13
Q uotidien national d’information — 20, rue de la Liberté - Alger — Tél. : (021) 73.70.81 — Fax : (021) 73.90.43 — 55 e Année — Algérie : 10,00 DA - France : 1 € 23 djoumada el-oula 1441 - lundi 20 Janvier 2020 - n° 16882 - nouvelle série - www.elmoudjahid.com - issn 1111-0287 LA REVOLUTION PAR LE PEUPLE ET POUR LE PEUPLE ÉDITORIAL l sous la conduite du président Tebboune, le pays avance, avec sérénité et convicon, sur le chemin de la refondaon de l'État et de ses instuons. Un vent de changement, annonciateur d’une rupture franche avec une geson anachronique marquée par l’usage immodéré du pouvoir personnel, est neement percepble. De nouveaux modes de gouvernance, fondés sur la transparence et la franchise, sont ainsi mis en œuvre. à ce tre, le chef de l’État s’est parculièrement inves pour renouer les liens de confiance entre le citoyen et l’État, en insistant sur le respect rigoureux des engagements contractés par les représentants des pouvoirs publics, à quelque niveau que ce soit. Dans cee nouvelle algérie, les pouvoirs publics ont exprimé leur ferme déterminaon à mere fin à une crise de défiance polique, à une espèce de délitement du sens de la responsabilité, aux conséquences d’une mentalité réve au bien commun. conformément aux instrucons du président, il est aendu, sur le court terme, une prise en charge effecve des besoins et des aentes des citoyens, des garanes irréversibles aux opérateurs économiques et sociaux, aux invessseurs naonaux et étrangers, ainsi qu’à tous les partenaires de l’ algérie. L’exigence réitérée du président Tebboune d’œuvrer pour que la confiance retrouve tout son sens en algérie et que le peuple acquiert considéraon et sollicitude de la part de l’administraon, augure des lendemains meilleurs. elle est un impéraf qui permera, outre la sauvegarde de l'intérêt général, l’adhésion et l’implicaon de nos concitoyens dans l’œuvre de développement et de relance iniée dans le pays. La nouvelle République souhaitée a besoin de voir converger autour de ses objecfs, toutes les bonnes volontés, quelles que soient leurs divergences poliques ou idéologiques. elle a aussi besoin du souen de la populaon. ce ralliement citoyen n’a rien d’impossible. Tant il est vrai que le peuple algérien est habitué à répondre à l’appel du devoir, pour peu qu’il évolue dans un climat de confiance et de jusce. c’est dans cee opque que le chef de l’État a instruit les membres du gouvernement à être à l’écoute des aspiraons et des revendicaons de nos concitoyens, à instaurer des passerelles de communicaon, de concertaon et de dialogue, et de répondre aux besoins de la populaon. Il n’y a pas si longtemps, de nombreux algériens eurent à pâr de commis de l’État indélicats, d’élus et de responsables enfermés dans leur tour d’ivoire. ce n’est donc pas sans raison que le président Tebboune a fait de la confiance à retrouver, un élément non négligeable pour le succès des réformes qu’il prône pour l’avènement d’une algérie moderne et démocraque. EL MOUDJAHID réUnion dU conseil des ministres GARANTIR LA STABILITÉ à La base, La cOnFIance «l’algérie prête à accueillir le dialogue souhaité eNtre les frères libyeNs» CoLLIsIon vIoLEntE EntrE DEux Bus à EL-ouED le président tebboUne : l appel aU respect de l’embargo sUr les armes p. 3 pp. 4-5 ConférEnCE DE BErLIn sur La CrIsE LIByEnnE JUSQU’À QUAND ? 12 MORTS ET 46 BLESSÉS LE PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE PRÉSENTE SES CONDOLÉANCES AUX FAMILLES DES VICTIMES PP. 12-13 le directeUr général des impôts aU forUm d’EL MOUDJAHID : p. 7 p. 23 domiciliation de la can de fUtsal à laâYoUne occUpée VAGUE DE DÉNONCIATIONS «150 milliards de diNars de créaNces seroNt recouvrés eN 2020» Ph. : Billal l MM. BELDJOUD ET BENBOUZID S’ENQUIÈRENT DE L’ÉTAT DES BLESSÉS

B P «150 milliards QUAND ? de diNars - medias-dz.com · 2020. 1. 20. · wali de Tipasa, la délégation du Forum des chefs dentreprise de Tipasa, en partenariat avec l’université

  • Upload
    others

  • View
    0

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: B P «150 milliards QUAND ? de diNars - medias-dz.com · 2020. 1. 20. · wali de Tipasa, la délégation du Forum des chefs dentreprise de Tipasa, en partenariat avec l’université

Quotidien national d’information — 20, rue de la Liberté - Alger — Tél. : (021) 73.70.81 — Fax : (021) 73.90.43 — 55e Année — Algérie : 10,00 DA - France : 1 €

23 djoumada el-oula 1441 - lundi 20 Janvier 2020 - n° 16882 - nouvelle série - www.elmoudjahid.com - issn 1111-0287

L A R E V O L U T I O N PA R L E P E U P L E E T P O U R L E P E U P L E

ÉDITORIAL

lsous la conduite du président Tebboune, le paysavance, avec sérénité et conviction, sur le cheminde la refondation de l'État et de ses institutions.

Un vent de changement, annonciateur d’une rupturefranche avec une gestion anachronique marquée parl’usage immodéré du pouvoir personnel, est nettementperceptible. De nouveaux modes de gouvernance, fondéssur la transparence et la franchise, sont ainsi mis enœuvre. à ce titre, le chef de l’État s’est particulièrementinvesti pour renouer les liens de confiance entre le citoyenet l’État, en insistant sur le respect rigoureux desengagements contractés par les représentants despouvoirs publics, à quelque niveau que ce soit. Dans cettenouvelle algérie, les pouvoirs publics ont exprimé leurferme détermination à mettre fin à une crise de défiancepolitique, à une espèce de délitement du sens de laresponsabilité, aux conséquences d’une mentalité rétiveau bien commun. conformément aux instructions du

président, il est attendu, sur le court terme, une prise encharge effective des besoins et des attentes des citoyens,des garanties irréversibles aux opérateurs économiqueset sociaux, aux investisseurs nationaux et étrangers, ainsiqu’à tous les partenaires de l’algérie. l’exigence réitéréedu président Tebboune d’œuvrer pour que la confianceretrouve tout son sens en algérie et que le peupleacquiert considération et sollicitude de la part del’administration, augure des lendemains meilleurs. elleest un impératif qui permettra, outre la sauvegarde del'intérêt général, l’adhésion et l’implication de nosconcitoyens dans l’œuvre de développement et derelance initiée dans le pays. la nouvelle Républiquesouhaitée a besoin de voir converger autour de sesobjectifs, toutes les bonnes volontés, quelles que soient

leurs divergences politiques ou idéologiques. elle a aussibesoin du soutien de la population. ce ralliement citoyenn’a rien d’impossible. Tant il est vrai que le peuplealgérien est habitué à répondre à l’appel du devoir, pourpeu qu’il évolue dans un climat de confiance et de justice.c’est dans cette optique que le chef de l’État a instruit lesmembres du gouvernement à être à l’écoute desaspirations et des revendications de nos concitoyens, àinstaurer des passerelles de communication, deconcertation et de dialogue, et de répondre aux besoinsde la population. il n’y a pas si longtemps, de nombreuxalgériens eurent à pâtir de commis de l’État indélicats,d’élus et de responsables enfermés dans leur tour d’ivoire.ce n’est donc pas sans raison que le président Tebboune afait de la confiance à retrouver, un élément nonnégligeable pour le succès des réformes qu’il prône pourl’avènement d’une algérie moderne et démocratique.

EL MOUDJAHID

réunion du conseil des ministres

GARANTIR LA STABILITÉ

à la base, la confiance

«l’algérie prête à accueillirle dialogue

souhaité eNtre les frères libyeNs»

Collision violente entre deux Bus à el-oued

le président tebboune :

l appel au respect de l’embargo sur les armes

p. 3

pp. 4-5

ConférenCe de Berlin sur la Crise liByenne

JUSQU’À QUAND ?

12 MORTS ET 46 BLESSÉS

LE PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE PRÉSENTE SES CONDOLÉANCES AUX FAMILLES DES VICTIMES

PP. 12-13

le directeur généraldes impôts au forum

d’EL MOUDJAHID :

p. 7

p. 23

domiciliation de la can de futsalà laâyoune occupée

VAGUE DEDÉNONCIATIONS

«150 milliards de diNars

de créaNces seroNtrecouvrés eN 2020»

Ph. :

Billa

l

l MM. BELDJOUD ET BENBOUZID S’ENQUIÈRENT DE L’ÉTAT DES BLESSÉS

une du 21 jan 2020 .qxp_mise en page 1 19/01/2020 9:36 pm page1

Page 2: B P «150 milliards QUAND ? de diNars - medias-dz.com · 2020. 1. 20. · wali de Tipasa, la délégation du Forum des chefs dentreprise de Tipasa, en partenariat avec l’université

Lundi 20 Janvier 2020

QUOTIDIEN NATIONAL D’INFORMATIONEdité par l’EPE-SPA

EL MOUDJAHIDau capital social de 200.000.000 DA20, rue de la Liberté, Alger

Président-Directeur Général Larbi TIMIZAR

Directeur de la RédactionLiesse DJERAouDRédacteurs en Chef

Amel ZEMouRI - Ahmed MESbAH

DIRECTIoN GENERALE Téléphone : 021.73.79.93—Fax : 021.73.89.80

REDACTIoN EN CHEFTéléphone : 021.73.99.31—Fax : 021.73.90.43

Internet : http://www.elmoudjahid.comE-mail : [email protected]

buREAuX REGIoNAuXCoNSTANTINE

100, rue Larbi Ben M’hidiTél. : (031) 64.23.03

oRANMaison de la Presse

3, place du 1er Novembre : Tél. : (041) 29.34.94ANNAbA

2, rue Condorcet : Tél. : (038) 45.12.32boRDJ bou-ARRERIDJEx-siège de la wilaya

Rue Mebarkia Smaïl, B.B.A. 34000Tél/Fax : (035) 68.69.63

SIDI bEL-AbbESMaison de la presse Amir BenaïssaImmeuble Le Garden, S.B.A.Tél/Fax : (048) 54.42.42

bEJAIA :Bloc administratif, rue de la Liberté. Tél/Fax : 034.12.97.88

TIZI ouZou :Cité Mohamed Boudiaf (ex-2.000 logts)Bâtiment 3, 1er étage, Nouvelle ville

Tél. - Fax : (026) 21.73.00MASCARA : Maison de la Presse

Rue Senouci HabibTél.-Fax : (045) 75.27.50

PubLICITEPour toute publicité, s’adresser

à l’Agence Nationale de Communication d’Edition et de Publicité“ANEP”

ALGER : 1, avenue PasteurTél. : (021) 73.76.78 - 73.71.28 - 73.30.43Fax : (021) 73.95.59 - Télex : 56.150

Télex : 81.742oRAN : 3, rue Mohamed Khemisti

Tél. : (041) 39.10.34Fax : (041) 39.19.04 - Télex : 22.320

ANNAbA :7, cours de la Révolution Tél. : (038) 84.86.38 —

Fax : (04) 84.86.38Régie publicitaire

EL MOUDJAHID20, rue de la Liberté, Alger : Tél./Fax : 021 73.56.70

AboNNEMENTSPour les souscriptions d’abonnements, achats de journaux oucommandes de photos, s’adresser au service commercial : 20, ruede la Liberté, Alger.

CoMPTES bANCAIRESAgence CPA Che-Guevara - AlgerCompte dinars n° 102.7038601 - 17

Agence BNA Liberté- Dinars : 605.300.004.413/14- Devises : 605.310.010078/57

Cptes BDL - Agence Port Saïd- Dinars : 005.00 107.400.247 86 20.28- Devises : 005.00 107.457.247 86 20.28

Edité par l’EPE-SPAEL MOUDJAHID

Siège social : 20, rue de la Liberté, Alger

IMPRESSIoNEdition du Centre : Société d’Impression d’Alger (SIA)

Edition de l’Est : Société d’Impression de l’Est, ConstantineEdition de l’Ouest : Société d’Impression de l’ouest, oran

Edition du Sud :unité d’Impression de ouargla (SIA)unité d’Impression de béchar (SIA)

DIFFuSIoNCentre : EL MOUDJAHID

Tél. : 021 73.94.82

Est : SARL “SoDIPRESSE” : Tél-fax : 031 92.73.58

ouest : SARL “SDPo”Tél-fax : 041 46.84.87 : Sud : SARL “TDS”

Tél-fax : 029 75.02.02

France : IPS (International Presse Service)Tél. 01-46-07-63-90

Les manuscrits, photographies ou tout autre document etillustration adressés ou remis à la Rédaction ne sont pas rendus et

ne peuvent faire l’objet d’une réclamation..

EL MOUDJAHIDL’2D’EL MOUDJAHID

AGENDA

Publicité

- Dohr.............12h59- Asr................15h41

- Maghreb..........18h03- Icha ................. 19h26

Mardi 24 Joumada al oula 1441 correspondant au 21 Janvier 2020

Fedjr...............06h28 - Echourouk.....07h58

VIE RELIGIEUSEHoraires des prières de la journée du Lundi 23 Joumada al oula 1441 correspondant au 20 Janvier 2020 Températures (maximales-mini-

males) prévues aujourd’hui : Alger (14° - 9°), Annaba (18° - 12°),Béchar (12° - 0°), Biskra (19° - 13°),Constantine (17° - 9°), Djelfa (8° - 0°),Ghardaïa (17° - 7°), Oran (12° - 4°),Sétif (12° - 4°), Tamanrasset (20° -10°), Tlemcen (7° - 0°).

MétéoNUAGEUx

CE MATIN À 8H30 AU CENTRE D’INFORMATIONRÉGIONAL CHAHID MOHAMED-MADIJournées d’information

sur l’école des techniques de l’intendance

La direction de l’information et de l’orientation, première Ré-gion militaire, organise des journées d’information sur l’Écoledes techniques de l’intendance Chahid El-Djilali-Bounaâma, cematin à partir de 8h30, au centre d’information régional chahidMohamed-Madi, Bab Sebt - Blida.

DEMAIN À 9H À TIPASA«La loi de finances

pour 2020 et son impactsur les entreprises»

Sous le haut patronage des ministres desFinances et du Commerce, et en présence duwali de Tipasa, la délégation du Forum deschefs d’entreprise de Tipasa, en partenariatavec l’université du Tipasa, organise unejournée d’étude sous le thème : «La loi de fi-nances pour 2020 et son impact sur les entre-prises économiques», demain à 9h, àl’université Morsli-Abdallah.

MERCREDI 22 JANVIER À 10H AU FORUM DE LA MÉMOIREHommage à l’état-major de l’ALN

Le Forum de la Mémoire d’El Moudjahid, conjointement avec l’as-sociation Machaâl Echahid, rendra un hommage aux membres de l’état-major de l’Armée de libération nationale, dirigée par le colonel HouariBoumediène, Mohamedi Saïd, dit Si Nacer, le commandant Ahmed, ditSi Slimane, Ali Mendjli, Zerari Rabah, dit commandant Azeddine, àl’occasion du 60e anniversaire de sa création.

CE MATIN À 9H30 À L’INSP Les dangers du monoxyde de carbone

Le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière organise, avec la col-laboration de la Direction générale de la Protection civile, une conférence de presse sur les dangersdes intoxications au monoxyde de carbone, ce matin à 9h30, à l’Institut national de santé pu-blique.

CE MATIN À 8H À TIARETMDN : remise de véhicules La Société algé-rienne de fabrica-tion des véhicules

de Tiaret (2e Régionmilitaire) organise,ce matin à 8h, ausiège de la société,une cérémonie de

remise de véhiculesmultifonctions demarque Mercedes

Benz.

CE MATIN À 10H ÀL’ESPLANADE DU 5-JUILLET

Solidarité avecle peuple libyenUne opération de solidarité hu-

manitaire en faveur du peuple li-byen sera lancée, ce matin à 10h, àpartir de l’esplanade du 5-Juillet,pour être acheminée à travers unpont aérien, grâce aux moyens mi-litaires de l’Armée nationale popu-laire.

CE MATIN À 10H AU CRTIPartenariat entre

l’ANVREDET et le CRTIL’Agence nationale de valorisation des résul-

tats de la recherche et du développement techno-logique signera une convention de partenariatavec le Centre de recherche en technologies in-dustrielles, ce matin à 10h.

DEMAIN À 13H À AÏN BÉNIANInstallation d’une

classe d’eauL’agence de bassin hydrogra-

phique algérois, Hodna Soummam,organise, demain à 13h, une journéede sensibilisation, à l’occasion del’installation officielle d’une «classed’eau», à l’école Larbi-Tebessi, sousle slogan «Tous ensemble pour éco-nomiser l’eau».

