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La médecine chez les Romains

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les Romains

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SommaireI. Introduction

II. Un peu d’étymologie

III. Histoire de la médecine romaine

IV. Différents types de médecins

V. La médecine par les herbes : plantes médicinales

VI. Quelques techniques médicales connues par les Romains

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VII. Les serments médicaux

VIII. Conclusion

IX. Lexique et bibliographie

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I. Introduction

Grâce au travail des historiens, nous savons que les Romains étaient bien plus avancés en matière de médecine qu’on pourrait le croire.

Beaucoup des termes utilisés dans la langue française pour désigner un os, une maladie proviennent du latin, langue parlée des Romains. Leur médecine vient de la plus haute antiquité et a considérablement évolué au fil de l’histoire du peuple romain, notamment grâce à d’illustres figures rendues célèbres par leur art. A Rome, il existait plusieurs types distincts de médecins, spécialisés dans des tâches ou des parties du corps différentes et n’ayant pas les mêmes qualifications ni la même place dans la hiérarchie. Les techniques médicales employées par les médecins romains étaient très perfectionnées dans de nombreux domaines.Nos connaissances au sujet de la médecine de cette époque sont d’ailleurs fortement construites sur les objets que nous avons percés à jour dans des sites archéologiques romains et qui en disent long sur les médecins qui les utilisaient.Puisque la médecine faisait partie de la vie quotidienne du peuple romain, ce peuple vouait un culte à des dieux spécifiques à la médecine, des dieux qui possédaient leurs légendes particulières. Dès que la médecine s’est répandue dans l’Empire romain, il a fallu réglementer la profession : il existait donc des lois prévues pour permettre à la justice de trancher dans plusieurs situations en rapport avec la médecine.

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II. Un peu d’étymologie…Certains mots français en relation avec la médecine ont une origine latine.

- Tout d’abord, le mot «médecine» provient du terme latin «medicina» qui signifie art de guérir.- Notre «potion» a pour origine le mot «potio» signifiant boisson. Une potion est bien un liquide que l’on doit boire.- Le terme français «opération» vient du mot latin «opera» signifiant travail physique. Et en effet, le chirurgien qui pratique une opération effectue un travail physique sur le corps de son patient.- Le «cancer» emprunte directement le «cancer» latin, qui, dans cette dernière langue, renvoie au crabe. Cela nous fait penser au signe astrologique du cancer qui est toujours représenté par un crabe.- L’«angine» française trouve son origine dans le mot «ango» du latin, qui veut dire s’étrangler, serrer. L’angine est donc une maladie de la gorge.- Le mot «fracture» émerge du verbe «frango» qui, en latin, signifie tout simplement casser, puisque la fracture est la rupture d’un os.- L’os «tibia» imite le latin «tibia» signifiant jambe. Le tibia est un os de la jambe.- Le nom «clavicule» découle de la «clavicula» du latin, qui a pour signification petite clé. Ainsi, la clavicule, os de l’épaule, est en forme de S.- Enfin, notre «fémur» émane du nom latin «fémur» renvoyant à la cuisse, et effectivement, le fémur appartient à la cuisse.

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III. Histoire de la médecine romaine

Depuis sa naissance, le peuple romain utilise la médecine. Mais cette médecine, traditionnelle, est basée sur des croyances floues et des recettes étranges plutôt que sur des vérités scientifiques, ce qui la rend presque toujours inefficace. Elle est pratiquée par des guérisseurs, bien souvent des charlatans. Au même moment, la médecine grecque est très développée et suit des principes scientifiques inspirés des recherches d’Hippocrate (voir chapitre III) et d’autres.Mais cela va changer à la fin du IIIe siècle av. J.C. En effet, des médecins compétents, tous d’origine grecque, font leur apparition à Rome, ce qui est l’une des facettes du mouvement de l’hellénisme. Le premier qui ait laissé sa trace est le médecin privé Archagathus, de Sparte, en 219 av. J.C. Déjà, des traditionalistes, dont le célèbre Caton l’Ancien, s’insurgent. Cependant, de plus en plus de médecins s’installent, et la médecine finit par se répandre un peu partout.

