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#20 Avril 2011 LA DYNAMIQUE DES ENTREPRISES DE L ’ENVIRONNEMENT FEGE focus Les entreprises de l’environnement: fer de lance de la nouvelle politique industrielle La FEGE et INTERAFVAL: ensemble pour une politique ambitieuse des matériaux et des déchets De meilleurs conseils en matière de sols? Analyse socio-économique du secteur du papier en Belgique La profession de conseiller en prévention sous les feux des projecteurs

Focus 20 FR

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FOCUS FEBEM-FEGE

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#20Avril 2011LA DYNAMIQUE DES ENTREPR ISES

DE L ’ENVIRONNEMENT

FEGE focus

Les entreprises de l’environnement:fer de lance de la nouvelle politique industrielle

▪ La FEGE et INTERAFVAL: ensemble pour une politique ambitieuse des matériaux et des déchets

▪ De meilleurs conseils en matière de sols?

▪ Analyse socio-économique du secteur du papier en Belgique

▪ La profession de conseiller en prévention sous les feux des projecteurs

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Contenu

4 Le déchet est une opportunité, plus une contrainte!

5 Evaluation FEGE Focus

7 La FEGE et INTERAFVAL:ensemble pour une politique ambitieuse des matériaux et des déchets

11 Les entreprises environnementales méritent une place centrale dans la Nouvelle Politique Industrielle

13 Traçabilité des déchets? au service de l’environnement, des entreprises ou de l’administration?

15 Bruxelles, pépinière d’idées pour la gestion des déchets en Europe

17 Le transport durable des déchets par camions: une réalité!

19 Réception du Nouvel An de la FEGE et de la COBEREC

20 Priorités de la FEGE pour cette année.

22 Membre sous les feux des projecteurs: SAF Recyclage Recyclage des huiles de friture: il reste tant à faire!

24 La profession de conseiller en prévention sous les feux des projecteurs

26 De meilleurs conseils en matière de sols?

29 L’OVAM publie son rapport concernant les contrôles (2009)

31 Analyse socio-économique du secteur du papier en Belgique

35 La collecte des déchets organiques, bientôt obligatoire dans les restaurants?

37 La force du gazon!

39 Vision de la sidérurgie sur les critères End of Waste des ferrailles

41 CLP: Impact sur le secteur des déchets

43 Certificats de recyclage: Quo vadis?

46 Nouvelles et Prises de position de la FEGE

47 Code déontologique

48 Liste des membres

FEGE Focus est un bulletind’information périodique de laFédération des Entreprises deGestion de l’Environnement.

Avril 2011

Adresse: FEGE - Fédération des Entreprisesde Gestionde l’EnvironnementEsplanade Heyzel 1 boîte 871020 BruxellesTel. 02 757 91 70Fax 02 757 91 12E-mail [email protected] www.febem-fege.be

Rédaction:Werner Annaert,Anita Cosaert,Cédric Slegers,Baudouin Skaen Mireille Verboven.

Réalisation:2Mpact (www.2mpact.be)

E.R. Werner Annaert

Vous pouvez vous abonner auFocus via notre site Webwww.febem-fege.be

Nederlandstalige editie opeenvoudig verzoek verkrijgbaar.

Ce FEGE Focus est imprimé surdu papier 100% recyclé et sanschlore.

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Werner Annaert, Directeur général FEGE

La dynamique des entreprisesde l’environnementavril 2011

FEGEFOCUS

Le Congrès organisé en Flandre le 6 avril aura réuni plus de 300 personnes. Cela signifie concrètement que le secteur a réfléchi 2400 heures à l’avenir de la gestion des déchets. Ces moments de réflexion et de pause sont fondamentaux dans notre vie profes-sionnelle. Il devient en effet rare de pouvoir ponctuer le stress quotidien par une réflexion sur son avenir. Prendre de la distance, écouter et partager une autre vision sont des moments nécessaires dans un secteur qui ne cesse de bouger.

Pour la quatrième fois en Flandre, après l’évènement réussi avec nos collègues de la COPIDEC en 2010 en Wallonie, la FEGE et l’association des intercom-munales flamandes – INTERAFVAL – ont donc lancé une nouvelle réflexion sur le thème “est-ce qu’il existe encore des déchets?”. Cette question sous-entend que le déchet est devenu une opportunité, que ce soit comme nouvelle matière première ou comme source d’énergie. Plus que jamais, le secteur est porteur, que ce soit en termes d’investissement et d’innovation mais surtout d’une manière générale car nous disposons d’une ressource importante tant en matériaux qu’en capacités énergétiques. Mais qui voit cette opportunité? Parfois, on a l’impression que le pas doit encore être franchi par les autorités mais aussi par les secteurs industriels tradition-nels afin de considérer le potentiel des déchets. La Flandre a en tout cas pris une nouvelle avancée puisque le nouveau Décret Déchets deviendra un Décret matériaux/déchets ...!

Ce premier FOCUS 2011 synthétise déjà certaines idées puisqu’une interview commune FEGE/ INTERAFVAL propose une réflexion sur les thèmes du congrès. Nous ne manquons pas non plus d’apporter une synthèse du traitement de l’herbe fauchée en Flandre, les déchets de restaurant ou le recyclage du papier. Les études orchestrées pour le nouveau plan des déchets en Wallonie nous ont poussés à dire qu’il faut voir le potentiel de nouveaux véhicules avec notre partenaire DAF, sans oublier un débat également d’actualité au sud du Pays: la traçabilité des déchets! Enfin, une nouvelle rubrique est lancée: le métier sous les projecteurs.

Merci enfin de nous renvoyer le formulaire d’évaluation afin qu’on puisse encore s’améliorer!

Bonne lecture

Le déchet est une opportunité, plus une contrainte!

Werner Annaert,

Directeur général

FEGE

Werner Annaert, Directeur général FEGE

Evaluation FEGE Focus

Pour la FEGE votre avis est important! Dans notre communication, nous essayons de tenir compte le plus possible de vos attentes. Nous vous demandons donc quelques minutes pour remplir ce questionnaire et nous le renvoyer. Ceci nous permettra d’améliorer à long terme notre communication. Merci d’avance de votre coopération!

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A Vous lisez le FEGE FOCUS entièrement

B Vos collègues lisent aussi le FEGE FOCUS

C Le FEGE FOCUS comprend une information suffisante

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FOCUS FEGE: est-ce qu’il y a encore des défis à relever dans notre secteur?

Paul Macken: Cela n’échappe à personne que les communes ont des difficultés financières. Elles reçoivent toujours plus de compétences mais les moyens ne suivent pas. Cela a naturellement une influence sur la gestion des déchets ménagers dans la mesure où elles ne peuvent pas se permettre de faire appel à des mesures innovantes. Le défi est donc d’exiger des moyens financiers qui corres-pondent à nos responsabilités. C’est une garantie pour mener une politique ambitieuse.

Christof Delatter: La Région flamande a pu réaliser sa politique de gestion des déchets grâce entre autre aux investissements des autorités locales, notamment dans le traitement. Si la Flandre permet désormais de facilement exporter des déchets - qu’ils soient pas du tout ou à peine triés - il est clair que les communes en seront victimes.

c’est une question de trouver un bon équilibre entre les règles européennes de libre circulation - même si elles sont clairement encadrées pour les déchets - et les stimulants d’une politique pour la promotion des matériaux.

FF: On voit ici directement deux points impor-tants pour les communes: l’aspect financier et l’exportation des déchets. Comment la FEGE analyse-t-elle ces deux dossiers?

David Vanheede: Nous reconnaissons clairement la plus value apportée par la gestion des communes ou intercommunales. C’est grâce à leurs investisse-ments dans les années 70/80 que les installations de traitement sont nées. Le secteur privé y a contribué ensuite pour arriver à un équipement complet d’installations. Il n’y a donc intérêt pour personne à prendre aujourd’hui des mesures qui seraient con-traires à la politique lancée par la Flandre. On a en effet investi fortement dans des usines de recyclage ou de valorisation énergétique. Mais on doit aussi tenir compte du contexte européen.

Werner Annaert: c’est une question de trouver un bon équilibre entre les règles européennes de libre circulation - même si elles sont clairement encadrées pour les déchets - et les stimulants d’une politique pour la promotion des matériaux. Nous pensons que la Région flamande doit être plus ouverte à accepter le traitement de déchets étrangers sur notre ter-ritoire, à l’instar des pays comme les Pays-Bas ou l’Allemagne.

En introduction du 4ème congrès flamand sur les déchets, les directions des deux fédéra-tions se sont penchées sur plusieurs questions. Depuis plusieurs années, la FEGE, les en-treprises de droit privé, et INTERAFVAL, la coupole de l’Union des villes et communes flamandes regroupant les intercommunales de gestion des déchets, collaborent sur de nombreux dossiers. Le congrès bisannuel est en d’ailleurs la preuve. Toutefois, nous con-statons parfois une certaine nervosité. Les intercommunales et le secteur privé semblent en effet de plus en plus être présents dans le même segment. Est-ce qu’il est nécessaire de mener en Flandre une grande réforme dans le paysage des déchets? Nous l’avons demandé à Paul Macken (Président d’INTERAFVAL et Directeur général d’IOK), Christof Delatter (Coordinateur d’INTERAFVAL), David Vanheede (Président de la FEGE et CEO de Vanheede Groep) ainsi qu’à Werner Annaert (Directeur général de la FEGE).

La FEGE et INTERAFVAL: ensemble pour une politique ambitieuse des matériaux et des déchets

Les fédérations ne souhaitent pas s’endormir sur leurs lauriers!

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FF: Est-ce qu’une gestion locale – au sens européen - est encore capable d’affronter une matière aussi complexe que la gestion des déchets?

Paul Macken: La Région flamande a effectivement encore une tâche à accomplir dans la régulation de la politique; on peut penser notamment à un enca-drement des tarifs pratiqués par les communes pour les déchets. Mais c’est au niveau intercommunal qu’on peut décider de la manière la plus optimale, comme un scénario de collecte qui tient compte de la densité d’habitants ou de l’historique de la gestion des déchets sur la zone.

Christof Delatter: Recommencer le débat de savoir qui est compétent n’a pas de sens. Les Pays européens qui ont le meilleur score en matière de déchets sont ceux qui mènent une politique proche du citoyen, que ce soit au niveau financier ou opéra-tionnel.

Werner Annaert: la Flandre n’a plus beaucoup de moyens. Je pense qu’INTERAFVAL ne doit pas imaginer recevoir encore beaucoup de financement de ce coté-là. Les communes doivent trouver elles-mêmes les ressources financières. Et je pense dans ce cadre que la coopération avec le secteur privé est une opportunité.

David Vanheede: Notre point d’attention reste de garantir une concurrence loyale, pas seulement entre nos membres mais également avec les inter-communales. La FEGE souhaite, en toute sérénité, dans un proche avenir, pouvoir discuter avec INTER-AFVAL du fait de transformer les intercommunales qui sont en concurrence avec le secteur privé en des sociétés de forme commerciale de droit privé. Cela peut donner à chacun une plus value et ne signifie en rien que les autorités locales se retirent de ces activités. Seule la forme d’entreprise est différente.

Les Pays européens qui ont le meilleur score en matière de déchets sont ceux qui mènent une politique proche du citoyen

FF: Quelle évolution attendez-vous dans les prochaines années?

Paul Macken: le recyclage des déchets est trop dépendant du marché en Asie. Dès qu’un problème apparait en Chine, nous sommes confrontés à des difficultés pour le recyclage chez nous, comme cela s’est vu pendant la crise. De plus, on peut imaginer que la gestion du climat obligera à limiter les trans-ports. J’ai des doutes donc que la Flandre de ce côté continuera à atteindre de si bon scores sur l’échelle de Lansink. Nous devons regarder la gestion des déchets d’une manière plus globale.

David Vanheede: au plus on recyclera en Europe, au plus on se portera bien. Je remarque d’ailleurs une évolution positive mais on en est encore loin. Il faut aussi se rendre compte que le marché des déchets suit la tendance de toute l’industrie d’une manière générale. On se pose souvent la question de savoir où vont nos déchets mais peu se demandent d’où viennent nos produits pourtant l’un suit l’autre.

Christof Delatter: On est aussi confronté à des objectifs contradictoires, comme la combinaison de la politique de recyclage ou celle de l’énergie. La globalisation de l’économie, couplée à la rareté des ressources, pousse les pays à fermer l’exportation de leurs matières premières. Il faudra à un moment donné y réfléchir sérieusement.

Werner Annaert: Ce qui semble contradictoire au premier abord pourrait être analysé d’une autre manière. Vu que les frontières vont de plus en plus être ouvertes, il y aura de plus en plus de con-currence avec l’étranger. Qu’on construise des nouvelles capacités d’incinération aujourd’hui en Flandre n’a pas d’influence sur cette discussion car si l’on n’incinère pas les déchets ici, ils le seront aux Pays-Bas ou en Allemagne. Par contre, nous avons besoins de mesures pour soutenir le tri et la politique de recyclage. FF: Quel rôle ont encore les intercommunales flamandes?

Christof Delatter: Les intercommunales restent un instrument important pour les autorités locales. Plus précisément, pour des besoins élémentaires

des familles, comme la gestion des déchets. Pour de nombreux partenaires, les intercommunales ont encore un grand rôle à jouer.

David Vanheede: la question se pose surtout au niveau des déchets industriels. Les communes doi-vent-elles encore y jouer un rôle? je plaide encore ici pour qu’on puisse mettre en oeuvre des structures identiques. La question d’être actif ou non dans les déchets industriels doit être décidée localement mais la forme dans laquelle cette gestion doit se dérouler doit être identique au privé.

FF: Et la coopération avec le privé?

Paul Macken: il y a suffisamment d’exemples de bonne coopération entre le secteur public et le secteur privé. La question de savoir si un service doit être du ressort d’un ou de l’autre est moins impor-tante que de trouver un équilibre entre trois données: la qualité de la prestation, les résultats environne-mentaux et le coût. La question d’une vision sur le long terme est également importante. L’important est que les communes puissent continuer à avoir la liberté de le faire elle-même ou de faire appel au privé.

la question se pose surtout au niveau des déchets industriels. Les communes doivent-elles encore y jouer un rôle?

FF: L’OVAM fête cette année ses 30 ans, allez-vous fêter cela?

Christof Delatter: En ce qui me concerne, ils peuvent organiser une fête pour leur succès de 30 ans. C’était un grand défi et ils peuvent recommencer pour les trente prochaines années. La politique de gestion des matériaux n’ira pas d’elle-même, il faut que les autorités flamandes s’y investissent.

