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INSTITUT : CESAG GRANDE ECOLE
MEMOIRE DE FIN DETUDES
Pour lobtention du
MASTER PROFESSIONNEL EN SCIENCES DE GESTION,
OPTION GESTION DES PROJETS MPSG2 GP
Promotion, Anne acadmique : 2013-2014
THEME
Prsent par : Sous la direction de :
Enseignant associ au CESAG
Octobre 2015
ANALYSE DES OUTILS DE SUIVI UTILISES DANS LES PROJETS/PROGRAMMES PAR LE MINISTERE DE LA PECHE ET DE LECONOMIE MARITIME POUR DES
OBJECTIFS DE PERFORMANCE
CENTRE AFRICAIN DETUDES SUPERIEURES EN GESTION
Mme Mame Seynabou SOUGOU Mr Papa Ousmane MBOW
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DEDICACE
JE DEDIE CE MEMOIRE A TOUTE MA
FAMILLE ET A MON MARI. VOUS ETES
MES RAISONS DE VIVRE !!!
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REMERCIEMENTS
Je rends grce Dieu le Clment le Misricordieux A son prophte Seydina Mouhamed (PSL)
Bark Khadim Rassoul Cheikh Ahmadou Bamba
Je remercie du fond du cur mon Papa et ma Maman. Merci pour votre amour et pour vos
prires.
Je tiens trs sincrement remercier deux personnes exceptionnelles :
- Mon grand frre Pape Mamadou SOUGOU pour mavoir offert la possibilit de faire cette
formation dans cette prestigieuse cole. Merci grand frre que le Bon Dieu te couvre de sa
Misricorde, Quil Taccorde longue vie et une carrire pleine de russite
- Mon cher Mari et Ami Mamadou DIONE. Durant ces deux annes de formation et de
couple je me suis aperue de la chance que jai de tavoir comme mari. Merci pour ta
comprhension, ta disponibilit, ton amour et ton soutien infaillible.
- Je remercie lensemble des membres de ma famille
- Ma belle famille
- Mes amis
Je tiens aussi remercier mon encadreur Mr Papa Ousmane MBOW, qui na mnag aucun
effort pour nous fournir toute laide possible pour la ralisation de ce travail
Je remercie lensemble du personnel de la CEP et plus particulirement Pape Amadou FALL
(Coordonnateur de la CEP), Pape Amadou Sow (mon maitre de stage), Alpha BA, Pape
Bitilokho NDIAYE
Je remercie tout le corps professoral du CESAG ainsi que nos chargs de programme
Je remercie aussi Pascal pour toute laide et le soutiens quil nous a fourni durant notre
formation lcole, milles merci cher ami
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SOMMAIRE Ddicace,,,,,...2
Remerciement,,..3
Liste des acronymes et abrviation ...5
Liste des tableaux..7
Introduction Gnrale8
Problmatique ...9
Objectif gnral....10
Justification du choix de ltude...10
1re PARTIE : CADRE THEORIQUE, METHODOLOGIQUE ET CONTEXTUEL...13
Chapitre I : Cadre conceptuel et mthodologique13
I- Dfinition des concepts.13
II- Cadre mthodologique29
Chapitre II : Cadre contextuel et Modle danalyse30
I- Prsentation du Ministre de la Pche et de lEconomie Maritime (MPEM) et du projet ADUPES..30
II- Prsentation du Modle danalyse..38
2me PARTIE : PRESENTATION DES RESULTATS ET PROPOSITION DUN ENEMBLE DOUTILS DE SUIVI.42
Chapitre I : Prsentation des rsultats.43
I- Prsentation des rsultats de lenqute.44
II- Le suivi dans le cadre du projet ADUPES46
Chapitre II : Proposition dun systme de suivi ..48
I- Dfinition du systme de suivi et Niveaux de suivi.48
II- Les outils de suivi49
III- Le suivi des indicateurs du projet..60
Conclusion Gnrale66
Bibliographie67
Annexes69
Table des matires70
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LISTE DES ACRONYMES ET ABREVIATIONS
ACDI : Agence Canadienne pour le Dveloppement International
ADUPES : Amnagement Durable des Pcherie du Sngal
ANA : Agence Nationale de lAquaculture
ANAM : Agence Nationale des Affaires Maritimes
ANSD : Agence Nationale de la Statistique de Dveloppement
BIT : Bureau International du Travail
BM : Banque Mondiale
CAD : Comit d'Aide au Dveloppement
CBTE : Cot Budgt du Travail Effectu
CBTP : Cot Budgt du Travail Prvu
CDMT : Cadre de Dpense Moyen Terme
CEP : Cellule dEtude et de Planification
CESAG : Centre Africain dEtudes Suprieures en Gestion
CLR : Cadre Logique de Rsultats
CNFTPA : Centre National de Formation des Techniciens des Pches et de lAquaculture
COSAMA : Consortium Sngalais des Affaires Maritimes
COSEC : Conseil sngalais des Chargeurs
CPM : Cellule de Passation des Marchs
CRI : Cellule de Redploiement industriel
CRTE : Cot Rel du Travail Effectu
DGEFM : Direction de la Gestion et de lExploitation des Fonds marins
DIP : Direction des Infrastructures portuaires
DITP : Direction des Industries de Transformation de la Pche
DPC : Direction de la Pche continentale
DPM : Direction des Pches maritimes
DPPD : Document de Programmation Pluriannuelle des Dpenses
DPSP : Direction de la Protection et de la Surveillance des Pches
DSRP : Document de la Stratgie Globale de Rduction de la Pauvret
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ENFM : cole Nationale de Formation Maritime
EP : Etude prospectives
GAIPES : Gouvernement des Armateurs et des Industriels de la Pche au Sngal
GAR : Gestion Axe sur les Rsultats
IAAF : Inspection des Affaires administratives et financires
ISRA : Institut Sngalais de Recherche Agricole
IT : Inspection technique
MPEM : Ministre de la Pche et de lEconomie Maritime
OCDE : Organisation de Coopration et de Dveloppement Economique
OGP : Organisation de Gestion de la Pcherie
PNUD : Programme des Nations Unis pour le Dveloppement
PODES : Plan dOrientation pour le Dveloppement Economique et Social
PROCOVAL : Projet d'tude de la promotion de la cogestion des pcheries par le
dveloppement de la chane de valeur
PRAO : Programme Rgional des Pches en Afrique de lOuest
PSE : Plan Sngal Emergent
PTF : Partenaires Techniques et Financiers
SCA : Stratgie de Croissance Acclre
SIRN : Socit des Infrastructures de Rparation Navale
SN-PAD : Socit Nationale du Port Autonome de Dakar
SWOT/AFOM : Strenghts, Weakenesses, Opportunities, Threats / Avantages ou Forces,
Faiblesses, Opportunits, Menaces
USAID : Agence Amricaine pour le Dveloppement
ZEE : Zone Economique Exclusive
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Liste des tableaux Tableau 1 : Exemple de matrice de cadre logique de rsultats
Tableau 2 : Diffrence entre le suivi et lvaluation
Tableau 3 : Variables explicatives et valeur explique
Tableau 4 : Indicateur de la variable explique
Tableau 5 : Indicateurs des variables explicatives
Tableau 6 : Tableau de bord aprs dpouillement des questions fermes
Tableau 7 : Suivi des tches pour le rsultat 1 du projet ADUPES
Tableau 8 : Exemple de fiche de tche
Tableau 9 : Acteurs et documents
Tableau 10 : Suivi de lavancement des tches
Tableau 11 : Tableau de synthse
Tableau 12 : Tableau des indicateurs du projet ADUPES :
Tableau 13 : Fiche trimestriel de suivi des indicateurs deffets
Tableau 14 : Plan de mise en uvre des activits de suivi
Tableau 15 : Tableau de mesure du rendement
Tableau 16 : Mesure du cadre de performance
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INTRODUCTION GENERALE
Au Sngal, sous limpulsion des appuis du Gouvernement, de ses partenaires au
dveloppement et de sa propre dynamique conomique interne, le secteur des pches connait
un dveloppement important ces cinquante dernires annes. En effet, il contribue
aujourdhui lquilibre de la balance commerciale de faon significative, aux quilibres
macro-conomiques et la lutte contre la pauvret notamment travers lemploi quil gnre.
Cependant, linsuffisance de rgulation de laccs a conduit une dgradation de la situation
des stocks halieutiques et conscutivement des difficults dordre conomique et social des
entreprises de pches qui les exploitent. Cela a galement eu un impact ngatif sur la
contribution du secteur aux quilibres macro-conomiques.
Toutefois, le Gouvernement sngalais reconnait dans ses politiques publiques macros
conomiques et sectorielles, que les performances du secteur en termes de croissance durable
pourraient tre largement amliores en ajustant durablement les capacits de captures aux
potentiels des diffrents stocks halieutiques. Cest dans le cadre de la mise en uvre de ces
politiques macroconomique et sectorielle que sinscrit la coopration entre le Gouvernement
du Sngal et lUnion europen (UE) qui constitue le partenaire financier travers le 10ime
FED du ministre de la Pche et de lEconomie Maritime dans le cadre du projet
dAmnagement durables des Pcheries du Sngal (ADUPES).
Il vise en gnral, accrotre la contribution des pcheries dmersales sngalaises une
croissance conomique durable et de faon spcifique mettre en place un systme de
gestion durable des pcheries poulpe et crevettes profondes et un systme dvaluation et de
production davis scientifiques l'ensemble des pcheries dmersales.
La Cellule dEtudes et de Planification (CEP) qui porte le projet, nous a servi de cadre dans la
rdaction de se mmoire. Notre objectif principal est danalyser les outils de suivi utilis par
le projet mais aussi par les directions du ministre dans le but dtre plus performant.
Pour se faire, le mmoire est divis en deux grandes parties, une partie thorique et une partie
de prsentation des rsultats. Dans cette dernire partie, nous avons un chapitre qui propose
un ensemble doutils de suivi au projet qui, est entrain dlaborer un manuel de suivi
valuation pour le projet Amnagement Durable des Pcheries du Sngal.
