20
Photos : Samir Sid Photo : Newpress Edition du Centre - ISSN IIII - 0074 MERCREDI 6 JANVIER 2016 - 25 RABIE EL AWAL 1437 - N° 7683 - PRIX 15 DA - FAX : RÉDACTION : 021 67 06 76 - PUBLICITÉ : 021 67 06 75 - TÉL : 021 67 06 51 - 021 67 06 58 Le Bonjour du «Soir» Les bagages de Youssoufi : info ou intox ? Un site, connu pour ses diatribes anti- marocaines, revient sur l'affaire du «traitement humiliant» de Youssoufi et s'en prend à moi pour avoir «stupidement» relayé cette information. S'appuyant sur le témoignage d'une obscure source diplomatique, ce site prétend que ce scénario a été monté de toutes pièces par la presse du Makhzen. On relèvera d'abord qu'aucun démenti officiel n'a été apporté à l'information, comme on s'étonnera du fait que ces précisions soient publiées plusieurs jours après les faits. Pour notre part, nous nous sommes appuyés, non pas sur la presse marocaine, mais sur des sites algériens crédibles qui ont signalé cet incident ainsi que la colère de M. Youssoufi. Quant à présenter des excuses, et en supposant que tout cela relèverait de l'imagination de quelques journalistes tirant sur tout ce qui bouge en Algérie, ce n'est pas tellement grave ! C'est un tir à blanc. Mais un tir pour la fraternité et la tolérance. Nos ennemis communs sont ceux qui veulent allumer ici un nouveau front aux guerres soufflées par le sionisme. Notre conviction pour l'autodétermination du peuple sahraoui restera toujours au-dessus des petites querelles de quartier qui transforment la presse en cinquième roue des deux pouvoirs algérien et marocain. Nos mains resteront toujours tendues à nos frères marocains pour la construction de l'Afrique du Nord des peuples, vieux rêve des masses populaires de la région ! Loin des appétits féroces des deux oligarchies qui s'adorent par-dessus nos têtes ! [email protected] Conflit irano-saoudien : de quel côté va pencher Allah ? CONTRIBUTION Par Nour-Eddine Boukrouh (P. 10) l PROCÈS DE L’AFFAIRE SONATRACH 1 l LICENCES D’IMPORTATION L’ex-vice- président des activités Amont bouc émissaire du scandale ? l Belkacem Boumediène, le vice-président des activités amont du groupe Sonatrach, serait-il le bouc émissaire dans l’affaire relative à la conclusion du marché concernant l'acquisition d'équipements de télésurveillance et de protection électronique évoqué dans le procès de l’affaire Sonatrach 1 ? La question a été largement évoquée hier parmi ceux qui ont suivi de nouveau son passage à la barre. Ouverture des contingents des produits agricoles et agroalimentaires l Le ministère du Commerce a annoncé, lundi sur son site internet, l’ouverture, à compter du 5 janvier 2016 à 8h jusqu’au 26 janvier 2016 à 16h, à l’importation des contingents des produits agricoles et agroalimentaires soumis au régime de licences d’importation, au titre de l’Accord d’association avec l’Union européenne, en application des dispositions de l’article 9 du décret exécutif n°15-306 du 6 décembre 2015 fixant les conditions et les modalités d’application des régimes de licences d’importation ou d’exportation de produits et marchandises. l ACTIVITÉ AVAL Sonatrach dévoile son programme l La Sonatrach a dévoilé hier une bonne partie de son programme dans l'activité Aval, notamment à travers le lancement du processus de réalisation de deux nouvelles raffineries à Tiaret et à Hassi Messaoud. l LE PROJET DE RÉVISION CONSTITUTIONNELLE DÉVOILÉ La surprise tamazight l Après des mois d’hésitation, Abdelaziz Bouteflika aura fini par trancher en faveur de l’officialisation de la langue amazighe, que consacre désormais l’article 3 bis du projet de la révision constitutionnelle stipulant, expressément, que «tamazight est également langue nationale et officielle», le «également», ici, faisant référence à la langue arabe. Une avancée spectaculaire pour la langue amazighe qui avait fait une première et timide entrée dans la loi fondamentale du pays en avril 2002 avec un statut mineur de «langue nationale». PAGES 3 et 4 PAGE 5 PAGE 7 PAGE 5

LE PROJET DE RÉVISION CONSTITUTIONNELLE DÉVOILÉ La

  • Upload
    others

  • View
    4

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: LE PROJET DE RÉVISION CONSTITUTIONNELLE DÉVOILÉ La

Ph

otos

: S

am

ir S

id

Ph

oto

: N

ewpre

ss

Editio

n du C

entre

- ISS

N III

I - 00

74

MERCREDI 6 JANVIER 2016 - 25 RABIE EL AWAL 1437 - N° 7683 - PRIX 15 DA - FAX : RÉDACTION : 021 67 06 76 - PUBLICITÉ : 021 67 06 75 - TÉL : 021 67 06 51 - 021 67 06 58

Le Bonjour du «Soir»

Les bagagesde Youssoufi :info ou intox ?Un site, connu pour ses diatribes anti-

marocaines, revient sur l'affaire du«traitement humiliant» de Youssoufi et s'enprend à moi pour avoir «stupidement» relayécette information. S'appuyant sur letémoignage d'une obscure sourcediplomatique, ce site prétend que ce scénarioa été monté de toutes pièces par la presse duMakhzen. On relèvera d'abord qu'aucundémenti officiel n'a été apporté àl'information, comme on s'étonnera du faitque ces précisions soient publiées plusieursjours après les faits.

Pour notre part, nous nous sommesappuyés, non pas sur la presse marocaine,mais sur des sites algériens crédibles qui ontsignalé cet incident ainsi que la colère de M.Youssoufi. Quant à présenter des excuses, eten supposant que tout cela relèverait del'imagination de quelques journalistes tirantsur tout ce qui bouge en Algérie, ce n'est pastellement grave ! C'est un tir à blanc. Mais untir pour la fraternité et la tolérance.

