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Soixante dixième année S 265 CINQ centimes le Numéro Mercredi 15 Novembre 1911 AU IMiMilsT Jn an 18 fr. mi 9 n Proif mois 4«5U LTVS£BT10!*S Annonces, la ligne Réclacces C.30 Laits diveià, ......... 0.75 Journal Politique, Littéraire, d'Intérêt local, d'Annonces Judiciaires et d'Avis Divers PARAISSANT TOUS LE^ J^URS, LE DIMANCHE EXCEPT h 'uonnement est renouvelé d'oitice ai, â TBipiraflOIl, les i em n «» ne gon t pa8 iiuiéi.Laquittaiiee e«t présentée il'abonné aan« rtâr*ageinr<i! priai LSJ «bonnement» et las Insertions doivent itri payés d'avance. I M.François Laurentie appelle l'atten- »ion des lecteurs de la Libre Parole sur la conquête sournoise que poursuit une laïcité tyrannique : j | « Entre l'école et les groupements électoraux, la République de gauche ne tient pas assez le petit jeune homme. Quand M. Petit ou M. Buisson gémis- sent sur l'adolescence « moralement abandonnée »,c'est de ceia surtout qu'ils se plaignent. Un peu plus de science j laïque, de morale laïque, d'éducation laïque, voilà ce qu'il faudrait à cet âge deshérité, dont les cléricaux s'empa- rent. | » Au lieu de la bonne graine, c'est la semence catholique qui trop souvent s'abat sur ces terres qu'on néglige. N'a- vons nous pas vingt fois entendu Laf-' ferre dénoncer les patronages, cercles d'études, maisons du peuple, les cu- rés attirent et retiennent par l'attrait de spectacles, lectures, jeux et conféren- ces, l'ancienne clientèle des écoles laï- ques ? I depuis deux ans surtout, tous lei leader*, tous les .journaux de la secte réclament donc, afin d'assurer le con- trepoison, de larges subventions budgé- taires pour les œuvres laïques postsco- laires... «Pour saisir, de l'école au régiment, i l'adolescence « moralement abandon- née »,il faut rendre obligatoire la post- scolarité. «Qu'est-ce qui empêcherait, disait »ldéjà;ei! langue barbare M. Steeg, que «l'action législative ne s'employât à «rendre obligatoire les cours d'adultes » pour les jeunes gens de treize à seize » ans? » j I » Y!Action a parlé de même à main- tes reprises. L'inspecteur général Mo sa Klein, dit Edouard l'élit, énumérait il y a dix-huit mois, dans un rapport trop peu ce-uni, les mesures à prendre pour organiser la réforme. Et l'on voit qu'au- jourd'hui la Ligue de l'Enseignement emboîte le pas, acceptant il est vrai l'àgti-limite de dix-sept ans,comme tran- saction entre M. Steeg qui le fixait àj seize et M. Petit qui l'élevait à dix huit. Ainsi tous les bons apôtres sont désor- mais d'accord sur le principe de l'obli- gation... » Mais l'enseignement potsoolaire esl déjà, dans la pensée do ses auteurs, et restera, comme l'autre, bien plus laiqua encore qu'obligatoire. Car vous penses bjeh qu'il serait considéré comme peu utile, sinon comme nuisible, d'organi- ser l'enseignement forcé des adultes si l'on n'espéiait pas loin inculquer un certain esprit, qui est le seul bon esprit. _ » 6'esrt ce que Klein-Petit n'a pas dis- simulé dans son rapport, le style al- lemand s'associe au jargon primaire T 0 "!'exprimer, avec les facéties les plus l'anees, les haines de l'alliée parvenu. Los essais postsçolaires « de la cure et du château », qu'est-ce que cela au re- gard d : « l'idéal vraiment national el * humain i, que ce cuistre préconise 1 Qiiiini aux créations laïques »elles-mè- jfies^ elles doivent être reprises, coor- données, dirigées par l'EL.t maçon, "■L'Klal seul r.sl eti i>ablc,<\'\i-\\,<\' 'dargil "en service public, fort et durable, dea » tentatives partout honorables, certes, "et réconfortantes, niais ici nombreu- » ses et réussissantes, clairsemées et » médiocres ». » L'Etat, seul capable, fixera donc l'organisation « méthodique et ration- nelle qui « s impose » pour ~ 'adulte de l'école au régiment, au mô- Hage et « plus largement » à la cité. » Gela nous promet encore de beaux jours. Ah ! jeunes gens el jeunes Mlles, v ons allez être bien gardés.- bien gar- rottés, bien endoctrinés, bS"fî talçï- •es !... 1 » L'Elal seul capab el Rappelons- n °us ce mot, qui. au surplus noua Prouve que nos propres capacités en Matière de patronats,de cours d'adultes 0l J de cercles d'études n'ont lias paru si . «K'igeables. mais qui porte en germe ? Cl iles les législations dracoiiieunesdont conduira | a Lig U e de l'Enseignement a dû, en oc j joijre, saluer de plusieurs batteries d'al •«tresse l'aurore entrevue. » Grande 'Victoire Quatre sœurs, remplissant avccmoJ destie, dans une des paroisses do Gom- piègne, leur œuvre de dévouement; el de sacrifice, ont été brutalement expulsées, bier matin, et jet es sur la grande rou- te. I lémarches, pé'itions, protestations., tout fut inutile. L'ordre donné par la franc-maçonnerie a été exécuté. / Le régime est sauvé. Contre DES PETITES-SOEURS .Nimesi. TT7 Une manifaslati-,n a.eu lien dimanche après-midi conIre l'expulsion des Petites-Sœurs des pauvres. Les manifestants se sont rendus, aux cris de: « Vivent les Sœurs! » devant la préfecture. Une délégation a remis au préfet une protestation contre l'expulsion des Sœurs. Aucun incident grave ne s'est produit. Une dizaine d'arrestations ont été opérées pour rébellion aux agents. A Wll î i! ! ii 1 ■■ i: Il n On sait que les électeurs de M. Briand et ceux des autres députés de la Loire ont mis en demeure leurs mandataires législatifs d'avoir à faire au ministore et à la direction des ! omaines telles dé- marches qu'il appartiendra pour que que les l'alites- œu'rs gardes-malades des pauvres ne soient pas inquiétées pour le innm mt. Une d.épê lie annonce que ces démar- ches sont activement menées. Le minis- tre s'est montré favorable au sursis. M. Jean Neyret, maire de Saint-Etienne, a Vn. de son côté, .M. le directeur des Do- maines, et on assure que, parmi les moyens en vue d'arriver à une solution, tout en s'iuelinanl devant la loi, figure celui de l'acquisition de l'immeuble ac- tuellement occupé par les religieuses par une association populaire. MM. I riaiid, Ijoudoiut, Laurent, Au- diil'red, Arbel, députés, et M. Neyret, maire,ont parlé de ce projet à M. Malvy, qui paraît disposé à y souscrire. ' Grenoble. Le Congrès a réuni de nombreux délégués de plus de 200 comi- tés du département. Au cours du banquet, des toasts ont été portés par MM: l'iou, Salvetti et Di- day. À deux heures et demie à l'Eldorado, M. Jacqu s l'iou a lait le procès de l'a- narchie, de l'incohérence et de la tyran- nie gouvernementales. II a préconisé un changement de régi .no dans la Répu- blique, par la réforme électorale d'a- bord, et la réforme constitutionnelle en- suite. . . M. Massabuau a dressé le bilan des gabegies du Bloc. M. de Ludre traduit les impressions réconfortantes qu'il a ressenties en pré- sence de forn.étédes populations lor- raines au moment le plus critique du conllit franco allemand. M.Xavierde ùlagallon clôt la réunion en parlant du réveil français, qui pré- sage encore de beaux jours à notre payu. Une Honte De VEclnii; sur l'inauguration du buste de Zola à Aix : « Le très modeste éc'at de cette fête en réduit singulièromei.l la portée, si Ton songe surtout à ce qu'elle eût pu-être en r d'autres temps qui ne sont pas siloin. Mais il nous appartient de ne point la laisser passer inaperçue. I » qu'il soit,sous quelque prétexte, et si timidement qu'on l'inaugure, un monument à Zola est toujours un monu- ment à Zola, un hommage à un homme indigne. Le droit de protester contre une tello°honte ne se prescrit pas. Ge Zola imponulaire et détesté, on voudrait d'ailleurs l'imposer à Paris. ;| f » La cérémonie d'Aix n'est en quelque sorte qu'un travail d'approche, et cest pourquoi il est utile de la signaler. » i La Giierrejalo-Tirp 1 D<tf<3nNe «le boni!»»r<ler Snlonfqao Vienne. On s'attend, a très bref délai, à une opéra ion italienne dans la mer Egée. Le griiivernéin'èni turc,croyant, que Saloniquo était menacée, a pris dos mesu- res pour assurer la défense de ce port. j Le gouvernement auslro hongrois a fait savoir à l'Italie qu'il ne pourrait souscrire à un bombardement évenlu I de Saloni- quo. Toute la presse de Vienne proleste par avance contre colle éventualité. L extension «les opei sillons ita- lien Rome. L'extension des opérations do guerre dans la nier 15 ;éo semblé être im- minente. Les opé'njlïotri fjfii devaient com- mencer le 10 écoulé, ont élé retardées jus- q'iï'n iniiTiït'éîliinf, pour permettre aux puis- sances de faire pression sur le gouverne- ment ottoman. Un (ornïllonr tm-e ï:i:joie"tnnt Rome. Les torpilleurs stationnés à Taienteei. à lïrinflisi, son!, partis à la re- Ch.i'rciio d'un torpilleur Ion: opérant dans la mer Ionienne qui failfîl capturer le na- vire italien « l'eneela » et donna la chasse à plusieurs autres bâtiments, lié torpilleur turc doit être le môme quo celui qui échappa près de Provcza a la di- vision navale du duc des Ahruzzes. Une non v.