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Année-N° 5 ABONNEMENTS Maine-et-Loirs & Limitrophes Trois Mois . . . 5 fr. Six Mois . . . 9 fr. Un An . . . . 16 fr. :n deliors des limitrophes: 22f'.60 INSERTIONS Annonces, la ligne. Réclames, Faits locaux, 2.75 2 fr. 2.50 Journal Politique, et Littéraire D'Intérêt Local, d'Annonces Judiciaires êc d'Avis Divers FONDÉ E3Sr 1841 PARAISSANT LE MERCiREDI ET LE SAMEDI RÉDACTION & ADMINISTRATION : 4- PLACE DU MARCHÊ^NOIR Téléphone : 1-95 DIRECTION : GIROUARD & RICHOU -4 Pour la Publicité extra-régionale, s'adresser à la Publicité A.CHiaiOT,3, r. d'Amboilse (coin r.Richelieu) PARIS (2e) Tél.Richelieu 51-76 51-77 2 lignes group. C/G/ N a n t e s : 154-28 DIRECTION : GIROUARD & RICHOU -4 Pour la Publicité extra-régionale, s'adresser à la Publicité A.CHiaiOT,3, r. d'Amboilse (coin r.Richelieu) PARIS (2e) Tél.Richelieu 51-76 51-77 2 lignes group. Mercredi 18 Janvier 1939 LE NUMÉRO : 2 0 C"" Les abonnements sont payables d'a- vance et l'acceptation de trois nu- méros engage pour une année. La quittance est présentée à l'abonné sans dérangement pour lui Le réveil des démocraties Il nous semble qu'au moment oii le rideau se lève sur la scène parle- mentaire, les. groupes et les partis, a- vant de se livrer de nouveau à ces jeux exécrables qui n'ont jamais servi qu'à provoquer les pires discordes, en rui- nant les efforts les plus méritoires, fe- raient bien de méditer longuement sur le message, d'une si haute éléva- tion spirituelle, du président Roose- velt. On peut aussi leur proposer, com- me sujets de salutaires réflexions les fortes paroles du président Daladier, au cours de ^on voyagg impérial et, à son retour, à Orange, où, reprenant à son compte, la fière devise de Nas- sau : « Je maintiendrai », il a déclaré: « Ces hommes d'Afrique veulent que les Français soient unis ; ils veu- lent que nous donnions l'exemple du labeur attentif et méthodique.. On a cru que nous étions divisés, que nous nous trouvions au bord de la guerre civile... que l'heure viendrait bientôt de prendre la succession de la France dans la Méditerranée et ailleurs. Nou^ ne voulons pas que cela soit et cela ne sera pas... Rentré à Paris, je repren- drai mon effort jusqu'à la limite de mes forces... Je vous promets de sui- vre la devise d'un prince d'Orange : « Je maintiendrai p. Je maintiendrai la France et l'Empire. Je maintien- drai l'ordre et le travail dans le pays. Ce sont les meilleurs moyens de maintenir Is^ République et de défen- dre la démocratie. » Mais, en régime parlementaire, ce que veut le chef du gouvernentient, sa majorité doit le vouloir aussi ferme- ment que lui. D'où la nécessité de s'unir pout être forts, pour « maintenir » tout ce qui doit être maintenu, pour résister iavec une tranquille mais irréductible obstination aux chantages, aux pro- vocations, aux tentatives de l'exté- rieur. Tel est le vœu des populations mé- diterranéennes, y compris sans doute la masse silencieuse de ces Italiens qui ne comprennent pas la querelle ch(;rchée par leurs chefs à la France. Ne rien céder, « pas un arpent », a dit M. Daladier. C'est la seule bonne méthode pour tenir en respect ceux qui spéculent sur la «veulerie» qu'on attribue aux démocraties, parce qu'el- les sont attachées à leur idéal pacifi- que. Encore faut-il que derrière le chef qui dit : « Halte » aux prétentions ambitieuses de l'adversaire, la nation tout entière soit debout, prête à mon- trer sa force, sa discipline et sa volon- té unanime. Ordre, travail, union, par consé- quent. Tournons le dos résolument à la démagogie, et nous nous trouverons aussitôt à pied d'œuvre pour tous les redressements. {Réveil Economique) Guerre au cafard Janvier n'est jamais bien folâtre. Jan- vier c'est! un lendemain de 'ilôte, et les lendemains de fête sont moroses. On a la tête vide et la bourse plate. Là-dess-us les termes arrivent. Ce' gros pataud de terme qui vient s'étaler de tout son long en tra- vers du mois. Janvier n'est jamais bien folâtre, mais ce janvier Sg est particulièrement triste. On ne rencontre que des gens en proie au plus noir pessimisme. Ils ont causé avec Untel, et Untel leur a dit que nous au- rions la guerre au printemps. D'abord, qu'est-ce qu'il en sait, Untel ? De qui tient-il ce renseignement P Et, d'ailleurs, ce renseignement-là exis- te-t-il ? Hitler lui-même, puisque c'est à lui que chacun pense, sait-il ce qu'il fera dans trois mois .5 II faudrait qu'il soit sûr dès maintenant ce que seront sa propre condition physique, le moral de son peu- ple, les dispositions de son Etat-Major, les ressources de ses adversaires. Ce n'est tout de même pas le Bon Dieu, Hitler I Il faut faire tout ce qu'on peut pour écarter la guerre, et le plus sûr moyen de l'écarter, c'est d'être fort. Mais une fois qu'on a fait ce qu'il fallait, il n'est nulle- ment recommandé de croire au pire. <c Mangez bien, buvez chaud et couvrez- vous », vous dit votre médecin quand la grippe est dans l'air. Que penserait-on de vous si, ayant observé cesi prescriptions, vou's alliez répétant, avec des larmes dans la voix : (c Je vais certainement attraper la grippe ». Les gens d'autrefois étaient moins in- quiets, moinsi tourmentés, et, pour em- ployer le mot à la mode, moins cafardeux. On.dira qu'ils vivaient en des temps moins troublés. Mais les secousses continuelles auxquelles nous sommes soumis devraient précisément créer en nous une sorte d'ac- coutumance à l'instabilHé des choses. La vérité, c'est que le progrès mattTicl nous avait inspiré des espoirs insensés et que la dure réalité est en train de nous dégriser. Parce que nos avions abaUent cinq cents kilomètres, dans l'heure et que/ nous n'avons qu'à tourner le boulon d'une petite boîte pour entendre des voix venues du bout du monde, nous sommes étonnés qu'on n'ait pas encore trouvé une méca- nique qui résolve automatiquement toiis les problèmes. Cette mécanique, j'ai peur qu'on ne la trou^1e jamais; et je suis convaincu que l'histoïre d'un grand ple-uple coanportera toujours plus de tournants que de lignes droites. Prenons-en donc notre parti. Et abordons le virage en souriant. nriinirmiiiisiiiiiiiiiiiiiHiininfTTfn Défaut de synchronisme <( Paix sur la terre aux lioiiimes de bon- ne volonté », c'est le message traditionnel du Noël chrétien. « Oui, union des Français! Union de tout le peuple de noire pays pour la dé- fense de la liberté», entonne l'Humanité. Union des îVançais-, main tendue aux catholiques : les communistes nous propo- sent depuis longtemps le baiser de paix. Cependant, une dépêche de Moscou du 24 décembre nous apprend que pour les fêtes du Noël russe, une cavalcade sera organisée avec, comme thème (t La religion est l'o- pium du peuple». On apprend également que durant ces dernières semaines, le mou- vement antireligieux a donné des milliers de conférences contre les fêtes de Noël. NOUVELLES EXPRESS Le GouverncmcnL a déposé un projet de loi tendant à proroger pour une durée in- déterminée le service de deux ans. Les 1''° et 2° escadi'es ont appareillé ce matin de Toulon et de Brest, se rendant sur les côtes du Maroc, pour l'exécutlîon de manœu^L'reg d'une grande envergure. Le ministre des affaires- étrangères de Hongrie, le comte Csary, a rendu visite hier à Berlin au maréchal Gaerinff. A ha, Chambre des députés, on a repris hier la discussion sur la politique extérieu- re. MM. Margaine, Plichon, Deschizea;ux et Flandin ont pris la parole. Le Sénat a procédé à l'installation de son nouveau bureau, M. Jeanneney al prononcé le discours traditHoiviel rentrée. Ce matin à 10 heures, le Conseil des m.ïi- nistres a été consacré (i.A'.exi>oisé de M. G. Bonnet, retour de Genève, sur Im situation extérieure. La conférence des chefs arabes sur Tfn question palestl,ntenne s'est ou^vei-te h^'r matin au Caire, sous la présidence du pre- mier ministre d'Egypte. inniiiimmiiiiiiiimiiiiinnii'nm' Les Hypocrites Emile Vandervelde, chef du parti socia- liste belge, vient de mourir. Le parti com- muniste français a aussitôt adressé des té- légrammes de condoléancesi énmes. Mauri- ce Thorez « adresse au parti ouvrier belge les condoléances sincèrqs et attristées du parti communiste français pour le deuil cruel qui frappe tous les trawilleurs et tous les partisans de la démocratie et de la paix par la mort d'Emile Vandervelde ». Jacques Duclos., au nom du groupe parle- mentaire communiste c< exprime ses con- doléances sincères ». L'Humanité envoie les siennes au Peuple de Bruxelles, quoti- dien socialiste belge. Marcel Cachin télégra- phie à Louis de Brouckère, président de la H® Internationale. Les volte-face communistes sont écœu- rantes. Savez-vous comment Emile Van- dervelde était traité, il n'y a pas bien long- temps, par ces mômes communistes, qui font semblant de le pleurer aujourd'hui P Nous allons vous en donner quelques é- chantillons : « M. Vandervielde, agent de la propagan- de de guerre de l'impérialisme japonais». ((( Correspondance Internationale » (organe communiste) du iG mars igSa). « Les déclarations gauclics de Zyromski, Vandervelde, contiennent un poison plu» redoutable encore que le cc pacifisme » dé- claré d'un Pkul Boncour » (<( Correspond. Internationale », i3 février 1982 ». Ge.ttei hypocrisie qui devient tradition- nelle rappelle étonnamment celle dont fit preuve le parti communiste au moment du suicide de Roger Salengpno en novembre 1986 : télégramme de condoléances et ma- nifestations de sympathie après les calom- nies de 1928 1 Quelle souplesse d'échine ne faut-il pas avoir pour obéir aux changements 3e di- rection de Moscou ! Le poids des Dépenses de l'Etat o Comparaison entre igiS et ig3g En igi3 En ig89 (i) millions millions Budget général. . . 5.066 Budget annexes . . 200 Budget extraordinaire. P. '1'. T. (compris dans le budget général de 1918) . 66.817 8.000 25.5OO 6.000 Total : 5.266 105.817 Mais, comme il ne s'agit pas de francs do même valeur, il est nécessaire de tout ra- mener au poids de l'or pour avoir une idée exacte de l'accroissement des dépenses de l'Etat. Dépenses de l'Etat en or igiS 1989 (Francs à 822 milli- (Francs à 27,5 mil- grammes d'or fin) ligrammes d'or fin 1.695,6 tonnes d'or 2.910 tonnes d'or Les dépenses de l'Etat ont augnienté de 71 p. 100 Ainsi, en monnaie de même valeur, au- trement dit en or, les dépenses de l'Etat ont augmenté, depuis 1918, de. i.2i4 ton- nes d'or, soit un pourcentage de hausse absolue de plus de 71 p. 100. Autrement dit, la charge des dépenses de l'Etat a été accrue de près des trois quarts. Le revenu naUionailt a diminué de 4p p. 100 Or, de igiS à 1988, le revenu national de la France, c'est-à-dire l'ensemble des i'eve^ nus privés, est tombé de 82 milliards de francs or à 220 milliards- de francs actuels, c'est-à-dire, en réalité, à moins de ig mil- liards or de igi8 (2). Il a donc diminué de do p. 100. On assiste alors à cette chose effarante que pour un revenu national diminué de 4o p. 100 par rapport à 1918, l'Etat dépen- se 71 p. 100 de plius qu'en igi3. Voilà la vérité sur les charges réelles en même valeur or qui pèsent sur le pays. Il en résulte, avec évidence, qu'il est né- cessaire simultanément de diminuer les dé- penses) de l'Etat par des économies massi- ves et d'accroître le revenu national par le travail. (1) Prévisions de M. Paul Raynaud. (2) Chiffres fournis par M. Daladier dans ses différents discours. ((L'Amérique marchera» Le message du Président Roosevelt a été accueilli et commenté avec enthousiasme en France et en Angleterre. Tous ceux qui vêvent d'une croisade guer- rière entre les dictatures ont aussitôt affir- mé que les Etats-Unis marcheraient. La formule : a L'Amérique marchera » rappelle l'autre formule, de fâcheuse mé- moire, du pauvre Klotz : « L'Allemagne paiera ». On se fait un peu trop d'illusions sur le président des Etats-Unis. Celui-ci vient d'essuyer, aux élections de novembre ig38, un échec électoral incûntes.table. L'opposition républicaine gagne de jour en jour. Aussi bien le discours du président sem- ble-t-il être surtout destiné à l'ausage in- terne », si l'on peut dire. Les chefs de l'opposition américaine l'ont aussitôt souligné. Dans une déclaration qui a été publiée par la presse des Etats-Unis, et notamment par la New-York Herald Tribune, ils sou- tiennent que M. Roosevelt a utilisé le péril extérieur comme une diversion commode, pour n'avoir pas à œ défendre contre les critiques dont lo New Dcal a été l'objet et pour continuer la ix)litique de dépense à jet continu et d'interventions étatistes, con- tre laquelle le pays a réagi vigoureusement. Le sort des démocraties européennes no l'intéresserait que dans la mesure il sert de diversion à l'opposition qui grandit contre sa politique. .nmmumummuimiiminiiiiniii INFORMATIONS A LA S. D. N. A Genève, h Conseil de lïi S. D. N. ap- prouve le rapport de la Commission infcr- nationale chargée de contrôler le retrait des volontaires étrangers djains les rangs de l'Espagne gouvernementale. Ce rapport, constatant que de nombreux combattants volontaires ont été rapatriés, estime que tous le^ étrangers ont été retirés du front républicain!. M. G. Bonnet déclare nécessaire revacua- tion des étrangers combattant dans la zone de Burgos. LA GUERRE EN ESPAGNE Sur tfi front de Catalogne, les troupes franquistes continuent leur avancé dans plusieurs secteurs. Après Tarragone, Cer- vera est tombé entre leurs maiHns. Le géné- ral Franco, par une proclamation, veut in- viter les populations à déposer les armes. Néanmoins, dans le camp des Républi- cains, on int\ensifie la résistance im.r l'ap- pel des classes l'gio et igi6. §§§ ATTENTATS EN GRANDE-BRETAGNE Une série d'explosions dues, semble-t-il, à la mall^eillanee, viennent de se produire en Angleterre. A Londres, dans une Cen- trale électrique, et à Manchester, un homme est tué et deux sont blessés. Les détectives de Ssol'land. Yard enquêtent. §§§ MISE A L'EAU DU RICHELIEU M. Campinchi, ministre de la Marine, a présidé hier au lancement du Richelieu, à l'ai-sena.1 de Brest. Aussitôt après cetta cérém-onie, le minislrei a procédé à la mise sur cale du navire de ligne Clémenceau. §§§ POUR DES AVIONS M. Champetier de Ribes, accompagné des autres membres de la, section perma- nente du Comitié de l'Armistice, s'est rendu l%indi dernier à la Grande Chancellerie de la Légion d'honneur. Il y a remis au gé- néral Nollet, grand chancelier, président du conseil d'administration de la caisse au- tonome de la Défense Nationa:i\e, un chèque de 700.000 francs, prélevé sur le reliquat des fonds réunis par le comité pour la construction d'avions militaires. §§§ LES OBSEQUES DU COLONEL RAYNAL Lundi matin, les obsèques du colonel Rayiiail, l'héroïque défenseur du fort de Vaux, onU été célébrées devant une foule nombreu.'ie. Par 'dérogation spéciale, les- honneurs militaires ont été rendus par un piquet 24° régiment d'infanterie. Des discours ont été prononcés, notam- ment par MM. Escassus, Marcel Lejon Fer- nand Antoine, etc... —§§§: REGLEMENTATION DU TR.AVAIL M. Charles Ppmaret, ministre du Travail, vient d'adresser une circulaire aux inspec- teurs divisionnaires du travail, sur l'a^-

