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En Confiance N O 2 - OCTOBRE 2015 Le journal de la philanthropie Édito Choisir son terrain d’engagement De retour d’une récente mission à Bangui, en Centrafrique, je me suis interrogée sur le sens que nous mettions derrière les mots « En confiance ! » justement, à l’égard de nos partenaires centrafricains : des ONG locales agissant dans le champ de la protection des enfants des rues et de l’insertion des jeunes sans qualification. On pourrait être tenté d’arrêter d’accompagner le développement d’un pays qui a été mis à feu et à sang de mars 2013 à fin 2014, qui se remet difficilement de cette 3ème guerre civile et que la tenue de prochaines élections présidentielles pourrait déstabiliser une nouvelle fois ; un pays dont les media occidentaux finissent par oublier les citoyens, qui n’ont souvent que leurs jambes pour courir. Après tout, il y a suffisamment de problèmes ailleurs - autant agir dans des zones plus sécurisées et offrant davantage de visibilité. Et pourtant … En rencontrant les acteurs locaux avec lesquels nous travaillons depuis plus d’une décennie, comme l’Union des Techniciens En Faveur des Jeunes Désœuvrés (UTEFAJEDE) et la Voix du Cœur : - dont les locaux ont été pillés lors des émeutes entre les milices de la Seleka et les anti-balaka (« antimachettes »), dans le cadre de ce nouveau conflit intercommunautaire et interreligieux, - qui ont dû évacuer en un quart d’heure les jeunes qui se trouvaient en formation dans leur centre, comme l’UTEFAJEDE, - qui ont su accueillir des enfants en surnombre dans leurs locaux pour les protéger, comme la Voix du Cœur (500 enfants abrités pour une capacité normale de 150), - mais qui, aujourd’hui, n’ont pas baissé les bras et remettent courageusement l’ouvrage sur le métier en reconstruisant leurs locaux et poursuivant leur travail éducatif auprès des plus exclus de tout, les enfants de la rue (qualifiés de « Godobé » = répugnants) et les jeunes sans formation, on ne peut rester sans agir, surtout lorsqu’on œuvre dans l’éducation ! Un pays qui ne peut offrir une éducation décente à sa jeunesse est un pays sans avenir. Nous avons donc fait le choix de poursuivre notre engagement auprès de nos partenaires centrafricains. Avec eux, nous faisons le pari de la jeunesse – « En confiance ! ». Benoîte Kneib Secrétaire générale Apprentis d’Auteuil Suisse Les jeunes ne sont pas un problème de société, ils en sont la plus grande richesse ENFANTS DES RUES : COMMENT AGIR ? L a problématique des enfants en « situation de rue » prend de l’ampleur dans les pays en développe- ment mais s’étend aussi dans les pays dévelop- pés. Souvent exclus de leur famille, marginalisés socialement, confrontés à l’extrême pauvreté (malnutri- tion, insalubrité, maladies…) et à l’insécurité (violence, viol, racket…), ces enfants survivent en fouillant les pou- belles, mendiant, vendant à la sauvette dans les marchés. Pour la plupart déjà en rupture familiale et sociale, ils sont également déscolarisés ou n’ont souvent jamais fréquenté les bancs de l’école. Les causes peuvent être multiples : décès d’un parent, explosion familiale, conflit armé, catastrophe naturelle, exode rural, accusation de sorcellerie, maltraitance dans les écoles coraniques, etc. Nos partenaires locaux travaillent auprès des ESR au tra- vers de différents dispositifs : 1. Les activités de rue : les éducateurs effectuent des tournées quotidiennes pour rencontrer les enfants sur les sites qui leur servent de « lieux de vie », gagnant leur confiance et soignant les malades. 2. Les centres d’accueil : généralement ouverts 24h./24, les enfants y passent pour se laver, pour des soins et pour être écoutés. Des activités socioéducatives permettent de stabiliser leur comportement et leur donnent la possibili- té de profiter de leur vie d’enfants. 3. Des foyers et des formations professionnelles : les enfants pour qui aucun retour en famille n’est envisa- infos clés - Les Nations Unies estiment à près de 150 millions le nombre d’enfants en situation de rue dans le monde. - Depuis le début de ses actions à l’international il y a plus de 20 ans, la Fondation Apprentis d’Auteuil a appuyé, majoritairement par de la formation auprès de leurs salariés, près de 60 organisations locales travaillant en faveur des enfants des rues dans 14 pays. Elle accompagne actuellement 21 associations dans 10 pays (Burkina Faso, Cameroun, Congo, Madagascar, Mali, Maroc, République Centrafricaine, République Démocratique du Congo, Pérou, Philippines). Educateurs en action auprès des enfants des rues – Didier Kassaï, Bangui ! Jean Dzené, responsable du programme « Enfants en Situation de Rue (ESR) » pour la Fondation Apprentis d’Auteuil, est éducateur et a travaillé sur cette thématique au Burkina Faso, au Mali, en France et au Togo. geable sont orientés vers des foyers d’hébergement. En fonction de leur projet, ils intègrent des écoles, des for - mations professionnelles ou débutent un apprentissage professionnel. En fin de formation, devenus adolescents, ils sont installés à leur propre compte ou embauchés comme ouvriers qualifiés. 4. Prévention et plaidoyers locaux : des manifestations populaires ou des émissions radiophoniques et télévi- suelles co-animées par les enfants sont organisées afin de sensibiliser les populations au problème des enfants des rues. Notre fondation soutient ces actions chez ses partenaires et développe avec eux d’autres actions transversales : A. Formation des éducateurs : depuis plus de 10 ans, Apprentis d’Auteuil transfère ses compétences aux édu- cateurs qui interviennent auprès des ESR. B. Communauté Internationale de Pratiques & de Sa- voirs : réunissant Apprentis d’Auteuil et ses partenaires, elle permet de capitaliser les pratiques mises en place et de réfléchir à des actions innovantes. C. Plaidoyers internationaux : Apprentis d’Auteuil favo- rise des actions de plaidoyers internationaux avec ses partenaires auprès de l’ONU et des Etats. Seuls la persévérance et le déploiement de plus de moyens permettront un jour de réduire considérable- ment la souffrance de ces enfants.

