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VOLUME 27 | N° 18 | LE MARDI 12 FÉVRIER 2013 VOTRE JOURNAL EST RECYCLABLE ! CONFLIT DE TRAVAIL DES CHARGÉS DE COURS Sommet sur l’enseignement supérieur : la tension monte | 6 Critique de la pièce De Tchékhov à Sakhaline | 9 Diane 35 sur la sellette | 12 R & O Natation : Fidèle à ses habitudes | 15 LA GROGNE S’INTENSIFIE

Impact campus 12 février 2013

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Journal des étudiantes et étudiants de l'Université Laval

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Page 1: Impact campus 12 février 2013

VOLUME 27 | N° 18 | LE MARDI 12 FÉVRIER 2013VOTRE JOURNAL EST RECYCLABLE !

CONFLIT DE TRAVAIL DES CHARGÉS DE COURS

Sommet sur l’enseignement supérieur : la tension monte | 6

Critique de la pièce De Tchékhov à Sakhaline | 9

Diane 35 sur la sellette | 12

R & O Natation : Fidèle à ses habitudes | 15

LA GROGNE S’INTENSIFIE

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OPINIONS | IMPACTCAMPUS.QC.CA | MARDI 12 FÉVRIER 20132

Opinions

Hubert GaudreauRédacteur en chef

Papable, mais encore...

Lundi matin, on en parlait sur toutes les tribunes : le pape Be-

noit XVI démissionne. Je pense alors immédiatement à tous ces scénarios d’action autour du conclave, scéna-rios dignes du film Da Vinci Code qui mettraient une dose d’intérêt dans cette attente de la fameuse fumée blanche. Or, je sais très bien que tout ce qui entourera le conclave et cette cérémonie obligée au Vatican sera des plus normales, sans pour-suite, ni fusillade.

Ce qui est fascinant cependant avec cette démission surprise, c’est de voir tout cet engoue-ment autour d’une institution qui, pour la majorité des Québécois, ne représente presque rien dans leur vie personnelle. On s’amuse a prédire qui sera le prochain pontif, quel sera son impact sur la vie re-ligieuse et quels dossiers seront traités prioritairement par celui-ci. Pire encore, on croit que l’élection du Cardinal Ouellet pourrait être une bonne chose.

Pensez-y bien, non seulement le gouvernement conservateur relancerait peut-être des débats tel que le droit à l’avortement, le suicide assisté, le mariage gai, etc., mais en plus, le pape, un Québécois d’origine, endosserait nécessairement les positions des conservateurs. Ne vous faites pas d’illusions, malgré l’ère dans la-quelle nous vivons et bien que ces saints élus utilisent Twitter, leur mentalité ne demeure pas plus

évoluée qu’il y a 100 ans. Alors lorsque seront remis sur la table des débats qui font reculer notre société, les forces conservatrices trouveront en leur nouveau sau-veur une force alliée qui pourrait faire mal aux moeurs québécois. Mais bon, notre pouvoir est bien peu fort face à cette élection du chef des Chrétiens.

Sudoku

Solutions de la semaine passée

1. doctorat2. certificat3. faculté4. recherche5. thèse6. couillard7. université

8. dekoninck10. alérion11. recteur12. diplôme13. duchesne14. pavillon15. brière

Sudoku Mots-croisés

PHOTO : HUBERT GAUDREAU

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SOMMAIRE | IMPACTCAMPUS.QC.CA | MARDI 12 FÉVRIER 2013 3

Sommaire

Directeur général: Jean-Philippe Duphily [email protected]

Directrice adjointe: Céline de Laissardière [email protected]

Rédacteur en chef: Hubert Gaudreau [email protected]

Chef de pupitre actualités: David Ré[email protected]

Chef de pupitre arts: Miléna Babin [email protected]

Chef de pupitre sports: Raphaël [email protected]

Chef de pupitre sciences: Valérie Désyroy [email protected]

Directrice de la photographie: Claudy Rivard [email protected]

Production: Laura Lukyniuk Stéphanie Turgeon-Girard [email protected]

IMPACT CAMPUS1244, pavillon Maurice-Pollack, Université Laval, Québec, G1V 0A6Téléphone: (418) 656-5079Télécopieur: (418) 656-2398

Publicité:Fabrice CoulombeTéléphone: (418) [email protected]

Journalistes: Julie Day-Lebel, Perle Fostokjian, Camille Allard, Hugo Lafleur, Anne-Catherine Gagné, Élise Magnin, Pierre-Olivier Forget, Raphaël Lavoie, Raphaël Létourneau, Pierre-Guy Veer

Correctrices :Christine Hébert

Photographes : Guylaine Jacob, Sylvain Fillos, Pascal Huot

Conseil d’administrationtransitoire :Cyril Schreiber, Didier Ouellet, Guillaume Arsenault, Jérémie Lebel, François Gagnon, Francis Gagnon, Carol-Anne Gauthier, François Lachance, Romain Thibaud, Camille Zawadzki

IMPACT CAMPUS ne se tient pas respon-sable de la page CADEUL (7), dont le con-tenu relève entièrement de la CADEULLa publicité contenue dans impact campus est régie par le code d’éthique publicitaire du journal qui est disponible pour consultation au: http://impactcam-pus.qc.ca/code-dethique-publicitaire

Impression: Publications Lysar inc.

Tirage: 10 000 exemplairesDépôt légal: Bibliothèque nationale du Québec et Bibliothèque nationale du Canada. Impact Campus est publié par une corporation sans but lucratif constituée sous la dénomination sociale Impact Campus, le journal des étudiants et étudiantes de l’Université Laval, qui est en processus de fusion avec Réseau Radio Campus Laval afin de se regrouper sous la Corporation des Médias Étudiants de l’Université Laval.

Sports

Par la porte arrière | 14

PHOT

O : C

LAUD

Y RI

VARD

Papable, mais encore... | 2

Sciences et techno

Capacités cérébrales hors normes chez les athlètes | 13

PHOT

O : C

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OISI

E, , U

NIVE

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ÉAL

Ah! la bouffe

Comme à la maison | 11

PHOT

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Actualités

Chargés de cours : hausse des moyens de pression | 4 PH

OTO :

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HIVE

S IM

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GAUD

REAU

Arts et culture

Un succulent n’importe quoi | 8

PHOT

O : C

LAUD

Y RI

VARD

Opinion

Photo de la semaine

Québec en lumière | Philippe Desmarais

Histoire de promouvoir le talent photographique des étudiants lavallois, Impact campus implante cette nouvelle section qui présentera chaque semaine une nouvelle photographie. Pour avoir la chance de voir votre travail publié, envoyez vos photos à l’adresse courriel suivante : [email protected].

Il vous suffit d’identifier votre photographie d’un titre et de l’accompagner d’une brève description.

Bonne chance !

Description: Red Bull Crashed Ice vu de Lévis.

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ACTUALITÉS | IMPACTCAMPUS.QC.CA | MARDI 12 FÉVRIER 20134

ActualitésSommet sur l’enseignement supérieur : La tension monte | 6

Chargés de cours

Hausse des moyens de pression

David RémillardChef de pupitre actualités

PHOTO : ARCHIVES IMPACT CAMPUS, HUBERT GAUDREAU

Outre le rattrapage salarial et les balises encadrant les

contrats des chargés de cours, voilà que le statut même de ce qu’est une charge cours est au cœur des débats.

