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Photo : Magalie Dagenais AIDE SUPPLÉMENTAIRE POUR LES ÉCOLES RELEVANT DU MCC MUSICOTHÉRAPIE ET LE DÉVELOPPEMENT DU LANGAGE Alain Cazes Yves Daoust Claire Fialkow Notre choix de répertoire Une machine à composer Le CAPES en France CONGRÈS FAMEQ / 4 ARTS Volume 20 • numéro 3 La revue québécoise de l’éducation musicale. L’ÉDUCATION MUSICALE SOUS OBSERVATION AU PRIMAIRE ET AU SECONDAIRE Poste publication 41082511

C’EST LE TEMPS DES RÉCOLTES!De nouvelles collaborations verront le jour dans les prochaines semaines avec des organismes dont les décisions ont des effets importants sur la place

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AIDE SUPPLÉMENTAIRE POUR LES ÉCOLES RELEVANT DU MCC

MUSICOTHÉRAPIE ET LE DÉVELOPPEMENT DU LANGAGE

Alain Cazes Yves Daoust Claire Fialkow

Notre choix de répertoire

Une machine à composer

Le CAPES en France

CONGRÈS FAMEQ / 4 ARTS

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L’ÉDUCATION MUSICALE SOUS OBSERVATION AU PRIMAIRE ET AU SECONDAIREPo

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MOT DE LA PRÉSIDENTE

Céline Potvin

Combien de fois mon père m’a-t-il répété : « Ma fille, on récolte tou-

jours ce que l’on a semé! » Et je l’entends encore me le répéter… Et

vous entendez sûrement vos parents vous le dire aussi! C’est la base

de notre boulot : donner, proposer, conseiller, suggérer, s’occuper de,

vérifier, réaliser… et attendre! Et oups, enfin, on écoute, on examine,

on réalise, on s’émeut, on est fier du travail réalisé et on se trouve

« admirable »! Et nos élèves deviennent nos complices et nos alliés

pour vivre cette fin d’année tout en émoi et frénésie! Certes après nos

familles, nos élèves ne se taillent-ils pas une place de choix dans nos

cœurs? N’est-ce pas un peu cela la passion!?

Dernièrement, j’ai assisté avec plus de cent élèves de 2e secondaire à

la générale de l’opéra Carmen au Grand-Théâtre de Québec. Ensuite,

je suis partie vivre quatre jours merveilleux à Boston, en compagnie

de presque cent élèves de 3e secondaire. Et le samedi, 27 mai dernier,

avec plus de deux cent trente élèves, j’ai participé au grandiose

événement (Viens Jouer avec Nous) à la salle Albert-Rousseau du

CÉGEP de Ste-Foy. Je suis assurée que vous aussi, qui me lirez, vous

pouvez dresser une liste imposante de tout ce que vous venez de

réaliser avec vos élèves. Et ces jeunes, un jour, se souviendront de

nous, de notre dévouement, de notre amour de la musique, de notre

passion de la vie. Permettez-moi de vous faire part du discours

adressé aux parents présents en grand nombre à VJAN :

Bonsoir, Mesdames, Messieurs

L’Association des musiciens éducateurs de la région de Québec, organisa-

trice depuis 21 ans de « VJAN », est un modèle au sein de la Fédération

provinciale qui regroupe les associations régionales d’enseignants en

musique. Présidente de cette Fédération, je suis très fière de mes collègues

et de ma région. En effet, les professeurs de musique de vos jeunes s’aiment

et sèment! Permettez-moi ce jeu de mots!

Ils s’aiment : pour rendre possible un concert comme celui de ce soir, les

professeurs de musique de vos jeunes doivent se consulter, se rencontrer, se

parler, se faire confiance! Tous ensemble, ils doivent avoir le goût du partage,

de la réussite, du dépassement. Et cette belle complicité, on la retrouve au

sein d’une équipe de professeurs qui s’aiment et se respectent!

Ils sèment : pour rendre possible un concert comme celui de ce soir, les

professeurs de musique de vos jeunes doivent semer ce « grain musical » qui

germera dans le cœur et l’esprit de leurs élèves, sans oublier leur fine

motricité. Imaginez combien sont nombreux dans l’instantané, tous ces

mouvements du corps commandés par le cerveau, pour en arriver à

charmer vos oreilles! Eh oui, les artistes de ce soir, sur cette scène

prestigieuse, ce sont vos enfants et nos élèves!

Merci aux enseignants de ‘semer’ en vos enfants cette passion de la musique.

Merci à vous, dévoués parents et précieuses directions d’école, de faire en

sorte que le grain musical devienne prospère. Et enfin merci au comité

organisateur de nous permettre ce soir d’être témoin de cette récolte

musicale. Toute leur vie, nos jeunes, avec grande fierté, se souviendront

d’avoir participé à « VJAN »!

Belle fin de concert!

Eh oui, chers collègues, nous méritons du repos, de belles occasions

de se faire plaisir, de magnifiques concerts d’été que nous écouterons

pour nous, en pensant à nous!

Merci aux membres de l’exécutif et du conseil d’administration de la

FAMEQ qui sont toujours empressés de travailler afin que la musique

reste la priorité dans notre travail et soit omniprésente dans nos

milieux scolaires. Cette année a été particulièrement exigeante puis-

que l’arrivée de la nouvelle grille-matières au primaire et du nouveau

Régime pédagogique au premier cycle du secondaire forcent une

réflexion en profondeur. En effet, la place de la musique à l’école est

fragilisée par la remise en question d’un des principaux fondements

du programme : la continuité. C’est un des nombreux messages que

vos représentants ont livré, en votre nom, à Monsieur Jean-Marc

Fournier, ministre de l’Éducation, des Loisirs et du Sport, le 10 avril

dernier. Il s’est montré très réceptif à nos propositions. Nous continue-

rons dans les prochaines semaines à interpeller l’ensemble des

intervenants des milieux de l’éducation et de la culture afin que

l’implantation de la Réforme soit un véritable avancement pour

l’éducation musicale et artistique et ne se révèle pas un retour vingt-cinq

ans en arrière. La qualité des enseignements doit et devra primer!

Permettez-moi de remercier

très spécialement, Monique

Gallant, pour son grand dé-

vouement à la barre de notre

revue « FAMEQ à la Une »!

Pendant de nombreuses

années, Monique nous a

manifesté avec cœur et

persévérance, sa passion de

l’écriture!

fameq.org | volume 20 | numéro 3

Céline Potvin et Marguerite Rioux-Dolan,directrice générale, direction générale

de la formation des jeunes, lors de la remise des prix Essor.

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C’EST LE TEMPS DES RÉCOLTES!

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5fameq.org | volume 20 | numéro 3

39 ANS PLUS TARD

FAMEQ à la une

La revue québécoise de l’éducation musicale,est publié 3 fois par année.

Abonnement : 60$ / année gratuit pour les membres de la FAMEQ

ÉditeurFédération des Associations de Musiciens Éducateurs du Québec(FAMEQ)779, rue de l'ÉpéeOutremont (Québec) H2V 3V1

Administration et abonnementGilbert [email protected] téléphone : (514) 270-9684télécopieur : (514) 270-5644

Édititeur délégué Agent d’information FAMEQResponsable de la publicitéJean-Sébastien Gascon [email protected](450) 674-6645

Collaborateurs à la rédaction volume 20 no. 3Alain CazesPauline ChaputClaire FialkowFrance FontaineChantal FournierJean-Sébastien GasconLouise MorandPatrick MorinDiane OuelletDespina Papayiannis

Collaborateurs des régionsPauline ChaputMonique GallantJean-Sébastien GasconCarmen LalibertéLuc MathieuClaude PaquinMarie-Claude PinardStéphane ProulxGaétan RobitailleRéjane Turcotte

Photographe Magalie Dagenais.

Conception graphique Pixel [email protected](450) 679-1582

FAMEQ À LA UNE accepte la soumission detextes et de photos, selon les directives énu-mérées sur le site www.fameq.org/revue.

L’éditeur ne peut être tenu responsable desdocuments perdus. L’éditeur se réserve le droitde refuser, de corriger et d’abréger les textessoumis. Les textes publiés engagent leur(s)auteur(s) et ne sont pas nécessairement endos-sés par la FAMEQ.

Dépôt légal : ISSN 0841 9428

La publication de cette édition de la revue FAMEQ marque l’anniversaire de ma deuxième année de

collaboration et le 20e anniversaire de la publication sous le nom actuel. En effet, en 1986, la FAMEQ

lançait sa quatrième publication : FAMEQ à la une. Depuis 39 ans, la Fédération a donc imprimé quatre

publications répondant aux mêmes objectifs : informer les membres et partenaires des enjeux de

l’éducation musicale afin de favoriser une réflexion collective et de rendre accessibles les ressources. Ce

qui rend ce défi de communication excitant, c’est de penser que progressivement, l’information la plus

complète possible soit disponible à tous. Au cours des deux dernières années, nous avons travaillé sur

des objectifs précis.

Il y a deux ans, la priorité pour la revue était de mieux rendre compte de la vitalité de l’éducation

musicale à tous les ordres d’enseignement (primaire, secondaire, collégial et universitaire) et de présenter

l’actualité plus largement. Aujourd’hui, nous nous rendons dans les écoles pour rencontrer les

enseignants et nous présentons l’actualité de plus d’une vingtaine d’associations qui touchent

l’éducation et/ou la musique. De nouvelles collaborations verront le jour dans les prochaines semaines

avec des organismes dont les décisions ont des effets importants sur la place de l’éducation

musicale : la Fédération des syndicats de l’enseignement et la Fédération des comités de parents du

Québec en sont de bons exemples.

Depuis un an, nous en sommes à développer une information plus étendue. Que pense le ministre?

Comment se financent les écoles à vocation musicale? Où en sont les parents dans leur réflexion sur la

place de la musique et des arts à l’école? Combien d’écoles enseignent la musique? Le syndicat est-il

prêt à soutenir les spécialistes? Autant de discussions qui nécessitent une recherche nouvelle, voire

laborieuse, et qui obligent la rencontre avec les principaux acteurs des milieux de l’éducation et de la

culture.

Aujourd’hui, en plus de fournir ce regard global sur les enjeux et la vie musicale, est-ce que la revue peut

aider la Fédération à élever la qualité de l’éducation musicale en devenant un soutien à la formation

continue et une source de réflexion sur la pratique? C’est le défi de ma troisième année à la barre.

La réponse à cette ambition se pose en trois parties. La première est l’ajout de rédacteurs phares, tels

Alain Cazes dans la présente édition et Patricia Abott que nous lirons en septembre. Une deuxième

partie est de connecter la revue sur la recherche. La publication de textes en lien avec la recherche en

musique ou en éducation, d’ici et d’ailleurs, permettra certainement d’enrichir la pratique éducative. Le

plus grand défi, la dernière partie de la réponse, est de se connecter sur les musiciens éducateurs à la

grandeur du Québec mais aussi à travers le monde, afin d’en extraire et de présenter les meilleures

pratiques au bénéfice de tous.

Enfin, tout au long de ces deux années, les lecteurs auront remarqué qu’en plus de l’augmentation du

nombre et de la diversité des rédacteurs, une équipe de production a travaillé à donner une allure fière

et dynamique à la revue afin de mettre en valeur la vitalité de la FAMEQ et de l’éducation musicale.

Et sachant que le nombre de copies est passé de 500 à plus de 2000 et qu’elle est distribuée dans les

universités et auprès des partenaires, si en plus elle est agréable à lire, c’est le bonheur!

Note de l’éditeur délégué

Jean-Sébastien Gascon

Jean-Sébastien Gascon, éditeur délégué et agent d’information FAMEQ et Magalie Dagenais, photographe.Rendre compte de ce qui se passe dans les classes de musique au Québec implique de longues heures sur la route.

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La Fédération des associations de musi-ciens éducateurs du Québec (FAMEQ)regroupe et soutien les musiciens éduca-teurs dans leur tâche. La Fédération fait lapromotion de l’éducation musicale à tousles niveaux en participant notamment àl’élaboration des politiques relatives à l’enseignement de la musique.

Pour plus d’information sur la FAMEQ, sesmembres et ses activités, consultez le siteInternet www.fameq.org ou communiquezavec un membre du comité exécutif. Vouspouvez devenir membre et participer audéveloppement de l’éducation musicale enremplissant le formulaire de la page suivante.

COMITÉ EXÉCUTIF

Présidente Céline [email protected] (418) 658-3979

1er vice-président Stéphane [email protected] (819) 847-1419

2e vice-présidente Pauline [email protected] (450) 799-4443

Secrétaire-trésorier Gilbert [email protected] (514) 270-9684

Administrateur Chantal [email protected] (450) 773-1172

Administratrice Julie [email protected] (418) 838-6919

Présidente sortante Claire [email protected] (514) 284-9246

Présidentes et présidents des associations

régionales de musiciens éducateurs

Abitibi-Témiscamingue Luc Mathieu [email protected] (819) 727-2689

Cantons-de-l’Est Stéphane Proulx [email protected] (819) 847-1419

Est-du-Québec Réjane [email protected] (418) 723-5565

Lac-Saint-Jean Chantale Audet [email protected] (418) 679-0677

Laval-Laurentides-Lanaudière Claude [email protected] (450) 978-9625

Montréal Jacinthe [email protected](514) 747-0290

Montérégie Pauline Chaput [email protected] (450) 799-4443

Ouest-du-Québec Sonia Ouellet [email protected] (819) 986-3420

Québec-Chaudière-AppalachesGaétan Robitaille

[email protected] (418) 873-1511

Mauricie Bois-Francs Marie-Claude [email protected] (819) 478-8332

www.fameq.org

Fédération des Associations de

Musiciens Éducateurs du Québec

Alain Cazes

Premier prix du Conservatoire de musique de

Montréal en tuba et en musique de chambre,

Alain Cazes a poursuivi ses études aux États-

Unis avant d’accepter le poste de tuba solo à

l’Orchestre d’État de Paraïba au Brésil. Durant

son séjour dans ce pays, il a aussi été membre

du quintette de cuivres Brass-IL, en plus

d’enseigner à l’université.

Il a poursuivi sa carrière d’enseignant à

Montréal, aux collèges Vanier et Lionel-Groulx,

ainsi qu’au Conservatoire et à l’Université de

Montréal.

Tuba solo de l’Orchestre Métropolitain, il a joué

avec l’Orchestre symphonique de Montréal et

d’autres formations instrumentales dans le

monde, sous la direction de chefs prestigieux.

Il est présentement très actif à l’Université

McGill comme professeur de direction

d’orchestre à vent, de musique de chambre et

comme chef des orchestres à vent. Soliste à

plusieurs occasions, il a créé de nouvelles

pièces canadiennes pour tuba et a travaillé

avec de multiples ensemble d’ici. Il est l’auteur

d’un grand nombre d’arrangements pour

orchestres à vent et chœurs. De plus, il est

directeur du Centre international de musique

évangélique (C.I.M.E.).

RÉDACTEUR INVITÉ

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INFORMATIONS NOMINATIVES

NOM PRÉNOM

ADRESSE

VILLE CODE POSTAL

TÉLÉPHONE (RÉS.) TÉLÉCOPIEUR (RÉS.)

COURRIEL (RÉS.)

EMPLOI PRINCIPAL

EMPLOI OU FONCTION

ÉCOLE OU INSTITUTION

ADRESSE

VILLE CODE POSTAL

TÉLÉPHONE (BUR.) TÉLÉCOPIEUR (BUR.)

COURRIEL (BUR.) SITE WEB

COMMISSION SCOLAIRE :

TYPE D’ADHÉSION

A. FAMEQ nn INDIVIDU ( 60 $ ) nn INSTITUTION ( 125 $ ) nn ÉTUDIANT ( 20 $ )

B. ACEM nn ADHÉSION OPTIONNELLE À L’ASSOCIATION CANADIENNE

DES MUSICIENS ÉDUCATEURS ( AJOUTER 25 $ )

C. Don Pour le développement de la promotion de l’éducation musicale nn 25 $ nn 50 $ nn 100 $ nn Autre montant : _____ $( un reçu pour fin d’impôt sera émis pour tout montant de plus de 25 $ )

Fédérationdes Associations de

Musiciens Éducateursdu Québec

Ces actions s'orientent en fonction de 3 principaux objectifs:• Regrouper, soutenir et concerter les musiciens éducateurs• Représenter les musiciens éducateurs auprès des différentes instances nationales• Promouvoir l’éducation musicale

NIVEAU D’ENSEIGNEMENTnn PRÉSCOLAIRE

nn PRIMAIRE

nn SECONDAIRE

nn COLLÉGIAL

nn UNIVERSITAIRE

nn ÉCOLE DE MUSIQUE PRIVÉE

nn AUTRE : ____________________

RÉGIONnn EST-DU-QUÉBEC

nn SAGUENAY / LAC-ST-JEAN

nn QUÉBEC

nn MAURICIE / BOIS-FRANCS

nn CANTONS-DE-L’EST

nn MONTÉRÉGIE

nn MONTRÉAL

nn LAVAL / LAURENTIDES / LANAUDIÈRE

nn OUEST-DU-QUÉBEC

nn ABITIBI / TÉMISCAMINGUE

nn AUTRE

En adhérant, vous recevrez la revue FAMEQ 3 fois par année

À travers ses différentes actions,la FAMEQ soutient le développement de la qualité de l'éducation musicale au Québec.

REMPLIR ET RETOURNER CE FORMULAIRE AVEC VOTRE CHÈQUE À L’ORDRE DE FAMEQ À :

FAMEQ, Gilbert Bourgoin (trésorier), 779, rue de l'Épée, Outremont (Québec) H2V 3V1

Téléphone : 514 270-9684 Télécopieur : 514 270-5644 Courriel : [email protected]

RÉSERVÉ À L’ADMINISTRATION

Région : No membre :

Date : Montant reçu :

Payé par : Dépôt :

Congrès 2006 : Commentaires :

FORMULAIRE D'ADHÉSION 2006 - 2007www.fameq.org

7fameq.org | volume 20 | numéro 3

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03 Mot de la présidente

05 Mot de l’éditeur délégué

Atualités

11 Actualités nationales

23 Actualités régionales

39 In Memoriam

Musicothérapie

26 La musicothérapie, le développement du langage et

de la communication chez l’enfant

Astuces et projets pédagogiques

27 Chant : les concours… nous aussi on se lance!

29 Ensembles : notre choix de répertoire

33 La musique s’en va

Musique jeunesse

34 Une drôle de machine à composer

35 Le moulin a musique fête ses 25 ans

Perspective internationale

36 Le CAPES d’éducation musicale et le chant chorale en France

Pratique enseignante

40 Galerie photo de concerts de fin d’année primaire et secondaire

Activités

42 Galerie photo

44 Congrès FAMEQ / 4 arts 2006

47 Calendrier des activités 2006 - 2007

Agenda

46 Calendrier des ateliers de perfectionnement

53 Calendrier des activités 2006 - 2007

8

SOMMAIRE

FAMEQ à la une | fameq.org

La photo de la couverture met en vedette les élèves de l'École Curé-Antoine-Labelle de laCommission scolaire de Laval lors de la présentation de leur concert de fin d'année 2005-2006.

En mai et en juin, les concerts de fin d’année ont lieu dans les écoles primaires et secondaires du Québec.C’est l’occasion de présenter le fruit du travail accompli.

Photo de la couverte : Magalie Dagenais

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35 41

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LE DÉPARTEMENT DE MUSIQUE DEL’UNIVERSITÉ DU QUÉBEC À MONTRÉAL

DES PROGRAMMESDIVERSIFIÉS ET NOVATEURS

BACCALAURÉAT EN MUSIQUE (1er CYCLE)CONCENTRATIONS :

ENSEIGNEMENT COLLECTIF AU PRIMAIRE ET AU SECONDAIRE

HISTOIRE DE LA MUSIQUE ET MUSICOLOGIE

INTERPRÉTATION (CLASSIQUE ET POPULAIRE)

MUSICOTHÉRAPIE

PROGRAMME COURT (2e CYCLE)EN PÉDAGOGIE MUSICALE

RENSEIGNEMENTS :

TÉLÉPHONE :(514) 987-3000 POSTE 4174

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MILIEU DE L’ÉDUCATION

PAR JEAN-SÉBASTIEN GASCON

Activités du Conseil pédagogique interdisciplinaire (CPIQ)

La représentante de la FAMEQ au CPIQ, madame Pauline Chaput, a

participé à deux sessions de formation sous les thèmes « planification

de l’apprentissage et de l’évaluation » (novembre 2005) et « l’évaluation

des apprentissages » (mars 2006).

Dans les derniers mois, les associations membres du CPIQ ont été

invitées par le MELS à se prononcer sur deux sujets d’importance.

