Géographie

Chapitre n° …….

Habiter les espaces à fortes contraintes

I) Habiter le désert d’Arabie Saoudite

Problématiques :

Quelles sont les caractéristiques du désert d’Arabie ?

Quelle est la principale ressource de l’Arabie Saoudite ?

Les revenus du pétrole ont transformé le désert. Quelles sont ces transformations ?

Introduction: Localiser & situer l’Arabie Saoudite

Document 1: Les grands domaines climatiques de la Terre

Graphique climatique de Riyad

A/ Le désert & ses ressources

Document 2 : La population du pays

Population résidente 29 millions (40 % d’étrangers)

Superficie

2 150 000 km² En France : 670 922 km²

Densité de population

13,5 hab./km² En France : 113 hab./km²

% des terres cultivées

2 % En France : 35 %

La densité de population

Document n°3 : Le désert de Nedjd

Le Nedjd est une région centrée au cœur de

l’Arabie Saoudite. Elle est formée de plateaux

limités par des ergs (déserts de sable). En

dehors des oasis qui s’étendent le long des

cours d’eau temporaires, la région est très

faiblement peuplée. La capitale de l’Arabie

Saoudite, Riyad, est située à l’extrémité du

Nedjd.

Document n°4 : L’ Arabie Saoudite : le désert et le pétrole

Document n°5 : Le Rub al-Khali, un désert de sable

« Popularisé sous le surnom de « désert des déserts », le Rub al-Khali (le quartier vide) est avec le

désert de Gobi (En Chine et Mongolie) et celui du Kalahari (dans le Sud de l’Afrique), l’un des déserts

de la planète vraiment hostile à la présence humaine. Désert de sable et de dunes, les points d’eau y

sont rarissimes, la pluie n’y tombe que très rarement et jamais longtemps. Ceci explique qu’il est pour

ainsi dire inhabité, hormis par quelques tribus de nomades qui continuent d’y mener la vie de leurs

ancêtres. Son sous-sol n’a pas encore été particulièrement prospecté, mais on sait que, profondément

enfoui sous sa surface, se cache parfois une nappe de pétrole ».

Olivier Da Lage, Géopolitique de l’Arabie Saoudite, Editions complexe, 2006.

Document n°6 : Les principaux Etats pétroliers (2004)

B/ La transformation récente du désert

Document n°7 : Pétrole & développement

« Le développement [financé par l’argent du pétrole] a transformé le pays en un immense chantier.

Le réseau routier est l’un des plus modernes du monde. Les villes du royaume ont maintenant

chacune leur aéroport. Le royaume s’est aussi offert le luxe d’un oléoduc (gros tube qui permet le

transport du pétrole) qui relie le Golfe à la mer Rouge. il s’est doté d’un réseau téléphonique moderne.

Une vingtaine d’usines de dessalement (usines construites sur les littoraux pour dessaler l’eau de

mer) ont été créées. Dans la région du Assir, de grands travaux ont été faits pour conserver l’eau des

pluies et l’agriculture s’y est vite développée.

Des logements ont été édifiés en surnombre et le gouvernement a construit deux villes industrielles

modernes à Yanbu [sur la mer Rouge] et Jubayl [sur le Golfe].

Le service public de santé a fait un très rapide bond en avant, et l’administration dispose de

fonctionnaires de mieux en mieux formés. »

Ghassan Salamé et Philippe Droz-Vincent, article « Arabie Saoudite »,

Encyclopédia Universalis, 2008.

Document n°8 : La croissance des villes d’Arabie

« Le pétrole crée la ville […]. Il y a quatre ou cinq décennies, la péninsule Arabique n’était qu’un vaste

territoire parcouru par des tribus bédouines, un désert traditionnel. Aujourd’hui, c’est une des régions

les plus urbanisées du monde. On dénombre de très grandes villes : Riyad, la capitale de l’Arabie, est

une métropole de plus de 3 millions d’habitants […].

Bien équipées, agrémentées de vastes espaces verts, ces villes du désert sont de très fortes

consommatrices d’énergie pour la climatisation et d’eau que l’on pompe dans les nappes souterraines

ou qui arrive des usines de dessalement de l’eau de mer. Ces agglomérations sont cosmopolites :

elles abritent un grand nombre de travailleurs étrangers, indispensables à l’économie pétrolière. Ils

représentent parfois plus de 70 % de la population active. »

Georges Mutin, « Du Maghreb au Moyen-Orient, un arc de crise », La Documentation photographique,

N°8027, La Documentation française, 2002.

