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SaintJean 2014, texte en page 4 et photos en page 5 L'Arène des Chants, une expérience réussie, en page 6 LE PLACOTEUX Journal de l'association des Québécois(es) en Suisse N° 39, septembre 2014

LE PLACOTEUX - ToileAQStoileaqs.com/wp/wp-content/uploads/2014/07/placoteux_V39.pdf · Le soleil était au rendez ... Murielle Doré et Francis Perron. ... Zurich pour voir le spectacle

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Saint­Jean 2014,

texte en page 4 et

photos en page 5

L'Arène des Chants,

une expérience réussie,

en page 6

LE PLACOTEUXJournal de l 'associat ion des Québécois(es) en Suisse

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Sommaire

Le mot de la Présidente Page 3

Saint­Jean 2014 Pages 4 et 5

L’Arène des Chants Pages 6 à 8

Spectacle Timber Page 9

Droit de vote Page 10

Trente sous = 25 cents Pages 11 à 13

Swiss futuriste Pages 14 à 17

La recette du mois Page 18

L'agenda des sorties Page 19

L'association Page 20

L e P l a c o t e u x

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P a g e 2

S o m m a i r e

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L’édito

C'est l'été, il fait beau... en théorie, parcequ'en ce moment, dans la Confédérationaux 26 cantons, ce n'est pas trèsexactement le cas. Mi­figue, mi­raisin, enespérant une sorte d'été indien pour unpeu plus tard.

Et il n'y pas par que la météo qui nousjoue des tours... Le Base Bar nousdonne également de petites frayeurs,mais hormis une fermeture prochainepour un nettoyage, tout devrait continuercomme avant.

Alors, pour nous changer un peu lesidées et nous informer sur les sériestélévisuelles québécoises traversantl'Atlantique (vu de France), je vouspropose une émission de radio déjà unpeu datée d'une petite heure duprogramme Saison 1 Épisode 1 (lemouv', station jeune du groupe RadioFrance, cliquer sur le texte en bleu pourécouter le MP3).

Tout de bon pour la rentrée!

André Mazouer

Les nouveaux membres

­ Josée et Thierry Pache (Belmont sur Lausanne, VD)

­ Catherine Trudel et Alexis Buchs (St­Blaise, NE)

­ Nathalie et Sophie Garcia­Laflèche (Le Châtelard­près­

Romont, FR)

­ Annabelle Houle (Denges, VD)

Prochaines activités

13­14 décembre 2014 Party de NoëlResponsable: Comité

14 mars 2015 Cabane à sucreResponsable: Comité

Numéros de téléphone et adresse postale indiqués en dernière page.

L e P l a c o t e u x P a g e 3

L e m o t d e l a P r é s i d e n t e

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Mot de la présidente

Chers membres,

Faisiez­vous partiedes 234 personnesprésentes lors de ladernière St­Jean? Sinon, je pense que

vous avez manqué une magnifique fête qui aplu aux gens présents. Le soleil était au rendez­vous, le fromage faisait squik squik à souhait etles enfants ont pu s’amuser comme des fous.

Malgré cette belle réussite, j’aurais un point né­gatif à relever: le «bénévole» est définitivementune espèce en voie de disparition. Nous avonsréussi à tourner avec la limite de personnes re­quises, mais il aurait été bien d’être quelques­uns de plus. Je tiens à remercier sincèrementceux qui, activité après activité, répondent tou­jours présents (Charlotte, Gina, Emélie...). Etj’aimerais faire une mention spéciale à de nou­veaux membres (Didier, Murielle et Francis) quiont répondu à l’appel. J’espère que ce premiercontact avec l’AQS vous a donné l’envie derécidiver!

Lors de la fête, à la demande du comité de lafête nationale à Montréal, une vidéo a été tour­née afin de montrer la St­Jean à travers lemonde. Mis sur notre page Facebook, il a étévu par plus de 1500 personnes en plus d’êtreprésentée avant le spectacle au Parc Maison­neuve. Merci à tous les participants, car c’estquand même en Suisse qu’il y avait l’air d’avoirle meilleur party!