D’une part les associations avaient à se prononcer sur le projet de

règlement sur les autorisations d’enseigner. Le rapport a été envoyé

le 24 avril 2006. D’autre part une rencontre a été organisée par le

MELS le 17 mai sur des propositions pour les bilans d’apprentissage

au secondaire. Il y a eu consultation auprès des membres et les

commentaires du CPIQ ont été acheminés le 2 juin.

Au cours de l’année 2005-2006, le CPIQ a organisé trois activités de

développement en formation générale et en formation profession-

nelle, soit la 6e Quinzaine Éducation-Médias, la Journée pédagogique

nationale en formation professionnelle et La Francofête. De plus, le

Conseil remet les Mérites en Éducation.

Arrimage collégial - universitaire

Suite à une recommandation du Comité-conseil du programme d’étu-

des préuniversitaires Musique, composé notamment de représentants

de collèges publics et privés, d’universités, du ministère de la Culture et

des Communications et du ministère de l’Éducation, la Faculté de

musique de l’Université Laval et le Département de musique du Cégep

de Sainte-Foy ont accepté d’accueillir l’ensemble des enseignants des

collèges, du Conservatoire et des universités offrant des programmes

d’études en musique pour une rencontre inter ordres qui aura lieu le

vendredi 3 novembre 2006. À l’automne, des documents ou des liens

variés directement reliés au bon déroulement de cette journée seront

disponibles. www.profweb.qc.ca/arrimagemusique/

Vie pédagogique et l’enseignement des arts

Le 23 mai dernier, Camille Marchand, directrice de la revue vie

pédagogique invitait plusieurs enseignants artistes pour une table

ronde intitulée : Enseignants-artistes ou artistes–enseignants : une

identité à regarder. La discussion questionnait la façon dont s’est bâtie

cette double identité d’enseignant-artiste. Madame Marchand voulait

entre autre échanger sur les effets de leur travail de création sur la

pratique enseignante et réciproquement. L’article sera rédigé par

Yvon Côté, chargé de dossier à la Direction des ressources didacti-

ques du MELS et publié à l’automne.

La FAMEQ au congrès de la FCPQ

Pour une première année, la FAMEQ participait au congrès de la

Fédération des comités de parents du Québec (FCPQ). D’une part, la

présence de la FAMEQ a permis de répondre aux questions de plu-

sieurs parents qui siègent sur les comités de parents des écoles ou au

conseil des commissaires des commissions scolaires. D’autre part

les représentants de la FAMEQ, Gilbert Bourgoin et Jean-Sébastien

Gascon, ont pu prendre note de la situation de plusieurs écoles à

travers la province et des besoins d’information des parents.

Cette présence au congrès de la FCPQ a aussi permis d’ouvrir le dialo-

gue avec madame Diane Miron, présidente de la Fédération des

comités de parents du Québec qui s’est dite très ouverte à discuter de

la place de la musique et des arts à l’école.

Recherche et projet pédagogique en création musicale au

secondaire

Appel de candidatures provenant de différents milieux scolaires

Vous faites des projets de création (composition, improvisation,

expérimentation, etc.) avec vos élèves au secondaire depuis un

certain temps? Vous voulez partager vos expériences avec les futurs

musiciens éducateurs et vos collègues ?

Vous êtes invités à participer à une expérimentation menée par

Madame Valerie Peters de l’Université Laval en collaboration avec le

ministère de l’Éducation du Loisir et du Sport. Ceux et celles qui

désirent poser leur candidature doivent communiquer avec Madame

Valerie Peters avant le 10 septembre, 2006.

Valerie Peters

418 656-2131 #8247 [email protected] w

11fameq.org | volume 20 | numéro 3

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Diane Miron, présidente de la FCPQ,Gilbert Bourgoin, secrétaire-trésorier

de la FAMEQ et France Touchette, Vice-présidente aux communications

de la FCPQ

On reconnaît sur la photo Alain Cazes et André Lévesque, représentants de la musiquelors de la table-ronde.

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ACTUALITÉS

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Centre International de Toronto27 et 28 août 2006

de 10 h à 18 h

Représentant francophone du MIAC : Gerry Labelle (450) 657-7006 [email protected]

Pour des informations en ligne de l'exposition du MIAC 2005 voir :www.miac.net/francais/

L’entrée est gratuite pour les éducateurs, vous n'avez qu'à vousenregistrer sur le site du MIAC et confirmer votre présence pourque votre insigne vous attende.

La plus grande exposition d'instruments et d'accessoires

de musique au Canada.

harpe

A T E L I E R M U S I C A L

harpeprésente la

Lucie Gascon

www.luciegascon.ca (450) 674-4503

• présentation de 5 harpes de l'histoire• atelier adapté selon le niveau• cahier pédagogique

« La harpiste a succité l’intérêt et la participation de tous; une grande artiste et une excellente communicatrice. »

École Saint-Pierre-Claver, Montréal

« L’histoire de la harpe captive les enfants; le magnétisme de Lucie Gascon y fait pour beaucoup. »

École Saint-Joseph, Saint-Anne des Monts

« Son animation et approche auprès des enfants ont impressionné les professeurs au plus haut point. »

École Pierre-Boucher, Boucherville

pour les élèves du primaire etdu secondaire

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ACTUALITÉS NATIONALES

13fameq.org | volume 20 | numéro 3

Le sous-ministre adjoint rappelle les écoles à l’ordreJEAN-SÉBASTIEN GASCON

À la demande du ministre Fournier, le sous-ministre adjoint, monsieur

Pierre Bergevin, a écrit aux commissions scolaires pour leur rappeler

l’importance de la place des arts dans les choix reliés à la grille-matières

au primaire dans le contexte de l’ajout des 90 minutes. Celui qui

succède à monsieur Robert Bisaillon au pilotage de la mise en place de

la Réforme rappelle entre autre que le temps d’enseignement de la

musique et des arts au primaire est de 60 minutes minimum par

semaine et que l’art en continuité devrait être enseigné par le spécialiste.

C’est suite à la rencontre entre le ministre de l’Éducation, du Loisir et

du Sport, M. Jean-Marc Fournier, et les représentants de la FAMEQ,

Céline Potvin, présidente et Pauline Chaput, vice-présidente et

responsable du comité primaire, que le ministre a demandé l’inter-

vention du ministère afin d’assurer la qualité d’enseignement de la

musique et des arts en septembre prochain.

Changements dans l’approbation de projets pédagogiques

particuliersSource : MELS

Le ministre de l’Éducation, du Loisir et du Sport, M. Jean-Marc

Fournier, a annoncé le 10 avril l’adoption du Règlement concernant

les dérogations à la liste des matières du Régime pédagogique de

l’éducation préscolaire, de l’enseignement primaire et de l’enseigne-

ment secondaire. Cette décision permettra aux commissions scolaires

et aux établissements d’enseignement privés de bénéficier de plus

d’autonomie pour mettre en œuvre des projets pédagogiques

particuliers lorsque ceux-ci nécessitent le retrait de certaines matières

obligatoires comme l’Initiation à la technologie, l’Économie familiale,

l’Éducation économique, l’Éducation au choix de carrière et la

Formation personnelle et sociale. Les écoles sont nombreuses à

élaborer annuellement ce type de projets qui, très souvent, consistent

à offrir aux élèves une concentration en sport ou en art.

Projet de règlement sur les autorisations d’enseignerSource : MELS

Le projet de règlement sur les autorisations d’enseigner a été publié

le 8 mars dernier dans la Gazette officielle du Québec et il a fait l’objet

d’une période de consultation de quarante-cinq jours. Conformément

à la Loi sur l’instruction publique, il a été soumis à l’étude du Conseil

supérieur de l’éducation.

Selon le ministre, cette loi vise à « actualiser les normes sur l’accès à la

profession enseignante et aider les commissions scolaires et les écoles

à faire face aux besoins accrus de personnel enseignant au cours des

prochaines années tout en préservant la qualité de l’enseignement ».

Au cours des dernières années, pour pallier des besoins accrus de

personnel, les commissions scolaires ont été dans l’obligation d’avoir

de plus en plus recours à des tolérances d’engagement, c’est-à-dire

engager temporairement des personnes qui n’ont pas eu accès à la

formation pédagogique requise pour pouvoir enseigner. « Le projet

de règlement vient corriger cette situation en améliorant la formation

de ceux qui enseignent actuellement sans être passés par la

formation des maîtres en les amenant graduellement à obtenir leur

brevet permanent », a précisé le ministre.

Deux avis du Conseil Supérieur de l’Éducation

Source : CSE

Le Conseil supérieur de l’éducation publiait 2 avis en avril dernier. Ces

documents sont disponibles sur le site Internet du Conseil.

www.cse.gouv.qc.ca

Le projet de règlement sur les autorisations d'enseigner

Le projet de règlement à l’étude constitue un effort important pour

rationaliser les normes sur l’accès à la profession enseignante en

tenant compte de la complexité des diverses situations que doivent

vivre tant les candidats à cette profession que les employeurs. Selon

le CSE, le projet de règlement paraît atteindre le but fixé mais

plusieurs recommandations sont formulées dans le document.

En éducation des adultes, agir sur l’expression de la demande de

formation : une question d’équité.

Le Conseil fait de l’accessibilité à la formation une question d’équité

sociale. Selon lui, une action publique visant une demande élargie

d’éducation et de formation continue ne peut se limiter à une

meilleure gestion des interventions connues. Elle oblige à se tourner

vers les adultes et à susciter leur intérêt. C’est ce à quoi le Conseil

convie le ministre de l’Éducation, du Loisir et du Sport, la ministre de

l’Emploi et de la Solidarité sociale, ainsi que les diverses organisations

intéressées à l’éducation des adultes et à la formation continue. w

NOUVELLES DU MELS

Céline Potvin et Pauline Chaput rencontraient le Ministre

de l’Éducation, du Loisir et du Sportafin de discuter

de la place qu’occupe la musique au primaire et au secondaire

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Page 14: C’EST LE TEMPS DES RÉCOLTES!De nouvelles collaborations verront le jour dans les prochaines semaines avec des organismes dont les décisions ont des effets importants sur la place

Les compositeurs canadiens créent un comité éducationPAR JEAN-SÉBASTIEN GASCON

Interpellés par le manque de répertoire canadien pour les jeunes

musiciens, les dirigeants du Centre de musique canadienne (CMC)

ont formé un comité éducation afin de promouvoir la musique d’ici

et la création musicale auprès des jeunes. Les compositeurs sont

particulièrement sensibles au fait que les jeunes musiciens doivent

trop souvent jouer le répertoire étranger, faute de répertoire canadien

disponible.

Ce comité formé lors de la dernière rencontre du conseil d’adminis-

tration du CMC à Toronto, rassemble des représentants des 5 régions

administratives du Centre. Déjà, les régions n’ont pas attendu la

formation de ce comité et réalisent plusieurs initiatives auprès des

jeunes. Le nouveau président du CMC, le compositeur de Calgary

Allan Bell collabore d’ailleurs avec les écoles pour initier les jeunes à la

démarche de création musicale.

La création du comité permettra de concerter les actions et de

développer des initiatives d’envergures avec les partenaires des

milieux de l’éducation et de la musique. Le comité dirigé par le

délégué du Québec, Jean-Sébastien Gascon, rassemble aussi David K.

MacIntyre (Prairies), Heather Pawsey (Colombie-Britannique), Clark

Ross (Atlantique) et Larry Lake (Ontario).

http://www.cmcquebec.ca/

Promouvoir la rencontre avec les musiciensPAR JEAN-SÉBASTIEN GASCON

La FAMEQ et le Conseil québécois de la musique (CQM)

collaborent pour la première fois afin de soutenir la rencontre

entre les élèves et les musiciens. Suite à plusieurs rencontres

entre les représentants de la FAMEQ et du CQM à l’automne

dernier, le comité jeune-public du Conseil a été réactivé et la

première collaboration entre les deux organismes prend la

forme d’un nouveau répertoire d’activités musicales qui sera

distribué avec la revue de la FAMEQ.

Prix international de composition de l’OSMSource : OSM

Créé à l’initiative du nouveau directeur musical de l’OSM, Kent Nagano,

le Prix international de composition de l’Orchestre symphonique de

Montréal tiendra sa première édition au cours de la saison 2006-2007.

Présenté tous les deux ans, ce concours d’oeuvres orchestrales est

ouvert aux compositeurs de toutes nationalités âgés de 40 ans ou

moins. Il vise à encourager et à diffuser la création musicale ainsi qu’à

développer des liens durables entre l’OSM et les compositeurs

d’aujourd’hui, de façon à contribuer activement au renouvellement

du répertoire symphonique.

Ce concours comporte trois récompenses :

< Prix international Olivier-Messiaen, pour l’oeuvre gagnante

< Prix Espoir, pour l’oeuvre se classant en deuxième position

< Prix national Claude-Vivier, pour la meilleure oeuvre canadienne

L’inscription pour la première édition du concours se termine le

30 juin 2006.

http://composition.osm.ca

Liuteria in ToscanaSource Jules-Saint-Michel

L’Économusée de la lutherie présente une rare exposition de violons

italiens du XVIIIe siècle et contemporains. Jusqu’au 10 juillet, les

visiteurs seront en mesure d’apprécier des violons des luthiers du XXIIIe

siècle (Carcassi, Gabbrielli et Malvolti), du XXe siècle (Sderci et Ferroni) et

des luthiers contemporains (Vettori, Mecatti et Sorgentone).

L’ouverture de l’exposition, présentée par l’Associazione Liuteria

Toscana, s’est faite en présence du consul général d’Italie à Montréal,

monsieur Fabio Cristiani et du distingué violoniste florentin Alessandro

Perpich qui a interprété quelques œuvres sur un violon Tommaso

Carcassi de 1757 et sur un violon Paolo Sorgentone de 1996.

Jules Saint-Michel, directeur de l’Économusée, souligne avec fièrté

que « La vingtaine d’œuvres exposées comprend une pochette du

luthier Pier Antonio Cati datée de 1644, fabriquée pour un maître de

danse du XVIIe siècle. »

www.economusees.com/jules_saint_michel_fr.cfm

ACTUALITÉS NATIONALES

MILIEU DE LA MUSIQUE

14 FAMEQ à la une | fameq.org

De gauche à droite : Daniel Swift, Robert Aitken, Jean-Sébastien Gascon, Wayne Strongman, Owen Underhill,John Oliver, Elizabeth Bihl, Allan G. Bell, Keith Hamel, Clark Ross, Alasdair MacLean, Jean-François Denis, Larry Lake, Juliet Kiri Palmer, Alain Monast, Richard Mercer.

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Au cours des derniers mois, la ministre de la Culture et des

Communications, Mme Line Beauchamp, a procédé à deux annonces

importantes pour la qualité de l’éducation musicale et artistique au

Québec.

Levée du moratoire sur les écoles de formation artistique

Reconnaissant le rôle important joué par les écoles de

formation artistique en région, la minitsre annonce la levée

du moratoire relatif à l'accréditation de nouvelles institu-

tions dans ce domaine et ajoute une aide supplémentaire

récurrente de 1 M$ au budget consenti à leur financement.

« Le moratoire sur les écoles de formation artistique existe

depuis plus de vingt ans. Aujourd'hui j'annonce sa levée afin

d'assurer une meilleure accessibilité à la formation

artistique à tous les Québécois et les Québécoises.

Cette mesure profitera à près de 100 organismes et 25 000

jeunes », a ajouté Mme Beauchamp.

L'aide est destinée aux organismes de formation spécialisée (prépara-

toire ou de loisir) en arts relevant du ministère de la Culture et des

Communications (MCC) qui appartiennent à l'une des catégories

suivantes : les écoles de formation spécialisée en arts (préparatoire

ou de loisir), les camps artistiques et les ensembles musicaux de

jeunes (maîtrises et orchestres symphoniques ou à cordes). La liste

des organismes actuellement soutenus est disponible sur le site du

MCC.

Conservatoire de musique et d'art dramatique du Québec :

vers la création d'une institution autonome

La ministre présentait aussi le 10 mai dernier à l'Assemblée nationale

un projet de loi modifiant la Loi sur le Conservatoire de musique et

d'art dramatique du Québec visant à en faire une institution publique

autonome, relevant de la ministre de la Culture et des Communi-

cations et dotée d'un conseil d'administration.

Il faut se rappeler qu’en 1994, le gouvernement a adopté la Loi sur le

Conservatoire de musique et d'art dramatique du Québec qui créait

une institution autonome. Cette loi n'a toutefois jamais été mise en

application, notamment en raison de certaines inquiétudes expri-

mées à l'époque et du changement de gouvernement. Le projet de

loi présenté aujourd'hui actualise la loi de 1994 et dissipe ces inquié-

tudes, particulièrement en confirmant l'importance du maintien de la

formation en région.

Actuellement, l’institution fait partie du MCC et doit, par le fait même,

en suivre les règles de fonctionnement, ce qui limite considérable-

ment son autonomie sur le plan de la gestion financière et des

ressources humaines. En outre, même si la formation dispensée au

Conservatoire est reconnue, la maison d'enseignement ne peut, dans

sa forme actuelle, délivrer de diplômes universitaires, causant ainsi un

important préjudice aux étudiants, entre autres lorsqu'ils désirent

poursuivre leur formation à l'étranger. Le projet de loi vise notam-

ment à habiliter le Conservatoire à décerner de tels diplômes.

« Nous voulons assurer la pérennité et préserver le caractère spécifique

de cette institution majeure, vouée à l'enseignement de la musique et

de l'art dramatique, et présente dans sept régions du Québec. Nous

faisons en sorte de lui fournir les outils nécessaires pour assurer son

développement et son évolution dans l'univers exigeant et complexe

de l'enseignement supérieur », a conclu Mme Beauchamp.

Nominations

Au cours des derniers mois, plusieurs nominations ont eu lieu au sein

du MCC.

Pierre Lafleur a été nommé directeur général par intérim du

Conservatoire de musique et d’art dramatique du Québec en

remplacement de Nicolas Desjardins.

Esther Loiselle a été nommée adjointe à la direction générale –

responsable de la pédagogie suite au départ d’André Picard qui

prenait la direction du Conservatoire de musique de Québec en

novembre dernier. Madame Loiselle était connue du milieu de

l’éducation puisqu’elle collaborait avec le MELS dans plusieurs

dossiers liés à la culture à l’école.

Lynda Fortin a pris la direction de la formation artistique et des

programmes jeunesse au sein du MCC dont l’intérim était assurée par

le directeur générale du Conservatoire depuis plusieurs mois. w

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ACTUALITÉS NATIONALES

fameq.org | volume 20 | numéro 3

AIDE SUPPLÉMENTAIRE POUR LES ÉCOLES DE MUSIQUE RELEVANT DU MCCSource : MCC

Équipe de la formation artistique et des programmes jeunesse dirigée par Lynda Fortin Nicolas Desjardins, Esther Loiselle, Pierre Lafleur et André Picard

Line Beauchamp

Photo : Magalie DagenaisPhoto : MCC

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Les Éditions GAM est une maison d’édition au service des ensembles

scolaires du Québec. C’est après une année et demie de réflexion et

de planification que nous voyons enfin naître une entreprise

répondant aux besoins du marché scolaire québécois. Cette entre-

prise offrira, dès l’automne prochain, des œuvres de notre

culture et folklore arrangées au goût du jour par les plus

éminents arrangeurs du Québec. Elle permettra aux ensei-

gnants et musiciens d’ici, la possibilité de jouer de la musique

d’ici fait par des gens d’ici.

Afin de pourvoir à tous les imprévus et demandes légales

entourant les œuvres mises en marché, d’offrir des produits de

qualités et présentés selon les normes du milieu, Les Éditions GAM

s’est adjointe à des professionnels de l’industrie. Nous pouvons

compter sur des partenaires solides du monde de l’édition musicale

tels que la SOCAN et la SODRAC, associations dont nous sommes

membre.

Des artistes, tels que Richard Ferland, Daniel Mercure, Christopher B.J.

Smith, Jocelyn Leblanc, Éric Champagne, Alain Cazes, Stéphane

Dupuis, Louis-Noel Fontaine, Jean-Pierre Zanella, Jean Dufour et

plusieurs autres, ont choisi de faire éditer leurs œuvres chez

Les Éditions GAM. Grâce à eux, vous trouverez chez nous les dernières

tendances en matière musicale dans des arrangements innovateurs

et de qualité supérieure.

