113
C E S A G Centre Africain d'études Supérieures en Gestion Institut Supérieur de Comptabilité, de Banque et de Finance (ISCBF) Master Professionnel en Comptabilité et Gestion Financière (MPCGF) Promotion 2 (2007-2009) Mémoire de fin d'étude THE ME .: ••• : •.. ••• , -o,.n•••t••· ••••••• •• •••••••••••• •••••••••oo•u••••••••••••••••••••• ·•••• '' .. . . .... ..... .... . ............................................ i : ' Gestion des Risques Bancaires liés au Financement des Entreprises : cas de la BOA-BENIN . . ...... Présenté par : Dirigé par : ........................... .. ................................................. ...... ............................................................... ................. t Ziarath A. B. AMOUSSA Alexis KOUASSI j Sous-directeur Contrôle de Gestion M0033M'PCGF11 2 Avril 2010 du CESAG

C E S A G Centre Africain d'études Supérieures en …bibliotheque.cesag.sn/gestion/documents_numeriques/... · Après la réforme du système bancaire suite à la cnse économique

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: C E S A G Centre Africain d'études Supérieures en …bibliotheque.cesag.sn/gestion/documents_numeriques/... · Après la réforme du système bancaire suite à la cnse économique

C E S A G Centre Africain d'études Supérieures en Gestion

Institut Supérieur de Comptabilité,

de Banque et de Finance

(ISCBF)

Master Professionnel

en Comptabilité et Gestion

Financière

(MPCGF)

Promotion 2

(2007-2009)

Mémoire de fin d'étude

THE ME .: ••• ~~.~~.:O.o.,: , : •.. ••• ~••• ·· r• · • ·•" l '• ••• •< , -o,.n•••t••· •••••••• •• • •••••••••••• •••••••••oo•u••••••••••••••••••••• ·•••• '' .. . . .... ..... .... . ............................................ ····~

i :

' Gestion des Risques Bancaires liés au Financement ~

des Entreprises : cas de la BOA-BENIN

. . ...... ~

Présenté par : Dirigé par : .............................................................................. ..................................................................... ................. t Ziarath A. B. AMOUSSA Alexis KOUASSI ~ j Sous-directeur Contrôle de Gestion

M0033M'PCGF11 2

Avril 2010

du CESAG

Page 2: C E S A G Centre Africain d'études Supérieures en …bibliotheque.cesag.sn/gestion/documents_numeriques/... · Après la réforme du système bancaire suite à la cnse économique

([YE(])J CJLCŒS

Jl

•:• Mon père Idriss AMOUSSA et à ma mère Affoussath BELLO, pour les multiples

sacrifices consentis ;

•:• Mes frères et sœurs pour leur soutien.

Page 3: C E S A G Centre Africain d'études Supérieures en …bibliotheque.cesag.sn/gestion/documents_numeriques/... · Après la réforme du système bancaire suite à la cnse économique

CR§merciements

Jl

•!• Monsieur Tidiane N'DIA YE, Directeur Général de la BOA-BENfN, pour m'avoir

accepté au sein de son institution.

•:• Monsieur Olagnidé ABIONAN, Directeur des risques de la BOA-BENIN, pour son

accueil.

•:• Monsieur Charles AHAMIDE, pour son aide très précieux.

•:• Tout le personnel de la BOA-BENfN, en particulier du« Département Etudes ».

ii

Page 4: C E S A G Centre Africain d'études Supérieures en …bibliotheque.cesag.sn/gestion/documents_numeriques/... · Après la réforme du système bancaire suite à la cnse économique

Sigles et abréviations ABF: Agent à Besoin de Financement

ACF : Agent à Capacité de Financement

AFH : African Financial Holding

BCEAO : Banque Centrale des Etats de l'Afrique de l'Ouest

BOA-BENIN: Bank Of Africa BENIN

BOA-GROUP: Bank Of Africa Group

CA : Conseil d'Administration

CESAG: Centre Africain d'Etudes Supérieures en Gestion

COL : Créances Douteuses Litigieuses

CT : Court Terme

DAT: Dépôt à Terme

OC : Direction de Crédit

DCF: Département Comptable et Financier

OSE : Département du Secrétariat des Engagements

CGE: Conférence des Grandes Ecoles

MLT: Moyen et Long Terme

OCDE : Organisation de Coopération et de Développement Economique

PCB : Plan Comptable Bancaire

PROPARCO: Société de Promotion et de Participation pour la Coopération Economique

PME : Petites ct Moyennes Entreprises

PNB: Produit Net Bancaire

RCCM : Registre de Commerce et du Crédit Mobilier

SYSCOA : Système Comptable Ouest Africain

UEMOA : Union Economique et Monétaire Ouest Africaine

iii

Page 5: C E S A G Centre Africain d'études Supérieures en …bibliotheque.cesag.sn/gestion/documents_numeriques/... · Après la réforme du système bancaire suite à la cnse économique

Liste des tableaux

Tableau n° l : Les différentes approches du risque crédit et du risque opérationnel. ................. 30

Tableau n°2 : tableau de pondération en fonction de la qualité de 1" emprunteur. .................... 31

Tableau n°3: Répartition de l'échantillon ................................................................. .41

Tableau n°4: Répartition du capital de la BOA-BENIN ............................................... .45

Tableau n°5: Evolution des chiffres clés de la BOA-BENIN .......................................... .47

Tableau n°6 : Evolution du volume des crédits accordés ................................................ 61

Tableau n°7 : Evolution des dépôts et des créances ...................................................... 62

Tableau n°8 : Tableau récapitulatif du calcul des ratios .................................................. 67

Tableau n°9: Présentation de la méthode de Score ....................................................... 68

Tableau n°lû: Bilan des COL. .............................................................................. 69

Tableau n° li : Bilan des provisions constatées sur COL ................................................ 71

Tableau n° 12 : Situation des provisions nettes ............................................................ 72

Tableau no l3 : Evolution des indicateurs de résultat.. .................................................. 75

Tableau n°14: Evolution des indicateurs de structure du portefeuille .................................. 76

iv

Page 6: C E S A G Centre Africain d'études Supérieures en …bibliotheque.cesag.sn/gestion/documents_numeriques/... · Après la réforme du système bancaire suite à la cnse économique

Liste des figures Figure n°l : Modèle d'analyse ........................................................................ 39

Figure n°2 : Répartition du capital.............................. . ................................. .46

Figure n°3 : Evolution del 'ensemble des crédits .................................................. 61

Figure n°4 : Evolution des dépôts et des créances ................................................ 62

Figure n°5 : Evolution des créances douteuses et litigieuses ..................................... 71

Figure n°6 : Evolution des indicateurs de résultat. ............................................... 76

Figure n°7 : Evolution des indicateurs de structures du portefeuille ........................... 77

v

Page 7: C E S A G Centre Africain d'études Supérieures en …bibliotheque.cesag.sn/gestion/documents_numeriques/... · Après la réforme du système bancaire suite à la cnse économique

Liste des annexes Annexe no 1 : Questionnaire ............................................................................ 85

Annexe n° 2: Guide d'entretien ........................................................................ 89

Annexe n°3: Modèle de caution de soumission ...................................................... 91

Annexe n°4: Modèle de promesse de caution d'avance de démarrage ........................... 92

Annexe n°5 : Modèle de promesse de caution de bonne fin ....................................... 93

Annexe n°6 : Modèle de caution définitive ........................................................... 94

Annexe n°7 : Organigramme de la BOA-BENIN .................................................... 95

vi

Page 8: C E S A G Centre Africain d'études Supérieures en …bibliotheque.cesag.sn/gestion/documents_numeriques/... · Après la réforme du système bancaire suite à la cnse économique

Table des matières

Dédicace ...................................................................................................... i

Remerciements ................................................................................................... .ii

Sigles et abréviations ..................................................................................... iii

Liste des tableaux ......................................................................................... .iv

Liste des figures ............................................................................................ v

Liste des annexes ......................................................................................... vi

Tables des matières ....................................................................................... vii

l1\ITRODUCTION GENERALE ........................................................................ 1

PREMIERE PARTIE: CADRE CONCEPTUEL DU FINANCEMENT DES

ENTREPRISES ET PROPOSITION D'UN MODELE D'ANALYSE. ...................... 6

CHAPITRE 1: FINANCEMENT DES ENTREPRISES DU SECTEUR

COMMERCIAL ET DU BTP .......................................................................... 8

1.1. Notion de banque ......................................................................... 9

1.2. Le crédit bancaire et son importance dans la vie des banques .................... 1 0

1.3. Financement bancaire par des crédits ................................................. 11

1.3.1. Les crédits directs ............................................................... 12

1.3.1.1. Les crédits à court terme ..................................... 12

1.3 .l.l.l. Le découvert .............................................. 12

1.3.1.1.2. La facilité de caisse ..................................... 13

1.3.1.1.3. L'escompte commerciaL. .............................. 13

1.3.1.2. Les crédits à moyen terme ................................ 13

1.3.2. Les crédits indirects ............................................................ 14

1.3.2.1. Les concours bancaires ....................................... 14

1.3.2.1.1. Les cautions marchés .................................... 15

vii

Page 9: C E S A G Centre Africain d'études Supérieures en …bibliotheque.cesag.sn/gestion/documents_numeriques/... · Après la réforme du système bancaire suite à la cnse économique

1.3.2.1.2. Les avances sur décompte .............................. 15

1.3.2.1.3. L'aval de traite fournisseurs ............................................ l6

1.4. Les difficultés liées aux crédits alloués aux entreprises ............................ 16

1.4 .1. Au niveau des entreprises ...................................................... 16

1.4.2. Au niveau des banques ........................................................ 17

CHAPITRE II: ETUDE DES RISQUES LIES AUX CREDITS ACCORDES AUX

ENTREPRISES .......................................................................................... 18

2.1. Notion de risques bancaires ....................................................... 18

2.2. La banque et le risque ............................................................. 21

2.2.1. Le fonds de roulement. ................................................ 22

2.2.2. La sécurité financière del 'entreprise ................................ 22

2.2.3. La flexibilité financière ................................................ 24

2.3. Les différents types de risques bancaires ....................................... 26

2.3.1. Le risque de contrepartie ................................................. 26

2.3.2. Le risque de prix ......................................................... 26

2.3.3. Le risque pays ............................................................. 27

2.3.4. Les risques opérationnels ................. , ............................ .27

2.3.5. Le risque d'illiquidité .................................................... 28

2.4. Les moyens de protection recommandés par le comité de Bâle ............. .28

2.4.1. Le Bâle IL ................................................................. 28

2.4.2. Le ratio de COOK ou de solvabilité .................................. 32

Conclusion partielle ...................................................................................... 33

CHAPITRE III: METHODOLOGIE DE L'ETUDE ET PROPOSITION D'UN

MODELE D'ANALYSE ........................................................................... .... 34

3.1. Les différentes étapes du modèle d'analyse ........................................... .33

3.1.1. Phase préparatoire .............................................................. .33

3.1.2. La variable expliquée ............................................................ 35

3.1.3. Les variable explicatives ....................................................... 35

viii

Page 10: C E S A G Centre Africain d'études Supérieures en …bibliotheque.cesag.sn/gestion/documents_numeriques/... · Après la réforme du système bancaire suite à la cnse économique

3.1.3.1. Image fidèle des états financiers ..................................... 36

3.1.3.2. La situation financière des entreprises .............................. J6

3.1.3.3. Les garanties prises en couverture du risque ...................... 37

3.2. Modalité de mise en œuvre d'un modèle d'analyse ................................... 38

3 .2.1. Le questionnaire et la population cible ............................... .40

3.2.2. Le guide d'entretien ................................................... .41

Conclusion partielle ...................................................................................... 42

DEUXIEME PARTIE: GESTION DES RISQUES BANCAIRES LIES AU

FINANCEMENT DES ENTREPRISES ........................................................ ... .44

CHAPITRE IV: PRESENTATION GENERALE DE LA BOA-BENIN .................. .44

4.1. Historique de la BOA~BENfN ........................................................... .47

4.2. Stratégie de la banque ..................................................................... 47

4.3. Organisation fonctionnelle de la banque ................................................ 48

4.3.1. Les organes internes ............................................................ 48

4.3.1.1. La Direction Générale .............................................. .48

4.3.1.2. Le Département du Contrôle Général. ........................... .49

4.3.1.3. Le Département de la Compliance et du Fichier Central. ..... .49

4.3.1.4. La Direction de l'exploitation ...................................... 49

4.3.1.4.1. Le service Marketing et Communication ............. .49

4.3.1.4.2. Le Département de Retail et Réseaux .................. 49

4.3.1.5. La direction des affaires juridiques et contentieuses ............ 50

4.3.1.6. La Direction des Opérations ....................................... 50

4.3.1.7. La Direction des Ressources Humaines .......................... 50

4.3.1.8. La Direction Administrative et Financière ........................ 50

4.3.1.9. La Direction des Risques ........................................... 51

4.3.2. Les organes externes ou organe de gestion ................................... 53

4.3.2.1. Le conseil d'administration ......................................... 53

4.3.2.2. Le bureau des sages ................................................... 53

ix

Page 11: C E S A G Centre Africain d'études Supérieures en …bibliotheque.cesag.sn/gestion/documents_numeriques/... · Après la réforme du système bancaire suite à la cnse économique

4.3.2.3. Le directeur général.. ................................................. 54

4.3.2.4. Les commissaires aux comptes ................................... 54

4.3.2.5. Les auditeurs externes ............................................... 54

CHAPITRE V: ANALYSE DES RISQUES LIES AU FINANCEMENT DES ENTREPRISES, PRESENTATION DES RESULTATS, ET RECOMMANDATIONS

5.1. Procédure de financement des entreprises par la BOA-BENIN ..................... 56

5.1.1. Etude préalable ................................................................. 57

5.1.2. Proposition de crédit.. .......................................................... 58

5.1.2.1 Analyse de la proposition de crédit. .............................. 58

5.1.2.1.1. Parcours de l'entreprise .................................. 58

5.1.2.1.2. Analyse financière des données de l'entreprise ...... 59

5.1.2.1.3. Les engagements bancaires .............................. 60

5.1.2.1.4. Les besoins du client. ..................................... 63

5.1.2.1.5. Les garanties ............................................... 63

5.1.2.1.6. Décision du comité de crédit.. ........................... 64

5.1.3. Les outils d'appréciation des risques adoptés par la BOA-BENIN ........ 64

5.1.3.1. Le dépouillement du bilan ........................................... 65

5.1.3.2. Le dépouillement du compte de résultat. .......................... 65

5.1.3.3. La grille de cotation .................................................. 65

5.2. Analyse critiques des méthodes d'évaluation des risques ........................... 68

5.2.1. Le suivi des crédits .............................................................. 69

5.2.1.1. L'administration du crédit. .......................................... 69

5.2.1.2. La structure de gestion ................................................ 70

5.2.2. Les performances de la BOA-Bénin et recouvrement des crédits .......... 72

5 .2.2.1. Les performances en ratios de la BOA-BENIN ................... 73

x

Page 12: C E S A G Centre Africain d'études Supérieures en …bibliotheque.cesag.sn/gestion/documents_numeriques/... · Après la réforme du système bancaire suite à la cnse économique

INTRODUCTION

GENERALE

Page 13: C E S A G Centre Africain d'études Supérieures en …bibliotheque.cesag.sn/gestion/documents_numeriques/... · Après la réforme du système bancaire suite à la cnse économique

5.2.2.1.1. Le ratio de couverture des risques ......................... 73

5.2.2.1.2. Le ratio de couverture des emplois à MLT ............. 73

5 .2.2.1.3. Le ratio de liquidité des risques ............................ 7 4

5.3. Présentation des résultats ..................................................................... 75

5.3.1. Analyse des résultats vérifications des hypothèses .......................... 78

5.3.1.1. Analyse des résultats et vérification des hypothèses ............. 78

5.3.1.2. Recommandations ..................................................... 80

CONCLUSION ............................................................................................. 84

ANNEXES .................................................................................................. 85

GLOSSAIRE DE L'ETUDE .............................................................................. 95

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ................................................................ 96

xi

Page 14: C E S A G Centre Africain d'études Supérieures en …bibliotheque.cesag.sn/gestion/documents_numeriques/... · Après la réforme du système bancaire suite à la cnse économique

Çestion dês risques 6ancaires fiés au financement dês entreprises: cas ae {a ŒO}f-ŒŒ:NI:N

Le paysage financier des Etats membres de l'Union Economique et Monétaire Ouest

Africaine (UEMOA) en général et celui du Bénin en particulier, a évolué ces dernières

années. Cette évolution a été marquée par une dualité caractérisée à la fois par les systèmes

formel et informel.

Après la réforme du système bancaire suite à la cnse économique des années 1980, les

institutions financières dans l'ensemble et particulièrement les banques ont réussi à réaliser un

certain progrès dans la performance qu'on pourrait espérer d'elles en matière de financement

de l'économie en général et des grandes entreprises en particulier. Ces dernières, caractérisées

par une économie aléatoire, constituent des structures à insuffisance de fonds propres. Elles

ont ainsi besoin de financement surtout lors de la phase de croissance et de l'innovation des

produits sur le marché.

Le développement socio-économique, ne peut donc être possible sans investissement, car le

développement constitue un défi pour le futur et permet d'assurer le revenu sur une période

relativement longue. Pour cela, la responsabilité des banques est donc mise en jeu car ces

entreprises n'étant pas en mesure de financer toutes seules leur projet.

Définie par « la banque de France » comme étant un établissement privé qui facilite les

opérations financières des particuliers ou des entreprises, la banque est une institution

financière qui reçoit des fonds des clients sous forme de dépôts qu'elle utilise pour accorder

des crédits à d'autres clients sur lesquels elle perçoit des intérêts. Comme toute banque, la

BOA-BENfN est une entreprise prestataire de services. Bien qu'elle offre une gamme très

variée de produits (les comptes, les transferts, les opérations de change et de crédit, le

commerce extérieur) à sa clientèle, la banque est prédisposée à une diversité de risques au

nombre desquels, nous pouvons citer : les risques liés aux crédits, les risques liés aux taux

d'intérêt et ceux liés aux opérations de change.

L'une des préoccupations constantes de toute entreprise est de disposer de ressources

financières importantes pour financer ses activités. La BOA-BENIN accompagne les grandes

entreprises dans l'exécution de cette tâche. Elle les soutient à travers plusieurs types de crédits

notamment les crédits directs et les crédits indirects (engagements par signature).

Présenté par Ziaratfi )1. Œissofa )l:MOVSS)l :MPCÇP CYFSJl Ç Page 1

Page 15: C E S A G Centre Africain d'études Supérieures en …bibliotheque.cesag.sn/gestion/documents_numeriques/... · Après la réforme du système bancaire suite à la cnse économique

Çjestion dés risques 6ancaires [iés au financement d'es entreprises: cas âe Ûl ŒO}l-ŒŒ/NI!N

Toutefois, notons que parfois, certaines de ces entreprises soutenues par la banque manquent à

leurs obligations contractuelles; ce qui n'est pas toujours indépendant de leur volonté. Ce

phénomène se caractérise souvent par le manque d'une bonne étude de l'activité que va mener

l'agent à capacité de financement (entrepreneurs) ou la présentation à la banque des états

financiers qui ne reflètent pas une image fidèle de ceux-ci. Ces spécificités qui caractérisent

les entreprises en général au Bénin engendrent également des particularités dans leurs

financements, et mettent en jeu la responsabilité de la banque qui risque souvent d'enregistrer

de lourdes pertes.

Pour cela avec la dynamique du phénomène de la mondialisation, il était devenu impérieux

aux autorités bancaires de rechercher sans cesse, les meilleures stratégies de gestion des

nombreux risques liés à l'octroi de crédits par les banques à leurs clients.

Le but de notre étude n'est pas de porter un jugement sur la qualité de la gestion des risques

liés aux crédits, mais plutôt il s'agit pour nous de réfléchir ensemble avec les dirigeants de la

banque, afin d'assainir un temps soit peu le portefeuille de la banque. Pour y parvenir nous

nous sommes proposé d'abord de prendre connaissance des moyens mis en place par le

banquier pour se prémunir contre les risques, ensuite de chercher à comprendre et surtout

analyser les stratégies de gestion développées par le banquier dispensateur de crédit lorsqu'il

est face aux risques. Aussi, la principale question de recherche de cette étude est : quelles sont

les stratégies que la BOA-BENIN doit utiliser pour analyser un dossier de financement d'une

entreprise ?

Nous essayerons donc lors du développement de ce thème de trouver des approches de

solutions à la question posée ci-dessus.

C'est dans ce cadre générique et face aux faits sus exposés que nous nous sommes intéressés

au thème suivant qui à notre avis, justifie bien notre préoccupation «GESTION DES

RISQUES BANCAIRES LIES AU FINANCEMENT DES ENTRERPISES: CAS DE

LA BOA-BENIN>>.

Cfrésenté par Ziaratli)l Œissofa}l5WOVSS}l5WœCqP CESJtÇ Page 2

Page 16: C E S A G Centre Africain d'études Supérieures en …bibliotheque.cesag.sn/gestion/documents_numeriques/... · Après la réforme du système bancaire suite à la cnse économique

Çjestion dés risques 6ancaires (iés au financement aes entreprises: cas ae (a ŒO}l-ŒT.'Nl'JV

Ainsi, la BOA-Bénin qm connaît une expansion de ses activités et qui doit mieux les

identifier et mieux les appréhender en vue d'un meilleur positionnement dans un

environnement assez concurrentiel, se présente donc comme le cadre propice de notre sujet.

L'objectif général de cette étude vise essentiellement à mettre en place une politique de

gestion rigoureuse et efficace des risques liés au financement des entreprises en vue de leur

minimisation.

Les objectifs spécifiques rattachés à cette étude sont les suivants :

identifier les différents risques liés aux crédits accordés aux entreprises par la

BOA-BENIN;

proposer des techniques permettant l'amélioration de la performance de la gestion

financière des entreprises.

Pour agrémenter notre travail et délimiter le champ de l'étude, notre travail consistera à

étudier et analyser les moyens de financement des entreprises par la BOA-BENIN et mieux

cerner les risques inhérents pour apporter les solutions adéquates.

De façon générale, les financements accordés par les banques enregistrent des impayés pour

lesquels les banques rencontrent des difficultés de recouvrement pouvant conduire à des

pertes.

Comme toute activité, l'activité bancaire est prédisposée à des risques. La bonne gestion des

risques bancaires est une source de profit pour la banque. De ce fait, les dirigeants de la

banque, contraints par la rentabilité et la pérennité de leurs institutions, ne sauront conjuguer

leurs efforts de gestion sans accorder une attention particulière à la maîtrise des risques liés à

leur activité: c'est pourquoi les autorités monétaires recommandent aux banques de mettre en

œuvre des principes de gestion qui participent aux mesures de renforcement de la sécurité

bancaire. Dans ce cadre, la banque doit se doter d'un système de contrôle interne et d'audit. Il

se pose donc à la base, le problème de la réduction des risques liés à la mise en place des

crédits.

Œ7'ésenté par Ziaratfi)l. ŒissoCa )15WOVSS)I :Nt!J?C(jP CESJL(j Page 3

Page 17: C E S A G Centre Africain d'études Supérieures en …bibliotheque.cesag.sn/gestion/documents_numeriques/... · Après la réforme du système bancaire suite à la cnse économique

Çestion cfes risques 6ancaires fiés au financement des entreprises: cas de fa ŒO)l-43!E'.NI:N

De ce problème, nous essayerons de dégager des axes de réflexion qui nous permettront de

trouver des solutions à celui-ci à savoir:

quels sont les risques spécifiques liés aux crédits accordés aux entreprises par une

banque?

par quels mécanismes internes, la banque se protège-t-elle contre les risques liés aux

difficultés lors des recouvrements ?

quel cadre faut-il pour gérer le paradoxe «risque/optimisation H des financements aux

entreprises.

L'avantage de cette étude est d'identifier les risques liés au financement des entreprises par la

banque tout en définissant son cadre pour une gestion efficace des risques en soutenant la

politique gouvernementale en matière de promotion des entreprises. Cette étude présente

également un intérêt pour l'économie béninoise en ce sens que c'est une économie

essentiellement dominée par le secteur informel dans lequel opère la plupart des entreprises.

La croissance économique du Bénin passe par le développement de ces milliers d'entreprises

qui sont les principales structures créatrices de richesses.

Sur le plan social, ce travail sera d'un grand intérêt car il s'agit d'un diagnostic de l'état des

lieux. Ce diagnostic permettra aux gestionnaires de détecter les faiblesses que présentent les

services de la gestion de risques dans les institutions financières, en l'occurrence à la BOA­

BENIN.

Pour la BOA-BENIN, cette étude sera une opportunité pour améliorer les outils pouvant lui

permettre de mieux appréhender les risques et de mieux les gérer grâce à des stratégies ou des

outils plus performants et de ne plus rester uniquement dans les stratégies traditionnelles.

Pour le CESAG, cette étude lui offre également l'opportunité de disposer dans sa bibliothèque

d'un document supplémentaire sur la gestion des risques, et surtout d'un outil qui aborde la

gestion des risques par les nouveaux outils d'appréciation comme le Ratio de Cooke et le

Comité du Bâle II.

