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VOLUME 26 | N° 27 | LE MARDI 3 AVRIL 2012 impactcampus.qc.ca PHOTO : CLAUDY RIVARD Sciences & Technologie COMPRENDRE LE TDAH 8 Arts & Culture NUIT DE LA CRÉATION 2012 9 Sports RETOUR DES NORDIQUES : MYTHE OU RÉALITÉ ? 14 VOTRE JOURNAL EST RECYCLABLE ! À la croisée des chemins La ville dit encore non au LPU p.4 CANDIDATS AU RECTORAT p.5

Impact Campus 3 Avril 2012

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Impact Campus 3 Avril 2012

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volume 26 | n° 27 | le mardi 3 avril 2012

impa

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s.qc

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photo : claudy rivard

Sciences & Technologie

comprendre le tdah 8

Arts & Culture

nuit de la création 2012 9

Sports

retour des nordiques : mythe ou réalité ? 14

votre journal est recyclable !

À la croisée des chemins

La ville dit encore non au LPU p.4

candidats au rectorat

p.5

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OPINIONS | ImPact camPuS | mardI 3 avrIl 2012 3

éditorial

Il ne reste que quelques semaines à cette session. Pour beaucoup d’entre nous, elle sera étirée. Que nous soyons

d’accord avec ce temps supplémentaire ou non, il faudra l’ac-cepter, quoi qu’il en soit.

Pour l’équipe d’Impact Campus, cela signifie la fin d’un mandat. Un changement, bien que partiel de l’équipe de ré-daction. Dans mon premier éditorial, l’an dernier, je soulevais que le travail le plus difficile pour cette équipe est de com-prendre ce que «vous représenter» signifie. Et, pour ainsi dire, nous avons été présents alors lorsque la tempête a frappé. Elle n’est pas finie, plusieurs votes de grève ont encore lieu sur le campus.

Malgré tout, cela nous a permis de nous questionner sur la position que nous devions adopter. La rédaction choisit l’objectivité dans ses écrits, mais, plus que ça, nous avons choisi de ne pas nous prononcer publiquement sur la ques-tion. Est-ce parce que nous avons peur des réactions dans ce débat fortement bipolaire ?

En fait, nous faisons quotidiennement la chasse aux opi-nions dans nos pages, car le mandat de représentation d’Im-pact Campus englobe les 40 000 étudiants de l’Université Laval. Cette chasse aurait été vaine si notre opinion s’infil-trait lors de ce débat historique. Notre travail est de rapporter la nouvelle, vous permettre de vous faire votre propre opi-nion, quelle que soit la nôtre.

Parce que, croyez-moi sur parole, de l’opinion à la rédac’, il y en a. Les débats sur les « pour ou contre la hausse », « pour ou contre le gel des frais», « pour ou contre l’injonction », «pour ou contre la grève », nous baignons dedans.

Alors que les plusieurs médias étudiants à travers le Québec, voire médias tout court, jettent aux orties leur ob-jectivité pour se lancer dans la bataille, nous avons choisis de faire passer l’information avant toute chose. Car lorsque l’on affirme que votre opinion compte, que le journal est votre journal, ce ne sera pas pour imposer une quelconque opinion. C’est ce que l’on appelle: ne pas vous prendre pour des imbéciles.

Écrit sur Robots de Dan Mangan

Notre jobDirecteur général : Marc-Antoine S. Rioux [email protected]

Rédacteur en chef : Benjamin Jébrak [email protected]

Chef de pupitre actualités : David Ré[email protected]

Chef de pupitre arts : Cyril [email protected]

Chef de pupitre sports : Raphaël [email protected]

Chef de pupitre sciences : Alexandra [email protected]

Directrice de la photographie : Claudy Rivard [email protected]

Production : Dorothée Cadiot Laura Lukyniuk [email protected]

IMPACT CAMPUS1244, pavillon Maurice-Pollack, Université Laval, Québec, G1K 7P4Téléphone : ( 418 ) 656-5079Télécopieur : ( 418 ) 656-2398

Publicité :Fabrice CoulombeTéléphone : ( 418 ) [email protected]

Journalistes :Stéphanie Vincent, Mathieu Simoneau, Miléna Babin, Perle Fostokjian, Nathan Murray, Raphaël Létourneau, André-Philippe Drapeau-Picard, Alex-andre Paré, Mathieu Turgeon, Hubert Gaudreau, Alexandra Fiset, Michaël Bédard, Julien Garon-Carrier

Photographes :Ahmed Berouel, Martin Arnoux, Pascal Huot, Hubert Gaudreau

Un remerciement au Club Photo Optica www.opticaclubphoto.com

IMPACT CAMPUS ne se tient pas responsable de la page CADEUL ( 7 ), dont le contenu relève entièrement de la CADEUL

La publicité contenue dans impact campus est régie par le code d’éthique publicitaire du journal qui est disponible pour consultation au : http ://www.impactcampus.qc.ca/index.php ?etat=pub.

Impression : Publications Lysar inc.

Tirage : 10 000 exemplaires

Dépôt légal : Bibliothèque nationale du Québec et Bibliothèque nationale du Canada. Impact Campus est publié par une corpora-tion sans but lucratif constituée sous la dénomination sociale. Impact Campus, le journal des étudiants et étudiantes de l’Université Laval.

Benjamin Jébrak@Benjebrak

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ACTUALITÉS | ImpACT CAmpUS | mArdI 3 AvrIL 20124

Course au rectorat p. 5

La grève étudiante dans la « phase payante » p. 6

UNIVERSITÉ LAVAL

La situation est particulière-ment inquiétante pour les

camps de vacances. Éric Beau-chemin, directeur général de l'association des camps du Québec, croit que l'impact dû au manque d'effectif étudiant au sein des camps pourrait être significatif. « Une reprise des cours lors de la session d'été nuirait au déroulement des programmes estivaux », a-t-il expliqué. Plusieurs camps lui ont fait connaître leurs craintes en ce qui a trait à

cette problématique. Seule-ment au sein de l'association, c'est plus de 5000 étudiants qui travaillent dans les terrains de jeux, les camps de jour et dans les colonies de vacances.

Même son de cloche chez les commerçants du centre-ville. « Les ressources humaines ont un impact majeur dans l'éco-nomie du Vieux-Québec et de la ville. Si on manque d'effectif étudiant, qui est d'ailleurs très important durant la saison es-tivale, c'est l'aspect financier

qui pourrait être touché », a fait savoir Claudette Bhérer, direc-trice générale de l'association des commerçants du Vieux-Québec. Cependant, elle af-firme que la situation n'est pas encore assez importante pour s'alarmer. « La question fera partie de notre prochain ordre du jour ».

Au Village Vacances Val-cartier, on ne considère pas la situation préoccupante, bien qu’on demeure vigilant. « Étant donné que les cégeps de la

Emplois étudiants à québEc

Peu de mobilisation, peu de conséquencesLes employeurs saisonniers s’inquiètent du prolongement de la grève étudiante à Québec. La faible mobilisation des étudiants de la région face à la hausse de 1625 $ des droits de scolarité vient toutefois les rassurer.

Michaël Bédard

ville ne sont pas en grève, cela n'affectera pas vraiment notre fonctionnement », a mentionné Ginette Robert, vice-présidente du parc aquatique.

Quant à l'Office du tourisme, un porte-parole a affirmé que ses dirigeants émettraient da-vantage de commentaires si la

situation évoluait défavorable-ment et que, pour l’instant, la si-tuation ne les inquiétait guère.

Faible mobilisation à QuébecAucun des quelques 23 000

étudiants des trois principaux cégeps de la région n’ont dé-clenché une grève générale il-limitée. À l’Université Laval, les 11 000 étudiants des cycles supérieurs sont en grève, alors que seulement 4000 des 28 000 de premier cycle ont débrayé.

Sur le campus universitaire, les programmes en grève de-puis plus de six semaines de-vront ajouter une semaine de cours par semaine de grève supplémentaire, alors qu’en bas de six semaines, la session se terminera à la date prévue.