-5 Je attaque tin H Turcs Tripoli. Dimanche mutin, à six heu- res, :I00 cavaliers et un millier do fantas- sins arabes ont fait line démonstration sur le Iront sud, en face de Mosri el de irou- mëliane. lis ont été ropoussés par une violonto fusillade et une cenonnadeet se sont reti- rés en passant (lovant Giuvr^aresh, ils ont été poursuivis par les obus d'un cui- rassé embossô dans la rade ouest. I.es allacliés militaires éiraiigers ont quillé Tripoli (lîîii inc'ne oir. I/ni'SÈi'inn t Son <Sn |ii'oteeioi*:it IV ne:» i* Tanger.— ho cliargé d'all'aires do France à Tangora reçu une lettre chérilieune l'in- formant de la ominalion d'EI-Mokrl au posle de grand-vi/.ir. i Ollo no min ni ion, transmise à Paris à El Mokri par l'intermédiaire de la légation d" France, constitue la premièro affirma- tion du protectorat français. IV « Epsiesl-It."- nu » piVi-'it ixn IWaroo Toulon. Le cro'sonr cuirassé « Ernest- Renan » part à 4 heures pour rallier sa divi- sion en partance pour le Maroc. Ohute d'un Aviateur Toulouse. l/aviateur Brindejonc dos Moulinais était, parti dimanche vers trois heures du stade des Ponts des-Jumeaux, pour voler sur la ville avec son mono- plan. Vers 3 h. 30, après avoir fait le tour do Toulouse, Brindejonc est tombé à peu de disU.nce de son point, de départ, sur la toi- tuîv de IVcoto des Minimes. L'aviateur vait emporté avec lui des prospectus q i'il devait lancer. Un paquet de prospectus se délaoba Gt vint boucher le tuyau conduisant l'air au carburateur : la cbuto-so nroduisil aussitôt. L'aviateur, qui s'est blesse à la tète, a été soigné d'a- bord dans] une maison voisino, puis trans- porté ensuite chez M-. (jas.Lanet. I.a vie do Briiut joac n'est pas en (Jifii. ger. L'appareil est fortement endommagé.- ' Ui buste a'£mife Zola Aix en-Provence. On à inauguré di- manche, à Aix, un. monument élevé à la mémoire d'Emile Zola. Au début de la cérémonie, au moment M. l'ayot, lecteur de l'Académie d'Aix, ti rmiiniit le discours pif lequel il remettait à bj vilh! le monuni ni, des coii|is de sif- ffots partirent de divers points et l'encoin- te fut envahie par de nombreux jeunes gens qui ffi'opj pf uvoir sur les assistants des paiiiilons multicolores contenant des appréciations plutôt sévères sur l'œuvro ue l'auteur des « Rougon Macqnarl ». 1 La gendarmerie à cheval dut charger pour dissiper les manitoslants. Plusieurs arrestations furent opérées. ! l.a cérémonie continua dans un calmo relatif. UA.rt chzétien Paris. L'Exposition Inlernationaio d'Art chréllon moderne, organisée par la Société de Suint Jean au Pavillon de Mar- san, s'ouvrira le 15 novembre prochain, llgr Artîotlo visitera l'exposition le mardi,! 14- novembre, à 11 Innues. L'Exposition montrera combien est vi- vant l'art chrétien à l'étranger comme en France el celle manifestation s'annonce comme devant êlre d'un très haut et rare intérêt. TJne interpellation Paris. M. Bouge, député des Bouches- du Rhône, vient d'aviser le Président du Conseil qu'il l'interpellerait sur certaines déclarations faites pa- te ministre des Af- faires étrangères à la commission des Af- faires extérieures ~t sur le désordre qu'elles ont révélé dans IQ? sorvicos administratif! du Ministère. [ ÉLECTIONS AU CONSEIL GÉNÉRAL, Annecy. M. Baud, conservateur, a été élu dimanche conseiller général du canton de Biot, par 8b2 voix contre 430 à M. Bou- vier, avocat, républicain do gauche. Ghàlons-sur-Marno. M. Buirelte, radi- cal, a été élu dimanche conseiller général du canton de Suippes, pir 1374 voix sur 1533 votants et 2333 inscrits II s'agissait de remplacer M. Loche, radical. LA MUNICIPALITÉ D'ELBEUF El lien f. Les électeurs d'Elheuf étaient convoqués dimanche à l'effet d'élire deux conseillers municipaux dont l'un en rem- placement do M. Mouchol, député, décédé dans les tragiques circonstances qu'on sait. MM. Jules Harenl et Armand Perler, can- didats de défense des intérêts clbeuviens, patronnés pur un comité républicain mo- déré, ont é:i- élus par 1.816 et 1.792 voix, conlro 1.214 voix à chacun de leurs adver- saires radicau.c-socialistes. Aux élections de 1008, la liste de M. Mou- chol avait élé élue sans qu'une lislo rivale lui fût oonosée. La Révolution en Chine Yu;in SliI K»ï Ira à Pékin Pékin.— Dimanche matin, le gouverne- ment a échangé de nouveau des dépêches avec Yuan Shi K"ï; celui-ci a consenti a venir à Pékin pour s'entretenir de la si- tuation. ! A Moukden, les troupes et les habitants oui formé une société do défonse, ce qui équivaut presque à l'indépendance. | Au cours de la révolte, lo gouverneur, sa femme, ses fils ettronte Maiiuchous ont été décapités. i Ue») impérialialcN a Nimkiiig Nanking. Les impérialistes ont l'avan- tage à Nanking. Ils oui repris les posilions perdues. Le succès 'les impérialistes est attribué au découm;: n ni des révolution- naires dont les nfi! ns sont épuisées, età la peur causée par ie massacre des ha- bitants eflectuô samedi par les Mandchous. A la Présidence du Conseil, M. Caillaux, président du Conseil, a reçu lundi malin M.Biipst, directeur des affaires politiques au ministère des Affaires étran- gères, on congé. Lo président du Conseil a on outre con- féré avec MM. Messimy, ministro de .a Guerre et Cruppi, ministre do la Justice ; Il a reçu on plus un certain nombre de préfets. ' Incident Russo-Persan I Téhéran. La Russie a présenté une nouvelle note renouvelant sa demande concernant le retrait des gendarmes de la trésorerie, de la propriété de Shua es sul- taneh, et la présentation d'excuses à la légation par le ministre des amures étran- gères. La note était accompagnée d'uno décla- ration verbale disant qu'à moins que sa- tisfaction immédiate no fût accordée à la Russie,les relations ù) I miatiquos seraient aussitôt rompues. Tout lo ministère a démissionné, ainsi que le régent. Aucun ministre no consent à faire des excuses à la légation de Russie, et on no voit pas bien comment ur. nou- veau cabinet pourrait être constitué dans les quarante huit heures, i L'aclion du gouvernement russe cause ici une très grande surprise. Le voyage du Roi d'Angleterre I Londres.— Une note communiquée aux Journaux dit qu'au moment du passage dans les eaux turques du « Medina » con- duisant lo roi et la rei->o d'Angleterre aux Indes, le gouvernement '-ire fera rallumer spécialement les pliai s «. oints à cause do la uuerro. . '| l! UN PÈLERINAGE PATRIOTIQUE Paris. Le septième congrès annuel des Vétérans dos armées de terre et do mer a été clôturé, dimanche matin, par un pèle- rinage patriotiquo au monument de la Dô- lense de Courhevoie. i Le gouverneur militaire de Paris assis- tait à cette cérémonie et les musiques du 101* et du 119" d'infanterie rendaient les honneurs. i I Devant le monument. le nrésident aénê. ' rat, M. Sansbœuf, prononça un vibrant discours patriotique, et le poèlo Grand- mou gin récita avec talent un poème do circonstance : l'Ame française. | A une heure, un banquet réunissait au I Salon des Familles les membres et les amis de la société. | M. Messimy, ministre do la guerre, féli- cita les dirigeants de la société des Vété- rans,qu'ils considère comme un conserva- toire des vertus militaires. I II parla ensuito de la médaille de 1870. ! M. Messimy a remis do nombreuses dis- tinctions honorifiques. / La Tranquillité à Tuuis I.n Nftundon ( Tunis.La villo est calme. Los (talions manifestent cependant une certaine agita- tion. j Lo général Pistor vient do puhlior un ordre du jour do félicitations aux trou- pes . i Des délégations d'indigènes sont venues au gouvernement protesLer do leur loya- lisme. j| Les journaux locaux donrindent quo les garnisons de Tunisie soient renforcées. | On croit que do l'argonlavailélédislribué aux ôm OU tiers, car plusieurs des individus arrêtés ont été trouvés porteurs de soin- ] mes importantes. La justice l'ail une en- quête à ce sujet. E.«\s cirreHtatioiiN ' Tunis.Parmi les cinq indigènes arrê- tés, l'un Salem 1! iccoucli a été reconnu par un brigadier el plusieurs agents. Ce serait lui qui, tandis (pie M. Franchi courait, l'aurait aballu d'un coup de gourdin. Un autre, Abdallah bon Mohamed, ost accusé pur plusieurs témoins d'avoir par- ticipé à l'assassinat de M. Franchi, du l'ac- teur Prayard el d'un Italien. Un Italien a été arrêté dans lo quartier de liardjedid pour coup de revolver tiré Biir un indigène. Une vingtaine d'arrestations ont été opé- rées pour port d'armes. L,'A.fïnire Uerbette ! Paris. Le ministère des All'airos étran- gères communique la noie suivanle : « Un journal du soir (le Temps) a publié une nolo contenant un cerlaiu nombre d'accusations nui visent M. Uer- bette, chef de cabinet du ministère des Af- faires étrangères. i » M. Herbelte oppose lin démenti com- plet et catégorique aux accusations por- tées contro lui et a demandé à M. de Sel- ves de faire procédera une enquête pour en établir le mal-fondé. » LA GRÈVE DES CARRIERS , Paris. Des mesures d'ordre importan- tes ont élé |u ises lundi malin dans les nombreuses communes a éclaté la.