Présenté par ZiaratfiJl. ŒissolÎl)l:MOVSS.Jl 'MIPCCJPCFS.JI.Ç Page 4

Page 18: C E S A G Centre Africain d'études Supérieures en …bibliotheque.cesag.sn/gestion/documents_numeriques/... · Après la réforme du système bancaire suite à la cnse économique

Çestion dés risques 6ancaires fiés aufinancement dés entreprises: cas âe [a ŒO}l-ŒP/NI:N

Pour nous même, cette étude vise à mettre en application les connaissances théoriques

acquises au cours de notre formation principalement en marché financier, gestion des risques,

économie bancaire, diagnostic financier et gestion financière.

Dans l'espace, l'étude n'a pas la prétention de traiter la gestion des risques dans toutes les

institutions financières du pays, mais plutôt dans les banques populaires plus particulièrement

à la BOA-BENIN. Toutefois, étant donné que le système de gestion des risques d'une banque

comme la BOA-BENIN n'est pas différent de celui des autres institutions financières du pays,

nous espérons que les résultats de notre étude pourront être d'un certain apport pour

quiconque voudra faire une étude analogue dans une autre institution de son choix.

Dans le temps, elle porte sur la période allant de 2006 à 2008 étant donner que nous avons

effectués notre stage en 2009, les données de cette année ne sont donc pas disponible.

Le présent travail s'articule autour de deux grandes parties :

la première partie sera consacrée au cadre théorique qui relève du cadre conceptuel du

financement des grandes entreprises et de définir un modèle d'analyse.

la deuxième abordera la présentation de la BOA-Bénin et sa relation avec les

entreprises pour enfin terminer par le traitement du sujet proprement dit, tout en

identifiant les risques liés au financement des entreprises et apporter des approches de

solutions.

Œ'résenté par Ziaratfi )l. Œissofa }l~OVSSJl ~PCÇP 0ESJlÇ Page 5

Page 19: C E S A G Centre Africain d'études Supérieures en …bibliotheque.cesag.sn/gestion/documents_numeriques/... · Après la réforme du système bancaire suite à la cnse économique

Çestion âes risques 6ancaires ûés au financement âes entreprises: cas âe fa ŒO}l-Œ1E:NI:N

PREMIERE PARTIE :

CADRE CONCEPTUEL DU

FINANCEMENT DES ENTREPRISES ET

PROPOSITON D'UN MODELE

D'ANALYSE

<Présenté par ZiaratfiJt Œissofa}t'MO'VSS}t 'MPCÇ"F (!ES}tÇ

Page 20: C E S A G Centre Africain d'études Supérieures en …bibliotheque.cesag.sn/gestion/documents_numeriques/... · Après la réforme du système bancaire suite à la cnse économique

Çestion aes nsques 6ancaires Ciés au financement aes entreprises : cas ae {a ŒO}l-ŒP:Jfi'N

Les établissements de crédits sont investis de fonctions macro-économiques essentielles, et

contribuent au financement de l'économie. Ils disposent à cet égard, d'un pouvoir de création

monétaire et assurent le fonctionnement du système de paiements. Ils ont également le rôle de

financer les entreprises qui ont besoin de ressources pour financer leurs activités. Or, ce sont

des entreprises dont la structure financière apparaît particulière. D'une part, leur passif est

essentiellement constitué de dettes envers les tiers qu'il s'agisse des dépôts à la clientèle, des

emprunts interbancaires ou encore des dettes représentées par un titre. De l'autre, les métiers

qu'ils exercent les exposent à un ensemble de risques : des risques de perte, notamment les

risques de crédits et de prix, associés aux activités d'intermédiation et aux opérations de

marché, et un risque général, le risque d'illiquidité.

Le financement concerne l'ensemble des moyens financiers (ressources) dont une entreprise à

besoin pour financer ces activités. Les établissements de crédits disposent à cet effet plusieurs

types de crédits que nous énumérons dans cette première partie qui s'articulera autour de deux

chapitres que sont :

financement des entreprises du secteur commercial et du secteur BTP ;

méthodologie de l'étude et proposition d'un modèle d'analyse.

<Présenté par Ziaratli}t. Œissota)l7rt0VSSJI 7rlPCÇPC!ESJlÇ

Page 21: C E S A G Centre Africain d'études Supérieures en …bibliotheque.cesag.sn/gestion/documents_numeriques/... · Après la réforme du système bancaire suite à la cnse économique

Çestion dés risques bancaires fiés au financement dés entreprises: cas cfe {a ŒO}l-Œe:E:NJ'J{

CHAPITRE 1: FINANCEMENT DES ENTREPRISES DU

SECTEUR COMMERCIAL ET BTP

Dans ce chapitre, il s'agir de présenter les moyens de financement mis à la disposition des

entreprises à besoin de financement et les conditions pour les obtenir. Il est nécessaire que

nous fassions recours aux études antérieures ayant trait à notre thème de recherche pour la

présentation de la revue de la littérature. Dans cette partie, nous mettrons en exergue les

approches antérieures de certains auteurs sur les concepts clés de notre travail de recherche

afin de permettre la compréhension du sujet.

Le financement est l'ensemble des moyens financiers mis à la disposition des entreprises

solliciteurs de crédits pour subvenir aux besoins de leurs activités ou projet.

Sur le marché Béninois où la concurrence par rapport à l'obtention des marchés est rude, où

les entrepreneurs ont beaucoup plus besoin de fonds car lorsqu'il s'agit d'un grand marché

que les entreprises ne peuvent financer seules, elles ont recours aux financements adéquats

auprès des banques pour renforcer leurs ressources stables. Et dans le même temps, il est

important pour ces entreprises de chercher à optimiser les coûts liés à ce financement.

Dans le cas de notre étude qui porte sur le financement des entreprises en général, nous allons

chercher à comprendre comment les banques procèdent-elles au financement de ces

entreprises? Comment obtient-elle les informations sur la situation financière de ces

entreprises avant toute décision de financement ?

Elle accorde deux principaux types de crédits qui sont cités plus haut (crédit direct et

engagements par signature).

Mais avant tout, nous allons aborder la revue de la littérature qui permet dans le cadre de toutes

recherches de s'assurer au préalable de 1 'état des connaissances acquises sur le problème identifié.

Plusieurs auteurs ont eu à centrer leur étude sur le risque bancaire. Certains ouvrages ont mis

l'accent sur les crédits aux entreprises, mais ils ont tous réalisé leurs études sans en épuiser le

sujet. Il en est de même pour les mémoires consultés.

Ch'ésenté par Ziaratli]f. Œissota}l:MDVSSJI :Jvf(PCÇP (!FSJIÇ Page 8

Page 22: C E S A G Centre Africain d'études Supérieures en …bibliotheque.cesag.sn/gestion/documents_numeriques/... · Après la réforme du système bancaire suite à la cnse économique

Çestion des risques 6ancaires liés au financement des entreprises: cas de (a ŒO}l-ŒŒ:NI'N

Cependant, chaque document élaboré dans le sens du sujet apporte une technicité de plus en

plus pointue et révèle l'importance de la notion de crédit et du risque.

Le but de la revue de littérature est de faire le point des connaissances antérieures par rapport

au problème à résoudre. Pour ce faire, nous rappelons quelques concepts clés.

1.1. Notion de banque

Par banque, il faut entendre établissement de crédit au sens de l'article 1 de la loi bancaire

française du 24 Janvier 1984. Ainsi, « les établissements de crédit sont des personnes morales

qui effectuent à titre de profession habituelle des opérations de banque. Les opérations de

banque comprennent la réception des fonds publics, les opérations de crédit ainsi que la mise

à disposition de la clientèle des moyens de paiement ».

Ainsi sont considérées comme banques, les établissements qui font profession habituelle de

recevoir des fonds des ACF dont ils peuvent disposé par chèque ou virement et qu'elles

emploient, pour leur propre compte ou pour le compte d'autrui, en opération de crédit ou de

placement (Article 3 de la loi N° 90-018 du 27 Juillet 1990). La banque est un établissement

qui à la différence des autres établissements financiers met à la disposition du publique des

guichets en vue de recevoir des dépôts et d'accorder des crédits à court, moyen et long terme

aux clients.

Cette définition fait apparaître des observations qui caractérisent le banquier :

la réception des fonds du public: c'est la prérogative que lui confère la loi de recevoir

des dépôts d'argent du public. Ces dépôts sont faits à la banque et l'argent devra être

restitué à tout moment, en cas de réclamation par le déposant ;

l'emploi des fonds par la banque pour son propre compte ou pour le compte d'autrui;

l'utilisation des fonds en opérations de crédit ou de placement ;

l'émission et la gestion des moyens de paiement.

Présenté par Ziaratft;t Œissofa)EMOVSS)t ~PCÇ'F CFSJlÇ Page 9

Page 23: C E S A G Centre Africain d'études Supérieures en …bibliotheque.cesag.sn/gestion/documents_numeriques/... · Après la réforme du système bancaire suite à la cnse économique

Çestion aes risques 6ancaires fiés au financement des entreprises: cas ae (a ŒO}l-ŒreN!:N

Outre ces caractéristiques, la fonction économique de la banque revient à assurer la médiation

entre les offreurs et les demandeurs de capitaux, à éviter que les épargnes durables (DA T) ou

momentanées ne restent ni stériles ni inemployées, à assurer une répartition judicieuse de ces

épargnes entre les divers secteurs de la production de manière que l'appareil économique

puisse fonctionner normalement.

1.2. Le crédit et son importance dans la vie des banques

Le crédit bancaire porte de nos jours sur des activités très variées et revêt diverses formes.

C'est pourquoi il ne serait pas étonnant de trouver dans la littérature bancaire, commerciale ou

financière une multiplicité de définitions.

La définition théorique du crédit intègre le temps qm sépare l'avance de fonds de sa

restitution, la confiance dans le remboursement ultérieur et le risque couru par le dispensateur

du crédit. Légalement, le crédit est « tout acte par lequel une personne met ou promet de

mettre des fonds à la disposition d'une autre personne, ou prend un engagement par signature

(aval, cautionnement) éventuellement avec intérêt. Sont assimilés aux opérations de crédits, le

crédit-bail, et en général toute opération assortie d'une option d'achat.

Selon le cadre en vigueur portant réglementation bancaire de l'UEMOA, le crédit est une

opération de prêt, d'escompte, de prise de garantie, de financement, de vente à crédit ou de

crédit-bail.

En définissant le crédit, Emmanuel de SEZE (2005 :57) dit: c'est du temps ou de

l'argent.« C'est le temps qu'on donne en attendant l'argent ou l'argent qu'on donne en

attendant le temps ». De tout ce qui précède, les crédits peuvent être classés en différentes

catégories. Selon les bénéficiaires, crédits à la consommation pour les particuliers et crédits

commerciaux pour les entreprises.

Etymologiquement, le mot crédit vient du verbe latin « credere » qui signifie «croire, voir,

confiance ». Les origines de crédit ne sont pas connues avec précision.

Présenté par Ziaratli )I. Œissofa )1!MOVSS.Jl 'MCJ!CÇif CES.Jl q Page 10

Page 24: C E S A G Centre Africain d'études Supérieures en …bibliotheque.cesag.sn/gestion/documents_numeriques/... · Après la réforme du système bancaire suite à la cnse économique

Çestion aes risques 6ancaires fiés au financement aes entreprises: cas ae (a ŒO}l-ŒŒ!NI:N

Cependant, on pourrait penser qu'il a vu JOUr avec la pratique du troc, avant même

1 'avènement de la monnaie.

Selon DUTAILLIS (1981:32), faire d'un bien réel, un pouvoir d'achat contre la promesse que

le même bien sera restitué dans un certain délai, le plus souvent avec rémunération du service

rendu, du danger couru et du danger de perte partielle ou total que comporte la nature même

de ce service.

Ces définitions révèlent que le crédit ne concerne pas seulement le commerce de 1 'argent mais

fait ressortir aussi la complexité des opérations de crédit.

Pour les auteurs Haveme et Théodore (1961 :72), «En banque et en affaires le crédit n'est

que l'évolution de la capacité et de la volonté d'un individu ou d'une collectivité de tenir leurs

engagements commerciaux ».

Le banquier joue un rôle d'intermédiaire entre les détenteurs de capitaux, agents à capacité de

financement (ACF) et les agents à besoin de financement (ABF). Le banquier collecte

l'épargne chez les premiers pour la prêter aux seconds. Enjouant son rôle d'intermédiaire le

banquier fait le commerce de l'argent. En effet, il achète l'argent aux détenteurs en

rémunérant leurs dépôts et les revend aux demandeurs de crédit en faisant des prêts. Et

comme tout commerçant, le banquier est soucieux de la rentabilité de ses affaires car la raison

d'être du banquier c'est de gagner. Cet argent gagné par le banquier provient des crédits

octroyés et d'autres activités.

1.3. Le financement bancaire par des crédits

La banque développe une activité très dynamique dans le domaine de distribution du crédit.

En effet, elle peut faire un palmarès impressionnant dans tous les secteurs y compris celui des

entreprises. Pour atténuer les effets du phénomène de l'insuffisance chronique des capitaux

propres sur les équilibres financiers des entreprises, le système bancaire a été conduit depuis

de nombreuses années et à intervenir de plus en plus largement dans le financement de celles­

ci, que ce soit sous forme de crédit directs ou indirects.

Présenté par Ziaratli)l ŒissoCa )EMOVSS.Jl :MJPCÇ!J:' CPSJlÇ Page 11

Page 25: C E S A G Centre Africain d'études Supérieures en …bibliotheque.cesag.sn/gestion/documents_numeriques/... · Après la réforme du système bancaire suite à la cnse économique

Çestion dés risques 6ancaires Ciés au financement tfes entreprises: cas tfe Ca ŒO}'l-Œ'E:NI'N

1.3.1. Les crédits directs

Selon DIARRA (2008 : 17), on parle de crédit direct, quand la banque décaisse des fonds à un

client sous forme de prêts ou autres avances, ou établit un arrangement qui permet au client de

se faire décaisser des fonds à crédit jusqu'à concurrence d'un maximum convenu (avance sur

marché, prêt à court ou moyen terme).

1.3.1.1. Les crédits à court terme

C'est l'ensemble des techniques de financement spécialisées relatives aux opérations du cycle

d'exploitation et d'autre part des moyens de financement dont la durée est extrêmement

courte, de quelques mois. Il est à préciser que cela dépend de la nature des opérations

auxquelles le crédit est attaché. Il peut atteindre une période d'un an.

Selon ROUSSELOT « & al. » (2004 : 13 3,134 ), parmi les crédits à courts termes, on distingue

entre autre :

1.3.1.1.1. Le découvert

Le découvert est consenti pour une durée maximale de 12 mois. Selon VERNIMMEN « &

al. » (20 10 : 525), il sert à financer le besoin en fonds de roulement. Il est utilisé pour combler

un décalage de trésorerie ponctuel, répétitif mais non structurel. Il est principalement consenti

dans les cas suivant:

règlement des fournisseurs lorsqu'il existe des créances clients en attente de

règlement;

avances accordées à un client titulaires dans une banque d'un compte de dépôt à terme

(DAT) qu'il ne veut pas fermer;

diverses crises de trésoreries ponctuelles.

Présenté par Ziaratli)t ŒissoCa)I:MOVSS)f 'JrfJPCÇP CES)IÇ Page 12

Page 26: C E S A G Centre Africain d'études Supérieures en …bibliotheque.cesag.sn/gestion/documents_numeriques/... · Après la réforme du système bancaire suite à la cnse économique

Çestion des risques 6ancaires fiés au financement des entreprises: cas de fa ŒO}l-43Œ:NI:N

1.3.1.1.2. La facilité de caisse

Selon ROUYER « & al. » (200 l : 85), la facilité de caisse est essentiellement destinée à

donner à la trésorerie une élasticité de fonctionnement. Elle est consenti aux entreprises pour

lui permettre de faire face aux décalages de très courte durée qui peuvent affecter leur

trésorerie à certaines périodes, notamment lors des échéances fournisseurs, de paie du

personnel ou du règlement de la TV A.

1.3.1.1.3. L'escompte commercial

La mobilisation auprès de l'appareil bancaire à travers l'escompte des créances commerciales

que les entreprises détiennent sur leur clientèle est un outil de financement ancien, simple et

largement diffusé qui conserve encore une place importante de nos jours dans les emplois des

banques.

Pour ROUYER « & al. » (200 1 : 87), 1 'escompte commercial est une opération de crédit par

laquelle le banquier met à la disposition d'un client le montant d'une remise d'effets sans

attendre leur échéance. Autrement dit, l'escompte permet à un fournisseur de mobilier, avant

terme, les échéances qu'il détient sur sa propre clientèle en les cédant, en cas de besoin à son

banquier cessionnaire qui le règle par anticipation et se charge à l'échéance du recouvrement

sur l'acheteur.

1.3.1.2. Les crédits à moyen terme

Selon PRUVOT (2009: 43), ce sont des crédits dont la durée moyenne est de 2 ans à 7 ans.

Ils permettent d'assurer le financement de la construction immobilière comme les avances sur

marchés. C'est des crédits octroyés aux entrepreneurs en attendant l'encaissement du montant

dû à la banque. Il s'agit de découvert autorisé qui est une forme de crédit particulièrement

risqué ; il consiste à ouvrir un compte au nom de l'entrepreneur qui reste débiteur.

Présenté par Ziaratfi ;t Œissofa }l5'110VSS}l 5'11Œ'CÇP CFS.Jl q Page 13

Page 27: C E S A G Centre Africain d'études Supérieures en …bibliotheque.cesag.sn/gestion/documents_numeriques/... · Après la réforme du système bancaire suite à la cnse économique

Çestion des risques 6ancaires fiés au financement des entreprises: cas de {a ŒOJL-Œ<E'NI'N

1.3.2. Les crédits indirects

Un crédit indirect se définit comme un engagement donné par la banque sous forme d'une

acceptation, d'un aval, d'une caution ou d'un crédit documentaire ; de payer pour compte d'un

débiteur si celui-ci s'avérerait défaillant (DIARRA « & al. » 2008: 18).

1.3.2.1. Les concours bancaires

Encore appelé engagement par signature, les concours bancaires sont des engagements donnés

par une banque généralement sous trois formes : crédit par acceptation, crédit par aval, crédit

par délivrance de cautions. Ils constituent des engagements potentiels qui améliorent la

trésorerie du client en lui permettant soit de retarder les paiements à ces créanciers, soit

d'éviter les décaissements ou d'accélérer les rentrées de fonds (CLAUDE, 2002 :36).

Si le plus souvent la banque aide l'entreprise en mettant à sa disposition des fonds sous forme

de crédit de trésorerie, elle peut aussi lui apporter son concours sous forme d'engagement que

l'on appelle des crédits par signature. Ces derniers sont utilisés le plus souvent pour le

financement des marchés des entreprises du secteur des BTP.

Selon ROUYER « & al. » (200 l :78) sont concernées par ce type de financement les

entreprises du secteur des BTP, prestataires de services ou toute autre entreprise notamment

dans le cadre des contrats de fournitures de matériels avec l'Administration ou des entreprises

privées. Ce financement passe essentiellement par l'émission de cautions, l'aval de traite

fournisseur, l'ouverture de crédit documentaire et les avances de trésorerie.

D'une manière générale, le cautionnement bancaire permet à l'entreprise, dans le cadre de

l'exécution du marché, d'accélérer les rentrées de fonds et de soulager sa trésorerie. Il permet

dans certains cas, de pallier la défaillance de l'entrepreneur. Dans le secteur des BTP,

notamment, l'intervention de la banque est omniprésente, parfois avant l'ouverture du

chantier, pendant l'exécution des travaux et après l'achèvement des travaux.

Présenté par Ziaratli}l. Œissolà}l711DVSSA 'M!PCÇP CESAq Page 14

Page 28: C E S A G Centre Africain d'études Supérieures en …bibliotheque.cesag.sn/gestion/documents_numeriques/... · Après la réforme du système bancaire suite à la cnse économique

Çestion aes risques 6ancaires {iés au financement aes entreprises: cas dè {a ŒO}l-ŒŒ'Jfl'N

Selon VAILLANT (2002 :65) avant toute analyse d'un projet BTP, il faut maîtriser ics

techniques bancaires de financement des entreprises du secteur BTP.

Ainsi, ROUYER « & al.>> (2001:90), résument ces techniques en trois (03) types de

financement à savmr : les cautions marchés ; les avances sur décompte ; 1 'aval de traite

fournisseurs.

1.3.2.1.1. Les cautions marchés

On distingue diverses sortes de cautions marchées :

•!• La caution de soumission

Encore appelée caution pour adjudication, elle est une garantie émise par le banquier en

faveur de son client et qui atteste de la moralité, de la compétence et des moyens

professionnels de celui-ci.

•:• La promesse de caution

A la phase de soumission, il arrive très souvent que le maître d'ouvrage exige de l'entreprise

soumissionnaire, une promesse de caution d'avance de démarrage et parfois de bonne fin et de

retenue de garantie. C'est en fait un engagement du banquier à délivrer lesdites cautions en

cas d'adjudication. Cette démarche rassure le maître d'ouvrage de la caution du banquier

pendant l'exécution du marché (FEYRE« & al. >> 2002 : 63).

1.3.2.1.2. Les avances sur décompte

Lorsque les décomptes introduits par l'entreprise auprès du maître d'ouvrage sont

régulièrement acceptés, la banque peut sur la base desdits décomptes, consentir à son client

des avances à court terme sous diverses formes à savoir : le découvert spécial, la facilité de

caisse, l'escompte de papiers financiers. Précisons que les avances consenties par les banques

représentent en général au maximum 80% du montant des décomptes introduits.

<Présenté par Ziaratli)t Œissofa )I:MO'VSS)I 'MPCÇ'F CFSJIÇ Page 15

Page 29: C E S A G Centre Africain d'études Supérieures en …bibliotheque.cesag.sn/gestion/documents_numeriques/... · Après la réforme du système bancaire suite à la cnse économique

Çestion des risques 6ancaires fiés au financement des entreprises: cas de fa ŒO)I 4JIE:Nl:N

1.3.2.1.3. L'aval de traite fournisseur

Selon DIARRA « & al. » (2008:25), l'aval de traite fournisseur est un cautionnement de la

banque porté sur l'effet qui permet de différer le règlement des factures des fournisseurs de

matériaux de construction, d'allonger les délais de paiement et donc de réduire le besoin en

fonds de roulement de l'entreprise. n a pour objet de garantir le paiement d'un effet de

commerce à l'échéance et est notifié soit sur le titre, soit par acte séparé sous seing privé.

1.4. Les difficultés liées aux crédits alloués aux entreprises

Toutes les banques sont confrontées à des difficultés par rapport aux crédits qu'elles octroient

à leurs clients. Nous allons donc relever au niveau de chaque acteur ces difficultés.

1.4.1. Au niveau des entreprises

L'insuffisance des garanties ainsi que la qualité des dossiers amènent la banque à se revêtir

parfois d'une méfiance ou prudence envers les emprunteurs (entreprises). Cette réaction du

banquier est à l'origine des difficultés rencontrées par les entreprises. En effet selon POLSEN

(2003 : 43), la méfiance à priori constitue le premier obstacle des entrepreneurs dans leur

rapport avec les banques ; la durée de traitement des dossiers met souvent en péril la

réalisation des projets et rend obsolète un certain nombre de données, les délais de réponse

pouvant avoisiner un mois; le taux d'intérêt est souvent élevé et handicape la rentabilité de

l'entreprise; le différé d'amortissement ne tient pas toujours compte du rythme spécifique

d'exploitation de l'entreprise; les garanties à mobiliser dépassent parfois le montant du

crédit; les démarches administratives pour la mise en place des garanties sont coûteuses.

A ces difficultés viendront s'ajouter d'autres qui sont liées aux causes internes aux banques et

aussi celles liées aux promoteurs. Elles sont de plusieurs ordres et se résument comme suit :

Présenté par Ziaratfi )I. Œissofa }I?rtOVSS)f :MPCÇif' CES JI q Page 16

Page 30: C E S A G Centre Africain d'études Supérieures en …bibliotheque.cesag.sn/gestion/documents_numeriques/... · Après la réforme du système bancaire suite à la cnse économique

Çestion dès risques 6ancaires fiés au financement des entreprises: cas de (a ŒO}l-ŒfE'NIW

erreur d'appréciation du dossier de crédit du promoteur;

l'inadéquation de crédit en montant, en mode et en durée de remboursement par

rapport à l'activité du promoteur;

1 'insuffisance dans le suivi après déblocage : le chargé de prêt doit aller sur le site du

promoteur dans un délai d'un mois au plus afin de s'assurer que les fonds ont été

utilisés à bon escient, cette pratique n'est souvent pas respectée par les chargés de

prêt;

la non prévention des risques du projet présenté par les promoteurs peut également

être à la base des impayés.

Les causes liées aux promoteurs sont de plusieurs ordres:

Le manque d'esprit entrepreneurial: le promoteur utilise le crédit à des fins autres que

celles définies dans son dossier.

Le manque de qualification du promoteur : vu la complexité du marché béninois, la

bonne expérience du promoteur dans son domaine d'activité s'avère indispensable. En

effet, certains promoteurs investissent leur crédit dans les activités qu'ils pensent

maîtriser alors qu'en réalité, ils n'ont pas d'expérience.

