Dubitando-09

Embed Size (px)

Citation preview

  • 7/31/2019 Dubitando-09

    1/23

    Dubitando , n 9, octobre 2006 1

    Dubitando Dubitando ad veritatem pervenimus.

    Cicero, Tusculan , 1.30.73

    Petite revue dhistoire rvisionniste

    N 9, octobre 2006

    SommaireRobert Faurisson, Mmoire juive contre histoire Robert Faurisson, Le rvisionnisme du prsident iranien MHC, A la XVIIe chambre, le CRIF et Yahv contre le professeur Robert

    Faurisson

    Victoires de la libert dexpression en Turquie et en Suisse Franois Sauvenire, Nouvelles de la banque du Yad Vashem Louis Binam, Les Sonderbauten dAuschwitz taient-ils des crmatoires,

    des crmatoires avec chambres gaz, des bordels ou autre chose ? MHC, Jacques Attali, rformateur Maurice Haas-Colle, Le journal du Dr. Kremer

    38

    12

    1515

    161819

    Editeur responsableMaurice Haas-Colle, [email protected] textes publis le sont sans quait t demand le consentement des auteurs. Lditeur

    en souhaite la reproduction. Toutefois, il voudrait rappeler que, si lachat, la dtention et lalecture dcrits contestant la version officielle de lHistoire ne sont pas (encore) interdits,en revanche, leur diffusion est le plus souvent interdite en raison de lois sclrates qui,comme la loi [Fabius-] Gayssot, rglementent les droits la libert de recherche oudinformation et la libert de la presse.

    AbonnementAbonnement gratuit.Ecrire [email protected] en prcisant la version souhaite : papier par la poste(rserve exclusivement aux journalistes) ou lectronique par mail.

    Sommaire du n 1, septembre 2004Liminaire

    Robert Faurisson, Juivre ou mourir Jean-Marie Boisdefeu, De Gaulle et l'extermination des juifs. Le gnral tait-il un rvisionniste ? Jean-Marie Boisdefeu, Et Churchill ? Et Eisenhower ? Y croyaient-ils davantage que De Gaulle ? Lorigine du mythe et son exploitation

    Jean-Marie Boisdefeu, N Auschwitz en 1943 et mort en France en 1985 Sommaire du n 2, dcembre 2004

    Collgues, tudiants et amis de Bruno Gollnisch, Pour la dfense de Bruno Gollnisch Robert Faurisson, Retour sur Shoah, film de Claude Lanzmann MHC, La liquidation du ghetto de Lodz Maurice Haas-Colle, Auschwitz : la preuve ! Oui, mais la preuve de quoi ? MHC, Photos truques

    Robert Faurisson, Une quatrime victoire pour lditeur rvisionniste Jean Plantin Sommaire du n 3, mars 2005Robert Faurisson, Deux -cts de lactuel tsunami shoatique Robert Faurisson, Le syndrome de Dresde Henri van den Berg, Chambre gaz et terrain de foot

  • 7/31/2019 Dubitando-09

    2/23

    Dubitando , n 9, octobre 2006 2

    Franois Sauvenire, La banque(route) du Yad Vashem ou comment arriver 6.000.000 Maurice Haas-Colle, Des faits tablis Maurice Haas-Colle, La transformation des morgues des crmatoires dAuschwitz-Birkenau

    Sommaire du n 4, juin 2005MHC, Vincent Monteil Robert Faurisson, La victoire de Vincent Reynouard Franois Sauvenire, Par miracle Henri van den Berg, Extermine et tmoin permanent la fois Jean-Marie Boisdefeu, Le Plan Birobidjan des Allemands Maurice Haas-Colle, Des actes de dcs pour les juifs gazs ? Abraham Cooper et Harold Brackman, Une mauvaise manire d'enseigner l'histoire.Maurice Haas-Colle, Jean-Claude Pressac et les archives de Moscou.

    Sommaire du n 5, octobre 2005Robert Faurisson, Il y a dix ans, la capitulation de Jean-Claude Pressac.

    Comment contourner la censure juive et accder au site de lAAARGH.MHC, Le Plan Birobidjan des Allemands. (complment)Maurice Haas-Colle, Histoire de trous.Robert Faurisson, Bradley Smith, Confidences dun rvisionniste amricain.

    Sommaire du n 6, dcembre 2005Robert Faurisson, LONU met le rvisionnisme au ban de lhumanit.Robert Faurisson, A Limoges, procs expditif contre le rvisionniste Georges Theil.

    Robert Faurisson, Le pouvoir des juifs tient directement la croyance quasi gnrale dans le monde occidental au phnomnal mensonge de l Holocauste .

    Robert Faurisson, Limage des juifs chez les Franais : vers une dtrioration ? Judith Rueff, Simon Wiesenthal, la mort de lhomme-mmoire de lHolocauste.Mark Weber, Simon Wiesenthal, chasseur de nazis e t imposteur.

    Salvador Allende, raciste, eugniste, antismite, anti-homo, antirvolutionnaire, etc. (recension dun articledArnaud Imatz).Sommaire du n 7, mars 2006

    Robert Faurisson, Des rodomonts ? MHC, Dieudonn demande labrogation de toutes les lois liberticides.MHC, La Sude persiste refuser toute loi sclrate bridant la libert dexpression en matire dhistoire.MHC, Le procs Irving vs. Lipstadt MHC, Hitler et le gnocide des Armniens Jean Molitor, Le mythe du million de morts dAuschwitz Jean Molitor, Des chemines qui fumaient jour et nuit Henri van den Berg, Analyse dune photo.Franois Sauvenire, Gaz Treblinka et mort Minsk.Franois Sauvenire, Des dports juifs de France retrouvs en Ukraine ? Robert Faurisson, Considrable rvision, officielle, du nombre des morts de Majdanek.

    Sommaire du n 8, mars 2006Robert Faurisson, Pour Hossein Amiri.Robert Faurisson, En France aussi la rpression du rvisionnisme saggrave. Louis Binam, Le prtendu Sonderkommando des crmatoires dAuschwitz.Henri van den Berg, Les fables des fosses de crmation et de la graisse humaine utilise comme

    combustible.

    Henri van den Berg, La photo des fosses de crmation dAuschwitz : un faux ? Maurice Haas-Colle, Quont dit les constructeurs des prtendues chambres gaz dAuschwitz ? Il y a 23 ans

  • 7/31/2019 Dubitando-09

    3/23

    Dubitando , n 9, octobre 2006 3

    Mmoire juive contre histoire (ou laversion juive pour tout examen critique de la Shoah)

    Robert Faurisson

    Elie Wiesel crit dans ses mmoires : Les chambres gaz, il vaut mieux quelles restent fermesau regard indiscret. Et limagination ( Tous les fleuves vont la mer , Le Seuil, 1994, p. 97).Comme lui, Simone Veil, Claude Lanzmann et bien dautres sommits juives ont fini parrecommander la mme discrtion. Aprs trop de tentatives infructueuses pour relever le dfi queleur avaient lanc les rvisionnistes ( Montrez-nous ou dessinez-nous une chambre gaznazie ! ), ils ont prconis labandon de la mthode historique ou scientifique au profit du recours la mmoire . Ce quils appellent leur mmoire nest quun fonds de rcits et detmoignages non vrifis. Comme ils ont normalement tendance examiner de prs ce quon leurprsente comme vridique, lhistorien ou le chercheur scientifique, fussent-ils juifs, seront tenuspour de dangereux fureteurs qui risquent de contester et de rviser . On les cartera. Enparticulier, on les tiendra distance du saint des saints que constituent la Shoah et son corollaire,le trs juteux Shoah Business.

    Quel avenir pour la mmoire de la Shoah ? Quel avenir pour la mmoire de la Shoah ? Cest sous ce titre que Le Monde de ce jour (15

    juin 2006, p. 3) publie un article o il se confirme que la mmoire de la Shoah et le ShoahBusiness sont dfendre contre toute approche des historiens, quels quils soient. Larticle souvresur le mot d argent . Evoquant les liquidits de la Fondation pour la mmoire de la Shoah,organisation quelle prside, Simone Veil dclare : Cet argent est largent des morts. Nousdevons tre trs rigoureux dans sa gestion. Il va de soi que largent des morts va aux vivantset il faut savoir que le banquier David de Rothschild convoite la succession de S. Veil. La dotationde la Fondation ne provient pas des juifs mais de sommes qui ont t verses par notre Caissedes dpts et consignations, par la Banque de France, par la Poste, par des tablissements decrdit et des socits dassurances franaises. Exploitant, en effet, la dclaration du prsidentJacques Chirac, en 1995, sur le crime commis par la France contre les juifs de 1940 1944, uncrime irrparable mais rparer, les associations juives staient rues sur tous cesorganismes, les accusant, sans preuves, davoir pris part la spoliation des juifs pendant laguerre. Comme dhabitude en pareille matire, on stait pass de tout procs. On avait form surmesure une commission ad hoc, la Mission Mattoli , et lon avait orchestr un tintamarremdiatique, dont le journal Le Monde , supervis par lhomme daffaires Alain Minc, avait enquelque sorte pris la direction. Puis la note avait t prsente aux accuss, qui navaient eudautre ressource que de verser leurs contributions respectives sans le moindre murmure. Cela dit,sil est une organisation qui devrait comprendre des historiens, cest bien, penseront les nafs, unefondation cense servir en premier lieu lhistoire et la recherche. En thorie, tel est le cas puisque,aussi bien, la premire des cinq commissions spcialises que comprend cette fondation sappelle Commission histoire et recherche . Mais, dans la ralit, cette commission a t confie un

    ambassadeur et, comme le dit lhistorienne juive Annette Wievorka, ds le dpart, leshistoriens ont t carts des instances dirigeantes de la fondation. Cette juste remarque,lourde de sens, est retenir et mditer.

