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Désinfection des endoscopes digestifs C.CLIN SUD-EST C.CLIN SUD-EST RÉPONSES 2000

Désinfection des endoscopes digestifs - CPias Accueil · sés or cas exceptionnel tel qu’un patient suspect de maladie de Creutzfeldt-Jakob. Si globalement la connaissance de la

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Page 1: Désinfection des endoscopes digestifs - CPias Accueil · sés or cas exceptionnel tel qu’un patient suspect de maladie de Creutzfeldt-Jakob. Si globalement la connaissance de la

Désinfectiondes endoscopes

digestifs

C.CLIN SUD-ESTC.CLIN SUD-EST

RÉPONSES

2000

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Cher(e) confrère, cher(e) ami(e),

Nous tenons tout d’abord à remercier tous ceux d’entre vous qui ont réponduavec beaucoup de sérieux à l’auto-évaluation de la désinfection des endoscopesdigestifs. L’auto-évaluation est au cœur de la démarche d’amélioration continuede la qualité de nos pratiques et donc de l’accréditation pour les établissementsde santé publics ou privés. Cette enquête nous aura donc familiarisé à ce type dedémarche.Cependant, 15% de l’ensemble des endoscopies, selon l’enquête SFED 1999«Deux jours d’endoscopie en France» sont réalisées dans les cabinets libéraux,non concernés par la procédure d’accréditation. Nous avons constaté la bonnemobilisation des cabinets libéraux au cours de cette enquête (33% des réponsesobtenues). Si certaines pratiques diffèrent de celles des établissements de santé(majorité de procédure de désinfection manuelle, proportion plus importante depetit matériel réutilisable autoclavable), la qualité des pratiques semble compa-rable.

Ces éléments peuvent amener les commentaires suivants : • la qualité et la sécurité des soins sont bien des préoccupations et des prioritéspour chacun d’entre nous, quelque soit notre mode d’exercice ;• les autorités sanitaires de tutelle, dépourvues pour l’heure de possibilités decontrôle des cabinets libéraux, pourront trouver dans ces résultats la preuve dela mobilisation de la profession et des éléments de réflexion pour des échangesultérieurs ;• la tendance actuelle en matière de risque sanitaire est de rechercher un risqueproche de zéro. Les contraintes en matière de personnel, de matériel, de traça-bilité et de locaux vont donc naturellement s’alourdir.

Pour que des établissements de santé publics et privés puissent continuer à assu-rer la qualité et la sécurité des procédures de désinfection en endoscopie diges-tive, il faut leur assurer des moyens humains et financiers à la hauteur de cesenjeux. Quant aux cabinets libéraux, il paraît indispensable que dans un avenirproche, les pouvoirs publics les dotent de statuts et de moyens financiers adé-quats, en favorisant notamment des regroupements de plateaux techniques pou-vant répondre à ces nouvelles exigences.

Nous espérons que vous lirez avec beaucoup d’intérêt ces résultats (présentésaux Journées Francophones 2000 à Nice) et les réponses bien documentées àtoutes les questions. Nous vous remercions de nous faire part de vos remarquesafin d’améliorer aussi la qualité de telles études.Nous vous prions de croire, Cher(e) confrère, cher(e) ami(e) en l’expression denos sentiments très dévoués.

Dr Rémi SYSTCHENKO Pr Jacques FABRYMédecin gastro-entérologue Directeur C.CLIN Sud-EstCommission «Hygiène et Sécurité» SFED

AUTO-ÉVALUATION DE LA DÉSINFECTION DES ENDOSCOPES DIGESTIFS - 2000

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A l’initiative du Centre de Coordinationde la lutte contre les Infections Nosoco-miales de l’Inter-région Sud-Est,(C.CLIN Sud-Est) en partenariat avec laSociété Française d’Endoscopie Diges-tive, un questionnaire d’auto-évaluationdes pratiques de désinfection des endo-scopes digestifs a été envoyé aux gastro-entérologues de l’Inter-Région.

Matériel et Méthode322 praticiens inscrits à la Société Fran-çaise d’Endoscopie Digestive ont étésollicités par courrier en avril 1999. Unquestionnaire d’auto-évaluation incluantles principaux points critiques de ladésinfection (modalités de pré-traite-ment et de nettoyage, produits et tempsde contact pour la désinfection, protec-tion du personnel, traçabilité…) devaitêtre rempli par le praticien, de façonstrictement anonyme, pour chacun deses lieux d’exercice. Ce questionnaireprévoyait pour chaque item, uneréponse correspondant à l’avis du prati-cien et une réponse correspondant à sapratique réelle. Les questionnaires rem-plis devaient être adressées au C.CLINSud-Est où les résultats obtenus ont étéanalysés avec le logiciel Epi-Info.

RésultatsCaractéristiques des praticiens répondeursLe taux de réponse est de 29 % (n = 93praticiens répondeurs) pour un nombretotal de 110 questionnaires remplis (unpar site d’exercice).L’age moyen des médecins répondeursest de 47,3 ans. Le sexe est masculindans 95,5% des cas (n =105) et féminindans 3,8 % des cas (n = 4).

Les praticiens répondeurs appartenaientà un établissement public dans 22,7 %des cas (n = 25), à un établissementprivé dans 45,5 % des cas (n = 50) et àun cabinet libéral dans 32,7 % des cas (n= 36). Le nombre moyen d’endoscopieréalisées en 1998 est inférieur à 200 dans1,8 % des cas (n = 2), compris entre 200et 500 dans 24,5 % des cas (n = 27) etsupérieur à 500 dans 72,7 % des cas (n =80).

Modalités de réalisation de la désinfection des endoscopesLa désinfection des endoscopes est réa-lisée manuellement pour 50,9 % desréponses obtenues, totalement automa-tisée dans 23,6% des cas et partielle-ment automatisée dans 23,6%. Lesmodalités de réalisation de la désinfec-tion en fonction du type d’exercice sontprésentées dans le tableau I.

Pour 61,8 % des réponses obtenues, ladésinfection est réalisée uniquement pardu personnel paramédical et dans 5,5 %des cas par le médecin seul. Les résultatsdétaillés en fonction du type d’exercicesont présentés dans le Tableau II.

Réponses obtenues au questionnaired’auto-évaluationL’analyse détaillée des résultats desquestionnaires reçus est présentée ci-dessous. Les réponses commentées auxdifférents items sont ensuite présentéesdans cette brochure.

ConclusionD’après les résultats de cette enquête, ilsemble que la connaissance et la pra-tique de la désinfection manuelle desendoscopes soient correctement maîtri-

AUTO-ÉVALUATION DE LA DÉSINFECTION DES ENDOSCOPES DIGESTIFS - RÉPONSES 2000

Auto-évaluation de la désinfection des endoscopes digestifsRésultats de l’enquête réalisée en 1999 - C.Clin Sud-Est - SFED

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sés or cas exceptionnel tel qu’un patientsuspect de maladie de Creutzfeldt-Jakob. Si globalement la connaissancede la désinfection était bonne chez lesrépondeurs, de fortes discordances entreavis et pratiques ont été trouvées en cequi concerne les locaux où la désinfec-tion est réalisée, les modalités

de protection du personnel vis à vis desrisques toxicologiques et la réalisationde prélévements microbiologiques decontrôle des endoscopesLe risque nococomial lié aux pratiquesd‘endoscopies digestives semble doncmaitrîsé dans le cadre de l’application dela circulaire n°236 du 2 avril 1996.

AUTO-ÉVALUATION DE LA DÉSINFECTION DES ENDOSCOPES DIGESTIFS - 2000

Mode de Etablissements Etablissements Cabinets Tout type désinfection publics privés libéraux d’exercice

(n=25) (n=50) (n=36)

Désinfection 36,0 % 46,0 % 66,6 % 50,9 % manuelle (n = 9) (n = 23) (n = 24) (n=56)

Désinfection 32,0 % 32,0 % 11,1 % 23,6 % Automatique (n = 8) (n = 16) (n = 4) (n = 26)

Désinfection 32,0 % 22,0 % 19,4 % 23,6 % Mixte (n = 8) (n = 11) (n = 7) (n = 26)

Pas de réponse - - 2,7 % 1,8 % (n = 1) (n = 1)

Type de Etablissements Etablissements Cabinets Tout type personnel publics privés libéraux d’exercice

(n=25) (n=50) (n=36)

Médecin - 4,0 % 11,0 % 5,5 % répondeur seul (n = 2) (n = 4) (n = 6)

Personnel 88,0 % 72,0 % 33,0 % 61,8 %paramédical seul (n = 22) (n = 36) (n = 12 ) (n = 68)

Autre personnel 4,0 % 2,0 % 19,0 % 8,2 % seul (n = 1) (n = 1) (n = 7) (n = 9)

Médecin répondeur 12,0 % 14,0 % 10,0 % + personnel (n = 6) (n = 5) (n = 11)paramédical

Médecin répondeur - - 3,0 % 0,9 % + autre personnel (n = 1) (n = 1)

Médecin répondeur 4,0 % 2,0 % 6,0 % 3,6 % + personnel (n = 1) (n = 1) (n = 2 ) (n = 4)paramédical + autre personnel

Personnel paramédical 4,0 % 8,0 % 14,0 % 9,1 % + autre personnel (n = 1) (n = 4) (n = 5) (n=10)

Pas de réponse - - - 0,9 %(n = 1)

Tableau I : Mode de désinfection des endoscopes en fonction du type d’exercice

Tableau II : Caractéristiques du personnel effectuant la désinfection en fonction du typed’exercice

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A est effectué avec un détergent oui : 38,2 % n=42 oui : 34,5 % n=38 nonpouvant contenir des aldéhydes. non :59,1 % n=65 non :59,1 % n=65

PR : 2,7 % n=3 PR : 6,4 % n=7

B consiste en une simple oui : 14,5 % n=16 oui : 19,1 % n=21 nonimmersion de l’endoscope dans non :82,7 % n=91 non : 76,4 % n=84

une solution détergente. PR : 2,7 % n=3 PR : 4,5 % n=5

C nécessite un temps de contact oui : 55,5 % n=61 oui : 54,5 % n=60 nonde 15 minutes minimum. non :36,4 % n=40 non : 39,1 % n=43

