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Observatoire de la retraite et des solidarités dans leur environnement (Synthèse de presse) Octobre Novembre 2017 L’environnement économique et social La protection sociale, ses branches, son financement L’état de santé de la Cades Le 6 octobre, présidé par Jean-Louis Rey, le conseil d’administration de la Caisse d’amortissement de la dette sociale s’est réuni, et a arrêté les comptes du 1er semestre 2017. Sur le semestre, les recettes de la CADES s’élèvent à 7.89 milliards€ et le montant des intérêts versés est de 1.15 milliard€. On note par ailleurs, qu’au 30 juin 2017, 131.4 milliard€ (soit plus de la moitié de la dette sociale reprise en 1996, lors de la création de la Cades) ont été amortis. Sur un montant de 260.5 milliard€ repris, il reste encore 129.1milliard€ de dette à amortir. En raison de la qualité de la signature de la Cades, cette dernière peut emprunter dans des conditions favorables. Fil Social du 9 octobre La branche maladie en 2018 Avec un objectif national des dépenses d’assurance maladie (Ondam) du PLFSS 2018 fixé à +2.3%, contre +2.01% en 2017, la branche maladie aborde le prochain exercice sous de meilleurs auspices. Ce sont donc 4.4 milliards€ de dépenses supplémentaires qui sont admis. Les démarches de rationalisation et de réalisation d’économies restent toutefois prégnantes. Pour les médicaments, il y aura une baisse des prix des génériques et on va accentuer leur promotion. Aussi, quelques médicaments vont sortir du ‘’panier de soins’’. Le virage ambulatoire va être accentué dans un programme ‘’ structuration de l’offre de soins’’ dont on espère une efficience accrue des établissements de santé et médico-sociaux. A noter, également, une lutte contre la fraude qui s’étoffe et, enfin, un transfert de dépenses sur les organismes complémentaires avec, entre autres, l’augmentation de 2€ du forfait journalier hospitalier à leur charge. Protection sociale informations n° 1090 du 4 octobre Rendre plus efficient notre système de soins Le projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2018 porte plusieurs mesures visant à rénover notre système de santé. La première, c’est la création d’un fonds pour l’innovation, qui facilitera les expérimentations simultanées dans plusieurs régions. Ensuite, la télé consultation et la télé expertises seront encouragées et leurs tarifs négociés. Aussi, les établissements hospitaliers seront intéressés financièrement à l’atteinte d’objectifs de performance et d’efficience des prescriptions. Tous ces leviers seront actionnés alors même que le contexte global reste sous le signe de la contrainte budgétaire musclée. Ainsi, en 2018, la progression dite naturelle des frais d’assurance maladie sera bridée (réduite de moitié soit une limite à + 4.16 milliards€). L’hôpital, toujours sous pression, devra limiter ses dépenses à + 2% sur l’année et, pour cela, jouer davantage la carte des soins et de la chirurgie ambulatoires. Parallèlement, seront expérimentés des systèmes

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Page 1: La protection sociale, ses branches, son financemen · Octobre Novembre 2017 L’environnement économique et social La protection sociale, ses branches, son financement • L’état

Observatoire de la retraite et des solidarités dans leur environnement

(Synthèse de presse)

Octobre Novembre 2017

L’environnement économique et social

La protection sociale, ses branches, son financement

• L’état de santé de la Cades

Le 6 octobre, présidé par Jean-Louis Rey, le conseil d’administration de la Caisse d’amortissement

de la dette sociale s’est réuni, et a arrêté les comptes du 1er semestre 2017. Sur le semestre, les

recettes de la CADES s’élèvent à 7.89 milliards€ et le montant des intérêts versés est de 1.15

milliard€. On note par ailleurs, qu’au 30 juin 2017, 131.4 milliard€ (soit plus de la moitié de la

dette sociale reprise en 1996, lors de la création de la Cades) ont été amortis. Sur un montant de

260.5 milliard€ repris, il reste encore 129.1milliard€ de dette à amortir. En raison de la qualité de

la signature de la Cades, cette dernière peut emprunter dans des conditions favorables.

Fil Social du 9 octobre

• La branche maladie en 2018

Avec un objectif national des dépenses d’assurance maladie (Ondam) du PLFSS 2018 fixé à

+2.3%, contre +2.01% en 2017, la branche maladie aborde le prochain exercice sous de meilleurs

auspices. Ce sont donc 4.4 milliards€ de dépenses supplémentaires qui sont admis. Les démarches

de rationalisation et de réalisation d’économies restent toutefois prégnantes. Pour les médicaments,

il y aura une baisse des prix des génériques et on va accentuer leur promotion. Aussi, quelques

médicaments vont sortir du ‘’panier de soins’’. Le virage ambulatoire va être accentué dans un

programme ‘’ structuration de l’offre de soins’’ dont on espère une efficience accrue des

établissements de santé et médico-sociaux. A noter, également, une lutte contre la fraude qui

s’étoffe et, enfin, un transfert de dépenses sur les organismes complémentaires avec, entre autres,

l’augmentation de 2€ du forfait journalier hospitalier à leur charge.

Protection sociale informations n° 1090 du 4 octobre

• Rendre plus efficient notre système de soins

Le projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2018 porte plusieurs mesures visant à

rénover notre système de santé. La première, c’est la création d’un fonds pour l’innovation, qui

facilitera les expérimentations simultanées dans plusieurs régions. Ensuite, la télé consultation et la

télé expertises seront encouragées et leurs tarifs négociés. Aussi, les établissements hospitaliers

seront intéressés financièrement à l’atteinte d’objectifs de performance et d’efficience des

prescriptions. Tous ces leviers seront actionnés alors même que le contexte global reste sous le

signe de la contrainte budgétaire musclée. Ainsi, en 2018, la progression dite naturelle des frais

d’assurance maladie sera bridée (réduite de moitié soit une limite à + 4.16 milliards€). L’hôpital,

toujours sous pression, devra limiter ses dépenses à + 2% sur l’année et, pour cela, jouer davantage

la carte des soins et de la chirurgie ambulatoires. Parallèlement, seront expérimentés des systèmes

Page 2: La protection sociale, ses branches, son financemen · Octobre Novembre 2017 L’environnement économique et social La protection sociale, ses branches, son financement • L’état

de facturation autres que celui à l’acte, lequel induit des actes médicalement inutiles.