    Un prcdent : le cas de lhistorien isralien fondateur de Yad VashemLe cas du fondateur de Yad Vashem est hautement significatif. En 1959, le prestigieux historienisralien Ben Zion Dinur a d, cause de son respect pour lhistoire, dmissionner de son postede directeur de Yad Vashem (mmorial et institut de recherche de l Holocauste , situ Jrusalem). Ministre de lInstruction publique et de la Culture de 1951 1955 et fondateur de YadVashem en 1953, le professeur Dinur avait, pour son malheur, prconis une tude critique desinnombrables rcits et tmoignages de survivants . Historien professionnel de haute vole, leprofesseur Dinur tait entr en conflit avec le lobby des miraculs juifs qui navaient cure de lacritique historique et de la probit scientifique.Ces juifs-l avaient fini par lemporter et, aujourdhui encore, linstitut de recherches historiquesYad Vashem nest compos, bien quil sen dfende, que dhistoriens et de chercheurs qui serventla mmoire juive au dtriment de lhistoire. En de rares occasions il est arriv desresponsables de Yad Vashem de dnoncer de gros mensonges comme celui de linepte histoire

  • 7/31/2019 Dubitando-09

    4/23

    Dubitando , n 9, octobre 2006 4

    de Wannsee (Yehuda Bauer en 1992) mais, malheureusement, la totalit des historiensisraliens persiste, par exemple, nous faire croire quil existe des tmoignages vridiques sur leschambres gaz nazies alors quen ralit une simple analyse de ces tmoignages la manire deJean Norton Cru dmontrerait de faon dirimante que, sur le sujet, il nexiste pas un seul tmoignage vridique. Pas un seul document, pas une seule preuve non plus, dailleurs.

    Georges BensoussanGeorges Bensoussan est le rdacteur en chef de la Revue dhistoire de la Shoah , anciennement

    Le Monde juif , dite par le Centre de documentation juive contemporaine (CDJC) de Paris. Il aconsacr la livraison de janvier-juin 2005 de sa revue aux juifs de la Palestine, puis de lEtatdIsral, face la Shoah , de 1933 1961. Il en a sign lditorial (p. 5-20), o il rappellequencore en 1948, la Shoah occupait chez les juifs dIsral une place extrmement restreintedans lenseignement gnral de lhistoire. Cest ainsi quil crit : En 1948, dans un manueldhistoire juive, une dizaine de pages (sur 220) tait consacre aux guerres napoloniennes contreune seule la Shoah (p. 13). Poursuivant son ditorial, G. Bensoussan en vient prsenter unetude que luniversitaire isralienne Arielle Rein consacre Ben Zion Dinur. Il crit ces lignes, dont

    je souligne certains fragments :Ben Zion Dinur, explique Arielle Rein, est partag entre sa vision sioniste de lhistoire juive etson mtier dhistorien auquel il entend demeurer fidle []. Ds 1947 [], Ben Zion Dinurestime que face la Shoah il sagit de ne pas brouiller. Ne pas embellir. Ne pas chercher fuir devant la ralit. Cest ainsi quil en appelle trs tt au traitement critique du tmoignage par-del la sacralisation latente de la parole du tmoin. Comme, trs tt aussi, il convie un travail critique dans lesprit de celui qui avait anim Jean Norton Cru, lauteur de Tmoins (1929) qui avait pass au crible plusieurs centaines de rcits de combattants de la Grande Guerre . Lhistoire dabord, assure Dinur, au risque de ne rien transmettre . Cest prcismentcette attitude dhistorien, et la vision par dfinition htrodoxe quelle charrie dans un domaineaussi motionnellement charg, qui en 1959 le poussent dmissionner de la direction de Yad Vashem , un poste quil occupait depuis la fondation en 1953.Ben Zion Dinur est un bon exemple des contradictions qui minent lhistoriographie lorsquelleest aux prises avec le souci national de la patrie. Ainsi ne peut-on qutre frapp du fait que lesprojets de loi qui conduisent la fondation de Yad Vashem (mai 1953) comme la mise enplace dun programme dinstruction publique (juin 1953) ne sont pas seulement concomitants,mais quils sont dus au mme homme, Ben Zion Dinur, alors ministre de lInstruction publique.Un ministre qui demeure pourtant conscient de lcueil que constitue, pour la connaissance du pass, linstrumentalisation progressive de la Shoah dans le discours politique de lEtat dIsral (p. 15-16).

    Il y a donc prs de soixante ans, le plus prestigieux des historiens israliens a manifest desproccupations semblables celles dun Paul Rassinier qui, en 1950, venait de publier Le Mensonge dUlysse . En consquence, ses vues htrodoxes (tel est le mot de G. Bensoussan)lui ont valu, comme bien des rvisionnistes, dsaveu et dmission force. Quant linstrumentalisation (cest--dire, en lespce, lemploi abusif) de la Shoah dans le discourspolitique de lEtat dIsral , elle a t tellement progressive depuis tant de lustres quelle a finipar devenir la norme dans le monde occidental. La Shoah est devenu la rfrence suprme du

    discours moral, historique, philosophique, politique et religieux. Elle fonde un commerce ou unbusiness, une industrie et une religion, qui, en Isral, en France et en bien dautres pays dumonde, sont protgs et garantis par la loi, par la justice et par les appareils gouvernementauxavec interdiction draconienne faite aux htrodoxes de remettre en cause les points centrauxde lorthodoxie shoatique. G. Bensoussan le reconnat la fin de son ditorial, quand il crit : [En1952,] la Knesset [a institu] par la loi les lments dune religion civile (p. 20) . Dans une note ilprcise : Laquelle religion civile prendra plus dimportance aprs la Guerre des Six Jours en1967. Cest la fin des annes 1980 que sont initis les voyages de lycens israliens Auschwitz. Au dbut 2000, prs de 100 000 jeunes Israliens auraient dj particip ceplerinage. G. Bensoussan aurait pu ajouter ce que notait la livraison prcdente de sa proprerevue : Durant les presque soixante ans dexistence du muse Auschwitz-Birkenau, le site a tvisit par environ 25 millions de visiteurs du monde entier dont des personnes de diverses

    nationalits, de toutes confessions, des touristes, des plerins, des chefs dEtat ( Revue dhistoire de la Shoah , juillet-dcembre 2004, p. 154). A ce jour, il conviendrait dajouter deux autres millionsde plerins et deux papes successifs, lesquels sont venus sexhiber Auschwitz en posture derepentance, deux genoux, sous lil des camras du monde entier. Avec beaucoup dmotion, lepape actuel a mme embrass sur les deux joues lun des plus notoires faux tmoins dAuschwitz,

  • 7/31/2019 Dubitando-09

    5/23

  • 7/31/2019 Dubitando-09

    6/23

    Dubitando , n 9, octobre 2006 6

    Ces conflits, confins dans un premier temps lintrieur des murs de linstitution, vont ensaggravant. A partir de 1958, ils sont rendus publics par la presse. Face loppositioncroissante que suscite sa politique, lintrieur [de linstitut] Yad Vashem et dans une partie delopinion publique isralienne qui prend parti pour le camp des historiens rescaps, Dinurdmissionne de ses fonctions en 1959 et retourne ses multiples recherches dans le domainede lhistoriographie juive, quil poursuivra jusqu sa mort en 1973 (p. 277).

    Lenvol dfinitif du grand mensonge de la Shoah

    Cest depuis ce temps-l que le grand mensonge de la Shoah a pris son envol dfinitif. Si, dans lesannes 1950, un Jean Norton Cru juif avait pu simposer en terre dIsral, les champions du fauxtmoignage, les Elie Wiesel et les Ilia Ehrenbourg de tout calibre nauraient pu dverser prix dorleurs immondices dans les pays occidentaux et dans le monde communiste. Le commerce,lindustrie et la religion de la Shoah, fonds en trop grande partie sur des rcits de nvross et defilous, ne rgneraient pas aujourdhui avec autant dimpudence. En 1950, le professeur Dinurntait pas le seul juif stigmatiser le fatras des faux tmoignages de survivants . A lpoque, le

    juif amricain Samuel Gringauz, un ancien habitant du ghetto de Kaunas (Lituanie) pendant ladeuxime guerre mondiale, dnonait chez certains de ses coreligionnaires ce quil appelait lecomplexe de surenchre dans lhistoire ( the hyperhistorical complex ) ; il crivait :

    Le complexe de surenchre dans lhistoire peut se dcrire comme judocentrique,lococentrique et gocentrique. Il ne trouve essentiellement de signification historique qu desproblmes juifs lis des vnements locaux, et cela sous laspect dune expriencepersonnelle. Cest la raison pour laquelle, dans la plupart des souvenirs et des rcits, stalentune absurde verbosit, lexagration du graphomane, les effets de thtre, une prsomptueuseinflation de lego, une philosophie damateur, un lyrisme demprunt, des rumeurs non vrifies,des distorsions, des attaques partisanes et de minables discours ( Some methodologicalproblems in the study of the ghetto , Jewish Social Studies / A Quarterly Journal Devoted to Contemporary and Historical Aspects of Jewish Life , Vol. XII, Edited for The Conference onJewish Relations, New York, 1950, p. 65).

    S. Gringauz se faisait ainsi le porte-parole de tous ceux que suffoquait le dferlement de littrature juive et concentrationnaire au sortir mme de la guerre. Aujourdhui, les tmoins juifs sontports dire que, juste aprs la guerre, ils se sont tus parce quil ny avait personne pour lesentendre ou les croire. En ralit, propos de leurs souffrances, dcrites comme nulle autrepareilles, les juifs menaient dj dans les annes 1945-1948 un tel sabbat queffectivement desractions de fatigue et de rejet avaient fini par se manifester, quand ce ntait pas des clats derire dans les conversations ou des saillies de chansonnier parisien ( On croyait que ctaient desfours crmatoires ; ctaient des couveuses ).En 1968, Olga Wormser-Migot notait, y compris dans les tmoignages rendus sous serment lorsdes procs dits de criminels de guerre ,

    [] la primaut accorde aux faits spectaculaires et surtout lexagration : outrance dans lesrcits dhorreur ou dans les possibilits du sabotage et de la rsistance, grossissement dunombre rel des dports et des victimes et, particulirement dans les tmoignages fminins,raffinement dans le sadisme sur fond de sexualit (caractre beaucoup plus sensible dans lestmoignages de 45-47 que dans les tmoignages postrieurs). La rvlation de lhorreur des

    camps avait entran une telle dbauche de rcits de cruauts que la plupart des tmoinsnayant pas subi ces svices ou nen ayant pas t spectateurs, craignait inconsciemment dene pas tre considr comme un vritable dport sil ny faisait pas allusion ( Essai sur les sources de lhistoire concentrationnaire nazie , thse complmentaire dactylographie, 1968, p.322).

