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"35- hi* — 1* li. AdministralMf •Déléené -Géram O. RANDOLET I Centimes ^ Ce Journal ne peut ëtre crié ^ s Centimes JeudlH Péwp lÈsffistrjöM. Issressiens i! iEaonesg. TEL. 10.47 86, Rue Fontenelle, 36 Adrssse Télégraphlque : EAHDQLET Ham Le Petit Havre REDACTEUR EN CHEF f.-J. CASPAR - JORDAN Tólépbose t 14.8Ü AU HAVRE A PARIS . ANNONCES Bureau du Journal, 11!, beul' de Strngeoar*. L'AGENCK HAVAS,8, place lie la Bourse, est seule cbargée de recevoir les Annonces pour le Journal. LaPETITHAVREis! dèsignèooi?let Ait/tenestJudiclalrssit l&geltt ORGANE RÉPUBLICAIN DÉMOCRATIQUE 1 Beorétairs G-ènSral : TH. VALL22 Rédactlon, 35, rue Fontenello - Tél. 7.65 ASONfiJEftlENTS Tirage des Journaux de Ia Région I Uo Havre, la Seine-ln'6rieure. l'Eure, l'Oise «t la Sorame Thois Mots Sn Mots ümAa Une Voix deLiégs tji Ia Belgique entière est entrée dans les coeurs francais avec tout ce qu'elle évo- que de douleur imméritée et de sublime grandeur, qu'il soit cependant fait une place privilégiée a la ville de Liége. Liége accrit de son sang la première page de Fhisloire héroïque. Sur ies coupoies de ses forts les aigles impériales se sont heurtées. Pendanf des heures tragiques de dévouement et de sa- critlce, Liégo a leuu en echec les hordes allemandes. Ou dira un jour, plus encore, ce que fut, pour la marche desévériements et les conséquences qui en découlèrent, particu- lièremeiit a notre point de vue, le géuéreux effort de la defense dc cetle place. Lorsque nous rassemblerons les feuillets oü, au jour le jour, s'inscrivenc nos angois- ses et nos joies, nos eutbousiasmes et nos espérances, Ie notn du général Leman, coinme mérite personnel et comrae synthese des bravoures qu'il a groupées, sera, des premiers, 4 lixer. De la ville admirable et meurtrie, nous arrive aujourd'hui un salut fraternel.il a pour auteur M. Célestin Dernblon. le dé- putéde Liége a la Ghambre beige, un let tré, un poète, un de ces esprits larges et rayonnants ctiez lequel les ampleurs du Têve ne font pas oublier les réaiités prati- 3ues, un homine de haute valeur morale et e jugeinent sain, avec lequel j'eus, il y a queiques mois, l'honneur de m'entretenir. La clairvoyance d'un poiiticien orienté Versies idéés libérales s'allie chez lui a la délicatesse de l'hoinme de lettres, 4 la sé- rénité du patient t'ureteur de textes, a sagesse éprouvée du philosophe. M. Célestin Dernblon ne déploie pas seu- lement dans la vie publique son activité de représentant et de sociologue. li a sigué une 'étude d'urie originalité indéniable qui sous ce litre, L Auteur d' Hamlet et son Monde , étabüt par une documentation frigoureuse que Shakespeare n'est autre que lord Rusland. Et par la se résout un pro- fclème littéraire d'intérêt presque mon¬ dial. I « La Belgique a la France », que je re- gois aujourd'hui, ne représeute que quel 3 ues feuillets. Mais il v a la taut de llamme, e sincérité. d'affection touchante, tant de -cordialité jolimeut traduite, qu'il faut tenir eet homtnage coinrne un des plus ex Sressifs qui nous soienl venus d'un peuple qui 'maintenant nous devons tant. L'amitié fraugaise aurait-elle pu s'épa- nouirmieux, au reste, qu'en ce paysdeWal- lonie. dernier berceau des races latines ? Liége est soeur de Reims, de Lille, du Havre, de Lyon, de Bordeaux, de Marseille, etc. Et. quoique la Wallonië, toute resplen- dissante encore de lumière itaiienne. ait déja plus de brume et de rnélancolie dans 1'extraordinaire variété de ses pittoresques £aysages, avec ses quatre provinces de iége, de Luxembourg, de Narnur, du Hai- naut et de la moitié du Brabant — avec ses 'régions du Coudroz, de 1'Ardenne, de l'En- Jtre-Sarnbre et Meuse, du Borinage. du Tour- r.aisis, de la ilesbaye et du pays de llerve — elle est la derniere et petite soeur de la France, de i'ltalie, de l'Espagne, du Por¬ tugal, et des cantons du lac de Geneve, j Que eet élan de sympathie affectueuse .soil parti 4 l'adresse de ia France de ce coin de ia Belgique, rien de plus logique Hi de plus naturel. La lot des afliriités natu¬ relles. qui rapproche les aspirations com¬ munes et les mentalités parentes, ie provo- quait. La tradition historique pouvait suffire d'autre part pour le justifler. G'est en Bel- fique que le vrai fondateur de la dynastie ite mérovingienne, Glovis, tixa le centrede sa puissance et de sou rayonnement sur le reste de la Gaule romanisée. Tournai devint un temps la capitale. Les Francs furent le leva in de I'immense p&te gauloise d'abord pétrie par Rotne. . . L'oeuvre aelievée è laquelle présidèrent les Mérovingieus, une autre dynastie, plus foncièremeiit nationale, répondit de l'Aus- trasie-Belgique, aux besoins d'un rayonne¬ ment plus vaste encore, a travers tout l'Oc- cident ; cette dynastie, exclusirement.belge — iet presque exciusiveinent liégeoise! — s'é- leva dans les maires du Palais : Pépin de Landen, Pépin d'Herstal, Charles Martel, Pépin le Bret' et Charleniugne.Gharlemagne, (la suprème figure législalive, civilisatrice ;et miliiaire du Moyen-Age. comme Dante :Alighieri en est la suprème figure poétiquel La Féodalité sortit de l'oeuvre carlovitt- gieane. La Lotharingie aussi, qui compre- nait, notiHouient, l'A sace et ia Belgique, entre la Fiance et 1Ailemagne ébauchees. i Quand une certaiae concentration feodale jette 1Earope sur i'Asie, en 1096, qui airige Ia preiaière Croisvde 1 Le \V,lion Grdefro.d de Bouillon. Qui d,rigs en 1204 la quatnéme — la seule des huil qui, avec la première, réussit ? Le Flam nd Bindouia dit de Cons¬ tantinople. Deux B Iges J Ei quand les semences jetées par Charle¬ magne germent sur nn soi déblayé par les Crofeades, c'est-4-dire quand fleurissent les ' Com inoas, noyaux de la Civilisation ac- tueiie, oil furent fes Communes fortes et brillantes ? En Lalie, dans iVxtrême Nord de la France, n.ais surtout en Belgique 1 'Liége et G nd, prineipafement, enrent l'im- iPortance de vtais fitats, comme jadis !a di- ivine Aibènes, on comma Venise et Florence elies-mêmes. f \ M. Célestin Dernblon, en retragant ce passé et eu montrant le développement continu de sympathies wallonnes et fran-r : gaises, n'a point limité sa taclie au röle du simple et fidéle enregistreur. II a donné lui -mêrne une expression personnel le a ces sentiments. Si l'espace ue m ctait si mesuré, il me plairait de placer sous vos Weiix la joiie pièce littéraire qu'il consacre a la glorification de l'inteilectualité et de 'ja seusibilité frangaises. -"'ist un veritablepoèmeoü vibrenl l'exaltation de Ia race, Paffirmation tou- iours vivanto de ses qualités dominantes, Ie triomphe de l'esprit latin, lumineux, harmouieux et précis, dans les lettres, dans les arts, dans la pensee, dans tout ce qui fait grand un peuple et dans ce qui le sauve- gardetoujours.ünalemeut.contie les assauts de ia violence et les ruées des barbaries ré- veüiées. Que de gr5ces fmement évoquées dans ce seul passage, oii se concentrent le charme et ia couleur brillante d'une époque : Adorables fonillis de parterres mondains ! Frivole et papillotant coacher de soieil I qai done saurait voos peindre? Jupes royale- mrns exiravagames, coquets falbalasde bro- carts, neige embrasée des mousseline? ; flaides coiffures constellées d'atFiqueis, moues aff'eciees de toucbants minois, fle- cbes narquoises au fond de3 bagnolets.es, jeux d'èventails, boudoirs d'azur rthausses de pastels oü Fontenelie centenaire, n'ayant pu ramasser ua gant, s'écrie : « Ah 1 Mada¬ me, si j'avais encore quatre-vingts ans 1» raquette de marivaudages, souplesse imper- tir.eate de radieases tigues, nuques de soie cbataine et blonde, seigueors a fracs anssi bigarrós que ies elegants viliageois en bis¬ cuits qui se becquètent sur les consoles, marquises evaporeesi-tcliatoyante?, discutant méiapbysique avtc Hetvétius, Condi, Jac et d'Ho b ch, gillettes boudant les marjolets, cailiettes et beaux-esprits s'entODgint dans les allées oü les paoüs ouvrent leurjoailie- rie au chant des mandolines et des je s d'ean, pathos briüanté, libertinage d'espnt, mjfigurs flatteries, graves futibt'S, toiles miguonnement ardentes de Fragonard spi- ritualisees aux Ioiniains des miroirs : tout circole, pirouette, ondoie, babille, étincelle,, sedu it ; suprème opara-comiqoe qui va fioir en tragedie comme une fbraisoa d'automne dans l'orage. Gepend int assis prés d'one chiffonnière a broi Zi rocailló sigaée Pyranèse, ie cheva¬ lier Cbristophe-Willibafd Giuck médite vi- goureusemeut, extasié dans uu sourire, Ie sonfiie des dieux snr ses tempss ; liliale et tremb ante 4 ses cötés, i'orabre d'Iphigénie ; et toute uue resurection de la Gièce transfi- gurée autour de lui, jusqu'au fond des lé- genues d'barmonie et de lumière. .. Celui qui fait revivre si joliment les clioses de France les aime fortement. II s'assimile leur time toujours palpitante dans toute son iutiinité savoureuse. Celui-la, Relge de naissance et Liégeois par surcroit n'a pas besoin de protester de ses amities ravivées. II parle la mêrne lan- gue que nous, son coeur bat a ruuisson du nóire. Nos aspirations et nos vceux enfoncent et mêlent leurs racines dans i'humus com- mun des générations. Albert-IIkbrenschmidt. Iaï3 Carfliial-ArÉeTêpe fls Cologna EXHORTE A LA GUERRE Eu exécutïon des instructions pontifi¬ cates, le cardinal Ilartmanri. archevêque de Cologne, a présidé une cérémonie oü a été récitée la prière pour la paix composee par Benoit XV. En mème temps, le cardinal archevêque a promulgué une lettre pastorale dont les passages qu'on va lire caractérisent suffi- sainment l'esprit. Dieu a été et il soluats, 4 i'est et 4 l'air. II a été et il est avec notra people alle- mand, qu'embrasent la défermination de te¬ nir jusqu'au bout et la conflince de la vic- toire fioale. Cette guerre est pour tons une êprenve extrêmeraent rigoureuss. Ch icun fait coura- rag,--usement lts saciöces uécessaire-n. Tous les AUemauds nianifestent uns pmssante conflance eu ü.eu. C'est avec U eu qua nos soldats sont par¬ tis pour cette guerre, qui mus a été impo¬ se:», et dans' laquelle uous coinbattons pour ('existence et la liberté de notre patrie b ea- aimée, aiusi que pour les iresors saerés du christianisme et da sou bieufait : la Kultur Q ie d'exploits h >roï|ues out dfjietéac- complis sous la protcctio a da Deu, avec notre glorieus obef, l'empereur, et les prin¬ ces alfem iuds a notre tête I Nous uevons considerer ia guerre 4 la lu- miere de notre t'oi. Cette lettre épiscopnle n'est en rien diffé¬ rente des prédicatious des pangermanistes ies plus belliqueux. BpgwBB m*ÈS&sm | A BOl © Fr, fO ft. Autres Départemant*. j ax Fr. i fi S 3,0 Onion PosssUa is© > is© fr. I 4.© > Onrttnnnt «gatement.SAUSriA/S, danstoss lesBwrsaoxsa Postada franse LA GUERRE jroTJ-ttisrjk&jia: COMMUNIQUÉS OFFICIELS Paris. 1 0 fêvrier, 1 5 heures. La journés du 9 février n'a été mar- quée que par des combats d'artilïerie, assez intenses sur queiques points du front, notamment sur l'Aisne et en Champagne. Une settle action a'infanterie, peu importante d'ailleurs, est signalée en Lorraine, au Nord -Est de Manon- villers, un de nos détachements a refoulé des postes ennemis du Reman- bois sur Leintrey. Leinirey est une commune de Menrthe-et-Mo- selle située <ntre le fort de Manonvilieret la frontière. Eile est a 3 kil. 1/2 de l i fr nt ére de .'Est et a 6 kil. i/ï au Nord-EU du fort de Manon¬ vilier. Le Remaobois et un boqueteau situé a S kil. a l'Ouest de Leintrey, tout eomre la voie ferrée de Paris a Avricourt. est avec nos héroïques l'ouest, snr mer et dans LaBulgarie inféodés slaDuplies Elleenobiient nneavance de156millions Un conim niqué ofBciel.d.:té de Sofia,le 6 fé¬ vrier, annonce dai s les tenues suivanls t'avance de 130millions faiie par ies banques austio-abe- mandes a la Bugarie ; Le syndicat des banqoes allemandes et ausuo-hongroises, qui avail conclu avec le gouveruemeut bulgare uncontrat d'emprunt de 500 millions de francs. Pieuaot en con-idératiou !es conditions du marehé monetaire, qui ne permettent p^s la real saton da l'emp.' unt. A eécide, pour que te Trésor balgare n8 se troove pas embirrassé, de doaner 4 la Balgarie sur eet emprunt, coatre des boas acc piés au pair, nne avance de 150 mii- liosis, au taux de 7,50 0/0. Sur cette sorame, 75 millions serout paya¬ bles a la signature aie ia convention et ie r sie par v, rsemeat3 consécutifs, a raison da 10 millions tous ies qtiinza jours, a par- tir du ler/i 4 avril. I! s'agit d'une opération parement finan- cière. La convention ne sera pas soamise au Sobranié. Si ia partie de l'emprnnt qui doit êire avancée reste en dépót dans les banqnes, celles ci accordaront au gouvernenient bul- gare. sur igs sommes déposees, na interét de 7,50 0/0.] '" Paris, 23 heures. Pendant Ia nuit du 9 au 10, nous avons fait, sauter a la Boisselle trois fourneaus de mines et nous avons réussi a cccuper les entonnoirs, mal- gré une contre-attaquequenous avons repoussée a la baïonnette. En Argonne. tirs d'artilïerie et lan- cement de bonibes de part et ti' autre, notamment cans la région de Bolante et de Bagatelle. Aux derniè. es nonvelles, on signale une attaque trés violente mais infruc- tueuse des Allemands sur l'ouvrage Marie-Therèse . En Lorraine, a la lisière Est de la forêt de Parroy et au Nord de cette forêt, nos avant-postes ont facilement repousse une attaque ennemie. La petite action signalée dans le communiqué de 15 heures au Nord- Est de Manonvilier s'est achevée par la poursuics des Allemands par nos hussards. MinistroPwiisse en Angleterre Londres, 10 février. Laroiaregu, dans la matinée du 9, le mioistre de floances de Russia et l'ambas- sadeur de Russie. LecasduGénéral Percm Paris, 10février. Le ministre de !a guerre a adressé le 8 fé¬ vrier au genérai Prrcin, ancien commandant de fe première region de Lille, une lettre goufirmant une d ciaration verbale faite au cours d'une audience 81 declarant que 'e général Perciu n'est nullement r ^pousable ue i'évacuatiou dé Luie ea aoüt 1914. M. Millerand, prenant nota du désir du géceral Perciu, declare aussi qu'il se reserve üe Ie rappeler ea activité le cas éeheani. EN HAUTE-ALSACE Delie, 10 février. Jasqu'4 présent, la vallée de S lint-Amarin n'a pas trop souffert. L«s au orites raibtaires frang.ises oties industrials de la region s'hi- gement avec un zè!e et un dévouemeot ad- mirables 4 sauver ia population de la misère eu lui proourant du travail et des approvi- ssonr,ements. Les babitinis som irès recon- nai sants de ce que font les Frangais poar améuorer leur sort. A Massevaus, tout est franquille. Les in- dustriels s'y emnloient égalerhent a faciliter la v e normale. Presque toutes les usmes ar- rivent a m.iuteair !e travail ; aussi ia popu¬ lation jouit-elle d'une . ïiuatioa retaiivement aisee, d'autant que la menace de la faroiue, que l'on craigaait aa debut de la g terra, est ecartee. Les lub.tants vaquent d'oilleiirs 4 leurs occupations avec la certitude que les AUemaads ne remeitroni ptus les pieas cbez enx. G'est ie mém sentiment que i'on re- trouve pariout dans ies localités alsactenne3 occupees par les troupes frangases. Explosion Mei' Dankerque, 8 février. Le capilaine Hars, commandaut le vapeur Vide-de-Lill'. arrivé de Bordeaux, deelareque le 4 courant, vers d-'ux neurcs de l'après- midi, il a vu uu batimem faire explosion 4 euvirou 6 milles daas le Nord-Ouest de Duu- kerque. En raisou de l'endrcit oü l'explosion s'est produite, on esbme que le baaruent qui a saute ne peut ècre qu'un sous-rnarin abe- mund qui vcnait de quitter ie port de Z ee- brugge. Ce sous-marin a du heertor une des nom- breuses mines qui sitlonnent les environs de Dunkerque. LA GUERRE AÉRIENNE Dubktrque, 8 fevrier. Un aviateur frangais a survoié, jendi soir, la viüe de Gaud. I! a détruit, avec ses faom- bes, un hangar qui contenait une grande quantité d'essence. Un avion allemsnd se dirigeant sur Dan-, kerqne a eté sigoaié ce Zudcoote, a fl lieu | res erniat-n. | Accneiiii pir uce vïve canonnade, eet [ avion n'a pu continner sa route et est re- iparti, dans i'Bs» vors les ifenes allemandes. Dana les Vosges, a Ia Fontenelie (Ban de Sapt), une attaqu-3 ennemie a été enrayse. Official Reportof the FrenchG-ofernment Feb. JO't— 3 p. m. Only ariiiiery duels took place on the 9 h, very violent on several points of the front, especially on the Aisne ami in Champagne. One infantry action, of small importance, is reported from Lorraine North East of Manonvillers, where one of our détach- menls has driven back the foe's posts from Remambois to Leintrey. COMMUNIQUÉ BILGE 9 Février. Combats d'artilïerie oü nous avons conti¬ nué a maintenir notre supériorité. COMMUNIQUÉ RUSSE Petrograd, 9 février (offlcielle). Des masses allemandes considérabies ont pris i'offensive dans Je secteur d'Horzeia- Johannisburg. Nous avons eu un bataiilon presque en- tièrement anéanti prés de Lasdehren. Sur la rive gauche de Ia Vistuie, ia situa¬ tion est calme. Au cours des six jours qu'a duré leur offensive dans cette région, les Allemanffs out perdu plusieurs dizaines de milliers d'hommes. I Dans les Carpathes, l'ennemi a tenté vai- nement de prononcer i'offensive contre Bart- felfs-Svidmk. De violents combats ont eu lieu aux cols Toukhela. Nous avons perdu et repris cette hauteur, en infligeant a l'ennemi des pertes considérabies. LaTerreur a Friedrichsliaife:i Louflrt'S,10fevrier. Une depêche adross^e de Genève au Daily Express Uit qo'a Fritdnchsbi.ffen sur e Li'c ue Constance oü sont ies hangars des Z»ppe- lius oa travaille jour et nuit maïs dans ia craiute. Le raid récent des aviateurs anglais sur la ville et ies rails presque quotiaiens venus de Beifort, qui est tout pres, « tauuinent les nerts » des ingenieurs, des mecaniciens et des ouvriers a i, a l'beure actuede, sont au nombre de 2,500. Tous les « officers » et les hommes ont coutracté, au profit de leors families, des assurances sar ia vie et contre ies blessu¬ res. Les uslnes 4 hydrogèae ont été m unies d'une toimre faite de feuilles d'acier ffe»xble pour ies proiéger caotre les bombes. A la chute du jour, toutes les luiaières sont éteintes. LesAllemaiids renoncent k forcerleCentrerusss LoDdres;iOfévrier. Ua nouveau changement s'est produit sou- dam dans ia situation, sur ie front ennerai. li semble que l'ennemi a reooncé aux <fforts lentes pour forcer fes iigrses cie defenses <us- i es de ia Bzoura et de la R twka, et qu'il coa- c ntre m untenant toute sou energie ea vue de re t'ouier l'extrèiae giuche de. oositious russes, ea B kovine et sur le sommet orien¬ tal des Carpathes gdiciannes. L»? Allemands ont aussi envoyé en tonte bate des ren forts en Prusse ónentale. lis out oris i'offensive dans la vaüée de la Sheszhupa, mais jusqu'4 présent sans succes. li n'est pas certain que ces monvements dépendent les uns des autres. Maigra un iég r reeol des troupes russes daus les Carpathes, la situation semble en general éminemment saiisfaisante. Bapü ilasHüssbs enBukavins Londres, 10 fêvrier. Le correspondant du Times a Petrograd dit que ie repb des forces rus»es rn B kovine n'est pas coasidéré comme l'indieaiiou d'un echec, maïs piuiöt comrue uue manoeuvre dietée par Ie désir d'oocuper das pos uous plus avantageuses, par exernple de recuier dans les piaines, afln de permeitre le dé- pioiemeot des forces russes. Le fail que ce repb coincide avec des operations hem euses. dans d'a utres reg'Ons, permet de suppuser qu'il est coordonne avec uue manoeuvre ge- nérrle qui n'est pas encore termmee. UnsConférence desNeutras ? Londres, 10 fevner. Le corres ondant du Daily Telegraph 4 Washington, annonce que ia proposition du Sinateo!' Fel ettes invitant ies Et.tr neutres 4 essayer de*mettre fin 4 la guerre sera saus doute representee aujo rd'buiau Comité des Allaires etraugères du Sénat. La proposition soumiss demande que les Etats-Unis prennent, dès 4 présent, la téie du mouvement et anpailent les nations neu¬ tres ea conférence ana d'examiuer les droits des neutres dans les conditions actueiles, pour prendre des mesures en vue de préser¬ ver ieur propre paix, et d'offdr leurs bons UN MANIFESTE des Instituteurs francais L'Association des instituteurs allemands et l'Uoion des msututeurs Cnthobques de l'em- pire allemand out lance un maniieste de protesiatiou contre les accusations d'airoci- tès commises par les soldats allemands. Toute leur argumentation repose sur cette affirmation a priori que ia conduite barbare de !a guerre imputee aax soulats aiiemmds est incumpatibfe avec l'état florissant des institutions scolaires allemandes. A ce document, les membres de la Com¬ mission permanente de la Federation natio¬ nale des Amicales d'institu trices et d'insiitu- teurs publics de France et des colonies (re- presentauis autonses de ses HO 000 adhe¬ rents) viennent ue repondre dans un élo¬ quent maniieste adressé aux instituteurs de tous les pays : « Nous convieudrons, vomn- tiers, qu'eu eff'et il était invraisembiable qu'un peuple aussi instruit put en venir, une fois la guerre uech ioée, 4des actesque ia conscience universetie reorouve. Mais nous n'en sommes plus a discuter sur des vraisemblances. Après six ruois d'bostilites, le monde entier suit, a n'en pas douter.com- mrai ies Allemands ont pratique la guerr» qn'ils oot provoquée. L'heure a'est plus de se recrier avec une noble indignation : c'est impossible! » Ei pa-sant, en revue nu 4 un tous les actes qui sernblaient « impossibles » et qui ont ponrtant éte com mis par les troupe; aiie- raandes : violation cie ia neutralité de la Be g que. solenneiiemeat garantie par i'AÜe- mug ie, des'ruction de villes ouvértes mal- gré ies engagements pris a La Ifeye, etc., les i eprésentauts des instituteurs francais de- mandent : « De ces fails, les insütoteurs allemands feindroat-ife de dooier ? R •ciameroot lis en¬ core des preuves, des prt ctsions ? Au débat, lis pouvaient, comme daas leur manifeste aux prys neutres, se retugier dans une dé- negation vague et générale. Ka:s aujour- d hui ? » Recherchant comment oa peut coacitier C»s taus moustrueux, ces crimes, avec la haute culture pedagogique dont les institu¬ teurs ailemands tireni argument tour les déc!arer « impossibles », les represeniants des institutetus frangais trauve u une expli- catioa dans la nature de l'education popu¬ latie ailemaude : « En A iernagne, depuis plus d'une géné- ratiou, tous les eoseigneu euts da l'éco e se concentrent et s'exaiteat dans fe seas quVx- piime si bien le refrain muionai : Deuisch- land über alles ! » CVsc ure suite de I'enivrement des grauoes vicmu es de 1863 4 1871. Orgueil et jore de l'unitó nationale enfin conquise conscieuca d'une exuberante vitalité, elan rapide de sa population et de sa fortune, sentiment enfin d'one supériorité militaire qui n'aurait Uien ö. plus rien a craindre, ni persnune a ménager sur serre, ni sor mer. » De la devait utriire no état d'esprit sans précédent. Comment se coutenter du pa¬ triotisme national ï On aliait tout droit 4 c; tie forme aiguë d'hy per patriotisme qui a pris ie nom da paagermanisme. » En France, les instituteurs ne mettent pas leur patrie « au-dassus de tout » ; ils procla- m-uH que chaque nation, si petita qu'elle soit, a la droit de rester maitressa da ses d^suuees et qu'aucuna, si grande soit-elie, n'a ceiui de s'im poser aux autres par la vio¬ lence. « Au fond, couciueat fes instituteurs frang ós, la guerre actuelle, c'est le conflit de deux morales : la morale de la force et la morale du droit. Nous attentions avec c nfi nee ie jugemeut des nations et da i'Histoire. » LA DEMISSION du Gouverneur de Trieste a été exigée par I'ltalie Ou mande de Vienne 4 la Tribune de Ge- nèoe: « Ladémissiou du prince de Hchenlobe com roe gouverneur de Trieste et sa nomi¬ nation de président de la Cour d-s cornotes a uue portee plus grande qu'il n'app r<>itau premier abord. L s gouvemements italien et autrichieu n'out ces-é d'ech iQger des notes 4 ce sujet depuis le 8 déoembre de l'aanee dortiiè e. Ce jour-la, ie due d'Avarna a oe manie aa comie Berchtold d'iuteiveoir eu faveur des Itaiiens d'lstrie, couire les ine; se comm -ttaient des exces ordonnes par le prince de Hohenlohe. » Si M. d B lm k; a eu Ia main feop douce en Bosnie-Hei zego.ine, ie prir.es de Hohen loqe l'a eoe p.utö lourde a l'égard de la po¬ pulation itabenne d»»Trieste. » O i se r.ippclle -'effervescence que canst l'affiire des uecrets H iheniohe en 1912. sur la presence de l'elemeat i.a ieu dans les art mini tratioos publiques ue la cilé. » L'Auti icbe promit a plusieurs reprise» de s'oceuper de la chose, mais fia tlement le due d'Avarna anuonga que le gouverne- m. ni Halir-n exigeait la démissiou du priuc-» de Hohenlohe, en tant que gouverneur de Trieste. » Les AUomands entu§ leur compliss Le Op, lu fevrier, Selon le Pretoria News, au cours d'une conférence avec ies officiers de l'Unioa, 1- commandant M<ritz a demaudé s'ii aorait ia vie sauve au cas uü i. capitmerait. Ou lui repoudit que ia condition ue pour- rait pas è re garantie, l'Union etant iibre de l'exécuter cómme les autres rebelles. M ri z promit alors d'amener avec lui i'ar- tilferie des allemands. Le Pretoria News ajoute que Marilz com- mandait oobtb emeut la derniére attaque contre K kt nas lorsque les Allemands dè- couvrirent la trahi?on. Ds ouvrirent unrof!- diatemeut ie feu sur ia vi le. L'attaqus fat ccperidaat repoussée ; mais l'artüferie aile¬ maude etait dans uue po ition diffici-e par suae de la trahisoa de Maritz et eprouva des pertes sérieuses avant de se retirer. Lus Allemands arrêtèreut Maniz et l'exé- cutèreut. M. Leroy-Beaulieu dispara Paris, 10 février, M. Ie ministre de la guerre confirme que offices pour one iaedistioa catre ies heliigé- i M. Leroy Beaulieu, ancfen dépme de l'Hé- ran(p '\rault est dispara a la bataiile dé Soinsons, LESALLEMANDS dans le Nord L'Occupation allemande de Douaf Le Bulletindes Befugiesdu Nord.s refu les ren- seigi-ements suIvbdis sur l'occupdion nllemauda 6 Douai. Ces renseignemeDts ddlest de fin jan¬ vier. La kommandatur est maintenant installée rue de i'Université, chez Geonevoise, no- taire Des officiers som coustammeut a I Hó- tel de Vilie, garde, jour et Duit, par des seoh tinell^-s, et dont la cour sert de pare aux au¬ tomobiles Le bureau de poste et la Binque de France sout également occopés. D-s let¬ tres arrivent, notamment celles des pnson- uiers internes en A iemague ; la disti ouiioa en est assuree par ues auents de police uui, sous la direction de M Nocfercq, cummis- siire, coiiiiaueut leur service. A l'arsepai, toutes les machines ont été euimenees eu Aliemague; c'est 14 que se fait ie rassembiement des ett'ets des tués avant qu'iis scient aussi n-nvoyés. Aux usi- ties Arbel, sout installées lrs bouiangeries. Dans les casernes toot Ie ruobiber a été brisé. Les appareiis teiephoniques out eté en- levês chez les paniculfers et portes 4 la mai- rie. Lis höpitaux fonctionuent loujoars, ainii que les ecoles pnmairev. ® L'usine a g.-z marebe, n sis ies rues ne sont pas tclairées la nuit. Le pétrole c ü;e trèi ('her : 7 francs ie bido , e ' vient d'Aue- magoe. La circulation est int- dito dans les rues apres ue ufheures (hen e afeemande). que marque d'aiüeurs raait te iaat !a beffroi, Daus les debus de boissons, il est interdit da servir de l'alcooi, même du via, rien que da la bière. Les portes de la ville sont gard fes ; il faut des saufs-conduits pour ies vottares et. les hommes, mais pas pour les fetnmes. D'ail- ieuis la population masculine est trés ró- duiteet ne comprend que des vieillards et des inflrmes. L' s services des chemins de far ont été rétabus a i'usage seul des Allemands; fré- quemment ou voit pas er, tenant d'Arras, des trains complets chargés de so dais alle¬ mands, qu'on i-econaait a travers leswigoas mal fermés et 4 i'oaeur epouvanubie qui se degage 4 leur pas-sage. Les coovois de blessé? sont également fré¬ quents. Aussi ies hommes soot-ils mainte¬ nant démoraiises ; lis avoueat leur défaite de l'Yaer et l'impossibiiité i.s sont da pre n ure Arras. Les Alfemir.ds qui meurent dansles ara- bu lances de Daüai 'sont' en teres au cirne- tière, dans uu coin 4 part, le loag du mur de i'usiue Arbei, et ueuf géaóraux y soat daas ie caveau d'atteate. A Liild Gontrairement 4 oe qu'on a dit, rien ne s'est produit de nouveau a Lille deouis ie bombardement d'octoore, affi «ue le Bulletin des Réfugiés du Nord, les deuróss u'ont pas suut d augtuentaüoa trés sensible et soaf toujours en abondance. A Roubaix et a Tourcoing La fourberie des Boches, dit le Bulletin, ne conaaït pas de limites. [is essaient tie fairs croire 4 ('opinion publique «bemande qua nous manquoas de pain eu France et, pour ce, usent du procédé suivant ; « L' « Uoion» a Roobaix, la « Fralernité » 4 Tourcoitig, font tons les jours des di-tnbu- tions de paiu. Uue foule considerable s'y presse èvidemment. Les Allemands en ont profile pour installer en face « un moolin a cafe » et se sont mis 4 cinetuatographier la foule qui attend. Ils out ensub.e envoye cea fiims en AMemagne. accompagués de ce li¬ tre : « Cue brratangerie traogaise prise d'as- saut par la foule attamée. . . » Ils arrêtent le film, natareliement, an mo¬ ment oü ia distribution commence. SHNS FAMILLE mUm ÖïchêPeU I ftaif* Cette photograpMs représeute un jeune enfant qui s'est trouvé sép ré de sa femiila au emirs de ia cruede période d'ëvacuation. d «?déparlements du Nord. II a éfe confié 4 t'Assistance publique du département de la Sarthe, mais il n'a pas été encore possible d'étab'ir i'identité du j-'une exilé. il ue prononce pa» de nems sbscepti- bles de mettre sur ia trace tie sa familie. Souhaitous qoe notre publicitè coutribofc 4 lui faire retrouver ses mreots et 4 fei u . cesser leur