ANEP 2031000250 du 20/01/2020 El Moudjahid/PubANEP 2016001289 du 20/01/2020 El Moudjahid/Pub

02.qxp_Mise en page 1 19/01/2020 9:31 PM Page1

Page 3: B P «150 milliards QUAND ? de diNars - medias-dz.com · 2020. 1. 20. · wali de Tipasa, la délégation du Forum des chefs dentreprise de Tipasa, en partenariat avec l’université

3EL MOUDJAHID

Lundi 20 Janvier 2020

L’événementLE PRÉSIDENTTEBBOUNE RENDHOMMAGE AUX VICTIMES DE L’ACCIDENT D’EL-OUEDLe président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, arendu hommage, à Berlin, auxvictimes de l'accident de laroute survenu tôt dans lamatinée dans la wilaya d'El Oued, faisant 12 morts et46 blessés. A l'entame de sonintervention devant lesparticipants à la Conférenceinternationale de Berlin sur lacrise libyenne, le président de laRépublique a rendu hommageaux victimes de cet accident, endéclarant : «Permettez-moi derendre hommage aux victimesdu tragique accident de la routesurvenu aujourd'hui dans monpays qui a causé la mort de 12citoyens algériens et fait plus de40 blessés». En cettecirconstance douloureuse, lechef de l'Etat a présenté sessincères condoléances auxfamilles des victimes, priantDieu, Tout-Puissant, d'accorderSa Sainte Miséricorde auxvictimes, tout en souhaitant unprompt rétablissement auxblessés de ce terrible accident. Le président Tebboune a chargéle Premier ministre de prendretoutes les dispositionsnécessaires pour la prise encharge des blessés et porterassistance aux familles desvictimes.

Une nouvelle opération de solidarité humanitaire en faveurdu peuple libyen sera lancée aujourd’hui à partir d'Alger, a an-noncé hier le Croissant-rouge algérien (CRA) dans un com-muniqué. Cette nouvelle aide sera acheminée à travers un pontaérien grâce aux moyens militaires de l'Armée nationale po-pulaire (ANP), a précisé la même source. Selon le CRA, cetteopération «s'inscrit dans le prolongement des actions du pré-sident de la République visant à atténuer les souffrances dupeuple libyen frère». Le 2 janvier dernier, sur instruction duprésident de la République, Abdelmadjid Tebboune, l'Algériea envoyé en Libye plus de 100 tonnes d'aides humanitairesconstituées de denrées alimentaires, de médicaments, de vête-ments, de tentes et de groupes électrogènes. «Ce nouveau lotd'aides, précédé d'opérations similaires au profit du peuple li-byen, émane des liens de fraternité qui lient les deux peuplesfrères et affirment la sympathie et le respect que voue le peuple

algérien au peuple libyen», avait expliqué la Présidence de laRépublique dans un communiqué. Cette décision «exprimel'engagement de l'Algérie, gouvernement et peuple, à fairepreuve d'une solidarité inconditionnelle et illimitée avec lepeuple libyen pour l'aider à dépasser la conjoncture difficilequ'il traverse, à la faveur d'une solution libyenne interne, objetd'un consensus entre toutes les composantes du peuple libyen,loin de toute ingérence étrangère», a-t-on ajouté.

Une deuxième caravane de quelque 70 tonnes de denréesalimentaires, de médicaments et de couvertures a été lancée le13 janvier dernier au profit du peuple libyen.

A l'occasion de cette opération, le Croissant-rouge algérienet le Croissant-rouge libyen ont signé une convention de par-tenariat visant à relancer les mécanismes d'appui à la coopéra-tion entre les deux organisations humanitaires. L'accord se veutun cadre de coopération bilatérale traduisant l'engagement des

deux parties en faveur du renforcement du partenariat, notam-ment dans le domaine humanitaire, à travers l'échange d'expé-riences et la coordination des programmes selon les domainesde compétence des uns et des autres. L'accord vise à dévelop-per les capacités du CRA et de son homologue libyen par l'or-ganisation de sessions de formation, l'échange d'expérienceset d'informations en matière humanitaire et la coordination desactions pour endiguer le phénomène de la migration clandes-tine.

Dans une lettre adressée au président de la République, leCroissant-rouge libyen avait fait part de ses «plus vifs remer-ciements» et exprimé sa «gratitude» au président Tebbounepour les aides humanitaires envoyées au peuple libyen, les-quelles traduisent, a-t-il dit, la «profondeur des liens entre lesdeux peuples frères».

SOLIDARITÉ AVEC LE PEUPLE LIBYEN LANCEMENT AUJOURD’HUI À ALGER D’UNE NOUVELLE OPÉRATION

CONFÉRENCE DE BERLIN SUR LA LIBYE

L’ALGÉRIE PROPOSE D’ACCUEILLIR UN DIALOGUE LIBYEN

La Conférence internationale sur la Libye, qui s'est tenue hier à Berlin sous l'égide de l'ONU, a réitéré les principesfondamentaux pour la préservation de la paix et de la sécurité dans ce pays, notamment le soutien à «l'accord politique

libyen en tant que cadre viable pour la solution politique en Libye».

L'Algérie s'est proposéed'«accueillir un dialogueentre les frères libyens».

A cet égard, le président de laRépublique, Abdelmadjid Teb-boune, a indiqué que «l'Algérie estprête à abriter ce dialogue es-compté entre les frères libyens»,rappelant les efforts que l'Algérien'a eu de cesse de déployer pour«inciter les parties libyennes àadhérer au processus de dialogue,parrainé par les Nations unies etaccompagné par l'Union africaine(UA), en vue de former un gouver-nement d'entente nationale apte àgérer la transition et la réédifica-tion des institutions de l'Etat libyenpour relever les défis qui se posentau peuple libyen».Intervenant devant les partici-

pants, le président de la Répu-blique a également réitéré sonappel à «la communauté internatio-nale d'assumer sa responsabilité enmatière de respect de la paix et dela sécurité» en Libye, affirmantque «l'Algérie refuse toute atteinteà son intégrité nationale et à la sou-veraineté de ses institutions». «Nous sommes appelés à arrêter

une feuille de route aux contoursclairs, qui soit contraignante pourles parties, visant à stabiliser latrêve, à stopper l'approvisionne-ment des parties en armes afind'éloigner le spectre de la guerre detoute la région», a indiqué M. Teb-boune, appelant à «encourager lesparties libyennes à s'asseoir autourde la table pour résoudre la crisepar le dialogue et les voies paci-fiques et éviter ainsi des dérapagesaux conséquences désastreuses». Après avoir souligné que «la ré-

gion a besoin d'une stabilité fondéesur la sécurité commune», il a réi-téré «l'attachement de l'Algérie aumaintien de la région loin des ingé-rences étrangères».«La sécurité de la Libye est le

prolongement de notre propre sé-curité et le meilleur moyen de pré-server notre sécurité régionale restela coopération et l'entraide avecnos voisins pour faire face au ter-rorisme et à l'extrémisme», a-t-ilpoursuivi.

L'accord politique libyen,cadre viable pour la solution

Lors de cette conférence, les di-rigeants de pays participants ontréitéré leur soutien à «l'accord po-litique libyen en tant que cadre via-

ble pour la solution politique enLibye», indique le document finalde la Conférence. «Nous appelons également à la

mise en place d'un Conseil de pré-sidence opérationnel et à la forma-tion d'un gouvernement libyenunique, unifié, inclusif et efficaceapprouvé par la Chambre des re-présentants», ajoute le document.Le Secrétaire général de l'ONU,

Antonio Gutteres, a rappelé, de soncôté, qu'il ne peut y avoir de solu-tion militaire en Libye, insistantsur la prise «des mesures immé-diates et décisives pour empêcherune guerre civile totale».«La Libye a été entraînée dans

un conflit toujours plus profond etdestructeur avec un nombre crois-sant d'acteurs externes égalementimpliqués», a déploré le SG del'Onu à Berlin, appelant «tous ceuxqui sont directement ou indirecte-ment impliqués dans le conflit àtout faire pour soutenir une cessa-tion effective des hostilités et fairetaire les armes» et à «cesser lesviolations incessantes et flagrantesde l'embargo sur les armes imposépar le Conseil de sécurité».Par ailleurs, les participants dans

leur déclaration finale, ont«exhorté les parties libyennes à re-prendre le processus politique in-clusif dirigé par les Libyens sousles auspices de la MANUL (Mis-sion d'appui des Nations unies enLibye), en s'y engageant de ma-nière constructive, ouvrant ainsi lavoie à la fin de période de transi-

tion, des élections parlementaireset présidentielles libres, équitables,inclusives et crédibles», soulignant«le rôle important des pays voisinsdans le processus de stabilisationlibyen».Les conférenciers ont, toutefois,

appelé à la fin de «tous les mouve-ments militaires en faveur des par-ties au conflit, ou en soutien directà celles-ci, sur tout le territoire dela Libye et à partir du début du pro-cessus du cessez-le-feu», indiquele document. Un appel à des mesures crédi-

bles, vérifiables, séquencées et ré-ciproques, a été lancé, àcommencer par une trêve mise enœuvre par toutes les parties concer-nées, y compris des mesures crédi-bles vers le démantèlement de tousles groupes armées et des milicespar toutes les parties» soulignant lanécessité du «redéploiementd'armes lourdes, d'artillerie et devéhicules aériens et leur cantonne-ment».Selon le document, un comité

spécial de suivi sera mis en placesous l'égide de l'ONU pour mettreen œuvre les résultats de la Confé-rence de Berlin sur la Libye, et sui-vre les progrès essentiellementbasés, le cessez-le-feu, l'embargosur les armes, la reprise du proces-sus politique, les réformes du sec-teur de la sécurité, les réformeséconomiques, les droits del'homme.Ont pris part à la conférence aux

côtés de l'Algérie, représentée par

le président Tebboune, les cinqEtats membres permanents au seindu Conseil de sécurité de l'Onu(Etats-Unis, Russie, Chine,Royaume-Uni et France), ainsi quela Turquie, l'Italie, l'Egypte, lesEmirats arabes Unis et la Répu-blique du Congo qui préside le Co-mité de haut niveau de l'Unionafricaine sur la crise libyenne.

LE CHEF DE L’ÉTAT S’ENTRETIENT AVEC SON HOMOLOGUE TURC…

Le président de laRépublique, M. AbdelmadjidTebboune, s'estentretenu, hier àBerlin (Allemagne),avec son homologueturc, Recep TayyibErdogan.

… ET REÇOIT LE PRÉSIDENT DU CONSEILEUROPÉEN, CHARLES MICHEL

Le président de laRépublique, M. AbdelmadjidTebboune, a reçu hierà Berlin le présidentdu Conseil européen,Charles Michel.L'audience s'estdéroulée en margedes travaux de la

Conférence internationale sur la Libye, en présence du ministredes Affaires étrangères, Sabri Boukadoum.

Page 4: B P «150 milliards QUAND ? de diNars - medias-dz.com · 2020. 1. 20. · wali de Tipasa, la délégation du Forum des chefs dentreprise de Tipasa, en partenariat avec l’université

4

Lundi 20 Janvier 2020

Nation EL MOUDJAHID

COMMENTAIRE

lLa nouvelle vision dudéveloppement passeirréversiblement par la

refondation de l’État et de sesinstitutions, pour une meilleuregouvernance et une moralisation del’acte de gestion et du service public.Ce sont-là désormais lesfondamentaux qui devront guider leschoix stratégiques de l’économiealgérienne dans sa phase detransition vers un modèle decroissance diversifié. Aussi, auniveau des responsabilités, il s’agirade faire preuve de résultats, deperformance et de visibilité dansl’action. Tout un mode defonctionnement qui est à revoir enfait pour instaurer les bases de lalégitimité de l’État dans sonensemble et de la crédibilité de sesinstitutions. Il devient, parconséquent, impératif pour legouvernement de situer son actiondans cette perception de l’Algérienouvelle et, par rapport auxperspectives, aux défis et enjeux liésà cette phase de reconstruction del’État, dont la confiance est à puiser,avant tout, dans l’ancrage social. Onretient, à ce titre, l’engagement duprésident de la République pour lamise en œuvre d’une nouvellepolitique de développement horshydrocarbures basée sur ladiversification de l’économie et unetransition énergétique devenueincontournable. Des orientations ontété données pour l’élaboration denouvelles visions sectorielles devantcontribuer au redressementéconomique sur des bases saines.Des objectifs dont la réalisationrecommande «la mobilisation et ladétermination de tous et la prise deconscience de chacun sur les enjeuxet les défis que nous devonsensemble relever», a insisté le chefde l’État. En fait, «il est essentiel,pour la crédibilité de l’État et desinstitutions publiques, que lesengagements pris soient honorés,car c’est la condition sine qua nondu rétablissement du lien deconfiance entre l’État et le citoyen»,devait souligner le président de laRépublique, dans le cadre desorientations formulées en directiondes membres du gouvernement.Aussi, faut-il mettre en relief le faitque l’exercice des missions etattributions sera à l’avenir «évaluéet apprécié en tenant compte,essentiellement, du niveau de priseen charge réelle des besoins etpréoccupations exprimés par lescitoyens, en général, et par lesopérateurs économiques et sociaux,en particulier», ce qui suppose cetteobligation pour le gouvernement defaire preuve de résultat dans laconduite des affaires du pays et unerupture avec les comportements etpratiques du passé, car il y va de la«crédibilité de l’État et desInstitutions publiques». Uneapproche qui requiert également delutter contre l'influence et lesinterférences des lobbies et autresgroupes d'intérêts dans les politiquespubliques, ainsi que la mise en placed'un cadre juridique stable etmotivant à même d'assurer lesconditions d’une meilleure lisibilitéaux opérateurs économiques, et àl’encouragement de l’investissementproductif, notamment privé quis’avère incontournable dans cettephase de transition économique.

D. Akila

OBLIGATION DE RÉSULTAT

Le secteur de la Santé suscite un intérêtgrandissant de la part des plus hautes autoritésdu pays, à leur tête le président de la Répu-blique, M. Abdelmadjid Tebboune, qui a or-donné «une rupture avec les pratiques du passédans le domaine».

M. Tebboune a également ordonné l’adop-tion d’un plan d’urgence axé sur deux priori-tés, à savoir la prise en charge dans les servicesdes urgences et celle des femmes enceintes.Estimant que «les Urgences et les Servicesobstétriques sont le maillon faible du systèmesanitaire», M. Tebboune a appelé à une réor-ganisation du secteur et à des mesures pra-tiques en matière de formation de médecinsurgentistes et de paramédicaux, en plus del’encouragement de ces médecins à travers desincitations appropriées. M. Tebboune a mis engarde contre le refus d’admission des femmesenceintes juste avant l’accouchement par n’im-porte quel service médical.

Le Président a également évoqué le phéno-mène de la violence à l’égard du personnel mé-dical au sein des établissements hospitaliers. Ila demandé la contractualisation avec des so-

ciétés privées afin de garantir la sécurité despersonnels et des infrastructures de santé.

Suite à ces instructions, le ministère de laSanté s’apprête à lancer une étude approfondiesur les deux services qui font objet du plusgrand nombre de plaintes, à savoir les urgenceset le gynéco-obstétrique.

Selon des sources du ministère de la Santé,les opérations d’inspection qui seront effec-tuées concerneront tous les hôpitaux du pays.

Le ministère mettra l’accent dans son étudesur les raisons de la surcharge, ainsi que le re-censement du nombre des patients qui affluentsur ces deux services. Parallèlement, leséquipes d'inspection s'emploieront à réaliser unaudit sur le fonctionnement de ces services età identifier les lacunes dont ils souffrent enécoutant les professionnels du secteur, à mêmede trouver des solutions susceptibles de contri-buer à l'amélioration de la qualité du servicepublic en nette dégradation.

Pour rappel, le ministre de la Santé, de laPopulation et de la Réforme hospitalière, le Pr

Abderrahmane Benbouzid, a donné des ins-tructions aux différents responsables pour opé-

rer sans délai un changement qualitatif palpa-ble pour les citoyens.

Lors d'une réunion de coordination avec lescadres du ministère, le Pr Benbouzid a mis l'ac-cent sur la nécessaire introduction de nou-veaux mécanismes pour consacrer leprofessionnalisme, assurer aux personnels dela santé de bonnes conditions de travail et lasécurité, et protéger les biens des établisse-ments de santé.

Concernant l'amélioration de l'accueil, del'orientation et de l'hygiène en milieu hospita-lier, le ministre a donné des instructions pouroffrir de bonnes prestations hospitalières auxcitoyens. Le ministère a strictement interdit lesrassemblements dans les bureaux sans justifi-cation, et a appelé les professionnels à éviterl’utilisation abusive des téléphones portablespendant les heures de travail. Il est égalementstrictement interdit de se déplacer en tenue àl’extérieur de l’hôpital. Le ministère a chargéles directeurs des établissements de santé demettre immédiatement en œuvre ces instruc-tions.

Salima Ettouahria

SANTÉ

DES ÉQUIPES D’INSPECTION DANS LES HÔPITAUX

Il s’agit de garantir le dévelop-pement économique à mêmede propulser le pays vers

l’émergence. L’ambition de l’Étatest de favoriser une croissanceéconomique à fort impact sur ledéveloppement humain, dans laperspective de garantir durable-ment la stabilité économique etsociale. La réalisation de cette am-bition repose sur la mise en œuvred’un important programme d’in-vestissements dans les secteursporteurs, à même d’impulser unedynamique de croissance forte etsoutenue. La lutte contre les iné-galités et les injustices sociales estau cœur du projet politique duprésident de la République.

Dans cette perspective, il a in-sisté sur l’importance des ré-formes dans le domaine social,dès le lendemain de son accessionà la magistrature suprême. L'enjeuest de renforcer la solidarité avecles couches sociales défavorisées.La réunion a permis de faire lepoint sur les mesures relatives à larelance de l’économie, notam-ment. Dans ce sens, certains mem-bres du gouvernement, à l’instardu ministre de l’Industrie, ont dé-cliné les actions à mener, sans ou-blier les projets prioritairesprésidentiels à caractère social.

À terme, chaque départementministériel est tenu de produire unplan d’action définitif de réformessectorielles sous la forme d’unprogramme de travail.

