23
Démarche régionale visant à promouvoir la formation professionnelle et technique en Montérégie Rapport final 13 juin 2007

Démarche régionale visant à promouvoir la formation ...vitrine.educationmonteregie.qc.ca/IMG//Rapport_final_sansannexes.pdfÉcole Ozias-Leduc (Mont-Saint-Hilaire) Heritage Regional

Embed Size (px)

Citation preview

Démarche régionale visant à promouvoir la formation professionnelle et technique en

Montérégie

Rapport final

13 juin 2007

TABLE DES MATIÈRES 1. INTRODUCTION 3 2. LES GRANDES LIGNES DE LA DÉMARCHE 4 2.1. LE CHOIX DES ÉCOLES ET LA FORMATION DES COMITÉS LOCAUX 4 2.2. L’ÉVALUATION DES PERCEPTIONS 5 2.3. LA FORMATION ET L’ÉLABORATION DES STRATÉGIES DE COMMUNICATION 7 2.4. LA MISE EN ŒUVRE DES STRATÉGIES DE COMMUNICATION 9 2.5. LA RÉÉVALUATION DES PERCEPTIONS 10 3. LES PRINCIPAUX CONSTATS 15 3.1. LES CONSTATS POSITIFS 15 3.2. LES CONSTATS NÉGATIFS 17 4. LES RECOMMANDATIONS 19 4.1. LA VALORISATION DE LA FORMATION PROFESSIONNELLE

DANS LES ÉCOLES SECONDAIRES 19 4.2. LA STRUCTURE DEVANT SOUTENIR LA PLATEFORME 20 4.3. LE FONCTIONNEMENT DES COMITÉS 21 5. CONCLUSION 23

FICHES-SYNTHÈSES École Pierre-Bédard (Saint-Rémi) École Mgr-Euclide-Théberge (Marieville) École Gérard-Filion (Longueuil) École Ozias-Leduc (Mont-Saint-Hilaire) Heritage Regional High School (Saint-Hubert) Polyvalente Robert-Ouimet (Acton Vale) École Fernand-Lefebvre (Sorel-Tracy) École de la Cité-des-Jeunes (Vaudreuil) École Massey-Vanier (Cowansville) École Arthur-Pigeon (Huntingdon)

2

1. INTRODUCTION À l’automne 2005, le Regroupement des commissions scolaires de la Montérégie, appuyé par la direction régionale du ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport, accordait à IDEA communications inc. le mandat de mener une démarche régionale visant à promouvoir la formation professionnelle et technique. Cette démarche, d’une durée initiale d’un an, devait se dérouler dans les onze commissions scolaires de la Montérégie, plus particulièrement dans une école secondaire de chacune de ces commissions scolaires, dont deux anglophones. Dans les faits, dix commissions scolaires ont pris part à la démarche, la commission scolaire New Frontiers n’ayant pas désigné d’école participante. Une démarche terrain donc, qui se distinguait par son caractère concerté et demandait la participation de tous les publics concernés par la formation professionnelle et technique : directions d’écoles secondaires, enseignants, conseillers d’orientation, élèves, parents, membres du personnel de la formation professionnelle et technique, employeurs. D’abord prévue pour l’année scolaire 2005-2006, la démarche n’a pu démarrer que dans la seconde moitié de cette année, vu les négociations dans le secteur public, pour se terminer au cours de l’année scolaire 2006-2007. Quatre grandes étapes devaient être franchies pour mener à bien le projet. D’abord l’évaluation des perceptions des différents publics en regard de la formation professionnelle et technique, une étape essentielle pour bien connaître ce sur quoi nous devions agir. Puis la formation donnée aux membres des comités de chacune des écoles sur les bases de la communication. Cette formation se concrétisait par l’élaboration de stratégies et la rédaction d’un plan de communication. Finalement, la démarche prévoyait une étape d’accom-pagnement des comités locaux dans la mise en œuvre de leurs stratégies.

Au terme de cette démarche, IDEA communications inc. dépose ici son rapport final contenant un résumé de chacune des grandes étapes avec ses points forts, ses points faibles et des points à surveiller, les principaux constats ainsi que des recommandations pour la poursuite des activités de communication dans les écoles participantes et dans d’autres écoles.

3

2. LES GRANDES ÉTAPES DE LA DÉMARCHE

Nous vous présentons ici les grandes lignes de chacune des étapes de la démarche régionale. Pour chaque étape, vous trouverez les points forts, les points faibles et les points à surveiller tels qu’ils ressortent des commentaires des comités locaux et de l’expérience vécue par la firme IDEA communications. Les Annexes 1 à 10 présentent le travail et les commentaires de chacun des comités locaux. 2.1. LE CHOIX DES ÉCOLES ET LA FORMATION DES COMITÉS LOCAUX Il ne faudrait pas passer sous silence les toutes premières et cruciales étapes d’une telle démarche de concertation : le choix des écoles et la formation du comité local. Deux conditions ont balisé le choix de l’école secondaire : offrir la formation de la 1re à la 5e secondaire et avoir accès aux services d’une conseillère ou d’un conseiller d’orientation à temps plein. Dans certaines commissions scolaires, les écoles se sont proposées, dans d’autres, la démarche leur a été imposée. Sous la responsabilité de la direction ou de la direction adjointe de l’école participante, la formation des comités locaux a demandé temps et efforts pour réunir des personnes des différents publics ciblés. Le défi était de recruter des personnes qui pouvaient se libérer un nombre suffisant d’heures pour assister aux rencontres et participer à la mise en œuvre des activités. Compte tenu du chevauchement de la démarche sur deux années scolaires, les parents devaient avoir un enfant à l’école pour encore au moins deux ans, les élèves sélectionnés devaient être en 4e secondaire ou moins. De plus, l’aspect long terme d’un tel projet nécessitait la présence de personnes jouissant d’une certaine stabilité. 2.1.1. Faits à noter