    Pour avoir ainsi manifest son scepticisme aussi bien lendroit de ces tmoignages que dansson tude du problme des chambres gaz , O. Wormser-Migot allait, elle aussi, connatrequelques dboires. Dans les annes 1970, je lui avais rendu visite et elle mavait alors mis engarde contre les dangers dun scepticisme comparable au sien. Dcidant de passer outre, jedclenchais les foudres juives. En un premier temps, lhistorienne essayait de prendre ma dfensemais, en un second temps, elle publiait contre ma personne un ouvrage dune violence fbrile,prface par son coreligionnaire Vercors ( Assez mentir ! , Ramsay, 1979, 171 p.).

    De rares historiens juifs osent parfois, surtout en Isral, saffranchir du joug et faire montredindpendance desprit mais, ds quon porte vraiment atteinte aux tmoignages sur le saintdes saints de la Shoah, cest--dire sur les chambres gaz et le gnocide , les juifs les plustmraires reviennent sur leurs audaces premires et rallient, dune manire ou dune autre, lecamp des religionnaires.

  • 7/31/2019 Dubitando-09

    7/23

    Dubitando , n 9, octobre 2006 7

    Aujourdhui, des bataillons de septuagnaires et doctognaires juifs des deux sexes propagent lesmensonges de la Shoah jusque dans nos coles, collges, lyces et institutions diverses. Desrgiments de jeunes gens sont emmens en plerinage vers des lieux saints scnariss. Desarmes de journalistes de la presse crite, de la radio et de la tlvision, des cinastes, desmusiciens, des artistes, des musographes, des spcialistes du documentaire-documenteur, desarchitectes de lhorreur rivalisent dinventions sur la barbarie nazie et la saintet de la Shoah.Le professeur Dinur pourrait mditer sur le cas de Cline dcrivant son voyage au bout delhorreur :

    On mentait avec rage au-del de limaginaire, bien au-del du ridicule et de labsurde, dans les journaux, sur les affiches, pied, cheval, en voiture. Tout le monde sy tait mis. Cest quimentirait plus normment que lautre. Bientt, il ny eut plus de vrit dans la ville [] tout celantait que fantmes haineux, truquages et mascarades []. Le dlire de mentir ET DECROIRE sattrape comme la gale ( Voyage au bout de la nuit [1932], Gallimard /Pliade, 1973,p. 56).

    Pour trop de juifs, les historiens indpendants sont, en effet, des gneurs. Pour ces juifs-l,lhistoire nest recevable que si elle cautionne et exalte la mmoire , cest--dire un capitaldinventions et de lgendes inspires de la tradition talmudique et tisses de tmoignages nonvrifis, de preuves trafiques et de comptes truqus.Pour rpondre la question pose par le journaliste du Monde , lavenir de la Shoah restera doncdans le mensonge et largent. Tout comme la t son pass et tout comme se trouve tre sonprsent. Les historiens intimids devront donc encore attendre avant de sengager dans la voieque leur ont ouverte Paul Rassinier, Ben Zion Dinur et les rvisionnistes du monde entier.

    15 juin 2006

  • 7/31/2019 Dubitando-09

    8/23

    Dubitando , n 9, octobre 2006 8

    Le rvisionnisme du prsident iranien

    Robert Faurisson

    La presse franaise, en particulier le journal Le Monde sous la signature dAntoine Jacob (30 mai,p. 6), a largement dulcor le contenu dun entretien accord Thran, ce 22 mai, par leprsident iranien trois journalistes allemands. Cet entretien a t publi dans Der Spiegel du 29mai, p. 22-28. On en lira ci-dessous, dans une traduction franaise, trois extraits particulirementsignificatifs et tout fait embarrassants pour les tenants de la religion de lHolocauste . Onconstatera quel point le prsident iranien matrise son sujet.

    8 juin 2006

    Entretien avec le Spiegel

    "Nous sommes rsolus"Le prsident iranien Mahmoud Ahmadinejad sur lHolocauste, lavenir de lEtat dIsral, les fautes des Etats-Unis en Irak et la revendication par Thran de l'nergie nuclaire

    Premier extrait sur lHolocauste - SPIEGEL : Il y a eu une grande indignation en Allemagne quand on a appris que vous viendriezpeut-tre au championnat du monde de football. Cela vous a-t-il surpris ?- Ahmadinejad : Non, ce nest pas important ; je nai pas du tout compris comment cest arriv.Cela navait aucun sens pour moi. Je ne peux comprendre toute cette agitation.- SPIEGEL : Elle provient de vos remarques sur lHolocauste. Le fait que le prsident iranien nie lemeurtre systmatique des juifs par les Allemands provoque invitablement de lindignation.- Ahmadinejad : Je ne vois pas bien le rapport.- SPIEGEL : Dabord, vous faites vos commentaires sur lHolocauste. Puis on annonce que vousallez peut-tre vous rendre en Allemagne : cela dclenche une agitation. Alors, tiez-vous doncsurpris ?- Ahmadinejad : Non, pas du tout, parce que le rseau du sionisme est trs actif dans le mondeentier, y compris en Europe ; je nai donc pas t tonn. Nous nous adressions au peupleallemand. Nous navons rien faire avec les sionistes.- SPIEGEL : Nier la ralit de lHolocauste est passible de sanctions en Allemagne. Vous est-ilindiffrent quun mouvement dindignation vous frappe en retour ?- Ahmadinejad : Je sais que le Spiegel est un magazine renomm. Mais je ne sais pas sil vousest possible de publier la vrit au sujet de lHolocauste. Etes-vous autoris tout crirel-dessus ?- SPIEGEL : Nous sommes, bien sr, autoriss crire sur les acquis de la recherche historiquede ces soixante dernires annes. A notre point de vue, il ny a aucun doute sur le fait que lesAllemands, malheureusement, portent la responsabilit du meurtre de six millions de juifs.- Ahmadinejad : Eh bien donc, nous venons douvrir l une discussion tout fait concrte. Nousposons deux questions trs claires. La premire est : lHolocauste a-t-il rellement eu lieu ? Vousrpondez cette question par laffirmative. La seconde question est alors la suivante : qui lafaute ? La rponse cette question est trouver en Europe et non en Palestine. Cestparfaitement clair : si lHolocauste a eu lieu en Europe, on doit pareillement trouver la rponse enEurope. En revanche, si lHolocauste na pas eu lieu, pourquoi alors ce rgime doccupation ...- SPIEGEL : Vous voulez parler de lEtat dIsral - Ahmadinejad : a-t-il pris place ? Pourquoi les pays europens sastreignent-ils dfendre cergime ? Permettez-moi de soulever encore un autre point. Nous pensons que, si un vnementhistorique est conforme la ralit, cette ralit viendra dautant plus au grand jour quonmultipliera les recherches et les dbats son sujet.- SPIEGEL : Cest ce qui se fait depuis longtemps en Allemagne.- Ahmadinejad : Nous ne voulons pas confirmer ou nier lexistence de lHolocauste. Nous nousopposons tout type de crime contre quelque peuple que ce soit. Mais nous voulons savoir si cecrime a effectivement eu lieu ou non. Si oui, alors ce sont ceux qui en sont responsables quidoivent tre punis, et non les Palestiniens. Pourquoi ne permet-on pas de conduire des recherchessur un fait qui sest produit il y a soixante ans ? Aprs tout, dautres vnements historiques, dont

  • 7/31/2019 Dubitando-09

    9/23

    Dubitando , n 9, octobre 2006 9

    certains remontent des milliers dannes, font lobjet de libres recherches, et mme lesgouvernements soutiennent ces dernires.- SPIEGEL : Monsieur le Prsident, si vous permettez, lHolocauste a eu lieu, il y a eu des campsde concentration, des documents sur lextermination des juifs, un grand nombre de recherches ontt ralises et il ny a pas le moindre doute sur lHolocauste ainsi que sur le fait, et nous leregrettons amrement, que les Allemands en sont responsables. Si nous pouvions ajouter unpoint : le sort des Palestiniens est une tout autre question, qui nous ramne au prsent.- Ahmadinejad : Non, non, les origines du conflit palestinien doivent tre recherches danslhistoire. LHolocauste et la Palestine sont deux sujets directement lis lun lautre. Et silHolocauste a bien eu lieu, alors vous devriez permettre des groupes impartiaux du mondeentier de faire des recherches ce sujet. Pourquoi restreignez-vous ces recherches un certaingroupe ? Je ne parle naturellement pas de vous mais des gouvernements europens.- SPIEGEL : Maintenez-vous que lHolocauste nest quun mythe ?- Ahmadinejad : Je naccepte quelque chose comme vrit que si jen suis vraiment convaincu.- SPIEGEL : Mme si tous les spcialistes occidentaux nmettent aucun doute au sujet delHolocauste ?- Ahmadinejad : Mais il existe deux points de vue ce sujet en Europe. Un groupe de spcialistesou de personnes, la plupart avec des motivations politiques, disent que lHolocauste a eu lieu. Puisil y a le groupe de ces spcialistes qui reprsentent la position contraire et qui, cause de cela,ont t, pour la plupart, emprisonns. Par consquent, un groupe impartial doit tre form pourenquter et rendre un avis sur ce trs important sujet. Car la clarification de cette questioncontribuera la rsolution de problmes mondiaux. Sous le prtexte de lHolocauste, unepolarisation trs forte sest mise en place dans le monde et des fronts se sont forms. Il serait donctrs bon quun groupe international impartial examine cette affaire afin de la tirer au clair unebonne fois pour toutes. Normalement, les gouvernements encouragent et soutiennent le travail dechercheurs sur des vnements historiques et ne les jettent pas en prison.- SPIEGEL : A qui faites-vous rfrence? De quels chercheurs parlez-vous ?- Ahmadinejad : Vous savez cela mieux que moi ; vous en avez la liste. Ce sont des gensoriginaires dAngleterre, dAllemagne, de France et dAustralie.- SPIEGEL : Vous parlez probablement, par exemple, de lAnglais David Irving, du Germano-Canadien Ernst Zndel, qui est jug actuellement Mannheim, et du Franais Georges Theil, qui,

