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Top Transport 2013
22e édition les 15 et 16 octobre à Montpellier
Pour sa 22e édition, la convention d’affaires Top Transport, qui se déroule les mardi 15 et mercredi 16 octobre à Montpellier, a enregistré 6.480 rendez-vous préprogrammés entre donneurs d’ordre et prestataires transport et logistique. Un programme de conférences a également été mis au point à l’attention des visiteurs.
La société Adhesion Group, les organisa-teurs de la convention d’affaires Top Transport, a enregistré pour la 2e édition consécutive se déroulant au Corum de Montpellier presque 200 donneurs d’ordre et quelque 155 expo-sants. Parmi les nouveaux exposants, Nicolas Cuissard, d’Adhesion Group, relève la pré-sence cette année de nouveaux venus tels que le port de Lille et la plate-forme de Dourges Delta III de même que l’arrivée en force des acheteurs des filiales transport de la grande distribution telles qu’Easydis. Selon lui, la convention d’affaires, avec ses 6.480 rendez-vous préprogrammées, conserve son identité nationale puisque 70 % des entreprises sont
françaises. La vocation multimodale de Top Transport ne varie pas d’un iota. Les ache-teurs transport continuent de retrouver des fournisseurs dans les modes routier, ferro-viaire, maritime, fluvial, aérien mais aussi dans le combiné rail-route.
UN programmede sept CoNféreNCes
En marge des rencontres entre prestataires et acheteurs transport, la convention d’affaires est assortie d’un programme de conférences. Au nombre de sept, elles permettront d’abor-der de grandes thématiques liées à l’actualité du trans-port routier (l’affichage CO2, le “paquet routier” et les règles d’accès à la profession), les aspects ju-ridiques des principaux ac-teurs (les relations contrac-tuelles entre les chargeurs et les prestataires). L’optimisation de la chaîne logistique à l’in-ternational sera également un thème dévelop-pé en conférence. Pour leur part, les ports de Zeebrugge, Anvers et Marseille (au travers de
Via Marseille Fos) exposeront leurs parcours et leurs projets. Sète profitera de l’occasion pour souligner le rôle des ports dans le déve-loppement des régions. Entre le projet de loi de l’Écotaxe poids lourds, dont l’arrêté a été publié au “JO” du 5 octobre et dont l’entrée en vigueur a été repoussée au 1er janvier, l’infor-mation sur les émissions de CO2 rendue obli-gatoire au 1er octobre pour tous les prestataires transport, et la charte CO2 dans laquelle se sont engagés certains transporteurs, les feux de l’actualité se sont souvent braqués sur la profession.
Dernier événement en date, le ministre délégué aux Transports, frédéric Cuvillier, qui a lancé le 3 octobre un plan d’action en faveur de ce mode en présence des organisations profes-sionnelles et syndicales du secteur. Des orienta-
tions pour lesquelles il a reçu leur soutien. Adhesion Group organise également Top Transport à Rouen les 25 et 26 janvier 2014.
Vincent Calabrèse
CDAF :L’Écotaxe préoccupe les acheteurs
UIRR :Compte à rebours pour le code ILU
SITL 2014 :Retour aux fondamentaux
Haropa :Inauguration d’un site trimodal à Limay
Institutions/Infrastructures
“6.480 rendez-vous préprogrammés”
Clasquin :Résultats stables en début d’année
Deret :Cap sur les véhicules hybrides
Entreprises
68e année www.lantenne.com semaine 42 - octobre 2013 ISSN 0395-8582 - CPPAP 0313T79480
l’hebdo International Transport CompanyFreight Forwarder
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Chine/Pologne :Premier bilanpour la liaisonChengdu-Lodz
France/Canada :Les richesses du sous-sol marin, une opportunité
International
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2 - Semaine 42 - Octobre 2013 - l’antenne Infrastructures/Institutions
L’Écotaxe poids lourds concerne 600.000 véhicules fran-çais et 300.000 étrangers équipés de boîtiers électroniques spéciaux dotés d’un système de localisa-tion par satellite. Le gouverne-ment a indiqué avoir “présenté au Parlement un mécanisme de majoration du prix de la pres-tation de transport routier de marchandises afin de permettre aux transporteurs de répercuter sur leurs clients le coût de la taxe et de donner ainsi un signal-prix significatif pour favoriser le report modal”. La confusion règne entre le calcul de la taxe définie par la loi et la majoration forfaitaire.
“Nous craignons les consé-quences sur les coûts de trans-port et les risques que cette nou-velle taxe fait courir au secteur français du transport puisque de manière générale, peu de profes-sionnels pensent que les trans-porteurs étrangers subiront réel-lement la taxe”, observe serge
fontaine, membre du comité directeur de la CDAF. Comment s’organiseront réellement les contrôles et comment seront re-couvrées les amendes notamment pour les transporteurs étrangers ? Les modalités de contrôle des fac-tures préoccupent aussi les ache-teurs : comment s’assurer qu’une marchandise taxée est vraiment concernée ? Quels seront les droits et devoirs des redevables ? Quelles
seront exactement les modalités de collecte ? Quel sera le rôle exact de la douane ? Comment négo-cier avec les com-missionnaires de transport ? Si mon transporteur ne
contribue pas à l’Écotaxe et qu’il m’applique la contribution, que se passera-t-il ? Que se passe-ra-t-il aussi pour un transporteur français qui travaille à l’étranger mais n’effectue ni chargement ni déchargement en France ? Les six sociétés habilitées de télépéage sont-elles commission-nées par Ecomouv ? Qui sera res-
ponsable en cas d’erreur ? Pendant plusieurs heures, les questions ont fusé. Et les réunions succè-dent aux réunions. Me mazet du cabinet Fidal a apporté quelques clarifications.
CoNséqUeNCes sUr les Coûts
Ce cabinet dispose d’un pôle Transport et logistique, composé de spécialistes des douanes, des transports, des contentieux, et tra-vaille beaucoup pour le secteur de la distribution. D’après une si-mulation récemment effectuée, il faudrait environ treize heures pour parcourir en camion la distance Lyon-Paris si on voulait éviter tout tronçon taxable.
Rappelons qu’en décembre 2012, lors de l’assemblée géné-rale de la FNTR Rhône-Alpes, l’idée de créer un observatoire ré-gional de l’Écotaxe poids lourds avait été lancée par le préfet de région, Jean-françois Carenco. Quelques semaines plus tard, l’ob-servatoire était lancé. Cette initia-tive était la première en son genre en France.
Présidé par le préfet, Orepol rassemble des représentants de l’État impliqués dans sa mise en œuvre, d’Ecomouv, filiale du groupe italien Autostrade,
et partenaire de l’État pour la conception et la collecte de l’Écotaxe, de la FNTR et de TLF et de chargeurs. Les transporteurs voulaient, par exemple, s’assurer que cette taxe serait appliquée “dans une concurrence loyale et en plein respect des intervenants”.