Werner Annaert: Je viens depuis près de 15 ans régulièrement à l’OVAM et j’ai toujours eu un bon sentiment. Un des gros problèmes était de ne pas avoir de position unanime au sein de l’administration mais ils y travaillent. L’OVAM a encore un grand rôle à jouer et nous espérons qu’ils verront la FEGE comme un partenaire. Une autorité forte doit partir de la réalité et envisager clairement ce qui est possible ou non. Le succès de la politique de gestion des matériaux reposera aussi sur le fait de bénéficier d’entreprises florissantes qui sont dans un marché mature. Travaillons-y ensemble!� �•

L’important est que les communes puissent continuer à avoir la liberté de le faire elle-même ou de faire appel au privé.

Werner Annaert

Directeur général de la FEGE

Paul Macken

Président d’INTERAFVAL et

Directeur général d’IOK

Christof Delatter

Coordinateur d’INTERAFVAL

David Vanheede

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“Notre industrie sera durable, ou elle n’existera pas.”

On peut affirmer clairement que notre pays ne pourra jamais vaincre la concurrence en matière de salaires. Cela ne peut même pas être une ambition. L’augmentation de la valeur ajoutée et l’efficacité a atteint ses limites dans de nombreuses branches in-dustrielles, notamment dans les textiles.

Si nous voulons encore signifier quelque chose ou si nous voulons exercer une plus grande attracti vité sur le marché international, nous devons surtout trouver en quoi nous pouvons nous différencier des autres pays.

L’industrie moderne est confrontée à son impact sur l’environnement, et ce presque dans le monde entier. Le défi consiste à maintenir cet impact aussi faible que possible. Et c’est là que le secteur environne-mental joue un rôle-clé.

La législation sévère a hissé le secteur envi-ronnemental en Belgique parmi le top mondial

En Belgique, nous avons appris à gérer très tôt l’impact environnemental de notre industrie: la lé-gislation environnementale y est, dans de nombreux domaines, plus stricte que dans la plupart des autres pays industrialisés en et hors Europe. Par ailleurs, un contrôle efficace a permis que cette législation ne reste pas lettre morte.

Nos entreprises environnementales ont dès lors pu se spécialiser et accumuler beaucoup d’expérience pertinente. En tant que jeunes entreprises, elles ont toujours été forcées à être novatrices et, grâce au savoir-faire accumulé, nos entreprises envi-ronnementales peuvent vraiment être qualifiées de leaders mondiaux. L’expérience en matière d’assainissement des terres, d’exploitation de CET, de tri et de recyclage, de même que la connaissance de la mise en œuvre des législations, systèmes de reprise et structures PPP sont appréciées et doivent être encore davantage promues auprès du monde extérieur.

Le secteur environnemental est un maillon central de la « pensée en boucle »

Mais nos entreprises environnementales regardent déjà plus loin. L’Europe a ses limites en matière de disponibilité des matières premières primaires. C’est pourquoi il faut élargir l’horizon aux matières premières secondaires, que nos régions possèdent en grandes quantités.

Les entreprises environnementales sont LE lien entre, d’une part, les entreprises qui produisent des déchets et des flux connexes et, d’autre part, celles qui ont besoin de matières premières et de combustibles. Fermer cette boucle, voilà l’activité centrale de nos entreprises environnementales. De nombreux aspects entrent en ligne de compte tels que la collecte, le tri, le traitement, le recyclage… Grâce à leur connaissance des matériaux, les entre-prises environnementales endossent une importante

Werner Annaert, Directeur Général de la FEGE et Dieter Grimmelprez, COO Vanheede Environment Group

Les différentes autorités de notre pays se creusent les méninges sur la manière de sauver/redonner un rôle de pionnier (en fonction du degré d’optimisme) à notre pays, et plus par-ticulièrement aux industries qui y sont présentes. Il ressort de toutes les statistiques qu’à long terme, les industries ne s’en sortent pas brillamment dans notre pays. Par ailleurs plane à l’horizon la menace d’une reprise totale du rôle dominant par les pays BRIC (BRIC est un acronyme qui désigne le groupe de pays formé par le Brésil, la Russie, l'Inde, la Chine et l'Afrique du Sud), si ce n’est déjà fait. Comment peut-on y remédier? D’après la FEGE, ce sont justement les entreprises environnementales qui peuvent jouer un rôle de premier plan dans la Nouvelle Politique Industrielle.

Les entreprises environnementales méritent une place centrale dans la Nouvelle Politique Industrielle

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fonction de catalyseur pour toute l’industrie. Mieux celles-ci fonctionnent, mieux les entreprises pourront être servies, tant à l’input qu’à l’output.

Concrètement:

La FEGE fait un certain nombre de propositions concrètes pouvant être reprises dans une nouvelle stratégie pour notre industrie.

Les autorités doivent se rendre compte de la présence d’un certain potentiel d’innovation dans le secteur environnemental et chez les

entreprises environnementales

Tout d’abord, nos autorités doivent se forger une opinion claire SUR l’avenir du secteur et sur les fers de lance que nous souhaitons. Souhaite-t-on continuer à investir dans les secteurs classiques qui ont du mal à concurrencer les pays BRIC? Ou veut-on vraiment aller vers une Nouvelle Politique?

Quelles industries trouve-t-on vraiment importantes et veut-on leur apporter un soutien de manière struc-turelle, même à l’étranger?

Il faut avoir une vision globale, même s’il ne s’agit que d’identifier les domaines dans lesquels nous sommes forts. Il faut ensuite une approche globale claire afin de promouvoir notre pays, notamment par le biais du secteur environnemental, auprès des décideurs politique et de l’industrie à l’étranger.

Tout commence chez nous: le secteur envi-ronnemental doit être mieux soutenu dans son propre pays

“Pas de paroles, mais des actes”

Nous devons clairement viser la possibilité, pour notre industrie, d’utiliser le plus possible de matériaux recyclés dans ses processus de produc-tion.

De nombreux hommes politiques plaident, depuis un certain temps déjà, pour un revirement de situation. Des notions telles que la durabilité, la « pensée en boucle », le cradle-to-cradle, les matières premières

secondaires, la politique des matériaux… sont largement utilisées. Mais trop souvent, on en reste aux mots.

A l’heure actuelle, nos entreprises environnemen-tales sont toutefois trop contraintes de chercher des clients à l’étranger et même en-dehors de l’Europe. Elles vont jusqu’en Chine et en Inde pour faire valoriser leurs matériaux recyclés.

Les autorités flamandes, par exemple, arrivent à réduire leurs dépenses de 30% pour l’assainissement des terres tandis qu’il subsiste, pour les débouchés de granulats de gravats et de compost, des seuils légaux indéfendables.

Le soutien apporté à l’Énergie Verte, absolument indispensable pour de nombreux projets et pour le respect des obligations internationales de notre pays dans ce domaine, est continuellement remis en question avec, pour conséquence, une insécurité juridique pour les projets.

Qui est avec nous pour venir à bout, grâce à une adaptation globale de la législation, de tous les obstacles juridiques au recyclage des matériaux dans ce pays? Qui veillera au développement d’un cadre d’accompagnement pour nos entreprises et qui leur donnera toutes leurs chances? Celui qui con-sidèrera vraiment les déchets comme des matières premières et qui donnera la possibilité à nos entre-prises d’importer des déchets étrangers et d’être en concurrence avec des entreprises environnemen-tales étrangères, et enfin qui nous donnera les au-torisations nécessaires à la création d’installations.Il reste donc beaucoup de chemin à parcourir. Ce n’est que lorsque l’industrie belge et européenne s’orientera vers une politique durable dans le domaine des matières premières qu’elle pourra à nouveau jouer un rôle de pionnier à l’échelle mondiale. Dans le cas contraire, cela risque d’aller de mal en pis.

La FEGE est prête à soutenir les autorités dans cette voie.� �•

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Dieter Grimmelprez

COO Vanheede Groupe

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Depuis plusieurs années, le Global Positioning System (GPS) s’est inséré dans la gestion de la flotte de véhicules de nombreux transporteurs. C’était initialement un service pour l’entreprise. Dans le domaine des déchets, on est déjà une étape plus loin. On passe d’une transmission de données à postériori à un système on line. A titre d’exemple, on peut mettre en exergue les tournées de collecte de déchets ménagers qui sont transmises online aux mandants de certains marchés publics. Les intercom-munales suivent ainsi l’avancement des véhicules et peuvent répondre également à certaines plaintes de citoyen avec une réponse objective (« Oui, le camion est bien passé à 7h42 »). Elles servent aussi à ra-tionnaliser les collectes, ce qui semble désormais un objectif de nombreuses intercommunales.

Mais on constate aujourd’hui que certaines adminis-trations souhaitent aller plus loin. Pouvoir accéder à un système on-line leur permettant de suivre tous les transports de déchets. Au sud du Pays, la Région wallonne développe ainsi un système pour les déchets de construction: à chaque étape de gestion (départ, arrivée), des données sont transmises via un gsm couplé à un système de traçabilité GPS. Le big brother!

Jusqu’où aller et quel en est l'intérêt? Le Conseil d‘Administration de la FEGE s’était déjà penché sur ce dossier en mars 2008. La question essen-tielle est de savoir où est la plus value: Qui y gagne? l’entreprise, l’administration ou l’environnement? Et là, il est urgent de bien (re)cadrer ces projets.

•� Tout d’abord, la question même du système pose question. Développer un tel système online, c’est en effet un peu comme si chaque citoyen devait enregistrer ses empreintes digitales. Vous passez d’un statut d’innocent à un statut de délinquant potentiel. C’est une question essentielle mais elle est d’ordre sociologique.

Le premier élément avancé est que des données sont transmises depuis plusieurs années aux administrations mais qu’elles ne sont pas ex-ploitées.

•� Premièrement, si cela poursuit un objectif environ-nemental et donc de mieux encadrer les activités et d’enrayer les fraudes ou les activités illégales, le secteur est clairement demandeur mais les doutes existent. Pourquoi? Le premier élément avancé est que des données sont transmises depuis plusieurs années aux administrations mais qu’elles ne sont pas exploitées. S’imaginer que l’informatique va tout résoudre est un leurre. Il aurait donc mieux valu avancer pas à pas et pouvoir clarifier dans les données déjà trans-mises les éléments à améliorer. Les contrôles actuels, ciblés ou généraux, organisés par les services régionaux ou fédéraux montrent déjà leur efficacité. Nous sommes d’ailleurs demand-eurs! Mais plutôt que de réparer, on remplace… Nous doutons qu’une grande informatisation, avec traçabilité online, va apporter une plus value aux efforts entrepris par les autorités de contrôle. Pire, on tracera les flux des entreprises connues

Werner Annaert, Directeur général FEGE - Cédric Slegers, Directeur adjoint de la FEGE

Traçabilité des déchets? au service de l’environnement,

des entreprises ou de l’administration?

La transparence des filières de traitement des déchets est sans cesse en discussion dans le secteur de l’environnement. Depuis la mise en place des processus d’agrément ou d’enregistrement des collecteurs ou transporteurs, toute une série d’informations doivent être transmises aux administrations. Mais ces données sont-elles gérées? Non! Trop peu, voir pas du tout. C’est d’ailleurs une des demandes principales des entreprises du secteur: si on veut enrayer l’image d’un secteur soi-disant opaque, cela passe d’abord par le fait que les administrations doivent gérer les données transmises!

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mais quid des autres, celles qui ne jouent déjà pas dans la transmission ou la gestion des infor-mations actuellement requises?

•� Deuxièmement, nous souhaitons que cette nouvelle formule de transmission des informa-tions nous serve et qu’elle réponde au souci général des entreprises d’une simplification ad-ministrative. Si c’est pour rajouter une couche aux quantités astronomiques des documents déjà à transmettre, c’est clairement non. Pour l’instant, cela reste flou. Si on veut que les entreprises en soient convaincues, il faudra travailler sérieuse-ment sur ce point.

•� Troisièmement, certains modèles nous donnent plus à penser qu’ils répondent à la volonté de «tout savoir», en s’imaginant que «tout savoir», c’est mieux gérer. C’est faux, il faut cibler les in-formations nécessaires et organiser des contrôles

ciblés sur le terrain. L’administration doit être au service des entreprises et de l’environnement, pas à son propre service.

La FEGE et COBEREC réfléchissent à un système in-formatique.

Les associations ont décidé de prendre les devants. Plutôt qu’on leur impose un système, elles posent le défi d’organiser le leur. Celui qui assurera une sim-plification administrative, qui sera facilement utilisa-ble mais qui gardera surtout la garantie de confiden-tialité des données. Un contact a ainsi été pris avec plusieurs sociétés et la réflexion est lancée.

Nous ne passerons pas à coté d’une informatisation de la traçabilité mais nous la souhaitons efficace.� �•

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FEGE: Quel est l’état des lieux pour la valori-sation énergétique en Europe?

Guillaume Perron-Piché (GPP): Notre secteur est touché par plusieurs directives reflétant les multiples facettes de nos installations: gestion des déchets, énergie et changement climatique ainsi que qualité de l’air. La question de la qualité de l’air ne se pose plus vraiment: il a été décidé que la valorisation serait propre ou ne serait pas. Quant à l’énergie, on a une véritable poussée pour améliorer la vente de chaleur. Pas que les usines ne soient pas efficaces en soi, les chaudières ont un rendement minimum de 80%, mais en bien des endroits il est techniquement impossible de valoriser la chaleur restant après la production d’électricité.

D’autre part, les politiques de gestion des déchets européennes disent qu’il faut recycler un minimum de 50% des déchets et qu’on ne peut, à toutes fins pratiques, plus mettre de déchets en décharge. Il reste donc normalement une fenêtre pour la valori-sation énergétique de 20 à 50% des déchets selon les politiques de recyclage (incluant compostage) mises en place.

Quant à l’énergie, on a une véritable poussée pour améliorer la vente de chaleur.

FEGE: Mais le portrait au niveau européen n’est pas celui-là…

GPP: » En effet, bien que certains pays aient mis en place les infrastructures nécessaires pour l’incinération des résiduels, plusieurs États Membres n’ont aucune usine et enfouissent plus de 90% de leurs déchets! À Bruxelles il est courant de voir certains pays se plaindre des objectifs européens d’amélioration de la gestion des déchets, trop ambitieux selon eux… alors que ces mêmes objectifs ont été surpassés depuis longtemps par d’autres États Membres. Néanmoins, nous voyons un bon potentiel pour ESWET, car les pays d’Europe Centrale, de l’Est et, dans une certaine mesure, du Sud, doivent atteindre ces quotas de 50% de recyclage et doivent cesser la mise en décharge. Nos installations sont le complément naturel du recyclage pour atteindre des taux de recyclage élevés (60% en Belgique) et une valorisation énergé-tique pour la partie restante.

