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Becberche d'«au potable pour le t de FIOhANG*! Cío rapport eon: i'aris If- ¿4 Movimbre 1S5Ö

Becberche d'«au potable pour le rapport eon: i'aris If-infoterre.brgm.fr/rapports/BRGG-A0578.pdfRapport complémentaire Les généralités concernant la basse terrasse alluviale ne

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Becberche d'«au potable pour let de FIOhANG*! Cío

rapport eon:

i'aris If- ¿4 Movimbre 1S5Ö

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MINISTERE

DE LfINDUSTRIE £T DU COMMERCE

Bureau des Recherches Géologiqueset Géophysiques

69, rue de la Victoire, PARIS (92)

ALIMENTATION EN EAU POTABLE DU SYNDICAT DE FLORAKGE (Moselle)

Reconnaissance des alluvions dans la Basse-Terrassede la Moselle entre Uckange et Ebange

Disponibilité dans la terrasse au Sud-Est d'Ebange

Conditions de sécurité des eaux

par

M. GUILLAUME

Rapport complémentaire

PARIS, le 24 Novembre 1953

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ALIMENTATION EH EAU POTABLE DU SYNDICAT DE FLQRANGE (Moselle)

Rapport complémentaire

Les généralités concernant la basse terrasse alluviale ne

seront pas développées ici, seules les conclusions pratiques

servant de base d'appréciation à l'exposé qui suit seront uti-

lisées. Pour plus de détail on est prié de se reporter au rap-

port général de Louis Guillaume sur les alluvions de la Moselle

et à ses rapports sur Florange (l).

lï) Campagne de reconnaissance 1952

Afin de déterminer les conditions optima d'exploitation des

alluvions dans le secteur situé entre Uckange et Ebange une cam-

pagne de 60 sondages express de reconnaissance a été effectuée

de janvier à avril 1952.

Sur ces 6O sondages, 28 ont été munis de piézomètres afin

de permettre l'observation du niveau statique sur une période

prolongée.

Les emplacements nivelés de ces sondages ont été reportés

sur le plan parcellaire au l/lOOO ci-joint. Les résultats con-

cernant la cote du subatratum et la constitution des alluvions

(l) L. GUILLAUME - Projet d'extension de l'alimentation en eau pota-ble de la Ville de Metz. 4 Août 1930.

Projet d'alimentation en eau potable de la commune de Florange(Moselle) et des communes voisines. 3 Mars 192Ó.

Recherche d'eau dans les alluvions au Sud-Est d'Ebange. Condi-tions de sécurité des eaux et mesures de protection. 27 Mars 31»

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(coupes relevées par le Chef-Sondeur) ont été condensés sur un

plan au 1/1000 établi également par les Services du Génie Rural.

Enfin, un assemblage de photographies aériennes au 1/10.000.

donne une vue dfensemble de la terrasse alluviale.

Substratum - Le substratum argileux présente une pente gé-

nérale vers le Nord (aval) de 1 m . / k m . environ.

Transversalement', *à une déclivité assez brusque qui délimite

à l'Ouest la lisière de la terrasse alluviale (relèvement du

substratum jusqu'à l'affleurement sur une distance de 150 E U ) ,

succède dans tout le secteur reconnu un profil indécis avec des

points hauts et bas présentant des écarts allant de 75 cm. à

lm,50.

Il s'agit là d'anciens chenaux de la rivière ayant locale-

ment raviné plus profondément le socle argileux.m

L'un de ces chenaux reproduisant l'allure des méandres ac-

tuels de la rivière semble bien être jalonné par les sondages

E 5 - D 4 - (C 4-5) - B 3-5-

Il a été tenu compte de ces irrégularités du substratum

pour le choix des emplacements définitifs des puits d'exploi-

tation de la ligne de captage initialement prévue (les points

bas du substratum étant recherchés de préférence).

En moyenne la cote varie entre 150,5 et 151t5 dans le sec-

teur Sud (rocade F ) , entre les cotes 149 et 149,75 dans le sec-

teur Kord (rocade A ) .

