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20 millions d'enfants ont été contraints de fuir à cause de conflits, et vivent comme réfugiés dans les pays voisins ou sont déplacés dans leur propre pays. On estime que, depuis 1990, plus de 2 millions d’enfants ont été tués lors de ces conflits, alors que la Convention relative aux droits de l’enfant leur garantit une protection spéciale dans ces situations difficiles. L’école, le sport, les jeux aident les enfants traumatisés à retrouver le sourire. Ils contribuent à guérir les blessures psychologiques, permet aux enfants d’exprimer leurs sentiments et de retrouver confiance en eux. L’UNICEF rouvre les écoles, réintègre les enseignants et les enfants et organise des activités de loisirs dans les écoles et dans les centres de transit pour personnes déplacées. Le dossier pédagogique « Laissez les enfants en paix » est un outil pour les enseignants désireux d’appliquer une pédagogie pour le développement. Le dossier s’adresse aux élèves de 10 à 14 ans. A travers cette approche, l’UNICEF veut sensibiliser les enfants sur la situation des enfants dans la guerre, le respect des droits de l’enfant et la Convention relative aux droits de l’enfant. Les activités dévelop- pées dans ce dossier permettent de réfléchir sur des attitudes et valeurs telles que la paix, la résolution de conflits, la solidarité, la tolé- rance, la justice sociale ou encore l’égalité. L’UNICEF veut provoquer des changements dans la vie des enfants, dans leur communauté, localement et mondialement. Auteurs : Alao Kasongo et Herlinde de Vos Editeur : UNICEF Belgique, Christian Wiener, route de Lennik 451, boîte 4, 1070 Bruxelles, 2005 LAISSEZ LES ENFANTS EN PAIX

LAISSEZ LES ENFANTS EN PAIX - Kinderrechten in de … · relative aux droits de l’enfant leur garantit une protection spéciale dans ces situations difficiles. L’école, le sport,

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20 millions d'enfants ont été contraints de fuir à cause de conflits, et

vivent comme réfugiés dans les pays voisins ou sont déplacés dans

leur propre pays. On estime que, depuis 1990, plus de 2 millions

d’enfants ont été tués lors de ces conflits, alors que la Convention

relative aux droits de l’enfant leur garantit une protection spéciale

dans ces situations difficiles.

L’école, le sport, les jeux aident les enfants traumatisés à retrouver le

sourire. Ils contribuent à guérir les blessures psychologiques, permet

aux enfants d’exprimer leurs sentiments et de retrouver confiance en

eux. L’UNICEF rouvre les écoles, réintègre les enseignants et les

enfants et organise des activités de loisirs dans les écoles et dans les

centres de transit pour personnes déplacées.

Le dossier pédagogique « Laissez les enfants en paix » est un outil

pour les enseignants désireux d’appliquer une pédagogie pour le

développement. Le dossier s’adresse aux élèves de 10 à 14 ans.

A travers cette approche, l’UNICEF veut sensibiliser les enfants sur la

situation des enfants dans la guerre, le respect des droits de l’enfant

et la Convention relative aux droits de l’enfant. Les activités dévelop-

pées dans ce dossier permettent de réfléchir sur des attitudes et

valeurs telles que la paix, la résolution de conflits, la solidarité, la tolé-

rance, la justice sociale ou encore l’égalité. L’UNICEF veut provoquer

des changements dans la vie des enfants, dans leur communauté,

localement et mondialement.

Auteurs :Alao Kasongo et Herlinde de VosEditeur : UNICEF Belgique, Christian Wiener, route de Lennik 451, boîte 4, 1070 Bruxelles, 2005

LAISSEZ LES ENFANTS EN PAIX

1. LES ENFANTS DANS LA GUERRE 21.1. LES CHIFFRES 2

1.2. LES FAITS 3

Guerres et conflits 3

Les enfants dans la guerre 3

Les traités internationaux 3

1.3. L’IMPORTANCE DE L’ÉDUCATION, DU JEU ET DU SPORT 4

2. L’UNICEF 52.1. LE FONDS DES NATIONS UNIES POUR L’ENFANCE 5

2.2. L’UNICEF EN ACTION ! 5

Urgence 5

Participation et protection 5

Santé 6

Education, jeu et sport 6

Plaidoyer et respect des droits 6

L’UNICEF en action au Burundi 6

2.3. DE LA PÉDAGOGIE POUR LE DÉVELOPPEMENT EN BELGIQUE 7

3. LE DOSSIER PÉDAGOGIQUE 83.1. MÉTHODOLOGIE 8

3.2. LES FICHES D’ACTIVITÉ 8

4. FICHES D’ACTIVITÉ 10Fiche d’activité 1: Guerre et paix 10

Fiche d’activité 2: Un témoignage 14

Fiche d’activité 3: Vis ma vie ... 16

Fiche d’activité 4: Interview 20

Fiche d’activité 5: Jeu de l’oie 24

© UNICEF

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1. LES ENFANTS DANS LA GUERRE

1.1. LES CHIFFRES

Des millions d'enfants - garçons et filles de moins de18 ans - sont victimes des conflits armés. On estimeque, depuis 1990, plus de 2 millions d’enfants ont ététués lors de ces conflits, alors que la Convention rela-tive aux droits de l’enfant leur garantit une protectionspéciale dans ces situations difficiles. Leurs besoinset le respect de leurs droits pendant les périodes decrises sont au centre des préoccupations de l'UNICEF.

• 20 millions d'enfants ont été contraints de fuir àcause de conflits, et vivent comme réfugiés dansles pays voisins ou sont déplacés dans leur pro-pre pays.

• Plus de 2 millions d’enfants sont morts des suitesdirectes d’un conflit armé au cours des 15 derniè-res années. Plus d’un million ont été rendusorphelins ou ont été séparés de leur famille.

• Entre 8 000 et 10 000 enfants sont tués ou mutiléspar des mines terrestres chaque année.

• Environ 300 000 enfants sont impliqués dans plusde 30 conflits à travers le monde. Les enfants sol-dats sont utilisés comme combattants, plantons,porteurs et cuisiniers ou forcés de fournir des ser-vices sexuels. Certains sont enlevés ou enrôlésde force, d’autres sont amenés à s’enrôler àcause de la pauvreté, la maltraitance et la discri-mination ou parce qu’ils cherchent à se vengerd’actes de violence commis contre eux ou leurfamille.

• 7 des 10 pays à plus fort taux de décès parmi lesmoins de cinq ans sont touchés par des conflitsarmés.

• La maltraitance des filles et des femmes est deve-nue une arme de guerre. Pendant les conflitsarmés, elles sont victimes de viol, de violence,d'exploitation sexuelle, de traite, d'humiliation etde mutilations sexuelles.

• Les enfants mêlés à des conflits armés sont régu-lièrement confrontés à des événements émotion-nellement et psychologiquement douloureux,tels que la mort violente d'un parent ou d'un pro-che, la séparation d'avec leur famille, le faitd'avoir vu des êtres chers tués ou torturés, l'éloi-gnement de leur foyer et de leur communauté,l'exposition aux combats, aux bombardementset à d'autres situations mettant leur vie en danger,les mauvais traitements, tels que l'enlèvement,l'arrestation, la détention, le viol ou encore latorture. Ces enfants sont souvent privés d’écoleet leur avenir est incertain.

© UNICEF

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1.2. LES FAITS

GUERRES ET CONFLITS

Dans les quatre coins du monde, il y a la guerre, c’est-à-dire des luttes armées entre groupes sociaux ouEtats. Une guerre qui se déroule à l’intérieur des fron-tières d’un pays est appelée une guerre civile. Entre1990 et 2003, on a recensé 59 conflits armés importantsqui se sont déroulés dans 48 endroits - 4 seulementétant des guerres opposant des pays entre eux. Laproportion des victimes civiles des conflits armésaugmente aussi de façon spectaculaire depuis quel-ques décennies. Elle se situerait actuellement à plusde 90 %. La moitié environ des victimes sont desenfants . Une guerre peut également avoir lieu sansrecourir aux armes.

LES ENFANTS DANS LA GUERRE

Des enfants dans la guerre sont des enfants de moinsde 18 ans qui sont victimes de la guerre dans leurpays ou le pays où ils habitent. Très souvent, ce sonteux qui paient le prix fort de la guerre. Les magasinssont fermés, des familles entières fuient leur village,les écoles sont détruites, enfants et parents ont peuret vivent dans des conditions difficiles,… Dans unpays en guerre, il y a souvent pénurie de nourriture,d’eau; les écoles sont inaccessibles, les installationssanitaires précaires, voire inexistantes. Et pourtant, lesenfants ont le droit de grandir harmonieusement etde se développer dans de bonnes conditions.

LES TRAITÉS INTERNATIONAUX

Les Conventions de Genève de 1949 et leursProtocoles additionnels de 1977 comportent des dis-positions concernant spécifiquement les enfants,comme, par exemple, la protection des enfantscontre toute forme d’attentat à la pudeur et l’interdic-tion de conduire des attaques contre des écoles. LaConvention relative aux droits de l’enfant (1989) offrela protection la plus générale et spécifique parcequ’elle s’applique aux enfants dans toutes les situa-tions, en temps de paix comme en temps de guerre.En juillet 2002, le Statut de Rome de la Cour pénaleinternationale est entré en vigueur; en vertu de ceStatut, la responsabilité des auteurs d’actes de géno-cide, de crimes contre l’humanité et de crimes deguerre est engagée, y compris pour avoir recruté desenfants de moins de 15 ans ou leur avoir fait prendrepart à des hostilités. Dans les situations de conflitscomme dans son action en général, la mission del'UNICEF consiste à protéger les enfants, à veiller à lastricte application des normes internationales régis-sant les droits de l’enfant et à lutter contre l’impunité.

