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L’avenir de l’industrie des servicesau Québec
Luc ValléeDéveloppement économique Canada
Présentation au Colloque de l’ASDEQLe 22 avril 2010
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Plan de la présentation
Mythes et réalités
Pourquoi parler des services?
Qu’est-ce que le secteur des services?
Conclusion
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Manufacturier
Importance du secteur manufacturier
• L'industrie manufacturière a pris du recul et est appelée à disparaître dans les sociétés développées
La pertinence du secteur manufacturier
• Une société ne peut pas survivre sans secteur manufacturier
Mythes et Réalités
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ServicesLa viabilité du secteur des services
• L'industrie des services sera le prochain secteur à passer dans le tordeur de la mondialisation
Le levier du secteur des services
• L'innovation et l'augmentation de la productivité ça ne concerne que le secteur manufacturier
La définition du secteur des services
• Pour être dans le secteur manufacturier, il faut fabriquer
Mythes et Réalités
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Pourquoi parler des services?
Services- secteur privé25%
Manufacturier25%
Services gouvernementaux
50%
Services gouvernementaux
50%
Services - privé: Cs + (Xs-Is)
30%
Manufacturier: Cm + (Xm - Im)
20%
Répartition du PIB
Économie fermée Économie ouverte
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L’effet des ressources naturelles au Canada
Pourquoi parler des services?
7
Pourquoi parler des services?
Services- privé 25 < 30
25%
Manufacturier 15 < 20
25%
Services gouv. 40 < 50
50%
Services gouv. = 60 > 50
50%
Services - privé = 25 > 2030%
Manufacturier = 35 > 25
20%
Deux avenirs possibles: des équilibres entre bien-être et prospérité
Économie atrophiée (80) Économie en expansion (120)
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Pourquoi parler des services?
Services - privé $20 < $25
25%
Manufacturier $12 < $15
15%
Services gouv. $50 = $50
60%
Ou encore pire
Prospérité atrophiée par des engagements sociaux incompressibles (80)
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• Les pertes dans le secteur manufacturier devront être plus que compensés par les gains dans les services
• La croissance devra provenir en partie du secteur privé dans des secteurs à forte valeur ajoutée
• Mais la création de valeur ne peut plus se faire en vase clos et doit s’inscrire dans la foulée de la croissance de l’économie mondiale
• Le modèle de développement industriel fondé en priorité sur la croissance du secteur manufacturier doit être remis en question
Recherche d’un équilibre entre prospérité et bien-être
Rendez-vous inévitable avec la mondialisation
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• Connaître d’où proviendront les emplois dans le secteur des services n’est pas suffisant et `probablement impossible
• La question n’est pas de savoir s’il y aura plus d’emplois de services, ni combien, ni dans quels sous-secteurs, mais si nous réussirons à maintenir l’équilibre souhaité
• La capacité de préserver nos acquis sur le plan social dépendra surtout de la capacité de l’économie du Québec à créer des entreprises compétitives et des emplois à valeur-ajoutée
• Il faut donc plutôt chercher à déterminer de quels emplois nous aurons besoin pour préserver l’équilibre recherché, puis mettre en place les mécanismes nécessaires pour y arriver
Équilibre entre bien-être et prospérité
Recherche d’un équilibre entre bien-être et prospérité
1111
Part des emplois du secteur manufacturier*
Déclin structurel du manufacturier
10%
12%
14%
16%
18%
20%
1987 1989 1991 1993 1995 1997 1999 2001 2003 2005 2007
Canada France U.K. U.S.