Émanation du programme pré-sidentiel, le Plan de développe-ment qui sera mis en œuvre sefera, sans nul doute, selon les

orientations données par le prési-dent de la République, et, à l’évi-dence, sa concrétisation se ferapar l’implication et l’adhésion del’ensemble des acteurs.

En effet, dans les domaineséconomique et social, il est impor-tant d’imprimer une nouvelle dy-namique à l’investissement et ausoutien de l’entreprise, la PME, enparticulier. Les projets de réformeque l’Algérie lancera sont nom-breux et portent sur la consolida-tion de la démocratie par uneréforme constitutionnelle, le pas-sage d'une économie de rente àune économie de marché diversi-fiée, dans le cadre d’une stratégiedans les secteurs de l’industrie, del’agriculture, des services et du

tourisme, et de la sauvegarde de lacohésion sociale, par la luttecontre la pauvreté, la précarité etl’exclusion sociale.

La mise en œuvre de ces ré-formes se fera selon les moyensdont dispose le pays, et surtoutorientée d’abord à soutenir lacroissance.

Des investissements seront en-gagés dans les infrastructures(grands projets routiers, autorou-tiers, portuaires…), l’aménage-ment et les transports urbains,l’efficacité énergétique, l’eau etl’assainissement, le recyclage desdéchets… auxquels viennents’ajouter les énergies renouvela-bles. Sans doute, l’une des priori-tés sera de rétablir une stabilité

macroéconomique, qui devraitêtre renforcée, à la faveur d’unestructure de production diversifiéedans les années à venir. Le payspourrait aussi profiter des rela-tions de partenariat dans les do-maines du commerce etd'investissements des opérateurséconomiques en quête des nou-velles opportunités à développeravec les entreprises algériennes.Bref, il s’agit de préparer lesconditions d’une plus forte crois-sance, en dépit de la persistancedes facteurs à risques, en combi-nant l'effort interne de mobilisa-tion de ressources, l'appui despartenaires et l'investissementprivé national et étranger.

Farid Bouyahia

RÉUNION DU CONSEIL DES MINISTRESÉCONOMIE ET FRONT SOCIAL

GARANTIR LA STABILITÉ

Le Conseil des ministres, tenu samedi sous la présidence du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, vise à adopter un plan d’action et un agenda de réformes dans chaque

secteur, afin de permettre au gouvernement d’Abdelaziz Djerad d’insuffler une nouvelledynamique à la transformation économique et sociale du pays.

Page 5: B P «150 milliards QUAND ? de diNars - medias-dz.com · 2020. 1. 20. · wali de Tipasa, la délégation du Forum des chefs dentreprise de Tipasa, en partenariat avec l’université

5EL MOUDJAHID

Lundi 20 Janvier 2020

NationRÉUNION DU CONSEIL DES MINISTRES

Le Plan d'action du secteur de l'Habitat,présenté samedi en Conseil des ministressous la présidence du président de la Répu-blique, M. Abdelmadjid Tebboune, prévoitl'engagement d’un nouveau programme d'un(1) million de logements pour la période2020-2024. Ce plan, présenté par le ministrede l’Habitat, de l’Urbanisme et de la Ville,Kamel Nasri, prévoit, notamment, «l’inten-sification de la production de logements parune mobilisation et une orientation efficacesdes ressources financières, la finalisation duprogramme en cours, l’engagement d’unnouveau programme de un (1) million de lo-gements pour la période 2020-2024, toussegments confondus, et la livraison à l’hori-zon 2024 de 1,5 million de logements»,selon le communiqué du Conseil.

Il est, notamment prévu la révision de laloi sur l’aménagement et l’urbanisme et lapolitique de la ville, la dynamisation de lafonction de contrôle en matière d’urbanisme,la poursuite de la réalisation des villes nou-velles et la valorisation de la production ar-

chitecturale. Le plan d’action sectoriel en-tend également promouvoir la productionnationale et encourager le recours auxmoyens d’études et de réalisation nationaux,intensifier l’utilisation des matériaux locaux,assurer l’accompagnement des jeunes entre-preneurs et mettre en place un système d’in-formations statistiques pour suivre lademande de logements, y compris le recoursà la numérisation des procédures.

M. Tebboune ordonne la création d’une banque du logement

Intervenant suite à cette communication,le Président Tebboune a insisté sur l’impéra-tif de finaliser les programmes en cours dansles meilleurs délais. Il a souligné que la réa-lisation de tout nouveau programme deconstruction de logements doit prendre encompte les contraintes de financement. Ellene doit surtout pas se faire, soutient-il, au dé-triment de la qualité, des aspects architectu-raux et de l’aménagement urbain. Le

président de la République a mis en avant le«droit du citoyen à un logement décent»,soulignant l'impératif de luter contre l'habitatprécaire et d'éradiquer les bidonvilles, à tra-vers la prise de mesures nécessaires à mêmed'empêcher leur réapparition, outre des sanc-tions à l'encontre des contrevenants.

À ce propos, il a instruit les ministres del'Intérieur et de l'Habitat de mettre en placeun mécanisme spécial pour le suivi de cettequestion et la lutte contre les cas de conni-vence en la matière. Par ailleurs, il a donnédes orientations pour l'amélioration de l'ha-bitat, à travers un renforcement du contrôletechnique des constructions, la lutte contrela fraude dans les matériaux, l'interdiction del'utilisation du bois dans les chantiers publicsafin de préserver la richesse forestière, et laréduction des importations.

À ce propos, il a instruit la création d'une«banque du logement» et a exhorté à une ré-flexion globale sur la création de villes péri-phériques afin de contenir l'exode vers lesgrandes villes. À rappeler que le programme

de logements en cours de réalisation a vul'inscription de plus de 682.000 unités en2019, dont 273.500 logements de type loca-tion-vente (AADL), 217.500 logements pu-blics locatifs (LPL), 114.000 de typeparticipatif (LSP) et promotionnel aidé(LPA), outre 22.000 unités de logement pro-motionnel public (LPP) et 55.000 habitatsruraux. Pour l'exercice à venir, les étudesprospectives élaborées par le Secteur tablentsur une meilleure dynamique en matière deréalisation des logements, prévoyant la ré-ception et l'attribution d'importants quotasdès le premier semestre 2020.

Dans ce cadre, il est prévu la réception de160.000 unités de logement AADL au ni-veau des différentes wilayas, outre la réali-sation de près de 700 établissementséducatifs (trois cycles) qui seront distribuésprogressivement à compter du mois d'aoûtprochain. La loi de finances pour 2020 pro-pose la mobilisation d'une enveloppe de 280milliards DA pour la réalisation des pro-grammes d'habitat.

NOUVEAU PROGRAMME D’HABITAT UN MILLION DE LOGEMENTS POUR 2020-2024

AVIS DE POLITOLOGUES PROMOTION DE LA BONNEGOUVERNANCE ET DE LA

DÉCENTRALISATION Lors de la deuxième réunion du Conseil des ministres, le Pré-

sident Abdelmadjd Tebboune a réaffirmé, à travers une série dedirectives, sa volonté de promouvoir la bonne gouvernance etd’améliorer la gestion des affaires publiques. Les objectifs visésà travers cette démarche s’inscrivent en droite ligne avec le projetde changement préconisé par M. Tebboune dans ses 54 engage-ments. À ce propos, des universitaires et politologues retiennentune réelle volonté d’accélérer le processus de mise en place dunouveau modèle de gouvernance en parfaite harmonie avec l’ins-tauration de la nouvelle Algérie. Dans cette perspective, le poli-tologue Redouane Bouhidel met en avant l’importance durétablissement de la relation de confiance entre le citoyen et lesinstitutions, qui constitue, de son point de vue, une priorité pourle Président Tebboune. Il en veut pour preuve, sa déterminationà opérer une véritable rupture avec les pratiques du passé. Se ré-férant au communiqué, M. Bouhidel infère que le nouveau sys-tème de gouvernance qui prend forme progressivement prône,notamment « un suivi permanent des activités de chaque membredu gouvernement». À ce titre, notre interlocuteur argumente savision en expliquant que dans la feuille de route du président dela République, l’exigence d’un meilleur rendement et d’une obli-gation de résultats sont assignées à chacun des responsables ausein des institutions de l’État. En effet, M. Abdelmadjid Teb-boune avait déclaré que «désormais, l’exercice des missions etattributions sera évalué et apprécié à l’aune de la responsabilitéet de la recevabilité, (…) en tenant compte essentiellement duniveau de prise en charge réelle des besoins et des préoccupationsexprimés par les citoyens, en général, et par les opérateurs éco-nomiques et sociaux, en particulier». On relève par ailleurs cettedécision du président de la République de transférer le pouvoirde nomination de certains cadres de l’État au Premier ministre.Telle qu’expliquée dans le communiqué, cette décision obéit àl’idée « d’assouplir les procédures de nomination aux fonctionssupérieures de l’État et d’introduire plus de célérité dans les mou-vements qui affectent les personnels de la haute Fonction pu-blique». La même décision s’inscrit dans la promotion duprincipe de la décentralisation dans la prise de décision, indiqueM Idriss Attia, docteur en sciences politiques et enseignant à lafaculté d’Alger. «C’est aussi un signe avant-coureur de la volontédu président de déléguer certaines de ses prérogatives au chef del’Exécutif dans la prochaine Constitution actuellement en pro-jet». «La bonne gouvernance implique, d’abord et avant tout,toute une optimisation du rôle de l’Administration», ajoute notreinterlocuteur. «Nous avons affaire à un nouveau président trèsattaché à la consécration des ses engagements, c’est surtout cequi ressort à travers les nombreuses décisions qu’il a entérinéesen un laps de temps», estime, pour sa part, le politologue Bouhi-del. Et d’ajouter : «À travers le transfert de la prérogative de no-mination des certains cadres de l’État au Premier ministre, M.Tebboune offre l’image d’un président qui ne concentre pas lespouvoirs entre ses mains». Nos interlocuteurs se disent en outreconvaincus que dans la nouvelle approche en matière de gouver-nance que le président de la République est en passe de mettreen place, la place du Premier ministre sera davantage consolidéeet dotée de larges prérogatives. C’est en effet le cas de le dire,vu qu’en sus du pouvoir de nomination des cadres de l’État quilui est attribué, le président de la République a également chargéle chef de l’Exécutif de l’élaboration du plan d’action du gou-vernement et d’un projet de loi criminalisant toutes les manifes-tations de racisme, de régionalisme et tout discours de haine

Karim Aoudia

LE PRÉSIDENT TEBBOUNE :

«REFONDATION DE L’ÉTAT ET DE SES INSTITUTIONS » L'Algérie est au début d'un processus qui devra conduire à une «refondation» de l'État et de ses

institutions sur «des bases saines» et à un «redressement» économique, social et culturel, a affirmé,samedi, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune.

«Nous sommes, vous lesavez, au début d'un pro-cessus qui devra nous

conduire, avec l'aide de Dieu, à une re-fondation de l'État et de ses institu-tions, sur des bases saines, et à unredressement économique, social etculturel qui garantira une vie décentepour chaque Algérien dans un climatde paix et de sérénité», a déclaré le Pré-sident Tebboune, à l'ouverture des tra-vaux d'une réunion du Conseil desministres.

«La réalisation de ces objectifs re-quiert la mobilisation et la détermina-tion de tous, et la prise de consciencede chacun sur les enjeux et les défisque nous devons ensemble relever.Aussi, dans l’exercice quotidien desobligations de votre charge, vous deveztoujours garder à l’esprit l’impératif deleur concrétisation», a-t-il soutenu. Leprésident de la République a tenu éga-lement à souligner que «désormaisl'exercice des missions et attributionssera évalué et apprécié à l'aune de laresponsabilité et de la redevabilité quis'y attachent, en tenant compte, essen-tiellement, du niveau de prise encharge réelle des besoins et préoccupa-tions exprimés par les citoyens, en gé-néral, et par les opérateurséconomiques et sociaux, en particu-lier». «En effet, il est essentiel, pour lacrédibilité de l'État et des institutionspubliques, que les engagements prissoient honorés, car c'est la conditionsine qua non du rétablissement du liende confiance entre l'État et le citoyen»,a-t-il dit.

Le Président Tebboune a égalementexhorté le gouvernement, à la clôturede la réunion du Conseil des ministres,à accélérer le processus d'élaborationdu Plan d’action, en veillant à assurerla «cohérence d'ensemble des actions»de l'Exécutif.

Poursuivant ses orientations, le chefde l'État a insisté sur «l'impératif dehiérarchiser les priorités en fonction denos capacités financières et matérielles,en établissant un calendrier précis demise en œuvre».

Il a également mis l'accent sur«l'impératif» de veiller à la concrétisa-tion de l'ensemble des engagementspris afin de «rétablir la confiance denotre peuple envers ses dirigeants», en

privilégiant, pour cela, une «démarchepragmatique» fondée sur «la concerta-tion, la franchise, la transparence et larigueur, et orientée exclusivement versla réalisation de l'intérêt général».

Le président de la République a,notamment déclaré que cette démarche«doit s'appuyer sur notre déterminationà opérer une véritable rupture avec lespratiques du passé et à promouvoir de

nouveaux modes de gouvernance à lamesure des espérances de notre peu-ple». «C'est de la concrétisation de nosengagements que dépendent le recou-vrement de la confiance du citoyendans ses institutions, son adhésion auxactions et sa contribution pleine et sin-cère à la réalisation de nos programmesde développement», a conclu le prési-dent de la République.

TRANSFERT DU POUVOIR DE NOMINATION D’UN CERTAIN NOMBRE DE CADRES DE L’ÉTAT

AU PREMIER MINISTRE Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a décidé, sa-

medi lors de la réunion du Conseil des ministres, de transférer le pouvoirde nomination d'un certain nombre de cadres de l'État au Premier mi-nistre. «Après épuisement des points inscrits à l'ordre du jour, le prési-dent de la République a annoncé qu'à l'effet d'assouplir les procéduresde nomination aux fonctions supérieures de l'État et d'introduire plusde célérité dans les mouvements qui affectent les personnels de la hautefonction publique, il a décidé de transférer le pouvoir de nominationd'un certain nombre de cadres de l'État au Premier ministre, et ce dansle respect des dispositions constitutionnelles en la matière», précise lecommuniqué du Conseil des ministres.

Page 6: B P «150 milliards QUAND ? de diNars - medias-dz.com · 2020. 1. 20. · wali de Tipasa, la délégation du Forum des chefs dentreprise de Tipasa, en partenariat avec l’université

6

Lundi 20 Janvier 2020

EL MOUDJAHIDNation

Le président de la commission des affaires étrangères, dela coopérationet de la communauté à l'Assemblée populairenationale (APN), Abdelkader Abdellaoui, a examiné hier avecl'ambassadeur de Serbie en Algérie, Alexandar Jankovic, lesmoyens de hisser la coopération à un niveau plus fructueux,notamment à travers l'encouragement de l'investissement dansles divers domaines, a indiqué un communiqué de l'Assem-blée. Lors de cet entretien, les deux parties ont passé en revue«les bonnes relations historiques existant entre les deux pays etont souligné la nécessité de hisser la coopération à un niveauplus fructueux, à travers l'encouragement de l'investissementdans les divers domaines», a précisé la même source. Les deuxparties sont également convenues de l'importance de «donnerune impulsion à la diplomatie parlementaire, à travers la réacti-

vation du rôle du Groupe d'amitié parlementaire, de consoliderle dialogue interparlementaire et l'échange de visites, en vue derapprocher les vues sur les questions d'intérêt commun». Au planinternationale, le communiqué indique que M. Abdellaoui a réi-téré «l'engagement constant de l'Algérie à œuvrer conformémentaux décisions de l'ONU, étant en accord avec les principes im-muables de sa politique étrangère, basée sur la non-ingérencedans les affaires internes des États», se félicitant, par la mêmeoccasion, «de la concordance des vues entre les deux paysconcernant la nécessité d'instaurer la sécurité et la stabilité dansla région». Pour sa part, le diplomate serbe a salué «le rôle quejoue l'Algérie au double plan continental et international, notam-ment à travers le soutien au dialogue politique entre les partiesen conflit en Libye et au Mali».

Le directeur général des Archives natio-nales, Abdelmadjid Chikhi a affirmé hier àAlger que l’accès aux documents est condi-tionné et estime qu’avec le contexte sociopo-litique actuel, les archives ne peuvent êtreaccessibles en intégralité.

«Le risque dans la mise en accessibilitédes archives réside parfois dans le fait du dé-placement des débats du simple cadre de re-cherche scientifique vers la sphèremédiatique», a expliqué M. AbdelmadjidChikhi, lors du 2e colloque national sur laprocédure de communication des archivesentre textes et applications.

Cette «exploitation détournée» des ar-chives et autres documents historiques peut«saper l’harmonie sociale» du fait que le pu-blic profane ignore le plus souvent lescontextes liés aux faits historiques et les pro-cédures de recherche, citant à ce sujet les dé-bats qui ont marqué l’actualité politique etjugeant «inadmissible» les accusations detraitrise des figures de la Révolution.

Le DG lance un appel aux chercheurs ethistoriens tout insistant sur l’impératif d’ob-jectivité » et le respect de l’éthique. Il indi-quera que son institution offre toutes lesfacilitations pour les chercheurs et les acadé-miciens dans le cadre du respect de la loi etconformément aux lois et règlements.

«Le rôle de cette institution est d’accom-pagner les chercheurs dans l’objectif de lesaider à réaliser leurs recherches en leur faci-litant l’accès aux documents», a-t-il précisé.

