C’était un jeudi, celui de la semaine dernière. Rue Ontario, dans un local tempo-raire, un jeune couple s’informait. En retour, on lui rappelait que les démarchesdevraient être complétées rapidement. L’objet de l’enquête ? L’acquisition d’unappartement en copropriété. Bienvenue à la Société d’habitation et de développe-ment de Montréal, dans le monde de la SHDM.

N O R M A N D T H É R I A U L T

Il n’en restait que deux disponibles, deux des 86 habitations dont la SHDM annon-çait la mise en vente en février de l’année dernière. Et ce Bul, mon atmosphère (cartelle est l’appellation de ce projet immobilier), est unique à plus d’un point de vue.

C’est un projet réalisé dans le cadre du programme Accèscondos. Il n’est pas le seul à l’être, mais il est unique par salocalisation. Sis sur la terrasse Ontario, il est à cinqminutes de marche de la station de métro Frontenacet à sa por te s’ar rête un autobus qui vousemmène en droite ligne jusqu’à la place desFestivals et au centre-ville d’affaires.

Et c’est un projet qui détonne dans lemarché. Qui se renseigne, voulant alors

acheter l’une des deux der-nières habitations dispo-

nibles, ne peutque remar-quer le

prix demandé. Où trouve-t-on en effet un appartement comptant deux chambres à cou-cher, une zone cuisine-séjour-salle à manger, un balcon donnant sur une cour fermée,le tout étant au rez-de-chaussée, dont le prix demandé ne dépasse pas les 200000$?

Et, comme si cela ne suffisait pas, l’acquisition future de ces 994 pieds carrés donne«accès» à un crédit d’achat de 19990$, qui n’a pas à être remboursé tant qu’il n’y a pasvente ou mise en location du lieu. Résultat, le prix à payer sera donc de 179 910$, uneaubaine dans l’état actuel du marché immobilier.

Vue sur centre-villeLe Bul est une construction originale dont les aménagements intérieurs sont conçus

de façon quasi modulaire, murs, planchers de bois ou zones utilitaires étant standardi-sés pour tout l’immeuble, ce qui explique le relatif bas prix.

Aussi, qui ira là doit savoir que, si la terrasse aménagée sur le toit a une perspectivelarge, le fleuve et le centre-ville se laissant apercevoir, elle donne aussi vue sur

la voie de chemin de fer du Canadien Pacifique : il y a donc une contraintesonore à prendre en compte. Et qui habitera les trois premiers niveaux

fera face, à une certaine distance quand même, à un mur-remblai quilimite la vue, mais accentue les plantations d’arbres et d’arbustes.

Pour le reste, on est au cœur de la ville, avec, face à soi, un quartier aux maisons unifamiliales, avec, pour lieux de rendez-

vous culturels, ou la bibliothèque et les salles de la Maison dela culture Frontenac, ou l’ancien bain Mathieu transformémaintenant en salle de spectacles et d’expositions.

Que la SHDM revienne au centre-ville, c’est bon signe. Si,la dernière fois, c’était aux Habitations Jeanne-Mance en1959, aujourd’hui l’avenir de l’actuel projet semble meilleur.Accolés à l’édifice se retrouvent aussi deux autres bâti-ments, l’un de 92 logements locatifs pour personnes âgées,l’autre de 31 autres du même type destinés au Réseau habi-tation femmes de Montréal.

L’Atelier Caloub + Beaulieu signe donc, après LeNovello, La Confiserie, Le Phœnix et La Tannerie, un autreprojet Novoclimat qui s’inscrit dans ce programme Accès

condos lancé en 2005.Reste-t-il encore une habitation disponible ? Qui ira au

2915-A, rue Ontario, ou composera le 514-527-2038 le saura.Mais à quand donc la prochaine heureuse initiative pour

s’inscrire dans cette opération qu’on mettait enscène autrefois comme le programme des

5000 logements?

