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A LA MEMOIRE DES 1 500 000 VICTIMES ARMENIENNES 24 Avril 2012 : 97ème anniversaire du génocide arménien de 1915 perpétré par le gouvernement Jeune-Turc 97 ans de déni : ça suffit ! -------------------------------------------------------------- ----- VEILLE MEDIA Mardi 17 janvier 2012 Retrouvez les news sur notre site : http://www.collectifvan.org Rubrique Info Collectif VAN : http://www.collectifvan.org/rubrique.php?r=0&page=1 et Rubrique News (Revue de Presse) : http://www.collectifvan.org/rubrique.php?r=4&page=1 Sénat : Votez la loi contre le négationnisme Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - La proposition de loi portant transcription de la Décision-Cadre européenne contre le racisme, la xénophobie et le négationnisme des génocides, portée par la députée Valérie Boyer et adoptée par une majorité de parlementaires, tous partis confondus, le 22 décembre 2011 à l’Assemblée nationale, sera présentée pour ratification au Sénat le 23 janvier 2012 à 15h. Pour réagir à la désinformation grossière et insultante qui s’est déversée

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A LA MEMOIRE DES 1 500 000 VICTIMES ARMENIENNES24 Avril 2012 : 97ème anniversaire du génocide arménien de 1915

perpétré par le gouvernement Jeune-Turc97 ans de déni : ça suffit !

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VEILLE MEDIA

Mardi 17 janvier 2012

Retrouvez les news sur notre site :http://www.collectifvan.org

Rubrique Info Collectif VAN : http://www.collectifvan.org/rubrique.php?r=0&page=1

et Rubrique News (Revue de Presse) :http://www.collectifvan.org/rubrique.php?r=4&page=1

Sénat : Votez la loi contre le négationnisme

Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - La proposition de loi portant transcription de la Décision-Cadre européenne contre le racisme, la xénophobie et le négationnisme des génocides, portée par la députée Valérie Boyer et adoptée par une majorité de par-lementaires, tous partis confondus, le 22 décembre 2011 à l’As-semblée nationale, sera présentée pour ratification au Sénat le 23 janvier 2012 à 15h. Pour réagir à la désinformation grossière et insultante qui s’est déversée dans tous les médias, il importe de convaincre le maximum de sénateurs, de la nécessité de cette loi destinée à protéger, sur le territoire de la République, les ci-toyens agressés par un négationnisme d’Etat virulent, celui d’An-kara : car ce mensonge étatique, téléguidé par la Turquie, s’in-filtre dans toutes les sphères civiles, politiques, culturelles, péda-gogiques et économiques de notre société et menace la paix civile en distillant la haine et le racisme contre « les Arméniens ».

Le Collectif VAN met ci-dessous, à disposition de chacun, la lettre à envoyer à tous les représentants de la République française sui-vie du listing de faits et sites niant le génocide arménien. Les consultations ayant déjà commencé au Sénat, il est urgent que chacun, en rajoutant sa signature, fasse l’effort de l’envoyer par mail, au moins, à ses propres sénateurs. En vous remerciant de votre coopération. Pour un meilleur suivi de cette action com-mune, veuillez mettre l'adresse "[email protected]", en co-pie de votre mail aux élus.

Les adresses mail des responsables politiques français sont dispo-nibles ici. http://collectifvan.org/article.php?r=0&id=60305

LETTRE AUX HOMMES POLITIQUES

Issy-les-Moulineaux, le mardi 17 janvier 2012 - 12:15

Madame, Monsieur,

Une proposition de loi, portant transposition du droit communautaire, et visant à réprimer la contestation de l'existence des génocides reconnus par la loi - et donc du génocide arménien -, a été adoptée en 1ère lecture par l'Assemblée nationale le 22 décembre 2011. Des voix se sont élevées contre cette loi au motif exécrable que la France n’aurait rien à voir avec « les Arméniens et les Turcs ».

Que sous-entend-on exactement ? Que malgré leur intégration exem-plaire, les 500 000 citoyens français descendants des rescapés arméniens que la France a accueillis au lendemain de la Première Guerre mondiale, ne seraient pas des Français comme les autres et que leurs préoccupa-tions ne mériteraient pas l’attention des élus ?

Certains historiens voudraient mettre leur corporation à l’abri de toute loi :

c’est oublier que la société évolue vers une marchandisation de l’activité historique et que personne n’en contrôle la déontologie. Pour imposer sa contestation du génocide, la Turquie aligne des moyens médiatiques, fi-nanciers, juridiques et logistiques contre lesquels il est impossible de lutter avec des moyens académiques. D’ailleurs, pourquoi a-t-il fallu attendre, en France, la Loi de 2001 reconnaissant le génocide arménien de 1915, pour que cet événement-phare de 14-18 soit abordé dans les manuels scolaires de l’Education Nationale ?

« Ce n’est pas au Parlement de dire l’Histoire » entend-on : c’est oublier que les génocides sont perpétrés par les Etats. Il leur appartient donc d’en interdire le parachèvement mené par un négationnisme d’Etat. Le vote des députés français a été accompagné d’intenses pressions et menaces de délégations turques et de lobbies qui avaient fort peu à voir avec le monde universitaire : pérorant, toute honte bue, sur la liberté d’expres-sion, ils seraient bien inspirés de se soucier des arrestations arbitraires des intellectuels turcs et kurdes qui sont l’honneur de la Turquie, tel l’édi-teur Ragip Zarakolu, placé en détention depuis le 1er novembre 2011, dans une prison de haute sécurité, pour « terrorisme ». A l'instar des membres de la branche d'Istanbul de l'IHD [Association des Droits de l'Homme de Turquie], cet humaniste courageux soutient, au péril de sa vie, la loi française pénalisant la négation des génocides.

Non contente d’éduquer sa jeunesse dans le mensonge et le rejet de l’al-térité, Ankara compte imposer en France un nationalisme inquiétant, en-couragé par M. Erdogan.

Les insultes et menaces visant Madame Valérie Boyer, Rapporteur de la Loi, démontrent, si besoin était, la nécessité de faire contrepoids et de donner un cadre juridique ferme à la lutte contre ces dérives. Si c’est par l’éducation et la sensibilisation aux génocides, au négationnisme, à l’anti-sémitisme, au racisme et à toutes les discriminations, que les jeunes d’au-jourd’hui peuvent se préserver de futures tentations totalitaires, une chose est sûre : face à un négationnisme d’Etat, il faut une réponse d’Etat. Et cette réponse, c’est la loi.

Malgré ce qu'on a pu en dire, cette loi est constitutionnelle et n'est en rien liberticide comme le démontre dans un article publié sur Le Monde du 17 janvier 2012, Vincent Coussirat-Coustère, agrégé de droit public, expert auprès du Conseil de l'Europe, Conseil du Gouvernement français (de 1986 à 1992) dans 3 affaires d'arbitrage interétatique, et Juge ad hoc de la Cour Européenne des Droits de l'Homme.

Cette proposition de loi doit être ratifiée sans amendements le 23 janvier 2012 et promulguée sous l’actuelle législature : elle garantira la paix civile contre un négationnisme outrancier et son corollaire, l’incitation à la haine

raciale, déversés sans aucun garde-fou sur le territoire de la République française (voir une liste de faits négationnistes et de sites internet ci-après).

En souhaitant pouvoir compter sur votre engagement, je vous prie de re-cevoir, Madame, Monsieur, l’expression de mes salutations distinguées.

Séta Papazian Présidente du Collectif VAN [Vigilance Arménienne contre le Négation-nisme]

En ne votant pas la loi, vous autorisez implicitement l’Etat turc ou ses relais et sympathisants, à :

1. Exporter un négationnisme offensif au sein des communautés turques de l’étranger. Exemples :

• A Paris, depuis 2006, se tiennent des manifestations téléguidées par des députés AKP et par le Parti des Travailleurs de Dogu Perinçek, à l’origine de la création des sinistres Comités Talaat Pacha, du nom du grand ordon-nateur du génocide arménien. D’immenses banderoles « Non, il n'y a pas eu de génocide arménien » y sont déployées tandis que sont scandés des slogans du même type.

• L'inquiétante manifestation lyonnaise du 18 mars 2006 a mis en évi-dence la violence et la haine anti-arménienne des nationalistes Loups Gris

• Profanations et destructions en France de stèles à la mémoire du géno-cide arménien ainsi que d'églises et de tombes arméniennes

• Attaques de commerces tenus par des citoyens d’origine arménienne en France, en Belgique et en Allemagne

• Agressions physiques et menaces de mort, telles celles contre des Fran-çais d’origine arménienne à Valence « Nos parents ont massacré vos pa-rents et on va finir le travail. On va tous vous brûler ! ». Verdict : 1€ d’amende et dispense de peine !

• Insultes et menaces contre des associations luttant contre le négation-nisme, telles celles subies par le Collectif VAN. Le Procureur n’a pas jugé utile de donner suite à la plainte déposée le 17 juillet 2009 concernant ce message téléphonique : « Vous êtes une race de merde. Vous incitez toute votre race à aller sur les sites, à aller sur les sujets où est-ce qu’on parle de la Turquie et vous essayez d’insulter la Turquie. Mais vous croyez qu’on ne voit pas ça ou quoi ? Bande de sale race, va. Tout ça, ça sera payé un

jour, ça je vous le promets mon ami. » D’autres exemples sont mis en ligne dans la rubrique « Les internautes écrivent au Collectif VAN » (outre les mails d’encouragement, cette rubrique liste aussi les insultes et les menaces reçues par le Collectif VAN).

2. Mettre en place en France une négation perverse et provocatrice sur tous les forums internet et médias on-line et sur des dizaines de sites in-ternet dédiés aux « allégations arméniennes ». Les victimes arméniennes et leurs descendants sont présentés comme des terroristes. A l’inverse, les bourreaux génocidaires et les négationnistes y sont systématiquement désignés comme victimes de la « turcophobie » et de « l’islamophobie ». Ces sites font de la falsification historique et de la stigmatisation des Ar-méniens leur fonds de commerce (voir listing en fin de courrier).

3. Intoxiquer la jeunesse française originaire de Turquie avec une propa-gande haineuse et l’inciter à faire pression pour contester l’enseignement du génocide arménien dans le cadre scolaire de notre République. Ainsi, en novembre 2009, un collégien de Pont-à-Mousson a écrit dans un devoir d’histoire : « le génocide arménien n’a pas existé, mais s’il avait existé, il aurait été mérité ». Fêté en héros à la Une du plus grand quotidien de Tur-quie, Hurriyet, il a vu sa sanction pédagogique levée, suite à l’intervention d’une association franco-turque. Par ailleurs, le Proviseur d’un Lycée de Saint-Dié (Vosges) vient d’annuler une conférence sur le génocide armé-nien prévue pour le 20 janvier 2012, au motif que le contexte actuel n’est pas propice pour aborder sereinement ce sujet et que l’établissement sco-laire doit rester neutre…

4. Polluer l’espace scolaire français avec des prestations officielles incon-grues : ainsi, le Consul Général de Turquie a été reçu en 2010 au Lycée Chateaubriand de Combourg et a déclaré aux élèves « Il s’agit d’un mas-sacre, pas d’un génocide. Une commission d’historiens a été créée en 2009 pour décider ». Le temps d’une rencontre, le soin « d’instruire » les élèves d’un lycée public français a donc été confié au représentant d’une puissance étrangère, notoirement négationniste, et régulièrement condamnée pour violations des droits de l’homme. L’idée détestable d'une Commission d'historiens formée par la Turquie et l'Arménie, récemment réactualisée par Alain Juppé, semble d'ailleurs cu-rieusement satisfaire les partisans du credo « L'Histoire aux historiens » ou « Liberté pour l’Histoire ». Ainsi, Pierre Nora appuie cette proposition choquante qui verrait l'histoire laissée à l'appréciation de l'Etat héritier du crime. Un Etat qui, rappelons-le, en perpétue toujours le déni près de 100 ans après les faits. Une curieuse position pour un « historien » qui prétend s’élever contre les lois imposant une « vérité d’Etat »…

5. Financer à travers le monde des chaires, des laboratoires et des Insti-tuts turcs d’histoire « officielle » qui accueillent aussi de jeunes « cher-

cheurs » français.

6. Favoriser dans les universités et établissements d’enseignement supé-rieur français (exemple : Paris V Descartes ou Sciences-Po) la tenue de col-loques ou d’expositions où le génocide arménien est minimisé, nié ou même justifié.

7. Censurer des expositions-photos : le 17 juin 2006, le photographe An-toine Agoudjian, invité par la ville de Valentigney (Doubs), a vu son exposi-tion décrochée par la Mairie après les vives réactions de la communauté turque, forte de plusieurs milliers de personnes, choquée par deux lé-gendes-photos mentionnant le mot "génocide".

8. Faire pression sur des manifestations culturelles : la Chronologie de l’Histoire de la Turquie, imprimée dans les catalogues du Festival Travel-ling Istanbul de Rennes, l’un des événements culturels organisés en 2010 sous l’égide du ministère français de la Culture, dans le cadre de la Saison turque en France, a été censurée. Cette Chronologie faisait en effet men-tion du génocide arménien et de la pétition d’excuses des intellectuels turcs de 2008 : elle a donc été masquée in extremis par une photo collée sur la page 3 des 40 000 exemplaires du programme.

9. Donner libre cours en France à une arménophobie « des beaux quar-tiers » qui distille dans tous les médias un négationnisme insidieux - d’au-tant plus dangereux qu’il émane de cercles intellectuels supposés « irré-prochables » - et dont on se demande s’il n’est pas lié à des intérêts per-sonnels ou du moins purement politiques : il en est ainsi des articles et in-terventions concernant le génocide arménien et signés d’éminents « non-spécialistes » de cette question historique. Leurs propos dépassent le cadre d’une simple opposition intellectuelle à la loi, pour entrer dans le champ d’une désinformation visant à mettre en doute l’intention d’exter-mination dans le cas du « génocide » arménien, terme qu’ils mettent par ailleurs entre guillemets.

10. Imposer en filigrane « la version turque de l’histoire » au sein des agences de presse françaises et internationales, l'AFP, l'AP et Reuters : elles ont une fâcheuse tendance à reprendre à leur compte, sans discerne-ment, la propagande d'Ankara et opposent systématiquement le nombre des victimes « selon les Arméniens » (au lieu de parler des historiens) à celui des victimes décomptées « selon les Turcs ». Jusqu’à très récem-ment, l’AFP mettait presque systématiquement le terme « génocide » entre guillemets. Les journalistes européens et US suivent, dans leur grande majorité, un parcours fléché, lorsqu’il s’agit d’aborder les relations arméno-turques. Par le jeu des reprises de dépêches, le négationnisme du génocide arménien fait son nid lentement mais sûrement, en France, en Europe et aux Etats-Unis. Lire notre dossier « Les relations arméno-

turques, la diaspora et la presse ».

11. Encourager en France et aux USA, via les nombreux relais turcs, des procès pour discrimination ou en diffamation contre des historiens, des hommes politiques ou des responsables associatifs qui osent pointer du doigt certains sites pro-turcs « peu fiables » ou des individus tenant des propos outranciers. A l’inverse, le procès intenté par une association ar-ménienne au Consul Général de Turquie à Paris et à son hébergeur inter-net concernant la mise en ligne de textes négationnistes, a reçu un verdict défavorable car nier le génocide arménien n’est pas un délit en France.

12. Faire prendre en charge en Turquie des centaines de milliers de va-canciers français par 18 000 guides touristiques dont l’habilitation à exer-cer dans leur pays est soumise au suivi de 3 séminaires d’aptitude basés sur la falsification historique officielle turque publiée en 8 langues sur le site du ministère de la Culture et du Tourisme . Les professionnels turcs du tourisme y reçoivent un livret intitulé : « Les événements de 1915 et ‘les prétentions de génocide arménien’ » tiré des enseignements de l’ancien président de l’Institut Turc d’Histoire, Yusuf Halaçoglu. Ce dernier faisait d’ailleurs partie des délégations turques reçues à Paris par les plus hautes Institutions de notre République, avant le vote de la loi du 22 décembre 2011.

13. Endoctriner les étudiants turcs dans le cadre des programmes Eras-mus via des stages imposés pour apprendre à nier, une fois qu’ils seront à l’étranger, les « allégations arméniennes ».

14. Former les binationaux franco-turcs lors de la régularisation de leur si-tuation vis-à-vis du service militaire obligatoire : ils sont obligés d’aller en Turquie faire un stage payant (le tarif annoncé sur les sites officiels est de 5112€), stage durant lequel on leur inculque les « bons » principes de la négation du génocide arménien à diffuser en France à leur retour.

15. Eduquer en Turquie dès l’école primaire, des millions d’élèves et d’étudiants – futurs citoyens européens ? – dans la haine des Arméniens et des autres minorités chrétiennes, ainsi que dans le déni de leur extermina-tion. Ainsi à partir de février 2009, les enseignants des écoles primaires de Turquie ont été obligés de diffuser un DVD négationniste, raciste et vio-lemment anti-arménien à tous leurs jeunes élèves. Ce DVD qui fait l’apolo-gie de la négation du génocide arménien, a été produit en 2005 par la Chambre de Commerce d'Ankara. Il avait déjà fait scandale quand il avait été inséré comme encart publicitaire « touristique » dans le N° du 6 juin 2005 du magazine Time pour être envoyé gratuitement aux 485 000 abon-nés européens.

16. Faire de l’entrisme dans les partis français, belges, allemands, etc.

(essentiellement dans les partis de gauche, le Parti Socialiste et les partis écologiques, traditionnellement plus ouverts que les partis conservateurs) pour y faire obstacle aux reconnaissances du génocide arménien. Ainsi, on retrouve dans les différents partis socialistes ou écologistes européens, des personnalités connues comme étant proches de l’extrême-droite turque. Les pétitions, tracts et affiches négationnistes qu’elles diffusent en turc lors des campagnes électorales ne reflètent en rien les positions hu-manistes des partis auxquels elles ont adhéré. Elles s’efforcent d’y avoir une influence déterminante et y arrivent, malheureusement, au PS belge notamment, mais également en France. Voir point N°17.

17. Banaliser l’extrême-droite turque en favorisant un protocole d’amitié entre la ville socialiste de Clermont-Ferrand et la ville de Sivas aux mains du « Parti de la Grande Union » (Büyük Berlik Partisi, BBP), un parti d'ex-trême-droite se réclamant à la fois de l'ultra-nationalisme et de l'islamisme et qui a protesté violemment contre les commémorations du génocide ar-ménien organisées par des intellectuels turcs à Istanbul.

18. Encourager les discours négationnistes des dirigeants turcs en France et en Europe, dans toutes les institutions officielles, à l'instar du Président turc Abdullah Gül qui a déclaré le 25 janvier 2011 à Strasbourg : « Nous ne pensons pas que le mot de génocide soit le terme approprié ni qu’il y a eu un génocide ». Le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan a, quant à lui, réuni 6000 Franco-Turcs le 7 avril 2010 au Zénith de Paris pour leur de-mander de "s'intégrer" afin d’être les "diplomates" de la Turquie en Eu-rope (et donc du négationnisme d’Etat de la Turquie). Il a également dé-claré : « le fait de demander l'assimilation est un crime contre l'humanité ».

19. Réprimer la liberté d’expression en poursuivant au titre de l’Article 301 du Code Pénal tout citoyen turc qui affirmerait la réalité du génocide arménien. Les Franco-Turcs ayant tous la double nationalité (il n’y a pas de déchéance de la nationalité turque), ils tombent donc sous le coup de l’Article 301 s’ils retournent en Turquie après avoir tenu en France des propos reconnaissant le génocide arménien. Cela contribue hélas à les conforter dans leurs positions négationnistes et nationalistes.

20. Présenter à la France et à l’Union européenne un visage angélique et pacificateur trompeur : un département de langue et littérature armé-niennes a été ouvert à l'Université Erciyes en Turquie, dans la province centrale anatolienne de Kayseri. D’ordinaire, les Chaires d’Université sont tenues par d’éminents spécialistes, « amoureux » du sujet traité. Mais, en ce qui concerne ce département de langue et littérature arméniennes de Turquie, il s’avère qu’il se trouve aux mains d’un personnage, Metin Hü-lagü, qui ne semble pas particulièrement arménophile : il avait qualifié de traîtres les intellectuels turcs qui avaient lancé, en décembre 2008, une

pétition d’excuses aux Arméniens.

21. Mener une politique menaçant la vraie Liberté d’expression : Ankara s’abrite derrière les lois anti-terroristes pour emprisonner des intellectuels turcs qui brisent en Turquie le tabou du génocide arménien. Ainsi, le cou-rageux éditeur Ragip Zarakolu, l’un des fondateurs de l’IHD, Association des Droits de l’Homme de Turquie, est incarcéré en prison de Haute-Sécu-rité depuis le 1er novembre 2011. Notons que ni lui ni ses collègues de l’IHD d’Istanbul ne se laissent intimider : ils soutiennent – au péril de leur vie - la loi française pénalisant la négation des génocides. Zarakolu a même déclaré que « des actes tels que la négation d’un génocide ne sont pas uniquement des questions d’opinion, ils comprennent une dimension “d’action”. Tout ceci, a conduit à la nécessité d’avoir une réglementation juridique sur la négation du génocide en Europe ».

22. Museler la recherche historique à l’étranger en menaçant de mort des historiens turcs tels Taner Akçam, en boycottant ou en poussant à la dé-mission des historiens français ou américains, dans un monde universitaire de plus en plus tributaire de subsides turcs. Le renvoi du professeur Do-nald Quataert de la Direction de l’Institut des Études Turques (ITS) à Wa-shington D.C. (USA), est révélateur du manque de sincérité du gouverne-ment turc lorsqu’il propose que ce soient des historiens plutôt que des po-liticiens qui s’occupent de la question du génocide arménien. Donald Qua-taert, historien acquis aux thèses négationnistes d’Ankara depuis 1985, a reconnu formellement en 2006 le génocide perpétré contre le peuple ar-ménien. Son revirement courageux a causé sa « démission » de l’Institut des Études Turques (ITS).

23. Agiter des réseaux extrémistes pour semer la terreur et éliminer des opposants, tel Hrant Dink (journaliste arménien de Turquie abattu le 19 janvier 2007 à Istanbul). Certaines propagandes haineuses désignent comme « terroristes » des responsables associatifs, Français et Françaises d’origine arménienne. Mises en ligne sur internet, elles peuvent être inter-prétées par des jeunes « Ogun Samast » (nom de l’assassin de Hrant Dink), comme de véritables appels au meurtre, y compris en France où les réseaux ultra-nationalistes des Loups Gris sont très bien implantés. Sur l'affiche et les annonces publicitaires d’un spectacle organisé le dimanche 4 mars 2007 par la Fédération Turque de France à Sarcelles, figurait la photo d’un chanteur turc avec un bonnet blanc identique à celui que por-tait Ogun Samast lorsque ce dernier a assassiné Hrant Dink à Istanbul. Commercialisé en Turquie, le bonnet de Samast est devenu un signe de solidarité avec le meurtrier. En utilisant ce symbole, les organisateurs du spectacle visaient à exporter et organiser l'ultra nationalisme turc en France.

Sites francophones diffusant des thèses négationnistes et racistes anti-arméniennes, anti-grecques et anti-kurdes

www.turquie-news.fr Les articles du site négationniste Turquie News sont repris sur de nom-breux sites. Ce site sert de tribune à beaucoup d’associations franco-turques, déclarées en bonne et due forme.

http://turquienews.20minutes-blogs.fr/ Présent sur Facebook également

www.info-turc.org (reprise des articles de Turquie News)

www.tetedeturc.com Tête de Turc « Le site des amis de la Turquie »

www.armeniens.net Collectif des Démocrates Arméniens d'Europe [CDAE] A noter : ce site n’a d’arménien que le nom. Il usurpe une identité armé-nienne et diffuse avec virulence des thèses négationnistes.

www.collectifcivic.org Collectif d’Information et de Vigilance Citoyenne Association déclarée au J.O. Reprend plus ou moins le nom et l’objet de l’association anti-négationniste Collectif VAN mais diffuse des articles du site négationniste Turquie News!

http://armenologie.blogspot.com/ Arménologie, « Le peuple arménien, son histoire, ses mœurs, ses mentali-tés » Blog négationniste tenu par « SibiryaKurdu » qui se décrit angéliquement en ces termes : « Apolitique mais au fond plutôt de gauche, je me défini-rais volontiers comme quelqu'un de tolérant et modéré, voyageur roman-tique, bibliophile invétéré, ouvert sur le monde qui m'entoure, j'observe attentivement l'Autre et cherche à le comprendre. »

http://jeunes-turcs.blogspot.com/ Jeunes-Turcs « Le blog francophone des nostalgiques du Comité Union et Progrès et de la Révolution de 1908 » Tout est résumé dans le titre…

http://peuple-kurde.blogspot.com/ Kurdologie « Blog en l'honneur de ce peuple indo-européen méconnu ». En fait, il s’agit d’un blog dédié à la critique haineuse des Kurdes.

http://mensongesdelhistoire.blogspot.com/

Mensonges de l’Histoire « Déformée, amplifiée, utilisée à des fins poli-tiques, il est souvent difficile de retrouver "la vérité", ou du moins le non-faux dans les iconographies tant de l'histoire officielle que des alterna-tives. » Comme par hasard, la « Vérité » est l’historiographie négationniste turque.

http://chretiensdorient.blogspot.com/ Chrétiens d'Orient « Qui sont-ils ? Comment vivent-ils ? »

http://hellenologie.blogspot.com/ Les Grecs, c'est la démocratie et la philosophie, dit-on. Mais encore ?

www.imprescriptible.us Ce site négationniste usurpe le nom de sites arméniens. Et il détourne un slogan du Collectif VAN (« Génocide oublié, Europe bousillée ») qui devient ici « Les Azéris oubliés? L'Europe bousillée! ».

www.yvesbenard.fr « auteur » de « Génocide arménien, et si on vous avait menti ? »

www.turquieeuropeenne.org TurcicaVox (reprise des articles négationnistes de Turquie News et usurpe le nom du site Turquie Européenne.eu)

http://collectifvan.free.fr/ utilise notre nom et l’un de nos visuels détourné pour dénoncer un « géno-cide » des Azéris.

http://www.bleublancturc.com/Turcophilie/portrait_reynald.htm

Site de la revue trimestrielle ARMÉNICHANTAGE revurevi.net/armechant aaargh (http://aaargh.codoh.info/) http://aaargh.codoh.info/fran/genoplusgros/armen/chantage/armechant1.pdf http://aaargh.codoh.info/fran/genoplusgros/armen/chantage/armechant2.pdf http://aaargh.codoh.info/fran/genoplusgros/armen/chantage/armechant3.pdf http://aaargh.codoh.info/fran/genoplusgros/armen/chantage/armechant4.pdf http://aaargh.codoh.info/fran/genoplusgros/armen/chantage/armechant5.pdf http://revurevi.net/armechant/armechant6.pdf

Nota CVAN : En cherchant sur Google « armenian allegations » ou « so-cal-

led genocide », on déniche de nombreux sites négationnistes en anglais. Les sites négationnistes francophones proposent aussi une liste de liens à l’international. Quelques noms de sites en anglais : “Armenian Allegations Concerning the 1915 Events”, “Armenian Genocide Debate”, “Armenian Genocide Resource Center”, “History of Truth”, “Karabakh in Documents”, “Tall Armenian Tale”, “The Ottoman Armenian Tragedy”, “Turkish Mortal-ity and Migration”.

Le très officiel site du Ministère turc de la “Culture” et du Tou-risme diffuse en 8 langues sa propagande anti-arménienne : http://www.kultur.gov.tr/FR/belge/4-60/assertions-armeniennes-et-vrites---cd.html http://www.kultur.gov.tr/FR/belge/4-888/articles.html

L'Observatoire du Négationnisme préparé par le Collectif VAN :

http://www.collectifvan.org/article.php?id=21105

Collectif VAN [Vigilance Arménienne contre le Négationnisme] BP 20083 - 92133 Issy-les-Moulineaux - France Email: [email protected] www.collectif-van.org

URL originale :

http://collectifvan.org/article.php?r=0&id=60301

SOMMAIRE

Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le Collectif VAN [Vigi-lance Arménienne contre le Négationnisme] vous propose une re-vue de presse des informations parues dans la presse franco-phone, sur les thèmes concernant la Turquie, le génocide armé-nien, la Shoah, le génocide des Tutsi, le Darfour, le négationnisme, l'Union européenne, Chypre, etc... Nous vous suggérons égale-ment de prendre le temps de lire ou de relire les informations et traductions mises en ligne dans notre rubrique http://www.collec-

tifvan.org/rubrique.php?r=0&page=1. Par ailleurs, certains ar-ticles en anglais, allemand, turc, etc, ne sont disponibles que dans la newsletter Word que nous générons chaque jour. Pour la recevoir, abonnez-vous à la Veille-Média : c'est gratuit ! Vous rece-vrez le document du lundi au vendredi dans votre boîte email. Bonne lecture.