JeudlHPéwp LePetitHavre - Archives Municipales de la …archives.lehavre.fr/archives_municipales/LPH_1914-1919/...negationvagueetgénérale.Ka:saujour- dhui?» Recherchantcommentoapeutcoacitier

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"35- hi* — 1*li.AdministralMf•Déléené-GéramO. RANDOLET

I Centimes^ Ce Journal ne peut ëtre crié ^ s Centimes JeudlH Péwp

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Adrssse Télégraphlque : EAHDQLET Ham Le Petit Havre REDACTEUR EN CHEF

f.-J. CASPAR - JORDANTólépbose t 14.8Ü

AU HAVRE

A PARIS .

ANNONCESBureau du Journal, 11!, beul' de Strngeoar*.L'AGENCKHAVAS,8, place lie la Bourse, estseule cbargée de recevoir les Annonces pourle Journal.

LaPETITHAVREis! dèsignèooii? let Ait/tenestJudiclalrss it l&geltt

ORGANE RÉPUBLICAIN DÉMOCRATIQUE1

Beorétairs G-ènSral : TH. VALL22

Rédactlon, 35, rue Fontenello - Tél. 7.65

ASONfiJEftlENTS

Tirage des Journaux de Ia RégionIUo Havre, la Seine-ln'6rieure. l'Eure,l'Oise «t la Sorame

Thois Mots Sn Mots ümAa

UneVoixdeLiégstji Ia Belgique entière est entrée dansles coeurs francais avec tout ce qu'elle évo-que de douleur imméritée et de sublimegrandeur, qu'il soit cependant fait une placeprivilégiée a la ville de Liége.Liége accrit de son sang la première pagede Fhisloire héroïque.Sur ies coupoies de ses forts les aiglesimpériales se sont heurtées. Pendanf desheures tragiques de dévouement et de sa-critlce, Liégo a leuu en echec les hordesallemandes.Ou dira un jour, plus encore, ce quefut, pour la marche desévériements et lesconséquences qui en découlèrent, particu-lièremeiit a notre point de vue, le géuéreuxeffort de la defense dc cetle place.Lorsque nous rassemblerons les feuilletsoü, au jour le jour, s'inscrivenc nos angois-ses et nos joies, nos eutbousiasmes et nosespérances, Ie notn du général Leman,coinme mérite personnel et comrae synthesedes bravoures qu'il a groupées, sera, despremiers, 4 lixer.De la ville admirable et meurtrie, nousarrive aujourd'hui un salut fraternel.il apour auteur M. Célestin Dernblon. le dé-putéde Liége a la Ghambre beige, un lettré, un poète, un de ces esprits larges etrayonnants ctiez lequel les ampleurs duTêve ne font pas oublier les réaiités prati-3ues, un homine de haute valeur morale ete jugeinent sain, avec lequel j'eus, il y aqueiques mois, l'honneur de m'entretenir.La clairvoyance d'un poiiticien orientéVersies idéés libérales s'allie chez lui a ladélicatesse de l'hoinme de lettres, 4 la sé-rénité du patient t'ureteur de textes, asagesse éprouvée du philosophe.M. Célestin Dernblon ne déploie pas seu-lement dans la vie publique son activité dereprésentant et de sociologue. li a sigué une'étude d'urie originalité indéniable quisous ce litre, L Auteur d' Hamlet et sonMonde , étabüt par une documentationfrigoureuse que Shakespeare n'est autre quelord Rusland. Et par la se résout un pro-fclème littéraire d'intérêt presque mon¬dial.I « La Belgique a la France », que je re-gois aujourd'hui, ne représeute que quel3 ues feuillets. Mais il v a la taut de llamme,e sincérité. d'affection touchante, tant de-cordialité jolimeut traduite, qu'il faut tenireet homtnage coinrne un des plus exSressifs qui nous soienl venus d'un peuplequi 'maintenant nous devons tant.L'amitié fraugaise aurait-elle pu s'épa-nouirmieux, au reste, qu'en ce paysdeWal-lonie. dernier berceau des races latines ?Liége est soeur de Reims, de Lille, duHavre, de Lyon, de Bordeaux, de Marseille,etc. Et. quoique la Wallonië, toute resplen-dissante encore de lumière itaiienne. aitdéja plus de brume et de rnélancolie dans1'extraordinaire variété de ses pittoresques£aysages, avec ses quatre provinces deiége, de Luxembourg, de Narnur, du Hai-naut et de la moitié du Brabant — avec ses'régions du Coudroz, de 1'Ardenne, de l'En-Jtre-Sarnbre et Meuse, du Borinage. du Tour-r.aisis, de la ilesbaye et du pays de llerve —elle est la derniere et petite soeur de laFrance, de i'ltalie, de l'Espagne, du Por¬tugal, et des cantons du lac de Geneve,j Que eet élan de sympathie affectueuse.soil parti 4 l'adresse de ia France de ce coinde ia Belgique, rien de plus logiqueHi de plus naturel. La lot des afliriités natu¬relles. qui rapproche les aspirations com¬munes et les mentalités parentes, ie provo-quait.La tradition historique pouvait suffired'autre part pour le justifler. G'est en Bel-fique que le vrai fondateur de la dynastieite mérovingienne, Glovis, tixa le centredesa puissance et de sou rayonnement sur lereste de la Gaule romanisée. Tournai devintun temps la capitale. Les Francs furent leleva in de I'immense p&te gauloise d'abordpétrie par Rotne. . .L'oeuvre aelievée è laquelle présidèrentles Mérovingieus, une autre dynastie, plusfoncièremeiit nationale, répondit de l'Aus-trasie-Belgique, aux besoins d'un rayonne¬ment plus vaste encore, a travers tout l'Oc-cident ; cette dynastie, exclusirement.belge —iet presque exciusiveinent liégeoise! — s'é-leva dans les maires du Palais : Pépin deLanden, Pépin d'Herstal, Charles Martel,Pépin le Bret' et Charleniugne.Gharlemagne,(la suprème figure législalive, civilisatrice;et miliiaire du Moyen-Age. comme Dante:Alighieri en est la suprème figure poétiquel

