Histoire Des Idées Politiques

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Histoire des ides politiques

Histoire des ides, non pas des doctrines, lies aux faits. Priode choisie : Antiquit 16 eme.

Bibliographie : Philippe Nemo. Mlange faits et ides, assez appuy sur la ralit de l'poque. On a aussi le Chevallier.

Premire partie :L'antiquit

Principalement la Grce et Rome, mme si les historiens ont parfois tendance reculer le dbut de l'tude en s'intressant l'antiquit orientale et la Msopotamie.

On carte la Msopotamie car les premires structures tatiques qui s'y dveloppent sont trs marques par l'influence du religieux, qui empche la pense politique autonome par rapport ce que donneront d'autres modles plus rcents. Le religieux pourra de nouveau influencer le politique mais de manire plus scinde.

Chapitre 1 :La pense politique grecque

Cette priode de l'antiquit offre une grande diversit de modles politiques et une grand diversit d'analyses politiques trs intressantes, notamment au regard des analyses contemporaines centres autour du modle dmocratique. Les modles antiques montrent qu'il existe diffrents autres modles, avec une forte critique du modle dmocratique permettant de nourrir la dfense de ce modle: on ne dfend un modle qu'aprs en avoir peru les avantages une fois confront aux critiques. Cela permet de confronter les modles. L'histoire, c'est la recherche des racines, mais pas seulement. Le but n'est pas uniquement celui-ci car l'histoire n'est pas linaire: ce n'est pas une volution continue, on a des ruptures et des diversits. L'histoire apprend apprhender diffrents modles nourrissant l'esprit critique.

Rousseau: je me plais tourner les yeux sur ces vnrables images de l'antiquit o je vois les hommes levs parde sublimes institutions au plus haut degr de grandeur et de vertus o puisse atteindre la sagesse humaine.

Cette pense s'inscrit dans une longue priode, assez vaste. Temps long. Les premiers foyers de peuplement de la grce antique apparaissent 2eme millnaire av JC, en Asie Mineure. Autre foyer de peuplement: la Crte entre -2000 et -1400 une trs importante civilisation urbaine marchande et maritime. Un peu aussi dans le continent, jusqu' ce que ces premires civilisations soient emportes par des envahisseurs du Nord qui repartiront ensuite vers l'Egypte. Ils vont porter un important coup d'arrt o la Grce entre dans une priode assez obscure. Ce M-A Grec va durer de -1200 -800.

A partir de -800, rapparait l'criture et les changes renaissent. Commence une nouvelle priode appele la priode Archaque : de -800 500. Expansion de la culture grecque dans le bassin mditerrannen et aux abords de la Mer Nord. On a la MEP des cites grecques fondes pendant cette priode avec un modle politique particulier la culture grecque.

Ces cites vont connatre leur age d'or : priode classique de -4eme et -5eme sicle. Priode des philosophes. C'est un age d'or assez court.

/!\ on ne peut pas faire d'histoire sans date.

Aprs cette priode classique s'ouvre ds la fin de la seconde moiti du 4eme sicle : l're des monarchies hellnistiques, qui correspondent l'absorption par le monde des cits par l'envahisseur macdoniens : Philippe 2 de Macdoine d'abord, puis son fils Alexandre Le Grand qui cra un vaste empire, divis sa mort en monarchies hellnistiques.

Le modle de la cit est le plus symbolique. Comment s'est-il MEP ? Comment se pense la vie politique dans la cit ? Comment la Grce a-t-elle dpass ce modle lorsqu'il a finit par tre remplac par ces monarchies hellnistiques ?

Section 1 :L'exprience politique grecque au temps des cits

Avant d'tre thorise, la science pol a t prouve en grece par les acteurs de la vie politique grecque qui est trs riche et offre une trs grand diversit de modles expliquant la pense politique grecque et cette qute de classification et typologie des rgimes politiques.

La notion de Cit

La Cit grecque est une forme spcifique de gouvernement qui apparat ds la fin de la priode obscure et se concrtise autour de la priode archaque.

La Cit va devenir pour les grecs le modle d'organisation politique, et il sera naturel: la seul forme de gouvernement valable. Les grecs considre qu'il est ncessaire de vivre dans une cit. Il n'est pas souhaitable de vivre de manire isole. Celui qui vit seul est un idiots. Le Grec vit en Cit mais les idiots vivent en dehors (comme les barbares, qui ne sont pas civiliss). Modle idal.

Il se MEP la fin de la priode archaque lorsque le pouvoir royal d'ascendance divine est remplac par un gouvernement de magistrats, agissant au service de la cit. Terme de magistrat : dans la tradition politique, c'est celui qui dirige, qui commande la cit.En Grec le magistrat est celui qui est suprieur, s'opposant au terme de ministre, qui est serviteur, qui est plus petit. L'ancienne organisation fonde sur les clans (les genes) familiaux cde le pas un systme de gouvernement dans lequel les individus vont pouvoir s'manciper de ce poids que faisait peser sur eux l'appartenance un clan, un genos. Dsormais, on a une relation non plus avec une mdiation des clans mais un systme dans lequel des magistrats dirigent la Cit et dirigent des citoyens qui ont des droits et des devoirs au sein de cette nouvelle structure.

3 caractres de la cit grecque:

Son assise territoriale

fait qu'elle soit conue comme tant une communaut de citoyens

indpendance inhrente la cit grecque

a) L'assise territoriale

Ojd le mot Cit fait penser une ville. Mais ici ce n'est pas le cas: il s'agit d'une ralit politique + vaste, s'apparentant un Etat, mme si au coeur de celui-ci on a une ville. La cit ne se limite pas la ville.La cit est une re territoriale englobant une ville, parfois plusieurs, ainsi que la campagne l'entourant.

Villes le plus souvent fortifies. Mais pas tjrs : Sparte a plusieurs centres urbains et ne les entoure pas de murs car les fortifications risquaient d'affaiblir la combativit des citoyens, leur donnant un faux sentiment de scurit. Un mur ne protge pas. Livre : L'loge des frontires. Dmontre l'importance des limites.

Ces cits ont quand mme gnralement un territoire assez limit. Territorialement peu importantes car la Grce est un pays morcel, insulaire. La superficie de ces cits est donc souvent reste assez modeste. Athne : 2 000 km. La plus grande est Sparthe : 8 000 km, car situ + l'intrieure des terres.

Cela s'explique par des raisons gographiques mais aussi par la communaut de citoyens.

b) La communaut de citoyens

Aristote: La cit est une sorte de communaut et la participation commune des citoyens un systme degouvernement .Ils sont lis par un sentiment d'appartenance qui ne peut pas tre partag au del de certaines limites. On dsigne le + souvent la cit par ses citoyens: les citoyens font la cit. Ils doivent rester, pour conserver entre eux des liens forts, assez peu nombreux. La cit doit avoir une unit en ayant peu de citoyens. Relle revendication, revendique par des auteurs.

Sont exclus de la citoyennet : femmes, enfants, esclaves et mtque. Mtque = tranger, qui n'est pas citoyen de la cit; ils peuvent tre citoyens qu'une autre Cit. Autre catgorie : les barbares.
Quel est le nombre idal de citoyens ?
Hippodame de Mulet : l'un des premiers urbanistes, l'un des premiers auteurs. Il avanait le chiffre de 1000 citoyens. Platon : 5040 citoyens chiffre symbolique car obtenu par multiplication, permettant toutes sortes de subdivisions. Attachement aux nombre de citoyens rduits.

Les citoyens vivent ensemble, partagent une proximit originelle, religieuse, institutionnelle. Ils forment un groupe uni. Partage des mmes lieux, des mmes contraintes. Les grecs ont dvelopp un attachement viscral au sol de la Cit : le citoyen appartient la Cit. Il est n de la terre de la cit et chaque citoyen partage avec son voisin cette appartenance.

Les grecs ont dvelopp des mythes pour illustrer cette ide : des mythes d'autochtonie. le mythe d'Erichthonios, qui est l'origine de la fondation d'Athne. Erichthonios est n de la terre mme de la rgion de l'Attique. Athna croise Hphastos (forgeron) sur l'Attique, Hephaistos en pourchassant Athna tombe dans la terre et ainsi n Erichthonios. Athna l'aide sortir de terre. Ce premier des athniens va donc ensuite fonder la ville. Tous les athniens descendent d'Erichthonios. Ils ont un rel lien physionomique avec la terre. A Thbes vivaient des Botiens, ns de la rencontre entre les dents d'un dragon et la terre de la Cit. Un Roi tait parti la recherche de la soeur Europe enleve par Zeus. Sur son chemin, il terrasse un dragon en plantant ses dents dans la terre. De ces dents seraient ns les hommes premiers citoyens de la Cit.

Ide que les citoyens ont un rel attachement la terre de leur naissance, attachement aussi fort que le lien qui les unit leur famille.

A cela s'ajoute la question religieuse, occasion de souder les citoyens entre eux, notamment parce que chaque cit se choisissait un dieu particulier: une divinit poliade, cad principale, protectrice de la Cit.
Ex: Athnes, culte commun d'Athna avec de grandes ftes : les panathnes.

A cela s'ajoute une autre solidarit lie la volont des citoyens grecs de vivre ensemble sous le mme rgime, le mme gouvernement, les mmes lois. Aristote, dans son trait de la politique crit citation fiche. Participation commune au gouvernement. Multitude sous la loi. Le gouvernement commun fait le lien entre les citoyens. Sentiment qui va contribuer former l'identit de ces cits grecques. Cela donne sens et vie au groupe politique de la Cit.


Cela explique qu'elles aient une vocation fondamentalement communautaire. La cit forme un tout dans lequel les droits collectifs priment naturellement sur les droits individuels. La cit grecque n'est pas l pour dfendre les droits individuels du citoyen. Au contraire, dans une cit grecque, le citoyen ne jouit de droit que dans la mesure o il est dans l'intrt de la cit qu'il ait ces droits, et dans la mesure o il est dans l'intrt de la cit de protger ces droits./!\ pour autant il n'y a pas une absence de droits individuels.Dans la plupart des cits : les droits privs ne s'expriment que dans la sphre prive. Ils ne peuvent en principe pas entrer en conflit avec intrt collectif.

Dans la DDHC, cette relation est inverse: l'organisation politique doit servir la protection des droits. Dans la Fiche : extrait texte B.Constant : explique cette diversit d'approche.

Procdure : l'ostracisme. Elle symbolise bien le rapport entre individu et le groupe. Procdure originale prvoyant l'exclusion d'un citoyen alors mme qu'il n'a commis aucune faute. L'exclusion de quelqu'un comme sanction en cas de faute commise est quelque chose de classique comme sanction : dans l'antiquit existait l'atimie, ou le bannissement. Dans l'ostracisme, c'est simplement que la personne mme du citoyen peut tre dangereuse par sa richesse, ses influences, sa gnalogie... Cette procdure d'exclusion fait suite un vote par l'assemble populaire, avec une procdure assez rigoureuse en principe. Dans la Fiche : B.Constant voque l'ostracisme. Il s'intresse cette procdure car illustration rapport public/priv dans l'antiquit grecque en comparaison avec ce qui se fait partir du 17eme s: individu asservi au corps social. Art 7 DDHC: seulement ce qui est ncessaire est sanctionn. L'ostracisme d'Athnes reposait sur l'hypothse que la socit a toute autorit sur ses membres. Danscette hypothse, il pouvait se justifier. Mais, parmi nous, les individus ont des droits que la socit doit respecter

L'indpendance de la Cit

Double forme : indpendance conomique (autarcie) et indpendance politique.
1.- L'indpendance conomique

Les cits doivent assurer matriellement la subsistance de leurs citoyens. Une cit oblige d'importer serait en danger. L'autarcie est ncessaire. Aristote : on a une cit que lorsqu'on a suffisamment d'autarcie. Il estime que La communaut acheve forme de plusieurs villages est une cit ds lors quelle a atteint le niveau delautarcie pour ainsi dire complte .