Nos ennemis communs sont ceux quiveulent allumer ici un nouveau front auxguerres soufflées par le sionisme. Notreconviction pour l'autodétermination dupeuple sahraoui restera toujours au-dessusdes petites querelles de quartier quitransforment la presse en cinquième roue desdeux pouvoirs algérien et marocain. Nosmains resteront toujours tendues à nos frèresmarocains pour la construction de l'Afrique duNord des peuples, vieux rêve des massespopulaires de la région ! Loin des appétitsféroces des deux oligarchies qui s'adorentpar-dessus nos têtes !

[email protected]

Conflit irano-saoudien : de quelcôté va pencher Allah ?

CONTRIBUTION

Par Nour-Eddine Boukrouh (P. 10)

l PROCÈS DE L’AFFAIRE SONATRACH 1 l LICENCES D’IMPORTATIONL’ex-vice-

président desactivités Amontbouc émissairedu scandale ?

l Belkacem Boumediène, le vice-président des activités amont du groupe Sonatrach, serait-il le boucémissaire dans l’affaire relative à la conclusion du marché concernant l'acquisition d'équipements de

télésurveillance et de protection électronique évoqué dans le procès de l’affaire Sonatrach 1 ? Laquestion a été largement évoquée hier parmi ceux qui ont suivi de nouveau son passage à la barre.

Ouverturedes contingentsdes produitsagricoles et

agroalimentaires l Le ministère du Commerce a annoncé, lundi sur son site internet, l’ouverture, à compter du 5janvier 2016 à 8h jusqu’au 26 janvier 2016 à 16h, à l’importation des contingents des produitsagricoles et agroalimentaires soumis au régime de licences d’importation, au titre de l’Accordd’association avec l’Union européenne, en application des dispositions de l’article 9 du décretexécutif n°15-306 du 6 décembre 2015 fixant les conditions et les modalités d’application des

régimes de licences d’importation ou d’exportation de produits et marchandises.

l ACTIVITÉ AVAL

Sonatrach dévoileson programme

l La Sonatrach a dévoilé hier une bonne partie de sonprogramme dans l'activité Aval, notamment à travers lelancement du processus de réalisation de deux nouvelles

raffineries à Tiaret et à Hassi Messaoud.

l LE PROJET DE RÉVISION CONSTITUTIONNELLE DÉVOILÉ

La surprisetamazightl Après des mois d’hésitation, Abdelaziz Bouteflika aura fini par trancher en faveur de

l’officialisation de la langue amazighe, que consacre désormais l’article 3 bis du projet de larévision constitutionnelle stipulant, expressément, que «tamazight est également langue

nationale et officielle», le «également», ici, faisant référence à la langue arabe. Une avancéespectaculaire pour la langue amazighe qui avait fait une première et timide entrée dans la loi

fondamentale du pays en avril 2002 avec un statut mineur de «langue nationale». PAGES 3 et 4

PAGE 5

PAGE 7 PAGE 5

Page 2: LE PROJET DE RÉVISION CONSTITUTIONNELLE DÉVOILÉ La

A Bental, filiale du groupe public Enof, on a tendance à oublierles directives du gouvernement quant à l'économie desdevises. Malgré la présence d'acteurs majeurs dans lafabrication de l'emballage, Bental a choisi de lancerun appel d'offres à l'international pour l'achat desacs en toile laminée en polypropylène.

PP

Taubira, partira pas ?Des indiscrétions parisiennes laissent entendre que le temps minis-

tériel de Christiane Taubira, ministre de la Justice, est désormaiscompté. A moins que ce ne soit de l’intox ! François Hollande ne seraitpas loin de virer l’icône de la gauche française. Enfin, c’est ce qu’ondit. La goutte d’eau qui a fait déborder le vase vint précisément decette interview à la Chaîne 3 où elle avança imprudemment que ladéchéance de nationalité allait être abandonnée par son gouverne-ment. A partir de là, les éléments se précipitèrent et on peut dire qu’el-le a déclenché une crise qui agite encore la gauche française. Sesadversaires, comme certains de ses alliés, s’étonnent qu’après avoirété désavouée avec cette virulence, Taubira n’ait pas démissionné.Pour moins que ça, d’autres ont claqué la porte. A l’accusation de vou-loir s’accrocher au pouvoir lancée par les cercles qui lui sont hostiles,elle répond qu’elle entend se battre de l’intérieur du pouvoir. Si larumeur de son débarquement s’avérait, on pourrait alors regretterqu’elle n’ait pas démissionné. ça aurait eu plus de panache.

A. [email protected]@yahoo.fr

[email protected]

Mercredi 6 janvier 2016 - Page 2

Un jour, un sondage

Oui : 10,08%

Non : 76,77%

Sans opinion :13,15%

Pensez-vous que lesamendements proposés

pour la révision constitutionnelle vont

dans le sens du renforcement de la

démocratie ?

Résultat sondage

Pensez-vous que le crédit à la consommation varéellement commencer cette semaine ?

NON Sans opinionOUI

DIGOUTAGEPar Arris TouffanPar Arris Touffan

L’oubli de Bental

Parcoursd’un fils

de ministreLe fils d'un ministre algé-

rien ne cache pas son atta-chement à sa nationalitéfrançaise.

En outre, sur son profildans les réseaux sociaux, ilraconte qu'entre 1997 et1999, il s'occupait des che-vaux de l'émir du Qatar.

A cette époque, son pèreétait député puis ministred'un important portefeuille.

L’offensivedes laitiers tunisiensDes représentants du secteur laitier

tunisien sont en train de prospecter lemarché algérien et tenter de nous expor-ter l’excédent de production laitière, qui

dépasse 25 millions de litres.Du reste, une rencontre est

prévue à la fin du mois entreles producteurs tunisiens etles transformateurs algé-riens pour mettre en œuvreles mécanismes d'échange

et les quantités qui serontmises sur le marché

algérien.

