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DIRECTION REGIONALE DE LA JEUNESSE ET DES SPORTS ET DE LA COHESION SOCIALE MEMOIRE REALISE EN VUE DE L’OBTENTION DU DIPLOME D’ETAT DE MASSEUR-KINESITHERAPEUTE 2015 Prise en charge polypathologique en rhumatologie : Intérêt de l’activité physique sur la douleur Stage temps-plein PAPPALARDO Marine

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DIRECTION REGIONALE DE LA JEUNESSE ET DES SPORTS ET DE

LA COHESION SOCIALE

MEMOIRE REALISE EN VUE DE L’OBTENTION DU

DIPLOME D’ETAT

DE

MASSEUR-KINESITHERAPEUTE

2015

Prise en charge polypathologique en rhumatologie :

Intérêt de l’activité physique sur la douleur

Stage temps-plein PAPPALARDO Marine

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SOMMAIRE

1. Introduction .................................................................................................................. 1

2. Présentation de Mme G. ............................................................................................. 2

3. Histoire de la maladie ................................................................................................. 2

4. Antécédents et traitements médicamenteux ........................................................... 4

5. Bilan à J-0 (4 mois après l’intervention) ................................................................... 5

6.1 Bilan de la douleur ............................................................................................... 5

6.2 Bilan morphostatique .......................................................................................... 6

6.3 Tests spécifiques du syndrome du défilé cervico-thoraco-brachiale ........... 7

6.4 Bilan cutané, trophique et vasculaire ................................................................ 8

6.5 Bilan articulaire .................................................................................................... 8

6.6 Bilan musculaire ................................................................................................. 10

6.7 Bilan sensitif ........................................................................................................ 11

6.8 Bilan fonctionnel ................................................................................................ 11

6.9 Profil psychologique .......................................................................................... 12

6. Diagnostic masso-kinésithérapique ........................................................................ 12

7. Objectifs / Principes de rééducation ....................................................................... 14

8. Synthèse de bilan final à J-42 ................................................................................... 15

9. Traitement masso-kinésithérapique ....................................................................... 17

9.1 Lutter contre les douleurs ................................................................................. 17

9.2 Entretenir voire améliorer les mobilités du complexe de l’épaule droit afin

d’ouvrir les défilés ........................................................................................................ 18

9.3 Améliorer la force musculaire des muscles suspenseurs de l’épaule droite

en lien avec le syndrome de la traversée cervico-thoraco-brachiale ..................... 18

9.4 Entretenir voire améliorer les mobilités cervicales dans le cadre de

spondylarthrite ankylosante ....................................................................................... 19

9.5 Améliorer la musculature des membres inférieurs, l’équilibre debout

statique et dynamique dans un but de sevrage de la canne simple ...................... 20

9.6 Poursuivre le réentrainement à l’effort ........................................................... 21

10. Discussion ................................................................................................................... 22

BIBLIOGRAPHIE

ANNEXES

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RESUME

Cet écrit rend compte de la rééducation de Mme G., 32 ans, présentant un contexte

polypathologique. En effet, elle est atteinte d’une spondylarthite ankylosante et

d’un syndrome de le traversée cervico-thoraco-brachiale qu’elle a déclaré lors de

son séjour au centre de rééducation. La douleur est omniprésente dans la vie de

cette patiente, qu’elle soit causée par les poussées de son rhumatisme chronique

ou par le syndrome de la traversée cervico-thoraco-brachiale. De plus, Mme G.

souffre d’obésité sévère et de déconditionnement à l’effort. C’est pourquoi j’ai axé

la rééducation sur l’activité physique en proposant notamment des séances de

marche nordique. Avec le recul, je me demande si l’activité physique joue un rôle

sur les mécanismes de la douleur. En effet, Les douleurs

Après recherches bibliographiques, j’ai découvert que l’activité physique a un

potentiel analgésique certain si elle est bien menée. Elle agit sur les mécanismes

physiologiques par la libération de β-endorphine mais possède également une

composante cognitive par le phénomène d’attention-distraction.

MOTS CLES KEYWORDS

- Douleur

- Activité physique

- Spondylarthrite ankylosante

- Syndrome de la traversée

cervico-thoraco-brachiale

- Pain

- Physical activity

- Ankylosing spondylitis

- Thoracic outlet syndrome

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1. Introduction

La spondylarthrite ankylosante, appelée également pelvispondylite

rhumatismale, dont est atteinte Mme G. depuis l’âge de 16 ans, est un rhumatisme

inflammatoire chronique évoluant par poussées entrecoupées de rémissions. Elle

touche les deux sexes mais est plus fréquente chez le jeune homme. Les dernières

études montrent une prévalence en France de 0,11% [1]. Cette pathologie débute

typiquement par une sacro-iliite. Puis l’évolution se poursuit le long de l’axe

rachidien vers un enraidissement sévère de la colonne vertébrale. La

spondylarthrite ankylosante a encore aujourd’hui une étiologie inconnue mais se

caractérise d’origine multifactorielle : on lui admet une prédisposition héréditaire

ou familiale. Il peut exister une atteinte périphérique du membre inférieur en

distal mais également du membre supérieur, dans ce cas, l’épaule est le plus

souvent touchée. La prise en charge kinésithérapique se résume globalement à la

lutter contre les douleurs et l’enraidissement. Comme toute maladie chronique,

l’éducation du patient occupe une place importante dans la rééducation.

Mme G. présente également un syndrome du défilé cervico-thoraco-brachial.

Appelé également syndrome de la traversée thoraco-brachiale ou thoracic outlet

syndrome, il résulte de la compression du paquet vasculo-nerveux du membre

supérieur lors de sa traversée cervico-thoraco-brachiale associant des

manifestations circulatoires artérielles, veineuses et/ou neurologiques. Les formes

neurologiques sont les plus fréquentes et les plus difficiles à diagnostiquées. [2].

Selon les auteurs il existe entre 4 et 6 zones de compressions. La figure ci-dessous

illustre le défilé cervico-brachial vu par Gouëffic et al. [3]. Le syndrome du défilé

cervico-thoraco-brachial est complexe de par sa difficulté à être diagnostiqué et

par sa thérapeutique. Lorsque celui-ci est évoqué, un traitement kinésithérapique

dit « conservateur » peut être mis en place afin d’éviter une intervention

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chirurgicale. Réalisé correctement, il peut permettre la disparition de la

symptomatologie dans plus de 70% des cas [3].

2. Présentation de Mme G.

Mme G. est une femme de 32 ans mesurant 1,72m pour 106kg, soit Indice de

Masse Corporelle (IMC) de 35,8 signant une obésité de classe II dite « sévère ».

(Annexe I). Elle est célibataire, sans enfant et domiciliée actuellement chez sa mère

dans un appartement au 2ème étage avec ascenseur en compagnie de son beau-père

et de son frère de 35 ans. Elle est actuellement sans emploi (précédemment

comptable) et perçoit les allocations d’adultes handicapés.

Elle n’est pas titulaire du permis de conduire, aime la peinture et les activités

associatives. Elle n’est pas consommatrice d’alcool et fume à raison de 4 paquets-

année. Elle est droitière.

3. Histoire de la maladie

Mme G. est atteinte de Spondylarthrite Ankylosante avec HLA-B27 positif

(antigène recherché lors de l’examen biologique) évoluant depuis l’âge de 16 ans

mais qui ne fut diagnostiquée qu’en 2005, elle avait alors 24 ans. Un traitement de

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fond anti-TNF alpha (substance qui stimule la production d’enzymes qui

dégradent l’os, cartilage et active également la production de substances qui

entretiennent l’inflammation) fut alors instauré : depuis avril 2012, la patiente

reçoit des injections de Rémicade® à raison d’une perfusion de 10mg/kg toutes les

6 semaines.

Le 26 décembre 2012, Mme G. bénéficie d’une première arthrodèse T9-L3 avec

ostéotomie transpédiculaire de T12 sur fracture instable, survenue spontanément,

associée à une déformation en cyphose majeure (Annexe II). La rééducation a

apporté une amélioration sur le plan musculaire et fonctionnel ainsi que dans les

activités de la vie quotidienne. Cependant, l’évolution a été marquée par une

détérioration sur le plan douloureux et postural avec une accentuation de la

cyphose lombaire et une marche d’allure camptocormique (cyphose lombaire

progressive) : la patiente se retrouve alors avec une taille de 1m48. La décision de

reprise chirurgicale pour une correction posturale et une stabilisation par

ostéosynthèse est indiquée.

Le 16 octobre 2013, la patiente se fait donc opérer dans un premier temps d’une

arthrectomie L3-L4, correction de L4 et extension de l’arthrodèse de L2 au sacrum.