L'octroi de crédit à une personne interposée : le bénéficiaire effectif de crédit est

masqué par une autre personne qui se charge des formalités nécessaires au déblocage

des fonds.

1.4.2. Au niveau des banques

La distribution du crédit aux entreprises amène les banques à faire face à d'énormes

difficultés (CHEMILLIER, 2003 :76). En effet, les dossiers présentés par ces entreprises ne

remplissent pas les critères usuels et ainsi ne sont pas éligibles aux accords de classement de

la BCEAO. Comme difficultés on peut citer:

la teclmologie ;

la non-rentabilité financière des projets ;

l'inexistence d'un marché aux produits des entreprises ;

l'inadaptation des ressources à court terme accordées par les emplois à moyen et long

terme;

(]>résenté par Ziaratfi}l. Œissolà}l:MOVSS)'l :MPC(jP 0FS)'l(j Page 17

Page 31: C E S A G Centre Africain d'études Supérieures en …bibliotheque.cesag.sn/gestion/documents_numeriques/... · Après la réforme du système bancaire suite à la cnse économique

Çestion aes risques 6ancaires fiés au financement aes entreprises: cas ae {a ŒO}l-ŒfE'Jfl'N

un fort taux d'impayés;

le manque de garanties convenables ;

le manque d'agents qualifiés pour une étude de faisabilité.

Chapitre II : Etude des risques liés aux crédits accordés aux entreprises

De part leur activité, les établissements de crédit encourent plusieurs risques pour lesquels ils

recherchent les moyens adéquats à leur limitation. Dans ce chapitre, nous allons faire ressortir

quelques définitions du risque bancaire et les différents types.

2.1. Notion de risques bancaires

Etymologiquement le mot « risque » signifie danger, inconvénient possible. Courir un risque,

c'est s'exposer à des dangers.

D'après MARTINET ET SILEM (2000 :81) « le nsque est un phénomène aléatoire

correspondant à une situation où le futur n'est prévisible qu'avec des probabilités ».

Nous pouvons peut également le définir comme un événement futur et incertain dont la

réalisation ne dépend pas seulement de la volonté humaine, mais lorsqu'il se réalise, fait

naître un besoin. Une opération de crédit est une anticipation de recettes futures au profit de

l'emprunteur et comporte par essence le risque quand ces recettes ne surviennent pas et que le

crédit venu à son terme n'est pas remboursé.

Le risque est l'exposition à une forte probabilité de perte et toute banque est vulnérable aux

risques. Quand bien même les banques ne peuvent pas éliminer tous les risques auxquels elles

sont exposées, avec un processus efficace -de gestion des risques, elles peuvent et doit réduire

de façon significative leur vulnérabilité.

Selon DA Y AN (2004 :70), le risque de crédit peut se définir comme l'ensemble des risques

encourus par le banquier dispensateur de crédit. Travaillant à priori avec des fonds qui lui sont

déposés, le banquier fera face à trois préoccupations contradictoires :

Présenté par Ziaratfi )!. Œissofa )l:.M.OVSSJl :.M.PCÇP CESJlÇ Page 18

Page 32: C E S A G Centre Africain d'études Supérieures en …bibliotheque.cesag.sn/gestion/documents_numeriques/... · Après la réforme du système bancaire suite à la cnse économique

Çestion des risques 6ancaires [iés au financement des entreprises: cas âe [a ŒO)t-Œ'ENI:N

en tant que dépositaire et non propriétaire des fonds, il doit pouvoir assurer leur

sécurité en répondant promptement et sans hésitation aux demandes de retrait ;

en tant que commerçant, il doit chercher à rentabiliser ces dépôts en octroyant des

crédits;

pour le banquier, le risque de crédit intervient lorsque les crédits octroyés ne sont pas

remboursés (soit par la faute du client, soit pour raison de mauvaise analyse ou de non

suivi du crédit).

D'après le dictionnaire LAROUSSE, le risque est un danger, un inconvénient plus ou moins

probable auquel on est exposé.

Selon de COUSSERGUES (2003 :92) «est perçu comme inhérent à l'activité bancaire, le

risque bancaire, c'est celui de ne pas être remboursé à l'échéance du crédit». L'appréciation

de ce risque est la responsabilité essentielle du métier du banquier ; même si les autorités

monétaires ne sont pas en charge directement de sa surveillance, elles attachent un soin

particulier au suivi.

Il affirme de même « il existe cinq risques, qui sont principalement les plus en vue : Le risque

de crédit, le risque de liquidité, le risque de taux, le risque de change et risque d'insolvabilité.

L'étude de ces différents risques ne peut d'ailleurs être dissociée de celle de la réglementation

qui pour une large part a comme objet d'imposer aux banquiers un comportement de prudence

face à ces risques ».

Pour ROLLANDE ( 1998 : 58) dans« principe de technique Bancaire »,le banquier exerce un

métier délicat car il est en relation avec ses propres clients à qui il doit des prestations de

qualité et avec des tiers qui peuvent le solliciter compte tenu des particularités de son métier.

Ces contraintes font naître une responsabilité particulière du banquier qui est tenu à un relief

secret professionnel, et doit veiller à la régularité des opérations effectuées par son

intermédiaire en accordant une attention particulière au respect de la réglementation bancaire,

d'où les risques de métier du banquier qui, menacent la pérennité des banques.

Selon CALVET (2006 :79) dans« Méthodologie de l'analyse financière des établissements de

crédit »Techniques Bancaires; le risque est un évènement dommageable dont la survenance

<Présenté par ZiaratfiJt Œissofa )l:MOVSSJl :MPCÇtf CE.SJlÇ Page 19

Page 33: C E S A G Centre Africain d'études Supérieures en …bibliotheque.cesag.sn/gestion/documents_numeriques/... · Après la réforme du système bancaire suite à la cnse économique

Çestion dés risques 6ancaires [iés au financement dés entreprises: cas dé Ca ŒOJ{-ŒŒW'J.f

est incertaine quant à sa réalisation ou à la date de sa réalisation. Le risque se dit aussi bien de

l'éventualité d'un tel évènement en général que de l'évènement spécifié dont la survenance

est envisagée.

Le risque bancaire est l'ensemble des évènements qui sont incertains aux activités d'une

banque. Selon certains auteurs, une banque ne peut résister à la concurrence que lorsqu'elle

jouit d'une image positive, résultat de la bonne gestion de ses risques. Le risque bancaire se

gère, s'appréhende et doit être suivi quotidiennement; en cela, la banque doit exiger des

garanties internes et externes adaptés aux crédits accordés, surveiller leurs valeurs et être à

l'écoute permanent de ses clients.

Pour le Directeur de la BOA-BENIN M. Tidiane NDIA YE, «il faut évoquer la réticence

naturelle des banques à intervenir à grande échelle dans un domaine nouveau pour elle et où il

est unanimement reconnu que les risques bancaires sont élevés et le pourcentage d'échecs

important >>.

De nombreuses études ont été consacrées à 1' analyse de la gestion des risques liés aux crédits

bancaires. Nous passerons en revue, les plus importantes, et surtout celles qui ont abordé de

façon plus précise la gestion des risques des crédits bancaires accordés aux entreprises. Ces

travaux sont à même d'éclairer notre recherche. A cet effet plusieurs mémoires ont retenu

notre attention à savoir :

- Judith DAMATHA (2007) «Problématique du financement des entreprises du

secteur des BTP par les banques commerciales ».

- Emérick MENSAH et Diane DJOBGENOU (2008) «Gestion des risques de crédits

bancaires : cas de la BOA-BENIN »

- S. Camus Cernel HOUNMENOU (2008) « contribution à la gestion optimale des

risques liés à la mise en place du crédit à P APME ».

- Simon TOSSOU (2008) « Contribution à la prévention des risques opérationnels liés

aux crédits bancaires à la Direction des Risques de la BOA-BENIN par la mise en place des

outils dissuasifs».

<Présenté par Ziaratli ;t Œissofa jtMOVSS)f 'MPCÇP CES}f. Ç Page 20

Page 34: C E S A G Centre Africain d'études Supérieures en …bibliotheque.cesag.sn/gestion/documents_numeriques/... · Après la réforme du système bancaire suite à la cnse économique

Çestion des risques 6ancaires fiés au financement des entreprises: cas de {a ŒO}l--ŒCEW:N

- Sylvie B. B. HOUNGUE (2007) « Gestion des risques bancaires liés aux crédits

alloués aux entreprises ».

2.2. La banque et le risque

Le dictionnaire de Finance définit la banque comme étant une institution financière agissant

en tant qu'intermédiaire entre offreurs et demandeurs de capitaux.

Pour assurer la pérennité de sa fonction essentielle et la dynamique de ses activités

économiques, il importe que les fonds octroyés pour financer les entreprises soient

remboursés à 1' échéance. Or tout ne se passe pas comme souhaité par le banquier compte tenu

des nombreux risques inhérents à l'activité bancaire.

Le mot risque signifie danger, inconvénient possible. Courir un risque, c'est s'exposer à des

dangers. Selon le Dictionnaire Larousse, le risque est un danger, un inconvénient plus ou

moins probable auquel on est exposé. Le risque est un phénomène aléatoire correspondant à

une situation où le futur n'est prévisible qu'avec des probabilités.

Pour le banquier qui s'engage par un crédit, le risque réside dans l'impossibilité probable de

la part du bénéficiaire d'honorer l'engagement de remboursement à l'échéance.

Le banquier exerce un métier délicat car il est en relation avec ses propres clients à qui il doit

des prestations de qualité et avec des tiers qui peuvent le solliciter compte tenu des

particularités de son métier. Ces contraintes font naître une responsabilité particulière du

banquier qui est tenu au respect du secret professionnel, et doit veiller à la régularité des

opérations effectuées par son intermédiaire en accordant une attention particulière au respect

de la réglementation bancaire, d'où les risques de métier du banquier qui, menacent la

pérennité des banques.

Ainsi sont considérées comme banques, les entreprises qui font profession habituelle de

recevoir des fonds dont il peut être disposé par chèque ou virement et qu'elles emploient, pour

leur propre compte ou pour le compte d'autrui, en opération de crédit ou de placement.

(Article 3 de la Loi No 90-018 du 27 Juillet 1990).

Présenté par Ziaratfi)t Œissofa}t:MOVSSJI :MPCqP CESJtq Page 21

Page 35: C E S A G Centre Africain d'études Supérieures en …bibliotheque.cesag.sn/gestion/documents_numeriques/... · Après la réforme du système bancaire suite à la cnse économique

gestion dés risques 6ancaires fiés au financement dés entreprises: cas ae {a ŒOJL-ŒTNI:N

La banque est un organisme spécialisé dans l'émission et le commerce de la monnaie. Elle

gère les dépôts et collecte l'épargne des clients, accorde des prêts, pilote des instruments de

paiements comme le carnet de chèques et la carte bancaire, et offre des services financiers.

Elle assure pour l'Etat, la bonne marche des opérations financières et contribue à la lutte

contre le blanchissement des capitaux.

2.2.1. Le fonds de roulement

C'est la différence entre les actifs immobilisés et les ressources stables destinées à les

financer: ressources conservées dans l'entreprise (capitaux propres et comptes de

prévoyance) et de ressources stables en provenance des tiers (MANCHON, 2005: 119).

Selon TEULIE « & al » (2005: 127), le fonds de roulement « représente l'excédent des

ressources stables par rapport aux emplois stables. Les règles de bonne orthodoxie financière

qui veulent qu'en général les emplois d'une durée déterminée soient tinancés par des

ressources d'une durée déterminée au moins égale, conduisent à interpréter le fonds de

roulement comme une sécurité dans le bon fonctionnement de l'entreprise ».

Pour ROUYER « & al. » (1996), le diagnostic financier s'effectue à travers la sécurité

financière et la flexibilité financière.

Le ratio le plus souvent utilisé par le banquier pour ce faire est celui de la rentabilité

économique (TE) :

TE = Excédent Brut d'Exploitation/ Capitaux mise en œuvre

2.2.2 La sécurité financière de l'entreprise

La sécurité financière de l'entreprises' apprécie à travers sa liquidité et sa solvabilité.

)> La liquidité de l'entreprise

Une entreprise est liquide lorsque les ressources dégagées par ses opérations courantes sont

Œ7'ésenté par Ziaratfi)l. Œissofa )'l:MOVSSJl 'MPCÇCF CESJlq Page 22

Page 36: C E S A G Centre Africain d'études Supérieures en …bibliotheque.cesag.sn/gestion/documents_numeriques/... · Après la réforme du système bancaire suite à la cnse économique

Çestion aes risques 6ancaires fiés au financement dés entreprises: cas ae {a Œ0;4.-43'E:Jil:N

importantes pour le règlement des échéances à court terme (TEULIE «&al » 2005).

);> La solvabilité de l'entreprise

Selon TEULIE « & al » (2005), la solvabilité est la capacité de l'entreprise à faire face aux

remboursements des dettes à court, moyen ou long terme.

Autrement dit, une entreprise est solvable lorsqu'elle peut honorer l'ensemble de ses

engagements en liquidant ses actifs en cas d'arrêt de l'exploitation et de mise en vente des

actifs (VERNIMMEN, 2010: 59, 326). L'entreprise doit maintenir un niveau de sécurité

entre les ressources et les emplois de même durée afin de tenir compte des risques inhérents à

son activité (dépréciation du stock, non recouvrement des créances, baisse des ventes, etc.).

,._ Le ratio de solvabilité

Il s'exprime comme ci- après:

Capitaux propres/Total du bilan

Les capitaux propres sont composés du capital social, des réserves en général, du résultat net,

des provisions réglementées, des subventions d'équipement et des primes d'émissions.

,._ Le levier financier

C'est le rapport dettes (D) sur Capitaux propres (K). Il est souvent recommandé que ce ratio

soit inférieur à 1. Autrement, les prêteurs supporteraient la majeure partie du risque de

l'entreprise qui pourrait ainsi perdre son autonomie.

Le ratio D/K est encore appelé Ratio d'Autonomie Financière.

i- Le taux de couverture des capitaux investis

C'est le rapport Ressources Durables/ Capitaux Investis

En principe ce ratio doit être supérieur à 1 correspondant à un fonds de roulement positif.

'i- La rentabilité financière

C'est la rentabilité des capitaux propres mesurée par le rapport Résultat Net/ Capitaux

propres. Elle se mesure également par l'effet de levier financier (tf) tel que:

Présenté par Zia rat li }l. Œissola )f:.MOVSS)I :.MŒ'CÇif' (;ES)I Ç Page 23

Page 37: C E S A G Centre Africain d'études Supérieures en …bibliotheque.cesag.sn/gestion/documents_numeriques/... · Après la réforme du système bancaire suite à la cnse économique

Çestion des risques 6ancaires {iés au financement des entreprises: cas de fô. ŒO}l-ŒŒ'NJ:N

Tf (l- 0) (te+D/K (te- i)

Où te= Taux de rentabilité économique

I Coût de la dette

K Capitaux propres

D =Dettes

D/K levier financier

D+K = actif économique

L'effet de levier financier est l'incidence de l'endettement sur la rentabilité des fonds propres.

Selon GRANDGUILLOT « & al }> (2008), la liquidité et la solvabilité de l'entreprise

permettent donc d'apprécier la rentabilité de l'activité. Celle- ci est mesurée par le ratio

suivant:

Rentabilité de l'activité= Capacité d'Auto Financement (CAF) 1 CA Hors Taxe

2.2.3. La flexibilité financière

L'analyse de la flexibilité financière de l'entreprise regroupe à la fois l'analyse de la

flexibilité structurelle et celle de la flexibilité de la gestion. Elle permet à l'analyste de voir si

l'entreprise maîtrise son ratio de couverture du Fonds de Roulement (FR) 1 Besoin en Fonds

de Roulement (ROUYER << & al. » 1996 :38).

~ La flexibilité structurelle

Elle permet d'apprécier le potentiel de mobilisation de capitaux nouveaux sous forme de

fonds propres ou de fonds empruntés. Le potentiel d'accroissement des dettes financières se

mesure aux moyens des ratios ci-après :

Présenté par Ziaratfi)f. Œissofa}I:MOVSS)l :MPCÇP [PS)IÇ Page 24

Page 38: C E S A G Centre Africain d'études Supérieures en …bibliotheque.cesag.sn/gestion/documents_numeriques/... · Après la réforme du système bancaire suite à la cnse économique

Çestion dés risques 5ancaires ûés au financement cfes entreprises: cas dé (a ŒO)l-ŒIFSfl'}(

- Charges Financières/ EBE

En principe, ce ratio ne devrait pas excéder 60%. Il permet d'évaluer la partie du résultat

économique qui est affectée aux charges financières.

-Dettes Financières /CAF

Le délai de remboursement des dettes structurelles ne doit pas normalement dépasser trois

(03) à quatre (04) années de la CAF.

-Charges financière /CAF

Ce ratio doit normalement être inférieur à l'unité afin que l'entreprise ne tombe pas dans un

processus cumulatif des intérêts.

)- La flexibilité de gestion

A cette étape de l'analyse, il sera question de voir si l'entreprise dispose d'une bonne marge

de réduction de son Besoin en Fonds de Roulement sans affecter le niveau d'activité.

La réduction des besoins s'opère :

• au niveau des stocks en cours ;

• au niveau des avances sur commandes ;

• au niveau des délais clients ;

• au niveau des créances diverses.

Par ailleurs, la réduction du besoin de financement pourrait également s'opérer au niveau des

ressources à court terme par client,

- une augmentation des délais fournisseurs ;

- un appel à des acomptes ;

- une augmentation des dettes diverses hors dettes privilégiées.

Présenté par Ziaratfi )l. Œissolà )l'J..tO'VSSJI :MIPCÇP CES.Jl Ç Page 25

Page 39: C E S A G Centre Africain d'études Supérieures en …bibliotheque.cesag.sn/gestion/documents_numeriques/... · Après la réforme du système bancaire suite à la cnse économique

Çestion dès risques 6ancaires fiés au fi·nancement rfes entreprises: cas rfe {a ŒO)'l--ŒCE:NI:N

2.3. Les différents types de risques bancaires

Pour mieux appréhender l'efficacité des mesures à prendre par le banquier, nous procédons à

un regroupement des risques en différentes catégories. La notion de risque suppose

l'incertitude du gain escompté. En octroyant des crédits, le banquier prend plusieurs types de

risques qui échappent ou non à son contrôle. Ils sont déterminés soit par la qualité de

l'emprunteur (le risque d'insolvabilité), soit par l'évolution économique générale (risque de

taux et de change). Etant donné que nous ne pouvons pas citer tous les risques, nous allons les

regrouper en cinq grands risques que sont :

2.3.1. Les risques de contrepartie

Selon CAL VET (2002 : 96), « de façon tout à fait générale, le risque de contrepartie ou de

crédit ou encore de signature, est le risque de défaillance d'une contrepartie sur laquelle est

détenue une créance ou un engagement de hors-bilan assimilable. Dans un premier temps, le

risque de crédit est donc le risque de subir une perte dans l'hypothèse où la contrepartie se

révélerait dans l'incapacité de faire face à ses engagements. »

Le risque de contrepartie provient essentiellement des métiers de banque commerciale. En

effet, les activités d'intermédiation se traduisent par l'octroi de financement et donc par la

détention de créances sur des tiers, que ces créances aient ou non une forme négociable (crédit

aux particuliers, aux entreprises, aux collectivités locales, financements de projets ... ). Le

risque de contrepartie peut toutefois trouver son origine également dans las activités de

marché, ce qui correspondre à deux autres situations que nous n'allons pas exposer.

2.3.2. Le risque de prix

Pour CALVET (2002 :105) «ce sont des risques de pertes résultant de l'évolution

défavorable d'un prix, à l'exclusion toutefois des mouvements de prix des actifs liés au risque

de défaillance de l'émetteur ».

Présenté par Ziaratli)l. Œissofa)l:JrlOVSS)l :JrlPCÇlF CESJlÇ Page 26

Page 40: C E S A G Centre Africain d'études Supérieures en …bibliotheque.cesag.sn/gestion/documents_numeriques/... · Après la réforme du système bancaire suite à la cnse économique

Çestion aes risques 6ancaires Ci.és au financement aes entreprises: cas ae [a ŒO)'l-..!JYE:NT'N

Les risques de prix et de contrepartie présentent donc un important point commun puisque ce

sont des risques de perte. La survenance de ces risques se traduit par la constatation d'une

perte, laquelle, si elle était excessive, pourrait conduire à l'insolvabilité de la banque.

2.3.3. Le risque-pays

Selon CAL VET (2002 :113) « les risques-pays sont les créances et les engagements de hors­

bilan assimilés sur des débiteurs privés ou publics résidants dans des pays qui ont obtenu ou

sollicité un rééchelonnement de leur dette dans un cadre multilatéral ou qui ont interrompu

des paiements au titre de leur endettement ».

Le risque-pays est indépendant de la situation financière du débiteur sur lequel la créance est

détenue. C'est donc le risque de non-remboursement de la créance sur un débiteur privé ou

public en raison de la situation économique et ou politique dans lequel est situé le débiteur et

ceci quelle que soit la situation financière de ce débiteur.

Le risque-pays est clairement distinct du risque de contrepartie lorsque le débiteur est privé.

Par contre ces deux risques tendent à se confondre lorsque le débiteur est public.

2.3.4. Les risques opérationnels

Pour CALVET (2002 : 118), les risques opérationnels comme des risques de perte résultant de

l'inadaptation ou de la défaillance de procédures, de personnes ou d'évènements extérieurs.

Dans la conception du Comité de Bâle, la survenance de risques opérationnels se traduirait par

des pertes; ce qui implique que l'exposition d'un établissement à des risques opérationnels

fasse l'objet d'une couverture par des fonds propres.

!Présenté par ZiaratliJI. Œissofa}tJvtOVSS;t :MPCÇP QES;tÇ Page 27

Page 41: C E S A G Centre Africain d'études Supérieures en …bibliotheque.cesag.sn/gestion/documents_numeriques/... · Après la réforme du système bancaire suite à la cnse économique

Çestion des risques 6ancaires (iés au financement des entreprises: cas de (a Œ0/1.-ŒŒ/NI'N

2.3.5. Les risques d'illiquidité

Pour CAL VET (2002 : 120) ; « le risque d' illiquidité est le risque pour un établissement de

crédit d'être dans l'incapacité de rembourser ses dettes à court terme et plus particulièrement

ses dettes à vue ».

Le risque d'illiquidité est présent dès l'instant où l'échéance des actifs est supérieure à celle

des passifs. Il est celui de ne pouvoir faire face à un instant donné au remboursement des

dettes échues par la souscription de nouvelles dettes et ou par la mobilisation des actifs.

2.4. Les moyens de protection contre les risques recommandés par

le Comité de Bâle II

Dans ses décisions quotidiennes d'octroi de crédit, la BOA-BENIN est conduite à rechercher

la meilleure protection contre les risques. Il s'agira pour nous de passer en revue les moyens

utilisés par les autorités monétaires de la Commission Bancaire de l'UEMOA et les banques

elles mêmes pour minimiser les risques dans l'octroi des crédits tout en maximisant la

rentabilité des établissements de crédit. Nous pouvons citer entre autre :

2.4.1. Le Bâle II

Selon REMOND (2009: 199), la réforme Bâle II du ratio de solvabilité bancaire s'inscrit

dans une démarche mondiale de réglementation de la profession bancaire remontant à la fin

des années 80, dont l'objectifpremier est de prévenir les faillites.

Cette réforme repose sur la qualification de la relation entre risques et fonds propres, ces

derniers représentent le moyen ultime permettant de faire face à des pertes importantes. En

pratique, il s'agit de respecter un ratio réglementaire entre fonds propres et actifs pondérés par

leur niveau de risque. Le ratio de fonds propres obtenu ne peut être inférieur à 8%

(RONCALLI, 2004 : 96). Il se calcule avec au numérateur (d'après le nouvel accord), le

Présenté par ZiaratfiJ'I. Œissolà}l:iWOVSS}l:iWPCÇP CFSJLÇ Page 28

Page 42: C E S A G Centre Africain d'études Supérieures en …bibliotheque.cesag.sn/gestion/documents_numeriques/... · Après la réforme du système bancaire suite à la cnse économique

Çestion des risques 6ancaires fiés au financement des entreprises: cas de là ŒO;t-ŒCJ:.:Nl:N

montant des fonds propres dont une banque dispose et, au dénominateur, une mesure des

risques qu'elle encourt (actifs pondérés).

L'accord actuel ne couvre explicitement que trois (3) types de risques dans la définition des

actifs pondérés:

le risque de crédit ou de contrepartie

le risque de marché ou de prix

le risque opérationnel

Les autres risques sont censés être pris en compte de façon implicite par le traitement de ces

trois risques majeurs.

Les propositions de modifier, au titre du premier pilier (les établissements devront disposer

d'un montant de fonds propres au moins égal à la somme des montants calculés selon l'une

des méthodes proposées) la définition des actifs pondérés dans le nouvel accord comportent

deux grands aspects : 1) des changements substantiels du traitement du risque de crédit par

rapport à l'accord actuel; 2) l'introduction d'un traitement explicite du risque opérationnel

qui conduira à inclure une mesure de ce risque au dénominateur du ratio de fonds propres

d'une banque. L'analyse ci-après aborde le cas du risque de crédit puisse qu'il fait l'objet de

notre étude.

