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VOLUME 27 | N° 22 | LE MARDI 19 MARS 2013 VOTRE JOURNAL EST RECYCLABLE ! L’exclusion de la diversité sexuelle | 5 Liberté, je crie ( trop ) ton nom | 8 Salon vinicole | 14 Guérir du VIH | 15 PHOTO : CLAUDY RIVARD À L’INTÉRIEUR : DEUX PAIRES DE BILLETS À GAGNER POUR PLANTS AND ANIMALS EXPOSITION A POSTERIORI

Impact Campus 19 mars 2013

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Journal des étudiants de l'université laval

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VOLUME 27 | N° 22 | LE MARDI 19 MARS 2013VOTRE JOURNAL EST RECYCLABLE !

L’exclusion de la diversité sexuelle | 5

Liberté, je crie ( trop ) ton nom | 8

Salon vinicole | 14

Guérir du VIH | 15

Dépouilles artistiques

PHOT

O : C

LAUD

Y RI

VARD

À L’INTÉRIEUR :

DEUX PAIRES

DE BILLETS

À GAGNER POUR

PLANTS AND

ANIMALS

EXPOSITION A POSTERIORI

SOMMAIRE | IMPACTCAMPUS.QC.CA | MARDI 19 MARS 2013 3

SommaireDirecteur général: Jean-Philippe Duphily [email protected]

Directrice adjointe: Céline de Laissardière [email protected]

Rédacteur en chef: Hubert Gaudreau [email protected]

Chef de pupitre actualités: David Ré[email protected]

Chef de pupitre arts: Miléna Babin [email protected]

Chef de pupitre sports: Raphaël [email protected]

Chef de pupitre sciences: Valérie Désyroy [email protected]

Directrice de la photographie: Claudy Rivard [email protected]

Production: Mathieu Parent Stéphanie Turgeon-Girard [email protected]

IMPACT CAMPUS1244, pavillon Maurice-Pollack, Université Laval, Québec, G1V 0A6Téléphone: (418) 656-5079Télécopieur: (418) 656-2398

Publicité:Fabrice CoulombeTéléphone: (418) [email protected]

Journalistes: Sébastien Desro-siers, Mathieu Turgeon, Ariane Tapp, Jeanne Couture, Jessica Pineau, Justine Pomerleau-Turcotte, Anne Lebreton, Louis-Augustin Roy, Hugo Lafleur, Maya Bernard, Valérie Goulet-Beaulieu, Catherine Gilbert, Marie-Claude Savoie, Raphaël Létourneau, Jérôme Boucher, Marie-Ève Deslauriers, Louis Lahaye Roy, Raphaël Lavoie

Correctrices :Christine HébertMarilou Cloutier

Photographes : Cathy Lessard

Conseil d’administrationtransitoire :Cyril Schreiber, Didier Ouellet, Guillaume Arsenault, Jérémie Lebel, François Gagnon, Francis Gagnon, Carol-Anne Gauthier, François Lachance, Romain Thibaud, Camille Zawadzki

IMPACT CAMPUS ne se tient pas respon-sable de la page CADEUL (7), dont le con-tenu relève entièrement de la CADEULLa publicité contenue dans impact campus est régie par le code d’éthique publicitaire du journal qui est disponible pour consultation au: http://impactcam-pus.qc.ca/code-dethique-publicitaire

Impression: Publications Lysar inc.

Tirage: 10 000 exemplairesDépôt légal: Bibliothèque nationale du Québec et Bibliothèque nationale du Canada. Impact Campus est publié par une corporation sans but lucratif constituée sous la dénomination sociale Impact Campus, le journal des étudiants et étudiantes de l’Université Laval, qui est en processus de fusion avec Réseau Radio Campus Laval afin de se regrouper sous la Corporation des Médias Étudiants de l’Université Laval.

Sports

Un vrai champion | 18

PHOT

O : R

APHA

ËL B

ERGE

RON-

GOSS

ELIN

Liberté, je crie ( trop ) ton nom | 8

Sciences et techno

Nous n’avons pas tous le même ancêtre | 15

PHOT

O : C

OURT

OISI

E

Ah ! la bouffe

La Merveille du Vietnam: L’Asie au coin de la rue | 14

PHOT

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Actualités

Vers la prochaine étape | 4

PHOT

O : H

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Arts et culture

Théâtre: Une rhinocérite séduisante | 10

PHOT

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E, V

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HAM

POUX

Opinions

Photo de la semaine

Une dernière montée | Andy Cerquiera

Histoire de promouvoir le talent photographique des étudiants lavallois, Impact campus implante cette nouvelle section qui présentera chaque semaine une nouvelle photographie. Pour avoir la chance de voir votre travail publié, envoyez vos photos à l’adresse courriel suivante : [email protected].

Il vous suffit d’identifier votre photographie d’un titre et de l’accompagner d’une brève description.

Bonne chance !

La gare de Marseille en France par une journée d’été nuageuse.

ACTUALITÉS | IMPACTCAMPUS.QC.CA | MARDI 19 MARS 20134

ActualitésLa journée de l’eau | 6

Salle multifonctionnelle au Casault

Vers la prochaine étapePHOTO : HUBERT GAUDREAU

C’est aujourd’hui ( 19 mars 2013 ) que l’association des étudiants en commu-nication publique de l’Université Laval ( AECPUL ) procède à un référendum sur une question de hausse de cotisation dans l’objectif d’ouvrir une salle multifonctionnelle. Advenant que le vote soit en faveur de cette hausse, les étudiants verraient leur cotisation passer de 5 $ à 7,50 $ par session, pour une durée de 2 ans.

Le projet de création d’une salle multifonctionnelle à l’intérieur du pavillon Louis-Jacques Casault a été amené sur la table il y a de cela plu-sieurs mois, mais à la veille d’impor-tantes rénovations à l’intérieur du pavillon de l’université, le projet n’a jamais été aussi près de se réaliser.

En plus de la hausse de cotisation, quelques autres questions pour-raient encore freiner le processus de création. «Il y a d’autres étapes avant de confirmer la mise en place du projet. Nous devons régler des dossiers avec l’Université, mais on va commencer par régler la ques-tion de la hausse des cotisations», a expliqué l’instigateur du projet,

Guillaume Arsenault, un étudiant en communication publique.

Qui en bénéficie ?En plus des étudiants de l’AECPUL, les membres de l’association gé-nérale des étudiants en musique de l’Université Laval ( AGEMUL ) font également partie du projet. Il s’agirait donc d’une occasion pour eux de minimiser les coûts et les étapes de mise en place lors d’ac-tivité quelconque. Les deux asso-ciations impliquées dans le projet se partageraient l’utilisation de la salle selon un calendrier établi en début d’année. Les autres asso-ciations étudiantes de l’Univer-sité pourraient également louer l’espace et la technique qui y sera installée afin d’augmenter la renta-bilité de la salle.

Trois sous-comités qui font partie de l’AECPUL sont mis sur pied dans le but de venir en aide à des organismes qui viennent en aide à des causes sociales quelconques de la ville de Québec. Il s’agirait donc d’une occasion pour eux de sauver des coûts lors de leurs activités de financement.

Les autres sous-comités pour-raient également faire d’impor-tantes économies afin d’investir davantage dans le perfection-nement et la spécialisation de leurs membres.

Afin de gérer cette nouvelle salle, un comité sera mis sur pied lors d’une assemblée générale d’élection dès que le projet sera lancé. Ce comité comprendrait un chargé de projet, les vice-pré-sidents aux affaires internes des deux associations impliquées et des étudiants.

Ça ne fait pas l’affaire de tout le mondeDès l’annonce du projet, quelques médias se sont em-pressés d’énoncer leur mécon-tentement. C’est notamment le cas de l’animateur de Radio X et blogueur au Journal de Québec, Dominic Maurais, qui ne s’est pas gêné pour écrire et dénigrer le projet qui selon lui n’a pas sa place.

Que ça ne plaise ou non, c’est demain que l’on saura si le

projet passe à l’étape suivante. Si tout fonctionne, les plans sont

d’ouvrir les portes dès la session d’automne 2013.

Raphaël Bergeron-Gosselin

En ce moment, sur le campus de l’Université Laval, on compte cinq établissements du genre. Chacune d’entre offre des évé-nements déterminés à l’avance

et la possibilité de louer l’es-pace et l’équipement pour y organiser des activités. Voici la liste de ces salles et leur empla-cement sur le campus.

en brefDéjà en place

R. B-G.

La Dérive

L’exocytose

Le Scandale

Le Prolo

La Barak Pavillon Paul-Comtois

Pavillon Palasis-Prince

Pavillon Charles-De Koninck

Pavillon Ferdinand-Vandry

Pavillons Pouliot et Vachon

LIEUNOM

ACTUALITÉS | IMPACTCAMPUS.QC.CA | MARDI 19 MARS 2013 5

Ça arrive même que les gens publient sur Facebook des affichettes commémoratives à l’effigie de Paul Rose. Un genre d’infographie à la « Yes, We Can » d’Obama, mais recouverte d’une sauce felquiste.

S’il y a une fonction de Facebook dont je ne me sers pas souvent, c’est bien le « retrait de la liste d’amis ». Le bouton qui sert à flusher les indési-rables, en d’autres mots. Dans mon fil de nouvelles, il y a trop de photos de chats, trop de chialage, trop de #déclarationdefillessaoulesavecdes-hashtags et pourtant, après ma montée de lait quotidienne, je décide de ne rien faire.

Je les garde à bord de mon vaisseau numérique, ces fameux indési-rables. Je me dis, tient, je vais peut-être avoir besoin un jour d’un de ces contacts bidons pour une raison tout aussi bidon. On ne sait jamais. Faut être prévoyant dans la vie. Outre nous faire perdre notre temps, Facebook, ça sert aussi à ça.

Sauf que la semaine dernière, j’ai succombé. J’en ai envoyé une dans les limbes de Mark Zuckerberg, loin de ma liste d’amis ( qui, pour la plupart, ne le sont pas ). Appelons-la Sophie. Évidemment, Sophie ne se nomme pas Sophie, mais voyez-vous, je lui dois bien l’anonymat. Elle n’était pas méchante, Sophie. À l’époque où on se côtoyait dans de vrais lieux, avec du vrai gypse et de vraies briques.

Mais ça, entre vous et moi, c’était il y a longtemps. Pas qu’elle est de-venue le suppôt de Satan, mais, c’est bien connu, avec le temps, les gens changent. Les gens pensent différemment. Les gens avancent, régressent, font du surplace.

Ça arrive même que les gens publient sur Facebook des affichettes commémoratives à l’effigie de Paul Rose. Un genre d’infographie à la « Yes, We Can » d’Obama, mais recouverte d’une sauce felquiste.

Écoute Sophie, je ne suis pas certain de bien comprendre. Il est bien beau, le poster, mais le gars dessus, lui, il me donne un petit malaise. Comme toi, j’ai beau pencher à gauche, être ouvert à la cause souve-rainiste et sensible aux mouvements sociaux, ce gars-là, c’est la crise d’octobre. Ce gars-là, c’est l’enlèvement et le meurtre de Pierre Laporte.

