1
AJD A128 © 2013. Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés. bétiques ont un poids de naissance normal puis une croissance postnatale réduite comparés aux témoins. À six mois, ils présentent une intolérance au glu- cose, leur sensibilité à l’insuline est altérée et leur sécrétion d’insuline est dimi- nuée. À 12 mois, ce phénotype persiste mais dans une moindre mesure. Ces animaux issus des mères diabétiques présentent également une hypertension artérielle et une concentration basse de triglycérides. Conclusion : L’hyperglycémie maternelle a des conséquences délétères sur la fonction et masse des cellules beta dans la descendance. Ces anomalies sont transmissibles à la seconde génération, plaçant l’hyperglycémie maternelle à l’origine de troubles métaboliques intergénérationnels et confirmant l’hypo- thèse de la programmation fœtale des maladies métaboliques adultes. L’acidocétose au diagnostic de diabète de type 1 chez l’enfant et l’adolescent : évolution de la fréquence après une année la campagne d’information C. Choleau 1 , J. Maitre 1,2 , C. Elie 3 , P. Barat 4 , A.M. Bertrand 5 ; M. de Kerdanet 6 , C. Le Tallec 7 , C. Levy-Marchal 8 , M. Nicolino 9 , N. Tubiana-Rufi 10 , M. Cahané 1 , J.J. Robert 1,2 , and the AJD Study Group 1 Aide au Jeunes Diabétiques (AJD), Paris, France ; 2 Hôpital Necker – Enfants Malades, Université René Descartes Sorbonne Paris Cité, Paris ; 3 Service de Biostatistique, Hôpital Necker – Enfants Malades, Paris ; 4 Endocrinologie et diabétologie pédiatrique, CHU de Bordeaux ; 5 Diabétologie pédiatrique, CHU de Besançon ; 6 Endocrinologie et diabétologie pédiatriques, Hôpital Sud CHU Rennes ; 7 Diabétologie Pédiatrique, Pôle Pédiatrique, CHU Toulouse ; 8 Inserm CIC EC 05, Hôpital robert Debré, Paris ; 9 Endocrinologie Pédiatrique, Hôpital Femme-Mère-Enfant, Université de Lyon ; 10 Endocrinologie et diabétologie pédiatriques, Hôpital Robert Debré, Paris. Introduction : L’acidocétose (ACD) est une complication grave et fréquente au diagnostic du diabète de type 1 (DT1), d’autant plus redoutable que l’incidence de cette maladie augmente régulièrement chez l’enfant et deux fois plus rapide- ment chez les moins de 5 ans. L’objectif de cette étude était d’évaluer l’impact d’une campagne nationale d’information sur la fréquence de l'ACD au diag- nostic du DT1 chez l'enfant et l'adolescent, en France. Matériel et méthodes : Les données suivantes ont été collectées pendant deux années consécutives sur 2546 jeunes (<15 ans) débutant un DT1. L’analyse a été faite sur les 146 centres de pédiatrie français: âge, sexe, durée des symptômes, parcours du patient, signes clinico-biologiques, antécédents familiaux de DT1. L’ACD était définie par un pH < 7,30 ou une RA < 15 mmol/l; l’acidocétose sévère par un pH < 7,10 ou une RA < 5 mmol/l. Pendant la deuxième année, une campagne d’information destinée aux professionnels de santé et aux familles a débuté avec pour objectif d’éviter les retards au diagnostic et donc de réduire la fréquence de l’ACD inaugurale. Résultats : Les données concernent pour chaque année 1299 et 1247 jeunes de moins de 15 ans, dont un quart a moins de 5 ans. Entre l’année précampagne et la première année après le début de la campagne, la prévalence de l’ACD a diminué de 43,9 % à 40,5 % (p = 0,08), exclusivement du fait d’une diminution des ACD sévères, de 14,8 à 11,4 % (p = 0,009). Quelle que soit l’année: le jeune âge de l’enfant (< 5 ans), le fait d’être adressé par la famille plutôt que par un médecin