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Document de fiLE COPY! La Banque Mondiale A N'UTILISER QU' A DES FINS OFFICIELLES Rapport No. 537 5-HA . HAITI ETUDE DU SECTEUR AGRICOLE VOLUME II ANNEXES A -·F 14 juin 1985 Departement des projets Bureau regional Amerique latine et cara'ibes TRADUCTION NON·OFFICIELLE A TITRE D'INFORMA TlON Of e present document faU robjet d'une dirrusion restreinte, et ne peut etre utilise par ses destinalaires que dans J'exercice de leurs fonctions officielles. Sa teneur ne peut etre autreml"nt divulguee sans J'autorisation de la Banque Mondiale. Public Disclosure Authorized Public Disclosure Authorized Public Disclosure Authorized Public Disclosure Authorized

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    A N'UTILISER QU'A DES FINS OFFICIELLES

    Rapport No. 5375-HA

    . HAITI

    ETUDE DU SECTEUR AGRICOLE

    VOLUME II

    ANNEXES A -F

    14 juin 1985

    Departement des projets Bureau regional Amerique latine et cara'ibes

    TRADUCTION NONOFFICIELLE A TITRE D'INFORMA TlON

    Ofe present document faU robjet d'une dirrusion restreinte, et ne peut etre utilise par ses destinalaires que dans J'exercice de leurs fonctions officielles. Sa teneur ne peut etre autreml"nt divulguee sans J'autorisation de la Banque Mondiale.

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  • TAUX DE CHANGE

    Unite monetaire : Gourde (G) I dollar = 5 gourdes 11 I gourde = 0~20 dollar

    POIDS ET MESURES Systeme me'trique

    1 carreau = 1,29 hectares

    ABREVIATIONS

    BCA Bureau de credit agricole BID Banque interamericaine de developpement BNC Banque nationale de credit BNDAI Banque nationale de developpement agricole et industriel BRH Banque de la Republique d'HaYti (Banque centrale) c.a.f. Cout, assurance, fret CCSA Capital Consult S.A. CEPAL Commission economique pour l'Amerique latine et les CaraYbes CRDA Centre de recherche et de documentation agricoles FAC Fonds d'aide et de cooperation FAO Organisation' des Nations Unies pour l'alimentation et

    1 'agriculture FAMV Faculte d'agriculture et de medecine veterinaire FMI Fonds monetaire international HASCO Haitian American Sugar Company HDF Haitian Development Fund (Fonds de developpement d'HaYti) IHSI Institut haYtien de statistiques et d'informatique IPC Indice des prix a la consommation MARNDR Ministere de I 'agriculture, des ressources naturelles et du

    developpement rural OCEAH Office de commercialisation des essences aromatiques d'Haiti ODN Organisation pour Ie developpement du Nord ODVA Organisation pour Ie developpement de la vallee de l'Artibonite OEA Organisation des Etats americains OIC Organisation internationale du cafe SENASA Service national de semences ameliorees SODEXOL Societe d'exploitation des oleagineux USAID United States Agency for International Development (Agence des

    Etats-Unis pour Ie developpement international) USDA United States Department of Agriculture (Ministere de

    I 'agriculture des Etats-Unis) USMN Usine sucriere du Nord (Citadelle) USND Usine sucriere nationale de Darbonne (Leogane)

    ANNEE BUDGETAIRE

    ler octobre - 30 septembre

    /1 Depuis 1919, la gourde es t rat tachee au dollar au taux de 5 gourdes pour I do llar

  • A N'UTILISER QU'A DES FINS OF'FlCIELLES

    HAITI

    ETUDE DU SECTEUR AGRICOLE

    VOLUME II - ANNEXES A - F

    Table des matieres

    ANNEXE A - SOUS-SECTEUR DU SUCRE

    PROBLEMES - EXAMEN ET RECOMMANDATIONS 1

    Examen 1

    Recommandations 9

    Tableaux l. Consommation comparee du sucre par habitant

    dans differents pays . 12

    2. Production de canne a sucre dans les quatre

    principales zones de culture .. 13

    3. Comparaison des analyses de la marge brute

    dans 1a culture de 1a canne a sucre 14

    4. Donnees relatives a 1a production et

    comparaison des resultats obtenus . 15

    5. Centrale Dessalines, Resume des donnees

    concernant les sucreries, 1981-84 .. 16

    6. Resume des donnees relatives a 1a sucrerie,

    1983-84 .. 17

    7. Compte de resultats .. 18

    8. Guildives : Repartition geographique et

    selon la.taille, 1983 . 19

    9. Capacite de l'industrie du clairin,

    donnees de 1983 . 20

    10. Offre et distribution de sucre . 21

    ll. Structure des prix du sucre, 1970 et 1980-84 22

    12. Analyse du prix de detail du sucre brut,

    1970, 1976 et 1980-84 ........ 23

    Figures 1. Canne broyee et production de sucre .. 24

    2. Centrale Citadelle : Couts etrecettes

    selon 1a teneur en sucre de 1a canne . 25

    3. Structure de 1a commercialisation du sucre 26

    4. Production et consommation de sucre 27

    Le present document fait l'objet d'une diffusion restreinte. 11

    ne peut etre utilise par ses destinataires que dans l'exercice de

    leurs fonctions officiel1es et sa teneur ne peut etre divulguee

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  • - ii

    Table des matieres - VOLUME II (suite)

    ANNEXE B SOUS-SECTEUR DE LA FARINE DE BLE

    1. LA MINOTERIE D'HAITI 28

    Introduction 28

    His torique ............................................................. .. 28

    Ges tion .......................................................................... . 28

    Technologie et capacite ... 28

    Produi ts ............................................................................. .. 29

    Monopole de la farine ......... 29

    2. IMPORTATIONS DE BLE 29

    Q1l8ntites ......................................................................... .. 29

    Strategie en matiere d'importations 30

    3. PRODUCTION DE FARINE 30

    Production 30

    Productivite de la Minoterie 30

    Couts de transformation 31

    Strategie de production 32

    4. PRIX DE LA FARINE 33

    Prix de la farine ........................ 33

    Analyse differentielle entre le prix de vente

    Poli tique des prix ....................................................... .. 3S

    Analyse de 1a structure des prix de la farine 34

    et le prix estimatif de la farine importee 34

    S. VENTES DE FARINE 36

    Distribution 36

    Consonuna t ion ..................................................................... .. 37

    Vol'WOe des ventes ............................................................ .. 37

    6. RESUME DES CONCLUSIONS ET RECOMMANDATIONS 38

    Conclusions 38

    Ventes et prix de vente .................. 39

    RecOIllHlanda t ions ................................................................ .. 39

  • - iii

    Table des matieres - VOLUME II (suite)

    ANNEXE B

    Tableaux 1.

    2. 3. 4.

    5.

    6.

    7. 8.

    9.

    Figures 1.

    2. 3.

    SOUS-SECTEUR DE LA FARINE DE BLE (suite)

    Ble transforme et importations au titre de PL-480, 1979-1983 ..... 40

    Importations de ble, 1982/83 ... 41 Production et taux d'extraction, 1976-1983 .. 42 Volume des importations de farine et

    prix de revient unitaires, 1976-1983 . 43 Structure et evolution des couts de transformation

    par sac de 45 kg en dollars .. 44 Comparaison du cout respectif de la farine

    produite en HaYti et importee ... 45 Evolution relative des prix .. 46 Structure et evolution des prix de vente,

    "farine de qualite superieure" (1969-1984) 47 Comparaison des prix de 1a farine locale

    et de la farine importee .. 48 Couts et recettes lies aux ventes de farine 49 Farine : Repartition regionale des acheteurs 50 Evolution des ventes et des prix de la farine 51

    Evolution du prix de vente de 1a farine en HaYti et des prix du b1e aux Etats-Unis (f 0 b. Go 1f e ) .............................. 52

    Evolution des ventes et des prix de 1a farine 53 Fluctuation mensue11e des ventes de farine 54

  • 55

    - iv

    Table des matieres - VOLUME II (suite)

    ANNEXE C BASE DE RES SOURCES ET POTENTIEL AGRICOLE

    . I

    1. DESCRIPTION DU TERRITO IRE

    Les terres et leur utilisation .. 55

    Structures foncieres ...... 55

    Zones de cultures et caracteristiques du

    cadre naturel .............................................. .. 57

    Le sys teme d' irrigation ..... 59

    2. EMPLOI ......................................................................... 62

    Caracteristiques generales . 62

    Zones de culture et densite de 1a population 62

    Remuneration de 1a main-d'oeuvre .. 63

    Sa1aire agrico1e journa1ier ... Q4

    Disponibi1ite de 1a main-d'oeuvre . 65

    3. MOYENS DE PRODUCTION ................................................... 65

    Terre 65

    Eau 67

    Mecanisat.ion ............................................. .................. .. 70

    Semences, engrais et pesticides .. 71

    Credit agricole .................... 73

    4. UTILISATION ACTUELLE DU POTENTIEL AGRICOLE HAITIEN 76

    5 .. CONTRAINTES ................................................................. .. 78

    Contraintes generales ................................................ 79

    Contraintes specifiques ......................................... 79

    APPENDICES 1 - Donnees de base sur l'agricu1ture haItienne . 82

    9 - Pertes causees a l'agricu1ture par

    1i croissance urbaine .

    2 - Systemes d'irrigation de tai11e moyenne 84

    3 - Petits systemes d'irrigation ... 85

    4 - Principa1es speculation des zones

    agrico1es, 1930-40 ...... 86

    5 - Eaux souterraines en HaIti ... 87

    6 - Sols sa1ins (ou a1ca1ins) en HaIti .. 90

    7 - Importations d'engrais (1975-80) .. 92

    8 - Utilisation des pesticides agrico1es en HaIti 93

    94

  • - v

    Table des matieres - VOLUME II (suite)

    ANNEXE D LA CRISE DE LA PETITE EXPLOITATION AGRICOLE EN HAITI ...............

    INTRODUCTION

    2. HISTORIQUE ET SITUATION ECONOMIQUE

    3. REPARTITION DES TERRES, SUPERFICIE DES EXPLOITATIONS ET REGIME FONCIER

    Repartition des terres ... Dimension des exploitations et

    modes de faire-valoir .................. Modes de faire-valoir

    4. CONDITION SOCIALE ET ATTITUDE DE LA POPULATION RURALE ..

    5. AUTONSOMMATION, PRODUCTION, PRIX RELATIFS ET CONCURRENCE ...

    6. RESUME ET CONCLUSIONS

    ...........................................

    Conclusions et recommandations . Politique des prix ........................ Modernisation ................................... .

    APPENDICE ......................................................

    95

    95

    97

    103

    103

    104 105

    107

    109

    115

    115 119 121 122

    123

  • vi

    Table des matieres - VOLUME II (suite)

    ANNEXE E EXPORTATIONS ET POTENTIEL AGRICOLES 125

    1. EXPORTATIONS AGRICOLES ET TOTALES 125

    Importance du secteur 125

    Baisse des exportations 126

    2. CAFE 127

    Resu1tats a l'exportation . 127

    Tendances de 1a production . 128

    Marche interieur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 128

    Marche exterieur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 130

    3. MANGUES 131

    Production l31

    Marche interieur des mangues Francis 132

    Exportations et marche exterieur 133

    4. CACAO ............................................ 134

    Production ..... ,... ... . ......... .. . .. . .. ..... .. . . 134

    Exportations et marche exterieur .. 134

    Marche interieur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 135

    5. SISAL 135

    6. ESSENCES AROMATIQUES l37

    Production de vetiver 137

    COlll1I1erc ial isation .. 138

    Tableaux 1. Exportations par principaux groupes de produits, 1965-1983 .................................... .