Ce récent désaccord, qui n’an-nule pas toutes les autres mé-sententes, a motivé les membres du SCUUUL à procédé à un vote le 6 février dernier pour une

intensification des moyens de pression. Le résultat est sans appel : 90 % des membres se sont prononcés en faveur.

Selon le syndicat, historique-ment, une charge de cours équivaut, pour un cours de trois crédits, à 45 heures et un point d’ancienneté accumulé pour les membres. « C’est ce qui permet de définir les charge de cours offertes dans toutes les univer-sités québécoises », peut-on lire dans un communiqué publié par le SCCCUL vendredi dernier.

Mais « depuis l’introduction des cours à distance et des cours hy-brides — la moitié en classe et la moitié en ligne — l’Université Laval remet en cause ce prin-cipe. Ces cours sont devenus le prétexte à une redéfinition de la tâche de travail. »

Toujours selon le communiqué, le SCCCUL estime que l’Univer-sité Laval tend désormais vers une fragmentation de la charge de cours de 45 heures en diffé-rentes tâches — correction, pré-paration de cours, encadrement — «menant à une rémunération évaluée à la baisse.»

Baisse de qualitéL’idée du syndicat de sortir sur le campus n’est pas une simple question de visibilité. Le SCCCUL souhaite en effet sensibiliser l’ensemble de la communauté étudiante sur la récente décision de l’employeur à redéfinir la notion de charge de cours. « Ça dépasse le cadre de la négociation de la conven-tion collective», affirme Puma Freytag, président du SCCCUL, joint au téléphone lundi. «Trop c’est trop, il y a des enjeux qui

Le syndicat des chargées et chargés de cours de l’Université Laval ( SCCCUL ) n’entend plus à rire et augmentera ses moyens de pression sur le campus. Sans nouvelle convention collective depuis deux ans et après 69 rencontres avec l’employeur, plusieurs points du prochain contrat de travail demeurent litigieux.

nous dépassent comme simples chargés de cours.»

Selon lui, la qualité de l’ensei-gnement est en jeu dans ce plus récent débat entourant les négociations. « On se bat pour la qualité des cours, on ne peut pas nous utiliser à rabais», peste-t-il. «Et tout ça pour des raisons purement économiques ! »

Utiliser les chargés de cours à rabais, considérant leurs compé-tences, revient à appauvrir la qua-lité de l’enseignement, soutient M. Freytag.

Pas de grève…pour l’instantPuma Freytag est toutefois sans équivoque, il n’est pas question d’aller en grève pour le moment. «Pour l’instant, ce n’est pas à l’ordre du jour», a-t-il insisté. « On va travailler et miser sur l’in-telligence de nos vis-à-vis. »

Les membres du SCCCUL sont entrés en grève à leurs deux précédentes négociations de conventions collectives, en 2004 et 2007.

En 2007, la grève générale illimitée des chargés de cours, déclenchée le 14 mars a duré près d’un mois, jusqu’au 11 avril. Les deux parties avaient alors signé une entente de principe mettant fin au conflit et limitant l’impact sur les étudiants.

À la suite du communiqué publié vendredi par le SCCCUL, certains départements ont déjà informé leurs étudiants qu’aucune grève n’était prévue pour le moment et qu’aucun cours n’était suspendu.

Par ailleurs, les chargés de de cours de l’Université réclamment un rattrapage salarial basé sur la rémunération offerte dans les autres universités. Le SCCCUL représente 1 800 membres, dont 900 actuellement sous contrat.

On se bat pour la qualité des cours, on ne peut pas nous utiliser à rabais— Puma Freytagprésident de la SCCCUL

Sur la photo : Mireille Boivert ( à gauche), vice-présidente aux relations de travail du syndicat, et Puma Freytag (au centre), président du SCCCUL, ont reçu un appui massif de leurs membres la semaine dernière.

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ACTUALITÉS | IMPACTCAMPUS.QC.CA | MARDI 12 FÉVRIER 2013 5

«Le sommet a lieu uniquement parce que le PQ l’avait promis en

campagne électorale et qu’il a été incapable de maitriser un nombre insignifiants d’activistes pour maintenir la paix sociale, poursuit-elle. Je n’ai aucune attente quant à son déroulement, puisque le gou-vernement en a seulement une vision comptable. »

« Aussi se base-t-il sur des fausses prémisses : le lien entre accessibi-lité et coût de l’éducation est très

faible. On ne parle pas de la mis-sion des associations étudiantes, du rôle des écoles privées ni de la place de l’anglais », suppose-t-elle. Tous ces points ont été abordés par le RLQ dans son mémoire, disponible sur le site Internet de l’organisme.

Ces thèmes ont également été débattus lors du Sommet du RLQ. Notamment, l’école privée a été vue comme une leader de l’innovation dans le public. « De

nos jours, toutes les écoles pu-bliques semblent avoir un pro-gramme de football. C’est grâce à des institutions privées comme le Séminaire Saint-François ( SSF ) que ce fut possible », affirme le père Jean-Marc Boulé, directeur du séminaire.

Un de ses anciens élèves, le chro-niqueur sportif Vincent Cauchon, seconde et ajoute que le foot-ball permet d’inculquer une dis-cipline sans pareil. « Sans un tel

Éducation

Le sommet des oubliésLe Réseau Liberté Québec ( RLQ ) a décidé d’organiser son propre sommet sur l’enseignement supérieur, pour « le citoyen, le parent, l’étudiant et le contribuable libre et responsable », gens qui sont mal représentés au sommet du PQ, selon Johanne Marcotte, co-fondatrice du RLQ. « L’autre sommet » a eu lieu le 6 février dernier à Québec et se voulait un contrepoids à l’officiel, qu’elle qualifie de « farce monumentale ».

Pierre-Guy Veer

programme, je serais peut-être en prison », croit-il.

Il ajoute aussi que c’est le foot-ball qui a permis de sauver un

de ses anciens joueurs au SSF, Luis Guimont Mota. aujourd’hui condamné à 90 dimanches de prison pour voies de faits. « C’est un gars extrêmement talentueux, mais très colérique. Quand il a été condamné pour voie de faits, le juge s’est rendu compte que le football permettait à Luis de mieux catalyser ses énergies négatives. Depuis, il a reçu une

bourse de McGill. » Il a terminé en encourageant les parents à donner temps ou argent aux pro-grammes de sports-études.

Viser l’excellence« En médecine, on exige que les étudiants aient une cote R de 33; en enseignement, on peut ren-trer avec une cote R de 20 ou 21, déplore pour sa part le sociologue Égide Royer Dans des pays comme la Finlande, les enseignants sont choisis parmi le 20 % des meilleurs finissants ». Le manque d’excel-lence se voit facilement : plusieurs ont besoin de cours de rattrapage en français.

Pour remédier au problème, il propose une véritable valorisa-tion de l’éducation, en créant un ordre professionnel des en-seignants et en augmentant la rémunération, entre autres. « Il faut que l’éducation soit consi-dérée autant que le droit ou la médecine chez les étudiants », espère-t-il.

PHOTO : COURTOISIE, WIKIMEDIA, ASCLEPIAS, CREATIVE COMMONS

Un message de vos corporations médiatiques du campus, Réseau Radio Campus Laval ( CHYZ 94,3 FM ) et Impact campus, le journal des étudiants ( e ) s de l’Université Laval.

Assemblée générale spéciale de mise en œuvre du projet de réorganisation administrative.

