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Une introduction à la dimension humaine de l’innovation par Vincent LAFON – Directeur Général MIRIADE 1 [email protected] « Qu’est-ce que l’innovation ? C’est un peu comme la pornographie ; tout le monde voit bien de quoi il s’agit sans pour autant être capable de l’expliquer avec précision ». Cette plaisanterie qui circule dans la communauté des professionnels de l’innovation illustre la difficulté à définir de façon claire ce qui peut signifier, selon les acteurs : un concept intellectuel, un destin pour la science, une culture et des comportements spécifiques, une solution d’adaptation aux évolutions structurelles et concurrentielles des économies, des secteurs et des marchés, du chiffre d’affaires, etc. De par la diversité de ses possibles définitions et la complexité des leviers et inhibiteurs qu’elle actionne - émotions, fantasmes, peurs, désirs, intelligences, ambitions, stratégies, opérations, argent et bien d’autres encore -, l’innovation ne peut donc qu’être humaine. Il est vrai que l’innovation : est toujours capricieuse ou hasardeuse : 45 % des prospects des agences de voyage se déclarent prêts à payer une surtaxe environnement lors de l’achat d’un billet d’avion mais seulement 1% seulement passent à l’acte (le marché est donc 45 fois moins important que ce que les études de marchés indiquent !) ; le fameux Post-it développé par la société 3M a été d’abord considéré comme un échec technique par les chercheurs spécialistes du traitement de surface avant d’être approprié par les secrétaires du laboratoire, etc. a une dimension sociale et statutaire : Galilée fut emprisonné pour avoir soutenu que l’héliotropisme découvert par Copernic était une vérité scientifique alors que l’institution catholique ne voulait pas le reconnaître ; en fin de XXème siècle, Mrs Marshall et Warren mirent de longues années à faire accepter la découverte d’Helicobacter pylori, en particulier car ils n’appartenaient à aucune Académie de Médecine ou des Sciences, etc. contribue à la croissance des richesses et à l’avantage concurrentiel : d’après Kim & Mauborgne (2004), les activités innovantes qui obéissent à une stratégie « Océan Bleu » pour éviter la concurrence frontale ont une rentabilité de 50 % supérieures à celles plus traditionnelles, est le quotidien de professionnels de plus en plus nombreux : les « Creative Professionals » (Hamel – 2007) représentent déjà près de 20 % de la population active dans les pays où le tertiaire est le plus avancé, se démocratise : jadis, elle était liée à un inventeur plus ou moins isolé (Niepce, Fleming, etc.) puis elle a concerné des communautés de professionnels – les chercheurs, les spécialistes du marketing, etc. – et implique désormais de vastes communautés fédérées par la culture et les comportements liés à l’usage des technologies Internet (ce sont 100 000 internautes qui aident la NASA à transformer des photos de la lune et de mars en cartes 3D). Il est vrai aussi que l’innovation ne peut s’envisager sans tenir compte d’un fait humain, toujours à l’œuvre, avec des degrés divers : la résistance au changement. 1 MIssion Régionale pour l’Innovation et l’Action de Développement Economique de Basse-Normandie

Innovation

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  • Une introduction la dimension humaine de linnovation par Vincent LAFON Directeur Gnral MIRIADE

    1 [email protected]

    Quest-ce que linnovation ? Cest un peu comme la pornographie ; tout le monde voit bien de quoi il

    sagit sans pour autant tre capable de lexpliquer avec prcision . Cette plaisanterie qui circule dans la

    communaut des professionnels de linnovation illustre la difficult dfinir de faon claire ce qui peut

    signifier, selon les acteurs : un concept intellectuel, un destin pour la science, une culture et des

    comportements spcifiques, une solution dadaptation aux volutions structurelles et concurrentielles des

    conomies, des secteurs et des marchs, du chiffre daffaires, etc. De par la diversit de ses possibles

    dfinitions et la complexit des leviers et inhibiteurs quelle actionne - motions, fantasmes, peurs, dsirs,

    intelligences, ambitions, stratgies, oprations, argent et bien dautres encore -, linnovation ne peut donc

    qutre humaine.