    2. Importance des exportations pour le PIB 3. Volume, prix unitaire et valeur des

    principaux produits d'exportation, 1974-1983

    Figures 1. Systeme de commercialisation du cafe 2. Systeme de distribution de 1a mangue Francis

    pour l'exportation ................... 3. Circuits de commercialisation des huiles

    essentielles

  • - vii

    Table des matieres - VOLUME II (suite)

    ANNEXE F - PRODUCTION AGRICOLE, STRUCTURE DES COUTS ET AVANTAGE COMPARATIF .......... 139

    Production .41 41 41 .. Methodologie . . . . . .. . . . . . . . . . . Estimations des couts de production ... Estimations de l'avantage comparatif ...

    139 140 144 148

    Tableaux 1 -

    2 -3 -4 -5 -6 -

    7 -8 -

    Production, surface cu1tivee et rendement des principales cultures (1978) ..

    Rendements annuels comparatifs par culture, 1978 Ma1S: couts de production estimatifs .. Riz: couts de production estimatifs . Cafe: couts de production estimatifs, 1983 Canne a sucre : recente estimation des

    couts de production .... Bananes: couts de production estimatifs, 1982 Indicateurs de l'avantage comparatif pour

    l'agriculture ha1tienne ..

  • ANNEXE A Page 1

    IIAITI

    ETUDE DU SECTEUR AGRICOLE

    SOUS-SECTEUR DU SUCRE

    PROBLEMES - EXAMEN ET RECOMMANDATIONS 11

    Examen

    1. Au cours des 15 dernieres annees, la situation dans Ie soussecteur du sucre a profondement evolue en HaIti. Bien que la capacite de transformation ait augmente, la production a diminue~ ce qui a d'abord eu pour effet de reduire Ie volume des exportations deja modestes avant de faire d 'HaIti un importateur net de sucre. Ce probleme est fondamental. L' evolution qui est intervenue ne peut etre imputee a une quelconque negligence de la part des responsables haltiens, etant donne que Ie principal argument invoque pour construire a Leogane une sucrerie appartenant a l'Etat a ete Ie souci d'eviter qu'Halti ne devienne importateur net. Cette situation negative indique toutefois que l'on a pris des mesures contradictoires en traitant avec un opportunisme crois,sant l'industrie du sucre centrifuge, tout en negligeant presque total,ement I' alcool potable derive de la canne a sucre.

    2. Beaucoup de paysans haYtiens preferent cuI tiver la canne a sucre pour diverses raisons qui ne sont pas toutes quantifiables ou definissables en termes monetaires. Dans la mesure ou l'on continuera a cultiver la canne a sucre, queUe que soit la politique fixee, il est logique de modifier la politique suivie de fa\!on a ce que cette culture soit pratiquee de fa\!on rationnelle et efficace.

    3. La consommation actuelle de sucre par habitant (environ 11,6 kg par an) est tres faible. Des comparaisons directes avec d'autres pays ne presentent pas forcement d' interet, mais il est rare que l' on enregistre dans un pays producteur de sucre des niveaux de consonunation aussi bas, meme compte tenu du faible PNB par habitant. Le Tableau 1 indique ou se situe HaIti par rapport a d'autres pays de la region a faible revenu, sans toutefois comparer directement Ie PNB d' HaYti et celui d t autres pays des deux Ameriques. D'une fa\!on generale, Ie sucre ne contribue pas autant qu'il Ie pourrait a resoudre les problemes nutritionnels que connait HaIti.

    11 On peut consulter dans les dossiers regionaux un document de travail plus detaille sur ce sous-secteur.

  • - 2

    ANNEXE A Page 2

    4. Faute de soutenir Ie secteur agricole en general~ et la culture de la canne a sucre en part icul ier ~ Hal: ti n ' a pas tire parti de la capacite productive du secteur. Les planteurs sont contraints d 'operer dans un systeme caracterise par Ie faible volume des intrants et de la production~ et une politique axee sur la faible productivite des terres constitue une erreur fondamentale en Hal:ti~ etant donne la superficie limitee des terres arables et les press ions que la population exerce sur elles. Il est difficile de comprendre pourquoi les plaines alluviales relativement peu etendues ~ qui pourraient etre tres productives ~ ont ete presque totalement negligees. En meme temps, Ie developpement mediocre de ces zones aggrave les problemes 1ies a la mise en culture des terres marginales, et notanunent Ie deboisement et 1 'erosion des sols. Lorsque ceux-ci se produisent dans les bassins hydrographiques alimentant les rivieres qui traversent les plaines, I' envasement et les degats dus aux crues qui en resultent rendent leur exploitation encore moins productive.

    5. L'offre reduite de canne pour la production de sucre centrifuge se repercute sur les couts de production des sucreries. Entre 1970 et 1980, la repartition du prix usine du sucre entre la sucrerie et les planteurs est passee de 49/51 a 71/29. Le niveau insuffisant des prix de la canne a eu un effet dissuasif entrainant une reduction de 1 'offre aux sucreries, ce qui s' es t repercute sur les couts uni taires et a amene les sucreries a conserver une part accrue des recettes du sucre pour maintenir leurs niveaux de benefices. Etant donne que les sucreries constituent un puissant groupe de press ions tandis que la masse diffuse des planteurs de canne a sucre n'a pas voix au chapitre~ les resultats etaient previsibles. Toutefois ~ etant donne que Ie systeme incorrect de repartition des prix et Ie bas prix de la canne qui en resulte ont pour effet de reduire I 'offre de matieres premieres, Ie systeme se condamne lui-meme. Le point d' equilibre tendra as' etablir ainsi faible taux d'utilisation de la capacite de l'industrie sucriere et faibles rendements sur des terres d'une superficie limitee. Le paradoxe, c'est qu'au prix de soutien de 0~24 dollar la livre de sucre brut. Hal:ti ne devrait pas avoir de difficultes a se suffire a elle-meme et a degager un excedent exportable si les recettes etaient reparties de fa~on appropriee.

    6. Le systeme fiscal est loin d 'etre neutre en ce qui concerne Ie secteur du sucre. Des impots m1n1mes (tels que les deductions de l'ONAAC ~/ sur la canne) sont per~us aux stades de la production de canne et de sa transformation. Le principal impot est toutefois un droit d'accise de 8 dollars par sac, qui rapporte 10 millions de dollars par an sur la base d'une consornmation de 60.000 tonnes. Theoriquement, les taxes a 1 'exportation et a l'importation liees a l'arbitrage du sucre que l'on per~oitt en profitant des contingents americains, devraient assurer des

    ~/ Office national d'alphabetisation et d'action cornmunautaire.

  • - 3

    ANNEXE A Page 3

    rentrees considerables. Les taxes applicab1es aux exportations a destination des Etats-Unis s' e1Ewent a que1que 1,6 million de dollars, tandis que les droits d'importation sur l'ensemble du sucre importe (pour remplacer le sucre exporte et compenser l'insuffisance de la production) seraient compris entre 4,6 et 7,6 millions de dollars, en fonction de la qua1ite et de 1a classification du sucre importe. Compte tenu d'un systeme de ristourne, 1e montant net se situerait entre 3 et 5 millions de dollars. On ne dispose pas, en ce qui concerne 1e montant des taxes a l'exportation et a l'importation, de donnees recentes a rapprocher de ces estimations. Compte non tenu des taxes a l' importation et a 1 'exportation, 1a valeur en devises de 1a possibi1ite d'arbitrage offerte par les contingents americains est de 3 a 4 millions de dollars par an aux prix actuels.

    7. A 1a difference du secteur du sucre centrifuge, dans 1equel 1es mesures fisca1es influent sur les recettes, 1es principaux utilisateurs de" canne a sucre ne sont guere touches par 1es impets. En dehors d'une taxe tres minime sur 1a capacite de transformation, aucune taxe n' est percrue sur l'a1cool potable produit loca1ement (clairin), a l'exception d'un tres modeste droit d' accise sur 1e rhum. Le fait que 1e sucre raffine et l'a1coo1 a 59 0 soient vendus respectivement 0,38 dollar 1a livre et de 3 a 4 dollars le gallon constitue un paradoxe difficile a expliquer. Il semble que le Gouvernement hal:tien ait toujours hesite a imposer une taxe sur 1e clairin mais un droit d'accise, qui ne s'eleverait qU'a 1 dollar 1e gallon, rapporterait plus que le droit d 'accise sur le sucre et serait amplement justifie selon des considerations d'equite.

    8. 11 Y a une marge entre les recommandations qu'on peut formu1er pour le sous-secteur du sucre et leur mise en pratique, comme l'a souligne eloquemment Lucie-Smith 1/ : "Cela ne coilte pas cher d' affirmer que l' on peut doubler 1es rendements en utilisant des varietes appropriees et des engrais, et en recourant a, une irrigation appropriee ainsi qu'a de meilleures pratiques cu1turales, mais quel organisme dispose des fonds et des installations necessaires pour proceder aux experiences agronomiques vou1ues en ce qui concerne les varietes, 1es engrais et l'irrigation et pour en faire profiter les planteurs? Tant que ces prob1emes n'auront pas ete resolus, 1es visites et les rapports d' experts etrangers ne presenteront aucun interet pratique. It Ces recommandations ne datent pas d'hier et sont citees dans des etudes anterieures de 1a FAO et du PNUD.

    9. Le declin de l'industrie sucriere au point de faire d 'Ha'iti un importateur net de sucre a ete predit en 1975 par Lucie-Smith et par d'autres observateurs avant lui. Le Gouvernement hal:tien a reagi en encourageant la construction d'une nouvelle usine dans la plaine de

    1/ Projet de rapport sur l'industrie sucriere de 1a Republique d 'Hal:ti, IDAI/OAS/ODM, Maurice Lucie-Smith, janvier 1976.

  • - 4

    ANNEXE A Page 4

    Leogane, en arguant du fait qu'Haiti devait disposer d'une capacite supplementaire pour faire face a l'accroissement de la consommation nationale de sucre. Cette sucrerie a ete inauguree en 1984. Il est difficile de comprendre comment on a pu en arriver a une telle conclusion apres avoir fait une analyse appropriee de la situation du sous-secteur du sucre a 1 'epoque, mais on peut facilement comprendre comment une telle decision a pu etre prise. La construction d'une nouvelle usine et l'investissement de devises constituent une solution de facilite si 1 'on considere la multitude de changements a apporter pour resoudre Ie veri table probleme, qui es t Ie manque de canne a sucre. Apres avoir decide de construire la sucrerie de Leogane. on n'a rien fait pour accroi tre la produc tion de canne. dans la plaine de Leogane. Ce n' es t que maintenant que l'USND ~I s'attaque a ce probleme en consacrant des investissements a la construction de routes et d'un reseau d'irrigation et en procedant a quelques essais de varietes de canne. Le projet de Leogane constitue donc un microcosme dans lequel on retrouve tous les problemes du secteur du sucre centrifuge d 'Haiti, auxquels s 'ajoute Ie probleme des remboursements a effectuer et du service de la dette etrangere a assurer, qui representent une lourde charge.

    10. I1 est indispensable de prendre toute une serie de mesures pour mettre fin a la penurie de canne a sucre. II s' agit essentiellement des stimulants et des moyens necessaires pour encourager et soutenir la culture de la canne. Au total, les sucreries fonctionnent a environ 40 1 de leur capacite. En outre, la canne est de mauvaise qualite et souvent rance en raison de difficultes de transport. L'industrie de l'alcool potable utilise la plus grande partie de la canne, mais la production de clairin est bien implantee en Haiti. et ce serait une grave erreur d empecher par une 10 i les gui ldives d' operer dans les zones d' inf 1uence des sucreries pour produire du sucre au 1ieu d' alcool. D' aut res mesures de politique generale pourraient cependant etre prises pour creer un nombre limite de nouvelles guildives et ameliorer 1 'efficacite de celles qui existent. On pourrait encourager 1 'utilisation de m~Hasse en fermentation et prendre des mesures fiscales susceptibles de limiter la demande de clairin.

