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1 Gouvernement du Mali PLAN NATIONAL MULTI RISQUES DE PREPARATION ET DE REPONSE AUX CATASTROPHES Préparation, interventions des premiers secours, Réhabilitation et reconstruction

Gouvernement du Mali PLAN NATIONAL MULTI …extwprlegs1.fao.org/docs/pdf/mli144901.pdf · Dans la gestion des catastrophes on distingue trois (03) étapes dégale importance

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    Gouvernement du Mali

    PLAN NATIONAL MULTI RISQUES

    DE PREPARATION ET DE REPONSE

    AUX CATASTROPHES

    Prparation, interventions des premiers secours,

    Rhabilitation et reconstruction

  • 2

    LISTE DES ACRONYMES

    AGR Activits Gnratrice de Revenus

    ASDRR Stratgie Rgionale Africaine pour la rduction des risques

    BID Banque Islamique de Dveloppement

    CEDEAO Communaut Economique des Etats de lAfrique de lOuest

    CICR Comit International de la Croix-Rouge

    CILSS Comit Inter tats de Lutte contre la scheresse au Sahel

    CSA Commissariat la Scurit Alimentaire

    CREDO ONG

    CSLP Cadre strategique de lutte cntre la pauvret

    CV Curriculum Vitae

    DGPC Direction gnrale de la protection civile

    IEC Information, Education, Communication

    EDS Enqute dmographique de sant

    MS Ministre de la sant

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    NEPAD Nouveau partenariat pour le dveloppement en Afrique

    OCHA Bureau pour la coordination des affaires humanitaires

    OMD Objectifs du Millnaire pour le Dveloppement

    OMS Organisation mondiale de la Sant

    ONG Organisation Non Gouvernementale

    PAM Programme Alimentaire Mondial

    PANA Programme dAction National dAdaptation

    PNUD Programme des Nations Unies pour le Dveloppement

    PTF Partenaires Techniques Financiers

    C NLCP Centre National de lutte contre les acridiens

    RC Red Cross

    RGPH Recensement Gneral de la population et de lhabitat

    SAP Systeme dAlerte Prcoce

    SE/CSA Secrtariat excutif Commissariat la scurit alimentaire

    SIPC Stratgie Internationale pour la Prvention des Catastrophes

    UNDAC United Nation Disaster Assesment and Coordination

    UEMOA Union conomique et montaire ouest africaine

    UNFPA Fonds des nations unies pour la population

    UN habitat Organisation des nations unies pour lhabitat

    UNICEF Fonds des Nations Unies pour l'Enfance

    VIH/SIDA Virus de lImmunodficience Humaine/ Syndrome de limmunodficience Acquise

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    Rsum

    Objectifs du plan

    Le plan national de contingence multirisques de prparation et de rponse aux catastrophes a pour objectif de :

    :i) clarifier les relations/responsabilits entre les diffrents services techniques de l'Etat et les partenaires humanitaires ;

    ii) faciliter la coordination des actions et de permettre une mise en cohrence des plans sectoriels ;

    iii) Identifier et diminuer les risques les plus probables ;

    iv) offrir un cadre gnral de planification conjointe couvrant les risques d'urgence ;

    v) Intgrer le processus de prparation et de rponse aux urgences dans les plans et programmes nationaux de dveloppement ;

    vi) rduire les dlais d'intervention et le nombre de perte de vies humaines.

    Contenu du plan

    Du plan de contingence national dcouleront les plans de contingence rgionaux qui devront tre en cohrence avec le Plan national de contingence multirisques de prparation et de rponse aux catastrophes

    Dcentralisation du plan

    Toutes les rgions devront tre en mesure de secourir 500 personnes quelque soit le type de catastrophes, au dela de 500 personnes les structures nationales prendront le relais

    . Les rgions ayant les mmes spcificits peuvent laborer des plans prioritaires communs.

    Dure du plan : 1 an

    Risques potentiels pour 12 mois prochains :

    Catastrophes naturelles (inondations, feux de brousse/incendies)

    Inscurit alimentaire avec un accroissement de la prvalence de la malnutrition, Invasion acridienne

    Crises pidmiques (cholra, pandmie grippale)

    Secteurs

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    Acteurs (chefs de file sectoriels), Partenaires (points focaux sectoriels)

    Etapes

    Dans la gestion des catastrophes on distingue trois (03) tapes dgale importance.

    tape1 : avant la catastrophe qui consiste en lorganisation des structures oprationnelles et d'intervention rapide. Cela induit un minimum de prparation aussi bien des outils que des matriels d'intervention pour

    secourir les victimes. D'o l'importance de l'information prcoce qui permet de bonnes prvisions pour une intervention efficace. La formation des acteurs est trs importante au cours de cette phase.

    tape 2 pendant la catastrophe, ou situation durgence, ou de crise :

    - identifier la catastrophe, - sauver les victimes, - recenser les dgts, - informer les autorits, - organiser les secours et metre disposition les premiers secours sur les lieux.

    tape 3 aprs la catastrophe ou situation de post-crise ou post catastrophe qui correspond la phase de rhabilitation/ reconstruction/relvement et dont le but est le rtablissement des conditions normales de vie en

    les amliorant si possible.

    Ces trois (03) tapes sont complmentaires et doivent tre en relation avec les plans/ programmes et projets de dveloppement.

    Aprs la catastrophe ou situation de post-crise qui correspond la phase de rhabilitation/ reconstruction / relvement et dont le but est le rtablissement des conditions normales de vie en les amliorant si possible.

    NB :Ces trois (03) tapes sont complmentaires et doivent tre en relation avec les plans, programmes et projets de dveloppement.

    Activits

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    1. Activits prparatoires (Identification, Renforcement des capacits de la communaut et des intervenants travers formation la gestion des risques, sant et premiers secours, documents pratiques.

    Microprojets (Plans de prevention et de prparation sectoriels systmes dalerte, Plans et activits communautaires, vacuation, Matriels et kits, Supports de visibilit).

    Pr positionnements et kits durgence, cartographie, SAP, sensibilisation, simulation

    2. Evaluation rapide de la situation, secours durgence

    3. Rhabilitation /reconstruction

    Budget

    (500 personnes) par rgion

    (300 000 personnes)au niveau national

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    1. Introduction

    Le Mali est un pays continental soumis des catastrophes naturelles et des crises humanitaires de plus en plus rcurrentes. Ces dix (10) dernires annes le pays a enregistr les principales catastrophes naturelles

    avec des crises humanitaires suivantes : les scheresses, les inondations, les pidmiesles invasions acridiennes qui engendrent les mouvements massifs de populations.

    Face aux consquences humanitaires de ces calamits en terme de pertes en vies humaines et de dgts matriels, le Gouvernement a mis en place un dispositif de gestion des catastrophes en crant au mois de

    mai 2005 la plate-forme de rduction des risques de catastrophes. Il a pour mandat principal dattnuer les effets des catastrophes sur les populations.

    Des expriences antrieures dans la gestion des catastrophes qui ont jalonn l'histoire du Mali au cours de ces dernires dcennies, la principale leon tire, rside dans les difficults lies la lenteur de la rponse,

    la faible mobilisation des ressources, auxquelles sajoute la faiblesse des mcanismes de coordination dans la gestion des catastrophes. Ce qui a amen la plate-forme de rduction des risques de catastrophe

    laborer un Plan national de contingence multirisques de prparation et de rponse aux catastrophes, dont le but principal est de permettre au pays de disposer d'un outil de rfrence en la matire. Le plan

    sera assorti dune procdure oprationnelle.

    Le plan national de contingence multirisques de prparation et de rponse aux catastrophes a pour objectif de :

    i) clarifier les relations/responsabilits entre les diffrents services techniques de l'Etat et les partenaires humanitaires ; ii) faciliter la coordination des actions et permettre une mise en cohrence des plans sectoriels ; iii) Identifier et rduire les risques les plus probables ; iv) offrir un cadre gnral de planification conjointe couvrant les risques d'urgence ; v) Intgrer le processus de prvention, de prparation et de rponse aux urgences dans les plans et programmes nationaux de dveloppement ; vi) rduire les dlais d'intervention et le nombre de perte en vies humaines.

    En terme de dcentralisation du dispositif de gestion des secours, la DGPC assure sa mise en oeuvre, travers les commissions de coordination et de gestion des urgences prvues dans le projet de textes relatif

    lorganisation des secours et la gestion des catastrophes. La prparation au niveau local de ces structures savre galement ncessaire.

    De ce plan de contingence national dcouleront les plans de contingence rgionaux cohrents. Les rgions ayant les mmes spcificits peuvent laborer des plans prioritaires communs.

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    Dfinition des concepts

    Catastrophe :

    Les catastrophes sont des rsultantes de prils qui surviennent dans un contexte de vulnrabilit, de telle sorte que lorganisation conomique et sociale des collectivits vulnrables est atteinte au point de

    compromettre leur survie. Une catastrophe est essentiellement un phnomne, qui interrompt le fonctionnement des organisations et des pratiques communautaires.

    Prvention

    La prvention des dsastres est un terme qui implique des actions et mesures mises en uvre avant une catastrophe afin den rduire ses effets au niveau national ou local. Comprise dans ce sens, la prvention

    englobe des actions qui sont souvent considres comme faisant partie de la phase de prparation un dsastre. Cependant, afin de planifier la gestion des catastrophes, la distinction est souvent faite entre

    prvention et prparation.

    La prvention fait rfrence des mesures de rduction des risques long terme destins minimiser les effets dun dsastre en rduisant soit lintensit du risque soit les vulnrabilits qui, sans cela seraient rvles

    lors dune catastrophe. Par exemple, pour prvenir une scheresse, on peut mettre en uvre des activits de rgnration et de protection de lenvironnement, tandis que le risque dinondation peut tre minimis par

    le renforcement de certains barrages.

    Prparation aux catastrophes

    Cest le fait pour une socit dtre prte , et capable de :

    a) prvoir et prendre des mesures avant quune menace imminente ne frappe, b) rpondre une catastrophe et faire face ses effets en organisant et en fournissant une aide, de manire efficace et en temps utile.

    Se prparer aux catastrophes signifie tre dispos les prvenir, en attnuer les effets, intervenir et y remdier lorsquelles se produisent. Ainsi, peuvent se prparer aussi bien les victimes potentielles que des

    organismes extrieurs dappui tout chelon, du niveau local au niveau international. A ce titre, la prparation aux catastrophes est une stratgie essentielle de dveloppement.