• Toutes les personnes sélectionnées dans chacune des écoles étaient déjà favorables à la formation professionnelle et technique, de sorte qu’il n’y a pas eu de débats sur la question à l’intérieur des comités.

• Aucun comité ne comptait sur la participation d’une personne issue de la formation technique.

• Peu de comités ont réussi à obtenir la participation d’employeurs. • Un seul comité ne bénéficiait pas de la présence d’une personne de la

formation professionnelle.

4

2.1.2. Points forts • La plupart des membres des comités locaux sont restés les mêmes du

début à la fin de la démarche-pilote. • Les membres des comités étant convaincus à l’avance, ils ont pu avoir un

rayonnement plus rapide au sein de l’école. 2.1.3. Points à surveiller

• La présence des employeurs est un plus pour les travaux des comités. Il faudra redoubler d’ardeur pour que un de leurs représentants fasse partie de chacun des comités.

• La présence de la direction de l’école au sein du comité local est essentielle à l’avancement des travaux.

2.1.4. Points faibles

• Pour des milieux où la formation professionnelle est déjà bien perçue et des écoles où la valorisation de la formation est chose du quotidien, une telle démarche peut paraître inutile. Il faut savoir choisir ses batailles.

• Bien que leur participation soit essentielle à la compréhension de certains aspects, les élèves ont peu de moyens de rétroaction envers leurs pairs et donc peu d’influence sur eux.

• De la même façon, les parents, à défaut de faire partie de comités de parents, ne disposent pas de tribunes pour communiquer avec leurs pairs.

2.2. L’ÉVALUATION DES PERCEPTIONS Avant d’élaborer des stratégies de communication pour agir sur les perceptions à l’égard de la formation professionnelle et technique, il fallait d’abord connaître l’état de ces perceptions pour chacun des publics concernés. L’idée de départ prévoyait des rencontres réunissant par exemple des parents seulement, puis des enseignants, puis des élèves, etc. Compte tenu de l’urgence d’agir et de la difficulté de trouver ces personnes et de les réunir autour d’une table, les comités locaux ont servi de corpus pour les fins de cette recherche. Au total, six comités locaux ont été rencontrés, permettant de dégager dix grands constats. Vous trouverez le rapport d’évaluation des perceptions ainsi que la grille de discussion à l’Annexe 11.

5

Il est à noter que, dès cette étape, il apparaissait clair que les perceptions

oici donc, en résumé, les dix grands constats de l’évaluation des perceptions, qui

sionnelle au profit de la

2. leur enfant obtient un DEP plutôt

3.

4. re la formation professionnelle à une voie de garage,

5. a voie unique, soit le DES, le

6. t mal la contradiction entre

7. ,

8.

9. à la

négatives n’appartenaient qu’à la formation professionnelle au secondaire. En effet, la formation technique au collégial faisait l’objet de perceptions positives. La démarche prenait d’ores et déjà un tournant : s’il fallait jouer sur les perceptions, c’est du côté de la formation professionnelle au secondaire que nous devions concentrer nos efforts. Vont servi de base à la réflexion des comités locaux :

1. L’école a délaissé la formation profesformation générale. En effet, au cours des dernières années, on a favorisé l’aspect intellectuel au détriment de l’aspect manuel. Les défenseurs de la formation professionnelle ont eu l’impression de prêcher dans le désert, mais sont prêts à reprendre le discours. Les parents restent à convaincre. Si qu’un DES, c’est un échec pour leur enfant et pour eux en tant que parents. Le DEP est dévalorisé et vu comme un sous-produit négligeable, surtout par les parents et le personnel enseignant qui favorisent le DES « pour aller loin ». Les jeunes, cependant, se disent fiers de leurs collègues qui ont choisi cette voie. On associe encopour les élèves qui n’obtiennent pas de bons résultats scolaires ou qui présentent des problèmes de comportement. Les jeunes n’acceptent pas le discours de lDEC, puis l’université. Selon eux, ce discours est déconnecté de la réalité. La formation professionnelle permet de juguler le problème du décrochage scolaire et apporte une récompense immédiate. Les employeurs appuient le DEP et s’expliquencette affirmation et les exigences des emplois, qui favorisent plutôt le DES. Il y a un chantier à ouvrir avec le personnel enseignant au régulierqu’on dit mal informé des perspectives que présente la formation professionnelle, donc mal outillé pour conseiller les élèves et leurs parents. L’étendue du territoire de la Montérégie et les problèmes de transportqu’elle engendre orientent souvent le choix des jeunes quand vient le temps d’opter pour une formation. Pour appuyer le choix de la formation profes-sionnelle dès le secondaire, il faudra revoir les services dans la région. Pour certains, le renouveau pédagogique apparaît comme un frein valorisation de la formation professionnelle, en ce sens qu’il augmente les préalables pour accéder aux métiers semi-spécialisés.