Paul Rose, même si on le qualifie ( sans mentir ) de militant et de polito-logue, c’est aussi un terroriste. Et malgré son combat pour l’égalité et le pays que tu souhaites, Sophie, il n’est pas le genre de type à qui l’on doit un hommage graphique et romantique. Encore moins sur la place publique. Il s’est battu, mais en choisissant de s’inscrire dans l’infamie de l’histoire du Québec. Essayons donc de garder nos fleurs pour ceux qui auront choisi la route honorable.

La suite de l’histoire, elle est facile à deviner. Après la découverte de l’image au travers d’une douzaine de statuts niaiseux, j’ai ramassé le bas de ma mâchoire qui trainait par terre et j’ai relégué Sophie aux oubliettes virtuelles. Et pouf, Paul Rose n’était plus béatifié dans mon fil de nouvelles. Solution facile me direz-vous, solution efficace je vous répondrai.

Faut savoir qu’Internet est une terre sauvage et que nous, cowboys du 21e siècle, sommes libres du genre de gibier que nous voulons y faire pâturer. Sophie peut bien vouer un culte à qui elle veut, je ne suis pas obligé de cautionner. Et pour Rose, je passerai mon tour.

Sophie et l’ode felquisteRaphaël Lavoie

L’exclusion de la diversité sexuelle bien vivante

Raphaël Létourneau

Un fort taux d’intimidation, de dépression et de suicide à l’adolescence touche les lesbiennes, gais, bisexuels, transsexuels et queers ( LGBTQ ) selon une étude du sociologue de la sexualité Michel Dorais.

Pour cette étude, qui sera publiée en 2014, 259 jeunes LGBTQ du Québec âgés de 14 à 21 ans ont été questionnés en 2012. Elle dé-montre que la moitié des répon-dants de 13 à 17 ans ont vécu de la dépression causée par « des peurs reliées à l’acceptation de leur orientation sexuelle » alors que les trois quarts ont vécu de l’intimida-tion principalement en milieu sco-laire. De plus, près du quart de ces jeunes ont fait au moins une tenta-tive de suicide ce qui représente « vingt fois plus que la population du même âge ».

« Il reste beaucoup de travail à faire […] surtout à l’école où l’intimida-tion est très présente et dans une portion importance quoique mi-noritaire ( un peu moins du quart ) des familles. Cela place les jeunes de la diversité sexuelle dans une situation de grande vulnérabilité vers le milieu de leur adolescence, alors qu’ils n’ont guère accès à des ressources pouvant leur venir en aide, » en conclue Michel Dorais, sociologue de la sexualité et co-auteur de l’étude.

Selon Anne-Sophie Ruest-Pa-quette, présidente du Groupe gai de l’Université Laval ( GGUL ), cela s’explique, entre autres, par l’intégration des rôles de genre au début de l’adolescence

« Les rôles de genre c’est comme des prescriptions que l’on impose selon que l’on soit un garçon ou une fille. Quand il y a une per-ception de transgression de ces règles là, on va commencer à per-sécuter la personne […] Pour ne

pas soi-même se faire accuser de contrevenir aux rôles de genre, on va hyperperformer le masculin ou hyperperformer le féminin et tou-jours se définir en relation au mas-culin et au féminin, en opposition aux personnes qui transgressent les rôles de genre. C’est une pro-blématique qui est très présente à l’école et qui n’affecte pas seu-lement les élèves LGBT, mais également les personnes hétéro-sexuelles qui sont perçues comme LGBT », explique Anne-Sophie Ruest-Paquette.

Selon elle, le personnel scolaire, pour la plupart, n’intervient pas ou intervient « de façon maladroite » envers ce type d’harcèlement par manque d’outils. Ainsi, l’école devient un environnement insé-curisant qui crée des problèmes à moyen et à long terme. « Au niveau de leur construction identitaire, au niveau de leur bien être mental, physique, de la réussite scolaire, de leur ascension sociale et pro-fessionnelle, parce qu’ils vont

intérioriser cette violence qui peut avoir une incidence sur l’ensemble de leur vie ».

La campagne de sensibilisation du gouvernement du Québec trouve un écho positif chez Michel Dorais.

« Nous avons bien besoin de campagnes sur l’inclusion de la diversité sexuelle et contre l’ho-mophobie. Celle qui se déroule actuellement l’a déjà prouvé, par certaines réactions offusquées ou scandalisées qu’elle a suscité », affirme le sociologue.

Pour la présidente du GGUL, « la campagne est nécessaire pour permettre aux personnes de se positionner ouvertement et pour nous permettre de savoir com-ment il faut entrer en relation avec elles afin de les accompagner vers une ouverture à la diversité sexuelle et de genre. »

Enfin, Anne-Sophie Ruest-Pa-quette favorise « des actions sur plusieurs plans de manière simultanée », mais surtout l’ac-tion individuel. « La société est à l’image de qui nous sommes. Si comme personne on s’investit dans des rapports sociaux sains, équitables, ouverts et fondés sur la communication, l’empa-thie et la solidarité, il y aura des changements à grande échelle. Chaque personne à une in-fluence dans son environnement que ce soit dans sa famille, chez ses amis, dans sa salle de classe, dans son milieu professionnel. Nous sommes tous des agents de changement ».

PHOTO : COURTOISIE, WIKIMEDIA, GUILLAUME PAUMIER, CREATIVE COMMONS

Il reste beaucoup de travail à faire […] surtout à l’école où l’intimidation est très présente et dans une portion importance quoique minoritaire ( un peu moins du quart ) des familles.— Michel Dorais

ACTUALITÉS | IMPACTCAMPUS.QC.CA | MARDI 19 MARS 20136

Journée de l’eauLouis Lahaye Roy

À l’Université Laval cette semaine, l’association environnementale étu-diante, Univert Laval, lance sa 4e campagne de sensibilisation pour la Journée sans eau embouteillée. Pour cette occasion, tous les cafés étudiants ont interrompu leurs ventes de bouteilles d’eau, sauf La Dissidence, le café de l’association en droit.

Pourquoi éviter de consommer l’eau embouteillée ? Les arguments d’Univert Laval sont légion. « Les gens disent que l’eau publique goûte moins bonne. C’est souvent une question de perception parce que les entreprises d’embouteillage prennent l’eau du robinet », indique Laurence Bonin d’Univert Laval. Selon l’association, 25 % de l’eau

embouteillée est simplement de l’eau du robinet vendue 2000 fois plus cher.

« On payer déjà pour l’eau publique par nos taxes municipales, puis on repaye encore pour de l’eau embouteillée alors qu’on ne peut pas prouver que la qualité est meil-leure », illustre Mme Bonin. Selon Univert Laval, l’eau de la ville de Québec est testée 170 000 fois par année. En contre partie, seulement 6 % des usines d’embouteillage d’eau ont été inspectées par le gou-vernement fédéral depuis 2008.

Pour rehausser la qualité et le goût de l’eau du robinet, elle conseille d’adopter un filtre que l’on place au réfrigérateur ou de trainer une

gourde si l’aspect portatif de la bou-teille importe davantage.

Pas qu’une question d’argentÉviter l’eau embouteillée permet d’économiser de l’argent martèle Univert Laval, mais l’eau du robinet comporte aussi des avantages pour la santé et l’environnement. « Pour produire une bouteille d’un litre d’eau, il faut de trois à quatre litres d’eau et 250 mL de pétrole et la moitié des bouteilles d’eau jetables ne serton pas recyclées après uti-lisation », peut-on lire sur un docu-ment de l’association étudiante.

« L’eau embouteillée comporte aussi certains risques pour la santé. Le plastique contient du Bisphénol A ( BPA ), nocif pour la santé lorsque

ÉlectionsLes prochaines semaines se-ront chargées pour la CADEUL qui procédera à l’élection de son nouvel exécutif ainsi qu’à ses nouveaux administrateurs. La Confédération des associa-tions d’étudiantes et étudiants de l’Université Laval n’a pas pu combler les postes des 26 administrateurs, mais à cepen-dant assez de candidats pour combler tous les postes d’exé-cutant. Le conseil électoral sera tenu le 29 mars et les can-didats auront eux jusqu’au 28 mars pour soumettre leur can-didature. Notons que l’AESS ainsi que la FSAA ce qui for-cera la tenu d’élections pour ces postes, élections qui seront quant à elles tenues le 20 et 21 mars prochains.

Les nouveaux membres de l’exécutif auront de lourdes tâches à accomplir avec l’ar-rivée de plusieurs dossiers majeurs. La reprises des ser-vices alimentaires fait d’ailleurs partie de ces dossiers qui de-manderont beaucoup d’efforts. Il est à noter qu’un nouveau site web sera lancé cette semaine et une campagne de promo-tion sera enclenché dans le but de mobiliser et d’impliquer la communauté étudiante.

La représentation de la CA-DEUL sur la scène nationale par la TACEQ sera elle aussi l’un des dossiers sur lequel devra se pencher le nouvel exécutif. Plusieurs associa-tions étudiantes sur le campus ont remis en question la pré-sence de la CADEUL au sein de la TACEQ, on peut donc en déduire qu’une position favorable à la désaffiliation de la part d’une majorité de ces associations étudiantes force-rait une remise en question de cette affiliation.

Pour plus d’informations concer-nant les élections à la CADEUL Consultez leur site web : http ://www.cadeul .com.

Hubert Gaudreau

diffusé dans l’eau », insiste Laurence Bonin. L’apect social entre aussi en ligne de compte selon Univert Laval : « Éviter l’eau embouteillée, c’est aussi une façon de reconnaître que l’eau n’est pas une marchandise, mais un bien universel. »

Ce midiLa 4e campagne du genre lancée par Univert Laval se termine ce mardi midi à l’Auditorium Jean-Paul Tardif du Pavillon La Laurentienne. Le professeur en géologie de L’Université Laval et spécialiste de la géo-politique de l’eau, Frédéric Lasserre, don-nera une conférence orientée autour de la question : « gestion de l’eau : source de conflit ou de coopération ? »

La ville de Concord au Mas-sachussets, est devenue la première ville des États-Unis à bannir l’utilisation de bouteilles d’eau en 2013. Mené par Jean Hill, un activiste de 82 ans, la ville a décidé de lancer le mes-sage à sa population que l’eau embouteillée « doit rester un outil d’urgence, pas un bien de consommation quotidienne ».

Le saviez-vous ?

OPINIONS | IMPACTCAMPUS.QC.CA | MARDI 19 MARS 20138

Opinions

@HubertGaudreauRédacteur en chef

T

@ImpactCampus

impactcampus

Saviez-vous que votre employeur a l’obligation de vous payer lorsque vous êtes en période d’essai ou de formation au travail ?

Évidemment, si vous êtes en période d’essai, vous n’avez pas encore été engagé. Cependant, en vertu de l’article 57 de la Loi sur les normes du travail, vous êtes réputé être au travail lorsque vous êtes en période d’essai ou de formation exigée par votre employeur. Ainsi, vous devez être payé.