La Giierrejalo-Tirparchives.ville-saumur.fr/_depot_amsaumur/_depot_arko/fonds/echo_saumur... · _ » 6'esrt ce que Klein-Petit n'a pas dis-simulé dans son rapport, où le style al-lemand

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Soixante dixième année — S 265 CINQ centimes le Numéro Mercredi 15 Novembre 1911

AU IMiMilsT

Jn an 18 fr.

mi 9 n

Proif mois 4«5U

LTVS£BT10!*S

Annonces, la ligne

Réclacces i« C.30

Laits diveià, — ......... 0.75

Journal Politique, Littéraire, d'Intérêt local, d'Annonces Judiciaires et d'Avis Divers PARAISSANT TOUS LE^ J^URS, LE DIMANCHE EXCEPT h

'uonnement est renouvelé d'oitice ai, â TBipiraflOIl, les i em n«» ne gont pa8 iiuiéi.—Laquittaiiee e«t présentée il'abonné aan« rtâr*ageinr<i! priai LSJ «bonnement» et las Insertions doivent itri

payés d'avance.

I M.François Laurentie appelle l'atten-»ion des lecteurs de la Libre Parole sur la conquête sournoise que poursuit une laïcité tyrannique : j

| « Entre l'école et les groupements électoraux, la République de gauche ne tient pas assez le petit jeune homme. Quand M. Petit ou M. Buisson gémis-sent sur l'adolescence « moralement abandonnée »,c'est de ceia surtout qu'ils se plaignent. Un peu plus de science

j laïque, de morale laïque, d'éducation laïque, voilà ce qu'il faudrait à cet âge deshérité, dont les cléricaux s'empa-rent.

| » Au lieu de la bonne graine, c'est la semence catholique qui trop souvent s'abat sur ces terres qu'on néglige. N'a-vons nous pas vingt fois entendu Laf-' ferre dénoncer les patronages, cercles d'études, maisons du peuple, où les cu-rés attirent et retiennent par l'attrait de spectacles, lectures, jeux et conféren-ces, l'ancienne clientèle des écoles laï-ques ? I depuis deux ans surtout, tous lei leader*, tous les .journaux de la secte réclament donc, afin d'assurer le con-trepoison, de larges subventions budgé-taires pour les œuvres laïques postsco-laires...

«Pour saisir, de l'école au régiment, i l'adolescence « moralement abandon-née »,il faut rendre obligatoire la post-scolarité.

«Qu'est-ce qui empêcherait, disait »ldéjà;ei! langue barbare M. Steeg, que «l'action législative ne s'employât à «rendre obligatoire les cours d'adultes » pour les jeunes gens de treize à seize » ans? » j

I » Y!Action a parlé de même à main-tes reprises. L'inspecteur général Mo sa Klein, dit Edouard l'élit, énumérait il y a dix-huit mois, dans un rapport trop peu ce-uni, les mesures à prendre pour organiser la réforme. Et l'on voit qu'au-jourd'hui la Ligue de l'Enseignement emboîte le pas, acceptant il est vrai l'àgti-limite de dix-sept ans,comme tran-saction entre M. Steeg qui le fixait àj seize et M. Petit qui l'élevait à dix huit. Ainsi tous les bons apôtres sont désor-mais d'accord sur le principe de l'obli-gation...

» Mais l'enseignement potsoolaire esl déjà, dans la pensée do ses auteurs, et restera, comme l'autre, bien plus laiqua encore qu'obligatoire. Car vous penses bjeh qu'il serait considéré comme peu utile, sinon comme nuisible, d'organi-ser l'enseignement forcé des adultes si l'on n'espéiait pas loin inculquer un certain esprit, qui est le seul bon esprit.

_ » 6'esrt ce que Klein-Petit n'a pas dis-simulé dans son rapport, où le style al-lemand s'associe au jargon primaire T0"!'exprimer, avec les facéties les plus l'anees, les haines de l'alliée parvenu. Los essais postsçolaires « de la cure et du château », qu'est-ce que cela au re-gard d : « l'idéal vraiment national el * humain i, que ce cuistre préconise 1 Qiiiini aux créations laïques »elles-mè-jfies^ elles doivent être reprises, coor-données, dirigées par l'EL.t maçon, "■L'Klal seul r.sl eti i>ablc,<\'\i-\\,<\' 'dargil "en service public, fort et durable, dea » tentatives partout honorables, certes, "et réconfortantes, niais ici nombreu-» ses et réussissantes, là clairsemées et » médiocres ». ■

» L'Etat, seul capable, fixera donc l'organisation « méthodique et ration-nelle qui « s impose » pour ~ 'adulte de l'école au régiment, au mô-Hage et « plus largement » à la cité.

» Gela nous promet encore de beaux jours. Ah ! jeunes gens el jeunes Mlles, vons allez être bien gardés.- bien gar-rottés, bien endoctrinés, bS"fî talçï-•es !...

1 » L'Elal seul capab el Rappelons-n°us ce mot, qui. au surplus noua Prouve que nos propres capacités en Matière de patronats,de cours d'adultes 0lJ de cercles d'études n'ont lias paru si . «K'igeables. mais qui porte en germe ?Cliles les législations dracoiiieunesdont

conduira

|aLigUe de l'Enseignement a dû, en oc j joijre, saluer de plusieurs batteries d'al •«tresse l'aurore entrevue. »

Grande 'Victoire Quatre sœurs, remplissant avccmoJ

destie, dans une des paroisses do Gom-piègne, leur œuvre de dévouement; el de sacrifice, ont été brutalement expulsées, bier matin, et jet es sur la grande rou-te. I lémarches, pé'itions, protestations., tout fut inutile. L'ordre donné par la franc-maçonnerie a été exécuté. /

Le régime est sauvé.

Contre DES PETITES-SOEURS

.Nimesi. TT7 Une manifaslati-,n a.eu lien dimanche après-midi conIre l'expulsion des Petites-Sœurs des pauvres.

Les manifestants se sont rendus, aux cris de: « Vivent les Sœurs! » devant la préfecture.

Une délégation a remis au préfet une protestation contre l'expulsion des Sœurs. Aucun incident grave ne s'est produit. Une dizaine d'arrestations ont été opérées pour rébellion aux agents.

A Wll î i! ! ii 1 ■■ i: Il n On sait que les électeurs de M. Briand

et ceux des autres députés de la Loire ont mis en demeure leurs mandataires législatifs d'avoir à faire au ministore et à la direction des ! omaines telles dé-marches qu'il appartiendra pour que que les l'alites- œu'rs gardes-malades des pauvres ne soient pas inquiétées pour le innm mt.

Une d.épê lie annonce que ces démar-ches sont activement menées. Le minis-tre s'est montré favorable au sursis. M. Jean Neyret, maire de Saint-Etienne, a Vn. de son côté, .M. le directeur des Do-maines, et on assure que, parmi les moyens en vue d'arriver à une solution, tout en s'iuelinanl devant la loi, figure celui de l'acquisition de l'immeuble ac-tuellement occupé par les religieuses par une association populaire.

MM. I riaiid, Ijoudoiut, Laurent, Au-diil'red, Arbel, députés, et M. Neyret, maire,ont parlé de ce projet à M. Malvy, qui paraît disposé à y souscrire.

' Grenoble. — Le Congrès a réuni de nombreux délégués de plus de 200 comi-tés du département.

Au cours du banquet, des toasts ont été portés par MM: l'iou, Salvetti et Di-day.

À deux heures et demie à l'Eldorado, M. Jacqu s l'iou a lait le procès de l'a-narchie, de l'incohérence et de la tyran-nie gouvernementales. II a préconisé un changement de régi .no dans la Répu-blique, par la réforme électorale d'a-bord, et la réforme constitutionnelle en-suite. . .

M. Massabuau a dressé le bilan des gabegies du Bloc.

M. de Ludre traduit les impressions réconfortantes qu'il a ressenties en pré-sence de là forn.étédes populations lor-raines au moment le plus critique du conllit franco allemand.

M.Xavierde ùlagallon clôt la réunion en parlant du réveil français, qui pré-sage encore de beaux jours à notre payu.

Une Honte De VEclnii; sur l'inauguration du

buste de Zola à Aix : « Le très modeste éc'at de cette fête en

réduit singulièromei.l la portée, si Ton songe surtout à ce qu'elle eût pu-être en r d'autres temps qui ne sont pas siloin. Mais il nous appartient de ne point la laisser passer inaperçue.

I » Où qu'il soit,sous quelque prétexte, et si timidement qu'on l'inaugure, un monument à Zola est toujours un monu-ment à Zola, un hommage à un homme indigne. Le droit de protester contre une tello°honte ne se prescrit pas. Ge Zola imponulaire et détesté, on voudrait d'ailleurs l'imposer à Paris. ;|

f » La cérémonie d'Aix n'est en quelque sorte qu'un travail d'approche, et cest pourquoi il est utile de la signaler. » i

La Giierrejalo-Tirp1 D<tf<3nNe «le boni!»»r<ler Snlonfqao

Vienne. — On s'attend, a très bref délai, à une opéra ion italienne dans la mer Egée. Le griiivernéin'èni turc,croyant, que Saloniquo était menacée, a pris dos mesu-res pour assurer la défense de ce port. j

Le gouvernement auslro hongrois a fait savoir à l'Italie qu'il ne pourrait souscrire à un bombardement évenlu I de Saloni-quo. Toute la presse de Vienne proleste par avance contre colle éventualité.

L extension «les opei sillons ita-lien

Rome. — L'extension des opérations do guerre dans la nier 15 ;éo semblé être im-minente. Les opé'njlïotri fjfii devaient com-mencer le 10 écoulé, ont élé retardées jus-q'iï'n iniiTiït'éîliinf, pour permettre aux puis-sances de faire pression sur le gouverne-ment ottoman.