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En Confiance NO 2 - OCTOBRE 2015

Le journal de la philanthropie

Édito

Choisir son terrain d’engagement

De retour d’une récente mission à Bangui, en Centrafrique, je me suis interrogée sur le sens que nous mettions derrière les mots « En confiance ! » justement, à l’égard de nos partenaires centrafricains : des ONG locales agissant dans le champ de la protection des enfants des rues et de l’insertion des jeunes sans qualification.On pourrait être tenté d’arrêter d’accompagner le développement d’un pays qui a été mis à feu et à sang de mars 2013 à fin 2014, qui se remet difficilement de cette 3ème guerre civile et que la tenue de prochaines élections présidentielles pourrait déstabiliser une nouvelle fois ; un pays dont les media occidentaux finissent par oublier les citoyens, qui n’ont souvent que leurs jambes pour courir. Après tout, il y a suffisamment de problèmes ailleurs - autant agir dans des zones plus sécurisées et offrant davantage de visibilité.

Et pourtant …

En rencontrant les acteurs locaux avec lesquels nous travaillons depuis plus d’une décennie, comme l’Union des Techniciens En Faveur des Jeunes Désœuvrés (UTEFAJEDE) et la Voix du Cœur :- dont les locaux ont été pillés lors des émeutes entre les milices de la Seleka et les anti-balaka (« antimachettes »), dans le cadre de ce nouveau conflit intercommunautaire et interreligieux,- qui ont dû évacuer en un quart d’heure les jeunes qui se trouvaient en formation dans leur centre, comme l’UTEFAJEDE, - qui ont su accueillir des enfants en surnombre dans leurs locaux pour les protéger, comme la Voix du Cœur (500 enfants abrités pour une capacité normale de 150),- mais qui, aujourd’hui, n’ont pas baissé les bras et remettent courageusement l’ouvrage sur le métier en reconstruisant leurs locaux et poursuivant leur travail éducatif auprès des plus exclus de tout, les enfants de la rue (qualifiés de « Godobé » = répugnants) et les jeunes sans formation,on ne peut rester sans agir, surtout lorsqu’on œuvre dans l’éducation ! Un pays qui ne peut offrir une éducation décente à sa jeunesse est un pays sans avenir.Nous avons donc fait le choix de poursuivre notre engagement auprès de nos partenaires centrafricains. Avec eux, nous faisons le pari de la jeunesse – « En confiance ! ».

