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France Budo International Magazine Mars 2013

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Magazine Budo International d Arts Martiaux et Sports de Combat. Édition Mars 2013 français

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Page 2: France Budo International Magazine Mars 2013

Un simple morceau de tissu, objet quotidien dansle Sud-Est asiatique (chaleur, sueur, mousson), peut

devenir un outil de self-défense exceptionnel etsurprenant. L'usage du sarong est un art

peu connu en Occident. Peunombreux sont les maîtres qui

ont osé s'y mettre (peunombreux, mais éminents

comme Inosanto). TonyMontana nous présente unDVD complet sur le sujet.Il met particulièrementl'accent sur la manièrede le saisir dont dépenden grande partiel'apprentissage de cetart martial. Une foiscela que nous avonscompris cela, nouspouvons développer une

méthode pour enapprendre les différentes

variantes et possibilités enutilisant des concepts

philippins et indonésiens telsque la fluidité, l'harmonie dans le

mouvement, les déplacements et laphilosophie particulière de la culture

où se développa cet art.

REF.: • SARONG1REF.: • SARONG1

Tous les DVDs produits par Budo International

sont scellés au moyen d’une étiquette

holographique distinctive et sont réalisés sur

support DVD-5, format MPEG-2 (jamais VCD,

DICX ou similaires). De même, l’impression des

jaquettes ainsi que les sérigraphies suivent les

plus strictes exigences de qualité. Si ce DVD ne

remplit pas ces critères et/ou si la jaquette ou la

sérigraphie ne coïncide pas avec celle que nous

vous montrons ici, il s’agit d’une copie pirate.

Budo international. net

Commandes :

Page 3: France Budo International Magazine Mars 2013

« Karaté : Images d’une histoire » est l’ouvrage qui possède la plus grande quantité de documentsd’archives historiques de l’histoire du Karaté. Funakoshi, ses maîtres, les grands des générations suivantes,Nakayama, Yamagushi, tout cela dans des documents inédits ou peu connus, des photos qui font partie del’histoire du Karaté. Un livre merveilleux.

Le terme « philosophe » est largement utilisé quand on parle du Karaté traditionnel et classique, mais pourmieux comprendre à quoi se réfère cette philosophie du Karaté sans se perdre en vaines élucubrations, il n’ya rien de mieux que de connaître les opinions et les pensées des grands maîtres à propos de la significationde l’objectif de cet art martial et de sa pratique.

NOUVEAU LIVRE !

Prix : € 33,00

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Page 4: France Budo International Magazine Mars 2013

Cung Le est l'un desrares privi légiés quiparvient à donnerl'impression que sescombats réelsressemblent à descombats dans lemeil leur style ducinéma d'art martial.Dans cette interview,Le nous a transmis lemeil leur de sesexpériences dans le

monde des sports de combat, des arts martiaux et ducinéma. Nous partageons cela aujourd'hui avec les lecteurs.

p. 14

Le Yari Jutsuou Sojutsu, l'artde la lance peutêtre historique-ment comparéau Naginata Jut-su, l'art de laNaginata, uneespèce de lanceavec une lamerecourbée ac-couplée à son

extrémité. Ces deux armes étaient pratiquéepar d'innombrables styles et étaient égale-ment des sous-spécialisations de lames lon-

gues ou courtes en fonction de la longueur du bâton.

p. 20

YARIJUTSU

CINEMA D'ART MARTIALLes postures de Yoga (pré-

sentes également dans le ChiGung) provoquent une relaxa-tion pour que le corps puisses’ouvrir et pouvoir de cettemanière restructurer de nou-veau cette énergie. Une foiscette ouverture réalisée, laKundalini améliorera le systè-me nerveux et accéléreral’évolution du cerveau et dusystème nerveux, ce qui setraduira par une plus grandeefficacité des fonctions vitaleset mentales et par une plusgrande sagesse de la cons-cience.

KYUSHO

p. 44

Pedro Conde, plusconnu pour son travailde journaliste et dedirecteur pendant desannées pour lesmagazines Dojo etBruce Lee, a cependantréalisé un travail intensed'entraîneur de Kick-Boxing et de Full-contact, disciplinesdans lesquelles i l atoujours été unprofesseur consommé,

faisant un travail magnifique et riche d'expérienceauthentique.

KICK BOXING

p. 26

Con frecuencia, durante mis seminarios y conferencias sobremis artes marciales, me preguntó por mi forma de organizar laenseñanza de mis alumnos y profesores en la WingChun.En un intento de organizar lógicamente WingTsun aprendizaje,

me vi obligado a poner algunas etiquetas de algunos"departamentos".

WINGTSUN

p. 46

BUDO INTERNATIONAL DANS LE MONDE

Budo International est un groupe éditorial international spécialisé dans les Arts Martiaux. Unique organe de presse à vendre une revuespécialisée dans les Arts Martiaux en six langues et dans le monde entier, il est en contact avec toutes les grandes compagniesspécialisées dans son domaine. Budo International touche plus de cinquante pays.

Une production de: Budo International Publishing Company

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Après nous avoir faitdécouvrir, il y a quelquesannées Meitatsu Yagi,Salvador Herraiz nousdécouvre aujourd'hui lafigure de son frère,Meitetsu, l'autre fi ls dulégendaire Meitoku Yagi(1912-2003), actuellement leprincipal leader et héritierdu Karaté de son père.

p. 52

KARATE

C'est l'un desguerriers les plusnobles que j'aieconnu. Il a fait unecarrière internatio-nale impression-nante et il vient au-jourd'hui partageravec vous son ex-périence du kumitequ'il présente dansun DVD plein detrucs, d'idées et deconcepts éclai-rants, résultat d'u-

ne expérience réelle et de beaucoup de tra-vail. Et non seulement les karatékas, mais

également les lutteurs sportifs de tout style trouveront icides flots d'inspiration et de vérité.

KARATE KUMITE

p. 06

Un Nak Muay se présente comme un athlète toujours prêt à lutter,confiant dans son arsenal de coudes, genoux, tibias et mains forgéspour être de véritables armes, un athlète qui sait comment exploiterhabilement les principes techniques et scientifiques d'un art martialqui a prouvé sa valeur dans toutes les conditions. En réalité, unaspect de son arsenal, un aspect plus important peut-être que lesarmes naturelles et qui fait du boxeur thaï une véritable machine deguerre, c'est son esprit guerrier. C'est à travers tout cela ques'exprime cette attitude martiale.

MUAY BORAN

p. 34

Le Vovinam of-ficiel du Vietnamet l'efficacité.Le concept mo-

derne oublié.On raconte que

quand le Vovi-nam fut créé en1938, l' idée dumaître NguyenLoc était de for-mer des combat-tants avec destechniques effi-caces. Pourtant,dans l'actuel Vo-

vinam officiel du Vietnam, certains catégoriestechniques ressemblent plus à du cirque qu'àun art martial : des parties comiques, des sautsacrobatiques, des adversaires qui se lancent enl'air en recevant un coup…

VOVINAM VIET VO DAO

p. 68

REDACTION: c/ Andrés Mellado 42, 28015 Madrid, Espagne. Tél: (34) 91 897 83 40, Fax: (34) 91 899 33 19, E-mail: [email protected] • Directeur

de publication: Alfredo Tucci, e-mail: [email protected] • Coordination Internationale: Alfredo Tucci • Assistante de rédaction: Brigitte de le Court •

Traducteurs: Brigitte de le Court, • Service publicité: (+34) 91 549 98 37. • Correspondants permanents: Don Wilson, Yoshimitsu Yamada, Cass Magda, Antonio

Espinós, Jim Wagner, Coronel Sanchís, Marco de Cesaris, Lilla Distéfano, Maurizio Maltese, Bob Dubljanin, Marc Denny, Salvador Herraiz, Shi de Yang, Sri Dinesh,

Carlos Zerpa, Omar Martínez, Manu, Patrick Levet, Mike Anderson, Boulahfa Mimoum, Víctor Gutiérrez, Franco Vacirca, Bill Newman, José Mª Pujadas, Paolo

Cangelosi, Emilio Alpanseque, Huang Aguilar, Sueyoshi Akeshi, Marcelo Pires, Angel García, Juan Díaz. • Tous droits de reproduction réservés pour tous pays. Les

documents reçus sont conservés par la rédaction et ne sont pas rendus à leurs expéditeurs. Leur envoi implique l’accord sans réserve d’aucune sorte pour leur

publication.

Page 6: France Budo International Magazine Mars 2013

une des constantes del'évolution est lacomplexité. Plus lesêtres sont anciens surla chaîne évolutive, plus ils sont simples.

La vie elle-même est un fait pluscomplexe dans l'organisation de lamatière que la matière inerte. Desformes unicellulaires auxpluricellulaires, l'évolution semblenous montrer constamment un modèleévident, plus complexe, plusautonome, et finalement plusconscient.

Les animaux en général naissentavec tout le nécessaire pour gérerleurs vies, mais à mesure que lachaîne évolutive se rapproche desêtres humains, l'importance del'apprentissage grandit. Une tortuenaît sans la présence de ses géniteurset elle sait qu'elle doit courir vers lamer. Elle possède un programmeinscrit dans ses gênes et il y a, danssa mémoire essentielle, tout ce dontelle a besoin pour vivre. Un enfanthumain au contraire ne sait presquerien et, pendant longtemps, il dépendde ses parents pour le plusélémentaire : survivre. Il devraapprendre pratiquement tout, tout endéveloppant son faible petit corps…un véritable miracle.

Réellement, si nous nous arrêtonsun moment pour y penser, cechangement fut un pari risqué del'évolution. Il suffit d'une générationperdue pour que tout le savoir, qui acoûté peut-être des siècles à réunir,disparaisse d'un coup de plumeau.Mais les êtres humains sont deséducateurs compulsifs, c'est un métierque nous n'avons pas appris mais quenous avons tous tendance à pratiquer.La raison en est que l'éducation,l'enseignement, la transmission dusavoir, est une loi inscrite dans notrecode essentiel.

L'évolution indique ainsi une autreconstante, le passage de «l'automatique » au « manuel » dans lesprocessus de la conscience. Plus il y aévolution, plus il y a de conscience !La conscience d'être articule et donneforme à la diversité et finalement à laliberté. Ce n'est que lorsque noussommes conscients de la différence

que nous pouvons choisir et toutchoix passe d'abord par un processusd'individuation. Les êtres les moinsévolués ont tendance à se comportertous de la même manière. Plus ilsdeviennent complexes, plus il y a devariables qui s'incorporent à leurcomportement car eux mêmesincluent structurellement de plusgrands espaces pour la différence. La complexité articule ainsi lapossibilité de la liberté et celle-ci seradirectement proportionnelle au niveaude conscience de chaque personne.

La conscience, cependant, est unmécanisme extrêmement complexe.Elle aussi se construit en pyramide.Ses bases sont automatiques et àmesure que nous nous élevonssurgissent les premières lueursd'autonomie. Cette échelleascendante correspondanalogiquement aux fameux chakrasqui culminent tous dans le chakrasupérieur ou coronaire, égalementappelé chakra spirituel.

Et notre société a beau semblerancrée de manière prédominante auniveau des centres inférieurs, il nousfaut bien conclure que, suivant cetteperspective, le spirituel est laculmination de l'évolution, par dessusle mental lui-même. Cet aspect de laconscience est cependant le moinsconnu de tous, le plus complexe etévidemment le plus subtil. Laperception de cette dimension de laconscience n'est pas gérée par lesorganes sensoriels qui se situenttoujours en dessous de celle-ci. Cesderniers s'occupent de ce quiconcerne le plan matériel et ont déjà

bien assez à faire avec lui. Maisdepuis que l'homme a été capable depourvoir à ses besoins élémentaires eta joui d'un certain temps libre, il aconsacré beaucoup d'énergie àexplorer cette frontière. Les plus aptesd'entre nous ont essayé d'aller plusloin. Puis, dotés de cette frénétiquecoutume qui nous caractérise, ils ontpassé l'information à leurssemblables. Mais il est difficile deprendre les mesures de l'ineffable, desorte que trop souvent, leurs efforts sesont convertis en des formulesincompréhensibles, des règles decomportement ou de simplescoutumes, répétitions ou slogans,sans conscience ni discernement,autrement dit en religion ou méthodesqui se répètent sans plus.

La frontière du spirituel est lavéritable aventure de la conscience,tout comme celle-ci est laquintessence de l'évolution. Tous, tôtou tard, nous devrons affronter ce plande réalité, parce que d'une manière oud'une autre, il se faufile entre les replisdu quotidien avec un entêtementincessant. La majorité d'entre nousnous ne le voyons pas ni ne voulons levoir parce que nous avons peur del'inconnu ou parce que nous sommesincapables de surmonter ladescription du monde que nous avonsélaborée au prix de lourds efforts.

Abattre les murs de ce que nousavons appris, des idées et desconcepts que nous avons reçus, estun saut que l'on ne fait que forcé.Personne ne s'inscrit volontairementsur le chemin de la conscience,pourtant, à chaque croisée de notredevenir, cette option pointe toujours.

Mystérieusement, discrètement, lespirituel s'infiltre dans nosconsciences de jour en jour plusempressé et plus intense.

Le spirituel - attention -, ce n'estpas nécessairement le religieux, maisbien ce qui est véritablement sacré, ceque l'on ne peut empaqueter. Lespirituel peut - cela oui - porter des « étiquettes », ce sont les voies qued'autres parcoururent avant nous, lescartes qu'ils nous laissèrent d'une telleaventure. Les Shizen les appelèrent «les fleuves navigables de la spiritualité ».Il y en a de nombreux et de très

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Nous ne sommes pas des êtres humains vivant une expérience spirituelle, nous sommes des êtres spirituels vivant une expé-rience humaine.

(Pierre Teilhard de Chardin)

Le seul véritable voyage, le seul bain de Jouvence, ce ne serait pas d'aller vers de nouveaux paysages, mais d'avoir d'autres yeux.

(Marcel Proust)

L’ « L'ultime etvéritable frontière

de l'homme estdimensionnelle eton ne l'atteint pas

avec desvaisseauxspatiaux. »

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différents, mais ils parlent tous d'une même dimensioninvisible et complexe, trop complexe pour la transformer ende simples formules ou protocoles, en des véritéssimplement basées sur « vouloir croire » ou « avoirbesoin de croire ». La véritable spiritualité ne secontente pas d'explications, elle doit être vécuede première main car la conscience, cesuccès de l'évolution, le veut ainsi.Autrement, elle ne sera qu'un placebode nos besoins, un succédané denotre évolution et de notrecroissance individuelle.

L'évolution a ses constantes etcelles-ci pointent sanséquivoque dans une seuledirection : vers l'avant, vers lehaut, vers le complexe, vers laliberté, vers la conscience.L'ultime et véritable frontièrede l'homme estdimensionnelle et on nel'atteint pas avec desvaisseaux spatiaux. Pourparcourir ce chemin,comme les tortues, noussommes pourvus de toutl'équipement de série.Cette véritable frontière estle monde spirituel. Découvriret apprendre correctementcomment utiliser une bonnecarte de ce trésor est unefortune incomparable et digne àpréserver. Mais ce voyage estpersonnel et la décision de le faireest affaire de chacun. Tôt ou tard, unefois atteintes les limites de notre réalité,nous nous heurterons à cette autredimension et ce sera probablement lemeilleur ou le plus mauvais jour de notre vie.

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Alfredo Tucci est General Manager deBUDO INTERNATIONAL PUBLISHING CO.Email : [email protected]

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Karaté

C'est l'un des guerriersles plus nobles que j'aieconnu. Il a fait unecarrièreinternationaleimpressionnante etil vient aujourd'huipartager avec vousson expérience dukumite qu'ilprésente dans unDVD plein de trucs,d'idées et de conceptséclairants, résultatd'une expérience réelleet de beaucoup detravail. Et nonseulement leskaratékas, maiségalement les lutteurssportifs de tout styletrouveront ici des flotsd'inspiration et de vérité.Je le recommandeimpérativement.

Alfredo Tucci

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e manière générale, si vousdemandez à quelqu'unpourquoi il fait des artsmartiaux, il vous répondraque c'est pour apprendre àse battre. Vous n'entendez

presque jamais quelqu'un vous dire quec'est parce qu'il veut apprendre les katas,l'usage des armes ou les wazas. Jesuppose que nous avons tous une petiteenvie de devenir quelqu'un de fort oupeut-être le besoin réel de nous protégernous motive-t-il.Ce que je vais faire ici, c'est vous

parler d'une série de techniques debases et de concepts que nous devonstous connaître, que nous soyons desélèves débutants ou avancés, en plusde vous montrer une série de choses quiont bien fonctionné pour moi. Certainesd'entre elles peuvent être utilisées dansla rue, mais je vais me centrer surtoutsur les techniques de compétition. J'aibeau dire et répéter d'avoir les mains enhaut pour se protéger le visage, certainsen tiennent compte et d'autres pas.Mais à partir du moment où on vous afrappé plusieurs fois au visage parceque vous ne l'avez pas fait, vous nel'oubliez plus.Bon, nous allons commencer. En

premier lieu, parlons des huit pointsd'harmonie.Certaines personnes font la position de

12h ou celle d'1h, moi j'utilise celle de8h. Je compare ceci à une horloge pourqu'il soit plus facile de visualiser ladirection du mouvement. Je peux medéplacer en avant et en arrière, à gaucheet à droite. Je peux également medéplacer en haut et en bas.

Parfois, les gens disent que celuicontre lequel ils se battent « est vraimentrapide ». En réalité, i l ne l'est pasvraiment. Mais i l se fait qu'i l uti l isehabituellement une attaque angulairepour donner cette impression. Nousfaisons là ce que j'appelle « bloquer lepas de votre adversaire ». En d'autresmots, vous avancez vers votre adversairepour anticiper sa technique, que ce soitun coup de poing ou un coup de pied.Pourquoi recevez-vous le coup et

perdez-vous le point ? C'est parce quevous vous trouvez ici. Ceci vousdonnerait une issue. Vous devez prendrevotre temps, pratiquer, vous déplacerdans une direction et puis dans l'autrepour pouvoir parer et changer dedirection au moment où l'adversaire vase déplacer dans cette direction. Vousdevez vous déplacer vers l'avant etexécuter votre technique.Un autre concept de base c'est de

savoir reconnaître « où se trouve la zonede combat ? », quelle est la distance decombat ? Il ne s'agit pas de placer votrepied avant en face de son pied avant. Ilfaut placer le pied avant en face de sajambe arrière. On apprécie cela enexécutant un coup de pied avec la jambearrière. Parce que vous devriez jeter le dosen arrière pour donner le coup de piedavec la jambe avant et vous dépasseriezle corps de votre adversaire. En abaissantvotre centre de gravité, vous pouvezrefermer l'ouverture pour vos techniqueset en outre vous pouvez déplacer le piedarrière vers l'avant pour avoir un plusgrand équilibre dans vos techniques.Une des techniques qui fonctionnent le

mieux, c'est le coup de poing de revers.