Puis, le 31 octobre 2013, elle fut opérée pour un geste complémentaire : arthrodèse

L3-L4 avec autogreffe sur l’iliaque gauche tricorticale (Annexe III). Elle est admise

au centre de rééducation le 6 novembre 2013 et mesure désormais 1m66.

Au cours de la prise en charge, à 4 mois de l’opération, la patiente se plaint, lors de

la visite du 24 février 2014, de paresthésies au membre supérieur droit avec

irradiation à tous les doigts et des douleurs au niveau du rachis cervical : un

syndrome du défilé cervico-thoraco-brachial est alors évoqué par le médecin.

La patiente refuse dans un premier temps tout examen complémentaire, en dehors

des radiographies effectuées au centre (Annexe IV), qui pourrait approfondir

l’examen du syndrome du défilé cervico-thoraco-brachial. Finalement, un écho-

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doppler est programmé pour le 5 mars 2014 et un électromyogramme le 4 avril

2014.

La sortie du centre de rééducation est prévue pour le mercredi 16 avril 2014. Ma

prise en charge s’étendra donc sur 6 semaines.

4. Antécédents et traitements médicamenteux

Antécédents médicaux :

- Spondylarthrite ankylosante traitée par Rémicade® en intercure toutes les 6

semaines

- Episode de 3 uvéites entre 2009 et 2010

- Terrain eczémateux

- Nodules pulmonaires spécifiques explorés en mai 2012

- Syndrome du canal carpien droit confirmé par électromyogramme et

infiltré en février 2013 (abîmé mais pas encore opérable)

Antécédents chirurgicaux :

- Appendicectomie à 7 ans

- Arthrodèse T9-L3 avec ostéotomie transpédiculaire de T12 sur fracture

instable de T12 opérée de 26 décembre 2012

Traitement médicamenteux lors du bilan initial :

- ACTISKENAN® 10mg (morphine sulfate, antalgique de niveau III) : 4

comprimés par jour. Le sevrage des morphiniques est commencé.

- TOPALGIC LP® 100mg (tramadol, antalgique de niveau II) : 1 comprimé

matin et soir

- SPECIAFOLDINE® 5mg (acide folique) : 3 comprimés par jour

- LYRICA® 100mg (prégabaline), traitement des douleurs neuropathiques. 2

gélules matin, midi et soir.

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- SALAZOPYRINE® 500mg (sulfasalazine), traitement de fond des

rhumatismes inflammatoires : 2 comprimé le matin, le midi et le soir.

5. Bilan à J-0 (4 mois après l’intervention)

6.1 Bilan de la douleur

La patiente décrit des douleurs au niveau du membre supérieur droit (membre

dominant) et du rachis.

La douleur rachidienne de type mécanique se situe au niveau de l’arthrodèse L3-

L4. Elle se déclenche spontanément lors des changements de positions du rachis et

la patiente l’évalue à 2/10 sur l’échelle numérique.

Au niveau du membre supérieur droit, la patiente décrit une douleur de type

brûlure et fourmillement au niveau de l’épaule (territoire sensitif du nerf axillaire,

racine C5-C6), la face interne du bras et de l’avant-bras ainsi qu’au niveau des 2

derniers doigts de la main droite (respectivement territoires sensitifs des nerfs

cutané médial du bras, cutané médial de l’avant-bras et ulnaire, racines C8-T1).

La douleur remonte parfois le long de la face antérolatérale du cou.

Elle apparait majoritairement la nuit et est évaluée à 7/10 sur l’échelle numérique,

contribuant ainsi à une fatigue ressentie pendant la journée, l’obligeant à annuler

ou à écourter certaines séances.

Elle est déclenchée à la palpation de la partie médiale de l’espace costo-claviculaire

et est majorée à l’étirement et à la compression du plexus brachial. Les

fourmillements des doigts sont soulagés grâce à l’automassage et à une élévation

du moignon de l’épaule. Ils semblent également être soulagés par l’activité diurne.

La douleur est cotée à 2/10 en journée sur l’échelle numérique.

Un questionnaire DN4 a été effectué et le score recueilli est de 5/10, score positif

relatant des douleurs de types neuropathiques au membre supérieur droit [4].

(Annexe V).

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6.2 Bilan morphostatique

Membres Inférieurs

Il existe une attitude en rotation latérale des membres inférieurs de 20° à gauche et

de 30° à droite en décubitus dorsal. La patiente présente un pied plat valgus à

gauche expliquant le port de semelles orthopédiques. En charge, on remarque une

attitude en flexion des genoux bilatérale de 20°, réductible manuellement mais

entrainant une antéflexion du tronc. Dans le plan frontal, il existe un genuvlagum

bilatéral de 20°. Au niveau du bassin, les sacro-iliaques sont fixées, seules les coxo-

fémorales sont libres.

Membres supérieurs

Au membre supérieur, il est mis en évidence un valgus physiologique et bilatéral

de coude de 10° ainsi qu’un récurvatum du coude droit de 5°. L’épaule droite est

plus abaissée et plus enroulée (Annexe VI). En effet, d’après le tableau ci-après, il

existe une différence de +40mm de la distance acromion-fil à droite (côté lésé) par

rapport au côté gauche. Les clavicules sont verticalisées, davantage à gauche qu’à

droite. (Annexe II).

Le bilan morphostatique de la ceinture scapulaire est en faveur d’un

rétrécissement du défilé cercivo-thoraco-brachial.

Tronc

Les courbures du rachis dans le plan sagittal sont mesurées au fil à plomb

(Annexe VII). Les résultats sont en faveur d’une antéposition du tronc par rapport

au bassin et aux membres inférieurs. La mobilité costale est évaluée notamment

par la différence de périmètre thoracique entre l’expiration et l’inspiration forcée,

ce que l’on appelle l’ampliation thoracique ou expansion costale. L’évaluation est

faite au niveau mamelonnaire. On trouve une valeur de +1,5cm pour une valeur

de moyenne de référence chez un sujet sain de +7cm [5] .

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6.3 Tests spécifiques du syndrome du défilé cervico-thoraco-

brachiale

Il existe un certain nombre de tests cliniques pour diagnostiquer un syndrome du

défilé cervico-thoraco-brachial, visant à reproduire la symptomatologie artérielle,

veineuse ou neurologique spontanément décrite parle patient. La sensibilité et la

spécificité de ces tests est assez controversée.

Test de Tinel : réalisation d’une pression digitale et une percussion des creux sus-

et sous-claviculaires visant à reproduire la symptomatologie habituellement

ressentie par le patient » [6]. → Résultat du test : positif

Test d’Adson : « il consiste à maintenir le cou en rotation-extension du coté lésé

chez un malade en inspiration. Cette manœuvre ferme l’espace interscalénique

mettant en compression les structures vasculo-nerveuses. Elle est positive en cas

d’abolition du pouls et/ou du réveil de la symptomatologie » [6]. → Résultat du

test : positif

Test de Wright : c’est « un test d’abduction progressive du bras à partir d’une

position à 90°. Il se traduit par la diminution ou l’arrêt du pouls et l’apparition de

paresthésie dans le territoire de C8-D1 » [7]. → Résultat du test : positif sur

l’apparition de douleurs et de paresthésies, négatif sur l’abolition du pouls radial,

induisant un diagnostic en faveur d’une compression nerveuse.

Test de Falconer et Weddel ou Test du « garde-à-vous » : « le sujet se tient en

relevant le menton et en abaissant les épaules. Ceci oblitère l’artère – disparition

du pouls – et crée de paresthésies » [7]. → Résultat du test : négatif

Test de Roos, Test du chandelier ou Elevated Arm Stress Test : il est considéré

comme le plus fiable par de nombreux auteurs.

« Il est demandé au patient de se positionner les bras en chandelier (épaules et

coudes à 90°) et de produire activement une ouverture et une fermeture des doigts

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[…]. Aujourd’hui, 50 mouvements sont le plus souvent demandé. Le test est

positif s’il reproduit le signes de souffrances habituels du patient, s’il conduit à un

épuisement, s’il produit des paresthésies, ou s’il impose un arrêt » [6]. Certains

auteurs considèrent que le test est positif si les symptômes apparaissent en moins

d’une minute [8]. → Résultat du test : positif

6.4 Bilan cutané, trophique et vasculaire

Au niveau des membres supérieurs, aucune cicatrice, œdème, hématome n’est

décelé. Il n’y a pas de différence de température bilatéralement. A la palpation du

pouls radial, celui-ci est bien frappé en position anatomique et moins bien frappé

en position du bras droit en élévation antérieure. Ce résultat serait en faveur d’une

compression artérielle.

Il existe cependant un eczéma chronique au niveau des paumes de mains et des

plantes de pied.

