Epidémiologie VIH HEPATITES à Mayotte Points forts points faibles Colloque VIH hépatites La Réunion Octobre 2014 Dr P.Millot CHM 1

EpidémiologieVIH HEPATITES à Mayotte

Points forts points faibles

Colloque VIH hépatites La Réunion Octobre 2014 Dr P.Millot CHM

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Mayotte sa réalité A côté d’une classe favorisée, dominante, le contexte social est

très défavorisé :- 1 habitant sur 5 gagne moins de 100 euros par mois- En 2012, 71% de la population n’avait aucun diplôme qualifiant- Seuls 7% des élèves de CE1 et CM2 ont des acquis solides en

français - En 2012, parmi les 15 ans un habitant sur 3 n’a jamais été

scolarisé (<2% en métropole), et un jeune de moins de 30 ans sur 5

- Seulement 15% de la population en 2012 a un diplôme de niveau universitaire

- Chômage important, moins de 1 adulte sur 3 ayant un emploi

INSEE Première N° 1488 février 2014 Rapport de Mission du CNOM Février 2014


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Les contrastes


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Problèmes spécifiques


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Médicalisation à Mayotte

Densité médicale insuffisante dans tous les secteurs de soins:o Le secteur public : 184 Postes ETP dont moins de la moitié sont pourvus de façon pérenne, avec important turn over de remplaçants CHM dispose d’une densité de lits de 14 pour 10 000 habitants, contre 34 à la Réunion et 87 en Auvergne o Le secteur libéral densité de généralistes : 13/100 000 habitants soit 9 fois moins qu’à la Réunion et 8 fois moins qu’en Métropole, En pratique le plus souvent le seul interlocuteur de santé est le Centre Hospitalier de Mayotte

Rapport de Mission du CNOM Février 2014


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Le point sur l’hépatite B chronique


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Endémie mahoraise

Peu de données récentes concernant la prévalence du portage de AgHBs en population générale à Mayotte.

Zone d’endémicité intermédiaire


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>8% - Elevée

2-7% - Intermédiaire

<2% - Faible

Organisation Mondiale de la Santé. Geographical Prevalence of HBsAg. Data 1996 (unpublished)http://www.who.int/vaccines-surveilllance/graphics/htmls/hepbprev.htm

Prévalence mondiale de l’hépatite B


Données de PMI 2012 : prévalence AgHBs 3,7 % chez

femmes enceintes (6 700 femmes) (Haut Conseil deSanté Publique 2013)

femmes enceintes CHM + PMI de Mamoudzou 1994 et 2007: AgHBs ~3,2 % dans cette population

(Chakvetadze C et al, Vaccine, 2011).étude femmes enceintes 2008-2009 plusieurs maternités

(Saindou et al, Int J Gyn Obst, 2012) : 3.4%

Pas d’infos concernant le pays de naissance des mères.


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Chiffres CDAG MamoudzouPrévalence Ag HBs

◦ 2003 : ~3,19 %.◦ 2009 et 2011 : 3,5 %◦ 2012 : 3 %

Origine géographique:

Rapports d’activité du CDAG Mayotte 2009, 2011 et 2012.Colloque VIH hépatites La Réunion Octobre 2014 Dr P.Millot CHM

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Etude rétrospective sérologique entre Juillet 2013 et Juin 2014

325 nouvelles positivités Ag HBs soit au moins 1,98% sur 16332

- 165 ♀ - 160 ♂- Moyenne d’âge : 31,1 ans ± 12,7- Âge minimum : 1 an- Âge Maximum : 84 ans- 36% ont moins de 25 ans- 57% ont entre 25 et 50 ans


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Caractéristiques démographiques des patients VHB + prenant leur traitement à l’hôpital

Femmes/hommes (n) 39 / 48Âge (années) 35,1 ± 13.2Âge maximum 89 ansÂge minimum 13 ansPatients de moins de 25 ans 1/4 de la population

D’autre part selon les chiffres communiqués par le grossiste pharmaceutique de Mayotte environ 80 patients sont traités en ville


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Résultats entre Juillet 2013 et Juin 2014

Cette étude entre le 1er Juillet 2013 et le 30 Juin 2014, montre un taux de dépistage pour le VHB important avec 21 835 tests AgHBs réalisés pour 250 000 habitants, soit 87 pour 1000 habitants de Mayotte alors qu’il est de 53 pour 1000 en Métropole et estimé à 75 pour 1000 dans les DOM.