    Elle comprend par exemple avant la catastrophe, la formulation de plans durgence viables, le dveloppement de systmes dalerte prcoce, la mise jour permanente des risques existants, des ressources et

    capacits disponibles et la formation du personnel. Aprs la survenue du dsastre, elle implique une valuation des dommages et des besoins afin de rpondre de manire raliste et pratique.

    Capacits

    On entend par capacits les moyens dont disposent les personnes, les mnages et les communauts pour faire face une menace ou rsister limpact dun danger (Projet Sphre).

  • 9

    Vulnrabilit

    La vulnrabilit humaine est le degr auquel les personnes risquent dtre exposes un prjudice, des dommages, des souffrances et la mort.

    Ce risque est fonction des conditions physiques, conomiques, sociales, politiques, techniques, idologiques, culturelles, ducatives, cologiques et institutionnelles qui caractrisent le contexte de ces personnes.

    La vulnrabilit est lie aux capacits dont dispose une personne ou une communaut pour faire face des menaces dtermines, un certain point dans le temps. (Projet Sphre)

    Pril

    Un pril est un vnement naturel, ou dorigine humaine, qui a le potentiel de dclencher une catastrophe.

    Exemples : sisme, glissement de terrain, crues, ruptions volcaniques, tsunami, scheresse, effondrement conomique et guerre. De lvnement naturel, ne rsulte pas forcment une catastrophe (Projet Sphre).

    Risque

    Cest la probabilit / vraisemblance quune catastrophe se produise, que lon cherche cerner laide dune analyse de risque.

    Gestion des catastrophes

    La gestion des catastrophes fait rfrence une srie dactivits destines matriser les catastrophes et les situations durgence et crer des conditions densemble permettant aux personnes en danger de ne pas

    tre victimes des consquences dune catastrophe ou de pouvoir sen rtablir. 1

    1 (Disaster preparedness training manual, Philippine National Red Cross), 2007

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    2. Description du contexte et analyse des risques de catastrophes au Mali

    Le Mali est un vaste pays continental avec une superficie denvirons 1.241.238 Km2, prsentant trois zones cologiques distinctes : la zone soudanienne au sud,

    la zone sahlienne au centre et la zone saharienne au nord. Il a un climat de type tropical sec prsentant une grande variabilit alternant priodes sches et

    pluvieuses. Il est arros par deux des plus importants fleuves de lAfrique (Niger et le Sngal) qui sinscrivent dans dimmenses bassins versants partags avec

    douze pays.

    Cette situation explique en partie la vulnrabilit du pays aux chocs exognes (intempries climatiques, crues) et expose le pays aux risques de catastrophes

    dorigine naturelle et/ou anthropique suivants : scheresses successives (crise alimentaire), inondations, invsions acridiennes, pidmies, accidents de

    circulation, mouvements de popuations

    Cette vulnrabilit physique est accentue par des facteurs socio-conomiques et environnementaux, en particulier : La grande dpendance de lagriculture

    (conomie vocation agro-sylvo-pastorale) la pluviomtrie; Une pauvret encore marque avec un revenu annuel par habitant estim 380 dollars US (en

    2007); Linstallation des populations dans les zones inondables constitues par les bassins ou les lits des fleuves et des cours deaux, dnotant un problme

    damnagement du territoire et doccupation des sols et enfin ; Une dgradation de lenvironnement et des sols

    En 27 ans (1980-2007), au Mali, les catastrophes naturelles, incluant la scheresse, les inondations et les pidmies, ont affect prs de 3 millions de

    personnes et tu prs de 3.300 personnes.

    Deux tiers du territoire du Mali sont constitus de zones dsertiques (arides et semi-arides) dans le Nord, subissant une scheresse chronique depuis 1970. Le

    Mali est caractris par une grande variabilit spatiale de la temprature et de la pluviomtrie. En temps normal, la temprature augmente du Sud-ouest vers le

    Nord-est avec des maximales releves au cours de lanne pouvant atteindre ou dpasser les 45C tandis que les minimales sont rarement en dessous de 10C.

    La pluviomtrie prsente une diminution du Sud au Nord allant de plus 1000 mm par an dans la zone soudano-guinenne du Sud, moins de 200 mm par an

    dans la zone saharienne du Nord. De plus, la pluviomtrie prsente une grande variabilit inter annuelle se traduisant par des annes sches rcurrentes

    devenues de plus en plus frquentes partir de 19682. En 30 ans (1980-2007), le pays a connu cinq pisodes majeurs de scheresse, dont les deux les plus

    importantes en 1980 et 2005 ont affect respectivement 1,5 millions et 1 million de personnes avec des consquences conomiques importantes. La persistance

    de la scheresse, a entrain une forte migration des populations du Nord vers le Sud du pays, mais galement la pratique de lagriculture pluviale dans les bas-

    fonds et dans les valles inondables des fleuves et marigots particulirement pour la riziculture3.

    Le Mali a subi rgulirement des invasions acridiennes dont la plus rcente et la plus grave date de 2004.

    Le Mali est la fois un pays dinvasion et de dveloppement du criquet plerin. Si linvasion concerne tout le territoire, le dveloppement des criquets concerne

    des zones spcifiques appeles aires grgarignes qui sont les lieux de rgnration et les espaces vitaux habituels du criquet plerin, savoir: l'Adrar des

    Iforas (rgion de Kidal), Timetrine (frontire avec lAlgrie), le Tamesna (frontire avec le Niger)4, Tombouctou Nord Est et la Valle de Tilemsi5.

    En 2004, certaines rgions ont t fortement touches, notamment : Nara dans la rgion de Koulikoro, Sgou, Tombouctou et Mopti. Les dgts ont t trs

    variables selon les zones, mais le mil, le sorgho et le nib auraient t les plus touchs avec respectivement des pertes de 37 000, 9 000 et 3 000 tonnes6. Cette

    invasion de 2004 aurait durement affect la croissance conomique du Mali qui a t de 2le pourcentage sur une prvision de 5le pourcentage. Elle a

    compromis les objectifs de production agricole de 30,2le pourcentage par rapport aux prvisions et occasionn pour le pays une dpense budgtaire

    supplmentaire de 7 milliards FCFA7.

    Frquentes au Mali, les inondations sont survenues quinze fois en 30 ans, affectant gnralement entre 10 000 et plus de 45 000 personnes chaque

    vnement8.

    Survenant aussi bien en milieu rural quen milieu urbain, les inondations sont gnralement dues au dbordement et aux crues des fleuves et cours deau mais

    aussi la dfaillance des systmes de drainage. Elles font suite en gnral de fortes prcipitations et sont souvent lies, la base, une dfaillance de

    lamnagement du territoire et de la non maitrise de loccupation du sol, avec une occupation non matrise des bas fonds inondables, les lits et bassins des

    2 PANA 3 PANA 4 Actu Criquet Site web du Ministre de lAgriculture ( prciser). 5 CNLCP 6Leons dune crise alimentaire annonce au Mali - Pierre Janin, UMR 201 Dveloppement et Socits - UD1/IRD Sngal. 7 (C.A. DIA - l'Essor n16413 du - 2009-03-31).

    8 OFDA/CRED International Disaster Database - Data version: v11.08

  • 11

    fleuves et des cours deaux et de leurs affluents9. En 2010, les inondations ont provoqu prs de 111 dcs, 6052 habitations dtruites, 12 000 ha de champs

    inonds et la destruction de routes et de ponts10. Si en 2003, les inondations ont affect prs de 10 000 personnes, en 2007 elles ont affect prs de 88 000

    personnes11. Elles frappent principalement les zones se trouvant dans le Delta Intrieur du fleuve Niger (64 000 km). Outre Bamako, les rgions de Tombouctou,

    Gao, Mopti, Sgou, Kayes, Koulikoro et Sikasso sont toutes exposes12,

    Les problmes de dgradation de lenvironnement et des sols avec des rosions et des ensablements faisant suite la dforestation et aux feux de brousse,

    constituent des facteurs de risques sous-jacents majeurs. Des pertes en terres arables importantes de lordre de 6,5 tonnes/ha/an, variant de 1 tonne au Nord

    plus de 10 tonnes au Sud ont t observes13.

    Mais le Mali subit galement le phnomne de changement climatique avec ses consquences depuis plusieurs dcennies.

    .

    9 PANA 10 Renforcer la rsilience des systmes nergtiques et des cosystmes en Mali - Observatoire de la viabilit nergtique 2007 - Cheick Ahmed SANOGO

    11 OFDA/CRED International Disaster Database - Data version: v11.08 12 Bulletin dinformation de lIFRC Septembre 2003 et Maliweb.net de Juillet 2007 Suite aux inondations au Mali : LUsaid offre 23 millions de FCFA au gouvernement (source : Service dinformation de lAmbassade des Etats Unis au Mali) . 13 PANA source: Bishop and Allen, 1989.

  • 12

    3. Analyse des risques de catastrophes et de crises humanitaires au Mali

    3.1 Identification des situations durgence potentielles et des mesures de rduction de risques

    +-

    Identification des

    situations durgence

    potentielles

    Causes Mesures de contrle et de rduction des

    risques en place

    Apprciation du

    degr de

    fonctionnalit

    actuelle

    Programmes au travers desquels les

    mesures de contrle sont intgres

    Catastrophes

    Inondations

    En zones urbaines

    Non respect des schmas

    damnagement urbain

    Nant Nant SDAU

    Insuffisance ou absence

    dassainissement pluvial

    Conseil communal, appui technique

    DRACPN

    Faible degr de

    fonctionnalit

    DNACPN

    Urbanisme

    PDSEC

    Impermabilisation des sols (pose

    de pavs, bitumage des voies,

    etc.)

    Nant Nant PSDR

    Occupation des zones risque

    conscutive la pression

    dmographique et la mal

    gouvernance

    Sensibilisation des populations et

    loignement des zones risque

    Faible

    PDSEC

    Fortes prcipitations Nant Nant Nant

    En zone rurale

    Dforestation et dsertification Dispositif ministre de lenvironnement et

    de lAssainissement

    Moyenne Programmes de developpement rural et

    engagements nationaux

    Fortes prcipitations Nant Nant

    Occupations des zones risque Sensibilisation des populations et

    dplacement hors des zones risque

    Trs faible Nouveaux programmes de lotissement et

    amnagement du territoire

  • 13

    Mauvaises pratiques culturales Mettre en place les systmes dappui et

    encadrement des producteurs. Vulgariser

    les nouvelles pratiques culturales.