ERISCOOPERISCOOP

www.magazinemm.com / Le mensuel du satellite, de la télévision numérique et des Télécoms (Disponible également sur vos mobiles )

VOTRE REVUE EST CHEZ LES BURALISTES !*Au menu :l Problème avec Algérie3 sur Nilesat ? « Programme National » est sur Nilesat,mais quelle est sa fréquence, peut-on la décrypter facilement ? MM est là !l IPTV : des démos sans parabole, un dossier de Nacer Aouadil Aston Diva HD premium : la TNT française en gratuit et pour toujours !l Un bouquet algérien sur Yah Satl Comment installer une parabole fixelMatériel : DiSecQ et Satfinderl HOT BIRD : élévation et azimut pour quelques villes algériennesl Les actualités satellite, chaînes locales et étrangèresl A quoi vont ressembler nos téléviseurs ?l Dossier : la TNT algériennel Dossier : réalisé entièrement à Oran, Alsat-2B sera lancé à partir de l’Inde

l 5 questions à Mme Houda-Imane Feraounl L’actualité des opérateurs mobilesl Les nouveaux smartphones algériens en forcelMobilis, Ooredoo et Djezzy optent pour les « packages »l Astuces et applis pour mobilesl Rétro : vivez la formidable épopée du complexe téléphone de Tlemcen, unrêve brisé !l L’édito de Maâmar Farah, les chroniques de Hakim Laâlam et Mourad Nini

-(*) : pour les villes de l’Est, à partir de lundi et mardi prochainsNe ratez pas ce second numéro de votre revue

Sat/Télécoms !

Et bonne année satellitaire 2016 !

Page 3: LE PROJET DE RÉVISION CONSTITUTIONNELLE DÉVOILÉ La

Le Soird’Algérie Actualité Mercredi 6 janvier 2016 - PAGE3

L'AVANT-PROJET CONSACRE L'OFFICIALISATION DE TAMAZIGHT

Entre satisfaction et réserveQue de temps perdu, que de

crimes — il ne faut pas avoir peurdes mots – commis au nom d’une,factice, unité nationale érigée pourbrimer toute une partie du paysavant que l’on se rende comptefinalement, en haut lieu, que tama-zight a droit de cité en tant quecomposante nationale dans toutesses dimensions.

Ainsi, dans son projet présenté hier parson chef de cabinet, le président de laRépublique propose un enrichissement del’article 3 de la Constitution en décidant :«Tamazight est également langue nationaleet officielle. L’Etat œuvre à sa promotion et àson développement dans toutes ses varié-tés linguistiques en usage sur le territoirenational. Il est créé une Académie algérien-ne de la langue amazighe, placée auprès duprésident de la République. L’Académie quis’appuie sur les travaux des experts estchargée de réunir les conditions de promo-tion de tamazight en vue de concrétiser, àterme, son statut de langue officielle.»

De quoi couper l’herbe sous les piedsdes porteurs de la revendication identitaire

depuis des lustres aux irréductibles jeunesmilitants d’aujourd’hui, pouvait-on penser deprime abord. Que non ! Il faut, en effet, com-prendre, si l’on doit se fier aux avis, que laméfiance a toujours cours tant les militantssont rompus aux «tromperies» du pouvoir,comme le soulève d’ailleurs, à partir desEtats-Unis, K. Madjid, un ancien journalistemilitant de la cause berbère, qui avertit :«L'officialisation de tamazight est unearnaque. Il faut lire bien l'article 178 !» Tiens,que stipule donc cet article 178 du projet ?

Il y est dit : «Toute révision constitution-nelle ne peut porter atteinte : (1) au caractè-re républicain de l’Etat ; (2) à l’ordre démo-cratique, basé sur le multipartisme ; (3) àl’Islam, en tant que religion de l’Etat ; (4) àl’arabe, comme langue nationale etofficielle ; (5) aux libertés fondamentales,aux droits de l’Homme et du citoyen ; (6) àl’intégrité et à l’unité du territoire national ;(7) à l’emblème national et à l’hymne natio-nal en tant que symboles de la Révolution etde la République. (8) au fait que le présidentde la République est rééligible une seulefois.» De quoi susciter l’interrogation, selonl’éloigné interlocuteur qui, comme beau-coup, préfère attendre pour voir de quoi serafait le processus devant aboutir «réelle-

ment» à l’officialisation de tamazight. Faceaux peu, voire pas du tout, convaincus, onretrouve des «plus ou moins comblés» àl’instar de A. Lahcène, un autre journaliste,militant de la cause depuis pas loin d’undemi-siècle, lui l’originaire des Ath Yala de laPetite-Kabylie. «Une victoire au goût amer.C'est le premier sentiment ressenti. Aprèsdes décennies de luttes et de souffrances,tamazight sera enfin reconnu comme languenationale et officielle dans son propre terri-toire. Cependant, cette reconnaissance sur-vient dans une conjoncture politique et éco-nomique tout à fait défavorable, le pays estentré dans un processus de crise jumelée,ce qui laisse un gout amer à cette victoire.»

Victoire tout de même, mais un mot qu’onn’utilisera pas du côté par exemple d’un despartis politiques nés en partie pour porter larevendication identitaire, comme c’est le casévidemment du RCD dont le présidentMohcine Belabbas a très vite fait de réagir àtravers sa page Facebook sur le projet danssa globalité bien sûr et en particulier sur l’of-ficialisation de tamazight, du moins sa pro-position.

De ce que le successeur de Saïd Sadiappelle la cohésion de la collectivité nationa-le, il estime : «Le point portant officialisation

de la langue amazighe consacre enfin lecombat de plusieurs générations pour unedemande légitime et essentielle pour l’har-monie et la crédibilité des paramètres défi-nissant le cadre devant accueillir notre des-tin collectif. On ne peut pas parler de récon-ciliation lorsque la première langue d’Afriquedu Nord utilisée par des millions de locu-teurs est ignorée par la loi fondamentale dupays. Il reste, cependant, à faire de cetteavancée une pratique effective qui replacela dimension amazighe, langue, culture ethistoire dans la vie publique.