Au niveau du rachis, on remarque deux cicatrices. La première, sur une reprise de

cicatrice (arthrodèse T9-L3 avec ostéotomie transpédiculaire de T12 effectuée le 26

décembre 2011) mesure 34cm et s’étend de T9 au sacrum. Elle est fine, bien

refermée, non inflammatoire. On note tout de même une adhérence en regard de

T12. La seconde cicatrice quand à elle, se situe au niveau de l’aile iliaque gauche

(prise de greffe) et mesure 24 cm. Elle est bien refermée, non inflammatoire et ne

présente plus d’hématome.

6.5 Bilan articulaire

Le bilan est réalisé en décubitus dorsal, décubitus controlatéral et en position

assise, uniquement en actif aidé.

Membres inférieurs

La qualité du mouvement est fluide, sans arthrophonie. Il existe un arrêt dur lors

de la flexion de hanche gauche alors qu’il est plus élastique à droite.

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Les amplitudes articulaires sont globalement fonctionnelles (Annexe VIII).

Cependant, l’extension de hanche est limitée bilatéralement : -25° à droite et 5° à

gauche. Ces amplitudes n’empêchent pas la patiente de marcher mais contribue à

la perte du pas postérieur à droite.

Membres supérieurs

Une diminution de la mobilité globale de 50% de l’articulation scapulo-thoracique

est constatée à droite notamment lors du mouvement d’élévation. Les

articulations acromio-claviculaires et sterno-chondro-claviculaires présentent elles

aussi une mobilité diminution de l’ordre de 50% à droite par rapport au côté

gauche.

Au niveau de la gléno-humérale, les mouvements sont fluides, sans arthrophonie

des deux côtés. Cependant, lors de l’élévation antérieure du membre supérieur,

l’arrêt du mouvement est plus dur à droite avec une douleur sous-acromiale en

fin d’amplitude. A gauche, l’arrêt du mouvement est plus élastique.

Les amplitudes des gléno-humérales et des membres supérieurs sont

fonctionnelles (Annexe VIII). Cependant, le bilan relate une raideur des

articulations de la ceinture scapulaire et un rythme scapulo-huméral est perturbé.

Tronc

La patiente, bénéficiant d’une arthrodèse totale de T9 au sacrum, n’a que très peu

de mobilité rachidienne.

La mobilité cervicale est testée qualitativement et quantitativement (Annexe VIII).

Elle est très réduite et les arrêts sont de type « dur ». Il existe cependant une

meilleure amplitude de rotation droite. Le rachis cervical haut est également plus

mobile que le rachis cervical bas, ce que l’on apprécie par le peu d’inclinaison et

de rotation que nous offre la région.

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6.6 Bilan musculaire

Au bilan musculaire qualitatif, aucun défaut de contractilité, d’excitabilité ou de

trophicité n’est décelé sur l’ensemble du corps. Certains muscles sont

hypoextensibles : l’Ilio-psoas et le Droit Fémoral pour les membres inférieurs,

pouvant expliquer l’attitude compensatrice en flexion de genou, le Grand Pectoral,

le Petit Pectoral et le Sous-clavier pour le membre supérieur droit.

L’évaluation de la force musculaire des membres inférieurs, inspiré du Testing,

(Annexe IX) montre une diminution de force à gauche (Ilio-Psoas à 3+, Moyen

Fessier à 4-, Quadriceps à 4-). Les membres supérieurs (Annexe IX) présentent un

léger déficit de force à droite. Les Scalènes et le Sterno-Cléïdo-Occipito-Mastoïdien

ne sont pas testés du fait de la très faible mobilité cervicale. Le trapèze supérieur

est testé grâce à un break-test dont les résultats sont les suivants : 30kg du coté

sain, 25kg du coté lésé.

Aucun déficit de force pour le Diaphragme n’est remarqué.

Pour les Spinaux, le test de Sorensen est réalisé. Il est adapté à la pathologie de la

patiente et se fait en décubitus ventral sur une table à dossier incliné vers le bas

pour que la patiente ait la partie supérieure du tronc à surélever. Le temps de

maintien est de 64 secondes pour un temps de référence de 198 secondes en

moyenne [9].

Le test de Shirado est adapté pour quantifier l’endurance musculaire des

Abdominaux. La patiente est en décubitus dorsal, hanches fléchies à 90° et essaye

de décoller les Scapulae de la table. Le temps de maintien est de 61 secondes pour

un temps de référence de 155 ± 79 secondes en moyenne dans les conditions de

référence [10].

Le ratio d’endurance Abdominaux/Spinaux = 0,95 pour un ratio moyen

Shirado/Sorensen = 0,78 : la patiente présente un déséquilibre du caisson

abdominal, les abdominaux sont plus endurants que les érecteurs du rachis.

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6.7 Bilan sensitif

Le test du pic-touche réalisé sur les membres supérieurs montre une hypoesthésie

du membre supérieur droit au niveau de la face interne du bras, de l’avant-bras

ainsi qu’au niveau de la face palmaire et dorsale du 4ème et du 5ème doigt. De plus,

on remarque que certains pic-touches déclenchent des hyperalgésies au niveau des

2 derniers doigts de la main droite. Aucun trouble de la sensibilité superficielle

n’est remarqué pour le membre supérieur gauche.

La patiente est capable de différencier le chaud du froid. Aucun trouble de la

sensibilité profonde n’est décelé sur l’ensemble du corps.

6.8 Bilan fonctionnel

Autonomie

La patiente est autonome pour l’habillage et la toilette avec en plus l’aide d’un

rehausseur de WC et d’une pince à long manche pour le ramassage des objets.

Elle reconnait cependant une sous-utilisation de son bras droit dû à un manque

d’endurance. Un essai de conduite automobile avec l’ergothérapeute est prévu

pour le 27 mars 2014.

Marche et Equilibre

Mme G. marche à l’aide d’une canne simple portée à droite sans limitation de

périmètre. La canne simple permet à la patiente de parer les déséquilibres. Sur

terrain plat, la canne parait peu utilisée mais rassure la patiente. Celle-ci marche

peu en extérieur sur terrains pas très variés. La montée et la descente des escaliers

se font avec la rampe. La distance parcourue au « Test des six minutes » est de

350m. La patiente s’essouffle rapidement et on note une dyspnée à 3 sur 5 sur la

MRC Breathlessness Scale (Annexe X).

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La marche est caractérisée par la perte du pas postérieur bilatérale mais accentuée

du côté droit. La démarche ne révèle pas de boiterie spécifique mais plus une gêne

liée au surpoids.

L’équilibre bipodal yeux ouverts avec et sans déstabilisations extrinsèques et

intrinsèques est tenu (supérieur à 30 secondes). Yeux fermés, il n’est maintenu que

3 secondes. L’équilibre unipodal tenu est impossible. L’équilibre assis est

parfaitement tenu.

6.9 Profil psychologique

Madame G. est une femme qui, lors du bilan initial, est motivée et volontaire

face à sa rééducation bien qu’elle soit sollicitée toute la journée par les différents

praticiens paramédicaux du centre : masseur-kinésithérapeute, ergothérapeute,

diététicienne et psychologue. (Annexe XI).

Cependant, elle présente un manque de confiance en elle et un besoin important

de parler, de s’exprimer. Elle est peu soutenue par ses proches (famille et amis) et

accorde énormément d’intérêt au personnel soignant. Elle est anxieuse face à sa

sortie prochaine du centre de rééducation et au suivi thérapeutique qu’il lui faudra

mettre en place.

6. Diagnostic masso-kinésithérapique

Mme G., 32 ans, est admise au centre de rééducation après une arthrodèse L2-

sacrum au total sur un contexte de spondylarthrite ankylosante d’évolution

rapide. Au cours de son séjour (4 mois après l’intervention), un syndrome du

défilé cervico-thoraco-brachial s’est dévoilé.

Ce qui ressort majoritairement du bilan initial sont des douleurs de type

neuropathiques au niveau du membre supérieur droit (membre dominant),

intenses la nuit et modérées en journée (cotées respectivement à 7/10 et 2/10 sur

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13

l’échelle numérique). Il existe également un déficit articulaire de la ceinture

scapulaire, de la région cervicale et un déficit d’extension de hanche bilatéral,

majoré à droite. Des troubles de la sensibilité sont mis en évidence : une

hypoesthésie et une hyperalgésie du membre supérieur droit. Le bilan musculaire

est en faveur d’un déficit global des membres inférieurs. Au bilan fonctionnel,

l’équilibre unipodal n’est pas tenu : Mme G. marche avec une canne simple portée

à droite. La marche se caractérise par une boiterie due à la perte du pas postérieur.

Le « Test des six minutes » révèle une dyspnée de 2 sur 5 sur la MRC

Breathlessness.