Ce document constitue aussi une convocation officielle aux assemblées générales de réorganisation administrative. Ces assemblées se tiendront le 20 février à 11 h 30 pour CHYZ et à 12 h 30 pour Impact campus. Les assemblées auront lieu au 3105 du Desjardins-Pollack.

L’ordre du jour sera le suivant pour l’assemblée d’Impact campus :

00. Praesidium0. Ouverture1. Lecture et adoption de l’ordre du jour2. Assemblée plénière sur la proposition suivante : « Que le plan de réorganisation administrative unanimement approuvé lors de la dernière assemblée générale soit mis en application selon les nouvelles procédures adoptées en CA ».3. Fermeture

L’ordre du jour sera le suivant pour l’assemblée de CHYZ 94,3 Réseau Radio Campus Laval : 00. Praesidium0. Ouverture1. Lecture et adoption de l’ordre du jour2. Mise à jour de la charte 3. Fermeture

En vous espérant en grand nombre pour venir discuter de ce projet.

Signé, les représentants des Conseils d’administration de CHYZ & d’IMPACT CAMPUS

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ACTUALITÉS | IMPACTCAMPUS.QC.CA | MARDI 12 FÉVRIER 20136

J’essaie d’écrire ma chronique, mais je ne suis pas capable. Dans la pièce d’à côté, il y a Marie-Mai qui gueule, du monde qui braille,

des faux compliments lancés à l’aveuglette. Il y a Jean-Pierre Ferland qui cruise et du mélodrame à couper au couteau.

En gros, dans la pièce d’à côté, il y a La Voix.

Oui, je sais, l’émission est diffusée depuis déjà un mois. J’ai eu le temps d’y réagir plus qu’une fois depuis l’ouverture de la saison, mais c’est maintenant que je le fais.

Maintenant, parce que le programme animé par Charles Lafortune semble désormais bien ancré dans la routine hebdomadaire des Québécois. Collectivement, on s’est bien enduit du concept pseudo-émouvant et l’ingrédient actif a fait son effet. La Voix fait parler d’elle-même.

On finit même par l’écouter. Par curiosité. Je confesse. Et est-ce qu’on y revient ? Je présume que ça dépend de notre tolérance au lourd. Dans mon cas, mon seuil n’est pas très élevé. Je n’y reviendrai pas. Cela dit, beaucoup semblent apprécier le délicat concept.

Quatre juges qui choisissent des concurrents à l’aveugle en se fiant uniquement à leur voix, c’est plutôt original. Ce qui sonne faux, c’est tout le reste. La manie de présenter chaque parti-cipant comme la dernière des victimes ( sans oublier l’habil-lage sonore larmoyant ), la volonté de sortir les violons à la pre-mière occasion, la tendance à vouloir glorifier tout un chacun, qu’ils aient du talent ou non. Tout ça, ça pèse plutôt vite sur le gros nerf.

Pourquoi est-ce que les cotes d’écoute sont encore au rendez-vous un mois plus tard ? Je n’en ai pas la moindre idée. Peut-être bien que c’est ici que la pseudo-maxime « plus c’est gros, plus ça passe » prend tout son sens.

Orange Cheetos

C’est cette semaine qu’entrait en vigueur la loi qui interdit aux mi-neurs le bronzage en salon. Bravo ! En voilà une bonne décision du Ministère de la Santé.

Les adeptes du teint basané devront donc attendre 18 ans avant de mettre leur avenir cutané en péril. Les études démontrent depuis des lustres l’influence nocive du bronzage artificiel, il était donc temps que le gouvernement légifère. Du moins pour les jeunes.

D’ailleurs, il est surprenant de voir comment certaines personnes is-sues d’une société obsédée par le cancer peuvent encore s’adonner à de telles pratiques de façon régulière. À la limite, la cigarette cause une dépendance. Pour ce qui est de se faire cuire aux rayons ultravio-lets, c’est autre chose.

Un beau tan, est-ce que ça vaut un cancer de la peau ? Poser la ques-tion, c’est y répondre.

Raphaël Lavoie

Ne pas se retourner

Ce qui sonne faux, c’est tout le reste. La manie de présenter chaque participant comme la dernière des victimes

À la suite de la rencontre, Mme Marois s’est dite « contente

des échanges » qui ont traité de « débats vifs ». D’autre part, l’ASSÉ a affirmé qu’elle compte « défendre la gratuité scolaire » et « s’opposer à l’indexation des droits de scolarité » lors du Sommet sur l’Enseignement supérieur.

Un plan d’application de la gratuité scolaire doit d’ailleurs être discuté

mardi à l’interne du côté de l’ASSÉ. Ce plan ne passerait pas par un gel des frais de scolarité « mais plutôt par une réduction progressive des frais de scolarité financée par des alter-natives fiscales », affirme le porte-pa-role Jérémie Bédard-Wien.

Le PQ a de son côté adopté une proposition visant à « défendre le gel des droits de scolarité ou toute autre position permettant de diminuer l’endettement étudiant » lors de son conseil national ce week-end. L’ob-jectif étant de faire un compromis avec son aile jeunesse qui appuyait le « gel complet » des droits de sco-larités.

Cette décision donne une marge de manoeuvre au gouvernement dans l’interprétation de sa position. « Pour moi, indexation égale gel. Le gel,

sans indexation, signifie qu’on réduit les frais de scolarité [...] Si on regarde les frais afférents, qui augmentent bon an mal an, de façon assez signi-ficative, imaginons que de ce côté-là on agit, on peut voir l’indexation comme une forme de gel », a affirmé Mme Marois.

Opposition fermeCette déclaration a aussitôt été criti-quée par la FEUQ qui accuse Pauline Marois de «jouer sur les mots». Pour obtenir le gel, la Fédération entend « continuer de rencontrer les diffé-rents acteurs pour mettre de la pres-sion sur le PQ », affirme la présidente Martine Desjardins.

Sommet sur l’enseignement supérieur

La tension monteAprès les Fédérations étudiantes et les recteurs, la première ministre Pauline Marois et le ministre de l’Enseignement supérieur Pierre Duchesne ont rencontré l’Association pour une solidarité syndicale étudiante ( ASSÉ ) lundi après-midi.

Raphaël Létourneau

PHOTO : ARCHIVES IMPACT CAMPUS, PASCAL HUOT

À lire sur impactcampus.qc.ca

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ARTS ET CULTURE | IMPACTCAMPUS.QC.CA | MARDI 12 FÉVRIER 20138

Arts et culture

C’est sur les planches de l’Amphithéâtre Hydro-Québec du pavillon Alphonse-Desjardins que la troupe de théâtre Les Treize présentait la pièce Mesure pour mesure. Le moins qu’on puisse dire, c’est que le public ne s’attendait pas au flamboyant spectacle qu’il a vu se dérouler sur scène.

Julie Day-Lebel

Un succulent n’importe quoiPHOTO : CLAUDY RIVARD

Coup de cœur pour les costumes et les maquillages, qui reflétaient l’esprit de ce cher William, mais qui étaient aussi d’un modernisme sexy et amusant

Critique littéraire : On ne rentre jamais à la maison

| 10

Critique CD : VioleTT Pi | 10

Mesure pour mesure, origi-nalement de Shakespeare,

mais revue ici par Maxime Robin, fut toute une surprise. Le dépliant annonçait plaisir et folie et ces mots décrivent parfaitement cette adaptation. Résultat : une am-biance tout à fait charmante et des rôles tenus à merveille, mais un gros n’importe quoi. Attention ! Un n’importe quoi plus qu’agréable. On a cru bon de mélanger au texte de Shakespeare des chansons mo-dernes, parmi lesquelles figuraient des pièces de Bon Jovi et de Katy Perry, entre autres. Certes, cela a eu un effet comique, qui, jumelé à des traductions en québécois, à un jeu candide des acteurs et à des chorégraphies entraînantes, a su créer un divertissement assuré. Du bonbon ! 1 h 45 qui devient vite du passé, un souvenir rigolo.