    Communiquer les prvisions

    mtorologiques

    Faible Programmes du dveloppement agricole

    Absence de schma

    damnagement du territoire

    Appliquer le schma national SDAU des

    principales villes et les adapter aux autres

    communes. Utiliser des matriaux et

    techniques de construction permettant de

    rsister aux inondations.

    Trs faible Programme

    Ouvrages de retenue deau

    inappropris

    Stabiliser les berges des barrages, et

    ouvrages hydrauliques, drainer les eaux

    pluviales.

    Faible Programmes du Gnie Rural

    Ensablement des retenues deau

    et des cours deau

    Curage des cours et retenues deau Programmes du Gnie Rural

    Scheresse

    (Crise de scurit

    alimentaire et

    nutritionnelle)

    Dficit pluviomtrique

    Mauvaises pratiques culturales

    Dforestation et dsertification

    Apports alimentaires inadquats -

    Accs insuffisant lalimentation,

    Mauvaise pratique alimentaire,

    stockage de la production et

    commercialisation (banque de

    crale).

    Nouvelles pratiques culturales/

    conservation de la fret

    Techniques de conservation des eaux et

    des sols

    IEC pour le changement de comportement.

    Cooprative agricole, renforcement du

    stock de scurit

    Moyenne

    Programmes nationaux

    Commissariat la scurit alimentaire

    Invasion acridienne

    Facteurs climatiques favorables

    (scheresse, temprature, vent)

    Renforcer le systme de surveillance

    particulirement dans les zones risque et

    de reproduction

    Moyenne CNLCP

    Crises humanitaires Rduction des ressources

    naturelles

    Situation socio-politique dans la

    sous rgion

    Crises pidmiques

    cholera

    Insalubrit de leau, manque

    dhygine, stagnation des eaux

    Prpositionnement de mdicaments et IEC

    Renforcement de la prise en charge des

    Moyenne Plan de prvention et riposte

  • 14

    uses cas. Recyclage du personnel soignant

    Epizooties -

    Pandemie grippe

    aviaire et fivre jaune

    Provoque par les oiseaux

    migrateurs et volailles

    contamines

    - Renforcement surveillance et limitation de

    lentre de volailles,

    - Destruction et enfouissement des volailles

    - Indemnisation des leveurs,

    - Application des mesures de bio scurit,

    - Limitation de lextension/radication

    - Mise sous surveillance des personnes

    exposes

    - IEC, pr-positionnement Tamiflu

    Faible Activit de surveillance des sites daccueil

    Mouvements de

    population (deplaces,

    rapatries, refugies)

    Tensions internes (agriculteurs,et

    leveurs)

    Instabilite politique dans la sous

    rgion

    IEC pour le changement de comportement

    Projet de lois pour reglementer le foncier

    Faible Programme national de gestion des terroirs

    Education communautaire

  • 15

    3.2 Evaluation des risques (sur les 12 mois venir)

    Tout accident/incident raisonnablement vitable provoquant les consquences humanitaires suivantes est jug inacceptable :

    o Pertes en vies humaines, atteintes lintgrite physique et morale des personnes o Perte daccs aux services de base (ducation, sant, eau potable, logement, tlcommunications ) o Perte daccs aux terres, de cheptels, des moyens de subsistance habituels o Crises pidmiques o Toutes formes de discrimination lgard de la femme ou dautres groupes vulnrables.

    Ce plan de contingence sarticule autour de lanalyse des risques de catastrophes, base sur une valuation motive des consquences humanitaires et la probabilit doccurrence. Lanalyse permet de prioriser les

    risques et de ne tenir compte que des menaces les plus pertinentes afin de permettre une planification raliste des contingences et, partant, une utilisation rationnelle et efficiente des ressources du Gouvernement et

    des Partenaires.

    En accord avec les principes humanitaires et lintrt des populations, les critres de priorisation utiliss dans le cadre de cette analyse sont:

    o Les consquences humanitaires (impact en termes de pertes en vies humaines, diminution daccs aux services sociaux de base, impact environnemental, etc.), o La probabilit doccurrence (au regard de la rcurrence du phnomne, de lvolution prvisible de lenvironnement physique, conomique, social, politique, etc.)

    La classification des risques dans la matrice danalyse permet de dterminer les crises susceptibles de survenir lchelle des douze (12) prochains mois, c'est--dire entre Juin 2011 et Juillet 2012. Lanalyse est faite

    sur la base de quotas affects aux deux variables que sont les consquences humanitaires et la probabilit doccurrence, affectes chacune de cinq (5) valeurs gradues. Le schma ci dessous dcrit lanalyse et la

    priorisation des contingences.

  • 16

    Co

    ns

    q

    ue

    nces H

    um

    an

    itair

    es

    Catastrophes

    Eleves

    Scheresse/Insc

    urit alimentaire

    avec

    augmentation de

    la prvalence de

    la malnutrition es

    Inondation

    Invasion

    acridienne

    Crise

    pidmique /

    cholera et

    pandmie

    grippale)

    Moyennes

    Faibles

    Trs Faibles

    Trs Faible

    1/5

    Faible

    2/5

    Moyenne

    3/5

    Eleve

    4/5

    Certaine / en

    cours

    5/5

    Probabilit

    Sur la base de cette mthode, les risques analyss dans la matrice se regroupent en quatre (4) zones, correspondant quatre (4) couleurs :

    Systme de Surveillance et dAlerte Prcoce en place pour chacun des risques

  • 17

    1. La Zone verte, o se retrouvent les risques Trs faible probabilit doccurrence et Trs faibles consquences humanitaires, 2. La Zone jaune correspondant aux risques Faible probabilit doccurrence et Faibles consquences humanitaires, 3. La Zone orange pour les risques Moyenne probabilit doccurrence et consquences humanitaires juges Moyennes, 4. La Zone rouge o figurent les risques correspondant aux probabilits doccurrence les plus leves (respectivement Eleve et Certaines/En cours) et aux consquences humanitaires les plus graves

    (respectivement Eleves et Catastrophiques).

    Dans le cadre de cet exercice de planification des contingences, le processus de mise en place de capacits de rponse aux urgences se concentrera sur les risques localiss en zones rouge. Cela se justifie par le

    fait que les trois premires Zones concernent des risques de catastrophes dune probabilit doccurrence faible et aux consquences limites, ce qui implique que mme en cas de survenue, leur ampleur

    nexcdera pas les capacits locales de rponse.

    La matrice danalyse des risques a permis didentifier quatre (4) contingences (celles figurant dans les zones rouge) qui, leur tour, ont servi llaboration de scnarii qui sont des reprsentations hypothtiques et

    anticipes de toutes les implications humanitaires possibles de la situation en cas de survenue des contingences. Ces scenarii doivent tre accompagns dhypothses de planification dont lobjectif est de souligner

    des aspects particuliers prendre en compte dans la planification de la rponse.

  • 18

    3.3 Matrices danalyse des risques les plus levs, de leur interdpendance et des scnarii

    Pro

    ba

    bilit

    Situation durgence 1 : Inondations

    Facteurs dclenchants

    (causalit)

    Consquences humanitaires potentielles et zones potentiellement

    affectes

    Hypothse de planification, Objectifs oprationnels, et Seuils

    dactivation

    Scn

    ari

    o l

    e p

    lus

    pro

    ba

    ble

    Inondations - Zones rurales

    Dforestation et dsertification ;

    Fortes prcipitations Occupations des zones

    risque ; Mauvaises pratiques

    culturales ; Absence de schma

    damnagement du territoire ; Ouvrages de retenue deau

    inappropris ; Ensablement des retenues

    deau et des cours deau.

    Inondations - Zones urbaines

    Insuffisance ou absence dassainissement pluvial ;

    Impermabilisation des sols (pose de pavs, bitumage des voies, etc.) ;

    Occupation des zones risque conscutive la pression dmographique ;

    Fortes prcipitations (juin, juillet, aot).

    Accs plus limit aux services de base (eau potable, nourriture, sant, habillement, habitat) dans les rgions affectes ;

    Augmentation des populations vulnrables ou de lindigence (Enfants Non Accompagns, femmes chefs de mnages, malades, handicaps, blesss)

    Rduction production vivrire Inscurit alimentaire et hausse de la malnutrition (dficit cralier) Destruction de lhabitat, cultures, cheptel, infrastructures ; Dstockage des actifs (cheptel etc.) Faible rsistance immunitaire et moins de moyens financiers pour

    payer les soins de sant. Augmentation du risque pidmique de cholra, et maladies

    hydriques. Augmentation du taux de mortalit et de morbidit Exode rural Baisse du taux de frquentation scolaire Prolifration dautres maladies (paludisme, troubles

    psychologiques.) ;

    Zones potentiellement affectes

    Inondations : Tout le pays (les 8 rgions et le district de Bamako)

    Hypothses de planification :

    En cas dinondation ;

    Augmentation du nombre de personnes vulnrables ( partir de 500 ;

    En dessous de 500, activation du dispositif rgional ; Occupation des coles des zones affectes ; Au moins 10le pourcentage des personnes affectes auront besoin

    de secours (par le canal dun systme dalerte prcoce) dune vacuation ;

    Au moins 40 le pourcentage des personnes affectes auront besoin dun relogement dans des coles, des glises ou dans des familles daccueil ;

    60 le pourcentage des personnes affectes auront besoin dtre loges sous des tentes ;

    Lensemble des coles ayant abrit des personnes affectes aura besoin dune rhabilitation avant la rentre scolaire ;

    Un programme de reconstruction des maisons et des infrastructures publiques sera dfini.

    Prparer un dossier technique au conseil des ministres sur collaboration mto

    Population potentiellement affecte :

    Entre 500 et 200.000 personnes.