Le talent d’écriture de ces arrangeurs et compositeurs permettra à

la compagnie de vous offrir des produits aussi déversifiés que la

musique de film comme « Un Homme et son péché », « Aurore »,

« Maurice Richard », « Cavalia », de Michel Cusson, des œuvres d’artistes

populaires telles que « Don Juan », « Beau Dommage », « Offenbach »,

« Kain », « Les Trois Accords », « Robert Charlebois », « Les Respectables »

et de la musique folklorique. Plusieurs projets sont déjà sur la table afin

de vous faire connaître les meilleurs artistes d’ici sous forme de

musique pour harmonie, stage-band, chorale, orchestre à cordes et

symphonique, orchestre de guitare et combo. Plusieurs arrange-

ments de musique de chambre et dans le futur, des œuvres pour

soliste s’ajouteront au catalogue des produits offerts.

Nous désirons offrir pour les années à venir une nouvelle option à vos

programmes en restant à l’affût des nouveautés de film, comédie

musicale, musique populaire et folklorique. Notre culture québécoise

regorge de beautés musicales, il suffit de s’y attarder quelque peu.

Procurez-vous, dès le mois d’août prochain, notre tout premier cata-

logue promotionnel annonçant nos produits chez vos distributeurs

Steve’s music, Musi-Club et bien d’autres à travers le pays.

Au plaisir de vous entendre.

UNE MAISON D’ÉDITION BIEN DE CHEZ NOUS !

PAR PATRICK MORIN

Éric Champagne Thierry Pilote Superfof

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ACTUALITÉS NATIONALES

FAMEQ à la une | fameq.org

Page 17: C’EST LE TEMPS DES RÉCOLTES!De nouvelles collaborations verront le jour dans les prochaines semaines avec des organismes dont les décisions ont des effets importants sur la place

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ACTUALITÉS NATIONALES

Il y a un an, les modifications au Régime pédagogique étaient

adoptées. D’une part, l’ajout de 90 minutes de temps d’enseigne-

ment par semaine au primaire en septembre permettra enfin à

plusieurs écoles de consacrer un temps suffisant à l’éducation

musicale et artistique. D’autre part, le manque de clarté entourant

l’organisation scolaire et l’éducation artistique suite à la modifica-

tion de la grille-matières remettent en question la cohérence entre

celle-ci et le programme. Dans une précédente entrevue (revue

FAMEQ à la une, édition 20 no2), le ministre de l’Éducation du Loi-

sir et du Sport mentionnait qu’il voulait ainsi donner une marge de

manœuvre aux conseils d’établissement. Ce faisant, les conseils

d’établissements se retrouvent avec une réflexion complexe

débordant de la simple place qu’ils veulent faire aux arts dans leur

école et qui touche directement la qualité de l’enseignement.

Un apport éducatif majeur reconnu par le ministère

Ainsi, il y a plusieurs décennies que les arts sont reconnus comme

domaine de connaissance et moyen de formation à l’école publique.

Plusieurs réflexions spécifiques à l’éducation musicale et artistique, au

primaire et au secondaire, ont eu lieu au cours de l’histoire du ministère.

Elles arrivent toutes à la même conclusion : « Le Conseil rappelle le bien-

fondé des objectifs de développement intégral définis pour l’éducation

scolaire au Québec et réaffirme l’importance irremplaçable de

l’éducation artistique à la fois comme composante d’une formation de

base équilibrée et comme moyen de développer des facettes, de plus

en plus reconnues comme déterminantes, du processus d’apprentis-

sage lui-même. » (L’Éducation artistique à l’école, avis au ministre de

l’Éducation, p.51 Conseil supérieur de l’éducation, 1988)

À l’aube du ministère de l’Éducation, le rapport Parent consacre déjà la

place de l’enseignement de la musique et des arts plastiques à l’école

(tome II, nn. 718-744).

Mais c’est le Rapport de la Commission d'enquête sur l'enseignement

des arts au Québec, plus connu sous le nom de rapport Rioux qui, en

1969, a marqué un point de cristallisation des idées en cette matière.

On y spécifiait que « l’éducation artistique est une éducation de base,

préalable à toute spécialisation, au même titre que la mathématique et

la langue maternelle (tome 1, p. 103). » Ce constat reposait sur les

fondements de l’éducation : « il nous suffit maintenant de comprendre

le processus de l’éducation pour nous rendre compte qu’il ne peut y

avoir d’éducation de l’être humain (un processus totalisant) sans que

l’imagination ne soit intégrée comme achèvement essentiel même du

processus. (…) L’art est la voie royale de l’apprentissage de l’imagina-

tion, c’est à dire une voie de la connaissance (tome 1, pp. 93-97). »

Rioux s’assure de jeter les bases de la réflexion en éclaircissant certains

concepts fondamentaux qui font encore aujourd’hui la vie dure aux

non-initiés. Ainsi, constatant que l’objectif de l’éducation artistique est

trop souvent confondu avec les effets souhaités, il établit clairement

qu’elle « ne peut avoir qu’un objectif irréductible, spécifique : l’expé-

rience esthétique. » Il en souligne par la suite ces effets : « Dès que l’on

établit rigoureusement cet objectif irréductible et que l’on s’y tient, le

chaos disparaît. Alors peuvent être analysés les multiples effets de l’édu-

cation artistique. Les plus importants de ces effets nous semblent :

1. Le développement de la créativité; 2. Le développement de l’affec-

tivité; 3. Le développement de la perception; 4. Le développement

du sens social. (tome 1, pp. 106-107) »

Il invite aussi à ne pas confondre l’éducation artistique et l’enseignement

des techniques propres aux arts. « Trop souvent dans le passé l’ensei-

gnement d’un art n’était que la transmission de certaines techniques

sans aucun souci d’une expérience artistique véritable (tome 1, p. 105).»

En 1997, Pauline Marois, ministre de l’Éducation, reconnaissait que les arts

étaient l’un de cinq domaines d’apprentissages. Ainsi, sur l’importance de

l’éducation musicale et artistique, le discours officiel et les intentions du

système scolaire sont clairs. Nous sommes là en terrain solide.

L’organisation scolaire au primaire

Mais est-ce que les écoles se sont approprié cette réflexion? Malgré les

convictions du ministère, il arrive fréquemment que les arts pèsent bien

peu dans la balance au moment où les décideurs des commissions sco-

laires et des écoles ont à faire des choix. Depuis les Rapports Parent et

Rioux, toutes les grandes réflexions sur l’éducation artistique notent des

freins importants à l’implantation du programme et la place réelle de

l’éducation musicale et artistique dans l’organisation scolaire. La dernière

étude en date, l’avis préparé par le Conseil supérieur de l’éducation en

1988, met en lumière cette incohérence entre les ambitions et la place

réelle de l’éducation artistique dans l’organisation scolaire. Le Conseil

concluait : « On observe également que d’importants effets de système

pèsent sur l’enseignement des arts et sont souvent accentués par des

facteurs qui relèvent autant de comportements administratifs que d’at-

titudes d’ordre social et culturel. De manière générale, les arts ne sont

pas encore perçus comme un univers de connaissance essentiel à

une formation équilibrée. » Autrement dit, si cette perception semble

avoir évolué depuis 1988, les disciplines artistiques restent encore

aujourd’hui celles dont le temps minimum est le plus souvent amputé.

En 2002, le ministre de l’Éducation de l’époque, monsieur Sylvain

Simard, le constatait en prenant connaissance d’une étude interne

traçant un portrait de l’application de la marge de manœuvre

fameq.org | volume 20 | numéro 3

NOUVELLE GRILLE-MATIÈRES : LA COHÉRENCE ENTRE LES MAINS DES CONSEILS D’ÉTABLISSEMENTSPAR JEAN-SÉBASTIEN GASCON

C’est parce qu’il n’est pas toujours artistique que l’art peut s’enseigner;mais, dans la mesure où il est artistique, l’art est un grand éducateur »

- Rapport Rioux, tome 1, p. 103

Page 18: C’EST LE TEMPS DES RÉCOLTES!De nouvelles collaborations verront le jour dans les prochaines semaines avec des organismes dont les décisions ont des effets importants sur la place

qu’ont les conseils d’établissement pour répartir le temps prévu à la

grille-matières. Cette étude effectuée sur un échantillon de 135 écoles

mettait en évidence que les écoles avaient l’habitude de couper

d’abord dans le temps consacré à la musique et aux arts afin d’enrichir

le temps des autres matières.

Dans une lettre envoyée en janvier 2003 aux présidents de commissions

scolaires, le ministre, décrivait ainsi la situation : « Une proportion impor-

tante des écoles de l’échantillon consacrent moins d’une heure par

semaine à l’enseignement de chacune des disciplines artistiques. C’est le

cas en arts plastiques, notamment, pour le tier environ des écoles. Quant

à la musique, 58% des écoles y consacrent moins d’une heure hebdoma-

dairement en 3e année, et ce pourcentage augmente à 68% en 4e année.»

Il est certain que l’ajout de 90 minutes par semaine de temps

d’enseignement à partir de septembre 2006 réduira le déficit de temps

disponible pour l’enseignement des matières dites de spécialité

(éducation physique, anglais, arts). Ainsi, plusieurs écoles qui ne sui-

vaient pas les directives ministérielles et qui avaient choisi de favoriser

d’autres matières que les arts sont maintenant en mesure d’y consacrer

le temps minimum d’enseignement hebdomadaire. L’enquête de la

FAMEQ réalisée au cours des derniers mois a déjà confirmé cet effet

positif dans les choix faits par les conseils d’établissements. Mais l’en-

quête montre aussi que plusieurs conseils d’établissement ont

approuvé une proposition de grille-matières qui mine la qualité de

l’éducation artistique. Que ce soit par : un temps d’enseignement des

disciplines artistiques inférieur au minimum requis de 60 minutes par

semaine pour chaque discipline; l’enseignement des disciplines artisti-

ques en alternance plutôt qu’en continuité; une grille-matières où on a

bonifié les autres matières de spécialité, faisant en sorte qu’il n’y aura

plus de spécialiste en arts sur plusieurs cycles.

La perte de la continuité au primaire

Ce revirement quant à la continuité au primaire semble dû principale-

ment au changement de leadership au sein du ministère. Ainsi, le

changement de nom du ministère de l’Éducation ne signifiait pas

seulement l’arrivée d’un nouveau ministre. Dans les mois entourant

l’arrivée de Jean-Marc Fournier, deux piliers du milieu de l’éducation

allaient quitter leur poste. Le ministère perdait en novembre 2004

monsieur Robert Bisaillon, alors sous-ministre adjoint, aussi surnommé

par plusieurs le père de la Réforme, et en mai 2005 quittait aussi

monsieur Pierre Lucier, sous-ministre, considéré par plusieurs comme

l’un des grands bâtisseurs de l’éducation au Québec. Ces deux hommes

siégeaient d’ailleurs au Conseil supérieur de l’éducation en 1988 lors de

l’avis au ministre de l’Éducation. Monsieur Lucier présidait alors l’orga-

nisme et monsieur Bisaillon y siégeait à titre d’enseignant. Leurs succes-

seurs arrivent pour la première fois au ministère de l’Éducation. Le

nouveau sous-ministre, monsieur Pierre Boivin, est un haut fonctionnaire

de carrière qui a œuvré principalement au niveau de l’énergie et des

ressources naturelles. Le nouveau sous-ministre adjoint, monsieur Pierre

Bergevin, arrive de la commission scolaire de Montréal où il a été direc-

teur général de 2001 à 2004. Tous ces changements rapides au sein des

plus hautes fonctions du ministère ont changé la donne. L’expérience

et la discussion réalisées dans les dernières décennies sur des sujets

aussi fondamentaux que l’enseignement en continuité des disciplines

artistiques sont à refaire. C’est en toute bonne foi que le ministre

Fournier a décidé de favoriser l’exploration de tous les arts au détriment

de la continuité, sur les recommandations de plusieurs organismes

importants du milieu de l’éducation.

Selon le ministre Fournier, l’opinion de plusieurs organisations du

milieu de l’éducation a compté pour beaucoup dans la décision. Elles

se sont prononcées contre la continuité disciplinaire en arts au primaire

en appuyant leur position principalement sur des arguments de

« choix » et ne semblent pas avoir aperçu les retombées sur la qualité

d’enseignement d’une telle décision. La Fédération des comités de

parents du Québec, la Fédération des commissions scolaires du

Québec, et le Conseil supérieur de l’éducation trouvent plus important

que les enfants puissent explorer les arts de leur choix, selon leur goût,

que la continuité de l’apprentissage.

La souplesse et la marge de manœuvre administrative reviennent

comme deuxième argument émis par quelques associations rassem-

blant les gestionnaires du réseau, dont la Fédération des commissions

scolaires et la Fédération québécoise des directeurs et directrices

d'établissement d'enseignement, pour s’opposer à la continuité.

« La Fédération s’oppose également à la continuité de la formation en

arts au primaire. Nous croyons que l’école primaire doit favoriser l’explo-

ration artistique des quatre volets d’arts et que le Ministère doit revoir

les orientations de son programme. Par ailleurs, nous estimons que

cette disposition va à l’encontre d’une marge de manœuvre élargie

laissée à l’école et que son application pourrait poser un problème

d’organisation aux petites écoles et causer un préjudice à l’enfant qui

changerait d’école. » - Avis de la Fédération des commissions scolaires du Québec, mars 2005

Au niveau des enseignants spécialistes en arts, la FAMEQ et les trois

autres associations de spécialistes en arts s’entendent sur l’importance

de la continuité pour permettre une réelle expérience artistique.

Toutefois, il n’est pas difficile sur le terrain de trouver des spécialistes en

musique et en arts de niveaux primaire et secondaire qui remettent la

continuité disciplinaire en question. Lorsqu’on demande à ceux-ci

pourquoi ils ne sont pas favorables à la continuité, les réponses les plus

fréquentes relèvent davantage de l’affinité avec un type précis d’élèves

que de la qualité de l’enseignement.

Au secondaire, plusieurs enseignants préfèrent travailler avec les groupes

d’options parce que les élèves sont plus motivés. Se retrouver devant

une classe d’élèves de 4e secondaire « obligés » de suivre le cours ne les

intéresse pas.

Au primaire, la différence entre la clientèle du 1er et du 3e cycle fait en

sorte que plusieurs enseignant ont plus d’affinité avec les élèves de l’un

ou l’autre des cycles. L’évolution des élèves du 3e cycle semble poser

des défis supplémentaires, exerçant ainsi une pression pour adapter

l’enseignement à la nouvelle réalité des jeunes.

ACTUALITÉS NATIONALES

18 FAMEQ à la une | fameq.org

Page 19: C’EST LE TEMPS DES RÉCOLTES!De nouvelles collaborations verront le jour dans les prochaines semaines avec des organismes dont les décisions ont des effets importants sur la place

Rappelons que la continuité avait été insérée dans le programme et au

sein de la grille-matières à travers les directives ministérielles annuelles.

L’impact de l’abandon de la continuité sur la qualité de l’enseignement

est important. Cela remet en question le programme, l’arrimage

primaire – secondaire et la place du spécialiste en arts dans l’école.

Conséquence #1 : le programme remis en question. Si en géné-

ral les décideurs comprennent bien l’importance de la continuité dans

le programme de l’enseignement des langues, certains ne semblent

pas en déceler l’importance au niveau du programme des langages

artistiques. Les écoles qui choisissent de ne pas enseigner les disciplines

artistiques en continuité au primaire s’écartent du programme et les

élèves seront dans l’impossibilité d’atteindre les objectifs fixés pour le

2e et le 3e cycle. S’il est peu probable que les écoles fassent échouer les

élèves en arts, elles devront certainement abaisser les objectifs afin de

permettre aux élèves de réussir leur année.

Conséquence #2 : l’arrimage. L’arrimage entre le primaire et le

secondaire se trouve compromis au niveau des arts.

Conséquence #3 : marginalisation du spécialiste en arts dans

l’équipe école. En alternant les spécialistes en arts entre les cycles,

ceux-ci se retrouvent marginalisés dans l’équipe école et limite ainsi le

rayonnement des disciplines artistiques à travers l’école. Du même fait,

ils ne sont plus en mesure de suivre le développement des élèves de la

première à la sixième année.

Conséquence #4 : l’art principal enseigné par un non-spécialiste

Lorsque les écoles abandonnent la continuité dans une discipline artis-

tique, l’art en continuité est généralement l’art plastique enseigné par

le titulaire. Ainsi, l’art dans lequel il y a approfondissement est enseigné

par un enseignant non-spécialiste.

Le ministre souhaite que les parents s’approprient l’école et qu’ils

puissent y faire des choix. C’est sur cette prémisse qu’on a éliminé sans

pré-avis la continuité obligatoire en arts au primaire et qu’on a négligé

d’inscrire un temps indicatif pour l’enseignement des arts dans la

nouvelle grille-matières. En laissant tomber les lignes directrices assu-

rant la cohérence de l’éducation artistique, il s’est opéré un transférant

de responsabilité de la qualité de l’enseignement à la direction et au

conseil d’établissement de chaque école du Québec. Ce sont à eux

maintenant de décider de la grille-matières à travers un processus que

nous savons périlleux. On retrouve dans les écoles et les commissions

scolaires une multitude d’interprétations de la loi, des directives minis-

térielles et même des programmes. Quels arts seront enseignés?

Seront-ils enseignés par les spécialistes ou les titulaires? Est-ce qu’on

accordera le temps minimum de 60 minutes par semaines? Est-ce que

les arts seront enseignés en continuité?

Si l’éducation musicale et artistique est maintenant reconnue comme

l’un des cinq grands domaines d’apprentissage par le ministère de

l’Éducation, sa reconnaissance dans l’organisation scolaire des écoles

du Québec repose aujourd’hui sur la réflexion au sein de chacune d’elles.

Dans ce contexte où le ministre délègue son pouvoir aux directions et

aux conseils d’établissement, il ne suffit plus que les « intellectuels » de

l’éducation s’accordent sur l’importance de la place des arts à l’école et

développent un bon programme pour en assurer la qualité d’enseigne-

ment. La discussion se trouvant ainsi transportée à l’école, les proposi-

tions sont entre les mains des directions d’école et les décisions

cruciales passeront au vote du conseil d’établissement.

Considérant la complexité de la réflexion entourant les arts et que les

différents documents de réflexion sur l’éducation artistique ne sont pas

disponibles, peut-on assumer que les parents, les enseignants et les

directions d’écoles disposent de toutes les informations nécessaires

pour faire des choix éclairés? Quelles sont les informations nécessaires

à la prise de décision? Est-ce que ces décisions se retrouvent autour de

la bonne table?

S’il y a un ministère où l’on se doit d’apprendre du passé, c’est bien à

l’éducation. En remettant en question la cohérence entre le programme

des arts et le Régime pédagogique, on peut se demander si le ministère

n’est pas entrain « d’oublier » et de répéter les erreurs du passé. En effet,

est-ce qu’on se souvient des années 80, où les commissions scolaires

devaient enseigner trois arts sur quatre. Faute de moyens suffisants pour

atteindre les objectifs du programme, le Conseil supérieur de l’éduca-

tion notait en 1988 « qu’il arrive que des commissions scolaires préfèrent

assurer une formation plus significative à partir de deux matières. » C’est

pourquoi le ministère a privilégié la qualité de l’enseignement et favorisé

une réelle expérience artistique dans le nouveau programme.

Les représentations de la FAMEQ

Face à ce constat, la FAMEQ a adopté un plan d’action pour ramener la

cohérence dans l’organisation scolaire qui repose sur une mise à niveau

de la réflexion sur la place de la musique et des arts à l’école dans l’en-

semble du réseau de l’éducation. Depuis plusieurs mois, la discussion

s’est ouverte avec plusieurs organismes nationaux afin d’assurer la

réflexion entourant la qualité de l’éducation musicale au primaire et au

secondaire.

Cette réflexion sera d’abord une occasion importante pour refaire la

concertation auprès des musiciens éducateurs et des autres spécialistes

en arts. Elle sera ensuite une excellente occasion de développer les rela-

tions avec les principales organisations du milieu de l’éducation afin de

permettre un approfondissement de la réflexion entourant la musique

et les arts à l’école.

Si c’est l’ensemble de la FAMEQ qui suit le dossier, deux comités sont à

l’œuvre pour pour assurer le suivi des actions et de la réflexion : les

comités de l’enseignement primaire et de l’enseignement secondaire.

Les représentations ont déjà permis l’envoi d’une lettre aux présidents

de commissions scolaires par le sous-ministre adjoint, monsieur Pierre

Bergevin, éclaircissant le temps d’enseignement minimum et l’impor-

tance des spécialistes. Dans les prochains mois, les discussions

continueront avec le ministère afin d’assurer la cohérence et la qualité

de l’éducation musicale et artistique.