Les Echos du 24 octobre

• Le PLFSS devant la représentation nationale

Le 31 octobre, les députés ont adopté, en première lecture, le projet de loi de financement de la

sécurité sociale pour 2018 (354 voix pour-192 contre). Le texte doit maintenant être transmis au

Sénat. Le calendrier du Palais du Luxembourg indique que l’examen en séance publique du PLFSS

débutera à partir du 13 novembre. Parmi les mesures qui ont été votées au Palais Bourbon, on

relève une hausse de 1.7 point de la CSG ainsi que l’augmentation de 18€ à 20€ du forfait

journalier hospitalier. En son article 11, le PLFSS détaille la fin du RSI (régime social des

indépendants) qui se déroulera sur une période de deux ans. Par ailleurs, l’exécutif a annoncé que

les étudiants seront rattachés au régime général à partir de la rentrée universitaire 2018.

Site web les Echos du 6 novembre

• Les organismes du régime général renouvellent leurs conseils et conseils d’administration

Entre le 28 décembre et le 11 mai prochains, 10.593 administrateurs seront renouvelés au sein des

conseils et conseils d’administration des organismes du régime général de la Sécurité sociale. Fait

nouveau, la désignation des membres se fera de façon concomitante dans toutes les branches.

Autre nouveauté, la durée des mandats des administrateurs est raccourcie, passant de cinq ans à

quatre ans. Concernant la parité entre hommes et femmes, le principe est renforcé. En effet, les

organismes des branches famille, recouvrement et vieillesse devront atteindre 40 % de femmes.

Pour le conseil de la Cnamts, il s’agit d’une parité pleine et entière (50%). Il faudra attendre la fin

du premier semestre 2018 pour connaître la composition de ces instances renouvelées.

Protection Sociale Information du jeudi 2 novembre

Problèmes sociaux, solidarités, couvertures volontaires

• La disparition de la taxe d’habitation ne bénéficiera pas à tous les retraités

Si la disparition progressive de la taxe d’habitation compensera la hausse de la CSG qui va toucher

plus de 60 % des retraités, certains résidents des maisons de retraite ne bénéficieront pas de cette

compensation car ils ne payent pas de taxe d’habitation. Si le résident a l’usage ‘’libre et exclusif’’

de son logement dans la résidence pour personnes âgées, alors il est soumis à la taxe d’habitation.

Par contre, s’il est logé dans un établissement ayant le statut d’établissement public ou dans un

établissement privé fiscalisé assujetti à la contribution économique territoriale, alors il n’a pas de

taxe d’habitation à acquitter. De ce fait, ce sont plus de trois-quarts des 600.000 personnes

accueillies dans les Ehpad qui ne vont pas bénéficier de la compensation susvisée. Le

gouvernement admet qu’il y a ici un angle mort qu’il se propose de corriger en amendant son

projet de texte relatif à la taxe d’habitation.

La Croix du 9 octobre

• Un automate pour l’Assurance Maladie

Les Chatbots (robots conversationnels) connaissent à ce jour, une montée en puissance. Tous les

secteurs d’activité économique sont touchés. Au 1er janvier 2018, la Caisse nationale d’assurance

maladie des travailleurs salariés (Cnamts) va mettre en place son Chatbot. L’objectif du

déploiement de cet applicatif est de simplifier les démarches en ligne des assurés. Préalablement, la

Cnamts a fait procéder par l’agence ‘’Conversationnel’’ à l’analyse des sollicitations des assurés

en relation avec l’assurance maladie, que ce soit en face to face, ou par téléphone, voire par mail.

De cette étude, il découle un traitement analytique des réponses à apporter : les questions sans

valeur ajoutée pourront être automatisées, les questionnements plus ardus seront toutefois réservés

Page 3: La protection sociale, ses branches, son financemen · Octobre Novembre 2017 L’environnement économique et social La protection sociale, ses branches, son financement • L’état

aux opérateurs.

Site web L’Argus de l’assurance du 18 octobre

• Mise en œuvre hétérogène du volet ‘’domicile’’, de la loi Vieillissement

L’inspection générale des affaires sociales (Igas) et l’inspection générale de l’administration

(IGA), se sont penchées conjointement sur l’évaluation de l’application du volet domicile de la loi

d’adaptation de la société au vieillissement. Leur rapport, nourri d’investigations dans 17

départements, met en évidence certaines difficultés. Ainsi, les mesures de revalorisation de l’APA

(allocation personnalisée d’autonomie) se sont déroulées de manière progressive et hétérogène

selon les départements, cela pour diverses raisons, dont le caractère complexe des procédures

d’évaluation des ressources des bénéficiaires. D’autre part, la mise en place de la conférence des

financeurs de la prévention de la perte d’autonomie (présidée par le département) s’est, là encore,

faite de manière disparate, avec une très insuffisante lisibilité des aides dans le domaine de la

prévention de la dépendance. En substance, le caractère complexe de la réforme et des délais de

mise en œuvre trop contraignants font que l’impact sur le libre choix de résidence des personnes

âgées dépendantes reste limité. Un point est jugé plutôt positivement, celui du renforcement de

l’accompagnement des aidants proches.

Site Caisse des dépôts-Localtis infos du 23 octobre

• Le taux d’emploi des travailleurs handicapés progresse Selon une étude de la Dares parue au début de ce mois, le taux d’emploi des travailleurs

handicapés serait en légère hausse par rapport à 2014. En 2015, sur les 9.4 millions de salariés des

entreprises assujetties à l’obligation légale*, 431.000 étaient des travailleurs handicapés. Cela

représente 325.400 équivalents temps plein sur l’année, pour un taux d’emploi direct de 3,4 %, soit

+0,1 point par rapport à 2014. L’étude montre que le taux d’emploi est variable selon le taille de

l’entreprise. Le taux d’emploi direct est de 3 % dans les entreprises de 50 salariés et de 3.6 % dans

les entreprises de 200 à 400 salariés, et, selon le secteur d’activité, ce sont l’administration

publique, l’enseignement et la santé humaine qui concentrent le plus de travailleurs handicapés.

