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Retourner aux sources pour mieux se projeter vers l’avant L’année 2013 tire à sa fin et, avec elle, s’envole petit à petit un pan de la glorieuse épopée du Conseil canadien de la coopération et de la mutua- lité. Avant de compléter les dernières pages de ce valeureux chapitre de notre histoire, et avant d’entrer de plein pied dans l’aventure extraordinaire qui nous attend au détour de la nouvelle année, nous avons voulu rendre hommage à celles et à ceux qui nous ont précédés. Du C.C.C. au CCCM, mot des présidences et des directions générales Tout lire aux pages 4 à 11 Cinquante-sept ans de célébrations de la semaine de la coopération Tout lire en page 13 Le C.C.C., porte-voix des coopératives francophones Tout lire en page 14 Leadership et bonnes décisions pour le bien des organisations Tout lire en page 15 Les conseils provinciaux d’hier à aujourd’hui Tout lire aux pages 16 à 23 Le président de CMC prend la parole Tout lire en page 34 COOPPRESSE 1 COOP PRESSE Tout lire en page 2 – L’assemblée générale de l’ACI en Afrique du Sud Tout lire aux pages 24 à 27 Impact positif des coopératives dans le développement international Tout lire aux pages 28 à 32 DOSSIER SPÉCIAL À DÉCOUVRIR AUSSI Sujets actuels, questions vitales ! Le Sommet Québec 2014 dévoile son programme exclusif ! Tout lire en page 33 Affilié à l’Alliance coopérative internationale Bulletin d’information publié par le Conseil canadien de la coopération et de la mutualité Volume 35 n Numéro 2 n Hiver 2013-2014 QUOIDENEUF ?

Cooppresse Vol35 No2 Hiver 2013-2014

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Bulletin d'information publié quatre fois par année par le Conseil canadien de la coopération et de la mutualité (CCCM).

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Page 1: Cooppresse Vol35 No2 Hiver 2013-2014

Retourner aux sources pour mieux se projeter vers l’avantL’année 2013 tire à sa fin et, avec elle, s’envole petit à petit un pan de la glorieuse épopée du Conseil canadien de la coopération et de la mutua-lité. Avant de compléter les dernières pages de ce valeureux chapitre de notre histoire, et avant d’entrer de plein pied dans l’aventure extraordinaire qui nous attend au détour de la nouvelle année, nous avons voulu rendre hommage à celles et à ceux qui nous ont précédés.

Du C.C.C. au CCCM, mot des présidences et des directions généralesTout lire aux pages 4 à 11

Cinquante-sept ans de célébrations de la semaine de la coopérationTout lire en page 13

Le C.C.C., porte-voix des coopératives francophones Tout lire en page 14

Leadership et bonnes décisions pour le bien des organisationsTout lire en page 15

Les conseils provinciaux d’hier à aujourd’hui Tout lire aux pages 16 à 23

Le président de CMC prend la parole Tout lire en page 34

COOPPRESSE 1

COOPPRESSE

Tout lire en page 2

– L’assemblée générale de l’ACI en Afrique du Sud

Tout lire aux pages 24 à 27

Impact positif des coopératives

dans le développement international

Tout lire aux pages 28 à 32

DOSSIER SPÉCIAL

À DÉCOUVRIR AUSSISujets actuels, questions vitales ! Le Sommet Québec 2014 dévoile son programme exclusif !

Tout lire en page 33

Affilié à l’Alliance coopérative internationale

Bulletin d’information publié par le Conseil canadien de la coopération et de la mutualité

Volume 35 n Numéro 2 n Hiver 2013-2014

QUOIDENEUF ?

Page 2: Cooppresse Vol35 No2 Hiver 2013-2014

COOPPRESSE 2

Nous avons donné la parole aux présidences et aux directions générales qui se sont succédées à la barre du C.C.C, deve-nu en cours de route le CCCM. À notre demande, ils se sont contraints à peu de mots et sont allés à l’essentiel, ce qui nous donne un portrait vif et touchant des années de labeur qu’ils ont traversées pour faire avancer le mouvement coopératif francophone au Canada. Ils ont tracé pour nous, à force de ténacité, de courage et de passion, la voie de tous les possibles.

Un Cooppresse commémoratif alors ? Oui et non. À notre demande, nos collaborateurs ont fouillé dans leurs archives pour nous ramener aux racines de leur histoire. Ils nous font découvrir des personnes investies qui ont fait une différence dans leur milieu, des réalisations coopératives qui ont changé la dynamique de la communauté. Mais ils se sont aussi projetés vers l’avant et nous feront connaître ce qui les anime aujourd’hui.

Le chapitre international regorge d’informations qui sauront vous intéresser, en commençant avec les échos de l’Assem-blée générale de l’Alliance coopérative internationale qui prenait récemment place au Cap en Afrique du Sud. Le dossier du développement international saura aussi retenir votre attention en dévoilant les résultats de l’évaluation menée par le gouvernement du Canada sur l’impact positif des coopératives dans le développement.

Finalement, le dernier volet de ce numéro ouvre sur les perspectives d’avenir du mouvement coopératif canadien avec la nouvelle organisation coopérative unique et bilingue représentant toutes les coopératives et les mutuelles au Canada, la bien nommée Coopératives et mutuelles Canada.

Un numéro essentiel donc pour tout ce qu’il renferme de beau et de bon !

Bonne lecture !

L’équipe du CCCM

Retourner aux sources pour mieux se projeter vers l’avant (suite)

NELSON MANDELAAu moment de publier ces quelques pages, de retour d'Afrique du Sud, nous apprenons le décès de Nelson Mandela. Bien que tous les citoyens d'Afrique du Sud s'attendaient à cette nouvelle, nous savons la tristesse qui les habite aujourd'hui.

Plusieurs nous parlaient des enjeux des prochaines élections de 2014, de la peur de changements possibles et des défis de la nation arc-en-ciel. Une journée de manifestation pour le droit à l'eau potable, à l'électricité et à des habitations décentes a marqué notre séjour, manifestation qui a bloqué tout le centre-ville du Cap durant plus de sept heures. Certains nous disaient : « Madiba a fait les premiers pas, il nous reste tout un chemin à parcourir. »

Accompagnés de nos plus sincères condoléances, nous désirons offrir au peuple sud-africain, tout le courage et la solidarité pour les mener vers un pays prospère, dans la justice et l'équité.

Le CCCM

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COOPPRESSE 3

SUR TITRE

TITRE

CRÉDITS

MERCI À NOS COMMANDITAIRES ANNUELS

Le bulletin d’information Cooppresse est publié quatre fois par année par le Conseil canadien de la coopération et de la mutualité. Il est distribué gratuitement aux coo-pératives et aux mutuelles francophones du Canada ainsi qu’à toute personne et organisation intéressées. Le Cooppresse est maintenant distribué électroniquement et est disponible en ligne au www.CCCM.coop, sous la rubrique Publications. Merci à celles et à ceux qui nous permettent d’offrir gratuitement le Cooppresse. Toute reproduction avec mention de la source est autorisée. L’équipe de rédaction : Denise Audet-Gravel, Michaël Béland, Brigitte Gagné ; les anciens présidents et directeurs généraux : Paul Massicotte, Michel Rouleau, Marthe Hamelin, Yvan Forest, Sylvie St-Pierre Babin, Réjean Laflamme qui signe aussi le Coin des mutuelles, Hélène Simard ; les équipes des conseils provinciaux : Patrice Gauthier pour le CDÉA ; Catheline d’Auteuil pour le CCS ; Suzanne Druwé le CDEM ; Julien Gérémie pour le CCO ; Mee-Rang Ricard-Bouillon pour le CQCM ; Melvin Doiron (Coop Énergie verte), Janelle Comeau (Carrefour Chaleur 50 plus) pour le N.-B. ; Raymond J. Arsenault pour le CDCIPÉ ; pour le CCANÉ, texte extrait de leur site Internet et adapté ; Dossier spécial sur le développement international, texte produit conjointement par DID, SOCODEVI et ACC-DI ; Capsules historiques : France Michaud pour DID, Pedro Rodriguez pour SOCODEVI, Michael Wodzicki pour ACC-DI ; Louis-Benoît Gagnon pour le Sommet 2014 ; Léo LeBlanc pour CMC.

Si vous désirez faire parvenir des articles ou formuler des commentaires, veuillez communiquer avec :

Conseil canadien de la coopération et de la mutualité

275, rue Bank, 4e étage, Ottawa (Ontario) K2P 2L6 Téléphone : 613 789-5492, poste 256 ; Télécopieur : 613 789-0743 Courriel : [email protected] | www.CCCM.coop

Mot du président 4

Mot de la directrice générale 5

Mot des présidences 6

Mot des directions générales 9

Jeunes coopérateurs et mutualistes du Canada 12

Semaine de la coopération 13

Relations gouvernementales 13

Le coin des mutuelles 15

Nouvelles des conseils provinciaux 16

INTERNATIONAL

Alliance coopérative internationale 24

Dossier spécial sur le développement international 28

Développement international Desjardins (DID) 30

SOCODEVI 31

ACC-développement international 32

Sommet Québec 2014 33

Coopératives et mutuelles Canada 34

SOMMAIRE

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À la suite de ma participation à l’assemblée générale de l’Alliance coopérative internationale au Cap, en Afrique du Sud, je prends le temps de mettre en perspective le travail accompli par le Conseil canadien de la coopération et de la mutualité (CCCM) depuis 1946.

L’une des conférencières principales au Cap, Mme Sithembiso Nyoni, du Zimbawee, a rappelé dans son propos que le modèle coopératif en était un d’inclusion permettant aux communautés de se développer de façon cohérente. « C’est un modèle qui nous éloigne de la dépendance, qui capitalise sur l’humain et investit dans des solutions durables », ajoutait-elle.

Le CCCM, durant toutes ces années, a cultivé un espace de dialogue et d’échanges sur les perspectives, les expertises et les stratégies entre toutes les coopératives et mutuelles francophones du Canada. Il a stimulé le développement coopératif en français et permis aux communautés de prendre en charge leurs besoins. Ensemble nous avons participé à améliorer la qualité de vie de nos milieux, à renforcer l’économie canadienne.