La Féodalité sortit de l'oeuvre carlovitt-gieane. La Lotharingie aussi, qui compre-nait, notiHouient, l'A sace et ia Belgique,entre la Fiance et 1Ailemagne ébauchees.i Quand une certaiae concentration feodalejette 1Earope sur i'Asie, en 1096, qui airigeIa preiaière Croisvde 1 Le \V,lion Grdefro.dde Bouillon. Qui d,rigs en 1204 la quatnéme— la seule des huil qui, avec la première,réussit ? Le Flam nd Bindouia dit de Cons¬tantinople. Deux B Iges JEi quand les semences jetées par Charle¬magne germent sur nn soi déblayé par lesCrofeades, c'est-4-dire quand fleurissent les' Com inoas, noyaux de la Civilisation ac-tueiie, oil furent fes Communes fortes etbrillantes ? En Lalie, dans iVxtrême Nordde la France, n.ais surtout en Belgique 1'Liége et G nd, prineipafement, enrent l'im-iPortance de vtais fitats, comme jadis !a di-ivine Aibènes, on comma Venise et Florenceelies-mêmes.f

\ M. Célestin Dernblon, en retragant cepassé et eu montrant le développementcontinu de sympathies wallonnes et fran-r: gaises, n'a point limité sa taclie au röle dusimple et fidéle enregistreur. II a donnélui -mêrne une expression personnel le aces sentiments. Si l'espace ue m ctait simesuré, il me plairait de placer sous vosWeiix la joiie pièce littéraire qu'il consacrea la glorification de l'inteilectualité et de'ja seusibilité frangaises.-"'ist un veritablepoèmeoü vibrenl

l'exaltation de Ia race, Paffirmation tou-iours vivanto de ses qualités dominantes,Ie triomphe de l'esprit latin, lumineux,harmouieux et précis, dans les lettres, dansles arts, dans la pensee, dans tout ce qui faitgrand un peuple et dans ce qui le sauve-gardetoujours.ünalemeut.contie les assautsde ia violence et les ruées des barbaries ré-veüiées.Que de gr5ces fmement évoquées dans ceseul passage, oii se concentrent le charmeet ia couleur brillante d'une époque :Adorables fonillis de parterres mondains !Frivole et papillotant coacher de soieil I qaidone saurait voos peindre? Jupes royale-mrns exiravagames, coquets falbalasde bro-carts, neige embrasée des mousseline? ;flaides coiffures constellées d'atFiqueis,moues aff'eciees de toucbants minois, fle-cbes narquoises au fond de3 bagnolets.es,jeux d'èventails, boudoirs d'azur rthaussesde pastels oü Fontenelie centenaire, n'ayantpu ramasser ua gant, s'écrie : « Ah 1 Mada¬me, si j'avais encore quatre-vingts ans 1»raquette de marivaudages, souplesse imper-tir.eate de radieases tigues, nuques de soiecbataine et blonde, seigueors a fracs anssibigarrós que ies elegants viliageois en bis¬cuits qui se becquètent sur les consoles,marquises evaporeesi-tcliatoyante?, discutantméiapbysique avtc Hetvétius, Condi, Jac etd'Ho b ch, gillettes boudant les marjolets,cailiettes et beaux-esprits s'entODgint dansles allées oü les paoüs ouvrent leurjoailie-rie au chant des mandolines et des je sd'ean, pathos briüanté, libertinage d'espnt,mjfigurs flatteries, graves futibt'S, toilesmiguonnement ardentes de Fragonard spi-ritualisees aux Ioiniains des miroirs : toutcircole, pirouette, ondoie, babille, étincelle,,sedu it ; suprème opara-comiqoe qui va fioiren tragedie comme une fbraisoa d'automnedans l'orage.Gepend int assis prés d'one chiffonnière abroi Zi rocailló sigaée Pyranèse, ie cheva¬lier Cbristophe-Willibafd Giuck médite vi-goureusemeut, extasié dans uu sourire, Iesonfiie des dieux snr ses tempss ; liliale ettremb ante 4 ses cötés, i'orabre d'Iphigénie ;et toute uue resurection de la Gièce transfi-gurée autour de lui, jusqu'au fond des lé-genues d'barmonie et de lumière. . .

Celui qui fait revivre si joliment les cliosesde France les aime fortement. II s'assimileleur time toujours palpitante dans toute soniutiinité savoureuse.Celui-la, Relge de naissance et Liégeoispar surcroit n'a pas besoin de protester deses amities ravivées. II parle la mêrne lan-gue que nous, son coeur bat a ruuisson dunóire. Nos aspirations et nos vceux enfoncentet mêlent leurs racines dans i'humus com-mun des générations.

Albert-IIkbrenschmidt.

Iaï3

Carfliial-ArÉeTêpeflsColognaEXHORTE A LA GUERRE

Eu exécutïon des instructions pontifi¬cates, le cardinal Ilartmanri. archevêque deCologne, a présidé une cérémonie oü a étérécitée la prière pour la paix composee parBenoit XV.En mème temps, le cardinal archevêquea promulgué une lettre pastorale dont lespassages qu'on va lire caractérisent suffi-sainment l'esprit.Dieu a été et ilsoluats, 4 i'est et 4l'air.II a été et il est avec notra people alle-mand, qu'embrasent la défermination de te¬nir jusqu'au bout et la conflince de la vic-toire fioale.Cette guerre est pour tons une êprenveextrêmeraent rigoureuss. Ch icun fait coura-rag,--usement lts saciöces uécessaire-n. Tousles AUemauds nianifestent uns pmssanteconflance eu ü.eu.C'est avec U eu qua nos soldats sont par¬tis pour cette guerre, qui mus a été impo¬se:», et dans' laquelle uous coinbattons pour('existence et la liberté de notre patrie b ea-aimée, aiusi que pour les iresors saerés duchristianisme et da sou bieufait : la KulturQ ie d'exploits h >roï|ues out dfjietéac-complis sous la protcctio a da Deu, avecnotre glorieus obef, l'empereur, et les prin¬ces alfem iuds a notre tête INous uevons considerer ia guerre 4 la lu-miere de notre t'oi.Cette lettre épiscopnle n'est en rien diffé¬rente des prédicatious des pangermanistesies plus belliqueux.

BpgwBBm*ÈS&sm

| A BOl © Fr, fO ft.Autres Départemant*. j ax Fr. i fi S 3,0 S©Onion PosssUa is© > is© fr. I 4.© >Onrttnnnt «gatement.SAUSriA/S, dans toss les Bwrsaoxsa Posta da franse

LA GUERREjroTJ-ttisrjk&jia:

COMMUNIQUÉSOFFICIELSParis. 1 0 fêvrier, 1 5 heures.

La journés du 9 février n'a été mar-quée que par des combats d'artilïerie,assez intenses sur queiques points dufront, notamment sur l'Aisne et enChampagne.Une settle action a'infanterie, peuimportante d'ailleurs, est signalée enLorraine, au Nord -Est de Manon-villers, oü un de nos détachements arefoulé des postes ennemis du Reman-bois sur Leintrey.Leinirey est une commune de Menrthe-et-Mo-selle située <ntre le fort de Manonvilieret lafrontière. Eile est a 3 kil. 1/2 de l i fr nt ére de.'Est et a 6 kil. i/ï au Nord-EU du fort de Manon¬vilier. Le Remaobois et un boqueteausitué a Skil.a l'Ouestde Leintrey, tout eomre la voie ferréede Paris a Avricourt.

est avec nos héroïquesl'ouest, snr mer et dans

LaBulgarieinféodésslaDupliesElleenobiientnneavancede156millionsUnconim niqué ofBciel.d.:té de Sofia,le 6 fé¬vrier, annonce dai s les tenues suivanls t'avancede 130millions faiie par ies banques austio-abe-mandes a la Bugarie ;Le syndicat des banqoes allemandes etausuo-hongroises, qui avail conclu avec legouveruemeut bulgare uncontrat d'empruntde 500 millions de francs.Pieuaot en con-idératiou !es conditionsdu marehé monetaire, qui ne permettent p^sla real saton da l'emp.' unt.A eécide, pour que te Trésor balgare n8se troove pas embirrassé, de doaner 4 laBalgarie sur eet emprunt, coatre des boasacc piés au pair, nne avance de 150 mii-liosis, au taux de 7,50 0/0.Sur cette sorame, 75 millions serout paya¬bles a la signature aie ia convention et ier sie par v, rsemeat3 consécutifs, a raisonda 10 millions tous ies qtiinza jours, a par-tir du ler/i 4 avril.I! s'agit d'une opération parement finan-cière.La convention ne sera pas soamise auSobranié.Si ia partie de l'emprnnt qui doit êireavancée reste en dépót dans les banqnes,celles ci accordaront au gouvernenient bul-gare. sur igs sommes déposees, na interétde 7,50 0/0.] ' "

Paris, 23 heures.Pendant Ia nuit du 9 au 10, nousavons fait, sauter a la Boisselle troisfourneaus de mines et nous avonsréussi a cccuper les entonnoirs, mal-gré une contre-attaquequenous avonsrepoussée a la baïonnette.En Argonne. tirs d'artilïerie et lan-cement de bonibes de part et ti' autre,notamment cans la région de Bolanteet de Bagatelle.Aux derniè. es nonvelles, on signaleune attaque trés violente mais infruc-tueuse des Allemands sur l'ouvrageMarie-Therèse .En Lorraine, a la lisière Est de laforêt de Parroy et au Nord de cetteforêt, nos avant-postes ont facilementrepousse une attaque ennemie.La petite action signalée dans lecommuniqué de 15 heures au Nord-Est de Manonvilier s'est achevée parla poursuics des Allemands par noshussards.

MinistroPwiisseen AngleterreLondres, 10 février.

Laroiaregu, dans la matinée du 9, lemioistre de floances de Russia et l'ambas-sadeur de Russie.

LecasduGénéralPercmParis, 10février.

Le ministre de !a guerre a adressé le 8 fé¬vrier au genérai Prrcin, ancien commandantde fe première region de Lille, une lettregoufirmant une d ciaration verbale faite aucours d'une audience 81 declarant que 'egénéral Perciu n'est nullement r ^pousableue i'évacuatiou dé Luie ea aoüt 1914.M. Millerand, prenant nota du désir dugéceral Perciu, declare aussi qu'il se reserveüe Ie rappeler ea activité le cas éeheani.

EN HAUTE-ALSACEDelie, 10février.

Jasqu'4 présent, la vallée de S lint-Amarinn'a pas trop souffert. L«s au orites raibtairesfrang.ises oties industrials de la region s'hi-gement avec un zè!e et un dévouemeot ad-mirables 4 sauver ia population de la misèreeu lui proourant du travail et des approvi-ssonr,ements. Les babitinis som irès recon-nai sants de ce que font les Frangais poaraméuorer leur sort.A Massevaus, tout est franquille. Les in-dustriels s'y emnloient égalerhent a faciliterla v e normale. Presque toutes les usmes ar-rivent a m.iuteair !e travail ; aussi ia popu¬lation jouit-elle d'une . ïiuatioa retaiivementaisee, d'autant que la menace de la faroiue,que l'on craigaait aa debut de la g terra, estecartee. Les lub.tants vaquent d'oilleiirs 4leurs occupations avec la certitude que lesAUemaads ne remeitroni ptus les pieas cbezenx. G'est ie mém sentiment que i'on re-trouve pariout dans ies localités alsactenne3occupees par les troupes frangases.

Explosion e» Mei'Dankerque, 8 février.

Le capilaine Hars, commandaut le vapeurVide-de-Lill'. arrivé de Bordeaux, deelarequele 4 courant, vers d-'ux neurcs de l'après-midi, il a vu uu batimem faire explosion 4euvirou 6 milles daas le Nord-Ouest de Duu-kerque.En raisou de l'endrcit oü l'explosion s'estproduite, on esbme que le baaruent qui asaute ne peut ècre qu'un sous-rnarin abe-mund qui vcnait de quitter ie port de Zee-brugge.Ce sous-marin a du heertor une des nom-breuses mines qui sitlonnent les environs deDunkerque.

LA GUERRE AÉRIENNEDubktrque, 8 fevrier.

Un aviateur frangais a survoié, jendi soir,la viüe de Gaud. I! a détruit, avec ses faom-bes, un hangar qui contenait une grandequantité d'essence.Un avion allemsnd se dirigeant sur Dan-,kerqne a eté sigoaié ce Zudcoote, a fl lieu| res erniat-n.| Accneiiii pir uce vïve canonnade, eet[ avion n'a pu continner sa route et est re-iparti, dans i'Bs» vors les ifenes allemandes.

Dana les Vosges, a Ia Fontenelie(Ban de Sapt), une attaqu-3 ennemie aété enrayse.

OfficialReportof theFrenchG-ofernment

Feb. JO't— 3 p. m.Only ariiiiery duels took place on the 9 h,very violent on several points of the front,especially on the Aisne ami in Champagne.One infantry action, of small importance,is reported from Lorraine North East ofManonvillers, where one of our détach-menls has driven back the foe's posts fromRemambois to Leintrey.

COMMUNIQUÉBILGE9 Février.

Combats d'artilïerie oü nous avons conti¬nué a maintenir notre supériorité.

COMMUNIQUÉRUSSEPetrograd, 9 février (offlcielle).

Des masses allemandes considérabies ontpris i'offensive dans Je secteur d'Horzeia-Johannisburg.Nous avons eu un bataiilon presque en-tièrement anéanti prés de Lasdehren.Sur la rive gauche de Ia Vistuie, ia situa¬tion est calme. Au cours des six jours qu'aduré leur offensive dans cette région, lesAllemanffs out perdu plusieurs dizaines demilliers d'hommes.I Dans les Carpathes, l'ennemi a tenté vai-nement de prononcer i'offensive contre Bart-felfs-Svidmk.De violents combats ont eu lieu aux colsToukhela. Nous avons perdu et repris cettehauteur, en infligeant a l'ennemi des pertesconsidérabies.

LaTerreuraFriedrichsliaife:iLouflrt'S,10fevrier.

Une depêche adross^e de Genève au DailyExpress Uit qo'a Fritdnchsbi.ffen sur e Li'cue Constance oü sont ies hangars des Z»ppe-lius oa travaille jour et nuit maïs dans iacraiute.Le raid récent des aviateurs anglais sur laville et ies rails presque quotiaiens venusde Beifort, qui est tout pres, « tauuinent lesnerts » des ingenieurs, des mecaniciens etdes ouvriers a i, a l'beure actuede, sont aunombre de 2,500.Tous les « officers » et les hommes ontcoutracté, au profit de leors families, desassurances sar ia vie et contre ies blessu¬res.Les uslnes 4 hydrogèae ont été muniesd'une toimre faite de feuilles d'acier ffe»xblepour ies proiéger caotre les bombes. A lachute du jour, toutes les luiaières sontéteintes.

LesAllemaiidsrenoncentk forcerle Centrerusss

LoDdres;iO février.Ua nouveau changement s'est produit sou-dam dans ia situation, sur ie front ennerai.li semble que l'ennemi a reooncé aux <ffortslentes pour forcer fes iigrses cie defenses <us-i es de ia Bzoura et de la R twka, et qu'il coa-c ntre m untenant toute sou energie ea vuede re t'ouier l'extrèiae giuche de. oositiousrusses, ea B kovine et sur le sommet orien¬tal des Carpathes gdiciannes.L»? Allemands ont aussi envoyé en tontebate des ren forts en Prusse ónentale. lisout oris i'offensive dans la vaüée de laSheszhupa, mais jusqu'4 présent sanssucces.li n'est pas certain que ces monvementsdépendent les uns des autres.Maigra un iég r reeol des troupes russesdaus les Carpathes, la situation semble engeneral éminemment saiisfaisante.

BapüilasHüssbsenBukavinsLondres, 10 fêvrier.

Le correspondant du Times a Petrograd ditque ie repb des forces rus»es rn B kovinen'est pas coasidéré comme l'indieaiiou d'unechec, maïs piuiöt comrue uue manoeuvredietée par Ie désir d'oocuper das pos uousplus avantageuses, par exernple de recuierdans les piaines, afln de permeitre le dé-pioiemeot des forces russes. Le fail que cerepb coincide avec des operations hem euses.dans d'a utres reg'Ons, permet de suppuserqu'il est coordonne avec uue manoeuvre ge-nérrle qui n'est pas encore termmee.

UnsConférencedesNeutras?Londres, 10 fevner.