généraliste ou un pédiatre, une durée de polyurie- polydipsie supé- rieure à 1 semaine et l’absence d’antécédents familiaux de DT1 sont associés à une fréquence plus élevée d’ACD. La baisse de fréquence de l’ACD a été plus marquée dans les groupes d’âge 0-5 ans et 5-10 ans, dans les formes sévères et chez les patients adressés à l’hôpital par un Pédiatre ou venus à l’initiative de la famille. Aucun changement n’a été observé chez les jeunes de 10-15 ans et ceux qui ont été adressés par un généraliste. Lorsque la famille a eu connaissance de la campagne (6,6 % des cas), la prévalence de l’ACD chute à 22,0 % dont 7,3 % de formes sévères. Conclusion : La fréquence de l’ACD au diagnostic de DT1 chez l’enfant et l’adolescent est élevée et justifie cette campagne nationale d’information qui a permis de diminuer la fréquence des ACD sévères dés la première année de lancement. Les résultats de l’année précampagne ont permis de mieux en défi- nir la stratégie et les cibles, ce qui devrait permettre de réduire de manière de plus en plus efficace la morbidité et la mortalité au diagnostic du DT1 chez l’enfant. Le registre Pédiab-LR : dix ans de suivi des enfants diabétiques en Languedoc Roussillon Fabienne Dalla-Vale 1 , S. Lacombe 2 , D.Morin 1 et les membres du registre Pédiab-LR 1 Pédiatrie – CHU Montpellier ; 2 IURC – Montpellier. Introduction : Depuis le 01/01/2000 sont colligés dans le registre Pédiab-LR tous les nouveaux cas d'enfants de moins de 16 ans résidants en Languedoc Roussillon qui déclarent un diabète. Les données ont été colligées rétrospective- ment pour les 2 premières années puis prospectivement auprès de tous les centres hospitaliers enfants et adultes de la région. Nous disposons à ce jour des données recueillies entre 2000 et 2010. Résultats: 745 enfants ont été inclus sur les 10 ans soit une incidence globale de 15 enfants/100 000/an. Leur âge moyen est de 7,83 ans ± 4,04 (sans modification statistiquement significative entre 2000 et 2010). Le sexe ratio est à 1,1 en faveur des garçons. Les données sur la naissance sont disponibles pour 426 enfants : le nombre d'enfants hypotrophes (9 %) est supérieur à la population générale (4 %), alors que le nombre d'enfants macrosomes est similaire (6 %). 8,4 % des enfants ont un apparenté au premier degré porteur d'un diabète de type 1. Sur 440 enfants pour lesquels les données étaient disponibles, nous en avons retrou- vés 51 présentant une obésité de grade 1 et 25 une obésité de grade 2 dans les mois précédent le diagnostic soit 11,7 % vs 14 %, et 5,9 % versus 3,5 % dans la population Française. Sur le plan étiologique, 97 % des enfants présentent un diabète de type 1, 2 % un diabète de type 2, 5 enfants sont porteurs d'une muta- tion de la glucokinase et 4 enfants ont présenté un diabète à révélation néona- tale. Trois enfants sont décédés sur cette période : 2 à la prise en charge et une adolescente sur décompensation acidocétosique secondaire. Conclusion : Le registre Pediab-LR est, à notre connaissance, le seul registre français actif à ce jour. Nous n'avons pas retrouvé d’augmentation d’incidence sur la décennie mais toutefois une baisse de l’âge au diagnostic qui n’est pas sta- tistiquement significative. Les adolescentes ayant un diabète de type 1 et étant en surpoids : une approche éducative spécifique B. Anne-Marie 1 , Lasserre Moutet A 2 , Briquez A 1 , Dahoui A 1 , Vincent L 1 , Schwendenmann S 1 , Vaillier C 1 , Mignot B 1 , François M 1 et Golay A 2 1 Pédiatrie, Besançon, France ; 2 Service