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PROBLEMATIQUE
Au Sngal, la mise en uvre des politiques de stabilisation depuis la fin des annes 70,
suivies des premiers programmes d'ajustement structurel au milieu des annes 80, ont certes
contribu amliorer le cadre macro-conomique, mais les performances conomiques sont
restes en de des esprances. Les instruments de planification nationale ont ainsi connu
plusieurs volutions. En effet, le pays est pass de lEtude Prospective (EP) sur une priode
de 25ans au Plan dOrientation pour le Dveloppement Economique et Social (PODES) qui
est un outil de dfinition de la politique conomique sur une priode de 6ans. Cependant en
2002, un nouveau document de politique global appel DSRP I (Document de la Stratgie
Globale de Rduction de la Pauvret) est adopt. Ce document sarticulait sur le plan
stratgique et oprationnel et visait laccs aux services de base, la cration de richesse, la
protection sociale et la bonne gouvernance.
Malgr des annes dexcution, le constat est que ces initiatives nont pas attnu la
souffrance des populations ni permit la croissance.
Toutefois, depuis lavnement de la mondialisation, les gouvernements et les organisations
du monde entier tentent de rpondre de faon adquate aux exigences des partenaires internes
et externes qui rclament une gestion des affaires publiques plus saine, davantage de
responsabilit et de transparence, une plus grande efficacit au niveau du dveloppement
ainsi que lobtention de rsultats tangibles. Le dveloppement conomique durable va de pair
avec lefficacit de lEtat. La demande accrue pour une responsabilisation et des rsultats
concrets ont entran lmergence de politiques, de programmes et de projets fonds sur
lvaluation et la gestion axe sur les rsultats.
En 2005, la dclaration de Paris a remis en question lefficacit de laide et pour combler
rapidement la croissance visait dans le DSRP, il fallait doter les pays dune Stratgie de
Croissance Acclre (SCA) et une Gestion Axe sur les Rsultats (GAR).
De plus en plus de pays reconnaissent la valeur ajoute de la gestion axe sur les
rsultats et lintrt de rendre compte de leurs performances selon latteinte de ces
derniers. Cest le cas du Sngal qui linstar de beaucoup de pays africains vient de se doter
dun nouveau document le Plan Sngal Emergent (PSE) qui constitue le rfrentiel de la
politique conomique et sociale sur le moyen et le long terme (horizon 2035) et plbisciter
la gestion axe sur les rsultats comme un instrument de planification dans toutes ses
structures ministrielles. Egalement, pour une meilleure gestion budgtaire, le pays a adopt
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le cadre de dpense moyen terme (CDMT) avant de passer au Document de Programmation
Pluriannuelle des Dpenses (DPPD). Ce dernier a pour rle doprrationaliser la politique
sectorielle qui est en parfaite cohrence avec le document stratgique et institutionel pour un
Sngal emergent.
Le secteur de la pche constitue un domaine conomique concourant la rduction de la
pauvret au vue de limportance de la population qui sy active. Il est inscrit ce titre parmi
les moteurs de croissance sectorielle de laxe I du PSE qui lui assigne un rle central dans le
renforcement de la scurit alimentaire, la cration de richesse et demplois. En effet, le
ministre de la Pche et de lEconomie maritime est un ministre stratgique tant sur le plan
macroconomique avec sa contribution aux agrgats (cration demploi, valeur de ajoute,
gnration de revenus montaires pour les personnes physiques et morales, apport dans la
balance des commerciales du Sngal grce aux exportations, stabilisation de la balance des
paiements, etc.) que dans le domaine social avec un meilleur accs la scurit alimentaire et
une redistribution des ressources financires au niveau des mnages bnficiaires directs et
indirects. Cette importance du secteur justifie la volont des pouvoirs publics den faire une
priorit1.
Pour apporter sa pierre, dans ldifice du dveloppement et de lmergence du Sngal, le
ministre sest organis en projets/programmes et composantes ports par les diffrentes
directions et agences de tutelles.
Le rapport de performance 2013 du ministre, a dvoil le niveau de performance de toutes
les directions et agences sur la base de trois grandes variables savoir latteinte des cibles, le
taux dexcution technique et le degr dexcution financire des projets/programmes et
composantes. Lanalyse de ces variables a rvl lefficacit et lefficience de lintervention
du Ministre de la Pche et de lEconomie Maritime dune part et dautre part les carts
observs dans la conduite de celle-ci. Les rsultats donnent une ide de la performance du
ministre qui nest pas des plus fameuses.
Au vu de ces rsultats, nous pouvons nous poser un certains nombres de questions concernant
la planification, lexcution, le suivi et lvaluation des projets/programmes du ministre.
Toutefois, la problmatique du travail de suivi nous a paru pertinente pour une avoir une
meilleure comprhension de tous ces blocages souligns au niveau du rapport de
performance. Et, le problme central quon se pose est : Est-ce-que un travail de suivi est
1 Rapport de performance du MPEM, 2013
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effectu au niveau du ministre ? Les agents du ministre utilisent-ils des outils de suivi
adquats dans lexcution des projets ?
Pour trouver des rponses ces questions, nous avons choisi de travailler sur le projet
Amnagement Durable des Pcherie du Sngal (ADUPES) enfin danalyser son systme
de suivi ainsi que les diffrents outils de suivi utiliss. En effet, le suivi constitue une tape
cruciale dans la gestion de projet car permettant le collecte des informations, le reprage des
anomalies au cours de lexcution afin dapporter les corrections ncessaires.
Objectif Gnral
Lobjectif gnral de cette tude est de contribuer loptimisation de la performance du
ministre de la pche et de lconomie maritime des projets et programmes par lanalyse des
diffrents outils de suivi utiliss au niveau de lexcution du projet Amnagement durable des
pcheries du Sngal.
Objectifs spcifiques
OS1 : Rpertorier et analyser les diffrents outils de suivi utiliss pour lexcution du projet
ADUPES
OS2 : Proposer un systme de suivi adquat avec des outils de suivi pertinents et accessible
tous les niveaux dexcution des projets et programmes du ministre
Hypothses de recherche
H1 : Le ministre de la pche dans lexcution du projet ADUPES utilise diffrents outils de
suivi
H2 : Ces diffrents outils ont permis au ministre datteindre lefficacit et la performance
Justification du choix de ltude
La pertinence dune recherche se mesure au double caractre de sa justification la fois et
scientifique et professionnelle. Sur le plan scientifique, ce travail de recherche participera la
production de connaissance scientifique sur le domaine du suivi des projets et programmes
pour le ministre de la pche et de lconomie maritime et plus particulirement pour le
projet damnagement durable des pcheries du Sngal (ADUPES) utilisable aussi pour tous
les projets et programmes au sein du ministre avec la production dun document en systme
de suivi. Pour le CESAG, ce travail de recherche, va renforcer la documentation en matire
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de suivi/valuation qui constitue aujourdhui en gestion de projet lune des problmatiques
les plus revisites car permettant lchec ou la russite des projets surtout de dveloppement.
Sur le plan professionnel, ce travail nous permet de valider notre diplme de Master 2 en
Gestion de projet mais aussi de renforcer et consolider nos acquis et connaissances en
matires de gestion de projet et plus prcisment en suivi/valuation.
Dlimitation de ltude
La sphre de la gestion de projet et du suivi/valuation tant trs large, notre tude se limitera
essentiellement sur le travail de suivi et plus spcifiquement sur les outils de suivi. En effet
lintrt de ce choix rside dans le fait que face une exigence croissante damlioration du
contenu des projets et limportance accorde la mesure de leurs rsultats et effets tant par
les partenaires et les bnficiaires que par les financiers institutionnels, le suivi se prsente
comme un outil dvolution des projets au service des diffrents acteurs.
Articulation de ltude
Ce travail sarticule autour de deux parties essentiellement. Une premire partie consacre
aux aspects thoriques permettra de faire une tour des productions scientifiques sur ce sujet.
Ce sera le lieu de dfinir les notions cls, ladoption dun modle danalyse et la dfinition
dune mthodologie pratique de recherche. Aussi, dans cette premire partie nous aurons une
prsentation du contexte de ltude. La seconde partie sera le lieu danalyse des rsultats et de
proposition dun systme de suivi avec son ensemble doutils.
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Premire Partie : Cadre thorique, mthodologique et contextuel
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PREMIERE PARTIE : CADRE THEORIQUE, METHODOLOGIQUE
ET CONTEXTUEL
CHAPITRE I : CADRE CONCEPTUEL ET METHODOLOGIQUE
Cette partie a pour objet de faire le point sur les concepts cls de gestion de projet et plus
particulirement sur les notions de performance, de suivi et doutils de suivi mais de
prsenter le modle danalyse.
I. Dfinition Des Concepts
1.1 Le projet
Pour LEGROS. A (2011), la notion de projet, quant elle bnficie d'une pluralit
d'approches qui se distinguent les unes des autres en fonction des points de vue partir
desquels elle est apprhende. Ainsi, dans le cadre de notre mmoire, l'accent sera
fondamentalement mis sur les dfinitions prises en compte par les spcialistes de la gestion
des projets. En effet, dans le jargon de la science de gestion des projets, le projet est considr
comme une entreprise temporaire dcide en vue de produire un rsultat unique, soit un
produit, soit un service, dans un dlai et avec des ressources limites .
Loin d'tre une fin en soi, le projet est donc un moyen pour raliser efficacement un
changement permettant un demandeur (personne physique ou morale), d'atteindre des
objectifs prdtermins. Le changement souhait, raison d'tre du projet provient,
gnralement d'une situation d'insatisfaction corriger ou du dsir de saisir une opportunit
attrayante d'affaires. Tout projet vise donc ncessairement soit rsoudre un problme, soit
satisfaire un besoin, soit concrtiser une politique pour atteindre des objectifs prcis
formuls par des personnes prives ou publiques. Le projet se caractrise par son unicit, sa
dure limite, la multiplicit des personnes qui interviennent dans son excution et par
l'exigence de respect des contraintes de performance, de qualit, de cots et de temps.