C'est comme ça que je l'exécute. Je suissûr que vous avez vu des gens sebalancer. Je ne parle pas de sauter enhaut et en bas. Je ne pense pas aumouvement de cette manière, parce queles jambes absorbent généralement cesimpacts. Il ne faut pas lever les pieds dusol, il faut plier les genoux pour abaisserle centre de gravité.De cette manière, vous pourrez vous

déplacer dans n'importe quelle directionpour attaquer. Quand mon centre degravité descend, mon genou avant sedéplace vers l'objectif. Mes mains vontdevant et j'avance pour exécuter latechnique. S'il y a une grande distance,je peux pousser avec la jambe arrière.Quoi qu'il en soit, mes hanches sonttoujours dirigées vers l'objectif quand jefrappe, pas vers un angle. Si vouspratiquez suffisamment, vous pouvezutiliser la rotation de la hanche sansreplacer les pieds. De plus, vousn'aimeriez pas télégraphier lesmouvements n'est-ce pas ? N'exécutezdonc pas les mêmes modèles routiniersde mouvements.Moi j'avance toujours mes mains,

« elles sont comme mes yeux ». Ma mainavant va vers le visage et le coup depoing de revers la suit. Ils se déplacenten même temps, comme s'ils étaientreliés par une corde. Je frappe en mêmetemps pour marquer un point. Je n'utilisepas la main avant comme un leurre.Pourquoi devrais-je le faire ? J'essaye demarquer directement avec elle. S'ilsbloquent mon premier coup, j'ai monpoing de revers prêt à marquer. C'est ici qu'intervient la physique. « Un

corps en mouvement tend à rester en

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Grands Maîtres

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« C'est parce quevous vous trouvez ici.Ceci vous donnerait

une issue. Vous devezprendre votre temps,

pratiquer, vous déplacer dansune direction et puis

dans l'autre pourpouvoir parer et

changer de directionau moment où

l'adversaire va sedéplacer dans cette

direction. »

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mouvement ». Il est plus facile d'exécuterla technique quand vous êtes enmouvement que quand vous partezd'une position statique.Une chose que les élèves ont coutume

d'imiter, c'est votre mouvement. C'estpour cela que vous voulez être le leaderou dominer le combat. Vous pouvez lefaire de différentes manières. Restezdressé sans vous accroupir, dirigez voshanches vers l'objectif, éloignez-vous deson poing arrière, refermez les ouverturesdans la distance de combat, conservezune bonne garde aussi bien défensivequ'offensive, balancez-vous, abaissez lecorps et attaquez.J'aime « attraper » les gens en les

laissant imiter mon mouvement, ensuiteje modifie la marche en déplaçant lajambe arrière vers le centre tout encontinuant de donner l'impression que jesuis hors de la distance, hors de leurportée, et je les attaque alors.Une autre technique efficace est le

coup de poing de revers. J'effectue lemien en me balançant et ensuite enabaissant ma garde et en tournant monpoing vers le centre. I ls baissentautomatiquement la garde quand je faisceci. À ce moment-là, je lève mon coudeavant et je frappe avec ma main avantcomme s'il s'agissait d'un jab. Si jefaisais cela dans la rue, je descendraismon coude avant et je le frapperai à lamâchoire avec les jointures tout en ledéplaçant vers l'arrière. Vous pouvezégalement l'attaquer sur le corps, justeen dessous de sa garde, c'est une choseà laquelle ils ne s'attendent pas.Une chose doit être très claire. Vous ne

devez pas vous élever en faisant lestechniques. Vous perdrez de lapuissance, vous télégraphierez votretechnique et vous ne marquerez

probablement pas de point. Souvent,même les choses les plus simplesfonctionnent. Parfois, quand je mebalance, j'abaisse simplement moncentre et je plie le genou et je me déplacecomme si j'allais envoyer un coup depoing direct, mais je frappe simplementavec la main avant. Parlons de l'usage des gardes

défensives et offensives. J'utilise lesdeux, en fonction de contre qui je mebats et de sa position, mais je préfère mebattre avec une garde défensive. Lamajorité des pratiquants les utilisentmoins parce qu'ils pensent qu'elles sontplus lentes, mais si elles sont utiliséesadéquatement, elles sont très efficaces.Je crois même que je peux contre-attaquer plus vite quand ils me lancentdes coups de pied ou des coups depoing. J'ai une zone de protection plus ample. Si vous pouvez utiliser votre jambe

avant comme un élément de la garde oupour bloquer, vous serez plus efficace etvous intimiderez plus votre adversaire.Quand ils me lancent des coups de

pied, je préfère utiliser ma jambe avantparce que je suis plus près de monadversaire. Si j'utilise ma jambe arrière, jepréfère simuler que je vais lancer un coupde pied circulaire et ensuite passer à uncoup de pied frontal ou feinter un coupde pied frontal et passer à un coup depied circulaire. Vous pouvez toucherbeaucoup d'adversaires en faisant cela.Si je suis en train de me battre contre

quelqu'un qui lance bien les poings derevers, j 'aime bien le tromper enabaissant ma main avant comme sij'essayais de m'éloigner de lui. Quand ilme lance le poing, je lève mes mainspour me protéger le visage et je lancealors ma jambe avant et je tourne mes

hanches pour le frapper en dessous desa garde sur les côtés ou à l'aisselle.Parfois même, je parviens à l'atteindre

au visage. J'appelle cela un coup de piedde retour. Vous pouvez engendrerbeaucoup de puissance en faisant cela.Je suis ainsi parvenu à mettre KObeaucoup de monde même hors du ring.Veillez à tourner la tête, sinon ils sejetteront sur vous. Vous atteindrezprobablement votre adversaire, mais il sepeut que l'arbitre ne le voie pas bien etqu'il donne des points à sa technique etpas à la vôtre.Une fois que vous aurez réussi à faire

le mouvement angulaire d'attaque quenous avons mentionné, vous pouvezutiliser le coup de pied en crochet. Celafonctionne bien parce que vous pouvezenvoyer le coup sous la garde del'adversaire et ensuite lever la jambe et lefrapper dans le dos ou sur la tête.L'adversaire simplement se déplaceravers votre coup de pied.Si vous luttez contre quelqu'un qui a la

jambe avant très lourd, je recommanded'utiliser un coup de pied de hache ou uncoup de pied frontal circulaire. Je peuxl'attaquer à la tête ou simplement toucherla garde de l'adversaire ou continueravec un poing de revers.On peut également utiliser un coup de

pied circulaire avec la jambe arrière pourabaisser sa garde et ensuite marquer despoints avec le poing de revers. Si vousavez la jambe avant très lourde, vouspouvez l'atteindre à la tête.Pour contre-attaquer quelqu'un qui

vous attaque avec un coup de pied « à lahache » ou un coup de pied court frontal,abaissez votre centre, conservez la mainavant en haut pour vous protéger etenvoyez le poing de revers en dessous

de son coup de pied. Ils nes'y attendent jamais.Normalement, vous nepouvez l'util iser qu'uneseule fois, mais ellefonctionne très bien et onobtient le point.

S'il s'agit de deux com-battants d'une habiletésimilaire, normalement,c'est celui qui aura lameilleure condition phy-sique qui gagnera. Soyezdes combattants intelli-gents. Quand vous êtesen train d'attendre pourle combat suivant,observez les combat-tants qui se battentavant et après, parceque vous aurez àaffronter l'un desgagnants, observezleurs points faibles etcomment vous pouvezles contre-attaquer.Observez quellestechniques ils ont uti-lisé pour marquer despoints. Vous pourriezutiliser les mêmestechniques. Si vousêtes en train de

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Grands Maîtres

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gagner, il vaut mieux parfois laisser passerle temps. Ils savent qu'ils doivent marquerdes points, ils font alors des attaques pré-cipitées et commettent des erreurs du faitdu manque de temps, ce dont vous pouvez profiter pour contre-attaquer.Vous pouvez également uti l iser

certaines distractions, faire du bruit,feinter, etc. Ce sont des choses quej'aime. Si le combat devient intense,regardez le sol entre vous deux, faites-lede manière évidente, il le fera lui aussiautomatiquement et quand il le fera,profitez-en pour lui envoyez votre coupde poing arrière.Ne vous arrêtez jamais en faisant une

technique. Faites-en toujours deux outrois. Même si la première marque despoints, il se peut que l'arbitre ne la voiepas, ne baissez pas les mains et écartez-vous immédiatement ou c'est votreadversaire qui marquera le point.Restez dans la zone « chaude » quand

vous êtes prêt à lutter. Suez un peu etéchauffez-vous bien. Pour ma part, j'aimeécouter de la musique. Quand vous êtesdans un tournoi, beaucoup de gens veulents'approcher pour vous parler. Quand je suisprêt, je préfère être dans la zone du

combat, prêt à combattre. Ne soyez pasantipathiques, dites-leur que vouséchangerez avec eux après le combat.Il faut toujours avoir un bon aspect. Je

porte toujours un bon équipement propreet bien ajusté. J'ai toujours des bandagesen-dessous des gants, j'aime égalementporter des jambières. Veuillez à ce queles ongles des mains et des pieds soientbien courts pour éviter de couperquelqu'un. J'emporte toujours un tube deNeosporin et des pansements pour lecas où j'aurais d'une coupurequelconque. Je me suis ainsi libéré denombreuses cicatrices et infections.J'utilise également des bandes de

différentes couleurs que je place sur mespieds ou sur mes gants, ainsi les jugespeuvent mieux voir mes pieds ou mesgants quand je frappe mon adversaire.Ainsi, si l'adversaire porte un kimono noiret que mes gants sont noirs, la bande decouleur permet de mieux distinguer mescoups.La dernière chose dont je voudrais

vous parler, c'est de votre position parrapport aux juges. S'il y a trois juges, parexemple, et que vous allez faire un poingde revers avec la droite, placez-vous de

manière à ce qu'au moins deux jugesvoient la technique de face. Si les jugesbougent autour de vous, déplacez-vousavec eux pour qu'ils puissent mieux voirvos techniques. S'i l y a cinq juges,essayez de faire en sorte que trois jugesau moins voient bien vos techniques.Normalement, je monte le premier sur

le ring pour pouvoir me placer à l'endroitoù je veux me trouver pour que les jugesvoient mes techniques et s'i ls sedéplacent, pouvoir me déplacer là où ilspeuvent bien me voir. Si je ne peux pas àce moment-là, je me placerai dans labonne position quand le combat auracommencé.J'espère que ces techniques

fonctionneront pour vous. Comme danstout, la pratique conduit à la perfection.Utilisez un sac aux entraînements etpratiquez des combats avec beaucoupde vos camarades de dojo afin depouvoir vous battre contre beaucoup depersonnes différentes, car chacun a unemanière particulière de combattre.Pour plus d'informations sur les stages

ou quoi que ce soit d'autre, vous pouvezme contacter au :

[email protected]

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Page 15: France Budo International Magazine Mars 2013

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« Vous ne devez pas vousélever en faisant les

techniques. Vous perdrezde la puissance,

vous télégraphierez votretechnique et vous ne

marquerez probablementpas de point. »

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Reportage

Texte : Emilio AlpansequePhotos : Courtoisie de Jane Estioko - Cung Le's MMA

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La majorité des pratiquants d'arts martiaux, soit sont bons lorsqu'ils font desdémonstrations de leur style, soit sont de grands combattants. Cung Le est l'un des raresprivilégiés qui parvient à donner l'impression que ses combats réels ressemblent à descombats dans le meilleur style du cinéma d'art martial. Légende, audace, courage etbeaucoup de striking (coups de poing et coups de pied) le caractérisent et si vous ne mecroyez pas, demandez à l'ex-champion poids moyen de l'UFC, Rich Franklin, qui tomba raidesur le tapis après avoir reçu un superbe coup du droit du Vietnamien-Américain au récentchampionnat de l'UFC Macao. Dans cette interview, Le nous a transmis le meilleur de sesexpériences dans le monde des sports de combat, des arts martiaux et du cinéma. Nous partageons cela aujourd'hui avec les lecteurs.

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L'UFC DANS LE STYLE DES HÉROS DES FILMS D'ACTION

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Reportage

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B.I. : Croyez-vous que les artsmartiaux peuvent transformerpositivement les individus ? Et s'il enest ainsi, comment vous ont-ilstransformé, vous ?Cung Le : Évidemment que

l'entraînement des arts martiaux peutchanger positivement la vie despersonnes ! Dans mon cas, ils m'ontapporté tant de choses que je ne sauraispar où commencer. Discipline, confianceen soi, habileté physique et mentale…que j'ai pu utiliser au cours de ma vie,sur un tatami, dans l'octogone, en facedes caméras et autres, qui m'ont permisde maintenir économiquement mafamille. Je les enseigne, je les vis, je mebats avec eux et je fais des films grâce àeux. Donc, définitivement, ils m'ont aidéà trouver une voie et à me forger unecarrière et je me sens incroyablementchanceux de savoir qu'ils ont été etseront toujours une partie extrêmementimportante de ma vie.

B.I. : Parlons de vos débuts dans leSanda (modalité de combat libre duWushu).C.L. : Il y a une vingtaine d'années, je

ne savais rien du Sanda ou Sanshou. Àcette époque, en ce qui concerne macarrière professionnelle, les gens ne meconnaissaient pas encore. Je pratiquaisle Kung-Fu traditionnel vietnamien et enmême temps, je faisais du Taekwondo,du Sambo, de la Lutte gréco-romaine etlibre. Je participais à toutes lescompétitions locales de Taekwondo etde Lutte au début des années 90. Fin93, j'ai découvert ce style de combat deplein contact d'origine chinoise appeléSanda à travers un championnatorganisé par Shwan Liu à Mobile,Alabama. Je me suis alors présentél'année suivante à une compétition, j'aiobtenu la médaille d'or et j'ai été captivépar ce style de combat. J'adorais leformat - coups de poing, coups de pied,balayages et projections - et en réalité,avec le temps, il s'est avéré que jepouvais parfaitement m'adapter à lui aupoint de le faire mien, développant monsavoir-faire dans chacun de cessecteurs. Je m'y suis donc consacrépleinement et j'ai fini par faire partie del'équipe nationale des États-Unis.

B.I. : Et aux mondiaux de Sandavous êtes parvenu à remporter troismédailles de bronze consécutivesdans trois championnats différents.Que pouvez-vous nous raconter deces trois moments de votre vie ?C.L. : La première médail le de

bronze ce fut à Baltimore en 1995. Enréalité, je ne m'attendais pas à fairede si bons résultats ni à monter sur lepodium. Moi, qui arrivais auxchampionnats du monde invaincu,j'obtins ma première défaite face àRamazan de Russie, qui était deuxfois champion du monde dans monpoids et qui me battit aux points. Mais

dans ces championnats, onse battait également pour lamédaille de bronze, j'ai doncdû me battre contre l'autredemi-finaliste, russeégalement, que j'ai pu battrefinalement, ce qui me valut lamédaille de bronze. Ce jour-là, j'ai su que le Sanda étaitce que je voulais vraimentfaire. La deuxième médaille debronze, ce fut à Rome en1997. Cette fois, après avoirbattu Getsadze deBiélorussie, le favori dansmon poids, j'ai été disqualifiédans le demi-finale contreShahvandi d'Iran pour un soi-disantcoup de pied à l'aine qui ne se produisitjamais. Tu étais là, je suis donc sûr quetu t'en souviens.

B.I. : Bien sûr, ce fut une décisiond'arbitre terrible et un grand montagede la part de l'Iranien qui passa plustard en finale, et juste pour jeterl'éponge quand le premier roundavait à peine commencé.C.L. : Exact ! Tout le monde dans le

stade le savait parfaitement et il fut huésans relâche quand il reçut sa médailled'argent sur le podium. En revanche,quand j'ai reçu la médaille de bronze, lepublic a réagi avec une véritableovation qui signifia beaucoup pour moi.Finalement, la troisième médaille debronze ce fut à Hong Kong, en 1999.Lamentablement, au cours de cevoyage, j'ai attrapé une terribledysenterie qui m'affecta beaucoup.Malgré cela, j'ai réussi à obtenir lamédail le de bronze, mais ce futcompliqué. J'ai dû me battre dans lesquarts de final contre Ataev de Russie.Au cours de la première moitié dupremier round, je l'emportais sur lui,mais à un moment donné, je me suissenti complètement vidé de mes forceset ce fut tout. Ce fut vraimentdommage, car j'étais dans la meilleureforme de ma vie. Je venais de battrequelques mois avant l'un des meilleurscombattants du monde du Sanda, le roimongol Nashun Gerile, mais je suistombé malade et je n'ai rien pu fairepour y remédier.

B.I. : Et maintenant que tu asréalisé ta carrière de combattant deMMA, considères-tu le Sanda commeun chapitre terminé de ta vie ?C.L. : Le chapitre du Sanda ne sera

jamais conclu dans ma vie, parce que jecontinue de le pratiquer, j'en fais la pro-motion et je l'enseigne, mais évidem-ment, du point de vue de la compétition,je n'interviens plus. D'une certainefaçon, ce fut pour moi comme avoirgrimpé d'une petite ligue mineure à lapremière division et quand vous êtes enpremière division, vous devez vous lais-ser régenter par des contrats profes-sionnels, nec o m b a t t r equ'au seind'une organisa-tion spécifique,etc. Mais jesens qu'en fai-sant ce que jefais mainte-nant, je peuxpromouvoir leSanda ou leSanshou bienmieux que sij'étais toujoursdans le cadredes champion-nats d'artsmartiaux chi-nois ou dans lecircuit duSanshou mon-dial, etc. Enplus, au sein du

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MMA, les salaires sont nettement meilleurs (rires).

B.I. : Pouvez-vous nous expliquercertaines des différences principalesentre le Sanda et les MMA ?C.L. : Bien sûr, il y a toutes sortes

de différences. D'un côté, leschampionnats de Sanda peuvent durerjusqu'à quatre jours au cours desquelsvous pouvez vous battre jusqu'à huitfois contre des adversaires que, danscertains cas, vous ne connaissez pasalors que dans le MMA, vous vouspréparez pour vous battre contre unseul adversaire. Mais, dans le MMA, lesrounds sont plus longs et les gants pluspetits et on ne se bat pas sur un Leitai(plateforme élevée) comme dans leSanda. Stratégiquement parlant, si voussavez vous déplacer sur le Leitai et sivous savez comment uti l iser lesrèglements à votre faveur, vous pouvezterminer chaque combat de Sanda sansêtre trop malmené. Bien sûr, au coursdes rondes éliminatoires, vous allerrecevoir des coups et entre combat etcombat, cela peut s'accumuler, maisjamais autant que sur l'octogone, où ilfaut faire très attention à beaucoup plusde choses. Par exemple, alors que surle Leitai tout le monde veille à ce quevous ne soyez pas jeté dehors, car sivous êtes éjecté deux fois, vous perdezle round, sur l'octogone, le combat nes'arrête pas, ils peuvent vous achevercontre le mur de la cage et continuer devous frapper ou rapidement continuer lecombat au sol. Il y a des coups decoudes et de genoux et il est vraimenttrès difficile d'échapper au châtiment.Tout est très différent.

B.I. : Que penses-tu du typiquedébat où l'on dit que les artsmartiaux traditionnels ne sont pasefficaces contre les combattants deMMA ?C.L. : Beaucoup aiment dire « mon

style est meilleur que le tien », mais enréalité tout se réduit à pouvoirconserver un esprit ouvert et êtrecapable d'évoluer au sein des artsmartiaux. Ainsi, les êtres humainsévoluent constamment, la technologieévolue et les choses dans l'univers quin'évoluent pas ont tendance àdisparaître, c'est la même chose dansles arts martiaux. Pour parvenir àdevenir de grands maîtres, beaucoupde traditionnalistes furent capablesd'évoluer au sein de leurs arts martiauxrespectifs, tandis que ceux qui ontconservé une attitude plus limitée à la « vieille école » ont peut-être fait du malà leurs disciplines. Quand on pratiqueles arts martiaux, il faut respecter l'étatnaturel de l'Univers, si vous ne laissezpas les choses circuler, vous perdez lacapacité de pouvoir vous exprimerlibrement. Ce n'est pas l'art martial quiest meilleur, c'est la personne derrièrel'art martial qui fait la différence. Le

talent, l'esprit ouvert et la capacité dechangement, c'est un processus qui nese termine jamais.

B.I. : Votre premier combat au seinde l'UFC contre Wanderlei Silva futvraiment très dur… Comment fait-onpour ne pas être entamé ou ne pasreculer dans une situation aussiextrême ? N'avez-vous pas eu peur àun moment donné et envie de vousarrêter ?C.L. : Nous avons tous peur, mais le

secret se trouve dans la manière de lacontrôler. On peut arriver à un combatavec une meilleure ou une moins bonnepréparation physique, mais en réalité, lefacteur le plus important se trouve envous, dans votre cœur et votre esprit. J'aimontré mon cœur de combattant et matrempe d'artiste martial traditionnel.C'estla meilleure chose que j'ai pu faire.Et même s'il est vrai qu'il m'avait cassé lenez, on m'avait déjà cassé trois fois le nezet ce n'était pas ça qui allait m'arrêter. Jesentais que j'avais encore des forces enmoi pour me battre et c'est pour cela queje n'ai pas perdu la contenance. En outre,il me donnait des coups derrière la tête etça, c'est très clairement interdit. Si lecombat avait été arrêté pendant 5 minutes comme le dictent lesrèglements, j'aurais peut-être eul'occasion de me récupérer et de revenirau combat, ou peut-être pas, nous ne lesaurons jamais. Mais aujourd'hui, tout çac'est du passé. J'ai appris de l'expérienceet j'ai continué mon chemin. Évolution.

B.I. : Et maintenant, passons àvotre carrière cinématographique,vous avez travaillé avec plusieurs despersonnalités les plus importantescomme Donnie Yen, Jean Claude Van Damme, le réalisateur Yuen Woo-Ping… Comment est-ce arrivé ?

C.L. : De nouveau, c'est le coursnaturel de l'Univers qui m'a favorisé àtout moment (rires). Le simple fait de nepas avoir l'esprit fermé et de continuerd'apprendre m'a donné cetteopportunité. Ce fut après monquatrième combat de MMA contre TonyFryklund, qui fut retransmis à latélévision payante et par câble. Monpromoteur actuel a vu le combat et aimmédiatement reconnu mon potentiel,il a pensé : « Cet homme a un physiqueagréable et il a un style de combat quel'on ne voit que dans les films ou lesjeux vidéos, nous devons le faire venirau cinéma… » Et je crois que deux outrois semaines plus tard, il m'avait déjàcontacté avec certaines offres à l'espritcomme « Fighting » (2009) et « Tekken »(2010). Ensuite, après mon combatcontre Frank Shamrock, j'ai obtenu unrôle dans « Pandorum » (2009). Avecces trois films, j'ai commencé à être unpeu reconnu et c'est ainsi que leproducteur de Hong Kong Bill Kongsouhaita me faire venir en Chine pourtravail ler à un projet qu'i l avaitconjointement avec le réalisateur YuenWoo-Ping. Et il en fut ainsi. Je suis alléen Chine pour tourner « True Legend »(2010) et mon travail dans ce film fut lefacteur principal qui me permit dem'établir dans le cinéma de Hong Konget d'être requis par le maître Woo-Pingpour diverses productions comme « Bodyguards and Assassins » (2009) et« The Grandmasters » (2012).