Benoîte KneibSecrétaire générale Apprentis d’Auteuil Suisse

Les jeunes ne sont pas un problème de société, ils en sont la plus grande richesse

ENFANTS DES RUES : COMMENT AGIR ?

L a problématique des enfants en « situation de rue » prend de l’ampleur dans les pays en développe-ment mais s’étend aussi dans les pays dévelop-pés.  Souvent exclus de  leur  famille, marginalisés 

socialement, confrontés à l’extrême pauvreté (malnutri-tion, insalubrité, maladies…) et à l’insécurité (violence, viol, racket…), ces enfants survivent en fouillant les pou-belles, mendiant, vendant à la sauvette dans les marchés. Pour la plupart déjà en rupture familiale et sociale, ils sont également déscolarisés ou n’ont souvent jamais fréquenté les bancs de l’école. Les causes peuvent être multiples : décès d’un parent, explosion familiale, conflit armé, catastrophe naturelle, exode rural, accusation de sorcellerie, maltraitance dans les écoles coraniques, etc.

Nos partenaires locaux travaillent auprès des ESR au tra-vers de différents dispositifs :

1. Les activités de rue : les éducateurs effectuent des tournées quotidiennes pour rencontrer les enfants sur les sites qui  leur  servent de «  lieux de vie », gagnant  leur confiance et soignant les malades. 2. Les centres d’accueil : généralement ouverts 24h./24, les enfants y passent pour se laver, pour des soins et pour être écoutés. Des activités socioéducatives permettent de stabiliser leur comportement et leur donnent la possibili-té de profiter de leur vie d’enfants. 3. Des foyers et des formations professionnelles : les enfants pour qui aucun retour en famille n’est envisa-

infos clés- Les Nations Unies estiment à près de 150 millions le nombre d’enfants en situation de rue dans le monde.

- Depuis le début de ses actions à l’international il y a plus de 20 ans, la Fondation Apprentis d’Auteuil a appuyé, majoritairement par de la formation auprès de leurs salariés, près de 60 organisations locales travaillant en faveur des enfants des rues dans 14 pays. Elle accompagne actuellement 21 associations dans 10 pays (Burkina Faso, Cameroun, Congo, Madagascar, Mali, Maroc, République Centrafricaine, République Démocratique du Congo, Pérou, Philippines).

Educateurs en action auprès des enfants des rues – Didier Kassaï, Bangui

!Jean Dzené, responsable du programme « Enfants en Situation de Rue (ESR) » pour la Fondation Apprentis d’Auteuil, est éducateur et a travaillé sur cette thématique au Burkina Faso, au Mali, en France et au Togo.

geable sont orientés vers des  foyers d’hébergement. En fonction de leur projet, ils intègrent des écoles, des for-mations professionnelles ou débutent un apprentissage professionnel. En fin de formation, devenus adolescents, ils sont installés à leur propre compte ou embauchés comme ouvriers qualifiés.4. Prévention et plaidoyers locaux : des manifestations populaires ou des émissions radiophoniques et télévi-suelles co-animées par  les enfants  sont organisées afin de sensibiliser les populations au problème des enfants des rues.

Notre fondation soutient ces actions chez ses partenaires et développe avec eux d’autres actions transversales :

A. Formation des éducateurs : depuis plus de 10 ans, Apprentis d’Auteuil transfère ses compétences aux édu-cateurs qui interviennent auprès des ESR.B. Communauté Internationale de Pratiques & de Sa-voirs : réunissant Apprentis d’Auteuil et ses partenaires, elle permet de capitaliser les pratiques mises en place et de réfléchir à des actions innovantes.C. Plaidoyers internationaux : Apprentis d’Auteuil favo-rise des actions de plaidoyers internationaux avec ses partenaires auprès de l’ONU et des Etats.  