Le réveil Guerre au cafard Le poid des Dépenses de l ...archives.ville-saumur.fr/_depot_amsaumur/_depot_arko/fonds/echo_saumur... · suicid e d Roge Salengpnr en novembr o e 1986

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Année-N° 5 ABONNEMENTS

M a i n e - e t - L o i r s & Limitrophes

Trois Mois . . . 5 fr. Six Mois . . . 9 fr. Un An . . . . 16 fr.

:n deliors des l i m i t r o p h e s : 2 2 f ' . 6 0

INSERTIONS

Annonces, la ligne. Réclames, — Faits locaux, —

2.75 2 fr. 2.50

Journal Politique, et Littéraire D'Intérêt Local, d'Annonces Judiciaires êc d'Avis Divers

— F O N D É E3Sr 1 8 4 1 —

PARAISSANT LE MERCiREDI ET LE SAMEDI

R É D A C T I O N & A D M I N I S T R A T I O N : 4 - P L A C E DU M A R C H Ê ^ N O I R T é l é p h o n e : 1 - 9 5

DIRECTION : G I R O U A R D & RICHOU - 4

P o u r l a P u b l i c i t é e x t r a - r é g i o n a l e , s ' a d r e s s e r à l a Publicité A . C H i a i O T , 3 , r . d 'Amboilse (coin r.Richelieu) P A R I S (2e) T é l . R i c h e l i e u 5 1 - 7 6 5 1 - 7 7 2 lignes group. C/G/ N a n t e s : 154-28

DIRECTION : G I R O U A R D & RICHOU - 4

P o u r l a P u b l i c i t é e x t r a - r é g i o n a l e , s ' a d r e s s e r à l a Publicité A . C H i a i O T , 3 , r . d 'Amboilse (coin r.Richelieu) P A R I S (2e) T é l . R i c h e l i e u 5 1 - 7 6 5 1 - 7 7 2 lignes group.

Mercredi 18 Janvier 1939

LE NUMÉRO :

2 0 C " " Les abonnements sont payables d'a-

vance et l'acceptation de trois nu-

méros engage pour une année.

La quittance est présentée à l'abonné

sans dérangement pour lui

Le réveil des démocraties Il nous semble qu'au moment oii

le rideau se lève sur la scène parle-mentaire, les. groupes et les partis, a-vant de se livrer de nouveau à ces jeux exécrables qui n'ont jamais servi qu'à provoquer les pires discordes, en rui-nant les efforts les plus méritoires, fe-raient bien de méditer longuement sur le message, d'une si haute éléva-tion spirituelle, du président Roose-velt.

On peut aussi leur proposer, com-me sujets de salutaires réflexions les fortes paroles du président Daladier, au cours de ^on voyagg impérial et, à son retour, à Orange, où, reprenant à son compte, la fière devise de Nas-sau : « Je maintiendrai », il a déclaré:

« Ces hommes d'Afrique veulent que les Français soient unis ; ils veu-lent que nous donnions l'exemple du labeur attentif et méthodique.. On a cru que nous étions divisés, que nous nous trouvions au bord de la guerre civile... que l'heure viendrait bientôt de prendre la succession de la France dans la Méditerranée et ailleurs. Nou^ ne voulons pas que cela soit et cela ne sera pas... Rentré à Paris, je repren-drai mon effort jusqu'à la limite de mes forces... Je vous promets de sui-vre la devise d'un prince d'Orange : « Je maintiendrai p. Je maintiendrai la France et l'Empire. Je maintien-drai l'ordre et le travail dans le pays. Ce sont les meilleurs moyens de maintenir Is République et de défen-dre la démocratie. »

Mais, en régime parlementaire, ce que veut le chef du gouvernentient, sa majorité doit le vouloir aussi ferme-ment que lui.

D'où la nécessité de s'unir pout être forts, pour « maintenir » tout ce qui doit être maintenu, pour résister iavec une tranquille mais irréductible obstination aux chantages, aux pro-vocations, aux tentatives de l'exté-rieur.

Tel est le vœu des populations mé-diterranéennes, y compris sans doute la masse silencieuse de ces Italiens qui ne comprennent pas la querelle ch(;rchée par leurs chefs à la France.

Ne rien céder, « pas un arpent », a dit M. Daladier. C'est la seule bonne méthode pour tenir en respect ceux qui spéculent sur la «veulerie» qu'on attribue aux démocraties, parce qu'el-les sont attachées à leur idéal pacifi-que.

Encore faut-il que derrière le chef qui dit : « Halte » aux prétentions ambitieuses de l'adversaire, la nation tout entière soit debout, prête à mon-trer sa force, sa discipline et sa volon-té unanime.

Ordre, travail, union, par consé-quent.