1.2 Programme
Selon le BIT un programme est un cadre cohrent dactions visant atteindre un objectif
global, comprenant des ensembles dactivits groupes sous diffrentes composantes et
orientes vers la ralisation dobjectifs spcifiques. Par consquent, un programme consiste
intervenir sur une grande chelle, il peut donc inclure plusieurs projets dont les objectifs
spcifiques sont lis la ralisation dobjectifs communs suprieurs
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Un programme est aussi un crit ou un imprim destin faire connatre les dtails dune
activit; cest un ensemble dinstructions et dinformations ncessaires lexcution
doprations dtermines.
Cest un plan dtaill. Cest donc un ensemble dactivits organises, ayant un objectif prcis
et limites dans le temps et dans lespace.
Il intresse particulirement un ou des secteurs donns. Les projets font gnralement partie
dun sous-programme ou programme. Plusieurs programmes leur tour constituent un plan.
1.3 Volets ou composantes
Ce sont les parties constituantes dun projet qui sont ncessaires la ralisation des objectifs.
Ces parties peuvent reprsenter soit des moyens physiques, soit un groupe dactivits
dont la responsabilit est confie une structure (service) ou une personne.
1.4 Le cadre logique
Le cadre logique est un outil de gestion de projet cre e 1975 par un bureau dtudes sous
lgide de lAgence Amricaine pour le Dveloppement (USAID) pour rpondre aux besoins
de planification, de gestion et dvaluation des projets. Depuis 1997, il fait partie intgrante
de systme de gestion du cycle de projet de plusieurs pays et organismes daide au
dveloppement.
Il vise identifier et clarifier les liens logiques entre un objectif/rsultat de projet, les actions
entreprendre en fonction de cet objectif/rsultat, les actions pralables, pour latteinte des
rsultats. Cest aussi un outil de suivi et dvaluation. Cest galement une mise en forme du
contenu dune intervention, prsentant, de faon systmatique et logique, les objectifs/les
rsultats et les activits et leurs liens de causalit. Il est conu pendant la phase
didentification2. Toutefois, avec lavnement de la gestion axe sur les rsultats (GAR),
plusieurs bailleurs utilisent maintenant le Cadre Logique de Rsultats (CLR), en se focalisant
plus sur les rsultats (plutt que sur les objectifs).
Sa construction ncessite, au pralable, une analyse de la situation, un diagnostic avec une
large participation, reposant par exemple:
- sur une analyse SWOT/AFOM (Strenghts, Weakenesses, Opportunities, Threats /
Avantages (ou Forces), Faiblesses, Opportunits, Menaces)
- ou sur la construction dun arbre des problmes et dune chane de rsultats
(anciennement: arbre des objectifs).
2 Mr Fall, Cours de Planification stratgique, Cesag, M2 Gestion de projet, 2014
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a) Le cadre logique de rsultat permet :
- de clarifier les liens logiques entre les diffrents rsultats dun projet/programme;
- didentifier les indicateurs de ralisation (de rendement) de ces rsultats et les moyens
de vrification;
- didentifier les conditions (hypothses et risques) pouvant influencer latteinte des
rsultats attendus.
Cest un tableau de bord pour le gestionnaire de projet.
Il est souvent prsent sous la forme dune matrice comprenant 4 colonnes et au moins 3
lignes.
Il aide viter :
une formulation vague et imprcise des rsultats;
la diversit des interprtations;
une absence de rfrence pour la dcision;
les difficults dvaluation du projet;
des responsabilits peu claires;
le manque de continuit en cas de dpart imprvu; etc
Tableau 1 : Exemple de matrice de cadre logique de rsultats
RESUME NARRATIF
RESULTATS ESCOMPTES MESURE DU RENDEMENT
HYPOTHESES/INDICATEURS DE RISQUE
Objectif du projet (objet du programme) : Objectif du programme auquel ce projet est destin apporter une contribution
Impacts : Rsultat de longue haleine en matire de dveloppement et au plan social qui constituerait la consquence logique de lachvement dune srie cohrente et dfinie deffets.
Indicateurs de rendement : qui serviront prouver que le projet a contribu latteinte de limpact nonc en matire de dveloppement.
Hypothses- Indicateurs de risque HYPOTHESES Conditions ncessaires qui doivent exister pour que les relations causales entre effets et impact fonctionnent comme prvu. INDICATEURS DE RISQUE : qui mesureront le statut des hypothses dfinies plus haut.
But du projet : Objectif du projet qui adresse les besoins prioritaires de dveloppement des bnficiaires identifis et qui est ralisable dans
Effets : Rsultats moyen terme en matire de dveloppement, devant profiter une population cible dfinie, qui sont ralisables dans les dlais du calendrier du projet et qui reprsentent la consquence logique de lachvement dune
Indicateurs de rendement : qui serviront prouver que le projet a produit les effets noncs en matire de
Hypothses- Indicateurs de risque HYPOTHESES Conditions ncessaires qui doivent exister pour que les relations causales entre extrants et effets fonctionnent comme
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17
loptique des activits du projet.
srie cohrente et dfinie dextrants.
dveloppement.
prvu. INDICATEURS DE RISQUE qui mesureront le statut des hypothses dfinies plus haut.
Ressources : Liste par catgories des ressources (intrants et/ou activits) ncessaires pour atteindre le but du projet, budget prvu pour chaque type de ressource et budget global du projet.
Extrants : Rsultats court terme en matire de dveloppement qui sont produits par ou pour le compte des organisations chargs de la prestation du projet, et qui reprsentent des consquences directes des activits et des intrants du projet.
Indicateurs de rendement qui serviront prouver que le projet a produit les extrants noncs en matire de dveloppement.
Hypothses- Indicateurs de risque HYPOTHESES Conditions ncessaires qui doivent exister pour que les relations causales entre intrants et extrants fonctionnent comme prvu. INDICATEURS DE RISQUE qui mesureront le statut des hypothses dfinies plus haut.
Source : Mr Fall, Cours de Planification stratgique, Cesag, M2 Gestion de projet, 2014
1.5 La performance d'un projet
Selon l'ACDI3(2005), la notion de performance peut avoir plusieurs dfinitions. Elle peut
tre dfinie comme le rendement ou le progrs ralis ou la valeur ajoute par rapport l'tat
initial . Elle est aussi la rduction du non-dsirable (exemple : la baisse du taux de
chmage). Elle peut reprsenter la juxtaposition de l'efficience et de l'efficacit d'une
organisation ou d'un programme, apprcier s'il est la fois efficient dans la mise en uvre
des moyens disponible et efficacit dans l'atteinte des objectifs dfinis.
La performance est le premier stade d'une valuation de projet ou programme en se fondant
sur les rsultats obtenus et en vrifiant si l'impact est satisfaisant. La notion de performance
est dfinie dans le cadre du prsent mmoire travers cinq (05) critres4 gnralement
reconnus par les partenaires au dveloppement dans l'valuation des projets et programme. Il
s'agit de :
- la pertinence : elle est relative la raison d'tre du projet ou programme et sa ncessit
dans son intgralit. Elle permet d'indiquer si l'objectif du programme rpond aux besoins des
3 Agence Canadienne pour le Dveloppement International (ACDI) 4 Critres proposs par le Comit d'Aide au Dveloppement (CAD) de l'Organisation de Coopration
et de Dveloppement Economiques (OCDE) en 1991
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bnficiaires, s'il est conforme aux politiques sectorielles et s'il est la meilleure rponse au
diagnostic tabli ;
- l'efficacit : elle dtermine la mesure dans laquelle un programme atteint ses objectifs et si
ses rsultats bnficient bien aux populations et groupes cibles ;
- l'efficience : Elle concerne l'utilisation rationnelle des moyens mis en uvre en mesurant la
balance entre le cot des investissements et les rsultats obtenus. Il s'agit en d'autres termes,
d'apprcier si les rsultats sont atteints moindre cot ;
- l'impact : il concerne les effets long terme et les effets d'entranement produits par
l'excution d'un projet ou programme, notamment le niveau de ralisation de l'objectif du
dveloppement et les effets positifs et ngatifs imprvus.
- la viabilit (durabilit) : elle indique si les effets du projets ou programme perdureront
indpendamment de tout appui technique et financier des partenaires au dveloppement. Il
s'agit ici d'apprcier la capacit du gouvernement du Sngal soutenir terme, de faon
autonome, les rformes entreprises avec l'appui des partenaires au dveloppement.
1.6 Indicateur
Un indicateur est une preuve de rsultat. Cest un signe qui montre quun changement est
intervenu dans une situation donne. Sans indicateurs de contrle, il n'y a pas moyen de
savoir si le progrs est en train d'tre ralis et si les objectifs sont en voie d'tre atteints
conformment aux plans. Les indicateurs constituent le point focal dans le contrle et le suivi
des plans, programmes et projets de dveloppement.
Les indicateurs sont tablis dans la phase de formulation du programme ou projet en
concertation avec toutes les parties prenantes. Ils ne peuvent tre arrts qu partir du
moment o les lments suivants ont t dfinis :
les objectifs du programme/projet sont prciss
les groupes cibles ou les bnficiaires
les types de changement attendu dans lenvironnement du programme
les critres dapprciation du succs du programme
Mais le choix des indicateurs pose de multiples problmes aux managers. Il faut d'une part
identifier les indicateurs qui soient dsirables et d'autre part ceux qui sont utilisables compte
tenu des contraintes organisationnelles et financires. Il n'y a pas des recettes magiques
recommander. Tout dpend de l'exprience et de l'expertise des personnes impliques dans
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l'exercice dvaluation et des objectifs spcifiques de chaque projet. Un bon indicateur se
caractrise par :
- La pertinence : Les indicateurs doivent mesurer ce qui est crucial dans l'objectif du projet.