FEGE: Que faites-vous des critiques persis-tantes contre l’incinération qui pose un danger pour la santé humaine? Ou qui affirment que la valorisation nuit au recyclage?

GPP: Évidemment, les préjugés ont la vie tenace! La liste des critiques adressées à la valorisation é nergétique est longue mais est en très large partie infondée. Le but de la plupart des critiques est de jouer sur l’émotion avec les riverains des usines ou de diaboliser les promoteurs.

Werner Annaert, Directeur général FEGE - Baudouin Ska, Directeur adjoint de la FEGE

Bruxelles est le centre névralgique de l’Europe. On y échange des idées et on y décide des instruments qui amélioreront la gestion des déchets dans l’UE. Entretien avec un représentant du secteur de la valorisation énergétique, qui témoigne des enjeux actuels.

Bruxelles, pépinière d’idées pour la gestion des déchets en Europe

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Une chose est certaine, nous travaillons au quotidien à mettre de l’avant les avantages de la valorisation tout en réfutant les fausses accusations. Bien que les statistiques et les études scientifiques appuient ce que nous affirmons, il est toujours plus crédible de faire appel à de tierces parties indépendantes. C’est ce que nous avons fait en octobre dernier, quand nous avons invité deux « Verts » à débattre de la valorisation énergétique. Nous avions un Vert britan-nique, des Amis de la Terre, opposé à l’incinération purement et simplement. De l’autre côté nous avions un Vert allemand, du secrétariat du Parti Vert au Bundestag, qui était en faveur d’une incinération maîtrisée et complémentaire au recyclage.

FEGE: Et quel a été le résultat du débat?

GPP: Et bien après avoir exposé ses critiques à la va-lorisation comme source d’ennuis pour le recyclage et comme large émetteur de gaz à effet de serre, le représentant des Amis de la Terre a affirmé qu’une al-ternative à l’incinération existait, qu’il s’agissait d’une usine de valorisation matière améliorée, capable de trier et de recycler encore davantage de matériaux. Quand on l’a poussé à dire ce qu’il ferait avec les déchets résiduels, il a affirmé que les déchets résiduels cesseraient bientôt d’exister et qu’il y avait toujours la décharge en attendant.

Ce qui a poussé le Membre du Parti Vert à affirmer qu’il était utopique d’imaginer qu’on pouvait s’attendre à la fin des déchets à court ou moyen terme et qu’il y aurait toujours une part non-recyclable des déchets et que leur incinération, en suivant les Meilleures Techniques Disponibles, était la meilleure solution. Il a exprimé ses craintes quant à une surcapacité dans certains pays, mais a affirmé que néanmoins la va-lorisation avait fait ses preuves, beaucoup plus que le Traitement Mécanique Biologique par exemple.

Le but de la plupart des critiques est de jouer sur l’émotion avec les riverains des usines ou de diaboliser les promoteurs.

FEGE: Quelle est votre perspective pour les prochaines années?

GPP: Les lois Européennes vont normalement permettre au marché de rester ouvert. Mais on sait que beaucoup d’États Membres ne se précipite-ront pas pour faire leurs devoirs. Nous estimons que le Royaume-Uni, l’Espagne, la Pologne et les États Baltes ont les meilleures perspectives à court et moyen termes, ils ont en général les fonds (propres ou européens) et la volonté de bouger, bien que la valorisation énergétique ne soit pas toujours encensée: il y a beaucoup d’autres techno-logies – émergeantes et non-prouvées – qui essaient d’avoir leur part du gâteau. C’est notre boulot de leur montrer quelle technologie a été mise en place dans les États « modèles », où il n’y a plus de mise en décharge. On ne change pas une formule gagnante! � �•

Guillaume Perron-Piché est responsable des politiques chez ESWET, les équipe mentiers européens de valorisation énergétique des déchets (European Suppliers of Waste to Energy Technology). Cette association in-dustrielle représente les sociétés qui conçoi-vent et construisent les usines de valorisation é nergétique des déchets.

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Cela fait des années que la Belgique réfléchit aux manières de rendre le transport de déchets plus écologique. Bien souvent, utiliser des modes de transport alternatifs à la route, comme les voies ferrées ou navigables, n’est pas chose évidente. Un groupe de travail a d’ailleurs été mis en place par l’Union Wallonne des entreprises pour pouvoir identi-fier les demandes des entreprises wallonnes envers la SNCB. Quant aux voies navigables, l’inconvénient réside généralement dans le prix et la difficulté du transbordement sur les bateaux pour des unités de traitement. En résumé, les transports de déchets par voies ferrées et navigables existent mais restent limités et notre secteur l’envisage généralement pour des transports sur de longues distances. Pour des trajets plus courts, le camion reste LE moyen de transport privilégié. Malgré cette force, les cons-tructeurs se rendent compte eux aussi que l’avenir du transport se trouve dans une réflexion sur sa du-rabilité. Nous avons donc demandé à Luc Serrien, Marketing & Dealer Development Manager (BELUX) chez DAF, quelle était sa vision des choses.

Luc Serrien (LS): “DAF est un des fabricants de camions qui donnent le ton en Europe. Nous voulons donc prendre l’initiative sur le plan écologique. C’est pour cette raison que DAF a entamé la production de son camion hybride. Le “DAF LF Hybride” fait usage d’un système hybride parallèle diesel/élec-trique permettant au camion d’avancer soit par le moteur diesel, soit par le moteur électrique ou une combinaison des deux. Le premier véhicule de pro-duction DAF LF Hybride fut terminé le 9 décembre 2010 à Leyland (UK).”

Bien souvent, utiliser des modes de transport al-ternatifs à la route, comme les voies ferrées ou navigables, n’est pas chose évidente.

FEGE: “Qu’est-ce que cela apporte, con-crètement, à l’environnement? “

LS: ”La technologie hybride permet de réaliser une réduction de la consommation de carburant et, par la même occasion, une réduction des émissions de CO² de l’ordre de 10 à 20%, en fonction de l’utilisation. Le camion LF Hybride de 12 tonnes est équipé d’un moteur diesel de 4,5 litres qui satisfait aux exigences européennes en matière d’émissions, et ce de manière standard et sans aucun filtre à par-ticules.”

FEGE: “Comment le véhicule passe-t-il du diesel à l’électricité?”

LS: “ Nous avons placé, entre la pédale d’embrayage et la boite de vitesses, un moteur électrique de 44 kW qui peut à la fois servir pour la propulsion et, en même temps, fonctionner comme un généra-teur. L’énergie libérée lors du freinage est stockée dans les batteries lithium-ions et réutilisée lors de la propulsion. En fonction du degré de remplissage de ces batteries lithium-ions, un ordinateur central détermine à quel moment le moteur diesel se charge de la propulsion et à quel moment et dans quelle mesure le moteur électrique s’enclenche. Le moteur livre une puissance maximale de 118 kW/160 cv et est couplé à une boite à 6 vitesses automatisée.

C’est un fait que le transport de déchets s’effectue principalement par camions. Pour notre secteur, il est donc fondamental que les constructeurs de poids lourds investissent dans la recherche & développement pour encore diminuer l’empreinte écologique de ce type de transport. On peut d’ailleurs constater que les véhicules hybrides ont de plus en plus de succès. La FEGE a souhaité faire le point avec son partenaire DAF.

Le transport durable des déchets par camions: une réalité!

Werner Annaert, Directeur Général de la FEGE

La technologie hybride permet de réaliser une réduction de la consommation de carburant et, par la même occasion, une réduction des émissions de CO² de l’ordre de 10 à 20%, en fonction de l’utilisation

FEGE: “Les batteries sont donc cruciales. Pouvez-vous nous en dire un peu plus à leur sujet?“

LS: “L’ensemble de batteries d’un système hybride pèse environ 100 kg et est constitué de 96 cellules de 3,6 Volts. Lorsque ces batteries sont totalement chargées, le camion peut rouler environ 2 km à l’électricité sans avoir besoin du moteur diesel. Dans la pratique, c’est suffisant pour entrer et sortir des centres-villes par exemple. A noter que dans ce genre de situations, le moteur diesel continue de tourner à vitesse stationnaire afin de fournir la pro-pulsion à divers composants (comme la pompe de direction ou le compresseur à air). Le LF Hybride est en outre équipé d’un système start/stop “

FEGE: “Cela n’alourdit-il pas quelque peu le camion?”

LS: “Au total, l’Hybride ne pèse que 300 kg de plus qu’une structure régulière utilisant exclusivement un moteur diesel. Le LF Hybride, qui pèse 12 tonnes, a une charge utile de 7,5 tonnes.”

FEGE: “Où ce véhicule sera-t-il commercialisé?”

LS: ”DAF va lancer la livraison du LF Hybride en Grande-Bretagne, aux Pays-Bas, en Allemagne, en France, en Belgique et en République Tchèque. Une étude de marché a montré que c’est dans ces pays que l’intérêt pour les véhicules hybrides est le plus grand. Ensuite, en fonction du succès du LF Hybride sur ces marchés, DAF décidera ou non de reprendre ce véhicule dans le programme de livraison standard dans d’autres pays. »

FEGE: Déjà des clients en Belgique?”

LS: “Oui! Nous avons livré notre tout premier LF Hybride en Belgique le 13 janvier dernier, chez VRD Logistiek qui avait déjà fait placer 60.000m² de panneaux solaires sur le toit de son magasin. Comme souvent dans le secteur des déchets également, ses chauffeurs reçoivent également une “eco-formation” qui leur permet de bien comprendre leur comporte-ment de conduite et leur fait adopter une conduite plus propre et plus sûre. Ce qui complète le volet vert.”

dans le cadre du futur plan wallon des déchets, la FEGE a attiré l’attention du bureau d’études sur le fait qu’optimaliser les collectes, ce n’est pas penser uniquement aux flux des déchets mais aussi à de nombreux dossiers connexes

Le développement des nouveaux véhicules est cer-tainement un dossier à suivre! A noter d’ailleurs, que dans le cadre du futur plan wallon des déchets, la FEGE a attiré l’attention du bureau d’études sur le fait qu’optimaliser les collectes, ce n’est pas penser uniquement aux flux des déchets mais aussi à de nombreux dossiers connexes (sécurité des travail-leurs, véhicules hybrides, ...).� �•

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Nous avons eu le plaisir d’accueillir quelques 200 personnes à l’occasion de la réception du Nouvel An du 19 janvier 2010: un franc succès!

C’était l’occasion idéale pour lancer les défis de chaque fédération respective pour 2011 et de s’informer réciproquement des dossiers qui seront gérés en commun par les deux asso-ciations: le papier, le plastique et les déchets électriques et électroniques. Les Présidents de COBEREC, Johan Scholiers, et de la FEGE, David Vanheede, ont souligné l’importance de l’année qui nous attend: de nombreux dossiers sont en préparation (comme les nouveaux décrets en matière de déchets dans chacune des Régions) ou le Plan des déchets au sud du Pays et la collaboration est lancée concrètement entre les fédérations puisque les dix personnes des deux secrétariats sont réunies dans les mêmes locaux sur le plateau du Heyzel.

Une visite a été organisée dans les nouveaux bureaux fonctionnels et les premiers groupes de travail se sont réunis en 2011 dans les deux nouvelles salles des fédérations parfaite-ment équipées: BRUNDTLAND (du nom du Premier Ministre Norvégien qui a lancé le concept de développement durable) et LANSINK (du nom de ce Parlementaire néerlandais, célèbre pour son échelle bien connue dans la gestion des déchets).

Réception du Nouvel An de la FEGE et de la COBEREC Les membres enthousiasmés par leurs nouveaux bureaux

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La FEGE estime qu’il est important que le fonction-nement du marché soit sain pour les entreprises en-vironnementales de Belgique. Cela implique que la concurrence soit loyale, tout d’abord entre les entre-prises de droit privé. L’Inspection Environnementale constitue un instrument important à cet égard. Un contrôle juste et la détection des activités illégales sont en effet essentiels pour garantir nos investisse-ments. La FEGE demande une plus grande collabo-ration entre les différents contrôleurs et services de contrôle, notamment dans le domaine du terrasse-ment. Bien entendu, la concurrence doit également être loyale entre le secteur public et les entreprises de droit privé, particulièrement dans les activités où les deux types d’entreprises sont bel et bien con-currents. Cela permet de mieux faire disparaitre les avantages/inconvénients pour l’un ou l’autre type d’entreprise. La FEGE se demande également si les entreprises publiques qui exercent des activités pour lesquelles elles sont en concurrence avec des entre-prises privées ne feraient pas mieux d’adopter une structure de droit privé spécifique à ces activités. Par ailleurs, une concurrence saine est également nécessaire entre le recyclage des matériaux et la récupération énergétique. La récupération énergé-tique doit être soutenue si nous voulons pouvoir réaliser les projets nécessaires. Il faudra passer à la vitesse supérieure pour promouvoir encore davantage le recyclage des matériaux. Un com-portement d’achat et d’investissement adapté de la part des autorités nous ferait déjà beaucoup avancer. Enfin, la FEGE a également pour objectif de continuer à soutenir ses membres afin d’optimaliser davantage le service offert aux PME. Cela permettra

de renforcer l’évolution positive de ces dernières années, où les PME trient sélectivement de plus en plus leurs déchets.

Bien entendu, il ne faut pas laisser de côté l’aspect international. Nos entreprises environnementales en Belgique ne sont pas seules au monde. Par ailleurs, en Europe, nous devons tenir compte de plus en plus de règlementations et stratégies européennes. Dans ce domaine, la transposition de la Directive-Cadre européenne sur les déchets dans nos trois régions est un dossier prioritaire. Il faudra faire des choix quant à l’ouverture des frontières pour les transports de déchets vers la récupération énergé-tique et quant à l’extension de la responsabilité des producteurs. En 2011, les discussions End-of-Waste toucheront des matériaux comme les métaux, le verre et le papier, mais aussi le compost et les plas-tiques. La FEGE occupe déjà une pôle position dans ces dossiers au sein de notre fédération européenne FEAD. C’est aussi une priorité: la FEGE doit continuer à suivre les chemins empruntés par la FEAD. Grâce à la présidence de plusieurs groupes de travail et même du Comité exécutif, la FEGE y jouit d’un grand impact. Mais ce dernier peut encore être accentué. Si nous souhaitons contribuer à façonner la politique dans notre pays, nous devons toutefois commencer au niveau européen. Des dossiers comme la BREF en matière de traitement de déchets et toute la politique entourant les déchets organiques sont en effet très importants pour nos membres, au même titre que la problématique liée à l’assainissement des sols. La FEGE a par ailleurs conclu un accord avec FERVER, la Fédération européenne des recycleurs de verre, pour en assurer le secrétariat.