Zarakolu : les limites de la liberté d’expression Info Collectif VAN - www.collectifvan.org – « Dans un long article qu’il a écrit de prison pour le journal turc Radikal, Ragıp Zarakolu a abordé le su-jet de l’hystérie turque entourant la proposition de loi du Parlement fran-cais de sanctionner la négation du génocide (la proposition de loi a été adopté par l’Assemblée Nationale ; elle doit encore être entérinée par le Sénat afin de devenir une loi . » Rappelons que l’éditeur turc, journaliste, et militant des droits de l’homme a été arrêté à Istanbul en octobre 2011 au motif ‘d’appartenance à un groupe terroriste’. En guise de matériel « terroriste », les forces de l’ordre n’ont saisi chez lui que des manuscrits sur le génocide arménien. Il est toujours en détention dans une prison de haute sécurité. Le Collectif VAN vous livre la traduction de cet article en anglais paru sur le site Gitamerica, le 10 janvier 2012, qui présente des extraits de l’article original en turc de Zarakolu.

Négationnisme : les arguments pour la Loi Boyer Info Collectif VAN - www.collectifvan.org – L’Observatoire Arménien a pré-paré un dossier intitulé « 20 questions/20 réponses sur la négation des gé-nocides », envoyé à l’ensemble des Sénatrices et Sénateurs, en prévision du vote au Sénat, le 23 janvier 2012, de la Loi Boyer. Celle-ci, adoptée le 22 décembre 2011 à l’Assemblée nationale, réprime le négationnisme des génocides reconnus par la loi. Le Collectif VAN diffuse ici ce document que vous pouvez également télécharger en pdf.

Arménie : qui a peur d’une loi mémorielle ? Info Collectif VAN - www.collectifvan.org – A l'invitation du site La Règle du Jeu (de Bernard-Henri Levy), les philosophes Alain Finkielkraut et Michel Marian, les historiens Claire Mouradian et Yves Ternon, ainsi qu'Ara Tora-nian, Directeur des Nouvelles d'Arménie Magazine, étaient réunis le di-manche 8 janvier 2012 à 11h, autour du modérateur Alexis Lacroix, pour débattre de la loi pénalisant la négation des génocides. Une loi qui a créé de vives polémiques depuis son adoption le 22 décembre 2011 par l'As-semblée nationale et qui a donné cours à toutes les désinformations. Tous les intervenants, et en premier lieu M. Alain Finkielkraut (qui était contre cette loi), ont noté qu'un des mérites essentiels de cette loi était d'avoir révélé sa nécessité en montrant le vrai visage de la Turquie (en tous cas pour ceux qui avaient visiblement des illusions à son sujet). Les réactions

outrancières de M. Erdogan et les déclarations de Davutoglu - qui a affirmé que la Turquie n'avait pas à rougir de son passé -, ont visiblement fait prendre conscience aux Français de l'enjeu de la question. Le Collectif VAN vous propose de visionner la vidéo de ce séminaire qui avait pour thème : “Arménie : qui a peur d’une loi mémorielle” ? Deux heures de prises de pa-role passionnantes et passionnées.

Sénat : Votez la loi contre le négationnisme Info Collectif VAN - www.collectifvan.org – La proposition de loi portant transcription de la Décision-Cadre européenne contre le racisme, la xéno-phobie et le négationnisme des génocides, portée par la députée Valérie Boyer et adoptée par une majorité de parlementaires, tous partis confon-dus, le 22 décembre 2011 à l’Assemblée nationale, sera présentée pour ratification au Sénat le 23 janvier 2012 à 15h. Pour réagir à la désinforma-tion grossière et insultante qui s’est déversée dans tous les médias, il im-porte de convaincre le maximum de sénateurs, de la nécessité de cette loi destinée à protéger, sur le territoire de la République, les citoyens agres-sés par un négationnisme d’Etat virulent, celui d’Ankara : car ce men-songe étatique, téléguidé par la Turquie, s’infiltre dans toutes les sphères civiles, politiques, culturelles, pédagogiques et économiques de notre so-ciété et menace la paix civile en distillant la haine et le racisme contre « les Arméniens ». Le Collectif VAN met ci-dessous, à disposition de chacun, la lettre à envoyer à tous les représentants de la République française sui-vie du listing de faits et sites niant le génocide arménien. Les consulta-tions ayant déjà commencé au Sénat, il est urgent que chacun, en rajou-tant sa signature, fasse l’effort de l’envoyer par mail, au moins, à ses propres sénateurs. En vous remerciant de votre coopération. Pour un meilleur suivi de cette action commune, veuillez mettre l'adresse "[email protected]", en copie de votre mail aux élus.

Collectif VAN : l'éphéméride du 17 janvier Info Collectif VAN - www.collectifvan.org – La rubrique Ephéméride est à retrouver quotidiennement sur le site du Collectif VAN. Elle recense la liste d’événements survenus à une date donnée, à différentes époques de l’His-toire, sur les thématiques que l’association suit au quotidien. L’éphémé-ride du Collectif VAN repose sur des informations en ligne sur de nom-breux sites (les sources sont spécifiées sous chaque entrée). «17 janvier 1945 -- À Auschwitz, où beaucoup sont informés de l’avance des troupes soviétiques, la journée du 17 janvier est calme, mais tous sont tendus. Le commandement SS ordonne l'évacuation du camp d'extermination d'Au-schwitz afin que les détenus ne se retrouvent pas entre les mains de l'ar-mée soviétique. Sur les différents itinéraires des seules évacuations d’Au-schwitz et de Birkenau, des centaines d’hommes et de femmes ont été sauvagement abattus. »

Ankara, ou l’obsession répressive anti-kurde

Le régime turc multiplie les arrestations arbitraires contre la communauté kurde et ses représentants légitimes sous couvert de lutte contre le terro-risme. L’Europe ne dit mot. La Turquie, qui souffle sur les braises du conflit de son voisin syrien, n’est pas en reste chez elle. Les autorités ont renfor-cé leurs opérations anti-kurdes sous couvert de lutte contre le terrorisme du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK).

Davutoglu chez Amine Gemayel : La région appartient à toutes les confessions Le chef du parti Kataëb Amine Gemayel a reçu hier le ministre turc des Affaires étrangères, Ahmet Davutoglu, en présence du vice-président du parti Sejaan Kazzi et des députés Élie Marouni et Samy Gemayel. À l’issue de l’entretien centré sur les développements régionaux, Amine Gemayel a réitéré son accueil à M. Davutoglu, « avec qui nous avions déjà amorcé un dialogue à Ankara depuis quelques semaines ».

Le crépuscule démocratique de la Turquie Alors qu'il était récemment interrogé au sujet d'un professeur de droit constitutionnel arrêté pour avoir donné une conférence dans un institut géré par le principal parti pro-kurde du pays, le ministre de l'Intérieur turc, Idris Naim Sahin, n'a pu masquer son agacement : "J'ai du mal à com-prendre ceux qui prétendent qu'un professeur ne devrait pas être arrêté tandis que des milliers d'autres personnes le sont en Turquie."

L'info vue par la TRT (3) Le Collectif VAN vous propose cet article publié sur la TRT (Télévision & Radio de Turquie). Les articles de ce site ne sont pas commentés de notre part. Ils peuvent contenir des propos négationnistes envers le génocide ar-ménien ou d'autres informations à prendre sous toute réserve. "Cheikh Nawaf al-Bachir, leader de la tribu Bakkara l’un des plus éminents de Sy-rie, s’est réfugié en Turquie".

Lois mémorielles et clientélisme électoral Le 23 janvier, le Sénat débattra d’une proposition de loi pénalisant la né-gation du génocide arménien. Présentée par une députée UMP, elle a été votée à l’Assemblée nationale le 22 décembre 2011 par une poignée de députés. La Commission des lois de l’Assemblée avait modifié son intitulé, la répression de la négation du génocide arménien ayant été élargie à celle de la «contestation de l’existence des génocides reconnus par la loi».

Bouclier: un radar US mis en service en Turquie Installé en Turquie, le système radar intégré au bouclier antimissile améri-cain a été mis en service, a annoncé un représentant du ministère turc des Affaires étrangères cité par la chaîne CNN.

Turquie - Flottille pour Gaza : la Turquie renoncerait aux pour-suites contre Israël Alors que la Turquie tente depuis deux ans d'entamer une série de pour-suites internationales contre Israël, au sujet de l'arraisonnement en mai 2010 du Mavi Marmara, le "navire amiral" de la première flottille pour Gaza, il semblerait qu'Ankara ait fait une subite volte-face.

«   Une loi sur le génocide peut être utilisée contre ceux qui veulent débattre   » Entretien avec Masis Kürkcügil, membre de la section turque de la IVe In-ternationale, à propos de la loi mémorielle sur le génocide arménien.

Dieudonné a présenté son film polémique Dieudonné a fait le show à La main d'or, le 15 janvier, où il présentait son tout premier film. L'humoriste risque encore de se faire des ennemis.

Réprimer les négateurs du génocide arménien n'est en rien liberti-cide L'adoption par l'Assemblée nationale le 22 décembre 2011 de la proposi-tion de loi "visant à réprimer la contestation des génocides reconnus par la loi" a ravivé les craintes suscitées par les "lois mémorielles".

Le bilan 2011 de la politique étrangère turque 2010 avait vu la Turquie, suivant des tendances qualifiées parfois de néo-tiers-mondistes, signer aux côtés du Brésil un accord avec l’Iran, pour évi-ter les sanctions que les Etats-Unis préparaient contre la République isla-mique. Cette même année la politique de bon voisinage d’Ahmet Davutoğ-lu, qui touchait alors à son paroxysme, amenait celui-ci à promettre la pro-chaine ouverture d’une zone turco-arabe de libre échange sans frontière, d’Istanbul à Casablanca.

L'histoire en crise Un jour, on vote une loi sur le génocide arménien de 1915 ; un autre, on célèbre Jeanne d'Arc sur tous les tons... L'histoire devient une ressource symbolique instrumentalisée par certains acteurs politiques ¯ pas tous, heureusement ! ¯ s'arrogeant le droit de décider de la vérité historique.

L'info vue par la TRT (2) Le Collectif VAN vous propose cet article publié sur la TRT (Télévision & Radio de Turquie). Les articles de ce site ne sont pas commentés de notre part. Ils peuvent contenir des propos négationnistes envers le génocide ar-ménien ou d'autres informations à prendre sous toute réserve. "Suite aux déclarations du Premier ministre irakien Nouri al-Maliki contre la Turquie, l'ambassadeur irakien à Ankara Abdul Emir Ebu Dabih a été invité au mi-nistère des Affaires étrangères".

Une école anglaise enquête après un dérapage antisémite La prestigieuse London School of Economics a ouvert une enquête après l'attaque qu'aurait subie un étudiant juif de la part de ses camarades lors d'un voyage organisé à Val d'Isère.

Le ministère israélien des Affaires Etrangères met en garde contre toute reconnaissance du génocide arménien Le ministère israélien des Affaires Etrangères a averti que la reconnais-sance possible par Israël du génocide arménien pourrait mener à une sé-rieuse détérioration des liens entre Israël et la Turquie.

Décerné à un Belge, un titre de «Juste» est contesté Des documents révèlent bien des ambiguïtés dans le comportement de Robert de Foy, antisémite convaincu. Un «Juste parmi les Nations» pourrait se voir prochainement retirer son titre. Cette distinction est décernée par Yad Vashem, le mémorial de la Shoah à Jérusalem, à ceux qui ont sauvé des Juifs de la déportation pendant la Seconde Guerre mondiale.

France : « Les évêques contre les rafles » « Les évêques contre les rafles » titre en couverture « Histoire du Christia-nisme Magazine » qui précise : « Soutenus par Pie XII » dans son édition de janvier-février 2012 (n. 58) : un dossier réalisé avec le concours d’une historienne agrégée, Sylvie Bernay, qui rassemble l’essentiel de sa thèse de doctorat, encore inédite et qui devrait paraître en avril prochain aux éditions du CNRS sous le titre : « L’Eglise en France face à la Shoah ».

Dépêche de l'APA [ 16 jan 2012 19:56 ] - Agence de Presse d'Azer-baïdjan Le Collectif VAN vous propose un article de l'APA (Agence de presse azérie) daté du 16 janvier 2012. Les articles de ce site (écrits généralement dans un français rudimentaire) ne sont pas commentés de notre part. Ils peuvent contenir des propos négationnistes envers le génocide arménien ou d'autres informations à prendre sous toute réserve. "Il n’y a pas eu un avancement au processus de règlement du conflit de Haut-Karabagh en résultat de la position déconstructiviste de l’Arménie, selon M. Aliyev".

Ankara met en garde le PS à propos du texte sur les génocides Un responsable du ministère turc des Affaires étrangères a déclaré lundi que le Parti socialiste risquait de nuire aux relations entre Paris et Ankara après l'élection présidentielle française s'il ne s'oppose pas au projet de loi visant à pénaliser la négation des génocides.

L'info vue par la TRT (1) Le Collectif VAN vous propose cet article publié sur la TRT (Télévision & Ra-dio de Turquie). Les articles de ce site ne sont pas commentés de notre

part. Ils peuvent contenir des propos négationnistes envers le génocide ar-ménien ou d'autres informations à prendre sous toute réserve. "L'entretien s'est déroulé à huit clos au Palais de Tarabya à Istanbul".

Turquie: seize maires kurdes emprisonnés Le régime AKP a emprisonné lundi 16 janvier deux autres maires kurdes, portant à 16 sur 98 le nombre des maires détenus, appartenant à un parti légal kurde, le BDP.

Alain Finkielkraut reprend Nora sur les « oublis » de certains intel-lectuels Alain Finkielkraut recevait de samedi 14 janvier Pierre Nora dans l’émission « Répliques » sur France Culture, sur le sujet « Mémoire et Histoire ».

La vérité d’Etat sur le génocide des Arméniens: crétinisme ou cy-nisme? Lorsqu'il s'agit de servir l'intérêt général de la Bêtise, l'union nationale s'effectue aisément en France. Et une Grande Coalition de l'hypocrisie est prompte à aller au charbon.

INFOS COLLECTIF VAN

Zarakolu : les limites de la liberté d’expression

Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - « Dans un long article qu’il a écrit de prison pour le journal turc Radikal, Ragıp Zarakolu a abordé le sujet de l’hystérie turque entourant la proposition de loi du Parlement francais de sanctionner la négation du génocide (la proposition de loi a été adopté par l’Assemblée Nationale ; elle doit encore être entérinée par le Sénat afin de devenir une loi . » Rappelons que l’éditeur turc, journaliste, et militant des droits de l’homme a été arrêté à Istanbul en octobre 2011 au motif ‘d’ap-partenance à un groupe terroriste’. En guise de matériel « terro-riste », les forces de l’ordre n’ont saisi chez lui que des manus-crits sur le génocide arménien. Il est toujours en détention dans une prison de haute sécurité. Le Collectif VAN vous livre la traduc-tion de cet article en anglais paru sur le site gitamerica, le 10 jan-vier 2012, qui présente des extraits de l’article original en turc de Zarakolu.

GIT-North America

Groupe International de Travail pour la liberté de recherche et d’enseigne-ment en Turquie »

Mardi 10 janvier 2012

Ragıp Zarakolu écrit de prison : sur les limites de la li-berté d’expression

Dans un long article qu’il a écrit de prison pour le journal turc Radikal, Ragıp Zarakolu a abordé le sujet de l’hystérie turque entourant la proposi-tion de loi du Parlement francais de sanctionner la négation du génocide (la proposition de loi a été adopté par l’Assemblée Nationale ; elle doit en-core être entérinée par le Sénat afin de devenir une loi ; en lire plus BBC).

Zarakolu commence par rappeler aux lecteurs l’expérience de la Deuxième guerre mondiale vécue en Europe, qui incluait non seulement l’holocauste, mais également la mort de 50 millions de personnes. C’est pourquoi le racisme et la xénophobie sont considérés comme une menace à la démocratie en Europe ; c’est également la raison pour laquelle il y a des cours sur le génocide dans les écoles.

Selon Zarakolu, il existe des différences entre les approches américaine et européenne sur la liberté d’expression. La liberté d’expression aux USA, en principe, n’est pas limitée.

C’est pourquoi le livre d’Hitler, Mein Kampf, a pu être publié aux USA, mais pas en Europe. Zarakolu explique cette différence par le fait que les États-Unis n’ont pas vécu de destruction lors des guerres mondiales.

Malgré des cours de sensibilisation au génocide et au discours de haine dans les écoles européennes, le racisme et la xénophobie augmentent en Europe, ce qui est en partie dû aux crises économiques et à la perte de certains droits sociaux. Selon Zarakolu, c’est dans ce contexte élargi qu’il faut comprendre la criminalisation de la négation du génocide.

La montée du racisme, qui est évidente dans les élections européennes, les meurtres systématiques perpétrés par les néonazis en Allemagne, le récent massacre raciste en Norvège, ont conduit l’Europe à reconnaître que des actes tels que la négation d’un génocide ne sont pas uniquement des questions d’opinion, mais qu’ils comprennent une dimension “d’ac-tion.” Tout ceci, déclare Zarakolu, a conduit à la nécessité d’avoir une ré-glementation juridique sur la négation du génocide en Europe ; d’où la proposition de loi française.

Pour autant que Zarakolu ait pu suivre l’affaire de prison, le texte intégral de la proposition parlementaire sur la négation du génocide en France a été publié par le journal turc Milliyet uniquement. Tous ceux qui ont un

tant soit peu de bon sens, ont pu voir que le texte ne comprenait pas le mot "arménien", ajoute-t-il.

***

« En 2006, Hrant Dink m'avait persuadé – ainsi que Etyen Mahçupyan - de signer une déclaration avec nos trois noms, s'opposant au passage de cette loi », déclare Zarakolu faisant référence au projet de loi pénalisant la négation du génocide arménien adopté par le Parlement français en 2006, mais rejeté ensuite par le Sénat français. « Je briserai cette loi en France », avait déclaré Hrant Dink, alors qu'il commençait à utiliser le terme "géno-cide" plus souvent en Turquie.

« Et Hrant n'est plus avec nous. Et après que nous l'avons perdu, notre glorieuse justice l'a condamné pour avoir qualifié 1915 de "génocide"…Lors des conférences auxquelles j'ai participé après la mort de Hrant, j'ai déclaré que j’étais venu pour comprendre en quoi la négation [du géno-cide] est une menace matérielle. »

En résumé, Zarakolu affirme que la liberté d’expression ne couvre pas l’apologie des crimes contre l'humanité. Et le génocide est l’un d'entre eux. Sa négation peut avoir d’horribles conséquences, particulièrement si elle mène au discours de haine, comme cela a été le cas en Turquie les jours et les mois qui ont précédé l'assassinat de Hrant Dink.

Pour le texte complet de cet article en turc, publié le samedi 7 janvier, voir Radikal.

©Traduction de l’anglais C.Gardon pour le Collectif VAN – 12 janvier 2012 – 07:26 - www.collectifvan.org

Lire aussi:

le Dossier Ragip Zarakolu en cliquant ICI http://www.collectifvan.org/ar-ticle.php?r=9&id=58378

URL originale :

http://gitamerica.blogspot.com/2012/01/ragp-zarakolu-writes-from-prison-on.html

http://collectifvan.org/article.php?r=0&id=60361

Lire le texte original dans la Rubrique en anglais

Négationnisme : les arguments pour la Loi Boyer

Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - L’Observatoire Armé-nien a préparé un dossier intitulé « 20 questions/20 réponses sur la négation des génocides », envoyé à l’ensemble des Sénatrices et Sénateurs, en prévision du vote au Sénat, le 23 janvier 2012, de la Loi Boyer. Celle-ci, adoptée le 22 décembre 2011 à l’Assem-blée nationale, réprime le négationnisme des génocides reconnus par la loi. Le Collectif VAN diffuse ici ce document que vous pou-vez également télécharger en pdf.

L’Observatoire Arménien

Madame la Sénatrice, Monsieur le Sénateur,

Dans la perspective du débat qui animera votre assemblée le 23 janvier prochain autour de la proposition de loi sur la négation des génocides re-connus par la France, nous avons cru utile de vous préparer un texte sus-ceptible de clarifier le débat.

Bien que la proposition de loi concerne tous les génocides, l'attention des médias s'est focalisée sur le cas arménien en raison d'une campagne de désinformation menée par un Etat étranger, la Turquie.

Face à ces dérives, il paraît utile à l’Observatoire Arménien de rappeler les points suivants :

· Cette proposition de loi vise à étendre la pénalisation de la contestation des génocides et crimes contre l’humanité à l’ensemble des crimes définis comme tels et reconnus comme tels par la France et à faire bénéficier les victimes de ces crimes ou de leurs descendants d’une protection égale par la loi,

· Par cet acte législatif, la France se met en conformité avec le Droit euro-péen: elle ne fait que transposer dans sa législation nationale les disposi-tions juridiques arrêtées par la Décision-Cadre 2008/913/JAI « sur la lutte contre certaines formes de manifestations de racisme et xénophobie » adoptées par le Conseil de l’Union Européenne le 28 novembre 2008,

· Comme tous les Etats-membres de l’Union, la France a toute latitude pour choisir les modalités de la transposition de ce texte dans sa législa-tion nationale. Elle est en conformité avec ses propres dispositions consti-tutionnelles quand elle choisit de pénaliser la négation de tous les géno-cides définis comme tels par une juridiction internationale ou reconnus comme tels par elle.

C’est la raison d’être de ce document résumant en 20 questions essen-tielles, les 20 réponses qu’il faut y apporter.

Nous espérons de ce fait avoir contribué à éclairer votre opinion et à resti-tuer le débat sur ses vrais fondements.

Veuillez croire, Madame la Sénatrice, Monsieur le Sénateur, en l’expres-sion de notre très haute considération.

Robert Aydabirian

Président de l’Observatoire Arménien

TÉLÉCHARGER :  Dossier de l’Observatoire Arménien

http://collectifvan.org/article.php?r=0&id=60365

Collectif VAN : l'éphéméride du 17 janvier

Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - La rubrique Ephéméride est à retrouver quotidiennement sur le site du Collectif VAN. Elle recense la liste d’événements survenus à une date donnée, à dif-férentes époques de l’Histoire, sur les thématiques que l’associa-tion suit au quotidien. L’éphéméride du Collectif VAN repose sur

des informations en ligne sur de nombreux sites (les sources sont spécifiées sous chaque entrée).

Les éphémérides du Collectif VAN (1ère partie) http://www.collectifvan.org/article.php?r=3&id=51673

Les éphémérides du Collectif VAN (2ème partie) http://collectifvan.org/ar-ticle.php?r=3&id=55304

Ça s’est passé un 17 janvier (les événements sont clas-sés du plus ancien au plus récent) :

17 janvier 1898 -- France : quatre jours après la publication par Émile Zola de son J'accuse protestant contre la condamnation de Dreyfus, les antisémites ripostent violemment. Dans toute la France des cortèges pogromistes déferlent sur les quartiers juifs aux cris de « Conspuez Zola! » et de « Mort aux juifs! ». A Paris une réunion publique est programmée par l'aile la plus dure de l'antidreyfusisme, dans la salle dite du Tivoli-Vauxhall; plusieurs milliers de personnes s'y pressent. Une centaine de militants ouvriers parisiens, allemanistes et anarchistes principalement, viennent apporter une contradiction musclée à ce meeting. Les orateurs prévus dont Dubuc, président de la jeunesse antisémite, Jules Guérin, président de la Ligue antisémitique de France et directeur de L'Antijuif, ne peuvent ce soir là déverser leur poison en toute liberté. L'estrade est prise d'assaut et la grande messe antijuive tourne court. Cette action connaît à l'époque un important retentissement; elle figure en première page de tous les quotidiens parisiens et est fièrement revendiquée par ses initiateurs. Ce sursaut est, dans le mouvement ouvrier de l'époque, la première réaction publique de rejet de l'antisémitisme, alors que l'extrême droite tente comme aujourd'hui, souvent dans les mêmes termes, d'orienter sa propagande vers les milieux populaires. Albert Herszkowicz: Un siècle de combats contre l'antisémitisme http://www.anti-rev.org/textes/Herszkowicz98a/

17 janvier 1916 -- Empire ottoman : télégramme adressé par Talaat à la préfecture d'Alep le 17 janvier 1916 et portant le numéro 820 : « Je vous recommande en général d'envoyer dorénavant directement à leur lieu d'exil tous les Arméniens qui viendraient du Nord, sans les faire stationner dans une ville ou un bourg. » © Editions Parenthèses. Reproduction interdite sauf pour usage personnel.

Imprescriptible.fr : Enquête sur la négation d'un génocide, Chapitre I, Les documents Naïm-Andonian http://www.imprescriptible.fr/ternon/2_chapitre1

17 janvier 1920 -- Empire ottoman : le 17 janvier, la révolte de la ville de Marach fut décidée par les responsables turcs à la mosquée Adjemi. Cette ville était sous les ordres du capitaine Fontaine, commandant du 2e bataillon de la Légion Arménienne, dont l’Etat-major, une compagnie de mitrailleuses et le peloton de canons de 37 mm étaient aussi présents. Des signes avant-coureurs laissaient présager une telle issue. Dans les derniers jours qui précédèrent la révolte, plusieurs réunions se tinrent entre notables turcs et arméniens. Les Turcs demandèrent d’oublier le passé, de fraterniser avec eux et de leur prêter secours pour chasser les Français de la ville. Mis au courant des velléités turques, les officiers français ne prirent pas cette information au sérieux. © Revue d'Histoire Arménienne Contemporaine pour toutes les éditions |© Yves Ternon pour le texte Mardin 1915 Imprescriptible.fr : La Légion d’Orient et le mandat français en Cilicie (1916-1921) http://www.imprescriptible.fr/rhac/tome3/p2a

17 janvier 1924 – Empire ottoman : à Adana où, au début de 1922, habitaient encore 164 Arméniens, le prélat arménien catholique n’avait pas pu empêcher la confiscation de tous les biens de l’église, survenue le 17 janvier 1924. Google livres : La France en Cilicie et en Haute-Mésopotamie…, Par Vahé Tachjian http://books.google.am/books?id=HskA1EvlOd8C&printsec=frontcover&hl=fr&source=gbs_ge_summary_r&cad=0#v=onepage&q&f=false

17 janvier 1939 -- Par décret-loi, les Juifs ne peuvent plus exercer les professions de dentiste, vétérinaire ou pharmacien en Allemagne. Skynet : 17 janvier, ce jour-là, n'oubliez pas http://www.imprescriptible.fr/rhac/tome3/p2a

17 janvier 1942 -- Mise en route de la chambre à gaz de Mauthausen. Une chaumière voisine d'Auschwitz est transformée en bunker de gazage. - Les nazis assassinent 22 juifs à Eupatoria (Ukraine). - Les juifs de Zaandijk (Pays-Bas) doivent s'installer dans le quartier juif d'Amsterdam, munis seulement de bagages à main. 270 juifs se présentent. 98 juifs apatrides vivant à Zaandijk sont internés par les nazis au camp de Westerbork. Skynet : 17 janvier, ce jour-là, n'oubliez pas http://www.imprescriptible.fr/rhac/tome3/p2a

17 janvier 1944 -- Un transport de 417 juifs arrive de Malines (Belgique) au camp d'extermination d'Auschwitz. Ils sont assassinés dès leur arrivée. Skynet : 17 janvier, ce jour-là, n'oubliez pas http://www.imprescriptible.fr/rhac/tome3/p2a

17 janvier 1945 -- L'armée soviétique et les communistes polonais libèrent Varsovie, après plus de cinq ans d'occupation allemande. Yahoo !: L'éphéméride du lundi 17 janvier 2011 http://fr.news.yahoo.com/

17 janvier 1945 -- Plus de 40.000 personnes furent emprisonnées à Radogozs. 30.000 prisonniers y furent tués. Les allemands enfermèrent les prisonniers dans les bâtiments et y mirent le feu. Ceux qui tentèrent de s'échapper des baraques en flammes furent impitoyablement abattus. A la libération par les troupes russes, il n'y avait aucun survivant. - A Chelmno, le commando qui avait été en charge de démonter le camp les mois précédents, est liquidé par les SS. Ceux-ci les contraignent à porter des bouteilles sur leur tête et jouent à la cible. - Le commandement SS ordonne l'évacuation du camp d'extermination d'Auschwitz afin que les détenus ne se retrouvent pas entre les mains de l'armée soviétique. « Sur les différents itinéraires des seules évacuations d’Auschwitz et de Birkenau, des centaines d’hommes et de femmes ont été sauvagement abattus » Lire sur : http://www.memoire-vive.net/spip.php?article87 - Les camps de travail forcé de Skarzysko¬Kamienna, Mielec et Plascov (Cracovie, Pologne), qui regroupent un total de 15 000 internés juifs, sont liquidés. 10 000 juifs sont fusillés, 5 000 déportés par train aux camps de concentration de Buchenwald et de Ravensbrück (Allemagne). - Révolte des prisonniers du camp d'extermination de Chelmno (Pologne). 46 détenus juifs sont fusillés. Skynet : 17 janvier, ce jour-là, n'oubliez pas http://www.imprescriptible.fr/rhac/tome3/p2a

17 janvier 1945 -- L’Armée Rouge libère Varsovie et entre à Budapest. Il reste 120 000 sur 470 000 Juifs dans la ville. La plupart ont trouvé refuge dans des maisons protégées internationalement. ajpn http://www.ajpn.org/1945.html

17 janvier 1989 -- London: The Guardian du 17 janvier 1989. Un académicien turc « désireux de rester anonyme » dit : « Certains universitaires ont senti une épée de Damoclès suspendue au-dessus d’eux, craignant que s’ils publient quelque chose de défavorable vis-à-vis des Turcs, leur permis de recherche ne soit révoqué ». Imprescriptible.fr: Post-Scriptum : Les dessous des Archives Ottomanes

http://www.imprescriptible.fr/dadrian/corpus/post-scriptum

17 janvier 2002 -- France : les obsèques religieuses d'Henri Verneuil sont célébrées à l'église apostolique arménienne de Paris, rue Jean Goujon, en présence d'Alain Delon, Charles Aznavour, Pierre Cardin, Gérard Oury, Pierre Schoendoerffer, Claudia Cardinale, Jean Piat, Michel Drucker, Guy Lux, Daniel Toscan du Plantier et Georges Cravenne. Il est ensuite enterré au cimetière Saint-Pierre à Marseille. Wikipedia : Henri Verneuil http://fr.wikipedia.org/wiki/Henri_Verneuil

17 janvier 2007 – France : Pour mieux faire connaître à l'opinion publique la nécessité d’une loi de protection contre les atteintes négationnistes, pour en faire comprendre les enjeux pour les valeurs de la République et la paix civile, le Conseil de Coordination des organisations Arméniennes de France (CCAF) a organisé un Meeting Républicain, le mercredi 17 janvier 2007 à Paris auquel a participé Bernard-Henri Lévy philosophe et écrivain. Le Collectif VAN a assuré l’aspect « décor » de l’événement sur scène, avec ses 8 stèles exposant des œuvres de l’artiste-peintre Dibasar. Imprescriptible.fr : Bernard-Henri Lévy, Ce n'est pas à la loi d’écrire l'Histoire, Absurde. Car l’Histoire est déjà écrite http://www.imprescriptible.fr/dossiers/ccaf/bhl

17 janvier 2010 -- Belgique: un concert s'est tenu en Belgique, à la gloire des meurtriers du journaliste Arménien de Turquie, Hrant Dink, assassiné à Istanbul le 19/01/2007. Ce dimanche (17/01/10), à peine une cinquantaine de militants et de sympathisants d’extrême droite turque était réuni dans la salle Nazar Dügün Salonu (ex-Marignan) au 33 Chaussée de Louvain à Saint-Josse dans le but d’assister à ce concert d’Arif Sirin (alias Ozan Arif), artiste militant à la droite du MHP (Milliyetçi Hareket Partisi – Parti d’Action Nationaliste, extrême droite nationaliste turque) et auteur des paroles d’une chanson « Plan yapmayin plan » (Des plans, ne faites pas des plans). Collectifvan.org http://collectifvan.org/article.php?r=0&id=39695

Compilation réalisée par le site www.collectifvan.org

http://collectifvan.org/article.php?r=0&id=51053

Arménie : qui a peur d’une loi mémorielle ?

Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - A l'invitation du site La Règle du Jeu (de Bernard-Henri Levy), les philosophes Alain Fin-

kielkraut et Michel Marian, les historiens Claire Mouradian et Yves Ternon, ainsi qu'Ara Toranian, Directeur des Nouvelles d'Arménie Magazine, étaient réunis le dimanche 8 janvier 2012 à 11h, autour du modérateur Alexis Lacroix, pour débattre de la loi pénalisant la négation des génocides. Une loi qui a créé de vives polémiques depuis son adoption le 22 décembre 2011 par l'Assemblée natio-nale et qui a donné cours à toutes les désinformations. Tous les intervenants, et en premier lieu M. Alain Finkielkraut (qui était contre cette loi), ont noté qu'un des mérites essentiels de cette loi était d'avoir révélé sa nécessité en montrant le vrai visage de la Turquie (en tous cas pour ceux qui avaient visiblement des illu-sions à son sujet). Les réactions outrancières de M. Erdogan et les déclarations de Davutoglu - qui a affirmé que la Turquie n'avait pas à rougir de son passé -, ont visiblement fait prendre conscience aux Français de l'enjeu de la question. Le Collectif VAN vous propose de visionner la vidéo de ce séminaire qui avait pour thème : “Arménie : qui a peur d’une loi mémorielle” ? Deux heures de prises de parole passionnantes et passionnées.

Arménie : qui a peur d’une loi mémorielle ? par laregledujeu

http://www.dailymotion.com/video/xnjxxd_armenie-qui-a-peur-d-une-loi-memorielle_news#from=embed

http://collectifvan.org/article.php?r=0&id=60330

Les textes qui suivent constituent une Revue de Presse des ar-ticles parus dans les médias sur les sujets que le Collectif VAN suit au quotidien. A ce titre, s'ils ne représentent pas toujours (hélas) l'opinion de notre association, il est utile d'en prendre connais-

sance pour éventuellement y réagir de manière appropriée.

GENOCIDE ARMENIEN

FranceLa vérité d’Etat sur le génocide des Arméniens: créti-nisme ou cynisme?

Médiapart

10 Janvier 2012 Par Jean-François Bayart

Lorsqu'il s'agit de servir l'intérêt général de la Bêtise, l'union nationale s'effectue aisément en France. Et une Grande Coalition de l'hypocrisie est prompte à aller au charbon. A quelques voix courageuses près, l'Assem-blée nationale a donc adopté, le 22 décembre, une proposition de loi d'ori-gine UMP, mais surfant sur un texte précédent d'initiative socialiste, qui réprime la négation des génocides reconnus par la France, dans le ver-tueux souci d'harmoniser son droit avec le droit européen. Les députés ne pouvaient être plus entortillés et moins honnêtes. Chacun savait qu'il était question de la Grande Catastrophe de 1915, mais l'événement ne fut pas explicitement mentionné dans le souci puéril d'apaiser la colère du gou-vernement turc. Chacun savait que le seul objet de ce texte était la pêche aux voix arméniennes dans la région parisienne, l'agglomération lyonnaise et les Bouches-du-Rhône, à cinq mois d'échéances électorales décisives, mais cette préoccupation fut noyée dans un océan de larmes de crocodile et de bons sentiments. Enfin, chacun savait que cette proposition de loi était vaine puisque, si elle devait être adoptée par le Parlement, elle serait selon toute vraisemblance jugée anti-constitutionnelle, d'après Robert Ba-dinter, pourtant peu suspect de complaisance à l'égard de la Turquie. Lorsque l'électoralisme cafard s'enveloppe de tant de mots vertueux et se drape dans la mémoire de tant de morts, il est insupportable.

Passons sur l'incohérence d'un président de la République qui choisit lui-même d'agiter le chiffon rouge sous les naseaux du taureau turc au cours de son voyage officiel en Arménie, au moment où une opportunité inatten-due d'exportation de la technologie nucléaire française, à laquelle il tient si fort, s'ouvrait à Ankara, et où son ministre des Affaires étrangères, Alain Juppé, s'employait à renouer les liens avec Recep Tayyip Erdoğan dans le contexte dramatique de la crise syrienne. En matière d'incohérence de sa politique étrangère, Nicolas Sarkozy n'en est pas à une embardée près. Et de toute façon le vrai problème ne réside pas dans le manque à gagner économique ou diplomatique que provoque ce vote. Ce serait peu cher payé si celui-ci servait la justice et la vérité qu'il prétend consacrer. Or, il n'en est rien, et c'est ce en quoi il est scandaleux, d'un double point de vue politique et philosophique.

Politiquement, il est effarant que l'Assemblée nationale française, dans le confort douillet de son hémicycle, n'ait pas recueilli l'avis des citoyens turcs, d'origine arménienne ou de confession musulmane, qui militent, au péril de leur liberté, voire de leur vie, pour la reconnaissance du génocide. Dans leur immense majorité, ceux-ci sont hostiles à un texte «contre-pro-ductif» qui va rendre leur travail «encore plus difficile», comme le disent

respectivement deux d'entre eux, Cengiz Aktar et Baskın Oran (1). Trois mois avant son assassinat par les forces de l'«Etat profond» turc, l'intellec-tuel d'origine arménienne Hrant Dink, qui réclamait à Istanbul la recon-naissance du génocide, déclarait lui-même que la proposition –socialiste– de loi mémorielle, en 2006, était «imbécile» et que, si elle devait être défi-nitivement adoptée par le Parlement, il viendrait à Paris pour en nier la réalité historique, au nom de la défense de la liberté intellectuelle (2).

Ce sont en effet des citoyens turcs qui nous rappellent les dangers de l'his-toire d'Etat. Eux qui en ont tant souffert sous des régimes outrancièrement répressifs, mais bénéficiant du soutien complaisant de la majorité des par-lementaires français dans le contexte de la Guerre froide, et qui conti-nuent d'en acquitter le prix fort au nom de la très polysémique «lutte contre le terrorisme» à laquelle Alain Juppé a apporté sa caution lors de sa dernière visite à Ankara, quand des dizaines de journalistes, d'universi-taires, d'élus étaient embastillés sous son couvert pour trop sympathiser avec la cause nationale kurde (3).

L'histoire d'Etat, nous en sommes nous aussi prisonniers, et en l'occur-rence cette nouvelle loi mémorielle, si elle était approuvée par le Sénat, nous y enfermerait encore un peu plus. Pour deux raisons.

La première d'entre elles est qu'elle escamote la responsabilité des Occi-dentaux eux-mêmes dans le génocide des Arméniens, en en faisant porter l'opprobre sur le seul Comité Union et Progrès et sur son légataire, la Ré-publique de Turquie, dont néanmoins la culpabilité se résumerait, curieu-sement, à nier les faits, alors qu'il y aurait beaucoup plus à dire à ce pro-pos. En réalité, les Européens sont impliqués dans la Grande Catastrophe de 1915 et dans ses prolongements: d'abord, parce qu'ils ont instrumenta-lisé le nationalisme arménien pour mieux affaiblir, voire dépecer, l'Empire ottoman, à partir de la fin du XIXe siècle, et qu'ils l'ont ainsi rendu émi-nemment suspect et dangereux aux yeux du Comité Union et Progrès sans pouvoir lui fournir la moindre protection effective; ensuite, parce qu'ils n'ont pas été particulièrement soucieux de sauver les populations armé-niennes pendant la Première Guerre mondiale, soit parce qu'ils étaient les alliés de l'Empire ottoman, dans le cas de l'Allemagne et de l'Autriche-Hongrie, soit parce qu'ils n'étaient pas en mesure de le faire militairement, comme la France et l'Angleterre, alors même que la perspective du débar-quement de leurs troupes aux Dardanelles précipitait la Grande Catas-trophe; enfin, parce que le compromis des puissances de l'Entente avec Mustafa Kemal, au lendemain de la guerre, abandonnait en rase cam-pagne les forces nationalistes arméniennes, en Arménie même et en Cili-cie, et les amenait à patronner la politique de purification ethnique en Mé-diterranée orientale, par échange de populations, dans le cadre du Traité de Lausanne (1923). L'histoire a donc été un peu plus compliquée que celle à laquelle s'arrêtent nos députés, sous la pression d'un lobby com-

munautaire.

La seconde raison pour laquelle cette nouvelle loi mémorielle est philoso-phiquement nuisible est qu'elle ethnicise le génocide des Arméniens, au-trement dit qu'elle prend pour argent comptant le raisonnement supposé des tueurs, si tant est que celui-ci ait été aussi cohérent, planifié et raciali-sé qu'on le dit, ce qui reste justement à prouver aux yeux des historiens non nationalistes, tant qu'ils peuvent encore exercer librement leur esprit critique à ce propos. Ce faisant, est escamotée la raison d'Etat qui a prési-dé au massacre: une raison d'Etat-nation qui s'est substituée à la raison d'empire, lors de la faillite des dynasties ottomane et habsbourgeoise (4). La raison d'Etat-nation tend à être exclusive, la raison d'empire à être in-clusive. La première tend à promouvoir une citoyenneté définie dans des termes ethnoconfessionnels, la seconde une appartenance politique orga-nisée selon des médiations notabiliaires multiethniques, multiculturelles et multireligieuses. La première se conjugue dans l'absolu identitaire, la se-conde dans le relatif du compromis politique et de l'acceptation de la di-versité.

Notre monde reste tributaire du basculement d'un monde impérial à un monde d'Etats-nations, basculement dont le génocide des Arméniens a été le paroxysme, mais qu'a précédé (et engendré) la purification ethnique dans les Balkans et le Caucase au détriment des populations ottomanes musulmanes (5), et qu'a suivi le triomphe de la définition ethnoconfession-nelle de la citoyenneté dans cette région du monde: le conflit chypriote, les guerres de Yougoslavie dans les années 1990, les privilèges de l'ortho-doxie en Grèce, la démocratie ethnique d'Israël, le formatage confession-nel du Liban ou de l'Irak sont les avatars de cette synergie entre la géné-ralisation de l'Etat-nation et la globalisation capitaliste depuis le début du XIXe siècle (6).

Avec tout le respect que l'on doit à son sens légendaire de l'universalité, la France n'échappe pas à cette histoire, elle dont la République laïque a tou-jours poursuivi avec le catholicisme la même partie de poker menteur que la République de Turquie avec le sunnisme hanéfite, qui a livré sa part juive aux nazis, et qui aujourd'hui peine à mettre sur un pied d'égalité, à défaut de fraternité, ses citoyens musulmans. La persécution de l'immigra-tion par l'Union européenne, l'instauration d'une dictature ethniciste en son sein, sur les rives du Danube, montrent que tel reste l'enjeu primordial de notre vie publique: sommes-nous enfin prêts à nous émanciper du pé-ché originel de l'Etat-nation qui en a fait une machine de mort depuis deux siècles, bien que l'on vît en lui un instrument de la liberté ?

La Révolution française ayant été l'un des grands moments fondateurs de l'idée nationale, nos députés eussent été bien inspirés de contribuer à son inventaire critique, plutôt que de partir à la pêche aux voix communau-

taires et de mettre un peu plus dans la difficulté ceux qui, en Turquie, luttent pour l'établissement de la vérité historique et la conception univer-selle de la citoyenneté. Mais sans doute est-ce espérer à mauvais escient, en ces temps électoraux où chacun s'échine à réciter le catéchisme répu-blicain pour ne pas en laisser le privilège à son adversaire, sur l'air bien connu: «Plus national que moi, tu meurs!»

(1) Le Temps, 29 décembre 2011 et La Croix-L'Evénement, 26 décembre 2011. Voir aussi l'entretien avec Vincent Duclert in Le Monde, 30 dé-cembre 2011.

(2) Hrant Dink, «La loi interdisant la négation des génocides est une loi im-bécile», L'Express, 26 janvier 2006: «La proposition de loi française est un texte répressif que je place au même rang que la loi turque qui interdit de parler de génocide. Si elle était adoptée en France, j'irais chez vous la vio-ler, en niant le génocide, tout en demandant pardon à mes ancêtres. Car ce texte est, comme l'article 301 du code pénal turc, une loi imbécile».

(3) Jean-François Bayart, «La fuite en avant de Recip Tayyip Erdoğan» (11 novembre 2011)

(4) Jean-François Bayart, L'Islam républicain. Ankara, Téhéran, Dakar, Pa-ris, Albin Michel, 2010 et Jane Burbank, Frederick Cooper, Empires. De la Chine ancienne à nos jours, Paris, Payot, 2011.

(5) Justin McCarthy, Death and Exile. The Ethnic Cleansing of Ottoman Muslims, 1821-1922, Princeton, The Darwin Press, Inc., 1995.

(6) Jean-François Bayart, Le Gouvernement du monde. Une critique poli-tique de la globalisation, Paris, Fayard, 2004 et L'Illusion identitaire, Paris, Fayard, 1996.

http://blogs.mediapart.fr/edition/les-observateurs-2012/article/100112/la-verite-d-etat-sur-le-genocide-des-armeniens-cre

http://collectifvan.org/article.php?r=4&id=60360

Alain Finkielkraut reprend Nora sur les « oublis » de certains intellectuels

NAM

Alain Finkielkraut recevait de samedi 14 janvier Pierre Nora dans l’émis-

sion « Répliques » sur France Culture, sur le sujet « Mémoire et Histoire ».

L’émission peut être réécoutée pendant 8 jours avec le lien suivant : http://www.franceculture.fr/emission-repliques-memoire-et-histoire-2012-01-14 Synthèse et commentaires :

Environ une vingtaine de minutes ont été consacrées à la loi pénalisant la contestation et la minimisation grossière des génocides reconnus par la loi française.

En résumé, trois éléments nouveaux dans la dialectique développée par Pierre Nora :

• une « innovation » pseudo historique pour le moins douteuse : « géno-cide au sens large », en pratique les massacres, opposé à « génocide au sens étroit » qui comporterait la notion d’intention, et qu’il dénie au cas arménien : en pratique, rejoignant en cela Jean Daniel, une négation pure et simple du caractère génocidaire du crime.

• la « commission d’historiens » qui se transforme en un pompeux « tribu-nal international d’historiens » : curieuse notion pour quelqu’un affirme militer pour une séparation entre l’histoire et la loi, voici les historiens invi-tés à être juges.

• une reconnaissance du négationnisme de la Turquie, et une intéressante réflexion sur la différence entre l’Allemagne et la Turquie. Outre un rappel constant et sans la moindre concession de la vérité histo-rique du génocide arménien, particulièrement précieux dans le contexte actuel, Alain Finkelkraut s’est livré pour sa part à une brillante démonstra-tion sur les régressions et les compromissions d’un certain milieu intellec-tuel français vis-à-vis de la Turquie. Principaux points de l’entretien Alain Finkelkraut a ouvert la discussion en questionnant l’indignation de Pierre Nora. « Pourquoi cette indignation face à un Etat qui affiche son dé-dain des vérités factuelles et qui ne reconnaît toujours pas le génocide ar-ménien. N’est-ce pas défendre conjointement la mémoire d’une commu-nauté et le travail historique que de réprimer le négationnisme ? » a inter-rogé Alain Finkelkraut .

* Pierre Nora a développé plusieurs thématiques

« Habitude française »

Pierre Nora est revenu sur la tribune publiée dans le Monde en décembre dernier, s’élevant contre l’habitude qu’a pris la France de dire l’histoire par la loi, et rappelant son opposition à toute ingérence législative. « Loi Gayssot : j’étais contre mais puisqu’elle là gardons-la ». Il a indiqué qu’il était hostile à la loi Gayssot, car il pensait que sanctuari-ser la mémoire d’une partie de la population ne pouvait qu’amener toute une série de revendications mémorielles., évoquant les Vendéens, la Saint Barthélémy, ou les Croisades. Toutefois, il a indiqué que puisque la loi Gayssot était là, il était favorable à ce qu’on la garde. La transposition de la directive européenne lui paraît fallacieuse, car l’ob-jectif initial de cette décision était de rendre la loi Gayssot européenne, et non d’introduire la contestation d’autres génocides dans le droit national. D’après lui, la loi Gayssot n’était pas nécessaire pour lutter contre la contestation de la Shoah.

« Probablement pas d’intention d’extermination »

Concernant les événements historiques eux-mêmes, Pierre Nora a affirmé « qu’au sens large », il y a eu génocide, mais « au sens étroit » (sic) non, car il n’y a probablement pas eu d’intention d’extermination. Le mot géno-cide est un mot désormais piégé, il est devenu un mot presque magique.

« Le négationnisme d’Etat de la Turquie est constitutif de son identité » Pierre Nora s’est également exprimé sur le négationnisme de la Turquie, affirmant qu’il est évident qu’il y a un négationnisme d’Etat de la Turquie. La grande différence entre l’Allemagne et la Turquie est que l’Allemagne a été vaincue alors que la Turquie est finalement sortie vainqueur, et elle a incorporée la négation de génocide dans son identité fondatrice. Quelle aurait été l’attitude de l’Allemagne vis-à-vis de la reconnaissance de la Shoah si elle n’était pas sortie de la guerre en vaincue, s’est-il interrogé. Il a dit comprendre que la mémoire du génocide soit constitutive de l’identi-té arménienne, pour observer ensuite qu’il y a maintenant deux blocs identitaires qui s’affrontent, et que la loi Boyer ne fait que renforcer cet affrontement.

« Tribunal international d’historiens »

La solution selon lui serait la mise en place d’un « tribunal international d’historiens » dont la Turquie accepterait par avance la décision. Il a observé que des pas ont été faits sur ce sujet, notant au passage les

dizaines d’opposants turcs emprisonnés à l’heure actuelle, et mentionnant les manifestations organisées à Istanbul le 24 avril. Les progrès enregistrés de la société civile vont être stoppés net avec la loi française, a-t-il estimé.

Considérations politiques

Cette loi est revenue au Sénat car il y a une majorité de gauche au Sénat et que Sarkozy a pris cette initiative pour couper l’herbe sous le pied de la gauche.

Par ailleurs, tout cela se passait il y a un siècle. Avons-nous intérêt politi-quement à nous aliéner la Turquie au nom de la vérité historique, s’est-il interrogé.

Alain Finkelkraut pour sa part a souligné son opposition à cette loi qui lui paraît indéfendable en raison de sa formulation « minimisation outrancière », et non seulement la contestation, formulation qui fait peser de son point de vue une épée de Damoclès sur la recherche historique. L’essentiel de ses interventions toutefois a porté sur la nécessaire recon-naissance du génocide, sur les effets pernicieux du négationnisme turc en France, et sur l’imposture, à ses yeux, incarnée par l’AKP.

« Faire respecter la frontière entre opinion et vérité des faits » En contra-diction avec Pierre Nora, il a souligné qu’on pouvait exiger de la loi qu’elle permettre de respecter la vérité des faits, citant les réflexions de Hannah Arendt. Avec le négationnisme, la frontière entre opinion et vérité des faits est franchie, et c’est à la loi de garantir cette frontière. Concernant la loi Gayssot, il a indiqué qu’initialement il était plutôt contre, mais que Maître Zaoui (qui plaida notamment au procès Barbie) lui avait expliqué que cette loi était nécessaire pour lutter contre le négationnisme.

Les Juifs, a-t-il souligné, sont demandeurs d’histoire et construisent leur mémoire sur l’histoire, et les Arméniens aussi.

« Régression dans le monde intellectuel sous la pression turque » Concernant le génocide arménien, il a rappelé qu’on savait beaucoup de choses, et que sous la pression turque il y a une régression dans le monde intellectuel. Tout se passe comme si on voulait tellement faire confianceà l’AKP, qu’on en vient à adopter subrepticement certaines de leurs posi-tions.

Il a notamment cité l’étude par André Mandelstam des télégrammes alle-

mands envoyés pendant les massacres comme l’une des preuves à l’appui de l’intention exterminatrice. Nous savons qu’il y a eu intention d’extermi-nation, mais comme on veut négocier avec la Turquie, alors on oublie l’in-tention d’extermination, a-t-il dénoncé. Les intellectuels français se devraient être plus lucides.

« Le passé est à discrétion du pouvoir turc, qui en fait ce qu’il veut » Cette loi a le mérité politique de nous ouvrir les yeux sur l’imposture de l’AKP. La violence des réactions turques et les allégations de « génocide algérien » mettent en évidence le mépris de la vérité des faits : le passé est à discrétion du pouvoir, qui en fait ce qu’il veut. L’incapacité de la Tur-quie à se confronter à son passé, confrontation au passé qui est devenu constitutif de la civilisation européenne, démontre, au moins actuellement, la « non-européanité » de la Turquie politique d’aujourd’hui.

Paul Hagiarian

dimanche 15 janvier 2012, Ara ©armenews.com

(ré)écouter :

Mémoire et histoire dans Répliques par Alain Finkielkraut

http://www.franceculture.fr/player/reecouter?play=4361693 http://www.armenews.com/article.php3?id_article=76174

http://collectifvan.org/article.php?r=4&id=60362

Réprimer les négateurs du génocide arménien n'est en rien liberticide

Point de vue | LEMONDE.FR | 17.01.12 | 09h41 • Mis à jour le 17.01.12 | 10h26

par Vincent Coussirat-Coustère, agrégé de droit public, professeur retraité des Universités

L'adoption par l'Assemblée nationale le 22 décembre 2011 de la proposi-tion de loi "visant à réprimer la contestation des génocides reconnus par la loi" a ravivé les craintes suscitées par les "lois mémorielles". Dans une tri-

bune parue dans Le Monde, Robert Badinter reproche au Parlement de s'apprêter à faire condamner la contestation ou la minimisation outran-cière d'un génocide reconnu par la loi. La loi de 2001 sur le génocide ar-ménien sera-t-elle déclarée inconstitutionnelle par le Conseil constitution-nel ? Le texte du 22 décembre porte-t-il atteinte aux principes garantis-sant nos droits et libertés fondamentales ?

Il est possible que la loi de 2001 soit inconstitutionnelle mais y aura-t-il 60 députés ou 60 sénateurs pour saisir le Conseil constitutionnel ? Peu pro-bable. Reste alors la Question prioritaire de constitutionnalité (QPC). Un "négateur" poursuivi sur la base de la nouvelle incrimination peut obtenir de la Cour de cassation le renvoi au Conseil constitutionnel de l'examen d'une loi applicable au procès et qui violerait les droits constitutionnels du justiciable. Mais la QPC n'est pas faite pour faire respecter toute la Consti-tution par la loi. Elle se limite à la protection des droits et libertés fonda-mentales et ne peut donc pas conduire à la censure de la loi de 2001 pour ses possibles inconstitutionnalités sans rapport avec la protection des droits et libertés. La Constitution ne confère au justiciable aucun droit à ce que le Parlement respecte sa compétence législative ou les compétences de l'exécutif. Au surplus, la loi de 2001 n'est que déclamatoire. Aucune rai-son donc de penser avec Robert Badinter que "la discussion portera […] en premier lieu sur [sa] constitutionnalité".

Par contre, une discussion utile de cette loi s'ouvre si la QPC porte sur la nouvelle incrimination et qu'elle met en cause sa constitutionnalité parce que la combinaison entre la loi de 2001 et celle en cours de discussion conduirait à la condamnation automatique de son auteur. Dans ce cas, on peut soutenir que le Parlement aurait violé l'article 16 de la Déclaration des Droits de l'Homme qui impose le respect de la séparation des pouvoirs et garantit devant le juge le droit à un procès équitable. Mais la combinai-son des deux textes aboutit-elle à ce résultat ? Absolument pas et il est re-grettable que Robert Badinter ait fait une citation tronquée du texte à l'étude, car la citation complète va à l'encontre de la thèse de l'inconstitu-tionnalité.

Quelle est l'intention des auteurs du texte en discussion? De limiter le champ d'application de la nouvelle incrimination de contestation ou mini-misation outrancière d'un génocide aux seuls génocides reconnus par la loi. Est-ce inconstitutionnel ? L'auteur poursuivi est-il privé de son droit de contester qu'il y a eu génocide ? Non. On est loin de la proclamation d'une " vérité historique ‘officielle' sous peine de sanction pénale ", comme on a pu le lire. La loi de 2001 ne peut pas être déclarée inconstitutionnelle dans le cadre d'une QPC.

Toutefois, le Conseil constitutionnel pourrait déclarer inconstitutionnel le couple " loi de 2001 et nouvelle incrimination ", mais sans conséquence

sur la loi de 2001. Cette inconstitutionnalité ne pourrait résulter que de vices propres à la nouvelle incrimination et une fois cette inconstitutionna-lité établie, le Conseil constitutionnel devrait déclarer qu'il n'y a pas lieu de statuer aussi sur la loi de 2001.

La nouvelle incrimination pose la question de la nécessité de limiter la li-berté d'expression et la liberté de la recherche, mais on ne suivra pas Ro-bert Badinter qui entend protéger la liberté d'exprimer la position de la Turquie sur les massacres de 1915. A cet égard, le texte du 22 décembre comporte des garanties comparables à celles qui figurent dans la " loi Gayssot " réprimant la contestation des crimes contre l'humanité définis par le Tribunal de Nuremberg.

Le Conseil constitutionnel ne s'est jamais prononcé sur la négation ou la minimisation d'un crime international, mais on trouvera dans la jurispru-dence de la Cour européenne des droits de l'homme des indications utiles à la discussion. L'affaire Garaudy contre France montre que la contestation d'un crime international n'est pas protégée. Quant à la recherche, si elle est honnête, elle est protégée même si ses résultats sont contestables (affaire Hertel contre Suisse). Si la méthode est vicieuse, les résultats de la recherche qui lèsent les droits d'autrui constituent un abus punissable de la liberté d'expression (affaire Chauvy contre France).

Robert Badinter laisse entendre que l'adoption de la proposition en cours de discussion comporte un risque pour ses promoteurs. Soit. Mais le vrai risque est de voir le juge pénal exercer son pouvoir de qualification et contredire le législateur en jugeant que les massacres de 1915 ne ré-pondent pas à la définition pénale du génocide. On peut aussi souscrire à son regret de voir les questions historiques tranchées par les tribunaux et non pas laissées à l'expertise des historiens.

Mais il n'est pas possible de refaire l'histoire du droit. Lors des massacres arméniens, aucune convention internationale ne traitait du génocide. Il n'empêche que ce caractère criminel a été reconnu par les tribunaux otto-mans eux-mêmes dans les jugements prononcés par une Cour martiale en 1919 et que le traité de Lausanne (1923) aujourd'hui en vigueur entre la France et la Turquie contient une clause d'amnistie qui n'aurait aucun sens si les massacres de 1915 n'avaient été considérés comme des crimes in-ternationaux.