Si l'objectif du projet est d'augmenter les revenus de petits fermiers, l'indicateur devra reflter
l'intrt dans ce groupe et ne devra pas mesurer le revenu en gnral.
- La plausibilit : Les indicateurs doivent tre intimement lis ce qu'on cherche mesurer
de faon que les rsultats observs soient attribus de manire significative au projet.
- La mesurabilit : Les indicateurs doivent tre formuls de manire que mme une
personne sceptique acceptera que le rsultat prvu ait t en effet atteint. Ainsi, les
indicateurs doivent tre objectivement vrifiables.
-La praticabilit : Les indicateurs doivent rpondre au critre de cot-efficacit: les rsultats
doivent correspondre au temps et l'argent investis dans leur dveloppement et application.
1.7 Indicateurs de performance
On peut dfinir les indicateurs de performance comme tant des instruments qui permettent
de montrer, dun point de vue quantitatif ou qualitatif, la performance atteinte par une ou
plusieurs actions, un moment dtermin.
La performance dun projet svalue essentiellement par trois types dindicateurs que lon
retrouve dans lobjectif du projet. Le Dictionnaire de Management de projet donne la
dfinition de ces trois indicateurs :
Qualit
Aptitude dun produit, dun ouvrage ou dun service, satisfaire les besoins de lutilisateur.
Cot
Valeur de revient dune tche, exprime en monnaie de compte dans une base conomique
dfinie. Le cot est lexpression dune charge en unit montaire.
Dlai
Diffrence de temps existant entre deux dates, que ce temps ait ou non un contenu, cest--
dire quil ait des activits pendant ce temps ou non.
La figure utilise pour traduire lquilibre existant entre ces trois indicateurs est un triangle.
La qualit est prendre dans le sens du respect des spcifications valides et attendues
par le client. Le cot est la traduction financire ou quivalente des efforts engags. Et le
dlai est la date laquelle le produit est attendu avec la qualit prvue et de mme que le
cot mentionn.
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20
Lintrt de cette figure rside dans le fait de dmontrer que toute modification de lun de ces
sommets (ou paramtres) entrane systmatiquement une modification de lun ou des deux
autres. Modifier la qualit en ajoutant des spcifications entrane des consquences en termes
de cot et/ou de dlai. Rduire le cot entrane des consquences en termes de qualit et
certainement de dlai.
Les diffrentes catgories d'indicateurs gnralement rencontres sont :
- les indicateurs de ralisation physique : il s'agit gnralement d'unit de mesure des
rsultats, des actions entreprises.
- les indicateurs de moyen : les moyens sont des facteurs que l'administration met en uvre
directement ou indirectement pour raliser son action.
- les indicateurs de rsultat : le rsultat d'un projet est l'ensemble des produits (output) que
ce projet a permis d'atteindre. Il exprime l'atteinte premire de la ralisation physique.
- les indicateurs d'impact : ils ont trait au but ou l'objectif global du projet. Ils permettent
de mesurer la qualit ou la quantit des rsultats obtenus l'aide du projet.
- les indicateurs de risque : ils servent mesurer l'influence des facteurs exognes identifis
comme critique pour le projet. Ils ont souvent trait la capacit technique ou morale des
individus ou des administrations qui interviennent dans la mise en uvre du projet.
Les indicateurs apparaissent donc comme des outils majeurs pour le suivi et l'valuation des
projets et programmes. C'est en cela que leur choix doit tre fait de manire rigoureuse,
pertinente et mthodique.
1.8 Le suivi dans un projet
Le suivi consiste collecter et analyser systmatiquement linformation pour suivre les
progrs raliss par rapport aux plans tablis, et vrifier leur conformit avec les normes
tablies. Il permet didentifier les tendances et les schmas qui se dessinent, dadapter les
stratgies et de guider la prise de dcisions relatives la gestion du projet/programme.
Dans tous les domaines de l'activit humaine, le suivi s'impose au quotidien plus
particulirement au sein de l'organisation. Il ne suffit pas de monter et excuter un projet ou
encore de prendre une dcision pour tre sr du rsultat escompt. Pour mieux comprendre la
CESAG - BIBLIOTHEQUE
21
notion de suivi en management, plusieurs auteurs ont essay de lui donner une dfinition. La
Banque mondiale (2008)5 dfinit le suivi comme tant un processus continu de collecte et
d'analyse d'informations, pour apprcier comment un projet est mis en uvre, en comparant
les rsultats obtenus aux performances attendues.
Pour Verrire (2002), le suivi est une activit continue de collecte et de traitement
d'informations. Il s'agit d'un processus interne l'excution d'une action. Le suivi est une
dmarche de gestion et de connaissance approfondie, volutive et critique de l'action en cours
de ralisation .
Pour le PNUD (2008)6, le suivi est un processus itratif de collecte et d'analyse
d'informations pour mesurer les progrs d'un projet au regard des rsultats attendus. Il fournit
donc aux gestionnaires un retour d'informations rgulier qui peut aider dterminer si
l'avancement du projet est conforme la programmation .
Ces trois dfinitions insistent sur la collecte, le traitement et l'analyse de l'information par le
systme de suivi mais, ne disent rien sur l'utilisation de cette information dans la prise de
dcision, ainsi que sa contribution l'amlioration du management du projet en cours de
ralisation ou des projets venir.
La dfinition de Casley et Kumar (1987) assimile le suivi une estimation continue du
fonctionnement des lments du projet dans le contexte de calendriers d'excution et de
l'emploi des apports par les populations vises en fonction des prvisions tablies au moment
de la conception. C'est une activit interne du projet, un lment essentiel d'une bonne gestion
qui, par consquent, fait partie intgrante de la gestion quotidienne. Cette dfinition traduit
avec une plus grande clart notre conception du suivi car elle le met au cur de l'activit du
projet, avec une dynamique qui inclut la prise en compte des populations vises.
a) Rle du suivi Pour comprendre le rle du suivi dans un projet, il convient de se pencher sur ses objectifs,
actions, rsultats et acteurs. Il convient galement de prciser que son champ sera galement
fonction de ou des objets (s) (Verrire, 2002). Le rle du suivi est en fait d'assurer un contrle
continu et systmatique des activits et des rsultats du projet par la surveillance, la
vrification et la matrise du processus de mise en uvre tout au long de son excution. En
effet, il s'agit de vrifier si les ressources humaines, matrielles et financires mises en place
sont bien dfinies, administres et judicieusement utilises. Dans ce contexte, l'objectif
principal du suivi est de constater les anomalies, tirer la sonnette d'alarme et attirer l'attention
5 Banque mondiale, Sminaire de formation en suivi en suivi valuation. Niger, 2002. http://www.pnud.ne/rense/auto%20formation.htm 6 Pnud et Fem., Dossier d'information sur le suivi valuation. http://.undp.org/sgp/index.htm
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http://www.pnud.ne/rense/auto%20formation.htmhttp://.undp.org/sgp/index.htm
22
des dcideurs du projet lorsqu'il y a dviation ou drapage par rapport aux buts initiaux et aux
incidences dsires, afin qu'ils puissent y apporter des solutions pour un ncessaire
rajustement (Casley et Kumar, 1987).
b) Types de suivi Il existe plusieurs types de suivi en Management de projets mais, leur regroupement fait
ressortir deux grandes catgories savoir le suivi des ralisations et le suivi du droulement
(Verrire, 2002).
Le suivi des ralisations ou de la mise en uvre
Le suivi des ralisations consiste vrifier dans quelle mesure les ressources du projet sont
employes en se rfrant au budget allou et au calendrier prvu. Il vise galement savoir si
les rsultats sont obtenus dans les dlais et s'ils tiennent compte de l'efficacit et de
l'efficience dans la gestion. Ce type de suivi cherche galement identifier les problmes et
les corriger immdiatement.
Le suivi des ralisations est lui-mme subdivis en trois catgories de suivi savoir : le suivi
des dlais, des cots et le suivi des aspects physiques.
- Le suivi des dlais
Le suivi des dlais consiste veiller ce que l'ensemble des activits du projet soient raliss
temps, dans les dlais impartis et selon le calendrier prvu. Son objectif principal est de
mesurer les carts (lorsqu'ils se produisent) entre les dlais rels et ceux planifis, et d'essayer
d'y apporter des explications aussi bien sur les causes que sur les consquences que cela
pourraient avoir sur le dbut et l'achvement des autres activits.
- Le suivi des cots
Le suivi des cots sert vrifier si l'excution des activits du projet est ralise en suivant la
ligne budgtaire qui avait t prvue. Il permet de comparer tout au long de l'excution du
projet, les cots effectifs avec les cots prvus et relever les carts l'attention des dcideurs,
expliquer les causes et proposer des mesures correctives pour viter ainsi tout drapage de
cots (Ba, 2014).
- Le suivi des aspects physiques
Pour ce qui est du suivi des aspects physiques, il s'occupe de l'tat d'avancement des
ralisations physiques du projet. Il couvre trois aspects essentiels savoir : le suivi des
ressources, le suivi des approvisionnements et le suivi de la conformit physique des
ralisations.
- Le suivi des ressources
Le suivi des ressources concerne l'laboration et le suivi des procdures de mise en uvre qui
utilisent de faon optimale les ressources disponibles. Son rle principal est de veiller au
CESAG - BIBLIOTHEQUE
23
planning d'utilisation des ressources, de dnoncer le cas chant et temps toutes les
dviances et les erreurs de gestion constates et ceci par comparaison au planning initial.
- Le suivi de la conformit physique des ralisations
Le suivi de la conformit physique des ralisations cherche vrifier et s'assurer que
l'excution du projet s'effectue suivant les rgles de l'art, tout en respectant scrupuleusement
ce qui avait t prvu dans le cahier de charge, en conformit avec les normes de qualit.