Un (ornïllonr tm-e ï:i:joie"tnnt Rome. — Les torpilleurs stationnés à

Taienteei. à lïrinflisi, son!, partis à la re-Ch.i'rciio d'un torpilleur Ion: opérant dans la mer Ionienne qui failfîl capturer le na-vire italien « l'eneela » et donna la chasse à plusieurs autres bâtiments,

lié torpilleur turc doit être le môme quo celui qui échappa près de Provcza a la di-vision navale du duc des Ahruzzes. Une non v.-5 Je attaque tin H Turcs

Tripoli. — Dimanche mutin, à six heu-res, :I00 cavaliers et un millier do fantas-sins arabes ont fait line démonstration sur le Iront sud, en face de Mosri el de irou-mëliane.

lis ont été ropoussés par une violonto fusillade et une cenonnadeet se sont reti-rés en passant (lovant Giuvr^aresh, où ils ont été poursuivis par les obus d'un cui-rassé embossô dans la rade ouest.

I.es allacliés militaires éiraiigers ont quillé Tripoli (lîîii inc'ne oir.

I/ni'SÈi'inn t Son <Sn |ii'oteeioi*:it IV a» ne:» i*

Tanger.— ho cliargé d'all'aires do France à Tangora reçu une lettre chérilieune l'in-formant de la • ominalion d'EI-Mokrl au posle de grand-vi/.ir. i

Ollo no min ni ion, transmise à Paris à El Mokri par l'intermédiaire de la légation d" France, constitue la premièro affirma-tion du protectorat français. IV « Epsiesl-It."- nu » piVi-'it ixn IWaroo

Toulon. — Le cro'sonr cuirassé « Ernest-Renan » part à 4 heures pour rallier sa divi-sion en partance pour le Maroc.

Ohute d'un Aviateur Toulouse. — l/aviateur Brindejonc dos

Moulinais était, parti dimanche vers trois heures du stade des Ponts des-Jumeaux, pour voler sur la ville avec son mono-plan.

Vers 3 h. 30, après avoir fait le tour do Toulouse, Brindejonc est tombé à peu de disU.nce de son point, de départ, sur la toi-tuîv de IVcoto des Minimes.

L'aviateur vait emporté avec lui des prospectus q i'il devait lancer. Un paquet de prospectus se délaoba Gt vint boucher le tuyau conduisant l'air au carburateur : la cbuto-so nroduisil aussitôt. L'aviateur, qui s'est blesse à la tète, a été soigné d'a-bord dans] une maison voisino, puis trans-porté ensuite chez M-. (jas.Lanet.

I.a vie do Briiut joac n'est pas en (Jifii. ger.

L'appareil est fortement endommagé.- '

Ui buste a'£mife Zola

Aix en-Provence. — On à inauguré di-manche, à Aix, un. monument élevé à la mémoire d'Emile Zola.

Au début de la cérémonie, au moment où M. l'ayot, lecteur de l'Académie d'Aix, ti rmiiniit le discours pif lequel il remettait à bj vilh! le monuni ni, des coii|is de sif-ffots partirent de divers points et l'encoin-te fut envahie par de nombreux jeunes gens qui ffi'opj pf uvoir sur les assistants des paiiiilons multicolores contenant des appréciations plutôt sévères sur l'œuvro

ue l'auteur des « Rougon Macqnarl ». 1 La gendarmerie à cheval dut charger

pour dissiper les manitoslants. Plusieurs arrestations furent opérées. !

l.a cérémonie continua dans un calmo relatif.

UA.rt chzétien Paris. — L'Exposition Inlernationaio

d'Art chréllon moderne, organisée par la Société de Suint Jean au Pavillon de Mar-san, s'ouvrira le 15 novembre prochain, llgr Artîotlo visitera l'exposition le mardi,! 14- novembre, à 11 Innues.

L'Exposition montrera combien est vi-vant l'art chrétien à l'étranger comme en France el celle manifestation s'annonce comme devant êlre d'un très haut et rare intérêt. ■

TJne interpellation Paris. — M. Bouge, député des Bouches-

du Rhône, vient d'aviser le Président du Conseil qu'il l'interpellerait sur certaines déclarations faites pa- te ministre des Af-faires étrangères à la commission des Af-faires extérieures ~t sur le désordre qu'elles ont révélé dans IQ? sorvicos administratif! du Ministère. [

ÉLECTIONS AU CONSEIL GÉNÉRAL,

Annecy. — M. Baud, conservateur, a été élu dimanche conseiller général du canton de Biot, par 8b2 voix contre 430 à M. Bou-vier, avocat, républicain do gauche.

Ghàlons-sur-Marno. — M. Buirelte, radi-cal, a été élu dimanche conseiller général du canton de Suippes, pir 1374 voix sur 1533 votants et 2333 inscrits II s'agissait de remplacer M. Loche, radical.

LA MUNICIPALITÉ D'ELBEUF El lien f. — Les électeurs d'Elheuf étaient

convoqués dimanche à l'effet d'élire deux conseillers municipaux dont l'un en rem-placement do M. Mouchol, député, décédé dans les tragiques circonstances qu'on sait.

MM. Jules Harenl et Armand Perler, can-didats de défense des intérêts clbeuviens, patronnés pur un comité républicain mo-déré, ont é:i- élus par 1.816 et 1.792 voix, conlro 1.214 voix à chacun de leurs adver-saires radicau.c-socialistes.

Aux élections de 1008, la liste de M. Mou-chol avait élé élue sans qu'une lislo rivale lui fût oonosée.

La Révolution en Chine Yu;in SliI K»ï Ira à Pékin

Pékin.— Dimanche matin, le gouverne-ment a échangé de nouveau des dépêches avec Yuan Shi K"ï; celui-ci a consenti a venir à Pékin pour s'entretenir de la si-tuation. !

A Moukden, les troupes et les habitants oui formé une société do défonse, ce qui équivaut presque à l'indépendance. |

Au cours de la révolte, lo gouverneur, sa femme, ses fils ettronte Maiiuchous ont été décapités. i

Ue») impérialialcN a Nimkiiig

Nanking. — Les impérialistes ont l'avan-tage à Nanking. Ils oui repris les posilions perdues. Le succès 'les impérialistes est attribué au découm;: n ni des révolution-naires dont les nfi! ns sont épuisées, età la peur causée par ie massacre des ha-bitants eflectuô samedi par les Mandchous.

A la Présidence du Conseil,

M. Caillaux, président du Conseil, a reçu lundi malin M.Biipst, directeur des affaires politiques au ministère des Affaires étran-gères, on congé.

Lo président du Conseil a on outre con-féré avec MM. Messimy, ministro de .a Guerre et Cruppi, ministre do la Justice ; Il a reçu on plus un certain nombre de préfets. '

Incident Russo-Persan

I Téhéran. — La Russie a présenté une nouvelle note renouvelant sa demande concernant le retrait des gendarmes de la trésorerie, de la propriété de Shua es sul-taneh, et la présentation d'excuses à la légation par le ministre des amures étran-gères.

La note était accompagnée d'uno décla-ration verbale disant qu'à moins que sa-tisfaction immédiate no fût accordée à la Russie,les relations ù) I miatiquos seraient aussitôt rompues.

Tout lo ministère a démissionné, ainsi que le régent. Aucun ministre no consent à faire des excuses à la légation de Russie, et on no voit pas bien comment ur. nou-veau cabinet pourrait être constitué dans les quarante huit heures,

i L'aclion du gouvernement russe cause ici une très grande surprise.

Le voyage du Roi d'Angleterre I

Londres.— Une note communiquée aux Journaux dit qu'au moment du passage dans les eaux turques du « Medina » con-duisant lo roi et la rei->o d'Angleterre aux Indes, le gouvernement '-ire fera rallumer spécialement les pliai s «. oints à cause do la uuerro. . '|

l!

UN PÈLERINAGE PATRIOTIQUE Paris. — Le septième congrès annuel des

Vétérans dos armées de terre et do mer a été clôturé, dimanche matin, par un pèle-rinage patriotiquo au monument de la Dô-lense de Courhevoie.

i Le gouverneur militaire de Paris assis-tait à cette cérémonie et les musiques du 101* et du 119" d'infanterie rendaient les honneurs. i

I Devant le monument. le nrésident aénê. ' rat, M. Sansbœuf, prononça un vibrant discours patriotique, et le poèlo Grand-mou gin récita avec talent un poème do circonstance : l'Ame française.

| A une heure, un banquet réunissait au I Salon des Familles les membres et les amis de la société.

| M. Messimy, ministre do la guerre, féli-cita les dirigeants de la société des Vété-rans,qu'ils considère comme un conserva-toire des vertus militaires.

I II parla ensuito de la médaille de 1870. ! M. Messimy a remis do nombreuses dis-tinctions honorifiques. /

La Tranquillité à Tuuis I.n Nftundon

( Tunis.— La villo est calme. Los (talions manifestent cependant une certaine agita-tion.

j Lo général Pistor vient do puhlior un ordre du jour do félicitations aux trou-pes .

i Des délégations d'indigènes sont venues au gouvernement protesLer do leur loya-lisme.

j| Les journaux locaux donrindent quo les garnisons de Tunisie soient renforcées.

| On croit que do l'argonlavailélédislribué aux ôm OU tiers, car plusieurs des individus arrêtés ont été trouvés porteurs de soin-

] mes importantes. La justice l'ail une en-quête à ce sujet.

E.«\s cirreHtatioiiN

' Tunis.— Parmi les cinq indigènes arrê-tés, l'un Salem 1! iccoucli a été reconnu par un brigadier el plusieurs agents. Ce serait lui qui, tandis (pie M. Franchi courait, l'aurait aballu d'un coup de gourdin.

Un autre, Abdallah bon Mohamed, ost accusé pur plusieurs témoins d'avoir par-ticipé à l'assassinat de M. Franchi, du l'ac-teur Prayard el d'un Italien.

Un Italien a été arrêté dans lo quartier de liardjedid pour coup de revolver tiré Biir un indigène.

Une vingtaine d'arrestations ont été opé-rées pour port d'armes.

