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Actu Eco L actualité économique et nancière Du 6 au 12 juillet 2020 - 1 - Entre rebond économique et incertitudes sanitaires L’essentiel Les indicateurs économiques retracent toujours un rebond des activités économiques dans les pays développés, à l’exception du Japon où la prudence des ménages concernant le contexte sanitaire se traduit par l’absence de redémarrage de la consommation. En Europe, notamment en France, la consommation est au contraire bien repartie. Elle est actuellement le principal moteur de l’activité économique. Ainsi, la production industrielle en Italie a augmenté de plus de 40 % en mai. Mais les dernières informations sanitaires venant des autorités de santé sont empreintes d’une grande prudence. Même en Europe où la situation paraissait sous contrôle, des signes de rebond de l’épidémie sont perceptibles. De nombreuses économies émergentes sont fragilisées, faute de reflux de l’épidémie. Dans ces pays, les autorités doivent faire face à un arbitrage impossible entre rigueur des contraintes sanitaires et lutte contre la pauvreté. Les investisseurs financiers oscillent toujours entre un certain optimisme lié au redressement des économies durement éprouvées par la crise sanitaire et les interrogations sur le contrôle de l’épidémie. Il est surtout frappant de constater que les taux des emprunts d’Etat outre-Atlantique et en Europe sont quasiment stabilisés depuis fin mars, comme si, à l’image de la Banque du Japon, la Fed et la BCE s’étaient dotées sans le dire de cibles pour les taux à long terme (yield targeting) qu’elles essaieraient d’atteindre en ajustant les liquidités disponibles. Alain Henriot Niveau le 10/07/2020 Taux refi BCE (%) 0,00 Stable Taux des Fed Funds US (%) 0 - 0,25 Stable Euribor 3 mois (%) -0,44 Stable OAT 10 ans (%) -0,15 Baisse CAC 40 (points) 4 970,5 Baisse Euro (1 € = …$) 1,13 Stable Pétrole (baril de Brent en $) 43,2 Stable Variation sur la semaine Pour recevoir automatiquement nos publications par mail, abonnez-vous ! CLIQUEZ ICI

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Act uEcoL’actualité économique et financière

Du 6 au 12 juillet 2020

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Entre rebond économique et incertitudes sanitaires

L’essentiel – Les indicateurs économiques retracent toujours un rebond des activités

économiques dans les pays développés, à l’exception du Japon où la prudence des ménages concernant le contexte sanitaire se traduit par l’absence de redémarrage de la consommation. En Europe, notamment en France, la consommation est au contraire bien repartie. Elle est actuellement le principal moteur de l’activité économique. Ainsi, la production industrielle en Italie a augmenté de plus de 40 % en mai. Mais les dernières informations sanitaires venant des autorités de santé sont empreintes d’une grande prudence. Même en Europe où la situation paraissait sous contrôle, des signes de rebond de l’épidémie sont perceptibles. De nombreuses économies émergentes sont fragilisées, faute de reflux de l’épidémie. Dans ces pays, les autorités doivent faire face à un arbitrage impossible entre rigueur des contraintes sanitaires et lutte contre la pauvreté. Les investisseurs financiers oscillent toujours entre un certain optimisme lié au redressement des économies durement éprouvées par la crise sanitaire et les interrogations sur le contrôle de l’épidémie. Il est surtout frappant de constater que les taux des emprunts d’Etat outre-Atlantique et en Europe sont quasiment stabilisés depuis fin mars, comme si, à l’image de la Banque du Japon, la Fed et la BCE s’étaient dotées sans le dire de cibles pour les taux à long terme (yield targeting) qu’elles essaieraient d’atteindre en ajustant les liquidités disponibles.