Bien qu’il faille se réjouir de cette hausse, le taux d’emploi des travailleurs handicapés est encore

loin d’atteindre les 6 % prévus par la loi.

LaCroix.com du 9 novembre

• Sortir la Silver économie de l’ornière

L’association France Silver Eco regroupe de nombreux intervenants publics et privés du secteur de

la Silver économie qui, dépassant le seul périmètre médico-social, participent à une meilleure

adaptation de notre société au vieillissement de la population. Pour relancer le secteur, en

structurer les filières et donner de la transversalité aux nouvelles technologies appliquées, France

Silver Eco propose aux pouvoirs publics d’actualiser la feuille de route qu’ils avaient délivrée en

décembre 2016. Dans cette perspective, l’association recommande une implication plus forte des

ministères et une réflexion autour d’une gouvernance du secteur qu’il faudrait plus serrée. Les

travaux d’actualisation pourraient en être confiés à France Stratégie, organisme qui, sous la

houlette du Premier ministre, évalue les politiques publiques et en propose des évolutions.

Protection sociale informations n° 1097 du 15 novembre

Actualités de la retraite de base

Généralités, instances diverses, projets de place, …

• Retraites, le retour du déficit

Le projet de loi de financement de la Sécurité Sociale pour l’année 2018 indique que l’espoir de

retrouver un équilibre durable des comptes de l’assurance vieillesse s’est « envolé ». Le déficit

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menace à nouveau et devrait atteindre 3M€ en 2021 pour le régime général des salariés du privé. On

constate qu’il existe une divergence importante entre les trajectoires des différentes prévisions. Le

COR (Conseil d’orientation des retraites) prévoit un déficit estimé à 4.1 M€ pour 2018, alors que la

trajectoire qui avait été votée dans le cadre du PLFSS 2017 retient un excédent prévisionnel de près

de 1.4M€. Il faut voir ici la fin de la montée en charge du recul de l’âge légal de la retraite à 62 ans

qui produit encore cette année 2 milliards€ d’économies mais produira seulement 200 millions€ en

2018. En outre, avec les nouveaux retraités (+ 5,4%), le poids des retraites progressera de 2.3 %

l’an prochain.

Site web les Echos du 2 octobre

• Une équipe pour le Haut-Commissaire aux retraites

Lors du Conseil des ministres du 14 septembre dernier, Jean Paul Delevoye a été nommé Haut-

Commissaire aux retraites. Le Haut-Commissaire constitue son équipe. Pour piloter et coordonner

les travaux, il a choisi comme secrétaire général l’actuel directeur du groupement d’intérêt public

(GIP) Info Retraite, Jean Luc Izard, énarque, précédemment directeur de la CRPCEN (retraite des

clercs et notaires). Parmi les nominations attendues, celle de Philippe Laffon, énarque, actuellement

directeur de la protection sociale à l’UIMM (métallurgie) qui sera secrétaire général adjoint.

D’autres experts vont également les rejoindre, notamment Sophie Lebret, énarque, actuellement en

poste au service des ressources humaines du ministère de la Justice. Au final, l’équipe de Jean Paul

Delevoye sera composée d’une dizaine de personnes. Le Haut-Commissariat est rattaché à la

Ministre des Solidarités et de la Santé.

L’Opinion du 4 octobre

• La prise en compte de la durée de carrière dans les indicateurs de retraite

Dans une récente étude publiée le 10 octobre dernier, la Direction de la recherche, des études, de

l’évaluation et des statistiques (Drees) qui dépend du Ministère des Solidarités et de la Santé,

s’intéresse aux « durées de carrière ». Ces dernières constituent un aspect important de l’analyse des

retraites. Elles font partie des indicateurs suivis régulièrement par le Conseil d’orientation des

retraites (Cor). Dans un contexte de hausse de l’activité féminine pour les générations d’après-

guerre, la durée de carrière (que ce soit la durée passée en emploi où la durée validée pour la

retraite) augmente au fil des générations. A partir de la génération 1934, la Drees constate que la

durée de carrière entre les hommes et les femmes se rapproche. C’est pourquoi la Drees a créé la

notion d « équivalent carrière complète (EQCC) ». En EQCC, on constate que les femmes nées en

1946, ont une pension inférieure de 30% à celles des hommes. L’étude propose diverses

comparaisons.

Site web dares.fr du 16 octobre

• L’interrégime, mère de toutes les batailles

Dans la perspective d’un régime universel, Jean-Paul Delevoye, notre haut-commissaire à la

réforme des retraites, a bien en ligne de mire qu’une des premières difficultés sera de faire

communiquer entre eux quelques 35 régimes de retraite différents qui, aujourd’hui, n’ont pas

toujours le même langage technique et peu de moyens d’échanger entre eux. Le chantier du

‘’répertoire de gestion des carrières uniques’’ (RGCU) prend ici toute sa valeur. Le RGCU, c’est

une base qui regroupera pour chaque assuré les informations relatives à sa carrière, quels que soient

les régimes dont il aura dépendu. A cet atout d’une vision globale proposée à l’assuré, s’ajoutent

une fiabilisation facilitée des données et l’accélération potentielle des démarches au moment de la

liquidation des droits. Mais le RGCU, piloté par la Caisse nationale d’assurance vieillesse (Cnav),

c’est aussi un projet complexe dans tous ses aspects et qui ne sera opérationnel que par vagues

successives, d’ici à 2022. Certaines difficultés seront difficiles à surmonter, difficultés techniques

avec l’impossibilité d’appliquer des règles de calcul unifiées puisqu’ il n’y a pas d’historique du

détail de la rémunération des fonctionnaires de l’Etat, difficultés sociales en toile de fond, puisque

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la réforme systémique annoncée signifie la fin des régimes spéciaux.