Dossier complet sur le site Internet de la FAMEQ. www.fameq.org

19

ACTUALITÉS NATIONALES

fameq.org | volume 20 | numéro 3

Page 20: C’EST LE TEMPS DES RÉCOLTES!De nouvelles collaborations verront le jour dans les prochaines semaines avec des organismes dont les décisions ont des effets importants sur la place
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L'EST-DU-QUÉBECEN BREF

ACTUALITÉS RÉGIONALES

J’aimerais vous informer des dossiers et activités de l`AMEQ présente-

ment en cours.

D’abord, un retour sur le Viens Jazzer Avec Nous que je dois qualifier

encore cette année de grande réussite de par la qualité des groupes

participants ainsi que des dévoués enseignants dirigeants.

Le comité dirigé par Yves Bouchard travaille avec ardeur pour l’édition

2006 de Viens Jouer Avec Nous. Gageons que nous aurons droit à un

spectacle savoureux dans l’exécution de nos jeunes musiciens.

L’AMEQ a reçu le prestigieux mandat d’organiser le concert FAMEQ du

congrès 4 arts de novembre prochain. Guy Auclair a formé un comité

et mènera à bien cette grande manifestation musicale dans notre

région. À surveiller bientôt dans nos écoles : nos objets promotionnels

(affiches, crayons)!

Aussi, en étant membre, vous avez le privilège de parler de votre milieu

éducatif à l’intérieur de la revue FAMEQ À LA UNE, distribuée trois fois

par année. Il vous suffit de communiquer directement avec son éditeur.

N’oubliez pas que ce sont les membres qui créent la force d’une

association.

Je vous souhaite une bonne continuité.

21fameq.org | volume 20 | numéro 3

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NOUVELLES DE L’AMEQ

PAR GAÉTAN ROBITAILLE — président

Clinique de saxophone offerte aux jeunes musiciens dans la cadre de VJZAN

Dans un premier temps, trois membres du conseil d'administration

réalisent un sondage auprès des commissions scolaires de notre

vaste territoire afin d'évaluer le temps alloué à l'enseignement de la

musique dans chacune des écoles. Nous aurons sous peu un état de

situation clair à l'égard de l'enseignement de la musique pour notre

région. Ces données seront acheminées et cumulées à l'échelle du

Québec. Un gros merci à Catherine Belzile, Gaétan St-Laurent et

Pascal Bélanger pour la concrétisation de ce mandat.

Outre ce sondage, une consultation sous la coordination de Pascal

Bélanger secrétaire de notre association est en voie de réalisation

auprès des membres qui enseignent la musique au secondaire.

L'objectif de cette démarche est d'obtenir le nombre d'heures total

qu'ils consacrent à l'enseignement et aux activités qui en découlent.

L'AMÉEQ à la lumière de ces informations entend faire des représen-

tations auprès des instances concernées (Syndicat / Commissions

scolaires) afin de défendre la pleine reconnaissance de la spécificité

de la tâche des enseignants en musique au secondaire.

PAR RÉJANE TURCOTTE — présidente de l'AME Est-du-Québec

DEUX PROJETS ACTIFS!

Céline Potvin, présidente de la FAMEQ, rencontrait les musiciens éducateurs de la commission scolairedes Navigateurs pour discuter de la situation de l’éducation musicale.

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ACTUALITÉS RÉGIONALES

22 FAMEQ à la une | fameq.org

L’O.H.F.MU.L EN RÉGION

LUC MATHIEU — président

Les 10 et 11 mars dernier, les Harmonies de la région d’Amos, La Sarre

et Val d’Or recevaient de la grande visite : 57 étudiants en formation

des maîtres de l’Harmonie de l’Université Laval. Ils sont venus travailler

avec nos élèves les différentes techniques reliées à leur instrument et

perfectionner les pièces de leur répertoire en vue de leurs activités de

production.

Le vendredi matin, les élèves d’Amos ont eu le privilège de recevoir des

cours individuels ou en groupe. En après-midi, ce sont les élèves de La

Sarre qui ont profité de leurs conseils. Le tout s’est terminé le soir par un

concert qui réunissait les élèves de 3e à 5e secondaire d’Amos, de La

Sarre et de l’Université Laval. Le lendemain, nos voyageurs se sont ren-

dus à Val d’Or pour travailler toute la journée avec les élèves de 1ère à 5e

secondaire et donner un concert conjoint avec l’Harmonie.

Nul doute que cette expérience enrichissante offrira à certains de nos

élèves l’envie de poursuivre dans le domaine de l’enseignement de la

musique. D’ailleurs, à la suite de la visite de l’O.H.F.M.U.L en 2002, une

dizaine de musiciens de la région se sont orientés en musique. Ils

faisaient partie du groupe en visite dans la région. Cette expérience leur

permettra également de mettre en pratique les différentes techniques

apprises au concours solistes et petits ensembles à Victoriaville et au

Festival des harmonies à Sherbrooke.

Nous tenons à remercier l’Harmonie de l’Université Laval et son direc-

teur, monsieur René Joly.

20IÈME ANNIVERSAIRE DE LA SEMAINE DES ARTS

Du 24 au 28 avril, la Semaine des arts célébrait les arts plastiques, l’art

dramatique, la danse et la musique. Ces festivités présentaient le

résultat des apprentissages artistiques réalisés par les élèves du pri-

maire, du secondaire et du professionnel tout au long de l’année en

classe ou lors d’animations artistiques parascolaires.

Chaque groupe qui le désire s’inscrivait pour un des concerts. Tous

les spectacles étaient présentés en matinée ou en après-midi pour les

élèves des écoles participantes et en soirée pour les parents.

Pour souligner son 20e anniversaire, la Semaine des arts de la commis-

sion scolaire Harricana mettait en vedette quelques-uns de ses anciens

participants, aujourd’hui devenus artistes. Sur le plan de l’approche

orientante, trois artistes ont livré des témoignages de leur chemine-

ment professionnel aux 2 145 élèves des spectacles de jour. « Avec la

présence de ces créations et des témoignages, nous comptons

montrer aux élèves que c’est possible de vivre de sa passion artistique »,

de commenter Linda Poulin, responsable de l’activité.

De plus, la programmation a présenté chaque soir des extraits vidéos de

spectacles des 20 dernières années et comptait un volet hommage.

Au fil des ans, c’est quelques 20 600 élèves qui ont fait leur apparition

sur la scène du Théâtre des Eskers dans 950 pièces artistiques dans le

cadre de 85 spectacles.

Bravo à tous et longue vie à la semaine des arts de la commission

scolaire Harricana d’Amos-région.

19E ÉDITION « GRAND RASSEMBLEMENT DES HARMONIES »

CARMEN LALIBERTÉ—coordonatrice, Harmonie Harricana

C’est le 18 mars, que se tenait à Amos, le 19e Grand Rassemblement des

Harmonies. Les musiciennes et musiciens de 1re à 5e secondaire des

villes d’Amos, La Sarre, Rouyn-Noranda et Val d’Or étaient au rendez-

vous pour présenter un grand concert en après-midi et en soirée.

Dès 8 h, les 350 jeunes s’installaient sur scène et révisaient les pièces

musicales pratiquées depuis janvier dans leur école. En après-midi, le

concert débutait par le regroupement des stage-bands de la région

et en deuxième partie de concert on présentait la grande harmonie

formée des musiciennes et musiciens de la région. En soirée les

parents et amis des musiciennes et musiciens des quatre coins de

l’Abitibi étaient là pour voir, entendre et admirer ces jeunes pour ce

spectacle inoubliable.

Le Théâtre des Eskers est la seule salle de spectacle en région qui peut

accueillir autant de personnes sur scène et qui offre des possibilités

créatrices avec la fosse d’orchestre. Plusieurs invités étaient de la fête

puisqu’ils sont commanditaires de cet événement unique en région,

voir même rare au Québec. La première partie du concert était

réservée à l’écoute de toutes les harmonies en solo et la deuxième

partie du concert offrait au grand public un spectacle grandiose. On a

pu voir et entendre les 350 musiciennes et musiciens interpréter un

spectacle commun.

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PAR MONIQUE GALLANT — trésorière

La collaboration établie avec le Centre des enseignants de Montréal à la

commission scolaire de Montréal a permis de créer un réseau de musi-

ciens éducateurs qui ont partagé leurs connaissances en enseignement.

À la suite des échanges, le conseil d’administration de l’AME Montréal

produisait et diffusait dès janvier un communiqué dénonçant la situation

de la musique dans l’école montréalaise qui a attiré l’attention des

médias, des commissaires et des directions d’école. Le mouvement a pris

de l’ampleur lors de la formation d’un comité du primaire à la FAMEQ qui

a finalisé la collection des données relatives au temps d’enseignement et

aux cycles recevant la formation musicale. Nos élues rencontraient les

commissaires de la CSDM au début de mars, chiffres en main.

En parallèle, les rencontres permettaient de réaliser un document péda-

gogique Apprécier au 1er cycle dont le lancement a été prévu le 16 mai à

16 h 30 au CEE. La finalisation de cet outil de formation a exigé un

travail minutieux de la part de Jacinthe Morin, Sylvie Bolduc et Monique

Armand. Le conseil veut remercier les secrétaires du CEE qui ont accepté

de colliger les modifications et permis de présenter un document impec-

cable. Il sera remis aux participants et la consultation sera accessible à

partir du centre.

Cette belle aventure, liée à notre plan d’action, aura peut-être des

suites puisque nous reconduisons la demande. Nous pensons que la

production de matériel pédagogique est indispensable pour le

troisième cycle où la reprise des cours dans certaines écoles et ce,

après plusieurs années de silence, commande un rafraîchissement des

activités offertes en musique.

Nous avons également assuré la diffusion des activités Orff et prévu

une rencontre au restaurant Le Colbert le 16 juin à 17 h 30. La tradition

perdure d’inviter généreusement tous les musiciens éducateurs de

Montréal et des environs à ce souper d’amitié avant de nous séparer

pour les vacances.

Notre véritable dernière rencontre sera celle de l’assemblée générale du

19 septembre. Nous détaillerons les activités de l’année et comblerons

les postes de présidence et de vice-présence. Rassurez-vous, il faut avoir

siégé pour être éligible.

JACINTHE MORIN — présidente

RÉALISATIONS DE L’AME MONTRÉAL

23

ACTUALITÉS RÉGIONALES

fameq.org | volume 20 | numéro 3

Le conseil remercie chaleureusement Sylvie Bolduc qui s’implique

activement depuis quelques années, mais ses choix de vie l’éloignent

de la métropole. Nous lui souhaitons tout le bonheur possible. Nous

disons également un chaleureux merci à Jacinthe Morin qui, depuis

près de 10 ans a toujours été active au sein du conseil d’administration.

Elle termine son mandat de présidente sous l’insigne de la

communication qui a tissé des liens importants avec des organismes

de la communauté et a permis d’augmenter sensiblement la présence

de nouveaux membres.

Louise Gingras fera parvenir les informations pour les échanges et

nous serons heureuses de vous accueillir. Toute l’équipe vous salue et

vous souhaite de profiter pleinement des splendeurs de l’été. Faites le

plein d’énergie et … à la revoyure!

NOUVELLES DESCANTONS DE L’EST

Une année forte en émotions s’écoule et se terminera bientôt, pour

laisser place à des jours plus agréables. Je nous le souhaite. Merci à

tous ceux qui s’impliquent pour aider à atteindre des résultats

heureux dans chaque situation. Un merci particulier à la gang de la

commission scolaire de la Région-de-Sherbrooke qui se sont montrés

très dynamiques pour appuyer Ple comité primaire, en plus d’être

pro-actifs et unis face à leur condition de musiciens éducateurs.

Amis de l’Estrie, restez à l’affût, vous recevrez bientôt une invitation

pour une assemblée générale et l’élection des différents membres du

conseil d’administration de l’AME des cantons de l’Est. Je prévois vous

inviter pour la mi-juin. Nous discuterons aussi des actions à prendre

pour l’an prochain et de l’utilisation de nos finances.

À tous et à toutes un merveilleux été!

STÉPHANE PROULX — président

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24 FAMEQ à la une | fameq.org

ACTUALITÉS RÉGIONALES

PAULINE CHAPUT — présidente

CONNAISSEZ-VOUSL’AME MONTÉRÉGIE ?

L’Association des Musiciens Éducateurs de la Montérégie.

Créée en 1985, la région administrative de la Montérégie se situe à la fron-

tière entre le Québec et les états de New York et du Vermont.

La région c’est :

n 22 comtés ou circonscriptions électorales au Québec

n 12 commissions scolaires dont 3 anglophones

n Plus de 250 musiciens éducateurs à l’élémentaire et au secondaire

n Environ 40 professeurs dans 20 écoles élémentaires ou secondaires au

secteur privé

n D’innombrables professeurs qui donnent des cours d’instruments en privé.

Imaginez notre pouvoir si plus de 70% de ces musiciens éducateurs

étaient membres de la FAMEQ.

À quoi sert l’AMÉMONT ?

L’exécutif s’est donné comme mandat de garder l’œil ouvert sur les politi-

ques d’application de la grille-matières dans les écoles des différentes

commissions scolaires et de répondre aux besoins particuliers de ses

membres. Il veut offrir de la formation et soutenir les projets rassembleurs

en musique sur le territoire montérégien.

À cause des moyens de pression jusqu’en décembre 2005, le projet

« Enchantons-nous » n’a pas été mis en branle cette année. Nous espérons

pouvoir mener à terme ce rassemblement autour du chant choral dans le

futur.

Voici quelques décisions de l’exécutif :

Politique de subvention

« L’AMÉMONT est prête à épauler ses membres dans l’organisation de

leurs projets. Elle subventionnera, dans la mesure de ses moyens, les

dépenses encourues pour que les élèves des enseignants membres de la

FAMEQ puissent participer à ces projets. Les membres de notre région

devront présenter leurs projets par écrit, quatre à six semaines avant leur

tenue, en utilisant le formulaire qui sera disponible sur le site de

l’AMÉMONT… » Extrait du procès-verbal de la réunion de l’exécutif de

l’AME Montérégie tenue le 29 septembre 2005.

Année Fiscale

Étant donné que l’assemblée générale de la FAMEQ est maintenant en

même temps que le congrès (Octobre ou Novembre), l’AMÉ Montérégie

tiendra désormais son assemblée générale en septembre.

Un amendement à l’article 23, Année fiscale (Statut et règlements p.10) a

été proposé : « L’exercice financier de l’Association court du premier

juillet d’une année civile au trente juin de l’autre. » Exceptionnellement,

l’année fiscale 2005-2006 sera d’une durée de 15 mois. Les membres de

l’AME Montérégie seront convoqués pour une journée de formation ainsi

que l’assemblée générale au mois de septembre.

Sur tout le territoire de la Montérégie, d’innombrables projets ont été réalisés

tout au long de l’année : comédies musicales, fin de semaines intensives

pour harmonies scolaires au primaire et au secondaire, participations de

plusieurs harmonies au Festival de la FHOSQ au mois de mai, spectacles de

fin d’année, festival de jazz au secondaire, concerts conjoints, etc…

MERCI à vous tous musiciens éducateurs qui encore une fois cette année

avez allumé des étincelles dans les yeux de vos élèves. MERCI d’avoir

transmis VOTRE PASSION, en ne comptant pas les nombreuses heures de

préparation de documents officiels et de partitions, de répétitions, et de

planification de logistique. Vos efforts ont certainement aidé les jeunes

artistes qui étaient fiers de réaliser leurs projets. MERCI de nous aider à

faire comprendre à nos dirigeants combien la musique est importante et

qu’il faut qu’elle demeure une discipline essentielle dans le curriculum de

nos enfants.

Nous avons besoin de l’expertise de chacun de vous au sein de la

Fédération pour continuer à mobiliser les troupes, pour défendre nos

droits et pour garder notre association montérégienne vivante. Nous

avons besoin de relève. Vous êtes invités en grand nombre à notre

prochaine assemblée générale qui se tiendra en septembre prochain,

pour nous parler de vous, pour nous transmettre votre passion, pour nous

aider... à vous aider!

Au plaisir de vous rencontrer nombreux à l’assemblée générale.

BONNES VACANCES à tous et toutes !

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RECHERCHE ET FORMATION

Le 5 mai dernier a eu lieu le concert printanier des élèves inscrits au

parascolaire de la commission scolaire des Chênes. On y entendait les

groupes des petites cordes dirigés au cours de l'année par Danièle

Dion, Stéphanie Labbé et Daniel Fréchette. Jacques Clusiault présentait

quant à lui son groupe de guitaristes. Pierrette Lachance nous a

charmé avec sa chorale et a accueilli, pour le temps d'une chanson, 2

groupes de 4e et 5e année de la concentration musique de l'école

Duvernay, préparés par leur professeure Karine Bonin. Le groupe de la

relève était accompagné par la merveilleuse Cécile Benoît au piano et

par le polyvalent Normand Lampron à la contrebasse. La Symphonie

de Jeunes sous la baguette de Serge Fréchette s’est une fois de plus

surpassée. Je m'en voudrais de passer sous silence le travail magistral

de monsieur Gilles Beaudoin, président bénévole, sans qui cette

merveilleuse aventure n'existerait pas. Depuis les tous débuts

monsieur Beaudoin est l'âme dirigeante du parascolaire musical.

Bravo à toutes et tous pour cette merveilleuse soirée.

La concentration musique du primaire, sise à l’école Duvernay, après

une première année d'existence, a le vent dans les voiles et s'enrichit

de 2 autres groupes l'an prochain. Le chant choral, le violon, la flûte

traversière, la guitare et le piano sont à l’honneur sans oublier la

formation de base. Félicitations aux membres de l'équipe musique

pour cette année de mise en place. C'était tout un défi à relever et

vous méritez pleinement nos éloges.

Bravo aussi à tous les autres spécialistes pour une année bien remplie

qui, pour la plupart, connaîtra son apogée avec les nombreux spectacles

de fin d’année J'en profite pour souhaiter à toutes et tous de passer un

été merveilleux.

Chemin du Roy : 9 écoles coupent la musique

PAR JEAN-SÉBASTIEN GASCON

Les musiciens éducateurs de la commission scolaire Chemin du Roy se

rencontraient dernièrement pour discuter de la situation de l’éducation

musicale dans leur commission scolaire. Ainsi, l’arrivée de la nouvelle

grille-matières a eu des effets importants : à partir de septembre 2006,

c’est plus de 9 écoles qui retireront partiellement ou complètement la

musique de leur école.

fameq.org | volume 20 | numéro 3

MARIE-CLAUDE PINARD — représentante

AME RÉGION DE LA MAURICIE

Les membres de l'AME Laval-Laurentides-Lanaudière ont eu l'occasion

de parfaire leurs connaissances sur la façon de solutionner les conflits en

classe. Durant trois samedis d'automne, ceux-ci furent conviés à assister

à un atelier de formation animé par Michel Degout et intitulé

« discipline positive équilibrée ».

Après plusieurs années d'intervention en milieu scolaire, l'instigateur

de ces rencontres s'est aperçu qu'un grand nombre d'enseignants

avaient de la difficulté au niveau de la discipline. De plus, leur

formation universitaire les avait très peu préparés à y faire face. Le

problème disciplinaire qui était présent au niveau des interventions

individuelles était encore plus criant face à un groupe.

À partir de ce constat, M. Degout s'est attelé à définir et à nous

présenter les concepts les plus pertinents de sa pratique au niveau de

la discipline : déranger, faire des efforts, remettre en question, renfor-

cer positivement, escalade d'interventions, conséquences variables,

etc. Bref, élaborer un genre de vocabulaire de la discipline. Par la suite,

l'essentiel du travail a consisté à relier ces concepts ensemble pour

arriver à des fiches synthèses qui abordent différents thèmes,

différentes problématiques.

« L'INTERVENTION », « LES CONSÉQUENCES », pour ne citer que

quelques exemples de fiches abordées, sont analysées, décortiquées

avec les participants des ateliers. Il en résulte une meilleure compré-

hension des mécanismes de coopération, d'opposition, ou de notre

capacité à remettre en question, ou notre aptitude à renforcer positi-

vement les élèves dérangeants face à leurs efforts pour s'améliorer. La

satisfaction ou l'épuisement professionnel est expliqué par le biais du

type d'intervention qui prédomine. D'autres outils pratiques ont été

proposés, lesquels ont pour but d'amener les participants à se

questionner sur leur tolérance ou leur intolérance face aux dérange-

ments, sur leur capacité à mettre des limites, les tenir ou pas...

Le but des fiches est de déclencher des échanges entre les partici-

pants, de leur permettre de prendre du recul, se questionner. En tant

qu'enseignant au primaire, j'ai expérimenté plusieurs solutions envisa-

gées par M. Degout, tout comme mes camarades d'ailleurs. Ce furent

trois samedis chargés, mais il en résulte une confiance dynamisante et

une forme d'assurance face à la tâche qui nous est dévolue.