C'est donc devant le juge pénal que devra se tenir le débat historique sur les événements de 1915. Ce renvoi aux tribunaux devrait d'ailleurs inciter les protagonistes à changer d'attitude. Des "négateurs", le juge attendra une argumentation solide à l'appui de la contestation. Le tréfonds des vio-lentes réactions d'Ankara se trouve sans doute là, dans la nouvelle obliga-tion d'avoir à s'expliquer. Quant aux parties poursuivantes, les associa-

tions de défense des victimes des massacres, elles devront établir qu'il s'agit bien d'un génocide au sens juridique. Espérons qu'elles exerceront avec nuance ce monopole de constitution de partie civile, évitant les dé-rives auxquelles a donné lieu la "loi Taubira".

Vincent Coussirat-Coustère est aussi expert auprès du Conseil de l'Europe et Conseil du Gouvernement français (de 1986 à 1992) dans 3 affaires d'arbitrage interétatique. Juge ad hoc de la Cour Européenne des Droits de l'Homme. Co-auteur de deux ouvrages majeurs : Petit manuel de la juris-prudence de la Cour internationale de justice, Paris, Editions Pedone ; Re-pertory of International Arbitral Jurisprudence, Dordrecht, Martinus Nijhoff Publishers, ouvrage qui reçut le Prix René Cassin, accordé par l'Institut de France et l'ASIL (American Society of International Law).

http://www.lemonde.fr/idees/article/2012/01/17/reprimer-les-negateurs-du-genocide-armenien-n-est-en-rien-liberticide_1630436_3232.html

http://collectifvan.org/article.php?r=4&id=60384

L'histoire en crise

Ouest-France

mardi 17 janvier 2012

Un jour, on vote une loi sur le génocide arménien de 1915 ; un autre, on célèbre Jeanne d'Arc sur tous les tons... L'histoire devient une ressource symbolique instrumentalisée par certains acteurs politiques ¯ pas tous, heureusement ! ¯ s'arrogeant le droit de décider de la vérité historique.

Il fut un temps où l'histoire était presque sacrée. Elle permettait aux éco-liers d'accéder à un récit ponctué de grandes dates : 732, 1515, 1789... Elle offrait aux instituteurs un facteur puissant d'intégration. L'histoire des chercheurs rayonnait bien au-delà de nos frontières ; la France, nation uni-verselle, adressait au monde entier un message chargé de valeurs et de connaissances que ses historiens contribuaient à produire et à diffuser.

Au milieu du XXe siècle, l'École des Annales a constitué une forte inflexion et l'apogée de cette période où l'histoire était prééminente en France. Les historiens français occupaient une place internationale de premier plan. Marc Bloch, Lucien Febvre, puis Fernand Braudel et Ernest Labrousse, ont incarné une historiographie renouvelée, reliée aux autres disciplines des sciences de l'homme, qui apparaissaient un peu comme les demoiselles d'honneur de la reine de beauté qu'elle était.

Les historiens français, dans l'ensemble, produisent aujourd'hui des connaissances d'excellente facture. Ils constituent un milieu nombreux, dense et actif. Mais leur prépondérance mondiale n'est plus ce qu'elle était et leur importance dans la vie intellectuelle et scientifique de notre pays pas davantage. Les professeurs d'histoire éprouvent souvent, comme d'autres, le sentiment d'une chute sociale exacerbée par l'attitude des pouvoirs publics, qui réduisent la place de leur discipline dans certains programmes, ou le comportement d'élèves qui contestent le contenu des cours au nom de leur mémoire familiale.

La fin d'une place privilégiée

À l'étranger, en dehors de milieux professionnels spécialisés, nos meilleurs historiens sont moins connus et célébrés qu'à l'époque, pourtant relative-ment proche, où l'on s'enthousiasmait dans de larges cercles pour les tra-vaux de Jacques Le Goff, Georges Duby, Emmanuel Le Roy Ladurie, Fran-çois Furet, Jean-Pierre Vernant, et tant d'autres. Et, en France, l'histoire a perdu son aura. Des mémoires la contestent, portées par des groupes ré-clamant la reconnaissance de leurs souffrances passées. Des lois « mémo-rielles » sont votées qui donnent l'impression que les politiques prennent la place des historiens. À l'école publique, une partie de l'enseignement sur des dossiers sensibles, la Shoah par exemple, est confiée à d'autres que des historiens de métier. Et dans la vie scientifique, l'histoire n'occupe assurément plus la place privilégiée qui était la sienne parmi les autres disciplines des sciences de l'homme et de la société.

Plus la société devient multiculturelle et moins il est possible de promou-voir un récit national oublieux des différences, qu'elles soient ancienne-ment présentes sur le territoire national ou apportées par l'immigration. De plus, la globalisation pèse sur la vie sociale et économique de notre pays, le monde devient multipolaire : dès lors, l'idée d'une historiographie rayonnant comme un soleil depuis Paris apparaît comme singulièrement dépassée. Le changement affaiblit nos vieilles conceptions de l'histoire et nos façons de l'enseigner. Certains acteurs politiques s'engouffrent dans l'espace ouvert par ces carences.

(*) Sociologue.

Michel Wieviorka

http://www.ouest-france.fr/actu/actuDet_-L-histoire-en-crise-_3632-2032907_actu.Htm?xtor=RSS-4&utm_source=RSS_MVI_ouest-france&utm_medium=RSS&utm_campaign=RSS

http://collectifvan.org/article.php?r=4&id=60382

«Une loi sur le génocide peut être utilisée contre ceux qui veulent débattre»

NPA

lundi 16 janvier 2012

Publié dans : Hebdo Tout est à nous ! 131 (12/01/12)

Entretien avec Masis Kürkcügil*, membre de la section turque de la IVe In-ternationale, à propos de la loi mémorielle sur le génocide arménien.

Quel est le débat sur le génocide arménien en Turquie ? Peut-on parler de négationnisme d’État ?

Le débat sur le génocide englobe celui sur l’histoire de la fin de l’empire ottoman et de la fondation de la République1. En dépassant même les dangers pressentis par Kristian Rakovsky dans la Révolution de 1908 et Léon Trotsky dans le Morcellement de la Turquie et la question armé-nienne, cette question est au fondement même de la République. Il est im-possible pour l’État d’admettre de lui-même, ne serait-ce qu’un débat sur le sujet. L’actuel président de l’Assemblée nationale avait considéré un colloque organisé par une université turque sur la question comme une « trahison ». La posture du gouvernement turc consistant à dire « laissons travailler les historiens » revient à insister sur l’existence d’un « génocide de Turcs » si on examine la production d’historiens « officiels ».

Les débats sur la fondation de la République ont ouvert des brèches pour les débats au sujet des questions kurde et arménienne. Pendant des dé-cennies, l’existence des Arméniens sur cette terre a été niée. Les attentats des années 1970 contre des diplomates turcs ont suscité des doutes sur l’existence de douleurs inconnues derrière cette histoire officielle. Durant les 20 dernières années, des maisons d’édition ont publié des œuvres im-portantes, certains intellectuels et journalistes se sont ouvertement oppo-sés à l’histoire officielle et ont permis que la discussion avance sans retour en arrière possible.

Aujourd’hui, malgré la menace que représentent des lois se référant à des notions aussi abstraites que « l’hostilité à la turcité » ou « le rabaissement de la turcité », le débat sur le génocide a réellement avancé. C’est en rai-son d’une telle loi que Hrant Dink2 a été condamné. Son existence pou-

vant être utilisée contre ceux qui débattent de la question arménienne, cela montre la duplicité du gouvernement turc qui évoque la liberté d’ex-pression.

Aujourd’hui, à la télévision, dans les journaux, il est possible de condam-ner la thèse de l’histoire officielle. Même ceux qui veulent « justifier » ce qu’il s’est passé, sont obligés de reconnaître que des événements malheu-reux se sont produits et ont provoqué la mort de centaines de milliers de personnes. Si bien que la thèse, largement répandue jusqu’alors, que les « Arméniens ont plus tué » commence à devenir ridicule. Le discours offi-ciel a tendance à devenir : « avant tout se passait bien, ensuite il y a eu des massacres des deux côtés, puis cela a dégénéré et il y a eu quelques centaines de milliers de victimes ».

Dans cette conjoncture, quelle est la situation des Arméniens de Turquie ?

Il ne faut pas généraliser. Un cercle restreint et le journal de langue armé-nienne Agos représenté par H. Dink ont initié des débats importants et ou-vert des brèches en ce qui concerne la question démocratique en général, en Turquie. Une partie significative des Arméniens estime que ces débats ne sont pas utiles et préfère garder de bonnes relations avec le gouverne-ment. Enfin, un bon nombre d’entre eux sont gênés par cette question alors qu’ils essaient de mener difficilement leur vie quotidienne. Cela étant, après l’assassinat de H. Dink, les voix qui protestent se sont multipliées. La communauté est confrontée à des questions comme les écoles, les fondations, les œuvres historiques. Il y a eu quelques avancées sur ces questions même si cela reste souvent symbolique. Au-delà des représentants officiels de la com-munauté, il est possible de parler d’un milieu « civil ». En bref, même si gé-néralement la tendance est d’attendre des améliorations de la part du gouvernement, des voix plus radicales se font entendre.

Comment évalues-tu la proposition de loi adoptée en France et condam-nant la négation du génocide arménien ?

Cette proposition, à l’instar des précédentes, a fait l’objet de discussions parmi les historiens. Une loi similaire a été adoptée en Suisse et le procès qui a suivi n’a pas eu d’autre effet que de faire la publicité à des charla-tans nationalistes. Condamner à des amendes est une manière étrange de faire prendre conscience. Celui qui a de l’argent pourrait donc faire du né-gationnisme, insulter... ou massacrer. Les dirigeants turcs se situent d’ailleurs sur ce même plan puisqu’ils craignent par-dessus tout des de-mandes d’indemnisation. On peut constater que, contrairement aux at-tentes, les résultats politiques de la condamnation du négationnisme ou de l’interdiction des partis fascistes sont négatifs. L’important est que la recherche de la vérité soit toujours vivante et que le contexte y soit pro-

pice.

Quelles seront les conséquences en Turquie ?

Il existe des Arméniens, comme H. Dink, qui ont toujours estimé que ces lois n’ont pas de sens. Il ne faut pas croire que grâce à une telle loi, le dé-bat sera plus facile en Turquie. Alors que l’important – d’abord pour ceux qui ne sont pas au courant de cette question – est que les gens qui sont le produit de cette histoire puissent discuter librement ici-même. De manière symétrique, une telle loi renforce la position des « interdictionnistes », des nationalistes. De plus, dans un contexte européen où la haine envers les étrangers se renforce considérablement, cette question peut être utilisée contre une partie de la population immigrée. Pour que le gouvernement français ait pu avoir un minimum de crédibilité, il aurait fallu que ses mains soient propres...

Masis Kürkcügi est turco-arménien, bien que n’intervenant pas dans la communauté arménienne.

1. Révolution de 1908 : révolution politique par laquelle les «jeunes-turcs» prennent le pouvoir. 2. Hrant Dink, journaliste de gauche, rédacteur en chef de la revue en langue arménienne Agos. Assassiné par un ultranationaliste turc, en 2007.

Propos recueillis par Suren

http://www.npa2009.org/content/%C2%AB%E2%80%89une-loi-sur-le-g%C3%A9nocide-peut-%C3%AAtre-utilis%C3%A9e-contre-ceux-qui-veulent-d%C3%A9battre%E2%80%89%C2%BB

http://collectifvan.org/article.php?r=4&id=60386

Lois mémorielles et clientélisme électoral

Libération

Aujourd'hui à 0h00

Par ESTHER BENBASSA Directrice d'études à l'Ecole pratique des hautes études (Sorbonne) et sénatrice Europe Ecologie - les Verts du Val-de-Marne

Le 23 janvier, le Sénat débattra d’une proposition de loi pénalisant la né-gation du génocide arménien. Présentée par une députée UMP, elle a été votée à l’Assemblée nationale le 22 décembre 2011 par une poignée de députés. La Commission des lois de l’Assemblée avait modifié son intitulé, la répression de la négation du génocide arménien ayant été élargie à celle de la «contestation de l’existence des génocides reconnus par la loi». La première mouture de cette loi avait en fait déjà été votée par l’Assem-blée le 12 octobre 2006 mais, transmise au Sénat, elle y était restée let-tremorte. De même, une proposition de loi similaire déposée le 5 juillet 2010 au Sénat y avait été rejetée le 4mai 2011.

A y regarder de près, l’intitulé remanié de la loi votée le 22 décembre à l’Assemblée paraît quant à lui faire doublon avec la loiGayssot du 13 juillet 1990, qui tend à réprimer tout propos raciste, antisémite et xénophobe et sanctionne la contestation des crimes contre l’humanité.On aurait pu peut-être s’en tenir là.Mais aurait-ce suffi à attirer les quelque 500000 voix des Français d’origine arménienne sur lesquelles mise l’actuel chef de l’Etat? Sauf erreur, on ne saurait prétendre qu’en France les négateurs du géno-cide arménien sont légion. L’urgence à légiférer trouve donc bien ailleurs ses motifs profonds. Cela étant, les socialistes ne sont pas en reste. Ils n’ont pas l’intention d’abandonner ces voix au concurrent de François Hol-lande. Et les maires PS des villes à grande concentration d’Arméniens se sont mis en ordre de bataille.

Le 29 janvier 2001, déjà, l’Assemblée nationale votait une loi reconnais-sant le génocide arménien de 1915, allongeant la liste de ces loismémo-rielles dont notre pays est friand et qui tendent à judiciariser l’écriture de l’histoire et menacent la liberté intellectuelle. L’histoire, pourtant, ne s’écrit pas dans les prétoires, et encore moins au Parlement. Ni l’Etat ni la représentation nationale n’ont à imposer quelque point de vue officiel que ce soit sur les événements historiques. Ni, a fortiori, à l’imposer à un autre Etat. Le vote d’une loi mémorielle ne se justifie que dans un unique cas, lorsque ce vote vaut reconnaissance, par la France, de sa propre respon-sabilité dans un crime passé. La reconnaissance officielle d’un génocide est un remède qui panse, s’il est possible, les blessures de celles et de ceux qui en ont souffert et plus encore celles de leurs descendants. Elle at-tire l’attention sur les injustices et les crimes de l’histoire et induit, dans le public, une légitime prise de conscience. La multiplication des dispositions mémorielles, en revanche, ne peut que nuire à la cohésion sociale. Elle fa-vorise la cristallisation de communautés de mémoire forcément concur-rentes. Quand on sait que dans notre République – qui se veut universa-liste – il n’y a pas et il n’y aura jamais assez de place pour toutes lesmé-moires, cette compétition ne peut avoir que des effets délétères. Occul-tant l’urgent besoin d’histoire qui est le nôtre, ces lois flattent seulement lesmémoires, plus captives et plus utiles. Et elles les sélectionnent en fonction de critères bassement politiques.

La Turquie a le devoir impérieux de reconnaître le génocide commis sur son sol contre le peuple arménien. Elle doit indemniser les descendants des victimes. Mais ce n’est pas à la France de chercher –vainement – à l’y contraindre. La Turquie refuse, pour l’instant, de réécrire son histoire, pour y inclure ses pages les plus noires. Ce faisant, elle agit exactement comme notre pays, qui amis cinquante ans à reconnaître la responsabilité de l’Etat français dans l’extermination des Juifs de France, et qui peine toujours à faire face à ses exactions de puissance coloniale.

Pourquoi, d’ailleurs, s’en tenir au génocide arménien? La Turquie doit en-core reconnaître ses pogroms anti-Juifs de 1934, en Thrace, perpétrés dans l’atmosphère antisémite entretenue par une presse pronazie. Et aus-si l’impôt sur le capital par lequel, pendant la dernière guerre, elle taxa les Arméniens à 232% de leur revenu annuel, les Juifs à 179%, les Grecs à 156% et les musulmans à 5%, déportant en 1943 ceux qui ne pouvaient s’en acquitter dans un camp, à l’est de la Turquie, où ils furent soumis aux travaux forcés. Elle ne peut non plus faire l’impasse sur les pogroms des 6 et 7 septembre 1955, pendant le conflit gréco-turc de Chypre, qui prirent pour cibles les Grecs puis tous les minoritaires, Arméniens et Juifs confon-dus.

Comme historienne des Juifs de l’Empire ottoman et de la Turquie, j’ai vu demes yeux les documents qui témoignent de tous ces événements. Je ne puis évidemment les taire.Mais cette conscience précise que j’ai de l’his-toire chaotique des rapports de la Turquie avec ses minorités m’incite à la plus grande prudence, quand la France, qui en ignore tout, prétend se mê-ler de cette histoire, agissant à la légère et mettant en danger non seule-ment les relations franco-turques, mais les Arméniens eux-mêmes, sur place.

La reconnaissance des torts infligés et la réconciliation prendront du temps,mais elles viendront. Lamise en demeure édictée par la France ne peut que les retarder. Le gouvernement turc nationaliste a, comme on pouvait s’y attendre, réagi avec agressivité au vote du 22 décembre et exercé des chantages. La France, elle, l’a traité avec mépris. Comme elle ne peut traiter, semble-t-il, qu’avec mépris un pays musulman qu’elle s’obstine à arrêter aux portes de l’Union européenne, le poussant un peu plus à se tourner vers un Moyen-Orient dont il est en train de devenir le leader incontestable. La manoeuvre de politique interne se doublant ici d’une erreur géostratégique majeure, inspirée par le flirt du pouvoir avec un néonationalisme antimusulman qui n’a que peu à envier à celui de l’ex-trême droite.

Pour toutes ces raisons, je voterai contre la proposition de loi qui sera dé-battue au Sénat le 23 janvier prochain.

http://www.liberation.fr/politiques/01012383749-lois-memorielles-et-clien-telisme-electoral

http://collectifvan.org/article.php?r=4&id=60392

TurquieAnkara met en garde le PS à propos du texte sur les génocides

Le Point

Reuters - Publié le 17/01/2012 à 07:52

PARIS (Reuters) - Un responsable du ministère turc des Affaires étrangères a déclaré lundi que le Parti socialiste risquait de nuire aux relations entre Paris et Ankara après l'élection présidentielle française s'il ne s'oppose pas au projet de loi visant à pénaliser la négation des génocides.

Le Sénat français, où la gauche est majoritaire, doit examiner le 23 janvier la proposition de loi UMP, adoptée le 22 décembre par l'Assemblée natio-nale, visant à pénaliser la négation des génocides reconnus en France, no-tamment celui des Arméniens en 1915 sous l'Empire ottoman.

Le Parlement français a adopté définitivement en 2001 une loi qui dispose que "la France reconnaît publiquement le génocide arménien de 1915".

Le PS a laissé entendre la semaine dernière que la majeure partie des sé-nateurs de gauche voteraient la proposition de loi.

"Le message que nous essayons de faire entendre au Parti socialiste et à François Hollande, c'est que vous prendrez un mauvais départ avec la Tur-quie si vous votez cela", a déclaré à Reuters à l'ambassade de Turquie à Paris Kaya Turkmen, directeur général pour l'Europe au ministère turc des Affaires étrangères.

Turkmen, qui a été par le passé diplomate à Paris, séjourne actuellement dans la capitale française, et y restera jusqu'au vote de la semaine pro-chaine.

Si la proposition de loi finit par être adoptée, Ankara pourrait rappeler de nouveau son ambassadeur, qui était revenu à Paris au début du mois, et

les entreprises françaises pourraient perdre des contrats passés d'Etat à Etat, a prévenu Turkmen.

John Irish, Eric Faye pour le service français http://www.lepoint.fr/fil-info-reuters/ankara-met-en-garde-le-ps-a-propos-du-texte-sur-les-genocides-17-01-2012-1419950_240.php

http://collectifvan.org/article.php?r=4&id=60368

IsraëlLe ministère israélien des Affaires Etrangères met en garde contre toute reconnaissance du génocide ar-ménien

NAM

Le ministère israélien des Affaires Etrangères a averti que la reconnais-sance possible par Israël du génocide arménien pourrait mener à une sé-rieuse détérioration des liens entre Israël et la Turquie.

Le ministère israélien des Affaires Etrangères s’est est longtemps tenu à la realpolitik avec la Turquie au sujet d’une e identification officielle du géno-cide et que la question vieille de 100 ans est une question devant être dé-cidé “par des historiens, pas des politiciens.“

Les fonctionnaires du ministère ont aussi déclaré que faire un geste si symbolique servira seulement à faire empirer les relations bilatérales déjà tendues. “Ce sujet, étant donné l’atmosphère actuelle, pourrait détériorer nos liens avec la Turquie,“ a dit lundi Irit Lillian représentante du ministère devant le groupe de parlementaires, selon le quotidien Haaretz.

“Notre rapport avec la Turquie est très fragile et sensible tout de suite et nous ne pouvons pas franchir la ligne - nous devons nous approcher du su-jet intelligemment. Une telle décision pourrait avoir des conséquences stratégiques très sérieuses“ a-t-elle dit, répercutant le point de vue de la présidence israélienne.

Mais le dimanche précédent, le président de la Knesset Reuven Rivlin avait rejeté une demande du Président du Conseil de Sécurité nationale Yaakov Amidror de renvoyer la session.

“ Des considérations diplomatiques, aussi importantes sont elles, ne nous permettent pas de nier la catastrophe d’une autre nation. Nous nous réfé-rons pas au gouvernement actuel Turc ou à la situation politique actuelle, mais à un événement historique qui doit être un fait connu pour qu’il n’ar-rive pas de nouveau. L’état d’Israël aspire à rétablir des relations amicales avec la Turquie et je ne vois pas pourquoi la commémoration de la catas-trophe arménienne pourrait empêcher cela “ a dit Reuven Rivlin.

mardi 17 janvier 2012, Stéphane ©armenews.com

http://www.armenews.com/article.php3?id_article=75706

http://collectifvan.org/article.php?r=4&id=60376

CONFLIT DH HAUT-KARABAKH

Dépêche de l'APA [ 16 jan 2012 19:56 ] - Agence de Presse d'Azerbaïdjan

Le Collectif VAN vous propose un article de l'APA (Agence de presse azérie) daté du 16 janvier 2012. Les articles de ce site (écrits généralement dans un français rudimentaire) ne sont pas commentés de notre part. Ils peuvent contenir des propos néga-tionnistes envers le génocide arménien ou d'autres informations à prendre sous toute réserve.

APA

Président Ilham Aliyev : Forte préoccupation de l’Arménie devant la puissance militaire de l’Azerbaïdjan

[ 16 jan 2012 19:56 ]

Bakou – APA. « L’Azerbaïdjan a eu en 2011, des grandes succès dans la politique extérieure. Notre pays a été élu membre au siège non-perma-nent du CS de l’ONU. Ainsi, nous avons gagné la confiance de la commu-nauté internationale » a indiqué le Président Ilham Aliyev à la réunion du Conseil des ministres.

Il n’y a pas eu un avancement au processus de règlement du conflit de Haut-Karabagh en résultat de la position déconstructiviste de l’Arménie, selon M. Aliyev. Néanmoins, le chef d’état a hautement évalué la déclara-

tion de 3 pays coprésidents sur l’inadmissibilité du statut quo.

Selon le chef d’état, la puissance militaire de l’Azerbaïdjan est en hausse. Les frais militaires étaient 3 413 000 dollars en 2010, mais 3 474 000 en 2011.

Le chef d’état a souligné la forte préoccupation de l’Arménie devant la puissance militaire de l’Azerbaïdjan : « Notre armée a aujourd’hui des grandes possibilités. Notre armée est la plus forte dans la région » a-t-il conclu.

http://fr.apa.az/news.php?id=15436

http://collectifvan.org/article.php?r=4&id=60369

USA/TURQUIE

Bouclier: un radar US mis en service en Turquie

CNN

15:53 17/01/2012 MOSCOU, 17 janvier - RIA Novosti

Installé en Turquie, le système radar intégré au bouclier antimissile améri-cain a été mis en service, a annoncé un représentant du ministère turc des Affaires étrangères cité par la chaîne CNN.

Pour sa part, le journal Hurriyet avait déjà fait savoir que le radar, déployé dans le district de Kuluncak de la province de Malatya (sud-est de la Tur-quie), avait été mis en exploitation le 1er janvier. D'après le quotidien, le fonctionnement de la station est assuré par des militaires américains, la Turquie ne disposant pas à ce jour de spécialistes familiarisés avec les ra-dars de type AN/TPY-2, conçus par la compagnie américaine Raytheon.

En septembre 2011, Ankara et Washington ont signé un mémorandum sur le déploiement, sur le territoire turc, d'un radar intégré au bouclier anti-missile.

Selon les médias locaux, le radar sera contrôlé depuis l'Allemagne et les renseignements recueillis seront portées à la connaissance des autorités turques.

Les Etats-Unis envisagent de déployer de 2015 à 2020 une troisième zone de positionnement de leur système de défense antimissile en Europe. Mos-

cou s'oppose à ce projet, considérant que la mise en place d'un bouclier antimissile à proximité de ses frontières menace son potentiel stratégique.

http://www.fr.rian.ru/world/20120117/193056693.html

http://collectifvan.org/article.php?r=4&id=60391

TURQUIE

Le bilan 2011 de la politique étrangère turque

OVIPOT

17 janvier 2012 Par Jean Marcou

2010 avait vu la Turquie, suivant des tendances qualifiées parfois de néo-tiers-mondistes, signer aux côtés du Brésil un accord avec l’Iran, pour évi-ter les sanctions que les Etats-Unis préparaient contre la République isla-mique. Cette même année la politique de bon voisinage d’Ahmet Davutoğ-lu, qui touchait alors à son paroxysme, amenait celui-ci à promettre la pro-chaine ouverture d’une zone turco-arabe de libre échange sans frontière, d’Istanbul à Casablanca. C’était l’époque où l’espace Şamgen prétendait rivaliser avec l’espace Schengen et où la Turquie semblait se détourner de ses alliés occidentaux. L’année 2011 aura été le moment d’un recentrage de la politique étrangère turque et d’un retour à un plus grand réalisme. Sans doute le printemps arabe et les incertitudes politiques et straté-giques qu’il a introduites dans l’étranger proche de la Turquie n’est-il pas pour rien dans cette évolution, qui ne saurait pourtant constituer un re-tour, ni bien sûr à la politique étrangère turque de la guerre froide, ni même à celle de la période post-bipolaire.

La Turquie et le printemps arabe

Pas plus que les capitales occidentales, Ankara n’avait anticipé les soulè-vements qui ont commencé à affecter les pays arabes à partir de la fin de l’année 2010. Il a fallu attendre que le régime d’Hosni Moubarak soit confronté à une contestation laissant très mal augurer de son avenir (dé-but février 2011), pour que le gouvernement turc, sous la pression de ses médias nationaux, s’exprime enfin et demande aux dirigeants arabes d’écouter leurs peuples pour procéder à des réformes (cf. nos éditions des 31 janvier 2011 et 1er février 2011). Par chance, Ben Ali avec lequel la Turquie avait peu de contacts n’avait pas réglé les notes d’hôtel du leader de l’AKP, et le Rais égyptien, qui l’appréciait peu, n’avait pas eu l’occasion de le régaler d’une croisière sur le Nil. En revanche, l’économie turque

avait fait de la Libye l’un de ses champs d’expansion privilégié, et Recep Tayyip Erdoğan avait même reçu, en novembre 2010, un prix des droits de l’homme, des mains de Mouammar Kadhafi. Quant à la Syrie, elle était de-venue le joyau de la politique du «zéro problème avec nos voisins» prôné par Ahmet Davutoğlu, Recep Tayyip Erdoğan multipliant les rencontres et faisant assaut d’amabilités avec Bachar el-Assad.

L’approfondissement du printemps arabe a donc amené la Turquie à de délicates mises au point. Initialement hostile à toute immixtion dans la crise libyenne, Recep Tayyip Erdoğan, qui avait affirmé qu’il ne pointerait jamais une arme turque contre le peuple libyen, s’est retrouvé isolé, avant de s’employer à ramener l’intervention internationale, initiée par la France et le Royaume-Uni, sous le parapluie de l’OTAN. Ce mouvement, qui a fina-lement conforté la position américaine dans la région, a permis au gouver-nement turc de revenir progressivement dans le jeu, et d’apporter effica-cement son appui au Conseil National de Transition (CNT) libyen, après avoir fermé son ambassade à Tripoli et appelé Kadhafi à quitter le pouvoir (cf. nos éditions des 6 avril 2011, 11 avril 2011 et 26 août 2011).