    11. Le prix paye pour la canne represente une part beaucoup trop faible du prix usine du sucre et les paysans ne sont pas incites a produire de la canne de meilleure qualite et en plus grande quantite. Le systeme actuel de prix fonde uniquement sur Ie poids ne peut aucunement encourager les planteurs a produire une canne de meilleure qualite. meme si les prix sont releves. I1 est par consequent indispensable de mettre en place un systeme fonde sur la qualite de la canne, en utilisant une forrnule de prix pour repartir les recettes tirees du sucre et de la ..melasse. Un tel systeme de paiement pour la canne demande a etre mis au

    ~I Usine sucriere nationale de Darbonne (Leogane).

  • - 5

    ANNEXE A Page 5

    point minutieusement pour tenir compte de la situation specifique d'HaYti et de chacune des zones approvisionnant les sucreries. 11 s'agirait ainsi :

    a) de produire de la canne a forte teneur en sucrose;

    b) d I encourager les livraisons de canne aux sucreries le plus tot possible apres la coupe pour eviter que la canne ne so it rance;

    c) d'approvisionner regulierement les sucreries en canne;

    d) d'ajuster les paiements aux paysans de fa~on a tenir compte des imperatifs de la recolte prevue et de l'evolution de la qualite de la canne durant la recolte; et

    e) de faire en sorte que les planteurs et les sucreries re~oivent respectivement la remuneration voulue pour la culture de la canne et sa transformation.

    12. On peut objecter que ce systeme risque de ne pas pouvoir fonctionner, compte tenu du grand nombre de petits planteurs mal informes du fonctionnement du systeme et mefiants a 1 'egard de ses mecanismes. L'avantage du prix actuel (13 dollars la tonne) est qu' i1 peut rester (a son niveau actuel ou a un niveau superieur) Ie prix plancher paye au planteur, une prime etant err outre payee en fonction de la qualite. Cela aurait pour effet de porter le prix paye par tonne a un niveau representant une part equitable des recettes provenant du sucre et de la melasse.. Les planteurs ne peuvent qu'y gagner et, s'ils sont bien informes des mesures a prendre pour ameliorer la qualite de la canne, ils en livreront de plus grandes quantites aux sucreries. A condition que les petits planteurs acceptent de livrer collectivement, a titre experimental, de petites quantites de canne, le probleme que pose Ie faible volume des livraisons individuelles peut etre resolu.

    13. Dans toutes les zones de culture de la canne soumises a 1 'influence des sucreries, l'offre de services de soutien est insuffisante. Les sucreries elles-memes ont fait certains efforts (services de culture, fourniture d'intrants, credit, etc.), mais les moyens financiers dont elles disposent pour cela sont limites. Des services de culture de la canne, qui seraient assures a credit contre remboursement en canne a sucre, sont necessaires et ils devraient etre organises de preference en liaison avec les sucreries mais dans un cadre autonome. II est indispensable d'accroitre l'offre de credit.

    14. Les problemes d' infrastructure revetent une importance capitale dans les quatre zones approvisionnant les sucreries. Bien que, dans certains cas, ces problemes necessitent d' importants investissements pour pouvoir etre resolus, ils ne peuvent etre decrits ici que brievement. Ils concernent :

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    ANNEXE A Page 6

    a) la protection des bassins hydrographiques de toutes les rivieres qui traversent les plaines du Nord, de Leogane, des Cayes et du Cul-de-Sac;

    b) la reparation, Ie nettoyage et l'entretien des systemes de drainage dans toutes les zones, et l'amelioration du drainage au niveau regional, en particulier dans la plaine du Nord;

    c) l' amelioration du reseau d' irrigation, en particulier dans la plaine du Cul-de-Sac; et

    d) l'amelioration des routes et du systeme de protection contre les crues.

    Ces taches importantes doivent faire l' objet de projets de developpement regional qui doivent prendre en compte toutes les autres cultures pratiquees dans les regions interessees et non pas seulement sur celIe de la canne it sucre. Neanmoins, ces mesures au niveau de l' infras truc ture devraient, tout autant qu'une modification des pratiques et des techniques agricoles, contribuer it l'accroissement des rendements de la culture de la canne it sucre.

    15. Les recherches d' adaptation et les activites de vulgarisation sont pratiquement inexistantes dans l'industrie du sucre. 11 convient de disposer d'un organe responsable, centralise sous l'autorite du MARNDR ou bien operant au niveau des sucreries, et place sous l'autorite d'un organisme de coordination centrale. Les premieres mesures en ce sens ont ete prises dans la plaine du Nord oU. travaille un agronome expatrie sous les auspices de 1 '~ON. Des services de ce genre devraient continuer a beneficier d'un soutien international, leur financement et leur organisation devant toutefois etre assures essentiellement par le sous-secteur du sucre d'Ha1ti proprement dit. Toute une serie de travaux agronomiques restent a accomplir, notamment en qui concerne

    a) l'introduction de nouvelles varietes, leur mise en quarantaine, les essais de semences et leur multiplication;

    b) les essais d'engrais dans les quatre principales regions de culture de la canne a sucre; et

    c) la mise au point de systemes culturaux decourageant les cultures intercalaires et permettant de cultiver la canne a la densite voulue, tout en garantissant l'approvisionnement en denrees alimentaires essentielles, particulierement dans les petites exploitations.

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    ANNEXE A Page 7

    16. La pimurie de vehicu1es pour 1e transport de 1a canne a sucre constitue un grave prob1eme a. 1a Citade11e et a. Dessa1ines, mais beaucoup mo ins preoccupant a. 1a HASCO. Leogane a consacre d 'importants investissements a. l'achat de tracteurs et de remorques pour assurer des services de transport aux p1anteurs. Des inves tissements de ce genre devraient ega1ement etre envisages pour 1a Citade11e et Dessa1ines.

    17. L'un des prob1emes fondamentaux tient a. ce que l'industrie sucriere n'est abso1ument pas structuree. Les sucreries ne sont associees a. aucune forme d 'organisation de producteurs et elles traitent individuellement avec 1 'Etat. I1 n' existe pas d 'organisation nationa1e ou regiona1e chargee d I exprimer 1e point de vue des p1anteurs de canne a. sucre, ni d'organisation de consommateurs. Les principaux utilisateurs industrie1s de sucre blanc - c' est-a.-dire 1es emboutei11eurs de boissons sans a1coo1 - ne discutent de leurs prob1emes et de leurs besoins qu' au cas par cas avec 1e Departement du commerce.

    18. HaIti constitue ainsi une exception parmi 1es pays producteurs de sucre, qui disposent norma1ement d'organismes de recherche d'adaptation finances par l'industrie, ainsi que d'organisations officie11es contro1ant l'industrie, et au sein desque1les l'Etat, 1es p1anteurs, 1es usines et 1es c:onsommateurs sont representes. Il ne" suffit pas de recommander 1a creation d'organisations de ce genre car, a. moins de definir une po1itique et une strategie coordonnees pour 1e sous-secteur du sucre, ce11es-ci ne constitueraient qu'une bureaucratie superf1ue. C'est 1a raison pour 1aquelle 1a creation d'une "Commission du sucre" ne presenterait d'interet que dans 1e cadre d'un programme coordonne de re1ance et de deve10ppement de l'industrie du sucre.

    19. HaIti ne pourrait ni ne devrait devenir un gros exportateur de sucre. En attendant que 1 'on mette au point une po1itique de production rationnel1e, l' acces du pays au marche des Etats-Unis lui garantit des prix eleves et d'importantes recettes en devises grace a son statut lie au Systeme generalise de preferences (SGP) et au Caribbean Basin Initiative (CBI). I1 a ete dit qu'Halti avait peut-etre perdu son avantage comparatif en tant que producteur mais ce pays est fondamenta1ement un producteur caracterise par 1e faib1e cout de sa main-d' oeuvre et de sa capacite de transformation insta11ee. Si HaIti est devenue un producteur aux couts e1eves (en supposant que 1e prix garanti de 0,24 dollar 1a livre soit considere comme 1e "cout de production"), c'est parce que 1es po1itiques suivies dans 1e sous-secteur du sucre sont inappropriees car e1les ont tendance a reduire l'utilisation de 1a capacite, d'ou un accroissement des couts unitaires.

    20. Lorsqu'on fixe 1es principes d'une politique officielle en matiere de sucre, i1 convient de limiter 1 'influence des cours internationaux. Les gouvernements de tous 1es pays producteurs de sucre s'efforcent de garantir un niveau donne de production au moyen d'une

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    ANNEXE A Page 8

    reglementation, ou bien d 'une intervention directe. Le commerce international du sucre s'effectue essentiellement dans Ie cadre d'accords bilateraux et a long terme et l'on peut citer a cet egard les ventes des pays ACP a la CEE dans Ie cadre de la Convention de Lome, Ie systeme des contingents de sucre applique par 1es Etats-Unis et 1es ventes de Cuba au COMECON. Ce que 1 'on appelle 1e "marche mondia1" est un marche residue1 sur 1eque1 sont ecou1es 1es excedents ne faisant pas 1 'objet de prix stables garantis dans 1e cadre d' accords a long terme

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    ANNEXE A Page 9

    23. 11 n'a jamais ete possible de faire des projections a long terme suffisamment fiables des cours mondiaux du sucre. Dans la mesure ou le marche mondial du sucre est caracterise par definition par une offre excedentaire structurelle du fait de la protection accordee a la production nationale de sucre par les differents pays et groupements economiques (particulierement la CEE), le cours moyen a long terme est inferieur au cout moyen de production a long terme. Les projections de prix sur cette base sont inutiles du fait des aleas (en particulier climatiques) influant sur la production, ce qui cause les enormes fluctuations de prix liees au cycle du sucre. Les projections de prix correspondent generalement aux prix du contrat N 11 de New York, auxquels les autres prix- des marches du monde 1ibre (Londres, Paris, etc.) sont etroitement lies. 11 s'agit du prix du sucre brut de pol 96, f.o.b. (+ arrimage) dans un port des Cara"ibes ou du Bresil. Pour arriver a un prix du sucre blanc c .a. f. en sac a Port-au-Prince (prix de pari te des importations), il conviendrait de prendre en compte les elements suivants :

    a) prime au sucre blanc, qui atteint en moyenne 60 dollars la tonne;

    b) couts d'ensachage; et

    c) fret et assurance.

    Tous ces facteurs font augmenter Ie prix pro jete du sucre brut de 0,045 a 0,053 dollar la livre.

    Recommandations

    24. Etant donne la complexite et l'ampleur des problemes que connait le SClus-secteur du sucre, le Gouvernement hal:tien devrait -creer un groupe de travail de haut niveau charge de definir les objectifs et la politique applicables a ce sous-secteur, et qui reunirait des representants des Ministeres du commerce et des finances, du MARNDR et des sucreries, auxquels des specialistes apporteraient leur aide dans differents domaines.

    25. On ne dispose pas des informations indispensables, notamment sur les couts de production agricoles, qui permettraient au groupe de travail de proceder a une analyse appropriee. Le MARNDR devrai t etre charge d'analyser en detail les couts de production de la canne a sucre dans les quatre principales zones d'implantation des sucreries, ainsi que les couts additionnels d 'un accroissement des rendements de la canne a sucre. Des consultants specialises devraient etre charges de ces travaux. line analyse approfondie des couts de production des sucreries s' impose et cette tache devrait etre executee par des consultants independants, et de preference par un bureau d'etudes international specialise dans la comptabilite et la gestion.