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Buste à l'effigie de Caton l'Ancien

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Pourtant, ce n’est qu’au début du Ier siècle av. J.C. qu’est fondée la première école (privée) de médecine à Rome. C’est l'œuvre d’Asclépiade de Pruse. La première école officielle de médecine, ou scola medicorum, quant à elle, sera créée en 14 ap. J.C. à la fin du règne de l’empereur Auguste (63 av.J.C.– 14 ap. J.C.). Cornelius Celsus, seul Romain de souche à avoir laissé une réelle empreinte dans le domaine médical, brillant par son objectivité et son bon sens, écrit à cette époque le plus grand traité de médecine de l’Antiquité romaine nommé De re medica, rédigé en latin, récapitulant toutes les connaissances médico-chirurgicales accumulées depuis les travaux d’Hippocrate. Cet ouvrage établit également des bases de terminologie scientifique latine. Ce sera le premier traité de médecine à être imprimé en 1478 (l’imprimerie sera alors une technique nouvelle).

Dessin représentant Celsus.

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L’empereur Auguste décide pendant son règne de joindre des médecins à toutes les formations militaires : ce sont les medicicastrenses. Vers le IIe siècle, l’État décide de créer un système d’assistance sociale : ainsi, il érige des hôpitaux où des médecins publics, payés par l’État lui-même, dispense des soins gratuits aux plus démunis. Des médecins impériaux existent également. Au IIe siècle, les travaux de Claude Galien, généralement considéré comme le plus grand médecin romain, ainsi que ses écrits, révolutionnent la médecine et la pharmacie. Pas moins de 500 ouvrages ont été écrits de sa main. Le IVe siècle voit l’État tenter de réguler la profession de médecin : depuis l’accès des médecins étrangers à la citoyenneté sous Jules César, leurs droits étaient excessifs. Ainsi, il établit une hiérarchie entre les médecins. Ce système perdure jusqu’à la chute de l’Empire romain.

La première de couverture du libri octo d'une édition

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ancienne, datée de l'an 1566 (MDLXVI) du De re medica de Celsus.

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IV. Différents types de médecins

Dans la société romaine, plusieurs sortes de médecins cohabitent, qui se distinguent par leur spécialité et/ou par le statut des patients qu’ils soignent.

- Les types de médecins par spécialité

A Rome, les médecins sont souvent très spécialisés. Une spécialité existe pour chaque partie du corps.- Le médecin généraliste est le plus répandu : il est capable d’établir un diagnostic pour n’importe quelle maladie et a comme son nom l’indique des connaissances médicales générales de toutes les affections possibles.- Le chirurgien romain existe: il traite les patients en les opérant manuellement en utilisant des instruments chirurgicaux. La chirurgie est extrêmement développée à ce moment de l’Histoire.

Scalpels retrouvés à Pompéi.

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- L’ophtalmologiste, spécialiste des affections des yeux.Il utilise des collyres. L’usage des verres correctifs est encore inconnu.- Le dentiste peut soigner des caries et poser des prothèses dentaires comme des bridges. La dentisterie est encore plus proche de ce que l’on connaît aujourd’hui que les autres spécialités à Rome.Les médecins romains peuvent aussi se différencier en fonction de leurs patients.- Les médecins publics sont pris en charge par l’État romain. Ils peuvent soigner n’importe qui se présente à eux, à l’image de nos hôpitaux publics modernes. Ils officient dans les villes. Certains officient dans les Aesculapia, des lieux dédiés à la médecine et dotés d’équipements médicaux, mais aussi de thermes, de temples.