Cette autarcie explique le nombre limit de citoyens, afin d'viter la pnurie de nourriture. Cela explique aussi pq on a cr les colonies, permettant de conserver un nombre restreint de citoyens. Cette colonie fonctionnera aussi de manire autarcique. On envoi les citoyens ailleurs.

Grande diffrence avec Rome qui accepte de vivre en tat de pnurie conomique, dveloppant un systme particulier.

2 Indpendance politique

Essentielle. Prend le nom d'autonomie : capable de se donner ses propres normes: auto nomos.Il s'agit de choisir ses propres magistrats, dcider de la guerre ou de la paix, choisir son rgime politique. Avec l'invasion macdonienne : elles disparaissent car perdent ce caractre

==> Structure pol assez originale, notamment par rapport aux Cits-Etats de Msopotamie, qui n'avaient pas cette communaut ncessaire entre habitants. Ces Cits-Etats taient composes de sujets et non pas de citoyens qui avaient des droits et des devoirs politiques l'gard de la Cit. Elles sont aussi diffrentes de la Rome Antique qui n'a pas connu la culture de la Cit au sens grec. Rapport la citoyennet entre les grecs et les romains : en Grce elle est distribue avec grd parcimonie car liens trs forts originels pour devenir Athnien il faut tre ne de Pre et de Mre Athniens : droit de cit. A Rome, la citoyennet s'entend de manire bcp + vaste. On peut devenir citoyen romain parce qu'on est n de Mre et de Pre romain, mais aussi parce qu'on a pous un Romain, parce qu'on a vcu pdt un certain temps Rome. Donc modle grec original.

Les diffrentes formes de gouvernement de la cit grecque

Comment partir de ce terreau les cits grecques vont-elles choisir des formes de gouvernement diffrentes ?

A. Athnes et son modle dmocratique

Elle a connu diffrents rgimes: tyrannie avant de devenir dmocratie. Les tapes de ces volutions institutionnelles ont t dpeintes par Aristote. Au dpart, on avait un Roi, progressivement dpossd de son pouvoir, en mme temps que la Cit devient une vritable Cit grecque, au cours du 7eme sicles. En effet apparaissent des magistrats qui se partagent le pouvoir: on a un Polemarque (affaires militaires), et Archonte (direction de la cit). Roi = fonction symbolique.

Au dbut du -7eme s (vers -680), la dure des fonctions de ces acteurs va prendre la forme qui restera la dure traditionnelle : un dure d'un an. Le Roi avait l'origine une fonction viagre. A partir du 8eme sicle, l'archonte a eu des fonctions de 10 ans. Puis on en est venu une dure d'un an, qui deviendra la dure traditionnelle ( part pour les Rois qui seront affaiblis). Cration de nouvelles charges : 9 magistrats prennent le nom d'Archonte et dirigent la cit.
Monarchie patriarcale cit dirige par magistrats lus par un Conseil, ancien Conseil du Roi, qui prend le nom de d'aropage. Il se runissait sur la colline d'Ares. C'est un conseil aristocratique.

A cot de ces magistrats et de ce conseil, il y a, ds la priode ancienne, une assemble du peuple dont le rle est assez modeste avec une organisation censitaire (conditions de revenus imposes).

A partir du -7eme s, rformes qui vont faire avancer Athnes vers le modle dmocratique, portes par: Solon: aristocrate qui porte une grande rforme, pas supplmentaire vers la dmocratie en proposant un nouvel quilibre des forces : l'eunomia. Rformes sociales, mettant un terme l'un des principaux maux de la grce antique: l'endettement, lourd de consquences perte de la libert. Rformes politiques importantes qui ont pour but d'accentuer la participation du peuple au gouvernement de la cit, en ouvrant l'clsia tous les citoyens mme si maintien de certaines classes. Cration de nouvelles institutions : Conseil de la Boull, constitu au sein de l'clsia; et un tribunal (l'hlie) compos par des citoyens tirs au sort au sein de l'clsia. Aristote y verra la cration d'une justice populaire et une relle avance : une fois maitre de la justice le peuple est maitre de la cit. Pour autant, pas d'galit politique donc pas encore de dmocratie.

Clisthne : fin du 6eme sicle. Il a favoris l'eunomia ou l'galit devant la loi mme si ce n'est encore qu'une galit gomtrique et non pas arithmtique (on est gaux par pallier). Rforme importante car il va poursuivre une rforme administrative en permettant de remplacer les clans familiaux par des tribus dtermins seulement pas des critres territoriaux beaucoup + neutres et galitaires. Seront nomm des Stratges, territoriaux. Il va aussi affaiblir les anciens organes aristocratique pour donner + de pvrs aux organes populaires. Ainsi la Boull solonienne clipse l'aropage aristocratique qui a un rle marginal. L'clsia dsigne les magistrats. On n'est tjrs pas en dmocratie: galit des droits politiques non encore acquises. Fin du 6eme s. le mot dmocratie sera cr vers -460 cad milieu 5eme s. tymologie intressante : oligarchie = commandement (arch) de quelques uns. Monarchie = commandement d'un seul. Dmocratie = dmos = peuple; mais pas de mot commandement. Le peuple dispose du pouvoir (cratos), du pouvoir de soi; et non pas du commandement des autres.

Pricls au 5eme s. Va contribuer asseoir la dmocratie Athnes en achevant d'tendre les pouvoirs de l'assemble populaire et les pouvoirs de l'clesia : suppression des dernires ingalits + introduction du misthos = rmunration des charges publiques (malgr de nombreuses critiques car c'est contre la tradition selon laquelle c'est une fonction noble).

A partir de Pricls, le peuple devient naitre de son destin. Au 5eme s, on a un dmos qui rgne et dtient le pouvoir lgislatif: l'clesia fait la loi, d'une manire trs libre. Tout citoyen peut venir proposer une loi. Tout citoyen peut discuter la loi, l'amender. C'est le peuple qui vote la loi. C'est lui qui dtient le pouvoir excutif par les magistrats.

B. Sparte et son modle oligarchique

Aussi appelle l'Acdemone. Modle original, oligarchique, alors que beaucoup de cits ont suivis l'volution d'Athnes.

Modle oligarchique qui date du 7eme sicle: sicle agit en Grce car dveloppement important des populations qui entraine une volution conomique et sera l'occasion de revendications politiques: de redfinir les rapports, entre les possesseurs des terres anciennes familles et les autres.

Celui qui va porter la rforme est Lycurgue. Personnage lgendaire qui aurait propos une rforme politique qui allait sauver la cit Sparthe, l'arrachant aux rivalits internes. Il s'agit donc d'un modle qui s'appuie sur:Une trs grande ingalit entre les habitants du territoire spartiateDe nouvelles catgories parmi les habitants: Au sommet de la pyramide, on a les Spartiates au sens strict, cad les citoyens de Sparte: les anciens nobles, catgorie tendue aux guerriers (les hoplites qui avaient assez d'argent pour se payer leur quipement militaire). Catgorie intermdiaire : les perieques : habitants du pourtour. Il n'est pas citoyen. Il est chass des bonnes terres de l'aristocratie et n'est pas intgr au corps social; mais il est libre. Il va avoir le rle que refusent d'endosser les vrais spartiates : s'occupe des activits de commerce, artisanales. En bas, on a les hilotes. Ce ne sont pas des esclaves complets : ils peuvent avoir le droit d'avoir des biens, une famille; mais sont attachs la terre qu'ils cultivent (~serfs mdivaux). Dsormais, ils sont dclasss et non pas la citoyennet mais ont les mmes origines ethniques et linguistiques que les spartiates au sens strict. Ce sont d'anciens paysans qui travaillaient pour de grands aristocrates et qui dans la nouvelle politique institutionnelle ont t dclass et exclu de la citoyennet. ==> Volont de limiter le nombre de citoyens quelques uns capables de dfendre la cit.

Une trs grand galit entre les citoyens. Ces citoyens de Sparte sont totalement gaux, et doivent l'tre le + possible. Cela passe par: galit de fortune, redistribution des terres de manire la + gale possible. Chaque lopin de terre, le cleros, tout le monde a le mme. Il n'est pas possible de le vendre. Les cleros sont exploits par les hilotes. Chaque citoyen bnficie du revenu de son lopin de terre, mais ce revenu ne sera pas proportionnel au revenu de l'anne, mais la rente est fixe par la cit. On fait en sorte que l'galitarisme de fortune soit maintenu de gnration entre gnration. galit de formation. ducation de la mme manire, selon des principes poss par la Cit. Education qui se clos par la cryptie: le jeune spartiate va tre lach dans la nature et va devoir pdt un certain temps se dbrouiller tout seul. Education trs rigoureuse qui marquera les esprits. Marque par la rudesse et la volont de dvelopper la vie communautaire. On a accus Sparte de pratiquer l'eugnisme: la cit avait besoin de citoyens forts pour la dfendre et non pas de citoyens faibles qui deviendraient une charge pour la cit. Pricls comparant les vertus d'Athnes et Sparte : il explique que les spartiates se livrent un rigoureux dressage de leurs enfants, destins devenir des guerriers. Communaut de vie. Sphre prive assez limite. Plutarque: Lycurgue accoutume les citoyens ne pas mme savoir vivre seuls, tre toujours, comme les abeilles, unis pour le bien public autour de leurs chefs. galit politique. Vers 30 ans : assemble commune : l'apella qui a pour rle de voter la loi et dsigner les gouvernants. Les membres du conseil sont les grontes, constituant un conseil : la gronsia. A cot d'eux: les phores excutent les dcisions arrtes par les grontes. Systme oligarchique car la masse des gaux a trs peu de pouvoirs. La ralit du pouvoir est entre les mains des grontes. Le rle de l'apella est rduit peu de choses. Elle vote les lois, mais pas le droit d'initiative ni d'amendement. Elle dsigne les magistrats par le mode de l'acclamation. Grontocratie.

=> Socit qui est compltement reconstruire par Lycurgue en aboutissant au schmas selon lequel seuls certains ont accs la citoyennet, et les autres sont + ou libres.

Ce systme a dur pdt plusieurs sicles. Certaine prennit qui s'explique par la lgende qui entoure la cration. On raconte que Lycurgue a voulu l'avis des dieux sur la nouvelle organisation propos. Pour cela il se rend Delphes Il fait jurer aux citoyens de Spartes de ne pas modifier sa constitution tant qu'il n'est pas revenu. Par la pitie il rentre en contact avec Apollon qui valide sa constitution. Lycurgue dcide donc de se donner la mort, afin de ne pas librer la cit de son engagement, pour maintenir sa prennit.