Le laissez-passer universel ( LPU ) d’autobus est un dos-

sier clos à l’Hôtel de ville. « Le sujet a déjà été débattu, cette mesure n’a pas été intégrée au plan et cela n’est pas envisagé » a déclaré François Picard, vice-président exécutif responsable en aménagement du territoire et en transport pour la Ville de Québec. M. Picard invoque des raisons financières pour expli-quer ce refus. Selon lui, sous-crire à ce programme repré-senterait un manque à gagner de plusieurs millions de dollars pour le RTC.

Tel que présenté en 2010, le projet de LPU était estimé à 6,7 millions de dollars, que de-vaient se partager la Ville de Québec, le RTC, la Société de

transport de Lévis, et les étu-diants. La CADEUL prévoyait alors que chaque étudiant paie-rait 60 $ par session pour obtenir son LPU. Actuellement, un étu-diant utilisant le transport en commun doit débourser 51,50 $ pour un laissez-passer mensuel. Une session dure en moyenne quatre mois, pour un investisse-ment total de 206 $ par session, ou 412 $ pour une année univer-sitaire régulière ( sans session d’été ). Les étudiants de l’Uni-versité Laval peuvent toutefois se procurer un laissez-passer trimestriel valide pour une ses-sion et qui permet d’économiser 12,5 % du 206 $.

Dans son Plan de mobilité du-rable, qu’elle a adopté au mois de novembre dernier, la Ville de

Québec stipule qu’elle souhaite mettre en place un système de transport en commun efficace et dynamique pour desservir le centre-ville. En matière de mobilité durable, le groupe de travail mis sur pied par le maire Labeaume recommande, entre autres, de « mettre à contribution les institutions et les entreprises qui génèrent d’importants déplacements », notamment en devenant « des partenaires engagés dans la mobilité durable ». Le plan re-pose également sur une volonté de freiner l’étalement urbain, et d’encourager la densification du centre-ville.

Le nouvel exécutif de la CA-DEUL, piloté par Martin Bon-neau, entend tout de même

laissEz-passEr univErsEl d’autobus

Un dossier clos à la villeLa Ville de Québec et le RTC n’envisagent pas de délivrer un laissez-passer universel d’autobus aux étudiants collégiaux et universitaires de la région, et ce malgré la présentation du Plan de mobilité durable en novembre dernier.

Julien Garon-Carrier

aller de l’avant et présenter un projet à la Ville de Québec. La semaine dernière, M. Bonneau affirmait à Impact Campus que le contexte actuel était favorable à l’implantation d’un LPU. Il évoquait notam-ment le réaménagement du secteur Ste-Foy.

La Ville de Québec doit par ailleurs présenter ses nou-veaux règlements de zonage dans le secteur Ste-Foy. L’admi-nistration Labeaume souhaite densifier la portion Sud du bou-levard Laurier, et permettre la construction d’immeubles jusqu’à 27 étages.

Étant donné que les cégeps de la ville ne sont pas en grève, cela n'affectera pas vraiment notre fonctionnement

La CAdEUL réclame le LpU depuis 2005. Les dernières négociations se sont tenues en 2010, mais le rTC et la ville de Québec ont refusé le projet. phoTo : cLAUdy RIVARd

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ACTUALITÉS | ImpACT CAmpUS | mArdI 3 AvrIL 2012 5

course au rectorat

À un mois de l’élection du prochain recteur ou rectrice de l’Université Laval, les enjeux prioritaires font surface. La qualité de l'enseignement et de la recherche, la gouvernance et le financement des universités seront à l'ordre du jour. Survol des positions des candidats.

David Rémillard

François Blais, doyen de la Faculté des sciences sociales

roBert Mantha, doyen de la Faculté des sciences de l’adMinistration

Marie-hélène Parizeau, ProFesseure au déParteMent de PhilosoPhie.

esther déoM, ProFesseure au déParteMent de relations industrielles

denis Brière, recteur sortant

Les enjeux se dessinent

M. Blais veut redonner à l’Université Laval ses lettres de noblesse concernant la qualité de la formation offerte et de la recherche. Cette notoriété, elle passe par l’embauche de profes-seurs, selon lui. « C’est ma grande priorité ». Il ajoute que le nombre d’enseignants en poste est insuffisant pour compenser l’augmentation de 20 % du nombre d’étudiants à l’Université Laval depuis les dix dernières années. « Le nombre de professeur est stable », mais le nombre de cadres a augmenté, a-t-il souligné.

M. Blais croit que l’Université Laval doit réfléchir à son avenir. « La notoriété ça ne passe pas par savoir si on rallonge ou non le PEPS ». Il ajoute que le plus grand enjeu, c’est la répu-tation de l’Université Laval et qu’il faut prendre des décisions en conséquences. « Il y a une baisse du nombre d’étudiants étrangers et une baisse du nombre d’étudiants de troisième cycle. C’est très grave ». M. Blais croit également que l’administration doit faire preuve de plus de transparence dans ses décisions administratives.

Selon M. Mantha, il y a un profond malaise à l’Université Laval en ce qui concerne la gouvernance. Il dénote un manque flagrant de communication entre l’administration uni-versitaire et la communauté. « C’est comme les droits de scolarité », a-t-il illustré, déplorant l’attitude du gouvernement de Jean Charest qui ne se prête pas au débat, au dialogue. « L’Uni-versité doit être une grande université, ouverte sur le monde, à l’écoute de sa communauté, et transparente ».

M. Mantha croit qu’il est impossible de gérer une université à la manière d’une entre-prise privée. Il critique vivement l’administration Brière d’avoir tenté d’appliquer le défunt projet de loi 38 de l’ex-ministre de l’Éducation, Michelle Courchesne. Le projet de loi, mort au feuilleton, visait à augmenter le nombre de membres externes à l’Université Laval sur le Conseil d’administration. Selon M. Mantha, c’est un manque de logique, et affirme que les décideurs universitaires doivent provenir du milieu.

Biologiste de formation, la recherche universitaire a été « le pain quotidien » de Mme Pari-zeau. En ce sens, elle donnerait une place importante à la recherche au sein de l’Université Laval, mais estime qu’il ne faut pas perdre de vue les valeurs fondamentales d’une univer-sité, qui cherchent à former des citoyens du monde et des acteurs de la fonction publique. « Il ne faut pas tomber dans la pensée unique et présenter le seul discours de la recherche commercialisable », a-t-elle confié. « Les universités sont les vecteurs et les laboratoires du changement ».

Mme Parizeau déplore elle aussi la baisse de notoriété de l’établissement, et aimerait re-voir la distribution des ressources à travers les différentes facultés d’enseignement. « En philosophie, on est toujours dans le rouge », a-t-elle affirmé. « Je ne sais pas ce qui se fait ailleurs, je n’ai pas accès », critiquant au passage l’accessibilité de l’information de plus en plus difficile sur le campus depuis quelques années.

La gouvernance est le cœur de la campagne de Mme Déom. Elle mise sur l’approche de la collégialité pour as-surer l’avenir de la direction de l’Université Laval, une mé-thode « qui a fait ses preuves dans le passé ».

Mme Déom dénonce l’augmentation de 43 % du salaire du recteur, ou 100 000 $, de l’année dernière. Selon elle, une telle augmentation donne l’image et est un symptôme de la mauvaise gestion des fonds publics injectés dans les uni-versités. « La logique du secteur privé ne devrait pas s’appli-quer », ajoute-t-elle.

Mme Déom met également un fort accent à la qualité de l’enseignement de la recherche. Devant un marché du travail en changement, elle croit que les étudiants doivent aujourd’hui recevoir une formation bonifiée, plus vaste, puisque plusieurs ne demeureront pas chez un seul em-ployeur au cours de leur carrière. « Il faut leur donner, en plus des connaissances de base dans le domaine qu’elles et ils ont choisi, une capacité à réfléchir, à discuter et à s’ajuster aux changements ».

En tant que recteur sortant, son premier mandat dé-buté en 2007 arrivant à échéance, Denis Brière a tenu à défendre son bilan. Il affirme que le nombre d’ensei-gnants sur le campus est suffisant, et que l’embauche de 80 professeurs est prévue cette année.