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V. La médecine par les herbes   : plantes médicinales

La médecine par les herbes est très utilisée par les Romains. L'antiquité n'a pas connu l'équivalent du pharmacien moderne, qui exécute, sur l'ordre du médecin et sous le contrôle de l'État, des prescriptions magistrales ou officinales. En principe, le médecin préparait lui-même ses médicaments ; il pouvait en acheter les ingrédients chez le pharmacopole, sorte d'herboriste qui, à son tour, se fournissait de plantes médicinales chez le rhizotome. À l'origine, la cueillette des simples souvent accompagnée de cérémonies magiques et effectuée dans certaines circonstances seulement constituait une partie essentielle de l'art de guérir. Les romains connaissaient de nombreuses plantes et remèdes.Parmi les plantes utilisées en médecine dans la Rome antique citons les suivantes :

Le fenouil : On lui attribuait des propriétés calmantes.

La grande aunée : utilisée pour faciliter la digestion.

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La sauge : Bien qu'elle ait peu de valeur médicinale, elle a une grande importance religieuse.

L’ail: bénéfique pour la santé, en particulier le cœur.

Le fenugrec: utilisé pour le traitement de la pneumonie.

Le silphium: Utilisé pour une grande variété de maladies et - en particulier pour le contrôle des naissances.

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La reine des plantes médicinales était le laserpitium (sorte de persil), considéré comme une panacée, qui entrait dans toutes les compositions pharmaceutiques.

Pour soulager les rages de dents, les Romains avaient recours à la pulpe de courge salée, mélangée à l'absinthe ou au suc laiteux extrait de la tige du sénevé.

Une courge

Le cumin était destiné à donner au visage un teint pâle et recherché ; les femmes essayaient de corriger les défauts de leur peau à l'aide de graines de lin.

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Dans l'espoir de remédier à l'un de leurs plus graves soucis : la chute des cheveux, les Romains se servaient couramment de mixtures compliquées. L'une de ces lotions se composait de safran, mêlé de vin, de poivre, de vinaigre, de laserpitium et... de crottes de rat! Mais ils ne parvinrent pas à découvrir un remède réellement efficace contre ce véritable "fléau". On raconte, en effet, que Jules César, désolé de sa calvitie, portait, pour la cacher, la couronne de lauriers qui récompensait ses exploits militaires.

Safran

Jules César portant sa couronne de lauriers

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VI. Quelques techniques médicales connues par les RomainsNous savons maintenant que les Romains détiennent des connaissances médicales de premier ordre grâce aux résultats de grands médecins (mêlées tout de même à des erreurs), et que beaucoup de spécialités existent déjà chez ce peuple. Mais ils sont également capables d’utiliser des techniques parfois complexes. Voici quelques exemples.

1. La ventouseUn instrument fréquemment utilisé par les médecins romains est la ventouse. Cet outil permet d’accélérer la guérison d’un malade en faisant appel à l’effet par révulsion. Après avoir produit une flamme à l’intérieur de la ventouse, unvide partiel se crée : on peut ainsi aspirer la peau et dilater les capillaires sanguins en plaçant la ventouse sur la peau du dos, de la poitrine. Les médecins romains guérissent ainsi la pneumonie, la bronchite, les douleurs du dos ou du ventre.

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Voici le type de ventouses qu'utilisent les Romains.

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2. Les fracturesLes Romains connaissent et pratiquent l’utilisation des forceps: ils permettent au médecin de remettre en place les morceaux d’un os fracturé en les tractant entre les pinces. Il peut aussi être employé pour extraire des morceaux d’os du corps d’un patient, ou même ...pour broyer des os ou la tête d’un fœtus!

3. L’anesthésieLe médecin romain sait anesthésier son patient : pour cela, il utilise des substances comme le suc de mandragore ou l’atropine. Ces produits sont extraits de la mandragore, de la belladone.

RemarqueCe qui étonne le plus lorsque l’on regarde de près la médecine romaine, c’est le savoir que détiennent les médecins en matière d’hygiène : même s’ils ne connaissent pas l’existence des microbes, ils nettoient leurs instruments après chaque utilisation, dans de l’eau bouillie.