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Epaisseur et nature dgs alluvions et des formations super-

ficielles. L'épaisseur moyenne des alluvions se tient aux envi-

rons de 5ni»25« D'une façon générale les alluvions apparaissent

légèrement plus épaisses dans la bordure Ouest de la terrasse

(6 à 6m,25)t cette épaisseur s'abaissant à 4m,50 - 5 m» dans le

secteur plus rapproché de la Moselle actuelle. Il faut voir là

les effets d'un remaniement plus ou moins important de la partie

supérieure des alluvions. En certains endroits ces remaniements

sont assez importants (-anciens bras morts de la Moselle^, c'est

ainsi qu'en B 6 l'épaisseur des alluvions se réduit à 2m,85, en

E 3 à 3 ni,90, on observe alors au-dessus des sables et graviers

une épaisseur importante d'argiles gris-verdâtre ou "schlich:",

dépôts caractéristiques des eaux stagnantes dans les bras morts

en voie de résorbstion.

D'une manière générale la granulométrife des alluvions s'est

révélée excellente dans toute l'étendue de la surface prospectée.

En ce qui concerne les formations superficielles, on

observe une assez grande irrégularité tant dans l'épaisseur que

la nature. Il convient de faire les remarques suivantes :

Au_Mc>rd de_la route Uckange-Seremang^ les formations argi-

leuses (ou schlick) prennent une assez grande extension, notam-i

ment dans le secteur B - C et les extrémités de la transversale D

atteignant lm,50 à 2 m. et même 3 m . en B 6.

Dans le secteur A 2 - A 3 pa* contre les limons sont peu

épais (50 c m . ) .

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Au_Sud_de la__r£u^te_Uçk_ansez.sêr®m5nâe_ l e s formations argi-

leuses font pratiquement défaut, sauf en E 5 ^ E 7, et l'épais-

seur des limons se réduit parfois dangereusement par exeraple en

F 7-8-9 où ils atteignent à peine 40 cm. Il sera tenu compte de

cette répartition irrégulière pour la définition des périmètres

de protection autour des captages.

Enfin, il est intéressant de signaler ici que cette varia-

tion dans la nature et l'épaisseur des formations superficielles

sera ressentie très sensiblement dans les variations de la s\ir-

face hydrostatique. Dans les secteurs argileux, à très faible

perméabilité et réagissant bien plus tardivement après une pé-

riode humide, le plongeaient de la surface hydrostatique s'est

en effet montré plus faible.

2 =) Surface hydrostatique

A la 3uite des observations relevées durant une période de

} mois 1/2 dans vingt des piézomètres (de janvier au 17 avril

1952) les courbes de niveaux de la surface hydrostatique ont été

établies et reportées sur le plan au l/lOOO ci-joint.

en vert : relevé du 21 mars 1952 après une période sèche de1 mois 1/2

en bleu : relevé du 7 avril 1952 après une période de fortesprécipitations (100 ma. en 10 jours).

Ces courbea reproduisent en les atténuant les sinuosités

de la Moselle. Le plongeaient de la surface hydrostatique varie

suivant les secteurs de 1 m,2 par kilomètre à 3 &»}• II semble

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bien également, ce qui apparaît assez normal, que le plongeaient

soit d'autant plus accentué que l'on se trouve plus rapproché du

cours de la Moselle. C'est ainsi qu'entre les rocades E et F ce

plongeaient représente 3&»3Q par &m« » entre les rocades D et B

lm,5 à. lffl,2 seulement, alors que dans le secteur A qui se rappro-

che à nouveau de la rivière il atteint 2m,2 par km.

Les courbes, grossièreraent parallèles à la direction de la

Moselle, montrent une légère tendance à s'en écarter vers l'aval

en période plus sèche, comme il est normal.

Il aurait été intéressant de disposer de la cote de la

Moselle à la même époque. En se basant sur des chiffres anciens

on peut estimer celle-ci voisine de 152 en Janvier et Février

(avant la fonte des neige et les fortes pluies de fin mars).