Coup de cœur pour les costumes et les maquillages, qui reflétaient l’esprit de ce cher William, mais qui étaient aussi d’un modernisme sexy et amusant.

Il paraîtrait cependant que l’on ait monté la pièce dans un laps de temps assez court, ce qui a eu quelques répercussions sur la représentation. Les transitions entre les scènes laissaient parfois à désirer, mais ça n’a pas telle-ment d’importance, compte tenu du fait que le public était visible-ment ravi. Certains aspects du décor, comme les gros vitraux

colorés, avaient été extrêmement travaillés à des fins purement es-thétiques, ce qui n’était peut-être pas nécessaire. Mention spéciale tout de même pour le bruit infâme provenant d’un spectacle rock qui avait lieu en même temps dans le Pavillon Desjardins. Expérience certainement désagréable pour le public… et pour les acteurs !

Une seule déception reste vrai-ment : la troupe aurait dû assumer à 100 % la merveilleuse frivolité et la légèreté de cette adaptation, car, en bout de ligne, rien ne les en empêchait.

Mesure pour mesure était pré-sentée du 6 au 10 février à l’Am-phithéâtre Hydro-Québec du Pavillon Alphonse-Desjardins. La prochaine pièce des Treize : Amen, de Dominic Desnoyers et Nicolas Drolet, du 13 au 17 février au Théâtre de poche du pavillon Maurice-Pollack.

À lire sur impactcampus.qc.ca

Critique du spectacle de Bernard Adamus au Cercle Par Hugo Lafleur

Page 9: Impact campus 12 février 2013

ARTS ET CULTURE | IMPACTCAMPUS.QC.CA | MARDI 12 FÉVRIER 2013 9

Commençons d’abord avec ce qui était touchant, impression-

nant. D’un côté Apollon, de l’autre Dionysos. C’est-à-dire : d’un côté de très belles images, des plus photogéniques, avec un mariage réussi entre projections et lumières. En particulier, la scène japonisante caressait l’oeil par sa douce har-monie scénographique, ses mou-vements oscillant gentiment entre le fluide et le saccadé, fidèlement à l’esthétique des marionnettes. Le visuel s’est montré irréprochable, du début à la fin. Et de l’autre côté la musique, hautement narrative, sans jamais verser dans le kitsch qu’aurait pu entraîner l’utilisation du folklore russe. Berçantes à

l’instar de contes pour enfants, les pièces choisies habillaient toujours les scènes en faisant ressortir leurs plus beaux atours.

Dans son rythme, Le Voyage de Tchékhov à Sakhaline étonnait agréablement par sa lenteur, son ton posé comme celui d’une vieille personne qui ne craint pas de faire attendre avant de prononcer quoi que ce soit. Il en allait de même pour la présence des marionnet-tistes sur scène. Très élégantes, les trois comparses se mouvaient dans un silence et un recul frôlant le recueillement. L’ensemble de l’oeuvre dégageait somme toute une belle dose de sérénité. Malgré

toutes ses qualités, la création du Théâtre Ad Lux n’est cependant pas parvenue à emmener son pu-blic dans les profondeurs d’une vé-ritable histoire. Le récit du voyage, ponctué de quelques dialogues su-perficiels, n’a pas eu l’incision des 6000 kilomètres pourtant traversés par son protagoniste. La lenteur se transformait parfois en longueur, peut-être par manque d’une action autre que celle de la marionnette — électroniquement impression-nante, certes — qui descend ( fort joliment, soit ) les escaliers... Il sem-blerait qu’il ne suffise pas de créer quelque chose de beau et de so-phistiqué pour conquérir l’âme du spectateur.

Lenteur ou...longueur ?Le Théâtre Ad Lux en collaboration avec le Laboratoire des Nouvelles Tech-nologies de l’Image, du Son et de la Scène ( LANTISS ) nous présentait, du 5 au 9 février au théâtre Premier Acte, Le Voyage de Tchékhov à Sakhaline.

Perle Fostokjian

Dynamique esthétique

Audacieuses, vives, animées par une réalité qui leur est propre et issues d’une perception artistique innovante, les œuvres des Plasticiens et les années 1950-1960, exposées au Musée national des beaux-arts du Québec du 7 février au 12 mai, retracent le parcours et le talent d’artistes montréalais.

Camille Allard

C’est sous l’initiative de Roald Nasggard, éminent historien

de l’art contemporain canadien, que cette exposition s’est mise en branle pour enfin être accueillie au célèbre musée. Les œuvres avant-gardistes de plusieurs artistes ayant exercé leur art à Montréal s’y retrouvent. Parmi les peintres qui figurent dans l’expo-sition, nommons Yves Gaucher, Charles Gagnon, Guido Molinari et Claude Toussignant, têtes d’af-fiche de l’évènement.

Les Plasticiens et les années 1950-1960 est une exposition historique, selon Michel Martin, conservateur de l’art contempo-rain au Musée national des beaux-arts du Québec, puisqu’elle est basée sur « une période fonda-mentale pour l’art. Elle permet de redécouvrir l’audace et la nou-veauté ». Il souligne que le public est plus mature et donc mieux préparé à apprécier l’avant-gar-disme des œuvres exposées, à se laisser ébranler par l’expérience qu’elles livrent. C’est d’ailleurs ce que vise la disposition de l’expo-sition. L’organisation des pièces est ajustée au regard du public.

La première consiste en une in-troduction à l’art, non-figurative, des quatre premiers plasticiens. Les tableaux s’y affirment comme objets, comme espaces dans les-quels le spectateur peut s’inscrire. Ils exploitent un rapport de forme et de structure où la couleur agit comme un vecteur déterminant de construction spatiale [ ... ]

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PHOTO : COURTOISIE, MNBAQ, IDRA LABRIE

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ARTS ET CULTURE | IMPACTCAMPUS.QC.CA | MARDI 12 FÉVRIER 201310

VioleTT Pi propose son mélange musical personnel pour ce pre-mier album studio, eV. Le groupe est dirigé par Karl Gagnon,

qui par sa barbe rousse et sa voix variée sait donner une bonne partie de l’énergie qui pousse VioleTT Pi aux limites de l’absurde.

Le style de la formation n’est pas le plus évident à décrire : on pourrait résumer le concept général en disant que les pièces sont le résultat du collage de plusieurs sections aux styles très variés, souvent opposés. Aucune gêne à enchaîner des styles plus légers avec des styles très lourds pour créer des transitions abruptes. En général, les transitions sont assurées par la conti-nuité mélodique, harmonique, rythmique ou celle des paroles; il n’est pas rare qu’un seul élément soit utilisé pour faire table rase sur tous les autres. Sinon, l’instrumentation générale garde un rythme assez marqué, se permet parfois des mélodies assez accrocheuses ( Fleur de Londres ), joue une harmonie assez stan-dard avec quelques contraventions volontairement dissonantes et aléatoires. C’est dans ces éléments que la principale qualité et le principal défaut de VioleTT Pi se trouvent. Les transitions impla-cables créent des fois des moments d’une inventivité prodigieuse et d’une efficacité remarquable, mais créent aussi des moments pétris de maladresse, malgré la bonne volonté. Il reste qu’en gé-néral les compositions sont d’assez bonne facture et que le style excentrique nous met dans un mode d’écoute qui pardonne plus facilement ce genre de trébuchements.