L’article 57 de la Loi sur les normes du travail prévoit aussi d’autres situations où un salarié est réputé être au travail. C’est le cas lorsqu’un salarié « est à la disposition de son employeur sur les lieux du travail et qu’il est obligé d’attendre qu’on lui donne du travail ». Par exemple, doivent être payés un pompier qui dort en attendant qu’il y ait un feu et une réceptionniste qui joue aux cartes pendant qu’elle attend un appel. De plus, si la réceptionniste est obligée de prendre ses pauses et de manger devant le téléphone au cas où il y aurait un appel, celle-ci est réputée être au travail durant ses pauses et doit donc être payée durant ces dernières. Finalement, durant le temps d’un dépla-cement exigé par l’employeur, le salarié est aussi réputé au travail et, par conséquent, doit être rémunéré. Dans le même ordre d’idées, « Un employeur est tenu de rembourser au salarié les frais raisonnables en-courus lorsque, sur demande de l’employeur, le salarié doit effectuer un déplacement ou suivre une formation » ( art. 85.2 L.n.t. ).

Toutefois, il est à noter que votre employeur peut vous payer les heures que vous travaillez en période d’essai à un salaire moins élevé que celui que vous gagneriez si vous étiez engagé. Il va de soi que le salaire que vous recevrez devra au moins être équivalent au salaire minimum ( article 53 de la Loi sur les normes du travail ), qui est présentement fixé à 9,90 $ l’heure en ce qui concerne la plupart des salariés et à 8,55 $ l’heure pour les salariés à pourboire ( art. 3 et 4 du Règlement sur les normes du travail ).

Autre point important à noter, le salaire minimum ne s’applique pas à tous les salariés en vertu de l’article 2 de la Loi sur les normes du tra-vail. Un des salariés exclus est, notamment, l’étudiant qui travaille dans une colonie de vacances ou un organisme de loisirs.

Ce texte ne constitue pas une opinion juridique. Il contient des renseignements généraux. Pour plus d’informations, consultez un avocat ou un notaire.

Marie-Ève Deslauriers

Le saviez-vous ?

Je crois que personne ne s’op-pose au concept de liberté. En

fait, c’est bien connu, chaque être humain vit pour s’approprier la sienne, en essayant du mieux pos-sible de ne pas empiéter sur celle des autres. Surtout dans une so-ciété comme la nôtre, où la liberté est l’une des valeurs fondamen-tales des fondements de celle-ci. Alors je me questionne aujourd’hui sur cette vague de révolution-naires modernes qui se disent ardents défenseurs de la liberté. Qu’en est-il de leur réel apport à la Liberté avec un grand L.

Tout commence avec la mort de cet homme, Paul Rose, qui suscite l’opinion de plusieurs journalistes. Ce sont les mots du chroniqueur Patrick Lagacé de La Presse qui

m’ont d’abord interpellé : « Terro-riste ou combattant de la liberté, Paul Rose ? ». Je ne me pronon-cerai pas sur cette catégorisation, mais une chose est sûre, c’est que la liberté faisait partie de ses valeurs et aussi de ses combats. La défendait-il pour les bonnes raisons, ses motivations étaient-elles fondamentalement bonnes ? Je ne pourrais vous dire, je n’étais pas présent en cette soirée du 17 octobre 1970 et surtout, je n’ai pas côtoyé l’homme.

Arrive alors dans la foulée une autre nouvelle, le passage en cour de ces deux étudiants de l’Université Laval qui présentent leur requête visant à abolir l’ad-hésion obligatoire aux associa-tions étudiantes. Leur motiva-tion : la liberté individuelle. Quel apport cette initiative peut-elle avoir pour la Liberté avec un grand L ? Ces étudiants font-ils toutes ces démarches pour des motivations valables ? J’ai peine à y croire, mais bon libre à eux de faire ces démarches. Ce qui me dérange ici, c’est l’idée d’entendre des gens plaider la liberté comme moti-vation alors que foncièrement, il s’agit plutôt d’un combat mo-tivé par une guerre d’idéologie

qui ne devrait pas se régler de cette façon.

Finalement samedi dernier, la ré-volte annuelle avait eu lieu. Plus de 200 arrestations de ces gens qui, manifestant leur désaccord face à une brutalité policière inu-tile, ont probablement commis comme seul crime d’être présent. Encore une fois, c’est au nom de cette grande et ultime liberté que les manifestants scandaient puissamment leurs slogans.

Mais qu’elle a le dos large cette foutue Liberté ! Est-ce seulement moi ou on se range derrière elle beaucoup trop souvent ? N’est-ce pas une façon détournée de faire passer un message qui, sans l’appui de l’argument « liberté », ne passerait peut-être pas aussi bien et ne trouverait pas néces-sairement autant d’adeptes ? C’est facile de dire que c’est pour la liberté, tout tend vers elle. L’être humain est impuissant face à ces obstacles et convertit en désir de liberté cette difficulté à avancer. Il faut la plaider cette li-berté, mais avec une modération certaine, sinon ce sera l’affaiblis-sement total du concept et donc elle ne sera plus crédible cette si précieuse liberté.

ŒUVRE : EUGÈNE DELACROIX, LA LIBERTÉ GUIDANT LE PEUPLE

OPINIONS | IMPACTCAMPUS.QC.CA | MARDI 19 MARS 2013 9

Sudoku

Solution de la semaine passée

C’est fait : il est élu. Celui qui viendra nettoyer les esprits

poussiéreux, celui qui ramènera les brebis égarées au bercail. Il est élu. Habemus Papam !

Non, je ne parle pas du pape Fran-çois. Je parle bien sûr de M. Phi-lippe Couillard, le nouveau chef du Parti libéral du Québec. C’est dans l’après-midi du 17 mars 2013, en pleine Saint-Patrick, que la fumée rouge est apparue.

Trève de plaisanteriesAprès neuf années au pouvoir, le Parti libéral s’est fait montrer le chemin des bancs de l’oppo-sition officielle, le 4 septembre 2012. Dans cette chute, le Premier ministre Jean Charest n’a pas été épargné. « 9 ans à pied, ça u-se, ça u-se »...

Il fallait donc un nouveau chef. Une nouvelle vision. Un nouveau souffle. Ironiquement, c’est dans les anciens ministres libéraux que cet individu a été identifié. Celui qui est parti juste avant la tourmente, celui qui s’est maga-siné un boulot au cabinet minis-tériel. Non, le Parti québécois ne l’a pas oublié et il se fera un plaisir de lui rappeler continuel-lement. D’autant plus que ce der-nier se cherche désespérément un moyen de blâmer quelqu’un d’autre pour ses gaffes, par les temps qui courent.

Il y a aussi cette histoire d’amitié avec le Dr. Arthur Porter, sur qui il y a un mandat d’arrêt. On reproche à ce joyeux boute-en-train quelques petits écarts mineurs; fraude, complot pour fraude, fraude envers le gou-vernement, abus de confiance, commission secrète et recyclage des produits de la criminalité. Tout ça pour une valeur d’environ 22,5M $. Quelques petits écarts mineurs, dis-je. Qui est Arthur Porter ? C’est un membre à vie du Conseil de la Reine à qui on avait confié le mandat de mener à terme le projet du système de santé McGill. Un protégé de M. Harper, une bonne connaissance d’affaire de M. Couillard. Bien sûr, ce joyeux luron a décampé aux Bahamas où il s’est auto-diagnos-tiqué un cancer.

Ça ne fait pas de M. Couillard un mauvais gars, j’en conviens. Mais vous le savez comme moi: la politique a la fâcheuse habitude de s’occuper beaucoup plus de l’individu qui parle que ce que dit l’individu qui parle. Et comme la fameuse ligne de comm. est d’une importance capitale en politique, bien entendu, le PQ ne se gênera pas pour ramener cette amitié inconfortable sur la table. La CAQ non plus. Québec solidaire non plus. Il semble cependant qu’Option nationale ait mieux à faire, comme pro-

« HABEMUS PAPAM ! »Jérôme Boucher

poser des idées concrètes. Ce qu’ils sont marginaux, des fois, les progressistes...

Vous ai-je dit qu’il a pratiqué la neurochirurgie en Arabie Saou-dite, là où l’argent dicte qui se fait opérer en premier... et où le sexe compte pour encore plus dans l’ordre des ceuzes et ceu-zesses qui se font opérer ? Pas certain que le Parti québécois l’a oublié, celle-là.

Maintenant qu’on a souligné au feutre fluorescent les potentiels problèmes que M. Couillard peut rencontrer dans sa route vers le siège qu’il convoite au parle-ment, on peut aussi souligner ses qualités. Plusieurs le décrivent comme « le bon Dr. Couillard », l’homme réconfortant au regard de Père Noël, cet homme qui ne peut vouloir de mal à personne. C’est aussi, selon plusieurs, un brillant orateur posé et pragma-tique, un homme qui sait changer quelqu’un qui est entré dans la salle en étant péquiste en bon libéral en un claquement de doigts. Soyons honnêtes: c’est tout sauf un taré. Il a un sens de la répartie assez étonnant et un calme désarmant. Quand il sourit, on sent qu’il est sincère.

Par Toutatis ! J’étais censé vous parler de politique et de ses idées, n’est-ce pas ?!

Bien le voilà, le hic. Durant la course au leadership au Parti libéral, on a senti Dr. Couillard hésitant, comme s’il ne vou-lait pas froisser les troupes qui peuvent le pousser au sommet de l’échiquier politique. Tant et si bien que les idées qu’il a mises de l’avant, ici et là, ont été repoussées par l’homme lui-même, quelques jours plus tard. « Oh !, je crois que le loi 101 devrait en effet s’étendre aux PMEs », a-t-il dit. Avant de

se rétracter. « Bip, bip, bip ! », ironiserait Jean Charest.

On l’a aussi vu faire une pe-tite saucette dans la piscine au pH élevé de la question nationale. Oui, il a l’intention que le Québec signe un jour la constitution de 1982. Celle qu’aucun Premier ministre après Lévesque n’a voulu en-térinée, même les libéraux. Route glissante ? Bien en-tendu. Mais M. Couillard a eu l’audace d’être clair à ce sujet : « Un jour, il faudra trancher », a-t-il mimé. Reste à savoir de quelle manière il veut bonifier les conditions pour l’entrée du Québec dans la constitution canadienne... ou s’il deman-dera aux québécois leur avis avant de la signer.

Justin ! T’en penses quoi, d’une renégociation de la consti-tution ? Et toi, Thomas ? Ah !, Stephen : on a pas demandé ton avis.

Reste que M. Couillard aura fort à faire à la tête du Parti libéral. Il lui faudra d’abord rebâtir le

membership du parti qui a fondu à moins de 45 000 voix. Il lui faudra aussi recoudre les ponts coupés avec les bandes de Bachand et Moreau. Il lui faudra convaincre l’électorat francophone - pour qui le PLQ a des appuis anecdotiques - que le Parti libéral est encore celui du « Maître chez Nous ».

Il lui faudra rebâtir une flotte de candidats décimée par le Printemps Érable. Il lui faudra se faire élire lui-même pour pouvoir siéger au Parlement. Il lui faudra trouver un bon can-didat pour être le porte-parole économique du parti. Car ne vous méprenez pas: Bachand ne restera pas dans les parages bien longtemps.

Ironique, non ? Le parti de l’économie sans un seul cham-pion de l’économie dans ses 50 députés. Ce que la politique a de l’humour, des fois.

On souhaite tout de même la meilleure des chances à M. Couillard. Comme dirait l’autre : « on verra( t ) ».

