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Centre Africain d'Etudes Supérieures en Gestion (CESAG)
lastitut Supérieur de Management des Entreprises et autres Organisations (ISMEO)
Diplôme d'Etudes Supérieures Spécialisées en Gestion de Projets DESS-GP: -rm• Promotion
MEMOIRE DE FIN DE 3tmr CYCLE TI-lEME
CONTRlBUTTON AL' AMELIORATION DU DISPOSTTTF DE SUIVl DE L'EXECUTION
FINANCIERE DES DEPENSES D 'INVESTISSEMENT PUBLIC EN GUINEE «cas de la DNDIP »
PRsané par : Tou~ Mamoudou
M0104GDP09 2
~~ 1 1111111 111 11 1 11~ 1111
Directeur de stage : Mr Bakar)• SIGNA TE
Directeur de mémoire : Mr : Boubacar A W
Novembre 2008
Centre Africain d'Etudes Supérieures C E S A G .._ __ .....:;e=n -=G:..::.es::.:.t:..::.i o::...:..n ..:....:( C::..:E::.:.S:..:...A::..::G::...:.) _ _ __j
Institut Supérieur de Management des Entreprises et autres Organisations (lSMEO)
Diplôme d'Etudes Supérieures Spécialisées en Gestion de Projets DESS-GP : 7<m• Promotion
MEMOIRE DE rrN DE 3èmc CYCLE TilEME
CONTRIBUTION A L'AMELIORATION DU DISPOSITIF DE SUIVl DE L'EXECUTION
FINANCIERE DES DEPENSES D'INVESTISSEMENT PUBLIC EN GUINEE « cas de la DNDLP »
Présenté par: Touré Mamoudou Directeur de stage : Mr Bakary SIGNA TE
Directeur de mémoire : Mr : Boubacar A W
Novembre 2008
Contribution à l'amélioration du dispositif de suivi de l'exécution financière en Guinée « cas de la DNDIP »
DEDICACE
Je dédie ce mémoire à :
mon regretté père feu Karamo TOURE décédé le 23 juin 1998 et
ma mère regrettée feue Nans ira SYLLA décédée le 28 septembre 2000
qui n • ont jamais cessé durant leur vie à nous apporter
leur amour et leur bénédiction ;
la rigueur positive de leur éducation nous a toujours été bénéfique.
Qu'ils en soient infiniment remerciés.
Nous le dédions à notre petite famille, notre épouse
Aminata W AGUE et nos enfants qui ont souffert de notre absence,
Nous dédions ce travail à tous nos frères et
Sœurs qui ont permis la concrétisation de cette œuvre
TOURE Mamoudou, CESAG/ISMEO, DESS-GP 7ème Promotion 2008 I
Contribution à l'amélioration du dispositif de suivi de l'exécution financière en Guinée« cas de la DNDIP »
REMERCIEMENTS
Je remercie tout d'abord le tout puissant Allah pour nous avoir gardé en bonne santé, jusqu'au
terme de cette formation en DESS Gestion des Projets.
Je remercie très sincèrement l'ambassade de France en Guinée à travers le Service de
Coopération et d'Action Culturelle (SCAC) pour nous avoir assuré le financement de cette
formation.
Au terme de cette formation, nous exprimons notre sincère gratitude à 1 'endroit de toute
l'administration du CESAG pour leur bienveillance sur la qualité des programmes enseignés.
Je remercie particulièrement Monsieur Ahmadou Traoré professeur, Directeur de l'ISMEO
dont les qualités professionnelles nous ont beaucoup marquées durant ce cycle de formation.
Je tiens à remercier très sincèrement Monsieur Mamadou FAYE Directeur de la Dette et de
1 'Investissement pour nous avoir accordé le stage au cours duquel nous nous sommes
appropriés de 1 'expérience Sénégalaise qm nous sera très utile dans notre carrière
professionnelle. Nous remercions très particulièrement Monsieur Bakary SIGNATE
Coordinateur de la Cellule d'Appui à la mise en œuvre des Projets et Programmes et ses
collaborateurs qui ont fait preuve de disponibilité durant toute la période de stage.
J'exprime également nos sincères gratitudes à Mr Boubacar AW, notre Directeur de mémoire
professeur en gestion des projets au CESAG qui, malgré ses multiples occupations a accepté
de nous nous assister durant ce mémoire.
Je n'oublie pas de remercier tous nos amis stagiaires de la 7ème promotion DESS/GP avec
lesquels nous avons passé des moments inoubliables qu'ils en soient vivement remerciés.
Mes remerciements vont enfin à tous ceux qui, de près ou de loin, nous ont soutenu de
quelque manière que ce soit durant notre séjour à Dakar.
TOURE Mamoudou, CESAG/ISMEO, DESS-GP 7ème Promotion 2008 II
Contribution à l'amélioration du dispositif de suivi de l'exécution financière en Guinée« cas de la DNDIP »
SIGLES ET ABREVIATIONS
BAD
BM
BND
CA
CAP
CDMT
CDS MT
DAF
DB
DBEF
DCEF
DDI
DEX
DNB
DNDIP
DNCF
DNVA
EFF
FIDA
FMI
FRPC
NEX
ONG
OPEP
PIB
PTBA
PTIP
PTT
PV
RGPH
Banque africaine de développement
Banque mondiale
Budget national de développement
Conseil d'administration
Cellule d'Appui à la mise en œuvre des Projets et programmes
Cadre de dépense à moyen terme
Cadre de dépense sectorielle à moyen terme
Divion Administrative et Financière
Direction du budget
Division budgétisation et exécution financière
Direction de la coopération économique et financière
Direction de la Dette et des Investissements
Exécution directe (Direct exécution)
Direction Nationale du Budget
Direction nationale de la dette et des investissements publics
Direction Nationale du Contrôle Financier
Différentiel nette de la valeur ajoutée
Echéancier des flux financiers
Fonds international pour le développement agricole
Fonds Monétaire International
Facilité pour la réduction de la pauvreté et la croissance
Exécution nationale (National exécution)
Organisation non gouvernementale
Organisation des pays exportateurs du pétrole
Produit Intérieur Brut
Plan de travail budgétisé annuel
Plan triennal d'investissements publics
Plan travail trimestriel
Procès verbal
Recensement général de la population et habitat
TOURE Mamoudou, CESAG/ISMEO, DESS-GP 7ème Promotion 2008 III
Contribution à l'amélioration du dispositif de suivi de l'exécution financière en Guinée« cas de la DNDIP »
SCAC
TRI
UE
VA
VAN
Service de coopération et d'action culturelle
Taux de rentabilité interne
Union européenne
Valeur ajoutée
Valeur actuelle nette
TOURE Mamoudou, CESAG/ISMEO, DESS-GP ime Promotion 2008 IV
Contribution à l'amélioration du dispositif de suivi de l'exécution financière en Guinée «cas de la DNDIP »
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1: Part du budget d'investissement dans le budget national (en%) ............................. 4
· Tableau 2: différences entre suivi et évaluation ....................................................................... 28
Tableau 3: principaux indicateurs macro-économiques .......................................................... 31
Tableau 4: opérationnalisation de la variable à expliquer.. ...................................................... 37
Tableau 5: opérationnalisation de la variable explicative ........................................................ 38
Tableau 6 : Niveau de décaissement des projets du secteur du primaire dans le BND 2006
................................................................................................ ......... Erreur ! Signet non défini.
Tableau 7: besoins d'iriformations des Ministères techniques ................................................. 56
Tableau 8: des besoins d'information de la DNDJP ................................................................ 56
Tableau 9: des besoins d'information de la DBEF .................................................................. 57
Tableau 10: des dépenses d'achats de fournitures ................................................................... 57
Tableau 11 : des dépenses liées aux prestations intellectuelles ............................................... 58
Tableau 12: des dépenses des travaux(BTP) ............................................................................ 58
Tableau 13: besoins d'iriformations des Ministères techniques ............................................... 65
Tableau 14: des besoins d'iriformation de la DDJ ................................................................... 65
Tableau 15: des besoins d 'iriformation de la CAP ................................................................... 66
Tableau 16: des besoins d'information de l'unité d'exécution nationale (NEX) ..................... 66
LISTE DES FIGURES
Figure 1 : les contraintes---------------------------------------------------------------------------------13
Figure 2: modèle d'analyse------------------------------------------------------------------------------ 36
TOURE Mamoudou, CESAG/ISMEO, DESS-GP 7ème Promotion 2008 v
Contribution à l'amélioration du dispositif de suivi de l'exécution financière en Guinée ((cas de la DNDIP ))
Introduction générale
Problématique
Présentation de l'étude
Sommaire
Première partie : Cadre théorique et contexte de l'étude de projet
-Chapitre 1: Cadre conceptuel de projet
Chapitre II : Cadre contextuel de 1 'étude
Chapitre III : Modèle d'analyse
Deuxième partie: Construction d'un dispositif de suivi de l'exécution financière
Chapitre VI: Processus d'élaboration d'une démarche de suivi performante.
Chapitre V: Analyse du dispositif de suivi de l'exécution financière à la DNDIP de la
Guinée.
Chapitre VI : Comparaison avec le dispositif de suivi de 1' exécution financière à la
CAP (DDI) du Sénégal.
Troisième partie : Présentation des résultats et recommandations
Chapitre VII : Présentation des résultats
Chapitre VIII : Recommandations.
Conclusion générale
TOURE Mamoudou, CESAG/ISMEO, DESS-GP 7ème Promotion 2008
Contribution à l'amélioration du dispositif de suivi de l'exécution financière en Guinée« cas de la DNDIP »
INTRODUCTION GENERALE
D'une superficie de 245 857km2, la Guinée comprend quatre régions naturelles : la Basse
Guinée, ou la Guinée Maritime; la moyenne Guinée abritant la chaine montagneuse du Fauta
Djalon; la Haute Guinée, et la région Forestière dans la partie sud-est du pays. Sa population
est estimée à 9 900 000 d'habitants. 1
Son appellation scandale géologique résulte du fait qu'elle est dotée d'abondantes ressources
naturelles, dont 50% des réserves mondiales connues de bauxite, ainsi que des gisements de
diamants, d'or et d'autres métaux. Elle possède également un important potentiel
hydroélectrique. Si la bauxite et l'alumine sont actuellement les deux principaux produits
d'exportation, le gouvernement Guinéen envisage d'encourager l'exploitation d'autres
ressources minières comme le fer. L'Etat encourage l'économie de marché et est déterminé à
promouvoir l'investissement étranger.
Bien que le pays ait maintenu une situation de paix au plan interne depuis son indépendance,
les conflits intervenus dans les pays voisins ont eu un impact négatif sur ses résultats
économiques. Ils ont en effet engendré des dépenses imprévues en matière de défense et de
sécurité, ainsi que des coûts sociaux liés aux mesures nécessitées par l'afflux de réfugiés.
Au début de l'année 2004, le gouvernement a adopté un programme de relance économique
qui s'imposait d'urgence pour renforcer l'administration des finances publiques, améliorer la
mobilisation des recettes, réduire les exonérations fiscales et comprimer les dépenses
publiques. Mais s'il y a eu compression de certaines dépenses publiques, cela s'est fait aux
dépens d'importants programmes sociaux (revendications salariales), ce qui a déséquilibré
davantage la ventilation globale des dépenses publiques.
Au total, ces mesures ont été insuffisantes par rapport à ce qu'il fallait au pays pour sortir de
la crise économique. De ce fait, le taux d'inflation d'une année sur l'autre s'est accéléré et la
croissance du PIB réel (2,7 en 2004)2 est restée inférieure à son niveau potentiel et à ce dont le
1 Source : RGPH 2 Source: Stratégie de réduction de la pauvreté 2007-2010
TOURE Mamoudou, CESAG/ISMEO, DESS-GP 7ème Promotion 2008 2
Contribution à l'amélioration du dispositif de suivi de l'exécution financière en Guinée «cas de la DNDIP »
pays a besoin (5%) pour réduire la pauvreté. Cette situation a abouti en 2006 et 2007 à des
mouvements sociaux.
En décembre 2007, le conseil d'administration du Fonds monétaire international (FMI) a
approuvé pour la Guinée un programme au titre de la facilité pour la réduction de la pauvreté
et pour la croissance (FRPC). Si ce processus est mené à bien, il permettra au pays de rétablir
la stabilité macroéconomique et de jeter les bases d'une croissance durable dans une
perspective de réduction de la pauvreté.
Mais qu'il soit financement extérieur ou ressources propres de l'Etat, aucun objectif de
développement ne peut être atteint s'il n'existe pas un dispositif performant de suivi de
1' exécution financière, car la mauvaise gestion est un frein à tout développement. C'est pour
cette raison que nous décrirons dans la problématique de cette étude, les différentes formes
d'exécution financière dans notre pays afin d'en apprécier l'efficacité.
TOURE Mamoudou, CESAG/ISMEO, DESS-GP 7ème Promotion 2008 3
Contribution à l'amélioration du dispositif de suivi de l'exécution financière en Guinée« cas de la DNDIP »
1 PROBLEMATIQUE
La République de Guinée, malgré plusieurs interruptions de financement des projets par les
bailleurs dues aux difficultés économiques cherche à relever le défi de la pauvreté par la mise
en œuvre d'importants projets et programmes de développement.
C'est dans ce cadre que l'Etat a fourni d'énormes efforts pour augmenter la part des
investissements dans le volume global du budget national, surtout pour les secteurs
prioritaires. Cette part des investissements a évolué comme suit ; de 50,5%, 49,1% et 73%
respectivement en 2002, 2003 et 2004 les investissements ont représenté 74,1% du budget
global en 2005 comme indiquer dans le tableau ci après :
Tableau 1: Part du budget d'investissement dans le budget national (en%)
Années 2002 2003 2004 2005
Part des investissements 50,5 49,1 73,0 74,1
Source : Cadrage macro-économique, Année : 2005
Mais ces efforts en faveur des dépenses d'investissement ne peuvent produire d'effets s'ils ne
sont accompagnés d'une gestion saine et efficace des ressources allouées ; d'où la nécessité
impérieuse de mettre en place un système performant de suivi de l'exécution des dépenses
publiques, surtout dans le contexte guinéen marqué par une pauvreté croissante.
C'est à cet effet que le Gouvernement guinéen a adopté en 2004 un programme de relance
économique qui a entraîné d'importants changements dans les procédures d'exécution et dans
le suivi des dépenses d'investissement.
Si la Direction Nationale de la Dette et des Investissement (DNDIP) était administrateur de
crédit du volet investissement du budget national de développement(BND), cette fonction a
été confiée aux ministères techniques suivant les recommandations de la loi des finances de
l'exercice budgétaire 2006.
TOURE Mamoudou, CESAG/ISMEO, DESS-GP i"me Promotion 2008 4
Contribution à l'amélioration du dispositif de suivi de l'exécution financière en Guinée« cas de la DNDIP »
Quant aux crédits issus du financement extérieur (bailleurs et donateurs), leur décaissement se
fait suivant des procédures spécifiques, en général trois procédures sont appliquées :
la procédure d'exécution directe (DEX); qui ne passe pas par les structures de suivi de
l'exécution financière de l'Etat. Cette procédure permet aux bailleurs d'établir directement
des contrats d'exécution avec les entreprises, les ONG, les groupements et les associations
qui exécutent les différentes tranches de leurs programmes d'investissement. Si cette
procédure a l'avantage d'être rapide, elle a le défaut de ne pas tenir compte le plus souvent
des priorités de développement de l'Etat;
la procédure d'exécution par appui budgétaire, appelée Cadre de Dépenses à Moyen
Terme (CDMT) comme instrument de gestion et de suivi de l'exécution budgétaire a été
adoptée en 1997 en Guinée. L'enjeu de ce mécanisme de rationalisation des dépenses était
de prioriser les allocations de ressources au niveau sectoriel et à l'intérieur des secteurs, et
de mettre en place un système de prestation de services publics fondé sur l'obtention de
résultats. Sept secteurs dits secteurs prioritaires (Education, santé, infrastructures
routières, développement rural, justice, urbanisme et habitats, et affaires sociales), ont été
ciblés par le gouvernement Guinéen pour la mise en œuvre de cette procédure CDMT. Si
l'approche CDMT a permis aux secteurs prioritaires, de prendre en compte le lien entre
l'allocation budgétaire et les objectifs à atteindre, sa mise en œuvre dans les départements
concernés s'est heurtée à des difficultés qui ont réduit considérablement son efficacité.
Ces difficultés sont principalement :
• Au niveau interne: la faible maitrise de l'approche CDMT par les services concernés.
• Au plan externe : la dégradation de la situation des finances publiques (accumulation
d'arriérés de paiement, modicité des appuis budgétaires extérieurs, des dépenses
extrabudgétaires ), et la lenteur de la déconcentration budgétaire ont affecté
négativement l'allocation des ressources aux secteurs prioritaires.
Ce système permet aux bailleurs de domicilier les fonds au Trésor public, bien que destinés à
des dépenses spécifiques. Cette forme d'exécution financière obéit aux règles et procédures en
vigueur dans le pays ;
TOURE Mamoudou, CESAG/ISMEO, DESS-GP 7ème Promotion 2008 5
Contribution à l'amélioration du dispositif de suivi de l'exécution financière en Guinée« cas de la DNDIP »
la procédure d'exécution nationale (NEX), par cette procédure, l'Etat exerce un
suivi régulier des dépenses d'investissement à travers ses structures techniques
(direction nationale de la planification, la direction nationale de la dette et des
investissements publics etc.) chargées de la planification, de la programmation, de
l'évaluation et contrôle, du suivi de l'exécution financière.
Il est à noter qu'en plus des financements alloués par les partenaires au développement, l'Etat
Guinéen dans son budget de développement prévoit chaque année des fonds au titre de la
contribution nationale aux budgets des projets d'investissement publics.