Une innovation importante du nouvel accord concerne l'instauration de trois (3) options

distinctes pour le calcul du risque de crédit Le comité estime qu'il n'est ni réalisable, ni

souhaitable de poursuivre dans la voie d'une approche uniforme de la mesure de ce risque. Il

préfère proposer pour le risque de crédit, trois approches d'une sensibilité croissante à l'égard

du risque, de manière à permettre aux banques et aux autorités de contrôle de choisir celle (s)

qu'elles estiment le mieux convenir, en fonction du stade de développement des activités de

1 'établissement et de 1' infrastructure du marché financier. Le tableau suivant associe les trois

approches du risque de crédit ct celui du risque opérationnel qui n'est pas dans le cadre de

notre étude.

Ch'ésenté par Ziaratfi )l. Œissofa }l::M.OVSSJl ::M.ŒCÇj<F CESJlÇj Page 29

Page 43: C E S A G Centre Africain d'études Supérieures en …bibliotheque.cesag.sn/gestion/documents_numeriques/... · Après la réforme du système bancaire suite à la cnse économique

Çestion des risques 6ancaires fiés au financement des entreprises: cas de {a ŒO}l-ŒŒ:NI:N

Tableau n°l : Les différentes approches du risque de crédit et du risque opérationnel

Risque de crédit Risque opérationnel

l) Approche standardisée l) Approche indicateur de base

2) Approche notations internes (NI) 2) Approche standardisée

simple

3) Approche NI complexe 3) Approche de mesure complexes (AMC)

Source : BOA-Bénin (2008 : 6).

L'approche standardisée est identique à celle de l'accord actuel, dans le sens où les banques

sont tenues de répartir leurs expositions de crédits en catégories prudentielles sur la base des

caractéristiques apparentes des expositions (exposition sur un crédit à une entreprise ou sur un

prêt hypothécaire au logement). Elle établit des coefficients de pondération fixes

correspondant à chaque catégorie prudentielle et prévoit l'utilisation d'évaluations externes du

crédit pour accroître la sensibilité au risque par rapport à l'accord actuel.

L'approche standardisée contient des recommandations à l'usage des autorités de contrôle

national lorsqu'elles doivent déterminer si une source particulière de notation peut être

utilisée par les banques.

Le recours aux notations externes (standard Poo'r; Mood's; Fitch Rating) pour l'évaluation

des expositions vis-à-vis des entreprises est cependant considéré comme un élément optionnel

du dispositif. Si aucune notation externe n'est ~ttribuée à une exposition, l'approche

standardisée prévoit que, dans la plupart des cas, u~ coefficient de pondération de 100% soit

appliqué, ce qui correspond à une exigence de fonds propres de 8% comme l'accord actuel.

Mais cette réforme va plus loin; elle s'attaque au processus métier d'évaluation et de gestion

des risques, dans une perspective qualité. Au-delà de la dimension financière qui est le calcul

des fonds propres à allouer, Bâle II prend en compte et place ses exigences sur les systèmes

de notation et de surveillance. Bien plus, et c'est l'aspect le plus novateur, la reforme ne se

Présenté par Ziaratfi)f.. Œissofa}l'.MDVSSJl 'MPCÇP CESJlÇ Page 30

Page 44: C E S A G Centre Africain d'études Supérieures en …bibliotheque.cesag.sn/gestion/documents_numeriques/... · Après la réforme du système bancaire suite à la cnse économique

1

Çestion des risques 6ancaires fiés au financement des entreprises: cas de {a ŒO}l--ŒP.:Jfl']{

limite plus aux seuls risques financiers « classiques )), comme le risque crédit ou le risque de

marché (risque de change ou de taux, etc.), mais couvre aussi le risque« opérationnel ».

Les nouvelles exigences de Bâle II permettent aux banques de procéder à une évaluation des

risques sur la base des méthodes internes. Ces approches sont plus précises et conformes à la

réalité. Le risque est désormais mieux évalué. Pour les clients peu risqués, ces méthodes

internes de notation permettent de mettre en avant un risque plus faible que celui qui était

évalué via une méthode standard lors des premières directives du comité de Bâle.

De plus, les méthodes d'évaluation sont sophistiquées, complètes et fiables. Ce qui explique

la baisse des pondérations des risques. Avec le Bâle II, la pondération repose sur une

appréciation plus fine du risque. Elle va être fonction des caractéristiques de l'emprunteur, de

la note qui lui est attribuée et de la structure du crédit (montant, type, sûretés).

Le tableau suivant met en avant les pondérations appliquées en fonction de la qualité de

1 'emprunteur :

Tableau n°2 : Tableau de pondération de la qualité de l'emprunteur

Note AAA àAA- A+ à BBB+à BB+ à B- En Pas de

A- BBB- dessous de note

B-

Administration 0% 20% 50% 100% 150% 100%

centrale

Banques 20% 50% 50% 100% 150% 50% à

àlOO% lOO% !

Entreprises 20% lOO% 100% 100% 150% 100% ·--·-.. ---~··

Source : BOA-Bénin (2008 : 8).

Ces nouvelles méthodes d'évaluation des risques vont permettre au CGE (Conférence des

Grandes Ecoles) d'optimiser l'allocation des fonds propres en ne mettant en réserve que ce

qui est nécessaire.

Présenté par Ziaratfi )t ŒissoCa )l~OVSS)l :MPCÇrF CESJ1 Ç' Page 31

Page 45: C E S A G Centre Africain d'études Supérieures en …bibliotheque.cesag.sn/gestion/documents_numeriques/... · Après la réforme du système bancaire suite à la cnse économique

Çestion des risques 6ancaires fiés au financement des entreprises: cas de fa ŒO}l43Œ:Nl:N

2.4.2. Le ratio de COOKE ou ratio de solvabilité

Lancée en 200 l par le Comité de Bâle, la réflexion sur la réforme du ratio Cooke fonctionne

sur la base d'une discussion permanente entre le Comité et la profession bancaire. Si ce mode

de fonctionnement permet une construction progressive de la réforme, en revanche il induit

une certaine lourdeur dans la prise de décision. C'est ainsi que l'application du nouveau accord

a été reportée en 2006.

Le ratio de Cooke a été institué en 1998 par le comité de Bâle et destiné aux banques à

activité internationale. Il fixe la limite de l'encours pondéré des prêts accordés par un

établissement financier en fonction des capitaux propres de la banque. Les banques sont

tenues de garder un volant de liquidité, de ne pas prêter à long tern1e, l'équivalent de 8 % de

leurs fonds propres afin de faire face aux impondérables : retournement de la conjoncture et

augmentation des impayés de la part de ménages moins solvables.

Dans la règlementation Cooke, un crédit était pondéré à 100% quelle que soit la situation de

l'entreprise. Seules les administrations de l'OCDE (Organisation de Coopération et de

Développement Economiques) bénéficient d'une pondération moindre.

L'une des principales faiblesses du ratio de Cooke, réside dans son caractère très forfaitaire.

De ce fait, il a entraîné la coexistence dans les banques de deux approches aujourd'hui très

différentes : l'approche réglementaire et l'approche dite "économique". Le reproche que l'on

peut faire à l'approche réglementaire actuelle, c'est qu'elle ne prend pas suffisamment en

compte la réalité du risque. C'est ce qui a amené le comité à créer un nouveau ratio (Mc

Donough). L'un des objectifs du nouveau ratio (Mc Donough) est donc de rapprocher les

notions de capital réglementaire et de capital économique.

Nous pouvons conclure dans ce chapitre que la notion de crédit et la notion de risque sont

deux notions qui vont de paire. Il n'y a pas de crédit sans risque et dans le même temps, pas

de risque sans crédit. Dans le cadre de notre étude, ces deux notions sont donc à prendre en

compte.

Présenté par Ziaratli ;t ŒissoW. )lMOVSS)l !M.PCÇ<F CES;t Ç Page 32

Page 46: C E S A G Centre Africain d'études Supérieures en …bibliotheque.cesag.sn/gestion/documents_numeriques/... · Après la réforme du système bancaire suite à la cnse économique

Çestion dés risques 6ancaires fiés au financement des entreprises: cas cfe {a ŒO}'l-ŒCE'NI'.N

La revue de littérature réalisée dans le prem1er chapitre va nous permettre d'élaborer la

méthodologie à suivre pour atteindre les objectifs de notre étude. Cette méthodologie est

d'une part la synthèse de la revue de littérature et d'autre part la démarche de collecte et

d'analyse des données nécessaires à la finalisation de l'objectif visé. Nous allons dans ce

chapitre, définir les différentes étapes de réalisation de notre modèle d'analyse.

®-ésenté par Ziaratli ;t Œissofa )l~OVSSJI ~PCÇIF CESlf Ç Page 33

Page 47: C E S A G Centre Africain d'études Supérieures en …bibliotheque.cesag.sn/gestion/documents_numeriques/... · Après la réforme du système bancaire suite à la cnse économique

Çestion dés risques 6ancaires fiés au financement dés entreprises: cas dé fa ŒO}l-ŒP-:NI:N

CHAPITRE III : METHODOLOGIE DE L'ETUDE ET

PROPOSITION D'UN MODELE D'ANALYSE

Pour mener à bien cette étude il a fallu alors adopter une méthodologie comportant un

modèle d'analyse décrit en plusieurs phases. Ces différentes phases seront ensuite

schématisées et cela nous permettra d'avoir une vue d'ensemble de notre travail.

Le modèle d'analyse est un ensemble de paquetage d'analyse. Chaque paquetage est composé

lui-même de classe d'analyse et des réalisations-analyse des cas d'utilisation. La pertinence

d'un modèle d'analyse dans le financement d'un projet est primordiale. Nous jugeons

intéressant de nous mettre dans la peau d'un agent économique qui est sollicité pour une aide

financière afin de mieux cerner la pertinence du besoin d'appréhender le risque inhérent. La

préoccupation dans cette partie est de juger de la pertinence de l'utilisation d'un modèle

d'analyse que nous aurons à élaborer.

La phase de remboursement intervient en aval du financement de tout projet; et c'est dans

cette logique que l'agent de banque doit s'inscrire au moment où il analyse le dossier de

projet. Pour ce faire, le modèle proposé devra permettre au banquier de préserver autant que

possible la relation commerciale avec les entreprises qui le sollicitent.

3.1. Les différentes étapes du modèle d'analyse

Nous allons distinguer quatre phases : la phase de préparation ou échantillonnage, la phase de

collecte des données, la méthode de traitement des données et celle portant sur les

recommandations.

3.1.1. Phase préparatoire

En raison du coût et de la durée, il n'est généralement pas possible d'observer toute la

population. Ainsi, nous avons retenu une méthode non probabiliste notamment le sondage

raisonné basé sur la méthode des quotas qui stipule que 1' échantillon est un modèle réduit de

la population de base selon des critères sociodémographiques prédéfinis.

Cfrésenté par Ziaratlî Jl, Œissofa .Jl'MOVSSfl. 'MCFCÇP 0FSfl. Ç Page 34

Page 48: C E S A G Centre Africain d'études Supérieures en …bibliotheque.cesag.sn/gestion/documents_numeriques/... · Après la réforme du système bancaire suite à la cnse économique

Çestion âes risques 6ancaires fiés au financement âes entreprises: cas âe {a ŒO}I-ŒŒ:NJ']{

L'agence générale de la BOA-Bénin a été visée comme cible de notre étude. Cependant, nos

questionnaires sont adressés aux vingt sept (27) employés du Département Risque, réparti

comme suit: neuf (09) dans le Département « Etude », trois (03) au Service Réalisation des

Crédits puis cinq (5) au Service Contrôle des Engagements pour constituer l'échantillon du

personnel de la BOA-Bénin. Dix (lü) promoteurs d'entreprises ont été également choisis au

hasard pour constituer l'échantillon des entreprises. Mais avant tout de décrire la technique de

collecte des données, nous allons mettre en évidence des variables d'analyse tels que la

variable expliquée et la variable explicative.

3.1.2. La variable expliquée

La variable expliquée peut être définie comme l'amélioration du niveau de financement des

entreprises.

3.1.3. Les variables explicatives

Les variables explicatives nous servirons à justifier la prise en compte du risque dans la

décision du banquier à financer le projet. Plusieurs études sont menées par le banquier sur la

situation de l'entreprise avant tout financement. Dans le cas de la BOA-BENIN, lorsqu'elle

se met en relation avec ses clients, elle leur demande certains documents qui attestent de la

capacité de cette entreprise à mener à terme son projet et aussi sa capacité à rembourser et à

bonne date la banque. Malheureusement, les états financiers présentés par les clients ne

reflètent pas toujours une image fidèle de l'entreprise et pourtant la banque leur accorde du

financement ; ceci est un grand risque que la banque cours en leur octroyant les concours

sollicités. Les variables sont donc explicatives du risque inhérent par rapport au projet à

financer. Ces variables sont les entreprises à besoin de financement et aussi l'aspect financier

de ces entreprises.

De l'analyse qui sera faite des variables explicatives pour mieux comprendre au mieux le

risque inhérent au projet, nous pouvons définir plusieurs indicateurs qui nous permettront

d'atteindre nos objectifs. Ces indicateurs sont :

Présenté par Ziaratli ji. Œissofa )l:MOVSS)l 'M.PCÇF (JES)f q Page 35

Page 49: C E S A G Centre Africain d'études Supérieures en …bibliotheque.cesag.sn/gestion/documents_numeriques/... · Après la réforme du système bancaire suite à la cnse économique

Çjestion cfes risques 6ancaires fiés au financement cfes entreprises: cas cfe fa ŒO}l-ŒŒ/NI'}.[

- l'image fidèle des états financiers de l'entreprise;

- la situation financière des entreprises ;

- les garanties prises en couverture du risque.

Nous pouvons aussi ajouter que lorsque la gestion est normale c'est-à-dire que si toutes les

conditions d'octroi du crédit sont respectées tant au niveau du client qu'au niveau de la

banque, le remboursement ne cause aucun problème. Cela stipule que les risques encourus à

ce mveau par la banque sont très minime.

3.1.3.1. Image fidèle des états financiers

La présentation d'une image fidèle des états financiers est un facteur déterminant dans la

décision du banquier d'octroyer le financement à l'entreprise. Elle permet au banquier de

porter un jugement sur la crédibilité de l'entreprise, sa moralité et sur sa santé financière. Elle

permet également à la banque de connaître les autres institutions avec lesquelles la société à

déjà pris des engagements.

3.1.3.2. La situation financière des entreprises

Le banquier doit avoir une idée de la situation financière de l'entreprise à financer. C'est ainsi

que la banque utilise des sources d'informations diverses l'aidant à s'informer sur les

entreprises.

Le banquier doit avoir une idée de la situation financière de l'entreprise à financer. C'est ainsi

que la banque utilise des sources d'informations diverses l'aidant à s'informer sur les

entreprises. Nous retiendrons alors les critères suivants pour notre étude :

l'analyse des mouvements des comptes: les mouvements des comptes permettent de

faire un rapprochement par rapport au chiffre d'affaires (CA) qui est un indicateur de

l'activité globale et un indicateur du mode de règlement des fournisseurs et des clients.

Il s'agira aussi de connaître les différents partenaires de l'entreprise, et se renseigner

sur d'éventuels incidents de paiement (rejet de chèque par exemple).

la qualité des états financiers.

Présenté par Ziaratli;4.. Œissofa. }f.:MOVSS}f. :M-PO?F CES}f.Ç Page 36

Page 50: C E S A G Centre Africain d'études Supérieures en …bibliotheque.cesag.sn/gestion/documents_numeriques/... · Après la réforme du système bancaire suite à la cnse économique

qestion des risques 6ancaires fiés au financement des entreprises: cas de (a ŒO;t-rJ3Œ'NJJ.f

L'analyste financier analyse également les états financiers fournis par l'entreprise. Il s'agit

des trois derniers états financiers certifiés. Les états financiers doivent pouvoir refléter une

situation réelle de l'entreprise. Il est d'autant plus élevé selon la qualité des états financiers

transmis.

Pour être retenues comme adjudicataire définitif, les entreprises transmettent parfois des

résultats bénéficiaires et des chiffres d'affaires surévalués dans le but de susciter l'intérêt du

banquier et du maître d'ouvrage.

Il en résulte un manque d'informations par rapport aux états financiers transmis par les

entreprises de construction.

les informations contenues dans la Centrale des Risques de la BCEAO qui est un état

récapitulatif des engagements bancaires de chaque client sur la place ;

les activités des banques sont régies par la banque mère qui est la BCEAO; cette

dernière met à leur disposition la centrale des risques qui leur permet d'avoir une vue

globale sur le total des engagements bancaires de chaque client.

3.1.3.3. Les garanties prises en couverture du risque

C'est un indicateur qui sera mesuré à travers des critères sur lesquels nous porterons notre

regard; il s'agira de savoir si les garanties prises sont forcement celles prises par les actes

uniformes portant organisation des suretés ; les délais de formalisation des garanties sont-ils

en adéquation avec les délais de mise en place du crédit par la banque.

Il s'avère prudent de faire une étude pour s'assurer que la valeur des garanties prises est au

tout moins égale à la valeur mis à la disposition du client. Le risque qui peut ressortir de cet

indicateur est la mauvaise évaluation des garanties proposées par le banquier.

En ce qui concerne le délai de formalisation. il s'agira pour le banquier de veiller à ce que le

délai soit raisonnable vis-à-vis du délai de mise en place du crédit. Le degré de risque est

élevé lorsque le délai de formalisation est au-delà de trente (30) jours. Il est moins élevé

lorsqu'il est en deçà de trente (30) jours.

Présenté par Zîaratlî )t Œ!ssofa )l:MOVSS;t. 'MPCÇ!f' CFS)I Ç Page 37

Page 51: C E S A G Centre Africain d'études Supérieures en …bibliotheque.cesag.sn/gestion/documents_numeriques/... · Après la réforme du système bancaire suite à la cnse économique

Çestion aes risques 6ancaires Ciés au financement aes entreprises: cas ae fa ŒO}l-ŒŒ!NI:N

Avant tout octroi de crédit, la BOA-BENfN procède à un certain nombre d'analyses afin

d'apprécier la gestion financière de l'entreprise ses capacités à présenter les garanties. Mais

cela n'empêche pas qu'elle soit exposée à des risques.

Dans le cas par exemple des projets du secteur des Bâtiments et travaux publics, pour être

retenu comme adjudicataire définitifs, certains entrepreneurs sous-estiment les coûts des

travaux à réaliser. Cette situation constitue un frein à la bonne gestion des correspondances et

ne permet pas une gestion efficiente du travail.

Par ailleurs, les avances faites par le maître d'ouvrage ou les acomptes versés par ce dernier

sont souvent affectées à d'autres fins. Dans ce cas, la banque cours un grand risque de non

remboursement.

3.2. Modalité de mise en œuvre d'un modèle d'analyse

Le modèle d'analyse consiste à vérifier l'existence d'un lien ou d'une relation entre le

problème soulevé et les solutions à apporter.

Notre préoccupation à ce niveau est de juger de la pertinence de l'utilisation d'un modèle que

nous allons élaborer. On rappelle qu'en aval du financement accordé à l'entreprise, intervient

la phase de remboursement.

Un plan de traitement assurant la prise en compte du risque bancaire peut se présenter comme suit:

®'ésenté par Ziaratli)I. Œissofa)tMOVSS)I ':MIPCÇtF C'ESJIÇ Page 38

Page 52: C E S A G Centre Africain d'études Supérieures en …bibliotheque.cesag.sn/gestion/documents_numeriques/... · Après la réforme du système bancaire suite à la cnse économique

Çestion ries risques 6ancaires {iés au financement ries entreprises: cas rie ta ŒOJl-ŒT.J.fl'N

Figure n°l : Modèle d'analyse

Financement des entreprises

Conditions

d'octroi réunies

Gestion normale

Recouvrement

automatique

Source : Nous-mêmes

Recommandations

Gestion

finacière

Îction de risque

de non

i remboursement

Recouvrement à

l'amiable

Recouvrement

judiciaire

De ce modèle d'analyse, nous avons établi deux hypothèses en rapport à notre étude qui

peuvent nous aider à trouver des réponses à nos multiples préoccupations. Pour parvenir à la

réalisation de nos objectifs, les hypothèses suivantes ont été formulées :

Présenté par Ziaratfi)t Œissofa)f.:MOVSSJI :MPC(jtf' CESJIÇ Page 39

Page 53: C E S A G Centre Africain d'études Supérieures en …bibliotheque.cesag.sn/gestion/documents_numeriques/... · Après la réforme du système bancaire suite à la cnse économique

Çestion des risques 6ancaires Ciés au financement des entreprises: cas de fa ŒOjl-ŒP/J{l'J{

Hl : le financement des entreprises est sans risque à cause des garanties fournies à la

banque;

H2 : le niveau élevé des recouvrements des créances de la banque est dû à la politique

rigoureuse de suivi des entreprises financées.

Pour la mise en œuvre du modèle d'analyse, nous nous sommes sentis dans l'obligation de

joindre un questionnaire (annexe n°l de la page 86 à la page 88) et un guide d'entretien

(annexe 2 à la page 89).

3.2.1. Le questionnaire

Notre modèle d'analyse s'adresse et doit servir aux agents de banque principalement ceux qui

ont en charge le montage des dossiers de crédits pour le financement des entreprises. Nous

voulons nommer les chargés de clientèles.

Notre questionnaire est adressé à l'endroit des bénéficiaires de crédit. Pour cela un échantillon

de dix ( 1 0) promoteurs a été choisi car il est impossible de questionner toutes les entreprises

clients de la banque. Ceci a été fait à base d'un sondage raisonné sur la méthode des quotas

qui représente l'échantillon choisi. Un échantillon est un modèle réduit de la population de

base qui est ici dans le cadre de notre travailles promoteurs c'est-à-dire les entreprises.

En raison du coût et de la durée, il n'est généralement pas possible d'observer toute la

population. Ainsi, nous avons retenu une méthode non probabiliste notamment le sondage

raisonné basé sur la méthode des quotas qui stipule que l'échantillon est un modèle réduit de

la population de base selon des critères sociodémographiques prédéfinis. L'agence générale

de la BOA-Bénin a été visée comme cible principale de notre étude. Au cours de notre stage

nous avons travaillé sur plusieurs dossiers des entreprises de tout secteur confondu à besoin

de financement.

Présenté par Ziaratli )l Œissofa Jl:MOVSS}l :MPCÇfl' CFSJl Ç Page 40

Page 54: C E S A G Centre Africain d'études Supérieures en …bibliotheque.cesag.sn/gestion/documents_numeriques/... · Après la réforme du système bancaire suite à la cnse économique

Çestion des risques 6ancaires fiés au fàuwcement des entreprises: cas de {a ŒO)l-ŒŒ'Nl:N

3.2.2. Le guide d'entretien

Le guide d'entretien est adressé aux agents de la BOA-BENIN et plus précisément aux

employés du Département des Risques. Une partie est également adressée aux promoteurs

mais juste pour avoir une idée de ce qu'ils pensent sur les crédits que la BOA-BENIN leur

octroi.

Voici en tableau 1 'échantillon de la population sur laquelle le travail a été fait :

Tableau n°3 : Répartition de l'échantillon

1 Personnes interrogées Population Echantillon

Employés département Etudes 09 09

Employés Service Réalisation 03 03

de Crédits i ···--

Employés Contrôle des jlO 05

Engagements

Promoteurs d'entreprises 20 10

Total 42 27

1

Source: Nous-mêmes

Présenté par Ziaratfi)l. Œissoli:J. )l.'MO'VSS)l .'MtPCÇ!f. CES)IÇ Page 41

1

Page 55: C E S A G Centre Africain d'études Supérieures en …bibliotheque.cesag.sn/gestion/documents_numeriques/... · Après la réforme du système bancaire suite à la cnse économique

Çestion des risques 6ancaires Ciés au fi1U1ncement des entreprises: cas de là ŒO}l-ŒŒJ{['}[

L'objectif de la première partie était de faire une revue de littérature pouvant nous permettre

d'avoir des éléments écrits sur notre travail de construire un modèle d'analyse visant à

l'amélioration du niveau de financement des entreprises en général par la BOA-BENrN. Le

modèle d'analyse, un instrument qui identifie les variables explicatives et expliquées du

financement des entreprises nous aidera à analyser nos résultats et à faire des

recommandations dans la deuxième partie de notre travail.

Cette partie nous a permis également de circonscrire notre thème, de définir les objectifs

principal et spécifiques.

Ainsi nous allons aborder dans la deuxième partie du thème qui est intitulée : gestion des

risques liés au financement des entreprises. Cette partie sera répartie en deux chapitres. Le

premier sera consacré à la présentation du cadre institutionnel de l'étude c'est-à-dire la

présentation de la BOA-BENIN; et le deuxième chapitre sera consacré à l'analyse des risques

liés au financement des entreprises.