PHOTO COURTOISIE, FLICKR, FRANÇOIS THIVIERGE, CREATIVE COMMONS

ARTS ET CULTURE | IMPACTCAMPUS.QC.CA | MARDI 19 MARS 201310

Arts et culture

Une rhinocérite séduisantePHOTO : COURTOISIE, VINCENT CHAMPOUX

Critique littéraire : Tous mes amis sont des superhéros | 12

Critique CD : Leif Vollebekk | 12

Le rideau s’ouvre sur un décor plus vrai que nature : une phar-

macie, un casse-croûte, un gym, un bureau, des vestiaires et même une douche. Le réalisme dans l’absurde. C’est là que Jean et Bé-renger ( Jean-Michel Déry et Israël Gamache, très convaincants ), ainsi que les autres personnages, assis-teront au passage pour le moins

inusité d’un rhinocéros, symbolisé par une corne métallique géante sous verre et sur roues. Quelques instants plus tard, un second rhino-céros traverse la scène... Ou était-ce le même ? Avait-il une ou deux cornes ? Était-ce un rhinocéros d’Asie ou d’Afrique ? En parallèle des tergiversations et de plus en plus rapidement, les citoyens gros-

sissent les rangs des rhinocéros, abandonnant leur humanité. Tous ? Non. Bérenger, l’homme ordinaire, sans culture, sans goût ni ponc-tualité, mais avec un fort penchant pour l’alcool, résistera encore et toujours à l’envahisseur.

Le texte philosophique de Ionesco est rendu de manière active, avec

Alexandre Fecteau impressionne dans sa première mise en scène au Théâtre du Trident. Un Rhinocéros vivant et très actuel.

Ariane Tapp

l’aide de nombreux objets ( appa-reils de mise en forme, cornets de crème glacée, sacs cadeaux, etc. ). Ainsi, la pièce, qui aurait pu som-brer dans les dialogues figés et les longueurs, reste dynamique, et les discussions sérieuses gagnent en humour et en symbolique. Les costumes, les couleurs et les ma-tériaux ont été choisis avec soin. Quelques entorses au texte d’ori-gine contribuent à l’actualiser, dont la féminisation du personnage de Botard, qui rappelle ouvertement la matricule 728. Dans la mise en scène de Fecteau, la rhinocérite

renvoie autant sinon plus à la sur-consommation et au conformisme qu’au totalitarisme que le drama-turge franco-roumain avait en tête en 1959. On pose la question au spectateur : succomberiez-vous au clinquant des rhinocéros? Vous fon-driez-vous dans la masse? Ou vous opposeriez-vous fièrement dans votre robe de chambre carreautée ?

Les réactions étaient positives à la sortie de la salle Octave-Crémazie, bien remplie en ce 7 mars. Nous ne pouvons qu’espérer qu’il en soit ainsi jusqu’au 30 mars.

More time than space, une sculpture installative en pa-

pier sérigraphié, déconstruit les notions et les attentes que l’on peut associer à ce matériau. Le papier coloré, froissé ou collé au mur sert ici de matière première à une sculpture qui s’étend sur toute la longueur de la galerie dans une diagonale dynamisante.

Le titre de la pièce, More time than space, se veut l’amorce d’un discours sur leur processus créatif, une corrélation sur le temps passé à l’idéation du projet versus l’espace physique de cet amas de papier. La structure friable se dé-compose en trois parties, culmi-

nant par une explosion de cou-leurs, crachée sur le mur au fond de la pièce. Contrairement à leurs plus récents projets, l’œuvre est plus structurée et plus compacte qu’à l’habitude, mais le récit, les couleurs explosives et la surdi-mension sont toujours au centre de leur pratique.

Le point de départ de la sculp-ture est une collision entre deux volumes géométriques réalisés en papier sérigraphié, froissé, puis empilé desquels se dégage une onde de choc. On suit ensuite le parcours du projectile au sol. Des lettres surdimensionnées décrivent une onomatopée ludique qui sug-

gère le bruit sourd de la rapidité. L’installation culmine au fond de la salle par l’étalement de bandes contrastées aux couleurs pop et criardes qui semblent s’être écra-sées violemment contre le mur.

Fidèle à ses habitudes, l’œuvre de Séripop contamine les murs et le sol de la galerie. La propaga-tion est par ailleurs bien visible de l’extérieur, ce qui diffère particuliè-rement des expositions présentées chez Engramme dont les grandes vitrines sont le plus souvent obs-truées par des cimaises. Les artistes apportent un vent de fraîcheur, de couleur et de matière à l’entrée de la coopérative Méduse.

Séripop à Engramme

Une contagion spatiale

Jeanne Couture

C’est avec excitation que nous attendions la venue du duo Séripop dans la galerie d’Engramme. Après une série d’expositions et de résidences au Québec et au Canada anglais, Chloe Lum et Yannick Desranleau de Montréal ont, pour la première fois, exposé une pièce de leur corpus à Québec.

More time than space, une instal-lation intrusive et éclatée à voir

jusqu’au 30 mars chez Engramme, au 510, côte d’Abraham, à Québec.

PHOTO : CLAUDY RIVARD

ARTS ET CULTURE | IMPACTCAMPUS.QC.CA | MARDI 19 MARS 2013 11

L’exposition A Posteriori joue sur l’ambivalence de ces

œuvres qui cherchent à intégrer le public à l’expérience de la créa-tion ; nous pouvons donc expéri-menter cette « sensibilité en sus-pens » qui guide les artistes, en la mélangeant à l’expérimentation directe du résultat. Il se crée donc un contact privilégié qui permet de toucher les fondements de la création, de sentir cette présence qui transcende la projection phy-sique des œuvres.

Plus concrètement, l’exposition se permet de nous présenter des œuvres qui peuvent sembler au premier contact incomplètes ou un peu dépouillées, mais s’arrêter à cette conclusion ne rendrait pas jus-tice à la réalité. Les œuvres ont cha-cune leur manière propre d’entrer en contact avec le public, souvent en présentant des concepts lais-sant une très grande part à notre interprétation. L’esprit qui jongle avec ces éléments peut ainsi saisir une partie du dialogue de l’artiste avec son propre univers.

Expérience postérieureLa plupart des définitions de l’expression « A posteriori » parlent de ce qui suit l’expérience. Ce peut être des acquis ou d’autres expériences; dans le cas qui nous concerne, il s’agit d’œuvres d’art visuel.

Hugo Lafleur

PHOTO : CLAUDY RIVARD

PHOTO : CLAUDY RIVARD

Parmi les œuvres qui m’ont beau-coup plu, il y a la Matière aérienne de Stéphanie Robert et le sans titre d’Éloïse Plamondon-Pagé. Les deux utilisent un concept similaire de superposition d’images sur couches transparentes. La formation de l’image est donc le résultat de leur présence matérielle rapprochée et de leur interaction dans le regard du spectateur, qui peut choisir son angle de vue et ainsi choisir le ré-sultat qu’il veut obtenir. La pile de vêtements trouée ( c’est bien la pile qui est trouée ) placée au centre de la pièce m’a bien fait rire et réussit en même temps à créer un monticule intrigant et ludique.

Les seules ombres au tableau sont minimes : le français dou-teux des étiquettes et du texte de présentation et les écouteurs de piètre qualité qui tiennent mal en place pour les extraits vidéo.

Ne laissez pas de si petits détails vous empêcher de venir voir la relève en arts visuels.

Quoi ? A Posteriori Qui ? Le Regroupement des étu-diantes et étudiants en arts vi-suels de l’Université LavalOù ? Local 2470 du pavillon Al-phonse-Desjardins Quand ? Jusqu’au 22 mars entre 9 h et 17 h

Tu veux aller voir Plants and Animals au Théâtre Petit Champlain le 29 mars prochain ? Rends-toi sur la page Facebook d’Impact campus pour répondre à la question avant le 26 mars à 12 h et cours la chance de gagner une des deux paires de billets pour le spectacle !

Impact Campus

te gâte !

PHOTO : COURTOISIE, CAROLINE DESILETS

ARTS ET CULTURE | IMPACTCAMPUS.QC.CA | MARDI 19 MARS 201312

LEIF VOLLEBEKK

NORTH AMERICANA

OUTSIDE MUSIC

TOUS MES AMIS SONT DES SUPERHÉROS

ANDREW KAUFMAN

ALTO

Andrew Kaufman,Super-Écrivainlittératurela

SAUVER

Si l’auteur canadien Andrew Kaufman ne vous a pas déjà

séduit par son premier roman Minuscule, mignonne fable à la frontière du réel, il réussira cer-tainement à vous convaincre de son talent grâce à l’histoire d’amour qui l’a fait connaître, Tous mes amis sont des su-perhéros , nouvellement parue aux Éditions Alto.

Ce court texte de 130 pages raconte l’histoire de Tom, jeune homme tout à fait normal qui vit

sa vie entouré de superhéros. Il n’a pas de pouvoirs, mais n’en a jamais fait de cas. Jusqu’au jour de son mariage avec Super-Per-fectionniste, la superhéroïne idéale pour lui. Une fois leurs vœux prononcés, Tom devient invisible aux yeux de sa propre femme alors que toute l’audience continue de le voir. C’est l’ancien amant de Super-Perfectionniste, Super-Hypno, qui, rongé par la jalousie, hypnotise cette der-nière pour qu’elle ne voit plus son nouveau mari.

Pendant des jours, des semaines et des mois, Tom tente tant bien que mal de prouver à sa douce moitié qu’il est toujours à ses côtés, mais elle ne le voit tou-jours pas. Patiente, elle attend chaque jour que son mari disparu revienne la chercher. Six cents cigarettes plus tard, Super-Per-fectionniste décide qu’elle en a assez et décide de s’exiler vers Vancouver. Tom panique ; il sait qu’il doit à tout prix réapparaître avant que Super-Perfectionniste pose les pieds dans sa nouvelle ville d’accueil; sinon il la perdra à jamais. Désespéré, aidé par son ami Super-Amphibien, il tente par tous les moyens de rede-venir visible, mais rien n’y fait. Le mystère reste entier jusqu’à la dernière page : Tom le gars ordinaire réussira-t-il à trouver l’extraordinaire façon de recon-quérir l’amour de sa vie ?

Encore une fois, Kaufman prouve qu’il est possible de produire un livre de qualité en moins de 150 pages. Joliment illustré des des-sins de Pishier, Tous mes amis sont des superhéros donne l’impression d’être un livre pour enfants, même si c’est une histoire de grands. Rempli d’humour, d’amour et d’un nouveau superhéros à chaque détour, ce livre plaira à quiconque posera les yeux sur la page cou-verture. Ce roman express est une vraie partie de plaisir et l’histoire de Tom est le prétexte parfait pour rire de nos meilleurs défauts

et de nos pires qualités. Au fil des pages, Andrew Kaufman réussit à nous faire comprendre qu’au fond, nous sommes peut-être plus super qu’on nous le laisse croire. Du coup, une fois le roman ter-miné, il ne vous restera plus qu’à vous trouver le parfait nom de superhéros. Sachez toutefois que le titre de Super-Écrivain est déjà réservé pour Andrew Kaufman, qui l’a amplement mérité, vous en conviendrez. Bonne superlecture !

Jessica Pineau

Belle époque pour les amateurs de folk et d’americana. En effet, de nombreux artistes se prêtent au jeu d’une musique organique, près

des racines musicales de notre continent, tout en s’inspirant de piliers tels que Bob Dylan et Neil Young. Pourtant souvent bien exécutés, rares sont les albums qui passent le test ultime de l’habitude ; d’ailleurs, les raisons qui font qu’on se met à écouter un disque en boucle sont parfois obscures et relèvent du domaine du quasi indéfinissable.