Alain Henriot

Niveau le

10/07/2020

Taux refi BCE (%) 0,00 Stable

Taux des Fed Funds US (%) 0 - 0,25 Stable

Euribor 3 mois (%) -0,44 Stable

OAT 10 ans (%) -0,15 Baisse

CAC 40 (points) 4 970,5 Baisse

Euro (1 € = …$) 1,13 Stable

Pétrole (baril de Brent en $) 43,2 Stable

Variation sur

la semaine

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À RETENIR CETTE SEMAINE

FRANCE – L’activité a continué à se redresser jusqu’au début de l’été

La dernière évaluation de l’Insee sur la situation économique montre que celle-ci a continué à se redresser ces dernières semaines. En juin, l’activité se serait située 12 % sous la normale, contre -22 % en mai et -30 % en avril, au cœur du confinement. En outre, avec la levée de certaines dernières contraintes courant juin, la fin du mois aurait été meilleure que le début.

En mai, la production manufacturière s’est vigoureusement redressée (+22 % après -22,3 % en avril). A cette date, elle restait cependant nettement en retrait (-23,4 %) par rapport à février (dernier mois complet sans confinement).

La consommation serait par contre revenue presque à la normale. En juin, les dépenses des ménages en produits manufacturés auraient été supérieures à la normale (sous l’effet notamment des achats de voitures, favorisés par d’importantes promotions). Ces ventes s’étant faites en partie en puisant dans les stocks accumulés pendant le confinement, elles n’ont forcément pas donné lieu à une production supplémentaire immédiate.

Du côté des échanges extérieurs, les flux ont enregistré un net rebond en mai. Les exportations avaient reculé de 7 Md€ en mars puis de 2,5 Md€ en avril : elles regagnent 4 Md€ en mai. Ce ressaut concerne surtout les ventes aux autres pays européens. Les importations augmentent de 5,9 Md€ après avoir diminué de 9 Md€ en mars et de 9,4 Md€ en avril. A noter que les achats à l’étranger de masques de protection ont dépassé 2 Md€ en mai.

Alain Henriot

ZONE EURO – La consommation se reprend

En mai, les ventes au détail en volume ont augmenté de 17,8 % pour l’ensemble de la zone euro après deux mois de fort recul (-10,6 % et -12,1 %). Parmi les hausses les plus marquées on trouve les ventes de carburant (+32 %), le textile-habillement et les chaussures (+131 %), les appareils électroménagers et les meubles. Par pays, le rebond a surtout concerné la France, les ventes au détail en mai s’y situant 5 % sous son niveau de mai 2019. En Espagne, elles sont encore inférieures de 17 % sur un an. Par contre, en Allemagne, les ventes au détail étaient supérieures en mai à leur niveau d’un an auparavant.

Alain Henriot

JAPON – La consommation continue de baisser

En mai, les dépenses des ménages se sont de nouveau dégradées en comparaison avec l’année précédente. En effet, après des chutes de 6 % et 11 % observées en mars et avril respectivement, la consommation a atteint un plus bas depuis la création de la série en chutant de 16,2 % sur un an en mai. La variation d’un mois à l’autre s’est elle-aussi détériorée (-0,1 %), marquant le troisième mois consécutif de baisse.

Cette observation est d’autant plus inquiétante pour l’économie japonaise que les mesures de confinement avaient été assouplies courant mai en comparaison avec avril. Sur la même note, l’indice de confiance des consommateurs est ressorti à 28,4 pour le mois de juin. Ainsi, le timide rebond de 4,4 points depuis le niveau de mai n’atteste pas d’un regain d’optimisme important de la part des consommateurs, malgré l’amélioration de la situation sanitaire.

Les facteurs psychologiques restent donc importants à surveiller car la crainte de contamination par le virus et les restrictions que la population japonaise s’impose d’elle-même pourraient être des facteurs déterminants pour le profil de reprise de l’activité.