Les négociations entre trans-porteurs et chargeurs promettent d’être vives. Peu d’acheteurs ont en ce début d’automne une idée précise du prix de leurs transports en 2014.
annick béroUd
CDAF
L’Écotaxe préoccupe les acheteurs désorientésL’Écotaxe poids lourds devrait entrer en vigueur le 1er janvier 2014. Les transporteurs sont en première ligne mais les chargeurs et acheteurs également.
“S’assurer que la taxe sera appliquée dans
une concurrence loyale”
Création d’observatoires régionaux
Lors de l’annonce du report de l’entrée en vigueur de la taxe poids lourds au 1er janvier 2014 (“L’Antenne” du 9 septembre), Frédéric Cuvillier, ministre délégué aux Transports, à la Mer et à la Pêche, a encouragé le déploiement d’Observatoires régionaux. Inspirés de celui créé en Rhône-Alpes en février dernier sous l’impulsion du Conseil régional local, ces observatoires visent à rassembler les acteurs (transporteurs et chargeurs) et les admi-nistrations concernés afin de faciliter la mise en place de la taxe et du dispositif de majoration forfaitaire des prix des prestations de transport. Cet encouragement a été suivi d’un courrier adres-sé aux préfets de région pour accompagner leur mise en place et préciser leurs missions. Au nombre de trois, ces missions ont été présentées dans la “Lettre du transport routier n° 1280”, pu-bliée par la Fédération nationale des transports routiers (FNTR). Ces “Observatoires Écotaxe” devront informer les acteurs éco-nomiques sur la taxe et le mécanisme de majoration forfaitaire, suivre leur mise en œuvre et identifier les éventuelles difficultés rencontrées par les transporteurs et les chargeurs, mesurer les effets de ces nouvelles mesures sur le marché des transports rou-tiers de marchandises.
érick demaNgeoN
l’antenne - Semaine 42 - Octobre 2013 - 3
Pour les propriétaires d’unités de chargement intermodal, il est grand temps d’enregistrer et de marquer leurs parcs de matériels selon la nouvelle codification ILU. Issue d’un accord conclu en 2010 entre représentants des différents modes de transport et constructeurs d’unités intermo-dales sous l’égide du Comité eu-ropéen de normalisation (CEN), la gestion de cette nouvelle ident i f icat ion compatible avec celle des conte-neurs maritimes (Code BIC) a été confiée à l’UIRR. “Le lancement du code ILU a le soutien de la Commission européenne et de quinze fédérations européennes de transport. Il est recommandé de s’enregistrer suffisamment à l’avance étant donné que le
marquage de toutes les unités demandera un certain temps à leurs propriétaires. Les premiers inscrits ont en outre la possibi-lité de choisir une abréviation correspondant au mieux au nom de leur société”, conseille martin burkhardt, directeur général de l’UIRR. Pour fa-ciliter les démarches, l’Union propose un site web multi- lingue à l’adresse www.ilu-code.
eu. En plus de fournir toutes les informations sur le code et de permettre les enregistre-ments, ce por-tail reprend le registre officiel des unités de
chargement intermodal avec le nom de leurs propriétaires, soit déjà plusieurs centaines d’entre-prises de transport, de logistique et de location.
Selon la norme EN 13044-1, la structure sécurisée du code ILU se compose d’une clé propriétaire à quatre lettres plus un numéro d’enregistrement à six chiffres complété par un chiffre d’autocontrôle.
aVaNtages et Coûts de la démarChe
“Ses avantages profitent à tous les intervenants de la chaîne logistique grâce à un meilleur système de traçabilité, et à des économies sur les coûts de personnel liées à la réduc-tion des erreurs de saisie, de
transmission des données et à la reconnaissance optique des ca-ractères (OCR) du code”. Une fois l’enregistrement réalisé sur internet, le code est protégé et officiellement publié dans le re-gistre ILU. Appliqué aux nou-velles comme aux anciennes unités de chargement intermo-dal, le marquage peut être confié au constructeur, ou effectué di-rectement par son propriétaire à l’aide, par exemple, d’étiquettes disponibles en ligne auprès de l’UIRR. L’unité enregistrée, sa vente ou son achat d’occasion ne nécessite plus de nouvelle codi-fication payante sachant que les
coûts d’attribution du code s’élè-vent à 250 euros et la redevance pour son renouvellement tous les deux ans à 100 euros.
érick demaNgeoN
UIRR
Compte à rebours pour le code ILUD’ici le 1er juillet 2014, tous les semi-remorques et caisses mobiles préhensibles par pinces destinés au transport combiné devront être munis d’un code Intermodal Loading Units ou ILU. À moins d’un an de l’échéance, l’Union internationale des sociétés de transport combiné Rail-Route chargée de la gestion de cette nouvelle codification propose un site internet pour procéder aux enregistrements.
Infrastructures/Institutions
“Enregistrement en ligne à l’adresse www.ilu-code.eu” Structure du code ILU
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Irr
4 - Semaine 42 - Octobre 2013 - l’antenne Infrastructures/Institutions
Sous la bannière “Le rendez-vous international du transport, de la logistique et du freight forwar-ding”, le salon SITL Europe 2014 revient aux fondamentaux de la supply chain et notamment le transport. “C’est un maillon souvent traité de façon secon-daire alors qu’il est critique pour les industriels et les distribu-teurs. Soumis aux contraintes réglementaires, so-ciales et économiques les plus fortes, le transport représente plus de 50 % des coûts logistiques, et certaines études anticipent même une évolution de cette part jusqu’à 60 %”, rappelle alain bagnaud, directeur général Transport, Tourisme & Communication de Reed Expositions France. Parmi les cinq grands pôles de l’expo-sition*, celui regroupant les pres-tataires transport et logistique compte déjà plusieurs grands noms comme Kuehne+Nagel, DB Schenker, Ceva, Rhenus, ID, SED,
Mazet... Les PME seront égale-ment en nombre à travers leurs principaux groupements profes-sionnels tels que France Benne, Astre, Évolutrans et le Club PME. L’exposition se renforce aussi de nouveaux pavillons et d’espaces
thématiques dédiés à la distribution ur-baine, au transport fluvial, aux por-teurs de projets et à l’immobilier lo-gistique. Ils s’ajou-
tent à ceux consacrés à l’e-logis-tique, la sûreté-sécurité et la RFID Tracing-Tracking.
NoUVeaUxéVéNemeNts
En synergie avec Intralogistics, le salon des équipements de ma-nutention pour l’industrie et la distribution, SITL Europe 2014 inaugure de nouveaux évé-nements à l’image du World Transport & Logistics Forum conçu avec Ubifrance. “Sa vo-cation est de devenir le Davos du
Transport, itinérant sur les salons transport, logistique et manuten-tion internationaux organisés par Reed dans le monde”. Autour du thème “Les nouvelles routes de la croissance mondiale”, la première édition accueillera à Paris les dé-légations de sept pays : Brésil, Indonésie, Russie, Inde, États-Unis, Mexique et Thaïlande. Sous la forme de conférences, d’ateliers et de rencontres d’af-faires, elles dresseront les besoins transport-logistique de leur pays, leurs structures d’accueil et d’ac-compagnement, leurs réseaux de transport et de logistique actuels et futurs, organisation douanière, ou encore les pièges et écueils à éviter pour y développer ses ac-tivités. Le salon adopte enfin une nouvelle formule son dernier jour. Baptisée Future for Logistics, elle aura pour fil rouge la prospective et les futurs besoins en transport et logistique. Sont reconduits en parallèle le Maritime Day orga-nisé avec Eurogroup, la Journée européenne du fret ferroviaire, les Prix de l’Innovation, l’Univer-sité RFID Tracing-Tracking et les conférences thématiques.