Werner Annaert, Directeur Général de la FEGE

Priorités de la FEGE pour cette année.

Fidèle à son habitude, le Conseil d’Administration de la FEGE a défini, au début de cette année, les priorités pour les 12 prochains mois. Cette année, le Conseil poursuit son travail sur les priorités de 2010 et y ajoute quelques nouveaux points importants. En voici un aperçu.

Les priorités peuvent être réparties en 4 catégories:

un bon fonctionnement du marché

l’internationalisation

la qualité

le fonctionnement de la fédération

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34

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Sans oublier notre souci de la qualité. Il n’y a pas que la sécurité qui soit importante ; la santé l’est également. Le groupe de travail QESH de la FEGE sera donc encore stimulé. L’approche sécuri-taire recevra à nouveau l’attention qu’elle mérite et une soirée d’informations fut organisée sur les «nuisances» et la manière de les gérer. La discus-sion sur la traçabilité des flux de déchets occupera également une position centrale.

En sa qualité de fédération, la FEGE poursuivra son évolution pas à pas. Après notre déménage-ment vers les nouveaux locaux et la collaboration avec COBEREC, nous examinerons les possibilités d’élargir notre réseau, par exemple via UMIO qui, au niveau de la Flandre, nous réunit avec les fédéra-tions d’experts et de coordinateurs environnemen-taux. Notre collaboration avec ODE et EDORA en matière d’énergie durable (accent sur les déchets de biomasse) se fera également plus intense. Cette

année, nous examinerons aussi avec COBEREC les possibilités d’aboutir à une seule confédération. Last but not least: si nous arrivons à avoir un jour un gou-vernement fédéral dans ce pays, la FEGE pourra enfin faire son entrée dans la commission paritaire 142. La FEGE s’organisera pour jouer ce rôle de fédération d’employeurs. Il ne reste qu’à espérer que nos hommes politiques s’en sortiront…� �•

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Focus: SAF Recyclage est une société belge, quelles sont vos implantations et activités en Belgique?

ER: notre siège principal et administratif est à Maldegem en Flandre occidentale, mais nous avons un dépôt à Tongres et un autre à Havré. Nous effec-tuons les collectes chez nos clients au départ de ces trois sites, qui servent de plateforme de regroupe-ment et transfert vers notre usine de Vierhouten Vet où les graisses sont fondues, puis épurées avec les huiles. Les produits finis sont ensuite transformés en biodiesel par notre société sœur Biodiesel Kampen.

Focus: c’est l’Horeca qui constitue la part prédominante de votre clientèle?

ER: oui, bien sûr, nous collectons les huiles et graisses de friture dans les restaurants, tavernes, friteries et hôtels. Mais nous comptons aussi parmi nos clients des écoles, des entreprises disposant d’une cantine (industries, hôpitaux, homes,…). Enfin, nous avons aussi plusieurs contrats de collecte avec des communes et intercommunales pour leurs parcs à conteneurs.

Focus: vous étiez déjà actif avant l’arrivée de Valorfrit, l’organisme qui gère l’obligation de reprise via une convention environnementale. Avez-vous ressenti une évolution positive du marché?

ER: ma réponse est nuancée, car la situation est dif-férente selon qu’on aborde le secteur professionnel ou celui des particuliers.

Valorfrit a fait beaucoup d’efforts de conscientisa-tion du public, qui commencent à payer: les gens savent que les huiles jetées à l’égout polluent et per-turbent le fonctionnement des stations d’épuration. Ils savent aussi que les produits sont réellement valorisés, et tout le monde veut être un peu «vert». En plus, le biodiesel que nous produisons n’entre absolument pas en concurrence avec la produc-tion alimentaire, comme certains le reprochent à la production agricole de plantes énergétiques. Bref, les gens prennent le réflexe d’apporter leurs déchets de friture au parc à conteneurs. Nous re-grettons toutefois une tendance qui se développe en Flandre: le nombre de visites « gratuites » aux parcs à conteneurs se réduit, et les gens doivent ensuite payer pour aller au parc, alors que les communes reçoivent de l’agent pour les déchets de friture. C’est un message contradictoire à éviter à tout prix.

Focus: et dans le secteur professionnel?

ER: Valorfrit a un gros problème: il n’arrive pas à atteindre les objectifs fixés par la convention envi-ronnementale. Alors on sent bien que la quantité prime sur la qualité. Le marché est plus que tendu, et les pratiques loin d’être fair play, pour ne pas dire plus.

Werner Annaert, Directeur général FEGE, Baudouin Ska, Directeur adjoint de la FEGE

Sous cette rubrique, nous aimons présenter un membre de la FEGE qui fait découvrir combien le métier du déchet est diversifié et complexe. Cette fois, nous abordons avec SAF Recyclage le métier très spécialisé de la collecte des huiles et graisses de friture.Leader du marché belge, SAF Recyclage fait partie du groupe international Vierhouten Vet. Ce groupe possède aussi une société productrice de biodiesel: Biodiesel Kampen.La rédaction du FOCUS a rencontré pour vous Erik Rynwalt (ER), son directeur

Recyclage des huiles de friture: il reste tant à faire!

Membre sous les feux des projecteurs: SAF Recyclage

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Focus: Pourtant Valorfrit a aussi fait des efforts dans ce secteur, en vous proposant un programme de collecte avec enregistrement direct des données et production de certifi-cats d’enlèvement?

ER: c’est vrai, et c’est d’ailleurs avec nos camions que le système a été mis au point. Tous nos véhicules sont équipés, mais tout le monde n’utilise pas ce système parce que Valorfrit ne peut l’imposer, alors les pratiques douteuses persistent.

Focus: comment en sortir alors, en faisant appel aux Régions?

ER: oui, c’est évident, mais là je les mets toutes les 3 dans le même panier: tant l’OVAM que l’IBGE ou l’OWD considèrent ce flux comme dérisoire et non prioritaire, par rapport aux grands flux et thèmes dont tout le monde parle, comme les emballages, les DEEE ou tout ce qui touche à l’incinération, co-in cinération et cogénération. Alors ils ne prennent aucune initiative pour contrôler réellement tant les producteurs que les collecteurs.

Focus: tout cela n’est guère optimiste! et la FEGE dans tout ça?

ER: ici au moins, nous avons une plateforme qui nous écoute. La FEGE a une bonne connaissance de tout le secteur des déchets, et est respectée comme interlocuteur de taille tant par Valorfrit que par les autorités régionales. Si nous parvenons un jour à faire bouger les choses, ce sera grâce à la FEGE. C’est regrettable que tous les collecteurs d’huiles et graisses de friture ne comprennent pas ça et ne soient pas tous membres de la FEGE.

Focus: vous gardez donc espoir?

ER: je ne l’ai jamais perdu, mais suis réaliste: ce n’est pas un marché facile, et plus encore qu’ailleurs, il ne faut pas compter sur les autorités pour dévelop-per son activité économique. J’ai l’expérience du marché néerlandais, qui se stabilise peu à peu après plusieurs années aussi turbulentes qu’en Belgique. Alors, à force de persévérer nous y arriverons aussi chez nous.� �•

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FEGE FOCUS: Quelles sont les tâches jour-nalières du conseiller en prévention?

Tamara: Les tâches journalières du conseiller en prévention englobent principalement le suivi des relevés obligatoires et des rapports correspondants, l’élaboration et l’organisation des réunions Toolbox mensuelles et la prévention d’incendie. De nom-breuses autres tâches diverses sont en outre at-tribuées au conseiller en prévention.

Olivier: Les tâches du conseiller en prévention peuvent être subdivisées en deux parties: d’une part la partie administrative, d’autre part le volet pratique. Comme c’est le cas pour un grand nombre d’entre nous, la journée commence par le traitement des e-mails, les réponses à donner aux invitations à diverses réunions,… et ainsi de suite. Le gros du travail administratif se compose de l’enregistrement et du traitement des flux d’informations QESH, de l’actualisation des systèmes documentés, de l’analyse des situations dangereuses, des incidents et, le cas échéant, des accidents. Les réunions Toolbox doivent être préparées, il faut assurer le suivi des plans d’action et le secrétariat du comité de prévention et de protection au travail (obligatoire à partir de 50 salariés),… La partie pratique se déroule sur le terrain: assister aux inspections, formuler des recommandations à l’occasion de visites aux chantiers en compagnie de la ligne hiérarchique,... Le conseiller en prévention assiste aussi à toutes les réunions d’exploitation où sont systématiquement abordés les sujets QESH.

Les tâches journalières du conseiller en préven-tion englobent principalement le suivi des relevés obligatoires et des rapports correspon-dants, l’élaboration et l’organisation des réunions Toolbox mensuelles et la prévention d’incendie

FEGE FOCUS: Disposez-vous d’un départe-ment en charge de la qualité, la sécurité (bien-être) et l’environnement comptant plusieurs membres du personnel? Si oui, comment est-il organisé?

Tamara: Il existe un département QESH au sein du Groupe Machiels. Il est en fait constitué de deux personnes. Nous gérons principalement l’environnement et la sécurité des différentes unités opérationnelles au sein du groupe. Un conseiller en prévention séparé est en outre désigné pour chaque unité opérationnelle en ce qui concerne la préven-tion. Le département QESH gère le respect des obli-gations des unités opérationnelles.

Olivier: Le conseiller en prévention relève du « service QESH » de Shanks. Ce service est organisé par siège séparé (par exemple Shanks Hainaut S.A., Shanks S.A., Shanks Bruxelles Brabant et Shanks Liège Luxembourg). Ces services se composent donc de différentes compétences complémentaires: préven-tion des accidents du travail, contrôle de la qualité et recommandations en matière d’environnement. Ils se composent de 2 à 4 collaborateurs en fonction de l’importance de la succursale. Ils relèvent directe-

Mireille Verboven, Conseiller FEGE

La profession de conseiller en prévention sous les feux des projecteurs

La profession de conseiller en prévention chez les membres de la FEGE constitue pour le moins un défi: le conseiller ne peut jamais se reposer sur ses lauriers, des améliorations sont toujours possibles. Chaque accident, aussi minime soit-il, est un accident de trop.Nous avons donné la parole à deux experts de notre secteur, à savoir Tamara Bunkens (Machiels) et Olivier Jenart (Shanks), afin de nous forger une image précise du « conseiller en prévention » sur base de leurs témoignages.

* Quality, Environment, Safety and Health

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ment du niveau directorial supérieur et sont chargés du système de gestion QESH et de la politique de bien-être implémentée au niveau du groupe.

FEGE FOCUS: Le conseiller en préven-tion combine-t-il sa fonction avec d’autres tâches?

Tamara: Je consacre environ 15% de mon temps à la prévention.

Ils relèvent directement du niveau directorial supérieur et sont chargés du système de gestion QESH

Olivier: Le conseiller en prévention combine géné-ralement ses tâches avec des responsabilités en matière de qualité et/ou d’environnement ; la polyva-lence et la flexibilité sont des atouts importants dans ce contexte.

FEGE FOCUS: Quelle formation avez-vous suivie?

Tamara: En ce qui me concerne, j’ai suivi la formation de conseiller en prévention du niveau 3. Le niveau du conseiller en prévention est fonction du nombre de travailleurs au sein de l’entreprise et de la nature de l’entreprise.

la polyvalence et la flexibilité sont des atouts im-portants dans ce contexte

Olivier: Le conseiller en prévention qui est responsa-ble pour le service interne de prévention et de pro-tection au travail doit disposer au minimum d’une formation du niveau 2. Les adjoints doivent disposer au moins d’une formation du niveau 3.

FEGE FOCUS: Quels sont les défis auxquels est confronté le conseiller en prévention du secteur des déchets?

Olivier: Les défis sont nombreux et très diversifiés, mais l’un des plus importants est néanmoins la com-binaison du suivi des tâches administratives (qui pèsent de plus en plus lourd) avec une présence suffisante sur le terrain afin de maintenir le contact avec la réalité et les travailleurs.Le conseiller en prévention doit aussi veiller à maintenir l’impact des messages de sécurité. Cet aspect s’avère de plus en plus difficile suite à l’évolution de la société et au changement de mentalité. Le conseiller en prévention doit sans cesse aborder les différentes questions de façon originale et se renouveler en permanence pour assurer le succès de cette démarche.� �•

Le conseiller en prévention doit aussi veiller à maintenir l’impact des messages de sécurité.

Olivier Jenart

Shanks

Tamara Bunkens

Machiels

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Wouter Gevaerts, Président VEB

Introduction

Cela fait plus de 10 ans que la VEB représente les experts agréés en sols en Belgique. Actuellement, elle compte 24 membres. Ils représentent ensemble quelque 75% du marché.

L’expert en sols représente le facteur crucial dans la mise en œuvre de la politique des sols: il fait des choix essentiels lors de l’étude des sols et opte pour une certaine technique d’assainissement. Il est, par conséquent, l’un des maillons principaux dans l’exécution d’une politique des sols rentable.

Dans cette optique, une garantie de la qualité et une aspiration continue à une qualité supérieure sont ex-trêmement importantes pour tout le secteur. C’est donc la raison pour laquelle la VEB a choisi de dével-opper sa propre norme de qualité. Que le processus se déroule de la bonne manière est l’essence même

de la qualité d’après la VEB.

Combinée au code déontologique, cette norme de qualité constitue la base d’un bon entreprena-riat dans le secteur des experts en sols. Alors que la norme VEB vise à fixer la qualité dans le secteur, le code déontologique de la VEB a pour but de montrer au monde extérieur qu’un membre VEB ne travaille pas seulement correctement, mais respecte également une déontologie stricte (notamment en ce qui concerne la concurrence).

Vous pouvez retrouver l’intégralité de la norme (tout comme le code déontologique susmentionné) sur le site www.vebvzw.be.

Les exigences pour le manuel de qualité

La logique de la norme VEB veut que chaque en-treprise indique, dans son manuel de qualité, quels produits elle veut placer sur quel marché (par exemple, uniquement des études de sol dans les stations d’essence en Flandre). On détermine ensuite les connaissances et expériences requises à cette fin, et l’on regarde comment ces compétences peuvent être garanties au sein de l’entreprise. L’expert en sols identifiera alors les tâches critiques pour chaque combinaison produit/marché choisie. Pour chaque tâche critique sera ensuite élaborée une liste des compétences requises, ainsi que des rôles qui y sont liés (pas des fonctions étant donné que dans les petites entreprises, certaines fonctions peuvent regrouper plusieurs rôles). Ensuite, les compétences et expériences minimales devront être définies pour chaque rôle. Notez que ces com-pétences et expériences se doivent d’être pertinen-tes et “up-to-date”, et qu’elles doivent porter aussi bien sur des aspects techniques que sur ce que l’on appelle les « soft skills ».