La crise syrienne s’est avérée plus difficile à négocier pour la diplomatie turque (cf. notre édition du 3 juin 2011). Dans les premières semaines, Re-cep Tayyip Erdoğan a essayé d’abord de montrer qu’il travaillait à convaincre, celui qu’il appelait encore son «ami» Bachar el-Assad, à faire des réformes. Mais, dès lors que la répression a tourné au bain de sang, les premières mises en gardes adressées au régime de Damas se sont muées en condamnations de plus en plus sévères (cf. notre édition du 15 mai 2011), le leader turc se mettant même dans ses discours, à l’automne 2011, à apostropher sans ménagement le président syrien par son pré-nom, comme s’il voulait exorciser les liens qui avait pu le lier à un «faux-frère», qui aujourd’hui faisait tirer sur son peuple et risquait de subir, pour cette raison, de subir le même sort que les Hitler, Mussolini et autres Kadhafi ! (cf. nos éditions des 16 novembre 2011 et 23 novembre 2011)

Pour autant, en dépit de ces mises à jour difficiles et alors même que cer-tains commentateurs évoquait alors une faillite de la politique de bon voi-sinage d’Ahmet Davutoğlu, il faut reconnaître que la Turquie est finale-ment parvenue à négocier de façon relativement satisfaisante l’épreuve des révolutions arabes. Surfant sur le prestige que lui a procuré dans le monde arabo-musulman, non seulement ses succès économiques specta-culaires, mais aussi la popularité de ses fameux feuilletons télévisées, l’ac-tivisme de ses organismes de coopération et son soutien à la cause pales-tinienne, Ankara a rapidement compris tout le parti qui pouvait être retiré du changement en cours dans un monde arabe séduit par le «modèle turc» (cf. l’interview d’Hicham Mourad, dans notre édition du 6 décembre 2011). Lors de la tournée qu’il a entreprise en Egypte, en Tunisie et en Li-bye, au mois de septembre 2011, Recep Tayyip Erdoğan a pu mesurer

l’ampleur de sa popularité (cf. notre édition du 14 septembre 2011). Il faut dire qu’entretemps le rapport en demi-teinte de l’ONU sur l’arraisonne-ment meurtrier du Mavi Marmara lui avait fourni l’occasion de nouvelles sanctions et diatribes contre Israël (cf. notre édition du 3 septembre 2011). Mais le leader turc a par ailleurs surpris par sa modération, prê-chant même au monde arabe en mutation, la démocratie et la laïcité «à la turque», plutôt que «l’islam modéré» dont beaucoup s’attendait à lui voir emboucher les trompettes (cf. notre édition du 16 septembre 2011).

Une rivalité latente avec l’Iran du fait des incertitudes syriennes et ira-kiennes

Cette posture réaliste a permis de vérifier l’existence de désaccords im-portants entre la Turquie et l’Iran, malgré le rapprochement de l’année précédente sur le dossier nucléaire (cf. article de Jean-Paul Burdy dans nos éditions des 2 août 2011 et 5 août 2011). La République islamique a peu apprécié de voir son voisin, lui ravir la vedette de la rhétorique anti-israé-lienne et se poser en exemple pour le monde arabe en révolte, au moment même où il acceptait par ailleurs le bouclier antimissile américain. Elle a très mal accueilli notamment la décision d’Ankara d’installer un radar de détection précoce près de Malatya, à Kürecik, dans le sud-est du pays (ce dispositif a commencé à fonctionner dès le début de l’année 2012). En no-vembre 2011, certains dirigeants iraniens en ont même tiré argument pour affirmer que l’Iran frapperait la Turquie en cas d’attaque israélienne ou américaine contre ses installations nucléaires.

Mais c’est aussi l’évolution incertaine de la situation en Syrie et en Irak qui a avivé la rivalité de ces deux acteurs régionaux majeurs (cf. nos éditions du 13 décembre 2011). L’aggravation de la crise syrienne et le risque de voir le régime de Bachar el-Assad tomber font craindre à l’Iran l’arrivée au pouvoir dans ce pays d’un régime qui serait favorable à Ankara, et qui le priverait de ses moyens d’intervention au Liban et au Proche-Orient. Le départ américain de l’Irak pose le problème des influences futures aux-quelles sera soumis ce pays (cf. notre édition du 6 janvier 2012). La Tur-quie, quant à elle, redoute que les forces politiques chiites, qui sont majo-ritaires et qui gouvernent l’Irak actuellement, ne deviennent le vecteur d’une domination iranienne sur ce pays. Elle a très mal réagi au mandat d’arrêt lancé par le gouvernement irakien (à majorité chiite) contre le vice-président sunnite irakien Tareq el-Hashemi et compte sur ses bonnes rela-tions avec les Kurdes irakiens pour contrebalancer l’influence croissante des Chiites. Elle craint enfin que Téhéran et Damas n’essayent d’instru-mentaliser la question kurde à leur profit, et a plusieurs fois mis en garde le régime de Bachar el-Assad, à cet égard. La fin de l’année a pourtant été marquée par une pause dans les tensions qui avaient affecté les relations turco-iraniennes au cours du second semestre 2011. Le chef de la diplo-matie iranienne, Ali Akbar Salehi a en effet assuré que les menaces profé-

rées par certaines personnalités iraniennes civiles et militaires à l’encontre de la Turquie ne reflétaient pas la position officielle de son pays, et lors d’un déplacement à Téhéran au début de l’année 2012, Ahmet Davutoğlu a mis en garde l’Iran contre les risques que présentait le développement d’une guerre froide sectaire opposant chiites et sunnites au Moyen-Orient. Un contexte moins tendu pourrait permettre à la Turquie d’aider la Répu-blique islamique à renouer avec les pays occidentaux, en accueillant sur son territoire la reprise des négociations du groupe 5+1 concernant le dos-sier nucléaire iranien. Mais une fois de plus, en 2011, les relations turco-iraniennes auront été fidèles au précepte «Ni amis, ni ennemis !» qui les caractérise depuis longtemps (cf. notre interview dans Le Monde du 16 no-vembre 2011) .

L’activisme turc au Proche-Orient et dans les Balkans

Si la Turquie espère toujours jouer un rôle de médiateur de premier plan concernant le dossier nucléaire iranien, elle a continué par ailleurs, au cours de l’année écoulée, à montrer cette aptitude sur d’autres terrains, notamment en favorisant le dialogue entre les factions palestiniennes, et surtout en jouant un rôle de modérateur dans les Balkans.

Au cours du premier semestre 2011, le gouvernement turc s’est beaucoup investi, dans la réconciliation du Fatah et du Hamas (cf. article de Victoria Lavenue dans notre édition du 1er juillet 2011). À cet égard, il a voulu montrer aux grandes puissances, notamment aux Etats-Unis, que sa diplo-matie active pouvait contribuer à une résolution de la crise du Proche-Orient. Il n’est ainsi pas étonnant que le Hamas ait invité Recep Tayyip Er-doğan à se détourner, quelques heures, de sa tournée égyptienne, en sep-tembre, pour venir à Gaza. Mais Le Caire n’a pas souhaité servir ce qui au-rait été probablement un triomphe sur un plateau au premier ministre turc, au moment où l’Égypte, absorbée par ses difficultés internes, est peu présente sur la scène régionale. Cette convergence turco-palestinienne, et surtout les suites de l’arraisonnement meurtrier du Mavi Marmara, ont en revanche porté à un paroxysme la détérioration des relations turco-israé-liennes. Après la déception qu’a constituée pour elle le rapport d’enquête de l’ONU sur le Mavi Marmara, Ankara a décidé de réduire ses rapports di-plomatiques avec Tel-Aviv au niveau de 2e secrétaire (cf. notre édition du 3 septembre 2011). Et, dépit des efforts faits par les Américains, il paraît peu probable que cette situation puisse connaître une amélioration à court et moyen termes.

La politique balkanique de la Turquie, au cours de l’année 2011, a été par la force des choses moins médiatisée que sa politique arabe. Pourtant, An-kara a joué un rôle important de modérateur et de stabilisateur dans la pé-ninsule, en particulier pour favoriser un dialogue entre les différentes fac-tions bosniaques, et pour sortir la Serbie de son isolement. Elle a notam-

ment tenté de favoriser les contacts de Belgrade, tant avec son voisin bos-niaque, qu’avec le Kosovo qui n’est pas reconnu, comme l’on sait, par les Serbes. De façon très symbolique, Ahmet Davutoğlu a passé le l’Aïd el Fitr (fête de fin de Ramadan) à Sarajevo (cf. notre édition du 1er septembre 2011), et a tenu à ce que la 4ème conférence annuelle des ambassadeurs turcs, qui s’est achevée, en décembre 2011, dans la ville d’Edirne (sur la frontière gréco-bulgare), accorde une large place aux efforts turcs contem-porains de stabilisation des Balkans, au moment où l’on s’apprête à célé-brer le centième anniversaire des guerres balkaniques qui ébranlèrent la Péninsule, juste avant le premier conflit mondial. C’est sans doute dans cette relation avec des terres balkaniques chargées d’histoire ottomane que le concept de «néo-ottomanisme», souvent appliqué à la nouvelle po-litique étrangère turque, prend le plus de sens.

Des relations incertaines avec la Russie

Plus au nord, les relations avec la Russie restent néanmoins incertaines. La catastrophe de Fukushima n’a certes pas remis en cause le projet construction de la première centrale nucléaire turque par les Russes (à Ak-kuyu, près de Mersin), qui est même entré, en 2011, dans sa phase opéra-tionnelle. Par ailleurs, à la fin de la même année, Ankara a définitivement confirmé sa participation au projet russe de gazoduc South Stream, ce qui hypothèque, un peu plus, les chances du projet européen «Nabucco» de voir le jour. Toutefois, cette confirmation n’a pas été facile à obtenir, et l’année écoulée a été marquée par de nombreux accrochages entre les deux pays, notamment en ce qui concerne le renouvellement de l’accord global de fourniture de gaz par la Russie. En tout état de cause, si les rela-tions économiques entre les deux pays restent fructueuses, les rapports politiques de ceux-ci sont beaucoup plus inégaux.

En fait, la Russie ne voit pas d’un très bon œil les initiatives de la Turquie en direction du monde arabe depuis le début des soulèvements qui y ont eu lieu. Elle redoute notamment que son voisin turc devienne le principal acteur d’une intervention occidentale contre son allié syrien. Moscou re-proche en outre à Ankara sa participation au bouclier antimissile de l’OTAN, en dépit des assurances sur le caractère uniquement défensif de cet engagement, fournies par la diplomatie turque. Pour leur part, les Turcs ont été très déçus que les Russes n’interviennent pas activement auprès de leurs alliés Arméniens, pour aider à la ratification des protocoles de normalisation qu’ils ont signés avec Erevan, depuis octobre 2009. Lorsque Recep Tayyip Erdoğan s’est rendu en Russie en mars 2011, le gouvernement russe a fait savoir en effet qu’il considérait le rapproche-ment turco-arménien comme un processus avant tout bilatéral, dans le-quel il n’avait pas l’intention de s’immiscer. On ne peut être plus expli-cite… Quoiqu’il en soit, au cours de cette année, la perspective d’une rati-fication des fameux protocoles de Zurich s’est éloignée, l’Arménie et la

Turquie ne cessant de se rejeter la responsabilité de cette situation, et la démolition du monument à l’amitié turco-arménienne de Kars n’ayant fait que détériorer un peu plus des rapports déjà tendus (cf. article de Jean-Paul Burdy dans notre édition du 1er juin 2011).

Des ambitions mondialisées

Toutefois, ces relations inégales avec son voisinage n’auront pas empêché la Turquie d’affirmer à nouveau son ambition de devenir un acteur global. Cette posture s’est manifestée, au cours de l’été 2011, à l’occasion de la famine dans la Corne de l’Afrique, qui a vu le premier ministre turc se por-ter aux avant-postes de la mobilisation internationale, non seulement pour faire la leçon au monde musulman, mais aussi pour reprocher leur inaction aux pays occidentaux. L’activisme humanitaire turc en Somalie, comme celui qui a été déployé parallèlement en Libye, sont venus rappeler qu’au cours des dernières années, la Turquie est devenue un pays plus donneur que receveur, en matière d’aide internationale.

Ce désir de s’approcher de plus en plus de la «cour des grands» s’est tra-duit aussi par des mutations affectant l’armée et l’armement. Au moment même où l’armée turque voit son rôle politique intérieur diminuer, et où des réformes allant vers une réduction de ses effectifs et une plus forte professionnalisation de ses corps sont à l’ordre du jour, la Turquie a renfor-cé ses acquisitions et sa production de matériels sophistiqués. En sep-tembre 2011, elle est entrée dans le club des 10 pays produisant des na-vires de guerre. Membre du consortium des pays occidentaux qui pro-duisent le nouvel avion américain F-35, elle a décidé d’acquérir également ce type d’équipement. Enfin, lors d’un discours à TÜBITAK (Conseil turc de la recherche scientifique et technique, équivalent turc du CNRS français), à la fin de l’année 2011, Recep Tayyip Erdoğan a incité les chercheurs turcs à se lancer dans la construction de missiles à longue portée. Toute-fois, comme c’est actuellement le cas pour le F35, on observe que la Tur-quie peine à obtenir des transferts complets technologies, ce qui semble indiquer que les grandes puissances productrices d’armement commence à se méfier d’un allié et d’un client, qui pourrait devenir un jour un rival.

En guise de conclusion…

Ce bilan montre que la diplomatie turque a relativement bien négocié le tournant du printemps arabe. Mais cet événement considérable et la fin de la présence américaine en Irak ont accru l’instabilité dans la région. En outre, la Turquie se retrouve dans une situation où elle doit concilier sa po-litique de bon voisinage avec ses alliances traditionnelles et ses ambitions au niveau mondial. Cette situation est indubitablement celle d’une puis-sance économique émergente qui est à la recherche de son rôle politique. On a vu cette année que la Turquie avait été parfois partagée entre son

désir de soutenir les soulèvements arabes, et sa réticence à voir se déve-lopper des interventions internationales générant par la force des choses une immixtion étrangère dans les affaires régionales. En 2012, la Turquie pourra-t-elle à la fois tenir un discours aux accents parfois néo-tiers-mon-distes sur le dossier nucléaire iranien ou sur la réforme du système des Nations-Unies, tout en continuant par ailleurs à s’abriter sous le bouclier antimissile américain ?

JM

http://ovipot.hypotheses.org/6931

http://collectifvan.org/article.php?r=4&id=60383

Turquie: seize maires kurdes emprisonnés

Médiapart

16 Janvier 2012 Par Maxime-Azadi

Le régime AKP a emprisonné lundi 16 janvier deux autres maires kurdes, portant à 16 sur 98 le nombre des maires détenus, appartenant à un parti légal kurde, le BDP.

Le maire de Esendere, Hursit Altekin et Ruken Yetiskin, la première femme à briguer la mairie de Yüksekova en 2009 avec 93 % des voix mais desti-tuée de ses fonctions par les autorités, ont été placés en détention avec cinq autres membres du BDP par un tribunal de Van.

Arrêtés le 12 janvier à Hakkari au cours d’une opération simultanée dans le cadre de l’affaire KCK, ils sont tous accusés d’être membres d’une orga-nisation « terroriste ».

Les prisons turques comptent aujourd’hui 16 maires et six députés BDP, ainsi que des centaines d’autres élus locaux, ce qui fait la Turquie la plus grande prison du monde pour les élus.

Le 13 janvier, la police turque avait effectué de descentes dans 123 adresses différentes dans 17 villes, arrêtant une quarantaine de per-sonnes. Ces opérations visaient le principal parti kurde BDP, les mairies BDP, la Confédération des syndicats des fonctionnaires publics (KESK), l’association des droits de l’homme, les journalistes et les organisations de la société civile kurde.

Le KCK est accusé par les autorités d’être la branche politique du PKK qui, selon le premier ministre turc Recep Tayyi Erdogan, œuvre pour un État « parallèle », mais il s’agit d’un « coup politique » pour réduire au silence tous ceux qui critiquent le gouvernement, selon le principal parti kurde BDP et les opposants. Dans le cadre de cette affaire, lancée en avril 2009 quelques semaines après le grand succès du parti kurde aux élections mu-nicipales, plus de neuf milles personnes ont été arrêtées et plus de cinq milles d’entre elles sont actuellement en prison, selon des sources BDP, sans compter des milliers d’autres arrêtées pour des liens avec le PKK.

http://blogs.mediapart.fr/blog/maxime-azadi/160112/turquie-seize-maires-kurdes-emprisonnes

http://collectifvan.org/article.php?r=4&id=60363

Ankara, ou l’obsession répressive anti-kurde

L'Humanité

16 Janvier 2012

Le régime turc multiplie les arrestations arbitraires contre la communauté kurde et ses représentants légitimes sous couvert de lutte contre le terro-risme. L’Europe ne dit mot.

La Turquie, qui souffle sur les braises du conflit de son voisin syrien, n’est pas en reste chez elle. Les autorités ont renforcé leurs opérations anti-kurdes sous couvert de lutte contre le terrorisme du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK). Le gouvernement du premier ministre, Recep Tayyip Erdogan, a ainsi déployé un arsenal répressif et législatif contre les repré-sentants légalement élus de la communauté kurde : vendredi, sur ordre du parquet d’Istanbul, la police a mis aux arrêts, dans 17 provinces du pays, 33 personnes, principalement des membres ou des proches de la forma-tion politique kurde, le Parti pour la paix et la démocratie (BDP), forte de ses 36 députés depuis les élections législatives de 2011. Un succès d’au-tant plus dur à avaler pour Erdogan que ce dernier livre, depuis 2009, une guerre sans merci contre les élus kurdes qui s’est traduite par l’arrestation de 700 personnes de cette communauté, selon le gouvernement, contre 3 500 pour les organisations kurdes. D’après le régime, elles seraient res-ponsables de « collusion » avec le KCK (Union des communautés kurdes), une organisation clandestine présentée comme la branche politique du mouvement armé PKK, en rébellion contre Ankara depuis 1984. « Com-

ment le chef du gouvernement de Turquie peut-il prétendre qu’il lutterait ainsi contre le terrorisme, alors qu’il attise lui-même les tensions et la vio-lence dans son propre pays ? » s’est indigné Pierre Laurent, secrétaire na-tional du PCF. Les 10 et 12 janvier déjà, 92 personnes – élus, parlemen-taires, intellectuels, étudiants – ont été incarcérées ainsi que 12 journa-listes, portant à 97 le nombre de professionnels arrêtés au motif « d’activi-tés terroristes ou criminelles ».

Le plan de choc à l’œuvre ne vise pas seulement à briser les indépendan-tistes. Il cherche en premier lieu à saper l’expression démocratique de cette communauté, qui revendique une autonomie pleine et entière dans le cadre de la Turquie. Le raid aérien qui a tué, le 28 décembre, à la fron-tière turco-irakienne 34 civils, dont 19 jeunes, au motif de viser un campe-ment, participe de cette stratégie de la terreur. « Les autorités turques cherchent-elles la guerre civile ? La question se pose », estime Pierre Laurent, qui interpelle l’Europe et la France, étrangement muettes sur les exactions en cours. « Se contenteront-elles, une fois encore, d’un silence complice et coupable face à cette violence consternante et face au refus obstiné de laisser un peuple vivre en liberté et en paix dans le respect de ses droits ? »

Cathy Ceïbe

http://www.humanite.fr/monde/ankara-ou-l%E2%80%99obsession-repres-sive-anti-kurde-487816

http://collectifvan.org/article.php?r=4&id=60396

Le crépuscule démocratique de la Turquie

La Tribune

Dani Rodrik - 17/01/2012 | 10:37

Par Dani Rodrik, professeur en économie politique internationale à Har-vard.

Alors qu'il était récemment interrogé au sujet d'un professeur de droit constitutionnel arrêté pour avoir donné une conférence dans un institut géré par le principal parti pro-kurde du pays, le ministre de l'Intérieur turc, Idris Naim Sahin, n'a pu masquer son agacement : "J'ai du mal à com-prendre ceux qui prétendent qu'un professeur ne devrait pas être arrêté tandis que des milliers d'autres personnes le sont en Turquie."

Sahin voulait probablement dire qu'un professeur ne peut légalement pré-tendre à un traitement spécial. Mais son commentaire met involontaire-ment en lumière la nouvelle réalité de la Turquie, dans laquelle tout oppo-sant repéré au nouveau régime peut être mis sous les verrous, avec ou sans preuves, pour terrorisme ou tout autre acte de violence.

Des tribunaux spéciaux dont la tâche est de poursuivre les actes terro-ristes ou criminels contre l'État, travaillent sans relâche pour produire des preuves, qui sont souvent aussi absurdes qu'infondées. Des journalistes ont, par exemple, été incarcérés pour avoir rédigé des articles et des livres à la demande d'une organisation supposée terroriste, appelée "Ergene-kon", dont l'existence reste encore à prouver malgré des années d'en-quête. L'autocensure est de rigueur. Les patrons de presse, désireux de préserver les faveurs du Premier ministre Recep Tayyip Erdogan, ont ren-voyé nombre de ces journalistes qui continuaient de critiquer son régime. Et le contrôle gouvernemental s'étend désormais au-delà des médias, du système judiciaire et des universités, pour atteindre le monde des affaires et celui du sport. Des organes de régulation précédemment autonomes (comme les autorités chargées de l'organisation des compétitions) ont, de fait, été sournoisement subordonnés au gouvernement, sans débats ni dis-cussions.

Erdogan semble immunisé contre la critique. Le succès de ses politiques de santé, d'éducation et de logement pour le plus grand nombre lui a per-mis de remporter trois élections générales - à chaque fois grâce à une part toujours plus importante du vote populaire. Il a brisé le pouvoir de la vieille garde militaire et sa mainmise sur la vieille idéologie kémaliste - ce natio-nalisme laïque introduit par le premier président de la Turquie, Mustafa Kemal Atatürk - altérant définitivement le profil du paysage politique turc. Il a présidé à l'émergence d'une nouvelle classe d'entrepreneurs anato-liens. Et grâce à lui, la Turquie est devenue une puissance régionale.

Pourtant, même si Erdogan semble au sommet de son pouvoir, ce sont plutôt les alliés "gulenistes" de son gouvernement qui sont montés en puissance. Les membres du mouvement transnational guleniste - inspirés des partisans du théologien musulman Fethullah Gülen, basé en Pennsyl-vanie - grossissent les rangs de la police, du système judiciaire, de la bu-reaucratie et des universités. Les médias gulenistes dictent le nouveau ton idéologique du pays, publiant un torrent de désinformations dans leur sou-tien à ces procès pour l'exemple.

Il est temps pour les amis de la Turquie à l'étranger de durcir le ton. Jus-qu'ici, l'UE et les États-Unis n'ont réagi à ce retour à l'autoritarisme que par de vagues déclarations d'inquiétude. Aucun haut responsable n'a émis de critiques analogues à la condamnation, par le ministre des Affaires

étrangères suédois Carl Bildt, du procès de pacotille de l'ancien Premier ministre ukrainien Yulia Tymoshenko, ou aux déclarations sans détours de la secrétaire d'État américaine Hillary Clinton sur l'érosion de l'autorité de la loi conduite par Vladimir Poutine.

Il est surprenant que les rapports de l'Union européenne sur la Turquie continuent de considérer les procès Ergenekon, soutenus par les gule-nistes, comme une opportunité de renforcer l'autorité de la loi. Il n'y a pas si longtemps, l'image de la Turquie était encore celle d'une brillante forte-resse de la démocratie et de la modération, dans une région généralement encline à l'autocratie et au radicalisme. Elle glisse vers l'autoritarisme en interne et l'aventurisme à l'étranger. Il est compréhensible que ni les Euro-péens, ni les Américains ne veuillent offenser une puissance régionale. Mais jouer le jeu d'Erdogan renforce son sentiment d'invincibilité. Cela ne fait pas avancer la cause de la démocratie en Turquie ; et ne fait pas non plus de la Turquie un allié plus fiable.

Copyright Project Syndicate

Dani Rodrik - 17/01/2012, 10:37

http://www.latribune.fr/opinions/tribunes/20120117trib000678558/le-crepuscule-democratique-de-la-turquie.html

http://collectifvan.org/article.php?r=4&id=60394

TURQUIE/ISRAEL/GAZA

Turquie - Flottille pour Gaza : la Turquie renoncerait aux poursuites contre Israël

Israël Infos

16.01.2012

par Gerard Fredj

Les autorités turques auraient décidé de geler les poursuites.

Alors que la Turquie tente depuis deux ans d'entamer une série de pour-suites internationales contre Israël, au sujet de l'arraisonnement en mai 2010 du Mavi Marmara, le "navire amiral" de la première flottille pour Gaza, il semblerait qu'Ankara ait fait une subite volte-face.

Ainsi, selon des sources américaines, "le procureur général turc a ordonné

que toutes les procédures judiciaires contre des israéliens impliqués dans le raid de l’armée israélienne sur le navire Marmara en mai 2010 soient abandonnées”.

De source diplomatique américaine, cette décision serait liée aux efforts de l'administration Obama pour pacifier les relations entre Israël et la Tur-quie.

Elle pourrait également signifier qu'un accord entre les deux pays pour clore ce dossier aurait abouti, alors que l'envoyé israélien en Turquie, Da-vid Meidan, travaille depuis plusieurs semaines sur le dossier.

La Turquie souhaitait porter l’affaire devant la Cour internationale de Jus-tice et demander de poursuivre les israéliens pour crimes de guerre. Ankara avait exigé des excuses d’Israël pour le raid et demandé des dom-mages pour les familles des victimes turques afin de renoncer aux pour-suites.

http://www.israel-infos.net/Turquie--Flottille-pour-Gaza--la-Turquie-renon-cerait-aux-poursuites-contre-Israel-7908.html

http://collectifvan.org/article.php?r=4&id=60387

TURQUIE/IRAK

L'info vue par la TRT (2)

Le Collectif VAN vous propose cet article publié sur la TRT (Télé-vision & Radio de Turquie). Les articles de ce site ne sont pas commentés de notre part. Ils peuvent contenir des propos néga-tionnistes envers le génocide arménien ou d'autres informations à prendre sous toute réserve.

TRT

RELATIONS TURCO-IRAKIENNES

L'ambassadeur irakien à Ankara a été invité au ministère des Affaires étrangères

Posted 17.01.2012 06:56:19 UTC Updated 17.01.2012 06:56:19 UTC

Suite aux déclarations du Premier ministre irakien Nouri al-Maliki contre la Turquie, l'ambassadeur irakien à Ankara Abdul Emir Ebu Dabih a été invité

au ministère des Affaires étrangères.

" Les critiques selon lesquelles la Turquie interviendrait dans les affaires intérieures irakiennes sont inadmissibles " a déclaré le sous-secrétaire d'Etat au sein du ministère des Affaires étrangères Feridun Sinirlioğlu.

" Il est extrêmement important de respecter le système constitutionnel et de faire fonctionner la démocratie pour la stabilité de l'Irak. Les autorités turques l'ont toujours exprimé et cela ne signifie pas une intervention dans les affaires intérieures de la Turquie " a dit M. Sinirlioğlu ajoutant que la stabilité de l'Irak concernait la Turquie et que cette dernière accordait une grande importance aux relations bilatérales.

http://www.trtfrench.com/trtworld/fr/newsDetail.aspx?HaberKodu=4438daec-889b-4ece-a3a3-bfa6529d4710

http://collectifvan.org/article.php?r=4&id=60381

TURQUIE/SYRIE

L'info vue par la TRT (3)

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TRT

SYRIE : LE LEADER DE LA TRIBU BAKKARA S’EST RÉFUGIÉ EN TUR-QUIE

Le chef de la tribu Bakkara, qui compte près de 1,5 millions de membres, Cheikh Nawaf al-Bachir a déclaré que le seul souhait du peuple syrien était le renversement du régime actuel

Posted 17.01.2012 12:58:38 UTC Updated 17.01.2012 12:58:38 UTC

Cheikh Nawaf al-Bachir, leader de la tribu Bakkara l’un des plus éminents de Syrie, s’est réfugié en Turquie.

Dans une déclaration faite à Istanbul, al-Bachir a indiqué que leur aspira-

tion était d’avoir une administration suivant le modèle de la Turquie.

Le chef de la tribu Bakkara, qui compte près de 1,5 millions de membres, Cheikh Nawaf al-Bachir a déclaré que le seul souhait du peuple syrien était le renversement du régime actuel.

Indiquant qu’ils prenaient comme exemple la Turquie dans tous les do-maines, Al-Bachir a présenté ses excuses au peuple syrien pour ses décla-rations soutenant les réformes d’al-Assad, indiquant qu’il les avait faites sous la menace de mort.

Nawaf al-Bachir a affirmé que les Nations unies et la Ligue arabe devaient adopter des mesures dans les plus brefs délais. http://www.trtfrench.com/trtworld/fr/newsDetail.aspx?HaberKodu=c5a1eff0-0dbe-4fe6-98c9-34fe1f1d09e3

http://collectifvan.org/article.php?r=4&id=60393

TURQUIE/GAMBIE

L'info vue par la TRT (1)

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TRT

ABDULLAH GÜL A REÇU MAMADOU TANGARA

Le président Abdullah Gül a reçu lundi, le ministre gambien des Affaires étrangères Mamadou Tangara

Posted 16.01.2012 12:33:46 UTC Updated 16.01.2012 12:33:46 UTC

L'entretien s'est déroulé à huit clos au Palais de Tarabya à Istanbul.

Le président Abdullah Gül a reçu le ministre gambien des Affaires étran-gères et de la coopération internationale des Gambiens à l'étrangères Ma-madou Tangara et la délégation l'accompagnant.

L'entretien qui s'est déroulé au Palais de Tarabya a duré près de 45 mi-

nutes.

Quant au contenu de l'entretien qui a débuté à 11H00 (heure locale turque), il n'a pas été dévoilé.