érick demaNgeoN
* Prestataires Transport & Logistique, Régions & Infrastructures, Immobilier logistique, Technologies & Systèmes d’information, Éco Transport & Logistics
SITL Europe 2014
Retour aux fondamentauxAvec pour fil rouge “le transport, la logistique et l’international”, le salon SITL Europe se tiendra du 1er au 4 avril 2014 au parc des expositions Paris Nord Villepinte. Plus de 800 exposants et 40.000 visiteurs sont attendus par Reed Expositions France, l’organisateur du salon. À l’image du World Transport & Logistics Forum conçu avec Ubifrance, plusieurs nouveautés sont annoncées.
Priorité à l’emploi et à la reconquête des trafics
Si la réforme portuaire a clarifié les responsabilités et périmètres d’intervention entre missions régaliennes et privées, son application soulève plusieurs difficultés : ouverture aux ports décentralisés, financement du nouveau régime “Pénibilité”, convergence avec l’UPF... Des dossiers sur la table sur fond de crise économique qui fragilise la profession et ses emplois.
“Du fait de la crise, les trafics ne sont pas au rendez-vous. Du coup, la pre-mière préoccupation des entreprises est la préservation de l’emploi des salariés” alerte Christian de tinguy. “La situa-tion est variable selon les ports. Malgré la reprise des trafics et de parts de marché
sur le range Nord, le taux d’inemploi au Havre par exemple atteint encore près de 80.000 heures. C’est mieux qu’en 2012 où il était le double mais l’inemploi demeure une difficulté qui s’ajoute aux pressions tarifaires des armements. Ce contexte fra-gilise la profession”, selon le président de l’Unim, et rejaillit sur les investissements. “La frilosité des banques est accentuée en outre par une fragilité domaniale puisque les conventions de terminal comprennent des objectifs de trafics”.
De l’aveu de xavier galbrun, “les autres dossiers seraient secondaires sans la crise”. En l’état, ils assombrissent la visibilité des manutentionnaires. La mé-fiance est ainsi de mise quant aux suites données à la politique portuaire européenne commune et à la directive Concession, même si dans les deux cas, la manutention semble exclue. “Chat échaudé craint l’eau tiède”, lance le délégué général en citant le
projet de règlement portuaire “susceptible de déboucher sur un nouveau projet port package si on n’y prend pas garde”. Quant à la directive Concession, l’Unim sera at-tentive à sa transposition en droit français. Le texte européen exclu en effet les “lend-lease”, soit les conventions de terminal. “Il faut s’assurer que la transposition suive ce raisonnement”.
péNibilité eN toile de foNd
Une autre difficulté concerne l’appli-cation des accords “Pénibilité”. Après un avenant de clarification conclu fin 2012 sur le périmètre du régime, son équilibre financier “demeure précaire”. Promesse de financement des pouvoirs publics non tenue, suppression de la taxe profession-nelle sur laquelle des allègements étaient prévus remplacée par la contribution éco-nomique territoriale* sans reprise desdits allègements... “Nous avons le sentiment d’avoir été un peu floués et aujourd’hui le risque d’impasse financier est réel”. Il est même certain si le régime s’ouvre aux ports des Dom. Aussi, Christian de Tinguy pré-conise-t-il la définition et la mise en place d’un dispositif propre et autonome aux Dom. Le régime pénibilité en métropole représente un surcoût de l’ordre de 7 % de la masse salariale pour les entreprises de manutention. “Ce surcoût s’additionne à celui induit par la mise en place de la nou-velle collective unifiée” évaluée à 10 % de la masse salariale. Au sein de l’Unim, l’ac-cord “Pénibilité” est également à l’origine de tensions internes marquées par le départ
du Syndicat des manutentionnaires de main-d’œuvre du port de Rouen. “La porte est ouverte à son retour”, adresse Christian de Tinguy à ses membres...
Au-delà, la mise en œuvre de la réforme et de la convention collective unifiée a mis en lumière des divergences entre l’Union des ports de France et l’Unim, les deux branches patronales concernées. “Dans les négociations en cours, tout est fait pour nous diviser et, à l’avenir, il faudra impé-rativement que nos positions convergent davantage”. Autre chantier sur la table, l’adaptation de la réforme aux ports dé-centralisés. “Aujourd’hui, ces derniers l’appliquent sans en tirer les avantages. Le dossier est complexe car la plupart des ports décentralisés ne demandent pas un transfert d’outillage et des personnels associés pour des raisons économiques évidentes. Cette complexité est accentuée par la décentralisation auprès des régions. L’adaptation de la réforme aux ports dé-centralisés doit donc être abordée au cas par cas avec des approches port par port”. Pour la conduire, arnaud Kuhn, direc-teur général de Sogebras, a été nommé vice-président de l’Unim en charge des ports décentralisés. Un chantier à mener de front avec le préjudice d’anxiété associé au dossier Amiante. “Il s’agit d’une épée de Damoclès pour la profession avec un coût évalué à 200 millions d’euros”...
e. d.
* Composée de deux taxes : la cotisation fon-cière des entreprises et la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises
Unim
“Maritime Dayreconduit
mercredi 2 avril”
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l’antenne - Semaine 42 - Octobre 2013 - 5
Acteur indépendant sur le marché des matériaux de car-rière, Carrières du Boulonnais assoit ses positions en Île-de-France. Fin septembre, le carrier a inauguré avec le concours d’Haropa sa nouvelle plate-forme trimodale sur le port de Limay, dans les Yvelines. Alimentée par fer à raison de trois trains par se-maine totalisant 4.500 tonnes depuis sa carrière de Ferques, la plus importante en France avec près de cent ans de ré-serves, elle s’étend sur 2 hectares et dispose d’une capacité de stoc-kage de 50.000 tonnes. Laquelle est embranchée directement à la ligne Paris-Mantes, et s’appuie sur le réseau ferré portuaire de Limay – 7 kilomètres de voies et faisceaux de triage – capable de réceptionner des trains complets de plus de 1.500 tonnes.
Avec une capacité de commer-cialisation annuelle de 550.000 à
600.000 tonnes, la livraison finale au départ du site s’effectue par voie fluviale, avec possibilité de charger des convois poussés de 3.000 à 5.000 tonnes, ou routière
via l’A13 reliant Paris, Rouen et Le Havre notamment.
La nouvelle plate-forme de Limay s’inscrit dans un réseau de distribution de granulats au cœur du Grand Paris.
