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Pentecôte, le chemin de métamorphose d’une image Catherine Cardon 8 Une artiste engagée dans le siècle Amélie Lange 5 L’anthroposophie en territoires israéliens René Becker 9 Brèves Méditer aujourd’hui Martin Quantin 13 ‹ Je se reconnaît › Constanza Kaliks 12 La vie spirituelle a-t-elle besoin d’un financement ? Philippe Leconte 15 La vie de la branche Raphaël Dominique Bertrand 17 Perspectives du comité pour 2014-2015 Antoine Dodrimont 22 Compte-rendu du congrès et de l’assemblée générale Claudia Achour 18 In Memoriam 25 1 de la SOCIÉTÉ ANTHROPOSOPHIQUE EN FRANCE Deux expositions, à Francfort en 2007 (Schirn) et à Paris en 2011 (Petit Palais), ont déjà donné l’occasion de parcourir dans toute sa diversité l’œuvre de ce maître exceptionnel : d’abord son chemin d’initia- tion dans les « noirs » au cours des années soixante, soixante-dix et quatre-vingt du XIX ème siècle, et ensuite, la renaissance de la couleur dans les années quatre-vingt-dix, qui atteint son apogée à partir de 1899 dans les variations sur le thème de « la vic- toire d’Apollon sur le dragon ». L’exposition actuelle offre un choix de thèmes répartis sur neuf salles, un cata- logue d’excellente qualité et un film de près d’une heure qui, en français comme Odilon Redon, précurseur de l’art moderne traduit par Laurent Bénac Alfred Kon de la SOCIÉTÉ ANTHROPOSOPHIQUE EN FRANCE Mai - Juin 2014 11 Exposition au musée Beyeler de Bâle-Riehen Depuis quelques années, il existe un regain d’intérêt pour un artiste resté longtemps dans l’ombre des impressionnistes, puis de Cézanne : il s’agit d’Odilon Redon, né comme eux en 1840, et présenté comme un «Précurseur de l’art moderne» au Musée Beyeler de Riehen- Bâle jusqu’au 18 mai.

de la SOCIÉTÉ ANTHROPOSOPHIQUE EN FRANCE Mai - Juin 2014 Redon … · 2019. 11. 22. · Odilon Redon, précurseur de l’art moderne Alfred Kon traduit par Laurent Bénac de la

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Page 1: de la SOCIÉTÉ ANTHROPOSOPHIQUE EN FRANCE Mai - Juin 2014 Redon … · 2019. 11. 22. · Odilon Redon, précurseur de l’art moderne Alfred Kon traduit par Laurent Bénac de la

Pentecôte, le cheminde métamorphose d’une imageCatherine Cardon

8

Une artiste engagée dans le siècle

Amélie Lange 5

L’anthroposophie enterritoires israéliens

René Becker9

Brèves

Méditeraujourd’huiMartin Quantin

13

‹ Je se reconnaît ›Constanza Kaliks 12

La vie spirituelle a-t-elle besoin d’un

financement ?Philippe Leconte

15

La vie de la brancheRaphaëlDominique Bertrand

17

Perspectives du comitépour 2014-2015Antoine Dodrimont

22

Compte-rendu du congrès et de

l’assemblée généraleClaudia Achour

18

In Memoriam 25

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de la SOCIÉTÉ ANTHROPOSOPHIQUE EN FRANCE

Deux expositions, à Francfort en 2007(Schirn) et à Paris en 2011 (Petit Palais), ontdéjà donné l’occasion de parcourir danstoute sa diversité l’œuvre de ce maîtreexceptionnel : d’abord son chemin d’initia-tion dans les « noirs » au cours des annéessoixante, soixante-dix et quatre-vingt duXIXème siècle, et ensuite, la renaissance de la

couleur dans les années quatre-vingt-dix,qui atteint son apogée à partir de 1899dans les variations sur le thème de « la vic-toire d’Apollon sur le dragon ».

L’exposition actuelle offre un choix dethèmes répartis sur neuf salles, un cata-logue d’excellente qualité et un film deprès d’une heure qui, en français comme

Odilon Redon, précurseur de l’art moderne

traduit par Laurent BénacAlfred Kon

de la SOCIÉTÉ ANTHROPOSOPHIQUE EN FRANCEMai - Juin 2014

11

Expositionau muséeBeyeler deBâle-Riehen

Depuis quelques

années, il existe

un regain d’intérêt

pour un artiste resté

longtemps dans

l’ombre des

impressionnistes,

puis de Cézanne :

il s’agit d’Odilon

Redon, né comme

eux en 1840, et

présenté comme un

«Précurseur de l’art

moderne» au Musée

Beyeler de Riehen-

Bâle jusqu’au 18 mai.

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de la SOCIÉTÉ ANTHROPOSOPHIQUE EN FRANCE

en anglais, complète l’image du cheminbiographique du maître.

Le visiteur est accueilli par cinq énormestableaux de la dernière période, exécu-tés à l’huile dans des couleurs délicates,traitées de telle sorte que certains motifsreconnaissables semblent encore flotterdans des courants chromatiques permet-tant la figuration sans pourtant y entrer.Ainsi se révèle d’emblée toute laméthode de Redon comme précurseurde la peinture moderne : bien avant letournant du siècle, il s’engage dansl’aventure du « motif à la fin », l’une desinnovat ions essent ie l les de l ’artmoderne. Dans le processus pictural, l’ar-tiste s’engage en tâtonnant dans lesformes et les couleurs, et, dans unesupraconscience de rêve, finit paratteindre le moment où, le motif s’an-nonçant, il doit être incarné, dans unelutte tenace, de la façon la plus justepossible.

Le peintre anthroposophe HermannKirchner (1899-1978) est parvenu à for-muler ce processus en ajoutant ceci :pour que le tableau atteigne son pleinachèvement, pour se révéler entière-ment au peintre, ce dernier doit toujoursle méditer après coup. Et Kirchner rap-porte l’indication novatrice de RudolfSteiner : le spectateur doit paracheverl’œuvre. De ce point de vue, la méthode

de Redon, comme celle de Kirchner, doitêtre considérée, même de nos jours,comme une méthode d’avenir, puisquetout le style et toute la biographie deRedon montre qu’elle constituait sonparadigme.

C’est dans une rare solitude qu’il passeson enfance au domaine familial dePeyrelebade (« pierre érigée » !), entreBordeaux et l’océan, atteint d’une ten-dance épileptique, comme l’ont montrécertaines recherches américaines il y aquelques années, qui fut cependantguérie dans un lieu de pèlerinage.Redon n’a de ce fait fréquenté l’écolequ’à partir de sa onzième année et, auvu de son art, on peut penser que l’in-tellectualisation précoce lui a été épar-gnée, autrement dit, qu’une fenêtreouverte au monde de la pure phénomé-nologie fut toute sa vie préservée en lui.Il devait toujours se comporter très cal-mement. « je n’ai jamais entendu monpère élever la voix », a déclaré son filsAri. Cette discipline a fait mûrir les pré-cieux fruits de sa faculté d’observation,là où les portes restent closes à la plu-part d’entre nous.

Ce jeune homme issu de bonne famille,doué pour la musique (il resta habilevioloniste jusqu’à un âge avancé), quieut la chance d’avoir un bon professeurde dessin, dut traverser des déceptions

en fréquentant l’école d’art tradition-nel le. I l se retira à Bordeaux, oùRodolphe Bresdin l’introduit à l’« artnoir » des techniques graphiques.

Cette orientation conduit le jeuneartiste à une maîtrise inimitable du des-sin au fusain et à la production, sur delongues années, d’œuvres n’ayant riende commun avec l’utilisation tradition-nelle, où le fusain sert uniquement d’es-quisse préparatoire à des œuvres « véri-tables ». Au lieu de cela, des œuvresprofondément artistiques ont vu le jour,d’une finesse stupéfiante, tout à faitdans le sens des débuts de l’époquemoderne, où la technique graphique fut

L’Assemblée générale de la Société anthroposophique universelle au Goetheanum fut l’occasion d’approfondir le thèmede l’année1 et de mieux percevoir les perspectives que se donne le Goetheanum aujourd’hui. Voici deux pensées nées decette assemblée, un double geste d’écoute et de parole.

Michaël ne s’approuve lui-même qu’en approuvant le monde, contrairement à Ahriman qui ne s’approuve lui-mêmequ’en niant le monde2. Faut-il en conclure que les fidèles de Michaël doivent approuver le monde tel qu’il est? Oui, c’estde cela qu’il s’agit. Il s’agit de dire oui au monde. L’humanité souffre de ne pas comprendre sa Chute, de ne pas com-prendre le mal. Michaël, régent des pensées de l’univers, comprend la Chute originelle. C’est seulement lorsque la Chutede l’humanité sur terre, avec ses conséquences, peut être pensée, comprise, intégrée au sens de l’évolution, que s’ouvrentles possibilités pour surmonter cette chute. C’est ainsi que l’anthroposophie peut surmonter le dualisme et ouvrir desperspectives d’avenir, non par la négation, mais, pour aider à l’évolution, par l’approbation qui relie et écoute.

En face de l’ouverture, qui permet de percevoir le monde dans toute son envergure et sa profondeur, il importe de ren-forcer le cœur du travail anthroposophique. C’est le but que s’est fixé la direction du Goetheanum en décidant de placerdorénavant l’Ecole supérieure de science de l’esprit au centre du Goetheanum, autant dans sa gestion que dans ses formesextérieures. Souvent perçu avant tout comme le siège de la Société anthroposophique, le Goetheanum voudrait devenirde plus en plus l'expression d’une École supérieure de science de l’esprit comme lieu de recherche anthroposophique, oùl’approbation du monde s’intériorise pour devenir une science spirituelle toujours renouvelée, une réponse, une penséeformulée, une parole.

Louis Defèche

Edito

1. aussi présentée en page 122. Rudolf Steiner, Lignes dir ectrices de l’anthroposophie, GA 26.

Écoute et parole

Parsifal - Odilon Redon

Odilon Redon, précurseur de l’art moderne

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élevée au rang de disciplineartistique à part entière. Iciaussi, Redon réalisa un travailde pionnier.

Un cho i x r a f f i n é de c e s« débuts douloureux» peutêtre contemplé dans les deuxpremières sa l le s « v io letfoncé » de l’exposition, dont lacouleur s’accorde avec lesœuvres. Celles-ci révèlent com-ment Redon parcourut, entoute conscience, le premierdes deux états d’âme désignéspar Platon comme apparte-nant à l’initiation : celui de lamélancolie. Le motif central est toujoursune tête coupée mais lucide, ou bien unœil, indépendant de tout corps, qui vitles aventures les plus étranges : flottanten l’air comme un ballon, emporté parun démon, intégré dans le corps d’unearaignée, presque toujours ouvert dansune attitude étonnée et sereine, sou-vent tournée vers le haut : un œil« anthr-op ». (Le terme grec pour« homme » est précisément « celui-qui-regarde-vers-le-haut », l’anthropos).

Cette partie de l’exposition porte entitre une déclaration centrale de Redonsur le noir, complétée par les paroles sui-vantes : « Le noir exige de l’attention. Ilne se laisse pas prostituer. Il ne réjouitpas l’œil et n’éveille aucune excitationsensorielle. Bien plus que les couleursbrillantes de la palette et du prisme, ilconstitue une force spirituelle. »

Dans ses notes autobiographiques (Àsoi-même, disponible en français et enallemand dans la boutique du musée,mais dont la traduction n’est pas tou-jours assez précise), Redon souligne qu’ils’est adonné systématiquement à ce quis’offrait à l’activité de son regard, sansbesoin personnel d’interprétation. Etencore une fois cela le distingue agréa-blement des premiers surréalistes, donton aime pourtant à lui accorder la pater-nité : ses œuvres sont justement libéréesde cette « pression de l’entendement »qui corrompt le goût dans la plupart desœuvres surréalistes ; elles sont libéréesde l’intentionnalité. Une discrétion sub-tile les relie cependant à toutes lesesquisses de Rudolf Steiner.

Ainsi, chez Redon, les fruits de larecherche figurative sont souvent poly-

sémiques et ne sont jamais purementillustratifs, même dans ses œuvresd’illustration, dont le film nous montretoute une série. Les tableaux, aucontraire, invitent le spectateur à s’en-gager dans l’aventure des « images der-rière le papier peint », sans que cetteinvitation présente un caractère obses-sionnel ou autoritaire. Ici Redon serévèle être un vrai « goethéaniste desphénomènes imaginatifs », et nousaccompagne dans les salles suivantes oùnous pouvons également rencontrer deschoses physiquement reconnaissables,mais de manière inhabituelle, commeces papillons d’un bleu lumineux, cesêtres marins inconnus, ce Bouddha,cette Ophélia, à qui sont consacréesquelques variations, traitées non pas à lamanière de ses contemporains, les préra-phaélites anglais qui ont couché leurmodèle dans une baignoire et l’ont faitsombrer dans l’onde avec une précisionembarrassante. Non, les visages de lajeune femme, placés au milieu des flots,rappellent un archétype spirituel quel’on peut retrouver dans l’espace verslequel les images de Redon nous ren-voient.

Puis vient un ensemble de tableaux auxcontenus spirituels. Dans ce domaine, onpeut admettre que Redon n’était passeulement cultivé, mais également riched’expériences concrètes. Parmi cestableaux, il en est un, placé au centre,qui étonne. Le crucifié plane tout enhaut d’un mât en forme de Tao, sansbarbe, les mains (sans clous) tournéesvers le bas, dans un bleu d’azur d’uneluminosité presque douloureuse, avecdes personnages portant le deuil au piedde la croix, tandis qu’à la droite du cruci-

f i é une source de lumièrebrillante pénètre dans le tableau,provenant de l’extérieur. Cetteréférence au Christ, qui semblecomme profondément sincère,doit être considérée comme uneexception de tai l le dans lecontexte de l’époque et de laFrance d’alors. (Rien à voir avecces « mises en scène » qui depuisla Contre-Réforme étaient deve-nues une habitude, notammentdans l’art du sud). D’ailleurs, ontrouve déjà une représentationdu Christ dans les « noirs » : unChr i s t couronné d ’ép ine s ,étrange, et bien capable de nous

émouvoir1.

De telles imaginations libres sontregroupées en groupes particuliers dansla salle « Barken », invitant à un voyagespirituel sur des mers inconnues. Cestableaux de Redon sont un encourage-ment à l’exploration suprasensible. Lesmotifs déjà cités d’Apollon en sont unbon exemple. Mais citons aussi trois por-traits plongeant complètement dans lespirituel. Ils sont d’une telle subtilitédans le dessin, d’une telle retenue dansle modelé clair-obscur du visage, que l’ «homme intérieur » y transparaît directe-ment au milieu du chromatisme rayon-nant des vêtements.

Dans cette exposition, un choix réussi deses derniers bouquets de fleurs donneforme au couronnement de l’œuvre deRedon. Les dizaines d’années de quêtedébouchent ainsi sur l’évidence de lamanifestation innocente d’un langagecosmique, à l’image de l’ancien maîtrezen qui disait : l’élève voit l’arbre en tantqu’arbre, celui qui exerce voit l’arbre entant que tout ce qui n’est pas l’arbre.Mais le maître seul voit l’arbre — en tantqu’arbre.

Ici nous touchons au pas étonnantaccompli par Redon vers la couleur,après des décennies de ce noir qui est lerésultat d’une confrontation avec unesuite de crises existentielles doulou-reuses pendant sa quarantaine. A cetteépoque en effet, il a trouvé certes sabien jeune épouse, mais perdu parailleurs quelques proches parents, unami cher, ainsi que son premier enfant

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1. Il ne s’agit pas du « Christ » qui figure en illustrationde cet article.

Esprit gardien de l’eau, Odilon Redon

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Adhésions

Emile RICARD Avignon et sa région VaucluseAnne-Lise GEORGES Rattachée au siègeHaute-Marne

Transfert au Goetheanum

Régis SIMONINPatrick DINDAR

Décès

Denise ABOUT Rattachée au siège 19/02/2014Jean-Michel SION Rattaché au siège 13/03/2014Joël FRANCQ Rattaché au siège 16/03/2014Eric ARLIN Rattaché au siège 21/03/2014Martine DIETLIN-DORNE Rattachée au siège 24/03/2014Martine LAURENT Rattachée au siège 10/04/2014

Démission

Brigitte MALAFOSSE Branche Nicolas de Cuse

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de la SOCIÉTÉ ANTHROPOSOPHIQUE EN FRANCE

après une demi-année de bonheurpaternel. C’est après ces épreuves que lapercée s’est accomplie, lorsque le secondfils eut dépassé l’âge où le premier avaittrépassé. Redon lui-même a plus tardexprimé à quel point son épouse et sonfils étaient devenus pour lui la sourced’une nouvelle confiance en la vie. Etc’est à cela que nous devons son nou-veau départ dans la pure couleur du pas-tel, technique qu’il maniait avec unemaîtrise qu’on ne retrouve que chezDegas, lequel l’employait essentielle-ment dans des thèmes liés à l’éros.Redon, lapidaire comme toujours,résume : « Je préfère l’esprit de Degas àcelui de ses tableaux ».

Dans le cadre de l’art moderne Degas etRedon ont élevé la technique du pastelau rang de discipline artistique à partentière. Pour le reste, Redon a gardéune attitude discrète face à ses contem-porains impressionnistes. Il les qualifia,malgré son élégante réserve habituelle,de « parasites de l’objet ». Pour lui, l’ar-tiste doit trouver ses motifs dans sonesprit. C’est ce qui fait de Redon, encoreaujourd’hui, un premier-né.

C’est seulement avec les jeunes artistesdes années 90 que Redon a gagné ungroupe d’admirateurs, après queGauguin, partant pour le Pacifique, n’aitemporté dans ses bagages qu’une toilede Redon. Et c’est ainsi qu’il a pu finale-ment se réjouir d’être compris, ou dumoins respecté, lui et ses tableauxétranges, au milieu de ces jeunes artistesqu’il invitait chez lui chaque vendredi etqu’il promouvait généreusement. Redona malgré tout été reconnu plus tôt aux

Pays-Bas et en Amérique qu’en France,et dans les décennies qui ont suivi samort en 1916, seuls quelques-uns recon-naissaient en lui le détenteur d’un« secret ». Sa biographe, RoselineBacou, n’est parvenue à amorcer unvirage que depuis les années cinquante.

Pour le monde germanophone de l’an-throposophie, Gérard Klockenbring aessayé, dans les années 80, d’ouvrir desvoies vers Redon à travers des confé-rences-diaporamas et un excellent essai.Mais après quelques années le livre sevendait à moitié prix. Klockenbring lui-même s’est plaint de ce que le manuscritsoit resté longtemps dans un tiroir del’éditeur et qu’une partie des tableauxauxquels il se réfère dans son texte aitété écartée. Si le temps des visions supra-sensibles de Redon semble venu, condi-tion essentielle dans la question de l’ave-nir de l’art moderne, l’intérêt pour sonœuvre pourrait également s’éveillerdans les cercles anthroposophiques,dans le sens d’un développement del’impulsion goethéenne. Une visite àRiehen vaut la peine.

Bibliographie :

Odilon Redon : À soi-même, Librairie JoséCorti, Paris 1966/2011

Odilon Redon : Selbstgespräch, ed. MarianneTüroff, Rogner und Bernhard, München1971/2013

Roseline Bacou : Odilon Redon, EditionsPierre Cailler, Genève 1956

Gérard Klockenbring : Wege zum Tor derSonne, Urachhaus 1986

/ Vers la porte du soleil, Editions Les troisarches, 1995

En ce qui concerne l’enfance de Redon :Odilon Redon, Prince of Dreams, sur la basedes expositions de Chicago, d’Amsterdam, deLondres 1994/95, Harry N. Abrams, New York1994

Notes sur l’auteur :

Dans son enfance Alfred Kon a rencontré leclair-obscur de Redon comme un secret.Après des études de philosophie et de théolo-gie, il s’est dirigé vers la pédagogie curativeoù il a collaboré pendant 28 ans à la vie d’unecommunauté, comme responsable de forma-tion, professeur des grandes classes et « chefde fami l le » . A cette époque i l écr i tGründerschicksale der Heilpädagogik–Albrecht Srohschein und sein Lebensumkreis(Möllmann-Verlag 2004). Depuis 2003, ilanime un cabinet pour l’intégration de laconnaissance à Saarbrücken, de l’art et de lathérapie, et mène une activité internationalede conférencier et d’enseignant dans lesdomaines de l’anthropologie et de l’artmoderne comme seuil. Pour tout contact :Praxis Gaspard, Saargemünder Strasse 6966119 Saarbrücken

E-mail : [email protected]

Mouvement des membres

Odilon Redon

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de la SOCIÉTÉ ANTHROPOSOPHIQUE EN FRANCE

Art

Odilon Redon

Médiatrice spirituelle entre Orient etOccident, Margarita Volochina (1882-1973), qui côtoya, rencontra toutes lespersonnalités marquantes de son temps,livre un témoignage1 poignant ce que futle destin du peuple russe, ce peuple« apocalyptique » qui, écrivait NicolasBerdiaev en 1930, « s’est offert en holo-causte à une expérience que l’histoiren’avait pas connue ». Aussi tragique quesoit la relation de l’aliénation soviétique(« Ce qui parle maintenant en Russie,voire ce qui crie, ce sont les démons deRussie »), elle est, comme l’ensemble durécit, constante transcendance. CarMargarita Volochina, à travers la hautefigure de Rudolf Steiner, a rencontré, dèsles primes années du XXe siècle, le maîtrespirituel dont la pensée a donné sens àson cheminement terrestre, l’éclairant, lefécondant. Nous tenterons ici d’évoquerquelques-unes des dimensions multiplesde l’être si généreux dont la vie, touted’engagement, fut aussi toute abnéga-tion.

L’artiste

Artiste, et artiste inspirée, elle le fut ausens le plus élevé du terme. Et l’on nepeut en vérité dissocier en elle le peintre,qu’elle voulut être dès l’âge le plustendre, de la plasticienne, de la poétesse,de l’eurythmiste : car en elle vit supérieu-rement le verbe, secondé par une sensiti-vité et un sens intuitif extrêmes :

« C’est en été, à la campagne — j’avaisalors cinq ans —, que je pétris dans del’argile, sur une pierre blanche, unegrande figure humaine. Je mouillai lastatue d’eau dorée — c’est ainsi que nousnommions l’argile délayée dans l’eau etétincelant dans le soleil comme de l’or— , et mon œuvre était si belle que j’enfus moi-même toute saisie. Le dieu Iahvé,sans doute, avait connu semblable étatd’esprit quand il avait, l’extrayant de laglaise, modelé Adam2. »

Sa vocation première fut diverse-ment encouragée. Elle ne le fut paspar le grand Tolstoï que la jeuneMargarita alla rencontrer à l’âge dedix-huit ans. Elle ne le fut pas nonplus, dans la voie nouvelle qu’ellecherchait et entendait éventuelle-ment tracer, par le plus grandpeintre réaliste russe de l’époquedont elle fut d’abord l’élève : IlyaRepin. Mais elle le fut par d’autrespairs, et d’éminents : KonstantinKorovin, Viktor Borissov-Mussatov. Etles deux premiers portraits qui luivalurent la célébrité (son autoportrait etle portrait de Nucha, sa cousine) furentreconnus par l’œil implacable, unique deSergheï Diaghilev qui les présenta, lorsdes premières saisons d’expositions depeintres russes, à Paris. Un peu plus tard,le pâtre sage Makarius l’exhorte dans savoie. Enfin, Rudolf Steiner lui confie laréalisation à fresque de deux des figuresde la pet i te coupole du premierGoetheanum. Elle est alors l’un des troispeintres confirmés (aux côtés du baronRosenkrantz et de Hermann Linde) nom-més par le maître.