CLAUDE PAQUIN — président

AME LAVAL-LAURENTIDES-

LANAUDIÈRE

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Avant que l’être humain développe le langage, les premières formes de

communication furent exprimées à travers les symboles, les sons et la

musique. Par ailleurs, on retrouve depuis des siècles des analogies

entre le langage et la musique, tous deux, en tant que formes de

communication et d’expression chez l’humain. On peut établir

plusieurs liens entre la musique et le développement langagier :

respiration, débit vocal, intonation… La musicothérapie s’avère en

ce sens, un moyen privilégié et complémentaire à l’orthophonie

qui favorise le développement du langage chez les enfants ayant

un retard à ce niveau tel que la dysphasie ou l’apraxie.

La musicothérapie est une méthode thérapeutique qui s’allie à d’autres

approches psychothérapeutiques telles que l’approche humaniste,

comportementale et psychanalytique, lesquelles ont pour but d’amélio-

rer la qualité de vie de l’enfant. Le musicothérapeute fait une première

évaluation des besoins de l’enfant afin d’établir un plan d’intervention

pour le suivi hebdomadaire. Il travaille conjointement avec d’autres

professionnels tels l’ergothérapeute, l’orthophoniste et le psychologue,

lorsque les conditions le permettent. Le musicothérapeute détient une

formation de base au niveau baccalauréat. Il doit par la suite compléter

un internat et un processus d’accréditation supervisés par l’Association

de musicothérapie du Canada. La formation comprend l’étude de la

musique, de la psychologie, de l’impact de la musique sur le comporte-

ment humain, la psychopathologie, la neurobiologie, des techniques

d’improvisation thérapeutiques ainsi que des stages cliniques.

Les séances de musicothérapie permettent à l’enfant de développer les

habilités nécessaires à l’acquisition du langage sur les plans expressif et

réceptif. Par exemple, l’enfant travaille ses habilités de discrimination et

de mémoire auditive en reconnaissant et en reproduisant une séquence

de sons. La musicothérapie travaille aussi au niveau de l’articulation, du

débit vocal (rythme de la parole), de la respiration, de la relaxation, de

l’intonation de la voix, de la capacité d’écoute et de l’attention. L’enfant

aux prises avec des difficultés de langage fait face à des défis de taille, ce

qui peut s’avérer difficile et décourageant pour lui. La musicothérapie lui

permet de développer l’estime et la confiance en soi.

Lors d’une séance de musicothérapie, la musique peut être utilisée de

manière active pour le jeu instrumental et vocal et de manière

réceptive pour l’écoute musicale. Selon le besoin de l’enfant, le

musicothérapeute décidera du moyen approprié que ce soit des activi-

tés musicales structurées, des improvisations musicales thérapeutiques,

du chant, de la création de chansons ou de l’écoute active. Les

séances peuvent avoir lieu en groupe ou individuellement. La

musique n’étant pas menaçante, elle facilite les échanges entre indivi-

dus dans une séance de groupe, et cela sans que les enfants n’aient

besoin de savoir jouer d’un instrument. De plus, la musique comporte

des caractéristiques thérapeutiques intrinsèques. Par exemple, une

personne étant au prise avec du bégayement n’en souffre plus lorsqu’elle

chante. La musicothérapie se concentre avant tout sur les aspects

constructifs de l’enfant, sur ses forces et ses habilités qui servent de base

pour son développement global. Ainsi, les enfants ne vivent pas

d’échecs en séance ce qui les encourage à persévérer.

Cette année l’Association québécoise pour les enfants audi-muets/

dysphasie (A.Q.E.A.) de la Montérégie a décidé d’investir dans un projet

pilote de musicothérapie à l’école primaire Christ-Roi de Longueuil.

Douze semaines de musicothérapie sont offertes dans des classes

d’enfants ayant des troubles de communication. La plupart des enfants

suivis dans ces classes ont un diagnostique de dysphasie. Puisque la

musicothérapie se concentre sur des objectifs de l’ordre du développe-

ment personnel et non académique, l’enfant perçoit davantage les

séances comme une activité spéciale plutôt qu’un cours. À travers les

séances de musicothérapie l’enfant vit des expériences valorisantes où il

réalise qu’il est capable de créer ou de réaliser des choses qu’il se croyait

incapable de faire auparavant. Par exemple, inventer les paroles d’une

chanson, rester attentif tout le long d’une même activité pour ainsi jouer

au bon moment, créer une musique vocale ou instrumentale à travers

d’une improvisation musicale, etc…

Les objectifs poursuivis en musicothérapie sont indirectement reliés au

succès académique. En effet, avoir plus confiance en soi, être plus

persévérant à la tâche, se concentrer tout au long d’une même activité,

s’exprimer en phrases complètes et exprimer ce qu’on a compris d’une

chanson sont toutes des habilités transposables dans les matières

régulières. De plus en plus d’écoles optent pour un service de musico-

thérapie pour les enfants ayant des besoins particuliers car on note chez

ces derniers des différences majeures dans leur comportement. L’école

primaire Gérin-Lajoie en Montérégie qui accueille certaines classes

d’enfants ayant une déficience intellectuelle en est un exemple. Depuis

quelques années, on y offre de la musicothérapie à raison d’une fois par

semaine, mais par faute de budget, ce service a été malheureusement

coupé à l’automne 2005. Toutefois, face aux besoins des enfants, l’école

a trouvé une solution budgétaire et a ainsi réinstauré ce service. w

26

MUSICOTHÉRAPIE

LA MUSICOTHÉRAPIE, LE DÉVELOPPEMENT DU LANGAGEET DE LA COMMUNICATION CHEZ L’ENFANT.

PAR DESPINA PAPAYIANNIS — musicothérapeute interne

FAMEQ à la une | fameq.org

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LES CONCOURS … NOUS AUSSI ON SE LANCE!

PAR CHANTAL FOURNIER

ASTUCES PÉDAGOGIQUES | CHANT

1. Les concours - bourses d’études :

La majorité des institutions scolaires post-secondaires offrent des

bourses d’études pour soutenir financièrement les meilleurs élèves.

La différence principale des bourses d’études notées ci-dessous

réside dans le déploiement de l’effort requis à la préparation de

l’audition propre au concours. Cette préparation constitue en elle-

même une raison suffisante pour stimuler l’ardeur de certains élèves.

Ouverts aux élèves de cours privés autant qu’aux étudiants d’institu-

tions scolaires, ces concours réintègrent pour l’élève une part de défi

face à lui-même qu’il est en mesure d’assumer à cet âge. Dans le cas

de la Fondation Charles-Émile Gadbois on peut même parler d’une

extension de l’approche par compétence puisque le chanteur est mis

en compétition avec lui-même. En effet, tant qu’il progresse, le

chanteur peut se représenter et gagner des bourses plus élevées

d’année en année. Lorsqu’il ne progresse plus, le jury donnera la

chance à d’autres chanteurs.

n Concours de la Fondation Charles-Émile Gadbois

Bourses en chant classique et populaire.

Âge : 16 à 20 ans.

http://www.concoursdomisol.com/fondation.html

n Concours OSM Standard Life

Bourse en chant classique.

Âge : 22 ans à 32 ans.

http://www.osm.ca/fr/index_osm-jeunesse_concours-osm_prix.cfm

2. Les concours de chorales :

Les festivals chorals et les concours de chorales constituent une expé-

rience extraordinaire pour tous les chanteurs. C’est une expérience riche

au plan humain. Que d’amitiés créées, d’affirmation vécue (pour certains

c’est la première fois qu’ils partent du foyer sans les parents), que de

rencontres enrichissantes. Au plan musical c’est l’occasion de vivre en

deux jours l’expérience du chant 4 voix à son maximum : chanter à

250 voix n’arrive pas tous les jours ! C’est aussi l’occasion de travailler

avec des chefs de choeur chevronnés qui leur montreront « d’autres

trucs ». Finalement c’est l’occasion de faire un grand concert devant un

GRAND public. Je l’ai vécu à plusieurs époques de ma vie, et dans

plusieurs rôles et j’ai toujours un petit sourire aux lèvres quand j’y repense.

n Chantons le mai (Alliance des chorale du Québec)

Âge : à partir de 7 ans.

n Festival choral de l’ARCIM

Âge : Tous les groupes d’âge et tous les niveaux.

http://www.cam.org/~arcim/

n Concours national des chorales d’amateurs de Radio-Canada

Âge : Tous les groupes d’âge et tous les niveaux.

http://www.radio-canada.ca/radio2/prixbourses/chorales/

n Le Mondial choral de Loto-Québec

( Le fameux Festival de Grégory Charles )

Âge : Tous les groupes d’âge, tous les styles musicaux .

http://mondialchoral.org/fr/

27fameq.org | volume 20 | numéro 3

Forts du succès de mes collègues des harmonies au « Festival », j’ai pensé

vous entretenir sur les concours qui existent pour les chanteurs et

les chorales. L’éventail des divers concours québécois touchant la

clientèle des 7 à 24 ans s’adresse aussi bien aux enseignants du primaire,

du secondaire, du collégial que de l’universitaire, sans oublier les

professeurs qui enseignent en leçons privées.

Séparons tout d’abord nos informations en trois catégories :

1. Les concours ayant pour but d’attribuer des bourses d’études

2. Les concours de chorales

3. Les concours–spectacle pour les auteurs-compositeurs et interprètes.

Plusieurs raisons peuvent nous amener à soutenir nos élèves dans

le cheminement des divers concours. Chacune des catégories de

concours a son lot de facteurs favorables. Voyons-en quelques-uns.

L’Ensemble vocal Curé-Antoine-Labelle sous la direction de Geneviève Boulanger,lors du concert de fin d’année.

Photo : Magalie Dagenais

Page 28: C’EST LE TEMPS DES RÉCOLTES!De nouvelles collaborations verront le jour dans les prochaines semaines avec des organismes dont les décisions ont des effets importants sur la place

ASTUCES PÉDAGOGIQUES | CHANT

28 FAMEQ à la une | fameq.org

3. Les concours–spectacle pour les auteurs-compositeurs et

interprètes.

Pour ceux qui ont un peu plus d’expérience ou un peu plus d’audace,

c’est l’occasion de donner la tribune à vos élèves pour s’exprimer.

C’est peut-être de ces concours que naîtra votre futur Pierre Lapointe,

Nathalie Choquette ou Ariane Moffatt ?

n Secondaire en spectacle

Offrir la possibilité aux élèves du secondaire de vivre une expérience

de scène exceptionnelle en tant qu'artistes, organisateurs, techni-

ciens ou animateurs.

Âge : Élèves du secondaire.

www.loisir.qc.ca/html/dossiers/sec_en_spec.htm

n Cégep en spectacle

Donner aux étudiants l'occasion de faire valoir leur sens de la

créativité, leur esprit d'équipe et leur professionnalisme, dans un

contexte où il faut constamment penser en termes de planification,

de coordination et de gestion des ressources.

Âge : Étudiants du collégial.

www.riasq.qc.ca/CES/

n Festival international de la Chanson de Granby

Concours pour les auteur-compositeur-interprète et les groupes.

Âge : à partir de 16 ans

www.ficg.qc.ca

n Les découvertes de la Chanson de Magog

Âge : à partir de 10 ans

www.decouvertesdelachanson.com

n Festival en Chanson de Petite-Vallée

Âge : à partir de 18 ans

www.festivalenchanson.com

n Chanson en Fête de St-Ambroise

Âge : à partir de 7 ans

www.chansonenfete.qc.ca

n Ma première Place-des-Arts

Âge : à partir de 18 ans

www.sacef.com

n Le tremplin

Âge : à partir de 13 ans

www.festivalletremplin.com

n Star Académie

Âge : à partir de 18 ans

www.staracademie.ca

Les occasions ne manquent pas pour nos jeunes de se produire dans

spectacles ou concours car en plus de ces concours nationaux, il y a

une foule d’événements régionaux comme les Choralies en Outaouais

ou Enchantons-nous en Montérégie. Par contre, à titre d’enseignant

en chant et en musique il ne faut pas oublier que si notre devoir est

de stimuler le talent de nos élèves il est aussi et surtout de leur

rappeler que leur premier but pour lequel ils participent à tous ces

événements est le même que celui pour lequel nous devrions faire

notre travail : l’amour de la musique et non l’appât du pouvoir et de la

reconnaissance. w

Louis Lavigueur dirigeant la chorale de l’école secondaire Pierre Laporte lors du concert de fin d’année

Phot

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NOTRE CHOIX DE RÉPERTOIRE

PAR ALAIN CAZES —Directeur des orchestres à vent, Université McGill

PRATIQUE ENSEIGNANTE

Depuis plusieurs années, j’ai eu le privilège de siéger sur différents

jurys nationaux et internationaux, et d’entendre un grand éventail de

répertoire pour orchestre à vent. Je me suis intéressé au sujet en

étudiant différentes perspectives, ce qui m’a vivement interpellé à

écrire ces quelques lignes. La sélection d’un répertoire dans un

contexte d’enseignement est une tâche délicate, qu’il s’agisse d’un

contexte de participation à un festival, ou simplement de nos

concerts réguliers. Il y a certains éléments de base sur lesquels j’aime-

rais proposer une réflexion.

En choisissant notre répertoire, nous avons à considérer les éléments

suivants, bien qu’ils ne soient pas limités à cette liste.

a) L’aspect pédagogique – ce que les élèves apprendront dans

l’apprentissage de ce répertoire

b) L’aspect artistique – la valeur d’une œuvre donnée dans son

contexte de programmation, sa démarche créatrice, son impact

potentiel sur l’individu, sa construction et sa perspective histori-

que.

c) Les considérations techniques – la difficulté potentielle d’une

œuvre en rapport avec la capacité de compréhension et

d’exécution des élèves.

d) L’équilibre du répertoire – l’impact d’une œuvre musicale dans

l’ensemble du répertoire sélectionné.

e) L’impact auprès des élèves – leur appréciation à court et à

moyen terme.

f) L’impact auprès du public – l’appréciation générale potentielle

du public.

Il est difficile d’aborder le sujet d’une façon unilatérale, car chaque

situation d’enseignement est particulière et fait face à des défis

différents. Par exemple, une harmonie peut ne pas avoir de basson et

n’avoir par exemple qu’un seul cor. L’équilibre entre le nombre

d’instrumentistes de cuivres et de bois pouvant varier, les défis dans une

perspective d’équilibre sont souvent de taille.

Bien que je divise les critères de sélection en six (6) catégories, certaines

de celles-ci sont, à mon avis, indivisibles. L’aspect pédagogique est

indissociable de son aspect technique, et ces deux éléments sont

inséparables de la démarche artistique. Ce dernier élément est à mon

avis le plus important des trois et demeure lui-même étroitement lié à

l’équilibre d’un programme de concert, et par ricochet, à l’impact auprès

des élèves et du public. Lorsque nous parlons d’éducation nous parlons

de pédagogie, et lorsque nous parlons de musique, nous parlons d’art.

Je dirais donc que nous avons une démarche artistique pédagogique. Il

est donc important de comprendre cette dimension, qui est la « pierre

angulaire » que je propose pour notre réflexion. å

29fameq.org | volume 20 | numéro 3

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Jean-François Viens dirigeant l'Harmoniede l'École secondaire Massey-Vanier lors du Festival des

harmonies et orchestres symphoniques du Québec 2006

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Accessibilité :

D’une façon générale, au niveau secondaire (et évidemment au

primaire) je suggère d’éviter le répertoire où l’on retrouve des indica-

tions de nuances excédant « ff », et comportant une terminologie tel

que « violent, agressif, furieux, etc… ». Ce répertoire nécessite une

approche qui frôle souvent « la session de défoulement », et n’a, règle

générale, rien de très artistique. Je qualifie cette musique de répertoire

« Nintendo », car il produit une concentration qui frise l’état de transe,

et insensibilise le musicien aux passages nécessitant une concentration

accrue et un effort important. Nos jeunes l’apprécient car il leur permet

d’exprimer une certaine agressivité, ou de déployer ce qui peut ressem-

bler à de grandes habiletés techniques. Mais je le répète, il n’y a souvent

pas grand-chose d’artistique dans cette musique.

Je suggère plutôt un répertoire qui soit simplement accessible aux

élèves, répertoire qui développera un sens de l’écoute, et par ricochet,

une bonne intonation, une bonne qualité de son, un bon sens du

phrasé et de l’équilibre. Nous devons éviter à tout prix la démonstra-

tion de ce que nous ne pouvons pas faire. Un artiste présente ce qu’il

sait faire. Choisissons des tempos qui correspondent à nos aptitudes,

ainsi qu’une interprétation des nuances qui ne dépasse pas nos

limites. J’aime citer cette indication de tempo d’Alfred Reed (Galop de

la Suite No.1) : « As fast as possible - but no faster! », (Aussi vite que

possible, mais pas plus). Ce qui veut dire, ne dépassez pas vos limites.

Je ne veux pas dire qu’en répétition nous ne devons pas sonder et

étendre ces limites au maximum, mais en public, il est de mise de

rester dans les limites de ce que nous pouvons faire. Rien n’est

évidemment parfait et ne le sera jamais, mais lorsqu’un passage

comporte une grande proportion de notes manquées, ou lorsque la

sonorité, sous prétexte d’intensité, se rapproche du son de la

« vaisselle cassée », ou simplement lorsque nous perdons l’équilibre

entre les différentes parties, ceci est un signe que nous avons dépassé

nos limites. Lors d’un concours ou d’un festival de musique, nous

avons presque toujours une section réservée à nos commentaires

concernant la qualité du répertoire. Assez souvent, le répertoire est

artistiquement valable, mais nettement au-dessus du potentiel des

élèves. Croyez-moi, ce n’est pas un service à leur rendre. J’ai assisté il y a

quelques années au concert d’un orchestre de jeunes. Une des œuvres

au programme était la Symphonie Fantastique, d’Hector Berlioz. Ces

jeunes semblaient évidemment très fiers, mais ce qu’ils ne savent pas,

c’est qu’ils ont seulement démontré qu’ils ne pouvaient pas jouer cette

musique. A mon avis, ils ont reçu dans cette expérience le message

qu’une interprétation pouvait être approximative. De toute façon,

comme disait un de mes collègues : « Qu’est-ce qui saura à l’avenir

captiver leur intérêt ? Ils ont joué la Symphonie Fantastique!! »

Qualité :

Le second aspect est celui de la qualité du répertoire. Il y a des consi-

dérations qui sont souvent oubliées, et d’autres qui subissent

l’influence de nos voisins du sud de façon exagérée. Ne pas oublier

que l’école américaine a une perspective qui lui est propre, mais qui a

aussi ses limites. Par exemple, je crois qu’il ne faut pas privilégier

l’ingéniosité de la structure d’une œuvre au détriment de son potentiel

expressif. J’ai lu des commentaires faisant référence à la forme ABA

d’une œuvre musicale, et sur la base de sa structure simple, le

commentateur concluait à la médiocrité. Je dois dire que je suis en

désaccord avec cette approche. Il y a une multitude d’œuvres dans le

grand répertoire symphonique qui ont su résister à l’épreuve du

temps, et qui sont de structures très simples. J’ai aussi vu des œuvres

plus complexes qui n’ont d’intérêt que pour les intellectuels, ou je

devrais dire, pour ceux qui se complaisent dans l’intellectualisme.

Il y a aussi l’aspect de la structure harmonique. Sous prétexte qu’une

structure harmonique soit prévisible, un certain répertoire est souvent

qualifié de dépassé ou redondant. Attention à ce concept. Nous

devons réaliser en tant qu’éducateurs, que nos élèves n’ont pas le

même bagage musical que nous. Il est donc essentiel de développer

chez eux un potentiel d’appréciation d’une harmonie simple afin

qu’ils puissent en apprécier et en comprendre de plus complexes,

« Il y a un temps pour chaque chose ». Le développement du sens

tonal et de la phrase est essentiel et je crois que cette dimension est

de plus en plus négligée, ce qui a pour conséquence la détérioration

30 FAMEQ à la une | fameq.org

PRATIQUE ENSEIGNANTE

Gaston Thibault dirigeant le Jazz Band de l’école du Coteau dans le cadre du Printemps des Arts de la commission scolaire des Affluents (Terrebonne).