Approvisionné par rail depuis Ferques, ce réseau compte éga-lement un site bimodal fer-route de 6 hectares à Mitry-Mory en Seine-et-Marne.
réseaUmUltimodal
Courant 2014, il sera renforcé par une troisième plate-forme à Rieux dans l’Oise où Carrières du Boulonnais possède depuis peu une parcelle bord voie d’eau de 4 hectares. À l’instar de Limay,
elle sera trimodale et alimentée depuis Ferques. Avec ce dispositif, le carrier pourra répondre aux be-soins de construction régionaux, Paris intra-muros inclus, avec la livraison annuelle de 1,5 à 2 mil-lions de tonnes de granulats.
Outre ces aménagements fon-ciers, Carrières du Boulonnais a récemment acquis des wagons nouvelle génération pour le
transport de ses matériaux. En parallèle, l’entreprise collabore avec Réseau ferré de France à la rénovation de la voie unique des-servant sa carrière de Ferques.
eUro Cargo rail, opérateUr UNiqUe
“Ces opérations de rénova-tion garantissent le maintien à
long terme de la liaison caden-cée et massifiée entre la carrière et notre réseau de plates-formes franciliennes”. Point singulier de sa stratégie multimodale, depuis 2006 Euro Cargo Rail, fi-liale de Deutsche Bahn, est son partenaire ferroviaire unique en France...
érick demaNgeoN
Haropa
Carrières du Boulonnais inaugure un site trimodal à Limay
Avec 2 millions de tonnes transportées par rail chaque année, Carrières du Boulonnais concentre à lui seul 15 % du fret ferroviaire de granulats en France. Cette approche multimodale est appelée à croître avec l’ouverture de nouveaux sites à Limay et, courant 2014, à Rieux dans l’Oise desservis par rail, fleuve et route. Ce réseau de plates-formes vise à répondre aux besoins du marché BTP du Grand Paris depuis sa carrière de Ferques dans le Pas-de-Calais.
CnR
La centrale de Beauchastel a 50 ansMise en service en 1963, la centrale hydroélectrique de Beauchastel, en Ardèche, illustre pleinement les missions de base de la Compagnie nationale du Rhône, concessionnaire du fleuve, qu’elle continue de déployer après un demi-siècle d’activité.
Seul aménagement du Bas-Rhône, installé en rive droite du fleuve, la cen-trale de Beauchastel participe pleinement à la production d’électricité, à l’amélio-ration de la navigation et à l’irrigation. Il s’agit du sixième équipement construit par la Compagnie nationale du Rhône (CNR), elle-même créée en 1933, après par exemple la centrale de Génissiat (1948) ou celle de Seyssel (1951).
5.500 bateaUx
La centrale de Beauchastel produit 1,2 milliard de kWh par an en moyenne, ce qui équivaut à la consommation en électricité de 500.000 habitants. Elle est régulièrement modernisée et
actuellement la turbine et l’alternateur de groupe 2 subissent une révision com-plète. L’écluse, rénovée et téléconduite depuis le centre de gestion de la navi-gation, a vu transiter plus de 5.500 ba-teaux et 3,7 millions de tonnes de mar-chandises en 2012.
Les ingénieurs de la CNR ont choisi le site de Beauchastel pour implanter le barrage et le canal de dérivation sur lequel est construite la centrale hydroélectrique car il offre de bonnes conditions géolo-giques, du rocher et des alluvions stables. Il permet également l’ouverture du canal exactement dans l’axe du fleuve.
L’aménagement concerne 17 km de fleuve avec un canal de dérivation de 6,5 km et une centrale qui bénéficie d’une chute moyenne de 11,82 mètres. Dans l’ouvrage consacré à cet équipement, on peut lire qu’“un plan d’aménagement hy-draulique, foncier et d’équipement rural prévoit une remise en ordre complète de la région incluant de nouvelles possibi-lités étendues sur 10.100 hectares alors que 900 hectares seulement sont directe-ment impactés par l’aménagement”. La ville de Valence n’est qu’à une vingtaine
de kilomètres au nord et il a fallu veiller à la neutralité de l’aménagement vis-à-vis des crues. D’ailleurs, en partenariat avec les acteurs locaux, la CNR conforte son engagement en faveur du dévelop-pement économique de ce territoire avec le port de commerce de Valence (deu-xième port à conteneurs pour le bassin Rhône-Saône avec environ 15.000 EVP et 400.000 tonnes manutentionnées) et le
port de plaisance de l’Épervière, premier port intérieur français. Dans le cadre de ses missions d’intérêt général, la CNR sou-tient également la réalisation de ViaRhône (véloroute du Léman à la Méditerranée) sur ce secteur et sous maîtrise d’ouvrage du conseil général de l’Ardèche (mise en service complète en 2014).
annick béroUd
Infrastructures/Institutions
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“Un réseau de trois plates-formes
multimodales alimenté à 100 %
par rail”
© carrIères du BoulonnaIs
Transbordement direct du rail vers la voie d’eau sur le port de Limay
6 - Semaine 42 - Octobre 2013 - l’antenne Entreprises
Clasquin a enregistré des ré-sultats stables en début d’an-née. “La croissance de l’activité overseas tant en nombre d’opé-rations établi à 73.041 au pre-mier semestre, soit + 3 % par rapport au pre-mier semestre 2012, qu’en marge commer-ciale brute, en hausse de 4,5 % avec 22,6 mil-lions d’euros, s’explique à la fois par notre acquisition d’Inter- cargo en Espagne et par notre capacité à surperformer le marché”, commente philippe lons, directeur financier.
CroissaNCe de 7,5 % daNs le maritime
L’activité maritime s’est bien comportée tout au long du semestre et enregistre une
croissance de 7,5 %. Alors que l’aérien, qui devient essentiel-lement le transport de l’extrême urgence, a connu un premier tri-
mestre difficile avant d’observer un petit “fré-missement” au deuxième tri-mestre. Le mode aérien a traité 19.540 tonnes au premier se-mestre 2013.
On note tou-jours de bonnes performances de Log System, l’importante filiale du groupe qui mise tant sur l’ou-til informatique et les connexions sans faille pour servir ses clients. Bonne trajectoire également de la filiale Gueppe Clasquin qui atteint une marge commerciale brute de 4,2 % dans un environ-nement du transport routier dé-gradé. Cette filiale qui dispose d’une trentaine de véhicules amé-liore encore sa flotte.
Le résultat opérationnel cou-rant affiche une quasi-stabilité à 1,6 million d’euros. Le résultat net consolidé suit la même ten-dance avec 800.000 euros, car le résultat financier et la charge d’impôts sont sensiblement iden-tiques d’un semestre à l’autre.