La Direction Nationale de la Dette et des Investissements Publics au sein de laquelle nous
évoluons administrativement est fortement impliquée dans le processus de suivi de
1' exécution financière des fonds du volet investissement public du budget national. Mais
force est de reconnaître que les résultats obtenus avec ce dispositif ne sont pas satisfaisants au
vu du niveau de décaissement des projets et programmes de développement.
De 2004 à 2007 l'enveloppe globale des financements accordés par la Banque Africaine de
Développement (BAD) aux projets et programmes de la Guinée s'élevait à 90,2 millions
d'unités de compte; de cette allocation financière il n'a été décaissé que 40,9 millions
d'unités de compte, soit un taux d'absorption de 42,5%, ce qui est très faible. Aucun projet
n'a à ce jour pu échapper à ce problème de faiblesse du taux d'absorption des crédits; d'où la
nécessité impérieuse de se référer à des modalités de gestion et d'encadrement des projets et
programmes capables d'aider les autorités à régler ce gros problème d'absorption.
C'est pour cette raison que nous avons décidé de mener cette étude sur « la contribution à
l'amélioration du dispositif de suivi de l'exécution financière des dépenses d'investissements
publics de la Guinée« cas de la DNDIP » en vue de leur proposer une démarche qui leur
permettrait de rehausser le niveau d'absorption des crédits et la qualité de mise en œuvre des
projets et programmes.
TOURE Mamoudou, CESAG/ISMEO, DESS-GP 7ème Promotion 2008 6
Contribution à l'amélioration du dispositif de suivi de l'exécution financière en Guinée « cas de la DNDIP »
La démarche consistera à faire une revue du processus de mise en place d'un dispositif de
suivi de l'exécution financière performant ainsi qu'une analyse approfondie des dispositifs de
suivi en vigueur au Sénégal et en Guinée en vue d'en tirer des conclusions et formuler des
recommandations dans le but d'améliorer le dispositif de la DNDIP, 'objet de la présente
étude.
2 PRESENTATION DE L'ETUDE
Elle comprend l'objet, les objectifs l'intérêt, délimitation du champ, la démarche et le plan de l'étude.
2. 1 Objet de 1 'étude
L'objet de cette étude est d'analyser les dispositifs de suivi de l'exécution financière en
vigueur à la cellule d'appui à la mise en œuvre des projets et programmes (CAP) au Sénégal
et à la Direction Nationale des investissements Publics(DNDIP) de la Guinée en vue de
formuler des recommandations qui serviront à améliorer nos outils et méthodes de travail. La
prise en compte des conclusions de cette étude permettra non seulement d'améliorer le niveau
de décaissement des projets et programmes financés par les partenaires au développement
mais aussi une gestion saine des ressources du budget national.par un plus grand respect des
règles et procédures en vigueur.
2.2 Objectifs de l'étude
L'objectif principal de l'étude est de mettre en pratique les outils théoriques de suivi de
l'exécution financière des projets en se basant sur les cas concrets de la CAP et de la DNDIP.
Les résultats de cette étude, les difficultés rencontrées pour sa réalisation et les
recommandations qui en découlent pourront constituer des références pour aider à la prise de
décision.
La particularité de cette étude est quelle porte sur une structure administrative dont le rôle est
le suivi de l'exécution financière, la programmation budgétaire, et l'appui-conseil des projets
et programmes.
TOURE Mamoudou, CESAG/ISMEO, DESS-GP ime Promotion 2008 7
Contribution à l'amélioration du dispositif de suivi de l'exécution financière en Guinée« cas de la DNDIP »
2.3 Intérêt de l'étude
La réalisation de l'étude de suivi de l'exécution financière présent un intérêt pour:
2.3.1 L'Etat Guinéen
Cette étude vient contribuer à la politique de développement mise en place par l'Etat qui
repose d'une part sur la lutte contre la corruption et d'autre part sur l'utilisation rationnelle
des ressources financières mises à la disposition des projets et programmes dans le cadre de la
lutte contre la pauvreté qui constitue de nos jours la priorité des pays en voie de
développement.
2.3.2 Le CESAG
L'étude vient renforcer la mission de culture d'excellence en matière de formation
professionnelle du CESAG. Elle assure également la diversification de sa banque de données
et ouvre de nouveaux champs de recherches en suivi de l'exécution financière de projets.
2.3.3 Le stagiaire
Au plan professionnel, elle nous permettra de mettre en pratique les connaissances acquises
au cours de notre formation en DESS/ Gestion des projets au Centre Africain d'Etudes
Supérieures en Gestion(CESAG) notamment en matière de suivi de l'exécution financière des
projets. Il s'agira au cours de cette étude de « faire une analyse approfondie du dispositif de
suivi de l'exécution financière déjà opérationnelle à la DNDIP et de formuler des
recommandations dans le sens de son perfectionnement ». Ce mémoire contribuera à
approfondir les enseignements suivis et surtout à une maîtrise de la démarche et des outils de
SUIVI.
2.3.4 Le lecteur
L'exploitation de ce mémoire permettra d'enrichir le capital de connaissance du lecteur à
travers la démarche de suivi et les outils d'analyse de projet.
TOURE Mamoudou, CESAG/ISMEO, DESS-GP 7i:me Promotion 2008 8
Contribution à l'amélioration du dispositif de suivi de l'exécution financière en Guinée« cas de la DNDIP »
2.4 Délimitation du champ de l'étude
Notre étude portera sur 1 'analyse du dispositif de suivi de l'exécution financière à la DDI du
Sénégal à travers la CAP et celui en vigueur à la DNDIP de la République de Guinée en vue
de fonnuler des recommandations. Elle ne prétend pas proposer un nouveau dispositif qui
relève de la compétence de tous les acteurs des projets et programmes, les partenaires au
développement et les décideurs de l'administration publique.
2.5 Démarche de l'étude
La démarche adoptée dans la réalisation de cette recherche repose sur les points suivants :
une revue documentaire en vue de définir les concepts et de cerner la démarche d'une
étude de suivi de 1 'exécution financière. Elle nous a conduit également à la
bibliothèque du CESAG, à la DDI et à la CAP où nous avons été bien imprégnés des
problématiques du suivi de 1 'exécution financière ;
des entretiens avec le personnel de la DDI et de la CAP ;
l'élaboration du guide d'entretien;
la collecte des données ;
l'analyse des données collectées;
la fonnulation des recommandations.
2.6 Plan de l'étude
En plus de l'introduction qui décrit le contexte économique général du pays, nous
procéderons à la définition de la problématique centrale de l'étude ainsi qu'à sa présentation.
Notre démarche s'articulera ainsi autour de trois grandes parties :
une première partie intitulée cadre théorique et contextuel de l'étude; traitera dans
un premier chapitre le cadre théorique des projets grâce à une revue documentaire,
TOURE Mamoudou, CESAG/ISMEO, DESS-GP 7ème Promotion 2008 9
Contribution à l'amélioration du dispositif de suivi de l'exécution financière en Guinée« cas de la DNDIP »
puis décrira dans un deuxième chapitre le contexte et la justification de l'étude et
abordera dans un chapitre trois le modèle d'analyse ;
la deuxième partie portera sur le processus d'élaboration d'un dispositif de suivi de
l'exécution financière performant: cas de la CAP (DDI) Sénégal et DNDIP de la
Guinée et la présentation des résultats de la recherche ;
la troisième partie tirera les enseignements issus des précédentes parties, formulera
des recommandations et se terminera par une conclusion générale.
TOURE Mamoudou, CESAG/JSMEO, DESS-GP 7éme Promotion 2008 10
Contribution à l'amélioration du dispositif de suivi de l'exécution financière en Guinée« cas de la DNDIP >>
CADRE THEORIQUE ET CONTEXTE DE L'ETUDE
TOURE Mamoudou, CESAG/ISMEO, DESS-GP 7eme Promotion 2008 11
Contribution à l'amélioration du dispositif de suivi de l'exécution financière en Guinée« cas de la DNDIP >>
PARTIE I : CADRE THEORIQUE ET CONTEXTUEL DE L'ETUDE
Cette partie s'articule autour de deux (2) chapitres. Le premier chapitre traite du cadre
conceptuel de projet et le second chapitre du contexte de l'étude.
CHAPITRE I: CADRE CONCEPTUEL DE PROJET
Pour comprendre le rôle que peut jouer le dispositif de suivi de 1 'exécution financière pendant
les phases de mise en œuvre et de la clôture du projet, il est souhaitable de rappeler les
notions de projet, les principales phases du cycle de vie d'un projet et situer le suivi
évaluation dans le cycle.
3 Concepts clés Nous allons décliné dans cette partie les concepts clés se rapportant à notre étude.
3. 1 Définition de la notion de projet
Plusieurs définitions ont été données pour expliquer le terme « projet » par les différents
auteurs. Dans la littérature générale comme dans le Larousse, le mot projet est vu comme une
simple intension, une aspiration. En entreprise, il prend une tout autre envergure il a un
caractère concret une finalité : il est élaboré et mis en œuvre pour répondre à une demande ou
des besoins exprimés ou potentiels. Il est nécessaire pour cela de fixer des objectifs précis et
cohérents.
Pour les besoins de notre étude, nous retiendront qu' «Un projet est un ensemble d'activités
interdépendantes menant à la livraison d'un produit ou d'un service clairement identifié
et généralement dans un contexte de temps et de ressources limités »3
3 Source: Ahmadou Traoré :codex Conception de projets, DESS-GP im• Promotion 2008
TOURE Mamoudou, CESAG/ISMEO, DESS-GP 7ème Promotion 2008 12
Contribution à 1 'amélioration du dispositif de suivi de l'exécution financière en Guinée «cas de la DNDIP >>
Cette définition couvre une très large part des activités humaines, le produit ou service peut
aussi bien consister en un bâtiment ou un produit de consommation qu'en un rapport d'étude
ou à la mise sur pied d'un service de santé communautaire etc.
Dans cette définition il ressort qu'un projet est caractérisé par trois catégories de contraintes :
a) les spécifications techniques (qualité) correspondants à une description détaillée
d'un produit ou d'une prestation de service à exécuter ;
b) Le délai émanant généralement d'un contrat d'exécution étroitement lié à l'intérêt
opérationnel du projet et à sa viabilité ;
c) Les ressources mobilisées (coût) caractérisées par un budget global du projet.
Figure 1 : les contraintes Qualité
Coût
Source : nous-mêmes
C'est la cohérence entre ces trois contraintes dont l'importance peut varier d'un projet à
l'autre qui est le gage de réussite d'un projet. Quelle que soit leur nature, les projets possèdent
en commun des caractéristiques qui les distinguent des autres types d'activités humaines.
Dans cette étude, nous présenteront un sommaire de ces caractéristiques.
3.2 Caractéristiques des projets
De toutes ces définitions, il faut retenir les caractéristiques des projets suivantes:
TOURE Mamoudou, CESAG/ISMEO, DESS-GP im• Promotion 2008 13
Contribution à l'amélioration du dispositif de suivi de l'exécution financière en Guinée« cas de la DNDIP >>
a- assujettissement à des contraintes de coûts, de délai et de qualité ;
b- implication de nombreux intervenants : dans un projet, la présence de toutes les parties
prenantes est importante (clients, fournisseurs, bailleurs de fonds, l'équipe, .... );
c- atteinte des objectifs : un projet est en principe la résolution d'un problème économique ou
social;
d- durée limitée {cycle de vie dynamique) :un projet est par nature borné dans le temps.
3.3 Typologie des projets
Les projets peuvent être classés, selon leur spécificité et sur la base de différents critères :
3.3.1 Critère de finalité du projet
a) Projets productifs : dont l'objet est de fournir un bien ou service marchand, destiné à la
commercialisation
b) Projets non directement productifs: projets à but non lucratif, leur objet est fournir un
bien ou service non marchand et dont on attend un rendement dans le long terme (les projets
d'infrastructures, d'éducation, de santé etc.).
3.3.2 Critère par catégorie d'initiateur
Par ce critère, on peut classer les projets en :
Projet privé : sont des projets initiés par des promoteurs privés en général à but lucratif
Projet public : sont des projets initiés par l'Etat ou les collectivités publiques
Projet ONG :Comme sont nom l'indique, sont des projets initiés par les ONG nationales ou
internationales
3.3.3 Par articulation avec les autres projets
Par ce critère on peut distinguer deux catégories de projets : Les projets compatibles et les
projets non compatibles ;
les projets techniquement compatibles sont des projets réalisables simultanément à
condition que les moyens soient disponibles. Parmi les projets compatibles on
distingue:
TOURE Mamoudou, CESAG/ISMEO, DESS-GP 7ëme Promotion 2008 14
Contribution à 1 'amélioration du dispositif de suivi de l'exécution financière en Guinée « cas de la DNDIP >>
les projets compatibles dépendants qui doivent être réalisés simultanément. On les
appelle aussi grappe de projet.
les projets compatibles indépendants qui peuvent êtres réalisés simultanément ou
séparément. On parle alors de portefeuille de projet
Les projets incompatibles : sont des projets qui ne peuvent êtres cumulés, c'est-à-dire
réalisés en même temps ou conjointement. La réalisation de l'un intervient
nécessairement après la clôture de l'autre.
3.3.4 Selon la taille
- Méga projets
- Macro projets et
- Micro réalisations (projets)
3.3.5 Par domaine d'activités
On distingue : les projets industriels, de développement rural, de santé etc.
Il est important de souligner que les activités d'un projet sont normalement entreprises dans
un délai déterminé et sont non répétitives; elles peuvent être à cycle court, moyen et long
terme.
4 Les différentes phases du cycle de vie d'un projet
Plusieurs auteurs ont proposé des nomenclatures différentes pour définir le cycle de vie du
projet. Il ressort des différentes visions relatives aux phases du cycle de vie que la trajectoire
suivie par les projets est étroitement liée à la nature de ceux-ci. En d'autres termes il n'existe
pas une démarche universelle applicable à tous les types de projet. Néanmoins on peu
distinguer six(6) étapes principales dans un projet tel que celui que nous étudions :
TOURE Mamoudou, CESAG/ISMEO, DESS-GP 7ème Promotion 2008 15
Contribution à l'amélioration du dispositif de suivi de l'exécution financière en Guinée« cas de la DNDIP »
4.1 Identification
Elle consiste à choisir parmi les projets ou programmes consignés dans un plan de
développement celui qui présente un caractère prioritaire. Ces idées doivent être à priori
réalisables. Le choix est basé sur des analyses macroéconomiques (se faire une idée sur les
éléments nationaux et mondiaux de conjoncture économique) et sectorielle (analyse des
besoins et de la demande effective, analyse de la structure, du comportement et de la
performance du secteur dans lequel va s'insérer le projet. Durant cette phase, il s'agira aussi
d'identifier les groupes cibles à qui iront les avantages et coûts, de ce faire, une idée sur les
appuis et partenaires potentiels et de l'ordre de grandeur du coût et des recettes.
4. 2 La préparation
Cette étape consiste en un ensemble d'analyses permettant de justifier la faisabilité technique,
financière, économique et sociale du projet d'une part et de montrer, étant données les
circonstances, que le projet constitue la meilleure solution au problème que l'on cherche à
résoudre après l'analyse de toutes les variantes d'autre part. Elle permet d'anticiper les
problèmes éventuels et de concevoir les solutions à y apporter. Il importe, durant cette phase
d'obtenir l'adhésion des intervenants et de s'assurer qu'il ya entente entre les divers
participants sur les objectifs.
TOURE Mamoudou, CESAG/ISMEO, DESS-GP 7ème Promotion 2008 16
Contribution à l'amélioration du dispositif de suivi de l'exécution financière en Guinée<< cas de la DNDIP »
4.3 L'appréciation (évaluation ex ante)
Cette phase est une étape critique au mveau de la planification, c'est à ce niveau que
l'analyste et plus tard les décideurs doivent émettre un jugement qualitatif sur les objectifs
d'un projet et sur la viabilité même de celui-ci. Généralement dévolue aux organismes de
financements, cette phase est complètement dépendante de la qualité des travaux effectués au
cours des étapes précédentes. En effet l'évaluation consiste à passer en revue toutes les études
de la phase de préparation (technique, sociale, institutionnelle, économique, financière), à
émettre un jugement sur chacune d'elles selon des critères préétablis et à en déduire un
jugement global du projet. C'est ce jugement qui aide le bailleur de fonds à la décision de
retarder, d'accordes ou d'abandonner un projet.
4.4 Sélection/négociation/approbation
Le décideur sur la base de l'évaluation ex-ante, peut choisir le projet ou une variant du projet,
il peut refuser ou demander des études complémentaires.
Si le projet est sélectionné, s'ouvre une phase de négociation qui au cas où elle est favorable
aboutit à la signature d'une convention de financement. Il est important a ce que le personnel
qui a prépare le projet y soit associé et de bien préparer cette étape pour assurer l'approbation.
4. 5 La réalisation
Cette phase correspond à la mise en œuvre des moyens prévus dans la convention de
financement en vue d'atteindre les résultats escomptés et l'objectif spécifique du projet. Elle
comprend donc la confection des plans d'exécution et la rédaction des rapports de suivi. La
mise en œuvre incombe à l'organe d'exécution du projet, le bailleur n'intervient que pour
superviser le déroulement des opérations.
La réalisation d'un projet se fait sous les formes suivantes :
mise en œuvre
TOURE Mamoudou, CESAG/ISMEO, DESS-GP 7éme Promotion 2008 17
Contribution à l'amélioration du dispositif de suivi de l'exécution financière en Guinée «cas de la DNDIP »
la réalisation de la phase d'investissement
la réalisation de la phase de production
le contrôle et rééquilibrage
4.5.1 La mise en œuvre
Avant de commencer le projet on doit refaire le concept du projet pour qu'il soit conforme
aux résultats de la négociation de l'étape précédente.
La phase mise en œuvre du projet consiste à faire la mobilisation des ressources qui seront
utilisées, les amenées à un niveau adéquat de qualité et de créer les prés conditions qui ont
déjà été identifiées pour que ces mêmes ressources soient utilisées efficacement. En fait c'est
la période pendant laquelle on formalise l'engagement des intervenants en même temps que
l'on obtient des ressources nécessaires.