*Voir les documents en annexe pour des données plus complètes pour le Québec
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Raisons de la progression des services - I• Tertiarisation de l'économie: on consomme proportionnellement plus de
services même si les prix relatifs favorisent les biens (plus riches, plus vieux, plus instruits)
• Entrée des femmes sur le marché du travail: Plusieurs tâches autrefois réalisées dans les ménages sont maintenant exécutées par des services externes (garderie, entretien ménager, restauration, buanderie)
• Mondialisation: Concurrence plus fortes des pays émergents dans les secteurs des biens. Les services sont aussi moins sujets au commerce international (coupe de cheveux, restauration, détaillant, transport, etc.) et aux marchés (services gouvernementaux: sécurité, santé, éducation)
• Productivité: Gains de productivité relatifs dans les biens par rapport aux services. Il faut moins de travailleurs et ça coûte moins cher dans le secteur manufacturier; c'est l'inverse dans le secteur des services
Tendances structurelles
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Impact de la mondialisation
• L’historie de notre social-démocratie en est une de négociation pour le partage de la plus-value dérivée de la combinaison capital-travail entre détenteurs du capital et travailleurs dans le secteur manufacturier
• La mondialisation force la revue de cet équilibre social puisque le capital est mobile et que les travailleurs nationaux n’ont pas de pouvoir politique sur les gouvernements étrangers
• À partir du moment où le capital peut produire la même valeur-ajoutée sans que les détenteurs de capital aient à rémunérer les travailleurs (souvent étrangers) au-delà d’un salaire minimum, les salaires nationaux doivent s’ajuster à la baisse et tendent inévitablement vers ce minimum
• Dans la mesure où de tels salaires ne sont pas suffisants dans les pays développés pour assurer la survie des travailleurs, ces emplois sont appelés à y disparaître à brève échéance
Destruction d’un contrat social
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Productivité dans les services
• Les secteurs « stagnants » de la santé et services sociaux sont les grands responsables, avec le commerce, les hôtels et les restaurant, de l’écart de croissance de productivité entre les services et le secteur manufacturier
• La croissance de la productivité des biens a été 66 fois plus élevée aux États-Unis, en Suède et en Finlande entre 1990 et 2001
• Toutefois, dans les services nous sommes souvent plus enclins à ajouter de la valeur que d’améliorer la productivité pour des raisons évidentes
• Il y a bien sûr des exceptions importantes: le secteur des services financiers et des télécommunications
Retard de productivité?
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Croissance de la productivité, 1997-2007
-10,0
-5,0
0,0
5,0
10,0
15,0
20,0
25,0
30,0
35,0
40,0
45,0C
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Services aux consommateurs Services aux producteurs Manuf. Toutes
En
% Croissance de la productivité
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La compétitivité est un meilleur concept
• La productivité n’a donc pas toujours de signification concrète dans l’industrie des services
• La compétitivité provient de la capacité des entreprises de services à aider les entreprises à devenir plus compétitives (ou à offrir aux consommateurs des services à valeur ajoutée)
• Si le client se trouve dans les services, encore une fois, cela ne se limite pas à rendre ces entreprises plus productives
• Dynamique différente: Dans le manufacturier on recherche la baisse des coûts et des prix; dans les services, on recherche la hausse de la valeur ajoutée (celle-ci mène souvent à des hausses de prix supérieures aux hausses de coûts)
• Dans le manufacturier, la compétitivité passe par une diminution des coûts, les rendements croissants sont limités et plutôt exceptionnels
• Dans les services, les rendements croissants sont beaucoup plus fréquents, proviennent de la croissance des revenus et peuvent être quasi-illimités
Compétitivité dans les services
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Raisons de la progression des services - II (dé-manufacturisation ou tertiarisation du manufacturier)
• Impartition des services: on comptabilise aujourd'hui, dans les services, des emplois et des revenus traditionnellement réalisés et comptabilisés dans le manufacturier. Besoin plus grand de services spécialisés (e.g. R&D). Permet l'expansion des entreprises de service dorénavant non-captives de leur unique client
• Impartition de la production à l’étranger: Les entreprises manufacturières délaissent la production (vers les pays émergents) pour se concentrer sur les activités à plus grande valeur ajoutée. Avantages: requiert moins de capital, augmente le ROC de façon drastique
• Morcellement de la chaîne de valeur: Insertion/Intégration des entreprises dans les chaînes de valeurs manufacturières et réseaux internationaux de production là où il y a plus de valeur ajoutée, très souvent les services spécialisés
Tendances structurelles
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• La grande majorité des emplois d’ici 2013 proviendront des services: croissance dix fois plus élvée que celle prévue pour les biens
• On prévoit que les emplois seront créés surtout dans :
– les secteurs de soins de santé et de l’assistance sociale (incontournable pour le bien-être)
– les services professionnels, scientifiques et techniques (nécessaire à la prospérité)
La croissance proviendra des services
Les prévisions des « experts »
Wishful thinking?
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Constat actuel
Le Québec est moins productif que l’Ontario dans les services
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Conclusion - Défis
• Comment demeurer compétitif et garder un équilibre acceptable entre bien-être et prospérité étant donné les contraintes de notre économie?
• Contraintes: Fiscalité, déclin démographique, retard de productivité, population moins instruite, structure industrielle sous-optimale, économie de petites PME, dollar fort, reprise nord-américaine faible, etc.
Un avenir incertain