Le Figaro du 31 octobre

• Les nouvelles hypothèses du COR

Le Conseil d’Orientation des retraites (COR) vient de refaire tous ses calculs de prévision afin de

tenir compte de nouvelles hypothèses économiques et démographiques (hausse de la longévité,

baisse de l’immigration, …). Grâce à la conjugaison d’une croissance plus forte que prévu et des

recettes en hausse, le COR pense qu’en 2020, le déficit du système de retraites pourrait s’établir à

0.1 point de PIB (2.2 milliards€) au lieu de 0.4 point anticipé jusqu’à présent. Cette croissance plus

forte va mécaniquement diminuer le poids relatif des pensions. Toutefois le retour à l’équilibre

prendra du temps : 2037 avec une croissance annuelle de la productivité de +1.8%, 2040 avec + 1%.

Avec une productivité en moyenne légèrement en dessous de 1% par an depuis la crise de 2008, le

système restera longtemps dans « le rouge ».

Les Echos du 21 novembre

• Coup d’envoi de la réforme des retraites

Le Haut-commissaire à la réforme des retraites, Jean-Paul Delevoye, débute aujourd’hui une série

d’entrevues avec les partenaires sociaux pour une première prise de contact. Par ailleurs, vendredi

prochain, une réunion se tiendra à l’Élysée, à laquelle participeront, outre le président de la

République, le Premier ministre, Edouard Philippe, et les ministres des Comptes publics, Gérald

Darmanin, et de la santé, Agnès Buzyn. Le gouvernement a bien conscience de l’avantage que

constitue la faible mobilisation qu’ont suscitée ses réformes sociales. Il n’en reste pas moins que le

sujet est extrêmement sensible. En effet, le gouvernement doit traduire maintenant la promesse de

campagne du candidat Emmanuel Macron, qui voulait instaurer un système universel par répartition

où « chaque euro cotisé doit donner lieu aux mêmes droits à la retraite ». Au terme des discussions

avec les organisations syndicales et patronales, une loi-cadre est attendue pour 2018.

AFP du 20 novembre

• Réforme des retraites, un exemple à suivre

Dans ses prévisions financières récentes, le Conseil d’Orientation des retraites se montre plus

optimiste, avec une amélioration des perspectives d’ici 2020. Il n’en reste pas moins que notre

système de retraites va rester plusieurs années dans le rouge, même en postulant une croissance

économique assez soutenue. C’est pourquoi, alors que s’amorce le chantier de la réforme des

retraites animé par Jean-Paul Delevoye, il sera utile d’avoir en tête l’exemple de l’Agirc et l’Arrco.

L’accord qui vient d’être signé par le patronat et les syndicats réformistes, valide la fusion de ces

deux régimes en 2019 et organise les conditions d’un équilibre durable, en jouant sur divers

paramètres : légère hausse des cotisations, désindexation temporaire des pensions, incitation à

décaler d’un an le départ en retraite. Surtout et en même temps, l’accord renforce le pilotage des

régimes fusionnés en imposant des rendez-vous annuels qui autoriseront des ajustements rapides si

des besoins imprévus apparaissent. La fluidité de la gouvernance est une des conditions pour une

réforme responsable de notre système de retraites.

Les Echos du 21 novembre

• Retraites, l’équilibre financier n’est pas pour tout de suite

Selon les dernières prévisions du Conseil d’orientation des retraites, du fait de l’amélioration des

prévisions de croissance économique, notre système de retraite sera financièrement équilibré en

2037, trois ans plus tôt qu’initialement prévu. Toutefois, malgré les récentes corrections

paramétriques (désindexation, recul de la limite d’âge), la dégradation de la situation se poursuivra

jusqu’en 2027 ou 2028. La Caisse nationale d’assurance vieillesse (régime général) verra ses

besoins de financement progresser dès 2019 et atteindre annuellement 0.3% à 0.5% du PIB jusqu’en

2030. On attend de Jean-Paul Delvoye, le Haut-Commissaire aux retraites, qu’il imagine les voies et

moyens d’une réforme systémique qui vienne casser cette tendance sans toucher toutefois à l’âge

Page 6: La protection sociale, ses branches, son financemen · Octobre Novembre 2017 L’environnement économique et social La protection sociale, ses branches, son financement • L’état

légal de départ à la retraite, que le candidat Macron avait promis de préserver. Du côté du patronat,

certains n’auront pas attendu pour se faire les chantres d’un report supplémentaire de la limite

d’âge, lequel, selon eux, permettrait d’accélérer le redressement financier du régime général et

d’aller dans le sens où vont d’autres pays européens, soit vers un âge légal au-delà de 65 ans.

L’Opinion 21 novembre

• Déficit des retraites, la pression se réduit pour Macron, avant la réforme

Selon un rapport provisoire du COR, dans les prochaines années, le déficit des retraites ne sera pas

aussi important que ce que l’on prévoyait en juin. Le besoin de financement serait ramené à 0.1%

(2.2 milliards d’euros) du PIB au lieu de 0.4% (8.8 milliards). Cette révision s’explique

principalement par une croissance plus forte que prévu jusqu’en 2013 qui conduira à des recettes

plus abondantes. La part des salaires augmente ainsi que la masse salariale dans la fonction

publique. Les dépenses vont baisser avec le décalage de la revalorisation des pensions d’octobre

2018 à janvier 2019 et la mise en place de la liquidation unique des régimes alignés. En fonction de

la croissance de la productivité, le retour à l’équilibre interviendrait en 2037 avec une très forte

productivité (1.8%) et au milieu des années 2040 avec un taux de 1.5%. En dessous, le système

resterait déficitaire.

Les Echos du 21 novembre

• La future loi retraite reportée à 2019

Le 14 septembre dernier, Jean-Paul Delevoye, ex-président du CESE (conseil économique et social

et environnemental) a été nommé « Haut-Commissaire à la réforme des retraites ». Il a constitué

une équipe d’environ une dizaine de membres dont Jean Luc Izard, l’ancien directeur du Gip info

retraite. L’ancien ministre de la fonction publique souhaite se donner le temps de consulter tous les

partenaires sociaux ainsi que tous les régimes, afin de dégager un « consensus maximal ». Grâce à

cette démarche, l’exécutif envisage de façon plus sereine l’épreuve des élections européennes. Il

s’agira alors de son premier test électoral. Les premiers rendez-vous ont été de bon augure, les

différents interlocuteurs soulignant que Jean Paul Delevoye aborde le sujet sans idéologie.

