Embed Size (px)
DESCRIPTION
Voilà la dernière édition...
Citation preview
1
« POUSSE-POUSSE DE LA CHARITE » La JCI de Yamoussoukro à la MSP
ATELIER THERAPEUTIQUE Enjeu dans le programme de réhabilitation psychosociale
PASTORALE Le charisme des Frères de la charité
ESPACE PSYCHOLOGIE Notre Intelligence : Est-il important de la former ?
LE STRESS :
Cela nous concerne
2
Equipe de rédaction
Rédacteur en chef/Secrétaire
Mr. Jean Clément ISHIMWE
Assistant-Rédacteur en chef/Publicité
Fr. Stanislas Maximilien NDIGUISSI
Rédacteur/Chef Technique
Mr. Gérard YEO NANGA
Réviseur/Conseiller
Fr Armel Daly
Rédacteur
Fr Donatien De Joie MAWAYA
Rédacteur
Mr. Mathieu KOFFI
Adresse:
Hôpital Psychiatrique Saint Vincent de Paul,
BP 2473
Yamoussoukro
COTE D’IVOIRE
Téléphone :
+ (225) 04 53 44 21
+ (225) 08 71 25 60
Email: [email protected]
Site Internet: www.hpsvp.org
Le magazine « le proximus » est édité par une équipe composée du personnel de l’Hôpital Psychiatrique St Vincent de Paul de Yamoussoukro ainsi que les amis des malades de l’Hôpital.
L’objectif principal du magazine « le proximus » est d’informer le public sur la santé et la maladie mentale en vue de la meilleure prise en charge de ceux/celles qui souffrent des troubles mentaux. Nous croyons que la santé n’existe pas sans la santé mentale. Pour ce, c’est crucial que tout le monde, quelque soit son âge, son éducation, son métier, ou toute autre mérite que ce soit, soit avisé sur les réalités de la maladie mentale afin de pouvoir prévenir et prendre les précautions contre ces troubles.
« Le proximus » sert aussi à informer le public de diverses activités qui se déroulent à l’Hôpital pour mieux découvrir les efforts fournis par son personnel dans leur combat de prendre en charge les personnes souffrantes des troubles mentaux.
Les textes publiés sont revus et édités par une équipe de rédaction compétente qui s’engage volontairement à mettre leurs talents au service du public. C’est notre souhait que ce que vous lisez vous sera utile, vous et vos proches. N’hésitez pas non plus de nous faire connaître vos commentaires. Merci.
TOUS CE QUI COMPTE C’EST le proximus !
Tous droits de reproduction de photos ou de textes sont réservés à l’équipe de rédaction.
Les propos publiés n’engagent que leurs auteurs.
MISSION DU SECTEUR SOINS DE SANTE MENTALE DES FRERES DE LA CHARITE
« Mû par la charité pour le patient psychiatrique, nous tous, actifs dans le secteur « soins
de santé mentale » des Frères de la Charité, voulons donner l’aide de façon optimale,
compétente et inspirée, dans l’esprit de notre Fondateur Pierre Joseph Triest. Nous nous
œuvrons aux patients souffrant de maladies aiguës et chroniques, quels que soient leur
origine, leur sexe et leur conviction. De plus, nous cherchons des solutions réalisables pour
ceux qui, à cause de l’insuffisance des dispositifs actuels, font appel à notre service de
soins. Nous voulons prodiguer les meilleurs soins à tous les patients, orientés vers leur être
total. Nous nous efforçons pour les rendre financièrement possible pour tous. Avec le
patient et son entourage, nous aspirons à améliorer sa santé mentale. Nous voulons le
réintégrer dans la forme de vie en société la plus adaptée pour lui. »
3
Editorial
Qu’avons-nous fait de
notre mental ?
Pg. 4 – 5
JCI clôture l’Opération
« pousse-pousse de la
charité » à la MSP
Pg. 16 – 17
P.
Fête du Travail
célébrée à la MSP
Pg. 12
« Cela nous concerne… »
LE STRESS
Pg. 6 – 8
Atelier thérapeutique dans le
programme de la
réhabilitation psychosociale
Pg. 9 – 11
Notre intelligence : Est-il
important de
l’éduquer ?
Pg. 13 – 15
Le Fr Directeur de la
MSP nous parle :
Discours d’accueil à la
JCI
Pg. 18 – 20
Les Frères de la Charité
et leur charisme
Pg. 21
AKWABA à nos
nouvelles arrivées
Pg. 11
Testez vos connaissances….Pg. 22
Publicité……..Pg. 24
Pour plus d’information visitez-nous sur
www.hpsvp.org
4
« Il est impératif qu’on
mette l’accent sur le
développement intégral
de l’homme, qu’on fasse
la promotion d’un
développement humain
en mettant l’homme au
cœur de tout projet de
développement »
Editorial
QU’AVONS-NOUS FAIT DE NOTRE MENTAL ?
Le mental se réfère à l’intelligence qui est la
faculté qui permet à l’homme de réfléchir, de
penser, d’apprendre, de comprendre et de
s’adapter à des nouvelles situations. Bref, c’est la
faculté qui permet de s’actualiser. Cela nous fait
comprendre que le mental est l’apanage exclusif
de l’homme. Il est le domaine qui fait que
l’homme soit un animal raisonnable. Grâce à lui
l’homme pourrait réaliser sa vocation d’être le
maître de la nature. Par conséquent, le handicap
mental est le plus dangereux de tous les handicaps
en ce sens qu’il cause la réduction de l’homme à
l’état de la nature pour ne pas dire à l’état
sauvage.
A cet effet, prendre soin de sa santé mentale est un
impératif pour tout homme et
surtout pour tout parent en vue
d’assurer à leur progéniture un
avenir prometteur et la survie de
notre humanité. En plus, il est du
devoir de tout gouvernement de
développer un programme
politique centré sur la
construction de l’homme en lui
assurant une bonne santé mentale
pour une société plus humaine au
lieu de se baser seulement à la
construction d’une société forte matériellement,
financièrement mais pauvre en homme sachant
que 50% des hommes qui la composent sont des
malades mentaux. A quoi sert d’avoir un pays
développé économiquement mais sous développé
humainement ?
Une personne qui souffre de la maladie mentale
n’est pas seulement celui ou celle qui mange dans
la poubelle, qui se dénude en lieu public ou qui
agresse sans raison les autres. Mais, par contre, est
malade mental toute personne qui n’est pas à la
hauteur de construire une relation interpersonnelle
saine ; cet homme et cette femme qui
démissionnent devant leur responsabilité
parentale, incapables d’assurer l’éducation de
leurs enfants ; ce monsieur qui enceinte une
femme et qui rejette la paternité de la grossesse et
ainsi augmente le nombre des enfants dans la rue
sans éducation qui constituent une bombe
humaine pour la société ; celui-là qui pose un acte
de violence de toute nature envers les personnes
vulnérables tels que les femmes et les mineurs
(violences sexuelles à l’endroit des enfants
mineurs...).