Aujourd’hui, devant ce monde en profonde mutation et encore secoué par les effets de la dernière crise, l’importance de la démocratisation de l’économie est perçue comme pertinente et plus que jamais nécessaire. L’Afrique du Sud vient de se doter d’une loi sur les coopératives, d’une agence de développement coopératif, d’une académie du savoir coopératif. Le gouvernement va de l’avant avec un plan d’action pour participer à la décennie des coopératives. Selon le Dr. Rob Davies, ministre du Commerce et de l’Industrie, l’intercoopération est à l’ordre du jour, les partenariats essentiels et indispensables.

Les coopératives ont, à cet égard, une responsabilité majeure : la résilience dont elles font preuve, leur gouvernance démocratique, leur prudence financière et leurs pratiques de développement local sont autant de terreaux où puiser l’inspiration en quête de solutions. Pour nous au Canada, la création de Coopératives et mutuelles Canada, c’est une première étape qui nous permettra de mettre en commun nos ressources et nos expertises, renforçant ainsi notre action pour en décupler les résultats. Ici au Canada, comme partout dans le monde, le mouvement coopératif doit se réinventer pour relever tous les défis qui l’interpellent, que ce soit celui de l’avènement des médias sociaux, de la croissance de la population, de la sécurité alimentaire, de la démocratie, de l’interdépendance, du développement durable et encore plus. Tous ces éléments participent à mettre au défi notre capacité de saisir les opportunités de renforcement et de croissance en mode coopératif. Appuyés des principes qui nous guident, nous serons mieux outillés pour participer à l’économie mondiale et à l’accroissement de la qualité de vie pour nos communautés, qu’elles soient de niveau local, régional ou international.

Et, comme je le dis souvent, la coopération n’a pas la prétention d’être une solution à tous les problèmes, mais elle a certainement celle de faire partie des solutions.

Denis Richard

Président

MOTDU PRÉSIDENT Denis Richard

COOPPRESSE 4

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COOPPRESSE 5

SUR TITRE

TITRE

La coopération ! L’art de faire des affaires autrement dans un monde en profonde mutation. Au moment où commence la décennie des coopératives, le mouvement coopératif et mutualiste canadien vient de se doter d’un instrument unique pour consolider et faire croître son modèle dans tous les secteurs de l’activité économique.

En effet, l’unification des coopératives et des mutuelles au Canada invite à une plus grande participation, appelle à la cohésion et stimule la coopération dans la mise en œuvre du plan d’action mondial qui vise à ce que le modèle coo-pératif soit, en 2020, le modèle préféré d’affaires, un lea-der du développement durable et la forme d’entreprise connaissant la plus importante croissance dans le monde.

La stratégie de ce plan d’action est construite sur cinq piliers fondamentaux : la participation des membres, le développement durable, le capital, l’encadrement légal et l’identité coopérative.

En 2020, nous aurons accru de façon significative la par-ticipation des membres et élevé la gouvernance de nos coopératives et mutuelles à un niveau exceptionnel. Nous aurons positionné les entreprises coopératives comme leaders en développement durable. Nous aurons construit un message fort et cohérent qui sera appuyé par une identité coopérative utilisée partout dans le monde. Nous aurons soutenu le développement de lois et de règlements pour la croissance des coopératives. Finalement, nous aurons construit un capital d’investissement coopératif sous contrôle des coopératives.

Pour couronner en 2020 ce plan d’action d’un succès légitime, il nous faut d’ores et déjà investir dans notre habileté à coopérer ensemble, petits et grands de tous les secteurs, et capitaliser dans le savoir-faire que les coopératives et mutuelles ont cultivé et enrichi depuis des années au Canada.

Pendant que le mouvement coopératif mondial se réunis-sait en Afrique du Sud, notre petite et très efficace équipe, au CCCM, finalisait les derniers travaux de ce Cooppresse commémoratif. Bien que nous ayons voulu faire le tour des 68 ans d’engagement envers la coopération, en soutien à nos conseils provinciaux et à leurs membres, nous avons vite constaté qu’une page par an n’aurait pu suffire. Nous avons donc sollicité la participation de plusieurs coopérateurs et coopératrices pour nous aider à vous transmettre un message rempli de respect pour tout le travail accompli, et vous donner l’assurance que les activités qui s’amorcent sous la bannière de Coopératives et mutuelles Canada sauront rejoindre les attentes de tous ses membres. Ce solide engagement envers la coopération et la mutualité au Canada permettra de rayonner au niveau international et de participer de plein pied aux objectifs de la décennie des coopératives.

Je désire terminer ce mot en remerciant toutes les coopératrices et tous les coopérateurs qui, au fil des années, par leur passion et leur détermination, ont contribué au développement coopératif pancanadien. Depuis 2007, comme directrice générale, il ne fut pas un jour qui ne m’ait apporté apprentissage, connaissance et grandes satisfactions. Je me considère privilégiée d’avoir contribué à ce grand mouvement.

Brigitte Gagné

Directrice générale

MOTDE LA DIRECTRICE GÉNÉRALE Brigitte Gagné

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SUR TITRE

TITRE

Chères coopératrices, chers coopérateurs,

Il me fait plaisir de participer en tant qu’ancien président du C.C.C. à votre revue le Cooppresse.

Je peux vous dire que j’ai bien apprécié les années passées au C.C.C. L’ouverture sur le monde coopératif a représenté pour moi une valeur sûre qui m’a servi tout au long de ma vie et de ma carrière dans le monde agricole. Mes dix années passées au C.C.C. n’ont été que du bonheur. Je me souviens entre autres du travail que nous avions fait sur les sept grands principes coopératifs internationaux et les assemblées de l’été où nous avions la chance de visiter le patelin de différents administrateurs. Les homards étaient délicieux et le bœuf de l’ouest, succulent. Et que dire de la cabane à sucre quand venait le tour du Québec de recevoir le mouvement coopératif.

J’ai bien aimé travailler avec les employés qui devaient à chaque année recommencer leur visite au fédéral pour avoir des subventions. Je constatais que c’était des gens très dévoués.

Il ne me reste que de bons souvenirs de chaque administra-teur avec qui j’ai siégé. Après chaque assemblée, je reve-nais enrichi d’idées qui venaient de l’un ou de l’autre.

Merci au C.C.C. pour le passage vécu chez vous. Et plein de succès à la nouvelle organisation qui, je suis assuré, marquera son implication dans la grande famille coopérative.

Mon épouse, Lise, se joint à moi pour souhaiter longue vie à la coopération.

Paul Massicotte

Coopérateurs et mutualistes,

À titre d’ex-président du conseil d’administration du CCCM, je suis honoré de participer à ce Cooppresse historique. Avec le conseil d’administration et l’équipe de direction, j’ai pu participer activement au développement et au positionnement stratégique de l’organisme au cours des sept années où j’y ai siégé comme représentant du Québec. Lors de mon passage à la présidence, le CCCM a accueilli les jeunes au sein des instances démocratiques par la création d’un poste jeunesse au conseil d’administration et d’une structure jeunesse auprès des différents conseils provinciaux. En 2007-2008, j’ai participé activement à la révision du mode de cotisation et de financement de l’organisation, en vue d’assurer sa pérennité financière. Enfin, je suis particulièrement fier d’avoir contribué au rapprochement stratégique avec l’ACC. D’ailleurs, à la dernière année de mon mandat, nous avons lancé la démarche de réflexion pour l’établissement d’un modèle optimal des deux organismes dans le respect de nos distinctions et de nos cultures. Le 1er janvier 2014, une nouvelle organisation prendra forme dans le meilleur intérêt du développement coopératif canadien.

Michel Rouleau

MOTDESPRÉSIDENCESPaul Massicotte Michel Rouleau

M. Massicotte entre au conseil d’administration en 1991-1992 et termine alors le mandat de son prédécesseur, M. Paul Dolan, comme secrétaire du conseil ; de 1992 à 1996, il occupe le poste d’administrateur ; de 1996 à 1999, il est vice-président et de 1999 à 2002, il occupe la présidence du conseil.

M. Rouleau entre au conseil d’administration du C.C.C. comme administrateur en 2002-2003 ; il occupe le poste de vice-président de 2003 à 2005 et le poste de président de 2005 à 2009. C’est en 2008, sous sa présidence, que le C.C.C. devient le CCCM, incluant les mutuelles dans son nom.

COOPPRESSE 6

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COOPPRESSE 7

SUR TITRE

TITRE

Lors de mon arrivée au CCCM, M. Michel Rouleau était alors président du conseil d’administration. À la fin de son mandat, il en a profité pour partager non seulement sa vision d’avenir du mouvement coopératif canadien, mais pour me léguer un défi de taille ; celui de former UNE organisation nationale regroupant toutes les coopératives et mutuelles francophones et anglophones au Canada.

Le mandat n’était pas facile à relever car on parlait de créer, d’inventer, d’innover. Grâce au travail ardu des membres du comité de partenariat et des différents comités, et à la confiance dont ont su faire preuve les coopératrices et les coopérateurs canadiens, nous avons réussi. Une nouvelle organisation a été créée. Cette organisation permettra au mouvement coopératif de prendre une place plus importante et plus visible et de continuer à répondre aux besoins de milliers de personnes désireuses de se doter de biens et de services qui améliorent leur mieux-être.

Je suis premièrement très fière d’avoir été la première femme à occuper le poste de présidente du CCCM, mais surtout de n’avoir jamais oublié l’objectif ultime de ce grand projet qui était de renforcer le mouvement coopératif.

Marthe Hamelin

MOTDESPRÉSIDENCESMarthe Hamelin

Mme Hamelin entre au conseil d’administration du C.C.C. au mois d’avril 2005 et succède à M. Claude Mayer comme représentante de l’Ontario. Dès le mois de juin suivant, elle est nommée vice- présidente et occupera cette fonction jusqu’en 2009. Elle devient alors présidente du conseil et mènera le dossier de la nouvelle organisation coopérative bilingue canadienne jusqu’à sa création le 28 juin 2013, date où elle termine son mandat au CCCM et remet les rênes de la présidence à son successeur, M. Denis Richard.