Le corres ondant du Daily Telegraph 4Washington, annonce que ia proposition duSinateo!' Fel ettes invitant ies Et.tr neutres4 essayer de*mettre fin 4 la guerre sera sausdoute representee aujo rd'buiau Comité desAllaires etraugères du Sénat.La proposition soumiss demande que lesEtats-Unis prennent, dès 4 présent, la téiedu mouvement et anpailent les nations neu¬tres ea conférence ana d'examiuer les droitsdes neutres dans les conditions actueiles,pour prendre des mesures en vue de préser¬ver ieur propre paix, et d'offdr leurs bons

UN MANIFESTEdes Instituteurs francaisL'Association des instituteurs allemands etl'Uoion des msututeurs Cnthobques de l'em-pire allemand out lance un maniieste deprotesiatiou contre les accusations d'airoci-tès commises par les soldats allemands.Toute leur argumentation repose sur cetteaffirmation a priori que ia conduite barbarede !a guerre imputee aax soulats aiiemmdsest incumpatibfe avec l'état florissant desinstitutions scolaires allemandes.A ce document, les membres de la Com¬mission permanente de la Federation natio¬nale des Amicales d'institu trices et d'insiitu-teurs publics de France et des colonies (re-presentauis autonses de ses HO 000 adhe¬rents) viennent ue repondre dans un élo¬quent maniieste adressé aux instituteurs detous les pays : « Nous convieudrons, vomn-tiers, qu'eu eff'et il était invraisembiablequ'un peuple aussi instruit put en venir,une fois la guerre uech ioée, 4des actesqueia conscience universetie reorouve. Maisnous n'en sommes plus a discuter sur desvraisemblances. Après six ruois d'bostilites,le monde entier suit, a n'en pas douter.com-mrai ies Allemands ont pratique la guerr»qn'ils oot provoquée. L'heure a'est plus dese recrier avec une noble indignation : c'estimpossible! »Ei pa-sant, en revue nu 4 un tous les actesqui sernblaient « impossibles » et qui ontponrtant éte commis par les troupe; aiie-raandes : violation cie ia neutralité de laBe g que. solenneiiemeat garantie par i'AÜe-mug ie, des'ruction de villes ouvértes mal-gré ies engagements pris a La Ifeye, etc., lesi eprésentauts des instituteurs francais de-mandent :« De ces fails, les insütoteurs allemandsfeindroat-ife de dooier ? R •ciameroot lis en¬core des preuves, des prt ctsions ? Au débat,lis pouvaient, comme daas leur manifesteaux prys neutres, se retugier dans une dé-negation vague et générale. Ka:s aujour-d hui ? »Recherchant comment oa peut coacitierC»s taus moustrueux, ces crimes, avec lahaute culture pedagogique dont les institu¬teurs ailemands tireni argument tour lesdéc!arer « impossibles », les represeniantsdes institutetus frangais trauve u une expli-catioa dans la nature de l'education popu¬latie ailemaude :« En A iernagne, depuis plus d'une géné-ratiou, tous les eoseigneu euts da l'éco e seconcentrent et s'exaiteat dans fe seas quVx-piime si bien le refrain muionai : Deuisch-land über alles !» CVsc ure suite de I'enivrement desgrauoes vicmu es de 18634 1871. Orgueil etjore de l'unitó nationale enfin conquiseconscieuca d'une exuberante vitalité, elanrapide de sa population et de sa fortune,sentiment enfin d'one supériorité militairequi n'aurait Uien ö. plus rien a craindre, nipersnune a ménager sur serre, ni sor mer.» De la devait utriire no état d'esprit sansprécédent. Comment se coutenter du pa¬triotisme national ï On aliait tout droit 4c; tie forme aiguë d'hy per patriotisme qui apris ie nom da paagermanisme. »En France, les instituteurs ne mettent pasleur patrie « au-dassus de tout » ; ils procla-m-uH que chaque nation, si petita qu'ellesoit, a la droit de rester maitressa da sesd^suuees et qu'aucuna, si grande soit-elie,n'a ceiui de s'im poser aux autres par la vio¬lence. « Au fond, couciueat fes instituteursfrang ós, la guerre actuelle, c'est le conflitde deux morales : la morale de la force etla morale du droit. Nous attentions avecc nfi nee ie jugemeut des nations et dai'Histoire. »

LA DEMISSIONdu Gouverneur de Triestea été exigée par I'ltalieOu mande de Vienne 4 la Tribune de Ge-nèoe:« Ladémissiou du prince de Hchenlobecom roe gouverneur de Trieste et sa nomi¬nation de président de la Cour d-s cornotesa uue portee plus grande qu'il n'app r<>itaupremier abord. L s gouvemements italien etautrichieu n'out ces-é d'ech iQger des notes4 ce sujet depuis le 8 déoembre de l'aaneedortiiè e. Ce jour-la, ie due d'Avarna a oemanie aa comie Berchtold d'iuteiveoir eufaveur des Itaiiens d'lstrie, couire les ine;se comm -ttaient des exces ordonnes par leprince de Hohenlohe.» Si M. d B lm k; a eu Ia main feop douceen Bosnie-Hei zego.ine, ie prir.es de Hohenloqe l'a eoe p.utö lourde a l'égard de la po¬pulation itabenne d»»Trieste.» O i se r.ippclle -'effervescence que canstl'affiire des uecrets H iheniohe en 1912. surla presence de l'elemeat i.a ieu dans les artmini tratioos publiques ue la cilé.» L'Auti icbe promit a plusieurs reprise»de s'oceuper de la chose, mais fia tlement ledue d'Avarna anuonga que le gouverne-m. ni Halir-n exigeait la démissiou du priuc-»de Hohenlohe, en tant que gouverneur deTrieste. »

LesAUomandsenttu§leurcomplissLe Op, lu fevrier,

Selon le Pretoria News, au cours d'uneconférence avec ies officiers de l'Unioa, 1-commandant M<ritza demaudé s'ii aorait iavie sauve au cas uü i. capitmerait.Ou lui repoudit que ia condition ue pour-rait pas è re garantie, l'Union etant iibre del'exécuter cómme les autres rebelles.M ri z promit alors d'amener avec lui i'ar-tilferie des allemands.Le Pretoria News ajoute que Marilz com-mandait oobtb emeut la derniére attaquecontre K kt nas lorsque les Allemands dè-couvrirent la trahi?on. Ds ouvrirent unrof!-diatemeut ie feu sur ia vi le. L'attaqus fatccperidaat repoussée ; mais l'artüferie aile¬maude etait dans uue po ition diffici-e parsuae de la trahisoa de Maritz et eprouva despertes sérieuses avant de se retirer.Lus Allemands arrêtèreut Maniz et l'exé-cutèreut.

M. Leroy-Beaulieu disparaParis, 10 février,

M. Ie ministre de la guerre confirme queoffices pour one iaedistioa catre ies heliigé- i M. Leroy Beaulieu, ancfen dépme de l'Hé-ran(p '\rault est dispara a la bataiile dé Soinsons,

LESALLEMANDSdans le Nord

L'Occupation allemande de DouafLe Bulletindes Befugiesdu Nord.s refu les ren-seigi-ements suIvbdis sur l'occupdion nllemauda6 Douai. Ces renseignemeDts ddlest de fin jan¬vier.La kommandatur est maintenant installéerue de i'Université, chez Geonevoise, no-taire Des officiers som coustammeut a I Hó-tel de Vilie, garde, jour et Duit, par des seohtinell^-s, et dont la cour sert de pare aux au¬tomobiles Le bureau de poste et la Binquede France sout également occopés. D-s let¬tres arrivent, notamment celles des pnson-uiers internes en A iemague ; la disti ouiioaen est assuree par ues auents de police uui,sous la direction de M Nocfercq, cummis-siire, coiiiiaueut leur service.A l'arsepai, toutes les machines ont étéeuimenees eu Aliemague; c'est 14 que sefait ie rassembiement des ett'ets des tuésavant qu'iis scient aussi n-nvoyés. Aux usi-ties Arbel, sout installées lrs bouiangeries.Dans les casernes toot Ie ruobiber a étébrisé. Les appareiis teiephoniques out eté en-levês chez les paniculfers et portes 4 la mai-rie. Lis höpitaux fonctionuent loujoars,ainii que les ecoles pnmairev. ®L'usine a g.-z marebe, n sis ies rues nesont pas tclairées la nuit. Le pétrole c ü;etrèi ('her : 7 francs ie bido , e ' vient d'Aue-magoe.La circulation est int- dito dans les ruesapres ue ufheures (hen e afeemande). quemarque d'aiüeurs raait te iaat !a beffroi,Daus les debus de boissons, il est interdit daservir de l'alcooi, même du via, rien que dala bière.Les portes de la ville sont gard fes ; il fautdes saufs-conduits pour ies vottares et. leshommes, mais pas pour les fetnmes. D'ail-ieuis la population masculine est trés ró-duiteet ne comprend que des vieillards etdes inflrmes.L' s services des chemins de far ont étérétabus a i'usage seul des Allemands; fré-quemment ou voit pas er, tenant d'Arras,des trains complets chargés de so dais alle¬mands, qu'on i-econaait a travers leswigoasmal fermés et 4 i'oaeur epouvanubie qui sedegage 4 leur pas-sage.Les coovois de blessé? sont également fré¬quents. Aussi ies hommes soot-ils mainte¬nant démoraiises ; lis avoueat leur défaitede l'Yaer et l'impossibiiité cü i.s sont dapre nure Arras.Les Alfemir.ds qui meurent dansles ara-bu lances de Daüai 'sont' en teres au cirne-tière, dans uu coin 4 part, le loag du mur dei'usiue Arbei, et ueuf géaóraux y soat daasie caveau d'atteate.

A LiildGontrairement 4 oe qu'on a dit, rien nes'est produit de nouveau a Lille deouis iebombardement d'octoore, affi «ue le Bulletindes Réfugiésdu Nord, les deuróss u'ont passuut d augtuentaüoa trés sensible et soaftoujours en abondance.

A Roubaix et a TourcoingLa fourberie des Boches, dit le Bulletin, neconaaït pas de limites. [is essaient tie fairscroire 4 ('opinion publique «bemande quanous manquoas de pain eu France et, pource, usent du procédé suivant ;« L' « Uoion» a Roobaix, la « Fralernité »4 Tourcoitig, font tons les jours des di-tnbu-tions de paiu. Uue foule considerable s'ypresse èvidemment. Les Allemands en ontprofile pour installer en face « un moolin acafe » et se sont mis 4 cinetuatographier lafoule qui attend. Ils out ensub.e envoye ceafiims en AMemagne. accompagués de ce li¬tre : « Cue brratangerie traogaise prise d'as-saut par la foule attamée. . . »Ils arrêtent le film, natareliement, an mo¬ment oü ia distribution commence.

SHNS FAMILLE

mUm

ÖïchêPeUI ftaif*Cette photograpMs représeute un jeuneenfant qui s'est trouvé sép ré de sa femiilaau emirs de ia cruede période d'ëvacuation.d «?déparlements du Nord.II a éfe confié 4 t'Assistance publique dudépartement de la Sarthe, mais il n'a pas étéencore possible d'étab'ir i'identité du j-'uneexilé. il ue prononce pa» de nems sbscepti-bles de mettre sur ia trace tie sa familie.Souhaitous qoe notre publicitè coutribofc4 lui faire retrouver ses mreots et 4 fei u .cesser leur

9jpgffisagssgs

f/ê IMSt Ifewe' —- Jeudi 11 Février 1915

DeBiüxsllesaCalaisOn lira avec intérêt et emotion les lignes quisu-.vent.EIk's son! extraites d'une longue lettre qui nousesl aiin-b emerit communiqike par tine (J- nosconciioyeones et émaoe de la jeune femme d'unofficier beige en campagne.or.'iviment. au risque u'ètre surprise par lesAlieui uil-, el-eest p r ie de Bruxelks. saus pas-se port, a la reeherche de son inari. et svee tinsaog fr iid courageux et eonfiant, ap»ès ma ntespéripéiks qui aor«ieot pu être tragiques, elle aeu kjoie d'attemdre ie Put.Voici les passages pnocipaux ds eeiie joueleitre oü i » e; &leria et la s-nsibilitö fóraiuinesB'exprime de la fag-ra ia p us attaciianle.V' bo d qiielqu.es no>e» rétrospf-ctives mais iu-jÈressaptes par leurs déiai.s Icéuits sur i'enlréefles Ademands a Bruxeiles et i'oecupatioa del'euv. hisseur .J ai vit leur entrée rlars Bruxeiles qu'iisont travers pendant des jours et des nniissans arrê . lis delkaient aveo una donbfe-Baie de Bruxeikus qui, Ie cceur rempli d.eragj et de douleur leur jetaient des regardsde haine.Les officiers n'osaicnt cependant supporterle regard da ia firn a ; iis baissaieat les yeux.Les hommes, fraiejiemant rasés et propers,les chevaux frir gants sernblaieutsortir d'unebc-i.e. hes camions fraiehement paints, Irsautomobiles, les harnacheroents, les selies,ks c ioioron , les vêtements, tout était ab-iolumeut r euf. Chaque <fficier avait sa p lireö *juoralles et teuait'avec ostentation !a cartedu pa vs qu'il traversait en vainqueurDa lëurs cuisines ronlante3 s'ecliappaientdes odeurs da soupe. lis pa&saient, ils pas-gaieot touj turs !Leurs camions. ienrs voitnres-ambTilar:ces,les c mions itnmenses qui portaient lesponts-bateaux, les autos-cuves pour l'es-seuce. Oui, tont ceia était neuf et toutprêt.Dras beaucoup de chariots pris k ros mal-beureux paysans, ils avaient empilé deschai es, nies "fauteuils, des tables, une fouled'objet*. voiés qu'iis promenaient aiusi,triomphants.Nors «VORS dü aiors entever nos dra¬peaux qui, si fièremeiit, flnttaient A nos bal-cons. Ils ont oecope les casernes, les minis¬tères, ie Palais de Justice, etc. Et i!s gardentmilitair.- ment nos pares, nos musees, nostares, fusils en mains.®dls ont place leurs guérites anx couieursallemandes, leurs drapeaux sont parteut.lit nous irnposent lenr heure (56 ruinutesd'a var.ee sur la nö.re), leur moaoaie, leurmui-ique crispante... et leurs arrogantespersoones.Cependant, nous avons encore la grandeiöie de pouvoir les vexer, roêroe beaucoup,et noos ns raanquons jamais la plus pet'teoccasion de Ie faire. Comone ils so t trésiourdt, il3 comprennent toujours trop tara,et alors ils enragent.Les femme8, lorsqu'elles prennent placedans Ie tram, a cóte d'un « buche », coro-jnencent p r le toiser avec mépris, puis af¬ferent de ne pas le fróler, comme oa s'é-carie d'une béte venimense.Dans la rue, lorsqu'on « les » croise, onles regarde fixemeut, ils baissent alors tou-fonrs les yeux.On por.e ia cocarde aux couieurs beiges,aiusi qu'ua petit medaillon, porirait de notregrand roi, ou celui de notre sabtime « petitMax », auqnel uous devous laat.Kous oiivrons toutes les feuêtres et jar onsla Brabanfonne, la Marseillaise et le God savethe King avec un amour inconnu de nous. jusqu'alors.Oa sour.t de fa?on narqnoise devant leursaffiches qui. chaque jour, annoncent acenouvelle vic oire sur les alhés. Ei les sontimprimées en trois langues et dans eet or-dre : abemaud, flarnand et francais.Dins piusieurs eg ises ou joue, chaque di-manch-, l'hymne national beige, portes on-vertes. II ya toujours nne affluence consi¬derable. Oa écoute debout, tête baissée, ceChant plus doux et plus cher que jamais.Et des larmes couknt...La jeune éponse a pris la resolution de sa aaet-tre t n route pour retrouver son mari :Xe ponvant plus supporter cette incerti¬tude, je decid.i de partir. Je voutais « sa-voir» coüte qua coüte. Nos parents qui, euxanssi, peusaient tant de cboses sombres,n'avaientose rien dire, mais ils comprirentman désir. . . Le tendemain matin dimai-che,ie parus senle par le < vicinal» pour la fron-llère holland.use.Je n'avais pas de passeport pnisque lesAllemands n'en delivraient plus a personne.lis ne laissaieni sortir ni entrer et ils avaitn'.dunne des ordr.-s formels aux sentinelies detirer sur quiconque iraverterait. Tout cela,je ie savais, maïs je me seutais si pleined'energie que je me voyais traversant terreet feu.De « vicinal » en « vicinal » j'arrivai èLiege oil je passai la nuit poor repartir leienderaain maiin. Quelle joie quand, au nezde la sentineile, je iranchis le petit cheminet me trouvai en territoire hollandais, ayantpa«se en « souris ».U-ae heure après, j'étais è M... oü je fai-sais viser ma pièce d'identité — beige ! —par le consul hollandais, puis je partis pourj B. . . oü il fallui loger, la nuit étact venue.Le lendemam j'étais 4 Flessiugue oü j'eusfBtie journee rude, car pour obteuir uneplace a bord da navire de Folkestone j'ai ciüHire la tile, debout, de 9 hem es du matin aS lieures du soir, sans manger ni boire, etceia par un irotd, ane pluie etroce, au bordide l'eaa.Apió.; mille peines et pead'amabilité de lapart de3 lloliandais, ja pus ecfia obtenir man■passage.L'auteur atteigriil neureusement Folkestone bienque le bateau reneonlrat ea couvs de route troismines qu'il put éviler. Du port anglais, ia jeune,femme s'emöarqua pom Boulogne el gagna Galais.La j'espérais trouver ces renseignements■Aur la diviiion de mon mari.J'arrivais a Galais le soir, et ünis par iron-ver une charabre, chamlire aux conditionstout k fait défeclueuses, mats il u'y avait pasde cboix, lts hótels etaient combles, et entreceia et rester dans la rue la noit. II fallaitdone prendre ce qae j'avais la chance detrouver Je pensais a nos braves petits soldatsqui n'en avaient pas auiani.et j'avals presqueBonte d'etre d'ffieile.Au bureau de la place beige, je me rensei-gnai saus tarder au sujet de mon mari. Moncoeur était pirin d'une angoisse folie et jeeentais qqe je devais ètre bien -pèle.— Non, Madame, votre mari n'est pas dans-les ambulances de Caiai>.N' tLais-je pas apprendre des choses horri--jbks ?Dn officier m'assnra que des ordres rigou-reux ne permeüaient plus aux femme» desortir de Calais pour aller vers Dunkerque etque, certainement, je ne pourrais voir menmari qui devait ètre ioin de Galais, sur IeTront, en Belgique.Avoir tant osé, risqué les conps de fusil,J'emprisonnemeut en Allemagne, les minesfn mer, cinq journées de voyage angoissan;,t après tont cela, ne pas « savoir ». . . Nun,ce n'èiait pas possible, cela ne pouvaitêtre.A toot basard, je postai un mot qu'un cour-fier em porta.Jo reutrai chee moi. Noit mauvaise et fié-treuse.Le iendemain, j'errais par la vrille, les pen*ées si tristes, si tristes, me sentant si aban-"ipnnée, si seuie. Je rentrai ehez moi versItnq beu res de l'après midi et qu'aperfus-jeBr te seuil, eaettant ma venne, mon cberjrari qui avak re?u ma carte et qui était•ecouru... Nous nous jetames dans les bras/on de l'autre, si émus, si bouleversés, quetons nous regardame» quelques ÜMlants,jqnspouvoirparier.