En Italie, le groupe a plus que divisé la perte par deux, les comptes se redressent. “En Espagne, les résultats sont meilleurs que prévu”, observe alain dumoulin, directeur gé-néral groupe et responsable des filiales. Et au 1er octobre, Intercargo s’alignera parfaite-ment sur le groupe avec le trans-fert de l’outil d’exploitation et de reporting. L’Allemagne est une bonne source d’alimenta-tion pour les marchés asiatiques sur lesquels depuis longtemps Clasquin prospère. Et une troi-sième agence pourrait bien re-joindre celles de Brême et de Francfort. Les récentes ouver-tures de New-Delhi, de Bombay et de Georgie progressent favo-rablement. Le Brésil intéresse aussi le groupe… En France, Clasquin a récemment quitté Roissy-CDG et l’onéreuse zone ADP pour louer de plus grands bureaux à Paris Nord II.
L’ETI multinationale totalise quarante-six agences sur cinq conti- nents et travaille avec des parte-naires fiables via le réseau de la
World Freight Alliance, dont Yves revol fut l’un des fondateurs.
annick béroUd
Clasquin
Résultats stables en début d’annéeBien campé sur ses fondamentaux solides, Clasquin traverse les bourrasques et, malgré quelques trous d’air, poursuit sa croissance. Les résultats du premier semestre 2013 sont stables mais, comme annoncé par Yves Revol, PDG, le groupe lyonnais devrait faire mieux au second semestre.
KDB cherche à vendre sa filiale européenne
La principale banque créancière du groupe de construction navale sud coréen STX, en difficulté financière, envisage de vendre sa filiale euro-péenne afin de réduire l’ampleur de sa dette, a indiqué jeudi 10 octobre la presse coréenne.
Le principal créancier de STX cherche à vendre sa filiale européenne, selon l’agence Yonhap News. Cette banque pu-blique, Korea Development Bank (KDB), va bientôt élaborer des stratégies pour la vente de STX Europe, a précisé l’agence. Elle a cité, sans le nommer, un responsable de KDB affirmant que rien n’a encore été décidé sur l’ampleur de la vente, ou la
façon dont elle sera réalisée. Le groupe sud-coréen a acheté STX Europe, aupa-ravant Aker Yards ASA, un constructeur naval norvégien, en 2008. Le groupe, qui a onze filiales, fait face à une dette croissante après avoir été touché par les problèmes mondiaux des secteurs de la construction navale et du transport maritime. Les créan-ciers ont prêté de l’argent pour maintenir le groupe en échange d’une restructuration mais sa filiale de transport maritime, STX Pan Ocean, a été placée sous administra-tion judiciaire en juin. Le groupe a aussi tenté de vendre des actifs nationaux et étrangers.
STX Europe possède entre autres les constructions navales STX France et STX Finlande. STX France est détenue aux
deux tiers par STX Europe et à un tiers par l’État français. Elle possède deux chan-tiers navals, un à Saint-Nazaire et l’autre à Lorient. Les actifs finlandais compren-nent trois établissements à Turku, Rauma et Helsinki. En décembre, le chantier naval de Saint-Nazaire, qui a bataillé pour em-porter d’importants nouveaux contrats ces dernières années, a obtenu une bouée de sauvetage avec un contrat record estimé
à un milliard d’euros pour la construction du plus grand paquebot de croisière du monde pour l’armateur américain Royal Caribbean Cruises. Le chantier emploie quelque 2.000 personnes et fournit du tra-vail à 4.000 sous-traitants. Le mois dernier, STX Finlande a annoncé un plan pour sup-primer 700 emplois en juin 2014 et ralentir l’activité dans une de ses trois implanta-tions, qui compte 2.500 salariés.
STX
“Le second semestre
devrait être meilleur”
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l’état appelé à la rescousseLes syndicats des chantiers STX France de Saint-Nazaire et des élus ont appelé
jeudi 10 octobre l’État à la rescousse après ces nouvelles rumeurs de mise en vente de sa maison mère STX Europe. Syndicats comme politiques réclament une sur-veillance étroite, voire une intervention de l’État français. “L’intervention de l’État sera nécessaire et indispensable, pour trouver un investisseur industriel qui réponde au besoin du développement maritime et de nouvelles commandes”, a déclaré Joël Cadoret, élu CGT des chantiers STX de Saint-Nazaire, en Loire-Atlantique. “L’heure est venue : l’État doit au minimum prendre le contrôle majoritaire de cette entre-prise, voire la nationaliser comme le sont les chantiers navals italiens Fincantieri qui aujourd’hui fonctionnent bien”, a de son côté déclaré Jean-Marc Perez, pour FO. Pour le représentant CFDT Christophe Morel, “ce qu’on souhaite, c’est un vé-ritable tour de table et qu’on arrive enfin à trouver un actionnariat qui soit stable avec un groupement d’industriels : on travaille avec des gens comme DCNS dans le militaire, comme Areva et Alstom dans les énergies marines, comme Technip et Total dans l’off-shore...”. “Forcément c’est le gouvernement qui aura les cartes en main sur ce sujet-là”, a-t-il souligné. Dans une lettre adressée au Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, le sénateur Yannick Vaugrenard a demandé lui aussi que “notre pays surveille les opérations de vente comme «le lait sur le feu»”. “Parallèlement, un tour de table de grands groupes industriels français s’avère nécessaire, à l’initiative de l’État, pour assurer l’avenir industriel du site en envisageant une entrée dans le capital”, ajoute-t-il. “Il revient à l’État de jouer son rôle de stratège et d’actionnaire dans la recherche active d’une solution industrielle”, estime également la députée de Loire-Atlantique Marie-Odile Bouillé. “En cas de difficultés, il ne faudra pas écarter l’hypothèse d’une prise de participation majoritaire de l’État, à titre exceptionnel et provisoire, le temps de construire une solution pérenne”.
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Le chantier naval de Soviknes, en Norvège
l’antenne - Semaine 42 - Octobre 2013 - 7
Après avoir conquis les centres urbains de plusieurs grandes villes en proposant une solution 100 % électrique, Deret complète son dispositif. En effet, le groupe de Saran (Loiret) ex-ploite aujourd’hui 22 camions Fuso Canter Eco Hybrid d’un PTAC de 7,5 tonnes distribués en France par Mercedes Benz.
Fabriqué en Europe et com-mercialisé depuis fin 2012, le Fuso Canter Eco Hybrid est doté
d’une motorisation hybride pa-rallèle permettant un démarrage entièrement électrique et presque sans bruit. La fonction Stop/Start coupe le moteur diesel lorsque le véhicule est à l’arrêt, ce qui contribue à réduire la consom-mation de carburant et les émis-sions de CO2, oxyde d’azote et autres particules. “Les premières mises en exploitation du véhi-cule ont permis de constater une économie de gasoil de l’ordre de
25 %”, observe le service tech-nique du transporteur. Les élé-ments constitutifs de la caisse du poids lourd sont labellisés à la norme Piek.