Devant les guerres fratricides, les rébellions, les
actes terroristes, les actes génocidaires, l’on se
demande de l’utilité de ce don précieux dont nous
sommes qui nous place au sommet de toute
créature. Comment pouvons-nous comprendre que
jusqu’au XXIe siècle on peut encore
prendre le pouvoir par les armes?
Qu’avons-nous fait de notre
mental ? De notre intelligence ?
Grâce à son intelligence, l’être
humain est le seul de toutes les
créatures doté du langage lui
permettant d’exprimer ses
sentiments, sa pensée et ainsi
négocier et dialoguer avec son
semblable. Nous ne comprenons
pas comment des hommes en bonne
santé mentale peuvent laisser les armes prendre la
parole à leur place pour exprimer leur sentiment et
leur pensée. (Suite Pg. 5)
Le directeur de la MSP et un personnel posant avec les résidents
5
10 conseils pour prendre soin de sa santé mentale
(Source : ONG Cœur Sensible)
1. Manger équilibré- chaque jour, il faut manger des fruits et légumes,
manger peu gras et peu sucré, boire au moins 1,5 litre d’eau… Le
corps et l’esprit en ont besoin-
2. Faire du sport et avoir des loisirs – régulièrement, il faut pratiquer du
sport, rendre visite à des amis, prendre de l’air… détendre. Cela
permet d’oublier certains soucis, se sentir mieux et d’apprécier la vie-
3. Entretenir de bonnes relations familiales, amicales et professionnelles
– il faut avoir de bonnes relations avec ceux avec qui nous vivons ou
travaillons, partager avec notre entourage nos joies et nos peines-
4. Avoir confiance en soi – il faut apprendre à se connaître, à connaitre
ses forces et ses faiblesses, à s’accepter tel qu’on est afin de pouvoir
donner le meilleur de soi-même à chaque occasion- Sans estime de
soi, point de qualité de vie !
5. Etre réaliste dans ses besoins - nous avons tous des envies, des désirs,
des besoins… mais il faut faire preuve de sagesse et de bons sens
pour les satisfaire ou non !-
6. Gérer efficacement ses biens – les problèmes d’argent sont souvent
source des stress. Pour nos dépenses, privilégions les choses
nécessaires et utiles- Restons réalistes !
7. Maitriser ses émotions (joie, amour, colère, peine, tristesse, jalousie)
–il faut contrôler ses émotions et les exprimer dans le respect de
l’autre-.
8. Accepter les critiques et conseils- les critiques et les conseils
permettent de s’améliorer. Prenons le temps d’y réfléchir !-
9. Prendre soin de soi –il faut prêter attention à ses sentiments et
besoins, pratiquer les activités que l’on aime. Se faire plaisir !-
10. Ne pas rester dans la solitude ni dans la souffrance en silence-
partager ses soucis avec les autres aide à se sentir moins seul et à
trouver des solutions.
Il est impératif qu’on mette l’accent sur le
développement intégral de l’homme, qu’on fasse
la promotion d’un développement humain en
mettant l’homme au cœur de tout projet de
développement : avoir un système éducatif
mettant l’accent sur l’éducation de l’intelligence,
pour que l’intelligence soit au service de
l’humanité et non l’instrument de la destruction de
l’humanité.
Cependant, du point de vue individuel, chacun
doit développer une batterie d’efforts pour prendre
soin de sa santé mentale afin de prévenir un
éventuel déclenchement d’une crise psychiatrique.
Nous vous proposons quelques 10 conseils pour
bien prendre soin de sa santé mentale, proposés
par l’ONG Cœur Sensible à l’occasion de la
Journée Mondiale de la Santé Mentale éd. 2013
(voir l’encadré)
Reconnaissons que notre société est malade, car si
l’intelligence sociale (mentalité sociale)
commence à élever à la dignité des valeurs des
antivaleurs, il ya de quoi à nous inquiéter de
l’avenir de notre humanité. D’où la nécessité
d’agir maintenant en proposant à notre humanité
une thérapie qu’il lui faut. Alors, investissons
davantage en santé mentale pour sauver notre
humanité.
Ensemble sauvons notre humanité !
Fr. Stanislas Maximilien NDIGUISSI
6
Le stress peut avoir des conséquences aussi bien sur le corps que sur le mental. Si l’on n’y fait pas attention, il est tout à fait possible que l’on soit submergé par le stress et
que l’on ait du mal à s’en sortir. Il est donc capital de se prendre en mains pour éviter
autant que possible les facteurs qui peuvent engendrer le stress. C’est pourquoi nous
avons pensé d’en parler pour permettre à nos lecteurs d’en tirer profit.
Le stress c’est quoi ?
Stress, stress... On l’entend partout mais qu’est-
ce réellement ? Le stress est un état. Un individu
est stressé quand il ressent des pressions ou des
contraintes qui émanent de son environnement. Il ne faut pas confondre le stress et l’anxiété :
l’anxiété est une émotion alors que le stress est
un mécanisme automatique.
Il existe le stress négatif et le stress positif.
Il faut bien faire la différence entre les deux.
Le stress positif, comme son intitulé l’indique est positif, il favorise l’effort, et augmente nos capacités face à une difficulté ou une contrainte extérieure.
Quand au stress négatif, lui est nocif pour le bien être de chacun. On parle de
stress négatif quand un individu est dépassé par les pressions et des contraintes de
son environnement. Concrètement on peut parler de surmenage, d’anxiété abusive…
Le stress est par définition, une réaction naturelle du corps face à des stimulations
extérieures, il peut avoir des conséquences néfastes sur la santé si ses causes persistent ou s'il n'est pas bien géré. Le stress opère des conséquences non seulement
du point de vue psychique mais également du point de vue physique.
Lorsque le corps se trouve dans une situation de stress, les conséquences se font
immédiatement sentir. Si le stress survient de manière épisodique, le corps réagit «
bien » et sécrète différentes hormones participant à la bonne gestion du stress.
(Suite pg. 7)
« Cela nous concerne… » :
LE STRESS
7
Grâce à l'action combinée de
l'adrénaline et du cortisol,
l'organisme est à même de lutter contre les causes du stress et de
transformer ce dernier en
stress positif. Lorsque l'élément
déclencheur du stress persiste pendant plusieurs jours ou revient
régulièrement, le corps se trouve
dans l'obligation de fabriquer,
d'une manière continue, les
hormones du stress.
Les conséquences du stress peuvent
être très néfastes dans la mesure
où l'organisme finit par subir une
grande fatigue. Des symptômes finissent par apparaître au bout de
quelques semaines.
Du point de vue physique, on peut
ressentir des douleurs au niveau
du ventre, de la tête ou des
muscles, on peut être victime d'insomnie, perdre l'appétit ou au
contraire en avoir trop, ou encore
avoir des troubles de l'appareil
digestif.