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    ANNEXE A Page 10

    26. 11 conviendrait de reduire le prix de detail du sucre en supprimant le droit d' accise qui devrai t etre per~u dorenavant sur le clairin. Cela pourrait etre fait progressivement. Le prix paye aux planteurs devrait egalement etre releve, en me me temps que seraient prises les mesures recommandees au paragraphe 28.

    27. Le stockage, la distribution, les importations et les exportations de sucre devraient etre confies a un organe de commercialisation du sucre relevant du Departement du commerce. Cet organe devrait etre charge de garantir l'approvisionnement des consommateurs en sucre. Il serai t organise et structure de fa~on a etre financierement autonome et ses comptes seraient verifies par un cabinet comptable independant. Cet organe serait egalement tout indique pour percevoir un impot destine a financer le developpement de la production de canne grace a des recherches d'adaptation et a des activites de vulgarisation, et il serai t egalement responsable d' autres aspects de l'industrie du sucre a determiner par le Groupe de travail.

    28. Il conviendrai t de mettre au point une formule de prix selon laquelle les planteurs de canne a sucre recevraient en paiement une part convenue de la valeur du sucre et de la melasse, dans des proportions correspondant a celles qui ont ete acceptees dans d' autres pays et qui refletent les couts relatifs de la production de canne et l'extraction de sucre a l'usine. Les montants payes pour la canne a sucre devraient etre fonction de sa qualite. C'est un bureau d'etude de l'industrie sucriere qui devrait etre charge de fixer la formule de prix et le systeme de paiement en fonction de la qualite, mais il faudrait auparavant que les travaux indiques au 'paragraphe 25 aient ete menes a bien.

    29. Le groupe de travail serait egalementcharge de mettre au point dans le sous-secteur sucrier un systeme de recueil des donnees sur les aspects aussi bien financiers que techniques de la production de canne et de sucre centrifuge, la transformation artisanale de la canne a sucre et la production de clairinr

    30. 11 conviendrait de fournir au MARNDR des ressources supplementaires pour entreprendre des recherches d'adaptation sur .la canne, et aussi de charger ce ministere d'introduire de nouvelles varietes, d'assurer leur quarantaine, de mettre a l'essai des semences et de s'occuper de leur multiplication. Ces taches devraient etre confiees a une nouvelle direction specialisee du MARNDR qui opererait dans les zones d'implantation des sucreries en collaboration etroite avec celles-ci, sans toutefois dependre d'elles. Cette direction entreprendrait toutes les recherches et experimentations agronomiques necessaires et serait chargee d'en diffuser les resultats aupres des plant~urs.

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    ANNEXE A Page 11

    31. Le groupe de travail def inirai t les besoins en credi t agricole sur la base des recherches indiquees au paragraphe 25. L'ensemble de ces besoins serait pris en compte dans le cadre du programme de redressement et de developpement du secteur.

    32. Les investissements necessaires pour amcHiorer le transport de la canne a sucre et l'exploitation des sucreries devraient etre definis. Des organismes d'aide mul~ilaterale et/ou bilaterale pourraient contribuer a leur financement et repondre egalement aux besoins en matiere de credit (voir par. 31).

  • ---

    - 12

    ANNEXE A Tableau 1

    HAITI

    Consommation comparee du sucre par habitant dans differents pays

    PNB par Population Consommation E1asticitehabitant en 1981 de sucre Consornrnation revenu

    en 1981 (millions en 1980-82 de sucre de 1a demande ($ ) d 'habitants) (tonnes) par habitant en 1975

    Ha'iti 300 5,1 59.000 11 ,57 0,99

    Bolivie 600 5,7 176.000 30,88 0,41

    Honduras 600 3,8 119.000 31,32 0,43

    E1 Salvador 650 4,7 135.000 28,72 0,46

    Nicaragua 860 2,8 115.000 41,07 0,48

    Perou 1.170 17,0 612.000 36,00 0,39

    Equateur 1.180 8,6 304.000 35,35 0,36

    Jarna'ique 1.180 2,2 95.000 43,12 0,20

    Republique dominicaine 1.260 5,6 230.000 41,07 0,42

    Sources Rapport sur 1e deve10ppement dans 1e monde 1983, Banque mondia1e. USDA, rnai 1984. FAO, decembre 1977.

  • - 13

    ANNEXE A Tableau 2

    !iAill

    production de canoe a sucre dans les auatre Dr1nciDales zones de culture

    19~6 1978 % de la % de la

    Superftcte superficie totale Superficie superficie totale $uperficie plantee en consacree a la Superficie plantee en consacree a la

    totale canne a sucre canne a sucre totale canne a sucre canne a sucre (ha) (ha) {hal {hal (ha) (hal

    Cul-de-Sac

    Leogane

    Plaine du Nord La

    Plaine des Cayes

    Total

    34.342

    8.276

    23.897

    ~

    85.923

    11 .948

    4.902

    2.478

    ~

    28.510

    34,8

    59,2

    10,4

    !L.1

    33,2

    34.360

    8.166

    32.000

    ~

    93.778

    8.294

    4.463

    10.690

    ~

    30.536

    24,1

    54,7

    33,4

    1....Ji

    32,6

    La La superficie totale de la plaine du Nord n'est pas calculee de la meme facon que celIe des trois autres zones.

    ~ : Delatour (Reference I).

  • - 14

    ANNEXE A Tableau 3

    HAITI

    Comparaison des analyses de la marge brute dans la culture de la canne a sucre, donnees de 1982/83 ($!ha)

    Exploitation Frais

    d'etablissement Annee ].

    Entretien Annees 2-5.5

    Recolte et transport Annees 2-5,5

    CoGt total

    Production de canne

    (tl Recettes brutes

    Marge brute

    Marge.brute ($/ha/anneel

    Marge brute ($/t cannel

    CoGt total ($/t cannel

    Recettes brutes! coGt total

    Amelioree 269 1.070 1,224 2.563 360 4.680 2.117 385 5,88 7.12 1,83

    Semi-amelioree 269 645 1.071 1.985 315 4.095 2.110 384 6,70 6,30 2,06

    TradHionnelle 160 125 646 931 190 2.470 1.539 280 8.10 4,90 2,65

    Semi-traditionnelle Plaine du Nord 293 375 918 1.586 255 3.315 I. 729 314 6,78 6,22 2,09

    Amelioree Plaine des Cayes 259 1.106 1.278 2.643 365 4.745 2.102 382 5,76 7,24 1,80

    Semi-traditionnel1e Plaine du Nord Hinche!Plaine des Cayes 167 597 930 1.674 233 3.023 1.329 242 5,72 7,28 I. 78

    Traditionnel1e Plaine du Nord! (Quartier Morin) 270 233 982 1.485 209 2.717 1.232 224 5.89 7.11 1,83

    Valeurs moyennes 316 6,40 6,60

    ~ Calculs de la mission.

  • - 15

    ANNEXE A Tableau 4

    L1

    ATTTT 970-1984 Il.Q.L!i btenus ,. 1Donnees relatives a' ]a product j on at comparaison des resultats 0

    HASCO OESSALINES CITAOELLE Canne Production Canne Production Canne Production broyee

    (tonnes) de sucre Rendement (tonnes) nnn_ (~ ICLIS Ib

    broyee (tonnes)

    de sucre (tonnes)

    Rendement (%)

    broyee Ie/IS /Lit~nnes)

    de sucre (tonnes)

    Rendement (%) IC/TS Ib

    1970 608.331 46.808 7,69 13,00 137.058 11.706 8.54 11 ,71 25.808 1.488 5,77 17,34 1971 601.170 50.011 8,32 12.02 141.647 12.182 8,60 11.63 63.506 3.698 5,82 17,17 1972 614.346 51.971 8,46 11,82 142.101 10.740 7,56 13,23 83.468 6.153 7,37 13,57 1973 508.019 42.354 8,34 11,99 167.624 14.327 8,55 11,70 139.504 8.454 6,06 16,50 1974 496.388 42.839 8,63 11,59 148.928 13.238 8,89 11,25 175.932 10.002 5,69 17,59 1975 476.579 41.853 8,78 11,39 144.244 12.965 8,99 11,13 132.667 5.417 4,08 24,49 1976 444.579 39.899 8,97 11,14 115.048 10.298 8,95 11 ,17 115.833 8.906 7,69 13,01 1977 389.085 30.407 7,82 12,80 . 125.468 11.729 9,35 10,70 204.723 10.854 5,30 18,86 1978 426.164 31.180 7,32 13,67 216.074 14.180 6.56 15,24 174.523 6.690 3,83 26,09 1979 510.543 37.351 7,32 13,67 199.789 17.221 8,62 11,60 145.080 6.566 4,53 22,10 1980 544.211 36.205 6,65 15,03 194.289 13.307 6,85 14,60 124.351 4.198 3,38 29,62 1981 1982

    481.396 543.846

    32.373 35.070

    6,72 6,45

    14,87 15,51

    113.095 146.221

    8.258 12.018

    7,30 8,22

    13,70 12,17

    89.440 76.805 a

    2.014 2.572

    2,25 3,35

    44,41 29,86

    1983 370.529 28.22.3 7,62 13,13 135.146 11.068 8,19 12.21 84.930 3.262 3,84 26,04 1984 275.000 21.863 7,95 12,58 115.557 8.345 7,22 13,85 109;508 5.999 5,48 18,25

    a Jusqu'au 8 mai 1984 compris. L.ll Tonne de canne/tonne de sucre.

    ~ : Donnees des sucreries.

  • --

    - 16

    ANNEXE A

    Tableau 5

    Centrale Dessa1ines

    Resume des donnees concernant 1es sucreries, 1981-84

    19841981 1983

    Raffinage Duree de 1a reco1te

    (jours) Heures + minutes

    de raffinage Reures + minutes

    perdues Temps perdu en t

    du temps total Canne raffinee

    (tonnes) Canne raffinee

    par journee effective

    Canne, pol (t) Canne. fibre (t) Extraction, pol (%.) Extraction reduite

    ('!) fibre 12,5

    Production

    Sucre (sacs de 45 kg)

    Sucre (tonnes) "Pol Sucre, 96(tonnes) Livres de sucre 961

    tonnes de canne Rendement, sucre 96 Me1asse residuelle

    (gallons americains) Purete V,entes locales Livraisons au port

    d'exportation Stocks a 1a sucrerie

    Me1asse produite (ga1':"ons/tonne de canne)

    Bilan de 1a concentration, t

    Taux de recuperation global, %

    Recuperation de la concentration, %

    97,333

    1458:45

    877: 15

    37,554

    113.094,96

    1.860,69 9.877

    14,905. 89,871

    91,739

    182.062 8.258,278

    97,254 8.366,15

    163,08 7,397

    675.347 36,122

    638.076 37.271

    (5,972)

    71,90

    30,00

    110,979 125,667

    1951: 25 1776:25

    712:05 1239:35

    26,735 41,11

    146.221.28 135.146,03

    1. 798,34 1.825.86 10.807 10.555 15,592 14,683 88,723 89,296

    91 ,279 91,115

    266.937 244.014 12.018,183 11.068,402

    97,679 97,788 12.319,95 11.274.55

    185.75 183,92 8,426 8.342

    919.844 907.914 37.443

    60.198 54.000

    838.646 674.511 21.000 179.403

    6,291 6,718

    93,359

    74.29 75,8

    84,36 84,97

    140,5

    1469:30

    1902:30

    56,4

  • - 17 -

    ANNEXE A Tableau 6

    Resume des

    HAITI

    Centrale La Citadel1e

    donnees relatives a la sucrerie, 1983-84

    1983 1984

    Raffinage

    Duree de la recolte (jours)

    Heures + minutes de raffinage

    Heures + minutes perdues

    Temps perdu en % du temps total

    Canne raffinee (tonnes)

    Canne raffinee par journee effective

    Canne, pol (%)

    Canne, fibre (%)

    Extraction, pol (%)

    Extraction reduite (%), fibre 12,5

    Production

    Sucre (sacs de 45 kg) Sucre (tonnes)

    opol

    Sucre, 96(tonnes)

    Livres de sucre 96/tonnes de canne

    Rendement, sucre 96 0

    Melasse residuelle (gallons americains)

    Melasse produite (gallons/tonnes de canne)

    Bilan de la concentration, %

    Taux de recuperation global, %

    Recuperation de la concentration, %

    Source Donnees de la sucrerie.