Tournons le dos résolument à la démagogie, et nous nous trouverons aussitôt à pied d'œuvre pour tous les redressements.

{Réveil Economique)

Guerre au cafard Janvier n'est jamais bien folâtre. Jan-

vier c'est! u n lendemain de 'ilôte, et les lendemains de fête sont moroses. On a la tête vide et la bourse plate. Là-dess-us les termes arrivent. Ce' gros pataud de terme q u i vient s'étaler de tout son long en tra-vers du mois.

Janvier n'est jamais bien folâtre, mais ce janvier Sg est particulièrement triste. On ne rencontre que des gens en proie au plus noir pessimisme. Ils ont causé avec Untel, et Untel leur a dit que nous au-rions la guerre au printemps.

D'abord, qu'est-ce qu' i l en sait, Untel ? De q u i tient-il ce renseignement P

Et, d'ailleurs, ce renseignement-là exis-te-t-il ? Hitler lui-même, puisque c'est à lui que chacun pense, sait-il ce qu' i l fera dans trois mois .5 II faudrait qu' i l soit sûr dès maintenant ce que seront sa propre condition physique, le moral de son peu-ple, les dispositions de son Etat-Major, les ressources de ses adversaires. Ce n'est tout de même pas le Bon Dieu, Hitler I

Il faut faire tout ce q u ' o n peut pour écarter la guerre, et le plus sûr moyen de l'écarter, c'est d 'être fort. Mais une fois qu'on a fait ce qu' i l fallait, i l n'est nulle-ment recommandé de croire au pire.

<c Mangez bien, buvez chaud et couvrez-vous », vous dit votre médecin quand la grippe est dans l 'air. Que penserait-on de vous si, ayant observé cesi prescriptions, vou's alliez répétant, avec des larmes dans la voix : (c Je vais certainement attraper la grippe ».

Les gens d'autrefois étaient moins in-quiets, moinsi tourmentés, et, pour em-ployer le mot à la mode, moins cafardeux. On.dira qu' i ls vivaient en des temps moins troublés. Mais les secousses continuelles auxquelles nous sommes soumis devraient précisément créer en nous u n e sorte d'ac-coutumance à l 'instabilHé des choses.

La vérité, c'est que le progrès mattTicl nous avait inspiré des espoirs insensés et que la dure réalité est en train de nous dégriser. Parce que nos avions abaUent cinq cents kilomètres, dans l 'heure et que/ nous n'avons qu'à tourner le boulon d 'une petite boîte pour entendre des voix venues du bout du monde, nous sommes étonnés qu'on n'ait pas encore trouvé une méca-nique qui résolve automatiquement toiis les problèmes.

Cette mécanique, j 'ai peur qu'on ne la trou^1e jamais; et je suis convaincu q u e l 'histoïre d ' u n grand ple-uple coanportera toujours plus de tournants que de l ignes droites.

Prenons-en donc notre parti.

Et abordons le virage en souriant.

n r i i n i r m i i i i s i i i i i i i i i i i i i H i i n i n f T T f n

Défaut de synchronisme

<( Paix sur la terre aux lioiiimes de bon-ne volonté », c'est le message traditionnel du Noël chrétien.

« Oui, union des Français! Union de tout le peuple de noire pays pour la dé-fense de la l iberté», entonne l'Humanité.

Union des îVançais-, main tendue aux catholiques : les communistes nous propo-sent depuis longtemps le baiser de paix.

Cependant, une dépêche de Moscou du 24 décembre nous apprend que pour les fêtes du Noël russe, une cavalcade sera organisée avec, comme thème (t La religion est l'o-p ium du peuple». On apprend également que durant ces dernières semaines, le mou-vement antireligieux a donné des milliers de conférences contre les fêtes de Noël.

NOUVELLES EXPRESS

Le GouverncmcnL a déposé un projet de

loi tendant à proroger pour une durée in-

déterminée le service de deux ans.

Les 1''° et 2° escadi'es ont appareillé ce matin de Toulon et de Brest, se rendant sur les côtes du Maroc, pour l'exécutlîon de manœu^L'reg d'une grande envergure.

Le ministre des affaires- étrangères de

Hongrie, le comte Csary, a rendu visite hier

à Berlin au maréchal Gaerinff.

A ha, Chambre des députés, on a repris

hier la discussion sur la politique extérieu-

re. MM. Margaine, Plichon, Deschizea;ux et

Flandin ont pris la parole.

Le Sénat a procédé à l'installation de son

nouveau bureau, M. Jeanneney al prononcé

le discours traditHoiviel dé rentrée.

Ce matin à 10 heures, le Conseil des m.ïi-

nistres a été consacré (i.A'.exi>oisé de M. G.

Bonnet, retour de Genève, sur Im situation

extérieure.

La conférence des chefs arabes sur Tfn

question palestl,ntenne s'est ou^vei-te h^'r

matin au Caire, sous la présidence du pre-

mier ministre d'Egypte.

i n n i i i i m m i i i i i i i i m i i i i i n n i i ' n m '

Les Hypocrites

Emile Vandervelde, chef du parti socia-liste belge, vient de mourir. Le parti com-muniste français a aussitôt adressé des té-légrammes de condoléancesi énmes. Mauri-ce Thorez « adresse au parti ouvrier belge les condoléances sincèrqs et attristées du parti communiste français pour le deuil cruel qui frappe tous les t rawi l leurs et tous les partisans de la démocratie et de la paix par la mort d 'Emile Vandervelde ». Jacques Duclos., au nom du groupe parle-mentaire communiste c< exprime ses con-doléances sincères ». L'Humanité envoie les siennes au Peuple de Bruxelles, quoti-dien socialiste belge. Marcel Cachin télégra-phie à Louis de Brouckère, président de la H® Internationale.

Les volte-face communistes sont écœu-rantes. Savez-vous comment Emile Van-dervelde était traité, il n'y a pas bien long-temps, par ces mômes communistes, qui font semblant de le pleurer aujourd'hui P Nous allons vous en donner quelques é-chantillons :

« M. Vandervielde, agent de la propagan-de de guerre de l ' impérialisme japonais». ((( Correspondance Internationale » (organe communiste) du iG mars igSa).

« Les déclarations gauclics de Zyromski, Vandervelde, contiennent un poison plu» redoutable encore que le cc pacifisme » dé-claré d 'un Pkul Boncour » (<( Correspond. Internationale », i3 février 1982 ».

Ge.ttei hypocrisie qui devient tradition-nelle rappelle étonnamment celle dont fit preuve le parti communiste au moment du suicide de Roger Salengpno en novembre 1986 : télégramme de condoléances et ma-nifestations de sympathie après les calom-nies de 1928 1

Quelle souplesse d'échine ne faut-il pas avoir pour obéir aux changements 3e di-rection de Moscou !

Le poids des Dépenses de l'Etat o

Comparaison entre i g iS et ig3g

En i g i 3 En ig89 (i) millions millions

Budget général. . . 5.066 Budget annexes . . 200 Budget extraordinaire. P. '1'. T. (compris dans le

budget général de 1918) .

66.817

8.000

25.5OO

6.000

Total : 5.266 105.817

Mais, comme il ne s'agit pas de francs do même valeur, il est nécessaire de tout ra-mener au poids de l 'or pour avoir une idée exacte de l'accroissement des dépenses de l 'Etat.

Dépenses de l'Etat en or

i g i S 1989

(Francs à 822 milli- (Francs à 27,5 mil-grammes d'or fin) l igrammes d'or f in

1.695,6 tonnes d 'or 2.910 tonnes d'or

Les dépenses de l'Etat ont augnienté de 71 p. 100

Ainsi, en monnaie de m ê m e valeur, au-trement dit en or, les dépenses de l'Etat ont augmenté, depuis 1918, de. i .2i4 ton-nes d'or, soit u n pourcentage de hausse absolue de plus de 71 p. 100.

Autrement dit, la charge des dépenses de l 'Etat a été accrue de près des trois quarts.

Le revenu naUionailt a diminué de 4p p. 100

Or, de ig iS à 1988, le revenu national de la France, c'est-à-dire l 'ensemble des i'eve^ nus privés, est tombé de 82 milliards de francs or à 220 milliards- de francs actuels, c'est-à-dire, en réalité, à moins de ig mil-liards or de ig i8 (2). Il a donc diminué de do p. 100.

On assiste alors à cette chose effarante que pour un revenu national d iminué de 4o p. 100 par rapport à 1918, l 'Etat dépen-se 71 p. 100 de plius qu'en igi3.

Voilà la vérité sur les charges réelles — en même valeur or — qui pèsent sur le pays.

Il en résulte, avec évidence, qu' i l est né-cessaire s imultanément de diminuer les dé-penses) de l 'Etat par des économies massi-ves et d'accroître le revenu national par le travail.

(1) Prévisions de M. Paul Raynaud.

(2) Chiffres fournis par M. Daladier dans

ses différents discours.

((L'Amérique marchera» Le message d u Président Roosevelt a été

accueilli et commenté avec enthousiasme en France et en Angleterre.

Tous ceux qui vêvent d 'une croisade guer-rière entre les dictatures ont aussitôt affir-m é que les Etats-Unis marcheraient.

La formule : a L 'Amérique marchera » rappelle l 'autre formule, de fâcheuse mé-moire, du pauvre Klotz : « L 'Al lemagne paiera ».

On se fait un peu trop d'i l lusions sur le président des Etats-Unis. Celui-ci vient d'essuyer, aux élections de novembre ig38, un échec électoral incûntes.table.

L'opposition républicaine gagne de jour en jour.

Aussi bien le discours du président sem-ble-t-il être surtout destiné à l'ausage in-terne », si l 'on peut dire.

Les chefs de l 'opposition américaine l 'ont aussitôt souligné.

Dans une déclaration qui a été publiée par la presse des Etats-Unis, et notamment par la New-York Herald Tribune, ils sou-tiennent que M. Roosevelt a utilisé le péril

extérieur comme une diversion commode, pour n'avoir pas à œ défendre contre les critiques dont lo New Dcal a été l 'objet et pour continuer la ix)litique de dépense à jet continu et d'interventions étatistes, con-tre laquelle le pays a réagi vigoureusement.

Le sort des démocraties européennes no l'intéresserait que dans la mesure où il sert de diversion à l'opposition qui grandit contre sa politique.

. n m m u m u m m u i m i i m i n i i i i n i i i

INFORMATIONS A LA S. D. N.

A Genève, h Conseil de lïi S. D. N. ap-prouve le rapport de la Commission infcr-nationale chargée de contrôler le retrait des volontaires étrangers djains les rangs de l'Espagne gouvernementale. Ce rapport, constatant que de nombreux combattants volontaires ont été rapatriés, estime que tous le^ étrangers ont été retirés du front républicain!.