Seuls la persévérance et le déploiement de plus de moyens permettront un jour de réduire considérable-ment la souffrance de ces enfants.

Page 2: En Confiance - faai.ch

NOUS AVONS BESOIN DE VOUS !

Zoom partenaire local

Arrivée depuis peu en Asie, la Fondation Apprentis d’Auteuil a choisi d’accompagner ANAK-Tnk sur un projet de réinsertion de jeunes filles ayant vécu dans la rue à Manille.

Echange avec Elise Cruse, responsable communication pour ANAK-Tnk

Comment votre association accompagne-t-elle les enfants en situation de rue ?

Depuis 1998, la fondation ANAK-Tnk agit aux Philippines auprès de 1 000 enfants des rues, des bidonvilles, enfants chiffonniers, jeunes et adultes avec un handicap pour leur redonner leur dignité.Nous suivons individuellement chaque enfant pour l’aider à se reconstruire malgré ses blessures profondes. La fondation est dirigée par le Père Matthieu Dauchez. 120 employés philippins travaillent au quotidien auprès des enfants : éducateurs de rue, assistantes sociales, psychologues, coordinateurs de centres, aides-soignants et « house parents ».

Quelles sont les difficultés rencontrées ?

Nous accueillons des enfants qui ont vécu les pires horreurs dans la rue, drogue, violence, prostitution. Quitter ces situations de survie passe par un chemin de reconstruction très long. Là se trouve notre plus grand défi. Chaque chemin est unique, chaque enfant va réagir différemment. Répondre aux besoins vitaux est une première étape. Mais de la nourriture et un toit seuls ne permettent pas aux enfants de se stabiliser. La misère de la rue a profondément abimé leur dignité. Ils ont besoin de quelque chose de plus profond, de retrouver confiance en l’adulte et dans la vie. 

Quelles sont vos réussites ?

Tout d’abord lorsqu’un enfant retrouve une stabilité dans le quotidien, retourne à l’école et fait le choix de prendre sa vie en main. Les premiers enfants accueillis à la fondation sont aujourd’hui pour certains indépendants, ont trouvé une formation, un emploi et sont parfois même parents bien loin de la rue! Ils viennent témoigner auprès des enfants : « Je suis aussi passé par là, courage vous pouvez en sortir ! »Une autre réussite, édifiante, réside dans le pardon qu’arrivent à donner les enfants, rejetés par ceux-là-mêmes qui devraient les aimer. Par ce pardon, ils montrent qu’ils sont capables d’aimer à nouveau et redeviennent acteurs de leur propre vie.

Quelles évolutions entrevoyez-vous ?

De nouveaux projets voient le jour pour aider toujours plus de personnes des rues à Manille. La situation des enfants avec handicap est alarmante, mais aussi, fait nouveau, celle des personnes âgées isolées et délaissées.

www.tnkfoundation.org

En Confiance ! : Le journal de la philanthropie

À la une en Suisse

« On dit souvent que les jeunes sont les citoyens de demain. C’est vrai, mais c’est aussi une façon de les mettre à l’écart des décisions prises aujourd’hui par des adultes et qui les concernent pourtant au premier chef. Les jeunes ont une grande envie de faire et tel-lement de choses à dire sur le monde dans lequel ils vivent ! Laissons-leur prendre leur place !  » s’enthou-siasme Luc Ménager, responsable de la délégation d’Apprentis  d’Auteuil  venue  à  Caux  (près  de  Mon-treux) fin juillet. Pour la 3e année consécutive, une trentaine de jeunes, de familles et de salariés d’Apprentis d’Auteuil a par-ticipé à la conférence « Les enfants acteurs du chan-gement de la société  »  organisée  par  l’association Initiatives  &  Changement.  Destinée  à  faire  vivre,  le temps d’une semaine, une séquence au cours de la-quelle la parole de 350 jeunes et adultes venus d’une 

trentaine de pays est sollicitée et accueillie « à même hauteur ».Conférences, témoignages d’enfants, d’adolescents et d’adultes, ateliers, jeux mais aussi préparation des repas et vaisselle en commun : un vaste répertoire d’activités était proposé pour que chacun découvre la richesse  de  l’autre  et  identifie  les  freins  personnels, culturels ou organisationnels à une prise en compte réelle de la parole des jeunes… et les moyens de les surmonter.