A cet égard, la promulgation de la loiorganique et les termes dans lesquels ellesera formulée doivent retenir l’attention descitoyens.» C’est en fait l’avis le plus partagéparmi les porteurs de la revendication iden-titaire, chez lesquels, il faut le dire, on n’ac-corde que peu, voire très peu, de crédit à unpouvoir que personnifie un homme qui, rap-pelle-t-on, a ouvertement signifié à une par-tie de l’Algérie, lors d’un discours qui plusest à Tizi-Ouzou, qu’il était venu «crever(vos) ballons de baudruche. Le moins quel’on puisse dire c’est que l’on n’a pas lamémoire courte du côté des militants de lacause amazighe».

M. Azedine

AHMED OUYAHIA PRÉSENTE LE PROJET DE RÉVISION DE LA CONSTITUTION

«Ce n’est pas un changement de régime»

Cherif Bennaceur - Alger (LeSoir) - Adopté le 28 décembre2015, l’avant-projet de révision dela Constitution a été présenté hieren conférence de presse par ledirecteur de cabinet à la présiden-ce de la République, AhmedOuyahia.

Basée essentiellement sur laconsolidation de l’unité nationale,la consolidation de la démocratieet le renforcement de l’Etat dedroit, cette révision constitution-nelle constitue selon le directeurde cabinet «une véritable mise àjour du Contrat social national, aumoment où la société algérienneest interpellée par plusieurs défisnationaux et mondiaux».

Ce faisant, Ahmed Ouyahiaconsidérera certes que cette révi-sion est «assez profonde» mêmesi elle ne répond pas aux attentesdes «politiciens». A ce propos, ilrétorquera à l’opposition qui quali-fie la révision constitutionnelle de«non-événement» que toute lasociété a eu latitude à participerou non aux trois rounds de dia-logue organisés depuis 2011,dans la mesure où l’Algérie «abesoin de rassemblement».

Cela même s’il refusera decommenter la participation del’ancien chef de l’AIS, MadaniMezrag, la qualifiant de « non-événement » et considérant que «c’est la presse qui lui a donné del’importance» ! Comme AhmedOuyahia tiendra à observer que«la légitimité des institutionsémane du peuple souverain»,sonner régulièrement le tocsin sur«la vacance du pouvoir n’est pasun programme politique» et que le

président de la République «diri-ge et suit». Pour autant, cetterévision constitutionnelle dont laphilosophie a répondu à «80%»aux avis exprimés par les partispolitiques et personnalités qui ontparticipé aux trois rounds, nemodifie pas la nature du régimepolitique algérien.

«Ce n’est pas un changementde régime», dira le directeur decabinet de la présidence, consi-dérant davantage que c’est «uneamélioration de la démocratie».De même qu’il ne s’agit pas deremettre en question le régimesemi-présidentiel en vigueur enAlgérie depuis 1962 ou d’impulser«une seconde république», unconcept auquel il s’est montréassez réfractaire.

Selon Ahmed Ouyahia, l’avant-projet de révision ne fait qu’«enri-chir» la matrice du texte fonda-mental, «le potentiel constitution-nel» tout en considérant qu’amen-der la Constitution comme en2008 «n’est pas un crime» en soi.Dans cet ordre d’idées, le direc-teur de cabinet considérera que sila non-limitation des mandats pré-sidentiels, adoptée en 2008, sejustifiait par la sollicitude populai-re à l’égard de la personnalité,rôle et œuvre du président de laRépublique, le changementapporté par cet avant-projet derévision et prévoyant la limitations’explique a contrario par le soucide maturer la législation, les liber-tés.

Déjà soumis au débat national(associations, partis politiques...)l’avant-projet de révision constitu-tionnelle sera examiné en Conseil

des ministres durant ce mois de«janvier», précise M. Ouyahia.Dès l’adoption du texte, le prési-dent de la République «saisira»alors le Conseil constitutionnel,indiquera le directeur de cabineten réponse à une question ulté-rieure, en précisant que l’institu-tion devra se prononcer sur lecontenu de l’avant-projet et sur lechoix du mode d’adoption.

Ainsi, si le Conseil constitution-nel constate que les modifica-tions, une centaine étant prévue,ne portent pas atteinte aux rela-tions entre les pouvoirs (exécutif,législatif, judiciaire) et aux équi-libres institutionnels, aux libertésindividuelles et aux droits del’Homme et aux principes de lanation, le projet pourra être adop-té par les deux Chambres duParlement (Assemblée populairenationale et Conseil de la Nation)réunies en congrès.

Mais dans le cas où l’avant-projet touche à ces trois considé-rants sus-cités, il sera considérécomme un texte de loi et il revien-dra alors à l’APN puis au Conseilde la nation de se prononcer,

voire d’apporter des amende-ments. Dans ce dernier, AhmedOuyahia tiendra à préciser que letexte devra être adopté par unréférendum dans les 50 jours quisuivent l’aval du Parlement.

Rétif à se prononcer sur letemps nécessaire au Conseilconstitutionnel pour se prononcer,généralement une dizaine dejours ou deux semaines, le direc-teur de cabinet observe néan-moins que l’adoption définitive duprojet de révision parlementaire,quel que soit le mode choisi,pourrait avoir lieu «à la mi-février».

Ce faisant, le directeur decabinet considérera que le pro-cessus de révision décidé par leprésident de la République eststrictement conforme aux disposi-tions de la Constitution.

De même, il considère que lemode d’adoption parlementaireest opportun dans la mesure oùl’APN est «une institution» dupays et que le président de laRépublique n’a pas vocation àporter atteinte à la crédibilité desinstitutions. Relevant par ailleurs

que l’avant-projet de révisionconstitutionnelle consacre notam-ment la préservation de la pro-priété publique et promeut lacohésion sociale, Ahmed Ouyahiatiendra à lever toutes appréhen-sions quant au bradage du patri-moine public, l’assujettissement«au capital», c’est-à-dire l’oligar-chie, ainsi que la remise en causedes acquis sociaux.

A noter également qu’une dis-position constitutionnelle projetéeprévoit que tout candidat à l’élec-tion présidentielle doit notammentavoir la nationalité algérienne etjustifier d’une résidence perma-nente exclusive en Algérie durantun minimum de dix ans.

