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LE MONDE DU VIVANT AU MUSEUM

Formation continue 2008-2009 Cours No 258

REPUBLIQUE ET CANTON DE GENEVE Département de l'instruction publique Enseignement primaire Centre de formation / CeFEP

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Intervenants Mme Christiane Kurth : Muséum d'histoire naturelle

Activités pédagogiques Case postale 6434 CH - 1211 Genève 6 Tél : +41 22 418 6305 christiane.kurth@ville-ge.ch

Mme Suzanne Schöb : CeFEP/ Centre de formation

secteur de l'environnement enseignement primaire 22 ch. de Pinchat CH - 1227 Carouge Tél : +41 22 546 4539 suzanne.schoeb@edu.ge.ch

Dates Mardi 4 novembre de 8h à 11h30 et de 13h30 à 16h00 Lundi 26 janvier de 13h30 à 16h00

Ce cours permettra aux enseignant-e-s de: - exploiter au mieux et sans appréhension les ressources d'un musée d'histoire naturelle - raviver ou compléter leurs connaissances scientifiques sur le vaste domaine du vivant - (re-)découvrir la galerie de la faune régionale par une mise en situation didactique - expérimenter des activités destinées à la classe

Dossier élaboré par Mmes Sophie Hulo, Université de Genève, Christiane Kurth, Muséum d'histoire naturelle, Suzanne Schöb, CeFEP-DIP

De chaleureux remerciements vont à : M. Ruedi, conservateur, pour la relecture des notions scientifiques. B. Pellegrini, chargée de recherche, pour la relecture de la présentation du muséum. B. Merz, conservateur; C. Lienhard, chargé de recherche; J. Fortea, graphiste; M. Gillioz, taxidermiste et M. Ruedi, conservateur, pour leur participation à ce cours.

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Table des matières Quelques notions scientifiques..................................................................... 4

I. Qu'est-ce qui définit le vivant? .............................................................................................................5

1. Critères fonctionnels ......................................................................................................................5 2. Critères structuraux.......................................................................................................................6

II. La diversité biologique............................................................................................................................7

III. La classification .....................................................................................................................................9

IV. Références.............................................................................................................................................. 16

Activités ........................................................................................... 17

I. Objectifs d’apprentissages ................................................................................................................... 18

II. Séquence pédagogique .......................................................................................................................... 18

En classe .......................................................................................................................................... 19 Activité 1: Vivant - Non Vivant .............................................................................................. 19 Activité 2: Biodiversité ........................................................................................................... 19 Activité 3: Règnes animal et végétal ....................................................................................20 Activité 4: Imagine ton propre Musée .................................................................................20

Au musée.......................................................................................................................................... 21 Activité 5 : Règne animal......................................................................................................... 21

En classe ..........................................................................................................................................23 Activité 6: La classification....................................................................................................23

III. Annexes ................................................................................................................................................25

1. Jeu de cartes Vivant-non vivant.............................................................................................25 2. Planche de 5 animaux du Muséum ..........................................................................................26 3. Fiche élève avec 5 animaux du Muséum................................................................................27 4. Correctif de l'activité 5 ..........................................................................................................28 5. Qui suis-je ? (2 animaux).........................................................................................................29 6. Qui suis-je ? (1 animal).............................................................................................................30 7. Correctif « Qui suis-je ? (2 animaux) » ............................................................................... 31 8. Quelques définitions pour l’activité « Qui suis-je ? » ......................................................32 9. Plan de la galerie « Faune régionale » ...................................................................................34 10. Faune régionale du Muséum d’histoire naturelle ..............................................................35

Présentation du Museum .......................................................................... 37

1. Historique ....................................................................................................................................38 2. Qu'est-ce qu'un musée d'histoire naturelle ?....................................................................39 3. Les missions du Muséum .........................................................................................................39 4. Le Muséum comme archive de la biodiversité.................................................................... 41. 5. Vocabulaire propre au Musée .................................................................................................42 6. Renseignements pratiques.......................................................................................................44 7. Venir en groupe au musée........................................................................................................45

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Quelques notions scientifiques

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Quelques notions scientifiques

I. Qu'est-ce qui définit le vivant?

Autrefois…

Au 3ème siècle avant JC déjà, le philosophe et savant grec Aristote, considéré comme le père de la biologie s’interrogeait sur les critères du vivant. Il imagine alors « la vie comme un principe immatériel animant la matière et la nature ordonnée par une intelligence supérieure en vue d'un but final1.»

Aujourd’hui…

Suite à l’accumulation des connaissances en biologie et aux avancées technologiques (ex : le microscope), l’homme n’a cessé de revoir sa définition du vivant. Aujourd’hui, on sait qu’il n’y a pas de frontière précise entre les êtres vivants et la matière inanimée puisque ces êtres sont constitués de cette matière. Ce sont plutôt les fonctions que possèdent les êtres vivants qui les caractérisent et les différencient de la matière inanimée.

1. Critères fonctionnels

Les êtres vivants entretiennent des relations permanentes avec leur milieu et leurs congénères.

La reproduction : Les êtres vivants se reproduisent et donc se multiplient. On distingue 2 types de reproduction : sexuée et asexuée. La reproduction sexuée concerne la plupart des animaux et des plantes. Elle fait intervenir la rencontre de 2 organismes distincts et engendre un individu différent des parents. Ces modifications sont la base de l'évolution des espèces et de l'un des aspects les plus particuliers de la vie, l'adaptation. La reproduction asexuée concerne certaines plantes (l’iris, le fraisier) ou encore les bactéries. Elle est solitaire. Une partie de l’organisme (bulbe, bouture, bourgeon chez les hydres…) ou l’être vivant en entier (bactérie…) se divise et donne naissance à un nouvel organisme avec les mêmes caractéristiques que celui dont il est issu.

L’alimentation : Certains êtres vivants tels que les champignons, les animaux ou encore les bactéries, utilisent les différentes catégories de molécules (sucres, graisses, protéines…) présentes dans les aliments qu’ils ingèrent ou absorbent pour assurer la croissance, l'entretien, la réparation et le renouvellement de leurs cellules. D’autres organismes, comme les plantes, fabriquent eux-mêmes ces molécules grâce au mécanisme de photosynthèse.

La respiration : La plupart des êtres vivants absorbe l’oxygène présent dans son environnement et l’utilise pour dégrader des molécules (sucres) et fabriquer ainsi de l’énergie pour grandir, se reproduire ou encore se mouvoir. La respiration peut être 1 Maurice Caullery, Les Etapes de la biologie, Paris, PUF, 1941 (Coll. « Que sais-je ? »).

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assurée par différentes structures selon les espèces : poumons (mammifères, oiseaux…), branchies (ex: poissons), trachées (ex : insectes), peau (ex : amphibiens, reptiles) ou encore directement par les cellules (plantes, bactéries…).

Remarque : certains organismes (levures, bactéries…) fabriquent de l’énergie par le biais de la fermentation et non de la respiration, ils n’utilisent pas d’oxygène.

Le développement : la plupart des êtres vivants passe par un nombre variable d’étapes successives : naissance, croissance, vieillissement, mort.

Remarque : chez les organismes complexes la croissance est liée à l’augmentation du nombre de cellules. Ainsi chez les organismes constitués d’une seule cellule cette étape de croissance est quasi nulle.

2. Critères structuraux

La cellule :

Depuis l’élaboration de la théorie cellulaire par le biologiste Dutrochet (1824) il est prouvé que tout être vivant est constitué d'au moins une cellule, les unicellulaires (ex : les bactéries) ou de plusieurs (Fig. 1), les pluricellulaires (ex : un homme en a environ 1014). Toutes ces cellules ont des caractéristiques communes. Chacune d’entre elles renferme le code génétique ou ADN, qui correspond au mode d’emploi de la fabrication de l’organisme (Fig. 2). C’est l’ADN qui assure le transfert des caractères parentaux aux enfants.

