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2003 1 L’analyse marxiste du capitalism e I. Lavallée

20031 Lanalyse marxiste du capitalisme I. Lavallée

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L’analysemarxiste

du

capitalismeI. Lavallée

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Les thèses essentielles• Seul le travail vivant produit de la valeur ;

• La force de travail est une marchandise ;

• Celle-ci produit plus de valeur qu’elle en consomme;

• Sous le régime de la propriété privée, le travail est aliénant

I. Lavallée

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Le travail• C’est le fondement de la société

humaine en tant que tissu de relations et organisation, il crée des rapports entre les hommes;

• Ces rapports sont les rapports de production

I. Lavallée

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La marchandise• Un homme qui produit un objet …en

vue de le consommer lui même crée un

produit et non

une marchandise !

I. Lavallée

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•Pour qu’on échange des marchandises, il faut qu’on en ait

l’usage.

Marchandise

I. Lavallée

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Valeur d’une marchandise• Nécessité due à l’échange

de comparer lesmarchandises entre elles;• C’est donc une valeur

d’échange;I. Lavallée

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Valeur de la marchandise

Valeur d’usage

Valeur d’échange

Valeur d’une marchandise

I. Lavallée

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Valeur d’échange

•La valeur d’échange est une fonction sociale

Les valeurs d’échange sont relatives

I. Lavallée

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Valeur d’échange• Quelle est la substance sociale commune à

toutes les marchandises ?

Le travail !I. Lavallée

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La valeur d’échange• Les marchandises ne sont

comparables qu’en tant que travail cristallisé;

• Elles ne peuvent alors se distinguer les unes des autres que par la quantité de travail qu’elles représentent;

I. Lavallée

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La valeur d’échange d’une marchandise est directement

proportionnelle autemps de travail

employé à sa production

I. Lavallée

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Quantité de travail• Comment comparer le travail d’un

marin-pêcheur et d’un médecin ??• Nécessité d’une référence commune,

abstraction :

•Temps de travail social moyen

I. Lavallée

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Travail social moyen• La quantité de travail nécessaire à la

production d’une marchandise varie constamment avec la modification de la force productive du travail employé;

• Plus la force productive est grande, plus la valeur des marchandises diminue à qualité et usage égaux.

I. Lavallée

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La valeur d’échange des marchandises est inversement

proportionnelle à la

force productivedu travail employé.

I. Lavallée

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Les valeurs des marchandises sont

directementproportionnelles au temps

de travailemployé à Leur production

et inversement

proportionnelles à la force productive

du travail employé. I. Lavallée

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Le prix• C’est l’expression monétaire de la valeur;

• Forme indépendante et homogène de cette expression ;

• Rapport entre valeur, prix du marché et prix moyen ?

Prix moyen

Prix du marché

I. Lavallée

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« Le prix naturel est… le prix central autour duquel les prix de toutes les marchandises ne cessent de graviter.(…) Mais quels que soient les obstacles qui les empêchent de se fixer dans ce centre de repos et d’immuabilité, ils y tendent constamment.» Adam smith

I. Lavallée

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Valeur & profit•Les marchandises sont vendues à leur valeur réelle;

•Le profit vient de ce que les marchandises sont vendues à leur valeur.

I. Lavallée

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La marchandiseforce de travail

• Ce que vend l’ouvrier, ce n’est pas son travail, c’est :

Sa force de travail

I. Lavallée

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Valeur de la force de travail

• Sa valeur est déterminée par la valeur des objets de première nécessité nécessaires pour produire, développer, conserver et perpétuer la force de travail

•La force de travail est une marchandise;

I. Lavallée

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Prix de la force de travail

• C’est le

salaire

•Elle a une valeur et donc un prix :

I. Lavallée

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Capital-TravailLutte des classes

• D’un côté on possède le sol, les machines, matières premières et moyens de subsistance;

•De l’autre, on ne possède que sa Force de travail, bras et cerveauagissants !

I. Lavallée

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Capital-Travail• L’un achète de la force de

travail sur un marché ;

Salaire• L’autre vend sa force de travail qui est unique ; sa survie en dépend.

I. Lavallée

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La plus-value

• C’est dans la différence entre la valeur produite et la valeur de la force de travail que se forme la

plus-value.

