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A LA MEMOIRE DES 1 500 000 VICTIMES ARMENIENNES 24 Avril 2012 : 97ème anniversaire du génocide arménien de 1915 perpétré par le gouvernement Jeune-Turc 97 ans de déni : ça suffit ! ------------------------------------------------------------------- VEILLE MEDIA Lundi 23 juillet 2012 Retrouvez les informations sur notre site : http://www.collectifvan.org Rubrique Info Collectif VAN : http://www.collectifvan.org/rubrique.php?r=0&page=1 et Rubrique News (Revue de Presse) : http://www.collectifvan.org/rubrique.php?r=4&page=1 SOMMAIRE Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le Collectif VAN [Vigilance Arménienne contre le Négationnisme] vous propose une revue de presse des informations parues dans la presse francophone, sur les thèmes concernant la Turquie, le génocide arménien, la Shoah, le génocide des Tutsi, le Darfour, le négationnisme, l'Union européenne, Chypre, etc... Nous vous suggérons également de prendre le temps de lire ou de relire les informations et traductions mises en ligne dans notre rubrique http://www.collectifvan.org/rubrique.php?r=0&page=1. Par ailleurs, certains articles en anglais, allemand, turc, etc, ne sont disponibles que dans la newsletter Word que nous générons chaque

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A LA MEMOIRE DES 1 500 000 VICTIMES ARMENIENNES

A LA MEMOIRE DES 1 500 000 VICTIMES ARMENIENNES

24 Avril 2012 : 97ème anniversaire du génocide arménien de 1915

perpétré par le gouvernement Jeune-Turc

97 ans de déni : ça suffit !

-------------------------------------------------------------------

VEILLE MEDIA

Lundi 23 juillet 2012

Retrouvez les informations sur notre site :

http://www.collectifvan.org

Rubrique Info Collectif VAN : http://www.collectifvan.org/rubrique.php?r=0&page=1

et Rubrique News (Revue de Presse) :

http://www.collectifvan.org/rubrique.php?r=4&page=1

SOMMAIRE

Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le Collectif VAN [Vigilance Arménienne contre le Négationnisme] vous propose une revue de presse des informations parues dans la presse francophone, sur les thèmes concernant la Turquie, le génocide arménien, la Shoah, le génocide des Tutsi, le Darfour, le négationnisme, l'Union européenne, Chypre, etc... Nous vous suggérons également de prendre le temps de lire ou de relire les informations et traductions mises en ligne dans notre rubrique http://www.collectifvan.org/rubrique.php?r=0&page=1. Par ailleurs, certains articles en anglais, allemand, turc, etc, ne sont disponibles que dans la newsletter Word que nous générons chaque jour. Pour la recevoir, abonnez-vous à la Veille-Média : c'est gratuit ! Vous recevrez le document du lundi au vendredi dans votre boîte email. Bonne lecture.

La Turquie et le concept de « mémoire juste » Info Collectif VAN - www.collectifvan.org – Le 17 juillet 2012, le journal arménien d’Istanbul, Marmara, a traduit en arménien un article d'Ömer Taşpınar paru dans le journal conservateur turc Sabah. Le professeur Ömer Taşpınar commence par des compliments à l’adresse du ministre des Affaires étrangères turc Ahmet Davutoğlu. Mais au final, il déconstruit le système de défense du MAE en ridiculisant le concept de ''mémoire juste'' que Davutoglu exploite dans la perspective de 2015, date marquant le centenaire du génocide arménien. C’est simple mais imparable : non, M. Davutoglu, vous ne pouvez pas opposer les souffrances des Turcs durant la Première guerre mondiale, à celles vécues par le peuple arménien au sein de l’Empire ottoman, pour la simple raison que les Arméniens n’étaient pas responsables des pertes turques dans les Balkans, et sur les champs de bataille de Gallipoli et du Moyen-Orient. Le Collectif VAN vous présente la traduction du turc de cet article publié dans le journal conservateur turc Sabah.

70ème commémoration de la rafle du Vél d’Hiv: Discours de François Hollande Info Collectif VAN - www.collectifvan.org – Le Collectif VAN vous invite à lire le discours du Président de la République pour le 70ème anniversaire de la rafle du Vel d’Hiv publié sur le site officiel de la Présidence de la République - Élysée.fr le 22 juillet 2012. "Nous sommes rassemblés ce matin pour rappeler l'horreur d'un crime, exprimer le chagrin de ceux qui ont vécu la tragédie, évoquer les heures noires de la collaboration, notre histoire, et donc la responsabilité de la France. Nous sommes ici aussi pour transmettre la mémoire de la Shoah, dont les rafles étaient la première étape, pour mener le combat contre l'oubli, pour témoigner auprès des nouvelles générations de ce que la barbarie est capable de faire et de ce que l'humanité peut elle-même contenir de ressources pour la vaincre."

Turquie/Pınar Selek : la lutte continue ! Info Collectif VAN - www.collectifvan.org – Le Collectif VAN vous soumet ici le Communiqué de Presse de la Plateforme « Nous sommes témoins » publié sur le site de Étienne Copeaux le 20 juillet 2012. Étienne Copeaux est un historien spécialiste du monde turc. Chercheur au Groupe de recherches et d'études sur la Méditerranée et le Moyen-Orient à Lyon, il s'intéresse particulièrement au nationalisme en Turquie. "En raison de vices de forme, une nouvelle audience doit se tenir dans le cadre de l'affaire du Marché égyptien (1998), pour laquelle Pınar Selek a déjà été acquittée trois fois. Elle aura lieu le 1er août 2012 à 10 heures, à la 12e Haute cour criminelle d'Istanbul, à Çaglayan."

Collectif VAN : l'éphéméride du 23 juillet Info Collectif VAN - www.collectifvan.org – La rubrique Ephéméride est à retrouver quotidiennement sur le site du Collectif VAN. Elle recense la liste d’événements survenus à une date donnée, à différentes époques de l’Histoire, sur les thématiques que l’association suit au quotidien. L’éphéméride du Collectif VAN repose sur des informations en ligne sur de nombreux sites (les sources sont spécifiées sous chaque entrée). "23 juillet 1919 -- Empire ottoman: le premier Congrès de l’Asie Mineure Orientale fut convoqué par Moustapha Kémal à Erzeroum le 23 juillet 1919. Il y siégea jusqu’au 7 août suivant. Les résolutions et la proclamation qui en sortirent furent empreintes du plus pur nationalisme turc, et elles indiquèrent en même temps la ferme détermination de ne tenir aucun compte des aspirations des nationalités non-turques habitant l’Asie Mineure. Ainsi ces fameuses résolutions, appelées le Pacte national, proclamant les vilayets orientaux partie intégrante de l'Empire ottoman et s'opposant à toute intervention des puissances étrangères en faveur des Grecs et des Arméniens. Kémal trouva, d'autre part, des alliés zélés dans les Bolcheviks, désireux de créer des embarras aux Alliés en Asie; une «Ligue pour la libération de l'Orient» fut fondée, en octobre 1918, à Moscou, dans le but de soulever les peuples orientaux contre «l'impérialisme» de l'Occident."

Heurts entre réfugiés syriens et policiers Des manifestations de réfugiés syriens protestant contre les conditions de vie dans leurs camps du sud de la Turquie ont dégénéré dimanche en heurts avec la police, selon des sources turques.

Une journaliste turque parle des justes revendications des Arméniens « Les Arméniens vivant en Turquie continuent à parlez de leur origine arménienne et demandent aux autorités turques leurs propriétés » a affirmé Elif Gorgu du journal Evrensel Elif Gorgu dans un article précisant que les Arméniens ne renonceront pas à leur Patrie et à y retourner.

Turquie. Les autorités turques rappellent le consul à Alep Les autorités turques ont décidé de rappeler le consul de Turquie à Alep, après les affrontements entre rebelles et pro-Assad dans la grande ville du nord de la Syrie, annonce lundi le minstère des Affaires étrangères.

Istanbul canal historique Tout l’été, une déambulation au cœur des constructions, réelles ou imaginaires. Aujourd’hui, le dédoublement du Bosphore. C’est une morne plaine, très vaguement vallonnée, poussiéreuse l’été et boueuse le reste du temps. Au nord, un espace vide ou presque, qui s’achève sur des dunes plongeant vers la mer Noire. Au sud, le long de la mer de Marmara, poussent déjà de clinquants immeubles avec «vue panoramique», au milieu de baraques construites à tout-va.

La Turquie entend passer son message Le premier ministre de la Turquie assistera aux cérémonies d'ouverture des Jeux de Londres et souhaite promouvoir la candidature d'Istanbul pour accueillir les Jeux olympiques de 2020. Le comité chargé de la candidature d'Istanbul en 2020 a déclaré que la présence de Recep Tayyip Erdogan aux JO enverra un puissant message aux décideurs car elle signifie qu'elle est "une priorité nationale".

Bayreuth : un baryton évincé pour cause de tatouages nazis Le Russe Evgeny Nikitin devait interpréter le premier rôle dans la nouvelle production du Vaisseau fantôme en ouverture de l'édition 2012. Décidément Bayreuth n'en finit pas de se nourrir de scandales. C'est avec stupeur qu'on apprenait, à quatre jours de la première, le retrait d'Evgeny Nikitin. Le baryton russe devait interpréter le premier rôle dans la nouvelle production du Vaisseau fantôme en ouverture de l'édition 2012. La raison? La télévision ZDF a révélé qu'il porte sur la poitrine un tatouage comportant, entre autres insignes, une croix gammée.

Un mur entre l'Arménie et la Turquie La frontière Arménie-Turquie: un mur aux portes de l'Europe. D'un côté l'armée russe a pris position: "le grand frère" est venu épauler les Arméniens, de l'autre les Américains soutiennent la Turquie, région stratégique proche des ressources en gaz et en pétrole. entre deux peuples pourtant si proches par l'histoire et la géographie.

Un Britannique condamné pour avoir tenté de vendre des missiles sol-air à l’Azerbaïdjan Un Britannique, un marchand d’armes Mikael Ranger a été condamné à 3,5 ans de prison pour avoir tenté de vendre des missiles sol-air Nord-Coréens à l’Azerbaïdjan. Selon la Justice britannique, M. Ranger aurait utilisé pour la transaction une société basée à Hong Kong déclarée sous le nom de son amie afin de faire le commerce des armes rapporte l’agence Reuters. Par cette société écran le marchand d’armes aurait tenté ainsi de contourner l’embargo britannique sur les armes à destination de l’Azerbaïdjan.

Les cosmétiques Payot trouvent des relais de croissance intra-méditerranéens Née en 1920, la marque de cosmétiques Payot connait une nouvelle jeunesse. Elle investit la Turquie, le Liban et Israël pour s’assurer une croissance soutenue malgré l'atonie des marchés italiens et espagnols.

Le groupe de Minsk approuve les élections du Haut-Karabagh Les médiateurs internationaux ont justifié vendredi 19 juillet 2012 la tenue d’une élection présidentielle controversée dans le Haut-Karabagh. Les diplomates américain, russe et français qui co-président le groupe de Minsk de l’OSCE ont déclaré qu’ils reconnaissent la nécessité pour les autorités du Haut-Karabagh d’organiser démocratiquement des élections.