d’enseignement thérapeutique pour maladies chroniques, Hôpitaux Universi- taires de Genève, Suisse. Introduction : Les adolescentes ayant un diabète de type 1 (DID1) sont exposées à un risque de prise de poids excessive pendant la puberté, voire de constitution d’une obésité, avec des troubles alimentaires fréquents, des manipulations de l’insuline et un déséquilibre métabolique. Dans notre file active de 150 patients, 25 % des 44 adolescentes sont en surpoids dont 9 % en obésité, (prévalence régionale de 14,6-18,6 %) ; 25 % ont un IMC limite (90-97 e percentile). Matériels et méthodes : Une enquête exploratoire (3 entretiens semi-structurés et 17 questionnaires auprès d’adolescentes de 12 à 18 ans) et l’analyse qualitative du contenu ont permis de mieux comprendre ce qu’elles vivent et d’élaborer un dispositif éducatif visant à renforcer leur sentiment d’auto efficacité dans la ges- tion de leurs problèmes de santé. Quatre ateliers thématiques de groupe (4 pour les adolescentes, 1 en double avec les parents) intervenant sur plusieurs dimensions : corporelle et sensorielle; émotionnelle; relationnelle (notamment avec la famille et autour de l’autonomi- sation) ont été réalisés. Un premier groupe pilote a concerné 5 jeunes : âge moyen: 15,7 ans ; Z score IMC : 2,2 ± 0,5 ; durée de diabète : 7,5 ± 5 ans ; HbA1C : 8,1 ± 0,6 %. Résultats : L’item de satisfaction préféré est : la rencontre des soignants « autrement » et celle des pairs et des parents. Les points significatifs de leur auto évaluation sont : une perception d’utilité élevée pour la gestion de leur poids : 4,2 sur une échelle de 0-5 ; un intérêt marqué pour la relaxation et le tra- vail sur les sensations alimentaires, la gestion des émotions et le soutien familial, une forte motivation et un investissement dans la démarche. La perception de leur auto efficacité est passée de 5 à 8 sur une échelle de 0-10 ; leur Z score d‘IMC a diminué ou s’est stabilisé pour 3/5 et a augmenté pour 2/5, avec un équilibre métabolique stable. Simultanément, l’équipe soignante a mis en place de nouvelles pratiques. Conclusion : Cette première expérimentation de groupe avec des adolescentes DID1 en surpoids montre le bénéfice potentiel d’une approche multi dimen- sionnelle incluant un travail sur les sensations corporelles et alimentaires et l’apprentissage de compétences psychosociales. Cette recherche-action a aussi l’objectif de sensibiliser les soignants à cette pro- blématique afin qu’une prise en charge spécifique soit proposée à ces jeunes filles dans une démarche d’éducation thérapeutique intégrée aux soins, et que des stratégies de prévention soient développées, en début de puberté, particuliè- rement chez les filles, et dès le début du diabète pour tout enfant/adolescent. Comment faciliter les séjours des enfants ayant un diabète de type 1 chez leurs grands-parents ? Analyse des besoins éducatifs des grands-parents C. Morin 1,2 , C. Le Tallec 2,3 , S. Malivoir 1,4 , R. Gagnayre 1 Hôpital/Laboratoire : 1 Laboratoire de pédagogie de la santé EA3412, U.Paris 13 Bobigny ; 2 Hôpital des enfants, Toulouse ; 3 Association Enfance Adolescence et Diabète Midi-Pyrénées, Toulouse, 4 Hôpital Robert Debré, AP-HP-Paris. Introduction : Les familles suivies au CHU de Toulouse indiquent qu’en dehors des parents, peu de gens sont capables de prendre en charge l’enfant ayant un diabète. Pour un parent, confier son enfant est difficile (anxiété, pro- blème de confiance, incertitudes sur les compétences, …) y compris aux grands-