Dans la mesure où il arrive régulièrement, dans le secteur des sols, que certaines activités (telles que les activités sur le terrain) soient sous-traitées, la norme de la VEB prévoit également d’indiquer la manière avec laquelle on peut garantir que les sous-traitants respectent le manuel.Les autres chapitres de la norme VEB traitent des relations-clients, de la Health & Safety et de

De meilleurs conseils en matière de sols?La norme de qualité de la VEB

Le secteur de l’assainissement des sols en Belgique a franchi une nouvelle étape importante: la fédération professionnelle VEB (Vereniging van Erkende Bodem-saneringsdeskundigen – en traduction libre, l’Association des Experts Agréés dans le domaine de l’assainissement des sols) a développé sa propre norme de qualité. Tandis que les procédures actuelles des différentes autorités belges se concentrent essentiellement sur les de-scriptions “end-of-pipe” de la qualité, la VEB a étudié quels étaient les facteurs critiques d’une bonne qualité et a développé sa propre norme sur base de cette analyse. Cet article explique briève-ment les fondements de cette norme, ses caractéristiques principales et ce que l’avenir nous réserve.

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Conclusion: ce que l’avenir nous réserve

L’essentiel pour les membres de la VEB, c’est que les entreprises et les personnes physiques ayant affaire à des sols potentiellement pollués sachent que, si elles font appel à des experts en assainisse-ment des sols membres de la VEB, elles auront une garantie de qualité. Cela doit contribuer à des conseils efficaces et par conséquent à une haute crédibilité permanente du secteur.

C’est dans cette optique que la norme sera évaluée annuellement ces prochaines années et que les con-ditions de base de la norme seront systématique-ment revues à la hausse.

Toutefois, tous les experts en assainissement des sols ne sont actuellement pas prêts à fournir cet effort de qualité. Nous nous attendons donc à ce qu’il devienne évident, à long terme, qu’un expert agréé en assainissement des sols, membre de la VEB, fournisse un meilleur conseil qu’un non-mem-bre.� �•

C’est dans cette optique que la norme sera évaluée annuellement ces prochaines années et que les conditions de base de la norme seront systématiquement revues à la hausse.

l’amélioration continue. Ils sont en grande partie analogues aux exigences ISO 9000 classiques.

Tous les membres de la VEB sont tenus de suivre cette norme. En d’autres mots, adhérer à la VEB constitue en soi une “marque de qualité ». Cette norme n’est toutefois pas contraignante pour le secteur dans son ensemble, pas plus contraignante que l’obtention d’un certificat ISO 9000, par exemple.

Certification

Cette norme a été développée en concertation avec KIWA et est d’application depuis juin 2009. Le manuel de qualité de tous les membres fait l’objet d’un audit, depuis mars 2010, par un organisme de certification indépendant.

La VEB a décidé de faire réaliser les audits par un seul organisme de certification. D’après les membres, c’est la seule manière d’obtenir un audit objectif de manière cohérente, sans devoir passer par une accréditation onéreuse. Par ailleurs, cela permet également d’avoir un feedback de manière structurée et de pouvoir compléter et affiner la norme de qualité en permanence, en vue de pouvoir mettre la barre encore plus haute à l’avenir.

Les membres de la VEB espèrent de cette manière démontrer au monde extérieur qu’ils utilisent, de façon très responsable, les moyens de la société pour améliorer durablement la qualité des sols en Belgique.

Wouter Gevaerts

voorzitter VEB

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Les compétences de l’OVAM en matière de contrôles ont été considérablement restreintes depuis plusieurs années et transférées aux services de l’Inspection environnementale. Le rapport contient néanmoins plusieurs données utiles. Voici un bref sommaire.

En ce qui concerne les contrôles en matière de taxations environnementales, l’OVAM a procédé à 559 contrôles. Cette démarche s’est traduite par 36 taxations d’office et 25 recouvrements rétroac-tifs. Les contrôles ont été renforcés en 2009 en ce qui concerne l’obligation de reprise des déchets d’équipements électriques et électroniques (DEEE): 269 contrôles ont été effectués chez des produc-teurs/importateurs, intermédiaires, revendeurs et parcs à conteneurs. Une attention spécifique a été accordée aux appareillages de sports et loisirs et sur les appareillages électriques et électroniques pro-fessionnels en général.

•� 21 parcs à conteneurs ont été contrôlés quant à la collecte sélective de DEEE et de déchets de métaux (entre autres les pots de peinture secs et vides dans le conteneur réservé au métal) et à l’entreposage des DEEE à l’abri des intempéries.

•� 205 courriers de mise en demeure ont été expédiés!

L’ensemble des processus concernant les as-sainissements des sols est axé sur l’inventaire, l’évaluation et l’assainissement progressifs des sites pollués: 6 contrôles sur le terrain ont eu lieu dans le prolongement du suivi de ces dossiers, 4 recom-mandations ont été transmises et un PV a été rédigé. En guise d’action particulière, le département de gestion des sols a assuré le suivi des obligations dans le secteur du nettoyage à sec. Dans le cadre de cette obligation, l’OVAM a contrôlé 168 sites afin de vérifier si des activités de nettoyage à sec ont effec-tivement lieu. Des recommandations ont été trans-mises à 103 sites. Dans 5 dossiers, l’exploitant ne satisfaisait clairement pas à ses obligations légales et un PV a été rédigé.� �•

Werner Annaert, Directeur général FEGE

L'OVAM publie son rapport concernant les contrôles (2009)

Sur le site de l’OVAM est publié un rapport intéressant concernant les actions de contrôle appliquées par l’administration flamande en 2009.

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Contexte international

D’un point de vue international, le secteur du papier doit encore supporter les effets et les conséquences de la crise qui l’a touché il y a plus de deux ans. Depuis un certain temps déjà, avant 2008, il subissait une crise structurelle qui le rendait vulnérable. La surcapacité constitue toutefois encore et toujours un problème. Au vu de la demande hésitante et des prix de vente répercutant à peine les coûts croissants et ne garantissant donc guère de marges convenables, les entreprises sont encore et toujours contraintes de réduire au maximum leurs coûts de production (amé-lioration de l’efficacité énergétique, réorganisation de la production…). Durant les 2 premiers trimestres de 2010, le secteur du papier a encore rencontré des augmentations de prix au niveau de la pulpe et des matières premières. Pourtant, les résultats globaux de la première partie de l’année se sont améliorés. Certains groupes ont renoué avec le bénéfice et des vagues d’augmentation de prix ont été annoncées pour la plupart des qualités de papier. Les fabricants européens de pulpe ont pu compenser la baisse des livraisons en Chine par un marché intérieur européen plus sain et ont affiché des résultats positifs pour la 1ère moitié de 2010.

La demande n’en demeure pas moins fortement touchée par la crise: plusieurs acteurs du secteur craignent de ne plus retrouver les niveaux d’avant 2007-2008. La surcapacité du secteur n’a pas disparu. Les marchés américains et européens sont saturés et la consommation de papier, à nouveau prisée, ne parviendra probablement pas à prendre totalement le dessus sur les évènements de ces dernières années. La -certes fragile- reprise économique mondiale se traduit par une demande croissante d’emballages. Et cela profite, à son tour, aux producteurs de papiers et cartons d’emballage

qui, progressivement, parviennent à rééquilibrer leur structure coûts-prix. Le marché du papier couché a, lui aussi, connu un beau rétablissement grâce à la reprise de l’activité publicitaire. Au niveau mondial, le Conseil central constate ainsi de meilleurs prix pour toutes les sortes de papier, à l’exception du papier journal. La plupart des producteurs ont donc pu répercuter partiellement la hausse de leurs coûts de production sur leurs prix de vente.

La demande n’en demeure pas moins fortement touchée par la crise: plusieurs acteurs du secteur craignent de ne plus retrouver les niveaux d’avant 2007-2008.

A l’instar du niveau européen, les chiffres de produc-tion en Belgique ont également connu une amélio-ration. D’après les statistiques de CEPI pour le 1er semestre 2010, la production de papier et carton en Belgique a progressé de 18,6% entre le 2ème trimestre 2009 et le 2ème trimestre 2010. Cette aug-mentation de production atteint même 20;9% pour le papier graphique (2010 par rapport à 2009) (+11,5% pour le papier couché sans bois). La surcapacité n’en demeure pas moins un fait dans le secteur et les marges bénéficiaires sont toujours sous pression. Sappi à Lanaken avait ainsi annoncé fin octobre que 65 emplois allaient disparaître à terme en raison des pertes subies en 2009 et des sombres prévisions pour 2010.

Prix

Début 2010, les prix de la pulpe ont atteint des valeurs historiquement hautes, essentiellement en raison de la demande persistante de papier toilette, papier d’impression et papier à lettres. A présent, les

Il y a quelques semaines, le Conseil Central de l’Économie a publié une analyse sur le marché du papier en Belgique. Ce rapport contient quelques éléments intéressants dont nous l'essentiel dans ce FOCUS. L’étude complète est téléchargeable sur www.ccecrb.fgov.be.

Analyse socio-économique du secteur du papier en Belgique

Werner Annaert, Directeur Général de la FEBEM-FEGE

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prix baissent très légèrement et atteignent un niveau qui devrait perdurer ces prochains mois. D’après le magazine EUWID, les prix devraient baisser (ou ne pas augmenter) parce que les fournisseurs veulent éviter les spéculations et garder le marché sous contrôle. Par ailleurs, les fournisseurs se rendraient compte que leurs clients ne peuvent plus supporter ces prix extrêmement hauts plus longtemps. Le Conseil central constate également une augmenta-tion de l’offre de pulpe.

Le marché international du vieux papier s’est carac-térisé, durant le 1er semestre 2010, par un affai-blissement de la demande chinoise, qui fut toutefois compensé par une forte progression de la con-sommation américaine et européenne. La forte croissance de la demande en papier d’emballage a soutenu le marché du vieux papier. Il semblerait que les prix européens, après leur forte progression durant toute l’année 2009 jusqu’en mai 2010, aient à présent retrouvé une certaine tranquillité et aient atteint leur vitesse de croisière depuis quelques mois.

Le marché international du vieux papier s’est caractérisé, durant le 1er semestre 2010, par un affaiblissement de la demande chinoise, qui fut toutefois compensé par une forte progression de la consommation américaine et européenne.

D’après ERPC (European Recovered Paper Council), l’Europe a atteint un pourcentage de recyclage du papier de 72,2% (ou 58 millions de tonnes).C’était un record mondial, supérieur aux 66% prévus pour 2010.

FOEX, une entreprise privée spécialisée dans l’analyse des indices de prix pour la pulpe, le papier et le papier recyclé, explique ce phénomène par la disponibilité accrue du vieux papier depuis la reprise économique, et le volume de recyclage qui en découle, ainsi que par la demande qui, bien qu’étant forte, ne permet pas d’épuiser ces stocks. La diminution de la demande chinoise en pulpe a eu des retombées sur les besoins en vieux papiers. La Chine est moins avide d’importer du vieux papier, devenu bien plus cher. Il ressort des données de Filpap que les prix du vieux papier ont actuellement atteint des niveaux comparables à ceux de janvier 2007. Parmi nos pays voisins, seuls les Pays-Bas semblent connaitre une hausse continue des prix des vieux papiers. La France et l’Allemagne ont en-registré, à l’instar de la moyenne européenne, une baisse suivie d’une stabilisation des prix depuis mai 2010. D’après ERPC (European Recovered Paper Council), l’Europe a atteint un pourcentage de recyclage du papier de 72,2% (ou 58 millions de tonnes).C’était un record mondial, supérieur aux 66% prévus pour 2010.

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Évolution des prix du vieux papier (mêlé, franco usine - Filpap)

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Chiffre d’affaires

Le secteur du papier se porte mieux qu’en 2009 (+ 5,5% durant le 1er semestre de 2010 par rapport au 1er semestre de 2009). Si la production de pulpe, papier et carton reste stable, la fabrication d’articles de papeterie, en revanche, a le vent en poupe (+8,2%) . Cela est en partie lié aux prix de vente du papier qui, comme le Conseil central l’a vu, ont augmenté à cette période car les fabricants ont en partie répercuté l’augmentation des prix des matières premières (pulpe et énergie).

Si la production de pulpe, papier et carton reste stable, la fabrication d’articles de papeterie, en revanche, a le vent en poupe

Les statistiques de Cobelpa (Fédération belge des producteurs de papier) disponibles pour les 9 premiers mois de 2010, montrent une améliora-tion claire de la production de papier et carton par rapport à 2009, et ce essentiellement pour le papier journal, papier à lettres et papier graphique, qui affichent une progression supérieure à 16%. La pro-duction de pulpe connait à nouveau une croissance totale de 6,5% par rapport à l’année dernière, même si les mois d’août et septembre ont enregistré des quantités de production inférieures à celles de ces mêmes moins en 2009.

Emploi

En ce qui concerne l’emploi, le Conseil Central a utilisé 2 sources de l’ONSS. Celles-ci sont difficile-ment comparables car les critères utilisés lors des calculs divergent: si la première source s’appuie sur le secteur industriel, la deuxième se base sur la com-mission paritaire.

En ce qui concerne l’analyse basée sur le secteur in-dustriel, les plus récents chiffres disponibles concer-nent le troisième trimestre de 2009. A cette époque, le secteur du papier ressentait encore pleinement les conséquences de la crise économique. Tous les chiffres en matière d’emploi sont à la baisse. Cette baisse est assez limitée (-1%) mais signifie néanmoins une régression d’une situation qui se détériore déjà depuis de nombreux mois voire années.

Il ressort de l’analyse du nombre de travailleurs d’après la Commission Paritaire - pour laquelle le Conseil Central dispose de chiffres assez récents, jusqu’au 1er trimestre 2010 - que l’emploi affiche une tendance générale à la baisse. Entre le dernier trimestre de 2009 et le 1er trimestre de 2010, il remarque toutefois une légère hausse du nombre de travailleurs dans la commission paritaire pour le traitement du papier et du carton. Cela se conjugue à la reprise de l’activité que le secteur du papier connait depuis cette période.� �•

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graphique 2Evolution des prix des vieux papiers dans les pays voisins et moyenne (mêlé, franco usine - Filpap)

Remarque: Le niveau des prix varie d'un pays à l'autre car les index sont calculés différemment (date de référence, prix départ, rendu, ...).