Concernant la gouvernance, M. Brière a déclaré ne pas vouloir rouvrir la constitution de l’Université Laval. « Si le projet de loi 38 est mort au feuilleton, c’est entre autres parce que j’ai fait des représentations », a-t-il affirmé. Selon lui, ses adversaires véhiculent « des légendes ur-baines » à ce sujet.

Quant au manque de communication, M. Brière assure qu’il rencontre les étudiants et les membres de la com-munauté universitaire sur une base régulière. « Je n’ai ja-mais refusé une rencontre », a-t-il assuré.

M. Brière s’est positionné en faveur d’une hausse des droits de scolarité, mais à condition que le gouvernement ne se désengage pas. Il évoque un sous-financement de 620 millions de dollars des universités québécoises.

Finalement, M. Brière a vanté la mise sur pied de 36 chaires de recherche depuis 2007, dont 13 en sciences so-ciales, 15 en sciences et génie, et 8 en santé.

Les candidats officiels à la course au Rectorat ont été annoncés jeudi dernier par le Collège électoral. Les élections se tiendront le 1er mai prochain. Entre temps, la CADEUL présentera un débat de candidats le 4 avril à 11h30 au Théâtre de la cité universitaire au pavillon Palasis-Prince. Photo : de gauche à droite, François Blais, Robert Mantha, Marie-Hélène Parizeau, Esther Déom, et le recteur sortant Denis Brière.

photo : claudy rivard photo : courtoisie, faculté des sciences de l'administration

photo : courtoisie, marie-hélène parizeau photo : courtoisie, département de relations industrielles

photo : courtoisie, université laval

À lire sur iMPactcaMPus.qc.ca :Pourquoi Denis Brière sera aBsent Du DéBat Des canDiDats au rectorat ?

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ACTUALITÉS | ImpACT CAmpUS | mArdI 3 AvrIL 20126

frais de scolarité

Il n’y aura pas de votes de reconduction tant et aussi

longtemps qu'aucune négocia-tion n'aura eu lieu. « Si la mi-nistre de l'Éducation croyait que le mouvement étudiant s'essoufflerait après le grand rendez-vous du 22 mars, elle se trompait. Ce sont maintenant 77 300 personnes qui n'envisa-geront même pas de rentrer en classe tant et aussi longtemps que la ministre ne formu-lera pas une offre formelle au mouvement étudiant », déclare Jeanne Reynolds, co-porte-pa-role de la CLASSE.

À l'Université Laval, Sciences des religions, Litté-rature, Théâtre, Arts visuels et Histoire cycles supérieurs font partie de cette nouvelle initiative de la CLASSE. Pour sa part, le Département de

philosophie est en grève jusqu'à ce que les étudiants obtiennent des états géné-raux sur la gratuité scolaire.

Lors de son congrès en fin de semaine, la CLASSE a choisi de mettre en place un comité de négociation avec les autres organisations nationales étu-diantes. « Nous soulignons la solidarité des fédérations étudiantes concernant les négociations avec le gouver-nement. C'est l'ensemble du mouvement étudiant qui se rendra devant la ministre de l'Éducation afin de trouver des alternatives à toute hausse de frais de scolarité », promet Ga-briel Nadeau-Dubois, co-por-te-parole de la CLASSE. Un co-mité entre la CLASSE, la FECQ et la FEUQ sera d’ailleurs sur pied prochainement.

Les étudiants jouent durLa Coalition large de l'Association pour une soli-darité syndicale étudiante ( CLASSE ) a annoncé lundi qu'environ 77 300 des 192 000 étudiants en grève le resteront pour une durée indéterminée jusqu'à ce qu'une offre formelle soit proposée par le gouvernement libéral.

Raphaël Létourneau

La grève étudiante entre dans « la phase payante »Plus de 190 000 étudiants sont toujours en grève à l'heure actuelle et les pres-sions économiques se font ressentir à différentes instances. Le mouvement étu-diant refuse de s'essouffler pour les étudiants qui amorcent, dans certains cas, leur septième semaine de grève.

Raphaël Létourneau

La grève étudiante prend une ampleur qui pourrait

se révéler coûteuse pour les institutions d'enseignement. « Un rattrapage des cours sera nécessaire et si c'est fait en de-hors des limites des contrats d'enseignement, des coûts se-ront engendrés pour chaque cours repris », a illustré Puma Freytag, président du syndicat des chargées et des chargés de cours de l'Université Laval ( SCCCUL ). Selon M. Freytag, la pression économique qu’exer-cent les étudiants sur le gou-vernement est bien réelle. « Ils devront se rendre compte que de refuser la négociation avec les étudiants coûte cher aux universités québécoises » fait-il remarquer.

Les répercussions économi-ques du mouvement étudiant se ressentent vivement pour les services de polices des villes les plus touchées par les mani-festations et autres rassemble-

ments. Le maire de la ville de Montréal Gérald Tremblay tient d'ailleurs à rencontrer le gou-vernement du Québec pour en partager les coûts. En réponse à la situation, le ministre de l'Économie, Raymond Bachand n'a pas fait preuve d'ouver-ture envers la proposition du maire de Montréal. « Montréal a l'avantage d'avoir quatre universités, donc des milliers d'étudiants qui stimulent son économie, et elle a donc aussi le désavantage d'avoir à l'oc-casion des manifestations de ces mêmes étudiants », a expliqué M. Bachand.

Pour les leaders étudiants, cette augmentation de la pres-sion est un atout pour le mou-vement étudiant. « C’est une question de jours avant que le gouvernement ne négocie avec les étudiants, parce que la pres-sion va toujours augmenter et la situation deviendra in-tenable. Elle va venir de par-

tout : des ministres de son ca-binet, des employeurs en plus des coûts de la grève qui vont augmenter sans cesse pour les institutions », prévoit Léo Bu-reau-Blouin, président de la Fé-dération étudiante collégiale du Québec ( FECQ ). « On entre dans la phase payante, a ajouté le président de la FECQ. On est ca-pable de convaincre le gouver-nement de s'asseoir avec nous, de le convaincre de diminuer la hausse des droits de scolarité et de le convaincre de les geler ! »

En point de presse hier, le premier ministre Jean Charest s'est montré déçu de la stratégie étudiante. « Quand j'entends des choses comme ça, je vous avoue que je trouve ça un peu regrettable, parce qu'on passe à côté de la vraie question. La vraie question n'est pas dans les calculs stratégiques [...], on devrait plutôt parler de l'avenir du Québec et des universités », soutient M. Charest.

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AH ! LA BOUFFE | impAct cAmpUs | mArdi 3 AvriL 20128

Ses murs roses éclatants et sa tapisserie baroque noir

et blanche pourraient d’un pre-mier coup d’œil sembler assez brutaux. Au contraire ! Avec sa salle à manger ensoleillée et sa douce trame sonore de chansonnette française, le réveil y est doux et plaisant. On nous offre tout de suite un délicieux café au lait que l’on peut sucrer avec de charmants petits cubes de sucre brun déposés sur la table. Déjà, on sent que le repas sera raffiné, mignon et garni de plusieurs petites attentions.

On a peine à arrêter notre choix, car les propositions du menu déjeuner sont toutes al-léchantes. Finalement, mon invité opte pour la brouillade d’œuf au fromage de chèvre et ciboulette. Celle-ci est im-pressionnante. Elle est moel-leuse, contient suffisamment de chèvre et beaucoup de ciboulette pour l’alléger. La brouillade est accompagnée d’une grosse tranche de pain de ménage visiblement faite

le matin même. Le plat est somme toute un peu lourd, mais tout de même délicieux.

Je me tourne vers les œufs bénédictins au jambon qui contiennent que des produits faits sur place, comme la ma-jorité des plats proposés. Le jambon est à des milles des jambons pressés que l’on peut trouver ailleurs. Il s’effiloche doucement en bouche, il est tendre et savoureux. La sauce hollandaise est d’abord sai-sissante. Bien différente de celles déjà mangées, j’ai douté quelques secondes, et puis j’ai grandement appréciée. Ce nappage est monté de nouveau pour chacune des assiettes avec une base de vin blanc et assaisonné au piment d’Espe-lette. C’est plus léger et un peu plus aigre et cela s’accorde très bien avec le jambon. Un petit bémol aux œufs qui étaient un peu trop cuits et pas coulant du tout.