Encore une fois, cette année, l’épluchette n’au­ra pas lieu. Votre comité, en cette périodeestivale et de vacances, n’arrive juste pas.Nous en sommes désolés. Pour l’année pro­chaine, nous acceptons l’aide des membrespour l’organisation. Mais vous, en été, souhai­tez­vous une épluchette ou bien vous êtes engénéral loin en vacances?

Le 31 d’octobre aura lieu une nouvelle activité:un party d’Halloween, pour grands seulement!Cela se passera au Base Bar de Lausanne.Vous recevrez plus de détails via la liste dedistribution et sur notre site. N’hésitez pas àparticiper!

Cordialement,

Ariane Bernier

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Saint­Jean 2014

Il y avait longtemps que nous n'avions fêté laSaint­Jean­Baptiste! Expatriés depuis mainte­nant sept ans, d’abord en Californie, où on netrouve aucun équivalent de l’AQS, la Fête na­tionale du Québec se résumait pour nous à trin­quer en tête­à­tête à la santé des nôtres enécoutant Gens du Pays sur YouTube.

Cela a changé grâce à l’Association des Qué­bécois en Suisse, dont nous sommes devenusmembres en mai dernier. La première activitéproposée était justement la Saint­Jean­Bap­tiste. Nous ne nous sommes pas fait prier pourprendre part aux festivités, qui se sont dérou­lées à Pailly, dans le canton de Vaud.

Au menu: grillades, poutine et queues decastor, le tout accompagné de Maudite et deFin du Monde. Nous avons mis la main, nonpas à la pâte, mais à la poutine, la soussignéeétant postée aux frites et Francis, au service.Nous avons été agréablement surpris par l’au­thenticité de la recette, avec une sauce impor­tée directement de Montréal et un fromage engrains élaboré, testé et peaufiné par une froma­gerie locale, avec laquelle notre Présidente acollaboré pour développer la recette parfaite. Ilparaîtrait même que l'Ambassade du Canada ya fait sa commande pour l'autre fête nationale!

L’Association n’en était pas à sa premièreSaint­Jean et cela pouvait se voir, car l’organi­sation était bien rodée. Un château gonflable etle terrain de soccer donnaient la chance auxjeunes et aux moins jeunes de se dégourdir;maquillage et drapeaux bleu et blanc déco­raient les visages et les lieux de fleurdelisés. Lamusique était au rendez­vous et un chanson­nier, au répertoire varié, a su donner le bon tonà la fête. Le tout s'est terminé avec le tradition­nel feu de joie. Tous les ingrédients étaient ras­semblés pour une fête réussie. Un extrait de lafête fut d’ailleurs retransmis pendant les célé­brations de la Saint­Jean­Baptiste de Montréal.

Nous avons fait de sympathiques rencontres etnous sommes heureux de ce premier contactavec nos compatriotes et amis des Québécoisen Suisse. Au plaisir de vous revoir lors desprochaines activités!

Murielle Doré et Francis Perron

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L’Arène des Chants au rythme du Québec

Tout a commencé par un courriel envoyé en no­vembre 2013 par Ariane à tous les membres del’AQS.

Ce courriel annonçait un weekend chantant àChevroux et dont le Québec serait l’invitéd’honneur cette année. En tant que Québé­coise.

Ni une ni deux, je décide d’en savoir un peuplus et ouvre le lien de l’Arène des Chants édi­tion 2014. En effet, il s’agissait d’apprendre parsoi­même, à la maison, huit chansons québé­coises. De les répétées sur trois jours tous en­semble et de finir avec un concert final ledimanche soir en mai 2014. Décidément cenouveau challenge m’intéresse de plus en plus.Moi qui ai toujours rêvé de faire partie d’unechorale. Mais les démons de mon enfance mepoursuivent inlassablement. J’avais l’ordre deme taire chaque fois que je chantais, sous pré­texte que je chantais vraiment faux… Que puis­je faire avec une voix pareille? Trop triste quoi!

Après discussion avec mon cher et tendre mari,je prends la décision de m’inscrire. Je reçoisdonc le format électronique de ces huit chantsquébécois, surprise de ne connaître qu’un seulchant sur huit. Inévitable! Je suis partie duQuébec depuis vingt ans!