Cependant, dans certaines circonstances,les documents d’archives peuvent susciterdes débats qui parfois seront des facteurspour «secouer la sérénité de la société». Évo-quant la question de l’ouverture et la récupé-ration des archives nationales détenues par laFrance, Chikhi regrette le manque de «sé-rieux» de la France officielle. «L’Algérie neménagera aucun effort pour récupérer ses ar-

chives. C’est le droit du peuple algérien», a-t-il insisté non sans affirmer le rôle joué parl’Algérie et son lobbying au sein de Conseilinternational des archives pour renforcer laposition des pays qui demandent la récupéra-tion de leur patrimoine. «Grâce aux efforts del’Algérie, le concept des archives déplacéesa été introduit dans la nomenclature duConseil», a-t-il ajouté. Plusieurs panels ontété organisés pour débattre les probléma-tiques liés au cadre juridique de l’exploitationdes archives, à la typologie, à la gestion, laconservation, la valorisation et la restaurationdes documents de valeur historique.

Le responsable à la direction générale desArchives, Mohamed Abassi rappelle quel’accès aux archives est un «droit garanti» parla Constitution en vertu de l’article 51 qui sti-pule que «l'obtention des informations, docu-ments, statistiques et leur circulation sontgaranties au citoyen». Il découle de son in-tervention axée sur la lecture des textes juri-diques réglementant l’acquisition, letraitement et les communications des fondsdocumentaires que les archives et autres do-

cuments des institutions de l’Etat n’appar-tiennent pas à telle ou telle institution ou ser-vice administratif qui les a produits mais à lanation. Pour Djawhara Malek, responsable ausein de cette institution, plusieurs difficultésse posent pour la gestion et la sauvegarde desarchives, notamment à cause des retards liésà l’opération de numérisation des fonds do-cumentaires et au manque d’archivistes ex-périmentés. Djawhara Malek a indiqué queles demandes de consultation des documentshistoriques liées à la période post-indépen-dance ont enregistré ces dernières années unehausse significative.

Insistant sur l’importance du rôle des ar-chivistes dans la conservation, le classement,la préservation, l’indexation et la numérisa-tion des archives afin de permettre aux ci-toyens d’y accéder, la chercheuse OuridaKater a déploré l’absence d’un réseau numé-rique reliant les différents institutions del’Etat, des communes et autres établisse-ments publics pouvant faciliter l’accès auxarchives afin de mieux orienter les cher-cheurs. Tahar Kaidi

Àcet effet, une conférence historique aété organisée en présence du ministredes Moudjahidine et des Ayants droit,

Tayeb Zitouni, ainsi que de nombreux univer-sitaires et autres historiens. Tayeb Zitouni a in-diqué que Si Abdelkader a inscrit son nom enlettres d’or dans l’histoire et restera éternelle-ment dans les mémoires et affirmé que la na-tion demeurera fidèle à ces hommes qui ontfaçonné l’histoire de notre pays.

Revenant sur le parcours du martyr, il a af-firmé qu’il a été un des éléments fondateursde l’Organisation spéciale (OS) et un membredu Groupe des 22 puis des Six.

«Lors du déclenchement de la glorieuseRévolution de Novembre 1954, DidoucheMourad était commandant de l’ALN de la Wi-laya II historique, dans la région du Nord-constantinois», a-t-il rappelé, ajoutant qu’il estmort en héros donnant ainsi un parfait exem-ple d’héroïsme et de sacrifice.

Le ministre a rappelé la célèbre phrase deSi Abdelkader transmise de génération en gé-nération. «Si nous venons à mourir, défendeznos valeurs et nos mémoires.» Ainsi, danscette droite ligne, il a appelé les nouvelles gé-

nérations à préserver ces valeurs et à être fiersdu sacrifice de nos pères en bâtissant une nou-velle République fidèle aux valeurs de la Ré-volution de novembre. Tayeb Zitouni a saluél’Armée nationale populaire digne héritière del’ALN et l’ensemble des services de sécurité

pour leur action qui permet de protéger les ci-toyens et leurs biens.

Le ministre a annoncé la mise en placed’ateliers qui devront dégager les axes permet-tant l’enrichissement de la loi relative aumoudjahid et au chahid.

Lors des travaux de ce colloque, des uni-versitaires ont rappelé le parcours de Di-douche Mourad. Tlemçani Benyoucef,Mahfoud Achour et Abderrahmane Tounsi ontassuré que le chahid était, depuis sa tendre en-fance, pétri par les valeurs de patriotisme etont indiqué qu’il est un symbole d’abnégationet de sacrifice constituant un exemple pour lajeunesse.

«Nous avons une histoire qui force le res-pect et nous devons la transmettre aux géné-rations montantes», ont-ils insisté avant derevenir sur le passage de Didouche Mourad ausein du groupe El-Amel des Scouts musul-mans algériens où il a formé la jeunesse auxvaleurs du nationalisme et à la lutte arméecontre le colonialisme.

Les conférenciers ont révélé que le nom deguerre de Didouche Mourad en l’occurrenceSi Abdelkader provenait de l’amour qu’ilvouait à l’émir Abdelkader. Didouche Mouradest né le 13 juillet 1927 à Alger et il est l’undes membres du groupe des Six. Il faisait par-tie des rédacteurs de la Proclamation du 1ernovembre 1954.

Sami Kaïdi

ALGÉRIE - SERBIE EXAMEN DE LA COOPÉRATION BILATÉRALE

M. ABDELMADJID CHIKHI, DG DES ARCHIVES NATIONALES :

«ACCOMPAGNER LES CHERCHEURS»

65e ANNIVERSAIRE DE LA MORT DE DIDOUCHE MOURAD

UN EXEMPLE DE PATRIOTISMELe musée national du Moudjahid a commémoré, hier, le 65e anniversaire de la mort de l’un des héros de la guerre de Libération nationale,

en l’occurrence Didouche Mourad, tombé au champ d’honneur, le 18 janvier 1955 à Constantine, à l’âge de 27 ans.

Ph. .

: A. A

ssela

h

DJOUDI ATTOUM, ANCIENOFFICIER DE L’ALN :

«LA CRIMINALISATIONDU DISCOURS

DE HAINE INTERVIENTAU BON MOMENT»

L'officier de l'Armée de libération nationale(ALN), Djoudi Attoumi, a salué dimanche à

Tizi-Ouzou la décision du Président de la Ré-publique d'élaborer un projet de loi criminali-

sant le discours de haine et toute forme deracisme et de régionalisme, estimant que cetteinitiative est «positive et intervient au bon mo-ment». Le moudjahid et écrivain, qui s'expri-

mait en marge d'un hommage qui lui a étérendu dans le cadre de la 12e édition du salondu livre Djurdjura, a insisté notamment sur

«l’impératif de juger les auteurs de ce genre dedérives». Dans ce cadre, une opération de col-lecte de signatures condamnant les atteintesaux martyres de la guerre de libération natio-

nales a été lancée par le bureau local de l'Orga-nisation nationale des moudjahidine (ONM).

Cette pétition intervient en réaction aux proposattentant à la mémoire d'un des symboles de laRévolution algérienne, Abane Ramdane, tenusrécemment par le directeur de la Culture de lawilaya de M’sila, démis de ses fonctions et mis

sous mandat de dépôt depuis.Selon M. Djoudi Attoumi, «il ne faudrait pasaccorder de crédit à ces attaques» qui, a-t-ilsoutenu, «ne pourraient remettre en cause

l’Histoire de Abane, de la wilaya III ou de laguerre de Libération nationale».

Pour sa part, M. Ait Ahmed Ouali, chargé del'Histoire au niveau de l'ONM, a qualifié de«honteux» et d'«inadmissibles» les attaques

contre Abane Ramdane.Pour l’ancien secrétaire du PC de la wilaya IIhistorique, ces attaques sont une «manœuvredésespérée visant à jeter le discrédit sur la co-hésion du peuple algérien en portant atteinte à

la mémoire d’un homme (...)».

Ph. :

Lou

iza M

.

Page 7: B P «150 milliards QUAND ? de diNars - medias-dz.com · 2020. 1. 20. · wali de Tipasa, la délégation du Forum des chefs dentreprise de Tipasa, en partenariat avec l’université

7

Lundi 20 Janvier 2020

EL MOUDJAHID Nation

Le DG des impôts s’estd’abord attelé à détailler etexpliquer les nouvelles me-

sures contenue dans la loi de fi-nance 2020 avant d’aborder lesmécanismes et autres instrument amême d’aboutir à l’application deces mesures. On apprend ainsi queles créances de l’administration fis-cale s’élèvent à 4.500 milliards dedinars pour les quinze dernières an-nées. Ces chiffres sont très loin de

ceux donnés par des experts quiparlent de près de 11.000 milliardsde dinars. «Je ne sais pas d’où ceschiffres ont été puisés, mais je peuxaffirmer que les créances sont del’ordre de 4 500 milliards de DA etqu’on projette de recouvrer en2020 près de 150 milliards de DAaprès avoir entamé un assainisse-ment», assure M. Aissani, quiadmet que des dysfonctionnementset des déséquilibres dans la struc-ture de l’impôt persistent de mêmeque des insuffisances dans le dis-positif de recouvrement de cetteressource vitale pour l’économiedu pays. «Ces lacunes relativesprincipalement au déficit enregistréen matière de ressources humaineset matérielles et au retard accusédans la numérisation des servicesfiscaux exigent un plan d’actionque nous avons présenté aux auto-rités et qui a été validé», révélera-t-il.Il a fait part, dans ce contexte,

d’un travail en cours pour renforcerles capacités humaines et logis-tiques de la direction des impôtspour plus d'efficacité dans le recou-vrement et de la modernisation etla digitalisation du système fiscal.«A partir de là, les revenus de lafiscalité ordinaire devraient pro-gresser grâce à l'accélération de lamodernisation de l'administrationpar la généralisation de la gestionélectronique de l'impôt, et à traversle renforcement de la lutte contrela fraude et l'évasion fiscales», diraM. Aissani, qui révélera dans cecontexte, que le système d’infor-mation est finalisé et que son admi-nistration est en phase deréceptionner toutes les solutions in-

formatiques et que le télépaiementet la télédéclaration lancés en avrildernier, donnent de très bons résul-tats.

Qui est assujetti à l’impôt sur le patrimoine ?

La loi des finances 2020 prévoitune imposition au taux de 1/1000pour les biens dont la valeur dé-passe les 100 millions de dinars.Comment l’administration compte-t-elle appliquer cette mesure ? «Les redevables doivent sous-

crire annuellement, au plus tard le31 mars, une déclaration de leursbiens auprès de l’inspection desimpôts de leur domicile», répondraM. Aissani, qui explique que «sontassujettis obligatoirement à décla-ration, les éléments du patrimoinecomme les biens immobilier bâtiset non bâtis, les droits réels immo-

biliers, les biens immobiliers telsque les véhicules automobiles par-ticuliers les yachts et les bateaux deplaisance, les avions de tourisme,les chevaux de course les objetsd’art et les tableaux de valeur esti-més à plus de 500.000 DA, lesmeubles meublants, les bijoux etpierreries, or ou métaux précieux».Le directeur des impôts préciseraque «sont exclus du champ d’ap-plication de l’impôt sur le patri-moine les biens d’héritage eninstance de liquidation et ceuxconstituant l’habitation princi-pale». L’ invité du Forum rappelleque cet impôt sur le patrimoinen’est pas nouveau et qu’il existedepuis 2013 et qu’un fichier sur lepatrimoine existe déjà et qu’il fautjuste le mettre a jour. Il précisera,par ailleurs, que «le défaut de sous-cription de la déclaration de l’im-pôts sur le patrimoine dans le

délais prévu par la loi, donne lieu àune taxation d’office avec applica-tion d’une amende égale ou doubledes droits dus».

L’impôt forfaitaire unique(IFU) revu à la baisse

Le directeur général des impôtsexplique, par ailleurs, que la re-structuration des régimes fiscauxprévue dans le projet de loi de fi-nances 2020, qui vise à consacrerle principe d’égalité fiscale, a aussiété revu. M. Aissani a indiqué que les

nouvelles dispositions concer-naient en particulier la réduction duseuil d’imposition à l’impôt forfai-taire unique (IFU) de 30 à 15 mil-lions de dinars, notant que lerégime en question exclut les per-sonnes morales (entreprises). Il aajouté que le régime de déclarationinhérent aux bénéfices non com-merciaux (BNC) pour les revenusne dépassant pas 15 millions de di-nars sera réintroduit. «Ces mesures seront suscepti-

bles de simplifier davantage le ré-gime fiscal dans son volet relatifaux professions libérales et d’amé-liorer la rentabilité de l’IFU, enplus de corriger certains aspectsd’injustice fiscale à l’égard des ci-toyens, en limitant l’IFU aux petitscommerçants» dira-t-il, expliquant

que les personnes physiques réali-sant un chiffre d'affaires n'excédantpas 15.000.000 DA seront sou-mises au régime de l'IFU, à l'ex-ception des personnes ayant optépour le régime d'impositiond'a+près le bénéfice réel. «Désormais les activités de pro-

motion immobilière et de lotisse-ment de terrains, les professionslibérales, les activités d'importationde biens et marchandises destinésà la revente en l'état, d'achat et re-vente en l'état exercées dans lesconditions de gros, les activitésexercées par les concessionnaires,les cliniques et établissements pri-vés de santé, ainsi que les labora-toires d'analyses médicales serontsoumis a la déclaration contrôlée»,dira M. Aissani.

Révision de l’IRG selon une réglementation précise

A la question de savoir com-ment et quand se fera la réductionde l’IRG, l’invité du forum préci-sera que c’est là une question quine relève nullement de la directiondes impôts. «Il faut que notre administration

soit destinataire d’une décision po-litique et de la réglementation quirégira cette décision», soutient-il.Pour terminer le directeur généraldes impôts dira qu’il «faut impéra-tivement aller vers un système fis-cal plus transparent, vers un codegénéral des impôts si l’on veutmettre fin au problème de l’assiettefiscale et de l’économie infor-melle». «L'identification, le suivi et le

contrôle des contribuables et deleurs activités constituaient unenjeu majeur pour l'optimisation dela recette à travers notamment lamaîtrise de l'assiette fiscale, l'éra-dication du secteur informel, lalutte contre l'évasion fiscale, la li-mitation de la dépense fiscale à descréneaux porteurs et garantissantun impact appréciable sur la crois-sance et le développement écono-miques», assurera l’invitéd’El Moudjahid.

Farida Larbi

M. KAMEL AÏSSANI, DIRECTEUR GÉNÉRAL DES IMPÔTS, AU FORUM D’EL MOUDJAHID :

«SUR 4.500 MILLIARDS DE CRÉANCES 150 MILLIARDS DE DINARS SERONT RECOUVRÉS EN 2020»La modernisation, la numérisation, le rapprochement de l’administration fiscale du contribuable, le renforcement du recouvrement fiscal, l’applicationde l’impôt sur le patrimoine et la refonte profonde du système fiscal sont les axes du grand chantier lancé par la Direction générale des Impôts pour

l’année en cours. C’est ce qu’a affirmé hier le directeur général des impôts, Kamel Aïssani, invité hier, du Forum d’El Moudjahid.

Lors de sa communication introductive, le directeur gé-néral des impôts, M. Aissani a exposé les grands axes de laloi de finance 2020 et de tout ce qui va changer pour le ci-toyen pour cette nouvelle année. On y apprend que la loi pré-voit l’institution d’une taxe annuelle sur les véhiculesautomobiles et engins roulants due lors de la souscriptiond’un contrat d’assurance par les propriétaires et fixée à 1.500DA pour les voitures de tourisme et à 3.000 DA pour les au-tres véhicules. En outre, une taxe de 6.000 DA, appliquée aux véhicules

introduits temporairement en Algérie par les particuliers nonrésidents et payable au niveau des services des douanes avantla délivrance du titre de passage en douanes, est égalementdécidée. Pour ce qui est des importations, la loi prévoit uneaugmentation de la contribution de solidarité applicable auximportations de marchandises afin d’atténuer le déficit de laCaisse nationale de retraite, la portant de 1% à 2%. La taxede domiciliation bancaire pour les biens et marchandises des-tinés à la revente en l’état va également augmenter, passantde 0,3% à 0,5%. Pour les importations des kits rentrant dansles collections CKD/SKD cette taxe passera à 1%, alors que

les importations de services seront soumises à un taux de 4%(contre 3% actuellement). L’assemblage des micro-ordina-teurs sera à son tour régi par le dispositif CKD/SKD et nebénéficiera donc plus du taux réduit de la TVA.Les téléphones portables seront par contre exclu du

champ d’application du dispositif de montage CKD/SKD etseront soumis à un régime unique avec une augmentation dudroit de douane auquel ils sont soumis, de 5% à 30%. En2020, la taxe d’enlèvement des ordures ménagères, aug-mente à son tour, passant à une fourchette allant de 1.500DA à 2.000 DA (contre une fourchette actuelle de 1.000 DAà 1.500 DA) pour les locaux à usage d’habitation et à unefourchette de 4.000 DA à 14.000 DA (contre 3.000 DA à12.000 DA) pour les locaux à usage professionnel, commer-cial ou artisanal. Pour les terrains aménagés pour camping et caravanes, la

fourchette de cette taxe passera à 10.000 DA-25.000 DA(contre 8.000 à 23.000 DA) alors que les locaux à usage in-dustriel commercial ou artisanal produisant de grandes quan-tités de déchets seront soumis à des tarifs de 22.000 à132.000 DA (contre 20.000 à 130.000 DA actuellement). Les

ventes en ligne de biens numérisés et certains services four-nis par voie électronique exploités en Algérie seront, d’autrepart, soumis à la TVA en application du taux réduit de 9%. L’abattement applicable sur les redevances pour le cas

des contrats portant sur l’utilisation de logiciels informa-tiques sera réduit à 30% contre 80% l’année dernière. L’éco-fiscalité connait à son tour quelques légères augmentations. Ces augmentations touchent la taxe sur les activités pol-

luantes ou dangereuses pour l’environnement, la taxe d’in-citation au déstockage des déchets industriels, la taxecomplémentaire sur la pollution atmosphérique d’origine in-dustrielle, la taxe complémentaire sur les eaux usées,sur leshuiles lubrifiantes ainsi que celle spécifique sur les sacs enplastique. La taxe additionnelle sur les produits tabagiquesest à son tour augmentée pour être portée de 11 DA à 17 DApar paquet. La taxe d’efficacité énergétique pour les produitsfabriqués localement et les produits importés est pour sa partréaménagée, alors que les produits à très forte consommationen électricité (classe D à G) seront autorisés à l’importation,mais fortement taxés (40%).