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1.3. L’IMPORTANCE DE L’ÉDUCATION,DU JEU ET DU SPORT

Beaucoup d’écoles ferment leurs portes pendant laguerre. Celles qui restent ouvertes sont souvent sur-peuplées et manquent de tout. Pour limiter l’impactdes conflits sur les enfants, l’UNICEF considère qu’ilfaut permettre aux enfants d’aller à l’école et d’avoirdes loisirs, même en temps de guerre. L’éducationet le jeu jouent un rôle déterminant dans laréconciliation des communautés déchiréespar la guerre. L’UNICEF est fermementconvaincu que les enfants scolarisés sontégalement moins vulnérables et mieuxprotégés contre la violence, la discrimi-nation et les abus. Les enfants qui vontà l’école courent également moinsde risques d’être recrutés pour faire la guerre. Durant un conflit,après un conflit et dans les situationsd’urgence, les loisirs et le jeu redon-nent aux enfants et aux adolescentsla force d’espérer et le sentiment d’un retour à une vie normale. Ilsaident les enfants traumatisés à inté-grer l’expérience de la douleur, de lapeur et de la perte. Ils contribuent àguérir les blessures psychologiques,en créant un environnement stable quipermet aux enfants et aux adolescentsd’exprimer leurs sentiments et de retrou-ver confiance en eux. L’UNICEF suscite lareprise de la scolarité et du jeu en périodede guerre : il installe des lieux d'apprentissagetemporaires et rouvre les écoles, réintègre lesenseignants et les enfants et organise des activitésde loisirs dans les écoles et dans les centres de tran-sit pour personnes déplacées.

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2. L’UNICEF

2.1. LE FONDS DES NATIONS UNIES POUR L’ENFANCE

L’UNICEF, le Fonds des Nations Unies pour l’enfance,a été fondé en 1946 et lutte depuis 60 ans à travers lemonde pour le bien-être des enfants et le respect deleurs droits. L’UNICEF est la plus grande organisationhumanitaire et de développement à s’occuper dubien-être et des droits des enfants dans le monde.

L’UNICEF est actif dans près de 160 pays en dévelop-pement et dans près de 40 pays industrialisés. Dansles pays en développement, l’UNICEF met en placedes programmes de développement et le caséchéant des opérations d’urgence.

L’UNICEF a établi actuellement 5 priorités de travail :

• Le développement du jeune enfant • La vaccination des enfants • L’éducation de base des filles • La lutte contre le VIH/SIDA • La protection des enfants contre

l’exploitation et les mauvais traitements.

2.2. L’UNICEF EN ACTION !

Tous les enfants ont les mêmes droits, même en situa-tion de guerre. Chaque enfant a le droit de commen-cer sa vie en bonne santé et d’aller à l’école. Le jeuest également essentiel pour stimuler son dévelop-pement physique, mental, psychologique et social.Elément indispensable pour assurer la croissance etla paix, le jeu prend une part de plus en plus impor-tante dans le développement de l’enfant. L’UNICEFveut permettre à tout enfant d’exercer son droit aujeu et aux loisirs.

URGENCE

Lors de situations de guerre, les enfants sont trèsexposés aux maladies et aux traumatismes; c'estpourquoi ils ont besoin d'une attention et de soinsparticuliers. Au fil des ans, les interventions directesde l'UNICEF en situation d'urgence n'ont cessé de semultiplier. L’UNICEF agit de plus en plus souvent dansdes situations d’urgence qui deviennent plus com-plexes. Les programmes de développement del'UNICEF s'adaptent donc en permanence et doiventsouvent faire face à des crises nouvelles. Au début del'année 2003, l'UNICEF était directement présent dansenviron 60 pays considérés comme extrêmementinstables où existent des îlots d'instabilité et des situa-tions d'urgence.

PARTICIPATION ET PROTECTION

L’UNICEF met en place des espaces adaptés auxbesoins des enfants en temps de guerre. Les enfants

ont la possibilité d’y prendre part à desactivités leur apprenant la sécuritédans le camp et l’entraide entreenfants du même âge. Ces lieuxde refuge permettent aussi auxenfants déplacés d’être à l’abri deviolence sexuelle et d’autres for-mes de maltraitance. L'UNICEF tra-vaille en collaboration étroite avecun grand nombre de partenairespour apporter protection et assis-tance aux enfants dans des situa-tions de conflit.

© Kris Pannekoucke

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SANTÉ

L’UNICEF fournit les vaccinations contrela rougeole, de la vitamine A, des médi-caments essentiels et suppléments nutri-tionnels durant les conflits. Avec l’aidede partenaires, l’UNICEF fournit l'alimen-tation thérapeutique ou complémentaire (pour lesenfants sous-alimentés) et de l’eau potable; il met enplace des réserves d'eau d'urgence, veille à l’épura-tion, à la livraison de colis de base d'approvisionne-ment familial en eau et à l’élimination hygiénique desexcréments. Il assure aussi une éducation sanitaire.

EDUCATION, JEU ET SPORT

L’école, le sport, les jeux aident les enfants traumati-sés à retrouver le sourire. Ils contribuent à guérir lesblessures psychologiques, permettent aux enfantsd’exprimer leurs sentiments et de retrouver confianceen eux. L’UNICEF rouvre les écoles ou met en placedes écoles provisoires sous la tente, réintègre lesenseignants et les enfants et organisent des activitésde loisirs dans les écoles et dans les centres de tran-sit pour personnes déplacées.

PLAIDOYER ET RESPECT DES DROITS

Dans les situations de conflit comme dans son actionen général, la mission de l'UNICEF consiste à proté-ger les enfants, à veiller à la stricte application desnormes internationales régissant les droits de l’enfantet à lutter contre l’impunité.

L’UNICEF EN ACTION AU BURUNDI

Au Burundi, une guerre civile de dix ans qui a fait plusde 200 000 victimes a placé la population dans unesituation très vulnérable. En raison d'une alimentationinsuffisante, de la disparition des services sociaux debase, du manque d'opportunités économiques et del'effondrement de l'aide communautaire et des méca-nismes de prise en charge, les habitants du Burundidoivent endurer les maladies, les traumatismes et lesdéplacements. Dix mille enfants ont poussé la portede centres de réfugiés. Beaucoup d'entre eux ontperdu leurs parents ou ont été séparés de leur famillealors qu'ils essayaient de passer en Tanzanie. La plu-part ont été témoins d'atrocités, d'autres ont été mar-qués à vie. Les conséquences sont désastreuses : ils deviennent orphelins, n’ont pas les moyens d’aller àl’école, subissent des violences physiques et menta-les, vivent dans la pauvreté, ne reçoivent pas de soins

en cas de maladie et vivent dans la rue.Les enfants les plus vulnérables sont lesenfants des rues. On peut imaginer qu’ilsseraient plus de 400 à vivre dans les ruesde la capitale, Bujumbura. La protection de

ces enfants constitue une priorité de l’UNICEF.

Mais l’UNICEF a aussi d’autres priorités au Burundi, unpays qui connaît certains des plus mauvais indicateursdu monde en matière de santé et taux de mortalitédes nourrissons et des mères :

• Le déclin de la proportion d'enfants nourris exclu-sivement au sein, qui est passée de 89 % en 1987 à71 % en 2000 et 62 % en 2005, a signalé une détério-ration des pratiques de soins.

• Le taux de malnutrition chronique des moins decinq ans a augmenté, passant de 48 % en 1987 à 57% en 2005.

• Le nombre de cas de VIH/SIDA continue de mon-ter en flèche, notamment dans les zones rurales.On estime que 25 % de la population a contractéle VIH. Les jeunes filles et les femmes sont les plustouchées. On estime à 200 000 le nombre d'enfantsorphelins du VIH/SIDA au Burundi.

Ce que fait l'UNICEF :

1. Créer des espaces de jeu pour permettre auxenfants d’avoir des loisirs, de jouer et de s’amuserafin qu’ils grandissent harmonieusement etdeviennent des citoyens actifs.

2. Envoyer les enfants à l’école, former les maîtresd’école, fournir du matériel scolaire. Un projetpilote de développement du jeune enfant a cibléles enfants déplacés dans cinq provinces et les apréparés à entrer dans le système scolaire.

3. Améliorer les systèmes de soins de santé. Unecampagne de vaccination contre la rougeole et dedistribution de vitamine A a permis d'atteindre unecouverture vaccinale de 90 %, et 75 % des enfantsont été vaccinés contre la tuberculose, la diphtérieet la poliomyélite.

4. Encourager les formateurs et chefs religieux à s'im-pliquer pour sensibiliser la population au pro-blème du VIH/SIDA.

5. Fournir des infrastructures d'assainissement auxécoles, améliorer le contrôle de la qualité del'eau, remettre en état 300 sources et former descomités de points d'eau.

© UNICEF

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2.3. DE LA PÉDAGOGIE POUR LE DÉVELOPPEMENT EN BELGIQUE

Chaque enfant a le droit de vivre dignement, d’êtreen bonne santé, d’apprendre et de se développerharmonieusement. La situation des enfants d’au-jourd’hui et de demain est au centre des préoccupa-tions de l’UNICEF. Il veut garantir à tous un mondedigne des enfants, dans lequel ils peuvent grandirdans de bonnes conditions et devenir des citoyensresponsables. Pour ce faire, l’UNICEF a besoin du sou-tien de chacun, petits et grands. Et ça commence enclasse !

La sensibilisation de jeunes dans des pays plus avan-cés passe par une éducation pour le développe-ment. L’objectif est de faire bouger les enfants et lesadultes qui les entourent sur des thèmes humanitai-res, le respect des droits de l’enfant et la situation desenfants dans le monde. A travers des attitudes etvaleurs telles que la solidarité mondiale, la paix, latolérance, la justice sociale, l’égalité et l’écologie,l’UNICEF veut provoquer des changements dans lavie des enfants, dans leur communauté, localement etmondialement.