Thibaud Marie-Regnault

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FOCUS

Economies émergentes – Entre optimisme et fragilités

Depuis l’apparition de la crise du Covid-19 au premier trimestre 2020, les indicateurs financiers des pays développés ont nettement rebondi, affichant clairement un regain d’optimisme de la part des investisseurs. À titre d’exemple, les indices S&P 500 et DAX 30 ont récupéré la quasi-totalité de leurs pertes depuis leur point bas de mars. Dans leur sillage, les marchés financiers des pays émergents ont eux-aussi connu une amélioration ces trois derniers mois. Néanmoins, alors qu’il existe des raisons d’être optimiste quant à l’endiguement de l’épidémie dans les pays développés – notamment en Europe – et à leur capacité à soutenir l’économie, les situations sanitaire et économique semblent tout autre dans les pays en voie de développement.

Des indicateurs financiers qui traduisent un certain optimisme

Le développement de l’épidémie du Covid-19 courant mars avait déclenché une série de réactions sur les marchés financiers synonyme d’une augmentation prononcée de l’aversion au risque. Les sorties de capitaux des pays émergents ont ainsi engendré une dépréciation des monnaies et une augmentation des taux d’emprunts souverains, réduisant significativement les marges de manœuvre des politiques monétaires et budgétaires envisageables par les autorités afin de faire face à la crise.

Dans ce contexte inédit, l’abondance de liquidités résultant de l’action des banques centrales des pays développés, notamment de la Réserve fédérale américaine (Fed) pour faciliter l’accès au dollar, a permis de juguler la dégradation de la situation financière des pays les plus vulnérables. Depuis, les indicateurs boursiers de ces derniers ont nettement rebondi. À titre d’exemple, les indices brésilien, russe et indien ont observé des hausses de 48 %, 50 % et 44 % respectivement, depuis les points bas de mars. En parallèle, les nouveaux afflux de capitaux ont permis aux différentes monnaies de se réapprécier et aux taux souverains de retrouver leur niveau d’avant crise.

Une reprise timide de l’activité économique et un moindre potentiel de rebond

Côté économie, les indices PMI manufacturier des pays émergents s’étaient particulièrement dégradés avec la mise en place des mesures de confinement. Le mois d’avril a été marqué par les restrictions les plus strictes et la dégradation la plus importante des indices PMI. En juin, le climat des affaires semble s’améliorer malgré le maintien des mesures sanitaires dans de nombreux pays. Néanmoins, les PMI restent majoritairement sous le seuil des 50, ne présageant pas un rebond marqué de l’activité. Par conséquent, le risque de voir une reprise de l’activité des économies émergentes moins prononcée que celle des pays développés apparaît non négligeable, à plus forte raison parce que les espoirs de ressaut se fondent en grande partie sur la souplesse des politiques économiques. Etant donné les faibles marges de manœuvre dont disposent les économies émergentes dans ce domaine et les fragilités inhérentes à leur niveau de développement, les répercussions économiques et humanitaires de la crise pourraient être d’autant plus dévastatrices.

Des fragilités plus importantes

Dans son dernier rapport, l’Organisation Internationale du Travail (ILO) indiquait que mi-juin, 93 % des travailleurs de la planète se trouvaient dans des pays pratiquant encore des formes de restrictions sanitaires en lien avec les espaces de travail. Alors que les pays développés ont pu mettre en place de larges plans de soutien pendant le confinement afin de préserver les revenus et niveaux de vie des ménages, la situation apparaît bien différente dans les pays émergents. En effet, les salaires de nombreux travailleurs sont versés quotidiennement après leur journée de travail, les obligeant ainsi à vivre au jour le jour. Dans ce contexte, les mesures de confinement et restrictions de déplacement deviennent plus problématiques car susceptibles de restreindre l’accès à l’alimentation par manque de revenu. Par conséquent, comme signalé par le Programme Alimentaire Mondial des Nations Unies, le coût humanitaire des mesures sanitaires dans les pays en développement pourrait se révéler plus important que les bénéfices.