Présenté par Ziarat/iJf. Œissola}I5\40·VSSJl :MPCÇP CESJlÇ Page42

Page 56: C E S A G Centre Africain d'études Supérieures en …bibliotheque.cesag.sn/gestion/documents_numeriques/... · Après la réforme du système bancaire suite à la cnse économique

Çestion des risques bancaires fiés au financement des entreprises: cas de [a ŒO}l.-Œ'E:NI:N

DEUXIEME PARTIE:

GESTION DES RISQUES

BANCAIRES LIES AU

FINANCEMENT DES ENTREPRISES

CFrésenté par Z1aratfi }1. Œissofa )EMOVSS}f ?rtŒ'CÇCF CES}f Ç

Page 57: C E S A G Centre Africain d'études Supérieures en …bibliotheque.cesag.sn/gestion/documents_numeriques/... · Après la réforme du système bancaire suite à la cnse économique

Çestion des risques 6ancaires fiés au financement des entreprises: cas de {a ŒO)t-Œ1E'NI:N

CHAPITRE IV: PRESENTATION GENERALE DE LA BOA­

BENIN

Ce chapitre fera ressortir d'une part l'historique et la stratégie de la BOA-Bénin, et d'autre

part son organisation fonctionnelle.

Créée en juin 1989, la BOA-BENIN est la deuxième banque du Groupe Bank Of Africa après

la BOA-MALI. L'ouverture des guichets au public est intervenue le 15 janvier 1990. La

Banque est donc née dans la période exceptionnellement favorable du boom économique que

le Bénin a connu au lendemain de la Conférence Nationale inédite de Février 1990 qui a

permis au pays de passer pacifiquement d'un régime socialiste à un régime d'économie

libérale.

4.1. Historique

Après la crise-économique des années 1980, l'environnement bancaire béninois s'est

profondément métamorphosé pour favoriser l'épargne et le financement de l'économie grâce

à l'avènement des nouvelles banques privées commerciales au nombre desquelles figure la

Bank Of Africa BENIN (BOA-BENIN).

Initiée par la société AFRICAN FINANCIAL HOLDING (AFH), la BOA-BENIN deuxième

expérience après le Mali a été créée le 29 juin 1989 sous la forme d'une société anonyme

(SA).

Elle a effectivement commencé ses activités le 15 janvier 1990 sous le numéro l5053B­

B0061F du registre de commerce avec un capital initial de 1.000.000.000 Francs CFA; ce

capital a atteint six (6) milliards de Francs CFA en 2002 après deux augmentations

SUCCeSSIVeS :

la première augmentation est intervenue en Avril 2001 par incorporation de réserve de

30% du capital soit une augmentation de 1.260.000.000 Francs CF A ;

Présenté par Ziaratfi;I. Œissofa}l:MOVSS}l 'MPCÇP CESJlÇ Page44

Page 58: C E S A G Centre Africain d'études Supérieures en …bibliotheque.cesag.sn/gestion/documents_numeriques/... · Après la réforme du système bancaire suite à la cnse économique

Çestion des risques 6ancaires Ûés au financement des entreprises: cas de [a ŒO}l-ŒtE:Nl:N

la deuxième augmentation est réalisée en Août 200 l par émission à 36.000 Francs

CF A de 54.000 actions nouvelles de nominal l 0.000 Francs CF A et dont les modalités

ont été confiées à ACTIBOURSE Société Anonyme, une filiale du réseau BOA Cette

double modification du capital répond à la volonté de renforcer les fonds propres de la

banque.

Son capital actuel est de huit (8) milliards. La BQ-BENIN a son siège à GANHI, avenue Jean

Paul Il, Cotonou-BENIN. C'est l'agence centrale au Bénin.

Les différentes directions du groupe BOA dans la sous région sont :

BOA-MALI : créée le 20 décembre 1982 ;

BOA-BENIN: créée le 29 juin 1989 ;

BOA-NIGER: créée le 07 avril 1994;

BOA-COTE d'IVOIRE: créée le 29 janvier 1996;

BOA-BURKINA FASO: créée le 12 mars 1997;

BOA-MADAGASCAR : créée le 19 novembre 1999 ;

BOA-SENEGAL: créée le 25 janvier 200L

Au 31 janvier 2009, la répartition du capital de la BOA-BENIN, était la suivante :

Tableau n°4: Répartition du capital de la BOA-Bénin au 31-01-09

Actionnaires Pourcentage

Bank Of Africa GROUP 45,19%

Actionnaires privés :46,43%

1

PROPARCO 1 3,04%

IBOAD i,04% ···--···~··--····

i BOA-COTE D'IVOIRE 1,30%

1 BOA-BURKINA FASO =-.. -···· 1,01%

LTOTAL 100%

Source : BOA-Bénin (2008 : 9).

Présenté par Ziaratlijl. Œissofa)'l7140VSSJI. Jrf.PCÇ'F CESJI.Ç Page 45

Page 59: C E S A G Centre Africain d'études Supérieures en …bibliotheque.cesag.sn/gestion/documents_numeriques/... · Après la réforme du système bancaire suite à la cnse économique

Çestion cfes risques 6ancaires (lis au financement cfes entreprises: cas cfe [a ŒO}l-Œ'E:NI:N

Figure n°2: Répartition du capital de la BOA-BENIN au 31 décembre 2008

Répartition du capital de la BOA-BENIN

•BOA GROUP

• ACTIONNAJRES PRIVES

•PROPARCO

•BOAD

• BOA COTE D'IVOIRE

• BOA BUR.KrNA

Source : Nous-mêmes à partir de BOA-Bénin (2008 : 9).

Le large actionnariat national et la participation d'institutions internationales et sous­

régionales au capital de la BOA-BENIN lui ont conféré une crédibilité certaine et lui font

bénéficier de la confiance et de la considération des partenaires étrangers et du public

Béninois.

A titre indicatif, l' évolution des performances des années 2006, 2007 et 2008 se présente

comme suit:

Présenté par Ziaratfi;t. Œissora fl.?rtOVSSfl. ?rtPCÇF C!ESfl.Ç Page 46

Page 60: C E S A G Centre Africain d'études Supérieures en …bibliotheque.cesag.sn/gestion/documents_numeriques/... · Après la réforme du système bancaire suite à la cnse économique

Çestion âes risques 6ancaires fiés au financement âes entreprises: cas âe [a ŒO}J..-ŒTNI'J.f

Tableau n°5 : Evolution des chiffres clés de la BOA-Bénin (en millions de FCFA).

Activités 2006 2007 2008 --

Dépôts clientèle 202 880 255 622 286 200

Créances clientèle 120 726 173 905 200 554 !-- · -- ·--

Résultat 2006 2007 2008

Produit Net Bancaire 14 366 17 796 22 191

Charges de fonct ionnement 7 440 7 449 12 558

Résultat Brut d'Exploitation 5 983 9 475 12 384

Résultat Net 547 3 2 12 6 004

Coefficient d'exploitation(%) 58,4 46,7 46,7

Structure 2006 2007 2008

Total Bilan 255 258 349 020 428 400

Fonds Propres après répartition 26 354 28 566 33 800

Fonds Propres/Total Bila n 10,32 8,18 7,88

Effectif moyen pendant 1 'exercice 272 273 312

Source: BOA-Bénin (2008 : 10).

4.2. Stratégie de la banque

Il s 'agit des différentes politiques mises en œuvre par la BOA-Bénin pour se di fférencier des

autres banques de la place_ En e ffet , elle se veut être une banque à vocation du grand public

en choisissant dès l'o rigine de construire une banque accessible au grand nombre, les

dirigeants de la BOA-Bénin ont su maintenir à ce lle-ci une image à dimension humaine tout

en privilégiant un service de qualité. Pour cela elle procède à :

la mise en place des produits pour toutes les couches de la population : être la banque

de tous les béninois et être présente a uprès de toutes les catégories de clientèle est l'un

Présenté par Ziaratfr .Jt ŒissoCa}t?YfOVSS)l 'MPCÇif (]ESJlÇ Page 47

Page 61: C E S A G Centre Africain d'études Supérieures en …bibliotheque.cesag.sn/gestion/documents_numeriques/... · Après la réforme du système bancaire suite à la cnse économique

Çestion âes risques 6ancaires {iés au financement âes entreprises: cas âe {a ŒO.ft..fJYEJVI:N

des objectifs de la BOA-Bénin. Pour cela, la BOA-Bénin crée de nouveaux produits

pour répondre à leurs attentes ;

1 'adoption d'une po litique commerciale de proximité afin de mieux satisfaire sa

clientèle, la BOA-Bénin adopte une stratégie d'extension du réseau qui se traduit par

l' implantation de plusieurs agences dans la vi l.le de Cotonou et un peu partout dans les

autres régions.

4.3. Organisation fonctionnelle de la banque

Comme le montre son organigramme (annexe 7), la BOA-Bénin adopte une structure

organisationnelle de type hiérarchique. Ses composantes ont des missions bien définies et la

présente partie a pour but, de les présenter du point de vue de leurs attributions.

4.3.1. Les organes internes

Ce sont les services rat tachés à la direction générale et impliqués dans la conduite des affaires

de la banque. Il s'agit :

4.3.1.1. La Direction Générale

Elle supervise et coordonne toutes les activités de la BOA -BENfN. Elle convoque des

Assemblées Générales Ordinaires ou Extraordinaires, élabore les grandes orientations du

principe de fonctionnement de l' organisation et met en application les décisions du Conseil

d'Administration. Elle est dirigée par un Directeur Général assisté d'un Directeur Généra l

Adjo int.

Présenté par Ziaratfi}l. ŒissoCa )l:MOVSS)l ?Yf..PCÇ'f crESJ!Ç Page 48

Page 62: C E S A G Centre Africain d'études Supérieures en …bibliotheque.cesag.sn/gestion/documents_numeriques/... · Après la réforme du système bancaire suite à la cnse économique

Çest io11 des risques 6ancaires Ûés au financement des entrepnses: cas de (a ŒO)li.-ŒIF_'}(J'}(

4.3.1.2. Le Département du Contrôle Général

Elle vérifie l'exactitude et la conformité de toutes les opérations accomplies par la banque;

veille à la qualité de l'information comptable et financiè re. Elle est garante du patrimoine de

la banque. De ce fait, elle veille aux respects s tricts des procédures et réglementations

bancaires. Elle est sous l' auto rité du Directeur Géné ral Adjoint. La Direction du Contrôle

Général a en son sein une section « contrô le des engagements ».

4.3.1.3. Le Département de la Complianee

Ce Département veille à la fiabilité de la base clientèle, s'assure du respect de la déonto logie

et suit la mise en œuvre du dispositi f de lutte contre le blanchiment de capitaux.

4.3.1.4. La Direction de l'exploitation

Elle coordonne les activités de chargé de clientèle, participe à la prise de décision en matière

de c rédit dans les limites de ses pouvoirs. El le est subdivisée en deux départements à savoir:

le Département de la Clientèle Profess ionnelle a uquel est rattaché le Département de la

Clientèle Privée et Institutionnelle, auquel est rattachée 1 'Agence Elite. A ce service se

rattache le département « Retail et Réseau » qui centralise et supervise les activités de deux

services qui sont sous sa tutelle:

le Service Marketing et Communication, qui est chargé de la conception, du

lancement et du suivi des nouveaux produits et auquel est rattaché le front office

monétique ;

le Département des agences et réseaux : sont confiées à ce département la supervision

et la coordination des activités des agences e t bureaux de quartier du réseau BOA­

BENrN.

Présenté par Ziaratli;t. ŒissoCa }I~OVSSJt 'MPCçrr CES}IÇ Page 49

Page 63: C E S A G Centre Africain d'études Supérieures en …bibliotheque.cesag.sn/gestion/documents_numeriques/... · Après la réforme du système bancaire suite à la cnse économique

Çestion des risques 6ancaires fzés au financement des entreprises: cas de [a ŒO}I-Œ~'N

4.3.1.5. La direction des Affaires juridiques et

contentieuses

Elle a pour attribution la formalisation des garanties et la résolution des problèmes juridiques

liés au fonctionnement des comptes.

4.3.1.6. La Direction des Opérations

Elle a pour fonction la coordination des activités de l'Agence Central e qui regroupe les

comptes des entreprises e t des particuliers, le Service Etranger et le Service Recette et la

mobilisation des ressources à travers des actions de prospection et de démarchage de la

clientèle. Elle est composée du Service des Opérations Domestiques, du Service des

Opérations Internationa les et de la Trésorerie, et du Service Back Office Monétique.

4.3.1.7. La Direction des Ressources Humaines

Elle est chargée de la ges tion ad ministrative du personnel, la gestion des procédures de

recrute ment, de la formation du personnel, la gestion de la paie, ainsi que le reclassement et la

promotion du personnel. Elle s'occupe en outre de la résolution des affaires sociales et le suivi

des plannings de congé.

4.3.1.8. La Direction Administrative et Financière

Elle a sous sa responsabilité le Département Comptable e t Financier, le Service des Moyens

Généraux et le Service Informatique e t Télécommunication.

Présenté par Ziaratfi ;4. Œissofa )1.:M.OVSS)I 'j'vf.rfCÇrt CTSJl Ç Page 50

Page 64: C E S A G Centre Africain d'études Supérieures en …bibliotheque.cesag.sn/gestion/documents_numeriques/... · Après la réforme du système bancaire suite à la cnse économique

Çestion des risques 6ancaires [ùis au financement des en treprises: cas de [a Œ0/14YE'Nl'N

Le Département Comptable et Financier (DCF)

Il s'occupe de 1' établissement des états financiers et de la gestion de la trésorerie en s'assurant

de la fiabilité et de la cohérence des informations comptables et financières dans le respect des

principes et méthodes comptables en vigueur.

Le Service des Moyens Généraux

Il satisfait les besoins en matériels e t fournitures indispensables pour l'exécution des tâches.

C'est un service qui sert d 'appui logistique aux fonctions de la banque.

Le Service Informatique et Télécommunication

[1 s'occupe de l'exploitation quotidienne de l'outil infonnatique et de sa maintenance. Ce

service gère en outre le parc informatique et les guichets de distri buteurs automatiques de

billets.

4.3.1.9. La Direction des Risques

Autrefois appelée Département du Secrétariat et des Engagements (DES), elle a pour fonction

d'étudier les dema ndes de crédits de la clientè le à partir des informations fournies par les

exploitants de comptes. Vu que notre stage s ' est déroulé dans ce département, précisément au

département «ETUDES », il lui sera accordé une attention particulière. La Direction des

Risques est composée du Département « Etudes », du Service Réalisation des Crédits et du

Service Contrôle des Engagements .

./ Le Département« Etudes »

Il comporte neuf (09) analystes financiers (Rédacteurs) qui rédigent les propositions de crédit

précédemment initiées par les chargés de clientèle. Ils constituent également les dossiers de

demande d 'accord de classement adressée à la Banque Centrale (BCEAO).

Présenté p ar Ziaratli}l. Œissofa )I.:M.OVSS.Jl :M(]>CÇj'F C!ESJI.Ç Page 51

Page 65: C E S A G Centre Africain d'études Supérieures en …bibliotheque.cesag.sn/gestion/documents_numeriques/... · Après la réforme du système bancaire suite à la cnse économique

Çestion des risques 6ancaires fzés au financement des entrepnses: cas de fa ŒO/t-ŒtE'JflJ.f

./ Le Service Réalisation des Crédits

Ce service est composé de deux (2) sections :

La Section Mise en Place des Prêts et Découverts

Elle s 'atèle à relancer les clients qui n 'assurent pas régulièrement le remboursement des

crédits dont ils ont bénéficiés. Elle est aussi chargée de la mise en place des prêts et

découverts ainsi que de la suppression des autorisations de crédits suivant la procédure en

v1gueur.

La section portefeuille

La création de cette section est née du souc i des dirigeants de la banque de créer un

environnement de célérité et surtout de suivi des opérations de mise en place des engagements

par signature. Elle est subdi visée en deux sous-sections qui s'occupent d'une part, de la

délivrance à la clientèle des attestations fmancières et des cautions (suivant les modèles

donnés par les clients) et d'autre part, des effets de commerce. Au nombre des engagements

par signature délivrés, nous pouvons citer : les cautions de soumission (annexe ) délivrées

dans le cadre des appels d'offre; les cautions d'avance de démarrage (annexe) qui sont émises

lorsque le marché prévoi t que le Maître d 'Ouvrage (MO) consentira une avance à

l'entrepreneur pour démarrer les travaux; les cautions de bonne exécution encore appelées

caution de bonne fin (annexe) d'exécution ou caution définitive qui garantissent à

l'Administration le paiement de toutes les sommes que l'entrepreneur pourrait devoir à la

suite de malfaçon, de réfection, de trop perçu, etc.

La promesse de caution est un engagement donné pour soutenir le client en cas d'adjudication

d'un marché. On pourrait parler de promesse de caution d'avance de démarrage, de bonne fin

d'exécution et de retenue de garantie; la caution de retenue de garantie qui en cas de

malfaçon dans les travaux , prévoit le remboursement de la retenue à hauteur de 5 à 10%; la

caution de garantie de payement permet de garantir le payeur d'une somme dans une affaire

quelconque.

Présenté par Ziaratli)f. ŒissoCa }!~OVSS}! :M<PCÇ'F CES}!Ç Page 52

Page 66: C E S A G Centre Africain d'études Supérieures en …bibliotheque.cesag.sn/gestion/documents_numeriques/... · Après la réforme du système bancaire suite à la cnse économique

Çestion des nsques 6ancaires ués au financement des entrepnses: cas cfe [a Œ0.7L43'EJfl'.N

En ce qui concerne les effets de commerce, il s'agit p rincipalement de l'encaissement, de

l' escompte des lettres de change. des billets à ordre, et des avals de traites fournisseurs.

L'établissement des billets à ordre permet à la banque de faire des concours ponctuels à ses

clients. Les avals de trai tes fournisseurs constituent une garantie que la banque établit pour

rassurer le tireur qu'en cas de défail lance du tiré à l'échéance, Je paiement de l'e ffet sera

effectué par e lle .

./ L e Service Contrôle des engagements

Il est chargé d'administrer des crédits, de gérer tous les dossiers de crédits en impayés en vue

d'éviter leur déclassement. Dans ce dernier cas, les agents dudit service essaient de trouver

des accords pour le rééchelonnement des crédits immobilisés.

Vu le développement sans précédent qu'a connu l'acti vité bancaire ces dernières décennies, il

apparaît clairement que 1a bonne situation financière d'une part, et la bonne organisation du

capital humain d 'autre part, ne sont plus suffisantes pour attirer la c lientè le.

4.3.2. Les organes externes

Il s'agit des structures chargées de gestion et de sui vi de la banque. Il s 'agit :

4.3.2.1. Le conseil d'administration

Il est investi des pouvotrs les plus étendus pour agir en toute circonstance au nom de la

société. [1 est actuellement composé de onze ( Il) membres élus en Assemblées Générale avec

un mandat de six ans dont un président, un vice-président, et un administrateur délégué.

4.3.2.2. Le bureau des sages

C'est l'organe d'arbitrage sur les questions re levant de la politique générale. Il assiste et

oriente le consei l d 'administrati on. Il a été instauré depuis l'AG du 13 avril 2002

Présenté par Ziaratfr )t Œrsso&l )l?dOVSS)l MPCÇff C'ES.fi.Ç Page 53

Page 67: C E S A G Centre Africain d'études Supérieures en …bibliotheque.cesag.sn/gestion/documents_numeriques/... · Après la réforme du système bancaire suite à la cnse économique

Çestion aes risques 6aTUaires ués au financement aes entreprises : cas ae fa ŒO)l..fBIF.'}(I']{

conformément aux statuts. Ce bureau est actuellement composé de sept (7) membres pour une

durée statutaire de trois (3) ans renouvelable.

4.3.2.3. Le Directeur général

Nommé sur proposition du conse il d'administration, le directeur général définit les

attributions des services techniques ct assure la gest ion quotidienne de la banque. Il agit au

nom de la banque et est assisté par un adjoint. Toutefois, il peut être révoqué à tout moment

par le conseil d'administration.

4.3.2.4. Les commissaires aux comptes

Ils intervierment ponctuellement dans la gestion de la banque pour certifier la régularité et la

sincérité des comptes, vérifier le respect des dispositions réglementaires et dénoncer tout

manquement auxdites dispositions relevées dans J'administration de la banque. Ils sont liés à

la banque par un contrat d' une durée de six (6) ans renouvelable.

4.3.2.5. Les auditeurs externes

Il s'agit de cellules (inspection génerale du groupe plus cabinet international d'expertise),

dont la mission principale est de contrôler la gestion et de veiller au respect scrupuleux des

procédures instaurées par le groupe BOA-BENIN.

Vu le développement sans précédent qu'a connu l'activité bancaire ces dernières décennies, il 0

apparaît clairement que la bonne situation financière d' une part, et la bonne organisation du

capital humain d'autre part, ne sont plus suffisantes pour attirer la clientèle. Ce chapitre nous

a permis de connaître la présentation générale, la structure organisationnelle de la BOA­

BENIN et les différentes directions de cette structure.

Présenté par Ziaratfi }l. Œissofiz ~:MOVSS)l 'MfPCÇ'F CES.Jt Ç Page 54

Page 68: C E S A G Centre Africain d'études Supérieures en …bibliotheque.cesag.sn/gestion/documents_numeriques/... · Après la réforme du système bancaire suite à la cnse économique

Çestion cfes risques 6ancaires Ciés au fi1U1ncement cfes entreprises: cas cie {a ŒO}i-Œ!EJfl:N

Nous allons à présent aborder le chapi tre 5 qui va traiter Je thème proprement dit qui est de la

Gestion des risques bancaires liés au financement des entreprises. Le trai tement de ce thème

va être décomposé en trois (3) parties dont :

Procédure de financement des entreprises par la BOA-BENIN ;

Présentation des résultats et anal)·Se des résultats ;

Recommandations.

Présenté par Ziarath }t ŒissoGl }l:MOVSSJI }.1(}>CÇrt' C:ESJI Ç Page 55

Page 69: C E S A G Centre Africain d'études Supérieures en …bibliotheque.cesag.sn/gestion/documents_numeriques/... · Après la réforme du système bancaire suite à la cnse économique

Çestion des nsques 6ancatres Ct.és au financement des entreprises. cas de [a ŒO}l--Œ~f){

CHAPITRE V:

PRESENTATION

ANALYSE

DES

RECOMMANDA TI ONS

DU FINANCEMENT,

RESULTATS ET

Dans ce chapitre, il s 'agit de faire ressortir les procédures de financement des entreprises par

la BOA-BENfNN. Plusieurs étapes sont à su ivre dans ces procédures à savoir l'étude

préalable du dossier de crédit, anal yse de la proposition de crédit demandé par les entreprises

et enfin les outils d 'appréciation utilisés par la BOA-BENfN pour évaluer les risques auxquels

elle est confrontées.

Ensuite, nous présenterons les résultats de notre travail, et suivrons l'analyse des résul tats de

notre étude. Pour finir, nous proposerons des suggestions pour l'amél ioration du niveau de

financement des entreprises.

5.1. Procédures de financement des entreprises par la BOA-BENIN

Il s'agira dans ce chapitre de restituer les méthodes de financement des entreprises à la BOA­

BENfN tant dans le secteur BTP que dans le secteur des entreprises ordinaires. En matière de

crédit, les pouvoirs de décision sont conférés par le conseil d'administration (CA) de la

banque. Cependant, le directeur général et son adjoint peuvent prendre seuls la décision

d'octroi des concours dans les limites des montants d'engagement ftxés à chacun d'eux selon

la forme des crédits et ceci par délégation du pouvoir. Ainsi, pour tous concours n'entrant pas

dans ces délégations de pouvoir, la décision d ' octroi est prise par le comité de crédit composé

du Directeur Général, de tro is membres de Conseil d 'administration et du Directeur

d'Exploitation qui se réunissent plus ou moi ns fréquemment suivant les nécessités. Toute

demande de crédit de la part des clients de la 130A-Bénin nécessite obligatoirement une étude

préalable exercée successivement par la Directlon de l'explo itation e t la Direction des

Risques.

Présenté par Ziaratn)l. Œ1ssof.a }t:M.OVSS)! Jvf(J>CÇ!f' CFSJ!lÇ Page 56

Page 70: C E S A G Centre Africain d'études Supérieures en …bibliotheque.cesag.sn/gestion/documents_numeriques/... · Après la réforme du système bancaire suite à la cnse économique

Çestion aes risques 6ancatres Dis au financement aes enlrepnses: cas ae [a ŒOJI-Œ'E'}(JJV

5.1.1. Etude préalable du dossier de crédit

En prélude à la mise en place effective du créd it, tout dossier de demande de crédit doit faire

l'objet d'une analyse préalable destinée à évaluer le risque de non remboursement éventuel, à

préparer la décision d'octroi ou de refus du crédit. Pour se faire, t'analyste de crédit de la

banque procède au diagnostic opérationnel de l'entreprise qui consiste à s'intéresser aux

produits que J'entrepri se commerciali se, à sa part de marché, à sa structure de production, à

son compte de résultat, et aux soldes significati fs de gestion.

Ce diagnostic permet à l'analyste de crédit de trouver des réponses aux questions qut le

préoccupent à savoir :

-l 'entreprise qui sollicite le crédit commerc ialise-t-elle un bon produit?

-quelles contraintes financières le produit fait -il supporter à l' entreprise ?