Il en résulte différentes incapacités : Mme G est en manque de sommeil la nuit

induisant et donc se retrouve très fatiguée durant la journée ; elle présente une

limitation importante des mouvements de la tête et du cou ainsi que du tronc

(arthrodèse) ; elle sous-utilise de son membre supérieur droit ; un essoufflement

précoce lors d’exercices physiques. Enfin, l’équilibre précaire l’empêche de

marcher en toute sécurité sur des terrains variés.

Ainsi, Mme G., hospitalisée depuis 4 mois, a été contrainte d’arrêter son

activité professionnelle (comptable) ainsi que toute activité physique : il en résulte

une sédentarité avérée et un déconditionnement à l’effort de la patiente. Cette

hospitalisation limite donc ses déplacements à l’extérieur, la privant ainsi de

relation sociale. De plus, elle est relativement peu soutenue et se dévalorise.

J’ai suivi cette patiente sur 6 semaines, c’est pourquoi il est donc difficile de

rendre compte de l’évolution du syndrome de la traversée cervico-thoraco-

brachiale : une telle prise en charge s’étend en général sur 6 mois en moyenne [3].

Projet de Mme G. : Elle souhaite avant tout ne plus être gênée par les douleurs du

syndrome de la traversée cervico-thoraco-brachiale. Elle envisage un retour à

domicile en étant complètement autonome dans les activités de la vie quotidienne.

Elle prévoit également de continuer à perdre du poids, de passer le permis de

conduire et de reprendre des activités sportives (marche et natation). Elle souhaite

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également effectuer un bilan de compétences professionnelles afin se réorienter

dans le métier d’animatrice pour enfants.

7. Objectifs / Principes de rééducation

OBJECTIFS :

Lutter contre les douleurs qui perturbent la rééducation et privent la

patiente de sommeil la nuit.

Entretenir voire améliorer les mobilités du complexe de l’épaule droit afin

d’ouvrir les défilés.

Améliorer la force musculaire des muscles suspenseurs de l’épaule droite

en lien avec le syndrome de la traversée cervico-thoraco-brachiale

Entretenir voire améliorer les mobilités cervicales dans le cadre de

spondylarthrite ankylosante.

Améliorer la musculature des membres inférieurs, l’équilibre debout

statique et dynamique dans un but de sevrage de la canne simple.

Poursuivre le réentrainement à l’effort.

PRINICPES :

Respect la douleur de la patiente

Respect de la fatigabilité de la patiente

Stimuler la patiente, la rassurer et l’encourager à progresser,

Eviter les manœuvres de compression du plexus brachial

Expliquer le but des exercices et faire en sorte que la patiente prenne

conscience de son corps

Travail respiratoire couplé à chaque exercice effectué afin d’entretenir

l’ampliation thoracique.

Page 18: DIRECTION REGIONALE DE LA JEUNESSE ET DES SPORTS ET DE …

15

8. Synthèse de bilan final à J-42

Changements du traitement médicamenteux lors du bilan final :

- Instauration du LAROXYL ROCHE® 40mg/mL (amitriptyline

chlorydrate) : 20 gouttes la nuit. Permet de diminuer considérablement les

douleurs neuropathiques.

- Arrêt de l’ACTISKENAN® 10mg le 23 mars 2014.

Douleurs : La patiente ne présente plus aucune douleur rachidienne à J+21 de

la dernière injection de Rémicade®. Une douleur diurne persiste au niveau des

deux derniers doigts de la main droite variant entre 1/10 au cours de la

journée et 5/10 le matin sur l’échelle numérique. Mme G. dort mieux et n’est

plus réveillée la nuit par ses douleurs.

Morphostatique : Du fait du contexte de spondylarthrite ankylosante, il n’y

pas de changement par rapport au bilan initial. Cependant, il existe une

amélioration de l’ampliation thoracique au niveau mamelonnaire de +1,5cm à

+3,5cm.

CTV : La cicatrice iliaque gauche n’est plus douloureuse à la palpation

profonde.

Articulaire : Une diminution du flexum de hanche à droite est remarquée. En

effet, on passe de 25° à 15°. Les autres amplitudes articulaires restent

identiques.

Musculaire : Bien que les hypoextensibilités musculaires n’aient pu être

quantifiées au bilan initial, il existe une nette amélioration des amplitudes

articulaire qui permettent de penser à une amélioration de l’extensibilité de

Page 19: DIRECTION REGIONALE DE LA JEUNESSE ET DES SPORTS ET DE …

16

l’Ilio-Psoas et du Droit Fémoral. Au bilan musculaire quantitatif, une

progression de force des muscles à gauche est remarquée : Ilio-Psoas à 4-,

Moyen Fessier à 4, Quadriceps à 5. A droite, l’ensemble de l’éventail fessier et

l’Ilio-Psoas sont cotés à 5. Les tests de Shirado et de Sorensen ont évolué : les

temps de maintien sont désormais respectivement de 65 et 82 secondes. Le

rapport Abdominaux/Spinaux est désormais de 0,79 relatant une amélioration

de l’endurance des muscles spinaux. Au niveau du membre supérieur, il y a

une amélioration de la force des Trapèzes Supérieurs au Break-Test qui

équilibrent 30kg à droite et 35kg à gauche.

Sensitif : aucune évolution notable.

Fonctionnel : L’évolution du bilan fonctionnel est la plus impressionnante.

Mme G. marche désormais sans aide technique depuis le 27 mars 2014 et sans

limitation de périmètre. Elle marche plus rapidement sur tout types de

terrains (bitume, herbe, forêt…) monte les escaliers sans se tenir à la rampe.

Elle parcourt désormais 580m au « Test des six minutes ».

Les séances de marche nordique entreprises ont permis d’améliorer la qualité

de marche de Mme G. qui retrouve petit à petit un pas postérieur, adopte une

meilleure posture (redressement, regard droit). On note également une

amélioration de la dyspnée qui est côtée à 2 sur 5 sur la MRC Breathlessness

(Annexe X) mais aussi de la fréquence cardiaque et de la saturation en

oxygène pendant l’effort (Annexe XII).

La distance de marche a également été augmentée considérablement. Lors de

la dernière séance de marche nordique, la patiente a parcouru 4,07 km

(Annexe XII).

Page 20: DIRECTION REGIONALE DE LA JEUNESSE ET DES SPORTS ET DE …

17

Au niveau de l’équilibre, l’appui unipodal est maintenant acquis et est de 46

secondes à gauche avec un placement parfait du bassin et de 44 secondes à

droite. La patiente résiste aux déstabilisations et aux plans instables.

Profil psychologique : Au fil des semaines, la patiente prend de plus en plus

confiance en elle, elle se sent plus à l’aise dans son corps. Ceci étant avantagé

par une perte de poids de 3kg depuis le début de la prise en charge (soit une

perte de 7kg depuis le 6 novembre 2013). Elle est ravie de constater que,

malgré la maladie, elle peut restée une femme active, travailler et pratiquer

des activités sportives.

Imagerie : L’écho-doppler réalisé le 5 mars 2014 ne décèle aucune

compression artério-veineuse. L’électromyogramme du 4 avril 2014 conclut

une absence d’éléments en faveur d’une atteinte proximale du nerf ulnaire

droit ou d’une atteinte plexique partielle C8-T1. En revanche, il révèle un

syndrome du canal carpien modéré.

9. Traitement masso-kinésithérapique

9.1 Lutter contre les douleurs

La dominante antalgique de cette prise en charge se résume en la massothérapie

globale du membre supérieur droit et du rachis cervical en insistant plus

particulièrement sur les muscles qui vont dans le sens de la fermeture du défilé-

thoraco-brachial (Grand Pectoral, Grand Dorsal, Scalènes). Les techniques que

j’emploie sont l’effleurage, le pétrissage et les pressions glissées superficielles ou

profondes selon les territoires douloureux. Le massage a une action locale sur les

tissus (la peau et les muscles) et à distance sur le système nerveux (théorie du Gate

Gontrol system, de la « contre-irritation ») [11].

Page 21: DIRECTION REGIONALE DE LA JEUNESSE ET DES SPORTS ET DE …

18

Le temps accordé au massage est primordial pour cette patiente angoissée qui

manque de confiance en elle. En effet, ces techniques permettent également une

détente générale tout en favorisant et affinant l’image corporelle.

Les séances d’hypnose et de relaxation effectuées toutes les semaines ainsi que les

séances de balnéothérapie quotidiennes font également partie intégrante de la

prise en charge antalgique.

9.2 Entretenir voire améliorer les mobilités du complexe de

l’épaule droit afin d’ouvrir les défilés

Les articulations sterno-chondro-claviculaires, acromio-claviculaires et scapulo-

thoraciques sont mobilisées afin de gagner en amplitude. La gléno-humérale est

mobilisée dans les trois degré de liberté. Ces techniques sont réalisées en vue

d’une libération de la ceinture scapulaire afin de faciliter le travail postural

entrepris en parallèle.