Du point de vue émotionnel, on
peut être mélancolique, avoir des crises de larmes ou encore des crises de nerfs. Les conséquences du stress du point de vue intellectuel peuvent être le manque de
concentration et des pertes de mémoire.
Si le stress est présent encore plus longtemps pendant plusieurs semaines
voire plusieurs mois, les effets sur la santé peuvent être très graves. Le
stress peut avoir des conséquences sur la santé cardiovasculaire : les risques
d'accidents cardiovasculaires sont accrus en cas de prolongation du stress. Les conséquences peuvent également concerner le système musculo-squelettique.
Appelé TMS ou troubles musculo-squelettique, ces retombées se manifestent
par des douleurs au niveau des muscles, notamment ceux du dos, des os ou des
articulations. On peut citer entre autres les maux de dos, les tendinites ou encore les douleurs au niveau des poignets. Le stress a aussi des
conséquences sur le psychisme et favorise l'apparition de l'anxiété et de la
dépression. (Suite pg. 8)
8
Comprenant comment nous sommes tous exposés au stress et sachant comment nous
pouvons nous en sortir, il nous faut alors prendre une bonne ligne de conduite pour que
nous puissions bien éviter le stress et ses conséquences tant dan notre vie quotidienne
que dans notre travail.
Il est possible de combattre le stress car il y a certains conseils à
suivre pour le diminuer s’il faut les appliquer au quotidien. Cependant
il faut préciser une chose : on ne peut pas faire disparaître le stress
totalement, on peut juste l’atténuer et le gérer. Pour ce faire voici
quelques astuces :
- Premier conseil : Pour éviter de stresser il faut s’organiser, quand on prend le
temps de s’organiser, de planifier les tâches, on gagne un temps considérable. Cela
peut se matérialiser par une liste de tâche à effectuer toutes les semaines.
- Deuxième conseil : Eviter de remettre les choses au lendemain. Il ne faut pas
laisser traîner vos obligations. Plus elles seront effectuées, c’est mieux. Cela vous
évitera de cogiter toute la nuit sur ce que vous n’avez pas fait la veille.
- Troisième conseil : Bien dormir, et se reposer. Il faut bien dormir, et prendre le
temps de se reposer au moins deux fois par semaine est le meilleur anti-stress qui existe. La fatigue augmente considérablement votre capital stress.
- Quatrième conseil : Quand la sensation de stress se fait ressentir, s’arrêter et
souffler. Inutile de continuer à s’entêter, si vous sentez la sensation de stress vous
envahir, prenez le temps pour vous arrêter ne serait-ce que dix minutes, posez vous !
- Cinquième conseil : Apprendre à gérer son stress. Quand on sait gérer son stress, c’est l’idéal.
- Sixième conseil : Avoir une vie saine, est l’élément principal anti mauvais stress :
Une bonne hygiène, une bonne alimentation, et vous mettez toutes les chances de
votre côte pour éviter de stresser.
- Septième conseil : Faites du sport, occupez vous avec une passion, sortez,
aérez vous. Diversifiez votre quotidien, tout en vous aérant un peu l’esprit de votre train-train habituel. Cela permettra d’oublier un peu toutes vos contraintes et
pressions quotidiennes.
Voila les principales recommandations pour lutter contre ce fameux stress. C’est
possible que d’autres personnes aient leurs astuces personnelles pour la gestion du stress.
Fr Donatien-Dejoie MAWAYA
N.B : Dans notre rubrique « Cela nous concerne… » de la fois prochaine, nous
parlerons de l’hypertension artérielle.
9
Un atelier thérapeutique pour les malades mentaux n’est-il pas une utopie ?
Selon la conception des personnes étrangères en la
matière, il est inconcevable de penser au retour à
la vie normale d’une personne souffrante des
troubles psychiques. Quelques uns que nous avons
rencontrés, nous faisaient savoir qu’un malade
mentale c’est comme des piments mis dans un sac,
qui après être renversés,
son odeur piquante y est
restée à moins qu’on lave
plusieurs fois. Voilà
l’étiquette qu’on donne aux
personnes souffrantes de la
maladie mentale. Une telle
approche de la maladie
décourage les parents et les
personnes de bonne volonté
de s’investir dans la prise en charge de la maladie
mentale raison pour laquelle nous ne cesserons de
voir un nombre de plus en croissant des malades
mentaux qui errent dans nos rues.
Nous voulons rassurer nos lecteurs que la maladie
mentale peut être guérie et l’ancien malade peut
retrouver sa vie normale si et seulement les
parents y croient et qu’ils
encouragent le malade remis à
prendre des initiatives. C’est en
cela que l’atelier thérapeutique
trouve la raison de son
existence.
En effet, l’atelier thérapeutique
est constitué de plusieurs
activités mises en place dont le
but est d’aider le malade remis à
répondre à ses besoins sociaux et à atteindre son
autonomie économique et sociale. (Suite pg. 10)
REHABILITATION PSYCHOSOCIALE
L’enjeu de l’atelier thérapeutique dans le programme de la
réhabilitation psychosociale
La réhabilitation psychosociale est l’approche en psychiatrie qui vise
l’autonomisation du sujet souffert de la pathologie psychique et y est remis
suite à une intervention médicale. La réhabilitation psychosociale parfait au fait
le travail accompli par la psychiatrie par la réinsertion effective du sujet victime
dans le tissu socioprofessionnel en lui dotant des aptitudes sociales requises
pour vivre en société.
L’atelier thérapeutique s’inscrit dans la logique thérapeutique de l’approche de la
réhabilitation psychosociale des personnes remises de la pathologie psychique. Il s’agit de
développer des ateliers où les clients viennent réapprendre à travailler pour devenir des
personnes productives et non des assistés de la charité ou des parasites.
Un résident dans l’atelier thérapeutique : coiffure
10
Activités ergo thérapeutique à la MSP
Activité 1 : la Communication pour le Changement des
Comportements (C.C.C.) sur l’hygiène.
Objectif spécifique : étant donné les moyens d’hygiène, le
patient doit être capable de faire la lessive, le nettoyage de sa
chambre, de la douche et de se laver sans aide
Activité 2 : C.C.C. sur le traitement
Objectif spécifique : étant données des informations sur la
maladie mentale, le patient doit être capable de suivre
régulièrement le traitement.
Activité 3 Activité d’éveil et de créativité(AEC)
Objectif spécifique : à l’aide des AEC, le patient doit être
capable de regarder, de créer, d’imaginer, de commenter un
objet.
Activité 4 : Alphabétisation
Objectif spécifique : à partir du matériel didactique, la patient
doit être capable d’écrire une à deux phrases et de compter
jusqu’à 50
Activité 5 : Physique et Sportive
Objectif spécifique. : Étant donné le matériel de sport, le
patient doit être capable de faire deux à trois mouvements
physique seul.
Etant donné le matériel manuel, le patient doit être capable de
ramasser une partielle de gazon, d’entretenir ¼ ha de culture
vivrière.