    Inondations : x y Personnes

    Niveau central : plus de 500 personnes ;

    Niveau rgional : moins de 500 personnes

    Objectif oprationnel

    Niveau minimum permanent de capacits dinterventions initiales

  • 19

    Scn

    ari

    o l

    e p

    ire

    Inondations

    Occurrence dun dsastre / catastrophe naturelle en mme temps quune autre situation durgence :

    Inondation + crise alimentaire +

    Cholera

    Difficult accrue daccs aux services de base (eau potable, nourriture, sant, habillement, habitat) dans les rgions affectes ;

    Destruction massive des biens (biens matriels, cheptel) et accroissement de la mortalit et de la morbidit (enfants, femmes.) ;

    Destruction massive des infrastructures Accroissement des populations sans abris Prolifration dautres maladies (paludisme, troubles

    psychologiques.) ;

    (500 X 13 = 6500) Bamako

    200 X 13 = 2600 au niveau des rgions :

    Apporter une assistance humanitaire durgence

    inondations : 500 (moins de 500 / Rgion)

    feux de brousse : 500 (moins de cent / Rgion)

    Pour un priode de: 4 semaines

    A partir du 1er

    jour suivant lactivation du Plan rgional / National

    Pro

    bab

    ilit

    Situation durgence 2 : Scheresse / crise alimentaire et/ou accroissement du taux de prvalence de la malnutrition, Invasion acridienne

    Facteurs dclenchants

    (causalit)

    Consquences humanitaires potentielles et zones potentiellement

    affectes

    Hypothse de planification, Objectifs oprationnels, et Seuils

    dactivation

    Sc

    nar

    io le

    plu

    s p

    rob

    able

    Scheresse

    indices pluviomtriques infrieurs la normale de faon significative Dysfonctionnement (destruction douvrage, mauvaise gestion,

    dboisement des bassins versant, etc.) des systmes dirrigation

    Crise alimentaire et/ou accroissement du taux de prvalence de la

    malnutrition

    Apports alimentaires inadquats (alimentation non diversifie, quantit insuffisante,)

    Accs insuffisant lalimentation (stock domestique, revenu, march)

    Insuffisance des pratiques de soins (femmes et enfants)

    Maladies - Faible hygine du milieu Insuffisance dapprovisionnement en eau potable et assainissement Sous utilisation des services de sant (difficult daccs aux services de

    sant et mentalit des populations) Hausse des prix / Baisse du pouvoir dachat

    Dficit alimentaire et augmentation de la prvalence de la malnutrition

    Rduction de la production agricole et animale Augmentation du taux de mortalit et de morbidit

    particulirement chez les tranches vulnrables Accs plus limit aux services de base (eau potable, nourriture,

    sant, habillement, habitat) Augmentation des populations vulnrables ou de lindigence

    (femmes chefs de mnages, malades, handicaps, blesss) Faible production vivrire Bradage des animaux (cheptel etc.) Faible rsistance immunitaire et moins de moyens financiers

    pour payer les soins de sant. Exode rural

    Zones potentiellement affectes

    Crise alimentaire / nutritionnelle : les 166 communes du pays

    Hypothses de planification :

    Augmentation du nombre de la population vulnrable de xx yy Augmentation du nombre de sinistrs de 125 000 250 000

    personnes Incapacit relle de prvision exacte de lampleur des

    catastrophes lavance Scheresse : Stock dintervention du Gouv (10 000 T) sera

    utilis pour la rponse initiale de faon autonome pour les premires 5 000 personnes durant 2 mois

    Stock stratgique disponible au niveau des rgions pour 1000 personnes et au niveau des provinces de 500 personnes durant 1 mois

    Disponibilit des intrants nutritionnels et du matriel anthropomtrique pour la prise en charge de la malnutrition aigu

    Population potentiellement affecte :

  • 20

    Inondations Pesanteurs et pratiques socio culturelles (interdits alimentaires, tabous,

    crmonies coutumires, ..)

    Invasion acridienne

    Condition cologique favorable au dveloppement des locustes (grgaire)

    Scheresse : tout le pays

    Scheresse : yy personnes

    Crise alimentaire / Malnutrition : yy personnes, incluant xx enfants <

    5 ans malnutris aigu ?

    Invasion acridienne : 5000 10 000 ha perdus

    Objectif oprationnel:

    Scheresse / crise alimentaire / malnutrition/Invasion acridienne

    - Au niveau national

    Accrotre le nombre de bnficiaires des programmes

  • 21

    Sc

    nar

    io le

    pir

    e Perturbations climatiques

    Occurrence dun dsastre / catastrophe naturelle en mme temps quune autre situation durgence

    Aggravation des consquences humanitaires cites ci-dessus Difficult accrue daccs au logement Destruction totale des biens Accroissement des populations sans abris

    dassistance humanitaire en cours (aide alimentaire) jusqua 300 000 bnficiaires

    A partir de 7 jours suivant lactivation du plan

    Pour une priode de 2 mois - Au niveau rgional

    Positionnement des stocks stratgiques au niveau des rgions et provinces pour la prise charge de :

    500 sinistrs au niveau de la rgion 300 000 sinistrs au niveau national

    A partir du 3me jours suivant lactivation du plan

    Pour une priode de 2 mois

    Approvisionnement des 8 chefs lieux de rgions en vivres :

    A partir de lactivation du plan

    Pour le cycle du projet (12 mois)

    Perturbations climatiques

    Assurer lextension durgence des programmes humanitaires en cours

    pour la population affecte suivante

    Pro

    ba

    bilit

    Situation durgence 3 : cholera-Grippe pandmique

    Facteurs dclenchants

    (causalit)

    Consquences humanitaires potentielles et zones

    potentiellement affectes

    Hypothse de planification

    Objectifs oprationnels, et

    Seuils dactivation

  • 22

    Cas l

    e p

    lus

    pro

    bab

    le

    Cholera

    Mauvaise hygine du milieu,

    Iinsuffisance de lassainissement

    Non approvisionnement en eau potable.

    Grippe pandmique

    Dplacements majeurs de population ou attroupements (commerce, marchs)

    Facteurs environnementaux (oiseaux migrateurs) Facteurs climatiques et gographiques Contacts frquents et permanents entre lhomme et les

    volailles Manque dhygine (manipulation) Dficiences immunitaires Grippe humaine ordinaire

    , cholera et Grippe pandmique

    Augmentation du taux de mortalit Psychose au sein de la population et consquences

    psychologiques chez les producteurs Squelles physiques, neurologiques et psychologiques Diminution de la capacit des populations se prendre en

    charge - Affaiblissement des mcanismes de solidarit

    communautaire

    - Dcapitalisation (diminution du pouvoir dachat,

    destruction des cheptels cause des abattages de

    masse)

    - Diminution de la production agricole

    Augmentation des cas de malnutrition modrs et svres Dpassement des capacits daccueil des infrastructures

    sanitaires Dperditions scolaires (abandons, faible taux de

    frquentation scolaire, fermeture des classes) Isolement au niveau rgional et international Logistique et Chane du froid pour transport, stockage des

    vaccins et organisation des campagnes de vaccination Besoins accrus en ressources humaines qualifies Besoins en ressources financires appropries (pour la lutte,

    pour le ddommagement des aviculteurs, etc.)

    Zones potentiellement affectes

    .

    Cholera ; Tout le territoire, particulierement la rgion sanitaire du

    Centre qui fut le point de dpart de l pidmie en 2005.

    Il sagissaitt de la premire grande pidmie en milieu urbain s.

    Lpidmie avait surtout touch les quartiers priphriques

    Grippe pandmique: Tout le territoire, spcifiquement les zones

    dchange et celles abritant des sites daccueil pour les oiseaux

    migrateurs.

    Hypothses de planification

    Plans de contingence oprationnels pour les Crises Epidmiques (cholra et pizooties (grippe aviaire) mis jour

    Cholera

    Renforcer les connaissances des populations sur les mesures de luttes contre le cholera

    Rendre disponible et temps les donnees epidemiologiques et de laboratoire necessaires a la prise de decision.

    Reduire la letalite due au cholera

    Assurer la coordination, le suivi, et levaluation des activites de lutte contre lepidemie

    Grippe pandmique

    Disponibilit des kits de test pour la dtection du virus

    Le plan de contingence inclut le renforcement des capacits des laboratoires confirmer les rsultats du test rapide

    Surveillance active efficace sur tout le territoire

    Disponibilit des produits pharmaceutiques pour la prvention et la riposte

  • 23

    Saisons / rcurrence

    Cholera

    Saison des pluies (juillet octobre

    survient de manire rgulire dpidmie, dampleur variable

    au cours des dix dernires annes

    Grippe aviaire :

    Toute lanne, mais le risque peut tre lev pendant la

    priode darrive des oiseaux migrateurs

    Seuils pidmiques:

    Cholera :

    Grippe aviaire :

    5 phases avec les indicateurs respectifs

    Un foyer confirm

    Populations potentiellement affectes :

    Cholera :

    Lensemble de la population, particulierement les enfnants de

    moins de 5 ans

    Grippe pandmique :

    Cheptel aviaire (32 millions de volailles)

    Mnages propritaires de ce cheptel

    Objectifs oprationnels:

    Cholera

    - Surveillance pidmiologique

    - Mobilisation sociale

    - Prise en charge prcoce et correcte des cas

    - Gestion de l'pidmie

    Grippe pandmique

    - Prvenir dans la mesure du possible lintroduction du virus au

    Burkina Faso ;

    - Dtecter prcocement lintroduction du virus au Burkina Faso ;

    - Assurer la prvention de la dissmination du virus et ses

    consquences sur la sant publique vtrinaire ;

    - Eteindre tout foyer de grippe aviaire hautement pathogne survenant

    sur le territoire national ;

    - Prendre en charge les consquences sanitaires et conomiques de

    la pandmie sur les populations et les levages avicoles ;

    - Assurer la prvention des consquences sanitaires et conomiques

    de la pandmie sur les populations et les levages avicoles ;

    Niveau minimum permanent de capacits dinterventions initiales

  • 24

    Pir

    e c

    as

    Occurrence dune crise pidmique au cours dune autre situation durgence ou le niveau dinscurit est lev : pidmie de mningite + pizootie de grippe aviaire + mouvements de population + crise alimentaire).

    Apparition de foyers pidmiques dans des pays voisins, en zone frontalires sans mesures de riposte efficace

    Accs rduit ou interdit aux intervenants humanitaires (Dclaration de lEtat durgence, tensions internes, inscurit routire)

    Propagation incontrle et rapide de lpidmie et aggravation significative des consquences humanitaires dtailles ci-dessus

    Populations potentiellement affectes :

    Cholera : Toute la population nationale

    Grippe humaine dorigine aviaire : Toute la population nationale

    Grippe pandmique:

    Epizootie : moyens pour la matrise de deux foyers localiss

    Pandmie :

    Existence dune cellule de gestion des fonds pour la lutte contre

    la grippe aviaire

    Localisation des stocks dcentraliss le pourcentage:

    Cholra

    Toutes les 8 rgions sanitaires pour rpartition aux districts puis

    aux formations sanitaires

    Grippe pandmique

    Tamiflu

    Matriel de protection : 100 kits par direction rgionale (08), soit

    800 kits en tout ; Postes vtrinaires (100) : 10 kits par poste, soit

    1 000 kits en tout

    Seuils pidmiques ou dactivation du plan national de

    contingence:

    Cholera : 1 cas confirm constitue une pidemie

    Grippe pandmique : alerte permanente, mesure de renforcement

    de la lutte en cas de dtection de foyer

  • 25

    Matrice des interdpendances

    Situations /

    Scnarios

    Crise pidmique (cholera) Catastrophes naturelles

    (inondations,)

    Scheresse / crise

    alimentaire / nutritionnelle/

    invasion acridienne

    Grippe pandmique

    Crises

    pidmiques

    (cholera)

    Corrlation

    Risque dpidmie de cholera et

    autres maladies hydriques ainsi que

    les ARI suite des inondations.