L,'A.fïnire Uerbette ! Paris. — Le ministère des All'airos étran-gères communique la noie suivanle :

« Un journal du soir — (le Temps) — a publié une nolo contenant un cerlaiu nombre d'accusations nui visent M. Uer-bette, chef de cabinet du ministère des Af-faires étrangères.

i » M. Herbelte oppose lin démenti com-plet et catégorique aux accusations por-tées contro lui et a demandé à M. de Sel-ves de faire procédera une enquête pour en établir le mal-fondé. »

LA GRÈVE DES CARRIERS , Paris. — Des mesures d'ordre importan-

tes ont élé |u ises lundi malin dans les nombreuses communes où a éclaté la.

Page 2: La Giierrejalo-Tirparchives.ville-saumur.fr/_depot_amsaumur/_depot_arko/fonds/echo_saumur... · _ » 6'esrt ce que Klein-Petit n'a pas dis-simulé dans son rapport, où le style al-lemand

îgrère dot carriers. j Loi grévistes sont plus particulièrement Lpoiubreux dans les bassins do G iguy et de Jdoulmorencjr. Ils manifestent l'intention de continuer la lutte à outrance.

| Mais lus putreut ne paraissent guère dis-posés i leur donner satisfaction. La plu-part d'entre eux, en effet, ont rejeté en Lloc Ici revendications formulées par le cyndicat.

i il e«t à craindre, malgré la surveillance des «arrières par les gendarmes, (pie les grévistes n'usent do représailles contre les « jaunes ».

| Les dirigeants du mouvement déclarent i qu'ils pourront tenir longtemps les pa-I Irons eu échec, grâce aux siib»iJes qui

parviauuunt au comité de grève, et grâce aussi à l'iinlullatlou dus soupes commu-nistes uni ont commencé à fonctionner.

Séance du 13 novembre 1911 I La séance est ouverte a S h. 15, sous la présidence de M. Brisson.

I Lo ministre des iinauces dépose des pro-jets de loi sur les modifications do lu con-vention de lu Banque d'Algérie. |

I H. «3s MVUBIH demande lu constitu-tion d'une commission spéciale. j M. Kio«n répond que le tempa presse, que la question doit être examinée avant le 31 décembre, et que pour éviter des longueurs, il insiste auprès de la Commis-sion du budget.

| La Chambre décide lo renvoi à la Cona-mission du budget. |i

I La Chambre reprend la discussion des interpellations sur les poudres.

| M. ï5»uy» (t'«><-uim prend la parole. Il défend le principe de la constitution d'en-quêtes parlementaires pour rechercher los catuee «lo la citantrophe de la « Liberté ». .Due coiii mièslen il'en;|ii<H« parlementaire eum cet aTinUn<! de coordonner tous les .renssigNoiueul.s, toui lés i'a'pports; Il faut éviter riant In* recherches de la vérité dos perles de temps, des obscurités involon-taires que repauduiif les direis éléments i'fiiquèlt.

i Tout un reudant hommayo à nos sa-j vautf, l'orateur déclare qu'il esl difficile ; «le te taire une opinion exacte de la valeur

1 de uos poudres. Il esl d'ims que toutes les expériences qu'on pourra faire ne donne-ront que des résultais approximatif.Aussi fstime-t il que seul l'âge des poudres doit déterminer leur emploi.

I M. VMB«III«> monte h la tribune.Il fait le procès des procédés acienllliquos do M. "Vieille tl ipjtiftlc «u'on n'ait tenu aucun compte dot leçons du passé, en ne prenant pas lendemain de In catastrophe de T « lena » les précautions nécessaires.

» L'orateur n'est pas partisan du projet du j ■OuvernnHirni, tendant a militariser les j liants fonctionnaires dus poudreries. « Que ! .vient faire le galon dans une pareille af-j faire T»

f. H. Ati<îrrf I.«rtf>\ri» veut laisser la question sur son térilable terrain. II no veut pas s'arrêter à l'accusation de nial-jveillaiice qui né reposé sur rien,

j- il est moins formel sur la question do l'incendie préalable à liord de la « Liberté»;

! il est étonnant qu'en minutes 30 secou-' des, le fou qui aurait éclats dans uno

boite sondée ait pu so communiquer aux autres boites sondées.

1 L'hypothèso qui apparaît comme la plus vraisemblable est la combustion sponta-née des poudres. La soute qui a brûlé est bien celle qu'on a indiqué'». Les soutes présentent des icconr 'nrents graves ; elles contiennent dos eau. is-a ions d'éleel iieilé.

I 11 faut les faire dh_pt>\ tire des navires de j la 2* escadre. La dép >nse ne sera pas éle-

vée. . » «, — m

, i

Bulletin Commercial I Du 13 Novembre 1911 ^

MARINES mmuMtoan BLÉS (leokiiojoeti.i «CUBANT... 3135 ai 13 COURANT... 13 03 25 ..

PitoCHAlH... 31 70 31 GO pnooitAiH.. 53 13 25 03 l DBiiNiGM. 32 03 31 90 4 DniuinRs. 23 43 25 23

AVOINES (IH108 i m SEIGLES (les 1801(11- Dell) COURANT... 20 35 Î0 30 PROCHAIN... 20 3) 20 50 i DI£I\NIKII9. 20 95 20 91

COURANT ... 21 25 21 23 PROCHAIN .. 21 25 21 23 1 DBRN1ISR9. 21 25 21 23

HUILES di C8LI1 (109 If loi compris) HUILES t» LIS OOURANT... 67 .. 07 25 COURANT... 77 . ■ 76 ., PROCHAIN.. 67 50 67 50 PROCHAIH... 7i . 73 73 i DMNIBHS. 67 30 68 .. 4 DÏIINIBRS. 7, 23 73 73

MteMS I» (les MM.) AL889LS (lMItri.) COURANT... 3162 52 12 COURANT... 70.. 70 7! PROCHAIN... 52 12 52 62 PROCHAIN... 70 23 71 .. | DIKNIKRi i DKRNIKR8. 70 75 71 7i

OIJSEItVATIONS SUIt LE MAItCHÉ

Karl nés, calmes IJIôs, calmos. Seigles, cai-mes. Avoines, calmes. Huile de Colza, fat-ble. Huile de Lin, faible. Alcools, calmes. Sucres, taibles.

Marché de La Villette

Un 13 Novembre 1911

Ispcces

murs TpHEH ÎÏURliAUI. VBAUX Houionï... NHICS.

inc- Te„- f' y i ite <lU3 (jit«l.|iiual. iu«t:| MU 2718 1 78 1 S0 t 46 1277 1 70 1 5i 1 it i\t m 1 50 1 41 1 36

IU7 1270 2 19 t 30 2 OS 196ifi rTÎ5i 2 36 f io t 96

3311 3307 1 32 1 it 1 80

cxti flmaf 1 3i à 1 9T 1 36 a 1 9(] 1 30 à 1 6(1 t 60 à i 0T 1 80 h 2 4i i 70 à ! 0g

Ventedillicile sur le gros bétail,mauvaise sur les veaux, difficile sur les moutons et mauvaise sur les norcs.

RÉGIONALE

OBSERVATIONS DE 1. DAVY, OPTICiLB PLACE DE LA BILANGE, 25, SAUMUR

Bulletin Météorologique du 14 Novembre Baromètre Thermomètr

Hier soir, à 5 h. au-dessus 7-

Ce matin, à 8 h. au-dessus 0° Midi, 7 71 m/ni au-dessus 5» Hausse, » m/™ Baisse, » nym Température miniruade la nuit • au-dessus 1°

Situation ugrlculc en BBalue-e(-Lolre

Les ensemencements d'automne s'effec-tuent dans des lerres bien préparées. Les pluies ont favorisé la repousse de l'herbe dans les prairies. Les vins sont d'excellente qualité.

Patronage N.-D. du Fort, Saumur

Le? jeucf s gens du TalroDaue donne-ront, dans leur salle des fètes.rue Basse-Saint-Pierre, plusieurs représentations de N.-D. de Lourdes, drame religieux en 5 actes, avec musique de scène, les dimanches 19 et 2(3 novembreà 4 heures, le jeudi 23 novembre à 8 heures.

Tour cette séance, spécialement réser-vée aux souscripteurs. M. le Directeur s'est assuré le concours de MM. F. Pillet, violoncelliste,et Raynaud, violoniste.

La représentation durera trois heures.

Prix des places : Ordinaires, 0.50 ; ré-servées -I fr.

On trouve des cartes chez le concierge du Patronage.

Grand Critérium sportif Dimanche a été couru sur une distance

de 8 kih mètres, le cross cyclo-pédestre comptant pourle critérium « Alcyon » par André Pottter.

A travers le Chardonoet et le Breil, mis gracieusement à la disposition de l'organisateur par M. le général, com-mandant l'Ecole, les concurrents se li-vrèrent une lutte acharnée qui se termina dans l'ordre suivant : 1'r Lebrun en 30 minutes, 2° Davignon, 3e Caillaus, i' Boniol, 5e Gardré, 6' Dupuis, 7e Jovy, 8e Manry (ces trois derniers ayant eu des crevaisons).

Le champion pede^tie de Touraine, Delauuay, prit le départ avec les cou-reurs et mit une superbe performance à

son actif en triomphant de Lebrun par 100 mèires environ.

Le classement gé-; éral du Critérium est le suivant :

1" Lebrun, ïe Chaumio, 3" Gardré, 4° Caillaux, 5e Boniol, 0e D ipuis, 7e

Roger, 8e Davigriun, 9e Manry, 10e Oger, 11eJovy.

Lebrun gagne donc la bicyclette de course Alcyon, accordée au 1er prix du Critérium. Chaumin classé second aura également une bicyclette pour la saison 4912.

Les coureurs sont informés que la distribution des prix se fera lin novem-bre, au magasin de M, Pottier, cycles Alcyon, 20, rue Saint-Nicolas.

Vol de récolte*

Procès-verbal a été dressé par le garde-champêtre de Saumur, contre une habitante ou Bois-Doré, la femme Rou-leau qui opéra, de nuit, une récolte de choux, sur la propriété de M. Théodore David, rue des Moulins.

