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EPI (Enseignement de Pratiques Interdisciplinaires) Pourquoi faut-il se souvenir des faits passés pour devenir un citoyen

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Séance n°2 : De quelle manière les civils sont impliqués dans le conflit ? Etude de la

population mobilisée

A la fin de la séance 2, je dois : - Etre capable de :

• Connaître la manière dont les autorités ont mobilisé la population • Expliquer les conditions de vie au front • Expliquer les conséquences des affrontements sur la société

- Réinvestir pour le projet : ü Choisir un lieu de mémoire sur le souvenir des personnes mobilisées

- Préparer pour la séance prochaine, en respectant les critères donnés Ø Trouver un lieu de mémoire sur le souvenir des personnes mobilisées

Activité n°1 : De quelle manière la population française a été mobilisée ? Document 1 : L’appel à la mobilisation


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Document : Tableau de la mobilisation masculine Document 3 : La mobilisation dans les colonies


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Activité n°2 : Quelles sont les conditions de vie des hommes mobilisées au front?

Document 1 : L’organisation des tranchées

1- Expliquez l’organisation des tranchées Document 2 : Les conditions de vie dans les tranchées « Mes chers parents, Je suis encore vivant et en bonne santé, pas même blessé, alors que tous mes camarades sont tombés morts ou blessé aux mains des Boches qui nous ont fait souffrir les milles horreurs, liquides enflammés, gaz asphyxiants, attaques (…) Ah ! Grand Dieu, ici seulement, c’est la guerre. Je suis redescendu de première ligne ce matin. Je ne suis qu’un bloc de boue et j’ai dû faire racler mes vêtements avec un couteau car je ne pouvais plus me traîner, la boue collant à mes pans de capote après mes jambes (…) J’ai eu soif, j’ai connu l’horreur de l’attente de la mort sous un tir de barrage inouï. Je tombe de fatigue, voilà dix nuits que je passe en première ligne. Je vais me coucher au repos dans un village à l’arrière où cela cogne cependant. J’ai sommeil, je suis plein de poux, je pue la charogne des macchabées. Je vous écrirai dès que je vais pouvoir. »

Lettre de Georges Gallois, 221e régiment d’infanterie, Paroles de Poilus, Librio, 1998


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« Le repos est terminé; nous regagnons les tranchée s de première ligne demain soir... Il va falloir rester quinze jours là ; le plus dur qu'il y a à craindre ce sont les "marmites". Malheureusement, la pluie se met de la partie; il ne cesse de pleuvoir jour et nuit ». « Chère mère, voilà deux jours et deux nuits que je suis en face des Boches; ils ne sont pas trop méchants encore. Le temps est très mauvais: quand il ne pleut pas, il neige. Aussi ce n'est pas la boue qui manque ». « Chère mère, nous avons remonté aux tranchées avant -hier soir. Elles sont très sales et nous sommes pleins de poux. Avec ça, il fait très froid. Heureusement que tu m'as envoyé cette paire de chaussons. Elle me fait grand bien car je la mets dans mes souliers. » « Chère mère, je suis toujours en première ligne. Il pleut tellement que les tranchées sont noyées. Elles ne font que dégringoler. Nous avons de l'ouvrage à relever tout ça, tu ne peux comprendre. Nuit et jour, nous sommes debout car les trous (partie illisible) [...] d'entre nous ont été pris dessous et on a de la peine à les retirer de cette craie, car la terre n'est que craie ici. Comme manger, toujours un repas par jour, qui, deux jours de rang, nous est arrivé à 11 heures du soir. Nos cuisines ont été cassées dans ces champs remplis de trous d'obus énormes. Et quelle mangeaille! Il faut voir. Les porcs chez nous feraient la grimace [...] Pendant vingt-quatre heures pas une seule goutte d'eau à boire non plus.» « Chère mère, nous sommes venus au repos depuis hier. Tu ne peux pas imaginer quelle misère nous avons eu pour venir ici . Sous une pluie battante nous avons fait une trentaine de kilomètres dans l'eau et la boue. C'est terrible. Il fait avec ça très froid ». « Chère mère, nous avons été relevés avant-hier de Tahure. Je t’assure qu’il était temps. Vingt-neuf jours sans changer de linge ... Nous sommes dans un joli état. Nous en avons plein le dos. »

Extraits de lettres de Benjamin Cariou, originaire de Baye (Finistère), novembre-décembre 1915 1- Décrivez les conditions des vies des soldats dans les tranchées (trouvez des

adjectifs qualifiant leurs conditions de vie). 2- Donnez des exemples précis pour chaque adjectif trouvé. 3- Pourquoi est-ce difficile pour les soldats ? 4- Qu’est-ce qui, n’est pas abordé dans les documents, qui peut rendre leur

condition de vie encore plus difficile ? 5- Quelles sont les armes utilisées d’après ces documents 6- Quelles sont les conséquences de ces combats sur les soldats ? Document 3 : Verdun, un lieu de mémoire


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1- Combien de temps a duré la bataille de Verdun ?