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Les présidents au cours du temps

M. Henri C. Bois président fondateur, 1946-1952

M. Robert Revet 2002-2005

M. Maurice Therrien 1989-1992

M. Martin J. Légère 1952 à 1982

M. Michel Rouleau 2005-2009

M. Raymond Gionet 1992-1994

M. Paul Dolan 1986-1987

M. Denis Richard 2013-

M. Gilles Lepage 1996-1999

M. Henri-Paul Trudel 1982-1986 et 1988-1989

Mme Marthe Hamelin 2009-2013

M. Majella St-Pierre 1994-1996

M. Richard Savoie 1987-1988

M. Paul Massicotte 1999-2002

COOPPRESSE 8

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COOPPRESSE 9

SUR TITRE

TITRE

Chers coopérateurs et coopératrices,

Cette période de 1977 à 1989, où j’ai agi comme directeur général du C.C.C., évoque pour moi une époque où la coopération et la solidarité francophone se manifestaient avec une intensité particulière.

Les congrès annuels du C.C.C. constituaient, chaque année, une activité ressemblant à une rencontre de « famille ». C’était une rencontre de solidarité coopérative entre les francophones de toutes les provinces du Canada. L’identité francophone du C.C.C. se manifestait alors de manière remarquable.

Dans les circonstances, il ne me reste qu’à souhaiter que la nouvelle organisation bilingue pancanadienne, qui prendra forme dès le 1er janvier 2014, porte tous les fruits que vos travaux d’unité ont sans doute essayé de favoriser.

Bien coopérativement vôtre,

Yvan Forest

Dix-neuf belles années consacrées au service du Conseil Canadien de la Coopération, dont dix-sept à la direction générale. J’ai toujours été animée de la conviction que les coopératives jouent un rôle fondamental dans le développement économique et social de nos communautés dans tout le pays ; par ce mandat, j’ai tenté d’y apporter ma contribution.

La période 1987-2006 fut ponctuée de nombreux jalons marquants : obtention du Prix du 3-juillet-1608 décerné par le Conseil supérieur de la langue française pour souligner l’apport particulier du C.C.C. à l’avancement de la francophonie nord-américaine, en 1992 ; un premier sommet économique national réalisé conjointement avec la FCFA en 1993 ; la production, en collaboration avec la coopérative Orion, de deux guides favorisant la participation de davantage de femmes aux postes de dirigeantes dans les coopératives ; l’obtention en 1999, et après plusieurs années d’efforts, de la nouvelle Loi sur les coopératives du Canada qui permettait aux coopératives de mieux répondre aux exigences d’un marché compétitif ; l’obtention en 2002 du programme de l’Initiative de Développement Coopératif, partenariat entre le gouvernement du Canada et le secteur coopératif ; sans oublier, en 1996, les activités spéciales tenues à l’occasion du 50e anniversaire du C.C.C. et où étaient reconnus 50 bâtisseurs ; et le 60e anniversaire, en 2006, où fut publié un cahier souvenir ; les congrès annuels et la coordination de la Semaine nationale de la coopération furent des occasions privilégiées de manifestation d’intercoopération et de partage des meilleures pratiques.

Je salue toutes les personnes que j’ai eu le plaisir de côtoyer tout au cours de mon mandat : les employés, les membres du conseil d’administration, les présidents respectifs qui ont su partager leur vision et contribuer à mener l’organisation plus loin, ainsi que les coopératrices et les coopérateurs engagés dans les conseils provinciaux et les réseaux coopératifs membres.

Des orientations importantes ont été prises en vue de consolider les efforts des réseaux coopératifs. Je souhaite la meilleure des chances dans la réalisation et en suivrai l’évolution avec grand intérêt.

Salutations coopératives !

Sylvie St-Pierre Babin

MOTDESDIRECTIONS GÉNÉRALES

Yvan Forest (1977 à 1989)

Sylvie St-Pierre Babin (1989-2006)

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SUR TITRE

TITRE

Trois fois sur le métier remettez votre ouvrage Que de chemin parcouru depuis ce mois de juillet 1990, où je quittais la sécurité d’un poste d’économiste à Agriculture et Agroalimentaire Canada pour un poste de responsable du développement économique communautaire et coopératif au Conseil Canadien de la Coopération.

Après quelques mois en poste, la directrice générale nous apprend qu’elle est enceinte et que j’occuperai la direction générale par intérim. C’était la belle époque pour le C.C.C., financièrement parlant, avec des subventions provenant du programme des langues officielles de Patrimoine canadien. Il était facile de penser développement et expansion du réseau des coopératives francophones partout au Canada. Dans la foulée, le C.C.C. organise, en collaboration avec la Fédération des communautés francophones et acadienne du Canada, le premier Sommet sur le développement économique des communautés francophones à l’extérieur du Québec. La nécessité d’un réseau de soutien au développement économique communautaire en émerge.

Le C.C.C. pensait au réseau des conseils provinciaux de la coopération, mais émergera plutôt le Réseau du dévelop-pement économique communautaire et de l’employabilité du Canada (RDÉE). Ces décisions, extérieures au C.C.C., auront des impacts incommensurables sur l’avenir du réseau des coopératives francophones. Heureusement, le fédéral annonçait la création de l’Initiative de développement coopé-ratif (IDC). Plus tard, la direction générale étant à nouveau appelée à d’autres obligations, j’occupai dans les faits la direction pendant plus de quatre ans dans des conditions très difficiles. Je décidais donc de quitter le bateau en 2005 pour retourner à Agriculture Canada dans un poste de cadre

supérieur. Après moins d’un an, je quittais de nouveau le fédéral pour retourner près des coopératives comme directeur général du Fonds de stabilisation des coopératives d’habitation. J’occupai ce poste jusqu’à ce que la Fédération canadienne des coopératives d’habitation et la ministre responsable de la Société canadienne d’hypothèques et de logement décident de mettre fin à l’organisme.

Avec l’expérience accumulée, je décidai de démarrer ma propre entreprise de consultation, Tango RJ consultant inc. C’est à titre de consultant que la direction intérimaire et le conseil d’administration du Conseil canadien de la coopération et de la mutualité me demandait de prendre la direction intérimaire du CCCM pour la troisième fois pour remplacer la directrice en congé de maladie, et ce, de deux à trois jours par semaine. Tâche impossible à temps plein, encore plus à temps partiel. À peine arrivé en poste, je dus remplacer du personnel clé et organiser un congrès conjoint avec l’Association des coopératives du Canada. Mais dans l’ensemble, je peux dire mission accomplie. Au retour de la directrice générale, j’ai continué à collaborer avec le CCCM pour la gestion du programme de l’IDC. À la suite de l’annonce de sa mise à mort par le gouvernement fédéral, j’ai poursuivi la tâche de mettre fin aux obligations des deux organisations canadiennes vis-à-vis le fédéral.

Que retenir de ces passages successifs à la direction du CCCM ? De merveilleux moments, une connaissance extraordinaire du mouvement coopératif canadien et international et surtout des amitiés un peu partout au pays avec des coopératrices et des coopérateurs merveilleux qui partagent les mêmes valeurs que moi. Que demander de plus ?

Longue vie à Coopératives et mutuelles Canada !

Réjean Laflamme

MOTDESDIRECTIONS GÉNÉRALES Réjean Laflamme

M. Réjean Laflamme a occupé les fonctions de directeur général par intérim du 9 octobre 1990 au 15 avril 1991, directeur général adjoint du 1er octobre 2001 à l’AGA du mois de mai 2005 et il a succédé à Mme Hélène Simard au poste de directeur général par intérim de la fin mai 2011 au retour complet de Mme Brigitte Gagné, au début de l’année 2012.

COOPPRESSE 10

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COOPPRESSE 11

SUR TITRE

TITRE

Malgré toute mon expérience comme gestionnaire et comme coopératrice, mon passage à la direction géné-rale par intérim du CCCM m’a permis d’apprendre de nouvelles dimensions de notre vie de coopération.

Vivre cette expérience au niveau canadien fut un défi constant car il fallait jongler avec des réalités très diversifiées : le vécu des membres dans chaque province, la complexité des relations avec le gouvernement, les partenariats avec les coopérateurs et coopératrices anglophones et avec diverses organisations nationales francophones. Autant de sujets, autant de défis.

L’équipe dédiée du CCCM m’a permis d’envisager ces mois d’intérim avec confiance. De plus, la deuxième année de l’Initiative de développement coopératif, avec une composante d’appui pour les conseils provinciaux, s’avéra un puissant moyen de garder un contact constant avec le terrain, mais aussi d’appuyer les membres dans leur quotidien. La composante innovation, dirigée par M. Jacques Carrière, a apporté une nouvelle dimension, concrète et originale, au milieu coopératif. Entreprendre autrement prenait tout son sens.

Si vues du terrain, les organisations nationales sont lointaines et parfois tatillonnes, ce point de vue change totalement quand on s’assoit à Ottawa et qu’on essaie de conduire ce qui ressemble à un véhicule tout terrain, toute utilité et aux multiples conducteurs !

Parlant de conducteur, je lève mon chapeau à celle qui conduisait, pendant cette période, le CCCM et son Conseil d’administration de main de maître, Mme Marthe Hamelin. Sans son engagement indéfectible, sa droiture et son élan, je n’aurais pu maintenir la barque les six mois à cette direction intérimaire.

Depuis mon passage, bien de l’eau a coulé sous le pont du CCCM et le bateau est maintenant prêt à entreprendre un nouveau voyage. Il poursuivra, mais sous une autre forme, son élan vers une coopération forte, solidaire, innovatrice et créatrice de prospérité, au service de ses membres tant francophones qu’anglophones, dans le respect de nos cultures respectives.

Hélène Simard

MOTDESDIRECTIONS GÉNÉRALES

Hélène Simard (Intérim du 28 octobre 2010 à la fin mai 2011)

BÂTISSEURSD’UN AVENIR TRÈS PROMETTEUR

agropur.com

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L’implication des jeunes dans le mouvement coopératif a toujours été une priorité pour le CCCM. Tout au long de son histoire, le conseil a porté une attention particulière à la jeunesse et à la relève coopérative. Les rencontres jeunesse, les activités d’éducation coopérative et les initiatives à l’intention des jeunes coopérateurs ont été nombreuses au cours des dernières décennies.