Néanmoins, on peut noter quelques différences entre certaines cellules. Par exemple les cellules végétales se distinguent des cellules animales par une enveloppe supplémentaire, appelée «paroi», en plus de la membrane et par la présence de petites structures internes, les chloroplastes, participant à la photosynthèse (Fig. 3) Une autre différence : certains organismes unicellulaires (bactéries) n’ont pas de noyau, l’ADN est donc libre dans la cellule.

Fig. 1 : Photographie de cellules sur la surface de la peau d’une grenouille. (1000 x) [1]

Fig. 2 : Schéma d’une cellule animale [1]

Fig. 3 : Schéma d’une cellule végétale [1]

membrane

noyau

Une cellule et son noyau

chloroplastes

ADN

paroi

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Les molécules organiques:

Tous les constituants de la cellule (noyau, ADN…) sont composés de molécules renfermant du carbone, les molécules organiques. On en distingue 4 types :

• Les glucides (sucres): principale réserve et source d'énergie des cellules. Ils entrent également dans la composition structurale des cellules (ex : la cellulose chez les végétaux).

• Les lipides (graisses): réserves énergétiques (triglycérides), mais surtout constituant des membranes biologiques.

• Les protides (protéines): entrent dans la composition structurale des cellules (50% de leur poids) et remplissent de multiples fonctions (enzymes, hormones…).

• Le matériel génétique (ADN…): Chaque cellule de chaque être vivant contient le matériel génétique.

Les principaux atomes: Toute la matière inanimée qui nous entoure est constituée au total de 92 atomes. 27 de ces atomes composent les êtres vivants et les 4 principaux sont: l’oxygène (O), l’azote (N), l’hydrogène (H) et le carbone (C).

L'eau: C’est le composé le plus abondant de la matière vivante (70% de sa masse). L’eau intervient dans toutes les structures et les fonctions de la vie: respiration, photosynthèse, réactions de synthèse et dégradation de toutes les grosses molécules.

Remarque : les virus demeurent difficiles à classer. Font-ils partie ou non du vivant ? En effet ils présentent certains critères qui les y apparentent : ils renferment du matériel génétique (ADN…), ils se reproduisent et évoluent, par contre ils ne respirent pas, ne s’alimentent pas ou encore ne sont pas composés de cellules. On pourrait dire que ce ne sont donc pas des organismes vivants dans le sens strict du terme, mais qu’ils sont néanmoins intégrés au monde du vivant.

II. La diversité biologique

Autrefois… Au 3ème siècle avant JC, Aristote fut le premier à concevoir la notion d'espèce. Il en avait alors identifié 1000 qu’il organisait en 2 groupes selon des critères morphologiques : les animaux et les végétaux. Ce nombre évolua peu pendant les siècles suivants. Ce n’est qu’aux 18-19ème siècles que les voyageurs naturalistes (Tournefort, von Linné, Darwin) bouleversèrent la dimension de diversité du monde vivant en explorant d’autres contrées.

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Aujourd’hui…

On estime aujourd’hui que le nombre d’espèces présentes sur terre est de 4 à 30 millions, selon les méthodes d’estimation utilisées. 1,8 millions d’entre elles ont été répertoriées. 50 millions d’espèces auraient vécu sur terre au total, dont chacune en moyenne pendant environ 4 millions d’années (Fig. 4 et 5).

L’espèce se définit, pour les organismes sexués, comme une population dont les membres sont réellement (ou potentiellement) capables de se croiser et d’avoir une descendance fertile (cheval et âne peuvent se reproduire ensemble, mais leur descendance, le mulet, est stérile. Ils appartiennent donc à deux espèces distinctes). On dit « potentiellement » car parfois, le croisement entre deux individus est possible biologiquement (ils sont de la même espèce) mais n’a pas lieu naturellement en raison de barrières géographiques par exemple.

Fig. 4 : Nombre approximatif d’espèces connues (chiffres indiqués à l’intérieur du cadre et sur le cercle) et supposées (chiffres indiqués sur le cadre). [2]

Mammifères, oiseaux, reptiles, poissons… 281’000

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III. La classification

Autrefois… Au vu d’une telle diversité, on commença donc à classer les espèces. Cette classification permettait à la fois de fixer une nomenclature commune pour élaborer un savoir sur le vivant et d’éviter de refaire 2 fois le même travail. Le botaniste suédois von Linné introduisit alors la dénomination “binomiale”, encore utilisée actuellement, qui consiste à attribuer un nom de genre et d’espèce à chaque spécimen (ex: l’homme: Homo sapiens). Puis, il rangea les animaux en 6 classes "mammifères, oiseaux, amphibiens, poissons, insectes et vers" en se basant sur des ressemblances morphologiques. Darwin présenta la notion d’ancêtre commun et d’évolution. Toute classification devint alors généalogique. L’avènement du microscope au 17ème siècle, avait permis aux naturalistes de découvrirent le monde fourmillant du « tout petit » et en particulier celui des organismes unicellulaires qu’il fallut intégrer dans l’arbre du Vivant. Ils divisèrent alors ces unicellulaires en 2 grandes catégories, ceux avec un noyau (les eucaryotes) et ceux sans noyau (procaryotes). Les eucaryotes peuvent être composés d’une seule cellule ou de plusieurs alors que les procaryotes sont des unicellulaires (Fig. 7).

Fig. 5 : Contribution relative des différentes formes de vie à la biodiversité totale, en terme de nombre d’espèces. [2]

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Aujourd’hui…

Si l’on tient compte uniquement des critères morphologiques on peut actuellement définir 5 règnes fondamentaux (Fig. 6) :

Procaryotes (Pro = avant, caryon = noyau):

Règne des Monères: procaryotes unicellulaires ils regroupent l’ensemble des bactéries (Fig. 7) et des cyanobactéries ou algues bleues.

Eucaryotes (Eu = vrai, caryon = noyau):

Règne des Protistes: eucaryotes unicellulaires. Parmi ceux-ci on connaît les paramécies, les levures ou encore certaines algues microscopiques comme les diatomées (Fig. 7).

Fig 7 : 1 : photo de 6 bactéries (procaryotes); 1’ : schéma montrant l’intérieur d’une bactérie. On constate que l’ADN est libre, pas contenu dans un noyau. 2 : photo de levures (eucaryotes); 2’ : schéma montrant l’intérieur d’une levure. On constate que l’ADN est contenu dans un noyau. [1]

1 1’ 2 2’

ADN

noyau ADN

pluricellulaires

unicellulaires

Végétaux Champignons Animaux

Protistes

Procaryotes

Fig. 6 : Les 5 règnes du monde du vivant. [3]

Procaryotes Eucaryotes

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Règne des Animaux (Fig. 9): eucaryotes pluricellulaires qui ingèrent des molécules organiques dans leur nourriture. Ils les réduisent ensuite en molécules plus simples qu’ils réutilisent pour fabriquer leurs propres molécules organiques. Les animaux ont généralement une importante motilité (mouvements spontanés ou réactionnels).

Règne des Végétaux ou plantes: eucaryotes, pluricellulaires. Ils fabriquent leurs propres molécules organiques (sucres, graisses, protéines) grâce au mécanisme de photosynthèse et à la présence de chlorophylle, qui les rend généralement verts. Les végétaux ont généralement une motilité nulle ou réduite. Les principales classes de végétaux sont les algues pluricellulaires, les mousses, les fougères, les conifères et les plantes à fleurs (Fig. 10).

Règne des Champignons: eucaryotes pluricellulaires qui absorbent des molécules organiques. Ce sont directement les molécules plus simples, «digérées» à l’extérieur du champignon, qui sont absorbées par de fins filaments qui sont en terre, le mycélium. Les champignons n’ont ni racines, ni tiges, ni feuilles ni chlorophylle et ne font donc pas de photosynthèse.