    Pas de corrlation

    Corrlation forte si

    phase humaine

    apparat

    Catastrophes

    (inondations, )

    Forte corrlation, notamment

    en cas dinondations

    Forte corrlation

    Pas de corrlation

    Scheresse / crise

    alimentaire /

    Invasions

    acridiennes

    nutritionnelle

    Pas de corrlation

    Grippe

    pandemique

    Pas de corrlation

    Note / La matrice indique dans quelle mesure chaque situation dcrite en premire colonne agit comme un facteur aggravant pouvant provoquer / exacerber la situation dcrite dans chaque autre colonne.

  • 26

    4. Structures de Coordination interne et conjointe, rles et responsabilits

    Cre en 1998, la Direction Gnrale de la Protection Civile (DGPC) est lorgane coordinateur des actions de prvention et de gestion des risques et des

    catastrophes (GRC)14. Rattache au Ministre de la Scurit Intrieure et de la Protection Civile, la DGPC a pour mission principale dlaborer les lments de la

    politique nationale en matire de protection civile et de veiller la mise en uvre de cette politique. A ce titre, elle est charge notamment de: Organiser et

    coordonner les actions de prvention, de prvision et de secours - Elaborer les plans de gestion des sinistres et les mettre en uvre - Grer les moyens

    logistiques affects lexcution de ces missions - Coordonner et contrler les actions de secours des services chargs dexcuter la politique nationale en

    matire de protection civile - Effectuer les actions de rhabilitation aprs les sinistres, calamits et catastrophes. Elle assure en outre le Secrtariat permanent

    de la Commission Nationale permanente de prvention et de lutte contre les calamits et d'organisation des secours.

    Des institutions sectorielles grent les risques suivant leur nature. Parmi les points focaux pour la gestion des risques spcifiques figurent le Centre National de

    Lutte contre le Criquet Plerin (CNLCP), lInstitut du Sahel, lAgence pour lEnvironnement et le Dveloppement Durable (pour la dsertification) et la DGPC qui

    est le point focal pour linondation. Des structures spcialises traitent des questions de la scurit alimentaire en particulier le Commissariat la Scurit

    Alimentaire (CSA).

    Un projet de textes lgislatifs, en cours dexamen avant sa soumission lAssemble Nationale, stipule la mise en place dune Commission Nationale

    permanente de prvention, de lutte contre les calamits et d'organisation des secours. Etablie auprs du Ministre de la Scurit Intrieure et de la Protection

    Civile, elle sera charge d'laborer le plan national de prvention des calamits, de lorganisation des secours et de leur mise en uvre. Prside par le Ministre

    de la Scurit Intrieure et de la Protection Civile, elle sera compose de reprsentants de la Primature et de tous les Ministres concerns par la gestion des

    risques et des catastrophes ainsi que toute personne ou organisation invite par le prsident, dont la comptence, lexprience et les moyens sont jugs

    ncessaires. Au niveau dcentralis, des Commissions rgionales (rgion), locales (cercle) et communales (commune) seront mises en place.

    Ces diffrentes Commissions serviraient galement de forums de rencontres et dchanges entre les diffrents intervenants tous les niveaux, dnomms

    Plateformes sur la prvention et la gestion des catastrophes15. Elles assurent la promotion du dveloppement durable par lintermdiaire dinterventions

    favorisant la rsilience face aux catastrophes16. Les Plateformes nationales, rgionales, locales et communales sur la prvention et la gestion des catastrophes

    au Mali, ont t mises en place, de manire provisoire, suivant des travaux entams depuis 200517. La DGPC avec lappui du PNUD, de la DANIDA18 et du FEM19,

    travers le projet PRECARICA20, est actuellement en cours de renforcer les capacits de gestion et de coordination des reprsentants des structures composant

    ces Plateformes.

    Llaboration de Plans national, rgionaux et locaux relatifs la Prvention des Calamits et lOrganisation des Secours sont prvus daprs le projet de

    textes en cours dexamen21. La DGPC, avec son projet dappui PRECARICA22, a entam et poursuit actuellement le processus de dveloppement de ces Plans23 .

    Le Plan daction national permettra notamment davoir une vue densemble des activits de coordination, de suivi/valuation de ltat de la rduction des

    risques de catastrophes (RRC) du pays et dfinira la stratgie dintgration de la RRC dans les stratgies dadaptation aux changements climatiques et dans les

    programmes et projets de dveloppement24.

    14Cre par lOrdonnance N98-026/P-RM du 25 aot 1998, ratifie par la Loi N98-057 du 17 dcembre 1998, modifie par la Loi N06-004 du 06 janvier 2006 15 Source: DGPC 16 PRECARICA Prodoc. 17 DGPC et PRECARICA Prodoc 18 Coopration Danoise. 19 Fonds Environnemental Mondial 20 Projet de Renforcement des Capacits Nationales en vue de Rduire les Risques de Catastrophes ou Projet de Renforcement des capacits des structures tatiques et des collectivits dcentralises pour attnuer les risques lis aux catastrophes. 21 Projet de Lois sur relatives aux calamits et lorganisation des secours et projet de Dcret y affrent. 22 Projet de Renforcement des Capacits Nationales en vue de Rduire les Risques de Catastrophes cofinanc par le Gouvernement, le PNUD, DANIDA et le FEM. 23 PRECARICA Prodoc. 24 PRECARICA Prodoc.

  • 27

    COORDINATION SECTORIELLE CHEFS DE FILE TECHNIQUES MINISTERIELS ET POINTS FOCAUX PARTENAIRES TECHNIQUES ET FINANCIERS

    secteurs Sant nutrition scurit

    alimentaire

    abris /

    matriel

    de survie

    Protection/

    Scurit

    eau/hygine

    assainis.

    logistique

    et transport

    Communication /

    prvisions mto

    coordination /

    gestion centres

    daccueil et scurit

    populations /acteurs

    Chefs de file MS (DNS) MS(DNS)

    (CSA/SAP)

    MATCL/MDSS

    PA

    (DNI/DNDS)

    MSIPC

    (DGPC/DG

    PN/DGGN)

    MEE /MEA

    (DNE/DNACPN))

    MET/MDAC

    (DNT/DNE/DNGM) MCNT (DNC/DNM) MSIPC (DGPC)

    Points focaux PTF

    OMS

    UNICEF PAM

    UNHCR

    Croix-Rouge

    du Mali

    UNICEF UNICEF PAM UNICEF/PAM UNHCR

    Acteurs sectoriels

    UNICEF PAM PAM, HCR, Water Aid OIM HCR ,

    Croix Rouge Mali OMS

    Croix Rouge

    Malienne DGPC

    Croix

    Rouge Mali Croix-Rouge -Mali Croix-Rouge du Mali DGPC

    Africare Africare Oxfam UNHCR HCR PAM

    UNFPA UNICEF

    MSF PAM Croix-Rouge Mali UNICEF Croix Rouge Mali

    Oxfam International UNICEF OIM PAM

    ACF

    DGPC UNFPA

    MSF

    OMS

    GTZ

    Croix Rouge

    du Mali

    Plan Mali

  • 28

    MSF

    Oxfam,

  • 29

    Trois situations durgence sont dfinies comme les plus probables de survenir au cours des 12 prochains mois. Les tableaux suivants dcrivent les

    acteurs intervenant dans les diffrentes hypothses.

    Situation d'Urgence 2:

    Scheresse/Inscurit

    alimentaire avec accroissement

    du taux de prvalence de la

    malnutrition, Invasion

    acridienne

    Acteurs

    Intermon

    Oxfam

    SE-CNSA, SONAGESS, CONASUR

    OMS

    Croix Rouge-

    M

    FAO

    UNICEF

    MSF Lux

    ACF

    MSF FR

    Association

    PAM

    Situation d'Urgence 1: Catastrophes

    (inondations)

    Acteurs

    HCR,

    DGPC

    Croix Rouge du

    Mali

    Croix Rouge

    du Mali

    Water Aid

    UNICEF

    Oxfam,

    Plan Mali

    Situation d'Urgence 3: Crises

    pidmiques (Cholra,

    pandmie grippale)

    Acteurs

    OMS

    UNICEF

    MSF

    UNFPA

    Croix-Rouge

    Mali

    GTZ

  • 30

    Les chefs de file sectoriels ministriels

    Dans le cadre du prsent plan, une liste des catastrophes les plus probables pour les 12 prochains mois a t faite. Ces catastrophes sont

    susceptibles davoir des consquences ncessitant lintervention de plusieurs secteurs.

    Pour une intervention efficace dans le secteur concern, des chefs de file ont t identifis. La liste nominative des chefs de file sera dresse aprs

    dsignation de ces derniers par arrt ministriel. Leurs attributions sont consignes dans des termes de rfrences labors cet effet (cf.

    Annexe).

    secteurs Chefs de file Points focaux PTF Coordonnes Chefs

    de file

    Contacts Chefs de file

    Sant Mini Sant (DNS) OMS

    Nutrition Mini Sant (DNS) UNICEF

    Scurit alimentaire SE/CSA/SAP) PAM

    Abris /matriel de survie MATCL/MDSSPA UNHCR/Croix Rouge

    Protection/Scurit MSIPC (DGPC,

    DGPN, DGGN)

    UNICEF

    Eau/hygine

    assainissement

    MEE UNICEF

    logistique

    et transport

    MET PAM

    Communication /

    prvis. mto

    MCNT

    UNICEF/PAM

    Coordination /

    gestion centres daccueil

    et scurit pop /acteurs

    MSIPC (DGPC)

    UNHCR

  • 31

    Responsabilits des chefs de file sectoriels

    Les principales missions assignes aux chefs de file sectoriels pendant les diffrentes phases dune situation durgence sont les suivantes :

    Phase de prparation

    - Sassurer que les activits prparatoires du Gouvernement et des acteurs humanitaires soient complmentaires

    - Relier les systmes dalerte prcoce existants

    - Assurer le suivi conjoint des indicateurs dalerte prcoce

    - Mettre jour rgulirement les donnes et informations : centre de gestion/mise disposition de donnes actualises et relation avec les medias.