Le Devoir

HABITATIONL E D E V O I R , L E S S A M E D I 1 2 E T D I M A N C H E 1 3 M A I 2 0 1 2

CAHIER SPÉCIAL H | UN MARCHÉ ACTIF

MÙV CONDOSUn nouveau quartier est en préparation

PAGE 6

La SHDM débarque sur la terrasse OntarioLe Bul est une aubaine dans l’état actuel du marché immobilier

PH

OT

OS:

BU

L

DE

SIG

N: M

ICH

EL

BE

RN

AT

CH

EZ

H A B I T A T I O NH 2 L E D E V O I R , L E S S A M E D I 1 2 E T D I M A N C H E 1 3 M A I 2 0 1 2

M A R I E - H É L È N E A L A R I E

I nstaller une nouvelle robi-netterie ne nécessite que

quelques minutes et c’est unprojet assez facile à réaliser.Comme dans tous les do-maines de la décoration, larobinetterie fonctionne avecses modes et ses tendances.Nous avons demandé aux ex-perts de Blan de Montréal etde Batimat leur palmarès desrobinetteries tendance dansleur salle d’exposition.

Blan de MontréalCe nouveau joueur dans le

monde de la plomberie hautd e g a m m e a o u v e r t l e spor tes de sa salle d’exposi-tion en décembre der nier.E n p a r c o u r a n t l e s 12 600 pieds car rés de cetespace épuré et minimaliste,on découvre une vaste sélec-tion de produits portant plusde 30 marques prestigieusespour habiller la cuisine et lasalle de bains.

Par mi ces marques, ontrouve Antoniolupi, Nicolazziet Palazzani, qui sont exclu-s ives à Blan de Montréal .Mais qu’on choisisse le pro-duit haut de gamme ou leplus populaire, il est possiblede trouver quelque chosedans toutes les gammes deprix qui produira au final unlook tout à fait design.

Darin Tycholaz, super vi-seur de la salle d’exposition,nous propose un choix decinq robinetteries qui trans-

formeront instantanément lasalle de bain.

1. Antoniolupi, Ayati Ce robi-net pour lavabo, avec son lookm i n i m a l i s t e e t é l é g a n t ,s’adapte à tous les décors. Touten inox, il gardera son appa-rence pour les années à venir.

2. Newform, Flu-x Avec sesl ignes dél icates, i l a toutpour se faire remarquer ! Leplus : le son très zen d’unecascade dans la salle de bain.

3. Newform, Morpho Il ferajaser, ce robinet ! L’eau voyageà travers ses quatre tuyaux etfonctionne comme un robinetplus… traditionnel !

4. Toto, Legato Invisible,mais avec une personnalité àtout casser ! Il possède unetechnologie qui fait en sorteque pas une goutte d’eau necoulera après sa fermeture,donc pas de taches ni de dé-coloration.

5. Samuel Heath, XsaraCet ensemble de douche en-c a s t r é e c o m p r e n d u n epomme de douche et unedouchette à main au designcontemporain. C’est la com-binaison parfaite : le mariagede la technologie de pointeet du savoir-faire artisanal.

BatimatChez Batimat, on est en

train de réaménager l’espaced’exposi t ion. Le l ieu estspectaculaire. Batimat estune entreprise familiale éta-blie depuis 35 ans. Si, au dé-par t, on n’y retrouvait quedes tuiles et de la céramique

d’impor tation, rapidementl’entreprise complète son of-fre avec des accessoires deplomberie pour cuisines etsalles de bain. En 2005, Bati-mat est devenu le plus granddistributeur de plomberie auCanada grâce à son associa-tion avec Emco.

Quand on songe à rénoverune cuisine, on pense d’abordaux armoires, aux électromé-nagers, à l’évier et finalementà la robinetterie… s’il restesuf fisamment d’argent. Er-reur !!! Le choix de la robinet-terie est primordial. Celle-cidevra être de bonne qualité,puisqu’elle sera utilisée, tritu-rée et malmenée, et ce, plu-sieurs fois chaque jour. Mais,si on la veut robuste, on veutaussi qu’elle soit belle. La ro-binetterie d’une cuisine, c’estun peu le bijou qui va rehaus-ser tout le reste.