6

10. nnelle est plus

.2.1. Points forts des perceptions a donné lieu à des rencontres franches au

• s des perceptions,

.2.2. Point à surveiller

rapport d’évaluation des perceptions puisse demeurer

.1.3. Point faible

lesse de cette étape réside dans le fait d’avoir mené l’enquête

2.3. LA FORMATION ET L’ÉLABORATION DES STRATÉGIES DE COMMUNICATION

ous les comités locaux ont reçu deux jours de formation, consécutifs ou non.

Tous s’entendent pour dire que la formation professionécessaire que jamais, d’une part pour contrer le décrochage scolaire, d’autre part pour répondre à une forte demande du marché de l’emploi.

2

• L’évaluation cours desquelles toutes et tous ont émis leurs opinions. Ces rencontres ont permis de dégager les grandes lignequi pourront encore servir de base de discussion pour les écoles désireuses de participer à la démarche.

2• S’il est vrai que le

valable pour l’année qui vient et probablement la suivante, il faudra sans doute le revoir si la démarche enclenchée obtient des résultats positifs dans la région, si des actions concertées du milieu du travail agissent aussi dans ce sens et si un événement marquant de l’actualité affecte les perceptions tant du côté négatif que positif.

2• La seule faib

auprès des comités locaux. En effet, les comités consultés ont eu l’impression de se répéter et de tourner en rond lors de l’analyse de la situation dans l’élaboration du plan de communication.

Nous traitons de ces deux grandes étapes de la démarche en un seul point, puisqu’elles ont été réalisées en même temps. TD’abord une partie théorique traitant des bases de la communication (types de communication, schémas, stratégies, etc.), puis une seconde partie, davantage participative, où l’on a abordé toutes les étapes menant à l’élaboration d’un plan de communication. Les réponses à des questions préalablement préparées dans le cadre d’un programme de formation (Voir Annexe 12) ont servi de toile de fond pour la rédaction du plan de communication.

7

Cette façon de procéder supposait que chaque comité se penchait sur sa propre

.3.1. Faits à noter comités ont choisi de cibler les élèves, quatre ont ciblé les

• de faire

ous trouverez, dans les Annexes 1 à 10, en plus des plans de communication,

.3.2. Points forts taires sur cette étape de la démarche sont favorables lorsque

• apprécié qu’on leur rafraîchisse la mémoire quant aux

• s stratégies de communication reflètent la

.3.3. Points faibles

de garder les employeurs tout au long de ces 15 heures de

• rd

situation et apportait des solutions personnalisées. 2

• Au total, deuxenseignants et quatre se sont tournés directement vers les parents. Les axes de communication choisis tournaient autour du bonheur quelque chose qu’on aime, des passions qu’il faut susciter, de l’importance d’accompagner les jeunes dans leur cheminement de choix de carrière, de la valeur associée au DEP.

Vune fiche-synthèse pour chacune des écoles participantes, qui résume les faits saillants de la démarche. 2

• Les commenla formation a été donnée sur deux jours consécutifs. La motivation était alors au rendez-vous et permettait de ficeler le plan de communication rapidement. Plusieurs ontrudiments de la communication. Plus que tout, on apprécie que lesituation de l’école et non l’ensemble des écoles de la Montérégie, d’où le fort sentiment d’appartenance aux comités.

2• Il a été difficile

formation, leurs responsabilités les empêchant de s’absenter deux jours. Certains ont reproché à cette étape de donner un caractère abstrait et louà la démarche. On aurait préféré passer à l’action plus rapidement.

8

2.4. LA MISE EN ŒUVRE DES STRATÉGIES DE COMMUNICATION Une fois les stratégies de communication élaborées et le plan rédigé, les comités se sont concentrés sur la mise en œuvre de ces stratégies. Tous les membres des comités y ont consenti efforts, temps, énergie et volonté. Bien que ce fût une étape effervescente et concrète, il n’en demeure pas moins qu’elle a nécessité bien des heures de travail. Tout au long de cette étape, soit principalement d’octobre 2006 à mai 2007, des réunions de suivi ont eu lieu avec la représentante de la firme IDEA. Ces rencontres ont permis de faire le point sur les activités réalisées ou à venir, d’apporter une vision externe et une expertise pour corriger le tir parfois, de préciser la séquence des activités, de profiter des expériences vécues dans d’autres comités, de poser des questions concernant le fonctionnement de la démarche, bref de garder contact et de s’assurer du suivi. 2.4.1. Points forts

• Cette étape en est une des plus concrètes, qui amène les gens à travailler, à se sentir utiles et à participer activement à l’avancement des choses.

• C’est aussi une étape mobilisante où tous fournissent des efforts en vue de mener à bien un événement, d’atteindre un objectif précis.

• Quoi de plus satisfaisant, quand nous investissons des efforts, que de constater que les résultats de nos actions sont positifs, que nous atteignons nos objectifs et que nous avons réussi à toucher les gens!

• Plusieurs activités réalisées dans le cadre de la démarche deviendront récurrentes.