De leur côté, les jeunes eux-mêmes ont aussi tenu à faire entendre leurs voix au sein du conseil. Les dernières années ont été particulièrement actives à ce niveau avec la formation de la Délégation jeunesse du C.C.C. en 2006, au congrès de Chéticamp. À la suite de cet événement, le groupe jeunesse a rapidement cherché

à être reconnu et à avoir droit de parole et droit de vote au conseil d’administration de l’organisation nationale. Cette demande sera finalement acceptée en 2007 et un comité de coordination de la délégation jeunesse sera formé à ce moment. Un représentant de chacun des conseils provinciaux sera délégué au sein du Comité.

Aujourd’hui, les jeunes portent, eux aussi, un intérêt envers l’Unité du mouvement coopératif canadien. En effet, depuis 2012, les Jeunes coopérateurs et mutualistes du Canada (JCMC) sont en discussion avec leurs pendants anglophones, les National Young Co-operators, en vue de former un seul groupe et ainsi créer un lieu de rencontre unique pour les jeunes coopérateurs.

LESJEUNESCOOPÉRATEURS ETMUTUALISTESDUCANADA

La relève coopérative prend sa place

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La Semaine de la coopération était soulignée pour la première fois au Canada en 1954 et passait l’année suivante sous la gouverne du Conseil canadien de la coopération (C.C.C.) afin d’acquérir une envergure nationale. La coordination se fera d’ailleurs en collaboration avec la Co-operative Union of Canada dès 1958.

Depuis, la Semaine de la coopération est l’occasion par excellence pour se rassembler entre coopérateurs et pour faire connaître la formule coopérative au grand public. Cet événement phare a été souligné sous différents thèmes tels que « La coopération : un instrument de développement » (1985-86) ou encore « Plus que jamais la coopération » (1997-1999), mais le premier thème, adopté en 1958, reste encore à la racine même de cette semaine thématique : « Pourquoi nous coopérons ».

Il est aussi intéressant de constater que, nous aussi, nous coopérons davantage. En effet, depuis 1993, les coopératives francophones véhiculent un même thème et un même visuel et, depuis 2006, c’est l’ensemble du mouvement coopératif canadien qui porte le même message.

Ce sont donc des milliers de conférences, rencontres, activités communautaires et campagnes promotionnelles qui auront été mises de l’avant par le CCCM et son réseau pour promouvoir la coopération. Maintenant que le mouvement coopératif canadien est unifié, nous pouvons espérer être encore plus nombreux à diffuser un même message et à faire porter la voix coopérative.

LASEMAINEDELACOOPÉRATION

Cinquante-sept ans de célébrations de la Semaine de la coopération

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Nous sommes le 25 septembre 1945. La Commission royale d’enquête sur les coopératives, présidée par M. Errol Malcolm William McDougall, vient de déposer son rapport. Après 14 journées d’audience partout au pays, deux voyages outre-mer, et après avoir reçu pas moins de 175 mémoires en provenance du mouvement coopératif, le comité rend son verdict sur la situation fiscale des coopératives.

C’est dans ce contexte d’ébullition politique que le Conseil canadien de la coopération (C.C.C.) naîtra quelques mois plus tard, le 7 février 1946. La Commission royale d’enquête sur les coopératives avait révélé aux coopératives francophones du pays, la nécessité d’avoir une voix qui leur était propre sur la Colline parlementaire à Ottawa.

Évidemment, cette liste ne présente que les principaux dossiers débattus. En effet, en plus des représentations particulières au mouvement coopératif, le CCCM a participé à de nombreux débats de société, apportant ainsi la contribution des coopérateurs francophones à la définition même du Canada moderne.

S’en suivit nombre de luttes desquelles découleront de nombreuses victoires, mais aussi des défaites qui ont changé le visage du mouvement coopératif canadien. Parmi celles-ci, nommons :

• La taxation des coopératives et mutuelles (1946-1951, 1961-1964, 1969-1973)

• La loi canadienne sur les coopératives (1960-1964, 1993-1998)

• L’habitation coopérative (1954, 1962, 1973, 1989-1992, 1998)

• Le cadre législatif des mutuelles (1960-1962)

• Le bilinguisme canadien et la francophonie (1963, 1975-1985, 1989-2013)

• Le développement coopératif (1985-2013)

• La démutualisation (1988-1991, 2006-2009)

• Le REER et/ou RIC coopératif (1985, 1994, 2005-2012)

• La création du Secrétariat aux coopératives (1987-1989)

• Le Fonds de développement coopératif (1989-1991, 2000-2013)

• Les coopératives de santé (1989-1991, 2002, 2006, 2012)

• La T.P.S. et les coopératives (1990-1991)

• Le Programme de prêt aux étudiants (1993)

• Le Développement international (ACDI) (1976)

• La création de l’Initiative de développement coopératif (2002-2013)

• L’économie sociale (2005-2009)

• Le Comité spécial sur les coopératives (2012)

RELATIONSGOUVERNEMENTALES

Le C.C.C., porte-voix des coopératives francophones

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LECOINDESMUTUELLES

Leadership et bonnes décisions pour le bien de nos organisations

La Fédération internationale des coopératives et mutuelles (ICMIF) tenait son congrès biennal au Cap, en Afrique du Sud, du 6 au 8 novembre 2013. Tout comme l’Alliance Coopérative Internationale qui tenait son congrès dans la même ville dans les jours précédents, c’était la première fois que l’ICMIF tenait son congrès en Afrique. L’hôte de la conférence était PPS, la seule mutuelle d’assurance en Afrique du Sud.

La conférence s’est ouverte sur les chapeaux de roue avec l’allocution de M. François Pienaar sur le pouvoir du sport et les leçons de leadership. M. Pienaar était le capitaine de l’équipe de rugby de l’Afrique du Sud qui a gagné le championnat mondial, au sortir de l’apartheid, et ce, sous les encouragements de Nelson Mandela, devenu président de ce pays (voir le film Invictus, de Clint Eastwood, avec Morgan Freeman et Matt Damon, qui relate cette histoire vraie). Mandela a su reconnaître dans le sport et dans cet individu le leadership nécessaire pour faire face à cette situation délicate pour bâtir un pays sur de nouvelles bases. La même chose s’applique dans nos coopératives et mutuelles et il faut savoir faire preuve de leadership et prendre les décisions appropriées pour le bien de nos organisations.

Par la suite, M. Michael Power, de la firme Investec Asset management nous a fait une présentation intitulée Waterworld sur les conséquences de l’injection massive de liquidité monétaire entreprise dans tout l’Occident de même qu’au Japon. Il a aussi insisté sur le déplacement massif de

capitaux vers les pays émergents, en particulier la Chine. Ce fut une conférence qui a certes donné des frissons à tous les occidentaux présents, mais encore plus à nos amis japonais qui ont dû se sentir submergés dans cette mer de capitaux.

Les questions de leadership et de stratégies gagnantes pour notre secteur ont été très présentes dans les discussions pour déterminer le meilleur positionnement des assureurs mutualistes et coopératifs.

Après une présentation du Chef de programme de l’Initiative des principes pour une assurance durable des Nations-Unies, M. Butch Bacani, Mme Kathy Bardswick, présidente de Co-operators, a souligné les réussites de son organisation dans le domaine du développement durable et dans son leadership pour appliquer les principes adoptés par l’ONU pour une assurance durable.

Le Plan d’action de l’Alliance coopérative internationale pour une décennie des coopératives a fait l’objet d’une présentation par Dame Pauline Green, présidente de l’ACI. Par la suite, les membres de l’ICMIF se sont questionnés sur la façon dont ils pourraient s’inscrire dans ce plan d’action.

Cette conférence fut un succès sur toute la ligne et félici-tations aux hôtes sud-africains pour leur excellent travail. La prochaine rencontre aura lieu du 7 au 9 octobre 2015 à Minneapolis aux États-Unis.

A S S U R A N C E

PROMUTUEL.CA

CHOISIR LE PRO

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NOUVELLESDESCONSEILSPROVINCIAUX

CONSEIL DE DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE DE L’ALBERTA (CDÉA)

Des moyens pour stimuler l’économie francophone en AlbertaLe CDÉA a participé au Forum mondial des entreprises sociales les 2, 3 et 4 octobre dernier dans la belle ville de Calgary. Ce forum réunissait des experts de partout dans le monde. Le CDÉA souhaitait comprendre cette structure entre-preneuriale afin de l’adapter à la réalité économique de l’Alberta. À la suite de cette participation extrêmement riche en contenus et en rencontres, M. Patrice Gauthier a présenté les possibilités de la perception de l’économie sociale pour l’ensemble des organisations sans but lucratif (OSBL) de l’Alberta lors du congrès annuel de la francophonie albertaine. Cette présentation permettait à la com-munauté de mieux comprendre les enjeux économiques, avec une estimation de levier économique de plus de 10 millions de dollars et la possibilité de créer de la richesse tout en restant fidèle à sa mission sociale. De plus, trois rencontres ont été organisées afin d’insérer, dans les options, la formule coopérative pour un nouveau centre de santé francophone à Calgary. Finalement, c’est avec fierté que nous avons accueilli M. Martin Gagnon, M.A.P., directeur général de la CDR Bas-St-Laurent/Côte-Nord, les 5 et 6 décembre 2013, à Edmonton, afin de stimuler la création du nouveau « Centre de l’innovation coopératif de l’Alberta » en collaboration avec notre partenaire anglophone, l’Alberta Community and Cooperative Association.

Pour en savoir plus : www.lecdea.ca/

De gauche à droite, M. Patrice Gauthier, Mme Simone Demers et M. Yannick Freychet, lors du Forum mondial des entreprises sociales qui avait lieu à Calgary.

CONSEIL DE LA COOPÉRATION DE LA SASKATCHEWAN (CCS)

La petite histoire du Conseil de la Coopération de la Saskatchewan Le Conseil de la Coopération de la Saskatchewan (CCS) a été créé en 1946 lors d’un congrès de l’ACFC (Association Franco-Canadienne, aujourd’hui Assemblée communautaire fransaskoise), par un groupe de coopératrices et de coopérateurs franco-canadiens. Ce n’est que l’année suivante, en 1947, que le CCS était officiellement fondé sous le nom de Conseil Canadien de la Coopération section Saskatchewan, qui devint plus tard le Conseil de la Coopération de la Saskatchewan.