Ce qu’on doit regarder enpremier, c’est la qualité de lacar touche : « Elle doit êtrefaite de céramique et êtreétanche et résistante », nousdit Vincent Ménard, coordon-nateur marketing chez Bati-mat. Ensuite, il faut s’assurerde la qualité du plaquage ; lafinition d’un robinet doit ré-sister aux nombreux coupsqu’il risque de recevoir aucours d’une vie. La solution laplus écologique sera le choixd’un robinet tout inox. Finale-ment, la douchette rétracta-ble doit posséder un boyaufait d’un tissage de nylon etelle devra se remettre enplace à l’aide d’un aimant plu-tôt que d’un poids.

Voici c inq robinetteriestendance pour actualiser unecuisine.

1. Gessi, Natalia. Ce robi-net au look contemporainavec douchette intégrée pos-sède une lumière LED qui

passe du bleu au rouge selonla température de l’eau. Finichrome. 2300 $.

2. Gessi, Goccia. Quand lerobinet s’invite à la salle àmanger ! Il ne manque queles chaises à ce combo robi-net-lavabo-table. Disponibleen juillet.

3. Dombracht, Maro Pourque ses l ignes demeurentfluides et qu’aucun détail nevienne les altérer, l’aérateurest intégré, ce qui le rendpratiquement invisible. Deuxtrous avec profi l f lex dou-chette. Fini chrome. 2925 $.

4. Brizo, Solna électro-nique Inspiré par le mobilierscandinave, Solna of fre deslignes nettes et pures. Deplus, avec son contrôle élec-tronique, plus de marquesde doigt sale sur le robinet !Fini chrome. 599 $.

5. KWC, ONO Touch lightpro Ici, c’est l’unité de com-mande qui se démarque detoutes les autres. Selon leschoix esthét iques et pra-t iques , on peut insta l lerl’unité sur le comptoir, surl’évier ou au mur. Disponibleen juillet.

CollaboratriceLe Devoir

Le printemps donne des envies de tout changer dans la cui-sine et la salle de bain… Mais, souvent, le portefeuille neconsent pas à de telles dépenses. Par fois, il suf fit dequelques interventions mineures pour ef fectuer une transfor-mation majeure. Quand on sait que le diable est dans les dé-tails, on commence par la robinetterie.

AMÉNAGEMENT

La robinetterie se fait belleLe design transforme les objets quotidiens en autant de petites sculptures

Blan de Montréal5324, avenue RoyalmountMontréal514-737-6700www.blandemontreal.ca

Batimat4790, rue Jean-Talon OuestMontréal514-735-5747www.batimat.net

BATIMAT

Brizo, Solna électroniqueBATIMAT

KWC, ONO Touch light pro

BLAN DE MONTRÉAL

Toto, Legato

BLAN DE MONTRÉAL

Newform, Morpho

H A B I T A T I O NL E D E V O I R , L E S S A M E D I 1 2 E T D I M A N C H E 1 3 M A I 2 0 1 2 H 3

Le centre-ville de Montréal s’enorgueilliraprochainement d’une nouvelle tour d’habita-tion de 38 étages. Sise rue de la Montagne,à l ’angle du boulevard René-LévesqueOuest, la Tour Icône abritera 381 condomi-niums haut de gamme et à la fine pointe dela technologie.

P I E R R E V A L L É E

L e promoteur de la Tour Icône est la so-ciété Stationnement métropolitain inc. et

la conception architecturale a été confiée à lafirme Béïque, Legault, Thuot, architectes(BLTA). Stationnement métropolitain, uneentreprise qui a fait sa renommée principale-ment dans le domaine des parcs de station-nement, s’est tournée vers l’immobilier, il y ade cela quelques années. On lui doit notam-ment l’hôtel Le Crystal de la montagne, dontla conception est aussi l’œuvre de BLTA. Ils’agit donc d’une nouvelle collaboration en-tre ces deux entreprises.