Syrie: la Ligue arabe appelle l'opposition à former un gouvernement d'union nationale Alors que d’intenses combats ont opposé ce dimanche 22 juillet 2012 les mutins de l'Armée syrienne libre et l’armée de Bachar el-Assad notamment à Alep, la deuxième ville du pays, le comité ministériel de la Ligue arabe chargé de la crise syrienne s'est réuni en urgence à Doha au Qatar pour discuter de la situation en Syrie. Il a appelé notamment Bachar el-Assad à rapidement démissionner. Aux frontières, les réfugiés syriens se pressent pour échapper aux combats.

Poursuite des combats à Damas, et aux frontières turque et irakienne Au lendemain de la journée la plus meurtrière depuis le début du soulèvement, les violents combats entre forces pro-Assad et rebelles se sont poursuivis vendredi aux postes-frontaliers et à Damas. La mission des observateurs de l'ONU a été prolongée.

Face à la violence, les Syriens choisissent l'exode Ils sont des milliers de Syriens à fuir les combats à Damas et Alep, vers les pays voisins. La Turquie, l'Irak, la Jordanie et le Liban voient le nombre de réfugiés exploser, à leurs frontières avec la Syrie, ces derniers jours. L'intensification des combats dans la capitale, et l'attentat de mercredi qui a touché le régime al-Assad en plein cœur, font craindre aux syriens des lendemains plus sombres encore.

Scandale des tatouages nazis: Un chanteur d'opéra russe quitte le festival de Bayreuth Un chanteur d'opéra russe s'est retiré du festival de Bayreuth, la plus importante manifestation consacrée au compositeur Richard Wagner, après la publication d'images qui montrent des tatouages nazis sur sa poitrine. Evgueni Nikitine devait jouer le rôle éponyme du «Hollandais volant», mais des médias allemands ont diffusé des photographies où un tatouage en forme de croix gammée apparaît sur la poitrine du chanteur, bien qu'il ait été recouvert par une autre image.

La justice ordonne au Sénégal de poursuivre ou extrader l'ex-président tchadien Habré Le Sénégal doit poursuivre "sans aucun autre délai" l'ancien président tchadien Hissène Habré, accusé de génocide commis par son régime (1982-1990) ou l'extrader, a ordonné vendredi la Cour internationale de Justice (CIJ).

S'il y a un modèle dont Ennahdha devrait s'inspirer c'est celui de la Constitution turque Les Tunisiens dont la Révolution est devenue un exemple à suivre, un modèle pour les peuples du monde entier en lutte pour leur dignité, savent ils que leur Révolution qui est censée flatter leur fierté nationale est la première révolution humaniste de l’histoire humaine et que grâce à elle ils sont rentrés définitivement dans le Panthéon de l’histoire ?

Syrie: le chemin de Damas passe par Ankara Presque malgré elle, la Turquie est devenue la principale base arrière de la rébellion syrienne et est revenue de fait dans le camp occidental. Le «timing» n’était pas vraiment mauvais pour le premier ministre turc. Au moment même ou au Kremlin mercredi 18 juillet, Recep Tayyip Erdogan et Vladimir Poutine commençaient leur discussion à propos de la Syrie, un attentat venait de viser le Bureau de la Sécurité nationale à Damas, tuant le ministre syrien de la Défense, le responsable de la cellule de crise et le beau-frère du président Bachar al-Assad dont le bureau se trouve à 200 mètres à vol d’oiseau. Recep Tayyip Erdogan a pu utiliser l’argument pour tenter d’infléchir le soutien russe au dictateur de Damas.

Un certain mois d'avril à Adana Comme une illustration des phrases de Jorge Semprun sur l’importance de l'écriture littéraire pour comprendre le phénomène génocidaire, le roman de Daniel Arsand sur le massacre d’Adana de 1909 est exceptionnel. Sa lecture ne laisse pas indemne. Un certain mois d’avril à Adana s’insinue au plus profond de la destruction pour comprendre les mécanismes d’une terreur qui provoqua la mort, dans d’extrêmes violences, de plus de 20 000 Arméniens de la riche province de Cilicie. Celle-ci n’avait pas été été touchée par les « grands massacres » de 1894-1896 commis par le sultan Abdülhamid II (200 000 morts).

Le président du CRIF à Hollande: "La communauté juive vous fait confiance" pour lutter contre l'antisémitisme La communauté juive fait "confiance" au chef de l'Etat François Hollande pour lutter contre l'antisémitisme, a déclaré dimanche matin Richard Prasquier, président du Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF). "L'antisémitisme actuel repose en grande part sur un ressentiment envers Israël lié à une humiliation artificielle, attisé à des fins politiques et recyclé à des fins religieuses", a déclaré Richard Prasquier lors du 70e anniversaire de la rafle du Vel d'Hiv, et quatre mois après la tuerie de Toulouse.

Paul Kagame sans détours Ses détracteurs disent de lui qu’il est autoritaire, distant et calculateur. Mais, derrière cette réputation sans nuances, qui est vraiment Paul Kagame ? Pour la première fois, le tout-puissant et mystérieux président du Rwanda a accepté de se dévoiler. Durant quelques jours, notre reporter l’a accompagné dans son quotidien.

Darfour: des affrontements tribaux font 58 morts Les affrontements tribaux survenus cette semaine au Darfour (ouest du Soudan) ont fait 58 morts et 25 blessés, a annoncé vendredi le gouverneur de l'Etat du Kordofan-Sud, Ahmed Haroun, à l'agence officielle soudanaise SUNA.

Article du journal franco-turc Zaman - 20/07/2012 - 1 Le Collectif VAN relaye ici les articles du journal franco-turc Zaman (équivalent du Today's Zaman en langue anglaise, diffusé en Turquie). Attention : ces articles ne sont pas commentés de notre part. Il s'agit pour l'essentiel de traductions des versions turque et anglaise du Zaman, journal proche du parti au pouvoir (AKP). "Bariza Khiari est sénatrice de Paris depuis 2004 et vice-présidente du Sénat. Dans un entretien accordé à Zaman France, cette Française d’origine algérienne confie être résolument opposée à un nouveau texte de loi sur les génocides que le gouvernement a déclaré vouloir présenter au cours de cette mandature."

Hollande efface le silence de Mitterrand sur le Vel'd'Hiv' François Hollande a rompu dimanche avec l'héritage de son mentor socialiste François Mitterrand en admettant la responsabilité historique de la France dans la rafle de juifs "du Vélodrome d'hiver" commise en juillet 1942 à Paris par la police française pour le compte des Nazis.

HERE le film qui fait découvrir une certaine Arménie Tourné entièrement en république d’Arménie, Here est un road movie métaphysique, philosophique, une histoire d’amour et un récit de voyage, une méditation quant à l’impact de la technologie sur la société contemporaine et, plus encore, une étude sur l’amour, la perte et la condition humaine, qui laisse le spectateur tout à la fois épuisé et renouvelé au plan émotionnel, aussi paradoxal que cela puisse paraître. C’est la chronique d’une rencontre romantique, brève mais intense, entre un ingénieur de cartographie par satellite et une photographe d’art arménienne émigrée, qui décident sur un coup de tête de voyager en territoire inexploré, aux sens littéral et métaphorique. »

La compagnie arménienne propose davantage de vols pour la Syrie La compagnie aérienne nationale de l’Arménie, Armavia, a promis vendredi 21 juillet 2012 d’augmenter la fréquence des vols à destination de la Syrie dans le but d’aider les Arméniens qui souhaitent quitter le pays. Le transporteur privé a également nié fortement d’augmenter le coût des vols hebdomadaires. Armavia a repris un service régulier le 9 juillet, après plus de quatre mois de pause. Entre 60 000 et 80 000 Arméniens vivent en Syrie. La compagnie aérienne nationale de la Syrie effectue également des vols qui vont d’Erevan à Alep chaque semaine.

Le premier ministre appelle à une solution européenne, démocratique et fonctionnelle à la question chypriote Le premier ministre, Antonis Samaras, a souligné la nécessité de trouver une solution européenne, démocratique et fonctionnelle à la question chypriote, dans une déclaration écrite à l'occasion des 38 ans depuis l'invasion turque à Chypre.

La Turquie veut être dans le sens de l’histoire en Syrie « Le scénario à haut risque pour la Turquie, ce serait un démantèlement de la Syrie» . Sinan Ülgen, président du Centre pour les études économiques et de politique étrangère (Edam), à Istanbul.

Srebrenica, 17 ans après: «Les Bosniaques passent après les Serbes» Ban Ki-moon a entamé hier un voyage dans les Balkans, qui marquera la première visite d'un secrétaire général de l'ONU à Srebrenica depuis le massacre de 8000 Bosniaques perpétré par les forces serbes, en juillet 1995. Les Casques bleus n'avaient pu empêcher ce génocide - une impuissance qui continue de hanter l'ONU, a admis M. Ban. Dix-sept ans plus tard, Srebrenica a réappris à vivre, raconte notre collaboratrice, mais le poids du passé est toujours présent.

Un nouveau film sur le génocide en préparation aux USA Prévu pour sortir en 2015 (centenaire du génocide arménien), un long métrage intitulé “The Genex“ dont le scénario repose sur génocide sera tourné aux Etats-Unis peu avant 2014. Il est co-produit par Valérie McCaffrey et Gary (Garbis) Titizian).

Rafle du Vél'd'Hiv - Hollande : "Ce crime a été commis en France par la France" François Hollande a reconnu dimanche la responsabilité historique de la France dans la gigantesque rafle de Juifs du vélodrome d'Hiver commise en juillet 1942 à Paris par la police française au service de l'occupant nazi. Sur ce sujet resté longtemps un tabou de la France d'après-guerre, le chef de l'État a ainsi confirmé la première déclaration en ce sens formulée en 1995 par Jacques Chirac, mais il a surtout brisé l'ambiguïté entretenue sur le sujet par le premier président socialiste de la Ve République, François Mitterrand.

Des députés kurdes demandent la libération d'Ocalan en Turquie Des députés kurdes au parlement turc ont réclamé vendredi la libération d'Abdullah Ocalan, chef emprisonné du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), au motif que son maintien de détention empêche la paix entre l'Etat turc et les rebelles kurdes.

Sud-Soudan accuse le Soudan de bombardements Le Soudan du Sud a accusé samedi le Soudan d'avoir bombardé sa partie de la région litigieuse située à la frontière entre les deux Etats, ont annoncé les médias internationaux, citant le porte-parole de l'armée sud-soudanaise Philip Aguer.

Au Vel d’Hiv, François Hollande s’engage à lutter contre l’antisémitisme « avec la plus grande énergie » Il a parlé dix-huit minutes. Dix-huit minutes pour faire passer essentiellement deux idées. François Hollande, qui clôturait dimanche 22 juillet en fin de matinée la commémoration de la Rafle du Vel d'Hiv, à Paris, avait deux messages à transmettre : l'un de nature historico-mémoriel, l'autre de nature plus politique.