Thibaud Marie-Regnault

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L’ACTUALITÉ DES MARCHÉS

PETROLE – Statu quo sur fond d’incertitude

Le cours du baril de Brent reste relativement stable sur la semaine, terminant à 43,2$ (+0,4$) vendredi soir. Les anticipations des investisseurs fluctuent entre l’espoir d’une reprise de l’activité plus marquée qu’attendu et le risque de rechute alimenté par la recrudescence des cas de contamination au Covid-19. L'Agence internationale de l'énergie (AIE) a revu en hausse ses prévisions de demande mondiale de pétrole pour 2020, mettant toutefois en garde contre l'incertitude causée par la propagation de l'épidémie de Covid-19. Déjà pléthoriques, les stocks de pétrole brut américain se sont de nouveau accrus au cours de la semaine précédente.

BOURSE – Prudence face à la hausse des contaminations au Covid-19

Les Bourses ont connu des évolutions hebdomadaires relativement limitées. Ces dernières masquent toutefois des fluctuations quotidiennes notables engendrées par les arbitrages des investisseurs, tantôt en faveur des indicateurs macroéconomiques suggérant que l’activité se redresse (parfois plus fortement qu’attendu) depuis l’allègement des mesures sanitaires (ISM non manufacturier aux Etats-Unis, production industrielle en Europe), tantôt en faveur de la progression inquiétante de l’épidémie de Covid-19. L’Euro Stoxx 50 a gagné 0,1 % au cours de la semaine. Le CAC 40 s’est replié de 0,7 %, à 4 970 points. Aux Etats-Unis, le S&P 500 a progressé de 1,8 %, porté vendredi par les avancées en faveur d’un traitement contre le Covid-19.

TAUX A LONG TERME – Légère baisse des rendements

La semaine a été relativement calme sur le marché obligataire. L’effritement des rendements des titres d’Etat signale tout de même une légère remontée de l’aversion au risque. Aux Etats-Unis, le taux de T-Notes a perdu 4 points de base (pb) d’un vendredi à l’autre, à 0,63 %. En Europe, le repli a été comparable. Le rendement du Bund a atteint -0,47 % (-4pb), celui de l’OAT 10 ans a clôturé la semaine à -0,15 % (-4pb). La réduction par la BCE de ses achats de dette souveraine depuis le début du mois ne s’est pas traduite par des tensions sur les écarts de taux avec les pays périphériques. Ces derniers sont restés stables, les taux à 10 ans italien (1,29 %) et espagnol (0,42 %) reculant chacun de 4pb.

CHANGE – Le yuan au plus haut depuis 4 mois

Le yen a bénéficié de son statut de valeur refuge au cours de la semaine. La devise nippone a gagné 0,6 % face au dollar (106,9 yens/$). Le billet vert s’est tout de même renforcé de 0,4 % d’un vendredi à l’autre face à l’euro, à 1,13 $/€. Le net redressement de la Bourse et les perspectives de rebond de l’économie chinoise ont tiré à la hausse la valeur du yuan. La devise a clôturé la semaine sur un plus haut de près de 4 mois, à 7,00 yuans/$. De son côté, la livre sterling a regagné du terrain face à l’euro, notamment après que le ministre des Finances britannique a présenté un nouveau plan de relance de 30 Md£. La devise britannique a gagné 0,6 % face à l’euro (à 0,90 £/€).