L’incidence de positivité AgHBs est de 34 pour 100 000 en métropole avec 99 pour 100 000 en Ile-de-France alors qu’il est supérieur à 100 pour 100 000 habitants à Mayotte sachant qu’au moins 3451 tests n’ont pu être exploités.

Indicateurs régionaux de dépistage et de prévalence des hépatites B et C. Institut de Veille Sanitaire. France 2010-2012


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Données de couverture vaccinale à Mayotte

Enquête 2010, couverture vaccinale hépatite B (vaccin valable depuis 1993):◦ 95 % chez les enfants âgés de 2-4 ans,◦ 91 % chez les 7-10 ans◦ 75 % chez les 14-15 ans.

Recensement Insee 2012◦ 60% population < 25 ans◦ 50% population <17.5 ans

Bonne prise en charge à la maternité des enfants nés de mère AgHBs positives: 83 % des nourrissons avec sérovaccination complète

(Chakvetadze et al. Vaccine2011)

HCSP relatif à la vaccination contre l’hépatite B des femmes à Mayotte et en particulier des femmes enceintes juin 2013

La pyramide des âges de Mayotte en 2012. Surreprésentation des moins de 20 ans, la fuite des 20-30 ans


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Le point sur le VIH à Mayotte La file active est de 160 patients environ, 30 nouveaux cas ont intégré cette file l’année dernière

Toutes les femmes enceintes sont dépistées, car suivies dans l’une des structures du CHM, et par les PMI, les nouveaux nés de mères séropositives tous pris en charge

Du 01/07/2013 au 30/06/2014, 19352 sérologies VIH ont été effectuées dans les 2 laboratoires de l’île (10 499 + 8813)


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35 positivités primo-découvertes soit 1,8‰

- 20 ♀ - 14 ♂- 1 anonyme- Moyenne d’âge : 31,1 ans ± 10,1- Âge minimum : 15 ans- Âge Maximum : 54 ans


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Caractéristiques démographiques des patients VIH + prenant leur traitement à l’hôpital

Femmes/hommes (n) 74 / 60Âge (années) 36,1 ± 12,6Âge maximum 79 ansÂge minimum 8 ansPatients de moins de 25 ans 1/3 de la population étudiée

% Single Tablet Regimen (STR) 1/3 de la population étudiée


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Pour le VIH, 8% de la population a été dépistée en métropole en 2011 contre 7,7% à Mayotte dans notre étude, et notre taux de séropositivité de 14 pour 100 000 semble superposable à celui constaté en 2011 en métropole de 16,1 pour 100 000

VIH/sida en France : données de surveillance et études. BEH. Décembre 2012/n°46-47


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Les obstacles à la prévention et au dépistage

La pratique de la polygamie plus ou moins toujours persistante

Beaucoup de tabous autour du VIHProstitution sporadique Une aversion du préservatif malgré les mises à disposition

Français peu parlé, chimaore +++, campagnes de prévention ont plus de difficulté à toucher leurs cibles, pour une population porteuse de virus et qui ne se sent pas malade


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Les femmes enceintes

Sont toutes suivies dans une des structures du CHM, comprenant une maternité à Mamoudzou et 4 centres de référence ainsi que 22 centres de PMI donc dépistées et surveillées, permettant d’avoir des chiffres épidémiologiques précis


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CONCLUSION Le CHM a recruté ces derniers mois un hépatologue et 2

infectiologues ce qui devrait permettre de mieux prendre en charge les files actives des hépatites et du VIH

D’autre part la nouvelle informatisation du laboratoire du CHM permettra d’affiner les résultats de sérologie

L’implication quotidienne des associations, du planning familial, de l’IREPS, de l’ARS, du vice-rectorat par ses infirmières scolaires, de la communauté soignante du CHM, des soignants libéraux, et du COREVIH Océan Indien Réunion Mayotte devrait atteindre par les différentes campagnes de dépistage et d’information un nombre plus important de personnes à Mayotte


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23Colloque VIH hépatites La Réunion Octobre 2014 Dr P.Millot CHM

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