Le weekend de répéti­tions arrive à grandspas. J’apprends avecétonnement que nousserons quatre centschoristes de tous azi­muts. Une cinquantained’étrangers, dont desFrançais du Sud et duNord du pays, troisRusses et que les chefsde chœurs québécois, Guylaine Fournier etMarc­ André Gagnon nous dirigerons.

Nous répétons chant après chant. Je découvreque je suis alto 1. Le but est de savoir noschants par cœur et de ne plus dépendre de nospartitions. Les hommes ont plus de peine…l’ambiance est à la franche rigolade malgré ledouze heures de répétition. Je suis si contented’être là à chanter du fond du cœur que parmoment j’en ai les larmes aux yeux. J’ai uneboule dans la gorge qui n’arrive pas à sortir. Jesens que j’accomplis quelque chose de grand,que je fais la paix avec mon passé.

Samedi soir, plus de six cents personnes ontassisté au concert du groupe québécois Qui­morucru. Quel spectacle extraordinaire. Tout lemonde avait le sourire.

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Quimorucru

Après une courte nuit de sommeil, le jour «J»est là. Nous sommes enfin prêts. Tous vêtusd’un T­shirt bleu, placés en demi­cercle sous unchapiteau secoué par de violentes rafales devent, nous chantons. Plus de mille personnessont venues nous écouter chanter, c’est unmoment magique que je n’oublierai jamais.Le fait de chanter ensemble procure de nom­

breuses émotions de bonheur. Que je suis fièred’être Québécoise. Je savoure chaque se­conde. Je suis si contente d’être là.

Les chefs de chœur Guylaine et Marc­Andrénous ont aidés à grandir dans cette expériencenouvelle pour moi. J’adore chanter sous leur di­rection. Je garde un magnifique souvenir de ceweekend chantant à Chevroux. Le prochainrendez­vous est fixé en 2019! Je serai là!

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Liste des chansons et impressions per­sonnelles:

Ange animal par Dan Bigras (difficile à ap­prendre)

Fier par Qimorucru (la plus réaliste et théra­peutique)

Là pour toi par Gabrielle Destroismaisons(m’a fait pleurer)

Le plus beau voyage par Claude Gauthier(nostalgique au max.)

Le temps d'une chanson par Claude Léveillé(la seule que je savais!)

Lettre à Durham par Le Vent du Nord (rappelde notre histoire au Québec)

Mets d'la danse à tes semelles par Suroît(ma préférée entre toutes)

Une chance qu'on s'a par Jean­Pierre Fer­land (boule dans la gorge du début à la fin)

Gina Pywell

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S p e c t a c l e Ti m b e r

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Spectacle Timber du Cirque Alfonse

Grâce à l’Association des Québécois en Suisseet son tirage au sort de deux billets, c’est avectoute la petite famille que je me suis rendu àZurich pour voir le spectacle «Timber» ducirque Alfonse. Nous avons décidé d’en faireprofiter aussi nos deux enfants qui ont été ravisde voir des numéros acrobatiques plus lou­foques les uns que les autres, sans oublier leschansons typiquement de chez nous. Le CirqueAlfonse a conquis un public composé majoritai­rement de Suisses­Allemands, qui, pour la plu­part, ne comprenaient pourtant pas l’humour etla finesse des textes… Néanmoins, c’est avecbeaucoup de chaleur et d’enthousiasme que latroupe a été remerciée tout au long de la re­présentation.

Après ce très beau moment, nous avons eu lachance (bon, faut dire que ma femme s’est car­rément rendue sur scène pour aller leur par­ler… nous n’avions d’autre choix que desuivre!) de faire connaissance avec des artistestrès sympathiques et accueillants!

Ce cirque, très authentique et sincère, méritetout son succès. Allez sur leur site pour en dé­couvrir davantage, c’est fascinant!

Encore merci à l’AQS !