Le Conseil de la Coopération de la Saskatchewan a eu pendant longtemps la mission d’enseigner auprès de la communauté francophone de la Saskatchewan les notions de coopération et de coopérative. Le CCS a également eu pour but de sensibiliser les francophones de la Saskatchewan à l’importance d’une base solide en économie.

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Dans les années 50 et 60, le CCS a œuvré dans le domaine des caisses popu-laires. En 1964, il y avait 29 caisses populaires françaises dans la province. Le CCS a aussi encouragé la création de magasins coopératifs, de coopératives d’établissements agricoles, de coopératives de publication et de garderies coopératives.

Une autre contribution reconnue du CCS furent ses efforts pour promouvoir et établir des caisses scolaires dans les écoles françaises et d’immersion, afin d’inculquer aux élèves des notions d’économie, d’épargne et de coopérative.

Le CCS encourageait l’utilisation des institutions financières coopératives, telles que les caisses populaires, ainsi que l’utilisation des coopératives de production et de consommation, telles que la Saskatchewan Wheat Pool et la Federated Co-op.

Aujourd’hui, tout en respectant ses principes et ses valeurs traditionnelles, le CCS s’engage davantage dans le développement économique et l’expansion de coopératives dans la communauté fransaskoise. Le CCS explore également de nouvelles perspectives afin de mieux assurer le leadership des Fransaskoises et des Fransaskois dans le développement économique et le secteur coopératif.

Pour en savoir plus : www.fransaskois.info, www.ccs-sk.ca

CONSEIL DE DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE DES MUNICIPALITÉS BILINGUES DU MANITOBA (CDEM)

La Caisse : un modèle gagnant En mars 1937, alors que le Manitoba subissait toujours les ravages de la Grande dépression, à l’aide de leur nouveau curé, Arthur Benoît, un homme d’action et de vision, des francophones du village de Saint-Malo se sont mobilisés en une seule année, d’abord pour la construction d’une nouvelle église, puis la fonda-tion d’une Caisse populaire pour assurer leur sécurité financière. Ils ont formé la première Caisse populaire du Manitoba avec seulement une vingtaine de dollars et environ 15 membres. Et depuis, les caisses sont devenues une force éco-nomique dans nos communautés francophones, assurant leur stabilité et leur croissance économique. Combien de Franco-Manitobains n’ont pas perdu leurs commerces ou leurs terres à cause de la vision plus humanitaire des caisses ? Et combien de commerces et d’organismes franco-manitobains doivent leur existence et leur maintien à leur appui ?

En effet, Caisse Groupe Financier, qui fêtait en 2012 son 75e anniversaire, a un actif d’environ 900 millions de dollars. Elle est la septième plus importante institution financière au Manitoba, et figure parmi les 25 plus importantes à l’échelle nationale.

NOUVELLESDESCONSEILSPROVINCIAUX

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À l’occasion de son 25e anniversaire, en 1962, la caisse populaire de Saint-Malo fait construire son propre édifice. Comme bien d’autres caisses, celle de Saint-Malo débute au presbytère. Ensuite, elle occupe des locaux loués à l’étage de la cour à bois coopérative, et dans un appartement. Le coût de construction du nouvel édifice de la caisse s’élève à 13 314,63 $. (Archives de la Société historique de Saint-Boniface, Collection générale de la SHSB, SHSB 2747)

NOUVELLESDESCONSEILSPROVINCIAUX

« Malgré cette croissance, Caisse Groupe Financier n’oublie jamais qu’elle est au service de ses membres et de la communauté », affirme M. Joël Rondeau, directeur général. La Caisse appuie quantité d’institutions importantes à la com-munauté, notamment l’Université de Saint-Boniface et la Villa Youville. Et, avec le Conseil de développement économique des municipalités bilingues du Mani-toba (CDEM) comme partenaire, la Caisse appuie les nouvelles entreprises.

« Les coopératives sont une option de gérance qu’on ne mentionne pas assez souvent. Elles sont une alternative viable au modèle corporatif. » Viable et, dans certains cas, nettement supérieure. « Les caisses populaires sont l’exemple par-fait du succès du modèle coopératif », soutient Joël Rondeau.

Pour en savoir plus : www.cdem.com

CONSEIL DE LA COOPÉRATION DE L’ONTARIO (CCO)

Lauréats coopératifs 2013 : la reconnaissance de deux personnes qui font la différence !Lors de la 49e Assemblée générale annuelle du Conseil de la coopération de l’Ontario (CCO) le 25 octobre dernier à Ottawa, les membres de l’organisation ont accueilli très chaleureusement les deux Lauréats coopératifs individuels 2013.

Grâce à ses contributions depuis plus de dix ans dans les milieux associatifs et coopératifs franco-ontariens, Mme Marthe Hamelin a démontré son engage-ment envers le CCO et l’organisation nationale francophone de la coopération, le Conseil canadien de la coopération et de la mutualité. Mme Hamelin a en effet présidé les destinées de cette dernière association avec brio, en menant à bien la fusion des deux organisations nationales, et en créant ainsi la plus grande entité de la coopération du Canada. Notons que Mme Hamelin a fait carrière au sein de L’Alliance des caisses populaires de l’Ontario.

De son côté, M. Gilles LeVasseur a depuis toujours été impliqué dans la défense et la promotion de la francophonie et de la coopération en Ontario. Tout au long de sa carrière et de son engagement bénévole, M. LeVasseur a enseigné l’histoire et la gestion des coopératives dans le cadre de ses cours universitaires.

De gauche à droite, M. Luc Morin, directeur général du CCO et les récipiendaires, M. Gilles LeVasseur et Mme Marthe Hamelin.

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CONSEIL QUÉBÉCOIS DE LA COOPÉRATION ET DE LA MUTUALITÉ (CQCM)

Adoption de la Loi en économie sociale Faisant suite à un engagement pris par la première ministre le 31 octobre 2012 lors de l’ouverture de la 40e législature de l’Assemblée nationale, les parlemen-taires québécois ont adopté à l’unanimité la loi-cadre en économie sociale, le 10 octobre 2013. Cette dernière reconnaît formellement la contribution historique des coopératives et des mutuelles au développement social et économique du Québec, en plus de désigner le Conseil québécois de la coopération et de la mutualité comme l’un des deux interlocuteurs privilégiés du gouvernement en matière d’économie sociale.

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NOUVELLESDESCONSEILSPROVINCIAUX

De plus, M. LeVasseur a fait partie de l’équipe qui a rédigé la Loi sur les caisses populaires et les credit unions de l’Ontario de même que la Loi sur les sociétés coopératives de l’Ontario. Notons que sa contribution auprès des caisses populaires de l’Ontario en tant que spécialiste en réorganisation administrative, en fusion et en développement organisationnel, a été grande-ment appréciée.

M. LeVasseur s’investit depuis quelques années en tant que président du Conseil de la coopération de l’Ontario et comme représentant du mouvement francophone auprès de l’Ontario Co-operative Association. Il représente le CCO au sein du Conseil canadien de la coopération et de la mutualité et siège également au conseil d’administration de la nouvelle organisation coopérative nationale, Coopératives et mutuelles Canada.

Le Conseil de la coopération de l’Ontario innoveC’est lors de la 49e Assemblée générale annuelle du Conseil de la coopération de l’Ontario (CCO) que les membres ont adopté par un vote unanime le nouveau règlement administratif de l’organisation. Ils ont également entériné l’intégra-tion de nouvelles catégories de membres : les coopératives et les entreprises sociales de l’Ontario, ainsi que les projets en développement de coopératives et d’entreprises sociales.

En plus de maintenir le cap en développement économique et social en Ontario français et d’appuyer la revitalisation du monde coopératif, plus que jamais le CCO fera de l’éducation et de la promotion de la coopération et contribuera aux succès des coopératives et des entreprises sociales, des coopératrices, des coopérateurs ainsi que des entrepreneurs sociaux francophones en Ontario.

Pour en savoir plus : www.cco.coop/

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NOUVELLESDESCONSEILSPROVINCIAUX

Plus précisément, la Loi en économie sociale vise à1 :

• reconnaître la contribution de l’économie sociale au développement socioéconomique du Québec ;

• établir le rôle du gouvernement dans ce domaine ;

• promouvoir l’économie sociale ;

• soutenir son développement par l’élaboration ou l’adaptation d’outils d’intervention ;

• assurer l’accès équitable pour les entreprises d’économie sociale aux programmes et mesures des ministères et organismes gouvernementaux.

Pour le CQCM, qui collabore actuellement à l’élaboration du Plan d’action gou-vernemental en économie sociale, il s’agit d’un pas de plus vers une économie véritablement plurielle, dans laquelle se côtoient en complémentarité les entre-prises coopératives, mutualistes, associatives, publiques et privées.

Pour en savoir davantage sur la Loi en économie sociale, consulter le http ://www.mamrot.gouv.qc.ca/grands-dossiers/economie-sociale.

Déployer le plein potentiel économique des coopératives et des mutuelles ! Dans le but d’apporter une contribution encore plus significative au développe-ment social et économique du Québec, le mouvement coopératif et mutualiste québécois s’est récemment lancé dans une vaste démarche de repositionne-ment stratégique qui vise à déployer le plein potentiel des coopératives et des mutuelles en matière de développement économique.

C’est ainsi que le 13 septembre dernier, le Conseil québécois de la coopération et de la mutualité, en étroite collaboration avec la direction du développement des coopératives du ministère des Finances et de l’Économie, a tenu une journée de réflexion et d’échanges sur les filières économiques à potentiel de développement coopératif. Sept grandes tendances économiques et sociales ont été définies, d’où ressortent 25 créneaux à potentiel de développement coopératif et mutualiste regroupés sous 12 grandes filières économiques. Déterminées à la suite d’une consultation de partenaires coopératifs et gouvernementaux, ces secteurs d’activité seront à la base des réflexions du mouvement et mèneront à l’élaboration d’un plan national de développement des affaires pour l’ensemble du mouvement.