ALADOUMAPetrograd, 10 février.

La session de Ia Domna a étc ouverte, hierLe président ayant iu i'i kase de convoca¬tion, a pous-e ea i'honnenr du izir unhotirran que l'assemblée a répété plusieursfois,L'hymne national fat ensuite exéculé.Le urési em prononca ensmte ie discoursd'onverture dont les passages coucernantles ailiés de la Russie furent couverts d'ap-plaudissements.L' s représentants dipiomatiques des na¬tions Imtant aux cö:és de ia Russie, quiassistaieut ü ia seance, iureut trés accia-més.

S!SS:*

Faisant nn discours è la Douma, M. Saze-m ff a exposé les rai>ons qui ont contramtla R.issie a prendre les armes pour ia dét--m-se üu dros . II a cons: ate que l'uniun étaitplus étroite que jamais, entre les Aloes, quivieoneot de signer i'aceord écosomique etfiiianeier.II a rappslé les rapports cordhux entre laRussie, la Grèce et ia Roamanie, relative-meat a l'at.itude des aeutres dont les inté¬réts sont a cóte des allies.II a constate que si les go i vernemen isn'ont pas eocore pris de décisions défiaiti-ves. ropinton publiqae a pronoocó ct a ex-primé sa recounarssance pour les servicesrend us par 1'Itaiie et i'Espagne.

Petrograd, 10 février.

A la descsnte de la tribune de la Donma,M. Sszonoil a étó l'objet d'uae ovaiion en¬thousiaste.Les orateurs de tous les partis, qui itti ontsuccédè 5. la tribune, ont affirma que tousies Russes doivent contribuera l'écrasemrntcomplet de l'Allemagoe et de ne pas s'ar-rèter a Piuée d'une paix saparée.ce qui seraitun crime en vers ia patrie et l'humanité. .M. Mitioukoff affirme qu'è I heure actuelle,l'arm » et la nation ne font pius qu'ua.D uma a adopié ensuite k l'aaanimité

uae motion exprimaat que la Nation s'm-cline devan? l'armie, rendant hommage auxAlllés, exprimant la ferme eonfiancs que iebut poursulvi sera atteint et affirmant quela naiioa russe ue mettra bas les armes queiorsque les eonditious essurant le (établis¬sement du droit et de la justice seront im¬poses è l'ennemi commua.

CMpsLocalsMorts au Champ d'Honneui*

Mous avons appris avec un vif regret lamort d'un de nos jeuues coscitoyens, MJean Lavoisier, fits du sympaihique secré¬taire généial des Forges et Ghantiers de laMed t.-rranée.Après de brillantes étude3 effectnées auHavre et è Paris, M. Jean Lavoisier érait entré l'année passée k l'Ecole Polytechnique oüil n'avait pas tardé è se classer britiamment.A ia declaration de guerre, il fut versé avecle gr^di de sous-lieutenant au iet régimentde génie.C'est dans l'accompiissement de sa lourde!& he que ie jeune officier a eté frappé kmort.Ii a été inhaméè Aubréville, ea Argonne.Nous adressoas a sa familie éploree nossincères sentiments de condoléance.

***M. Léon Jules His, menuisirr è Yvetot, rueBellanger, Cuporal au 39» régiment d'infante-rie, est décéde au Ghatelet (Belgique).

Citationsk l OrdreduJourLes militaires dont les roms suivent sontcités è l'ordre dn jour de I'armée :

3 • Corps d'ArméaGiansilj, chef de bataillou au 24» régimentd'infanierie : a montré dans i'attaque d'ungronpe de maisons fort ii -es par IVnnemi etvigoureusemeni défencsues, une énergie etuue tenacité remarquabies.Gonjon de Bsauvivier, sous-lientenant au24« régiment d'infarjterie : a conduit seshommes avec la plus grande énergie et s'estmai .tenu. taalgre un violent bombardement,sur la po-iiion couquise a queiques mètresseulement d'une autre tranchée encore auxmams de reuneHii.Doux, adjudant an 24« régiment d'infante-rie : dans unp attaque contre un groupe demaisons fortifiées par l'ennemi, a eutr i ié sasection avec la plus grande énergie, notam-ment, a traverse cn canat avec de t'eau jus-qn'aux aisseiles, s'est ensuite mainseuntoute la nuit sar la position couquise qu'iln 'a quittée qu'au matin, après avoir été re-levé.Robin, soldit au 74« régiment a'intanterie : au cours d'un violent bombirdementpar kquel l'ennemi avait réussi è bouiever-ser un abri, s'est precipiló spontanémentpour secourir deux camaradts enseveiissous les déooinbres ; a été blessé en accompiissant eet acte de courage et de camarade¬rie militaire.Bourreati, adjudant au 36* regiment d'ia-fanterie : grièvement blesse au cours d'unepairoBiile, a donné è ses hommes l'ordre del'abandonner. A eté neaamoins ramenédanrinos lignts oü it a tait preuve du plus grandcourage, ne songoant qu'è ses soidats et a samission.Bridet, soldat au 74» régiment d'infanie¬rie : grievement atteint par le feu de l'ariil-lerie ennemie, a trouvè la force, au mo¬ment oü on l'emportait vers barrière, de direa ses eatsarades : <tNa quitiéz pas la tran-chee ; vous voyez bien que jo ne suis quelégèrement blëssé ; les Allemands tirentntal 1»

Les Prisoimiers

Sur la iiste des prironniers biessés h descombats des 22 et 24 aofet, soignés a Fontai-ne-l'Evêqne, et sortis de l'ambulance le 7 oule 23 septeinbre, nous relevons les noins sui-vant8 :Gsëtan-Robert Huliot, de Rollevills, soldatan 28» d'infanterie ;Min nee Revet, de Bolbee, soldat au 24»d'infanierie.Ont été dirigés sur PAÜemagne, aprèstraitement a Lambusart :74» d'infanterie. — Robert Amont, Etretat(Seine-Inférieurel ; Jules Hardy, Alloavilie(Seine-Inférieure) ; Fran?ois Resse, Etretat.129» d'infanterie. — Louis Coty, le Havre.

Nominations di*ns l'Avmée

RéserveSont nommés au grade de sons-lieute¬nant :MM Jücquelin, adjudant, et Boussac, ser-gent au 24» reg ment a 'infanterie.M Testard, sargent au 5° rég ment d'infan-te.-ieMM. Valéry, Cemé, Quénot et Seutet, adju-dants-i h is au 239» regiment d'infanterie.ii. Glandaz, adjudant au 119e régimentd'infanierie,MM. Lesourd, sergent, et Mallet, adjudantau 24» régiment d'iuianterie.

RemisedeDécoraiimisdansla Felice

Hier matin, vers onze henres, M. Morgand,maire du Havre, a remis, dans son cabinetde 1Höiel de Yiiie, les médailles d honnenrda ia police deceinees a sept agents de notrepolice municipale en 1913.Ges agents comptent vicgt ans de servicesdévoués a la fin de l'année 1913.Ce sout : MM. Sénaieur Bu bay, brigadierdes garoiens de ia paix; Jules Tanuay, bri¬gadier des gardieus de la paix ; SenateurGoiichaux, garden de !a oaix; EugeneGal tot, gardian de la paix ; Yves Garandel,sous -brigadier de ia sürete ; Adriea Pesuel,agent dn la süreté; Charles Buquet, agent deia sürelé.

L'Etat de viabilitéde la rue Charles-Laffitte

Nous avons recu.ao sujet de l'etat facheuxoü se trouve Ia rue Gharles-Laffiue, par suitedes travaux qui sont »ff ctues sur cette voieet par suite egalement de l'énorme circula¬tion qui s'y prodmt, la reclamation sui-vanie, portant un grand nombre de signa¬tures :« Depais longtemps déjè les travauxd'êgouts qui s'effectuent rue Ghirles-Laffilte,resident oifficile et dangercuse la circulationdes piétoas si active eu eet endroit. En tikt,ues cabanes et des matériaux eucombrent ietrotioir bordant le Chemin de fer a tel pointque lej passauts sont obliges de desceadresur la chaussée, elle-mème impraticable paria boue, pour reprendre le trottoir 20 inè-tres plus ioin. La circulation si intense desvéhicules de toutes sortes est rendue pluspénlleose par ie défaut ü'eclairage et c'estune ih moe qu'il n'y ait pas eu d'accidentgrave è dépiorer. A notre avis, ii rut étéfacile de placer ca banes et matériaux dansb'S roes voismes aoj centes, oü la circula¬tion est presque uulle, en Isissant ainsi lero toir Isbre au passage des piétoos. »Nous sonam-s persuaaéi que i'Adminisira-tion compétente s'intéressera a ces doiéancessi just ..fiesj — et qu'elle prendra toute3 me-sures necessaires.

£*<»■«• SESi'Sisés

Le Syndicat des Officiers-Mécanicierni-Nt-vigateurs dn Havre a reparti .bans les diveres lorinaiions sanitaires suivantes : Höpi-tauxtenipo aires Massiilon, Lycée üe gai cons,lycee de jeunes fliies, Hötei Fras.cati, Exter-iat Saint-J «seph, Pensionnat Saint- Roch. lasom me dn BSOfrancs, produit ue la souserip-tion faite par mi ses membres ü bord des na-vires suivants :Paquebots : Virginia, 52 fr.; Asie, 59 ; Puer-lo-Rico, 72 ; Maiom , 31 ; Barsae, 10 ; Afrique,15 ; Chicago. 72 ; Amirai Zede , 32 ; Ca tfornie,15; Tourarne. 130 ; Syndicat, 71. — Totai du5» verseméui, 550 fr. —- Total des quatre au-■8versemeats, 3,125 fr. — Total a ce jour,3,675 traacs.

€5é«sér«Hse CosslribationLe personnel employes, ouvriers et ou-vrières des établissements Desmarais frèresa abaudonne sur ses salaires, dans le cou¬rant da raois de janvier dernier, une sommada 1,538' tr. 60.Cette so mme a été répartie comme suit :Société franfaise ae Secours aux Biessés mi-litairis F 311 70Association des Dames de France. 311 75Union ces Femme* de France 311 75OEuvre du Sous-Vêiement du Sol¬dat 3il 70Comité havrais des Réfugiés fran¬cais et beiges 311 70

Total 1,558 60

Ligue des FemmesFranchisesOEuvre de secours aux Populations des

Départeuii nts eavahis

Le Comité remercie vivement los person-nes qui out repuudu è son appel et qui l'ontmis a méme da iaire sans tarder un premierenvoi.II espère que les dons continueront ü ar-river abondants et généreux, en faveur deceux qui, deux fois victimes de la guerre,pleurent en raême temps leurs en lams tom¬bés « au champ d'honneur » et leurs foyersdétruits !

PREMIÈRE LISTS

Anonyme, 10 fr. ; Mile F. Nornaand, 100 fr. ;Mme Brousselon, 100 fr.: Mme Maihe, 6 fr.; Ano-«yme 0. G., la fr. ; Mme Lamotte. 60 fr. ; MtaeVaanier. 5 fr. ; M F. Pelartl, io fr. ; Anonyma,3fr.; Mile Ga'lois. -20fr. ; Aooaytne L. D., mi ga-quet ; li» Isidore Ma:re, uu paquei ; Mme Galiois,piusieiirs pasjuets ; Maie Heniies, un paquet ; MileGécile Garère, un paquet ; Aneoyme, an psq iet ;Mm3 Lsmotte, plusieurs paqu- ts ; Comtessed'Hareouri, un paquet ; «msGorbcm. un paquet;Mme.J. Vannier, un paquet ; Mm- Gretaer. plu¬sieurs paquets; Anonym -,ufl paquet; Iffie Deiooc,un p: quel ; Mme Vannier, un paquet ; MmeFleury, un paquet ; MmeRots, plusieurs paquets ;Mme Lesage, un paquet.Prière de continuer ft adresser les dons29, rue d'Epreménil, les plus modestes com¬me les plus généreux, seront re^us avec re¬connaissance.

Peur lee Disparua

Prière aux families ayant nn des lenrsd'sparu a la Batail le de Guise, ks 28. 29 on30 aoüt, de coriespondre avec M. i. Léfièvre,34, rue üaplmu, VerMiiletc

LIS BALLOHSETSICLAIEAKTSL'USïGEQU'ENFOKTLESaiLEHANDSPresque tous les jours, les jonrnaux racontent qu'on a dtcouvert, sur nn point dnterritoire ou snr un antre, nn ballonnetmuni d'nne pile éleciriqoe qui porie nnemarque allemande. L'expticatiou dn fait estdonoée par le savant abbé Th. Moreux, di¬recteur de l'Observatoire de Bourges, dansun arue e publté par le Petü Journal. CesDallonnets servent anx Allemanas k sonderl'atmospliêre pour a>river a conaattre i'étatdu temps ; et !a chose a son importance.Tout leeteur, méme distrait, mais suivaat d'assez prés li relatioa des faits de guerra, a pu o-msrquer, — écrit l'sbbé Moreux — qae eertaiasévénements typiques, sarveuos depms le com¬mencement des boslUilós, se sont passés dansdes eonditious météoroiogiques favorable» a nosennemis.Deux evmples settlement pour préeiser : I'atta¬que de la ville (l'Anvers et le passage de i'Eseautpar ies barbares a pu s'f ffectoer grice a en broail-lard persistant qui dérobait les manoeuvres deseanemis aux inarbeureux assiégés ; des condi¬tions identiques favorisèrent le raid des vais-seaux aUcmsnés sur Scarborough, Hartlepool etWhitby : le brouillardctai» si intense que les uni¬tes de la Botte allemande purent s'approeher trésprés des eótes anglalses pour y aeeomplir leursïofdmes projets sans avoir été signal®» par kacroiseurs de la llotte adverse.Simple coincidence, dira-t-an. Point da toot.GesmsB«uvre»est été aêctitêesau moment

voulu et psr lemps de brouitlard prévu par lessavants allemands.A peine entrés en Belgique, les Allemandsavaient fait venir une équipe de m Héorolo-eistes, qui s'instal èrent a Uccle, oü existen observatoire beigs aduiirabiement orga¬nise :II existe des situations particulières qu'un mé-téoru ogi-.le averti peut fort bi»n prédire. surlouts'ii dispose d'un outillage perréetionné. G' lui queposséaail t'observatoire ü Uccle fut saus doutejuge insuffisant, car les usu-pa eurs firent venirde Berun de nouv. aux instruments et les astrono-mes allemands s« mirent en dev >ir d'opèrer desson dag. s continus de l'atmospliêre.Ces sondagos out été portos en Ahcuagae Sun rare üi gre de peifecion, »t ie kaiser lui -mémo — on comprend maintcnant dans quelbut, — s'intéressaii de ses deniers personnels auxkneers réguiiersdes ballons soi des.Dès le 3 scplembre 19 4. les nouveaux arrivésse mettalent en quftie d'une usine bolge pouvantleur fournir le guz hyarogène necessaire au gon-tlement des petit s aérostats, et peu après. ieslancers commencèrent. Rs contimient ene >re,etia preuv- t n est dans ces trouvailles de bailon-r.eis êciairants que les journ-tux signalent assezfreqtiemtnent depuis quelqua temps sur notreterritoire.En plein jour. les ballons, dont la trajectoireindtque la ditt c ion des vents supérieurs, peu-vent. tiit-éinent être stilt is a de grande» distancesao moyen de lunettes, mais la nuit, l'observateurles perd de vtte peu apt és leur depait ; et c'estpourquoi les Alleuisnds leur ont adapié une lampeelect iqtte entri tenue par une pile légé e.Les indica ions données par la dir-Cion descourants régnanl dans la haute atinoophere, join-tes a celles quo peuveut r<cuetilir les uiétéoroio-gistes sur le ontment, au moyen des hygromè-tres, des barome res, etc., et transtnises par letélégrapne peuvi nt done leur permeltre d'arriver,d»ns bi n des cas, a uoe prevision sérieuse dutemps En «utomne et au printemps, si i'air estcaiuie avec baromètre et atmosp ére humid », ksraél bodes ac uell s peuvent p rmettre ia prévisiondu broui laid 4* heures a l'avance.Les savants a Iemands ne pouvaient manquerdo mettre a contribu'ioit ies derniers progrès dala science mélêorologique pour aider leur état-major a aeeomplir les louches et sauvages t.eso-gnes qur l'on connelt.A l'henre actuelle — eonclut l'abbé Mo¬reux — les stations météoroiogiques alle¬mandes ont Até r.nforcéss par celles de Zee-brugge ei d'Osteude. Cedes-ci, n'en doutonspas, sont dfistinées è prevoir les occasionsfavor.t bles des raids de leurs soas-marins etde h-urs Zeppelins qu'iis lancerout, les uns,dans les »-aux baignant l'Ang eterre et lescótes ce France, les aaires co lires Loadreset les viiies fran?aises a leur portée.