F. L.

LOI DE FINANCES POUR 2020

NOUVELLE TAXE SUR LES VÉHICULES

Phot

os :

Billa

l

Page 8: B P «150 milliards QUAND ? de diNars - medias-dz.com · 2020. 1. 20. · wali de Tipasa, la délégation du Forum des chefs dentreprise de Tipasa, en partenariat avec l’université

9EL MOUDJAHID

Lundi 20 Janvier 2020

NationTRAFIC AÉRIEN

VERS LARÉOUVERTURE

DE SIX AÉROPORTS Suite aux recommandations du

président de la République, Abdel-madjid Tebboune, portant sur lanécessité de la réouverture dans lesplus brefs délais de l'ensemble desaérogares inexploitées en vue dedynamiser le trafic aérien, dumoins pour les vols intérieurs, AirAlgérie avait, rapidement, mis enplace une commission pour sélec-tionner les aéroports pouvant ré-pondre aux critères exigés, a révéléle porte-parole de la compagniejoint par El Moudjahid.

Selon Amine Andaloussi, cettecommission d’expertise, constituéede cadres de la compagnie, a visitéplusieurs aéroports avant de dépo-ser un rapport détaillant les critèreset les structures pouvant être opé-rationnelles.

Suite à cela, Air Algérie a trans-mis un rapport au ministère desTransports et des Travaux publics,explique notre source qui a affirméque parmi les critères figurent lafonctionnalité de la piste d’atterris-sage et la possibilité de recevoirdes avions gros porteurs et desATR.

Le porte-parole indiquera que lacommission avait désigné six aéro-ports en attendant l’accord définitifde la tutelle dont l’ouverture estprévue en mars prochain.

Air Algérie compte relancer lesvols Alger-Tiaret, Alger-ElBayadh-Mecheria, Alger-Bous-saâda et Touggourt ou encoreOran-Mecheria, avec une moyenned’un vol par semaine qui pourraitêtre revue à la hausse en fonctionde la demande et du nombre devoyageurs.

Il convient de rappeler que leprésident de la République avaitinstruit lors de l’inauguration, endécembre dernier, de la foire de laproduction nationale, le PDG d'AirAlgérie pour procéder à l'ouverturedes aérogares aux dessertes quoti-diennes et jugé intolérable deconstruire des aéroports sans queceux-ci soient opérationnels et des-servis quotidiennement.

Visant le développement du tra-fic aérien domestique, Abdelmad-jid Tebboune a suggéré, à cepropos, de créer une nouvelle fi-liale qui s'occuperait exclusive-ment des vols intérieurs dans le casoù Air Algérie ne serait pas en me-sure d'assurer cette mission.

La compagnie a lancé égale-ment, il y a dix jours, son serviced’enregistrement en ligne, ce quipermettra aux passagers de gagnerun temps précieux en récupérant lacarte d’embarquement sur place,tout en ayant la possibilité de choi-sir le siège et d’imprimer le reçud’enregistrement sur internet.

Ce service est accessible, selonAmine Andaloussi, à tous les pas-sagers détenteurs de billets électro-niques et il est disponible H24 etjusqu’à 3 heures avant le vol. Laconfirmation de l’enregistrementne remplace cependant pas la carted’embarquement traditionnelle la-quelle devra être retirée au guichetd’enregistrement de l’aéroport lejour du vol.

A noter enfin qu’Air Algérie aréalisé, à fin juillet 2019, plus de53 milliards de DA chiffre d'af-faires, soit une augmentation de5% comparativement à la mêmepériode de 2018.

Mohamed Mendaci

RECHERCHE SCIENTIFIQUE

PROMOUVOIR LES PROJETS INNOVANTS

Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Chems Eddine Chitour, a annoncél’organisation d’un Salon national annuel dédié à la valorisation et à la promotion de la recherche scientifique.

Chitour qui présidait, hier, lacérémonie d’installation desmembres de la conférence

nationale des établissements publicsà caractère scientifique et technolo-gique, a mis l’accent sur l’impé-rieuse nécessité de promouvoir lesthèses de soutenance ainsi que lesmeilleurs projets de recherche. Leministre soutient qu’au moins 20%de ces projets devraient être concré-tisés et appliqués sur le terrain, citantà titre d’exemple le cas de la fabri-cation des produits chimiques, touten faisant remarquer que l'importa-tion est coûteuse alors que notrepays dispose du potentiel nécessaireen créant des startups en intelligenceartificielle. A partir de l’année pro-chaine, l'université n'importera plusces produits, ils seront fabriqués lo-calement. Un appel sera lancé auxchercheurs pour mener des travauxse rapportant à des projets structu-rants pour réduire la facture des im-portations situées entre 200 et 300millions de dinars.

Renforcer la présence de l’université sur la scène

internationale

L’autre question soulevée par leministre concerne la nécessité derenforcer la présence de l'universitésur la scène internationale en souli-gnant son rôle sur la scène scienti-fique et culturelle mais aussi enhissant le domaine de la recherchescientifique aux normes internatio-nales.

Le ministre notera que la respon-sabilité d’optimiser le rôle de l'uni-versité — compte tenu de son rôle

sensible quant à l'avenir de l'Algérie— ne revient pas uniquement auxpouvoirs publics, mais égalementaux professeurs enseignants quijouent un rôle important dans la pro-motion de la recherche. Organiséepar la direction générale de la re-cherche scientifique et du dévelop-pement technologique, sous le hautpatronage du ministère, la rencontrea été marquée par l’installation desmembres de la conférence nationaledes établissements publics à carac-tère scientifique et technologique.Cette cérémonie sera présidée par leministre suite à la publication du dé-cret exécutif du 30 juillet 2019,fixant les missions de cette confé-rence.

Il y a 38 établissements de re-cherche au ministère et hors MERS,plus de 2.600 chercheurs permanents

et près de 3.100 membres du person-nel de soutien à la recherche.

Cette conférence est appelée àjouer un rôle majeur dans l’applica-tion de la politique nationale en lamatière, en particulier les pro-grammes en partenariat avec le sec-teur socio-économique ou encoreceux pouvant faire l’objet de valori-sation des résultats de la recherche,d’innovation et de transfert techno-logique.

Le secteur de l’enseignement su-périeur et de la recherche scienti-fique table sur cet organe pouridentifier les moyens qui permettrontle développement de la coopérationinter-établissements de recherchenationaux et internationaux et de dé-veloppement du réseau national del’information scientifique et tech-nique.

Un organe national de coordination

et de concertation

La conférence nationale est unorgane national de coordination et deconcertation autour des activités in-téressant le développement des éta-blissements publics à caractèrescientifique et technologique et l'ap-plication de la politique nationale ar-rêtée en matière de recherchescientifique et de développementtechnologique. A ce titre, elle émetdes avis et des recommandationsinhérentes notamment aux perspec-tives de développement de la re-cherche scientifique et dudéveloppement technologique ; l'étatde mise en œuvre des programmesarrêtés ainsi que les projets de ré-forme relatifs à la recherche scienti-fique et du développementtechnologique.

Elle se penche également sur lesperspectives de développement dupartenariat avec le secteur socioéco-nomique, notamment en matière devalorisation des résultats de la re-cherche, d'innovation et de transferttechnologique ; les voies et lesmoyens permettant la mise en placeet le développement du réseau natio-nal de l'information scientifique ettechnique et ceux permettant le dé-veloppement de la coopération inter-établissements de recherchenationaux et internationaux.

Le président de cette instancesera assisté d'un bureau composé detrois membres élus, lors de la pre-mière session.

Soraya Guemmouri

ENCYCLOPÉDIE ALGÉRIENNE

LE PREMIER VOLUME ATTENDU FIN 2020 Initiée par le Haut Conseil de la langue arabe,

le premier volume de l’encyclopédie algérienneverra le jour le 18 décembre 2020 à l’occasion dela journée mondiale de la Langue arabe, a annoncé,hier, à Alger, son président, Dr Salah Belaïd.

Il s’exprimait en marge de la 2e réunion de lacommission nationale élargie chargée de la réali-sation de l'Encyclopédie. Il a souligné l’intérêt decet important projet qui sera fin prêt à l’horizon2020. «Une fois réalisée, l’Encyclopédie consti-tuera une référence pour les chercheurs, les univer-sitaires et les élèves», a noté Dr Belaïd.

Il a fait savoir que l’Encyclopédie recélera l’en-semble des connaissances ayant trait aux diffé-rentes phases de l’histoire de la civilisationalgériennes depuis l’Etat numide à ce jour et mar-quera les dates phares qu’a connues l’Algérie du-rant toute cette période sur les plans culturel,historique, militaire, intellectuel, scientifique, géo-

graphique et urbanistique. Selon le président deHaut Conseil, cet ouvrage nécessite un travail delongue haleine en matière de recherche en relationavec la civilisation algérienne et au patrimoine ma-tériel et immatériel de notre pays. L’Encyclopédiequi s’intéressera à 15 domaines de la civilisationalgérienne contribuera sans doute à préserver lamémoire de la nation et le patrimoine du pays danssa diversité. «L’ouvrage obéira à une méthodologiebien définie en respectant les normes en matière dedescription et de formes», a expliqué Dr Belaïd,ajoutant que chaque produit de recherche fera l’ob-jet d’analyse et de critique avant sa publication.

Il a indiqué qu’une commission constituée de40 chercheurs universitaires et spécialistes dans di-vers domaines a été installée en septembre dernierpour effectuer cette opération. Cette commissionsera chargée de rassembler toute la matière néces-saire pour la réalisation de cette Encyclopédie qui

sera publiée en version électronique et en versionpapier. Cette dernière devrait compter plusieurs vo-lumes édités en langue arabe avec une possibilitéde la traduire dans d’autres langues.

Le président du conseil a relevé l’importancede cette deuxième réunion de la commission élar-gie qui vise à assurer le suivi des travaux scienti-fiques et discuter des questions liées à laméthodologique adoptée par les spécialistes dansla conception de cet ouvrage, premier du genre enAlgérie. Poursuivant ses propos, il a fait savoir que150 travaux de recherche ont été reçus depuis sep-tembre dernier, soit de 6 à 7% de l’ensemble duprojet. Qualifiant le taux de minime, le Dr Belaïda appelé l’ensemble des chercheurs à contribuerpour l’enrichissement de cet ouvrage. Notons quela prochaine réunion de la commission est prévuepour le 13 avril 2020.

Kamélia Hadjib

PROMOTION AUX GRADES À L’ÉDUCATION NATIONALELES RÉSULTATS DU CONCOURS CONNUS AUJOURD’HUILes résultats des examens professionnels d’accès aux grades d’enseignant

principal et d’enseignant formateur au titre de l’année 2019, organisé le 31décembre dernier, seront connus aujourd’hui, a indiqué le ministère de l'Edu-cation nationale.

Dans un communiqué publié hier sur sa page facebook, le département deMohamed Ouadjaout a précisé que les listes seront affichées au niveau des di-rections de l’éducation des wilayas.

Sur un total de 62.429 candidats ayant postulé à ce concours de passagede grade de professeur principal concernant 42.677 postes, 13.055 enseignantsdans le cycle secondaire, 16.310 dans le cycle moyen et 29.535 pour le pri-maire. Pour l’examen d’accès au grade de professeur formateur, ils sont 1.081postulants du cycle secondaire, 1.731 du cycle moyen et 717 issus du primaire.

Toutes les mesures organisationnelles ont été prises en vue de garantir lebon déroulement des examens dans les 233 centres. Il convient de rappelerqu’un concours d’accès à certains grades relevant du secteur a été organisé aumois de juillet dernier, avec l’ouverture de 4.286 postes dans six spécialitésdu domaine de l’administration. Le plus grand nombre de postes à pourvoir a

concerné les attachés de laboratoires, avec 1.274 nouveaux postes, des super-viseurs de l’éducation (1.828), des conseillers de l’orientation et de la guidancescolaire et professionnelle (523) et des attachés principaux de laboratoires(301). Le concours de recrutement a touché également les sous-intendants etintendants, avec respectivement 299 et 61 nouveaux postes réservés à cesgrades.

Par ailleurs, un concours de promotion aux 27 grades administratifs, avec9.000 postes disponibles a été organisé durant la même période, pour accéderaux postes de directeurs d’établissement, proviseurs de lycées et inspecteurs.

Le secteur s’attelle à assurer le «meilleur» encadrement pédagogique, àtravers le recrutement, la promotion et la formation de l’ensemble de son per-sonnel, pour atteindre une école de «qualité».

Par ailleurs, le directeur de l’Office national des examens et concours a ré-vélé que son organisme a reçu le feu vert du ministre en vue d’organiser unedeuxième session des examens de promotion en mars prochain, au cas où cer-tains postes resteraient vacants au niveau de certaines wilayas.

Sarah Benali Cherif

Ph.:W

afa

Page 9: B P «150 milliards QUAND ? de diNars - medias-dz.com · 2020. 1. 20. · wali de Tipasa, la délégation du Forum des chefs dentreprise de Tipasa, en partenariat avec l’université

11

Lundi 20 Janvier 2020

EL MOUDJAHID EconomieORAN

RELOGEMENTDE 153

FAMILLES À BELGAÏD

Prévu jeudi dernier, le relogement de153 familles au nouveau Pôle urbain deBelgaïd a eu lieu, hier matin. L’opérationa bénéficié aux habitants des quartiers po-pulaires Mediouni et El-Hamri, qui relè-vent administrativement de la communechef-lieu. Elle a concerné les occupants duvieux bâti qui détenaient des décisions depré-affectation. L’opération d’hier s’ins-crit dans le calendrier de distribution delogements pour l’année 2020. À ce pro-pos, le dernier rapport de l’exécutif localfait état de l’inscription de 17.000 unitésdevant être réalisées au pôle urbaind’Oued Tlélat, dont 6.300 ont été distri-buées et 10.700 sont en cours de réalisa-tion. Sur ce total, il est prévu la remisedes clés de 3.000 unités à la fin de mars2020, 2.500 à la fin mai et 2.500 à la finde juillet. L’ensemble des sites abritant cesnouveaux programmes sont dotés d’éta-blissements éducatifs et de sièges de sû-reté. Par ailleurs, on croit savoir ques’agissant du programme de 2.000 loge-ments, le contrat du promoteur en chargede la réalisation du projet a été résilié,pour non-respect du cahier des charges ;il sera divisé en plusieurs lots et attribué àplusieurs entreprises, afin d’accélérer saréalisation et rattraper le retard. D’autresprogrammes sociaux devront être attri-bués dans les autres communes : 700 lo-gements à Oued Tlélat, 500 à Bousfer et500 autres à El-Ançor, à fin février 2020.L’achèvement des travaux du programmedit «Batimat Taliane», qui comprend1.201 unités, est prévu pour mars 2020.Les entreprises qui vont réaliser les amé-nagements extérieurs ont été sélection-nées. S’agissant des autres programmes,le calendrier de la wilaya prévoit la remisede 12.382 unités, dont 2.000 devront êtredistribuées au courant du premier trimes-tre de cette année, 4.231 durant le troi-sième trimestre et 5.147 unités auquatrième trimestre. Les 9.000 unités res-tantes seront distribuées en 2021, soit untotal de 22.195 logements qui seront dis-tribués au cours des deux prochaines an-nées. S’agissant de l’état d’avancement duprogramme AADL de la wilaya d’Oran de38.265 unités, 11.805 ont été distribuéeset sur les 26.460 restantes, 22.195 sont encours de réalisation et 4.265 au stade del’étude. Selon les responsables de la wi-laya, ce nouveau calendrier de distributiona pu être mis à jour, grâce à la disponibilitéd’une enveloppe financière de 1,8 milliardd Da dédiée à l’achèvement des travauxde raccordement aux réseaux divers.S’agissant des projets LPA, dans la nou-velle formule, on note l’inscription de4.500 unités, dont 1.700 affectées au nou-veau site Ahmed-Zabana. La réalisation aété confiée à des promoteurs privés et pu-blics nationaux. D’autres projets de cetteformule sont prévus dans d’autres daïras.Il convient de noter que le nouveau pôleurbain Ahmed-Zabana à l’ouest d’Oran,dans la commune de Misserghine, com-prend un ensemble immobilier et de nom-breux équipements publics. Il s’étend surune superficie de 1.340 ha qui devra ac-cueillir (selon les programmes inscrits àce jour) pas moins de 39.965 unités répar-ties principalement sur les deux formulesAADL et LPA. Amel Saher

Une récolte de près de 140.000 quintaux de pomme de terred’arrière-saison est attendue dans la wilaya de Ghardaïa, a-t-onappris hier auprès de la direction locale des services agricoles(DSA). Cette récolte, qui a débuté, est opérée sur une surface de500 hectares, dont 160 ha consacrés à la semence, répartie entredifférentes régions au sud de la wilaya (Seb-Seb, Hassi-Lefhalet El-Ménéa), a indiqué à l’APS, le DSA, Mustapha Djekboub.L’opération de récolte se déroule dans des conditions «nor-males», avec un rendement de près de 300 q/hectare et un prixde vente sur le champ vacillant entre 32 et 40 DA/kg, a-t-ilajouté.