    - Evaluer et former les diffrents acteurs du programme

    Pendant la phase de rponse

    - Prparer des missions dvaluation rapide conjointe, en vue danalyser la situation et faire des recommandations pour la dcision

    - Partager les informations

    - Coordonner le dveloppement et lexcution du plan de base pour la rponse initiale fonde sur le cadre du plan de contingence en collaboration

    avec les membres du groupe de travail

    - Apporter un appui technique aux quipes dcentralises de gestion oprationnelle

    - Assurer la complmentarit des interventions durgence gouvernementales et celles des acteurs humanitaires

    - Suivi et valuation des activits

    - Prparer et grer le programme de transition entre lurgence et la rhabilitation.

  • 32

    Tableau 2: valuation des besoins de renforcement des capacits/formation des ressources humaines pour la prparation sectorielle et la

    rponse initiale.

    secteurs Ressources humaines

    potentiellement requises pour

    la rponse initiale

    Besoins de formation du secteur

    (laborer TDR)

    Participant(e)s Responsable

    de la formation

    Dates

    prvisionnelles

    Sant Maladie

    pidemique et

    cholera

    Equipe dIntervention Rapide

    (Mdecin, Biologiste,

    gestionnaire de donnes,

    spcialiste de la

    communication, de lhygine et

    lassainissement responsables

    des mdicaments) x 8 rgions

    Formation valuation rapide en cas

    de catastrophe

    - Confirmation du diagnostic

    biologique

    - Formation llaboration et

    lutilisation des outils de suivi.

    - Prise en charge des victimes lors

    des catastrophes

    Scurit

    alimentaire

    - Formation valuation rapide en cas

    de catastrophe

    - Gestion des entrepts et stocks

    - Formation llaboration et

    lutilisation des outils de suivi.

    - Prise en charge des victimes lors

    des catastrophes

    Protection

    Formation en valuation rapide

    Code de conduite

    Gestion des catastrophes

    Recherche et unification familiale

    Nutrition

    - Formation au niveau

    communautaire sur la prise en charge

    de la malnutrition

    - Formation des agents

    supplmentaires en prise en charge

    de la malnutrition

    Eau/hygine et

    assainissement

    Gestion des catastrophes

    Education

    Gestion des catastrophes

    Rduction des risques (RRC)

    Abris et

    Matriels de

    survie.

    Evaluations rapides des dommages

    et dgts

    - Gestion des stocks

    - Gestion des catastrophes (suivi

  • 33

    activits et valuation, collectes des

    donnes identification des victimes)

    - Elaboration de micro projet en

    faveur des sinistrs

    - Initiation linterprtation des

    rapports des services mto.

    Logistiques et

    transport

    - Evaluation rapide des besoins

    - Gestion des catastrophes

    - Procdures et rapports logistiques

    pour les oprations durgence

    - Former un reprsentant des

    transporteurs dans chaque rgion

    Communicat. et

    prvisions

    mto

    Prvision mtorologique

    Tlcommunication en situation

    durgence

    Interprtation des produits

    hydromtorologiques

    Reconstruction

    /rhabilitation

    Gestion des

    centres et

    scurit des

    populations et

    des acteurs

    humanitaires.

    Suivi et

    valuation

    Evaluation rapide

    Elaboration du plan daction

    Suivi des activits

    Rapports de situation

  • 34

    ../../../UTILISATEUR/Desktop/PC 220508.docx - _Toc85864491#_Toc85864491 5. Objectifs oprationnels, stratgies dinterventions et hypothses de planification

    5.1 Objectifs oprationnels

    En conformit avec le cadre daction de Hyogo (confrence mondiale sur la prvention des catastrophes) le plan national multirisque de prparation

    et rponses aux catastrophes du Mali rpond aux priorits suivantes :

    Veiller ce que la rduction des risques soit une priorit nationale et locale et ce quil existe, pour mener bien les activits, un cadre institutionnel solide.

    Mettre en vidence, valuer et surveiller les risques de catastrophe et renforcer les systmes dalerte rapide.

    Utiliser les connaissances, les innovations et lducation pour instaurer une culture de la scurit et de la rsilience tous les niveaux.

    Rduire les facteurs de risques sous-jacents.

    Renforcer la prparation aux catastrophes afin de pouvoir intervenir efficacement tous les niveaux. La dmarche pour atteindre les objectifs partira de la base en tenant compte de tous les dangers possibles, du point de vue des femmes,

    de la participation de la communaut.

    5.1.1 Mise en place de systmes de surveillance et lalerte prcoce

    Dans le cadre de la mise en uvre du plan national de contingence multirisques de prparation et de rponses aux catastrophess, il sera mis en

    place un Systme dAlerte Prcoce qui ambitionne de fdrer les diffrents systmes dalertes prcoces existants dont notamment celui du SAP,

    le systme dalerte prcoce de la sant, de la mto

    Ce mcanisme de coordination des systmes dalerte permettra davoir des informations prcises sur :

    - Scurit alimentaire (Production cralire et animale)

    - Nutrition

    - Sant

    - Mto

    - Niveau socio conomique de la population

    Les informations permettront la cellule de coordination de :

    Comprendre et localiser les alas

    Assurer une veille permanente et une prvision des risques

    Transmettre lalerte aux autorits et la population

    Prendre temps des mesures appropries en rponse lalerte Ainsi, les effets des risques sur la population seront attnus.

    Ce dispositif ambitionne, de rendre cohrent et efficace, le fonctionnement des dispositifs de collecte, danalyse, de traitement, de diffusion et

    darchivage, pour le suivi des informations sur les catastrophes.

    La coordination nationale du plan dinformation sur les catastrophes sera assure par la plate-forme nationale.

    Niveau minimum permanent de capacits dinterventions dcentralises

    Pour rpondre efficacement et rapidement aux besoins de la communaut affecte, chaque rgion devra tre en mesure de secourir 500

    personnes, le niveau national prendra ensuite le relais suivant lampleur de la catastrophe.

    Le plan prvoit sous lautorit et la coordination DGPCet de ses subdivisions rgionales et locales :

    - Une quipe sectorielle rgionale forme lurgence pour valuer la situation, faire un plan daction, initier les activits, transmettre un rapport de situation.

    - Des stocks pr positionns pour rpondre aux principaux risques (inondations, scheresse, pidmies) - Des moyens de communications et de logistique, dans les rgions pour favoriser lintervention.

    5.1.2 Mise lchelle des interventions

    En se rfrant la matrice danalyse des risques, le plan prvoit lenvergure de la catastrophe.

    Le nombre de personnes touches variera suivant le type de catastrophe. Deux scnarios ont t retenus : le plus probable (S.1) et le pire (S.2).

    Chaque secteur a tabli dans la matrice des risques un nombre de personnes vulnrables qui nauront pas la capacit de faire face aux risques et

    quil faudra soutenir.

    Ci-dessous le scnario du pire

    ../../../UTILISATEUR/Desktop/PC%20220508.docx#_Toc85864491#_Toc85864491

  • 35

    Risques Nombre de sinistrs Nombre de personnes

    assister

    S.2 Inondations 300 000 60 000

    Scheresse 300 000 300 000

    Epidmies 300 000 300 000

    5.1.4 Standards techniques et thiques

    Le plan National est fond sur le principe quil faut dans la mesure du possible attnuer les souffrances des personnes affectes par les

    catastrophes et conflits, et que ces personnes ont le droit de vivre dans la dignit. Lassistance se fera en respect du droit international des droits

    de lhomme, du droit relatif aux rfugis, du DIH et dun code de conduite lors des oprations de secours. Ltat garantira la protection et

    lassistance et permettra des organisations humanitaires dapporter lassistance lorsquil ne sera pas en mesure de le faire directement.

    Laide humanitaire quantifiera les exigences minimales des personnes affectes, suivant les normes sphre , dans les domaines : eau,

    assainissement, nutrition, nourriture, abris et soins mdicaux. Laide sera base sur la vulnrabilit des personnes, et les acteurs devront veiller

    ce quaucun mal ne soit fait aux enfants,femmes, personnes ges, handicaps, personnes vivant avec le VIH/sida et leur assurer un accs

    quitable aux services.

    Dans la mesure du possible les personnes affectes seront associes aux activits.

    5.2 Stratgies dintervention

    La stratgie du plan, en cas de survenue dune catastrophe, prvoit les tapes suivantes :

    Prparation et planification stratgique

    Surveillance et gestion de linformation

    Evaluation initiale et dtaille par lquipe sectorielle locale

    Dblocage des fonds durgence

    Elaboration du plan daction

    Dploiement des quipes durgence locales et prise en charge des activits

    Relais pris par le sige national suivant lampleur de la Catastrophe (+ de 500 personnes touches)

    Suivi et valuation.

    5.2.1 Mcanismes dinterventions rapides

    Trois phases sont prvoir :

    Avant - Donner, grce aux diffrents indicateurs des systmes dalerte prcoce et de surveillance, des lments pour se prparer limminence de la

    crise. - Former les units sectorielles pour valuer la situation et initier lintervention. - Sensibiliser la communaut concerne larrive de la catastrophe - Stocker un matriel suffisant pour porter secours 500 personnes dans les zones risque.

    Pendant - Mobiliser, 24/48 heures aprs lapparition de la catastrophe ou de la crise humanitaire, lquipe dvaluation locale coordonne par la DGPC

    ou son quivalent local et dpartemental. Lquipe dvaluation sera compose dun ou plusieurs responsables sectoriels (eau, sant, nutrition, scurit alimentaire, gestion de camps, abris, protection, transports, mto)

    - Dbuter lvaluation et la coordination des interventions initiales sur le terrain. - Recenser pour chaque secteur les besoins, les types dintervention raliser et les ressources requises (humaines, logistiques, financires). - Complter le plan daction avec une valuation plus dtaille, suivant lampleur de la catastrophe. - Intervenir sur la base des objectifs du plan daction et soutenir au maximum 500 personnes. - Informer le niveau national lorsque les besoins sont suprieurs, pour quil puisse prendre le relais.