B.I. : Il est très différent de sebattre devant les caméras, cela fut-ildifficile pour vous de vous adapter aurythme et aux chorégraphies ?C.L. : En ce qui concerne le thème du

cinéma et du combat face aux caméras,j'ai eu une grande expérience depremière main quand j'ai travaillé avecjean Claude Van Damme dans « DragonEyes » (2012). J'ai eu l'occasion et laresponsabil ité de concevoir lachorégraphie de tous les combats dece film, y compris mon combat contreVan Damme et, évidemment, j 'aiénormément appris. Au cinéma, ontravaille de nombreuses heures et ilexiste une certaine pression pourterminer le travail et le faire le mieuxpossible, mais si l'on commet deserreurs au cours du tournage, dans laplupart des cas, vous pouvez essayerde refaire la scène, alors que dans lescombats réels, une seule erreur peutvous plonger dans le noir ! (rires).

B.I. : Merci beaucoup de nous avoirpermis de faire cette interview, nousvous souhaitons le meilleur aussibien au cinéma que dans la cage.Souhaitez-vous faire un derniercommentaire ?C.L. : Merci à vous. Et pour tous vos

lecteurs, souvenez-vous toujours dedonner le 185% dans tout ce que vousfaites. USH !

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Vedettes d'aujourd'hui

« Nous avons touspeur, mais le secretse trouve dans lamanière de la

contrôler. On peutarriver à un combatavec une meilleureou une moins bonne

préparationphysique, mais enréalité, le facteur leplus important setrouve en vous. »

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RÉCORD DE PELEADOR MMA : 9 victoires, 2 défaites, 8 KO's. Strikeforce et

Ultimate Fighting Championship (UFC).KICKBOXING/SANSHOU : 17 victoires, 0 défaite,

12 KO's. International Kickboxing Federation (IKF),International Sport Karate Association (ISKA), Draka,Shidokan, K-1 et Strikeforce.

SANSHOU AMATEUR : 18 victoires, 3 défaites.International Wushu Federation (IWUF).

FILMOGRAPHIE2012 The Grandmasters2012 Dragon Eyes2011 The Man with the

Iron Fists2010 True Legend2010 Tekken2009 Bodyguards

and Assassins2009 Fighting2009 Pandorum2007 Blizhniy Boy :

The Ultimate Fighter 2006 Dark Assassi

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Yarijutsu - L'art de la lanceLe Yari Jutsu ou Sojutsu, l'art de la lance peut être historiquement comparé au Naginata

Jutsu, l'art de la Naginata, une espèce de lance avec une lame recourbée accouplée à sonextrémité. Ces deux armes étaient pratiquée par d'innombrables styles et étaientégalement des sous-spécialisations de lames longues ou courtes en fonction de lalongueur du bâton. Cet art martial, transmis au cours de la période féodale, fit l'objet deprofondes modifications techniques dans le Jojutsu.

La Yari surgit initialement avec l'utilisation du bambou (Take-yari), auquel furent ajoutéespar la suite des lames afin d'accroître son efficacité dans les batailles. Malgré la croissancede la popularité du sabre au milieu de la période féodale japonaise et de la périodeprécédente (restauration Meiji), la lance était toujours présente dans les cérémonies officiellesde même qu'elle était toujours portée par les guerriers qui escortaient les seigneurs des

provinces au cours de leur voyages. Les Yari occupaient une place importante ausein de l'armement des clans.

La lance japonaise fut utilisée dès le début des temps, mais généralementpas dans l'intention d'être lancée. Certaines Yari furent fabriquées par des

forgerons traditionnels et, de ce fait, leur construction est similaire à celledes sabres. Tandis que d'autres, réalisées par des forgerons moinshabiles, étaient mal faites et n'étaient pas trempées (elles ne possédaientpas de Hamon). La Yari était une arme utilisée par les samouraïs et par les fantassins communs(Ashigaru).

Il y a beaucoup de typesde Yari. Les plus connues

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sont la Su Yari (lame droite) et la Kama Yari (avec une autre lame qui traverse horizontalement lapremière lame). La Su Yari exceptionnellement longue est également appelée Omi no Yari. Ondonne également à la Kama Yari le nom particulier de Jumonji Yari si la lame latérale qui croise lalame centrale a la même taille des deux côtés.La Katakama Yari possède également une lame perpendiculaire à la lame centrale, mais les deux

côtés sont de taille différente. On a pensé qu'il s'agissait peut-être du résultat d'une réparation de lalame transversale cassée d'une Jumonji Yari.La Kikuchi Yari (assez rare) ne possède qu'un seul tranchant, elle est généralement de style Kira

Zukuri ou Shobu Zukuri. Ce type de Yari fut nommé d'après la familleKikushi d'Higo durant la période Nambokucho (1336-1392). LesKikushi Yari ressemblent à des Tantô de grande taille.Les guerriers qui faisaient fonction de lanciers dans les

batailles étaient formés professionnellement par différentesécoles de Bujutsu. Avec le temps et l'utilisation de nouvellesarmes et tactiques, elles perdirent leur importance et ce typede soldats disparut.Malgré le fait qu'il s'agisse d'une arme longue et que ses

objectifs soient d'atteindre l'adversaire à distance, sesmouvements ne se limitent pas seulement aux estocades et auxcoups. Bien utilisée, la Yari peut être une arme polyvalente et utileavec des mouvements qui surprennent l'adversaire.

La Yari et la pratique

« Fais en sorte que l'énergie de ton corps atteigne la pointede la Yari. »

Le temps nous démontra que tout cela va au-delà de ce quenous trouvons dans le prolongement des mains, du Hara, ducorps… Rien n'est plus facile que d'essayer de le faire et ne pasy parvenir. Nous essayons de comprendre l'importance d'autresdétails en attirant l'attention sur la respiration en relation avec laYari, les particularités qui correspondent à chaque forme,indépendamment de leur mouvement, en plus de sonorganisation énergétique du point de vue de l'efficacité et dela vitesse. Se consacrer aux exercices spécifiques du Harageifacilite sa compréhension.Toute l'extension de la Yari nous oblige à réorienter le

diaphragme, ce que l'on sent dans la respiration, et sontravail spécifique fortifiera l'approvisionnement en Ki duHara. L'intention, c'est que la Yari devienne plus dense parrapport aux bras et par conséquent, au Hara. Autrement dit, saforme allongée fait en sorte que son énergie devienne plusintense et bloque le rebond d'un impact qui se perd le longde son extension.Comprendre la raison pour laquelle la Yari se tient d'une manière

différente nous permet de mettre en évidence les erreurs et les vices, carnotre corps cherche toujours une manière de s'adapter à la pratique. Dans lesattaques, nous sentons qu'à chaque respiration, quand celle-ci est exécutéecorrectement, le Hara s'étend plus rapidement et se contracte en cherchant à isolerles deux types de Ki, haut et bas, dans le Hara. En revanche, quand nousreculons, nous le faisons un peu plus vite, de manière à pouvoir l'étendre ou lecontracter complètement. Les bras reflètent ce mouvement tandis que lespieds, dans ce cas, fonctionnent comme l'arrière-garde de l'énergie des bras.

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Le processus d'activationpermettant à cette énergie d'êtreutilisée rapidement et efficacementpeut, au début, être très compliqué ettrès difficile. La libération de la Yari, lafusion de l'individu avec le moment,l'Uke… Le but de cette connaissance,c'est la recherche de la vérité dechaque instant au cours del'affrontement : la distance, le temps, leparallélisme existant entre Tori et Uke.De nombreux maîtres enseignent ce

genre d'exercices avec leurs élèves enposition de Seiza, alors que l'énergiedu Hara devient plus dense à mesureque l'on travail le le bas du corpsisolément. La respiration apporte lesmoyens d'une symbiose entre lesdifférentes formes de vie et égalemententre l'existence (Yari) et la conscience(pratiquant). Dans ce cas, le Haragei acomme principal objectif de dirigercette force bio-motrice versl'expansion de l'arme en relation aucorps humain.Plusieurs écoles et plusieurs maîtres

ont développés des techniquessystématiques de respiration enrégulant sa vitesse, sa profondeur etson rythme. Habituellement, notrerespiration est très irrégulière,l'inspiration et l'expiration sont trèssuperficiel les et sans harmonie.Certains maîtres expliquent le

gaspil lage énergétique dans lemaniement de la Yari en situation réelle(et pas dans le Suburi ou kata). Voyonscela. Dans une confrontation réelle,divers facteurs tels que les sentiments,les peurs, les désirs, le danger, exigentune plus grande consommationd'énergie. Nous pouvons percevoirqu'avec cette inquiétude mentale etémotionnelle, la première chose qui estaltérée, c'est la respiration quis'accélère et consomme le Ki avantmême que celui-ci n'arrive au Hara. Onpeut cependant percevoir qu'elledevient plus harmonieuse et plus lentelorsque nous nous trouvonsphysiquement, mentalement etémotionnellement tranquilles. Si nousavons un conflit entre deux tendancesou désirs antagoniques, elle devientirrégulière ou arythmique. Mais si noussommes bien intégrés, l ibres decontradictions psychiques, nousrespirons de manière compassée.C'est cela que les maîtres essayent dedévelopper à travers des exercicesspécifiques.

La Yari et l'angle contraireSi nous observons les choses avec

des yeux d'experts, en analysant lesSeiteigata qui comportent la pratique

de la lance, nous verrons quebeaucoup de leurs formes, bien quecarrées, réservent des surprises aucours des exercices d'attaques et dedéfenses (Awase). L'un de ces pointsqui mérite d'être souligné est la contre-attaque, qui cherche l'angle contrairecomme moyen de pénétration. Voyons,dans un exemple facile à comprendre,cette manière de penser. Analysant la force que Uke utilise

dans un mouvement de Kesagir i(coupe diagonale), nous verrons queles hanches soutiennent l'équilibre quipermet une coupe de haut en basuniforme, commençant depuis laclavicule et terminant à hauteur desbasses côtes. Dans cet angle, nousvoyons que la dislocation deshanches de Uke offre une ouverturecontraire qui est utilisée au mieux parles armes longues qui utilisent unedistance sûre en relation avec la lamede l'épée de Uke.C'est assez facile à comprendre.

Une fois que Uke attaque en Kesagiri,Tori cherche le côté opposé et, àgenou, donne un coup d'estoc de basen haut, cherchant à atteindre lepoumon. Cette attaque primaireinfluença les innombrables manièresde le faire au cours des Seiteigata.La contre-attaque doit être réalisée à

2/3 dans le vide en relation avec la

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coupe de Uke. Nous pouvons dire sans ambages, qu'il existe une ligneimaginaire qui favorise Uke et une autre qui favorise Tori. Nous devons aller au-delà, transcender en même temps le Shiki (phénomènes) et le Sukima (vide).Nous devons être au-delà de la différence et de la similitude. Nous devons allerau-delà de Shiki et de Sukima, en plus de la pensée et de la non-pensée.La compréhension du moment parfait de la coupe de Uke et de l'estocade

de Tori peut se traduire commeShinkoubu (le sentimentilluminé de la guerre). C'estlà que l'on comprend letemps du vide et del'existence de touteune vie. Tout est àpeine un souffle,un temps

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magique… Rien qu'une secondequi sépare la victoire de la défaite. Sinous comprenons une telle relation,tout deviendra facile. Il ne s'agit pasde penser à cela avec le cerveau,mais de le comprendre pleinement àtravers la non pensée. C'est le momentoù la conscience de Tori et celle de Ukeconnaissent mutuellement le sens de lanon dualité. Sans commencement ni fin.Sans tache ni pureté. Sans croissance nidécroissance. C'est à peine le moment…ni l'un ni l 'autre ne parviennent àpenser… C'est le coup parfait !

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Qu'est-ce que le Fu-Shi Kenpo ?

S'il est vrai que notre destin est écrità l'avance, le Fu-Shi Kenpo naît alorssimplement comme une conséquencede mon propre destin. La réalité crueet dure des rues dans lesquelles j'ai dûvivre depuis ma plus tendre enfancem'enseigna ce côté hostile, viscéral etparfois nécessaire à notre propresurvie dans un monde où la barbarie,l'ambition pour le pouvoir et le manqued'amour pour le prochain, la famille etsouvent nous-même, nous soumettentà un état de tension, d'agressivité etd'instincts négatifs envers cettesociété dans laquelle nous devonsvivre. Sauf si nous avons considéré lanécessité de produire un changementet avons effectivement fait ce pas.

J'ai vécu de tout près toutes sortesd'affrontement entre des êtres humainsqui se détruisaient les uns les autres,sans préjugés sociaux, politiques,religieux, éthiques, moraux ou dejustice logique. Peut-être développons-nous une sensibilité en fonction dupropre environnement dans lequel nousvivons et, faute d'une meilleureformation éducative ou morale, nousnous laissons porter par l'idée que « courir est lâche ». Nous essayonsalors de paraître plus macho et nouscherchons à devenir des leaders.Conscients ou pas, nous noussoumettons à cette absurde et stupidemanière de vivre erronément notre vie.

C'est ainsi qu'encore enfant, j'aiconnu la mort autour de moi dansdiverses circonstances. Des amis, des camarades et des inconnusabandonnèrent ce monde dans lescirconstances les plus variées,fortuites ou espérées d'une certainemanière. La mort naturelle aussid'êtres chers dans la famille me permitde plus en plus de comprendre qu'ils'agit là parfois d'un processus naturelqu'il faut accepter, mais aussi que l'onpeut parfois éviter si nous le désironset si telle est notre manière de voir etde comprendre.

Mon père était carabinier. C'était unbon policier, un homme intègre aussi,honnête et courageux. Sa vie ne futpas un chemin de rose, au contraire.Son père, autrement dit mon grand-père, mourut soudainement très jeune,laissant quatre garçons à leur propresort. Mon père, étant le deuxième desfils aînés, s'en fut, enfant, travailler pouraider sa mère (ma grand-mère) et ainsipermettre aux restes de ses frèresd'étudier. Mon père dut ainsi apprendreà devenir dur et résistant face à toutessortes de tempêtes depuis très jeune.C'était un homme très simple et noble,bien que dur parfois, quand lescirconstances l'exigeaient.

Adolescent, âgé de 15 ans, et aprèsavoir vu tant de cruauté autour de moi,

j'ai décidé de m'inscrire à despratiques de Boxe avec des amis duquartier qui en faisaient déjà depuislongtemps. Plus tard, j'ai découvert leJudo, le Karaté et le Taekwondo, àtravers des amis et les quelques textesque l'on trouvait à l'époque.Finalement, je me suis inscrit àl'académie de Kenpo-Karaté de feu leprofesseur Arturo Petit Almonte. Leproblème alors, c'était que le Karatéou Kenpo, était structuré de manièretellement traditionnelle qu'il me futimpossible au début de l'appliquer telquel dans les rencontres de rue quiétaient fréquentes à cette époque. Jeveux dire que les positions, lesblocages et les techniques n'étaientpas pratiques dans une situation réelle.Dès lors, chaque fois que je devais melibérer de ce type d'affrontements, jerevenais à mes réactions instinctiveshabituelles. Et c'est là alors que surgitle premier point de réflexion : pourquoicela se produit-il ?

Avec le temps, j'ai compris qu'il yavait deux raisons fondamentales. Lapremière, c'est le réflexe de réactionnaturelle particulière sur base ducomportement déjà enregistré dansnotre cerveau et notre corps physique.Autrement dit, nous faisons fonctionnerces mouvements naturels qui noussont déjà familiers et qui, finalement,nous ont donné de bons résultats dansnos réactions passées. Et nous noustrouvons face à un monde nouveau quesont les arts martiaux, où précisémentse produit tout le contraire : lespositions, les manières de bloquer etde contre-attaquer ne sont pasnaturelles, elles sont au contrairecomplexes, statiques et souventabsurdes. Du moins, cela arrive audébut de notre apprentissage martial.

La deuxième raison c'est que, toutcomme nous avons des réactionsréflexes enregistrées précédemment,nous aurons besoin de pratiquer,répéter, perfectionner, comprendre,

créer et sentir les mouvementstraditionnels de n'importe quel styled'art martial aussi souvent quenécessaire pour pouvoir ensuiteexprimer et appliquer ceux-ci avec lanaturalité requise afin d'avoir dusuccès dans une rencontre réelle.

Il est nécessaire également, je crois,de mentionner les aspects suivants. Ilfaut signaler depuis le début à nosélèves que l'entraînement traditionneldes positions martiales telles queKiba-Dachi (le cavalier), Zenkutsu-Dachi ( l 'arc et la f lèche avant),Kokutsu-Dachi (l'arc et la flèche arrière)ou Neko-Ashi Dachi (la position duchat), ainsi que les blocages Jodan-Uke, Shuto Uke, Gedan Barai Uke ouJuji-Uke ou des coups de poingcomme Seiken tsuki, Uraken Tsuki,Tatte Tsuki ou encore Tatte Tsuki, sontsimplement des exercices physiqueset techniques qui cherchent à renforcernotre corps et son arsenal naturel(bras, mains, jambes, pieds, coudes,genoux, etc.), le réflexe, la réaction, lacoordination, la vitesse, la force, laprécision, l'équilibre, la souplesse,l'esthétique… tout comme laréalisation de courses de fond,abdominaux, flexions sur jambes ouautres exercices complémentaires.J'indique généralement à mes élèves,par exemple, que tout l'entraînementtraditionnel est absolument utile etnécessaire, mais que tout comme lesabdominaux, i ls sont faits pouracquérir de la définition, de la force etde la résistance et une fois que vous les possédez, el les vousappartiennent, elles sont là, à votredisposition, pour en faire usage de lamanière et quand ce soit nécessaire.

De la même manière, l'entraînementdes positions martiales sontsimplement des exercices quicherchent à développer la résistance,la force, la définition, la souplesse etqui préparent en outre les articulationset les l igaments pour une bonneexécution des divers coups de pied.

Pour parvenir à mettre en pratiqueles techniques de notre entraînementdans les arts martiaux et que celles-cisoient efficaces et fonctionnelles lorsdes affrontements réels, il faut modifierles applications jusqu'à leur logique etforme spontanée, dans le plus grandsens de la réaction naturelle. Il fautpour cela maîtriser absolument cesmouvements de manière à ce qu'ilspuissent être exprimés sans lamédiation d'aucune pensée, maissoient au contraire le résultat d'uneréaction réflexe logique face à uneattaque ou une agression quelconque.

Ce ne sera que lorsque l'art martialcirculera réellement dans vos veines,qu'il pourra se manifester de manièreinstinctive et efficace, simplement etfacilement.

Au mois prochain.

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Raúl Gutiérrez

« Ce ne sera quelorsque l'art

martial circuleraréellement dansvos veines, qu'il

pourra semanifester de

manière instinctiveet efficace,

simplement etfacilement. »

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L'entraînement du Kick-BoxingEn 1973, j'ai été impressionné par le premier

épisode de la série Kung-Fu, à tel point, que j'aicommencé à réunir toutes sortes de données etd'informations sur cette chose tellement nova-trice et différente de ce que nous avions vu etconnu : les arts martiaux. Quelques semainesplus tard, mon père m'inscrivit dans un club. Surla recommandation du professeur, j'ai com-mencé à pratiquer el Judo. D'après lui, c'était leplus complet et le meilleur pour mon âge, mais

cela ne ressemblait en rien à ce que jevoyais dans la série ni à ce que je vis,quelques mois plus tard, au cinéma. Aprèsavoir vu Bruce Lee en action, je suis resté,comme des milliers de jeunes à l'époque,captivé par ses habiletés et son charisme.Je voulais me battre comme lui. Auclub pourtant, c'est à peine si onenvoyait des atemis (coups),presque tout se basait sur les sai-sies, les projections et le combat au sol. Un jour,je suis tombé sur des jeunes du quartier qui pra-

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Pedro Conde, plus connu pour son travail de journaliste et dedirecteur pendant des années pourles magazines Dojo et Bruce Lee, acependant réalisé un travailintense d'entraîneur de Kick-Boxing et de Full -contact,disciplines dans lesquelles il atoujours été un pr ofesseurconsommé, faisant un travailmagnifique et riche d'expérienceauthentique.