-le secteur d'activité de 1 'entreprise est-il porteur ?

- 1 'entreprise a-t-elle une pan de marché significative ?

-la structure de produit est-elle efficace?

-les résultats sont-ils comparables d'un exercice à l'autre?

Il s 'agit pour 1 'analyste de la banque d ·opérer des comparaisons entre les états financiers et la

réalité économique au sein de laquelle évolue l'entreprise.

L'examen des soldes intermédiaires de gestion s'impose et en prélude à cet examen, une étude

de la structure de production est indispensable pour une bonne connaissance de l'entreprise.

Les exploitants (chargés de clientèle) de la direction de l'exploitation obtiennent de la

Direction des Risques l'ensemble des documents et renseignements nécessaires à l'étude des

dossiers. En effet les lignes de crédits proposées ct les garanties à prévoir sont déterminées

par l'exploitant à qui la demande à été affectée.

<Présenté par Ziaratfijl. (jJ/.ssofa ) tMOVSS)t 'MPCÇ''F' CES)lÇ Page 57

Page 71: C E S A G Centre Africain d'études Supérieures en …bibliotheque.cesag.sn/gestion/documents_numeriques/... · Après la réforme du système bancaire suite à la cnse économique

Çestion des risques 6ancatres Ûé:; au fi1U!ncement des entrepn.ses: cas de [a ŒO}I-43/EJVI'Jf

Le dossier est ensuite transmis à la Direction des Risques qui procède à son analyse complète

et établit une «proposition du crédit».

5.1.2. Proposition de crédit

Les analystes financiers du Département « Etudes )) rédigent les commentaires relatifs à la

proposition du crédit qui sont ensuite soumis aux responsables dudit département pour avis.

«La proposition du crédi t)) définitivement rédigée et revètue de l'avis du Directeur des

Risques est présentée aux instances de décisions.

5.1.2.1. Analyse de la proposition de crédit

Encore appelé commentaire de la proposition de crédit, e'est une rubrique des outils

d'appréciation du crédit sollicité par le promoteur. Elle est composée de l'historique, de

l'analyse financière des données de l'entreprise, de l'analyse des engagements bancaires déjà

pris par le promoteur au se in de la BOA-Bénin et auprès des autres banques dans la centrale

des risques, de l'étude des besoins du client, des garanties proposées et enfin la décision du

comité de crédit.

5.1.2.1.1. Parcours de l'entreprise

Elle retrace l'histoire de la société ct celle de son parcours durant les dernières années. Aussi,

elle relate ses relations avec d ·autres ins!iLutions. Elle parcourt également les informations

concernant les dernières acti vitës menées par 1· entreprise et les résultats obtenus.

Elle comporte :

Les renseignements générm1.x qui permettent de faire une présentation de la société

(date de création, adresse, nature et forme, objet social), des principaux actionnaires,

des caractéristiques essentielles des organes d 'ad ministration et de gestion. Elle

Présenté par Zi4ratfi )t Œissof"a }!~O"V.55)1 "M(f>CÇf CESJlÇ Page 58

Page 72: C E S A G Centre Africain d'études Supérieures en …bibliotheque.cesag.sn/gestion/documents_numeriques/... · Après la réforme du système bancaire suite à la cnse économique

Çestion cfes risques 6ancatrcs Cris au Jinancement cfes entrep1ùes : cas cfe w ŒO)l.-Œ~:NJJ{

comporte également les renseignements sur l'ancienneté de la relation de la banque

avec l'entreprise, sur l'état global de ses relations (déposant, emprunteur, apport de ses

clients et fournisseurs) ;

Les caractéristiques du cycle d'exploitation, des problèmes d'approvisionnement, des

moyens mis en œuvres (vétusté des équipements et du matériel de transport et de

stockage), la maîtrise du processus de fabrication constituent une analyse technique

qui est aussi faite par la banque.

Une analyse économique portant sur les produits offerts, les marchés existants et potentiels, la

concurrence, est aussi menée dans celte rubrique de l' historique.

5.1.2.1.2. Ana lyse financière des don nées de l'entreprise

Elle permet de suivre les démarches méthodologiques que sont le diagnostic opérationnel et

financier de l'entreprise demandL:ur de créd its.

'*- Le diagnostic opérationnel

Il s'agit d'apprécier (constater, expliquer, apporter un jugement) le fonctionnement et le

rendement de l'affai re au travers du compte de résultat (analyse de l'activité et de la

rentabilité). L'analyste fmancier apprécie l'étude du dossier, le circuit d'approvisionnement,

le mode de règlement des achats de même que le circuit de distribution et les délais de

paiement éventuellement accordés aux clients.

~ Diagnostic financier

C'est l'appréciation (constat, e:-:plication. jugement) de la santé financière de l'entreprise au

travers de l'étude du bilan (analyse de la structure , de la soh·abilité et de la trésorerie).

Présenté par Z.iaratli )1. Œ1ssota )l:MOVSS/1 M(fCÇT CESJtÇ Page 59

Page 73: C E S A G Centre Africain d'études Supérieures en …bibliotheque.cesag.sn/gestion/documents_numeriques/... · Après la réforme du système bancaire suite à la cnse économique

Çestion aes risques 6ancazres ués au financement tfes entreprises: cas ae {a <730}1..--Œ/EJ{l'J{

'*- Conclusion

C'est une synthèse faisant ressoni1· les risques immédiats li és à la trésorerie de l'entreprise e t

le risque à terme lié à sa capacit0 bénéficiaire (marge d'autofinancement).

5.1.2.1.3. Les engagcmen ts bancaires

Ils regroupent les engagements bancaires g lobaux du clienL (au ni veau des autres institutions

financières) et les engagements de la BOA-BENIN.

~ Les engagements bancaires globaux

Ils permettent de vérifier la cohérence entre les informations fournies par bilan e t celles

recueillies dans la centrale des risques à la date d 'arrêté du bilan. Un commentaire sur le

ni veau des engagements à la date de la dernière centralisation reçue est fait. Us indiquent les

confrères engagés dans 1 'affaire , leur part d ' intervention respective e t si possible les

conditions appliquées.

~ Les engagements de la BO.A-ilENTN

Ils commentent le mouvement con (ié (pourcentage par rapport au chiffre d'affaire à comparer

avec la part de financement), le financement du compte ainsi que l'utilisation des concours

(lourdeur, dépassement reports ou retard d 'échéances, autres incidents). Nous pouvons

résumer dans un tableau les engagements pris par la BOA-BENIN que ce soit en crédits

directs ou en crédits indirects.

Présenté par Ziaratfr ) t Œissokl }t'MOVSS}l 'Jvf(fCÇq; 0ES)IÇ Page 60

Page 74: C E S A G Centre Africain d'études Supérieures en …bibliotheque.cesag.sn/gestion/documents_numeriques/... · Après la réforme du système bancaire suite à la cnse économique

Çestion âes risques 6ancaires fiés au financement âes entreprises: cas âe (a ŒO.Jl-<Brwf'J{ •

Tableau n° 6: Evolution du volume des crédits accordée la BOA-BENIN en milliards de

FCFA

Années 2005 2006 2007 2008

Crédits directs 119.319.903 120.725.572 173.904.541 200.554.153

Crédits par 59.878.526 72.207.562 91.390.025 105.604.159

signature

Source: BOA-Bénin/DG (2008 : 12).

Nous pouvons constater dans ce tableau que la distribution des crédits se développe au fi l des

années. Nous allons donc 1' illustrer a travers le graphique ci-après :

Figure n°3 : Evolution des crédits de 2005 à 2008

350000000 ~-------~-------,

300000000 -1'-------------....,..---1 250000000 +---------""7"'-=---------11

200000000 -f------.._..~------= ..... --1 150000000 +--------~~--------i

100000000 -+-----------------t 50000000 +--------------------1

0+-----r----~--------.----~

2005 2006 2007 2008

Source : Nous-mêmes à partir de BOA-Bénin (2008 : 12).

-crédits par signature

-+-Crédits directs

Comparativement au graphique de l' évolution des crédits en général, le tableau des dépôts et

des créances affiche une comparaison tout à fait remarquable. A titre indicatif, l'évolution des

performances des fonds déposer par la clientèle et celui accordé à la clientèle :

<Présenté par Ziaratli}l. Œissofa;4?rt.OVSS.ft :M.<PCÇP CESJlÇ Page 61

Page 75: C E S A G Centre Africain d'études Supérieures en …bibliotheque.cesag.sn/gestion/documents_numeriques/... · Après la réforme du système bancaire suite à la cnse économique

Çestion des risques Gancaires fiés au financement des entreprises: cas de fa ŒOfl_-ŒP:NI:N

Pour illustrer le graphique, nous nous sommes intéressés uniquement à l'évolution des dépôts

et des créances que nous avons résumées dans le tableau ci-après :

Tableau n°7 : Evolution des dépôts et des créances

Activités 2006 2007 2008

Dépôts clientèle 202 880 255 622 286 200

Créances clientèle 120 726 173 905 200 554

Source : BOA-Bénin (2008 : 12).

La figure suivante illustrera plus aisément l'évolution des créances clientèle et des dépôts

clientèle.

Figure n° 4 : Evolution des dépôts et des créances

600000 ..,......--------------

500000 -!--------------------=-..,.2u~u:5)n4

~05 ' 400000 +----

300000 ·1---~......;.;;2~07-=2.;;..6 ----------=~ -"""""~.,..---- 2l!6200

<-J J OLL

200000 ..__----~~- --- ------

100000 --------------

0 2006 2008 2009

Source : Nous-mêmes à partir de BOA-BENIN

- Créances cientèle

-Dépôts clientèle

L'analyse de ce graphique nous permet de remarquer que de 2006 à 2008 la BOA-BENIN est

surliquide puisque .les dépôts de la clientèle sont largement supérieurs aux montants des

créances de la clientèle. Par ailleurs, notons que les dépôts de la clientèle ont connu une

Présenté par Ziaratli}t. ŒissoCa)t~ltOVS.s;f :M<PCÇF CESJlÇ Page 62

Page 76: C E S A G Centre Africain d'études Supérieures en …bibliotheque.cesag.sn/gestion/documents_numeriques/... · Après la réforme du système bancaire suite à la cnse économique

Çestion des risques 6ancatrc!.J (/és aufmancemenl des entrepnses: cas âe [a Œ0;44JIE:NI'N

augmentation de 2006-2007 comparativement aux dépôts de 2005-2006 qui eux ont connu

une baisse.

De 2007 à 2008 les dépôts de la c.:l ientèle se sont accrus de même que les créances clients.

Cette situation s'explique par le bul que les banques disposent de plus de liquidité pour faire

face aux crédits demandés par ses clients .

En définitive, l'accroissement des créances clientèles de banque dépend de l'évolution des

dépôts clientèles.

5.1.2.1.4. Les besoins du client

Pour faciliter l'octroi de crédit à ses clients, il faut chercher à connaître ses besoins; c'est ce

que fait la BOA-BENIN en faisant une analyse détaillée des besoins du client.

Après avoir pris connaissance des besoins du client, il convient de commenter les raisons

ayant induit le besoin de financement en se basant d'une part, sur les pratiques commerciales

du secteur (délais consenti et oh{cnu), sur les contraintes de production, de stockage et de

transport (cycle d 'exploitation), èvcntucllement sur la politique de développement de

1 'entreprise, et d'autre part, sur le poids relatif du fonds de roulement et des crédits bancaires,

pour le financement du BFR (Besoin en r:onds de Roulement).

5.1.2.1.5. Les garanties

Il convient d 'énumérer les garanti~s déjà prises en rappelant la consistance des suretés réelles

et les renseignements nécessai res pour les sûretés personne lles que sont les cautions; en

confirmant leurs validités et portée _juridique; en commentant leurs valeurs (initiales, valeurs

actuelles, valeurs retenues dans ks actes de garanties) et les possibilités de réalisation.

Présenté par Ziaratlijt Œisso{a )l~10'l:,,S/f ;M1'((_/t- CLSJfÇ Page 63

Page 77: C E S A G Centre Africain d'études Supérieures en …bibliotheque.cesag.sn/gestion/documents_numeriques/... · Après la réforme du système bancaire suite à la cnse économique

Çestion âes risques 6ancaires l1és au financement âes entrepnses: cas âe [a ŒO.lt-ŒŒWJV

Les garanties données par les clients font l'objet d' une analyse minutieuse de telle sorte le

montant de ces garanties doivent tout au moins être supérieur ou égale au montant du crédit.

Pour le cas de grosses entreprises, !cs DA T (dépôt à terme) sont souvent exigés.

5.1.2.1.6. La décision du comité de crédit

Il s'agit ici de se prononcer sur le niveau du ri sque qu i doit être appréhendé en fonction des

différentes analyses effectuées. L'opinion exprimée privilégie les aspects liés à la personne du

client et à ses capacités techniques. commerciales et financières. La moralité du client, son

professionnalisme et les moyens matériels et financiers dont il dispose pour assurer le bon

fonctionnement de son affaire et pour honorer le remboursement des crédits bancaires,

doivent constituer les arguments principaux. Les garanties sont abordées en deuxième lieu soit

pour confirmer l'avis favorable, soit pour nuancer certains points négatifs.

5.1.3. Les outils d'appréciation des risques utilisés par la BOA­

BENIN

Lorsqu'il consent un crédit à son <.;lient qui devient de ce fait son débiteur, le banquier court

un double risque: d'une part celui de vo ir ses fonds immobilisés, d'autre part, celui de les

perdre.

Bien entendu, le second risque est plus grave que le premier; néanmoins par le fait qu'une

banque travaille éventuellement avec les dépôts de ses clients et utilise ceux-ci pour ses prêts,

une immobilisation prolongée des fonds prêtés non seulement gênera sa trésorerie, mais

risque même parfois de la mettre en difficulté.

Ces outils sont constituer de :

Présenté par ZiaratfiJt Œissora )!'M.O'US.5.'1 ).1,Q>CÇ'T C!ES)!Ç Page 64

Page 78: C E S A G Centre Africain d'études Supérieures en …bibliotheque.cesag.sn/gestion/documents_numeriques/... · Après la réforme du système bancaire suite à la cnse économique

Çestion aes risques 6ancaire.1 {téJ au financement aes enlrepnses : cas ae (a ŒO}{ -Œf'L'NI:N

5.1.3.1. Le dépouillement du bilan

fl consiste à entrer des dormées du bilan de l'entreprise demandeur de crédit, dans un tableau

conçu suivants les normes du S YSCOA. Ce tableau est composé bien entendu de tous les

éléments détaillés de l'actif et du rassif du bilan. Ceci permet de s'assurer de l'équilibre du

bilan c'est-à-dire que le total actif doit être égal au total passif.

Ce dépouiLlement permet également de ressortir la capacité de l'entreprise à pouvoir honorer

ses engagements en temps normal en calculant directement <1 le fonds de roulement, le besoin

en fonds de roulement et la trésorerie de l'entreprise».

5.1.3.2 Le dépouillement du compte de résultat

Le dépouillement du compte de résultat se fait dans le même sens que le dépouillement du

bilan; il sert également à décrire chaque rubrique du compte de résultat pour aboutir au

résultat inscrit par l'entrepreneur dans ses livres.

5.1.3.3. La grille de cotation ou le rating

La grille de cotation est un grand tableau composé de plusieurs rubriques qui servent à évaluer

le risque que peut comporter l'octroi d'un crédit. Elle représente le récapitulatif du bilan et du

compte de résultat. Lors de leur mise en place, les crédits accordés sont classifiés en cotation

A ou B, selon qu'il s'agit de Crédits à Risques Atténués (RA) ou de Crédits à Risques non

Atténués (RNA). Ils sont classillés en C si des conditions suspensives n'ont pas été levées, ou

si des garanties n'ont pas été matél:ialisées.

Les Crédits à Risques Atténués (R1\) sont des créd its dont la nature comporte du point de vue

de l' issue du crédit, un élément de sécurité . Ce sont l'escompte de papier commercial; et les

crédits intégralement garantis par (des dépôts en espèces, des valeurs mobilières de large

marché, des marchandises de commercialisation courante, les ouvertures du crédit

documentaire à 1' importation, la mo bi! isation de créances à l'exportation, les créances

pri vi lé giés).

Présenté par Ziaratli;t. <BmoCa )1?.10VSSJ! 'MŒ'CÇF CES)IÇ Page 65

Page 79: C E S A G Centre Africain d'études Supérieures en …bibliotheque.cesag.sn/gestion/documents_numeriques/... · Après la réforme du système bancaire suite à la cnse économique

Çestion des n:Squcs 6ancatr(]s liés au jill4ncemCilt des entrepnses : cas de [Î:I ŒO.Jl-ŒŒ'}(J'}(

Les Crédits à Risques non Attén11és sont tous les autres crédits dont la nature ne comporte pas

du point de vue de l' issue du uédit. un élément de sécurité. Ces crédits sont fréquemment

désignés par « CREDfTS EN BLANC» (Papier Financier, Facilité de caisse, Découvert,

Financement de Marchés de Travaux).

Les crédits sont classés C dès qu· apparaissent des dysfonctionnements dans le remboursement

du crédit ou des faiblesses dans la situation financière ou la solvabilité du débiteur. Il y en a

aussi qui sont classés en 0 et E. En 0 , ce sont des créances impayées ou immobilisées. Ils le

sont en E, lorsque les créances dev iennent douteuses ou litigeuses. Celle-ci implique le

transfert du dossier au Service Contentieux.

Il ressort les calculs ci-après :

la solvabilité de l'cntrqnisc f.P 1 Total bilan* 100

il doit être supérieur ou égal à 300,-;~.

sa liquidité = FRNG/ (FlZ\!CJ -t- ressource CT)* 100

il doit être supérieur ou égal à 5% pour le cycle court ; et supérieur ou égal à 10% pour le

cycle long.

son indépendance financière = PF/ CP * 100

il doit être supérieur ou égal à Sü<Yo

le poids des intérêts = Intcrèt/ EB E * 100

C'est les intérêts que l'entreprise demandeur de crédit supporte. Il doit être inférieur à 30%.

Le financement des immobilisations = Capitaux permanents/ ActifNet Immobilisé.

Le taux de financement des immohilisations de ces entreprises doi t être supérieur à l .

La rentabilité globale = CAl·'/CAHT* 100.

Présenté par Ziaratfr.Jl. ŒISSofn jl :IHOVSS)I '}.fi>CqtF CYESJlÇ Page 66

Page 80: C E S A G Centre Africain d'études Supérieures en …bibliotheque.cesag.sn/gestion/documents_numeriques/... · Après la réforme du système bancaire suite à la cnse économique

Çestion aes risques bancaires [tés au financement lies entreprises: cas ae [a ŒOJl-Œrt:NJJ( -Ce taux doit être supérieur ou égal à 5%.

La capacité de remboursement= Dettes L Tet MT/ CAF.

Son taux ne doit être excédé 4.

Le ratio d'endettement bancaire= Total endettement bancaire/ Fonds Propres.

il ne doit pas dépasse les 2,5 points.

Voic i en tableau tous les ratios calculés au-dessus :

Tableau n°8 : Tableau récapitulatif du calcul des ratios

Ratios Calcul Normes

Solvabilité FP / Total Bilan* LOO > o u égal à 30%

Liquidité FRNG 1 (FRNG + >ou égal à 5% cycle court

Ressources CT)* 100 >ou égal à l 0% cycle long

Indépendance Financière FP 1 Capitaux Permanents >ou égal à 50%

*LOO

Poids des intérêts [ntérêts 1 EBE * 100 <à30%

Financement des Capitaux Permanents 1 Actif >ou égal à 1

immobilisations Immobilisé

Rentabilité Globale CAF 1 CA HT* lOO >= à 5%

Capacité de Remboursement Dettes L T et MT 1 CAF > ou égal à 4

Ratio de remboursement Total endettement bancaire 1 < ou égal à 2,5

Fonds Propres

Source: BOA-Bénin (2008: 14).

Une étude de l'environnement du secteur d ' activité doit être faite car il se peut que le promoteur

veuille investir dans un secteur d 'activité qui ne promet pas, qui connaît des difficultés ou qu' il

ne maîtrise point. Tous ces éléments constituent les moyens d'évaluations des risques.

Présenté par Ziaratfi;t. Œisso fa )l?dOVSS;t 5\-fPCÇrf" CES;tÇ Page 67

Page 81: C E S A G Centre Africain d'études Supérieures en …bibliotheque.cesag.sn/gestion/documents_numeriques/... · Après la réforme du système bancaire suite à la cnse économique

Çestion cfes risques 6ancaires [iés au financement cfes entreprises: cas cfe [a ŒO}l-ŒŒ!NI'N

Mais étant donné que le risque zéro n'existe pas, nous pouvons toujours remarquer que ces

méthodes ne sont pas à cent pourcents fiables.

5.2. Analyse critiques des méthodes d'évaluation des risques

Les méthodes d'évaluation utilisée par la BOA-Bénin pour apprécier le financement d'une

entreprise est sans doute la meilleure pour elle ; mais elle ne reste pas sans inconvénients

majeurs car ces méthodes présentent quelques fois des insuffisances. Ces méthodes d'évaluation

se révèlent insuffisantes car les bilans présentés par les demandeurs de crédits (entreprises) ne

sont pas toujours fiables. Mais toutefois d'autres méthodes sont instaurées pour limiter au

maximum les risques.

Comme autre méthode de limitation des risques, nous avons la méthode de Crédit Scoring qui

selon V AILLANT (2002 : I 17) consiste à combiner huit (08) ratios significatifs en vue d 'obtenir

un résultat (score) prédictif de la vulnérabilité de l'entreprise, c'est-à-dire du risque de

détàillance de celle-ci. Les ratios utilisés ainsi que leurs formules de calcul sont récapitulés dans

un tableau en annexe.

Le score s ' interprète relativement à un intervalle borné à gauche par la valeur << -0,25 » et à

droite par la valeur « + 0,125 ». A l'intérieur de cet intervalle, 1 'entreprise se trouve dans une

zone d'incertitude qui peut ou non la conduire à une situation de tàillite. A gauche de la borne« -

0,25 », 1 'entreprise de trouve dans une situation risquée. A droite de la valeur « +0, 125 »,

l'entreprise de trouve dans une situation normale.

Ces ditTérentes situations peuvent être récapitulées comme ci-après :

Q>résenté par Ziaradi )t Œisso&l )tMOVSSJt 'MPCÇF CESJtÇ Page 68

Page 82: C E S A G Centre Africain d'études Supérieures en …bibliotheque.cesag.sn/gestion/documents_numeriques/... · Après la réforme du système bancaire suite à la cnse économique

Çestion des risques 6ancaires fiés au financement des entreprises : cas de [a ŒO./f.-'BrE:NJJV

Tableau n° 9 : Présentation de la méthode de score

Valeur du -0,25 +0,125

Score

Conclusion Situation Zone Situation

risquée d'incertitude normale

Source: Nous-mêmes à partir de MANCHON (1998).

5.2.1. Le suivi des crédits

Il s'agit ici de tout un processus mis en place, toujours dans la limitation des risques encourus

par la banque.

5.2.1.1. L'administration du crédit

L'administration générale s'organise comme suit:

administration au jour le jour : il s'agit du suivi des utilisations des encours et de la

structure du portefeuille. Il veille sur l'évaluation permanente de la compétence du

management qui s'effectue à travers un système d'information en place, une ouverture

et une capacité d'adaptation aux changements; l'évaluation permanente des

changements dans l'environnement macro-économique. Les éléments constitutifs de

cet environnement sont entre autres, une nouvelle réglementation, un nouveau

concurrent et la faillite d-un concurrent ;

renseignement sur le crédit : il regroupe les renseignements obtenus du marché des

sources des fournisseurs, clients ou concurrents, des renseignements formels ou

informels auprès des banques ou de manière interne chez les collègues de crédit ou le

collègue d'opération ;

Présenté par Ziaratli)t Œissofa _ft5WOVSSJl 'MIPCÇrJ" CES.ftÇ Page69

Page 83: C E S A G Centre Africain d'études Supérieures en …bibliotheque.cesag.sn/gestion/documents_numeriques/... · Après la réforme du système bancaire suite à la cnse économique

Çestion dés risques 6anca ires [iés au financement dés entreprises : cas tfe fa Œ0;4 43Œ:N1Jf

infom1ation financière : ici, il faut s'assurer de l'existence des sûretés (visite sur le

terrain, rapport d'un service d'inspection), du contrôle de la suffisance des sûretés

(inflation monétaire, obsolescence destruction) et de la vérification des assurances

pour savoir si ces dernières sont toujours en faveur de la banque;

évaluation des sûretés : la banque vérifie périodiquement, la valeur marchande de

chaque sûreté.

5.2.1.2. La structure de gestion

Ici, 1 'administration de crédit est confiée à une structure dont la taille dépend du volume du

portefeuille et qui est dotée des moyens adéquats. Tout est donc mise en œuvre pour qu ' il ait

une gestion saine des concours accordés à la clientèle.

Pour les autorités monétaires de la Commission Bancaire, ce taux qui est le rapport des

c réances douteuses et litigieuses sur concours, ne doit pas excéder 10%.

Voici en tableau l'évolution des créances douteuses litigeuses (COL) de 2005 à 2008.