L’éducation posturale se réalise face à un miroir pour une meilleure prise de

conscience de la statique et de la correction à adopter. Le but est de lutter contre

l’abaissement et l’enroulement des épaules (majorés à droite) grâce à des guidages

manuels de la position à adopter.

Par ailleurs, je réalise des techniques de levées de tensions des muscles Sous-

clavier, Grand Pectoral, Petit-Pectoral, Grand Dorsal à raison de 3 fois par semaine

afin de libérer davantage la ceinture scapulaire.

9.3 Améliorer la force musculaire des muscles suspenseurs de

l’épaule droite en lien avec le syndrome de la traversée cervico -

thoraco-brachiale

Au niveau des membres supérieurs, il existe un déséquilibre musculaire entre les

muscles qui ferment et ceux qui ouvrent et libèrent le défilé cervico-thoraco-

brachial. En effet, les muscles dits « ouvreurs » (Trapèze supérieur, Elévateur de la

Scapula, le Sterno-Cléido-Occipito-Mastoïdien, le Dentelé Antérieur) manquent de

Page 22: DIRECTION REGIONALE DE LA JEUNESSE ET DES SPORTS ET DE …

19

force tandis que les muscles dits « fermeurs » (Sous-clavier, Grand pectoral, Petit

Pectoral, Grand dorsal) sont pour la plupart hypoextensibles et responsables de la

statique. L’épaule droite est en effet plus abaissée et plus enroulée favorisant la

fermeture des défilés.

Des techniques de levées de tensions des muscles « fermeurs » sont réalisées. En

contre partie, les muscles suspenseurs de l’épaule sont travaillés en force et en

endurance (Trapèze supérieur et Elévateur de la Scapula). Pour le trapèze

supérieur par exemple, je lui demande un travail statique contre résistance

manuelle de 20kg. Elle effectue 3 séries de 10 répétitions de 6 secondes de

contractions entrecoupées de 6 secondes de repos. La finalité du travail musculaire

est de maintenir le gain postural en faveur de la libération des défilés.

Dans le syndrome de la traversée cervico-thoraco-brachiale, il est fréquent

d’observer une respiration costale haute qui ferme l’espace entre la clavicule et la

première côte. Donc, chaque exercice est couplé à la ventilation (expiration

pendant l’effort) afin de mobiliser davantage les côtes et d’augmenter l’ampliation

thoracique.

En balnéothérapie, elle renforce également les muscles de la ceinture scapulaire à

l’aide de « fleurs » offrant une bonne résistance à l’eau. Les exercices effectués se

font dans un schéma d’ouverture et d’autograndissement afin de solliciter les

spinaux.

9.4 Entretenir voire améliorer les mobilités cervicales dans le

cadre de spondylarthrite ankylosante

Dans la continuité du massage, des mobilisations passives indolores et lentes du

rachis cervical sont réalisées pour entretenir les mobilités restantes en

flexion/extension et en rotations et entretenir le schéma corporel. La stabilité du

rachis cervical étant de bonne qualité, des mobilisations spécifiques par

glissements antéropostérieurs et de translations latérales sont effectuées pour

Page 23: DIRECTION REGIONALE DE LA JEUNESSE ET DES SPORTS ET DE …

20

entretenir la mobilité cervicale haute. Je pratique également des techniques de

levées de tension et d’étirements des trapèzes.

9.5 Améliorer la musculature des membres inférieurs, l’équilibre

debout statique et dynamique dans un but de sevrage de la

canne simple

Le renforcement global des membres inférieurs se fait dans un premier temps au

gymnase par des exercices de squats, de « chaise invisible » et grâce aux appareils

de musculation dont dispose l’infrastructure (presse, chaise à quadriceps).

Egalement, elle effectue des exercices d’équilibration face à l’espalier en bipodal

puis en unipodal, sans puis avec les déséquilibrations manuelles que je lui impose,

sur terrain plat puis sur plan instable pour augmenter de la difficulté. Elle effectue

des séances de marche quotidiennes sur tapis de marche, d’abord en marche avant

puis en marche arrière afin de solliciter un maximum l’extension des hanches.

Afin de solliciter l’équilibre, la musculature permettre à Mme G de gagner en

autonomie, je lui fais travailler quelques séquences de redressement. La position

de départ est à genoux-assis. Je lui demande de passer d’abord à genoux-dressés

puis en chevalier servant et enfin, le passage debout à partir de la position

précédente. C’est l’étape la plus difficile pour Mme G. qui se déséquilibre

facilement. C’est pourquoi nous commençons par prendre appui avec les membres

supérieurs avec l’aide d’un bâton. A la fin de son séjour, Mme G. réussit à se

relever en prenant appui sur sa cuisse.

Entre les barres parallèles, Mme G effectue des parcours de marche de plus en

plus difficiles associant obstacles, plans instables, travail d’équilibration en

resserrant le polygone de sustentation pendant la marche. Le même type de

parcours est effectué ensuite en dehors de barres parallèles, d’abord avec une

canne simple puis sans canne. Les séances de marche se font progressivement en

extérieurs afin de se confronter aux terrains variés (bitume, pelouse, graviers) et

aux dénivelés.

Page 24: DIRECTION REGIONALE DE LA JEUNESSE ET DES SPORTS ET DE …

21

Mme G. bénéficie chaque jour d’une séance de balnéothérapie pendant laquelle

elle sollicite ses membres inférieurs par des exercices de marches avant et arrière,

marche de côté, marche avec des palmes en faisant varier la vitesse pour plus

résistance à l’avancement.

9.6 Poursuivre le réentrainement à l’effort

Afin de permettre à Mme G. de retrouver une activité physique qui réponde un

maximum à ses besoins, la marche nordique est proposée. En effet, elle a pour

avantages de solliciter à la fois les membres supérieurs et les membres inférieurs.

L’utilisation des bâtons de marche permet de diminuer les contraintes sur les

articulations : on parle de -30% du poids du corps sur les hanches, les genoux, et

les chevilles [12]. De plus, une grande majorité de la musculature corporelle est

sollicitée, notamment en chaines croisées. L’allongement de la foulée permet un

étirement régulier des fléchisseurs de hanche. L’appui sur les bâtons et la posture

redressée aide également à la ventilation. Il en résulte une augmentation de la

capacité pulmonaire et une augmentation progressive du rythme cardiaque. Enfin,

ses effets sur le métabolisme ne sont pas négligeables : 1 heure de marche

nordique consomme entre 400 et 600kcal contre 240-300kcal pour une marche

normale à 5km/h sans bâtons [12].

Les séances de marche débutent à J-18, soit 4 mois et demi après l’intervention, à

raison de 3 séances par semaines. Elles s’effectuent sur des terrains de plus en plus

variés avec des dénivelés de plus en plus importants. Les résultats sont très

concluants et visibles rapidement (Annexe XII).

De plus, bien que Mme G. soit autonome pour l’habillage et la toilette, certains

gestes de la vie quotidienne restent encore difficiles à exécuter comme ramasser

un objet parterre. Une partie de cette rééducation se fait en collaboration avec

l’ergothérapeute.

Page 25: DIRECTION REGIONALE DE LA JEUNESSE ET DES SPORTS ET DE …

22

10. Discussion

La douleur est un élément majeur de la prise en charge, omniprésente durant

mes six semaines de stage. Elle est globalement diminuée en fin de traitement mais

reste présente à la sortie du centre de rééducation. En effet, Mme G. souffre de

douleur neuropathique comprenant des brûlures et fourmillements au niveau des

territoires sensitifs des nerfs cutanés médiaux du bras et de l’avant-bras (racine

C8-T1) et du nerf ulnaire (racine C8-T1) du membre supérieur droit. Au début de

la prise en charge, elle est cotée à 2/10 en journée sur l’échelle numérique, soulagée

par l’activité diurne (se mouvoir, utiliser son bras droit pour les activités de la vie

quotidienne, etc.). En revanche, c’est au repos et surtout la nuit que la douleur

gêne davantage la patiente, alors cotée à 7/10 sur l’échelle numérique. La douleur

en général et les réveils nocturnes perturbent directement le bien-être de Mme G.

(patiente fatiguée et fatigable) et indirectement la stratégie de rééducation

(absences, concentration et vigilance diminuée pendant la rééducation).

La prise en charge de Mme G. est largement axée sur la reprise de l’activité

physique dans un but thérapeutique de reconditionnement à l’effort, de lutte

contre l’obésité et la sédentarité, d’amélioration de la force musculaire et

d’entretien postural. Je me questionne alors sur le rôle que peut jouer l’activité

physique sur la douleur, quels mécanismes physiologiques sont mis en jeu et

comment utiliser l’activité physique en rééducation pour n’en garder que les

avantages. Auparavant, j’exposerai les différents aspects de la douleur, sa

physiologie, son évaluation et les différentes thérapeutiques existantes en masso-

kinésithérapie.