Cinq concepts globaux sont à la base de l’éducationpour le développement :

1. L’interdépendance : dans notre ère de mondia-lisation, les personnes, les lieux, les évènements,les problèmes sont interconnectés.

2. Les images et les perceptions : notre percep-tion du monde, les idées et les manières de pen-sée et de voir les choses dépendent de notreâge, sexe, pays d’origine, etc. mais aussi de pré-jugés et stéréotypes.

3. La justice sociale : elle réfère aux notions fonda-mentales d’équité et de droits de l’homme quipeuvent être niées ou promues, aux niveaux indi-viduels, locaux, nationaux et mondiaux.

4. Les conflits et leurs résolutions : concernel’exploration des manières par lesquelles desconflits et des controverses peuvent être gérés.

5. Le changement et le futur : le monde est encontinuelle évolution et se modifie en fonctiond’actions décidées dans le passé. Les jeunespeuvent découvrir des moyens de provoquerdes changements.

« S’investir pour défendre les droits del’enfant dans le monde est un merveil-leux projet pour aide les élèves à s’ouvrirà d’autres cultures et à devenir descitoyens responsables.»

Marielle Pitz (Sart-lez-Liège)

Aborder le thème des enfants dans laguerre dans une perspective pédagogi-que permet aux enfants de réfléchir surla situation des enfants dans le mondemais aussi à leurs propres expériencespar rapport au conflit. Leur vécu permet-tra de mieux appréhender la thémati-que abordée. L’idéal serait un processusd’apprentissage en trois étapes : l’ex-ploration, la réaction et l’action.

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3. LE DOSSIER PÉDAGOGIQUE

Ce dossier pédagogique est un outil pour les ensei-gnants désireux d’appliquer une pédagogie pour ledéveloppement. Le dossier s’adresse aux élèves de5ième et 6ième années primaires, ainsi qu’aux ensei-gnants du premier degré de l’enseignement secon-daire. Il peut cependant être adapté à d’autres grou-pes d’âge par une approche différenciée des activités.Il peut également être utilisé par les animateurs, édu-cateurs et volontaires de l’UNICEF qui s’occupentd’enfants âgés de 10 à 14 ans.

3.1. MÉTHODOLOGIE

L’approche didactique se veut interactive, participa-tive et interdisciplinaire.

Interaction : les enfants interagissent entre eux etdécouvrent de manière active le thème abordé. Apartir d’éléments concrets, ils élaborent et approfon-dissent leurs connaissances en la matière.

Participative : les enfants s’impliquent activementdans la découverte et l’exploration du monde danslequel ils vivent. Les activités proposées peuvent êtreexploitées dans le cadre d’un projet de classe oud’école ou encore dans un projet éducatif plus large.

Interdisciplinaire : les activités proposées s’insèrentdans différentes matières du curriculum et répondentà de nombreux socles de compétences destinés augroupe cible (10-14 ans). Elles peuvent être utiliséesautant dans un cours d’histoire, de géographie, defrançais que dans un cours de religion / morale, delangues étrangères ou de sciences sociales / écono-miques.

3.2. LES FICHES D’ACTIVITÉ

Le dossier pédagogique comprend 5 fiches d’activi-tés, classées par ordre croissant de difficulté (facile +,moyen ++ et difficile +++). Pour chaque activité, desexplications et indications sont présentées.

• Les objectifs renseignent sur les buts principauxpoursuivis par l’activité.

• Le matériel nécessaire pour l’activité figure systé-matiquement sur la fiche. Certaines activités exi-gent l’utilisation de fiches de travail et /ou d’exer-cices et/ ou des cartes. Ces documents se trou-vent à la fin de chaque activité et peuvent êtrephotocopiés selon les besoins. Les solutions auxexercices sont annexées.

• La durée des activités est reprise à titre indicatif etpeut être modulée en fonction du nombre departicipants, du projet, du temps disponible, etc.

• Le déroulement de chaque activité est divisé enplusieurs étapes brièvement explicitées.

• Pour chaque activité, des variantes sont propo-sées pour adapter, prolonger ou approfondirl’activité.

Avec le système de fiches, l’enseignant a la possibi-lité d’insérer les activités dans un cours ou de com-pléter le dossier à sa guise. Nous avons égalementpu observer que l’utilisation des fiches demande unminimum de préparation. En général, le choix de l’ac-tivité se fait d’après le niveau de sensibilisation desenfants aux problèmes humanitaires. L’enseignantappréciera le niveau de connaissance des élèves enla matière. Certaines activités demanderont un peuplus de préparation et d’organisation, par exempleen ce qui concerne la disposition de la pièce. La plu-part des activités demandent cependant peu d’effortdu point de vue organisationnel et logistique.

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© Manu Champagne

Hello,moi c’estManu !

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Je travaille comme journaliste à la RTBF et je passe le plus clair de mon temps auxNIOUZZ (le JT des enfants diffusé du lundi au vendredi sur La Deux). Depuis l’an der-nier, je suis devenu « Ami de l’UNICEF ». J’ai passé du temps en compagnie des per-sonnes responsables du travail éducatif pour UNICEF Belgique. J’ai essayé de com-prendre le travail de l’UNICEF, en Belgique et sur le terrain. Lors de la mission enRoumanie, je me suis rendu compte à quel point la situation des enfants dans le mondeest préoccupante. Parfois, il ne faut pas aller bien loin pour constater que les droits del’enfant sont bafoués. Mais aujourd’hui, j’ai la conviction qu’il est possible de changerles choses. Et ce changement passe par l’éducation pour le développement. Ouvronsles fenêtres du monde à nos enfants, apprenons-leur la richesse de la différence etl’importance du respect de leurs droits !Je pense sincèrement que si on n’expliquepas ça aux enfants d’ici, à l’ école ou à la maison, ils feront difficilement cette démar-che seuls.

En qualité d’ami de l’UNICEF, je participe activement aux actions et aux initiatives pro-posées dans le cadre de la campagne « Laissez les enfants en paix ». J’ai également mis mon petit grain de sel dans ce dossier pédagogique pour motiverles enfants en Belgique à comprendre la situation des enfants dans la guerre et lesmotiver à soutenir l’UNICEF. Ensemble, faisons bouger le monde pour que les enfantsvictimes de la guerre puissent vivre pleinement leur enfance ! ”

Guerre et Paix

Objectifs

• Donner un aperçu de la situa-tion en Belgique pendant laseconde guerre mondiale àtravers le témoignage d’unadulte qui était enfant à cetteépoque là.

• Identifier et illustrer une situa-tion actuelle dans une autrepartie du monde à partird’événements qui se sontdéroulés en Belgique dans lepassé.

• Expliquer les conséquencesde la guerre sur la vie d’unenfant.

• Poser des questions cibléessur la situation d’enfants quigrandissent dans un pays enguerre.

Difficulté : +

Matériel

• Crayon et papier

• Un enregistreur

• Un texte

• Un questionnaire

Durée

50 minutes

Tu veux en savoir plus ?

www.unicef.be

Recherche sur Internet d’autresONGs qui travaillent pour lemaintien de la paix dans lemonde !

Déroulement

Etape 1Introduction sur ce qu’est la guerre : définition et explication (utiliser un dictionnaire,si nécessaire)

Lire le récit de Mathilde et Quentin.

Etape 2Réaliser les activités 1, 2, 3, et 4.

Etape 3Par paires, faire utiliser ce questionnaire par les élèves pour interviewer une per-sonne âgée dans leur famille ou dans leur entourage. L’entretien est enregistré ounoté.

Variante

• Contacter des organisations qui se battent pour maintenir la paix dans le mondeet les questionner sur leurs expériences.

• Contacter des ONG qui font la promotion de la paix dans le monde.

• Jeu de rôle :La guerre débute souvent par une dispute. Parfois une dispute éclate pour depetites choses qui n’ont pas beaucoup d’importance. Demander aux enfantsd’imaginer des situations de désaccords classiques qui mènent à une dispute.Noter ces exemples sur un bout de papier. Récolter ces notes. Faire de petitsgroupes et distribuer ces notes. Demander à chaque groupe de mettre enscène la situation décrite et ensuite de la jouer devant la classe. Après le jeu derôle, discuter avec les élèves sur les situations présentées et chercher des solu-tions pour éviter ce genre de conflits.

• Charte de la PaixMettre sur papier une résolution de charte pour la paix en classe. Le but étant detrouver des mesures pour éviter les disputes, chamailleries et manque de res-pect vis-à-vis des autres élèves de la classe mais aussi en dehors de la classe.Après une semaine, adapter la résolution si nécessaire en vue d’établir le docu-ment définitif, la charte de la Paix.

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FICHE D’ACTIVITÉ 1pour l’enseignant(e)

À TOI DE JOUER !

RÉCIT MATHILDE ET QUENTINAprès l’école, Mathilde aime jouer dans le jardin. Maisaujourd’hui, elle n’a pas envie. Elle est triste et elle a un peuhonte d’elle. Aujourd’hui, elle n’a pas été très gentille avec soncopain de classe, Quentin. Tout a commencé bêtement. Unebêtise qui s’est terminé en dispute. Quentin est arrivé à l’écoleavec son skateboard. Il était super beau, il y avait plein de des-sins funs dessus. Mathilde a alors commencé à se moquer deQuentin en disant qu’il avait des dessins de bébé sur son ska-teboard. Mathilde et ses copines ont embêté Quentin toute lajournée. La tension est montée et ce qui devait arriver, arriva :Quentin s’est vraiment fâché. Il était tellement en colère qu’il ajeté le skateboard sur les filles. Elles ont juste eu le temps d’éviter l’objet qui est parti s’écrasercontre le mur. Résultat : deux roues cassées. Le conflit s’est terminé par un skateboard cassé,Quentin en furie et Mathilde triste. Elle qui déteste être en froid avec les autres. Elle pensequ’elle l’a bien cherché ! Qu’est-ce qu’elle aurait dû faire pour éviter la dispute ? Commentpeut-elle se faire pardonner par Quentin ? Devra-t-elle faire semblant de rien demain, à l’école ?Doit-elle lui téléphoner ? Doit-elle lui acheter deux roues pour réparer son erreur ? …

Dispute = …………………………………………………………………………….……………………………………………………………………………..........