Le Figaro du 23 novembre

• Macron se donne du temps pour réformer les retraites

Le gouvernement semble décidé à se donner du temps pour mettre au point son ambitieuse réforme

des retraites. Envisagée initialement courant 2018, l’adoption d’une loi-cadre pourrait être reportée

en 2019. Le haut-commissaire aux retraites Jean-Paul Delevoye et son équipe ont cependant

commencé à recevoir les organisations syndicales et patronales. Les grandes lignes de la réforme

voulue par le gouvernement sont connues « Un euro cotisé donne à tous les mêmes droits à

pension ». Le gouvernement souhaite un système de points similaire à celui des régimes

complémentaires. Ce système permettrait de passer d’un statut à l’autre. Se pose toutefois la

question des régimes spéciaux.

La Croix du 24 novembre

• Réforme des retraites, un calendrier flou

Le calendrier de la future réforme des retraites n’est toujours pas arrêté. Interrogée sur LCI, Agnès

Buzyn, ministre de la Santé et des Solidarités, indique que la réforme « prendra du temps » et

qu’elle ne souhaite pas « se laisser enfermer dans un calendrier ». Initialement prévue pour 2018, le

gouvernement semble toutefois s’orienter pour une réforme en 2019. En effet, souhaitée

consensuelle, la démarche engagée par Jean-Paul Delevoye s’inscrit dans un temps long. « Il veut

écouter tous les partenaires sociaux et auditionner également l’ensemble des gestionnaires des

régimes de retraite ». Mais il s’agit surtout pour le Haut-commissaire d’une opération de déminage.

Il voit dans ce report la possibilité d’éviter de faire coïncider l’agenda de la réforme avec celui des

élections professionnelles dans la fonction publique prévues en décembre 2018, coïncidence qui

serait l’occasion pour les instances représentatives de se montrer plus intransigeantes.

AFP du 24 novembre et LeMonde.fr du 25 novembre

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Le régime général

• Regard de l’Igas sur la COG 2014-2017 de la Cnamts

Si l’Igas (inspection générale des affaires sociales) juge que les actions et indicateurs de la COG

(convention de gestion) 2014-2017 de la Cnamts ont été réalisés et respectés de manière

satisfaisante, elle émet toutefois des réserves dans le domaine de la gestion du risque. Ici, l’Igas

estime que les actions se sont quelque peu essoufflées, concernant par exemple les transports, les

indemnités journalières, les génériques ou les demandes d’accord préalable. Pour redonner du

souffle à la gestion du risque, l’Igas propose des évolutions règlementaires développant

l’accompagnement personnalisé des professionnels de santé mais aussi les mesures contraignantes

comme la mise sous objectifs (MSO) ou sous accord préalable d’un nombre accru de professionnels

de la santé. L’Inspection recommande aussi d’améliorer la coordination entre les diverses

institutions de la santé (Agences régionales, caisses primaires, directions régionales du service

médical, etc.).

Protection sociale information 1091/1092 du 11 octobre

• Les retraités du régime général de plus en plus nombreux

S’ils étaient 3 millions en 1967, les retraités du régime général sont aujourd’hui 14 millions. C’est

donc une multiplication quasiment par 5 que l’on constate sur 50 ans, évolution induite par la

démographie ainsi que par l’allongement substantiel de l’espérance de vie. Sur la période, cet

allongement aura été de 10 ans pour les femmes comme pour les hommes. En même temps, les

générations du baby-boom (après 1945) ont commencé à se présenter en masse aux portes de la

Cnav. Le contre feu des reports de l’âge légal de la retraite, à partir de la réforme de 2010, n’aura

que quelque peu lissé la croissance de la population des retraités, en remontant progressivement

l’âge moyen de départ à la retraite. En moyenne, le retraité décédé en 2016 aura eu l’heur de

percevoir sa retraite pendant 19 ans (pour l’homme) ou 22 ans (pour la femme), soit pendant 8 ans

de plus que ce qu’était la durée moyenne de service d’une retraite il y a 50 ans.

Site Libération du 6 novembre

• Un grand hackathon à la Cnav

Depuis lundi, 25 étudiants de l’école 42, fondée par Xavier Niel, et 50 volontaires de la Cnav se

sont lancés dans un grand hackathon. L’objectif fixé par la caisse est d’imaginer les outils de la

relation client de demain : applications, services mobiles, portails web, etc. L’hackathon s’organise

autour de quatre chantiers thématiques : -connaître les assurés, -faciliter l’accès aux droits des

publics fragiles, -dématérialiser les questionnaires de ressources, -inventer un service pour les

moins de 55 ans. Mercredi, au terme de l’événement, Jean-Paul Delevoye, haut-commissaire à la

réforme des retraites, désignera les vainqueurs. S’ouvriront alors pour ces derniers, six mois de

collaboration avec la Cnav, afin de mettre en place les solutions retenues.

Le Figaro du 14 novembre

• Cnamts, une COG en préparation

Les propositions d’orientation pour la convention d’objectifs et de gestion (COG) 2018-2021 ont

été présentées aux administrateurs du conseil de la Cnamts, le jeudi 9 novembre. Cette feuille de

route prévoit notamment la création de pôles régionaux d’expertise sur les achats, un cadre

juridique régional dans les domaines statistiques, juridique et immobilier, le renforcement des

synergies entre les organismes et les branches, ce qui, à la veille de l’intégration du RSI et du

régime des étudiants, représente un défi majeur. Selon un administrateur, « il n’y aucune raison en

l’état de voter contre », cependant « il est regrettable que les moyens financiers ne soient pas

présentés au même moment », et de rappeler ainsi que le PLFSS 2018 programme une diminution

du budget dédié à la protection sociale et par ricochet à celui de l’assurance maladie. Lors de cette

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présentation, le directeur général de la Cnamts, Nicolas Revel, a réitéré son souhait de voir la COG

signée avant le 31 janvier 2018.