Le comptoir de pâtisserie étant si alléchant, nous n’avons pas pu résister à en

gouter quelques une même si nous étions comblés. Les agen-cements de saveurs audacieux et la créativité des pièces sont impressionnants. Un vrai régal pour les papilles et les yeux.

Le menu ne compte pas une quantité innombrable de

plats, il change cependant tous les jours. On y retrouve environ cinq choix d’entrées, une di-zaine de plats principaux et le dessert du jour. Pour l’entrée, je décide de me laisser tenter par une tarte au bleu de Bresse et poire pochée. Bianca choisit la salade verte. En attendant nos plats, on nous apporte une pe-tite boîte en métal dans laquelle se trouve un pain aux graines de pavot de la Boulangerie Oli.

Nos entrées arrivent dans de belles grandes assiettes blanches. La salade de Bianca semble bien rafraîchissante et je me rends compte que j’aurai la chance d’y goûter puisqu’il y en a avec ma tarte qui déjà me fait saliver. La pâte feuilletée n’est pas trop cuite et est bien goûteuse. Le bleu fondu se mêle bien aux arômes de la poire ce qui apporte au plat plusieurs saveurs tous agréables. [...]

critiques comparatives : Le roëLLi

FaibLe pas cher

moyen

sortie du mois

qUALité générALE

bon

exceLLent

BUdgEt

on aime

on aimemoins

Bon rapport qualité / prix

Que chaque détail soit important

Les salades de fruits d’accompagnement

Raffiné

La vie en roseEn entrant, on aperçoit tout de suite le comptoir foi-sonnant de pâtisseries. Certains murs sont roses, d’autres sont ornés de papier peint aux motifs ba-roques. Ce décor pourrait très bien être celui d’un restaurant parisien.

Hubert Gaudreau

Fine cuisine française

Surprenant

Les pâtisseries extraordinaires

La salle à manger près du comptoir

réfrigéré

Pâtisserie avec bénéficeUn décor unique, une cuisine de passion, un talent pour la pâtisserie, le Roelli représente tout ceci. Avec ses déjeuners le week-end, il offre de quoi se lever du bon pied.

Alexandra Fiset

LIrE LA SUItE SUr impactcampus.qc.ca

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ARTS ET CULTURE | impACT CAmpUS | mARdi 3 AvRiL 2012 9

Critique CD : Lisa LeBlancp.10

Saison 2012-2013 du Théâtre de la Bordée

p.11

Critique des Liaisons dangereuses ( Les Treize )

p.11

L’évènement présentait

cette année une quarantaine de projets. Afin de

s’adapter à l’espace du musée, les étudiants on dû déployer des efforts d’ingéniosité.

L’arrivée dans le hall d’entrée donnait le ton. L’ambiance fes-tive qui y régnait promettait une soirée mémorable. Programme en main, les visiteurs étaient invités à aller assister à diffé-rentes prestations et ainsi ex-plorer l’univers des jeunes créa-teurs. La meilleure façon de le faire était probablement d’errer librement dans le musée et de s’arrêter au gré des diverses activités et performances qui ponctuaient le parcours.

Lectures, performances théâ-trales, installations sonores… La nuit, que ce soit dans son volet festif ou onirique, a ins-piré des prestations éclatées et variées. Le cabinet des curiosités, une idée de Joannie Houle Beau-doin, invitait les spectateurs à entrer en petits groupes dans un cabinet de toilette métamor-phosé afin de voir de près un co-médien jouer un texte intimiste. La proximité des corps et des mots créait la surprise et le ma-laise. Le numéro Aurore boréale, de Caroline Gignac et Patrick Robichaud, était de son côté un exemple parfait de la manière

dont la musique peut mettre un texte en évidence. Présenté dans la salle 9 métamorphosée, l’expérience se rapprochait d’un rêve éveillé.

Présenté en continu dans l’Es-pace Pellan, Nina, un projet des jeunes artistes Nadia Beaudry et Lara, mélangeait mode, danse, maquillage et théâtre. Les spectateurs étaient in-vités à naviguer à travers les quelques salles où résidaient plusieurs personnages fé-minins tout autant attirants que déstabilisants.

Dès le début de la soirée, le public a pu, dans la salle 2 du pavillon Gérard-Morissette, en-tendre et voir Nocturnes, trois textes du prochain numéro de L’écrit primal, mis en scène pour l'occasion. La littérature était ainsi mélangée au théâtre, et même à la photographie, alors que le jeune poète Mathieu Si-moneau récitait Cette terre. De beaux moments, malgré la gran-deur de la salle et la cacophonie qui venait avec.

À 21h et 22h30, les badauds étaient invités à s’arrêter dans la rotonde entre les salles 2 et 3 pour entendre les textes écrits quelques minutes auparavant sur place par certains étudiants, qui avaient reçu des contraintes littéraires du public. Le cabinet des idées reçues, une activité or-ganisée par Pierre-Luc Landry et

Cassie Bérard, a ainsi démontré que certains acteurs de la relève littéraire de Québec ont beau-coup de talent, puisqu’ils ont été capables d’écrire de petits chefs-d’œuvre sous pression. Leurs textes seront disponibles sur le site de la revue littéraire virtuelle Le crachoir de Flaubert.

Les arts visuels étaient aussi bien représentés, notamment par la présence de Owen Wande-ring, alias Stéphane Bernard, qui dévoilait une partie de son exposi-tion Aube & aurore. Il fallait cepen-dant monter au troisième étage du pavillon Gérard-Morissette pour voir ses deux tableaux recto-verso, ce qui lui a enlevé peut-être un peu de visibilité. Le reste de Aube & aurore est à l’affiche au pavillon Alphonse-Desjardins de l’Université Laval.

La Nuit de la création, dont la popularité ne cesse de croître, a toutefois été victime de son succès. De longues files d’at-tente se sont créées afin de pou-voir assister à certaines perfor-mances, notamment à l’entrée de l’auditorium, transformé en cabaret pour l’occasion, et une longue queue s’étirait à l’ex-térieur du Musée vers 22h30, alors que les deux pavillons où se déroulaient bon nombre d’activités fermaient vers 23h. Cette information, cruciale, aurait dû mieux être mise en valeur dans la publicité.

Création étudiante en ébullitionPour une quatrième année, le Musée national des beaux-arts du Québec a été pris d’assaut par les facultés de lettres et de musique, ainsi que par l’École des arts visuels, pour la traditionnelle Nuit de la création, le 30 mars dernier. Petit tour d’horizon de cette soirée placée sous le thème « nocturne ».

Stéphanie Vincent & Cyril Schreiber

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ARTS ET CULTURE | impACT CAmpUS | mARdi 3 AvRiL 201210

Critique du speCtaCle de

riChard desjardins au

grand théâtre de québeC

( par perle fostokjian )

et bien plus !