Cependant, c’est à elle, et par deux fois,que Rudolf Steiner pose, en 1908 àHambourg, à l’issue de la premièreconférence sur l’Évangile selon Jean, cequ’on nomme, dans le milieu euryth-miste , la « fameuse quest ion » :« Pourriez-vous danser cela ? » On saitl’art qu’avait Rudolf Steiner d’indiquerindirectement sa voie, sa vocation à unêtre qui venait à lui. Margarita dit n’avoirpas été surprise par cette question, ellequi, depuis sa tendre enfance, « [éprou-vait] le besoin d’exprimer par la dansetoute expérience profonde ». Et de fait,elle fut, dans les années 1910 (où chaqueété se donnaient à Munich les Drames-Mystères), l’une toutes premières élèvesde la très jeune Lory Smits. On ne sait pasassez, voire on ignore en Occident

qu’elle aura été une très grande euryth-m i s t e . En t émo igne Mar i aJemtchuchnikova, sa propre élève enRussie et traductrice, beaucoup plus tard,de ses mémoires en russe, qui relate iciune fête de Noël à la Société anthropo-sophique, lors de laquelle fut présentéen eurythmie un passage de l’Évangile(Luc, II) :

« [Au centre d’un groupe d’eurythmistesvêtues de blanc, faisant demi-cercleautour d’elle : Margarita Volochina.]Devant — non, ce n’était plus laMargarita Vassil’evna que nous connais-sions ! Grande, élancée, elle se muait enune blanche flamme. Les bras, attentifs— en accord avec le chœur des euryth-mistes au second plan —, chantaient lesvoyelles, et toute sa personne se mou-vait, insaisissable, comme la flamme d’uncierge. Mais cette perpétuelle métamor-phose n’était pas le vacillement irrégulieret hasardeux d’une flamme dans le vent.Elle était musique, chant habité supé-rieurement par l’esprit. Le visage imper-ceptiblement tourné vers les hauteurs,libre de toute émotion, était ravi enprière ou en méditation. Et le corps enmouvement était dans une harmonieparfaite avec la robe et le voile l’envelop-pant, tandis que résonnaient lesaugustes paroles : “Gloire à Dieu dans leshauteurs et paix sur terre […]”. C’était làréellement une danse sacrée, une prière

Amélie LangeMargarita Sabachnikova-Volochin – première partie

Une artiste engagée dans le siècle

Nous avons récemment dans ces pages évoqué la personnalité deMargarita Sabachnikova-Volochin. Personnalité magnifique, envérité, dont la destinée est de nature à nous interpeller gravement.

1. Margarita Vassil’evna Sabachnikova-Volochin, Le Serpent vert. Autobiographie, Stuttgart, 1954. 2. M. Volochina, Autobiographie, Livre I, « L’étude commence ».

Dans les jardins du Luxembourg, à Paris

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de la SOCIÉTÉ ANTHROPOSOPHIQUE EN FRANCE

devenue visible qui avait pris formehumaine, c’était une vivante musique.[…] La force d’un véritable acte sacré —et quelle force ! — se révélait dans cetteprestation. Il est très regrettable queMargarita Vassil’evna n’ait pas entendul’appel muet réitéré de Rudolf Steiner,[qui était invitation] à offrir l’eurythmieau monde3. »

Margarita dit elle-même, dans ses souve-nirs, de Lory Smits — elles furent amiestoute leur vie, s’éteignant presqu’enmême temps :

« Je crois que si son destin personnel nel’avait empêchée ultérieurement dedévelopper plus avant l’eurythmie, ellelui aurait conféré un caractère plus sacralet cosmique. Elle ressemblait à une petiteprêtresse ; sa nature avait un rayonne-ment apollinien4. »

Peintre fondamentalement, et euryth-miste — ici au sens premier du terme —,Margarita devait être grande poétesse,auteur et traductrice (Maître Eckhart, R.Steiner). Elle étudia la poésie sous lahaute autorité de Viatcheslav Ivanov, lemaître de la « Tour » des jardins deTauride à Saint-Pétersbourg, où seréunissait toute la fine fleur de la poésied’alors. Ses compositions, de quelquenature qu’elles soient, sont toujours hau-tement poétiques. Margarita dépeint lespaysages comme elle dépeint les âmes ;âme religieuse s’il en fût, elle a, pourchanter la terre russe, une puissanced’évocation saisissante qui, nous semble-t-il, n’a rien à envier aux évocations d’unGogol ou d’un Turgen’ev. Contant ledomaine familial :

« Je n’avais encore jamais vu d’arbresaussi imposants que ceux de notre jardin.Quelle vie, quel mouvement oniriquen’affluait pas dans ce scintillement del’argent à l’or, dans leurs cimes bruissantlégèrement, n’affluait et n’habitait à lafois ces arbres ! Quel tact attentif nemodelait pas les formes nébuleuses etchangeantes de leurs couronnes ! Laterre, dans les fûts puissants, élevait saforce éruptive jusqu’au ciel. Et lefeuillage des branches au balancementailé, translucides superpositions, recevaitla lumière solaire pour l’intimité de laterre5. »

Plus loin :

« La course à grand train, les vagues de

champs et de forêts, ici défilant deconcert, là s’entrecroisant comme lesthèmes d’une fugue, muait l’espace enmouvement et en musique. Lointaines etproches, des bandes s’ouvraient et se fer-maient, éventails d’avoine bleue, de linémeraude, de blé doré et de sarrasin roseen fleurs. Une reconnaissance, un souve-nir devenu visible, un temps devenuespace, voilà ce qu’était cette terre pourl’âme6. »

La mystique La quête spirituelle

La quête mystique de cette personnalitéest, à dire vrai, inséparable de l’âmerusse. Quête, chez Margarita Volochina,du monde spirituel, et plus encore quêtede la transfiguration du monde, qui estcelle, dit-elle, de la « substance chris-tique ». Elle évoque cette substance chezNikolaï Leskov (Gens d’Église) : « Quellesubstance christique que celle vivantdans cet artiste, chez lequel transparaîtcomme chez nul autre l’âme du peuplerusse ! Cette substance vivante, chris-tique, je cherchais maintenant, oùqu’elle se manifestât en Russie, à la fairemienne. J’étais heureuse d’avoir trouvéun monde qui me reliait au peuple. »Plus loin : « Et quelle ne fut pas la ren-contre avec cette substance christique,dès lors que nous fûmes sur notredomaine, où nous passâmes le reste del’été. Je l’aspirais profondément, cettesubstance émanée du paysage, desvisages des gens du peuple, des livres queje lisais alors : Gleb Uspensky et puisMelnikov, qui retrace le passé de ce lopinde terre sur lequel nous vivions7. »

Partie intégrante de l’âme, cette quête semanifeste dès les premières années parson orientation vers l’art sacré. La jeuneMargarita narre ainsi « [son] admirationpour les mosaïques byzantines, les sculp-tures égyptiennes et l’art archaïque […] ;en effet, mon orientation vers l’art sacré,hiératique, qui n’était pas encore à lamode en ces années, était liée à la nais-sance d’une nouvelle époque. Il nous fal-lait retourner plus loin dans le passé,passé où se trouvaient ces sources, quinous révèleraient à nouveau l’avenir,mais à un autre degré de conscience8. »

L’adolescence amène une grave criseexistentielle. Or, certaines rencontressont à Margarita réconfort, plus encore

baume, telle que celle, éblouie, de FiodorChaliapin (« Chaliapin témoignait parson art de l’origine divine de l’êtrehumain et de l’appartenance du règnehumain aux hiérarchies divines. »). Et desouvrages, que pourvoient de bien-veillantes et providentielles mains,apportent de premières « lueurs sur [son]chemin », le Phédon de Platon, laBhagavad-Gîtà, à la faveur desquelles« chancelle » la vision du monde maté-rialiste. Peu après, lui échoient deuxlivres à ses yeux fondamentaux, LaJustification du bien de Vladimir Solov’evet Les Pensées de Pascal. (« Pascal etSolov’ev étaient les deux piliers d’uneporte qui m’ouvrit la voie d’une nouvelleappréhension du christianisme. J’enéprouvai une joie profonde. La penséene contredisait plus la foi9. »)

Elle s’absorbe encore dans des écritsanciens : traductions des Veda, de laGenèse, par Fabre d’Olivet ; le Zohar ; etPorphyre, dont elle avoue n’avoir « pascompris un mot ». Ajoutant : « Une chosecependant m’était claire : il existaitd’autres états de conscience dans les-quels on appréhendait différemment lemonde. Les avions-nous perdus pour tou-jours ? »

Mais la véritable lumière, l’assuranced’avoir enfin trouvé l’objet de sa quête,et de futures réponses sûres à ces ques-tionnements prégnants, lui vient — parl’entremise d’Anna Minslova, énigma-tique personnalité — de sa rencontre en1905 à Zurich avec Rudolf Steiner. (« […]je sus que j’avais trouvé ce que je cher-chais : la voie nouvelle, consciente, libredu christianisme vivant10. »

« La substance christique qui, grâce àVladimir Solov’ev, vivait dans mon âmese trouvait légitimée au plan du penser ;or, la christologie de Rudolf Steiner met-tait, de la façon la plus concrète, ce mys-tère central en relation avec chaqueétape de l’évolution du monde, avecchaque phénomène singulier de l’his-toire et de la nature et, par cet éclairage,ce qui apparaissait le plus éloigné dans le

3. Maria N. Jemtchuchnikova, Souvenirs sur la Sociétéanthroposophique de Moscou. 1917-1923, Moscou, 1992.Non traduit.

4. M. Volochina, op. cit., Livre V, « Mystère du Verbe ».5. Ibid., Livre I, « À la campagne ».6. Ibid., Livre I, « Terre mère ».7. Ibid., Livre II, « Terre rayonnante ».8. Ibid.9. Ibid.10. Ibid., Livre II, « La rencontre ».

Une artiste engagée dans le siècle

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temps et l’espace s’unissait au plusintime, au plus profond de l’être11. »

« La » rencontre et l’ouverture à la théo-sophie ne vont pas sans (de nouvelles)questions. Celles-ci portent sur la per-sonne même de Rudolf Steiner, sur sonenseignement, puis et surtout, un peuplus tard, sur les personnes composant la« société des théosophes ». La « novice »voit ainsi parmi elle « [mûrir] les fruitsnombreux d’une pseudo-mystique. (Jeme demandais : Rudolf Steiner ne le voit-il pas ? Pourquoi n’intervient-il pas ?) »

Très aimée des Steiner, Margarita est uninterlocuteur privilégié du couple. Unephase douloureuse de son existence,cependant, la désoriente, déstabilise, laplonge enfin dans un profond désarroi :c’est au temps de sa rencontre avec lecouple Ivanov. Rudolf Steiner s’attache àla secourir, lui disant, en des termes à lafois humbles et émouvants, vouloir l’ai-der « comme un frère aîné ». Il luiremontre qu’elle se trouve entre « deuxréponses » qu’elle ne parvient pas àrelier, réponses qui représentent deuxmondes, celui du cœur et celui de l’espritet, peut-être, dans une certaine mesuredu moins, l’Orient et l’Occident ?

L’heure de l’engagement a sonné.Margarita Volochina l’exprime en destermes poétiques :

« Souvent, quand à la fin de l’été, l’onerre dans l’obscurité à travers le jardin etqu’on entend, tantôt ici, tantôt là le bruitsourd d’une pomme se détachant d’unebranche et tombant dans l’herbe, onéprouve, face à l’accomplissement destemps, un sentiment étrange. On pres-sent là une légitimité secrète, d’aprèslaquelle les choses mûrissent puis, à uncertain moment, de façon apparente,soudainement se parachèvent. Dans lachute d’une pomme, un monde solaireeffleure la terre, se confiant à elle.

Ainsi en va-t-il dans la vie de l’êtrehumain. Quelque chose mûrit en l’âmependant des années. Nous ne saisissonspas de prime abord pourquoi, à unmoment déterminé, cela paraît au grandjour. De même, je ne saurais dire pourquelle raison, précisément en cetteannée 1911, […] je sus tout à coup, de lamanière la plus sûre, que je devais lier mavie à l’action spirituelle de RudolfSteiner12. »

Margarita accompagnera, avant AndreïBiely et plus longuement encore que le« Toqué », Rudolf Steiner pendant desannées. Puis, elle sera très active sur lechantier du Goetheanum, sculptantd’abord, peignant ensuite sous la petitecoupole.

Cercles distingués et société deshumbles : des salons aux « déserts »L’interlocutrice, le témoin

Très tôt, et sa vie durant, Margarita ren-contre, fréquente l’intelligentsia des artset des lettres, et autres remarquablespersonnalités. Elle éclaire ces rencontres,comme les situations, d’un regard sain etsûr. Douée d’un don d’observation desplus fin, elle a cette nature rayonnante,ce cœur compatissant, qui lui assurenttoutes les sympathies, lui valent d’êtreappréciée et recherchée. Ces rencontressont, outre le vieux Tolstoï, celles, déjàmentionnées plus haut, de ses pairs ; puisde son futur époux, le distingué poète etpeintre Maksimilian Volochin13 et de samère, personnalité des plus remar-quable, Elena Ottobaldovna Kirienko-Volochina ; autres peintres — fréquentésqui en Russie, qui à Paris —, KonstantinBogaevsky, Konstantin Somov, MikhaílKuzmin, Léon Bakst et Igor Grabar(proches collaborateurs de S. Diaghilev),Elisaveta Kruglikova, le sculpteur AnnaGolubkina, élève de Rodin… ; l’historiende l’art Trifon Trapesnikov, futur collabo-rateur de madame Trotsky, aux côtés deGrabar et de Nikolaï Machkovzev.

Rencontre encore du fastueux mécèneSavva Mamontov, des poètes AndreïBiely, Aleksandr Blok, KonstantinBalmont (son oncle par all iance),Viatcheslav Ivanov, Sergej Essenin,Vladimir Maïakovsky, Boris Pasternak,Christian Morgenstern ; des écrivainsAlekseï Remizov, Giorgy Tchulkov ; duphilosophe Nikolaï Berdiaev ; des compo-siteurs Nikolaus Medtner et ArturLur’je…

Rencontre enfin avec la pensée dutemps, l’« esprit français » en particulier,au cours des heureuses années pari-siennes, représentés par Molière, AndréGré t r y ( l e mus i c i en de Mar i e -Antoinette), Debussy (elle assiste en1902, à l’Opéra comique, à la « pre-mière » de Pelléas & Mélisande), lespeintres Lucien Simon et Odilon Redon,

l a dan seu se I s ado raDuncan… Rencontre avec lapensée de mystiques, celle deMaître Eckhart, de Pascal, deVladimir Solov’ev…

Et toujours, le besoin de seretremper aux sources porteMargarita vers sa terre russeet vers les « sages » des «déserts », lieux d’ermitagessur lesquels s’érigèrent desmonastères13. C’est le pâtreMakarius, c’est ensuite, parl’heur d’une « commande »d’éditeur (indirectement, caril quitta ce monde en 1833),la figure de lumière de saintSeraphim, l’un des derniersgrands saints de l’histoire.Margarita Volochina a, danscette relation — peut-être le chapitre leplus émouvant de son récit —, desaccents véritablement bibliques :

« Sous ces battements profonds et mesu-rés, le flot s’écoulait lentement, et ce flot,sur les rives duquel je me tenais, c’était laRussie. Car ils étaient venus de la Russieentière. […] Chez presque tous, beau-coup d’affliction, beaucoup d’humilité etl’expression de l’« isolement ». L’on doitse figurer la vie de ce peuple, afin deréellement comprendre ce que signifientpour ces êtres les lieux saints vers lesquelsils pérégrinent. Que l’on se représente lessiècles de joug tatar, les trois cents ans deservage, et le règne éternel du knout. Dela mer Blanche à la mer Noire, de laSibérie à Kiev, le peuple russe est sur lesroutes, le regard porté vers un but loin-tain14. »

Or, après l’expérience du « Mystère dusilence », vient celle, non moins riched’enseignement, non moins fondamen-tale, du « Mystère du Verbe », celui quiétait inscrit dans l’œuvre unique etdéplorée du premier Goetheanum.

Si vous souhaitez soutenir par un don l’éditionfrançaise, introduite par Sergej O. Prokofieff,de l’autobiographie de Margarita Volochina,vous êtes invités à le faire auprès de :Amélie Lange, association FILIGRANA,8, rue Georges Clémenceau, 17100 SAINTESTél. 05 46 96 29 94. Courriel : [email protected]

11. Ibid., Livre III, « La novice ».12. Ibid., Livre IV, « Philadelphie ».13. Il en alla de même en Occident. Le terme « désert » sug-gère l’idée de retraite.14. Ibid., Livre V, « Mystère du silence ».

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En se tournant vers la nature de cetteImage et aussi vers l’époque où elle asurgi, une piste se dessine : Quelle est lanature d’une telle Image1 ? Quelles sontses qualités et signatures ? A plus d’uneoccasion au cours de ses recherches surles Evangiles, Rudolf Steiner souligne laqualité essentielle inhérente aux imagesqui s’y trouvent, à foison, pour évoquerdes évènements du monde spirituel :« les Images, les Imaginations, agissentd’une manière vivante, on pourraitpresque dire qu’elles agissent comme desêtres doués de vie propre… »2 Certes,pour les populations qui ont toutd’abord reçu le message des Evangiles, cecaractère vivant, ouvert, polysémantique(plusieurs niveau de sens), voire mêmemétamorphique de l’image, s’accordaitplutôt spontanément avec, sinon desrestes de clairvoyance atavique3, dumoins une vie beaucoup plus proche dumonde naturel, et donc adonnée, sub-consciemment, à la lecture de la grandeImage déployée qu’est la Nature…

A notre époque, par contraste, le boule-versement apporté dans l’âme humainepar le développement intense des forcesde l’intellect, conjointement à une viequotidienne de plus en plus divorcée del’environnement naturel, ont fermé ceque l’on pourrait appeler le premierniveau d’accès aux Images. Pour autant,le chemin de l’Image, par la voie de l’Art,de tous les arts, traverse et accompagnetoutes les étapes et tous les bouleverse-ments de l’évolution humaine !

Les forces de l’intellectualité, elles, qui,de concert avec un matérialisme domi-nant, signent notre civilisation contem-poraine, ont mûri, depuis l’époque duMystère du Golgotha, jusqu’à atteindreune phase critique : Ou bien, dans ungeste métamorphique, ces forces deconscience intellectuelle vont réussir à sedéployer « vers le haut » et reconquérirune perception et une relation avec le

monde spirituel, ou bien elles vont sedurcir, se « lignifier », en épousant unevision matérialisante, et figer ainsi, gra-duellement, toute possibilité d’évolutionextérieure pour notre consciencehumaine.

Là réside le défi. Comment la conscienceintellectuelle dominante peut-elle éclorede nouvelles forces qui la rendraientapte à accueillir, à comprendre dans lesens originel du terme, une Image telleque l’Image pentecôtale ? Mais cettequestion peut aussi se retourner : laqualité vivante, dynamique, messagère,pour ainsi dire, de cette Image peut-elle« accoucher » au sein de l’âme deconscience - l’âme qui correspond ànotre époque de développement, deforces neuves, capables de sonder ce quitout d’abord se présente à elle commeune énigme ?

Cette question qui se retourne sur elle-même, comme le serpent qui se mord laqueue, nous conduit à contempler undouble mystère. La première face dumystère est celle à laquelle nous avonsdéjà fait allusion, la mission de l’Art, detous les arts4, qui depuis l’aube de l’hu-manité, labourent, pour ainsi dire,ouvrent à la lumière d’une plus hauteconscience, les forces profondes de l’âmehumaine. En ce sens originel, et dans lamesure où ils se relient encore à cettedynamique originelle, l’Art, les arts,jouent un rôle initiatique dans l’évolu-tion humaine.

A notre époque, par exemple, lamusique aurait une tâche essentielle à

accomplir par rapport à la transforma-tion et à la spiritualisation du corpsastral5. La poésie et l’eurythmie prépa-rent elles aussi l’accomplissement desprochains pas de développement encontribuant à modeler les facultés imagi-natives et inspiratives, c’est-à-dire en pré-parant l ’avènement de p lans deconscience de plus en plus « larges »,pour l’être humain.6

La deuxième face, ou plutôt le niveauplus profond du mystère auquel nousavons fait allusion, nous entraîne à devi-ner, voire à graduellement découvrir, lephénomène de réciprocité qui se révèle àl’œuvre entre l’Image, en sa qualité demessagère du monde spirituel, et l’étatde conscience de l’être humain qui setourne vers cette Image.

Ainsi « la vie propre de l’Image » àlaquelle faisait allusion Rudolf Steinerdans plusieurs conférences (voir citationci-dessus) se manifesterait comme unerévélation progressive, en provenance

Catherine Cardon

Pentecôte, le chemin demétamorphose d’une imageL’Image qui se dresse devant notre vision avec l’évènement de laPentecôte déploie, derrière sa beauté fulgurante, une profonde énigme.Et cette énigme ne se dresse-t-elle pas comme un défi, pour notreconscience contemporaine, conscience qui est infusée en nous, bon grémal gré, par l’époque à laquelle nous appartenons ?

Pentecôte, 1575, miniature de Zakaria Gnunetsi (Arménie).

1. Les termes image et imagination sont employés, dans cet article, selon le sens, ou plutôt l’inflorescence de sens que leurdonne l’Anthroposophie. Le terme d’image dans le sens « réplique identique et figée du monde sensible » est ici dépassé,inadéquat.

2. Rudolf Steiner, conférence du 28/7/1922, GA 2143. Voir par exemple dans le Cinquième Evangile, les rencontres de Jésus avec les populations païennes.4. La conviction de la qualité et de la valeur initiatique de la pratique artistique, l’expérience que nous avons pu en faire nous-mêmes en tant qu’artistes, nous a conduites, l’eurythmiste Marie-Annick Guerdin et moi-même en tant qu’artiste pluridisci-plinaire, à proposer un cycle de recherche sur le thème des Imaginations du Zodiaque ; voir la section annonces desNouvelles.

5. Voir dans le cycle L’Art à la lumière de la sagesse des Mystères, conférences des 30 et 31/12/1914 6. Ibid.

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du monde spirituel, en réponse auxforces humaines mises en œuvre… selonles époques et selon le degré de dévelop-pement des individus…

L’Image vivante, ce type d’image quenous avons considéré en relation avecl’Image de la Pentecôte, est aussi douéed’une autre qualité, à laquelle nousavons juste fait allusion jusqu’ici, et quipourtant est une signature archétypalede sa nature : c’est sa capacité de méta-

morphose. Pourquoi alors, pour conclureces réflexions, ne pas laisser la parole àune telle métamorphose ?

Au cœur du solstice d’hiver, pendant lalongue nuit de l’année, nous apparaît,auréolée de sa couronne stellaire, étin-celant de douze gemmes, la grandeVierge céleste, Sophia, qui adombre lemystère d’une naissance terrestre,unique en sa mission…

- Mystère de Noël

En chemin vers l’apogée du solsticed’été, dans la flamboyance des forcesde lumière et de chaleur, cette cou-ronne stellaire éclot, en une corolle ful-gurante, feu vivant jailli des profon-deurs cosmiques, et chaque pétale,chaque « langue » couvre, ou pourmieux dire, couve, en éclosion, la nou-velle conscience de chacun des douzeapôtres…

- Mystère de Pentecôte

Le chemin vers l’anthroposophie

D’où venez-vous et comment s’est pas-sée votre enfance ?

Je suis née en Israël et à partir de mestrois ans, en 1955, j’ai vécu dans diffé-rents pays avec mes parents, du fait deleur travail, jusqu’à mes douze anslorsque nous sommes rentrés en Israël.

Que faisaient vos parents ?

Mes parents aidaient les Juifs d’Afriquedu Nord à se rendre en Israël. Cette opé-ration commença en 1955 et dura unedécennie. Ce fut, à l’origine, l’idée denotre Premier Ministre Golda Meir.

Quand et comment avez-vous connul’anthroposophie ?

Cela eut lieu lorsque nous avons démé-nagé, mon mari, moi-même et nos deuxfilles, de Tel Aviv à Herzeliya. Il y avaittout près de chez nous un jardin d’en-fants qui venait d’ouvrir ses portes. Lesinformations qui circulaient sur ce jardind’enfants m’ont séduites : les plans, l’ap-parence, le fait qu’il y avait des poules etune chèvre, des plantations saisonnières,ce genre de choses... C’est ainsi que jesuis devenue mère de deux enfants scola-risés dans ce que j’appris à connaître plustard comme étant un jardin d’enfantsWaldorf. En tant que parents, nous

avons reçu notre première éducation enaccompagnement parental Waldorf parl’institutrice Christiane Levy. Nous avionsrégulièrement des conférences sur lescontes de fées et sur des sujets variésselon une approche anthroposophiquepar d’autres conférenciers. J’ai rapide-ment rejoint un groupe d’études pouren apprendre le plus possible, tant masurprise et mon enthousiasme pourcette connaissance furent immédiats etimmenses. C’était il y a 24 ans.