    97,82 1055:15 1292:12

    55,047 93.617,974

    2.129,19 9,246

    13,09 82,05

    71.914 3.262,00

    97,35 3.307,87

    77 ,897 4,307

    792.612 8,47

    63,59 40,44 49,29

    131 1232:20 1911 :40

    60,804 120.710,00

    2.350,86 9,51

    14,48 86,79' 88,86

    132.261 5.999,32

    97,25 6.077,66

    111,00 5,55

    873.257 7,234

    56,02 64,55

  • - 18 -

    ANNEXE A Tableau 7

    HAITI

    USND Leogane

    Recettes et depenses 1er octobre 1983 au 31 mai 1984

    Ventes Sucre 84.500 sacs de sucre a 24 dollars 2.380 barils de melasse a 29,77 dollars

    98 barils a 29,70 dollars

    Cout des marchandises vendues Stocks au ler octobre 1983 Cout de fabrication Stocks au 31 mai 1984 (6.2l4 sacs a 21,32 dollars)

    Benefice brut

    Depenses generales Salaires Transport Securite (sucrerie) Pepiniere Loyer Materiel de bureau Supervision Divers (telephone, electricite, etc.)

    Frais de vente Fra.is de livraison

    Pertes d'exploitation nettes =================---========

    Donnees de la sucrerie.

    2.028.000.00 70.852.60 2.910,60

    2.101.763,20

    1.934.036,03 132.482,48

    1.801.553,55

    300.209,65

    257.148,77 22.277 ,40 52.700,00

    7.330,00 13.000,00 19.500,00 8.050,00

    30.632,32 410.638,49

    1. 690 ,00

    112.118,84

    http:70.852.60http:2.028.000.00

  • - 19

    ANNEXE A Tableau 8

    liAlli

    Gujldjyes Reoartitjon geographjgue et seJan Ja tai1Je en 1983

    District Nombre de guildives

    Capacite Capacite totale moyenne

    (o,c,) La (D.C.) 0-1,00 1.01-2,00

    Reoartitioo Dar taille (o.c.) 2,01-3,00 3,01-4,00 4,01-5,00 5,01-10,00 10,01-20,00 20,01+

    Port-au-Pri nce Miragoane Saint-Marc Gonalves Hinche Port-de-Pa1x Fort liberte Cap-HaltienJeremie Petit Goave Mirebalais les CayesAquin

    96 78 44 11 10

    2 3

    81 43 24 28 39

    3

    296,748 36,2331 58,5512 29,3286 13,219 4.549 3,043

    81,7595 41,6365 22,0526 12,343 97,144

    5,329

    3,091 0,465 1,33 2,666 1,322 2,276 1,014 1,009 0,968 0,919 0,441 2,497 1,776

    15 76 21

    1 7

    1 63 36 17 28

    5 1

    38 2

    16 3 1 1 2

    13 6 6

    17 1

    24

    5 4

    2

    8 1

    9

    1 2

    2

    2

    6

    6

    3

    -' -Total 924 701,9365 1,516 271 106 45 15 7 14 3

    La Points de chaudiere.

    ~ Bureau general des contributions.

  • - 20

    ANNEXE A Tableau 9

    HAIll

    Capacjte de l'jndustrje du clajr;n. donnees de 1283

    R~~artjtigD Q~~ gujldi~~~ ~~]gD ]a kapakjt~ 0-1,00 laO]-Z,IlO Z .Ol-LOQ ~,O]-~.!lQ ~.!l1-~,00 ~,Ql-1Q,00 10.0]-~0,00 'Q, Ol .. TQta l

    Nombre de guildives 271 106 45 15 7 14 3 462

    Total des pOints de chaudieres par categorie 160 140 106 55 30 105 16 90 702

    Rendement moyen de c1airin par tonne de canne 12 15 15 15 16 18 19 22

    Capacite totale en gallons/jour de clairin (100 gallons par pOint de chaudiere) 16.000 14.000 10.600 5.500 3.000 10.500 1.600 9.000 70.200

    Capacite en tonnes de canne par jour 1.333 933 707 367 188 583 84 409 4.604

    C1airin produit (a) (gallons x 1.000) Canne broyee (e) (tonnes x 1.000)

    150 jours d'operations effectives (a) 2.400 2.100 1.600 825 450 1.575 240 1.350 10.540 (c) 200 140 106 55 28 87 13 61 690

    200 jours d'operations effectives (a) 3.200 2.800 2.120 1.100 600 2.100 320 1.800 14.040 (c)

    250 jours d'operations effe~tives (a) 267

    4.000 187

    3.500 141

    2.650 73

    1.375 38

    750 117

    2.625 17

    400 82

    2.250 922

    17.550 (c)

    300 jours d'operations effeetives (a) 333

    4.800 233

    4.200 177

    3.180 92

    1.650 47

    900 146

    3.150 21

    480 102

    2.700 1.151

    21.060 ( c) 400 280 2'12 110 56 175 25 123 1.381

    ~ Ca1eu1s de 1a mission.

  • - 21

    A!'!~EXE 8, Tableau 10

    I1AllI

    Offre et d1stributiaD de su~re

    (tonnes)

    1970 1971 1972 1973 1974 1975 1976 1977 1978 1979 1980 1981 1982 1983 1984

    Stocks d'ouverture Production LA Importations Lb

    60.002 65.891 68.864 65.135 6.180

    66.079 22

    60.235 87

    59.103 125

    52.990 12.970

    52.050 5.420

    61. 138 10.697

    53.710 9.917

    42.645 7.334

    49.660 10.900

    42.553 30.388

    40.322 38.400 LA

    Offre totale 60.002 65.891 68.864 71.315 66.101 60.322 59.228 65.960 57.470 71.835 63.627 49.979 60.560 72.941 78.722

    Consommation Lk Exportations M Stocks de fermeture

    40.375 19.627

    40.974 24.917

    48.433 20.431

    57.440 13.875

    50.163 15.938

    49.779 10.543

    53.587 5.641

    65.960 52.247 5.223

    61.782 10.053

    54.554 9.073

    49.979 54.603 5.957

    57.926 15.015

    63.503 ~ 15.219 ~

    Distribution totale 60. DOt 65.891 68.864 71.315 66.101 60.322 59.228 65.960 57.470 71.835 63.627 49.979 60.560 72.941 78.722

    Consommation moyenne sur trois ans 43.261 48.949 52.012 52.461 51.176 56.442 57.265 59.996 56.194 55.438 53.045 54.169 58.677

    LA Donnees obtenues aupres des sucreries.

    Lb ISO (voir Tableau 30), 1970-82; Regie du tabac, 1983-1984.

    Lk Valeurs calculees.

    M ISO (voir Tableau 30), 1970-1982; Regie du tabac + GEPLACEA, 1983-1984.

    ~ Valeurs projetees.

    Sources Bulletins statistiques mensuels de l'ISO, 1973-1984; GEPLACEA; donnees des sucreries; Regie du tabac.

  • - 22 -'

    ANNEXE A Tableau 11

    HAITI

    Structure des prix du sucre, 1970 et 1980-84 ($ par sac de 45 kg)

    1970 1980-84 Sucre Sucre Sucre Sucre brut blanc brut blanc

    Prix usine 4,40

    Commission de 1a Regie fa 1,50

    Impot special sur l'AGD 1,50

    Commission du Magasin de l'Etat 0,10

    Droit d'accise special fa

    Marge des detai11ants

    Prix de vente brut 10,00

    6,40

    1,50

    1,50

    0,10

    24,00

    1,95

    6,05

    28,00

    1,95

    6,05

    11 ,00 34,00 38,00

    fa La commission de 1a Regie et 1e droit d 'accise special ont the supprimes debut 1985. Les recettes fiscales, du meme montant qu' auparavant, sont maintenant transferees au budget ordinaire de l'Etat.

    Source Ca1cu1s de 1a mission.

  • - 23

    ANNEXE A Tableau 12

    !:IAI!l

    AnalYse du prix de detajl dy sucre brut. 1970. 1976 et 1980-84

    1970 1976 1980-84 % du prix % du prix % du prix

    Dollars dedetaLl Dollars de detail DoUars de detail

    Prix de la tonne de canne a sucre 4,10 9,00 13,00

    Valeur depart par tonne

    usine du sucre. 97,00 44,00 275.58 78,13 529,10 70,59

    Cout de la canne par tonne de sucre TC/TS = 12 (part du planteur) Lb 49,20 22.32 108,00 30,62 156,00 20,81

    Part de l'usioe 47.80 21.68 167,58 47.51 373,10 49,78

    Usine : part de la valeur du sucre depart usine revenant au planteur (49: 51) (61: 39) (71:29)

    Regie du tabac La 33,07 15,00 46,30 13,12

    42,99 5,74

    Impots 35,25 16,00 133,38 . 17,79

    Marge des detaillants ~ ....l..Lru!. ~ ~ ~ ~

    Prix de detail brut 220,46 JOO,OO 352,74 100,00 749,56 100,00

    Prix de detail, cents par livre 10,00 16,00 34,00

    La La Regie du tabac a ete supprlmee au debut de 1985. Les recettes fiscales sont maintenant assurees notamment par les droits d'accise sur le sucre.

    Lb TC/TS = tonne de canne/tonne de sucre. ~ Calculs de la mission.

  • HAITI HAITI

    ETUDE DU SEGTEUR AGRICOLE

    HAITI CANNE BROYEE ET PRODUCTION DE SUCRE

    1965-1984

    900 I

    800

    700

    CANNE BROYEE

    ~.600-1 ""'" '

    0 0 500 0

    ,.....f

    x I';

  • 2

    - 25

    AN~EXE A FIG,HAITI

    ETUDE DU SECTEUR AGRICOLE

    Centrale Citadelle

    Couts et recettes selon la teneur en sucre de la canne

    70

    6.0

    5.0

    COUl' TOTAL a 109.57 livres de sucre par tonne de canne

    li 160,00 livres de sucre

    par tonne de canne

    a 180,00 livres de sucre

    par tonne de canne

    , ..... ,;

    .;

    ."" ~ .... .."".

    .,,'" fIIII"" filii' .,

    ,; ..... ,"" ,; ..' "" ,; .... ",,'

    ." .if., , fIII"'"

    / ..... ; RECETTES TOTALES ...:"" ,/ ..-:"""" ,; .... ., '"" , ...:~ 4C ;' ..:~

    ;I'. .'"~..O;;:. Interets a payer a court terme

    Interets a payer a long terme

    100

    .'.'.'.'.'.'.... "" .... ."" ., ____________ ---. . .*""" .... "" .' . .... .'.. .".' . ....""."".'

    ..-.'