I) LA DOULEUR

L’International Association for the Study of Pain (IASP) définit la douleur comme

« une expérience sensorielle et émotionnelle désagréable, associée à un dommage

tissulaire présent ou potentiel, ou décrite en termes d’un tel dommage » [13]. Cette

Page 26: DIRECTION REGIONALE DE LA JEUNESSE ET DES SPORTS ET DE …

23

définition permet de souligner les quatre composantes de la douleur : la

omposante sensorielle ou sensori-discriminative, ce que l’on sent de sa douleur

(description, localisation, intensité, durée) ; la composante affectivo-émotionnelle,

ce que l’on ressent de sa douleur (désagréable, supportable, insupportable, etc.) ;

la composante cognitive ou nociceptive, ce que l’on connait de sa douleur. Elle

fait référence aux antécédents douloureux du patient ; la composante

comportementale, ce que l’on exprime de sa douleur, par des manifestations

verbales et non verbales (plainte, grimace, etc.) [14].

La douleur est avant tout un signal l’alarme, présent dans l’ensemble du règne

animal permettant de prévenir l’individu d’une altération de son intégrité

corporelle. Chez l’Homme, il existe trois catégories de douleur, classées suivant le

mécanisme déclencheur :

La douleur par excès de nociception des récepteurs de la douleur. Elle

résulte de mécanismes traumatiques, infectieux, inflammatoires,

ischémiques.

La douleur neuropathique ou neurogène décrite selon l’IASP comme « une

douleur initiée ou causée par une lésion primitive ou un

dysfonctionnement du système nerveux ». [15]. Les lésions peuvent être

d’origine centrale ou périphérique.

Des douleurs dites « mixtes » peuvent exister, associant les deux types de

mécanismes précédemment cités. Mme G. souffre de douleurs neuropathiques

comme le révèle le questionnaire DN4 effectué. Cependant, du fait de sa

spondylarthrite ankylosante, on peut imaginer qu’en cas de poussée, se douleur

est « mixte ».

La douleur idiopathique et psychogène dont l’étiologie reste inconnue.

Cette composante peut évoluer vers des états d’anxiété ou de dépression.

Page 27: DIRECTION REGIONALE DE LA JEUNESSE ET DES SPORTS ET DE …

24

Il est nécessaire également de distinguer la douleur aigue de la douleur

chronique, différenciée selon le facteur temps : on parle de douleur aigue pour

une symptomatologie douloureuse depuis moins de trois mois et de douleur

chronique si elle évolue depuis trois mois et plus. En fonction de l’une ou l’autre,

découlera une démarche thérapeutique soit curative (douleur aigue), soit

palliative ou adaptative (douleur chronique) [16].

a) Physiologie simplifiée de la nociception

Le terme nociception, employé par Sherrington au début du XXème siècle,

caractérise un stimulus dont l'intensité entraîne des réactions de défense visant à

sauvegarder l'intégrité de l'organisme. [17]. Le message nociceptif est véhiculé

depuis la périphérie jusqu’aux centres supérieurs à travers plusieurs étapes.

Il existe tout d’abord un phénomène de transduction sensorielle au cours duquel

l’énergie des stimuli se transforme en énergie électrique. Elle a lieu au niveau de

deux types de récepteurs : les mécano-nocicepteurs Aδ et les nocicepteurs

polymodaux C.

Après l’excitation des récepteurs, le message nociceptif est véhiculé jusqu’à la

moelle épinière par des fibres nerveuses : c’est la transmission de l’influx

nerveux. Les fibres Aδ myélinisées et de petits calibres conduisent de façon rapide

les douleurs aigües (piqûres, pincement). Les fibres C, non myélinisées conduisent

de façon lente les douleur lente (brûlure) [14].

Le message nociceptif passe par le ganglion rachidien et atteint la corne

postérieure de la moelle épinière pour y subir une intégration médullaire. A ce

niveau, s’effectue le premier relais synaptique avec des interneurones, qui sont

classés en deux types. Les « interneurones nociceptifs spécifiques » reçoivent

exclusivement des influx nociceptifs intenses. Les « interneurones nociceptifs non

spécifiques » reçoivent les influx nociceptifs des fibres Aδ et C mais également les

influx tactiles [14].

Page 28: DIRECTION REGIONALE DE LA JEUNESSE ET DES SPORTS ET DE …

25

Après le relais synaptique dans la corne postérieure spinale, le message nociceptif

emprunte les voies ascendantes pour atteindre les centres supérieurs. On peut

décrire 2 voies principales : la voie de la composante sensori-discrimitave par

l’intermédiaire du faisceaux spino-thalamique et la voie de la composante

affectivo-émotionnelle ou voie spino-réticulaire. Il existe d’autres voies moins

importantes que je ne citerai pas.

La modulation des messages nociceptifs (ANNEXE XIII) s’effectuent tout au long

de leur trajet avant d’atteindre le cortex. Au niveau médullaire, la « théorie de la

porte », ou formulé en 1965 par Melzack et Wall comme étant la « théorie du Gate

Control ». C’est un mécanisme inhibiteur, sous forme d’une boucle de

rétrocontrôle qui régule l’intensité du message nociceptif par l’activité d’un

interneurone inhibiteur de la transmission du message nociceptif. Ce phénomène

serait reproduit par un massage doux de la région douloureuse [11].

Il existe deux autres contrôles supra-spinaux. Tout d’abord la « théorie de contre-

irritation » ou « contrôle inhibiteur diffus induits par stimulations

nociceptives » (CIDN) qui repose sur la création d’un autre message nociceptif

plus intense permettant de relayer au second plan le message initial. Egalement, le

contrôle des centres supérieurs joue un rôle sur la modulation de la douleur [18]

par l’intermédiaire du système limbique et du cortex frontal qui sont des régions

étroitement associées aux émotions et à la mémoire.

b) Evaluation et thérapeutique

L’évaluation de la douleur est essentielle pour le patient tout d’abord afin qu’il

puisse moduler son comportement et son hygiène de vie, mais également pour le

personnel soignant afin de choisir à bon escient le moyen thérapeutique le mieux

adapté. L’interrogatoire est un élément important du bilan. Au travers les

questions Où ? Comment ? Depuis Quand ? Quand ? Combien ? Facteurs aggravant la

douleur ? Facteurs soulageant la douleur ?, le thérapeute obtient ainsi les

informations nécessaires pour orienter sa prise en charge.

Page 29: DIRECTION REGIONALE DE LA JEUNESSE ET DES SPORTS ET DE …

26

Plusieurs échelles validées sont utilisées lors l’examen médical et paramédical,

permettant une évaluation quantitative de la douleur. Parmi elles, l’échelle

visuelle analogique (EVA), l’échelle numérique (EN) et l’échelle verbale simple

(EVS) [19]. L’EN a l’avantage de nécessité aucun matériel. Le patient donne une

appréciation de sa douleur, au moment du test, entre 0 (« absence de douleur ») et

10 (« douleur maximale imaginable »). J’ai principalement utilisé cette échelle pour

quantifier les douleurs de Mme G.

Pour une investigation plus approfondie, Le Questionnaire de Saint-Antoine

(QDSA), traduction adaptée en français du Mc Gill Questionnaire, est intéressant

(ANNEXE XIV). En effet, il permet à la fois une évaluation qualitative et

quantitative de la douleur et permet de rendre compte des composante sensori-

discriminative et affectivo-émotionnelle de la douleur. Avec le recul, je pense qu’il

aurait été judicieux de l’utiliser dans la prise en charge de Mme G afin de pouvoir

cibler davantage ses sensations douloureuses. D’autres tests validés existent et

sont intéressants à établir, en lien avec la pathologie (DN4 pour les douleurs

neuropathiques, Dallas pour la lombalgie chronique, etc.).

Parmi les moyens couramment utilisés, le massage est un moyen de premier choix

de la masso-kinésithérapie. Les hypothèses de l’efficacité du massage sur la

douleur ne sont pas validées mais les études menées sont en faveur d’un effet

antalgique. Le massage agit sur trois niveau : une action locale sur les tissus (peau

et tissus cellulaires sous cutanés), une action à distance sur le système nerveux (un

massage doux reproduirait les effets du Gate Control, un massage appuyé ceux de

la thérorie de contre-irritation [11]. Les masseur-kinésithérapeutes utilisent

également la Neurostimulation Electrique Transcutanées (TENS), la

physiothérapie et les ultrasons et dans une moindre mesure la relaxation,

l’hypnose que nous ne développerons pas.