Un grand dossier à surveiller !

Pour en savoir plus : www.coopquebec.coop/

COOPPRESSE 201 Ministère des Affaires municipales, des Régions et de l’Occupation du territoire, Loi sur l’économie

sociale, [En ligne]. http://www.mamrot.gouv.qc.ca/grands-dossiers/economie-sociale/aide-domestique/

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NOUVELLESDESCONSEILSPROVINCIAUX

CONSEIL ACADIEN DE LA COOPÉRATION DU NOUVEAU-BRUNSWICK (CAC-NB)

Début des opérations à la CEVCGrâce au précieux concours de la CDR-Acadie, la Coopérative d’énergie verte Chaleur a commencé ses opérations en juillet dernier, à St-Quentin, avec l’ins-tallation de deux machines à production de granules végétales utilisées pour les litières d’animaux, pour le paillis et, éventuellement, pour le chauffage domes-tique et commercial. La phase 1 du projet prévoit quatre machines à granules d’une capacité anticipée de 700 lb à l’heure.

Cette nouvelle entreprise, en stage précommercial, a fait l’embauche d’un gestionnaire des opérations et contrôleur de la qualité ainsi que d’une assistante aux opérations. Les services d’un spécialiste en agriculture et en marketing furent également retenus, sur une base contractuelle, à titre de gestionnaire du projet.

Une nouvelle coopérative en opération pour les 50 ans et plus Environ 80 personnes se sont rassemblées le 16 septembre dernier pour connaître la première programmation du Carrefour Chaleur 50 plus. Cette coopérative, desservant les francophones de 50 ans et plus de la région Chaleur au nord du Nouveau-Brunswick, vise l’épanouissement physique et intellectuel et le mieux-être de cette population en voulant offrir des services communautaires et des activités socioculturelles et sportives en français. La programmation lancée récemment plaît beaucoup aux membres : excursions en forêt, ateliers sur l’informatique et la photographie et bien plus encore. Près de soixante membres ont déjà adhéré et le recrutement se poursuit. La coopérative est aussi affiliée à l’Association francophone des aînés du Nouveau-Brunswick et au programme Retraite Action, un modèle bien implanté à Ottawa. Pour plus d’information, communiquez avec Jean-Luc Racine au 1 866 323-6695.

Pour en savoir plus : www.cdracadie.ca

De gauche à droite, M. Ray Carmichael, gestionnaire de projet, et M. Denver Smith, ingénieur en charge des opérations.

Un groupe important de personnes s’est réuni pour prendre connaissance de la première programmation du Carrefour Chaleur 50 plus. Crédit photo : Béatrice Seymour.

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NOUVELLESDESCONSEILSPROVINCIAUX

CONSEIL COOPÉRATIF ACADIEN DE LA NOUVELLE-ÉCOSSE (CCANÉ)

Chéticamp, le berceau du CCANÉ Le conseil Coopératif Acadien de la Nouvelle-Écosse a vu le jour en 1980. Il était composé des gérants et des présidents de diverses coopératives : le magasin coopératif de Chéticamp, la caisse populaire de Chéticamp, la coopérative de pêche de Chéticamp, la coopérative artisanale de Chéticamp, la caisse popu-laire Lemoyne et le magasin coopératif Lemoine.

Au début, le Conseil se rencontrait de façon informelle pour partager les réus-sites, mais surtout pour tenter de solutionner collectivement les problèmes ren-contrés par les coopératives. Après sa première année d’existence, le CCANÉ décidait en 1981 de joindre les rangs du Conseil Canadien de la Coopération (C.C.C). M. Edmond Aucoin, gérant de la caisse populaire de Chéticamp, fut le premier néo-Écossais à siéger au conseil d’administration du C.C.C.

En 1985, la coopérative de pêche de Chéticamp fut durement frappée par le moratoire imposé sur les quotas de poissons de fond. Le Conseil fut appelé à intervenir et, en travaillant d’arrache-pied, la coopérative fut sauvée. Il devint alors évident que le Conseil avait un rôle à jouer dans le développement de la communauté et la décision fut prise de se constituer en organisation légale.

M. Anselm Cormier en fut le premier directeur général. C’est lui qui lança les bases du Conseil comme il existe aujourd’hui. À partir de cette date, plusieurs coopératives furent constituées pour répondre aux besoins de la communauté, notamment la coopérative de jeunes travailleurs, les coopératives de logement Le Manoir St-Pierre et La Résidence Acadienne, la coopérative de prématernelle et la coopérative de radio communautaire.

En 2006, le Conseil coopératif acadien de la Nouvelle-Écosse achetait le vieux couvent et, après rénovations pour y installer un nouveau centre d’appel pour la communauté, il nommait ce nouvel édifice le Centre de développement coopéra-tif Anselm Cormier, afin d’honorer ce grand coopérateur néo-Écossais.

Pour en savoir plus : www.conseilcoopne.ca

M. Anselm Cormier recevait, en 1993, l’Ordre du mérite coopératif canadien. On le voit ici signant le livre officiel de l’OMCC (aujourd’hui OMCMC) en compagnie du père Éloi Arsenault (debout).

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NOUVELLESDESCONSEILSPROVINCIAUX

CONSEIL DE DÉVELOPPEMENT COOPÉRATIF DE L’ÎLE-DU-PRINCE-ÉDOUARD (CDCIPÉ)

Joseph A. Gallant nommé récipiendaire de l’Ordre du mérite coopératif 2013Joseph A. Gallant semble avoir « un musée des coopératives dans la tête ». Pas étonnant que ce coopérateur au long cours ait été honoré de l’Ordre du mérite coopératif 2013, remis par le Conseil de développement coopératif de l’Île-du-Prince-Édouard (CDCIPÉ) le 18 octobre dernier. L’événement se déroulait à Wellington lors de la soirée « Let’s Make a Deal ».

Âgé de 91 ans, M. Gallant demeure au centre de soins communautaires de la coopérative Le Chez-Nous. Son entourage le décrit comme « un des plus grands convaincus de la formule coopérative ». Il est d’ailleurs membre de la majorité des coopératives de la région Évangéline.

Selon la présidente du CDC, Mme Angèle Arsenault, le récipiendaire, aussi connu sous le sobriquet de « Jos à Hélène », du nom de sa défunte épouse, une « hoo-keuse » de tapis de grande renommée, a vu naître bon nombre des coopératives qui sont si importantes pour la région Évangéline encore aujourd’hui. Il garde en mémoire beaucoup de ces faits historiques.

Le Musée acadien de l’Î.-P.-É. l’a aussi honoré de son prix La Petite Nyctale, en reconnaissance de son importante contribution à la communauté.

Il fut l’un des privilégiés à pouvoir assister aux cours offerts par le Dr Moase Coady, le grand promoteur du mouvement coopératif qui avait tant encouragé les gens de l’Île à suivre l’exemple de la Nouvelle-Écosse et à prendre leur destin en main en fondant des coopératives.

M. Arsenault ne comprend pas l’attitude de certains membres qui refusent d’appuyer leurs propres coopératives. « Pourquoi aller mettre notre argent dans les poches des riches ? Penses-tu qu’ils s’inquiètent de nous, eux autres ? » s’exclame-t-il, convaincu.

M. Gallant demeure très actif et est toujours prêt à aider les autres résidents du Chez-nous. Il n’oublie pas de souligner leur anniversaire de naissance.

« Jos a une très bonne philosophie de la vie et il est toujours souriant ! » signale Mme Arsenault. « Ne manquez pas votre chance de jaser avec lui. Il possède une très grande richesse, qu’il est toujours prêt à partager ! »

Au moment de recevoir les honneurs qui lui étaient rendus, M. Gallant en a profité pour raconter quelques petites anecdotes de son enfance.

Pour en savoir plus : www.conseilcoopipe.org/

Mme Angèle Arsenault, présidente du Conseil de développement coopératif de l’Î.-P.-É., remet l’Ordre du mérite coopératif 2013 à M. Joseph A. Gallant de Wellington.

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Le mouvement coopératif regroupe plus d’un milliard de personnes dans le monde et c’est la première fois en 118 ans d’histoire que l’Assemblée générale de l’Alliance coo-pérative internationale se tenait sur le continent africain. Près de 1000 délégués provenant de quelque 80 pays se sont réunis au Centre international des conférences, au Cap en Afrique du Sud, du 1er au 5 novembre 2013. À l’ordre du jour, la décennie des coopératives, l’identi-té et les principes coopératifs, la sécurité alimentaire, la capitalisation, le grand pouvoir des communications, la construction du savoir, l’environnement légal et les poli-tiques publiques.

Une demi-journée fut aussi consacrée au futur de l’Afrique et à l’importance du rôle des coopératives dans un contexte de développement et de croissance. Le nombre de coopératives en Afrique a augmenté malgré le fait que seules 29 d’entre elles soient membres de l’ACI. Pour transformer le secteur en le dotant de capacités néces-saires pour jouer un rôle moteur dans le développement socioéconomique et favoriser la croissance du continent africain, plusieurs défis sont à relever. La faible capacité

des ressources humaines, une fondation économique fragile, une dépendance élevée aux sources extérieures de financement et le manque de capacité interne n’en sont que quelques-uns.

Les délégués ont jeté un regard sur le monde et sur le rôle des coopératives. Nous avons tous été témoins de l’agita-tion sociale croissante, de la stagnation économique et de l’insécurité à laquelle les générations futures feront face en termes d’emplois, de services sociaux essentiels et de satisfaction de leurs besoins de base. (Suite en page 24)

Les échos de l’assemblée générale de l’ACI en Afrique du Sud

ALLIANCECOOPÉRATIVE INTERNATIONALE

Le hall d’entrée du Centre international des conférences, où se tenait l’assemblée générale de l’ACI, au Cap, en Afrique du Sud. Crédit photo : Sophie Bédard.

Le logo officiel de l’Alliance coopérative internationale a été dévoilé lors de l’assemblée générale de l’ACI au Cap, en Afrique du Sud. Le logo se décline en sept couleurs.