ChairliftSomething

Xiu XiuAlways

GrimesVisions

Django DjangoDjango Django

Frankie RoseInterstellar

Fanny BloomApprentie Guerrière

Hisser Haut

Marie-Pierre ArthurAux Alentours

Avec pas d'casqueAstronomie

David Giguère

La vie est belle, mes enfants [EP]

We Are Enfant Terribles

Alaclair Ensemble

Dans l'South du BasSouriez Un PeuJam and P.Dox Eric Lau and

Guilty SimpsonThe Mission [EP]

Chicago Underground Duo

Age of Energy

Vijay Iyer Trio

Accelerando

angl

o

fran

co

électro

hip hop

loud

expé-rimental

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4

5

Mi AmiDecade

GoatwhoreBlood For The Master

SighIn Somniphobia

Napalm DeathUtilitarian

Mouse on MarsParastrophics

WhoMadeWhoBrighter

RareBit

Daizo

de la semaine

littératurela SAUVER

lisa leblanC

Lisa LebLanc

bonsound

Miléna Babin

La nuit rapaillée

3.5/5

jean-pierre gaudreau

fragments de nuit

Les éditions du passage

Quiconque s’intéresse à la poésie des dernières an-

nées aura remarqué une chose : le surréalisme, qui avait laissé une empreinte profonde sur la poésie de la seconde moitié du vingtième siècle, a été délaissé peu à peu, jusqu’à être presque absent des œuvres publiées ac-tuellement. Certains déplorent cet état de fait. Voici un recueil qui va leur plaire : Fragments de nuit, de Jean-Pierre Gaudreau.Nous voici devant une œuvre dont la cohérence interne n’a rien à voir avec une logique extérieure, bien pensée, ré-

fléchie, non. Il s’agit ici de se laisser prendre par l’univers des poèmes, qui s’enchaînent les uns aux autres de manière inconsciente. On ne lit pas ce recueil, on le rêve. Le titre est d’ailleurs très bien choisi, puisque l’on est devant ces textes comme devant l’évi-dence perdue d’un songe dé-voilé, au matin, au hasard des événements qui réveillent en nous la mémoire de fragments de nuit qu’on aurait laissés s’évanouir autrement.De multiples thèmes hantent ce recueil, mais l’œuvre de-

meure unifiée par sa tonalité onirique. Par exemple, les liens familiaux sont évoqués de ma-nière récurrente, sans être pour autant anecdotiques. On est en présence d’un symbolisme puissant : on parle entre autres du père décédé, de la mère qui souffre, du fils qui erre, mais ceux-ci semblent plutôt être le reflet de la voix du poète que des personnages voulus comme des éléments d’un tout narratif. Il ne faut donc pas trop chercher un fil conducteur évi-dent dans cette œuvre. Il y en a pourtant un, mais il résonne plus qu’il ne s’impose. Il se cris-tallise autour d’un très court poème, presque invisible, placé en plein cœur du recueil : « j’ai perdu / quelque chose / d’im-portant ». On en déduit que la voix du poème est en quête de quelque chose d’essentiel que la mosaïque de ses rêves ras-semblés peut lui faire décou-vrir. Chaque poème de l’œuvre

Le premier album de Lisa LeBlanc, c’est quarante-quatre minutes et six secondes de sourire en coin. On l’imagine

manier aussi habilement sa guitare que son banjo, hocher la tête en nous balançant en plein visage les paroles de ses chansons. On devine la tête de ceux qui vont gagner des billets de spectacle à la radio et qui ne sauront pas à quoi s’attendre. C’est qu’elle chante à tue-tête des choses que l’on n’aurait jamais osé dire tout bas. Elle nous venge pour toutes ces fois où il a fallu se tenir tranquille.

Lisa LeBlanc ne s’enfarge pas dans les fleurs du tapis, à moins que ce ne soit les fleurs d’un tapis de « motel cheap su’l’bord du highway ». On n’irait pas jusqu’à affirmer qu’on a affaire à une grande poète, mais pourtant, on ne déplace-rait pas la moindre virgule dans ses textes parsemés d’an-glicismes et de tournures de phrases typiques de son coin de pays. C’est avec son accent acadien parfaitement assumé qu’elle dresse le portrait de tout ce qui ne tourne pas rond, même si cela doit souvent passer par l’autodérision.

Cet album éponyme, réalisé par Louis-Jean Cormier, est la preuve qu’il ne s’agit pas de s’entourer du plus grand nombre de musiciens et d’arrangeurs possible pour livrer un produit de qualité. On reconnaît le travail remarquable de ses fidèles musiciens Maxime Gosselin ( batterie ) et Jean-Philippe Hébert ( guitare ), et on admire la polyvalence de Cormier, qui se faufile derrière un instrument différent à chaque chanson. S’ajoutent à cela quelques collabora-tions spéciales et des chœurs efficaces : une formule ga-gnante, finalement. Le réalisateur s’en est tenu à l’essentiel et le résultat est impressionnant. Cet album a beau être minimaliste, il demeure complet. Ne s’agit-il pas du plus grand défi ?

On peut très bien ne pas aimer, on peut surtout ne pas être prêt, mais dans un cas comme dans l’autre, il faut tout de même admettre que l’on tient quelque chose.

Câlisse-nous pas là, Lisa.

Jouer d’audace

est un mystère qui se clôt sur un silence où l’intuition pres-sent qu’un secret se révèle. Chaque poème est un oracle, un arcane, qu’il faut déchif-frer en regard de l’ensemble.Lire cette œuvre, c’est faire le même chemin des profon-deurs qu’a entrepris l’auteur

du recueil, et c’est une expé-rience qui, loin d’être hermé-tique ou biographique, amène le lecteur vers les zones in-certaines de son propre paysage onirique.

Mathieu Simoneau

À lire sur impaCtCampus.qC.Ca

Photo : Martin arnoux

Page 11: Impact Campus 3 Avril 2012

ARTS ET CULTURE | impACT CAmpUS | mARdi 3 AvRiL 2012 11

Une pro -g ramma-

tion qui se dis-tingue par son éclectisme et sa

variété, proposant entre autres une relecture de certains classi-ques et deux pièces québécoises - dont une création. Jacques Le-blanc, directeur artistique de la Bordée, ne s’en cache pas : la mis-sion du théâtre - de l’art comme de l’institution de Québec - n’est pas simplement de divertir. Ces pièces, qui se jouent sur la scène du théâtre de la Vieille Capitale, ont une valeur éducative et ré-flexive : elles bouleversent, émeu-vent, stimulent la pensée, déran-gent, donnent même, parfois, « un coup de pouce au changement ». Ce sont des existences, multiples et diverses qui se construisent, passent et s’effondrent devant les spectateurs. C’est la vie, et rien d’autre, qui se dévoile aux ama-teurs de théâtre. Là, d’ailleurs, se trouve l’idée qui lie les pièces de la saison à venir : toutes, selon les mots mêmes de Jacques Le-blanc, offrent « une peinture de la vie humaine, un bouquet de styles et d’émotions ».

La promesse est alléchante. L’affiche aussi. Baroque, tragédie, comédie, absurde et création

humaniste se succéderont sur la scène de la Bordée au cours de l’année qui vient. Deux auteurs québécois présenteront leurs œuvres. D’abord, Félicité, d’Olivier Choinière, une pièce à l’écriture puissante qui s’attarde sur le phé-nomène des stars divinisées. Elle proposera le portrait d’une jeune femme violentée et tourmentée. Ensuite, Scalpée, une création d’Anne-Marie Olivier, traversée par ces thèmes forts que sont la perte de l’amour et des illusions, promet une expérience boule-versante. Deux pièces au souffle puissant, qui se veulent une « rencontre entre le Québec et le public » - une expérience théâ-trale que le directeur artistique est heureux d’offrir, les auteurs d’ici portant « un certain regard sur notre société » et étant mus par une « envie de faire bouger ».

Si le Québec occupe une grande place dans la programmation de l’année à venir, l’Europe n’est pas en reste, avec trois auteurs fameux. Le public de la capi-tale aura notamment la chance de se frotter à l’univers absurde d’Eugène Ionesco grâce à la pièce Les chaises, farce tragique portant un regard comique sur ces sujets sérieux que sont le vivre et le vieillir ensemble. Suivra l’un des

Une peinture de la vie humaine« La vie et rien d’autre » : c’est sous ce thème, simple mais puissant, em-prunté au cinéaste Bertrand Tavernier, que le Théâtre de la Bordée a dévoilé la programmation de sa saison 2012 - 2013 la semaine dernière.

Nathan Murrayfleurons de la grande tragédie, Britannicus, de Racine, consacré aux ravages dont peut être res-ponsable le pouvoir lorsqu’il est utilisé à des fins personnelles et soumis à des influences égoïstes. La saison 2012-2013 se terminera de façon grandiose avec la pré-sentation de l’un des plus grands classiques du théâtre, Hamlet, de Shakespeare. Un drame à l’im-mense renommée, qui raconte une terrible histoire de ven-geance, peuplée de personnages tourmentés. Un point d’excla-mation clôturant ce qui promet d’être une fascinante année de théâtre !