Une longue histoire du développe-ment de l’anthroposophie

Quel est l’historique du mouvementanthroposophique en Israël ?

Il y a toujours eu une présence de l’an-throposophie en Israël, bien avant quene soit fondé l’Etat d’Israël en 1948. Audébut du 20ème siècle, une partie de lapopulation juive arriva en Palestine, prin-cipalement d’Europe et plus tard deSibérie et d’autres lieux.

L’anthroposophie a été introduite àl’université de Jérusalem par le profes-

seur Hugo Bergman. En 1969, Stefanie[Allon-Grob]1 a cherché des livres anthro-posophiques à l’université de Beer Shiva.Les livres anthroposophiques étaientaccessibles à ceux pour qui la langue alle-mande n’était pas un obstacle.

L’anthroposophie en Israël a commencépar des initiatives individuelles dans desgroupes d’études, chacun pensant êtreseul dans son coin. Ces groupes ne sedéclaraient pas comme des branches : ilen existait à Ashkelon, Tel Aviv et plustard à Haïfa. Dans les années 60, la

René Becker

L’anthroposophie en territoire israélienEntretien avec Orly Frydlender

Lors d’une rencontre au Goetheanum en novembre dernier, j’ai fait laconnaissance d’Orly Frydlender, lectrice au sein de l’école de science del’esprit en Israël. Un échange intense a eu lieu et les questions que je luiai posées sont rapportées dans l’interview qui suit.

1. Stefanie Allon-Grob est née en Suisse et elle a grandi dans une famille anthroposophe. Elle est venue très jeune en Israël etelle a participé activement à la fondation de la pédagogie curative anthroposophique. Elle a démarré le premier jardin d’en-fants (éducation Steiner) en 1985, et elle a aussi créé des formations pour les éducateurs d’enfants de la naissance jusqu’àl’école. Elle participe au travail international de l’organisation IASWECE (International Association for Steiner/Waldorf EarlyChildhood Education). Elle est engagée pour aider à faire avancer l’éducation Steiner non seulement dans la population juivemais aussi dans la société arabe. Elle est mariée avec Gil’ad, ils sont heureux d’avoir deux fils et deux filles et quatre petits-enfants.

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branche E l i yahu a é té fondée àJérusalem. Un groupe d’études com-mença au domicile de Raaya Keren, oùHava Levy les rejoignit. Ils disposaientd’une bibliothèque de livres anthroposo-phiques. Rudolf Grosse, du comité auGoetheanum, fut le premier représen-tant de Dornach à venir en Israël en 1975,puis en 1977. Puis le groupe d’études deJérusalem devint une branche formelle,avec Hava Levy comme présidente. Elleavait l’habitude de faire de nombreuxvoyages à Dornach et était en contactavec Rudolf Grosse. Ce fut la premièrerelation avec la Société anthroposo-phique générale.

D’autres branches furent fondées plustard à Tel Aviv et à Haïfa. Des groupesplus formels ont commencé dans lesannées 60 avec la branche Eliyahu àJérusalem et, en 1969, Beit Eliyahu à BeerShiva. C’est là que fut créée la premièreinstitution anthroposophique dans unbut de service public, en l’occurrence unlieu pour personnes handicapées. Aumême moment commença la publicationdes premiers livres anthroposophiquesen hébreu. On peut dire que les trois pre-mières étapes de l’activité anthroposo-phique en Israël ont été les groupesd’études, la publication de livres anthro-posophiques en hébreu et l’ouverture deBeit Eliyahu, une institution pour enfantsà besoins spécifiques. Auparavant dès lesannées 30, des groupes travaillaient sansqu’ i l s so ient connus de manièrepublique. Les participants craignaientd’en parler ouvertement. Le professeurShimon Zaks, de l’université de Tel Aviv,reconnut la valeur de l’anthroposophie.Il tint un cycle complet d’études en péda-gogie Waldorf à l’université, mais par lasuite, il quitta Tel Aviv. Il y a toujours eudes personnes extraordinaires pour fairela promotion de la chose, mais lorsqueces personnes partaient, la chose partaitavec elles !

Dans les années 70 et 80, des jeunes ontcommencé à partir pour étudier l’anthro-posophie à l’étranger, en Ecosse, enSuède, en Allemagne, en Suisse et enAngleterre. Certains revinrent en Israëlet y commencèrent une activité plus for-melle. Depuis lors, il y a eu de nombreuxcentres de formation qui ont initié desactivités dans les domaines de l’art, del’éducation, de l’éducation spécialisée.Par exemple, Kfar Raphael est un centre

social thérapeutique pour personnesâgées nécessitant des soins adaptés. Enseptembre 1982, le kibboutz de Hardouffut fondé en Galilée, basé sur uneapproche anthroposophique. En 1985,on demanda à Stefanie de commencer lepremier jardin d’enfants Waldorf.Depuis, le mouvement pédagogiqueanthroposophique se développe enIsraël avec une rapidité remarquable.

La situation actuelle

Aujourd’hui, où en est le développe-ment de l’anthroposophie en Israël ?

Il y a des branches à Tel Aviv, à Tivon, àJérusalem, à Rehovot. Les nombreusesactivités théoriques et pratiques, fonc-tionnent sans qu’une organisation lesréunissent toutes, ce qui est assez repré-sentatif du fonctionnement général enIsraël : beaucoup d’initiatives et peu decoordination. Dans les écoles, le corpusest unifié et Stefanie essaie d’appliquercela aux jardins d’enfants. Il existe unforum de personnes dans le champ édu-catif, tenu par Gilad Goldschmidt. AHarduf, l’agriculture biodynamique estétudiée, la pédagogie curative aussi, demême qu’à Kfar Raphael et à Jérusalem.Il y a des écoles d’eurythmie, d’art de laparole, des formations sur la biographiepersonnelle, la tripartition sociale. Maisles activités les plus populaires sont liéesaux écoles et aux jardins d’enfants.

Quel regard les autorités jettent-ellessur les réalisations anthroposophiques ?

En ce qui concerne les études anthropo-sophiques, personne n’interfère. Leministère de l’éducation prend en chargecertaines écoles Waldorf, considéréescomme des écoles publiques, et ellesreçoivent, à ce titre, des fonds du gou-vernement. De même pour certains jar-dins d’enfants. D’autres sont privées. Ence qui concerne les établissements depédagogie curative, le gouvernement lessoutient via le ministère de l’éducation etle ministère de la santé. Il y a beaucoupde demandes dans ce domaine.

Quelle est votre activité professionnelleaujourd’hui ?

Je travaille comme thérapeute avec lesremèdes « Fleurs de Bach » et j’enseignecette méthode thérapeutique dans uncollège à Ako.

Quel regard avez-vous sur leGoetheanum vu d’Israël ?

Beaucoup de personnes venant d’Israëlvisitent le Goetheanum. Il y a un grandintérêt pour le Goetheanum en tant quecentre d’activités et d’initiatives.Quelquefois il semble loin : c’est lié à labarrière de la langue et à la distance géo-graphique. Pour ces raisons, il est difficilede créer un lien avec le Goetheanum.

Comment voyez-vous la place de l’an-throposophie dans le monde actuel ?Ses forces, ses faiblesses ?

Je ressens qu’il existe un « partenariat »et que l’anthroposophie apporte dans lemonde une dimension universelle et,d’un autre côté, elle permet de mieuxsaisir le rapport au lieu particulier où l’onse trouve. Nous en faisons l’expérience àShefar par exemple (un village arabe oùStefanie aide à la création d’un jardind’enfants d’orientation anthroposo-phique), où les habitants commencent àdécouvrir leur lien identitaire avec lelieu : jusqu’à présent, ils ne voyaientqu’un mimétisme, qu’une imitation.Mais depuis deux ans, leur regardchange : ils découvrent la richesse, labeauté de la langue arabe, de leurs des-sins de formes, ils voient la richesse deleur art calligraphique, retrouvant ainsileur lien personnel à cette culture ; et ilen est de même pour les coutumes juives,les jours fériés, les festivals, les saisons.D’un côté il y a une relation universelleavec toute l’humanité et de l’autre, unlien éclairé avec son lieu de culture.

Quel est votre lien avec la Francepuisque vous parlez si bien le français ?

J’ai vécu en France pendant monenfance, principalement à Paris jusqu’àl’âge de douze ans. Lorsque j’ai fini lelycée, j’ai étudié l’art à Paris pendantquelques mois jusqu’à mon service mili-taire en Israël. J’ai aussi passé quelquesmois en France autour de mes vingt ans.Mon lien à la France ces dernières annéesse fait à travers la saveur du pain, si jetrouve une bonne baguette, ou d’unéclair, ou si un froid jour de pluie me rap-pelle mon enfance, lorsque je traversaisle pont Mirabeau par temps venteux, oulorsque je lis Marcel Proust ou entend parchance une chanson d’Edith Piaf. Il y aquelques années, lorsque ma mère étaitencore de ce monde, elle m’invita à larejoindre pour rendre visite à des amis enBretagne. Ce fut délicieux.

L’anthroposophie en territoires israéliens

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BrèvesDe l’espagnol au Goetheanum

Depuis la Saint-Michel 1998, la lettred’information Anthroposophieweltweit (Anthroposophie dans lemonde) est éditée en allemand et enanglais. À partir de mars, une ver-sion espagnole paraîtra pour la pre-mière fois sous le titre Antroposofiaen el Mundo. L’origine de cette ini-tiative revient à la Société anthropo-sophique en Espagne qui a proposécette nouvelle publication, soute-nue ensuite par Virginia Sease,membre du Comité directeur auGoetheanum. Le monde hispano-phone montre un intérêt grandis-sant pour les événements organisésau Goetheanum, ce qui se reflètenotamment dans la fréquentationdu site Internet du Goetheamum. En

effet, les visiteurs de pays hispano-phones constituent le troisièmegroupe de visiteurs du site aprèsceux des pays germanophones etanglophones. Dernièrement, le sou-hait d’une coopération renforcées’est fait plus pressant : « La publica-tion de L’Anthroposophie dans lemonde en espagnol est une desmesures que nous voulons prendrepour que la Société anthroposo-ph i que en E spagne e t l eGoetheanum puissent collaborerdavantage », affirme MichaelKranawetvogl, qui coordonne l’édi-tion espagnole depuis la Galice.

Du 29 septembre au 12 décembre2014, un trimestre de cours seraorganisé pour la première fois en

espagnol et en portugais à l’Écolesupérieure de science de l’esprit, enplus des cours proposés en anglais etallemand. Ils seront donnés parConstanza Kaliks, responsable de laSection jeunesse au Goetheanum.L’étude des ouvrages de base deRudolf Steiner Théosophie, LaPhilosophie de la liberté, La Sciencede l’occulte et Comment acquérirdes connaissances des mondes supé-rieurs sera notamment proposée.Ces moments d’étude seront com-plétés par des ateliers de peinture,dessin, modelage, musique, art de laparole et eurythmie qui se déroule-ront en anglais.

(source: goetheanum.org)

Des gens de diverses cultures se retrouvent au Goetheanum - de plusen plus en provenance des pays de langue espagnole. C’est pourquoi lafeuille d’information Anthroposophie Weltweit (en français:Anthroposophie dans le monde) paraîtra en espagnol à partir du moisde mars, et un premier trimestre d’étude en espagnol et portugais a étémis en place.

Le style anthroposophique fait parler de lui…

D’emblée l’auteur de l’article,Christine Rimbaud-Schneider inter-roge : « l’anthroposophie resteencore une des grandes absentes del’histoire de l’art officielle alors queles travaux de recherche ou lesmanifestations autour de l’artcontemporain et du design au XXème

siècle font preuve d’un intérêt crois-sant pour ce mouvement. Pourquoiune telle absence ? »

L’ensemble mobilier exposé à lagalerie Franck Lagneau en 2012 lorsdu salon Design Miami/Basel, nousdit-elle, fit forte impression tant surles amateurs que sur les marchands,et l’intérêt pour ce courant artis-t i que c r o î t d é so rma i s . S i l eGoetheanum semble connu desarchitectes, aujourd’hui mobilier etarts décoratifs sont découverts.

Rudolf Steiner, son « esprit très

ouvert aux débats sociaux, poli-tiques, scientifiques et culturels »,l’anthroposophie et ses réalisations,sont évoqués de façon synthétiqueet positive, de même que la cohé-rence entre ses écrits et ses réalisa-tions.

Reinhold J.Fäth, offrant dans une deses publications « un panorama trèsinstructif » de ce mobilier, est men-tionné. Certains aspects de ce style« cubiste anthroposophe » sontdécrits, notamment le « fonctionna-lisme physiologique et spirituel »cherchant à répondre aux besoinsphysiques élémentaires de l’êtrehumain tout en satisfaisant la phy-siologie occulte de l’homme, d’oùles diverses formes présentées.L’importance des couleurs est évo-quée et Kandisky cité. La notion destyle organique et dynamique est

appro-fondie. Le lien avec les mouvementsartistiques contemporains réforma-teurs, l’Art nouveau, le cubismetchèque et l’expressionnisme estsouligné. De nombreuses photogra-phies illustrent cet article.

Florence Masson

A lire dans la revue L’objet d’art de janvier 2014, un article de 6 pagestrès intéressant : « Le Goetheanum et le style anthroposophique »

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Durant les deux dernières années, nousavons tenté de cheminer de la questionde « l’identité de la Société anthroposo-phique » à celle de « la pose de la Pierrede f onda t i on du p r em ie rGoetheanum », comme événement oùle Je, compris dans son évolution,devient un axe central. Au sein del’époque présente, ces deux thèmesdéfinissent deux points de vue qui nesou-lignent pas seulement le contextede la Société anthroposophique, maissont surtout des questionnements fon-damentaux de cette dernière.

Entre abîme et renouveau

Au cœur des enjeux de notre époque, ily a d’abord la question du Je et de sonface-à-face avec le monde : les menacesqui planent sur le Je, le défi de vivre endes temps mouvementés, complexes et,pour beaucoup de destinées, d’unelourde gravité ; simultanément, les pos-sibili-tés qui germent pour saisir et réali-ser la nature humaine de manière nou-velle. Notre contemporanéité est plusqu’un simple trait commun à tous leshumains : elle est le point de départ d’unabîme sans fond et d’un immense renou-veau. Ces thèmes sont par ailleurs traitésau sein de la Société anthroposophique,avec le recul du centenaire, dans uneperspective tant historique que réflexived’où pourront jaillir des impulsions nou-velles et novatrices pour faire face auxgrandes questions et défis de notreépoque.Notre contemporanéité est questionnéedoublement. Où commence la connais-sance de soi qui s’opère en lien étroitavec le cours du monde ? La devise ‹Je sereconnaît› est une fenêtre de connais-sance pour l’âme de conscience et un

point de départ pour se tourner vers l’es-prit qui vit en l’homme et dans lemonde. Ce retournement vers l’espritnaît d’une imbrication profonde del’homme et de la matière, d’un penserqui s’est lié et formé dans le contexte desmanifestations matérielles.

Compréhension du vivant

Nous sommes encore au commence-ment de l’ère michaélique entamée à lafin du 19ème siècle. Le chemin vers uneconnaissance de l’esprit et vers une exis-tence cosmopolite dans le monde est unchemin parcouru dans des conditionssouvent oppressantes, dans lesquellesnous nous sommes placés nous-mêmes,en tant qu’humanité, mais où de nou-velles facultés peuvent devenir expé-rience concrète. Beaucoup se sententprofondément affectés : nous nousreconnaissons et nous ressentons tou-jours plus impliqués dans une apparte-nance commune.L’être humain possède des capacitéspour une connaissance au service de lavie et qui doit être en accord avec elle.Les concepts et les idées, donnés en tantque lois scientifiques, se révèlent insuffi-sants pour comprendre le vivant. Cettecompréhension n’existe que dans uneouverture active envers l’autre et n’estplus une image du monde, mais un être-dans-le-monde participatif, un penserqui permet d’entrer en relation, de vivrele lien entre les choses. Et ce qui est reliéet interdépendant, c’est précisément lanature humaine. Rudolf Seiner décritcomment notre appartenance à la Terre

résulte de ce vécu de l’interdépendanceavec les autres hommes, comment notrelien à la Terre dépend de notre lien auxhommes1. L’humanité de l’homme, sisouvent remise en question aujourd’hui,se réalise dans son lien avec le monde :« L’homme devient toujours plushumain dans la mesure où il devient uneexpression du monde ; il se trouve, nonpas en se cherchant, mais en se reliantvo lonta i rement au monde dansl’amour. »2

On peut déceler de grandes potentiali-tés, mais de grands seuils se révèlent parcette sensibilité : la volonté de décision,d’action, devient souvent une épreuve.Une timidité peut apparaître face auxdécisions à prendre et à mettre enœuvre, à cause d’un pressentiment desconséquences imprévisibles de l’action.

Espérance et attente

Se « relier volontairement au mondedans l’amour » présuppose d’approuver

Société anthroposophique universelle : thème pour l’année 2014-2015

Le thème de cette année, « ‹Je se reconnaît› à la lumière de l’approbationmichaélique du monde » permettra de poursuivre le chemin en passantde la société à l’individualité. L’individu, tout comme la société, estplacé devant des défis tels que la contemporanéité, mais doit égalementtrouver un lien avec le monde, comme base de la connaissance de soi.

‹ Je se reconnaît › - à la lumière de l’approbationmichaélique du monde Constanza Kaliks

1. « [...] Le Christ est descendu pour tous les hommes. Ce n’est cependant que si nous ressentons notre lien avec tous leshommes que nous appartenons à la terre, que nous y appartenons vraiment. La compréhension profonde du Christ vit dansle lien avec les hommes et dans ce que nous entreprenons pour ce lien entre les hommes, pour ce lien complet et entier. »(Rudolf Steiner, Karma de la profession (GA 172), éditions Triades 2004, conférence du 27 novembre 1916)

2.Rudolf Steiner, Les lignes directrices de l’anthroposophie (GA 26), « Les pensées cosmiques dans l’action de Michaël etd’Ahriman », 16 novembre 1924, publié aux Éditions Novalis). Traduction différente.

Erzengel Michael - Liane Collot d‘Herbois

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‹ Je se reconnaît › - à la lumière de l’approbationmichaélique du monde

Vie de la Société

ce monde. Cette approbation n’est passeulement une condition préalable, maiselle s’accomplit aussi dans une connais-sance qui veut se tourner vers la réalitédans toute sa plénitude, y compris danssa dimension spirituelle. Rudolf Steinerplace le motif michaélique de l’approba-tion du monde en opposition avec lemotif d’Ahriman, qui se replie totale-ment sur son être propre dans une néga-tion du monde : « Une des imaginationsde Michaël est aussi celle-ci : il va, par lecours du temps, portant essentiellementla lumière issue du cosmos comme étantson être ; façonnant la chaleur issue ducosmos comme étant la manifestationde son propre être ; il va tel un être quiest comme un monde, ne s’approuvantqu’en approuvant le monde, comme s’ilfaisait descendre sur terre des forcesissues de tous les lieux de l’univers. »3

Cette approbation du monde peut êtrevécue de diverses façons. La natalité de

l’homme, le fait que l’homme se décideà naître, que la volonté de vie sur la terresoit ainsi décidée, que l’homme se relie àla matière et se crée un corps est sansdoute la plus grande expression denotre approbation du monde.Lors d’une allocution donnée il y a90 ans devant des jeunes à Wroclaw,Rudolf Steiner parle d’une fête deMichaël, où l’avenir résonne à partird’un sentiment commun d’espérance etd’attente : « Nous devrions vraimentparvenir à ce que cette vie naissante del’avenir, que nous ressentons encore defaçon tout à fait embryonnaire, s’ex-prime à travers des fêtes de l’espérance,des fêtes de l’attente. [...] Il ne faut passeulement construire quelque chose devague sur l’idée de Michaël, mais laconscience qu’un nouveau monded’âme doit être fondé parmi leshommes. C’est en effet le principe deMichaël qui peut servir de guide. Il faut

un vécu commun pour pouvoir dévelop-per un temps de fêtes michaéliques aucours duquel l’esprit de l’espérance, l’es-prit de l’attente peut vivre. »4

La connaissance de l’esprit commebase de l’approbation

L’espérance et l’attente comme expres-sion de cette approbation du mondesont le contexte dans lequel nous sou-haiterions placer le thème annuel : le Je,qui se relie au monde dans son acte deconnaissance, une vie ésotérique quipeut se mettre au service de l’approba-tion de l’homme et du monde.La connaissance de l’esprit comme basede l’approbation d’un monde qui aoublié l’esprit, mais qui veut êtrereconnu dans sa spiritualité. Nous voussouhaitons une belle année de travailavec ce thème !

Constanza Kaliks est actuellement respon-sable de la Section jeunesse de

l’École supérieure de science de l’esprit auGoetheanum.

3. Suite de la citation : « A l’opposé, en voici une d’Ahriman : il voudrait, dans sa marche, à partir du temps conquérir l’espace,il est entouré de ténèbres dans lesquelles il envoie les rayons de sa propre lumière ; il est entouré d’un froid d’autant plusglacé qu’il réalise ses intentions ; il se meut comme un monde qui se contracte en un seul être, le sien, ne s’approuvant quepar la négation du monde ; il se meut comme s’il emportait avec lui les forces inquiétantes de sombres cavernes de la terre. »

4. Rudolf Steiner, Cherchez le chemin vers l’humain !, (in GA 217a) Triades 2009. Conférence du 9 juin 1924.

Dans la continuation de cette initiative,un groupe s’est constitué au niveaunational, avec pour objectif de pour-suivre le travail et de le métamorphoserafin que des initiatives et des projetspuissent émerger en France autour desquestions suivantes :

• Comment stimuler une culture de laméditation au sein du mouvementanthroposophique ?

• Quels sont les fondements et les spéci-

ficités de l’approche anthroposo-phique de la méditation ?

• Quels exercices simples, quellesméthodes, quelles formes, et quelstextes de base peuvent nous servir debase dans la méditation anthroposo-phique ?

Toutes les personnes du groupe ont encommun d’être membres de l’École descience de l’esprit et cultivent un intérêtpour la méditation dans un esprit de co-

création et d’auto-évaluation : des exer-cices sont proposés par l’un ou l’autre etpratiqués ensembles. Chacun perçoit

Section d’anthroposophie générale

Depuis 2008, l’Initiative du Goetheanum pour la Méditation à traversle Monde a permis de rassembler un grand nombre de personnes denombreux pays afin de se saisir, au sein de la Société anthroposophique,du thème de la méditation dans toute sa diversité.

Méditer aujourd’huiMartin Quantin

Développer une culture de la méditation au sein de laSociété anthroposophique : travail du groupe francophone

Affiche "méditation à domicile" sur un scooter devant le siège de la SAF,

rue de la Grande Chaumière à Paris

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ainsi comment l’autre s’y prend pourconduire un exercice puis, en fonctionde l’objectif annoncé de l’exercice, faitun retour qui n’est pas un jugementmais une contribution permettantd’améliorer les méthodes et de préciserles intentions. C’est dans cette atmo-sphère qu’a eu lieu la 5e rencontre de cegroupe, les 25 et 26 janvier 2014, rue dela Grande Chaumière à Paris. Voici ci-dessous les aspects marquants rassem-blant le vécu de nos échanges et pra-tiques d’exercices de ce week-end.

Développer une culture de la médi-tation

Ce thème central dans le chemin spiri-tuel de l’anthroposophie était jus-qu’alors relativement tabou au sein desbranches, des groupes de travail etmême jusque dans les cercles de l’Écolede science de l’esprit, où la méditationétait cantonnée au domaine personnelet où peu d’espace était proposé pour lepartage des expériences qui en résul-tent, des difficultés, des formes de tra-vail, etc. Est-ce un paradoxe pour unesociété qui souhaite cultiver la vie del’esprit en l’homme ? Mais au fond, sipersonne ne sait vraiment commentdéfinir les spécificités de la méditationanthroposophique, n’est-ce pas parceque justement celle-ci est un cheminfondamentalement individuel et diffé-rent pour chacun ? Faut-il pour autantévincer la question de la méditationparce que le thème est trop complexe etqu’il n’y a pas de méthode universelledonnée par l’initiateur de l’anthroposo-phie ? Une chose est sûre : la méditationest un besoin de plus en plus pressant denotre temps, et les offres de méditationspour le grand public se multiplient àmesure que les médias, les universités etles centres de recherches s’intéressentaux bienfaits de la méditation pour lavie humaine. En témoigne cette affichesur un scooter garé devant le siège de laSociété anthroposophique à Paris aumoment de notre rencontre (voirphoto). Cependant, l’anthroposophien’a pas su pour le moment se fairereconnaître comme chemin de médita-tion moderne. Pouvons-nous com-prendre pourquoi ?