JF Allaire

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D r o i t d e v o t e

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Les expatriés canadiens de longue dateretrouvent le droit de vote

Plus d'un million de Canadiens vivant àl'étranger pourront désormais voter à l'occa­sion des prochaines élections fédéralesaprès qu'un tribunal eut annulé une loi leurretirant leur droit de vote.

Si des meurtriers en série peuvent voter, les ex­patriés de longue date «qui tiennent fortementau Canada» n'en ont pas le droit, a déploré lejuge de la Cour supérieure de l'Ontario MichaelPenny dans sa décision.

Ce dernier estime qu'un article de la loi électo­rale qui retire le droit de vote aux expatriésayant vécu à l'étranger depuis plus de cinq ansest anticonstitutionnelle.

Le magistrat remet entre autres en doute l'argu­ment du gouvernement voulant que le fait depermettre aux non­résidents de voter soit in­juste envers les Canadiens vivant au pays,puisque ceux­ci sont soumis aux lois nationaleset subissent les conséquences des décisionsdu Parlement.

Le gouvernement, affirme le juge, a décidé quecertains citoyens n'étaient «pas dignes» de vo­

ter malgré leur droit constitutionnel. M. Pennyécrit ainsi que la citoyenneté est une compo­sante essentielle pour pouvoir voter, mais pasle fait d'être résident du pays.

Le magistrat a par ailleurs rejeté la demande del'État pour suspendre sa décision pendant unepériode de 12 mois.

Pierre Poilievre, le ministre d'État à la Réformedémocratique, n'a pas immédiatement com­menté dimanche. Il n'était pas clair si Ottawaentendait porter la décision en appel.

La contestation de la règle de cinq années devie à l'étranger a été entamée en février pardeux Canadiens vivant aux États­Unis. Ceux­ciarguaient que la règle était arbitraire et dérai­sonnable.

La disposition privant du droit de vote les expa­triés de longue date est entrée en vigueur en1993, dans le cadre d'un débat sur les attachesque ces expatriés conservaient avec leur paysd'origine, ainsi que sur leur connaissance de lapolitique nationale.

La Presse Canadienne

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3 0 s o u s = 2 5 c e n t s

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Pourquoi trente sous = 25 cents?

Pourquoi, au Québec,on dit un "trente­sous"quand on parle de lapièce de 25 cents?

Au Québec, on dit parfois "sou" à la place de"cent". Par ailleurs, la pièce de 25 cents estappelée "un trente sous", surtout chez les an­ciennes générations. Ce qui n'est donc pas dutout logique, car 25 n'est pas égal à 30.

D'où vient donc cette expression?

Beaucoup de Québécois ne le savent pas. Cer­tains ont une réponse, mais souvent elle estpeu convaincante. Ils parlent pêle­mêle dessous de l'ancien régime français, de la livre,des piastres, de dévaluation de 20%, de confu­sion entre plusieurs pièces de par leur taille etpoids similaires, etc

A partir des explications de Jean Hudon, j'ai faitune recherche minutieuse des éléments etpreuves confirmant cette explication. Et j'aitrouvé. Voici la démonstration:

Les Canadiens de la Nouvelle­France utilisaientla monnaie française (les deniers, les sous, leslivres). Mais comme la France ne fournissaitpas assez de pièces, les Canadiens utilisaientaussi la piastre espagnole. Celle­ci, frappée engrande quantité, était la monnaie d'échangedans la partie nord des Amériques. Quand laNouvelle France tombe aux mains des Britan­niques et devient le Bas­Canada, la livre fran­

çaise est remplacée par la livre britannique (lesdeux avaient environ la même valeur). Mais lapiastre continue à être utilisée. On l'appelaitaussi le dollar espagnol.

Si bien qu'en 1792, les Américains décident decréer leur dollar. Pour ne pas bousculer les ha­bitudes des Nord américains, 1 dollar = 1piastre (ce qui est d'une telle évidence pour unQuébécois!). Les Canadiens utilisent à partir dece moment le dollar américain, la piastre espa­gnole, tous deux de mêmes valeurs, et leslivres britanniques

Le dollar est divisé en centièmes, les cents,puisque à cette époque, c'est dans l'air dutemps de passer au système métrique (la Ré­volution française impose ce système enFrance à peu près au même moment).Mais il n'était pas question pour les Britan­niques de réformer leur système monétaire:dans une livre britannique, il y avait 20 shillings,et dans un shilling, il y avait 12 pence (pence =pluriel de penny). Ce système est resté en vi­gueur au Royaume­Uni jusqu'en 1970.