M. G. Bonnet déclare nécessaire revacua-tion des étrangers combattant dans la zone de Burgos.

LA GUERRE EN ESPAGNE

Sur tfi front de Catalogne, les troupes franquistes continuent leur avancé dans plusieurs secteurs. Après Tarragone, Cer-vera est tombé entre leurs maiHns. Le géné-ral Franco, par une proclamation, veut in-viter les populations à déposer les armes.

Néanmoins, dans le camp des Républi-cains, on int\ensifie la résistance im.r l'ap-pel des classes l'gio et igi6.

§§§ ATTENTATS EN GRANDE-BRETAGNE

Une série d'explosions dues, semble-t-il, à la mall^eillanee, viennent de se produire en Angleterre. A Londres, dans une Cen-trale électrique, et à Manchester, où un homme est tué et deux sont blessés. Les

détectives de Ssol'land. Yard enquêtent. §§§ MISE A L'EAU DU RICHELIEU

M. Campinchi, ministre de la Marine, a présidé hier au lancement du Richelieu, à l'ai-sena.1 de Brest. Aussitôt après cetta cérém-onie, le minislrei a procédé à la mise

sur cale du navire de ligne Clémenceau. §§§

POUR DES AVIONS

M. Champetier de Ribes, accompagné des autres membres de la, section perma-nente du Comitié de l'Armistice, s'est rendu l%indi dernier à la Grande Chancellerie de la Légion d'honneur. Il y a remis au gé-néral Nollet, grand chancelier, président du conseil d'administration de la caisse au-tonome de la Défense Nationa:i\e, un chèque de 700.000 francs, prélevé sur le reliquat des fonds réunis par le comité pour la

construction d'avions militaires.

§§§ LES OBSEQUES DU COLONEL RAYNAL

Lundi matin, les obsèques du colonel Rayiiail, l'héroïque défenseur du fort de Vaux, onU été célébrées devant une foule nombreu.'ie.

Par 'dérogation spéciale, les- honneurs militaires ont été rendus par un piquet dû 24° régiment d'infanterie.

Des discours ont été prononcés, notam-ment par MM. Escassus, Marcel Lejon Fer-nand Antoine, etc...

—§§§: REGLEMENTATION DU TR.AVAIL

M. Charles Ppmaret, ministre du Travail, vient d'adresser une circulaire aux inspec-teurs divisionnaires du travail, sur l'a^-

plicalion des décrets du 3i décembre dei^,-nier.

Dans cette circulaire, le ministre précise nolam.ment sa pensée sur tes questions sui-vantes ;

lié/Hirtilion de toi durée }iebdomafl<ure du travail; orgatiisa^lion du traçait par relais et routements; répartilion sur une période de temps autre que la semaine.

§§§ LA LOnmiE NATlpNALE

Le secrétariat général de la Loterie na-tional annonce que h'émission de ta traii'-che de t'Auriculture {deuxième tranche de igSg) s'ouvrira aujourd'hui mercredi.

Celte tranche, identique à la précédente est limttk'e comme elle à i.Soo.ooo billets cl comportera 198.G86 lots.

CHROMQUE LOCilË E T R É G I O N A L E

L a v i s t i t e d u n o u v e a u P r é f e t

L'arrivée de M. le i'réjet Dimaiit'lie fleniior, vers midi, M. AnccI,

accotiipagiié de son chel do cabinet, M. Douglas, descendait à l'Hôtel de la Soiis-l'rél'ocUire où il dlait reçu par M. Mi'iiai, entouré de personnalités.

•,\près c]jueltiues instants, il ^fayi.'ait le nioninnonl aux Morts de l'Ecole de Ciiva-lerie (lii les attendaient M. le fonéi'.d Hii-doux, MM. les colonels Miclion et de Woi!-lenionl.

Les honjieurs étaient rendus par un pi-qucl Je ' Jiis en grande tenue.

M. Ancel vint alors dépos(?r une gerhe puis fe recueillit qu-lqncs instants.

Aprf's un cours eaitretien, il regagna l'HcUel de la Sou-, P"éfecti re pour un dé-jeuner particulier.

.4 '(I C.onsulhian des I^ourissons l 'n peu avant i5 heures, M. le Préfet

accompagné de son escorte, se rendit rue Duruy à l'immeuble dei la Consultation des .Nourrissons., siège de l'U. F. F.. Il y fui accueilli par Mme Lainy-Outliier; M. .I.-B. Itobert; les docteursi Seigneur, Gaillard et Bailliol.

L'obligation de l'horaire ne lui permet-tant qu'vin court arrêt,, M. Ancel n'en fé-licita pas moins la fondatrice et ses colla-boralrices.

Au monument aux Morts de la ville Vers i5 heures, M. Ancel fit une halle

au stiuare de l'Hôtel de Ville pour déposer une gerbe de fleursi en honnnage et obser-ver une minute de recueillement.

L'arbre de Noël C'est ensuite la fôte au lhéA,tre ou deux-

arbres de Noël' ont été dressés. Les personnalités civiles et militaires font

leur entrée aux accents de la Marseillaise, exécutée par la Musique Scolaire.

M. ,I.-B. Robert prend la parole pour re-mercier les autorités et en particulier M. Ancel, qui a bien voulu présider cette cé-rémonie.

Il fait ensuite l'historiciue de l 'Œuvre des Nourrissons qui fête aujoiu'd'hui ses notées d'argent.

J.a présidente, de celle inslitulion, Mine

FEUILLETON de L'Echo Saumurais N° 12 — 18 Janvier

La Dame de la Blanche-Roque

p a r M.^NIE L E MIÈRB

(SUITB)

Nul NP devine la tragédie intime do son cxistenco désemparée, le fardeau maudit, rivé à ses épaules! D'autres qui souffrent ainsi, sans résignation et sans prière, cher-chent l'oubli dans l'avilissement, mais elle a son ilpre orgueil, cabïé sous la honte se-crMo et inunéritée qui la dévore... Elle s'est étourdie connue elle a pu, ù l'aide de ses richesses, de son indépendance et de son talent; elle s'est livrée i\ l'inspiration qui lui dictait ses poènies fougueux; elle a con-nu la griserie du succès : griserie empoi-sonnée qui ne pouvait la guérir.

Elle n'a personne au monde, pas d'ami-tié, pas d'amour; de par sa projire volonté, elle est. ainsi seule au milieu des foules que dans la retraite la plus écartée. Traî-nant partout son mal, raidie dans soa in-croyance, exaspérée dans sa révolte, ï oia Silva se redit que son art seul la sauve; il est plus juste de dire qu'il achève de la perdre... C'est un cas tragique et lamen-table de cette femme, dont la nature ar-

Laniy-O'uthier remercie toutes ses collabo-ratrices (jui, par leur concours, ont assuré lo succt's de son entreprise.

M .ii. de Cirandniaison lient à téliciter lui aussi les jiionniers de cette belle oeuvre cl tonnine en afl'irniant son entier dévoue-ment à la cause de la natalité.

Enfin M. Ancel, reiirésentaiit du C.ouver-nement, dit toute la joie et la fierté d'ôtre parcillemenj; accueilli, il ressent profondé-ment l'hoiuieur ([u'on lui fait et il se loue de pouvoir encourager par sa présence une si belle œuvre.

Tous ces discours sont chaleureusement applaudis, et sont suivis d'un programme artistique, fort goûté ])ar les assistants.

A l'Hôtel de Ville

A 17 heures, toutes les personnalités ci-viles et mililaires, fonctionnaires, autorités diverses étaient rassemblées dans la salle des Mariages. Dès l'arrivée de M. Ancel, ac-compagné de sa suite et de M. R. Amy, maire, qui lui fait le'SJ humneursl de ta Maison Commune, la Musique Municipale, sous les ordres de M. Bienvenu, exécute la Marseillaise que tout le monde écoute si-lencieusement.

M. le maire présente successivement à M. le Préfet toutes les autorités munici-pales, civiles, administratives et judiciaires de notre ville.

Après une auhade donnée par la Musi-(fue Municipale, M. R. Milliat présente en groupe tout lo personnel de son adminis-tration en assurant M. le Préfet de son, at-tachement] il la République.

M. R. Amy souhaite tino cordiale bienve-nue au nouveau préfet, lève sa coupe Ji la santé de tous, aux; succès de l'Ecole de Cavalerie, et à la ville de Saumur.

M. le Préfet laisse ensuite sentir com-bien il a été extrêmement touché de l'ac-cueil à Saumur et dans l'Hôtel de Ville, et commé il a joie do revoir cette jolie, ac-cueillante et pimpante cité qu'il connaît.

Il remercie M. le Maire, la Municipalité, la ville de Saumur et salue tous les fonc-tionnaires et autorités, persuadés combien tous plus que pamais, sont attachés à leur devoir et à leur amour de la République. 11 exprime sa gratitude aux Maires des com-munes dont il sait les occupations com-plexes et abondantes, s'excusant do les noyer involontairement de papier.

M. Ancel lance un appel émouvant à l 'union pour sauvegarder l'intégrité et l'indissolubilité de l'empire français et pour cela « groupons-nous derrière. le drapeau tricolore, symbole de la République et de la France. »

Cette péroraison est vigoureusement ap-plaudie.

La musique retentit à nouveau cepen-dant que les coupes se choquent.

Vers 18 heures, M. Ancel prenait congé de la Municipalité, relndait encore quel-ques visites en ville, puis reprenait le che-min de la Capitale Angevine.

§§§

SOUTIEN PHARMACEUTIQUE

Les cartes de l'année 1989 sont à la dis-position des membres de cette société à la Pharmacie Mutualiste, Chaque sociétaire est invité à retirer sa carte avant le 'i®'' février 1989 et, en même temps, de dépo-ser celle de 1988.

P r i s e s d ' a r m e s

Le général commandant d'armes de la place do Saumur, procédera à uno remise de décorations, au 'cours d 'une prise d'ar-mes, demain jeudi 19 janvier, à i4 heures, dans la cour d'honneur de l'Ecolo de Ca-valerie.

E'u effet, les promotions de fin d'année dans la Légion d'honneur ou de la Médaille Militaire, soit pour l'active ou la réserve, fourniront un contingent de nouveaux dé-corés, auxquels le général Bridoux remet-tra les insignes avec le cérémonial habituel.

M. L i v i n e c n o m m é à R e d o n

A la suite de son inscription pour la pre-mière classe, M. Livinec, juge d'instruction en notre ville, vient d'être nommé procu-reur de la Républitiue à Redon (Ille-et-Vi-laine).

Tout en regrettant son départ, nous fé-licitons M. Livinec de ce légilime avance-ment.