Remarque : Les lichens sont à cheval entre le règne végétal et celui des champignons puisqu’ils représentent l’association entre 2 organismes, un champignon et une algue. On parle de symbiose car les 2 partenaires tirent profit de ce mariage. Le champignon bénéficie des produits fabriqués par son partenaire. Ce dernier, en retour, trouve auprès du champignon de l'eau et des sels minéraux. A l’intérieur de chacun de ces règnes, les espèces sont regroupées en embranchements, classes, ordres, familles et genres (Fig. 8). Les espèces appartenant à chacun de ces niveaux de classification partagent un certain nombre de critères morphologiques et/ou fonctionnels.

Nom usuel Homme Gorille Chien Mouche Chêne rouge Amibe Règne Animaux Animaux Animaux Animaux Plantes Protistes Embranchement Cordés Cordés Cordés Arthropodes Anthophytes Sarconidés Classe Mammifères Mammifères Mammifères Insectes Angiosperme Rhizopodes Ordre Primates Primates Carnivores Diptères Fagales Amibiens Famille Hominidés Pongidés Canidés Muscidés Fagacées Amibidés Genre Homo Gorilla Canis Musca Quercus Amoeba Espèce sapiens gorilla familiaris domestica rubra proteus

Fig. 8: Les principaux niveaux de classification (règne, embranchement, classe…). 6 espèces appartenant à 3 règnes différents.

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Fig. 9 : "Classification du règne animal". Distinction des animaux unicellulaires et pluricellulaires. Distinction des vertébrés et invertébrés. Distinction des classes de vertébrés et d’invertébrés.[4]

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Fig. 10 : "Classification des végétaux". Sur ce schéma, apparaissent les 2 règnes dont les espèces sont plantées en terre : végétaux, champignons. Seule la classification des végétaux est détaillée. [4]

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L’état actuel de la recherche :

Récemment une autre avancée scientifique a bouleversé cette classification : la révolution génétique. Depuis une quinzaine d’années, des techniques d’analyse d’ADN (le séquençage) ont été développées et ont fait évoluer l’arbre du vivant. La comparaison des matériaux génétiques entre deux organismes permet d’évaluer leur proximité évolutive.

De plus, les biologistes ont découvert l’existence de créatures capables de survivre dans des conditions extrêmes de salinité et de température : les archéobactéries. L’analyse génétique de ces organismes a montré qu’ils étaient suffisamment différents de tout ce que l’on connaissait pour justifier des modifications de la classification à 5 règnes.

Les généticiens organisent maintenant les êtres vivants en 3 règnes: les bactéries (unicellulaires), les archéobactéries (unicellulaires) et les eucaryotes (uni. et pluricellulaires) dont font partie les animaux, les plantes et les champignons.

Le monde du vivant, de même que les découvertes et technologies d’analyse, est en évolution constante. Il est donc logique d’envisager la classification de manière évolutive également. A l’Université de Genève, les chercheurs participent activement à l’élaboration de l’arbre de la vie [5, 6].

L’état actuel de l’enseignement de la classification :

A ce sujet, Guillaume Lecointre, zoologiste et systématicien français, nous dit: [7,8]

La démarche de classification se destine à classer les espèces en rapport aux causes de leur existence. Cette cause, c’est leur évolution passée, qui explique leur diversité présente. Toutes les espèces étant le produit d’une longue évolution, elles sont toutes plus ou moins apparentées. Depuis 150 ans, les classifications scientifiques tendent donc à classer les espèces en fonction de leur degré d’apparentement. C’est le zoologiste-entomologiste allemand Willi Hennig (1913-1976) qui proposa ces classifications sous le nom de phylogénétique ou cladistique. Elles ont la forme d’arbres, et mettent ensemble des espèces dans des groupes emboîtés d’autant plus petits qu’elles sont plus étroitement apparentées. L’apparentement est mesuré par le partage d’attributs, et non par l’absence d’attributs. Les insectes partagent les antennes et les six pattes, les arthropodes partagent le squelette externe. Les vertébrés ont en commun les vertèbres, les tétrapodes les quatre membres. Dans une classification moderne, il n’y a pas d’ « invertébrés », ni d’ « agnathes ».

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La classification animale tirée des manuels de sciences « Les savoirs de l’école » [4], page 12, n’est pas phylogénétique puisqu’elle parle d’invertébrés (absence d’attribut), ne fait pas apparaître le réel degré de parenté entre les différentes espèces (par exemple, les oiseaux sont plus proches des crocodiliens que des mammifères) et ne traduit donc pas l’histoire évolutive. Ci-dessous, un exemple de classification phylogénétique des vertébrés :

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Illustrations :

[1] : auteurs inconnus

[2] : L’évolution. Dossier chez: POUR LA SCIENCE. Hors-série janvier 1997.

[3] : Encyclopédie des Sciences de la Nature, Larousse, 1995.

[4] : Les savoirs de l’école : sciences et technologie, Le livre de l’élève. Hachette, 2002.

Références Pour les points historiques du dossier : Histoire des sciences de l’Antiquité à nos jours. Sous la direction de Philippe de la Cotardière, 2004. Ed. Tallandier.

Pour les données actuelles : - Encyclopédie des Sciences de la Nature, Larousse, 1995.

- Introduction à la biologie, Ed. Etudes Vivantes, 1982.

[5] : article d’Anton Vos, Campus N° 70, 2004.

[6] : http://www.unige.ch/sciences/biologie/biani/msg/

[7] : Guillaume Lecointre. Comprendre et enseigner la classification du vivant. Paris : Belin, 2004 (coll. Guide Belin de l’enseignement)

[8] : Guillaume Lecointre, Le Guyader Hervé. Classification phylogénétique du vivant. Paris : Belin, 2006.

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Activités

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Activités

I. Objectifs d’apprentissages

Environnement - Sciences de la nature SE COMPRENDRE DANS LE MONDE DU VIVANT ET COMPRENDRE LE MONDE QUI NOUS ENTOURE

S'exercer à l'activité créatrice de la recherche (s'initier à des démarches scientifiques *) - se poser des questions - rechercher des informations scientifiques - utiliser une terminologie adéquate * Démarche des scientifiques du muséum : observation - description - organisation

S'exercer au débat scientifique (débattre objectivement) - émettre un avis personnel - argumenter sur la base des faits observés - écouter les arguments des autres

Organiser le réel (découvrir l'unité et la diversité du vivant) - classer en fonction de propriétés ou de caractères communs - justifier en fonction de variables - vérifier en comparant

II. Séquence pédagogique

La séquence pédagogique sur le thème du vivant comprend 6 activités à réaliser en classe et au Muséum d’histoire naturelle.

En classe : 4 activités permettant de se familiariser avec le monde du vivant et son organisation. Elles préparent la partie à réaliser au Muséum. Au musée : 1 activité confrontant la théorie au réel. En classe : 1 activité faisant le point sur les recherches des enfants. Des documents, annexés dès la page 25, sont nécessaires à la réalisation de ces activités.

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En classe

Activité 1: Vivant - Non Vivant

Objectif: Définir les critères du vivant

Activité : Faire émerger les critères du vivant en proposant, par exemple, comme base de réflexion: - un jeu consistant à «chercher les intrus» dans un lot d‘images d’êtres vivants dans lequel des objets non vivants auraient été glissés (série 1 - annexe 1) ou - le tri d’éléments vivants et non vivants récoltés par les enfants ou l’enseignant-e à l’occasion d’une sortie (par exemple en forêt).

Obstacle: Concernant les critères du vivant, les enfants ne connaissent probablement pas la notion de cellule et elle est difficile à appréhender sans microscope. Il est donc nécessaire de se concentrer sur les fonctions propres aux êtres vivants (respiration, reproduction…) pour les identifier (voir p 5-6).