Khartoum dément avoir bombardé le Soudan du Sud Le Soudan n'a pas bombardé le territoire du Soudan du Sud, a déclaré dimanche à Khartoum le porte-parole de l'armée soudanaise Sawarmi Khaled Saad. "L'Armée soudanaise n'a entrepris aucune action contre les forces de la République du Soudan du Sud malgré le fait que l'Armée populaire de libération (sud-soudanaise) se trouve sur le sol soudanais dans certaines régions du Darfour oriental", a indiqué le porte-parole.

Saint-Brieuc (22): Hommage aux victimes des nazis et aux Justes Une plaque a été dévoilée ce dimanche à Saint-Brieuc, pour ne pas oublier la rafle du Vel d’Hiv et le risque du retour de l’antisémitisme.Il y avait beaucoup d’émotion au monument de la Déportation, place Saint-Michel, où les 68 noms des Costarmoricains déportés à Auschwitz ont été égrenés par Marie-Pierre Klein, co-auteur d’un livre sur le sujet (lire Ouest-France de samedi).

Hollande: "La République pourchassera avec la plus grande détermination tous les actes, tous les propos antisémites" Le président François Hollande a assuré dimanche que les actes et propos antisémites seraient combattus avec "la plus grande détermination". Lors de la commémoration de la rafle du Vélodrome d'Hiver, menée il y a 70 ans à Paris, le chef de l'Etat a évoqué la tuerie perpétrée en mars dernier dans une école juive de Toulouse. Il y a quatre mois, "des enfants mouraient pour la même raison que ceux du Vel d'Hiv", a-t-il déploré.

Attentat anti-israélien en Bulgarie: obsèques du conducteur du car bulgare Le conducteur de car bulgare ayant trouvé la mort dans l'attentat anti-israélien commis en Bulgarie le 18 juillet a été enterré vendredi en fin d'après-midi dans son village natal, à Uroukovo (sud-ouest de la Bulgarie). Les obsèques de Moustafa Kiossov, âgé de 36 ans, père d'une fille de 12 ans, ont été célébrées selon le rite musulman. En Bulgarie, environ 13% des 7.400.000 Bulgares sont musulmans, souvent d'origine turque.

INFOS COLLECTIF VAN

La Turquie et le concept de « mémoire juste »

Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le 17 juillet 2012, le journal arménien d’Istanbul, Marmara, a traduit en arménien un article d'Ömer Taşpınar paru dans le journal conservateur turc Sabah. Le professeur Ömer Taşpınar commence par des compliments à l’adresse du ministre des Affaires étrangères turc Ahmet Davutoğlu. Mais au final, il déconstruit le système de défense du MAE en ridiculisant le concept de ''mémoire juste'' que Davutoglu exploite dans la perspective de 2015, date marquant le centenaire du génocide arménien. C’est simple mais imparable : non, M. Davutoglu, vous ne pouvez pas opposer les souffrances des Turcs durant la Première guerre mondiale, à celles vécues par le peuple arménien au sein de l’Empire ottoman, pour la simple raison que les Arméniens n’étaient pas responsables des pertes turques dans les Balkans, et sur les champs de bataille de Gallipoli et du Moyen-Orient. Le Collectif VAN vous présente la traduction du turc de cet article publié dans le journal conservateur turc Sabah.

OMER TASPINAR

SABAH

WASHINGTON

NOTRE QUESTION ARMENIENNE, LA MEMOIRE JUSTE ET 2015

Au retour de son voyage à Paris, la semaine dernière, Ahmet Davutoglu aurait partagé avec des journalistes un concept qu’il manipule depuis longtemps au sujet de 1915. Ce concept est la « mémoire juste ». Davutoglu dit ainsi : il n’y a plus de MAE turc qui dit « il ne s’est absolument rien passé en 1915 ».

« Moi, je ne qualifie pas ce vécu de génocide, mais ce terme est le choix des personnes qui l’utilisent. Nous, nous devons adopter un nouveau langage à propos de ce sujet. Nous ne nions pas vos douleurs, nous les comprenons, nous devons faire ensemble ce qu’il faudrait faire. Mais, ça ne doit pas être une accusation à sens unique ».

Ce concept de mémoire juste prend un peu plus de signification, devient plus net à l’aide de ces phrases de Davutoglu : « Nous ne sommes pas comme les Allemands. Dans notre histoire, il n’y a pas de pensées de purifications ethniques et de ghettos. Dans les Balkans, dans le Caucase, les musulmans aussi ont eu des pertes humaines, des peurs, des angoisses. Il y a eu une paranoïa comme quoi nous allions même être déportés d’Anatolie. Dans ces conditions, il s’est passé des choses. Mais, ce n’est pas un réflexe idéologique dans le but d’anéantir une race. Il ne faut pas présenter cette psychologie comme identique à celle des Nazis et notre race comme une race d’assassins. Ca ne doit pas être une accusation à sens unique ».

Alors comment interpréter ce concept de mémoire juste à la lumière de ces déclarations ? Tout d’abord, il faut féliciter Davutoglu d’avoir mis à l’ordre du jour la question de 1915 en dehors d’une conjoncture de crise entre l’Occident et la Turquie à ce sujet. La plupart du temps, la question de 1915 et du génocide s’invitent à l’ordre du jour de la Turquie quand il y a un projet de loi au Congrès Américain ou bien en France. C’est pourquoi, nous vivons alors une campagne réactionnaire, agressive et nationaliste. Ce sujet devant être interprété de manière stratégique et avec sang-froid, Davutoglu a choisi le moment adéquat pour le mettre à l’ordre du jour sans avoir une pression émanant de l’Occident. La Turquie doit commencer à réfléchir et à discuter de la question de l’année 2015, le centième anniversaire de 1915, avec son propre timing, à l’intérieur de ses propres dynamiques.

Si on analyse le concept de mémoire juste de ce dernier point de vue, nous remarquons qu’il y a une recherche d’équilibre. Ce discours dit que oui il y a eu une tragédie mais ce n’était pas une tragédie subie seulement par les Arméniens. Dans la même période, deux millions de Turcs et de musulmans ont été tués et déportés. Ce vécu est une douleur commune, la tragédie de nous tous. C’est ce que souligne Davutoglu en refusant l’accusation à sens unique.

Même si du point de vue de la Turquie, ce discours, peut paraître mûr et convenable, il n’aura malheureusement aucun effet positif en Arménie et dans la diaspora arménienne. La raison est simple. Les Arméniens n’étaient pas responsables des millions de musulmans morts ou tués pendant la dernière période de l’Empire ottoman. Ce discours, veut finalement dire aux Arméniens « essaye de me comprendre, toi aussi partage ma douleur ». Il est effectivement très important d’essayer de comprendre le pourquoi de ce qui s’est passé en 1915 lors d’un travail de recherche universitaire. Mais, si notre but est de faire la paix avec l’Arménie et les Arméniens avant 2015, cette analyse universitaire ne fera que réduire l’effet positif de toute déclaration de regret exprimé d’une manière sincère. Les Arméniens attendent, à cause des injustices et des persécutions cruelles qu’ils ont subies, une excuse profonde ou au moins une empathie qui vient du cœur. Oui, nous devons garder dans nos cœurs les douleurs de ceux qui sont morts dans les Balkans, à Gallipoli et au Yemen. Mais il n’est pas réaliste de demander aux Arméniens de sentir du fond de leur cœur ces douleurs. Tout simplement parce que l’Arménie et les Arméniens n’étaient pas responsables de nos douleurs des Balkans, de Gallipoli et du Moyen-Orient.

Traduction du turc A.A. pour le Collectif VAN - 22 juillet 2012 – 07:15 - www.collectifvan.org

Biographie :

Ömer Taspinar est directeur du Programme de la Turquie à la Brookings Institution et professeur de Stratégie de sécurité nationale des États-Unis au National War College. Avant de rejoindre Brookings en 2003, il a été professeur adjoint au Département d'études européennes de l'Université Johns Hopkins, School of Advanced International Studies. Sa recherche se concentre sur la Turquie-UE et relations turco-américaines; la politique européenne, les relations transatlantiques; les musulmans en Europe; le radicalisme islamique; le développement humain dans le monde islamique, et la politique étrangère américaine au Moyen-Orient. En plus de son travail académique et politique, le Professeur Taspinar est également aujourd'hui chroniqueur pour les journaux Zaman et Sabah et écrit mensuellement pour l'édition turque du Forbes Magazine. Ömer Taspinar a obtenu un doctorat et une maîtrise en études européennes et économie internationale à la Johns Hopkins University (SAIS) et un baccalauréat ès arts en sciences politiques de l'Université Technique du Moyen Orient à Ankara, Turquie. Ömer Taspinar parle anglais, français, italien et turc (langue maternelle) et l'arabe basique

Interview en anglais d’Omer Taspinar - 30 juin 2011 Turkish-Armenian Relations, What Next?.mp4

http://youtu.be/VTO--3-C7vU

URL originale:

http://www.sabah.com.tr/Yazarlar/taspinar/2012/07/16/ermeni-meselemiz-adil-hafiza-ve-2015

http://collectifvan.org/article.php?r=0&id=65818

Lire le texte original dans la Rubrique en turc

70ème commémoration de la rafle du Vél d’Hiv: Discours de François Hollande

Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le Collectif VAN vous invite à lire le discours du Président de la République pour le 70ème anniversaire de la rafle du Vel d’Hiv publié sur le site officiel de la Présidence de la République - Élysée.fr le 22 juillet 2012.

Élysée.fr

Publié le 22 Juillet 2012

Discours du Président de la République pour le 70ème anniversaire de la rafle du Vel d’Hiv

Monsieur le Premier ministre, Monsieur le Président de l'Assemblée nationale, Messieurs les ambassadeurs, Monsieur le maire de Paris, Monsieur le président du Conseil représentatif des institutions juives de France, Monsieur le grand rabbin, Mesdames et Messieurs les représentants des cultes, Mesdames, Messieurs,

Nous sommes rassemblés ce matin pour rappeler l'horreur d'un crime, exprimer le chagrin de ceux qui ont vécu la tragédie, évoquer les heures noires de la collaboration, notre histoire, et donc la responsabilité de la France.

Nous sommes ici aussi pour transmettre la mémoire de la Shoah, dont les rafles étaient la première étape, pour mener le combat contre l'oubli, pour témoigner auprès des nouvelles générations de ce que la barbarie est capable de faire et de ce que l'humanité peut elle-même contenir de ressources pour la vaincre.

Il y a 70 ans, le 16 juillet 1942, au petit matin, 13.152 hommes, femmes et enfants étaient arrêtés à leur domicile. Les couples sans enfants et les célibataires furent internés à Drancy, là où s'élèvera à l'automne le musée créé par le Mémorial de la Shoah.

Les autres furent conduits au Vélodrome d'Hiver. Entassés pendant cinq jours, dans des conditions inhumaines, ils furent de là transférés vers les camps de Pithiviers et de Beaune-la-Rolande.