Pourquoi construire un immeuble résiden-tiel de cette taille en plein centre-ville ?, pour-rait-on se demander. « Il y a plusieurs raisonsqui dictent ce choix, explique Olivier Legault,architecte et associé chez BLTA. D’abord,Montréal est en évolution et son centre-villeest en plein développement. Je crois que Mont-réal est sur le point de connaître ce que To-ronto a connu il y a une quinzaine d’années.La période est donc propice à investir au centre-ville. »

D’autre part, il y a un facteur sociologiqueauquel la Tour Icône se veut une réponse. « Deplus en plus de gens vivent seuls et cette ten-dance est une tendance lourde de nos sociétés,comme le confirment plusieurs études et ou-vrages. Ces ménages d’une seule personne neveulent pas s’isoler en banlieue ou dans desquartiers éloignés, ils veulent plutôt se retrou-ver au centre de l’action, près de leur lieu detravail, si possible, d’où l’attrait pour le centre-ville. De plus, en intégrant le résidentiel à latrame immobilière du centre-ville, on dynamisele quartier. La présence de résidants a pour ef fetd’attirer de nouveaux services de proximité. N’a-t-on pas toujours déploré que le centre-villes’éteignait dès la fermeture des bureaux ? »

Concept et designLa structure de la Tour Icône sera en bé-

ton, ce qui permet d’installer une imposantefenestration sur les quatre faces de l’immeu-ble, grâce à l’utilisation de murs-rideaux enverre. Ainsi, les murs extérieurs de tous lescondos seront entièrement fenestrés, seulsles murs intérieurs seront aveugles. « Cela of-fre une vue spectaculaire et permet aussi deprofiter pleinement de l’ensoleillement. »

Les électroménagers, de marque alle-mande, telle Miele, sont compris dans le prixde vente. « Pour nous, le design de la cuisineest un concept en soi, c’est la raison pour la-quelle nous fournissons les électroménagers,afin que ces derniers s’insèrent par faitementdans notre conception intégrée des cuisines, quis’inspire de l’approche européenne. »

DomotiqueLa domotique sera aussi à l ’honneur,

puisque tous les condos seront munis d’unécran tactile à partir duquel on pourra exécu-ter diverses tâches, comme ouvrir et fermerl’éclairage, contrôler le chauffage et la clima-tisation, ouvrir et fermer les stores, etc.« Tous les condos sont équipés du mécanismepermettant l’installation de stores motorisés.De plus, l’écran tactile pourra être programmé

afin d’être compatible avec un téléphone intel-ligent ou une tablette informatique. Ainsi, toutpourra être contrôlé à distance. »

Bien que la plupart des condos jouissent d’unbalcon et certains même d’une loggia, les ser-vices communs n’ont pas pour autant été négli-gés. Ces derniers seront tous concentrés auhuitième étage. On y trouvera donc piscine,sauna, salle d’exercice, espace yoga, salle de ré-ception avec cuisine complète, etc. Le toit del’édifice sera entièrement végétalisé et permet-tra la récupération des eaux pluviales. Parcontre, il demeurera inaccessible aux résidants.«C’est que la vélocité du vent à cette hauteur de38 étages est vraiment inconfortable. On a choisiplutôt de pratiquer un retrait de l’édifice au hui-tième étage, ce qui nous permet d’aménager desterrasses extérieures et même un terrain de ten-nis. » Le rez-de-chaussée logera le lobby et laconciergerie, disponible 24 heures sur 24.

Types de condo et prixLe Tour Icône of fr ira quatre types de

condo, soit le studio et les appar tementsd’une, deux ou trois chambres à coucher. Ilest aussi possible de faire l’acquisition d’uncasier et d’une place de stationnement ausous-sol. La superficie des appartements vade 323 pieds car rés, pour le plus petit , à 1524 pieds carrés, pour le plus spacieux.

La finition intérieure des condos se veuthaut de gamme. Ainsi, plafond d’une hauteurde 9 ou 10 pieds, cabinet de cuisine Poggen-Pohl, comptoir de cuisine en quartz et dosse-ret en verre, lavabo avec robinetterie électro-nique, cabinet de salle de bain fait sur me-sure, comptoir de pierre et plancher chauf-fant seront donc au rendez-vous. Une sélec-t ion de couleurs personnal isées et lesurclassement sont aussi disponibles.