PR : 8,2 % n=9 PR : 6,4 % n=7

D s’effectue avec une solution oui : 87,3 % n=96 oui : 79,1 % n=87 ouirenouvelée à chaque utilisation. non :9,1 % n=10 non :16,4 % n=18

PR : 3,6 % n=4 PR : 4,5 % n=5

E est effectué en salle oui : 35,5 % n=39 oui : 50,9 % n=56 nond’endoscopie. non :61,8 % n=68 non :44,5 % n=49

PR : 2,7 % n=3 PR : 4,5 % n=5

Votre Votre RéponseLe nettoyage : avis pratique correcte

oui/non oui/non

A est effectué immédiatement oui : 98,2 % n=108 oui : 97,3% n=107 ouiaprès l’endoscopie. non :0,9 % n=1 non :0,0 % n=0

PR : 0,9 % n=1 PR : 2,7 % n=3

B comporte un écouvillonnage. oui : 90,9 % n=100 oui : 90,9 % n=100 nonnon :8,2 % n=9 non :6,4 % n=7

PR : 0,9 % n=1 PR : 2,7 % n=3

C comporte une aspiration oui : 94,5 % n=104 oui : 88,2 % n=97 ouidu canal à biopsie avec non :4,5 % n=5 non :9,1 % n=10

de l’eau du réseau. PR : 0,9 % n=1 PR : 2,7 % n=3

D comporte une insufflation oui : 88,2 % n=97 oui : 84,5 % n=93 ouiforcée du canal air / eau. non : 10,9 % n=12 non :12,7 % n=14

PR : 0,9 % n=1 PR : 2,7 % n=3

E est effectué dans la salle oui : 70,9 % n=78 oui : 75,5 % n=83 ouid’endoscopie. non : 27,3 % n=30 non :20,9 % n=23

PR : 1,8 % n=2 PR : 3,6 % n=4

Votre Votre RéponseLe pré-traitement : avis pratique Correcte

oui/non oui/non1

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AUTO-ÉVALUATION DE LA DÉSINFECTION DES ENDOSCOPES DIGESTIFS - RÉPONSES 2000

PR : pas de réponse

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A s’effectue obligatoirement avec oui : 87,3 % n=96 oui : 90,0 % n=99 nonune solution contenant 2% non :8,2 % n=9 non :6,4 % n=7

de glutaraldéhyde. PR : 4,5 % n=5 PR : 3,6 % n=4

B nécessite un temps d’immersion oui : 90,9 % n=100 oui : 92,7 % n=102 nonde l’endoscope de 20 minutes. non :4,5 % n=5 non :3,6 % n=4

PR : 4,5 % n=5 PR : 3,6 % n=4

C nécessite un temps d’immersion oui : 19,1 % n=21 oui : 17,3 % n=19 nonde l’endoscope de 60 minutes si non :73,6 % n=81 non : 77,3 % n=85

le sujet est VHC+. PR : 7,3 % n=8 PR : 5,5 % n=6

D est nécessaire avant d’utiliser oui : 92,7 % n=102 oui : 88,2 % n=97 ouil’endoscope pour le premier non :2,7 % n=3 non :8,2 % n=9

acte du programme. PR : 4,5 % n=5 PR : 3,6 % n=4

E s’effectue avec une solution oui : 17,3 % n=19 oui : 17,3 % n=19 nonrenouvelée à chaque utilisation. non :80,0 % n=88 non :79,1 % n=87

PR : 2,7 % n=3 PR : 3,6 % n=4

Votre Votre RéponseLa désinfection : avis pratique correcte

oui/non oui/non

A doit être effectué oui : 50,0 % n=55 oui : 47,3 % n=52 nonsystématiquement avec de l’eau non :38,2 % n=42 non :45,5 % n=50 pas obliga-

du réseau filtrée à 0,22 microns. PR : 11,8 % n=13 PR : 7,3 % n=8 toirement

B doit être effectué oui : 10,0 % n=11 oui : 5,5 % n=6 nonsystématiquement avec non :86,4 % n=95 non :90,0 % n=99

de l’eau stérile. PR : 3,6 % n=4 PR : 4,5 % n=5

C utilise une eau renouvelée oui : 90,9 % n=100 oui : 90,9 % n=100 ouià chaque utilisation. non :4,5 % n=5 non :5,5 % n=6

PR : 4,5 % n=5 PR : 3,6 % n=4

D nécessite uniquement oui : 5,5 % n=6 oui : 8,2 % n=9 nonl’immersion de l’endoscope non : 90,0 % n=99 non :88,2 % n=97

dans l’eau. PR : 4,5 % n=5 PR : 3,6 % n=4

E est suivi d’un séchage oui : 80,0 % n=88 oui : 59,1 % n=65 ouides canaux par de l’air médical. non :16,4 % n=18 non :37,3 % n=41

PR : 3,6 % n=4 PR : 3,6 % n=4

Votre Votre RéponseLe rinçage final : avis pratique correcte

oui/non oui/non

3

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AUTO-ÉVALUATION DE LA DÉSINFECTION DES ENDOSCOPES DIGESTIFS - RÉPONSES 2000

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A il est préférable, si une oui : 86,4 % n=95 oui : 20,9 % n=23 ouiendoscopie est indispensable, non :9,1 % n=10 non :21,8 % n=24

d’utiliser du matériel à usage PR : 4,5 % n=5 PR : 57,3 % n=63

unique (gaine à usage unique).

B l’ensemble du matériel oui : 78,2 % n=86 oui : 28,2 % n=31 ouid’endoscopie doit être non :16,4 % n=18 non :16,4 % n= 18

impérativement incinéré. PR : 5,5 % n=6 PR : 55,5 % n=61

C l’endoscope est désinfecté avec oui : 17,3 % n=19 oui : 4,5 % n=5 nonune solution d’hypochlorite non :69,1 % n=76 non :45,5 % n=50

de sodium (eau de Javel). PR : 13,6 % n=15 PR : 50,0 % n=55

D l’endoscope est désinfecté avec oui : 10,9 % n=12 oui : 8,2 % n=9 nonune solution de glutaraldéhyde. non :79,1 % n=87 non : 42,7 % n=47

PR : 10,0 % n=11 PR : 49,1 % n=54

E le matériel peut être lavé oui : 3,6 % n=4 oui : 3,6 % n=4 nonen machine. non :86,4 % n=95 non :46,4 % n=51

PR : 10,0 % n=11 PR : 50,0 % n=55

En cas de patients avec Votre Votre Réponsesuspicion de maladie avis pratique correctede Creutzfeldt-Jakob : oui/non oui/non

5

6

AUTO-ÉVALUATION DE LA DÉSINFECTION DES ENDOSCOPES DIGESTIFS - RÉPONSES 2000

A de haut niveau vise l’élimination oui : 93,6 % n=103 ouides bactéries, des champignons, non :3,6 % n=4

des virus, des mycobactéries, PR : 2,7 % n=3

et des spores bactériennes.

B de niveau intermédiaire vise oui : 88,2 % n=97 ouil’élimination des bactéries, non :7,3 % n=8

des champignons, des virus et PR : 4,5 % n=5

de Mycobacterium tuberculosis.

C d’un coloscope doit être une oui : 85,5 % n=94 oui : 76,4 % n=84 ouidésinfection de niveau non :12,7 % n=14 non :9,1 % n=10 au

intermédiaire. PR : 1,8 % n=2 PR : 14,5 % n=16 minimum

D d’un coloscope utilisé lors oui : 84,5 % n=93 oui : 76,4 % n=84 ouid’un acte incluant une biopsie non :11,8 % n=13 non :9,1 % n=10 au

doit être de niveau intermédiaire. PR : 3,6 % n=4 PR : 14,5 % n=16 minimum

E d’un cholangioscope opératoire oui : 82,7 % n=91 oui : 42,7 % n=47 ouiintroduit par voie trans-hépatique non :3,6 % n=4 non :4,5 % n=5

doit être de haut niveau. PR : 13,6 % n=15 PR : 52,7 % n=58

Votre Votre RéponseLa désinfection : avis pratique correcte

oui/non oui/non

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A peut être effectuée dans un four oui : 10,9 % n=12 oui : 6,4 % n=7 nonPoupinel (chaleur sèche). non :84,5 % n=93 non :83,6% n=92

PR : 4,5 % n=5 PR : 10,0 % n=11

B doit pouvoir se faire de préférence oui : 56,4 % n=62 oui : 48,2 % n=53 ouipar la chaleur humide pour non :26,4 % n=29 non :30,0 % n=33

le matériel neuf acheté. PR : 17,3 % n=19 PR : 21,8 % n=24

C doit être réalisée de préférence avec oui : 91,8 % n=101 oui : 86,4 % n=95 ouiun stérilisateur à vapeur d’eau non :0,9 % n=1 non :1,8 % n=2 de

réalisant un plateau thermique PR : 7,3 % n=8 PR : 11,8 % n=13 préférence

de 18 minutes à 134°C.

D peut être réalisée par immersion oui : 30,0 % n=33 oui : 17,3 % n=19 nondu matériel pendant au moins non :61,8 % n=68 non :69,1 % n=76

60 minutes dans une solution de PR : 8,2 % n=9 PR : 13,6 % n=15

glutaraldéhyde à 2%.