L e d é p a r t de M. P e t i t

A l'occasion du départ de M. Petit, com. missaire de police, nommé tout réccpiment à Poitiers, une rfHniion intime avait grou-pé, samedi dernier, dans les locaux du Connnissariat, tous les agents de cet im-portanti service. M. R. Amy, maire et M. Bellamy, secrétaire clei la Sous-Frôfecture étaient présents.

On fêtait également lo brigadier Gody et l'agent Lagout ii qui vient d'ôtre attribuée la médaille d'honneur de la iwlice.

Des discours ont été prononcés par le brigadier-chef Duchesne, M. Amy et M. Pe-tit.

Nous renouvelons à M. Petit nos compli-ments pour son avancement bien mérité, et nous félicitons bien sincèrement le bri-gadier Gody et l'agent Legout de la ré-compense qui vient de sanctionner leur activiité et leur dévouement dans leurs dé-licates fonctions.

Nous saisissonsi cette occasion jjour ex-primer toute notre gratitude à l'autorité militaire, aux sociétés locales, communau-tés religieuses, directeurs d'établissements induslriels, et propriétaires d'abris, pour leur concours direct ou leur ernpressenioiiL à réaliser des accords dans l'intérêt de no-tre organisation qui ont très largement fa-cilité notre ti^che.

Le Comité d'oryanisation.

L e t r a v a i l à l ' h o n n e u r

Une réunion tout intime réunissait sa-medi dernier le personnel d'une vieille maison saumuroise, la fabrique do Ijonne-torie Fillol (anciennement Fouché et Mar-cetteauj, pour fêter un ancien contremaî-tre de cette firme, M. ErnCst Gallard, à qui venait d'être décernée la médaille de ver-meil du travail.

M. Robert Milliat, sous-préfet de Sai;mui et M. Plichard, président de la Chambre de Commerce de notre ville étaient invités à cette cérémonie, à laquelle assistaient les patrons et anciens patrons du décoré, M. et M. Fillol, et Mme Goulet-Fouché, ainsi que tout lo personnel de cette importante mai-son.

MM. Pichard, Milliat et Fillol prirent successivement la parole pour féliciter ce héros de la journée, M. Gallard, qui a à son actif 48 années do bons et loyaux ser-vices dans cette fabrique.

Après la remise de la médaille par M. \ R Milliat et un souvenir offert par le per-

sonnel, un mousseux d'honneur fut offert îi tous les assistants, qui choquèrent leurs coupes en l 'honneur du vieil employé, de leurs sympathiques patrons, M. et .Mme

' Fîiiol, et la prospérité de la maison.

FÉDÉRATION DES MUTILÉS DE L'ARRONDISSEMENT DE SAUMUR

dente et passionnée se jette tout entière à l'une de ces œuvres de destruction, qui dé-truisent leur auteur lui-même.

CHAPIÎTRE VIT

« ... Une déconcertante richesse verbale, un coloris étourdissant, des rythmes très savants dans leur liberté hardie, une ori-ginalité qui mérite prafois un autre nom, mais qui n'en révèle pas moins un mer-veilleux tempérament d'artiste ; tels sont les traits caractéristiques du talent de Mme lx)la Silva. Dans les Poèmes du vent et du feu, la poétesse bolivienne manie notre lan-gue avec une souplesse qui n'a plus rien à gagner. Quel malheur que des dons aussi étonnants soient mis an service de théories néfastes, ou plutôt du nihilisme moral le plus absolu I 1 1 nouvelle œuvre de Loli Silva est d'autant plus pernicieuse, qu'il s'en dégage une séduction à la fois violente et subtile dont il est difficile de se défen-dre. La négation de toute idée religieuse s'étale en ces pages, où le sensualisme cô-toie la désespérance... Pressez ces fruits su-perbes, gonflés de toutes les sèves tropica-les : il en sortira un poison mortel ».

Marie-Jeanne ferma la revue où un chro-niqueur littéraire bien connu avait, de sa plume catholique, analysé l'ouvrage récem-ment publié. î

Dernièrement, le curé d'Auderville était

Défense p a s s i v e

A la réunion do la commission de la défense passive du 11 janvier 1989, M. le sous-préfet de Saumur a bien voulu adres-ser ses remerciements et ceux du Gouver-nement à tous l< s artisans de la défense passive de la ville *îé Saumur.

M. Bruneau, adjoint au maire, y a joint les remerciements de la municipalité.

Le comité d'organisation est heureux de transmettre ce témoignage de confiance à tous ses collaborateurs.

11 est pour chacun de nous un précieux êncouragement, parce qu'il sanctionne of-ficiellement l'existence de fait de la défen-se passive à Saumur.

Le comité adresse à tous ses adhérents un pressant appel pour que persiste la bon-ne volonté qui s'est affirmée à l'occasion des réunions récentes et plus particulière-ment pour que les cours d'instruction soient suivis avec assiduité.

Le déuxième cours de la série commen-cée aura lieu le mardi 2I1 janvier courant, à 20 h. 3o. Des convocations individuelles le rappelleront aux intéressés.

allé rendre visite à la Solitude; il avait été grandementi question de la dame de la Blanche-Roque, et, le dimanche suivant, le prêtre avait remis à Mlle Trevel, pour la do-cumenter, un fascicule de la revue Arts et Lettres. L'article consacré à Mme Silva était long et nourri de citations, Marie-Jeanne l'avait lu; puis, ce soir, elle avait emporté la brochure au bord de la mer pour la re-lire.

11 faisait doux; la falaise se découpait sur uu fond pâle ,aux reflets mauves. 'On avait diné de bonne heure pour aller admirer l 'un de ces couchers do soleil qui font par-tie des prestiges de la côte. Marie-Jeanne, absorbée, avait, peu à peu, perdu de vue le groupe familial. Quand elle eut marché assez longtemps sur les galets, ces beaux galets multicolores que les petits ramas-saient à pleines mains, conune des fleurs, elle s'assit sur un bloc et rouvrit sa bro-chure. Le couchant, tout en lueurs roses, notait pas près de s'éteindre; le bruit des flots n'était guère qu'un clapotis, là-bas, autour des écueib.

Une voix dit tout à coup, derrière la jeu-ne fille :

— Vous pouviez tourner la pointe. Made-moiselle, la mer se retire encore, il n'y a aucun danger.

Marie-Jeanne fit volte-face, et demeura stupéfaite.

— Je vous remercie, Madame, dit-elle, mais je n'avais pas l'intention d'aller plus loin.

Les membres de la Fédération sont in-vités assister à la prise d'armes qui aura lieu demain jeudi, à il\ heures, dans la Cour d'honneur de l'Ecole de Cavalerie et au cours de laquelle il sera procédé par lo général commandant d'armes, à une remi-se de décorations et notamment la croix do chovialier de la Légion d'honneur à no-tre camarade Bidon, mutilé de guerre à lOÔ %,

.§§§ CAISSE D'ÉPARGNE DE SAUMUR

Séances du 5 au 14 Janvier 1989 Versements de 447 déposants. 60 nou-

veaux ; 1.195.^185 francs. Remboursements : 464.681.

LISTES ELECTORALES

Le maire informe ses concitoyens que les tableaux rectificatifs (additions et retran-chements), dressés par la Commission do révision do la liste électorale, ont été dé-posés à la mairie (sous-secrétariat), où ils pourront êU'o consultés par les intéressés jusqu'au 4 février 1989, à 24 heures.

Il les invite avec insistance à vérifier dans IQ délai légal s'ils sont inscrits sur les dites listes; ils se mettront ainsi en me-sure de déposer en temps utile leurs ré-

— Ah!. . . Il me semblait que, tout à l'heure, vous cherchiez par où passer... que vous vouliez renouveler, hnpunément cet-te fois, votre expédition mémorable du côté de la Blanche-Roque.

Marie-Jeanne allait répondre à demi plai-sanmient, sur le même ton qu'on adoptait vis-à-vis d'elle, quand Lola s'assit délibé-rément à deux pas de la jeune fille, et, avec une àpreté subite, brutale, poursuivit;

— Que pensez-vous de mon domaino Qu'il faut être folle, n'est-ce pas, pour l'a-voir choisi ? Allons, dites ! Vous êtes fran-che, soyez-le jusqu'au bout.

— Si je le disais. Madame, j'aurais d'abord le tort de me prononcer sur ce que je ne connais pas! J'ignore vos motifs... Sans doute, au- point de vue pratique, vous de-vez vous débattre contre des difficultés énormes, mais vous êtes si admirablement servie, que les problèmes qui seraient inso-lubles pour d'autres ne le sont pas tous pour vous.

— Maya m'est précieuse, en effet... Ma pauvre Maya, dit la Bolivienne avec une soudaine douceur d'accent, dont elle l'eôt crue incapable. C'était une abandonnée que mon père av^ait trouvée toute petite, en pleine forêt vierge, parmi les vestiges d'un campement de « barbares » (i). Elle s'est un peu civilisée à Buenos-Ayres, où j 'ai été élevée en partie, et surtout en Eu-

clamations sur lesquelles seront ajqielées à statuer les commissions spéciales.

Du nombreux certificats de radiation, ]jn>vi)mint d'autres communes, ont été re-mis à des électeurs w n u s habiter Saumur; lK>ur être inscrits sur la liste de la ville, les électeurs qui détiennent ces certificat» devront les rapporter à la mairie avant la 4 février.

H est rappelé enfin que les réclamations doivent être accompagnées de pièces justt-i'ica:tive&: certii'icat do radiation, certifi-cat de résidence, pièce d'identité telle que livret do famille, livret militaire, etc...

Passé lo 4 février 1989, aucune réclama-tion ne pourra être admise, et la liste sera closo et arrêtée jusqu'au 3i mars 1940, sans (lu'il soit possible d'y faire entrer fl'autres modifications que celles résultant de déci-sions judiciaires.

m VÉLO-SPORT SAUMUROIS

S. A. G. 14.694

Sous la présidence de Af, Nocl-Tessier, dimanche, au Café des Arts, s'est déroulée l'assemblée générale du Vélo-Sport Sauniu-rois. Nous-reviendrons en détail sur cette réunion ayant permis au président d'ex])o-ser le compte-rendu moral d'usage, et au trésorier sa gestion financière, tenninée heureusement malgré les lourdes charges actuelles.

Cette année, le banquet amical a été ser-vi à l'hôtel Terminus. Un menu parfait avait été préparé pour la quarantaine de convives présents.

.§§§-, DANS LES P .T .T .

A partir du i " février prochain une liai-son de Poste Automobile Rurale sans trans-port de voyageurs, sera mise en activité dans la région de Segré.