Les quatre récipiendaires de prix Nobel en Afrique du Sud, dont Desmond Tutu, 2e à partir de la gauche, et Nelson Mandela, 4e, à droite.COOPPRESSE 24

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En 2050, la population du globe aura atteint 9 milliards de per-sonnes. Pour s’assurer de nourrir tout ce monde, la production alimentaire devra être accrue, mais les comportements des pro-ducteurs et des consommateurs devront aussi être modifiés de façon significative. Les Nations Unies ont estimé en 1994 que les moyens de subsistance de près de 3 milliards de personnes sur cette planète, soit la moitié de la population du monde, avaient été sécurisés par des coopératives. Quant à l’accès aux services communautaires comme la santé, l’éducation, la protection envi-ronnementale, c’est un secteur en pleine expansion.

L’augmentation de la population et la recrudescence de la de-mande pour ces services fait croître la présence des coopératives pour leur livraison. En fait, il est pertinent d’affirmer que l’accès à ces besoins sera une clé essentielle de la cohésion sociale et du développement durable en ce 21e siècle. La résilience des coo-pératives à la crise économique a renforcé leur crédibilité. Leur rôle est indispensable, voire même fondamental. Directement du Vatican, l’ACI a transmis un message de soutien du pape François dans lequel il affirmait que les coopératives sont centrales dans la transformation de ce monde dans une vision d’inclusion et de partage.

Le Plan d’action mondial pour une décennie des coopératives se veut une action ciblée pour tenter de répondre à ces grands défis et il invite tout le mouvement à :

Lors de la soirée de bienvenue, l’ACI a dévoilé son nouveau logo. Un logo simple et explicite qui se veut une représentation universelle de l’identité coopérative. L’ACI nous offre la possibilité d’utiliser ce logo pour développer une identité commune afin de faire croître un sentiment d’appar-tenance et de fierté d’être partie prenante de la grande famille des coopératives et des mutuelles du monde.

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ALLIANCECOOPÉRATIVE INTERNATIONALE

Le Cap vu de Table Mountain. Crédit photo : Brigitte Gagné.

élever la participation des membres et porter la gouvernance à un niveau d’excellence ;

positionner les coopératives comme bâtisseurs de durabilité ;

construire un message coopératif et à sécuriser l’identité coopérative ;

assurer des cadres juridiques favorables à la croissance des coopératives ;

consolider un capital coopératif tout en garantissant le contrôle par les membres.

1.

2.

3.4.5.

La Table Mountain vue du port. Lorsque les nuages se posent, les gens du Cap disent que la nappe est mise. Crédit photo : Brigitte Gagné.

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ALLIANCECOOPÉRATIVE INTERNATIONALE

Mme Kathy Bardswick, représentante sectorielle de l’ICMIF. (Crédit-photo : Co-operators.)

Mme Monique F. Leroux, nouvelle représentante canadienne à l’ACI, accompagnée de MM. Denis Richard, président du CCCM, à gauche, et Bill Dobson, président de l’ACC, à droite. Crédit photo : Sophie Bédard.

Deux représentantes canadiennes au conseil d’administration de l’ACI

L’assemblée générale fut sans aucun doute marquée par le grand nombre de candidats, ils étaient 31, se présentant pour l’élection aux quinze postes à pourvoir au Conseil d’administration. Après quelques heures de suspens, Mme Monique F. Leroux, présidente du CQCM et du Mouvement des caisses Desjardins, fut élue comme représentante canadienne. Elle succède à Mme Kathy Bardswick qui a occupé ce poste au cours des quatre dernières années. Pour sa part, Mme Bardswick continuera à siéger au conseil d’administration de l’ACI à titre de représentante pour le secteur des assurances.

La délégation du Conseil canadien de la coopération et de la mutualité, coordonnée par la directrice générale, était composée cette année de représentants du groupe Desjardins, de La Coop fédérée, d’Agropur coopérative, de la Fédération québécoise des coopératives funéraires et de représentants du Sommet international des coopéra-tives.

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Mme Pauline Green Présidente

Mme Kathy Bardswick Représentante sectorielle de l’ICMIF

M. Jose Carlos Guisado Représentant sectoriel de l’IHCO

Mme Gabriela Ana Buffa Représentante jeunesse

M. Stanley Muchiri Vice-président de l’ACI-Afrique

M. Ramon Imperial Zuniga Vice-président de l’ACI-Amériques

M. Li Chunsheng Vice-président de l’Asie-Pacifique

M. Dirk Lehnhoff, pour l’Europe

Dr Ariel Guarco, de l’Argentine

M. Gregory Wall, de l’Australie

Dr Eudes de Freitas Aquino, du Brésil

M. Petar Stefanov, de la Bulgarie

Mme Monique F. Leroux, du Canada

Mme Anne Santamaki, de la Finlande

M. Jean-Louis Bancel, de la France

M. Carlo Scarzanella, de l’Italie

M. Akira Banzai, du Japon

M. Won-Byung Choi, de la Corée

Mme Evgeny Kuznetsov, de la Russie

M. Deah Kian Peng, de Singapour

M. Jan Anders Lago, de la Suède

M. Len Wardle, du Royaume Uni

Dr Martin Lowery, des États-Unis

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ACIDESAMÉRIQUES

Le nouveau conseil d’administration de l’ACI

Pour en savoir plus : http ://ica.coop/

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À l’occasion de l’Année internationale des coopératives, le gouvernement du Canada, par l’entremise de l’Agence canadienne de développement international (maintenant Affaires étrangères, Commerce et Développement Cana-da) a voulu contribuer à mieux faire comprendre la contri-bution du modèle coopératif au développement. Pour ce faire, il a entrepris une vaste évaluation qui a permis de mettre en lumière l’impact et les facteurs de succès des coopératives à l’échelle internationale.

Les résultats de cette évaluation font clairement ressor-tir l’impact positif des coopératives dans la réduction de la pauvreté. Les coopératives apparaissent par ailleurs comme des acteurs essentiels puisqu’elles sont le plus souvent créées en réponse à des besoins non satisfaits par le gouvernement ou les autres acteurs nationaux.

Pour mener à bien cette étude, le gouvernement du Canada a fait appel aux trois principales organisations canadiennes qui travaillent à la promotion des coopéra-tives dans un contexte de développement international : Développement international Desjardins (DID), la Société de coopération pour le développement international (SOCODEVI) et l’Association des coopératives du Canada (ACC).

En collaboration avec ces organisations, quelques grands réseaux coopératifs ont été identifiés dans trois pays et autant de continents (Burkina Faso, Guatemala et Vietnam) afin de partager leur expérience et les leçons apprises et de déterminer les facteurs de succès. Au total, près de 2 500 individus issus d’une centaine de coopéra-tives ont participé aux entrevues et groupes de discussion réalisés dans le cadre de l’étude.

Quelles sont les principales conclusions de cette étude ?

UNE COLLABORATION DE DID, DE SOCODEVI ET DE L’ACC-DI Une évaluation menée par le gouvernement du Canada confirme l’impact positif des coopératives dans le développement

CE QUI FAVORISE LA PÉRENNITÉ DES COOPÉRATIVES

• Elles doivent pouvoir compter sur des leaders nationaux inspirants ainsi que sur un cadre réglementaire rigoureux et tenant compte de leurs caractéristiques propres ;

• Leur réussite dépend du degré de cohésion sociale.

LES COOPÉRATIVES CONTRIBUENT À RÉDUIRE LA PAUVRETÉ

• Les membres reconnaissent la diminution de leur vulnérabilité par l’accroissement des revenus et l’accroissement des occasions d’affaires ;

• Les coopératives permettent une meilleure offre de service, ce qui contribue à la richesse.

CE QUI FAIT LE SUCCÈS DES COOPÉRATIVES

• Leur capacité à répondre aux changements du sec-teur et du marché et à offrir les services appropriés ;

• Une gouvernance qui permet la participation démocratique des membres ;

• Une appropriation réelle par les membres de leur institution.

DOSSIERSPÉCIALSURLE DÉVELOPPEMENTINTERNATIONAL

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L’étude a aussi permis de tirer de nombreuses leçons et d’émettre une série de recommandations quant aux stratégies et à la manière d’appuyer le développement des coopératives dans les pays en développement.

Le gouvernement canadien et ses partenaires de dévelop-pement ont avantage à poursuivre leur appui au développe-ment des coopératives étant donné qu’elles contribuent à :

Le sommaire exécutif de l’évaluation est disponible sur les sites Internet des trois organisations qui y ont collaboré :

• réduire la pauvreté parmi les membres de la coopérative, surtout en milieu rural, car elles permettent d’augmenter le revenu familial et les occasions d’affaire ;

• accroître la richesse des membres et des non-membres, surtout dans les régions rurales où il y a une forte concentration de personnes pauvres ;

• améliorer la disponibilité et le développement de produits et services.

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www.fondaction.com

DONNER DU SENS À L’ARGENT

Fondaction est un fonds de travailleurs solide, innovant et collectif. En soutenant la croissance d’entreprises collectives et responsables, Fondaction participe au développement d’une économie plurielle.

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DOSSIERSPÉCIALSURLE DÉVELOPPEMENTINTERNATIONAL

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Après s’être inspiré de l’expérience des grands groupes coopératifs financiers européens, Alphonse Desjardins donnait naissance, en 1900, à ce qui allait devenir le premier groupe financier de nature coopérative au Canada. En 1970, Desjardins poursuivait cette tradition d’intercoopération en mettant en place une composante dédiée exclusivement au partage de son expertise avec les pays en développement et en émergence : Développement international Desjardins (DID).

C’est ainsi que le 2 janvier 1972, Michel Lagacé quittait le Québec pour un mandat de deux ans au Burkina Faso. Il devenait ainsi le premier conseiller technique de DID à effectuer un mandat à long terme dans un pays en déve-loppement dans le but de mettre en place un réseau de caisses d’épargne et de crédit.

« Aujourd’hui comme hier », explique-t-il, « les régions et le milieu rural doivent avant tout compter sur leurs propres ressources financières pour assurer leur développement. La caisse d’épargne et de crédit permet de canaliser ces

ressources et de les rendre disponibles pour favoriser l’auto-nomie financière et le mieux-être des populations locales. »

En poste à Diébougou, il s’emploiera pendant deux ans à appuyer la mise en place de trois premières « coopec ». Des efforts qui donneront naissance au Réseau des caisses po-pulaires du Burkina (RCPB), avec lequel DID continue de collaborer et qui constitue aujourd’hui l’une des plus impor-tantes institutions de microfinance d’Afrique de l’Ouest.