Activité 6 : Activité génératrice de revenu (AGR)
Objectif spécifique. : À partir de l’étude du projet, le patient
doit être capable de définir ou d’identifier le nom de son projet
Activité 7 : Initiation au Système Informatique (ISI)
Objectif spécifique. : À partir de l’outil informatique, le
patient doit être capable de saisir le texte de son projet sans aide
Activité 8 : Exposé
Objectif spécifique. : À partir d’un sujet de réflexion, le
patient doit être capable de répondre à deux questions du
public.
Activité 9 : Séance d’Information sur la maladie mentale
Objectif spécifique. : étant données des informations sur la
maladie mentale, la famille doit être capable de suivre
régulièrement le traitement, de participer à la réinsertion socio
professionnelle du patient.
(Extrait dans Plan d’Action ER 2010, MSP)
Dans l’atelier thérapeutique le thérapeute qui
pratique l’ergothérapie intervient pour :
1. Eveiller les activités intellectuelles de son
client. Ces activités lui permettent de se
comprendre, de comprendre son
environnement en vue de rétablir la relation
entre lui et son environnement. Ces activités
d’éveille sont basées sur un plan éducatif
individuel d’après le symptôme que le client
que présente. Car, chaque client est un cas.
2. Resocialiser et développer ses aptitudes
sociales. Ceci lui permet d’intégrer le réseau
de la communication humaine et se situer
par rapport aux autres. Il (le thérapeute) le
fait à travers les séances d’activités en atelier
ou en groupe selon une approche
psychothérapeutique du groupe. i.e. les
causeries, la communication pour le
changement de comportement.
3. Encourager le client à prendre des initiatives
et à travailler pour être rémunéré et non de
tendre la main des mendiants ou de voler.
Ceci lui permet de comprendre que sa
maladie n’est pas un handicap. Avec son
travail, le client peut reconquérir sa dignité
et parvenir à son autonomie pour se prendre
en charge. C’est ici que les parents et la
société n’y croient vraiment pas. C’est ainsi
que le thérapeute doit prouver que c’est bien
possible par des actions concrètes d’où les
activités inscrites dans le cadre
d’apprentissage d’un métier (cultures
maraîchères, élevages, des petits
commerces, arts plastiques, couture …).
Nous affirmons avec force que c’est bien
possible avec les progrès réalisés dans le
domaine de l’éducation spéciale au cours
des trois dernières décennies.
C’est dans cette perspective que l’hôpital
psychiatrique saint Vincent de Paul s’atèle pour
mettre en place son atelier thérapeutique pour
relever le défi de la réhabilitation psychosociale
de ses pensionnaires.
(Suite pg. 11
11
Dans ce cas, plusieurs initiatives ont été prises et d’autres sont en cours d’exécution mais beaucoup reste à
faire pour trouver une solution durable à la problématique de la réinsertion socioprofessionnelle des anciens
malades mentaux. Il faut comprendre que la fin des soins aux malades chroniques est leur réinsertion dans le
tissu social avec une reconquête maximale de leur dignité de la personne humaine et cela ne peut pas se faire
sans une initiative au niveau de la réhabilitation psychosociale.
Le plus grand et précieux don qu’un être humain ne peut jamais oublier est le don de la vie, car vivre est sa
vocation et chaque être humain a hérité le pouvoir de donner la vie à son prochain. Par un petit geste de
générosité dans le but de sauver la vie de ton prochain, rassures-toi que l’humanité te soit à jamais
reconnaissante. Pour ce, tu es invité à devenir notre partenaire. Aides nous par tes dons de toute nature, tes
conseils, tes mots d’encouragements ou ta demande d’une intention de messe pour parfaire ce que nous
avons entrepris dans le cadre de notre programme de réhabilitation psychosociale.
Fr. Stanislas Maximilien NDIGUISSI, f.c.
Fr Donatien Dejoie MAWAYA,
technicien de laboratoire, a rejoint
l’équipe médicale depuis le 1er Avril
pour intervenir dans le laboratoire.
Grâce à sa présence, le laboratoire de
la MSP a une permanence, ce qui
facilite l’exécution rapide des examens
biologiques demandés pour nos
clients.
Mlle Kouessi Maurisienne et Mr
Kouassi Aboua, stagiaires en
formation des « aides-soignants » à
IRESA ont commencé leur période
de stage le 1er avril pour 4 mois.
Nous leur souhaitons « Akwaba »
et bonne période de formation.
Fr Donatien Dejoie au laboratoire
Les stagiaires Kouessi (G) et Aboua en activité ergothérapeutique
12
1ER
MAI : FETE DU TRAVAIL
La Fête du Travail a été célébrée en Côte d’Ivoire le 1er
mai. Pour marquer cette occasion, la Direction de
l’Hôpital Psychiatrique St Vincent de Paul de
Yamoussoukro a organisé une messe d’action de grâce
pour le personnel suivie d’un repas fraternel entre le
personnel et quelques invités.
La Fête du Travail est aussi communément connue
comme Fête de St Joseph, patron des travailleurs.
C’est pour cette
conception importante que la Direction de l’Hôpital a
voulu donner un sens spirituel à cette fête en organisant
une Messe d’action de grâce. La messe était célébrée par
l’Abbé Joseph Ekanza, aumônier des malades dans le
Diocèse de Yamoussoukro. L’animation était faite par
l’ensemble du personnel et les malades.
Pendant son homélie, l’aumônier des malades a mis
l’accent sur l’importance du travail dans la vie de
l’homme. Il a indiqué que toute occupation visant à la
glorification de la
personne humaine
doit être respecté.
Par ailleurs, il ne
s’agit pas
seulement de
travailler, mais
aussi de travailler
avec « bon
cœur ».
Après la Messe, un repas fraternel a été offert au personnel. Pendant le repas, le délégué du
personnel a profité l’occasion pour remercier la Direction de l’hôpital pour ses efforts dans
l’amélioration de conditions de vie du personnel.
Le Fr Félicien Ngendahimana, Directeur de l’Hôpital, a remercié à son tour le personnel pour son
dévouement et sa compétence dans le travail fait. Il a indiqué que l’Hôpital vient de faire dix ans
d’existence et sans le personnel engagé « on n’allait pas pouvoir résister à toutes les difficultés
qu’on a pu surmonter. »
Dans son mot, l’aumônier des malades a invité le personnel à rester uni et zélé afin d’aider
l’hôpital à répondre à sa mission, celle de promouvoir la santé mentale à travers
l’accompagnement et l’administration des soins aux personnes malades.
La fête a pris fin dans l’ambiance vers 15h30.
Jean Clément ISHIMWE
Les résidents et le personnel pendant la Messe
Les résidents et le personnel pendant la Messe
Le Personnel de la MSP et les visiteurs pendant le cocktail lors de la célébration du Fête du Travail
13
L’IMPORTANCE D’EDUQUER NOTRE INTELLIGENCE
Dans un contexte où l’humanité est en pleine crise axiologique, où la vie humaine perd son caractère
sacré, où la politique semble avoir pris le dessus de la morale, et que l’être humain est réduit à un simple
objet maniable de moins d’importance qu’une bête, il est impératif qu’on pense à l’éducation de notre
intelligence pour la survie de notre humanité.