Le 28 Août 1953 enfin, après une période de sécheresse plus

prolongée (précipitations :"ómm,ó en mars, 47 mm. en avril,

20 mm. en mai, 90 mm. en juin, 71 nun. en juillet) le niveau sta-

tique au voisinage du piézomètre E 5 était à la cote 155» soit

environ 1 m. plus bas que le 21 mars 1952 (cf. courbes de niveaux

en vert).

L'amplitude maxima des variations de niveaux atteindrait

donc 2m,50 e n c e ^ endroit et vraisemblablement 3 m« On peut

penser que ces variations sont plus faibles dans le secteur cen-

tral de la nappe (rocades C - D) de l'ordre de lm,50 et attei-

gnent à l'aval (rocade A) environ 2 m. (2m,50). On peut donc

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admettre, indépendarament du réapprovisionnement normal de la

nappe une réserve de battement dans celle-ci correspondant à

une hauteur d'eau moyenne de 4 m . , soit par kilomètre carré

environ 800.000 mètres cubes (en comptant sur un espace intersti-

ciel libre de 20 % maximum pour des alluvions hétérogènes). La

portion de surface alluviale intéressée par les travaux de cap-

tare du Syndicat de Florange - limitée au Nord à hauteur de

Daspich et au Sud à la route de Uckange-Fameck - correspondant

à 6 km environ, la réserve ainsi accumulée dans les alluvions

représente environ 5.000.000 de mètres cubes.

En admettant (très théoriquement) que l'on puisse exploiter

les 2/5 de cette réserve dans des conditions encore rentables

(débit horaire suffisant pour amortir les frais d'extraction,

l'usure des pompes, le courant électrique, l'amortissement des

installations, etc. . ) on arrive à 2.000.000 de mètres cubes,

chiffre qui est trè3 certainement- bien au dessus de la réalité.

Ces chiffres ne sont pas indiqués à. seule fin de faire une

estimation sans grande relation avec la réalité certainement plus

complexe, mais, représentant une estimation maxima, il en ressort

que si l'on exploitait la nappe aquifère par exemple à 2.000 m^

par Jour au dessus de ses capacités de réalimentation la nappe

se trouverait dans la zone dfexploitation des puits privée de

toute réserve de battement au bout d'une période de 2 ans 1/2

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maximum. C'est à dire qu'en période d'étiage, tant soit peu

accentuée, le débit finirait au bout de ce temps par tomber

pratiquement à zéro.

On reviendra sur ce point au chapitre suivant.

Relèvement de la surface hydrostatique, après les pluies de

la fin du mois de mars 1952.

Après la période de pluie du 20 au 31 Mars 1952 le relève-

ment de la nappe aquifère a été observé dans les différents

piézomètres. Les courbes de remontée de l'eau (en cotes absolues)

ont été condensées sur un seul diagramme (voir en annexe) en

regard de la courbe des précipirations atmosphériques (courbe

communiquée par l'O.N.M. - climatologie - 2 avenue Rapp, Paris).

On constate des particularités importantes à relever.

Les piézomètres F 1, F 4, F 5, F 6, F 9 ont réagi lentement,

deux jours après le iébut des pluies, piiis assez fortement après

11 ¿ours (fortes pluies le 28). 8 jours après l'arrêt des pluies

ils marquaient déjà une régression plus ou moins lente du niveau.

Les piézomètres E 1, E 4, E 7 ont réagi fortement après

8 jours de pluie et marqué la même régression que les piézomètres

F 1-4-5-Ó-9-

Les piézomètres D 1, D 5 ont réagi plus tardivement mais

fortement 14 jours après le début des pluies et culminé 17 jours

environ après l'arrêt des pluies.

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Les piézoraètres D 8 • C 1, C 4 - B 1, B 4 , B 6, n'ont réagi

que 19 jours après le début des pluies.

Les observations sur A l , A 3 et A* ne sont pas assez éten-

dues pour permettre une appréciation valable. Ils semblent cepen-

dant avoir réagi plus rapidement.