    Rendement du capital

    Frais generaux

    Couts de production fixes

    200

    (SACS x 1.000)

  • HAITI

    Structure de 1a commercialisation du sucre

    SUCRERIES

    T

    f IMPORTATIONi]~--------------

    REGIE DU TABAC!j

    1. EXPORTATIONS II- --------1'-------.-_----'

    REGH: DU TABAC COMPTOIR, P.P.~/

    BANQUE NATIONALE DE CREDIT: REGIONS

    N

    ""

    MISE EN BOUTEILLE DE BOISSONS SANS ALCOOL, BOULANGERIE, LAITERIE GROSSISTES 1 I GRO~~~S~ES ] EMBOUTEILLEURS DE BOISSONS SANS ALCOOL, BOULANGERIE, LAITERIE

    ..J I

    DETA~LLANTS I

    CONSOMMATE~l CONSOMMATEU~~ ~~ .~ V-.)I:'lj

    >

    ~/ La Regie du tabac a ete supprimee au debut de 1985 ~t ses anciennes fonctions ont ete reprises par la Eanque centrale et 1a Ministere du commerce.

  • HAITI

    ETUDE DU SECTEUR AGRICOLE

    PRODUCTION ET CONSOMMATION DE SUCRE

    1.. 000.000-r----------------------------------------------------------~80.000

    900.000

    till., .

    ",..'" "'........................ ,," "

    800.000 ... . .. " '" . ".. " ".. .. '" , " ", .. .. ." .... .. . ..,.. .... , .. .. .. ". ..700.000 ..... ..... ' , .. .. . .,," '" ....,, ... .. ..... .....0

    0 , CANNE BROYEE .. ..0 . " ,--_ ...., .. ....... 800.000 / " ,\ ~ '. -.-.

    "/ \ \riI / \ 500,000 1\~ PRODUCTION DE SUCRE 1 ,

    1 ,riI 1 ,~ \ ,tr.l 400.000 \ ,riI ,\Z Z \ 1 E-I 0

    300.000 "---I \ \ \ \ /'

    200 A 000 CONSOMMATION MOYENNE SUR TROIS ANS \ / , \ /'\ / ,\ / \ \ / \100.000 \/ \

    " .... .... ....

    70.000

    0 0 0 . .......

    ~

    ~ N80.000 U ::> " tr.l riI ~

    tr.l

    riI

    0 E-I

    50.000

    0 I I I I I I I 1 40.000 1970 1972 1974 1976 1978 1980 1982 1984 ~1~,tJ:j

    '>ANNEES

  • ---

    - 28

    ANNEXE B Page 1

    HAITI

    ETUDE DU SECTEUR AGRICOLE

    B. SOUS-SECTEUR DE LA FARINE DE BLE

    1. LA MINOTERIE D'HAITI

    Introduction

    1. La production de farine est monopol~ d' Etat . en Ha:iti. L'industrie de la meunerie, fondee il y a 25 ans, est maintenant entre les mains de la Minoterie d 'Ha'Hi, la principale compagnie nationale par Ie volume. de ses activites. Pour ces raisons et aussi du fait de l' importance de la farine du point de vue nutritif et du role considerable que joue Ie marche de la farine dans l'agriculture nationale, Ie secteur de la meunerie devrait etre considere comme strategique. La presente annexe analyse les importations de ble de la Minoterie, sa production et sa productivite, sa politique de fixation des prix et ses ventes, ainsi ,que l'interaction existant entre Ie ble et d'autres produits alimentaires.

    Historique

    2. L'industrie ha:itienne de 1a meunerie a ete fondee en 1958 par une societe privee, la Caribbean Mills. La minoterie a ete fermee en 1968 mais elle a repris sa production au milieu de 1969, apres avoir ete rachetee par l'Etat. Le 24 mars 1969 a ete creee 1a Minoterie d'Ha:iti qui a repris l'exp1oitation des installations. La Minoterie est une societe d'Etat qui re1eve du Ministere des finances.

    Gesti.on

    3. Depuis sa creation jusqu' en septembre 1982, la Minoterie a ete geree par une societe canadienne, 1a Maple Leaf Mills Ltd. Le contrat passe avec Maple Leaf couvrait les achats de b1e, la gestion de l' entreprise et 1es achats de farine (lorsque la production locale est insuffisante). Depuis octobre 1982, HaIti a repris entierement Ie contro1e de la Minoterie, qui a conclu un contrat d 'assistance technique de trois ans avec un consortium franc;ais. La Minoterie compte environ 400 employes permanents et 200 temporaires.

    Technologie et capacite

    4. Situee a Laffiteau, a 32 km au nord de Port-au-Prince, 1a Minoterie est de type classique americain. Dans 1 'ensemble, Ie materiel est ancien et parfois per1me. La Minoterie dispose de ses propres installations portuaires (Ie quai est partage avec la SODEXOL) et de ses

    http:Gesti.on

  • - 29

    ANNEXE B Page 2

    propres reseaux de production d'e1ectricite et d'approvisionnement en eau. La capacite de meunerie a ete portee de 3.600 a 6.000 sacs de 45 kg par jour en 1972, et de nouveaux travaux d'agrandissement en 1979 l'ont portee a son niveau ac tue 1 qui es t d' environ 10.500 a 11.000 sacs par jour. Compte tenu des arrets occasionne1s pour 1 'entretien des installations ou d' aut res raisons, on peut estimer que 1a capacite de production maxima1e se situe entre 3 et 3,3 millions de sacs par an (c'est-a-dire a 135.000-150.000 tonnes par an). La capacite de stockage de b1e est de 32.000 tonnes (soit environ quatre mois de production) et de 50.000 sacs de farine (ce qui correspond seu1ement a environ une semaine de ventes).

    Produits

    5. Les quatre produits de 1a Minoterie sont 1es suivants b1e panifiab1e, b1e entier, b1e polyvalent et semou1e pour 1a production de pates (a quoi s' ajoute un sous-produit, 1e son de b1e). Le principal produit est 1a farine panifiab1e qui represente environ 97 % de l'ensemb1e de 1a production, et dont 1a valeur nutritionne11e est e1evee. Ses caracteristiques sont 1es suivantes : humidite, 14 %; cendres, 0,535 % (matiere seche); proteines, 15,1 % (matiere seche); et nitrate, 2,3 %. A titre de comparaison, 100 grammes de pain blanc a base de farine ha1tienne contiennent environ 8,7 % de proteines et 270 calories, contre 7 % de proteines et 255 calories en moyenne pour 1e pain fran~ais. En outre, 1a valeur nutritionnelle de 1a farine est ame1ioree grace a des additifs, essentie11ement 50 ppm de bromate de potassium, 0,013 % de vitamines et de fer, 0,013 % de peroxyde de benzoy1e et 0,004 % d'amy1ase fongique.

    Monopole de 1a farine

    6. La Minoterie a 1e monopole des importations de b1e et de farine et ega1ement de 1a production de farine de b1e. Les acheteurs se procurent 1a farine a 1a Minoterie. Le son de b1e est vendu de 1a me me fa~on sur 1e marche local mais 1a plus grande partie est exportee, actue11ement vers Porto Rico, etant donne que 1e marche des aliments pour porcs n'existe plus.

    2. IMPORTATIONS DE BLE

    Quantites

    7. La Minoterie importe essentiellement deux types de b1e 1e Northern Spring (NS) et 1e Dark Northern Spring (DNS). Les importations sont effectuees a des conditions commercia1es ou au titre de dons dans 1e cadre de l'accord PL-480 (Chapitre I) ou parfois dans 1e cadre d'accords du meme genre avec des pays europeens (voir Tableau 1). Le coiit de ces

  • - 30

    ANNEXE B Page 3

    importations est compris entre 30 et 35 millions de dollars par an, dont 75 % en moyenne sont payes en dollars des Etats-Unis. Le Tableau 2 indique l'origine des importations pour l'annee bUdgetaire 1982/83.

    Strategie en matiere d'importations

    8. En matiere d' importations, 1a Minoterie a pour strategie de reduire les couts et le financement en

    a) recherchant davantage de credits a long terme, comme dans le cadre de l'accord PL-480;

    b) diversifiant ses contrats commerciaux dans 1e cadre de credits a court terme (six ou neuf mois). La difference entre les marches passes respectivement avec 1es Etats-Unis et l'Argentine en 1982/83 (Tableau 2) montre 1es effets que la politique d I achat peut avoir sur les couts.

    3. PRODUCTION DE FARINE

    Production

    9. La production de farine s 'est accrue au cours des 25 dernieres anneE~s it mesure qu'augmentait 1a capacite de production. Depuis' les derniers travaux d' agrandissement de 1979, 1a Minoterie s' est ajustee a 1a demande, sauf durant quelques breves periodes pendant lesquelles des importations de farine ant eu lieu. Cela s 'est produit soit it cause de problemes techniques et d'un accroissement de la demande a caractere parfclis speculatif, soit en raison de dons re9us par la Minoterie. La production est passee de 710.000 sacs de 45 kg en 1960 it une moyenne de 2.2 millions de sacs entre 1980 et 1983 - soit une augmentation de 300 %. Les Tableaux 3 et 4 indiquent 1 f evolution de Ia production de farine de 1976 it 1983, ainsi que les volumes et couts unitaires des importations de farine. En 1983, la production a atteirrt 2,77 millions de sacs, soit plus de 90 % de la capacite de 1a Minoterie. Cette meme annee, la Minoterie a donc fonctionne a pleine capacite durant plusieurs mois.

    Productivite de la Minoterie

    10. La productivite de la Minoterie est mesuree par Ie rythme auquel la farine est extraite du ble. Elle depend de 1a qualite du ble, du materiel de la minoterie et de la maniere dont il est utilise. Le Tableau 3 indique les taux d' extraction enregis tres au cours des hui t dernieres annees. La productivite a diminue apres l' agrandissement des installations en 1979 (ce qui pourrait indiquer que les travaux d'agrandissement n'ont pas ete executes de fa90n appropriee). Elle s'est

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    ANNEXE B Page 4

    amelioree depuis 1982/83 grace a une meilleure gestion. En 1982/83, une augmentation d 'un point de pourcentage du taux d 'extraction se serait traduite par environ 600.000 dollars de benefices supplementaires. A l'heure actuelle, ce taux d'extraction est d'environ 73 '%. a la Minoterie et, malgre la nette amelioration de ces deux dernieres annees, il reste faible en comparaison du taux moyen enregistre en France qui se situe entre 75 et 76 '%.. Au Nigeria, ou l' on utilise du ble americain, un taux d'extraction de 80 '%. a ete atteint (bien que la quantite de farine blanche produite soit moindre) et a Maurice, un taux d'extraction de 77 '%. est prevu dans une nouvelle minoterie utilisant 60 '%. de ble fran~ais et 40 '%. de ble canadien. La productivite relativement faible enregistree en Haiti est due essentiellement a l'obsolescence d'une bonne partie du materiel et egalement a une penurie de techniciens qualifies.

    Couts de transformation

    11. Le Tableau 5 indique 1 'evolution des couts de production de la farine au cours des cinq dernieres annees. En 1982/83, le cout du ble (moins les ventes de son de ble) correspondai t a environ 71 '%. du cout total, ce qui constitue un pourcentage relativement peu important (malgre le faible taux d' extraction) du fait que les autres couts de production sont plus eleves que 'ce n'est generalement le cas dans la meunerie. Le Tableau 6 ind'ique 1 'ecart de productivite existant entre la Minoterie et l'industrie internationale de la meunerie. Le cout de la farine haitienne est superieur de 20 a 30 '%. aux couts estimatifs de la farine importee, ce qui est du aux facteurs suivants :

    a) faible taux d'extraction;

    b) coiit eleve du ble, particulierement avant 1983, essentiellement. en raison du cout du credit;

    c) cout eleve des sacs et des additifs (2,7 millions de dollars pour 1982/83);

    d) cout eleve de l'electricite et des pieces de rechange (1,7 million de dollars en 1982/83); et

    e) frais administratifs et de personnel eleves.