Tension = …………………………………………………………………………….……………………………………………………………………………...........

Conflit = ………………………………………………………………………………………………………………………...…………………...............…………….

Etre en froid = …………………………………………………………………………………………………………………………………………………………..

D’après toi, que signifient les mots suivants ?

Guerre …………………………………………………………………………….……………………………………………………………...............……………….

…………………………………………………………………………….…………………………………………………………………...............………….

…………………………………………………………………………….…………………………………………………………………...............………….

…………………………………………………………………………….…………………………………………………………………...............………….

Paix …………………………………………………………………………….…………………………………………………………………………...............….

…………………………………………………………………………….…………………………………………………………………...............………….

…………………………………………………………………………….…………………………………………………………………...............………….

…………………………………………………………………………….…………………………………………………………………...............………….

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1. Lis l’histoire de Mathilde et de Quentin. Souligne les mots que tu ne comprends paset vérifie leur signification dans le dictionnaire. Essaie d’expliquer avec tes propresmots les mots déjà soulignés dans le texte. Trouve au-moins deux exemples quiillustrent ces mots.

2. Regarde bien les dessins, entoure les situations de paix et explique ton choix pour chaque dessin.

3. Mille et un conflits

Les conflits à cause de choses peuvent arriver quand deux parties veulent la même chose et que cette chose n’estpas divisible en deux.Peux-tu donner un exemple ?

………………………………………………………………………………….........................................................................................................................................................................................

………………………………………………………………………………….........................................................................................................................................................................................

Les conflits à cause de sentiments concernent l’amour, l’amitié, le respect ou non-respect, la jalousie,la convoitise, l’admiration, le pouvoir, l’envie, …As-tu déjà eu des conflits à cause de sentiments ? Quelles étaient les raisons du conflit ?

………………………………………………………………………………….........................................................................................................................................................................................

………………………………………………………………………………….........................................................................................................................................................................................

Les conflits à cause d’idées concernent des convictions qui sont très importantes à nos yeux. Par exemple,il y a des conflits qui sont causés par des croyances religieuses, la politique, les traditions,… As-tu d’autres exemples en tête ?

………………………………………………………………………………….........................................................................................................................................................................................

………………………………………………………………………………….........................................................................................................................................................................................

A ton avis, pourquoi Mathilde et Quentin se sont-ils disputés ?

………………………………………………………………………………….........................................................................................................................................................................................

………………………………………………………………………………….........................................................................................................................................................................................

Existe-t-il d’autres raisons qui peuvent amener au conflit ? Lesquelles ?

………………………………………………………………………………….........................................................................................................................................................................................

………………………………………………………………………………….........................................................................................................................................................................................

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SNIF !

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4. Quand tu es en conflit avec quelqu’un, tu réagis de la manière suivante (coche la bonne case !) :

JAMAIS PARFOIS SOUVENT

1 J’en viens aux mains avec mon opposant

2 J’évite la dispute et cherche une solution amicale

3 Je hausse la voix et me fâche

4 Je rigole et me moque de mon opposant

5 J’ignore mon opposant et ne lui adresse plus la parole

6 J’essaie de comprendre l’autre

7 Je demande de l’aide à une autre personne

8 Je dis ce que je ressens

9 Je me recroqueville dans mon coin

10 J’essaie de mettre les autres de mon côté pour

prouver que j’ai raison

Je réagis d’une autre manière (complète !) :

11

12

13

Un conflit, c’est toujours à mes yeux une mini guerre. Quand on en resteaux mots, il n’y a pas de soucis. Quand on en vient aux mains, c’est unproblème beaucoup plus grave, c’est inacceptable. Si on se dispute,c’est normal, humain. Après, il est très important de pouvoir s’expliquerplus calment, il est aussi parfois nécessaire de s’excuser si l’on a blessél’autre, si on a été grossier ou si parfois simplement on estime s’êtretrompé. Si malheureusement le conflit est beaucoup plus important etque l’on s’est battu, je crois qu’il est nécessaire ensuite de réfléchir seul,d’essayer de comprendre ce qui s’est passé, pour que cela ne se repro-duise plus jamais. Dans notre travail, au quotidien, on rencontre beau-coup de situation de conflits. Aujourd’hui, quand ça arrive, je reste beau-coup plus calme qu’avant, et c’est très bien comme ça.

Il est très important que les conflits existent entre les gens,on ne doit pas toujours être d’accord avec tout le

monde sur tout, on a le droit de donner sonpoint de vue. C’est en tout cas mon avis. Jecrois, cela étant dit, qu’il est très important dese fixer des règles à soi et pour le groupe. La

franchise est essentielle à mes yeux, la politesse,l’écoute, l’excuse, le sont aussi. Ça peut être

sympa de réfléchir à ça entre amis et de réaliser unecharte, qu’est ce que t’en penses ?

?VOICI MONAMI MANU !

© Jean-Luc Flémal

Discute avec la classe sur les réactions qui te semblent les plus adaptées pour éviter un conflit !

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Un témoignageDifficulté : +

Matériel

• Un témoignage

• Des questions

Durée

45 minutes

Prolongement

Tu veux agir ?

Trouve d’autres témoignagessur le site de l’UNICEF !

Déroulement

Etape 1Choisir deux élèves pour jouer le rôle du journaliste et celui de l’enfantsoldat.

Etape 2Faire lire le texte par les élèves; donner des explications sur levocabulaire.

Etape 3Distribuer les questions.

Etape 4Inviter les élèves par paire à comparer leurs réponses et à discuter.

Etape 5Discuter collégialement.

Variante

Ecrire une lettre à Célestin.

Inventer un dialogue avec Célestin et puis le mettre en scène.

Utiliser pendant la phase de réflexion la fiche de l’activité « jeu de l’oie »avec des propositions de mesures à prendre pour éviter que les enfantssouffrent de la guerre.

Tu veux en savoir plus ?

www.unicefkids.be

Objectifs

• Retirer les éléments impor-tants dans un texte en répon-dant aux questions s’y rap-portant.

• Découvrir la réalité d’unjeune vivant dans un pays enguerre et qui en a subi lesconséquences.

• Réfléchir sur les solutions àapporter pour aider lesenfants qui souffrent de laguerre.

FICHE D’ACTIVITÉ 2pour l’enseignant(e)

INTERVIEW

Le journaliste : comment t’appel-les-tu ?

Célestin : je m’appelle Célestin,j’ai 14 ans.

Le journaliste : d’où viens-tu ?

Célestin : d’un village près de Bunia, dans le district del’Ituri.

Le journaliste : as-tu connu la guerre dans ton pays ?

Célestin : oui. Il y a 2 ans, mon père a été tué lors d’uneattaque. Alors j’ai fui la maison mais j’ai été pris pardes soldats d’un groupe armé.

Le journaliste : que s’est-il passé ?

Célestin : ils m’ont gardé pendant 2 ans. C’était dur. Onnous frappait tout le temps et on n’avait pas beau-coup à manger.

Le journaliste : il y avait d’autres enfants ?

Célestin : 15 garçons. Il y avait aussi 5 filles.

Le journaliste : que deviez-vous faire ?

Célestin : on devait se battre. J’ai été entraîné pourtuer. On m’a dit que si je ne tuais pas l’ennemi, c’est

lui qui me tuerait. C’est pour ça qu’on m’a appris à uti-liser des armes.

Le journaliste : comment s’est passé cet apprentissage ?

Célestin : au début, on s’est exercé avec un bâton enbois. On devait courir et ramper avec ça en main.C’était dur, tous les matins on devait courir long-temps. Quand ça n’allait pas assez vite, on nous bat-tait. On était souvent très fatigué et on avait faim.

Le journaliste : quel est ton souvenir le plus marquant ?

Célestin : un de mes amis a été tué devant moi. J’avaisaussi très peur.

Le journaliste : que fais-tu aujourd’hui ?

Célestin : après avoir entendu à la radio que lesenfants ne devaient pas faire la guerre, mon comman-dant, le Commandant Noire, m’a dit de partir. J’ai étéme réfugier dans un centre de l’UNICEF qui s’occupedes enfants qui ont fait la guerre. Avec l’aide del’UNICEF, j’ai retrouvé ma mère et mes sœurs; etaujourd’hui je suis de nouveau chez moi et je vais àl’école. J’aimerai bien devenir médecin.

1. Pourquoi des groupes armés prennent-ils desenfants pour faire la guerre ?

2. Célestin aime t-il la guerre? Pourquoi ?

3. Que pensez-vous qu’il se passerait en Belgique s’ily avait la guerre?

4. Que peut-on faire pour éviter que les enfantssubissent la guerre ?

5. Et en temps de guerre, com- ment protéger les enfants ?

6. Recherchez une personne dans votre pays qui a fait ou subi la guerre. Écrivez une courte biographie, faites une interview et demandez lui ce qu’elle pense de l’his-toire de Célestin. Expliquez ensuite aux autres élèves de la classe ce que vous avez appris.

À TOI DE JOUER !