Une directive claire avait été donnée par l'administration de Vichy : « Les enfants ne doivent pas partir dans les mêmes convois que les parents ». C'est donc après des séparations déchirantes que les parents d'un côté, les enfants de l'autre, partirent vers Auschwitz-Birkenau où les déportés de Drancy les avaient précédés de quelques jours.

Ils y furent assassinés. Pour la seule raison qu'ils étaient juifs.

Ce crime s'est déroulé ici, dans notre capitale, dans nos rues, dans nos cours d'immeuble, dans nos cages d'escalier, sous nos préaux d'école.

Il allait ouvrir la voie à d'autres rafles, à Marseille et dans toute la France, c'est-à-dire des deux côtés de la ligne de démarcation. Il y eut aussi d'autres déportations, notamment celle de Tsiganes.

L'infamie du Vel d'Hiv s'inscrivait dans une entreprise qui n'a pas eu de précédent et qui ne peut être comparée à rien: la Shoah, la tentative d'anéantissement de tous les Juifs du continent européen.

76.000 Juifs de France furent déportés vers les camps d'extermination. Seuls 2.500 en sont revenus.

Ces femmes, ces hommes, ces enfants, ne pouvaient pas s'attendre au sort qui leur avait été réservé. Ils ne pouvaient pas même l'imaginer. Ils avaient confiance dans la France.

Ils croyaient que le pays de la grande Révolution, que la Ville Lumière, leur serviraient de refuge. Ils aimaient la République avec une passion inspirée par la gratitude. C'est en effet à Paris, en 1791, sous la Constituante, que, pour la première fois en Europe, les Juifs étaient devenus des citoyens à part entière. Plus tard, d'autres avaient trouvé en France une terre d'accueil, une chance de vie, une promesse de protection.

Ce sont cette promesse et cette confiance qui furent piétinées il y a soixante-dix ans.

Je tiens à rappeler les mots que le grand rabbin de France Jacob KAPLAN adressa au maréchal PETAIN en octobre 1940, après la promulgation de l'odieux statut des Juifs : « Victimes, écrivait-il, de mesures qui nous atteignent dans notre dignité d'hommes et dans notre honneur de Français, nous exprimons notre foi profonde en l'esprit de justice de la France éternelle. Nous savons que les liens qui nous unissent à la grande famille française sont trop forts pour pouvoir être rompus. »

Là se situe la trahison.

Par-delà le temps, au-delà du deuil, ma présence ce matin témoigne de la volonté de la France de veiller sur le souvenir de ses enfants disparus et d'honorer ces morts sans sépulture, ces êtres dont le seul tombeau est notre mémoire.

Tel est le sens de l'exigence posée par la République : que les noms de ces suppliciés ne tombent pas dans l'oubli.

Nous devons aux martyrs juifs du Vélodrome d'Hiverla vérité sur ce qui s'est passé il y a soixante-dix ans.

La vérité, c'est que la police française, sur la base des listes qu'elle avait elle-même établies, s'est chargée d'arrêter les milliers d'innocents pris au piège le 16 juillet 1942. C'est que la gendarmerie française les a escortés jusqu'aux camps d'internement.

La vérité, c'est que pas un soldat allemand, pas un seul, ne fut mobilisé pour l'ensemble de l'opération.

La vérité, c'est que ce crime fut commis en France, par la France.

Le grand mérite du Président Jacques CHIRAC est d'avoir reconnu ici-même, le 16 juillet 1995, cette vérité.

« La France, dit-il,la France, patrie des Lumières et des droits de l'Homme, terre d'accueil et d'asile, la France, ce jour-là, accomplissait l'irréparable ».

Mais la vérité, c'est aussi que le crime du Vel d'Hiv fut commis contre la France, contre ses valeurs, contre ses principes, contre son idéal.

L'honneur fut sauvé par les Justes, et au-delà par tous ceux qui surent s'élever contre la barbarie, par ces héros anonymes qui, ici, cachèrent un voisin ; qui, là, en aidèrent un autre ; qui risquèrent leurs vies pour que soient épargnées celles des innocents. Par tous ces Français qui ont permis que survivent les trois quarts des Juifs de France.

L'honneur de la France était incarné par le général de Gaulle qui s'était dressé le 18 juin 1940 pour continuer le combat.

L'honneur de la France était défendu par la Résistance, cette armée des ombres qui ne se résigna pas à la honte et à la défaite.

La France était représentée sur les champs de bataille, avec notre drapeau, par les soldats de la France libre.

Elle était servie aussi par des institutions juives, comme l'œuvre de secours aux enfants, qui organisa clandestinement le sauvetage de plus de 5.000 enfants et qui accueillit les orphelins à la Libération.

La vérité ne divise pas. Elle rassemble. C'est dans cet esprit que cette journée de commémoration avait été instituée par François MITTERRAND, et que, sous le gouvernement de Lionel JOSPIN, fut créée la Fondation pour la mémoire de la Shoah. C'est sous ce même gouvernement, avec Jacques CHIRAC, que fut installée la commission d'indemnisation des victimes des spoliations antisémites, dont le but était de réparer ce qui pouvait encore l'être.

Il me revient désormais, dans la chaîne de notre histoire collective, de poursuivre ce travail commun de mémoire, de vérité et d'espoir.

Elle commence par la transmission.Beaucoup de dérives trouvent leur source dans l'ignorance. Nous ne pouvons pas nous résigner à ce que deux jeunes Français sur trois ne sachent pas ce que fut la rafle du Vel d'Hiv.

L'école républicaine, à laquelle j'exprime ici ma confiance, a une mission : instruire, éduquer, enseigner le passé, le faire connaître, le comprendre, dans toutes ses dimensions. La Shoah est inscrite au programme du CM2, de la 3ème et de la 1ère.

Il ne doit pas y avoir en France une seule école, un seul collège, un seul lycée, où elle ne puisse être enseignée. Il ne doit pas y avoir un seul établissement où cette histoire-là ne soit pleinement entendue, respectée et méditée. Il ne peut y avoir, il n'y aura pas, pour la République, de mémoire perdue.

J'y veillerai personnellement.

L'enjeu est de lutter sans relâche contre toutes les formes de falsification de l'Histoire. Non seulement contre l'outrage du négationnisme, mais aussi contre la tentation du relativisme. Transmettre l'histoire de la Shoah, c'est en effet enseigner sa terrible singularité. Ce crime reste, par sa nature, par sa dimension, par ses méthodes, par l'effrayante précision de sa mise en œuvre, un abîme unique dans l'histoire des hommes. Cette singularité-là doit être constamment rappelée.

Transmettre cette mémoire, c'est enfin en retenir toutes les leçons.C'est comprendre comment l'ignominie fut possible hier, pour qu'elle ne puisse plus jamais ressurgir demain.

La Shoah n'est pas née de rien ni venue de nulle part. Certes, elle fut mise en œuvre par l'alliance inédite et terrifiante de l'obstination dans le délire raciste et de la rationalité industrielle dans l'exécution. Mais elle a aussi été rendue possible par des siècles d'aveuglement, de bêtise, de mensonges et de haine.Elle a été précédée de multiples signes avant-coureurs, qui n'ont pas alerté les consciences.

Notre vigilance ne doit jamais être prise en défaut. Aucune Nation, aucune société, aucune personne n'est immunisée contre le Mal. N'oublions pas ce jugement de Primo LEVI à propos de ses persécuteurs : « Sauf exceptions, ils n'étaient pas des monstres ; ils avaient notre visage ». Restons en alerte, afin de savoir déceler le retour de la monstruosité sous ses airs les plus anodins.

Je sais les craintes exprimées par certains d'entre vous. Je veux y répondre.

Consciente de cette Histoire, la République pourchassera avec la plus grande détermination tous les actes antisémites ; mais encore tous les propos qui pourraient seulement amener les Juifs de France à se sentir inquiets dans leur propre pays.

Rien, en la matière, n'est indifférent. Tout sera combattu avec la dernière énergie. Taire l'antisémitisme, le dissimuler, l'expliquer, c'est déjà l'accepter.

La sécurité des Juifs de France n'est pas l'affaire des Juifs, c'est celle de tous les Français, et j'entends qu'elle soit garantie en toutes circonstances et en tous lieux.

Il y a quatre mois, à Toulouse, des enfants mouraient pour la même raison que ceux du Vel d'Hiv : parce qu'ils étaient juifs.

L'antisémitisme n'est pas une opinion, c'est une abjection. Pour cela, il doit d'abord être regardé en face. Il doit être nommé et reconnu pour ce qu'il est. Partout où il se déploie, il sera démasqué et puni.

Toutes les idéologies d'exclusion, toutes les formes d'intolérance, tous les fanatismes, toutes les xénophobies, qui tentent de développer la logique de la haine, trouveront la République sur leur chemin.

Chaque samedi matin, dans toutes les synagogues françaises, à la fin de l'office, retentit la prière des Juifs de France, celle qu'ils adressent pour le salut de la patrie qu'ils aiment et qu'ils veulent servir : « Que la France vive heureuse et prospère. Qu'elle soit forte et grande par l'union et la concorde. Qu'elle jouisse d'une paix durable et conserve son esprit de noblesse parmi les Nations ».

Cet esprit de noblesse, c'est la France tout entière qui doit en être digne.

Enseigner sans relâche la vérité historique ; veiller scrupuleusement sur le respect des valeurs de la République ; rappeler sans cesse l'exigence de tolérance religieuse, dans le cadre de nos lois laïques ; ne jamais céder sur les principes de liberté et de dignité de la personne ; toujours promouvoir la promesse de l'égalité et de l'émancipation. Voilà les mesures que nous devons collectivement nous assigner.

C'est en pensant aux vies qui n'ont pu s'accomplir, à ces enfants privés d'avenir, à ces destins fauchés prématurément que nous devons porter à un niveau plus élevé encore les exigences de nos propres existences. C'est en refusant les indifférences, les négligences, les complaisances, que nous nous rendrons plus forts ensemble.

C'est en étant lucides sur notre propre histoire que la France, grâce à l'esprit de concorde et d'union, portera le mieux ses valeurs, ici et partout dans le monde.

Vive la République ! Vive la France !

http://www.elysee.fr/president/les-actualites/discours/2012/discours-du-president-de-la-republique-pour-le.13674.html

http://collectifvan.org/article.php?r=0&id=65843

Turquie/Pınar Selek : la lutte continue !

Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le Collectif VAN vous soumet ici le Communiqué de Presse de la Plateforme « Nous sommes témoins » publié sur le site de Étienne Copeaux le 20 juillet 2012. Étienne Copeaux est un historien spécialiste du monde turc. Chercheur au Groupe de recherches et d'études sur la Méditerranée et le Moyen-Orient à Lyon, il s'intéresse particulièrement au nationalisme en Turquie.

Vendredi 20 juillet 2012

susam-sokak.fr

Pınar Selek : la lutte continue !

Communiqué de Presse

En raison de vices de forme, une nouvelle audience doit se tenir dans le cadre de l'affaire du Marché égyptien (1998), pour laquelle Pınar Selek a déjà été acquittée trois fois. Elle aura lieu le 1er août 2012 à 10 heures, à la 12e Haute cour criminelle d'Istanbul, à Çaglayan.

