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L ors des questions au gouvernement, mer- credi à l’Assemblée nationale, le député UMP de la Loire, Dino Cinieri, a interpellé le Premier ministre sur la situation du chômage. L’élu ligérien demandait à Jean-Marc Ayrault de « sortir du seul traite- ment social du chômage et mettez en place un traitement économique de ce fléau. L’urgence impose d’arrê- ter l’homéopathie et de passer à des mesures fortes ». Et le député n’a pas hésité à déclarer : « C’est un big bang économique dont nous avons besoin ». Le chef du gouvernement n’a pas répondu laissant le soin au ministre du Travail de le faire, ce qui a quelque peu courroucé Dino Cinieri. Auparavant, l’autre député UMP de la Loire, Paul Salen, c’était décla- ré « particulièrement inquiet » face à la hausse du chômage. Pour lui « le gouverne- ment ne peut plus éluder ses responsabilités après neuf mois d’exercice du pouvoir. Les erreurs com- mises rendent de plus en plus difficile l’inversion promise de la courbe du chômage », estime Paul Salen. Dino Cinieri et Paul Salen attaquent le gouvernement sur la hausse du chômage Emploi. Les deux députés UMP de la Loire se disent inquiets face aux nouveaux chiffres annoncés. Dino Cinieri va même jusqu’à réclamer « un big-bang économique ».

Le progres 28.02.13

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LOI JEUDI 28 FÉVRIER 2013 - LE PROGRES ! 13

Quel regard portez-voussur la santé des banquesligériennes en 2012 ?C’est un exercice correctavec une montée du risquesur les entreprises et unebaisse de 25 % des crédits àl’habitat. Les banques de laLoire ont la particularité deposséder autant d’épargneque de crédits. En 2012nous avons prêté16 mil-liards d’euros et nous avonsautant d’épargne.

Avez-vous aidé lesentreprises de la Loire ?Les encours de crédits mis àla disposition de l’économieont progressé de 2,5 % en2012. Les encours de cré-dits aux TPE et PME ontprogressé de 2,5 % et plusde 60 % de cette évolutiona profité aux petites entre-prises. Mais ces chiffresfavorables sont un peu ent r o m p e l ’ œ i l , c a r l e se n c o u r s d e c r é d i t s a u xentreprises qui progres-s a i e n t à u n r y t h m e d e4,5 %, il y a un an, sontquasiment stables actuelle-ment.

Pourtant les chefsd’entreprises se plaignentde ne pas trouver auprèsdes banques des aidesfinancières au momentoù elles en auraientle plus besoin ?Les chiffres montrent quenous répondons souventfavorablement et que l’éco-

nomie a bien été approvi-sionnée. D’ailleurs les rela-tions se sont apaisées entreeux et nous. Nous le consta-tons lors des réunions de lacommission départementa-le de financement de l’éco-nomie. En cas de problèmesc’est le médiateur du créditqui intervient. Nous pou-vons dire que la médiationest un succès. Depuis 2008,dans la Loire, le médiateura traité 460 dossiers. Untiers a trouvé une solution,un autre tiers s’est soldé pardes échecs et le derniertiers a concerné des entre-prises en cessation de paie-ment.

Selon vous, quel est l’étatdes entreprisesdu département ?Les projets d’investisse-ments ne manquent pasmais ils restent dans lestiroirs. Probablement dufait d’un manque de visibili-

t é e t d e c o n f i a n c e e nl’avenir. Notre industriel igér ienne très souvento r i e n t é e v e r s l a s o u s -t r a i t a n c e s o u f f r e d ’ u nmanque de produits pro-pres. Dans ce contexte diffi-cile, les chefs d’entreprisesligériens font preuve d’unec a p a c i t é d ’ a d a p t a t i o nremarquable. Ils attendentsimplement que l’horizons’éclaircisse pour lancerleurs investissements.

La Banque publiqued’investissementsera-t-elle concurrentepour vous ?

Non, elle sera complémen-taire de nos activités. La BPIpermettra de trouver desleviers pour conforter lesfonds propres des entrepri-s e s d o n t l ’ a c t i v i té s e r a

fondée sur l’innovation et larecherche. Si besoin, nousorienterons des entreprisesvers la BPI. !