C'est alors que le plan d'opérations se transforme en activités où on met en place tout le
système administratif interne ainsi que les liens avec les fournisseurs de produits et de
services. Si le projet a été mal apprécié, des problèmes existeront dans cette phase et la mise
en route se fera difficilement.
4.5.2 La réalisation de la phase d'investissement
La plupart des projets comportent une phase d'investissement avant qu'ils puissent produire
ce pourquoi ils ont été conçus. Il n'est pas certain que le même personnel et le même système
administratif soit valable pour la phase de production tout dépend de chaque cas particulier. Si
les coûts on été mal appréciés ou si la mise en œuvre prend trop de temps par rapport à ce qui
a été prévu, il ya danger de mettre en péril toute la viabilité financière du projet.
TOURE Mamoudou, CESAG/ISMEO, DESS-GP 7ème Promotion 2008 18
Contribution à l'amélioration du dispositif de suivi de l'exécution financière en Guinée« cas de la DNDlP >>
4.5.3 La réalisation de la phase de production
On met en place les liens avec les acheteurs et le système de production ; ce dernier exige
habituellement une montée en cadence graduelle.
Dans cette phase une attention particulière doit être accordée au système administratif interne
afin de le corriger au plus tôt s'il s'avère inadéquat pour aider à une gestion efficace des
ressources. On doit aussi continuer à maintenir les liens avec ceux qui ont comme objectif de
voir le projet réussir afin que les conditions favorables de réussites soient maintenues.
4.5.4 Les périodes de contrôle et de rééquilibrage
A intervalles réguliers, le projet doit être contrôlé à l'aide du système qui a été mis en place;
le contrôle peut s'exercer par le chef de projet seulement ou par l'instance à laquelle se
rapporte le chef de projet : Ce la dépend ici encore des particularités du projet. Ceci exige un
système d'information adéquat et un système pré établi pour régler les problèmes. Si ceux-ci
s'avèrent inopérants, on doit les modifier au plus tôt si non le projet risque de déraper.
4.5.5 Evaluation terminale (ex-post)
Cette phase a pour objectif de vérifier l'efficacité dans l'atteinte des objectifs du projet et
l'efficience dans l'utilisation des ressources. L'analyse des résultats obtenus permet par
ailleurs de formuler des recommandations pour 1 'orientation future de projets similaires. Il
faut faire la différence entre l'évaluation terminale qui intervient six à douze mois après la
phase de réalisation et l'évaluation rétrospective intervenant 3 à 5 années après.
5 Suivi, évaluation et contrôle
Le projet est un lieu de tension par ce que le temps et les autres ressources y sont ajustés au
plus près de ce qui est strictement nécessaire. Il s'agit d'un cadre de rationalisation par
excellence. Ici plus qu'ailleurs, les réalisations projetées sont assorties de servitudes de
gestion bien connues, qu'on peut résumer dans le diptyque résultats-coûts. C'est précisément
la nécessité de ne manquer aucune de ces destinations qui impose le suivi, le contrôle et
l'évaluation comme instruments privilégiés de sécurisation de la mise en œuvre du projet.
TOURE Mamoudou, CESAG/ISMEO, DESS-GP 7ème Promotion 2008 19
Contribution à l'amélioration du dispositif de suivi de l'exécution financière en Guinée« cas de la DNDIP »
La gestion des projets est de, plus en plus axée sur les résultats. Les partenaires au
développement, les gouvernements et les bénéficiaires veulent voir les effets qu'engendrent
les projets dans leurs zones d'exécution. Le suivi, contrôle et évaluation se présentent
aujourd'hui comme un outil nécessaire dans l'atteinte de la performance des projets au service
des différents acteurs
5.1 Le suivi
Parmi plusieurs définitions du suivi on peut retenir les suivantes :
a) c'est la collecte, l'analyse et l'utilisation systématique et continue d'informations au
service de la gestion et de la prise de décision ;
b) le suivi se définit comme étant l'observation et l'examen périodique de l'ensemble
des composantes 1 volets programmés dans le cadre d'un projet;
c) c'est un processus continu ou périodique de collecte des informations sur l'utilisation
des moyens mis en œuvre et du niveau d'avancement de l'exécution des activités;
d) le suivi consiste à fournir et à utiliser des informations permettant à la direction d'un
projet de juger de l'évolution de l'exécution et de prendre à temps les décisions qui
s'imposent selon le programme prévu ;
e) le suivi est l'examen et l'observation continue ou périodiques exercées par la direction
à chaque niveau de la hiérarchie d'un projet afin de s'assurer que les livraisons
d'intrants, le calendrier des travaux, les produits et les autres actions nécessaires se
poursuivent conformément au plan ;
Le suivi fait donc partie du système d'information en matière de gestion d'un projet et
constitue une activité interne. Le suivi doit être assuré par ceux qui, à tous les niveaux de la
gestion, ont à charge l'exécution d'un projet ou d'un programme.
TOURE Mamoudou, CESAG/ISMEO, DESS-GP 7ème Promotion 2008 20
Contribution à l'amélioration du dispositif de suivi de l'exécution financière en Guinée« cas de la DNDIP »
Suivi, monitoring
Le terme anglais de «monotoring» a un sens de contrôle dans une optique de gestion surtout.
Il s'agit plus de gérer un système de clignotants que de rectifier le tir ou de changer de cap.
« On going evaluation »
Le terme de «on going-evaluation» pour indiquer que l'analyse de la situation en cours peut
remettre en cause les objectifs originaux du projet. La terminologie française parlera
d'évaluation continue ou permanente.
Le terme français de suivi couvre à la fois le « monotoring » et le «on going evaluation», il
s'agit à la fois de la collecte et de l'analyse de l'information pour la gestion au jour le jour et
pour la réorientation éventuelle des objectifs du projet.
Par suivi, on entend donc la fonction de veille permanente qui accompagne le projet sur
l'ensemble de son cycle de vie, et qui a vocation à repérer et diagnostiquer les écarts en plus
ou moins par rapport aux normes projetées.
Enfin, le suivi est un moyen de gestion : toute information doit stimuler une réflexion de la
part des acteurs de 1' action.
Elle permet des corrections et des adaptations au cours de la réalisation de l'activité en se
référant toujours à la planification initiale.
Si le suivi peut concerner tous les éléments du projet, ils se focalisent en général sur les deux
grands types de contraintes qui encadrent le cycle de vie du projet :
• la réalisation des objectifs ;
• la consommation des ressources (y compris la ressource temps)
Le suivi s'appuie sur des instruments spécifiques qui permettent à des moments réguliers de
vérifier les écarts par rapport aux normes projetées. Les indicateurs sont ces instruments. Ils
peuvent être quantitatifs ou qualitatifs quoi que l'exigence souvent grande, de les
constituer « mesurables >> tende à conférer la primauté au quantitatif sur le qualitatif. Une
batterie d'indicateurs cohérents les uns avec les autres constitue un «Tableau de bord » et
permet à tout moment d'afficher les performances du projet. Il s'intègre au projet dans sa
phase de conception.
TOURE Mamoudou, CESAG/ISMEO, DESS-GP ime Promotion 2008 21
Contribution à l'amélioration du dispositif de suivi de l'exécution financière en Guinée« cas de la DNDIP ii
On peut alors définir le suivi comme « un processus de collecte et de traitement
d'informations. C'est une activité interne à l'exécution d'une action. Le suivi est une
démarche de gestion et de connaissance approfondie, évolutive et critique de l'action en
cours de réalisation.»4
5.1.1 Le but du suivi
Est d'assurer une mise en œuvre effective et efficace du projet en fournissant à tous les
niveaux de la direction du projet des informations remontantes qui permettront aux
responsables du projet d'améliorer les plans d'opérations et de faire au besoin le nécessaire
pour remédier aux insuffisances et aux contraintes qui se présentent dans l'exécution de
chaque élément ou de l'ensemble du projet.
5.1.2 L'importance du suivi
Le suivi permet, à travers la collecte, le traitement et l'analyse des informations, de savoir si
les activités se déroulent conformément :
)> Aux prévisions :
Les activités du projet sont- elles exécutées comme prévue en quantité et en qualité?
Les comités villageois qui doivent être mis en place le sont ils conformément à la stratégie
définie?
)> Aux normes techniques établies :
Les intrants prévus pour la réalisation des activités sont ils utilisés conformément aux normes
pour garantir la qualité des réalisations ? Respecte-t-on les normes ?
Selon le contexte, on parlera de suivi de la gestion, des résultats ou performances, effets, des
facteurs externes ou de conjoncture.
4 : Ahmadou Traoré : codex Suiviévaluation de projets, DESS-GP 7eme Promotion 2008
TOURE Mamoudou, CESAG/ISMEO, DESS-GP ime Promotion 2008 22
Contribution à l'amélioration du dispositif de suivi de l'exécution financière en Guinée« cas de la DNDIP »
5.1.2.1 Le suivi de la gestion
Ce suivi doit permettre à chaque niveau de la hiérarchie, la réorganisation des moyens
disponibles afin de garantir le bon déroulement et d'éviter les gaspillages. Il comprend:
• des échéanciers de réalisation (calendrier, PERTE, etc.);
• un système de comptabilité clair (de préférence de comptabilité analytique par
opération) ;
• des tableaux ou fiches d'information permettant de suivre, l'obtention et l'utilisation des
moyens en personnel et matériel du projet ;
• la réalisation des activités (nombre de séances de vulgarisation effectuées, loguer des
tuyaux de drainage posés etc.) ;
5.1.2.2 Le suivi des résultats
Signifie qu'il faut surveiller les progrès réalisés vers le but à atteindre, comme par exemple
une réduction du taux de prévalence du paludisme dans la région ou encore l'accès plus
régulier des femmes enceinte aux moustiquaires imprégnées.
Le suivi de la performance vise plus particulièrement à surveiller les tendances des résultats
sur un certain temps et pour un certain groupe et certaines zones. Il vise aussi à collecter des
informations qui permettent d'étudier les facteurs qui déterminaient ces résultats, et à donner
aux décideurs des informations en retour sur l'efficacité des mesures prises.
En somme, le suivi des résultats est un support de pilotage du projet se traduisant par une
activité soutenue, permanente de collecte de données et d'informations ; c'est aussi un
système de traitement de données et de diffusion de l'information.
5.1.2.3 Le suivi des effets
Permet de réorienter les activités mises en œuvre en fonction des compétences importantes
non prévues à l'origine e que le projet pourrait déclencher. Ces conséquences peuvent être de
trois ordres:
TOURE Mamoudou, CESAG/ISMEO, DESS-GP 7"me Promotion 2008 23
Contribution à l'amélioration du dispositif de suivi de l'exécution financière en Guinée« cas de la DNDIP >>
• conséquences sociales (niveau nutritionnel, mouvements démographiques, génération
d'activités génératrices de revenues etc.);
• conséquences sur 1 'environnement. ;
• conséquences économiques et politiques (redistribution des revenus etc.) ;
TOURE Mamoudou, CESAG/ISMEO, DESS-GP ime Promotion 2008 24
Contribution à l'amélioration du dispositif de suivi de l'exécution financière en Guinée« cas de la DNDIP ))
5.1.2.4 Le suivi des facteurs externes ou de conjonctures
Est un appui à la gestion des moyens. Il permet de réajuster le projet en fonction des
contraintes externes et comprend généralement des tableaux d'information permettant de
suivre les fluctuations conjoncturelles (prix, marché, monnaie etc.) et les facteurs
économiques externes (crédit, recherche, etc.)
5.2 Evaluation
Par définition, l'évaluation est une opération qm vise à déterminer systématiquement et
objectivement la pertinence, l'efficacité, l'effet et l'impact des activités au regard de leurs
objectifs. C'est un processus d'organisation qui vise à améliorer les activités en cours et à
aider la direction dans ses activités futures de planification, de programmation et de prise de
décisions.
Opération limitée dans le temps qui vise à apprécier de manière systématique et objective la
pertinence, la performance et le succès (ou leu absence) de programmes et projets en cours ou
achevés.
L'évaluation est entreprise de manière sélective pour répondre à des questions spécifiques
qui guideront les décideurs et /ou les administrateurs du programme, et pour fournir des
informations qui détermineront si les théories et hypothèses de départ utilisées dans
l'élaboration des programmes étaient valident, ce qui a donné ou n'a pas donné de résultats et
pourquoi.
L'évaluation vise habituellement à déterminer la pertinence, l'efficacité, l'efficience, l'impact
et la durabilité d'un programme ou projet.
En la considérant dans les programmes de développement rural qui ont pour vocation de
combattre et faire reculer la pauvreté, on peut dire qu'elle a pour but d'évaluer les effets
TOURE Mamoudou, CESAG/ISMEO, DESS-GP 7éme Promotion 2008 25
Contribution à l'amélioration du dispositif de suivi de l'exécution financière en Guinée« cas de la DNDIP »
(avantages ou désavantages, c'est-à-dire les objectifs immédiats) et l'impact (objectifs à long
terme) sur les bénéficiaires.
II s'agit donc à ce stade de déterminer qui ou quel a bénéficié de l'activité (ou a été
désavantagé par elle) dans quelle proportion (par rapport à la situation existante auparavant),
de quelle façon (directe ou indirecte) et pourquoi (c'est-à-dire établir autant que possible les
relations de cause à effet entre les activités et leur résultat).
En somme, évaluer revient fondamentalement à porter un jugement de valeur sur
l'intervention ou sur n'importe laquelle de ses composantes dans le but d'aider à la prise de
décision. Ce jugement peut résulter de 1' application de critères et de normes (évaluation
normative) où on cherche à apprécier chacune des composantes de l'intervention par rapport
aux normes et critères établis. Ce critère peut aussi s'élaborer à partir d'une démarche
scientifique (recherche évaluative). A partir de cette recherche scientifique on cherche à
examiner les relations qui existent entre les différentes composantes d'une intervention.
L'évaluation se differentie donc du suivi, cependant, elle tend à embrasser l'ensemble des
composantes du projet et montre à cet effet une dimension intégrative qui la distingue du
contrôle. Si le contrôle peut porter sur un nombre important de contenus, il n'a pas
fondamentalement pour objet de les relier. L'évaluation elle, met en perspective les
cohérences globales du projet, travaille sur ses dynamismes significatifs.
Elle va au delà des indicateurs, pour permettre de construire une opinion opérationnelle sur
les processus, les acteurs et le milieu.
De façon générale, l'évaluation permet :
• de tirer des enseignements sur les raisons et les facteurs explicatifs de l'atteinte ou du non
atteint des objectifs d'une action ou d'un projet;
• d'apprécier les retombées sur divers plans (économique, social, environnemental,
institutionnel...) ;
• de prendre des décisions sur la suite à donner à l'action ou au projet du point de vue de
l'orientation, de la stratégie d'intervention, etc.;
TOURE Mamoudou, CESAG/ISMEO, DESS-GP 7ème Promotion 2008 26
Contribution à l'amélioration du dispositif de suivi de l'exécution financière en Guinée« cas de la DNDIP >>
Comme le contrôle, l'évaluation sert le suivi, soit en contribuant à données des contenus de
performance à ses indicateurs (évaluation à mi-parcours), soit en le sanctionnant (évaluation
de fin de cycle).
5.3 Le contrôle
Contrairement au suivi, le contrôle est une investigation généralement ponctuelle, portant sur
une ou plusieurs opérations, un ou plusieurs segments du projet, et attacher à la vérification
des normes et procédures. Si un contrôle statutaire récurent est inséré dans 1 'organisation du
projet, il rentre dans le concept global de suivi. Comme le suivi, le contrôle aussi s'appuie sur
des indicateurs.
5.4 Le suivi évaluation
La notion de suivi-évaluation traduit un système intégré faisant jouer la complémentarité de
l'information périodique générée par le suivi et l'évaluation dans le cadre du pilotage, de la
gestion, du contrôle et de la coordination des actions ou projets de développement. C'est une
courroie de transmission d'informations entre les différents acteurs de développement qui
permet de prendre des décisions. De ce point de vue, le suivi et l'évaluation, tout en étant
distincts, restent intimement liés.
En effet, les informations recueillies dans le cadre du suivi seront utiles au moment de
l'évaluation pour étayer les analyses.
Le système de suivi-évaluation peut être interne et/ou externe. Le suivi-évaluation interne est
réalisé par une structure interne au projet (ex: équipe d'animation) en collaboration avec les
partenaires techniques et les populations bénéficiaires. Le suivi-évaluation externe est exécuté
par les structures centrales et les bailleurs de fonds ou institutions de coopération.