Tableau n°l0: Bilan des CDL de 2005 à 2008

En millions de FCF A

Années 2005 2006 2007 2008

Créances Douteuses

Litigieuses en million

fCFA 12 691 18 188 19 030 21 091

Source: BOA-Bénin (2008: 15).

D 'après ce tableau, nous pouvons remarquer la tendance évolutive des COL de la BOA­

BENfN ; ceci s'explique par l' augmentation des crédits accordés par la banque.

Présenté par Ziaratli ;4. Œissofa. }tMOVSS)l 'M([>CÇ'F CESJl Ç Page 70

Page 84: C E S A G Centre Africain d'études Supérieures en …bibliotheque.cesag.sn/gestion/documents_numeriques/... · Après la réforme du système bancaire suite à la cnse économique

Çestion cf es risques 6ancaires fiés au financement c!es entreprises: cas c!e (a ŒO.Jl431F.'Jfl7V

Figure n° 5: Evolution des créances Douteuses et litigeuses

25000

20000 ----15000 /

/ 10000

5000

0 1 1

2005 2006 2007

Source : Nous-mêmes à partir de BOA-Bénin (2008 : 15).

__.-

1

2008

--Créances Douteuse set Litigieuse s

Pour donc couvrir les créances douteuses et litigieuses de la banque, une provision sur ces

créances est constituée. Sur ces provisions constituées une partie des créances est couvertes;

ce qui nous amène à obtenir les taux de couvertures suivants en fonction de l'évolution des

créances.

Tableau n°ll : Bilan des provisions constatées sur CDL

Années 2005 2006 2007 2008

CDL 12 691 18 188 19 030 2 1 091

Provisions sur CDL 6 037 6 291 3 687 4 247

Taux de couverture 47,57% 34,59% 19,37% 20,14%

Sourcf! : BOA-Bénin /DG/ DAJC (2008 : 16).

Présenté par Zia.ratfifl. Œissora }'l?d.OVSS.Jl 'MPCq<F CŒS.JlÇ Page 71

Page 85: C E S A G Centre Africain d'études Supérieures en …bibliotheque.cesag.sn/gestion/documents_numeriques/... · Après la réforme du système bancaire suite à la cnse économique

Çestion cfes risques 6ancaires [iés au financement cfes entreprises : cas de {a ŒOJI..-Œ~'N

Nous pouvons remarquer dans ce tableau du bilan des provisions de 2005 à 2008 que plus les

créances douteuses et litigeuses (CO L) augmentent, moins le taux de couverture est élevé.

Tableau n° 12 : Situation des provisions nettes

Années 2005 2006 2007 2008

COL 12 691 18 188 19 030 21 091

Provision 6 037 6 291 3 687 4 247

Reprises 1 244 2 169 l 648 l 724

Provisions nettes 4 793 4 122 2 039 2 523

Taux de couverture 37,77% 22,66% 10,71% 11 ,96%

Source: BOA-Bénin/ DG!DAJC (2008: 16).

Malgré que les concours accordés à sa clientèle soient importants, les créances douteuses et

litigieuses sont restées moindres. Au début des activités de la BOA-Bénin, le taux d'impayé

est très bas. Mais par la suite, ce taux a augmenté et est allé jusqu'à 9%. La BOA-Bénin doit

donc être suffisamment à l'écoute des difftcultés financières de ses clients afin de déceler le

plus tôt possible les risques de défaillances.

D'une manière générale presque tout se joue au moment de 1' initiation de crédit, parce que

pour qu'il y ait mise en place d'un concours, il faut que le crédit soit suffisamment renseigné.

5.2.2. Les performances en ratios de la BOA-BENNIN et recouvrement des

crédits

Un ratio est un rapport établi entre deux éléments ou deux ensembles d'éléments quantitatifs

tirés du bilan, des comptes de résultats ou des grandeurs caractéristiques d'une entreprise pour

en apprécier la structure et l'évolution.

®'ésenté par Ziaratli )'t Œissof"a}f.~OVSS}f. ~PCÇCFCES}f.Ç Page 72

Page 86: C E S A G Centre Africain d'études Supérieures en …bibliotheque.cesag.sn/gestion/documents_numeriques/... · Après la réforme du système bancaire suite à la cnse économique

Çestion cfes risques 6aruaires [iés au financement cfes entreprises: cas cfe [a ŒO}l-Œtf.JI/1']{

5.2.2.1. Les performances en ratios de la BOA-BENIN

Les ratios prudentiels de ta BOA et analyse. Les ratios prudentiels sont des nonnes élaborées

par ta Commission Bancaire de l' UEMOA et qui permettent d'apprécier la performance des

banques c'est-à-dire, le suivi de leur liquidité et de leur solvabilité. Ce sont essentiellement:

5.2.2.1.1. Le ratio de couverture des risques

L'objectif de ce ratio est de renforcer la solvabilité des banques, c 'est -à -dire la couverture de

leurs dettes par des actifs de valeur supérieure. fl se calcule comme suit :

Fonds propres effectifs

Ratio de couverture des risques: --- ------- = 8%minimurn

Risques nets

La nonne fixée est supérieure ou égale à 8%. Ce qui revient à dire qu' un (%) pourcentage

inférieur à 8% est le s igne que les banques courent un risque d ' insolvabilité.

5.2.2.1.2. Le ratio de couverture des emplois à MLT par les

ressources stables

Il se calcule comme suit :

Emploi à moyen et long terme

Base de calcul: =75%

Ressources stables

Présenté par Ziaratft)l Œissofa }t:M.OVSS)I 'MPCÇF CESJ1Ç Page 73

Page 87: C E S A G Centre Africain d'études Supérieures en …bibliotheque.cesag.sn/gestion/documents_numeriques/... · Après la réforme du système bancaire suite à la cnse économique

Çestion cfes risques 6ancaires {iis au finaruement tfes entreprises: cas tfe {a ŒO}l-ŒŒ.J{]'JI(

Le ratio dont la norme est fixée à 75% au minimum sert à contraindre les banques à faire

usage de leurs emplois à ML T. Il sert de même à apprécier le niveau de transformation

ftnancière effectuée par les banques au regard des 25% exigés.

Alors si la valeur de ce ratio est:

inférieur à 7 5%, cela résulte que les banques prennent plus de risque de transformation

et ne respecte pas la norme;

égal à 75%, donc les banques sont dans les normes souhaitées ;

compris entre 75% et 100%, cela signifie que les banques tentent à couvrir de plus en

plus les emplois à MLT par les ressources stables, d'où le niveau de transformation

tend à diminuer.

A 100% les banques effectuent autant d'emplois à ML T qu'elles ont la possibilité de les

couvnr.

5.2.2.1.3. Le ratio de liquidité des risques

Conçu pour mesurer la liquidité des banques , ce ratio vise à garantir un certain degré de

liquidité aux banques en interdisant des déséquilibres entre les échéances respectives et leurs

disponibilités exigibles. Il se calcule comme suit :

Emplois disponibles et réalisables à court terme

Base de calcul: =75%

Passif exigible à CT+ Engagement par signature à CT

Sa norme est fixé à 75% ce qui veut dire tout établissement de crédit dont la norme est

inférieure à 75% court le risque d'illiquidité.

Présenté par Ziaratfi ~ Œissofa ~?rf.OVSS~ ~\1/PCÇ'F CES~ Ç Page 74

Page 88: C E S A G Centre Africain d'études Supérieures en …bibliotheque.cesag.sn/gestion/documents_numeriques/... · Après la réforme du système bancaire suite à la cnse économique

Çestion des risques 6ancaires fiés au financement des entreprises : cas de (a 130.Jl43'ENIJf •

Nous allons passer à présent à la présentation des résultats des analyses faites plus haut. Mais

avant, nous allons présenter un graphique mettant en évidence l'évolution des indicateurs de

résultat qui peuvent nous amener à confirmer la bonne gestion des risques par la BOA­

BENIN.

5.3. Présentation des résultats

A partir des informations obtenues dans le rapport d'activité, nous avons pu établir un tableau

qui peut nous amener à apprécier sur la base de l' évolution des indicateurs de résultat, la

capacité de la BOA-BENIN à gérer ses crédits.

A titre indicatif, voici en tableau l'évolution de ces indicateurs de résultat:

Tableau n°l3: Evolution des indicateurs de résultat

Résultat 2006 2007 2008

Produit Net Bancaire 14 366 17 796 22 191

Charges de fonctionnement 7 440 7 449 12 558

Résultat Brut d'Exploitation 5 983 9 475 12 384

Source: Nous-mêmes à partir de BOA-Bénin (2008 : 17).

Le graphique ci-après illustre plus aisément l'évolution des indicateurs de résultat.

Présenté par Z iaratfi /L Œi.ssofa JI5\10VSS)l 5\1PCÇF CfS)lÇ Page 75

Page 89: C E S A G Centre Africain d'études Supérieures en …bibliotheque.cesag.sn/gestion/documents_numeriques/... · Après la réforme du système bancaire suite à la cnse économique

Çestion tfes risques 6ancaires Ciés au financement dés entreprises: cas tfe [a ŒO}l-ŒreN!:N

Figure n° 6: Evolution des indicateurs de résultat

2006 2007 2008

• Produit Net bnacaire

• Charges de Fonctionnement

""J Résultat d'Eploitation

Source: Nous-mêmes à partir de BOA-Bénin (2008: 17).

De même l'évolution des indicateurs de structure du portefeuille peuvent aussi nous apporter

un plus sur l'appréciation de la gestion des risques liés au financement accordés aux

entreprises.

Voici un tableau qui récapitule l'évolution des indicateurs de structure du portefeuille de la

BOA-BENIN.

Tableau n°14: Evolution des indicateurs de structure du portefeuille

Structure 2006 2007 2008

Total bilan 255 258 349 020 428 400

Fonds propres après 26 354 28 566 33 800

répartition

Fonds Propresrfotal bilan 10,32 8,18 7,88

Source : Nous-mêmes à partir de BOA-Bénin (2008 : 18).

Présenté par Ziaratfi}l. Œissofà)l?rfOVSSJl ffi1PCÇF CFSJlÇ Page 76

Page 90: C E S A G Centre Africain d'études Supérieures en …bibliotheque.cesag.sn/gestion/documents_numeriques/... · Après la réforme du système bancaire suite à la cnse économique

Çestion des risques 6ancaires [iés au fiTUJ.ncement des entreprises : cas de (a ŒO)l-ŒP.:NJJV

Le graphique suivant va illustrer beaucoup plus l'évolution des indicateurs de structure du

portefeuille :

Figure n° 7: Evolution des indicateurs de structure du portefeuille

"' -c: IV -c: 0

~

Evolution des indicateurs de structure du portefeuille

500000

400000

300000

200000

100000

0

2006 2007 2008

•Total bilan l • Fonds propres apr

répartition

Années

Source : Nous-mêmes à partir de BOA-Bénin (2008 : 18).

Au vue de tout ce qui précède, nous allons faire une petite analyse des résultats, vérifier les

hypothèses émises au départ et faire des recommandations par la suite.

Présenté par Ziaratli }t Œissora }1.9..t.OVSSJl 'MPCÇP C'ESJI.Ç Page 77

Page 91: C E S A G Centre Africain d'études Supérieures en …bibliotheque.cesag.sn/gestion/documents_numeriques/... · Après la réforme du système bancaire suite à la cnse économique

Çestion d'es risques 5ancaires fiés au financement d'es entreprises: cas d'e [a ŒO}l-ŒŒ.'NJJ{

5.3.1. Analyse des résultats, Vérification des hypothèses et

recommandations

Après présentation de tout résultat, il s'avère important de faire une analyse des résultats

obtenus afin de mieux les apprécier et s'il y a lieu de formuler des recommandations pour

palier les insuffisances de gestion.

5.3.1.1. Analyse des résultats et vérification des

hypothèses

Les résultats consignés dans le tableau ci-dessus (tableau de l'évolution des indicateurs de

résultat) montrent que le produit net bancaire a évolué sur toutes les périodes mais pas de

façon considérable en 2007. Les charges de fonctionnement sont restées stables en 2007, mais

ont augmentées considérablement en 2008. Par ailleurs, le résultat brut d'exploitation a connu

une augmentation en 2007 et en 2008. Cependant le PNB a légèrement évolué en 2007 ainsi

qu'en 2008.

Cependant, le PNB s'est largement accru de 2007 à 2008 parce que l'accroissement de la

rémunération des créances clientèles excède celui des dépôts clientèle. Cela s'explique par le

fait que non seulement 1 'accroissement des créances clientèles excède celui des dépôts

clientèles de 2007 à 2008 mais également le coût du capital prêté excède celui du capital

emprunté.

La lecture du graphique (tableau de l'évolution des indicateurs de structure du portefeuille)

nous révèle que le total bilan a augmenté de 2006 à 2008. Comparativement aux données de

2005 à 2006, le total bilan avait baissé en 2006. Cette baisse de 2006 est la cause d'une

légère augmentation des crédits clients face à une baisse énorme des dépôts clientèles qui

automatiquement diminuent le total des ressources (Total passif) et donc le total bilan.

Cependant le total bilan a augmenté en 2008 à cause de la double augmentation c'est-à-dire

les dépôts clientèles qui augmentent le total des ressources (augmentation passif) d'une part et

des créances clientèles qui augmentent le total des emplois (actif) d'autre part.

®'ésenté par Ziaratfi)f.. Œissofa )f.'MOVSSJf .'MPCÇ'F ŒESJfÇ Page 78

Page 92: C E S A G Centre Africain d'études Supérieures en …bibliotheque.cesag.sn/gestion/documents_numeriques/... · Après la réforme du système bancaire suite à la cnse économique

Çestion des risques 6ancaires Ûés au financement des entreprises: cas de {a ŒO}l-ŒT.'NFN

Par contre le rapport fonds propres 1 total bilan diminué d'année en année. Ceci s'explique

non seulement par la baisse des fonds propres mais également par l'augmentation du total

bilan. Cependant la baisse en 2007 et en 2008 résulte du fait que l'accroissement du total bilan

excède largement celui des fonds propres.

L'analyse des résultats de nos enquêtes nous a révélé que l'étude des dossiers de demandes de

crédits présente quelques insuffisances. Ces insuffisances conduisent la banque vers le risque

de crédit c'est-à-dire la situation d'impayés.

En effet, si les insuffisances observées ne sont pas prise en compte, elles peuvent obérer la

structure financière de la banque dans 1 'avenir. Ainsi, la mauvaise appréciation des critères de

solvabilité dans l'étude des dossiers de demande de crédit s'explique par le fait que les

chargés de prêt ne prennent pas en compte tous les critères de solvabilité. Aussi on note qu'il

y a des impayés involontaires dus à des cas de forces majeures qui rendent difficile le

remboursement des créances. Certaines entreprises sont des structures assez fragiles,

caractérisées par une insuffisance des fonds propres, donc une faible couverture de ces risques

par son patrimoine. En définitive, leur financement constitue pour la BOA-BENIN une source

importante de risques: 1 'hypothèse selon laquelle «le financement des entreprises ne produit

aucun risque à la BOA-BENfN», n'est donc pas vérifiée.

La BOA-BENfN adopte une bonne politique de suivi des crédits: l'hypothèse n°2 relative au

niveau des remboursements des créances de la banque est donc vérifiée, mais la BOA-BENIN

doit initier davantage des actions pour se rapprocher beaucoup plus de ses clients entreprises.

Présenté par Ziaratfi )l. Œissofa )I:MOVSS}I 'MPCÇP CES}IÇ Page 79

Page 93: C E S A G Centre Africain d'études Supérieures en …bibliotheque.cesag.sn/gestion/documents_numeriques/... · Après la réforme du système bancaire suite à la cnse économique

Çestion dés risques 6ancaires fiés au fimmcement cfes entreprises: cas cfe {a ŒO}l-ŒŒ:NJ'N

5. 3.1.2. Recommandations

Elles concernent essentiellement les mesures pratiques que doit prendre la BOA-Bénin pour

une meilleure participation de développement socio-économique du BENIN. Ainsi nous

aborderons essentiellement les moyens de protection contre les risques, les nouvelles

dispositions à prendre par la BOA-Bénin pour une meilleure distribution des crédits aux

entreprises et les conditions d'application.

La notion du risque étant donc au cœur du dialogue entre la banque et les entreprises, il

s'avère prudent de ne pas s'écarter de quelques dispositions bien établies:

- les risques pour le banquier ont un dénominateur commun qui réside dans l'insuffisance des

crédits accordés aux entreprises. La BOA-Bénin doit donc suivre de manière rigoureuse le

problème de rentabilité au niveau des entreprises qu'elle finance;

- compte tenu du niveau bas du ratio de structure de portefeuille, nous suggérons à la BOA de

redéfinir la nature des crédits offerts aux entreprises en vue d'une amélioration de ceux-ci;

-le risque varie essentiellement suivant le bénéficiaire de crédit à savoir sa personnalité et sa

solvabilité». Cette personnalité se compose de sa capacité juridique, de l'aptitude et de la

moralité du promoteur d'entreprise. L'évaluation de la solvabilité s'effectue au niveau de la

situation de l'actif et du passif du bilan et de la situation immobilière des entreprises. La

BOA-Bénin doit à travers sa structure d'étude du dossier de demande de crédit, procéder à un

examen rigoureux des éléments constitutifs de la personnalité juridique et de la solvabilité des

entreprises.

- la BOA-BENIN choisirait des garanties adaptées aux concours bancaires, des garanties

extérieures portant sur des biens totalement indépendants du patrimoine ou de la gestion des

entreprises, veiller de très près sur la régularité et la valeur actuelle de ces garanties en vue

d'un éventuel recouvrement.

Présenté par Ziaratfi ;t.. 13issoCa )tMOVSS}I '.MPCÇ<F (YES}IÇ Page 80

Page 94: C E S A G Centre Africain d'études Supérieures en …bibliotheque.cesag.sn/gestion/documents_numeriques/... · Après la réforme du système bancaire suite à la cnse économique

Çestion ries risques 6ancaires fiés au financement dés entreprises: cas rie (a ŒO}l -rBCE'}[I'N

nous suggérons aux promoteurs des entreprises de réaliser une étude de faisabilité et de

rentabilité de leurs activités, de recruter du personnel qualifié pour pouvoir atteindre les

objectifs, d'opter pour une politique de gestion participative vis-à-vis de son personnel et

surtout d'éviter de confondre la caisse de l'entreprise à leurs poches.

- pour les entreprises du secteur BTP, les pouvoirs publics doivent encourager les fonds de

garanties comme F AGACE, GARI, FSA, FGIC à soutenir ces entreprises à obtenir des

financements bancaires, soit par appui au montage de dossier bancable, soit en apportant une

caution à l'institution bancaire.

Au nombre des recommandations nous pouvons retenir celles-ci:

Le club BOA-BENfN/ENTREPRISE : l'avenir des relations avec les entreprises, constitue

pour la profession un sujet de réflexion, d'action permanente. Par l'effet conjoint de la

profession bancaire et entrepreneuriale, cette profession deviendra une réalité avec la création

du club BOA/entreprises. Ce club, aura pour vocation d'être le lieu de dialogue, d'information

et de formation pratique et opérationnelle des dirigeants des entreprises ou de collaborateurs

directs, afin que la relation entre les entreprises emprunteurs et la BOA-BENIN repose sur

une meilleure appréhension des contraintes de chacune et notamment du risque pour le

banquier.

Nous recommandons aux responsables de la Bank Of Africa d'introduire les assurances des

crédits dans leur mécanisme interne de protection contre les risques au niveau des entreprises.

En effet, le coût de l'assurance est fonction soit du capital initial exprimé, soit du capital

restant dû.

Nous recommandons à la BOA-BENIN de doter la Direction des Risques d'un personnel

suffisant pour fonder sérieusement son étude de risque et procéder à une appréciation

suffisamment documentée de couple risque rentabilité et si possible d'engager un agent

spécialisé dans chaque secteur d'activité.

Présenté par Ziaratli)t Œissofa)l.:MO'USS)l. :MPCÇ<f CES)l.Ç Page 81

Page 95: C E S A G Centre Africain d'études Supérieures en …bibliotheque.cesag.sn/gestion/documents_numeriques/... · Après la réforme du système bancaire suite à la cnse économique

Çestion des risques 6ancaires ûés au financement des entreprises: cas de [a ŒO}l-ŒŒS'fl'.N

Egalement, nous leur recommandons d'assurer un meilleur suivi des affaires ou chantiers

financer pour éviter le détournement des crédits de leur objet. La BOA-BENIN doit

sensibiliser les clients sur la nécessité de fournir des états financiers à bonne date, conformes

aux normes et fiables.

Présenté par Ziaratli )t Œissofa )EMOVSS)t :M<PCÇ!f' QES)t ç; Page 82

Page 96: C E S A G Centre Africain d'études Supérieures en …bibliotheque.cesag.sn/gestion/documents_numeriques/... · Après la réforme du système bancaire suite à la cnse économique

Çestion aes risques 6ancaires fiés au financement aes entreprises: cas ae {a 'BO}I-Œ'E:NI:N

Conclusion Générale

Présenté par Zia rat fi /'t <13tssora )I5\10VSS)I 5\IPCÇP CESJI Ç Page 83

Page 97: C E S A G Centre Africain d'études Supérieures en …bibliotheque.cesag.sn/gestion/documents_numeriques/... · Après la réforme du système bancaire suite à la cnse économique

Çestion des risques 6ancaires fiés au financement des entreprises: cas de fa ŒOjl-(BŒ,'JiJJ{

Les opérations de crédits permettent le dynamisme des divers secteurs de l'économie, mais

elles constituent des portes d'ouverture à certains risques qui mal gérés provoquent une

défaillance dans la gestion des banques.

Ces risques découlent de plusieurs situations qui entraînent des déséquilibres financiers chez

les clients. Ces situations peuvent dépendre du client ou de l'environnement économique,

social, ou politique. Parlant de situations provenant du client, elles varient selon le client soit

un particulier ou une entreprise. La provenance des risques chez les entreprises est multiple et

complexe ; mais on peut retenir essentiellement la mauvaise gestion, la situation financière et

la qualité des dirigeants.

Ces différents risques ont pour effet sur la banque, l'immobilisation de son activité,

l'insolvabilité, des menaces au niveau de la rentabilité, et des contours juridiques des

garanties. Les banques mettent en place des mesures actives et de prévention pour contrer

efficacement ces risques.

En définitive, la distribution de crédits est donc un exercice d'analyse des risques et

notamment de la situation financière présente et future de l'entreprise. Le risque étant

inséparable de l'activité bancaire, en particulier de celle de la BOA-BENIN, il suffit d'une

meilleure gestion des crédits distribués, d'un dialogue harmonieux entre la BOA-BENIN et

les entreprises et d'un cadre harmonieux de gestion des risques liés aux opérations de crédits

bancaires.

Seulement faudra-t-il que les dirigeants de ces structures tiennent compte de la notion du

risque et décident de 1 'application rigoureuse des solutions suggérées.

Présenté par Ziaratfi )l Œisso(a )'l:MO'VSS)f '.MPCÇ!f' CESJfÇ Page 84

Page 98: C E S A G Centre Africain d'études Supérieures en …bibliotheque.cesag.sn/gestion/documents_numeriques/... · Après la réforme du système bancaire suite à la cnse économique

Çestion âes risques 6ancaires fiés au financement âes entreprises: cas âe fa ŒO)l-ŒŒ'NI'N

Annexes

<Présenté par Ziaratfi ;t. Œissofa }f5WOVSS)l :MPCÇtf' CES)IÇ Page 85

Page 99: C E S A G Centre Africain d'études Supérieures en …bibliotheque.cesag.sn/gestion/documents_numeriques/... · Après la réforme du système bancaire suite à la cnse économique

Çestion des risques 6ancaires fiés au financement des entreprises: cas de (a <BO}l-<B~'N1:N

Annexe 1 : Questionnaire

Les questionnaires utilisés lors de nos recherches sont de deux types : le premier adressé à

l'endroit des bénéficiaires de crédit et le second à l'endroit des agents de la BAO-Bénin et les

promoteurs d'entreprises.

Bonjour Mademoiselle/Madame/Monsieur.

Je suis étudiante stagiaire à la BOA-Bénin et je réalise actuellement dans le cadre de la

rédaction de mon mémoire de fin de formation pour l'obtention d'un diplôme de master

professionnel en comptabilité et gestion financière (MPCGF), une étude sur la Gestion des

risques bancaires liés au financement des Entreprises: Cas de la BOA- BENIN.

Je vous prie à cet etfet de bien vouloir accorder quelques minutes de votre précieux

temps pour répondre à ces questions.

Recevez nos remerciements anticipés.

/ 0) IDENTIFICATION DEL 'ENQUETE

1-N° de la zone d'enquête / ................ 1

2-N° de l'enquêté / ................ /

3- Sexe: Masculin '-------] Féminin

4- Age : 15-25 ans 25-45 ans c--}lus de 45 ans

Adresse: ........................................................................................ .

6-Profession : ...................................................................................... .

Présenté par Ziaratfi)l. Œissofà}t:MOVS.5')1 :MPCÇP' CESJtÇ Page 86

Page 100: C E S A G Centre Africain d'études Supérieures en …bibliotheque.cesag.sn/gestion/documents_numeriques/... · Après la réforme du système bancaire suite à la cnse économique

Çestion des risques 6ancaires fiés au financement des entreprises: cas de fa ŒO}l-Œ'E'Nf'N

7-Quelle est votre raison sociale?