Systme critique et admir, trs largement comment: Rousseau et Marx, Machiavel ont t des admirateurs de ce modle.

C. Syracuse et son modle tyrannique

Cit sicilienne qui sera la rfrence ds lors qu'on parle de tyrannie l'poque classique. Ce modle sera assez courant.

Il n'a pas toujours eu le mme sens. A l'poque archaique et au cours de la crise du 7eme sicle, on a souvent dit que pour sortir de la crise sociale et pol il fallait l'intervention d'un homme auquel on donnait des pouvoirs forts pour rtablir l'quilibre de la cit.

Il existe donc une bonne et une mauvaise tyrannie. La bonne tyrannie permettrait la bonne transition qu'un autre rgime ne permettrait pas. Dans certains cas, lorsque les aristocraties hrditaires refusent les rformes et ne veulent pas entendre les revendications populations, il faut ce ton fort, tyrannique, permettant de rompre les rsistances et de conduire vers une dmocratie ou un systme oligarchique plus souple.

Aristote le dit lui-mme : Quand la noblesse est devenue toute puissante et arrogante, le dmos et la masse installent un tyran qui doit reprsenter leurs propres intrts . Seul un tyran peut faire avancer les choses. Donc 7-6eme sicles : plusieurs tyrannies, notamment Athnes o le tyran tait Pisistate qui, pendant 20 ans, a exerc alors un pouvoir autoritaire qui a permis finalement aux rformes de Solon d'tre acceptes par une aristocratie assez rticente. Cette parenthse a permis de supprimer les privilges de la noblesse et de permettre le chemin vers l'galit politique. Donc la tyrannie n'est pas ncessaire ngative. Terme de tyran qui n'a pas de sens pjoratif.

Le sens ngatif apparat l'poque classique 4-5eme s lorsque des rgimes tyranniques vont se mettre en place la seule fin de l'exercice autoritaire du pouvoir. A cette poque, le grand tyran de l'Antiquit Greque = Denys l'Ancien de Syracuse. Il profite d'une rvolte pour se faire nommer par les instances de la cit. Ensuite il conserve le pouvoir en se faisant accorder tout ce qu'il demande, en usant notamment de la dmagogie : il saisit les biens des riches pour les donner aux plus pauvres. Il manuvre l'assemble populaire afin de conserver son pouvoir autoritaire. Denys l'Ancien = grand parano, personne ne peut l'approcher. Il aurait t un temps en contact avec Platon qui a rv du philosophe Roi. Platon est venu a Syracuse, mais finalement Denys a mal support sa prsence. Il le fait vendre. Mais Platon tombe sur un Athnien qui le rachte. Platon revient sous le rgne de Denys le second.

Denys l'Ancien = archtype du tyran. Avoir une pe de Damocls au dessus de sa tte = Denys l'Ancien car damocls tait un courtisan de Denys.

Section 2 La pense politique au temps des Cits grecques

La dfense du modle dmocratique.

Hrodote (485-420) et la distinction des diffrentes formes de gouvernement

N en Asie Mineure au Veme s. connu comme tant le 1er des Historiens. Selon Cicron, c'est le pre de l'Histoire. C'est l'auteur de Histoire alors que la traduction plus adapte serait Reportage : il a t sillonner le monde Grec pour observer, et voir comment fonctionnait les diffrents pays. Il a rapport de ses voyages des informations et nous livre des descriptions sociologiques, historiques, gographiques des Cits grecques et des pays limitrophes.

Hrodote est l'un des premiers avoir prsent de manire claire la typologie des diffrents rgimes politiques. Dans les enqutes d'Hrodote, on trouve un passage dans lequel un protagoniste s'interroge sur le meilleur rgime possible pour la Grce aprs la mort accidentelle du Roi, ayant vu monter un usurpateur. Hrodote donne la parole 3 conspirateurs dfendant chacun une forme de gouvernement. Texte sur EPI

Othans dfend le modle dmocratique

Il dit qu'il faut abandonner le modle monarchique en le remplaant par un modle populaire. Pour lui la monarchie n'est pas efficace puisque mme l'homme le plus vertueux sera tent d'abuser d'un pouvoir qu'il dtient dans sa totalit et risque de finir en tyran. Il faut donc privilgier le gouvernement du nombre o devra rgner davantage d'galit, notamment l'eusonomia.

Legalise dfend l'oligarchie

Il reprend son compte les critiques formules contre la monarchie. Il explique que le peuple est cpdt encore moins capable que le monarque de gouverner : il est par nature ignorant et ingrable. Il dfend donc le gouvernement par quelques uns. Legalise propose que les 7 ayant renvers le tyran gouvernement. Il ne dfend pas vraiment l'oligarchie mais le gouvernement de l'aristocratie : cad des meilleurs.

Darius dfend la monarchie

Pour Darius : seul un monarque peut tre vritablement le dfenseur des intrts de tous et du secret entourant la vie politique, notamment affaires extrieures. La monarchie forte par le biais de l'unit est le modle le plus ordonn qu'il soit, celui dans lequel rivalits ne sont pas possibles puisque tout est runis entre les mains d'un seul. La monarchie est donc facteur d'ordre.Lorsqu'on regarde l'histoire des gouv politiques, Darius montre que naissent tjrs des rivalits faisant naitre des rivalits, d'o fini tjrs pas merger un vainqueur qui met tout le monde d'accord = c'est un gouvernement ncessaire, celui auquel on advient pour dpasser les difficults de la dmocratie et oligarchie.

C'est Darius qui va l'emporter, imposant la monarchie comme modle en Perse et devient le Roi grce son palefrenier: serait choisi Roi celui des candidats dont le cheval allait hennir le premier au lever du soleil. Le palefrenier avait imagin un stratagme.

Texte trs connu. La typologie est dresse, et sera ensuite discute par diffrents auteurs. Pour oligarchie : pb lgitimit des gouverneurs. Pour dmocratie : pb d'excs du rgime car comptence discute du peuple avec inconstance populaire / pas de dmocratie sans ducation.

Pricls (495-429) et lloge de la dmocratie

Texte sur EPI. Contemporain d'Hrodote. C'est Pricls qui a port la dmocratie son tat d'achvement Athnes. Mais il a aussi entrepris de dfendre la dmocratie, notamment dans un clbre discours rapport par l'historien grec Thucydide dans son livre la guerre du Ploponnse opposant Sparte et Athnes entre -431 et -404. Ds le dbut de la guerre, il y a des morts: donc Pricls dcide en 431 de faire un discours d'oraison funbre la mmoire de ces premiers morts. A l'occasion de cet oraison, Pricls dfend les institutions d'Athnes: ces soldats sont morts pour dfend la Cit et son modle. Pour leur rendre gloire, il faut rendre gloire aux institutions d'Athnes. Pricls : sur EPI. Ce qui fait la grandeur d'Athnes = elle a le meilleur modle politique car dmocratique plac entirement entre les mains des citoyens. Les institutions sont au service de tous et non pas d'une minorit. Il estime que ce modle de la Cit est meilleur que ceux choisis pas leurs voisins; pour lesquels Athnes serait un exemple.

Les fondements de ce rgime : egalit et libert. Egalit : galit des citoyens devant la loi (eusonomia), dont dcoule l'galit des citoyens dans la participation aux affaires publiques. Dans le rgime athnien, tout le monde a accs aux fonctions, mme sans fortune. Egalit d'expression des citoyens dans l'clesia. Pricls souligne ainsi les vertus de la dlibration : les paroles ne peuvent pas nuire l'action. Egalit est au coeur de la dmocratie athnienne, permettant au citoyen de jouir de droits pol.Libert : entendue comme une libert politique. La libert est ce qui distingue le grec du barbare : dans ce discours de Pricls, elle n'a pas qu'un sens public et est entendu au sens large distingue l'homme libre de l'esclave. Les athniens jouissent de cette libert car Solon a supprim la servitude pour dette. On a aussi une certaine libert prive Athnes (contrairement Sparte). L'athnien est libre de dsigner les magistrats, voter les lois, et libre d'obir la loi. La libert politique telle que dfinie par Pricls passe par la souverainet de la loi, par l'obissance la loi. Dans le cadre de la dmocratie athnienne, le pouvoir appartient au peuple mais il importe que certains commandent et certains obissent. Ce sont les mmes qui alternativement sont dans une situation d'obissance et de commandement condition de rversibilit ncessaire. Donc galit d'accs aux fonctions publiques. Cette obissance n'est acceptable que dans la mesure o elle est rversible. La loi libre tout en liant; oblige tout en assurant la libert. On accepte d'obir si rversibilit. Il poursuit son discours en louant les qualits des Athniens. Il clt son discours : Athnes doit tre une ducatrice pour la Grce, cad un modle.

==> Eloge de la dmocratie athnienne. Il sert l'imprialisme athnien.

Dans les faits, ce modle sera mis mal par la guerre du Ploponnse qui sera douloureuse pour Athnes qui perd bcp de batailles. A l'issue de cette guerre la dmocratie athnienne est renverse; systme oligarchique avec le gouvernement des 30 qui vont prendre le pvr en 404. Cette exprience oligarchique sera un chec. Ds 403 la dmocratie va nouveau s'imposer dans la Cit Athnienne.

Cette guerre a t difficile pour la perception dont on se faisait de cet idal dmocratique: se multiplient les critiques son gard.

DAristophane Xnophon : quelques figures de la critique dmocratique

Critiques qui proviennent d'opposants la dmocratie athnienne et l'cho de ces critiques se fait dans les ouvrages potiques de l'poque. Les contemporains traitaient avec une forte drision le systme d'Athnes

A. Aristophane (v. 450-v. 386) et la drision dmocratique par la comdie

Aristophane = molire athnien: + d'une quarantaine de comdies mme si nous n'en connaissons qu'une 10. D'origine modeste. Fidle un certain conservatisme et la dfense du paysan de l'attique contre les excs des dtenteurs du pouvoir. Aristophane se prsente comme un dfenseur de la paix contre des dmagogues qui poussent le peuple la guerre. Il s'attaque crument la vie pol de son temps.

Parmi ces pices: Lycistrata celle qui dfait les armes. C'est l'histoire d'une femme qui dcide de fdrer les femmes des cits grecques pour en finir avec la guerre. Elle propose donc que les femmes s'entendent pour se refuser leur maris tant qu'ils n'ont pas accept de rendre les armes. Elles souhaitent galement mettre la main sur les ressources de la Cit. Les hommes finissent ainsi par consentir la paix. C'est l'Aristophane pacifique qui s'exprime voulant limiter la guerre.

Les cavaliers : Texte sur EPI il explique qu'il ne croit pas au modle dmocratique. Il dmontre que le peuple est terriblement incapable de se choisir de bons dirigeants. Pice qui se situe dans le domaine de Demos dans lequel les esclaves se plaignent de l'intendance. Comme ils n'aiment pas l'intendant, ils dcident de choisir un autre candidat et la pice est sur la rivalit entre les 2 protagonistes qui cherchent gouverner le domaine de Demos et s'imposer. L'un est un marchand de saucisses et l'autre un ancien tanneur de cuir => des personnes simples. Ces deux rivaux vont s'adresser aux esclaves pour obtenir ses faveurs. Aristophane va jusqu' dire que les deux vont jusqu' offrir leurs cheveux pour que Demos se mouchent. Aristophane insiste sur le fait que les candidats n'ont pas de relle comptence et se laissent envouter par les flatteries pour plaire un groupe encore + ignorant qu'eux. Le marchand de saucisse doute finalement de ses capacits pour diriger le domaine; pourtant le Choeur lui explique que les magistrats n'ont pas besoin d'tre comptent et que c'est mieux s'ils ne le sont pas.