TOURE Mamoudou, CESAG/ISMEO, DESS-GP 7ème Promotion 2008 27
Contribution à l'amélioration du dispositif de suivi de l'exécution financière en Guinée« cas de la DNDIP »
Tableau 2: différences entre suivi et évaluation
Evaluation
Met en cause la planification
Vise à déterminer :
- les liens causes-effets
- les imprévus et non planifiés
- les politiques correctes
-l'atteinte du but et objectif
Suivi
Accepte la planification
Vise à mesurer :
1 'efficacité
la fidélité aux démarches
les écarts prévus-réalisés
l'atteinte des extrants
Fournit un « feed-back » : Fournit un « feed-back » :
- périodique, pour jalons importants/ - Continu/ permanent
ponctuel - à partir des activités et résultats
- à partir des résultats finals
-à partir d'un cadre temporel long- terme
Soutient des décisions sur :
- Une re-planification majeure du
projet
- la réussite du projet
- la validité des hypothèses de
développement du projet
- les possibilités de répéter le
projet dans d'autres milieux
Réalisée par une équipe externe ou mixte
intérimaires
- à partir d'un cadre court-terme
Soutient des décisions sur :
- la gestion régulière du projet
- les ajustements au plan
d'opération
la conformité aux procédures
légales
- la programmation des intrants
Réalisé par l'équipe de projet
Source : Ahmadou TRAORE codex suivi évaluation de proJets 2008
TOURE Mamoudou, CESAG/ISMEO, DESS-GP 7ème Promotion 2008 28
Contribution à l'amélioration du dispositif de suivi de l'exécution financière en Guinée« cas de la DNDIP »
Suivi est un film Evaluation est une photo
. Il part de ce qui a été prévu au début . Elle met en question ce qui a été
du projet prévu
Champ d'étude: Champ d'étude
efficacité cause et effet
exécution changements
conformité résultats pour atteindre le but et
activités - résultats l'objectif
certaines données relatives au but coûts par rapport aux résultats
Rétroaction Rétroaction
continue étapes importantes
principalement les activités résultats du projet
certains résultats préliminaires calendrier plus long
court terme Planification
Réajustement conception considérable
conception d'ajustements leçons pour d'autres projets.
planification à terme
Source : Ahmadou TRAORE codex suivi évaluation de projets 2008
TOURE Mamoudou, CESAGIISMEO, DESS·GP im• Promotion 2008 29
Contribution à l'amélioration du dispositif de suivi de l'exécution financière en Guinée« cas de la DNDIP »
CHAPITRE II : CADRE CONTEXTUEL DE L'ETUDE
6 Contexte de l'étude
Le poids de la dette constitue un obstacle majeur à la croissance économique. La Guinée fait
face depuis plusieurs années à un endettement insoutenable qui pèse fortement sur son
développement économique et sa stratégie de lutte contre la pauvreté. Cet endettement se
traduit par un volume estimé à 101,1% du PIB en 2006 et un service de la dette extérieure qui
est passé de 166,7 millions de USD en 2003 à 208,7 millions USD en 2006, soit près de 19%
des recettes d'exportation et 45,5% des recettes budgétaires. (Source DSRP 2007-2010)5
Faute de ressources suffisantes pour honorer le service de la dette, la Guinée a connu au cours
des trois dernières années, notamment en 2004 et 2005, une série de suspensions des
décaissements de la part de nombreux partenaires au développement. La conséquence a été
que de nombreux projets et programmes de développement ont connu des difficultés au cours
de leur exécution financière.
L'économie Guinéenne est très vulnérable du fait de sa forte dépendance à l'égard de l'aide
extérieure qui comporte une proportion substantielle de prêts. Il est donc important de veiller
à la maîtrise du niveau d'endettement et à une utilisation optimale des ressources qui passe
nécessairement par la mise en place d'un dispositif de suivi de l'exécution financière
performant par le renforcement des capacités institutionnelles pour une meilleure absorption
des crédits.
Parallèlement, les ressources budgétaires dépendent fortement des produits miniers. Les
fluctuations des prix de ces produits influent négativement sur la capacité du pays à faire face
aux besoins de la population.
Depuis 2002, les résultats économiques n'ont cessé de se détériorer en Guinée pour atteindre
des niveaux incompatibles avec les espoirs d'une croissance économique souhaitée comme
l'indique le tableau des principaux indicateurs macroéconomiques ci-dessous :
5 Source: stratégie de réduction de la pauvreté 2007-2010
TOURE Mamoudou, CESAG/ISMEO, DESS-GP 7ème Promotion 2008 30
Contribution à l'amélioration du dispositif de suivi de l'exécution financière en Guinée« cas de la DNDIP »
Tableau 3: principaux indicateurs macro-économiques
l Indicateurs 2002 2003 2004 2005 2006
Taux de croissance PIB (%) 4,2 1,2 2,7 3,3 2,2
Réserves de change (mois d'importation) 2, 3 1,2 0,8 1,3 0,8
Taux d'inflation (en glissement.%) 5 14,8 27,6 29,7 39,1
Incidence de la pauvreté(%) 49,2 50 50,1 53,6
Source : document de stratégie de réduction de la pauvreté 2007-20 l 0
Pour un taux de croissance annuel du produit intérieur brut (PIB) de 4,2% en 2002, le pays
n'a enregistré que 1,2%, 2,7%, 3,3%, et 2,2% respectivement pour les années 2003,
2004,2005 et 2006. Ce qui a eu des incidences négatives directes sur le niveau des réserves de
change (la monnaie étant non convertible) et sur le niveau d'inflation qui est passé de 5% en
2002 à 14,8% en 2003,27,6% en 2004,29,7% en 2005 et 39,1% en 2006.
Ces contre performances, auxquelles s'ajoutent une baisse drastique des financements
extérieurs et une mauvaise gestion des ressources disponibles, ont fortement affecté les
conditions de vie des populations. Le taux de pauvreté qui était de 49,2% est passé à 50% en
2003 et plus de la moitié de la population en 2004 soit 50,1% et 53,6% en 2005.
Suite aux difficultés de paiement du service de la dette, de nombreux partenaires au
développement (BM, BAD, FIDA, OPEP, ETC) ont suspendu les décaissements en faveur
des projets et programmes de développement.
Dans 1 'ensemble, la croissance enregistrée par 1 'économie guinéenne depuis la fin des années
2003 est jugée inférieure à son potentiel, surtout compte tenu des ressources naturelles
considérables dont est doté le pays. Par ailleurs, les indicateurs sociaux de la Guinée
soutiennent mal la comparaison avec ceux des pays voisins, bien que des avancées non
négligeables aient été faites ces derniers temps sur le plan de l'éducation primaire et de
l'accès à l'eau salubre.
Dans cette atmosphère, la meilleure solution préconisée pour renverser cette tendance est la
bonne gestion des ressources disponibles, qui passe nécessairement par la mise en place d'un
TOURE Mamoudou, CESAG/ISMEO, DESS-GP 7ème Promotion 2008 31
i
Contribution à l'amélioration du dispositif de suivi de l'exécution financière en Guinée« cas de la DNDIP »
dispositif de suivi de l'exécution financière performant, capable d'indiquer en toute
transparence les niveaux d'utilisation des fonds.
7 Justification de l'étude
Les projets et programmes de développement sont de nos jours placés au cœur de tous les
processus de développement depuis les années soixante-dix jusqu'à maintenant, mais leur
succès reste pourtant mitigé. Les pouvoirs publics, les bailleurs de fonds et les bénéficiaires
sont de plus en plus impliqués dans la conception dans la mise en œuvre des projets et
programmes. Mais les projets en Guinée, à l'instar des autres pays en développement
souffrent de la rareté des ressources et de l'absence d'un dispositif de suivi de l'exécution
financière performant, ce qui ne favorise pas 1 'atteinte des objectifs fixés aux projets. Dans un
pays où tout est prioritaire, avec des ressources insuffisantes, les partenariats de
développement associant les bénéficiaires des projets, les ONG, le gouvernement et les
bailleurs de fonds doivent être évalués et suivis de façon continue afin que les corrections
nécessaires puissent être apportées aux projets au fur et à mesure de leur mise en œuvre. C'est
1 'objet du suivi de 1 'exécution financière.
Le plus difficile n'est pas l'obtention des financements et l'exécution des projets. Les
partenaires au développement accordent désormais une place de choix à l'obtention de
résultats. C'est pourquoi nous voudrions insister sur le bien fondé et la nécessité d'un
dispositif de suivi performant de nos projets et programmes.
Il donne aux gestionnaires des projets, les meilleurs moyens de tirer les leçons de leurs
expériences, d'améliorer les prestations de services, de planifier, d'affecter efficacement les
ressources, et de rendre compte aux principales parties prenantes en faisant état des résultats
obtenus.
La République de Guinée a élaboré plusieurs projets et programmes dans sa stratégie de
développement économique. Mais face à une exigence croissante d'amélioration du contenu
des projets et à l'importance accordée à la mesure de leurs résultats et effets tant par l'Etat,
les bénéficiaires que par les financeurs institutionnels, le suivi se présente aujourd'hui comme
un outil indispensable à la mise en œuvre des projets au service des différents acteurs.
TOURE Mamoudou, CESAG/ISMEO, DESS-GP 7ème Promotion 2008 32
Contribution à l'amélioration du dispositif de suivi de l'exécution financière en Guinée« cas de la DNDIP >>
Le suivi comme les programmes de développement, se situe dans un environnement constitué
à 90% de facteur humain, à 8% de pratiques, et à 2% de méthodes6 •
La multiplicité des situations ne permet pas d'avoir un schéma unique à proposer quels que
soient les contextes, il apparaît de par les expériences pratiques et celles partagées avec les
opérateurs des projets et programmes de développement qu'en terme de suivi tout ce qui
pourra être systématisé, le sera à partir des pratiques d'acteurs reliés à des structures.
En somme, le but visé par la présente étude est non pas de remettre en cause le dispositif déjà
existant, mais d'en faire le diagnostic critique à partir des connaissances théoriques, des
expériences pratiques, des résultats d'enquêtes et de la revue documentaire des dispositifs
performants, aux fins de formuler des propositions et recommandations concrètes aboutissant
à son l'amélioration.
6Source :F3A; Guide méthodologique :Le suivi d'un projet de développement. Septembre 2002, page 5
TOURE Mamoudou, CESAG/ISMEO, DESS-GP im• Promotion 2008 33
Contribution à l'amélioration du dispositif de suivi de l'exécution financière en Guinée« cas de la DNDIP »
CHAPITRE III: ELABORATION DU MODELE D'ANALYSE
A la suite de l'étude détaillée du cadre théorique, et après avoir dégagé le contexte et la
justification de cette étude, nous allons décrire dans ce chapitre le modèle d'analyse que nous
avons élaboré pour le traitement des informations disponibles sur notre étude.
8 CONCEPTION D'UN MODELE D'ANALYSE
8.1 Question de recherche La question de recherche de notre étude est la suivante : comment mettre en place un
dispositif de suivi de 1 'exécution financière performant ?
8.2 Hypothèse de l'étude
Pour cette étude, nous partons de l'hypothèse selon laquelle, la performance d'un dispositif
de suivi de l'exécution financière dépend de deux éléments; la conception et la mise en
œuvre du dispositif:
Cette hypothèse peut être reproduite sous la formule suivante :
P = f(c, rn):
P = Performance
C = conception
rn = mise en œuvre
Dans cette étude, nous considérons 1 'hypothèse selon laquelle un système de suivi performant
de l'exécution financière des projets détermine à priori la rentabilité financière et économique
contribuant ainsi à l'atteinte des objectifs de réduction de la pauvreté en Guinée.
TOU RE Mamoudou, CESAG/ISMEO, DESS-GP 7ème Promotion 2008 34
Contribution à l'amélioration du dispositif de suivi de l'exécution financière en Guinée «cas de la DNDIP »
8.3 Définition des variables de l'étude Dans la présente étude, nous avons appliqué un modèle à deux variables :
8.3.1 Les variables explicatives
La performance du système de suivi de l'exécution financière s'explique par des facteurs que
nous appelons variables explicatives ou indépendantes qui sont au nombre de deux : la
conception du dispositif et la mise en œuvre.
En principe, ces variables permettent de déterminer la performance du système de suivi de
l'exécution financière appliqué à la Direction Nationale des Investissements Publics de la
République de Guinée.
Ainsi, ces variables se présentent comme des variables explicatives ou indépendantes de la
performance du système de suivi de l'exécution financière considérée comme la variable
expliquée ou dépendante.
8.3.2 La variable à expliquer
La variable à expliquer ou dépendante est celle qui est susceptible d'être influencée par les
facteurs choisis comme variables explicatives.
Dans la présente étude, la variable dépendante est la performance du système de suivi de
l'exécution financière. Les critères de la variable dépendante ont été identifiés suite à la revue
de la littérature complétée par les entretiens avec les cadres et responsables de la Cellule
d'Appui à la mise en œuvre des projets et programmes du Sénégal. La variable à expliquer
sera ainsi appréciée en fonction des indicateurs :
• de performance ;
• d'efficacité ;
• d'efficience;
• de durabilité
TOURE Mamoudou, CESAG/ISMEO, DESS-GP ime Promotion 2008 35
Contribution à l'amélioration du dispositif de suivi de l'exécution financière en Guinée «cas de la DNDIP >>
9 PRESENTATION DU MODELE Le modèle d'analyse peut être schématisé comme suit:
Figure 2: modèle d'analyse
Variables explicatives
• Conception du dispositif
-Les outils de suivi
-Les indicateurs
-les acteurs
-Les objectifs du suivi
-le rôle du suivi
Le processus de construction du
dispositif
• Mise en œuvre du
dispositif
-participation des acteurs
--Activités
- -Contrôle
-Résultats
-Effets
Source : nous-mêmes
9.1 Opérationnalisation des indicateurs
Variables à expliquer
Performance du dispositif de suivi
de l'exécution financière
Les variables seront opérationnalisées à travers des indicateurs conformément au tableau ci
après:
TOURE Mamoudou, CESAG/lSMEO, DESS-GP im• Promotion 2008 36
1
Contribution à l'amélioration du dispositif de suivi de l'exécution financière en Guinée« cas de la DNDIP ))
9.1.1 Opérationnalisation de la variable à expliquer
Pour les besoins de cette étude, nous allons successivement opérationnaliser les indicateurs
de la variable à expliquer et ceux de la variable explicative avec leurs moyens de mesure.
Tableau 4: opérationnalisation de la variable à expliquer
Variables à expliquer 1 Indicateurs
Efficacité
Efficience
Performance du dispositif de
Moyens de mesure
• Taux de réalisation des
objectifs
• Nombre de projets suivis
• Qualité des projets
• Rapport coût sur bénéfice
• Taux d'achèvement des
projets et programme
• Rapport moyens /Résultats
• Fréquence de défaillance du
système de suivi
• Taux de respect des critères suivi de 1' exécution financière t---------1---------------------j
• Nombre de nouveaux des dépenses d'investissement
Pertinence
•
projets et programmes
Satisfaction des intervenants
(Etat, bailleurs de fonds,
bénéficiaires, équipe de
projets)
• Capacité à innover et à
/ s'adapter
• Evolution des indicateurs de
croissance
• Degré de diversification des
Viabilité sources de financement
• Augmentation de la qualité
des ressources mobilisées
• Part de financement par
TOURE Mamoudou, CESAG/ISMEO, DESS-GP ime Promotion 2008 37
Contribution à 1 'amélioration du dispositif de suivi de l'exécution financière en Guinée« cas de la DND1P >>
Source : nous-mêmes
9.1.2 Opérationnalisation de la variable explicative
Pour nous permettre d'apprécier l'opérationnalité des variables explicatives, nous allons
mettre en évidence les indicateurs et les moyens de mesure de ces indicateurs.
Tableau 5: opérationnalisation de la variable explicative
Variables explicatives Indicateurs Moyens de mesure
- Les rapports d'activités
- Les outils de suivi : - Le tableau de bord
- Les fiches de suivi, etc.
1
* Conception du dispositif - Choix - Les types d'indicateurs
de suivi des indicateurs : - Choix des indicateurs
1
- Globaux et - Les objectifs - Spécifiques
- Degré de participation :
- Les acteurs Populations
Décideurs
Bailleurs etc.
*Mise en œuvre du 1
TOURE Mamoudou, CESAG/ISMEO, DESS-GP 7ème Promotion 2008 38
Contribution à l'amélioration du dispositif de suivi de l'exécution financière en Guinée« cas de la DNDIP »
dispositif de suivi Les activités
Source : nous-mêmes
9.1.2.1 Définition des critères de performance
Rapports d'activités Rapports de mission Les procès verbaux
Ces critères structurent à la fois la conception des dispositifs de suivi et la préparation des
évaluations. On peut, en résumé, les définir comme suit:
9.1.2.1.1 La pertinence Examine l'adéquation entre les objectifs d'un projet et les spécifiés de la situation sur laquelle
il se propose d'agir. Ces objectifs sont ils «intelligents »au regard du contexte de l'action?
9.1.2.1.2 L'efficience S'intéresse à l'optimisation des moyens mobilisés par le projet, et donc aux rapports
coût/efficacité de ses réalisations (infrastructures ou services).
9.1.2.1.3 L'efficacité Concerne les réalisations effectives du projet, en comparaison de celles qui étaient
initialement prévues, et/ou appréciés au regard des objectifs auxquels elles devaient
contribuer.
9.1.2.1.4 La viabilité La viabilité (la durabilité ou la reproductibilité) s'attache aux effets â long terme du projet et â
la plus ou moins grande pérennité de ses résultats et de ses effets.
TOURE Mamoudou, CESAG/ISMEO, DESS-GP im• Promotion 2008 39
Contribution à l'amélioration du dispositif de suivi de l'exécution financière en Guinée« cas de la DNDIP )}
9.2 Méthodologie de mise en œuvre du modèle
Elle consistera à identifier les instruments de collecte d'informations, l'élaboration du guide
d'entretien et la population d'étude.
TOURE Mamoudou, CESAG/ISMEO, DESS-GP 7ème Promotion 2008 40
Contribution à l'amélioration du dispositif de suivi de l'exécution financière en Guinée« cas de la DNDIP »
9.2.1 Instruments de collecte des informations
Dans la démarche utilisée, nous avons mis en œuvre une démarche exploratoire afin de mieux
comprendre la question de recherche posée. C'est ainsi que nous avons élaboré un modèle
d'analyse pour la proposition d'un dispositif de suivi axé sur la performance. Les instruments
utilisés sont composés essentiellement de la revue de littérature, d'entretiens semi directifs et
u dépouillement des rapports de suivi de l'exécution financière de la CAP et la DNDIP.
9.2.2 Elaboration du guide d'entretien
Pour la collecte d'informations relatives à un dispositif de suivi de l'exécution financière
performant, un guide d'entretien a été élaboré à la lumière de la recherche documentaire et
des entretiens avec les acteurs. Il devra nous permettre de tester notre modèle et d'apprécier
les indicateurs qui sont :
Pour la variable à expliquer :
• la performance du dispositif de suivi de l'exécution financière
Pour la variable explicative ;
• la conception du dispositif de suivi de l'exécution financière;
• la mise en œuvre du dispositif;
Ces différentes variables seront appréciées en fonction des critères que nous avons définis
dans notre modèle d'analyse et l'appréciation se fera conformément aux réponses apportées.