Quoi ? Saison 2012-2013Où ? Théâtre de la Bordée Quand ? Du 18 septembre 2012 au 11 mai 2013 L'intr igue

prend nais-sance dans la complicité qui lie le Vicomte

de Valmont et Madame de Merteuil. Ces anciens amants prennent plaisir à s'adonner librement aux plaisirs char-nels sans considérer l'amour comme étant une moralité. En échange de ses faveurs, Ma-dame de Merteuil mettra au défi Valmont de courtiser la jeune Cécile de Volanges pour se venger d'un ex-amant. Celui-ci proposera plutôt une proie plus ardue, Madame de Tourvel, une jeune mariée fidèle et pure. Ainsi, les magouilles séduc-trices, les manipulations, les découvertes et la déchéance débutent progressivement.

L'atmosphère des Liaisons dangereuses explore l'aristo-cratie française et le snobisme caractéristique d'une élite au-dessus du monde. Un portrait intéressant qui démontre bien que la richesse et la noblesse ne sont pas synonymes d’éthique et de bonheur. Voici du théâtre où chaque mot et chaque geste contiennent leur lot d'intensité. Le désir, l'érotisme et la sensua-lité transcendent chaque scène sans craindre la pudeur. Ainsi, la complicité entre les jeunes comédiens semble naturelle et pleine de charme. Impossible d'ignorer le talent remarquable de Xavier Gagné dans le rôle de Valmont et celui de Gene-viève Décarie qui incarne avec brio Madame de Merteuil. Ce premier séduit à chaque mou-vement et par sa maîtrise poi-gnante du discours articulé. On

succombe aisément sous son jeu minutieux et intelligent au point de se laisser berner tout comme les femmes qu'il aborde. La seconde revêt parfaitement le rôle de la femme fatale aux tentations cruelles. Elle incarne avec grâce cette femme libérée qui contrôle les hommes de ses charmes.

Ces comédiens ont, avec cer-titude, un avenir prometteur. Ce talent sublime fait cepen-dant un peu d'ombre aux autres comédiens qui ont, on ne peut le nier, un bagage tout à fait remarquable également. Cette iniquité dans la qualité du jeu est parfois flagrante, mais sans pour autant briser la saveur de la pièce.

Une embrouille dérangeante se retrouve au niveau de l'espa-ce-temps. En effet, la musique qui oscille entre 1930 et 1960, les costumes de l'aristocratie française et les sauts dans le temps peuvent dérouter le pu-blic sur l'époque ciblée. D'une autre perspective, le change-ment des décors par les co-médiens à de nombreuses re-prises fait des coupures et des longueurs dans le rythme de la pièce. Heureusement, l'intrigue nourrit amplement la patience. Les Liaisons dangereuses est du théâtre sensuel, parfois à la limite de l'érotisme, qui met de l'avant de jeunes comé-diens talentueux. Cette pièce raconte les tortures du désir et de l'amour en interpellant l'être humain dans son inti-mité. Une occasion nouvelle de s'émerveiller devant les possi-bilités infinies et intemporelles de l'art.

Sensualité contagieuse La Troupe Les Treize propose une adaptation nou-velle pour Les liaisons dangereuses de Christopher Hampton. Une pièce qui met sous les projecteurs l'envers des jeux de séduction avec élégance et sensualité.

Raphaël Létourneau

Photo : Pascal huot

Photo : courtoisie, Nicola-FraNk VachoN

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sciences et technologie | impact campus | mardi 3 avril 201212

Le dernier souffle d'un géant ?p. 13

Le mot science de la semaine

Le point sur La recherche

Comprendre le TDAHÀ l’approche des examens, Impact campus revient sur le trouble déficitaire de l’attention avec ou sans hyperactivité ( TDAH ). Pathologie plus ou moins connue des étudiants, Annick Vincent médecin-psychiatre au Centre Médical l’Hétrière à Québec, nous explique comment la reconnaitre et la traiter efficacement.

Alexandra Guellil

Impact Campus : Comment peut-on définir le TDAH ?

Annick Vincent : C’est un trouble neurodéveloppemental

qui se présente dès l’enfance. Il existe plusieurs types de symptômes : difficultés à mo-duler la tension, moduler le mouvement, c’est-à-dire l’hy-peractivité motrice et de l’im-pulsivité. Il touche environ 5 à 8 % des enfants et persiste à l’âge adulte dans la majorité des cas. On ne connaît pas les origines exactes du TDAH bien qu’elles soient génétiques et héréditaires dans 75 à 90 % des cas. Le processus d’évolution d’un déficit d’attention est re-marquable dans la difficulté pour l’enfant de se concentrer sur une tâche, la multiplication des oublies, des pertes d’ob-jets ou encore les difficultés à suivre les consignes, l’impa-

tience, la bougeotte. En gran-dissant, ce sera plus facile de comprendre que le jeune a plus de difficultés que d’autres.

IC : Au stade universitaire, quelles peuvent être les évolutions et impacts de la pathologie ?

AV : En fait, l’étudiant aura remarqué qu’il aura des symp-tômes sans forcément pouvoir l’expliquer. Ce qu’on voit par exemple peut être la difficulté à se concentrer et peut-être que lorsqu’il était plus jeune, il arrivait plus à compenser cette difficulté avec l’encadrement parental et différentes straté-gies. À l’université, quand il doit s’autogérer, il y aura par-

fois besoin d’un traitement médical. Sur le plan acadé-mique, les impacts peuvent être liés à la concentration, l’organisation dans les tra-vaux longs, la procrastination aussi. Et, ces étudiants-là ont un certain nombre d’adapta-tions de manière à pallier ses difficultés. Par exemple, pour la passation des examens, ils peuvent avoir plus de temps ou un preneur de notes pen-dant les cours, etc.

IC : Quels sont les traitements médicaux qui sont actuelle-ment proposés pour accompa-gner les étudiants ?

AV : Pour le jeune qui a un déficit d’attention, la première étape est de l’aider à com-prendre le TDAH, savoir com-ment le cerveau fonctionne par exemple et comment s’y adapter. Ensuite, il y a l’édu-cation et les stratégies com-pensatoires qui permettront de gérer sa vie quotidienne et

académique. Pour l’accompa-gnement, il peut avoir un mé-decin spécialisé ou un psycho-logue qui va l’aider à trouver des stratégies efficaces dans son quotidien pour pallier à ces symptômes. Pour le côté médical, on utilise des traite-ments pharmacologiques qui vont aider à augmenter l’effi-cacité des neurotransmetteurs que sont la dopamine et la no-radrénaline qui sont au cœur de notre système qui nous permet d’organiser l’informa-tion, de moduler nos mouve-ments ou nous concentrer. Il y a aussi des médicaments non-stimulants avec des effets plus constants dans le temps. Ces choix sont à faire indivi-duellement, car chaque per-sonne a ses propres besoins et donc un traitement qui doit lui être adapté.

Pour en savoir plus, contactez le Centre d’Aide aux Étudiants de l’Université Laval.

Un géant de l’industrie homéopathique, les Laboratoires Boiron, a dû verser une importante somme d'argent pour éviter un procès. Le produit montré du doigt : l’oscillococcinum.

André-Philippe Drapeau Picard

L’oscillococcinum est un pro-duit homéopathique vendu

par les Laboratoires Boiron, ef-

ficace contre les symptômes grippaux. Selon la compagnie, il s’agit du « médicament anti-grippal le plus vendu en France ». Toutefois, certains éléments ont menés « tous les résidents de Californie ayant acheté de l’os-cillococcinum n’importe quand pendant les quatre dernières années » à intenter une pour-suite contre la multinationale pour publicité mensongère.

L’un des arguments ce dossier concerne l’effet d'un des com-

posants : l'Anas Barbariae Hepatis et Cordis Extractum ou, en fran-çais : « extrait de foie et de cœur de canard de Barbarie ». Les termes latins sont tout ce qu’on peut lire comme ingrédient actif sur la boîte vendue et sur le site internet de la compagnie. Or, aucun organe chez cette espèce de canard n’a d’effet thérapeu-tique reconnu à ce jour.