    Aprs Phase de rhabilitation :

    - Donner la possibilit aux personnes affectes de retrouver un cadre de vie conforme ce quils avaient avant la catastrophe - Mettre en place des comits communautaires pour favoriser la participation locale llaboration et la mise en uvre des activits de

    relvement.

  • 36

    5.2.2 Mobilisation du comit de gestion de crise

    Au niveau du cercle, cest le prfet qui est prsident du comit (plate-forme) local de prvention et de gestion des catastrophes. En priode de

    crise il doit mobiliser le comit de gestion de crise. Ce comit est compos des membres techniques des diffrents secteurs : (Sant, Nutrition,

    Scurit alimentaire, Eau et assainissement, Education, Abris, Protection, Logistique et transport, Tlcoms et prvision mto, Gestion des

    centres daccueil,

    Le comit local de prvention et de gestion des catastrophes (niveau cercle) assurera la coordination de laction et rendra compte au

    Gouverneur prsident du Comit Rgional de prvention et de gestion des catastrophes (niveau rgional) qui alertera le prsident du comit

    national de prvention et de gestion des catastrophes.

    5.2.3 Evaluation conjointe initiale des besoins

    Sous la responsabilit et la coordination de la DGPC (ou une subdivision) une valuation sera mene dans les 48 heures aprs la survenue dun

    risque. Elle regroupera les responsables sectoriels concerns.

    Le formulaire utilis: outils de collecte harmoniss (Gouv+ humanitaires)

    Constitution de lquipe: mixte (Gouv+Hum) dfinie par le Groupe de travail en fonction de la situation durgence en cours.

    Mthodologie: Prparation de la mission. Cibler les groupes les plus vulnrables (femmes, enfants, personnes ges, handicapes), favoriser la

    discussion de groupe, observation directe, formelle/informelle, utilisation dinformateurs cls, de questionnaires et dindicateurs.

    Rapport : Un rapport de mission, comportant lanalyse de la situation et les recommandations sera soumis au comit de gestion de crise. Le comit

    de gestion de crise dcidera de la mise en uvre des interventions initiales, avant llaboration dfinitive du plan daction.

    5.2.4 Activation des plans de rponse sectoriels (distributions immdiates, activits dinterventions)

    Suivant la dcision dactivation du Plan de Contingence National, la DGPC en consultation avec le Comit Adhoc interministriel participe :

    Runion des groupes convoqus par les chefs de file sectoriels

    Ajustement des plans sectoriels de rponse la situation durgence en cours et aux recommandations de lquipe dvaluation rapide

    Mise en commun au niveau de lUnit de Travail

    Lancement des oprations durgence

    Lancement des mcanismes de suivi et dvaluation.

    5.2.5 Dploiement des ressources humaines

    Le personnel form localement sera mobilis en priorit. Ces ressources humaines auront pour tches :

    Dvaluer la situation, de grer techniquement et suivre les activits dans chacun des secteurs concerns.

    En fonction de lampleur de la catastrophe dautres ressources humaines seront impliques au niveau rgional, national ou international. Ces

    ressources seront potentiellement mobilises utilisant les mcanismes suivants :

    Gouvernement (DGPC, chef de files sectorielles)

    Equipe UNDAC dploye par OCHA

    Equipe dployes par la Croix-Rouge du Mali

    Dploiement temporaire partir des Bureaux Rgionaux/Sige

    Banque CV mis en place au niveau des Ministres, ressources humaines nationales mobilisables,

    Dploiement dappuis aux Ministres : chefs de file, organisations points focaux sectoriels pour une rapide mise en uvre des interventions.

  • 37

    Mcanisme de gestion et dchange dinformation

    Les systmes dinformation sectoriels

    Les systmes dinformation sectoriels sont caractriss par lexistence dun dispositif de collectes et de diffusions rgulires de donnes

    spcifiques selon une mthodologie bien dfinie. Les systmes dinformation sectoriels produisent chacun des donnes spcifiques dont lanalyse

    intgre permet de mieux cerner la prparation et la gestion des catastrophes naturelles et des crises humanitaires.

    Le systme dinformation agro-mtorologique

    Ce systme permet de fournir linformation mtorologique dont la plus essentielle dans le cadre du suivi de la campagne agricole est la

    pluviomtrie et ltat vgtatif. A travers un dispositif compos de stations mtorologiques synoptiques, stations climatiques, stations agro-

    mtorologiques et postes pluviomtriques.

    Le systme dinformation sur les ressources en eau

    Assur par la Direction Nationale de lHydraulique, ce systme fournit linformation ncessaire lapprhension du facteur de production eau

    en vue de sa mobilisation et sa gestion rationnelle.

    Le systme dinformation sanitaire (SIS)

    Ce systme doit permettre de disposer des informations sur la sant et la nutrition travers :

    le systme de routine ;

    le systme dinformation sur la surveillance pidmiologique ;

    les enqutes et tudes priodiques ;

    le systme de surveillance nutritionnelle de la DNS

    Le systme dinformation socio-conomique

    Ce systme permet de disposer dinformations structurelles travers les grandes oprations statistiques comme le RGPH, lEDS, lindice

    harmonis des prix la consommation (IHPC), le systme national de suivi des prix dans les rgions conomiques, mais aussi d informations

    conomiques et sociales ponctuelles travers les productions de (annuaires, notes trimestrielles de conjoncture, les comptes nationaux, bulletin

    dinformations statistiques et conomiques).

    La socit civile et les ONG

    Il sagit de renforcer la collaboration avec des ONG et organisations de la socit civile disposant de dispositif de collecte dinformation sur la

    scurit alimentaire, lobjectif tant de mieux valoriser les informations collectes en les intgrant dans une analyse globale de la scurit

    alimentaire nationale .

    Les autres systmes dinformation.

    Il sagit de dvelopper la collaboration avec les systmes dinformations rgionaux pour apprhender la mise en uvre des grandes orientations en

    matire de scurit alimentaire rgionale et internationale (UEMOA, CILSS, FAO).

    Le dispositif dcentralis

    Le dispositif dcentralis sappuie sur un rseau de points focaux qui sont les relais du SAP au niveau des cercles Le point focal travaille avec

    lensemble suivant :

    - les structures de gestion territoriale propres chaque niveau de dmembrement,

    - les autres acteurs du systme dinformation sur les catastrophes et crises humanitaires au niveau local et communautaire

    (dpartements techniques, socit civile, ONG, groupes religieux).

    Il correspond directement avec la Centrale dInformation au niveau national ; il collecte pralablement les informations de routine (fiche de suivi

    thmatique) et les informations singulires qui seraient de nature veiller un signal utile pour le SAP. Il retourne linformation aux membres de la

    coordination rgionale (SAP relais). Dans les instances rgionales de coordination avec leurs diffrents niveaux de dconcentration (cercle,

    commune), le relais du SAP assure le rle de rapporteur pour les thmes techniques lis la scurit alimentaire.

  • 38

    5.2.6 Pr positionnement et dcentralisation

    Les stocks durgence seront entreposs aussi prs que possible des zones hauts risques en fonction de la nature du risque et des partenaires.

    Dans le cadre du pr positionnement, une stratgie de regroupement gographique par localit sera mise en uvre hormis le cas particulier du

    secteur de la sant qui dispose de sa propre stratgie.

    Les diffrents chefs lieux de rgion sont retenus pour le pr positionnement des besoins de premire ncessit :

    La mise en uvre de la stratgie de pr-positionnement dans ces localits permettra de rpondre aux besoins des populations affectes jusquau

    seuil de 500 victimes quel que soit le risque qui surviendrait au cours dune anne.

    Au del de ce nombre, le niveau national interviendra.

    Il convient de noter que ce niveau permanent de capacit dintervention au niveau local sera maintenu par la stratgie du renflouement en tenant

    compte des risques les plus probables

    5.2.8 Rhabilitation et reconstruction

    Lide de base consiste dvelopper durablement la capacit des populations concernes surmonter les diffrentes crises. Le plan ne se limite

    pas lintervention.

    Afin de dterminer les besoins de chaque communaut en matire de sant, dapprovisionnement en eau, dassainissement, une approche

    participative, base sur le processus de modification de comportement, sera adopte.

    Cette approche ncessitera :

    - Une participation de la communaut ; - Une formation et ducation au niveau communautaire ; - Une mise contribution des associations locales ou nationales (Croix-Rouge) ; - Un engagement des structures locales dans la ralisation des projets.

    Des activits de rhabilitation et de reconstruction seront identifies afin de restaurer lenvironnement socio conomique dantan, voire lamliorer.

    Les actions de rinsertion socio conomiques comme les AGR, et les actions de reconstruction des infrastructures communautaires seront

    ncessaires pour permettre aux communauts de sautonomiser et de mener une vie normale.

    5.2.9 Mobilisation des partenaires

    Le gouvernement cherchera rpondre aux urgences et besoins humanitaires des populations travers lactivation du plan de contingence

    national et requrir le soutien de la communaut humanitaire travers le RC chaque fois que de besoin.

    Les partenaires seront impliqus chacun en fonction de son domaine dexpertise (secteur dintervention) et de la nature des conventions signes

    avec le gouvernement. Des accords complmentaires entre les PTF et le gouvernement pourront tre envisags dans loptique dune large

    mobilisation des acteurs et des ressources en vue dune rponse adquate en situation de crise. La signature de ces accords complmentaires

    pourra se faire par anticipation au cours de la phase de prparation aux urgences ou lors des premiers jours suivant la survenue des catastrophes.

    Il faudra explorer les possibilits dimplication des entreprises prives pour le financement des activits de prparation et de rponse durgence

    (PMU Mali, Malitel, Orange, Brasserie) au travers du Global Compact.

    5.2.10 Mobilisation des Ressources financires (fonds durgence)

    Le MEF doit mettre en place un Fonds de secours durgence et de rhabilitation pour la prparation, la gestion des catastrophes et les actions

    de rhabilitation. Ce fonds sera tir du fonds du budget dtat.

  • 39

    Dans le cadre de la gestion des oprations durgence, il est ncessaire que des ressources financires soient mobilises pour permettre une

    intervention rapide en cas de catastrophes.

    Ce fonds durgence proviendra de plusieurs sources de financement.