2- Pourquoi cette durée participe à la volonté de se souvenir de cette bataille ?

3- Quelles sont les autres raisons qui expliquent que Verdun soit devenu un lieu de mémoire ?

Activité n°3 : Quelles sont les conséquences sur la société de la Première Guerre Mondiale?

Document 1 : Le bilan chiffré de la guerre 1- Quel est le nombre de morts pour les principaux pays s’affrontant ? 2- Comment expliquez-vous ce chiffre ? 3- Quel est le nombre de blessés ?

Document 2 : Les conséquences démographiques 1- Quelle est la principale conséquence démographique ? 2- Quelle va être la conséquence par la suite ?


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Document 3 : Les conséquences pour les soldats

1- Quelles sont les conséquences pour les soldats de ces affrontements ?


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Document 4 : Les progrès des la médecine COMBATTRE LES ÉPIDÉMIES. La priorité dans les tranchées, c’est de combattre les épidémies, car les soldats se contaminent les uns les autres. La médecine se donne comme objectif de perfectionner les vaccins et les sérums. A la veille de la guerre, deux vaccins seulement sont disponibles : contre la rage et contre la fièvre typhoïde. Et il faudra du temps pour en inventer d’autres. En attendant, les médecins et les infirmières font un gros effort de pédagogie autour de l’hygiène dont on ne se préoccupait pas beaucoup avant. Dès le début de la guerre, chaque bataillon a sa propre équipe sanitaire pour éviter les contaminations multiples. Pour lutter contre la tuberculose, on met en place pour la première fois des sanatoriums : on sépare les malades des tranchées et de la population civile. Pour lutter contre la syphilis qui prolifère, on va même jusqu’à utiliser à grande échelle le seul médicament apparemment efficace, le Salvarsan, inventé en 1910 mais qui n’en est encore qu’au stade expérimental... On va administrer aux soldats des molécules dont on ne maîtrise pas forcément tous les effets secondaires... D’IMPORTANTS PROGRÈS DANS LES DOMAINES RESPIRATOIRES, ANTISEPTIQUES ET SANGUINS Les médecins sont aussi confrontés à des soldats qui survivent à une attaque de gaz et ont besoin de soins. On leur prescrit de l’atropine, ce médicament qui dilate les voies respiratoires mais ce n’est pas suffisant. Ils ont besoin d’oxygène pour les aider à respirer. L’oxygénothérapie est inventée dans l’urgence. Tout comme la kinésithérapie respiratoire, une spécialité née de cette guerre, grâce à un médecin suédois, pour aider les personnes gazées à mieux respirer. Quand les soldats sont blessés par les obus, l’obsession des médecins est d’éviter la gangrène. Le seul moyen à l’époque c’est l’amputation et l’utilisation de solution antiseptique Carrel-Dakin inventée en 1910. Il comprend avant tout le monde l’utilité du ramassage rapide des blessés pour sauver des vies. Il crée les « automobiles chirurgicales avancées», les «autochirs». Mais ses efforts sont insuffisants. Dans la Somme, le 1er juillet 1916, 20000 soldats meurent en une journée. On estime qu’un tiers aurait pu être sauvé grâce à une évacuation immédiate... Autre avancée de taille pendant cette guerre : la transfusion sanguine. La première est réalisée le 16 octobre 1914 à l’hôpital de Biarritz. Isidore Colas, en convalescence pour blessure à la jambe, sauve par le don de sang le capitaine Henri Legrain. La transfusion est faite de bras à bras, sans se préoccuper des groupes sanguins. Et ça marche! En 1914, on ne savait pas encore conserver le sang dans un flacon et seule la transfusion d’homme à homme était possible! LA CHIRURGIE RÉPARATRICE POUR LES «GUEULES CASSÉES» Mais le «grand malheur» de cette guerre, ce sont les mutilations du visage subies par les soldats qu’on a appelé «les Gueules cassées». Face à ces traumatismes massifs, les médecins sont inexpérimentés. Des centres de chirurgie maxillo-faciale vont voir le jour. La chirurgie réparatrice va progresser, mais très lentement. Elle commet beaucoup d’erreurs en essayant de redonner aux soldats apparence humaine. On va par exemple prélever un lambeau crânien pour


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reconstituer un semblant de menton. Malheureusement, les séquelles sont nombreuses. C’est à cette époque aussi que naissent les laboratoires de prothèses, fabriquées, déjà, à partir de moulages. La chirurgie esthétique est aussi une spécialité médicale née de cette guerre. Elle va réaliser d’immenses progrès, avec des réussites, mais aussi beaucoup de ratés. http://crh.cgos.info/files/telecharger/Infos_cotisant_Avril_2014_2131913276

.pdf 1- Faites un inventaire organisé des progrès de la médecine grâce à la première guerre mondiale. 2- Quelles sont donc les conséquences pour la société ? è Correction du travail 20 min è Travail de réflexion sur le projet 15 min : Pourquoi faut-il s’en souvenir ? De

quoi doit-on se souvenir ? Comment peut-on s’en souvenir ?

Documents

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