2.4.2. Points faibles

• Il est facile de déléguer la responsabilité de l’application des stratégies à la conseillère ou au conseiller d’orientation. Par contre, si cette personne n’est pas libérée un certain nombre d’heures par semaine pour effectuer ces tâches, celles-ci s’ajoutent aux tâches courantes et créent un débordement. Il faut susciter la participation de tous les membres du comité à toutes les étapes de la mise en œuvre des stratégies de communication.

• Un point important quand vient le temps de poser des gestes concrets demeure l’aspect budgétaire. Voilà un point où les informations n’ont pas toujours été claires et qui a pu indisposer les comités.

• Certains insistent pour dire que la concrétisation des activités de communication exige beaucoup d’énergie, probablement trop pour une seule année de démarche. Il faut doser.

9

2.4.3. aire : les activités de communication ne peuvent être

.5. LA RÉÉVALUATION DES PERCEPTIONS valuer les perceptions des publics

e plus, les perceptions ne se quantifiant pas facilement, toute mesure

’autres comités ont recueilli les commentaires de leur public cible à la suite

détails dans les Annexes 1 à 10.

Point à surveiller • Une chose est cl

planifiées en milieu d’année scolaire compte tenu des autres activités à l’horaire et du peu de temps disponible. Elles doivent faire partie de la planification de l’année, et ce, dès le mois de septembre. Les comités doivent donc avoir décidé de leurs stratégies en tout début d’année scolaire et les échelonner, suivant une séquence logique, jusqu’en mai. Par la suite, les multiples activités et sorties de fin d’année ainsi que les examens rendent toute initiative quasi impossible.

2Pour clore la démarche, il était prévu de rééciblés par les comités locaux afin de vérifier si les activités de communication avaient eu un impact réel. Il faut bien comprendre que changer les perceptions ne se fait pas en quelques mois, surtout lorsqu’elles sont négatives au départ. C’est un travail de longue haleine, qui ne peut reposer sur les épaules d’un seul comité, si bien intentionné soit-il. L’effet conjugué du travail des comités, du marché de l’emploi, des centres de formation professionnelle, des commissions scolaires, de l’actualité, heureusement ou malheureusement, etc. façonne les perceptions du public. Bref, toute action positive entraîne nécessairement des retombées positives, à petite ou à plus grande échelle. Ddemeure imprécise. Certains comités avaient senti le besoin, en plus du rapport d’évaluation des perceptions initial, de sonder leur public cible par le biais de petits questionnaires. On voulait connaître non seulement ses perceptions mais aussi son degré de connaissance de la formation professionnelle. Ces données, une fois compilées, ont servi de point de départ aux activités. Ce sont ces mêmes questionnaires ou presque qui, à la fin de la démarche, ont indiqué ou indiqueront, pour les écoles qui le feront à l’automne, le changement dans les perceptions ou le degré de connaissance. Dd’activités de communication. D’autres encore ont réussi à rassembler quelques personnes touchées par les activités de communication, et nous avons pu leur poser des questions pour mieux saisir le changement opéré. Vous trouverez les

10

2.5.1. Cibler les parents Si les parents demeurent la cible ultime, c’est-à-dire celle qu’on doit toucher en

les plus mauvaises perceptions leur appartiennent, ils

rofessionnels de éducation, enseignants, conseillers d’orientation et directions sont

par les parents et les activités organisées pour ux dans le cadre de la présente démarche n’ont pas remporté un succès

qu’il ne suffit pas de cibler les parents irectement; il faut aussi et surtout chercher à les influencer par le biais de leur

bout de ligne parce que représentent aussi le groupe le plus difficile à joindre, le moins mobilisé et certainement le plus déchiré quant au choix de carrière de leurs enfants. Nos enfants nous renvoient une image de nous en tant que parents que, bien souvent, nous refusons de regarder. Cette image s’attaquant parfois avec force au concept de soi du parent, elle prend toute la place et évacue complètement la préoccupation du bien et du bonheur de l’enfant quant à son avenir professionnel. Les parents réfléchissent et fonctionnent avec ce qu’ils connaissent. Les jeunes ont une certaine influence sur eux, mais quand même limitée. Qui peut donc influencer les parents et quand? Les pl’certainement les personnes les mieux placées pour avoir un impact sur les parents. Mais pas n’importe quand. Il faut qu’il y ait une brèche, un déséquilibre créé, soit par un intérêt manifesté par l’enfant, soit pas des résultats scolaires mitigés, soit par une intervention d’un enseignant, d’une direction. Alors la communication interpersonnelle fait son travail. Encore faut-il être bien informé et ne pas véhiculer de préjugés… Les différents sondages rempliseretentissant et n’ont pas non plus démontré un changement radical des perceptions. Les parents se présentent peu à l’école lorsqu’ils y sont invités et participent peu aux activités qui ne sont pas obligatoires. Il faut leur parler quand ils sont sur place pour autre chose. À cet égard, la démarche obtient de bons résultats. Les parents ont posé beaucoup de questions dans les séances d’information, lors de la remise des bulletins et à la suite d’interventions des enseignants. L’intérêt manifesté par certains dénote une ouverture d’esprit, un désir de communiquer; c’est un début. Cette démarche nous apprend donc denfant et des professionnels de l’éducation qui l’entourent.