Activité 2: Biodiversité

Objectifs: Prendre conscience de la biodiversité qui nous entoure et organiser le monde du vivant

Activité : - Demander aux enfants de nommer tous les êtres vivants qu’ils connaissent et qui vivent dans nos régions. Pour les aider dans leur réflexion, leur soumettre des reproductions de paysages illustrant différents milieux (lac, ciel, forêt, sols…). Veiller à ce que les 2 règnes «principaux» : animal et végétal, soient représentés, de même que quelques grandes «familles» d’animaux (ex : mammifères, oiseaux ou encore insectes, voir annexe 2 p. 26) - Noter au fur et à mesure, au tableau noir, tous les organismes vivants nommés par les enfants. - Les élèves préparent des « étiquettes » portant chacune le nom d'un organisme vivant. (Une dizaine de noms choisis par l'élève ou selon les indications de l'enseignant-e). - Par groupes, les élèves proposent un classement libre des êtres vivants figurant sur les étiquettes, en les regroupant selon des critères positifs de leur choix (c'est-à-dire sur la base de ce que les animaux ont plutôt que ce qu’ils n’ont pas). Ils présentent ensuite leur classement aux autres groupes et précisent les critères choisis. - Les travaux sont conservés en l'état et seront utilisés après l'activité au Muséum pour comparaison et vérification de leur pertinence.

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Activité 3: Règnes animal et végétal

Objectif: Distinguer le règne animal et végétal

Activité : Le point de départ de cette activité peut s’envisager de 2 manières : a) - Chaque groupe reprend les étiquettes portant le nom des organismes vivants et/ou les photos introduites (série 1 et/ou série 2). - Imposer un tri en 2 catégories de ces organismes. - Demander d’expliquer leur choix en faisant préciser les critères retenus. - Débattre ensemble de la pertinence des critères. Ceci devrait permettre de travailler sur les différents critères qui définissent le règne animal (absence de chlorophylle, généralement grande motilité) et végétal (présence de chlorophylle, couleur verte, motilité nulle ou réduite). ou b) - Présenter 1 organisme végétal et 1 organisme animal (photographies, naturalisations ou organismes vivants). - Les élèves identifient individuellement des critères qui les caractérisent et donc les différencient. - Par groupes, ils confrontent les critères choisis et se mettent d'accord pour conserver une proposition convenant à tous. - Ils la présentent à la classe. Débattre ensemble de la pertinence des critères. - Une fois les critères clairement énoncés et explicités, proposer aux enfants de disposer toutes les étiquettes de l’activité 2 et/ou les photos introduites (donc tous les organismes vivants qu’ils ont proposés) dans ces 2 groupes : animal ou végétal. Obstacle : Les enfants associent spontanément les champignons aux végétaux car ils sont aussi plantés dans le sol. C’est le critère de la chlorophylle, et donc la couleur verte, qui permet de les différencier facilement. Activité 4: Imagine ton propre Musée

Objectifs : Exprimer ses représentations de ce qu'est un musée, proposer des regroupements Activité : - Présenter le lot de photographies (celles qui seront travaillées au musée). - Demander aux élèves comment ils présenteraient ces animaux dans un musée. - Les élèves réalisent un dessin, une maquette et expliquent leurs choix.

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Au musée

Activité 5: Règne animal

(Prévoir 1 ou 2 accompagnants)

Objectifs : Découvrir la biodiversité régionale. Approcher la classification. Identifier deux types d’organisation des vitrines au Muséum : thématique et systématique.

Durée de l'activité : au moins 1h30 (rappel, le muséum n'ouvre qu'à 10h…)

Avant d'aller au Muséum : Essayer de vous y rendre seul-e pour préparer au mieux votre sortie. Pour ceci vous trouverez dans la troisième partie de ce dossier des informations pratiques sur le Muséum d’histoire naturelle de Genève, une brève présentation du Muséum comme archive de la biodiversité, quelques recommandations pour préparer votre venue. Dans les annexes, vous trouverez un plan de la galerie et la liste des animaux par vitrine.

Avec vos élèves, prévoir des groupes de deux élèves et rappeler les consignes concernant une visite au musée.

Matériel à emporter : Pour l’enseignant-e : le plan de la galerie (annexe 9) la liste des animaux de la galerie (annexe 10) Par groupe : Une des 10 planches 5 animaux, en couleur (annexe 2) Par élève : 1 fiche élève noir et blanc, avec les 5 animaux de la planche (annexe 3) 1 document Qui suis-je? (2 animaux) (annexe 5)

1 feuille de dessin Crayon, gomme, règle, sous-main

Lieu : galerie «Faune Régionale», au rez-de-chaussée.

Déroulement :

A. Parcourir brièvement la galerie avec l’ensemble de la classe pour identifier quelques points de repère. - Rassembler les élèves au point de départ. - Distribuer à chaque groupe une planche d’animaux à retrouver dans la galerie. Les élèves identifient la vitrine où on peut les voir et observent les autres animaux qui s'y trouvent. Sur la fiche-élève, ils notent le nom de l'animal ainsi que les points communs entre les animaux de la même vitrine (pourquoi, d'après eux, ceux-ci sont rassemblés dans la même vitrine ou le même espace). Préciser le temps à disposition et le point de rendez-vous pour la mise en commun. - Rassembler les groupes pour une brève mise en commun, ou bien reporter celle-ci en classe. Récolter les planches d’animaux.

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B. Mettre en évidence, par le questionnement: 1) la biodiversité régionale : Est-ce que tous ces animaux existent (sont-ils réels ou imaginaires) ? Combien de vitrines ont été étudiées par chaque groupe ? A votre avis, combien d'animaux y a-t-il au total dans cette galerie? Y en avait-il deux pareils dans la même vitrine ou le même espace? 2) le caractère régional de la galerie : Avez-vous déjà vu ces animaux dans la réalité, en vous promenant? Avez-vous déjà vu d'autres animaux qui ne sont pas dans cette galerie? (ex: il n'y a pas de girafe ni de poule). Pourrait-on les trouver dans ces galeries ? Si non, pourquoi ? (ex: il y a beaucoup d'animaux qui existent mais on ne les voit pas tous, nous sommes dans une galerie qui présente la faune régionale et sauvage). 3) L’organisation des animaux dans la galerie : (vitrines systématiques et thématiques (voir p.42) Certains animaux sont-ils à plusieurs endroits dans la galerie? D’après vous pourquoi ces animaux ont été mis dans la même vitrine ou le même espace? Pourriez-vous donner quelques ressemblances ou points communs entre ces animaux?

Remarque : Lors de ce questionnement noter éventuellement certaines réponses pour les réutiliser en classe au moment du retour sur cette activité (ex: «il n’y a pas de berger allemand», «je pense qu’il y a 100'000 animaux dans la galerie»…).

C. Distribuer le document «Qui suis-je? (2 animaux)»; Demander à chaque élève de choisir 2 animaux "très différents" parmi les animaux observés par un autre groupe. Il reporte leur nom commun sur le document «Qui suis-je?». Il coche les cases d'après ce qu'il pense savoir. Puis chaque élève retrouve «ses» 2 animaux dans les vitrines afin de vérifier les réponses et de corriger ou compléter la grille. - Ramasser les documents «Qui suis-je? (2 animaux)». Vous pourrez les comparer avec le correctif (annexe 7) et discuter en classe des éventuelles différences. - L'élève termine l'activité en réalisant un dessin d’observation de l’un des deux animaux. Il légende son dessin en précisant, si possible, la taille de l’animal, le nom des différentes parties de son corps, sa couleur, etc.

Remarque: Il est préférable que chaque élève dessine un animal différent pour couvrir au mieux l'ensemble des classes du règne animal. Ces dessins seront ensuite utilisés en classe pour mener d'autres activités en lien avec la classification.