La culture de la pomme de terre, un légume très sollicité dansla gastronomie algérienne, commence à susciter l’intérêt desagriculteurs de la wilaya de Ghardaïa qui œuvrent laborieuse-ment en vue d’améliorer son rendement, a affirmé M. Djekboub.Irriguée sous-pivot, cette culture se comporte fort bien et se dé-veloppe dans la wilaya, comme en témoignent les nombreusesplantations cultivées çà et là dans les localités du sud de la wi-

laya, caractérisées par des sols légèrement acides et une abon-dance de la ressource hydrique.

Les agriculteurs locaux de la pomme de terre ont, ces der-nières années, pris conscience de la nécessité d’améliorer leurstechniques de production, pour mieux répondre aux exigencesdu marché local, et s’activent à contribuer au renforcement dela sécurité alimentaire et à améliorer la productivité en dévelop-pant la culture de la semence locale, a fait savoir le DSA. La pre-mière expérience de culture de la pomme de terre dans la régionde Ghardaïa a été effectuée sur une surface agricole d’une ving-taine d’hectares en 2004, dans la région d’El-Ménéa, avant d’êtreétendue, dans le cadre de la nouvelle politique agricole destinéeà réduire les importations et à élargir la gamme de productionde ce type de tubercules. La région d’El-Ménéa au sud de Ghar-daïa constitue un site de prédilection pour la production de cetype de légumes, compte tenu de l’existence d’un climat favora-ble, eau et sol léger propice pour ce genre de culture, a souligneDjekboub, estimant que les variétés cultivées dans cette zone

(Désirée, Paméla et Elite) ont une bonne qualité gustative et uncalibrage intéressant. La variété «Désirée» de pomme de terreest devenue une source de fierté des agriculteurs de la régiond’El-Ménéa, au même titre que les agrumes, la menthe et l’hor-ticulture. Le rendement moyen de 330 q/ha, obtenu dans cette région

riche en ressource hydrique, est jugé satisfaisant, comparative-ment à d’autres zones de la wilaya. Un tel rendement expliquepourquoi la zone d’El-Ménéa détient 90% de la superficie consa-crée à cette culture maraîchère.

Les agriculteurs de la wilaya de Ghardaïa pâtissent d’un dé-ficit en encadrement, pour la vulgarisation des techniques mo-dernes de culture afin d’être rentable, et d’un circuit decommercialisation difficile à maîtriser, a-t-on fait savoir à laDSA. Pour cela, les services agricoles s’attellent à vulgariser lestechniques modernes de culture et à mettre à niveau la mécani-sation, la fertilisation des sols et la sélection variétale, en vued’améliorer la qualité et la productivité.

PRODUCTION DE POMME DE TERRE D’ARRIÈRE-SAISON À GHARDAÏAUNE RÉCOLTE DE 140.000 QX ATTENDUE

L'Organisation des pays exportateurs de pé-trole (OPEP) et ses partenaires, dont la Russieainsi que d'autres pays, devraient poursuivre la ré-duction de la production de pétrole, de la fin mars2020 à la fin de l'année, selon un rapport de re-cherche de la banque d'investissement suisseUBS.

Néanmoins, l'OPEP et ses partenaires dispo-seraient d'une allocation de production plus éle-vée au second semestre 2020, a-t-elle indiqué. Laproduction de brut de l'OPEP tomberait à 29,6millions de barils par jour en 2020, en baisse parrapport aux 30 millions de barils par jour de l'an-née précédente, a estimé UBS. La faiblesse sai-

sonnière de la demande et la forte croissance del'offre des pays non membres de l'OPEP condui-raient à une offre excédentaire d'environ 600.000barils par jour au cours du premier semestre de2020, ce qui ferait chuter le prix du Brent à 60dollars par baril, a-t-elle prévu. Toutefois, le mar-ché pétrolier international devrait être presque àl'équilibre ou légèrement sous-approvisionné ausecond semestre, grâce à l'amélioration des fon-damentaux, a-t-elle poursuivi. La demande mondiale augmenterait d'un mil-

lion de barils par jour en 2020, contre 900.000 en2019, cette croissance devant être entièrementtirée par les marchés émergents, selon le rapport.

En décembre 2019, l'OPEP et ses partenaires sontconvenus de réduire davantage la production de500.000 barils par jour pour le premier trimestrede 2020, soit une baisse totale d'1,7 million de ba-rils par jour, l'Arabie saoudite s'engageant à uneautre réduction volontaire conditionnelle de400.000 barils par jour pour le trimestre. Début juillet 2019, l'OPEP et ses pays parte-

naires ont annoncé la prolongation de la réductionde la production pour neuf mois à partir du se-cond semestre 2019, après l'introduction d'une ré-duction d'1,2 million de barils par jour depuisjanvier 2019.

La réforme du système fiscal sera-t-elle indé-finiment renvoyée aux calendes grecques ? «Ona trop tardé, cela fait 20 ans qu’on en parle», a af-firmé, hier, sentencieux, Boubekeur Sellami, pré-sident de l’Association nationale des expertsfiscaux, lors de son passage hier à l’émission«L’Invité de la rédaction», de la Chaîne III. Et relève le «flou» lié aux raisons de ce retard,

évoquant un «manque de courage» pour prendreles décisions nécessaires et aller de l’avant. À sesyeux, la Direction générale des impôts «doit rou-vrir ce dossier et le redynamiser», expliquant que«sans la digitalisation, la refonte fiscale ne pourraen aucun cas aboutir». Sur la fiscalité ordinaire,M. Sellami note que son recouvrement ne dépassepas les 1%, et précise que cette fiscalité, qui re-présente actuellement 42% de la fiscalité budgé-taire, contre 10% durant les années 1970, estdevenue «rentière». Enchaînant, il expliquequ’elle est liée au prix du brut chutant, le pays setrouve tout naturellement confronté à une énièmecrise financière. Abondant en termes de chiffres,l’expert en finances situera les créances fiscales

anciennes à quelque 11.000 milliards DA, alorsque, dit-il, le DG des impôts parle de 4,5 milliardsde dinars. En tout état de cause, il estime qu’unegrande partie de ces sommes est «irrécouvrable»,en raison, explique-t-il, du phénomène de prête-nom, de décès de contribuables ou de leur diffi-cile localisation, de la dissolution d’entreprises,voire de la non- déclaration par certains managersvéreux de leur chiffre d’affaires réel.

Enchaînant, il précise que cette situation a en-gendré une «grande pression fiscale» sur cer-taines catégories d’entreprises et de citoyens, dontcertains sont contraints de s’acquitter d’environ60 à 63% de fiscalité ordinaire, entre IRG et TVA.À propos de l’informel, qui, dans sa quasi-totalité,continue d’échapper à l’impôt, M. Sellami jugeque l’administration fiscale a une grande respon-sabilité, mais pas les moyens d’ouvrir ce chantier.Il considère cependant qu’avec ses quelque20.000 agents et cadres, chargés de couvrir toutle territoire, celle-ci n’est pas suffisamment arméepour effectuer sa mission de recouvrement del’impôt dans les meilleures conditions possibles.

Notons que la modernisation des services publics,en général, et les services de l’administration fis-cale, en particulier, représente un défi majeurpour l’État, vu le rôle incontestable de la fiscalitédans le climat des affaires qui représente une fa-cette initiale pour attirer les IDE. Pour ce faire,des experts estiment que l’administration fiscaledoit accepter le changement et s’adapter aux mu-tations imposées par les nouvelles directives dela mondialisation. À cette fin, l’organisation pro-jetée doit nécessairement être axée sur un systèmeefficace, rationnel, être au service des contribua-bles et autres acteurs, tout en percevant les re-cettes publiques prescrites par la loi, pourfinancer les services publics dont le pays a besoin.Pour y parvenir, des outils de gestion sont néces-saires pour mener ce combat de changement. Laméthode du Benchmarking est parmi ces procé-dés irréfutables pour améliorer la performance del’administration fiscale, en s’inspirant des«bonnes pratique» des autres organisations, on lesadaptant à leurs structures.

Fouad Irnatene

Ce sommet a pour objectifprincipal d'examiner lesvoies et moyens susceptibles

de promouvoir le partenariat écono-mique entre le Royaume-Unis et lespays africains. Il constituera une op-portunité pour présenter aux com-munautés d'affaires britanniques lepotentiel de développement desliens d'affaires et d'investissementen Afrique, et privilégiera les do-maines économiques susceptibles decontribuer à une croissance écono-mique durable dans le continent(énergie renouvelables, nouvellestechnologies, fiances, notamment fi-nances vertes et les infrastructures). Les travaux seront structurés en

une séance plénière d'ouverture etquatre sessions thématiques portantsur la finance durable, le commerceet l'investissement, les secteurs

d'avenir pour la croissance enAfrique, l'énergie verte et le climat.En marge de ce sommet, le ministre

assistera à des rencontres écono-miques algéro-britanniques prévuesdemain.

Il s'agit de la rencontre écono-mique «UK-Algeria Higt level Bu-siness Briefing» et de la rencontreéconomique «UK-Algérie Techno-logy Forum» organisées conjointe-ment par le Conseil d'affairesalgéro-britannique et l'ambassaded'Algérie à Londres. Le ministreaura également, durant son séjour àLondres, des entretiens avec des res-ponsables politiques et économiquesbritanniques.

Dans le cadre de sa participationà ce Sommet, M. Aït Ali s'était en-tretenu samedi au siège du ministèreavec l'ambassadeur du Royaume-Uni en Algérie, M. Barry Lowen.Les discussions ont essentiellementporté sur le renforcement de la coo-pération bilatérale entre les deuxpays dans le domaine de l'industrieet des mines.

RÉDUCTION DE LA PRODUCTION DE PÉTROLE DE L’OPEP ET DE SES PARTENAIRESPOURSUIVRE JUSQU’À FIN 2020

FISCALITÉ ORDINAIRE

L’IMPOSSIBLE RECOUVREMENT ?

SOMMET ROYAUME-UNI - AFRIQUE SUR L’INVESTISSEMENTAUJOURD’HUI À LONDRES

AÏT ALI REPRÉSENTE L’ALGÉRIEL'Algérie prendra part, aujourd’hui à Londres, aux travaux du «Sommet Royaume-Uni-Afrique sur l'investissement»,

a indiqué hier un communiqué du ministère de l'Industrie et des Mines. Le ministre de l'Industrie et des Mines, M. Ferhat Aït Ali Braham, représentant l'Algérie, participera à Londres aux travaux du «Sommet Royaume-Uni-Afrique

sur l'investissement», a précisé la même source.

Page 10: B P «150 milliards QUAND ? de diNars - medias-dz.com · 2020. 1. 20. · wali de Tipasa, la délégation du Forum des chefs dentreprise de Tipasa, en partenariat avec l’université

1312 EL MOUDJAHID EL MOUDJAHIDSociété

Lundi 20 Janvier 2020

Un carnage routier a eu lieu hier sur la RN 3, re-liant l’Est au Sud-Est, une violente collisionentre deux bus de voyageurs, à El Oued, acausé la mort de 12 voyageurs et 46 blessés,dont cinq cas dans un état grave, notamment

pour des blessures graves, ont été évacués vers les hôpitauxd’El Meghair et de Biskra. Selon la direction de la Protec-tion civile de la wilaya d’El Oued, l’accident a eu lieu à 1h10 min, suite à une violente collision entre un bus de typeHiger, allant de Jijel vers Ouargla avec un autre bus dumême type, se dirigeant de Ouargla vers Sétif. Selon lamême source, la DPC d’El Oued a mobilisé pour cette opé-ration 14 ambulances et 4 engins d’intervention pour assurerl’évacuation rapide des blessés vers les structures hospita-lières. Selon la PC d’El Oued, les victimes sont âgées entre19 ans et 73 ans, parmi elles, un enseignant à l’universitéd’Ouargla. La RN 3, notamment le tronçon reliant Biskra àOuargla, constitue rappelons-le un véritable point noir dontle dédoublement a toujours été revendiqué en raison des ac-cidents mortels enregistrés. Selon les premiers éléments del’enquête diligentée par les enquêteurs spécialistes en acci-dentologie de la Gendarmerie nationale, le conducteur dupremier bus a effectué une manœuvre dangereuse en dépas-sant des véhicules à grande vitesse, mais il a percuté ledeuxième bus circulant en sens inverse. Selon les témoi-gnages de rescapés, le conducteur du premier engin auraitperdu le contrôle de son véhicule avant de percuter violem-ment l’autre véhicule. Les routes sont mortelles depuis ledébut de l’année en cours, et selon le lieutenant Youcefi, de

la sous-direction de l’Information et des Statistiques de laDirection générale de la Protection civile, ses services ontenregistré depuis le début du mois de janvier 100 morts dansles accidents de la circulation. Le sous-directeur de l’Infor-mation et des Statistiques à la DGPC, le colonel FaroukAchour a quant à lui, mis l’accent sur «la formation deschauffeurs des bus et sur le renforcement du cadre juridiqueet des aspects liés au contrôle technique, à l’état des routeset aux systèmes de signalisation pour réduire l’hécatombesur les routes», il a également plaidé pour la révision des in-dicateurs de l’insécurité routière. Rappelant que «la situationdemeure inquiétante», le colonel Achour a insisté sur la prisede mesures urgentes et efficaces. «Il faut que les conducteursaient une formation de base pour qu'ils puissent maîtriserleur moyen de locomotion, notamment par mauvais tempset durant la nuit». Les chauffeurs, notamment ceux des busde voyageurs, doivent aussi avoir un minimum de connais-sance sur les systèmes de freinage», a-t-il ajouté. La DGPCa recommandé le renforcement de la législation, la mise enplace d'un schéma de circulation routière, la révision ducode de la route et l'acquisition des radars informatisés. «Lasécurité routière est une responsabilité collective», a-t-il rap-pelé. L’officier supérieur a fait savoir que des consignes sontpubliées sur le site web et les comptes officiels de la DGPCpour une bonne conduite.LE FACTEUR HUMAIN, TOUJOURS Le drame d’El Oued relance le débat sur la sécurité rou-

tière, notamment la responsabilité des chauffeurs de trans-

port de voyageurs mais également la mise en place du chro-notachygraphe ou mouchard, un projet qui traine depuis desannées. Par ailleurs, selon un rapport du Centre national deprévention et de sécurité routière (CNPSR), les bus de trans-port en commun représentaient 2.79 % des véhicules impli-qués dans les accidents de la circulation en 2019 soit 629accidents, causant de lourds bilans.Les titulaires d’un permis de conduire de 5 à 10 ans sont

les plus impliqués dans les accidents, soit 5.728 conducteurs(25.45%), suivis des conducteurs titulaires du permis deconduire de 2 à 5 ans avec 5.666 conducteurs (25.45%) et 2ans avec 4.675 conducteurs soit 20.77%. Les chauffeurs pro-fessionnels, eux, représentent 14.45% des conducteurs im-pliqués dans les sinistres durant cette période. Ils sontclassés en deuxième position après les sans-profession avec5.515 conducteurs impliqués soit 24.50%. Selon le mêmerapport, l’excès de vitesse est la cause principale des acci-dents de la circulation. Il représente 17.17% des accidents enregistrés, suivi de

l’inattention ou la baisse de vigilance du conducteur ainsique l’imprudence des piétons au moment de traverser lachaussée et la perte de contrôle du véhicule. Le dépassementdangereux est la cinquième cause des accidents. En 2019, ila été constaté la mort de 3.275 personnes dans 22.507 acci-dents de la circulation.

Neila Benrahal

L’hécatombe et après ?3.275 morts et 3.100 blessés ont été dénombrés surnos routes en 2019. ces chiffres qui devraient êtrealarmants ne le sont pourtant pas, ils font partie de laroutine quotidienne et n’émeuvent personne, ils nesont rien, comparé aux 3.000 morts des séismes d’elasnam et de boumerdès, qui eux ont ébranlél’opinion publique du fait que des milliers depersonnes ont péri en quelques secondes. pourtant,faut-il le marteler, les accidents de la route fauchentchaque jour, avec la régularité d’un métronome, lesforces vives du pays et surtout les jeunes. chaqueannée, des milliers de familles sont endeuillées par laperte d’un être cher, parfois la seule source derevenus familiale, quand ce n’est pas toute unefamille qui est décimée. Là encore, cela n’émeutpersonne, nous acceptons cette fatalité. par ailleurs,si la douleur humaine n’a pas de prix, la prise encharge des victimes a, quant à elle, un coûtpharamineux en termes de soins médicaux, de fraisd’hospitalisation et d’indemnités à verser auxpersonnes, parfois clouées à vie sur un fauteuil etconstituant une lourde charge pour la famille et pourla collectivité. ajoutons à cela les millions de dinarspour réparer les dégâts causés aux équipements etaux infrastructures grevant lourdement le budget del’etat. La prévention par les multiples campagnes desensibilisation n’ayant pas plus d’effet que de cuireune pierre et la répression n’étant pas adaptée à laspécificité de nos conducteurs, faut-il dès lorsaccepter l’hécatombe routière comme une sorte detribut à payer à la motorisation de la société ?cessons de gloser sur les causes des dramesroutiers, elles sont connues de tous : le facteurhumain est en cause dans 96% des sinistres. cela sepasse de tout commentaire. c’est bien connu, lesaccidents c’est toujours à cause des autres. alorscontentons-nous, comme nous le faisons depuistoujours, de faire la chose la plus facile, à savoircomptabiliser soigneusement le nombre de victimeset attendons la prochaine catastrophe pour poser denouveau les questions qui n’auront, commed’habitude, jamais de réponse. Le carnage continue.