11

2.5.2. Cibler les élèves elon l’évaluation des perceptions du départ, les élèves acceptent bien la

et n’entretiennent pas trop de préjugés à son égard. Ce

es élèves ont cherché à ouvrir leurs horizons, plus t dans leur cheminement. S’il est vrai que, en 4e et 5e secondaire, les choix

nt pas souvent à l’école, les élèves, ux, y sont totalement captifs. Voilà donc un public facile à joindre et à

fectués auprès des élèves ciblés ont révélé, au-delà d’un hangement sur le plan des perceptions, la découverte des métiers et un attrait

• Dans les écoles où l’approche orientante est implantée depuis de nnées, c’est le cas précis de l’école Pierre-Bédard à Saint-

Sformation professionnellequ’ils ne connaissent pas, pour la plupart, c’est leurs propres intérêts, leurs aptitudes, la direction à prendre, leurs forces. Bref, ils se connaissent peu et ne disposent pas toujours des outils et des ressources nécessaires pour les aider à prendre de grandes décisions. Les deux écoles qui ont ciblé ltôdoivent se préciser, il est tout aussi vrai que l’exploration doive précéder ces choix. On a donc, dans un premier temps, ciblé les élèves de 3e secondaire avec la ferme intention d’étendre à la 2e, puis à la 1re au cours des prochaines années. Et même, pourquoi pas, à la 5e et à la 6e du primaire? Contrairement aux parents, qui ne vienneeintéresser. Bien sûr, ils nous l’ont dit, les élèves ont besoin de concret, de choses à manipuler, d’expériences à vivre, d’images à voir, de sensations à expérimenter. Le sachant, nous pouvons agir en conséquence. Ils sont à l’âge de la découverte; leur jugement n’est pas encore arrêté quant aux voies de qualification. Profitons-en pour traiter la formation professionnelle à sa juste valeur, non seulement pour ce qu’elle est, soit une formation, mais aussi pour ce à quoi elle mène, soit les métiers qui en découlent. Les sondages efccertain pour des formations concrètes (Voir Annexes 3 et 5). 2.5.2.1. Fait à noter

nombreuses aRémi, les élèves entament un cheminement de carrière dès la 1re secondaire. Ils ont donc une idée juste de leurs aptitudes de leurs intérêts, ont l’occasion de les mettre en pratique, de les tester, et en tirent un enseignement certain. Peu d’entre eux décrochent (2 ou 3 par année), et la formation professionnelle jouit d’une image des plus positives.

12

2.5.3. Cibler les enseignants Certaines écoles ont bien entendu le message lancé dans le rapport d’évaluation des perceptions, à savoir qu’il y a un chantier à ouvrir avec les enseignants au régulier. Quatre écoles, donc, ont choisi de cibler directement les enseignants, sans compter quelques autres écoles qui, même si elles ne les avaient pas identifiés comme cible primaire, leur ont tout de même organisé des activités de sensibilisation et d’information. S’il ne fallait retenir qu’une seule chose de toute cette démarche, c’est sans contredit le succès quasi immédiat obtenu par les activités de communication visant les enseignants. Plus particulièrement, les visites des centres de formation professionnelle, partout où elles se sont déroulées, ont eu un effet direct non seulement sur les enseignants, mais aussi sur les parents et les élèves. Les enseignants constituent une des meilleures sinon la meilleure courroie de transmission d’information entre l’école, le parent et l’enfant. Les enseignants agissent en première ligne au quotidien avec les jeunes. Eux, plus que quiconque, sont en position non seulement de déceler les intérêts, les forces, les aptitudes, les talents des jeunes, mais aussi de mieux les préparer à leur choix de formation. Les enseignants ont été clairs dans leurs commentaires : maintenant qu’ils en connaissent davantage sur la formation professionnelle, ils sont en mesure d’en parler, aux élèves comme à leurs parents, d’ajuster leur cours au programme de formation que l’élève aura choisi et donc de participer activement à la réussite des jeunes. Certains enseignants ont même pris conscience de l’influence qu’ils exercent sur les parents et leurs enfants. Les répercussions de ces visites n’ont pas tardé à se manifester : les enseignants ont parlé aux parents à la soirée de remise des bulletins, où la formation professionnelle avait installé des kiosques, les parents en ont parlé à leurs enfants qui, à leur tour, se sont inscrits en grand nombre pour des visites de centres et même, dans certains cas, pour le programme « Élève d’un jour ». C’est donc à retenir pour les écoles qui souhaiteront se greffer à cette démarche. Les enseignants constituent une cible privilégiée, d’une part parce qu’elle est aussi captive à l’école, d’autre part parce qu’elle a une grande influence sur la cible ultime, soit les parents.

13

2.5.4. Points forts • Cette étape a permis de recueillir des témoignages forts et percutants, qui

mettent la table aux activités des prochaines années. • Cette étape a aussi validé certaines appréhensions quant au fait de cibler

les parents et confirmé la pertinence et l’importance de cibler les enseignants.

• Plusieurs « évidences » ont été mises en lumière : l’intérêt des jeunes pour les choses concrètes, le besoin d’information des enseignants, le désir de réussite, l’influence exercée par les enseignants, etc. Il est toujours bon de se les rappeler.