    tous autant quils sont, nient lHolocauste.- Ahmadinejad : Le simple fait que mes dclarations aient provoqu des protestations aussi vives,bien que je ne sois pas europen, et aussi le fait que jaie t compar certaines personnes delhistoire allemande [Adolf Hitler], montrent quel point latmosphre est, pour les chercheurs,conflictuelle dans votre pays. Ici, en Iran, il ny pas dinquitude avoir.- SPIEGEL : Si nous avons ce dbat historique avec vous, cest pour une raison tout fait actuelle: contestez-vous le droit lexistence dIsral ?- Ahmadinejad : Ecoutez, mes ides sont trs claires. Nous disons que, si lHolocauste a eu lieu,alors lEurope doit en tirer les consquences et ce nest pas la Palestine qui doit en payer le prix.Sil na pas eu lieu, alors les juifs doivent retourner l do ils sont venus. Je pense quaujourdhuile peuple allemand est, lui aussi, prisonnier de lHolocauste. Soixante millions de gens sonttombs pendant la deuxime guerre mondiale ; la deuxime guerre mondiale a t un crime

    gigantesque. Tout cela, nous le condamnons ; nous sommes contre les effusions de sang, que lecrime soit commis contre un musulman ou contre un chrtien ou un juif. Mais la question est :pourquoi, parmi ces soixante millions de victimes, seuls les juifs sont-ils au centre de lattention ?- SPIEGEL : Ce nest pas le cas. Tous les peuples pleurent les victimes qua cotes la deuximeguerre mondiale, les Allemands, les Russes, les Polonais et les autres aussi. Mais nous, en tantquAllemands, nous ne pouvons nous dcharger dune culpabilit spciale, cest--dire celle dumeurtre systmatique des juifs. Mais peut-tre devrions-nous maintenant passer au sujet suivant.- Ahmadinejad : Non, jai une question pour vous. Quelle sorte de rle les jeunes daujourdhuiont-ils jou dans la deuxime guerre mondiale ?- SPIEGEL : Aucun.- Ahmadinejad : Pourquoi devraient-ils prouver des sentiments de culpabilit envers les sionistes? Pourquoi devraient-ils, de leur poche, en payer le prix aux sionistes ? Si des gens ont commisdes crimes dans le pass, alors ils auraient d tre jugs il y a soixante ans. Un point, cest tout !Pourquoi le peuple allemand doit-il tre humili aujourdhui parce quau cours de lhistoire ungroupe de gens a commis des crimes au nom des Allemands ?

  • 7/31/2019 Dubitando-09

    10/23

    Dubitando , n 9, octobre 2006 10

    - SPIEGEL : Le peuple allemand daujourdhui ne peut plus rien y faire. Mais il y a une sorte dehonte collective pour ces actes commis au nom de lAllemagne par nos pres et nos grands-pres.- Ahmadinejad : Comment une personne qui ntait pas mme ne lpoque peut-elle treconsidre comme responsable en droit ?- SPIEGEL : Pas en droit mais moralement.- Ahmadinejad : Pourquoi inflige-t-on un tel fardeau au peuple allemand ? Le peuple allemand neporte aujourdhui aucune responsabilit. Pourquoi le peuple allemand na-t-il pas le droit de sedfendre ? Pourquoi mettre ainsi en laccent sur les crimes dun groupe au lieu, bien plutt, demettre en relief le grand hritage culturel allemand ? Pourquoi les Allemands nauraient-ils pas ledroit dexprimer librement leur opinion ?- SPIEGEL : Monsieur le Prsident, nous sommes bien conscients que lhistoire de lAllemagne nese rsume pas aux douze annes du Troisime Reich. Nanmoins, nous devons accepter que descrimes horribles ont t commis au nom de lAllemagne. Cela nous ladmettons, et cest unegrande ralisation des Allemands dans lhistoire daprs-guerre que davoir affront leur pass demanire critique.- Ahmadinejad : Etes-vous prts dire aussi cela au peuple allemand ?- SPIEGEL : Oh oui, nous le faisons.- Ahmadinejad : Accepteriez-vous alors quun groupe neutre demande au peuple allemand silpartage votre opinion ? Aucun peuple naccepte sa propre humiliation.- SPIEGEL : Dans notre pays toutes les questions sont autorises. Mais, bien sr, il y a desradicaux de droite en Allemagne qui se montrent non pas seulement antismites, mais aussixnophobes, et nous les considrons effectivement comme un danger.- Ahmadinejad : Jai une question vous poser : combien de temps cela va-t-il durer ? Combiende temps encore, votre avis, le peuple allemand doit-il tre lotage des sionistes ? Quand celava-t-il se terminer : dans vingt, cinquante, mille ans ?- SPIEGEL : Nous ne pourrions parler quen notre nom. Le Spiegel nest lotage de personne ; leSpiegel ne soccupe pas seulement du pass de lAllemagne et des crimes des Allemands. Dansle conflit palestinien, ce nest aucunement sans le critiquer que nous sommes du ct dIsral.Mais il est un point auquel nous voulons nous tenir fermement : nous sommes critiques, noussommes indpendants, mais nous nallons pas tolrer, en tout cas pas sans protestations, que ledroit l'existence de lEtat dIsral, o vivent un grand nombre de survivants de lHolocauste, soit

    mis en question.- Ahmadinejad : Cest prcisment l ce que nous disons. Pourquoi devriez-vous vous sentirobligs lendroit des sionistes ? Sil y a vraiment eu un Holocauste, Isral doit se situer enEurope et non en Palestine.- SPIEGEL : Voulez-vous nouveau dplacer tout un peuple soixante ans aprs la fin de laguerre ?- Ahmadinejad : Cinq millions de Palestiniens sont sans patrie depuis soixante ans. Cesttonnant : depuis soixante ans vous versez des rparations pour lHolocauste et vous devrezencore payer pendant cent ans. Mais pourquoi le sort des Palestiniens nest-il pas ici un objet de ladiscussion ?- SPIEGEL : Les Europens soutiennent activement les Palestiniens car naturellement nous avonsaussi une responsabilit historique pour quenfin la paix sinstalle dans cette rgion. Mais ne

    partagez-vous pas cette responsabilit ?- Ahmadinejad : Oui, mais lagression, loccupation et le rappel de lHolocauste ne conduisent pas la paix. Ce que nous voulons, cest une paix durable ; nous devons prendre le problme laracine. Je suis heureux de constater que vous tes des gens honntes et admettez que vous tesobligs de soutenir les sionistes.- SPIEGEL : Ce nest pas ce que nous avons dit, Monsieur le Prsident.- Ahmadinejad : Vous avez dit Israliens .- SPIEGEL : Monsieur le Prsident, nous parlons de lHolocauste parce que nous voulons aborderle sujet dun ventuel armement nuclaire de lIran, raison pour laquelle lOccident vous considrecomme un danger.- Ahmadinejad : Certains groupes en Occident aiment qualifier les choses ou les gens dedangereux. Mais, je vous en prie, vous tes libres den juger comme bon vous semble.- SPIEGEL : La question fondamentale est : voulez-vous des armes nuclaires pour votre pays ?- Ahmadinejad : Permettez-moi de vous proposer un sujet de discussion : combien de tempscroyez-vous que le monde pourra tre gouvern par les discours de quelques puissances

  • 7/31/2019 Dubitando-09

    11/23

    Dubitando , n 9, octobre 2006 11

    occidentales ? Chaque fois quon a quelque chose contre quelquun, alors se donnent libre courspropagande et mensonges, avec diffamations et chantage. Combien de temps cela va-t-il durer ?

    Deuxime extrait sur lHolocauste - Ahmadinejad : Je crois que ceux qui emprisonnent les gens qui font des recherches surlHolocauste prfrent la guerre la paix.

    Troisime extrait sur lHolocauste

    - Ahmadinejad : Je mtonne et me demande pourquoi vous adoptez et dfendez fanatiquementla position des politiciens europens. Vous tes un magazine et non un gouvernement. Dire quenous devrions accepter le monde tel quil est signifie que les vainqueurs de la deuxime guerremondiale devront rester des puissances victorieuses pour encore mille ans et que le peupleallemand devra tre humili pour mille ans encore. Pensez-vous que ce soit l de la vraielogique ?

    Interview recueillie Thran, le 22 mai 2006, par Stefan Aust, Gerhard Sprl et Dieter Bednarz.

  • 7/31/2019 Dubitando-09

    12/23

    Dubitando , n 9, octobre 2006 12

    A la XVIIe chambre, le CRIF et Yahv contre le professeur Robert Faurisson

    Mal leur en a pris. Il ne fallait pas chercher querelle au professeur Faurisson. Cest ce quontappris, dabord, le substitut du procureur de la Rpublique, Anne de Fontette, initiateur despoursuites, puis, les parties civiles (LICRA, MRAP, Ligue des droits de lhomme) et, enfin, lenouveau prsident de la XVIIe, Nicolas Bonnal.