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La première question était d’estimer le gisement potentiel des restaurants. On peut considérer que trois grandes familles de déchets sont produites par ceux-ci: +/- 23% de verre, +/- 60% de d’organiques fermentescibles et 17% résiduels (papier/carton, plastique, …). En raison d’un mauvais tri à la source, une grande partie de la fraction compostable ou bio-méthanisable se retrouve toutefois dans les déchets résiduels. En moyenne, plusieurs sources tendent à démontrer qu’un restaurant génère aux alentours de 234kg de déchets par semaine. En 2007, la Belgique comptait 34.252 restaurants. Cela met en lumière un gisement potentiel de 281.140 tonnes de déchets or-ganiques fermentescibles par an pour la Belgique.

Quels sont les freins à la mise en place d’une collecte sélective?

•� La question même de l’organisation du restaurant est essentielle, tant en terme d’espaces disponi-bles que des règles strictes en matière d’hygiène. Les contrôles, parfois médiatisés, de l’AFSCA démontre régulièrement que des règles strictes sont appliquées dans ce domaine.

Cela met en lumière un gisement potentiel de 281.140 tonnes de déchets organiques fermen-tescibles par an pour la Belgique.

Frédérique Fauvarque, étudiante au HEC Liège et Cédric Slegers, Directeur adjoint FEGE

La collecte des déchets organiques, bientôt obligatoire dans les restaurants?

Fin 2010, une étudiante des Hautes Etudes Commerciales de Liège (HEC) s’est penchée sur la question du développement des collectes de déchets organiques dans les restau-rants. L’occasion de faire le point sur ce dossier.Le thème de ce travail d'étudiant de mesurer le potentiel d’une collecte des déchets or-ganiques des restaurants et des collectivités en vue d’un traitement par biométhanisation. Pour ce faire, une enquête a été réalisée auprès de plusieurs restaurants de la Province de Liège et les résultats ont été comparés aux deux études déjà connues sur le sujet: Keuke-nschoon, étude menée sous l’égide de l’OVAM dans la Province du Brabant flamand et Restocolor, étude menée par Intradel.

•� Le manque de temps est un élément souvent mentionné par les restaurateurs. C’est en effet un secteur soumis à une arrivée massive de clientèle à des moments précis durant lesquels les priorités ne sont pas environnementales. Un tri réalisé après ce rush est souvent plus difficile.

•� Contrairement aux ménages, les activités économiques ne bénéficient pas de subsides régionaux pour leur traitement. La couverture des coûts reflète donc directement le prix de revient des modes de gestion des déchets. Il n’y a pas de mutualisation (taxe forfaitaire) comme pour les déchets ménagers. La conséquence est que le prix d’une collecte sélective des déchets or-ganiques apparait plus élevé que celle des ménages. C’est un frein important, surtout en Wallonie.

•� La Flandre a mis en place une obligation de tri dans les entreprises (contrairement jusqu’à présent aux Régions bruxelloise et wallonne) mais il n’y a aucune obligation strico sensu de trier ses déchets organiques.

La question du mode traitement a également été analysée. Dans la zone liégeoise, les déchets résiduels sont généralement envoyés chez UVELIA, l’unité de valorisation énergétique. La question est posée aujourd’hui si une unité de biométha-nisation ne pourrait pas constituer l’alternative.

Frédérique Fauvarque est claire sur ce point «Suivant mon analyse, la biométhanisation a un grand avenir devant elle, j’ai pu en déter-miner notamment les avantages techniques et économiques. Mes visites dans des centres de bi-ométhanisation ont montré toutefois la difficulté de gérer ce type d’installation. Le process de gestion est digne d’une recette de cuisine d’un Chef coq - si je peux faire un parallèle avec les restaurants. SODECOM, une filiale du groupe Vanheede à Mons, que j’ai visité, jongle constamment avec plusieurs flux pour optimiser le rendement».

La gestion des déchets organiques sera certaine-ment un des enjeux importants de la prochaine décennie. Tant au niveau européen que régional, la question de l’utilisation des déchets organiques est essentielle.� �•

Réactions FEGE

Ce n’est pas tellement le processus de traitement qui pose question mais bien l’intérêt de dévelop-per les collectes sélectives.

Ainsi, une récente expérience à Namur a montré qu’un restaurateur, malgré l’offre de plusieurs opérateurs de la FEGE pour des collectes sélec-tives, a décidé de continuer à n’utiliser qu’un seul conteneur tout venant pour y mettre l’ensemble de ses déchets.

Le développement des collectes des déchets or-ganiques n’est pour la Fédération pas un problème lié au processus de traitement - maitrisé aujourd’hui - mais bien pour des raisons économiques (pour ne pas dire financières). Le secteur est prêt, c’est à l’autorité régionale à clarifier le contexte pour son développement ou non.

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A l’heure actuelle, seule une partie des tontes est traitée en compost. Une autre partie est laissée sur place car les alternatives sont trop chères et rares.

Les gestionnaires de terrain se débattent tout d’abord avec le statut de déchet des résidus naturels comme les tontes d’accotement ou d’espaces naturels et souhaiteraient obtenir le statut de produit (utilisation en tant qu’aliment ou amendement du sol). Lorsque la tonte est récoltée pour le bétail (comme aliment ou litière), elle est considérée comme un produit. Dans les autres cas, c’est-à-dire sans lien avec le bétail, elle est considérée comme un déchet et devrait être gérée dans des installations de compostage ou de biométhanisation.

En Flandre, un permis d’environnement est néces-saire pour le stockage temporaire des tontes (ou herbes fauchées d’accotement) et autres résidus or-ganiques naturels. Il existe bel et bien un protocole entre l’OVAM et l’AWV (le SPW flamand, confronté à des grandes quantités d’herbes d’accotement), mais ce protocole n’est destiné qu’à un stockage extrêmement temporaire de très petites quantités d’herbes fauchées. Un stockage et un prétraitement de tontes dans l’attente d’une valorisation avec une capacité de stockage allant jusque 1.000 m³ inclus est soumis à une mention obligatoire (classe 3) et, au-delà des 1.000 m³, à une autorisation de classe 2. Une distinction est également faite entre un stockage sur un terrain tondu et un stockage où les tontes sont centralisées au départ de différents territoires. Le 1er cas ne requiert aucun permis d’environnement

(le stockage est autorisé en fonction d’une évacua-tion régulière), contrairement au 2ème cas.

Les tontes sont généralement réalisées en deux phases sur l’année et ne peuvent pas être immédia-tement captées par tous les biométhaniseurs. Des changements trop rapides dans le modèle alimen-taire peuvent en effet nuire à la biologie, à tel point que la production de méthane peut baisser voire s’arrêter. Un ensilage, comparable à celui du maïs, est donc nécessaire. Mais son exécution et son cadre juridique suscitent des questions. En d’autres mots, il faut garantir que la tonte puisse être stockée temporairement rapidement et à moindre frais.

La circulaire flamande de l’Aménagement du Terri-toire (19 mai 2006 concernant le cadre d’évaluation et les conditions connexes pour l’implantation d’installations pour le traitement du lisier et la bio-méthanisation) a donné une impulsion au déve-loppement d’un cadre clair pour l’implantation d’installations pour le traitement du lisier et la bio-méthanisation. Dans la circulaire susmentionnée sont énumérées les conditions connexes relatives à l’autorisation de flux de biomasse pour une in-stallation dans un territoire rural. Une proportion sur base du poids y est établie: 60% de flux en pro-venance directe de l’agriculture et de l’horticulture et 40% de flux ayant une autre provenance. Dans la mesure où la tonte est considérée comme un déchet, elle fait partie des 40% qui ne proviennent pas de l’agriculture ou de l’horticulture. Par con-séquent, la tonte doit se battre contre des flux très

Ruben Gybels (OC-ANB) en Werner Annaert (FEGE)

La FEGE est l’un des partenaires d’un projet soutenu par l’Europe visant à renforcer la va-lorisation énergétique du gazon. L’instigateur en est l’Agence flamande pour la Nature et les Forêts chargée de la gestion de nombreux territoires naturels et en quête de meilleures solutions pour l’herbe fauchée. D’autres acteurs sont également impliqués dans ce projet, notamment Natuurpunt, Biogas-E, ODE, des Hautes Écoles du Limbourg, l’Université de Hasselt, VLACO, OVAM… La FEGE coordonne l’aspect politique de l’étude et souhaite, outre l’énumération des goulats d’étranglement, aboutir à quelques propositions afin de faciliter la valorisation de l’herbe.

La force du gazon! Un projet européen dénommé “Graskracht” vise à valoriser davantage l’herbe

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riches en énergie (graisses, huiles,…). Ces flux sont très recherchés vu que le lisier en lui-même n’est pas un flux riche en énergie. Une piste à explorer davantage consiste à se demander ce qu’il se passerait si l’on mettait, d’une part, la tonte dans la première catégorie (provenant de l’agriculture et de l’horticulture) et si l’on ramenait la deuxième partie de 40 à 20%, voire 10%.

la tonte doit se battre contre des flux très riches en énergie (graisses, huiles,…)

Au sein de la politique flamande, il existe quelques instruments jouant sur l’utilisation de l’herbe et pouvant peut-être représenter un appui pour orienter davantage l’herbe vers la récupération de matériaux ou d’énergie. Citons notamment le système des primes écologiques attribuées par l’Administration de l’Économie pour soutenir des installations faisant des investissements spécifiques en faveur de la du-rabilité. Il existe par ailleurs la convention de colla-boration Environnement 2008-2013 (convention vo-lontaire conclue par une commune ou une province avec les autorités flamandes). Ajoutons à cela le décret accotements et les cahiers des charges types des Travaux Publics (230 et 250).

Les différents éléments discutés ici devront être analysés davantage durant ces 12 prochains mois. De nombreuses études technologiques sont aussi au programme et la FEGE examinera dans le cadre de ce projet « Graskracht » la situation au-delà des frontières des régions. Une task force a été mise sur pied au sein de la FEGE pour suivre l’étude.� �•

Et en Wallonie?

C’est via une coopération avec nos collègues d’EDORA que ce dossier est suivi. Avec le soutien de la Région wallonne, cette fédération a d’ailleurs mis sur pied une plateforme biomé-thanisation. Une première réunion a eu lieu le 22 février 2011.

La mobilisation des flux et de certains flux en particulier y sera examinée. Les tontes seront analysées notamment en fonction de leur poten-tielle complémentarité à d’autres flux, des con-ditions de collecte existantes. Il n’est à l’heure actuelle pas envisagé de mener une analyse détaillée, ce flux n’étant pas considéré prio-ritaire dans l’ensembles des flux qui devront être captés à des fins énergétiques en région wallonne.

D’une manière générale, la plateforme traitera:

•� Du niveau de soutien adapté à différentes puissances, de manière à formuler des pro-positions concrètes pour le mois de juin 2011, conjointement à la révision du mécanisme de certificat vert ;

•� Des difficultés et obstacles divers: permis d’environnement ; valorisation du digestat et minéralisation de l’azote ; valorisation de la chaleur ; établissement de normes secto-rielles (production, intrants, stockage, traite-ment et valorisation) ; principe de fonctionne-ment de coopérative agricole ; injection de biogaz dans le réseau.

Un groupe de travail commun FEGE/EDORA a été également mis en place sur la problématique des déchets en ce qui concerne leur valorisa-tion énergétique ou matière. Cette collaboration vise à échanger des informations et des points de vue relatifs aux déchets et à l’énergie renou-velable, dans le cadre notamment de la transpo-sition des deux directives européennes dont les objectifs divergent sur certains points

Une des spécificités les plus marquantes de l’acier concerne sa recyclabilité récurrente sans perte de ses propriétés chimiques ou physiques. Les ferrailles disponibles, en provenance des biens d’investissement ou de consommation en acier, sont

déjà très largement recyclées. Il n’est dès lors pas étonnant que la Commission en soit arrivée à la con-clusion que de tous les flux de matériaux examinés, celui de l’acier présente le plus faible potentiel d’amélioration du taux de recyclage.

Stefan De Keijser, INDUFED

Par l’intermédiaire du règlement (EU) N. /2011 en attente de publication, l’Union eu-ropéenne fixe les critères de ‘fin de la phase déchets’ (End-of-Waste, EoW) pour les ferrailles d’acier et d’aluminium. Une cargaison de ferrailles qui répond à ces critères n’est plus considérée comme un déchet mais comme un produit. Ce règlement est le premier d’une série de modalités d’application de l’article 6 de la Directive Cadre Déchets (2008/98/CE). L’objectif est d’améliorer, par une meilleure gestion des déchets, le recyclage pour une série de flux de matériaux tels les métaux, le verre, les matériaux de construction, les pneus, le papier, les textiles....

Vision de la sidérurgie sur les critères End of Waste des ferrailles

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JRC: Study on the selection of waste streams for end-of-waste assessment, 2009

La figure ci dessus illustre comment les différents sous-flux d’acier (ferrailles propres des sidérurgis-tes, ferrailles provenant des utilisateurs d’acier, fer-railles d’emballages, d’ustensiles de ménage, de voitures en fin de vie, de machines et structures usées) retournent tous à l’aciérie. A noter que les deux premiers flux sont rarement de vrais déchets en raison de leur caractère «pre-consumer»: ils sont facilement identifiables et répondent à priori à tous les critères EoW.

Pour le développement de ses premiers critères EoW, l’UE a choisi l’acier. Ce choix peut s’expliquer par l’importance de l’acier et la certitude de l’utilisation des ferrailles d’acier (une des exigences de la directive cadre pour obtenir le statut « End of Waste »).

Certains sont d’avis que la nouvelle réglementa-tion risque d’avoir des effets pervers et entraverait le recyclage en Europe plutôt que de le promouvoir: le coût potentiel y afférent pourrait être considérable. Le danger réside par exemple dans une fragmen-

tation du marché de la ferraille. Les obligations ad-ministratives et les coûts nécessaires pour assurer la conformité aux critères EoW ainsi que toutes les obli-gations qui découlent du règlement REACH risquent de peser sur l’offre de ferrailles et pourraient influ-encer entre autres les importations et exportations de ferrailles. Ainsi la disponibilité des ferrailles pour la sidérurgie pourrait s’affaiblir.

Nonobstant les critères EoW, les spécifications et normes que les sidérurgistes ont depuis longtemps négociées avec les ferrailleurs, restent évidem-ment en vigueur. Lors du transfert de la cargaison à l’entrée de l’usine, le réceptionniste veillera, comme auparavant, à la conformité des ferrailles aux spéci-fications et garanties exigées. Ainsi, à l’entrée en usine chaque cargaison sera soumise à un contrôle de la radioactivité et de la sécurité en général: les exigences très strictes de la sidérurgie en la matière restent intégralement d’application.