Dans ce DVD qu' i l nousprésente aujourd'hui, il nousmontre comment augmenter lapuissance du système défensif(esquives, parades et blocages)avec des exercices novateurs ettotalement différents de ceux quisont utilisés habituellement dans lessports de combat. Il nous indiquecomment les amener à la pratique dansles temps et les rounds et laisse uneporte ouverte pour effectuer n'importe quelle variante que cesdisciplines voudraient faire.

Dans le chapitre des poings, il montre comment frapper enayant de la vitesse, de la précision et une explosivité dévastatriceavec les extrémités supérieures, en appliquant d'abord lestechniques en attaques et ensuite en défense. Toutes lestechniques sont accompagnées d'une explication du mouvement,puis d'une série d'exercices pour les amener à la pratique avecsuccès.

La troisième partie est consacrée au renforcement du travail desjambes en Kick-Boxing, avec certains exercices qui mettentparticulièrement l'accent sur l'acquisition de la technique, lapuissance, la vitesse et la souplesse qui, ensemble, favorisentl'efficacité dans un combat avec les jambes.

La vidéo peut être un excellent guide de travail, non seulementtechnique, mais également d'entraînement pour ceux qui pratiquentle Kick-Boxing ou le Full-Contact.

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« C'est dans la variété et enalternant les entraînements que

se trouve le secret pourconserver

l'attention del'élève. »

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tiquaient le Karaté et l'éternelle discus-sion surgit inévitablement : « Mon artmartial est meilleur que le tien… ».Après avoir discuté le sujet sans parve-nir à aucun accord, nous avons décidéde faire un combat amical. Et chaquefois que je m'approchais de l'adver-saire, j'étais irrémédiablement frappé.D'une défaite, on apprend plus qued'une victoire et ce ne fut pas uneexception. Cela changea complète-ment mon idée du combat et je décidaide changer d'art martial. Je suis allédire au revoir à mon professeur qui medémontra qu'avecla pratique, unjudoka pou-vait vouss a i s i rd e p u i sn' importequel angle etvous projeter à unevitesse endiablée,ce qui était vrai, mais toutcomme il n'existe pas devérité absolue, il n'existepas d'art martial par-fait et universel pourtous. Ça n'a jamaisexisté et ça n'exis-tera jamais toutsimplement parceque chaque per-sonne possède desattributs physiques dif-férents et ses propres objectifs mar-tiaux, qui ne sont ni meilleurs ni piresque ceux des autres, ils sont simple-ment différents. En résumé, le Judo nerépondait pas à mes expectatives etc'est là que commença alors mon par-cours dans les arts martiaux. Un par-cours de presque quarante ans de pra-tique ininterrompue avec, pendant plusde vingt, l'entraînement complémen-taire de deux arts de combat différents.À part cela, évidemment, en tant quedirecteur des magazines Dojo et BruceLee, non seulement j'ai eu l'occasion

d'interviewer et de connaître de trèsnombreux maîtres, mais encore j'ai puégalement m'entraîner avec un trèsgrand nombre d'entre eux, grâce auxinvitations que je recevais pour assisterà leurs stages et séminaires. J'ai grâceà cela pu apprendre et comparer diffé-rents points de vue et concepts mar-tiaux et je suis arrivé à la conclusionque parfois, on apprend le plus de celuià qui on pense le moins, alors que decelui à qui on se donne le plus etde qui on attend le plus, on enapprend le moins. Vous décou-vrez finalement que parfois,c'est là où on cherche le moinsque l'on trouve le plus.

Quelles désillusionsavec certains maîtres vantéset quelles surprises avec cer-tains maîtres inconnus ! Laconnaissance ne va pasmain dans la main avec laréputation (parfois non méri-tée), conséquence d'unecampagne réussie de mar-keting ou simplement pours'être trouvé à l'endroit adé-quat au moment adéquat ouencore fruit d'une chancefolle. Peut-être en cela nepuis-je être tout aussiimpartial et équitable queje le devrais parce qu'ob-jectivement, il faut recon-naître que ce quiinfluence véritablement,c'est l'étape d'appren-tissage dans laquellevous vous trouvez.Parfois, c'est simple-ment trouver celui qui ala réponse à vos ques-tions, ce qui n'im-plique pas qu'il soit lemeilleur, simplementc'est celui quiv o u s

apporte

ce dont vous avez besoin à cemoment-là ou si vous préférez, celuiqui vous inspire, comme dit PauloCoelho dans l'un de ses textes :« Un maître ce n'est pas celui qui

enseigne quelque chose, mais celui quipousse son élève à donner le meilleurde lui-même afin de découvrir ce qu'ilsait déjà. »Je ne sais pas si j'avais ces connais-sances en moi, ce que je sais c'est

que cela va par étapes

: la première, laphysique, où vousapprenez à vousconnaître et où voustravaillez pour extériori-ser vos habiletés ; ladeuxième, c'est celle dela croissance, où vousapprenez à enseigner et àpartager ; et la troisième,c'est celle de l'évolution,le voyage intérieur, oùvous découvrez qu'il y aquelque chose de plus quedes coups de pied et descoups de poing…Après des années de pra-

tique des arts martiaux etdes sports de contact, jeconsidère que je suis arrivé àune étape de maturité mar-tiale où je peux apporter ouinspirer d'autres à travailler ou,en tout cas, à explorer de nou-velles parcelles de leur entraîne-ment. J'ai essayé, dans le DVD, dene pas tomber dans l'erreur demontrer comment on fait un directde droite ou de gauche, ainsi quen'importe quel type de crochetparce que je considère que toutesces techniques sont actuellement

largement connues de tous, toutcomme certains exercices que l'onrépète depuis plus de trente ans déjà

« Un maître cen'est pas celui quienseigne quelquechose, mais celui

qui pousse sonélève à donner le

meilleur de lui-même afin de

découvrir ce qu'ilsait déjà. »

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dans n'importe quel club où l'on donnecours de sport de contact en généralet de Kick-Boxing en particulier. Dansce DVD, je montre comment augmen-ter la puissance du système défensif(esquives, parades et blocages) avecdes exercices novateurs et totalementdifférents de ceux qui sont utiliséshabituellement dans les sports decombat, comment les amener à la pra-tique dans les temps et les rounds, etje laisse une porte ouverte pour effec-tuer n'importe quelle variante que cesdisciplines voudraient faire. Ce sontpour la plupart des adaptations d'autres exercices extraits des artsmartiaux que j'ai pratiqués, ce quin'implique pas, qu'avec quelquespetites modifications, ils ne puissentêtre tout aussi utiles et efficaces appli-qués au Kick-Boxing. Mon expériencem'a démontré qu'en variant et enchangeant les exercices, on optimiseles résultats de l'entraînement. Le pirequi peut arriver à un élève ou à uncompétiteur, c'est de sombrer dans laroutine, ce qui est un pas vers ladémotivation et donc, une voie versl'abandon. On ne peut répéter lesmêmes exercices durant des années etvouloir conserver la motivation et l'en-thousiasme du premier jour. C'est dansla variété et en alternant les entraîne-ments que se trouve le secret pourconserver l'attention de l'élève. Pourcela, l'entraîneur, tout comme l'eau,doit se mouvoir parce que sinon, ilcourt le risque de stagner et de s'abî-mer. Certains des exercices que l'on

montre dans le DVD permettent detravail ler à la fois les différentsattributs. Ainsi, le travail de l'esquive àtrois permet de renforcer et deperfectionner le déplacement,l'esquive et le blocage, et surtout, lefond physique. Évidemment, l'usure etla décharge d'adrénaline n'est pas lamême quand on esquive un attaquantou deux et bien sûr, cela nous permetde développer le sixième sens ou lavitesse de perception, autrement dit larapidité à voir et deviner le coup qu'onva nous lancer. Ce type de rapidité estprimordial surtout quand on participefréquemment aux compétitions. C'estd'elle que dépend directement ce que

nous appelons l'anticipation endéfense. Quand on se bat souvent, ilarrive un moment où le compétiteur estcapable de prédire le coup qui va luiêtre lancé, et évidemment s'i l leconnaît, il pourra l'éviter et mêmeeffectuer une contre-attaque efficace.Dans le chapitre des poings, on

montre comment frapper en ayant dela vitesse, de la précision et uneexplosivité dévastatrice avec lesextrémités supérieures, en appliquantd'abord les techniques en attaques etensuite en défense. Toutes lestechniques sont accompagnées d'uneexplication du mouvement, puis d'unesérie d'exercices pour les amener à lapratique avec succès.Tout le monde n'a pas le don de la

frappe. En Kick-Boxing, on metparticulièrement l'accent sur les deuxtypes de puissance élémentaire : lapuissance brute et la puissanceexplosive. La première se base sur laquantité d'énergie brute que le sportifmartial est capable de transmettrejusqu'à ses jointures ou ses pieds ; laseconde, la grande inconnue, celleque nous expliquons et sur laquellenous mettons l 'accent, est lapuissance explosive, où la vitesse estl 'attr ibut le plus important àdévelopper, parce qu'elle dépenddans une grande mesure de la

rapidité de contract ion et derelaxation des différents musclesimpliqués dans le mouvement et del'accélérat ion qu'atteint notreextrémité.L'efficacité de l'explosion réside

dans l'effet de fouet, autrement dit,lancer un objet à grande vitesse versune cible et le retirer brusquement enréal isant le mouvement contraire ou, ce qui rev ient au même, larétroaction de celui-ci, de manière àce que l 'extrémité de cet objetflexible (bout du fouet, poids attachéà une corde, etc.) frappe la ciblejuste au moment de la t ract ioncontraire, quand on le retire. D'unecerta ine façon, à la puissanced'extension s'ajoute la puissance decontraction, les deux se fondant enune explosion d'énergie.À part ça, dans les sports de

contact, on utilise d'autres types depuissance ou, pour être plus précis, aumoment de frapper, un pratiquant peutfaire appel à certaines particularitésafin de l'augmenter. Cescaractéristiques particulières nedépendent absolument pas et n'ontrien à voir avec le poids et la forcebrute du pratiquant. Par exemple, dansles coups de poing ou de piedcirculaire, la puissance est engendréepar l' inertie que l'on obtient entournant le corps, le poids du corpsétant ici un handicap car plus de poidsimplique une rotation plus lente etdonc moins de puissance.Dans le DVD, nous montrons

comment travailler le poing en rotationet comment arriver à l'appliquer dansle combat, et bien sûr le poing eninertie, de plus en plus util isé sur le ring.La troisième et dernière partie du

DVD est consacrée au renforcementdu travail des jambes en Kick-Boxing,avec certains exercices qui mettentparticulièrement l'accent surl'acquisit ion de la technique, lapuissance, la vitesse et la souplessequi, ensemble, favorisent l'efficacitédans un combat avec les jambes.Finalement, il s'agit là de toutes

sortes d'exercices et de techniquespeu habituels, qu'il convient d'exploreret d'expérimenter pour leur efficacité,

30

« Tout le monde n'apas le don de lafrappe. En Kick-Boxing, on met

particulièrementl'accent sur lesdeux types de

puissanceélémentaire :

la puissance bruteet la puissance

explosive. »

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Sports de Combat

« En 1973, j'ai étéimpressionné par le

premier épisode de lasérie Kung-Fu, à tel point,

que j'ai commencé àréunir toutes sortes

de données etd'informations sur

cette chosetellement

novatrice etdifférente de ce

que nous avions vuet connu : les arts

martiaux. »

« Après des années depratique des arts martiaux et

des sports de contact, jeconsidère que je suis

arrivé à une étapede maturitémartiale où jepeux apporter

ou inspirerd'autres à

travailler ou,en tout cas,

à explorerde nouvelles

parcelles de leurentraînement. »

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“Comment puis-je apprendre aux gens à se défend-re d'attaquants plus forts et armés sans devoir faireun entraînement compliqué ? Il se peut qu'il ne soitpas permis ou possible d'utiliser des armes, il nousfaut donc utiliser les objets quotidiens que nous

avons sous la main”. Partant de là, Peter Weckauf a développé un systè-

me efficace, moderne et individuelde self-défense, avec des tech-

niques progressives, et desti-né aussi bien aux civils qu'au

personnel de sécurité, auxfemmes ou aux groupesprofessionnels à hautrisque. Le SDS Conceptpossède des techniquesagressives pour la défen-se radicale contre toutessortes d'attaques, mais iloffre également unegrande gamme de tech-

niques d'attaque telles queles techniques décroissan-

tes, les techniques despoints de pression contre une

résistance passive, la protec-tion de tierces personnes et bien

d'autres choses.

REF.: • SDS1REF.: • SDS1

Tous les DVDs produits par BudoInternational sont scell�s au moyen dÕune�tiquette holographique distinctive et sontr�al is�s sur support DVD-5, format MPEG-2 (jamais VCD, DICX ou similaires).De m�me, lÕimpression des jaquettes ainsique les s�rigraphies suivent les plusstrictes exigences de qualit�. Si ce DVD neremplit pas ces crit�res et/ou si la jaquetteou la s�rigraphie ne co�ncide pas aveccelle que nous vous montrons ici, il sÕagitdÕune copie pirate.

Budo international. netCOMMANDES :

Page 35: France Budo International Magazine Mars 2013

DVD´s Arts Martiaux

Les formes sont, dans leur essence la pluspure, le squelette ou colonne vertébrale d'un

style et apportent au pratiquant concentration,équilibre, force, vitesse, coordination et

discipline. Si l'on ajoute ces éléments auxqualités personnelles de chacun, les faibles

deviennent forts et les forts plus forts encore.Dans ce nouveau travail, le G. M. Al Dacasco,

l'un des patriarches des arts martiauxhawaiiens, et le professeur Christian Wulf, secentrent sur deux des principales formes duKajukenbo et leurs applications. Avec eux,

nous étudierons d'abord la première forme debase internationale, conçue dans l'intentiond'universaliser les différentes sections du

Kajukenbo : le Kenpo Karaté, le Tum Pai, leChuan Fa et le Wun Hop Kuen Do. Cette forme

internationale utilise des mouvements demains longs et courts, représentant les stylesdu Nord et du Sud, ainsi que les styles durs etsouples du Kung-Fu chinois. La plus grande

partie du DVD étudie ensuite la deuxièmeforme Nun Pai de la section Wun Hop Kuen Do

et ses applications.

La Taows Academy a été créée dans un seul but : s'entraîner, investigueret travailler dur pour que le WingTsun soit reconnu par la communauté

des pratiquants d'arts martiaux comme un art martial passionnant. LaTaows Academy veut servir de pont entre les lignages plustraditionnels et ceux qui veulent faire évoluer l'art martial classiqueet l'adapter aux temps actuels. Pour elle, c'est en se situant aumilieu, que l'on peut atteindre un équilibre parfait entre le respectde la tradition martiale et la recherche de l'efficacité, en utilisanttoutes les possibilités qu'offre ce beau système : art, martial,protocole, philosophie, développement personnel et santé. Le SifuSalvador Sanchez et son équipe d'instructeurs nous introduisent au

travail approfondi qu'ils sont en train de développer à travers unprojet à long terme. Dans ce DVD, seront expliqués certains points

fondamentaux qui n'ont pas toujours été transmis de manièresatisfaisante : qui ils sont, quels sont leurs objectifs, adhérence, non

adhérence, travail des pas et déplacements et applications pour la self-défense.

Tous les DVDs produits par Budo International sontscellés au moyen d’une étiquette holographiquedistinctive et sont réalisés sur support DVD-5, formatMPEG-2 (jamais VCD, DICX ou similaires). De même,l’impression des jaquettes ainsi que les sérigraphiessuivent les plus strictes exigences de qualité. Si ce DVDne remplit pas ces critères et/ou si la jaquette ou lasérigraphie ne coïncide pas avec celle que nous vousmontrons ici, il s’agit d’une copie pirate.

REF.: • VIET5Dans la culture martiale du Vietnam, deux

armes sont particulièrement importantes : la hallebarde et le sabre. L'étude du maniement

de ces deux armes est indispensable à toutpratiquant d'arts martiaux vietnamiens car ilsreprésentent les deux principaux moyens de

lutte sur les champs de bataille. Si nouscomparons sabre et hallebarde, le sabre est

limité aux coupes, aux piques, et aux blocages.Dans certains cas, on peut aussi utiliser le

manche pour frapper et la garde recourbée dusabre vietnamien pour crocheter les lames, mais

ce sont des usages de dernier recours. Lahallebarde, elle, est véritablement conçue pour

être une arme à usage multiple : Coupes, piquesà courte et longue distance, blocages avec le

dos de la lame, le milieu et l'extrémité du bâton,crochetages de l'arme de l'adversaire, balayageset usage comme masse. Dans ce DVD réalisé par

le Maître Patrick Levet, nous étudierons lestechniques de base de sabre: attaques,

esquives, Blocages et parades, les 15 techniquesfondamentales du sabre, le Quyen de sabre

“Tinh Hoa Luong Nghi Kiem Phap “, basé surl'essence du principe des deux polarités

opposées, et le Quyen “La Hallebarde de la luneet du soleil”, suivi par la Forme actuelle de

compétition.

RE

F.: • W

HK

D3

RE

F.: •TA

OW

S1

PRIX:

€ 25,00c/u

Budo international. netCOMMANDES :

Page 36: France Budo International Magazine Mars 2013

n Nak Muay se présente comme un athlè-te toujours prêt à lutter, confiant dans sonarsenal de coudes, genoux, tibias et mainsforgés pour être de véritables armes, unathlète qui sait comment exploiter habile-ment les principes techniques et scienti-

fiques d'un art martial qui a prouvé savaleur dans toutes les conditions. En

réalité, un aspect de son arsenal,un aspect plus important peut-

être que les armes naturelles etqui fait du boxeur thaï unevéritable machine de guerre,

c'est son esprit guerrier : nejamais se rendre, ne jamaisreculer devant un ennemi, nepas montrer de signes dedouleur ni de fatigue extrê-me pendant le combat,rester imperturbable aussibien dans le défaite quedans la victoire. C'est à tra-vers tout cela que s'expri-me cette attitude martiale.

Apprendre à se jouer dela douleur,

apprendre à la supporter

Tout commepour les autres

attributs phy-siques (force,

puissance, vites-se, réflexes), on

s'exerce égalementprogressivement à

avoir une volonté defer, nécessaire pour

surmonter n'importequel obstacle. À partir

d'une quantité de travailraisonnable, un maître habi-

le augmente progressive-ment la charge totale des

entraînements en ter-mes d'intensité

et de durée, pour développer la

capacité de résister à lafatigue extrême et à la douleur à des niveaux de plus en

plus élevés.D'autre part, bien que le Muay Thaï soit par

définition une activité individuelle, en ce qui concernel'entraînement dans un Muay Kai, l'élément degroupe joue un rôle fondamental. Les maîtres thaïs

expriment cette idée au moyen de l'expression « Khru PukLucas Chum », qui signifie littéralement « apprendre au moyende l'observation des autres ». D'après de nombreux experts dela technique pugiliste, cette partie de l'apprentissage estsouvent aussi importante que la supervision et le conseil offertdirectement par le maître. Observer la souffrance extrême etl'absence de signes évidents de fatigue ou le corps qui resteimpassible sous les coups (tout en sachant qu'il s'agit en réalitéd'un masque utilisé pour ne donner à l'ennemi aucune pistequant à l'état physique ou émotionnel) est pour les jeunescombattants une école de vie qui n'a pas de prix.

Le contact continu avec les combattants expérimentésenseigne aux nouveaux élèves à adopter une concentrationabsolue au cours des différentes étapes de leur formation. Rienne doit distraire l'attention du boxeur thaï de son seul objectif :se former pour éliminer tous les adversaire à affronter.N'importe quelle pensée négative qui peut, d'une manière oud'une autre, saper l'armure de sécurité qu'il est disposé àutiliser, doit être maintenue à distance.

La technique de l'entraînementDepuis une perspect ive technique, le premier des

exercices utilisés par un Khru Muay pour enseigner à sesélèves à souffrir est la course sur route. Tous les boxeursthaïlandais commencent à se forger un esprit combatif enenfilant leurs chaussures de course et en parcourant deskilomètres et des kilomètres à un rythme plus ou moinsélevé. L'étape suivante dans la formation mentale profonde àlaquelle sont soumis les combattants consiste en de longuesséances de formation à la frappe qui représente une grandepartie de l'entraînement d'un Muay Nak. Le sac lourd pourpréparer ses os et augmenter le poids de ses coups, lespattes d'ours pour l'entraînement de l'explosivité et de laprécision des coups de poing et des coups de coude etsurtout, l'outil par excellence du Muay Thaï, le pao. Pendantles nombreux rounds de travail de frappe avec le pao (thaïpad), le boxeur thaï landais s'avance sur la voie del'imperturbabilité. Même dans des conditions de stressphysique et mental extrême, il ne montre jamais de signesd'abandon, souriant devant la douleur et la fatigue, faisant ensorte que l'adversaire se sente indécis quant à ses réellesconditions physiques et psychologiques.