K. o.

COLLISION VIOLENTE ENTRE DEUX BUS À EL-OUED 12 MORTS ET 46 BLESSÉS

l LES CHAUFFEURS PROFESSIONNELS IMPLIQUÉS DANS PRÈS DE 15% DES ACCIDENTS MORTELS.

LE PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUEPRÉSENTE SESCONDOLÉANCES AUX FAMILLES DES VICTIMESLe président de la République, AbdelmadjidTebboune, a présenté ses condoléances auxfamilles endeuillées par l'accident de lacirculation survenu hier matin entre leswilayas d'El-Oued et de Biskra, et a chargé lePremier ministre de prendre toutes lesdispositions nécessaires pour la prise encharge des blessés et porter assistance auxfamilles des victimes, indiquent les services duPremier ministre dans un communiqué.«A la suite du grave accident de la circulationqui a eu lieu tôt hier matin entre les wilayasd'El-Oued et de Biskra entre deux autocars etqui a provoqué le décès de plusieurs voyageursainsi que de nombreux blessés, le président dela République présente ses condoléances auxfamilles endeuillées par ce terrible accident etsouhaite un prompt rétablissement auxblessés», précise le communiqué.Le président de la République a «chargé lePremier ministre de prendre toutes lesdispositions nécessaires pour la prise encharge des blessés et porter assistance auxfamilles des victimes», a-t-on ajouté de mêmesource. «Le Premier ministre a dépêché lesministres de l'Intérieur et de la Santé sur leslieux à l'effet de superviser toutes les actionsnécessaires pour faire face à ce tragiqueaccident», a fait savoir le communiqué.

L’état de santé des trois blesséstransférés à l'hôpital Bachir-Ben-nacer de la wilaya Biskra, faisantpartie des victimes d'un tragiqueaccident de la circulation survenudimanche matin sur la RN 3, au ni-veau du segment reliant la com-mune de Still à El Oued et celled’Oumache à Biskra, est «stable»,a affirmé à l’APS, le directeur localde la santé, Mohamed Laib.«Aux premières heures de la mati-née de dimanche, deux blessés ori-ginaires de Jijel ont été transférés àl’hôpital Bachir-Bennacer par leséléments de la Protection civile dela wilaya de Biskra, intervenus

pour apporter assistance à leurscollègues d’El Oued, tandis que letroisième a été transféré de l'hôpi-tal de la commune d’El M’Ghair(El Oued) pour subir une opérationneurochirurgicale, une spécialitéfaisant défaut au sein de l'établisse-ment de santé de cette communequi a dû faire face à l’évacuationd’un grand nombre de victimes etde blessés de l’accident», a préciséce responsable. Il a également faitsavoir que «les 2 premiers blesséssouffrent de fractures multiples,alors que le troisième doit subirune batterie d’analyses nécessairesavant l’intervention chirurgicale».

Deux autres blessés ont été dansune seconde phase transférés versla même structure hospitalière,selon son directeur.De son côté, le wali de Biskra,Ahmed Karoum, s’est rendu à l'hô-pital Bachir-Bennacer pour s’en-quérir de l'état de santé des blesséset les conditions de leur prise encharge.Au total, six blessés dans l’accidentont été transférés, à l’établissementpublic hospitalier de Biskra, au vude la gravité de leur état, selon ledirecteur de la Santé et de la Popu-lation de la wilaya d’El-Oued, Ab-delkader Laouini.

Les ministres de l’Intérieur, desCollectivités locales et del’Aménagement du territoire, et de laSanté, de la Population et de la Réformehospitalière, Kamel Beldjoud etAbderrahmane Benbouzid, se sontenquis de l’état de santé des blessés del’accident survenu hier sur la RN-3 etpris en charge à l’hôpital d’El-Meghaïer(160 au nord-est d’El-Oued). Lesreprésentants du gouvernement ont, à lalumière des explications fournies par lestaff médical en exercice, prisconnaissance de l’état de santé desblessés, ainsi que des autres blessés prisen charge au niveau des établissementspublics hospitaliers d’El-Oued et Biskra,et ont présenté leurs condoléances auxfamilles des victimes.«Nous sommes venus présenter lescondoléances aux familles des victimesde ce tragique accident, les assister etnous rassurer de leur état de santé et desconditions de leur prise en charge», aaffirmé le ministre de l’Intérieur, desCollectivités locales et del’Aménagement du territoire.M. Kamel Beldjoud a, en outre, salué lesefforts fournis par les staffs médicaux etparamédicaux qui se sont employés àl’évacuation et la prise en charge desblessés au niveau des établissements desanté. Le ministre de la Santé, de laPopulation et de la Réforme hospitalière,Abderrahmane Benbouzid, a échangé, deson côté, ses propos avec un groupe de

citoyens qui s’étaient rassemblés devantl’hôpital d’El-Meghaïer sur lerenforcement du secteur de la Santé dansla wilaya, au plan des équipements et del’encadrement médical.Il leur a donné concernant leur prise encharge des engagements qui restent, a-t-ildit, «tributaires d’une disponibilité desmoyens».

M. BELDJOUD : «96% DES ACCIDENTS SONT DUS AU FACTEUR HUMAIN.»Pas moins de 96% des accidents de lacirculation à travers le pays sont dus aufacteur humain, a affirmé hier dans lawilaya d’El-Oued, le ministre del’Intérieur, des Collectivités locales et del’Aménagement du territoire, KamelBeldjoud, appelant à la vigilance desusagers de la route.M. Beldjoud, qui s’est rendu, encompagnie du ministre de la Santé, de laPopulation et de la Réforme hospitalière,Abderrahmane Benbouzid, sur les lieuxdu tragique accident de la circulationsurvenu hier sur la RN-3, a fait état, dansce contexte, de près de 22.000 accidentsde circulation enregistrés à travers lepays en 2019. Il a, pour cela, appelé à «lavigilance des usagers de la route et àl’intensification des campagnes desensibilisation sur le respect du code dela route et des règles de conduite».

Le directeur général du Centre nationalde prévention et de sécurité routières (CNPSR),

Ahmed Aït El-Hocine, a indiqué, hier, que c’est lapremière fois en Algérie que la sécurité routière est

intégrée dans le plan d’action du gouvernement.

El Moudjahid : Un autre accident mortel au Sudcausant le décès de 12 voyageurs. Jusqu’à quandl’hécatombe sur nos routes ?Ahmed Aït El-Hocine : Je tiens d’abord à présen-ter au nom du CNPSR, nos condoléances aux fa-milles des victimes de cet accident et de tous lesaccidents de la circulation. Il faut savoir que les ac-cidents impliquant le transport des voyageurs sontdes accidents dramatiques, en raison des bilanslourds. Ces accidents sont généralement dus au fac-teur humain. Sans rentrer dans les détails de l’acci-dent d’El Oued, car nous attendons les conclusionsde l’enquête et le rapport d’expertise, mais au re-gard des premières images, on constate le choc decollision, c’est-à-dire que l’excès de vitesse est ap-parent. Pour revenir à la question, pour remédier àce genre d’accidents il faut que l’action de sensibi-lisation soit être intensifiée…

Ne pensez-vous pas que ces actions ont montré leurs limites ?Au contraire. Il y a un travail qui se fait par leCNPSR, à travers la diffusion de spots publicitairesnotamment via les médias lourds. Il s’agit d’untravail de proximité. Il faut noter qu’il y a eu unrecul, voire une baisse sensible et constante des in-dicateurs de l’insécurité routière depuis la prise encharge du dossier par le ministère de l’Intérieur. En2015, le CNPSR a comptabilisé 4.600 morts dansdes accidents mortels, alors qu’en 2019 nous avonsenregistré 3. 275 décès. 1.400 vies humaines ontété épargnées ces dernières années. Néanmoins, lafacture reste préoccupante. Le nombre des décèsnous interpelle pour plus d’efforts, particulièrementà travers les nouvelles mesures préconisées par lespouvoirs publics qui vont voir leur concrétisationau cours de cette année, notamment la mise en

place officielle de la délégation nationale de la sé-curité routière…

On en parle depuis longtemps, mais il s’agit-là d’un aspect organisationnel ? Cette délégation est un organe clé dans la prise encharge de ce dossier. Je parle ici de l’organisation,parce que c’est la première fois qu’il va y voir unestructure qui va centraliser les principales missionsde sécurité routière, à savoir la formation et lesexamens de permis de conduire. C’est là un aspecttrès important car nous constatons que 46% desconducteurs titulaires d’un permis de moins de 5ans sont impliqués dans des accidents mortels.C’est un chiffre qui dénote d’un faible apprentis-sage à la conduite. C’est un aspect qui doit être prisen charge d’une façon urgente. Il faut revoir tout lesystème de la formation et des examens. Quand on

voit le comportementde certains conducteurs et usagers de la route, il estnotable que les conditions d’accès à la conduitedoivent être revues. C’est une capacité pas un do-cument administratif. C’est un travail sur lequel vase pencher la délégation en urgence. De même pourles chauffeurs professionnels, les conducteurs destransports en commun, notamment des bus, quicausent des drames sur nos routes.

Qu’en est-il du chronotachygraphe prévu dans l'article 49 de la loi 14/01 ?Nous avons insisté pour son entrée en vigueur caril est le seul outil efficace. C’est un dossier qui estpris en charge par le ministère des Travaux publicset des Transports. Il faut aller vers la concrétisationde cette mesure et sa généralisation dans les plusbrefs délais.

Ce qu’il faut relever,c’est que c’est la pre-mière fois que le plan dela sécurité routière estintégré dans le plan d’ac-tion du gouvernement.C’est un aspect très im-

portant. Toutes les mesures retenues dans ce planvont être imposables à l’ensemble des acteurs etsecteurs. En outre, c’est la première fois qu’il y al’institution du conseil de concertation intersecto-rielle auprès le Premier ministère. Le décret a étépublié en décembre. Il va définir la stratégie gou-vernementale en matière de sécurité routière. A cemoment-là, la délégation pourra mettre en œuvrece plan d’action. Cette nouvelle architecture estune structure stratégique, voire une valeur ajoutée.Nous avons déjà envoyé le plan d’action aux sec-teurs et institutions. Il sera soumis au conseil deconcertation pour validation et juste après son exé-cution. Il y aura évaluation et suivi gouvernemen-tal, chose qui manquait auparavant dans lapolitique de la sécurité routière.

N. B.

L’ÉTAT DE SANTÉ DES BLESSÉSEST STABLE

Le dG du CnPSR à EL MOUDJAHID :«LA SÉCURITÉ ROUTIÈRE EST INTÉGRÉE

DANS LE PLAN D’ACTION DU GOUVERNEMENT»

AnnABACARAMBOLAGE À EL-HADJAR2 MORTS ET 2 BLESSÉS

Deux personnes ont trouvé la mort et deux autres ont été blessées à divers degrés,hier matin, dans  un carambolage survenu sur la RN 21, entre Annaba et Guelma,

dans la localité d’El-Karma, commune d’El-Hadjar, a-t-on appris auprès de lacellule de communication de la Protection civile. Le drame qui s’est produit à

07h36 mn a impliqué un camion semi-remorque, un camion de distribution d’eaupotable et un véhicule de tourisme, précise la même source, faisant état de deux

victimes, un homme de 55 ans et une femme de 52 ans qui étaient à bord duvéhicule. Ces derniers sont décédés sur les lieux de l’accident. Deux personnes ontégalement été grièvement blessées. Ils s’agit d’un enfant de 16 ans et d’un homme

de 27 ans qui ont été évacués vers l’hôpital d’El Hadjar. B. G.

Le ministre de la Santé, de la Popu-lation et de la Réforme hospitalière,Abderrahmane Benbouzid, a fait état,hier à El-Meghaïer, d’un plan spécialpour la prise en charge de la santé dansle Sud visant la satisfaction des attentesdu citoyen.Le ministre a fait part de l’existence

d’un plan spécial pour la bonne priseen charge sanitaire du citoyen, notam-ment dans ce genre de cas d’urgences.

M. Benbouzid a assuré, à ce titre,d’une «véritable rupture avec les pra-tiques du passé dans le secteur de laSanté, conformément aux orientationsdu président de la République, Abdel-madjid Tebboune, concernant la pro-motion des prestations de santé dans leSud, à travers la réalisation de nou-velles structures ou leur renforcementen équipements et en encadrement hu-main qualifié».

Ce plan vise «une amélioration desprestations fournies aux malades etl’équipement des structures hospita-lières en matériels médico-chirurgi-caux permettant aux praticiens etparamédicaux d’exercer leurs missionsdans les meilleures conditions etd’améliorer aussi les prestations desanté dans les maternités».

MM. BELDJOUD ET BENBOUZIDS’ENQUIÈRENT DE L’ÉTAT DES BLESSÉS

M. BenBouzid :

«UN PLAN DE SANTÉ SPÉCIAL SUD»

Entretien réalisé par : Neïla Benrahal

Page 11: B P «150 milliards QUAND ? de diNars - medias-dz.com · 2020. 1. 20. · wali de Tipasa, la délégation du Forum des chefs dentreprise de Tipasa, en partenariat avec l’université

21EL MOUDJAHID Monde

Les contestataires qui réclament,depuis le 17 octobre le départ del'ensemble de la classe politique

jugée corrompue et incompétente, ontlancé sur les réseaux sociaux de nou-veaux appels à manifester dimanchepassé près du Parlement, où les heurtsont débuté la veille, dans le centre de lacapitale libanaise. Selon un bilan des se-couristes, au moins 377 personnes ontété soignées sur place ou transportéesvers des hôpitaux, lors de ces affronte-ments survenus aux abords du Parle-ment et de la place des Martyrs,épicentre de la contestation à Beyrouth.Dans ce contexte, la défense civile a in-diqué, tard samedi dernier, avoir apportéles premiers secours à «114 blessés souf-frant de blessures légères et de difficultésrespiratoires», tandis que «43 blessés»ont ététransportés à l'hôpital. La Croix-Rouge libanaise avait pour sa

part annoncé avoir transporté plus de 80 per-sonnes vers des hôpitaux, tandis que plus de140 blessés ont été soignés sur place, selonun porte-parole de l'organisation qui a pré-cisé que les blessés comprenaient à la foisdes protestataires et des membres des forcesde l'ordre. Ces violences ont éclaté devantl'une des principales artères menant au Par-lement, au cœur de Beyrouth, lorsque descontestataires s'en sont pris aux membres dela police anti-émeute, stationnés derrière desbarricades et des barbelés, a-t-on indiqué.Les manifestants leur ont lancé des pierres,des poteaux de signalisation et des branchesd'arbres. Quelques-uns ont tenté de franchirles barbelés. Et les forces de l'ordre ont uti-lisé des canons à eau et tiré au gaz lacrymo-gène pour disperser les manifestants, d'après

des correspondants de presse sur place. Parailleurs, une trentaine de personnes ont étéinterpellées lors de ces échauffourées, maisle parquet a ordonné leur libération, a an-noncé dimanche passé l'agence de presse of-ficielle ANI.

Impasse politique Ces derniers jours, Beyrouth a été se-

couée à plusieurs reprises par des affronte-ments entre forces de l'ordre etcontestataires, qui ont même attaqué cettesemaine les vitrines de certaines banques,des établissements qui cristallisent unegrande partie de la colère populaire sur fondde crise économique et financière. Le Libancroule sous une dette avoisinant les 90 mil-liards de dollars (81 milliards d'euros), soitplus de 150% de son PIB, et la Banque mon-diale a averti que le taux de pauvreté pourraitatteindre 50% de la population, contre letiers actuellement, et la frustration est de plus

en plus forte face à l'absence de ré-ponse des autorités. Ces dernières se-maines, la dégradation de la situationéconomique s'est en effet accompa-gnée d'une impasse politique : depuisla démission fin octobre du Premierministre Saad Hariri, son gouverne-ment, chargé des affaires courantes,est accusé d'«inertie». Et HassanDiab, désigné comme son successeurle 19 décembre dernier, n'a toujourspas formé d'équipe.Dans ce sillage, les manifestants

insistent sur le départ de l'ensemble declasse politique. «Nous avons bloquéla route avec des voitures parce quec'est quelque chose qu'ils ne peuventpas enlever», a affirmé samedi passé

un manifestant cité par des médias avantd'ajouter : «Nous ne voulons pas d'un gou-vernement de politiciens ‘’masqués’’ entechnocrates». Un autre manifestant a dit re-fuser un «partage de gâteau» entre les partistraditionnels pour la formation du gouverne-ment. «Nous réclamons depuis le début dumouvement un gouvernement d'urgence, ré-duit, transitoire avec des personnes indépen-dantes», a-t-il ajouté. Le mouvement decontestation réclame un cabinet de spécia-listes indépendants du sérail politique, unerevendication défendue par le nouveau Pre-mier ministre, Hassan Diab, qui a toutefoisavoué subir des «pressions» de la part despartis ayant soutenu sa nomination. Ce blo-cage politique persistant a provoqué cette se-maine un regain de la colère dans la rueaprès une période d'essoufflement pour dé-noncer le retard pris par le nouveau Premierministre dans la formation d'un nouveaugouvernement.