Les Gupes : pice qui sera plagie par Racine. Il met en scne un vieillard qui ne vit que pour juger, que pour participer l'hllie. Aristophane dnonce le got du procs que dveloppent les citoyens, d'autant plus que la fonction judiciaire est rmunre. Les mytoye (orth ?) de Pricls ont t augmentes par des dmagogues, ennemies d'aristophane. C'est la soif de rendre la justice, d'tre celui qui dcide. Il dnonce aussi le gain obtenu. Il dnonce ausis le vain pouvoir des juges populaires : ces juges se croient tout-puissants, mais en ralit Aristophane montre que c'est illusoire et que ces juges sont manipuls faute de comptence et de recul par les dmagogues. Ce vieillard Philonclon (orthographe ?) : Clon = ennemi d'Aristophane. Il a un fils (dont le nom = dteste Clon) qui l'enferme afin de le retenir, organisant un procs fictif la maison pour satisfaire la tribunalite aigu de son pre fait un fromage. Le message d'Aristophane est clair puisque le fromage vient de Sicile : l'poque, un stratge avait t jug l'initiative de Clon pour corruption en Sicile. Dans sa pice, Racine fera le procs d'un chapeau et dnonce le got de la Chicane.

==> Regard trs critique. Incapacit du peuple choisir ses dirigeants. Capacit limite des dirigeants. Justice populaire qui ne fonctionne pas trs bien et reste aux mains des dmagogues.

B. Le relativisme des sophistes contre lidal dmocratique

Les sophistes sont les professeurs de rhtorique le + souvent d'Athnes aprs la 2eme moiti du Veme s. Ces sophistes ont t critiqus par les philosophes classiques et c'est ainsi que l'on connait leur pense. A l'origine, leur titre de sophistes est logieux. L'activit des sophistes a t oriente non plus vers la pure sagesse mais les moyens de la feindre. Ce sont d'abord des enseignants. Ils enseignent aux athniens ce qui est utile leur russite sociale, mme si c'est par des moyens parfois trompeurs. Cet enseignements sera assez pris.

Au coeur de cette pense sophiste, certains postulats permettent de comprendre la perception ensuite du politique. 1: Postulat sophiste qui suppose l'impossible affirmation de l'tre et non-tre. Il est impossible de dire ce qui est et ce qui ne l'est pas. C'est la position dfendue par Gorgias: il ne croit pas au discours vise scientifique, cad prtendant dcrire ce qui est la vrit de ce qui est. Au contraire certains auteurs estiment qu'il est illusoire d'attendre du discours humain qu'il dvoile un tre dont l'homme ne peut rien connatre. L'tre est insaisissable, sa connaissance est incommunicable. On ne peut donc rien dire de ce qui est ou ce qui n'est pas.Au del de ce scepticisme, les sophistes accordent une puissance quasi-autonome la parole. Ils sont septique sur la capacit apprhender ce qu'il n'est ou pas mais sont confiant en la force cratrice du verbe, de la parole. Gorgias va dire que ni l'tre ni le non-tre n'existe ou du moins on ne peut pas le dire. Il ajoute que si l'tre chappe au discours, le discours chappe l'tre le discours est une ralit autonome. Il y a une science du discours qui peut se concevoir en dehors de la science des choses. La vrit n'est donc pas ce qui est mais ce qui est dit, pour les sophistes. Celui qui parle parle, et ainsi cr une ralit dans ce qui est dit. Perception de la vrit supposant un accord entre celui qui parle et celui qui coute. La vrit est ce que peroit celui qui comprend, qui coute celui qui parle. Le discours est en lui-mme crateur de la vrit. On ne recherche pas la sagesse authentique, on ne cherche pas observer l'tre mme des choses mais on prfre se cantonner des opinions recelant une part de vrit.

Ces postulats en politique :

2 gnrations de sophistes :

Sous les grands maitres : Gorgias et Protagoras

Par leur philosophie, ils ne sont pas ncessairement hostiles la dmocratie athnienne car ce sont des thoriciens du discours. Cet attachement la force du discours pouvait conduire au fait que la dmocratie faisant de la libert du parole un des fondements de ce systme dmocratique. Donc chez les partisans du discours, la dlibration prend tout son sens et on a pu dire qu'en thorisant le discours, ils ont aussi fond et dfendu le modle dmocratique en justifiant l'importance de la dlibration collective. Autre lment pouvant expliquer leur attachement la dmocratie : fait qu'ils ont une certaine conception de la place de l'homme dans la prise de dcision et dans son choix de rgime politique. Le grand apport des sophistes sera de replacer l'homme au centre de tout : Protagoras l'homme est la mesure de toute chose. on va donc librer l'homme que la qute d'une ralit extrieur transcendante. Sur le plan pol, incidence : en replacant l'homme au centre de toute Chose, Protagoras va nier la supriorit absolue de la nature et faire des institutions politiques des oeuvres purement humaines. C'est une convention humaine qui va donc varier d'une Cit l'autre. Dans cette logique le systme dmocratique est acceptable ds lors qu'il est accept. Pas de critique en lui-mme du systme dmocratique car il relve d'une certaine vrit.

Pb : ce relativisme sert la cause dmocratique mais puisqu'on considre que les institutions sont des artifices conventionnels, on rejette l'ide d'un modle politique absolu. Il n'y a pas de vrit aboslue pdc pas de raison de privilger un systme plutot qu'un autre. Ce systme ne vaut tant qu'il n'est pas contest. Ds lors qu'il l'est, il devient illgitime. Un modle ne vaut que tant qu'il est reu, il n'y a de justice que selon la dfinition qu'en ont donn les acteurs un lieu et un moment donn. Protagras estime que Quelles que soient les choses qui apparaissent chaque cit comme justes et bonnes, elles demeurent justes et bonnes pour la cit aussi longtemps que celle-ci conserve cette opinion

La 2nd gnration va pousser l'extrme le relativisme, incarne par Thrasymaque

Cette nouvelle manire de concevoir les choses sera bcp + critique. Ils partent des mmes postulats mais vont en tirer des consquences + extrmes et + dfavorables au modle dmocratique. Pour eux, le pouvoir, dont le fondement est artificiel, n'est qu'une question de rapport de force entre des groupes cherchant dominer les autres. La parole qui peut crer un consensus dmocratique peut galement tre source de domination. La parole est un art et les sophistes enseignent cet art. Celui qui maitrise l'art de la parole maitrise la pol il cr la vrit qui convainc le mieux et sera comprise par celui qui reoit. Ainsi les sophistes vont dire que la dmocratie est finalement une arme dans laquelle un rapport de force se joue, les plus faibles cherchant maintenir la dmocratie pour viter que ceux qui auraient une aptitude suprieure pour gouverner prennent le pas. On estime que les lois votes dans le cadre politique ne seront plus des lois prises dans l'intrt de tous mais dans l'intrt du plus fort. Thrasymaque : tout gouvernement tabli les lois dans son propre intrt intrt du plus fort: La justice nest autre que lintrt du plus fort Tout gouvernement tablit toujours les lois dans son propre intrt ; la monarchie, des lois monarchiques, et les autres rgimes de mme ; puis, ces lois faites, ils proclament juste pour les gouverns ce qui est de leur propre intrt, et si quelquun les transgresse, ils le punissent comme violateur de la loi et de justice do il suit que partout cest la mme chose qui est juste, cest--dire lintrt du plus fort Cette gnration ne croit ni aux lois ni aux institutions et y voit une vrit truque.

Ils seraient plutt partisan d'un systme oligarchique.

C. Socrate (470-399) et la thorie de la connaissance

Socrate fait partie des philosophes connus qui n'ont rien crit. Xnophon et Platon vont reprendre sa parole. Son pre serait sculpteur, sa mre sage-femme la maeutique (art de faire accoucher les esprits comme sa mre faisait accoucher les corps afin de leur faire comprendre et accder la connaissance de certaines volonts). Son enseignement a t clbre, crant de nombreuses critiques. Aristophane critique le doute socratique. Aristophane est un conservateur et n'aime pas qu'on branle les institutions alors que Socrate les critiquait. Il sera condamn par la dmocratie athnienne boire la Cigu, comme tant corrupteur de la jeunesse et impie.

La pense politique de SocrateCe n'est pas ce qui est au coeur de sa philosophie. La philo pol de socrate est domine par la volont de conduire l'homme vers la connaissance. Il considre qu'il y a une vrit, transcendante, lie la nature des choses, qu'il est possible de connatre par une analyse raisonne, critique, mene par l'homme. Cette thorie de la connaissance va conduire Socrate a mettre des doutes sur le systme dmocratique. En effet Socrate ne croit pas l'idal galitaire de la dmocratie. Sa philosophie du savoir le pousse dfendre l'ide d'une ncessaire lite qui seule peut vritablement comprendre et appliquer les pcp d'un bon gouvernement par la loi. Les plus modestes, qui n'ont pas accs la connaissance, ne pourraient pas correctement exercer de fonction politique. Foss entre ceux qui savent et les autres que l'ducation ne suffira pas combler. Il est vain de croire en la parfaite galit entre citoyens.On a une corrlation intressante entre ce que l'on tient de manire inne et acquise. Certain jeu. Texte sur l'EPI de Xnophon traduisant la pense de Socrate: Il montrait de mme que, parmi les chiens, les mieux dous et qui sont la fois les plus rsistants la fatigue et ardents lattaque des btes fauves, sils ont t bien dresss, deviennent les meilleurs et les plus utiles pour la chasse, mais que, si lon a nglig de les former, ils deviennent inutiles,furieux et obstins. Ide que les hommes ne sont pas gaux par nature, mais tous doivent perfectionner la nature qui leur est donne. Socrate ne conditionne ni la dmocratie ni la simple oligarchie. Il ne croit aps que la seule appartenance un groupe privilgi suffit. Il faut que l'lite politique s'instruise. Sorte d'aristocratie ouverte qui doit continuer avancer, progresser. Socrate est partag dans ce besoin et postulat d'accs la connaissance. Il faut continuer s'instruire pour avoir de bons gouvernants.Les rserves de Socrate ne l'empchent pas se soumettre au systme d'Athnes : il respecte les lois d'Athnes et accepte de boire le poison.

D. Xnophon (v430-v355) et la nostalgie du chef

Discipline plus jeune que Socrate. Athnien, issu d'une famille aise. S'oppose rapidement au rgime d'Athnes dans ses uvres et dans sa vie. Cela commence ds ses 25 ans au moment o on rtabli la dmocratie aprs l'pisode des 30 tyrans (en 403). Il s'engage dans une lgion de mercenaires grecs (les 10 000) qui vont lutter auprs le Cyrus le Jeune, prince perse. Cela n'est pas trs bien vu, d'autant plus que Cyrus est alli de Sparte. Il soutiendra ensuite directement Sparte, le pire ennemi d'Athnes: on lui confisquera donc ses biens. Il vantera les mrites des institutions spartiates.