• Finalement, la réévaluation brosse un tableau positif des résultats obtenus par la démarche de valorisation.

2.5.5. Point faible

• La réévaluation des perceptions auprès des publics ciblés telle que prévue sur papier au départ n’a pas été possible partout ni effectuée de la même façon dans toutes les écoles. En effet, il est difficile de réunir les gens au même moment, et ce pour quelques heures, qu’il s’agisse d’élèves, d’enseignants et surtout de parents. Quoi qu’il en soit, les témoignages recueillis, les sondages maison et les rencontres de groupe ont permis de brosser un tableau positif de la démarche.

14

3. LES PRINCIPAUX CONSTATS

La démarche-pilote menée auprès de 10 écoles secondaires de la Montérégie avait entre autres objectifs d’être transférable à d’autres écoles secondaires désireuses d’emboîter le pas à la valorisation de la formation professionnelle. Qui dit démarche-pilote dit aussi points positifs et négatifs, apprentissages, constats et recommandations. Voici donc les principaux constats à la suite de la démarche, qui serviront de guides pour formuler des recommandations.

3.1. LES CONSTATS POSITIFS Commençons d’abord par les constats positifs, donc des éléments de succès de la démarche. 3.1.1. La rencontre de deux univers La plus belle réussite de cette démarche est, sans contredit, le fait d’avoir réuni des gens qui, même s’ils sont tous du milieu de l’éducation, et ce dans la même commission scolaire, n’ont pas nécessairement l’habitude de se rencontrer et de travailler ensemble. C’est particulièrement vrai des représentants des écoles secondaires – des conseillers en orientation et des enseignants, surtout – et de ceux de la formation professionnelle.

Sans se connaître, ils tiennent déjà un langage semblable et œuvrent pour la même cause, celle des élèves. Mais l’univers des uns demeurait inconnu des autres. Grâce à cette démarche, ils ont développé des liens qui persisteront au-delà de la durée du projet.

Ce maillage de leur expertise au service d’un objectif commun leur permet de trouver des solutions et de mettre en œuvre des actions concrètes et porteuses de succès. Ce nouvel atout ne peut qu’enrichir leurs univers respectifs.

15

3.1.2. Une démarche de terrain Le désir de promouvoir la formation professionnelle et technique n’est pas nouveau et aurait pu se transformer en vœu pieux n’eût été une particularité fondamentale de cette démarche : elle s’est effectuée sur le terrain, dans les écoles secondaires. Elle a été vécue à la base, avec les premiers intéressés, là où se trouve la matière première des actions concrètes. À notre avis, c’est non seulement un facteur de réussite mais aussi une source de satisfaction et un incitatif à l’engagement véritable pour l’ensemble des participants. 3.1.3. Une structure rassurante Pour que cette démarche puisse se réaliser, il a fallu établir une structure de concertation reliant tous les paliers :

• les comités locaux; • l’agence IDEA communications; • le comité de suivi qui, lui-même, réunit des représentants :

− de la table des directeurs généraux des commissions scolaires, − de la table des services éducatifs, − de la direction de l’éducation des adultes et de la formation

professionnelle, − de la direction régionale du ministère de l’Éducation, du Loisir et du

Sport. Or la présence et la composition mêmes de cette structure ont fortement témoigné du sérieux de la démarche et de la réflexion dont elle a fait l’objet. En conséquence, les comités locaux se sont sentis solidement soutenus dans leurs efforts, un élément essentiel à leur réussite. 3.1.4. Un porteur et un guide Un autre facteur qui a profité au processus a été la présence d’une personne-ressource pour mener la démarche – en l’occurrence, Catherine Melillo d’IDEA communications. Le fait d’identifier une personne comme porteuse de la direction à donner à la démarche a facilité son exécution, permettant de mettre un peu de pression au besoin, de motiver, de fixer des délais précis, de traverser les étapes avec rigueur et souplesse à la fois.

Un porteur de dossier bien identifié permet de donner une direction au processus et de rester sur la voie. Par ailleurs, il est très avantageux que ce porteur de dossier ait une bonne connaissance des communications.

16

3.1.5. Des activités concrètes et personnalisées, des résultats palpables Une fois les premières étapes de la démarche franchies, les comités se sont affairés à mettre sur pied des activités, donc à transformer en actions concrètes des stratégies qui n’existaient jusqu’alors que sur papier. Ils en ont tiré une réelle satisfaction, et ce n’est certainement pas étranger au fait que ces actions leur étaient propres. Ils y ont mis du cœur, de la détermination et, bien sûr, beaucoup d’efforts, mais le jeu en a valu la chandelle. En effet, pour une première année, les résultats obtenus sont plus que positifs et surtout palpables. Ils laissent présager un mouvement important en faveur de la formation professionnelle en Montérégie si un maximum d’écoles adhèrent à une telle démarche. 3.1.6. L’importance de la formation Bien qu’elle n’ait pas fait l’unanimité quant au contenu, la formation demeure un aspect important de toute démarche de communication. Il est essentiel d’asseoir sa réflexion sur quelques bases théoriques de façon à la baliser, à l’organiser, à l’orienter. Dans l’ensemble, cette étape est considérée comme un plus de la démarche, quoiqu’elle puisse être concentrée dans une seule journée plutôt que deux. 3.2. LES CONSTATS NÉGATIFS Il faut aussi tirer un enseignement des points négatifs afin de corriger le tir et d’améliorer la qualité de l’offre. Voici donc ces points auxquels il faudra accorder une attention particulière. 3.2.1. Un budget imprécis Dans une démarche où tout est très bien structuré, la question budgétaire, puisqu’elle se pose d’emblée, gagne à être clairement balisée, avec des procédures bien définies dès le départ. La porteuse de dossier, ne connaissant pas les détails administratifs, s’est souvent trouvée dans l’impossibilité de répondre aux questions à la satisfaction de tous. Cette situation n’a toutefois pas empêché de réaliser la démarche ni les activités, mais une enveloppe précise et aisément accessible, s’il y a lieu, faciliterait le processus. 3.2.2. Des communications inégales Dans cette démarche qui se voulait en être une de communication, les efforts ont porté sur des cibles extérieures à la structure afin de modifier leurs perceptions. Nous avons travaillé à améliorer les communications entre les paliers d’intervention dans les écoles secondaires. Pour se faire encore plus