    Dtermination du professeur FaurissonPendant quatre heures un quart, le mardi 11 juillet 2006, dans la XVIIe chambre du tribunalcorrectionnel de Paris, le dbat a tourn lavantage de la dfense. Ag de 77 ans mais dotdune rude nergie, Robert Faurisson est un professeur duniversit la retraite qui a enseign la Sorbonne et Lyon. Cest sur un ton sarcastique que le prsident savise dentamerlinterrogatoire du professeur mais lintress le prvient quil nadmettra pas quon continue de luiparler ainsi. Et le ton change. A trois reprises, dailleurs, cest le magistrat qui se fera reprendredans sa lecture dun document.Lorsque le professeur se met exposer ses moyens de dfense et dvelopper largumentationrvisionniste, le prsident semble prendre conscience de sa mprise : il a affaire forte partie etles arguments rvisionnistes se rvlent dcidment beaucoup plus solides quil ne semble lavoirimagin. A maintes reprises, on verra le prsident, accabl, senfouir le visage dans les mains.Le professeur Faurisson prcisera dabord quil na pas lambition de rechercher la Vrit ,mais quil aspire seulement lexactitude. Selon ses explications, il a dabord men, sur place, auStruthof, Auschwitz, Treblinka et en bien dautres lieux, une enqute de police technique ; puis,par lintermdiaire de chimistes travaillant en laboratoire, il a conduit une enqute de police scientifique . A lexemple du juge dinstruction, il sest efforc dinstruire charge et dcharge. Il apass au crible un nombre considrable de tmoignages. Dans ltude des documents, il na faitque suivre la mthode historique la plus classique. Il a mis en pratique une discipline quil avaitautrefois enseigne luniversit de Lyon et qui avait reu la dnomination officielle de Critique de textes et documents (littrature, histoire, mdias) . Un rvisionniste, prcise-t-il, loin dtre un ngateur ou un ngationniste , est un chercheur qui, au terme de ses enqutes, peut tre

    conduit affirmer que telle Vrit est contestable dun point de vue scientifique. Aussi le droit la recherche historique ne saurait-il normalement se voir imposer davance soit des limites, soitune conclusion. Le chercheur na pas se laisser billonner tout comme le magistrat na pas selaisser ligoter par une loi de rencontre telle que la loi Fabius-Gayssot du 13 juillet 1990. Jusquprsent dailleurs, pour un seul et mme dlit, quil a obstinment rpt depuis un quart de sicle,dans les mmes formes et dans des conditions identiques, le professeur sest vu juger de toutesles faons possibles. Il a souvent t condamn mais il a parfois t relax et il est mme arrivque, dans tel procs, une cour dappel rende un hommage appuy la qualit de son travail aupoint de prononcer : La valeur des conclusions dfendues par M. Faurisson [sur le problme des chambres gaz ] relve donc de la seule apprciation des experts, des historiens et du public . Si, pendant ces dernires annes, ses publications nont plus fait lobjet de poursuites,cest que la Loi est fluctuante, que la jurisprudence est retournements et que les magistrats

    franais sont avant tout des hommes et des femmes, qui, en gnral, entendent servir les lois maisnon point sy asservir.

    A lorigine de la prvention, une enqute bcleRobert Faurisson est prvenu davoir accord en 2005 un entretien tlphonique de contenurvisionniste la station de radio-tlvision iranienne Sahar 1. Le prvenu admet sans difficultque les propos enregistrs correspondent sa pense mais il va tout de mme dmontrer quelenqute a t bcle et quil nexiste aucune preuve dune intention dlictuelle de sa part.

    Les mois et les insultes des parties civiles devant la dmonstration du professeurFaurissonEn dpit des tentatives dobstruction et dune bruyante intervention des parties civiles demandant

    au prsident dempcher la diffamation des martyrs , le professeur numre les gravesconcessions de fond faites aux rvisionnistes au cours dun demi-sicle par les reprsentants de lathse officielle du gnocide des juifs. Il voque la dconfiture de Raul Hilberg, en 1985, aupremier procs Zundel de Toronto. Le Number One des historiens de la destruction des juifs dEurope y avait t contraint dadmettre, sous serment, quil nexistait en fin de compte aucun

  • 7/31/2019 Dubitando-09

    13/23

    Dubitando , n 9, octobre 2006 13

    document prouvant une politique dextermination physique des juifs. Somm dexpliquer commentune telle politique avait alors pu se concevoir, sordonner et sexcuter, il avait dclar que toutcela stait pass au sein de la vaste bureaucratie allemande grce une incroyable rencontre des esprits et par la voie dune communication tlpathique consensuelle ! RobertFaurisson voque galement la droute de Jean-Claude Pressac, le 9 mai 1995, prcisment laXVIIe chambre. Quelques jours aprs cette mmorable audience, Jean-Claude Pressac, avait, desa propre initiative, sign une sorte dacte de capitulation, qui allait nous tre rvl cinq ans plustard par une jeune universitaire,Valrie Igounet, la toute fin de son Histoire du ngationnisme en France (Seuil, 2000, p. 651-652). Pour celui qui avait t, pendant des annes, le miraculeuxsauveur et le protg du couple Klarsfeld, le dossier de lhistoire officielle des camps deconcentration tait dsormais pourri et ntait plus bon que pour les poubelles de lhistoire .Avocat reprsentant la LICRA, Me Charrire Bournazel en explose de colre. Avec ses confrres,il demande que le prsident retire la parole au professeur. Quinze ans auparavant, face uneexigence identique, le prsident Grellier avait qualifi la situation de surraliste et avait faitremarquer aux censeurs que, si Faurisson comparaissait devant son tribunal, ctait bien causedeux. Le prsident Bonnal ordonnant la reprise normale de laudition du prvenu, le professeurpoursuit son expos. Il accumule les preuves, les rfrences, les indications de sources et lesprcisions de toutes sortes. Il prdit que les parties adverses, faute de pouvoir lui opposerarguments et preuves, chercheront refuge dans linvective. Et cest ce qui se produit. Sur lecompte du professeur ou sur ses crits, on nentend alors, du ct des parties civiles, que les motsde puant , de nausabond , de faussaire , de mensonge , de crime , de mauvaise foi dpasse , de boue et voici que, pour finir, Me Charrire Bournazel, adoptant une postureavantageuse, se proclame boueur sacr . Dix fois rpt, on aura entendu le motd antismite mais sans que soit produit le moindre indice de lantismitisme suppos duprvenu. Plus tard, Me Delcroix observera que, de nos jours, laccusation dantismitisme se lancecomme autrefois se profrait laccusation dantichristianisme : On la connat, Galile, votre motivation cache : vous cherchez dconsidrer la Sainte Ecriture !

    Le substitut Anne de Fontette en appelle la protection de Yahv !Anne de Fontette mettra le comble aux agressions verbales des parties civiles. Elle fait le procsde Faurisson et de lIran . Pour couronner le tout, la proraison de son rquisitoire sera uneoraison juive. Annonant quelle va donner lecture dun texte dont elle nous confie quelle auraitaim tre lauteur, elle lit une invocation Yahv ( sic ), protecteur de son peuple lu (sic ) pour quil protge ledit peuple des lvres fausses ( sic ) (donc des lvres fausses de Faurisson) . On a bien lu. Ces paroles ont t prononces par un substitut du procureur de laRpublique franaise et dans le prtoire dun Etat lac. On voit par l que, si, depuis longtemps, lecrucifix a t retir de nos prtoires, il vient dtre remplac, en ce jour, Paris, par lvocation deYahv, dont la colre et la vengeance sont appeles sexercer sur la tte de Robert Faurisson,ce qui peut sinterprter comme un appel la violence ou au meurtre. Ce mme jour, le peuplefranais tout entier vient dtre remplac par le seul peuple lu . Le prsident Bonnal ne pipemot. Imagine-t-on sa raction si un reprsentant du ministre public avait lu une invocation soit Allah, soit Jsus (qui, selon le Talmud, est, on le sait, condamn bouillir dans des excrments

    jusqu la fin des temps) ?

    Madame le substitut dclare enfin que, Faurisson tant un multircidiviste, il convient de passer au cran suprieur et de le condamner une peine de prison ferme, peut-tre assortie du sursis . Elle ignore que son prdcesseur, Franois Cordier, a, le 9 mai 1995, requis trois mois deprison ferme. Quant aux diverses parties civiles, elles rclament, selon le rituel, leur livre de chairsous la forme despces sonnantes et trbuchantes.

    Nicolas Bonnal a t form par le CRIF et le Centre Simon-Wiesenthal !Mais pourquoi donc le prsident Bonnal sest-il tu devant lvocation intempestive de Yahv et cetappel la violence ou au meurtre ? Est-ce parce quil sest lui-mme gravement compromis avecdeux entits proches de la droite isralienne : le CRIF et le Centre Simon-Wiesenthal ? Le CRIF(Conseil reprsentatif des institutions juives de France) est prsid par le banquier RogerCukierman, qui a autrefois exerc de hautes responsabilits au sein de la banque prive Edmond

    de Rothschild. Or, dans un communiqu en date du 5 juillet 2006, le CRIF vient juste de signalerquil assure une formation des magistrats europens et, au nombre de ces magistrats, il citenommment, en tout premier lieu, le prsident Nicolas Bonnal, lequel a particip un stage dirigpar Marc Knobel, attach de recherches au Centre Simon-Wiesenthal de France ! En second lieu,

  • 7/31/2019 Dubitando-09

    14/23

    Dubitando , n 9, octobre 2006 14

    le CRIF a firement nomm un autre stagiaire : Franois Cordier ! Robert Faurisson se trouverait-ildans une chambre rabbinique, qui va le juger more Judaico ?

    Le coup de tonnerre de Me Eric DelcroixUne voix formidable se fait soudain entendre : celle de Me Eric Delcroix. Foin de tout micro. Nousnen sommes plus aux plaidoiries de nos trois mules de Matre Bafouillet aussi emprunts quele clbre avocat du Sapeur Camember, qui craignait de faire rougir les cheveux blancs du prsident . Avec Eric Delcroix on est dans lloquence de la grande tradition franaise et la

    dmonstration est charpente. Lavocat du professeur va au fond de laffaire : il dissque l article 24 bis , cette atroce loi Gayssot comme la qualifie Me Yves Baudelot, avocat du Monde . Ilen dmontre le caractre aberrant. Puis, allant au fond du fond, il montre lignominie juridique dece procs de Nuremberg qui est la base de larticle 24 bis. Il rappelle aussi que, jeune avocat, ilsest autrefois rendu en Union sovitique pour y participer la dfense de dissidents. Aujourdhui,cest contre une nouvelle tyrannie quil poursuit sa tche de dfenseur des liberts publiques.Pendant des annes, il a combattu pour obtenir la non-application de larticle 14 de la loi sur lapresse qui permettait au ministre de lIntrieur dinterdire certains ouvrages imprims ltranger.Cette non-application a fini par tre obtenue dans les faits. Puis, elle a t approuve par les coursadministratives de Paris. Enfin, le lgislateur a rcemment abrog cet article 14. Me Eric Delcroixdclare : Je me promets davoir la peau de larticle 24bis comme jai eu la peau de larticle 14.

    Le jugementLe jugement a t rendu le 3 octobre ; R. Faurisson a t condamn 3 mois de prison avecsursis et 7.500 d'amende ; il devra en outre verser 1 de dommages-intrts chacune destrois associations venues plaider contre lui ainsi que 1.500 euros chacune d'entre elles pour fraisd'avocat.Commentaire de lintress : C'est drisoire en comparaison de ce qu'on nous a inflig, durant ces vingt-cinq dernires annes, ma femme, mes enfants et moi-mme. C'est encore plus drisoire en comparaison de ce qu'on inflige Zndel, Reynouard et bien d'autres rvisionnistes franais ou trangers. Malgr cette relative clmence, R. Faurisson interjetteraappel. Il promet, cette occasion, dtre encore plus ferme et encore plus net qu'en premireinstance.