    Il est vrai que linnovation :

    est toujours capricieuse ou hasardeuse : 45 % des prospects des agences de voyage se dclarent

    prts payer une surtaxe environnement lors de lachat dun billet davion mais seulement 1%

    seulement passent lacte (le march est donc 45 fois moins important que ce que les tudes de

    marchs indiquent !) ; le fameux Post-it dvelopp par la socit 3M a t dabord considr

    comme un chec technique par les chercheurs spcialistes du traitement de surface avant dtre

    appropri par les secrtaires du laboratoire, etc.

    a une dimension sociale et statutaire : Galile fut emprisonn pour avoir soutenu que

    lhliotropisme dcouvert par Copernic tait une vrit scientifique alors que linstitution

    catholique ne voulait pas le reconnatre ; en fin de XXme sicle, Mrs Marshall et Warren mirent

    de longues annes faire accepter la dcouverte dHelicobacter pylori, en particulier car ils

    nappartenaient aucune Acadmie de Mdecine ou des Sciences, etc.

    contribue la croissance des richesses et lavantage concurrentiel : daprs Kim & Mauborgne

    (2004), les activits innovantes qui obissent une stratgie Ocan Bleu pour viter la

    concurrence frontale ont une rentabilit de 50 % suprieures celles plus traditionnelles,

    est le quotidien de professionnels de plus en plus nombreux : les Creative Professionals

    (Hamel 2007) reprsentent dj prs de 20 % de la population active dans les pays o le

    tertiaire est le plus avanc,

    se dmocratise : jadis, elle tait lie un inventeur plus ou moins isol (Niepce, Fleming, etc.)

    puis elle a concern des communauts de professionnels les chercheurs, les spcialistes du

    marketing, etc. et implique dsormais de vastes communauts fdres par la culture et les

    comportements lis lusage des technologies Internet (ce sont 100 000 internautes qui aident la

    NASA transformer des photos de la lune et de mars en cartes 3D).

    Il est vrai aussi que linnovation ne peut senvisager sans tenir compte dun fait humain, toujours

    luvre, avec des degrs divers : la rsistance au changement.

    1 MIssion Rgionale pour lInnovation et lAction de Dveloppement Economique de Basse-Normandie

  • Le changement a pour adversaires ceux qui ont prospr dans la situation passe et pour tides

    dfenseurs ceux qui ne voient pas encore comment ils pourraient profiter de la nouvelle situation ,

    Machiavel avait beaucoup compris des hommes.

    La conduite des changements ( Change Management ) est un champ dtude parmi les plus

    effervescents de lenseignement suprieur en sciences humaines, avec les thories de ngociation ; sa

    matrise permet de mieux observer les syndromes micro et macro-sociaux, comprendre ce qui les

    dclenche et adapter la culture, les systmes, les comportements ainsi que les mdias et messages afin de

    faciliter lappropriation dinnovations par le plus grand nombre.

    DHerbemont et Csar (1997) listent une srie de symptmes que lon peut remarquer dans les

    dynamiques de changement : syndrome dvitement pour ceux qui refusent de voir la ralit, syndromes

    du catalogue pour ceux qui catgorisent lexcs les communauts dacteurs dans un projet et

    deviennent prisonniers de leurs a priori, syndrome de la ttanie pour ceux qui sont incapables de prendre

    des dcisions ds que la complexit gagne, etc.

    Au-del, quelques comportements, frquemment observables et aux consquences nfastes, peuvent

    tre signals : ne pas comprendre que le rythme du changement nest pas vcu de la mme faon selon

    lexprience, le niveau culturel et les responsabilits des acteurs, donner trop dimportance la parole,

    la propagande et lincantation par rapport lexemplarit, se montrer trop ngligeant dans la mesure

    objective des progrs et dans lexpression de la reconnaissance ceux qui sadaptent, se focaliser

    lexcs sur les comportements des individus par rapport la comprhension de leur contexte, confondre

    dimension intellectuelle et dimension culturelle dans la perception des valeurs de linnovation, etc.