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En classe

Activité 6: La classification

Objectifs: Identifier les ressemblances et les différences entre espèces animales. Classer selon des critères personnels ou donnés. Aborder le principe d’évolution inhérent à la classification scientifique.

Activité : - Reprendre les doc. "Qui suis-je? (2 animaux)" et discuter des différences avec le correctif en vous aidant de quelques définitions (annexe 8). Si nécessaire, les élèves apportent des modifications sur leur feuille. - Distribuer un document "Qui suis-je? (1 animal)" par élève. Sur la grille (annexe 6), chacun reporte, en noircissant les cases, les critères correspondant à l'animal qu'il a dessiné. A la place du nom de l'animal, il indique ses initiales. - Les élèves découpent les colonnes, puis par groupe de 5 ou 6, les classent en essayant de regrouper celles qui ont le plus de critères communs (tri et classement des données de l'observation). - Émettre des hypothèses : les animaux ayant plusieurs critères communs se ressemblent-ils? - Chaque groupe observe le classement réalisé par un autre groupe; selon les points communs identifiés, il propose un titre pour chaque regroupement (ne pas faire réaliser cette activité avec le classement de son propre groupe car chaque élève sait quel est son animal). Mise en commun : - Comparer les titres donnés par l'ensemble des groupes; rassembler toutes les grilles ayant plusieurs critères communs et vérifier les hypothèses concernant les ressemblances en donnant le nom de chaque animal. Discuter du résultat (par ex: une souris répondra aux mêmes critères que le sanglier, en quoi se ressemblent-ils?) S'interroger sur la raison de ces ressemblances. Faire émerger le principe d’ancêtre commun, fondamental pour la compréhension de l'évolution de la vie. - Les élèves comparent ensuite les titres proposés avec ceux du manuel de sciences (tableau de la Fig. 7) en cherchant à classer leur animal. - Faire émerger les notions de points communs et de différences entre des espèces appartenant aux mêmes classes et à des classes différentes. (Par exemple l’hirondelle et le martin pêcheur ont tous deux des plumes, ils appartiennent à la classe des oiseaux; la carpe et la perche n’en ont pas mais ont des écailles et font partie des poissons. Les fourmis et les scarabées ont 6 pattes, ils font partie de la classe des insectes alors que les araignées font partie de la classe des arachnides et en ont 8, etc.). - Vérifier les regroupements proposés plus haut, les assembler en une classification géante qui pourra être conservée et affichée, sans oublier d'ajouter les dessins réalisés au musée. - Reprendre les classifications réalisées en fin d’activité 2, puis comparer avec celle qui vient d’être réalisée et commenter.

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Pour aller plus loin : Profiter de cette classification pour demander où positionner l’Homme, inviter à argumenter en utilisant les critères vus pendant la séquence (colonne vertébrale ou pas, poils, plumes, carapace, nombre de pattes, allaitement…). Poursuivre la réflexion sur l'évolution avec le chapitre qui y est consacré dans le manuel de sciences (guide pédagogique p. 54).

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Annexes

Annexe 1 Jeux de cartes

Version complète et en couleur sur CD :

Série 1 Vivant-non vivant

Série 2 Végétal / animal

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Annexe 2 Planche de 5 animaux du Muséum

Version complète de 10 planches en couleur sur CD

Groupe 1

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Annexe 3 Fiche élève avec 5 animaux du Muséum

Version complète des 10 fiches sur CD (à imprimer en noir-blanc)

Groupe n° 1

Nom de l'animal

Points communs entre les

animaux de cet espace ou de cette vitrine :

Nom de l'animal

Points communs entre les

animaux de cet espace ou

de cette vitrine :

Nom de l'animal

Points communs entre les

animaux de cet espace ou

de cette vitrine :

Nom de l'animal

Points communs entre

les animaux de cet espace ou de cette

vitrine :

Nom de l'animal

Points communs entre

les animaux de cet espace ou de cette

vitrine :

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Annexe 4 Correctif : liste des animaux de l'activité 5

groupes mammifère Poisson invertébré batracien amphibien

oiseau

1 blaireau poisson-chat ver de terre ou lombric

vipère aspic hibou

grand duc

2 hermine anguille escargot crapaud héron cendré

3 renard poisson rouge libellule (anax

empereur)

grenouille (rousse)

martin-pêcheur

4 lièvre lotte araignée (erese cinabre)

salamandre faisan

5 écureuil brochet cordonnier ou gendarme

lézard pic-vert

6 castor épinoche perce-oreilles tortue cygne

7 chauve-souris (petit murin)

poisson-chat écrevisse triton canard colvert

8 cerf poisson rouge mante religieuse

couleuvre (à collier)

bouvreuil pivoine

9 hérisson lotte papillon (paon du jour)

grenouille (rousse) goeland

10 sanglier épinoche papillon (machaon) crapaud geai des

chênes

En italiques, les images qui figurent dans deux groupes

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Annexe 5 Qui suis-je ? (2 animaux) [4]

1:_______ 2:______

Est-ce que… J’ai 2 pattes et 2 ailes 1. J’ai 4 pattes 2. J’ai 6 pattes 3. J’ai 8 pattes 4. J’ai 10 à 14 pattes 5. J’ai plus de 14 pattes 6. J’ai 2 ailes 7. J’ai 4 ailes 8. J’ai des nageoires 9. J’ai 2 antennes 10. J’ai 4 antennes 11. J’ai des tentacules 12. J’ai des plumes 13. J’ai des écailles 14. J’ai des piquants 15. J’ai une carapace 16. J’ai des poils 17. J’ai la peau nue 18. J’ai une coquille en 1 partie 19. J’ai une coquille en 2 parties 20. J’allaite mes petits 21. Je ponds des oeufs 22.

Nom de tes 2 animaux

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Annexe 6 Qui suis-je ? (1 animal)

_______

Est-ce que…

J’ai 2 pattes et 2 ailes 1.

J’ai 4 pattes 2.

J’ai 6 pattes 3.

J’ai 8 pattes 4.

J’ai 10 à 14 pattes 5.

J’ai plus de 14 pattes 6.

J’ai 2 ailes 7.

J’ai 4 ailes 8.

J’ai des nageoires 9.

J’ai 2 antennes 10.

J’ai 4 antennes 11.

J’ai des tentacules 12.

J’ai des plumes 13.

J’ai des écailles 14.

J’ai des piquants 15.

J’ai une carapace 16.

J’ai des poils 17.

J’ai la peau nue 18.

J’ai une coquille en 1 partie 19.

J’ai une coquille en 2 parties 20.

J’allaite mes petits 21.

Je ponds des oeufs 22.

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Annexe 7 Correctif des grilles "Qui suis-je ?"

blaireau castor cerf écureuil hérisson hermine lièvre renard sanglier

2, 17, 21 Mammifères

chauve-souris 2, 7, 17, 21 anguille brochet épinoche lotte poisson rouge

Poissons

poisson-chat

9, 14, 22

araignée 4, 16, 17, 22 écrevisse 5, 11, 16, 22 escargot 12, 18, 19, 22 libellule cordonnier * perce-oreilles * mante religieuse *

3, 8, 10, 16, 22

papillon 3, 8, 10, 16, 17, 22

Invertébrés

ver de terre 6, 18, 22 couleuvre à collier

vipère aspic 14, 22

crapaud grenouille salamandre triton

2, 18, 22

lézard 2, 14, 22

Batraciens - amphibiens

tortue 2,16,18,22 bouvreuil canard colvert cygne faisan geai des chênes goéland héron cendré hibou grand duc martin-pêcheur

Oiseaux

pic-vert

1, 7, 13, 22

* ont des ailes, mais elles ne sont pas apparentes

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Annexe 8 Quelques définitions pour l’activité « Qui suis-je ? »

� Patte La patte, du latin pattus, désigne généralement un membre locomoteur. Elle est habituellement utilisée pour marcher, mais d'autres utilisations du membre sont possibles (préhension, nage, vol...).