Défaut d'éclairage

Un cycliste de Saumur, M. Boger Bertiau, roulait de nuit à bicyclette, sur le territoire de Montsoreau, lorsqu'il ût la rencontre des gendarmes de Fonte-vrault.

Comme il n'avait pas d'appareil éclai-rant, les représentants de l'autorité le lui firent remarquer en lui dressant contra-vention.

Violence* et outrages

Uo journalier de Pouançay (Vienne), Firmin Thibaudeau.se trouvait dimanche à la gare de Mootreuil où il se livra à des violences envers un chef de service.

Les gendarmes du lieu prévenus inter-vinrent, mais Thibaudeau les reçut par des injures. Eu conséquences le grossier

personnage a été mis enétat d'arrestation et amené à Saumur où il fut écroué.

E.e vin nouveau Cette année, la bernâche, joue, paraît-

il, de bieu vilains tours à ceux qui veu-lent lui tenir tête, aussi avons-nous de fréquents cas d'ivresse à enregistrer :

C'est ainsi qu'à Mootreuil, François Bércn, domestique, el Louis Camaio, cultivateur, furent rencontrés en état d'i-vresse manifeste par les gendarmes qui leur dressèrent procès-verbal.

* * Procès-verbal aussi à Gennes contre

Joseph Bouyi-r pour le même délit. *-y>

Perte* et 't'roavallloa Réclamer au cocher Jaunas, fiacre

n° 31, un parapluie qui a été laissé dans aa voiture.

— Remettre à M. Brunei, 62, quai de Limoges, uu billet de 50 fr. perdu route de Rouen Récompense.

— Réclamer café Mottier, place de la République, une valise trouvée dite place.

— Réclamer à M. Epiphane, rue de Fenet, 81, un paletot, dit peau de bi^ue, trouvé rue de la Petite-Bilange.

— Uu carnet de circulation de la Cie d'Orléaos, au nom de la maison Gélineau, a éié perdu dans les rues de la ville. Le remettre au Commissariat.

— Remettre à Mme Parchard, rue du Canon, 1, une petite fourrure blanche perdue quartier des Ponts.

Etat-Civil de Saumur ■ xYHIACiE

Le 13 novembre.—M. Fernand Mentrard, tailleur, a épousé Mlle Lucie-Marguerite-Marie Boursier, couturière, tous deux à Saumur.

Crédit Foncier du Royanmc de Serbie Emission de 60.000 obligations de

500 fr. 4 4/2 O/O. au prix de f. 462.50. Les souscriptions sont reçues dès

maintenant et intôgralomemt ser-vies, à concu-rence du disponible, à la Société G-éaénrale, à Saumur, Doué-la Fontaine, Beau fort (le mercredi) Longue (le jeudi).

Nota : Les souscriptions en question sont intégralement garanties par l'Etat Serbe. Au prix démission, elles rap-portent environ 5 0/0 net.

La Foire de la «alnt-Hartln

Une foule considérable s'est portée hier sur les différents points J'Aogers où se déroulait les opérations commerciales de la Foire de la Saint-Martin.

La journée a été favorisée par une belle température. Les affaires s'en sont ressenties favorablement.

Aux Assise» de Halne-et-Lolre

Deux affaires d'attentats à la pudeur viennent d'être jugées aux Assises. Les

coupables ont été condamnés à quatre et deux années de prison.

C'est aujourd'hui que vient l'affaire Lhermitte, ce fratricide dont nous avons narré le crime.

Oû se rappelle que c'est le lundi 22 mai dernier, au matin, que Lhermitte asssssina à l'aide d'un couperet, sa toeiir Amélie, qu'il avait fa.t venir à Angers et avec laquelle il avait eu la Teille uoe discussion au sujet du projet que Mlle Lhermitte avait formée de so marier avec M. Thiébault, agent à Chàteau-Cutuoa de grands industriels parisiens. Lbercuitte ne voulait pas pour sa saurd'aoe union qui ne pré.vtniait pas selon lui toutes les garanties, notamment au point de vue de la fortune.

L.e vseu ImpoaMble

On lit dans l'Echo de Parts : « Les membres des divers groupe-

ments républicains d'Angers, Fédératiorj républicaine de Maine-et-Loire, Uioioa républicaine et Comité démocratique, vieonentd'adresser un vœu à M. Caillaux] président du Conseil, pour lut demander d' « administrer en dehors de toute cote-rie politique », l'invitant à « rendre leur liberté politique à tous les fonctionnaires et à donner à l'administration des ins-tructions dans ce sens. »

Vœu impossible,répond Franc Nohain, « il est évident que c'est la sagesse même, mais... » il y a un « mais » et notre confrère nous indique la raison immédiate de l'impossibilité du vœu des groupements répub'icains d'Angers.

Supprimez, dit il, les politiciens si vous voulez vraiment supprimer leur tyrannie, si vous voultz que la liberté renaisse, non seulement pour les fonc-tionnaires, mais pour toutes les catégo-ries de citoyens français... • Supprimez les politiciens: malheu-reusement, quoi qu'en veuillent croire les républicains d'Angers, ce n'est guère une chose à demander et, moins encore, à obtenir d'ua président du Conseil I...

FRANC -NOHAIN.

Cne candidature «énatorlaie

Nous apprenons que M. Gioux, ancien avoué à Poitiers où il fut, jadis, un boa-langisle militant, actuellement député du Maine-et-Loire, pose sa candidature séna-toriale dans la Creuse.

M. Gioux estime qu'il est précaire de n'être mandaté qne pour quatre ans et voudrait bien recevoir des délégués de la Creuse une mission d'une durée de neuf ans, tarif des Quinze-Mille.

C'est un calcul qui sera déjoué. Les Creusois enverront promener M. Gioux. en attendant que le suffrage universel en fasse autant dans le Maine-et-Loire.

(Journal de la Vienne.)

52 FRDILLRTON DK t'Echo Savmurois.

MADAME LAMBËLLE Par GUSTAVE TOCDOUZE

Le lieutenant-colonel du 110e, puis le

commandant, tombèrent mortellement frap-

pés; une blessure grave renversa le chef de

bataillon conduisant le 4'' bataillon des mo-

biles. Derrière eux les vainqueurs semaient

les morts et les mourants. Enfin, après plu-

sieurs heures de lutte terrible et acharnée,

les troupes françaises arrivèrent à la place

de l'Eglise; les Prussiens se retiraient sur

Frênes et sur Rungis, abandonnant leurs

blessés. Le village était conquis.

Des maisons, crevées par les obus, écra-

sées par les bombes, une fumée épaisse

montait, mêlant les horreurs de l'incendie

aux acres senteurs de la poudre. Le clocher

percé à jour, montrait des trous de cinquan-

te centimètres; certaines constructions ne te-

naient plus que par miracle d'équilibre.

Partout des flaques de sang, des cadavres

tordus par l'agonie, des armes brisées.

Sur la place, au milieu de débris de

toute sorte, le colonel conférait avec les

principaux officiers survivants. Tout à

t9.up fia voix s'éleva, yibianfe ;

« Amenez le prisonnier. »

Un groupe de soldats, la baïonnette au

fusil, poussa devant le colonel un paysan

de haute taille, dont les cheveux grison-

nants tombaient en désordre dans le cou;

sa veste de drap noir était déchirée et ses

sabots le faisaient trébucher.

En ce moment, Gaston Lambelle, sur

l'ordre de son lieutenant, arrivait près de

l'église; de loin il lui sembla reconnaître

la tournure du prisonnier, ce dos rond, ces

longs bras pendants, cette taille courbée,

cassée plutôt.

On l'interrogeait.

« Mon colonel, je suis un honnête hom-

me et un bon Français!»

La voix émue avait un accent de sincé-

rité qui fit bonne impression.

<( Allons ! ne vous troublez pas; répon-

dez à nos questions.

— Je n'ai rien à cacher.

— Pourquoi êtes-vous resté ici quand la

plupart des habitants cherchaient un asile

dans Paris ?

— Par devoir, pour ne pas quitter mon

poste.

— Quel poste ?

— Le cimetière, dont je suis le gardien:

pour le faire respecter par les Prussiens.

— Hum ! Hum ! un noble motif, gans

doute ; mais ce n'est pas une raison suf-

fisante ; ceux qui sont morts n'ont pas be-

soin d'être défendus.

— De plus, ma femme était trop mala-

de pour être transportée quand Paris a ou-

vert ses portes aux villages du départe-

ment.

— Votre femme ! Mais vous étiez seul

la tête ; ses yeux se

ici. » Le paysan baissa

mouillèrent.

« Elle est morte ! La présence de 1 en-

nemi, la grossièreté des soldats allemands,

que sais-je, enfin ? Tout cela l'a tuée.

Vous voyez bien que je ne puis aimer les

Prussiens, que je suis un bon Français. Je

suis tout seul ici, mais mon fils engagé vo-

lontaire, se bat peut-être en ce moment :

je n'ai même pas de nouvelles de lui ! n

Au milieu du cercle laissé vide autour

du colonel, Gaston s'avançait.

Le prisonnier tourna la tête et soudain

ses yeux eurent un éclair joyeux :

« Ah! tenez, mon colonel, voici quel-

qu'un qui pourra vous renseigner sur mon

compte.

— Comment, c'est vous Jean Faucheux !

cria le caporal en voyant le fossoyeur.

— Vous connaissez cet homme caporal ?

Mçn çolone^ c'est le glu? hongêtg

des habitants de L'Hay : je puis vous ré-

pondre de lui sur ma tête. »

Le lieutenant parla à l'oreille de l'offi-

ficier supérieur, dont un sourire égaya les

traits rudes.

« On me dit que c'est vous qui êtes en-

tré le premier dans le village : vous serez

récompensé.

« Mon colonel j'ai fait mon devoir, com-

me Jean Faucheux pensait faire le sien ici

en veilllant sur la tombe de mon père. »

Cette réponse, corroborant l'affirmation

du paysan, il n'y avait plus de raison de le

maintenir en état d'arrestation. Le colonel

fit un signe aux soldats qui entouraient le

villageois. Celui-ci se fraya un passage à

travers les groupes, triste et calme.