    Pour illustrer limportance du fait humain dans linnovation, considrerons les difficults que rencontrent

    beaucoup de pays dans la valorisation de leur recherche. Une de ses explications, jamais souligne dans

    les rapports officiels, tient la diffrence entre Science et Innovation : la science est universelle alors que

    linnovation ne vaut que dans un contexte. Ce fait vritablement existentiel a pour consquence une

    dichotomie entre les valeurs, les fantasmes et le professionnalisme du scientifique et ceux de

    linnovateur. Qui peut alors penser que face au challenge social qui lui propos avec de plus en plus de

    pression le premier pourra aussi jouer le rle du second, sans tat dme et donc sans difficult de

    passage lacte et de productivit ?

    Alors quels pourraient tre les leviers aptes rduire la rsistance au changement et non lradiquer

    alors que la contestation est un signe sain dexistence de contre pouvoirs ? Ceux qui se traduisent par de

    bonnes pratiques de management qui facilitent les adaptations, la fois au mieux de lintrt collectif et

    au mieux de lintrt du maximum dacteurs, deux objectifs pertinents.

    Par notre exprience dans de multiples projets stratgiques ou oprationnels et dans diverses

    responsabilits de management, il nous apparat que 5 leviers non exclusifs du changement peuvent

    tre considrs en priorit : une Vision claire, des Objectifs ambitieux, des Alliances solides, une

    Organisation souple et une Communication globale :

    Une Vision claire : les psychologues engags auprs des sportifs de haut niveau savent combien

    la visualisation de lobjectif, du comportement et du succs est importante pour ces derniers ;

    elle leur permet de diluer les souffrances physique et nerveuse (hygine de vie, entranement,

    pression, etc.) lies lprouvante prparation et la pratique de leur sport dans une pense

  • positive qui met en valeur les consquences heureuses de la victoire (titres, avantages

    montaires et non montaires, reconnaissance sociale, etc.). Cest une approche de mme nature

    quun manager comptent doit matriser et qui peut concerner la femme ou lhomme au travail :

    un ouvrier du B-TP qui casse des cailloux ne sera-t-il pas mieux engag dans leffort sil sait que

    son mtier consiste construire un beau et utile btiment il devra lavoir vu sur plan ou en

    maquette et non casser des cailloux ?

    Une vision :

    - doit pouvoir sexprimer simplement afin que tous les acteurs impliqus dans le projet

    puissent la communiquer, peu importe leur niveau de formation et leur degr de

    responsabilits : Faire lordinateur le plus puissant du monde tait la vision exprime par

    M. Cray, le fondateur de lentreprise ponyme qui fabrique des ordinateurs scientifiques,

    - sancre par lexemple au quotidien : pensez ce publicitaire qui aprs avoir repris un journal

    qui priclitait le relana avec pour slogan a dcolle et qui pris pour fauteuil de bureau un

    sige de pilote de chasse dont il saccrochait le harnais ds quil recevait un collaborateur, un

    partenaire ou un client,

    - peut natre dun processus individuel ou collectif : cest M. Watson, son fondateur, qui dfinit

    la vision de la compagnie IBM alors que chez Apple, ce furent lensemble des collaborateurs

    runis, en Californie, lors dun festival de rock-and-roll,

    - nest pas une hallucination : une vision se dfinit aprs intgration des ralits objectives des

    histoires, situations et dynamiques internes lorganisation et de lenvironnement afin dtre

    crdible,

    - utilise des repres adapts au contexte et/ou aux objectifs, que ceux-ci soient culturels

    (mmoire, croyances, langages, comportements, reprsentations symboliques ou

    esthtiques, etc.), psychologiques (sens, dsir, scurit/peur, fantasmes, etc.), thiques

    (humanisme, loi commune, etc.) et/ou oprationnels (mtiers, produits/services, processus,

    technologies, finances, etc.).

    Des Objectifs ambitieux : cela peut paratre paradoxal mais lexprience enseigne que ce ne sont

    pas les objectifs les plus faciles atteindre que lon russit le mieux mais bien ceux qui exigent

    une mise en tension des capacits, voire qui imposent des ruptures dans les routines.