Et combien devra-t-on débourser pour s’yloger ? La fourchette des prix va de 181 900 $,pour un studio de 323 pieds car rés, à862 900 $, pour un appar tement de troischambres à coucher de 1524 pieds carrés.Olivier Legault ne craint pas de ne pas trou-ver preneur. « On a aujourd’hui dépassé àMontréal le seuil psychologique de 500 $ lepied carré et on constate que les appartementsà ce prix se vendent plus vite maintenant. » Lebureau des ventes, situé au 1175, de la Mon-tagne, est déjà ouvert et offre aux intéressésune visite virtuelle des appartements.

CollaborateurLe Devoir

LA TOUR ICÔNE

« Montréal est sur le point de connaître ce que Toronto a connu il y a une quinzaine d’années »Des condos de luxe sur 38 étages

Fiche techniqueType d’immeubleTour d’habitation de 38 étages située au centre-ville

Types d’appartementCondos de style studio ou appartements de 1, 2 ou 3 chambres à coucher

Prix des unités De 181900$ à 862900$, selon la superficiede l’appartement

Particularités Fenestration en murs-rideaux et gammecomplète de services communs

Finition intérieureHaut de gamme, électroménagers fournis,domotique possible grâce à un écran tactile

BÉÏQUE, LEGAULT, THUOT, ARCHITECTES (BLTA)

H A B I T A T I O NH 4 L E D E V O I R , L E S S A M E D I 1 2 E T D I M A N C H E 1 3 M A I 2 0 1 2

É M I L I E C O R R I V E A U

C’ est rue de la Concorde,à quelques pas de la

p lace des Fest iva ls , ques’élèvera d’ici 2016 une tourde 34 étages . S i tué en re -trai t des grandes ar tères,mais tout de même à courtedistance des principaux at-traits du quar tier, Le Peder-sen sera fort bien situé.

« Le Pedersen sera situé toutprès du Devoir et du Delta,dit Mitchell Abrahams, prési-dent du Groupe Benvenuto,promoteur du projet. Quandnous avons su qu’un immeu-ble était à vendre rue de laConcorde, nous avons été em-ballés. Il n’y a pas beaucoupde sites disponibles dans le sec-teur et lorsque l’occasion s’estprésentée d’acheter un immeu-ble situé dans une rue tran-quille, mais tout de même lo-calisé dans l’un des quartiersles plus vivants de Montréal,nous l’avons saisie. »

L’immeuble en question, unbâtiment de six étages abritantdes bureaux et dialoguant malavec la rue en raison de sa pau-vre fenestration, sera détruitpour faire place au Pedersen.La nouvelle tour, elle, s’inté-grera de façon beaucoup plusharmonieuse à l’environne-ment avoisinant.

« L’un de nos principaux sou-cis, c’est de bien intégrer l’im-meuble dans le milieu urbain,soutient Bruno Saint-Jean, ar-chitecte associé chez DCYSA,la firme qui a conçu Le Peder-sen. La rue de la Concorde esttoute petite. C’est plus une ruede services qu’autre chose. Unefois construit, l’édifice va défi-nir la majorité de la rue et ilsera bien encadré par les im-meubles avoisinants. Le dia-logue sera fluide. »

Architecture audacieuseD’architecture novatrice

pour le contexte résidentielmontréalais, Le Pedersen s’élè-vera tout en courbes fluides.Rappelant les loges d’une sallede spectacles, ses balcons si-nueux en saillie constituerontla première peau de l’immeu-ble et lui conféreront une al-lure festive.

« Nous voulions créer unédifice aussi excitant que lequar tier dans lequel i l setrouve. Nous voulions un édi-fice festif qui célébrerait laville », confie à ce sujet Mit-chell Abrahams.

« Des vitres courbées passe-ront devant les dalles des bal-cons. Elles constitueront vrai-ment la première peau de l’im-meuble. C’est ce qui lui don-nera son cachet ludique »,ajoute M. Saint-Jean.

Une terrasse au 25e étageAux premiers étages du Pe-

dersen, on trouvera un vastelobby, une salle de réception,une suite d’invités ainsi quedes logements de type loft auxplafonds très hauts. Du on-zième au dernier étage, ce se-ront plutôt des condos qui se-ront construits, à l’exceptiondu 25e étage, où on a prévud’aménager une grande ter-rasse extérieure, un mur d’es-calade rouge qui créera unpunch de couleur dans l’en-semble, ainsi qu’un centre deconditionnement physique.