Or il fallait quatre piastres, ou quatre dollars,pour faire une livre britannique, car une Piastrevalait 5 shillings. Ce taux est fixé par le "coursd'Halifax" en 1758.

A l'époque de Louis­Joseph Papineau, autourde 1836, le taux est toujours le même.Sur cette affiche on peut lire que la tête dePapineau a été mise à prix: la récompense estde 4000 piastres. Sur cette même affiche, onpeut lire aussi que la récompense s'élève à1000 livres.

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3 0 s o u s = 2 5 c e n t s

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Vous remarquerez en passant que le texte an­glais parle de "dollars" et le texte français parlede "piastres", et ça veut dire qu'à l'époque, lemot piastre était encore officiellement admis,contrairement à aujourd'hui !

Et vous noterez aussi que l'expression "ça (ne)vaut (pas) la tête à Papineau" vient de cet épi­sode de l'histoire du Québec.

Voici l'affiche:

Bref, l'affiche confirme que 4 dollars, ça fait unelivre.

Je précise en passant que le dollar canadienn'existe pas à cette époque. Il est créé officiel­lement en 1858.

Par ailleurs comme la livre britannique contient240 pence, cela fait 480 pièces d'un demi pen­ny (half penny).

Pourquoi je dis ça? Parce que la pièce d'un de­mi penny, c'était une des pièces qui circulait leplus, une pièce de référence. Les Canadiensd'origine française étaient encore habitués auterme "sou" (et ils le sont encore aujourd'hui).

Donc pour les Québécois, la pièce de un demipenny, c'était un sou. Mais pas juste dans leurtête! C'était officiel!

Pour preuve, regardez cette image que j'ai re­copiée du site: http://www.souverainetelasolu­tion.com/argent1837.htmlEn effet, sur ces pièces de la province du Bas­Canada des années 1830, on peut lire sur lecôté face : deux sous. Et sur le côté pile de lamême pièce, il est inscrit "one penny".Concernant l'autre type de pièce, on a "1 sou"sur le côté face, et "half penny" sur le côté pile.

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3 0 s o u s = 2 5 c e n t s

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Linda Nadon

Voilà, vous avez la preuve formelle qu’un souéquivaut à un demi penny dans les années1830 au Québec.

A ce stade de la démonstration, toutes lespreuves concernant les taux de change sontréunies!

Il ne reste plus qu'à faire le calcul

4 dollars, c'est une livre, une livre c'est 480sous, et un dollar c'est 100 cents.

1 livre = 240 pence = 480 sous.4 dollars = 1 livre 4 dollars = 400 cents donc480 sous = 400 cents.donc 30 sous = 25 cents.

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Av i o n d e B o m b a r d i e r

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Swiss futuriste

A Montréal, Bombardier construit le nouvelavion court­courrier que la compagnie suis­se a commandé pour remplacerles Jumboli­no. La livraison du premier CS100 se feraavec un an de retard en raison des tests exi­gés pour cet appareil de nouvelle généra­tion. Visite à bord

«Monopolis» était l’une des célèbres mélodiesde la comédie musicale Starmania. Dans cettechanson qui pointait du doigt l’uniformisation dela société, Cristal, la présentatrice, fredonnait:«Mirabel ou Roissy, tout est partout pareil.»C’était au mitan des années 1970. Depuis cette

époque, l’aéroport de Mirabel, dont le nom auxsaveurs fruitées a également inspiré RobertCharlebois et Jean­Pierre Ferland, n’a plusgrand­chose en commun avec Roissy.

Les nostalgiques d’été indien et de forêts cana­diennes ne transitent plus par là. En 1997, lesvols internationaux ont été déplacés à l’aéro­port de Dorval Pierre­Elliott­Trudeau, plusproche du centre de Montréal. En 2004, c’est latotalité du trafic passager qui a disparu de Mira­bel. Le tarmac, lui, est toujours là. Il est utilisépour le fret. Désormais, les activités de l’ex­aé­roport international sont industrielles.