Page 30: DIRECTION REGIONALE DE LA JEUNESSE ET DES SPORTS ET DE …

27

II) ACTIVITE PHYSIQUE ET DOULEUR

L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) décrit l’activité physique comme

« tout mouvement produit par les muscles squelettiques, responsable d'une

augmentation de la dépense énergétique » (au-dessus de la dépense énergique de

repos). Elle comprend aussi bien le sport, la marche mais également l’usage des

escaliers, l’entretien ménager et du jardin, etc. Elle s’oppose à la sédentarité, qui

est considérée comme le quatrième facteur de risque de décès dans le monde [20].

L’OMS recommande la pratique de 150 minutes d’activité physique aérobie par

semaine.

En 1998, Calmels s’interrogeait sur la relation entre la douleur et l’activité

physique [21]. En effet, à première vue, tout semble opposer ces deux concepts :

l’activité physique peut être source ou d’aggravation d’une douleur et pour

certaines affections douloureuses, elle est souvent considérée comme une contre-

indication (contraintes articulaires, musculaires, etc.). C’est chez le sportif que se

portent les premières investigations, pour lequel il est reconnu un effet

analgésique pendant l’effort physique. En 2005, Benezech mentionne une élévation

du seuil de la douleur pendant et après l’effort [22]. Plus récemment en 2014, dans

une étude australienne [23], les auteurs mettent en évidence une persistance de cet

effet analgésique en dehors même de l’activité physique (dans cette étude, trois

séances de vélo d’appartement hebdomadaires).

Physiologiquement, quels sont les mécanismes pouvant être responsables d’un tel

effet ? La théorie repose sur la mise en jeu des systèmes opioïdes endogènes,

principalement les β-endorphinergiques mais tous les auteurs ne sont pas

d’accord. Janal et al. retrouvent une augmentation de β-endorphine,

d’adrénocorticotrophine (ACTH), de GH (hormone de croissance) et de prolactine.

Pertovaara et al. retrouvent seulement une élévation de GH associée à une

élévation du seuil de la douleur [22]. Seule la β-endorphine nous intéresse ici.

Page 31: DIRECTION REGIONALE DE LA JEUNESSE ET DES SPORTS ET DE …

28

a) Diminution de la douleur : les effets de la β-endorphine

La β-endorphine, découverte par Guillemin en 1977 [24], est une morphine

endogène, c'est-à-dire naturellement produite par le corps. Sa structure

tridimensionnelle est très proche de la celle de la morphine exogène, ce qui lui

permet d’avoir une affinité avec les mêmes récepteurs opioïdes µ, δ et κ situés

principalement sur le trajet de douleur : la majorité se trouve dans le cortex, le

thalamus, le système limbique et le tronc cérébral ; d’autres ont été retrouvés au

niveau de la couche superficielle de la corne dorsale de la moelle épinière. Une fois

le neuropeptide fixé sur le récepteur opioïde, il y a un blocage du message

nociceptif.

Bien que les mécanismes d’action précis n’aient pas encore été élucidés, Veening et

Barendregt concluent que la β-endorphine joue un rôle complexe mais majeur

dans les mécanismes contrôlant la douleur et agirait donc comme un analgésique

naturel [25]. Outre son effet probable sur la douleur, l’endorphine est également

connue pour diminuer l’anxiété, être un anti-fatigue naturel (réduit

l’essoufflement à l’effort), procurer un sentiment de bien-être.

Les premières expériences sur l’animal ont retrouvé une augmentation des

concentrations de β-endorphine dans le plasma et le liquide céphalo-rachien après

un exercice physique intense [25]. De plus, la plupart des auteurs s’accordent pour

conclure à une libération de β-endorphine lors de l’activité physique.

b) Diminution de la douleur par l’activité physique : dans quelles

conditions ?

L’activité physique est généralement considérée comme un gage de bonne santé.

Néanmoins, en 2011, les norvégiens Landmark et al. démontrent qu’elle peut

s’avérer délétère en fonction de la fréquence de la pratique. En effet, chez une

population en âge de travailler, ils démontrent qu’une activité physique pratiquée

1 à 3 fois par semaine peut diminuer la prévalence des douleurs chroniques.

Page 32: DIRECTION REGIONALE DE LA JEUNESSE ET DES SPORTS ET DE …

29

Cependant, ils exposent que la prévalence est la même pour un individu

sédentaire et pour un sportif qui pratique une activité physique tous les jours de la

semaine : elle augmenterait même de 3% chez les hommes [26].

En ce qui concerne la durée d’activité, Landmark et al. démontrent qu’une activité

pratiquée moins de 30 minutes n’a aucun effet sur la douleur chronique. Au-delà

de 30 minutes, on observe une baisse de la prévalence de 10% en moyenne

(hommes et femmes confondus). Au-delà de 60 minutes, il est montré une

prévalence diminuée de 15% chez la femme.

Ils s’intéressent également aux effets de l’activité physique en fonction de l’âge des

patients. En effet, les personnes âgées sont généralement associées à une

diminution de la capacité de réserve de la condition musculo-squelettique.

Cependant, ils exposent que l’exercice physique limite l’augmentation de la

douleur et qu’il existe un risque divisé par deux à court terme malgré quelques

faibles douleurs passagères à long terme [26]. Peu d’études prouvent manière

scientifique le bénéfice de l’activité physique sur la douleur mais la plupart le

suggèrent fortement.

c) Le phénomène d’attention-distraction : une action sur la douleur

Au cours des séances de marche nordique entreprises avec Mme G., je constate un

enthousiaste particulier de sa part que j’attribue d’abord à la nouveauté de

l’exercice, le cadre de marche (forêt). Cependant, avec le recul, je pense que

l’activité physique, pratiquée en binôme patient-thérapeute, permit non seulement

une évasion physique mais également psychique. En effet, lors de la marche

nordique, Mme G. détournait son attention sur les consignes que je lui donnais par

rapport à la respiration, la longueur du pas etc., ainsi que sur le contexte

environnemental. Elle n’était plus focalisée sur ses douleurs : c’est le phénomène

d’attention-distraction.

Page 33: DIRECTION REGIONALE DE LA JEUNESSE ET DES SPORTS ET DE …

30

III) CONCLUSION

Lors de ma première semaine de stage, après avoir étudié le dossier médical et

observé les séances de rééducation, une reprise d’activité physique semblait une

évidence de rééducation du fait du contexte polypathologique associant un

rhumatisme inflammatoire chronique (spondylarthrite ankylosante), un syndrome

de la traversée cervico-thoraco-brachiale, une obésité sévère et un

déconditionnement à l’effort. A ce moment, je ne voyais pas l’activité physique

comme étant une possible thérapeutique antalgique.

C’est pourquoi, j’ai proposé la marche nordique et insister sur l’endurance au fil

des séances. Néanmoins, je remarque au vue de mes lectures, que je n’ai pas porté

suffisamment mon intention sur l’intensité de travail, la fréquence des séances, la

gestion des autres séances de rééducation de la journée (balnéothérapie,

ergothérapie…). Malgré les bons résultats obtenus en 3 semaines de marche

nordique, je me demande si celle-ci a contribué, en parallèle de la médication

entreprise (Laroxyl®), à la diminution des douleurs constatée au bilan final.

Je n’ai pas de réponse certaine à apporter sur ce cas, mais j’ai conscience désormais

que l’activité physique, si elle est correctement utilisée, possède, de part son action

physiologique et cognitive (phénomène d’attention-distraction) un potentiel

analgésique certain.

Page 34: DIRECTION REGIONALE DE LA JEUNESSE ET DES SPORTS ET DE …

BIBLIOGRAPHIE

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Page 37: DIRECTION REGIONALE DE LA JEUNESSE ET DES SPORTS ET DE …

ANNEXES

Annexe I : Classification de l’Indice de Masse Corporelle………………….……...I

Annexe II : Radiographies avant et après la première arthrodèse………….…...…I

Annexe III : Radiographies de face et de profil après la seconde arthrodèse.......II

Annexe IV : Radiographies de la région cervicale……………………………...….III

Annexe V : Questionnaire DN4…………………………………………….….……..IV

Annexe VI : Photographies du bilan morphostatique……………………....….…..V

Annexe VII : Courbures du rachis dans le plan sagittal quantifiées………....….VI

Annexe VIII : Amplitudes articulaires………………………………..…………….VII

Annexe IX : Bilan musculaire……………………………………………...………..VIII

Annexe X : The MRC Breathlessness Scale………..……...…………………………IX

Annexe XI : Semaine type de Mme G. au centre de rééducation………...……….IX

Annexe XII : Suivi des séances de marche nordique………………………….….....X

Annexe XIII : Mécanismes de modulation de la douleur...……………….……….XI

Annexe XIV : Questionnaire de Saint-Antoine……………………………………XII

Page 38: DIRECTION REGIONALE DE LA JEUNESSE ET DES SPORTS ET DE …

I

Annexe I : Classification d’Indice de Masse Corporelle [27]

Annexe I : Radiographies de Madame G. avant et après la première arthrodèse du

26 octobre 2012.