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VII. Les serments médicaux

Sous la Rome antique, plusieurs serments doivent être prononcés par certains professionnels de la santé.Ces textes sont empreints d'une certaine morale et sont vecteurs de plusieurs valeurs comme le respect de son maître de médecine (voir page suivante), l'égalité entre tous les patients, le respect de ceux-ci, la non-transparence de ses opinions personnelles pendant que l'on exerce, le secret professionnel. Le plus connu et le plus utilisé de ces serments est le serment d'Hippocrate, effectivement créé par Hippocrate, que les médecins doivent aujourd'hui réciter devant un jury après avoir soutenu leur thèse de fin d'études. Il a été réactualisé et le Code de la santé publique s'en inspire largement.Mais d'autres serments sont aujourd’hui obligatoires : le serment des Apothicaires de Galien que les pharmaciens doivent prononcer et une version du serment d'Hippocrate adaptée à la médecine dentaire sont nécessaires à l'exercice des métiers de pharmacien, de dentiste et de médecin des prisons. Nos serments médicaux sont ainsi hérités de médecins de l'Antiquité.

Gravure du buste d’Hippocrate

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Serment d'Hippocrate

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VIII. Conclusion

Les travaux des médecins grecs et romains de l'Antiquité ont influencé la médecine dans son entier. En effet, c'est grâce à eux que la médecine est devenue une discipline rigoureuse et scientifique, et non plus un mélange de superstitions. Les médecins romains ont laissé des traces indélébiles dans nos pratiques actuelles, par exemple à travers l'étymologie de certains termes, les serments médicaux, le... Et au fil de l'évolution de la médecine, on saura toujours se souvenir de leur apport incontestable dans nos connaissances scientifiques.

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IX. Lexique et bibliographie

- Lexique

Âge classique : en Grèce Antique, il dure de 510 à 323 av. J.C. Cette période est considérée comme l'âge d'or de la Grèce antique.

Caton l'Ancien : censeur (ancien consul nommé magistrat suprême) et écrivain romain né en 234 av. J.C. et décédé en 149 av. J.C. Il est connu pour son traditionalisme, son refus de l'hellénisme, mais également pour son traité d'agriculture.

Collyre : médicament généralement liquide, appliqué sur les yeux pour traiter certains problèmes d'yeux ou de paupières.

Convalescence : état d'une personne qui récupère d'une maladie.

Coronis : son nom signifie « corneille » en grec et en latin.

Diagnostic : c'est le fait d'identifier une maladie à partir des symptômes dont souffre une personne.

Pronostic : en médecine, il désigne la prévision par un médecin de l'évolution future d'une maladie.Relief votif ou ex-voto : relief offert à un dieu en signe de gratitude.

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Révulsion : procédé médical qui consiste à traiter un organe malade, à le décongestionner, en provoquant un afflux de sang dans une zone éloignée de la zone à guérir.Saignée : évacuation d'une certaine quantité de sang dans un but thérapeutique.

Secret professionnel : dans certaines professions, la médecine ou la justice par exemple, cette notion impose de ne divulguer aucune information au sujet de ses activités professionnelles.

Terminologie : ensemble des termes associés à une notion.

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- Bibliographie

http://www.google.fr/

http://fr.wikipedia.org/

http://lemonderomain.free.fr/indexer/monde/medecine.html

http://www.cosmovisions.com/index.html

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http://www.alyabbara.com/museum/medecine/meseum_virtuel_medecine.html

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http://www.healthsystem.virginia.edu/internet/library/historical/artifacts/roman_surgical/

http://fr.wikipedia.org/wiki/M%C3%A9decine_durant_l%27Antiquit%C3%A9_romaine#La_pharmacop.C3.A9e

http://plantesmedicinales.free.fr/greceromeantique.htm

http://fr.questmachine.org/article/La_m%C3%A9decine_dans_la_Rome_antique