Les spécificités de la méditationanthroposophique ?

Rudolf Steiner a décrit le chemin d’initia-tion, les étapes de la méditation et dudéveloppement spirituel dans de nom-breux ouvrages et conférences :L’Initiation ou Comment acquérir desconnaissances sur les mondes spirituels,la Philosophie de la Liberté, le 5e cha-pitre de la Science de l’Occulte pour neciter que les principaux... On trouve desconseils pour développer la vie inté-rieure et rentrer en relation avec lemonde spirituel dans presque toutes sesconférences. Face à cette multitude derecommandations, à ce « cosmos d’exer-cices », la première expérience que vitcelui qui veut s’engager dans un cheminméditatif au contact de l’anthropo-sophie est la désorientation, le senti-ment de ne pas savoir par où commen-c e r e t c ommen t p ro céde r pou rs’organiser dans son travail intérieur.Cette expérience est nécessaire à la miseen œuvre de la liberté individuelle quiest à la base de la démarche anthropo-sophique. La liberté implique la possibi-lité de l’erreur et par conséquent l’expé-rience d’être perdu. A partir de cetteexpérience, je peux sentir ce que je veuxvraiment et poser un acte libre de m’en-gager à faire tel exercice de méditation.Personne d’autre que moi ne peut medire par où commencer et ce qui est bonpour moi.

Comme le précise Steiner dans l’intro-duction à son ouvrage L’Initiation, cha-cun doit trouver les exercices qui lui cor-respondent : « Celui qui lit cet écrit defaçon intime, au point que le lire devientpour lui une expérience intérieurevécue, ne prendra pas seulementconnaissance du contenu, mais éprou-vera à tel endroit tel sentiment, à unautre endroit tel autre ; et il connaîtrapar là quel poids revient pour l’évolutionde l’âme à l’un et à l’autre. Il décèleraaussi sous quelle forme il pourrait fairesur lui-même l’essai de tel ou tel exer-cice, conformément à son individualitéparticulière précisément. »

Autre caractéristique du chemin anthro-posophique : le passage du seuil rem-place l’action de certaines puissances spi-rituelles par les forces de liberté quivivent dans l’individu. Le résultat de ce

processus n’est donc pas nécessairementune vie plus facile et plus agréable maisau contraire une vie plus difficile, avecdavantage de souffrances. Nous tou-chons là une autre dimension du cheminde développement intérieur, qui se rat-tache plus au contenu et aux forces aveclesquelles nous nous lions par la médita-tion. Le chemin devient alors christique,michaëlique ou rosicrucien ; il devientl’initiation de Perceval, où le discipleignorant avance naïvement dans lemonde, rencontre les plus grands mys-tères et n’est d’abord pas capable de lescomprendre vraiment, car il doute delui-même. Il manque alors une occasiond’agir en accord avec la situation, deguérir la blessure du roi du Graal,Amfortas. Puis il commence à ressentirintérieurement cette souffrance quiaccompagne nécessairement tout che-min de liberté et doit conquérir par lui-même, par son propre travail, par ledéveloppement de sa pensée et de sesperceptions, l’action juste qui est enaccord avec son être. Cette connais-sance-là, personne d’autre que lui nepeut la lui donner.

Perspectives pour ce travail

L’objectif de ce groupe est de faireémerger en France, à moyen terme, desinitiatives en lien avec la méditation.Sous quelles formes ? Cela n’est pasencore défini : cela pourrait être unerencontre au niveau national sur cesujet, ou bien des groupes de travail enrégion ou encore des ateliers de médita-tion ouverts au grand public ? Une pers-pective réaliste consiste notamment àproposer des ateliers ou moments deméditations au sein des rencontres oucongrès déjà existants. Nous espéronsarriver avec d’autres proposions dès l’an-née qui vient.

Méditer aujourd’hui

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Vie de la Société

Compte-rendu remanié de l’intervention de Philippe Leconte à la réunion des trésoriers et responsables debranches des 22 et 23 février 2014 au siège de la Société anthroposophique en France.

La vie spirituelle a-t-elle besoin d’un financement ?Argent, don et Société anthroposophique rédigé par Claudia AchourPhilippe Leconte

« La vie spirituelle a-t-elle besoin d’unfinancement ? » : le titre est provoca-teur. Toute vie est basée sur une activitéet toute activité a besoin de nourritureet donc, ici sur terre, d’argent, commeRudolf Steiner l’explique dans son cyclesur le 5ème Evangile.Mais y a-t-il une différence entre finan-cer la nourriture physique et la nourri-ture spirituelle ? Y a-t-il des qualitésd’argent ? Dans l’optique de R. Steiner,la réponse est affirmative : dès qu’il pré-sente l’argent, il le présente sous troisformes : l’achat (la trésorerie, les liquidi-tés, le cash), le prêt (de l’argent bloqué)et le don. Dans les traités d’économie, ledon est le grand oublié, alors que sans ledon, l’économie ne peut exister, sans ledon, la société tombe malade.

Le prêt et l’origine de l’argent

Parmi ceux qui recherchent l’origine dusystème monétaire, certains évoquent letroc, d’autres les coquillages, ou desmarchandises utilisées comme moyensd’échange. Mais si on regarde bien, ontrouve que l’origine de la monnaie, del’argent, c’est la dette. Alors que le trocse fait dans l’immédiateté, la dette intro-duit la notion de délai, de temps. Pourgérer des relations qui peuvent vitedevenir complexes, car impliquant plu-sieurs personnes, il faut pour les gérerune « mémoire », la « monnaie ». Eneffet, « monnaie » vient de « moneta »(épithète de Junon), mot dont la racineest en lien avec le mot grec « mnémo-syne » (la mémoire, épithète d’Héra).Les promesses de payer, les créancessont très anciennes, et de même les pro-blèmes qui y sont liés. Ainsi, le non rem-boursement d’une créance pouvait êtremotif d’esclavage, au point que déjà leCode Hammourabi cherchait à limiter lepouvoir du créancier en ordonnant quepersonne ne puisse rester esclave plus dedeux ans pour non-paiement d’unedette.Depuis, et surtout depuis la monnaieécrite, scripturale, une sorte d’autono-

misation de la monnaie s’est produite, etles prêts eux-mêmes, les créances peu-vent être transformés en liquidités,devenant ainsi monnaie. C’est d’ailleursune des fonctions des Banques centrales.

Le prêt

Il y a divers motifs de prêt. Idéalement, ilest tourné vers le futur. Dans ce cas, etencore idéalement, deux forces spiri-tuelles se rencontrent : les forces d’ave-nir, de vision, de volonté, d’inventivité,d’audace de l’emprunteur, surtout s’ils’agit d’un entrepreneur, et les forces deconfiance du prêteur. Ces forces deconfiance demandent à être cultivées.Vu sous cet angle, on s’aperçoit que l’ori-gine de l’argent est dans la vie spirituelledes hommes.Dans la plupart des cas, qui dit prêt ditintérêts. Ceux-ci construisent un désé-quilibre permanent de la société, car dufait des intérêts composés, au-delà d’uncertain taux d’intérêt, l’argent va tou-jours vers ceux qui en ont le plus ; c’estmathématique (courbe exponentielle).Même dans le pain que nous achetons, ily a une part d’intérêts, ceux que le bou-langer paie sur son prêt. Un prêt quidure trop longtemps est toxique pour lasociété. Le déséquilibre est en partiecompensé par l’inflation et par l’impôt,mais en partie seulement. Pour recréerun équilibre, il faudrait que les créan-ciers décident (ou soient obligés) de« délier » leurs créances, de les donner.Déjà le Code Hammourabi, encore lui,stipulait : « On va dissoudre les tablettessur lesquelles les créances sont inscrites »(les tablettes étaient en argile). Et mêmesi les intérêts peuvent se justifier dansune certaine mesure, il s’agit là d’unsujet très complexe qui demande unegrande conscience et que même la NEFn’a pas épuisé.Quand nous pensons don, nous pensonsà la charité, à ces pauvres gens qui n’ontpas eu de chance et qui cherchent unpeu d’argent pour vivre. La notion dedon chez Rudolf Steiner est tout autre : il

compare le don au blé que l’on gardepour le jeter, l’abandonner – autrementdit le semer pour la récolte future. Sanscela, il n’y aura pas de récolte d’avenir.Au minimum, le don permet de dimi-nuer les déséquilibres créés par les prêtsdu fait des intérêts. Ainsi, le 4 août 2010,Bill Gates et Warren Buffet ont décidé,avec une quarantaine d’autres milliar-daires, de donner la moitié de leur for-tune. Seulement, comme ils ont donnéleurs avoirs à des « charities » qui les ontplacés pour faire leur bienfaisance…avec les intérêts, il ne s’agit pas encorede vrais dons. On a envie de dire :« Peuvent mieux faire. »

Du financement de la vie spirituelleet plus particulièrement de l’éduca-tion

En ce qui concerne l’éducation, il y atrois manières de la financer : l’impôt, lesparents et le don. Dans le domaine del’impôt, la notion de don vit au niveaucollectif : l’impôt est un don décidé col-lectivement. Et l’on trouve normal quel’État finance des instituts de recherche,des universités, etc... Mais ce don institu-tionnalisé est associé à une intention.L’intention de l’État est l’égalité, alorsqu’il y a au fond incompatibilité entrel’éducation et l’égalité. Permettre d’ac-céder à l’éducation est bien une ques-tion d’égalité. Mais mettre en œuvrel’éducation est de nature culturelle spiri-tuelle. Il ne s’agit pas, avec l’impôt, d’undon libre.Si ce sont uniquement les parents qui

Tête de Junon Moneta à gauche, temple de Vulcain à droite, - 46 av. J.-C.,

Classical Numismatic Group, Inc

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financent l’éducation, il y a le risquequ’ils se comportent comme les ache-teurs d’un produit et qu’ils aient des exi-gences étouffantes. C’est le don qui per-met à l’enseignant d’être le plus libre,d’agir à partir de son moi. Même si làencore, il faut beaucoup de discerne-ment de part et d’autre, pour que le« gift » anglais, le don, ne devienne pasle « Gift » allemand, un poison.

De notre besoin de sécurité

Pour démarrer une entreprise, des capi-taux propres sont nécessaires ; ce sonteux qui permettent d’emprunter ; et cesont eux que l’entreprise est en droit deperdre sans avoir pour autant nuire àqui que ce soit. Mettre à disposition descapitaux, prendre le risque d’en fairedon, constitue un geste de protection. Ilapporte de la sécurité autour de la per-sonne, physique ou morale, qui lesreçoit.Mais dans la réalité, c’est l’inverse qui sepasse avec l’argent. 60 % de tous lescapitaux qui circulent proviennent desménages : assurances, assurances-vie,fonds de retra i te , etc . : i l s ’agi td’épargne en raison d’une demande desécurité. Cet argent, au lieu de donnerde la sécurité, en demande ! Et seuls cer-

tains types d’entre-prises sont capablesde capter ces capi-t aux : c eux degrande taille, ceuxqui ont un certainmode de fonctionne-ment.Nous sommes collec-t ivement respon-sables de la façondont le monde vapar notre propredemande de sécu-rité. La façon dontune société gère lerisque est détermi-nante pour la santéde cet te soc iété .Dans l ’ invest isse-ment on trouve unepart de don du faitdu risque résiduel,après qu’il a été plusou moins maîtrisépar des mécanismesf inanciers . Notresociété occidentale

est en situation d’addiction à la sécurité.Si nous parvenions à surmonter cettetendance, cela dégagerait un immenseréservoir de ressources disponibles pourfinancer la vie spirituelle libre et, parsuite, la santé globale de l’organismesocial.

Les cotisations

Par les cotisations, un groupe de per-sonnes décide de financer la vie spiri-tuelle. La cotisation de la Société anthro-posophique repose sur un montant deréférence, qui implique la notion de donlibre. Cela n’exclut pas la possibilité dedemander par exemple aux trésoriersd’atteindre un objectif. On accepte quetous ne payent pas pareillement.

De la nécessité de demander

Lorsque quelqu’un demande de l’ar-gent, une dynamique intérieure se meten place, une dynamique de remise enquestion : Est-ce que ma demande estlégitime ? Est-ce que je m’implique vrai-ment ? Est-ce que je suis au clair avec mademande ? Il faut alors non seulementaffronter le regard de l’autre, il fautsavoir l’intéresser vraiment. Il s’agit d’untravail de purification de ce que l’on fait.

Si ce travail n’est pas fait, il ne faut pass’étonner si les dons n’arrivent pas.Philippe Leconte est physicien. Il a faitpartie du conseil d’administration de laNEF depuis 1990 et a été pendant 8 ansprésident de son Conseil de surveillance.Il est investi dans un projet de créationd’une Université citoyenne d’économiefraternelle. Il animera les 23 et 24 janvier2015 au siège de la Société anthroposo-phique un séminaire sur la nature del’argent.

Création d’un groupe de travail« finances »

Les contributions des membres de laSociété anthroposophique en France,sous forme de cotisations ou de dons,couvrent actuellement à peine son fonc-tionnement ordinaire, et encore moinsdes projets, travaux exceptionnels, voiredes investissements. Cette question esttrop lourde pour être portée par le seulcomité. Celui-ci a donc décidé de s’en-tourer d’un groupe de réflexion maisaussi d’action : quelle est la nature del’argent, quelles pourraient être de nou-velles sources de financement ? Quelsoutils pratiques pourrions-nous mettreen place (dons en ligne…) ? Certainesactivités déjà existantes pourraient êtrerenouvelées, de nouvelles créées. Parmiles participants à la réunion des tréso-riers se sont proposés pour ce groupeClaudia Achour, Marc Brosius, CornéliaConstantinescu, Bruno Denis et MarieChristine Ochoa.

La vie spirituelle a-t-elle besoin d’un financement ?

Le Semeur, lithographie de J. -F. Millet c. 1851/60

Comme Sisyphe..., H. Daumier, 1869

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de la SOCIÉTÉ ANTHROPOSOPHIQUE EN FRANCE

Vie de la Société

Rudolf Steiner l’évoque ainsi dans l’ima-gination de Pâques1 : « Il devrait êtrecréé un drame plein de vie [...] un jeu demystère [.. .] l ’homme instruit parRaphaël, lui apprenant dans quel sens,de que l l e man i è r e , l e s f o r c e sd’Ahrimane et de Lucifer rendentl’homme malade, et dans quel sens, parla puissance de Raphaël l’homme peutêtre incité à comprendre, à reconnaîtrela grandiose thérapie universelle qui vitdans le principe du Christ. »

Point de rencontre

Du fait de l’histoire de la branche, quis’est créée au sein de Weleda, nouscontinuons à nous réunir à l’intérieur del’entreprise à Huningue, petite ville fai-sant partie d’un vaste ensemble urbainenglobant du côté français : Saint-Louis,Huningue, Village-Neuf, Hésingue ; ducôté Su i s se : Bâ le ; sans oubl ie rl’Allemagne avec Weil am Rhein ; le toutformant la Région des Trois Frontières. Al’est, en ce sud de l’Alsace, la campagneest marquée par le paysage collinéen duSundgau qui fait partie géologiquementdu Jura et vient se terminer derrièreBâle. Etant arrivé dans la région en 2005, j’aiété accuei l l i par Mme JeannetteZimmermann dont la personnalitéempreinte de rigueur, en même tempsque d’attention chaleureuse, a porté labranche pendant des années. Une desparticularités actuelle de celle-ci, liée àcette situation géographique et cultu-relle particulière, est qu’elle comportedeux groupes : l’un en allemand etl’autre en français. Deux groupes quifonctionnent séparément, mais seretrouvent partiellement lors des fêtes.Nous sommes dix-neuf membres "offi-ciels", plus une indépendante, deux per-sonnes d’autres branches et quelquesamis. Toutes ces personnes viennent dela région environnante dans un rayon de20 km environ.

Tous les membres et amis ne sont passy s témat iquement présent s auxréunions de branche, du fait, essentielle-ment, de l’éloignement pour ceux quihabitent la campagne environnante.L’âge est aussi un facteur limitatif pourd’autres. De plus, l’hiver présente sou-vent un obstacle car dans l’Est de laFrance, cette saison ne facilite pas lesvoyages nocturnes. Nous sommes égale-ment confrontés aux problèmes dutemps qui passe amenant le passage duseuil pour certains. Le renouvellement

des membres est aussi une questionimportante, mais je trouve toujours sur-prenant que depuis plusieurs années, denouvelles personnes se présentent pourapporter une nouvelle vie à notregroupe.Notre fonctionnement est de type collé-

gial, ouvert aux initiatives, et nous avonsf a i t l e c ho i x de l ’ ou ve r t u r e enaccueillant, depuis plusieurs annéesmaintenant , des per sonnes nonmembres, mais intéressées par l’anthro-posophie en particulier, ou par unerecherche spirituelle plus générale.Cette façon de faire peut impulser unevie nouvelle au travail de branche. Celademande attention, écoute, et récepti-vité pour l’autre, et pour ce qui émergede l’esprit du présent. Cela demandeaussi davantage d’intériorisation poure s s a ye r d ’ app ro che r l ’ au t r e enconscience. Des conséquences inatten-dues peuvent apparaître également.Nous nous sommes trouvés face à despersonnes aux prises avec des probléma-tiques personnelles, incompatibles avecune compréhension de l’étude en courset perturbatrices quant au travail debranche. Nous avons décidé de lesaccompagner, pendant un certaintemps, pas plus. Mais nous avonsaccueilli pour la plupart des personnes,des individualités en recherche.Certains n’ont pas trouvé la forme deréponse qui leur convenait, et ne sontvenus qu’une fois ou deux ; d’autres ontchoisi d’accompagner plus longuementavec nous le travail en cours ; d’autresencore ont préféré se lier avec ungroupe travaillant un thème plus précisou concret que le travail d’anthroposo-phie générale de la branche. Nous avons donc des périodes de« rétraction » de plusieurs mois, avectrois, quatre ou cinq personnes ; puisensuite une expansion avec des per-sonnes nouvelles autour d’un noyauquasi permanent.

Groupes d’étude et initiativespubliques

Pendant les soirées de branche, et enlien avec le thème de l’année, nous étu-

Depuis les années 1950, au sein de Weleda, un groupe de personnes travaillant dans l’entreprise s’était forméet se réunissait régulièrement pour étudier l’anthroposophie. C’est en 1981 ou 82, lors de l’installation deWeleda dans de nouveaux locaux, que le groupe s’est constitué en branche et a choisi le nom de Raphaël,l’Archange qui guérit.

La vie de la branche RaphaëlDominique BertrandComment vivifier la Branche ? Accueillir et sortir

1. Rudolf Steiner, Quatre imaginations cosmiques, 3e conférence du 7 octobre 1923, Triades

Caducée de Lemenc, époque gallo-romaine,

Musée savoisien, Chambéry

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Lors de l’ouverture du vendredi après-midi nous étions quelque 120 personnes,dont environ 100 membres. Après untrio de Debussy, René Becker a ouvert lecongrès et Bodo von Plato nous a sou-haité la bienvenue.

Antoine Dodrimont a donné une confé-rence sur « La France entre repli identi-taire et cosmopolitisme », qui fera l’ob-jet d’un compte-rendu dans un prochainnuméro.

Ont suivi les quatre ateliers, dont un,

celui sur la place des jeunes dans laSociété anthroposophique, fera l’objetd’un article dans le prochain numéro desNouvelles.

Le soir eut lieu la représentation deParoles en couleurs , hommage à

Beaucoup de participants en conviendront : cette assemblée-congrès fut une des plus belles de ces dernièresannées, grâce à la qualité des lieux, de l’organisation, des apports artistiques et des intervenants. La nature yétait aussi pour quelque chose, nous offrant un paysage en pleine floraison, notamment celle des cerisiers surle côté sud-ouest du bâtiment qui, lui par contre, est encore totalement « empaqueté » dans sesimpressionnants échafaudages.

Compte-rendu du congrèset de l’assemblée générale

Claudia AchourDu 4 au 6 avril au Goetheanum

dions actuellement Le Moi, son originespirituelle, son évolution, son environne-ment . 2 Nous t rava i l lons auss i LaPhilosophie de la liberté avec un groupeélargi, une fois toutes les 4/5 semainesdepuis 4 ans.Nous avons également formé depuis 3ans un groupe d’étude indépendant dela branche Raphaël, sur le thème de l’art.Au départ trois, puis quatre, maintenantcinq personnes en font partie (dont unnon membre, toujours l’ouverture...).Nous essayons de nous réunir une foispar mois. Nous enrichissons l’étude pardes visites d’expositions ou de lieux par-ticuliers. La région n’en manque pas :Vitra Design Museum en Allemagne(dont la rétrospective de l’œuvre deSteiner pour les 150 ans), musées deBâle.Le groupe, en collaboration avec labranche, a réussi à monter une exposi-tion pour le cent cinquantenaire deRudolf Steiner, avec cinq peintres, deuxsculpteurs et un poète. Cette expositionpublique, conçue davantage comme unhommage à Steiner que comme unemanifestation d’art anthroposophique,s’est tenue pendant quelques jours àHuningue, dans une ancienne églisetransformée en salle par la municipalité,

apportant une atmosphère particulièreen plus du thème et des œuvres expo-sées. Bien que peu nombreux, le publicfut présent en permanence et la qualitédes échanges laissa transparaître l’inté-rêt pour des formes d’art d’inspirationset de techniques différentes. D’autres groupes indépendants de labranche existent également : un groupeautour de la biodynamie et l’astronomiese réunit chez E. Fernex à Biederthal.L’eurythmie est pratiquée régulière-ment chez le Dr M. Boucher à Bettlach.Depuis 10 ans, la branche Raphaël parti-cipe à la Foire du livre de Saint-Louis, quia lieu en avril / mai, pendant 3 jours.C’est un salon assez important locale-ment. Il réunit des auteurs et éditeurs,grands et petits, et de toutes sortes.Nous vendons sur le stand des livres dif-fusés par Triades et par la Maison de labiodynamie. L’éducation et la pédago-gie, la santé, mais aussi la philosophie etles ouvrages de base de l’anthroposo-phie, sont les thèmes porteurs pour les-quels nous constatons chaque annéel’intérêt du public. Certaines personnesviennent avec leurs questions, reflétantleurs préoccupations ou démarche inté-rieure et c’est fréquemment l’occasiond’échanges profonds, parfois longue-ment, sur les problèmes de notre

époque et les remèdes possibles.

Recherche et vie…

Les différents groupes, ainsi que labranche, restent ouverts aux nouveauxvenus, et manifestent l’impulsion spiri-tuelle et le travail de recherche de cha-cun. Le fonctionnement de la brancheRaphaël était encore il y a quelquesannées davantage centré sur lui-même,et sur des thèmes d’anthroposophiegénérale. Actuellement, les personnesactives au sein de la branche participentà un degré ou à un autre aux différentsgroupes.Les groupes d’étude qui ont émergédepuis plusieurs années maintenantmanifestent une vie plus individualisée,correspondant à une recherche plus per-sonnelle, autour des thèmes choisis ; enmême temps, ces groupes se pérenni-sent, bien que sans limitations fixéesdans le temps.En travaillant avec la branche, parexemple pour la Foire du Livre ou l’ex-position du cent cinquantenaire, cesgroupes agissent dans le sens d’uneouverture sociale, pour faire connaîtreles réalisations de l’anthroposophie biensûr, mais aussi pour manifester leur créa-tivité et la vie qui les anime.

2. Rudolf Steiner, GA 107

La vie de la branche Raphaël

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Christian Morgenstern (décédé le 31mars 1914 à l’âge de seulement 42 ans),par la troupe du Goetheanum, sous ladirection et avec la participation deMargrethe Solstad. Ce fut un régal pourtous grâce à la qualité aussi bien de lamusique (piano et violon), de la récita-tion, des lumières que, bien sûr, de laprestation des eurythmistes.

Assemblée générale

L’assemblée générale de la Sociétéanthroposophique en France s’est tenuele samedi de 9 h à 12h30 en présence de101 membres ayant signé le registre deprésence.