Page 39: DIRECTION REGIONALE DE LA JEUNESSE ET DES SPORTS ET DE …

II

Annexe III : Radiographies de Madame G., de face et de profil, après la seconde

arthrodèse du 16 et du 31 octobre 2013

Page 40: DIRECTION REGIONALE DE LA JEUNESSE ET DES SPORTS ET DE …

III

Annexe IV : Radiographies de la région cervicale effectuées le 25 février 2014

Page 41: DIRECTION REGIONALE DE LA JEUNESSE ET DES SPORTS ET DE …

IV

Annexe V : Questionnaire DN4 d’après D. Bouhassira [4] : outil à la recherche de

douleurs neuropathiques.

Page 42: DIRECTION REGIONALE DE LA JEUNESSE ET DES SPORTS ET DE …

V

Annexe VI : Photographies du bilan morphostatique (de profil et de face)

Page 43: DIRECTION REGIONALE DE LA JEUNESSE ET DES SPORTS ET DE …

VI

Annexe VII : Courbures du rachis dans le plan sagittal mesurées au fil à plomb

Mesures Madame G. Références de Charrière

et Roy [28]

Pli fessier S2 – fil 0, contact 0, contact

L3-fil 90 mm 25 à 40 mm

T12-fil 55 mm 20 mm

T8-fil 60 mm 0, contact

C7-fil 80 mm 25 à 40 mm

Occiput-fil 170 mm

Menton-fil 340 mm

Acromion gauche – fil 150 mm

Acromion droit – fil 190 mm

Page 44: DIRECTION REGIONALE DE LA JEUNESSE ET DES SPORTS ET DE …

VII

Annexe VIII : Amplitudes articulaires

MEMBRES INFERIEURS

GAUCHE DROIT

HANCHE

Flexion / Extension 120° / 5° 120° / -25°

Abduction / Adduction 35° / 20° 30° / 20°

Rotation Médiale /

Rotation Latérale 20° / 30° 15° / 40°

GENOU

Flexion / Extension 140° / 0° 135° / 0°

Rotation Médiale /

Roation. Latérale 45° / 30° 45° / 30°

CHEVILLE Flexion dorsale / Flexion

plantaire 10° / 50° 10° / 50°

MEMBRES SUPERIEURS

GAUCHE DROIT

GLENO-

HUMERALE

Flexion / Extension 80° / 30° 80° / 35°

Abduction / Adduction 90° / 30° 90° / 30°

Rot. Médiale (R1) / Rot.

Latérale (étage vertébral) 85° / T8 80° / T10

Mobilités

globales

Elévation antérieure 160° 150°

Elévation latérale 170° 160°

COUDE Flexion / Extension 155° / 0 145° / 5°

Pronation / Supination 90°/ 85° 90° / 90°

POIGNET

Flexion / Extension 90° / 70° 90° / 80°

Inclinaison ulnaire /

Inclinaison radiale 30° / 20° 30°/ 20°

vc

RACHIS CERVICAL

Mouvement Mesure Madame G. (cm)

Flexion Distance menton-

manubrium sternal

6

Extension 14

Rotation gauche Distance menton-

acromion

15

Rotation droite 18

Inclinaison gauche Distance tragus-

acromion

16

Inclinaison droite 16

Page 45: DIRECTION REGIONALE DE LA JEUNESSE ET DES SPORTS ET DE …

VIII

Annexe IX : Testing musuclaire inspiré de Lacôte et al. [29]

MEMBRES INFERIEURS

Muscles testés GAUCHE DROIT

Ilio-Psoas 3+ 4

Grand fessier 3+ 4-

Moyen Fessier 4- 4+

Adducteurs 3+ 4

Rotateurs médiaux de hanche 3+ 4

Pelvi-trochantériens (rotateurs latéraux) 3+ 4+

Tenseur du Fascia-Lata 3+ 4

Quadriceps 4- 4

Ischio-jambiers 4 4

Triceps sural (testé en élévation sur les

pointes de pieds face à l’espalier) 30 fois

35 fois (balaye une

plus grande course)

Releveurs de talo-crurale 4- 5

MEMBRES SUPERIEURS

Région Muscles testés GAUCHE DROIT

EPAULE

Fléchisseurs 4- 4

Extenseurs 4 4

Deltoïde moyen 4- 4

Abaisseurs 4- 3+

Rotateurs latéraux 4+ 3+

Rotateurs médiaux 4- 3+

COUDE

Biceps brachial 5 5

Triceps brachial 5 3+

Pronateurs 5 5

Supinateurs 5 5

POIGNET Fléchisseurs 5 5

Extenseurs 5 5

MAIN Tous les muscles de la main et des doigts sont à 5

Page 46: DIRECTION REGIONALE DE LA JEUNESSE ET DES SPORTS ET DE …

IX

Annexe X : The Breathlessness Scale

Annexe XI : Semaine type de Madame G. au centre de rééducation

Heure/jour Lundi Mardi Mercredi Jeudi Vendredi

9h-9h30 A. sociale Diététicienne

9h30-10h

BALNEOTHERAPIE 10h-10h30

10h30-11h

11h-11h30

11h30-12h

12h-13h30 REPAS

13h30-14h Hypnose KINESITHERAPIE (stagiaire kiné)

14h-14h30 ERGOTHERAPIE

14h30-15h KINESITHERAPIE

15h-15h30

15h30-16h KINESITHERAPIE (gymnase)

16h-16h30 Relaxation Relaxation

Page 47: DIRECTION REGIONALE DE LA JEUNESSE ET DES SPORTS ET DE …

X

Annexe XII : Suivi des séances de marche nordique grâce à l’application pour

mobile « Runstatic » et un oxymètre de pouls

Date

Temps

total

(min)

Fréquence cardiaque

0’/5’/10’ … /5’ après

l’effort (bpm)

SaO2 (%)

0’/5’/10’ … /5’

après l’effort

Vitesse

moyenne

(km/h)

Distance

(km)

MARCHE NORDIQUE

20/03 20’20’’ 95/120/150/121/105…

/98

95/92/84/85/96…/

98 4,60 1,56

24/03 20’08’’ 92/97/124/143/134…

/90

96/88/85/87/89…/

95 4,43 1,48

27/03 20’55’’ 87/101/121/146/141…/

98

94/96/85/93/91…/

97 4,61 1,61

31/03 25’44’’ 76/133/153/155/135/

131…/94

96/89/89/88/91/90

… /95 4,68 2,01

02/04 26’10’’ 77/154/127/139/164/

135…/110

96/87/90/89/90/93

…/95 3, 80 1,53

04/04 14’05’’ 100/132/122/138 …/96 96/85/84/96 … 97 4,73 1,11

07/04 26’43’’ 90/114/132/136/178/99

… /102

99/89/94/96/90/94

…/97 4,61 2,07

09/04 40’27’’

81/110/146/157/110/

137/126/129/122…

/111

98/96/99/87/85/94/

92/87/92 … /97 4,52 3,03

11/04 50’04’’

97/104/139/136/144/

130/106/124/156/136/1

38… /125

97/86/89/92/90/89/

91/89/93/94/97/…

/97

4,52 3,74

14/04 54’12’’

77/100/105/107/140/

148/128/163/143/142/1

07/138 …/118

98/92/97/97/91/92/

94/90/92/96/95/96

…/97

4,51 4,07

Page 48: DIRECTION REGIONALE DE LA JEUNESSE ET DES SPORTS ET DE …

XI

Annexe XIII : Mécanismes de modulation de la douleur dans le système nerveux

central [18]

1= Contrôle médullaire (théorie du portillon) un interneurone inhibiteur de la

substance gélatineuse, recruté par les grosses fibres non douloureuse (A-alpha),

bloque l'activité des fibres nociceptives (A-delta et C).

2= Contrôle inhibiteur diffus induit par des stimulations nociceptives (CIDN)

l'activation des nocicepteurs déclenche un système inhibiteur descendant diffus.

3= Contrôle des centres supérieurs du système nerveux central : plusieurs

structures des centres supérieurs modulent la perception de la douleur (SGPA:

substance grise périaquéducale, NRM: noyau raphé magnus).

Page 49: DIRECTION REGIONALE DE LA JEUNESSE ET DES SPORTS ET DE …

XII

Annexe XIV : Questionnaire de Saint-Antoine

Référence : http://www.physiotherapytest.com/

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XIII