� Aile Organe spécifique permettant le vol. Elle est caractéristique des oiseaux, des chauves-souris et de la plupart des insectes.

Un élytre est l'une des deux ailes antérieures, durcies et cornées, qui recouvrent au repos les ailes postérieures des insectes, notamment ceux de l'ordre des coléoptères, à la façon d'un étui. Le nom des coléoptères vient d'ailleurs du latin coleus, étui. Durant le vol, les élytres ne battent pas ; ils sont simplement relevés pour permettre le mouvement des ailes postérieures.

� Antenne

Organe mobile et dur que les insectes, les myriapodes et les crustacés ont sur la tête. Organes du toucher, du goût et de l'olfaction, les antennes peuvent aussi avoir des fonctions auditives, voire excrétrices.

Ex : Les crustacés ont deux paires d'antennes, les autres arthropodes à antennes une paire, de formes très diverses.

� Tentacule Expansion musculeuse, servant à la capture des proies, parfois à la locomotion ou à la respiration, présente en plusieurs exemplaires disposés en couronne dans un certain nombre de groupes animaux tels que les cnidaires, les céphalopodes ou encore les gastéropodes. Ex : Chez l’escargot, la plus grande paire de tentacules porte ses yeux qui distinguent seulement les zones de lumière et d'obscurité. La plus petite paire lui sert d'organe de toucher et d'organe olfactif. Les escargots d'eau douce n'ont qu'une paire de tentacules.

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� Écaille

L’écaille est une petite plaque rigide qui émerge du derme d'un animal pour renforcer sa protection. On en trouve chez les poissons, les oiseaux, les reptiles et plusieurs insectes, dont les papillons.

Quelques mammifères ont des écailles, tel que le pangolin. Elles sont dérivées de poils.

� Carapace et Cuticule La carapace est une section dorsale d'exosquelette ou squelette externe, par opposition à un squelette interne comme chez les vertébrés par exemple. On en trouve chez les crustacés. Bien que pourvues d'un squelette interne, les tortues possèdent également une carapace. Pour la plupart d'entre elles, cette carapace est formée d'os, de cartilage et d'écailles, elles-mêmes constituées de kératine. L’exosquelette est une caractéristique anatomique externe qui supporte et protège un animal. Beaucoup d'invertébrés, comme les insectes, les crustacés et les mollusques en possèdent un. Chez les insectes, les arachnides et les myriapodes, cet exosquelette s’appelle la cuticule et couvre tout le corps

� Coquille Une coquille est une couche dure et calcaire enveloppant la plupart des mollusques.

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Annexe 9 Plan de la galerie « Faune régionale »

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Annexe 10 Faune régionale du Muséum d’histoire naturelle

Dans la galerie correspondante (Niveau 0), la faune régionale est répartie dans des vitrines de 2 types : les expositions thématiques dans lesquels les animaux sont présentés dans leur habitat (vitrines 1 à 27) et les expositions systématiques où ils sont regroupés par classe (vitrines 28 à 49).

Expositions systématiques

1-12. Oiseaux 13-16. Mammifères 17. Poissons 18. Amphibiens - Reptiles 19. Poissons 20. Mollusques (ex : bivalves, escargots, limaces...) 21. Insectes 22. Annelides (ex : sangsues, vers de terre...) 23. Arthropodes (ex : Arachnidés: scorpions, araignées, acariens... Myriapodes (mille-pattes) 24. Crustacés (ex : écrevisses, crevettes, cloportes)

Expositions thématiques

25. Poissons : Fera – Gravenche - Ablettes 26. Crapaud - Salamandre 27. Chamois - Bouquetin 28. Castor - Ecureuil - Marmotte - Loutre 29. Souris - Mulot - Rat - Loir - Lérot - Muscardin 30. Diorama "Forêt genevoise" 31. Lapin - Lièvre - Renard - Blaireau - Chat sauvage 32. Martre - Putois - Fouine - Belette - Hermine 32’. Hérisson - Taupe - Chauve-souris 33. Rapaces diurnes 34. Grive - Pic vert - Huppe fasciée 35. Merle - Pie grièche - Rouge gorge - Gorgebleue - Rouge queue - Rossignol 36. Chouette - Hibou 37. Diorama "Gypaète en montagne" 38. Etourneau - Loriot - Coucou - Engoulevent 39. Corbeau - Corneille - Pie - Choucas - Geai - Cassenoix - Crave - Chocard 40. Pic noir 41. Tétras - Lagopède 42. Pigeon - Tourterelle 43. Caille - Alouette - Cochevis - Faisan - Perdrix 44. Pouillot – Fauvette - Pinson - Tarin - Gros-bec – Bec croisé – Roitelet – Chardonneret – Verdier – Mésange – Bouvreuil – Gobe mouche – Grimpereau –

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Sitelle Troglodyte- Bruant - Moineau – Merle – Bergeronnette - Cincle 45. Diorama "Pointe-à-la-Bise" : Mouette, Harle, Foulque, Poule d’eau 46. Diorama "Pointe-à-la-Bise" : Cygnes. 47. Diorama "Falaises du Rhône" 48. Canard - Fuligule 49. Martin pêcheur - Bécasse - Héron - Mouette - Goéland 50. Martinet - Hirondelle 51. Nichoir avec caméra

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Présentation du Muséum

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PRESENTATION DU MUSEUM

1.Historique Inventorier toutes les espèces existantes sur notre planète est une tâche immense, qui occupe les scientifiques depuis des centaines d’années. Les Grecs ont été parmi les premiers à collecter des plantes de manière systématique et à organiser des expéditions scientifiques. Théophraste (370-287 av. J.-C.), considéré comme le père de la botanique, a écrit le premier traité sur le règne végétal, « Recherches sur les plantes ». Chaque période aura ses grands voyageurs, qui feront avancer les découvertes sur le monde et ses ressources naturelles en tout genre (nourriture, épices, etc.). Les cabinets de curiosités existent depuis le XVe siècle. Destinés à un public privé de nobles ou de naturalistes avertis, ils présentent des pièces rares, impressionnantes ou mystérieuses. Avec leurs collections privées ou royales, les cabinets de curiosités regroupent, pour les sciences naturelles, des fossiles, roches, minéraux, oiseaux, insectes, plantes, etc. A Genève, des naturalistes passionnés comme de Saussure, Deluc, Jurine, Pictet, Necker, Tingry et d’autres encore, en constituent plusieurs. Les érudits genevois se tournent volontiers vers les sciences plutôt que vers les beaux-arts, réputés frivoles. Au XVIIIe siècle, le siècle des Lumières, les collections vont s’enrichir et elles se structureront pour préfigurer les premiers muséums. En 1789, la Révolution française bouleverse toutes les idées reçues, et ce jusqu’à Genève. Elle appelle à une plus grande démocratisation; désormais, les élites scientifiques ont un nouveau devoir : celui d’éduquer le plus grand nombre. En janvier 1789, M. H. Boissier, naturaliste et fondateur de la Société d'histoire et d'archéologie de Genève propose de créer un véritable musée d’histoire naturelle. Cette idée n’aura aucun succès. Quelques années plus tard, il fait don à la ville de sa propre collection comme d’autres naturalistes de renom de l’époque. C’est en 1872, après des années de tentatives infructueuses, que le Musée d’histoire naturelle ouvre ses portes tout d’abord dans une des ailes de l’Université des Bastions. Ce choix peut surprendre aujourd’hui, mais les musées, à l’origine, sont créés par des universitaires. Les scientifiques les considèrent comme un outil indispensable à la recherche et à l’enseignement. Notre connaissance actuelle du monde est en grande partie issue des recherches effectuées dans ces musées universitaires. Très rapidement, la place va manquer, les collections augmentant régulièrement. On réquisitionne d’autres lieux comme le Palais Eynard, des greniers d’écoles, etc. Il faut attendre 1965, pour voir le musée s’installer à Malagnou, sur son site actuel. Aujourd’hui, le musée d’histoire naturelle, ou "Muséum", compte huit départements scientifiques : le département des invertébrés, des arthropodes, d’entomologie, d’herpétologie et d’ichtyologie, d’ornithologie et de mammalogie, d’archéozoologie, de minéralogie et de pétrographie, de géologie et de paléontologie. Il possède deux bâtiments : le premier, destiné à l'espace public, d'une surface totale de 15'190m2, avec 8'560m2 d’exposition, répartis sur quatre étages. On y trouve 1'230m