Le troisième élément-clé utilisé dans la préparation physiqueet psychologique du Nak Muay est représenté par les exercicesen binôme ou le combat libre conditionné (qu'en Thaïlande, onappelle techniques de Len Chern ou « jeu ») et surtout par lecombat Muay Thaï Pram. C'est ce type d'entraînement quilittéralement forge la capacité d'accumuler des coups de plusen plus violents sur tout le corps et c'est au cours de cetteétape quand, réellement, on peut évaluer si un nouvel élève a « l'étoffe nécessaire ». Coups de genou au tronc, aux jambes,aux bras, cou tordu et coups de poing au thorax, sévèresprojections au sol, coups de poing avec les mains nues àl'abdomen et aux côtes, toutes les techniques sont utiliséespour entraîner le Muay Nak à absorber les impacts sansmontrer aucun type de douleur, ni la moindre fatigue pendantdes heures et résister aux attaques des camarades dedifférentes statures et poids.

La pensée et le corpsLa formation totale d'un boxeur thaïlandais

U

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Ref. 11210Armure Kendo. Japon.

Ref. 11220Armure Kendo. Japon.

Ref. 11160Hakama Japon noir

Ref. 11170Hakama Japon bleu nuit

Ref. 11140Keikogi.

Giacca Blu Marine

Ref. 11109Hakama Noire. Polyester-Rayon

Ref. 11152Veste Aikido blanche.

Coton

10171KyokushinkaiCompétition. Écru. Coton

Ref. 10816Kimono Tai Chi . Gris

Ref. 10630Kung Fu passepoilé blanc

Ref. 10610Kung Fu boutons Blancs.

Coton

Ref. 10650/51/52Veste de Kung Fu Bleu

Ref. 10671Pantalon de Kung Fu Noir.

Coton

Ref. 10632Kung Fu. Satin Noir.

Liseret rouge

Ref. 10620Kung Fu Wu Shu. Coton

Ref. 10820Kimono Tai Chi.

Entraînement. NoirRef. 10830

Kimono Tai Chi.Entraînement.

Blanc

Ref. 10821Pantalon Tai Chi Noir

Ref. 10815Kimono Tai Chi.

Beige

Ref. 11150Veste d'Aikido blanche

Ref. 10611Veste de Kung Fu noire. Boutons

Noirs.

KOBUDO

Ref. 10870Kimono Tai-chi avec broderie. Blanc

Ref. 10175Ref. 10190

Ref. 10920Kimono Ninja. Noir.

Avec renfort

Ref. 10910

Ref. 13651

Ref. 13351

Ref. 13311

Ref. 13400

AIKIDO/KENDO/IAIDO

Ref. 11153Giacca Aikido. Bianca.

Speciale "grana di riso".Estate

NINJA/PENJACK SILAT

Ref. 10840Kimono Tai Chi.

Entraînement. Orange

Ref. 11230Sac Armure. Japon

Ref. 11151Kimono Aikido

Ref. 11145Veste Kendo. Toile spéciale

Japon

Ref. 11141Keikogi.

Ref. 10612Veste Kung fu Blanche.

Boutons Blancs

Ref. 10831Pantalon Tai Chi Blanc

YOSEIKAN/SHIDOKAN

Ref. 11800

Ref. 10640Kung Fu rouge/noir.

Coton

KUNG-FURef. 11231

Tenugui (foulard)

TAICHI

Ref. 13652

Ref. 11234Ceinture "Obi" Iaido.

Noir ou Blanc.320cm x 8cm.

Page 39: France Budo International Magazine Mars 2013

La méthode Fa Kuen surgit dans les sallesd'entraînement du fameux temple de Shaolin du Sud et serépandit avec le temps jusqu'à arriver au Dai Duk Lan, oùle jeune élève Andreas Hoffmann promit au grand maîtreWai Yan de faire connaître le Weng Chun. Une partieimportante de celui-ci est la méthode Fa Kuen qui permet

d'atteindre « le pouvoir d'une tornade », sebasant sur le principe du cercle. Notre

corps, avec sa structure articulaire,etc., ne nous permet que de

réaliser des mouvementscirculaires. La méthode Fa

Kuen reconnaît que lemouvement direct n'est pasle plus court. Considérantle mouvement circulairecomme le plus court, ilnous permet d'atteindreun énorme pouvoir. Dansce travail, le maîtreHoffmann nous révèle lescinq ponts du Fa Kuen,connus étant comme lecœur de la forme Fa Kuen

et que l'on peut réaliser aumoyen de coups de poing,

coups de coude, coups depied, etc. En combinant ces

concepts, on développe unespirale de coups qui permet de

détruire la résistance de l'adversaireet de lui faire perdre l'équilibre. Le DVD

se compète par la forme Fa Kuen en 10sections et ses applications ainsi que l'entraînement

avec les Pads. Un style qui a rendu célèbres les lutteursde Weng Chun dans les compétitions de Lutte libre et deSanda du fait des méthodes de coups peu orthodoxes duFa Kuen.

REF.: • WENG-3REF.: • WENG-3

Tous les DVDs produits par Budo International

sont scellés au moyen d’une étiquette

holographique distinctive et sont réalisés sur

support DVD-5, format MPEG-2 (jamais VCD,

DICX ou similaires). De même, l’impression des

jaquettes ainsi que les sérigraphies suivent les

plus strictes exigences de qualité. Si ce DVD ne

remplit pas ces critères et/ou si la jaquette ou la

sérigraphie ne coïncide pas avec celle que nous

vous montrons ici, il s’agit d’une copie pirate.

Budo international. netCommandes :

Page 40: France Budo International Magazine Mars 2013

Le bâton, arme du vieux maîtreLe Choy Li Fut possède un grand arsenal

d'armes et parmi elles, la plus importante peut-êtrecar provenant de nos propres origines de Shaolin,est le bâton, également appelé canne. Le maîtrefondateur du Choy Li Fut, Chan Heung, grâce à sesmaîtres, a pu avoir accès à l'étude des techniquesdu temple de Shaolin du Sud et du Nord, car ChanYuen Woo et Li Yau San étaient des maîtres du Sudtandis que le moine Choy Fok venait du Shaolin duNord.

Le bâton est l'une des armes les plusimportantes du système Choy Li Fut et des stylesde Shaolin, que ce soit du Nord comme du Sud.Les connaissances que nous possédonsactuellement des formes et des techniques dubâton ont une longue histoire qui remonte à ladynastie Song du Nord (960-1126). Au cours decette période, exista une famille de militairescélèbres pour utiliser la lance avec grandevirtuosité, la famille Yang. Du fait de laréputation de la technique, on en vint àparler de la lance de la famille Yang (YangJia Qiang). Le cinquième fils de la

famille Yang, Yang Wu Lang, avec le temps et leshasards de la vie, se rendit au temple de Shaolin duNord pour y devenir un moine bouddhiste. Commel'un des préceptes bouddhiste était de ne pas tuer,Yang Wu Lang sectionna la pointe de la lance et enfit un bâton. Il put de cette manière pratiquer lestechniques de la lance qui l'avaient rendu célèbreet créa les techniques du bâton.Les préceptes bouddhistes revendiquent la

miséricorde, mais les moines bouddhistes avaientbesoin de se défendre des bandits rebelles chinoisqui profitaient de la vulnérabilité des moines pourles frapper et les voler. Yang Wu Lang forma doncles moines du temple à être capables de sedéfendre par eux-mêmes, pour défendre le templede la montagne de Wudan et améliorer leur santé.

Techniques du bâton dans lestyle Choy Li FutComment pouvons-nous savoir si un élève

exécute les techniques de Shaolin du Sud ou duNord ? Les élèves du Sud utilisent toujours la maindroite en avant et la main gauche en arrière, maisles techniques également sont différentes de cellesdu Nord. Le bâton du Sud que l'on utilise s'appelleGing collant ou enroulé comme la queue d'undragon (on fait circuler l'énergie en la faisant vibrerjusqu'au bout du bâton). Les élèves du Nord, quantà eux, placent la main gauche devant la droite.Les techniques sont amples et circulaires, des

coups verticaux droits et dirigés vers le sol, faisanten sorte que le bâton ou la canne s'étendebeaucoup plus. I ls uti l isent également lestechniques de bâton comme s'il s'agissait detechniques de lance : des coups droits, avec descercles amples, appelés coups de fouet.Les techniques fondamentales du bâton que tout

élève de Choy Li Fut devrait connaître et pratiquertous les jours commencent à être enseignées àpartir de la deuxième ou troisième année, quandl'élève connaît bien les mouvements de jambes etde poings. À partir de la troisième année,l'instructeur ou le sifu doit commencer à enseigneraux élèves les techniques de bâton à une ou deuxextrémités.

Dans le style Choy Li Fut, nous avons unegrande quantité de formes très variées (Kuensde bâton). Nous pouvons ainsi mentionner lebâton à une extrémité, le bâton à deux et àune extrémité, le bâton de lance, le bâton dedrapeau, le bâton de pêcheur, le bâton àdouble tête de dragon, etc.

Nous pouvons énumérer lestechniques de base de la manièresuivante :

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• Jen-Lan (blocage de bâton dedrapeau). On tient le bâton en positionverticale suivant un angle de 80º parrapport au corps pour bloquer uneattaque horizontale qui est dirigée aucôté du corps, au-dessus des côtesflottantes.

• Lau. C'est un coup dirigé avec lebout de l'extrémité, depuis la ceinturejusqu'au menton, semblable au poingJong.

• Sot (le coup de fouet ou tirer versl'extérieur). C'est un coup latéral etvertical, dirigé à la tête.

• Gort (coupant et tirant en arrière).C'est une technique pour désarmerl'adversaire en le frappant au poignet eten le désarmant.

• Tiu (tenir la canne du pêcheur).C'est un coup d'attaque vers le hautavec le bout du bâton. On peut l'utiliserpour frapper l'aine ou le poignet.

• Peet (la trace du pinceau).Blocage descendant couvrant lapartie latérale du corpsincluant les jambes et le corps.

• Tao-Ding-Fa (f leur au-dessus de la tête). Il peut partir

de la ceinture en faisant tourner le bâtonau dessus de notre corps, créant uncoup dévastateur. Nous pourrionsl'identifier aux pales d'un ventilateur.

• Dik-Soy (eau qui goutte). C'est unblocage qui protège la zone de la têtesuivant un angle de 45º.

• Dah-Siu-Kei (coup de rotation dedrapeau). Coup avec le bâton qui tourneau dessus de la tête et frappehorizontalement de côté, vers le plexussolaire.

• Boi-Gim (amenant l'épée croisée).La main droite tourne plaçant le bâtonderrière le corps pour protéger le dos etla main gauche saisit l'extrémité dubâton et termine protégeant la tête.

Ces techniques de base sont un petitexemple de toutes

celles qui doivent être pratiquéesjusqu'à arriver à atteindre les 19techniques originales.

Parmi les pratiquants chinois, il existeun vieux dicton qui dit à peu près ceci :

« Quand vous luttez avec les poings,pensez seulement à vous enfuir si votreadversaire est jeune et fort ; quand vousluttez avec le bâton long contre un autrebâton long, pensez à le faire si vousvous trouvez face à un adversaire vieuxet sage. »

L'humilité conduit à la sagesse.Souvenez-vous-en tous les jours devotre vie.

Jie-Gao Pedro RicoÉcole Shaolin Choy Li Futc/ Bélgica nº 11 local976533296Zaragoza

Choi Li Fut

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Yin et Yang dans le Hung GarOn utilise souvent les signes bien

connus en Occident du Yin et du Yangpour des choses très différentes.Même, malheureusement, en relationavec la consommation de cannabisqui n'a absolument rien à voir ! Ladéfinition et l'explication que nous endonne Wikipedia nous permet ici debien introduire ce chapitre :Le Yin et le Yang décrivent le conflit

dans leur relation bilatérale. I lspeuvent donc contribuer àl'explication des phénomènes et desprocessus changeants, à lareprésentation des oppositionscontradictoires et à la répétit ionintermittente de celles-ci.Le Yin et le Yang montent et

descendent toujours alternativement.Après une hausse du Yang suitnécessairement une baisse du Yang etune hausse du Yin, et vice versa.

« Le premier principe se déplace etengendre le Yang. Quand lemouvement atteint son objectif, ilentre en repos et ce repos engendrele Yin. Quand ce repos atteint sonobjectif, le mouvement se régénère.Nous avons ainsi alternativementmouvement et repos. Les deuxcomposent la base de ce quiengendre le Yin et le Yang et surlaquelle reposent les deux formes. »Cette conception relève d'un usage

populaire, ou mieux dit, permet d'avoirune référence pour mesurer l'éthiquedans la société. Ainsi, en fonction decela, en temps de prospérité, lepeuple ne doit pas gaspil ler etconserver, les années de récolteabondante, quelque chose pour lesannées de pénurie. Et aux époques dedisette, on peut éveiller l'espoir du

peuple car, selon l'apprentissage duYin-Yang, aux temps défavorablessuivent forcément des tempsfavorables.La transformation du Yin et du Yang

représente en outre, d'après lesanciens astronomes, la raison pourlaquelle les catastrophes naturelles seproduisent comme elles le font, maiségalement pourquoi ces phénomènesnaturels conduisent à certainscomportements sociaux. Ainsi, le Yinet le Yang et leur alternance sont aussibien la raison de la périodicité dessaisons de l'année que celle descomportements des hommes quis'adaptent à ces changements. Le Yinet le Yang ne peuvent monter oudescendre en même temps. Quand leYan croît, le Yin décroît, et vice-versa.

Yam Yeung (forme cantonaise du Yin-Yang)La manière de penser occidentale

aime catégoriser et tout ranger dansde petits tiroirs. Intérieur et extérieur,Yin et Yang en sont ici un bonexemple. La compréhension chinoisedu Yin et du Yang est au contraire trèsrelative. Un tigre est Yang quand on lecompare à une grue, mais la grue estYang si on la compare au poisson. Lacompréhension de l'Univers qui secache derrière le Yin et le Yang estquelque chose de dynamique et pasde noir ou blanc. C'est une base trèsimportante pour comprendre les stylessouples. Après tout, i l s'agit del'avantage de tirer parti pour soi-même des relations éthiqueschangeantes entre les deux pôles. LeYin et le Yang sont en cela infinimentdivisibles.Le grand maître Chiu Ling me révéla

un jour que dans le Hung Gar, i ls'agissait d'utiliser adéquatement laforce, qu'il était possible de vaincre1000 kilos avec 10 kilos seulement.Les Occidentaux appellent ceci leYin-Yang, mais le concept chinoiscorrect est celui de Taiji, ce quiveut dire : « La loi définitive au-delà. » Le même terme estutilisé en Chine par l'art martialinterne bien connu, le Taij i

Chuan. La forme suivant laquelle legrand maître Chiu réalise sesexécutions coïncide avec lesdéclarations tirées de la littératureclassique chinoise et des théoriessouples qui affirment que la forcesouple est capable de soumettre laforce dur. Le grand maître Chium'expliqua que quand on interrogeaitles gens du Taji, ils disaient qu'ilsl'exerçaient toujours. Dans le HungGar, nous retrouvons les principes duYin et du Yang, y compris dans la loides six directions, que nousconnaissons déjà, une loi élémentairedu Shaolin Hung Gar Kung-Fu original.Nous les trouvons également demanière très marquée dans lamondialement célèbre forme du Tigreet de la Grue L'élève avancé de Hung Gar

affrontera ici (tôt ou tard) les deuxforces : forte (Gong) et souple (Yau).Je constate que, très souvent, mesélèves, au début, ne comprennent pasla relation entre Gong (fort) et Say Lik(force morte). Ils ont l'impression queles deux choses sont identiques. Et cen'est pas le cas. Naturellement, il estnécessaire d'apprendre cela pourcomprendre les formes élevées duHung Gar et pouvoir travailler avecelles.Pour pouvoir apprendre la médecine

traditionnelle chinoise, i l fautapprofondir le Yin et le Yang, ouencore, si quelqu'un veut apprendre leFeng Shui (Fung Soi). De la mêmemanière, cet apprentissage estnécessaire si un élève de Hung Garveut progresser dans le système. Jerecommande donc d'étudier trèssérieusement le Yin et le Yang. Cettecompréhension élémentaire aideraplus tard à comprendre les cinqéléments et dans ce contexteégalement, les animaux classiques.

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Hung Gar

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Kyusho (points vitaux) dudéveloppement de l'énergiePosture 2 : posturedebout

Nous avons déjà parlé de la postureau sol pour le premier chakra et ducanal principal du Shushuma oucolonne vertébrale ainsi que du systèmenerveux central. Le pratiquant estdésormais prêt à affronter d'autresaspects du corps avant d'éveiller laKundalini (énergie interne reliée àl'électricité du corps). Le but du Yogaest d'aider le corps à se préparer àdiriger son électricité interne tout en évitant ses possibles effetsdestructeurs.

La Kundalini est la connexionénergétique du corps matériel avec laconscience et la sagesse plus spirituelleen relation avec l'Univers, c'est l'énergieuniverselle qui se manifeste à l'origineavec la division des premières celluleslors de la création de la vie. Après lanaissance, le corps grandit rapidementtandis que l'énergie circule sansobstacles, transmise par le cerveau àtravers la moelle épinière, augmentantl'énergie vitale ou prana. À cetteépoque-là, le processus de la Kundaliniest très actif, surtout au niveau ducentre le plus puissance de cetteénergie vitale dans le corps : les organessexuelles. Cependant, une fois lacroissance du corps terminée, nos

habitudes, l'alimentation, le stress qu'ilsoit physique ou mental, commencent àrefermer progressivement cette voie deforce énergétique primaire depuis lecerveau jusqu'au reste du corps. Lespostures de Yoga (présentes égalementdans le Chi Gung) provoquent unerelaxation pour que le corps puisses'ouvrir et pouvoir de cette manièrerestructurer de nouveau cette énergie.Une fois cette ouverture réalisée, laKundalini améliorera le système nerveuxet accélérera l'évolution du cerveau etdu système nerveux, ce qui se traduirapar une plus grande efficacité desfonctions vitales et mentales et par uneplus grande sagesse de la conscience.

La préparation soigneuse de laKundalini est un autre point essentiel duYoga pour assurer un éveil sûr etagréable, et non destructeur etimpactant pour la santé physique etmentale des pratiquants. Si on libère laKundalini sans contrôle ni préparation,cela provoque souvent une série desymptômes tels que : insomnie, attaquede panique, activité musculaireinvolontaire (par exemple le syndromedes jambes sans repos), crampes,spasmes, balancement du tronc ; et dupoint de vue mental : surcharge de laperception sensorielle, hallucinations,incapacité de se concentrer, déficitd'attention, etc.

Nous explorerons plus la Kundalinidans les prochains chapitres. Nous allonsici enseigner au pratiquant les posturesafin de contrôler et de préparer l'éveil. S'il

vous plaît, ne soyez pas trop pressés àpasser d'une posture à l'autre, donnez-vous le temps de préparer chaqueposture de la manière appropriée avantde passer à la suivante.

Posture debout(Padasana)

Cette posture centrée debout seretrouve, à travers le temps, dans denombreuses cultures et pratiques, telsque l'hindouisme, le bouddhisme ou letaoïsme, et dans de nombreusesreligions. C'est une extension de lapremière posture du Loto dans lamesure où elle poursuit les mêmesobjectifs que celle-ci. Cette postureexerce une action de mise à terre, où lepérinée est scellé pour restreindre lamontée d'énergie et où les musclesexternes et postérieurs des jambes sontsoll icités pour maintenir l'équil ibrelatéral. Comme on joint les jambes, lecerveau perçoit le balancement d'uncôté à l'autre et envoie information eténergie à ces muscles pour qu'i lsconservent l'équil ibre… de cettemanière, l'énergie descend du cerveau àtravers le corps et l'extérieur de la jambejusqu'au talon.

En joignant les paumes en mêmetemps que les coudes vers le haut et surle côté, on atteint deux objectifsprincipaux, accroître le mouvement decôté à côté ainsi que l'activité cérébralet on ouvre l'épine dorsale à un endroitimportant depuis la base du cou

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Kyusho

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(vertèbre cervicale) jusqu'à la zone entre les omoplates sur la première vertèbre thoracique.Cela permet à l'épine dorsale de se détendre et de s'ouvrir, mais aussi cela redresse lacourbure de la colonne d'avant en arrière à cet endroit. Cette courbure qui se produitdu fait de la réalisation de tâches quotidiennes telles que travailler à l'ordinateur,conduire ou couper les cheveux de quelqu'un, entrave la circulation d'énergiedepuis le cerveau à travers la colonne vertébrale et les nerfs périphériques. Celapeut engendrer une santé physique en dessous du niveau optimal ainsi que desdouleurs d'épaules et de tête (ce qui affecte à son tour d'autres fonctions).