Quelques instants plus tard, Gaston

Lambelle et Jean Faucheux se retrouvaient dans le cimetière.

Le mur regardant Paris s'était écroulé,

criblé d'obus ; presque toutes les tombes

portaient des traces de l'épouvantable lut-

te qui avait eu lieu dans cet asile du re-

pos et de l'éternel sommeil : les cyprès

décapités, les grilles faussées par les pro-

jectiles, les rumulus piétinés, sans respect,

formaient un témoignage saisissant de ce qui s'y était passé. Derrière cha.que touf-

fe d'herbes, entre lej rnonugoerjts, xieç ca-

davres gisaient, vautrés dans leur sang.

Gaston arriva à la tombe de son pere.

Elle se dressait intacte avec ses balustrades

peintes, sa pierre toujours blanche, ses cou-

ronnes de perles pieusement fixées aux bras

de la croix et aux angles de la grille. Epaf"

gnée par les hasards du combat, elle se

montrait telle que l'entretenait le fossoyeur.

Le jeune caporal, ôtant son képi, resta

là, immobile, appuyé sur son fusil, souille

de poudre et de sang, rêvant au passé,son-

geant à sa mère, qui passait les jours et le*

nuits à trembler pour son fils, elle qui.

Française courageuse, avait refusé de se

soustraire aux privations et aux périls u

siège, malgré les prières de Gaston. Tandis qu'au loin, du côté de Chois)-

le-Roi, le canon tonnait sans arrêter, que

les forts continuaient de lancer des obus

sur l'ennemi, le poursuivant dans les arne-

re-lignes, le jeune homme se rappelait es

événements écoulés depuis le jour ou son oncle lui avait annoncé que la guerre étal

déclarée. Désastres sur désastres, envahissement

du territoire, et enfin Paris assiégé ! Il n'avait pas attendu ce moment pour

s'engager, pour supplier sa mère d avoir ce

dévouement, de le laisser défendre la P3'

trie, puisqu'il s'agissait de défense, n£fl

Page 3: La Giierrejalo-Tirparchives.ville-saumur.fr/_depot_amsaumur/_depot_arko/fonds/echo_saumur... · _ » 6'esrt ce que Klein-Petit n'a pas dis-simulé dans son rapport, où le style al-lemand

Découverte d'un cadavre «San* un Palis

LandimaiiD, M.Minier, setrouvait.dans un verger situé chemin de la Maîire-Ecole, 43. En s'approchant du puits si-lué au milieu du verger, M. Minier aper-çât au fond de la citerne, le cadavre d'un jadtvidu inconnu.

Le propriétaire avisa imouédiatement M. Bajot, conmissaire de police qui, ac-compagné de son secrétaire, se rendu sur sur les lieui pour procéier aux consta-tions nécessaires.

M. le docteur Tourette se rendit aussi sur les lieux.

Le corps fut retiré du puits. Le Docteur constata que la mort re-

montait à environ trois semaines.

Urne Coinandeux demeurant chemin des noyers,24, qui, le 22 octobre dernier, avait signalé la disparition de son mari. François Commandeux, âgé de 44 aus, fut appelée près du noyé. Mme Comman-

deux reconnut alors son mari aux vê-tements.

Au Foyar Un ancien étudiant de nos Facultés

Catholiques, M. J. Auloeau, fera le 12 février.au Foyer, à Paris, une conférence sur l'Epopée Africaine.

La revue du Foyer présente ainsi le jeune conférencier :

M. J. Aulneau est avocat à la Cour d'appel de Paris. M. J. Aulneau s'est spécialisé depuis quelques années dans les études de politique étrangère et a fait paraître dans la « Revue politique et parlementaire » toute uue série d'ar-ticles très remarqués sur lésé vèuements d'Orient, notamment sud < l'Annexion de la Bosnie-Herzégovine,le Rôle de la Bul-garie dans les Balkans, la Politique orientale de l'Italie.»

M. J. Aulneau a collaboré au Journal des Débats, à la Revue d'Histoire diplo ■ mlique, à la Revue des Questions di-plomatiques et coloniales, à la Revue des Sciences politiques, à la Nouvelle Revue, à la Correspondance d Orient, où il a écrit de nombreux articles économiques et historiques.

Cours h Ceupg it û* Mode Madame Sacquerai», diplômée de

l'Académie de CQU^S el de Mode de Pari», donnera à Sdumur, deux foispar semaine, à partir du 20 novem-bre, une série de 42 Cenra daCoupe de deux heures chaque, au prix de 25 fr. et de 40 leçoas pour la Mode, au prix de 20 fr.

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Au Japon: Le Parc ues Biches sacrées (voyage).— Concours de fumeurs (comi-que). — JAEL ET SISERA (scéoe bibli-que). — La Mitrailleuse (comique). — Barbe-Grise (comédie dramatique). — Billy a une gastrite (comique). - Le Secret du Passé (comédie dramatique). — La Punition d'un père (drame). — Le Bon Roi Dagobert (image d'Epinal), joué par Prince, pour les petits et grands enfants. — Course d'Eléphants à Pérak (Indo-Chine),voyage — L Escargot (plein air). — Max ol sa Belle Mère, joué par Max Linder.

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une heure avant Vouverture des portes. Il n'y a aucune entrée de faveur ni demi-tarif en

dehors des billets du CHOCOLAT POULAIN.

Tout «'arrange Le commerçant avait reçu un avis que

son wagon de pommes était arrivé. Il se rend à la gare des marchandises et reconnaît son wagon. Mais pourquoi, devant ses pommes, ces deux soldats, baïonnette au canon? Parce qu'ils mon-tent la garde.

— Passez au large I lui crie-t-on. — Mais c'est mou wagon I Ce sont mes

pommes 1 — Pensez-vous qu'on monterait la

garde pour des pommes i C'est de la poudre qu'on TOUS dit.

Le commerçant ne se tint pas pour battu.Il insista, démontra à un employé de la compagnie qu'il y avait erreur. On

plus de victoire ! La sainte femme fut fi-dèle à sa promesse, et Gaston endossa la capote bleue d'un régiment de ligne, pre-nant part à la plus grande partie des com-bats et des reconnaissances engagés autoui «les murs de la capitale.

Briserait-on jamais le cercle ennemi ? se-iait-on délivré ?

Une sonnerie aiguë de clairon l'arracha br, usquement à ses pensées.

Dans la rue du Val on entendait le commandement des officiers, Je bruit des Pas pressés des soldats : c'était la retraite

Le caporal eut un soupir douloureux et ^'ua une dernière fois la tombe de son pète.

(l Au revoir, monsieur Lambelle ! dit ^ne voix près de lui. . "7 Comment ! père Jean vous restez ? Mais les Prussiens vont revenir ! ils vous feront !

— Bah! je ne suis bon à rien; s'ils me Uent. je viendrai mourir là.»

Ou doigt il montrait la pierre blanche *>|s laquelle dormait le médecin. J-'aston serra la main du fossoyeur tou-

c e de ce dévouement modeste et obscur « Au revoir, père Jean. Quand tout se-p"1; nous nous retrouverons, je l'espère. Plaintives, les dernières notes du clai-

ron traînaient dans le' chemin creux, et dé-jà, lointain, des rumeurs présageaient le re-tour offensif des masses prussiennes; un murmure confus montait incessant, grandis-sant à mesure que le crépuscule croissait; on sentait qu'une armée compacte reve-nait, à marches forcées, doublée de trou-pes fraîches, pour reprendre les positions perdues et écraser sous le nombre les vain-queurs d'un moment.

Jean Faucheux, appuyé à la croix de pierre .après un coup d'ceil réconfortant aux mots « Devoir — Dévouement », creusés dans le granit poli, suivit d un long regard les troupes françaises disparais-sant peu à peu dans les brumes violettes de la vallée de la Bièvre.

Il ne s'occupait même pas de ce qui pourrait lui arriver quand il serait seul.

Au loin, Paris flambait dans la pous-sière d'or rouge du soleil couchant, arron-dissant ses coupoles et dressant haut ses édifices. En présence de ce spectacle, le fossoyeur, en extase, n'entendait pas la clameur sauvage grondant derrière lui.

(A Suivre).

ouvre le wagon. It était, en effet, rempli de pommes.

Et la poudre ? L'enquête a prouvé qu'elle avait été livrée comme engrais à un cultivateur, qui lavait répandue sur ses terres, un peu étonné tout de même par son aspect et son odeur.

Mais sur quel réseau une telle erreur a-t-elle pu être commise?

Le Fourneau alimentaire tenu par les Sœurs de la Dièsèricorde rue Basse-Si- Pierre. 40, sera ouvert à partir du 4 ï Novembre pour tous les quartiers de la ville indistinctement.

A Tra?ers la Presse La France et l'Allemagne

L'Aurofe,M, Maxlraa Vuillaume ! Protectorat, arbitrage, voilà désormais

!n chose réglée.On pout donc croira qu'au-cune cou tentation no «'élèvera à propos do l'npi>!icailou du traité, «t que lus causes du conflit unira les deux pays auront, commo l'espère M. de Kidurleu, écartées. Ce n'est jws nous qui nous eu plaindrons. Il reste maintenant à moisieurg le» panyonuauis-IPs du faire taire leurs rancunes at do huis-5 r un peu lo ton de leurs journaux. Lu jeune héritier., un peu pressé, du trône, fera bien, lui aussi, de mettre uns sourdi-ne à ses manifestations chauvines. Gela vaudra mieux pour tout lo monde.