    12. La Minoterie a un personnel plethorique, en particulier au siege meme. Le personnel permanent (a l'exclusion des consultants locaux permanents et des membres du Conseil d'administration) est passe de 289 employes en 1974 a 380 an 1984 (soit + 31 '%.). Cet accroissement est du en partie au nombre d' employes temporaires qui ont ete ul terieurement titularises, mais aussi a la nette augmentation du cout des employes temporaires durant la meme periode. A titre de comparaison, une nouvelle minoterie a Maurice, semblable par sa dimension et ses conditions

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    ANNEXE B Page 5

    d'exp1oitation, prevoit qu'e11e aura besoin d'environ 200 employes permanents. En 1983, 1e montant total des sa1aires (y compris 1es couts du Conseil d 'administration) est passe a 3,4 millions de dollars contre 2,2 millions en 1980, soit une augmentation de 55 %. Les frais de personnel ont represente en 1980 8,7 % des couts de production totaux, pourcentage qui correspond a ce1ui que l' on enregistre en France (8 %) mais en fait 8,7 % d'un cout de production total superieur de 20 %.

    13. I1 est plus couteux d' importer et de transformer 1e b1e que d'importer de 1a farine, ce qui pose un prob1eme qui merite d'etre etudie. Toutefois, 1e surcout moyen de 27 % ca1cu1e au Tableau 6 ne peut pas etre considere comme une estimation exacte. Le cout des emprunts que 1a Minoterie devrait contracter pour acheter de 1a farine (comme c 'est actuellement 1e cas pour 1e b1e) doit etre ajoute au cout estimatif des importations de farine. Le cout des importations effectives de farine en 1979/80 et 1980/81 (Tableau 6) donne un" exemp1e de ce cout additionne1 : du fait que 1es importations ont ete financees sur trois ans (a un taux d ' in tere t d' environ 20 % par an), 1e prix de 1a f arine importee a e te en fait superieur a ce1ui de 1a farine locale. Le cout et 1a duree de ce credi t devraient cependant etre consideres comme exceptionne1s, et l' on peut raisonnab1ement supposer qu' il es t plus coutet.QC de fabriquer de 1a farine en Ha'1ti que d'en importer. Le surcout se situerait entre 10 et 20 % en fonction des conditions du credit. 11 conviendrait d'eva1uer 1es couts additionne1s qu'imp1iquent l'importation de b1e et sa transformation par rapport aux eventue1s avantages suivants :

    a) 1a Minoterie assure 1a promotion d'autres industries. E11e partage certains de ses equipements (par exemp1e, un quai avec 1a SODEXOL) et encourage d'autres activites (par exemp1e, un programme nutritionne1 AK-1000 et 1es activites d'une societe productrice d'a1iments pour animaux, 1a SONUAM);

    "b) 1a Minoterie emp10ie 400 employes permanents et environ 200 temporaires aux sa1aires re1ativement e1eves; et

    1a Minoterie soutient des programmes sociaux (en particu1ier logements ouvriers et soins medicaux a son personnel et a 1a population locale).

    Strategie de production

    14. Le Consei1 d'administration de 1a Minoterie a defini une strategie de production a trois vo1ets :

    a) amelioration de 1a securite des ouvriers et des installations et de 1a productivite en uti1isant 1e materiel actue1. Ce programme prevoit un plan annue1 d'achat de pieces detachees d'une valeur de 600.000 dollars et l'execution d'un programme d'entretien;

    http:coutet.QC

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    ANNEXE B Page 6

    b) stabilisation de la capacite de production et augmentation de la productivite en remplac;ant le materiel selon les besoins. Le cout du programme de reamenagement est estime a 2.6 millions de dollars sur trois ans. L'expansion de la capacite de stockage de la farine est egalement prevue pour assurer des livraisons plus regulieres (a l'heure actuelle. la capacite de stockage ne represente que de sept a dix jours de vente). Le programme de reamenagement a deja commence; et

    c) accroissement de la capacite de production grace a la construction d' une nouvelle minoterie pour faire face a

    ,1 'augmentation de la demande. En vue de ce nouvel investissement, la Minoterie envisage d 'effectuer une etude de marche sur la consommation de farine.

    De plus, la Minoterie pourrait, en fonction de l'etude de marche mentionnee plus haut, diversifier sa gamme de produits. (A l'occasion de la construction d 'une fabrique de pates, la Minoterie prevoit deja de produire un autre type de semoule de qualite superieure.) La Minoterie etudie egalement les moyens de remplacer en partie par des cereales locales le ble utili'se pour fabriquer de la farine, et de reduire les couts en mettant en oeuvre des systeme's de controle des couts et de gestion du personnel.

    4. PRIX DE LA FARINE

    Prix de la farine

    15. Entre 1970 et 1984, le prix de la farine panifiable est passe de 13,25 a 25,90 dollars le sac de 45 kg.

    1970 13,25 dollars 1971 13,25 1972 13,25 1973 13,25 1974 16,75 1975 19,90 1976 19,90 1977 19,90 1978 19,90 1979 19,90 1980 20,54 1981 23,98 1982 24,64 1983 24,64 1984 25,90

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    ANNEXE B Page 7

    Le Graphique 1 indique que

    a) 1es prix de la farine ont evo1ue progressivement, avec de longues periodes de stabi1ite (1970-1973 et 1975-1979);

    b) 1es ajustements de prix sont intervenus avec un certain retard par rapport aux fluctuations de prix du b1e americain; et

    c) 1e prix de 1a farine a tendance a augmenter plus 1entement que ce1ui du b1e.

    En dehors du rapport entre les prix locaux et internationaux de la farine, il est interessant de comparer 1es fluctuations des prix locaux de 1a farine, d'une part, et des principa1es cerea1es produites loca1ement, d'autre part. Le Tableau 7 indique que 1es prix de 1a farine ont augmente beaucoup plus 1entement que ceux des cerea1es.

    Analyse de 1a structure des prix de 1a"farine

    16. Le prix de vente officie1 de 1a farine est fixe par 1e Ministere des finances. Une part de ce prix va a 1a Minoterie, une autre partie consistant en droits d'accise. Le Tableau 8 indique que depuis 1979, 1a part de 1a Minoterie est passee de 56 a 87,5 %~ celIe que representent 1es droits d' accise etant tombee de 42 a 12,3 %, ce qui a permis a la Minoterie de realiser d'importants benefices.

    Analyse differentie1le entre Ie prix de vente et 1e prix estimatif de la farine importee

    17. Le Tableau 9 indique le surcout de 1a farine vendue en Haiti par rapport a celle qui est importee (il est difficile de se faire une idee precl.se du pourcentage reel que represente ce surcout, compte tenu des reserves exprimees plus haut quant a l'inclusion des couts de financement dans Ie calcuI du cout de la farine importee). On peut estimer a l'heure actuelle que ce surcout est de 1 'ordre de 80 a 90 % (aux prix de 1983) mais qu'il etait plus faible ces dernieres annees.

    Ce surcout est essentiellement lie :

    a) aux couts de production plus eleves de la Minoterie, qui ont deja ete analyses;

    b) aux benefices de la Minoterie; et

    c) aux impots.

    La principale conclusion que 1 'on peut tirer de ces chiffres est que 1e prix de vente de la farine n 'est pas lie a son cout de production. En 1981/82 et 1982183, les benefices de la Minoterie et 1es impots ont represente environ 30 % du prix de vente.

    http:precl.se

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    ANNEXE B Page 8

    18. Le Tableau 10 iridique l'importance (en valeur) de ces differents elements du prix de vente de 1a farine de 1979 a 1983. Les recettes fisca1es ont ete comprises entre 5 et 6 millions de dollars par an. Les droits au titre du Compte special 11 ont ete de l'ordre de 2 a 2,5 millions de dollars par an et 1es benefices ont atteint 10,8 millions de dollars en 1982/83, a10rs que 1 'on avait enregistre en 1979/80 un deficit de 1,4 million de dollars. Les benefices d' exploitation ont ete de 1 'ordre de 17 millions de dollars en 1983/84. Ces benefices ont ete realises grace a un volume de ventes record, a l'achat de b1e a des prix plus avantageux (dus a 1a baisse des cours et a 1a diversification des fournisseurs) et a des gains de productivite. Tous 1es benefices ont ete transferes a l'Etat. Les honoraires a payer au titre des contrats de gestion ont represente 6 % des benefices.

    Po1itique des prix

    19. En dehors de 1a protection indispensable du marche interieur des cerea1es, 1a politique arretee par 1e Ministere des finances en ce qui concerne 1a fixation du prix de vente de 1a farine semble viser 1es trois objectifs financiers suivants

    a) assurer l'equi1ibre financier de 1a Minoterie. Ce11e-ci n'a pas toujours ete tres rentable et a parfois enregistre des pertes (comme durant l'exercice 79/80, par exemp1e). La Minoterie ne possede pas ses installations mais 1es loue a l'Etat pour un montant determine (600.000 dollars en 1982/83), ce qui ne correspond pas a un amortissement rea1iste des immobilisations. Ce1a exp1ique pourquoi 1a Minoterie conserve des fonds - 2,5 millions de dollars durant l'exercice 82/83 pour financer 1es investissements que necessite son programme de reamenagement. Les benefices de 1a Minoterie sont actuellement exceptionne11ement importants (17 %) par rapport aux pourcentages courants dans 1a meunerie (1 %);

    b) attenuer 1es pressions sur 1a balance des paiements. Les importations de b1e payab1es en dollars des Etats-Unis ont atteint environ 26 millions de dollars, ce qui represente pres d 'un tiers du deficit de 1a balance commercia1e. La politique de prix e1eves qui tend a limiter 1a demande de farine empeche une augmentation trop rapide des importations de b1e. Les autres depenses en devises, directes ou indirectes (essentie11ement pour l'e1ectricite, 1e carburant et 1es pieces detachees, soit 2,3 millions de dollars, et 1es additifs, soit

    11 Le Compte special et 1a Regie du tabac ont ete supprimes au debut de 1985.

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    ANNEXE B Page 9

    0,2 million de dollars en 1982/83), sont actue11ement compensees par 1es rentrees de devises qu'assurent 1es exportations de son de b1e. Ce1a n' a cependant ete 1e cas qu' apres que l' epidemie de pes te porcine eut mis fin a 1a demande locale de son de bIe; et

    c) assurer des ressources financieres a l'Etat. Se10n des donnees du FMI, 1es benefices de .1a Minoterie en 1983 ont ete estimes a environ 30 % de l'ensemb1e des benefices du secteur public. Du point de vue des transferts nets, 1a Minoterie a ete 1a seu1e des cinq plus grandes entreprises publiques a avoir un bilan positif, ce qui a contribue pour une . large part a 1 'equilibre financier du secteur parapublic (1982/83). Les benefices de l'exercice 82/83 (10,7 millions de dollars) sont ega1ement a rapprocher de l' estimation du FMI concernant 1es fonds budgetaires necessaires pour 1983 (166 millions de dollars). La Minoterie represente ega1ement une source importante de 1iquidites pour 1a Banque centrale d'HaYti. Les depots sur comptes courants ont atteint une moyenne de 65 millions de gourdes si l'on se refere aux trois derniers soldes trimestrie1s jusqu'au 31 mars 1984. Durant l'exercice 81/82, 1a Minoterie a

    >achete a l'Etat pour environ 5,8 millions de dollars' de bons du Tresor.