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Av i o n d e B o m b a r d i e r

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Bombardier est l’un des principaux acteurs del’endroit. Dans le cadre d’un plan de développe­ment en cinq étapes, il a prévu d’y occuper unesurface de 80 000 m2. «Coté à la bourse de To­ronto, notre groupe est le seul au monde à fa­briquer à la fois des avions et des trains»,rappelle Marc Laforge, chargé de relations pu­bliques.

C’est là, dans les hangars blanc et bleu quijouxtent la piste, que Bombardier construit sesaéronefs. En particulier son dernier joyau, leCSeries, destiné à la compagnie Swiss. Trenteappareils ont été commandés en 2009. Vingtremplaceront progressivement les Avro RJ100,ces appareils de 97 places surnommés Jumbo­lino que Crossair avait mis en service dès 1995et qui ont ensuite été repris par Swiss.

Les Jumbolino desservent notamment l’aéro­port de London City, dont la piste, longue de1500 mètres seulement, se situe dans un envi­ronnement bâti. «Pour l’instant, seuls nos AvroRJ100 peuvent y atterrir et y décoller», indiqueMehdi Guenin, porte­parole de Swiss. Mais,s’ils restent sûrs, ils vieillissent. Le site TheAviation Heraldrecense une quinzained’incidents techniques ces deux dernières an­nées, le plus récent étant survenu mercredidernier, lorsque le vol Zurich­Barcelone a dû seposer à Genève à cause d’un problème de ré­acteur.

Certifiée dans la même catégorie que les AirbusA32S (319, 320 et 321), la gamme CSeriescomprend deux types d’engins: le CS100, d’unecapacité de 110 à 125 sièges, et le CS300, pré­vu pour 125 à 160 passagers. La commande dela compagnie helvétique porte sur le CS100,qui permettra d’embarquer davantage de clientsque les Avro RJ100. Elle représente une enve­loppe de plus de 1 milliard de francs. «LesCSeries seront particulièrement adaptés pourl’aéroport de London City. Mais, de façon géné­rale, ils pourront être employés sur toutes les

destinations de notre réseau européen»,précise Mehdi Guenin.

Le premier appareil aurait dû être mis en ser­vice cette année. Mais Bombardier a fait savoiren janvier que la livraison de la première unitése ferait avec un an de retard. Le constructeurcanadien explique que les phases d’essai envol durent plus longtemps que prévu. Le CSe­ries est une nouvelle génération d’aéronefs.Cela explique pourquoi des tests extrêmementpoussés sont effectués avant de lâcherl’appareil dans les airs, notamment en raisonde sa complexité électronique.

Les premiers CS100 seront en principe dispo­nibles à fin 2015 et les CS300, commandés pard’autres transporteurs aériens, suivront sixmois plus tard. Dix­huit compagnies aériennesont passé commande pour 447 unités et Swisssera l’une des toutes premières à recevoir lenouveau joyau des airs. A Mirabel, on s’affairepour éviter de nouveaux retards. Sur place, Isti­fan Ghanem, responsable des programmesCSeries, assure que tout est entrepris pourtenir le délai de livraison promis à Swiss, quifait office de «client de lancement». «Je pensequ’on est bon pour fin 2015», lance­t­il.

Le retard annoncé n’étonne d’ailleurs pas lacompagnie helvétique dans la mesure où ils’agit d’un produit totalement nouveau. A Zu­rich, Mehdi Guenin souligne que «Swiss a prisen compte un éventuel retard. Cela impliqueconcrètement de continuer un temps encoreavec l’actuelle flotte Avro RJ100. Cela ne posepas de problème particulier du point de vueopérationnel, mais davantage au niveau écono­mique. En effet, les économies de carburantescomptées ainsi que les gains d’efficacité enmaintenance se feront sentir plus tard que pré­vu», explique­t­il. Le contrat stipule en outreque le constructeur alloue un dédommagementà son client en cas de retard. Il inclut aussi uneoption pour 30 unités supplémentaires.