ATJ

Atajoiard'hul JELIDI

Après inventaire

RABAISCONSIDERABLESA TOUS LES RAYONS

AVISTRÉS !PrlPORTANTAux Réfugiés et aux Ev >cues du-département duNor A et de la subdivision d Anus (exemptes,léformés, serric s auxihuins pris bons ser¬vice armé) et reservistes territoriaux de laclasse 1891 artillerie et train des équipages ,du service armé.Tous les exemptés, rélorrnés et hommesdu service auxtliaire, pris bons pour le ser¬vice armé par les Cnaseils de revision et lesCoin missions de réforrae, actuelleinent dansleurs foyers et appurtenant k la réserve deI'armée active, c asses mil neuf cent dix amil neuf cent incluse (1910 a 1990), -erontappeiés sous les drapeaux entre ie i5 et ie25 levrkr courant.Ces hommes, qui doivent recevoir une af¬fectation dans un corps de troupe par iessoins des commandants de recrutement dont:k dependent, ont done le plus grand inte-tèt a envoyer iuimédiatement (ear éd esseaetuede, compiétée par leur classe d >rtcruto meat, k leurs recrutenaenis d'origine (aareet utement de Lilie è Limoges, d'Arras aCognac, par exemple), è rnoins qu'iis n'atenteffretué déjè un changement de residenceregulier k ia gendarmerie desservant ia loca¬lity oü ils se trouvent.Un ordre d'appel individuel leur seraadressé, mais ceax qui n'en recevraient pas,bien qu'app irtenant aux classes convoqoéss,d vront se msttre en route sans autre avisie 20 février, et rejoindr8 leur bureau derecrutement replie dans le centre d8 laFrance.Tous les appeiés, cocvoqnés psr ordred'appel individuel, seront admis gratuite-ment dans ies trdios sur presentation d'unsaul-eonduit qui leur sera delivre par iemsire de kor résidence.Les appeiés qui n« recevraient pas d'ordred'appel individuel de convocation, paree qneieurs adresses actnelles sont inconnues deleurs recrutemeats, seront égalemeui adneisgiatnitement d-tns les train-», sur prést-nta-tion d'nn saut'-conduit débvié par ie mai-ede la résidence, cartifiint qu'iis se reudentde leur résidence a leur recrutement d'ori-gine (replié dms le centre), ea exécutiond'na ordre ministériel.Les exerapiés, reformés ou hommes desservices auxtliaires, reoonnns bons pour leservice armé et non encore appeiés, qui se-raient anc eus élèves de l'E xiie Po yo-chui-que, de l'Ecole nationale des Mines.de l'EcoleCentrale des Arts et Manuf ctures, de l'Ecoledes Pouts et Chaussées, ainsi que ceux quiexerc»nt les professions de medecia, phar-macien et vétérinaire, re(>evront t.n» affee-tation speciale et doivent. faire conitaitre im-mediatrmmt leur situation è leur coHuiian-dant du bureau de recrutement, en tndi-qoant la date et le Heu de leur naissanee,ainsi que tous leurs prênoms, et atisd lelieu tü ils ont passé e Conseil de revision oula Commission de réforrae.Les reservistes territoriaux du service ar¬mé de la classe 1891 (et des classes plus jeu-m-s.s'il en existe eucore.n'ayant pas rejeint),apuartenaot a IVtiHerie et au train deséquipages, qui doivent se rendre aux dépótsde leurs corps eutre le 10 et le 14 fevriercourant, sa feront délivrer avant leur dérpart, ainsi qu'il est dit ci dessus, par M. leMaire de la coramane qa'ils habitent, nnsanf-eonduit eertifiant qu'iis rejoignent leurdepéf.

Eiivai de Vêtemrnts ehauds auxArméesNote ofieieile .

Les envois individnels sont adressés anxëépêts des corps auxqueis appartiennent lesdt suoalaires, dans les mèmes conditions queles lettres.Les oSres gracienses faites è la col leeti—vité sont envoyées soit au dépot des corps,soit aux sous-intendances, soit encore anxmagasins administratis qui som chargés deles eentraliser et a q Qi toutes ks instructionsutiles sont donnéesenvae delew eipedè-.Dop4pprxaéft:

Unifornies Militairessur me»u»e, en 24 henres. Envoi tranco d'é-Chant. SIEG, tailleur dt»s armées bar Raises,beiges ei anglatses, 19, avenue de la Grande-Armée, Paris.

r«Amiral-Ganteaams»pariiüsons-marinaüBHiaafl

Un sous-m»rin ailemsnd ayant. il y a qitelquesseraaines, torpi lé te vatsseau do coutmerce fran¬cais Ami?al-Gumeaume, uoe <nq éte avait été or-do :aée par le oiinisiè e de la marine Le gouver¬nement francais, en e -mntuniquan le- résullatsde lVnquête aux re.résent»nts des pays neittre.saccreditee a Parts les a acconipagnés d'un memo¬randum dont voici le texte :Le 26 octobre 1914, e vapeur francais Ami¬rai Ganteiume, de 4 589 tunneaux, app (te¬nant a la Cumpagnie Frauciise d s Char-genrs-Réunis, parut d« Calais a 14 he res,a destination de La Psibce v.a Le Havre,après avoir embarqtté 2 500 réfugiés dts aeuxsexes, fuyaat le tbéa re de- hostililés.Subitemeot, a 16 heures 20, le navire setrouvant b quatre nulles et demi Sud-Est duCap Gr;s Nez, une exptouoo lormidable sepioauisit a tribord, enke les ma: hiues et lachaufferie, soulevant une coioune d'eaud'environ 50 metres et jODChant le navire dedebris de toutes sortes. Terrib emeut secoué,le navire se pencha sur babor d, l'eaa euva-hit presque itroit diatement les comparti-m»nts des machines, de la chat fferie, unesuute et la cale n<>2. Des hommes d'équipa-ge, des passagers avaient été tués sur ie coup.Le uavire était désemparé.Grace k de prompts secours obfenns rapi-demeiti dans des eaux ausst frequences, laplupart des hommes de l'équipage et despassagers purent heureusemeat être sauvés.Le nombte des manquants s'est é.evé a uuetrentaiue, tués ou nóyés. L'epive du navirea pu être remorquée jutqu'a Boulogne, oüeik lut irnmediatement visitée.D?s visites et de i'enquête auxqualles il aété procédé, il résutte que 1Amiral-Gan-teaume avait eté iraUreusement at.aque itarun sous marin a Iemand. D'nne part, l'hom-me de barre, matelot Amiraud, et l'e èvemécanicieo Hebiot, out apetfu Tun Ia tor-pilie, l'autre ie périscope. D'autre part lesmorceaux de la torp.Re elle-mème furentretrouves. lis out permis de constater qu'ils'agissait d'une torpilte automobile de c»»ns-truction allemande. Les inscriptions en lan-gua allemande Puder unlen et Sperreng yeiaient encore lisibies.L'attaque du navi e francais et de ses- pas-sagers a eté accomplie par Ie ba imem de lamarine imperiale allem inde : 1» sans ost rinoatrer ses couieurs ; 2» sans visite, artêou semonce ; 3» sur au navire de commercesans defense, churgé de femmes, enfants etviei tards ; 4» saus aucuue ulilitè militairestrategique ou navale et sans autre resit tatpossible que le meurtre d'individus lnoffeu-sifs et la destruction d'un navire de com¬merce en dehors de touk capture et de uratepo»sibtl té ubérteure de procedure et de ju-gement de prise.Si, en dehors d'une loi écrite, c'est unprincipe acquis du droit des gens maritimeque ie» navitvs de commerce mcemis suntsujets a capture, s'il est admis que ks uavi-res de commerce capturés peuvent être dé¬truits sous conditions d'» n mettre en sécu-rité IVq ipage, ies passagers et les papb rsde boru, et sous reserve de la decision ulté-rteure d'une cour de prises, jam As, mémeaux époques les plus barbares de i'hisloirenavale, aucuue marine n'ttvait souilk sonpavi Ion d'un crime semblabte k celui de lamarine imperiale abetnande, qui n'a mêmepa* pour prótexte la lucre ü'un acte de pira-terie.Du semblabks attentats ne sont pas dignesd'une protestation. Mats ie gouvernement dela Republique cron agir dsns i'irat»rê,, com-mun du monde civilise eit portant publi-qu> ment des faits k la connaiss.nce des au¬tre* gouvernemeuts qoi, comma lui, avaientTreu cette declaration so ennellement faitepar le gouvernement imperial allemand de¬vant toutes les puissance» 1 « Les <ffi. iers dela marine allemande, je le dis è haute voix,remp iront toujours ue la mauière la plusstricte les devoirs qui découlent de la loinon ècrita de i'humaaitê et ce la civiiisa-tiou. »

Voir exposé dans nos vitrines les deuxmooéles de pharmacie de campsgna iudrs-pensables a nos soldats sur k front : En veut»pharmacie droguerie du JPitou tó'©i-9 20,ptaoa de i'Hötei-de-Vtlle.

lie ChicagoLe steamer trans ittantique Chicago, venantde New-York, est entró dans notre port a iamaree d hier soir.

UN ABOUDAGE

Hier, ü l'henre de la basse mer, cos conci-toyeus qui s'étaient rendussur le boulevardMaritime, ont manifeste quelqua étonne-ment de vo r éehoué sur la plage le steamerangiats Durtmore. Ce lA im» nl portalt, k tri¬bord, vis-a-vis du mat a'artimon une impor¬tante deemrure allant du pont jusqu'a laquille.Da plus une forte ouverture se tron-vait un peu ea arrière de cette entaiile, eties idles étaient enkncées è la pariie supe¬rieure.Ces avaries sont le résnltat d'un ahordagequi a ep beu au large, bier matin, par brouit¬lard, av»c un navire charb ranter norwé-gien, I Advance, du port de Cbristiania.Le Daitmore, qui est du port de Leith, al-lait ce ra Clyde h Rouen.avec un chargeinentde charbun. Comme il ne pouvait continuersa route avec de telks avaries, le eapitsineCaider le dirigea vers notre port avec t'es-poir de pouvoir entrer imraediatement encaif-seohe.II »e pi ésenta vers hnit heures et demie k('entree de la passe et l'Abeilie-XII se portaa soa stcours, mais, dans ia craiute que ceoavtre ne vint obstruer eccore notreavant-port, l'e utree lui tut refuste.Le bailment fat alois üingó vers la .plagesableus-j oü il repose maintonaBt, k environ400 mètre» de «a Dtgue N'ird, avec le cap alerre. On a pu ainsi se ren dr^ com pte a labasse mer de la n.ture de i'avarie et exa¬miner a souha-t dans queues euntiitiens tls*ra possible de temer le sauvetage du b£-timent.11est mème possible qu'è l'henre dn pleiaon essaie d'amener le sieamer unpen plussur la piage, de fa?on que toute la coquepui-se se trouver a .-ec a la basse mer. II■erait alors plus aisó dVntreprendre »ffi. ace-ment et rapiileraeot l'obtur.atioo de Ia piaie,opeiatiou qui devra èire efl'ectuée rapide-ineut ponréviter que le navire nesoitsurprispar ie gros temps dans la situation critiquequ'ii occupe.Oa pense done pouvoir aveugler la voied'eau en partie et, avec 1'assisUece d'an bè-teau-pom^e, probabkment CHi devet , de laSociéte des Travaux du Port, tesurvidersuffi-samment pour amener Ie navire dans unecaie-sèche iors d'une prochaine maree haute.D'a pres ies renseignements recneiltis snrl'a bar cage, la Dartmore se tronvait au mouiJ-lage en atteedam de monter a Rouen, noaloin da steamer norvegkn Advance. Ce der¬nier leva I'aucre le premier pour prendre ladirection de Roueu.ei c'est an cours de la ma-rtoe-tvie d'appareillage qu'il vint aboraer leDartmore.Le Dartmort est nn steamer de 993 ton-neaax.

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Am sortir des SïaelxsMardi soir, le préposé des douanes Binetet Ie gisde-magasin Mansel, étant de sur-veillauee a la porte principale de 1'anuexe HEdes D >tks-Enti epó s, ar ê êr»nt au pa-sageun chatretier noutmé Ju ies Fi-cher, dgé de16 ans, demeurant rue Rollon, 2. puts dé-couvrireut dans la boi.e a graisse de ia voi-tnre qu'il conduisait un petit sac conteaant5 kilos de café.conduit öevant M. Jenot, commissaire dapolice, Fischer expiiqua qu'il n'avait passoustrait ce café au prejudice des D >rks-u.n-trepóts, mais u avoua qu'etant employe sa-rrtedi deraier è transporter des sacs dec. téproveoaut nu chargemeut du steamer Saint-Brieuc, et ay«ni aper^n un sac trouè, it avaitprei- ve ca cafe qu'il avait laissé depuis dansia boitea graksé de sa voitura.Fischer a été laisse en liberté.

"Wffll

Le nommé Henri Bi sou, agé de 16 ans-journalkr, saus domicile, a été arrêlé mardiattrès-midi, vi rs cinq heures quarante-cinq,sous une leuie de la Comp-guic Gé>éraleTransatlsntique, oü il veuait de dérober uatricot.Le vagabond a été mis a la disposition daparquet.

Force et SantéLe Vin Bio-Suprême est ie plus énergiquedes recunstuuunts. C est an cordial rétiéné-rateur exquis donnant a tous ks déprimésf ree et sauté. — Dépot : Grande Pharmaciedes Halles Centrales 56, rue Voltair»» ; Phar¬macie Principale, 28. place de I Hotel -de-Ville, 2, rue Juies-Lece ne. Telephone 12.55 .Prix : la lure, 4 fr. 50.

Feftiia VekursUue dame, qui faisait ses provisions aaman hé, mardi, avait imprudemment laisséson fi et sur uu étalage alors qu'elle achetaitpar sillturs.Vinrent è passer les nommés RaymondCl Ch, agé de 18 uns, jonrnalier, sans domi¬cile, el Raymoud Pescne. Agé de 15 ans, jour-nalier, demeurant rue Ricine, 31, lesquelss'emparerent du filet qui contrnait deuxpair» f de sabots, une pake de chaussons etun rö i de iard pesaot un kilo.Le- deux garuements avai»nt compfé ee-pendant , sans la vigilance des agems de la?üreié B -noist et Leprat, qui fes surveillaientd»puis uo instant et qui leur mirent la mainau collet au momeut oü ils s'éioignaient.Le- deux Raymonds ont été mis k la dis-»position du parquet.

SSéeouverJe d'un Koyé ,Le cadavre de* l' udividu qua i'on a décou-vert daus Ie bassin du Commerce hmdi soir,vet cinq henres, n'a pas encore été rccon-nu. Ii reste exposé è la morgue.A pr opos de cette uecou verte, nous pon-vons indiquer uue le scHphandrter P. Can-nelec a parncipe an repêchage da corps deeet inconnu.

Cinq ArrrsfatlmieDepuis queiques semaiaes, différeutes lo-calites de la grande banlieue Est étaientm ses en coupe reglée par cinq individusqui, en se faisant passer pour agents de laSüre;é, ar rèmient les paSsants sur le» routeset, sous preiexte de le. fouiiler, le» dava-lisaient. Le signalem»-nt de c s mallatteursayant étedonne k maimes reprises, les cinqindividus turent relronvés par ia oolice ja-ciciaire de Paris et turent arrê és au mo¬ment oü ils tentaient un non vel exploit auxenvirons de Meaux.Les cinq individus arrètés sont : EugèueCarei, origioaire du Havre, Agé de 45 ans ;Fernand Den»ufchatel. Age de 32 aus ; Er-nest Guiliet, Agé de 16 ans ; Rauui Tisner,Aaé de 20 ans, eL Louis Baion-iet, Agé de 4?ans. lis out tOi s été écroués a la di-positiOEdu procureur de la Republique de Meaux.

OSSEQUES DE SOLDATS

Lfinhumation dn soldat de 2» classe Ber-tband (Denis-Marie Heuri), du 81» régimentd'iufaüterie, 1»» bataiilon. 2» compagnie, néa Baixas, canton de Rivesaltrs (Pyrénées-Oïientaks). aura beu le 11 février, A9 heu-ips. Hópitai Tempo»aire de Place lorte A etB, Groupe Massil on.

M.MOTET ■MMI.itMlMi IUI*J iw.MOj »l,aso j

THEATRES &COHCERTSGrand - Thé&tre

La matinée qui aura lieu dimanche, sousles auspice- du Comité des Représentations-ConfeBerie-s nationals, emprendra, en plusd'une nouvelle conférence de M. Jean Riche-pin, qui obtint d manche d-rmer un si grandsuceós, un non vei élément qui attirera auGrand Thr A re une mème foule aossi nom-breuse ei aussi enthousiaste.Le"piv gra in m e co m p reu dra done nne con¬férence de M. Jean Rlchepm, de l'AoadémisFranfaise ; cette conference portera sur offtout autre sujet que celui que ie grand poèt«exposa avec soa immense talent. Les recit&et poèmes patriotiques seront dits par MArruand Bqnr, Mints Marie Marcilly, CécileG'jyon. La Pête uu Grand- Père, qui fut joueavec nn si eclatant succes, sera ue nouveauinterpretee par M. Armacd Bour.M mes MarieMarcilly, d- l'Odéon, Céci.e Gtiyou et Dau-mas, de l'Opera. qui chante»a la Marsetl -laise. A ces elements zrusuques de toot pre¬mier ordre viendra se jomdre un nouveau e}trés piécieux concours apporte par deuxétoiks d i billet de I Ouéra da Paris : MilesM. Roger et C. Bis, qui danseroutdes dansesanciennes dans la pièce da Jean Richepin,Nous sommes persuades que le public ré-pondra aussi noenbreux a la matinee dedimanche procham a l'appel dn Comité desConférences N tionafes, la recette nette étantversee A diverses eeuvres de secours.

TIRAGE FINANCIERDu 10 ïtêvrler KIS

'Vttle de Pari»Emprunt 1876

Le BBinéro 2ï?.f02 est rembonrsê par 100,000ff.'Le numéro (14942 est remb nrsé par <0,000fr.Le nuuiér» 36,091est remboursé par S,0»0fr.Les 10 nunkros suivants sont remboursés cha-eun par 1,009 francs :480.S64 I 69.967 | H.58Ï 1 186.219 | BO.Jfifi 231,830 | 35.36? 1 356.253 I i«

Peilt TieWe — .Tcudïïi Février 1915tgs&sa&ttz&eassi

Association Amicale des Anciens Elév s de i'KcolePrimaire Sn é'ieure 'St'Clioa d* fuotballi. — Loséiêves el anciens élèves dn i'EPS sont averiis quela scelion «'Association est reforinée. Ceux d'en-tiv eux désirant en faire partje sont priès ae s'ins-crire sans teiard chea M. G.-D. Quoist, ii, rue daCbLlou.