• La force de travail produit plus de valeur qu’elle n’en vaut elle-même ;

I. Lavallée

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Le sur-travail

• La valeur d’échange de cette force de travail est 20h ;

• Le capitaliste achète 35 h hebdomadaires de temps d’usage de la force de travail;

• Il y a 15 h de sur-travail qui

appartiennent au capitaliste !

I. Lavallée

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Sur-travail & Plus-value

Salaire directSalaireindirect

Prix de la force de travail

35 heuresTemps de travail nécessaire à la reproduction de la force de travail

20 heures

Valeur de la force de travail

Sur-travail15 heures

Plus-value

Profit

I. Lavallée

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Le profit

• Une partie du travail contenu dans la marchandise est du travail payé, une autre partie est du travail non payé (le surtravail). Par conséquent, en vendant la marchandise à sa valeur, c-a-d comme la cristallisation de la quantité totale de travail, le capitaliste la vend avec un profit.

• Le profit se réalise lorsque la marchandise est vendue à sa valeur.

I. Lavallée

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Composition de la plus value

• Le Profit industriel ou commercial (c’est celui qui revient à l’employeur).

• Le Profit est - en partie redistribué (dividendes)- en partie accumulé (bénéfices non distribués )(accumulation du capital = augmentation des « fonds propres »)

• La rente foncière (loyer des locaux) ;

• L’intérêt (emprunts)

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Accumulation du capital• Dividendes (revenu) et Accumulation du capital

(patrimoine) sont les deux sources d’enrichissement des propriétaires des moyens de production

• Dividendes et accumulation du capital sont du surtravail non payé

• Le capital est une marchandise

• Comme toute marchandise, il a une valeur et un prix

• Le cours de l’action est le prix d’une part du capital

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Mode de production : Le capitalisme est un mode de production

• Un mode de production est la combinaison des deux facteurs :– Forces productivesC’est l’ensemble des moyens et connaissances techniques dont dispose la société

humaine pour produire à une époque et un lieu donné (cheval, moulin, machine à vapeur…….PC, Internet, logiciels de CAO, machine outil à commande numérique, robots…).

Le niveau de développement des forces productives détermine la force productive du travail employé

La quantité de valeur crée par heure de travail est proportionnelle à la force productive du travail employé

Compléments P.Nicolas 2008

– Rapports de productionil s'agit des rapports sociaux déterminés par les processus de production, par exemple :

- dans le mode de production féodal le rapport entre les seigneurs et les serfs, - dans le mode de production capitaliste le rapport entre les propriétaires des moyens de production (actionnaires), les gérants de ces moyens (chefs d’entreprise) et les salariés

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• Les antagonismes entre forces productives et rapports de production conditionnent le passage d'un mode de production à un autre : Un mode de production disparaît quand les rapports de production deviennent une entrave au développement des forces productives.

Mode de production : Le capitalisme est un mode de production

Compléments P.Nicolas 2008

• L'histoire de l'humanité est celle de ses modes de production au cours des âges.– Asiatique ou hydraulique (agriculture organisée autour d’un fleuve)

Ex : Mésopotamie, Egypte ancienne – Antique (esclavage) Ex : Grèce antique, Empire Romain ;– Féodal (servage) ; – Capitaliste (salariat)

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Aliénation et Emancipation• Le passage de l’esclavage au servage est une émancipation (suppression

d’une aliénation) : le serf est un « homme libre », il n’est plus propriété d’un maître

• Le passage du servage au salariat est une émancipation : le salarié est libre de changer d’employeur

• Mais le salarié est toujours un « employé », utilisé par un «employeur », qui possède les moyens de production

• L’abolition du salariat par « l’appropriation collective des moyens de production » est « l’émancipation intégrale »

• L’appropriation collective, supprime les salariés, les patrons et les actionnaires et les remplace par la «communauté des travailleurs libres » qui possède les moyens de production qu’elle utilise

• L’appropriation collective des moyens de production peut prendre différentes formes- propriété nationale Ex : Union Soviétique- propriété directe de la communauté productive (= entreprise) Ex : Commune de Paris en 1871

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Maintenant, vous maîtrisez certainement les concepts nécessaires pour comprendre la « charte d’Amiens », texte fondateur du syndicalisme CGT en 1906

• La Charte assigne au syndicalisme un double objectif et une exigence : la défense des revendications immédiates et quotidiennes, et la lutte pour une transformation d'ensemble de la société en toute indépendance des partis politiques et de l'État.