L’assemblée s’est ouverte par une repré-sentation d’eurythmie par MargretheSolstad. Accompagnée au piano et auviolon, elle a présenté le 2ème mouve-ment du concerto pour violon en domajeur de J. Haydn, morceau à la foisléger et puissant. Ensuite, Louis Defèchea lu la Pierre de fondation. DaniélaHucher a exprimé sa reconnaissance depouvoir partager cette assemblée géné-rale en ce lieu chaleureux qui porte lavie d’un atelier (Schreinerei : menuise-rie) où tant d’événements eurent lieu,puis elle a introduit l’évocation desdéfunts, dont certains ont été présentésplus particulièrement, avec des caracté-risations succinctes, par les membres ducomité.

Rapport d’activité

Antoine Dodrimont a présenté briève-ment le rapport d’activité du comitédéjà publié dans les Nouvelles. Il anotamment relevé :

• L’activité de « service » qu’un comitéest amené à mener pour la vie de laSociété

• La formation de communautés de des-tin qui se réalisent à travers les rela-tions de nature spirituelle forgéesentre les membres

• L’animation de la vie de la Société àlaquelle les membres du comité parti-cipent à travers de multiples ren-contres à tous niveaux (local, national,universel), et au-delà de la Société endirection des réalisations anthroposo-phiques

• Le soutien à la vie de l’École de sciencede l’esprit, notamment les initiativesconcernant la méditation

• La nécessité de soigner la présentationde l’anthroposophie vers l’extérieur(activités publiques au siège, refontedu site, etc.)

Cet te p ré sentat ion a é té su i v ied’échanges avec les participants.

Communication

Marc Brosius a apporté des précisions ausujet de la refonte du site Internet de laSociété. Le nouveau site se veut ouvert,sans dogmatisme, offrant des moyensdynamiques d’accès à l’information,enrichi de belles photos, pour lesquellesil sera fait appel à un professionnel. Il yaura des articles et une fonction derecherche par mots-clés, mais aussi lesstatuts, le règlement intérieur. Une par-tie sera réservée aux membres, avec pos-sibilité de cotisation en ligne, des liensvers différents thèmes, les coordonnéesde personnes relais… Un forum de dis-cussion en ligne n’est par contre pasenvisagé.

Pour améliorer la circulation des infor-mations entre le Goetheanum et laFrance, sur l’impulsion du comité etnotamment de René Becker, il est envi-sagé qu’Anthroposophie weltweit/Anthroposophie dans le monde, l’or-gane de communication mensuelinterne de la Société anthroposophiqueuniverselle (dont des extraits traduits del’anglais avaient été envoyés avec lesNouvelles par le passé), soit traduiten t i è r emen t en f r an ça i s .L’hebdomadaire Das Goetheanum aembauché Louis Defèche à mi-temps.Parallèlement, il est chargé de traduc-tions françaises pour le site Internet duGoetheanum. Cela devrait faciliter laparution de Anthroposophie dans lemonde.

Daniéla Hucher a évoqué la nouvelleprogrammation, au siège, d’ateliers sur2 à 3 jours, dans un premier temps troispar an. Cette programmation se fait encollaboration avec la branche Albert leGrand, qui co-organise avec la Sociétédepuis plus de 30 ans des conférencespubliques presque hebdomadaires ausiège, grâce au dévouement ininter-rompu de Gudula Gombert. Les dates,les thèmes et les intervenants ont déjàété arrêtés :

• Les 28 et 29 novembre 2014 : Existe-t-ilune éthique anthroposophique ? -

avec Antoine Dodrimont)

• Les 23 et 24 janvier 2015 : Pour unenouvelle pratique de l’argent - avecPhilippe Leconte

• Du 1 er a u 3 ma i 2 015 : LeGoetheanisme : relier la science et l’artpour une connaissance vivante - avecPierre Caumette, Daniéla Hucher etJean-Paul Ingrand.

Une réflexion sur une communicationplus large autour de ces ateliers, qui seveulent résolument publics, est en cours.

Notons enfin que pour aider LouisDefèche à la rédaction des Nouvelles,Aurélie Bourdot a été embauchée ; elles’occupe plus particulièrement de la par-tie annonces et de la relecture.

Formation

La recherche sur les formations liées àl’anthroposophie continuera avec ungroupe élargi. L’idée d’un congrès estreportée à une date ultérieure.

Prochains congrès au Goetheanum

René Becker a évoqué les prochainscongrès traduits en français qui aurontlieu au Goetheanum : les congrès dePâques et de Pentecôte, ainsi que l’inau-guration de la nouvelle scène le 26 sep-tembre 2014 à 15h. Le choix des congrèsavec traduction française devra êtreanticipé à l’avenir, de manière à bienpouvoir annoncer ces événements.

Présentation du compte de résultatet du bilan

Marc Brosius a présenté le compte derésultat bénéficiaire pour l’exercice2013. De plus, les régularisations aubilan 2013 ont été commentées et justi-fiées afin de mettre le bilan 2013 enadéquation avec les exigences qu’impo-serait un commissaire aux comptes.

Votes :

1. Quitus au comité pour la gestion de lasociété : pour : 96, contre : 0, absten-tions : 5

2. Quitus au trésorier pour la gestionfinancière : pour : 95, contre : 2, abs-tentions : 4

Budget prévisionnel – relèvementde la cotisation minimale

Une importante mesure qui ne figurait

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Vie de la Société

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pas encore dans le budget prévisionnelprésenté dans les Nouvelles de mars-avril a été votée : la cotisation minimalea été relevée de 50 € à 80 €. Ceci a étéproposé dans le but de s’affranchir tem-porairement de l’obligation imposée parloi aux organisations recevant des donsdu public de faire appel, au-delà de153.000 € de dons collectés, à un com-missaire aux comptes. Cette exigencereprésente un coût d’environ 3.500 € paran et entraîne également l’obligation depublier nos comptes dans le Journal offi-ciel, ce qui n’est pas souhaitable avantd’avoir procédé à un audit de notrefonctionnement vis-à-vis des règles fis-cales françaises. Le Règlement intérieura donc été modifié en son article 5 (voirnouveau Règlement joint), l’idée étantqu’avec une cotisation minimale de 80 €,la part de don des recettes des membresreste en dessous du seuil de 153.000 €.Certains membres étaient d’avis que lerecours à un commissaire aux comptesne pouvait qu’être bénéfique en termesd’image et de transparence.

Par ailleurs, notre trésorier a remercié lesmembres pour leurs contributions, quiont permis de clôturer l’exercice avec,pour la première fois depuis plusieursannées, un bénéfice. En même temps, ilencourage celles et ceux qui le peuventà tenir compte de l’inflation et à aug-menter leur cotisation de quelqueseuros par an pour tenter de tenir le bud-get proposé pour l’exercice 2014.Toutefois, le montant indicatif de 252 €reste inchangé.

• Vote portant sur la modification del’article 5 du Règlement intérieur :pour : 99, contre : 0, abstentions : 2

• Vote du budget prévisionnel 2014 :pour : 97, contre : 0, abstentions : 4

Comité

Actuellement, notre comité est composéde quatre membres, ce qui est peu.Depuis deux ans, Lucien Turci y a étéassocié. Lucien Turci explique qu’il aimece travail au sein du comité, mais quepour des raisons professionnelles (déve-loppement d’une thérapie avec levitrail), il ne peut pas encore s’engagerdéfinitivement. Il continue à le faire entant qu’invité, en attendant de voirquelle sera l’évolution de sa situationprofessionnelle. Depuis quelques mois,

deux autres membres ont été invités àcollaborer : Praxède Dahan (eurythmisteet pédagogue, professeur d’eurythmie àl’école de Sorgues et à l’organisme deformation des professeurs Waldorf,Didascali) et Pierre Caumette (microbio-logiste à la retraite).

• Vote : Agrément au comité tel queprésenté : pour : 100, contre : 0, abs-tention : 1

Initiatives

Jean Hêches a parlé de son dernier film,réalisé avec Nancy de Meritens, Ondes,science et manigances, qui est diffusédans plusieurs salles de cinéma. Ils ontdéjà à leur actif plusieurs films docu-mentaires, dont un sur la NEF, un autresur une expérience sociale autour desplantes. Jean Hêches a lancé un appelpour la création d’un organe social etcollégial sur la question de la création decontenus audiovisuels sur la vie anthro-posophique (bio-dynamie…).

Les jeunes et la Société anthroposo-phique

Charly Lanthiez a évoqué les rencontresd’été du Castillou, qui s’adressent à desjeunes de tous horizons. Contrairementà la façon dont sont organisées desréunions de la Société anthroposo-phique, dont l’assemblée générale-congrès, lors de ces rencontres on tentede laisser venir ce qui vient au momentprésent, pour aboutir idéalement à uneco-création. On essaie surtout de faireen sorte que chacun soit en mouvement,(ap)porteur d’une volonté.

Même si une telle démarche ne leursemble pas encore possible au sein de laSociété anthroposophique, ce groupesouhaite renforcer les liens avec elle,reconnaissant aussi l’aide que la SAF leura fournie au plan financier.

Pour finir, Charly Lanthiez demande àtous de parler de cette initiative desjeunes autour d’eux.

Autres initiatives

D’autres initiatives ont été présentées :la revue Panser la vie, un appel de Terrede liens dans l’Allier pour installer unefamille en bio-dynamie, la programma-tion à partir d’octobre 2014 d’une nou-v e l l e 1 ère a nnée d ’ eu r y thm ie àl ’ Eury thmée à Chatou ( JehanneSecretan), l’Atelier du Verbe à Paris, que

Danièle Léon a décrit comme une inter-face entre ce que l’Anthroposophieapporte pour les arts liées à la parole etce qui se fait dans le monde actuel, avecle souhait de promouvoir notammentl’eurythmie en France.

Le Goetheanum dans le monde

Le Canada

Après un magnifique mini-concert depiano donné par Hristo Kazakov, avecdifférents compositeurs européens, lepremier intervenant de la soirée,Arie van Ameringen, secrétaire généraldu Canada, nous a dépeint de façonvivante la vie de la Société anthroposo-phique au Canada. La distance quisépare ce pays du Goetheanum rendaiguë la question du lien. Un autre sujetde réflexion est la question de savoircomment travailler ensemble, dans unpays où non seulement règne l’indivi-dualisme, mais qui couvre aussi un terri-toire incluant quatre fuseaux horaires,ce qui ne facilite pas les échanges, mêmeentre responsables des différentesrégions. Un autre obstacle est la coupurelinguistique entre anglophones et fran-cophones, ceux-ci ne se sentant pas tou-jours reconnus dans leur langue. Desexpériences de création d’espacessociaux au moyen d’activités artistiquesont été encourageantes. Il y a actuelle-ment trois rencontres par an.

Le pays a été créé en 1867, il est difficilede parler d’une âme du peuple, d’autantplus qu’il y a beaucoup de nouveauxarrivants. La Société anthroposophiquedu Canada f u t f ondée pa r de sAllemands ; c’est seulement maintenantque le comité directeur est composépresque entièrement de personnes néesau Canada et que le lien avec l’Europes’est distendu. D’un autre côté, lesCanadiens tiennent à se distinguer desAméricains qui semblent vouloir lesinclure dans leur propre Société. Leregard est tourné vers l’avenir. Les sta-tuts, rédigés en 1953, sont actuellementréécrits notamment pour tenir comptede l’évolution de la législation. Cela adonné lieu à une consultation ; la ques-tion suivante a été posée aux membres :pour vous, qu’est-ce que la Sociétéanthroposophique ? En 1953, le but sta-tutaire était de promouvoir et diffuserl’œuvre scientifique anthroposophiquedu « D r S t e i ne r » . Pou r M . v an

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Compte-rendu du congrès et de l’assemblée générale

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Ameringen, il s’agit à présent de favori-se r , de s t imu le r chez chacun larecherche dans sa profession et de lapartager. Ainsi , cette année, lesmembres des différentes sections de l’É-cole de science de l’esprit se sont donnécomme tâche d’échanger sur leursrecherches sur un thème commun : laPierre de Fondation. Le conférencierconclut en soulignant l’importance del’art pour l’anthroposophie.

La Nouvelle-Zélande

La secrétaire générale de ce pays, auxantipodes de l’Europe, Sue Simpson,après avoir brièvement évoqué la villed’Akaroa, qui fut une des rares coloniesfrançaises du pays, nous fait surtout partde sa vision du futur : elle souhaite quenous devenions des êtres pleins de vie,conscients du monde entier, reliés inté-rieurement au monde entier - un mondemourant qui a besoin de vie -, des êtrescapables d’amener de la vie nouvelle,dans notre pensée, mais aussi dansnotre façon de vivre. L’eurythmie en estun bon moyen et exemple. « Laissonspartir ce qui était et laissons venir ce quivient du futur ». Très important : l’hu-mour ; nous devons devenir des clownsde l’avenir, car l’humour implique d’êtreen totale empathie avec notre rôle.

Présentation de deux Sections

La Section pédagogique

L’intervenant, Klaus Peter Röh, donneune image de la Section pédagogiquedans un monde globalisé, avec destemps de vie très différents entre lemonde occidental et le reste du globe :l’Inde, la Chine… Il y a actuellement enChine 300 jardins d’enfants et 30 écoles,et le rythme des nouvelles fondationsest très soutenu. Alors qu’en Europenous aimons à réfléchir avant de procé-der à la mise en pratique, celle-ci estpresque immédiate en Asie. Cette glo-balisation amène de nouveaux défis :comment raconter l’histoire de la créa-tion au Japon, en Chine, en Corée ?L’Europe peut être comparée à unenfant précoce, très mûr, voire vieux,l’Asie à un autre beaucoup plus spon-tané, plein d’enthousiasme ; il fautadapter le plan scolaire, les contenuspédagogiques, pour tenir compte desdeux attitudes. Ce qui importe toujoursest de voir l’impact qu’aura notre action

dans le présent sur l’organisme futur del’enfant.

La Section agricole

Jean-Michel Florin, co-responsable avecdeux collègues de cette section, nousparle de ses expériences à travers lemonde :

Aux Îles Canaries, dont le sol est totale-ment infertile, et qui connaissent unproblème d’eau aigu, au point qu’il fautrecourir au dessalement de l’eau de meret que les paysans se posent la questionde savoir s’il vaut encore la peine de cul-tiver, Jean-Michel Florin s’est retrouvéchez une dame travaillant en bio-dyna-mie, dans un jardin protégé par desvoiles, un vrai paradis, avec des légumessavoureux, regorgeant d’eau...

De jeunes Péruviens s’intéressent égale-ment à la bio-dynamie, car ils sont sen-sibles à une approche qui tient compte,comme leurs ancêtres, de la lune et desplanètes tout en s’inscrivant dans lamodernité. Il en va de même au ProcheOrient, en Afrique, où il y a une grandeouverture et une belle dynamique chezdes paysans qui vivent en lien avec latradition tout en étant complètementacquis à la modernité.

Jean-Michel Florin évoque ensuite uneautre visite, près de Bordeaux : dans ungrand domaine viticole appartenant àune grande société, des animaux ont étéintroduits dans les vignes et on a com-mencé à cultiver sur place les plantespour les préparations bio-dynamiques.Même si l’on peut flairer là un potentielpublicitaire, l’idée d’organisme agricolefait, là-aussi, son chemin.

Une autre image rapportée de cesvoyages : Bernard Ronot, 80 ans, quis’était converti sur le tard en biodyna-mie, parle à de jeunes ingénieurs agro-nomes : « Il ne faut pas faire commemoi, il ne faut pas attendre pour chan-ger votre manière de produire ». Sontémoignage vécu en a touché plus d’un.

Pour terminer, Jean-Michel Florinexprime son souhait de travailler avecd’autres sections.

Interventions du Vorstand

Justus Wittich, trésorier de la Sociétéuniverselle

Justus Wittich commence par évoquer lechantier en cours : il y a eu un petit

miracle, sur les 13,5 millions de francssuisses nécessaires, 11 ont déjà étéréunis. Des dons sont venus de France etle trésorier exprime sa grande recon-naissance. Mais, intérieurement aussi, leGoetheanum est en chantier, en interro-gation, en transformation. Tout enétant un emblème pour la présence del’Anthroposophie dans le monde, il doitdescendre de sa colline pour s’ouvrir à cequi se passe ailleurs. Et ce qui a lieuailleurs doit aussi venir ici. Ceci vautd’abord pour les pays limitrophes, aveclesquels la collaboration est plus facile.Un travail est fait sur les traductions descongrès et des documents émanant duGoetheanum. Il faut aussi renforcer lesfondements de l’École de science de l’es-prit. Il existe également des questionsjuridiques à traiter, en lien avec le carac-tère international de la Société univer-selle. En effet, ce qui est permis en Suissene l’est pas forcément dans d’autrespays.

Paul Mackay

« Le Goetheanum dans le monde » estun sujet sensible ; il renvoie à la questionde la présence de l’être humain et del’anthroposophie dans le monde. Al’époque de l’âme de conscience, dans lemonde entier se fait sentir le besoin des’individualiser, mais aussi le besoin deliberté. Il s’agit d’une liberté nouvelle,une liberté qui cherche le lien avec lemonde, le lien avec d’autres personnes.Elle va de pair avec un sentiment de res-ponsabilité, pour soi-même et pour laréalité de vie dans laquelle on se trouve.Elle recèle une force de transformation,une possibilité de transformation, àcondition qu’on devienne créateur,créateur de son propre chemin. Pourcela nous devons apprendre à percevoirquelle est la question que le monde etque le destin nous posent, pas de façonégocentrique, mais dans une optiquemichaëlique, globale, en se liant avec lessituations, en laissant les situations s’ex-pr imer . Cela vaut auss i pour leséchanges au sein du Vorstand : il fautdépasser l’opposition pour/contre. Il estnécessaire de se former son opinion,mais il est tout autant nécessaire de s’enémanciper ensuite et d’inviter d’autrespoints de vue. C’est ainsi qu’on apprendà être soi-même tout en étant profon-dément en lien avec le monde.

Du fait d’un manque de temps avant la

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Vie de la Société

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I

Il nous paraît important d’œuvrer à tou-jours mieux comprendre la vie et l’œuvrede Rudolf Steiner dans le contexte socio-historique où elles se sont déployées etdans leur dynamique créatrice pournotre époque. Dans l’esprit de RudolfSteiner, l’anthroposophie a été donnée àl’époque de l’âme de conscience pourque des âmes l’intègrent intérieurementavant de la redonner au monde. En effet,c’est en passant par le creuset des cœurset des esprits d’individus conscientsqu’elle peut rester vivante et fécondepour notre temps.

II

Dans le même état d’esprit, il noussemble nécessa i re de mener desdémarches anthroposophiques à partirde « questions » que nous nous posonsintimement. C’est en présentant de tellesquestions au monde spirituel que nouspouvons nous ouvrir à lui et, par uneattention soutenue, nous mettre àl’écoute des réponses qu’il voudra bien

nous donner à travers les événements del’existence. De façon plus générale, la« question » est à la base de touterecherche, y compris la recherche enscience de l’esprit, qui se fait alors « ensituation ».

L’attention aux questions des personnesque nous rencontrons est aussi unesource de recherche et de coopérationspirituelle avec eux. Une telle orientationnous semble devoir favoriser une façonde vivre l’anthroposophie qui, en respec-tant les droits inaliénables de la vérité, nese limiterait pas à proférer des jugementspar rapport à ce qu’il serait considérécomme juste de reconnaître ou de croire.

Dans une conférence du 6 janvier 1914,Rudolf Steiner s’exprime comme suit à cepropos : « Essayez de voir bien clairementpar la méditation la différence entredeux attitudes vis-à-vis des domaines spi-rituels de la vie : celle qui oppose desjugements, et celle qui pose des ques-tions. Il faut faire l’expérience intérieureprofonde de la différence radicale entreles deux. Cette différence est en relation

avec quelque chose qui traverse toutenotre époque, et dont nous devons toutparticulièrement tenir compte dansnotre courant spiritualiste. Car il nepourra vivre que si nous apprenons àcomprendre la différence entre interro-ger et juger. Bien sûr, il faut juger desconditions extérieures dans la vie. C’estpourquoi je n’ai pas dit que nous devonsmettre partout un frein à notre juge-ment ; mais que nous devons apprendreà cultiver l’atmosphère d’attente de l’in-terrogation vis-à-vis des secrets profondsdu monde. Notre mouvement spiritua-liste progressera grâce à tout ce qui feraadmettre et favorisera cette atmosphèrede l’interrogation dans une grande par-tie de l’humanité ; notre mouvement spi-ritualiste sera freiné par toute expressionsuperficielle lui opposant des jugements.Si dans les moments solennels de notrevie nous tentons de réfléchir à ce quenous pouvons retirer d’un récit commecelui de la marche de Perceval vers le châ-teau du Graal, de ce Perceval qui doitposer une question, nous aurons dans

Voici les perspectives présentées par les membres du comité, à l’assemblée générale, retranscrites ici de façonplus élargie et complétées.

Perspectives du comité pour 2014-2015 Antoine Dodrimont

clôture de la rédaction, nous mention-nerons seulement la remarquableconférence de Hartwig Schiller donnéele dimanche (traduite avec grande com-pétence par Danuta Pérennes). A lasuite de cette conférence, un plénum aeu lieu, où les conclusions des différentsgroupes de travail ont été présentées,donnant lieu à de riches échanges. Bodovon Plato a clôturé le congrès par unebrève allocution, et enfin AntoineDodrimont a remercié tous ceux qui ontpermis la réalisation de cet événement.

Ce congrès fut une réussite, commenous l’avons dit en entrée. Parmi lafoule de personnes à remercier, je tiensà citer ici l’équipe constituée autour deRenate Braun, l’assistante de Bodo vonPlato (chargé des relations avec laFrance), qui a non seulement assuré un

accueil et un accompagnement conti-nus, mais qui avait aussi rédigé et faitimprimer le guide très complet du pro-gramme du congrès et des lieux qui futremis à chaque participant. Signalonstoutefois que du fait d’une mauvaisemanipulation au cours du processus deconfect ion , ce r ta ins poèmes deMorgenstern qui faisaient partie du pro-gramme du vendredi soir ne figuraientpas dans ce Guide. Les membres qui sou-haiteraient avoir les traductions com-plètes peuvent les demander au secréta-riat du siège à Paris.

L’un des fruits de la participation à cecongrès a été pour moi de vouloirencourager dorénavant les membres etsympathisants à aller au Goetheanum età s’y sentir chez eux. Il est aussi aisé de seloger dans les environs que de se restau-

rer (à la cafétéria) dans des conditionstrès correctes et à des prix abordables (àpartir de 25 CHF la nuit). Comme JustusWittich l’a exprimé dans son interven-tion, le Goetheanum a besoin dumonde, et nous, les membres français,sommes parmi les plus proches de tous.Pour aller dans ce sens, il serait utile deconstituer une liste des personnes quiproposent des hébergements chez l’ha-bitant, et je remercie tous celles et ceuxqui me transmettront les coordonnéesde leurs hôtes, accompagnées d’un brefdescriptif des conditions (distance duGoetheanum, prix...).

Compte-rendu rédigé avec le concoursdes membres du comité

Compte-rendu du congrès et de l’assemblée générale

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cette figure précisément un modèle ausein de notre mouvement spiritualiste.Et en liaison avec ceci, nous pourronscomprendre encore bien d’autreschoses. » (R. Steiner, Le cinquième évan-gile, Triades 1989, p. 129-30).

III

Un autre aspect de la vie de la Sociétéqui nous préoccupe concerne les infor-mations à apporter aux membres. Noussouhaiterions favoriser, par l’intermé-diaire des Nouvelles, la communicationd’informations sur ce qui se passe dans laSociété, de façon à ce que tous lesmembres puissent bénéficier des fruitsdu travail spirituel des autres et se sou-cient toujours plus de ce qui se réaliseailleurs. L’intérêt pour l’autre dans sonessence spirituelle est une source desociabilité spirituelle et une exigence dela vie anthroposophique d’inspirationchristique. Notre souci d’informations’étend au Goetheanum et à la Sociétéuniverselle ; à ce propos, nous envisa-geons de mettre en chantier, en concerta-tion avec les Sociétés nationales ayant des

sections francophones, la traduction fran-çaise de l’entièreté d’Anthroposophieweltweit (Anthroposophie dans lemonde).

Dans le but de mieux communiquer cequi relève de l’anthroposophie à noscontemporains, nous avons en projet derefondre le site Internet de la Société(voir le rapport d’activité).