E est impérative quand ce matériel oui : 96,4 % n=106 oui : 90 % n=99 ouiest utilisé pour tout acte non :0,0 % n=0 non :0,9 % n=1

lésant la muqueuse. PR : 3,6 % n=4 PR : 9,1 % n=10

La stérilisation du matériel Votre Votre Réponsed’endothérapie (Pince à biopsie, avis pratique correctesphinctérotome, sonde de Dormia) : oui/non oui/non7

AUTO-ÉVALUATION DE LA DÉSINFECTION DES ENDOSCOPES DIGESTIFS - RÉPONSES 2000

A est une obligation légale. oui : 72,7 % n=80 non stricto

non :20,0 % n=22

PR : 7,3 % n=8

B implique l’identification oui : 97,3 % n=107 oui : 88,2 % n=97 ouide l’endoscope. non :1,8 % n=2 non :2,7 % n=3

PR : 0,9 % n=1 PR : 9,1 % n=10

C concerne le traitement appliqué oui : 90,9 % n=100 oui : 79,1 % n=87 ouiau matériel d’endothérapie. non :8,2 % n=9 non :14,5 % n=16

PR : 0,9 % n=1 PR : 6,4 % n=7

D nécessite la mise en œuvre oui : 67,3 % n=74 oui : 44,5 % n=49 ouid’une fiche de traçabilité non :30,9 % n=34 non : 49,1 % n=54

incluant la signature de l’opérateur. PR : 1,8 % n=2 PR : 6,4 % n=7

E implique la conservation des oui : 80,0 % n=88 oui : 74,5 % n=82 ouidonnées pendant une durée non :5,5 % n=6 non :10,9 % n=12

minimale de cinq années. PR : 14,5 % n=16 PR : 14,5 % n=16

La traçabilité du traitement Votre Votre Réponsedu matériel d’endoscopie : avis pratique correcte

oui/non oui/non

sensu maisfortementrecommandé

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A il est suffisant de ne prélever oui : 20,9 % n=23 oui : 10,0 % n=11 nonque le canal opérateur. non :67,3 % n=74 non :63,6 % n=70

PR : 11,8 % n=13 PR : 26,4 % n=29

B la solution de prélèvement oui : 63,6 % n=70 oui : 39,1 % n=43 nonpeut être de l’eau stérile. non :19,1 % n=21 non :28,2 % n=31

PR : 17,3 % n=19 PR : 32,7 % n=36

C la fréquence de réalisation doit oui : 50,9 % n=56 oui : 12,7 % n=14 nonêtre au minimum mensuelle. non : 26,4 % n=29 non : 55,5 % n=61

PR : 22,7 % n=25 PR : 31,8 % n=35

D l’absence de virus de l’hépatite C oui : 41,8 % n=46 oui : 19,1 % n=21 nondoit être vérifiée. non :40,0 % n=44 non : 49,1 % n=54

PR : 18,2 % n=20 PR : 31,8 % n=35

E les résultats doivent montrer oui : 74,5 % n=82 oui : 45,5 % n=50 ouil’absence de Pseudomonas. non :9,1 % n=10 non :22,7 % n=25

PR : 16,4 % n=18 PR : 31,8 % n=35

Concernant les contrôles Votre Votre Réponsemicrobiologiques de avis pratique correctel’endoscope : oui/non oui/non

A le bac de nettoyage doit subir oui : 53,6 % n=59 oui : 37,3 % n=41 ouiun nettoyage désinfectant non :41,8 % n=46 non :55,5 % n=61

après chaque utilisation. PR : 4,5 % n=5 PR : 7,3 % n=8

B les bacs de rinçage doivent oui : 87,3 % n=96 oui : 79,1 % n=87 nonsubir un nettoyage désinfectant non :8,2 % n=9 non : 12,7 % n=14

quotidiennement. PR : 4,5 % n=5 PR : 8,2 % n=9

C les bacs de désinfection doivent oui : 46,4 % n=51 oui : 38,2 % n=42 ouisubir un nettoyage désinfectant non : 47,3 % n=52 non : 50,0 % n=55

hebdomadaire. PR : 6,4 % n=7 PR : 11,8 % n=13

D les écouvillons doivent être oui : 82,7 % n=91 oui : 64,5 % n=71 ouinettoyés et désinfectés après non : 14,5 % n=16 non :27,3 % n=30 au

chaque utilisation. PR : 2,7 % n=3 PR : 8,2 % n=9 minimum

E le stérilisateur par la vapeur doit oui : 71,8 % n=79 oui : 53,6 % n=59 ouiimpérativement faire l’objet d’une non : 8,2 % n=9 non : 15,5 % n=17

validation de fréquence annuelle. PR : 20,0 % n=22 PR : 30,9 % n=34

Pour la gestion du matériel Votre Votre Réponsed’entretien : avis pratique correcte

oui/non oui/non9

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AUTO-ÉVALUATION DE LA DÉSINFECTION DES ENDOSCOPES DIGESTIFS - RÉPONSES 2000

Page 10: Désinfection des endoscopes digestifs - CPias Accueil · sés or cas exceptionnel tel qu’un patient suspect de maladie de Creutzfeldt-Jakob. Si globalement la connaissance de la

A la plaie doit être nettoyée oui : 97,3 % n=107 oui : 85,5 % n=94 nonimmédiatement avec du soluté non :0,9 % n=1 non :3,6 % n=4

de Dakin ou de l’eau de Javel. PR : 1,8 % n=2 PR : 10,9 % n=12

B avec éclaboussures sans oui : 86,4 % n=95 oui : 78,2 % n=86 nonblessure, aucune mesure de non :11,8 % n=13 non :12,7 % n=14

prophylaxie autre que PR : 1,8 % n=2 PR : 9,1 % n=10

le nettoyage de la zone concernée n’est utile.

C une sérologie du patient-source oui : 95,5 % n=105 oui : 82,7 % n=91 ouidoit être réalisée immédiatement. non :2,7 % n=3 non :6,4 % n=7 de

PR : 1,8 % n=2 PR : 10,9 % n=12 préférence

D une sérologie VIH de l’exposé oui : 91,8 % n=101 oui : 79,1 % n=87 ouidoit être réalisée dans les 8 jours non :8,2 % n=9 non :9,1 % n=10 de

suivant l’accident. PR : 0,0 % n=0 PR : 11,8% n=13 préférence

E une déclaration d’accident de oui : 99,1 % n=109 oui : 88,2 % n=97 ouitravail doit être faite dans non :0,9 % n=1 non :0,9 n=1 de

les 24 heures suivant l’accident. PR : 0,0 % n=0 PR : 10,9 % n=12 préférence

En cas d’accident Votre Votre Réponsed’exposition au sang : avis pratique correcte

oui/non oui/non12

AUTO-ÉVALUATION DE LA DÉSINFECTION DES ENDOSCOPES DIGESTIFS - RÉPONSES 2000

A sont des dispositifs médicaux oui : 78,2 % n=86 ouiet relèvent du marquage CE. non :5,5 % n=6

PR : 16,4 % n=18

B font l’objet d’une circulaire oui : 70,0 % n=77 ouiministérielle. non :15,5 % n=17

PR : 14,5 % n=16

C doivent posséder un système oui : 83,6 % n=92 oui : 40,9 % n=45 ouide protection évitant non :0,0 % n=0 non :6,4 % n=7

la rétro-contamination PR : 16,4 % n=18 PR : 52,7 % n=58

de l’appareil par l’égout.

D dispensent de réaliser oui : 2,7 % n=3 oui : 0,0 % n=0 nonun écouvillonnage préalable non : 84,5 % n=93 non : 50,9 % n=56

des endoscopes. PR : 12,7 % n=14 PR : 49,1 % n=54

E nécessitent qu’un cycle oui : 81,8 % n=90 oui : 41,8% n=46 ouid’auto-désinfection de l’appareil non :2,7 % n=3 non :8,2 % n=9

soit effectué en début de journée. PR : 15,5 % n=17 PR : 50,0 % n=55

Les laveurs-désinfecteurs Votre Votre Réponsed’endoscopes : avis pratique correcte

oui/non oui/non11

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A impose le port de gants en latex oui : 95,5 % n=105 oui : 88,2 % n=97 nonlors de la procédure de désinfection. non : 4,5 % n=5 non : 6,4 % n=7 de

PR : 0,0 % n=0 PR : 5,5 % n=6 préférence

B impose le port de lunette de oui : 89,1 % n=98 oui : 45,5 % n=50 ouiprotection lors de la procédure non :10,0 % n=11 non :49,1 % n=54

de désinfection. PR : 0,9 % n=1 PR : 5,5 % n=6

C exige un système de ventilation oui : 98,2 % n=108 oui : 58,2 % n=64 ouiassurant un taux de non :0,9 % n=1 non :35,5 % n=39

renouvellement d’air suffisant. PR : 0,9 % n=1 PR : 6,4 % n=7

D exige l’installation d’une hotte oui : 79,1 % n=87 oui : 36,4 % n=40 nonaspirante au dessus des bacs. non :18,2 % n=20 non :57,3 % n=63 pas

PR : 2,7 % n=3 PR : 6,4 % n=7 seulement

E exige de maintenir le taux de oui : 72,7 % n=80 oui : 23,6 % n=26 ouiglutaraldéhyde dans l’atmosphère non :1,8 % n=2 non :39,1 % n=43

de travail au-dessous de 2 ppm. PR : 25,5 % n=28 PR : 37,3 % n=41

La prévention des risques Votre Votre Réponsetoxicologiques : avis pratique correcte

oui/non oui/non13

AUTO-ÉVALUATION DE LA DÉSINFECTION DES ENDOSCOPES DIGESTIFS - RÉPONSES 2000

A du médecin, face à la désinfection oui : 80,0 % n=88 ouiou la stérilisation des dispositifs non :12,7 % n=14

médicaux qu’il utilise, est prévue PR : 7,3 % n=8

par le code de déontologie.

B de l’infirmière, face à la désinfection oui : 72,7 % n=80 ouiou la stérilisation des dispositifs non :11,8 % n=13

médicaux qu’elle réalise ou qu’elle PR : 15,5 % n=17

contrôle, est prévue par la loi.