Pınar Selek ayant été acquittée trois fois au cours des quatorze années écoulées, la prolongation indéfinie de cette affaire est une véritable torture psychologique. Il faut rappeler qu'au cours de la dernière audience de cette affaire tortueuse, le Procureur a asséné un nouveau diktat en requérant une sentence de prison à perpétuité aggravée, considérant le jugement précédent comme « nul et non avenu ». Ce réquisitoire a été accueilli très négativement par les autorités légales et l'opinion publique.

Nous vivons une période où se multiplient des affaires qui entraînent une grave détérioration de la démocratie en Turquie ; cette répression s'opère sous des formes juridiques. Dans un tel contexte, nous sommes conscients qu'il faut s'attendre à de nouvelles tentatives visant à épuiser la résistance de Pınar Selek et à ruiner sa réputation. Plus que jamais, nous croyons dans une solidarité indéfectible et de tous les instants.

Pınar Selek a continué ses travaux de recherche sur des sujets considérés comme dangereux et tabous sans jamais renoncer à ses convictions anti-militaristes et pacifistes. C'est pourquoi, durant ces quatorze années, elle a été assaillie de campagnes de diffamation, d'attaques calomnieuses, confrontée à des interventions directes du pouvoir dans le processus judiciaire, notamment par la fabrication de fausses preuves. Ce sont des tentatives de destruction de sa personnalité ; mais elles n'ont jamais abouti, grâce à la sensibilité du public et à l'attitude de Pınar Selek, toute de fermeté et de clarté.

Une fois de plus, nous serons présents à l'audience du 1er août, pour exiger collectivement l'acquittement définitif pour Pınar Selek, une fois pour toutes. Patiemment mais résolument, nous continuerons jusqu'au bout notre combat pour la justice.

La Plateforme « Nous sommes témoins »

Lire aussi:

Qui dénoncera le Goulag turc ? http://collectifvan.org/article.php?r=3&id=65336

Turquie: Les colombes inquiètes http://collectifvan.org/article.php?r=0&id=65257

Turquie : un futur Prix Nobel en prison ? http://collectifvan.org/article.php?r=0&id=65158

Liberté pour Ragip Zarakolu : Dossier complet http://www.collectifvan.org/article.php?r=9&id=58378%3CBR%3E

URL originale :

http://www.susam-sokak.fr/article-p-nar-selek-la-lutte-continue-108353785.html

http://collectifvan.org/article.php?r=0&id=65828

Collectif VAN : l'éphéméride du 23 juillet

Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - La rubrique Ephéméride est à retrouver quotidiennement sur le site du Collectif VAN. Elle recense la liste d’événements survenus à une date donnée, à différentes époques de l’Histoire, sur les thématiques que l’association suit au quotidien. L’éphéméride du Collectif VAN repose sur des informations en ligne sur de nombreux sites (les sources sont spécifiées sous chaque entrée).Vous pouvez retrouver tous les éphémérides du Collectif VAN dans la Rubrique Actions VAN, en cliquant sur ces liens:

Les éphémérides du Collectif VAN (1ère partie) http://www.collectifvan.org/article.php?r=3&id=51673Les éphémérides du Collectif VAN (2ème partie) http://collectifvan.org/article.php?r=3&id=55304

Ça s’est passé un 23 juillet (les événements sont classés du plus ancien au plus récent) :

23 juillet 1532 -- Signature de la Paix de Nuremberg: le 23 juillet 1532 est marqué par la paix de Nuremberg, synonyme de victoire pour les protestants du Saint Empire. Ces derniers, coalisés sous la ligue de Smalkalde, obtiennent de Charles Quint, son accord de ne pas appliquer les décisions d'Augsbourg reprenant, ainsi, le droit de pratiquer leur culte. En contrepartie, les protestants devront apporter à l'empereur leur soutien à la guerre contre les Turcs. L'Internaute http://www.linternaute.com/histoire/jour/23/7/a/1/1/index.shtml

23 juillet 1908 -- Empire ottoman: en 1908, le parti des « Jeunes Turcs », en principe des libéraux partisans des réformes, impose le rétablissement de la constitution (23 juillet) et, l'année suivante, la déposition d'Abd-ul Hamid II (13 avril 1909). Une évolution qui ne freine pas le durcissement du régime envers les minorités. Simplement, alors que sous le sultan, on massacrait au nom du panislamisme, voilà désormais qu'on le fait au nom du nationalisme turc. Et encore une fois, ce seront les Arméniens qui en paieront le pris le plus lourd, avec, à partir de 1915, après l'insurrection, le 7 avril, de Van, la déportation et le massacre d'un million à un million et demi de personnes. Cosmovisions.com http://www.cosmovisions.com/ChronoOttomans19.htm

23 juillet 1915 -- Empire ottoman: extraits d'une interview du commandeur G. Gorrini, ancien consul général d'Italie à Trébizonde, publiés dans le journal « Il Messaggero » de Rome du 25 août 1915. M. Gorrini partit de Trébizonde le 23 juillet 1915. "Du 24 juin, date de la publication du décret infâme, jusqu'au 23 juillet, date de mon départ de Trébizonde, je n'ai pas pu dormir, ni manger. Je fus en proie à des troubles nerveux et à des nausées, tant était terrible le tourment de devoir assister à l'exécution en masse de ces créatures innocentes et sans défense. Le défilé des convois d'Arméniens déportés, sous mes fenêtres et devant la porte du Consulat; leurs appels de secours, auxquels ni moi, ni personne, ne pouvait répondre ; la ville dans un état de siège, gardée par 15.000 soldats en complet équipement de guerre, par des milliers d'agents de police, par des bandes de volontaires et par des membres du Comité Union et Progrès ; les lamentations, les pleurs, les imprécations, les nombreux suicides, les morts soudaines de peur, des êtres perdant subitement la raison, les incendies, les tueries dans la ville à coups de fusil, les perquisitions féroces, dans et hors de la ville ; les centaines de cadavres trouvés chaque jour le long de la route d'exil ; les jeunes femmes converties de force à l'islamisme et exilées comme les autres ; les enfants arrachés à leurs familles ou aux écoles chrétiennes el remis par force aux familles musulmanes, ou bien embarqués par centaines sur des barques avec leur chemise pour tout vêtement, puis chavirés et noyés dans la Mer Noire ou dans la rivière « Déïrmen Déré », — tels sont mes derniers et ineffaçables souvenirs de Trébizonde, souvenirs qui encore, après un mois, tourmentent mon âme et me rendent presque fou." Imprescriptible.fr : Vilayet de Trébizonde et sandjak de Chabine Kara-Hissar http://www.imprescriptible.fr/documents/livre-bleu/d27.htm

23 juillet 1915 -- Empire ottoman: télégramme adressé par le remplaçant du commandant de la XVe division de Césarée, khiralaï Chehabeddine bey à Khalil Redja bey , remplaçant du commandant de la Ve armée. "J'ai l'honneur de vous informer que, sur ordre du kaïmakam de Boghazlian, parmi les Arméniens de Boghazlian et des villages environnants, 3660 personnes ont été assassinées jusqu'à présent, d'après ce que [me] communique le commandant militaire de la place." Ternon, Yves. Enquête sur la négation d'un génocide, Marseille, Parenthèses, 1989 Imprescriptible.fr: Télégrammes extraits des dossiers de la commission Mazhar http://www.imprescriptible.fr/ternon/2_chapitre2

23 juillet 1915 -- Empire ottoman: rapport de Leslie A. Davis à Kharpout, à Henry Morgenthau, ambassade des Etats-Unis. Le 23 juillet, lorsque j'eus rendu mes visites officielles, trois d'entre nous se sont réunis afin d'envisager la possibilité de prendre au nom de l'humanité des mesures susceptibles de faire cesser ces horreurs. Il s'agit de M. Ehmann (missionnaire allemand), M. Picciotto (un Autrichien, sous-directeur de l'agence locale de la Banque Ottomane) et moi-même. Nous décidâmes de rendre au vali une visite informelle et de lui demander officieusement s'il ne serait pas possible d'épargner les quelques Arméniens restés ici. Il nous réserva l'accueil le plus cordial. Nous lui exposâmes le sens de notre démarche et lui demandâmes s'il ne serait pas disposé à envoyer un télégramme à Constantinople afin d'obtenir des ordres permettant de maintenir ici les Arméniens qui y sont restés jusqu'à aujourd'hui, en lui disant que nous aimerions également envoyer un télégramme commun aux ambassades américaine, allemande et autrichienne, afin de leur demander de prendre toutes les mesures possibles pour faire donner des ordres dans ce sens. Le vali a constamment exprimé ses regrets de devoir prendre des mesures comme celles qu'il a été obligé d'appliquer, et il a prétendu être toujours très ému par les souffrances subies. Il parut consentir immédiatement à l'exécution de notre plan et ajouta qu'il serait très heureux si l'on pouvait obtenir des ordres en ce sens. Puis il imposa une condition, à savoir que chacun de nous adresse au vilayet une lettre demandant que soient épargnés ceux qui restaient afin de lui permettre de se servir de ces lettres comme base pour sa requête aux autorités centrales. Il ajouta qu'il aimerait voir dans nos lettres le plus de détails possibles afin qu'il apparaisse bien que tous ceux qui avaient été coupables de quelque chose avaient été déportés et que tous ceux qui restaient étaient innocents. Leslie A. Davis à Kharpout, à Henry Morgenthau, ambassade des Etats-Unis, Constantinople, le 24 juillet 1915, inclus dans l'envoi de Hoffman Philip Imprescriptible.fr : Dépêches consulaires de 1915 http://www.imprescriptible.fr/documents/archives/americaines/davis24-07-1915.htm

23 juillet 1915 -- Empire ottoman/Journal de Hrant Sarian : "le 23 juillet, deux gendarmes se sont présentés chez nous de la part du Commandant pour garder la maison. Ils s'y sont installés. Le nombre des Arméniens diminuait de jour en jour. On n'en voyait plus dans les rues et le marché était vide. Nous avons rassemblé nos affaires les plus utiles dans quatre malles et nous les avons expédiées par le train à la gare d'Arifié." Imprescriptible.fr : Journal d'un jeune déporté arménien http://www.imprescriptible.fr/dossiers/temoins/sarian

23 juillet 1915 -- Empire ottoman/Journal d'un résident étranger de la ville de B. {Tarsus} sur une section de la ligne, édité par William Walter Rockwell Esq. Ph. D. et publié par le Comité Américain de Secours aux Arméniens et aux Syriens. (1916) : " 23 juillet. On ne sait que penser de la situation d'ici. Il a semblé y avoir une éclaircie hier. Quelques Arméniens qui allèrent pour se faire inscrire sur le registre, furent renvoyés chez eux pour y attendre jusqu'à nouvel ordre. D'autre part, des femmes arabes parcouraient le district de .... Agha (où l'ordre avait été donné la nuit précédente de plier bagages et de partir) et achetaient toutes sortes d'objets, des tapis, du cuivre, etc. au tiers ou au cinquième de leur valeur. Des objets valant une livre turque (22 fr. 50) partaient quelquefois pour un medjidié, (4 francs environ) etc. ; toutes les familles sont dans l'affliction. Je suis allé au marché pour me procurer de la toile pour donner à coudre à de pauvres femmes et aussi pour avoir des nouvelles. J'y ai rencontré le prêtre Arménien, au magasin de S., il est convaincu qu'il n'y a rien à espérer pour la population. Cependant, il parcourt toutes les maisons de sa paroisse pour dresser sur une liste de tous les boiteux, les estropiés, les sourds, les aveugles, les vieillards et les familles de soldats pour la soumettre au gouvernement et obtenir des exemptions. Il dit qu'il avait espoir d'obtenir gain de cause." Imprescriptible.fr : Le chemin de fer d'Anatolie http://www.imprescriptible.fr/documents/livre-bleu/d46.htm