En conséquence, les communes désignées ci-dessous seront rattachées à la circons-cription postale du bureau do Segré ;

Gené, Brain-sur-Longuenée, Grez-Neuvil-le, Juigné-Béné, Montreuil-Belfroy.

Les correspondances destinées à ces lo-calités devront comporter en adresse la mention ; u Par Segré».

» * «

Nominations

Ont été nommés facteurs des postes, les candidats militaires ci-après ;

A Saint-Hilaire-Saint-Florent ; M. Sime-licien, 2° tour militaire.

A Saumur, MM. Richard et Bretaudeau, 4° tour civil.

A N.-D. DE LA VISITATION

M. l'abbé iMahé, prêtre de la dernière or-dination, a été nommé vicaire à la Visi-tation en remplacement de M. l'abbé Gil-bert,. nommé à Brissac et dont nous avons ici-même annoncé lo départ. Nos meilleurs souhaits do bienvenue au nouvel arrivant.

* •

Lo retour des Rois que nous avions an-noncé pour le dimanche i5 au Cercle do la Visitation, aura lieu dimanche prochain 22 courant, à 17 heures.

(i) Indiens vivant en liberté dans les fo-rêts.

ropo, mais elle a conservé, de sa race, l'a-giloté, l'endurance, une higéniosité spécia-le, j'ajoute un instinct de ruse qui s'exerco uniquement à mon profit et avec ma per-mission 1 Vous souriez ? C'est pourant la vé-rité pure. Que do fois dans ma vie, j'ai été tirée d'affaire par mon Indienne I Elle pos-s<!de, d'ailleurs, une force et une carrure qui font d'elle un redoutable garde de corps.

— Elle vous est très attachée, murmura Marie^Joanne.

— Que vouloz-voux! nous avons besoin l'une de l'autre... Je suis pour elle une es-pc'ce do fétiche dont elle ne saurait se lais-ser, reprit d'un ton indéfinissable la Ik)li-vienne, froissant de ses doigts un brin de varech idéalement rose... Oh! j'ai la répu-tation d 'une grande privilégiée... On m'en-vie Maya, et Ixiaucoup plus mes prétendues mines d'or, qui sont en réalité des mines de cuivre que j'ai vendues. On m'enVie mon hôtel, que je vendrai peut-être un de cei jours... et que sais-je encore? Je ne parle pas pour vous, Alademoiselle ! conti-nua-t-elle, avec un de ces brusques mou-vements qui déconcertaient; je sais que vous ne m'enviez point! Vous me l'avez dit, le soir où je vous ai tant choquée et scandalisée. Tl ne faut pas m'en vouloir si je diffère de vous comme mon destin a différé du vôtre: ne sont.ce pas les cir-constances qui forgent à chacun sa rnen-talité

suivre^

CERCLE SAINT-PIERRE

L'assemblée générale annuelle du Ckjrcip tall iolique Saint-Pierre est fixée à diman-clie prochain 22, à iG heures.

A la suite de cette assemblée, qui com-portera la rééLection partielle du bureau, aura lieu le tirage de la galette des Rois à laquelle tous les sociétaires sont cordia-lement invités.

PATRONAGE N.-D. DU FORT

Une énorme aUluenoe, din^anche soir, pour la première de « Terre de Feu ». Nous nous demandions bien un peu ce qu'était celte pièce dont on nous disait si grand bien... car on dit toujours grand bien de ce qu'on présente au public. A vrai dire, nous n'avions jamais vu ce genre-là au Fort; c'est une très heureuse innovation. On a raison d'aff irmer que c'est une pièce d'ac-tualité, qu'on rit aux éclats et qu'on est ému tour à tour.

Pourquoi n'a-t-on rien dit des acteurs? La direction s'élait-elle trop prudemment tenue sur la réserve ? Pourtant quand on a MM. Ck)-lin, Moranne, Arnaud, Léger, Besson, on ne doit pas craindre de pré-dire que ce sera parfait, et ce fut parfait. L'ne révélation nous était même réservée : le jeune Berthonneau nous a fait, pour son premier rôle si je ne me trompe, u n e Mo-nique ravissante. A côté de l 'amertume du jeune ingénieur et de la dignité du père, à côté de la bonhommie malicieuse du vieux braconnier, à côté de la goujaterie du nouveau riche et de la simplicité de la mère, elle a su, a\iec justesse toujours, mettre la fraîcheur et la grâce.

Nos compliments aussi pour les intermè-des d 'un goût si sûr et si bien interpré-tés.

Messieurs du Fort, c'est très bien, très bien. Vous devez faire encore salle comble dimanche et... on redemandera 1

Cercle de Nantilly

Samedi soir, pour l'assemblée générale

annuelle, une soixantaine de membres se

trouvaient réunis autour de leur bon vieux

curé et du sympathique président, M. Noël-

Tessier.

Après avoir présenté les excuses de di-

vers membres, notre président adressa à

tous ses vœux.

Toutes les questions de l 'ordre du jour furent exazninées et approuvées à l 'unani-mité et la salle entière adressa sês chaleu-reuses félicitations au président et à ses dévoués collaborateurs. Ensuite chacun de. visa à son aise et, au milieu des rires, des chansons et des monologues, on se parta-gea la galette des rois, arrosée d 'un excel-lent verre de vin et d 'une pétillante coupe de mousseux. Notre président nous donna la primeur de ses histoires marseillaises, ce qui entraîna de nombreux chanteurs ; u n ancien, malgré ses 80 ans, nous poussa la sienne, sans oublier Chamberlain, dom-mage qu'i l avait oublié son parapluie...

Cette soirée se prolongea fort tard dans 1,1 nuit et l 'on se sépara enchanté en se donnant rendez-voug pour l 'année prochai-ne, sans oublier notre serviable concierge,

l ' a m i Gallard.

§§§ — L a Foire aux Vins

La 34° Foire aux Vins de Saumur, or-ganisée par la Municipalité, avec le con-cours du Comice Agricole, du Syndical des Vignerons des Coteaux de Saumur, du Syn-dicat des Viticulteurs du Saumurois de Doué-la-Fontaine, de l 'Union des Viticul-teurs de Maine-et-Loire, du Syndicat des Négociants en Vins Mousseux, du Syndicat des Négociants en Vins en Cercles, a éfê fixée aux Samedi et Dimanche k et 5' Fé-vrier 1939.

Réunion le Samedi h Février, à 10 heures à l'Hôtel de Ville, d'ofi les organisateurs se rendront au Péristyle du Théâtre pour procéder à l'ouvierture de la Foire.

A 10 h. 45, u n vin d 'honneur sera offert salle de l 'ancien Cercle des Fêtes, dans la Foire même.

Le Maire de Saumur,

Conseiller Général, Robert AMY.

« «

RÈGLEMENT

RECOLTE 1938

ET DES ANNEES ANTERIEURES

Une foire aux vins aura lieu en 1939 sous

le péristyle du théâtre.

Tous les propriétaires-viticulteurs de la

région peuvent y prendre part. Ils sont en-

gagés à apporter des échantillons de leurs

vins, de quelque année que ce soit. Les vi-

ticulteurs expseront gratuitement.

L'entrée sera de 2 francs, la dégustation sera gratuite.

Par raison d'hygiène, les exposants sont invités à se munir d 'un verre, qu' i ls pour-ront se procurer à l'entrée de la foire, au stand de la maison Griffon, pour un prix modique.

Chaque exposant recevra une carte per-sonnelle donnant droit à une entrée perma-nente.

L'ouverture officielle est fixée au samedi 4 février, à 9 h. 3o; elle continuera le len-demain dimanche, à la môme heure, et fer-mera à 17 h. 3o.

Les demandes d'admission devront être adressées à M. Gigault, vétérinaire, 26, rue Dacier, jusqu'au 28 janvier, dernier délai, afin de pouvoir établir le catalogue nomi-natif des adhérents.

MM. les producteurs feront eux-mêmes déguster leurs vins aux acheteurs.

Les échantillons seront reçus au siège de la foire, le vendredi 3 et le samedi 4 février, avant 10 heures.

Tout échantillon se composera d'au moins deux bouteilles de forme champe-noise, pour tous les vins, et chaque bou-teille portera une étiquette gommée d ' u n modèle uniforzue, indiquant : 1° la nature du vin ; 2" le nom du producteur ; 3" la provenance; 4» la quantité de barriques ré-coltées; 5° le prix nu ou logé.

Toutes les étiquettes nécessaires seront envoyées aux propriétaires, ainsi qu 'une carte d'entrée, après avoir reçu leur adhé-sion.

Les exposants sont invités à mettre en lieu sûr, le samedi soir, les échantillons destinés au dimanche.

Les vins qui resteront après la foire se-ront, par les soins de la Municipalité, of-ferts aux établissements hospitaliers de Saumur, conformément à la tradition.

Instructions relatives à l'envoi

des êcliantfllons destinés à la foire aux vins

Les expéditeurs devront, avoir soin de bien indiquer dans leurs déclarations, aux re-cettes buralistes, que ces boissons sont des-tinées à la foire aux vins, à Saumur. Les caisses ou paniers contenant les bouteilles devront être munis d 'une étiquette indi-quant le nombre et leur destination et être

accompagnés d ' u n congé.

§§§ Bal des Médaillés militaires

! f

CARNET DE L'ECHO

Les Médaillés Militaires de Saumur or-ganisent sous le patronage des autorités civiles et militaires, le Samedi 21 Jancier, à 21 heures, au Foyer du Théâtre, un Grand Bal qui doit remporter un vif suc-cès car nombreux sont les couples élégants qui ont promis d'y assister.

L'orchestre Ferron au grand complet don-nera à la satisifaction de tous les meilleurs morceaux de son. répertoire, sans oublier les derniers nés de Terpsichore, ni les danses chantées qui ont l 'avantage de dis-traire ceux qui ne dansent pas.

Les Médaillés Militaires ont invité gra-cieusement de nombreux militaires à leur soirée, car ils savent que c'est ainsi obli-ger les gentilles petites danseuses qui sont toujours sensibles au prestige de l 'unifor-me.

Ajoutons que dès maintenant on peut se procurer des cartes d'entrée au bal, au prix modeste de :

8 francs pour les cavaliersi et C francs pour les cavalières ; que l'entrée est gra-cieusement offertei aux mamans accompa-gnant leurs jeunes filles, e t que le Cafô de la Bpurse mettra à la disposition des danseurs des consommations de tout pre-mier choix.

Il est rappelé que les sociétaires auront l'entrée gratuite pour eux et leur famille (épouse et enfants non mariés) sur la pré-sentation de leur carte à jour de leurs co-tisations.