Başaran Ulusoy, président du conseil administratif de l'Union des agences de voyages de Turquie, était le second invité de la journée au Palais de Ta-rabya.

http://www.trtfrench.com/trtworld/fr/newsDetail.aspx?HaberKodu=6c159159-e3f8-4aad-9727-9dd536f0b477

http://collectifvan.org/article.php?r=4&id=60364

TURQUIE/LIBAN

Davutoglu chez Amine Gemayel : La région appar-tient à toutes les confessions

L'Orient-Le Jour

17/01/2012

Le chef du parti Kataëb Amine Gemayel a reçu hier le ministre turc des Affaires étrangères, Ahmet Davutoglu, en présence du vice-président du parti Sejaan Kazzi et des députés Élie Marouni et Samy Gemayel. À l’issue de l’entretien centré sur les développements régionaux, Amine Gemayel a réitéré son accueil à M. Davutoglu, « avec qui nous avions déjà amorcé un dialogue à Ankara depuis quelques semaines ». De même, M. Davutoglu a rappelé « notre rencontre fructueuse avec l’ancien président Gemayel à Ankara, qui avait notamment porté sur le dialogue entre groupes religieux et chefs confessionnels dans la région ».

Signalant que son entretien avec les responsables Kataëb clôt sa visite de deux jours au Liban, le chef de la diplomatie turque a tenu à remercier M. Gemayel « pour cette chance d’exprimer nos soucis communs ». En effet, M. Davutoglu a insisté sur la corrélation entre « la stabilité du Liban et la stabilité régionale ». En outre, il a déclaré que « le Liban est un modèle en matière de pluralisme, religieux et culturel, de coexistence, de dialogue et d’élections libres ». Appelant à « la préservation de ces traditions », M. Da-vutoglu a conclu que « les autorités sages ici au Liban, à l’instar de l’an-cien président Gemayel, contribueront à entamer la marche de la région vers la paix et le dialogue ». Alors que le ministre turc avait exprimé lors de sa visite, marquée notamment par un arrêt à Bkerké, un souci pour les chrétiens de la région, « qui ne doivent pas payer le prix du printemps

arabe », il a expliqué hier, en réponse à une question, que « nous ne por-tons pas un message spécifique aux leaders chrétiens, mais un message clair pour nous tous (...) en vertu duquel cette région appartient à toutes les confessions ». http://www.lorientlejour.com/category/Liban/article/740616/Davutoglu_chez_Amine_Gemayel+%3A_La_region_appartient_a_toutes_les_confessions.html

http://collectifvan.org/article.php?r=4&id=60395

ANTISEMITISME

Une école anglaise enquête après un dérapage anti-sémite

Le Figaro

Par Caroline Bruneau

Mis à jour le 16/01/2012 à 19:43 | publié le 16/01/2012 à 19:39

La prestigieuse London School of Economics a ouvert une enquête après l'attaque qu'aurait subie un étudiant juif de la part de ses camarades lors d'un voyage organisé à Val d'Isère.

L'Université londonienne London School of Economics a ouvert une en-quête après l'attaque antisémite qu'aurait subie un étudiant juif de la part de ses camarades lors d'un voyage organisé dans la station savoyarde. Les membres du groupe d'athlétisme de la LSE étaient allés faire du ski fin décembre. C'est lors de l'organisation d'un jeu à boire que quelques uns des 150 athlètes auraient dérapé. Selon le journal de l'université The Bea-ver, ce jeu, appelé «Nazi Ring of Fire» (l'anneau de feu nazi ) nécessitait un jeu de cartes placées sur la table en forme de croix gammée, ainsi que l'exécution du salut hitlérien. Un étudiant juif aurait alors protesté, ce qui aurait déclenché une bagarre au cours de laquelle il a eu le nez cassé. Une vidéo du jeu a été postée sur le site YouTube, avant d'être supprimée.

L'étudiant, qui n'a pas porté plainte auprès de la police française, s'est ex-primé dans les colonnes du quotidien The Guardian sur l'incident : «C'était un mélange d'attaques personnelles et d'insultes contre les juifs en géné-ral après que j'ai refusé de participer au jeu. Cela m'a terriblement boule-versé. C'est la goutte d'eau en trop. Cela a continué pendant le jeu, avec la croix-gammée.»

«Un manque consternant de connaissances»

Les responsables de la LSE ont fermement condamné ces attaques antisé-mites présumées. «Il y a des indications perturbantes sur les événements qui ont eu lieu lors d'un voyage à l'étranger d'étudiants», a dit l'université dans un communiqué. La LSE et les organisations étudiantes mènent leurs enquêtes, et sont prêts à exercer des sanctions disciplinaires contre les éventuels coupables. Le président de la Société juive de la LSE a critiqué «la tendance inquiétante vers un antisémitisme contemporain, et surtout montre un manque consternant de connaissances de la part d'étudiants d'une prestigieuse institution.»

Les incidents impliquant des références nazies se sont multipliés ses der-niers temps: en octobre, des étudiants d'Oxford ont été accusés d'avoir proféré des insultes antisémites et de chanter des chants nazis. À Val Tho-rens, un député britannique a participé début décembre à une soirée dé-guisée sur le même thème, ce qui a déclenché l'ouverture d'une enquête de la police française. La famille royale n'a pas toujours montré l'exemple: le prince Harry, plus jeune fils du prince Charles, avait lui aussi été photo-graphié déguisé en officier nazi lors d'une soirée en 2005.

Par Caroline Bruneau http://www.lefigaro.fr/international/2012/01/16/01003-20120116ARTFIG00609-une-ecole-anglaise-enquete-apres-une-attaque-antisemite.php

http://collectifvan.org/article.php?r=4&id=60380

Dieudonné a présenté son film polémique

Staragora

Mis en ligne le 16/01/2012 à 18:50

Dieudonné a fait le show à La main d'or, le 15 janvier, où il présentait son tout premier film. L'humoriste risque encore de se faire des ennemis.

L'antisémite, le premier film de et avec Dieudonné sortira le 21 mars 2012.

Le film, qui ne bénéficiera pas de sortie au cinéma, sortira directement en DVD et sera disponible également sur le blog officiel de l'humoriste.

C'est dans son théâtre, à La main d'or, que Dieudonné a présenté ce film controversé en avant-première, dimanche 15 janvier, devant un public qui, d'après Dieudonné, a ri de bon coeur.

Voici le pitch :

Dieudonné incarne un personnage alcoolique et violent grimé en nazi pour un bal costumé. A la dérive, antisémite, il est poussé par sa femme à consulter un psychiatre juif.

Dans ce film, le révisionniste Robert Faurisson apparaît en guest star.

C'est lui qui était monté sur scène lors d'un spectacle de Dieudonné au Zé-nith pour recevoir le prix de l'infréquentabilité, remis par Jacky, délicate-ment déguisé alors en pensionnaire d'un camp de concentration...

Lors de la présentation de son film, Dieudonné a déclaré : "C'est une farce, une plaisanterie, comme le sont les accusations lancées contre moi. A vous entendre rire, la mission a été accomplie".

Dieudonné ajoute vouloir "mettre un point final à la polémique" selon la-quelle il serait antisémite et antisioniste.

Il précise aussi que son film respecte la loi. Sinon le bon goût.

http://www.staragora.com/news/dieudonne-a-presente-son-film-polemique/438033

http://collectifvan.org/article.php?r=4&id=60385

FRANCE/SHOAH

France : « Les évêques contre les rafles »

ZENIT

ZF12011608 - 16-01-2012 Permalink: http://www.zenit.org/article-29906?l=french

Soutenus par Pie XII

ROME, lundi 16 janvier 2012 (ZENIT.org) – « Les évêques contre les rafles » titre en couverture « Histoire du Christianisme Magazine » qui précise : «

Soutenus par Pie XII » dans son édition de janvier-février 2012 (n. 58) : un dossier réalisé avec le concours d’une historienne agrégée, Sylvie Bernay, qui rassemble l’essentiel de sa thèse de doctorat, encore inédite et qui de-vrait paraître en avril prochain aux éditions du CNRS sous le titre : « L’Eglise en France face à la Shoah ».

« Comment les évêques français, soutenus par le pape Pie XII, ont-ils tenté de freiner la machine génocidaire ? » demande l’auteur en se fondant sur des fonds d’archives jusqu’ici inexplorés.

HCM expose, dans ce dossier de 28 pages, richement illustrées, les « ré-seaux chrétiens de sauvetage » des juifs pendant l’occupation nazie, montre comment les libertés se sont décidées face aux persécutions, com-ment Pie XII a manifesté son soutien , elle indique certains « diocèses re-fuges » et propose ainsi une nouvelle vision de la réaction catholique face à la Shoah.

Dès 1940, les juifs étrangers présents en France sont regroupés dans des camps d’internement : ils montent, sous contrôle de la police française, dans les trains qui les conduisent à Baume-la-Rolande et Pithiviers.

Le cardinal Jean Verdier (1864-1940), archevêque de Paris, sera un « fer de lance de la résistance catholique aux idées nazies ». Il se fait l’artisan du « rapprochement entre l’Eglise et l’Etat » et de « l’amitié entre juifs et chrétiens ». « Avec trois autres cardinaux européens, il dénonce ferme-ment l’idéologie raciste et eugéniste des nazis dans un ouvrage « Les chrétiens contre le racisme, une hérésie anti-romaine » diffusé en dé-cembre 1938 », explique l’auteur qui ajoute le témoignage de l’organe de presse des SS le « Schwarze Kopf » qui le situe parmi les « ecclésiastiques les plus actifs » avec le card. Mundelein de Chicago et le card. Hinsley à Westminster.

Le cardinal Pierre-Marie Gerlier a été déclaré « Juste parmi les Nations » par le mémorial de Yad VaShem en 1980. Il avait été un brillant avocat à Paris avant de devenir prêtre : « Son engagement inconditionnel pour le sauvetage des juifs à partir de mars 1942 l’amène à entrer dans une forme de désobéissance civile proche de la résistance ».

Mgr Valerio Valeri (1883-1963) est nommé par Pie XI nonce apostolique en France le 1er juillet 1936, au moment du Front populaire : il entretient des relations cordiales avec Léon Blum. Après l’invasion, il reste en poste sous Vichy, y menant une vie « retirée et simple » : « Il soutenait personnelle-ment l’aumônerie catholique des camps de l’abbé Lagarde, qui aidait les juifs internés ». Il fit valoir auprès de Pétain que « le Saint-Siège n’approu-vait pas les lois françaises ». Et, pendant les rafles de l’été 1942, il fit l’al-ler-retour à Rome pour prendre des instructions auprès du pape : il s’em-

ploiera à faire reconnaître le gouvernement provisoire de la république française par le Vatican.

Quelques jalons : du 26 juillet au 31 août 1940, le cardinal Suhard est arrê-té et interrogé par l’Occupant ; octobre 1940 : premier statut des juifs ; juin-juillet 1941, 2e statut, loi sur l’aryanisation des biens ; 24 juillet 1941 : déclaration de l’épiscopat sur les droits de la personne humaine ; mars 1942 : Gerlier se porte garant de la défense des juifs ; 16-22 juillet 1942 : rafles en zone non-occupée, protestation non publique ; août-septembre 1942 : série de protestations publiques en chaire dans 5 diocèses de la zone libre ; décembre 1942-mars 1943 : démarches secrètes du card. Su-hard et de Pie XII pour protéger les juifs réfugiés en zone italienne ; août 1943 : intervention secrète de Pie XII pour empêcher Pétain de signer la loi sur la dénaturalisation ; février 1944, le card. Gerlier demande au préfet de Paris de ne pas donner ses listes.

HCM souligne qu’au cœur de l’Europe occupée, « confrontés aux rafles et aux déportations, les évêques et Pie XII ont réussi à contrarier la machine nazie. En faisant pression sur Pétain et Mussolini, puis en prenant à témoin l’opinion, et ce, malgré les chantages de l’occupant ».

Elle cite ce rapport du colonel Knochen, chef des SS en France, en août 1943 : « Le Maréchal Pétain a déclaré que Mgr Chappoulie, représentant les cardinaux en France, était venu le trouver, il y a deux jours, et lui a dé-claré que le pape était très inquiet d’apprendre que de nouvelles mesures contre les Juifs seraient admises en France par le Maréchal. Le pape, a-t-il dit, est personnellement en souci pour le salut de l’âme du maréchal. Le maréchal a été visiblement impressionné par la visite de ce haut ecclésias-tique ».

Un chapitre intéressant significatif : celui consacré aux diocèses refuges, attestés par les archives de Yad VaShem. L’historienne Jeanine Levana Franck « estime que 10 à 15 % sont effectués par des réseaux juifs (…), 10 à 15 % par des réseaux chrétiens, et 68 % par des sauveteurs qui se sont engagés (…) à la suite de contacts fortuits ».

Dans la région lyonnaise, quelques rares échanges attestent « la solidarité des évêques pour sauver des juifs ». Mgr Rémond, évêque de Nice, se plaint au card. Gerlier que plusieurs de ses églises ont été perquisition-nées, y compris la nuit, avec interrogatoire des prêtres, sous prétexte dit-il, que des juifs y étaient hébergées.

Les évêques de Montauban, Marseille, Toulouse, Clermont, Lyon et Tulle ont donné l’ordre d’ouvrir les couvents, pendant la rafle du 26 août 1942. A Annecy, Mgr Cesbron accueille des juifs chez lui. Les rabbins ont aussi reçu l’aide des évêques de Tarbes, Auch, Agen, Grenoble, Narbonne et

Nice, selon des rapports adressés au Consistoire central. Dans le diocèse d’Albi, les maisons religieuses ont accueilli des enfants.

L’accueil dans les couvents féminins de clôture sont dus à l’engagement des évêques, seuls habilités à donner l’autorisation de rompre ainsi la clô-ture : l’auteur cite le Carmel de Lyon. La communauté accepte par un vote. Les réfugiées restent cachées trois mois et y célèbrent le shabbat.

Anita Bourdin http://www.zenit.org/article-29906?l=french

http://collectifvan.org/article.php?r=4&id=60371

Décerné à un Belge, un titre de «Juste» est contesté

Le Figaro

Par Adrien Jaulmes

Mis à jour le 16/01/2012 à 22:39 | publié le 16/01/2012 à 20:31

Des documents révèlent bien des ambiguïtés dans le comportement de Robert de Foy, antisémite convaincu.

Un «Juste parmi les Nations» pourrait se voir prochainement retirer son titre. Cette distinction est décernée par Yad Vashem, le mémorial de la Shoah à Jérusalem, à ceux qui ont sauvé des Juifs de la déportation pen-dant la Seconde Guerre mondiale.

Robert de Foy, secrétaire général du ministère de la Justice en Belgique pendant l'occupation allemande en 1943, s'était vu remettre après sa mort le titre de «Juste» en 1975 pour avoir permis à plusieurs centaines de Juifs incarcérés à la caserne Dossin, centre de transit en Belgique, d'échapper à la déportation vers Auschwitz.

Ce haut fonctionnaire, travaillant en collaboration avec l'administration mi-litaire allemande, les aurait aidés à établir de faux certificats de mariage avec des non-Juifs ou de maladie, ou bien en égarant des dossiers au lieu de les transmettre à la Gestapo. Il aurait aussi protesté auprès des autori-tés allemandes contre des déportations. «Procédure très rare»

Ces actions avaient valu à de Foy, mort en 1960, d'être reconnu comme «Juste» par la commission de Yad Vashem. Jusqu'à ce que la descendante d'un couple de Juifs polonais exilés aux États-Unis, après avoir transité par Berlin et par Anvers, ne vienne contester cette distinction.

Sonia Pressman-Fuentes, militante féministe américaine connue, ren-contre en 2010 un chercheur belge spécialiste des politiques d'immigra-tion à l'université de Gand, Frank Caestecker. Celui-ci lui communique des documents selon lesquels ses parents, Juifs polonais réfugiés en Belgique, auraient manqué être renvoyés en Allemagne nazie en 1934 par le zélé Robert de Foy, alors chef des services de la Sûreté d'état belge.

Le courageux fonctionnaire aurait été dans cette première partie de sa carrière un antisémite convaincu. Soucieux d'empêcher l'afflux de réfugiés juifs d'Allemagne et d'Europe de l'Est en Belgique, il aurait, avant la guerre, expulsé et renvoyé en Allemagne des centaines de Juifs. Les pa-rents de Sonia Pressman-Fuentes ne doivent leur salut qu'au maire d'An-vers, Camille Huysmans, qui refuse d'appliquer l'ordre d'expulsion et leur permet d'émigrer vers les États-Unis.

De Foy entretient en outre, d'après ces documents, des liens étroits avec les Allemands. Lorsqu'il est arrêté avec d'autres hauts fonctionnaires belges en juillet 1940 après la chute de la Belgique, il est très rapidement libéré sur intervention personnelle de Reinhard Heydrich, chef de la Gesta-po.

Les documents remis par Sonia Pressman-Fuentes à Yad Vashem de-vraient conduire au réexamen du cas de Robert de Foy. «C'est une procé-dure très rare», explique Irena Steinfeld, directrice du département des Justes au Mémorial de Yad Vashem. «Sur les quelque 24.000 titres de “Justes parmi les Nations” qui ont été décernés, seuls cinq ou six ont été retirés. Il faut pour cela des éléments nouveaux et suffisamment graves pour justifier une telle procédure.» Oskar Schindler et Raoul Wallenberg

Les critères pour être reconnu «Juste» sont d'avoir sauvé des Juifs de la déportation au péril de sa vie et d'avoir agi sans contrepartie financière ou intention de les convertir. Les actes priment souvent sur les considérations morales. «Il y a plusieurs cas de Justes antisémites», souligne Irena Stein-feld, «ce sont surtout les actes qui sont pris en compte».

Parmi les Justes les plus célèbres figurent des personnalités à la moralité incontestable, comme Raoul Wallenberg, le diplomate suédois qui sauva des milliers de Juifs en Hongrie occupée. Mais aussi des figures plus ambi-guës, comme celle d'Oskar Schindler, industriel allemand qui avait réussi à sauver 1 100 Juifs de la déportation, et dont la tombe se trouve d'ailleurs à

Jérusalem.

Le programme de sélection des «Justes parmi les Nations» figure dans les statuts du mémorial de Yad Vashem dès sa création en 1953. Mais c'est en 1963, après le procès Eichmann, que les premiers Justes sont récompen-sés. Malgré le passage du temps, Yad Vashem continue d'ajouter entre 400 et 500 noms par an à cette liste qui en compte déjà plus de 24.000.

«Les membres des trois commissions sont tous des survivants de l'Holo-causte», explique-t-on à Yad Vashem, dont le musée est devenu l'un des lieux les plus visités d'Israël. «Ils ne sont pas des historiens de formation, mais sont originaires de tous les pays d'Europe et donc familiers avec les dossiers examinés», dit Irena Steinfeld. «Ils ne se réunissent en session plénière qu'une ou deux fois par an. Mais les décisions finales sont prises par un vote. Ce qui veut dire qu'il faut trancher de façon claire des cas parfois compliqués qui ont eu pour cadre une période troublée. C'est par-fois délicat.»

Le cas de Robert de Foy doit être examiné pendant la session plénière des trois commissions d'experts chargés d'examiner au cas par cas les dos-siers. La procédure pourrait prendre plusieurs années.

Par Adrien Jaulmes

Le Figaro http://www.lefigaro.fr/international/2012/01/16/01003-20120116ART-FIG00626-decerne-a-un-belge-un-titre-de-juste-est-conteste.php

http://collectifvan.org/article.php?r=4&id=60373

RUBRIQUE EN ANGLAIS

Tuesday, January, 10.2012

Ragıp Zarakolu writes from the prison: On the boundaries of free speech In a long opinion piece he wrote for the Turkish daily Radikal from the prison, Ragıp Zarakolu addressed the Turkish hysteria around the French parliamentary proposal about declaring genocide denial a crime (the pro-posal passed the National Assembly; it has to pass the Senate as well in order to become law; read more on BBC).

Zarakolu starts by reminding his readers of the European experience dur-ing the Second World War, which included not only the Holocaust, a geno-cide, but also the death of 50 million people. That is why racism and xeno-phobia are regarded as a threat to democracy in Europe; that is why there are classes in schools about genocide.

According to Zarakolu, there are certain differences between the American and European approaches to freedom of speech. Freedom of speech in the US, in principle, is not limited. That is why one could publish Hitler’s Mein Kampf in the US – but not in Europe. Zarakolu explains this difference by the fact that the US has not witnessed destruction in any of the world wars.

Despite all the education and sensitivity about genocide and hate speech in European classrooms, racism and xenophobia are on the rise in Europe, partially because of economic crises and the loss of certain acquired social rights. According to Zarakolu, this is the larger context within which the criminalization of genocide denial has to be understood.

The rising tide of racism, which is evident in European elections, the sys-tematic murders perpetrated by Neo-Nazis in Germany, the recent racist massacre in Norway, led to the recognition in Europe that such things as genocide denial are not just matters of opinion but they may include a di-mension of “action.” All of this, Zarakolu states, came to require a legal regulation about genocide denial in Europe; hence, the French proposal.

As far as Zarakolu could follow from the prison, the full text of the parlia-mentary proposal about genocide denial in France was only published by the daily Milliyet. Those who have good heads on their shoulders could read that the text did not include the word “Armenian,” he adds.

*** “In 2006, Hrant Dink persuaded me –together with Etyen Mahçupyan– to sign a declaration with three names opposing the passage of this law,” Zarakolu states, referring to the bill penalizing the denial of Armenian genocide that passed the French parliament in 2006 but was later dropped by the French senate. “I will break this law in France,” said Hrant Dink while he started using the term “genocide” more often in Turkey.

“And Hrant is no longer with us. And after we lost him, our glorious justice sentenced him for defining 1915 as “genocide.” … In the conferences I

participated after Hrant’s death, I stated that I came to understand how [genocide] denial is a material threat.”

In summary, Zarakolu asserts that freedom of speech does not cover praising or propagating crimes against humanity. And genocide is one of them. Its denial may have dire consequences, especially if it leads to hate speech, as Turkey witnessed in the days and months leading to the assas-sination of Hrant Dink.

For the full text of this piece in Turkish, which was published on Saturday, January 7, 2012, see Radikal.

http://gitamerica.blogspot.com/2012/01/ragp-zarakolu-writes-from-prison-on.html

Republican contender says Turkey ruled by ‘Islamic terrorists’

17 January 2012 / TODAYSZAMAN.COM,

US presidential hopeful Rick Perry said it was time to question whether Turkey should remain a member of NATO and to stop US aid to Ankara, calling Turkish leaders “Islamic terrorists.”Perry, the governor of Texas, said in a debate with other Republican con-tenders in Myrtle Beach, South Carolina on Monday that Turkey was a US ally in the past, but not any more.Perry made the remarks when he was asked by moderator of the program whether Turkey should still belong in NATO, given that “the murder rate of women has increased 1,400 percent, press freedom has declined to the level of Russia, Prime Minister of Turkey has embraced Hamas and Turkey threatened military action against both Israel and Cyprus since the Is-lamist-oriented party took over.”“Obviously when you have a country that is being ruled by what many would perceive to be Islamic terrorists, when you start seeing that type of activity against their own citizens, then, yes, not only is it time for us to have a conversation about whether or not they belong to be in NATO but it’s time for the United States, when we look at their foreign aid, to go to zero with it,” Perry boldly claimed.

“And you go to zero with foreign aid for all of those countries. It does not make any difference who they are. You go to zero with foreign aid and you have the conversation about do they have America’s best interests in mind. When you have countries that are moving far away from the country that I lived in back in the 1970s as a pilot of the US Air Force, that was our ally, they worked with us. But today, we don’t see that,” Perry said.Perry also criticized the US foreign policy under President Barack Obama, saying “it makes our allies very nervous and emboldens our enemies.”“We have to have a president of the US that clearly sends a message, whether it is to Israel our friend, and there should be no space between the US and Israel. Period. We need to send a powerful message to coun-tries like Iran, and Syria and Turkey that the US is serious and we are gonna have to be dealt with,” Perry said.His campaign team later offered an explanation to the media about Perry’s remarks. Victoria Coates, his foreign policy advisor, said that some view the leaders of Turkey as Islamic terrorists due to their support of Hamas and the flotilla against Israel, according to ABC News.“The governor was responding to the questioners references to violence against women and to association with Hamas, I think both of which are things that many people do associate as he said with Islamic terrorists,” Coates was quoted as telling reporters by ABC News. “He was referring to those things, and while he would welcome the opportunity to work with Turkey on regional issues like Syria or Iraq, this kind of behavior on the part of that country is disturbing and I think we should concerned about it.”Asked if the leaders of Turkey have performed any actions which place them in the category of Islamic terrorists, Coates responded: “What he said was that many people associate that kind of behavior with that of Is-lamic terrorists. I think also their support for the flotilla against Israel this fall. It's deeply concerning, and I think it's something any future American president needs to be aware of."She was referring to an international flotilla attempting to deliver humani-tarian aid to Gaza, in breach of an Israeli blockade, in May 2010. Eight Turkish citizens and a Turkish American were killed when Israeli comman-dos raided one of the ships in the flotilla, pushing Turkish-Israeli ties into a deep crisis.Coates also said Turkey is an important country as it serves as a “hinge point between East and West,” and is a NATO ally. “It is certainly a topic he would cover in debate prep, particularly in terms of Syria,” Coates said. 

http://www.todayszaman.com/news-268780-republican-contender-says-turkey-ruled-by-islamic-terrorists.html

RASSEMBLEMENTSEXPOSITIONS-CONCERTS-SPECTACLES-PARUTION

"Dossier Zarakolu" mis à jour sur le site du Collectif VANInfo Collectif VAN - www.collectifvan.org - Retrouvez sur le site du Collectif VAN toutes les informations sur le Dossier Ragip Zarakolu, éditeur, journaliste, militant des droits de l'homme en Turquie, arrêté à Istanbul le vendredi 28 octobre 2011 avec la sociologue Busra Ersanli, inculpé comme elle le mardi 1er novembre 2011 d'«appartenance à un groupe terroriste armé» et actuellement incarcéré dans la prison de haute sécurité de Metris. La Turquie détient le record du nombre de journalistes emprisonnés : près de 60. «Aucun pour leurs écrits, tous pour des dossiers de terrorisme», se justifie Egemen Bagis, le ministre des affaires européennes ! Le Collectif VAN vous invite expressément à signer les pétitions internationales de soutien aux intellectuels turcs et kurdes détenus arbitrairement en Turquie.

Trouvez le Dossier Ragip Zarakolu en cliquant ici http://www.collectifvan.org/article.php?r=9&id=58378

Agenda - "Article 301- La nation offensée" : hom-mage à Hrant Dink

Agenda - "Article 301- La nation offensée" : hommage à Hrant Dink - Agenda Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le 19 janvier 2007, à Istanbul, le journaliste et écrivain turc d'ori-gine arménienne, Hrant Dink, était froidement abattu de trois balles dans la tête par un jeune nationaliste turc.

ARTE

5 ans après sa disparition, le Ballhaus Naunynstraße, à Berlin, a choisi de lui rendre hommage avec la pièce "Article 301- La nation offensée". Intro-

duit en 2005, cet article rend illégal le fait "d'insulter la Turquie, l'identité ou les institutions turques". En raison de son combat en faveur de la re-connaissance du génocide arménien, Hrant Dink a été poursuivi sous le coup de l'article 301. Quelques semaines avant son assassinat, il était d'ailleurs invité à en débattre à la télévision - c'est l'un des moments clés de la vie de l'écrivain que la pièce "Article 301- La nation offensée" choisit de nous faire revivre. Un reportage de Sandra Luzina et Ion Casado pour ARTE Journal.

Voir la vidéo:

"Article 301- La nation offensée" : hommage à Hrant Dink

Les intellectuels turcs face au génocide arménien

Interview de Hrant Dink, alors rédacteur en chef du journal arménien "Agos". Un reportage de Nathalie Daiber pour ARTE Journal (30.11.2006)

Voir la vidéo:

Les intellectuels turcs face au génocide arménien

http://videos.arte.tv/en/videos/les_intellectuels_turcs_face_au_genocide_armenien-6338492.html

URL originale

http://www.arte.tv/fr/6336902.html

http://www.collectifvan.org/article.php?r=5&id=60377

Agenda - Issy-les-Moulineaux : en mémoire de Hrant DinkAgenda - Issy-les-Moulineaux : en mémoire de Hrant Dink - Agenda Collectif VAN - www.collectifvan.org

NAZARPEK

A la mémoiré de Hrant Dink

Projection-Débat

En présence de :

Maitre Armen Couyoumdjian, Président de l’AFAJA Vilma Kouyoumdjian, Journaliste Varoujan Mardikian, Rédacteur en Chef de France-Arménie

Projection précédée d’une pièce commémorative

Jeudi 19 Janvier 2012 à 20h

Salle Nourhan Fringuian 6, avenue Bourgain 92130 Issy-les-Moulineaux Contact : 06 59 55 63 30 www.nazarpek.fr

http://www.collectifvan.org/article.php?r=5&id=60189

Agenda - Belgique, 19 janvier 2012 : 5ème anniversaire de l’assassinat de Hrant Dink

Agenda - Belgique, 19 janvier 2012 : 5ème anniversaire de l’assassinat de Hrant Dink - Agenda Collectif VAN - www.collectifvan.org

Association des Arméniens Démocrates de Belgique

APPEL

HRANT DINK

(15/09/1954 - 19/01/2007)

DERNIERE VICTIME DU GENOCIDE DES ARMENIENS ON T`A PAS OUBLIE, ON VA PAS T`OUBLIER.

Tous ceux qui croient, qui espèrent et qui ont foi dans l'avenir ont le devoir de ne pas baisser les bras, de ne pas oublier et de réclamer inlassablement la justice pour Hrant Dink.