C du médecin, en cas de plainte oui : 67,3 % n=74 ouid’un patient, est d’ordre pénal. non :19,1 % n=21

PR : 13,6 % n=15

D du médecin, en cas de plainte oui : 70,0 % n=77 ouid’un patient, est d’ordre civil. non :13,6 % n=15

PR : 16,4 % n=18

E de l’établissement peut être mise oui : 88,2 % n=97 ouien cause, même en l’absence non :2,7 % n=3

de dommage pour le patient. PR : 9,1 % n=10

Votre Votre RéponseLa responsabilité : avis pratique correcte

oui/non oui/non14

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AUTO-ÉVALUATION DE LA DÉSINFECTIONDES ENDOSCOPES DIGESTIFS

Réponses commentées

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1- Le pré-traitement a- Le pré-traitement est effectué immédiate-ment après l’endoscopie.Réponse : ouiLa circulaire n°236 du 2 avril 1996 précise quele pré-traitement “ doit intervenir le plus préco-cement possible après la fin de l’acte d’endo-scopie pour éviter le séchage des sécrétionset/ou excrétions (sang, mucus, selles, pus…) oula formation de biofilm ”(1).

b- Le pré-traitement comporte un écouvillonnage.Réponse : nonLors d’un entretien manuel, l’écouvillonnageintervient dans l’étape suivante, le nettoyage(1). Les réponses obtenues lors de l’enquête ontmontré de toute évidence un problème de com-préhension, une ambiguïté entre les termes depré-traitement et nettoyage.

c- Le pré-traitement comporte une aspiration du canal à biopsie avec de l’eaudu réseau.Réponse : ouiLa circulaire n°236 du 2 avril 1996 précise que« l’aspiration et le rinçage abondant à l’eau duréseau de tous les canaux de l’endoscope » doi-vent être effectués (1). Cette étape évite notam-ment l’obstruction de l’endoscope par desmatières organiques.En pratique, il faut mettre l’endoscope encoreconnecté et branché dans un bac contenantune solution détergente, de préférence à del’eau simple, insuffler de l’air et de l’eau avecdes pressions successives, aspirer abondam-ment la solution du bac puis débrancher etmettre le cache vidéo. L’endoscope doit ensuiteêtre transporté, de façon protégée, vers le lieuoù il sera désinfecté (2).

d- Le pré-traitement comporte une insuffla-tion forcée du canal air / eau.Réponse : oui (cf 1-c)La prise en charge immédiate de l’endoscopeaprès utilisation, avec irrigation immédiate del’ensemble des canaux, y compris du canalair/eau (qui n’est pas écouvillonable dans lamajorité des cas) est indispensable et condi-tionne l’efficacité des étapes de traitement ulté-rieures.

e- Le pré-traitement est effectué dans la salled’endoscopie.Réponse : ouiLe pré-traitement nécessite d’utiliser l’appa-reillage de la salle et selon la circulaire n°236 du2 avril 1996, «doit intervenir le plus précoce-ment possible»(1), notamment pour éviterl’obstruction des canaux. Pour ces deux rai-sons, il est donc effectué dans la salle d’endo-scopie. Les manipulations doivent être simpleset limitées afin de minimiser la contaminationde l’environnement. Dans 20,9 % des réponsesobtenues lors de l’enquête, le pré-traitementn’est pas réalisé dans la salle d’endoscopie.

2- Le nettoyagea- Le nettoyage est effectué avec un détergent pouvant contenir des aldéhydes.Réponse : nonLe produit détergent utilisé ne doit en aucuncas contenir des aldéhydes, car ceux-ci favori-sent la fixation des matières organiques sur lesmatériaux (1).

b- Le nettoyage consiste en une simpleimmersion de l’endoscope dans une solutiondétergente.Réponse : non«Le nettoyage comprend :- le trempage de l’endoscope dans la solution

détergente,- le lavage manuel dans la solution détergente

qui comporte :- l’essuyage de la gaine, le brossage de l’extré-

mité, de tous les recoins et anfractuosités del’endoscope ;

- l’écouvillonnage soigneux de tous les canauxde l’endoscope» (1).

Valves, pistons et autres éléments amoviblesdoivent avoir été enlevés.L’irrigation abondante des canaux avec la solu-tion détergente peut être réalisée soit manuelle-ment à l’aide de seringues (au minimum, troisinjections de seringues de 50 ml), soit mécani-quement avec une pompe. Lorsqu’un temps decontact suffisant aura été maintenu (cf 2-c),l’endoscope, les valves et les pistons subirontun rinçage à l’eau du robinet complété par uneimmersion totale dans le bac de rinçage inter-médiaire. Tous les canaux seront irrigués à l’eaudu réseau (au moins 300 ml).L’eau de rinçage sera ensuite éliminée de façon

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optimale en injectant de l’air par les seringuesafin d’éviter une dilution de la solution désin-fectante utilisée ensuite (2).

c - Le nettoyage nécessite un temps decontact de 15 minutes minimum.Réponse : nonEn cas d’utilisation d’un produit détergentsimple, l’immersion dans la solution facilitel’action mécanique ultérieure et prévient la for-mation d’un biofilm. Le temps de contactnécessaire à l’activité détergente d’un produitdépend des résultats obtenus lors de tests dedétergence standardisés. En fonction de la for-mulation du produit, du type et de l’importancedes salissures présentes, le temps d’immersionvariera entre 5 et 15 min (3). Il convient doncde se reporter aux instructions du fabricant.En cas d’utilisation d’un produit détergent-désinfectant, le temps nécessaire à l’obtentionde l’effet antimicrobien souhaité est à prendreen compte.

d- Le nettoyage s’effectue avec une solutionrenouvelée à chaque utilisation.Réponse : ouiLa circulaire n°236 du 2 avril 1996 précise que«la solution détergente doit être renouveléepour chaque usage» (1).

e- Le nettoyage est effectué en salle d’endoscopie.Réponse : nonLa phase de nettoyage peut occasionner, parprojections, une contamination de l’environne-ment. Elle doit donc être réalisée dans un localspécifique conformément aux termes de la cir-culaire n°236 du 2 avril 1996 (1). Les réponsesobtenues lors de l’enquête montre une assezforte discordance entre avis et pratique liée pro-bablement aux contraintes architecturales, nepermettant pas toujours de disposer d’une sallede désinfection. L’analyse détaillée en fonctiondu type d’exercice montre qu’en pratique, lenettoyage est réalisé dans la salle d’endoscopie :- dans 40,0 % des cas dans les établissements

publics ;- dans 56,0 % des cas dans les établissements

privés ;- dans 55,6 % des cas dans les cabinets libé-

raux.

3- La désinfectiona- La désinfection s’effectue obligatoirementavec une solution contenant 2% de glutaraldéhyde.Réponse : nonLa circulaire n°236 du 2 avril 1996 précise quela désinfection «se fait par immersion et trem-page dans une solution d’un produit désinfec-tant bactéricide, fongicide et virucide, sans acti-vité détergente dans l’eau froide du réseau.Actuellement le produit de référence est le glu-taraldéhyde en solution à 2%» (bien que cer-taines formulations commerciales permettentd’obtenir une activité adéquate pour uneconcentration de glutaraldéhyde inférieure à2%). Des désinfectants contenant d’autresprincipes actifs tels que l’acide peracétique, leperoxyde d’hydrogène, pourront être utiliséss’ils satisfont aux critères de bactéricidie, fongi-cidie, virucidie et tuberculocidie (1, 2, 4, 5).

b- La désinfection nécessite un temps d’immersion de l’endoscope de 20 minutes.Réponse : non «Le temps de trempage est fonction de l’objec-tif poursuivi».La circulaire n°236 du 2 avril 1996 indique qu’«une durée de 20 min est nécessaire pour obte-nir une efficacité suffisante compte tenu durisque potentiel lié aux mycobactéries et auxvirus des hépatites». Il est à noter que cettedurée correspond à l’utilisation de glutaraldé-hyde à 2%. En fait, d’après les données de la lit-térature, le glutaraldéhyde à 2%, à températureambiante, inactive le VIH et le VHB en moinsde 5 minutes. En ce qui concerne le VHC, uneprocédure d’entretien des endoscopesconforme à la circulaire n°236, utilisant le glu-taraldéhyde à 2% pendant 20 min, permet del’éliminer (6). Le temps de 20 min requis par lacirculaire se justifie également par l’action duglutaraldéhyde à 2% sur les mycobactéries et enparticulier M. tuberculosis (1, 2, 6).Par ailleurs, si la sporicidie est recherchée, untemps de contact plus long est mis en œuvre(supérieur ou égal à 60 minutes pour le gluta-raldéhyde à 2%). Pour les autres produits, letemps d’immersion nécessaire dépendra deleurs performances, testées selon les normes envigueur.Malgré cela, selon les résultats de l’enquête,l’idée que le temps d’immersion des endo-

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scopes doit être de 20 minutes au minimumsemble fortement ancrée dans les esprits.

c- La désinfection nécessite un temps d’immersion de l’endoscope de 60 minutes sile sujet est VHC+.Réponse : nonLe statut sérologique du patient ne déterminepas le niveau de désinfection à adopter. Leniveau de désinfection est déterminé par le siteexploré. Les endoscopes digestifs ne pénétrantpas dans une cavité stérile (à l’exception descholangioscopes), la désinfection doit atteindrela bactéricidie (y compris la tuberculocidie), lafongicidie et la virucidie. Etant donné lesconnaissances actuelles sur l’efficacité antimi-crobienne du glutaraldéhyde à 2%, un temps decontact de 20 minutes minimum convient àl’inactivation du VHC (6).

d- La désinfection est nécessaire avant d’uti-liser l’endoscope pour le premier acte duprogramme.Réponse : ouiLa circulaire n°236 du 2 avril 1996 précise que«avant le début d’un programme d’endoscopieet/ou lorsque l’endoscope a été stocké pendant12 h ou plus une désinfection par immersionpendant 10 min dans une solution de produitdésinfectant suivi d’un rinçage de qualité équi-valente (…) s’impose» (1).Cette mesure vise à inactiver les éventuelsmicro-organismes (par exemple Pseudomonas)ayant pu proliférer dans les canaux et/ou sedéposer sur l’endoscope au cours du stockage.Les conditions de désinfection utilisées dans cecas doivent viser la bactéricidie et la lévuricidieet vont dépendre directement des performancesdes produits (7).

e- La désinfection s’effectue avec une solu-tion renouvelée à chaque utilisation.Réponse : nonA titre indicatif, les fabricants des produitsdésinfectants mentionnent sur la fiche tech-nique des produits et/ou sur le conditionne-ment une fréquence de renouvellement dessolutions.Cette fréquence doit néanmoins faire l’objetd’une évaluation sur le site, prenant en compte :- la stabilité physico-chimique du produit (indi-

quée par le fabricant);- le nombre d’endoscopes traités ;

- l’existence du phénomène de dilution parintroduction d’endoscopes mouillés ;

- l’évaporation du principe actif désinfectant.Il est possible de vérifier la concentration rési-duelle en désinfectant au moyen de bandelettestests. Dans tous les cas, la solution utilisée doitrester limpide.Dans 17,3 % des réponses obtenues lors del’enquête, la solution de désinfectant est renou-velée après chaque utilisation. Cette mesureexcessive, constitue outre son aspect financiernon négligeable, une pollution accrue de l’envi-ronnement.