23 juillet 1915 -- Empire Ottoman/Journal du missionnaire allemand Hans Bauernfeind : [...] la population déportée n’est naturellement pas de bonne humeur: ils se sentent poussés comme des animaux de boucherie; ils croient naturellement toujours au pire, font un drame d’un rien, ce qui n’est pas étonnant si l’on considère qu’il s’agit d’un peuple de niveau aussi bas [...] © Revue d'Histoire Arménienne Contemporaine pour toutes les éditions | © Yves Ternon pour le texte Mardin 1915 Imprescriptible.fr : Malatia 1915: carrefour des convois de déportés http://www.imprescriptible.fr/rhac/tome2/p4ch1

23 juillet 1919 -- Empire ottoman: le premier Congrès de l’Asie Mineure Orientale fut convoqué par Moustapha Kémal à Erzeroum le 23 juillet 1919. Il y siégea jusqu’au 7 août suivant. Les résolutions et la proclamation qui en sortirent furent empreintes du plus pur nationalisme turc, et elles indiquèrent en même temps la ferme détermination de ne tenir aucun compte des aspirations des nationalités non-turques habitant l’Asie Mineure. Ainsi ces fameuses résolutions, appelées le Pacte national, proclamant les vilayets orientaux partie intégrante de l'Empire ottoman et s'opposant à toute intervention des puissances étrangères en faveur des Grecs et des Arméniens. Kémal trouva, d'autre part, des alliés zélés dans les Bolcheviks, désireux de créer des embarras aux Alliés en Asie; une «Ligue pour la libération de l'Orient» fut fondée, en octobre 1918, à Moscou, dans le but de soulever les peuples orientaux contre «l'impérialisme» de l'Occident. Mandelbrot, André. La Société des Nations et les Puissances devant le problème arménien, Paris, Pédone, 1926 ; rééd. Imprimerie Hamaskaïne, 1970. Imprescriptible.fr : Le réveil du nationalisme turc http://www.imprescriptible.fr/mandelstam/c8/p1

Imprescriptible.fr : L'Arménie russe pendant la Grande Guerre et après l'armistice de Lemnos http://www.imprescriptible.fr/mandelstam/c3/p2

23 juillet 1919 -- 2 juifs sont massacrés quand des unités de l'Armée nationale ukrainienne de Simon Petlioura se livrent à un pogrome à Verkhova-Bibikovo (Podolie).

32 juifs sont massacrés, 50 autres grièvement blessés ou mutilés à coups de sabre et 30 femmes juives violées à Novo-Konstantinov (Russie) lors d'un pogrome déclenché par des unités commandées par Volynetz, un allié de l'Armée nationale ukrainienne. Israelvivra.com http://israelvivra.com/calendjuillet.htm#23

23 juillet 1923 -- Signature du Traité de Lausanne: la ratification du Traité de Lausanne, signé le 23 juillet 1923, a constitué pour le mouvement kémaliste l’aboutissement triomphal de sa lutte nationale. Cette conférence a, en effet, donné une confirmation officielle et internationale à l’établissement de la République de Turquie, dont la naissance était l’aboutissement d’une lutte militaire et politique, déclenchée au lendemain de la fin de la Première Guerre mondiale par Mustapha Kémal et ses partisans, dans un pays qui se classait pourtant parmi les grands vaincus de la guerre et dont le vaste territoire était en grande partie occupé par les armées des forces alliées. © Revue d'Histoire Arménienne Contemporaine pour toutes les éditions | © Yves Ternon pour le texte Mardin 1915 Imprescriptible.fr : Le sort des minorités de Cilicie et de ses environs sous le régime kémaliste dans les années 1920 http://www.imprescriptible.fr/rhac/tome3/p2c

23 juillet 1942 -- Début de l'utilisation massive des gaz au camp d'extermination de Treblinka (Pologne) avec l'arrivée du premier transport de juifs, tués quelques heures plus tard. Israelvivra.com http://israelvivra.com/calendjuillet.htm#23

23 juillet 1942 -- Lorsque le 22 juillet 1942, les Allemands annoncent une opération de « transfert des populations vers l'Est», c'est-à-dire la déportation vers les camps de la mort, le président du "Conseil Juif" du ghetto, Adam Tcherniakov, se suicida (23 juillet) pour ne pas avoir à livrer les enfants aux nazis. Mémoire juive et Éducation http://d-d.natanson.pagesperso-orange.fr/ghetto_varsovie.htm

23 juillet 1944 -- 1 700 juifs sont déportés de Rhodes (Grèce) au camp d'extermination d'Auschwitz.

Un juif est déporté de Vienne (Autriche) au camp de concentration de Theresienstadt. Israelvivra.com http://israelvivra.com/calendjuillet.htm#23

23 juillet 1945 -- Ouverture du procès Pétain : inculpé de crime de haute trahison pour avoir collaboré avec l'Allemagne de 1940 à 1945, le maréchal Philippe Pétain comparaît devant la Haute Cour de justice de Paris. Il se contente de donner lecture d'une déclaration liminaire et refusera de prendre la parole durant toute la durée de son procès. La confusion des débats ne permet pas de lever le voile sur les vraies responsabilités du maréchal et des institutions de la IIIème République pendant la collaboration. Pétain sera condamné à mort le 15 août, radié de l'Académie française et démuni de tous ses biens. Le général De Gaulle lui accordera la grâce présidentielle en commuant sa peine en détention à perpétuité. Incarcéré sur l'île d'Yeu, il y mourra six ans plus tard. Wikipedia http://fr.wikipedia.org/wiki/23_juillet

L'Internaute http://www.linternaute.com/histoire/jour/23/7/a/1/1/index.shtml

23 juillet 2004 -- La chambre des représentants américaines vote à l'unanimité un texte qui dénonce le "génocide" en cours au Darfour RFI http://www.rfi.fr/actufr/articles/053/article_28212.asp

Compilation réalisée par le site www.collectifvan.org

Les textes qui suivent constituent une Revue de Presse des articles parus dans les médias sur les sujets que le Collectif VAN suit au quotidien. A ce titre, s'ils ne représentent pas toujours (hélas) l'opinion de notre association, il est utile d'en prendre connaissance pour éventuellement y réagir de manière appropriée.

GENOCIDE ARMENIEN

USA

Un nouveau film sur le génocide en préparation aux USA

NAM

Prévu pour sortir en 2015 (centenaire du génocide arménien), un long métrage intitulé “The Genex“ dont le scénario repose sur génocide sera tourné aux Etats-Unis peu avant 2014. Il est co-produit par Valérie McCaffrey et Gary (Garbis) Titizian).

L’auteur du scénario, Alan Kats, a déclaré que les travaux de pré-production du film seront en cours en 2013. Le thriller raconte l’histoire d’une jeune femme nommée Sally Solomon dont la vie change radicalement après la découverte du secret de son père, sachant que celui-ci avait eu une relation avec la mise en œuvre du génocide arménien. Ne pouvant faire face à ce passé, Sally “s’enfuit“ de sa famille, ses racines ethniques.

Pour le choix des acteurs du film un casting sera lancé en 2013. Les essais sont prévus d’être tournés à New York, Fresno et Erevan.

dimanche 22 juillet 2012, Jean Eckian ©armenews.com

http://www.armenews.com/article.php3?id_article=81213

http://collectifvan.org/article.php?r=4&id=65813

France

Un certain mois d'avril à Adana

La Recherche

le blog des livres

22 juillet 2012 |

Comme une illustration des phrases de Jorge Semprun sur l’importance de l'écriture littéraire pour comprendre le phénomène génocidaire, le roman de Daniel Arsand sur le massacre d’Adana de 1909 est exceptionnel. Sa lecture ne laisse pas indemne. Un certain mois d’avril à Adana s’insinue au plus profond de la destruction pour comprendre les mécanismes d’une terreur qui provoqua la mort, dans d’extrêmes violences, de plus de 20 000 Arméniens de la riche province de Cilicie. Celle-ci n’avait pas été été touchée par les « grands massacres » de 1894-1896 commis par le sultan Abdülhamid II (200 000 morts). L’importante communauté arménienne de sa capitale, Adana, est visée par une série de provocations émanant des autorités locales et d’activistes musulmans. Les Arméniens décident d’y résister, y compris en s’armant. Les 14, 15 et 16 avril 1909, ils sont massacrés par des civils turcs avec la complicité des forces de l’ordre. Plusieurs centaines de morts sont relevés dans les ruines des maisons arméniennes. Pressé par les puissances européennes, le nouveau gouvernement Jeune-Turc au pouvoir à Istanbul – et qui est parvenu à mater une contre-révolution - décide de l’envoi de contingents militaires afin d’assurer la protection de la communauté arménienne. À cette dernière est cependant demandé son désarmement. Mais, lorsque les soldats turcs pénètrent dans Adana, ils massacrent à leur tour les Arméniens, durant trois jours, les 25, 26 et 27 avril. L’ampleur et le degré de violence des massacres sont plus élevés encore que lors du premier massacre. Le nombre des assaillants, leur qualité guerrière, l’emploi d’armes de guerre contre des populations désarmées expliquent l’ampleur des bilans – accrus encore par la situation de grande faiblesse des cibles arméniennes qui sortent d’un premier épisode de terreur. Les reportages journalistiques, les récits littéraires, et les nombreux témoignages directs recueillis dans la ville soulignent l’effroi des observateurs devant le niveau de destruction des biens, des personnes et des corps eux-mêmes. Les documents photographiques montrent quant à eux des quartiers arméniens comme détruits par un bombardement ininterrompu. Ces pièces d’un dossier accablant parviennent rapidement en France d’autant que des navires militaires français mouillent dans la rade de Mersin, à 30 kilomètres d’Adana. Les marins français sont les témoins des atrocités. Mais l’Europe ne bouge pas.

