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Courrier des élus N°17 : mai 2015

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Les premiers mois de cette année 201 5 ontété marqués par les luttes pour sauverplusieurs entreprises bas-normandesmenacées de fermeture, menaçant aussid'entraîner avec elles de nombreux emploisinduits, indispensables à l 'équil ibre desterritoires locaux. Les abattoirs industriels dela Manche (AIM), en particul ier, ont mobil isél 'attention et l 'engagement des collectivités.Pour la Région, François Dufour a été enpremière l igne de ces combats.

Au delà de ses résultats concrets – et, enparticul ier, le sauvetage au moins partield'AIM – la mobil isation des élus (toutessensibi l ités politiques confondues, i l faut lesouligner) aura permis de montrer l 'uti l i té,immédiate et de long terme, de collectivitésau service de leurs territoires. Loin desdiscours et des communiqués, c'est sur leterrain que le plus gros du travail se fait, aucontact des acteurs sociaux et économiques,des syndicats et des salariés. C'est parfoisrugueux car tous et toutes ne sont pas,parfois loin de là, d’accord avec nous. Maisce que nous ne devons pas oublier est là :al ler au contact, nouer des l iens inattendus,bâtir des solutions concrètes inscrites dans lequotidien vécu des habitants.

C’est pour cette raison que nous ne devonsen aucun cas lâcher prise sur l 'exigence deproximité. I l faudra le dire et le répéter : lagrande Normandie ne se fera pas sansgrande proximité. Ce souci, cette exigencepermanente de proximité fut l ’une desmarques de notre mandat en tant qu'élu-e-sécologistes, el le fut plus largement celle del ’action de la Région. Au cours du processusde fusion des deux Normandie, avec cequ'el le porte d'ambition, de projets mais aussice qu'el le nourrit d'inquiétudes, nous devronsveil ler à ne pas jamais perdre ce lien avec lesterritoires, car c'est le sentimentd'éloignement – physique et symbolique –des citoyens à leurs représentant-e-s quinourrit la désespérance, le vote extrémisteautant que l 'abstention. C'est aussi celaprendre au sérieux, au quotidien, cette viei l lemaxime des écologistes : « Penser global,agir local ».

le courrierdes élusEurope Écologie Les VertsConseil régionalde Basse-Normandie

Groupe Europe Écologie Les VertsConseil Régional de Basse-NormandieAbbaye Aux Dames. Place Reine Mathilde. CS 505231 4035 Caen Cedex 1

Collaborateurs du groupe :Jul ien Hermil ly : j .hermil [email protected] : 06-76-71 -59-27Antoine Astruc : [email protected] : 06-73-63-48-05

#17Mai2015

3 questions à

Pascale CAUCHY

Vice-Présidente chargée de la Culture

Yanic SoubienPrésident du groupeÉdito

A quoi ressemble une politique de la cultureécologiste ?Depuis 201 0 à la Région, je pense avoir imprimé une vraie marqueécologiste dans les politiques culturel les. Déjà, en faisant lapromotion de la culture de chacun de nous, considérant ainsi quechaque individu est un être culturel. Ensuite, j ’ai eu à cœur de lier laculture et la proximité, en déconcentrant le regard - et les moyens !- sur l ’ensemble du territoire de la Région, puis en créant lesconditions d’un dialogue ouvert et partagé avec les acteurs, commeavec la « commission festivals » (1 ). Enfin, je rel ie également laculture aux autres politiques publiques : emploi, formation, santé,environnement, démocratie, etc. La culture pour moi c’est unescène ouverte sur le monde.

La culture est donc aussi un vecteur dedéveloppement des territoires ?Oui, nous menons ainsi des expérimentations en mil ieu rural avecdeux communautés de communes (Athis et Orival) qui ont pensé avecles habitants un Agenda 21 et mis en place un projet culturel. L’idée estde montrer que la culture est un élément important du développementlocal. Cela poursuit le travail engagé par les cinq relais culturels quiapportent un soutien effectif aux artistes, par l’accueil de résidencesqui font rayonner la culture dans tous les territoires.