    Il faut toutefois veiller au respect de 3 facteurs cl de succs :

    - lanalyse des rsultats dquipes commerciales indique que les objectifs les mieux fixs sont

    ceux dont on estime 70-80 % la probabilit dtre atteints ; en-dessous cela peut

    dresponsabiliser, au-dessus dcourager,

  • - lobjectif final et global doit pouvoir tre morcel en sous-objectifs plus facilement

    atteignables en un laps de temps assez court afin dviter la pire menace dans les projets :

    leffet tunnel (on voit rien pendant un long moment),

    - les objectifs quils soient quantitatifs ou quantitatifs gagnent tre mesurables de faon

    objective.

    Des alliances efficientes : depuis une vingtaine dannes et la prise de conscience par les

    organisations quelles ne pouvaient pas avoir toutes les comptences et tout faire par elles-

    mmes avec le simple concours de leurs fournisseurs, la dimension diplomatique sest impose

    dans le management.

    Quelques principes peuvent permettre de renforcer la qualit des alliances :

    - ne jamais perdre de vue que ce ne sont pas elles qui doivent tre stratgiques mais leurs

    rsultats,

    - avant de penser aux alliances externes avec les autres , la priorit des priorits est de

    considrer les alliances internes avec les membres de lorganisation ou de sa propre quipe,

    - les alliances externes ont des facteurs cl de succs qui sont similaires ceux des

    ngociations russies : ne pas se baser sur les positions initiales mais sur les valeurs

    perues et les rsultats attendus de lalliance, dissocier les problmatiques des questions

    personnelles, imaginer des opportunits de gains mutuels et tablir clairement des objectifs

    mesurables.

    Mais revenons sur lessentiel dans le management du changement : les alliances internes. Elles

    russissent dautant mieux que 4 leviers humains sont compris et actionns :

    1. le plus basique et pourtant si souvent nglig dans les turbulences des opportunits et

    processus de recrutement et de mobilit interne : placer les individus dans leurs

    domaines dpanouissement. Comment imaginer que quelquun qui sent son manque de

    comptence pourra sallier votre projet innovant ?

    2. Valoriser les individus au mieux de leur(s) type(s) dintelligence 5 types selon H.

    Gardner de luniversit de Harvard : intelligence de la discipline, de la synthse, crative,

    du respect et de lthique (2008),

    3. Comprendre que les sources de motivation ou dinspiration des femmes et des hommes

    naissent ou disparaissent selon les facteurs de satisfaction dans le travail ralisation de

    soi, reconnaissance, responsabilits, contenu des tches ou les facteurs dinsatisfaction

    procdures, pesanteur hirarchique, conditions de travail, salaires et gratification (ces

    derniers lments sont bien des facteurs dinsatisfaction car le plaisir dune

    augmentation est si phmre et la stagnation de revenus toujours si longue !),

  • 4. Intgrer les jeux dacteurs qui se retrouvent toujours dans les projets : passifs, engags,

    dchirs et adversaires. A chaque profil pourra, plus ou moins, correspondre un type de

    rponse (DHerbemont & Cesar 1997)

    Une organisation souple : trop souvent les organisations sont prisonnires des organigrammes et

    des statuts, surtout dans les pays forte distance sociale, tels les pays latins (Cf : Hostede

    1986). Pour les faire voluer il peut tre possible de faire bouger ces lments de structure ; cest

    extrmement difficile hors les phases de survie des organisations cest toujours plus facile dans

    une organisation du secteur rellement concurrentiel que dans une organisation publique car il

    est plus facile de signifier et de faire approprier un risque vital dans les premires. Un autre

    moyen de donner de la souplesse lorganisation, sans dramatiser le changement, est de mettre

    en place des quipes projets ou des Task Forces objectifs prcis, quipes mtisses et dure

    de vie limite. Certaines grandes organisations ont appris crer des Task Forces internationales

    qui peuvent impliquer jusqu 150 000 personnes ( Innovation Jam dIBM).