Protection Sociale informations du 15 novembre

Le régime agricole

• La MSA se cramponnera à ses spécificités

En perte de vitesse démographique, la Caisse centrale de la Mutualité sociale agricole (CCMSA) a

voulu développer des activités de prestations pour compte de tiers. Pour le Régime social des

indépendants (RSI), la CCMSA assure des prestations chiffrées à presque 1.5 millions€ :

indexation, éditique, plateformes téléphoniques, cette dernière prestation mobilisant 16 ETP. La

mise à disposition du RSI des guichets de la MSA en milieu rural, était même à l’étude. Cette

collaboration est maintenant compromise par la fin annoncée du RSI. On peut aujourd’hui se poser

la question de savoir si la disparition du RSI ne va pas, en cascade et dans un trend général poussant

vers le régime unique, mettre en péril l’existence même de la MSA. Toutefois, cette dernière, forte

de l’attachement marqué de ses affiliés, entend continuer de faire vivre sa différence, notamment en

valorisant l’envergure géographique spécifique que lui donne son réseau de guichets ruraux.

Protection sociale informations n° 1093 du 18 octobre

Fonctions publiques, pensions, contextes

• Fonction publique, le rendez-vous salarial

Après les récentes manifestations, c’est sous tension que se tiendra le rendez-vous salarial pour la

fonction publique, le lundi 16 octobre. Les organisations syndicales craignent des inflexions de

posture chez Gérard Darmanin, leur ministre de tutelle. Elles soulignent que, selon leur calcul, un

tiers des agents ont vu leur rémunération nette baisser en 2015 et qu’elle n’a progressé depuis que

de 0.6% en moyenne, contre 1% dans le secteur privé. Malgré ses propos assurant qu’’’aucun agent

public ne verra son salaire baisser’’, le ministre pourrait maintenant se retrancher derrière l’annonce

gouvernementale de gel du point d’indice et de compensation seulement partielle de la hausse de la

CSG. Au menu gouvernemental figurent aussi la rémunération au mérite, la suppression de 120.000

postes d’ici 2022 (dont 70.000 dans la fonction publique territoriale) et la suppression du jour de

carence, le tout intégré dans une réflexion globale sur les missions et la réforme du service public.

Acteurs publics du 14 octobre

• Le protocole PPCR reporté d’un an

Lors du rendez-vous salarial annuel organisé le lundi 16 octobre, Gérald Darmanin, ministre de

l’Action et des Comptes publics, a annoncé aux organisations syndicales de la fonction publique le

report d’une année du protocole « Parcours professionnels, carrières et rémunérations » (PPCR).

Sans remettre en cause sur le fond le PPCR, ce différé évitera à l’État une dépense de 800 millions€

en 2018. Selon le ministre, le protocole « contenait des engagements s’étalant de 2016 à 2020 et

pesant pour près de 4 milliards€ sur les finances publiques avec un reste à financer à hauteur de

82 % ». Toutefois, le ministre a indiqué que les décrets restants à paraître, relatifs à la mise en

application du PPCR pour les exercices de 2016 et 2017, seraient présentés à l’occasion du Conseil

commun de la fonction publique du 6 novembre, afin de bénéficier rétroactivement aux agents

concernés.

ActeursPublics.com, 16 octobre 2017

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• CAS Pensions, accélération des dépenses

Dans le cadre de l’examen du PLFSS, les députés auscultent le compte d’affectation spéciale CAS

Pensions des fonctionnaires civils et militaires de l’Etat. Avec 60.9 Mds de recettes, celui-ci sera à

nouveau excédentaire en 2018, pour environ 2.4 Mds€, les réserves cumulées s’élevant en fin

d’année prochaine à 7.6 Mds€. Toutefois, les projections mettent en évidence une dégradation

importante d’ici à 2020, en raison de la hausse du montant des retraites progressivement induite par

l’entrée en vigueur du plan de revalorisation PPCR des agents de l’Etat, au point qu’une hausse de

la cotisation employeur (74,28% aujourd’hui) est pressentie pour 2020. Pour 2018, les prestations

de retraite s’élèveront à 58.4 Mds€, en augmentation sous la double poussée d’une accélération des

départs en retraite (60.400) et d’un effet noria (écart de montant entre nouvelles pensions et

pensions cessées) plus accentué (+ 317 M€).

Protection sociale informations n°1096 du 8 novembre

• L’armée redoute les effets du futur régime universel de retraite

La réforme des retraites à venir inquiète grandement les militaires. Mis en perspective, le système

des ‘’comptes notionnels’’ souhaité par le candidat Macron, serait difficilement compatible avec les

spécificités du régime militaire, estime la députée Corinne Vignon dans son rapport sur le CAS

Pensions du PLF 2018. En fait, deux sujets interpellent particulièrement les militaires : - d’abord, le

risque d’une baisse significative du montant des pensions liquidées de manière précoce après 17 ans

de service, 27 ans pour les officiers (actuellement pension moyenne égale à 921€/mois), - ensuite, le

devenir de la bonification dite du ‘’5ème‘’ qui permet au militaire de bénéficier de trimestres

cotisés supplémentaires. Nul doute, estime-t-on au ministère de la Défense, que le futur régime,

quelle que soit sa configuration, saura prendre en compte les spécificités militaires et préserver les

dispositifs de départ anticipé, gage d’un renouvellement satisfaisant de la pyramide des âges dans

nos armées.

Protection sociale informations du 22 novembre

La Caisse nationale de retraite des collectivités locales (CNRACL),

contextes

• PLF 2018, les collectivités territoriales mécontentes

Lors de la présentation du projet de loi de finances (PLF) 2018, le 27 septembre, le gouvernement a

annoncé mettre fin à la baisse des dotations financières de l’Etat aux collectivités après trois ans de

baisse de la dotation globale de fonctionnement (DGF). Le gouvernement augmente modestement

la DGF, passant de 30,86 à 30,98 milliards€ et la dotation de soutien à l’investissement des

communes et de leurs groupements (DSIL), passant de 570 à 685 millions€. Malgré ces annonces,

les collectivités s’estiment lésées : les régions, par la suppression du fonds exceptionnel de 450

millions€ destiné à leur nouvelle compétence en matière économique, les départements par la

suppression du fonds d’urgence de 200 millions€ qui avait vocation à financer les aides

individuelles de solidarité (IAS), et les communes par la suppression programmée de la taxe

d’habitation. Autant de points qui constitueront, à terme, des obstacles non négligeables dans la

mise en place des contrats entre l’Etat et les grandes collectivités.