Depuis plusieurs jours, toutes les tournées dans Paris intra- muros (170 points de livraison) sont exclusivement assurées en véhicules électriques tandis que
celles du reste de la région Île-de-France avec 300 points de livraison le sont en poids lourds hybrides et élec-triques. En pro-vince, 80 % des livraisons sont réalisées avec des camions électriques et hy-brides. À Lyon, Deret a quitté sa plate-forme de Saint-Priest pour Chassieu où, sur une plus petite surface, sont réalisées des opérations de cross-docking et non plus de stockage, comme voici plusieurs mois avant que Deret n’investisse un Espace logistique urbain (Elu) dans le centre de Lyon qui sert une trentaine de magasins. Deret a récemment renouvelé son contrat de deux ans avec Lyon Parc Auto et utilise deux véhicules hybrides pour ses livraisons.
NoUVelle filiale : deret e-CommerCe
Dès le premier trimestre 2014, Deret Transporteur remplacera
totalement sa flotte de tracteurs et il achètera 40 nouveaux vé-hicules aux normes Euro VI en
remplacement de celle existante en Euro V.
La direction du groupe Deret estime “que les efforts consen-tis en termes de transport propre sont injustement récompensés par
les pouvoirs publics en regard de l’application de la future taxe na-tionale sur les véhicules de trans-port de marchandises (TPL ou Écotaxe). En effet, celle-ci s’ap-pliquera dès sa mise en œuvre aux poids lourds à motricité électrique. Le surcoût de cette taxe est estimé pour Deret à environ 50.000 euros sur une année pleine”.
Le groupe Deret, premier employeur privé de l’Orléanais avec 1.700 salariés, a créé début 2013 une filiale, Deret e-com-merce, dédiée à l’activité du commerce électronique et à la vente à distance.
annick béroUd
Deret
Cap sur les véhicules hybrides
Depuis 2009, le groupe Deret s’affiche comme un pionnier des livraisons en ville en véhicules électriques. Ce pionnier en son genre se dote de la plus importante flotte de poids lourds hybrides d’Europe.
le “Concordia” remorqué par le “Vanguard”
La compagnie Costa Croisières a annoncé jeudi 10 octobre qu’elle envisageait de louer un navire géant spécial, utilisé dans le transport des plate-formes pétrolières, afin de remorquer le “Concordia”, échoué devant l’île toscane du Giglio, vers le port où il sera démantelé. Le groupe Costa, propriétaire du paquebot “Concordia”, et sa maison mère américaine, Carnival, ont signé un contrat avec la société hollandaise Dockwise, propriétaire du “Dockwise Vanguard”, le “plus grand bateau semi-submersible au monde”. Au lieu d’être tirée, l’épave du “Concordia”, une fois renflouée, pourrait donc être placée sur cet im-mense navire qui effectuera lui-même le remor-quage. “Nous avons toujours pris en considéra-tion toutes les options possibles, compte tenu des avancées technologiques existantes”, explique l’ingénieur Franco Porcellacchia, coordinateur pour Costa du projet de redressement et de remise à flot du “Concordia”.
Le remorquage du “Concordia”, dont le re-dressement – une première mondiale – a duré une
vingtaine d’heures mi-septembre, est prévu lors du premier semestre 2014. En attendant, pour sup-porter l’hiver dans sa position actuelle, le navire de 114.000 tonnes, qui repose par 30 mètres de fond sur un lit de ciment et des plates-formes spécialement créées, verra sa coque renforcée et amarrée à des câbles et tirants d’acier. Son flanc droit endommagé sera ensuite réparé, avant que ne débutent les opérations de renflouement. Les ports de Piombino, en Toscane, Naples ou Palerme se sont portés candidats pour un démantèlement qui les occuperait plusieurs années. Dans la nuit du 13 janvier 2012, le “Costa Concordia”, qui navi-guait trop près de la côte, avait heurté un écueil et s’était échoué sur des rochers à quelques dizaines de mètres du Giglio avec à son bord 4.229 per-sonnes, dont 3.200 touristes. Le naufrage avait 32 morts, dont deux disparus. Le redressement puis le renflouement ont été confiés au consortium américano-italien Titan-Micoperi pour un coût su-périeur à 600 millions d’euros, entièrement à la charge de Carnival.
CoSTa CRoiSièReS
KUehne+nagel
Un nouveau directeur général
Depuis quelques semaines, Detlef Trefzger s’est vu confier la direction générale du groupe Kuehne+Nagel en complément de ses précédentes fonctions de directeur de la logistique contractuelle. Avant de rejoindre Kuehne+Nagel fin 2012, Detlef Trefzger occu-pait le poste de directeur des unités d’affaires Logistique contrac-tuelle/Gestion des chaînes d’approvisionnement, et Overseas air/mer au sein du groupe DB Schenker. Detlef Trefzger a débuté sa car-rière professionnelle chez Siemens avant d’intégrer le monde de la logistique en 1994 comme directeur de la société Roland Berger puis DB Schenker en 1999.
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en camions électriques
et hybrides”
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8 - Semaine 42 - Octobre 2013 - l’antenne International
Baptisé Chengdu Express Train, le service ferroviaire entre Chengdu et Lodz a trans-porté 800 EVP environ depuis fin avril. “Sur ce volume, seuls trois conteneurs ont été retardés en raison d’erreurs provenant des expéditeurs, deux pour fausse déclaration et un pour liasse do-cumentaire incomplète”, déclare sofiane rachedi. Sur la vingtaine de trains opérés au total, le transit-time moyen s’élève à 14,6 jours. “Notre meilleure performance est treize jours et, en règle gé-nérale, le délai est compris entre
quatorze et quinze jours”. Un argument de poids puisque, par mer, l’envoi d’un conteneur entre la Chine et l’Europe est au mieux d’une quarantaine de jours, et de vingt-cinq à trente-cinq jours par service ferroviaire classique.
poteNtiel des paYs traVersés
Côté tarif, le train est actuelle-ment deux fois plus cher que le transport maritime. “Une diffé-rence à tempérer au regard de la vo-latilité des taux de fret. Il faut égale-ment tenir compte de l’immobilisa-tion financière des marchandises car le stock, même mobile, coûte”. Comparé à l’aérien, l’argument choc de YHK Logistics est en revanche le prix “de quatre à huit fois moins cher” pour un transit-time de cinq à huit jours.
Compte tenu des volumes trai-tés, le service Chengdu Express Train se présente davantage comme un concurrent à l’aé-rien autour de ses deux zones de chalandise en Europe et en Chine. Depuis Lodz, le transport
routier permet d’accéder à l’en-semble des pays européens dans un délai de deux à trois jours. De Chengdu, il faut compter trois jours environ pour rejoindre Shanghai par exemple. Les cibles commerciales d’YHK Logistics ne se limitent toutefois pas aux deux extrémités de la ligne. Elles couvrent aussi les pays traversées soit le Kazakhstan, la Russie et la Biélorussie. “Au départ de la Chine ou de l’Europe, seule la route concur-rence le rail sur ces desti-nations”, rappelle Sofiane Rachedi. Aussi, les deux points de transbordement imposés par les différences d’écartement de rails sur le réseau russe, à Alashankou au Kazakhstan et à Brest en Biélorussie, consti-
tuent-ils des hubs en devenir selon le responsable. Lequel s’ins-pire des presta-tions logistiques et de transport déjà proposées à
Chengdu et à Lodz dont la zone de chalandise s’étend aujourd’hui à la Bielorussie et à la Russie, Moscou et Saint-Pétersbourg en particulier.
simplifiCatioNsdoUaNières
À l’aide de partenaires locaux, YHK Logistics développe à Lodz un bouquet de prestations allant du stockage au traitement des
marchandises, réalisées dans des entrepôts sous douane exempts de droits et taxes jusqu’à la mise à la consommation des produits.