Vente des cartes chez les Médaillés Mili-taires :

MM. Chassereau, bureaui de taîboc, nve du Portajl-Louis ; Déchet, chaussures Pi-tois, place de la Bilange; Triolet, café, rue Molière; Oger, horloger rue de Bordeaux.

CINÉMA-FAMILIAL Salle des Fêtes de l'Institution St-Louis

Jeudi 19 Janvier à i4 heures

Dimanche 22 Janvier à 16 heures

PORT-ARTHUR avec Danielle Darieux et Charles Vanel

En première partie :

Au Jardin de la France ECLALR-JOURNAL

MARIAGES

On nous fait part du mariage de M. P. Gaudelas, ferronnier en notre ville avec Mlle Marcelle Boyer, de Tournan (S.-et-M.). La bénédiction nuptiale a été donnée aux jeunes époux le lundi 2.janvier dernier, en 'léglise Saint-Denis de Tournan.

Tous nos vœux les meilleurs à Mme et à M. Pierre Gaudelas et nos meilleurs fé-licitations à leurs deux honorables famil-les.

« * •

MARIAGE

DE M. ANDRE GAMELIN, E. O. R.

AVEC Mlle GENEVIEVE PECQUET

Samedi dernier, en l'église Saint-Niolas, avait lieu le mariage de Mlle Geneviève' Peoqueti, aveq M, André Gamelin, élève-officier de réserve de cavalerie, à l'Ecole de Saumur, fils de Mme et M. Gamelin, di-recteur de la Société Charbonnière à Paris, et neveu du général Gamelin, chef d'Etat-Major général de I Armée, vice-président du Conseil Supérieur de la Guerre.

Le généralissime, dont on connaît la lourde charge et les particulières obliga-tions, s'était excusé de n'avoir pu assister les jeunes époux en cette heureuse occa-sion.

Les témoins étaient : M. Paul Gamelin c l Mme Paul Gamelin.

Avant de procéder à l 'union sacremon-telle des doux fiançés, M. l 'abbé Martin, curé de la paroisse, prononça u n e très dé-licate allocution dans laquelle il évoqua le passé des familles, des souvenirs parti-cidiersi, puis rappelé la grandeur et la beauté du mariage chrétien et appela sur celui qu'i l avait la joie de présider les meilleures bénédictions célestes.

Puis le pasteur dévoué célébra lui-même la messe nuptiale, au cours de laquelle un très beau programme musical f u t exé-cuté à l 'orgue par Mlle Cécile Lemoine, professeur de musique en notre ville.

A l'entrée : a Marche » de Alex Guil-mant, puis « Allegro » de la V Symphonie de Ch. Widor ; « Cantabile » de César Franck; (( Carillon de Westminster », de Ix)uis Viorne et comme sortie: « Toccata » de Boëlmann.

La jeune artiste traduisit avec beaucoup d'art et d'expression ces pages splendides des grands maîtres de l 'orgue.

Nous adressons aux" jeunes époux nos vœux! les meilleurs.

Etat-Civil de Saumur du i5 au 18 Janvier 1939

NAISSANCES Bernard Chevallier, 23, rue Fardeau.

Berthe Gally, hôpital. Odile Paquereau, hôpital.

Jean-Marie Besson, 24, rue Lamartine. Bernard Guichard, 23, rue Fardeau.

PUBLICATIONS DE MARIAGES Roger Ménard, mécanicien, domicilié à

Mérignac (Gironde), et Eugénie Jibault, sans profession, 69, rue Jean-Jaurès à Sau-mur.

MARIAGES André Gamelin, E. 0. R. à Saumur, e.t

Geneviève Pecquet, sans profession, îi Pa-ris.

DECES Jules Maillé, 78 ans, sans profession, hô-

pital.

Sophie Effray, veuve Hersant, 82 ans, sans profession, hôpital.

Belïonie Mercier, veuve Augustin Lecom-te, 71 ans, sans profession, hôpital.

Louis Frémont, veuf de Valentine Raga-neau, 75 ans, sans profession, 43, rue Beaurepaire.

Bernadette Tricot, trois mois et demi,

i5, rue de Nantilly.

H-'L- — — .

C O N S E I L MUNICIPAL DE SAUMUR

(suite et fin)

Immeuble Dupont. — Sur avis du con-seil juridique de la ville, une indemnité pour porte de loyers, a été demandée à l'ad-miïiistratKon des» P.T.B'., cetite diprindère n'ayant pas donné suite aux pouparlers d'acquisition.

Lignes téléphoniques d'incendie. — Si un nombre suffisant d'établissements de-mandent à posséder, moyennant participa-tion aux frais de premier établissement et redevance annuelle, une ligne d'appel di-reçte avec la police, le remplacement du « standard » sera envisagé.

I>a Municipalité est chargée des démarches nécessaires.

TA!

Le Conseil approuve les nominations do ,MM. Brunoau, Couraillon et Guiberl, com-

j mo membres de la slatisli(]ue agricole; col-j ii's do. -MM. Bcrlhonneaii, Noau et Aurl;iull,

comme nienil)res de la commission de la bibliothèque municipale.

— Le Maire fait part que le service de nettoiement, des neiges a fonctionné avec k^ moyens restreints que possède la ville, nos régions n'étant pas outillées pour ce travail. D'autres grands centres ne furent d'ailleurs pas plus à la hauteur.

— M. le docteur Petit, à la suite de po-lémiques de presse, présente un plan de stationneniMit en sériant les véhicules. D'abord ; touristes, camionnettes, cars et camions, puis les diverses artères à station-nement permanent ou intermittent, et les parf-s. 11 énumère les endroits propices et leb modes d'accès, mais conclue en deman-dant surtout des parcs édifiés sur pilotis aimés le long des cales dé la Loiç.j

Le maire renvoie l 'examen de ce projet à la commission, tout en remerciant le rH|iporteur, qui s'excuse d'avoir été plis au pied-levé.

— I. no question est posée par M Richard au sujet du banquet des pompiers, ce à quoi répond le maire.

Los affaires/ diverses étant épuisées, le conseil se réunit en comité secret, à 21 h. 45.

r.'lRRAINS

LA SAINT-VINCENT

Lundi prochain 20 courant, les vigne-

rons fêteront la Saint-Vincent; le matin,

messe à 10 h. 3o, en l'enlise de Varrains.

A midi,, banquet, salle Gasnault, sous la présidence des personnalités du monde viticole et des parlementaires.

Tous les viticulteurs sont instamment conviés à cette fête annuelle : se faire ins-crire chez M. Dézé fils, à Varrains.

TRIBUNAL CORRECTIONNEL DE SAUMUR

Audience du 12 janvier

Le mauvais comptable. — A la précéden-te audience, le tribunal avait mis en déli-béré le jugement de l 'affaire Montigny, ce comptable marron qui, pendant de nom-breuses années, détourna des sommes im-portantes à son patron trop confiant.

238.000 francs furent ainsi dilapidés par le comptable en une noce crapuleuse et les débats mouvementés de cette affaire n'ont point blanchi l ' indélicat employé.

Aussi Montigny Ernest, 56 ans, compta-ble à Breil et coupable de détournements, est condamné à 2 ans de prison, 5.000 fr. d'amende et 10 ans d'interdiction de sé-jour.

Lait contaminé. — La femme Charrier Rachel, épouse Paschèvre, 4o ans, cultiva-trice à Epieds comparaissait à la précédente audience pour avoir mis en vente du lait provenant de bêtes atteintes de fièvre aph-teuse. On sait que l ' inculpée s'est retran-chée devant l 'ignorance, mais le tribunal ne l 'entendant pas ainsi mit l 'affaire en dé-libéré pour jugement à huitaine.

Celui-ci fu t rendu à l 'audience d'hier jeudi et la sanction iK>rte sur 100 francs d'amende.

La mendicité est défendue. — Le nommé Ijcclauche Henri, 21 ans sans domicile fixe, a été surpris dans les rues de Longué par les gendarmes de cette brigade, se livrant à la mendicité. En outre, le délinquant ne possédait pas de carnet anthropométrique requis par la loi. Eb conséquence', il fut arrêté, par suite incarcéré. Jeudi dernier, il comparaissait et les juges confirmaient le mandat do dépôt pour plus ample infor-mation sur son compte.

Hier, il était à nouveau traduit à la bar-re. Il purgei'a un mois de prison.

Opposition.'! niailvenues. — Los époux Ca-tor, avaient fait opposition d 'un précédent jugement les condamnant chacun à trois mois do prison pour abandon de famille. Cator Gabriel, 27 ans, cimentier à Nantes, et sa femme, née Raymonde Vasseur, 37 ans, ne servaient pas la pension alimen-taire îi Mme Vve Vasseur, leur belle-mère et mère.

Or, ils oublient de se présenter à la bar-re. Le tribunal, jugeant par itératif défaut, confirme simplement leur première déci-

' sion : trois mois de prison chacun. — Emile Ferrand, 37 ans, aide de cultu-

re à Loudun, fait lui aussi opposition et ne se présente encore pas pour s'expliquer sur l ' inculpation lancée contre lui. Confir-mation de la peine précédente : un an de prison.

— Bouvet Clément, 37 ans, terrassier à Poitiers, est encore un prévenu du même ordre el qui se met dans un identique cas. Il fera le mois de prison infligé.

Lp ramoneur compte 87 condamnations. — C'est donc jwur la 38" fois que Brochard comparaît i\ la barre ; i)lus do citations en justices (juo d'années îl son actif.

Pincé une fois do plus dans notre région saumuroise, il dut répondre du délit d'i-vresse en récidive, mais il oublie de se pré-senter. 11 purgera de la sorte une nouvelle jicine do 2 mois de prison.

Jeunesse attention ! — Il faut obtempé-rer aux ordres des gendarmes, ce que ne fit pas le jetine cultivateur Maurice Diail-lou, 21 ans, de Saint-Mathurin.

Le 27 novembre) (ternierl, roiulant \ers 18 h. 4o dans le bourg dos Rosiers, avec quelques camarades, et n'ayant pas de feu rouge arrière à son vélo, il fut interpellé par un gendarme. Chaillou n'arrêta pas, mais il fut reconnu et pincé.

Pour sa défense, le jeune cycliste pré-tend que son feu rouge était dévissé, mais ce n'est pas u n motif suffisant pour ne pas obéir et le tribunal sanctionne do deux amedes de 5o et 5 francs.

Blessures inpolonlairrs. — Le 27 novem-bre dernier, un accident de la route sur-venait à Un carrefour de Doué, entre l'au-to de M. Ranger Fernand, 24 ans, institu-teur à IjOuaillé, et la moto de M. Kalkowis-ki Lucien, ouvrier rosiériste à Doué.