17

sérieuse et rassurante, la structure de concertation doit être exemplaire aussi sur le plan des communications.

Quelques aspects, entre autres le rayonnement des comités locaux à l’intérieur des différents paliers de la commission scolaire, ont laissé planer un doute sur l’efficacité des communications de la structure même. C’est pourquoi nous insistons sur l’importance de communications fluides à tous les échelons pour permettre à toutes les données utiles de faire le tour de la boucle.

18

4. LES RECOMMANDATIONS

La poursuite d’une telle démarche commande un certain nombre d’ajustements et de balises. Il ne s’agira plus maintenant d’une démarche-pilote mais bien d’une « plateforme » à implanter solidement dans les us et coutumes des commissions scolaires et des écoles secondaires de la Montérégie et, qui sait peut-être, d’ailleurs au Québec. Les recommandations qui suivent ont été regroupées sous trois aspects soit : la valorisation de la formation professionnelle dans les écoles secondaires, la structure qui doit soutenir la nouvelle plateforme et le fonctionnement des comités. 4.1. LA VALORISATION DE LA FORMATION PROFESSIONNELLE DANS LES

ÉCOLES SECONDAIRES La démarche-pilote a permis de dégager les grandes lignes de ce que doit être la valorisation de la formation professionnelle dans les écoles secondaires. Nous en retenons les recommandations suivantes. 4.1.1. Favoriser les comités multidisciplinaires Les comités locaux, tels que nous les avons connus, sont un gage de succès en ce sens qu’ils engagent la participation de gens de tous les publics concernés. Même si tous n’obtiennent pas le même rayonnement auprès de leurs pairs, leur apport à la réflexion et à la mise en œuvre des stratégies est essentiel. Aussi faut-il s’assurer de la présence d’un représentant du marché de l’emploi. 4.1.2. Miser sur les activités « terrain » C’est la meilleure façon de s’assurer d’un fort sentiment d’appartenance de la part de tous les intervenants. La promotion demeurera toujours utile et nécessaire; elle véhicule une image crédible et sert davantage l’information sur l’offre de services. L’intérêt pour la formation professionnelle, au même titre que pour n’importe quelle autre voie qualifiante, doit naître des apprentissages, des expériences et de la reconnaissance des adultes encadrants à l’égard des forces des jeunes, et ce, très tôt dans leur cheminement de carrière.

19

4.1.3. Concentrer les efforts sur les enseignants Les résultats le démontrent noir sur blanc, les enseignants constituent la pierre angulaire d’une telle plateforme. Ils ont de la crédibilité auprès des parents et des élèves et exercent une énorme influence sur eux. D’une part, il faut qu’ils en soient conscients, d’autre part, ils doivent se faire les ambassadeurs de la formation professionnelle en appui à la réussite des jeunes. C’est là leur rôle en tant que professionnels de l’éducation. Une fois les enseignants convaincus, ils pourront appuyer le choix de l’élève et le défendre auprès de ses parents. 4.1.4. Travailler de concert avec le comité de l’école orientante Nous préconisons l’union des forces. De fait, le renouveau pédagogique mobilise et mobilisera beaucoup de ressources et d’énergie, et il faut en tenir compte. Une voie possible de poursuite, dans ce contexte, est de joindre les efforts de deux comités, celui de la valorisation de la formation professionnelle et celui de l’école orientante. Ces deux comités œuvrant déjà dans la même direction, une telle association permettrait de ne pas gaspiller de précieuses énergies, d’éviter de dédoubler des actions et surtout, de ne pas isoler la formation professionnelle des autres voies qualifiantes.

4.2. LA STRUCTURE DEVANT SOUTENIR LA PLATEFORME Une fois ces grands principes énoncés, il faut mettre en place une structure pour soutenir les efforts des gens sur le terrain. Voici donc nos recommandations à cet égard. 4.2.1. Maintenir une structure de concertation à tous les niveaux La structure établie dans le cadre de la démarche-pilote a rassuré les membres des comités et ajouté du sérieux et du poids à toutes les étapes. Cette structure doit demeurer en place en appui aux efforts de concertation des comités de valorisation et en gage de reconnaissance.