  • 7/31/2019 Dubitando-09

    15/23

  • 7/31/2019 Dubitando-09

    16/23

    Dubitando , n 9, octobre 2006 16

    Les Sonderbauten dAuschwitz taient-ils des crmatoires, des crmatoires avec chambres gaz, des bordels ou autre chose ?

    Louis Binam

    1. Les nouveaux historiens On a pu vrifier la lecture de linterview du prsident iranien le niveau de bigoterie et de dsordreintellectuel o se trouvent les journalistes du Spiegel : pour eux, le gazage des juifs est une ralitpuisque les historiens laffirment [historiens reconnus casher, oublient-ils de prciser] et il est doncnormal que ceux qui ne partagent pas leur opinion soient emprisonns. Et de donner une leon dedmocratie Ahmadinejad ! Ces derniers temps, le Spiegel et ses semblables se sont plu vanterles mrites dune nouvelle gnration dhistoriens allemands ; cette gnration se distinguerait dela prcdente par la possibilit quelle a daccder aux archives ouvertes la chute ducommunisme. [1] En ralit et ainsi que nous lavons dmontr nagure, louverture des archivessovitiques a confirm de faon clatante les thses rvisionnistes. [2] Ces nouveaux historiens nese distinguent donc en rien de leurs ans : (d)forms dans les sminaires du bourrage de crne,du dogmatisme et du politiquement correct que sont devenues nos universits, ils ne sont mmepas capables de lire correctement un court document. Prenons par exemple le cas de Christian

    Gerlach, historien berlinois souvent cit.2. Christian GerlachDans un long article repris par un site de repentance [3], ce nouvel historien analyse le rle desfours crmatoires dans lextermination des juifs Auschwitz. Cette synthse nest quun tissudinepties ; prenons par exemple le passage suivant de son article :

    Une ligne de chemin de fer traversait le territoire du camp de concentration [dAuschwitz] et les voyageurs faisaient entre eux des remarques sur les panaches de fume et, parfois, sur les reflets des flammes [sortant des crmatoires]. Le 15 juin 1943, la suite dune visite Auschwitz conscutive la mise en route des crmatoires, le chef de linspection des camps de concentration, Richard Glcks, disait qu lavenir il fallait construire les btiments spciaux [ Sonderbauten ] en un endroit o ils ne pourraient tre observs par tout le monde. Ce nest

    toutefois quen 1944 quon prit des mesures pour cacher la vue [des crmatoires]. Donc, pour C. Gerlach, les Sonderbauten sont des crmatoires quips de chambres gaz.

    3. Critique3.1. Les panaches de fumes et les reflets des flammes.

    Ainsi que nous lavons dmontr prcdemment [4], les reflets desflammes sont sortis de limagination desprits religieux ; par contre, il ya eu certaines poques des fumes mais pas au point que lesusagers des chemins de fer puissent srieusement sen tonner ; leshistoriens se fondent dailleurs sur des tmoignages vagues etsuspects quils nont bien entendu pas soumis la critique. Cestmoins ont en effet tout simplement pu confondre les chemines des

    En haut, Auschwitz II (Birkenau).En bas, Auschwitz III (Monowitz).Les trains (trait pointill) passaient plus de 4 km du crmatoirele plus proche de Birkenau mais certains frlaient le grandcomplexe carbochimique de Monowitz (8 km sur 3 km) avec seschemins, ses torchres, ses fumes, ses flammes et ses odeurs.Ceci explique la mprise desdits tmoins.

    [1] Cf. la confrence-dbat Les historiens allemands et la Shoah Paris le 15mars 2006 avec Edouard Husson et Dominique Vidal.

    [2] Dubitando , n 3, mars 2005, p. 26 et n 4, juin 2005, p. 22[3] Christian Gerlach, Die Firma Topf & Shne, die deutsche Vernichtungspolitik und der "Osten" als Aktionsfeld kleiner und mittlerer Firmen im Zweiten Weltkrieg ,

    www.topfundsoehne.de. C. Gerlach est professeur assistant dHistoire de lUniversit de Pittsburg.[4] Voyez Dubitando , n 7, p. 15.

  • 7/31/2019 Dubitando-09

    17/23

  • 7/31/2019 Dubitando-09

    18/23

    Dubitando , n 9, octobre 2006 18

    btiments comme des btiments administratifs, des abris antiariens, des hpitaux, des stands detir et, peut-tre mme (mais on ne trouve nulle part la trace de pareille acception), des crmatoires.Bien entendu, pour un militaire, tout ce qui a trait de semblables btiments est secret et ilconvient a priori de le cacher. Tous ceux qui ont fait leur rgiment savent cela.

    5. Conclusion Pour notre part, nous navons aucune explication proposer. Toutefois, il est certain que lanalysede C. Gerlach nest pas srieuse ; il nous apporte la preuve que les nouveaux historiens ne sontpas plus crdibles que leurs ans : ce sont, eux aussi, des fumistes.

    Jacques Attali, rformateur

    J. Attali a crit dans LExpress du 1er juin 2006 : () Tous [les historiens] reconnaissent que () limmense majorit des juifs assassins lont t par les armes individuelles des soldats et des gendarmes allemands, entre 1940 et 1942 , et non par les usines de mort nazies, mises en place ensuite . Or, selon R. Hilberg, historien universellement respect, les Allemands ontextermin 5.100.000 juifs dont par le gaz :

    Treblinka : 800.000 (uniquement en 1942)Sobibor : 200.000 (surtout en 1942)Chelmno : 150.000Madanek : 50.000Belzec : 750.000 (uniquement en 1942)Auschwitz : 1.000.000 (de juillet 1942 novembre 1944).

    Au total, les Allemands auraient donc gaz 2.950.000 juifs ( 58% du total des juifs extermins ),la majorit en 1942 . J. Attali a donc tort du premier au dernier mot. Distraction ou ignorance de sa part ? Il est plusvraisemblable quil ait fini par comprendre, lui aussi, que la version officielle (extermination par

    gazage) tait stupide et risquait, terme, dentraner une dcrdibilisation du dogme delextermination ; peut-tre lui est-il alors apparu que le seul moyen de sauver ce dogme tait deremplacer ces invraisemblables gazages par des fusillades plus vraisemblables et surtoutinvrifiables. Il reste quil sagit l dune entorse au dogme [entorse habituellement qualifie denausabonde (notamment par LExpress ) et suivie de poursuites quand elle est le fait dunrvisionniste]. [1]

    [1] J. Attali ferait-il cole ? Le Figaro du 5 septembre 2006 publie une lettre adresse le 11 juillet 2006 au prsidentiranien par lancien ministre Franois Lotard ; il y est question des juifs qui furent pourchasss dans toute l'Europe,pendus, fusills, brls... . Et les juifs gazs ? F. Lotard nen a pas entendu parler. P. Vidal-Naquet a d se retournerdans sa tombe, lui qui disait (daccord avec S. Klarsfeld) quabandonner la chambre gaz reviendrait capituler en rase campagne ( Le secret partag in Le Nouvel Observateur , 21 septembre 1984, p. 80). Tout cela ressemble unsauve-qui-peut.

  • 7/31/2019 Dubitando-09

    19/23

    Dubitando , n 9, octobre 2006 19

    Le journal du Dr. Kremer

    Maurice Haas-Colle

    1. Johann Paul KremerJohann Paul Kremer est n en 1884. Docteur en mdecine et en philosophie, il tait charg decours et chercheur lUniversit de Munster [1]. Malgr son ge, il fut mobilis dans la SS en 1941et envoy pour un interim Auschwitz, camp alors frapp par une pouvantable pidmie detyphus. Il y arriva le 29 aot 1942 et en repartit moins de 3 mois plus tard, le 18 novembre. Arrtpar les Anglais, Kremer fut livr aux Polonais comme de nombreux SS ayant servi en Pologne.Jug lors du procs de la garnison dAuschwitz (Il tait notamment accus davoir slectionn lesinaptes destins tre gazs.), Kremer fut condamn mort, grci en raison de son ge puislibr au bout de 10 ans. Revenu en Allemagne, il y fut rejug et condamn une peine de prisondont il fut dispens en raison de son emprisonnement en Pologne. Kremer fut encore cit commetmoin charge au procs de Francfort en 1964. Il mourut dans les annes soixante.

    2. Son journalKremer tenait un journal, lequel est dautant plus prcieux quil fut tenu avec rgularit, sans tredestin la publication et sans avoir t retouch aprs la guerre. Le seul problme est que toutes

    les entres qui nous intressent sont fort concises ; ds lors, elles sont lobjet dexgses. Leshistoriens y ont vu des preuves de lextermination et, il faut bien le dire, la premire lecture du

    journal peut paratre accablante et leur donner raison.Prenons par exemple lentre la plus clbre, celle du 2 septembre 1942 : Pour la 1re fois,dehors, 3 heures du matin, j'ai particip une action spciale. Compar cela, l'Enfer de Dante me parat presque comme une comdie. Ce n'est pas sans raison qu'Auschwitz est appel le Camp de l'Anantissement ! [2]Nous passerons sur les querelles de vocabulaire, par exemple la querelle entre ceux qui traduisent Vernichtung par extermination et ceux qui le traduisent par Anantissement . Nouspasserons aussi sur les altrations de texte faites, jadis, par les historiens, altrations qui n'taientpeut-tre pas innocentes : ainsi traduisaient-ils das Lager der Vernichtung , expression littraire(Homme trs cultiv, Kremer n'en tait pas avare.) dont l'quivalent en franais est le C amp de l' A nantissement , par un c amp d' e xtermination , expression d'allure administrative. [3]Interprtation des historiens [4] : Cette nuit-l est arriv un convoi de juifs de France. Un certainnombre ont t retenus pour le travail, la plupart tant aussitt gazs. C'est cette opration quiconstitue l' action spciale . Cette premire exprience de l'extermination des juifs a horrifiKremer, qui s'est alors confi son journal.Interprtation rvisionniste (R. Faurisson) [5] : Cette nuit-l est arriv un convoi de juifs deFrance, alors que le camp tait frapp par une terrible pidmie de typhus. L' action spciale consistait accueillir ce convoi : ce n'tait pas une mince affaire d'accueillir en pleine nuit 1.000personnes, puises par un long voyage et dont certaines taient ges ou malades. Il fallaitnotamment sparer ceux qui taient aptes au travail et ceux qui, ne l'tant pas, devaient trerimplants lEst ; dans l'immdiat, il fallait installer tout ce monde au milieu de malades et de

    mourants dans une atmosphre dantesque.R. Faurisson renvoie en outre une lettre du 21 octobre 1942 de Kremer sa gouvernante : Toutefois, je n'ai pas encore reu de rponse dfinitive, mais je m'attends pouvoir tre de retour Munster avant le 1er dcembre et ainsi tourner dfinitivement le dos cet enfer d'Auschwitz, o, en plus du typhus, etc., rgne aussi maintenant la typhode. Pour les rvisionnistes, il est donc clair que l' enfer d'Auschwitz , c'tait les pidmies qui