Ce que le directeur de cabinetjustifiera par la nécessité pourtout postulant à la magistraturesuprême et intéressé par la gou-vernance du pays d’avoir partagé«le vécu brillant, confortable ouquelque peu compliqué» desAlgériens. Ce qui n’est pas le casde certains candidats à l’électionprésidentielle de 2014 qu’AhmedOuyahia ciblera sans les citernommément.

Relevons également que ledirecteur de cabinet rassurera surl’opportunité de l’institution proje-tée d’une haute instance indépen-dante permanente de surveillancedes élections, en écartant néan-moins toutes velléités de «dessai-sir» l’Etat de ses prérogatives eten arguant du souci d’éviter«l’anarchie».

En outre, Ahmed Ouyahiaindique que le projet de révisionconstitutionnelle consacre le sta-tut de tamazight en tant quelangue nationale et officielle etmet en place, dans cette perspec-tive, une académie algérienne dela langue amazighe.

Une instance formée d’expertset qui aura vocation d’œuvrer àunifier» les différents dialectesdans le domaine de l’enseigne-ment et de la pratique, expliquera-t-il.

C. B.

«Ce n’est pas un changement de régime», assurait hierle directeur de cabinet à la présidence de la République,Ahmed Ouyahia, à propos de l’avant-projet de révision dela Constitution qui est potentiellement prévue à la mi-février. Selon l’avis du Conseil constitutionnel, cette révi-sion devrait être adoptée soit par les deux Chambres duParlement réunies en congrès ou par chacune des deuxChambres et dans ce dernier cas, passer par un référen-dum.

Ahmed Ouyahia lors de la conférence de presse.

Phot

o : N

ewPr

ess

Page 4: LE PROJET DE RÉVISION CONSTITUTIONNELLE DÉVOILÉ La

Le premier aspect, le plus attendu surtoutpuisqu’annoncé depuis de longs mois,concerne le volet politique et la confirmationde la modification de l’article relatif à la limi-tation des mandats présidentiels.

Désormais, le président de la Républiquene sera éligible qu’une seule fois, pour unedurée de cinq années mais doit obéir, c’estune nouveauté là aussi, à une règle qui veutque le candidat puisse justifier d’une «rési-

dence permanente pendant dix ans mini-mum» avant de postuler à la magistraturesuprême. Il devra également attester de l’ori-gine algérienne du père et de la mère ainsique de l’origine exclusivement algérienne deson épouse et enfin n’avoir lui-même jamaisacquis une nationalité autre qu’algérienne.

Le Premier ministre ne sera quant à luinommé qu’après consultation de la majoritéparlementaire et non pas par décision uniquedu chef d’Etat auquel revient cependant ladécision finale. Ce dernier a l’obligation deprésenter annuellement au Parlement la«déclaration de politique générale». Pour sapart, le gouvernement, dont les membresseront nommés après consultation avec lePremier ministre, est chargé de son côté deprésenter son propre plan d’action auParlement. Enfin, ce même Parlement seradestinataire du rapport annuel de la Courdes comptes. Enfin, l’avant-projet de révisionde la Constitution annonce la mise en place

d’une haute instance indépendante de sur-veillance des élections. Une instance perma-nente présidée par une personnalité indé-pendante. «Elle sera composée de magis-trats et de compétences indépendantes choi-sies par la societé civile et aura pour missionde veiller à la transparence des électionsdepuis la convocation du corps électoral jus-qu’à la proclamation des résultats provi-soires.» L’une des grandes annonces faitespar Ouyahia est bien sûr l’introduction detamazight en tant que langue nationale etofficielle. L’avant-projet prévoit également lacréation d’une académie algérienne delangue amazighe «placée auprès du prési-dent de la République». «Elle est chargéeavec le concours des experts de réunir lesconditions de ce nouveau statut.»

Pour répondre à une volonté de renforce-ment de l’Etat de droit, la nouvelleConstitution se veut de procéder désormaisà la «criminalisation des traitements cruels et

dégradants contre les personnes» à «renfor-cer l’indépendance de la justice et la garantiedes justiciables» et, fait important, «la prohi-bition de l’intervention dans le cours de lajustice et la sanction de toute entrave à lajustice». Dans le même cadre, le documentstipule l’obligation de garantir «la protectionde l’avocat pour faire son travail» et instituele «droit d’appel sur les décisions du tribunalcriminel». Enfin, il faut savoir que l’avant-pro-jet de révision de la Constitution introduit parailleurs une somme de nouveautés desti-nées à encadrer la «mutation économique»dont «la régulation du marché et la protec-tion du consommateur», moraliser les pra-tiques et la gouvernance économiques, etenfin la préservation de la cohésion sociale àtravers la réduction des inégalités sociales etrégionales. Et puis surtout, prendre en char-ge les jeunes à travers la création d’un «hautconseil de la jeunesse».

A. C.

Le Soird’Algérie Mercredi 6 janvier 2016 - PAGE4Actualité

L’avant-projet de révision de laConstitution a donc été présentéhier à la presse par le chef de cabi-net du président de la République,M. Ouyahia, lequel s’est adonné,près de deux heures durant, àtoutes les explications sur les nou-veaux éléments introduits. Voici ceque l’opinion doit savoir justementau sujet de ce nouveau texte.

PROCESSUS DE RÉVISION CONSTITUTIONNELLE

Un résultat «dérisoire», selon l’opposition Des partis politiques de l’opposi-

tion s’accordent sur le fait quel’avant-projet de la révision consti-tutionnelle qui a pris beaucoup detemps débouche sur un résultat«dérisoire».

Rassemblement pour la culture et ladémocratie (RCD) : «Le projet de loi por-tant révision de la Constitution vient d’êtrerendu public après une incubation de plu-sieurs années effectuée dans l’opacité sansque l’on connaisse, aujourd’hui encore, lesmodalités d’adoption de ce texte. Sur lefond, le RCD note essentiellement le traite-ment de deux sujets qui concernent la légiti-mité des institutions et la cohésion de la col-lectivité nationale.