L’acidocétose au diagnostic de diabète de type 1 chez l’enfant et l’adolescent : évolution de la fréquence après une année la campagne d’information

  • Upload
    jj

  • View
    214

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: L’acidocétose au diagnostic de diabète de type 1 chez l’enfant et l’adolescent : évolution de la fréquence après une année la campagne d’information

AJD

A128 © 2013. Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.

bétiques ont un poids de naissance normal puis une croissance postnataleréduite comparés aux témoins. À six mois, ils présentent une intolérance au glu-cose, leur sensibilité à l’insuline est altérée et leur sécrétion d’insuline est dimi-nuée. À 12 mois, ce phénotype persiste mais dans une moindre mesure. Cesanimaux issus des mères diabétiques présentent également une hypertensionartérielle et une concentration basse de triglycérides. Conclusion : L’hyperglycémie maternelle a des conséquences délétères sur lafonction et masse des cellules beta dans la descendance. Ces anomalies sonttransmissibles à la seconde génération, plaçant l’hyperglycémie maternelle àl’origine de troubles métaboliques intergénérationnels et confirmant l’hypo-thèse de la programmation fœtale des maladies métaboliques adultes.

L’acidocétose au diagnostic de diabète de type 1 chez l’enfant et l’adolescent : évolution de la fréquence après une année la campagne d’information

C. Choleau1, J. Maitre1,2, C. Elie3, P. Barat4, A.M. Bertrand5 ; M. de Kerdanet6, C. Le Tallec7, C. Levy-Marchal8, M. Nicolino9, N. Tubiana-Rufi10, M. Cahané1, J.J. Robert1,2, and the AJD Study Group1Aide au Jeunes Diabétiques (AJD), Paris, France ;2 Hôpital Necker – Enfants Malades, Université René Descartes Sorbonne Paris Cité,Paris ;3 Service de Biostatistique, Hôpital Necker – Enfants Malades, Paris ; 4 Endocrinologie et diabétologie pédiatrique, CHU de Bordeaux ; 5 Diabétologie pédiatrique, CHU de Besançon ;6 Endocrinologie et diabétologie pédiatriques, Hôpital Sud CHU Rennes ; 7 Diabétologie Pédiatrique, Pôle Pédiatrique, CHU Toulouse ;8 Inserm CIC EC 05, Hôpital robert Debré, Paris ; 9 Endocrinologie Pédiatrique, Hôpital Femme-Mère-Enfant, Université de Lyon ; 10 Endocrinologie et diabétologie pédiatriques, Hôpital Robert Debré, Paris.

Introduction : L’acidocétose (ACD) est une complication grave et fréquente audiagnostic du diabète de type 1 (DT1), d’autant plus redoutable que l’incidencede cette maladie augmente régulièrement chez l’enfant et deux fois plus rapide-ment chez les moins de 5 ans. L’objectif de cette étude était d’évaluer l’impactd’une campagne nationale d’information sur la fréquence de l'ACD au diag-nostic du DT1 chez l'enfant et l'adolescent, en France.Matériel et méthodes : Les données suivantes ont été collectées pendant deuxannées consécutives sur 2546 jeunes (<15 ans) débutant un DT1. L’analyse a étéfaite sur les 146 centres de pédiatrie français: âge, sexe, durée des symptômes,parcours du patient, signes clinico-biologiques, antécédents familiaux de DT1.L’ACD était définie par un pH < 7,30 ou une RA < 15 mmol/l; l’acidocétosesévère par un pH < 7,10 ou une RA < 5 mmol/l. Pendant la deuxième année,une campagne d’information destinée aux professionnels de santé et auxfamilles a débuté avec pour objectif d’éviter les retards au diagnostic et donc deréduire la fréquence de l’ACD inaugurale.Résultats : Les données concernent pour chaque année 1299 et 1247 jeunes demoins de 15 ans, dont un quart a moins de 5 ans. Entre l’année précampagne etla première année après le début de la campagne, la prévalence de l’ACD adiminué de 43,9 % à 40,5 % (p = 0,08), exclusivement du fait d’une diminutiondes ACD sévères, de 14,8 à 11,4 % (p = 0,009). Quelle que soit l’année: le jeuneâge de l’enfant (< 5 ans), le fait d’être adressé par la famille plutôt que par unmédecin généraliste ou un pédiatre, une durée de polyurie- polydipsie supé-rieure à 1 semaine et l’absence d’antécédents familiaux de DT1 sont associés àune fréquence plus élevée d’ACD. La baisse de fréquence de l’ACD a été plusmarquée dans les groupes d’âge 0-5 ans et 5-10 ans, dans les formes sévères etchez les patients adressés à l’hôpital par un Pédiatre ou venus à l’initiative de lafamille. Aucun changement n’a été observé chez les jeunes de 10-15 ans et ceuxqui ont été adressés par un généraliste. Lorsque la famille a eu connaissance dela campagne (6,6 % des cas), la prévalence de l’ACD chute à 22,0 % dont 7,3 %de formes sévères.Conclusion : La fréquence de l’ACD au diagnostic de DT1 chez l’enfant etl’adolescent est élevée et justifie cette campagne nationale d’information qui apermis de diminuer la fréquence des ACD sévères dés la première année delancement. Les résultats de l’année précampagne ont permis de mieux en défi-nir la stratégie et les cibles, ce qui devrait permettre de réduire de manière deplus en plus efficace la morbidité et la mortalité au diagnostic du DT1 chezl’enfant.