    [1] Kremer tait un dfenseur fanatique de la thse de lhrdit des traumas acquis.[2] Zum 1. Male draussen um 3. Uhr frh bei einer Sonderaktion zugegen. Im vergleich hierzu erscheint mir das Dante'sche Inferno fast wie eine Komdie. Umsonst wird Auschwitz nicht das Lager der Vernichtung genannt ! [3] Voyez par exemple l'historien Jean-Pierre Azma dans Les Collections de l'histoire , octobre 1998, p. 33.[4] Voyez Muse dEtat dAuschwitz, Auschwitz vu par les SS , Interpress, 1991, chap. Journal de Johann Paul Kremer , pp. 149-220 et Prof. Dr Jan Sehn, Laffaire du mdecin SS dAuschwitz J.P. Kremer , Comit InternationaldAuschwitz in Mdecine inhumaine. Anthologie , Tome I, 1re pie, pp. 205 261, Varsovie, 1969. Il sagit de latraduction dun article paru dans Przeglad Lekarski , n 1a, 1962.[5] Robert Faurisson, Mmoire en dfense contre ceux qui maccusent de falsifier lHistoire. La question des chambres gaz , La Vieille Taupe, 1980, deuxime partie : Le professeur Dr Johann Paul Kremer , pp. 103-148.

  • 7/31/2019 Dubitando-09

    20/23

    Dubitando , n 9, octobre 2006 20

    frappaient les juifs (et les SS aussi dailleurs [6]) et non l'extermination des juifs. Comme on le voit,le journal prte discussion et il fut dailleurs lobjet dune vive querelle dans les annes 80 entre,dune part, Robert Faurisson et, dautre part, Pierre Vidal-Naquet et Georges Wellers notamment.Nous allons tenter de dpartager ces intervenants en examinant une autre entre du journal.

    3. Lecture de lentre du 12 octobre 1942Le 12 octobre, Kremer note dabord (Hssler) puis 2me vaccination prventive contre le typhus ; elle a provoqu une forte raction gnrale dans la soire (fivre). Malgr cela, jai encore

    assist dans la nuit une action spciale sur des gens en provenance de Hollande (1600 personnes). Scnes effrayantes devant le dernier bunker ! Ctait la 10me action spciale. [7]Ce jour-l est effectivement arriv de Hollande un convoi de 1.703 juifs. Selon la version officielle,344 hommes et 108 femmes furent slectionns et immatriculs, les 1.251 autres tant aussittgazs.

    3.1. Version officielle de lextermination cette poqueAvant daller plus avant, il nous faut rappeler comment se serait droul le gazage des juifs cettepoque.Au dbut, les Allemands auraient utilis les morgues du crmatoire I Auschwitz I (une anciennecaserne polonaise construite en dur) mais ils y avaient trs vite renonc parce que lopration nepouvait sy drouler dans des conditions satisfaisantes. Bien quon en ait fait un lieu de plerinage,

    les historiens disent quil ne sy droula que peu de gazages.Les Allemands dcidrent alors dutiliser un vaste camp de baraquements (destin aux prisonniersde guerre) quils avaient entrepris de construire quelques kilomtres plus loin Birkenau et quilsappelrent Auschwitz II. A lpoque, les dports descendaient du train dans la gare demarchandises dAuschwitz (la rampe ) entre Auschwitz I et Auschwitz II.Une dizaine de fermettes se trouvaient dans le primtre de ce nouveau camp. En mai 1942, lesAllemands en amnagrent une en installation de gazage ; les historiens lappellent Bunker 1 .Cette fermette tait compose, dit Pressac, de deux pices d'une superficie totale suppose de 60 80 m2 sur laquelle 300 400 hommes pouvaient tre compresss (soit 4 7 personnes parm2 : en ralit, Pressac a d partir de cette densit quil a d juger pas trop draisonnable pourdterminer la capacit du bunker !). Les corps taient enterrs dans des fosses.Mais, le Bunker 1 tant difficilement utilisable pour gazer en srie parce que sans ventilation ,

    Plan dAuschwitz I, de la rampe o les juifs descendaientdu train et de Birkenau ; noter qu lpoque, seule lapartie en gris de Birkenau tait construite.

    les SS dcidrent alors d'amnager une autre fermette, qui futappele Bunker 2. Sa surface tait de 105 m2 ; 500 personnes pouvaient s'y tenir (soit 5 personnes par m2).Toutefois, lquipement de gazage tait aussi rudimentaire quepour le Bunker 1 puisque La ventilation se faisait naturellement par ouverture des portes et durait toute la nuit .Enfin, plus tard, partir de mars 1943, les Allemands

    utilisrent les grands crmatoires de Birkenau pour gazer etincinrer les juifs et le Bunker 2 fut abandonn.En rsum, le 12 octobre 1942, les juifs taient gazs dans le Bunker 2 et leurs corps enterrs dans des fosses (oubrls lair libre ? Les historiens ne sont pas clairs sur cepoint.). Comme ces corps en dcomposition polluaient lanappe phratique, les fosses furent rouvertes et les restes de

    corps brls. Cette opration aurait dur du 21 septembre 1942 fin novembre 1942, cest--direau cours du sjour de Kremer Auschwitz. [Il est incroyable dailleurs que Kremer nait jamaisparl dans son journal ou ses aveux de cette opration de crmation de masse qui se seraitdroule sur la route des prtendus bunkers . Nous y voyons lindice de ce que Kremer ne mit

    [6] On peut citer le cas des mdecins SS : le Dr Popiersch, mdecin-chef d'Auschwitz, et son successeur, le DrSchwella en sont morts ; en ont t victimes mais en ont rchapp le Pr Kremer lui-mme et les Drs Schwarz,Uhlenbrock et Mengele. (R. Faurisson dans Rponse J-C Pressac )[7] 2. Schutzimpfung gegen Typhus ; danach abends starke Allgemeinreaktion (Fieber). Trotzdem in der Nacht noch bei einer Sonderaktion aus Holland (1600 Personen) zugegen. Schauerliche Szene vor dem letzten Bunker ! Das war die 10. Sonderaktion.

  • 7/31/2019 Dubitando-09

    21/23

    Dubitando , n 9, octobre 2006 21

    jamais les pieds dans cette partie de Birkenau.]

    3.2. Lecture des historiensComme nous lavons vu, Kremer donne les dtails suivants : Scnes pouvantables devant le dernier bunker ! ce qui ne permet pas de situer le lieu du gazage. Toutefois, selon le procs-verbal de son interrogatoire du 18 juillet 1947 Cracovie, Kremer dclara au juge polonais JanSehn : Par rapport laction du gazage que javais dcrite dans mon journal la date du 12.10.1942, jajoute quon a gaz environ 1.600 Hollandais. Cest un chiffre approximatif que jai

    inscrit en mappuyant sur ce que javais entendu dire par mes camarades. Lofficier SS Hssler dirigeait cette action. Je me souviens quil avait essay de faire entrer tout un groupe dans un bunker. Il a presque russi ; il ny avait quun homme quil tait absolument impossible de caser dans le bunker en question. Hssler a tu cet homme avec une balle de rvolver. A la suite de cela, jai dcrit dans mon journal les horribles scnes qui staient passes devant le dernier bunker et jai mentionn le nom de Hssler. Dans le mme interrogatoire, Kremer parla de petites maisons situes derrire le camp dans le bois que, dans leur jargon, les SS appelaient bunker. Pour les historiens, Kremer aurait donc clairement indiqu que la totalit du convoi a t gazdans le Bunker 2 dans les bois de Birkenau.

    3.3. Lecture des rvisionnistes.

    3.3.1. Doutes sur la ralit des Bunkers 1 et 2 Les rvisionnistes commencent par mettre en doute lexistence des bunkers . Conscients du peude valeur des aveux et des tmoignages, ils ont donc recherch activement, quand on ne lesempchait pas de le faire, des lments matriels inattaquables.Des photos par exemple. Or, les photos ariennes de lt 1944, poque au cours de laquelle leBunker 2 aurait t ractiv sous lappellation de Bunker V ne montrent aucune activit l o leshistoriens le placent.Des documents officiels alors ? On trouve deux documents parlant de maison mais dune partils sont postrieurs la fermeture desdits bunkers dbut 1943, dautre part, on ne sait sil sagit des2 maisons transformes en chambres gaz.Enfin, C. Mattogno a trouv 3 documents contenant le mot bunker mais sans rapport avec les

    prtendues chambres gaz : dans deux de ces documents, le mot dsigne des abris arienscollectifs ou personnels ; dans le troisime cas, il dsigne le sous-sol du bloc 11 d'Auschwitz Idans lequel avaient t amnags les cachots du camp ; il sagit dune lettre du 27/5/43 deBischoff traitant de la Libration de dtenus enferms dans le bunker ( Freigabe eingebunkerten Hftlinge ). [8] [9]A dfaut de photos ou de documents officiels, a-t-on au moins des tmoignages du temps de laguerre utilisant ce mot de bunker ? Mme pas. Ainsi ne trouve-t-on pas le mot dans les rapportsde la Rsistance polonaise dcrivant les gazages pratiqus prcisment dans ces bunkers ![10]Ce qui est donc dj certain pour les rvisionnistes est le fait que les appellations Bunker 1 etBunker 2 pour dsigner des btiments ayant servi des gazages sont apocryphes : ce sont desinventions daprs-guerre. On retrouve le terme bunker pour dsigner les fermettes pour lapremire fois en 1946 dans linstruction du procs Hss par le juge communiste Jan Sehn !