- Le suivi des approvisionnements
Le suivi des approvisionnements enfin permet de vrifier que tous les intrants ncessaires la
ralisation sont fournis et mis la disposition du projet en quantit suffisante, en qualit et
suivant le niveau de cots prvu tout au long de son excution du projet.
Le suivi des cots pose le problme de la pertinence des prvisions budgtaires. Certain
auteurs demandent de s'appuyer sur les projets similaires qui ont t raliss dans le pass
pour estimer les ralisations venir, d'autres par contre pensent qu'il faudrait s'appuyer sur la
situation prsente pour pouvoir valuer les cots venir. Un troisime courant qui se situe au
milieu de cette logique pense qu'il faudrait utiliser les informations provenant des projets
similaires passs, ajout aux informations provenant de la situation prsente pour effectuer
une bonne estimation des cots prvisionnels (Oger, 2009).
L'efficacit et la crdibilit du suivi des ralisations dpendent de la fiabilit et de la
pertinence des informations fournies par le systme d'information mis en place dans le cadre
du projet ; cela dpend galement de la pertinence des indicateurs choisis. Ce problme de
crdibilit se pose avec une plus grande acuit lorsque le processus de traitement de
l'information est manuel.
Si le suivi des ralisations donne la possibilit au manager de projet de s'assurer que les dlais
des activits sont respects, les cots sont matriss et les aspects physiques sont bien grs, il
ne permet pas d'avoir une visibilit sur le droulement, avec une analyse critique des outils et
mthodes utiliss, ainsi que de la fiabilit et de la pertinence de l'information obtenue. Il est
donc ncessaire d'envisager la mise en place d'un systme de suivi du droulement du projet.
Le suivi du droulement ou le suivi des rsultats
Le suivi du droulement permet d'examiner et de vrifier le degr d'efficacit des mthodes et
outils utiliss dans le suivi de la ralisation du projet. En effet, pour assurer un bon suivi, il
faut que les mthodes et outils utiliss permettent de collecter et de gnrer une information
pertinente, capable d'clairer les dcideurs dans leur processus dcisionnel.
Le suivi du droulement tudie galement l'attitude des bnficiaires tout au long du projet,
ainsi que la qualit du produit et /ou du service fourni(s), il est aussi question de voir
comment l'environnement externe affecte la mise en uvre normale du projet. En effet selon
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24
Casley et Kumar (1987), le suivi des ractions des bnficiaires est la cl de russite de tout
le suivi d'un projet. Au fur et mesure que l'on volue dans l'excution du projet, la raction
des bnficiaires contribue intensifier la demande dont les services fournis font l'objet, soit
rendre ces services de plus en plus inutiles. Si les attentes des bnficiaires ne concordent
pas avec les raisons d'tre du projet, cela montre que l'excution du projet n'volue pas dans
le sens de l'atteinte des objectifs dveloppementaux.
c) Le dispositif de suivi Un dispositif de suivi est constitu dune combinaison dacteurs, doutils et dindicateurs.
Diffrentes dmarches, mthodes et outils de suivi peuvent permettre la mise en place dun
dispositif de suivi et servir les organismes engags dans des programmes. Lensemble des
lments obtenus dans le cadre de ce suivi vise tre utilis en complment dautres analyses
et dynamiques du contexte.
Toutefois, le dispositif de suivi na pas pour seule vocation de permettre dadministrer un
projet. Il ne sagit pas de rduire le suivi un dispositif pour assurer la gestion des projets
de dveloppement, car ce serait lui enlever une dimension essentielle de dmarche au service
des acteurs. Le dispositif les outils et les indicateurs sont destins permettre de mieux
identifier et tudier les lments de contexte et du programme, les potentialits exploiter, les
apports complmentaires issus de regards croiss sur les actions et projets et ce afin
daccrotre la lisibilit et la capacit danalyse des actions, de leurs effets sur les populations
concernes et le zone7.
Les destinataires dun projet, les oprateurs chargs de sa mise en uvre (quipe de gestion
du projet) et les bailleurs de fonds concourent leurs niveaux respectifs dfinir et utiliser le
dispositif de suivi permanent du projet. Pouvant tre simple ou plus complexe selon les cas de
figure, il va permettre de suivre et dajuster rgulirement laction en fonction des objectifs,
contraintes ou carts nots par la mesure des indicateurs et lutilisation des outils.
La dmarche de suivi dcoule des responsables du projet, des objectifs et des angles de vues
ou critres retenus pour le suivre. La mise en uvre et le fonctionnement du dispositif
reposera sur les acteurs de dmarche, la faisabilit, le ralisme des indicateurs (comment
dfinit-on ce qui va suivre ?), la mthodologie de collecte des informations ainsi que ce
quelle implique, le choix des outils
d) Les outils et mcanismes de suivi Un outil de suivi peut tre dfini comme un support, un document existant ou laborer par
ou pour le programme. Tandis quun mcanisme peut tre assimil une rencontre dun
7 Guide mthodologique, le suivi dun projet de dveloppement , Fonds pour ma promotion des tudes pralables, tudes transversales et valuations, Septembre 2002
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groupe de travail/dun groupe thmatique, ou encore un atelier, une visite de terrain, une
enqute ou un sondage. (Mamadou BA, 2014)8
Il convient dadapter les outils mis en place aux spcificits de laction, du projet ou du
programme ainsi qu ses intervenants (financeurs, partenaires, autoritaires locales et
bnficiaires). De mme, ils seront diffrents (contenu, type) selon quils visent suivre,
lexcution dune action ou dun projet ou bien le programme dappui lui-mme. En gnral
nous avons comme outils de suivi : Rapport unit dexcution des projets, Documentation
technique du programme, Plans de travail du programme/projet, Rapports dtapes ou
rapports trimestriels, Runion de groupes de rflexion, Runions bilatrales ou tripartites,
Visites de terrain, Visites de sondages, Enqutes auprs des groupes cibles, Evaluation ou
suivi externes, Evaluation des effets, Runion des parties prenantes ou atelier, Examen
annuel, Groupe de coordination des donateurs, Rapport annuel ax sur les rsultats. Selon
lunit de coordination les outils de suivi les plus utiliss sont :
Le Tableau de Bord
Il permet de lire d'un coup d'il sur un tableau les principales activits du projet, celles
ralises, celles en cours et celles en retard, mritant que l'on s'y intresse. En outre, on
pourra voir les dates de dbut et de fin prvues et relles, ainsi que le nombre de ressources
attribues telles ou telles tches. C'est un outil pratique de communication du projet. Il
n'existe pas une forme standard de prsentation du Tableau de Bord. Cependant, ils doivent
tre simples, ralistes et facile renseigner car il est ncessaire de leur faire raconter le
projet en confrontation avec le pass.
Les bulletins ou lettres dinformations du terrain
Ils permettent de suivre lactivit dans son ensemble.
Les rapports mensuels ou trimestriels :
Ce sont des compilations des fiches de suivi ou autre format de rapport dactivit sur des
modles tablis, consolids ensuite par des notes de commentaires diffrends niveaux
dintervention. Ils sont complts par tous les intervenants.
Des diagnostics annuels :
Cest loccasion de faire un tat des lieux, une liste de problmes prioritaires, une manire de
les affronter, les moyens et budgets ncessaires mis e lien avec les perspectives de
financement.
Des prvisions mensuelles, trimestrielles ou annuelles :
8 Mamadou BA, Note de cours Suiv/Evaluation , CESAG, Master II Gestion de Projet, 2014
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Effectues sur la base de formulaires permettant des comparaisons entre les anticipations et
les ralisations effectives.
Des documents de proposition dactions :
Elaborer et ensuite prsents lors des runions de concertation.
Les Courbes d'Avancement.
Une Courbe de Suivi est un des moyens qui permettent de visualiser la conformit du
droulement du projet par rapport aux prvisions, d'en constater et mesurer si besoin les
carts, de prvoir si aucune action n'est mene le rsultat, le rsultat final du projet en termes
de cots et de dlais. Il est frquent de constater que bon nombre de gestionnaire de projet
sont incapables de donner un point raliste de l'tat de leur projet ; ils savent souvent dire
j'ai dpens autant, j'ai pass autant de temps mais sont incapables de faire le lien entre
budget, dlai, avancement technique, encore moins de prvoir l'tat de projet arriv son
terme. Une bonne matrise des courbes de Suivi leur permettrait de sortir de cette impasse.
Les Courbes de Suivi intgrent gnralement deux paramtres ; on choisit le plus souvent une
combinaison de deux des trois paramtres que sont :
Avancement physique ;
Heures de main d'uvre dpense (dlai) ;
Cot du travail ralis (avancement financier du projet)
Les courbes de Suivi permettent de suivre trois (03) types de cot :
- Le cot Budgt du Travail Prvu (CBTP) :
Il dfinit les cots budgts des travaux planifis effectuer durant le temps prvu. Cest la
rfrence : ce qui tait prvu.
- le Cot Budgt du Travail Effectu (CBTE) :
Il mesure les cots budgt des travaux raliss un moment donn: cest la valeur
effectivement cre la date de la mesure: Ce qui a t fait. Cest lavancement exprim en
budget.
- le Cot Rel du Travail Effectu (CRTE) :
Il mesure les dpenses effectivement ralises un moment donn: ce que cela a cot.
Des Fiches de suivi
Bien conues, elles constituent une base de recueil de donnes et ncessitent ensuite un
traitement de linformation pour permettre le suivi de lexcution (performance) et lanalyse
des indicateurs (volution des cots).
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1.9 Evaluation
Selon lOCDE9 lvaluation est une apprciation systmatique et objective dun projet, dun
programme ou dune politique, en cours ou termin, de sa conception, de sa mise en uvre et
de ses rsultats. Le but est de dterminer la pertinence et laccomplissement des objectifs,
lefficience en matire de dveloppement, lefficacit, limpact et la durabilit. Une
valuation devrait fournir des informations crdibles et utiles permettant dintgrer les leons
de lexprience dans le processus de dcision des bnficiaires et des bailleurs de fonds.