Le concept « intelligence » fait
l’objet de diverses approches
définitionnelles et malgré cette
diversité d’approches, tous les
théoriciens s’accordent sur un
point qui tire son essence de
l’étymologie latine du terme. En
effet, du latin ‘’intelligere,’’ qui
signifie comprendre, les
théoriciens comme D. Wechler
et M. Reuchlin définissent
l’intelligence comme suit:
Elle est, en premier lieu « la
capacité générale qu’a un
individu de comprendre et de
maîtriser le monde qui
l’entoure » (Manuel du
WIPPSI-R, paris, ECPA, 1995,
p.2).
Ensuite, elle est considérée
comme « la capacité générale
d’adaptation à des nouvelles
situations par des procédures
cognitives » (Dictionnaire de
psychologie, Paris, Larousse,
1991).
En nous basant sur ces deux
définitions, nous pouvons faire
une idée claire de ce que c’est
l’intelligence. En effet, à la suite
de Jena Luc BERNAUD dans
tests et théories de l’intelligence,
(éd. Dunod, paris, 2000), nous
pouvons définir l’intelligence
comme l’ensemble des
ressources et modalités
cognitives engagées dans
l’analyse et la compréhension
des situations qui activent un
répertoire de comportement et
visent l’adaptation au réel.
L’intelligence n’est pas acquise
au cours de l’existence, mais elle
est innée. L’effort humain dans
ce domaine consiste à la faire
développer afin qu’elle atteigne
sa maturité en vue d’être utile à
la construction de la société
humaine.
C’est à ce titre que le
psychologue suisse Jean Piaget
(1896-1980) a consacré ses
œuvres au développement
cognitif de l’homme. La lecture
de Piaget nous fait comprendre
que l’intelligence de l’homme
n’est pas statique, mais elle est
dynamique. Ce dynamisme
s’explique par le fait que le
mental de l’homme est sujet du
développement qu’on qualifie du
développement mental
corroborant avec le
développement chronologique
de l’être humain.
Ainsi le développement cognitif
(intellectuel), selon Piaget, se
divise chronologiquement et en
complexification croissante en
trois stades.
(Suite pg. 14)
« L’intelligence n’est
pas acquise au cours
de l’existence, mais
elle est innée »
14
1. Stade des opérations sensori-motrices :
Les enfants, à leur naissance, sont incapables de
coordonner leurs mouvements. Pour arriver à la
coordination, il faut distinguer soi du monde et
construire la permanence des objets.
2. Stade des opérations concrètes :
Les enfants, jusqu'à l'âge de 10, 11 ans, pratiquent
des opérations relatives aux objets ; ils acquièrent
progressivement les notions de conservation de la
masse, en fonction de la structure (expérience des
allumettes) et du volume (expérience des récipients
d'eau). C'est le stade des relations entre les objets.
3. Stade des opérations formelles :
Les enfants établissent des relations entre les
relations. C'est ce stade qui pose problème et qui est
le plus controversé dans la théorie de Piaget. Il
semble que cette acquisition ne soit pas
automatique et qu'elle soit sous une influence
culturelle directe, et qu'au sein même d'une même
culture tous les individus n'y parviennent pas.
Cependant pour parvenir à ce développement,
l’interaction avec l’environnement social joue un
rôle du premier plan. C’est pourquoi pour emboiter
le pas à Piaget, Vygtosky, le psychologue Russe,
même si dans sa démarche il s’oppose quelque part
à Piaget, dans ses travaux, il a mis en exergue le
rapport entre le milieu socioculturel et le
développement intellectuel de l’homme.
Ayant aperçu les fruits de l’intelligence sur la vie
humaine qui est de transformer la terre afin qu’elle
puisse être un lieu habitable pour tous les êtres
vivants en général et l’espèce humaine en
particulier et vu tout ce qui se passe tout autour de
nous provenant de l’intelligence humaine, nous
pensons que notre intelligence doit faire l’objet de
l’éducation. D’ailleurs Makarenko affirmait avant
nous que la visée éducative concerne l’ensemble de
la personne humaine avec ses aspects physique,
intellectuel et moral. Mais en quoi l’éducation peut
elle prendre en compte l’intelligence humaine?
Pour Olivier REBOUL, l’éducation est un ensemble
des processus qui permettent à tout enfant humain
d’accéder progressivement à la culture ; l’accès à la
culture étant ce qui distingue l’homme de
l’animalité. De cette définition de REBOUL, nous
pouvons déduire que c’est la culture humaine qui
permet la distinction entre l’homme et l’animal.
Dans la même logique, Jean Jacques ROUSSEAU
affirme que l’éducation positive consiste à former
le citoyen puis de socialiser l’homme. Toutes ces
approches trouvent leur point de jonction dans la
définition de l’homme selon Bruner qui, d’après lui,
est un être de culture car c’est la culture qui donne
forme à l’esprit et que l’activité mentale ne peut se
produire isolement. Or, l’éducation met en relation
l’éducateur et l’éduqué. L’éducateur qui, selon
Vygtosky, aide son éduqué à construire sa propre
connaissance à partir d’un programme préétabli par
la société conformément aux valeurs culturelles
qu’elle considère comme valeurs suprêmes qui
conditionnent la pérennisation de ladite société.
Certes, nous sommes d’avis avec Piaget à ce sens
que l’intelligence ne s’acquiert pas au cours de
l’existence car elle est innée et à ce titre le travail
de l’éducateur est de stimuler, d’encourager
l’éduqué à développer son intelligence. Mais, il faut
que ce développement se fasse dans le bien de
l’humanité. La bombe atomique est le fruit de
l’intelligence humaine. Mais, est cette bombe utile
pour notre humanité ? Les guerres fratricides que
nous menons sont les fruits de l’intelligence
humaine. Les rébellions, les pillages, les vols, viols
émanent tous de l’intelligence humaine ; mais, en
quoi l’humanité bénéficie de toutes ces pratiques si
non que la destruction de l’espèce humaine ?
(Suite pg. 15)
15
TYPOLOGIE DES RELATIONS
INTERPERSONNELLES
RELATION FONCTIONNELLE : selon la
définition du dictionnaire Robert ; c’est une
relation qui remplit une fonction pratique
d’avoir tout autre caractère. C’est la relation
qui préside à des échanges du type commercial
et qui s’établit ordinairement dans l’exercice
d’un service professionnel. Les caractéristiques
personnelles de personne Y passent alors au
second plan, pour vu que celle-ci soit apte à
fournir les éléments, denrées, produits de
consommation, services dont la personne A, a
besoin pour satisfaire ses besoins physiques.
Ce type de relation qui existe entre les pays
pauvres et les pays riches. Les riches n’ont pas
d’amis mais ont des intérêts.