Les paroles sont le reflet de la musique, c’est-à-dire qu’ils se per-mettent des analogies alambiquées, des images surréalistes et un contenu général plutôt absurde, avec un penchant pour l’humour noir.

Reste maintenant l’opinion finale : « on aime tu ou on n’aime pas ? »Aimez-vous essayer des découvertes saugrenues, mettre un peu de piquant dans votre vie, et encourager l’originalité par opposi-tion aux bienfaits plutôt fades ? Si vous lisez ce journal, vous êtes sûrement jeunes ( d’esprit ), alors oui.

3,5/5Hugo Lafleur

VIOLETT PI

EV

L-ABE

ON NE RENTRE JAMAIS À LA MAISON

STÉFANI MEUNIER

BORÉAL

Une clé, une madeleinelittératurela

SAUVER

Avec son quatrième roman, On ne rentre jamais à la

maison, Stéfani Meunier nous invite dans un univers où s’entre-mêlent maison magique, dispa-rition, amitié et enfance désor-mais lointaine.

« J’ai rêvé de l’avenue Lorne. Quand je dis ça, les gens qui me connaissent savent de quoi je parle, [ … ] que c’est la rue de mon enfance et un souvenir que je chéris, que si j’étais Proust, À la recherche du temps perdu ne parlerait que d’elle. »

Lorsque les parents de Pierre-Paul mettent en vente leur maison, son amie Charlie et lui décident de percer une fois pour toutes le mystère d’un grenier sombre visité dans les rêves et cauchemars du garçon — grenier qui, d’ailleurs, n’existe pas. Après une inspection détaillée, mais vaine, de la maison centenaire, ils s’étendent sur le lit d’une chambre baignée du soleil d’après-midi, de la douce quiétude d’après l’école, et se racontent des anecdotes jusqu’à s’assoupir, espé-rant que le sommeil les ramène au cœur de l’énigme. Mais voilà que

Pierre-Paul se réveille seul et que le lendemain, Charlie est portée disparue. Comme si elle avait été oubliée dans le songe, quelque part au grenier, entre les bibelots et les vieux vêtements.

Des années plus tard, Pierre-Paul est en pleine tourmente amou-reuse. Alors qu’il rassemble ses ef-fets personnels avant de laisser une autre maison derrière lui, il tombe sur de vieilles boîtes et surgit une sorte de réminiscence : Charlie. Sa route croisera celle de la sœur de son amie d’enfance, Clara, qui se considère comme la « fille qui n’au-rait pas dû naître », deux ans après les terribles événements. Leurs souvenirs se rejoindront autour d’une photo obsédante — les yeux brun-jaune de Charlie — et d’une clé retrouvée.

Chacun de ces deux personnages assume une partie du récit et l’al-

ternance entre les narrateurs est efficace, la différence entre ceux-ci se faisant bien sentir. La décep-tion de quitter un personnage est compensée par le nouveau pan de l’histoire qui nous est raconté. Stéfani Meunier écrit avec une sim-plicité désarmante, désarmante parce que d’une grande effica-cité, d’une grande sensibilité; les mots justes, toujours, qui rendent le souvenir vivant, l’odeur du prin-temps tellement perceptible et l’avenue Lorne, presque sienne.

L’image puissante de la mer, de l’eau, des vagues — les vagues

scélérates, véritables murs d’eau qui engouffrent les bateaux sans prévenir et s’abattent violemment sur les berges — traverse habi-lement le roman, passant d’un personnage et d’un récit à l’autre sans jamais avoir l’air mécanique. On aurait pris encore davantage de ce court livre, que l’on par-court d’un coup, sans peine, sans tempête, mais comme porté par le courant.

Anne-Catherine Gagné

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AH! LA BOUFFE | IMPACTCAMPUS.QC.CA | MARDI 12 FÉVRIER 2013 11

Ah! la bouffeFAIBLE PAS CHER

MOYEN

SORTIE DU MOIS

QUALITÉ GÉNÉRALE

BON

EXCELLENT

BUDGET

ON AIME

AIMEMOINS

Afin de bien faire le tour du-menu, mon accompagnatrice

et moi-même décidons d’y aller avec la table d’hôte. Le choix y est varié et s’avère très difficile puisque tout semble alléchant.

Pour les entrées, un mot sur le menu nous laisse perplexe : matarbaks. Le serveur, d’un pro-fessionnalisme hors pair, nous explique qu’il s’agit d’une pré-paration de porc, de champi-gnons, et de carottes dans une pâte à won-ton frite avec une sauce aigre-douce. Emballée, mon invitée y arrête son choix. Le verdict : wow, la farce est ex-cellente, la pâte craquante ( mais pas trop ), et la sauce accom-pagne le tout à merveille.

Pour ma part, j’y suis allé avec le feuilleté d’escargots au pastis et encore une fois le résultat est haut en couleur. La cuisson des escargots est parfaite et la sauce sait laisser la place au goût de l’ingrédient principal tout en ajoutant au plat. Bref, le résultat est surprenant et surtout très équilibré.

Pour plat principal, je décide d’opter pour la casserole de fruits de mer à la provençale. Comme pour les entrées, je ne suis pas déçu. Les accompa-gnements, l’assaisonnement et, surtout, la cuisson et la diversité des fruits des mer est tout sim-plement génial. À chaque bou-chée, on ne peut que constater que les cuisiniers sont en pleine maîtrise de leur art. Mon accompagnatrice choisit l’entrecôte. Encore une fois, la cuisson est tout simplement par-faite. Mais petit bémol : la sauce. Cette dernière manque un peu de tonus, ce qui aurait aidé à relever le plat. N’ayez crainte amateurs de viande, le repas n’en est pas moins excellent.

Finalement, les desserts, et non les moindres.Je me répète ici, mais wow. Étant deux fervents de crème brûlée, nous décidons de les essayer, mais pour le deuxième dessert nous choisis-sons les profiteroles. La crème brûlée est tout simplement par-faite, la croûte de sucre est bien craquante, et la préparation est savoureuse sans toutefois être trop sucrée. Les profiteroles s’avèrent aussi un choix judi-cieux tant du côté de la portion que du goût.

En résumé, le Ciccio Café est un restaurant où l’on se sent bien, où la nourriture est excellente et où le service est irréprochable.

Ciccio Café

Intimement bonNous nous transportons cette semaine au très chic Ciccio Café, au centre-ville, situé près du Grand Théâtre, sur la rue Claire-Fontaine. Murs de brique, ambiance chaleureuse et copieux repas vous y attendent. Définitivement une adresse qui vaut le détour pour les fines bouches!

Pier-Luc Gauthier

Le service de 18 h allait bientôt débuter lorsque nous sommes

arrivées dans ce petit restaurant intime d’à peine une vingtaine de places de la rue St-Joseph. La fébrilité qui règne chez nos hôtes

nous réchauffe instantanément en cette froide soirée de février. On nous installe près d’un ancien foyer, maintenant bien garni de livres et d’objets divers. Derrière mon épaule, on tranche les oi-gnons et on enlève les arrêtes des poissons à la pince à sourcils. Eh oui, la salle à manger donne direc-tement sur la cuisine ce qui donne encore plus l’eau à la bouche et titille la curiosité à connaître le menu de la soirée.