Quelles sont les autres mesures que tu as menéedepuis 201 0 ?J’ai par exemple mené un audit des treize plus grosses structuresrégionales que nous soutenons, cela a pris du temps mais au finalnous avons réussi à gagner en cohérence et en efficacité sur lesmissions, la proximité et les moyens. Par exemple : troisassociations ont été regroupés dans un Établissement Public (laFabrique de Patrimoine), deux associations fusionnées en une (leFAR, l 'Agence Musicale régionale). Enfin, via la Commissionfestivals, i l y a eu aussi une nouvelle charte de l’éco-citoyennetédes festivals qui permet là aussi de rel ier développement durable etculture.

1 : Composée des représentants des festivals bas-normands, la commission donneun avis pour le soutien de la Région aux les évennements culturels.

Inquiétudes pour la filière porcine

AIM

Les premiers mois de cette année 201 5 ontété marqués par les luttes pour sauverplusieurs entreprises bas-normandesmenacées de fermeture, menaçant aussid'entraîner avec elles de nombreux emploisinduits, indispensables à l 'équil ibre desterritoires locaux. Les abattoirs industriels dela Manche (AIM), en particul ier, ont mobil isél 'attention et l 'engagement des collectivités.Pour la Région, François Dufour a été enpremière l igne de ces combats.

Au delà de ses résultats concrets – et, enparticul ier, le sauvetage au moins partield'AIM – la mobil isation des élus (toutessensibi l ités politiques confondues, i l faut lesouligner) aura permis de montrer l 'uti l i té,immédiate et de long terme, de collectivitésau service de leurs territoires. Loin desdiscours et des communiqués, c'est sur leterrain que le plus gros du travail se fait, aucontact des acteurs sociaux et économiques,des syndicats et des salariés. C'est parfoisrugueux car tous et toutes ne sont pas,parfois loin de là, d’accord avec nous. Maisce que nous ne devons pas oublier est là :al ler au contact, nouer des l iens inattendus,bâtir des solutions concrètes inscrites dans lequotidien vécu des habitants.

C’est pour cette raison que nous ne devonsen aucun cas lâcher prise sur l 'exigence deproximité. I l faudra le dire et le répéter : lagrande Normandie ne se fera pas sansgrande proximité. Ce souci, cette exigencepermanente de proximité fut l ’une desmarques de notre mandat en tant qu'élu-e-sécologistes, el le fut plus largement celle del ’action de la Région. Au cours du processusde fusion des deux Normandie, avec cequ'el le porte d'ambition, de projets mais aussice qu'el le nourrit d'inquiétudes, nous devronsveil ler à ne pas jamais perdre ce lien avec lesterritoires, car c'est le sentimentd'éloignement – physique et symbolique –des citoyens à leurs représentant-e-s quinourrit la désespérance, le vote extrémisteautant que l 'abstention. C'est aussi celaprendre au sérieux, au quotidien, cette viei l lemaxime des écologistes : « Penser global,agir local ».

Dans la perspective de la vingt-et-unième conférence des parties(COP 21 ) du Programme desNations Unies pour le cl imat, laconférence climatique qui se tiendra

en France en décembre prochain, la RégionBasse-Normandie a décidé de faire de 201 5 «l’année du climat et des sols ». La Région souhaiteainsi soutenir le débat et amplifier ses actions delutte contre le dérèglement cl imatique. Cette annéedu climat et des sols a été inaugurée le 1 5 avri l parune conférence publique de Jade Lindgaard,journaliste à Mediapart et auteure de l 'ouvrage «Je crise cl imatique. La planète, ma chaudière etmoi » (La Découverte). Salle comble, et un débatde grande qualité en présence de nombreuxagents de la Région et d'acteurs associatifs. Unprochain rendez-vous est prévu le 6 juin, dans lecadre de l’ initiative de l’ONU pour al imenter lesréflexions des États lors de la COP21 .En paral lèle, la Région amplifie ses actions :développement des énergies renouvelables –méthanisation, éol ien, énergies marinesrenouvelables (EMR) – aide à l 'isolation desbâtiments et des logements avec le chèqueÉnergie, soutien fort et continu au transportferroviaire, évolution des pratiques agricoles,pol itique de gestion durable du l ittoral, etc. En201 5, la Région lancera aussi de nouveauxchantiers : plan « Usine du Futur en Normandie »,appel à projet auprès des jeunes sur le thème duclimat, lancement du prêt vert Région-BPI àdestination des entreprises pour financer desprojets en faveur de la transition énergétiqueK

La Région fait de 201 5, l'année du climat

Climat

Suivez-nous :