Daniel Arsand s’est placé au moment où la communauté arménienne bascule dans la vague de terreur à laquelle elle succombera, quand la propagande des Jeunes-Turcs relayée par celle de la rue désigne les Arméniens comme la cause de tous les malheurs de l’Empire. Des provocations, des viols, des crimes, sont organisés contre ceux ou celles d’entre eux les plus vulnérables. Ils demandent pourtant justice. Cette possibilité quand bien même on leur refuse déchaîne de nouvelles violences. On voit avec ce roman qui repose sur une grande connaissance des faits généraux, ce que l’histoire ne voit pas faute souvent d’aller dans le détail des événements et la profondeur des consciences, comment la terreur infligée aux Arméniens plonge dans tout leur être, comment ils s’accrochent à l’idée de justice et à leur survie là où ils sont nés, là où ils ont aimé et travaillé, comment ils sont finalement emportés pour la plupart dans la destruction voulue par l’Empire. Daniel Arsand parle de tous ceux qui refusent la mort promise, au nom de leur existence sur une terre qu’ils ont fait leur. « Tant de bleu et de violence », selon les mots d’un évêque arménien cités par le romancier. La soif de justice n’a pas faibli, elle demeure au milieu des ruines et des larmes. Un certain mois d’avril à Adana lui donne son visage en restituant les derniers instants de vie de ceux qui périrent dans leurs maisons ou dans leurs champs, horriblement massacrés à l’arme blanche.

Cette mémoire du massacre d’Adana, Daniel Arsand la transfigure dans son roman, en ressuscitant les ombres et les morts, dans la pensée de son père Hagop Arslandjian qui l’a accompagné tout au long de l’écriture. Il a suivi aussi les traces de Zabel Essayan* qui fut l’une des premières à pénétrer dans Adana ravagée et livrer le témoignage de la destruction, écrivant aussitôt un ouvrage inestimable que Daniel Arsand, chez Phébus où il est éditeur, a fait traduire et publier en 2011 (Dans les ruines. Les massacres d’Adana, 1909, traduit de l’arménien et préfacé par Léon Ketcheyan, postface de Gérard Chaliand, 303 p., 23 €). Au même moment paraissait Un certain mois d’avril à Adana, écrit dans une même forme d’urgence qu’exprime la succession des 175 chapitres. L’ultime évoque le destin de quelques survivants qui ont pu refaire leur vie en exil, dans les grandes cités d’Athènes, de Marseille, de Londres ou de New York. Au milieu d'un cimetière de Boston où « le monde lui parut soudain miraculeusement verdoyant », Vahan se rappela « un poème de Diran Mélikian sur des roses d’un rose nacré et sur un ciel mordoré [...]. Il prononça à voix basses des noms : Atom Papazian, Verginé Papazian, Haygouhie Papazian, et de les prononcer lui procura une impression d’extrême douceur ».

Un certain mois d’avril à Adana, édité par Flammarion (373 p., 20 €) a reçu le Prix Chapitre du roman européen.

Vincent Duclert

*Membre d’une commission d’enquête sur les massacres d’Adana, la romancière arménienne écrivit ce chef d’œuvre en 1911. Jusqu’en 2011, ce livre est demeuré inédit en langue française et anglaise, à l’exception d’extraits traduits et publiés. Voir notamment Dasnabédian, Chouchik, Zabel Essayan ou l’univers lumineux de la littérature¸Antélias (Liban), Catholicossat Arménien de Cilicie, 1988, 173 p. (« Dans les ruines », pp. 107-110), et Nichanian, Marc, Writers of Disaster. Armenian Literature in the Twentieh Century, volume One, The National Revolution, London and Princeton, Gomidas Institute, 2002, 378 p. (« In the Ruins », pp. 315-345).

Rédigé à 11:32

http://larecherche.typepad.fr/le_blog_des_livres/2012/07/un-certain-mois-davril-%C3%A0-adana.html

http://collectifvan.org/article.php?r=4&id=65812

Article du journal franco-turc Zaman - 20/07/2012 - 1

Le Collectif VAN relaye ici les articles du journal franco-turc Zaman (équivalent du Today's Zaman en langue anglaise, diffusé en Turquie). Attention : ces articles ne sont pas commentés de notre part. Il s'agit pour l'essentiel de traductions des versions turque et anglaise du Zaman, journal proche du parti au pouvoir (AKP).

Zaman France

Bariza Khiari : «je ne voterai pas de nouveau texte» sur les génocides

Par Emre Demir | ven, 20/07/2012 - 10:03

Bariza Khiari est sénatrice de Paris depuis 2004 et vice-présidente du Sénat. Dans un entretien accordé à Zaman France, cette Française d’origine algérienne confie être résolument opposée à un nouveau texte de loi sur les génocides que le gouvernement a déclaré vouloir présenter au cours de cette mandature.

Le PS n’a pas la majorité suffisante pour faire passer la loi sur le droit de vote des étrangers. Cette promesse de François Hollande est-elle déjà enterrée ?

Je crois qu’il ne faut pas enterrer une promesse de 1981. S’il y a une volonté politique, cela se fera. Pour les élections présidentielles, les gens issus des quartiers ont voté pour sanctionner Sarkozy parce qu’il y a eu une séquence islamophobe qui a duré dix ans. Pendant la campagne électorale, c’était comme si le sort des élections présidentielles se jouait sur la viande halal. C’était inacceptable. Ils ont voté pour faire partir Sarkozy mais ils n’ont pas voté pour Hollande. Si avant les élections municipales de 2014, nous ne faisons pas de gestes, ils vont retourner vers l’abstentionnisme.

Le PS n’a pas assez de parlementaires pour faire passer cette loi. Avec quels partis pourrez-vous faire alliance ?

Le patron des centristes Jean-Louis Borloo a déjà dit qu’ils sont prêts à voter cette loi. Au sein de l’UMP, les humanistes et les chrétiens soutiennent cette réforme. Sinon, il faudra aller au référendum et les Français se prononceront.

Etes-vous satisfaite de la politique sur la diversité mise en place par le gouvernement ?

Pendant des années, on nous disait que quelqu’un issu de l’immigration ne pourrait jamais être élu. Aujourd’hui, dix d’entre eux rentrent à l’Assemblée nationale. Parfois, le peuple est plus moderne et en avance sur son temps que les politiques. Nos concitoyens ont une vision métissée de la France.

Le PS envisage de faire une nouvelle proposition de texte pénalisant la négation du génocide arménien. Après la décision de la Cour constitutionnelle, est-ce possible ?

Je suis sur une ligne très claire. Les parlements ne doivent pas faire l’histoire. En tant que Française d’origine algérienne, j’ai vu les dégâts provoqués par le texte de loi sur les effets positifs de la colonisation en 2005. C’est la raison pour laquelle j’ai saisi le Conseil constitutionnel qui nous avait donné raison à propos de la loi sur les génocides. Ce texte sur le «génocide arménien» était purement électoraliste et scandaleux. La décision du Conseil constitutionnel s’impose à tous. Peut-être qu’un nouveau texte ne visant plus la Turquie et l’Arménie et pénalisant tous les négationnismes sera présenté. Je trouve cela de toute façon scandaleux et je ne voterai pas de nouveau texte. En tant que membre du groupe de l’amitié France-Turquie, nous ferons tout pour éviter les dégâts irréparables entre nos deux pays.

Vous assumez vos origines et votre pratique de l’islam soufi. Pour ces raisons, avez-vous rencontré des obstacles au cours de votre carrière politique ?

Au contraire, vous êtes plus respecté quand vous êtes vous-même. Les gens vous respectent et essayent de vous comprendre. Un musulman doit s’assumer dans la modernité et tous les outils pour y parvenir se trouvent dans les textes de l’islam. La preuve de cette compatibilité entre modernité et islam est la Turquie.

Sur le plan international, nous assistons en ce moment à la destruction par des mouvements extrémistes tels que Ansar Din et Al Qaïda du vaste héritage culturel du Mali, à Tombouctou...

C’est une guerre ouverte entre ceux qui sont tenants d’un islam spirituel et ceux qui sont tenants d’un islam limité à la loi. Le Coran est devenu un code pénal pour ces gens-là. Ce sont des obscurantistes. Les Occidentaux utilisent le terme de salafistes pour les désigner. Ils ne veulent pas utiliser celui de wahhabites parce qu’il y a des intérêts en jeu. En tant que musulmans, c’est à nous de dire que ce wahhabisme n’est pas notre islam. Ce sont des gens qui ne connaissent même pas les textes parce que la sainteté en islam est reconnue.

Que pensez-vous du rôle de l’Algérie dans la région ? Est-ce qu’une intervention militaire est nécessaire ?

La région du Sahel est en train de s’afghaniser. Il y a trois éléments de l’afghanisation de la zone. Le trafic de drogue, le trafic des armes et la présence de tribus comme en Afghanistan. Finalement, il y a des obscurantistes qui veulent déstabiliser la zone. Si l’Algérie et le Maroc ne s’entendent pas au moins pour la question sécuritaire, cela peut être dangereux pour l’Europe.

Paris

http://www.zamanfrance.fr/article/bariza-khiari-je-ne-voterai-pas-nouveau-texte-g-nocides

http://collectifvan.org/article.php?r=4&id=65814

Turquie

Une journaliste turque parle des justes revendications des Arméniens

NAM

« Les Arméniens vivant en Turquie continuent à parlez de leur origine arménienne et demandent aux autorités turques leurs propriétés » a affirmé Elif Gorgu du journal Evrensel Elif Gorgu dans un article précisant que les Arméniens ne renonceront pas à leur Patrie et à y retourner.

« Il y a une relation étrange entre la terre et la personne. La personne peut être tuée par une autre personne, mais ne peut pas être coupée de la terre. Le travail de la terre, l’histoire écrite sur la pierre ne donnent pas étrangement le repos aux gens. La même chose est arrivée avec les Arméniens qui « ont été coupés » d’Anatolie » écrit Elif Giorgu au commencement de son article. La journaliste affirme que les Arméniens travaillent pour le retour des églises arméniennes, des cimetières dans différents endroits. Elle fait le portrait d’Aziz Daghji président de la société de l’aide Sociale et de la coopération culturelle des Arméniens des régions de Bitlis, Batman, Mush,Van, Istanbul et de Sasun qui est d’origine arménienne.

samedi 21 juillet 2012, Stéphane ©armenews.com

http://www.armenews.com/article.php3?id_article=79738

http://collectifvan.org/article.php?r=4&id=65848

CONFLIT DU HAUT KARABAKH

Arménie/Turquie

Un mur entre l'Arménie et la Turquie

France Info

le Dimanche 22 Juillet 2012 à 06:40

Par Sandrine Marcy

La frontière Arménie-Turquie: un mur aux portes de l'Europe. D'un côté l'armée russe a pris position: "le grand frère" est venu épauler les Arméniens, de l'autre les Américains soutiennent la Turquie, région stratégique proche des ressources en gaz et en pétrole. entre deux peuples pourtant si proches par l'histoire et la géographie.

A Kars, comme dans les autres bourgs arméniens situés à la frontière avec laTurquie, plus aucun échange ne se fait entre les deux pays.

Autrefois, pourtant, cette bourgade de cent trente mille habitants était un carrefour commercial. Le magazine " Géo " raconte ce qu'est devenue la vie de ses habitants: on suit Memeth qui vient s'asseoir tous les jours au pied du " Monument à l'humanité " : deux immenses statues symbolisant la Paix et l'Amitié entre deux peuples, l'Arménie et la Turquie. Mais les deux pays se tournent le dos. Or avant 1993, des routes et même un train reliaient les deux pays, à cet endroit.