    Une communication globale : en 2009, de plus en plus de salaris (les Creative Professionals )

    ont une marge de manuvre pour faire ce quils veulent dans une dynamique stratgique

    collective, plus ou moins claire et, de faon plus gnrale, les femmes et les hommes au travail

    ont acquis des informations sur ce qui se passe ailleurs et ont dvelopp un tel sens critique que

    la propagande professionnelle ne marche plus (cf : Hamel 2007). Il ne sagit pas de parler fort et

    souvent, pour engager les ressources humaines dans une ide ou un projet, lexemplarit des

    comportements des leaders est autrement plus efficace : pour un dirigeant, dcider de ne

    voyager en train quen 2me

    classe pour tous les trajets dune dure infrieure 3h nest-il pas

    plus efficace que dcrire des notes sur le contrle des frais gnraux ?

    La globalit de la communication favorable linnovation peut galement sappliquer :

    - lamnagement des bureaux sur un mme lieu : daprs une tude du MIT (2007), la

    probabilit que 2 personnes collaborent passe de 0,2 si la distance entre leurs bureaux

    est < 10 m 0,02 soit 10 fois moins si cette distance atteint 25 m ! Et si, ces 2

    personnes se trouvent des tages diffrents, cette probabilit seffondre 0,01 !

    - la rpartition des sites dactivits sur un territoire : daprs cette mme tude, le

    nombre de communications entre 2 entits de R&D impliques dans le mme champ

    scientifique passe de 5 par semaine si la distance entre elles est < 2 Km 1 5 fois moins

    si la distance dpasse les 10 Km !

    - aux mdias utiliss pour communiquer : le MIT dmontre quil ny pas de segmentation

    entre les types de mdia utiliss (mobile, e-mail, webcam, rencontre, etc.) par rapport

    la nature des relations interpersonnelles mais seulement par rapport la complexit du

    problme rsoudre,

  • - la relation entre les professionnels de linnovation ou impliqus dans des projets et les

    journalistes scientifiques 500 000 dans le monde (sans compter les blogueurs) et qui

    jouent un rle dans lacculturation de leurs lecteurs, auditeurs ou tlspectateurs au

    changement.

    La professionnalisation du management : on ne le soulignera jamais assez, considrer la

    responsabilit de management en tant que statut professionnel est une ineptie qui cre des

    ravages ou des inefficiences chez les managers, les manags et les organisations. Le management

    est un mtier qui, comme tous, peut tirer profit de talents spontans mais qui a surtout besoin de

    la part de ceux qui lexercent dapprentissage. Il suffit de penser tous ceux qui promus se

    retrouvent en responsabilits directes de femmes et dhommes et qui nont surtout pas envie, ou

    surtout pas les capacits, de le faire. Dcider ou accepter de devenir manager, cest dcider ou

    accepter de consacrer aux autres beaucoup de temps, de comprendre que la gestion dtres

    humains na rien voir avec le traitement de dossiers ou la rsolution de problmes :

    lirrationnel, laffectif, lmotionnel, etc. sont en permanence dans lair, prt senflammer pour

    crer ou dtruire de lactif et de lactivit mais prt, aussi et surtout, crer de la russite

    individuelle et collective.

    Cest un grand historien du XXme sicle, Fernand Braudel, que doit revenir la responsabilit de donner

    un ton final ces quelques rflexions introductives la dimension humaine de linnovation : Jamais dans

    lhistoire de lhumanit, en une dure aussi courte quelques 50 annes les femmes et les hommes

    nont d changer autant leurs habitudes et modes de vies sur les plans personnel, familial, professionnel,

    culturel, social, environnemental et politique. Pour cette formidable capacit dadaptation, chacun mrite

    le respect (Entretien au journal Le Monde 1990).

    Mai 2009

    Bibliographie rapide

    Democratizing innovation par Von Hippel (The MIT Press)

    La stratgie Ocan Bleu par Kim et Mauborgne (Village Mondial)

    La stratgie du projet latral par DHerbemont et Cesar (Dunod)

    Lentreprise nvrose par Kets de Vries & Miller (McGraw-Hill)

    Lesprit rugby : pour un nouveau leadership par Lafon et Villepreux (Village Mondial)

    Les diffrences culturelles dans le management par Bollinger et Hofstede (Editions dorganisation)

    The art & Science of Negotiation par Raiffa ((Belknap/Harvard)

    The future of management par Hamel (Harvard Business School)

    The human side of managing technical innovation par Katz (Oxford)