S’agissant du premier point de ce projetde révision de la Constitution qui renvoie àla protection du premier des droits ducitoyen : la garantie de voir son choix élec-toral reconnu et respecté, le messageappelle à la clarification et implique la plusextrême vigilance. L’annonce de la constitu-tionnalisation d’une commission de sur-veillance des élections apparaît comme uneoffre en trompe-l’œil, destinée à entretenir laconfusion pour reconduire les méthodes dupassé, ce qui ne répond ni au problème cru-cial de la légitimité des institutions ni, parvoie de conséquence, à la demande de l’op-position.

Le RCD s’est toujours battu pour la miseen place d’une instance de gestion des élec-tions qui aura la responsabilité du processusélectoral du début jusqu’à son ultime phase.Il s’agit de faire, comme ont procédé tous lespays qui sont sortis de l’arbitraire vers ladémocratie, en transférant à cette instancel’ensemble des prérogatives y afférent àtoutes les modalités du scrutin, l’administra-tion lui apportant les moyens logistiques afind’assurer la régularité de la préparation desélections, l’organisation du vote et la procla-mation des résultats. Le deuxième point por-tant officialisation de la langue amazigheconsacre enfin le combat de plusieurs géné-rations pour une demande légitime etessentielle pour l’harmonie et la crédibilitédes paramètres définissant le cadre devantaccueillir notre destin collectif.

On ne peut pas parler de réconciliationlorsque la première langue d’Afrique duNord utilisée par des millions de locuteursest ignorée par la loi fondamentale du pays.Il reste, cependant, à faire de cette avancéeune pratique effective qui replace la dimen-sion amazighe, langue, culture et histoiredans la vie publique. A cet égard, la promul-

gation de la loi organique et les termes danslesquelles elle sera formulée doivent retenirl’attention des citoyens. Le reste du corpusde ce projet de révision est meublé par desannonces caractérisées par des généralitésqui peuvent rester comme autant de vœuxpieux si la volonté politique d’aller vers unetransition effective ne se manifeste pasconcrètement dans la parole et l’actionpubliques.

Répondre positivement dans le textedéfinitif à la demande de mise en placed’une instance de gestion des élections estle premier des tests qui permettra de vérifierles positions et les objectifs de tout un cha-cun».

Nordine Aït Hamouda, membre fonda-teur du RCD : «L’officialisation de la langueamazighe est l’aboutissement d’un combatqui a commencé depuis 1948 à ce jour.Aujourd’hui, je rends hommage à tous lesmilitants qui se sont sacrifiés pour cettecause. Le combat pour tamazight ne peutêtre dissocié du combat pour la démocratie,la justice sociale et les droits de l’Homme.Je suis enfin heureux que les pires ennemisde tamazight, à savoir les députés et lessénateurs, seront obligés de lever leur mainpour voter tamazight langue officielle.»

Yacine Teguia, secrétaire général duMouvement démocratique et social(MDS) : «Le MDS se bat depuis plusieursannées pour une deuxième République etune Constitution qui marque une véritablerupture avec toutes les constitutions qu’aconnu l’Algérie depuis l’indépendance. Lepouvoir n’est pas à la hauteur à la fois desenjeux internationaux et de la menace conti-nue du terrorisme islamiste à laquelle il n’apas fermé définitivement la voie par laréécriture de l’article 2 de la Constitution. Iln’est pas également à la hauteur des luttespour la langue amazighe puisqu’il l’a consti-tuée en langue officielle mais continue àvouloir mettre une démarcation avec l’arabeen la faisant langue officielle d’Etat alors quetamazight n’est maintenant que langue offi-cielle.

Voilà ce qui est présenté comme grandeavancée de ce pouvoir. Malgré lesannonces du renforcement des pouvoirs del’opposition et du Parlement, la principalemenace qui pèse sur le Parlement demeurele pouvoir de dissolution par le Président.Une menace toujours présente contre uneassemblée qui serait récalcitrante.

Il faut une séparation totale des pouvoirsavec le régime semi-présidentiel. Autreaberration : celle comprise dans le préam-bule de la Constitution où l’on veut consa-crer la réconciliation nationale et non pas larésistance au terrorisme islamiste.»

Ali Benflis, président des Avant-gardes des libertés : «Lorsque j’ai étéconvié aux consultations organisées ausujet du projet de révision constitutionnelle,j’ai décliné par deux fois l’invitation parceque je n’étais absolument pas convaincu dela justesse de la démarche adoptée. Jen’entendais pas être un faux-témoin et jen’entendais pas commettre le crime de fauxtémoignage contre mon propre pays en luifaisant croire qu’une révision constitution-nelle suffirait à le faire sortir de l’impassepolitique totale dans laquelle il se trouve. J’aiexprimé ma conviction que la crise de régi-me à laquelle le pays est confronté est d’unetelle gravité et d’une telle ampleur qu’unerévision constitutionnelle serait de nul effetsur les perspectives de son règlement.

A travers ce constat, j’ai voulu signifierque le mal profond dont souffre le pays n’apas pour origine la Constitution mais le sys-tème politique lui-même, un système quisacralise ou violente la Constitution à saguise. Nous sommes face à un systèmepolitique qui a fait son temps et qui a failli.D’où le caractère vital pour le pays d’unetransition démocratique graduelle, ordonnéeet apaisée dont l’élaboration d’une nouvelleConstitution ne serait qu’un élément etqu’une étape. Maintenant que le projet derévision constitutionnelle a été rendu public,il ne m’a inspiré que des réactions attristées.Près de cinq années de perdues pour lepays pour un résultat aussi dérisoire.