. Si.l'on tient compte d'une vitesse de circulation de l'eau

dans les alluvions de l'ordre du mètre (l à 3 m./jour en' moyenne)

on conçoit que les réactions rapides des piésomètres ne peuvent

être en relation qu'avec des conditions locales d'infiltration,

les réactions éloignées de la nappe n'intervenant que plus lente-

ment en nivelant toutes les variations locales dans le sens d'un

état d'équilibre plus général. Les chiffres avancés sont bien en

accord avec une telle hypothèse, si l'on s'en rapporte à la na-

ture et l'épaisseur moyenne du revêtement superficiel dans les

différents secteurs (voir plus haut). Ils donnent en outre, et

c'est pour cela qu'ils sont cités ici, une idée assez précise

de l'efficacité de la couche de limons en tant que couche pro-

tectrice (filtrant naturel). On peut admettre ainsi qu'une cou-

che moyenne de 1 m . a une action filtrante efficace, alors

qu'avec une couche de limons de 50 cm« seulement (secteur F)

le séjour de l'eau dans les limons apparait bien rapide pour

qu'on puisse attribuer un rôle d'écran efficace contre les

agents de contamination de surface. (Relèvement de la nappe dès

les premiers jours de pluie).

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Autrement dit, dans une zone à limons bien développés -

Ira,50 (l m. minimum) - on peut admettre un périmètre de protec-

tion rapproché plus réduit. Dans one zone où les limons sont peu

épais la seule action épuratrice est réalisée par la circulation

plus ou moins longue de l'eau dans les sables des alluvions, il

conviendra d'envisager alors un périmètre rapproché plus étendu.

Par exemple dans la partie Sud de la terrasse exploitée

(rocade F).

3=) Surface exploitable de la plaine alluviale - Réalimentation

de la nappe

Le bassin d'alimentation de la ligne de captage à puits

verticaux proposée peut être estimé pour une longueur de 2,5 "km.

de cette ligne à une superficie de 5 à 6 km^. C'est-à-dire en

tablant sur une infiltration moyenne de 700 m3/jour par kilo-

mètre carré, que le débit journalier disponible sans entamer

la réserve aquifère régulatrice de la nappe est voisin de

4.000 m-vjour. On peut tabler ici sur un apport supplémentaire

des versants du fait lu développement important plus à l'Ouest

d'une terrasse alluviale plus élevée (terrasse de 25 m.), mais

il ne semble pas que cet apport puisse dépasser 500 mVjour, soit

un total arrondi de 4.500 m3/jour qui représente très certaine-

ment un maximum de la valeur moyenne qu'on peut escompter emprun-

ter régulièrement à la terrasse alluviale.

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- 10 .

42) Extension de la zone d'Influence autour des captagea

Avant d'examiner la question des intervalles à ménager entre

les puits (Ranney pu verticaux) pour une exploitation ration-

nelle de la napper il n'est peut-être pas inutile d'envisager

brièvement la façon dont se répartissent d'une part la zone d'in-

fluence de la surface hydrostatique et d'autre part la zone d'in-¿

fluence de la nappe en fonction d'une aspiration déterminée

(dénivellation de pompage). Ce3 deux zones ne sont généralement

pas identiques, la dernière étant plus étendue que la première

entre seule en ligne de compte pour l'estimation du bassin versan

correspondant au volume à1«au extrait du.puits.

Le schéma ci-dessous résume les extensions respectives des

zones d'influence en surface et en profondeur.

«. +«Va\«m«nt* oo¿ o n « .influence«. <t

Lea pointe bas de la nappe subissent évidemment les effets

d'une dépression plus importante relativement que les points

hauts. Par conséquent, compte tenu des pertes de charge inhérentes

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à la nature même des alluvions, les effets de la dépression oc-

casionnée sur le puits se font sentir latéralement dans un

rayon plus étendu à la base de la nappe qu'à son sommet.