UN serViCe retoUraNNoNCé
Avec la traçabilité des ache-minements de bout en bout, la gestion de procédures douanières simplifiées est d’ailleurs l’une des forces mises en avant par l’opé-rateur. “Trente minutes après le départ des trains, les procédures de dédouanement sont lancées auprès des autorités concernées de chaque pays traversé. À l’aide d’une plate-forme EDI unique, cette organisation permet de
corriger ou d’apporter un com-plément d’information très rapi-dement si nécessaire, et d’assurer le passage des frontières avec un minimum d’arrêts”.
Après le lancement d’une offre sous température dirigée il y a quelques semaines, YHK Logistics annonce le démarrage d’un service Lodz-Chengdu d’ici fin octobre. Ce développe-ment répond à la demande de ses clients composés de grands com-missionnaires de transport inter-national, et de chargeurs dans les secteurs de l’électronique, high-tech, automotive, machines outils et mode.
érick demaNgeoN
Chine/Pologne
Liaison Chengdu-Lodz : premier bilanChaque semaine depuis fin avril, YHK Logistics opère un train de 41 EVP entre Chengdu, dans la province chinoise du Sichuan, et Lodz en Pologne. À l’initiative du Propeller Club de Paris et du Cercle du conteneur, Sofiane Rachedi, son dirigeant, a présenté début octobre cette offre alternative et dressé un premier bilan... positif.
Bolloré condamné à payer 2 millions d’euros à NecotransLe groupe français Bolloré a été condamné jeudi 10 octobre par le tribunal de commerce de Nanterre, dans les Hauts-de-Seine, à verser plus de 2 millions d’euros au groupe NCT Necotrans dans le litige les opposant sur la concession du port de Conakry, en Guinée.
Bolloré a été condamné à payer plus de 2 millions d’euros à Necotrans concer-nant le port de Conakry. L’armateur fran-çais NCT Necotrans réclamait 100 mil-lions d’euros de dommages et intérêts en réparation du préjudice subi après que sa filiale Getma avait été écartée en 2011 de la concession du port guinéen au profit de son rival. Le gouvernement guinéen s’était justifié en affirmant que Getma avait “failli à ses obligations”.
résiliatioN le 8 mars 2011
Dans un jugement rendu public jeudi 10 octobre, le tribunal a condamné la société Bolloré à verser 2,1 millions d’euros à Necotrans au titre des “inves-tissements effectivement réalisés par la société Getma” et qui “ont bénéficié au nouveau concessionnaire”. Necotrans dit avoir investi plus de 30 millions d’eu-ros dans l’infrastructure.
Necotrans avait assigné devant la jus-tice consulaire les sociétés Bolloré et Bolloré Africa Logistics (BAL) en oc-tobre 2011, les accusant notamment de “concurrence déloyale” et de “s’être rendues complices de la violation, par l’État, de ses engagements contractuels”.
L’audience s’était déroulée le 12 juin. Le tribunal a débouté Necotrans de ces demandes estimant qu’“il n’a pas été démontré que les sociétés du groupe Bolloré sont à l’origine de la décision de résiliation consentie à Getma”.
Le président de la République de Guinée, alpha Condé, élu en novembre 2010, avait résilié le 8 mars 2011, par décret, la convention de concession du terminal à conteneurs du port de Conakry octroyée en 2008 pour une durée de vingt-cinq ans à Getma.
Le gouvernement guinéen avait confié quelques jours plus tard la gestion du port au groupe Bolloré, déclenchant une bataille judiciaire entre les deux rivaux. Necotrans a par ailleurs contesté la dé-cision guinéenne et un arbitrage inter- national est en cours pour trancher le litige.
Mi-mars 2011, l’entreprise avait porté plainte à Paris, accusant notamment Vincent bolloré, le PDG du groupe éponyme, d’avoir “financé la campagne électorale d’Alpha Condé” via l’agence de communication Euro RSCG. Une
enquête ouverte par le parquet a depuis été classée sans suite.
Bolloré Africa Logistics “se félicite du jugement”, et souligne que le tribunal “a simplement considéré que Conakry Terminal aurait pu bénéficier d’un reli-quat d’investissements réalisés par son prédécesseur, évalués par le tribunal de commerce à 2 millions d’euros”.
“Le tribunal a rejeté la prétendue complicité de Bolloré Africa Logistics dans la résiliation, par l’État guinéen, de
la concession du terminal à conteneurs de Conakry. Il a également catégori-quement rejeté les allégations de l’autre partie concernant de prétendus actes de dénigrement et de débauchage”, ajoute Bolloré Africa Logistics.
Le port de Conakry, seul port auto-nome de la Guinée, est vital à l’économie du pays. Près de 4 millions de tonnes de marchandises y transitent chaque année, des hydrocarbures aux biens de première nécessité.
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Service Chengdu Express Train entre Chengdu et Lodz
“Un transit-time de 14,6 jours”
Sofiane Rachedi, président d’YHK Logistics
l’antenne - Semaine 42 - Octobre 2013 - 9
La France peut faire valoir ses prétentions sur près de 2 millions de km2 supplémentaires de pla-teau continental, au regard de la convention de l’ONU sur le droit de la mer (Montego Bay, 1982). Ces es-paces se situent es-sentiellement dans les prolongements des territoires fran-çais d’outre-mer. “Dans un contexte de crise écono-mique mondiale, quel pays côtier ne saisirait pas l’opportunité d’accéder à des droits sur des res-sources naturelles ?”, demande Gérard Grignon, rapporteur de l’avis, présenté mercredi au nom de la délégation à l’Outre-Mer du Conseil économique, social et environnemental (CESE). Il a été adopté à l’unanimité en séance plénière. La France “serait bien négligente et imprévoyante de ne pas profiter de cette aubaine d’étendre sa souveraineté sur des sous-sols qui peuvent receler des hydrocarbures comme en Guyane,
à Saint-Pierre et Miquelon ou en Nouvelle-Calédonie”, a expliqué Gérard Grignon.
Concernant les terres rares, notamment des métaux indispen-
sables aux nou-velles techno-logies, “le rôle monopolistique de la Chine, qui assure 80 % de la production, inquiète”, sou-ligne Gérard
Grignon. “Or la chimie, l’auto-mobile, l’aéronautique et la pharmacie ne peuvent pas se passer de terres rares et métaux mineurs”, a-t-il souligné, rap-pelant que ces “quatre grands secteurs de l’industrie française représentaient 25 % de la valeur ajoutée de l’industrie française en 2010 et pèseront pour 33 % d’ici 2030”. La Polynésie fran-çaise, dont l’extension du plateau continental représenterait à lui seul près de 1 million de km2, dis-pose de terres rares, tandis que les fonds marins de Wallis-et-Futuna
sont très riches en encroûtements cobaltifères.