Le registre Pédiab-LR : dix ans de suivi des enfants diabétiques en Languedoc Roussillon

Fabienne Dalla-Vale1, S. Lacombe2, D.Morin1 et les membres du registre Pédiab-LR1Pédiatrie – CHU Montpellier ;2IURC – Montpellier.

Introduction : Depuis le 01/01/2000 sont colligés dans le registre Pédiab-LRtous les nouveaux cas d'enfants de moins de 16 ans résidants en LanguedocRoussillon qui déclarent un diabète. Les données ont été colligées rétrospective-ment pour les 2 premières années puis prospectivement auprès de tous lescentres hospitaliers enfants et adultes de la région. Nous disposons à ce jour desdonnées recueillies entre 2000 et 2010.

Résultats: 745 enfants ont été inclus sur les 10 ans soit une incidence globale de15 enfants/100 000/an. Leur âge moyen est de 7,83 ans ± 4,04 (sans modificationstatistiquement significative entre 2000 et 2010). Le sexe ratio est à 1,1 en faveurdes garçons. Les données sur la naissance sont disponibles pour 426 enfants : lenombre d'enfants hypotrophes (9 %) est supérieur à la population générale(4 %), alors que le nombre d'enfants macrosomes est similaire (6 %). 8,4 % desenfants ont un apparenté au premier degré porteur d'un diabète de type 1. Sur440 enfants pour lesquels les données étaient disponibles, nous en avons retrou-vés 51 présentant une obésité de grade 1 et 25 une obésité de grade 2 dans lesmois précédent le diagnostic soit 11,7 % vs 14 %, et 5,9 % versus 3,5 % dans lapopulation Française. Sur le plan étiologique, 97 % des enfants présentent undiabète de type 1, 2 % un diabète de type 2, 5 enfants sont porteurs d'une muta-tion de la glucokinase et 4 enfants ont présenté un diabète à révélation néona-tale. Trois enfants sont décédés sur cette période : 2 à la prise en charge et uneadolescente sur décompensation acidocétosique secondaire.Conclusion : Le registre Pediab-LR est, à notre connaissance, le seul registrefrançais actif à ce jour. Nous n'avons pas retrouvé d’augmentation d’incidencesur la décennie mais toutefois une baisse de l’âge au diagnostic qui n’est pas sta-tistiquement significative.