Romain Sarron

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REPERES

BOURSE

Plus bas Plus haut 10/07/20 En Depuis le En Depuis le

ETATS-UNIS en 2020 en 2020 2019 1/1/2020 2019 1/1/2020

Dow Jones 18 591,93 29 551,42 26 075,30 22,3% -8,6% 25,2% -9,3%

S&P 500 2 237,40 3 386,15 3 185,04 28,9% -1,4% 31,9% -2,2%

Nasdaq Composite 6 860,67 10 617,44 10 617,44 35,2% 18,3% 38,3% 17,4%

JAPON

Nikkei 225 16 552,83 24 083,51 22 290,81 18,2% -5,8% 21,5% -4,9%

ZONE EURO

Euro Stoxx 50 2 385,82 3 865,18 3 296,22 24,8% -12,0%

France (CAC 40) 3 754,84 6 111,24 4 970,48 26,4% -16,9%

Allemagne (Dax 30) 8 441,71 13 789,00 12 633,71 25,5% -4,6%

Espagne (IBEX 35) 6 107,20 10 083,60 7 321,10 11,8% -23,3%

Italie (FTSE MIB) 14 894,44 25 477,55 19 767,60 28,3% -15,9%

EUROPE

FTSE 100 (RU) 4 993,89 7 674,56 6 095,41 12,1% -19,2% 19,3% -23,7%

Stoxx 279,66 433,90 366,83 23,2% -11,8%

MONDE

MSCI-Monde 1 602,11 2 434,95 2 259,60 25,2% -4,2% 28,1% -4,9%

MSCI-Emerging Markets 758,20 1 146,83 1 069,27 15,4% -4,1% 18,1% -4,8%

NIVEAUX PERFORMANCE

en monnaie locale en euros

TAUX À LONG TERME

Taux à 10 ans déc-18 juin-20 03-juil 10-juil

Allemagne 0,25 -0,40 -0,43 -0,47

France 0,70 -0,04 -0,11 -0,15

Italie 2,95 1,40 1,33 1,29

Espagne 1,43 0,55 0,45 0,42

Etats-Unis 2,83 0,72 0,67 0,63

Japon 0,04 0,02 0,03 0,02

Royaume-Uni 1,27 0,23 0,19 0,16

TAUX DE CHANGE

Taux de change déc-18 juin-20 03-juil 10-juil

1 euro = ... dollars 1,14 1,13 1,12 1,13

1 euro = ... yens 127,54 121,12 120,85 120,80

1 euro = ... sterling 0,90 0,90 0,90 0,90

1 dollar = ... yens 112,15 107,59 107,50 106,89

1 sterling = ... dollars 1,27 1,25 1,25 1,26

1 dollar = ... yuans 6,88 7,08 7,07 7,00

COURBE DES TAUX FRANÇAIS

déc-18 juin-20 03-juil 10-juil

Zone euro - taux

interbancairesdéc-14 janv-19 févr-19 févr-19

EONIA -0,36 -0,46 -0,46 -0,46

Euribor 3 mois -0,31 -0,38 -0,44 -0,44

France - taux des

emprunts d'Etat*déc-14 janv-19 févr-19 févr-19

3 mois -0,81 -0,51 -0,53 -0,55

6 mois -0,71 -0,51 -0,53 -0,56

1 an -0,61 -0,50 -0,53 -0,55

2 ans -0,45 -0,56 -0,61 -0,60

3 ans -0,29 -0,55 -0,59 -0,60

4 ans -0,13 -0,52 -0,56 -0,57

5 ans 0,03 -0,46 -0,51 -0,52

7 ans 0,26 -0,28 -0,36 -0,39

10 ans 0,70 -0,04 -0,11 -0,15

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Direction de la Stratégie et de l’Innovation – Études économiques :

Alain Henriot, Responsable des études économiques

Romain Sarron, Adjoint au responsable des études économiques

Flore Deschard, Économiste

Thibaud Marie-Regnault, Economiste

Ranto Rabeantoandro, Chargé d’études statistiques sur les marchés de l’épargne, du crédit et de l’immobilier

Les analyses et prévisions qui figurent dans ce document sont celles du service des Etudes Economiques de La Banque Postale. Bien que ces informations soient établies à partir de sources considérées comme fiables, elles ne sont toutefois communiquées qu’à titre indicatif. La Banque Postale ne saurait donc encourir aucune responsabilité du fait de l’utilisation de ces informations ou des décisions qui pourraient être prises sur la base de celles-ci. Il vous appartient de vérifier la pertinence de ces informations et d’en faire un usage adéquat.

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