L'automobiliste fut inquiété du fait qu'i l n'avait pas observé la priorité el atteint ain-si le motocycliste; la moto venait de droite et ainsi heurta l 'auto au milieu, d'oili le choc et la chute du conducteur sur la chaussée.

M. Kalkowiski ne paraissait pas autre-ment blessé qu'au genou, mais dans, la suite il s'est produit une hémostase ot une complication s'ensuivit, de telle sorte que l'accidenté se présenta à la barre encore sé-rieusement claudicant. D'ailleurs un ar-rangement amiable est sjurvenu entre le blessé et l'assurance de l'automobiliste, au.

jf leur involontaire de l'accident.

Pour sa défense, M. Ranger crut qu' i l avait le temps de passer avant le moto-cycliste. Les deux véhicules marchaient heureusement à des allures très raisonna-bles.

M® Hérard plaide coupable mais demande cependant une sanction do principe fort modérée, car son client a fait l'impossi-ble pour éviter l 'accident et a tenté la man-œuvre do sauvetage, en pareil cas, ce qui milite en sa faveur, coinme d'ailleurs sa franchise sur la cause môme de la collision.

Il demande donc ime condamnation de principe mais modérée.

Le tribunal condamne le prévenu îi deux amendes do 25 et 5 francs.

D i v e n

\ GRAVE COLLISION D'AUTOS

ENTRl-: MONTREUIJ.-BELLA.Y ICT MERON

Un accident s'est produit samedi dernier sur le chemin d'intérêt comnmn n° 66, à Montreuil-Bellay el à 900 mètres à l 'est de l'agglomération, en direction de Méron, en-tre deux automobiles.

M. Reboilleau, 47 ans, propriétaire à Mé-ron, pilotait sa voilure et se rendait che^ lui, lorsqu'il fut ébloui, à un endroit où la route f o n n e une légère courbe, par les phares d'une, auto venant à sa rencontre et qui était conduite par M. Jean Bedon, 3o ans, boucher à Montreuil-Bellay, place du Marché.

Les doux véhicules s'accrochèrent alors et M. Bedon alla donner violemment de la poitrine contre le volant, se blessant assez gravement, puisque le docteur Poingt es^ time l'incapacité de travail â une trentai-ne de jours, sauf complication.

M. Bedon a déclaré que ses phares étaient à la position code, mais a reconnu que ses phares A ne sont pas munis d'ampoules jaunes.

Les gendarmes de Montreuil-Bellay ont procédé aux constatations d'usage.

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La Grippe La gripjie n'est redoutable que par ses

complications pidmonaires. Elle laisse sou-vent des lésions qui produisent, à la lon-gue, une affection chronique des bronchea comme l'asthme, le catarrhe et l 'emphysè-me. Pour enrayer le mal, u n seul remède est réellement efficace. C'est la Poudre lx)uis Legras, qui a obenu la plus haute récompense à l'Exposition L%iverselle do 1900. Elllo calme instantanément et guérit progressivement l 'asthme, le catarrhe et l'oppression.

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ASiSISTANCE JUDICIAIRE Décision du lo Novembre- 1987

gtude de M» Raoul BAïUCIIARD, avoué, 12, rue du Marché-Noir, h Saumur (M.-et-L.)

Séparation de corps D'un jugement rendu par défaut par le

Tribunal civil de première instance de Sautnur, en date du 2/1 juin mil neuf cent î.renter-liuit, enregistré.

Entre :

Madame Maric-Josèplia CHOUTEAU, é-pouse de Monsieur Eugène MAULEON, de-meurant de droit avec son mari mais ré-sidant de fait chez Madame CÏIOULT, à Erigné, conimun.e do Murs (M.-et-L.);

Et : Monsieur Eugène MAULEON, cultivateur

Semeurant à Douces, par Doué-la-Fontaine (M.-el-L.) ;

Il appert :

Que la séparation de corps d'entre les époux MAi;LEON-t;.HOU'n':AUa été pronon-cée au profit do la femme avec toutes ses conséquences de droit.

Pour extrait certifié conforme, par l'a-voué soussigné.

A Saumur, lo i3 Janvier 1989.

R. BAUCHARD.

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Paris . , . 0 22 "6 27

7 18 8 45 12 15 Tours... dép. 5 23 "6 27 's 6i '9 42 11 17 13 05 14 56 Langeais 5 46 7 00 8 22 10 9 11 57 13 38 Port-Boulet.. 6 06 7 27 8 38 10 25 12 14 14 07 Varennes 7 36 14 16 Saumur. .arr. é 2i 7 45 8 50 io 38 12 29 14 25 iè 51

— dép. 6 26 7 53 S 51 10 39 12 31 14 35 15 52 St-.Martin.... 8 02 .. 14 45 St-Clément 8 08 14 51 Les Rosiers.. • • • • 8 14 i ! . . 14 59 .. !! La Ménitré... 8 22 • • . . io 5 5 ii <8 15 07 Angers... arr. '7 62 8 53 9 22 1 1 1 2 13 08 15 41 ié 23 Nantes., .arr. 8 46 10 28 12 18 14 28 17 48 St-Nazaire... 10 07 .. .. 12 .. 13 30 15 53 . . 18 59 Le Croisic . . . 11 1 .. .. 12 36 14 6 16 27 .. .. 19 53

A N G E R S — N A N T E S

665 A U T .

17 25 17 51 18 13 18 20 18 28 18 30 18 37 18 42 18 46 18 52 19 16

645 EXPH.

14 32 18 42 19 05 19 26

iè 41 19 46

19 58 20 4 20 H 20 34 22

657 A U T .

17 25 19 39 20 7

20 34 21 16

21 29 21 47 21 07 22 56 23 59

S A U M U R - P O R T - B O U L E T — GHINON

STATIONS 1803 18f9(5ii809(6

SaumurOrl. 6 35 Port-Boulet 7 31 9 28 11 28 Avoine 7 39 9 37 11 37

7 50 9 50 11 50

1807 i STATIONS

15 2 Chinon 16 35 16 58

Avoine Port-Boulet

17 14 SaumurOrl.

1802 «36(3|4836(4

6 57 13 » 15 20 7 09 13 33 15 45 7 27 14 07 18 )3 7 45 14 25 18 28

1810

20 35 20 48 20 56

651 3AP.

21 39 0 07

1 01 1 06

1 35 2 35

t.o. EXP.

22 45 3 18 3 40

4 08 4 12

4 45 6 04 7 56 8 52

N A N T E S — A N G E R S — S A U M U R — T O U R S - P A R I S

STATIONS

Le Croisic... St-Nazaire... Nantes.. dép. Angers, .dép. La Ménitré... Les Rosiers.. St-aément.. St-Martin . . . Saumur. arr.

— dép. Varennes Port-Boulet . Langeais Tours... arr. Paris

660 678 662 648 OMN. EXPR. A U T . ÈXPFÎ.

.. .. 5 38 9 36 .. . • 6 32 .. •. 10 41 7 37 12 10

' 5 36 8 33 10 48 13 29 6 05 11 17 6 12 • . 11 24 .. 6 17 • . . . 11 29 • . . .

6 23 11 35 6 31 9 01 11 43 i3 57 6 35 9 02 11 49 13 58 6 45 11 59 6 55 • • • « 12 08 .. 7 21 • . • . 12 34 7 56 9 59 13 07 14 ii

12 37 12 37 17 47 17 47

664 OMN.

13 45 14 22 14 32 14 39 14 47 14 57 15 2 15 15 15 29 16 11 16 50 20 30)

653 634 A U T . A U T .

12 48 16 40 13 33 17 21 14 40 18 32 15 55 19 35 16 9 19 49

ié 25 20 '5 16 26 20 15

ié 54 20 41 17 21 21 9 20 30 23 45

666 O.L. 646 OMN.

O.L. EXPR.

19 27 ! ! 20 32 22 44

22 10 0 13 ié 40 23 18 1 35 20 16 . • • . 1 55 20 24 . . * • • • • •

20 36 . . . • . • • • 20 42 • • • • • • •

20 51 23 48 '2 15 21 6 23 51 2 21 21 17 • • • •

21 33 • • • • '2 37 22 02 • • « • 2 57 22 35 0 39 3 21 5 » . . . . 7 18

A N G E R S - DOUÉ - M O N T R E U I L - P O I T I E R S

STATIONS

Angers St-L. Martigné... Doué-la-F". lesVerchers. leVaudelnay Montreuil a.

Montreuil d. Loudun . . . . Moncontour Poitiers

185!»

8 26 7 3E 7 54 8 > 8 6 8 18 8 40 9 42

10 05 11 18

1857

11 45 12 41 13 3 13 8 13 14 13 22

13 42 14 23 14 45 16 3

1863

16 54 18 03 18 25 18 31 18 37 18 49

19 07 19 52 20 17 21 35

STATIONS

Poitiers.... Moncontour Loudun... . Montreuil a.

Montreuil d. leVaudelnay lesVerchers. Doué-la-F"». Martigné... Angers St-L.

1852

6 39 8 01 8 39 9 i5

EXPIX. 9 30 9 41 9 48 9 52

10 08 11 04

1856

11 50 12 58 13 31 13 59

14 2 14 13 14 20 14 25 14 38 15 36

1868

16 34 18 18 34 19 05

19 22 19 31 19 38 19 46 20 ni 20 58

La Direction du Journal décline toutes resconsaaiiiiés pour ies erreurs matérielles qui pourraient s'être giisséet dam ut horaire.

A moins d'indication contraire, les htures indiquées sont toujours les heures de départ.

(}) Sauf le jeudi. (4) Jeudi s e u l e m e n t .

(5) Saut le mardi et le jeudi. 1,6) Le mardi et le jeudi.

S A U M U R A U M A N S

Saumur dép. Vivy Longue Brion Jumiu Baugé La Flèche d La Suze arr

— dép. Le Mans

6 5 10 10 15 E7 6 13 10 20 16 6 6 23 10 29 16 15 6 34 10 40 16 26 6 45 10 51 16 37 7 10 11 16 17 2 7 50 11 58 17 44 7 5S 11 59 17 45 8 17 12 15 18 1

L E M A N S A S A U M U R

Le Mans . . . . 7 40 12 40 18 20 La Suze arr. 7 57 12 57 18 35

— dép. 8 3 12 58 18 36 La Flèche d. 8 44 13 39 19 17

9 9 14 4 19 42 Brion-Jum'" 9 20 14 15 19 53

9 31 14 26 20 4 9 41 14 38 20 14

baa an. 9 50 14 45 20 23j

par Qoua Maire de Saumur, pour légalisation de la signatare du gérant,

B6tel-ie-Ville de Saumur^ I« Hai^

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