Oublier Hrant Dink, c'est l'assassiner une deuxième fois.

A l’occasion de la commémoration du 5ème anniversaire de l’assassinat de Hrant Dink

L'Association des Arméniens Démocrates de Belgique vous invite à être présent

le 19 janvier 2012 à 19 heures devant le monument dédié au Génocide des Arméniens.

Lieu : Square Henri Michaux Ixelles 1050 Bruxelles Info: 0479-369 711, 0474-810 111 Association des Arméniens Démocrates de Belgique

http://collectifvan.org/article.php?r=0&id=60266

Agenda - Belgique/Conférence : 5 ans après l'assassi-nat de Hrant Dink

Agenda - Belgique/Conférence : 5 ans après l'assassinat de Hrant Dink - Agenda Collectif VAN - www.collectifvan.org -Association des Arméniens Démocrates de Belgique organise une conférence le samedi 21 janvier 2012 à 16h à l’occasion de la commémoration du 5ème anniversaire de l’assassinat de Hrant Dink. La confé-rence est animée par Dogan Özgüden journaliste et président de la Fondation Info-Türk.

Association des Arméniens Démocrates de Belgique

Conférence

Dogan Özgüden (journaliste et président de la Fondation Info-Türk)

Régime liberticide sous un pouvoir négationniste en Turquie

Le journaliste arménien Hrant Dink a été assassiné lâchement le 19 janvier 2007... Il était la dernière victime du génocide des Arméniens. Depuis lors, sous le nouveau régime militaro-islamiste, des milliers de dirigeants poli-tiques, des centaines de journalistes et juristes ont passé le nouvel an der-rière les barreaux simplement pour avoir revendiqué les droits et les liber-tés du peuple kurde ainsi que des minorités nationales et religieuses d'Anatolie. Le carnage des paysans kurdes à la fin de l'année 2011 par l'aviation turque est le dernier exemple des atrocités commises par des forces étatiques. En guise de contrecarrer un projet de loi relatif à la péna-lisation du négationnisme en France, tous les partis politiques turcs confirment leur opposition honteuse à la reconnaissance du génocide des Arméniens et Assyriens perpétué en 1915. La plupart des médias écrits et audio-visuels turcs, sous le contrôle du régime, continuent d’accuser les opposants de haute trahison à la patrie et à la suprématie turco-islamique tout en ignorant les violations des droits de l'Homme. Les dirigeants et les médias occidentaux passent sous silence les crimes perpétuels de ce pou-voir ou en parlent dans quelques lignes comme de simples faits divers. Pire encore, ils imposent ce régime liberticide comme un modèle aux mil-lions d’opprimés du Moyen-Orient de l'Afrique du nord.

Samedi 21 janvier 2012 à 16h

Association des Arméniens Démocrates de Belgique 74, rue des deux églises - 1210 Bruxelles Info: 0479-369 711, 0474-810 111

http://collectifvan.org/article.php?r=0&id=60302

Agenda - 26 janvier /Ciné-Club de Rouben Mamoulian : le documentaire "Khatchatourian"

Agenda - 26 janvier /Ciné-Club de Rouben Mamoulian : le docu-mentaire "Khatchatourian" - Agenda Collectif VAN - www.collectif-van.org - Paris - UCFAF - JAF - Ciné-club Rouben Mamoulian - Jeudi 26 janvier 2012 à 20h - Cité Vauxhall - Directeur des programmes : Arto Pehlivanian - "Khatchatourian" - Réalisation et production : Peter Rosen - Durée 83 mm - Production 2033 - Débat en présence Alexandre Siranossian (sous réserve) - Ce documen-taire s'appuie sur les mémoires du compositeur arménien Aram Khatchatourian né à Tbilisi en Géorgie et mort à l'âge de 75 ans

Diasporamag

En se basant sur de nombreux documents d'archives et des entretiens fil-més avec des membres de sa famille, ce documentaire dresse le portrait d'une vie, celle de l'un des compositeurs les plus appréciés de ce siècle. Khatchatourian qui vivait à Moscou était président de la puissante Guilde des compositeurs. Il exerça une grande influence sur la musique russe et arménienne de son époque. Il fut aussi l'ami personnel de compositeurs tels que Chostakovitch, Prokofiev et bien d'autres.

Alexandre Siranossian, ancien directeur du conservatoire de Romans, chef d'orchestre, pianiste et musicologue (sous réserve)

TÉLÉCHARGER :  Bulletin d’adhésion et Programme du Ciné-Club

http://www.diasporamag.com/agenda/iledefrance/ucfaf---cine-club-rouben-mamoulian.html

http://www.collectifvan.org/article.php?r=5&id=60388

Agenda - Ivry/Semaine de la Mémoire

Agenda - Ivry/Semaine de la Mémoire - Agenda Collectif VAN - www.collectifvan.org - L’Association pour la mémoire des enfants juifs déportés d’Ivry, a l’honneur de vous inviter à une cérémonie autour de « L’Arbre aux enfants » le vendredi 27 janvier 2012 à 10h30 et à une conférence « Génocide : transmettre et entendre », le samedi 28 janvier 2012 dans le cadre de la Semaine de la mémoire, orga-nisée par la ville d’Ivry-sur-Seine. Le Collectif VAN, partenaire de ce colloque, tiendra un stand à Ivry l'après-midi du samedi 28 jan-vier 2012.

Le vendredi 27 janvier 2012 à 10h30 Au parc des Cormailles, une cérémonie autour de « L’Arbre aux enfants », planté en 2008, rendra hommage aux enfants juifs déportés d’Ivry pen-dant la Seconde Guerre mondiale et qui n’étaient pas scolarisés. Avec le soutien du Conseil général, de la Municipalité et la participation des écoles de la ville.

Le samedi 28 janvier 2012 En Mairie, à la salle des fêtes, notre association et l’association « Appui Rwanda » organisent un après-midi sur le thème : Génocide : transmettre et entendre. Réservation indispensable au 01 49 60 25 20

À 14 heures Exposés-débats animés par Joseph Kastersztein, psychosociologue. Intervenants : • Hélène Piralian, psychanalyste et philosophe, sur le génocide des Ar-méniens • Romani Rose, président du Conseil central des Sinti et Roms alle-mands, sur le génocide des Tsiganes, traduit par Nicole Taubes • Régine Robin, historienne et sociologue, professeure à l’université de Montréal, sur le génocide des Juifs •Marie-Odile Godard, psychologue, psychanalyste et maître de confé-rences à l’université de Paris-7, sur le génocide des Tutsis au Rwanda.

À 16h45 Rencontre Des associations concernées par le travail de mémoire sur les génocides échangent avec le public, autour d’un café. Table de littérature proposée par la librairie Envie de lire.

À 17h30 Concert contre les génocides Réservation indispensable au 01 49 60 25 20 Artistes accompagnés par leurs musiciens : • Gaël Faye, rappeur-slameur franco-rwandais • Yerso, chants arméniens • Alexandra Yaron, chants yiddish • Loulou Djine, chants tsiganes • Tous : chanson inédite contre les génocides

Le Collectif VAN, partenaire de ce colloque, tiendra un stand à Ivry l'après-midi du samedi 28 janvier 2012.

TÉLÉCHARGER :  Invitation

http://www.collectifvan.org/article.php?r=5&id=60375

ACORT : Soirée en Hommage à Hrant Dink

Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - A l’occasion du cin-quième anniversaire de l'assassinat du journaliste arménien de Turquie Hrant Dink le 19 janvier 2007 à Istanbul, l’Assemblée Ci-toyenne des Originaires de Turquie (L’ACORT) organise le lundi 30 janvier à 20h une projection-débat du film « Affaire criminelle-HRANT DINK ». Cette soirée se tiendra en présence du réalisateur Osman Okkan et de Markar Esayan, éditorialiste du quotidien Ta-raf et de l'hebdomadaire arménien en langue turque, Agos (fondé par Hrant Dink en 1996). Il sera intéressant de découvrir, à l'occa-sion de cette projection, si l'association Acort a évolué dans ses prises de position. Jusqu'à présent, ses dirigeants évacuaient la question du génocide perpétré dans l'Empire ottoman en 1915 contre les Arméniens, les Assyro-chaldéens-syriaques et les Grecs en privilégiant un "dialogue fraternel" fondé sur le non-dit et le tabou, au nom de la recherche historique à respecter. C'est très à la mode, ça, la recherche historique, près de 100 ans après les faits. Ca évite de nier clairement le génocide arménien et ça per-met de donner une bonne image de soi. Curieusement, ce sont les Turcs et les Kurdes de Turquie, qui émettent sur place, à Istanbul ou Ankara, les prises de position les plus courageuses en faveur de la reconnaissance du génocide arménien, et ce malgré les me-naces de mort et d'emprisonnement qu'ils y subissent. En ce qui concerne Markar Esayan, romancier arménien de Turquie, certains de ses écrits ne nous incitent pas à penser qu'il sera un ardent dé-fenseur de la mémoire du génocide arménien, mais vu les risques encourus en Turquie par les Arméniens, il serait difficile de le lui reprocher. Une soirée à suivre donc, ne serait-ce que pour le film projeté qui, selon l'annonce, met en lumière les événements qui ont conduit à l’assassinat de Hrant Dink. En espérant une bonne surprise concernant le débat.

ACORT

A l’occasion du cinquième anniversaire de la disparition de Hrant DINK

Rémi Féraud, Maire du 10ème arrondissement et L’Assemblée Ci-toyenne des Originaires de Turquie (L’ACORT)

ont le plaisir de vous inviter

Le lundi 30 janvier à 20h

à la projection-débat du film « Affaire criminelle-HRANT DINK »

En présence du réalisateur Osman Okkan et de Markar ESAYAN, roman-cier turco-arménien, éditorialiste du quotidien Taraf, ainsi que de l'hebdo-madaire turco-arménien Agos (fondé par Hrant Dink en 1996).

« Affaire criminelle-HRANT DINK » Un film par OSMAN OKKAN et SIMONE SITTE. ARTE/WDR TV 2009

Ce film passionnant de 80 minutes, œuvre des réalisateurs Osman Okkan et de son épouse Simone Sitte, aujourd’hui disparue, met en lumière les événements qui conduisirent à l’assassinat du journaliste arménien Hrant Dink en janvier 2007. Ce documentaire, produit en 2009 en Allemagne, aborde aussi les relations malaisées entre Arméniens et Turcs et le procès en cours, qui a révélé les agissements criminels d’Ergenekon, cet « Etat profond » de la Turquie

Mairie du 10ème Salle des Fêtes – 2ème étage 72, rue du Faubourg Saint Martin -75010 Paris Métro : Château d’Eau

Soirée en Hommage à Hrant DINK

Pour mémoire, Acort avait organisé le 27 janvier 2007, une mani-festation silencieuse en hommage à Hrant Dink, avec des pan-neaux "Nous sommes tous Arméniens", "Nous sommes Tous Hrant Dink". A cette occasion, le Collectif VAN avait publié cette lettre envoyée aux organisateurs (Acort) par une Française d'origine ar-ménienne :

Paris, le mardi 23 janvier 2007

Monsieur, Votre appel pour samedi a été diffusé. Je m'exprime ici à titre personnel, mais il est vraisemblable que d'autres seront du même avis.

J'étais présente lors de la soirée fertile organisée autour de l'expérience d'une université d'été pour étudiants arméniens et turcs, et je pense aussi que le dialogue est important.

Cependant, les circonstances ne sont pas les mêmes aujourd'hui : il y a eu assassinat, pas de n'importe qui, pas n'importe où, et pas par n'importe qui, et maintenant que la victime a été portée en terre, dans un pays, la

France, où le contexte est différent de celui de la Turquie, il me semble qu'un rassemblement silencieux est bien léger. Au contraire, l'heure est venue pour les hommes et les femmes de justice de crier.

Nul doute que vous ayez du coeur et des désirs de démocratie pour votre pays d'origine. Mais non, nous ne sommes pas tous des Hrant Dink : lui il est mort, et pour le moment nous sommes vivants. Et nous ne sommes pas tous des Arméniens : c'est nous et nous seuls qui sommes les enfants d'une extermination, pas vous. C'est nous qui avons été spoliés de tout, seulement nous, et c'est un fait.

Votre douleur par rapport à ce crime, c'est une vraie douleur, mais ce n'est pas la même que la nôtre, et la nôtre n'est pas la même que celle de la fa-mille. Hrant Dink n'a pas été poursuivi, condamné et exécuté parce qu'il prônait le dialogue et l'amitié, il a été tué parce qu'il était arménien, et su-tout pour faire taire la vérité qu'il énonçait, comme l'a dit le patriarche ce matin pendant les funérailles, que j'ai suivies intégralement (on a pu re-marquer d'ailleurs que l'officiel du premier rang, trouvant le temps long, regardait sa montre). Et la télévision arménienne a rediffusé aujourd'hui une des conférences de Dink, où celui-ci insistait fermement sur le fait que même en Turquie, on ne lui ferait pas dire que ce n'était pas un génocide.

Alors, si vous ne voulez pas que nous pensions que ce qui motive ce ras-semblement de samedi à la mémoire de cet homme, c'est la crainte des conséquences politiques de cet assassinat (candidature à l'UE freinée, vote par le Sénat de la pénalisation de la négation du génocide, vote d'une résolution par le Congrès américain), par respect pour lui, inscrivez-vous vous aussi dans la démarche de vérité qui était la sienne.

Vous voulez nous tendre la main? Alors dites que ce qui l'a tué, c'est le né-gationnisme d'Etat, c'est ce qu'on enseigne dans les écoles turques aux enfants turcs avec le contenu des manuels turcs et à coup de dissertations de négationnisme (également rappelé par le patriarche, devant des mi-nistres turcs), dites qu'en Turquie, n'importe quelle figure abjecte, meur-trier, terroriste ou autre, jusqu'à Ali Agça et à l'assassin même de Dink, se voit immédiatement attribuer une origine arménienne, dites que vous ne voulez plus de l'article 301, que vous ne voulez plus de mensonges sur ce qui s'est passé entre 1894 et 1896 puis en 1915 et dans les années qui ont suivi, dites que vous ne voulez plus de Comités Talaat en Europe ou ailleurs, que vous ne voulez plus d'un mausolée de Talaat, d'un boulevard Talaat, de sites internet comme tetedeturc et dites que la Turquie ne peut pas se prétendre européenne en traitant ainsi ses "restes de l'épée", et en continuant à nier l'extermination programmée d'un peuple. Dites mainte-nant, sans attendre dix ans de conversations, que ça suffit!

Ne le dites pas dans un tract (le vôtre n'est pas mal, mais quand on voit le

nom de l' association de Valentigney, on se rappelle surtout ce qui y est arrivé à une exposition de photos d'A. Agoudjian), engagez-vous à le dire samedi publiquement et devant les caméras. Et pourquoi ne pas finir la manifestation au monument du génocide, place du Canada?

Partout dans le monde, on dit qu'il est la dernière victime en date de ce génocide. Si dès samedi - et pas après-demain - vous allez partager avec nous le combat éthique pour la vérité, alors je viendrai, et j'amènerai du monde avec moi. S'il s'agit seulement de se tenir en silence les uns à côté des autres sous une pancarte gentillette, je ne méprise pas le geste de so-lidarité, mais c'est un peu juste, je regrette.

Pour ma part, je n'ai pas besoin qu'un Turc ou une Turque se dise armé-nien(ne) pour prouver que ce mot a cessé d'être une insulte du fait que Hrant Dink a été assassiné. J'ai juste besoin qu'il ou elle nous demande, comme un être humain soucieux d'un autre être humain dont l'histoire a peut-être un jour croisé la sienne, comment nous avons vécu nos en-fances, ce que nous ressentons depuis que nous sommes nés, et ce que nous ressentons aujourd'hui, les vieux et les jeunes, et aussi ce qu'il ou elle pourrait faire pour nous.

J'ai juste besoin qu'il ou elle reconnaisse la vérité avec des mots tout simples, et qu'il ou elle se dise désolé(e) tout aussi sobrement, comme on le fait quand on a marché sur le pied de quelqu'un. Alors, nous ne serons ni frère, ni soeur - pas besoin de cela non plus - mais nous deviendrons de vrais, de solides amis unis par des liens très forts.

Moi, j'ai besoin d'autres Ayse Gunaysu.

Signé : Une Française d'origine arménienne

Lire aussi :

Dialogue arméno-turc : instrumentalisation, suite ? http://www.collectif-van.org/article.php?r=0&id=15051

Arméniens et Turcs de France : que faire ensemble et comment ? http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=15202

Instrumentalisation de la mort de Hrant Dink : interrogations au sujet d'une curieuse manifestation http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=7344

URL originale :

http://www.acort.org/index.php?option=com_content&view=article&id=138:soiree-en-hommage-a-hrant-dink&catid=60:actualites

http://collectifvan.org/article.php?r=0&id=60196

Agenda - Ivry/Du 23 au 29 janvier la Semaine de la Mémoire

Agenda - Ivry/Du 23 au 29 janvier la Semaine de la Mémoire - Agenda Collectif VAN - www.collectifvan.org

ivry94.fr

Semaine de la Mémoire

Expos-conférences Du 23/01/2012 au 29/01/2012

Projections, conférences, commémoration, concerts, fleurisse-ments de plaques… dans le cadre de la Semaine de la Mémoire du génocide des juifs et des tsiganes, pour la prévention des crimes contre l’humanité et la lutte contre le racisme et l’intolérance.

Programme détaillé

Lundi 23 janvier 20 h 30 - Cinéma Le Luxy

Une vie avec Oradour, documentaire de Patrick Séraudie.

Mercredi 25 janvier 17 h 30 - Ecole Joliot-Curie

Inauguration de la plaque à la mémoire des brigadistes ivryens morts en Espagne. 19 h - Médiathèque - Auditorium Antonin Artaud

Les Triangles bleus, documentaire d’Anne Lainé. Vendredi 27 janvier

10 h 30 - Parc des Cormailles

L’Arbre aux enfants, hommage aux enfants juifs déportés d’Ivry non ins-crits sur les plaques des écoles. 11 h 30 - 14 h 30 - Hôtel de ville

Rencontre avec Jacques Giami, auteur de Chronique d’une tragédie annon-cée. Témoignages et documents. 1933-1939. 12 h Hôtel de ville

Concert sandwich dédié au musicien juif et communiste tchèque Erwin Schulhoff. 19 h - Médiathèque - Auditorium Antonin Artaud

Juillet 1942, une rafle à Ivry, Conférence des collégiens de la 3e 2 de Ro-main Rolland.

Samedi 28 janvier Hôtel de ville - 14 h

Conférence-débat Génocide, transmettre et entendre, par l’association Ap-pui Rwanda et l’Association pour la mémoire des enfants juifs déportés d’Ivry. En partenariat avec le Collectif VAN [Vigilance Arménienne contre le Négationnisme]

17 h 30 - Concert

Slam rwandais, chants yiddish, arméniens et tziganes. Dimanche 29 janvier Parc Maurice Thorez, puis hôtel de ville

67e anniversaire de la libération des camps d’Auschwitz-Birkenau, commé-moration organisée par la Ville et la FNDIRP. 16 h -Médiathèque - Auditorium Antonin Artaud

Concert commenté dédié au compositeur juif tchèque Viktor Ullman gazé à Auschwitz.

Du 23 au 29 janvier - Hôtel de ville Exposition d’œuvres de Marie-Christine Defait, auteur de l’affiche de la Se-maine de la Mémoire.

http://www.ivry94.fr/agenda/evenement/semaine-de-la-memoire-2/?cHash=9ee6b704aeb9af7057dedfc983303642

http://collectifvan.org/article.php?r=0&id=60268

Pénalisation de la négation des génocides : pour ou contre ?

Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - L'Institut de droit pénal du barreau de Paris propose un Colloque intitulé "Pénalisation de la négation des génocides : pour ou contre ?" Modéré par Vincent Nioré, Président délégué de l’Institut de droit pénal, Ancien membre du conseil de l’Ordre, le colloque se tiendra le lundi 6 fé-vrier 2012 de 18h30 à 21h00 à la Maison du Barreau, 2 rue de Har-lay à Paris 75001. D'éminents avocats interviendront sur ce thème qui soulève des débats passionnés.

Colloque

Pénalisation de la négation des génocides : pour ou contre ? Institut de droit pénal du barreau de Paris

Président : Jean-Yves Le Borgne, ancien vice-bâtonnier du barreau de Pa-ris Président délégué : Vincent Nioré, ancien membre du conseil de l’Ordre Secrétaire générale : Marie-Alix Canu Bernard, membre du conseil de l’Ordre Directrice du comité scientifique : Yvonne Muller, maître de Conférences à l’Université Paris Ouest Nanterre La Défense Lundi 6 février 2012 18h30 - 21h00 Maison du Barreau, 2 rue de Harlay, 75001 Paris Auditorium Louis-Edmond Pettiti

Modérateur :

Vincent Nioré Président délégué de l’Institut de droit pénal Ancien membre du conseil de l’Ordre

Intervenants :

Jean-Yves Le Borgne Ancien vice-bâtonnier du barreau de Paris Président de l’Institut de droit pénal Présentation générale du thème du colloque

Henri Leclerc Ancien membre du conseil de l’Ordre Ancien président de la ligue des droits de l’Homme Président d’honneur de l’Institut de droit pénal «La négation du génocide serait-elle le dernier visage du blasphème ?»

Robert Badinter Professeur émérite à l’Université de Paris I Ancien président du conseil Constitutionnel «Un peu de pitié pour le Droit»

Christian Charrière-Bournazel Ancien bâtonnier du barreau de Paris Président d’honneur de l’Institut de droit pénal «Le négationnisme et la liberté d’expression»

Basile Ader Membre du conseil de l’Ordre «état de la jurisprudence sur la notion de négation depuis la loi GAYSSOT»

Sévag Torossian Avocat au barreau de Paris Docteur en droit, écrivain «Les Arméniens, la France et le négationnisme»

Ron Soffer Avocat aux barreaux de Paris et New York «Pénalisation du négationnisme et droit américain»

Mario Stasi Ancien bâtonnier du barreau de Paris Président d’honneur de l’Institut de droit pénal Synthèse des débats

A l’issue du colloque, dédicace par Sévag Torossian de son ouvrage : «La prophétie d’Ararat»

Ce colloque sera suivi d’un cocktail Entrée gratuite et ouverte aux non avocats Inscription préalable obligatoire EFB - Direction de la formation continue Site : www.efb-formation-continue.com - Tél. : 01 43 43 78 37 ou 78 38

TÉLÉCHARGER :  Colloque - Pénalisation de la négation des génocides : pour ou contre ?

http://collectifvan.org/article.php?r=0&id=60243

Génocide : jour historique pour les Tutsi

Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Les juges antiterro-ristes chargés de l’enquête sur l’attentat contre l’avion du pré-sident rwandais Juvénal Habyarimana en 1994 viennent de rendre leurs conclusions. Ils exonèrent les Tutsi de cet attentat qui avait déclenché la mise en oeuvre, le 7 avril 1994, du génocide - perpé-tré en 3 mois - d'un million de Tutsi et de Hutus modérés. Les juges chargés de l’enquête viennent en effet de montrer, preuves scientifiques à l’appui, que les tirs de missiles responsables du drame sont partis du camp militaire de Kanombe où se trouvaient des extrémistes Hutus, et qu'ils ne sont donc pas le fait de la ré-bellion tutsi dirigée par l’actuel président rwandais, Paul Kagame. L’attentat a bien été perpétré par des hommes de la même ethnie que le président assassiné Juvénal Habyarimana pour servir de déclencheur au génocide des Tutsi. Les Tutsi parlent d'un jour "historique". A l'occasion de cette information d'importance, le Collectif VAN vous signale l'exposition "Génocide des Tutsi au Rwanda" qui se tient au Musée Edmond Michelet de Brive-la-Gaillarde (19100). Réalisée par le Mémorial de la Shoah, elle vise à donner une meilleure compréhension de ce génocide. Comme l'indique l'annonce de l'exposition : "La mise en perspective du massacre des Tutsi avec celui des Herero, des Arméniens ou des Juifs permet une réflexion sur la notion même de génocide, dont la récurrence a marqué l’Histoire du XXe siècle".

Evene

Génocide des Tutsi au Rwanda

Dates : du 9 Janvier 2012 au 18 Février 2012 Musée Edmond Michelet - Brive-la-Gaillarde (19100)

4, rue Champanatier 19100 Brive tel : 05-55-74-06-08 fax : 05-55-17-09-44 Mel : [email protected]

Présentation

En 1994, en moins de cent jours, étaient exterminées huit cent mille per-sonnes au Rwanda. L’exposition réalisée par le Mémorial de la Shoah vise à donner une meilleure compréhension de ce génocide. Elle renseigne les visiteurs sur le contexte historique du conflit entre Tutsi et Hutu, et pré-sente des dessins réalisés par des enfants témoins du génocide. La mise en perspective du massacre des Tutsi avec celui des Herero, des Armé-niens ou des Juifs permet une réflexion sur la notion même de génocide, dont la récurrence a marqué l’Histoire du XXe siècle.

Lire aussi :

France/Rwanda - Attentat : Le Rwanda se réjouit des conclusions du rap-port balistique http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=60220

Rwanda - attentat contre Habyarimana : l'expertise française disculpe les proches de Kagamé http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=60223

Génocide rwandais : 17 ans après la justice accuse finalement les Hutus http://collectifvan.org/article.php?r=4&id=60198

URL originale :

http://www.evene.fr/culture/agenda/genocide-des-tutsi-au-rwanda-737061.php

http://collectifvan.org/article.php?r=0&id=60219

Agenda - Amnésie Internationale est de retour le 24 mars 2012Agenda - Amnésie Internationale est de retour le 24 mars 2012 - Agenda Collectif VAN - www.collectifvan.org

24 mars 2012, Amnésie Internationale 6ème édition !

Pour cette édition 2012, Amnésie Internationale présente sa newsletter. Un nouveau moyen pour suivre l'actualité jusqu'au 24 mars. Chaque numéro permettra de découvrir en avant première les nouveautés du programme. Depuis 2001, Annésie Internationale oeuvre pour dénoncer la négation des génocides grâce à l'union de tous les peuples victimes de ces crimes. Un concept inédit où tous les domaines se croisent pour se rejoindre. Au travers de tables rondes et de débats, de concerts de soutien et d'un village de la mémoire, Amnésie Internationale se retrouve tous les deux ans dans un lieu unique de Marseille : les Docks des Suds.

Actu #01 - Concert de soutien : Zebda, de retour à Marseille

Samedi 24 mars 2012 au Dock des Suds, Zebda est à l'affichev

Le célèbre groupe toulousain, composé de Magyd Cherfi, d'Hakim Amokrane et des frères Mouss, rendus célèbres par les morceux "Tomber la chemise", "Motivés", repart en tournée.

Après 8 ans de séparation durant lesquels ils avaient suivi leur route sur le plan artistique mais sont toujours restés politiquement soudés. Leur nouvel album sera dans les bacs début 2012.

Ils ont choisi les Docks des Suds et Amnésie Internationale pour leur grand retour sur la scène marseillaise.

2004 - 2011 : un septennat sans Zebda. Bonne nouvelle : la privation touche à sa fin avec une tournée et la sortie d’un cinquième album studio.

Voilà plus de deux décennies que Magyd, Hakim, Mustapha, Joël et Rémi ont débarqué dans nos vies. C’est à Toulouse que tout a commencé. La musique comme la militance, deux activités d’ailleurs indissociables dans le parcours de Zebda. Au fil des ans, le style s’est affirmé mais l’esprit a demeuré.

C’est sur scène que le groupe donne toute la dimension de son énergie communicative, qu’il parvient à transmettre cette mystérieuse « fibre berbère », capable de contaminer n’importe quel public.

Transmettre, partager, donner espoir. Les mots et les notes de Zebda sont un antidote à la résignation ambiante, à la tentation du repli et de la régression. Porteuses de résistance et d’émancipation, leurs chansons accompagnent de l’indignation à l’action. Avec, au final, un seul dogme : la fête fait partie intégrante de la réflexion.

A n’en pas douter, le ton Zebda nous a manqué. Et si ces années d’absence auront semblé interminables, elles ont eu le mérite de provoquer chez ses membres de l’envie de se retrouver. A chacun son rythme. Et en rythmes, dans Zebda, on s’y connait.

Et comme ils l’ont inlassablement répété à la fin de chaque concert : « Profitez-en ! ». Parce que eux, ils en profitent …

Actu #02 - Thème de la 6ème édition : la transmission

Nous ne voulons pas que le temps qui passe soit celui de l'oubli, oubli des catastrophes génocidaires et de leur mécanisme, oubli des victimes et des survivants.

Mais « avec le temps, va, tout s'en va » et nous devons, nous voulons transmettre, passer, transférer la mémoire aux générations d'aujourd'hui distantes des événements et des témoins, à nos frères humains qui ne réalisent rien de tout cela et à la postérité.

Faire savoir que l'inimaginable s'est produit, que l'indicible s'est imposé, que la banalité du mal a été organisée et que rien, depuis, ne pourra être comme avant.

Comment transmettre la mémoire de ceux que les génocides ont voulu effacer?

Comment faire passer l'idée que cela risque toujours de se reproduire si l'on y prend pas garde?

Comment transférer la pugnacité d'un combat pour une reconnaissance refusée?