    5. VENTES DE FARINE

    Distribution

    20. La farine et 1e son sont vendus par 1a Minoterie, leur prix incluant un droit d'accise. D'apres ses registres, la Minoterie a environ 222 clients. dont 32 representent 64 % de ses ventes. Six clients achetent plus de 50.000 sacs par an, soit 38 % du total des ventes en 1982/83; neuf clients achetent entre 30.000 et 50.000 sacs par an, soit 13 % du total; et 17 clients achetent entre 20.000 et 30.000 sacs par an, soit 16 % du total. La plupart de ces gros clients sont des grossistes, et certains negocient d'autres marchandises comme Ie ciment, par exemp1e. On sait peu de choses sur 1es operations ul terieures de distribution et sur 1es prix pratiques par les differents intermediaires jusqu'au boulanger ou au consommateur final. (Pour mieux connaitre les circuits de distribution de la farine et leurs couts, ainsi que 1es destinations regionales de 1a farine, 1a Minoterie a prevu que l'etude de marche envisagee prochainement traiterait, entre autres, de ces questions (par. 14 (e. Toutefois, on suppose en general que 1e commerce de 1a farine est tres concurrentie1 "et que 1es marges de distribution sont donc faibles, sauf durant de breves periodes de speculation coYncidant avec une hausse des cours. Le Tableau 11 indique 1a repartition des ventes selon 1es regions.

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    ANNEXE B Page 10

    Consommation

    21. On sait peu de choses sur la consommation de farine, a ceci pres qu'au total, elle equivaut en gros au volume global des ventes (la contrebande a partir de la Republique dominicaine etant consideree comme negligeable). Le pain semble bien etre consomme essentie11ement par des citadins, mais l'on ne sait guere qui consomme de la farine et a que11es fins. En outre, l'absence de donnees fiab1es sur 1es modes d'a1imentation ne permet pas de mesurer 1a part de 1a farine dans 1es regimes a1imentaires. Tout ce que l'on peut supposer, c'est que ce11e-ci est importante et qu' e11e a augmente rapidement depuis 1973. Si l' on divise 1e volume total des ventes par Ie nombre total d'habitarits, on obtient 1es chiffres suivants :

    Evolution de 1a consommation moyenne Ear habitant 1950 11,5 kg par an 1971 8 kg par an 1982 18 kg par an (annee de faib1e consommation) 1983 24 kg par an (annee record)

    Les modes de consommation constitueront un important element de l'etude de marche sur 1a consommation nationa1e :

    a) par type de consommateur (citadins, ruraux, niveau de revenu);

    b) par region;

    c) par type d'utilisation pain (type, forme et poids du pain), biscuits et aut res uti1isations (soupe, fritu~e, etc.); et

    d) consommation de produits concurrents et preference pour 1a farine ou 1e pain.

    Ces renseignements aideront 1a Minoterie a mesurer l'evo1ution de 1a demande globa1e et peut-etre a e1argir sa gamme de produits de fa~on a mieux repondre aux besoins. L' etude portera aussi sur 1es techniques de bou1angerie et pourrait deboucher sur des mesures (par exemp1e, une assistance technique aux bou1angers et/ou une modification des produits) susceptib1es de mieux adapter 1es types de farine aux produits de bou1angerie.

    Volume des ventes

    22. Le marche de 1a farine en Ha'iti est un marche de l'offre type, en ce sens que 1a demande s'ajuste a l'offre par l'intermediaire des prix. La serie de ventes (production plus importations) presentee au Tableau 12 indique que 1es deux fortes poussees enregistrees en 1973 et

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    ANNEXE B Page 11

    1980 se sont produites apres l'expansion de la capacite de production de la minoterie (1972 et 1979). Les fluctuations des ventes d'une annee a 1 'autre et durant une meme annee sont importantes (voir Graphiques 2 et 3). Ces variations sont fonction de la demographie, "du taux d 'urbanisation, des niveaux de revenu et des prix comparatifs ou de la disponibilite de substituts (maIs, riz, huile, bananes, mangues, fruit de I' arbre a pain, tubercules, etc.). L' absence de donnees mensuelles sur les prix et sur la disponibilite de substituts rend impossible une analyse statistique appropriee des variations de la consommation de farine.

    6. RESUME DES CONCLUSIONS ET RECOMMANDATIONS

    Conclusions

    Production et couts de production

    1. La production de farine a triple en volume au cours des 15 dernieres annees et, a l'heure actuelle, la capacite de production est utilisee presque au maximum.

    2. Malgre les progres notables enregistres ces deux dernieres annees, la productivite (taux d'extraction) reste 'inferieure a la norme.

    3. La Minoterie a adopte un plan de reamenagement des installations et elle prevoit d'y consacrer un investissement de 2,6 millions de dollars au cours des trois prochaines annees.

    4. Des etudes sont en cours sur l'augmentation de la capacite de production et les perspectives du marche.

    5. Les couts de production de la farine a la Minoterie sont plus eleves qu'ils ne devraient 1'etre. Le cout moyen de la farine produite en HaIti est superieur de 10 a 20 % au prix c.a.f. de la farine importee.

    6. Il est donc plus couteux de produire de la farine en HaIti que d'en importer, mais cela permet d 'economiser des devises et contribue a faire de la Minoterie un centre de developpement industriel, d'emploi et de progres social.

    7. La Minoterie semble etre une entreprise bien geree. Pour reduire ses couts de production, elle envisage :

    a) d' appUquer une politique plus rationnelle en ce qui concerne les achats de ble;

    b) de definir et executer un programme de modernisation du materiel;

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    ANNEXE B Page 12

    c) d'appliquer un systeme efficace de gestion des pieces de rechange;

    d) de mettre progressivement en place un programme de gestion et de formation du personnel en vue d 'accroitre la productivite du personnel; et

    e) d'harmoniser ses plans de gestion et mettre au point un systeme de controle des couts (budgetisation ana1ytique).

    Ventes et prix de vente

    1. Les prix de vente de 1a farine ne sont pas en rapport avec les couts de production de la farine, 1es premiers etant actuellement superieurs d'environ 60 % aux seconds.

    2. La methode de fixation des prix de vente de 1a farine permet de proteger 1es cultures vivrieres locales. Elle permet ega1ement a 1 'Etat de mobiliser des ressources financieres considerab1es, grace aux benefices de 1a Minoterie et aux impots.

    3. Bien qu' e1eves, 1es prix de vente de 1a farine ont augmente moins rapidement que ceux des denrees a1imentaires d'origine locale.

    4. Bien que la farine constitue un element important du regime a1 imentaire des Ha'i tiens, ses modes de consommation sont tres mal connus a l' heure ac tuel1e, d '00. l' importance de l' e tude de marche prevue par 1a Minoterie. Il semble que, d'une fa

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    ANNEXE B Tableau 1

    HAITI

    ETUDE DU SECTEUR AGRICOLE

    B1e transforme et importations au titre de PL-480, 1979-1983

    PL-480 Ic Quantite de Cout du b1e Ib Quantite % it 1a quantite

    b1e transforrite la (estimations) imEortee transformee (tonnes) (mi1.lions de dollars) (tonnes) (%)

    1979 51.498 16.722 32,5 1980 150.430 35,5 20.035 13,3 1981 142.225 31,8 29.674 20,8 1982 128.398 28,2 59.287 46,1 1983 169.895 34,5 39.614 23,3

    la Source Rapports mensue1s sur 1a production de la Minoterie. Ib Source Moyenne annue11e du prix paye chaque mois par 1a Minoterie. Ic Source USAID.

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    ANNEXE B Tableau 2

    HAITI

    ETUDE DU SECTEUR AGRICOLE

    Importations de b1e, 1982/83

    Quantite (tonnes)

    'l du total

    Coilt (millions de dollars)

    'l du total

    Prix ($/tonne)

    Importations commercia1es de b1e

    Etats-Unis Argentine

    114.314,9 63.914,9 50.400,0

    74,3 41,5 32,8

    23.056 13.158

    9.898

    74,6 42,6 32,0

    205,87 196,39

    PL-480 39.608,1 ~ 7.833 ~ 197 ,77

    Total 153.923,0 100,0 30.889 100,0 200,68

    Source Donnees de 1a Minoterie d'Haiti.

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    ANNEXE B Tableau 3

    HAITI

    ETUDE DU SECTEUR AGRICOLE

    Production et taux d'extraction, 1976-1983

    Farine /a Balle

    Exercice (mi11iers de sacs de 45 kg) Taux d'extraction (%)

    1975/1976 197611977 197711978

    . 1978/1979 1979/1980 1980/1981 198111982 198211983

    1.409 1.661 1.397

    900 2.059 2.248 2.032 2.614

    /b

    493 583 477 348 813 954 813 973

    74,0 74,0 74,5 72,0 71,7 70,2 71,4 72.9

    /a Tous types de produits : farine et semoule. /b La Minoterie a ete fermee pendant 1es trava~ d' agrandissement des

    Lnsta11ations durant une partie de l'annee budgetaire 1978/79.

    Sourc.:!: Donnees de la Minoterie d' Ha'i ti.

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    ANNEXE B Tableau 4

    HAITI

    ETUDE DU SECTEUR AGRICOLE

    Volume des importations de farine et prix de revient unitaires, 1976-1983

    1. des Prix de revient moyen Quantite ventes la par sac ($)

    Exercice (mi11iers de sacs de 45 kg)

    1975/76 36 1976/77 306 1977/78 109 1978/79 827 1979/80 217 1980/81 272 1981/82 44 1982/83

    Ib

    2,4 1. 15,5 1. 7,2 1.

    48,7 1. 9,4 1.

    11,0 1. 2,0 1. 0,0 1.

    14,63 12,65 12,26 13,38 16,68 19,15

    Cadeau

    la Les ventes correspondent en gros a ~a production tant que 1a capacite de stockage de 1a farine est

    et aux importations 1imitee.

    Ib Les importations de farine ont augmente lorsque fermee pendant 1es travaux d'agrandissement des une partie de l'annee budgetaire 1978/79.

    1a Minoterie installations

    a ete durant

    Source: Minoterie d'Ha1ti (compte de resu1tats).

  • - 44

    ANNEXE B Tableau 5

    HAITI

    ETUDE DU SECTEUR AGRICOLE

    Structure et evolution des couts de transformation par sac de 45 kg en dollars

    (Farine et semou1e)

    1978/79 1979/80 1980/81 1981/82 1982183

    B1e (moins vente de son de b1e

    Sacs et additifs Autres couts variables

    (e1ectricite et sa1aires) Couts d'exp1oitation fixes Frais administratifs Couts financiers

    Couts totaux

    Autres couts Recettes

    TOTAL

    11,83 0,54

    0,76 1,00 0,40

    (0 2 16) 14,37

    (0,15)

    14,22

    13,49 1,01

    1,00 0,96 0,35

    la (0 2 14) 16,67

    16,67

    14,31 0,87

    1,11 1,11 0,30

    la (0 206) 17,64

    ~

    19,23

    12,59 0,97

    1,48 1.33 0,51

    la~ 17,08

    (0,08)

    17,00

    10,79 1,05

    1,47 1,27 0,52 ~ 15,15

    1,99

    17,14

    la Prime de change.

    Sourc~ Minoterie d'Ha1ti (compte de resu1tats).

  • - 45

    ANNEXE B Tableau 6

    HAITI

    ETUDE DU SECTEUR AGRICOLE

    Comparaison du coat respectif de 1a farine produite en HaIti et importee (en dollars par sac de 45 kg)

    1979/80 1980/81 1981/82 1982/83

    ) )

    Minoterie d 'HaIti) ) )

    Coat du b1e (moins son de b1e)

    Coat de transformation

    Coat total

    13,49 14,31 12,59 ~ ~ ~

    16,67 17,64 17,08

    10,79 4,36

    15,15

    Farine americaine) )

    Coat estimatif de 1a farine importee 12,77 13,92 13,00 12,52

    Coat du b1e/farine importee (%) /a 105,60 102,80 96,80 86,00

    Coat de 1a farine (farine importee) (%) /b 130,00 127,00 131,00 121.00

    Prix d'importation effectivement paye pour 1a farine de 1a Minoterie 16,68 19,15 ) /e

    Coat