IV

Outre les conférences dont nous soute-nons la réalisation en étroite collabora-tion avec les responsables de la BrancheAlbert le Grand, nous voulons proposerau siège de la Société des ateliers-sémi-naires où l’on fera appel à la participa-tion active des personnes intéressées(voir compte rendu de l’AG).

V

Nous continuerons la réalisation desactions entreprises dans les domaines dela formation et de la méditation.

VI

Le dernier aspect découle directementdu groupe de travail au congrès de

Dornach sur « la place des jeunes dans laSociété anthroposophique : cultiver lelien entre générations ». Lors de la der-nière décennie, nombre d’initiatives enFrance relevant de jeunes liés à l’anthro-posophie ont pris corps sous différentesformes : groupes de travail réguliers,événements ponctuels ou rencontresannuelles, marqués par un désir d’appro-fondir l’anthroposophie à partir d’expé-riences vécues en commun. L’associationCarminem a joué un rôle important pourfavoriser ou soutenir certains de ces pro-jets, ces derniers temps avec un soutienfinancier de la part de la Société. Depuisplusieurs années le Comité de la Sociétéest en recherche de modes de partena-riat avec la « section jeunesse » pouractualiser la force d’accueil de notreSociété envers les jeunes et leurs qualitésd’initiative. L’intensification de ce pro-cessus de perception réciproque fait par-tie de ses tâches d’avenir. Un exemple detravail lié à ce processus peut être lisibledans le compte-rendu de MartinQuantin qui paraît dans ces Nouvelles

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de la SOCIÉTÉ ANTHROPOSOPHIQUE EN FRANCE

Mouvements des membres en 2013Société anthroposophique universelle Remarques concernant les statistiques annuelles 2013

Au 1er janvier 2013, la Société anthroposophique universelle comptait 46.924 et un an après 45.818, ce qui donne une diminutionde 1106 membres (-2,4%).

Les données du tableau proviennent des pays et groupes respectifs communiquées jusqu’au 31/03/2014 au secrétariat duGoetheanum. Pour les pays et groupes sans nouvelles, nous avons tenu compte du nombre de membres enregistrés chez nous. Cesdonnées sont suivies d’une croix (x) au bout de la ligne.

Tout comme en 2013, nous procédons avec certains pays à des éclaircissements concernant le nombre de membres.

Dornach, le 31 mars 2014, Angelika Pauletto

Nombre total de membres au 01/01/2013 46.924Nombre total de membres au 31/12/2013 45.818Entrées 1060Transferts vers le pays 303Transferts vers l’étranger 208Ne sont plus membres (démissions, ne répondent plus, plus de contact) 1776Décès 570

Vie de la Société

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de la SOCIÉTÉ ANTHROPOSOPHIQUE EN FRANCE

Sans affiliation 296 283 -13 -4.4Egypte 12 0 0 0 0 0 12 0 0.0Argentine 339 364 25 7.4 •Australie 796 20 9 1 27 5 792 -4 -0.5Belgique 501 10 2 2 30 6 475 -26 -5.2Brésil 1083 52 0 0 5 3 1127 44 4.1Brésil groupes 31 31 0 0.0Bulgarie 135 5 0 0 2 1 137 2 1.5 Chili Rama Christophorus 16 0 0 0 0 0 16 0 0.0Chili Rama Sophia 27 5 1 0 0 0 33 6 22.2Chili Rama Santiago 125 4 0 1 0 1 127 2 1.6Danemark 650 21 0 1 17 10 643 -7 -1.1Allemagne 14688 175 30 51 897 274 13671 -1017 -6.9Allemagne Impulsion Est 55 54 -1 -1.8 xMembres rattachés au Goetheanum 2197 113 77 31 52 20 2284 87 4.0Équateur 18 18 0 0.0 xEstonie 124 1 2 0 0 0 127 3 2.4Finlande 763 15 0 9 11 4 754 -9 -1.2France 1242 39 8 4 20 14 1254 12 1.0Freie Vereinigung Berlin 16 0 0 0 0 0 16 0 0.0Freie Vereinigung Dornach 20 0 3 0 1 0 22 2 10.0Géorgie 113 0 0 0 0 1 112 -1 -0.9Grande Bretagne 2908 54 11 15 14 35 2909 1 0.0Hawaï 46 2 0 0 0 0 48 2 4.3Inde 70 73 3 4.3 xIrlande 187 6 4 5 2 1 188 1 0.5Islande 31 4 0 0 1 0 34 3 9.7Israël Branche Elie 35 35 0 0.0 xIsraël Branche Hillel 50 1 0 0 0 0 51 1 2.0Israël Branche Michael 78 78 0 0.0 xIsraël Branche Michael-Jerusalem 0 1 10 0 0 0 11 11 1100.0Israël Branche Sophia 16 0 0 0 1 0 15 -1 -6.3Italie 1218 63 1 5 39 7 1224 6 0.5Japon (Suzuki) 218 226 8 3.7 xJapon (Agematsu) 91 1 0 0 0 2 90 -1 -1.1Japon (Shikoku) 18 2 0 0 0 0 20 2 11.1Canada 518 14 8 5 15 5 515 -3 -0.6Colombie Rama S. Apostol 52 2 0 2 0 0 52 0 0.0Colombie Rama Micael 22 22 0 0.0 xCroatie 90 7 2 0 5 0 94 4 4.4Lettonie 37 74 37 100.0 xLituanie 6 0 0 0 0 0 6 0 0.0Mexique Juan de la Cruz 42 46 4 9.5 xMexique Sor Juana Inès de la Cruz 7 5 0 0 0 0 12 5 71.4Namibie 21 0 0 0 0 1 20 -1 -4.8Nouvelle Zélande 572 8 1 1 11 2 567 -5 -0.9Pays Bas 4044 66 3 3 154 59 3897 -147 -3,6Norvège 814 26 4 0 9 3 832 18 2.2Autriche 723 13 4 15 53 12 660 -63 -8.7Autriche Kreuzpunkt Linz 25 1 0 0 3 0 23 -2 -8.0Autriche Branche Columban 16 0 0 0 0 0 16 0 0.0Autriche Forum 2001 23 23 0 0.0 xPérou 73 79 6 8.2 xPhilippines 61 71 10 16.4 xPologne 182 3 0 0 7 1 177 -5 -2 .7Portugal 46 0 0 0 1 0 45 -1 -2.2Roumanie 293 7 1 0 0 0 301 8 2.7Russie 490 41 0 2 1 1 531 41 8.4Russie Branche Sophia 8 0 0 1 0 0 7 -1 -12.5Suède 1480 27 2 2 16 17 1474 -6 -0.4Suisse 4160 54 25 36 68 63 4072 -88 -2,1Suisse Branche libre Johannes 11 0 0 0 0 0 11 0 0.0Suisse Groupe AV 22 1 1 0 0 2 22 0 0.0Serbie 13 13 0 0.0 xSlovaquie 99 0 0 1 2 0 96 -3 -3.0Espagne 460 14 2 3 131 0 342 -118 -25.7Afrique du Sud 209 9 8 6 11 4 205 -4 -1.9Thaïlande 52 6 0 0 0 0 58 6 11.5Tchéquie 442 20 0 1 0 3 458 16 3.6Ukraine 10 17 7 70.0 xHongrie 282 12 0 0 2 2 290 8 2.8Uruguay 27 3 0 0 0 1 29 2 7.4USA 3279 127 84 5 168 10 3307 28 0.9

TOTAL 46924 1060 303 208 1776 570 45818 -1106 -2,4

Pays et groupes

Total membres

au 1/1/2013

Adhésions

Transferts

Vers pays

Transferts

hors pays

Ne sont plus m

embres

Décès

Total membres

au 31/12/2013

Différence

% Estim

ation de la part

du Goetheanum

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In Memoriam

Nous souhaitons faire part aux lecteurs desNouvelles du décès de Monsieur Hardorp, dontnous avons publié un article dans le numéroprécédent.

Né en 1928 à Brême, il étudia les sciences éco-nomiques à Fribourg, puis il s’installa àMannheim, où il exerçait le métier d’expert-comptable et de conseiller fiscal. Durant sa vie,il travailla sur la question de la fiscalité du pointde vue anthroposophique. Il participa à la miseen place de la taxe sur la valeur ajoutée enAllemagne, et, plus tard, il s’engagea, avecGötz Werner, pour un revenu de base incondi-tionnel couplé à une généralisation de la taxe sur la valeurajoutée. Il est l’auteur de plusieurs publications sur la fiscalité(impôt sur la consommation), sur la théorie de l’argent et

l’économie. Quelques-uns de ses livres (non tra-duits) : L’anthroposophie et la triarticulation(Stuttgart 1986), Le travail et le capital en tantque forces créatrices (Karlsruhe 2008), Élémentsd’une nouvelle vocation de l’argent et sa signi-fication pour le financement des entreprises(Karlsruhe, 2009). Certains de ses textes et pro-pos sont accessibles au lecteur français sur lesite www.revenudebase.free.fr.

« Le revenu universel et l’impôt sur les dépensessont les étapes vers une constitution de lasociété qui mette l’individu et la communautésur un même dénominateur. »

Benediktus Hardorp.

Il a passé le seuil le 7 mars 2014.

Benediktus Hardorp

Joël et moi nous sommes rencontrés il y a plusde 50 ans, à son arrivée aux Etats-Unis pourpoursuivre ses études d’ingénieur après avoirterminé L’ECP en France. Cela se passait sur lecampus de l ’Univers i té de Berkeley enCalifornie, où j’étais étudiante déjà depuis2 ans.

Aussitôt, nous nous sommes découverts desthèmes communs de prédilection tels quel’éducation, l’écologie, la santé, l’alimentation,l’agriculture, etc… bref de quoi refaire unmonde !

Etant donné notre projet de mariage trèsproche, le sujet qui nous préoccupait le plus était l’éducationde nos futurs enfants et nous avons commencé à nous rensei-gner. Originaires de contrées fort éloignées, Joël le pyrénéenélevé majoritairement par une mère alsacienne, et moi l’ira-nienne « déracinée » à l’éducation plutôt cosmopolite, avonscherché, réfléchi, et choisi de nous rapprocher de l’écolePerceval à Chatou dès notre retour sur le Vieux Continent, etd’y inscrire nos trois filles au fur et à mesure de leur âge sco-laire. A partir de ce moment, l’école est devenue notredeuxième foyer, où nous passions bon nombre de soirées endiverses activités : groupes d’étude sur la pédagogie, ateliers,réunions… ainsi que des week-ends passés à jardiner, peindre,préparer les fêtes, etc.

Etant particulièrement habile de ses mains et amoureux dutravail du bois, il a animé l’atelier de fabrication de jouetspendant de longues années. Parallèlement, son amour pour laterre nous a amené tout naturellement à démarrer et entre-tenir un potager bio-dynamique qui est toujours d’actualité.Impossible de passer sous silence l’activité apicole qu’il affec-tionnait tant, et nos filles et moi-même sommes devenues desassistantes chevronnées ! Plus d’une classe de Perceval estvenue observer les chères petites abeilles et écouter les expli-cations passionnées et passionnantes de Joël sur le sujet.

Son travail d’ingénieur conseil l’amenait souvent à voyagerloin, où il était heureux de rencontrer d’autres peuples et cul-tures, mais il souffrait de ces changements trop fréquents dela vie quotidienne et de l’éloignement de sa famille.

Au fil des ans, il s’intéressait de plus en plus à l’étude scienti-fique des différents éléments de la nature du point de vue

anthroposophique, notamment ce qui concer-nait la bio-dynamie ainsi que l’eau. C’est ainsiqu’avec différents amis, fut fondé d’abord LeGrain de Blé à Chatou, puis, l’association desArts, Sciences et Techniques de l’Eau, qui, surl’impulsion de Joël, fut rebaptisée récemmenten Arts, Sciences et Culture de l’Eau. Pour Joël,il était évident que l’eau de notre planètedevait de plus en plus être cultivée au mêmetitre que la terre, par des actions volontairesdes hommes. Cela consistait à en prendre soinet la protéger de tous les méfaits auxquels elleest exposée de tous les côtés, en raison de l’in-

conscience des humains. Nombre de rencontres et de col-loques ont permis à beaucoup de personnes d’être sensibili-sées sur ce sujet.

Les dernières années de sa vie lui ont imposé une lutte avecune leucémie et lymphome chroniques qu’il a cependantréussi à bien stabiliser grâce aux remèdes anthroposophiques.Une conséquence malheureuse de cette maladie fut l’affai-blissement de l’organisme, notamment pour le maintien desplaquettes sanguines. Et en fin de compte, ce fut une hémor-ragie cérébrale qui l’a emporté, Dieu merci sans souffrance,mais hélas trop brutalement. Il avait encore tant de projets detoutes sortes, autant sur le plan personnel qu’au sein de l’éco-village Hameau des Buis en Ardèche où il avait choisi de vivremajoritairement depuis un an et demi, et où nous lui rendionsvisite régulièrement compte tenu de la fatigue que lesvoyages lui occasionnaient.

Il est certain que de là où il cheminera dans les temps à venir,il continuera à faire progresser les idées qui lui semblaient pri-mordiales pour le bien-être de l’humanité. Son intérêt pourdes sujets spirituels et philosophiques était très prononcé,comme par exemple, le problème du Mal à travers une ana-lyse de La Fin de Satan de Victor Hugo. Par ailleurs, il contri-buait souvent à diverses publications par des articles de fond,et son dernier écrit fut sur le thème de : Honneur et Honte :leur évolution entre tradition et modernité au 20ème siècle.

Sa vie durant, il a été en quête de l’incarnation de la libertédans sa façon d’agir et de penser, menant à bout ses idéaux etsa volonté de poser sa pierre dans l’édifice de la vie terrestreautour de lui.

Mariam Francq

Joël Francq (1938 – 2014)

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de la SOCIÉTÉ ANTHROPOSOPHIQUE EN FRANCE

Estim

ation de la part

du Goetheanum

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Courrier

Un point de vue

D’abord, il faut rappeler que RudolfSteiner s’est plusieurs fois exprimé vis-à-visde Marie Steiner et Ita Wegman en insis-tant sur le fait que son nom ne doit pasêtre séparé de l’anthroposophie. Dans larevue Das Goetheanum du 20/02/2009parut le texte suivant, dont voici une tra-duction :

« Judith von Halle, peu après qu’apparaissela stigmatisation et que débutent ses« voyages dans le temps », envoya en sep-tembre 2004 aux représentants des centresde travail de la Société anthroposophiqueen Allemagne, au Comité de la Sociétéanthroposophique en Allemagne, auComité et au Collège de l’École supérieureau Goetheanum, le texte suivant :

« Ne me considérez pas comme un êtrehumain sur lequel agit un miracle prati-quement inexplicable. S’il vous plaît, regar-dez les faits spirituels qui sont à la base dece phénomène. Toute représentation desévénements ne doit pas mettre ma per-sonne en avant. Puisque ces événementss’accomplissent sur moi, ils sont liés à monêtre. Pourtant c’est toujours le Christ lui-même qui s’adresse tout à fait personnelle-ment à vous – en amour – lorsque vousvous occupez de cet événement de stigma-tisation qui est apparu à l’intérieur de laSociété anthroposophique, par Sa grâce etpar le guide et le soutien de votre karma,vous permet d’être vous-mêmes témoinsde Son passage sur la terre, de Son authen-ticité, de Son omniprésence. »

Il est pourtant évident que sa stigmatisa-tion est uniquement liée à son karma per-sonnel et ne concerne pas plus la Sociétéanthroposophique que toutes les peines etjoies qui arrivent à ses autres membres,même si c’est un karma exceptionnel etcertainement lourd à porter.

Pour ce qui est des « voyages dans letemps », d’après ses descriptions, elle vit lesévénements comme si elle se trouvait dansle monde physique. « Toutes les impres-sions sensorielles sont présentes commenous pouvons les avoir dans notreconscience éveillée de ce côté-ci, seule-ment placée dans un temps particulier et àun endroit particulier. »

Il est évident qu’elle est convaincue de cequ’elle perçoit ainsi et le ressent commeune attaque contre sa personne quand desmembres en contestent la réalité. Que ditRudolf Steiner à ce sujet ?

D’abord il souligne à maintes reprises que,dès qu’on franchit le seuil, tout ce qu’on vitn’a absolument aucune ressemblance avecnotre monde physique. On raconte qu’àdes membres qui se plaignaient de ne pas

avoir de perceptions spirituelles, RudolfSteiner a répondu qu’ils en avaient, maisqu’ils ne les remarquaient pas, parce qu’ilss’attendaient à quelque chose qui res-semble au monde physique.

Dans la conférence du 6 mars 19131, RudolfSteiner décrit toutes les difficultés que ren-contre celui qui fait un développement spi-rituel. En développant les organes spiri-tuels, nos défauts s’intensifient aussi et ils’agit de les surmonter, sinon il y a degrands risques. Ainsi, il peut arriver qu’onait la « tendance vers le phénoménisme »,c’est-à-dire qu’on voie le monde spirituelcomme on voit le monde sensible. Cequ’on perçoit ne sont pas de véritables réa-lités. Rudolf Steiner appelle cette ten-dance: une des possibilités extrêmes d’er-reurs. Les causes d’erreurs sont toujoursprésentes. Il faut les connaître pour arriverà les surmonter, mais ce n’est jamais défini-tif, il faut toujours rester vigilant.

Dans la conférence du 25 août 19132,Rudolf Steiner explique qu’une âme deve-nue clairvoyante sans avoir rencontré legardien du seuil de façon correcte peutavoir des perceptions spirituelles, mais, enfait, elle « grignote » dans le monde spiri-tuel (et il y a de nombreux « grignoteurs »).On en rapporte alors des images conden-sées qui ressemblent tout à fait au mondesensible mais ne correspondent à aucuneréalité. Et si l’on prend pour une réalité cequi ne devait être qu’image, cela devientune proie d’Ahrimane qui emplit le mondephysique sensible d’ombres spirituelles quis’opposent très gravement à l’ordre géné-ral du monde. Par ailleurs, si l’on n’a pastotalement surmonté toutes ses mauvaisesqualités, qu’on n’est pas totalementhumble et modeste, on risque de devenirla proie de Lucifer. On peut avoir des per-ceptions, mais elles ne s’accordent pas avecl’ordre du monde qui a été établi avantl’intervention de Lucifer. On a des impres-sions que l’on prend pour des vérités abso-lues, mais ce ne sont que des inspirationsde Lucifer.

Il est évident que Rudolf Steiner n’a pas eudes perceptions spirituelles « comme dansle monde sensible » et que ce que perçoitJudith von Halle n’a rien à voir avec la lec-ture dans l’Akasha. Il est indéniable quedans les récits qu’apporte Judith von Halle,il y a de nombreuses erreurs. Pour n’enciter qu’une : celle de la résurrection deLazare. D’après l’évangile de Jean, quandJésus arrive au tombeau, Marthe lui dit « ilsent déjà ». Or visiblement Jésus ne s’étaitpas pressé de venir, sans doute intention-nellement. Quand il dit : « Lazare sors »,celui-ci sort enveloppé de bandelettes et lelinge sur la tête ; et Jésus rend grâce auPère de l’avoir exaucé, ce qui prouve bienqu’il devait s’être passé quelque chose de

tout à fait extraordinaire. D’après Judithvon Halle, le corps qui commençait à pour-rir ne pouvait pas être « réparé ». Il fallaitdonc un nouveau corps. Mais elle ne pré-cise pas comment il a pu apparaître dans letombeau et sortir enveloppé de bande-lettes.

Elle explique quelque chose d’assez com-pliqué, notamment qu’il fallait un nou-veau corps éthérique. C’est donc Jean, filsde Zébédée, qui le fournit en se sacrifiant.Son corps, n’ayant plus de corps éthérique,disparaît en poussière (!). Or quand on lit ledernier chapitre de Jean, il y est dit queplusieurs disciples vont aller pêcher au lacde Tibériade, parmi ces disciples il y a les filsde Zébédée (donc Jean !). Par la suite, leChrist ressuscité leur apparaît.

Lors de l’annonce de son livre sur AnnaKatharina Emmerick, Judith von Halle sou-ligne entre autres que son médecin a bienconstaté qu’elle n’était pas « somnam-bule ». Elle reproche violemment à « l’au-teur Sergej Prokofieff » de prétendrequ’elle est « somnambule » sans pouvoir lejustifier et que, par là, il s’oppose à larecherche de la science de l’esprit. OrProkofieff n’avait fait que citer RudolfSteiner. Elle accuse ainsi Rudolf Steiner,sans s’en rendre compte, de s’opposer à larecherche de la science de l’esprit. On peutd’ailleurs trouver la conférence du 1er mai19153 ce que Rudolf Steiner appelle clair-voyance somnambule, ou « du ventre »,par opposition à la clairvoyance de tête,obtenue par les exercices anthroposo-phiques qu’évidemment A. K. Emmerickn’a pu faire un siècle plus tôt.

Judith von Halle s’est installée à proximitédu Goetheanum dans une anciennemenuiserie. Elle y organise des confé-rences et des séminaires dans « la menui-serie ». Elle a fondé une Association pourl’anthroposophie (« Freie Vereinigung fürAnthroposophie, Gruppe auf sachlem Feldder Allgemeinen AnthroposophischenGesellschaft ») et a créé une « Edition pourl ’Anthroposophie » (« Ver lag fürAnthroposophie ») où sont publiés seslivres et ceux de ses admirateurs. Ainsi serépandent dans les régions de langue alle-mande, sous le nom d’anthroposophie,des textes souvent douteux par rapport àcelle-ci.

Il est regrettable que, pendant ces dix ans,personne de l’entourage de Judith vonHalle n’ait eu l’idée de consulter RudolfSteiner concernant ses « réussites », sansdoute ébloui par sa stigmatisation et parson assurance dans sa clairvoyance.J’espère qu’elle arrivera à trouver la forceet le courage pour sortir de cette impasseet rétablir ainsi une situation saine.

Evelyne Hornecker

Par le compte-rendu de René Becker sur la journée pour les membres du Goetheanum des

8 et 9 novembre 2013 dans les Nouvelles de janvier-février 2014, des membres qui ne

connaissaient pas encore Judith von Halle ont découvert son existence et en sont

devenus enthousiastes en lisant sur Internet une biographie écrite par une de ses

admiratrices. Il est important de faire quelques remarques à ce sujet.

1. GA 62, Résultats de la recherche spirituelle, EAR2. GA 147, Mystères du seuil, EAR3. GA 161 Connaissance et Art, Ed. Novalis

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de la SOCIÉTÉ ANTHROPOSOPHIQUE EN FRANCE

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de la SOCIÉTÉ ANTHROPOSOPHIQUE EN FRANCE

Ecole de science de l’esprit

Section d’Anthroposophie générale

03 - ALLIER - SAINT-MENOUXFoyer Michaël, Les Béguets.P. Della Negra – 04.70.43.97.01

06 - ALPES-MARITIMES - NICEChez Monique Gasiglia3 rue Gubernatis.A. Tessier – 06.64.15.89.67

10 - AUBE - TROYES A. Dubois – 03.25.49.33.50

13 - BOUCHES-DU-RHONE - AIX-EN-PROVENCEChez M. et Mme Durr à LuynesM. Durr – 04.42.24.11.07

24- DORDOGNE – ISSIGEAC OU LE FLEIX-OUESTC. Labrunie – 05.53.73.32.25H. Dekindt – 05.57.40.78.62

26 - DRÔME - DIEULEFITRéunions chez Novalys, 4 rue G. Péri.A. et C. Heintz – 04.75.96.91.86

31 - HAUTE GARONNE - TOULOUSE-BRAX C. Mars – 05.61.86.29.90

34 - HÉRAULT - MONTPELLIERM.-M. Sarazin – 04.67.02.74.08

53 - MAYENNE - FONTAINE-DANIELB. Denis – 02.43.08.52.27

64 - PYRENEES ATLANTIQUES -PAU/JURANÇONM. Matt – 05.62.95.06.29

65 - HAUTES PYRENEES - MERILHEUM. Matt – 05.62.95.06.29

66 - PYRENEES ORIENTALES -PERPIGNANA. Duval – 06.80.00.72.46 C. Vallier – 06.10.99.00.83

67 - BAS-RHIN - STRASBOURG7 rue des Bateliers.Jean Cousquer – 06.08.71.64.23Lecture en allemand.3 rue du Schnokeloch, KoenigshoffenOdile Roedel – 03.88.27.11.73

68 - HAUT-RHIN - COLMAR20 rue d’Agen.L. Turci - [email protected] / D.Dodrimont - 03.89.78.91.15

69 - RHÔNE - SAINT-GENIS-LAVAL Institut Kepler, 6 av. G. Clémenceau.R. di Giacomo – 04.78.25.46.32 / S.Ollagnon – 04.72.24.52.88

75 - PARIS2-4 rue de la Grande Chaumière, 6e.G. Cron – 01.30.21.94.05J. Bascou – 06.19.66.62.39

78 - YVELINES - CHATOUInstitut R. Steiner, salle Novalis, 5 rue G. Clémenceau.R. Burlotte – 03.44.49.84.43

84 - VAUCLUSE - SORGUESA l’école Waldorf-Steiner.A. Tessier – 06.64.15.89.67

91 - ESSONNE - VERRIERES-LE-BUISSON Salle d’eurythmie de la libre écoleRudolf Steiner au 62 rue de Paris.C. Kempf – 01.60.19.24.41 / F. Lusseyran– 01.60.13.97.85

974 - ÎLE DE LA RÉUNIONC. Briard – 02.62.71.28.95

Sections spécialisées

SECTION D’AGRICULTURE ETD’ALIMENTATIONJoël ACREMANT - Tél 01.30.53.29.42

SECTION DES BELLES-LETTRESVirginie Prat – 06.19.41.91.24 [email protected].