Comment faire savoir, faire admettre et faire comprendre que des hommes simples se sont transformés en brutes et en barbares?

Le temps de la transmission que nous revendiquons avec Amnésie

Internationale est celui de la mémoire à vif car nous refusons la banalisation et la négation.

Découvrez le clip d'Amnésie Internationale Réalisé par Cédric Apikian

http://www.youtube.com/watch?v=2JkdRMtmmC4

Le clip, Cédric Apikian a remporté de nombreux prix :

- Prix Ethic : 2e Festival du programme court - Paris 2010 - Award Of Merit : Best shorts winner - San Diego USA 2011 - Special Jury Award/TV Commercial - World Peace & Understanding - 44e Worldfest Houston USA 2011

http://collectifvan.org/article.php?r=0&id=58913

Agenda - Les pétroglyphes de l'Oughtasar et de Voskehat en Arménie

Agenda - Les pétroglyphes de l'Oughtasar et de Voskehat en Ar-ménie - Agenda Collectif VAN - www.collectifvan.org - Vient de pa-raître : « Les pétroglyphes de l'Oughtasar et de Voskehat en Ar-ménie », de Luc Hermann. « Au cours des dernières décennies, de nombreux pétroglyphes furent découverts sur l'ancien territoire de l'Union soviétique, notamment en Arménie. Ce livre vous pro-pose de découvrir les dessins gravés sur pierre, parfois vieux de trois mille ans, de deux sites archéologiques de ce pays. Outre de nombreuses photos, l'auteur s'attache à expliquer les thèmes, les techniques, la datation et le sens de ces pétroglyphes ».

Books on Demand ISBN 978-2-8106-1197-3, Couverture souple, 108 Pages

Les pétroglyphes de l'Oughtasar et de Voskehat en Arménie

Luc Hermann

18€00 TVA incluse

En vente sur : http://www.bod.fr/index.php?id=1786&objk_id=622430

Biographie de Luc Hermann :

Luc Hermann, né en 1980 à Stavelot (Belgique), est historien de l'art et ar-chéologue. Il a écrit un doctorat en histoire à l'Université de Vienne et est diplômé de l'Académie diplomatique de Vienne. Ses principales recherches portent sur la manipulation du passé et sur l'identification ethnique, no-tamment par l'étude des modes d'inhumation. Dans le cadre de ses re-cherches, il a réalisé de nombreux voyages en Europe de l'Est et en Asie.

http://www.collectifvan.org/article.php?r=5&id=59406

Agenda - Seuils de Krikor BeledianAgenda - Seuils de Krikor Beledian - Agenda Collectif VAN - www.collectifvan.org - Traduit de l’arménien par Sonia Bekmézian - Éditions Parenthèses / collection diasporales - Premier volet d’une large fresque autobiographique, Seuils retranscrit les atmosphères d’une enfance beyrouthine. Composé en cinq scansions, le récit, d’une écriture résolument contemporaine, se focalise sur la découverte d’une liasse de photos de famille...

Diasporamag

Sur la sollicitation d’une voix, le narrateur retranscrit ces scènes de vie autour des personnages de trois femmes, Elmone, la tante, Vergine, la grand-mère, et Antika, la voisine. Construit comme une mosaïque, dans une langue ciselée, le texte recrée et réinvente ces vies et ces destins croisés, ces odyssées d’exode vers les pays d’accueil, à travers chaque détail des photographies retrouvées.

Le travail de mémoire du narrateur permet de restituer ces réalités d’enfance, parcourant des périodes, des lieux et des événements qui tous ont contribué à construire les «seuils» de son existence.

Krikor Beledian est né en 1945, à Achrafieh, quartier de Beyrouth.

En France depuis les années soixante-dix, il est maître de conférences à l’Inalco à Paris (Langues orientales).

Écrivain de langue arménienne, tour à tour philosophe, essayiste, poète, romancier, on lui doit de nombreux ouvrages qui en font une figure centrale d’une littérature contemporaine qui a renouvelé la pratique de

l’arménien moderne.

Ses œuvres en arménien font actuellement l’objet d’une édition intégrale critique aux éditions Khatchents, à Erevan. Il a publié en français l’ouvrage de référence Cinquante ans de littérature arménienne en France : Du même à l’autre (cnrs Éditions, 2001).

Seuils de Krikor Beledian - Traduit de l’arménien par Sonia Bekmézian 16,5  × 23 cm, 258 p., 2011 / ISBN 978-2-86364-258-0 / 19 € Éditions Parenthèses / collection diasporales

Éditions Parenthèses 72, cours Julien — 13006 Marseille — France téléphone : [33] 0 495 081 820 télécopie : [33] 0 495 081 824 courriel : [email protected]

Contact presse : Jasmine Badr [email protected]

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Agenda - Témoigner. Entre Histoire et Mémoire

Agenda - Témoigner. Entre Histoire et Mémoire - Agenda Collectif VAN - www.collectifvan.org - Les interventions faites par Janine Al-tounian et Annette Becker, en février 2011 à la Fondation Ausch-witz sont parues dans le n°110 (septembre 2011) de la Revue plu-ridisciplinaire de la Fondation Auschwitz, Déplacements, déporta-tions, exils, Paris-Bruxelles, Editions du Centre d'Etudes et de Do-cumentation Mémoire d'Auschwitz ASBL/Kimé. "La Grande Guerre a été, sur un mode délibéré ou inconscient, un laboratoire pour le XXe siècle : un terrain d’expérience de la violence, un lieu d’essai pour la mettre en pratique et optimiser ses effets sur les hommes et sur le matériel. En particulier, les zones d’invasions et d’occu-pations militaires ont permis de tester, grandeur nature, les dé-placements de populations, les répressions, voire les politiques d’extermination, en ce qui concerne les Arméniens dans l’Empire ottoman" (Annette Becker - Université Paris Ouest – Nanterre, Ins-

titut Universitaire de France); "Une expérience personnelle cher-chera à montrer en quoi se modifie la position psychique d’un su-jet qui lit un Journal de déportation témoignant d’événements vé-cus pendant le génocide arménien de 1915 ; en quoi cette lecture modifie son rapport à la vérité et lui révèle qu’il avait refoulé l’im-pact de faits trop intimes de son histoire personnelle alors qu’il en avait pourtant connaissance depuis longtemps" (mise en com-paraison du Journal de déportation de Yervant Odian et celui de Vahram Altounian, par Janine Altounian, Écrivain, traductrice : Lecture et refoulement d’un Journal de déportation).

Revue : Témoigner. Entre Histoire et Mémoire

La Fondation Auschwitz et la Mémoire d'Auschwitz ASBL publient trois fois par an leur revue (qui existe depuis 25 ans). Celle-ci diffuse ainsi l’actuali-té de la recherche pluridisciplinaire sur les camps nazis et le génocide des Juifs et des Tsiganes. Elle a su s’ouvrir aux débats les plus actuels concer-nant les enjeux de mémoire et d’histoire. Devant l’intérêt grandissant pour les questions mémorielles, au croisement de nombreuses disciplines, de l’histoire à la littérature et aux arts, de la sociologie aux sciences poli-tiques, et devant la demande tout aussi grandissante venant du public, nous avons décidé lors de la parution du numéro 100 de donner à notre re-vue un nouveau départ. Par là même elle entend pallier l’absence d’une publication qui traite autant des questions de mémoire que des questions d’histoire sans les dresser l’une contre l’autre.

Sans abandonner leurs missions premières et fortes de leur expérience comme du savoir acquis, la Fondation Auschwitz et la Mémoire d'Ausch-witz ASBL se donnent aujourd’hui pour tâche d’ouvrir leur champ de re-cherche aux problématiques des violences de masses dans le long terme historique. Se gardant de tout anachronisme, elles se proposent de revisi-ter de façon critique à la fois le passé et le présent de notre modernité et d’un siècle durant lequel se sont accomplis des guerres, des violences poli-tiques à grande échelle et des massacres de masses – des génocides aux purifications ethniques – dans lesquels la responsabilité des États est im-pliquée directement ou indirectement. Avec Témoigner. Entre Histoire et Mémoire, elles tiennent à impulser le mouvement d’une relecture critique de ces problématiques sur les plans à la fois historiographique et mémo-riel. C’est un nouvel éclairage de notre histoire contemporaine qu’elles proposent.

Dernier Dossier paru : n° 110 (septembre 2011) : Déplacements, déporta-tions, exils

Sommaire et résumés du n° 110

Philippe Mesnard (Fondation Auschwitz, Université Blaise-Pascal – Cler-mont-Ferrand 2) : Problématisation générale

I. Déplacements et déportations

Annette Becker (Université Paris Ouest – Nanterre, Institut Universitaire de France) : Les déplacements de population pendant la Grande Guerre : exodes, refuges, camps, travail forcé

La Grande Guerre a été, sur un mode délibéré ou inconscient, un labora-toire pour le XXe siècle : un terrain d’expérience de la violence, un lieu d’essai pour la mettre en pratique et optimiser ses effets sur les hommes et sur le matériel. En particulier, les zones d’invasions et d’occupations mi-litaires ont permis de tester, grandeur nature, les déplacements de popu-lations, les répressions, voire les politiques d’extermination, en ce qui concerne les Arméniens dans l’Empire ottoman.

Le mot exterminare signifie au sens étymologique expulser, mettre hors frontières. Pour les civils envahis et occupés entre 1914 et 1918, « être ex-terminés » impliquerait cette façon d’être littéralement mis hors combat des fronts militaires alors qu’ils s’y trouvent englobés. Fuir, se réfugier, mode actif, mais forcé par l’invasion ; être expulsé, être déporté, mode passif, forcé, comme otage, ou pour le travail ; dans tous les cas arrache-ment à son lieu de vie pour un lieu d’exil que l’on sait temporaire, le temps de la guerre. Mais un temporaire qui souvent dure quatre ans. On tentera une typologie – trop – générale, de ces déplacements de populations mul-tiples qui ont touché des millions de civils à travers l’Europe.

Janine Altounian (Écrivain, traductrice) : Lecture et refoulement d’un Jour-nal de déportation

Une expérience personnelle cherchera à montrer en quoi se modifie la po-sition psychique d’un sujet qui lit un Journal de déportation témoignant d’événements vécus pendant le génocide arménien de 1915 ; en quoi cette lecture modifie son rapport à la vérité et lui révèle qu’il avait refoulé l’impact de faits trop intimes de son histoire personnelle alors qu’il en avait pourtant connaissance depuis longtemps.

II. Exils et exodes Sandrine Marchand (Université d’Artois) : Taïwan, l’exil impossible

En 1945, après cinquante ans de colonisation japonaise (1895-1945), Taï-wan est remise aux mains du chef du parti nationaliste chinois Chiang Kai-shek qui, avec son gouvernement et son armée, se verra refoulé hors de Chine par les forces communistes dirigées par Mao, lors de la guerre civile qui s’achèvera en 1949. Les Continentaux, ainsi nommés par les Taïwanais

de souche, vivront un exil au départ considéré comme provisoire, mais qui s’éternisera jusqu’à aujourd’hui. Le régime nationaliste construit alors un discours nostalgique, anticommuniste, avec l’espoir de la reconquête du continent, dans lequel se retrouvent les continentaux séparés de leurs pays d’origine et de leurs familles. Les Taïwanais de souche, quant à eux, ne se reconnaissent ni dans ce discours ni dans ce gouvernement dont ils sont écartés dès 1945 et vivent dans l’oppression et le souvenir du mas-sacre du 28 février 1947, causé par le gouvernement nationaliste et qui se prolongera, jusqu’au début des années 1960, par la période dite de la Ter-reur blanche, touchant particulièrement les intellectuels de gauche.

La situation identitaire complexe de Taïwan est l’objet d’au moins deux ré-cits de mémoire, deux constructions de l’histoire qui entrent en conflits l’un avec l’autre, objets de discours politiques mais aussi d’écrits littéraires et de témoignages. Il s’agira ici de se demander comment une armée dé-chue et une population exilée s’inscrivent dans une société colonisée par l’ennemi même que cette armée a combattu. Quel est son rapport à ce territoire d’exil, à cette population à la fois étrangère et familière, au conti-nent abandonné aux communistes ? Comment, ensuite, en 1987, après la levée de la loi martiale, les Taïwanais de souche répondent-ils à quarante ans de politique privilégiant les Continentaux et mettant sous silence leur propre oppression ?

Catherine Milkovitch-Rioux (CELIS, Université Blaise-Pascal – Clermont-Fer-rand 2, Institut d’Histoire du Temps Présent (IHTP) ̶ CNRS, Paris) : Enfance violence exil : Témoignages d’enfants de harkis

* Dans le cadre de la réflexion sur les « déplacements, déportations, exils » initiée par la Fondation Auschwitz, cette présentation se donne pour ob-jet les témoignages que les enfants de harkis ont consacrés aux camps de harkis consécutifs à la guerre d’Algérie. Jean-Jacques Jordi a souligné dans De l’exode à l’exil. Rapatriés et pieds-noirs en France l’ampleur des mou-vements de populations sur lesquels la guerre d’Algérie s’est achevée. Les populations dites de « Français musulmans rapatriés » sont concernées, avec les populations pieds-noirs, par cet « exode » et cet « exil » et font spécifiquement l’objet d’un « rapatriement » pris en charge, avec les man-quements qu’on connaît, par l’État.

Pour les enfants de harkis, la mémoire de la guerre d’Algérie se prolonge en une mémoire de l’internement : l’espace algérien de relégation se pro-longe dans l’exil des « Français musulmans rapatriés », victimes d’une « immigration de guerre ». En France, les espaces réels de relégation – camps d’accueil, hameaux forestiers ou cités urbaines – où « la mémoire est autant refusée que tue », constituent le cadre de vie du « fils de harki » : on étudiera, dans les témoignages produits par cette seconde généra-tion de la guerre d’Algérie, un héritage paradoxal qui semble faire porter

sur les enfants la qualité, l’histoire, les conditions de déplacement, d’exil et d’internement des anciens supplétifs.

Sofia Volpato (ACLI Limburg) : Le premier après-guerre en Italie

L’article traite de la question de la présence des Italiens en Belgique au XXe siècle. Le phénomène migratoire prend essentiellement son essor après la Première Guerre mondiale : les sociétés de charbonnage cherchent de la main-d’œuvre à l’étranger pour gagner la « bataille du charbon », en stipulant les premiers accords pour le recrutement collectif sous contrôle de l’État. À la veille de la Seconde Guerre mondiale, on es-time que 30 000 Italiens résident en Belgique. Ce déplacement de popula-tion entre les deux guerres est à mettre en corrélation avec la fuite du ré-gime dictatorial de Mussolini. En Belgique, les émigrations politique et éco-nomique sont imbriquées à tel point au fascisme qu’il est difficile de les distinguer. L’auteur relate des épisodes liés à la propagande, à la Résis-tance et à la déportation pour arriver jusqu’à la signature du Protocole de 1946 en soulignant que le déplacement, l’exil des Italiens en Belgique est plus une déportation économique car ses caractéristiques rappellent très fortement celle d’une déportation meurtrière.

Maité Molina Marmol (Université de Liège) : Les Niños pendant la guerre ci-vile espagnole, déplacements et placements (le cas de la Belgique)

* La guerre d’Espagne (1936-1939) a provoqué d’importants déplacements de population, volontaires et imposés, internes et externes. Le présent ar-ticle envisage la spécificité du déplacement des Niños de la Guerra, orga-nisé par le gouvernement espagnol notamment après le bombardement de Guernica en avril 1937. La Belgique est parmi les sept pays qui ré-pondent à l’appel lancé par la République pour l’accueil des enfants : des 32 000 enfants évacués, 5 000 arrivent dans ce pays. Seront envisagées les conditions d’arrivée des Niños, les modalités de leur accueil et du rapa-triement de la majorité d’entre eux lors de l’annonce du deuxième conflit mondial, mais également le sort de ceux qui s’installeront définitivement en Belgique

III. Regards extérieurs Corine Enaudeau (Philosophe) : Réfugiés et apatrides : des droits en moins, des hommes en trop

Réclamer en 1942 la constitution d'une armée juive, c'était pour Hannah Arendt imposer une lecture politique de la persécution et affirmer que le peuple juif, pourtant sans territoire ni État, devait défendre son existence collective et revendiquer son identité sur la scène de l'Histoire. S'ouvre alors la question de savoir comment distinguer et articuler peuples, natio-nalités, nations et États. Car c'est dans le jeu de ces différences que des

populations sont exclues du « droit d'avoir des droits », prélude à leur massacre. Nous chercherons à comprendre ce que la persécution doit à la confusion entre droit, territoire et identité. Réfugiés et apatrides sont ces parias qui ont perdu, non seulement une demeure géographiquement située, mais surtout le droit d'être ici, où que ce soit, c'est-à-dire d'appartenir au monde visible, d'y apparaître et s'y faire entendre

Varias Régis Schlagdenhauffen (Docteur en sociologie) – Université de Strasbourg : Le Dodenherdenking à l’Homomonument d’Amsterdam : commémoration des victimes du nazisme et usages politiques de la mémoire

Cet article propose l’analyse d’une cérémonie commémorative en souvenir des victimes homosexuelles du nazisme qui se déroule tous les ans au pied du plus ancien mémorial « homosexuel », l’Homomonument. Dans un premier temps, l’auteur explique l’origine de la cérémonie et la genèse du lieu. Suite à cela, il examine les relations sociales qui sont valorisées et dé-valorisées durant le rite ainsi que la nature des groupes sur lesquels le rite est censé agir, à savoir les nouvelles recrues de l’école de police et les hommes d’origine marocaine principaux auteurs de violences homo-phobes. L’analyse du rite dans ses dimensions fonctionnelles, performa-tives et stratégiques montre que la commémoration du Dodenherdenking à l’Homomonument est à la fois une traduction de l’ordre établi et la mani-festation d’une situation d’opposition entre groupes minoritaires aux Pays-Bas.

Fleur Kuhn (Université Paris III – Sorbonne Nouvelle) : Nostalgie de la lu-mière de Patricio Guzmán un lieu de la mémoire chilienne

Le cinéma, parce qu’il fixe des images de la réalité susceptibles de s’an-crer dans les représentations collectives, est devenu l’un des principaux vecteurs de notre mémoire du XXe siècle. À travers l’exemple de Nostalgie de la lumière, qui est à la fois un film-mémoire et une réflexion sur la mé-moire, cet article interroge la capacité qu’ont les images filmiques à for-mer notre représentation du passé et à se constituer en tant qu’acte poli-tique en même temps que comme œuvre artistique. Le documentaire de Patricio Guzmán, empreint d’une poésie contemplative qui contraste avec la lutte active qu’il manifestait dans ses réalisations de 1973, revendique désormais la mémoire du passé comme la seule fondation de l’avenir du Chili. Filmant un lieu de mémoire qui met en abyme sa propre fonction, il montre au spectateur le vaste désert d’Atacama où se croisent des astro-nomes contemplant les astres, des archéologues venus observer les restes de civilisations précolombiennes et des femmes creusant la terre à la re-cherche de leurs morts, ensevelis dans ces étendues arides pendant la dic-tature de Pinochet. À partir de ces regards croisés, ainsi que d’une voix

narrative qui ajoute son propre « je » à celui des individus interviewés, le film nous parle tout à la fois de l’origine du Chili, de celle du cinéaste et de celle de l’humanité.

Gezichtspunten over de tentoonstelling Gekleurd verleden. Familie in oor-log voorgesteld in de St Pietersabdij te Gent van 25 november 2010 tot 25 april 2011 [À propos de l’exposition Passé coloré. Famille en guerre, pré-sentée à l’Abbaye Saint-Pierre de Gand du 25 novembre 2010 au 25 avril 2011]

Anneleen Spiessens (Hogeschool Gent) : Familiekroniek en oorlogsverle-den Philippe Mesnard (Fondation Auschwitz, Université Blaise-Pascal – Cler-mont-Ferrand 2) : Ingekleurd(e) verleden(s)

Retrouvez dans les ressources vidéos, les interventions d'Annette Becker, Yves Ternon et Janine Altounian :

http://www.auschwitz.be/index.php?option=com_content&view=article&id=444&Itemid=479

La parution du N°110 de la Revue pluridisciplinaire de la Fondation Ausch-witz nous donne l'occasion de proposer ici (voir pdf en téléchargement) une intervention d'Isabelle Delorme,

Professeure d’histoire au Lycée Montaigne à Bordeaux, publiée dans le N°109 - Témoigner. Entre histoire et mémoire.

"Génocide arménien - De la reconnaissance sur la scène internationale à son émergence dans la bande dessinée : histoire d’une rencontre mémo-rielle".

Le génocide arménien (1915-1916) a été peu représenté dans le neuvième art. Sa reconnaissance récente et de plus en plus importante sur la scène internationale s’est traduite par la publication de plusieurs bandes dessi-nées, entre 1979 et 2010. Dans ces albums, la question arménienne est d’abord posée, puis on y voit planer l’ombre du génocide, avant que celui-ci ne soit violemment mis en texte et en images.

TÉLÉCHARGER :  "Génocide arménien" d'Isabelle Delorme

http://www.collectifvan.org/article.php?r=5&id=58728

Agenda - "Les persécutions des médecins arméniens pendant la Première Guerre en Turquie"

Agenda - "Les persécutions des médecins arméniens pendant la Première Guerre en Turquie" - Agenda Collectif VAN - www.collec-tifvan.org - Avec la nouvelle édition du livre de l'Union des Méde-cins Arméniens, intitulé /"Les persécutions des médecins armé-niens pendant la Première Guerre en Turquie/", l'Institut Tchoba-nian poursuit son travail de témoin actif de l'histoire.

Editions SIGEST

Ce livre n'est pas un livre de plaisance et il n'essaye aucunement de plaire. Le but de l'Union des Médecins Arméniens est autre et il correspond à celui de l'Institut. La préface d'Yves Ternon est impeccable de clarté. Par sa contextualisation, elle met à l'aise aussi bien le chercheur que le com-battant face à ce livre engagé dépourvu de toute diplomatie en raison de l'ampleur de la tâche. /Nikos Lygeros/

Lire la suite ici http://www.lygeros.org/lygeros/7905-fr.html

Vous pouvez le commander directement chez l'éditeur http://editions.sigest.net/page00010133.html

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Cordialement, Editions SIGEST

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http://collectifvan.org/article.php?r=0&id=57601

Agenda - Le tigre en flammes : le génocide arménien et la réponse de l’Amérique et de l’OccidentAgenda - Le tigre en flammes : le génocide arménien et la réponse de l’Amérique et de l’Occident - Agenda Collectif VAN -

www.collectifvan.org

bibliosurf.com

Phebus, 06/10/2011 - 608 p - ISBN 9782752906694

Le livre "Le tigre en flammes : le génocide arménien et la réponse de l’Amérique et de l’Occident" de Peter Balakiam

Présentation de l'éditeur

Si l’on évoque souvent l’horreur du génocide arménien, la plupart d’entre nous ignorent la réalité de ce qui s’est vraiment passé en Turquie dans les années 1894-1896, puis en 1915-1916. Peter Balakian établit un compte rendu aussi exhaustif que possible des faits commis ou « couverts » à l’époque par les autorités turques. Son grand mérite est aussi de resituer le génocide dans une perspective stratégique globale et d’analyser les calculs et les intérêts des grandes puissances engagées dans le premier conflit mondial. Pétrole, colonialisme, rivalités européennes, démembrement de la Turquie au moyen de la cause arménienne sans se soucier des victimes... Le Tigre en flammes nous tend un miroir, aussi fascinant qu’inquiétant, nous montrant les dessous des cartes et la relation même que notre civilisation entretient avec la realpolitik, la notion de vie humaine et les massacres de masse.

http://www.bibliosurf.com/Le-tigre-en-flammes-le-genocide

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LCI - 54 av. de la Voie Lactée 92656 Boulogne cedexTel : 01 41 41 23 45— Fax : 01 41 41 38 50Internet : www.lci.frQuelques émissions radiosoù les auditeurs peuvent intervenir

Europe 1 www.europe1.frSemaine de 18h55 à 20h00Michel FieldChaque jour, du lundi au vendredi, de 18h55 à 20h00, Michel Field “accouche” en direct les auditeurs, sur un thème d’actualité. Sans se contenter du pour et du contre, il les fait dialoguer à plusieurs sur un même sujet. Ils se forgent ainsi eux-mêmes leur opinion comme lors d’un travail journalistique : croiser des sources puis se rendre compte que la vérité est souvent de l’ordre du compromis entre des idées tranchées. C’est aussi une façon de prendre chaque jour le pouls de l’opinion publique sur des sujets lourds et graves mais aussi légers et futiles comme en distille, chaque jour, l’actualité. Pour discuter avec Michel Field, il suffit d’appeler le 01 42 32 14 14 ou d’envoyer un courrier électronique sur www.Europe1.fr.Semaine de 10h30 à 12h00Jean-Marc MorandiniCoup de pied dans le PAF chaque matin : Jean-Marc Morandini nous dit tout

sur le monde du petit écran au travers de reportages et d’enquêtes dans les coulisses de la télé. Egalement en studio chaque matin, une star du petit écran ou un patron de chaîne répondra aux questions de Jean-Marc Morandini et des auditeurs. A découvrir aussi, le zapping de la Télé de la veille et les commentaires des auditeurs qui donnent leurs coups de cœur et leurs coups de gueule sur le répondeur de l’émission au 01 42 32 42 32 ou en direct au 01 42 32 15 15.

RTL www.rtl.frSemaine de 13h00 à 14h00Pierre-Marie Christin Les auditeurs ont la paroleRendez-vous phare de l’information, le 12h30 accueille un nouveau présentateur. C’est en effet Pierre-Marie Christin qui succède à Christophe Hondelatte et Jérôme Godefroy aux commandes du journal de la mi-journée. Pierre-Marie Christin présente ensuite, de 13h00 à 14h00, “Les Auditeurs ont la Parole”. Réagissez à l'actualité par téléphone (32 10) ou sur internet. Entre 10H et 14H, une standardiste prend votre témoignage. Avant 10H et après14H, vous pouvez laisser vos message sur le répondeur, sans oublier de laisser vos coordonnées téléphoniques si vous voulez participer à l'émission. Chaque vendredi, cette heure d’expression prend une coloration week-end. Les loisirs sont à l’honneur avec la participation des journalistes spécialisés de la rédaction, ou d’intervenants extérieurs. Et, à la veille du week-end, Louis Bodin dialogue avec les auditeurs sur les phénomènes météo de la semaine écoulée ou des deux jours de repos à venir.

France Inter www.radiofrance.frSemaine de 19h20 à 20h00Le téléphone sonneSi vous voulez poser une question, témoigner et/ou intervenir à l'antenne...- le téléphone 01.45.24.70.00 dès 17h- Internet, en utilisant le formulaire de la page "Pour intervenir".- le SMS+ pour réagir pendant l'émission, de 19h20 à 20h : sur votre téléphone mobile, saisir le code " TEL " suivi d'un espace, votre question puis valider et envoyer au 6 20 30. (0.35€ par message plus le prix du sms)Le lundi, mardi, jeudi et vendredi à 19h20, nous vous invitons à réagir sur un thème de l'actualité, à poser vos questions aux invités du téléphone sonne. Vous pouvez également, après la diffusion, réécouter l'émission dans son intégralitéLe répondeur « Là-bas si j’y suis » : 01 56 40 37 37 soit sur notre mail : [email protected] et nous donnerons suite !

RMC www.rmcinfo.frBOURDIN & Co Le 1er show radio d'infoDu lundi au vendredi de 6h à 10h.Découvrez une nouvelle façon de traiter l'info du matin avec "Bourdin & Co" ! Finis les journaux austères et redondants. Voilà enfin un espace de liberté où auditeurs, politiques et journalistes sont logés à la même enseigne. Jean-Jacques Bourdin agite, provoque, polémique, et vos réactions ne se font jamais attendre! Un ton débridé et sincère pour des échanges parfois musclés mais toujours respectueux. Pour intervenir : Appelez le 3216 (0,34€/min).

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L'association des auditeurs de France Culture

L'association des Auditeurs de France Culture (aafc), créée en 1984, rassemble les personnes qui veulent manifester leur intérêt pour cette chaîne de radio dont les émissions sont écoutées et appréciées au delà de nos frontières.

L'objet de l'association est de regrouper les auditeurs de France Culture pour favoriser des rencontres et coordonner les actions visant à :

- l'évolution de la chaîne dans le maintien de sa qualité ;

- la préservation de son identité et de sa spécificité ;

- l'amélioration de sa technique et de son confort d'écoute ;

- son ouverture aux différents aspects de la culture ;

- son rayonnement et développement de son influence ;

- sa pérennité.

L'Association se déclare attachée au caractère de service public de France Culture et ne saurait en aucun cas se substituer à lui. Elle se veut pluraliste et indépendante de tout engagement politique, confessionnel, syndical et philosophique.

Association des auditeurs de France Culture 83 boulevard Beaumarchais 75003 Paris

Téléphone : 01 42 09 03 67 Courriel : [email protected]

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Collectif VAN[Vigilance Arménienne contre le Négationnisme]

Boîte vocale : 09 50 72 33 46 [email protected] - www.collectifvan.org

Collectif VAN - BP 2008392133 Issy-les-Moulineaux Cedex

Les Infos Collectif VAN sur :http://www.collectifvan.org/rubrique.php?page=1&r=0