Xnophon reprend les critiques de Socrate a propos des excs de la dmocratie, sa critique sera + virulente. Il dira que la dmocratie est cause de divisions et est propice l'indiscipline, d'autant plus que le gouvernement est souvent laiss des incapables. Le systme du tirage au sort a t dcri mme s'il tait trs dmocratique, vitant les campagnes lectorales dmagogiques. Xnophon la trouve divise, qu'il y rgne l'incomptence, la corruption, la dmagogie. Il estime que Cest chez le peuple quon trouve le plus dignorance, de turbulence et de mchancet, parce quil est entran davantage aux actions honteuses par la pauvret, par le dfaut dducation et par lignorance qui, pour certains est la consquence du manque dargent

Pour lui Athnes est gouverne aux vues d'une faction : la cohorte des rameurs. Ide que c'est la force du nombre dans son inconstance et sa violence qui dsigne l'intrt du plus fort. Cela ne dessert donc pas la qualit. Xenophon estime que la dmocratie devient le gouvernement dans l'intrt slmt d'une partie de la population dans laquelle Xenophon ne croit pas : il ne croit ni la comptence ni la vertu du pauvre peuple. Il estime que les hommes duqus sont mal intentionns en dfendant la dmocratie car ils connaissent ses vices et qu'ils devraient dfendre un autre systme Dnonciation de la dmocratie. Il affirme: Pour moi, jexcuse le peuple dtre dmocrate ; car tout le monde est excusable de rechercher son avantage ; mais celui qui, ntant pas du peuple aime mieux vivre dans une cit dmocratique que dans une oligarchie a dessein de faire le mal. Il sait quil est plus facile de cacher ses vices dans un Etat dmocratique que dans un Etat oligarchique .Xenophon dveloppe l'athnophobie. Il dveloppe le laconisme.

Il faut reconnatre Xenophon que s'il admire la discipline, il est critique face aux excs du communautarisme de Sparte, dnonant le manque de curiosit et de connaissances des spartiates.

Il aime l'ordre, et prfre la monarchie.Xenophon dfend l'homme fort, avec un pouvoir assur et lgitim. Au sens de Xenophon, la monarchie n'est pas de type hrditaire: il conoit une monarchie la grecque, dans le cadre de la Cit, reposant sur le gouvernement d'un seul sur des citoyens consentants, et non pas sur des sujets. Pas d'hrdit. Le pouvoir est remis entre les mains d'un chef qui s'est montr digne d'exercer le pouvoir il tire sa lgitimit de sa capacit diriger la cit et le fait que les citoyens se soient tourns vers lui. Ce chef n'est pas un tyran: il s'inscrit dans les loi de la cit. Il possde des qualits : celle de commandement il faut savoir commander pour gouverner correctement, don de la parole, certaine psychologie, une certaine ascse intellectuelle et physique (caractre et mode de vie asctique). Avec ces qualits, ce chef saura s'imposer et sera admis par les citoyens. C'est un chef qu'on se choisit, car il donnera les ordres qui serviront l'ensemble de la communaut. Ide que le chef n'est pas un tyran et gouverne dans l'intrt gnral car il sait comment on doit gouverner une cit. Le chef est au service de ceux qu'il commande car ils l'ont choisi. Xnophon: Les rois et les gouverneurs ne sont pas ceux qui portent un sceptre, ni ceux qui ont t choisis par la multitude, ni ceux que le sort a dsigns, ni ceux qui ont usurp le pouvoir, soit par la violence, soit par la ruse, mais ceux qui savent commander .

Cette philosophie du chef fort mais lgitime est retrouve dans de nombreux th pol ultrieures. Certains ont pu crire qu'on la retrouvait dans des dictatures : Mussolini serait l'cho de ce modle.

==> Cela nous renseigne sur la qualit de certains modles + permet de juger notre modle + d'expliquer certaines crises.

STOP COMPLETER CITATIONS

Platon (428-347) et la cit idale

Contemporain de Xenophon: ils ont le mme maitre. Mort 80 ans, a cheval entre le V eme et le IV eme s. Famille aristocratique, haute noblesse athnienne. Il est destin jouer un rle politique. Il reoit l'ducation propre aux athniens de son milieu. Platon = large d'paule, surnom de son maitre de sport.Son destin change lorsqu'il croise Socrate, le poussant abandonner la carrire politique pour se ddier la philosophie. Platon fonde une cole en 87 et donne le nom d'acadmie, alors que Socrate marchait avec ses disciples.

Critique des modles qu'il ctoie et idalisme qui rgne dans son uvre.

3 ouvrages dpeignant l'volution dicte par les dceptions de Platon, tout en conservant ce cadre idologique.

A. La Rpublique (v. 375)

Oeuvre majeure de Platon, influence importante. Forme d'un dialogue entre Socrate et plusieurs protagonistes (notamment Thrasymaque le sophiste). Les penseurs politiques grecs sont souvent fervents des cycles de constitutions o ils expliquent que tout bouge

La cit idale

Platon va prsenter dans cet ouvrage la meilleure des cits, prsentant la meilleure forme de gouvernement. Il ne cherche pas prsenter le moins mauvais des rgimes mais une Cit qui est vritablement fonde sur les grands principes de la justice et la vrit. C'est la Cit telle qu'elle devrait tre au regard de l'idal transcendant. Cette cit idale sera conue par Platon en rapport direct avec les hommes qui la composent, mais l'homme entendu dans sa dimension la + gnrale possible. Il doit y avoir une corrlation entre le citoyen et le modle le + parfait. La cit idale de Platon va correspondre aux membres qui la composent c'est pour cela qu'elle est bonne.

Cela explique que dans la cit idale il existe une division des individus correspondant la division tripartie que Platon observe chez l'homme. On trouve dans l'homme :la raison qui dlibre

le coeur qui a le courage d'agir

les instincts : dsirs matriels qu'il faut satisfaire

Il faut les retrouver : la cit idale est hierarchise et chaque citoyen occupe une fonction selon ses comptences. 3 catgories de citoyen qui chacun rpondront cette organisation du corps humain.

Premire classe :Les chefs = Les bergers sont ceux qui dtiennent la connaissance, la science du gouvernement des rois philosophes. Ces bergers sont chargs de diriger la cit dans le bonheur et le bien de tous. Ces bergers doivent duquer les citoyens. Ils ne se contentent pas des ombres sur la caverne et russissent sortir de la caverne pour voir au del de sombres la ralit, l'ide mme de a chose, et qui sont revenus dans la caverne pour diriger ceux qui n'ont pas pu accder cette connaissance. Lgitimit par leur sagesse. Ils fixent les pcp de vie de la cit, sans forcment avoir besoin de recourir la persuasion. Platon se place volontiers en opposition la tradition sophiste en refusant la rhtorique comme moyen de gouvernement. Ils savent donc on leur fait confiance pour diriger la cit. Dans cette cit idale, Platon estime que les lois sont inutiles pour encadrer leur action, tellement on leur fait confiance. Les lois ne serviraient rien face la connaissance illimites des bergers. Elles sont mme dangereuses car limiteraient le pouvoir des rois philosophes.

Deuxime classe Les guerriers. Les chiens de garde. Ils incarnent le courage. Ils dfendent la Cit contre les attaques extrieures. C'est parmi ceux-ci que l'on pourra ensuite choisir ceux qui seront levs la classe de berger

Troisime classe Action, instinct productif = le troupeau. Rassemble tous ceux qui travaillent pour la cit. Les + nombreux. Pas de pvr pol. Plan co : ils doivent se partager les richesses de manire qu'il n'y ait ni riche ni pauvre.

Cette hirarchie est une image agrandie de ce que l'on trouve dans l'homme. Homme = microcosme; cit = macrocosme. Mme organisation une chelle diffrente. Raison et courage encadrent l'instinct, le dsir matriel.

Cette cit va donc valoriser l'accs la connaissance mme si tous ne seront aps des bergers. Cela justifie la primaut confre dans l'ouvrage l'ducation. Quand Rousseau lira la Rpublique de Platon, il dira que c'est un livre d'ducation plutt qu'un modle de constitution. La part des uns et des autres est le fruit d'une slection. Modle ducatif trs prcis.Platon estime que par cette ducation tout le monde peut atteindre le statut de berger -mme les femmes.

Rglementation sociale assez stricte: communautarisme trs pouss. Berger et guerrier doivent vivre ensemble, sous la mme tente. Pour pvr se consacrer entirement la dfense et la dirigeance, ils doivent oublier tout autre proccupation. Ils ne doivent possder aucune richesse afin d'viter convoitise qui risquerait de les dtourner de leur objectif. Platon prvoit de les carter de toute vie familiale : ni pouse, ni enfant. Platon prvoit donc un fort communautarisme: femme et enfants sont communs; afin de faire primer le collectif sur l'individuel. C'est la cit qui organise les unions, de manire rglementes : dcides par les dirigeants par tirage au sort. Conception des enfants rglemente.

Ccl = les enseignements de cette organisation:Dans cette cit, ingalit prime. Platon considre que la dmocratie se trompe en confondant justice et galit. La justice n'est pas affaire d'galit mais de convenance pour Platon. Un citoyen doit occuper une place conforme ses aptitudes. L'ingalit va donc construire la cit idale.
Argent et gouvernement ne font jamais bon mnage. Au contraire, ils doivent tre dissocier. La richesse est perue comme corruptrice et Platon propose un modle d'organisation de la proprit.Cit autoritaire: elle intervient dans la VP des individus dans le but de conduire chacun vers le bonheur, selon une stricte discipline.St de type aristocratique. Souvent compare avec les utopies communistes : mais par rapport aux conceptions du 19eme s, la cit de Platon ne cherche pas amliorer la condition matrielle des travailleurs. L'idal de justice dvelopp par Platon ne vise qu' favoriser le bonheur de la Cit. Logique qui inspirera des philosophies modernes avec un nouveau regard.

Le cycle des constitutions

Platon dcrit un systme idal, appel dgnrer : tout ce qui nait est soumis corruption. Alors il dresse une typologie des systmes politiques : roulement o on passe d'un schmas un autre dans une sorte de cercle irrversible. Dans ce cyle, 5 formes de gouvernements.Il commence par le gouvernement idal : l'artistocratie royale o rgnent les Rois-Philosophes. Cette premire forme de gouvernement peut voluer vers une forme dgrade : la timocratie. Rgime qui se veut encore aristocratique mais les meilleurs ne sont plus autant meilleurs qu'aux temps d'avant car les Roi-Philosophes ont disparu et ce sont dsormais les guerriers qui gouvernent en recherchant les honneurs lis l'exercice du pouvoir. On a chang de modle car tout se corrompt et vicie le systme, cela q conduit l'altration progressive des dirigeants, et les bergers ont progressivement pris got aux honneurs lis l'exercice du pouvoir. L'harmonie a t altre mme si toute vertu n'a pas disparue. Pour autant, absence de cette rpartition des rles de chacun mais asservissement.