Depuis 1970, DID n’a cessé de grandir et d’évoluer, adap-tant sans cesse son offre de service aux besoins de ses partenaires. Alors un pionnier dans le secteur de la microfi-nance, DID est devenu un leader mondial dans le déploie-ment et le renforcement de ce secteur essentiel, qui vise à rendre accessibles pour tous des services financiers diver-sifiés et sécuritaires. Aujourd’hui, les institutions financières appuyées par DID (regroupées au sein du réseau Proxfin) joignent 9 millions de familles et d’entrepreneurs dans près de 30 pays, sur 4 continents.

Pour en savoir plus : www.did.qc.ca

Participer à l’inclusion financière… partout dans le monde

CAPSULESHISTORIQUES DÉVELOPPEMENT INTERNATIONALDESJARDINS (DID)

Un groupe de coopérateurs au Burkina Faso. Crédit photo : Linda Bergeron.

Une jeune travailleuse du Vietnam. Crédit photo : Karina Turgeon.

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Depuis 1985, la Société de coopération pour le développe-ment international (SOCODEVI) promeut la formule coopé-rative et mutualiste comme outil de développement durable et de prise en charge par les populations dans les pays en développement. Une approche qui donne des résultats tangibles dans la création d’un monde plus juste et plus prospère pour tous.

Avec son réseau de 27 institutions regroupant plus de 30 000 employés au Canada, SOCODEVI a accompagné vers leur pérennité 700 entreprises coopératives, dans 40 pays, améliorant ainsi les conditions de vie des populations. Qui plus est, 12 millions de personnes sur 4 continents ont bénéficié des 450 projets menés à terme par SOCODEVI.

De la production agricole à la gestion d’entreprises coopé-ratives, des activités forestières au développement de nou-veaux produits d’assurance, c’est dans plusieurs secteurs

socioéconomiques que le mouvement coopératif et mutua-liste canadien partage son savoir-faire et son expérience au bénéfice de nos partenaires du Sud.

SOCODEVI est reconnue notamment pour ses compé-tences en développement et structuration d’entreprises coopératives, en mise sur pied de réseaux ou de systèmes de commercialisation de produits et services, en renforce-ment des capacités et en développement de systèmes et d’outils de gestion.

Près de trois décennies de coopération au bénéfice de centaines d’entreprises dans les pays en développement, et de travail pour une meilleure répartition de la richesse, voilà l’apport concret de SOCODEVI en faveur d’une réelle réduction de la pauvreté dans le monde.

Pour en savoir plus : www.socodevi.org

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SOCODEVI

L’amélioration des conditions de vie des populations par la formule coopérative

Un groupe de travailleurs en Amérique latine. Crédit photo : Socodevi.

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ACC-DÉVELOPPEMENT INTERNATIONAL

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Travail en boutique dans l’harmonie des couleurs.

La récolte du maïs au Rwanda

Susan et Corey Munden.

L’ACC-DI appuie la promotion, le développement et le regroupement de coopératives et de credit unions au bénéfice des populations du Canada et de partout dans le monde. Les membres de l’ACC proviennent de nombreux secteurs économiques incluant la finance, l’assurance, l’agroalimentaire, l’habitation, la santé et le secteur des services. Les membres de l’ACC imaginent un monde dans lequel les gens de toutes prove-nances puissent prospérer à la fois sur les plans économique, culturel et social. Depuis plus de 40 ans, le programme de développement international de l’ACC contribue à réduire la pauvreté par la création et le développement de coopératives, de credit unions et d’organisations ancrées dans la communauté.

Pour en savoir plus : www.coopscanada.coop/id

Réduire la pauvreté par la coopération

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COOPPRESSE

Axé sur le thème rassembleur Le pouvoir d’innover des coopératives, le programme de la deuxième édition du Sommet international des coopératives propose, sous l’angle de l’innovation, cinq grands thèmes qui sont au cœur de l’actualité et interpellent les coopératives et les mutuelles à l’échelle planétaire en ce 21e siècle :

1. la sécurité alimentaire

2. les soins de santé et les services à la personne

3. l’emploi

4. le financement et la capitalisation

5. le développement de l’entreprise coopérative et mutuelle

Du 6 au 9 octobre 2014, à Québec, au Canada, conférences, forums et tables rondes favoriseront des échanges entre les dirigeants de coopératives, de mutuelles, des dirigeants d’entreprises noncoopératives, des experts, des sommités internationales, des dirigeants politiques et des représen-tants d’organismes internationaux.

Pour en savoir plus, consultez le programme qui vous dévoi-lera le contenu préliminaire grâce à une navigation instinctive développée en fonction de chacune des journées ou des thèmes du Sommet 2014.

Vous pouvez aussi télécharger le programme en version PDF.

Pour en savoir plus : www.sommetinter.coop

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Sujets actuels, questions vitales !

Le Sommet Québec 2014 dévoile son programme exclusif !

SOMMETQUÉBEC2014INTERNATIONAL

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www.lacoop.coop

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Le 11 octobre 2013, le conseil d’administration de la nouvelle organisation, Coopératives et mutuelles Canada, représen-tant 18 millions de membres, tenait sa toute première réunion. Autour de la table, les chefs de file des grands secteurs de la coopération au Canada, également les présidents et directeurs généraux de certaines des plus grandes coopératives au pays et un personnel chevronné et passionné. Assez intimidant pour un gars de la campagne…

Après une journée de travail soutenu, voici mes premières impressions des personnes qui composent notre nouvelle organisation : des gens perspicaces, animés d’un respect mutuel total et d’une ouverture à l’autre. Je constate une réceptivité aux méthodes des gens de l’autre culture, une adhésion à une stratégie liée à l’identité coopérative, une ambiance fraternelle, des attentes très élevées, une écoute attentive pour mieux comprendre ses pairs, un égard pour les besoins des secteurs et des organisations, un certain enthousiasme à réaliser du progrès et un soulagement d’aller de l’avant avec un grand projet, les pieds bien ancrés sur les pédales.

À la suite de ces débuts intenses et très inspirants, j’aimerais résumer quelques grandes orientations du conseil, telles que je les perçois, et certaines de mes pensées pour l’avenir.

Le conseil mettra les principes et les valeurs de la coo-pération, ainsi que l’identité coopérative, au premier plan. Le conseil se donnera comme devoir de travailler à ren-forcer l’esprit coopératif. Chaque organisation qui voudra adhérer aura sa place. Les différends seront résolus par le dialogue et la collaboration. Le financement nécessaire sera mis en place ; les feuilles de route de l’ACC et du CCCM seront étudiées pour s’assurer que les initiatives

importantes soient poursuivies. La consultation continue auprès des membres, avant et après la tenue de l’AGA, sera un élément clé qui nous permettra de connaître et de satisfaire les besoins des membres. L’intercoopération sera de rigueur pour la représentation des intérêts coopé-ratifs et mutualistes au niveau de nos gouvernements et à l’échelle internationale.

Voici ma vision de CMC. Je la perçois comme une asso-ciation coopérative de premier ordre à l’échelle mondiale, une structure dans laquelle les gens de toutes les cultures se sentiront vraiment chez eux ; une organisation qui respecte l’héritage coopératif francophone et anglophone, qui est à l’écoute de ses membres et des chefs de file des divers secteurs. Une association qui est solidaire et capable d’inspirer les élus gouvernementaux et les chefs de file coopératifs afin qu’ils mettent en œuvre des initia-tives importantes en s’inspirant de l’identité coopérative et en poursuivant des pratiques d’excellence en matière de développement coopératif durable.

Le défi essentiel toujours présent pour chaque administra-teur est de bien comprendre la réalité et la diversité des organisations fondatrices et de travailler ensemble à créer une nouvelle entité à la hauteur des attentes.

Léo LeBlanc, président

Coopératives et mutuelles Canada

OUVERTUREVERSL’AVENIRCOOPÉRATIVESETMUTUELLESCANADA

Le président de CMC prend la parole

M. Léo LeBlanc, le premier président de Coopératives et mutuelles Canada.

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OUVERTUREVERSL’AVENIRCOOPÉRATIVESETMUTUELLESCANADA

Les comités de CMC

CONSEIL D’ADMINISTRATION

LE COMITÉ EXÉCUTIF

• M. Léo LeBlanc Président, Coop Atlantique

• M. Bill Dobson Vice-président, UFA Co-operative Limited

• M. Denis Richard Vice-président, La Coop fédérée

• Mme Hazel Corcoran Présidente du comité de gouvernance, Fédération canadienne des coopératives de travail

• M. Marco Plourde Président du comité d’audit et finances, Fédération des caisses populaires acadiennes

LES ADMINISTRATEURS (par ordre alphabétique)

• Mme Laurette Deveau Conseil coopératif acadien de la Nouvelle-Écosse

• Mme Vera Goussaert Manitoba Cooperative Association Inc.

• Mme Monique F. Leroux Mouvement des caisses Desjardins

• M. Gilles LeVasseur Conseil de la coopération de l’Ontario

• M. Clint « Dusty » MacDonald Federated Co-operative Limited

• M. Andy Morrison Arctic Co-operatives Limited

• Mme Patrice Pratt Central 1 Credit Union

• M. Serge Riendeau Agropur coopérative

• M. Jack Wilkinson Le Groupe Cooperators

LE COMITÉ DE GOUVERNANCE

• Mme Hazel Corcoran, présidente

• M. Clint « Dusty » MacDonald

• M. Andy Morrison

• Mme Patrice Pratt

• M. Serge Riendeau

LE COMITÉ D’AUDIT ET FINANCES

• M. Marco Plourde, président

• Mme Vera Goussaert

• M. Gilles LeVasseur

• M. Jack Wilkinson

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Desjardins Assurances désigne Desjardins Sécurité financière, compagnie d’assurance vie.

COOPÉRER À LA SÉCURITÉ DE KARINE MAMAN COMBLÉE

Robitaille