Près de cinq années de perdues pour lepays juste pour permettre à un régime poli-tique d’avoir sa Constitution qui ne sera pascelle de la République et qui, en tout état decause, ne lui survivra pas. Près de cinqannées de perdues pour le pays alors querestent intactes la vacance du pouvoir, l’illé-gitimité des institutions et l’accaparement ducentre de la décision nationale par desforces extra-constitutionnelles qui sont aucœur de la crise du régime d’une exception-nelle gravité dont le pouvoir politique enplace s’obstine à détourner les regards denos concitoyennes et de nos concitoyensqui n’en sont pas dupes. Il est triste pour lepays que la Constitution de la République aitété réduite à incorporer une logorrhée politi-cienne sans consistance, sans profondeurde vues et sans cohérence politique ou juri-dique. Il est triste pour le pays que laConstitution de la République soit instru-mentalisée par le régime politique en placeà la seule fin de gagner des sursis et dedurer.

Et il est triste pour le pays que laConstitution de la République ne soit soumi-se à une révision que pour différer l’impératifretour au jugement du peuple souverain àl’effet de résoudre les deux grandes problé-matiques du moment à savoir la vacance du

pouvoir et l’illégitimité des institutions dupays.»

Younes Sabir Cherif, chargé de lacommunication de Jil Jadid : «Le pouvoira reculé et a reconnu l’erreur qu’il a commi-se en 2008 lorsqu’il a révisé la Constitutionet a ouvert les mandats. S’agissant desélections, Jil Jadid a toujours plaidé pourune commission indépendante de gestiondes élections. Or, la commission indépen-dante de surveillance des élections prévuedans l’avant-projet de révision de laConstitution est une commission dont lesmembres seront tous désignés par le prési-dent de la République. Cela démontre quele système a toujours voulu garder les élec-tions sous la coupe de l’administration.Toujours est-il, nous attendons la promulga-tion de la loi organique relative au rôle decette commission et à l’organisation desscrutins pour en juger. Le seul acquis del’opposition est l’accès des partis politiquesau fichier électoral. Aujourd’hui, le régimequi vit une crise de légitimité et de confianceessaye de faire des concessions à l’opposi-tion.»

Mouvement de la société pour la paix(MSP) : «Il s’est avéré que le temps mispour la révision de la Constitution et lesgrandes promesses à propos des orienta-tions réformistes ne constituaient qu’unemise en scène pour occuper la scène poli-tique. Il est apparu que cet avant-projet derévision de la Constitution n’est pas consen-suel et non-réformiste et n’exprime que lesorientations du président de la Républiqueet de son entourage et n’a aucun lien avecles propositions de la classe politique faitespar écrit à la commission présidée parBensalah ni à celles exprimées dans ledocument émanant de la rencontre deMazafran notamment les deux points sui-vants :

1- La continuité du même système poli-tique qui ne ressemble à aucun systèmeconstitutionnel à travers le monde qui per-met au président de la République de gou-verner sans pour autant être responsable, etnie tout le sens de la démocratie et des élec-tions. Un système qui ne permet pas à lamajorité parlementaire de constituer leGouvernement.

2- L’absence d’une disposition proposéepar la classe politique concernant la com-mission nationale indépendante pour l’orga-nisation des élections. Nous réaffirmons àcette occasion, que le problème politique enAlgérie ne réside pas dans les textes consti-tutionnels mais plutôt dans le système poli-tique corrompu et le non-respect des lois dela République.»

Ry. N.

Propos recueillis par Rym Nasri

AVANT-PROJET DE LA RÉVISION DE LA CONSTITUTION

Les nouveautés introduites

Page 5: LE PROJET DE RÉVISION CONSTITUTIONNELLE DÉVOILÉ La

Le Soird’Algérie Mercredi 6 janvier 2016 - PAGE 5Actualité

La Sonatrach devra égalementprocéder à la réhabilitation de com-plexes de GNL d'Arzew et du com-plexe pétrochimique de Skikda. LaSonatrach a décidé, par ailleurs, declasser l'idée du partenariat de selancée seule dans la constructiond'une nouvelle usine d’hydro-crac-king du résidu (fuel-oil) pour traiterles énormes quantités de fuel issuesdes opérations de raffinage de pétro-le. Ce projet traîne depuis plus de dixans pour diverses raisons.

C'est à travers une procédure depré-qualification de bureauxd'études, lancée hier, que laSonatrach a révélé ce programme.Le département de Akli Reminicherche un partenaire qui devraassurer les tâches de conseil, suivien matière d’ingénierie, de contrôlede qualité des travaux, de gestiondes activités de développement et deréalisation des projets en EPC dans

les domaines de la liquéfaction, duraffinage et de la pétrochimie.

Ces bureaux d'études serontdonc sollicités pour accompagner laSonatrach dans cet important pro-gramme.

Selon le document publié par laSonatrach, il est question de réhabili-tation de deux complexes GNLd'Arzew.

Les installations du complexeGL1Z datent de 1977 alors que leGL2Z a été construit en 1981. C'estdire que ces installations ont besoinaujourd'hui d'être rénovées partielle-ment.

Par ailleurs, les responsables del'Aval de la Sonatrach ont décidé deréhabiliter le Complexe Ethylène &dérivés (CP1K), situé à Skikda, qui asubi en 2004 des dégâts importants àla suite de l'explosion survenue auniveau d'un bac de stockage depétrole brut.

Ce complexe pétrochimique estdédié à la production de l’éthylène,du polyéthylène à basse densité, dupolychlorure de vinyle (PVC), de lasoude et de l’acide chlorhydrique(HCL). Sur l'ensemble du programmedes raffineries, au nombre de quatre,la Sonatrach a décidé de lancer lesdeux premières à Tiaret et à HassiMessaoud.

Fin d'une aventureLa nouveauté dans ce program-

me réside dans l'assurance affichéepar la Sonatrach dans le lancementdu projet de craquage de fuel. Aprèsdix ans d'attente d'un éventuel parte-naire pour la mise en œuvre de ceprojet, la Sonatrach a montré cettefois-ci son intention de monter, seule,

ce projet qui permet de craquer lesfuels et augmenter la marge du raffi-nage. L'Algérie est victime des car-tels de commercialisation et du recy-clage des fuels. Cette mafia imposedes prix d'achat qui n'arrangent pasles affaires de la Sonatrach. D'oùcette idée de construire, à Skikda,l'usine de craquage de fuel.