9.2.3 Population de l'étude
Pour les besoins de cette étude, nous avons identifié comme échantillon, les résultats du suivi
de l'exécution financière de 27 projets du secteur du primaire (l'agriculture, l'élevage, la
pêche, les eaux et forêt) retenus par le comité d'arbitrage de l'année budgétaire 2006 (voir
tableau n°3).
TOURE Mamoudou, CESAG/ISMEO, DESS-GP 7eme Promotion 2008 41
Contribution à l'amélioration du dispositif de suivi de l'exécution financière en Guinée« cas de la DNDIP »
Il ressort de cette analyse que la situation macroéconomique de la Guinée n'est pas très
bonne, C'est pourquoi nous avons réalisé cette étude avec l'appui d'un certain nombre de
personnes impliquées dans le suivi de l'exécution financière des projets et programmes de
développement qui sont:
le coordinateur de la Cellule d'Appui à la mise en œuvre des Projets et Programmes;
l'expert en planification/Programmation (1);
l'expert en suivi-évaluation (1);
l'expert en Audit(l) ;
quatre chargés de programmes ( 4) ;
etc.
9.2.4 Interprétation
Notre échantillon étant constitué, la méthode d'analyse adoptée a commencé par la collecte
des données secondaires à travers des recherches documentaires. Ensuite, nous avons effectué
des entretiens systématiques sur l'objet de notre étude tout le long de notre stage à la CAP
(DDI).
Les données ainsi collectées ont permis de faire une appréciation d'ensemble sur le dispositif
de suivi de l'exécution financière en Guinée. Les principales tendances qui ont été constatées
ont constitué la base d'évaluation et d'interprétation. L'outils utilisé est le
TOURE Mamoudou, CESAG/ISMEO, DESS-GP 7ème Promotion 2008 42
Contribution à l'amélioration du dispositif de suivi de l'exécution financière en Guinée« cas de la DNDIP ))
EARTIE 1~
----
ANALYSE DES DIPOSITFS DE SUIVI DE
L'EXECUTION FINANCIERE
CHAPITRE IV: PROCESSUS D'ELABORATION D'UN
DISPOSITIF PERFORMANT DE SUIVI DE L'EXECUTION
FINANCIERE
TOURE Mamoudou, CESAG/ISMEO, DESS-GP 7ème Promotion 2008 43
Contribution à l'amélioration du dispositif de suivi de l'exécution financière en Guinée« cas de la DNDIP »
Les intérêts et enjeux de la démarche de suivi et le poids donné aux informations recherchées
pour alimenter les indicateurs et outils définis conjointement doivent être clarifiés dès le
départ. Cela peut faire l'objet d'une réelle négociation. L'adhésion et la compréhension de
l'utilité de la démarche de suivi de 1 'exécution financière sont essentielles ; cela commence
par l'implication effective de tous les acteurs dans la réflexion initiale. Les rôles et les
objectifs du suivi doivent être clairement définis.
9.3 Les rôles du suivi pour une mise en œuvre contrôlée
Il est important de se pencher sur les rôles du suivi d'un projet (objectifs, résultats et actions),
il convient de préciser que son champ sera également fonction du ou des objectifs définis pour
le suivi. Le programme ou projet va pouvoir être suivi en se focalisant sur différents facteurs,
selon sa nature, ses stratégies, ses objectifs dominants.
Dans le cadre de la conduite de projet, le suivi de l'exécution financière est un instrument:
• de contrôle : il induit la possibilité d'un pilotage affectif s'il s'attache à vérifier que les
données recueillies correspondent aux anticipations ;
• de gestion avertie : les informations recueillies et traitées doivent être analysées par les
acteurs impliqués dans 1' action. Le suivi doit permettre de prendre des mesures pratiques,
d'apporter des corrections à la mise en œuvre de l'action et des orientations techniques
afin d'adapter ou de corriger l'activité en cours de réalisation;
• de veille permanente : Il favorise, sur la base de la situation de référence, 1 'actualisation de
l'étude de données sur les acteurs, les niveaux d'intervention, le contexte et
l'environnement, permettant ainsi de percevoir les évolutions et d'adapter si besoin les
actions ou le projet ;
• de préparation des temps d'évaluation participative ou externe qui interviendront aux
stades importants de mise en œuvre d'un projet et il servira à faciliter l'appréciation, la
mesure des effets et des impacts du projet;
TOURE Mamoudou, CESAG/ISMEO, DESS-GP 7ème Promotion 2008 44
Contribution à l'amélioration du dispositif de suivi de l'exécution financière en Guinée« cas de la DNDIP »
Après cet aperçu des différents rôles d'un dispositif performant de suivi, nous allons dégager
les objectifs d'un système de suivi de l'exécution financière.
10 Les objectifs du suivi de l'exécution financière
Les pnnctpaux objectifs d'un système de smv1 de l'exécution financière peuvent être
présentés comme suit :
1 O. 1 Objectif général
En matière de suivi de l'exécution financière, l'objectif général est de comparer les
réalisations aux prévisions en rendant possible une mise en évidence des écarts( en référence
aux objectifs et à leur résultats). Au delà du pilotage, l'effet corrélé sera de réagir et de faire
ressortir des ajustements à envisager et des orientations ;
10.2 Objectifs spécifiques
Ils concernent tant le programme ou projet lui-même que les acteurs, le « partenariat », les
stratégies définies. Les effets du projet dépendent de l'objectif du suivi (une fonction, un
poste, une activité, un mode opérationnel etc.).
Il est intéressant de se rappeler, y compris dans la conception du dispositif de suivi, la
ponctualité de sa présence dans un espace temps réel (plus étendu que la vie du projet). La
maîtrise de l'information conférée par le suivi nous place dans une position favorable à une
recherche action sur les modalités de suivi du fonctionnement et des réalisations. Sur la durée
de vie du projet, celle-ci va contribuer à la création d'un cadre de référence partagé et
coordonné au sein du dispositif; en aval du projet cette connaissance assurera des bases de
continuité.
A la suite de la définition des objectifs assignés au suivi de 1' exécution financière, nous allons
énumérer les acteurs impliqués dans ce processus de suivi et leurs niveaux d'intervention en
vue de 1 »atteinte des objectifs ci-dessus.
TOURE Mamoudou, CESAG/ISMEO, DESS-GP im• Promotion 2008 45
Contribution à l'amélioration du dispositif de suivi de l'exécution financière en Guinée« cas de la DNDIP »
ll Les acteurs du suivi de l'exécution financière
Les outils de suivi qui seront utilisés seront d'autant mieux intégrés qu'un mode de suivi
interne et spécifique aura été défini à chacun des niveaux d'intervention dans un projet et que
chaque niveau aura été relié à l'ensemble.
Ainsi, on les intègre :
• au niveau de l'action: les partenaires et acteurs locaux doivent avoir une vision claire de
ce qu'ils réalisent en vérifiant les résultats, les effets et l'impact de leurs actions.
• au niveau de la structure d'appui local :pour les associations, il s'agit de suivre :
le programme de travail (ayant pour base une fiche d'action comprenant un résumé de
la phase d'identification, un plan d'opération et des modalités de suivi).
le calendrier des méthodes de travail.
les procédures de financement et de mise en œuvre ;
le niveau et la qualité d'utilisation des divers moyens mobilisés ou mis à la
disposition du projet ;
• au niveau des bailleurs de fonds : la mesure des écarts et la fiabilité du dispositif sont
primordiales puisqu'elles permettent la mesure de l'atteinte des objectifs du projet et
l'évaluation de l'affectation et de l'utilisation des financements. Le réalisme et le
fonctionnement du dispositif de suivi (collecte, vérification, analyse, ajustement) sont une
garantie qui lui permet également de suivre les avancées du projet, d'en étudier les atouts
et contraintes et de décider de poursuivre leurs engagements.
Lors du montage du projet, il faut préciser les informations de suivi considérées comme
importantes pour chacun, et pour 1 'ensemble des acteurs. Le niveau de connaissance mutuelle
des différents acteurs d'une coopération est rarement idéal.
Pour étayer la démarche de suivi et permettre l'élaboration d'un dispositif conforme aux
besoins des intervenants et, les différents opérateurs (bailleurs, ONG, structure projet,
bénéficières) nous chercherons diverses informations.
12 Description du dispositif de suivi de l'exécution financière
TOURE Mamoudou, CESAGIISMEO, DESS-GP 7ème Promotion 2008 46
Contribution à l'amélioration du dispositif de suivi de l'exécution financière en Guinée« cas de la DNDIP >>
Un dispositif de suivi de l'exécution financière est constitué d'une combinaison d'acteurs,
d'outils et d'indicateurs. Différentes démarches, méthodes et outils de suivi peuvent permettre
la mise en place d'un dispositif et servir les acteurs engagés dans des programmes.
L'ensemble des éléments obtenus dans le cadre de ce suivi vise à être utilisé en complément
d'autres analyses et dynamiques du contexte.
Le dispositif de suivi de l'exécution financière n'a pas pour seule vocation de permettre
d'administrer un projet. Il ne s'agit donc pas de réduire le suivi à un dispositif pour assurer la
gestion des projets de développement, car ce serait lui enlever une dimension essentielle de
démarche au service des acteurs. Le dispositif, les outils et les indicateurs sont destinés à
permettre de mieux identifier et étudier les éléments de contexte et du projet ou programme,
les potentialités à exploiter, les apports complémentaires issus de regards croisés sur les
projets, et ce afin d'accroître la lisibilité et la capacité d'analyse des actions et de leurs effets.
Les bénéficiaires d'un projet, les opérateurs chargés de sa mise en œuvre (équipe de projet), et
les bailleurs de fonds concourent à leurs niveaux respectifs à définir et utiliser un dispositif
de suivi performant de l'exécution financière des projets. Pouvant être simple ou plus
complexe selon les cas de figure, il doit permettre de suivre et d'ajuster régulièrement l'action
en fonction des objectifs, contraintes, ou écarts notés par la mesure des indicateurs et
l'utilisation des outils.
La démarche de suivi découle des responsables des projets, des objectifs et des angles de vues
ou critères retenus pour le suivi. La mise en œuvre et le fonctionnement du dispositif reposera
sur les acteurs de cette démarche, la faisabilité, le réalisme des indicateurs (comment définit
on ce qui va servir à suivi ?), la méthodologie de collecte des informations et le choix des
outils. IL s'agit en somme de constituer un cadre de références commun, négocié, précis et
coordonné.
12.1 Les outils de suivi
Il convient d'adapter les outils mis en place aux spécificités du projet ou du programme ainsi
qu'à ses intervenants (bailleurs, partenaires, autorités locales et bénéficières). De même ils
TOURE Mamoudou, CESAG/ISMEO, DESS-GP ime Promotion 2008 47
Contribution à l'amélioration du dispositif de suivi de l'exécution financière en Guinée« cas de la DNDIP »
seront différents (contenu, type) selon qu'ils visent à suivre l'exécution d'une action ou d'un
projet. En général, ils peuvent être :
12.1.1 Des fiches de suivi
Bien conçues, elles constituent une base de recueil de données et nécessitent en suite un
traitement de l'information pour permettre le suivi de l'exécution financière (performant) et
l'analyse des indicateurs (évolution des coûts).
12.1.2 Des tableaux de bord de gestion ou d'indicateurs
A ce niveau, le format de tableau de bord qui sera établi sera constitué de signes pour
comparer et mesurer dans le temps, par rapport à d'autres projets similaires et par rapport à
des données semblables recueillies sur la zone. Ils doivent être simples, réalistes et facilement
compréhensibles.
12.1.3 Des rapports mensuels ou trimestriels
Ils sont constitués de compilation de fiches de suivi ou autre format de rapport d'activités sur
des modèles établis, consolidés ensuite par des notes de commentaire à différents niveaux
d'intervention. L'ensemble des éléments de réflexion sont répercutés à nouveau vers les
expéditeurs d'origine puis vers les bailleurs de fonds.
12.1.4 Des diagnostics annuels
Etat des lieux, liste de problèmes prioritaires, manière de les affronter, moyens et budgets
nécessaires mis en lien avec les perspectives de financement.
12.1.5 Des bilans d'enquêtes et de sondages
Ils peuvent permettre d'apprécier les résultats régulièrement ou à des moments charnières de
l'action.
TOURE Mamoudou, CESAG/ISMEO, DESS-GP im• Promotion 2008 48
Contribution à l'amélioration du dispositif de suivi de l'exécution financière en Guinée« cas de la DNDIP >>
12.1.6 Des prévisions annuelles, trimestrielles, mensuelles
Sur la base des fonnulaires pennettant des comparaisons entre les anticipations et les
réalisations effectives.
12.1. 7 Des documents de proposition d'actions
Qui sont ensuite présentés lors de réunions de concertation : suggestions de thèmes de
fonnation pour l'obtention de crédit ou de subvention par l'ONG ou par d'autres bailleurs
dont l'Etat, et qui peuvent être comparés entre eux et avec les objectifs et la programmation
initiale.
12.1.8 Des rapports de missions
Ce sont des rapports produits à la suite des missions de terrain dans le cadre des ateliers, des
tables rondes, des réunions des comités de pilotage, etc.
12.2Les indicateurs de suivi de l'exécution financière
Ils doivent être constitués de signes objectivement vérifiables que l'on peut mesurer ou
observer pour comparer les objectifs aux réalisations effectives à divers niveaux. Ils doivent
être:
fiable : mesure et interprétation identique pour tous les utilisateurs ;
spécifique; se rapportent à des actions précises;
mesurable et disponible à des coûts et délais acceptables ;
pertinent : se rapportent à l'objectif et le couvrent.
Les indicateurs mesurent la perfonnance du projet, ce sont des outils pour un travail de suivi.
Ils favorisent la transparence, les échanges et la valorisation de l'action. Définis dès
l'évaluation ex-ante, les indicateurs de suivi de l'exécution financière sont utilisés pour suivre
l'évolution des activités dans le temps et peuvent être soit quantitatifs soit qualitatifs. En
cours d'exécution de projet, il pourra s'agir de définir d'autres indicateurs, alors que certains
conçus à 1 'origine ne seront plus pertinents et seront supprimés. Chaque action entreprise sera
examinée dans ses différentes dimensions afin de pennettre la sélection des indicateurs, et il
sera nécessaire d'identifier simultanément comment seront collectées les infonnations
TOURE Mamoudou, CESAG/ISMEO, DESS-GP 7ème Promotion 2008 49
Contribution à l'amélioration du dispositif de suivi de l'exécution financière en Guinée «cas de la DNDIP >>
destinées à les alimenter. Chaque aspect de l'activité, chaque type de projet(projet générateur
d'activités économiques, programme à impact social, projet technique), ou encore l'angle
considéré de l'action, nécessitera des indicateurs spécifiques.
12.3 Les indicateurs adaptés aux projets d'investissement
Ils sont multiples et variés et peuvent être
• organisationnels : par exemple, le mode de renouvellement et la qualité des membres
des instances associatives, la formalisation puis le respect des règlements intérieurs pour
les comités de gestion.
• sociaux : Par exemple, statut des demandeurs ou bénéficiaires de crédit, proportion de
chaque catégorie sociale, fréquence et diversité des activités proposées et niveau de
fréquentation etc.
• techniques : par exemple, quantités vendues et invendues, distance parcourue pour
atteindre les lieux de vente, prix de commercialisation (fixation, variations saisonnières
etc.).
• économiques : par exemple, avances de fonds sollicitées, chiffre d'affaires, coût des
médicaments etc.
Au sein du dispositif de suivi de l'exécution financière, la fonction des indicateurs doit
correspondre à :
une clarification des caractéristiques de l'objectif général, de l'objectif spécifique et de
chacun des résultats attendus ;
Une gestion de l'intervention plus intégrée et globale, de manière plus objective;
Une possibilité d'approche plus analytique en terme de suivi, puis d'évaluation, sur
des bases vérifiables et pondérées.
TOURE Mamoudou, CESAG/ISMEO, DESS-GP 7ème Promotion 2008 50
Contribution à l'amélioration du dispositif de suivi de l'exécution financière en Guinée« cas de la DNDIP ))
CHAPITRE V: DESCRIPTION DU DISPOSITIF DE SUIVI DE L'EXECUTION FINANCIERE DE LA DNDIP DE LA GUINEE
Selon l'arrêté n°A/02/6039/MEF/SGG du 06/ll/2002, portant attributions et organisation, la
Direction Nationale de la Dette et des Investissements Publics, sous l'autorité du Ministre de
l'Economie et des Finances a pour mission: l'élaboration et la mise en œuvre de la politique
du gouvernement en matière d'endettement et d'investissements publics en vue de la
réduction de la pauvreté.
A cet effet, elle est particulièrement chargée ;
TOURE Mamoudou, CESAG/ISMEO, DESS-GP 7eme Promotion 2008 51
Contribution à l'amélioration du dispositif de suivi de l'exécution financière en Guinée« cas de la DNDIP »
• d'élaborer et de suivre en collaboration avec les services techniques compétents la
stratégie d'endettement et d'investissements publics ;
• de préparer le programme glissant et le volet investissement du budget national de
développement (BND) en rapport avec les services compétents du Ministère de
l'Economie et de Finances et des autres partenaires, de tenir la comptabilité administrative
auxiliaire des dépenses d'investissement, de réguler la mise en consommation des crédits
des projets en fonction des critères de conditionnalité, de planning des travaux, de
l'interrelation entre les projets;
• de proposer à l'ordonnateur délégué des projets de décret et arrêté portant transfert ou
virement de crédits au titre de l'investissement et de la dette à l'exclusion de la dette
viagère;
• d'assurer le rôle d'administrateur de crédits des dépenses de la dette, d'assurer le suivi
physique et financier des projets en collaboration avec les départements de tutelle et les
bailleurs de fonds ;
• de viser les demandes de tirage sur financement extérieur et d'en tenir la comptabilité
auxiliaire, d'étudier les demandes d'aval et de garantie adressées à l'Etat en relation avec
les services techniques concernés ;
• d'émettre les avis sur les demandes de m1se à disposition des chèques Trésor Série
Spéciale (CTSS) ;
• d'effectuer en rapport avec les autres intervenants, les évaluations à mi- parcours et ex
post des projets, de participer à l'identification, à la préparation et à l'évaluation de projets
d'investissement en relation avec les Ministères techniques ;
• de participer à la négociation des conventions de financement et des accords de
restructuration de dette, de participer à la recherche de financement et à la négociation des
accords de prêt en faveur des projets d'investissements publics.