Page 31: C’EST LE TEMPS DES RÉCOLTES!De nouvelles collaborations verront le jour dans les prochaines semaines avec des organismes dont les décisions ont des effets importants sur la place

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du « bon goût » dans l’exécution des choses simples. L’apprentissage

artistique est une démarche qui devrait tendre à « harmoniser » les

composantes humaines, soit; corps, âme et esprit. En priorisant la

démarche purement intellectuelle, c’est-à-dire une méthode qui ne

considère que l’ingéniosité de la structure, équivaudrait à valoriser

l’écrivain qui aurait une grande facilité d’expression sans avoir quoi

que ce soit à dire qui puisse toucher la personne dans son être inté-

rieur. Je ne veux pas trop philosopher ici, mais ce sont des réalités sur

lesquelles il est bon de réfléchir, car nos élèves représentent notre

société de demain et dans certains cas, nos futurs enseignants.

Équilibre :

L’équilibre de la programmation d’un concert est aussi essentiel que

la qualité de son contenu. Le maintien de l’intérêt du public est étroi-

tement lié aux contrastes, et son assiduité est assurée par la qualité de

ces contrastes. Il est donc important d’étoffer notre programmation

de contrastes tout en préservant des liens entre ces contrastes. Il est

par exemple essentiel d’éviter de programmer une pièce à saveur

Jazz, qui serait envoûtante, créant un niveau d’excitation et d’attente,

qui serait suivie d’un arrangement de l’Adagio de Barber par exemple.

Ce type de contraste ne serait ni compris ni ressenti positivement de

la part du public. Les contrastes doivent préserver un lien qui soit

perceptible intellectuellement et émotionnellement. Je me souviens

avoir assister à un concert de l’orchestre Philharmonique de New-York

où était présentées Et exspecto resurrectionem mortuorum de Messiaën

et en deuxième partie, la cinquième symphonie de Beethoven. J’ai

trouvé le contraste absolument génial, le Messiaën étant une œuvre

contemporaine hautement méditative et comportant en elle-même

un haut niveau de contrastes, et le Beethoven rétablissant une assise

harmonique et thématique confortable, les deux œuvres étant

chacune à leur façon très contemplatives. En résumé, un juste équilibre

devrait comprendre des extraits rapides, d’autres lents, certains

contemplatifs et d’autres plus concrets, et si possible, d’époques et de

styles différents. L’intérêt des élèves sera assuré par la pertinence des

contrastes et par leur niveau croissant de sensibilité à ces contrastes.

À titre d’exemple, Caccia et Chorale de Clifton Williams pourrait être

suivie de Kaddish de son élève Francis McBeth. Cette dernière est

méditative, et fut écrite à la mémoire de son professeur quelques

semaines après son décès.

Dans les concerts symphoniques, une seule œuvre est suffisante pour

couvrir une deuxième partie de concert, alors qu’une ouverture et un

concerto en feront la première partie. Ceci donne une sensation de

continuité et d’envergure. Nous pouvons imiter ce concept par des

concerts à caractère thématiques. La sensation de continuité sera

alors préservée tout en maintenant des éléments de contrastes.

Pour ma part, j’aime bien insérer une oeuvre de musique de chambre

dans un concert d’orchestre à vent. Ce type d’ensemble fait découvrir

une autre sonorité et apporte un défi plus substantiel aux étudiants

plus expérimentés. La présence d’un soliste, qu’il soit sélectionné au

sein de l’ensemble ou invité de la scène artistique professionnelle, est

une formule gagnante qui saura répondre à des objectifs pédagogi-

ques spécifiques tout en soutenant l’intérêt des élèves et du public.

Transcriptions :

J’aimerais maintenant aborder l’épineux sujet des transcriptions, qui a

d’ailleurs déjà fait couler beaucoup d’encre. Je crois qu’il n’y a aucune

contre-indication à jouer des transcriptions, dans la mesure où elles

sont bien faites et donnent aux élèves l’opportunité de jouer la musique

de grands compositeurs qu’ils ne connaîtraient pas sans cette initiative.

Celles-ci permettent aussi de découvrir des styles et des époques

différentes. Lorsque jumelées à des œuvres originales, telles que la SUITE

MÉDIÉVALE de Ron Nelson* par exemple, ces transcriptions peuvent

constituer des liens étonnant entre une époque lointaine et le présent.

Préférablement, une transcription sera sélectionnée en fonction de

son apport par rapport à l’original. Les motets pour chœur d’Anton

Bruckner et certaines œuvres pour orgue de J.S. Bach sont des exem-

ples très intéressants de transcriptions, car dans ces cas particuliers,

l’orchestration apporte une dimension supplémentaire par rapport à

l’original en élargissant la palette de couleurs et de contrastes. å

fameq.org | volume 20 | numéro 3

PRATIQUE ENSEIGNANTE

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Richard Charron dirigeant l’harmonie Joseph-François Perrault dans le cadre du concert de fin d’année (Montréal).

Page 32: C’EST LE TEMPS DES RÉCOLTES!De nouvelles collaborations verront le jour dans les prochaines semaines avec des organismes dont les décisions ont des effets importants sur la place

Nouvelle maison d’édition québécoise

Les transcriptions d’œuvres orchestrales de l’époque classique

constituent toutefois un défi très considérable. La légèreté d’exécu-

tion que nécessite ce répertoire rend le travail de préparation très

délicat, surtout au plan des articulations et des nuances. Le répertoire

Russe ne présente pas les mêmes difficultés, car la nature expressive

de cette musique est plus facilement compatible avec les instruments

à vent. Je me souviens aussi avoir programmé un excellent arrange-

ment de l’Apothéose de la Symphonie funèbre et triomphale de

Berlioz, un grade 2 1/2, tiré du répertoire original pour orchestre à

vent.

* Suite Médiévale (3 mouv.) I- Hommage à Léonin II- Hommage à Pérotin III- Hommage à

Machaut

L’original faisant approximativement 7 minutes, cette transcription

pour les élèves du secondaire n’en fait que trois, et constitue un

excellent outil pour travailler le style, le raffinement des attaques, la

sonorité d’ensemble et l’intonation. C’est une transcription de Robert

Longfield d’une haute valeur artistique. Je ne veux pas donner une

liste de répertoire mais plutôt une piste d’orientation. Lors du travail

en répétition sur une transcription, il va sans dire qu’il est essentiel de

faire écouter en classe un bon enregistrement de l’original. « Une

image vaut mille mots », et j’encourage à faire découvrir le contexte

de composition de l’œuvre, et même d’organiser une petite discus-

sion sur celle-ci. Plus vous découvrez et soulignez les éléments qui

ont motivé la composition d’une œuvre, plus vous en améliorez la

compréhension et l’interprétation.

Ces quelques lignes ne donnent pas de réponses toutes faites, mais

ont pour but d’encourager une réflexion sur ce qui touche le délicat

sujet de la programmation dans un contexte d’enseignement, et de

fournir une motivation à découvrir de nouvelles applications à nos

contextes respectifs. Quelqu’un a dit : « Pour pouvoir apprécier le son,

il faut savoir apprécier le silence ». Je crois que cette déclaration

exprime la nécessité du développement d’une sensibilité si

essentielle à l’artiste digne de ce nom. w

PRATIQUE ENSEIGNANTE

32 FAMEQ à la une | fameq.org

André Fillion dirigeant le Stage Band de l’école Mont-Saint-Sacrement dans le cadre de Viens Jazzer avec Nous (Québec).

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Il y a des signes qui ne trompent pas. Huit écoles primaires de la com-

mission scolaire des Affluents et douze de Montréal ont pris la décision

de retirer la musique, en tout ou en partie, de leur programme d'étude

pour l'année prochaine. Vingt écoles uniquement dans la région de

Montréal, c'est beaucoup. Cela représente des milliers d'enfants (et

futurs adultes) pour qui la musique ne sera jamais autre chose que ce

qu'en montrent la télévision, Internet et toutes nos radios tellement

« énergisantes ». À continuer sur cette lancée on pourra bientôt dire

que le système scolaire québécois produit les futurs abonnés aux

géants de l'industrie pour qui le folk rock c'est déjà de la musique

ancienne et de la musique savante.

Mais pourquoi cette désaffection pour la musique? Quelles sont les

raisons qui ont motivé cette année vingt équipes écoles, et plus, à

retirer la musique de leur grille matière? Il n'y a sans doute pas de

réponse simple à cette question. Dans les neuf écoles où j'ai été affectée

au cours des 8 dernières années, il y en a une qui a enlevé la musique à

certains groupes. Les raisons évoquées étaient que les élèves étaient

peu motivés, qu'ils avaient besoin de bouger davantage et s'exprimer.

Dans les faits, l'équipe école voulait en finir avec les problèmes de la

musique. Problèmes de difficulté à trouver un(e) spécialiste compé-

tent(e), de gestion d'élèves turbulents, d'enseignants mécontents.

Je pense qu'il ne faut pas se cacher ces problèmes si on veut un jour les

résoudre. Il y a bien sûr des endroits où la musique va bien. D'autres où

c'est une vrai catastrophe. Et le système scolaire fait en sorte qu'il y a

souvent très peu de moyens pour protéger les milieux où ça va bien et

améliorer là où ça va mal. Par où faudrait-il commencer pour renverser

la tendance et faire en sorte que la musique soit présente dans toutes

les écoles primaires et secondaires au Québec? Il serait certainement

illusoire de penser que quelques articles suffiront à faire prendre

conscience aux décideurs peu portés vers les arts de la valeur de la

musique pour le développement personnel et social. Mais à défaut

d'une nouvelle Renaissance, voici ce qui m'apparaît comme étant les

priorités auxquelles il faudrait s'attaquer.

1-Diminuer la mobilité des enseignants. Dans le système actuel, la

majorité des spécialistes en musique sont contractuels. Rares sont ceux

qui restent plus de deux années dans la même école. Certaines écoles,

les plus petites, changent d'enseignant en musique à chaque année.

Cette mobilité extrême nuit à la mise en place d'un programme éduca-

tif cohérent à long terme. Il empêche également la formation de liens

interpersonnels significatifs avec les élèves.

2-Rendre la formation continue plus accessible. Lors du récent

congrès Orff à Toronto, hormis les membres du CA de l'association, la

délégation du Québec comptait trois enseignantes. Comment se fait-il

que si peu de spécialistes en musique ont pu bénéficier de cette

ressource incomparable? Il faut plusieurs années d'expériences pour

maîtriser tous les aspects de notre tâche. La formation continue devrait

permettre aux enseignants les plus innovateurs de transmettre leur

savoir faire. Cette transmission est défectueuse actuellement.

Même si les ressources existent, elles sont encore peu partagées. La

formation continue est embryonnaire dans bien des commissions

scolaires et souvent monopolisée par des préoccupations étrangè-

res aux besoins des spécialistes en musique.

3- Améliorer le soutien aux nouveaux enseignants. Il faut

plus que quatre années de baccalauréat pour être un enseignant

compétent. Ceux qui commencent devraient pouvoir bénéficier d'un

lieu où il leur serait possible de communiquer avec des collègues expé-

rimentés. Les jeunes titulaires ont généralement des collègues de

même niveau dans leur école avec qui ils peuvent échanger tandis que

les enseignants en musique sont toujours seuls. Depuis la disparition

des conseillers pédagogiques en art dans les commissions scolaires leur

situation ne s'est pas améliorée.

On pourrait sans doute ajouter d'autres points concernant les contenus

du programme de musique, les approches pédagogiques et les quel-

ques irritants administratifs. Mais laissons cela pour une autre fois.

Mieux vaut se laisser sur une note positive. Je laisse à John Blacking le

mot de la fin.

« Si nous en apprenons davantage sur la complexité

automatique du corps humain, nous serons peut-être

en mesure de prouver d'une manière concluante que

tous les hommes naissent munis de grandes possibi-

lités intellectuelles, ou au moins d'un très haut niveau

de compétence cognitive, et que la source de la

créativité culturelle est la conscience qui naît de

l'activité sociale commune et des échanges d'amour.

Si nous découvrons précisément comment la musique

est créée et appréciée dans des contextes sociaux et

culturels différents, si nous établissons que le sens de

la musique est une caractéristique universelle spécifi-

que de l'espèce, nous serons en mesure de montrer

que les humains sont encore plus remarquables que

nous ne le croyons actuellement - et pas seulement

quelques-uns, mais tous - , et que la majorité d'entre

nous vit très en dessous de ses possibilités, à cause du

caractère oppressif de la plupart des sociétés. »

(John Blacking (1980) Le sens musical. Paris : minuit, p.128-129)

fameq.org | volume 20 | numéro 3

ASTUCES PÉDAGOGIQUES | ORFF

LA MUSIQUE S'EN VA

PAR LOUISE MORAND — co-présidente Orff-Québec

Page 34: C’EST LE TEMPS DES RÉCOLTES!De nouvelles collaborations verront le jour dans les prochaines semaines avec des organismes dont les décisions ont des effets importants sur la place

Que sont le rythme, le son, les arpèges, la mélodie ? Qu’est-ce que la

hauteur du son ? Comment combiner ces sons pour faire de la musique ?

Et comment expliquer tous ces concepts aux enfants afin qu’ils

puissent facilement créer leurs propres compositions ?

Il y a bien sûr plusieurs façons de répondre à ces questions, et les

musiciens éducateurs ont toujours conçu des méthodes efficaces

pour transmettre l’information. Avec l’explosion technologique, des

dizaines de logiciels ou « sonorisateurs » divers ont envahi le marché.

À la Société de musique contemporaine du Québec (SMCQ), on s’est

posé la question : Comment éveiller les enfants à la créativité tout en

développant leur écoute ? Avec le musicolateur !

Le concepteur, Yves Daoust est membre du Comité artistique de la

SMCQ depuis plusieurs années, compositeur émérite, professeur de

musique électroacoustique au Conservatoire de Montréal, père et

grand-père. Il a toujours été très attiré par les enjeux que pose l’édu-

cation musicale. C’est donc tout naturellement que la SMCQ a choisi

Yves Daoust, qui s’est mis à la tâche et a recruté des collaborateurs,

Alexandre Burton, à la conception informatique, Daniel Sylvestre,

pour le visuel, ainsi que Glenn Silver, maître en « hardware ».

« Je cherchais, en musique, un outil aussi facile à utiliser

qu’une feuille de papier et un crayon en arts visuel »

- Yves Daoust, dans une entrevue accordée

au magazine Québec-Science en octobre dernier.

Le musicolateur ressemble en fait à un petit pupitre sur lequel est

dessiné un tableau de contrôle, coloré et amusant. On manipule

les sons à l’aide d’un stylet en bois, que l’on promène sur la sur-

face sensible reliée à un ordinateur, lui-même contrôlé par un anima-

teur. On peut modeler — Daoust utilise le mot « sculpter » — les sons

choisis parmi un vaste échantillon (allant de la voix humaine au bruit

d’un moteur d’autobus). Les tables sont maintenant reliées les unes

aux autres, permettant l’interaction entre les enfants.

Conscients que la plus grande pédagogie reste le plaisir, les concepteurs

présentent un objet ludique, mais sans renoncer à une très grande

rigueur structurale et musicale. Le prototype avait été présenté lors

d’ateliers au festival Montréal/Nouvelles Musiques 2003, puis au

congrès de la FAMEQ, devant un petit groupe de professeurs séduits

par la proposition.

« Nous avons travaillé très fort à préciser le concept

pédagogique. Par exemple, nous avons inclus une

arpégiateur qui, jumelé au métronome permet

d’obtenir des motifs mélodiques et rythmiques très

précis », raconte Yves Daoust. « Il restait à mettre au

point le système d’écoute. On a donc confectionné

l’électronique requise pour alimenter 16 écouteurs

(1 par enfant). Chaque enfant entendra donc son

propre son dans un écouteur ouvert et le son

général dans une paire d’enceintes acoustiques

pleine bande. »

Cette dernière version du musicolateur permet des actions musicales

plus sophistiquées, plus diversifiées et plus précises que la version

prototype. Reste le plus important, qui est vraiment ce qui distingue

le musicolateur de tout autre « sonorisateur » disponible sur le

marché : la production d’un cahier pédagogique qui fournira aux

futurs animateurs les outils nécessaires permettant d’assurer un

cheminement pédagogique progressif. Ce cahier comprendra :

< une démonstration technique de l’appareil (mode d’emploi);

< une série de propositions de jeux musicaux (format texte);

< une série de cartes dessinées correspondant à chaque jeu;

< et nous espérons le compléter par un DVD qui contiendrait :

a) la démonstration technique

b) les banques de sons nécessaires pour chaque jeu

c) des exemples de réalisations des jeux, proposés par des

compositeurs professionnels.

Pour finaliser la dernière partie de ce projet, la SMCQ réunira ce

printemps un comité d’experts, avec des compositeurs, bien sûr,

mais également avec une musicienne-éducatrice bien connue des

membres de la FAMEQ : Claire Rousseau, qui a accepté de mettre son

expérience à contribution. Elle accueille actuellement dans sa classe

l’animateur Yves Boivert et huit musicolateurs, pour des ateliers très

stimulants.

Les musiciens éducateurs ne manqueront pas d’être attirés par cette

drôle de machine ! w

34

MUSIQUE JEUNESSE

UNE DRÔLE DE MACHINE À COMPOSER : LE MUSICOLATEUR

Source : SMCQ

FAMEQ à la une | fameq.org

Yves Daoust

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Page 35: C’EST LE TEMPS DES RÉCOLTES!De nouvelles collaborations verront le jour dans les prochaines semaines avec des organismes dont les décisions ont des effets importants sur la place

LE MOULIN À MUSIQUE FÊTE SES 25 ANS

PAR DIANE OUELLET

MUSIQUE JEUNESSE

Il y a 25 ans, Marie-Hélène da Silva et sa troupe de musiciens

fondaient Le Moulin à Musique, un organisme culturel dédié à la

création et la diffusion de spectacles musicaux pour enfants. Ayant

pris racine dans le quartier Rosemont à Montréal, cet organisme à but

non-lucratif n’a cessé de produire des spectacles qui ont circulé, non

seulement à Montréal grâce aux tournées du Conseil des arts de

Montréal mais aussi dans plusieurs régions du Québec et autres

provinces canadiennes grâce à l’appui du Conseil des arts et des

lettres du Québec et du Conseil des arts du Canada.

Ainsi, le 20 janvier dernier, Le Moulin à Musique célébrait ses 25 ans

de création et de diffusion en conviant le public montréalais à une

représentation du spectacle BONNES NOUVELLES, sa dernière création.

Pour souligner cet événement, plusieurs invités de marque étaient

présents dont le maire de l’arrondissement Rosemont-La-Petite-

Patrie, André Lavallée ainsi que Bernard Bigras, député de Rosemont

et Réal Ménard, député d’Hochelaga. L’invitation avait été lancée

également à tous les artistes et artisans qui ont travaillé sur l’une ou

l’autre des 13 créations du Moulin à Musique depuis 25 ans. Près de

250 personnes ont assisté à la représentation de BONNES NOUVELLES

à la salle Jean-Eudes de la Maison de la culture Rosemont-La-Petite-

Patrie. Le spectacle était suivi d’une réception amicale où plusieurs

musiciens, musiciennes, ami(e)s et parents de Madame da Silva

participaient en musique et en chansons.

Plus tôt en après-midi, Le Moulin à Musique avait présenté le même

spectacle devant près de 300 enfants provenant de plusieurs écoles

rosemontoises. Cette sortie culturelle leur était offerte gracieusement

en guise de remerciement. Pour plusieurs enfants et enseignants

accompagnateurs, il s’agissait d’une première sortie culturelle depuis

le début de l’année scolaire. Les mines étaient donc joyeuses et c’est

sur des applaudissements nourris que s’est terminé le spectacle.

Impliqué socialement, Le Moulin à Musique, en partenariat avec le

ministère de l’Éducation du Québec, offre, depuis quelques années,

des spectacles destinés aux élèves issus des milieux défavorisés sur

l’île de Montréal (programme Soutenir l’école montréalaise). Après

avoir visité de nombreuses écoles avec son spectacle novateur, La

Maîtresse rouge, c’est au tour des écoles d’aller assister aux spectacles

du Moulin à Musique. Ainsi, en 2006-2007, les écoles montréalaises

pourront goûter à la nouvelle création intitulée Garde-robe (pour les

4 à 6 ans) qui sera présentée en primeur à la Maison de la culture

Plateau-Mont-Royal les 9 et 10 novembre 2006 et à l’auditorium

Le Patro de la Maison de la culture Villeray-Parc-Extension-St-Michel

les 3 et 4 mai 2007. Également en rappel, le spectacle Un violon sur

l’épaule (pour les 7 à 12 ans) sera présenté à la Maison de la culture

Marie-Uguay, les 3, 4 et 5 avril 2007. wwww.moulinmusique.qc.ca

Citations de Marie-Hélène Da Sylva :

« Pour moi, la musique a été une découverte person-

nelle. Ça m’a permis de développer une identité qui

m’appartenait. »

« Ma relation avec les enfants n’a pas vraiment

changé. Toutefois, on voit plusieurs enfants qui ont

de la misère à entrer en relation avec les comédiens.