« Au 25e é tage , i l y auraune grande ouver ture dansl’immeuble. Ce sera une ter-rasse accessible à tous les ré-sidants, où il y aura des bar-becues, des tables, une airede repos e t un grand murd’escalade. À l’intérieur, il yaura toutes sor tes de services,comme un gymnase , unesalle de yoga et une salle deréunion. C’est surprenant,parce que , généralement ,l’instinct du promoteur, c’estde vendre ces e spaces - làpuisqu’ils sont très rentables.Mais M. Abrahams voulaitque les résidants du projetpuissent profi ter d ’espacescomme ceux-ci. Le résultatest vraiment intéressant aupoint de vue architectural »,souligne M. Saint-Jean.

Plein sudAutre aspect architectural à

signaler : toutes les habitationsferont face au sud, afin qu’ellespuissent profiter de vues inté-ressantes. Les corridors quiles desserviront seront, quantà eux, situés au nord et comp-teront plusieurs fenêtres.

« Nous faisions face à unecontrainte et c’est finalementdevenu une possibilité intéres-sante, précise M. Saint-Jean.Du côté nord, il n’y a pas devue disponible ; il y a des im-meubles de grande hauteurqui bloquent tout. On a décidéde placer tous les logementsdu côté du soleil. Ça veut direque notre corridor est moinsef ficace, parce qu’il ne dessertpas des habitations de part etd’autre. Par contre, ça nous adonné la possibilité d’ajouterde la fenestration. Le corridorbénéficie donc d’une lumièrenaturelle, et ça, c’est un pluspour les résidants. »

L’immeuble comprendra denombreux espaces de station-nement souterrains, dont plu-sieurs seront munis debornes de recharge pour lesvoitures électriques. Les bicy-clettes auront aussi une placede choix au Pedersen.

« En ville, beaucoup de genscirculent à vélo, alors nousavons décidé d’aménager plu-

sieurs espaces de stationnementpour vélos. Nous avons mêmecréé un petit atelier pour la ré-paration des vélos, avec tous lesoutils nécessaires », confirmeM. Abrahams.

Échéanciers et coûtsLa vente des 280 logements

du Pedersen débutera cet été,« à la fin de juin ou au plustard en juillet », assure le pro-moteur. De par sa localisationet son architecture, Le Peder-sen devrait séduire une vastegamme d’acheteurs.

« D’après nous, le projet de-vrait plaire à une clientèle dejeunes professionnels. Il de-vrait également séduire desgens un peu plus âgés, qui vi-vent en dehors de la ville maisqui aimeraient se rapprocherdu centre ou encore qui aime-raient avoir un pied-à-terre enville », affirme M. Saint-Jean.

La construction du projetdevrait, quant à elle, être en-tamée d’ici la fin de l’année.Le Groupe Benvenuto pré-voit être en mesure de livrerle projet 30 mois après le dé-but des travaux de construc-t ion, soit probablement àl’été ou à l’automne 2015. Lecoût des habitations varierade 239 000 $ à un million dedollars.

CollaboratriceLe Devoir

En avril dernier, le maire de Montréal, M. Gérald Tremblay, aannoncé la construction prochaine de dix nouveaux projetsimmobiliers dans l’arrondissement de Ville-Marie. Parmiceux-ci, Le Pedersen, une tour d’habitation de 280 logementsà l’architecture audacieuse, contribuera à renforcer le carac-tère festif du Quartier des spectacles.

LE PEDERSEN

Dans la rue de la Concorde, un immeuble « festif »La tour de 34 étages aura sa terrasse au 25e !

Fiche techniqueProjet Le Pedersen

Adresse405, rue de la Concorde(Quartier des spectacles)Près du métro Place-des-Arts

PromoteursGroupe Benvenuto

ArchitecteDCYSA (Bruno Saint-Jean)

InvestissementPrès de 100 millions

Étages 34

Logements 280

Superficie de 450 pi2 à 1500 pi2

Prix de 239000$ à un million

Terrasse extérieure25e étage

ExtrasCentre de conditionnementphysiqueService de concierge24 heures sur 24Plusieurs espaces communs

Stationnements intérieursCertains espaces munis de bornes pour rechargeélectriqueNombreux espaces pour vélosAtelier de mécanique pour vélos GROUPE BENVENUTO

La construction du projet Le Pedersen devrait être lancée d’ici la fin de l’année.