Convention relative aux droits de l’enfantTous les enfants dans le monde ont le droit de bien gran-dir, d’avoir tout ce dont ils ont besoin pour s’épanouir.C’est pour cette raison qu’en 1989, tous les pays dumonde, à l’exception des Etats-Unis et de la Somalie, ontadopté la convention relative aux droits de l’enfant. Cetteconvention est un document qui reprend en 54 articlesl’ensemble des droits de l’enfant. Vous trouverez ces arti-cles résumés et expliqués avec des mots simples sur lesite www.unicfkids.be dans la partie « Convention relativeaux droits de l’enfant ».Article 19 : Tous les enfants ont droit à une protection contre touteforme de violence physique, mentale, d’abandon ou denégligence, de mauvais traitements ou d’exploitation.Article 38 :Les enfants de moins de 15 ans ne peuvent pas être enrô-lés comme soldat dans des groupes armés.

© UNICEF

15

Célestin, 14 ans République démocratique

du Congo

RepèresDepuis 1998, le conflit en RDC a causé la mort de plus de3 millions de personnes. Le gouvernement congolaisestime que 10% des combattants en RDC sont desenfants : +/- 33.000 enfants. Les enfants ne participentpas uniquement aux combats. Ils servent aussi à porterdes armes, nettoyer et pour d’autres tâches physiques. Ilssubissent des violences verbales et physiques

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Vis ma vie…Difficulté : ++

Objectifs

• Choisir les informationsdans un texte (témoignage)pour répondre à des ques-tions.

• Expliquer avec ses propresmots comment les enfantssouffrent de la guerre etquelles solutions ils peuventy apporter.

• Se rendre compte de la vied’un enfant qui vit dans unesituation de guerre.

• Se rendre compte de l’im-portance de venir en aideaux enfants et proposerdes solutions pour éviterque ceux-ci souffrent desconséquences de la guerre.

Déroulement

Etape 1

• Diviser la classe en groupes et donner à chaque groupe un témoignageavec une photo d’un enfant vivant au Burundi (cf. témoignage du jeu del’oie). Chaque témoignage raconte le quotidien d’un enfant dans laguerre.

• Distribuer à chaque enfant du groupe un tableau vierge pour décrire sonemploi du temps. Demander à 1 enfant par groupe (le rapporteur) decentraliser les différents emplois du temps.

Etape 2

Demander au rapporteur d’expliquer au reste de la classe l’emploi dutemps des élèves de son groupe, puis de raconter le quotidien d’un enfantburundais.

Etape 3

Demander aux enfants au sein de chaque groupe de comparer sa journéeavec celle des témoignages, de mettre en évidence les différences et lessimilitudes, et à l’aide du tableau « Solutions » de formuler des solutions oupropositions pour que les enfants en situation de guerre puissent avoir unevie normale, comme eux.

Variante

• Demander à chaque groupe de faire un collage, une affiche ou un pan-neau autour de la vie de l’enfant dont ils ont lu le témoignage.

• Visionner la cassette vidéo « Les enfants dans la guerre au Burundi »

• En complétant le tableau de l’emploi du temps, se poser les questionssuivantes et en tenir compte pour compléter les cases :

- Tu aides dans les travaux ménagers à la maison ?

- Tu reçois de l’argent de poche ?

- Combien de repas fais-tu par jour ? A quel moment ?

- Quels sont tes loisirs ? Est-ce important pour toi ? Pourquoi ?

Matériel

• Témoignages d’enfantsvivant au Burundi (voir lestémoignages et photosrepris dans le jeu de l’oie).

• Un tableau avec 20 casesdivisées en 2 parties quipermettent de décrire sonemploi du temps sur unejournée.

• Un tableau pour proposerdes solutions.

Durée

45 minutes

Tu veux en savoir plus ?

www.unicef.bewww.unicefkids.bewww.unicef.org

FICHE D’ACTIVITÉ 3pour l’enseignant(e)

À TOI DE JOUER !

Je (inscris ton nom)…………………….………………............……. vis la vie de …………………….…..............…………………. (écris le nom de l’enfantdu Burundi).

6h00 7h00 8h00 9h00

10h00 11h00 12h00 13h00

14h00 15h00 16h00 17h00

18h00 18h30 19h00 20h00

21h00 22h00 23h00 24h00

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Lis un témoignage d’un enfant de ton âge vivant au Burundi.Remplis le tableau ci-joint avec son emploi du temps à gauche (situ ne connais pas tout le déroulement de sa journée heure parheure, tu laisses un blanc ou alors, tu essaies de deviner ce qu’ilou elle pourrait faire à ce moment là). Complète ensuite letableau avec ton emploi du temps (à droite).

L’avantage de mon métier, c’est que chaque jourest différent. La majorité du temps, ça commence parune réunion à 9h00 avec mes camarades de travail.Chacun expose son point de vue sur son émissionde la veille, puis, ensemble, on décide des reporta-ges qu’on va préparer pour l’émission du soir. Vers10h00, la réunion terminée, chacun prépare sesreportages dans son coin, se documente, chercheses images et part monter son sujet (on décide del’ordre des images, des interviews utilisées et dutexte qu’on va écrire et lire sur ces images). Entre13h00 et 14h00, je dîne. En début d’après-midi, le pré-sentateur de l’émission récolte de son côté toutesles informations nécessaires pour bien expliquer lesreportages. Après, je pars en reportage (je pars fil-mer), parfois j’ai même la chance d’aller à l’étrangerpour rencontrer des gens …. Certains jours je resteau bureau. En fin d’après-midi, je prépare avec toutel’équipe le passage à l’antenne. Le soir, il y a l’émis-sion qui est diffusée sur la DEUX… J’adore monmétier et je le trouve super passionnant !

© Jean-Luc Flémal

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CHAQUE MATIN, J’ÉCOUTE

LES MESSAGES DES ENFANTS DU

MONDE ENTIER !

Manu et Erika, amis de l’UNICEF !

Voici l’emploi du temps de Manu Champagne. Dessine un tableau avec ton emploi du temps,celui d’un enfant au Burundi et / ou celui de Manu ! Compare ensuite vos quotidiens. Qu’en penses-tu ?

À TOI DE JOUER !

Problème Que devraient faire les Quel est le rôle de la Que peuvent faire les Et toi, que peux-tuenfants et les adultes communauté ? autorités et le gouverne- faire en Belgique ?au Burundi ? ment burundais?

RELIS LES DIFFÉRENTS TÉMOIGNAGES, DISCUTES-EN AVEC TES CAMARADES ET TON PROF. ESSAIE ENSUITE DE COMPLÉTERLE TABLEAU CI-DESSOUS POUR TROUVER DES SOLUTIONS DANS LE BUT D’AMÉLIORER LA SITUATION DES ENFANTS DANSLA GUERRE AU BURUNDI.

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Difficulté : ++Interview

Objectifs

• Donner un aperçu de la situa-tion en Belgique pendant laseconde guerre mondiale àtravers le témoignage d’unadulte qui était enfant à cetteépoque là.

• Identifier et illustrer une situa-tion actuelle dans une autrepartie du monde à partird’événements qui se sontdéroulés en Belgique dansle passé.

• Expliquer avec ses mots lesconséquences de la guerresur la vie d’un enfant.

• Poser des questions cibléessur la situation d’enfants quigrandissent dans un pays enguerre.

Matériel

• Crayon et papier

• Un enregistreur

• Un texte

• Un questionnaire

Durée

60 minutes

Tu veux en savoir plus ?

www.unicef.be

Recherche sur Internet d’au-tres ONGs qui travaillent pourle maintien de la paix dans lemonde !

Déroulement

Etape 1

Introduction sur ce qu’est la guerre : définition et explication (utiliser un dic-tionnaire, si nécessaire)

Lire le témoignage de René Larsimont.

Etape 2

Composer ensemble une liste de questions se rapportant à la guerre : com-ment se sent-on pendant la guerre, que peut-on faire, ne pas faire ? A-t-onpeur ? Pourquoi ? Quid de l’école, de la santé, des vêtements, de la nourri-ture, des jeux, etc. ?

Etape 3

Par paires, faire utiliser ce questionnaire par les élèves pour interviewer unepersonne âgée dans leur famille ou dans leur entourage. L’entretien estenregistré ou noté.

Etape 4

Retranscrire sur papier les réponses aux questions et les emmener enclasse.

Etape 5

En classe, présenter un extrait de l’interview effectuée par chaque groupeet donner ses impressions (ce qu’ils ont appris, leurs difficultés, leur rapportavec l’interviewé, etc.) Les points communs entre les différents exposéssont notés au tableau. S’ensuit une discussion et un débat sur les améliora-tions possibles pour les enfants victimes de la guerre.

Variante

Contacter des centres pour mineurs étrangers non-accompagnés (desenfants qui sont en Belgique sans leurs parents) pour échanger des expé-riences et peut-être mener des actions de sensibilisation ensemble.Contacter des ONG qui font la promotion de la paix dans le monde.

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FICHE D’ACTIVITÉ 4pour l’enseignant(e)

TÉMOIGNAGE DE RENÉ LARSIMONT

Je suis né en 1935 à Velaine- sur- Sambre. J’avais 5 ansquand la seconde guerre mondiale a éclaté. Il ne mereste pas beaucoup de souvenirs, j’étais très petit. Jeme souviens quand-même d’une bien triste journée :celle où mon père nous a quitté pour aller se battre.J’ai beaucoup pleuré. Mon Papa m’a séché les lar-mes en me faisant rire.

Pendant la guerre, les gens avaient très peur. C’étaitla panique car on se souvenait de la dernière guerrequi a duré de 1914 à 1918. Les gens avaient peur d’êtretués, de ne pas avoir à manger, d’avoir froid en hiver.Ma famille et moi faisions partie de ces gens-là. C’estpour ça qu’on a fuit et abandonné notre maison.Pendant la fuite, je me souviens avoir porté une cou-verture roulée et suspendue dans mon dos.

