Géographie

Chapitre n°…….

Gérer les océans et leurs ressources

I) La pêche à la crevette à Madagascar

Problématiques :

Quels sont les enjeux de la pêche à Madagascar ?

L’élevage peut-il être une réponse à la surpêche ?

Introduction

Je localise Madagascar

Quatrième plus grande île du monde, Madagascar est située dans l’hémisphère Sud,

dans l’Océan Indien à l’est de l’Afrique. Elle compte 20 millions d’habitants et elle fait

partie des pays les plus pauvres de la planète.

La pêche est, avec le secteur minier et le tourisme, l’un des trois principaux secteurs

économiques de ce pays.

Les crevettes constituent une ressource économique essentielle à la vie de nombreux

petits pêcheurs. Le développement de la pêche industrielle, à l’origine de prises de plus

en plus importantes, provoque une compétition croissante entre les pêcheurs confrontés

au risque d’épuisement de la ressource.

A/ La crevette malgache : Une espèce de plus en plus exploitée

Document 1 : La ruée vers l’or rose Les crevettes sont aujourd’hui exploitées au maximum de leur capacité de renouvellement,

Document 2 : Les zones de pêche

B/ Une concurrence inégale entre pêcheurs

Document 3 : Des pêcheurs à la pirogue sur le littoral malgache

Document 3 : Des pêcheurs à la pirogue sur le littoral malgache

Les pêcheurs traditionnels malgaches sont

responsables de 24 % des prises. Ils vendent

celles-ci à des collecteurs qui travaillent pour les

grandes sociétés industrielles de pêche et qui

leur imposent des prix peu élevés. Les revenus

tirés de la pêche sont utilisés pour la survie de

leurs familles et l’entretien des filets et des

pirogues.

Document 4 : Un chalutier industriel

Document 4 : Un chalutier industriel

Les navires industriels assurent 72 % des prises

(les 4 % restants relèvent de la pêche

artisanale).

Les revenus de la pêche industrielle permettent

d’investir dans des bateaux très performants qui

comportent des moyens de réfrigération et de

transformation des crevettes à bord, ces

crevettes sont destinées à l’exportation.

C/ La pêche, une activité mentale mais menacée

Document 5 : Les liens entre la pauvreté et la surpêche

Après avoir atteint 560 tonnes de poulpes en 2006, la production a plafonné à 54 tonnes en 2007 et

devrait encore baisser en 2008. De plus, une contradiction voit le jour : tandis que le poids total

diminue, le nombre de poulpes pêchés augmente, car les pêcheurs ramassent de plus en plus de

petits animaux n’ayant souvent pas encore atteint la taille adulte. Ce phénomène est caractéristique

d’une situation de surpêche.

Comment en est-on arrivé là ? La pression démographique s’accentue sur le littoral: de plus en plus

de pêcheurs viennent s’y installer. A la suite de sécheresses répétées, surtout au sud de Toliara,

l’agriculture et l’élevage régressent depuis quelques dizaines d’années et les hommes doivent se

convertir. Bien que la législation fixe un poids minimum de 350 grammes pour les prises, il est

extrêmement difficile de faire respecter cette disposition: les pêcheurs sont très pauvres et la survie

guide logiquement leur comportement.

D’après P. Vallette et C. Causse, Madagascar, l’île océan, éd. Autrement et Nausicaà, Paris, 2009.

Document 6 : Un accord équitable ?

« Madagascar laisse aussi des pays étrangers exploiter ses eaux territoriales et sa ZEE (zone

économique exclusive). Ainsi, elle a passé un accord avec l’Union européenne. Le dernier en date

(2006) prévoit que les pêcheurs européens peuvent prélever jusqu’à 11 000 tonnes de thon par an. En

contrepartie, l’Union Européenne verse une subvention de 1,37 million d’euros par an afin de soutenir

une pêche plus respectueuse de l’environnement ».

D’après J. Chaussade et J.-P. Corlay, Atlas des pêches et des cultures marines, éd. Ouest-France,

Rennes, 1998.

Qu’est-ce que la zone économique exclusive ?

Depuis la convention des Nations Unies sur le

droit de la mer en 1982, chaque Etat exploite les

ressources de la zone économique exclusive.

Document 7 : Les conséquences de la concentration de la population sur les littoraux malgaches

Longue de plus de 5 600 km, la côte malgache est soumise à de fortes pressions économiques, sociales et environnementales, notamment dans sa partie occidentale.

D/ Vers une exploitation plus durable des ressources

de la pêche ?

Document 8 : Elevage d’holothuries, concombres de mer dans le lagon de Toliara

Document 8 : Elevage d’holothuries, concombres de mer dans le lagon de Toliara

Les pêcheurs se chargent d’élever les jeunes

holothuries dans des parcs installés dans le

lagon avant de les revendre arrivés à taille

adulte. Ils peuvent ainsi s’assurer une source

régulière de revenus sans piller le récif.

Document 9 : Aquaculture et développement

La société Aqualma, créée en 1992 pour développer le premier élevage de crevettes, de Madagascar,

est aujourd’hui le premier exportateur de crevettes de Madagascar avec 7 500 tonnes de crevettes

vendues en 2006. Elle exploite, sur la côte ouest de Madagascar, deux fermes aquacoles d’une

surface totale de 1 200 hectares. Aqualma, dont les sites de production se trouvent dans des régions

enclavées, initie et contribue à la mise en place de programmes sociaux ainsi qu’à la construction

d’infrastructures de base. Dans le village situé à proximité de l’une des fermes, qui compte aujourd’hui

3 000 habitants contre quelques familles à la création de la société. Aqualma a financé les principales

infrastructures sociales : école, dispensaire, accès à l’eau potable et à l’électricité, enlèvement des

ordures, et construction d’un marché public, d’un abattoir et d’une piste d’aviation.