Un autre fait qui a motivé le recours collectif est la très faible quantité, voire l’absence de l’in-

grédient supposément actif dans un comprimé. Cela s’ex-plique par le deuxième principe fondamental de l’homéopathie, selon lequel plus un remède est dilué, plus il sera efficace.

Suivant cette idée, l’oscillo-coccinum devrait donc être très efficace, puisqu’il est ex-trêmement dilué. Sa prépa-ration est assez simple. Elle consiste à mélanger l’extrait de canard à de l’eau distillée dans une proportion 1 :100, et de répéter l’opération 200 fois. La concentration de l’extrait de départ est alors de 1 partie par 100200 ( la quantité de particules de l’Univers connu est évalué à 1080 ). Des pilules de glucose et de lactose sont ensuite trem-

pées dans cette dilution, qui au final n’est que de l’eau pure, et le tout est vendu au prix fort, dans le même rayon que les médicaments reconnus.

La compagnie Boiron a versé 12 millions de dollars à ses détracteurs. Ses profits s’éle-vaient à 700 millions de dollars l’an dernier. L’oscillococcinum produit est toujours en vente aux États-Unis, en Europe et au Québec. Il est d’ailleurs re-commandé par le thérapeute sportif en chef des Canadiens de Montréal, Graham Ryn-bend et ce, malgré l’absence de preuve scientifique que le pro-duit, et même l’homéopathie en général, a plus d’effet que celui du placebo.

dr annick vincent est medecin- phychiatre au centre médical l’hétrière à Québec. photo : courtoisie, Annick Vincent

Oscillococcinum : aussi efficace qu’un placebo

photo : courtoisie, wikimediA, dmitry A. mottl,

creAtiVe commons

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sciences et technologie | impact campus | mardi 3 avril 2012 13

Technologies

Le dernier souffle d’un géant ?Research in motion ( RIM ) annonçait jeudi dernier des résultats en dessous des attentes de ses actionnaires. Le géant de l’électronique, à l’époque dominant le marché du mobile avec le BlackBerry, est maintenant menacé de disparaître.

Alexandre Paré

Pendant plusieurs années, qui disait mobilité en affaire di-

sait BlackBerry. Aujourd’hui, la réalité est autre. RIM est passé de leader à dernier, supplanté par la compétition de plus en plus féroce dans le domaine. Le stéréotype du « téléphone jouet » a disparu, ouvrant la porte à Apple, Microsoft et Google. Blac-kBerry avait pourtant la répu-tation d’être un outil de travail indispensable au travailleur moderne, mais de plus en plus d’applications sous d’autres pla-tes-formes ont fait leur apparti-tion. L’un des exemples le plus éloquent est la multiplicité des applications pour les profes-sionnels sur Android, le système d’opération de Google.

Malgré les déboires, RIM garde espoir et annonce toujours plu-

sieurs nouveaux produits pour reconquérir le marché. L’en-treprise travaille d’ailleurs à l’élaboration d’un nouvel opus de leur système d’exploitation, nommé sans surprise Black-Berry 10. Cette initiative reste très controversée ; plusieurs membres à l’interne auraient même confié au magazine Slas-hgear, publication spécialisée en électronique, que leur firme devrait s’allier à Microsoft et adopter leur plate-forme mobile Windows 8.

Apparence et résultatsLes lignes Bold reprennent la

forme classique du BlackBerry qui a fait son succès. Poussé par la popularité des écrans tactiles, la gamme Torch offre un interface semblable au très

populaire iPhone. Outre les ap-pareils plus « sérieux », la ligne PlayBook cherche à se faire une place dans le monde des ta-blettes. Le produit n’a pas fait le poids face à ses semblables. Les dernières ventes ont été très décevantes. Certains dé-taillants ont distribués leurs surplus à un prix dérisoire en espérant créer un engouement qui ne s’est jamais fait sentir.

Les résultats financiers ac-tuels de RIM laissent présager un avenir plutôt sombre. Il faut tout de même garder en tête qu’ils ont la force d’un équipe expérimentée et une base d’utilisateurs très fidèle. Les produits resteront disponibles, mais ils n’auront pas le niveau d’innovation auquel l’entre-prise nous avait habitué.

24 heures de chimie

à vOIR SuR IMPACTCAMPuS.qC.CA

Les photos de la 3e édition des 24 heures de chimie organisées par le Département de chimie de l'université Laval le 29 mars dernier au pavillon vachon. Photo-reportage de Ahmed Berouel.

Page 14: Impact Campus 3 Avril 2012

sports | impact campus | mardi 3 avril 201214

Place aux quarts de finalep.15

La semaine dernière,

une confé-rence de presse a eu

lieu annonçant la construc-tion officielle du nouvel am-phithéâtre à Québec. Sans qu’il s’agisse d’une confirmation pour ce qui est du retour d’une concession de la LNH, car la dé-cision revient à Gary Bettman, cela augmente les chances.

À travers la LNHPlusieurs signes laissent

croire à ce fameux retour à travers la LNH. La fameuse rencontre hors-concours an-nuelle que le Canadiens dis-pute à Québec en début de chaque campagne n’est pas prévue pour la saison pro-chaine. Il est évident que si les Nordiques sont de retour, les

partisans de Québec n’auront plus envie de venir encourager la Sainte Flanelle dans leur propre aréna.

Bill Daly, le numéro deux derrière Gary Bettman lorsque vient le temps de prendre des décisions d’envergure a fait un discours qui laisse place à toutes hypothèses, samedi dernier, lors d’une rencontre des Coyotes à Phoenix. Il a tenu à remercier les partisans pour leur soutien envers l’équipe de-puis 2009. Sans rien annoncer concernant le départ du hockey dans le désert arizonien, Daly a affirmé qu’il « n’avait pas le choix d’explorer les diffé-rentes alternatives qui se pro-posent ». Serait-ce un au revoir subtil ? De plus, les joueurs des Coyotes se seraient fait dire de commencer à apprendre le français…

Selon les expertsContacté afin de connaître

son opinion sur le retour d’une équipe professionnelle de hockey à Québec, le co fonda-teur de la Nordiques Nation Jé-rôme Landry est bien clair. Selon lui, « pour l’automne prochain, on a plus de chance que ça ar-rive que ça n’arrive pas ». « Pier Karl Péladeau parlait comme si c’était déjà fait après la der-nière conférence de presse », a-t-il poursuivi.

Monsieur Landry nous a éga-lement confié que, suite à une rencontre avec le président de Quebecor, où ce dernier lui a ex-pliqué en détail ses plans d’af-faires, son but est très précis: aller chercher les meilleurs joueurs francophones afin de créer un fort sentiment d’appartenance envers l’équipe. Une guerre est donc à prévoir entre le directeur

Mythe ou réalité ?Selon plusieurs sources, les partisans des Nordiques pourraient ressortir leurs gilets et casquettes. Québec serait plus prêt que jamais de retrouver sa franchise de la Ligue nationale de hockey ( LNH ) perdue aux mains de l’Avalanche du Colorado il y a 17 ans.

Raphaël Bergeron-Gosselin

général du Canadien que nous connaîtrons sous peu, et celui des Nordiques si ces derniers sont de retour, afin d’acquérir les futurs Lecavalier, Bergeron et St-Louis.

Selon le journaliste sportif Pierre Rinfret, Quebecor serait prêt à essuyer des pertes de 20 millions de dollars par année jusqu’à ce que le nouvel amphi-théâtre soit prêt, soit en 2015, afin d’acquérir les Nordiques dès la saison prochaine. Il est clair que ces pertes sont récupé-rables dans d’autres filiales du géant des télécommunications. La nouvelle chaîne TVA Sport verrait ses profits augmenter de beaucoup en raison des droits de diffusion des parties qui leur se-raient automatiquement remis.