Vue de Riyad

De 1955 à 1985, la population de Riyad a été

multipliée par dix et sa superficie par 40. Comme

toutes les villes du désert, elle est très étendue. Les

routes larges et rectilignes répondent aux exigences

de la circulation automobile.

Document n°9 : Villes, usines de dessalement et oasis en Arabie Saoudite

Document n°10 : Les oasis circulaires du désert d’Arabie Saoudite Avec les revenus du pétrole, les Saoudiens ont pu creuser des puits permettant d’atteindre des nappes d’eau très profondes. Cela

a permis de créer des oasis irrigués consacrées au blé.

Croquis du document 10

Légende :

Je retiens

Le désert d’Arabie est un désert

chaud, très sec où il est difficile de

vivre.

Grâce aux revenus du pétrole, le

désert d’Arabie se transforme très

rapidement.

II) Habiter l’île de Groix

Problématiques :

La vie dans l’île est-elle contraignante ?

Le développement de nouvelles activités modifie-t-il la vie sur l’île ?

Introduction: Localiser & situer l’île de Groix

Document 1: Les grands domaines climatiques de la Terre

Document 2 : Groix et ses environs (1 cm = 2 km)

Vue aérienne de l’île de Groix

A/ Les habitants doivent s’adapter à des contraintes

Document n°3 : La rentrée scolaire au lycée pour les jeunes Groisillons

Hier matin à 7 heures, sur les quais de Groix, une certaine émotion a saisi quelques jeunes et leurs

parents. Ils partaient en bateau pour neuf mois d’internat. Il faisait nuit. Il pleuvait. La mer s’annonçait

bien agitée. C’était, comme toute, un temps de rentrée pour les jeunes Groisillons qui ont rejoint, hier,

le continent, pour entrer en classe de seconde dans les lycées Lorientais. Laura, Fiona, Marjorie,

Raphaël… Un seul point de mire dans les yeux : les internats Lorientais qui les hébergeront durant

cette année scolaire.

Le Télégramme de Brest, 3 septembre 2008.

Document n°4 : Les conséquences d’une tempête

La compagnie maritime Penn ar Bed a décidé de ne pas assurer ses liaisons avec les îles de Sein,

Molène et Ouessant (autres îles bretonnes) dont les habitants se trouvent ainsi isolés pour la journée

de dimanche, de même que la Société morbihannaise de navigation qui a interrompu ses rotations

vers Groix, Belle-Île-en-Mer, Houat et Hoëdic. De son côté, la compagnie Brittany Ferries a annulé sa

liaison entre Cherbourg et Poole.

20 minutes, 9 décembre 2007.

Document n°5 : Le village de Locmaria

Croquis de paysage : le village de Locmaria

B/ Des évolutions qui modifient la vie des habitants de Groix

Document n°6 : Une des plages de l’île

Document n°7 : L’évolution des activités portuaires

Groix a été le premier port français d’armement (port de départ des bateaux de pêche) au thon

germon (thon blanc) […].

Les nombreux thoniers […] débarquaient leur pêche sur l’île où étaient installées des conserveries

(fabrique de conserves).

Les cinq conserveries de Port-Tudy, Loctudy et Port-Lay ont fermé leurs portes les unes après les

autres.

Désormais, la plupart des marins groisillons sont embarqués sur des navires lorientais.

Aujourd’hui, les bateaux de plaisance ont remplacé les navires armés à la pêche à Loctudy et aussi

dans les autres anses abritées de l’île.

Site Internet de l’île de Groix, www.ile-de-groix.com

Document n°8 : Les conséquences de l’essor du tourisme

Ce n’est pas facile de trouver à se loger sur l’île. Les locations ne se font guère à l’année, la saison

(période touristique, pendant l’été) suffit aux propriétaires. Le prix des maisons est élevé et ne cesse

d’augmenter depuis quelques années.

La population de l’île diminue chaque année un peu plus. Le dernier recensement compte 2 275

personnes pour plus de 3 100 en 1968. Un exemple : cette année au CP, l’école publique n’accueille

que six enfants.

Les îles sont perçues plus comme des lieux de vacances, voire des lieux plus « sécurisants » pour les

résidents secondaires (personne qui n’habite pas sur l’île toute l’année) aux volets fermés de longs

mois durant.

Une île comme Groix ne peut cependant pas se permettre de vivre seulement le week-end ou durant

les vacances scolaires.

D’après Paskal Mazé, Le Télégramme de Brest, 28 octobre 2003.

Je retiens

Habiter une île, c’est être isolé ; c’est à la fois un atout et une

contrainte.

Les caractéristiques insulaires ont permis le développement

d’une activité touristique importante mais que l’isolement est

aussi une contrainte (absence d’un certain nombre de services,

forte dépendance aux aléas climatiques comme les tempêtes).