North Americana, dernier-né de Leif Vollebekk dans les bacs depuis le 19 février, risque de sortir glorieux de ce test ultime. Ses adeptes de la première heure seront en terrain connu et retrouveront un peu d’Inland ( 2010 ), mais l’interprétation et la finesse des compositions ont bénéficié d’un cran de maturité artistique. Le Montréalais d’adoption nous offre une musique qui prend aux tripes et qui en semble issue. Ses textes sont sensibles et dénotent un sens de l’observation de la poésie qui s’immisce en toute simplicité dans l’existence. On parle d’amour, de femmes, d’amitié, avec pour trame de fond un continent assez vaste pour tenir toutes les histoires possibles. En peu de mots, on accède à des états d’esprit : « Thin winter trees looking like rai-lings for the sky /I got my bare hands in my coat pockets, it’s so cold I could cry » ( Cairo ) ; « Now I’m staring at your shirtsleeves/ And they’re looking like parentheses » ( Takk somuleidis ). Son timbre agréable rend tout le naturel d’un récit déclamé avec authenticité et l’ensemble a quelque chose de sensuel et de réconfortant.

Les vers sont habillés d’une musique sans artifices. Guitare, contre-basse, percussions simples et viscérales, de l’harmonica pour l’âme et un peu de steel pour la couleur. Le tout semble exécuté avec la sou-plesse de musiciens jazz — d’ailleurs, le bassiste Hans Bernhard et le batteur Philippe Melanson sont issus de ce milieu.

L’album a été enregistré dans plusieurs studios afin d’obtenir une prise idéale pour chacune des pistes ( Hotel2Tango, Montréal ; La Frette, près de Paris ; Magic Shop, New York… ) et ce souci d’une réalisation impec-cable est audible du début à la fin. Résultat : des chansons à l’épreuve des oreilles tatillonnes.

4/5Justine Pomerleau-Turcotte

ARTS ET CULTURE | IMPACTCAMPUS.QC.CA | MARDI 19 MARS 2013 13

PHOTO : COURTOISIE, SONY PICTURES CLASSICS

PHOTO : COURTOISIE, SOPHIE GAGNON-BERGERON

La troupe Les Treize a permis à Odré Simard de réaliser son

rêve en reprenant ce film qui l’a bouleversé. Le synopsis s’inspire directement du film : nous suivons les dernières 24 h de huit patriotes, dont deux sont condamnés à mort par pendaison. Le décor est donc très simpliste : quatre cellules, une table, quelques tabourets, des livres et des plumes, puis une fenêtre. Celle-ci est importante puisqu’elle permet aux prison-niers de communiquer entre eux

Théâtre pour l’indépendance15 Février 1839, classique cinématographique québécois de Pierre Falardeau remis au goût du jour par la troupe Les Treize. Exercice périlleux et auda-cieux qui nous ramène au XIXe siècle pendant pas moins d’une heure trente à l’Amphithéâtre Hydro-Québec.

Anne Lebreton

et d’apprendre ainsi que demain matin n’auront pas lieu deux, mais bien cinq pendaisons.

Odré a cependant ajouté à la pièce sa petite touche personnelle. Celle-ci est sublimée par une troupe qui nous dévoile la peur, l’humour, la joie, la peine, la solitude et en même temps l’enfermement collectif. Bref, toute cette palette de sentiments qu’un condamné et ses amis peuvent ressentir. Ce jeu est sublimé par l’organisation de la scène qui rend encore plus réelle la pièce. En effet, la scène ne se limite pas seulement à l’estrade, mais à l’amphithéâtre en entier. Devant nous la prison et cette fenêtre, qui nous permet de réaliser que le public représente une part de liberté, d’indépendance. À notre gauche les cinq cordes, et

n’oublions surtout pas à notre droite ce duo de femmes : Léonie Grenon et France Bellemare, la première au violon, la deuxième au chant. Autant ces deux femmes immobiles, par le simple mouvement de l’archet pour l’une et des cordes vocales pour l’autre, nous prennent par les tripes, autant les acteurs se servent de leurs voix et de leurs gestes, de tout leur corps, pour exprimer leurs sentiments, leurs émotions ; la seule chose que nous ne ressentons pas, c’est bien le froid !

Au final, c’est le travail de groupe qui rend cette pièce plus vivante que jamais en remplissant par-faitement l’attente de Falardeau lorsqu’il disait : « C’est nos his-toires, pourquoi est-ce qu’on n’a pas le droit de se les raconter ? »

Il faut concevoir que les films de fiction ne seront jamais des

cours d’histoire. Bien sûr, la fin de la dictature chilienne de trois lustres n’est pas que l’affaire d’une campagne de pub hop-la-vie d’un mois ( voir à ce sujet l’article du New York Times sur les réactions chiliennes au film ). Alors qu’en réalité le référendum fut surtout gagné par le travail de terrain, on suit l’histoire d’un publicitaire qui accepte le défi de faire gagner le « No », coalition contre Pinochet, plus par ambition professionnelle que par conviction politique.

Le choix de Larraín de traiter un aspect particulier des évène-ments fut le bon. Le film constitue

une remarquable exposition d’un principe qui court et s’infiltre dans tous les interstices poli-tiques contemporains : l’image d’une idée est plus importante dans l’esprit collectif que l’idée elle-même. Il y a des milliers d’exemples depuis la « violence

des carrés rouges » à l’« inculture des droitistes ».

No est filmé avec une caméra de 1983, en format télévisuel 4:3, uti-lisée à l’époque pour la pub, ren-dant les lumières vives, presque imprimées sur la pellicule, et les couleurs saturées. Le réalisa-teur peut se permettre d’incor-porer 30 % d’images d’archives sans que l’on s’en rende toujours compte. Les spots publicitaires, par exemple, sont originaux.

Très efficaces, le montage et l’arc dramatique conventionnel permettent de tout dire ce qui pouvait être dit sur une certaine façon de voir la politique. Cette

¿ No ? ¡ Si !No de Pablo Larraín clôt une « trilogie imprévue » sur les années Pinochet ( avec Tony Manero et Post Mortem ) avec un excellent film, cependant plus politique qu’historique.

Louis-Augustin Roy

façon de voir, non partisane par essence, permet entre autres de se questionner sur notre vertu : si le personnage n’avait pas été du « bon côté » de l’histoire, aurions-nous accepté ses méthodes, si nous les acceptons lorsqu’il s’agit de renverser un dictateur ?

L’accès à des films politiques réfléchis en fiction étant relative-ment rare à Québec, remercions les Oscars de mettre de l’avant un film qui, s’il n’était resté qu’à la Quinzaine des réalisateurs de Cannes, serait probablement en-core dans l’ombre !

[ ... ] le réalisateur peut se permettre d’incorporer 30 % d’images d’archives sans que l’on s’en rende toujours compte

JOURNALISTES-BÉNÉVOLES RECHERCHÉS

POUR LA SECTION ARTS ET CULTURE

Il y a de fortes chances que tu aies ce qu’il faut pour écrire dans la section arts et culture du journal Impact campus : être inscrit( e )

à un cours à l’Université Laval, peu importe le domaine. Penses-y, c’est l’occasion idéale d’interviewer des artistes de toutes les dis-ciplines ( tu sais, ceux que tu vois souvent dans ta télévision ) et de lire les nouveaux livres avant tous tes amis. Même que si tu me fais des yeux de Bambi, je vais t’obtenir des billets pour que tu puisses faire la critique du spectacle de ton groupe préféré.

Si j’étais toi, là, tout de suite, j’écrirais à : [email protected]

Miléna BabinChef de pupitre arts et culture

� Musique� Littérature� Danse� Théâtre� Arts visuels� Improvisation

OPINION | IMPACTCAMPUS.QC.CA | MARDI 19 MARS 201314

Ah ! la bouffe

La variété des mets

Le thé en fin de service qui fait très « poche de thé de

grandes surfaces »

Bon

FAIBLE PAS CHER

MOYEN

SORTIE DU MOIS

QUALITÉ GÉNÉRALE

BON

EXCELLENT

BUDGET

ON AIME

AIMEMOINS

L’Asie au coin de la rueLa Merveille du Vietnam

@ImpactCampus

impactcampus

sous le charme. Son accent y est sû-rement aussi pour quelque chose… On est transportés en Asie, tout simplement ! Comme s’il nous ac-cueillait chez lui. D’ailleurs, au cours de la soirée, je remarque que seu-lement deux serveurs s’occupent de tout le restaurant et jamais nous n’avons manqué de quoi que ce soit grâce à leur service atten-tionné et rapide.

Du côté du menu, il est étoffé et il y en a vraiment pour tous les goûts. On y retrouve une foule de déclinai-sons de volaille, de bœuf, de porc et de fruits de mer, toutes servies en table d’hôte. Pour plus de convivia-lité, mon groupe d’amis opte pour les menus pour deux. Parmi le très grand choix de ces menus, mon compagnon gourmand d’un soir et moi optons pour celui comprenant le poulet du Général Tao, une de leurs spécialités.

Le service débute par une soupe de vermicelles et de poulet. Les saveurs sont très douces, peut-être un peu trop, mais ouvrent bien l’appétit tout en nous réchauffant. Puis, au tour des rouleaux impériaux ! Étant fan de cette icône culinaire asiatique, j’avais très hâte de voir ce dont était capable la maison et je n’ai pas été déçue ! La préparation de bœuf en-veloppée de leur pâte feuilletée et bien croustillante fait honneur à leur culture. Autre point fort, c’est bien trois rouleaux qui nous ont été servis au lieu de deux comme nous avons l’habitude de retrouver en restaura-tion. Bon et généreux, on aime !

Au tour du plat principal, qui continue en abondance. Devant nous se fait déposer une assiette comprenant un dôme de riz et une petite brochette de porc nappée d’une sauce sucrée aux accents aigres. Bien qu’elle soit assez difficile

à décrocher de son petit bâton de bois ( d’ailleurs, je me suis bien sali les doigts ), la viande est bien cuite et goûteuse. Puis, on nous ajoute deux assiettes : l’une garnie d’un sauté de crevettes aux légumes et l’autre garnie du fameux poulet du Général Tao.

Le sauté assaisonné d’une sauce assez douce et légèrement salée laisse toute la place aux légumes encore croquants ainsi qu’aux nom-breuses crevettes. C’est un mélange de choux, de carottes et d’autres légumes du moment. Assez simple en soi, rien de mémorable, mais qui apporte une légèreté à l’ensemble du repas. Puis arrive le plat de résis-tance : le poulet à la façon Général Tao. La sauce bien foncée qui en-robe les petits morceaux de poulet me laisse présager que le goût sera à la hauteur de sa réputation. Et je ne me trompe pas : les saveurs sont sucrées, mais bien aigres-douces. La panure est tendre et croustillante à la fois et renferme de bons morceaux de poulet blanc. Une belle réussite qui se marie bien au riz collant qui accompagne chaque bouchée.