Ils ont l’impression que c’est comme la télévision. Ils

ne comprennent pas que ce sont de vraies person-

nes devant eux et ils ne réussissent pas à entrer en

lien avec les comédiens. »

« Au cours des années, notre musique aussi a

changé. Aujourd’hui, nous apprécions travailler avec

les instruments inventés et les musiques de bruits. »

35fameq.org | volume 20 | numéro 3

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Page 36: C’EST LE TEMPS DES RÉCOLTES!De nouvelles collaborations verront le jour dans les prochaines semaines avec des organismes dont les décisions ont des effets importants sur la place

Claire FIJALKOW enseigne la pédagogie et la didactique de la musique

à l’UFR de Musique et de Musicologie de Paris IV Sorbonne et au dépar-

tement Arts-Musique d’Evry. Elle est chercheure en éducation musicale

au Laboratoire de recherches, l’Observatoire Musical Français de

Paris IV Sorbonne.

En France, l’éducation musicale scolaire date du début du dix-

neuvième siècle : les premières expériences connues d’ensei-

gnement musical scolaire ont lieu à Paris en 1819 dans les nou-

velles écoles primaires publiques. Les premiers collèges (élèves

de 11 à 14 ans) sont édifiés quelques années plus tard. Pourtant,

la légitimité de l’éducation musicale scolaire est toujours fragile :

considérée comme un moyen et non comme un objectif en soi, elle

est tour à tour perçue comme un art d’agrément, un régulateur moral

et social, une manière d’accéder à une certaine forme de pratique

artistique, un facteur d’épanouissement personnel… Et son intégra-

tion dans le système scolaire n’est jamais évidente. Quoiqu’il en soit,

mises à part quelques exceptions notoires (Paris, Lyon et depuis quel-

ques années, de nombreuses collectivités locales, bénéficiant des

compétences de titulaires du DUMI ), l’éducation musicale à l’école

primaire (maternelle : 3 à 6 ans et élémentaire : 6 à 10 ans) est dévo-

lue aux professeurs des écoles (nouvelle appellation du terme « insti-

tuteur, trice »). En revanche, il existe un corps constitué de professeurs

spécialisés pour l’enseignement secondaire (collège : élèves de 11 à

14 ans et lycée : élèves de 15 à 18 ans). Les deux concours menant à

cette profession sont le CAPES (certificat d’aptitude au professorat de

l’enseignement du second degré) et l’Agrégation. La différence entre

les deux concours est d’ordre sélectif : l’Agrégation exige un niveau

de connaissances et de compétences supérieures. Le titulaire de ce

diplôme effectue moins d’heures d’enseignement et bénéficie d’une

grille de salaire plus élevée. Dans cet article, je traiterai uniquement

du concours du CAPES d’éducation musicale et chant choral, sans évi-

demment prétendre être exhaustive. J’ajouterai ponctuellement

quelques éléments comparatifs. Afin de compléter cet exposé, je pro-

poserai dans un prochain numéro de la revue, deux articles, consacrés

aux programmes de l’éducation musicale du primaire et du secon-

daire, conçus pour être appliqués par les professeurs de l’enseigne-

ment secondaire.

1- Un concours sélectif

Le CAPES, section éducation musicale et chant choral, est donc un

concours qui date de 1972 (l’agrégation est instituée deux ans plus

tard). La formation au CAPES est assurée par les universités de musi-

que et musicologie après l’obtention du diplôme de licence de 3ème

année. Ensuite, la formation initiale des candidats admis au concours

est assurée par les IUFM, instituts universitaires de formation profes-

sionnelle (crées en 1989). Il existe deux sortes de concours : le

concours externe et le concours interne, destiné aux fonctionnaires

ayant une certaine ancienneté. Le nombre de postes a tendance à

diminuer ces dernières années : il était de 168 en 2004, 150 en 2005

et de 90 en 2006 pour le CAPES externe dans toute la France. Lors de

la session de 2005, le nombre de candidats présents était de 657 can-

didats pour 150 reçus au concours externe. Pour la session 2006, il n’y

avait pas de poste ouvert en éducation musicale au concours interne.

A titre de comparaison, le nombre de postes offerts pour l’agrégation

externe était de 17 et de 12 pour l’agrégation interne en 2006. Les

derniers chiffres disponibles sur le nombre total de professeurs ensei-

gnant la musique au collège et au lycée en France pour l’année sco-

laire 2003-2004 sont : 6437 professeurs (capésiens et agrégés) dans les

collèges et 184 dans les lycées, soit 6621 au total. La proportion de

femmes est de 58% et la moyenne d’âge d’environ 40 ans.

2- Entre musicologie et pédagogie

En France, le CAPES est une institution datant de près d’un demi-

siècle, héritant d’une longue tradition universitaire. Le futur

professeur d’éducation musicale doit témoigner d’une connaissance

étendue dans le domaine de la musique et de la musicologie. La

formation pédagogique et didactique intervient essentiellement à

partir de l’obtention du concours, pendant la formation à l’IUFM. Le

thème des concours change régulièrement, environ tous les trois ans.

Le thème de l’année 2006 est la virtuosité et l’invention musicale

(statuts, modalités, gestes, techniques, écritures).

Voici le texte (intégral) introduisant cette thématique : « La virtuosité,

qui dans son acceptation la plus commune désigne l’adresse d’un

exécutant, sa vélocité, son brio technique, peut aussi bien se référer

au talent et à l’habileté dans l’élaboration de certaines compositions

particulièrement remarquables. En ce deuxième sens, la virtuosité se

développe dans l’invention personnelle dont fait preuve l’artiste sur la

base d’un savoir et de technique communs. Elle distingue alors une

initiative individuelle éminemment créatrice des habitudes composi-

tionnelles ou interprétatives. Dans les deux acceptions, le statut de la

virtuosité correspond à un besoin de se singulariser et se réfère à une

notion d’excellence. Les gestes constitutifs au fondement de la créa-

tion autant que de l’interprétation virtuoses concernent aussi bien

leurs expressions corporelles que leurs élaborations intellectuelles.

36

RECHERCHE EN ÉDUCATION MUSICALE

LE CAPES D’ÉDUCATION MUSICALE ET CHANT CHORAL EN FRANCE

FAMEQ à la une | fameq.org

PAR CLAIRE FIJALKOW — Observatoire Musicale Français, Paris-Sorbonne, Paris IV

Page 37: C’EST LE TEMPS DES RÉCOLTES!De nouvelles collaborations verront le jour dans les prochaines semaines avec des organismes dont les décisions ont des effets importants sur la place

37

RECHERCHE EN ÉDUCATION MUSICALE

Les modalités et les circonstances selon lesquelles virtuosité et inven-

tion manifestent leur présence, les techniques et les genres dans

lesquelles elles se développent, les écritures, vocales et instrumentales,

et jusqu’aux nouvelles technologies, qu’elles mettent en œuvre, seront

étudiées au sein des musiques de traditions orales ou semi-orales

(folklores européens et musiques extra-européennes, jazz et musiques

populaires actuelles, musiques médiévales et de la Renaissance…)

aussi bien que dans la musique écrite occidentale –cette diversité de

répertoires donnant tout son sens à la question ci-dessus libellée. »

Le concours se déroule en deux étapes : les épreuves d’admissibilité

et les épreuves d’admission.

A- Les épreuves d’admissibilité sont les suivantes :

I- Epreuve technique : organisée en trois parties distinctes

1- notation de fragments mélodiques, rythmiques, harmoniques

(durée : 1h30)

2- Commentaire (écrit) de trois fragments d’œuvres enregistrées n’ex-

cédant pas trois minutes chacun. (Durée : 2h)

3-harmonisation d’une mélodie de huit à seize mesures. Le candidat

écrit une basse et son chiffrage harmonique. Pour l’ensemble de

l’épreuve, seul le diapason mécanique est autorisé. (Durée : 1h30)

II- Dissertation : cette épreuve est étroitement liée au thème du

concours. Elle permet d’apprécier les capacités du candidat à solliciter

ses connaissances sur la musique en rapport avec l’histoire des arts,

des idées et des civilisations. Le programme (thème du concours)

porte sur une notion ou composante du langage musical, étudiée à

travers des périodes historiques et des modes d’expression musicale

différents. (Durée de l’épreuve : 6 h)

En 2006, le sujet de la dissertation était le suivant : « La dénomination

virtuose fait référence au terme italien virtuoso. Dans son Dictionnaire

de la musique, Sébastien de Brossard propose en 1703 la définition

suivante : « virtu veut dire en italien, non seulement cette habitude de

l’âme qui nous rend agréable à Dieu et qui nous fait agir selon les

règles de la droite raison ; mais aussi cette supériorité de génie,

d’adresse ou d’habileté, qui nous fait exceller, soit dans la théorie, soit

dans la pratique des beaux-arts, au-dessus de ceux qui s’y appliquent

aussi bien que nous. C’est de là que les italiens ont formé les adjectifs

virtuoso ou virtudioso, pour nommer ou pour louer ceux à qui la

Providence a bien voulu donner cette excellence ou cette supériorité.

Ainsi, selon eux, un excellent peintre, un habile architecte, etc. est un

virtuoso, mais ils donnent plus communément et plus spécialement

cette belle épithète aux excellents musiciens, et entre ceux-là, plutôt

à ceux qui s’appliquent à la théorie ou à la composition de la musique,

qu’à ceux qui excellent dans les autres arts, en sorte que dans leur lan-

gage, dire simplement qu’un homme est un virtuoso, c’est presque

toujours dire qu’il est un excellent musicien.»

En appuyant votre réflexion sur des exemples musicaux précis vous

discuterez la perception proposée ici des rapports entre musique et

virtuosité.

B- Les épreuves d’admission :

1- Arrangement : à partir d’une partition pour chant et piano n’ex-

cédant pas vingt mesures, le candidat réalise un arrangement pour la

formation suivante : une voix chantée, un instrument monodique, un

instrument rythmique, un instrument harmonique. La partition à

arranger est donnée sous deux formes : forme imprimée tradition-

nelle, et en fichier MIDI équivalent. Pendant la mise en loge, le candi-

dat dispose des outils suivants : clavier électronique avec écoute indi-

viduelle au casque, station d’informatique musicale équipée d’un

séquenceur éditeur de partition, d’un générateur de sons, d’un clavier

à norme MIDI, d’une écoute individuelle au casque et d’une impri-

mante. Au terme de la préparation, le candidat présente la partition

de sa réalisation au jury, en interprète des parties significatives et la

commente. Au moment de la soutenance, le candidat dispose d’un

piano, de percussions et d’une station d’informatique musicale équi-

valente à celle utilisée lors de la préparation. Il peut en outre apporter

son instrument personnel. (Durée de la préparation : 3h, durée de la

soutenance : 30 mns. Coefficient : 1).

2- Direction de chœur : un texte polyphonique à deux voix n’excé-

dant pas 20 mesures est proposé au candidat. Celui-ci dispose de

vingt minutes pour le faire chanter intégralement, ou en partie, par un

ensemble vocal. Le candidat dispose d’un clavier pendant la durée de

la préparation et pendant la durée de l’épreuve. (Durée de la prépara-

tion : 20 mns, durée de l’épreuve : 20 mns. Coefficient : 1)

3- Épreuve sur dossier : Il s’agit d’une épreuve au caractère particu-

lier. L’épreuve sur dossier prend appui sur des documents écrits et

éventuellement sonores. Le dossier peut éventuellement contenir :

l’enregistrement d’un texte mélodique à chanter, une deuxième

œuvre enregistrée, un texte littéraire, un document iconographique.

Voici le texte expliquant quelles sont les caractéristiques de cette

épreuve : « Il s’agit donc de donner à comprendre ce qu’est l’esprit de

l’épreuve sur dossier. En effet, il faut rappeler que cet exercice redouté

est pondéré d’un coefficient 2 car il montre de manière déterminante

de quelle façon le candidat sait tirer partie de ses compétences de

musicien. Celles-ci, par ailleurs évaluées individuellement dans les

autres épreuves du concours, permettent en l’espèce d’animer et de

rendre convaincante une présentation orale appuyée sur des docu-

ments multiples dans leur nature et leur nombre, et ceci dans des

conditions proches des circonstances d’enseignement, l’un devant

convaincre l’autre, le captiver afin qu’il assimile son message. Ceci dit,

ne nous y trompons pas, le rapport 2004 le soulignait déjà fortement

et nous le disons à nouveau : il ne s’agit pas de faire un cours virtuel

devant des élèves « fantômes », en tout cas encore inexistants pour le

fameq.org | volume 20 | numéro 3

Page 38: C’EST LE TEMPS DES RÉCOLTES!De nouvelles collaborations verront le jour dans les prochaines semaines avec des organismes dont les décisions ont des effets importants sur la place

candidat (le statut « externe » du concours présume en effet que les

candidats n’ont jamais vécu la situation concrète d’une charge d’en-

seignement). Au contraire, l’épreuve consiste en la démonstration

orale d’une aptitude à réfléchir, à organiser et à présenter cette

réflexion de façon synthétique, opportune et persuasive à partir d’une

problématique mettant à jour les liens privilégiés entre tous les docu-

ments du dossier-sujet proposé. »

Voici un exemple de sujet de cette épreuve sur dossier : « A partir de

votre connaissance des programmes de la discipline et à l’aide des

documents qui vous sont proposés, vous dégagerez des éléments

musicaux pertinents susceptibles d’être étudiés au collège ou au

lycée. Parallèlement, vous présenterez et comparerez les différentes

façons dont la musique est au service de la narration. Au cours de cet

exposé, vous veillerez à interpréter, en vous accompagnant au piano

ou sur un instrument polyphonique de votre choix, la partition qui

vous est proposée (l’accompagnement est donné à titre indicatif). »

Document 1 Hijo de la luna

texte, partition et enregistrement

Document 2 Erlkonig de Franz Schubert

texte, traduction et enregistrement

Document 3 A bout de souffle de C. Nougaro et D. Brubeck

texte et enregistrement.

3- Un choix de formation

Après avoir présenté quelques éléments du CAPES d’éducation musi-

cale et chant choral, laissons le soin de conclure à l’inspecteur général

de la musique, Monsieur Vincent Maestracci, qui écrit ceci sur le site de

l’éducation musicale du Ministère de l’éducation Nationale (cité

ensuite) : « Comme le précisent les différentes parties de ce rapport, le

jury cherche à identifier les potentialités professionnelles des candidats

et non à recruter directement des professeurs d’éducation musicale et

chant choral qui, une fois lauréat, n’auraient plus qu’à enseigner. Le

concours est un jalon dans un parcours de formation, jalon détermi-

nant certes mais qui ouvre sur des compléments de formation, cette

fois explicitement professionnels qui restent indispensables au bon

exercice du métier de professeur. Aucune épreuve du CAPES éducation

musicale et chant choral ne vise à évaluer des compétences pédagogi-

ques, de celles qui permettent de faire partager à des élèves des

connaissances et des compétences en posant des objectifs puis en

développant des stratégies opportunes. Cette formation indispensable

prendra son essor l’année suivante durant laquelle le lauréat – professeur

– stagiaire associera quelques heures d’enseignement en responsabi-

lité de classes à une formation didactique et pédagogique diversifiée. Il

sera fortement encadré par des tuteurs et conseillers qui lui apporte-

ront les techniques indispensables à l’atteinte des objectifs fixés par les

programmes d’enseignement. Au terme de cette année de stage, le

jury académique de qualification professionnelle décidera de la titula-

risation du stagiaire, de son ajournement provisoire ou définitif. »

RECHERCHE EN ÉDUCATION MUSICALE

38 FAMEQ à la une | fameq.org

DOCUMENTATION :

Site du Ministère de l’Education Nationale, de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche :http// www.education.gouv.fr/

Site de l’éducation musicale (inspection générale de l’Education Nationale :http://www.educnet.education.fr/musique/index.htm

Sur ce site, on trouve de nombreux liens avec divers sites académiques qui proposent denombreuses ressources pédagogiques, des informations pratiques… Ce site favorise notam-ment l’utilisation des nouvelles technologies (TICCE) en éducation musicale.

Les programmes scolaires et l’ensemble des documents sur le CAPES sont consultables surces deux sites.

A propos du diplôme du DUMI, consulter sur Internet : http://mediatheque.cite-musique.fr

Afin de soutenir le développement de la qualité de l’éducation

musicale, la FAMEQ fournit une liste de formateurs disponible pour

répondre aux besoins des commissions scolaires et des associations

régionales. La Fédération tient aussi un calendrier des activités de

perfectionnement offertes. Tous les organismes et commissions

scolaires peuvent y inscrire leurs activités gratuitement afin de les

publiciser.

Visitez www.fameq.org/formation ou contactez Gilbert Bourgoin :

[email protected] 514 270-9684

CALENDRIER FORMATION ET PERFECTIONNEMENTS 2006 - 2007

Échos d’Afrique II 25 au 27 juin

Formation spéciale de 15 heures en percussions africaines

Université du Québec à Montréal www.orffquebec.ca

Sentuhan! 16 au 21 juillet

27e conférence mondiale de l’International Society for Music Educa-

tion (ISME)

Kuala Lumpur, Malaysie www.isme.org/2006

Carrefour Culture-Éducation 14 au 16 août

Camp de formation pour tous les professionnels de l’enseigne-

ment des arts

Ateliers consacrés à la création de chansons, à l’interprétation d’ar-

rangements vocaux ainsi qu’à la découverte des réalisations de nou-

veaux créateurs. Différents professionnels de la musique et artistes

seront sur place afin d’aborder la musique chorale de façon concrète

et pratique.

Semaine Internationale de la Chanson de Québec

Campus Notre-Dame-de-Foy, www.chansoninternationale.com

St-Augustin-de-Desmaures

La musicothérapie…pas à pas! 30 septembre et 1er octobre

4e Colloque de l’Association québécoise de musicothérapie

Centre d’Arts Orford www.musicotherapieaqm.com

Quatu’arts 16 au 18 novembre

Congrès FAMEQ / 4 arts 2006

Voir page 48 www.fameq.org

PERFECTIONNEMENT

Page 39: C’EST LE TEMPS DES RÉCOLTES!De nouvelles collaborations verront le jour dans les prochaines semaines avec des organismes dont les décisions ont des effets importants sur la place

39fameq.org | volume 20 | numéro 3

DÉCÈS DE FRANÇOIS MARCAURELLEPAR FRANCE FONTAINE — enseignante, École Jean-Duceppe, Commissionscolaire des Affluents

Après 9 mois de combat contre le cancer, notre ami François est

décédé le 4 mars 2006 à l’âge de 54 ans. Avec espoir et ténacité, il était

convaincu qu’il vaincrait cette maladie puisqu’il avait toujours mené

ses projets à terme.

Depuis une trentaine d’années, il enseignait la musique dans différentes

écoles de la commission scolaire des Affluents. Même après

toutes ces années, il conservait la flamme intérieure, plutôt son

flambeau olympique, pour les enfants et la musique. Il avait toutes les

qualités d’un grand athlète : discipline, persévérance, ténacité… Il était

motivé et motivant pour tous ses élèves. Il leur enseignait des pièces

musicales difficiles et tous les enfants étaient enchantés du résultat.

Avec le nouveau programme en musique, il a su amener les élèves à

travailler en équipe pour créer leur propre pièce musicale qu’ils

présentaient en spectacle à la fin de l’année devant leurs parents et

les autres enfants. Ces spectacles ne se faisaient pas seulement au

gymnase de l’école : un concert à l’église de Le Gardeur, un autre à la

salle Hector-Charland, et aussi sous un chapiteau, donc transporte les

instruments, ramène les instruments et loue les micros, il ne se

plaignait jamais.

En plus, durant l’année scolaire 2004 – 2005, il a composé chez lui,

sans compter son temps, la musique des chansons de la comédie

musicale « les Enfants de la Nouvelle Terre » présentée le 31 mai 2005.

Cela faisait partie du projet des élèves de 6e année. Il a trouvé le temps

pour enregistrer un CD des chansons originales de ce spectacle. Ce

fut un succès, plus de 100 disques ont été vendus.

Si vous pensez que sa journée finissait en quittant l’école, vous vous

trompez car il était compositeur de jazz, sa grande passion et il

donnait des spectacles régulièrement.

François, je te serai éternellement reconnaissante d’avoir écrit la

musique de ma comédie musicale. Sans toi, elle n’aurait pas eu lieu.

Tu étais un travailleur acharné à l’école Jean-Duceppe et dans ton

autre passion qui était le JAZZ.