Les valuations visent mettre en vidence les effets de ce qui a t ralis ; mener une
rflexion sur ces effets et en estimer la valeur. Les constatations auxquelles elles
aboutissent permettent aux gestionnaires, bnficiaires, partenaires, donateurs et autres
parties prenantes du projet/programme de tirer des enseignements et damliorer les
interventions futures.
1.10 Diffrences entre le suivi et lvaluation
Tableau 2 : Diffrence entre le suivi et lvaluation
SUIVI EVALUATION
Accepte la planification
Vise mesurer :
Lefficacit
La fidlit aux dmarches
Les carts prvus-raliss
Latteinte des extrants
Fournit un feed-back :
Contenu/permanent
A partir des activits et rsultats
intrimaires
A partir dun cadre court-terme
Soutient des dcisions sur :
La gestion rgulire du projet
Les ajustements au plan dopration
La conformit aux procdures lgales
La programmation des intrants raliss
par lquipe de projet
Met en cause la planification
Vise dterminer :
Les liens causes-effets
Les imprvus et non planifis
Les politiques correctes
Latteinte du but et objectif
Fournit un feed-back :
Priodique, pour jalons
important/ponctuel
A partir des rsultats finals
A partir dun cadre temporel long-terme
Soutient des dcisions sur :
Une r-planification majeure du projet
La russite du projet
La validit des hypothses de
dveloppement du projet
Les possibilits de rpter le projet dans
9 Organisation de Coopration de Dveloppement Economique
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Le suivi est un film
dautres milieux ralise par une quipe
externe ou mixe
Lvaluation est une photo
Il part de ce qui a t prvu au dbut du
projet
Champ dtude :
Efficacits
Excution
Conformit
Activits-rsultats
Certaines donnes relatives au but
Rtroaction :
Continue
Principalement les activits
Certains rsultats prliminaires
Court terme
Rajustement
Conception dajustements
Planification terme
Elle met en action ce qui a t prvue
Champ dtude :
Causes et effet
Changements
Rsultat pour atteindre le but et
lobjectif
Couts par rapport aux rsultats
Rtroaction :
Etapes importantes
Rsultats du projet
Calendrier plus long
Planification
Conception considrable
Leons pour dautres projets
Source : Monsieur Traor, Codex du cours Conduite et Suivi des projets, 2010
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II. Cadre Mthodologique La mthodologie renvoie aux mthodes et techniques qui orientent llaboration dune
recherche et qui guident la dmarche scientifique (Angers, 2009). Elle constitue lossature et
le critre dterminant pour juger la valeur scientifique dun travail dtude et de recherche.
En effet, aprs avoir dfini les diffrentes hypothses, il est question de la mise en place
dune mthodologie adquate permettant de les vrifier.
2.1 Identification de la population de ltude
Pour analyser les outils de suivi utiliss au niveau du ministre de la pche et de lconomie
maritime dans ses diffrents projets et programmes, et pour une recherche defficacit, nous
avons choisi de travailler non pas sur lensemble des projets et programmes qui nous semble
un peu prtentieux de notre part mais de travailler sur le projet Amnagement Durable des
Pcherie du Sngal (ADUPES) coordonn par une quipe au niveau de la cellule dtude et
de planification (CEP). Evidemment, les rsultats de ltude et les recommandations seront
applicables dans tous les projets du ministre. Ainsi donc, pour mener bien notre tude nous
avons cibl les personnes charges essentiellement de lexcution du projet ainsi toutes
personnes ressources pouvant aider dans la collecte de donnes primaires.
2.2 Mthodes et techniques denqutes et de recherche documentaire
Elles sarticulent autour de trois tapes : la recherche documentaire ; le travail de terrain
(enqute, entretiens) et le traitement des diffrentes donnes ainsi recueillies.
La documentation
Cest le lieu de recueillir des informations primaires au niveau au niveau des directions et
agences concernant les diffrents projets et programmes mais aussi tous les lments qui
concernent le travail de suivi de mme quau sein de la Cellule dEtude et de Planification.
Aussi la bibliothque du CESAG sert aussi de cadre pour la revue bibliographique
(consultation douvrage, darticles, de mmoires etc.).
Enqutes et interviews
Les enqutes permettent de collecter des donnes secondaires sur les fonctionnements et le
travail de suivi dans les diffrentes structures. Les outils utiliss sont les guides dentretien,
les questionnaires avec un chantillon bien prcis.
Synthse bibliographique
Cest le lieu de synthtiser toutes nos recherches et elle se fera de faon thmatique
Traitement des donnes et analyse des rsultats
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30
Dernire tape de la mthodologie, le traitement des donnes se fera avec les logiciels de
traitements de donnes qui vont aboutir une analyse approfondie des rsultats.
CHAPITRE II : CADRE CONTEXTUEL ET LE MODELE DANALYSE
I. Prsentation du ministre et du projet ADUPES
1.1 Prsentation du ministre de le Pche et de lEconomie Maritime
Cre par le dcret n 2014 884 du 22 juillet 2014 modifi par celui n 2015 121 du
23 janvier 2015, le Ministre de la Pche et de lconomie maritime (MPEM), est
charg de prparer et de mettre en uvre la politique dfinie par le chef de lEtat dans
les domaines de la gestion des pches, de laquaculture, de la mise en valeur des fonds
marins, des infrastructures portuaires et des transports maritimes. Le ministre regroupe en
son sein, le secteur de la pche et des affaires maritimes et constitue lun des secteurs
moteurs qui participe la cration de richesse, la rduction de la vulnrabilit des acteurs
du monde productif et la scurit alimentaire au niveau national. Il contribue galement
un meilleur positionnement stratgique du Sngal dans son hinterland avec notamment les
infrastructures et quipements portuaires. Le secteur de la pche et de lconomie maritime
comprend :
Le sous-secteur de la pche ;
Le sous-secteur des transports maritimes ;
Le sous-secteur des fonds marins ;
Le ministre de la pche et de lconomie maritime poursuit une vision parfaitement intgre
celle du Plan Sngal Emergent cest--dire celle de faire du secteur de la pche et des
affaires maritimes le moteur de croissance conomique du Sngal par la promotion de
linvestissement, la cration de richesse adosse une bonne prservation des ressources .
Cette vision participe latteinte de la vision dcline dans le Plan Sngal Emergent.
Les objectifs stratgiques assigns au secteur de la pche et de lconomie maritime sont :
- assurer la gestion durable et la restauration des ressources halieutiques ;
- satisfaire la demande nationale en produits de la pche;
- valoriser les ressources halieutiques et moderniser la pche artisanale ;
- promouvoir la professionnalisation et la qualification accrue des acteurs du secteur de
la pche et de la transformation ;
- amliorer le systme de financement des activits de la pche ;
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31
- renforcer la coopration rgionale et sous rgionale des pches par le maillage du
territoire dquipements et dinfrastructures portuaires de qualit ;
Le dcret 2011-1255 du 23 aot 2011, portant organisation du Ministre de
lconomie maritime, le Ministre comprend, outre le Cabinet et le Secrtariat Gnral,
des Agences et Directions nationales, des services rattachs et des structures sous tutelle.
Le ministre de la pche et de lconomie maritime a une structure organisationnelle de type
fonctionnel.
1. Les directions nationales
Direction des Pches maritimes (DPM): Elle est charge de la conception et la
mise en uvre de la politique de ltat en matire de pche maritime, artisanale et
industrielle.
Direction des Industries de Transformation de la Pche (DITP): Elle est
charge de la conception et de la mise en uvre de la politique de ltat en
matire de transformation, de conservation et de commercialisation des produits
de la pche et de lAquaculture.
Direction de la Protection et de la Surveillance des Pches (DPSP): La DPSP
est charge de llaboration et de la mise en uvre de la politique de ltat en
matire de protection et de surveillance des pches maritime et continentale ainsi
que dans les domaines du contrle et du renforcement de la scurit de la pche
artisanale. Elle veille au respect de la rglementation de la pche.
Direction de la Pche continentale (DPC): Elle a en charge la conception et le
suivi de la mise en uvre de la politique nationale dans le domaine de la pche
continentale.
Direction de la Gestion et de lExploitation des Fonds marins (DGEFM): Elle
labore et met en uvre la politique de ltat en matire de gestion et dexploitation
durable des ressources des fonds marins. Elle assure la prservation de
lenvironnement dans les fonds marins et le dveloppement de locanographie.
Direction des Infrastructures portuaires (DIP): Elle est charge de
l'laboration, de la planification et de la mise en uvre de la politique de l'tat en
matire d'infrastructures portuaires
2. Les services rattachs
Cellule d'tudes et de Planification (CEP) : Elle est charge notamment des
tudes prospectives et stratgiques, de lvaluation des impacts des politiques
macro-conomiques de ltat sur le secteur, de la prparation et de la
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32
programmation des programmes et budgets dinvestissement public.
Cellule de Redploiement industriel (CRI) : Elle est charge en relation avec les
structures comptentes de formuler des propositions de rformes et dlaborer un
plan dactions pour la restructuration des entreprises.
Cellule de Passation des Marchs (CPM) : Elle est charge de veiller la qualit
des dossiers de passation de marchs ainsi quau bon fonctionnement des
commissions des marchs des autorits contractantes.
Inspection technique (IT) : Elle est charge de mener sur instruction du Ministre
des missions techniques au niveau des directions, services et autres
administrations relevant du Dpartement.
Inspection des Affaires administratives et financires (IAAF) : Elle est
charge dassurer sur instruction du Ministre le contrle administratif et
financier des directions, services et autres administrations relevant du
Dpartement.
3. Les structures sous tutelle
Centre national de Formation des Techniciens des Pches et de
lAquaculture (CNFTPA): il assure la formation des agents techniques et des
techniciens suprieurs des pches et de laquaculture. Il organise et participe des
cycles de formation ou de perfectionnement des acteurs de la pche artisanale.