Pour expérimenter cela et devenir plus conscient intérieurement, maintenez lespieds et les mains jointes et les épaules vers le bas. Concentrez-vous sur lasensation dans le bas du cou et le haut de la colonne vertébrale, vous sentirez unesubtile tension croissante dans cette zone, et même de la fatigue et une pression aumilieu du dos. Une fois que vous aurez senti cela, levez les coudes vers le haut etvers les côtés tel que l'indique la photo. Vous sentirez un soulagement et unrenforcement de toute l'épine dorsale. Vous vous sentirez également plusléger car l'énergie ne sera plus contenue, elle pourra circuler librementvers le bas depuis l'épine dorsale vers les jambes. Cela engendreraun plus grand appui physique et vous aurez la sensation que votrecorps est plus léger tout en étant plus équilibré.

Quand le corps demande au cerveau de le stabiliser, de lecontrôler ou de le faire fonctionner, des vibrations bioélectriquessont envoyées aux nerfs moteurs et périphériques pour menerà bien cette tâche. Quand l'énergie circule depuis le cerveauau lieu de monter vers lui comme dans les fonctionssensorielles, on a un effet d'enracinement. Quand le corps sefortifie au moyen de la tension musculaire, il doit avoir unebase contre laquelle exercer cette force. C'est là que l'énergiese base dans l'effet d'enracinement. Ce sont ces tensions(même légères) que la posture engendre en faisant descendrel'énergie du cerveau vers le corps et vers la base.

L'union des mains remplit également deux fonctions vitales.Elle situe l'équilibre central focal sur l'épine dorsale plutôt quesur la structure musculaire et resserre la partie frontale du torse.En nous plaçant debout dans cette posture, avec les paumesséparées, le dos et les muscles des jambes reçoivent plusd'énergie du cerveau. En joignant les paumes, vous sentirezque l'équilibre et le poids sont plus centrés sur la colonnevertébrale de sorte que l'énergie se focalise davantage en cetendroit plutôt que dans les muscles. De même, la poitrine etle ventre sont refermés et comprimés réalisant une fonctionde soutien. Ceci n'aide pas seulement à conserver lacolonne vertébrale droite, mais également à donner aucorps un aspect plus centré et plus enraciné.

Après avoir pris conscience du corps tel que nous venons de ledécrire, dirigez maintenant votre attention vers la tête et le cerveauen lui-même. Placez-vous de nouveau avec les paumes écartées,en centrant cette fois votre attention sur les sensations de votre tête.Vous sentirez plus de tension sur les côtés du cou et de la tête (enparticulier la partie postérieure de la tête). En joignant les mains, vousne sentirez plus l'énergie dans les muscles, mais au milieu du cerveau.

Lorsque vous percevrez ces différences subtiles, vous pourrez lesconcevoir physiquement, mais vous devez bien comprendre que toutesles actions physiques, les tensions et les sentiments sont engendrés parune prise de conscience de l'électricité qui circule entre le cerveau et cesmuscles et ces structures. Tout est énergie, même le corps physique. Unefois que vous en serez conscient, votre conscience interne et votre fluxd'énergie augmenteront considérablement… C'est un véritable voyage et passeulement un petit exercice.

La respiration et l'intentionQuand vous inspirez lentement par le nez, essayez

de sentir l'air monter dans les narines puis descendredepuis le centre de votre cerveau jusqu'à vos pied etdans le sol. Sentez combien tout votre corps seconcentre alors qu'il pénètre dans le sol à travers vospieds. Quand vous expirez par la bouche, sentez toutvotre corps se détendre, vous faisant prendreconscience des subtiles modifications de votre corpspour conserver son équil ibre. Soyez égalementconscients lorsque vous expirez de l'expansion de votrecorps physique qui se fond dans l'environnement. Avec letemps, vous serez capable de sentir une vibration ou unepulsation lorsque vous expirez, ce qui est naturel et réel.

45Texte : Evan PantaziInstructrice de Yoga : Carolina Lino - Ponta Delgada, AçoresPhoto : Tiago Pacheco Maia - Ponta Delgada, Azores

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ouvent, lors de mes sémi-naires et de mes confé-rences sur les arts mar-tiaux, on m'interroge surma manière d'organiserl'enseignement de mes

élèves et instructeurs dans le WingChun.Dans une tentative d'organiser

logiquement l'apprentissage duWingTsun, je me suis vu obligé demettre certaines étiquettes sur certains« départements » qui existaient et j'aisouvent été critiqué pour mon « audace» en essayant d'organiser la formationde manière légèrement différent del'organisation originale telle que mel'enseignèrent mes maîtres. Personnen'aime les critiques et je ne suis pas enreste (celui qui dirait le contrairementirait), mais je dois reconnaître queje fais de moins en moins le cas àcelles-ci car j'ai une obligationsupérieure aux critiques : je dois avoirl'honnêteté de former le mieux possiblemes élèves.Il y a quelques jours, j'en entendu

une phrase qui m'a vraimentimpressionné et à laquelle je me suisidentifié. Comme souvent, une fois deplus, la sagesse provenant du lointainOrient nous donne une phrase géniale :« Un tigre ne perd pas le sommeil àcause de l'opinion des moutons… »(Que chacun interprète cela comme il le veut !).Il est vrai que, souvent, ceux qui ont

osé proposer des choses différentespour améliorer l'art ou la disciplinemartiale à laquelle ils ont consacré unegrande partie de leur vie se sontretrouvés en face d'un flot de critiques(peu raisonnées en générale) quiobtiennent toujours deux choses : lapremière, que « l'idéaliste » s'écroule etabandonne la voie de l'audace qui finitpar être enterrée au plus profond dutiroir de l'oubli ; ou la deuxième, que lescritiques aident à devenir plus fort et àtravailler plus dur pour mener à bienses rêves et ses idées. Commeexemple, je donne généralement celuides grands scientifiques et des grandspenseurs, mais comme il s'agit ici d'unmagazine d'arts martiaux, je nevoudrais pas manquer l'occasiond'utiliser deux des plus grands : YipMan et Bruce Lee. Deux exemples trèsclairs de maîtres très critiqués à leurépoque et que le temps a remis à leurplace : celle réservée aux courageux !

Le manque de structure formative,pour ainsi dire, l 'anarchie dans laméthode, a amené de nombreuxpratiquants à abandonner la pratiquede ce système, lassés des va-et-vientou des caprices de l'instructeur deservice qui décide à chaque moment(selon sa convenance) ce qu'il vautmieux entraîner à ce moment-là. I l est nécessaire d'élaborer un

itinéraire logique, car quelqu'un qui a letemps et l'envie de consacrer descentaines voire des milliers d'heuresd'entraînement chaque année à l'étuded'un art martial mérite, je crois, quenous utilisions toutes les facilités ànotre portée pour leur facil iter lacompréhension et l'entraînement deces systèmes. Si cela se fait dansd'autres disciplines du sport, de l'artmartial, dans les aspects techniques outechnologiques… pourquoi pas dansnotre monde ? Les réponses à cette ques-

tion sont desplus drôles !Un autre jour nouspourrons en parler…On accepte généra-

lement dans toutes lesbranches du WingChunque l'âme de ce systèmeest le Chi Sao. Dans unetraduction plus ou moinslibre, Chi Sao veut dire «mains collantes ».Comme je l'ai déjà com-

menté dans l'un ou l'autrearticle, ce n'est pasquelque chose d'unique, depropre au WingTsun, celaexiste dans de nombreuxsystèmes différents d'artsmartiaux (surtout les artsmartiaux chinois), mais le ChiSao est indiscutablement aucœur du système WingChun, ilest un signe caractéristique dece système, quelle que soit labranche du style ou le maître deWT qui nous le montre. Maisplus encore, j'ai la ferme convic-tion qu'une grande partie deshabiletés qu'un pratiquant deWingTsun acquiert au cours desa vie sont le produit du grandnombre d'heures qu'il consacre àl'entraînement de ces exercicesstructuraux qui créent une série deconnexions neuromusculaires qui

servent, non seulement dans le travaildes mains collantes, mais égalementdans beaucoup d'autres de notre sys-tème tels que mobilité, augmentation dela puissance élastique, enracinementdynamique, etc.Nous pourrions écrire de

nombreuses pages à propos desénormes bénéfices de ce typed'entraînement (et sûrement nous leferons plus tard), mais aujourd'hui, jeveux me centrer sur un aspect tropoublié par la majorité des pratiquantsde WingTsun. C'est le travail du ChiGerk. De nouveau, dans une traductionlibre et approximative du chinois, nouspourrions dire que ces deux syllabessignif ient quelque chose comme « jambes collantes ». Nouscomprenons donc quel'objectif de ces deuxparties de l'entraînement

SAdhérence et non adhérence

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Wing Tsun

« On dit que le WingTsu est unstyle influencé par les trois

principales doctrines ou religionsde l'Orient : le confucianisme, lebouddhisme et le taoïsme. Il mesemble évident que c'est cette

dernière, le taoïsme, la doctrinequi influença le plus ce système

dans ses origines. »

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(des mains et des pieds) se centre surl'acquisition de la capacité de nouscoller aux extrémités de notreagresseur. C'est un entraînement desplus intéressant parce qu'il réunit en unseul plusieurs aspects absolumentfondamentaux pour le combat :

a) Connexion neuromusculaire.b) Capacité de développer la

sensibilité tactile (noter l'ouverture, laforce supérieure pour céder, etc.).

c) Capacité d'inhiber une partie de laforce de l'adversaire (au moyen denotre propre « pouvoir collant »).

d) Développement des élastiquesnaturels de notre corps pourdévelopper la force et la puissanceélastique appelée en chinois force « Jing ».Nous pourrions entrer en détail dans

chacun de ces points et même enajouter l'un ou l'autre, mais je crois qu'ils'agit là d'une information suffisantepour vous faire comprendre, cherslecteurs, la raison de l'entraînementdes mains et des jambes collantes.Expliquer tout cela aujourd'hui a

beaucoup de sens car, comme pourtout dans la vie et très spécialementdans les arts martiaux, i l n'y airréfutablement rien qui soit totalementYin ou totalement Yang, bien aucontraire. L'existence de ce point fortpour le système WingTsun qu'estl'adhérence, engendre un point « faible »,sans nom spécifique dans notre style etque j'appelle la non adhérence.À quoi est-ce que je me réfère par ce

terme ? Et bien, précisément à cela : aumoment où je n'ai pas le contact.Ne pas avoir le contact peut se

devoir à de nombreux motifs : on perdla distance, l'adversaire nous dépassecar il est plus habile dans cet aspect,l'adversaire ôte subitement les mainsou les jambes et rompt la distance ensortant de notre champ d'action pourvenir contre-attaquer, etc.Mais bien que les raisons puissent être

multiples, l'objectif est de synthétiser lesujet pour la compréhension dupratiquant. C'est pour cela que je metsbeaucoup l'accent sur l'idée decontact/non contact.De manière vraiment curieuse, les

pratiquants de WingTsun ont oublié depratiquer la partie « faible » dusystème. Plus encore, i l est trèscommun d'observer dans les exercicesde sparring entre pratiquants deWingTsun comment i ls arrêtent le

combat pour le recommencer depuisune position proche de l'adhérence (où un pratiquant de WT se trouvecomme un poisson dans l'eau). Qu'est-ce que je propose ? C'est

très simple, pratiquer beaucoup de ChiSao, mais ne pas oublier la pratique dunon contact.Je donne généralement un exemple

dans mes cours pour faire voir auxpratiquants de WingTsun l'importancede cet aspect et combien sa pratiqueest négligée. Quand nous ne savonspas très bien que faire dans un combatou quand nous sommes désorientés,nous avons coutume d'utiliser l'une desarmes favorites de ce système : lepoing enchaîné. Il est évident que cetoutil de notre système fonctionne etqu'en outre, il fonctionne bien ! À telpoint que l' immense majorité despratiquants de WT de n'importe quellebranche utilise précisément cet outilavec d'assez bons résultats quand ilsaffrontent dans un combat ou unsparring n'importe quel autre pratiquantd'art martial. Mais… vous êtes-vous unjour demandé à quel « département »appartient le poing enchaîné ? Et oui,mon cher lecteur. La fameuse rafale depoings qui rendit célèbre le grand BruceLee quand il débarqua aux États-Unis(le WT était un style pratiquementinconnu pour le monde occidental àcette époque) appartient de manièreassez évidente à cette partie de notrestyle que j'appelle « non adhérence ». Etque voulez-vous que je vous dise ? Ilsemble évident que quelque chose quifonctionne aussi bien nous oblige àexaminer en profondeur notre systèmepour voir s'il existe d'autres outils oustratégies pour pouvoir entraîner cetaspect du WingTsun.

On dit que le WingTsu est un styleinfluencé par les trois principales doctrinesou religions de l'Orient : le confucianisme,le bouddhisme et le taoïsme. Il me sembleévident que c'est cette dernière, letaoïsme, la doctrine qui influença le plusce système dans ses origines.Considérant les origines de celui-ci, ilparaît obligatoire de comprendre que ladualité fait partie de toute vie et que le WTn'en est pas exclu. Il semble donc logiqued'entraîner avec fermeté, réflexion etconstance le Chi Sao, mais également, etdans la recherche d'un équilibre, la partiede non contact (quand, pour une raisonquelconque, nous ne pouvons pas restercollés à l'adversaire).À la suite de ce raisonnement, la

question suivante serait alors : Y a-t-ild'autres techniques de non adhérence,en plus du poing enchaîné ? Oumieux… Où se trouvent-elles dansnotre système ?Je demande cela parce que, souvent,

ceux qui ont détecté cette carence ou cemanque dans notre système, ont cherchéen dehors de celui-ci les réponses.L'intention est tout à fait louable, mais lemélange du WT avec d'autres systèmesn'est pas la solution. Je crois en outreque ce style est unique et que lesmélanges avec d'autres choses n'ont pasdonné grand résultat jusqu'à présent…(c'est là une pure opinion).Je crois également que le propre

système WT possède tous les outilspour couvrir cette carence et pratiquercorrectement ce qui complète cetéquilibre dont nous parlions dans leparagraphe précédent. Parfois, jepourrais conserver mon « point fort »au moyen de l'adhérence face à unadversaire et d'autres fois (pourdiverses raisons), je ne pourrai pasrester collé à lui. À ce moment-là. Lepoing enchaîné ne sera pas toujoursl'arme qui nous tire du problème. Nousavons besoin de plus.Où ? D'après moi, c'est assez clair :

forme Biu Tze Tao, forme Muk Yan Chonget forme Bart Cham Dao. Ce sont troisformes où apparaît une grande partie duprogramme de travail pour pouvoir trou-ver l'équilibre. Les pas, connaître leszones, l'usage du poids, les coups avecle tranchant, les pas longs, etc., qui com-binés logiquement nous permettront denous adapter à une situation commecelle que ceux qui durent affronter descombats réels hors de « l'écosystèmeWingtsun » connaissent bien.

« Qu'est-ce que jepropose ?

C'est très simple,pratiquer

beaucoup de ChiSao, mais ne pasoublier la pratiquedu non contact. »

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Il y a deux ou trois ans, je me suis mis àétudier à fond la relation entre la forme et labiomécanique dans Biu Tse Tao et BartCham Dao. Au cours de cette recherche, jesuis arrivé à d'intéressantes conclusions àpropos de ce dont nous parlonsaujourd'hui : que faire quand nous nepouvons pas utiliser l'adhérence commearme pour diverses raisons. Ces deuxformes unies à la forme Muk YanChong (forme du mannequin de bois)créent un triangle absolumentfondamental pour pouvoir,conjointement au Chi Sao (l'âmedu système), conformer unsystème global de combat quinous permette de travailler toutesles distances de combat demanière dynamique et intelligente.J'encourage tous les passionnés

de WingTsun à « oser » jouer avec

le système et à l'éprouver. Le besoin d'acquérir desstructures de base solides du point de vue technique etstratégique, quand quelqu'un commence à faire sespremiers pas dans le système, est évident, mais arrivé à uncertain niveau, il nous faut être courageux et chercher lejuste équilibre (Yin/Yang) entre une évolution logique et lerespect de la tradition. S'approcher excessivement de l'unedes extrémités nous fera perdre ce merveilleux équilibre quenous permet cet art martial.Merci à tous les lecteurs pour la grande quantité de

messages d'appui à notre projet de recherche etd'entraînement. Cela me fait plaisir de voir que beaucoup depassionnés de WingTsun apprécient mon humbletémoignage de pratiquant d'arts martiaux.Avec tout mon respect pour la communauté martiale.

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Wing Tsun

Livre en espagnol

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Après nous avoir fait découvrir, il y a quelques années Meitatsu Yagi, SalvadorHerraiz nous découvre aujourd'hui la figure de son frère, Meitetsu, l'autre fils dulégendaire Meitoku Yagi (1912-2003), actuellement le principal leader et héritier duKaraté de son père.

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Reportage

Salvador Hérraiz7e Dan de Karaté(Kume, Okinawa)LA FORCE TECHNIQUE DU MEIBUKAN

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Meitetsu YagiLa famille Yagi descend de Jana

Ueekata Teido, qui descend à son tourde l'une des célèbres 36 familles qui,en 1392, s'installèrent à Okinawa,apportant avec elles la culture et lesarts martiaux chinois dans l'île. JanTeido est arrivé à Kume (Okinawa) audébut du XVIIe siècle. Il devint membredu Sanshikan, autrement dit l'un destrois ministres royaux (appelésUeekata) du roi Sho Nei d'Okinawa.Quand en 1609, Okinawa fut envahi parle Japon, le roi et les trois ministresfurent capturés et confinés àKagoshima. Après deux années de pri-son, on leur offrit d'être libérés enéchange de signer leur asservissementau clan japonais. Le roi et deux de sesministres acceptèrent, mais Jana Teidoconserva ses convictions. Il fut pourcela condamné à mort par ébouillan-tage dans de l'huile bouillante.Meitoku Yagi (1912-2003) fut l'un des

principaux disciples du Chojun Miyagi,même s'il fut également influencé par leTaiwanais Shinko Ko et par l'expert en

Kobudo Shinken Taira, d'Okinawa. En1986, Meitoku fut déclaré, Trésor natio-nal vivant, par le Gouvernement. Quantà son fils, Meitetsu Yagi, je le connais-sais personnellement depuis desannées, mais c'était maintenant lemoment d'en savoir plus sur lui, sesidées et sa technique. Pour cela, etgrâce à la coopération de son discipleSean Wong résidant au Canada, nousavons pris rendez-vous à Okinawa.Cette rencontre commença en karaté-giet termina… dégustant une tempuraassis sur un banc du parc.Nous nous sommes rencontrés au

Meibujan dojo, qui se trouve à Kumedepuis 1957 (je m'y était déjà rendu plu-sieurs fois dans le passé, convoqué parson frère Meitatsu). Tout près se trouve,non seulement le jardin Fukushu Enn(construit en l'honneur des relationsavec la Chine), mais également lemonument de Kanryo Higaonna etChojun Miyagi et le monument aux 36 familles de Kume.Meitetsu attend dans l'escalier, déjà

en karaté-gi, et après avoir échangé

quelques mots, nous montons au troi-sième étage du bâtiment, où se trouvele tatami. Là, j'ai pu me rendre comptede la force du maître, mais égalementde son amabilité. Techniquement ilest… okinawaiien, grand représentantde ce Goju Ryu de l'île où l'on met decôté l'esthétique si appréciée enOccident pour laisser le pas à un Karatéplus motivé par les bénéfices intérieurset extérieurs de la pratique et indiffé-rent, dès lors, aux pauses qui cherchentune élégance souvent artificielle.Le Goju Ryu à Okinawa, sauf honora-

bles exceptions, est comme ça, unKaraté apparemment plus vilain, maisrempli de force et d'esprit. MeitetsuYagi est très fort, rude même dans sestechniques. Je me souviens de sesexplications au cours d'un séminaire en2009 où il semblait n'avoir que très peud'amis. Rien de moins vrai ! Il s'agit dequelqu'un d'hospitalier et désireux deplaire. Dans la salle, il y a plusieursgrandes calligraphies encadrées. L'uned'elles est très importante. Que dit-elle ?« Oku Myo Zai Ren Shin : on ne peut

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obtenir un bon niveau de Karaté si onn'a pas de bonnes intentions. Notretechnique est basée sur des principestels que : tamashii (l'esprit), shingi(l'obligation), sonkei (le respect), nintai(la patience) et kizuna (la bonté). »Après la séance de tatami, nous

descendons chez lui et tout en prenantune boisson rafraîchissante etstimulante pour combattre la chaleur etl'humidité de l'île, nous bavardonslonguement de lui, de sa vie, de sesopinions et surtout du Karaté engénéral. Nous feuilletons quelques-unsde mes livres qui lui plaisent visiblement.Il apparaît dans certains, bien sûr, ainsique le Meibukan dojo. D'après Yagi : « Les karatékas doivent connaîtresoigneusement l'histoire. Il faut lire etposer des questions, même s'il estimpossible souvent de tout faire. »Meitetsu Yagi est né en 1949, curieu-

sement le 1 janvier. Il commença leKaraté très jeune, à l'âge de 6 ans, et ilobtint son premier Dan à 16 ans, nonseulement en Karaté, mais égalementen Judo. Meitetsu se souvient : « Monpère m'appelait pour que j'aille m'en-traîner beaucoup et très tôt. Je l'auraistué à ce moment-là (rires). Je m'entraî-nais également la nuit. Maintenant je lecomprends et j'ai fait la même choseavec mon fils. »

- Quels souvenirs avez-vous dupremier dojo de votre père, le Daidodojo ?