4- Le rinçage finala- Le rinçage final doit être effectué systé-matiquement avec de l’eau du réseau filtréeà 0.22 microns.Réponse : non, pas obligatoirement.Pour l’endoscopie digestive haute et basse noninterventionnelle, la circulaire n°236 du 2 avril1996 préconise de l’eau du réseau qui doitrépondre aux critères de potabilité selon ledécret 89-3 du 3 janvier 1989 modifié (1, 8).Parmi les critères microbiologiques exigés, figu-rent notamment l’absence de salmonelles dans5 l d’eau prélevée, de staphylocoques patho-gènes dans 100 ml d’eau prélevée, de bactério-phages fécaux dans 50 ml d’eau prélevée etd’entérovirus dans un volume ramené à 10 ld’eau prélevée.Tout en respectant les critères de potabilité, uneeau peut contenir des colonies de Pseudomo-nas aeruginosa, source de biofilm. Or ce germea été fréquemment impliqué dans les infectionsliées à l’endoscopie digestive (9). L’utilisationd’une eau de qualité bactériologiquement maî-trisée avec absence de Pseudomonas et unequantité de bactéries inférieure à100 UFC/100 ml est donc conseillée (10).En revanche, si une désinfection de hautniveau est nécessaire (cholédoscope par voietranspariétale, babyscope), de l’eau stérile enflacon versable doit être utilisée.

b- Le rinçage final doit être effectué systéma-tiquement avec de l’eau stérile.Réponse : nonLa qualité de l’eau de rinçage doit être en cohé-rence avec le niveau de désinfection recherché.Dans le cas des endoscopies digestives hauteset basses non interventionnelles, une désinfec-

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tion de niveau intermédiaire étant requise, uneeau de qualité bactériologiquement maîtriséeavec absence de Pseudomonas et une quantitéde bactéries inférieure à 100 UFC/100 ml estadaptée (9, 10).En revanche, si une désinfection de hautniveau est nécessaire (cholédoscope par voietranspariétale, babyscope), de l’eau stérile enflacon versable doit être utilisée.

c- Le rinçage final utilise une eau renouvelée à chaque utilisation.Réponse : ouiLa réutilisation de l’eau de rinçage peutconduire à deux types de problèmes :• une accumulation de désinfectant, avec unrisque toxicologique pour le patient, en parti-culier avec le glutaraldéhyde. Les colites post-endoscopiques liées au glutaraldéhyde restenten effet une complication encore trop fréquente(12).• une contamination microbiologique de cetteeau avec un risque infectieux pour le patient.

d- Le rinçage final nécessite uniquementl’immersion de l’endoscope dans l’eau.Réponse : nonPréalablement au rinçage, une élimination dudésinfectant contenu dans les canaux doit êtreeffectuée. Puis, l’immersion de l’endoscope,des valves et des pistons dans l’eau de rinçagedoit obligatoirement s’accompagner d’une irri-gation abondante des canaux avec environ 300ml d‘eau. Il est préférable que cette eau ne pro-vienne pas du bac de rinçage.

e- Le rinçage final est suivi d’un séchage descanaux par de l’air médical.Réponse : ouiLa persistance d’eau dans les canaux des endo-scopes constitue un élément favorable à la pro-lifération microbienne et à la création de bio-films. Si l’endoscope n’est pas réutiliséimmédiatement, il doit être séché à l’air médi-cal, éventuellement après une injection d’al-cool à 70°, sauf contre-indication du fabricant(2). L’utilisation de l’air médical, bactériologi-quement contrôlé, permet d’éliminer la plusgrande partie de l’eau résiduelle.

5- La désinfectiona- La désinfection de haut niveau vise l’éli-mination des bactéries, des champignons,

des virus, des mycobactéries, et des sporesbactériennes.Réponse : ouiCette définition est issue du Guide Ministérielrelatif aux Bonnes Pratiques de Désinfectiondes Dispositifs Médicaux (3).

b- La désinfection de niveau intermédiairevise l’élimination des bactéries, des champi-gnons, des virus et de Mycobacterium tuber-culosis.Réponse : ouiCette définition est issue du Guide Ministérielrelatif aux Bonnes Pratiques de Désinfectiondes Dispositifs Médicaux (3). La mycobactéri-cidie, c’est à dire l’activité sur les mycobactériesautres que M. tuberculosis, peut être égalementvisée en fonction des objectifs.

c- La désinfection d’un coloscope doit êtreune désinfection de niveau intermédiaire.Réponse : oui, au minimumConformément aux termes de la circulairen°236 du 2 avril 1996 et du Guide Ministérielrelatif aux Bonnes Pratiques de Désinfectiondes Dispositifs Médicaux (1, 3).

d- La désinfection d’un coloscope utilisé lorsd’un acte incluant une biopsie doit être deniveau intermédiaire.Réponse : oui, au minimumLa pince à biopsie, quant à elle, doit être stérileà usage unique ou, à défaut, stérilisée par lavapeur.

e- La désinfection d’un choloangioscopeopératoire introduit par voie transhépatiquedoit être de haut niveau.Réponse : ouiDans ce cas le cholangioscope est introduit parvoie transpariétale en per-opératoire. En consé-quence il devient un dispositif médical critiquenécessitant une stérilisation ou à défaut unedésinfection de haut niveau avec rinçage final àl’eau stérile. Les réponses obtenues traduisentprobablement la rareté de l’examen, 52,4 % despraticiens n’ayant pas apporté de réponse dansla case «Votre pratique».

6- Patients avec suspicion de maladie de Creutzfeldt-jakobConformément aux termes de la circulairen°100 du 11 décembre 1995, les patients avec

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suspicion de maladie de Creutzfeldt-Jakob sontdes patients particulièrement à risque (patientsayant reçu de l’hormone de croissance extrac-tive, des fragments de dure-mères en territoirecéphalique, patients apparentés au premierdegré à des patients ayant présenté une formefamiliale vraie de maladie de Creutzfeldt-Jakob...) et qui présentent des signes évocateursde maladie de Creutzfeldt-Jakob (ralentisse-ment psychomoteur ou démence, ataxie céré-belleuse, trouble oculo-moteur..). Etant donnél’évolution des connaissances sur la maladie deCreutzfeldt-Jakob et l’évolution défavorable dela situation épidémiologique, qui montre uneaugmentation des cas de nouveaux variants, ilest probable que les termes de la circulairen°100 soient précisés en ce qui concerne à lafois la classification des risques liés au patientet les mesures à mettre en œuvre.

a- En cas de patients avec suspicion demaladie de Creutzfeldt-Jakob, il est préférable, si une endoscopie est indispensable, d’utiliser du matériel à usageunique (gaine à usage unique).Réponse : ouiSelon la circulaire n°100 du 11 décembre 1995,«la règle générale est de ne jamais utiliser dematériel thermosensible pour pratiquer desexamens chez ces patients.»«Ne sont licites chez ces patients que les inter-ventions ou explorations invasives susceptiblesd’apporter un bénéfice thérapeutique directpour le patient et il convient de donner la pré-férence - à qualité de résultat comparable - auxtechniques et aux méthodes qui utilisent dumatériel à usage unique ou réutilisable dans lecadre des procédures I ou II» (13).

b- En cas de patients avec suspicion de maladie de Creutzfeldt-Jakob, l’ensemble dumatériel d’endoscopie doit être impérativement incinéré.Réponse : ouiSelon la circulaire n°100 du 11 décembre 1995,«en cas de nécessité ou d’utilisation par inad-vertance chez des patients atteints de maladiede Creutzfeldt-Jakob diagnostiquée ou suspec-tée, l’endoscope devra être détruit». La des-truction des dispositifs médicaux concernésdoit être réalisée par incinération. Pour lespatients particulièrement à risque mais ne pré-sentant pas de signes cliniques évocateurs,

«compte tenu de la faible infectiosité des tissustouchés lors d’endoscopie bronchique oudigestive, on peut envisager de conserver l’en-doscope et de le soumettre à deux nettoyagessuccessifs avec un détergent alcalin ne conte-nant pas d’aldéhyde puis à une désinfectionsuivant les procédures recommandées par lesfabricants (13).»

c - En cas de patients avec suspicion demaladie de Creutzfeldt-Jakob, l’endoscopeest désinfecté avec une solution d’hypochlo-rite de sodium (eau de Javel).Réponse : non Selon la circulaire n°100 du 11 décembre 1995,«en cas de nécessité ou d’utilisation par inad-vertance chez des patients atteints de maladiede Creutzfeldt-Jakob diagnostiquée ou suspec-tée, l’endoscope devra être détruit». Enrevanche, l’immersion dans l’eau de Javel à 6°chlorométrique pour une durée de 60 min faitpartie des procédures considérées comme effi-caces pour l’inactivation des prions, associée àun autre moyen efficace (stérilisation par lavapeur ou immersion dans la soude) dans lecadre de la procédure de précautions maxi-males, ou seule après un pré-traitement adé-quat dans le cadre de précautions renforcéeslorsque la stérilisation par la vapeur n’est paspossible (13).

d- En cas de patients avec suspicion de mala-die de Creutzfeldt-Jakob, l’endoscope estdésinfecté avec une solution de glutaraldé-hyde.Réponse : non Selon la circulaire n°100 du 11 décembre 1995,«en cas de nécessité ou d’utilisation par inad-vertance chez des patients atteints de maladiede Creutzfeldt-Jakob diagnostiquée ou suspec-tée, l’endoscope devra être détruit» (13). Leglutaraldéhyde est considéré comme capablede renforcer la résistance des prions aux procé-dés d’inactivation utilisés ultérieurement.

e- En cas de patients avec suspicion demaladie de Creutzfeldt-Jakob, le matériel,peut être lavé en machine.Réponse : non Selon la circulaire n°100 du 11 décembre 1995,«en cas de nécessité ou d’utilisation par inad-vertance chez des patients atteints de maladiede Creutzfeldt-Jakob diagnostiquée ou suspec-

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tée, l’endoscope devra être détruit». De manièreplus générale, les dispositifs médicaux poten-tiellement contaminés par des prions doiventêtre nettoyés à part, donc manuellement (13).