Je me souviens aussi des nuits noires, glaciales dansun bois à proximité d’une gare. J’entendais les bom-bes tomber. Elles faisaient un boucan énorme. J’avaistrès peur. Une foule désordonnée se bousculaitautour de nous, il y avait des cris et des pleurs. C’étaitle chaos total.

A côté des rationnements de la nourriture, des bruitsde bombes et de tirs, de la peur extrême, je me rap-pelle de moments plus paisibles où je jouais dans lesgranges et les prairies avec mes cousins.

Il y avait aussi la radio. J’entends encore la voix nasil-larde de la radio écoutée en cachette et donnant desmessages codés. Et puis un jour, elle a enfin annoncéla fin de la guerre.

Viennent ensuite les photos du bonheur de tout notrevillage aligné le long de la Grand-Route pour salueret remercier les soldats américains (avec leur che-wing-gum !) perchés sur leurs chars impressionnants.J’avais 10 ans et je me souviens des camions de l’ar-mée américaine qui nous apportaient dans la cour del’école communale, les colis de l’aide alimentaire, sur-tout des boîtes de lait en poudre; l’UNICEF allait naî-tre 3 ans plus tard.

Pour moi, la paix est une situation où les person-nes règlent leurs différends autrement que parles armes et la violence; c’est un moment où l’onpeut concevoir et réaliser des projets de vie per-sonnelle, familiale et sociale. C’est un état où l’onpeut se sentir bien.

Mon message aux enfants : la paix est indispen-sable pour mener à bien ses projets de vie ; lapaix n’est pas donnée, elle est voulue, construiteet fondée sur le respect des autres, parfois biendifférents de soi.

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René à l’ âge 6 ans. Il écoute la radio. René avec son petit-fils Tim.

1) As-tu déjà appris quand la seconde guerre mondiale a commencé et pourquoi ? Si tu ne le sais pas, inter-roge ton prof, tes parents ou des adultes autour de toi.

…………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………..

…………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………..

…………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………..

2) Penses-tu que les enfants qui ont subi la guerre peuvent oublier cette expérience ? Pourquoi ?

…………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………..

…………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………..

…………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………..

VOICI QUELQUES QUESTIONS(ET RÉPONSES !) QUI TE

PERMETTRONT D’EN SAVOIR UN PEU

PLUS!

?

DES ENFANTS DANS LAGUERRE : AUSSI UNE RÉA-LITÉ EN BELGIQUE ET IL

N’Y A PAS SI LONGTEMPSQUE ÇA…

J’ai souvent parlé avec des personnes de ma famille qui ont vécula seconde guerre mondiale. Malheureusement, elles ne sont plus làaujourd’hui …

Quand les Allemands sont arrivés chez nous, certains ont décidé d’al-ler les combattre, d’autres ont refusé de le faire. Je connais quelqu’unqui s’est caché de très longues semaines dans un abris qu’il avaitcreusé dans le sol de son jardin. Ses amis et ses proches venaient leravitailler en eau et en nourriture. Cette histoire est très cocasse,contrairement à d’autres que j’ai entendues. Ce qui me marque leplus, c’est que les personnes qui ont vraiment vécu la seconde guerremondiale ont conservé une haine profonde envers « l’ennemi ».Pourtant, les gens qui sont allés se battre, souvent, n’ont pas choisi dele faire. Rentrer dans ces conflits à mes yeux est inutile. On perd énor-mément, on ne gagne rien, on ne fait que servir la cause de ceux quiont décidé pour nous et qui bien souvent n’ont pas le courage des’engager dans une guerre comme soldat. Quand vous irez voterpour la première fois, soyez gentils, pensez à moi, quoi qu’il arrive nedonnez jamais votre voix à l’extrême droite. Rappelons que ladeuxième guerre mondiale à entre autre débuté à cause de ça .

© Manu Champagne

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À TOI DE JOUER !

FAIS UNE INTERVIEW D’UNE PERSONNE ÂGÉE QUI A VÉCU LA SECONDE GUERRE MONDIALE.

1- Préparation de l’interview

Les questions suivantes t’aideront à préparer ton entretien. Cherche d’autres questions à poser !- Quel âge aviez-vous quand la guerre a commencé?- Comment vous êtes-vous rendu compte que la guerre avait commencé ?- Etes-vous allé(e) à l’école pendant la guerre ?- Aviez-vous assez à manger ?- Il vous manquait quelque chose ? Si oui, quoi ?- Quelles étaient vos impressions à ce moment-là ?

2- Compte-rendu

Enregistre l’entretien mais prends aussi note des mots importants. Note aussi les réactions de ton témoin (il est triste, il rit, il réfléchit beaucoup, …). Ça t’aidera par la suite à écrire ton compte rendu.

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?QU’ENTEND-ON PAR ENFANT DANS LAGUERRE ?

Des enfants dans la guerre sont desenfants de moins de 18 ans qui sontvictimes de la guerre dans leur paysou le pays où ils habitent. Très souvent,ce sont eux qui paient le prix fort de laguerre. Les magasins sont fermés, des familles entiè-res fuient leur village, les écoles sont détruites,enfants et parents ont peur et vivent dans des condi-tions difficiles, ils sont parfois séparés… Un pays enguerre dépense beaucoup d’argent pour acheterdes armes, payer ses soldats et entretenir l’armée.C’est pour ça qu’il manque souvent l’argent pour lanourriture, l’eau, les sanitaires, l’enseignement, lasanté, etc. Les enfants sont durement touchés par lesconséquences de la guerre. Ils doivent malheureuse-ment supporter une situation difficile qu’ils n’ont paschoisie.

Par exemple…On estime que 20 millions d’enfants (ça représentedeux fois la population totale de la Belgique !) sontsur le chemin de l’exode. Ça signifie qu’ils essaientde fuir la guerre. Ils vivent dans des camps de réfu-giés dans leur propre pays ou dans des pays voisins.

QUE FAIT L’UNICEF POUR VENIR EN AIDE AUX ENFANTS DANS LAGUERRE ?

L’UNICEF essaie d’assister tous les enfants en difficultéen temps de guerre. Il apporte une aide d’urgence,

par exemple, de l’eau, des médi-caments, de la nourriture, des cou-vertures, du matériel scolaire, desjeux, … Les enfants qui ont assisté à

des choses horribles pendant laguerre sont très souvent traumatisés

par ce qu’ils ont vécu. Ils ont très peur,dorment mal et se sentent en insécurité.

L’UNICEF vient aussi en aide à ces enfants-là.Il leur porte une attention particulière, envoie despersonnes qui les écoutent et parlent de leurs pro-blèmes. Il apporte aussi des jeux, des jouets et dematériel sportif pour qu’ils puissent évacuer leurstress, oublier la guerre et réapprendre à être desenfants comme les autres. Après la guerre, l’UNICEFaide le pays à se reconstruire pour offrir aux enfantsles meilleures conditions pour grandir harmonieuse-ment.

POURQUOI L’UNICEF AIDE-T-IL LES ENFANTS DANS LA GUERRE ?

L’UNICEF est le « Fond des Nations Unies pour l’en-fance ». Cette organisation internationale travailledans presque tous les pays du monde pour venir enaide aux enfants dans le besoin. L’UNICEF a été crééen 1946, après la seconde guerre mondiale, pouraider les enfants victimes de cette guerre. Depuislors, il a sauvé la vie de millions d’enfants dans lemonde et continue à se battre pour que les droits dechaque enfant soient respectés. Ces droits sont reprisdans la Convention relative aux droits de l’enfant quia été ratifiée (acceptée) en 1989 par tous les pays dumonde à l’exception des Etats-Unis et de la Somalie.

© UNICEF

23

?

Difficulté : +++Jeu de l’oie

Déroulement

Etape 1

- Former les groupes- Expliquer les règles du jeu- Lancer le jeu- Tenir le rôle de modérateur du jeu

Etape 2

Discuter :1) Quelle a été l’étape la plus difficile à la fin du jeu? Pourquoi?

2) Quelles sont vos impressions par rapport à la situation des enfants dans la guerre?

3) Des différentes solutions proposées, quelles sont celles que vous trouvez particulièrement efficaces ?

Variante

- Il est plus facile de travailler en plus petits groupes. Il est donc recom-mandé de photocopier le jeu et de diviser la classe en sous-groupes.

- Le jeu peut être adapté au niveau des élèves en lisant les témoignages et en expliquant aux élèves ce que fait l’UNICEF sur le terrain.

- Avant (en fonction du niveau de sensibilisation des élèves) ou après lejeu, expliquer chaque droit de l’enfant en donnant des exemplesconcrets. Tous les droits sont repris dans la partie Convention relative auxdroits de l’enfant sur le site www.unicefkids.be.

- Expliquer ce qu’est la Convention relative aux droits de l’enfant.

- A la fin du jeu, lors de la discussion, la fiche d’information sur le Burundipeut être utilisée pour illustrer de manière détaillée la situation dans unpays où les enfants souffrent des conséquences de la guerre.

Tu veux en savoir plus ?

Les brochures suivantes sont disponibles dans le Centre de documentationd’UNICEF Belgique (tél. 02/ 233.37.75, [email protected]) :

- Laissez les enfants en paix

Visite également nos sites :www.unicef.bewww.unicefkids.be

Abonne-toi aussi au trimestriel unicefKIDS et / ou commande les 1er et 2enuméros sur les thèmes des droits de l’enfant et des enfants dans la guerre !

Objectifs

• Identifier les conséquences de laguerre sur la vie d’enfants dans lemonde.

• Proposer des mesures concrètespour résoudre ces problèmes.

• Amener à trouver des possibilitésd’implication de chacun pour amé-liorer cette situation humanitairedifficile.

• Faire découvrir les projets del’UNICEF Belgique sur le terrain.