En effet, pas de menu fixe à L’Af-faire est ketchup. C’est donc une surprise à chaque visite. Mais, nul besoin de vous inquiéter; le grand choix de plats - étonnant pour un si petit restaurant - a de quoi satis-faire toutes les bouches et faire rougir les autres restaurateurs du coin! Ce soir-là, la carte est entre autres composée de poissons et fruits de mer, de bison, de porc et d’abats sous différentes décli-naisons. Avant de commander, la serveuse de la soirée prend bien le temps d’expliquer la carte dans les moindres détails à chaque table. On sent qu’elle croit en son menu et en le talent de ses cuisiniers tant tout sonne délicieux à nos oreilles.

Mais, il faut bien faire un choix! Pour l’entrée, le mien s’arrête sur le tataki de bison. Les fines tranches

de viande enrobées d’épices BBQ rendent le plat assez piquant, mais bien dosé avec la petite réduc-tion de sauce et de la verdure qui l’accompagne. Pour ma partenaire gourmande, c’est le sandwich au pulled pork servi avec salade de choux qui gagne son attention. Un choix judicieux, également rempli de saveurs! Elle se laissera ensuite tenter par le magret de canard servi sur un lit de champi-gnons : délicieux. De mon côté, j’opte pour le plat de pétoncles. Cuits à l’unilatérale et déposés sur une purée légère et sucrée, ils sont également accompagnés d’une sauce mousseuse aromatisée au thé vert et aux amandes. Le tout est léger, mais surtout très frais.

Pour finir, nous partageons leur brownie fondant accompagné de crème fouetté au Bailey’s. Pro-bablement le meilleur que nous ayons toutes deux eu la chance de goûter. Chaque bouchée était un petit bonheur, rien de moins! Seule ombre au tableau : la sortie. Puisque le deuxième service com-mence tout juste après notre der-nière bouchée, l’entrée est pleine à craquer d’autres gourmands prêts à se rassasier. Mais bon, nous aurons tôt fait d’oublier ce petit désagrément tant nous partons l’estomac heureux !

Imaginez, vous vous retrouvez entres amis à la maison pour vous concocter un bon repas. Chacun s’affaire à préparer le menu, les odeurs se baladent et votre appétit grandit. Le bar est plein, garantie de passer une soirée mémo-rable. Au fur et à mesure que tous les invités arrivent, une certaine efferves-cence se fait sentir. C’est ainsi, en toute convivialité, que l’on vous accueille à L’Affaire est ketchup !

Marie-Claude Savoie

Le concept ouvert et la qualité des ingrédients locaux

L’odeur de nour-riture qui colle aux

vêtements pendant très longtemps…

croyez-moi!

Excellent

– Les cuissons – l’ambiance – le service

– le manque de goût de la sauce

de l’entrecôte

Excellent

PHOTO : HUBERT GAUDREAU

Comme à la maisonL’Affaire est ketchup !

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SCIENCES ET TECHNO | IMPACTCAMPUS.QC.CA | MARDI 12 FÉVRIER 201312

Sciences et technoLes athlètes professionnels

auraient des capacités cérébrales hors normes | 13

Diane 35 sous la surveillance de Santé Canada

Valérie DésyroyChef de pupitre sciences

PHOTO : GUYLAINE JACOB

Le cas Diane 35

Diane 35 des laboratoires Bayer est un traitement

hormonal œstroprogestratif qui a l’agrément au Canda pour le traitement temporaire de l’acné grave chez les femmes qui ne répondent pas aux autres trai-tements offerts. Mais il est également largement prescrit comme contraceptif.

En France, l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé ( ANSM ) a annoncé la suspension d’ici trois mois de la commercialisa-tion de Diane 35 et de ses gé-nériques. Le rapport bénéfice/risque de ces médicaments a été jugé défavorable notamment à cause du risque thromboem-bolique auquel il expose les femmes traitées.

Les thromboses sont des ef-fets secondaires connus, rares mais notoires des contraceptifs oraux et autres produits hor-monaux comme Diane 35. Les thromboses correspondent à la formation d’un caillot sanguin dans un vaisseau, obstruant aussi la circulation et pouvant migrer au niveau d’organes tels que le poumon ou le cerveau, entraînant ainsi une embolie

pulmonaire ou un accident vasculaire cérébral. Ces effets secondaires peuvent donc être létaux comme en attestent les quatre décès recensés en France au cours des 25 der-nières années. Mais n’oublions pas que 315 000 jeunes filles en ont bénéficié.

« Santé Canada passe actuelle-ment en revue l’information dis-ponible sur l’innocuité du médi-cament Diane 35 », a annoncé le ministère.

Détournement de son utilisation Malgré un conditionnement du produit répondant aux critères d’un médicament contraceptif ( plaquette incluant sept jours de comprimés placebo ), l’usage important de ces médicaments en tant que contraceptif n’est pas conforme, car leur efficacité comme contraceptif n’a pas été démontrée par des études cli-niques appropriées. Cette pra-tique consistant à prescrire un médicament pour un autre usage que celui pour lequel il a été officiellement mis sur le marché peut conduire, comme dans le cas de Diane 35, à des risques sanitaires disproportionnés par rapport aux bénéfices apportés.

Marche à suivre Les patientes ne doivent pas interrompre brutalement leur traitement par Diane 35 ou ses génériques, car le risque de gros-sesse est très important s’il est utilisé comme contraceptif. Elles peuvent le poursuivre jusqu’à une prochaine consultation chez leur médecin.

Cependant, les patientes qui pensent présenter les symp-tômes d’une thrombose doivent immédiatement consulter un professionnel de la santé et mentionner les médicaments qu’elles prennent. Une en-flure persistante d’une jambe accompagnée de douleur ou de sensibilité au toucher, une douleur thoracique ou un essouf-flement sont les symptômes d’une thromboembolie.

AlternativeIl existe plusieurs alterna-tives thérapeutiques à Diane 35 et ses génériques permet-tant aux médecins une prise en charge adaptée des patientes souffrant d’acné.

Le traitement d’une acné mo-dérée consiste en un traite-ment à base d’antibiotiques accompagné de traitements

Pilule

Santé Canada examine les risques liés à la prise de Diane 35 à des fins contra-ceptives et déconseille sont utilisation à la suite de l’annonce par la France de la suspension d’ici trois mois de la commercialisation de Diane 35 et de ses génériques.

Élise Magnin

locaux ( lotions, gels, crèmes ). Pour les formes sévères d’acné, les femmes pourront toujours bénéficier d’un traitement d’isotrétinoïne, anciennement commercialisé sous le nom de Roaccutane.

Ces traitements alternatifs sont tout à fait compatibles avec une contraception et les options sont aujourd’hui nombreuses et variées.

Toutefois, il ne faut pas se mé-prendre : le retrait de Diane 35 n’élimine pas le risque throm-boembolique d’une contra-ception hormonale en général. Ces risques existent toujours quelque soit la pilule et sont plus importants pour certaines : les patientes fumeuses, obèses et celles ayant des antécédents

familiaux. Ces facteurs de risque augmentent le risque de forma-tion de caillots sanguins. Cepen-dant, ces risques demeurent très faibles et inférieurs à ceux aux-quels les femmes sont exposées pendant une grossesse.

L’enjeu principal réside donc dans la formation des profes-sionnels de santé quant à leur choix de première intention de prescription.