Merci François, pour les milliers d’élèves que tu as côtoyé durant

toutes ces années. Tu as su leur transmettre ta passion musicale et les

murs de Jean-Duceppe sont imprégnés à tout jamais de ta musique. w

DÉCÈS DE JAN SIMON, BARYTON, INTERPRÈTE, PROFESSEURET DIRECTEUR Source : CAMMAC

La famille, les nombreux amis et les principaux élèves de Jan Simons

étaient réunis le 10 mai dernier à Montréal pour lui rendre un dernier et

vibrant hommage dans la simplicité, la sobriété, le plus grand respect,

l’amour, la musique et une touche d’humour.

Son impressionnante carrière comme interprète et professeur de chant

en dit long sur le baryton naturalisé Canadien en 1944. Né en Allemagne

le 11 novembre 1925, il étudia le chant avec Emilio de Gorgoza à New

York, (1950-53) Emmy Heim et Ernesto Vinci (1953-58) sans oublier

Yvonne Rodd-Marling à Londres, en 1970. Il a côtoyé les Glenn Gould,

Gerald Moore, Oscar Peterson, Christopher Plummer et Maynard

Ferguson. Il a offert de nombreux récitals publics en plus d’être soliste

d’oratorio à la radio et à la télévision au Canada, en Europe, au Mexique

et au Japon.

Monsieur Simons a enseigné avec dévotion à la faculté de musique de

l’université McGill (1961-1995), au Collège Marianopolis (1963-1967) et

au Cégep Vanier (1973-1977) mais c’est au Centre musical CAMMAC

(Canadian Amateur Musicians Musiciens Amateurs du Canada) du lac

MacDonald qu’il s’est investi corps et âme puisqu’il y a consacré cin-

quante années consécutives d’enseignement, dont vingt-cinq ans à titre

de directeur général et artistique. Il enseignait le chant de sa façon origi-

nale, toujours avec humour et respect pour des chanteurs de tous

niveaux. Parmi ses élèves, on retrouve notamment Claudine Ledoux,

Suzie Leblanc, Daniel Taylor, Marie-Anik Béliveau, Michiel Schrey, Simon

Fournier, Olivier Lacaire, Matthew White, Lyne Fortin et Gregory Charles.

En 2005, le Conseil Québécois de la Musique reconnaissait sa contribu-

tion remarquable à la vie musicale du Québec en lui conférant le Prix

Hommage. Il va sans dire que M. Simons a insufflé à tous sa passion de

la musique.

Dans une entrevue récente accordée à La Scena Musicale, Simons n'hé-

sitait pas à dire que, de toute sa carrière musicale, c'est l'enseignement

qui lui a apporté la plus grande satisfaction. Sa pédagogie était simple :

« Revenir aux éléments de base. Je fais ça avec chaque élève, à chaque

leçon. C'est le seul moyen de garder la voix en forme », maintenait

Simons, qui a toujours insisté sur l'importance de la diction. w

IN MEMORIAM

IN MEMORIAM

Scottie et Jan Simons avec Gregory Charles 2005

Page 40: C’EST LE TEMPS DES RÉCOLTES!De nouvelles collaborations verront le jour dans les prochaines semaines avec des organismes dont les décisions ont des effets importants sur la place

École Pierre-Laporte

École Joseph-François-Perrault

CONCERTS DE FIN D’ANNÉE Flash sur les projets particuliers en musique de 3 écoles secondairesPhotos : Magalie Dagenais

CONCERTS PRIMAIRES

40 FAMEQ à la une | fameq.org

École Curé-Antoine-Labelle

Page 41: C’EST LE TEMPS DES RÉCOLTES!De nouvelles collaborations verront le jour dans les prochaines semaines avec des organismes dont les décisions ont des effets importants sur la place

CONCERTS DE FIN D’ANNÉE DANS DEUX ÉCOLES PRIMAIREDE LA COMMISSION SCOLAIRE DES AFFLUENTS

CONCERTS PRIMAIRES

41fameq.org | volume 20 | numéro 3

L’équipe de la Commission scolaire des AffluentsIsabelle Cossette, Nathalie Raymond, Nancy Dessureault,Louise Guénette, Sylvie Fournier, un invité, Line Côté, Jocelyne Gauthier, Nicole St-Père, Chantal Bourassa, Louise Thomas et Richard Quinn

Lucie Lagacé,directrice, Louise Thomas,et deux stagiai-res en éducationmusicale del’UQAM.

École Des Moissons

Enseignante : Louise Thomas

Près de 500 parents ont quitté le travail en début

d’après-midi pour venir écouter le concert de fin

d’année de leur enfant dans le gymnase de

l’école. Les enfants ont entre autre donné une

leçon d’alphabet aux parents, en chanson.

École St-Louis

Enseignante : Line Côté

Pour le concert de fin d’année, le petit gymnase

de l’école St-Louis accueillait tous les élèves à la

fois comme spectateurs et musiciens. Tour à tour,

les groupes d’élèves ont joué leur pièce devant

tous les enfants de l’école. Et le loup semblait

bien déçu de ne pas avoir réussi à les effrayer!

Photos : Jean-Sébastien Gascon

Page 42: C’EST LE TEMPS DES RÉCOLTES!De nouvelles collaborations verront le jour dans les prochaines semaines avec des organismes dont les décisions ont des effets importants sur la place

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LE FESTIVAL DE MUSIQUE

DE LA COMMISSIONSCOLAIRE

ENGLISH-MONTRÉAL

FAMEQ à la une | fameq.org

LE PRINTEMPSDES ARTS

DE LA COMMISSIONSCOLAIRE

DES AFFLUENTS

ACTIVITÉS

Photos : Jean-Sébastien Gascon

Photos : Magalie Dagenais

Page 43: C’EST LE TEMPS DES RÉCOLTES!De nouvelles collaborations verront le jour dans les prochaines semaines avec des organismes dont les décisions ont des effets importants sur la place

43

ACTIVITÉS

fameq.org | volume 20 | numéro 3

VIENS JAZZERAVEC NOUS

VIENS JOUER AVEC NOUS

Photos : Magalie Dagenais

Photos : Magalie Dagenais

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CONGRÈS 4 ARTS 2006

PRÉCONGRÈS/VOLET PROFESSIONNEL

I N F O R M A T I O N G É N É R A L E

Mode de paiement 1. Par la poste

En envoyant votre formulaire accompagné d’un chèque, daté du jour de l’envoi, à l’ordre de l’AQÉSAP. Votre inscription doit nous parvenir avant le 28 octobre 2006 pour que vous puissiez bénéficier du tarif réduit. Il sera possible de vous inscrire sur place pour le congrès uniquement, au tarif indiqué à partir du 29 octobre2006. Aucun paiement par carte de crédit ni par carte de débit.

2. Facturation à l’écoleEn fournissant, obligatoirement, un numéro de bon de commande ou d’autorisation oouu la signature duresponsable autorisant la facturation.

Confirmation et reçu Votre inscription sera confirmée à l’encaissement de votre chèque ou à la réception de votre fiche d’inscription si nous facturons votre institution.Un reçu officiel vous sera remis sur place. Aucun remboursement ne sera effectué.

EnregistrementL’enregistrement des participantes et participants débutera le jeudi, 16 novembre à 7 h 30 pour le Précongrès/Volet professionnel, et à 19 h cette même journée pour le Congrès 4 arts. Il y aura également des inscriptions pour le Congrès le vendredi et le samedi, toute la journée.

F O R M U L A I R E D ’ I N S C R I P T I O N

Nom : _________________________________________________________ Prénom : ___________________________________________

Adresse : _________________________________________________________ Ville : ______________________________________________

Code postal : _____________________________________________________ Téléphone :_________________________________________

Télécopieur : _____________________________________________________ Courriel (important) : ________________________________

Emploi ou fonction : _______________________________________________ Nom de l’institution : _________________________________

Coordonnées complètes de l’institution : ______________________________________________________________________________________n° rue ville code postal

Région administrative du MELS :_____________________________________________________________________________________________

Ma majeure d’enseignement : � Art dramatique � Arts plastiques � Danse � Musique � Titulaire

Secteur : � Préscolaire � Primaire � Secondaire � Collégial � Universitaire � Loisirs et institution � Hors-Québec

TARIFS D’INSCRIPTION (taxes incluses) Précongrès /Volet professionnel

Précongrès/Volet professionnel SEULEMENT

� 125 $ Inscription obligatoire avant le 28 octobre (Inclut 1 repas)

Précongrès/Volet professionnel ETCongrès 4 arts

� 400 $

Inscription obligatoire avant le 28 octobre (Inclut le repas du jeudi 16 novembre et toutes les activités du Congrès 4 arts 2006. La cotisation à votre association vous est offerte gratuitement – cocher la case Majeure d’enseignement appropriée.)

Ate

lie

rs

Je désire m’inscrire à l’atelier suivant(1 seul choix) :

� AD001 � AP001 � AD002 � AP002

� DA001 � MU001 � DA002 � MU002 (voir le résumé des ateliers sur le site http://aqesap.org, à larubrique Congrès et colloques)

Congrès 4 arts SEULEMENT

� 325 $

� 365 $

� 175 $

Inscription avant le 28 octobre

Inscription à partir du 29 octobre

Tarif étudiant (à temps plein – preuve à l’appui – et je n’ai pas d’emploi comme enseignant)

(Inclut toutes les activités du congrès. La cotisation àvotre association vous est offerte gratuitement – cocherla case Majeure d’enseignement appropriée.)

MODE DE PAIEMENT

� Je demande que l’on facture mon institution

Autorisation de la facturation Numéro du bon de commande ou d’autorisation : n° _____________________________

OU Signature du responsable autorisant la facturation : _______________________________

Institution ou commission scolaire à facturer : ___________________________________________

À l’attention de : _________________________________________________________________

Adresse complète : _______________________________________________________________n° rue ville code postal

� Je joins un chèque(Émettre un chèque, daté du jour de l’envoi, à l’ordre de l’AQÉSAP)

Faites parvenir le chèque et votre formulaired’inscription dûment rempli au :

Secrétariat de l’AQÉSAP – Congrès 4 arts 2006 675, rue Samuel-de-Champlain Boucherville (Québec)J4B 6C4

TPS : 133119420RT0001 TVQ : 1012967701

16, 17, 18 novembre – Hôtel Hilton Québec

Secrétariat de l’AQÉSAP Congrès 4 arts 2006 675, rue Samuel-de-Champlain Boucherville (Québec) J4B 6C4

Téléphone : 450-655-2435 Télécopieur : 450-655-4379 [email protected] http://aqesap.org (rubrique « Congrès et colloque »)

44 FAMEQ à la une | fameq.org

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QUATU’ARTS, ÇA SE JOUE! ÇA SE CRÉE! ÇA SE VIT!

PAR JEAN-SÉBASTIEN GASCON

CONGRÈS

Le conseil d’administration de la Fédération des associations de musi-

ciens éducateurs du Québec et ses partenaires vous invite au

CONGRÈS 4 ARTS 2006. Ce 4e rendez-vous biennal qui a lieu cette

année à Québec permet la rencontre des musiciens éducateurs avec

leurs collègues des autres arts. Sur le thème « Quatu’Arts, Ça se joue!

ça se crée! ça se vit! », ce congrès se déroulera à l’Hôtel Hilton Québec

du 16 au 18 novembre 2006.

Tous les détails sont disponibles sur le site de la FAMEQ :

www.fameq.org

Harmonie FAMEQ

Encore une fois, c'est avec plaisir que nous vous faisons part de la tenue

de l'Harmonie FAMEQ lors du Congrès 4 arts qui se déroulera en novem-

bre 2006 à Québec. Ce défi lancé aux jeunes musiciens leur permet de :

<Rencontrer d’autres jeunes musiciens talentueux provenant

de toutes les régions de la province;

<Se dépasser en donnant un concert de haute qualité dans

une courte période de mise en commun;

<Participer à la création d'une œuvre québécoise spéciale-

ment écrite pour l'occasion;

<Vivre une expérience intense et stimulante grâce à la

présence de chefs invités de grand talent.

Un concours est donc lancé à travers les écoles secondaires de la

province afin de recruter entre 50 et 60 participants. Cette année, le

comité organisateur a pour objectif que chaque région du Québec

soit représentée. Le comité 2006, composé de Guy Auclair, coor-

donnateur, de Grégoire David et de Julie Fecteau, a confié la

direction musicale de l’Harmonie à monsieur André Lévesque.

Dans le cadre du Grand concert de l'Harmonie FAMEQ 2006, une

oeuvre originale du compositeur Guy Gingras sera créée par les

jeunes musiciens. Cette oeuvre est une commande conjointe du

Centre de musique canadienne et de la FAMEQ afin d’enrichir le

répertoire québécois pour harmonies et permettre aux élèves du

Québec de découvrir les compositeurs d’ici. w

45fameq.org | volume 20 | numéro 3

Josée St-Pierre (ATEQ), Céline Potvin et Claire Rousseau

(FAMEQ), Daniel Charest (AQESAP)et Anik Bissonnette (RQD)

lors de la remise des prix Essor àl’automne dernier.

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André Lévesque

ANDRÉ LEVESQUE, DIRECTEUR MUSICALOriginaire de Matane en Gaspésie, André Lévesque commence à

8 ans des études de piano. À 9 ans, il débute avec l'Harmonie de

Matane d'abord sur le cor français et ensuite sur la clarinette. À 18 ans

il fonde et assure la direction musicale d'une chorale à 4 voix mixtes

composée de jeunes du C.E.G.E.P. de Matane. Il est un des plus jeunes

chef de choeur de l'Alliance Chorale Canadienne.

Après avoir étudié la clarinette avec M. Armand Ferland, il obtient un

baccalauréat en musique et un certificat en enseignement de la

musique de l'Université Laval. Il occupe, depuis 15 ans, un poste

d'enseignant en musique au secondaire à la Commission scolaire des

Navigateurs. Il enseigne à l'école secondaire Les Etchemins de

Charny.

André Lévesque s'est toujours impliqué dans le monde musical de sa

région. En 1979, avec le choeur de clarinettes de l'Université Laval,

André Lévesque représente le Québec au Festival International de la

clarinette de Libramont en Belgique. En 1990, c'est avec joie qu'il fait

partie du comité organisateur du Festival International de la

clarinette de Québec qui s'est tenu à l'Université Laval. De 1992 à

1999, il a dirigé pour la « Fondation Musique en tête » un camp

musical d'été destiné aux jeunes musiciens et musiciennes de la

commission scolaire des Chutes-de-la-Chaudière.

En 1993, il fonde et assure la direction musicale et artistique de

l'Orchestre d'Harmonie des Chutes. Cet orchestre de vents et percus-

sions regroupe plus de cinquante musiciens et musiciennes adultes de

notre région qui ont comme but de faire connaître et apprécier la

musique d'harmonie à tous les gens de la grande région de Québec.

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FLÛTES À BEC EN HARMONIE

Jacinthe Brassard — École secondaire de la Cité-des-Jeunes

DIRECTION D'ORCHESTRE (classe de maître)

Boris Brott 1 — (présenté par le Centre national des arts d'Ottawa)

LE FINANCEMENT DE LA MUSIQUE AU SECONDAIRE (Table ronde)

Josée Crête — École secondaire Le Tandem Boisé Victoriaville

INTRODUCTION AU CLAVIER HARMONIQUE UNIFORME (Janko)

ET À SES AVANTAGES

André Cusson — Éditions Consonance

LE FOLKLORE EN MOTS ET EN CHANSONS

Julie Dostie et Julie Forgues — École St-Jacques

L'APPROCHE PAR COMPÉTENCES EN 64 ATELIERS MODIFIABLES

André Dutil — École Jules-Émond

TECHNIQUE VOCALE POUR LES PETITS ET GRANDS

Chantal Fournier 2

LA RYTHMIQUE JAQUES-DALCROZE VUE PAR JO-ANNE FRASER

Jo-Anne Fraser — Cégep Saint-Laurent

VIVE L'IMPROVISATION MUSICALE !

Jo-Anne Fraser — Cégep Saint-Laurent

LES PRÉ-ADOS DU 3E CYCLE : MODE D'EMPLOI POUR UN COURS

DE MUSIQUE RÉUSSI !

Yvaine Gagnon — Université Laval

LES PRÉFÉRÉES DE MES ÉLÈVES

Bruno Gendron — École La Francolière

ATMOSPHÈRE

Renée-Claude Hébert — École St-Bernard et Les Prés

LE PROCESSUS DE COMPOSITION EN RELATION AVEC

LES ÉMOTIONS

Marc Landry 3 — Université d'Ottawa

GROSBONCHANT

Michel Lepage — Commission scolaire des Grandes Seigneuries

FORMATION CRAPO : CRéation Assistée Par Ordinateur

Brigitte-Louise Lessard 4 — École de l'Escabelle

L'ATELIER DU TROUBADOUR

— Écrire une jolie chanson paroles et musique

Antoine René Letarte — Académie René-Antoine (institution privée

d'enseignement et de formation professionnelleen chanson)

L'ART DE L'ÉCOUTE DANS L'ENSEIGNEMENT MUSICAL

Françoise Lombard — Centre de pédagogie de l'écoute Françoise

Lombard

ON SÈME AU QUÉBEC, PROJET CULTUREL

Marie-Martine Michaud — École primaire Enfant-Soleil

UTILISATION DES NOUVELLES TECHNOLOGIES AU SERVICE DES

ARTS

Marie-Lou Parent et Catherine Bédard — École secondaire de

l'Achigan

LA PENSÉE CRITIQUE ET CRÉATRICE DANS UNE RÉPÉTITION

Valérie Peters 5 — Faculté de musique, Université Laval

PRÉSENTATION DE DOCUMENTS PÉDAGOGIQUES EN FRANÇAIS

DU CANADIAN BAND ASSOCIATION

Jade Piché — administratrice, FHOSQ

L'OEIL CINÉMA : une initiation au langage des images

Emmanuel Poisson — Association des cinémas parallèles du Québec

L'ÉTHIQUE

Raymond Riguette 6 — Faculté de musique, Université Laval

MUSIQUE, MUSICOTHÉRAPIE ET DÉVELOPPEMENT DE L'ENFANT

Guylaine Vaillancourt — musicothérapeute

L'APPRENTISSAGE DU COR EN CLASSE D'HARMONIE

André Villeneuve 7 — École secondaire de l'Envol

DÉCOUVRIR LA DANSE PAR LES ÉLÉMENTS DE LA MUSIQUE

Beverley Aichison — École supérieure de Ballet contemporain (A.B.)

Regina Assumpta (S.G.)

LA REPOUSSÉE : un concept pour développer la physique,

la technique, la créativité

Beverley Aichison — École supérieure de Ballet contemporain (A.B.),

Regina Assumpta (S.G.)

LE STUDIO DE PRATIQUE VIRTUEL - SPV

Tom Ansuini 8 — École Marie-Clarac

CONGRÈS

PROPOSITIONS D’ATELIERS EN MUSIQUE POUR LE CONGRÈS 2006

46 FAMEQ à la une | fameq.org

Dans le cadre du congrès 4 arts, plusieurs autres ateliers seront disponibles dans différentes disciplines artistiques.

Consultez www.fameq.org pour tous les détails et les mises à jour.

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Automne 200629 septembre au 1er octobreJournées de la culturewww.journeesdelaculture.qc.ca

1er octobreJournée internationale de la musique www.fameq.org

15 au 18 novembreConcours OSM Standard Life www.osm.ca

16 au 18 novembreHarmonie FAMEQCongrès FAMEQ / 4 arts www.fameq.org

Hiver 2007Février *Semaine des arts à l’écolewww.mels.gouv.qc.ca

20 au 23 marsMusicFest Québecwww.musicfestquebec.com

PRINTEMPS 2007Avril *Le 29e JazzFest des Jeunes du Québecwww.jazzfestdesjeunes.qc.ca

13 au 15 avrilLe 7e Concours solistes et petits ensembles www.concourssolistes.com

7 maiLundi en musique http://coalitionformusiced.ca

15 au 20 mai Musicfest Canadawww.musicfest.ca

22 mai au 1er juinConcours Musical International de Montréalwww.concoursmontreal.ca

CALENDRIER DES ACTIVITÉS 2006-2007

CALENDRIER

47fameq.org | volume 20 | numéro 3

Phot

o : J

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asti

en G

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Denis Thomas dirige l'Harmonie de l'École secondaire du Coteau dans le cadre du Festival des harmonies et orchestres symphoniques du Québec

Tous les détails sont sur le site www.fameq.orgPour inscrire votre activité dans le calendrier, communiquez avec Jean-Sébastien Gascon [email protected]

Les événements régionaux seront ajoutés au calendrier de septembre * : la date n’était pas confirmée au moment de la publication. Le mois est à titre indicatif.

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