• Illustrer le travail d’organisationsnon gouvernementales dans despays moins avancés pour amenerla paix, aider les gens et promou-voir le développement.

Matériel

• Jeu de l’oie• Règlement• Fiche des exemples d’actions de

l’UNICEF sur le terrain• Fiche avec des témoignages d’en-

fants• Fiche avec des propositions de

mesures à prendre pour éviterque les enfants souffrent de laguerre

• Fiche d’information sur le Burundi• 6 Pions et un dé

Durée

45 minutes

Prolongement

Tu veux agir ?

Participe à la « Journée exposé » ! Tupeux télécharger un dossier qui t’ex-pliquera comment tenir un exposéen classe sur le site www.unicef.be

Accueille dans ton école une mini-exposition sur les enfants dans laguerre.

Que fait l’UNICEF ?

Il existe différentes vidéos reprenantles actions de l’UNICEF sur le terrain.Contacte le centre de documenta-tion au02/ 233.37.75 ou surfe sur www.uni-cef.be et www.unicefkids.be

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FICHE D’ACTIVITÉ 5pour l’enseignant(e)

?

25

25

I. RÈGLEMENT

• Nombre de joueurs : 6 ou 6 groupes de 2 joueurs (photocopier le jeu et les fiches, si nécessaire).

• Chaque joueur lance le dé une première fois. Le joueur qui a le nombre le plus élevé commence eton tourne dans le sens des aiguilles d’une montre.

• Le joueur lance le dé et avance en fonction du nombre inscrit.

• Le joueur respecte les légendes suivantes en tombant sur une case :

Logo de l’UNICEF : rejouer uniquement si le joueur cite un des droits importants

repris dans la Convention relative aux droits de l’enfant.

Photo : lire le témoignage correspondant à la photo avec l’explication de ce que

fait l’UNICEF sur le terrain.

Un chiffre : avancer en fonction du nombre indiqué.

Une bombe : retourner à la case départ.

Armes : passer son tour. Pour rejouer au tour suivant : proposer une mesure

concrète pour éviter que les enfants ne souffrent des conséquences de la guerre.

Oona : attendre le tour suivant pour rejouer.

• Le jeu est terminé lorsque qu’un joueur a atteint la 54e case qui correspond au 54e article de laConvention relative aux droits de l’enfant.

Pour plus d’information sur les droits de l’enfant et la Convention relative aux droits de l’enfant,consulter la partie « Convention relative aux droits de l’enfant » sur www.unicefkids.be.

II. FICHE AVEC LES 12 DROITS IMPORTANTS DE LA CONVENTION RELATIVE AUX DROITS DE L’ENFANT

UTILISER CETTE FICHE POUR LES CASES AVEC LE LOGO DE L’UNICEF.

Tu as le droit d’avoir dequoi manger et boire.

Tu dois pouvoir aller à l’école. Ladiscipline scolaire doit te respec-ter, tu ne dois donc pas être mal-traité. L’éducation doit te préparerà vivre dans un esprit de paix etdans le respect des autres.

1

4 53

6 7

2Tu as tout d’abord le droitde vivre, l’Etat doit te pro-téger, tu as le droit debénéficier des meilleurssoins possibles.

Ta vie privée doit être protégée.

Tu as le droit d’avoir unnom et une nationalitédès ta naissance.

Tu ne dois pas être séparéde ta famille, sauf si untribunal le décide dans tonintérêt. Si tes parents sont séparés,tu dois pouvoir aller chezl’un et l’autre.Tu dois être protégé

contre les brutalitésphysiques ou menta-les, la négligence oul’abandon, et aussicontre toutes formesde violence sexuelle.En cas de problème,tu devras êtresecouru et aidé.

L’Etat doit te protégercontre tout travail nui-sible (qui fait du tort)à ta santé ou à tonéducation et contrel’usage et le trafic desdrogues.

8Tu ne dois pas participer à desguerres. Les enfants qui ontété victimes de conflits (quiont été, par exemple, prison-niers) doivent recevoir dessecours et des soins. Ceux quiont dû quitter leur pays doi-vent pouvoir trouver refugedans d’autre pays.

9Tu as le droit à la liberté de pen-sée, d’opinion et de religion. Tu asle droit, dès un certain âge, dedonner ton avis sur des décisionsqui concernent ta vie et ton avenir.

10

11

Si tu appartiens à unepopulation minoritaire, tuas le droit d’avoir ta pro-pre vie culturelle, de pra-tiquer ta religion et deparler ta propre langue. 12

Tu dois avoir dutemps pour t’amu-ser, te reposer,jouer et avoir desactivités culturelles.

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III. FICHE AVEC DES PROPOSITIONS DE MESURES À PRENDRE POUR ÉVITER QUE LES ENFANTS NE SOUFFRENT PAS DE LA GUERRE

UTILISER CETTE FICHE POUR LES CASES AVEC LES ARMES.

• Mettre en place des espaces de jeu car dans des

contextes difficiles, le sport et le jeu apportent aux

enfants la possibilité d’avoir une vie de leur âge, et

leur apportent joie et espoir.

• Offrir un refuge avec des services de base pourl’enfant et la famille : un toit, à boire et à man-ger, des toilettes et lavabos, une école, etc.Offrir aux enfants la possibilité de faire des acti-vités comme apprendre à quoi ressemble unemine, ses dangers, la sécurité dans le camp etl’entraide entre les enfants du même âge.• Mettre les enfants à l’abri de violence, lesprotéger de personnes malintentionnéeset des brutalités.

• Retrouver les familles des enfants de la rue et leur

permettre de reprendre une vie normale.• Construire des centres d’accueil pour lesenfants de la rue et les orphelins. Construire des plaines de jeu. • Envoyer tous les enfants à l’école.

• Discuter avec les groupes armés et les gouverne-

ments pour qu’ils n’enrôlent pas les enfants.

• Faire se rencontrer les enfants de différentes origines pour apprendre à vivre ensemble. Lebut est aussi d’habituer ou réhabituer ces jeu-nes à vivre ensemble à travers :- L’éducation à la paix- Des espaces de dialogue- Des centres PMS (psycho-médico-sociaux) - Des cours de langue- Des salles d’informatique mises à la

disposition de jeunes- L’apprentissage de métiers - Des ateliers de musique et culturels,

des projections de films,…

• Déminer les champs de mine.

• Sensibiliser et informer sur l’importance de la

vaccination car en temps de guerre et plus parti-

culièrement dans des centres d’accueil et des

camps de réfugiés, les risques de contagion sont

plus grands.

• Il est aussi important de continuerla prévention contre le HIV/SIDAen temps de guerre.

© UNICEF

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IV. FICHE AVEC DES EXEMPLES D’ACTIONS DE L’UNICEF SUR LE TERRAIN ET TÉMOIGNAGES

UTILISER CETTE FICHE POUR LES CASES AVEC LES PHOTOS.

• L’UNICEF construit des garderies pour lesenfants.

• L’UNICEF organise les interventions pour soi-gner et protéger les enfants les plus faibles. Parexemple, la construction de toilettes et lavabos,l’apprentissage de métiers (cours de couture,mécanique, menuiserie, etc.).

• L’UNICEF évalue la situation dans les pays où il y a la guerre.

• L’UNICEF fait un travail de plaidoyer (= faireen sorte que tout le monde respecte lesdroits de l’enfant).

• L'UNICEF travaille avec des partenaires, desEtats pour donner protection et assistance auxenfants dans des situations de conflits.

• L’UNICEF essaie de garder les famillesensemble. Il prend en charge les enfantsséparés de leur famille.

• L’UNICEF aide les enfants qui remplacent les parentsauprès des autres frères et sœurs.

• L’UNICEF se bat pour que tous les enfants avecleurs différences et particularités apprennent àvivre ensemble. Il veut que chaque enfantdevienne une personne adulte responsable etouverte aux autres cultures dans le respect de laConvention relative aux droits de l’enfant.

© UNICEF

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Chantal est chef de famille et habite au Burundi

Félicien (à gauche), Pascal (au centre) et Trésor (à droite) sont des enfants quivivent dans la rue.

© UNICEF

Chantal a 13 ans et habite sur la colline de Donyabututsi (province deGitega). Elle est l’aînée d’une famille de 4 enfants : sa petite sœurMicheline, ses petits frères Christophe et Richard. Chantal est devenue‘chef de famille’ à l’âge de 9 ans lorsqu’ils ont perdu leurs parents. Lepapa est mort à la guerre, la maman de Chantal est morte peu après.

Ces frères et sœurs ne possèdent plus rien, car même quand les parentsde Chantal vivaient encore, ils étaient extrêmement pauvres. Des voisinsleur ont prêté une maison pour les abriter un peu et leur offrir un endroitoù dormir. Le groupement du village est venu soutenir Chantal et ses frè-res et sœurs afin de leur permettre d’aller à l’école.

Chantal nous raconte comment se passent ses journées : ‘Je me lève vers6h, je m’occupe des travaux ménagers, je vais puiser de l’eau (à environ1 km), je prépare à manger’. Quand elle ne va pas à l’école, elle travaillepour nourrir sa famille. Elle laboure leur petit lopin de terre et va transpor-ter des briques. ‘Pour 100 briques que je porte, je reçois 50 Fbu. (+/- 4 cen-times)’

Félicien est congolais, il a un petit frère et troissœurs. Le papa de Félicien était militaire et estdécédé en 1998 pendant la guerre. A l’âge de 12ans, Félicien a quitté son village d’origine car samaman n’arrivait plus à nourrir la famille. La mamande Félicien était encore jeune lorsqu’elle a perduson mari. Elle travaille depuis pour un patron qui lafait travailler dur et pendant de longues heures.