LeMoniteur.fr du 3 octobre

• La Cour des comptes ausculte les finances publiques locales

Hier, la Cour des comptes a rendu public un rapport sur la situation financière et la gestion des

collectivités territoriales et de leurs établissements publics. Les magistrats soulignent les progrès

accomplis par les collectivités pour assainir leurs finances. Toutefois, la Cour insiste sur le fait que

les collectivités vont continuer à participer à la réduction des déficits. Elle note que la situation des

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départements est inquiétante, que la loi Notre n’a pas touché à la superposition des couches du

mille-feuille administratif français. Elle estime que la hausse continue des dépenses sociales risque

de porter atteinte à l’équilibre financier des départements. Elle préconise donc de « mutualiser les

bonnes pratiques » et propose une recentralisation du financement du RSA.

La Croix du 12 octobre

• Le président de la République face aux maires

Emmanuel Macron présentera aujourd’hui aux maires, réunis en congrès, les grandes lignes de sa

politique concernant les collectivités territoriales, et ce dans un contexte très tendu. Les 13

milliards€ d’économies sur cinq ans, la baisse des emplois aidés, la baisse des aides au logement ou

encore l’exonération programmée de la taxe d’habitation (TH) pour 80% des foyers, sont autant de

points d’achoppement. Très attendu, le chef de l’État devrait annoncer « une réforme du droit à

l’expérimentation » afin d’adapter les normes aux nécessités locales, la création d’une « Agence

nationale de la cohésion des territoires » ainsi que la mise en place d’une « conférence du

consensus » en vue de préparer une loi logement pour 2018. Le président de la République devrait

également évoquer les contrats entre l’État et les plus importantes collectivités (régions,

départements, grandes villes…) sur la maîtrise de leurs dépenses.

AFP du 23 novembre

Autres régimes de base (régimes spéciaux, retraite des mines, FSPOEIE,

Indépendants, etc.)

• La CNBF s’en va conventionner avec l’Etat

La CNBF (Caisse nationale des barreaux français) qui gère, pour les avocats français, leurs quatre

régimes obligatoires (retraite, retraite complémentaire, invalidité, aide sociale) va bientôt signer une

COG convention d’objectif de gestion) avec l’Etat. Prévue par l’actuel projet de loi de financement

de la sécurité sociale (PLFSS), la signature de cette convention devrait intervenir courant 2018. La

COG aura comme objectif de base la modernisation de la gestion de cette caisse. La CNBF affiche

l’enviable ratio de 4.3 cotisants pour un retraité. C’est en matière de cadrage budgétaire que le bât

pourrait blesser, car selon le directeur de la CNBF, « il y a une limite aux économies d’échelle ».

Protection sociale information n°1084 du 25 octobre

Actualités des régimes complémentaires et supplémentaires

Institution de retraite complémentaire des agents non titulaires de l’Etat et

des collectivités locales – IRCANTEC -

AGIRC/ARCCO

• Régime unifié Agirc-Arrco, les négociations se poursuivent

A l’issue de longs travaux préparatoires, les partenaires sociaux gestionnaires se retrouveront les 18

et 19 novembre prochains, avec en ligne de mire le 1er janvier 2019, date à laquelle selon l’accord

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national interprofessionnel signé en 2015, doit être en place le régime unique, c’est-à-dire résultant

de la fusion de l’Agirc et de l’Arrco. Un certain nombre de paramètres du futur régime sont connus,

tels la valeur du point, qui sera celle retenue pour le périmètre Arrco, ou les critères d’application

du malus. Par contre, d’autres restent à trancher, comme le portage dans le nouveau système des

cotisations spécifiques aux cadres. Une deuxième négociation également prévue par l’accord de

2015, va s’ouvrir prochainement, pour redéfinir ce qu’est l’encadrement et en moderniser les

attributs dans le régime complémentaire, notamment le dispositif spécifique de prévoyance, créé en

1947.

Liaisons sociales n° 17429 du 19 octobre

• Les retraites Agirc-Arrco gelées au 1er novembre 2017

Les conseils d’administration de l’Agirc-Arrco ont décidé, le 11 octobre 2017, de ne pas revaloriser

les valeurs des points de retraite complémentaire compte tenu d’une faible inflation. Les valeurs des

points de retraite complémentaire sont indexées sur l’évolution des prix à la consommation hors

tabac diminuée de 1 point. L’hypothèse d’inflation prévisionnelle étant de 1% pour 2017, les

valeurs des points resteront inchangées. Par contre, les salaires de référence (prix d’achat des points

de retraite) sont revalorisés de 3,3%. Il en est de même pour la cotisation GMP portée à 872,52€ au

1er janvier 2018.

Liaisons sociales du 23 octobre

• Vers le régime unifié de retraite complémentaire

En vue de préparer la création du régime unifié Agirc-Arrco, les partenaires sociaux se sont

retrouvés le 8 novembre dernier, pour finaliser un accord qui a nécessité près de 21mois de travaux

préparatoires. Le calendrier retient la mise en place du régime unifié au 1er janvier 2019. Fruit

d’ultimes négociations, le projet d’accord rédigé par le patronat permet de trancher certains

dossiers. D’abord les droits familiaux et conjugaux sont harmonisés. Ensuite, les cotisations

spécifiques sont rationnalisées autour d’une ‘’contribution d’équilibre générale’’ (CEG). Aussi, un

projet d’accord séparé sécurise la prévoyance et le périmètre spécifiques à l’encadrement. Enfin, les

syndicats portent une attention particulière à la gouvernance du nouveau régime, notamment aux

règles de représentativité.