GROUPE BENVENUTO

«Au 25e étage, il y aura une grande ouverture dans l’immeuble. Ce sera une terrasse accessible à tous les résidants, où il y aura desbarbecues, des tables, une aire de repos et un grand mur d’escalade», précise Bruno Saint-Jean, architecte associé chez DCYSA, lafirme qui a conçu Le Pedersen.

H A B I T A T I O NH 6 L E D E V O I R , L E S S A M E D I 1 2 E T D I M A N C H E 1 3 M A I 2 0 1 2

J E S S I C A N A D E A U

L e projet MÙV Condos — pour modernité, urba-

nité, verdure — est situé aucarrefour des quartiers Rose-mont, Angus et Plateau-Mont-Royal. Ses promoteurs le dé-crivent comme un projet d’ar-chitecture moder ne situédans un cadre de vie urbain etun environnement de ver-dure, avec une approche axéesur le développement durable.

« Notre projet se veut à uneéchelle très humaine, qui estrecherchée aujourd’hui », af-f ir me d’emblée Kayla Sa-muels, vice-présidente mar-keting et vente de Dévelop-pement MAP, promoteur duprojet MÙV condos.

« Nous sommes si tués àl’angle de Molson et de Saint-Joseph, en face du parc Péli-can, dans le quar tier Rose-mont, avec un accès à tous lesservices à proximité dans larue Masson. Restaurants ,boulangerie, SAQ, peti tesboutiques… C’est un quartiertrès vivant. »

A v a n t m ê m e q u e n es’amorce le projet, les pro-moteurs ont sondé le terrainpour connaître l ’ intérêt deleurs futurs acheteurs. Plusde 700 personnes, intéres-sées par le projet , ont ré-pondu à un quest ionnairepour indiquer leurs goûts,leurs besoins en matière deser vices et le prix qu’ellesétaient prêtes à payer.

Services intégrésÀ par tir de ces données,

les promoteurs Sylvain Mé-nard, Raymond Al lard etJacques Plante, de Dévelop-pement MAP, ont conçu unprojet qui veut donner à sesrésidants un sentiment d’ap-partenance, avec une gammede ser vices intégrés, dontune salle communautaire sur

le toit au septième étage, quie s t q u a l i f i é e d e c h a l e t urbain.

« Le chalet urbain a uneimposante fenestration, leWiFi, un foyer et même unecuisine pour of frir des courset des séances de dégustation.Notre gestionnaire va y inté-grer un programme qui ré-pond aux intérêts des rési -dants. Cette salle communau-taire est reliée au toit-terrasseavec des barbecues et des ta-bles, un endroit pour emme-ner ses invités, prendre du so-leil, voir les feux d’ar tifice etjouir de la vue sur le centre-vil le. Ce sont des l ieux quipermettent de rencontrer sesvoisins de façon informelle etqui donnent un sens d’appar-tenance aux résidants. »

Parmi les autres ser vicesretenus, il y a bien sûr unepiscine intérieure, un gym-nase , un ca fé au rez -de -chaussée et des jardins pota-gers tout autour du com-plexe que les résidants pour-ront cultiver. « Ce sont pleinde petits détails comme celaqui rendent l’endroit plus vi-vable et plus intéressant, es-time Kayla Samuels. Ce n’estpas seulement un investisse-ment en immobilier, c’est uninvest issement dans notrestyle de vie. »

Le projet a été conçu pourrépondre principalement auxbesoins des résidants de Ro-semont et du Plateau, quiconstituent 90 % de la clien-tèle pour l’instant. « Ce sontdes gens qui aiment leurquartier et qui veulent conti-nuer de l ’habiter. Pour cesclientèles, le sens de la com-munauté est très important. »

Le projet MÙV condos sedéploiera en trois phases. Lapremière comprend 125 ha-bitations et devrait être li -vrée en octobre 2013. Lesdeux phases suivantes, de

100 condos chacune, de-v r a i e n t s u i v r e e n 2 0 1 4et 2015, pour un total de 325habitations.