Félicien se rappelle la vie à la maison : ‘A la maison, tu es bien, tu es avec ta famille,… mais j’ai dûpartir car on n’avait plus assez à manger’. Félicien est resté 3 ans dans les rues de la capitale burun-daise, Bujumbura. Il nous raconte comment il faisait pour survivre : ‘Tu mendies dans la rue endemandant aux gens ‘Aide-moi Papa, aide-moi maman’. Parfois tu portes aussi les sacs des gens etalors ils te donnent quelque chose.’ Félicien récoltait ainsi entre 1000 et 1500 Fbu (= +/- 1 à € 1,25) parjour… les bons jours… ‘car il y a des jours où tu n’as pas assez pour avoir à manger’. ‘Si je n’arrivepas à avoir suffisamment d’argent pour manger à ma faim, mon ami peut m’aider et partager avecmoi’, raconte Félicien en parlant de son ami Trésor, assis à côté de lui.

Que fait l’UNICEF ?

L’UNICEF fait les démarches pour retrouver les familles des enfants qui vivent dans la rue et favorisela réintégration de ces enfants dans leur famille et leur communauté. En attendant, il leur assure lenécessaire pour rester en bonne santé et les protège contre toute forme d’exploitation.

© UNICEF

Que fait l’UNICEF ?

L’UNICEF travaille avec tout le monde : d’autres organisations, les gens du village etla famille pour aider les enfants comme Chantal. L’UNICEF rend visite à ces enfantsdevenus chefs de famille pour s’assurer que tout le monde va bien et pour appor-ter son aide, si nécessaire.

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Fiston a 3 ans. Il est orphelin et vit à Gatumba

© UNICEF

Fiston est séropositif (il a le virus du HIV/SIDA) et orphelin desdeux parents. C’est son frère de 7 ans qui l’a amené au CNT (cen-tre nutritionnel thérapeutique) de Gatumba, dans la province deBujumbura. Ce centre accueille des patients (enfants et mamans)souffrant de malnutrition ainsi que des patients atteints du SIDA.Ces centres accueillent exclusivement des femmes et desenfants.

Que fait l’UNICEF ?

L’UNICEF fournit au CNT le lait thérapeutique, le matériel médicalnécessaire pour la pesée, les carnets de vaccination. Il distribuedes jouets aux enfants pour leur permettre de grandir et des’amuser comme les autres enfants.

X est originairede Gitega et a 18 ans. Il vivait avec ses parents, ses deux sœurset ses trois frères dans un village dans les collines. X nousraconte qu’il était obligé de fuir tout le temps pour échapper àla violence des combats alors il a décidé de s’engager dansl’armée à l’âge de 15 ans parce qu’il pensait trouver refuge etprotection dans les mouvements armés. Il n’a pas prévenu sesparents qu’il quittait la maison, il est juste parti car, dit-il : ‘mondroit de vie n’était pas respecté’.

Arrivé dans le mouvement ‘CNDD – FDD’ (un groupe armé auBurundi), il a reçu une formation militaire et on lui a donné un fusil. ‘Les enfants étaient considérés comme desmilitaires comme les autres et il n’y avait aucun traitement spécial pour eux ‘. Il regrette très fort cette expé-rience, et surtout les images qui le poursuivent encore : ‘on partait pour les combats, on entendait les fusilla-des, certains mourraient et il fallait continuer à avancer en marchant sur les cadavres sous la pluie’. ‘Souvent,les enfants, on avait peur, on voyait les cadavres tomber et on ne voulait plus avancer, alors les militaires ils tedonnent des coups de bâton pour que tu continues à avancer même si tu as peur.’ Lorsqu’on lui demande cequ’il pense qu’il serait maintenant s’il n’y avait pas eu la guerre, X répond : ‘Je serais déjà quelqu’un qui saitorienter sa vie’.

Après 3 ans passés dans les combats, X est retourné dans sa famille. Mais les nuits, il fait toujours des cauche-mars : ‘Je fais souvent le cauchemar que je marche sur des corps, je rêve comment je dois traverser les cada-vres. Souvent, je me réveille en sursaut car je rêve que quelqu’un vient pour me tuer, alors qu’il n’y a personne’.Son message aux enfants belges : ‘Quand tu vois que la guerre éclate, si tu n’as pas l’âge requis pour t’enrô-ler, ne le fais pas’.

Que fait l’UNICEF ?

L’UNICEF discute avec les gouvernements et groupes armés pour que les enfants (les mineurs d’âge) ne fas-sent pas la guerre. Il essaie de démobiliser tous les enfants soldats afin que ceux-ci puissent retourner dansleur famille, grandir normalement, aller à l’école et vivre en paix.TÉM

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X était un enfant soldat au Burundi

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Grace est gravement malade, elle a deux enfants.

Justin gambade sur une jambe

© UNICEF

Grace (à droite) a 30 ans et elle est tellement malade qu’elle nesait plus parler. C’est sa maman (53 ans), qui l’accompagne aucentre médical, qui nous raconte son histoire.

Grace a deux enfants, âgés de 7 et 4 ans. Son premier mari quiest aussi le père de ses 2 enfants a été tué pendant la guerre.Grace a ensuite rencontré son deuxième mari qui avait le SIDAet qui lui a transmis la maladie. Quand la maladie a commencé àse voir chez Grace, il a eu honte de sa femme et l’a abandonnée.Le SIDA ne se guérit pas encore et en Afrique, il est difficile et très

coûteux de soigner cette maladie. Les enfants de Graceseront bientôt orphelins.

Que fait l’UNICEF ?

L’UNICEF fournit des soins aux personnes attein-tes du VIH/SIDA, fait des dépistages auprès desmembres de leur famille et trouve d’autres mem-bres de la famille pour garder leurs enfants. Ildonne aussi l’occasion à ces personnes maladesde s’exprimer en écrivant des messages pour lafamille et mourir en dignité.

Justin a 9 ans. Il est originaire d’un quartier périphé-rique de Kamenge (province de Bujumbura mai-rie). Tout petit, une grenade l’a mutilé à la jambedroite. Le papa de Justin a été tué pendant laguerre civile et sa maman est trop âgée et trop fai-ble pour subvenir aux besoins de la famille. Lasœur aînée de Justin participe au revenu familial envendant de temps à autres des légumes dans larue. Justin est un enfant que sa famille pousse àaller dans la rue pour mendier. Justin a suivi lescours en première primaire mais a dû quitterl’école à cause de la guerre qui a fait fuir sa famillevers le camp de déplacés de Muyange. Il aimeraitretourner à l’école, mais sans son appui, la famillene pourrait pas manger tous les jours.

Que fait l’UNICEF ?

L’UNICEF aide les enfants ayant un handicap à survi-vre et à s‘épanouir. Il prend les enfants en charge,recherche leur famille et leur assure une éducationde base de qualité. Il facilite la réintégration desenfants dans leur famille.

© UNICEF

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48

23 DEPART3

61116

20

Jeu d

e l’oi

eLogo de l’UNICEF : rejouer

uniquement si le joueur cite

un des droits importants

repris dans la Convention rela-

tive aux droits de l’enfant.

Photo : lire le témoignage cor-

respondant à la photo avec

l’explication de ce que fait

l’UNICEF sur le terrain.

Un chiffre : avancer en fonc-

tion du nombre indiqué.

Une bombe : retourner à la

case départ.

Armes : passer son tour. Pour

rejouer au tour suivant : propo-

ser une mesure concrète pour

éviter que les enfants ne souf-

frent des conséquences de la

guerre.

Oona : attendre le tour suivant

pour rejouer.

?

LAAT JE HOREN!DOE MEE!DOE MEE! WA'S DA?

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V. FICHE D’INFORMATION SUR LE BURUNDIUTILISER CETTE FICHE COMME COMPLÉMENT D’INFORMATION POUR LES TÉMOIGNAGES,EN GUISE D’INTRODUCTION, COMME SUPPORT POUR UN DÉBAT, ETC.

• Constat : La guerre civile a provoqué de nombreux déplacements de population, surtout vers lafrontière tanzanienne. La mortalité infantile y est aussi très élevée et moins de la moitié des enfants(49% des garçons et 44% des filles) vont à l’école primaire. Beaucoup d’enfants sont enrôlés dansl’armée ou dans des groupes armés pour faire la guerre. Ces enfants sont engagés dans les conflitsarmés en tant que soldats mais aussi comme cuisiniers, porteurs, éclaireurs, esclaves sexuels, etc. Denombreux enfants ne sont pas directement engagés dans la guerre mais ils souffrent des consé-quences de celle-ci : ils deviennent orphelins, n’ont pas les moyens d’aller à l’école, subissent desviolences physiques et mentales, vivent dans la pauvreté, ne reçoivent pas de soin en cas de mala-die, vivent dans la rue, etc.

• Pourquoi des enfants décident-ils de devenir des enfants soldats ?- A cause de la pauvreté. Comme soldat, ils reçoivent régulièrement un peu à manger.- Il y a de plus en plus d’armes légères que les enfants arrivent à utiliser.- Il manque des écoles, il n’y a pas beaucoup de possibilités pour gagner sa vie.- Parfois les enfants sont kidnappés et forcés de faire la guerre

• Témoignages : cf. les témoignages de Félicien, Pascal, Trésor, Justin, Fiston, Grace, X et Chantal.

Superficie 27 830 km2

(La Belgique : 30 528 km2)

Situation pays situé en Afrique centrale,à l’est de la RDC

Capitale Bujumbura

Population 6 370 609 (juillet 2005)(En Belgique : 10 364 388 - juillet 2005)

Mortalité infantile 70 sur 1000 naissances(En Belgique : 5 sur 1000 en 2005)

Espérance de vie 43 ans(En Belgique : 79 ans)

Religion Catholique : 62%,Protestante : 5%,Musulmane : 10%Autres : 23%

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