Les choses ont dgnr jusqu' tomber dans un autre rgime : l'oligarchie. Issue de la timocratie, c'est une dgnrescence de la timocratie puisque dsormais le pvr est exerc simplement par quelques uns: les oligoi. Au got des honneurs qui primait dans la timocratie, se substitue le simple got pour la richesse. C'est un rgime dans lequel les gouvernants sont recruts en fonction de leur fortune et accdent aux fonctions gouvernementales les plus riches. Pour Platon, c'est absurde de croire que la capacit financire puisse qualifier les individus. Pour lui danger. Dans ce systme, l'exercice du pouvoir n'est plus motiv par la vertu mais par la recherche d'une plus grande richesse et du profit.

Cette oligarchie va elle-mme dgnrer naturellement vers la dmocratie. Les dirigeants vont laisser se multiplier les misreux et les pauvres, lorsqu'ils prennent conscience de leur force (cad le nombre), ils vont se rebeller et exiger le pouvoir. TEXTE.L'ordre et la vertu vont disparatre car ce rgime dmocratique sera multicolore, distribuant une certaine forme d'galit de faon identique ceux qui sont gaux et ceux qui ne le sont pas. Du coup la direction de la cit est confie des gouvernants qui ne seront pas forcment comptent.

Dsordre qui conduira vers un nouveau rgime : la tyrannie. Permet de faire apparatre la figure du tyran qui va capter son profit toute la libert. L'excs de libert conduit l'esclavage extrme. Cela n'est pas souhaitable car il n'y a pas de cit + malheureuse que ce modle.

Platon : pour sortie de la tyrannie il suffit que ceux qui exercent de manire totalitaire le pouvoir se mettent philosopher. Cela s'explique ses voyages Syracuse : il estimait que si Denys le tyran philosophait, il pouvait crer ce bon rgime. Il faudrait donc valoriser l'ducation. Reprendre en main la jeunesse pour reconstituer la classe dirigeante.

Platon va finir par modrer ses propos.

B. Le Politique (v. 357-354)

STOP C'est un ouvrage rdig ~20 ans aprs la Rpublique. Dans cet ouvrage, il va s'intresser aux qualits du bon politique et va aussi donner une typologie intressante des rgimes car elle va tenir compte de l'avance de la pense de Platon.

Dans cet ouvrage, il nous donne quelques dfinitions et dfinit ce qu'est la politique : c'est l'art de conduire des bipdes sans corne et sans plume. Diogne aurait un jour lach un coq plum en disant voici l'homme selon Platon pour se moquer de lui. Pour Platon, la politique est l'art de gouverner les hommes par leur consentement en vue de les duquer et de les conduire vers l'idal (cad la vertu).dans cette dfinition de la politique, Platon met l'accent sur l'originalit de cet art, qu'il qualifie d'art-royal. Il estime que cet art est un savoir propre et repose sur une connaissance particulire qui doit se distinguer des modalits par lesquelles on fait de la politique. La politique est un art en soi qui se distingue de ses ralisations. Platon explique que gouverner les hommes, ce n'est pas simplement maitriser l'art de al guerre, de la parole, ou de la justice il faut avoir ces qualits, mais la politique est autre chose. Toutes ces csicence sont subordonns une science suprieure qui est la politique, auxquels se rattachent les autres : ce ne sont que des arts auxiliaires. L'art du politique est donc d'entremler les arts auxiliaires dans un tissu harmonieux. Il compare la politique l'art du tissage. Il estime que la politique est la science qui unit toute chose en un tissu parfait. Le politique est quelqu'un qui maitrise ces arts et les utilise afin de mieux exercer l'art qui est la politique, qui permet de commander aux autres sciences qui vont ensuite agir sous la politique. La politique relve du domaine du savoir, de la sagesse, de la connaissance.

Cela rduit le nombre de ceux qui peuvent exercer cet art de la politique. Platon reconnat que la politique est un art difficile : le politique ne peut tre qu'un tre suprieur, qui a une connaissance approfondie de la nature humaine. Platon insiste sur la qualit du gouvernant et il considre qu'il doit exercer un pouvoir total. A ce titre, il doit pouvoir s'affranchir des lois. Platon ne croit pas dans une cit idale que les lois sont ncessaires. Il considre qu'elles peuvent tre dangereuses car elles ont un dfaut ontologique : elle ne peut pas apprhender chaque cas particulier. Cette gnralit l'empche de traiter chacun individuellement selon la justice. Cest que la loi ne sera jamais capable de saisir la fois ce quil y a de meilleur et de plus juste pour tous, de faon dicter les prescriptions les plus utiles . Il faut que prvale le Roi qui est un homme rflchi. Il faut un bon gouvernant qui s'appuiera sur la maitrise de son art politique et les lois seront inutiles l o rgne la connaissance parfaite.
Il explique : qu'on prenne diffrents maitres d'art. Dans chacun des cas, mieux vaut la connaissance de celui qui dirige qu'une rgle fixe a priori par un texte. Il faut bien adapter les rgles d'entrainement en fonction des capacits de chacun. Il explique que tout le monde trouverait que le mdecin soit fou qu'il appliquait le mme traitement chacun de ses patients. Le capitaine de navire, en veillant constamment au bien de son bateau et de ses matelots, assure le salut de ses compagnons de navigation sans instituer de rgles crites, mais en donnant pour loi son art lui-mme .
Le gouvernant est comme le mdecin ou le capitaine de navire: il doit poser sa propre connaissance pour loi. ==> cela est li au modle du roi anim. La parole n'est pas lie par le texte : on peut tjrs y droger car le juste est incarn dans celui qui parle.

Cette dfinition du gouvernant n'est pas trs diffrente de la Rpublique avec l'idal du Philosophe-Roi.

C'est ainsi qu'il conclu que peu de personnes seront capables de rpondre cette dfinition. C'est ainsi qu'on estime que le rgime idal de Platon serait une Sophocratie un gouvernement de la sagesse.

L'intrt de La politique est que le trait laisse apparatre une lzarde dans le discours : il dit que le roi philosophe est ce qu'il y a de mieux mais c'est difficile trouver, donc il est possible d'imaginer, qu' dfaut, on puisse recourir aux lois un mal ncessaire.

Cel explique que l'on trouve une nouvelle typologie des rgimes dans laquelle entre cette rfrence dsormais la loi. Platon met en perspective plusieurs rgimes au regard de deux critres : quantitatifs ou qualitatif (le respect de la loi). 5 rgimes (ordre du meilleur au pire) : monarchie (le moins mauvais des rgimes condition que le roi respecte certains principes)

Aristocratie

dmocratie (le moins bon des bons rgimes, mais le meilleur des pires. Lien intermdiaire)

oligarchie

Tyrannie

Platon estime que dans l'hypothse o la loi ne serait pas respecte, la hierarchie entre les bons et les mauvais rgimes s'inverse. En l'absence de loi et de roi philosophe, le pouvoir d'un seul est pire que le pouvoirs de quelques uns qui est pire que le pouvoir de tous. La monarchie devient la tyrannie et l'aristocratie devient une oligarchie. La dmocratie reste finalement dans sa mdiocrit. Il y a un rgime sans vigueur qui ne peut rien : ni en mal, ni en bien. Dmocratie : on accorde aux nombres sans mettre de frein la libert des individus en faisant rgner une fausse galit. Dans ce rgime o rgne une galit artificielle et une libert dsordonne, le tout ne peut tre qu'un ensemble drgl.

Cette volution est paracheve par le dernier ouvrage.

C. Les Lois (entre 366 et 347)

Platon laisse inachev cet ouvrage. Il s'agit d'un dialogue avec trois vieillards en Crte. Il y a un athnien, un crtois (clinias) et un spartiate (megillos). Ils cheminent vers la grotte de Zeus et discutent sur le rgime politique et les lois qu'il convient de donner une nouvelle colonie qu'on souhaite fonder. Tradition lgislative importante dans ces trois cits. On a souvent dit que c'est un ouvrage de dsillusion. Inflchissement par rapport l'idal de La Rpublique. Platon a tjrs un certain idalisme mme s'il retranspose sa qute de la connaissance de l'homme la chose, du gouvernant la loi. Texte + pragmatique, - idaliste.

Ce ui change : ce ne sont plus les hommes mais les lois qui gouvernent la Cit. L'exprience a appris Platon que le philosophe-roi n'existe pas et qu'un tyran reste un tyran. Les lois sont en revanche les meilleurs remparts contre les drives de gouvernant qui ne serait pas suffisamment philosophe. Cette ide tait dj prssentie dans La politique et sera confirme dans Les lois. Sur le fond, Platon n'a pas chang d'avis : il considre tjrs qu'elles sont un mal ncessaire. Tjrs persuad de la faiblesse de la loi par rapport la sagesse vivanet du philosophe. Il est dsormais oblig d'en reconnatre l'utilit. Il faut des lois pour maintenir l'ordre social et encadrer l'action des dirigeants en vitant qu'ils commentent des abus. Les hommes doivent ncessairement tablir des lois et vivre selon des lois, sinon rien ne permet de lesdistinguer des btes les plus sauvages tous gards. La raison en est la suivante : aucun tre humain ne possde,en vertu de sa nature, le don de connatre ce qui est le plus profitable aux hommes en tant que citoyens ; et mmesil le connaissait, il ne serait pas toujours en mesure de vouloir et de faire le meilleur. En second lieu, supposons unhomme suffisamment avanc dans cet art pour savoir quil en est ainsi en vertu dune ncessit naturelle ;supposons, en outre, que cet homme rgne sur la cit sans avoir lui rendre de comptes, en matre absolu ; mmeen ce cas, il ne pourrait jamais demeurer inbranlable dans ses convictions, cest--dire continuer, toute sa viedurant, cultiver au premier chef lintrt gnral et subordonner lintrt particulier lintrt gnral. Aucontraire, la nature mortelle le poussera toujours dsirer insatiablement et agir gostement, elle, qui fuyant lapeine et poursuivant le plaisir de manire irrationnelle, fera toujours passer ces deux tats avant ce qui est le plusjuste et ce qui est le meilleur, et qui, se plongeant elle-mme dans les tnbres, finira par semplir elle-mme etremplir la cit tout entire de mille maux. Bien sr, si un jour venait natre un homme qui, en vertu dune grcedivine, ft naturellement capable de saisir ces principes, on naurait nullement besoin de lois auxquelles lesoumettre ; car aucune loi, aucun rglement ne lemporte sur la science.

Cpdt, le recours dsormais ncessaire la loi ne signifie pas pour autant l'abandon total d'un idal de sophocratie. Cette sagesse dsormais ne sera plus porte par un homme le roi philosophe mais par la loi. Les lois sont malheureusement gnrales, mais ne sont pas pour autant dnues de sagesse. Et dans Les lois, Platon prtend MEP un gouvernement qui serait une sorte de noocratie : gouvernement de l'esprit, de la sagesse. Cela explique tout le discours que propose Platon sur la loi qu'il prsente comme devant tre le produit de la raison et le fruit de l'intellect. Loi = divine merveille.
Platon la construit dans un mlange original : fonde en raison, la loi transcende l'homme car la raison est une donne ternelle immuable qui dpasse la ralit humaine. Mais la raison est aussi dans l'homme. C'est par la raison que l'homme va tenter de comprendre le monde qui l'entoure, la nature qu'il dpasse. Par sa raison il va tenter de se l'approprier et de comprendre ce qu'il doit louer et ce qu'il doit blamer. La loi devient une oeuvre de raison qui doit tmoigner en principe d'un ordre dont la ralit est extrieure l'homme et le dpasse, mais dont la ralisation dans le monde sensible ne peut passer que par la ralisation et la comprhension de l'homme.