    On peut citer entre autres :

    - pour ce qui est de la gestion budgtaire 2012, des ramnagements des crdits allous au Comit National de Prvention et de gestion des

    catastrophes pourraient tre faits afin de permettre la prise en charge des dpenses relatives aux secours durgence ;

    - pour les prochains exercices budgtaires, des inscriptions budgtaires au titre des Aides et Secours Divers au profit du Comit National de

    Prvention et de gestion des catastrophes et de la DGPC pourraient tre regroupes en une ligne budgtaire au profit du Fonds National de

    Solidarit.

    Pour ce qui est de lutilisation de ces ressources, un compte trsor intitul Secours durgence pourrait tre ouvert au nom du Fonds National de

    Solidarit dans les livres de lAgent Comptable Central du Trsor . Ce compte recevrait lensemble des ressources financires mobilises pour la

    prise en charge des dpenses relatives aux secours durgence pendant les catastrophes.

    Aussi, ds la mise en place du budget de lEtat, les crdits allous la DGPC pour les dpenses relatives aux secours durgence seront virs dans

    ce compte par procdure simplifie. Ainsi, aprs lutilisation des fonds dbloqus, les pices justificatives des dpenses devront tre transmises la

    Direction Gnrale du Budget pour vrification afin de permettre les dblocages ultrieurs.

    En complment ce mcanisme et en fonction de lampleur de la crise, des appels de fonds spcifiques pourraient tre effectus par le

    gouvernement et ses partenaires.

    Le Coordonnateur humanitaire/Coordonnateur rsident supervise les agences, identifie les fonds durgence et reprogramme les ressources pour

    couvrir les 8 premires semaines de lurgence.

    Les donateurs sont informs de faon continue au niveau national, rgional, dans une approche de coordination inter agence tout au long de la

    phase de prparation. Une mise lchelle sera ncessaire pour la phase initiale afin de permettre une pleine satisfaction des besoins et la re-

    planification dun niveau minimum de rponse.

    En ce qui concerne les Nations Unies une requte de flash appeal et du CERF (fonds durgence des Nations Unies) pourrait tre soumise afin de

    couvrir les besoins prioritaires de lurgence.

    5.2.11 Suivi/valuation de la situation des interventions humanitaires

    Le suivi valuation de la mise en uvre du plan

    Le suivi de la mise en uvre des interventions et lvaluation de leurs impacts doit tre effectu par une cellule conjointe de suivi valuation ; elle

    sera sous la responsabilit de la DGPC travers son Secrtariat permanent ; cette cellule sera compose des responsables DGPC, des agences

    du SNU, des chefs de file sectorielle et des PTF. Ainsi, il sera mis en place un cadre de concertation trimestriel entre les diffrents acteurs

    humanitaires pour faire le point des diffrentes informations.

    Ce suivi interne doit se baser sur lorganisation dun systme dcentralis qui responsabilise chaque niveau (rgional, cercle, communal, villageois)

    du dispositif aussi bien pour la collecte des donnes que pour lanalyse. Autrement dit, au niveau des cercles, le suivi de la ralisation des activits

    des diffrents secteurs du plan sera effectu par les comits locaux des cercles pour la prvention et la gestion des catastrophes. Ceux-ci

    produiront des rapports priodiques transmis au comit national qui se chargera de les consolider en un rapport de synthse.

    Chaque acteur, partie prenante des oprations, doit galement organiser un systme interne de suivi valuation qui permette un suivi et une

    valuation de lensemble des interventions sur le terrain. Les synthses de ces rapports seront adresses la DGPC pour la capitalisation des

    informations.

    Une valuation et un audit externes doivent tre commandits par la DGPC la fin des oprations pour valuer lefficacit et limpact des rponses

    apportes, ainsi que la bonne gestion des ressources matrielles et financires.

  • 40

    Pour les crises prolonges, une valuation mi-parcours sera effectue par une quipe conjointe compose des acteurs gouvernementaux et des

    autres acteurs humanitaires

    Dans la mesure du possible, chaque acteur parti prenante doit galement prvoir une valuation et un audit externe de sa propre action et la

    communiquer la DGPC pour une analyse globale.

    Au niveau sectoriel, le suivi et lvaluation de la prparation, de la rponse durgence des acteurs sectoriels relve de la responsabilit des chefs de

    file sectoriels.

    Le suivi se fera sur la base des indicateurs de performance des secteurs.

    Evaluation finale de la rponse durgence (post-crise)

    Une valuation finale sera effectue un mois aprs la crise et par une quipe conjointe Gouvernement /autres acteurs humanitaires. Les membres

    de cette quipe seraient les mmes que lors valuation durgence .

    5.2.12 Stratgie de communication, plaidoyer

    La communication et le plaidoyer permettront de mobiliser le public et dinfluencer les dcideurs, que ce soit au moyen de campagnes d'information

    ou de contacts personnels.

    Ces campagnes auprs des pouvoirs publics, des organismes dassistances, des partenaires, des Nations Unies, des organisations internationales,

    des ONG, des populations en gnral devront mobiliser lattention et permettre de donner :

    une rponse satisfaisante en cas de catastrophe

    une assistance conforme aux us et coutumes

    un soutien particulier aux groupes vulnrables Le plaidoyer devra insister sur la stratgie de prparation des diffrents secteurs, favoriser la participation de la communaut et des personnes

    affectes, combattre la discrimination pour que les groupes vulnrables (femmes, enfants, personnes ges, handicaps, personnes vivant avec le

    VIH/Sida, dplacs et migrants) ne soient pas exclus, rendre lassistance transparente, renforcer les capacits locales et galement initier le

    relvement de la population.

    5.2.13 Questions transversales (genre, VIH SIDA)

    Genre

    Le genre est un problme prsent dans toutes les questions transversales, une attention particulire est accorde la ralisation de lquit entre

    les femmes et les hommes dans le cadre du prsent plan (charte humanitaire Sphre). Les femmes et les hommes ont les mmes droits dans les

    documents relatifs aux droits de lhomme, mais les femmes sont les plus touches dans les situations de catastrophes. Les diffrents programmes

    des plans sectoriels doivent intgrer cette exposition particulire qui les rend plus vulnrables en priode de crise. Pour cela chaque secteur doit :

    Prvenir la violence sexuelle et grer les consquences ;

    Distribuer des prservatifs pour limiter la propagation du VIH ;

    Intgrer les services de sant gnsique dans les programmes ;

    Limiter la morbidit et la mortalit nonatales en distribuant des fournitures mdicales.

    VIH/Sida

    Les personnes vivant avec le VIH/ sida ont besoin dun soutien de leur proche, de leur communaut mais aussi dun appui pour mieux se nourrir,

    pour lutter contre lopprobre, pour prvenir la transmission du virus leurs enfants et se traiter.

    Ces groupes vulnrables ont des besoins particuliers, il convient de modifier les programmes de secours en consquence. Le plan national

    multirisque portera une attention particulire aux personnes vivant avec le VIH/sida lors dune catastrophe afin de ne pas les fragiliser davantage.

    Les diffrents plans sectoriels devront intgrer leur vulnrabilit particulire dans leurs activits en :

    Luttant contre lopprobre et la discrimination de ces personnes vivant avec le VIH/sida pour les aider vivre normalement et favoriser leur dveloppement.

    Prvenant la propagation du virus par des campagnes d IEC et en donnant aux personnes les moyens de se prmunir, ainsi quen mettant laccent sur la transmission mre enfant, proposant des dpistages aux femmes enceintes, fournissant une alimentation de substitution aux bbs ns de mre sropositives.

    Mobilisant la communaut par des campagnes dinformation gnrale, des activits dducation, de sensibilisation et de communication.

    Donnant un soutien psychologique pour les conseiller, dissiper les croyances, se traiter, traiter les effets secondaires, avoir une meilleure alimentation, les intgrer un groupe de soutien.

  • 41

    Donnant la possibilit davoir une alimentation quilibre et une bonne hygine personnelle (accs leau potable et amlioration des conditions dhygine.

    Donnant un rle aux personnes vivant avec le VIH/Sida en tant quducateurs et conseillers de leur communaut pour ne pas transmettre le virus.

    6. Processus de mise jour du plan et intgration au sein des programmes

    La planification de la rponse humanitaire pour faire face aux crises possibles ou probables est un processus continu.

    Dans ce sens, le plan de contingence doit tre un document dynamique, mis jour annuellement et ajust en fonction de lvolution du contexte et

    des risques inhrents ce contexte.

    En labsence de crises spcifiques, les membres se concerteront sur une base trimestrielle afin danalyser les volutions du contexte, les capacits

    en prsence, les mcanismes de coordination et, le cas chant, ajuster le plan.

    En priode de crise, les membres se runiront pour analyser la situation et dcider de saisir le gouvernement afin dactiver le plan de contingence

    en consultation avec les partenaires.

    Le processus participatif qui a prvalu llaboration du plan doit perdurer pour les mises jour priodiques prvues sur une base annuelle.

  • 42

    7. ANNEXES

    AANNNNEEXXEESS

    PPLLAANNSS SSEECCTTOORRIIEELLSS

  • 43

    NUTRITION

    Scheresse / crise alimentaire et/ou augmentation de la prvalence de la malnutrition, Invasion acridienne

    11 OObbjjeeccttiiffss sseeccttoorriieellss ::

    o Assurer la prise en charge adquate des cas de malnutrition aigu modre et svre chez les enfants de moins de 5 ans. o Assurer la prise en charge des cas de malnutrition chez les femmes enceintes et allaitantes dans les 12 mois venir

    22 SSttrraattggiieess eett aaccttiioonnss mmeenneerr ::

    Les stratgies doivent permettre de prendre en charge correctement les cas de malnutrition aigu, modre, et svre afin de rduire les

    risques de morbidit et de mortalit tant chez les enfants que chez les femmes enceintes et allaitantes.

    La mise en place dune stratgie efficace la rponse aux crises nutritionnelles se base sur les pralables suivants :

    1. Situation de crise signale par les autorits locales ; 2. Situation de crise signale par les acteurs humanitaires sur le terrain ; 3. Conclusion de la mission conjointe dans les 48 heures au maximum aprs l examen des points 1 et 2.

    La stratgie consistera :

    Lorganisation du schma de redploiement du personnel de sant dj form sur la prise en charge de la malnutrition aigu ; Lorganisation du schma de redploiement temporaire des ONG intervenant dans le domaine de la nutrition dans les zones

    affectes si ncessaire ; Le renforcement des capacits de prparation et de rponse du personnel de sant et des ONG dj impliqus et mobiliss

    dans la lutte contre la malnutrition ; La mobilisation de toutes les structures publiques, prives et associatives de prise en ch