TOURE Mamoudou, CESAG/ISMEO, DESS-GP 7ème Promotion 2008 52
Contribution à l'amélioration du dispositif de suivi de l'exécution financière en Guinée« cas de la DNDIP »
• de participer aux commissions de passation des marchés et de réception des travaux,
équipements et fournitures liés aux projets d'investissements;
• de participer en collaboration avec les services techniques compétents et les donateurs à la
programmation des fonds de contrepartie affectés aux projets d'investissements et d'en
assurer le suivi, de participer à la conception et à l'élaboration des documents de politique
sectorielle ainsi qu'au suivi de leur mise en œuvre ;
• de coordonner l'élaboration et la mise en œuvre de la politique de conversion de la dette,
de concevoir et de mettre en œuvre la stratégie de rétrocession des prêts, de participer et
de veiller à la réalisation des conditionnalités de mise en vigueur des accords de
financement, de veille à la cohérence des politiques et des stratégies nationales et
sectorielles en matière d'investissements publics.
13 Organisation
Pour mener ses activités, la Direction Nationale de la Dette et des Investissements Publics
comprend sept(7) divisions :
a) Division budgétisation et exécution financière
b) Division Dette publique
c) Division Etude et évaluation
d) Division du primaire
e) Division du secondaire
t) Division du tertiaire
g) Division du quaternaire
14 Processus d'exécution des dépenses d'investissements publics
Ce processus comprend quatre phases qui sont:
14.1 L'Engagement C'est l'acte par lequel une autorité administrative habilitée à cet effet, crée ou constate à
l'encontre de l'Etat une obligation dont résultera une dépense. Pour être plus précis, la
TOURE Mamoudou, CESAG/TSMEO, DESS-GP 7ème Promotion 2008 53
Contribution à l'amélioration du dispositif de suivi de l'exécution financière en Guinée« cas de la DNDIP ))
DNDIP de Guinée l'appellera «proposition d'engagement ». Cette opération s'effectue par
les bons d'engagement en dépense d'investissement.
L'engagement se manifeste par la signature des administrateurs de crédits sur les bons ou
fiches d'engagement accompagnés de pièces justificatives jusqu'à l'acceptation desdits
documents par les ordonnateurs.
14.2 La liquidation En Guinée, la structure administrative chargée d'exécuter cette phase est la Direction
Nationale du Contrôle Financier (DNCF) ou ses représentants dans les départements
techniques.
Elle comprend deux étapes essentielles :
• un ensemble de vérifications
• le calcul du montant exact de la dépense.
Les vérifications : elles portent sur:
• l'engagement préalable de la dépense
• les pièces justificatives de la dépense fournies par les entreprises, les fournisseurs ou
les prestataires de services.
• l'exécution des travaux, de la fourniture ou du service rendu.
Le calcul du montant exact de la dépense
Il faut une concordance entre le montant du bon d'engagement et celui des pièces
justificatives accompagnant le bon. A défaut, c'est un motif de rejet.
14.3L 'ordonnancement C'est l'ordre de payer adressé par l'ordonnateur principal ou son délégué, au comptable. De
nombreuses informations figurent sur l'acte d'ordonnancement: numéro de l'acte, date,
montant exact de la dépense, bénéficiaire, les imputations budgétaires etc.
TOURE Mamoudou, CESAG/ISMEO, DESS-GP 7ème Promotion 2008 54
Contribution à l'amélioration du dispositif de suivi de l'exécution financière en Guinée« cas de la DNDIP »
Le Ministre de 1 'Economie et des Finances étant 1 'ordonnateur principal du budget
d'investissement, a délégué la Direction Nationale du budget (DNB) d'exercer cette
attribution
14.4Le règlement ou le paiement C'est l'acte par lequel l'Etat se libère de sa dette. C'est une opération effectuée par la
Direction Nationale du Trésor et de la Comptabilité Publique (DNT -CP). Ces derniers
procèdent à des vérifications et disposent de plusieurs modes de règlement aux créanciers de
l'Etat.
Les vérifications du comptable avant le règlement
• La qualité de l'ordonnateur
• Le respect des lois et règlements
• La créance est elle valable?
• L'imputation est elle bonne?
• L'existence de crédits budgétaires en faveur de la dépense.
Comme il est très difficile de dissocier le suivi physique du suivi de l'exécution financière car
le premier est la résultante du second, pour notre étude nous décrirons le processus de suivi de
l'exécution financière des départements techniques jusqu'à la division Budgétisation et
Exécution financière qui est la dernière étape de traitement des dossiers de paiement à la
DNDIP.
15 Processus de suivi des dépenses d'investissements publics en Guinée
Pour la mise en place d'un dispositif performant de l'exécution financière, il est indispensable
d'identifier les pièces justificatives des dépenses, les différents niveaux de contrôle de ces
pièces, et les personnes qualifiées pour les examiner. Cependant, la nature des pièces
justificatives est fonction du niveau d'implication des départements et services techniques
dans l'exécution des opérations financières.
TOURE Mamoudou, CESAG/ISMEO, DESS-GP 7ème Promotion 2008 55
Contribution à l'amélioration du dispositif de suivi de l'exécution financière en Guinée« cas de la DNDIP »
15.1 Pour les Ministères techniques Ces besoins peuvent être déclinés en un suivi de la réalisation des activités, leur niveau
d'exécution ainsi que leurs effets et impacts.
Tableau 6: besoins d'informations des Ministères techniques ' Informations Sources
Rapport trimestriel d'activités 1 La réalisation des activités
Les PV de visite de chantier 1
r-L_e_p_o_u,-rc_e __ n_ta_g_e_d_'_e_x_éc_u_t_io_n _______ +I-R-a_p_p_o_rt_trimestriel d '_ac_t_iv_i_te_' s-----~l Les effets et impacts l Rapports d'évaluation
Source : nous-mêmes
15.2Pour la Direction de la Dette et des Investissements Publics Sous la tutelle administrative du Ministère de l'Economie et de Finances la DNDIP assure la
programmation, le suivi de l'exécution physique et financière des projets ainsi que les
difficultés rencontrées dans leur exécution.
Tableau 7: des besoins d'information de la DNDIP
Pièces justificatives de dépenses .,
Informations
Les difficultés rencontrées et les solutions Rapport d'activités
proposées Les PV de réunion du C.A ou du Comité. de
pilotage 1
L'exécution des recommandations Rapport trimestriel d'activités
Les PV de visite de chantier
Les PV de réception provisoire et définitive
TOURE Mamoudou, CESAG/ISMEO, DESS·GP 7ème Promotion 2008 56
Contribution à l'amélioration du dispositif de suivi de l'exécution financière en Guinée« cas de la DNDIP »
Niveau d'exécution des activités 1 Rapport financier
/ Les PV de visite de chantier
Les effets et impacts l Rapports d'évaluation
Source : nous mêmes
15.3Pour la DBEF Chargée du suivi de l'exécution financière, les besoins en information concernent; le nombre
de dossiers financés, la situation des dossiers en cours de financement, le taux d'exécution
financière, les décaissements réalisés.
Tableau 8: des besoins d'information de la DBEF
Informations Pièces justificatives des dépenses 1---
Le nombre de dossiers financés Tableau de situation des bénéficiaires
Tableau de situation des paiements par
projet.
La situation des paiements en cours Rapport financier
1
Taux d'exécution financière 1 Rapport financier
. Les décaissements réalisés Rapport financier et rapport d'activités
Source : nous mêmes
A la lumière de ce qui précède, il est important de préciser que certaines pièces justificatives
sont fonction de la nature des dépenses, c'est pourquoi nous préciserons dans les tableaux ci
après les principales catégories de dépenses rencontrées et les pièces justificatives y
afférentes.
Tableau 9: des dépenses d'achats de fournitures
1 Informations j Pièces justificatives
TOURE Mamoudou, CESAG/ISMEO, DESS-GP 7ème Promotion 2008 57
1
Contribution à l'amélioration du dispositif de suivi de l'exécution financière en Guinée « cas de la DNDIP »
Achats de fournitures
Source : nous mêmes
Bon de commande
Facture pro forma
Facture définitive
Bon de livraison
PV ou bordereau de réception
Copie chèque ayant servi au paiement
Les documents fiscaux du fournisseur
Une copie du contrat pour les montants
dépassant le seuil de passation des
marchés
Tableau 10 : des dépenses liées aux prestations intellectuelles
---------------r----------------1 Informations Pièces justificatives
Prestation intellectuelles
Source : nous mêmes
Facture d'honoraires
Attestation de service rendu
Copie chèque ayant servi au paiement
Les documents fiscaux du prestataire
Une copie du contrat pour les montants
dépassant le seuil de passation des
marchés
Tableau ll: des dépenses des travaux(BTP)
Informations Pièces justificatives
TOURE Mamoudou, CESAG/ISMEO, DESS-GP 7ème Promotion 2008 58
Contribution à l'amélioration du dispositif de suivi de l'exécution financière en Guinée« cas de la DNDIP »
Constructions et rénovations
Source : nous mêmes
Devis
Décomptes
Factures
Attestation de bonne fin ou PV de
réception provisoire ou définitive
Copie chèque ayant servi au paiement
Les documents fiscaux de l'entreprise
Une copie du contrat pour les montants
dépassant le seuil de passation des
marchés
TOURE Mamoudou, CESAG/ISMEO, DESS-GP 7ème Promotion 2008 59
Contribution à l'amélioration du dispositif de suivi de l'exécution financière en Guinée« cas de la DNDIP »
CHAPITRE VI: COMPARAISON AVEC LE DIPOSITIF DE
SUIVI DE L'EXECUTION FINANCIERE A LA CAP (DDI) DU
SENEGAL
16 Généralités
La Cellule d'Appui à la mise en œuvre des Projets et Programmes est mise en place au sein de
la Direction de la Dette et des Investissements (DDI) du Ministère de 1 'Economie et des
Finances (MEF). Elle est comme sont nom l'indique, une structure d'appui conseil et de
facilitation pour une mise en œuvre plus diligente et plus efficiente des projets et
programmes. Elle est une réponse sûre à des questions techniques certaines
(planification/programmation, suivi-évaluation-contrôle et gestion des opérations).
17 Objectifs poursuivis
• Appuyer le renforcement des capacités de gestion des différents acteurs pour la
promotion de l'exécution nationale.
• Contribuer à l'amélioration du niveau et de la qualité d'exécution des projets et
programmes.
• Améliorer le suivi de l'exécution financière des projets et programmes sous exécution
nationale;
• Favoriser une gestion transparente des projets et programmes grâce à des exercices
annuels d'audit.
18 Structure organisationnelle
La Cellule d'Appui à la mise en œuvre des projets et programmes (CAP), sous l'encrage
institutionnel de la DDI, est dirigée par un coordinateur qui rend compte à un comité de
pilotage dirigé par le directeur de la DDI. La CAP épouse les caractéristiques d'une structure
matricielle forte marquée par une approche systémique, une gestion appropriée des interfaces
une flexibilité totale et un dynamisme certain. Elle est composée de quatre unités :
TOURE Mamoudou, CESAG/ISMEO, DESS-GP 7ème Promotion 2008 60
Contribution à l'amélioration du dispositif de suivi de l'exécution financière en Guinée «cas de la DNDIP >>
18.1 L'unité d'Appui aux projets et Programmes
Comprend trois domaines d'intervention qui sont:
• Planification/programmation (préparation, négociation, planification des activités,
programmation budgétaire etc.)
• Opération (administration financière et budgétisation, processus de passation des
marchés, administration des ressources humaines etc.)
• Suivi-évaluation -contrôle (élaboration de mécanismes de suivi du système
d'évaluation, définition de méthodologie de collecte d'informations, d'analyse des
écarts et dispositif de contrôle pouvant déboucher sur des mesures correctives
immédiates ou des recommandations pour des actions relevant des autorités
supérieures).
18.2 L'unité d'Appui à l'exécution Nationale
Comprend quatre chargés de programmes intervenant dans les domaines suivants :
• Gestion et suivi des ordonnancements (suivi comptable des ressources
extérieures, conciliation/ intégration des systèmes 1 logiciels d'administration
budgétaire, suivi sur le terrain etc.)
• Suivi de 1 'exécution financière (contrôle et vérification des pièces
justificatives, des rapports financiers ainsi que des rapports d'activités,
instruction des demandes de fonds et de paiements directs, élaboration de
manuels de procédures administratives et financières.)
• Renforcement des capacités (élaboration et mise en œuvre de plans de
renforcement de capacités, suivi-évaluation-contrôle des actions retenues, etc.)
• Suivi rapproché des projets et programmes (rencontres périodiques entre les
chargés de programmes et les responsables administratifs et
financiers(gestionnaires) des projets et programmes pour mieux préparer les
demandes de fonds mais aussi et surtout documenter les pièces justificatives
des dépenses encourues et éventuellement diagnostiquer précisément certains
difficultés et projet des mesures préventives)
TOURE Mamoudou, CESAG/ISMEO, DESS-GP 7"m• Promotion 2008 61
Contribution à l'amélioration du dispositif de suivi de l'exécution financière en Guinée« cas de la DNDIP >>
18.3 L'Unité d'appui à l'audit
• Intervient dans l'audit des projets et programmes (élaboration de termes de référence,
sélection des cabinés et suivi des audits, partage des résultats, plan d'actions et suivi
de l'application du plan d'action etc.)
• Renforcement des capacités (élaboration et mise en œuvre des plans de sut vi des
recommandations, suivi- évaluation-contrôle des actions retenues etc.).
18.4 Unité de Gestion et de Coordination
Il veille à l'utilisation judicieuse des ressources mises à la disposition du projet et rend
compte aux instances compétentes.
19 Stratégie d'intervention de la CAP
En tant que structure d'appui, la Cellule d'Appui à la mise en œuvre de Projets et
programmes, développe des partenariats avec toutes les parties prenantes des projets
(ministères techniques, bailleurs de fonds), privilégie une approche par la demande, adopte la
stratégie d'impartition (faire- faire), capitalise et vulgarise les bonnes pratiques en matière de
gestion et de mise en œuvre des projets et programmes.
19.1 Le partenariat
De par ses missions d'appui conseil, la CAP est appelée à nouer un partenariat dynamique
varié dans ses formes et diversifié par les structures partenaires. Bien que l'approche par la
demande soit prônée, il est important pour elle de se faire connaître pour susciter la demande.
Il s'agit d'un des facteurs de succès de la CAP. C'est la raison pour laquelle elle devra tisser
des relations de partenariat avec :
a) les autres structures du ministère de l'Economie et des Finances impliquées dans la
mise en œuvre des projets et programmes. L'objectif de ce partenariat est d'être en
phase sur l'essentiel des questions en raison du partage de 1 'encrage. En second lieu,
ces structures détiennent des informations importantes concernant la vie des projets et
programmes. Il s'agit de la Direction de la Dette et de l'Investissement (DDI), de la
Direction de la Coopération Economique et Financière (DCEF) qui gère le programme
TOURE Mamoudou, CESAG/ISMEO, DESS-GP 7ème Promotion 2008 62
Contribution à l'amélioration du dispositif de suivi de l'exécution financière en Guinée<~ cas de la DNDIP »
triennal d'investissements publics (PTIP) de la Direction du Budget (DB) pou les
cadres de dépenses sectorielles à moyen terme (CDSMT) et le projet de coordination
des reformes budgétaires et financières.
b) La direction de la planification nationale joue un rôle important dans le système de
préparation, programmation et de budgétisation des projets et programmes à inscrire
au PTIP. Elle a la responsabilité de l'évaluation ex-ante et ex-post des politiques
publiques et des projets.
c) Les Ministères techniques. A ce niveau, il convient d'en choisir un certain nombre
selon des critères tels que l'importance des projets et programmes sous exécution
nationale la mise en œuvre de cadre de dépenses sectoriel à moyen terme, l'existence
des projets et programmes à bailleurs de fonds multiples, l'existence ou non de cellule
de planification etc.
d) Les unités de gestion de projets /programmes. Ce sont les acteurs de proximité,
premiers interlocuteurs directs de la CAP. C'est également à ce niveau que se pose
1 'essentiel des problèmes de mise en œuvre des projets.
e) Les partenaires au développement. Ce sont des acteurs au double niveau stratégique et
financier. Il s'agit d'une part de partager avec eux les outils méthodologiques
développés par la CAP, les problèmes qui se posent aux projets et programmes qu'ils
financent et d'autre part de recueillir leurs avis et suggestions sur la problématique de
la mise en œuvre des projets en général et les activités de la CAP en particulier. De
façon concrète, un premier pas peut être fait dans ce sens, en direction de la banque
mondiale(BM), de l'Union Européenne (UE), et la Banque Africaine de
Développement (BAD).
f) Les cabinets de consultances. De part leur implication soit dans la conception,
l'élaboration de manuel de procédure, l'évaluation ou l'audit des projets et
programmes, les cabinets d'études sont des partenaires privilégiés tant par la mémoire
qu'ils constituent que par l'expérience dont ils regorgent.
19.2L 'Approche par la demande
TOURE Mamoudou, CESAG/ISMEO, DESS-GP 7ème Promotion 2008 63
Contribution à l'amélioration du dispositif de suivi de l'exécution financière en Guinée« cas de la DNDIP »
La CAP adopte l'approche par la demande dans ses relations avec les différents partenaires en
dehors des projets et programmes sous exécution nationale. La réussite de cette démarche est
assujettie à une bonne politique de communication mettant en avant l'apport supplémentaire
et la valeur ajoutée que peut procurer le recours à ses services. Le volume des missions
spécifiques confiées à la CAP par ses partenaires constituera un indicateur pertinent du degré
d'appropriation de cet outil.