On a une conception thorique de la loi prsente dans cet ouvrage qui reste en conformit avc la doctrine de Platon reposant sur cette conception extrieure l'homme du monde des ides dt l'enjeu de l'homme est d'en comprendre au mieux les mcanismes. TEXTE LONG sur la forme

Dans cette dfinition, on a une vritable condamnation de la dfinition sophiste de la loi qui faisaient de la loi une simple convention humaine, dtache de cette ralit suprieure.

Aspect de lgistique : comment rdiger une bonne loi ?Insiste sur l'aspect formel de la loi : le prambule. Platon: il faut que les citoyens obissent la loi et que cette obissance devienne un rflexe: il faut que cette obissance soit + spontane qu'impose. Il que faut les citoyens soient convaincus de cette obissance; on leur dmontre donc que la loi obit une logique transcendante.
Platon insiste sur le fait qu'on peut faciliter l'adhsion ncessaire la loi en recourant au prambule explicatif. Ojd on est habitus ces rapports de prsentation. Fonction ducative du prambule permettant d'allier persuasion et contrainte: permet de convaincre le citoyen de respecter ce que la loi impose. Permet au citoyen d'en comprendre le sens et que la conduite impose par la loi est bonne et que ce qu'elle interdit est une mauvaise conduite. Platon estime que c'est cette persuasion rationnelle de la loi qui permettra d'en assurer la meilleure obissance et le meilleur respect.

Ainsi la loi est le cadre dans lequel se coule la Cit et les lignes de conduite la fois pour les citoyens et les dirigeants.La nouvelle conception de la loi dfendue dans ce dernier Trait se traduira par la multiplication des lois fixant les conditions de vie des citoyens (mthode ducative), vie quotidienne.

La pense de Platon a un peu volu mais le gros de la thorie reste le mme : il continue dfendre peu prs les mmes principes que plus tt.

Exemples :Pour crer une bonne cit, il faut de prfrence installer une Cit au milieu des terres et non pas au bord de la Mer car elle risque d'entrainer des contacts avec des trangers qui risquent d'entrainer la corruption. Il faut aussi viter ce commerce source de corruption. Donc il faut limiter la production de la Cit ses besoins: logique de l'autarcie il faut avoir suffisamment pour subvenir ses besoins tout en produisant sans excdent. Les nouvelles lois encadrent de manire rigoureuse tous les voyages l'tranger : en pcp le citoyen ne doit pas en sortir. Seuls quelques citoyens seront autoriss sortir, et uniquement pour des raisons publiques et surtout pas pour des raisons prives. On va a priori limiter le nombre de chefs de famille 5040, nb obtenu par la x des 7 chiffres premiers. Dans cet ouvrage, Platon explique pq il a choisi ce chiffre : nb qui possde le + grd nb de divisions possibles qui se suivent. C'est dc le nombre le + commodment utilisable pr tte utilisation sociale : guerre ou paix. On admet un peu de proprit. On tolre une certaine ingalit de fortune. Rapport compliqu de Platon l'gard de la notion mme de proprit : mme s'il attribue certaines terres aux citoyens (contrairement la Rpublique) cette attribution est trs encadre; les lots attribus ne le sont pas en pleine proprit la cit demeure propritaire des terres. La cit peut tjrs reprendre les terres, les citoyens ne peuvent pas les changer ou les vendre. Les lots vont un hritier unique. L'argent n'existe pas. La proprit est dangereuse pcq ni l'homme riche ni le pauvre ne peut tre vertueux. La vertu est une possession des richesses moyennes pcq l'homme vertueux ne peut pas trop s'appauvrir ni trop s'enrichir. Platon tablit des classes censitaires dans lesquelles on rpartit les gens, classes qui se tiennent car on estime que la fortune du plus riche ne peut dpasser de plus de 4 fois la fortune du plus pauvre.
Fidle sa position, il va interdire le travail manuel aux citoyens en le rservant aux esclaves et mtques. Il va galement dvelopper cette volont de s'immiscer dans la vie prive des citoyens. La cit doit lgifrer en matire de mariage. Ts les hommes doivent tre maris 35 ans. Naissance et ducation rglementes. Pour Platon, il appartient l'Etat d'observer de prs peines et plaisirs de juste louanges la loi flicite et sanctionne. Il se justifie de s'immiscer par la loi dans la vie des citoyens. Cette cit est thocratique. Platon veut une religion commune et obligatoire. Religion philosophique qui ne saurait s'appuyer uniquement sur les mythes.

Il prvoit galement une ossature institutionnelle pour faire fonctionner cette Cit. On va donner des lois mais pour s'assurer de leur bonne application, il va falloir des dirigeants et un conseil. Institution originale : les gardiens des lois : les nomophylaques + le conseil nocturne. Clias est sens devenir un nomophylaque : ils se runissent l'aube, heure o tout le monde est libr d'obligations prives ou publiques.

Aristote (v.385-322) et la recherche empirique du meilleur gouvernement

N en Macdoine. Longue dynastie de mdecins qui ont oeuvr auprs des Rois. Orphelin assez tt, et va Athnes o il devient discipline de Platon. A la mort de Platon il aurait souhait la diriger mais elle fut confi son neveu. Il retourne en Macdoine et se charge de l'ducation du futur Alexandre le Grand. Lorsqu'il monte sur le trone, il retourne Athnes o il fonde sa propre cole: le lyce o il enseigne pdt 10 ans. Puis mort d'Alexandre, occasion d'une raction anti macdonienne Athnes. Il est menac d'un procs et prfre quitter Athnes plutot que de leur donner l'occasion de commettre un nouveau crime contre la philosophie.

Ses oeuvres nous sont parvenues par la collation de certains de ses disciplines.
Ses oeuvres : La Politique, l'thique Nicomaque.

A. Mthodes et principes

Mthode diffrente de celle de son maitre, expliquant qu'on ai fait d'Aristote l'un des premiers grands spcialistes de la science po. Mthode qui repose sur l'observation. Ainsi ses ides politiques ne sont plus de pures spculations philosophiques et constituent une relle science politique. C'est un mtque : pas de droit de cit. Cela lui a probablement permis d'acqurir une certaine neutralit dans l'observation de la vie politique d'Athnes.

Comparatisme : Aristote a voyag et a compar les diffrents rgimes. C'est partir de cette documentation riche sur les rgimes pol qu'il va rdiger La politique laborant sa typologie critique des diffrents rgimes.Diffrents de Platon : son but n'est pas de donner un modle abstrait mais de proposer partir de ces diffrents modles observs une typologie.

==> Donc une mthode fonde sur l'observation, et la comparaison.

Cette mthode n'est pas exclusivement concrte. Pas d'opposition relle avec l'idalisme de Platon dans la mesure o si Aristote offre indniablement une pense politique + concrte de celle de son maitre, sa pense est loin d'tre dnue de tout idalisme mais l'idalisme d'Aristote n'est pas l'idalisme de Platon. Platon s'en remet un idal transcendant, atemporel alors que pour Aristote, l'idal se trouve dans le fait lui-mme, la nature des choses et leur substance qui peut tre amene voluer, qui est moins fige que chez Platon. Mais un idal existe tout de mme.

Observation mais qui cherche un sens qui doit conduire au plus prs de la vrit.

Les principes animant la pense pol d'Aristote :

L'homme est un animal politique

Pr Aristote : cit = ralit naturelle. Donc logiquement l'homme est un tre par nature social : La cit fait partie des choses naturelles, et [...] lhomme est par nature un animal politique L'homme n'est homme qu' travers la Cit. Dire qu'il est fait pour vivre en cit: il ne pourra vritablement accder sa pleine humanit que dans le cadre de la Cit. Naturellement l'homme est port organiser sa vie en commun, vivre avec autrui. L'homme qui serait en marge ne serait pas vritablement un homme : Celui qui nest pas capable dappartenir une communaut ou qui nen a pas besoin, parce quil se suffit lui-mme, nest en rien une partie dune cit ; si bien que cest soit une bte, soit un dieu .Cela suppose que si la Cit est une ncessit conforme la nature de l'Homme, cela signifie que l'origine de la cit n'est pas chercher dans une contrainte ou dans un choix. L'origine de la cit n'est ni la violence ni le contrat social mais une inclinaison naturelle de l'homme. Ide fondamentale : pour Aristote, c'est un lment ncessaire. Aristote considre que la politique devient vritablement une exigence. Cela explique l'attachement d'Aristote la Cit alors que ses contemporains commencent critiquer ce modle qui dcline.

Il estime que l'homme ne parviendra son panouissement que dans le cadre de la cit dans lequel il est important pour lui de bien vivre (l'euzein). Il conduira au fil de ses ouvrages donner quelques conseils permettant la cIt d'assurer au mieux le bien vivre des citoyens. Il estime que la bonne cit ne sera ni une cit guerrire ni une cit mercantile. Taille modre : territoire facile dfendre.

Il prcise aussi que la cit est une entit spcifique qu'il ne faut pas ncessairement chercher voir dans la cit la reproduction d'un autre modle: c'est un modle sui generis et non pas son modle. Il met en lumire la distinction entre le modle familial et le modle de la cit. La famille n'est pas une image petite chelle de l'Etat. La cit elle mm malgr son caractre naturel ne saurait tre dfinie comme simplement une famille largie. Ce n'est pas une question de diffrence de degrs mais une diffrence de nature. Cette cit a des ressorts qui lui sont propres et des rgles qu'ont ne doit pas chercher calquer sur le modle de la famille.

Cet tat d'esprit conduit svt Aristote se distinguer du modle de Platon : ide que pour faire l'unit de la cit et crer la communaut des citoyens, il faut une communaut familiale. Aristote s'en prend au communautarisme des femmes et des enfants qui lui parat tre une aberration. Au contraire le communautarisme aboutit une indiffrence des pres envers les enfants : il vaut mieux tre en propre le cousin de quelqu'un qu'un fils la mode platonicienne. En ralit, il y a 2 domaines propres mais complmentaires.Dans sa critiques : il est contre le communautarisme des femmes. Il part de l'observation de la nature et constate qu'il y a des vertus de temprance dans la nature humaine, empchant tous les hommes de convoiter la femme de leur voisin. Or, si on crait ce communautarisme on ne donnerait pas l'occasion la vertu naturelle de temprance de s'exprimer. Or, si cette vertu existe dans la nature, c'est qu'elle est utile et a contrario si la communaut des femmes va contre une vertu naturelle : c'est qu'elle est non naturelle et qu'elle ne mrite pas d'exister. Ces vertus doivent pouvoir s'exprimer dans l'ordre social, sinon, c'est que l'ordre social n'est pas le bon puisque non conforme la naturelle.