« Le Congrès confédéral d'Amiens confirme l'article 2, constitutif de la CGT : « La CGT groupe, en dehors de toute école politique, tous les travailleurs conscients de la lutte à mener pour la

disparition du salariat et du patronat ». Le Congrès considère que cette déclaration est une reconnaissance de la lutte de classe, qui oppose sur le terrain

économique les travailleurs en révolte contre toutes les formes d'exploitation et d'oppression, tant matérielles que morales, mises en œuvre par la classe capitaliste contre la classe ouvrière. Le Congrès précise, par les points suivants, cette affirmation théorique : dans l'œuvre revendicatrice quotidienne, le syndicalisme poursuit la coordination des efforts ouvriers, l'accroissement du mieux-être des travailleurs par la réalisation d'améliorations immédiates, telles que la diminution des heures de travail, l'augmentation des salaires, etc. Mais cette besogne n'est qu'un côté de l'œuvre du syndicalisme : d'une part il prépare l'émancipation intégrale, qui ne peut se réaliser que par l'expropriation capitaliste, et d'autre part, il préconise comme moyen d'action la grève générale et il considère que le syndicat, aujourd'hui groupement de résistance, sera, dans l'avenir, le groupe de production et de répartition, base de réorganisation sociale.

Le Congrès déclare que cette double besogne, quotidienne et d'avenir, découle de la situation des salariés qui pèse sur la classe ouvrière et qui fait, à tous les travailleurs, quelles que soient leurs opinions ou leurs tendances politiques ou philosophiques, un devoir d'appartenir au groupement essentiel qu'est le syndicat.

Comme conséquence, en ce qui concerne les individus, le Congrès affirme l'entière liberté pour le syndiqué, de participer, en dehors du groupement corporatif, à telles formes de lutte correspondant à sa conception philosophique ou politique, se bornant à lui demander, en réciprocité, de ne pas introduire dans le syndicat les opinions qu'il professe au dehors. En ce qui concerne les organisations, le Congrès déclare qu'afin que le syndicalisme atteigne son maximum d'effet, l'action économique doit s'exercer directement contre le patronat, les organisations confédérées n'ayant pas, en tant que groupements syndicaux, à se préoccuper des partis et des sectes qui, en dehors et à côté, peuvent poursuivre en toute liberté la transformation sociale ».

• En France, la CGT, FO, l'UNSA, l'Union syndicale Solidaires, la CNT, la FGAAC, et la FSU se revendiquent toujours de la Charte d'Amiens, tout en lui ôtant - pour certains - son contenu révolutionnaire.

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Quelques applications concrètes pour terminer …• Valeur d’usage (d’un véhicule) = Prestations en langage Renault• Force productive du travail employé = Productivité• Pourquoi le taux horaire d’un BTS est-il supérieur à celui d’un CAP ?

La force de travail est une marchandise; Sa valeur est déterminée par la quantité de travail nécessaire à sa production. « Produire » un BTS coûte plus cher.

• Pourquoi l’affirmation « il y a 7% de salaire dans le prix d’un véhicule » est elle à la fois vraie et fausse ? Dans le prix d’un véhicule il n’y a que du travail. Une partie du travail contenu dans la marchandise est du travail payé, une autre partie est du travail non payé (le surtravail). Il n’y a pas 93% de plus value : c’est une confusion entre le travail des salariés de Renault et l’ensemble du travail incorporé dans le véhicule

• Syndicalisme réformiste = Accroissement du mieux-être des travailleurs par la réalisation d'améliorations immédiates, telles que la diminution des heures de travail, l'augmentation des salaires…

• Syndicalisme révolutionnaire (selon la charte d’Amiens) = Accroissement du mieux-être des travailleurs par la réalisation d'améliorations immédiates+ Emancipation intégrale par l’Abolition du salariat

Compléments P.Nicolas 2008