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de vitrines et de dioramas (315 vitrines, et 241 dioramas) présentant : 3'500 mammifères et oiseaux, 2'500 vertébrés inférieurs et invertébrés, et quelque 4'400 minéraux. Le bâtiment scientifique, quant à lui, compte 4'950m2 de surface totale, dont 1950m2 de laboratoires, 1'890m2 de dépôts et 1'110m2 d’ateliers. Ce dernier regroupe plus d'une centaine d'employés avec 28 professions différentes aussi variées que menuisier, taxidermiste, serrurier, décorateur, graphiste, chercheur, préparateur, secrétaire, bibliothécaire, photographe, directeur, dessinateur, comptable, relieur, etc.

2. Qu’est-ce qu’un musée d’histoire naturelle ? Un musée d'histoire naturelle (ou muséum) c'est d'abord un musée. Historiquement, c'est donc un lieu où l'on collectionne des objets originaux représentant la mémoire de l'homme, de ses origines et de son environnement. Le professionnel du musée cherche à acquérir des objets et les archive afin de préserver notre patrimoine. Ces collections de sciences, d'histoire ou encore d'art sont alors étudiées par des spécialistes puis diffusées à un large public au moyen d'expositions, activités, conférences, publications, etc. La définition de musée donne lieu depuis des années à de nombreuses controverses dans les milieux intéressés. Depuis sa création en 1946, l'ICOM, ou Conseil international des musées, remédie régulièrement à celle-ci. La dernière, datant de 1974 est la suivante : « Le musée est une institution permanente, sans but lucratif, au service de la société et de son développement, ouverte au public et qui fait des recherches concernant les témoins matériels de l'homme et de son environnement, acquiert ceux-là, les conserve, les communique et notamment les expose à des fins d'études, d'éducation et de délectation. » Aujourd'hui, certains muséologues souhaiteraient que le musée ne tourne plus autour des collections, ou de la recherche mais plutôt autour des idées qu'il véhicule ou du rôle social qu'il joue. Ainsi certains musées proposent des débats sur des sujets actuels ; des écomusées, proches de ses habitants, se construisent dans des quartiers défavorisés, etc. Dans un musée d'histoire naturelle, c'est principalement le monde du vivant et le monde minéral qui constituent les collections. Les animaux, les végétaux, les fossiles et minéraux sont décrits, nommés, classés, et inventoriés. Puis les scientifiques cherchent à les interpréter, reconstituer leur histoire, étudier leurs interactions, entre eux et avec l'homme, ou encore comprendre leur évolution.

3. Les missions du muséum Dans un musée, les trois missions principales sont généralement la recherche, la conservation et la diffusion de la connaissance. Ces trois missions s’articulent autour de l’objet muséal, interface entre l'information qu'il détient et l'homme.

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1° la recherche : les scientifiques sont ceux qui se posent des questions sur le monde du vivant et le monde minéral. Ce questionnement débute avec l’animal naturalisé, pour le biologiste, le fossile pour le paléontologue, ou encore la roche pour le minéralogiste. Cet objet est la base du questionnement de la démarche scientifique. Au muséum, le scientifique procède comme pour une enquête policière : l’objet scientifique est finement étudié : un dessin d’observation, ainsi qu’une légende très détaillée peuvent être effectués. Il est comparé à d’autres afin de l’identifier. Si c’est un animal inconnu à ce jour, le scientifique lui donne un nom puis le classe parmi les animaux connus. Le classement des êtres vivants est une science que l’on appelle la systématique et c’est la spécialité du muséum. Puis ce travail fait l’objet d’une publication que les scientifiques du monde entier peuvent retrouver et consulter. Le chercheur analyse sa découverte en recherchant son histoire. Il évalue les transformations anatomiques, notamment de son squelette ou de sa coquille, afin de construire un arbre phylogénétique. Cela signifie reconstituer l’évolution et les liens de parenté entre les espèces. Il recherche aussi les interactions entre ces espèces et l’homme. Il étudie, par exemple, comment l’homme agit sur la diversité animale ou les dommages causés à l’écosystème. Il évalue la perte de la diversité biologique et établit des indicateurs afin d’améliorer la gestion future de la biodiversité. 2° la conservation : les conservateurs acquièrent et préservent un ensemble d’objets aussi variés que les fossiles, ossements, minéraux, coquillages, insectes, reconstitutions d’animaux, peaux, squelettes, outils préhistoriques, etc. Beaucoup de ces objets ont une valeur scientifique inestimable, certains acquièrent même le statut de référence pour le monde entier. Ils sont tous inventoriés, rangés, classés, étiquetés et protégés avec soin dans des armoires immenses (ou compactus), afin de les retrouver facilement. C’est un peu comme une bibliothèque d’objets. Le Muséum de Genève, par exemple, détient 5'716 espèces d’oiseaux différentes dans ses collections, alors que les scientifiques connaissent aujourd’hui environ 10’000 espèces réparties dans le monde entier. Il conserve notamment 323 espèces d’oiseaux suisses sur les 349 espèces connues en Suisse. Ces collections représentent les archives de notre biodiversité, notre patrimoine. Une toute petite partie seulement des collections est visible dans les galeries publiques. Toutefois, l’ensemble des objets rassemblés peut être consulté sur demande. Des visites des coulisses par groupe sont aussi organisées. 3° la diffusion de la connaissance : le médiateur scientifique fait le relais entre l’objet et ce qu’il représente. La particularité du médiateur est de connaître le musée, ses publics, les objets présentés mais aussi les scientifiques du musée qui sont à la pointe de la recherche mondiale. Cela lui permet de réactualiser régulièrement ses connaissances.

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La sensibilisation du public concerne tous les acteurs du musée. Les décorateurs, les scientifiques et parfois même le personnel de l’accueil participent aux actions culturelles, expositions, supports écrits et autres. Ils connaissent le musée et les objets exposés. L’objectif principal est de donner des outils de réflexion à un large public ou de réactualiser ses connaissances sur des sujets environnementaux parfois complexes. La gestion durable de notre biodiversité demande une attitude respectueuse de la nature de la part de tous les citoyens. La diffusion de la connaissance permet aussi de mettre en valeur les collections et le rôle social et culturel du musée.

4. Le muséum comme archive de la biodiversité Les muséums abritent de nombreuses collections d’animaux et de plantes actuels et fossiles, récoltées avec soin par plusieurs générations de scientifiques. Ils font donc partie intégrante de notre patrimoine naturel et participent activement à la connaissance et à la préservation de la biodiversité. Dans tous les pays, les collections sont de nos jours toujours complétées avec soin par les scientifiques. Si les espèces répertoriées se chiffrent à 1,7 millions d’espèces, 15’000 espèces nouvelles sont identifiées chaque année. Le nombre d’espèces réel est estimé entre 10 et 30 millions, animaux et végétaux confondus. Les jardins botaniques et parcs zoologiques sont aussi des lieux privilégiés pour conserver et inventorier la biodiversité. Si cette conservation est artificielle, elle permet de mettre à l’abri temporairement des espèces menacées d’extinction. C’est aussi le cas avec les banques de gènes, constituées de graines, de pollens et de tubercules. On parle alors de conservation « ex-situ ». Les parcs et réserves naturelles sont d’autres lieux, où l’on conserve les différentes espèces végétales et animales, cette fois-ci « in-situ ». Il s’agit alors d’une région (terrestre, aquatique ou marine) représentant une grande valeur biologique et mise à l’abri de la chasse ou de l’exploitation de ses ressources. Les réserves, avec des conditions d’accès restreintes, sont des lieux indispensables à la préservation de biotopes vierges ou d’espèces rares. En Suisse, les Alpes comportent encore de rares zones entièrement naturelles. Malheureusement, seule une faible partie – estimée à 3 % selon Pro Natura – est protégée efficacement. Cette organisation, qui gère 694 réserves naturelles dans tout le pays, souhaiterait en créer 8 nouvelles.