19.3La stratégie d'imparti/ion (faire faire)
La politique de partenariat de la CAP s'exprimera entre autres, par la stratégie d'impartition.
Elle consiste à faire faire par d'autres partenaires certaines activités pour lesquelles la
compétence de la CAP ou sa disponibilité n'est pas assurée.
19.4La capitalisation et la vulgarisation des bonnes pratiques
En dépit des insuffisances notoires constatées dans le processus de mise en œuvre des projets
et programmes, il existe quelques exemples de réussite dans la conduite des actions de
développement à divers niveaux des acteurs (Ministères de tutelle, partenaires au
développement, unités de gestion des projets et les ONG). Ces expériences méritent d'être
mieux connues et vulgarisées. La CAP fera sienne cette mission dans le cadre du processus de
capitalisation pour la pérennisation des acquis.
TOURE Mamoudou, CESAG/ISMEO, DESS-GP 7ème Promotion 2008 64
Contribution à l'amélioration du dispositif de suivi de l'exécution financière en Guinée« cas de la DNDIP »
20 Processus de suivi des dépenses
Dans le cadre précis de l'exécution financière, l'identification des utilisateurs des
informations et de leurs besoins est indispensable dans l'élaboration d'un dispositif de suivi.
Cependant, leurs préoccupations peuvent être différentes par rapport à leur niveau
d'implication dans l'exécution des opérations financières.
20.1 Pour les Ministères techniques
Ces besoins peuvent se résumer en le suivi de la réalisation des activités, de leur niveau
d'exécution ainsi que de leurs effets et impacts.
Tableau 12: besoins d'informations des Ministères techniques
~rmations 1
Sources
· La réalisation des activités 1 Rapport trimestriel d'activités 1
Le pourcentage d'exécution Rapport trimestriel d'activités
Les effets et impacts ; Rapports d'évaluation
Source : nous mêmes
20.2Pour la Direction de la Dette et des Investissements
Qui assure la tutelle administrative de la CAP qui est la Cellule d'appui à la mise en œuvre
des projets et programmes, il s'agit du niveau d'exécution des activités, des difficultés
rencontrées ainsi que les solutions proposées, l'exécution des recommandations et les effets et
impacts des projets.
Tableau 13: des besoins d'information de la DDI
· Informations Sources
Les difficultés rencontrées et les solutions Rapport trimestriel d'activités
proposées
L'exécution des recommandations Rapport trimestriel d'activités
Niveau d'exécution des activités Rapport trimestriel d'activités
1 Les effets et Impacts ' ' / Rapports d evaluatwn
Source : nous mêmes
TOURE Mamoudou, CESAG/ISMEO, DESS-GP 7ème Promotion 2008 65
i 1
Contribution à l'amélioration du dispositif de suivi de l'exécution financière en Guinée «cas de la DNDIP »
20.3Pour la CAP
Chargée du suivi de 1' exécution financière, les besoins en information concernent ; le nombre
de dossiers financés, la situation des appels de fonds, le taux d'exécution financière, les
décaissements réalisés.
Tableau 14: des besoins d'information de la CAP
Informations · Sources
! Rapport d'exécution technique et financier Le nombre de dossiers financés
La situation des appels de fonds Rapport financier et le Plan trimestriel de
travail(PTT) 1
Taux d'exécution financière Rapport financier
l Les décaissements réalisés Rapport financier et rapport d'activités
Source : nous mêmes
20.4Pour l'unité d'exécution nationale
Chargée du suivi de l'exécution financière, les besoins en information concernent; les pièces
justificatives des dossiers financés, la situation des appels de fonds, le taux d'exécution
financière, les décaissements réalisés.
Tableau 15: des besoins d'information de l'unité d'exécution nationale (NEX)
L'ouverture des comptes bancaires
La première demande de fonds
La deuxième demande de fonds
Identification des signataires et recueil des
spécimens de signature.
Lettre de notification d'ouverture de compte et
le Numéro de compte
Document de projet
Plan de travail et budget annuel (PTBA)
Plan de travail du premier trimestre
Rapport financier du PTT.
1 Rapport d'ac~ivi~és tri~estriel
: Plan de travatl tnmestnel 1
TOURE Mamoudou, CESAG/ISMEO, DESS-GP 7ème Promotion 2008 66
Contribution à l'amélioration du dispositif de suivi de l'exécution financière en Guinée« cas de la DNDIP »
Le taux d'exécution financière
Source : nous mêmes
Rapport financier (cf. : annexe 1)
Etat de rapprochement bancaire ( cf.annexe2)
Le journal de banque et de caisse
Le grand livre des comptes
Bordereau de versement d'espèces( cf.annexe3)
Rapports financiers
/ Rapport d'activités
21 Les particularités liées aux dépenses d'investissement
La première particularité : IL s'agit de rappeler que les crédits de paiement sont les tranches
qui correspondent aux montants prévus dans la loi de finance pour exécuter un investissement
sur plusieurs années. Le report de ces crédits est automatique et en fin de plan le reliquat
global est viré dans le compte de liquidation du plan de développement économique et social.
Donc contrairement aux autres dépenses qui sont annuelles, les dépenses d'investissement
couvrent plusieurs années.
La deuxième particularité: Elle est liée aux procédures d'exécution des dépenses
d'investissement du budget national. D'abord à l'intérieur du département, le Ministre peut
nommer plusieurs administrateurs de crédits en fonction des directions existantes.
Puis, pour le cas du Sénégal, la Direction de la Dette et des Investissements est 1' ordonnateur
de ces crédits en lieu et place de la Division des engagements alors qu'en Guinée, toutes ces
phases administratives (engagement, liquidation et ordonnancement) sont exécutées dans les
départements techniques par les divisions administratives et financières (DAF).
En suite, il faut avant toute proposition d'engagement financier, procéder à la mise en place
des crédits. En effet, celle-ci est la confection d'une fiche d'exécution technique et financière
par le projet. Elle est en six (6) exemplaires visés par tout le circuit financier. Pour le cas de la
Guinée, ces fiches de projet sont examinées et visées seulement par la DNDIP.
Enfin, cette fiche comprend les informations ci après, et elle est ventilée entre les Directions
et services concernés (direction du plan, direction de la dette et des investissements, la
TOURE Mamoudou, CESAG/ISMEO, DESS-GP 7ème Promotion 2008 67
Contribution à l'amélioration du dispositif de suivi de l'exécution financière en Guinée« cas de la DNDIP »
direction de la coopération économique et financière etc.) pour le cas du Sénégal alors que ces
fiches ne font pas l'objet de grande ventilation en Guinée.
Présentation de la fiche de projet :
• Le titre et code du projet
• Les références des imputations budgétaires
• Le code de la source de financement
• Les noms et prénoms des responsables financiers et techniques.
• L'intitulé initial du projet.
• Le montant des engagements des exercices antérieurs
• Le montant des engagements de l'exercice en cours.
• Etc.
A la DDI tout comme à la DNDIP, la fiche annuelle d'exécution technique est accompagnée
d'un programme détaillé d'utilisation des crédits. Ainsi, pour le cas de la Guinée ou le
Sénégal, ces fiches sont des documents détaillés leur permettant de faire un contrôle
d'opportunité et de régularité.
TOURE Mamoudou, CESAG/ISMEO, DESS-GP im• Promotion 2008 68
Contribution à l'amélioration du dispositif de suivi de l'exécution financière en Guinée« cas de la DNDIP »
RTIE II
PRESENTATION DES RESULTATS ET RECOMMANDATIONS
TOURE Mamoudou, CESAG/ISMEO, DESS-GP 7ème Promotion 2008 69
Contribution à l'amélioration du dispositif de suivi de l'exécution financière en Guinée« cas de la DNDIP >>
CHAPITRE VII : PRESENTATION DES RESULTATS
22 Au plan efficacité A la lumière de l'analyse des dispositifs de suivi de l'exécution financière en vigueur à la
DNDIP et à la CAP nous avons fait les constats ci après :
22. 1 Formation du personnel La Direction Nationale de la Dette et des Investissements Publics (DNDIP) manque de
spécialistes en gestion des projets et programmes de développement ce qui diminue fortement
la capacité d'absorption de fonds des projets limitant ainsi la réalisation de plusieurs
initiatives.
Pour un suivi efficace, le personnel doit avoir une grande maîtrise non seulement de la notion
de projet, mais aussi de toutes les procédures et directives de décaissement des différents
bailleurs de fonds (Banque Mondiale, FMI, BAD, OPEP etc.).
22.2 Motivation du personnel La motivation est un élément fondamental de l'efficacité, le personnel des projets et
programmes bénéficie d'un traitement particulier alors que les cadres de la DNDIP sont
traités selon les conditions du statut général de la fonction publique sans prime ni indemnité
spécifique liée à la fonction.
22.3 La logistique Sachant que le suivi de l'exécution financière est intimement lié à celui de l'exécution
physique qui est d'ailleurs un des domaines de compétence de la DNDIP selon l'arrêté
portant attributions et organisation (cf P 49), le manque de moyens logistiques n'a pas
favorisé l'accomplissement de toutes ses missions et attributions.
TOURE Mamoudou, CESAG/ISMEO, DESS-GP 7ème Promotion 2008 70
Contribution à 1 'amélioration du dispositif de suivi de l'exécution financière en Guinée «cas de la DNDIP »
23 Au plan efficience
Il est important de noter qu'en Guinée, il existe au Ministère du Plan une Direction Nationale
de la Programmation des investissements Publics qui a pour mission, non pas le suivi de
l'exécution financière mais l'élaboration des plans pluri annuels de développement. Il est
courant de constater que cette direction dans son fonctionnement mène les mêmes activités
que la DNDIP, ce qui constitue un conflit de compétence et par conséquent un gaspillage de
ressources (deux missions pour un même objectif).
24 Au plan pertinence Il n'est pas rare de constater que plusieurs bailleurs ou ONG mènent les mêmes activités dans
une même localité, ce qui pose le problème de concertation et d'harmonisation des domaines
d'intervention.
En outre, le dispositif doit tenir compte des préoccupations des bénéficiaires, de l'Etat, des
ONG et des bailleurs.
25 Au plan viabilité Le problème réel de la Guinée en matière de projet est la continuité des actions une fois le
projet clôturé. Le dispositif en général ne permet pas une poursuite des activités quand le
projet amorce sa phase opérationnelle (prise en charge par la population elle-même).
Par rapport à ces résultats issus de la collecte des données secondaires à travers des
recherches documentaires, des entretiens systématiques sur 1 'objet de notre étude tout le long
du stage à la CAP (DDI) et l'analyse des différents dispositifs, les recommandations ci après
sont nécessaires pour l'amélioration du dispositif de suivi de l'exécution financière à la
DNDIP.
TOURE Mamoudou, CESAG/ISMEO, DESS-GP 7ème Promotion 2008 71
Contribution à l'amélioration du dispositif de suivi de l'exécution financière en Guinée« cas de la DNDIP »
CHAPITRE VIII : RECOMMANDATIONS ET CONCLUSION
GENERALE
A l'issue de cette étude, nous tenterons à la lumière des résultats de nos recherches et des
expériences pratiques vécues dans le domaine du suivi de 1' exécution financière, de formuler
des recommandations en vue d'amélioration le dispositif de suivi de la DNDIP, notre service
d'appartenance. Ces recommandations seront assorties d'un plan de mise en œuvre.
26 Recommandations
Elles concernent à la fois les départements techniques et la DNDIP, car comme il a été signalé
dans le processus de construction du dispositif, le suivi de 1 'exécution financière est
intimement lié à celui de l'exécution physique dans laquelle les départements techniques
(maître d'ouvrage) sont très impliqués, d'une manière générale les recommandations ci après
sont nécessaires à tous les niveaux :
26.1 Recommandations par rapport à l'efficacité
26.1.1 Dans le domaine de la formation L'équipe chargée du suivi de 1' exécution financière doit avoir la capacité à répondre aux
sollicitations des projets pour assurer à ces derniers, leur réussite. Pour atteindre cet objectif,
nous recommandons que la DNDIP possède en son sein des spécialistes en gestion des projets
et ayant une parfaite maîtrise du dispositif de suivi de l'exécution financière. Pour cela, un
accent particulier doit être mis sur la formation du personneL Des cadres doivent participer à
des stages de formation selon des besoins identifiés dans les projets et programmes.
26.1.2 Au plan motivation du personnel En vue d'une dynamisation des activités, nous recommandons la motivation du personnel qui
est absolument nécessaire car le personnel de la DNDIP est traité comme les autres
fonctionnaires ordinaires alors que ceux travaillant dans les unités de coordination de projet
perçoivent cinq à six fois plus. Ce mauvais traitement du personnel chargé du suivi de
TOURE Mamoudou, CESAG/ISMEO, DESS-GP 7ème Promotion 2008 72
Contribution à l'amélioration du dispositif de suivi de l'exécution financière en Guinée «cas de la DNDIP »
l'exécution financière est l'une des causes du manque de motivation qui ne favorise pas
l'atteinte des résultats de performance que nous visons.
26.1.3 Au niveau de la logistique Beaucoup de difficultés subsistent notamment en logistique, pour permettre un meilleur suivi
des projets et programmes, le service doit être doté de moyens logistiques performants. Cela
facilitera non seulement les missions de terrain, mais aussi, la collecte et 1' analyse des
données pour la prise de décisions.
Le suivi de l'exécution financière est une fonction qui, pour les structures d'exécution des
projets, est souvent vue comme une source potentielle de conflits dans la conduite de projets ;
sa préoccupation inhérente au contrôle faisant oublier son rôle important dans la révision
éventuelle des activités ou des objectifs. L'efficacité du suivi étant tributaire du degré et de la
qualité de l'échange d'informations, une franche collaboration entre les différents intervenants
doit être recherchée. Pour cette raison le dispositif appliqué doit tenir compte de deux critères
essentiels ;
• Le système de suivi doit fournir aux différents partenaires (Ministère de l'Economie et
des Finances, Bailleurs de fonds, Ministères techniques, etc.) dans un délai approprié,
les informations nécessaires sans porter atteinte au bon fonctionnement des structures
d'exécution, le système proposé doit tenir compte de cela dans la mesure où il faut
dissocier les activités de suivi de 1' exécution financière des activités d'évaluation ou
d'audit (souvent commanditées par les bailleurs) tout en recherchant leur
complémentarité, le système doit être flexible face à des changements éventuels dans
le déroulement du projet.
• Les activités relatives au suivi de l'exécution financière ainsi que les termes utilisés
doivent être clairement définis afin d'éviter tout malentendu ou conflit de compétence
entre le personnel des projets et celui de la structure de suivi.
TOURE Mamoudou, CESAG/ISMEO, DESS-GP 7ème Promotion 2008 73
Contribution à l'amélioration du dispositif de suivi de l'exécution financière en Guinée« cas de la DNDIP »
26.1.4 Dans le domaine du renforcement des capacités La qualité de l'information est fonction de la qualité du fonctionnement du dispositif, c'est
pour cela que nous recommandons l'élaboration d'un système d'information et de gestion
(SIG) efficace. Les délais reculés de production des rapports de mission, l'absence de
méthode connue de collecte et de traitement des données ne peuvent garantir la fiabilité de
l'information produite.
Après l'analyse du dispositif en place à la DNDIP, nous recommandons un renforcement des
capacités qui est un facteur indispensable au succès du dispositif de suivi de l'exécution
financière. Les conséquences d'une insuffisance de suivi de l'exécution financière pourraient
à moyen et long terme affecter l'économie du pays. Un manque de suivi signifierait une
remise en cause des fondements du développement.
26.2 Recommandation par rapport à l'efficience La mise en place d'un cadre de gestion passe par la définition et la clarification des
attributions et responsabilités de chaque partie prenante. Au-delà de cette clarification il
importe qu'une description de poste soit faite de manière à éviter les conflits de personnes,
l'objectif étant d'asseoir un cadre institutionnel cohérent pour éviter les conflits de
compétence et d'intérêts. Pour atteindre cet objectif, la mise en place d'un cadre de
concertation est indispensable, cadre au sein duquel seront invités les représentants des
bailleurs de fonds, les chefs de projets, les directions techniques et structures sous-tutelles, les
représentants des ministères techniques concernés et toute autre structure et consultant
susceptible d'apporter une contribution à la définition de cette stratégie afin que le suivi de
l'exécution financière devienne incontournable dans la gestion des projets.
TOURE Mamoudou, CESAG/ISMEO, DESS-GP i'me Promotion 2008 74
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26.3 Recommandation par rapport à la pertinence Nous recommandons à l'issue de cette étude que soit créé un cadre de concertation entre les
partenaires au développement de manière à harmoniser leur stratégie d'intervention. On a
souvent constaté des interférences dans les actions initiées par différents bailleurs de fonds.
Ce qui pose le problème de cadre de concertation entre bailleurs. Une des conséquences qui
en découlent est la difficulté à évaluer pour un projet donné sa contribution à apporter le
changement dans la zone du projet.
26.4 Recommandations par rapport à la viabilité
26.4.1 La pérennisation des acquis La performance du dispositif a pour effet, la pérennisation des acqms des projets ou
programmes et la poursuite des activités de développement par la population cible, une fois
l'aide extérieure arrivée à terme. Elle prend en compte la capitalisation des acquis par le
service. Nous recommandons à ce niveau la mise en place d'un mécanisme de pérennisation
devant être bâti autour des aspects ci-dessous :
• Veiller à la participation active des bénéficiaires : Les bénéficiaires doivent être
impliqués à toutes les étapes du projet, de la conception à l'évaluation finale.