Autre diffrence entre Aristote et Platon dmontrant que pour A l'Etat n'est pas un modle largi du modle familial. Si on peut avoir diffrentes formes de gouvernement, en revanche, il ne peut y avoir qu'un seul modle familial: celui dans lequel l'homme dirige. Aristote ne cherche pas reproduire une sphre de la famille mais cherche crer quelque chose de spcifique et complmentaire.

Autre diffrence : la place de la proprit prive. Aristote va accepter de reconnatre une proprit prive qui n'est pas sacre puisque la Cit peut tjrs dcider de procder une redistribution des terres. Proprit prive car Aristote estime que c'est un chos de la nature de l'homme. On constate que les hommes ont un instinct naturel de possession si c'est naturel, ce besoin de proprit prive ne peut tre condamnable. Il remarque que ceux qui partagent des biens ont bcp + de diffrends que ceux qui ont leur propre patrimoine. ajoute que si l'homme a l'instinct de possession naturel, il a galement un naturel instinct de gnrosit: donner est galement un instinct de l'homme. Or, pour donner, il faut possder. Si on ne possde pas, on ne peut pas donner. Cela justifie une certaine forme de proprit prive. La proprit peut tre une source de sociabilit : permet aux riches de venir en aide aux plus pauvre. Cpdt il faut garder une certaine mesure et se limiter aux biens ncessaires une vie conomique sans tomber dans la ngoce et viter la chrmatistique: il ne faut pas tre gagn par ce dsir de l'argent.

Les trais gnraux de la cit se distinguent du communautarisme platonicien avc cette ide essentielle qui est que + que le communautarisme et + que l'galit absolue, ce qui fait la force de la Cit et son quilibre, c'est la complmentarit. Le processus dunification se poursuivant avec trop de rigueur, il ny aura plus de Cit ; car la cit est parnature une pluralit et son unification tant trop pousse, de cit elle deviendra famille et de famille individu []Cest exactement comme si dune symphonie, on voulait faire un unisson, ou rduire un rythme un seul pied .La cit se nourrit de diffrences et ne doit pas avoir cette vision uniformisante que Sparte avait adopt.

Le sens de la mesure et la recherche de l'quilibre

La vie la meilleure est celle qui consiste en un juste milieu. Ce ralisme tempr d'A le conduit condamner tous les absolus. Il n'y a pas d'absolu intemporel ou universel grande diffrence avec Platon qui lui construisait un systme reposant sur l'ide qu'il existe un vrai et juste intemporel. C'est un naturalisme diversifi. Il y a un bien un juste et un vrai. Mais ce bien ce juste se dcline en fonction du lieu et du temps.Ce rejet des absolus, de la pure ide, on en trouve diffrentes illustrations ayant des incidences sur sa conception de la politique. La justice pour A n'est pas une, mais elle est plurielle. Elle se dcline en fonction des rapports que l'homme entretient avec ses semblables. Pour A, il y a 2 types de justices : une justice distributive : de proportion: galit gomtrique donner + celui qui a le + besoins ou celui qui a + de comptences. Distribution des honneurs

une justice commutative : cadre d'un contentieux: rgles identiques aux deux parties.

On pourra utiliser l'une ou l'autre, en fonction. A accepte de prendre en compte la richesse mais pas pour elle-mme.

Parfois, il faut s'intresser la richesse d'un citoyen car elle permet la libert. L'aisance financire confre une certaine indpendance. Elle est galement source de loisirs. La richesse serait un gage de moralit: il serait moins tent que celui qui n'a rien. Rejet de l'absolu qui vaut en droit et le conduit avoir une certaine conception du modle du droit. Aristote n'est pas un sophiste : il ne pense pas qu'il puisse se rsumer au lgal. Le droit n'est pas tjrs rien que la loi. Il existe un droit transcendant : droit naturel qu'on peut lire dans la nature des choses, dt le droit humain serait le reflet. Le droit naturel d'A serait un droit naturel flexible ds la mesure o si la loi dt avoir pr fondement la nature, les pcp dt la loi s'inspirent st des pcp qui se dclinent selon le temps et le lieu. La nature est extrieure l'homme. Cette nature inspire une diversit de droit positif permettant d'apprhender la diversit des modles de droit positif. La loi devient pr A une donne subjective, non plus aussi objective que chez Platon car elle vise la vrit absolue.Cela conduit A a apprhender une varit de modle d'o l'intrt ses yeux d'tudier diffrents types de gouvernements politiques.

B. Les diffrentes formes de gouvernement

Distinction selon 2 critres : un lment objectif : le nombre

un lment subjectif : qualitatif, li l'intention des gouvernants : recherche ou non de l'IG

Les bons gouvernants prennent en compte le second critre. En combinant les deux, on a une distinction entre les bons et les moins rgimes. Texte EPI. Cela permet de dgager 6 formes de gouvernements : tyrannie,

dmocratie

oligarchie,

monarchie (gouv d'un seul au bnfice de tous),

aristocratie (gouv du petit nb au service de tous),

la politeia (gouvernement du grand nombre dans l'intrt de tous une bonne forme de dmocratie).

Royaut, aristocratie, politeia: les dirigeants gouvernent en vue du + grand nombre de la cite et de leur IG. Les autres formes sont moins bonnes car lment subjectif absent : s'exerce dans l'intrt des gouvernants : tyrannie, oligarchie, dmocratie (dans l'intrt du peuple) les dirigeants n'ont aucun gard pour l'utilit commune , mais seulement dans l'intrt du nombre qu'ils reprsentent.
A partir de cette distinction de base, ce n'est qu'une premire ossature partir de laquelle A va envisager d'autres formes de gouvernement, en partant tjrs de ses observations. Il va dcliner les royauts (absolues, viagre), dmocratie (agricole, pastorale, urbaine). Ces formes vont parfois dgnrer : volution qui s'expliquer en la croyance en la mutabilit des rgimes politiques. En fonction des circonstances, des gouvernants, un rgime peut voluer. Affaiblissement de la classe moyenne peut tre un majeur facteur. Ces rgimes sont appels voluer. Mais diffrence avec Platon : A considre que c'est moins implacable que Platon. Pour A, pas de stabilit en politique mais cette volution dpend de circonstances particulires, peut tre + ou rapides selon l'volution des circonstances. Certains rgimes rsisteront mieux que d'autres. Pas de cycle implacable de l'histoire comme chez Platon dans la Rpublique.

A dfend l'ide qu'un systme ne peut pas convenir partout. Pas d'absolu ni en droit ni en justice ni en matire politique. Il faut distinguer entre la meilleure constitution absolument et la meilleure constitution possible tant donne les circonstance. C'est un modle mais il n'est pas absolu. Le rgime bons pour les uns ne le seras pas forcment pour les autres. Texte sur EPI.

Sont bonnes en revanche les constitutions qui peuvent tre appliques aux cits selon le climat. Quelle que soit la constitution finalement adopte, il faut qu la partie de la Cit souhaitant la maintenir soit + forte que celle qui ne le veut pas : cad il faut un accord sur la C pour qu'elle puisse perdurer.Ide que les rgimes changent et qu'il faut trouver celui qui a le + de chance de durer. Celui-ci se dcline en fonction du lieu et des gouverns.

STOP Cpdt, prfrence : pour lui, certains rgimes sont + vous durer que d'autres. Le choix d'Aristote se porte sur un rgime tempr et quilibr. A = champion du juste milieu. Il souhaite un rgime mixte. A ne croit pas vraiment aux rgimes purs qui sont dsquilibrs.
La monarchie est dsquilibre puisqu'elle remet entre les mains d'un seul tout le pouvoir. De + rgime fragile car entre ce rgime et la tyrannie le pas est trop facile franchir trop difficile trouver une bonne monarchie.
A ne croit aps non plus l'aristocratie: qui n'est pas en soi un mauvais rgime mais tend trop souvent voluer vers une simple oligarchie o le petit nb qui accapare le pvr va l'exercer dans leur propre intrt (des + riches) et non pas ds l'intrt commun. Originalit d'Aristote : il croit la vertu du nombre. Les auteurs de l'antiquit s'en mfie souvent. Mais Aristote considre qu'il faut en partie s'appuyer sur le nombre car on a une certaine sagesse du nombre. La multitude, compose dindividus qui, pris sparment, sont des gens sans valeur, est nanmoins susceptible, prise en corps, de se montrer suprieure llite, non pas titre individuel, mais collectif. - facile de corrompre le nombre. Il est ncessaire que s'appuyer sur les + nombreux car ceux-ci sont les pcpaux destinataires des lois. Donc A estime que l'utilisateur juge souvent mieux que le producteur. L'invit juge mieux de la chaire que le cuisinier.

Pour autant, A ne considre pas que la pure dmocratie soit un rgime idal car il serait dsquilibr car trop d'galit. En politique, A se mfie de l'galit arithmtique et prfre une galit gomtrique. La seule chose qui assure la stabilit des constitution est l'galit selon le mrite. On en est pas sur la juste commutative mais pour la gestion de la cit il convient de considrer que les gaux sont gaux au sein d'un mme groupe, ms que ts les groupes ne sont pas gaux. On a une galit par pallier. C'est une galit pr ceux qui sont gaux.

Cette conception renvoie la conception mme de la Cit d'A pr qui c'est une communaut de communauts. La Cit est un tout, englobante, et doit tre compose d'lments diffrencis qui ont besoin les uns des autres et doivent durablement entretenir leur complmentarit et diffrence.

Oligarchie et dmocratie, en niant les diffrences, sont l'occasion de conflit et ont vocation disparatre car emports apr les conflits qu'ils gnrent.

A prconise un modle mixte qui associerait les vertus du mrite et celles du nombre. A partir de 2 modles imparfaits, on en fait un modle parfait. On prend l'galit gomtrique selon le mrite (oligarchie) avec la ncessaire reconnaissance du poids du nombre (dmocratie) meilleur rgime devient une sorte de dmocratie attnue. C'est ce modle qui va prendre le nom de politeia. Ce n'est donc ps une forme pure de gouvernement. On confie dc le gouvernement ceux qui ont le + de mrites. Cette constitution rservera l'accs une classe de la population, dsigne par un critre censitaire. Mais le nb devra exercer un contrepoids salutaire l'exercice du pvr car il mrit d'y accder. Ce soucis d'quilibre nombre et sagesse explique qu'A veuille s'appuyer sur cette classe moyenne pcq ses yeux la classe moyenne offre le mix entre le nombre et une certaine vertu : elle a une assise numrique et a en pcp une richesse suffisante pour assurer la stabilit du systme. Cette classe moyenne va devoir tre la cheville principale du bon gouvernant et c'est sur elle que devra s'appuyer la constitution de la Cit la fois pcq cette classe moyenne est moins avide de richesse que les + pauvres et pcq elle est + raisonnable que les extrmes. Elle est donc la fois capable de commander et d'obir, ce que ne sont aps capables de faire les trs riches et els trs pauvres. Texte sur EPI. A trs attach la classe moyenne, au juste milieu, qui elle seule semble pouvoir la fois obir et commander. Importance de la loi : pas de politeia sans loi. La loi est l pr garantir dans la cit qu'il y a une galit devant la loi qu'il convient de maintenir et assure la + grande prennit de la cit.

Grande dimension thique dans l'oeuvre d'A : il cherche promouvoir la vertu. Le gouvernant doit tr