« Du Daido dojo, je me souviens quenous entraînions à peine les techniquesde poing. Je ne me souviens pas d'unentraînement très dur parce que j'étaistrès jeune. Il y avait très peu de lumière,il était très obscur. Il y a de cela près de60 ans. »En 1967, Meitetsu commence à don-

ner cours dans le Meibukan dojo et en1983, il préside le dojo de Nagata touten devenant le directeur du All OkinawaKarate-do Goju Kai. Cette même année,il se rend en Inde pour y donner uncours, chose qu'il refera plus tard enAustralie, aux États-Unis et surtout auCanada, où se trouve peut-être sonprincipal groupe hors du Japon et où ilse rend très souvent. En 1996, il obtientle 9e Dan et une année plus tard, il serend à Hawaii pour un autre de sescours. En 1999, il est élu vice-présidentde la All Okinawa Karate-do Associationet en 2001, il reçoit le 10e Dan Hanshi.En 2009, Meitetsu prend sa retraite entant que professeur d'anglais dans uninstitut d'Okinawa et consacre tous sesefforts uniquement au Karaté et à safamille.Quand, entre 2006 et 2009,

je fis plusieurs visites auMeibukan de Naha, MeitatsuYagi, son frère aîné dirigeait ledojo et son association.Aujourd'hui en revanche, leschoses ont changé et il est évi-dent pour moi que c'est

Meitetsu qui mène la danse. On diraitque son frère est passé au second plan.En ce qui concerne la relation avec sonfrère, Meitetsu ne veut pas j'en parle,mais il laisse tomber que la relationentre les deux n'est pas bonne pour desraisons… que je ne dois pas expliquerici. Le fils de Meitatsu, autrement dit leneveu de Meitetsu, n'est autre queAkihito Yagi, qui est devenu célèbredans notre petit monde en tant quevedette de l'excellent film Kuro-Obi(ceinture noire) aux côtés de TetsuyaNaka, 7e Dan Shotokan-JKA.Les pratiques techniques dans le

Meibukan dojo incluent plusieurs typesde Yakusoku Kumite (Ippon, Nihon,Bunkai, Renzoku et Kakome), KataEnbu, Junbi Undo (renforcement avecle type de matériel Hojo Undo) etKumite. « J'ai également introduitYakusoku Kumite de Bunkai du kataKururunfa et le kata Enbu Shishochin »,ajoute Yagi. Il y a deux Kihon Kata,Sanchin et la combinaison Sanchin-Tensho. Dans les deux cas, avec uneforte respiration Ibuki. « San signifietrois, Chin c'est bataille, Ten c'est tour

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Japon

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et Sho symbolise les paumes ouvertes »,explique le maître.Dans le Meibukan, il existe également

10 Kaishu Kata (basés sur la mainouverte), deux s'entre eux, Geki Sai Ichiet Geki Sai Ni, viennent de ChojunMiyagi. Les huit autres furent importésde Chine par Kanryo Higaonna avecson Saifa, Shisochin, Sanseiru, Seisan,Sepai, Seienchin, Kururunfa etSuparinpei. « Dans Suparinpei, noustravaillons Nakayubi Ippon Ken avecNukite. Les Kata Suparinpei etPeichurin sont la même chose. De fait,ils s'écrivent de la même manière à l'exception du premier kanji », expliquele maître qui ajoute : « Ensuite, nousavons Heishu Kata (basé sur les mainsserrées). Notre seul kata Heishu estTenshio, qui fut développé par Miyagi àson retour de Chine. »

- Quelle est l'importance des diffé-rentes facettes techniques dans leMeibukan ?« Je crois que près de 50% serait le

kata, 20% la pratique avec un partenaireet 30% le combat libre. Nous, nous pra-tiquons le combat. Fort. Nous partici-pons également aux compétitions.Avant, nous en faisions beaucoup, main-tenant moins, mais on en fait toujours. »Dans le dojo de Yagi, contrairement

à beaucoup d'autres de l ' î le, on

pratique le combat. D'autres dojoscentrent seulement leur pratique sur lekata. « I l est important que toutepratique soit supervisée par le maîtrepour éviter les voies erronées et il nefaut jamais trahir le maître ni ledécevoir. Les hommes sansimportance ne font que parler, i lsn'écoutent pas. D'autres plus avancésécoutent et parlent, mais les plusgrands ne parlent pas, ils écoutentseulement. »

- Quel est votre kata préféré ?« Mon kata préféré a changé suivant

le moment de ma vie. Maintenant c'estSeienshin, avant c'était Sepai. Ça a étéaussi Kururunfa et Suparinpei. C'estune question avec beaucoup deréponses possibles. »Meitoku, le père de Meitetsu, laissa

en héritage, peut-être comme son plusgrand trésor, les cinq katas Meibuken,Tenshi (Ciel et Terre), et les quatre gar-diens protecteurs Seryu (Dragon bleu),Byako (Tigre Blanc), Shujaku (Moineaurouge) et Genbu (Tortue).L'accouplement des katas Seryu etByako, d'un côté, et Shujaku et Genbu,de l'autre, constitue un entraînementavec un partenaire.

- Que pensez-vous du grand nom-bre de maîtres 10e Dan qu'il y a àOkinawa ?

« Il y a beaucoup de 10e Dan deKaraté à Okinawa. Trop, je crois. Maisparmi toutes les organisations, il y en aquatre qui sont plus importantes et dontnous sommes les leaders, Minoru Higa,Isamu Arakaki, Kanmei Uechi et moi,Meitetsu Yagi. Les autres ne sont pas sigrandes ni si importantes. »

- Quelles différences y a-t-il entrel'ancien Karaté et le Karaté actuel, icià Okinawa ?« L'une des raisons des différentes

formes des katas c'est que parfois lesmaîtres oubliaient certaines parties dukata et les faisaient d'une autremanière. Certains percevaient alors leschoses d'une manière et d'autres d'uneautre. Le niveau de compréhension desuns et des autres était également diffé-rent. Mais il n'y a pas d'autre problème.Chojun Miyagi a enseigné différenteschoses suivant le moment, l'époque…La hauteur du poing armé arrière achangé, la hauteur des coups de piedégalement. Nous faisons toujours leskatas de la même manière, tel que monpère nous l'a appris. Quand j'ai voyagé,j'ai veillé à ce qu'ils soient fait de lamême manière dans tout le groupe. »Meitetsu Yagi, fidèle à la tradition de

son père, qui était un grand passionnéde musique, a consacré également sontalent à la composition d'un morceau

Reportage

De gauche à droite et de haut en bas : Meitetsu Yagi et son père, Meitoku. Meitetsu, à genou, le deuxième à droite, sur une photoprise dans la cour du Meibukan dans les années 50, près de son frère Meitatsu, debout, le troisième à gauche, et d'autres camarades.La famille de Meitoky Yagi au complet vers 1952. Meitetsu et son épouse Sueko escortant Meitoku au château de Shuri quand ce der-nier fut déclaré en 1997 Trésor culturel intangible d'Okinawa. Groupe de karatékas réunis au Meibukan dojo au cours de la visite de GoshiYamaguchi, fils de Gogen le Chat, en juin 1998.

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qu'il a, bien sûr, consacré au Karatéd'Okinawa.

- Qu'est-ce que le Karaté pourvous ?« Le Karaté, c'est notre culture, celle

d'Okinawa. Ce n'est pas combattre. Jene suis jamais retrouvé dans des com-bats hors de la pratique du Karaté.Notre objectif final est de conservernotre culture et de perfectionner lesindividus à travers le Karaté. Ma mis-sion est de préserver la cultured'Okinawa à travers le Karaté.

- Quelles différences observez-vous entre les karatékas d'Okinawaou les japonais, et les occidentaux ?« En Amérique, ils ne connaissent pas

l'histoire, les lignées, les maîtres… Là-bas, ils changent tout. Il faut faire trèsattention parce que l'information peut seperdre. Les Occidentaux veulent prati-quer de tout. Ils s'entraînent à différentsstyles ou systèmes. À Okinawa, ce n'estpas comme ça. Ici, chacun ne pratiqueque ce qu'il doit pratiquer, son art martial,celui qui lui correspond. Rien d'autre. »

- Y a-t-il des relations habituelle-ment entre les différents maîtresimportants d'Okinawa ?« Celui de chacun est un Karaté diffé-

rent, avec différents katas. Chacun pra-tique dans son groupe, rien de plus. Iln'y a pas de relations entres les uns etles autres si ce n'est au cours d'événe-ments spéciaux où ils font des démons-trations… »L'un des attraits supplémentaires de

se retrouver avec Meitetsu Yagi, c'est lefait que c'est lui qui veille sur les karaté-gis qui furent utilisés en leur temps parson père mais aussi par Chojun Miyagien personne. Le karaté-gi de Miyagiavait été, semble-t-il, offert à son maîtrepar Eiichi Miyazato et donné par lafamille Miyagi à Yagi en 1963. Il memontre les deux vêtements qui sontencadrés dans le petit salon de sa mai-son comme de véritables trésors, à côtéde leurs ceintures respectives.Au cours de la conversation, Meitetsu

Yagi sort une cigarette et va l'allumer. « Cela vous dérange si je fume ? », me

demande-t-il ? « Non, non, vous êteschez vous », lui répondis-je un peu sar-castique. Il se mit à rire et s'empressede m'expliquer : « Il est vrai que je nedevrais pas fumer. Mais il est égalementvrai qu'avec mes pratiques de respira-tion, je nettoie ensuite beaucoup monintérieur. »Le maître effectue alors d'impression-

nantes respirations profondes à traverslesquelles il semble, effectivement,expulser toutes les toxines internes.Impressionnante sa respiration Ibuki,mais… je doute un peu, beaucoup, quecela soit suffisant pour que les effetsnocifs du tabac ne réalisent pas leurnégative mission.Meitetsu Yagi est très hospitalier et,

comme cette après-midi on célébrera lafête du quartier, Kume nous invite à yassister. Ses petits-enfants feront unedémonstration de katas et de kumite.Yagi insiste beaucoup pour que nousassistions à la fête et je lui commenteque si d'autres obligations à Naha lepermettent, je m'y rendrai.

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J'abandonne le Meibuken et passe tout prèsde Kukushu Enn et, hasard de la vie, je croisedans la rue son frère Meitatsu qui, je suppose,devine d'où je viens mais… rien ne se passe. Jele salue courtoisement, comme il se doit, etnous échangeons simplement quelques com-pliments. À peine un mois auparavant ce futson anniversaire, je n'oublie donc pas de le féliciter, chose qu'il me remercie. L'après-midi, après que le maître Masahiro

Nakamoto, 10e Dan, et son fils Mamoru, 8eDan, nous aient laissé à Matsuyama pour pen-dre nos karaté-gis (après être venus ensemblede Shikina Enn dans sa vieille Mercedesblanche conduite par le Hanshi de Kobudo),nous nous rendons à la fête de Kume. QuandMeitestu Yagi nous voit arriver, son visage seremplit de joie et de satisfaction et il se pressede nous accueillir. Au cours de la démonstrationde Karaté, il mentionne même ma présence :« un 7e Dan de Karaté venu d'Espagne »,demandant au public de véritables applaudis-sements… non mérités. Moi, tout en saluantrituellement le maître respectable, je me pré-pare pour si jamais il me demandait d'exécuterun kata ou autre, comme cela se produisit l'une

ou l'autre fois à Okinawa de manière inattendue. Mais ce ne fut pas le cas.Nous avons là fait la connaissance de son

épouse, Sueko, qui montre des danses tra-ditionnelles d'Okinawa avec d'autres dan-seuses. Pour Meitetsu : « Mon épouse estimportante pour moi. Le mariage est impor-tant. Le mari doit bien comprendre le carac-tère de son épouse et l'épouse celui de sonmari. C'est bien plus qu'un geste extérieuret vide. On contribue ainsi à la société et sile mariage fonctionne bien, cela influencerapositivement le caractère des enfants. Unmariage heureux est un aspect important dela société, et le Karaté et ses enseignementspeuvent contribuer à maintenir égalementles traditions familiales. »Meitetsu et Sueko ont un fils, Ippei, qui

est né en 1977. À l'âge de 6 ans, commepour la génération précédente, il com-mença à pratiquer le Karaté avec son pèredans le dojo de Nagata. Entre 2000 et2007, Ippei fut le champion de kumited'Okinawa. Il dirige aujourd'hui le dojo Yagidans le quartier de Tsuji, tout près deNaminoue. À leur tour, les fils d'Ippei, Koheiet Ryuhei, le remplissent d'espoir. De fait, lapremière chose qu'il fit quand noussommes arrivés le matin, ce fut de nousprésenter fièrement ses petits-fils commedes champions de Karaté, des petits-filsdont on remarque qu'ils ont été bien forméau respect et à l'humilité.À la tombée de la nuit, autour d'un verre,

Meitetsu sensei me demande à quelleheure part l'avion vers Tokyo le jour sui-vant, car il sait que mon séjour touche à safin. Quand je lui dis à quelle heure nouscomptons abandonner l'hôtel, Yagi s'offreavec empressement de nous transporteret, comme il insiste… j'accepte. Le joursuivant, en effet, à l'heure dite, Yagi senseien personne nous conduit à Naha-kukoavec grand plaisir, mais… tout le plaisir futle mien !

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Reportage

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Les trois zonesD'où vient l'inspiration ? Dans mon

cas, l'un de mes sources d'inspirationsest l'être humain, les hommes et les femmes qui me surprennent,m'illuminent avec leurs écrits ou leursconversations. On s'imagine de grandssages, éloquents, surdoués, derrièred'immenses bibliothèques, de grandsexperts de renom international. Et il yen a bien sûr, mais ce n'est pastoujours le cas. Personnellement, jeprends note de tout ce qui m'apportesagesse, connaissance, paix, sérénité…

Matti Hemmi en est un exemple. Àtravers internet, j'ai découvert unehistoire fantastique illustrée par RamonRodriguez qui m'inspira cette colonnefaisant un parallélisme entre la vie et lesarts martiaux.

Pour commencer toute chose dans lavie, il faut prendre une décision et sediriger vers un point déterminé. Notrevie quotidienne se passe dans la zonede confort, nous évoluons dans unhabitat connu, sûr, sans grandssursauts, où les jours passent les unsaprès les autres, où chaque chose à unhoraire, chaque activité une place.

Dans les arts martiaux, cette zone estnotre horaire d'entraînement, les mêmescamarades, les mêmes techniques, lesmêmes exercices, suivant un modèledéterminé. Et est-ce mauvais ? Bien sûrque non, mais au-delà nous attend unenouvelle zone, la zone d'apprentissageet elle survient quand nous rendonsvisite à un nouveau dojo, un nouveaumaître, un nouveau système, qui loin denous conduire à abandonner ce quenous avons déjà, nous enrichit et nousapporte une nouvelle vision du monde,élargissant le point de vue par laconnaissance de nouvelles cultures,nous permettant d'expérimenter, departager et d'éveiller un nouveau mondesans limites. Si nous pénétrons danscette nouvelle zone, nous évoluerons aurythme d'un savoir immense, d'un vasteunivers, à notre portée. Apprendre, c'est élargir, découvrir diversesinfluences et systèmes à apporter ànotre système-mère.

J'invite toujours mes élèves àinvestiguer et à découvrir, tout commeEd Parker conseil la à Guro DanInosanto de découvrir ses racinesphil ippines et toute une cultureguerrière. Il ne s'agit pas de changer,mais plutôt d'enrichir. Il est possiblequ'à un moment donné notre esprit, nos

coutumes, notre entourage, nos peurs,nos sensibilités, ne nous permettentpas d'entrer dans cette zone etqu'apparaisse soudain la zone depanique ou d'absence d'expérience.J'appelle ce moment-là « le mal de laceinture noire ». Avec le temps, j'aidécouvert que lorsque l'on commencela voie martiale, la ceinture noire est lesommet de la montagne, mais quelorsqu'on l'atteint, on découvre qu'il nes'agit en fait que du camp de base etqu'au-dessus de lui, émerge un grandrocher qui invite à l'escalade, unnouveau sommet inhospitalier, pleind'inconnues. À ce moment-là, le vertigenous envahit. En regardant vers le bas,nous laissons derrière nous la zone deconfort et la zone d'apprentissage ;parfois, la nature semble se liguer pourdéfendre l'honneur de la montagne etapparaît alors cet ennemi invisible, latentation de l'abandon.

Plus que jamais, notre sherpa, notresensei, doit guider nos pas, il connaît lameil leure route, une route déjàparcourue, mais différente en mêmetemps chaque fois qu'on l'affronte.Nous ne devons pas oublier le cheminparcouru où s'accumulent les outilsnécessaires qui, maintenant plus quejamais, prennent tout leur sens,unissant le corps, la pensée et l'espritpour découvrir cette nouvelle zone, lazone magique, où évoluer, sentir et

obtenir de nouvelles réussites. C'est lazone des grands défis, où se passentdes choses merveilleuses. En entrantdans cette zone, nous n'abandonnonspas les autres, elles ne disparaissentpas, simplement elles s'étendent, enajoutant et en élargissant. Lechangement est évolution.

Nous devons tenir compte du faitque la tension émotionnel le et latension créative opèrent comme deuxforces opposées, l'émotionnelle tiresur nous vers la zone de confort et latension créative nous fait avancer etc'est alors que la motivation surgit faceà la peur.

Quand je donne des cours ou desstages à des maîtres ou desinstructeurs d'autres systèmes, le plusgrand de tous les défis pour eux, c'estd'abandonner la zone où il n'y a pasd'erreurs. I ls connaissent leurstechniques, mais en affrontant cettezone inconnue où élargir leursconnaissances, la peur du ridicule et del'échec les envahit et il ne devrait pasen être ainsi, car ils ne perdent rien, ilsne font que gagner. Ils auront besoin detemps et leur évolution sera rapidegrâce à leur expérience antérieure.Nous n'alimentons pas le sentiment dehonte, de ridicule, la peur de rater, lequ'en-dira-t-on… Nous prenonsconscience du chemin que nousvoulons parcourir, de ce qu'i l fautencore apprendre, sans oublier lesorigines, les valeurs, les principes,transformant les préjugés qui limitent,ouverts à une nouvelle forme sansforme.

Comme dit le grand maître JordanAugusto, toujours élèves, parfoismaîtres.

Mon intérêt pour l'enseignement a toujours été présent, maisparallèlement, je continue d'apprendredes grands maîtres que j'ai l'honneur deconnaître. Ils sont toujours une sourcede motivation, et non seulement lorsquej'apprends d'eux, mais aussi lorsque jecherche le reflet de leur splendeur.

Qui d'entre nous possède laconnaissance pleine ? Qui possèdetoutes les réponses ? Qui n'a pasbesoin du soutien, de l'appui, desconseils, de l'aide d'un maître ? Noussommes cependant les acteurs denotre propre vie. Nous devrons êtrepersévérants et positifs et en regardanten arrière, nous découvrirons lamajestuosité du long et fascinantchemin parcouru.

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« Je continued'apprendre des

grands maîtres quej'ai l'honneur de

connaître. Ils sonttoujours une source

de motivation, et non seulementlorsque j'apprendsd'eux, mais aussilorsque je cherchele reflet de leur

splendeur. »

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Page 65: France Budo International Magazine Mars 2013

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Page 66: France Budo International Magazine Mars 2013

Histoire du Shaolin Chin Na

Les techniques de Chin Naproviennent du temple deShaolin. Qin veut dire « capture » et Na signif ie « contrôler ». Les deux motsensemble Qin Na peuvent setraduire comme « capturer etcontrôler ». Dans l'ancienShaolin, il existait déjà un styleappelé « Chan Si Chin Na Shou ».D'après la légende, le ShaolinChin Na naquit à l'époque deDamon (Bodhidharma), i lprovenait des techniquesuti l isées pour capturer lesanimaux.