Aucune méthode ne présente de risque zéro et les bénéfices de la pilule sont globalement positifs. Il existe certes d’autres moyens contraceptifs, nombreux, mais qui ne présentent pas les mêmes avantages et inconvénients. À chacune ( et chacun ! ) de décider de la méthode la plus adaptée les concernant.

en brefL’usage important de Diane

35 en tant que contraceptif n’est pas conforme, car son efficacité anticonceptionnelle n’a pas été démontrée par des études cliniques appropriées. Cette pratique consistant à prescrire un médicament pour un autre usage que celui pour lequel il a été officiellement mis sur le marché peut conduire, comme dans le cas de Diane 35, à des risques sanitaires dis-proportionnés par rapport aux bénéfices apportés.

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Parmi les athlètes profession-nels s’étant prêtés à l’expé-

rience du professeur Faubert, on compte des joueurs de soccer de la Premier League anglaise, des hockeyeurs de la LNH ainsi que quelques uns des meilleurs joueurs de rugby de la France. Au total, ce sont 102 athlètes professionnels qui ont vu leurs capacités cérébrales être mesu-rées et comparées à celles de 173 sportifs amateurs de haut niveau ( notamment de la NCAA et du programme d’entraîne-ment olympique européen ) et de 33 universitaires non sportifs de l’UdeM.

‘’3D-MOT’’Afin d’évaluer leurs capacités cognitives, les sujets ont tous dû se soumettre à 15 reprises à un test d’activité cérébrale nommé le ‘’3D-MOT’’. « Nous avons de-mandé aux participants à l’étude de décrire une série d’objets simulés se déplaçant dans trois dimensions », explique le profes-seur Faubert. En effet, le ‘’3D-MOT’’ simule le mouvement de 8 sphères dans un espace tridimen-sionnel. Après une seconde, les 8 sphères se déplaçant à haute vitesse s’immobilisent, et on de-mande aux sujets de décrire le mouvement de quatre d’entre-elles qui avait préalablement été identifiées.

Ce test a permis aux scientifiques d’évaluer la répartition de l’atten-tion, la largeur du champ de vision ainsi que la capacité de percep-tion de la profondeur des sujets, toutes des habiletés essentielles aux fonctions visuelles, percep-tives et cognitives. Conduire un véhicule ou traverser une rue, par exemple, sont deux situa-tions qui, en termes d’exigences cognitives, s’apparentent aux scènes abstraites que les patients ont dû interpréter.

Athlètes professionnels à l’honneurLes résultats de ce test indiquent que les athlètes profession-nels ont des capacités cogni-tives mieux développées que la moyenne. « Il semblerait que les athlètes soient en mesure de concentrer avec beaucoup

Les athlètes professionnels auraient des capacités cérébrales hors normesDu moins, c’est ce qu’affirment les résultats d’une récente étude menée par le professeur Jocelyn Faubert de l’École d’optométrie de l’Université de Montréal. Les résultats de ses recherches sur la perception indiquent que les athlètes professionnels ont des fonctions cognitives mieux développées que celles des athlètes amateurs ainsi que celles de la moyenne des étudiants de niveau universitaire.

Pierre-Olivier Forgetd’acuité leur attention afin d’améliorer leurs capacités d’ap-prentissage, ce qui constitue la clé de leurs aptitudes », confirme Faubert. Bien que les trois groupes aient amélioré leur score après 15 essais, les spor-tifs professionnels ont appris à un rythme nettement supérieur. Bref, « ils sont plus habiles pour apprendre comment interpréter le monde réel en mouvement »,

explique Faubert. Le second groupe ayant le mieux performé est celui formé d’athlètes ama-teurs, tandis que les étudiants non-sportifs ferment la marche.

Capacités innées, ou acquises?Cette étude démontre pos-siblement les conséquences que peut entraîner l’épais-seur accrue du cortex qu’on

retrouve dans le cerveau des sportifs professionnels. Toute-fois, on n’est toujours pas en mesure d’affirmer si les capa-cités d’apprentissage supé-rieures qu’on leur attribue sont des aptitudes innées ou si, au

contraire, elles sont le fruit des entraînements rigoureux qu’ils ont suivis au cours de leur carrière. Par conséquent, les recherches du professeur Fau-bert et de son équipe sont loin d’être terminées.

Jocelyn Faubert. PHOTO : COURTOISIE, UNIVERSITÉ DE MONTRÉAL

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SPORTS | IMPACTCAMPUS.QC.CA | MARDI 12 FÉVRIER 201314

Sports

Raphaël Bergeron-GosselinChef de pupitre sports

Par la porte arrièrePHOTO : CLAUDY RIVARD

C’est vendredi soir que s’amorçait la série deux de

trois contre leurs rivales de Mon-tréal et le Rouge et Or bénéfi-ciait de l’avantage de jouer la première partie et la dernière, si nécessaire, devant ses parti-sans. En saison régulière, Laval avait remporté 3 des 4 affron-tements entre les deux équipes, ce qui les plaçait favorites pour l’emporter.

Les Carabins ont toutefois su mettre tous ces désavantages derrière eux et sont venus sur-prendre les Lavalloises en 4 manches devant leurs partisans vendredi soir, au grand gymnase du PEPS.

Moins de 24 heures plus tard, les protégées d’Alain Pelletier devaient absolument l’emporter au CEPSUM si elles désiraient demeurer en vie.

Malgré le fait que les trois équipes de volleyball féminines toujours en vie au Québec sont assurées d’accéder au prochain championnat canadien à Sher-brooke, le Rouge et Or et les Carabins désiraient atteindre la finale contre Sherbrooke la semaine dernière pour tenter de remporter le titre provincial. Les Lavalloises devront toutefois profiter du fait que trois équipes du Québec sont admises pour tenter d’être élues meilleure équipe au pays.

C’est en démontrant beaucoup de caractère que les filles sont parve-nues à forcer la présentation d’un troisième et ultime affrontement le lendemain à Québec en l’empor-tant en 5 manches.

L’année dernière, les Lavalloises avaient été prématurément élimi-nées en demi-finale provinciale contre les Martlets de McGill, et au-tant les joueuses que le personnel d’entraîneurs ne voulaient pas re-vivre cette situation. Malgré un bon début de rencontre et la première manche remportée, les locales ont baissé pavillon devant leurs adver-saires en 4 manches.

Travailler sur nos forcesSuite à la rencontre, le pilote laval-lois, Alain Pelletier, était visiblement déçu, mais pas découragé. Selon lui, les chances d’être sacrée meil-leure équipe au Canada sont tou-jours présentes si les filles veulent mettre l’effort pour y arriver. «On n’a pas été en mesure de terminer les manches, et ce, en raison que nos forces habituelles sont deve-nues des faiblesses aujourd’hui», a expliqué Pelletier.

« Habituellement, le service et la réception de service sont nos forces. On le sait qu’on ne peut pas gagner seulement avec notre attaque. Aujourd’hui on a attaqué comme à l’habitude, mais on a mal réceptionné et mal servi » a-t-il renchéri.

Les filles bénéficient donc de deux semaines de congé avant le tournoi national. Il est évident qu’elles devront se tenir actives si elles désirent être de taille face aux autres équipes qui se pré-senteront à Sherbrooke. « Nous devrons pratiquer, mais égale-ment jouer des matchs. Nous devrons trouver des équipes qui pourront nous offrir un niveau de jeu semblable à celui que nous retrouverons au Canadien » a admis l’entraîneur.