    3.3.2. En ce qui concerne les prcisions apportes par Kremer dans son journal puis Cracovie et Francfort [11].Certes, Kremer a reconnu Cracovie quil a assist des gazages mais cest l un aveu ou untmoignage sans valeur compte tenu des circonstances. On doit dailleurs relever quil tait desplus extravagants ; ainsi, Kremer ne mentionnait pas la slection des aptes pour le travail ; or, il yen eut 452 ! Ensuite, relve C. Mattogno, 1.600 dtenus sur 105 m2 font 15 personnes par m2 !

    [8] Carlo Mattogno, Sonderbehandlung ad Auschwitz. Genesi e significato , Edizioni di Ar, Padova, 2001, p. 114[9] Franciszek Piper, directeur du Muse dEtat dAuschwitz, utilise aussi le terme dans larticle Extermination de Auschwitz, camp hitlrien dextermination , p 114 : () Le pre Kolbe tint prs de deux semaines au Bunker du block 11, (). [10] Carlo Mattogno, Olocausto : Dilettanti allo sbaraglio , Ar, 1996, pp. 68/76.[11] Selon Maxime Steinberg ( Les yeux du tmoin et le regard du borgne. LHistoire face au rvisionnisme , Cerf,1990) citant Langbein, Kremer a dit Francfort que les bunkers taient de vieilles maisons paysannes [] montes en bunker et munies dune solide porte coulisse. Seuls les niais peuvent penser quun aveu consenti en Rpubliquefdrale dAllemagne a plus de valeur quun aveu consenti dans lex-Pologne commnuniste.

  • 7/31/2019 Dubitando-09

    22/23

    Dubitando , n 9, octobre 2006 22

    Aussi ridicule, laffirmation quil stait trouv un seul dtenu sur 1.600 navoir pu trouver placedans la fermette et quil avait donc fallu labattre au pistolet ! De telles extravagances sont lamarque daveux forcs comme on la encore vu dans laffaire dOutreau.Plus intressants sont les dtails vrifiables : on relvera donc que Kremer a parl (dans son

    journal et dans sa dposition) dun dernier bunker . Cest donc, disent les rvisionnistes, quil yavait plusieurs bunkers ; on ne pourrait mme pas prtendre, non sans contorsions dailleurs, queladjectif dernier sappliquait au Bunker 2 car les 2 bunkers ntaient pas situs dans le mmecoin. Par contre, des bunkers , il aurait bien pu y en avoir tant quon voulait Auschwitz I car, sidans leur jargon, les SS dsignaient par ce mot le sous-sol du bloc 11 de ce camp, ils auraientbien pu aussi utiliser le mot pour dsigner les sous-sols des autres blocs du camp.R. Faurisson concluait donc que le dernier bunker ne pouvait se situer dans les bois deBirkenau mais loppos : ce dernier bunker tait le bunker du bout du camp [dAuschwitz I] ,le fameux bunker n 11 ; la prison du camp se trouvait dans le sous-sol de ce bloc et, en gnral,les dtenus nen sortaient que pour tre excuts dans sa cour . [12]Certes, dit C. Mattogno, le bunker du bloc 11 pouvait tre considr comme le dernier bunker vu que le bloc 11 tait le dernier des 11 blocs du ct sud-est mais aurait pu tre aussi le sous-sol du bloc 28 o se trouvait la chambre mortuaire ( Leichenhalle ) dans laquelle taientdposs les cadavres incinrer car ce bloc tait le dernier des 7 blocs du ct ouest du camp.

    Auschwitz I : E = entre du camp ( Arbeit macht frei. ) ; C = crmatoire I ; 11 =prison ; 28 = morgue

    Mais quest-ce que les inaptes allaient fairedans cette partie du camp en pleine nuit ? Enfait, quand les convois arrivaient de jour, lesinaptes nentraient mme pas dans le campet taient immdiatement envoys depuis lagare dAuschwitz dans les ghettos polonaispuis de l en Ukraine. Toutefois, selon unenote (ultrieure) de Bischoff, dit C. Mattogno,les inaptes arrivant la nuit devaient treenferms jusquau matin avant de repartir.En loccurrence, les inaptes auraient pu tre

    enferms dans le sous-sol du bloc 21 qui tait le dernier de sa range (entre les blocs 11 et 28).Rappelons qu cette poque Auschwitz tait ravag par une terrible pidmie de typhus : entre le2 et le 22 octobre, il est mort 150 personnes par jour ce qui excdait notablement la capacit ducrmatoire I tout proche (dautant plus quil tait souvent en panne.) ; on peut donc imaginer que lachambre mortuaire dbordait de cadavres jusque dans la rue et que le lieu tait des plus sinistreset propre impressionner Kremer lui-mme. [13]Il est difficile de trancher entre le bloc 11 et le bloc 28 ; par contre, on peut tre assur que,comme la dit R. Faurisson, ce dernier bunker ne peut tre Birkenau mais Auschwitz I.Depuis, dailleurs, un nouvel lment a t apport au dossier.

    3.3.3. Le tmoignage dun juif hollandaisEn 1952, la Croix-Rouge a publi un document contenant le tmoignage dun des juifs du convoiarriv le 12 octobre. Boisdefeu a fait le rapprochement avec le journal de Kremer. [14]En 1942, rappelons-le, la rampe de slection se trouvait en gare de marchandises d'Auschwitzentre les camps d'Auschwitz I et d'Auschwitz II-Birkenau. (Voyez notre plan ci-avant.)Le tmoin en question affirme qu'en ce qui concerne les femmes du convoi, un groupe de femmes

    jeunes a t slectionn pour le travail. Le tmoin prcise qu'il a vu ce groupe [de jeunesfemmes slectionnes] disparatre en courant dans la direction d'Auschwitz I ; le tmoin affirmeaussi que le groupe des femmes accompagnes d'enfants et des personnes ges est mont dans trois grands camions avec remorque et envoy galement dans la direction d'Auschwitz I .En rsum, ce tmoin affirme que, dune part, les aptes et les inaptes sont parties dans la mme

    [12] R. Faurisson, Mmoire (), p. 37[13] Carlo Mattogno, Sonderbehandlung ad Auschwitz. Genesi e significato , Ed. di Ar, Padova, 2001, 189 p., p. 114.[14] J. Looijenga, Het Nederlandsche Roode Kruis, Auschwitz . Deel III : De deportatietransporten in de zg.Coselperiode (28 Augustus tot en met 12 December 1942) , Den Haag, 1952, repris par Jean-Marie Boisdefeu,Akribeia , n 5, octobre 1999.

  • 7/31/2019 Dubitando-09

    23/23

    direction (les premires pied, les secondes en camion) et, dautre part, que cette direction estAuschwitz I. Ce tmoin confirme donc ce que R. Faurisson affirmera en 1980 : le dernier bunker est bien situ Auschwitz I et il na rien voir avec les fermettes de Birkenau. Bienentendu, ce tmoignage ne pouvait qutre contest par lhistoire officielle et il vaut la peine deraconter comment il le fut. Pour le responsable de la Croix-Rouge (J. Looijenga), il tait videntque le groupe d'inaptes avait t immdiatement gaz ; les chambres gaz tant situes non pas Auschwitz I mais Birkenau cest--dire dans la direction oppose, J. Looijenga en dduisait quele tmoin n'avait pu que se tromper, du moins partiellement car on ne pouvait tout de mme pasmettre en doute le fait que les deux groupes taient manifestement alls dans la mmedirection donc dans le mme camp. Ds lors, il fallait bien admettre que le groupe des jeunesfemmes slectionnes se dirigeait aussi vers Birkenau, c'est--dire vers le camp de la mort. Cettehypothse, affirmait Looijenga, tait confirme par le fait qu'on n'avait plus jamais entendu parlerpar la suite d'aucune femme de ce convoi, qu'elle ft vieille ou jeune. La conclusion force (Onn'ose dire logique.) laquelle aboutissait alors le malheureux Looijenga tait donc que la slectiondcrite par le tmoin n'avait pas t une slection pour le travail mais le simple clatement d'un groupe , lequel groupe tait entirement destin la chambre gaz (avec tout de mme, ajoutaitprudemment Looijenga, quelques possibles exceptions individuelles ).Mais, alors, pourquoi les SS avaient-ils clat le groupe puisque toutes ces femmes, aptes etinaptes, devaient tre gazes ? Apparemment satisfait de son raisonnement, peut-tre fatigu parde telles contorsions, Looijenga ne se posait mme pas la question. Il ne se questionnait pasdavantage sur le fait trange que les S.S. aient ainsi gaz des femmes aptes, de jeunes femmesaptes dont le Reich avait un si grand besoin dans ses usines darmement.L'analyse de Looijenga, rappelons-le, date de 1952 et, depuis, des progrs ont t accomplis dansl'historiographie d'Auschwitz ; aujourd'hui, on sait notamment que 108 femmes de ce convoi ontt immatricules. Looijenga avait donc tort sur un point essentiel ; ds lors, il faut bien admettrequ'il n'y a aucune raison de ne pas accepter le tmoignage du rescap du convoi : savoir que,lors de la slection pratique par le Dr Kremer le 12 octobre 1942 l'arrive Auschwitz du convoide 1.703 juifs hollandais,

    dune part, les femmes juges aptes au travail se sont diriges pied vers Auschwitz I ;dautre part, les femmes inaptes et les enfants ont t chargs dans trois grands camions avec

    remorque qui se sont dirigs non pas vers les mythiques chambres gaz du non moins mythique

    dernier Bunker de Birkenau mais dans la direction oppose vers Auschwitz I

    [o cesmalheureux ont d tre enferms jusquau matin avant de reprendre leur dramatique voyage versles ghettos du Gouvernement Gnral de Pologne puis vers lUkraine, do ils ne sont jamaisrevenus et o on se garde bien de rechercher leurs traces car, pour le moment du moins, le roubledes Russes, mme convertible, est moins apprci que leuro des Allemands].

    4. Conclusion

    Le journal de J-P. Kremer ne contient rien qui soit en faveur de la thse de lextermination des juifsdans des chambres gaz. Au contraire.