Communications,§iverses An lieu de gravir les marches de l'écha-faud, cile ira en prison pendant donza ton¬gues seaiaines. .. ou, pluiöt, etfe n'tra pas(«r4ce è M. Bérenger). . . ft moms que d'tctctnq aus, olie ne se fasse da nouveaupiucer !

i üonseilda Siierroda 3eCorpsd'AméeI (Séant & Ronen)

Audience du 9 Février 1915Présidence de M. Ie lieutenant-colonel Be-I lotte, chef de la 3e légioa de gendarmerie.Fleurimond-Vital-Ferdinand Douche, soi-I d it au 22ie regiment d'int'anterie, p revenude d jsei tion a i'intérienr en temps de guerre,j a été reconnu eoupable et condamné a 2 ansde iravaux publics.André-Pitrre-Drsiré Duhamel, chasseur dn7« regiment de chasseurs, prévcnu de deser¬tion h ('intérieur en temps de guerre, a été! reconnu coupable et condamne a 2 ans cieI travaux de publics.Jean-Auguste-Paul-Fran?ois Harel, soldatdu 28« regiment d'infcnterie, prévenu dedósi ruon a i'intérienr en temps de guerre,a eté r connu eoupable et condamné it 2ans de trevaux-pubiics.Dssiré Gheron, du 7" régiment de chas¬seurs, prévenu d'abtn.ion ae poste su? untcrritoire en état de guerre, a "été reconnucoup ble et condamne a cinq ans de prison.M xirne-ftsphóëi Lecierc, du u» régimentd'infanterie, prevent! de désertion a ('inté¬rieur eu femes de guerre, a eté reconnucoup ibis et condamné a deux ans de tra¬vaux publics.Ilippolyte-Engène Houssaye, soldat au 21?régiment territorial d'infanterie, prévenu üedesertion a l'int i'ieur en temps de guerre, aété reconnu coupable et condamne a cinqaas de travaux pub ics.Défenseur : M«Cuilouel, avocat a Rouen.Comrnissaire du gouvernement : M. te chefde bataiiion Ncö , ü'irifanterie territoriale.Greffier d'aud.ence : caporai Fattcoa, com-mis-grtffier auxihaire.

TRIBUN AUX

Spsotalisé öeA L'ORPKELINE, 13-15, rus ThlaraSaofl esresisles ea 13 kaore*

ï-nr MEjanas. ns» ..^rsKane initio »u snail esrte *m.oi&u\ aooattiit

TELEPHONE §8(53 i SI7 2 668 3 700 4.8 9 5.895 6 82) 9.S48ïSV 1 879 2 «89 3 704 4.581 5.899 6.*84 9 «76187 1-994 2.7'>1)3.733 4 «li S.*93 €.839 8 7n4839 2.003 2.919 3 764 4 653 5.9-8 7 171 9 77884.1 2 UlO 2 927 3.783 4 131 5.9-5 7 175 9.123«88 2.022 2 941 3 808 4.6i5 (5.002 7 204 9."464*0 2 127 2 931 3 8,1 4 656 6 0 7 7 234 9.893Sfö 2.0S4 2 988 3 938 4.(159 6U&I 7.250 9.9:8640 8 108 3 «41 3.974 4.694 6.063 7 252 8.972652 2.159 3 654 3.997 4 710 6.090 8 117 9 984656 2.289 3.091 4.1,66 4.734 6 140 8 156 9.993681 2 300 3 1-2 4 023 4.752 6.142 8.53 9 994740 2.3,,6 3 103 4.147 4.826 6.177 8 82.» 8.993811 2.361 3 117 4.159 4.829 6 191 8.833 2 9.6827 2 384 3.1 '9 4.206 4 859 6.236 8 605838 2 39,' 3 187 4 215 4 876 6.250 8 611865 2.408 3 2u2 4.229 4 990 6 254 8.655Les gAgeants sont priés de vouloir bien reürerleurs los ie plus tot uu'il leur sera possible.S'aflressir au secretarial de l'bóuital auxiliairen* tot, rue de Lille. 5. tous los jours, de 9 ücures8 midi ot de 2 a e heures.

f Imprtmeria du Journal SjSS VBtm %£>. Rvb foMTBvaa.iB. JS

| LETTRES de DÊCÊ8 |$ tr»a<a» l« ♦

l». et M— Edouaru iïACt et Isurs infants ■M. et M" Marcel DEUS ;M. et ai"' Ernest HÊBcRT;M. et M~' Octaoe SENS.Qot la douleur de vous fiirepart de la pertecruelle qu'tls vieunent d'éprouver en la per-sonne deMadame Eti. MACÉ, née DÉLIS•en* mere, beilé-mère. grand'mére, t nt» pa¬rente et amie, «ecodée le 10 février s9 8 a8 Ueures du amin, daus sa 76*année, muniedi s saerements de l'egüse.Et vous prient de bi-n vouloir assister a ses«onvol, serviee ei inbumation qui auront iieulo veudredi iï courant, a 7 h 3/4 du matinen 1'égiise Sdni-Vincent-de-Paul. sa paroiss».On se réunira au domicile mortuaire, 7, ruePaul-Lucas.

PrietBin pair Is Bspssflsbmin iII ne sera pas envoyé de lettres d'in-vitation. Ie présent avis e-> tenant lieu

nun-mrinn mumi in —•

Mortail Champd'Honnsurfl"' 'êaurice DRiSQH, sa soeur ;M. Mauiice OHAEON,son beau-frère, actuel-Icrnent capor t au ,29« d'infanterie, sur lefront ;at"' veuoe WAGNER,sa tante ;M. ei Ot"' Henry MARAIS, ses oncle et tante ;47.et M""LE HtiUOtS.ses cousin et coustne;La raiiiilte et /«> Amis,Oat !u douleur de vous faire part de laporti cruelie qu'ils vienntnt d'éprouver ea lapersonne de

Monsieur Victor S1ARAISSe gent au 9s Génie

tombé gloriensernent a 1'eanemi, le 14 déeem-bré 1914, a Like de 26 ansEt vous prient de bien vonto'r asstsler aoservice religieux qui sera cêlébré pour le reaos de son dine, le samedi 13 favrier, a buitbeures du mitin. en l'êglise Saint-Lèon.II ne sera pas envoyé de let' res d'invitation. Ie présent avis en tenant lieu.

§'dleün des (SsciéiésSoclêté Slntoelle de Fr-ivoyanca des Ens-p?f>yes tie L'onsxnerce, au siège aociaL 8, rvsaCstli^oy. — itUchea» *• S2S,

Cours Techniques Commeroiau*Cours tin .Toacti

Lanccti Prakcaisk (Prof. M. Pigné, Directeuri'Ecoie Commuuatei. — he S b. 1/4 a 9b. 1/4.A5ULA1SlisuEL (Prof. M. E Kopine. Professeursu L>cec, mobilise. Interimaire, vt. Monguilion,professeur a t Ecole f'ntnai e supérieure). — i"annee. ssdion A. de 8 h. 1/4 a 9 b. 1/4.Espagkol (Prof, it Vassia, Vice-Const:! d'ltalie).— 1" annee. de 8 b. 1/4 a 9 h. 1/4.Arithmétiquk CoMKaaaALB (Prof. M. Laurent,Directeur ü'Ecole Couuuucalej. — De 8 h. 1/4i91i. 1/4.Gomfcabilits CoujiERCiAt.E'Prof. M. Lcvlllain,expei tcomptable cupre» dit Tribunal de Commerceïu Havre). — !'• aunee, do s h. 1/4 a 9 b. 1/4.La Soeiété se charge de procurer a iiM.ies Nego¬tiants. isanqulers et courtiers, les employés diversiofit iis auraicct bssoiu dans leurs bureaux.Le cbef du service se tieut tous It s jours, 4 labourse, de midi a mini et dean, a la dispositionsjfes sociótairos sans empioi.

64ulzj

at" eeuoe J MARSOLLIER,née LEBRET i«»• France MARSOLHER .If ei M" J. MiRSOLLIER :K" osuve LEBRETM et as"' Paul LEBRE1 et leurs Fillet ;Les Families MARi OLLItR. CaUHÜNT GRAN-CHET CRAOIOiSaH,OEMUS. VsCHETet LLBRET ■Le chef as ba aillon OUBLAIX, commandant le(ti-pe du 1 :«• .Le c pitaine BiZF, emmandaot la O Her.sRtn* du 12,* ; les Officiers, Sous-Officiers etSelaats de la >• H. 11.:M G BUBUFFET :Le Conseii a'4dmPtstrnt!on et fs Personneldes Enirapó s « Ducuffet ».Kemel ctent ie» per onucsquion' bien voulnas is er au service rePgieux célóbréen la mé-inoire deBflortsieur Joseph MARSOLLIERAdjudant- Chef au 329' Régiment d'Infanterie,

24' comoagnieFondi de Vouvoir tux Entrepóts « Dv.buffel »

Mortau Champd'HonnsurIf7 et M"' L. JACQUEMaRO,ses pére et mère;#"• Adrienne JACQUEMARO.sa tceur;Les tam /les JACQUEMaRO.GERARD,PERIERLESUEURLaRAY, s, s oncles, tames, cousinscousin^s. parents ei amis oat la douleur nevous faire part de la perte cruelle qu'ils vien-nent d'iprouver eo la personne deMonsieur Paul JACQUEMARDSutdat au 91' tég ment d infanterie

tué al'ennemi le 8 novembre, a t'dge de 21 aos,et vous prient be bien vouloir assisterau ser¬vice relixieux qui sera cclcbré en sa memon ele vendredi 12 fevrier, a 9 heures du matin, enl'ég ise Saiiit-Micbei.II ne sera pas envoyé de lettres d'in-vitat on, le présent avis en tenant lieu^BmssnaEaBssatsamKmaatmaamamtmmmamamiBaa— ihmctbw

Eclaircurs de France —- Sorlia du diraata-ebe 14février. Rend, z-vous a 8 beures, au loeal,vue l.-B.Eynès. Te&ue d ■campsgne avee pê e-fine et apporter queique chose 'a cuire sur le ter¬rain.

Cniverafté Populaire (siege social : 56-58,rue do Ubanip de-f o,re). — Atijouid hui jeud,, a8 h. 3/4, conférence publique et gratuite, par iecoco ur Loir, directeur du bureau o'Hygièue, surle sujet si.'ivant : Sums óe propreté dans les Iran-Chéesou ch s les priso uiers.Le tres»Tier se tiendra a la disposition des so-ciétaires a pariir de 8 u. 1/2.

TURFAULTClWierrePetit

c Vos ptiules Pink m'or.t fiit le plus grand bien.Aprés un trai ( ment de qnelques semaines. pilesm'oni délivrée de Is profondc anemie qui me mi-nait depuis longlemps. Je me sens forte mainte-cant. j'ai bien meil eure mine et je mange avecspnélit. »Notpz. en outre, que le traitement des PilulesPink, dont lVfficacite est prouvée par les nom-bren-u's attestations nuhliees. est un tra'tementfacile a suivre. II n'exit-e ancut) régime epmnli-quó. n'oblige a aucun changement dans les hafc*-tudes et se résumé en ceci : prendre au momentdes repas quelques pilules par jourOn tronve les Pilules P nk dans toules lesPharmacies et au depot : Pharmacia Gablin, 23,rue Ballu. Paris. 3 fr. 50 la boiie, 17 fr. 60 ies 6boites, franco.

a/"' Louise SAVARY sa Soeur .M Arsèas SAVARY, --on F ere ;fit ei M" Henn LEMEUMER; iff Eustace SA¬VARY s,•!>Neveux e Niec-- ;Yeucs Augusts SAVARY; M— VeuoeQUES-

NEL, née JAVARY, ei Tanu-s ;M"' VeuoeCh. LtCOGE, ses infants et Petitsinfants ; tö et til" Ernest SAVARY et leurs in¬fants ; 47. et at" Claude SAVARY et leurs En-tants . d> et M" RLNAC; at el «»• EdauardLtPARE ; Iff. et ft!" Eugén, LEMEUNtERet leursErttants ; M" Veuoemsiaos LEMEUNtER et sesEnfunts ses Cons as ei P. tits-Consins ,Pes Families SAVARY, LEMEUNtER, LECOGE,RENAC, UP ARE. LAUflAY, PRIST, OURÊCU,LE-T0RT et ses Amisfteruercientles personnes qui nt bien vouluassister aux convoi, service et inhumation de

MademoiselleLéspoldine-imaadaSVViSV

M. et M"' Edmond LAV0.SIER;si. Ansré LAVOiSIER;at. Aiexanare CARlIEZ ;M" SIRARB et ses enfunts ; lr'a> LAVOISIER etses e/iTiifi s .fa el GRÉG0IREet leurs enfunts ; M et M"Lucien CARLIlZ et tears tils ; M. et M— GastonCARLIEZ et teurs enfunts , et M. I abbs PierreCARlIEZ ;Irs lamilles LAVOISIERet CARLIEZOut :a uouteu" üe vous faire part de !a pertecrut-iie qu'Hs viennent d'eprouver en la per-tonne deMonsieur Jean LAVOISIEREiève ïi i'Ecoie Polytc.n que

Sous-lieutenant ou 1" régm-vl du Géniemort au cb.imp d honneur ie 19 janvier 1915,a i dge de St ansL'ii hu nation provisoire a eu lieu dsns lecimeliere d'Aubreville. en Argonne.lis vous p'.ient d'assistcr a lamesse qni seradite pour lu re. os de son 4,ne, a 9 heures dum'-tiii, ie samedi 13 courant, en Legiise saintvlicbel, sa paroi-se.Ea raison des circonstanoes aotuetlesil ne sera pas envoyé ue lettres da faire-part ie présent avis en tenant lieu

§ulUèin des (SportsJPrf-jiaratiitti .tlRifaire

Appel aux Jeutus Gens des classes 1916 et 1917I.'Union Fédérale de Tir et ['Association des So-Eict s de Gymnsstique de i'arrondissement duHavre informant Irs jeones gens des classes 1-H8et 49,7. aiiisi que fes auxiii-ires et ajournés desclasses antérieitr. s declares bons pour le s rvicearme que la deuxieme serie de leurs séances detir, insiiuctiuc milit. ire et marcba isbsolumentgratuits), se continiiera pour ia neuviême séance,le diniancbe 14 lévrier.i» Tir a longue disiance, polygone du Hoc, de8 h. 30 du maiin a 11 heures precises, c outre.Reunion a 7 h. 1/4, place Jules-Ferry ; departen colonne de marehe a 7 h. 1/2.2" M,rche d'entrainemcnt et cxer- ices d'assou-plissrment et de boxe a la Fo f-t ae Monigeon.Reunion a 13 b. 45, place Tnlers ; depart en co¬lonne a 14 heures.Lf-s inscriptions seront rer,ues jusqu'è samediehez MM.Fréret. rue J. -J. -Rousseau, 29, de 9 h. a19 h.; T, iïiout, maison Anneke, quai 'd'Oriésas,35, de 8 h. a 12 b. et de 14 a is b.; Bouqueiot.rueSéry, 37. de 8h.a 10 b. et do 16 a «9 h : Troequet,bureau comptabilitc ceniraie. Hotel de Viiic, de 9h. a 12 h , et i t h. a 18 n ; P"desta, rue Ernest-Rtnan. 79. de II n. a 14 h.; Marneff, ttvenue La-aar, -Weilter, Greviiie, de 8 h. a 18 h.Les personnes qui out p: is part aux séancesds novembre et decembre sont admises svec nou-veile inscr.ption.Commissaires de serviee au Hoc ie 14 février :8S. Freret, Pedes la, Marneff. Gtillandre père,ïaitlandre tils, Prédoye, Lesidaner, Reiden.Pour la mart-he de l'après midi : MM. Tribout,Dbio, Bouquetot, Auvray.

VIENT fife PAHAil lSt;Les Lcyets pendant It S-usrre ;ladsmnités ds Gusrre ;

Situation des Mobilises et noa MobïlïsésSe Irouve dons tonics les librairies ou envoi f»COMtremsndat O 80, A. Lussauti, 42. rue deBondy, Paris. R 6385)

DernierJourdelaVenieLes families BOCHEFONTAINE et BAuOESSON,les parents et amis .emereienl les pe soiuieanu, out ni n voutu assister aux coavoi, ser¬vice et inhumation deMadame Emile BOQHEFGNTAiNEnée lilerguerite-AmsUe 8AU0ESS0N

ETAT CIVIL DD HAv'RSNAISSANCES

Du 10 février. Suzanne LE ROUZÈS, rueri'Edreville, 23; Gilberte JEHANNELK. rue desFossés, 13 ; Marcel MOKELLEU,rue Malherbe. 7 .Suzanne BALLY, rue Ki-éb r, 23; Odeite DUGIIEiMIN', rue Frarijois-Mazeline, 20; André BONAMI,rite Guitlaumo-le-Gjnquérflnt, 9; Pierre BOON,rueGuiliaume-le.-Gonquérant, 9 ; Rene LE MOAL,rueDauphisie, 2i.

fit. et .«»* DE SAINT-ANOR/EU, ses Pere etMé'e ;«/"* Bibisnne DE SA/NT-ANDRIEU, sa Soeur ;M. Andre Ot SAINT ANORIEU. son F. ère ;fc et Mm' L'HERNaUlT, ;,es Grands-Pjrenls ;/if et M" CHaRLeT ;M. Georges L'hERNaULT, ses Oncle et Tante ;MM, Edoumd et l ucisn CHARLES.M11"Emiihane. Thérése et GeneoieceCHARLET,sus Gousins n Lousiuts ;M et M" OEBi-AY ;Iff. et df- OcPRESLE;/»»• Y. OEPRESLE,Oat Is douieur de vous faire part de !a pertecruclle qu'ils viennent d'éprouver en la per¬sonne de

MsnsieurBeriiard-Jean-AndreOESAiNT-ANORfEliaecéde te 9 fevrier into, a 9 heures du ma¬iin, dans sa HP année, muni des saerementsde I'-Eglise,Et vous prient de bien vouloir assister a sesconvoi, seivce et inhumation, qui auront lieuto jcadi it courrnt, a 16 b. i/2 du matin, en1église Saint Michel, sa paroisseOn So reuntra au domicile inorlusire, rasdu Lycée, 15.

PfieiBiessoaria faattaeesas imaIII ne sera pas envoyé de lettrss d'mvi-tation, ie présent avis en tenant lieu

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aiivn.sn*

Jeudi

VendredlSamedi ... 13

3, Ed ds StrasoonrrrVOiTURES neri. 40Eievclctses "Tourists'"enhernment equipées d

Février

Football A«r«r!ationtfaore Athletic Club. — Matches du dimanehe 44jéviier 19,5 :Equipe p cmièred- Repos.Equipe seconde couire A. S. FrèSêric-Bellac-?er i|. a 3 beures, a Sanvic : Coupe liaion. Arbi-,re M Renier.Equipe troisième eontre P. L. Grsvllle t«i, ter¬rain du P.L.C., au Bois. a 2 h. 1/2 : Coupe Meyer.Beridez-vnus pour ies jouears a 1 b. 1/2 precise,sa kiosque de i'Hótel-de-ville.Équipe quafrieme eonire équipa cinqaième :Coupu Lemai'ch.ind, a 1 b. 1/4, a Sanvic. ArbitroM. Lbermitte. — L'eqvipe cinquième jouera en

1endrediOECES

Du 10 février.— StéphanieLE GLER,veuve 8AR-BEDETTE, 69 ans, sans profession, rue Rollon, 8;Henri MEHGIER, 41 ans, journaiier, rue de laGaff' , 1-.; Maria LEBIGRE, époiiss LESTRELIN, 51anr, sans profession, rue d E retat, 138; HenriBR0D1N, 65 ans, employé, rue de Bordeaux, 23 ;Micbaël HAYES, 22 ans, marin a bord du sb niaerPanama; Aimóe DANIEL, veuve . ROOSSEL,77ai'S, satii profession, Hospice Générat; Er.AieLE TOREL. 4 mois, rue Héféne, 48; Louis TOUT-FAlREj 1 mois 1/2, rue Dcnfert-Roeberean, 37 ;

Samedi ... 13

H » VHP

Jeudi... 11 5 45; 6 46Vendredl. . 12 6 45] 1 7 16 — —Samedi .. .13 7 16 I 1 7 30 — —.!Vur TROUV1LLE, les beures préoèdèes dun astê-rtsiivie ('), indiquent les départs pour ou de la JetêsPromeBade .En tas de maavais temps les départs penveut êtrssupprusee.