III) Habiter des espaces à fortes contraintes

Problématiques :

Quelles sont les principaux espaces à fortes contraintes ?

Comment les hommes s’adaptent-ils aux fortes contraintes naturelles ?

Comment les hommes surmontent-ils les contraintes naturelles ?

A/ De multiples contraintes à la surface de la Terre

Document n°1 : Les déserts dans le monde

Document n°2 : Les montagnes du monde

Je retiens

* Les déserts chauds

La localisation des déserts chauds est liée à leur situation sous les tropiques.

Les déserts chauds se caractérisent par l’aridité et des températures très élevées le jour. Ils

présentent des paysages d’ergs (désert de sable) et de regs (désert de pierre).

* Les déserts froids

Les déserts froids correspondent aux régions situées aux hautes latitudes au niveau des cercles

polaires et au-delà. Il s’agit des déserts les plus étendus.

Les déserts froids sont couverts par la taïga (forêt de Sibérie formée de bouleaux et de sapins) et par

la toundra (formation végétale constituée de mousse, de lichens et de petits arbustes de 30 à 40 cm.)

Je retiens

* Les montagnes

Ce sont des espaces à fortes contraintes, contraintes qui ne dépendent pas de leur localisation mais

de leurs caractères physiques : l’altitude.

Les hautes montagnes se situent principalement en Amérique et en Eurasie. Elles se caractérisent par

des altitudes élevées et des versants abrupts creusés par de profondes vallées. La pente, la neige,

le manque d’oxygène les difficultés de circulation rendent les montagnes peu favorables à

l’installation des hommes.

* Les îles

Ce sont des espaces à fortes contraintes, contraintes qui ne dépendent pas de leur localisation mais

de leurs caractères physiques : l’isolement.

Les îles sont des étendues de terre entourées d’eau. Elles sont menacées par les risques naturels

(tsunamis, cyclones), l’élévation du niveau marin et l’érosion.

B/ Les hommes s’adaptent aux contraintes

Document n°3 : Le rôle des terrasses

Les avantages des terrasses vont au-delà de leur capacité à rendre arables des terres en pentes.

Elles sont également très efficaces pour contrôler l’érosion et améliorer la gestion de l’eau. Elles

aident à répartir l’humidité dans le sol et à réduire les risques de gel. Dans l’ensemble, la culture en

terrasses permet de transformer des terres au potentiel agricole limité à la sylviculture en des terres

irriguées et cultivables ».

José Miguel Torrico, Rapport de l’UNESCO, 1999.

Document n°4 : Des champs dans le désert californien (Palm Désert, Etats-Unis)

Document n°5 : La grande capacité des Inuits

« Parmi les éléments les plus caractéristiques de la culture matérielle des Inuits, on peut citer : la

maison semi-enterrée de tourbe et de pierre et l’igloo de neige de l’Arctique central, habitat d’hiver de

la grande famille patriarcale ; la tente en peaux des migrations d’été ; le traîneau à chiens permettant

de se déplacer sur neige et glace ; le kayak et l’umiaq, embarcations de peaux pour la navigation en

eau libre ; le harpon avec flotteur qui retient la proie blessée ; la lampe à graisse de mammifère marin,

unique source de lumière et de chaleur à l’intérieur des habitations ».

Joëlle Robert-Jamblin, article « esquimaux », Encyclopedia Universalis, 2006.

Habitation

Nourriture

Habillement

Déplacement

Chauffage

Je retiens

* En montagne

Les hommes ont appris à utiliser les ressources disponibles. Dans les montagnes de l’Himalaya, ils

construisent des terrasses pour cultiver la terre.

* Dans les déserts

Dans les déserts froids du Groenland, le mode de vie traditionnel des Inuit leur permet de résister au

froid.

Dans les déserts chauds, depuis des millénaires, l’irrigation a rendu possible l’agriculture.

C/ Les hommes transforment les contraintes en atouts

Document n°6 : La station de ski « les deux Alpes » (France) Proche de la ville de Grenoble, cette station est située à 1 650 mètres d’altitude.

Les remontées mécaniques montent jusqu’à 3 520 mètres

Document n°7 : Une île-hôtel

Je retiens

Les contraintes ont parfois été transformées en atouts. L’isolement et les conditions climatiques

dans les îles ont ainsi permis le développement du tourisme.

En montagne, la neige redoutée est devenue « l’or blanc » avec l’essor du ski.

Dans la péninsule arabique, grâce à l’argent tiré du pétrole (l’or noir), de nouveaux espaces de

tourisme et d’agriculture complétement artificiels ont été créés.