Chacun est reparti de Caux avec l’envie de témoigner de ce qui a été vécu et la conviction de pouvoir être, à la place qui est la sienne, un acteur du changement pour faire émerger et promouvoir la parole des jeunes.

APPRENTIS D’AUTEUIL SUISSE

Fondation sous égide de la Fondation Limmat reconnue d’utilité publique.Grand-Montfleury 48  CH - 1290 VERSOIXtel : (41)22 525 49 75

crédits : Sarah Chapman-Suire - Sabine Robustelli

Accueilli à Douala au Cameroun dans un foyer de la Chaîne Saint-Nicodème

partenaire d’Apprentis d’Auteuil, Patrick Kombe Moussa, 19 ans, livre son histoire et ses espoirs.

Témoignage

« Ma maman m’a laissé quand j’avais 3 ans. Mon père ne s’est pas occupé de moi. Je suis « tombé dans la rue » à Douala. Je n’avais aucun objectif, au-cune envie d’aller à l’école. J’attendais juste un peu de chaleur humaine, confie Patrick. Un ami de la rue m’a fait  connaître  la  Chaîne  des  Foyers  Saint-Nicodème. En m’accueillant en 2006, sœur Marie Roumy m’a tout de suite mis en confiance… et m’a très vite convaincu d’aller à l’école et d’être un enfant discipliné ! 

Moi qui, à la maison, n’avais jamais vécu de vie de famille, j’ai trouvé, avec elle et les autres enfants et adultes du foyer, une deuxième famille. Des personnes qui ne nous connaissaient pas nous ont aimés et ap-porté, à moi et à beaucoup d’autres garçons et filles, un grand réconfort. »

À 19 ans, Patrick revient de loin. Aujourd’hui il étudie l’électrotechnique.  « Mes  journées  commencent  à  5 heures du matin. Je prends un petit déjeuner, fais mon lit, un peu le ménage et pars à pied au lycée. J’ai choi-si l’électrotechnique parce que j’aime résoudre les problèmes  et  assurer  la maintenance.  Je  retourne  au foyer à 16 h. 15, dîne puis fais mes devoirs. Le mercre-di soir, nous nous réunissons pour faire le bilan de la semaine. Chacun arrive au foyer avec ses propres diffi-cultés. C’est dur de nous adapter les uns aux autres, de modifier nos comportements, de respecter les horaires d’une vie en collectivité… Mais c’est rassurant d’avoir à nos côtés des personnes sur lesquelles compter.Pour me distraire, je joue de la guitare, j’écris des chansons, je chante dans une chorale et je participe aux ateliers de cirque proposés le week-end. »

Prendre en compte la parole des jeunes.

CHF 80.-/mois* (CHF 960.-/an) permettent DE SORTIR UN ENFANT DE LA RUE EN AFRIQUE 

ET DE CHANGER LE COURS DE SA VIE.

AIDEZ-NOUS à donner cette chance à un maximum d’enfants EN PARRAINANT l’un ou plusieurs d’entre eux.

*Décomposition du coût mensuel (CHF) :

Nous sommes également habilités à recevoir les LEGS.

Les dons versés aux organisations

d’utilité publique ayant leur siège en Suisse

sont déductibles de l’impôt fédéral direct.

Pour toute question :

[email protected]. : 079 176 21 53

UBS AG – 8098 ZURICHCH 7900 2062 06231 85902 Y

Limmat Stiftung pour Apprentis d’Auteuil CH

Alimentation (3 repas par jour) pendant 1 mois

45

Habillement 5

Hygiène (savon, dentifrice, coiffure) 5

Santé (soins au centre, consultations, médicaments, hospitalisations éventuelles)

10

Scolarisation (frais et fournitures scolaires) – enfant de 3 à 14 ansOUApprentissage professionnel (frais de formation, fournitures) – jeune de 15 à 20 ans

10

20

Coût moyen mensuel/enfant ou jeune 80