L'objectif de pérennisation a de meilleures chances d'être atteint si le projet suit
une approche participative lors de sa planification et de sa mise en œuvre. C'est
par cette approche que les populations connaîtront une amélioration durable de
leur niveau de vie et de leur environnement. L'implication des populations et des
services techniques dans 1' exécution des projets incite les populations à
s'approprier le processus de développement. La population cible doit être associée
à la prise de décision, contribuant ainsi à une meilleure analyse et planification des
activités.
• Veiller à la mise en place de mécanismes de transfert progressif des activités,
des compétences et des responsabilités aux bénéficiaires : Le transfert
progressif des activités, des compétences et des responsabilités à la population
cible pendant l'exécution du projet facilite la pérennisation des acquis une fois le
TOURE Mamoudou, CESAG/ISMEO, DESS-GP 7ème Promotion 2008 75
Contribution à l'amélioration du dispositif de suivi de l'exécution financière en Guinée « cas de la DNDIP >>
projet terminé. Les structures locales interviendront au besoin, pour apporter un
appui technique aux activités de la population.
26.4.2 La diffusion des résultats Nous recommandons une large publication des résultats de l'exécution des projets car les
résultats ne sont pas suffisamment diffusés. Les agents d'exécution et les bénéficiaires ne
reçoivent pas l'information nécessaire pour assurer une meilleure adhésion des populations à
la stratégie de gestion et de mise en œuvre des projets afin d'assurer une continuité des
activités à la fin du projet.
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Contribution à l'amélioration du dispositif de suivi de l'exécution financière en Guinée« cas de la DNDIP >>
CONCLUSION GENRALE
Au cours de cette étude, nous avons pu prendre connaissance du dispositif de suivi de
l'exécution financière en vigueur à la CAP du Sénégal et celui appliqué à la DNDIP de la
Guinée. Pendant notre période de stage, nous avions à analyser les critères de performance
d'un dispositif de suivi afin d'apprécier et de formuler des recommandations utiles pour
l'amélioration du dispositif de la DNDIP.
Les entretiens que nous avons eus avec les personnes intervenant dans le domaine nous ont
permis de mieux apprécier l'environnement et le cadre d'intervention en matière de suivi de
l'exécution financière.
Les principaux résultats auxquels nous avons abouti sont :
• L'absence d'une véritable approche participative et une insuffisance de
communication autour des projets rendant difficile le passage de la phase projet à la
phase opérationnelle (phase de continuité).
• La mauvaise définition des responsabilités des différents intervenants ; source de
conflits institutionnels.
• Le manque de formation du personnel de la DNDIP en technique de conception, de
mise en œuvre, de suivi évaluation et des procédures de décaissement des projets et
programmes financés par les bailleurs et ou l'Etat Guinéen.
• Et en fin, le manque de motivation du personnel qui diminue l'efficacité dans
l'exécution des activités de suivi favorisant ainsi des dérapages dans l'exécution
financière des projets, sans oublier le manque de moyens logistiques qui pénalise les
missions de terrain.
Nous ne pensons pas avoir identifié de manière exhaustive toutes les insuffisances du
dispositif de la DNDIP. Cependant, celles que nous avons relevées suite à nos expériences
pratiques, à la recherche documentaire et aux informations recueillies ont fait ressortir les
faiblesses au vu desquelles nous avons formulé des recommandations pour améliorer la
performance du système de suivi en vigueur.
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Contribution à l'amélioration du dispositif de suivi de l'exécution financière en Guinée« cas de la DNDIP >>
Pour atteindre les objectifs qui lui sont assignés, la fonction suivie de 1 'exécution financière
doit s'appuyer sur une approche participative consistant à associer les parties prenantes à
différent niveaux, de l'identification des problèmes à la collecte et l'analyse de l'information
ainsi qu'à l'élaboration des recommandations qui permettront d'améliorer les activités. Ce qui
aura pour avantage de consulter systématiquement les bénéficiaires et de favoriser
l'appropriation locale des projets en améliorant la capacité de gestion et de compétence des
populations cibles.
Notre étude n'a pas la prétention de couvrir l'ensemble de la problématique du suivi de
l'exécution financière, compte tenu de la multiplicité des problèmes, de la qualité des
personnes interrogées, des outils de recherche à notre disposition ainsi que du temps de
recherche imparti. Néanmoins elle a abouti à des conclusions intéressantes qui ont besoin
d'être améliorées par d'autres études de cas.
TOURE Mamoudou, CESAG/ISMEO, DESS-GP 7ème Promotion 2008 78
Contribution à l'amélioration du dispositif de suivi de l'exécution financière en Guinée« cas de la DNDIP >>
BIBLIOGRAPHIE
Ouvrages et revues
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2) Code des investissements publics de la République de Guinée.
3) Commission européenne : Manuel Gestion du Cycle de Projet. Mars 2001.
4) Communauté Européenne: Manuel analyse financière et économique des projets de
développement 1997.
5) F3A. Fonds pour la promotion des: études préalables; études transversales; évaluations.
Guide méthodologique : Le suivi d'un projet de développement: Démarches, dispositif,
indicateur. Europact; septembre 2002.
6) Manuel Bridier et Serge Michailof: Guide pratique d'analyse de projets : Evaluation et
choix des projets d'investissement, Paris économica 1995.
7) Ministère de l'Economie, des Finances et du Plan : Stratégie de réduction de la pauvreté
2007-2010. Conakry juillet 2007.
8) ONUDI (Organisation des Nations Unis pour le Développement Industriel) Manuel pour
les petites entreprises industrielles : Conception et évaluation des projets. 1997
Mémoires
9) :Diop Amady «Contribution à l'amélioration de la gestion des projets du Ministère de
l'Education par l'élaboration d'un dispositif de suivi évaluation ». Cas du projet éducation
IV/BAD. cesag 2007.
lO)Dabo Siré «contribution à l'élaboration d'un système de suivi évaluation « Cas des
projets du fonds d'impulsion de la micro finance » cesag 2006.
11) Kanté Oumar « étude de faisabilité pour la création d'un abatoir frigorifique moderne
pour l'approvisionnement du marché de Dakar» cesag 2005.
12) Koffi Roseline Affoué «contribution à l'amélioration de la conception des projets de
développement à caractère sociaux en Afrique ». Cas de l' AMU en Côte d'Ivoire cesag:
2004
TOURE Mamoudou, CESAG/ISMEO, DESS-GP 7ème Promotion 2008 79
Contribution à l'amélioration du dispositif de suivi de l'exécution financière en Guinée« cas de la DNDIP »
13) Sylla Man ga Mory : Analyse du choix des critères de sélection et du processus de
programmation des investissements publics en Guinée. « Cas du secteur primaire »Cesag
2006.
Codex et rapports de cours:
14) Ahmadou Traoré professeur; Directeur ISMEO. Conception de projets: Définition
Evolution-Pratiques. 2007.
15) Ahmadou Traoré professeur ; Directeur ISMEO. Gestion, suivi et évaluation de projets.
2008.
16) Ousmane Kébé : Montage économique et financier des projets productifs. Année : 2006.
TOURE Mamoudou, CESAG/ISMEO, DESS-GP 7ème Promotion 2008 80
Contribution à 1 'amélioration du dispositif de suivi de l'exécution financière en Guinée « cas de la DNDIP >>
ANNEXES
ANNEXE!:
ANNEXE II:
ANNEXE III
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TABLE DES MATIERES
DEDICACE ................................................................................................................................. I
REMERCIEMENTS .................................................................................................................. Il
SIGLES ET ABRE VIA TI ONS ................................................................................................ III
LISTE DES TABLEAUX ......................................................................................................... V
LISTE DES FIGURES .............................................................................................................. V
Sommaire ................................................................................................................................... 1
INTRODUCTION GENERALE ................................................................................................ 2
PROBLEMATIQLTE .......................................................................................................... 4
2 PRESENTATION DE L'ETUDE ...................................................................................... 7
2.1 Objet de l'étude .......................................................................................................... 7 2.2 Objectifs de 1 'étude .................................................................................................... 7 2.3 Intérêt de l'étude ......................................................................................................... 8
2.3 .1 L'Etat Guinéen ..................................................................................................... 8 2.3.2 Le CESAG ............................................................................................................ 8 2.3.3 Le stagiaire ........................................................................................................... 8 2.3.4 Le lecteur .............................................................................................................. 8
2.4 Délimitation du champ de l'étude .............................................................................. 9 2.5 Démarche de l'étude ................................................................................................... 9 2.6 Plan de l'étude ............................................................................................................ 9
PARTIE 1: CADRE THEORIQUE ET CONTEXTUEL DE L'ETUDE ............................... 12
CHAPITRE 1 : CADRE CONCEPTUEL DE PROJET ........................................................... 12
3 Concepts clés .................................................................................................................... 12
3.1 Définition de la notion de projet ............................................................................. 12 3.2 Caractéristiques des projets ...................................................................................... 13 3.3 Typologie des projets ............................................................................................... 14
3.3.1 Critère de finalité du projet ................................................................................ 14 3 3 2 C 't' t' · d'' 't' teu 14 . . n ere par ca ego ne 1n1 Ia r ....................................................................... . 3 .3 .3 Par articulation avec les autres projets ............................................................... 14 3.3.4 Selon la taille ...................................................................................................... 15 3.3.5 Par domaine d'activités ...................................................................................... 15
4 Les différentes phases du cycle de vie d'un projet. .......................................................... 15
4.1 Identification ............................................................................................................ 16 4.2 La préparation .......................................................................................................... 16 4.3 L'appréciation (évaluation ex ante) .......................................................................... 17 4.4 Sélection/négociation/approbation ........................................................................... 17 4.5 La réalisation ............................................................................................................ 17
4.5.1 La mise en œuvre ............................................................................................... 18 4.5.2 La réalisation de la phase d'investissement ....................................................... 18 4.5.3 La réalisation de la phase de production ............................................................ 19
TOURE Mamoudou, CESAG/ISMEO, DESS-GP 7ème Promotion 2008 82
Contribution à l'amélioration du dispositif de suivi de l'exécution financière en Guinée« cas de la DNDIP »
4.5.4 Les périodes de contrôle et de rééquilibrage ...................................................... 19 4.5.5 Evaluation terminale (ex-post) ........................................................................... 19
5 Suivi, évaluation et contrôle ............................................................................................. 19
5.1 Le suivi ..................................................................................................................... 20 5.1.1 Le but du suivi .................................................................................................... 22 5.1.2 L'importance du suivi ........................................................................................ 22
5.1.2.1 Le suivi de la gestion .................................................................................. 23 5.1.2.2 Le suivi des résultats ................................................................................... 23 5.1.2.3 Le suivi des effets ....................................................................................... 23 5.1.2.4 Le suivi des facteurs externes ou de conjonctures ...................................... 25
5.2 Evaluation ................................................................................................................. 25 5.3 Le contrôle ................................................................................................................ 27 5.4 Le suivi évaluation ................................................................................................... 27
CHAPITRE II: CADRE CONTEXTUEL DE L'ETUDE ...................................................... 30
6 Contexte de l'étude ........................................................................................................... 30
7 Justification de l'étude ..................................................................................................... 32
CHAPITRE III: ELABORATION DU MODELE D'ANALYSE .......................................... 34
8 CONCEPTION D'UN MODELE D'ANALYSE ............................................................ 34
8.1 Question de recherche .............................................................................................. 34 8.2 Hypothèse de l'étude ................................................................................................ 34 8.3 Définition des variables de l'étude ........................................................................... 3 5
8.3.1 Les variables explicatives ................................................................................... 35 8.3 .2 La variable à expliquer ....................................................................................... 35
9 PRESENT A TI ON DU MODELE .................................................................................... 36
9.1 Opérationnalisation des indicateurs ......................................................................... 3 6 9.1.1 Opérationnalisation de la variable à expliquer ................................................... 37 Source : nous-mêmes ....................................................................................................... 38 9.1.2 Opérationnalisation de la variable explicative ................................................... 38
9 .1.2.1 Définition des critères de performance ....................................................... 39 9.1.2.1.1 La pertinence .......................................................................................... 39 9.1.2.1.2 L'efficience ............................................................................................ 39 9.1.2.1.3 L'efficacité ............................................................................................. 39 9.1.2.1.4 La viabilité .............................................................................................. 39
9.2 Méthodologie de mise en œuvre du modèle ............................................................. 40 9.2.1 Instruments de collecte des informations ........................................................... 41 9.2.2 Elaboration du guide d'entretien ........................................................................ 41 9.2.3 Population de l'étude .......................................................................................... 41 9.2.4 Interprétation ...................................................................................................... 42
CHAPITRE IV: PROCESSUS D'ELABORATION D'UN DISPOSITIF PERFORMANT DE
SUIVI DE L'EXECUTION FINANCIERE ............................................................................ 43
9.3 Les rôles du suivi pour une mise en œuvre contrôlée .............................................. 44 10 Les objectifs du suivi de 1' exécution financière ........................................................... 45
10.1 10.2
11
Objectif général ........................................................................................................ 45 Objectifs spécifiques ................................................................................................ 45
Les acteurs du suivi de l'exécution financière ............................................................. 46
TOURE Mamoudou, CESAG/ISMEO, DESS-GP ime Promotion 2008 83
Contribution à l'amélioration du dispositif de suivi de l'exécution financière en Guinée« cas de la DNDTP >>
12 Description du dispositif de suivi de 1 'exécution financière ........................................ 46
12.1 Les outils de suivi ..................................................................................................... 47 12.1.1 Des fiches de suivi .......................................................................................... 48 12.1.2 Des tableaux de bord de gestion ou d'indicateurs .......................................... 48 12.1.3 Des rapports mensuels ou trimestriels ............................................................ 48 12.1.4 Des diagnostics annuels .................................................................................. 48 12.1.5 Des bilans d'enquêtes et de sondages ............................................................. 48 12.1.6 Des prévisions annuelles, trimestrielles, mensuelles ...................................... 49 12.1.7 Des documents de proposition d'actions ........................................................ 49 12.1.8 Des rapports de missions ................................................................................ 49
12.2 Les indicateurs de suivi de l'exécution financière ................................................... 49 12.3 Les indicateurs adaptés aux projets d'investissement.. ............................................ 50
CHAPITRE V : DESCRIPTION DU DISPOSITIF DE SUIVI DE L'EXECUTION
FINANCIERE DE LA DNDIP DE LA GUINEE .................................................................... 51
13
14
15
14.1 14.2 14.3 14.4
Organisation ................................................................................................................. 53
Processus d'exécution des dépenses d'investissements publics .................................. 53
L'Engagement .......................................................................................................... 53 La liquidation ........................................................................................................... 54 L'ordonnancement ................................................................................................... 54 Le règlement ou le paiement .................................................................................... 55
Processus de suivi des dépenses d'investissements publics en Guinée ....................... 55
15.1 Pour les Ministères techniques ................................................................................. 56 15.2 Pour la Direction de la Dette et des Investissements Publics ................................... 56 15.3 Pour la DBEF ........................................................................................................... 57
CHAPITRE VI: COMPARAISON AVEC LE DIPOSITIF DE SUIVI DE L'EXECUTION
FINANCIERE A LA CAP (DDI) DU SENEGAL .................................................................. 60
16
17
18
19
20
21
18.1 18.2 18.3 18.4
19.1 19.2 19.3 19.4
20.1 20.2 20.3 20.4
Généralités .................................................................................................................... 60
Objectifs poursuivis ...................................................................................................... 60
Structure organisationnelle ........................................................................................... 60
L'unité d'Appui aux projets et Programmes ............................................................ 61 L ' . 'd'A . ' l' ' . N . 1 61 umte pput a executiOn atwna e ................................................................ . L 'U . 'd' . ' l' d' 62 nite appui a au It ........................................................................................ .. Unité de Gestion et de Coordination ........................................................................ 62
Stratégie d'intervention de la CAP ............................................................................... 62
Le partenariat. ........................................................................................................... 62 L'Approche par la demande ..................................................................................... 63 La stratégie d'impartition (faire faire) ...................................................................... 64 La capitalisation et la vulgarisation des bonnes pratiques ....................................... 64
Processus de suivi des dépenses ................................................................................... 65
Pour les Ministères techniques ................................................................................. 65 Pour la Direction de la Dette et des Investissements ............................................... 65 Pour la CAP .............................................................................................................. 66 Pour l'unité d'exécution nationale ........................................................................... 66
Les particularités liées aux dépenses d'investissement. ............................................... 67
TOURE Mamoudou, CESAG/ISMEO, DESS-GP im• Promotion 2008 84
Contribution à 1 'amélioration du dispositif de suivi de l'exécution financière en Guinée« cas de la DNDIP >>
CHAPITRE VII: PRESENTATION DES RESULTATS ....................................................... 70
22
23
24
25
22.1 22.2 22.3
Au plan efficacité ......................................................................................................... 70
Formation du personnel ............................................................................................ 70 Motivation du personnel. .......................................................................................... 70 La logistique ............................................................................................................. 70
Au plan efficience ........................................................................................................ 71
Au plan pertinence ....................................................................................................... 71
Au plan viabilité ........................................................................................................... 71
CHAPITRE VIII : RECOMMANDA TI ONS ET CONCLUSION GENERALE ................... 72
26 Recommandations ........................................................................................................ 72
26.1 Recommandations par rapport à 1 'efficacité ............................................................ 72 26.1.1 Dans le domaine de la formation .................................................................... 72 26.1.2 Au plan motivation du personnel. ................................................................... 72 26.1.3 Au niveau de la logistique .............................................................................. 73 26.1.4 Dans le domaine du renforcement des capacités ............................................ 74
26.2 Recommandation par rapport à l'efficience ............................................................. 74 26.3 Recommandation par rapport à la pertinence ........................................................... 75 26.4 Recommandations par rapport à la viabilité ............................................................. 75
26.4.1 La pérennisation des acquis ............................................................................ 75 26.4.2 La diffusion des résultats ................................................................................ 76
CONCLUSION GENRALE .................................................................................................... 77
BIBLIOGRAPHIE ................................................................................................................... 79
ANNEXES ............................................................................................................................... 81
TABLE DES MATIERES ....................................................................................................... 82
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