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Av i o n d e B o m b a r d i e r

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Si Swiss s’intéresse au CS100, ce n’est pasuniquement à cause de la desserte de LondonCity. L’engin promet en effet de réaliser desperformances plus économiques et écologiquesque le Jumbolino. Swiss en attend une réduc­tion de 20 à 25% de la consommation de kéro­sène, une diminution des émissions de CO2 de90 000 tonnes par an et un abaissement duvolume sonore de 15 décibels. «Cela cor­respond à une réduction de moitié du bruit per­çu par l’oreille humaine», fait remarquer MehdiGuenin.

Le CS100 sera aussi moins lourd. Bombardiera travaillé sur le choix des matériaux – fuselageen aluminium, empennage, nacelle et ailes encomposite de pointe, fibre de carbone – afin deréduire le poids de l’appareil. C’est aussi unélément qui a influencé le choix de Swiss.

L’avion est équipé d’un moteur ultramodernePurePower PW1500G fabriqué par Pratt &Whitney. Le constructeur le qualifie de «révolu­tionnaire» en raison de ses particularités tech­niques. Ses ailes, recourbées à leur extrémité,en renforcent l’aérodynamisme. Elles sont as­semblées dans le centre de compétences deBombardier à Belfast, en Irlande du Nord. «LesCSeries de Swiss comprendront aussi un Elec­tronic Flight Bag, qui permettra aux équipagesd’effectuer des tâches plus aisément et plus ef­ficacement avec moins de papier qu’actuelle­ment», note encore Mehdi Guenin.

Bombardier a construit cinq prototypes numéro­tés de FTV1 à FTV5 (pour véhicules d’essaisen vol). FTV4 a effectué son vol inaugural le 18mai sous le commandement du capitaine Mau­rice «Moe» Girard. L’escapade aérienne a duré2 heures et 56 minutes, communique l’entre­prise. Ce véhicule d’essai est configuré pourtester et valider les caractéristiques de vitesse,d’autonomie, de traînée et de flux d’air, ainsique la consommation de carburant. Il s’est éle­

vé à 12 500 mètres et a atteint une vitesse de550 km/h. L’appareil est toutefois prévu pourvoler à 871 km/h (0,82 Mach).

A l’occasion d’une visite organisée par l’Asso­ciation de la presse ferroviaire suisse, LeTemps a pu découvrir le site aéronautique deBombardier et grimper à bord de l’un desavions en construction. La visite se fait dansdes conditions strictement réglementées. Il estinterdit de prendre des photos, le port dechaussures de sécurité est obligatoire et l’ondoit suivre scrupuleusement le fléchage jaunequi parcourt les halles. Pas question de s’enéloigner. Les majestueux prototypes semblentcontempler les visiteurs de haut. L’un d’eux leurtend son échelle. Avant de monter à bord, il fautencore s’équiper de lunettes de protection àcause des composants organiques volatils quise propagent dans l’air.

On entre. Les sièges sont bien alignés de partet d’autre d’un couloir élargi par rapport àd’autres appareils. Il y en a trois d’un côté, deuxde l’autre. Istifan Ghanem montre les améliora­tions que Bombardier a apportées à l’aménage­ment intérieur, d’entente avec sa clientèle. Lemodule retenu par Swiss offrira une capacité de121 sièges. Ils sont plus larges et plus confor­tables, insiste l’ingénieur. «La bordure inté­rieure de l’habitacle a été sculptée de façon àoffrir un meilleur dégagement pour lesépaules», détaille­t­il.

Les coffres de rangement des bagages sontplus spacieux et mieux adaptés aux nouvelleshabitudes de voyage: ils peuvent accueillir 18valises de plus. Les hublots ont une formeovoïde plus agréable et offrent une meilleurelumière que les fenêtres traditionnelles. «Leconfort et l’ergonométrie seront nettementaméliorés pour les passagers. Les sièges ontété développés en collaboration avec la NA­SA», complète de son côté Mehdi Guenin.