RELATION CHALEUREUSE : est celle où une
personne A crée un lien avec une personne B
dans le but de satisfaire son besoin d’aimer et
d’être aimée. C’est à ce type de relation que
tout homme doit aspirer car elle est le socle de
l’existence humaine.
RELATION CO-OPERATIVE : elle s’établit
lorsqu’une personne A s’associe à une
personne B perçue comme ayant une
compétence particulière pour aider A dans la
satisfaction concrète d’un besoin de
transformer son environnement.
RELATION HEURISTIQUE : heuristique signifie
ce qui favorise la découverte. Une personne A
entre en interaction avec une personne B dans
le but de mieux symboliser sa propre
expérience, soit celle qu’elle a d’elle-même, soit
ce qu’elle a de l’environnement.
(Extrait de la personne humaine : introduction
à l’étude de la personne et des relations
interpersonnelles, Yves saint Arnaud, éd. De
l’homme (cim), canada, 1974.
PRENONS SOINS DE NOS RELATIONS
INTERPERSONNELLES CAR ELLES SONT GAGES
D’UNE BONNE SANTE MENTALE
Une analyse minutieuse de toutes ces situations,
démontre que ce sont de telles situations qui payent
bien. Nous sommes tous attirés par le matériel à tel
point que l’homme cesse d’être défini sous quatre
angles qui lui confèrent la plénitude de son
humanité : angle physique, psychologique, spirituel
et social. Dans un tel contexte, la vie humaine n’a
plus de sens.
Mais si nous n’apprenons pas à nos progénitures de
comprendre que des quatre types de relation
interpersonnelle qui définissent l’aspect social de
l’existence humaine, la relation chaleureuse qui
consiste à satisfaire le besoin d’aimer et d’être aimé
et le sommet de toute existence humaine, dans
d’aucun cas l’intelligence humaine ne peut œuvrer
pour la construction de l’humanité. Eduquer
l’intelligence humaine consiste à mettre l’homme
dans toutes ses composantes avec le caractère
inviolable de la vie qu’il possède au centre des
activités mentales. C’est en cela que nous pouvons
garantir à notre humanité une bonne santé mentale.
Notre intelligence ne nous sert à rien si nous ne
comprenons pas que la raison de notre existence est
de vivre et de donner la vie. Telle est la définition
de la culture d’amour, culture de la charité qui est le
socle de la culture humaine en laquelle doit aspirer
l’intelligence humaine pour que l’homme
s’accomplisse et atteigne la plénitude de son
humanité.
Fr. Stanislas Maximilien NDIGUISSI, f.c.
Drôle intelligence… !
1. L'erreur est humaine, sinon il n'y
aurait pas de gomme au bout des
crayons.
2. L'avantage d'être intelligent, c’est
qu'on peut toujours faire l'imbécile,
alors que l'inverse est totalement
impossible.
3. La bêtise se met au premier plan pour
être vue. L'intelligence se met en
arrière pour mieux voir.
16
JEUNE CHAMBRE INTERNATIONALE : CLOTURE DE L’OPERATION
« POUSSE-POUSSE DE LA CHARITE »
La Jeune Chambre Internationale de Yamoussoukro a lancé une opération « pouss-pousse de la Charité » à
l’endroit de l’Hôpital Psychiatrique Saint Vincent de Paul depuis le 12 janvier 2013. Cette opération a
consisté à collecter des dons pour venir en aide aux malades de l’Hôpital.
La cérémonie de clôture de cette opération a eu lieu samedi
le 13/04/2013 comme c’était prévu. La Jeune Chambre
Internationale a organisé une cérémonie de remise de dons
dans l’enceinte de notre Hôpital. C’était une grande
cérémonie, bien organisée avec une maîtresse de cérémonie
bien expérimentée. Parmi les autorités de la JCI, Il y avait
Monsieur KOUAME Boidi Paul Marius, Président de la
JCI de Yamoussoukro, Dr. YAO Aristide, médecin à
l’Hôpital Psychiatrique de Bingerville, représentant de
Monsieur DIABATE Lacina, Président National venant
d’Abidjan. Le parrain de la cérémonie était empêché par
une contrainte de la dernière minute. Le JCI a pris toute
l’organisation en charge.
La cérémonie a débuté à 10h00 avec l’installation des
invités. Après l’installation il y a eu la récitation du Credo
de la JCI qui a été suivie directement par des différentes
allocutions.
Frère Félicien a
ouvert la partie des
allocutions pour
souhaiter la
bienvenue à
l’assemblé.
« C’est une grande joie de prendre ce petit moment pour exprimer
notre gratitude au nom de la Congrégation des Frères de la Charité,
au nom du personnel de la Maison de Soins Psychiatriques Saint
Vincent de Paul, au nom des patients et à mon nom personnel. Nous
vous disons « AKWABA ». Vous êtes chez vous. C’est exactement
depuis le 12 janvier 2013 que vous nous aviez promis de nous rendre
visite. Depuis ce jour, vous avez lancé l’opération « pousse-pousse de
la charité » que vous clôturez aujourd’hui à notre endroit. Nous vous
en remercions. Pour certains, c’est la première fois qu’ils arrivent ici,
raison de vous présenter brièvement l’Hôpital Psychiatrique Saint
Vincent de Paul de Yamoussoukro », a-t-il indiqué dans son mot
d’ouverture. (Voir l’intégralité du discours à la page 18 )
Après Fr. Félicien, Monsieur BOIDI Paul Marius, Président de la JCI de Yamoussoukro, a pris la parole
pour situer le cadre de la journée : (Suite pg. 17)
De gauche à droite : Fr Félicien Ngendahimana, Mr Kouamé
B Paul et Dr Yao Aristide pendant les cérémonies de remise
de dons de la JCI Yakro à la MSP
Fr Félicien, Directeur de la MSP.
17
« Mesdames et Messieurs, nous nous sommes déplacés et rassemblés en
ce jour, d’une part pour donner de notre temps à cette rencontre mais au-
delà bâtir et consolider nos agir sur le socle de la charité.
Nous avons pour vocation au sein de notre organisation de croire que
servir l’humanité est l’œuvre la plus noble de la vie. Ce service s’ouvre
sur notre communauté où s’exprime avec violence toute la misère de
l’homme et tout homme. Et c’est au cœur de cette communauté que nous
voulons remplir d’humanité que se dressent nos actions. Avec évidence,
nous plaçons la personne humaine au centre de nos objectifs. Il est pour
nous le bien, le trésor le plus précieux. Etre ici avec nos amis à l’Hôpital
psychiatrique Saint Vincent de Paul de Yamoussoukro pour l’opération
« POUSSE POUSSE de la charité » nous donne de croire qu’en l’homme
se trouve cette remarquable attitude du don de soi. » (L’intégralité de son
discours peut se lire à notre site http://www.hpsvp.org)
Après l’intervention du Président de la JCI, c’était le tour du Dr Yao Aristide, représentant du Président
National de la JCI. Dans son mot, il a remercié et encouragé la JCI de Yamoussoukro pour l’acte posé et a
déclaré la cérémonie de remise de dons ouverte.