Entreprise Particulier

8- Quels sont les types de crédit que vous avez obtenu ?

Facilité de caisse ( '----

Crédit à court terme Découvert

Crédit à moyen et long terme Autres crédit à court terme

9- Quelle est la nature du crédit obtenu ?

Crédit de caisse [ · J Crédit par signature les deux

10- Que pensez-vous de la procédure d'octroi de crédit à la BOA-Bénin

11- Obtenez-vous à temps les accords de concours ?

Oui Non

Dans quel délai ? ....................................................... ..

12 Etes-vous satisfait des différentes prestations reçues dans le cadre de ce crédit ?

Oui Non

Si non, pourquoi ....................................................................................... .

Présenté par Ziaratfi ;t Œissofa }t:MO·VSS;t 'MPCÇff' CES;tq Page 87

Page 101: C E S A G Centre Africain d'études Supérieures en …bibliotheque.cesag.sn/gestion/documents_numeriques/... · Après la réforme du système bancaire suite à la cnse économique

Çestion des risques 6ancaires Ciés au financement âes entreprises: cas âe {a ŒO)l/BŒJVI:N

13-Arrivez-vous à respecter les échéances ?

Oui Non

Si non, pourquoi ............................................................................................... .

·········~····~·······~·~·-·······················~·*······································································································

••••••• 0 ••••• 0 •••••• 0 •••••••• 0 ..... ~ •••••••••••••• 0 '. 0 ••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••• 0 ........... 0 •••••••••••••••••••••••• ' •••••••• 0 ••••••

14- Comment appréciez-vous la politique actuelle de recouvrement de la BOA-Bénin ?

Borme Mauvaise

15- Quelle est la meilleure manière pour vous, de répondre à vos attentes en manière de crédit ?

Merci pour votre collaboration

Présenté par Ziaratli }!. Œissofa }EMO'USS)l 'MPCÇ·r CFS)IÇ Page 88

Page 102: C E S A G Centre Africain d'études Supérieures en …bibliotheque.cesag.sn/gestion/documents_numeriques/... · Après la réforme du système bancaire suite à la cnse économique

Çestion cfes risques 6ancaires [iés au financement aes entreprises: cas ae (a ŒO}UJYE:Jfl]{

Annexe 2 : Guide d'entretien

1 °) En direction du personnel de la BOA-Bénin

1-Quels sont les différents risques inhérents au financement des entreprises ?

Lequel des risques accordez-vous plus d'importance? ............................................ .

Quel en est votre politique de gestion à cet égard ..................................................... .

2- Quels rôles joue le service de gestion des risques à la BOA ?

•• ~ ••••••••••••••••• ~ • .,. ••••••••••••• 0 ••••• ~ ••••••• 0 •••• ~ • 0 •••••••••••••• 0 ••••••• 0

3- Quels sont les moyens de protection en matière de gestion des risques à la BOA-BENfN?

•••••••• 0 ••••••••••••• 0 ••• ~ ••••• ~ ............ 0 ••••••• " •• 0 •••• 0 ••••••••••••••• 0 ••••••• 0 ............................. .

... . .. ............ ..... .. ..... ... .. ········· ................ ············ ...................................... .

4-Existe-il une politique de suivi des entreprises financées ?

................ ········ ......................... ·········· ········ ..................................... ' ............. .

·······~················· .. ··~~·~·············~····························································~

5-A quoi servent les crédits accordés à vos clients ?

• ••••• ••••••••••••••••••• ••••* ...................... •••••• .......... ,. ••••••••••••••••• •••••• ............................ .

··························~····~···~··~············~····································~···················

ŒTésenté par Ziaratfi )f. Œissofa )I!MOVSS)t !MPCÇP (;ES)tÇ Page 89

Page 103: C E S A G Centre Africain d'études Supérieures en …bibliotheque.cesag.sn/gestion/documents_numeriques/... · Après la réforme du système bancaire suite à la cnse économique

Çestion des risques 6ancaires fiés au financement des entreprises: cas de {a CBO)l-ŒŒ:Jv'JN

6-Quel est votre contribution pour une gestion plus efficace des risques?

Il0) En direction des promoteurs d'entreprises

1- Vos reproches vis-à-vis de la BOA-Bénin

•••••••••••••••••••••••••••••••••••••• ~ •••• 0 • ••••••••••••••• ~ ••••••••••••••••••••••••••••••••• ' •••••••••••• " •••••••••••••••••• ' •••••

2-Raisons de la défaillance de vos structures

..................................... ~ . . . . . . ........... ' ............................................... ' . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ..

]-Etudes préalables réalisées avant l'obtention du crédit

................................... ~ ................................................................. ' ............... ' . . . . . . . . . . . . ..

... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ....

4-Proposition pour une gestion rentable de vos activités en vue de minimiser les risques .

... ... ... ... ... ~·· ... ·~· ...... ··~ ··~ ..................... ··~ ............................................. ·~· ....................... .

. . . . . . . . ' ........................... ~ .................... " ... .

Présenté par ::::.iaratli)t Œissofl )l:MOVSS)l :M<PCÇCF CESJlÇ Page 90

Page 104: C E S A G Centre Africain d'études Supérieures en …bibliotheque.cesag.sn/gestion/documents_numeriques/... · Après la réforme du système bancaire suite à la cnse économique

Çestion âes risques 6ancaires {iés au financement des entreprises: cas de {a ŒO}l ~'B'EW'N

Annexe n°3: MODELE CAUTION DE SOUMISSION

Nous soussignés, délégués et représentants de la BANK OF AFRICA - BENIN, Société

Anonyme au Capital de 8.000.000.000 de FCFA, Agence Centrale Boulevard de France, B.P.

08-0879 Cotonou :

autorisés à signer et à prendre des engagements en son nom, déclarons par la présente lettre

que ladite Banque ou institution financière sera garante jusqu'à concurrence d'un montant de

.................................. compris entre ....... pour cent et ........... pour cent( .. % et .. %) du montant

TTC de la soumission à titre de cautionnement provisoire de ............................................ BP

................. vis-à-vis du ........................ pour la consultation relative à .................................... .

Les conditions de cette garantie sont :

l) Si « .......................... » retire son offre pendant la période de validité spécifiée sur le

modèle de soumission

2) Si« ........................... »s'étant vu notifier l'acceptation de son offre par le ........... pendant

la période de validité

2.1. manque de signer ou refuse de signer le marché alors qu'il est requis de le faire

2.2. manque de fournir ou refuse de fournir le cautionnement définitif

Nous nous engageons à verser immédiatement au ...................... au cas où celui-ci le

demanderait, toute somme jusqu'à concurrence du montant indiqué ci-dessus à la première

demande écrite ou télexée sans qu'il soit besoin d'une mise en demeure ou d'une démarche

judiciaire ou administrative quelconque. Le présent cautionnement sera valable pour toute la

période pendant laquelle les offres des soumissionnaires seront examinées par le

............................ ,c'est-à-dire ........... ( ... ) jours au-delà de la date limite de validité des offres,

soit le .................... .

Fait à Cotonou, le ...................... .

CJ>résenté par Ziaratli}l. Œissofa }I?dOVSS}l ?dPC(jtF CES}I(j Page 91

Page 105: C E S A G Centre Africain d'études Supérieures en …bibliotheque.cesag.sn/gestion/documents_numeriques/... · Après la réforme du système bancaire suite à la cnse économique

Çestion des risques 6ancalres fiés au financement cfes entreprises: cas cfe w ŒO}l-<lYE:NI:N

ANNEXE N° 4: PROMESSE DE CAUTION D'AV ANCE DE DEMARRAGE

Nous soussignés, MM ..................................... , délégués et représentants de la BANK

OF AFRICA - BENIN, Société Anonyme au Capital de 8.000.000.000 de FCFA, Agence

Centrale Boulevard de France B. P. 08-0879 COTONOU, autorisés à signer et à prendre des

engagements en son nom, prenons par la présente, l'engagement que ladite Banque se portera

garante auprès de . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. de l'entreprise

soumissionnaire pour un montant de

........................................................... ( ................. ) francs CF A correspondant à

30% du montant de la soumission (ou pour un montant égal à 30% du montant du futur

marché ci-dessous désigné, modifié le cas échéant par ses avenants), au titre du

cautionnement venant en garantie de remboursement de 100% de l'avance forfaitaire de

démarrage, fixée à 30% du montant du futur marché, dans le cas où l'entreprise

.. . . .. . . .. . .. . .. .. . . .. . . .. . serait reconnue débitrice au titre du futur marché, dans le cas où

l'entreprise serait adjudicataire du marché de

La caution solidaire sera fournie en cas d'adjudication suivant les prescriptions du marché

mentionné ci-dessus et dans la forme prescrite dans le dossier d'appel d'offres.

En tout état de cause, la présente promesse de caution sera valable jusqu'au

.................................. , date à laquelle la BANK OF AFRICA sera totalement libérée du

présent engagement et sans qu'il soit nécessaire de le lui restituer.

Fait à Cotonou, le .......................... .

Page 92

Page 106: C E S A G Centre Africain d'études Supérieures en …bibliotheque.cesag.sn/gestion/documents_numeriques/... · Après la réforme du système bancaire suite à la cnse économique

Çestion des risques 6ancmres fiés au fincmcement des entreprises: cas de fa rB0}1.-rBŒ:NJ:N

ANNEXE N° 5: CAUTION D'AVANCE DE DEMARRAGE

Nous avons été informés que [insérer le nom de l'Entrepreneur] (ci-après dénommé

"l'Entrepreneur" ) à souscrit le Contrat N° [insérer le numéro de référence du Contrat] en date

du [insérer la date) avec vous en vue de l'exécution de [insérer le nom du marché et une brève

description des travaux] (ci-dessous dénommé "Le Contrat).

En outre, nous comprenons que, conformément aux dispositions du contrat, une avance doit

être versée contre une garantie d'A vance pour le ou les montants stipulé ( s) ci -dessous.

A la demande de l'Entrepreneur, nous [insérer le nom de la banque] nous engageons

irrévocablement à vous payer tout montant ou montants ne dépassant pas un total de [insérer

le montant en chiffre] ( [ insérer le montant en lettre] ) dès réception par nous de votre

première demande écrite accompagnée d'une déclaration écrite établissant que l'Entrepreneur

à contrevenu à ses obligations en vertu du Contrat étant donné que l'Entrepreneur a utilisé

l'Avance à des fins autres que les coûts de mobilisation requis par les Travaux.

Une des conditions des prétentions à paiement en vertu de la garantie est que l'A vance

mentionnée ci-dessus ait été déposée au compte de l'Entrepreneur numéro [insérer le N° de

compte] auprès de [insérer le nom de la Banque].

Le montant maximum de la garantie sera progressivement réduit par déductions des montants

correspondant au remboursement de l'A vance par l'Entrepreneur, comme attesté par les

relevés bancaires intérimaires ou par les certificats qui nous seront présentés. Cette garantie

s'éteindra à la première des deux dates suivantes: soit, au plus grand tard dès réception par

nous d'une copie du certificat de paiement intérimaire indiquant que quatre-vingt (80) pour

cent du prix du contrat a fait l'objet du certificats de paiements ou le [insérer le jour, mois,

année]. Par conséquent, toute demande en vertu de la présenta garantie doit ètre reçue par

nous à nos bureaux au plus tard à cette date.

Cette garantie est régie par les dispositions des Règles Uni formes relatives aux Garanties,

Publication 458 de la Chambre de Commerce Internationale.

[Insérer la (les) signatures du (des) représentant (s) autorisé (s) de la Banque.

Présenté par Ziaratfi )'1. Œisso(a )'l5\10VSS.JI 'MPCÇF CES.JIÇ Page 93

Page 107: C E S A G Centre Africain d'études Supérieures en …bibliotheque.cesag.sn/gestion/documents_numeriques/... · Après la réforme du système bancaire suite à la cnse économique

Çestion tfes risques 6ancaires fiés au financement tfes entreprises: cas tfe Ca ŒO}l-ŒrJ:,:Nl'.N

ANNEXE N° 6: PROMESSE DE CAUTION DE BONNE EXECUTION

Nous soussignés, MM .................................. , délégués et représentants de la BANK OF

AFRICA - BENIN, Société Anonyme au Capital de 8.000.000.000 de FCFA, Agence

Centrale Boulevard de France B. P. 08-0879 COTONOU, autorisés à signer et à prendre des

engagements en son nom, prenons par la présente, l'engagement que ladite Banque se portera

garante auprès de ............................................. ) de J'entreprise soumissionnaire

·~············~~~··~·················, BP Cotonou pour un montant de

................................ (. ................... ) francs CFA correspondant à ... % au minimum

du montant de la soumission (ou pour un montant égal à .. % du montant du futur marché ci­

dessous désigné, modifié le cas échéant par ses avenants), au titre du cautionnement définitif

venant en garantie de la bonne exécution des engagements contractuels et du recouvrement

des sommes dont l'entreprise .................. , serait reconnue débitrice au titre du futur

marché, dans le cas où l'entreprise serait adjudicataire du marché de

La caution solidaire sera fournie en cas d'adjudication suivant les prescriptions du marché

mentionné ci-dessus et dans la forme prescrite dans le dossier d'appel d'offres.

En tout état de cause, la présente promesse de caution sera valable jusqu'au ................ ,

date à laquelle la BANK OF AFRICA sera totalement libérée du présent engagement et sans

qu'il soit nécessaire de le lui restituer.

Fait à Cotonou, le ................. .

-Œ'résenté par Ziaratfi )f. Œzssolâ JI'Jrl.OVSSJI 'Jrl.PCÇŒ' CESJIÇ Page 94

Page 108: C E S A G Centre Africain d'études Supérieures en …bibliotheque.cesag.sn/gestion/documents_numeriques/... · Après la réforme du système bancaire suite à la cnse économique

Çestion des risques 6ancaires fiés au financement des entreprises: cas de {a ŒO)f.-ŒCE'NI'N

GLOSSAIRE DE L'ETUDE

En vue de permettre une meilleure compréhension des thèmes utilisés dans notre travail, nous

procédons à la définition des mots clés, concepts et terminologies figurant dans ce document

Caution bancaire : On entend par caution bancaire un prêt de signature de la part de la

banque et qui équivaut à une promesse de payer à la place de son client, soit à une certaine

échéance, soit dans certaines circonstances bien précisées dans le contrat.

Cautionnement : Engagement pris par une personne de satisfaire à une obligation souscrite

par une autre personne en cas de défaillance de celle-ci.

Ratio: C'est un rapport établi entre deux éléments ou deux ensembles d'éléments quantitatifs

tirés du bilan, des comptes ou de grandeurs caractéristiques d'une entreprise pour en apprécier

la structure et l'évolution.

L'hypothèque: c'est une sûreté réelle sans dépossession du débiteur, consentie sur les

immeubles affectés à l'exécution d'une obligation dont l'effet est de conférer au créancier un

droit de suite et un droit de préférence.

Le gage: c'est un contrat par lequel un débiteur remet une chose immobilière à un créancier

gagiste en garantie de sa dette, avec 1' obligation pour ce dernier de la conserver ou de la faire

vendre en cas de non paiement de sa dette par le débiteur.

Le nantissement: c'est une sûreté réelle consentie par un débiteur par voie de justice en

garantie d'une dette. Le nantissement s'opère avec dépossession du débiteur sauf en matière

commerciale.

La caution: c'est une personne physique ou morale qui garantit au terme d'une convention,

l'exécution d'un engagement pris par un tiers pour le cas où ce dernier n'y satisferait pas.

L'aval: Lorsque le cautionnement a pour objet de garantir le paiement d'un effet de

commerce, il s'appelle aval. Il est donné soit sur le titre soit par acte séparé.

Présenté par Zwatli fl !Bis sofa }l:MOVSS}l :MPCÇ•F CES)IÇ Page 95

Page 109: C E S A G Centre Africain d'études Supérieures en …bibliotheque.cesag.sn/gestion/documents_numeriques/... · Après la réforme du système bancaire suite à la cnse économique

Çestion cfes risques 5ancaires (iés au financement cfes entreprises: cas cfe fa ŒO}l-ŒŒ'}(J'}{

BIBLIOGRAPHIE

OUVRAGES

l) BESSON Bernard & POSSlN Jean-Claude, (2006), « L'intelligence des risques, Sécurité,

Sûreté, Environnement »,Management IFIE, 312 pages

2) CALVET Henri, (2002), «Méthodologie de l'analyse financière des établissements de

crédit », 2e édition ECONOMICA, collection techn.bancaire, 461 pages

3) CHARLES André & BADDACHE Farid, (2006), «Prévenir les risques»; «Agir en

organisation responsable », édition AFNOR, 386 pages

4) COLASSE Bernard, (2005), «Encyclopédie de comptabilité, contrôle de gestion et

audit »,édition DUNOD, 305 pages

5) CONSO Pierre, (2005), « Gestionfinancière de l'entreprise »,édition DUNOD, collection

Gestion Sup, 605 pages

6) COUSSERGUES Sylvie, (20 1 0), «Gestion de la banque », 2éme édition DUNOD, Paris,

295 pages

7) DA YAN Arnaud, (2004), << Manuel de Gestion vol.! & vol.2 », 2eme édition Ellipses,

collection Universités Francophones, 1055 pages

8) DUPOND Y, (2007), (préface de Corinne Lepage et d'Yves Cochet),« Dictionnaires des

risques », 2e édition, 975 pages

9) DUPRE et EL BAB SIRI, (2000), << ALM techniques pour la gestion actif-passif», édition

ESKA, collection Economie Contemporaine, 1078 pages

1 O)GODARD Olivier, HENRY Claude, LAGADEC Patrick, (2002), « Traité des nouveaux

risques- Précaution, crise, assurance », édition GALLIMAR, collection Folio actuel, 620

pages

([>résenté par Ziaratfi/~· (Bissofa )l5\10VSS)l 5\1PCÇIF (ŒS)IÇ Page 96

Page 110: C E S A G Centre Africain d'études Supérieures en …bibliotheque.cesag.sn/gestion/documents_numeriques/... · Après la réforme du système bancaire suite à la cnse économique

Çestion des risques 6ancaires Ciés au financement des entreprises: cas cfe {a ŒO}l-ŒŒ'J{l'N

ll) GOUPY Virginie, (2008) « le guide du financement des entreprises », 6emçédition

VIGIECOM, 272 pages

12) HUTIN Hervé, (2004), « Toute la finance », 3ème édition d'Organisation, 951 pages

13) JOUSSE Georges, (2001) «Gestion des risques et de la sécurité», Editions IMESTRA,

318 pages

14) KIBARIAN Azad & THIOLLET Jean-Pierre, (2008), <<Les risques du manager »,

collection LIRE AGIR, Editions VUIBERT, 158 pages

15)LANGLOIS Georges & MOLLET Michèle, (2004), « Gestionfinancière: manuel: DECF

(DESC!;ï MSTCF) Epreuve n°4 >>, édition FOUCHER, Paris, 380 pages

16) LEBOVITS Anaëlle, (2009), « L'amour du risque », Le Diable probablement n°6, édition

Verdier, 15 7 pages

17) LES BATS Michel, « Portail du risque - portail de tous les risques >>,

http://portaiJdurisque.iut.u-bordeaux l.fr

18) LOUISOT Jean-Paul, (2005), « 100 questions pour comprendre et agir; gestion des

risques »,édition AFNOR, 266 pages

19) MANCHON Eric, (2005 ), «Analyse bancaire de l'entreprise: Méthodologie>>,

6è édition, Collection CFPB- ECONOMICA GESTION 75001 Paris, 537 pages

20) MA THIEU Michel, ( 1995 ), «L 'exploitant Bancaire et le risque Crédit». édition

REVUE BANQUE, 301 pages

21) REMOND Olivier, (2004); «Crédits au.\: particuliers: l'apport de Bâle If», édition

REVUE BANQUE, 217 pages

22) RONCALLI Thierry, (2004), «La gestion des risques financiers », 2ème édition

ECONOMICA, 455 pages

C'Présenté par Ziaratli;t ·13issofa}l:MOVSS}1. MPCÇP CES}1.Ç Page 97

Page 111: C E S A G Centre Africain d'études Supérieures en …bibliotheque.cesag.sn/gestion/documents_numeriques/... · Après la réforme du système bancaire suite à la cnse économique

Çestzon des risques 6ancaires fiés au financement d'es entreprises: cas ae [a ŒO}l-ŒŒ:NI:N

23) ROUSSELOT Philippe & VERDŒ Jean-François, (2004), «La gestion de la

trésorerie », édition DUNOD, Paris, 294 pages

24) ROUYER Gérard & CHOINEL Alain, (200 1 ), «La banque et l'entreprise: Techniques

actuelles de financement», 3è édition, Collection Banque ITB, La Revue Banque

Editeur 75001 Paris

25) SIMON Yves, (2003), «Techniques financières Internationales», Sème édition

ECONOMICA, 816 pages

26) VERET Catherine & MEKOUAR Richard, (2005), « Fonction: Risk manager» édition

DUNOD, collection Fonction de l'Entreprise, 354 pages

27)VERNIMMEN Pierre, QUIRY Pascal & LE FUR Yann, (2010), «Finance

d'entreprise», 8ème édition DALLOZ GESTION, 1198 pages

28) YVES Simon, « Option, contrat à terme et gestion des risques : analyse, évaluation et

stratégie », 2éme édition.

RAPPORTS ET PUBLICATIONS

29. BOA-BENIN, (2005 à 2008), «Rapports d'activités>>

30. BOA-BENIN, (2008), «Recueil de procédures»

31. THOMAS Paulsen, (2003 ), « Risques de crédits dans les accords de Bâle Il : Une

évolution en cours », extrait de la revue financement des entreprises présenté par

expert Comptable Suisses, Chief Risk Officer, Banque Cantonale Vaudoise, Lausanne

32. EMERICK MENSAH ET DIANE DJOBGENOU (2008) «Gestion des risques de

crédits bancaires : cas de la BOA-BENIN »

(]lrésenté par Ziaratfi./J. ŒissoCa}l~OVSSJl ~PCÇ'FCESJlÇ Page 98

Page 112: C E S A G Centre Africain d'études Supérieures en …bibliotheque.cesag.sn/gestion/documents_numeriques/... · Après la réforme du système bancaire suite à la cnse économique

Çestion des risques 6ancaires Ciés au jiMncement des entreprises: cas de fa ŒO}I4fEJV1'N

33.- S. Camus Cemet HOUNMENOU (2008) «contribution à la gestion optimale des

risques liés à la mise en place du crédit à PAPME ».

34.- Simon TOSSOU (2008) «Contribution à la prévention des risques opérationnels liés

aux crédits bancaires à la Direction des Risques de la BOA-BENIN par la mise en

place des outils dissuasifs».

35.- Sylvie B. B. HOUNGUE (2007) « Gestion des risques bancaires liés aux crédits

alloués aux PME ».

SOURCES INTERNET

36. BOA-BENIN & GROUP-BOA, Rapport d'activité, (2008), http://v.'ww.bank-of­

africa.net

37. DIARRA Ibrahima & SAHOSSI Paul, (2008), «Analyse du risque de crédit aux

entreprises BTP : cas de la BNDA », http:l/memoireonline.free.fr/06/09/2180/ Analvse­

du -risque-de-credit -aux -entreprises- B TP --cas-de-la-B ND A. htm 1

38. GNINFONI Roméo Parfait (2008), <<Assistance comptable dans les entreprises de

construction: cas de BTM», http:/ /memoireonline. free.fr/09/09/267 5/ Assistance­

comptable-dans-les-entreprises-de construction-cas-de-BTM.html

39. OYONE EKOMI Fabien, (2008), « Le financement bancaire des opérations

d'importation », http://w'\\-w.memoireonline.com/08/09f/ 568/m Le-financement-

Bancaire-des-operations-dim po rtati o n6. html.

Œ'résenté par Zwratfi)I. tBissofa)1.9vtOVSS)f 9vf.PCÇ·F CES'JfÇ Page 99

Page 113: C E S A G Centre Africain d'études Supérieures en …bibliotheque.cesag.sn/gestion/documents_numeriques/... · Après la réforme du système bancaire suite à la cnse économique

Annexe n°7: Organigramme de la BOA-BENIN

1) irc:u ion de

!'Exnluitation

-

Cliclltèk

i'rvt'c:ssionn~:llc

Clic'illi:le

i'rukssidnllclk

RETAIL &

RESEAU

Département Marketing & Communication

ct Fichier central

j-

Etudes

ScrviLT Rl::tlis:1tion

Crédit

Service Contrôle des engagements

[ Conseil d'Administration

Comité d'Audit et de risques

f DÎIL'Ction des

Aff:1ires .l ucid L\:.

Cont..:nticuscs

Directeur Général

Directeur Général Adjoint

des

Service des Opérations

Domestiques

Service Opérations Internationales Et

Trésorerie

Service Back Office Monétique

Source : Nous-mêmes

Direr.:tion des

J~.LSSOli!I.:CS

Hul!laînes

Contrôle Général

Département Comptable et

Financer

St'rv ice des Moyen

Généraux

Service Informatique & télécommunication