“Il faut une prise de conscience de ce que cela peut rapporter à la France”, a déclaré Gérard Grignon, rappelant que grâce à ses outre-mer, la France est la deu-xième puissance maritime derrière les États-unis, avec 11 millions de km2 sur tous les océans. “L’accès à ces richesses potentielles constitue un atout considérable pour notre pays s’il contribue à un nouveau modèle de dévelop-pement durable, en particulier au profit des collectivités ultra-marines et de leurs populations”, très touchées par le chômage et qui auraient là des opportunités de formation et d’emploi, plaide l’ancien député de Saint-Pierre et Miquelon.
Le projet d’extension du plateau continental date de 2003, quand la France s’était dotée d’un pro-gramme national dit “Extension raisonnée du plateau continental” (Extraplac), destiné à construire les dossiers qu’elle dépose, territoire par territoire, devant les instances internationales. L’un d’entre eux est bien connu car il donne lieu à des frictions diplomatiques régulières avec le Canada : celui concernant Saint-Pierre et Miquelon, collecti-vité française d’Atlantique Nord. Pour le moment, aucun accord n’a été trouvé et la France entend tout de même déposer un dossier d’ici la fin de l’année... Qui restera tou-tefois sous la pile, la Commission chargée de l’étudier ne pouvant se pencher sur des dossiers fai-sant l’objet d’un litige. Un dossier
concernant la Nouvelle-Calédonie fait l’objet d’une contestation du Vanuatu voisin, tandis que le dos-sier de Clipperton est au point mort sans raison apparente, regrette le CESE. En revanche, d’autres dos-siers sont bien avancés : ils ont obtenu l’aval de la Commission mais nécessitent des accords avec des pays tiers. Il s’agit de l’Espagne et de l’Irlande pour le golfe de Gascogne, du Brésil et du Suriname pour la Guyane, de la Barbade pour les Antilles, et de l’Australie pour le dossier de la Nouvelle-Calédonie comme celui des Kerguelen. “Au Quai d’Or-say de se bouger maintenant pour signer ces accords !”, lance le rapporteur.
Sophie LaUTier
France/Canada
Les richesses du sous-sol marin, une opportunitéMétaux rares, hydrocarbures : les sols et sous-sols marins recèlent des richesses vitales pour les industries de pointe, que la France ne doit pas laisser lui échapper, met en garde le CESE dans un rapport publié mercredi 9 octobre.
“Frictionsdiplomatiques”
renault inaugure la seconde phase de son usine de tanger
Le groupe Renault a inauguré mardi 8 octobre la seconde phase de son usine géante de Tanger, au Maroc, une base “low-cost” aux portes de l’Europe dont l’ouverture avait suscité l’an der-nier un tollé en France sur le thème de la “dé-localisation” industrielle. Cette seconde unité, d’où sortiront des Dacia Sandero, va permettre au constructeur français de doubler sa production et d’atteindre les 340.000 véhicules par an en 2014, faisant de Renault Tanger “la plus grande usine” du genre en Afrique, selon ses dirigeants. Renault a également lancé un projet d’usine à Oran, dans l’Ouest de l’Algérie, mais sa taille est sans com-mune mesure puisque la production ne devrait pas excéder les 75.000 véhicules par an, à destination du marché local. Inaugurée par le DG de Renault au Maroc, Jacques Prost, et le ministre marocain de l’Industrie, abdelkader amara, cette seconde chaîne de Renault Tanger représente un investis-sement de 400 millions d’euros. Le coût global du projet a été estimé à un milliard d’euros lors de son lancement. Avec la perspective de pro-duire 340.000 unités dès 2014, il n’existe “pas de
comparatif” en Afrique, a confirmé Jacques Prost, alors que le site de Melloussa, une zone franche située à 30 km du port ultra moderne de “Tanger-Med”, est présenté par Renault comme un futur “hub” pour le continent. Le japonais Nissan est d’ailleurs censé rejoindre les rives du détroit de Gibraltar, dans le cadre d’une troisième phase du projet. Mais aucune date n’a pour l’heure été avancée.
Le site de Renault-Tanger, qui emploie à ce jour 5.000 personnes, est essentiellement destiné à l’export (près de 90 %) et alimente déjà plus de vingt-cinq pays, notamment européens. Sur le marché marocain, Renault et Dacia occupent par ailleurs la position de leader, avec plus du tiers des commercialisations. Outre les faibles coûts salariaux, le groupe français bénéficie à Tanger des nombreux avantages de la zone franche (exonération de l’impôt sur les sociétés pen-dant cinq ans puis à taux réduit, absence de taxe d’exportation...).
Guillaume KLeiN
maRoC
eURope
eurosur renforce les frontières maritimes
Le Parlement européen a donné jeudi 10 octobre son aval à la mise en place en décembre d’Eurosur, un système de surveillance des frontières de l’UE avec les pays de laMéditerranée destiné à prévenir les mouvements de migrants.
L’UE renforce ses fron-tières maritimes en votant pour Eurosur. “Ce vote du Parlement européen ouvre la voie à l’en-trée en opération d’Eurosur pour la fin de l’année”, a com-menté la commissaire euro-péenne en charge de la Sécurité. Cecilia malmström a insisté sur l’aspect “prévention” de ce système. “Cela va coûter de l’argent”, a averti Cecilia Malmström. “Les États vont devoir donner des moyens”. L’eurodéputé conservateur dominique riquet, membre de la commission des budgets, a évoqué un budget annuel de 35 millions d’euros pour Eurosur, dont 19 prélevés sur le budget de Frontex, l’agence de surveillance des frontières européennes.
Eurosur devrait “dans un premier temps se limiter à la
Méditerranée, à l’Atlantique Sud pour les îles Canaries et à la mer Noire, et se concentrer sur la sécurité intérieure, en mettant en relation les autori-tés chargées du contrôle aux frontières et les autres autorités intervenant dans la sécurité du domaine maritime”, a précisé la Commission européenne. “Ultérieurement, ce réseau intégré de systèmes de signa-lement et de surveillance pour-rait être élargi à l’ensemble du domaine maritime de l’UE, pour couvrir non seulement des aspects frontaliers, mais aussi toutes les activités maritimes, telles que la sécurité maritime, la protection de l’environne-ment marin, le contrôle de la pêche et l’application de la réglementation”. Ce système permettra de “mesurer la ca-pacité des autorités à détecter les mouvements transfronta-liers” et “d’accroître la capa-cité de réaction de leurs ser-vices répressifs”, explique la Commission. Eurosur permet-tra notamment de “déterminer le laps de temps nécessaire pour obtenir le contrôle d’un mouvement transfrontalier ainsi que le temps et les moyens nécessaires pour réagir d’une manière appropriée à des cir-constances inhabituelles”.
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