La remise de dons a été faite
symboliquement entre la délégation de la
JCI Yamoussoukro et la Direction de
l’Hôpital. En plus de dons, le Président de
la JCI Yamoussoukro a remis au frère
Félicien un tableau contenant la Credo de
la JCI, symbole de reconnaissance pour
son service auprès les malades.
Après la remise de dons, un représentant
de patients a pris la parole pour remercier
les donateurs tout en leur demandant de revenir. L’allocution du représentant des patients a été suivie d’une
visite guidée de l’hôpital.
Avant la fin des cérémonies, un cocktail a été offert aux
visiteurs ainsi que le personnel de l’Hôpital présent.
Il est à noter que la JCI de Yamoussoukro a été satisfait et
pour ce, a exprimé un souhait de créer une association
dénommé « amis des malades mentaux » et de continuer à
mener quelques activités à l’Hôpital Psychiatrique Saint
Vincent de Paul de Yamoussoukro.
Les cérémonies ont pris fin à 14h45
Frère Félcien NGENDAHIMANA
Pour plus de photos visitez : www.hpsvp.org
Mr Kouamé Paul, président JCI Yakro
Le Directeur de la MSP avec les membres de la JCI devant les dons
Les invités pendant le cocktail
18
DISCOURS DU DIRECTEUR DE LA MSP A L’OCCASION DE CLOTURE DE L’OPERATION
« POUSSE-POUSSE DE LA CHARITE » LANCEE PAR LA JCI YAMOUSSOUKRO
Monsieur le Président de la Jeune Chambre
Internationale
Mesdames, Mesdemoiselles et Messieurs
membres de la JCI
Honorables invités,
Chers Collègues personnel de la MSP
Chers Frères et Sœurs Patients,
C’est une grande joie de prendre ce petit
moment pour exprimer notre gratitude au
nom de la Congrégation des Frères de la
Charité, au nom du personnel de la Maison de
Soins Psychiatriques Saint Vincent de Paul, au
nom des patients et à mon nom personnel.
Nous vous disons « AKWABA ». Vous êtes chez
vous. C’est exactement depuis le 12 janvier
2013 que vous nous aviez promis de nous
rendre visite. Depuis ce jour, vous avez lancé
l’opération « pousse-pousse de la charité »
que vous clôturez aujourd’hui à notre endroit.
Nous vous en remercions. Pour certains, c’est
la première fois qu’ils arrivent ici, raison de
vous présenter brièvement l’Hôpital
Psychiatrique Saint Vincent de Paul de
Yamoussoukro.
L’Hôpital Psychiatrique Saint Vincent de Paul a
été initié sous la demande du District
Autonome de Yamoussoukro avec le Ministre
Jean KONAN Banny. Les autorités avaient
constaté qu’il y avait beaucoup de malades
mentaux qui erraient dans les rues de
Yamoussoukro, abandonnés à eux-mêmes.
Elles ont fait la demande auprès des Frères de
la Charité pour les encadrer. (Suite pg. 19)
Voyant l’urgence et la réalité du moment,
nous avons compris la demande du District de
Yamoussoukro adressée à la congrégation des
Frères de la Charité. Nous avons compris que
le District de Yamoussoukro était aussi touché
par la situation pénible des malades
psychiatriques. Nous exprimons notre
gratitude au District Autonome de
Yamoussoukro pour son soutien qu’il continue
à nous apporter. Après le Ministre résident, il
y a eu N’Dri Apollinaire comme Gouverneur et
maintenant Dr Augustin Thiam qui met à cœur
cet hôpital. En acceptant, nous avons répété
ce que Dieu lui-même a exprimé en exode :
Mr Kouamé Boidi, Fr Félicien Ngendahimana et Dr Yao Aristide
19
« j’ai vu la douleur de mon peuple. J’étais
touché par votre souffrance. Je viens vous
libérer ». Cela devient notre force dans notre
apostolat qui n’est pas si facile.
Dans la congrégation des Frères de la Charité,
la charité n’est pas seulement une émotion,
mais elle est le fondement d’une action
concrète. Notre charité trouve son origine
dans l’amour pour le prochain qui trouve lui-
même sa motivation dans l’amour de Dieu. En
réalité, c’est l’amour de Dieu qui nous
stimule, qui nous force d’aimer notre prochain
d’une manière divine. Notre présence vise le
développement de la charité envers ces
personnes touchées dans leur sensibilité. La
charité qui trouve son origine dans l’amour
pour le prochain et qui se traduit dans la
compassion et la miséricorde, des actes
concrets. La compassion et la miséricorde qui
font partie de la charité et qui terminent
finalement dans une approche
professionnelle. Notre réponse au District de
Yamoussoukro a été la construction de cette
Hôpital financé par CARAES Belgique qui
continue à nous soutenir ensemble avec
Fracarita International, ONG des Frères de la
Charité.
L’Hôpital Psychiatrique Saint Vincent de Paul
de Yamoussoukro ouvert depuis le
01/01/2003, a une capacité d’accueil de 44
lits dont 32 lits pour les malades aigus et 12
lits pour les malades en réhabilitation.
Pour l’année 2012, nous avons eu :
- 504 patients nouveaux cas
- 1314 Rendez-vous ou suivis en
externes
- 110 cas de rechute
- 164 nouveaux hospitalisés
- 634 qui ont passé des examens de
laboratoire
Pour 2013, jusqu’au 31/03/2013, nous
enregistrons :
- Nouveaux cas : 115
- Rendez-vous : 369
- Rechutes : 29
- Hospitalisés : 22
C’est le lieu aussi de remercier le
Gouvernement ivoirien pour son soutien en
ressources humaines et financière. Certaines
ONG locales commencent à s’intéresser à la
Santé mentale. Nous citons Cœur Sensible et
Lumière et Vie qui collaborent avec nous.
Néanmoins, compte tenu de nos charges, vous
constatez avec nous que c’est toujours
insuffisant. C’est pour cela que nous
exprimons notre gratitude envers la JCI pour
sa vigilance. (Suite pg. 20)
20
Selon la définition, la JCI est une organisation
mondiale avec mission d’offrir des
opportunités de développement aux jeunes en
leur donnant la capacité de créer des
changements positifs.
Votre initiative d’initier l’opération pousse-
pousse de la charité devient une réponse de
charité d’une action sociale changeant ainsi la
mentalité vis-à-vis des malades
psychiatriques. Nous vous témoignons déjà
que certains malades sont retournés dans la
société ou dans leurs familles étant stabilisés
avec leur dignité humaine pour dire que la
maladie mentale n’est pas une fatalité.