SECTION JEUNESSEA. Bourdot – 06.18.43.45.71 [email protected] jeunesse-anthroposophie.frLes activités de la Section Jeunesse nenécessitent pas d’être membre de laSociété pour y participer.

SECTION PÉDAGOGIQUEPhilippe Perennès – 03.89.77.22.73

SECTION DES SCIENCESJ. Bascou – 06.19.66.62.39

SECTION DES SCIENCES SOCIALESG. Cron – 01.30.21.94.05

02 - AISNE

Groupe de SOISSONSJoseph Hériard Dubreuil, Verdonne,02880 Chivres-Val.

03 - ALLIER

Branche BERNARD DE CLAIRVAUXCatherine Roliers - 04.70.43.90.31.Réunion de Branche chaque mercredi à20h aux Béguets (St Menoux) : Étude duCinquième ÉvangileGroupes d’étude et cours :• Groupe ”Christologie” - Le Mystère dela Résurrection - le jeudi 16-18h - M & BGRIHAULT (04 70 43 98 12)

• Cours d’eurythmie pour amateurs, parRoger GANDON, le jeudi à 9h45, à StMenoux

• Atelier mensuel de géométrie projectiveanimé par Daniel VIALLEVILLE àChemins de Vie (04 70 48 83 65)

05 - HAUTES-ALPES

Groupe de GAPJ. Lombard - 04.92.53.77.815 allée de la Farandole – 05000 Gap

Groupe des HAUTES-ALPESAndrée et Maurice Leroy - 04.92.50.25.21- 2 passage Montjoie - 05000 GAP [email protected]

06 – ALPES MARITIMES

Branche JOSEPH MARIE GARIBALDIAnne-Marie Bernajuzan - 04.93.53.39.42et Emil Schibler - 06.80.68.83.79• Travail en lien avec le thème del’année : " le Je se reconnaît "

Association Anthroposophique de NICEBéatrice Villeval – [email protected]• Réunions mensuelles de l’association :Béatrice Villeval – [email protected]

• Groupe du lundi : Anne-MarieBernajuzan 04.93.53.39.42 - Travail sur

le livre Karma I de Rudolf Steiner• Groupe d’étude du mardi :[email protected] 04.93.80.92.77- Etude du livre Les douze sens d’ AlbertSoesman

• Groupe de Cannes : Danielle Lhobet [email protected] - Travail surl’impulsion sociale- spirituelle del’Europe

• Formation pédagogique : Leila Francq [email protected] -formation pédagogique auprès desprofessionnels de la petite enfance etconférences publiques

• Eurythmie : Jean-Luc et AnnamariaHernandez - 06.71.87.56.67

10 - AUBE

Branche ALAIN DE LILLEA. Dubois - 03.25.49.33.50.• Rencontre, réflexions, étude deL’énigme du JE de Serge O. Prokofieff

Activités des branches et des groupes

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• Réunions « fenêtre sur le monde » : à propos des évènements et de leursignification cosmique

• Célébration des fêtes cardinales etsorties en groupe vers les lieux despiritualité de la région

11 - AUDE

Groupe de GRUISSANC.et J.-C. Courdil - 04.68.49.18.82 - 10 rueAmiral Courbet, 11430 Gruissan• Etude des conférences Du sens de la vie

Groupe de la HAUTE VALLÉE DE L’AUDEH. Mahieu - 04.68.20.82.03 ou J.L. Biard -04.68.70.05.03

12- AVEYRONAssociation Les Arts du RythmeAnnick Duval - 05.65.29.57.78 - Le Rey.12200 Savignac - [email protected]• Groupe d’étude : Pensée humaine,pensée cosmique de R. Steiner

• Eurythmie artistique• Peinture• Eurythmie Curative• Réunions pour médecins etthérapeutes : Dr. N. Jouan, Dr. S.Lalague, A. Duval.

13 – BOUCHES-DU-RHÔNE

Branche LAZARE-JEANA.Bourdot - 04.91.23.32.87• Groupe d’étude Introduction àl’anthroposophie autour d’Approche del’anthroposophie de O.J. Hartmann : A. Bourdot - 04.91.23.32.87.

• Groupe de travail : D. Rouge -06.12.93.82.41 ou [email protected]

Branche au PAYS D’AIX130 chemin de Capelasse, 13080 Luynes.Monique Durr - 04.42.24.11.07 -04.42.24.14.85• Etude du cycle KARMA 2• Groupe de travail « La philosophie de laliberté » : (même contact)

16 – CHARENTE

Groupe de St SOULINE : Association TerreAnthroposophie (voir en Gironde)• Etude du cycle Lucifer et Ahriman

17 – CHARENTE-MARITIME

Association LIBERTÉ D’ETRELieu-dit Mallaise, 17780 MOEZEF. et F. Vinson - 05.46.88.06.02 [email protected]

22 – COTES D’ARMOR

Groupe de CENTRE-BRETAGNENadine Gauthier - 02.96.29.83.58

24 – DORDOGNE

Association L’ARCHE D’ORC. Labrunie - 05.53.73.32.25, H. Dekindt -05.57.40.78.62• Etude du cycle L’homme, les animaux etles êtres élémentaires

• Groupe d’étude des Drames-Mystères :H. Dekindt - 05.57.40.78.62 ou06.85.67.35.88 – Etude de L’éveil desâmes

26 - DRÔME

Branche JACQUES DE MOLAY (près deRomans-Sur-Isère)Françoise ou Christian De Bock –04.75.47.32.12/ [email protected]• Rencontres sur des thèmes en lien avecles fêtes cardinales

Groupe de ROMANS-SUR-ISÈRE04.75.47.32.12 - [email protected].

Groupe de travail de DIEULEFITAnnemarie Heintz - 04 75 96 91 86• Etude de Théosophie et des Lettres auxmembres - activités artistiques

29 – FINISTÈRE

Groupes d’études de LANDUNVEZClaude et Brigitte Delton Millour -02.98.89.57.22 - Prat Allouet, 29840Landunvez - [email protected]• Etude du cycle de Rudolf Steiner LeKARMA I

• Atelier sur La Philosophie de la liberté

30 - GARD

Groupe d�ALÈSJean-Pierre Bars - 04.66.52.05.57

Groupe d’étude de GARONS39, Rue des Alizés à Garons (30128) –Marie-Claude Yannicopoulos -04.66.70.13.77.• Etude de Manifestations du Karma

31 - HAUTE-GARONNE

Groupes de TOULOUSEM-S Jore - 05.62.48.31.21 et C. Vignon-Zellweger - 05.61.07.70.97.

Groupe de travail « Drames Mystères »U. Drew - 05.62.12.49.82.

Groupe de lectureP. et M. Rantet - 05.61.85.80.88.

32 - GERS

Groupe du GERS (Vic-Fezensac)A.-M. Le Floch - 05.62.64.45.43, R. Nauta -05.62.64.14.67• Etude du cycle Le combat intérieur

33 - GIRONDE

Groupe de CastelvielFrançoise Ballandraux - 05.56.88.36.44• Etude de Liberté et amour – Isis-Sophiade R. Steiner

Association AQUITAINE-GASCOGNE (Bio-dynamie)Groupes d’étude : A. Dejean -06.14.40.44.72 • Etude du Cours aux agriculteurs de R.Steiner

• Etude de L’homme, dans ses rapportsavec les animaux et les esprits deséléments de R. Steiner

• Etude de Les entités spirituelles dans lescorps célestes et dans les règnes de lanature de R. Steiner

Association TERRE ANTHROPOSOPHIEAssociation culturelle d’orientationanthroposophique4, allée des Tilleuls – 33160 Saint Médard-en-Jalles - 05.56.05.48.60

• Etude de La philosophie de la liberté• Etude de Lucifer et Ahriman

34 - HERAULT

Branche CHRISTIAN ROSE-CROIX(Montpellier)04.67.02.74.08

Association ADAM (Montpellier)• Introduction à l’Anthroposophie : AlineXiménès – 06.81.74.69.74

• Gymnastique Bothmer : M.MadeleineSarazin – 04.67.02.74.08

• Étude de la Philosophie de la Liberté : J.Louis Berron / N. Arvis – 04.67.92.01.31

• Peinture : Catherine Pauze –04.30.41.77.20

• Théâtre de l’âme : M-Hélène Jutteau-Cardot – 06.89.56.10.35 / 06.81.74.69.74

• Atelier contes : M-Hélène Jutteau-Cardot – 06.89.56.10.35

• Étude de la Biographie : Aline Ximénès– 06.81.74.69.74 /[email protected].

• Écoute active de la musique : GenevièveGay – 04.67.02.74.08

• Eurythmie : Mia Boutemy -04.30.10.24.36

Groupe de MontpelierF. Lapeyrie et A. Duval - 04.67.58.17.31 • Étude de Lucifer et Ahriman

37 - INDRE-ET-LOIRE

Groupe de TOURAINEJean-Marie Henriet - 02.47.53.88.84 etMarylène Florent - 02.47.44.40.91• Étude de Connaissance du Christ deRudolf Steiner

• Étude de Les morts et le destin desvivants de Rudolf Steiner

46 - LOT

Groupe de CAHORSFrédérique Guérin - 05.81.42.04.53• Étude de Histoire de l’Humanité –conceptions du monde dans les diversescultures, de Rudolf Steiner

53 - MAYENNE

Groupe de MAYENNE – Ass. CHRYSALIDEM.-J. Souday - 02.4.3.00.34.30.

56 – MORBIHAN

Groupe d’étude de VANNESMaryse Le Doré - 06.63.93.75.16

59 - NORD

Branche KASPAR HAUSER25 rue Victor Hugo, 59233 Maing.03.27.24.53.02 ou 03.27.79.10.33.

64 – PYRENEES-ATLANTIQUES

Groupe de Pau Ateliers de l’Eau Vive - 7 avenueBernadotte - Jurançon. Daniéla Hucher -05.24.98.81.52.

66 – PYRENEES-ORIENTALES

Branche MARIE SOPHIA (Perpignan) C. Vallier - 06.10.99.00.83 • Lecture de Psychologie et vie intérieurede R. Steiner

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de la SOCIÉTÉ ANTHROPOSOPHIQUE EN FRANCE

Association TERRE ET VIEAtelier de peinture : Catherine Pauze -04.67.48.65.97

Groupe de PERPIGNANP. et M. Paugois - 06.77.57.59.75• Lecture de Théosophie R. Steiner

67 - BAS-RHIN

Branche LOUIS-CLAUDE DE ST MARTIN7 rue des Bateliers, Strasbourg.S. Cousquer - 03.88.36.13.65• Etude du cycle de Rudolf SteinerKarma 6

• Etude du livre de RudolfSteiner Chronique de l’Akasha

• Groupe « Anthroposophie etméditation » : avec Robert Kempenich

• Groupe « Théosophie » : avec AttilaVarnai

• Groupe « Philosophie de la Liberté » :avec Jean Cousquer et Lionel Kirschwing- 03.88.83.90.15 - 09.51.67.19.64 -06.73.29.47.11.

• Dessins de formes : avec Denise Gonel -06.69.70.71.32

• Astrosophie : avec Jean-Paul Hornecker -03.88.78.68.74

Branche NOVALIS3 rue de Schnokeloch, Strasbourg-Koenigshoffen.R. Godon - 09.50.21.10.49• Travail de la branche : Les Mystères duGolgotha, animé par R. Godon

• Groupe d’étude et de réflexion : Etudedu cycle de R. Steiner L’évangile de Lucavec R. Godon

• Cours d’introduction àl’anthroposophie : Etude du livre Lascience de l’occulte avec R. Godon

• Travail des membres en allemand• Groupe de travail animé par René • Travail des branches Novalis etL.-C. de St Martin sur la conférence deR.Steiner du 23 Janvier 1910

Groupe de STRASBOURG « La santé parles Arts »Salle Goethe -1 rue des Moulins - 67000Strasbourg - 03.88.16.91.36.

68 - HAUT-RHIN

Branche MATHIAS GRÜNEWALD20 rue d’Agen - Colmar - Contact : C. Leiber au 03.89.77.52.33 [email protected]• Travail de la branche : tous les mardis,étude de Karma IV de Rudolf Steiner

• Atelier Les Limites de la connaissance dela nature : M. Quantin - 06.60.14.46.27

• Groupe d’étude : Qu’est-ce quevieillir ? : Dr P. Martel – 06.08.99.28.53

• Groupe d’étude : La Science del’occulte : Dr J. Zandonella -Renseignements : G. Zandonella

• Groupe de Guebwiller : Travail surPhilosophie de la liberté - G. Zandonella

• Peinture artistique : Michèle Saidi -03.89.30.15.79.

Branche RAPHAËLWeleda, Annexe 1 rue Eugène Jung 68330HuningueD. Auzeneau - 06.14.69.82.78• Philosophie de la Liberté, en alternanceavec Métamorphoses de la vie de l’âmede Rudolf Steiner

• Théosophie (étude en langueallemande)

• Arbeit mit Marcus Schneider : 20h15,Die geistige Führung des Menschen undder Menschheit

• Lecture du Cours aux agriculteurs• Eurythmie (68480 Bettlach) :03.89.07.33.72

• Initiation à l’astronomie observation duciel et de ses rythmes : Etienne Fernex (àBiederthal)

Branche PAUL DE TARSE19 chemin des Vignerons 68720 Illfurth 03.89.25.40.76 -http://branchepauldetarse.org• Les fondements de l’organisme social(GA 23)

• Etude de Karma I

69 - RHÔNE

Branche NICOLAS DE CUSE6 avenue G. Clémenceau - 69230 St GenisLaval - [email protected].• Etude du Cinquième Evangile• Branche « ouverte » pour étudier Laphilosophie de la liberté

72 - SARTHE

Groupe du MANSMarie-Hélène Adam - 02.72.16.52.55 -06.17.29.51.23• Etude de Théosophie

75 - PARIS

Branche ALBERT LE GRAND72 rue Notre Dame des Champs, 75006Paris.• Etude du livre de RudolfSteiner Psychosophie, GA 115, EAR

• Réunion du mardi de 15h30 à 18h,renseignements Jacqueline Martin,01 48 05 67 84

Branche MICHAEL2,rue de la grande chaumière 75006PARIS.M. Rivière - 06.82.40.12.72H. Mantaux - 01.46.63.06.56• Etude du cycle Symptômes dansl’histoire

• Etude de La science de l’occulte

Groupe E.V.E.I.L. (Effort vers l’EspritIndividuel Libre)2 rue de la Grande Chaumière, Paris 6e.Marc Brosius - 06.14.61.48.42 [email protected]• Etudes de Théosophie• Etude de Une théorie de la connaissancechez Goethe

Groupe ARISTOTELogique formelle, argumentation etphilosophie du langageContact : Maximilien Cord [email protected]

78 - YVELINES

Branche BLAISE PASCALInstitut R. Steiner, salle Novalis, 5 rueG. Clémenceau 78400 Chatou.J. et F. Poyard - 01.39.52.22.32

Cercle EUROPE – CŒUR DES CULTURESInstitut R. Steiner, salle Novalis, 5 rueG. Clémenceau, Chatou.Catherine Prime - 01.49.10.95.79, CornéliaConstantinescu - [email protected]

83 – VAR

Groupe de FREJUSEmil Schibler - 06.80.68.83.79• Etude de Techniques de concentrationintérieur de Massimo Scaligero - Travailsur le Calendrier de l’âme et évocationdes fêtes cardinales

Groupe de HYÈRES• Etude du cycle de conférences de RudolfSteiner Apocalypse et action pastoraleRenseignements : Mireille Mège -04.94.38.81.12

• Atelier de méditation et travail sur leCalendrier de l’âme. Renseignements :Emil Schibler 06 80 68 83 79

• Au jardin solidaire de Hyères : activitéset formations autour de la biodynamieet de l’hortithérapie, fêtes cardinalespour enfants et parents, piano MarieJaell. Renseignements : Dominique Viau09.67.120.641

84 - VAUCLUSE

Branche d’AVIGNON ET SA REGION228, route de l’Isle sur Sorgue84510 Caumont sur DuranceDenise Lustenberger - 04.90.23.01.65.• Etude des conférences du Le CinquièmeÉvangile faites par Rudolf Steiner.

• Groupe d’étude : Cycle de conférencesde Rudolf Steiner: Manifestations duKarma - Mathé Lelièvre - 04.90.83.62.20

• Atelier Philosophie de la Liberté avecJoseph Micol

• Atelier Théâtre avec Thomas Daviaud

91 - ESSONNE

Branche THOMAS D’AQUINRésidence de la Tournelle, Bât. A4, rue dela Gravelle, 91370 Verrières-le-Buisson.F. Kloss au 06.19.82.50.19

Groupe sur la CHRISTOLOGIEVerrières-le-BuissonF. Kloss : 06.19.82.50.19

974 – ÎLE DE LA REUNION

Branche MANÈS• Travail sur les 6 exercices et étude dulivre Le Congrès de Noël - Carmen LIPP -223 CD26 97414 L’Entre Deux -0262.39.89.17

• Etude du livre Devenir Contemporain deChristine Gruwez - Ghislaine Fontaine -174 chemin Summer N°1 97434 St GillesLes Bains - 0692.54.76.09 et0262.39.17.46.

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Nouveauté Triskel

VERITES DES MYSTERES, la nou-velle légende d’IsisDe Rudolf Steiner336 pages – 30 € - GA 180,première parution inté-gral en français de cecycle fondamental.

Les « Vérités des Mystères »que Rudolf Steiner aborde dans ce cycle sontd’une importance primordiale, elles concernenttout particulièrement la relation entre laconnaissance initiatique et la civilisation.

« … on devait préserver les hommes de laconnaissance directe des secrets physiques. »Rudolf Steiner veut dire ici tout ce qui concerneles découvertes modernes en relation avec lamaîtrise du monde physique à travers lesmathématiques et la technologie devait êtreconservé au sein des Mystères : « … celles-ciétaient justement strictement tenues secrètes …On les cachait à la population, on ne les laissaitpas sortir des Mystères, ce qui revenait aumême. On n’orientait pas ce qui avait été atteintvers l’ordre social humain ordinaire. Et c’est unereprésentation tout à fait dilettante de croireque les contenus purement spirituels étaientdans les Mystères des choses secrètes. »

« Les anciens guides des Mystères essayaientd’éviter un mauvais usage de leur science entenant les connaissances secrètes. Aujourd’huic’est le contraire qu’il faut faire : il faut bannir lemal en répandant le plus largement possible desconnaissances spirituelles capables de le contrer.A cet égard l’humanité a effectué un revirementtotal. Dans le temps il fallait faire de la rétentiond’informations sur les sciences physiques par labarrière des Mystères ; aujourd’hui il s’agit derépandre la science spirituelle autant quepossible car seulement ainsi ce qui agit dans ladirection qui vient d’être décrite, peut être peuà peu expulsé. » Rudolf Steiner

Nouveauté Démocratie Evolutive

DÉPOLLUER L’ECONOMIE Tome 1 - Révolutiondans la monnaieDe Michel LalouxFormat 13.9x21.6 – 315 pages – 24 €

Il existe une alternative au capitalisme du désastre et à ladictature des marchés financiers. Elle suppose une révolutionde nos conceptions de la monnaie, du capital, du travail-rémunération et du foncier-immobilier. Dans ce premiertome, Michel Laloux nous fait découvrir une triple circulation

monétaire, pour la consommation quotidienne, le financement des entreprises etla contribution à l’économie non-marchande, et qui sera au service de l’économieréelle, permettant de se passer du virtuel et de la spéculation. Trois formesd’institutions monétaires, conçues comme un nouveau type de service public gérépar la société civile, organisent cette triple circulation, sans recours auxinvestisseurs et à une banque centrale. Une nouvelle approche des taux dechanges, basée sur l’économie réelle, permettra de résoudre la question desdumpings salariaux, sociaux et environnementaux. Ce nouveau concept donnerales bases d’un Système Monétaire International pour l’Économie Réelle dont nousdécouvrirons les mécanismes et les institutions.

Pour Michel Laloux, l’économie réelle contient en elle ce qui la rend saine ethumaine, dès l’instant où l’on en sort toute forme de spéculation. Sans ajouter demoralisme sur la solidarité et la justice sociale, il nous fait plonger dans lesphénomènes économiques, les éclaire de l’intérieur et en déduit les lois defonctionnement d’une Économie à Valeurs Ajoutées Humaines.

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Sommaire :

L’économie polluée/ Penser l’impensable/ Crise de la dette : un déficit de lapensée économique/ Une Monnaie pour l’économie réelle/ Un nouveau BrettonWoods/ Économie réelle VS économie virtuelle/ La création de valeurs/ Éthique etéconomie/ Monnaie fondante/ La Banque de Monnaie de Consommation/ Laconvertibilité des Monnaies de Consommation/ Le prêt sans intérêt/ La banquecentrale, un anachronisme/ Une monnaie orientée « futur »/ Les Instituts deFinancements/ Une troisième forme de monnaie : la Monnaie de Contribution/ Leservice public de la monnaie/ Budget de l’État et Trésor Public/ Un nouveauSystème Monétaire International pour l’Économie Réelle/ Ne nous trompons pasde combat/ Réalisation évolutive.

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L’Association Initiative et Anthroposophie propose

Penser et percevoir les forces plastiquesuniverselles à l’œuvre dans l’espace et dans

notre corps physique-éthériqueAu gîte de Barané, en Ariège, du 19 au 26 Juillet 2014,

une semaine de partage d’étude et de recherchePour se relier en conscience avec ces forces nous alternerons :

• Des approches conceptuelles, notamment à l’aide de la géométrie projective, pourcerner les notions d’espace projectif puis de dualité et de polarité de l’espace etenfin de forces périphériques et de forces centrales liées aux quatre structures élé-mentaires de feu, air, eau et terre

• Des pratiques méditatives progressives d’éveil à notre instrument corporel deconnaissance : le passage du penser au percevoir l’éthérique

• Des exercices d’observation autour de la ferme, en montagne, le long d’une rivièresouterraine et sur des sites celtiques

• Une gestion commune des lieux, des temps et des repas pour approcher une pra-tique d’art social

Participation : 450 euros par adulte pour frais de stage et pension complète.Programme détaillé sur demande et inscriptions avant le 04/07/14 auprès de :

Nicole et Nicolas MICHEL : Falguerolles 11400 Les BRUNELS - Email :[email protected] - Tel :04 68 60 29 43

Christelle VERHAEGE 97436 ST LEU - Email : [email protected]îte de Barané : Famille WIJNEN 09290 GABRE ; tel : 05 61 69 98 17

« Comment accéder aux grandiosesimaginations du Zodiaque… ? »

Atelier de recherche au Domaine de « Baume Rousse » en Drôme provençaleAvec un enthousiasme renouvelé, nous nous approchons maintenant de notre troi-sième session de recherche qui se tiendra dans le même lieu, à Baume Rousse, maisATTENTION il y a une modification de DATE : avec un léger décalage de jours , soit :

du lundi 16 Juin à 17h au vendredi 20 Juin à 12h (Déjeuner en option)

Thème :

« Le nouveau zodiaque, et l’expérience de lapentecôte »

Ateliers : Eurythmie avec Marie-Annick GuerdinPoésie et art de la parole avec Catherine Cardon & Marie-Hélène Cardot-

JutteauSoirées : Présentations et questions

issues de notre expérience personnelleRemarques importantes :

1. Les thèmes de nos trois sessions ébauchent des pistes d’approche variées de ce sujetqui est au cœur de la démarche Anthroposophique : LA RELATION DE L’ETRE HUMAINAU COSMOS

Chaque session peut donc être abordée indépendamment et néanmoins générer unefructueuse mise en recherche pour le ou la participante (donc pas d’hésitation si votreemploi du temps est plutôt « serré » !..)