Protection sociale informations n°1096 du 8 novembre

• Retraite complémentaire, ce qui va changer en 2019

Le 17 novembre dernier, les partenaires sociaux se sont entendus sur les modalités de fusion de

l’Agirc et de l’Arrco. Le « régime unifié Agirc-Arrco » verra bien le jour en janvier 2019. Les

réserves vont être mises en commun, soit 60 milliards d’euros. Deux autres négociations sont

encore nécessaires avant la fusion : celle sur le statut des cadres et la négociation stratégique

quadriennale 2019-2022. Dès 2019 le point ne sera plus revalorisé en fonction de l’inflation mais de

la masse salariale. Les partenaires sociaux pourront cependant sous-indexer les revalorisations pour

faire des économies. Un système de bonus-malus entrera en vigueur à compter de 2019 afin

d’inciter les salariés à retarder leur départ à la retraite. Un abattement de 10% sera appliqué pendant

trois ans sur les pensions des assurés qui liquideront leurs pensions à l’âge du taux plein. Ceci ne

concernera pas les retraités exonérés de CSG. Ceux qui ont une CSG à taux réduit n’auront que 5%

de décote. Les assurés qui partiront deux ans après l’âge du taux plein bénéficieront pendant un an

d’un coefficient majorant de 10% ; 20% s’ils ont attendu trois ans et 30% pour quatre ans.

Les Echos du 19 novembre

• Un pas de plus vers l’unification

L’unification des régimes de retraite complémentaire de l’Agirc et de l’Arrco, prévue le 1er janvier

2019, suit son cours. Vendredi 17 novembre, les partenaires sociaux ont levé les derniers points de

blocage sur les conditions de la fusion des deux caisses de retraite complémentaire. Ces points

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concernaient la majoration de pension pour enfant et les pensions de réversion. En 2015, le principe

d’une fusion des deux régimes avait été décidé pour harmoniser les droits et préserver les équilibres

financiers. L’accord signé alors prévoyait notamment l’instauration d’un mécanisme de

bonus/malus, l’objectif étant d’inciter les salariés à travailler plus longtemps. Dans leur ensemble,

les partenaires sociaux estiment que le nouveau régime n’apportera finalement que peu de

changements.

Site la Croix du 20 novembre

• Agirc-Arrco, un régime unifié au 1er janvier 2019

Le 17 novembre, les partenaires sociaux ont finalisé les projets d’accords relatifs aux règles du

nouveau régime unifié Agirc-Arrco. La fusion se fera sans baisse de pension pour les retraités, voire

même, une amélioration est apportée puisque la pension de réversion sera versée dès 55 ans (60 ans

actuellement). Les cadres sont rassurés sur la sécurisation des dispositions spécifiques les

concernant, même si des discussions sur l’encadrement vont se poursuivre en bilatéral. Restent à

négocier toutefois les orientations stratégiques pour la période 2019- 2022, avec en filigrane, les

règles de fixation de la valeur du point, la préservation d’un plancher de réserves minimum de 6

mois de prestations (actuellement les réserves représentent 10.4 mois de prestations), ainsi que la

fixation des marges de manœuvre paramétrique accordées au Conseil d’administration pour

moduler les paramètres si l’évolution des contextes l’impose au cours de la période.

Protection sociale informations n° 1098 du 22 novembre

Autres régimes complémentaires, supplémentaires ou additionnels, épargne

retraite, etc.

• Les députés s’alignent sur le régime des fonctionnaires

Le 8 novembre, le bureau de l’Assemblée nationale a acté, d’une part, la fin du régime spécial de

retraite des députés, et, d’autre part, l’alignement de l’allocation de fin de mandat sur le régime de

droit commun, c’est à dire celui de l’allocation d’aide au retour à l’emploi. Ces mesures seront

mises en œuvre au 1er janvier 2018. La suppression du régime spécial de retraite de nos députés,

par alignement sur le régime des fonctionnaires, autorise une économie estimée, à terme, à 10

millions€ par an. Le bureau de l’assemblée a aussi abordé le sujet de la réforme des frais de

mandats des députés qu’induit la récente loi de moralisation de la vie publique. Des orientations ont

pu y être présentées, qui proposent de nouvelles règles de prise en charge et de contrôle des frais.

Acteurs publics/AFP du 10 novembre

• Le Plan Epargne Retraite Entreprise se porte bien

Un plan d’Epargne Retraite Entreprise est un dispositif d’assurance retraite permettant le versement

à vie d’un revenu. Il est souscrit par une entreprise au profit de ses salariés. Selon la FFA, les

cotisations des PERE affichent une hausse de 2,4% au 1er semestre 2017 pour atteindre 1 267

millions d’euros. La collecte nette est de 252 millions d’euros sur le premier semestre de l’année.

Sont concernés 4,3 millions d’assurés pour un encours de 55,5 milliards d’euros.

Fil social du 19 novembre

Le reste du monde

• Prévenir en amont le développement des inégalités

L’institution du château de la Muette vient de publier un rapport intitulé « Préventing ageing

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unequally » « (prévenir le développement des inégalités avec l’âge). Ce document de l’Organisation

de coopération et de développement économique (OCDE) montre que les jeunes non diplômés des

générations post 1960 vont, à l’âge de la retraite, connaître des risques accrus d’inégalité, par

rapport aux retraités actuels. L’OCDE estime que, concernant le cas français, il existe un large

potentiel pour prolonger l’activité au-delà de 55 ans, en particulier chez les travailleurs sans

diplôme universitaire. Dans ce contexte, l’organisation préconise de lutter contre les inégalités du

système éducatif, de faciliter la transition entre l’école et le travail, de limiter l’impact de la perte

d’emploi. Si des mesures en ce sens ne sont pas prises, les systèmes de soutien des personnes âgées

pourraient devoir faire face à des inégalités croissantes.

Site web ocde.fr du 23 octobre

• La retraite dans le monde

La société Mercer vient de publier les résultats de son dernier rapport concernant les systèmes de

retraite. Cette neuvième édition de L ’’indice Mercer Melbourne des systèmes de retraite dans le

monde’’ évalue les dispositifs de 30 pays, soit 60% de la population mondiale, en utilisant près de

40 indicateurs. Au final et pour la sixième année consécutive, le Danemark est en tête du

classement, la France occupe la 16ème place. Pour la troisième année consécutive, la France obtient

la note « C », qui met en évidence de bonnes caractéristiques, avec quelques lacunes à traiter. Ces

dernières (manque de réserves d’actifs, faible taux d’activité des seniors, vieillissement de la

population) devront être gérées car « sans amélioration, l’efficacité et l’équilibre du système

français pourrait être remis en cause », estime Mercer.

Fil social du 24 octobre

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