Les adolescentes ayant un diabète de type 1 et étant en surpoids : une approche éducative spécifique

B. Anne-Marie1, Lasserre Moutet A 2, Briquez A1, Dahoui A1, Vincent L1, Schwendenmann S1, Vaillier C1, Mignot B1, François M 1 et Golay A2

1Pédiatrie, Besançon, France ; 2Service d’enseignement thérapeutique pour maladies chroniques, Hôpitaux Universi-taires de Genève, Suisse.

Introduction : Les adolescentes ayant un diabète de type 1 (DID1) sont exposéesà un risque de prise de poids excessive pendant la puberté, voire de constitutiond’une obésité, avec des troubles alimentaires fréquents, des manipulations del’insuline et un déséquilibre métabolique. Dans notre file active de 150 patients,25 % des 44 adolescentes sont en surpoids dont 9 % en obésité, (prévalencerégionale de 14,6-18,6 %) ; 25 % ont un IMC limite (90-97e percentile).Matériels et méthodes : Une enquête exploratoire (3 entretiens semi-structuréset 17 questionnaires auprès d’adolescentes de 12 à 18 ans) et l’analyse qualitativedu contenu ont permis de mieux comprendre ce qu’elles vivent et d’élaborer undispositif éducatif visant à renforcer leur sentiment d’auto efficacité dans la ges-tion de leurs problèmes de santé.Quatre ateliers thématiques de groupe (4 pour les adolescentes, 1 en double avecles parents) intervenant sur plusieurs dimensions : corporelle et sensorielle;émotionnelle; relationnelle (notamment avec la famille et autour de l’autonomi-sation) ont été réalisés. Un premier groupe pilote a concerné 5 jeunes : âgemoyen: 15,7 ans ; Z score IMC : 2,2 ± 0,5 ; durée de diabète : 7,5 ± 5 ans ;HbA1C : 8,1 ± 0,6 %.Résultats : L’item de satisfaction préféré est : la rencontre des soignants« autrement » et celle des pairs et des parents. Les points significatifs de leurauto évaluation sont : une perception d’utilité élevée pour la gestion de leurpoids : 4,2 sur une échelle de 0-5 ; un intérêt marqué pour la relaxation et le tra-vail sur les sensations alimentaires, la gestion des émotions et le soutien familial,une forte motivation et un investissement dans la démarche. La perception deleur auto efficacité est passée de 5 à 8 sur une échelle de 0-10 ; leur Z scored‘IMC a diminué ou s’est stabilisé pour 3/5 et a augmenté pour 2/5, avec unéquilibre métabolique stable. Simultanément, l’équipe soignante a mis en placede nouvelles pratiques.Conclusion : Cette première expérimentation de groupe avec des adolescentesDID1 en surpoids montre le bénéfice potentiel d’une approche multi dimen-sionnelle incluant un travail sur les sensations corporelles et alimentaires etl’apprentissage de compétences psychosociales.Cette recherche-action a aussi l’objectif de sensibiliser les soignants à cette pro-blématique afin qu’une prise en charge spécifique soit proposée à ces jeunesfilles dans une démarche d’éducation thérapeutique intégrée aux soins, et quedes stratégies de prévention soient développées, en début de puberté, particuliè-rement chez les filles, et dès le début du diabète pour tout enfant/adolescent.

Comment faciliter les séjours des enfants ayant un diabète de type 1 chez leurs grands-parents ? Analyse des besoins éducatifs des grands-parents

C. Morin1,2, C. Le Tallec2,3, S. Malivoir1,4, R. Gagnayre1

Hôpital/Laboratoire :1Laboratoire de pédagogie de la santé EA3412, U.Paris 13 Bobigny ; 2Hôpital des enfants, Toulouse ; 3Association Enfance Adolescence et Diabète Midi-Pyrénées, Toulouse, 4Hôpital Robert Debré, AP-HP-Paris.

Introduction : Les familles suivies au CHU de Toulouse indiquent qu’endehors des parents, peu de gens sont capables de prendre en charge l’enfantayant un diabète. Pour un parent, confier son enfant est difficile (anxiété, pro-blème de confiance, incertitudes sur les compétences, …) y compris aux grands-