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5. Vocabulaire propre au musée 1) Vitrine thématique : Relative à un thème, à la mise en valeur d’un sujet précis. (Dictionnaire : Petit Larousse illustré)

Hermines (pelage d’hiver)

On parle aussi de "diorama" : c’est le mode de présentation d’un objet exposé dans son environnement d’usage. Dans son mode le plus simple, le diorama consiste en une base ou socle supportant le modèle et complété par un fond de décor peint en deux dimensions. Dans un modèle plus évolué, le diorama comporte un environnement lui aussi modélisé en volume avec une richesse de détails identiques à celle du modèle. Le diorama est une forme de maquettisme. (d'après Wikipedia) 2) Vitrine systématique : Relative à un système, la classification. La systématique étant la classification des êtres vivants d’après un système. (Dictionnaire : Petit Larousse illustré)

Les poissons du lac Léman

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3) Cartel : Il accompagne l’objet exposé dans une vitrine et donne la légitimité de sa présence au musée. Exemple : INSECTIVORA : Ordre (mammifères placentaires) Soricidae : Famille (musaraignes) Musaraigne couronnée : nom vernaculaire (binomiale) Sorex coronatus : Nom scientifique (binomiale : genre, espèce), Millet : Auteur de la description de l’espèce 1828 : Année où l’espèce a été décrite Près-de-Villette, Gy, Genève : Lieu de la récolte du spécimen présent dans la vitrine

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6. Renseignements pratiques Muséum d'histoire naturelle de la Ville de Genève 1 route de Malagnou, CH-1208 Genève, Suisse http://www.ville-ge.ch/mhng/ Entrée libre (sauf certaines expositions temporaires) Ouvert tous les jours de 10h à 17 h, sauf le lundi Transports publics genevois : Bus 1-8 (arrêts Tranchées & Muséum) 20-27 (arrêt Muséum), trams 12-16-17 (arrêt Villereuse) Parking Villereuse Galeries publiques : Rez-de-chaussée Faune régionale 1er étage Faune exotique : Mammifère et Oiseaux 2ème étage Faune exotique : Poissons, Amphibiens, Reptiles, Invertébrés 3ème étage L’Aventure de la Terre, Histoire de l’Homme, Minéralogie 4ème étage Géologie de la Suisse Services particuliers : Bibliothèque : ouverte de mardi à vendredi, 14h00-17h00, 022 418 63 25 Cafétéria : Pique nique possible sur réservation au 022 418 64 10 seulement et à condition que chaque personne consomme une boisson. Boutique : ouverte de mardi à dimanche, 10h00-17h00, 022 418 63 36 Visites guidées : payantes, réservation obligatoire au 022 418 63 00 Ateliers pédagogiques : gratuits, sur inscription en début d’année scolaire Ecoles-musées : le portail d’information et d’interaction écoles-musées, http://www.geneve.ch/ecoles-musees/

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7. Venir en groupe au musée

Quelques recommandations pour le visiteur

Bienvenue au musée ! Le musée est un espace ouvert à tous qui renferme des objets, des œuvres d’art ou des témoignages précieux, qui constituent un patrimoine collectif.

Le musée nécessite ainsi l’attention et le respect de chacun.

Pour que votre visite et votre rencontre avec les objets originaux, toujours fragiles, puissent se passer dans des conditions agréables, quelques règles doivent être respectées: 1. Déposez vos vestes et vos sacs au vestiaire. Vous serez plus à l’aise et les sacs sont

dangereux au milieu d’objets fragiles.

2. Gardez vos valeurs sur vous, si les vestiaires ne sont pas surveillés.

3. Débranchez vos portables et vos baladeurs par respect pour le personnel qui vous accueille et les autres visiteurs.

4. Inutile de venir au musée avec vos trottinettes, vos patins et planches à roulettes ! Vous devrez les laisser au vestiaire.

5. Rien ne sert de courir, de se bousculer, de s’appuyer contre les murs, les vitrines, les socles… Vous vous mettez en danger et mettez en danger les objets.

6. Nourriture intellectuelle seulement : boissons, sandwichs, chewing-gums et autres victuailles ne sont pas autorisés dans les salles d’exposition.

7. Ne touchez pas les objets, sauf si vous y êtes invités. Toucher laisse des marques et des taches qui peuvent endommager les œuvres, de manière irrémédiable. Vos empreintes sont constituées de corps gras et d'acides auxquels peu de matières résistent à la longue. Le saviez-vous ?

8. Facile à gommer en cas d’accident, écrivez ou dessinez avec un crayon à papier exclusivement !

9. Dans ce lieu ouvert au public, respectez la visite de chacun comme l'activité des professionnels qui vous accueillent. Le musée est un lieu de convivialité et d’accueil mais il implique calme et respect pour que la visite de chacun se fasse dans d’agréables conditions.

©Document élaboré par le Groupe Ecoles-Musées (GEM) Genève : www.geneve.ch/ecoles-musees

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Quelques recommandations pour bien préparer une visite Choisir : Le musée est un lieu de ressources unique. Des milliers d'objets sont exposés. Il est impossible de tout voir, aussi faites une sélection. Parcourir une partie des collections ou ne regarder que quelques objets donne envie de revenir. Une visite de musée peut avoir différents buts et objectifs : pédagogiques, ludiques, touristiques; elle peut être liée à un projet d'école ou d'association. Définir ces buts et objectifs avant la visite et en informer le musée lors de toute préparation permet d'orchestrer au mieux votre démarche (rythme, contenu, matériel). Découvrir : Visiter au préalable le musée permet de repérer les objets et les salles que vous désirez présenter et d'éviter de se retrouver dans des conditions de visite difficiles et inadéquates (trop serré, trop de monde, trop haut, déplacement d'objets, fermeture de salle ou vitrine en transformation). Contacter : Annoncez la venue du groupe aux services d'accueil des publics ou de communication afin de vérifier que le musée, l'exposition et/ou les salles de collections sont ouvertes et de savoir si d'autres groupes sont déjà annoncés pour les mêmes dates et heures. Lors de l'organisation d'une visite commentée, mentionnez au médiateur qui vous recevra les buts et les objectifs de votre visite et vos attentes. Il y répondra au mieux. Préparer : Le musée est un lieu spécifique dont les règles de visite peuvent paraître exigeantes (cf. document "Quelques recommandations pour le visiteur"). Quel que soit le type de visite que vous souhaitez effectuer (course d'école, étude d'une thématique, découverte du lieu), il est préférable de préparer le groupe en discutant, par exemple, à partir des questions suivantes:

- avez-vous déjà visité un musée ? - que peut-on faire dans un musée ? - à quoi sert un musée ? - qui travaille dans un musée ? - que trouve-t-on dans un musée ?

Les visites sont plus formatrices lorsqu'elles se font par petits groupes, lorsque la thématique de l'exposition est abordée avant, lorsque le passage au musée s'inscrit dans une séquence pédagogique avec un avant, un pendant et un après. Pour en savoir plus : http://www.geneve.ch/ecoles-musees http://www.restode.cfwb.be/download/infoped/info21a.pdf http://www.smq.qc.ca/mad/zonescolaire/capsules/index.php

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