7- La stérilisation du matériel d’endothérapiea- La stérilisation du matériel d’endothéra-pie peut être effectuée dans un four Poupinel(chaleur sèche).Réponse : nonLa stérilisation par la vapeur (autoclave) doittoujours être privilégiée du fait de sa fiabilitésupérieure. Cette méthode de stérilisation estde plus recommandée dans le cadre desmesures de prévention de transmission de lamaladie de Creutzfeldt-Jakob, les paramètresrecommandés actuellement étant une tempéra-ture de 134°C pour une durée de 18 minutes auminimum.

b- La stérilisation du matériel d’endothéra-pie doit pouvoir se faire de préférence par lachaleur humide pour le matériel neuf acheté.Réponse : oui (cf 7-a)

c- La stérilisation du matériel d’endothéra-pie doit être réalisée de préférence avec unstérilisateur à vapeur d’eau réalisant un pla-teau thermique de 18 minutes à 134°C.Réponse : oui de préférenceBien que ces paramètres ne soient pas stricte-ment obligatoires, ils sont néanmoins à utiliserde préférence dans le cadre des mesures de pré-vention de transmission de la maladie deCreutzfeldt-Jakob. Les réponses obtenues lorsde l’enquête montrent que les messages fortsprivilégiant la stérilisation par la vapeur sontbien connus des praticiens.

d- La stérilisation du matériel d’endothéra-pie peut être réalisée par immersion dumatériel pendant au moins 60 minutes dansune solution de glutaraldéhyde à 2%.Réponse : nonL’immersion du matériel dans une solution dedésinfectant est une procédure de désinfectionet non de stérilisation. Le spectre d’activité etl’efficacité attendue en terme de diminution dela charge microbienne d’une procédure dedésinfection chimique sont toujours inférieursà ceux d’une procédure de stérilisation.Une durée d’immersion d’au moins 60 min

dans une soution de glutaraldéhyde à 2% visel’obtention de la sporicidie mais ne correspondà aucune activité vis à vis des prions.

e- La stérilisation du matériel d’endothéra-pie est impérative quand ce matériel est uti-lisé pour tout acte lésant la muqueuse.Réponse : ouiLes dispositifs médicaux lésant la muqueuses(sphinctérotome, sonde de Dormia), considé-rés comme des dispositifs médicaux critiques,doivent être soit stérilisés soit stériles et à usageunique.

8- La traçabilité du traitement dumatériel d’endoscopiea- La traçabilité du traitement du matérield’endoscopie est une obligation légale.Réponse : non, stricto sensu, mais fortementrecommandéBien que la traçabilité des actes endoscopiquesne constitue pas une obligation légale au sensstrict, la circulaire n°236 précise que «l’enregis-trement des actes d’endoscopie doit faire l’objetd’une démarche comparable à celle des actesopératoires» (1). De plus la circulaire n°672 du20 octobre 1997 relative à la stérilisation desdispositifs médicaux dans les établissements desanté, indique que la traçabilité «est un élémentdu système qualité et concoure à l’exercice de lamatériovigilance» (14). Elle est donc de faitincontournable.

b- La traçabilité du traitement du matérield’endoscopie implique l’identification del’endoscope.Réponse : ouiLe numéro d’identification de l’endoscope uti-lisé doit être reporté dans le compte-rendu opé-ratoire du patient ainsi que les étiquettes de tra-çabilité du matériel stérilisé.

c- La traçabilité du traitement du matérield’endoscopie concerne le matériel d’endothérapie.Réponse : ouiLe matériel d’endothérapie est soit à usageunique soit stérilisé par la vapeur.Dans ce dernier cas, des contrôles de routinedu procédé de stérilisation doivent être mis enœuvre à chaque cycle effectué. Hors la réalisa-tion quotidienne du test de Bowie-Dick, pourchaque cycle réalisé, une fiche de traçabilité

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doit regrouper la désignation des dispositifs sté-rilisés, le diagramme d’enregistrement (pres-sion et température), des intégrateurs multipa-ramétriques et la signature de la personne ayantvérifié les résultats des contrôles (14, 15). Cesdocuments sont à archiver pour une duréeminimale de cinq ans. Le matériel stérilisé doitfaire l’objet d’un étiquetage mentionnant engénéral le numéro de cycle du stérilisateur, ladate de stérilisation et/ou la date de péremp-tion. Les étiquettes du matériel d’endothérapieutilisé pour un patient seront reportées sur lecompte-rendu opératoire de celui-ci.

d- La traçabilité du traitement du matérield’endoscopie nécessite la mise en œuvred’une fiche de traçabilité incluant la signa-ture de l’opérateur.Réponse : ouiDes procédures décrivant les différentes étapesde traitement du matériel doivent être écrites(désinfection et stérilisation). Le personnelchargé de leur mise en application doit les res-pecter dans leur globalité. En ce qui concernela désinfection, une fiche de traçabilité doit êtremise en œuvre, spécifiant notamment lenuméro de série de l’endoscope, l’identité duou des opérateurs ayant effectué(s) la procé-dure de désinfection et la signature de ces der-niers. Tout écart éventuel vis-à-vis de la procé-dure normale doit être consigné. Si le matérielest désinfecté dans un laveur-désinfecteur, lecompte-rendu de cycle fourni par l’appareildoit être archivé.

e- La traçabilité du traitement du matérield’endoscopie implique la conservation desdonnées pendant une durée minimale decinq années.Réponse : ouiEn ce qui concerne le matériel stérilisé, lesBonnes Pratiques de Stérilisation précise quetous les documents relatifs au contrôle du pro-cédé de stérilisation doivent être archivés pen-dant une durée minimale de cinq ans (15).

9- La gestion du matériel d’entretiena- Le bac de nettoyage doit subir un net-toyage-désinfectant après chaque utilisation.Réponse : ouiLa circulaire n°236 du 2 avril 1996 précise que

«le matériel utilisé pour ce nettoyage (brosses,écouvillons…) doit être (…) nettoyé et désin-fecté après chaque opération de même que lebac de trempage»(1). Ce bac doit être rincéd’abord à l’eau du réseau puis nettoyé et désin-fecté à l’aide d’une chiffonette imprégnée dedétergent-désinfectant et enfin rincé.

b- Les bacs de rinçage doivent subir un net-toyage-désinfectant quotidiennement.Réponse : nonIls doivent être nettoyés et désinfectés aprèschaque utilisation (cf 9-a).

c- Les bacs de désinfection doivent subir unnettoyage-désinfectant hebdomadaire.Réponse : ouiLa solution de désinfectant peut être conservéeplusieurs jours. A chaque renouvellement de lasolution, le bac doit être nettoyé et désinfectévoire stérilisé par la chaleur humide si le maté-riau constitutif le permet.

d- Les écouvillons doivent être nettoyés etdésinfectés après chaque utilisation.Réponse : oui, au minimum (cf 9-a)Mais du fait de la difficulté de cette procédureen pratique, une stérilisation par la vapeur peutêtre conseillée. Dans l’avenir, le développementd’écouvillons à usage unique est souhaitable.

e- Le stérilisateur par la vapeur doit fairel’objet d’une validation de fréquenceannuelle.Réponse : ouiSelon la norme EN 554, les grands stérilisateurs(volume intérieur de plus de 54 l) doivent fairel’objet d’une validation initiale incluant unequalification opérationelle puis de revalida-tions annuelles partielles (16).

10- Les contrôles microbiologiquesde l’endoscopea- Il est suffisant de ne prélever que le canalopérateur.Réponse : nonIl faut noter que le seul cas de transmission per-endoscopique du VHB décrit dans la littératurescientifique (17) met en cause le canal air/eauqui n’avait pas été irrigué avec la solutiondésinfectante.En fait, actuellement, aucun texte officiel n’in-dique l’obligation de mettre en œuvre des

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contrôles microbiologiques. Néanmoins la cir-culaire du 20 octobre 1997 insiste sur la néces-sité de mettre en œuvre un système d’assurancequalité en ce qui concerne le traitement des dis-positifs médicaux non stérilisables destinés auxactes invasifs. Dans ce cadre, les audits d’éva-luation des pratiques peuvent être complétésutilement par la réalisation de prélèvementsmicrobiologiques. La SFED, dans ses recom-mandations à paraître propose la mise enœuvre de prélèvements périodiques afin d’éva-luer l’efficacité des procédures de désinfectionmises en œuvre. Il est important de préciser lestechniques de prélévements (tous canaux ouchaque canal, gaine externe, points sensiblescomme les érecteurs ou orifices de pistons), leliquide de prélèvement utilisé (cf 10-b), lesgermes recherchés en priorité…(2).Il faut alors définir des seuils critiques et descritères d’interprétation et prévoir, si néces-saire, des mesures correctives.

b- La solution de prélévement peut être del’eau stérile.Réponse : nonL’eau peut engendrer une réaction de lyse surcertaines cellules bactériennes et de ce fait,conduire à une sous-évaluation de la contami-nation des prélèvements. En l’absence demilieu de prélèvement spécifique validé (enfonction de son pouvoir de récupération, de laneutralisation du désinfectant résiduel…), il estpréférable d’utiliser du sérum physiologiquestérile (NaCl 0.9%). Il est possible d’utiliser unmilieu stérile à base de Tween 80 et de lécithinesi l’on utilise du glutaraldéhyde pour le désinfec-tion ou un milieu à base de thiosulfate pour lesdésinfectants à base d’acide peracétique (2, 18).

c- La fréquence de réalisation doit être auminimum mensuelle.Réponse : nonComme l’indique la réponse 10-a, il n’existe pasactuellement de recommandations officiellesconcernant les prélèvements microbiologiquesà effectuer.D’après les résultats de l’enquête, des contrôlesmicrobiologiques des endoscopes sont réalisésau minimum mensuellement :- dans 2,8 % des cabinets libéraux,- dans 14,0 % des établissements privés- dans 20,0 % des établissements publics.