Agence nationale des Affaires maritimes (ANAM) : elle a pour mission de mettre
en uvre la politique de l'tat en matire de transport maritime, tudier,
promouvoir et rglementer toutes les activits pouvant concourir au dveloppement
de la marine marchande et la scurit de la navigation maritime.
Agence nationale de lAquaculture (ANA) : elle a pour mission gnrale de
contribuer au dveloppement de lAquaculture par lencadrement rapproch des
professionnels du secteur, et par lappui spcifique ncessaire pour le
dveloppement durable des exploitations aquacoles et la ralisation des objectifs du
Programme National de Dveloppement de lAquaculture.
cole nationale de Formation maritime (ENFM) : elle assure la formation initiale
des capitaines, des officiers ainsi que des hommes dquipage pour la navigation
la pche industrielle, au commerce et la plaisance. Elle a pour vocation la
formation des gens de mer, notamment du personnel navigant. Elle organise et
participe des cycles de formation ou de perfectionnement des acteurs de la pche
artisanale.
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Socit nationale du Port autonome de Dakar (SN-PAD) : Elle a en
charge lexploitation, lentretien du port maritime et de ses dpendances, la gestion
de son domaine mobilier et immobilier et lexcution des travaux
damlioration et dextension de ses installations.
Consortium Sngalais des Affaires maritimes (COSAMA) : Il a pour
mission principale, le transport de passagers et de marchandises sur la Liaison
maritime Dakar Ziguinchor.
Socit des Infrastructures de Rparation navale (SIRN) : Socit
participation publique majoritaire, elle est charge de rhabiliter les installations de
la rparation navale et de grer auprs des oprateurs privs, la concession des
installations exploites autour du complexe de rparation navale et du complexe
pdagogique.
Conseil sngalais des Chargeurs (COSEC) : Il a pour mission de dfinir et de
promouvoir une politique de protection des intrts des exportateurs et des
exportateurs du Sngal, au regard des problmes de transport des marchandises par
voie de mer.
Schma 1 : Organigramme du ministre
Source : Rapport dactivits du MPEM, 2014
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1.2 Prsentation du projet Amnagement Durable des Pcheries du Sngal
(ADUPES)
Lobjectif principal du projet est lamlioration de la contribution des pches la croissance
conomique pour la lutte contre la pauvret. Le projet appuiera le renforcement des fonctions
indispensables tout systme de gestion des pches.
Le gouvernement reconnait que la ralisation des potentialits de rente halieutique passe par
une rgulation de leffort de pche et le contrle des investissements en mer et terre.
Linnovation rside dans le passage dune dmarche centralise rduite la conservation des
ressources, une stratgie combinant une collaboration renforce entre les secteurs publics et
privs, la participation active des professionnels loptimisation des pcheries dont ils vivent,
et ladoption de mcanismes adapts dallocation de droits dusage. Ces volutions, qui sont
partie intgrante des plans damnagement des pcheries dmersales profondes qui viennent
dtre labors, requirent des renforcements institutionnels d systme de gestion des
pcheries sngalaises.
Le prsent Amnagement Durable des pcheries du Sngal appuiera la mise en uvre de ces
rformes en rpondant aux besoins identifis dans les plans damnagement concernant les
connaissances biologiques et conomiques sur les pcheries de poulpes et de crevettes et
lamlioration de leur systme de rgulation.
Plus spcifiquement, pour les crevettes profondes, la proposition actuelle de plan
damnagement prvoit lattribution dune concession exclusive dexploitation de le
pcheries une Organisation de Gestion de la Pcherie (OGP) regroupant les armements qui
y oprent.
Pour le poulpe, les travaux jusquici conduits se sont limits un diagnostic biologique de la
pcherie. Un plan damnagement reste donc formuler mais compte tenu de la nature de
cette pcherie, lapproche serait de fixer un cadre national, avec, pour ce qui est du segment
artisanal, une mise en uvre territoriales, par les acteurs locaux.
Les parties prenantes du projet seront :
Lordonnateur National du FED au Sngal (Ministre de lconomie et des
finances) ;
Le matre duvre est le ministre de lEconomie Maritime travers la Cellule
dEtude et de Planification (CEP) place au cabinet du Ministre et la Direction des
Pches Maritimes ;
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Le centre de Recherches Ocanographiques Dakar-Thiaroye (CRODT) qui est le seul
institut de recherche halieutique au Sngal. Il dpend de linstitut Sngalais de
Recherche Agricole (ISRA) plac sous la tutelle de Ministre de lAgriculture. Le
CRODT assurera le volet scientifique (campagne dvaluation des stocks analyse des
donnes, formulation des avis scientifiques) ;
Le Gouvernement des Armateurs et des Industriels de la Pche au Sngal (GAIPES)
et des armements industriels concerns par les pcheries de crevettes profondes et de
poulpe (6armements crevettiers profondes et 35 armements dmersaux ctiers). Il est
prvu que le secteur priv prenne graduellement en charge le cot de gestion de la
pcherie de crevettes profondes valu 5% au maximum du chiffre daffaires ;
Les organisations professionnelles de la pche artisanale et les pcheries artisanaux
sur la zone dintervention du projet (Rgion de This et Dakar, soit environ 33 500
pcheurs artisans qui reprsentent 56% des quipages des units de pches artisanales
au Sngal).
1. Objectifs
Lobjectif global est la contribution accrue des pcheries dmersales du Sngal une
croissance conomique durable.
Lobjectif spcifique du projet est de mettre en place un systme de gestion durable de
certaines pcheries (plans damnagement de poulpe et de crevettes profondes) et un systme
dvaluation et davis scientifique sur lensemble des pcheries dmersales au Sngal.
2. Lieu
Le projet concerne lensemble de la Zone Economique Exclusive (ZEE) du Sngal.
Cependant, la rgion de This (Kayar, Mbour) sera particulirement concerne par les
activits lies lamnagement de la pcherie de poulpe. Lquipe et les experts chargs du
projet seront tablis Dakar.
3. Dure
Le projet ADUPES a dmarr le 1er Octobre et va prendre fin normalement en Septembre
2016
4. Mise en uvre
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Ce projet est gr en gestion partiellement dcentralise. Il sera mise en uvre via des devis
programmes, des subventions et un contrat de service.
- dun reprsentant du chef de Dlgation de lUnion europenne, ayant le statut
dobservateur
- le coordonnateur de la CEP en assure le Secrtariat
Le comit de pilotage du projet peut tre complt par des reprsentants dorganismes de
supervision ou de contrle qui interviennent statutairement et rgulirement dans le
droulement du projet. Le comit de pilotage pourra galement associer ses travaux, en
qualit dobservateurs, les PTFs (Partenaires Techniques et Financiers) concerns par la mise
en uvre du projet (notamment les bailleurs qui interviendront en synergie et/ou
complmentarit, organisations de la socit civile active dans le secteur) et toute autre
personne comptente si ncessaire.
Le comit de pilotage sera appuy par deux Commissions Nationales des Pcheries de
crevettes profondes et de poulpe, regroupant les parties prenantes de ces diffrentes
pcheries. Cres par arrt ministriel pour llaboration et la mise en uvre des plans
damnagement, ces Commissions constitueront les organes consultatifs techniques de
planification oprationnelle des activits du projet. Chaque commission sera prside par la
Direction des Pches Maritimes. La cellule dtude et de planification assure le secrtariat de
chaque commission. Elles ont vocation tre prennes.
Les activits seront mises en uvre en oprations dcentralises directes.
La gestion et lexcution du projet sont confies un rgisseur et un comptable dsign
cet effet par lOrdonnateur National en accord avec le chef de Dlgation.
5. Suivi
- Le bnficiaire est responsable du suivi technique et financier permanent. Il tablit un
systme de suivi technique et financier du projet, qui sera utilis pour laborer les rapports
davancements et pour assurer le contrle interne.
- la commission peut procder un suivi orient vers les rsultats par lintermdiaire de
consultants indpendants compter du sixime mois de mise en uvre des activits prvues
dans le cadre du projet, qui prendra fin au plus tard six mois avant la fin de la phase de mise
en uvre oprationnelle.
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6. Evaluation
- la commission procdera des valuations externes (par lintermdiaire de consultants
indpendants), de la manire suivante :
Une ventuelle mission dvaluation mi-parcours ;
Une valuation finale au dbut de la phase de clture ;
Une ventuelle valuation ex post.
Le bnficiaire et la commission analysent les conclusions et les recommandations de
lvaluation mi-parcours et dcident dun commun accord de laction de suivi mener et de
toute adaptation ncessaire et notamment, sil y a lieu, de la rorientation du projet. Les
rapports labors dans le cadre des autres missions dvaluation et de suivi sont
communiqus au bnficiaire afin quil puisse tenir compte des recommandations pouvant
rsulter de ces missions.
- La commission informe le bnficiaire, au moins un mois lavance, des dates prvues pour
la ralisation des missions externes. Le bnficiaire collabore efficacement avec les experts
en matire de suivi et/ou dvaluation, leur transmet notamment tous les documents et
informations ncessaires et leur donne accs aux installations et aux activits menes dans le
cadre du projet.
7. Cadre Logique (Voir annexes)
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II. Modle dAnalyse : Nous allons prsenter le modle danalyse qui nous permettra de voir comment les outils de
suivi peuvent contribuer la performance des projets et programme du ministre de la Pche
et de lEconomie Maritime.
2.1 Prsentation du modle
Le prsent modle sinspire du modle de causalit (Cause/effet). Il met en exergue les
rapports de causalit entre le travail de suivi et la performance. Donc il met en rapport deux
variables savoir : la variable explique et la variable explicative
2.2 La variable explique ou la variable dpendante
La variable explique de notre tude est la performance des projets/programmes du
ministre de la pche et de lconomie maritime . La performance est lie cinq lment
savoir : la pertinence, lefficacit, lefficience, limpact, la durabilit.