Pour terminer, nous avons droit à un choix de traditionnels bei-gnets aux fruits frits. Peu im-porte le restaurant asiatique, on ne s’en sauve pas ! Je choisis celui à la pomme, puisque celui à l’ananas me laisse un peu per-plexe. N’étant pas fan de ce type de desserts, j’osais espérer que La Merveille du Vietnam arrive à me séduire avec ses beignets, mais ce ne fut pas le cas. J’aurais préféré mon beignet un peu plus croustillant et un peu plus sucré. Il était également assez coriace à découper. Ma déception de fin de repas fut également accen-tuée par le thé qu’on m’a servi.

Rien de comparable à un bon thé asiatique comme je les aime. Assez quelconque, il n’a que très peu de goût et se compare faci-lement aux poches de thé que l’on retrouve en supermarché.

Malgré cette fausse note, un détour vers cette intersection de

la 1re avenue en vaut la peine. Pour un peu plus de 30 $ pour un repas pour deux, formule ap-portez votre vin, La Merveille du Vietnam nous fait bien voyager dans une montagne de nour-riture et de saveurs qui ne fait que rendre hommage à cette Asie lointaine.

Petit restaurant intime au coin de la 1re avenue et de la 18e rue à Limoilou, La Merveille du Vietnam propose depuis une dizaine d’années un menu tradi-tionnel asiatique à petit prix. Un endroit où il fait bon se retrouver entre amis.

Marie-Claude Savoie

Les quelques lanternes rouges suspendues au plafond de la pe-

tite salle à manger y confèrent une ambiance feutrée dès l’arrivée. Déjà, on se sent apaisés et les parfums d’Orient transportés par une douce musique asiatique nous délivrent de toute l’agitation qui règne à l’exté-rieur de cette parcelle de Limoilou. Les bâtons de bambou et les que-nouilles qui décorent l’endroit rap-pellent les jardins vietnamiens. Heureusement, rien de trop kitsch, sauf, peut-être, les cartes postales déposées gentiment sous le verre qui recouvre les tables.

Notre hôte vient nous porter les menus. Le petit homme est d’une bonne humeur et d’un charisme qui nous laissent, mes convives et moi,

Salon vinicoleValérie Désyroy

La fin de semaine dernière a eu lieu la 3e édition du Salon inter-national des vins et spiritueux de Québec, qui chaque année est

en alternance avec celui de Montréal. Dans les deux cas, il s’agit de la plus importante représentation vinicole du Québec. L’évè-nement se veut festif, rassembleur, instructif et ludique. Outre des exposants vinicoles et des spiritueux étaient également présents de nombreux producteurs du monde de l’agroalimentaire. Voici mon top 2 de ces quelques heures de dégustation trop vite passées.

1Ayala est une maison champenoise qui présente une gamme de champagnes axée sur la fraîcheur et la finesse. En effet, leurs

cuvées sont peu ou pas dosées ( ajout de sucre ) afin de garantir des vins légers et très fins. Pour ne rien gâcher, trois champagnes sont disponibles à la SAQ à des prix plutôt doux. Parmi ceux-ci, notons particulièrement le Ayala Zéro Dosage Brut Nature ( 53 $ ), un vin vraiment superbe qui mise sur la minéralité et la fraîcheur.

2Superbe découverte également pour les pinots noirs de l’Oregon de la maison Cristom, qui sont importés par l’agence

Vintrinsec. Énorme coup de coeur ici pour la cuvée Eileen 2009, disponible à 60,25 $ à la SAQ. Fruits mûrs à volonté, on a un vin épanoui avec une texture sans pareil, qui ne s’impose pas, mais se laisse découvrir. On aurait envie de se resservir jusqu’à la mort de la bouteille, mais celle-ci offre suffisamment de complexité pour qu’on préfère lui accorder toute l’attention de dégustation qu’il mérite. Un vin qui démontre à quel point il n’est pas nécessaire de forcer sur la matière, et que pureté, finesse et respect du fruit n’ont rien d’incompatible avec grande personnalité…

Sur une note moins positive, j’ai globalement été déçue de l’offre des bordeaux, des champagnes et des liquoreux. Par rapport aux éditions précédentes, il m’a également semblé plus difficile de retrouver les stands des agences ou des mai-sons qui m’intéressaient, puisque le guide du salon se limite à un index des stands des agences. Or, je ne connais personne qui connaisse par coeur à quelle agence appartiennent tous les domaines présents.

Globalement toutefois, un très beau salon bien organisé qui permet de faire de belles découvertes tant pour l’érudit du vin que pour l’amateur novice.

PHOTO : COURTOISIE, FLICKR, YTO, CREATIVE COMMONS

SCIENCES ET TECHNO | IMPACTCAMPUS.QC.CA | MARDI 19 MARS 2013 15

Sciences et techno

Valérie DésyroyChef de pupitre sciences

PHOTOS : COURTOISIE, FLICKR, MHARRSCH, CREATIVE COMMONS | COURTOISIE, FLICKR, GIANFRANCO GORIA, CREATIVE COMMONS

Nous n’avons pas tous le même ancêtre

MAPAQ : Les suites de la crise, réduction de sel | 17

Contrairement aux autres chro-mosomes humains, la majo-

rité du chromosome Y, spécifique aux hommes, ne peut échanger de matériel génétique avec les autres chromosomes. C’est cette particu-larité qui permet de retracer plus facilement les relations ancestrales entre les lignées contemporaines. Si deux chromosomes Y portent la même mutation, c’est parce qu’ils ont partagé un ancêtre paternel commun, à un certain moment dans le passé. Plus il y a de mutations qui diffèrent entre deux Y, plus lointain se trouve l’ancêtre commun.

Un chromosome Y inconnuÀ la mort d’Albert Perry, un Afro-Américain de la Caroline du Sud, l’ADN de ce dernier a été envoyé par la famille à la firme spécialisée Family Tree DNA, dans l’espoir

d’esquisser l’arbre généalogique de la lignée. Pratique plutôt cou-rante chez nos voisins du Sud. Les généticiens de cette entreprise ont toutefois eu la surprise de leur vie lorsqu’ils ont observé que la sé-quence génétique d’Albert Perry ne correspondait à rien de connu. Pour la première fois il a été reconnu que le chromosome Y ne provenait pas du plus premier ancêtre masculin commun, un homme qui vivait en Afrique il y a 138 000 ans.

Les conclusions de cette surpre-nante découverte ont été publiées dans l’ American Journal of Human Genetics ( AJHG ). Fernando Mendez, un chercheur postdoc-toral dans le laboratoire du Pro-fesseur Hammer à l’Université de l’Arizona, a mené l’effort d’analyser la séquence d’ADN, qui comprenait plus des 240 000 paires de bases du chromosome Y.

Puisque l’homme moderne n’est apparu qu’il y a environ 200 000 ans, comment Albert Perry a pu être porteur d’un chromosome Y provenant d’un Homo « archaïque » ( par opposition aux Homo sapiens, littéralement « homme savant », ou homme moderne ) ? La seule expli-cation plausible serait que l’histoire de notre évolution n’est pas linéaire comme on le croyait, mais plutôt

truffée de ramifications, dont les branches se croisent, se décroisent, se retrouvent... Ainsi, l’ancêtre Homo sapiens dont proviendrait Albert Perry se serait « mélangé » avec un Néandertal « archaïque », un groupe ethnique qui a aujourd’hui disparu, mais qui aurait pu trans-mettre son chromosome Y grâce à ce croisement. Un chromosome, donc, qui se serait transmis de père en fils jusqu’à aujourd’hui !

Que sont devenus les hommes de Néandertal ?Les Néandertaliens se seraient séparés de la lignée humaine ancestrale il y a environ 300 000 ans. L’homme anatomiquement moderne diffère de cette lignée ar-chaïque par un squelette plus léger dans sa construction, un visage plus petit caché sous un front haut, l’absence de crête crânienne et un menton plus fin.

Les chercheurs pensent que l’inca-pacité des hommes de Néandertal à chasser de petits animaux comme les lapins a conduit à leur dispari-tion. Longtemps, leur extinction a été attribuée à une pénurie de nourriture disponible. On pense aujourd’hui que c’est cette impuis-sance à s’adapter à la chasse au petit gibier qui leur a été fatale, à un mo-ment où la population des grands

animaux a drastiquement diminué. Il a fallu attendre 130 000 ans avant que les humains anatomiquement modernes fassent leur apparition, comme en témoignent les archives fossiles.

Et ce nouveau chromosome Y, ou est-il présent ?Grâce à des recherches à partir des bases de données de grande taille, l’équipe du Professeur Hammer à fi-nalement été en mesure de trouver un chromosome Y similaires dans les Mbo, une population vivant dans une petite zone de l’ouest du Cameroun, en Afrique subsa-harienne. Le chercheur souligne à quel point ce résultat est surpre-nant, car auparavant, les branches les plus divergées du chromosome Y ( donc les plus anciennes ), avaient été identifiées chez les populations traditionnelles de chasseurs-cueil-leurs, tels les Pygmées et Khoïsans à « langues à clics ». C’étaient donc ces populations qui étaient considé-rées comme les plus humainement divergées.

Quelles conclusions pour l’espèce humaine ?Le Professeur Hammer termine en décriant le concept populaire voulant que toute l’humanité des-cende d’une paire d’êtres humains ayant vécu à un certain moment dans l’évolution humaine ( en référence à Adam et Ève de l’An-cien Testament ). Il attire l’atten-tion sur le fait qu’ « il y a eu trop d’importance à ce sujet dans le passé. C’est une fausse idée que la généalogie d’une seule région génétique puisse refléter les di-vergences de la population. Au contraire, les résultats suggèrent qu’il existe des foyers de popu-lations isolées génétiquement, qui, ensemble, parviendraient à préserver une grande partie de la diversité humaine ». Il conclut en mentionnant qu’il est probable que d’autres lignées divergentes existent, soit en Afrique ou chez les Afro-Américains aux États-Unis, et que certaines d’entre elles pourraient encore faire reculer l’âge de l’arbre chromosomique Y.

Une découverte qui réécrirait l’histoire humaine a récemment fait les man-chettes dans la communauté scientifique. Après qu’un Afro-Américain ait soumis son ADN à une société spécialisée dans l’analyse génétique pour retracer les racines familiales, des chercheurs ont découvert que son ancêtre vivait il y a déjà 338 000 années, alors que l’homme moderne ne serait apparu sur Terre qu’il y a 200 000 ans. C’est ainsi que la découverte et l’analyse du chromosome Y d’Albert Perry fait repousser l’existence de notre ancêtre commun le plus récent de pratiquement 150 000 ans !

Localisation approximative des MBO PHOTO: COURTOISIE, WIKIMEDIA

SCIENCES ET TECHNO | IMPACTCAMPUS.QC.CA | MARDI 19 MARS 201316

C’est le 3 mars qu’une équipe américaine a annoncé la gué-

rison « fonctionnelle » d’un bébé né porteur d’une infection par le virus du sida ( VIH ). Ce virus avait été transmis par sa mère.

Le VIH est un rétrovirus infectant l’homme et qui est responsable du syndrome d’immunodéfi-cience acquise qui est un état affaibli du système immunitaire qui rend l’homme affecté vulné-rable à de multiples infections opportunistes. Ce virus peut être transmis par les fluides cor-porels, c’est-à-dire par le sang, les sécrétions génitales et le lait maternel. Lors d’une grossesse, le virus peut être transmis à l’en-fant pendant la gestation, pen-dant l’accouchement ou lors de l’allaitement. Sans traitement, le taux de transmission varie entre 10 et 40 %.