C'est ainsi que des observations relevées lors de l'exploi-

tation de la nappe alluviale de Metz-Nord et des résultats enre-

gistrés en 1929 sur un puits d'essai près de la Ferme d'Amelange

(l) il ressort qu'à l'aval les effets de la dépression se font

sentir jusqu'à 500 m. environ pour la surface hydrostatique et

l'on peut admettre comme valeur raisonnable que la zone influ-

encée à la base d-e la nappe s'étend jusqu'à 1 km. environ.

A l'amont les effets se sont étendus jusqu'à 800 m . pour la sur-

face hydrostatique. Là encore on peut estimer que la partie infé-

rieure de la nappe représente une zone d'influence plus étendue.

Cependant, les conditions ne 3ont pas comparables à celles réali-

sées en aval par suite du relèvement du substratum et le gain

est moins appréciable. On peut admettre approximativement

1,200 km. Il convient de remarquer, en ce qui concerne l'amont,

que même la zone non influencée contribue à l'alimentation du

puits à condition que les lignes d'écoulement naturel de la

nappe soient interceptées par le secteur influencé.

Dans le cas d'une ligne de captage continuecréant un barrage

(l) Pompage continu effectué à raison de 1400 m^/jour durant 3 mois(Octobre à Décembre 1929) après une période de sécheresse parti-culièrement accusée. Plongement de la surface hydrostatique in-férieur à 1/1000. Dépression 9^3 m . Voir plus de détails dansle rapport L . Guillaume du 4 Août 1930, p. 22-23-24.

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également continu on récupère ainsi la totalité de la terrasse

alluviale située en amont de l'écoulement de la nappe.

Dans le cas de puits espacés, même fournissant de gros

débits journaliers, 1000 à 1500 m-Vjour, il peut rester des

discontinuités dans le barrage et par suite le rendement de

l'ensemble est moins élevé (l).

Ce sont ces considérations qui ont amené à adopter la solu-

tion de puits rapprochés (intervalle de 80 m . ) et à débit rela-

tivement faule (25O à 3OO m^/jour) pour améliorer le rendement.

Le pendage de la surface hydrostatique intervient également

dans la répartition des zones influencées. Un pendage plus accusé

(3 m« par km.) aura pour effet de réduire la zone influençable

h l'aval sans modifier sensiblement les conditions à l'amont,

résultat qui, en fin de compte, se soldera par un déficit par

suite du manque à gagner à l'aval. Dans ce dernier cas il y

aura donc intérêt à situer les puits le plus à l'aval possible

de la nappe.. ¡

5=) Ligne de captage à puits verticaux - Protection des eaux

Le principe proposé pour l'exploitation de la nappe consiste

à répartir sur une ligne convenablement choisie (voir emplace-

(1) L'expérience de la station de Metz-Nord a montré que l'espace-ment des 22 puits (variant de 110 à 265 m . , soit l60 m. enmoyenne) fournissant un débit moyen de 500 m-vjour, certainspuits fournissant 700 à 800 mVjour en période d'étiage : juin1929» entraînait un très mauvais rendement de l'ensemble, rende-ment qui a até nettement amélioré^en ramenant l'intervalle despuits à 80 m. et le débit à 300 m-vjour par puits.

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ments des puits proposés par L. Guillaume sur le plan parcellaire

au 1/1000) des puits espacés de 80 m. environ (les puits pro-

posés, espacés de 240 m . correspondent à une première tranche de

travaux), soit environ 25 puits au total pour la ligne de cap-

tage définitive, chacun des puits étant exploité à raison de

200 UK en moyenne et en aucun cas au dessus de 500 in-Vjour.

On réalise ainsi la ligne de dépression continue dans la nappe

qui correspond aux conditions optima pour l'exploitation de la

totalité de la réserve journalière moyenne disponible, tant à

l'amont qu'à l'aval de la ligne des puits.

La dépression à 20 m. des puits n'excéderait pas 50 cm.

toujours d'après l'expérience acquise sur la ligne de captage

de Metz-Nord.