d- L’absence de virus de l’hépatite C doit êtrevérifié.Réponse : nonLe VHC n’est pas un virus cultivable. Seull’ARN viral peut être mise en évidence par unetechnique PCR (19). La présence de ce mar-queur n’est pas elle seule représentative de l’in-fectiosité des particules virales présentes. Deplus, aucune résistance particulière de ce virusaux procédures de désinfection n’a été décrite.Or, les procédures de désinfection font l’objetd’évaluations sur des micro-organismes consi-dérés comme plus résistants. Du fait de la diffi-culté méthodologique et du coût élevé de sarecherche, il ne paraît donc pas pertinent del’envisager en routine.

e- Les résultats doivent montrer l’absence dePseudomonas aeruginosa.Réponse : ouiD’après la littérature scientifique, Pseudomo-nas aeruginosa est le micro-organisme le plusfréquemment impliqué dans les infections liéesà l’endoscopie digestive. La multiplication dece micro-organisme est favorisée par l’humiditérésiduelle des canaux (8, 19). De plus ce micro-organisme a la capacité de créer un biofilm quile protégera envers les procédures de désinfec-tion ultérieures. Son isolement au sein de pré-lèvements nécessitera la remise en cause despratiques (qualité de l’eau de rinçage final,séchage des canaux…) et la mise en place demesures correctives qui peuvent aller jusqu’auremplacement des canaux si ceux-ci sont tou-jours contaminés après la mise en œuvre deprocédures démontrées efficaces.

11- Les laveurs-désinfecteurs d’endoscopesa- Les laveurs-désinfecteurs d’endoscopessont des dispositifs médicaux et relèvent dumarquage CE.Réponse : ouiLa Directive 93/42 du 14 juin 1993 relative auxdispositifs médicaux indique que «tous les dis-positifs destinés spécifiquement à désinfecterles dispositifs médicaux font partie de la classeIIa»(règle 15).

b- Les laveurs-désinfecteurs d’endoscopesfont l’objet d’une circulaire ministérielle.Réponse : oui

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L’annexe à la lettre circulaire DH/EM1n°987262 du 15 juillet 1998 expose les recom-mandations relatives à l’acquisition et à l’utili-sation de machines à laver et à désinfecter lesendoscopes (20).Une norme européenne concernant les laveurs-désinfecteurs pour instruments thermosen-sibles réutilisables incluant les endoscopes esten cours d’élaboration par le CEN TC 102WG8N84. Elle devrait être finalisée en 2001.

c- Les laveurs-désinfecteurs d’endoscopesdoivent posséder un système de protectionévitant la rétro-contamination de l’appareilpar l’égout.Réponse : ouiSelon l’annexe à la lettre circulaire DH/EM1n°987262, «un système de protection doit évi-ter la rétro-contamination de l’appareil parl’égout»(20).

d- Les laveurs-désinfecteurs d’endoscopesdispensent de réaliser un écouvillonnagepréalable des endoscopes.Réponse : nonL’annexe à la lettre circulaire DH/EM1n°987262 exposant les recommandations rela-tives à l’acquisition et à l’utilisation demachines à laver et à désinfecter précise qu’ «ilest impératif de procéder à une pré-désinfec-tion et à un écouvillonnage préalable descanaux des endoscopes avant la mise enmachine afin d’assurer la libre circulation desfluides dans les canaux» (20). Le terme de pré-désinfection s’assimile à celui de pré-traitementutilisé précédemment.

e- Les laveurs-désinfecteurs d’endoscopesnécessitent qu’un cycle d’auto-désinfectionde l’appareil soit effectué en début de journée.Réponse : ouiL’annexe à la lettre circulaire DH/EM1n°987262 précise qu «un cycle d’auto-désinfec-tion de l’appareil, dont l’efficacité est prouvéepar le fabricant, doit être réalisé en début deséance d’utilisation. Ce cycle effectué sansendoscope concernera tous les circuits hydrau-liques» (20).

12- Les accidents d’exposition au sang

a- En cas d’accident d’exposition au sang, laplaie doit être nettoyée immédiatement avecdu soluté de Dakin ou de l’eau de Javel.Réponse : nonSelon la circulaire DGS/DH/DRT/DSSn°98/228 du 9 avril 1998 relative aux recom-mandations de mise en oeuvre d’un traitementanti-rétroviral après exposition au risque detransmission du VIH, «après piqûre ou blessurecutanée, (il faut) nettoyer immédiatement laplaie à l’eau courante et au savon, puis réaliserl’antisepsie avec un dérivé chloré (soluté deDakin ou éventuellement eau de Javel à 12°chlorométrique diluée à 1/10) ou, à défaut, àl’alcool à 70° ou à la polyvidone iodée en solu-tion dermique, en assurant un temps de contactd’au moins 5 minutes» (21).La circulaire DGS/DH/DRT/DSS n°99/680 du8 décembre 1999 relative aux recommanda-tions à mettre en œuvre devant un risque detransmission du VHB et du VHC par le sang etles liquides biologiques rappelle ce principe(22).

b- En cas d’accident d’exposition au sangavec éclaboussures sans blessure, aucunemesure de prophylaxie autre que le nettoyage de la zone concernée n’est utile.Réponse : nonMême en l’absence de blessure, le nettoyageréalisé à l’eau et au savon doit être complété auminimum par une désinfection au moyen desoluté de Dakin ou d’eau de Javel à 12° chloro-métrique diluée à 1/10, ou à défaut, à l’alcool à70° ou à la polyvidone iodée en solution der-mique.Selon la circulaire n°98/228 du 9 avril 1998,dans le cas d’un contact cutanéo-muqueux sansblessure, «le traitement doit être discuté entenant compte :• de la nature exacte de l’exposition (en parti-culier du caractère prolongé et important d’uneprojection de sang sur une muqueuse ou unepeau lésée) ;• du statut du patient source (affection oppor-tuniste évoluant ou charge virale élevée),• et des facteurs liés à l’intéressé (motivation,retentissement psychologique).»«Si il n’existe aucun argument suggérant une

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infection chez la personne source, le traitementne se discute qu’en cas d’exposition à hautrisque»(21).

c- En cas d’accident d’exposition au sang,une sérologie du patient-source doit être réalisée immédiatement.Réponse : oui de préférenceSelon la circulaire DGS/DH/DRT/DSSn°98/228 du 9 avril 1998, «si le statut sérolo-gique de la personne source n’est pas connu, ilest important d’essayer de le rechercher, ce quinécessite l’accord de la personne. Le médecinresponsable du patient lui prescrit rapidementune sérologie et une recherche de virémie pourle VIH, le VHB et le VHC. En l’absence de don-nées biologiques (recherche impossible, refusde la personne), ou en l’attente des résultats onse basera sur la clinique et sur des argumentsépidémiologiques»(21).La circulaire DGS/DH/DRT/DSS n°99/680 du8 décembre 1999 relative aux recommanda-tions à mettre en œuvre devant un risque detransmission du VHB et du VHC par le sang etles liquides biologiques rappelle ce principe(22).

d- En cas d’accident d’exposition au sang,une sérologie VIH de l’exposé doit être réalisée dans les 8 jours suivants l’accident.Réponse : oui de préférenceSelon la circulaire DGS/DH/DRT/DSSn°98/228 du 9 avril 1998, «dans tous les cas,une sérologie VIH doit être pratiquée chez lesoignant avant le 8ème jour qui a suivi l’acci-dent». «Le rythme des examens biologiques desuivi proposés pour le VHB et le VHC coïnci-dent avec ceux proposés pour le suivi vis-à-visdu VIH» (21, 22).

e- En cas d’accident d’exposition au sang,une déclaration d’accident de travail doitêtre faite dans les 24 heures suivant l’accident.Réponse : oui de préférenceSelon la circulaire n°98/228 du 9 avril 1998,«l’accident est obligatoirement déclaré dans les24 heures comme accident de travail (établisse-ments privés) ou dans les 48 heures commeaccident de service (établissements publics)selon les modalités en vigueur dans l’établisse-ment d’appartenance du soignant et en fonc-tion de son statut» (21).

13- La prévention des risques toxicologiquesa- La prévention des risques toxicologiquesimpose le port de gants en latex lors de laprocédure de désinfection.Réponse : non de préférenceLors de la manipulation de dispositifs médi-caux souillées, le port de gant est indispensableà la protection du personnel. Cependant lesconnaissances actuelles sur la porosité relativedes différents matériaux constitutifs des gantsactuellement sur le marché incitent à préférerdes gants en nitrile par rapport aux gants enlatex lorsque des détergents-désinfectants sontmanipulés. De plus, l’incidence de l’allergie aulatex au sein du personnel médical et para-médical est très importante.Il est probable que les réponses obtenues lorsde l’enquête visaient le port de gants en généralet non le matériau constitutif de ces gants.

b- La prévention des risques toxicologiquesimpose le port de lunette de protection lorsde la procédure de désinfection.Réponse : ouiLe port de lunette de protection présente unedouble utilité :• prévention de la contamination microbiolo-gique liée aux substances d’origine humainesouillant l’endoscope (formation d’aérosolslors de l’écouvillonnage) ;• prévention du risque d’irritation, pouvant êtresévère, par projection de détergent-désinfectantou de désinfectant au niveau de la conjonctive.Les réponses obtenues lors de l’enquête mon-trent que dans 51,4 % des cas, les lunettes deprotection ne sont pas portées bien que leur uti-lité soit reconnue par 88,6 % des réponses.

c- La prévention des risques toxicologiquesexige un système de ventilation assurant untaux de renouvellement d’air suffisant.Réponse : ouiLes opérations de désinfection des endoscopesdoivent être effectuées dans un local correcte-ment aéré et ventilé de façon à éviter l’accumu-lation de vapeurs nocives pour le personnel, enparticulier lorsque des produits contenant desaldéhydes sont utilisés. La validation des ins-tallations mises en œuvre peut être réalisée àl’aide de dosages atmosphériques.Dans 35,5 % des réponses obtenues lors de

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l’enquête, un système de ventilation assurantun taux de renouvellement d’air suffisant n’estpas disponible, avec la répartition suivante enfonction des lieux d’exercice :- dans 33,3 % des cabinets libéraux ;- dans 34,0 % des établissements privés ;- dans 40,0 % des établissements publics.

d- La prévention des risques toxicologiquesexige l’installation d’une hotte aspirante audessus des bacs.Réponse : non, pas seulementIl existe d’autres systèmes efficaces tels que l’as-piration tangentielle au dessus des bacs.

e- La prévention des risques toxicologiquesexige de maintenir le taux de glutaraldéhydedans l’atmosphère de travail au-dessous de 2ppm.Réponse : ouiLe glutaraldéhyde est un principe actif irritantet allergisant vis-à-vis du personnel. En France,la Valeur limite de Moyenne d’Exposition(VME), mesurée sur 8 heures, est de 0,1 ppm etla Valeur Limite d’Exposition à court terme(VLE), mesurée sur une durée maximale de 15minutes, est de 0,2 ppm. Il est donc nécessaire,lorsque le glutaraldéhyde est utilisée pour desprocédures de désinfection manuelle, d’effec-tuer des mesures pour évaluer le niveau d’expo-sition du personnel au produit (23).Par ailleurs, l’utilisation d’alternatives au gluta-raldéhyde (acide peracétique, peroxyde d’hy-drogène par exemple), doit être envisagée (5).