La mise en place d’un système de ‘gestion de qualité’ dans le secteur de la ferraille (article 6 du règlement) et l’introduction des ‘certificats de con-formité’ pour les importateurs de ferrailles (article 5 du règlement) ne devraient pas rendre le matériau plus cher. D’ailleurs la sidérurgie impose déjà des contraintes de qualité à ses fournisseurs.

La sidérurgie européenne a exposé ses craintes au sujet de l’impact des critères sur l’approvisionnement en ferrailles. La Commission a accepté de surveiller de près la mise en œuvre des critères EoW et de revoir le règlement le cas échéant.� �•

41

Linda Desiron, SGS

Des pays tels que la Nouvelle Zélande, le Japon et d’autres pays asiatiques ont déjà transposé ce système. En Europe, le Règlement CLP remplacera par étapes les Directives sur les substances et sur les préparations dangereuses.

Pour les substances, la classification CLP est déjà ob-ligatoire (depuis le 01.12.2010). Pour les mélanges, on a jusqu’au 01.06.2015 pour les classifier, étiqueter et emballer conformément au Règlement CLP.Tout comme c’était le cas pour les Directives sur les substances et préparations dangereuses, le Règlement CLP exclut les déchets de son champ d’application. On pourrait en conclure à tort que les entreprises de traitement des déchets n’ont aucune mesure à prendre en matière de CLP. C’est en fait tout le contraire!

L’influence de CLP se manifeste à deux niveaux: tant les classes de danger que les critères qui y sont associés ont changé.

L’impact le plus important sur les classes de danger concerne les dangers physico-chimiques: Là où on

CLP: Impact sur le secteur des déchets

Le Règlement CLP 1272/2008/CE transpose en droit européen le Globally Harmonized System des Nations Unies (GHS). « CLP » vient de l’anglais Clas-sification, Labelling and Packaging (classification, étiquetage, emballage).GHS est le système harmonisé au niveau mondial pour la classification, l’étiquetage et l’emballage de sub-stances et mélanges dangereux. Par ce système, les Nations Unies veulent accroître la protection tant des ouvriers que des utilisateurs, tout en favorisant le commerce international.

ne distinguait auparavant que 5 classes de danger (explosif, extrêmement –, très-, et inflammable, oxydant), le Règlement CLP en prévoit 16!

L’augmentation du nombre de classes de danger apportera une plus grande clarté, puisqu’elles cor-respondent aux classes de danger définies par la rè-glementation sur le transport. Par contre, l’influence de tels changements n’en sera que plus marquée sur toutes les activités impliquées.Les critères de répartition dans les classes de danger ont eux aussi changé. Ceci a pour con-séquence que des substances et préparations ac-tuellement considérées comme non dangereuses, seront à l’avenir bel et bien classifiées comme dan-gereuses.

Dans le même ordre d’idée, il est tout aussi possible que des substances et préparations soient classi-fiées plus « sévèrement ».

A titre d’exemple, une substance dont la dose létale pour 50% d’une population d’organismes tests (LD50) par voie orale de 280 mg/kg d’individu, était classée dans l’ancien système comme nocive. La nouvelle classification CLP la considère comme toxique.

Il en va de même pour les mélanges, car le Règlement CLP fixe des concentrations limites plus basses: une solution aqueuse à 15% de substance irritante pour la peau était auparavant considérée comme non dangereuse, alors que CLP la considère comme irritante pour la peau. Tout ceci a un impact direct sur les activités de gestion des déchets. Cet impact a été étudié par le groupe de travail Déchets dangereux de la FEGE qui a identifié les conséquences suivantes:

•� Non seulement les substances pures (lots périmés, déclassés, invendus,...) porteront la classification CLP, mais toute une série de légis-lations aussi applicables aux déchets (Seveso, Vlarem et Vlamab, Décret sur les permis d’environnement en Wallonie) seront influencées par ce Règlement.

42

•� Toutes les références au RGPT et au Code, telles que les certifications techniques, les agents chimiques, carcinogènes et mutagènes, etc. devront être modifiées. C’est pourquoi l’information et la formation du personnel devront faire partie du plan d’action en prévention.

•� Ensuite, les exploitants de plateformes de stockage et traitement seront contraintes d’apporter des modifications à leurs permis d’environnement et à leurs obligations Seveso. Pour Seveso par exemple, les aérosols seront considérés comme une catégorie à part. Pour les permis d’environnement, il faudra constituer une catégorie spécifique pour les substances carcinogènes, mutagènes et tératogènes. En effet, CLP les classe dans une catégorie à part, qui ne correspond pas avec l’ancienne classe «toxique».

•� Enfin, la définition de déchet dangereux sera elle aussi modifiée ce qui pourra entraîner qu’un déchet actuellement considéré comme non dangereux sera à l’avenir classé comme dangereux, ce qui aura des répercutions tant sur les taxes environnementales que sur les règles d’exportation.

•� La FEGE ambitionne une transposition homogène et efficace du Règlement CLP au sein du secteur. Pour y parvenir, elle concocte actuellement un plan d’action.� �•

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43

C’est dans le giron de la FEB que les entreprises belges ont discuté de l’idée des certificats. On lui a consacré beaucoup d’attention et la conclu-sion était que les entreprises essaient en perma-nence d’adapter leurs processus afin d’optimaliser l’usage des matières premières. Les développe-ments de produits innovants réduisent l’utilisation de matériaux mais également la production de déchets, voir même améliorent la recyclabilité du produit en fin de vie …

Les entreprises regroupées au sein de la FEB défendent la promotion du recyclage mais veulent éviter de créer des instruments qui perturberaient le marché. Avant l’introduction d’un nouvel instrument (comme les certificats de recyclage négociables), il est donc utile d’évaluer les systèmes existants. Il existe déjà des politiques et des instruments qui fa-vorisent le recyclage. Avant d’en lancer un nouveau, il faudrait d’abord les maximiser. En voici quelques exemples:

Avant l’introduction d’un nouvel instrument (comme les certificats de recyclage négocia-bles), il est donc utile d’évaluer les systèmes existants.

•� Des systèmes de collecte et de tri de déchets efficaces dans toute l’Europe.

•� Ne pas discriminer les déchets recyclés dans les marchés publics.

•� Sensibiliser le consommateur et l’informer sur les garanties de qualité que présentent les produits issus du recyclage.

•� Stimuler des projets publics et des projets pilotes.

Du coté de la FEGE, on partage également cette analyse. Nous sommes convaincus qu’il existe déjà à l’heure actuelle de nombreuses possibilités, pour les autorités, de soutenir le recyclage et ce à tous les niveaux (communal, provincial, régional, fédéral, européen). Néanmoins, la réflexion doit continuer pour les certificats de recyclage et notamment:

Du coté de la FEGE, on partage également cette analyse.

Birgit Fremault, FEB et Werner Annaert, FEGE

Pendant la présidence belge de l’UE, la problématique des matières premières et des matériaux constituait l’une des 4 priorités du volet environnement. Par conséquent, le Conseil européen des Ministres de l’Environnement a chargé la Commission européenne de réfléchir à ce dossier.

Il existe de nombreuses opportunités de promouvoir la gestion durable des matériaux. L’une des idées proposées par la Belgique consiste en un système de certificats de recyclage négociables. L’idée est de combiner une obligation de fabrication de nouveaux produits à partir d’une proportion minimum de déchets recyclés. Le tout serait géré via des certificats de recyclage dans un marché d’échange, dans le but d’atteindre l’objectif fixé.

Certificats de recyclage: Quo vadis?

•� Tenir compte de la grandeur et du niveau du marché. On fait parfois la comparaison avec les certificats verts du secteur de l’énergie, alors que ce secteur est très différent du secteur du recyclage. En effet, le marché du recyclage est un marché mondial impliquant un nombre in-calculable d’acteurs. De plus, l’énergie peut s’adapter facilement à plusieurs utilisateurs, ce n’est surement pas le cas des matériaux recyclés.

•� Utiliser un système transparent et des définitions claires: il faut définir clairement de nombreux éléments pratiques tels que celui qui délivrera les certificats et/ou en aura besoin, à quel matériaux ou quelle matière première seront-ils applicables, etc.

•� Tenir compte des caractéristiques de chaque matériau. Au vu des caractéristiques spécifiques de chaque matériau et produit, il est nécessaire d’adopter une approche différente pour chaque matériau/produit, sans discrimination.

•� Un système doté d’un bon rapport coût/efficacité: ll faut procéder à une évaluation approfondie des coûts/bénéfices, ainsi que des conséquences environnementales, sociales et économiques.

•� Un système contrôlable? Il est important qu’un tel système soit contrôlable concrètement, ce qui n’est certainement pas garanti étant donné les difficultés de mesurer et contrôler l’incorporation de matériaux recyclés.

Il ressort des nombreuses réunions d’experts au niveau européen et international de ces derniers mois qu’il y a encore des lacunes dans le domaine des données sur les flux de matériaux. Durant les prochains mois, il sera nécessaire de procéder à une analyse approfondie de la faisabilité technique, de la viabilité pratique et de l’impact environnemental et économique des certificats de recyclage négocia-bles. Une concertation avec les différents secteurs permettra également de déterminer pour quels flux de matériaux ce système de certificats de recyclage négociables peut représenter une valeur ajoutée.� �•

Durant les prochains mois, il sera nécessaire de procéder à une analyse approfondie de la fais-abilité technique, de la viabilité pratique et de l’impact environnemental et économique des certificats de recyclage négociables.

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Telefoon 089 - 623830 / Fax089 - 623829

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46

25.11.2010 Energie versus materiaalrecyclage

25.11.2010 Position de la FEGE dans le débat recyclage versus valorisation énergétique

25.11.2010 Reactie FEBEM VLAMAB

25.11.2010 Toekomstvisie Stortplaatsen

24.06.2010 Mémorandum pour le futur gouvernement fédéral

10.06.2010 Note de réflexion sur l’avenir des centres d’enfouissement technique,dans le cadre de la rédaction du PWD 2020

15.02.2010 Reactie FEBEM op nota OVAM over verwerking

08.02.2010 Reactie FEBEM op het vernieuwde afvalstoffendecreet (materialendecreet)

12.11.2009 Réaction de la FEGE sur l’avant-projet des conditions sectorielles et intégrales pour les centres de tri de déchets non-dangereux

12.11.2009 Réaction de la FEGE sur l’avant-projet d’arrêté sur l’article 5 ter du Décret (transmission d’informations aux clients)

12.10.2009 Avis de la FEGE sur la proposition du Ministre fédéral de l’économie de supprimer le contrôle des prix sur le traitement des déchets

11.06.2009 Point de vue du Conseil d’Administration concernant le Traitement responsable

11.06.2009 Point de vue du Conseil d’Administration concernant le bois et Val-I-Pac

28.05.2009 Avis de la FEGE sur l’avant-projet (1ère lecture) de l’arrêté visant à transposer notamment la décision européenne sur les procédures et critères d’acceptation pour les CET

17.04.2009 Avis de la FEGE sur le projet (2ème lecture) de l’arrêté sur les terres excavées

09.04.2009 Avis de la FEGE sur l’avant-projet (dossier non encore déposé au GW) d’arrêté visant des nouvelles interdictions de mises en CET

09.04.2009 Deux Avis de la FEGE sur l’avant-projet (1ère lecture) d’arrêté visant à modifier le catalogue des déchets (définition du déchet organique biodégradable)

27.04.2009 Avis de la FEGE sur l’étude réalisée par l’OWD sur la traçabilité des déchets

11.05.2009 Avis de la FEGE (2ème lecture) sur le projet d’arrêté visant à définir les conditions de valorisa-tion du compost et des digestats

18.05.2009 Avis de la FEGE (3ème lecture) sur le projet d’arrêté visant à définir les conditions sectorielles d’installations de compostage

10.03.2009 Avis de la FEGE et FERAB sur le projet de conditions sectorielles pour les installations de compostage

05.02.2009 Position Bioplastics

Nouvelles et Prises de position de la FEGE

Nouvelles - Prises de position

Lorsqu’une entreprise exprime le souhait de devenir

membre de la FEGE, elle doit s’engager à respecter le

code déontologique de la Fédération. Ce code décrit

plusieurs engagements clairs en termes de respect de la

législation mais également de comportements envers la

Fédération, notamment en termes de collégialité. Pour

la FEGE, il s’agit d’un minimum que chaque membre

doit respecter. Nos statuts prévoient dès lors une

procédure s’il nous est signalé que l’un de nos membres

ne respecte pas cette déontologie. Cette procédure a

déjà été activée à plusieurs reprises, chaque interven-

tion s’étant soldée à ce jour par une clarification des si-

tuations. Le code assure donc aussi un climat construc-

tif au sein du secteur. Ce code a également servi de base

à d’autres initiatives. Citons le code de bonnes pratiques

pour le traitement des déchets d’amiante, et celui relatif à

l’acceptation des déchets dans les décharges en Flandre

ou encore la réflexion sur le problème de la dilution des

déchets. Le but final consiste à transformer ces codes en

une réglementation régionale mais nos membres doivent

d’ores et déjà les respecter. La FEGE contribue ainsi à

la professionnalisation du secteur, tout en améliorant la

situation sur le terrain. L’affiliation à la FEGE est donc

clairement aussi un label de qualité.

Code déontologique

«La FEGE, la dynamique des entreprises de l’Environnement»

Fédération des Entreprises de Gestion de l’Environnement

LES MEMBRES DE LA FEGE POURSUIVENT LE BUT D’ASSURER UN SERVICE PERFORMANT ET DE QUALITE QUI

SOIT PROFITABLE A L’ETRE HUMAIN, A L’ENVIRONNEMENT ET A LA SOCIETE. LE SUCCES DE LA FEDERATION EST

LIE A LA CONFIANCE QUE SES MEMBRES PEUVENT AVOIR EN SON TRAVAIL.

LES PRIORITES DE LA FEGE ET DE SES MEMBRES SONT

- le professionnalisme: un travail professionnel, accordant une attention à la qualité et un service organisé permettant

d’atteindre des résultats probants;

- le partenariat: un fonctionnement ouvert à la collaboration, où les discussions sont menées de façon constructive et où des

solutions sont trouvées en tenant compte de l’attention et du respect de chaque point de vue;

- l’esprit de groupe: la FEGE et ses membres constituent une équipe et interviennent vis-à-vis de l’extérieur en tant qu’un

groupe unitaire;

- la création de valeur: la FEGE poursuit la création de valeur ajoutée pour le secteur en Belgique, pour les partenaires/clients

et pour l’environnement;

- le respect de l’environnement: la FEGE et ses membres œuvrent quotidiennement en faveur de la

préservation de l’environnement pour les générations futures;

- le respect mutuel: les divergences d’opinion sont le propre de la démocratie et ne peuvent mener à des conflits - Ils doivent

au contraire contribuer à un enrichissement de la réflexion commune pour le bien de l’ensemble des membres.