À ce que l'on dit, Damoenseignait le bouddhisme dansle temple de Shaolin sur lamontagne Song Shan. I l vitsouvent les animaux sauvagesattaquer les moines et pensaalors à la manière de protégerles moines, mais sans faire demal aux êtres vivants. Damo semit à imiter les mouvementsque les gens utilisaient pourcapturer les animaux, tout enétudiant le système desarticulations et les points faiblesdu corps animal. Il découvritfinalement une méthode pourtordre les os et les articulations,il concrétisa une technique decapture et c'est ainsi que naquitle Chin Na. Ensuite, au fur et àmesure que le nombre de sesdisciples augmentait, Damocréa différentes formes deKung-Fu. Certains de sesdisciplines, avant d'être moines,possédaient déjà leurs proprestechniques de Kung-Fu. Leurapport vint largement enrichir etdévelopper le Shaolin Chin Na.

Mais quand le Shaolin Chin Nadevint réellement célèbre horsdu Temple, ce fut à l'époquefinale de la dynastie Sui et audébut de la dynastie Tang. Dansune guerre entre l'empereur LiYang de la dynastie Sui, le fils deLi Yuan, Li Shimin - le deuxièmeempereur de la dynastie Tang -fut fait prisonnier à Luoyang.Pour sauver son fils Li Shimin, LiYuan envoya une lettre autemple de Shaolin demandantson aide. Et, dans les années620, les moines de Shaolin

s'enrôlèrent pour aller à la guerreet sauvèrent Li Shimin. Parmi lesmoines guerriers, il y avait unmoine qui s'appelait Tan Zong,possédant un niveau de Kung-Fu très élevé qui se spécialisa enShaolin Chin Na et obtint le plushaut mérite de guerre. Quand LiShimin succéda à l'empereur surle trône, il nomma le moine TanZong général de l'armée Tang etrécompensa le temple deShaolin par 40 hectares de terre.L'empereur fit construire dans leTemple plus de 2000 logementset entraîna plus de deux millemoines guerriers. Il était permit àces moines de manger de laviande et de boire du vin. À cetteépoque, le temple de Shaolinatteint son apogée.

Le Kung-Fu du temple deShaol in étai t a lors associédirectement à la guerre. Le développement etl 'entraînement du Kung-Fudevinrent alors beaucoup plusimportants. Pour améliorer lestechniques de combat, lesmoines décidèrent de pratiquerle Chin Na, entre autres parcequ'ils se rendirent compte quele Chin Na était très pratiquedans le combat au corps àcorps. Les instructeurs etmaîtres du Temple invitèrentd'autres maîtres célèbresd'autres régions à venir donnercours aux moines. Denombreux experts martiaux serendirent également au templede Shaol in du fa i t de saréputation et offr irent leurspropres techniques deKung-Fu.

C'est ainsi qu'à partir duShaolin Qin Na des ori-gines, combiné avecdifférents styles de dif-férentes régions etgrâce à sa constanteévolution et à sonconstant perfec-tionnement, leShaolin Chin Nadéveloppa gra-duellement sespropres caractéris-tiques jusqu'àdevenir ce quenous connaissonsaujourd'hui.

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Shaolin

Traduction du chinois : Lin Yan

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Budo International : Quand,comment et pourquoi avez-vous commencé à pratiquer lesarts martiaux ?Alberto Campillay : Je suis né

dans les arts martiaux, j'aicommencé à les pratiquer à l'âgede 4 ans, avec mon père,Reinaldo Eduardo Campillay, quifut mon premier maître. Dans lecontexte familial, j'ai toujours étéen relation avec les arts martiaux.C'est mon père qui m'incita àsuivre cette voie depuis tout petit,afin de devenir meil leurepersonne dans ma formation pourla vie.

B.I. : Quelle est votre relationavec le Kyoshi Raul Gutiérrez,le Fu-Shih Kenpo et la F.E.A.M ?A.C. : Ma relation avec le grand

maître Raul Gutiérrez commençatrès jeune car mon père, le maîtreReinaldo Eduardo Campillay, fitvenir le maître Raul Guttiérez enNorvège au début des années 80.De là, commença un longparcours avec le Fu Shih Kenpo,et la FEAM avec le temps.

B.I. : Que vous a apporté lapratique des arts martiaux ?A.C. : Au cours de ma vie, de

mon parcours de 30 ans dans lesarts martiaux, dans maphilosophie de vie, les artsmartiaux m'ont apportédiscipline, harmonie, engagementet respect envers mon prochain.

B.I. : Quel est votrecurriculum martial ?

A.C. : J'ai pratiqué les artsmartiaux suivants : Aïkido, Judo,Karaté, Kung-Fu, Ninjutsu, maisdans ceux auxquels j'ai donné unpeu plus de priorité dans ma vie,j'ai obtenu le 3e Dan en Kenpoaméricain, le 3e Dan enLezsenpai et le 2e Dan en DuShih Kenpo. Je suis en outreinstructeur en self-défense,combat et survie pour l'arméenorvégienne. Et j'ai été deux foischampion de Norvège de Full-contact.

B.I. : Quels sont vos projetsaujourd'hui ?A.C. : En ce moment, mes

projets pour le futur sont de fairecroître le Fu Shih Kenpo enNorvège et en Scandinavie, cequi exige beaucoup de travail carle style n'est pas encore trèsdiffusé en Norvège.

B.I. : Désirez-vous ajouterquelque chose de particulier ?A.C. : Toute personne qui

pratique ou a l' intention depratiquer les arts martiaux doitlutter pour atteindre ses objectifset obtenir le savoir adéquat pourdonner un enseignement de vie etun exemple de comment arriver àdevenir un grand homme. Monobjectif dans le monde des artsmartiaux quel que soit le style,c'est de former une grandefamille, sans rivalité entre nous.Parce que celui qui connaîtvraiment la philosophie des artsmartiaux ne cherche à faire demal à personne.

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Page 69: France Budo International Magazine Mars 2013

Wolf Extreme Defense est un système de self-défense éclectique, créé par le maître David Buisan,ceinture noire 6e Dan de Fushin Kenpo et instructeurde self-défense. Son système reflète son parcoursmartial qui fut assisté par deux grands maîtres :Santiago Velilla du Karaté et Raúl Gutiérrez du Kenpo.Son système est efficace, simple et rapide àapprendre car il combine la versatilité du Kenpo, la

concentration du Karaté et du Ju-Jutsu, lesdéplacements de l'Aïkido, le coup et le

travail défensif et offensif du Kick-Muay et de la Boxe, le travail de

l'énergie interne en plus del'attention particulière

portée sur les aspectspsychologiques de laself-défense. Dans cetravail, le maître Buisannous présente unarsenal complet detechniques contre lescoups de poing droitset circulaires, lessaisies de cou, derevers, les saisiesfrontales, latérales, de

dos, et le travaild'anticipation et des

points de pression. Unexcellent exemple d'une

génération de maîtres quidéveloppent la nouvelle self-

défense du XXIème siècle, en sebasant sur l'innovation, la simplicité

et l'efficacité.

REF.: • WOLF1REF.: • WOLF1

Tous les DVDs produits par Budo

International sont scellés au moyen d’une

étiquette holographique distinctive et sont

réalisés sur support DVD-5, format MPEG-

2 (jamais VCD, DICX ou similaires). De

même, l’impression des jaquettes ainsi

que les sérigraphies suivent les plus

strictes exigences de qualité. Si ce DVD ne

remplit pas ces critères et/ou si la jaquette

ou la sérigraphie ne coïncide pas avec

celle que nous vous montrons ici, il s’agit

d’une copie pirate.

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Page 70: France Budo International Magazine Mars 2013

Le Vovinam officiel duVietnam et l'efficacitéLe concept moderneoubliéOn raconte que quand le Vovinam fut

créé en 1938, l'idée du maître NguyenLoc était de former des combattantsavec des techniques efficaces.Pourtant, dans l'actuel Vovinam officieldu Vietnam, certains catégoriestechniques ressemblent plus à ducirque qu'à un art martial : des partiescomiques, des sauts acrobatiques, desadversaires qui se lancent en l'air enrecevant un coup… Comment seproduisit ce changement ?Connaître précisément quelle fut

l'idée du maître Nguyen Loc est difficile,car il n'existent plus de maîtres enactivité (c'est-à-dire qui continuentd'enseigner dans une salle) qui aient étéprofesseurs de Vovinam à l'époque dumaître fondateur. Les informations quenous avons proviennent depersonnages qui ont connu le maîtrefondateur, mais qui nepratiquent plus le Vovinamdepuis 40 ou 50 ans et qui nerevêtent plus le Vophuc bleuavec la ceinture de maîtrequ'au cours des grandescélébrations.Quant aux vétérans du

Vovinam en activité, quandnous parlons avec eux sansle filtre d'un traducteur, lespoints de vue ne sont pasunanimes. Certains neveulent pas travailler pourl'efficacité mais seulementpour « l'esprit Vovinam »,sans jamais remettre enquestion l' inefficacité decertaines techniques.D'autres maîtres sont de laviei l le école et préparentl'individu pour le « révolutiondu corps et de l'esprit » («cach mang tam than »,concept très cher aux grandsmaîtres Tran Huy Phong et LêSáng), tout en travail lant à laformation pour le combat etl'efficacité.Je crois que c'est précisément

sur cette idée que nous devrionscentrer le Vovinam, car le temps quenous passons à apprendre et àpratiquer les Quyen et les SongLuyen ou à travailler les acrobaties,c'est du temps que nous neconsacrons pas au travaild'éléments réellement martiaux(self-défense, combat poings-pieds,combat au sol, combat avec armes,clés et contre-clés, défense contremenace avec armes, respiration etconcentration). J'ai dirigé denombreux stages où les hautesceintures de Vovinam « sportif »étaient incapables de se défendre

en cas d'agression. Quel programmeutilisent-ils pour s'entraîner ?

Vovinam avant ou après 1975 ?Un élément de la plus grande

importance sépare le Vovinam duVietnam des différents groupes deVovinam dans le monde : le programmedit « d'avant 1975 ». Cette datepourtant n'est pas celle d'unchangement de programme technique,mais celle d'un changement politique,quand le pays passa aux mains descommunistes. Le programme duVovinam ne fut pas modifié cetteannée-là. Il y eut des changements ausein du Vovinam après 1975 et ce fut :d'abord l'interdiction de sa pratique,puis le changement de leadership duVovinam suite à la libération du maîtreMaestro Tran Huy Phong en 1980 etprincipalement, le nouveau programmetechnique après la mise en l ibertécontrôlée du maître Lê Sáng, en 1988.

Ce programme fut matérialisé par descassettes-vidéos du To Duaong audébut des années 1990 et pas en 1975.Sans prendre parti pour aucun

groupe en particulier, il faut reconnaîtreque les changements de 1991 sontillogiques et contraires à l'esprit originaldu Vovinam, en plus d'être instables caril furent de nouveau modifiés plusieursfois sans aucune raison.De manière générale, le programme

actuel du Vovinam au Vietnam contienttrop de Quyen, il ne met pas l'accent surl'efficacité et travaille superficiellementles techniques pour favoriser le côtésportif et acrobatique. Avec le nouveaurèglement de combat de la WVVF, le côtésportif ressort et l'on interdit : les saisiesde coups de pied au-dessus de la jambe,les low-kicks libres, l'usage des Vat oudes projections libres, la vieille forme desciseaux 6, etc. En quelques mots, lescombats ressemblent plus à un mélangede Taekwondo et de Karaté (avec unetechnique de ciseaux obligatoire), qu'àune application de Vovinam.

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Page 71: France Budo International Magazine Mars 2013

Par conséquent, bien que l'appeler «programme d'avant 1975 » ne soit pascorrecte du point de vue chronologique,c'est avec ce programme que leVovinam est le plus proche de l'espritoriginal.Un autre point important est celui des

thèses du Vovinam. Pour les examensdes ceintures hautes, les maîtresdoivent présenter une thèse qui peuttraiter de l'organisation, de laphilosophie ou de nouvelles techniquespour les inclure dans le Vovinam ou leperfectionner. Malheureusement, au lieude poursuivre le principe fondamentaldu Vovinam « d'étudier des techniquesdes arts martiaux vietnamiens ouétrangers […] pour les inclure dans leVovinam », le Vovinam officiel duVietnam parvint uniquement à ajouterplus de Quyen inventés (de doublecouteau, stratégies de combat, contre-attaques, nouvelle forme de bâton, etc.)et à créer des techniques de contre-attaques manquant d'efficacité (PhanDon Tay Trinh Do 2).

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Art Martial Vietnamien

Attaques avec couteau

Défense contre couteau 3

1. L'adversaire sort son arme…2. … il attaque avec un ample mouvement circulaire diagonal vers le bas que

nous esquivons vers l'arrière.3. L'adversaire ne s'arrête pas là et prépare l'arme pour attaquer de nouveau

dans le sens contraire.4. Nous entrons dans la distance et nous nous protégeons en bloquant avec

l'avant-bras gauche au niveau du coude de l'attaquant. 5. Ensuite, nous effectuons une clé derrière le coude jusqu'à ce que

l'adversaire lâche son arme ou que nous lui cassions le bras…6. … pour terminer avec un coup de pied au visage avec le tibia.

Nous sommes loin du concept original du maître fondateur, dans lequel je necrois pas que le travail du kata ou du Quyen soit prépondérant, car l'objectif dece concept était le combat et la self-défense.

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Dans la culture martiale du Vietnam, quels que soient lestyle et les écoles, deux armes sont particulièrementimportantes : la hallebarde Dai Dao et le sabre. L'étude dumaniement de ces deux armes est indispensable pour toutpratiquant d'arts martiaux vietnamiens car ce sont les deux

instruments de combat les plus importants sur lechamp de bataille. Si nous comparons le

sabre et la hallebarde, le sabre est limitéaux coupes, aux piques et aux

blocages. Dans certains cas, on peututiliser le manche du sabre pour

frapper et la garde pouraccrocher les lames, mais cesont là certains des ultimesrecours. La hallebarde, quantà elle, est véritablementconçue pour être une arme àusage multiple nouspermettant d'effectuer descoupes, des piques endistance longue et courte,des blocages avec la lame etle bâton, des accroches del'arme de l'adversaire, et on

peut également l'utilisercomme une massue ou pour

effectuer des balayages. Dansce DVD réalisé par le maître

Patrick Levet, nous étudierons lestechniques de base du sabre :

attaques, esquives, blocages etdéviations, les 15 techniques

fondamentales du sabre, le Quyen du sabreTinh Hoa Nghi Kiem Phap, basé sur l'essence du

principe des deux polarités opposées, et le Quyen de la « Hallebarde de la Lune et du Soleil », conjointement à laforme actuelle de compétition, un peu différente, avec unehallebarde légère.

REF.: • VIET5REF.: • VIET5

Tous les DVDs produits par BudoInternational sont scell�s au moyen dÕune�tiquette holographique distinctive et sontr�al is�s sur support DVD-5, format MPEG-2 (jamais VCD, DICX ou similaires).De m�me, lÕimpression des jaquettes ainsique les s�rigraphies suivent les plusstrictes exigences de qualit�. Si ce DVD neremplit pas ces crit�res et/ou si la jaquetteou la s�rigraphie ne co�ncide pas aveccelle que nous vous montrons ici, il sÕagitdÕune copie pirate.

Budo international. netCOMMANDES :

Page 73: France Budo International Magazine Mars 2013

DVD´s Arts Martiaux

PRIX:

€ 25,00

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Dans ce nouveau DVD, le maître Akeshinous montre dans le détail les 20

Kumidashi de Naginata et les 5 Kumidashide Kihon, ces derniers pour créer un pontentre la Naginata et le Katana et soulignerles similitudes qui existent entre les deux.

Ces Kumidashi sont exécutés avec leBokken qui, du fait de son poids, éveilleles muscles endormis, ce qui aidera demanière décisive en ce qui concerne lecomportement et l'évolution techniquedes deux armes. La Naginata place les

élèves d'arts martiaux face à une nouvellesituation des distances, des poids et de lamobilité et son étude doit être considéréecomme prioritaire pour les passionnés du

Kobujutsu car elle met l'accent sur lessensations, l'équilibre et la force de

manière à les gérer souplement.

REF.: • KOVAR1Quand on pratique divers systèmes, on

arrive tôt ou tard à la conclusion que, mis àpart les rituels et les traditions, au fond, lesarts martiaux sont très similaires entre eux.Ils peuvent aborder les choses de manière

différente au début, mais ils arriventgénéralement aux mêmes conclusions.

Ainsi, il utilise le Kenpo comme base pour ymêler les techniques et les théories

d'autres systèmes, en prenant comme pointde départ les attaques élémentaires

universelles. Dans ce DVD, il nous montreles combinaisons de double poing, des

séquences de self-défense progressive, le «Kenpo 6 » ou exercices interactifs avec uncamarade, et des techniques de points de

pression. Un esprit indomptable à larecherche de l'excellence qui a déjà donné

de magnifiques fruits.

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Page 74: France Budo International Magazine Mars 2013

Quand nous sommes menacés ou agressés,l'agresseur porte le plus souvent une arme pouraccroître ainsi le degré d'intimidation. Cela nous oblige àêtre en alerte, prêts, et à développer une stratégie deprévention et de réaction pour affronter de manière

réelle et efficace tout indice de violence. Enplus d'avoir une bonne formation dans

un art martial ou un système de self-défense, nous pouvons toujours

utiliser n'importe quel objetquotidien comme arme

improvisée pour être plus àégalité avec l'agresseur.José Luis Montes, maîtreinternational de self-défense, avec 35 ansd'expérience dans lesarts martiaux et 25 ansdans le Corps national depolice espagnol, exposedans ce travail sesconnaissances basées sur

des faits réels. Il yprésente plus de soixante

séries techniques avec desobjets aussi variés et

communs que des stylo,parapluie, revue, clé, porte-clés,

farde, carte de crédit, téléphonemobile, ceinture, chaussure, chaise, sac

à dos, veste ou poêle à frire. Un systèmeefficace de self-défense avec des techniques quipourraient vous sauver la vie.

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Tous les DVDs produits par BudoInternational sont scell�s au moyen dÕune�tiquette holographique distinctive et sontr�alis�s sur support DVD-5, format MPEG-2(jamais VCD, DICX ou similaires). De m�me,lÕimpression des jaquettes ainsi que less�rigraphies suivent les plus strictes exigencesde qualit � . Si ce DVD ne remplit pas cescrit�res et/ou si la jaquette ou la s�rigraphie neco�ncide pas avec celle que nous vousmontrons ici, il sÕagit dÕune copie pirate.

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Page 75: France Budo International Magazine Mars 2013

Pedro Conde, plus connu pour son travail de journaliste et dedirecteur pendant des années pour les magazines Dojo et

Bruce Lee, a cependant réalisé un travail intensed'entraîneur de Kick-Boxing et de Full-Contact,

disciplines dans lesquelles il a toujours étéun professeur consommé. Dans ce

DVD, il nous montre commentaugmenter la puissance du

système défensif (esquives,parades et blocages) avec desexercices novateurs ettotalement différents de ceuxqui sont utiliséshabituellement dans lessports de combat. Il nousindique comment les amenerà la pratique dans les tempset les rounds et laisse uneporte ouverte pour effectuern'importe quelle variante queces disciplines voudraient

faire. Dans le chapitre despoings, il montre comment

frapper en ayant de la vitesse,de la précision et une explosivité

dévastatrice avec les extrémitéssupérieures, en appliquant d'abord

les techniques en attaques et ensuiteen défense. Toutes les techniques sont

accompagnées d'une explication dumouvement, puis d'une série d'exercices pour les

amener à la pratique avec succès. La troisième partie estconsacrée au renforcement du travail des jambes en Kick-Boxing, avec certains exercices qui mettent particulièrementl'accent sur l'acquisition de la technique, la puissance, lavitesse et la souplesse qui, ensemble, favorisent l'efficacitédans un combat avec les jambes. Un excellent guide de travail,non seulement technique, mais également d'entraînement pourceux qui pratiquent le Kick-Boxing ou le Full-Contact.

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Ce DVD de premiers secours est un outil indispensablepour tous les pratiquants d’arts martiaux qui tôt ou tard seretrouvent dans des situations où il faut « aider ». Danstoutes les écoles où il y a des luttes, des combats ousimplement un contact physique dur, à un moment donné,un élève ou un instructeur ont été frappés ou blessés. Il sepeut qu’ils aient été mis KO, qu’ils aient eu du mal à

respirer, qu’ils aient souffert de crampesmusculaires, de vertiges, de nausées, ou de

n’importe quelle autre problèmephysique provoqué par leur

entraînement. Les accidents sontréels et il faut s’en occuper dès

que possible, avant que ledisfonctionnement provoquén’empire. Cette connaissancene devrait-elle pas êtreobligatoire pour toutinstructeur, simplement pourpréserver la sécurité et lebien-être des élèves ? Ce DVD est le premier d’unesérie de travaux que varéaliser le maître Pantazi,centrés sur l’autre aspect duKyusho, un aspect qui fait

attention aux sciences del’énergie, de la santé et du

bien-être, si souvent associéesaux savoirs secrets et à la

connaissance approfondie desécoles martiales.

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