Le 1 0 avri l , la Région a validé le Contratde Plan État Région (CPER) et leContrat de Plan Inter-régional ÉtatRégion (CPIER) Vallée de Seine pour lapériode 201 5-2020. I l s'agit du cadred'action conjoint de l 'Etat et de la

Région sur des priorités territoriales négociées. Les élusécologistes l 'ont approuvé, notant que les priorités du CPERet du CPIER sont tournées vers des investissements quipréparent l ’avenir : transition écologique et énergétique,enseignement supérieur et recherche, mobil ité durable,numériqueK I l est à déplorer l 'attitude de l'oppositionrégionale, droite et centre, qui a choisi de voter contre uneprogrammation engageant deux mil l iards d'euros de créditspublics pour la Normandie.

201 5, année du climat...mais pas pour tous

Contrats de Plan

Twitter : @eluseelvcrbnSite Internet : http: //elus-bassenormandie.eelv.fr

Le 31 mars dernier, en présence deFrançois Dufour, qui depuis les premiersjours suit le dossier pour la Région, leTribunal de commerce de Coutances avalidé l 'offre de reprise partiel le du site

des Abattoirs industriels de la Manche (AIM) de Sainte- Cécile.

Dès les premières menaces de fermeture, la Région et le Conseilgénéral de la Manche ont été aux côtés des salarié-e-s et de leurssyndicats, travaillant de façon concertée et intelligente. Poursoutenir la filière porcine, les deux collectivités ont abondé de 2millions d'euros la société d’économie mixte Imagine (créée par laRégion en 201 3 pour permettre la continuité du site d’AIM). Deson côté, l’État, via la Banque Publique d’Investissement (BPI),s'est engagé à hauteur de 2,5 M€.

La lutte coordonnée des salariés, des syndicats et descollectivités a donc payé, et c'est – malgré la perte denombreux emplois, qui n'ont pu tous être sauvés – une victoirede la puissance publique et de la régulation sur lesinconséquences et le court-termisme du modèle libéral-productiviste. La batail le a été douloureuse pour les salariés,qui ont vécu depuis Noël des semaines d’incertitude, mais tousse sont battus jusqu'au bout, et le résultat – le sauvetage dusite, malgré des licenciements – est celui de leurs efforts.

Pour François Dufour, vice-président chargé de l'agricultureau Conseil régional : « il y a eu clairement une imprévoyancede ceux qui ont porté des années le modèle agro-alimentairedominant. On est arrivés au stade où le libéralisme lui-mêmetue ses propres outils de production, et c'est là qu'estl’importance d’avoir des collectivités au contact rapprochépour alerter sur les mutations et amortir les chocs ». Quant àl 'avenir de la fi l ière porcine, François Dufour précise : « Notredevoir d’écologistes, c'est de travailler à l’émergence d’unmodèle territorial qui sécurise la filière porcine sansantibiotique, avec une volonté de valorisation et detransformation de proximité. Au moment où la région, autoritéde gestion des fonds européens, vient de valider son plan dedéveloppement rural auprès de l'Europe, il n’était pasconcevable qu’elle ne s’investisse pas pleinement. Si AIMavait fermé, c'était bien plus de 600 salariés qui restaient surle carreau. Plusieurs milliers étaient menacés par effetdomino. Maintenant, il nous reste du travail : aider la futureentreprise et construire un modèle durable pour la filièreporcine et pour toute l’agriculture dans notre région ».

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Les écologistes votent - encore - contre

Nucléopolis

Lors de la commissionpermanente qui a suivil ’assemblée plénière d’avri l ,

les élus écologistes ont une nouvelle fois votécontre la subvention annuelle à l ’associationNucleopolis. Pour rappel, cette structure créé parplusieurs institutions publiques et entreprisesprivées a vocation à promouvoir le nucléaire et sesapplications en Normandie. En 2009-201 0, à lacroisée des deux mandats, les élus écologistesétaient dans un premier temps parvenus à obtenirla réorientation stratégique des missions deNucleopolis vers le soutien aux compétences liéesà la sécurité, la radioprotection et audémantèlement des instal lations existantes. Malgréces efforts répétés, Nucleopolis n'est devenuqu'une vitrine supplémentaire du programmeélectronucléaire, avec le soutien de tous les autrespartis, droite et gauche confondues.