2. Nous avons encore des places disponibles, pour cette session de Pentecôte, néan-moins il est recommandé de prendre contact le plus promptement possible pour faci-liter l’organisation, (et le « planning » de nos hôtes !)

Tous renseignements auprès deCatherine Cardon Tel : 06 31 57 20 87 Mail : [email protected]

Ou Marie-Annick Guerdin Tél : 06 63 37 83 81 Mail : [email protected]

La Pentecôte, un événementpérenne

dans la vie dudisciple de la

science spirituellecontemporaineConférence de Pentecôte

du 6 au 9 juin 2014

Thématiques : Les tâches communeset spécifiques des peuples russe etallemand, après leur tragique destinau 20ème siècle. Les troubles enUkraine et l’évolution de l’Europe.La responsabilité du mouvementanthroposophique.

Conférence bilingue russe-alle-mand. Traduction française possible.

Je voudrais allumer tout hommeDe l’esprit du cosmos,Pour que flamme il devienneEt qu’en feu il épanouisseL’être de son être.

Les autres, ils voudraientDu cosmos de l’eau prendre,Qui éteint toute flammeEt noie tout être,Figeant son cœur.

Ô joie, quand la flamme del’Hommebrûle aussi là où elle repose!Ô amertume, quand la chose del’Hommeest figée aussi là où elle voudrait semouvoir !

Rudolf Steiner - 1925

Lieu : An der kleinen Donau, 4 / D-89231 Neu-Ulm

Participation : 120€ / réduite : 80€(Des dons permettant la participa-tion à des personnes venant de loin

sont les bienvenus.) Date limite d’inscription :

24. Mai 2014.MI KA EL - Alliance pour l’essor de

l’anthroposophieAdresse postale : Herbruckerstr. 4 / D-89073 Ulm an der Donau

Tel : 0731 159 79 140 Fax : 0731 159 79 142 [email protected] Ulm

IBAN : DE23 6305 0000 0021 1688 35BIC : SOLADES1ULM

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Biographie et art-thérapieSix jours, du 13 au 18 juillet 2014,

dans les collines Vauclusiennes, à 1/2hd’Avignon

A la lumière de la pensée de R. Steiner, mieuxaccueillir dans notre vie les forces d’amour et deliberté.Le matin : méditations, enseignements et exer-cices d’art social.L’après-midi : en lien avec le travail spirituel dumatin, propositions artistiques variées, favorisantla contemplation de notre parcours, la créativitéet l’ouverture aux métamorphoses.Pour recevoir la plaquette détaillée et pour tout

renseignement :Sur la biographie, Béatrice Bartoli,

psychologue/psychothérapeute formée à l’ac-compagnement biographique

anthroposophique : 06 22 12 02 56,[email protected].

Sur l’art-thérapie, Geneviève Bartoli, gestalt thé-rapeute et art-thérapeute formée à l’INECAT : 01

42 43 40 74, [email protected]

La Pratique de l’Humain Rencontres

à Avignon 2014Quelles formes chaque individu peut-il imaginerpour entretenir une relation personnelle etauthentique entre, d’une part, les activitéshumaines dans le monde, et d’autre part unesource qui, dans la vie intérieure, peut fécondercette action : par une culture méditative, l’appro-fondissement des contenus anthroposophiques,la rencontre avec d’autres qui cheminent, le liende sa propre biographie avec Rudolf Steiner etson œuvre,… ?S’adressant à des personnes engagées dans desactivités et institutions qui s’inspirent del’Anthroposophie, de telles réflexions serontapprofondies au moyen d’apports, d’échanges etexercices, avec Praxède Dahan, Bodo von Plato etAlain Tessier.Deux week-ends, les 23, 24 et 25 mai et les 14, 15et 16 novembre 2014, sont proposés dans leslocaux de l’Ecole R. Steiner de Sorgues. Informations : Praxède Dahan (06 33 33 03 41) ouAlain Tessier (06 64 15 89 67)En lien avec ces thèmes, une CONFÉRENCEPUBLIQUE sera tenue par Bodo von Plato :

« Identité, engagement et apparte-nance : une question existentielle

d’aujourd’hui. »Vendredi 23 mai 2014, à 20h30

Théâtre GIRASOLE, 24 bis rue Guillaume Puy -84000 – Avignon

L’Anthroposophie, un chemin de développement adapté

à notre tempsExposé par Marie-Hélène ADAM, suivi d’échanges :

Vendredi 11 avril 2014 de 18 heures à 19h30A la librairie THUARD 24 rue de l’Etoile

72 000 Le Mans

« Pas de matière sans esprit, pas d’es-prit sans matière » R. SteinerToutes les anciennes civilisations ontété fondées sur une vision spirituellede l’univers. Les temps modernes ontrelégué le monde des dieux auroyaume des croyances enfantines, etne reconnaissent d’autre réalité que lamatière. Le chemin de connaissanceque propose l’Anthroposophie, per-met de (re)trouver le lien.Participation libre, renseignements et

réservation au 06 17 29 51 23

Introduction à l’Anthroposophie de Rudolf STEINER

Les rencontres Humaines et le karma

Conférence par Marie-Hélène ADAM, suivie d’échanges :

Vendredi 16 mai 2014 à 18h.A la librairie THUARD 24 rue de l’Etoile

72 000 Le MansAu cours de notre vie, nous faisons de multiples rencontres dont cer-taines peuvent nous marquer très profondément et (ré)-orienternotre vie. A travers elles, l’homme fait l’expérience la plus directe deslois spirituelles : les lois du karma et de la réincarnation affleurent.La rencontre est l’outil du karma en même temps qu’un chemin deconnaissance de soi et d’éveil. Rudolf Steiner dit de la rencontrehumaine : « qu’à l’avenir elle devra être une fonction religieuse, unsacrement » Zurich octobre 1918.

Participation libre. Renseignements et réservation au 06 17 29 51 23

Voile Jaune, Odilon REDON

Plusieurs cercles, Wassily Kandinsky

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Les expériences de mort dans labiographie

8-9 novembre 2014 à Lyonavec une soirée artistique le vendredi 7

Nous donnerons des détails ultérieurement sur le déroulementet les aspects pratiques de cet atelier. Vous pouvez consulternotre site http://www.art-du-je.fr qui donne toutes ces informa-tions. Pour tous renseignements et pour les inscriptions vous pouvezcontacter : Mathé Levièvre 06 86 41 94 66 et Simone Raymond

06 89 31 20 39Siège social Art du Je chez Simone Raymond 30, rue Antoine

Charial 69003 LYON

Séminaire pratique orienté vers ledéveloppement de la perception

éthérique et astraleAnimé par Frank Burdich

Du vendredi 30 mai au dimanche 1er Juin 2014 à PARIS

Dans une certaine mesure, tous les gens ont la capacité de per-cevoir des forces éthériques et astrales, même si la plupartd’entre eux ne se doutent même pas de cette faculté. La per-ception suprasensible s’acquiert par une méthode clairementdécrite. Les facultés, indispensables à la perception suprasen-sible, peuvent être acquises par voie de méditation personnelle.Frank Burdich aide les participants à développer leur potentiel,à élargir et à renforcer leurs facultés jusqu’à ce que celadevienne une expérience consciente. De même, il leur permetd’obtenir une confirmation en matière de leur perception systé-matique, afin qu’ils puissent continuer leur propre chemin d’unpas assuré. Ce séminaire permet le développement de la perception spiri-tuelle ainsi que l’investigation du suprasensible à partir de lascience spirituelle qui est l’Anthroposophie. Ces exercices peu-vent permettre aux participants du séminaire de comprendreleurs propres expériences éthériques et astrales. Ces exercicesincluent par exemple la perception éthérique et astrale desarbres, des êtres élémentaires et des âmes qui ont passé le seuilde la mort. Le séminaire convient aux personnes sans expérience anté-rieure, mais aussi aux personnes ayant déjà acquis une expé-rience certaine, mais doutant de leurs capacités et souhaitant lesdévelopper. Le séminaire aura lieu essentiellement en plein air, et seraorienté vers le travail sur les capacités de perception qui peuventmener à l’appréhension des forces et des êtres suprasensibles. Lieu : 2-4 r. de la Grande Chaumière - 75006 Paris (et en plein air)Participation : 100 euros (règlement avant le début du sémi-naire)Nombre des participants : minimum 8 personnes, maximum 22personnes. Il est donc nécessaire de s’inscrire à l’avance.Pour informations complémentaires et pour vous inscrire auséminaire, merci de nous écrire par mail à : Hélène MANTAUX– [email protected], 01 46 63 06 56, ou 06 09 49 04

84, en indiquant vos coordonnées (nom, téléphone).

Cycle 2013-2014 : « L’énigme du moi ?

A la recherche de l’identitéhumaine »

Société anthroposophique en AllierBranche Bernard de Clairvaux

CONFÉRENCES PUBLIQUES le mardi à 20h15

au Château Bignon (Bourbon l’Archambault, Allier)mardi 6 mai Conférence : « Jouer le jeu du Je »

Par Louis Defèche, artiste du théâtre, tra-ducteur, rédacteur

mardi 27 mai Conférence : « JE est un Autre, Exigences et perspectives d’un indivi-dualisme éthique »Par Bodo von Plato, membre du Comitédirecteur de la Société anthroposo-phique universelle.

Pour informations complémentaires, contacter : Catherine Roliers - 04 70 43 90 31 -

[email protected]ît Dusollier - [email protected].

Groupe AristoteLe groupe Aristote est un groupe thématique de la

Société Anthroposophique en France.

Il a pour objectifs :

1. l’étude de la logique formelle comme disciplined’éveil de la clairvoyance moderne ;

2. l’exercice d’une argumentation fine et fidèle à lavérité comme fondement d’une sociabilité spirituelleauthentique ;

3. la réflexion autour des limites supposées du langagedans le cadre de la conceptualisation de l’expériencedu monde spirituel.

Contact : Maximilien Cord - [email protected]

Spectacle d’eurythmie de fin d’étudesDE L’ÉCOLE DE BERLINDirection : Aloïs Winter

Mardi 3 juin 2014 à 20h30Eurythmée, 1 rue François Laubeuf

78400 Chatou 01 30 53 4 709Mercredi 4 juin 2014

En fin de matinée (se renseigner à l’école)École Rudolf Steiner, 62 rue de Paris

91370 Verrières-le-Buisson 01 60 11 38 12

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Rencontre de la jeunesse françaiseanthroposophe

Projet Castillou 2014APPEL A DONS

Chers amis,Dans le cadre du 3ème congrès d’été « Castillou » pour les jeunessur le thème de la rencontre, organisé par le biais de l’associationCarminem, nous sollicitons votre soutien financier afin de per-mettre son organisation.Jeunes et enthousiastes, nous sommes un groupe dynamiqueayant un intérêt pour l’anthroposophie. Nous croyons que nouspouvons arriver à une meilleure qualité de rencontre en touchantà des lois universelles, que c’est un des enjeux de notre époque. Afin de l’explorer, nous choisissons la voie de l’expérimentationde façon vivante en nous appuyant sur des matières artistiques etdes expériences authentiques entre nous. De ces expériencesnous essayons d’en tirer, ensemble, des phénomènes qui endécoulent.C’est ainsi que pour la troisième année consécutive, forts des suc-cès engendrés par les rencontres précédentes ( au total une qua-rantaine de jeunes réunis ), nous décidons de continuer l’aven-ture ! Le thème de cette année est orienté sur l’Intégrité au sein de larencontre. Nous choisissons de consacrer 10 jours pour explorer ce chemin,du 18 au 27 Août, dans un cadre propice aux échanges et à l’in-tériorisation, dans le domaine du Castillou, au sud de la France.Nos journées seront ponctuées d’apports théoriques, d’exercicesexpérimentaux, d’activités artistiques et physiques, de confé-rences données par des intervenants extérieurs en lien avec lethème et de moments de détentes. Pour la confection des repas, nous souhaiterions comme l’annéepassée offrir la participation au congrès à 2 jeunes désireux decuisiner tout en se familiarisant avec notre démarche. La rencontre étant ouverte à chaque jeune entre environ 20 et 35ans, nous essayons de réduire le budget au maximum (tarif parpersonne entre 250€ et 300€). Aussi, pour faciliter la participationà des étudiants n’ayant que peu de moyens, nous espérons pou-voir leur proposer un tarif réduit.C’est ainsi que par votre don pour ce projet, vous participez àl’ouverture de l’anthroposophie à la jeunesse et contribuez àpérenniser un mouvement de jeunes anthroposophes en France. Nous serions alors très reconnaissants de pouvoir bénéficier devotre précieux soutien et que vous puissiez en parler autour devous !Merci d’adresser votre don à l’association Carminem, • soit par poste à l’adresse suivante : Aurélie Bourdot, 9 rue duSchauenberg, 68000 Colmar

• soit par virement bancaire : Crédit CoopératifCode banque : 42559, code guichet : 00069, n° compte : 410200150 78, Clé Rib :20IBAN - FR76 4255 9000 6941 0200 1507 820, Code BIC : CCOP-FRPPXXX

L’équipe des organisateurs : Charly Lanthiez, Soline Varréon, Valentine Deltour, ConstanceDuchamp et Delphine Roibet.

Contact : [email protected], 0041 78 79 78 917.

Programme de conférences à PARIS

LE SAMEDI A 17H30organisées par la Société anthroposophique –

Branche Albert le Grand et la Sociétéanthroposophique en France

3 mai Le chemin du Christ entre Pâques etPentecôte - Peter TradowskyAprès une pause à 19h, il est prévu la possibi-lité d’un échange sur le thème avec le confé-rencier, de 20h précises à 21h30

10 mai Rudolf Steiner et Christian RosenkreuzDr Peter SelgAprès une pause à 19h, il est prévu la possibi-lité d’un échange sur le thème avec le confé-rencier, de 20h précises à 21h30

17 mai L’esthétique de Rudolf Steiner et les deuxvoies de la création artistique – Wolfgang-Michael AuerVidéoprojection

24 mai Le Je dans l’Apocalypse – Claudia StockmannClaudia Stockmann est prêtre de laCommunauté des Chrétiens.

31 mai Alain de Lille (XIIe s.) et Thomas d’Aquin(XIIe s.) ; leur lutte pour la formation del’âme de conscience – Maurice Le Guerrannic

14 juin 1914 : épreuve de la vie de l’esprit enEurope ! – Antoine Dodrimont

21 juin L’éveil du moi à notre époque Dr Christophe Dekindt

28 juin Le Graal et l’Evangile selon saint JeanJean Poyard

Dès 17h, le siège est ouvert. Les conférences commen-cent à 17h30 précises. Elles ont lieu au 2 et 4 rue de la

Grande Chaumière 75006 Paris.Renseignements : 01.43.26.09.94

RENCONTRE pour les membres de l’Ecolede Science de l’Esprit, région

du sud-est (entre Lyon, Montpellier, Nice)

le dimanche 11 mai 2014

Le groupe de Dieulefit a pris pour cette fois en chargel’organisation du travail autour de la 3e leçon, qui seraabordée par des apports, échanges, ateliers artistiquesen groupes.- Le lieu : Ecole R. Steiner – 300 chemin de la Traille –84700- SORGUES (participation aux frais de location).

- Accueil à partir de 9 heures, début du travail à 9 heures30, fin entre 16 heures 30 et 17 heures.

- Pour la pause de 12 heures 30, possibilité de repas à lacantine (bio) sur place, pour 10 €.S’inscrire au plus tard le dimanche 4 mai auprès de

Denise Lustenberger : 04 90 23 01 65Renseignements : Alain Tessier : 06 64 15 89 67

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Écoute imaginative de la musiqueStage animé par Kristiina Vesmès-Laloux et Michel Laloux

Juillet 2014 - du vendredi 25 à 09h00 au dimanche 27 à 17h30

La musique peut éveiller en nous des images qui nous font ressentir soncontenu profond, spirituel. Nous y rencontrons alors une part essentielle denous-même. Ces images sont accessibles à chacun, même si l’on n’a pas d’ex-périence musicale. Pour les "entendre", il ne faut pas seulement une oreille,mais aussi une écoute qui nous fait plonger au cœur de l’œuvre. Au cours deces trois journées, nous aborderons d’abord le concerto pour violon (BWV1042) de J.S. Bach. Nous y découvrirons comment les trois mouvements nousfont parcourir l’évolution de la conscience humaine. Puis le premier mouve-ment de la 5ème symphonie de Beethoven, nous fera vivre la quête de l’âmehumaine vers l’esprit. Enfin, la passacaille pour orgue (BWV 582) de J.S. Bachéveillera en nous une imagination des forces de santé du corps physique.D’autres compositeurs viendront, par contraste, illustrer les rapports entre lecorps, l’âme et l’esprit.Par l’eurythmie et le chant nous mettrons en mouvement ces momentsd’écoute active et ainsi nous pourrons les intégrer plus profondément ànotre vécu intérieur. C’est tout notre rapport à la musique qui sera trans-formé par cette écoute imaginative.

Participation aux frais : 130 à 210 €, selon les possibilités de chacun + 90 €pour l’hébergement et la nourriture. Le stage a lieu à 01269 Brénaz

Renseignements: [email protected] – 04 90 66 63 32Association Phase 73 – Philosophie, Art et Science de l’Esprit - Chambéry

Une monnaie citoyennepour dépolluer l’économie et la libérer

de la spéculationSéminaire animé par Michel Laloux

11-14 juillet 2014 à Crillon-Le-Brave (Provence)

Les crises économiques nous montrent que nous devons changer nosmodèles et non pas nous contenter d’aménager les anciens systèmes. Maiscomment ? Par où commencer ?Notre conception de l’argent et du système bancaire est la première chose àtransformer en vue d’une guérison de notre économie malade.Michel Laloux nous fera découvrir une triple circulation monétaire— pour laconsommation, le financement des entreprises et la contribution à l’écono-mie non marchande — au service de l’économie réelle et permettant de sepasser du virtuel et de la spéculation. Trois formes d’institutions monétairesconçues comme un nouveau concept de service public, géré par la sociétécivile, organiseront cette triple circulation, sans recours aux investisseurs et àune banque centrale.C’est à une véritable révolution dans l’économie que nous invite MichelLaloux. Ce séminaire s’inscrit dans une série de trois modules qui permet-tront de développer une vision globale d’une future Économie à ValeursAjoutées Humaines. Thèmes des deux autres modules:• Le travail n’est pas une marchandise (8 - 11 nov. 2014)• Un Système Monétaire International pour l’Économie Réelle (1 – 3 août2014)Séminaire ouvert aux débutants comme aux économistes qui souhaitent

explorer des formes entièrement nouvelles.Renseignements et inscription : [email protected], 04 90 66 63 32

Programme détaillé sur: www.democratie-evolutive.fr

SEMINAIRES avec Michel JosephConférences, échanges, exercicespratiques, artistiques, méditatifs

au Manoir templier de Montaphilant

Journée du jeudi 19 juin (9h30 à 19h30,possibilité d’arriver le 18 et de loger surplace) : L’Ecole de Chartres7 au 11 juillet : L’art social comme syn-thèse de la Science, de l’Art et de laReligion (métamorphose de l’Ecole deChartres)L’entrée dans le XXIème siècle représentepour toute l’humanité, le passage d’unseuil, celui du monde spirituel. On peuttraduire ceci par une image : celle de setrouver face au fronton d’une cathédrale ;toute la connaissance y est représentée,mais il s’agit de passer le porche.

15 au 19 juillet : Le problème du mal, une rédemption

est-elle possible ?28 au 31 juillet :

Pensée humaine, pensée cosmique1er au 5 août :

Les 12 sens et leurs rapports avec pensée,sentiment, volonté1er au 5 septembre :

Le karma, en rapport avec la vie terrestreet la vie entre mort et nouvelle naissance

Repas et hébergement sur place, Manoirtemplier de Montaphilant - 4 rue de

Montaphilant 10290 TrancaultRenseignements et inscriptions télépho-ner à Tournant : 01 30 71 37 65 ou par

mail : [email protected]

Appel à témoignagesJe recherche les témoignages de membresde la Société anthroposophique s’étantliés à l’anthroposophie avant 30 ans,ayant participé aux activités de la Sectionjeunesse étant jeunes, ou de membres dela Société de moins de 35 ans…Ceci pouvant donner un autre éclairage àla problématique du rapport des jeunes àla Société anthroposophique, mais égale-ment permettre de mieux cerner ce quis’est passé avant 2003 pour la Section jeu-nesse. Un article pourrait éventuellementêtre rédigé à partir de ces témoignages.

Contact : Aurélie Bourdot –[email protected] 35

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Prochaine réception des apports - 7 Juin 2014

Pour les changements d’adresse, s’adresser au secrétariatde la SAF.

Les Nouvelles sont éditées par la Société Anthroposophique en France2-4 rue de la Grande Chaumière 75006 Paris

Les contributions sont publiées sous la responsabilité deleurs auteurs. La rédaction se réserve le droit de choisir lesarticles, informations, annonces qui lui sont proposés.Merci de privilégier le courrier électronique pour l’envoides annonces et des articles. Pensez à joindre des images(séparément) pour accompagner vos textes.

Rédaction des Nouvelles(uniquement pour les questions de contenus du bulletin) 2-4 rue de la Grande Chaumière 75006 ParisTél : 06 80 76 40 11E-mail : [email protected]

Le Comité de la SAF :René Becker, secrétaire généralAntoine Dodrimont, président Marc Brosius, trésorier Daniéla Hucher, secrétaire

Rédaction : Louis Defèche etAurélie Bourdot, en concertationavec le Comité de la SAF

Mise en pages : Kerozen - PhilippeCaillol - 116 Bd de la République78400 Chatou - [email protected]

Impression : Printec 15 rue du Traité de Rome 78400Chatou

Services au Siège

Accueil et bibliothèque ouverts de 11h à 19h du mardi au vendredi.

Accueil : 01 43 26 09 94.

Bibliothèque : 01 43 26 09 21.

Secrétariat : Tél : 01 46 34 76 19 Fax : 01 43 25 26 21.

E-mail :[email protected]

Courriers : 2-4 rue de la GrandeChaumière 75006 Paris – Numérode CCP 6572.12.S Paris.

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Formation professionnelle en eurythmie

Ouverture d’une nouvelle première annéeSamedi 27 septembre 2014 à 17h

Inscription souhaitée avant le 5 mai 2014.Accueil des candidats et audition le 10 mai

de 9h à 18h.

Spectacle d’eurythmie Ensemble Citadelle

Dimanche 11 mai 16h30

Stage d’eurythmieavec Werner Barfod

de vendredi 29 août 17h au dimanche 31 août 2014

Vivre en eurythmie la gamme des couleurs dans la nature et dans l’âme à l’aide d’exemples poétiques.

Coût de ce stage : 90 euros (tarif réduit possible surdemande)

Stage de week-end30-31 mai 1 juin 2014

du vendredi 17h au dimanche 13h

Eurythmie poétique La couleur dans la poésie française et son

expression eurythmiqueavec Hélène Oppert

Eurythmie musicale Contraste de style entre Renaissance

et Romantismeavec Jehanne Secretan

Ce stage s’adresse aux eurythmistes, aux étudiants enformation, aux amateurs ayant les bases de l’eurythmie.

Coût de ce stage : 70 euros.

UNION POUR L’EURYTHMIEEURYTHMÉE

1 rue François Laubeuf 78400 Chatou. Tel. 0130534709 [email protected]. site : eurythmee.paris.free.fr.

Nouveau cycle de 10 stagesd’eurythmie

Dates prévues pour le premier trimestre :

12/13/14 septembre 201417/18/19 octobre14/15/16 novembre12/13/14 décembre

Renseignements à l’Eurythmée