Pour mesurer la performance des projets et programmes du ministre, beaucoup dlment
entre en jeu. Toutefois, le but de cette tude nest pas de traiter tous ces lments mais lun
dentre eux savoir le travail de suivi et plus spcifiquement les outils de suivi qui peuvent
permettre danalyser lefficacit, lefficience et limpact du projet.
2.3 Les variables explicatives ou indpendantes
Ce sont des variables qui permettent dexpliquer la performance. Comme expliqu en amont,
la performance dun projet dpend de beaucoup de paramtres mais ici nous avons choisi de
travailler sur le suivi. Donc nos variables explicatives seront le suivi, les outils de suivi.
Les types de suivi :
Le suivi est la collecte et lanalyse systmatique des informations au fur et mesure de la
progression dun projet. Le but est damliorer la rentabilit et lefficacit dun projet ou
dune organisation. Le travail de suivi se fait suivant deux niveaux savoir : le suivi des
ralisations et le suivi du droulement.
Les outils de suivi
Cest lensemble des instruments et mthodes utiliss en interne par lquipe de coordination
dun projet dans le but de collecter des informations qui concourent faire le suivi des
ralisations et du droulement dun projet ou programme.
Tableau 3 : Variables explicatives et valeur explique
Variables explicatives Variables expliques
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Suivi ralisations
Outils de suivi =
Suivi droulement
Efficacit
Performance= Efficience
Impact
2.4 Oprationnalisation des variables
Aprs le choix des variables (expliques et explicatives), il sagit maintenant de montrer leur
oprationnalit travers des indicateurs pertinents qui permettent de mieux les expliciter.
2.5 Les indicateurs de la variable explique
La revue de la littrature permis de voir que les indicateurs de la performance dun projet
sont : La qualit, le cot et le dlai
Tableau 4 : Indicateur de la variable explique
Variable explique Indicateurs
Performance des projets et programmes du
ministre de la pche et de lconomie
maritime (Efficacit, efficience, impact)
Qualit :
Respect des normes
Satisfactions des besoins
Cot :
Respect du budget
Taux de dcaissement
Dlai :
Respect des dlais dexcution
Remise dfinitive des ouvrages
2.6 Indicateurs des variables explicatives
Les variables explicatives sont mesures et apprcies travers les indicateurs ci-dessous :
Tableau 5 : Indicateurs des variables explicatives
Variables explicatives Indicateurs
Suivi des ralisations
Les courbes davancements (CBTP,
CBTE, CRTE)
Qualit des services
Respect des cots
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Taux dexcution
Nombre de rapport
Frquence dlaboration des rapports
Suivi du droulement Niveau de satisfaction des
bnficiaires
Qualit du produit ou du service
Degr daffectation de
lenvironnement externe sur la mise
en uvre du projet
Taux dutilisation par la population
des services et actions offertes
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2.7 Schma du modle danalyse
Performance du MPEM
Efficience Efficacit Impact
Suivi des ralisations Suivi du droulement
Systme de suivi adquat et accessible
Outils de suivi pertinents
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DEUXIEME PARTIE : PRESENTATION DES
RESULTATS ET PROPOSITION DUN
ENSEMBLE DOUTILS DE SUIVI
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DEUXIEME PARTIE : PRESENTATION DES RESULTATS ET
PROPOSITION DUN ENSEMBLE DOUTILS DE SUIVI
CHAPITRE I : PRESENTATION DES RESULTATS
Pour ce travail de recherche en gestion de projet, nous avons effectu un stage au niveau de la
cellule dtude et de planification (CEP) du ministre de la Pche et de lEconomie maritime
du Sngal. Au cours de cette exprience le travail fondamental a t de mener des enqutes
au sein des directions dudit ministre. Ceci, dans le but davoir une vue globale du travail de
suivi effectu par ces dernires. Toutefois, au sein de la CEP, nous nous sommes concentrs
sur le projet Amnagement Durable des Pcheries du Sngal (ADUPES).
Ce travail a t facilit par llaboration dun questionnaire sous sphinx (en annexe) destin
lensemble des quipes de projet. Les thmes traits dans le questionnaire sont les lments
concernant le travail de suivi, les outils utiliss, les acteurs et les indicateurs. Au terme de
notre enqute, nous avons enregistr les rponses sous sphinx qui, par la suite a facilit le
dpouillement et le traitement des donnes.
Pour traiter cette partie, nous allons partir du modle danalyse afin de vrifier nos
hypothses de dpart. Il tait question dans le modle danalyse de montrer que la
performance du ministre et plus particulirement du projet ADUPES est lie dune partie
aux travaux de suivi de mme que les outils utiliss. En effet, comme montrer dans le
modle, la performance est le fruit de la combinaison de la pertinence, de lefficacit, de
lefficience, de la durabilit viabilit), de limpact. Toutefois, il faut rappeler que loption que
nous avons choisi de travailler sur le suivi ne pouvait dmontrer sur ces cinq lments li la
performance que lefficacit, lefficience et une partie de limpact.
Le travail de suivi est une combinaison doutils pertinents qui permet de juger de la bonne
marche du projet. Ces outils ont donc fait lobjet denqutes au sein du ministre et plus
particulirement au niveau de la Direction de le Pche Maritime (DPM), de la Cellule
dEtudes et de Planification (CEP), du projet Promotion de la Cogestion des Pcheries par le
Dveloppement de la Chane de Valeur (PROCOVAL), du Programme Rgional des Pches
en Afrique de lOuest (PRAO) et du projet Amnagement Durable des Pcheries du Sngal
(ADUPES). Mais il faut rappeler que laccent a t plus mis sur le projet ADUPES qui est
sous la tutelle de la CEP.
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I. Prsentation des rsultats de lenqute Lenqute ralise a permis davoir une ide prcise du travail de suivi dans les trois projet
cits auparavant. Les questions traites va de la prsentation gnrale du projet, au travail de
suivi, les outils utiliss, les indicateurs de suivi, les acteurs et enfin un questionnement ouvert
dans le but de recueillir lavis des experts sur les modalits prendre en compte si jamais un
systme de suivi devrait tre labor. Voici les rsultats obtenus aprs traitement sous sphinx.
Tableau 6 : Tableau de bord aprs dpouillement des questions fermes
Source : Rsultats enqute Mmoire M2 GP, M S SOUGOU, CESAG, 2015
Questionnaire pour les quipes de projets 1
Prsentation Gnrale et Systme de suivi
Document
Nb % cit.
Oui 6 100,0%
Non 0 0,0%
Total 6 100,0%
Excution
Nb % cit.
Dbut 0 0,0%
Mi-parcours 3 60,0%
Fin 2 40,0%
Total 5 100,0%
Nombre de personnes
Nb % cit.
Moins de 5 0 0,0%
2 8 4 66,7%
Plus de 8 2 33,3%
Total 6 100,0%
Groupe n1
Oui Non Total
Oui
Non
Total
2 3
0 0
5
0
2 3 5
Frquence
Nb % obs.
Quotidien 1 16,7%
Mensuel 1 16,7%
Trimestriel 2 33,3%
Semestriel 2 33,3%
Annuel 1 16,7%
Total 6
Adquation
Nb % cit.
Oui 3 75,0%
Non 1 25,0%
Total 4 100,0%
Les outils de suivi
Outils de suivi
Nb % obs.
Tableau de bord 2 33,3%
bulletins ou lettre d'informations du terrain 3 50,0%
Rapports mensuels ou trimestriels 5 83,3%
Prvisions mensuelles, trimestrielles ou annuelles 4 66,7%
Coursbes d'avancement 1 16,7%
Fiches de suivi 1 16,7%
Visites de terrain 5 83,3%
Visites de sondages 2 33,3%
Runions de groupes de rflexions 4 66,7%
Documentation technique du programme 3 50,0%
Enqutes auprs des groupes cibles 2 33,3%
Autres 2 33,3%
Total 6
Durabilit
Nb % cit.
Oui 2 33,3%
Non 4 66,7%
Total 6 100,0%
Niveau de suivi
Nb % obs.
Identif ication 1 16,7%
Programmation 3 50,0%
Financement 0 0,0%
Mise en oeuvre 6 100,0%
Evaluation 2 33,3%
Autres 0 0,0%
Total 6
Types de suivi
Nb % obs.
Suivi des ralisations 6 100,0%
Suivi du droulement 4 66,7%
Autres 0 0,0%
Total 6
Indicateurs de suivi
Nb % cit.
Oui 4 80,0%
Non 1 20,0%
Total 5 100,0%
Responsable de suivi
Nb % cit.
Oui 4 66,7%
Non 2 33,3%
Total 6 100,0%
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Au regard de ces tableaux, la premire impression est que au niveau des projets enquts et
plus particulirement celui dADUPES, le travail de suivi y est effectu avec des outils
spcifiques. Ceci permet de vrifier lhypothse numro 1 savoir que Le ministre de la
pche dans lexcution du projet ADUPES utilise diffrents outils de suivi .
Les autres projets de la DPM savoir le projet PROCOVAL et le programme PRAO utilise
aussi leur tour des outils spcifiques de suivi.
Pour les questions ouvertes, il sagissait de prendre lavis des responsables de projet
concernant lutilisation des indicateurs, sur lutilisation des rsultats de suivi pour la prise de
dcision et pour lamlioration de lefficacit du projet, et enfin sur les lments prendre en
compte si jamais un dispositif de suivi devrait tre labor pour toutes les structures du
ministre. Aprs analyse des rponses, pour tous les projets enquts, des indicateurs de suivi
ont t dfinis. Mais il faut prciser que ces indicateurs sont tirs du document de rfrence
de suivi valuation du bailleur.
Concernant les rponses sur lutilit des rsultats de suivi, on peut retenir :
Orientation des activits du projet ;
Finalisation du plan directeur et du schma directeur du projet ;
Aide la prise de dcision lors des runions du comit de pilotage, de coordination et
lors des runions du comit de suivi oprationnel