C'est le gouvernement d'Ankara qui a décidé de rompre les relations diplomatiques avec Erevan et de cadenasser la frontière. Deux raisons à cela:

1- le génocide arménien de 1915 pour lequel Erevan réclame la reconnaissance officielle par la Turquie, ce que refuse énergiquement celle dernière.

2- et le conflit du Haut Karrabakh- enclave sur l'Azerbaïdjan- qui dure depuis vingt ans entre les deux pays et qui a fait vingt mille morts.

Pourtant il y a eu des tentatives de réconciliation et même des protocoles existent mais sont restés lettres mortes.

http://www.franceinfo.fr/politique/planete-geo/un-mur-entre-l-armenie-et-la-turquie-651869-2012-07-22

http://collectifvan.org/article.php?r=4&id=65817

Le groupe de Minsk

Le groupe de Minsk approuve les élections du Haut-Karabagh

NAM

Les médiateurs internationaux ont justifié vendredi 19 juillet 2012 la tenue d’une élection présidentielle controversée dans le Haut-Karabagh. Les diplomates américain, russe et français qui co-président le groupe de Minsk de l’OSCE ont déclaré qu’ils reconnaissent la nécessité pour les autorités du Haut-Karabagh d’organiser démocratiquement des élections. Toutefois, les coprésidents ont affirmé qu’aucun des trois pays, ni aucun autre pays, ne reconnaît le Haut-Karabagh comme un Etat indépendant et souverain. Les coprésidents ont annoncé que les élections du 19 juillet n’auront pas d’influence sur le résultat des négociations en cours pour régler le conflit du Haut-Karabagh. En juillet 2007, les médiateurs avaient affirmé que la prochaine élection présidentielle dans le Haut-Karabakh, celle du 19 juillet 2012, provoqueraient une augmentation des tensions entre les parties en conflit.

Les co-présidents du groupe de Minsk et leurs prédécesseurs qui représentent les trois grandes puissances ont souvent voyagé au Karabagh et ont rencontré son leadership d’origine arménienne au cours de leurs visites dans la zone de conflit. La dernière élection du Karabagh a été condamnée par l’Azerbaïdjan. L’Union européenne et certains pays, y compris la Géorgie et la Turquie, ont également critiqué la tenue des élections.

Un porte-parole du ministère azerbaïdjanais des Affaires étrangères a affirmé vendredi que Bakou va demander un soutien international au sujet du conflit du Karabagh.« Tous les efforts déployés par les Arméniens sont voués à l’échec », a déclaré Elman Abdullayev. « La communauté internationale reconnaît l’intégrité territoriale de l’Azerbaïdjan. »

L’Arménie, quant à elle, approuve la tenue d’une élection présidentielle. « Avec ces élections, les gens de l’Artsakh (Karabagh) ont une fois de plus prouvé leur détermination à décider de leur sort par des moyens démocratiques », a déclaré le ministre des Affaires étrangères, Edouard Nalbandian.

« Je ne pense pas qu’un seul pays démocratique conteste la nécessité et l’importance de former un gouvernement par le biais d’élections démocratiques », a déclaré Nalbandian. « Naturellement, la communauté internationale devrait être intéressée par les autorités qui ont été élues par le peuple du Haut-Karabagh. »

lundi 23 juillet 2012, Laetitia ©armenews.com

Reprinted with permission from RFE/RL Copyright(c)2007 Radio Free Europe / Radio Liberty, Inc.1201 Connecticut Ave, t N.W. Washington DC 200

http://www.armenews.com/article.php3?id_article=81246

http://collectifvan.org/article.php?r=4&id=65837

Un Britannique condamné pour avoir tenté de vendre des missiles sol-air à l’Azerbaïdjan

NAM

Un Britannique, un marchand d’armes Mikael Ranger a été condamné à 3,5 ans de prison pour avoir tenté de vendre des missiles sol-air Nord-Coréens à l’Azerbaïdjan. Selon la Justice britannique, M. Ranger aurait utilisé pour la transaction une société basée à Hong Kong déclarée sous le nom de son amie afin de faire le commerce des armes rapporte l’agence Reuters. Par cette société écran le marchand d’armes aurait tenté ainsi de contourner l’embargo britannique sur les armes à destination de l’Azerbaïdjan.

« Ces transactions entre Ranger et l’Azerbaïdjan ne sont pas seulement illégales, elles sont également très dangereuses » a déclaré le tribunal de Justice britannique. Nous ajouterons que l’armement de l’Azerbaïdjan est dangereux non seulement pour la reprise de la guerre contre le Haut Karabagh et l’Arménie, mais surtout pour l’approvisionnement de l’occident en gaz et pétrole azéri dont British Petrolium est l’un des plus importants partenaires.

Krikor Amirzayan

dimanche 22 juillet 2012, Krikor Amirzayan ©armenews.com

http://www.armenews.com/article.php3?id_article=81238

http://collectifvan.org/article.php?r=4&id=65841

ARMENIE

USA

HERE le film qui fait découvrir une certaine Arménie

NAM

Tourné entièrement en république d’Arménie, Here est un road movie métaphysique, philosophique, une histoire d’amour et un récit de voyage, une méditation quant à l’impact de la technologie sur la société contemporaine et, plus encore, une étude sur l’amour, la perte et la condition humaine, qui laisse le spectateur tout à la fois épuisé et renouvelé au plan émotionnel, aussi paradoxal que cela puisse paraître. C’est la chronique d’une rencontre romantique, brève mais intense, entre un ingénieur de cartographie par satellite et une photographe d’art arménienne émigrée, qui décident sur un coup de tête de voyager en territoire inexploré, aux sens littéral et métaphorique. »

Braden King est connu pour son documentaire Dutch Harbor (1998) en collaboration avec la cinéaste et photographe Laura Moya, et la réalisation de nombreux clips musicaux.

USA Armenian Life Magazine : Votre personnage, cet ingénieur, est allé dans de nombreux pays. Pourquoi l’Arménie ?

KING : La seule façon de répondre à cette question est de vous parler de la façon dont je me suis retrouvé en Arménie. Je recherchai le lieu le plus adapté pour le film, le paysage et la culture les plus appropriés pour l’histoire. Je pensais à des lieux tels le Maroc, l’Afrique du Nord...j’ai visité des pays plus à l’est, dont le nom se termine en « stan » dans lesquels de nombreux projets cartographiques sont en cours en vue de l’exploration de ressources naturelles. Puis ce fut l’Arménie. L’Arménie me fut d’abord suggérée par une amie, créatrice de cinéma d’essai vivant à Toronto. Nous en avions discuté très tôt - avant même que soit écrit le script - de cette vague idée de film sur un cartographe. Et cette amie me suggéra très judicieusement d’envisager l’Arménie comme lieu. Je n’y ai pas beaucoup prêté attention au début, mais continuant à développer le projet et l’histoire, je jetais un coup d’œil sur des articles égarés au dos de documents - une photo me sauta aux yeux. Et tandis que je continuais mes recherches-regardant des paysages, etc.- une lente idée prit corps avec ce pays dont le symbole national - le Mont Ararat - était de l’autre côté d’une frontière entre états. Je commençais à trouver des analogies thématiques pour le film qui existent déjà dans le monde réel.

Il y avait besoin des choses que je ne pourrais pas compenser. Pour un film basé sur des questions liées à la géographie, un film sur des techniques d’orientation et même sur la cartographie - se passer de ces choses était inenvisageable. Lorsque j’ai finalement visité le pays en 2004, il m’est apparu qu’il n’y avait aucun autre endroit plus approprié pour y faire dérouler cette histoire. Ici se trouvait cette culture entre occident et orient, à la fois culturellement et physiquement sur la carte ; un pays dont l’histoire a été un point de transition ; un pays de sites aussi somptueux que variés dans un espace aussi réduit - un paysage aussi magnifique que tout ce que vous pourriez voir en parcourant 3 000 km aux USA. L’Arménie est aussi un pays entre deux âges - l’histoire ancienne avec ses monastères et sa religion, - et elle est aussi portée par le futur. Vous vous rendez là-bas et vous voyez partout ces centaines de grues de bâtiment et toutes ces technologies nouvelles. Finalement, l’Arménie est le troisième co-auteur du script. Le pays, la culture, les gens m’ont permis d’achever cette histoire. Ils ont achevé la pièce pour moi et c’était à vous couper le souffle.

USA Armenian Life : Vous avez indiqué avoir visité l’Arménie pour la première fois en 2004, vous parlez du paysage, et des photographies des terres, et à propos des gens ? Quel est le caractère qui vous a le plus frappé ?

KING : Nous pourrions avoir une journée entière de conversation sur ce seul sujet. Par où commencer ? Mes expériences avec l’Arménie ont été un tel cadeau - et je ne pense pas seulement à l’apport en culture que j’y ai reçu, je pense aux paysages et au flux continuel des rencontres avec des gens étonnants. Je me sentais supporté, je me sentais accueilli. Je le ressens encore. La générosité du pays, l’hospitalité du pays et du peuple arménien m’ont permis d’aller au bout de cette histoire. Cela aurait été impossible sans l’Arménie. Il n’y pas de réponse unique. C’est un tout. Ce que j’ai trouvé en Arménie c’est un cadre et une culture conçus pour donner. Le sentiment dominant que j’ai éprouvé en Arménie est la quantité incroyable de potentiel que possède ce pays. Je me souviens avoir été submergé lors de mon premier voyage parce qu’il y avait tellement de choses à mettre au point à propos du film- tellement de détails, tellement de choses que je voulais obtenir ici. J’en vins à penser qu’il faudrait faire cent films en Arménie. Mille films en Arménie. Il n’y avait aucune possibilité que je puisse envisager d’endosser la responsabilité tout seul. C’était tout simplement exaltant. J’en revenais avec le désir de partager le plus possible mon expérience et mes observations. Mais je savais aussi qu’il se pourrait que je ne sois qu’un parmi beaucoup d’autres. Il y a tellement d’autres histoires à raconter. Ceci explique en partie pourquoi nous avons plaidé pour réserver 5% des bénéfices de HERE au profit de jeunes cinéastes d’Arménie. Il y a tellement d’autres films à faire.

Sundance Film Festival Review : HERE - Ray Greene, Box Office Magazine

“Un poème symphonique décliné sur une brève rencontre entre un cartographe américain et une artiste photographe arménienne, le film utilise le paysage surréaliste de l’Arménie contemporaine comme une sorte de planète inconnue.“

Maintenant disponible en DVD, iTunes, Netflix, Amazon, et plus encore ! ICI

Voir la vidéo :http://youtu.be/coiW9iBlSqI

Ils en parlent

« Spectaculairement beau... évocateur... étonnant !“ - Stephen Holden, The New York Times (l’intransigeant de la Critique)

“Rêverie... Fébrile... Captivant !“ - Karina Longworth, Village Voice

“Un roman sensuel d’un voyage sur la route !“ - Benjamin Mercer, The Magazine L

“Une histoire d’amour intime ... King a un don pour raconter une histoire en images méditatives.“ - Joe Morgenstern, The Wall Street Journal

dimanche