Le mouvement de contestation se poursuit au Liban, où de nouvelles manifestations étaient prévues hier près duParlement, au lendemain de violents heurts ayant opposé des manifestants et forces de l'ordre à Beyrouth, alorsque les autorités peinent toujours à former un nouveau gouvernement répondant aux attentes des protestataires.

GRAND ANGLE

URGENCEAPPELS À DE NOUVELLESMANIFESTATIONS

CONTESTATION AU LIBAN

lHier s’est tenue à Bamako, la 4e réunion deHaut niveau du Comité de Suivi (CSA) del’Accord pour la paix et la réconciliation au

Mali issu du processus d’Alger. Cette réunion,prévue depuis de longs mois a été reportée plusieursfois. Et dans l’intervalle, la situation sécuritaire dansce pays s’est considérablement dégradée. Elle amême atteint un niveau jugé alarmant. Dans sondernier rapport remis aux membres du Conseil desécurité, le chef de l’ONU, Antonio Guterres, n’apas manqué de tirer la sonnette d’alarme eninformant le Conseil sur l’état des lieux. «Lanouvelle détérioration de la situation sécuritaire auMali et dans la région du Sahel dans son ensembleest alarmante» a-t-il souligné. Et de préciser : «Lesgroupes terroristes gagnent du terrain, tandis que lesattaques contre les forces de sécurité nationales etinternationales se poursuivent sans relâche». Unconstat qui ne pouvait manquer d’interpeller lesparties maliennes signataires de l’Accord et lesmembres de la médiation internationale. D’autantque les retards mis dans l’application de l’Accord depaix signé en 2015 créent un climat propice auxactivités des groupes terroristes, qui tirent profit desincertitudes politiques et de l’incapacité du pouvoircentral à occuper le terrain exploité par ceux quel’instabilité et l’insécurité arrangent. La situation estgrave, ne cesse-t-on de souligner. Et plus lessignataires de l’Accord tergiversent à mettre enœuvre ses dispositions, plus ça se complique jusqu’àéchapper à l’Etat. L’urgence de donner une nouvelleimpulsion au processus de paix au Mali n’est pasune vue de l’esprit. Elle est dictée par la réalité duterrain. Selon le rapport du SG de l’ONU, «les pertesdans l’armée malienne entre octobre et décembre ontaugmenté de 116% comparé aux trois moisprécédents, avec 193 morts. Dans le même temps, 68attaques contre la force de l’ONU, la Minusma, ontété dénombrées contre 20 au cours de la périodeprécédente. A ces attaques s’ajoutent toutes cellesqui ont été menées dans les pays limitrophes, où lesgroupes terroristes ont étendu leurs activités carprofitant des difficultés des pays du Sahel à sécuriserleurs frontières. C’est dire combien la relance ducomité de suivi de l’Accord de paix d’Alger estimpérative car la lutte contre le terrorisme est uneaffaire qui concerne avant tout les Maliens et sesvoisins du Sahel. Nadia K.

Publicité

ANEP 2016100135 du 20/01/2020El Moudjahid/Pub ANEP 2016100136 du 20/01/2020El Moudjahid/Pub Lundi 20 Janvier 2020

Page 12: B P «150 milliards QUAND ? de diNars - medias-dz.com · 2020. 1. 20. · wali de Tipasa, la délégation du Forum des chefs dentreprise de Tipasa, en partenariat avec l’université

23Sports

Lundi 20 Janvier 2020

EL MOUDJAHID

En réaction à la persistance duMaroc, puissance occupante, àmaintenir cette compétition

continentale à Laâyoune occupée, laFédération sud-africaine de football(SAFA) a annoncé le retrait de sonéquipe nationale de ce rendez-vouscontinental, alors que l'Algérie, à tra-vers sa Fédération de football (FAF),a dénoncé cette domiciliation auprèsde la Confédération africaine de foot-ball (CAF), exprimant également sonentière «opposition». Pour la Fédéra-tion sud-africaine, «la SAFA a décidéde déclarer forfait (...) car le Marocpersiste à organiser le tournoi àLaâyoune qui se situe dans le Saharaoccidental occupé», a indiqué uncommuniqué de la Fédération, tout ense disant «conscients du risqued’amende qu’inflige la CAF et d'au-tres répercussions faisant suite à notredécision». «Le Maroc reste une puis-sance occupante au Sahara occiden-tal, illégalement, et le gouvernementsud-africain ne reconnaît jamais lasouveraineté du Maroc sur le Saharaoccidental». Cité par des médias, le président de

la SAFA, Danny Jordaan, a rappelé«la position claire» de son pays, enindiquant que les équipes sud-afri-caines «pourraient être présentes dansle championnat et jouer sur le sol ma-rocain dans n'importe quelle ville,mais, a-t-il insisté, nous n'accepteronspas cela sur des terres occupéescomme la ville de Laâyoune». Poursa part, la Fédération algérienne defootball a adressé une lettre au prési-dent de la CAF dans laquelle elle«dénonce et s’oppose» à la domici-

liation de la CAN de Futsal 2020 (28janvier - 7 février) par le Maroc dansla ville sahraouie occupée deLaâyoune. La FAF a appelé la CAF à reconsi-

dérer la domiciliation de cet événe-ment dans cette ville occupée par leMaroc, et à suivre la voie de la léga-lité internationale, qui lève touteéquivoque sur la nature du conflit auSahara Occidental dont le dossier esttraité par les organes de l’ONUcomme «une question de décolonisa-tion». «La CAF a toujours été aux avant-

postes des valeurs universelles etavait vaillamment lutté contre touteforme de colonisation, à commencerpar le régime de l’apartheid enAfrique du Sud», a rappelé la FAF,considérant cette décision, à «conno-tation politique», prône «la division

au sein de la famille de la CAF», ins-tance continentale. De son côté, leprésident du Comité olympique etsportif algérien (COA), MustaphaBerraf, contacté par le quotidien ElKhabar, a apporté son soutien à laFAF dans sa démarche, disant «ac-corder une grande importance à cetteaffaire au niveau du COA. On feratout ce qu'il y a lieu de faire». Le der-nier Congrès du Front Polisario, tenuen décembre 2019, a été l’occasionde rappeler la poursuite de la lutte dupeuple sahraoui et l’apport décisifque pourrait apporter l’Union afri-caine (UA) à la libération des terri-toires occupés. Simultanément, laforte présence des délégations étran-gères à ce Congrès a reflété l’élan desolidarité internationale à la causesahraouie, avec l'ambition de contri-buer à l’effort de progresser vers une

solution pacifique et constituer «unjalon dans le processus de paix». Enoutre, une mobilisation accrue desONG et des défenseurs des droits del’homme à travers le monde en sou-tien au peuple sahraoui dans sa luttepour l'exercice de son droit à l'auto-détermination, son indépendance etl'arrêt du pillage de ses ressources na-turelles. Les résolutions de l'ONU, la léga-

lité internationale et les arrêts de jus-tice, tels que ceux de la Cour deJustice européenne (CJUE) attestentque le Maroc et le Sahara occidentalsont deux territoires distincts, souli-gnant que le Maroc n’exerce aucunesouveraineté sur le Sahara occidentaloù il n’est qu’une puissance militaireoccupante, au moment où, égale-ment, aucun Etat dans le monde nereconnaît la souveraineté du Marocsur le Sahara occidental. Le Comiténational algérien de solidarité avec lepeuple sahraoui (Cnasps) a dénoncé«vigoureusement» l'aval donné par laConfédération africaine du football(CAF) à la décision de la Fédérationroyale marocaine de football d’orga-niser la CAN-2020 de futsal dans laville de Laâyoune, déplorant «uneviolation caractérisée des statuts de laCAF, de la FIFA et du droit interna-tional». «La faute du président de laCAF Ahmed Ahmed est de couvrir,sinon être complice d'une politisationoutrancière des événements sportifsde son organisation panafricaine»,ajoute le Cnasps, qui rappelle au pas-sage les affinités du patron du footafricain avec le président de laFRMF, Faouzi Lakjaa.

DOMICILIATION DE LA CAN DE FUTSAL À LAÂYOUNE OCCUPÉE

Plusieurs pays et organisations ont dénoncé la persistance du Maroc à organiser la Coupe d’Afrique des Nations-2020 de Futsal dans la ville sahraouie occupée de Laâyoune, s'opposant vigoureusement à une démarche qui ignore la légalité

internationale et les résolutions onusiennes relatives au règlement du conflit au Sahara occidental.

VAGUE DE DÉNONCIATIONS

Publicité

CHAMPIONNAT NATIONAL DE

VOVINAM VIET VO DAOL’ASSN DOMINE

LES FINALES Les épreuves finales de la 17e

édition du championnat national deVovinam viet vo dao ont eu lieu sa-medi après-midi, à la salle Harcha

Hassan à Alger avec une nette domi-nation de l’association sportive de la

sûreté nationale (ASSN) avec autotal neuf médailles d’or et quatre

bronzes. La deuxième place est reve-nue au club du Widad riadi des Eu-calyptus avec trois médailles d’or, 6en argent et une bronze alors que lesathlètes de l’AS protection civile ontoccupé la troisième place avec trois

médailles d’or et une médaillebronze. Ils étaient au total 248

athlètes (193 messieurs et 55 dames)à disputer les finales de cette 17e

édition,représentant 66 clubs, issusde 17 wilayas. A l’issu des

épreuves, le président de la fédéra-tion algérienne, Mohamed Djouadj,a tenu à féliciter les athlètes, mettanten exergue le grand niveau de ces

sportifs dont la plupart font partie del’équipe nationale qui a honoré l’Al-gérie aux championnats du monde

au Cambodge. «Je déplore l’absencede certains qui n’ont pu participer auchampionnat national pour cause deblessure, mais pour relativiser, je

dirai que ça été une bonne occasionpour permettre à de nouveaux jeunestalents d’émerger», a-t-il fait savoir.Le premier responsable du secteurs’est dit satisfait du rendement glo-bal de la compétition tout en quali-fiant cette 17e édition de «totale

réussite». Djouadj a déclaré que leniveau des athlètes et des clubs esten constante progression, tout enrappelant que les efforts consentispour l’amélioration des conditionsdes athlètes n’ont pas été vains.

Kader Bentounès

ANEP 2016100134 du 20/01/2020El Moudjahid/Pub ANEP 2016100137 du 20/01/2020El Moudjahid/Pub

L’

Page 13: B P «150 milliards QUAND ? de diNars - medias-dz.com · 2020. 1. 20. · wali de Tipasa, la délégation du Forum des chefs dentreprise de Tipasa, en partenariat avec l’université

Selon ses avocats, il n’a pasété transféré de la prisonde Koléa vers la cour

d’Alger. En effet, plusieurs dé-tenus à la prison d’El-Harrach,notamment des ex-responsa-bles et dirigeants, ont été trans-férés, ces jours-ci, de la prisond’El-Harrach (Alger) versl’établissement pénitentiaire deKoléa (Tipasa). Les autres pré-venus dans ce dossier, au nom-bre de 12, dont 11 en détention,ont comparu devant le tribunalet ont contesté la décision de ce 8e

renvoi. Il s’agit d’un procès pro-grammé suite à l’appel introduit par leparquet près le pôle judiciaire spécia-lisé près le tribunal de Sidi M’Hamed.La défense de Kamel Chikhi, ainsique celle des 14 autres prévenus dansla même affaire, a également faitappel des jugements prononcés, le 10juillet dernier. Dans cette première af-faire dans laquelle sont poursuivis 12cadres de l’urbanisme et de la Conser-vation foncière d’Alger, pour «corrup-tion, abus de fonction et perceptiond’indus cadeaux», Kamel Chikhi a été

condamné à une peine de 10 ans deprison ferme assortie d’une amende

d’un million de DA. Le tribunala décidé également la saisie desbiens immobiliers de sept préve-nus. Les cadres de l’urbanisme etde la Conservation foncière d’Al-ger ont été confrontés, lors del’audience, à des preuves irréfu-tables. Ils ont été tous filmés àleur insu par Kamel El-Bouchi,lors de la «perception d’indus ca-deaux» en contrepartie de ser-vices rendus. Il s’agit de sommesd’argent en dinars et en dollars,ainsi que de voyages.

Neila Benrahal

ACCORD POUR LA PAIX ET LA RÉCONCILIATIONM. BLADEHANE AU MALI

Le Secrétaire d’État auprès du ministre des Affaires étrangères, chargéde la Communauté nationale et des Compétences à l’étranger, Rachid Bla-dehane, effectue depuis hier une visite de travail au Mali, indique un com-muniqué du ministère des Affaires étrangères. Lors de cette visite,M. Bladehane conduira les travaux de la 4e réunion de Haut niveau du Co-mité de Suivi de l’Accord (CSA) pour la Paix et la Réconciliation au Mali,issu du Processus d’Alger, qui regroupera les parties maliennes signataireset les membres de la Médiation internationale, dont l’Algérie assure la pré-sidence, précise le communiqué. M. Bladehane co-présidera également la15e session du Comité Bilatéral stratégique algéro-malien en vue de pour-suivre la concertation politique régulière entre les deux pays et de passeren revue les différentes actions de coopération inscrites à l’agenda bilatéralpour l’approfondissement des échanges économiques et le renforcementdu partenariat algéro-malien. Enfin, cette visite sera une occasion de pro-céder à un échange de vues, avec le partenaire malien, sur les questions ré-gionales et internationales d’intérêt commun, conclut le communiqué.

AFFAIRE KAMEL EL-BOUCHI LE PROCÈS REPORTÉ AU 9 FÉVRIER

ANEP 1916103271 du 20/01/2020El Moudjahid/Pub

Publicité

«Le ministère de l'Intérieur, desCollectivités locales et de l'Aménage-ment du territoire porte à la connais-sance des citoyennes et citoyensdésirant participer au tirage au sortdes saisons du hadj 2020-2021 que lesdélais des inscriptions ont été prolon-gés de quinze (15) jours, et cejusqu'au samedi 1er février prochain,

au lieu du samedi 18 janvier 2020,pour accorder un plus grande chanced'inscription», a annoncé, hier uncommuniqué du ministère de l’Inté-rieur, des Collectivités locales et del’Aménagmnt du territoire. Il a été décidé de «reporter le tirage

au sort pour les saisons 2020 et 2021jusqu'au samedi 8 février 2020 au lieu

du samedi 25 janvier prochain», selonla même source. Le ministère inviteles citoyens concernés à «paracheverl'opération d'inscription et à procéderà la préparation de leurs passeports»,rappelant que le tirage au sort sera ef-fectué pour les années 2020 et 2021en même temps, conclut le communi-qué.

OUVERTURE PAR LA GUINÉE ET LE GABONDE CONSULATS AU SAHARA OCCIDENTAL MAE : «DES DÉCISIONS UNILATÉRALES

NE PEUVENT LÉGITIMER LA COLONISATION»

HADJ 2020-2021LES DÉLAIS D’INSCRIPTION AU TIRAGE AU SORT PROLONGÉS AU 1er FÉVRIER

Le procès de Kamel Chikhi (El-Bouchi) a été de nouveau reporté, hier, par la présidente de la chambre pénale près la cour d’Alger, au 9 février, a-t-on constaté, le prévenu principal

dans cette affaire de corruption ne s’étant pas présenté à la barre.

LIBERTÉ PROVISOIRE POUR 20 MANIFESTANTS LE PROCÈS PROGRAMMÉ LE 9 FÉVRIER

Les manifestants qui ont comparu, hier, devant le parquet près le tribunalde Sidi M’Hamed ont bénéficié de la remise en liberté, a-t-on appris desources judiciaires. Ils étaient une vingtaine à être interpellés à Alger lors dela marche du vendredi passé. A l’issue de la en garde à vue suite à leur pré-sentation devant le juge d’instruction, ils ont tous bénéficié d’une remise enliberté provisoire, en attendant la tenue de leur procès programmé pour le9 février au niveau de la chambre correctionnelle correctionnel de Sidi M’Ha-med. Neila B.

L'Algérie a souligné, samedi, queles graves décisions unilatérales de laGuinée et du Gabon d'ouvrir desconsulats au Sahara occidental nepeuvent en aucun cas légitimer l'oc-cupation de ce territoire ni remettreen cause le droit inaliénable du peu-ple sahraoui à l’autodétermination.«L’Algérie a pris connaissance desdécisions unilatérales des gouverne-ments de la République de Guinée etdu Gabon d’ouvrir des représenta-tions consulaires à Dakhla et àLâayoune, deux villes occupées duSahara occidental», indique un com-muniqué du ministère des Affairesétrangères (MAE).«Ces décisionsgraves qui constituent une violationflagrante» des normes du droit inter-national, des décisions et des résolu-tions pertinentes du Conseil desécurité et de l’Assemblée généraledes Nations unies relatives à la ques-tion du Sahara occidental «ne peu-vent en aucun cas légitimer la

colonisation de ces territoires ni re-mettre en cause le droit inaliénable etimprescriptible du peuple sahraoui àl’autodétermination, conformémentà la doctrine et à la pratique consa-crées des Nations unies et de l’Unionafricaine en la matière», ajoute le mi-nistère.Ces actes unilatéraux qui ten-dent à «entraver le processus dedécolonisation en cours», outre le faitqu’ils constituent une «violation ca-ractérisée» des règles du droit inter-national inhérentes aux droits despeuples à disposer d’eux-mêmes, re-présentent aussi «une atteinte grave»au principe de la solidarité qui doitprévaloir entre les pays fondateurs del’Union africaine et qui doit guiderleurs relations s’agissant tout parti-culièrement de leur nécessaire enga-gement à la défense en toutecirconstance des règles et des prin-cipes figurant dans l’acte constitutifde l’Union Africaine, conclut le com-muniqué du MAE.