Nous disons, avec notre cœur, merci à la
Jeunes Chambre Internationale qui a pensé à
nos patients. C’est un exemple que chaque
habitant de ce monde devrait suivre, non pour
nous seuls, mais pour toute personne
souffrante dans sa dignité. Avec votre soutien
moral, matériel et même spirituel, nos
malades et le personnel sont soulagés. Vous
êtes dignes d’être appelés «Jeune Chambre
Internationale », espoir du monde meilleur de
demain. Vous êtes la force des faibles, les
yeux des aveugles et le Christ vous dira qu’il
avait faim et vous lui avez donné à manger,
malade et vous l’avez visité… comme dit
l’Evangile.
Que Dieu vous bénisse, qu’Il vous bénisse
tous et qu’Il bénisse toute la Côte d’Ivoire
Yamoussoukro, le 13 avril 2013
Directeur
Frère Félicien NGENDAHIMANA
+++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++
A l’initiative de l’ONG « Fracarita International »,
la MSP a participé dans la campagne
« Nostreetkidding » (ou « sans enfants de la rue »),
campagne organisée par une ONG belge dans le
but de persuader les Nations Unis à la
reconnaissance d’une Journée Internationale des
Enfants de la Rue, le 12 Avril. La campagne
consistait à demander chaque pays membre des
Nations Unis d’envoyer une photo en « signe 12 »
comme témoignage de soutien pour la cause.
Pour plus de renseignements visitez :
http://www.mobileschool.org/en/nostreetkidding
CAMPAGNE NOSTREETKIDDING (SANS ENFANTS DE LA RUE)
Quelques membres du personnel de la MSP
21
L’histoire de la vie religieuse démontre que la naissance d’une congrégation religieuse est une réponse de l’Esprit Saint à
une situation donnée dans l’histoire de l’humanité et ceci rend à l’évidence la présence de Dieu dans l’histoire de
l’homme. Dieu n’est pas indifférent de ce qui se passe dans la vie de l’homme, ou encore Dieu ne s’est pas dé-solidarisé
de l’homme. C’est dans cette optique que nous pouvons soutenir que la question de la foi en Dieu ne devrait pas se poser
en termes de l’existence de Dieu mais plutôt en termes d’un Dieu qui se fait le plus proche de l’homme. C’est ce qui fait
comprendre au Chanoine Pierre Joseph TRIEST, le père fondateur de la congrégation des Frères de la Charité, de placer
au cœur de l’apostolat des Frères de la charité l’amour de Dieu et l’amour de l’homme, servir Dieu et servir l’homme. En
servant l’homme, le frère de la charité devient signe de l’amour de Dieu dans le monde ; c'est-à-dire qu’il rend Dieu
présent dans la vie de celui qui vient vers lui pour profiter de son service. Rendre Dieu présent dans sa vie, c’est l’aider à
découvrir que Dieu est amour, et qu’il a crée l’homme par amour pour vivre et non pour mourir. Un frère de la charité est
un défenseur de vie et donneur de vie. C’est pourquoi dans tous nos hôpitaux nous ne devrons pas seulement se limiter
seulement à soigner la personne mais aussi à prendre soin d’elle.
L’œuvre des Frères de la Charité n’est pas une œuvre philanthropique mais elle est une œuvre apostolique, c'est-à-dire
une œuvre réalisée par des hommes appelés par Dieu et envoyés dans le monde pour être signe de sa présence à travers ce
qu’ils font comme travail. Témoigner de l’amour cela présuppose que le témoin est rempli de l’amour alors l’amour est
sa seule attitude de base. Ceci étant, tout Frère de la Charité dans l’exercice de sa mission doit approcher son prochain
dans une attitude de l’amour ; cette attitude donne une couleur spécifique à son professionnalisme qui consiste à restaurer
le défiguré, le marginalisé, le rejeté, le laisser pour compte dans sa dignité de la personne humaine crée à l’image et à la
ressemblance de Dieu car telle est la raison de sa vocation.
Voilà ce que nous recherchons dans les soins que nous administrons aux malades mentaux et aux personnes vivantes avec
un handicap de tout type et qui font l’objet de l’exclusion.
Nos sincères remerciements à tous ceux qui nous soutiennent à rester fidèles à ce charisme, pour œuvrer ensemble en vue
d’un monde plus humain ou chaque être humain à travers l’action de son prochain se sent aimé de Dieu.
Fr. Stanislas Maximilien NDIGUISSI, f.c.
COMPRENDRE LE CHARISME
DES FRERES DE LA CHARITE
Le charisme est un don particulier qu’une
personne peut recevoir d’un être suprême, pour
les chrétiens de Dieu d’où la définition des
dons spirituels ou des dons du Saint Esprit.
Mais on peut également parler du charisme
d’une congrégation religieuse.
Ce qui diffère une congrégation religieuse d’une
autre congrégation religieuse c’est d’abord son
charisme et puis sa spiritualité. Le charisme
d’une congrégation peut être compris comme le
don particulier que la congrégation a reçu de
Dieu à travers son fondateur qui lui donne son
originalité et son spécificité. Toute congrégation
religieuse est un don de l’Esprit Saint à l’Eglise
et aucune congrégation n’est supérieure à
l’autre. Car, chaque congrégation de sa part
essaie de participer à la mission rédemptrice du
Christ et c’est ce qui justifie son existence.
21
22
TESTEZ VOS CONNAISSANCES !!!
Vrai (V) ou Faux (F)
A. Les personnes atteintes de la maladie mentale sont moins intelligentes et sont plus
pauvres que le reste de la population.
B. Une fois que vous recevez le diagnostic que vous souffrez d’une maladie mentale, vous
êtes fou pour le reste de votre vie.
C. La dépendance aux drogues et à l’alcool est causée par un manque de volonté.
D. Près de 1 personne sur 10 souffrira d’une maladie mentale au cours de sa vie.
E. Les personnes faibles de caractère ou de nature paresseuse sont plus à risque de la
maladie mentale.
F. La maladie mentale et la déficience intellectuelle sont intimement liées.
G. La majorité des personnes souffrantes de troubles mentaux ne se consultent pas.
H. Les personnes touchées par la maladie mentale sont en général plus pauvres et moins intelligentes.
I. La majorité des crimes violents sont commis par des personnes souffrantes de la maladie mentale.
J. On ne peut rien faire pour une personne souffrante de la maladie mentale
K. Les antidépresseurs créent une dépendance.
Envoyez-nous vos réponses sur [email protected] ou directement
à l’un des membres de l’équipe de rédaction. Les réponses seront publiées dans
notre prochain numéro.
23
NOTES
24
+++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++
LABORATOIRE DE LA MSP
Atelier de couture situé au
Marché de la Fondation.
Pour toute modèle
« Dame et Enfant »
ARMELLE CREATION
est ton seul choix.
Contact : 04 22 17 61
OUVERT AU PUBLIC
DU LUNDI AU VENDREDI, de 8h30 à 15h30
Avec les prix abordables
Tous les examens biologiques : biochimie, hématologie, sérologie, parasitologie.