Le périmètre de protection rapprochée est fixée à une bande

pratiquement continue large de 20 m. de part et d'autre de la

ligne de captage.

Le périmètre de protection éloignée comporterait l'établis-

sement de servitudes tendant à ménager l'intégrité de la couche

superficielle et à éviter toutes raisons de contaminations mas-

sives dans une bande de 150 a. de part et d'autre de la ligne

des puits.

La limite d'extension de la zone d'influence participant

à 1'alimentation des puits (bassin versant) comporterait la

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totalité de la terrasse située à l'Ouest des captages et une

bande large de 1 km. environ à l'Est de ceux-ci, soit approxi-

mativement 6

6i) Puits Ranney

Le principe des puits verticaux rapj>rochés présentant des

inconvénients - prix de revient élevé des terrains de protection,

multiplication des stations de pompage,- il a été préféré par

le Syndicat de Florange l'exécution d'un puits à drains horizon-

taux du type Ranney. Les drains ont été poussés en moyenne à•m

20 m. du puits.

Emplacement : sensiblement E 5 (voir plan au 1/1000).

Un tel puits apparaissant susceptible de drainer localement

un débit élevé, des réserves avaient été faites à l'époque sur

l'importance relative de ce débit et en outre la crainte émise

qu'un tel ouvrage n'entame sérieusement la réserve de sécurité

de la nappe en influençant une superficie de terrasse (bassin

versant) trop faible en regard du débit moyen retiré Journellemen

Les résultats enregistrés lors de I'e3sai de pompage de

72 h. effectué du 28 au 31 Août 1953 ont montré ce qu'il en

était.(voir également courbes de débit en annexe). Le niveau

statique de la nappe au départ était voisin de 155 *&• ^ hauteur

du puits. Le plongement assez faible, environ 1 nu par k m . , cor-

respondait à une période d'étiage de la nappe. La dépression a

été maintenue à 2m,90 - 3 nu (en fin de pompage) et le débit

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de 220 m^ au départ s'est abaissé à 180 a.} après 24 h. et

après 40 heures. Il ne semble pas cependant que l'état d'équili-

bre ait été atteint en fin de poapage.

Secteur influencé. Des piézomètrës au nombre de 7 répartis

sur 110 m . à l'aval du puita ont montré après 72 h. de pompage

une zone influencée non complètement stabilisée. La dépression

était voisine de 1 m. à $0 m. de puit3 et de On,45 . à 110 m.

En outre, une marre superficielle assez importante située à

140 m. du puits s'est asséchée complètement en cours de pompage.

Il est regrettable que l'observation des piézomètres n'ait

pas porté sur une distance plus étendue à l'aval et à l'amont

notamment. On en est donc réduit à une extrapolation qui sera

ici basée sur des estimations maxima. On peut admettre à l'aval

comme maximum après 72 h. une extension jusqu'à 400 m. de la

surface hydrostatique influencée, soit une zone d'influence pour

la nappe pouvant aller jusqu'à 800 m. A l'amont l'influence a

atteint certainement la limite Ouest de la terrasse, située à

400 m. environ.A hauteur du puits on peut admettre une zone

d'influence de 700 à 800 m. de part et d'autre du puits, soit

approximativement 2 km comme limite supérieure pour la super-

ficie de terrasse influencée et participant au renouvellerait

de l'eau extraite. Au total la capacité de réalimentation d'un

tel ouvrage apparaissait de 1500 m3/jour en fin du pompage de

72 h. (environ 60 m3/heure). Or le débit de l60 m^/heure cor*

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respondant à 3840 mVJour est plus de deux fois supérieur aux

possibilités normales de réalimentation. Ces observations ayant

été de plus faites en période d'étiage.

On doit donc en conclure que l'état d'équilibre était

loin d'être atteint ou que ce puits entamait assez sérieusement

la réserve de sécurité de la nappe alluviale et très vraisembla-

blement l'un et l'autre.