20

4.2.2. Favoriser la prise en charge de la plateforme par les services éducatifs et le service de la formation professionnelle dans chacune des commissions scolaires

Un succès retentissant de la démarche-pilote réside dans la rencontre des gens des écoles secondaires et de ceux de la formation professionnelle. Il est donc tout à fait logique que, à un échelon supérieur, ces gens se parlent de la même façon. Passer outre à cette recommandation lancerait, en effet, un message contradictoire. 4.2.3. Favoriser les liens entre les comités de valorisation d’une même

commission scolaire Chacun de son côté, les comités d’écoles élaboreront des stratégies et mettront en œuvre des activités en lien avec leur situation particulière. Par contre, tous gagneront à partager leurs expériences, à constater leurs différences, à se poser des questions, à échanger des outils développés, à ne pas s’isoler. 4.2.4. Établir un budget précis Assurer une transparence sur le plan budgétaire confirme un appui certain aux comités de valorisation. S’il y a un budget qui accompagne la plateforme, il doit être connu dès le départ. Les tracas bureaucratiques et les questions sans réponse nuisent à l’image de crédibilité. Mieux vaut présenter les détails clairement en étant équitable avec tous les comités.

4.3. LE FONCTIONNEMENT DES COMITÉS Restent les aspects fonctionnels qui assurent la bonne marche des comités de valorisation et l’atteinte des objectifs fixés. Voici donc nos recommandations.

4.3.1. S’assurer d’un porteur de dossier À cet égard, les comités actuels sont unanimes : une telle démarche ne peut porter ses fruits sans la présence d’une personne-ressource, qui voit au suivi, à la bonne marche des activités, au respect des éléments de communication, qui joue un rôle-conseil et facilite parfois le travail des comités. Nous croyons, dans un souci de prise en charge par les commissions scolaires, que ces coordonnateurs, nommons-les ainsi, doivent être des gens de l’interne. Idéalement, ils s’occupent déjà de promotion de la formation professionnelle et connaissent le milieu des écoles secondaires.

21

4.3.2. Garantir la présence d’un membre de la direction au sein des comités Amorcer une réflexion, élaborer des stratégies de communication, mettre en place des activités concrètes et mobiliser les efforts de tous signifient de prendre des décisions. Personne d’autre qu’un membre de la direction de l’école concernée n’a ce pouvoir au sein des comités. Voilà pourquoi sa présence est vitale. Un comité sans direction est un comité dépourvu de moyens d’action.

4.3.3. Donner une formation initiale aux coordonnateurs Selon nous, il est important que les coordonnateurs reçoivent la formation sur les bases de la communication et surtout sur les étapes à franchir pour élaborer des stratégies de communication et rédiger un plan. Ainsi, ils sauront mieux accompagner les comités dans leurs démarches. Cette formation aux coordonnateurs aurait une durée d’une demi-journée. Par ailleurs, le transfert de ce savoir-faire aux comités de valorisation devrait se faire à l’intérieur d’une seule journée. 4.3.4. Respecter un calendrier réaliste Comme nous l’avons soulevé précédemment dans ce rapport, il faut absolument que les stratégies de communication à mettre en œuvre soient connues des comités au début de l’année scolaire de façon à pouvoir les insérer facilement et logiquement dans la planification de l’année et aussi à les réaliser dans des conditions réalistes et optimales.

22

5. LA CONCLUSION

Après plus d’une année et demie à travailler avec les comités de valorisation de la formation professionnelle dans des écoles secondaires de partout à travers la Montérégie, notre constat général est positif et encourageant. Bien sûr, les milieux diffèrent et avec eux les perceptions, les habitudes, les cultures et les pratiques des commissions scolaires varient. Les forces d’une plateforme comme celle-ci demeurent sa souplesse, sa capacité de s’adapter à tous les milieux et sa faculté de mobiliser les gens autour d’objectifs communs. La promotion de la formation professionnelle fait l’objet de multiples campagnes au niveau du Ministère, des commissions scolaires et des centres. Des centaines de milliers de dollars y sont investis chaque année. Leurs effets, loin d’être négligeables, contribuent à rehausser l’image de la formation professionnelle, passablement ternie à un certain moment. Par contre, les inscriptions ne semblent pas vouloir augmenter de façon significative, particulièrement en provenance des écoles secondaires, là où le taux de décrochage atteint pourtant les 30 % et plus, particulièrement chez les garçons. Au même moment, le marché de l’emploi crie la pénurie de main-d’œuvre. En plus de promotion, il faut aujourd’hui parler de valorisation, ce qui est bien différent. La valeur accordée à la formation professionnelle, au diplôme qu’elle accorde, aux métiers qui y sont liés et aux gens qui en sont les artisans doit être vécue au quotidien par celles et ceux qui formeront le Québec de demain, soit les élèves dans nos écoles. Les commissions scolaires ont la chance d’avoir accès à un bassin de jeunes, une clientèle captive dans leurs écoles, pour implanter des actions concrètes afin de valoriser la formation professionnelle. Nous croyons fermement qu’une démarche « terrain » comme celle-ci est porteuse de succès d’autant plus qu’elle s’appuie sur la participation de gens qui ont à cœur le bonheur des jeunes. Catherine Melillo IDEA communications inc.

23