LES MEMBRES DE LA FEGE S’ENGAGENT A

- respecter à tout moment la législation;

- mener une concurrence loyale, respectant la liberté de marché;

- améliorer l’image du secteur;

- viser à l’amélioration continue des services aux partenaires/clients mais également à la société et à l’environnement;

- collaborer pleinement avec les structures publiques quand la FEGE est d’accord avec le point de vue de ces autorités.

VIS-A-VIS DE LA FEDERATION, LES MEMBRES S’ENGAGENT A

- se conformer aux décisions consensuelles de la fédération;

- adopter une attitude collégiale avec la fédération et les autres membres;

- dans le cadre de délégation de la FEGE ou en tant que représentant de la FEGE, uniquement apporter et défendre le point

de vue de la fédération;

- participer aux activités de la FEGE, tels que les journées d’étude, les Assemblées Générales, les Conseils de Membres, les

Journées de rencontre, les groupes de travail et les Task Forces;

- se tourner autant que possible vers la fédération avant d’exposer des problèmes d’intérêt général aux autorités;

- faire preuve d’une transparence constructive à l’égard de la fédération en ce qui concerne les activités, les résultats

financiers et les structures internes (organigrammes) auxquels la Fédération garantira le degré de confidentialité souhaité.

CHARTE ETHIQUE ET DEONTOLOGIQUE DE LA FEDERATION DES

ENTREPRISES DE GESTION DE L’ENVIRONNEMENT

FEGE représentant

FEGE membre

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4Biofuels 1070 Brussel www.4energyinvest.com

A.B.R. 1850 Grimbergen www.demeuter.be

Accurec 3980 Tessenderlo

Aclagro 9032 Wondelgem www.aclagro.be

Adams Massenhoven 2240 Massenhoven www.adams-massenhoven.be

Aerts Jan Containerdienst 2160 Wommelgem www.aerts-containers.be

Alfamet 9200 Dendermonde www.alfamet.be

Alvin 7012 Jemappes

Amacro1654 Huizingen www.amacro.be

André Celis Containers & Recyclage 3210 Lubbeek www.celis.be

Antwerp Tank Cleaning ATC 2030 Antwerpen www.vanloon.be

AOP Antwerpse Oudpapiercentrale 2660 Hoboken

Apparec 2830 Tisselt-Willebroek www.apparec.be

Attero 2800 Mechelen

AVR België 2400 Mol www.avr-belgie.be

AWS 2860 Sint-Katelijne-Waver www.aws.eu

Bel Fibres 7022 Hyon

Belgras 2235 Hulshout www.belgras.be

Beta Recycling 3660 Opglabbeek www.betarecycling.com

Bionerga 3740 Bilzen / 3630 Maasmechelen www.bionerga.be

Bioterra 3660 Opglabbeek www.bioterra.be

Bio Oil Expoitation 3980 Tessenderlo www.bio-oil-holding.eu

Bio Oil Recycling 8200 Brugge www.allvet.be

BLC-group 9600 Ronse www.containerdienst-bert.be

Bongaerts Recycling 3990 Peer

BOS 2030 Antwerpen

Bosatec 3600 Genk www.groupmachiels.com

Bremcon 2070 Zwijndrecht www.bremcon.be

Broeckx Plastic Recycling NL-5085 ET Esbeek www.broekcx.nl

Bruco Containers 2030 Antwerpen www.bruco.containers.com

Brussel Recyclage 1190 Brussel www.brussel-recyclage.be

BST 2830 Willebroek www.belgianscrap.com

BSV 8530 Harelbeke www.bsv-nv.be

Buchen Industrial Services 7170 Manage www.buchen.net

Campine Recycling 2340 Beerse www.campine.be

CETB 7141 Carnières www.sita.be

Cimenteries CBR 1170 Brussel www.cbr.be

CNA Containers 9300 Aalst www.leysen.org

Cogal 9100 St.-Niklaas www.cogal.be of www.dehon.com

Cogetrina 7522 Marquain www.dufour.be

Comet Tyre Recycling 6200 Chatelet www.cometsambre.be

Conelso 2840 Reet www.fransdevocht.be

Corvers 3583 Beringen www.sita.be

Croco 3910 Neerpelt

De Bree Solutions 9990 Maldegem www.debree.be

De Coninck 3020 Veltem www.de-coninck.be

De Coster Dominique 3530 Houthalen-Helchteren www.decosternv.be

De Dijcker Recycling 2860 Puurs www.ddrecycling.be

De Kock E. 3090 Overijse www.dekock.info

Demets Containers 1120 Brussel www.sita.be

De Meuter Containers 1000 Brussel www.sita.be

De Neef Chemical Processing 2220 Heist-op-den-Berg www.deneef.net

Depovan 8800 Roeselare www.vanheede.com

De Sutter 9900 Eeklo www.afvalbeheer-desutter.be

Dilissen Transport 3900 Overpelt www.dilissen-transport.com

Doopa 8800 Roeselare www.doopa.be

Duferco Diversification 7100 La Louvière www.duferco.be

Ecomac 3990 Linde-Peer www.groupmachiels.com

Ecosmart 2870 Puurs www.vangansewinkel.com

Ekol 3530 Houthalen-Helchteren www.ekol.be

EKP Recycling 2860 St Katelijne Waver www.jacobsbeton.be

Electrawinds 8400 Oostende www.electrawinds.be

Eneco België 2800 Mechelen www.eneco.be

Envisan 9308 Hofstade-Aalst www.envisan.com

Eurocompost 3530 Houthalen www.eurocompost.be

Eurofat 8552 Zwevegem-Moen

Eurowaste 2000 Antwerpen www.eurowaste.be

Fim P&R 2260 Westerlo, www.fim.be

FMM 1070 Brussel www.recylex.be

Foronex 8710 Wielsbeke www.foronex.com

Frimpex 3370 Boutersem

Fraxicor 1500 Halle www.colruyt.be

Garwig 8650 Houthulst www.garwig.be

Geldof 8560 Wevelgem www.geldof-recycling.be

Gemini Corporation 2050 Antwerpen www.geminicorp.be

General Plastics International D-24558 Henstedt-Ulzburg gpigmbh.blogspot.com

Geocycle 7181 Seneffe www.geocycle.be

Geo-Milieu 2440 Geel www.geo-groep.com

Gielen Container Service 3600 Genk www.gielen-recyclage.be

Gilgemyn oudpapierbedrijf 8560 Wevelgem

Govaerts Recycling 3570 Alken www.govaplast.com

GRC-Kallo 9130 Kallo www.decnv.com

GRCT 2270 Herenthout www.grct.be

GRL 3560 Lummen www.grl.be

Grondreinigingscentrum Limburg 3560 Lummen www.carmans.be

GRV 8800 Roeselare www.vanheede.com

GV & T Kruishoutem 9770 Kruishoutem www.gvtkruishoutem.be

HCI 2950 Kapellen www.hci.be

Henri Containerdienst 3300 Tienen www.henricontainerdienst.be

Holcim Belgique 7034 Obourg www.holcim.be

Hoslet1325 Chaumont-Gistoux www.sita.be

Houtrecyclage Vandendriessche8900 Ieper www.houtrecyclage.be

IEH Recycling 2310 Rijkevorsel www.iehrecyclingbelgium.com

Inafzo 8980 Zonnebeke

Indaver 2800 Mechelen www.indaver.be

Ivo Van den Bosch Containerdienst 2520 Ranst www.ivovandenbosch.be

Jeritop 9031 Drongen www.jeritop.be

Jozef Michel oudpapier 2920 Kalmthout

Kargro Group 2920 Kalmthout www.tyreplan.be

Kayak Maritime Services 2000 Antwerpen

Kempisch Recyclage Bedrijf 2340 Beerse www.krb-glasscollecting.be

Klerk’s Plastic Recycling KPR 2320 Hoogstraten www.hyplast.be

Lammertyn.net 9070 Destelbergen www.lammertyn.net

Lavatra8930 Lauwe

Lhoist Recherche & Développement1342 Ottignies www.lhoist.com

Liekens2030 Antwerpen www.liekens.be

MAC2030 Antwerpen

LISTE DES MEMBRES Plus d’info sur notre site web!www.febem-fege.be

49

Machiels3500 Hasselt www.groupmachiels.com

Maintenance Industrielle Walonne 7971 Basècles

Maltha3920 Lommel www.maltha.nl

Marpobel 2030 Antwerpen

Marpos 8380 Dudzele

Matco 8790 Waregem www.matco.be

Matco Glas 8710 Wielsbeke

M.C.A. Recycling 1190 Vorst www.mca-recycling.com

MCR 2627 Schelle

M.E.C. nv 8500 Kortrijk

Minérale 6042 Lodelinsart

Molok 3530 Houthalen www.molok.-benlux.com

Monseu 1440 Braine le Chateau

MTD Milieutechnieken 2270 Herenthout www.mtd-etec.com

New West Gypsum Recycling 9130 Kallo www.nwgypsum.com

Norland 5300 Andenne www.sita.be

OCS - ATM 2170 Antwerpen www.atmmoerdijk.nl

Oostvlaams Milieubeheer OVMB 9042 Gent www.ovmb.be

Op de Beeck 9130 Kallo www.odbeeck.be

Oriental Recycling 2230 Oevel www.orientalrecycling.com

Out of Use 2840 Putte www.outofuse.com

Pack2pack 8800 Rumbeke www.pack2pack.com

Papnam 5060 Auvelais

Pieck Containers 3290 Tessenderlo www.sita.be

Pirobouw 2900 Schoten www.pirobouw.com

Plasticollect F-59250 Halluin www.plasticollect.com

Plastirec 2330 Merksplas www.plastirec.be

Protelux 6880 Bertrix

Put Boudewijn & zoon 3582 Beringen www.putboudewijn.be

Ravago Production 2370 Arendonk www.ravago.be

RCMD 9870 Zulte www.rcmd.be

R.D. Recycling 3530 Houthalen www.rdrecycling.be

Recma 4100 Seraing

Renovius 3900 Overpelt www.renovius.be

Recoval Belgium 6182 Souvret www.trcnv.be

Recupa 1070 Bruxelles

Recup-Oil 8770 Ingelmunster

Recyc-Oil 8710 Wielsbeke www.recyc-oil.be

Recydel 4020 Wandre www.vangansewinkel.com

Recyfin International 2980 Halle-Zoersel

Recyfood 3560 Lummen www.recyfood.be

Recyfuel 4480 Engis www.recyfuel.be

Recygom 4821 Andrimont www.sita.be

Recyper 9100 Sint-Niklaas www.sita.be

Remo Milieubeheer 3530 Houthalen www.groupmachiels.com

REMONDIS 3210 Lubbeek www.remondis.be

Rendac 9470 Denderleeuw www.rendac.com

Repaper 2910 Essen

Re-Tyre 3920 Lommel

Revabo 2990 Wuustwezel www.hensnv.be

Revatech 4480 Engis www.revatech.be

Rik’s Plastics 3600 Genk www.riksplastics.com

Romarco 9240 Zele www.romarco.be

Rulo 7742 Hérinnes-lez-Pecq www.rulo.be

Rumst Recycling 2840 Rumst

Rymoplast 3920 Lommel www.morssinkhofplastics.nl

SAF Recyclage 9990 Maldegem

SEOS Plastic Recycling 4600 Verviers

SGS Ewacs 9120 Beveren-Melsele www.be.sgs.com

SHANKS sa 1435 Mont-St-Guibert www.shanks.be

SHANKS Vlaanderen 8800 Roeselare www.shanks.be

SHANKS Vlaanderen 9042 Gent www.shanks.be

Silvamo 8800 Roeselare

SIMS Recycling Solutions 9100 Sint-Niklaas www.sims-group.com

SITA Remediation 1850 Grimbergen www.sitaremediation.be

SITA Recycling Services 2340 Beerse www.sita.be

SITA Treatment 1180 Brussel www.sita.be

SITA Wallonie 4460 Grâce-Hollogne www.sita.be

Smet Jet 8400 Oostende www.edelweissnv.be

Smurfit Kappa 2170 Merksem www.smurfitkappa.com

Soborel 3550 Heusden-Zolder www.vangansewinkel.com

Socaplast 1840 Londerzeel www.socaplast.be

Sodecom 7040 Quévy www.vanheede.com

Sodever 1420 Braine l’Alleud

Soraf 2840 Rumst www.ljanssens.be

Soret 1560 Hoeilaart

Soreplastic 6971 Champlon www.soreplastic.be

SO.TRA.EX 4700 Eupen www.sotraex.com

Spanin 8780 Oostrozebeke www.indaver.be

Stadsbader-Flamand 8530 Harelbeke www.stadsbader.com

Stallaert Recycling 1800 Vilvoorde www.stallaert.be

Stevan 8860 Lendelede www.stevan.be

Stok&Co 3530 Houthalen-Helchteren www.leysen.org

Stora Enso Langerbrugge 9000 Gent www.storaenso.com

SVK 9100 Sint-Niklaas www.svk.be

Tellgnosis 2860 Sint-Katelijne-Waver

Thenergo 2018 Antwerpen www.thenergo.be

Thomé H. & Fils 1730 Mollem

Track International 8790 Waregem www.track-international.com

Transcoma 3600 Genk www.transcoma.be

Tri-Terre SAFS 4040 Herstal

TWZ 9940 Evergem www.twz.be

Vaco Containerdienst 2950 Kapellenwww.leysen.org

Valomac 1850 Grimbergen www.sita.be

Vandewiele Recycling 8470 Gistel www.houtmolen.be

Van Gansewinkel 2870 Puurs www.vangansewinkel.com

Vanheede Environment Group 8940 Wervik www.vanheede.com

Van Moer H & Zn 9120 Melsele www.vanmoerh.be

Van Pelt Containerbedrijf 2900 Schoten www.vanpelt-nv.be

Van Puijfelik NL 4815 CD Breda www.vanpuijfelik.nl

Van Roy 9470 Denderleeuw www.van-roy.be

Veolia ES 1800 Vilvoorde www.veolia-es.be

Verpola 8000 Brugge www.verpola.be

Vetboerke 8750 Wingene

Vlar Papier 2830 Tisselt www.storaenso.com

Vosselaarse Oud Papier Centrale 2330 Merksplas www.vopc.be

Vulsteke & Verbeke 8970 Poperinge www.vulsteke-verbeke.be

West Waste Treatment 8600 Diksmuide www.wwt.be

WOS 3600 Genk www.wos-genk.be

Wubben Aflaatolie 2910 Essen

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