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On reprend la visite. A l’intérieur d’une halle,voici le simulateur de vol. Qui est bien plusqu’un laboratoire de tests habituel. Tous lessystèmes électroniques de bord conçus par lessous­traitants y sont mis à l’épreuve. Il s’agit deles pré­valider en vérifiant qu’ils fonctionnentparfaitement et s’intègrent bien les uns avec lesautres.

Les pilotes viennent s’y entraîner avant d’effec­tuer un essai en vol. «C’est le premier simula­teur d’ingénierie utilisé par Bombardier. Il nouspermet de réduire les risques pendant les testsen vol», relève son responsable, Andrew Or­taaslan. «Le cockpit du simulateur est trèsproche de celui qui sera monté sur les avionsCSeries, poursuit­il. C’est tellement proche quec’est comme si nous avions un sixième appareildans le programme de certification du CSe­ries.»

En vue de cette certification, une épreuve parti­culière est imposée aux modèles de cette nou­velle gamme. Elle a pour cadre le laboratoireclimatique McKinley d’Eglin, en Floride, où leurrésistance aux températures extrêmes esttestée. Le prototype FTV2 y était stationné enavril. «Nous l’avons confronté aux pires condi­tions météorologiques et climatiques possible»,commente Istifan Ghanem. La carlingue encomposite, non recouverte de sa peinture défi­nitive, l’échappement, la tuyauterie, les portes,les batteries, l’allumage du groupe auxiliaire,tout est exposé à des températures variant de –54 à +52 °C.

Prévu comme court­courrier, le CSeries peutcependant disposer d’une autonomie de prèsde 5500 km. La jeune compagnie britanniqueOdyssey Airlines vient d’annoncer qu’elle enavait commandé dix à Bombardier et qu’elleavait l’intention de les mettre en service entreLondon City et New York en course non­stop.

A Mirabel, on construit désormais des avionsdernier cri. Il n’y a plus de voyageurs, mais l’aé­rogare est toujours debout. Elle est vide. Unevive discussion s’est engagée dans la régionpour en sceller le sort. Un groupe Facebook enréclame la réouverture. Le maire de Mirabel,Jean Bouchard, rêve d’y accueillir une foireinternationale de sous­traitance aéronautiquequi collaborerait avec le Salon du Bourget. Maisl’idée peine à décoller. Certains préféreraientraser le bâtiment. Si c’est le cas, Mirabel n’auravraiment plus rien en commun avec Roissy.

Bernard Wuthrich ­ LE TEMPS

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RecetteSalade de pommes de terre jardinière

Préparation: 10 minCuisson: 10 minTemps total: 20 minPortions: 4

Ingrédients12 pommes de terre grelots cuites coupées en quatre2 carottes râpées finement250 g pois mange­tout crus coupés petits ou autres légumes verts au choix3 oignons verts coupés en rondelles fines1/4 tasse ciboulette fraîche ciselée1/4 tasse fromage cheddar fort râpé1/4 tasse fromage parmesan râpé2 c. à soupe mayonnaise3 c. à soupe crème sure (aigre)2 c. à soupe moutarde de Meaux1 c. à soupe vinaigre de cidre de pomme1 c. à soupe miel1 c. à thé sel de céleri (facultatif)Sel et poivre au goût

Préparation1. Faites cuire les pommes de terre, coupez les légumes et râpez les fromages.Réservez.2. Mélangez le reste des ingrédients pour faire la vinaigrette, puis combinez letout uniformément. Laissez reposer une quinzaine de minutes avant de servir.

Commentaire de l'auteurCette recette de salade de pommes de terre est une variante savoureuse et végétarienne permettantd’incorporer facilement les surplus de légumes frais du jardin.

Vous pouvez aisément remplacer les pois mange­tout par des asperges, de petites fèves vertes, despois sucrés, du brocoli ou même du chou frisé, au goût. Gardez les légumes verts choisis pour lasalade crus pour ajouter un côté croustillant et conserver tous les nutriments, mais prenez bien soin deles couper finement pour aussi en apprécier la texture.

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Rédaction: Jessica Crousset, Gina Pywell, JF Allaire, Murielle Doré et Francis Perron,

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Photos: Gilles Mauron

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