D’après le site Internet de l’Agence française de développement, www.afd.fr

Document 10 : Ferme aquacole de la société Aqualma dans la baie de la rivière Mahajamba

Document 10 : Ferme aquacole de la société Aqualma dans la baie de la rivière Mahajamba

Cette ferme aquacole a été installée sur des

tannes, espaces de terres nues, salées et

infertiles, situés en arrière des mangroves afin

d’éviter une déforestation massive.

1 : mangrove.

2 : ferme aquacole.

3 : rivière Mahajamba.

4 : océan.

Bilan : Les enjeux du développement durable

Enjeu social

Enjeu économique Enjeu environnemental

Enjeu social

Enjeu économique Enjeu environnemental

- Nourrir une population croissante. - Accroître le niveau de développement de la population.

-Sauvegarder les emplois traditionnels.

- Protéger les milieux naturels côtiers. -Préserver les ressources halieutiques.

II) La gestion des ressources océaniques

Problématiques :

Les ressources océaniques sont-elles importantes pour les hommes ?

Quels conflits entraîne la diminution des stocks de poisson ?

Comment gérer les ressources océaniques de façon durable ?

A/ Les ressources halieutiques

Document 1 : La consommation de poisson

Document 2

Des pêcheurs traditionnels à Madagascar Un marché de poisson à Madgascar

Document 3 : Différentes plates-formes offshore

Document 4 : La répartition des ressources halieutiques

Les ressources halieutiques dans le monde

Les ressources halieutiques dans le monde

Etats-Unis Chine

Pérou

Les ressources halieutiques dans le monde

Etats-Unis Chine

Pérou

Océan Atlantique

Océan Pacifique

Document 5 : La production mondiale de pêche depuis 1950

Document 6 : L’exploitation des ressources halieutiques

Je retiens

Les principales ressources océaniques sont celles liées à la pêche. Dans les

océans, l’exploitation de ces ressources a augmenté.

Seuls quelques pays dominent le secteur de la pêche : Chine, Pérou, Etats-

Unis et Japon.

B/ Les ressources: source de conflits

Document 7 : Un conflit de pêche entre la France et l’Espagne (2007)

D’une main ferme et sûre, Xavier Timbo surligne au feutre rouge sur une carte marine la limite

séparant les eaux territoriales françaises des eaux espagnoles. La ligne de conflit entre deux flotilles,

la française et l’espagnole. Une bataille navale qui mobilise le sommet de l’Etat autour d’un petit

poisson bleu : l’anchois. « Les pêcheurs espagnols peuvent venir pêcher chez nous. Mais la

réciproque n’est pas vraie (…) », le vice-président du comité des pêches de La Turballe (Loire-

Atlantique).

D’après Christophe Forcari, www.liberation.fr, juillet 2007

Document 7

Pêcheurs traditionnels, côtes africaines Pêcheurs industriels, Pacifique

Je retiens

Les acteurs de la pêche, du simple pêcheur aux Etats, se concurrencent. Ils peuvent

entrer en conflit pour accéder aux ressources et aux lieux de pêche ou pour

commercialiser leurs produits.

La pêche artisanale a du mal à faire face à la pêche industrielle. Les ressources ne

sont pas illimitées et leur exploitation excessive a réduit les stocks.

C/ Vers une pêche durable ?

Quelle règles mondiales ont été mises en place ?

Vocabulaire :

- Droit international de la mer : ensemble de

règles établies par les Etats dans le cadre de

l’ONU, pour gérer et protéger les mers.

- Quotas de pêche : quantité maximale

d’espèces marines pouvant être pêchées.

- ZEE : zone économique exclusive, zone fixant

à chaque Etat un territoire marin.

Pour éviter et régler les conflits et protéger les

ressources océaniques, un ………………

est créé.

Chaque pays côtier dispose d’une

…………………………………. qui lui octroie un

territoire maritime.

La pêche de certains poissons est suspendue ou

encadrée par des ……………………..

Document 8 : Des pistes pour une exploitation durable des ressources halieutiques

En 1995, la FAO a adopté le « code de conduite pour une pêche responsable » qui propose les pistes

suivantes :

- Instauration de quotas de prises.

- Préservation de la pêche artisanale.

- Responsabilisation des pêcheurs dans la préservation des ressources.

- Pratique d’une aquaculture responsable.

- Modification des habitudes de consommation.

D’après Catherine Chabaud, Préserver la mer et son littoral, Glénat, 2008.

Document 8 : Des pistes pour une exploitation durable des ressources halieutiques

En 1995, la FAO a adopté le « code de conduite pour une pêche responsable » qui propose les pistes

suivantes :

- Instauration de quotas de prises.

- Préservation de la pêche artisanale.

- Responsabilisation des pêcheurs dans la préservation des ressources.

- Pratique d’une aquaculture responsable.

- Modification des habitudes de consommation.

D’après Catherine Chabaud, Préserver la mer et son littoral, Glénat, 2008.

Document 9 : La part de l’aquaculture de poisson consommé

Je retiens

Pour mieux gérer les ressources océaniques, des mesures ont été prises. Des

organismes internationaux ou régionaux s’efforcent de mieux connaître et de gérer les

stocks.

Ils établissent des règlements pour éviter la surpêche et assurer une exploitation

raisonnable des ressources marines.

L’aquaculture, qui représente désormais 47 % du poisson consommé, peut être une

solution à condition d’être pratiquée en respectant l’environnement.