Dans ces conditions il est vivement recoamaandé de ne pas

dépasser le débit de 1500 m-Vjour ©£ exploitation prolongée et

en outre de procéder à l'installation de deux piézomètres à

l'amont (à 100 et 250 m. du puits), deux autres suivant chaque

direction latérale (respectivesnt à 100 et 300 m. de part et

d'autre lu puits), enfin un piézomètre à l'aval à 350 m. environ.

Des observations suivies sur ces piézomètres (effectués par

exemple par la personne chargée de l'entretien de la station de

pompage) permettront de se faire une idée définitive plus pré-

cise des conditions d'influence de cet ouvrage.

La couverture superficielle apparaissant assez médiocre

il y aurait lieu de porter le périmètre de protection rapprochée

à un rayon de 50 m« autour du puits. Cette distance doit être

considérée comme un strict minimum. La dépression à 50 m. du

puits (à l'aval) atteignant déjà 75 cm. après 10 heures de

pompage et 1 m. après 72 h.

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Le périmètre de protection éloignée avec les servitudes

habituelles sera étendu dans un rayon de 250 m . autour du

puits au lieu de 150 m. généralement admis.

Conclusions

II est fortement déconseillé du point de vue du rendement

de l'exploitation de la nappe lacréation de nouveaux ouvrages

du type Ranney, ceux-ci ne semblant pas répondre à des conditions

d'exploitation optima de la réserve atfuifère. En ce qui concerne

une ligne de captage par puits verticaux le périmètre de protec-

tion rapprochée pourrait être réduit à des carrés de 40 m. de

coté autour de chaque puits au lieu d'une bande continue de

terrain, ce qui permettrait de réduire les frais d'acqviisition.

Enfin si malgré ce qui a été exposé ci-dessus le Syndicat de

Florange devait persévérer dans l'exécution de puits du type

Ranney il devra au moins ménager un espace de 600 à 7OO m .

entre chaque puits afin de réduire l'influence réciproque de

ces ouvrages, distance minima qui laissera cependant inexploitée

une portion importante de la terrasse alluviale (1 km. ) . (1)

Les emplacements, au nombre de quatre, sont indiqués par

des cercles noirs sur le plan au 1/1000 ci-joint à titre d'indi-

cation. Il est évident que le chiffre de I5OO mVjour par

puits serait considérablement réduit avec 5 puits en service à

la valeur aaoyenne de 750-800 mVjour. Un débit plus élevé entrai-

(1) notarnr.ent dans la partie située à I ' P V P I des puits ^ d'autantplus utile que des conditions de sécurité des captares conduith situer caux{»ci relativenent a l'amont dans la napp« alluviale

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nant les inconvénients graves exposés plus haut. Le rendement

d'un tel procédé apparaît donc à priori fort douteux même sur

le plan strict de la rentabilité matériel!«•

Les besoins du Syndicat étant estimés à 8000 or/jour, il

est nécessaire d'envisager l'exploitation de la terrasse allu-

'vilLle sur toute la longueur initialement ptévue soit au tota]

une extension &« 4km. pour l'ensemble de la li.Tne portant leí

bassin versant à 9 tan2 environ et las possibilités c 7.000 m^/j .

Si un autre ouvrage d'exploitation devait être implanté

dans la surface alluviale réalimentant les captagea du Syndicat

de Florange ce serait autant de pris sur la disponibilité des

puits du Syndicat ou sur la réserve de sécurité de la nappe, ce

qui à plus ou soins brève échéance reviendrait au mê:ne.

Il n'apparait cependant pas légalement possible de s'op-

poser à une telle éventualité pour des ouvrages implantés en

dehors du périmètre de protection éloignée. L 'on ne saurait non

plus inclure la totalité de la terrasse alluviale alimentant

en fait les puits dans un périmètre de protection.

Cette question ne saurait donc être tranchée que par

accord amiable, le droit de priorité d'installation pouvant

être invoqué en la faveur du Syndicat de Florange.

PARIS, le 24 Novembre 1953

M . GUILLAUMECollaborateur au Service

de la Carte Géologique de la France

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