On peut lire dans un article paru dans Le Monde ( 05/03/2013 ), que c’est à l’automne 2010 que la mère de l’enfant s’est présentée dans un hôpital rural alors que le travail avait déjà commencé. Elle n’avait pas consulté de médecin au cours de sa grossesse et elle ignorait qu’elle vivait avec le VIH. Lorsque le test pratiqué à son ar-rivée a détecté cette infection et donc un risque de transmission du virus au nouveau-né, l’équipe hospitalière a transféré ce der-nier à l’hôpital de l’Université du Mississippi, où il a été accueilli trente heures après sa naissance. Les tests sanguins effectués sur le bébé ont montré la présence de matériel génétique du virus et une concentration ( charge virale ) d’environ 20 000 copies du virus par millilitre de sang. Un test positif si précocement après la naissance laisse penser que l’in-fection ne s’est pas produite lors de l’accouchement, mais plus tôt au cours de la grossesse.

L’enfant a subi une trithérapie, c’est-à-dire une combinaison de trois mo-lécules différentes. Normalement, une équipe hospitalière devrait donner un ou deux médicaments antirétroviraux. Après un mois, les résultats sanguins montrent une charge virale presque indétectable chez le bambin. Après 18 mois de traitement, la mère cesse de lui donner ses médicaments. Puis cinq mois plus tard, de nouveaux tests montrent que la charge virale est

Une fillette guérie du VIHUne fillette du Mississippi née avec le virus du sida serait guérie selon ce qu’ont annoncé des scientifiques américains.

Catherine Gilbert

toujours indétectable. Seules de petites quantités de matériel géné-tique du VIH, étaient décelables.

L’équipe médicale explique que la guérison est « fonctionnelle » puisqu’il semblerait que le virus est incapable de se répliquer chez l’en-fant qui en est toujours porteur. Ce traitement semble très prometteur, mais il faut qu’il démontre qu’il ne s’agit pas d’un cas isolé.

La professeure Françoise Barré-Sinoussi, colauréate du prix

Nobel de médecine pour la découverte et l’identification du VIH s’est réjouie de ce pas en avant : « Nous avons à pré-sent des preuves suggérant que traiter l’infection par le VIH serait possible. Nous devons stimuler le financement de recherches pour les traitements. »

Encore de l’espoirSi cette guérison s’avère persévé-rante dans le temps, il s’agira de la deuxième rapportée à ce jour dans le monde. Jusqu’alors, le

seul cas répertorié était celui de l’Américain Timothy Brown, dit le patient de Berlin, diagnostiqué séropositif en 1995. Ce dernier avait subi, en 2007, une greffe de moelle osseuse possédant une singularité génétique rarissime — celle de résister au virus. On estime que seulement 0,3 % de la population mondiale est dotée de cette immunité naturelle. Ce genre de traitement pourrait grandement aider les nouveau-nés en Afrique, pour la plupart porteurs du virus à la naissance.

Particule virale de 150 namomètres de diamètre PHOTO : COURTOISIE, WIKIMEDIA, CENTERS FOR DISEASE CONTROL AND PREVENTION’S

Nous avons à présent des preuves suggérant que traiter l’infection par le VIH serait possible. Nous devons stimuler le financement de recherches pour les traitements.— Françoise

Barré-Sinoussi

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Réduction du sodium 101Le chlorure de sodium ( NaCl )

est fréquemment ajouté lors de la transformation de nombreux aliments, faisant ainsi partie in-tégrante de notre alimentation. De nombreuses études ont dé-montré qu’un excès de sodium dans l’alimentation augmentait le risque lié au développement de l’hypertension artérielle. Selon Santé Canada, les Canadiens consomment du sodium de ma-nière excessive, dont la majeure partie provient des aliments transformés. Deux documents ont récemment été publiés à ce sujet, recommandant entre autres aux industriels alimen-taires canadiens de réduire sur une base volontaire la teneur en NaCl des produits alimentaires transformés, et ce, notamment dans les fromages.

Sciences des aliments 101L’un des premiers concepts ap-pris en science alimentaire est

Moins de sel dans mon fromageLe Professeur Steve Labrie de la Faculté de l’Agriculture et de l’Alimenta-tion s’est interrogé sur la croissance de Listeria monocytogenes en fonction de différentes teneurs en NaCl1 dans le camembert. Pendant de nombreux mois, la bactérie a été chouchoutée dans les meilleures conditions alors qu’en 2008, elle était pointée du doigt pour avoir contaminé certains fromages au Québec, causant ainsi 38 cas de listériose. Le but ultime étant de vérifier le risque relatif à la réduction en sodium dans cet aliment, tel que recommandé par Santé Canada.

Valérie Goulet-Beaulieu

celui de l’activité de l’eau ( aw

pour water activity ). Brièvement, elle se définit comme la propor-tion d’eau disponible pour les réactions biologiques dans un aliment. Chaque aliment détient sa propre aw, mais il est aussi possible de la contrôler dans une certaine mesure, notamment par l’ajout de NaCl. Celui-ci liera l’eau, la rendant ainsi moins « dis-ponible », notamment pour les bactéries. L’ajustement de l’aw permet donc, entre autres, de

moduler la croissance des bac-téries présentes dans un aliment. Les fromages à pâte molle, comme le camembert ou les Bries, ont un pH et une aw qui, naturellement, crées un environnement favorable à la croissance bactérienne. Adve-nant le cas d’une contamination bactérienne à la suite de condi-tions défavorables ( une situation rare, mais qui doit tout de même être considérée étant donné les risques inhérents à celle-ci ), que se

passera-t-il si, en plus, la teneur en NaCl est réduite ? L’ aw sera modifiée de manière à favoriser la croissance bactérienne. Il convenait donc de se questionner sur l’impact microbiolo-gique de cette pratique.

Méthode et résultats de l’étudePour faciliter l’étude ( c.-à-d. ne pas fabriquer quotidiennement du ca-membert, un procédé relativement complexe ), celle-ci a été réalisée dans des fromages modèles, repro-duisant exactement le vrai camem-bert. Ce modèle, reconstitué à partir de caillé camembert lyophi-lisé ( séché ), a donc permis de suivre la croissance de L. monocytogenes - une bactérie du genre Listeria -, en fonction de différentes conditions salines : deux réductions nettes ( -15 et -30 % NaCl ) et deux substitutions partielles du NaCl par du KCl2 ( 15 et 30 % ). Étant donné le caractère pathogène de L. monocytogenes, les recherches ont été réalisées dans un laboratoire à niveau de confine-ment 2 ( sur une échelle de 5 diffé-rents niveaux de bioconfinements, tel que prescrit par l’Agence de la santé publique du Canada ).

Étonnamment, les résultats ont dé-montré qu’un camembert réduit de 30 % de NaCl ne favorisait que très peu la croissance de L. monocyto-genes par rapport à un fromage sans réduction ( donc à teneur stan-dard en NaCl ). Aucune différence n’a été perçue pour la réduction de 15 % en NaCl alors que les substitu-

tions par du KCl se sont aussi avé-rées surprenantes. En effet, l’utili-sation de KCl a légèrement inhibé la croissance du pathogène ! Que doit-on en conclure ? En plus d’être moins néfaste pour la santé que le NaCl, le KCl nous protégerait, dans une certaine mesure, de la crois-sance de L. monocytogenes dans le camembert.

Bref, la barrière apportée par la présence de sodium dans un camembert serait moins impor-tante que nous l’aurions cru à l’égard de la croissance de L. mo-nocytogenes… une conclusion qui va dans le même sens que les travaux du Professeur Shrestha, de l’ Université de l’Utah. Des ré-sultats étonnants qui pourraient être très avantageux pour notre santé. À suivre !

1 chlorure de sodium2 chlorure de potassium

Dans le cadre de cette étude, la Régie de l’assurance maladie

du Québec (RAMQ) a demandé à 864 médecins de famille de fournir des dossiers de patients afin d’en-quêter sur le respect des exigences de facturation. Sur les 718 dossiers de patients qui ont été disséqués puis comparés avec les services fac-turés par les médecins québécois, c’est 244 dossiers - soit plus du tiers - qui comprenaient des erreurs et ne respectaient pas l’entente signée par la FMOQ.

En comparaison, aux États-Unis, le taux d’erreurs dans la factura-

tion des médecins des services Medicare et Medicaid ne dé-passe pas les 5 %.

Soulignons que l’objectif de la RAMQ n’était pas ici de sanctionner ou d’infliger des sanctions, mais plutôt de dresser un portrait plus clair et plus proche de la réalité de la manière dont les médecins de famille appliquent l’entente, afin de prendre des dispositions adéquates pour corriger cette situation.

Quels types d’erreurs ?L’infraction la plus fréquente, dominant le palmarès avec 61 %,

est l’inscription du mauvais code d’acte dans les notes cliniques. Par exemple, la facturation d’un examen complet alors que seul un examen ordinaire ou partiel a été pratiqué.

En seconde place, 25 % des fac-turations inadéquates sont des cas de sous-documentation, c’est-à-dire l’absence de notes cliniques au dossier concernant un acte médical appliqué.

Enfin, 6 % des actes de non-confor-mité concernent l’utilisation de modificateurs fautifs. Ces derniers

servent à ajuster les taux de rému-nération selon des circonstances différentes de la situation normale. Ils peuvent prendre la forme de lieux de pratique différents que ceux prévus, ou d’une plage horaire incorrecte. Par exemple, des primes sont prévues pour des actes médi-caux pratiqués la nuit ou pour des gardes particulièrement longues.

Pas nécessairement des fraudes volontairesLe Dr Louis Godin, président de la FMOQ, prévient néanmoins qu’il serait abusif de croire qu’il s’agit majoritairement de fraudes déli-bérées visant à truander l’entente. Il souligne que la classification des différents actes médicaux est archaïque et fait perdre un temps précieux aux médecins en tâches administratives au lieu de passer ce temps avec le patient. Il pré-cise que l’informatisation et l’ins-tallation des dossiers médicaux

électroniques sont une des solu-tions clés, en parallèle avec la sim-plification des nomenclatures, qui compliquent à la fois le travail des médecins de famille et celui de la RAMQ quand vient le temps d’ap-pliquer adéquatement l’entente entre Québec et la FMOQ.

Trop d’erreursLors d’une analyse datant de l’automne 2012, la RAMQ est arrivée à un constat inquiétant: plus du tiers des médecins de famille commettrait des erreurs au niveau de la facturation. C’est ce qu’on peut actuellement lire dans le numéro le plus récent du magazine de la Fédération des médecins omnipraticiens du Québec (FMOQ), Le médecin du Québec.

Maya Bernard

Facturation des médecins:

PHOTO : CLAUDY RIVARD

Étonnamment, les résultats ont démontré qu’un Camembert réduit de 30 % de NaCl ne favorisait que très peu la croissance de L. mono- cytogenes.