De Junius, dans l'Echo de Paris : Los Allemands, décidément, ne laisseront

point passer une seule occasion de prouver leur inaptitude foncière à nous connaître ot à nous comprendre. Est-il un pays aveu lequel ils aient des relations, sinon plus étroites, au moins plus multipliées qu'avec le nôtre, où ils fréquentent, où ils essai-ment davantage ? On les rencontre partout, dans nos comptoirs, dans nos universités, fur nos chantiers, dans nos salons et jus-que dans les échoppes de nos faubourgs. Ils savent tout do notre topographie, de nos forteresses, de nos laboratoires, de nos fo-yers, d* nos secrets militaires, industriels, sociaux. lUe.li ne leur échappe de oo qui Chez nous se fait ou se délali, se voit ou se cache, se dit ou s'écrit. Mais de ce que nous pensons ou sentons, ils n'ont pas même l'idée, ils peuvent posséder notre langue, parler l'argot d'en bas ou d'un haut, ils ne sont pas encore parvenus a épelor seule-ment les premières syllabes de l'ànio fran-çaise. D'où leur infériorilé dans la négocia-tion chaque fois que lour diplomatie veut se piquer d'autre chose qu'enregistrer les résultats d'un coup de forco heureux ou l'eiïol d'une menace qui a porté. ï.os In<r5il«>iit« <!i> m fats! ère: «les

AiTuiroN Etrangères l.'Eclaii-, M. lïrnest Judet : Nous n'exagérons pas en comparant l'in-

concevable pétaudière où M. de Selves est roi a celle d'une armée sans discipline et sans instruction, surprise au dépourvu et drossée pour la défaite.

La première fois qu'il s'est expliqué (lo-vant ntio commission parlementaire, sur les graves difticultés dont il a eu la garde et la responsabilité, sans ôlro gené par personne; depuis lo commencement do juillet, l-o ministre trahit une monstrueuse Incapacité. Il ne sait pas le pu inler mot de son métier, et saisi en llagranl délit d'in-suffisance, il se retourne sans courage con-tre de malheureux subordonnés qui n'é-taient peut-être pas qualifiés pour l'ins-truire malgré lui, s'il ne les interrogeait \..\s.

]f e M. Charles Dupuy, dans lu So-l/1 :

M. Uerhello osait tout parce que son mi-nistre était, il le savait, uu incompétent et un insouciant.

I.Visurpation et la confusion de pouvoirs reprochées à M. llerbolto sont lo résultat de l'état général d'anarchie qui règne dans des cabinets où personne n est à sa pliico cl à son rang.

Im liatUcni, éditorial : D's fonctionnaires,charges de représen-

ter et de défendre la Franco au dehors,ont laissé le désarroi et la confusion régner dans tous leurs services, et,pour s'arroger des attributions qui n'étaient pas les leurs, on! entravé ou contrario l'action do notre diplomatie ofliciolle.

Ou so croirait, en vérité, revenu au temps du « secret du roi », aux heures les plus tristes do notre histoire nationale.

Il était bon, toutefois, que le mal appa-rût d'un coup dans toute son étendue. M. do Selves, en prenant îles sanctions énergiques, a entendu profiter de son ex-périence à l'Hôtel de Ville. Il sait trop que le désordre administratif ne se corrige point par des demi-mesures; et il a porté lotit d suite lo fer rouge dans la plaio.

De l'Humanité, M. Jaurès : M.de Selves révoque, en forme de congé,

M. Ilapsl, coupable de ne pas avoir rensei-gné son ministre. Mais comment M. de Selves, prenant la suite d'affaires diploma-tiques graves dos mains de M. Cruppi, n'a-t i! pas consulté celui-ci sur un point aussi délicat que los négociations avec l'Espa-gne I . ,

Mais on ajoute que si M. Bapst ignorait tout, c'est parce que son ministre d'hier, M. Cruppi, lui laissait tout ignorer ; c'est un cabinet irresponsable et occulte qui traitait toutes les affaires : et au fond de ce sanctuaire irrégulier, on voit M. Regnault, lo conseiller funeste, l'artisan à jamais dé-testable de toutes les fautes, do toutes les sinistres roueries, de toutes les habiletés niaises de notre politique marocaine.

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RECRUTEMENT

Formation des tableaux de recensement de la classe 4944

1° Les jeunes gens nés en 1891 à Saumur et qui y sont domiciliés ont à se présenter sans retard ou à se faire re-présenter par leurs parents au bureau militaire à la mairie, pour donner les renseignements nécessaires à leur ins-cription.

2° Les jeunes gens nés en 1891 dans une autre commune et qui sont domi-ciliés à Saumur, devront fournir un bulletin de naissance portant mention de l'heure à laquelle ils sont nés (bulletin de naissance sur papier libre pour service militaire).

Les inscriptions sont closes en fin de décembre.

Queile que soit la résidence d:un cons-crit, SOQ domicile esl celui 1° de son père, 2° ou de sa mérp, 3° ou de son tuteur, à moins qu'il ne soit marié ou enfant assisté.

Les jeunes gens omis seront reportés à la classe suivante.

En conséquence : Le Maire de la ville de Saumur rap-

pelle à ses concitoyens que l'art. 10 de la loi militaire du 21 mars 1905 prescrit aux jeunes gens susceptibles d'être portés sur les tableaux, à leurs parants ou tuteurs de faire la déclaration néCBS saire pour l'inscription sur ces tableaux.

Avis très important. — Lors de l'inscription des conscrits, il leur sera remis par le bureau militaire un bulletin de renseignements concernant leurs droits et leurs obligations.

GISTRES ©E COMPTABILITE

Tous formais et toutes réglure. Papeterie P. GODET

BULLETIN FINANCIER 13 Novembre 1911

Il n'est pas surprenant qu'à la veille de la réponse des primes, notre marché ait marqué un léger temps d'arrêt. Ce-pendant, il faut constater sa grande résistance et la facilité avec laquelle ont été absorbées les réalisations qui se sont produites durant la première partie de la séauce dans certains compartiments. Ces réalisations terminées, la fermeté a repris tous ses droits et même des plus-values intéressantes sont a enregistrer en clôture, an groupe espagool, notamment, et parmi le* industrielles Russes.

En Banque, les Mines d'or accentuent l'avance esquisée par elles samedi der-nier et les Caoutchoutières finissent éga-lement en reprises plus ou moins sensi-bles.

Débutant en nouvelle réaction à 95,37, la rente française fléchit encore jusqu'à 95,25, Elle se relève en clôture à 95,40.

Parmi les fonds étrangers, l'Extérieure s'avance à 94,20 après 93,55, le Brésil 88,70 et le Portugais 66,55. Par contre, le Turcs'alourdit à89,35, le Serbe 91,90 en même temps que les Russes sont un peu réalisés.

Banque de Paris 1772, Lyonnais 1544, Union Parisienne 1204.

Banque Ottomane 683, Banque de Rome 115.

Nord Espagne 441, Saragosse 409, Andalous 266, Métro 684.

Sosnowice 1518, Briamk 501 et Bakou 1074.

Le Rio s'avance à 1648 après 1635 L Américan Téléphone 730, Philadel-

pbia 294. Golofieds 115,50, Randmines 173,50,

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DÉCOUVERTE û'un NOUVEAU TRAITEMENT Il est profondément douloureux de songer

à cette partie de notre pauvre humanité, celle qui est affligée de cette triste infirmité appelée hernie. Mais il est plus pénible encore de constater combien tous ces braves gens sont soignés d'une façon déplorable. Les uns, martyrisés, écorchés à vif par de véritables instruments de torture ; les autres, atteints d'abord de pointes de hernies, voient leurs infirmités se développer, glisser sous le bandage et enfin descendre dans le scrotum.

Pourquoi continuer ainsi, pourquoi n'ap-pelez-vous pas à votre aide cet homme de science qui a consacré la moitié de son exis-tence à l'étude des hernies et à chercher le remède pour les combattre. Vous connaissez tous cet homme : c'est le renommé spécia-liste M. GLASER, de Paris. C'est lui l'inno-vateur d'un nouvel appareil pour le traite-ment des hernies, 100 fois plus efficace que ceux existant à ce jour. Le trop gênant sous-cuisse est supprimé de l'appareil, qui se por-te jour et nuit, sans gêne ni interruption de travail ; il est le plus solide et est à la portée de toutes les bourses. Pourquoi alors conti-nuez-vous à vous servir de ces mauvais ban-dages puisque vous pouvez vous procurer l'appareil de M. Glaser, si doux et dont la supériorité a été reconnue par les sommités médicales. Les hernies les plus tenaces s'in-clinent et s'effacent devant son imposante efficacité.

Nous dirons simplement à nos lecteurs et lectrices de ne pas confondre la haute science de M. Glaser avec certains imitateurs et prétendus guérisseurs n'ayant aucune com-pétence en matière de hernies.

Dédaignez ces simples marchands, com-mis-voyageurs, justes bons à vendre un objet de peu de valeur à des prix formidables.

N'achetez plus de bandages avant d'avoir fait une visite à M. Glaser dont le dévoue-ment est si hautement reconnu.

M. Glaser, lui-même, recevra les hommes, femmes et enfants atteints de hernies, efforts et descentes, de 8 h. du matin à 4 h. du soir, à : SAUMUR, le 19 Novembre. Hôtel de Londres. Doué-la-Fontaine, le 20 hdtelde la Boule d'Or. ANGERS, le 21, Hôtel de France.

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Etudes de A- Me V. LE RAY, avoué à Saumur, rue du Marché-Noir, 12 ;

2. M» BOISSEAU, avoué à Saumur, rue Cendiière, n* 8 ;

3. Me COURAULT, notaire à Saumur, place de la Bilange ;

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étage, grenier, mansarde, cour et di-verses servitudes.

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en l'étude de MeCOURAULT.notaire, place de la Bilange, le lundi quatre décembre mil neuf cent onze, à deux heures.

S'ADRESSER POUR RENSEIGNEMENTS,

1° Mc LE RA.Y, avoué à Saumur, rue du Marché-Noir, n° 12, poursui-vant la vente ;

.2° Me BOISSEAU, avoué à Sau-mur, rue Cendrière, n" 8, co-licilant ;

3° Me COUHAULT, notaire à Sau-mur, place de la Bilange, rédacteur et dépositaire du cahier des charges ;

4° Me MASURE, notaire à Saumur, rue d'Orléans.

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