Feuilleton du PETIT HAVRE 4

lAilslitPAR

Tïoiari G-S"BIVl^LXl<r

PREMIÈRE PARTIE

, Et de ses denx mains pnissantes, it étreintia gorge de Lériot, la serre comme dans unélau.En cet instant tragique, ia porte de iasliainbre tourne doucement sursesgonds.Lc-s deux complices, toutentiers a leursi-nistre besogne, ne s'en aper^c.ivent point.Un jeune homine d'une vingtaine d'an-nées pénètre lentement dans la pièce. Ümarehe sur la pointe des pieds.II est grand, d'apparenee rebuste, élé¬gante. Blond eomme Moacal, aves les mè-mes yeux gris énigtnatiques ; la physiono-Hiie agréable.Une moustsebe naissante met une embre4 ses lèvres niinees.II s'arrète derrière le paravent, embrasse« un regard plus étenné que terrifié 1'hor-Sble scène. . . Aucune eontraetion ne trou-e 1'harmonie de ses traits.Torn a eonp, Lériot Ua permit.

I! croit comprendre vaguernent qu'un se-eonrs lui arrive.II ne peut plus parler ; mais ses mainsse lendent désespérémeat vers le jeunehomme.Ge geste slupéfie les deux complices.Us se retourneni ensemble, et, terroriséspar rapparition, ils abandonnent leur vie-time, reculent jusqu'a la feuêtre.Ils sont livides, frémissants.— Toi... toi, icil fait Gabrielle, aueomble de Peflroi.— A moi ... a moi ! . . . ïAie Lériot.Sa voix s'éteint aussitót, ses bras retom-bent inertes.Moneal, affoié, cherche è gagner la porte ;il veul fuir.Julien Lériot, sans faire un mouvementpour essayer de le retenir, dit seulement, lavoix tranquille ;— Moneal, vous perdez la tête !. . . Yousne pouvez partir en ce moment._A ces mots étranges, 1'amunt de Gabrielles'arrète net, comme médusé.Il regarde aveedes yeux fous le jeune homme qui s'em-presse d'all timer les bougies des flambeauxplaees sur la cheminée.Le sang-froid de Julien met le eomble èla stupéfaetion de Moneal, le déconeerte èce point qu'il ne eon?oit plus rien de précis,ne sait plus oü il est ni ce qui se passéexactement.— Allons.reprend JnHen, laissez mourireet homme en paix ; si vous n« vouleï pasqu'on vous accuse de sa mort 1Ce sent les dernières pareles que le mal-beureux Lériot peut entendre.Brusquement, son corps se souléve, se|«rdeum coöTuteioa Sg,

paapières s'entr'ouvrent une dernière fois,laissant voir ses prunelies révulsées, em-preintes eneored'une expression d'indicibleeffroi.Une éeume sanguinolente vient a seslèvres, d'oü sort un röle suprème.II retombe sur sa eouehe, inerte, lesmembres subitement délendus, les narinespineéés, -les yeux vitreux, flgés dans lenéant.— Fi ni !. . . prononee Julien.II reprend, d un ton éniginatique :— Gette fin était prévae ; les maladiesde coeur ne pardonnent pas !L'attitude bizarre du jeune homme para-ly-e sa mère.EUe s'écroule sur un siège, incapabled'arliculer un seul mot, le cerveaa désetn-paré par celto presence d'esprit extraordi¬naire.— C'est un malheur ! essaie de direMoneal, absolument déconeerte, lui aussi.Ge pauvre Lériot était e n proie a unecrise terrible...Nous n'avons pu le seeoarir assez tót.— A quoi bon ee mensonge inutile ?réplique froidement Julien ; je vous aivus. . .Puis, il s'approehe de sa mère, doat leregard fixe lui paralt empreint d'uneexpression de folie.— Ailons, dit—il, ajïez un peu plus d«sang-froid... Gè n'est pas le moment deperdre la tête 1. ..Aliez, j'ai deviné bien des eboses 1. . .Je sais fort bien que je ne suis pas le fti8de l'homme qui vient de mourir ; je eonaai»mon véritable père.Tl Tovpw*?éJéèj-kGabrieUfs.

— Le voici, continue Julien, en se tour-nant vers Moneal.Abstenez-vous tous deux d'explicationsinopportunes.Songez piutót a vos aiïaires ; aux nó-ttvs.— Lériot, est mort trop vite, dit alorsMon cm qui, dorniné par le calraé effrayantde son fiis, commence a se ressaisir.— Pourquoi cela ? demande timidementMme Lériot.— Paree qu'il n'a pas eu le temps de tes¬ter en ta faveur.— Ceci est fort heureux, intervient vi-vement Julien.Un testament m'strait enlevé. sans au-enn doute, uue partie de la fortune de celuiqui se croit aaon père.Je l'aurais beaucijjup regretté, pour l'exé-cution de certains projets personnels.— Mais eeei ruiue votre mère repritMoneal, qui n'ose pas encore tutoyer lejeune homme.— Yous faites erreor. . . Ma mère estaussi riche que moi. Ne va-t-eile pas tou¬cher une prime d'assttranee de cent millefrancs. . .— Tu savais cela ? demanda Mme Lériotstupéfaite.— Parblea. Depuis plusieurs anuées,déjè, mon pseudo-père m'avait confié eesecret. . .11 était bon, par conséquent naif.D'ailleurs, n'a vez- vous pas è escompter,de plus, la fortune du eotate de Montlouis ?Ne sera-t-elle pas un jour a votre dispo-«tion ; 4 la nótre, si vous le voulez ?El comme les deux complices oonsidèrent

croissant, 11 continue de sa voix trariquilie,déconcertante :— Je vous étonne, n'est-ce pas ?. . .C'est que, voyez-vous, j'avals prévu cer¬tains événements, notamment celui quivient de se produire. Depuis trois ans. jevous observe, je vous écoute... j'ai sur-pris tous vos secrets.Je tenuis a ètre trés reaseigaé sur ma si-tuution fature, sur le sort qui me serait ré¬servé par vous dans 1avenir.Je vous ai étndiés tous les deux, j'ai faitmoi-mème ma petite police et j'ai apprisaittsi la plupart des choses que vous espé-riez ine cacher.Je connaissais vos combinaisons, et jen'ai pas cherehé a les faire éehouer. Jeles approuvais peut-être même. puisque cemalheureux Lériot semblait eondamaé.La mailleure preuve e'est que je vous aidonné tout a l'heure un bon conseii.D'ailleurs, je reeonnais a cbacun devous le droit de mene.r sa vie comme ilTentend, au mieux de ses intéréts.Mais j'avais le devoir de ne pointlaisser eoinpromettre les miens.Ainsi, remettez-vous. ue redoutez rieade moi, du moins pour le moment.La eonnaissanee de vos agissemeuts mesera tout simplement une garantie pourI'avenir.Je vous l'ai dit tout è l'heure, j'ai for-mé des projets comme vous avez nourri lesvótres.Et nous pouvons, nous devons mêmenous entendre, nous aider mutuellement,si nous voulons réussir tous les trois.Doas,4 aeeeUebeareUagiqoe,^

et, je ie pense, inoubliable, nous pouvonsassoeier nos intéréts.Le voulez-vous ?— J'y consens, affirma timidement Ga¬brielle Lériot, dont Fétonnemeiit ne par-vient pas a se dissiper.— Le inoyen de faire autrement ? ditMotteai a son tour, en considérant son tilsavec une sorte d'adiniratiou étrange, pres-que respeetueuse.— Alors, marebé eonclu, reprend Ja-Hen.A présent, si vous m'en croyez, occu-pousriious du décédé.D'abord, vous, in in père, car enfin ilfaut bien que je vous donne ce noindans l'intimité, aliez-vous-en sans bruit.Dans Hue heure, je vous préviendraichez vous, par dépêche, du douloureuxéveuement qui nous frappe, ma mère etmoi.Vous revieodrez dans la soirée.Ah ! j'oubliais ; vous conserverez cettedépêche : elle peut être utile plus tardQuant a moi, je vais, avee 1'aide dema inère, établir de l'ordre dans cettachambre, et faire ensuite tout le néces¬saire.Mais ! qu'est-ce que ees débris de verre ?II y a done eu latte ?. . .A ces mots, Gabrielle Lériot pêlit, re^garda Moncal, comme pour implorer soaassistance, et trouver une explication.— Ce n'est rien, dit l'homme d'affaires,un accident simplement.Pourtant il faut ramasser cela, essuyer 1»parquet ; ia moindre trace pourrait être

&

3NOUVELLES MARITIMESLe st.fr. St Pierre, de Cette, est arr. a Oran, le$tèTLe st fr. Venezuela, ven. de Colon, etc., estjrr. a St-Nazaire, le 9 fêv., ft midi.Le oav.fr. Franco'Se-d'Ambroise ven. du Havre,est arr. a NewOi-stle (Aust.), le 28 janv.

RtarAgfapbie da 11 FévrlerHauteur 6 • 80• 6 • 88

1 a 48 — » 2-40a 29 — » 2 * 20N.L

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assez de force pour cela. . . Et, l'amenant èsa bouelte, il lui mit uu long, trés long bai-ser au front. . .— Si je réalise vos espérances, enfant,murmura-t-il d'une voix presque aussitrernblante que celle de Frinette, j'ert suisdivinement iteureux, puisque j'aurai éiéquelque chose dans votre bonheur. . . G'estmême moi qui l'aurai décidé, puisque per¬sonae n'ose tn'en parler. . . Gar e'est admi¬rable, cette conspiration de silence quevous avez tous faite autour de moi. . .— Oh !. . . bien malgré moi, Monsieur leduel— Je vous demande, enfant, de ne plusm'appeler Monsieur le due. . . car vous au-rez bientót le droit de rne parler eomme lefait mon tils. . . comme le font toutes mesfilles. . .— Oh !Monsieur !— Ghut !. . . Je ne me suis done pas trom-pé ?. . .— 0'n !. . . que j'ai lionte !— Personne rt'a a avoir honte entrenous. . . chacun a accompli son devoir...chacun a évoiué selon sa destinée, selonson caractère. . . Francis vous a aimée : dèsque vous l'avez su, vous avez voulu vousécarter de lui, paree que vous i'aimiezaussi... Francis, ayant pius de' conöariceen sa mère qu'en son père... 11mavait quetrop de rai-sonspour cela. . . s'est jeté a sespieds et a obtenu le commencement d'in-dulgence auquel il était bien l'orcé d'avoirrecours, tout d'abord. . . cette indulgence,dont vous u'aviez nul besoin, vous, puis¬que personne n'était plus digne que vousd'épouser mon öis. . Et pourtant. ma fem¬me, avec une conscience rigoureuse, etmalgré son immense désir de complaire ason flls, a voulu tout savoir de vous...tont,. . etcen'estquedevautlacertitude

abso'ue qu'elle agissait, loyalement, noble-ment, qu'elle s'est rangée du parti de sonüls. Dès ce moment, son influence est sigrande sur moi, qu'elle aurait pu me con-quérir aussi... Elle n'a pas voulu. .. ellen'a pas osé. . .» Et tout s'est passé entre nous deux,chère mignonne : dès l'instant oü je vous aivue. je vous ai aiinée. . . je seritais qu'unpetit quelque chose commengait entrenous. .. et e'est pour cela que je demandea ètre aimé, non pas plus que les autres,mais d'une fa(jon un peu différente, pareequ'il y a, entre nous, quelque chose qui n'aexisté qu'entre nous deux. . .» Est-ce que. lorsque vous avez vu Fran¬cis pour la première fois, vous ne vous êtespas déüée de lui ?. . . Est-ce qu'il ne vous amême pas un peu blessée par quelques sot-tes remarques ?. . . Ge grand dadais !. . .» Jecounais tous ces détails par ma fem¬me... Tandis que. entre vous et moi, <j'aété immédiat. . . Rappelez-vous done tou-jours, Frinette, que personne ne m'a faitvous aimer., e'est de moi seul que celaest venu.» Et personne ne m'a incité è faire cequejefais. A peine Francis se trouvait-ildevant moi, è cóté de vous, que je cornpre-nais le sens de graves entretiens que j'a-vais eus réceinment avec lui. . . Je devi-nais ce que l'on attendait de moi et qu'onne me demandait pas. . et ii se passa enmoi un combat que personne n'a connu, oüii m'arrivait d'éprouver de grandes indi¬gnations eontre vous. . .— G'est bien ce que je disais a Mme laducliesse ! balbutia-t-eiie.— Mais ce n'était pas long, Frinette,paree qu'aiors il me fallait vous trailerd'intrigante. . . ei u'ëtuit-ce pas de la der-nièreabsurdité üieutdt,du rcste,je

sentais qu'aucun choix de mon flls n'au-rait été supérieur k celui-ci... Et alors.quand je voyais combien et ma femme, etFrancis, et Malhardy étaient embarrasséspour réaliser ce prodige de faire monterune petite ouvrière au rang d'un due dePonte-Novo. je l'accomplissais, moi. cemiracie que vous aviez jugé irréalisableVous n'étiez déja jdus une garde-malade.. .vous étiez ma petite secrétaire. . . vous êtesaujourd'hui ma ollaboratrice. . . la coila-boratrice de mon flls. . . vous êtes devenuece « quelqu'uu » que vous avez taut ambi-tionne d'être. . .» Et quand ma femine commencera èrecevoir, dans la nouvelle installation quenous aborts nous créer è Paris, personnene trouvera surprenant que vous soyez aumilieu de nous, commeune amie. . .» Je dois vous avouer que je n'ai pasfait grand'ehose de bon dans ma vie ; maisj'ai la fierté de croire que, par ceia, je ra-ehète tcutes mes sottises 1. . .

*Ss #

Ce ne fut done pas la duchesse de Ponte-Novo qui arracha son .consenternent audue, ni Francis, comme il l'avait projeté...et ils n'eurent pas besoin de se jeter auxpieds du chef de familie. . . et maitre Mai-hardy, qui avait préparé ses argumentsles plus persuasits, n'eut pas a ies pro-noncer.Ge fat le due qui, lors de la naissancedu premier enfant de Stéphane et d'Emi-lienne, annonga a son tils qu'il estimaitque i'age était venu pour iui aussi de semarier. Et, avec toute son autorité, cornme,si Francis était capable de lui résister :— Je t'ai, du reste, dit il, choisi tafemine. Et j'ai me a croire que, malgré ton.espritd'iadépeadaaoe..t. §t I'espritd'ia-

dépendance dont elle est elie-tnême ani-inée. . . on s'inclinera devant ma volonté...Je demande a Mademoiselle Frinette devouloir bien ètre la future duchesse dePonte-Novo, et tu me déplairais souverai-rtement, mon flls, si tu ne l'aimais pas delout ton eoeur !. . .— Oh ! mon cher père ! s'écria Francis,en souriant et en pleurant.— Que vous êtes bon. mon ami ! lui ditla ducliesse, se prosternant presque devantlui. en joignant humbleinent ies mains,commeune coupahle.II tit l'étonné :— Ah ?a !. . . ma chère. . . que signifientce geste. . . cette attitude ?. . .De sa main vaiide, il la relevait, ajqu-tant tout bas :— Vous sembleriez presque... avoirquelque chose a vous reprocher '?. . .Elle ne répondit pas a ce moment ; maisdès que Francis et Frinette ne pouvaientplus Ies voir ni ies eniendre, dans leur joiede s'étreindre enfin, de se dire toutes lesparoles d'atnour qui Is avaient eu le cou¬rage de réfréuer jusqu'a cette heure — laduchesse balbutiait :— Votre si pnrfaite bonté, mon ami,m'emplit l'üme de remords. . . et. . . ce queje vats. .. ce que je dois vous avouer...quoi qu'en dise Malhardy, ne changera cer-tainement rieo a votre decision. . . Mais jene saurais plus avoir l'espriten repos, sije ne vous faisais ma confession tout en-tière . . .— Pauvre chère femme, que j'ai fait tantsouffrir. . . que j'avals pourtant si passion-néinent aimée 1... Vous vous imaginezdone avoir quelque tort vis-a-vis de moi,quand 1'unique mensonge que vous aurezaccompliea votrevie a'a étécauseque

par votre tendresse, votre peur de me dé-plaire?...— Dieu !. . . vous pouvez done savoir . . .déja ?. . . bégayait-elie, la gorge toute ser-rée.— II faut.bien, répondit—il trés plaisam-ment, que les lettres anonymes servent Iquelque chose !— On a osé ?. . . Qui. . . qui done ?. . .— N'allez pas soupconner quelqu'un quin'en est certainement pas coupable. . . carla vraie coupable, je la connais... je l'aiparfaitement vue. de ma feuètre, il y a unan. glissant furti vement, A la nuit, unelettre dans la boite de la grille. . . la lueurd un bee de gaz l'éclaira une seconde . .une demi-seconde, cela avait sufli. . Ginqminutes plus tard le concierge apportait lalettre. 1'unique lettre qui se trouva. casoir-lè, dans la boite. Que je plains ce pau¬vre Malhardyd'avoir eu cette vipere touteson existence auprès de Iui !. . . Hettreuse-ment, la voilé grand'mère, maiotenant :cela la ealmera peut-être un pen --. EJpuis. . . sa viiaine action a été si inutile iou plutöt, que dis-je ?. . . elle a été si utile,si bienfaisante t. . . Elle m'a expliqué pour-quoi j'avais adoré, en la voyant, cette Fri¬nette. . . pourquoi je n'avais pas pu me sé-parer d'etle... pourquoi je désirais tantqu'elle devint ma tille !. . .Et, ret'rouvant encore assez de forcepour étreindre la duchesse de ses deuimains : , , , J— Ne i'élait-elle pas, ma chere femme ï

FIN

Vu. par Nous, Ma ire de la Ville da Havre, poxtfla legalisation, de la signature 0. IHND0LETKajifoiée