14- La responsabilitéa- La responsabilité du médecin, face à ladésinfection ou la stérilisation des dispositifsmédicaux qu’il utilise, est prévue par le codede déontologie.Réponse : ouiLe décret n°95-1000 du 6 septembre 1995 por-tant code de déontologie médicale mentionneque «le médecin (…) doit notamment veiller àla stérilisation et à la décontamination des dis-positifs médicaux qu’il utilise» (article 71) (24).

b- La responsabilité de l’infirmière, face à ladésinfection ou à la stérilisation des dispositifs médicaux qu’elle réalise ou qu’ellecontrôle, est prévue par la loi.Réponse : ouiLe décret n°93-221 du 16 février 1993 relatif

aux règles professionnelles des infirmiers etinfirmières indique que «l’infirmier ou l’infir-mière respecte ou fait respecter les règles d’hy-giène dans l’administration des soins, dansl’utilisation des matériels et dans la tenue deslocaux» (titre I, chapitre I, article 11) (25).

c- La responsabilité du médecin, en cas deplainte d’un patient, est d’ordre pénal.Réponse : ouiLe patient ou ses ayants droit s’il est décédé,peut pénalement se plaindre en fondant sonaction sur essentiellement trois délits :- le délit d’homicide involontaire si la patient

est décédé ;- le délit d’atteinte involontaire à l’intégrité de

la personne du patient ;- le délit de mise en danger d’autrui (26).En ce qui concerne le cas des praticiens hospi-taliers, si une faute personelle détachable duservice a été identifiée (manquement inexcu-sable à des obligations d’ordre professionnel etdéontologique), leur responsabilité pénale per-sonelle peut être engagée.

d- La responsabilité du médecin, en cas deplainte d’un patient, est d’ordre civil.Réponse : ouiEn cabinet libéral ou en établissement privé, lesmédecins sont responsables juridiquement dessoins et des actes qu’ils prodiguent. A ce titre,ils sont susceptibles de commettre une fautecivile par maladresse, imprudence,…consti-tuant le délit d’atteinte involontaire à l’intégritéde la personne du patient, d’homicide involon-taire ou de mise en danger d’autrui.En ce qui concerne le cas des praticiens hospi-taliers, si une faute personelle détachable duservice a été identifiée (manquement inexcu-sable à des obligations d’ordre professionnel etdéontologique), leur responsabilité civile per-sonelle peut être engagée.

e- La responsabilité de l’établissement peutêtre mise en cause, même en l’absence dedommage pour le patient.Réponse : ouiUn établissement, en tant que personnemorale, peut être mis en cause sur le principede mise en danger d’autrui si un ou plusieurspatients ont été exposés à un risque immédiatde mort ou de blessure sans en avoir été victime(article 223-1 et 223-2 du nouveau code pénal).

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1- Ministère du travail et de la protection sociale. Cir-culaire DGS/DH n°236 du 2 avril 1996 relative auxmodalités de désinfection des endoscopes dans lesmilieux de soins

2- SFED – Recommandations pour la mise en place deprocédures de nettoyage et de désinfection en endo-scopie digestive. 2000, sous presse

3- Ministère de l’emploi et de la solidarité - Secrétariatd’état à la Santé. Désinfection des dispositifs médi-caux - Guide de bonnes pratiques 1998. 133 pages

4- Rutala WA. Disinfection of endoscopes : review ofnew chemical sterilants used for high-level disinfec-tion. Infect Control Hosp Epidemiol 1999 ; 20 : 69-76

5- Luu Duc D, Ducel G, Villard E, Marchetti B.L’acide péracétique dans le traitement des endo-scopes : une alternative crédible. HygieneS 1999, VII :434-435

6- Chanzy B, Luu Duc D, Rousset B et coll. Effective-ness of manual disinfection procedure in eliminatinghepatitis C from experimentally contamined digestiveendoscopes. Gastroenterol Endosc 1999 ; 50 : 147-51

7- Luu Duc D, Cheong Sing J, Mallaret MR et coll.Evaluation de la contamination bactérienne des fibro-scopes bronchiques et digestifs après entretien. MédMal Infect 1996 ; 26 : 99-104

8- Décret n°89-3 du 3 janvier 1989 modifié relatif auxeaux destinées à la consommation humaine à l’exclu-sion des eaux minérales naturelles (version consoli-dée). L’Officiel. HygieneS 1999 ; VII : 236-46

9- Spach DH, Silverstein FE, Stamm WE. Transmiss-sion of infection by gastrointestinal endoscopy andbronchoscopy. Ann Intern Med 1993 ; 118 : 117-128

10- COTEREHOS. DRASS Rhône-Alpes. L’eau dansles établissements de santé. 1995, 39 pages.

11- Ministère de l’emploi et de la solidarité. Note d’in-formation DGS/VS2 - DH/EM/E01/98 n°226 du 23mars 1998 concernant la circulaire GS/DH n°97-672du 20 octobre 1997 relative à la stérilisation des dis-positifs médicaux dans les établissements

12- Jonas G, Mahoney A, Murray J, Gertler S. Chemi-cal colitis due to endoscope cleaning solutions : amimic of pseudomembranous colitis. Gastroentero-logy 1988 ; 95: 1403-8

13- Ministère des Affaires sociales de la ville et de l’in-tégration. Circulaire DGS/DH n°100 du 11 décembre1995 relative aux précautions à observer en milieu chi-rurgical et anatomopathologique face aux risques detransmission de la maladie de Creutzfeldt-Jakob.

14- Ministère de l’emploi et de la solidarité. CirculaireDGS/VS2 - DH/EM1/ E01/97 672 du 20 octobre1997 relative à la stérilisation des dispositifs médicauxdans les établissements de santé

15- CCM – GPEM/SL. Stérilisateurs à la vapeur d’eaupour charges à protection perméable. Guides et docu-ments type annexe. " Bonnes pratiques de stérilisation" - Journaux Officiels n°5708, 1993

16- CEN - Norme EN 554 : Stérilisation des dispositifsmédicaux. Validation et contrôle de routine pour lastérilisation par la vapeur d’eau

17- Birnie GC, Quickley EM, Clements GB, et al.Endoscopic transmission of hepatitis B virus. Gut1983 ; 24 : 171-4.

18- Luu Duc D, Sing JSC, Soule H, Fauconnier J. Vali-dation d’une méthode de prélévement des canauxd’un endoscope souple contaminé expérimentale-ment. Pathol Biol 1998 ; 10015 ; 46 : 34-38

19- Deva AK, west RH, Selby W. Detection of persis-tent vegetative bacteria and amplified viral nucleicacid from in-use testing of gastrointestinal endo-scopes. J Hosp Infect 1998 ; 39 : 149-157

20- Ministère de l’emploi et de la solidarité. Lettre cir-culaire n°987262 du 15 juillet 1998 relative à l’acquisi-tion de machines à laver et désinfecter les endoscopes.

21- Ministère de l’emploi et de la solidarité. CirculaireDGS/DH/DRT/DSS n°98-228 du 9 avril 1998 relativeaux recommandations de mise en œuvre d’un traite-ment anti-rétroviral après exposition au risque detransmission du VIH.

22- Ministère de l’emploi et de la solidarité. CirculaireDGS/DH/DRT/DSS n°99/680 du 8 décembre 1999relative aux recommandations à mettre en œuvredevant un risque de transmission du VHB et du VHCpar le sang et les liquides biologiques

23- CRAM Rhône-Alpes. Endoscopie et glutaraldé-hyde. 1999. SP1101

24- Décret n°956-1000 du 6 septembre 1995 portantcode de déontologie médicale. JORF du 8 septembre1995, p13305.

25- Décret n°93-221 du 16 février 1993 relatif auxrègles professionnelles des infirmiers et infirmières.JORF du 18 février 1993, p2646

26- Lucas-Baloup I. Infections nosocomiales – 40questions sur les responsabilités encourues. SCROF,1997, 509 pages.

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Bibliographie

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D. LUU DUCPharmacienCHU Grenoble/UDLIN SavoieCH Hôtel DieuBP 112573011 - Chambéry Cedex

B. MARCHETTIMédecin gastro-entérologuePrésident du Groupe d’Etude et deRecherche sur les Machines à Laveret à désinfecter les endoscopes et lesEndoscopes (GERMANDE)156, rue Paradis13006 - Marseille

R. SYSTCHENKOMédecin gastro-entérologueSociété Française d’EndoscopieDigestive (SFED)39, place des Basses-Barolles69230 St Genis Laval

Auto-évaluation de la désinfection

des endocopes digestifs

Coordonnateurs :V. CHAUDIER-DELAGE, D. LUU DUC, J. FABRY

Membres du groupe de travail

C.CLIN SUD-ESTC.CLIN SUD-EST

IMPRIMÉ AVEC LE SOUTIEN DE FUJNON FRANCE.