Propos recueillis parDominique Goubatian

« L’économie ligérienne a bien étéapprovisionnée par les banques »Entretien. JeanDuplay, président du comité des banquesde la Loire, dresse le bilan de l’année bancaire 2012.

! « Les relations entre les chefs d’entreprises et les banques se sont bienapaisées » explique Jean-Duplay. Photo Philippe Vacher

Ce qu’il faut savoir! Les tauxdesprêts :« uneaubaine »

« Le niveau actuel des tauxdes prêts immobiliers est trèsintéressant pour les emprun-teurs. On ne peut que les inci-ter à profiter de l’aubaine.Les primo accédants ne doi-vent pas hésiter. En parcou-rant les offres bancaires, ilspeuvent trouver des tauxallant de 2,15 % à 4,65 %,selon la durée des prêts ».

!Renégociationdesprêts : « Prudence »

Du fait des taux faibles, faut-ilrenégocier ces prêts ? JeanDuplay est prudent dans saréponse. « La renégociation sedéveloppe. Mais il est impor-tant de bien faire ses calculsavant de se lancer. Avant defaire le choix il faut faire trèsattention aux frais annexes quiinterviennent lorsque l’onrenégocie un prêt ».

! Frais bancaires :« moins chersquedansd’autrespays »

Sur les frais bancaires, le prési-dent du comité des banquesde la Loire estime « qu’ils nesont pas chers à comparer dec e q u i e s t p r a t i q u é d a n sd’autres pays européens. Enmoyenne les frais bancairesreprésentent 0,6 % du budgetdes ménages. Derrière les fraisil y a un service et un réseau

d’agences à entretenir. Chaqueagence examine en moyenneplusieurs dizaines de situa-tions particulières pour déter-miner s’il est possible de trou-ver une solution individuelle,évitant ainsi un rejet pur etsimple d’un chèque ou d’unprélèvement. Cela nécessitel’intervention de conseillers.Si l’on veut conserver notremodèle, il faudra bien prendrel’argent quelque part ». !

400C’est le nombre d’agencesbancaires réparties dansle département.Elles appartiennentaux quinze établissementsregroupés au sein du comitédes banques de la Loire.

Saint-Etienne : l’imprimerie IGPMvendue aux enchèresMercredi, les actifs de l’imprimerie IGPM ont été dispersés auxenchères par le ministère de Me Imbert et Carlier à Saint-Etienne.L’entreprise, qui avait été placée en liquidation judiciaire en find’année dernière, avait cessé son activité au 31 décembre dernier.Les deux rotatives les plus récentes ont été achetées par desFinlandais, tandis que les deux plus anciennes ont été acquises parun Français. Le stock de papier a quant à lui trouvé preneur pour170 000 euros. Au total, ce sont 160 lots qui ont été dispersés.

F. P.

Express

L ors des questions augouvernement, mer-credi à l’Assemblée

nationale, le député UMPde la Loire, Dino Cinieri,a interpellé le Premierministre sur la situationdu chômage.L’élu ligérien demandaità Jean-Marc Ayrault de« sortir du seul traite-ment social du chômageet mettez en place untraitement économiquede ce fléau.

L’urgence impose d’arrê-ter l’homéopathie et dep a s s e r à d e s m e s u r e sfortes ».E t l e d é p u t é n ’ a p a shésité à déclarer : « C’estun big bang économiquedont nous avons besoin ».Le chef du gouvernementn’a pas répondu laissantle soin au ministre duTravail de le faire, ce quia quelque peu courroucéDino Cinieri.A u p a r a v a n t , l ’ a u t r e

député UMP de la Loire,Paul Salen, c’était décla-r é « p a r t i c u l i è r e m e n tinquiet » face à la haussedu chômage.Pour lui « le gouverne-ment ne peut plus éluderses responsabilités aprèsneuf mois d’exercice dupouvoir. Les erreurs com-mises rendent de plus enplus difficile l’inversionpromise de la courbe duchômage », estime PaulSalen. !

DinoCinieri etPaul Salenattaquentle gouvernement sur lahausseduchômageEmploi. Les deux députésUMPde la Loire se disent inquiets face auxnouveaux chiffresannoncés. Dino Cinieri vamême jusqu’à réclamer « unbig-bang économique ».

TEMOIN

D’UNÉVÉNEM

ENTVOUSAVEZUNE

INFO

FIL ROUGE