Maisons urbainesLa majorité du premier

étage a été réservé pour desmaisons urbaines, soit descondos sur deux niveaux quirappellent la maison tradition-nelle, avec la cuisine, le salonet la porte-fenêtre donnant ac-cès au jardin privé au rez-de-chaussée et, à l ’étage, leschambres et les salles de bain.

« C’est aménagé exactementcomme une maison en ran-gée, mais la maison urbainefait par tie intégrante d’unproje t de condos , préciseKayla Samuels. C’est un nou-veau concept, une solution derechange au déménagementen banlieue qui of fre tous lesavantages de la maison et dela ville. La maison urbaine,c’est un hybride. »

Pour la première phase, oncompte 20 maisons urbaines.C’est 21 % du projet qui estvoué à ces condos familiaux,qui ont de 990 à 1500 piedscarrés et comprennent jusqu’àtrois chambres à coucher.

Condos et penthousesPrès de la moitié des 125

habitations sont consacréesà des condos comptant deuxchambres à coucher, alorsque 30 % sont des condosabordables, studios de 500pieds carrés ou condos à unechambre.

Les penthouses , quant àeux, se distinguent par unespace plus vaste, un plafondde 10 pieds et la possibilitéd’avoir un escalier menant àune ter rasse privée sur letoi t . Les prix varient de169 900 $, taxes incluses,pour un studio à 500 000 $pour les maisons urbaines.

« Le style est très épuré, trèsmoderne et réfléchi, préciseKayla Samuels. Notre objectifétait d’avoir un maximum defenestration et de lumière na-turelle. Les planchers sont fi-

nis en bois et les plafonds sonte n s t r u c t u r e d e b é t o n exposée. »

Développement durableKayla Samuels affirme que

les promoteurs se sont large-ment inspirés des conceptsde développement durable etdes nouvelles technologiesqui donnent accès à la certi-fication des bâtiments dura-bles LEED (Leadership inEnergy and EnvironmentalDesign). Le site mise sur lespistes cyclables et les pas-sages piétonniers. Les lieuxde verdure sont, aux diresdes promoteurs, omnipré-sents. On tente également det irer prof i t du développe-ment voisin qui accueillerau n s i t e p o u r p e r s o n n e sâgées, avec 50 000 pieds car-rés d’espaces communs.

« Ils ont également plein deverdure et de passages pié-tonniers qui sont reliés à notresite. C’est un projet intégré.C’est tout un nouveau quar-tier qui est en planification.Notre site est un quar tier àl’intérieur d’un quartier. »

Kayla Samuels vante lesmérites de son projet, laproximité du transpor t encommun, des stations de Bixiet de véhicules en mode depar tage comme Commu-nauto. Sans oublier les toitssemi-verts et les toits blancs.« Les toits peints en blanc per-mettent de lutter contre lesîlots de chaleur et réduisent lesper tes d’énergie. L’été, on amoins besoin de climatiser, etl’hiver, il n’y a pas de perte dechaleur. C’est beaucoup plus ef-ficace que les toits standard enasphalte et c’est très populairedans le quartier Rosemont. »

Les promoteurs ne saventpas encore s’ils vont postulerpour une certification LEED.Mais l’impor tant, assure lavice-présidente marketing,c’est qu’ils s’en sont large-ment inspirés.

CollaboratriceLe Devoir

Le site de l’ancienne usine Norampac, à Rosemont, deviendraun quartier à même le quartier, prévoient les promoteurs duprojet MÙV condos.

MÙV CONDOS

« C’est tout un nouveau quartier qui est en planification »Le projet a été conçu pour répondre principalement aux besoins des résidants de Rosemont et du Plateau

DÉVELOPPEMENT MAP

Les promoteurs se sont largement inspirés des concepts de développement durable et des nouvelles technologies qui donnent accès à la certification des bâtiments durables LEED (Leadership in Energyand Environmental Design) dans l’élaboration de leur projet MÙV condos.