Il sera donc possible d’aller encourager le Rouge et Or à Sherbrooke du 28 février au 2 mars lors de leur tentative de mettre la main sur le deuxième titre national de leur histoire. Le premier championnat a été rem-porté en 2006.

Ce n’était plus vraiment un secret pour personne, mais

l’organisation du Rouge et Or te-nait à l’annoncer, l’Université Laval recevra la 49e Coupe Vanier le sa-medi 23 novembre prochain.

Pour l’organisation, l’objectif ma-jeur est de faire une grande fête pour les partisans : «On sait qu’on est capable avec le succès des autres années», a expliqué Chris-tian Gagnon directeur du service des équipes sportives de l’Univer-sité Laval en faisant référence aux Coupes de 2008 et de 2009, qui avaient été de bons succès. Pour

Jacques Tanguay, président du Rouge et Or, c’est la meilleure visi-bilité que l’on peut souhaiter pour l’université et même si Laval n’est pas de la rencontre, l’organisation aura beaucoup de plaisir à orga-niser l’événement. Il n’y a aucun doute pour lui que la foule sera au rendez-vous, puisqu’en 2008, les Dinos de Calgary et l’Univer-sité Queen’s s’étaient disputé la 45e Coupe devant un stade du PEPS plein à craquer. « Avec les nouvelles installations du Stade Télus, ça va être super », a ajouté Gilles Lépine, responsable du pro-gramme Rouge et Or.

Les joueurs du Rouge et Or auront une motivation de plus, celle de défendre leur titre de champion canadien devant leurs partisans. Pour M. Tanguay, c’est une motiva-tion de plus pour tout le monde, les coachs autant que les joueurs».

Les chances sont bonnes qu’une équipe du Québec soit pré-sente pour la finale canadienne, puisque la demi-finale opposera une équipe du Québec à une équipe de la division atlantique, qui est la plus faible des quatre au pays.

M.T.

en brefLe secret de polichinelle

est officialisé

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SPORTS | IMPACTCAMPUS.QC.CA | MARDI 12 FÉVRIER 2013 15

La semaine a débuté mardi, alors que la troupe de Patrick

Roy rendait visite aux Olympiques à Gatineau. Lors des deux pre-mières périodes, les deux équipes se sont échangées deux buts cha-cune. Axel Rioux et Frédéric Ber-geron ont marqué pour les Rem-parts tandis que Taylor Burke et Rock Régimbald ont répliqué les deux fois pour créer l’égalité pour Gatineau. La rencontre s’est jouée

en troisième alors que les Olym-piques ont profité de l’indiscipline des Remparts pour inscrire deux buts en avantage numérique et porter la marque à 4-2. Antoine Verret a tenté une remontée avec son neuvième de la saison, mais le temps a manqué.

Vendredi, Québec était à Shawi-nigan et c’est Zachary Fortin qui avait la tâche de défendre le filet

des Remparts. Ses coéquipiers ont bien entrepris la rencontre en inscrivant le premier but dans un deuxième match de suite quand Nick Sorensen a marqué son 14e de la campagne. La réplique des locaux n’est venue qu’en début de troisième quand Fortin a cédé devant Félix-Antoine Bergeron. Les soixante minutes de temps réglementaire ne faisant pas de maître, la prolongation fut néces-

Un lent départ qui finit bienLes séquences de montagnes russes se sont poursuivies pour les Remparts, qui disputaient quatre matchs la semaine dernière. Timides au début, ils se sont replacés par la suite.

Mathieu Turgeon

saire. Une fois de plus, l’indis-cipline de Québec leur a coûté le match alors que le défenseur des locaux, Frank Schumacher, a donné la victoire de 2-1 à son équipe avec un but en avantage numérique en tout début de sur-temps. Le gardien des Cataractes Marvin Cupper a été solide, blo-quant 40 des 41 tirs dirigés vers lui. Il a d’ailleurs récolté la pre-mière étoile du match.

Vingt-quatre heures plus tard, les Tigres de Victoriaville étaient les visiteurs au Colisée Pepsi. Ils ont été accueillis avec aplomb alors que les Remparts y sont allés de trois buts en moins de neuf mi-

nutes, dont deux de Logan Shaw. L’autre est venu du bâton de Fré-déric Bergeron. Le seul autre but de la rencontre appartient aux Tigres, alors que Philippe Haley a privé François Brassard du blanchissage. Les buts de Shaw étaient ses 22e et 23e buts de la présente saison.

Les Remparts avaient la chance de se reprendre dimanche en affron-tant les Cataractes de Shawinigan pour la deuxième fois en trois jours. Vendredi, Shawinigan l’avait emporté 2-1 en prolongation. Comme lors des trois autres ren-contres de la semaine, Québec a marqué le premier but et cette fois, c’est Anthony Verret qui a ouvert la marque. En deuxième période, les Cataractes ont pris les devants avec les buts de Félix-Antoine Ber-geron et de Peter Sakaris. C’était alors 2-1. En fin de troisième, Ryan Culkin est parvenu à créer l’éga-lité et à forcer la prolongation. Les Remparts se sont sauvés avec la victoire quand Dillon Donnelly a marqué son premier but de l’année. Pour la deuxième fois de la semaine, le gardien des Cata-ractes Marvin Cupper a récolté la première étoile avec 43 arrêts sur 46 lancers.

Avec ces deux victoires, Québec trône maintenant au sixième rang, trois points derrière les Wildcats de Moncton. Cette semaine, les Remparts visiteront le Drakkar à Baie-Comeau vendredi et seront à Rimouski dimanche pour y af-fronter l’Océanic.

Fidèle à ses habitudes

Le pointage final de 239,45 points a été largement suffisant

pour que les hommes se sauvent avec la victoire. Le bon rendem-ment de plusieurs nageurs a fait en sorte que l’entraîneur était très satisfait du travail accompli par ses athlètes. « Je suis agréable-ment surpris par certains de nos nageurs, que je ne voyais pas aller aussi vite en fin de semaine », a af-firmé l’entraîneur Nicholas Perron.

Les femmes ont de leur côté connu une fin de semaine beau-coup plus difficile. Troisième au classement cumulatif, certaines

filles ont tout de même offert une excellente performance. C’est notamment le cas de Geneviève Cantin qui a remporté l’or au 200 mètres. La course du 4x 100 mètres style libre a également été remportée par les Lavalloises.

Pas sans regretMalgré les fleurs que lançait l’en-traîneur à ses nageurs, il était tout de même déçu d’avoir laissé filer le titre de champion au combiné. Ce sont les Carabins de Mon-tréal qui ont réussi à accumuler le plus de points avec un total de 435,55. Le Rouge et Or termine

C’est cette fin de semaine que se déroulait le championnat provincial de na-tation universitaire dans la piscine du PEPS de l’Université Laval. Les hommes ont réussi à mettre la main sur un 6e titre consécutif, tandis que l’équipe fémine des Carabins est repartie avec les grands honneurs.

Raphaël Bergeron-Gosselin

deuxième avec un total de 353,1 points. « Je suis très content, même si je suis déçu de perdre le combiné. Mais on connaissait déjà l’issue de cette bannière combinée avant de commencer le championnat », a expliqué le pilote lavallois.

19 nageurs du Rouge et Or dont 14 hommes se rendront donc à Calgary du 21 au 23 février pour se disputer le championnat canadien. Ni les hommes ni les femmes n’ont réussi dans leur histoire à mettre la main sur un titre national.PHOTO : SYLVAIN FILLOS

PHOTO : SYLVAIN FILLOS

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