Sur les 718 dossiers de patients, c’est 34 % qui compre- naient des erreurs. En comparaison, aux États-Unis, le taux dans la facturation Medicare et Medicaid ne dépasse pas les 5 %

SPORTS | IMPACTCAMPUS.QC.CA | MARDI 19 MARS 201318

Sports

Raphaël Bergeron-GosselinChef de pupitre sports

Un vrai championPHOTO : RAPHAËL BERGERON-GOSSELIN

@ImpactCampus

impactcampus

Depuis l’annonce de ce combat tant attendu, celui qui est ré-

puté pour être l’un des plus mauvais

Après plus de cinq ans d’attente, de pourparlers et d’insultes, Georges St-Pierre a une fois pour toutes démontré que Nick Diaz n’était pas celui qui allait réussir à lui retirer son titre de champion du monde. GSP a facilement vaincu Diaz pour assurer la 8e défense de son titre.

garçons du UFC, Nick Diaz, a tenté de déranger la préparation men-tale de GSP, ce qui n’a clairement pas fonctionné comme prévu. In-sultes, manquement aux obligations entourant le combat et plusieurs autres distractions faisaient partie du plan de match de Diaz. Toutefois, St-Pierre est demeuré collé à son plan et tout s’est déroulé comme prévu. «Je n’avais jamais affronté un adversaire qui tentait autant de m’atteindre mentalement. Je dois vous avouer qu’à un moment c’était fatigant, voire dérangeant, mais on doit demeurer concentré et c’est ce

que mon équipe m’a aidé à faire», a avoué le champion.

Un avenir incertainImmédiatement après le combat, Diaz a pris tout le monde par sur-prise en annonçant qu’il se retirait du monde du combat. Cependant, quelques minutes plus tard en conférence de presse, il semblait revenir sur sa décision en expri-mant son désir d’obtenir un combat revanche. « Je ne suis pas battu. Je ne suis pas fini. Je suis encore prêt à me battre », expliquait-il en opposi-tion avec ce qu’il venait d’acclamer.

De son côté, St-Pierre semblait être beaucoup plus conscient et cer-tain quant à l’avenir de sa carrière. Visiblement heureux que cette étape de sa carrière soit doréna-vant derrière lui, il désirait prendre une petite pause et revenir plus en forme par la suite. « Demain je pars pour une destination exotique. Je prends une semaine de congé et après je recommence l’entraîne-ment », a affirmé GSP.

Le président du UFC, Dana White, ne voulait donner aucun indice quant à l’éventuelle date de cet affrontement, mais étant donné la blessure à la main que Hendricks s’est infligée lors de son combat, il y aura vraisem-blablement un délai. D’ici là, les partisans d’arts martiaux mixtes

auront la chance de voir celui que tout le monde voudrait voir contre GSP, Anderson Silva, af-fronter Chris Weidman. Selon St-Pierre, Weidman, qui est son compagnon d’entraînement, est loin d’être battu et pourrait causer toute une surprise.

Johny Hendricks, qui est présen-tement premier aspirant au titre, sera donc le prochain combat-tant à tenter de retirer la ceinture au champion. Ce combat devrait offrir une excellente confrontation, car Hendricks, en plus d’être un dangereux cogneur, est un excel-lent lutteur. « Johny mérite cet affrontement. J’ai très hâte de l’af-fronter. C’est aussi le combat que les partisans veulent voir, donc on leur donne ce qu’ils veulent.»

En finale, l’ex-champion du monde a devancé respecti-

vement Scott Croxall ( Canada ), Derek Wedge ( Suisse ), et un autre Croxall ( Canada ), Kyle celui-là. La lutte acharnée que se sont livrésle Suisse et les deux Canadiens a permis à Pihlainen de filer vers la victoire assez aisément. Pour lui, c’était une manière parfaite de boucler la boucle, alors qu’il en était à sa dernière course en car-rière. « Mes meilleurs souvenirs resteront ma première victoire à Québec et celle-ci », a-t-il confié en conférence de presse.

Le meilleur Québécois a été Louis-Philippe Dumoulin avec une 16e position.

Championnat du mondeLe Red Bull Crashed Ice de Québec, dernière étape de la saison, permettait également de sceller l’issue du Championnat du monde de ice cross downhill. C’est le Suisse Derek Wedge, avec une troisième position samedi, qui s’est assuré du titre. Il succède du même coup au Canadien Kyle Croxall, champion de la saison 2012, et quatrième à Québec.

Wedge, qui en était à sa deuxième saison seulement sur le circuit, était d’un calme frappant tout au long de la soirée. « Je suis comme ça dans la vie, j’essaie seulement de rester de même en compéti-tion, a-t-il mentionné. Ma seule stratégie était de rester sur mes petites lames ».

Pour Kyle Croxall, la porte était grand ouverte après que l’Amé-ricain Cameron Naasz, alors pre-mier au championnat, ait chuté en huitième de finale. Ce n’est que partie remise pour le Canadien,

Pihlainen remporte une 5e course à QuébecDevant des dizaines de milliers de spectateurs samedi dernier, le Finlandais Arttu Pihlainen s’est imposé pour une cinquième fois en six présences dans les rues de la Capitale-Nationale.

Sébastien Desrosiers

qui s’est vu devancé par son frère Scott cette fois-ci.

Compétition chez les femmesDu côté féminin, c’est la Franco-Ontarienne Dominique Thibault qui a terminé au premier rang de la course. Après avoir connu la dé-ception à Québec l’an dernier, et à Niagara Falls plus tôt cette saison, elle s’est dite très fière d’elle. « Je

l’ai finalement gagné mon tro-phée ! », a-t-elle lancé.

Maintenant, la question qui est sur toutes les lèvres à la suite de cette 8e édition : Québec pourra-t-elle répéter l’exploit du Red Bull Crashed Ice ? Il semble en tout cas que l’engouement est toujours présent parmi les amateurs de sport de la Capitale-Nationale.

PHOTO : CATHY LESSARD

SPORTS | IMPACTCAMPUS.QC.CA | MARDI 19 MARS 2013 19

Mardi, les Remparts étaient de retour au Colisée Pepsi

après un voyage. Pour ce match, le Phoenix de Sherbrooke était de passage en ville. Logan Shaw leur a souhaité la bienvenue en inscrivant son 26e de la saison en première période. La réplique du Phoenix est survenue en tout début de deuxième quand Steve Lebel a déjoué Zachary Fortin après seulement 39 secondes de jeu. Patrick Roy a d’ailleurs retiré Fortin au profil de François Bras-sard sur la séquence. La décision a porté fruit puisqu’au troisième vingt, Québec a inscrit trois buts. Frédéric Bergeron a d’abord pro-fité d’un avantage numérique pour donner les devants au Rem-parts. Puis, trente secondes plus

tard, c’était au tour de Jason Houde de déjouer Jacob Ger-vais-Chouinard. C’était alors 3-1. Kurt Etchegary a inscrit le but d’assurance dix minutes plus tard. Après le quatrième but des siens, Zachary Fortin a été réin-séré dans le match, récoltant au total six arrêts sur les sept lancers dirigés vers lui.

Les partisans ont eu droit à une rencontre très serrée vendredi soir lors de la visite des Olympiques de Gatineau. En première, les deux équipes se sont échangées un but alors qu’Émile Poirier a marqué en avantage numérique pour les visiteurs. En fin de période, Jason House a créé l’égalité alors que Québec évoluait avec un homme

en moins. Le même scénario s’est répété au troisième tiers. D’abord, Mikael Langlois a déjoué François Brassard en début d’engagement, mais Brent Turnbull a ramené tout le monde au point de départ avec un but lors d’un surnombre. Après une prolongation sans but, les deux équipes ont dû se rendre en tirs de barrage. Chaque gardien ayant accordé quatre buts sur les six premiers lancers, la séance s’est terminée avec la septième vague et c’est Fréréric Bergeron qui a eu le meilleur face au gardien de Ga-tineau pour donner une cinquième victoire de suite aux Remparts.

Pour terminer le tout, Québec recevait l’Océanic de Rimouski dimanche après-midi. À la sur-

Finir en beautéIl ne restait que trois matchs à la saison régulière 2012-2013 des Remparts et c’est devant leurs partisans qu’ils avaient la chance de terminer une autre excellente campagne.

Mathieu Turgeon

prise de tous, Mikhaïl Grigorenko était de retour avec les Remparts. Ayant été libéré par les Sabres de Buffalo, le russe sera donc éligible à participer aux séries d’après-saison. Ce sont les visi-teurs qui ont ouvert la marque et le but est venu de Peter Trainor qui inscrivait alors son 46e de la campagne. Avant la fin des vingt premières minutes, Québec a répliqué avec deux buts en avantage numérique. Le capi-taine Martin Lefebvre et Jérémy Beaudry avaient alors déjoué Robin Gusse. Tirant de l’arrière 2-1, l’Océanic a repris les devants avec les buts d’Alexandre Lavoie et de Frédérik Gauthier. Ne vou-lant pas finir avec une défaite devant leurs partisans, la troupe de Patrick Roy a repris le mo-mentum en créant l’égalité 3-3 quand Adam Erne a eu le meil-leur sur Gusse avec moins d’une minute à jouer en deuxième. Erne ne s’est pas arrêté en si bon chemin. En troisième, l’américain

a inscrit son deuxième du match avec son 28e en 2012-2013. Pour célébrer son retour dans la Vieille Capitale, Grigorenko a ajouté un cinquième but pour Québec, officialisant ainsi la victoire des siens. En plus de ce but, il a aussi récolté trois mentions d’aide.

Grâce aux six points récoltés, les Remparts terminent avec une ré-colte de 89 points, ravissant ainsi le cinquième rang du classement général aux Wildcats de Moncton qui eux en ont amassé 87.

Le tableau des séries est dévoilé Le calendrier régulier mainte-nant terminé, les affrontements pour la première sont maintenant connus. Pour débuter les séries, nous aurons droit à un duel entre deux rivaux puisque Québec affrontera les Saguenéens de Chicoutimi. Les détails seront divulgués sous peu sur le site Internet de la LHJMQ.

Les séries éliminatoires de soccer intérieur universitaire sont débutées et les formations masculines et féminines du Rouge et Or dispu-taient leur rencontre de demi-finale cette fin de semaine. Autant les hommes que les femmes ont très bien fait et ont mérité leur billet pour la grande finale provinciale.

Raphaël Bergeron-Gosselin

Le Vert et Or de l’Université de Sherbrooke était l’équipe

visiteuse pour y affronter la troupe de Samir Ghrib. Les deux buts des locaux ont été inscrits par Julien Priol et Kevin Cossette. À l’écart du jeu de-puis l’automne dernier en raison d’une commotion cérébrale, Cossette a fêté son retour avec le but victorieux.

C’est donc la semaine prochaine que le Rouge et Or recevra la visite des Carabins de l’Univer-sité de Montréal pour se dis-puter la finale provinciale. Les locaux devront offrir toute une performance s’ils veulent réussir à vaincre la seule équipe qui les a battus cette saison et du même coup remporter un pre-mier championnat depuis 2010.

Les femmes accompagnent les hommesLa troupe de soccer intérieur féminine a également remporté son match de demi-finale contre Sherbrooke et affrontera aussi les Carabins en finale. Le but de Léa Chastenay-Joseph a été suffisant pour remporter la rencontre et infliger la première défaite de la saison aux Sher-brookoises.

Cette saison, le seul affrontement contre les Carabins s’est conclu avec une défaite de 2 à 1. Les filles tenteront donc de renverser la vapeur et de mettre la main sur un premier titre depuis 2008.

Les deux finales auront lieu au Stade Telus-Université Laval, dimanche le 24 mars.

en brefUn doublé lavallois