De la rivalité?Toujours selon Jérôme Landry,

Québec aurait « une grosse lon-gueur d’avance sur les autres villes dans la course ». Seattle est intéressé, mais désire ac-quérir une équipe de la Ligue nationale de basketball en pre-mier et n’a pas d’amphithéâtre et d’intention prochaine d’en

construire une. Kansas City est également dans la course, mais aucun propriétaire n’est intéressé. Finalement, pour ce qui est du dossier de Las Vegas, il s’agit «d’une farce mo-numentale », selon monsieur Landry. « On ne déménagera pas les Coyotes d’un désert vers un autre qui se trouve à quatre heures de route» a-t-il rajouté.

Plusieurs scénarios sont donc envisageables pour l’avenir du hockey à Québec. Les Remparts resteront-ils la seule équipe de hockey ? Les Nordiques re-viendront-ils avec comme en-traîneur-chef Patrick Roy, que plusieurs voient également à Montréal ? Nous devrions avoir des réponses à toutes ces ques-tions sous peu. Paraîtrait-il qu’une conférence de presse serait sur le point d’être an-noncée pour le 28 mai prochain à l’Hôtel de Ville. Les seules informations disponibles sont qu’il s’agit d’une « grosse nou-velle concernant le monde sportif à Québec ». Sans aucune confirmation, il est tout de même permis de rêver.

C’est sous le chaud so-

leil de Floride que les joueurs se sont soumis

à leur premier entrainement depuis longtemps. Cette re-mise en forme est bien certai-nement physique, mais éga-lement mentale. « On voulait vraiment avoir une semaine productive pour s’améliorer en tant qu’équipe et nous avons bien réussi », a expliqué le receveur de passes Yannick Morin Plante.

Pour l’instant, aucune recrue n’a volé la vedette, mais seu-

lement les joueurs qui étaient présents à la session d’hiver étaient admis à ce camp. Il faut être inscrit dans un pro-gramme universitaire pour prendre part aux activités de l’équipe. Plusieurs nouveaux visages pourraient donc appa-raître à l’automne prochain.

Des départs remplaçablesLa saison dernière a permis

à plusieurs joueurs importants de disputer leur dernière ren-contre universitaire. C’est le cas du quart-arrière Bruno Prud’homme et du porteur de ballon Sébastien Lévesque. Les

joueurs qui auront à prendre leur place sont conscients de la tâche qui les attend selon Yannick Morin Plante. « Ils ont confiance en leur talent et toute l’équipe a confiance en eux. Ce n’est pas la première fois que l’équipe du Rouge et Or perd de gros morceaux, mais on a toujours réussi à rester excellent. Ça ne sera pas diffé-rent cette fois-ci », a expliqué le numéro 77.

Le grand sautEn tout, cinq joueurs du Rouge et Or ont été invités au camp de sélection de la Ligue cana-

Préparer la prochaine saisonLes joueurs et entraineurs de l’équipe du Rouge et Or football se retrouvaient sur le terrain pour la première fois depuis leur défaite crève-cœur en finale de la Coupe Vanier en novembre dernier. Les joueurs sont revenus de leur premier camp d’entraînement en Floride le 11 mars.

Raphaël Bergeron-Gosselin

dienne de football. Le secon-deur Frédéric Plesius et l’ailier défensif Arnaud Gascon-Nadon sont ceux qui ont le plus de chance d’entendre leur nom lors du prochain repêchage. Les cinq représentants du Rouge et Or font de l’Université Laval l’établissement qui possédait

le plus de joueurs à ce camp de sélection. La prochaine saison des Lavallois débutera le 2 sep-tembre prochain contre les Redmen de McGill. Les parti-sans pourront également pour la première fois de l’histoire de l’équipe assister à un match en soirée à domicile.

Photo : Archives imPAct cAmPus, Josee NormANdeAu

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Place aux quarts de finaleMaintenant que la première ronde est passée sans grande surprise sauf pour Baie-Comeau qui a éliminé Victoriaville, les huit équipes restantes amorceront les quarts de finale vendredi, en espérant passer à la prochaine étape. Impact campus y est de nouveau allé de ses prédictions.

Mathieu Turgeon

1. Sea Dogs de Saint John ( 50-15-3 ) contre Drakkar de Baie-Comeau ( 29-34-5 )

Prédiction d’Impact Campus : Sea Dogs de Saint JohnUne fois de plus, les Sea Dogs de Saint John sont simplement trop forts pour l’équipe contre qui

ils vont devoir jouer. Ils ont remporté les trois rencontres contre Baie-Comeau cette saison en marquant deux fois plus de buts que le Drakkar. La série sera courte, mais il ne faudra pas sous-estimer la surprenante équipe de Baie-Comeau, tombeuse des Tigres de Victoriaville, ce qui a créé la seule surprise de la première ronde.

2. Cataractes de Shawinigan ( 45-16-7 ) contre Saguenéens de Chicoutimi ( 35-24-9 )

Prédiction d’Impact Campus : Cataractes de ShawiniganLes Cataractes de Shawinigan sont en mission et leur prochain obstacle est Chicoutimi. Avec

un club aussi complet que celui des Cataractes, ils n’auront aucun problème à disposer des Sa-guenéens, sans remettre le talent de l’équipe de Chicoutimi en question. Les troupiers d’Éric Veilleux n’ont qu’une chose en tête, le trophée du Président pour aller à la Coupe Mémorial par la grande porte !

3 . Armada de Blainville-Boisbriand ( 40-22-6 ) contre Océanic de Rimouski ( 40-26-2 )

Prédiction d’Impact Campus : Armada de Blainville-BoisbriandCette série sera celle qui durera le plus longtemps, car les

statistiques des deux équipes se ressemblent énormément. La seule qui avantage l’Armada, c’est la piètre fiche de l’Océanic sur la route en saison régulière. Pour l’emporter, Blainville-Bois-briand devra frapper fort dans les deux premiers matchs de la série chez eux et museler l’offensive de Rimouski qui a tout de même marqué deux fois huit buts contre Val-d’Or. La série se jouera en six ou sept rencontres.

4. Remparts de Québec ( 43-18-7 ) contre Mooseheads d’Halifax Mooseheads d’Halifax ( 39-22-7 )

Prédiction d’Impact Campus : Remparts de QuébecMalgré l’énorme talent de l’attaquant Nathan MacKinnon

des Mooseheads, Québec a une équipe plus complète en of-fensive et en défensive. Durant la saison régulière, les deux équipes l’ont emporté une fois et le troisième match s’était dé-cidé en prolongation en faveur d’Halifax. Les Remparts sont favoris parce qu’ils forment un tout globalement meilleur et Patrick Roy voudra prolonger ce qui pourrait être sa dernière saison junior.

en bref : 61e Gala du mérite sportif Rouge et Or

Les nominations pour les différents prix qui seront remis lors du 61e Gala du mérite sportif du Rouge et Or sont

maintenant connus. Cette soirée qui reconnaîtra les athlètes qui se sont démarqués cette saison aura lieu le 10 avril pro-chain. En tout, huit prix seront remis lors de cette soirée. Des honneurs individuels et d’équipe seront à l’enjeu. Plus de 600 personnes sont attendues pour la soirée qui sera animée par le journaliste de Radio-Canada, Marc Durand.

Raphaël Bergeron-Gosselin

ÉTUDIANTE- ATHLÈTE PAR EXCELLENCE - SPORT INDIVIDUEL

Mélanie Blouin Athlétisme Geneviève Cantin Natation Catherine Cormier Cross-country

ÉTUDIANT-ATHLÈTE PAREXCELLENCE - SPORT INDIVIDUEL

Ugo Coussaud Golf

Jean-Samuel Lapointe Cross-country / Athlétisme

Charles Philibert-Thiboutot Athlétisme

ÉTUDIANTE-ATHLÈTE PAR EXCELLENCE - SPORT COLLECTIF

Elyse Jobin Basketball

Catherine Laurin Volleyball

Karen Paquin Rugby

ÉTUDIANT-ATHLÈTE PAR EXCELLENCE - SPORT COLLECTIF

Karl De Grandpré Volleyball

Arnaud Gascon-Nadon Football

Samuel Georget Soccer

Pour plus d’informations visitez le site www.rougeetor.ulaval.ca

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