Pour la réalisation de ce projet, laSonatrach a choisi le mode d'élabo-ration d'un feed compétitif qui serasuivi de la réalisation en EPCC duprojet d’hydro-cracking du résidufuel-oil. Un processus assez com-plexe mais parfois efficace, puisquec'est le constructeur même qui élabo-re l'avant-projet détaillé du futur com-plexe.

La phase de présélection desprestataires a abouti au choix dedeux groupements, JGC Japon-Samsung Corée du Sud et HyundaiCorée du Sud-Foster-Weeler Italie.La compagnie espagnole d'enginee-ring, Tecnicas Reunidas, a décidé departiciper seule à cette compétitionqui s'annonce très serrée.

Mokhtar Benzaki

ACTIVITÉ AVAL

Sonatrach dévoile son programmeLa Sonatrach a dévoilé hier une bonne partie de son

programme dans l'activité Aval, notamment à travers lelancement du processus de réalisation de deux nouvellesraffineries à Tiaret et à Hassi Messaoud.

Tout opérateur économique, personne phy-sique ou morale, remplissant les conditionsconformes à la législation et à la réglementationen vigueur peut introduire une demande delicence d’importation d’un produit ou d’une mar-chandise, dont le contingent est ouvert, endéposant auprès de la Direction du commercede wilaya territorialement compétente le formu-laire dûment renseigné à télécharger sur le site

web du ministère du Commerce «www.min-commerce.gov.dz», indique le département deBakhti Bélaïb. Selon la même source, cettedemande doit être accompagnée d’une copiedu registre du commerce, une facture pro formaindiquant le produit, la quantité, la valeur et l’ori-gine du produit, un extrait de rôle, une attesta-tion de mise à jour avec la Cnas et ou Casnos,un questionnaire d’identification de l’opérateur

économique à renseigner (téléchargeable surle site web sus-indiqué). Le dossier completpour chaque produit ou marchandise à importerdoit être déposé au niveau des Directions ducommerce de wilaya territorialement compé-tentes.

La liste des contingents des produits agri-coles et agroalimentaires originaires de l'Unioneuropéenne à soumettre au dispositif deslicences porte, entre autres, sur les animauxvivants de l'espèce bovine, coqs, poules,canards, oies, dindons, dindes et pintades,vivants, des espèces domestiques, les viandesdes animaux de l'espèce bovine, congelées, lespommes de terre, à l'état frais ou réfrigéré, etc.

Le décret exécutif du 6 décembre 2015porte notamment sur la mission du comité inter-ministériel chargé de la délivrance des licences,les modes de répartition des contingents et ladurée de validité de ces licences.

Il indique que les licences d'importationautomatiques sont délivrées par les secteursministériels concernés sur la base d'unedemande accompagnée de documents justi-fiant la conformité des produits selon leur natu-re et la situation juridique des opérateurs éco-nomiques.

Y. D.

LICENCES D’IMPORTATION

Ouverture des contingents des produitsagricoles et agroalimentaires

Salima Akkouche - Alger (LeSoir) - Selon AbderrahmaneBenkhalfa «ce n’est pas parce quele prix du baril du pétrole descendque nous allons reculer devantnotre croissance». Et l’Algérie, dit-il, possède tous les indices qui luipermettront de réaliser cette crois-sance. «Notre indice de dévelop-pement humain est dans le top 20,donc nous sommes parmi les pre-miers et nous sommes égalementen train de passer directement dudéveloppement à la croissance»,a-t-il soutenu hier.

Le ministre des Finances, quis’exprimait hier lors d’une journéed’information sur la loi de financespour 2016 et son impact sur l’en-treprise, organisée par la Chambre

algérienne de commerce et d’in-dustrie (Caci), a indiqué que sondépartement travaille avecd’autres acteurs pour arriver àchanger l’image de l’économie del’Algérie sur le plan internationald’ici la fin de l’année. «Il fautgagner quelques points», recon-naît-il. Selon le ministre desFinances «nous aurons une annéesélective en importation». Il nes’agit pas, dit-il, de priver lesAlgériens de produits d’importa-tions mais le but, c’est de per-mettre aux 15 filières nationalesémergentes de se distinguer.Cependant, avise-t-il, l’émergence«ne doit pas nous laisser aumilieu, car si ces filières ne réus-sissent pas leur émergence, nous

allons avoir un problème de prixpar rapport aux produits dont nousavons maîtrisé l’importation».

Par ailleurs, le président de laCaci qui commente les nouvellesdispositions de loi de finances aindiqué qu’il y a des dispositionsqui sont intéressantes mais insuffi-santes pour les industriels et lesopérateurs économiques qui sou-

haiteraient plus de facilités, notam-ment l’accès au foncier industriel.

Concernant la hausse des prixde l’électricité et du gaz, MustaphaZikara, directeur de la législationfiscale à la direction générale desimports a expliqué que lesménages ne seront pas touchésmais si le citoyen «ordinaire, avecune consommation élevée verraune augmentation, celle-ci nedépassera pas, au pire des cas les10%».

M. Zikara a expliqué que cetteaugmentation ne va pas au budgetde l’Etat mais son but est d’aider àla sauvegarde des entreprises dugroupe Sonelgaz, aujourd’hui endifficulté.

Les nouvelles taxes sur lesvignettes automobiles quant àelles, poursuit-il, vont être verséesau fonds national routier et auto-routier qui s’en servira pour l’entre-tien et la réfection des routes etautoroutes.

S. A.

BOUIRA

Démantèlementd’un réseaude soutien

au terrorismeà Djebbahia

Les éléments de la Gendarmerie nationa-le de la commune de Djebbahia, à 30 kilo-mètres au nord-ouest de Bouira, agissantsur des renseignements fournis par descitoyens, ont réussi, au courant de la semai-ne dernière, à démanteler un réseau desoutien au terrorisme composé de trois indi-vidus.

Selon nos sources, les trois individusdont deux, âgés de 17 et 21 ans, travaillantcomme ouvriers dans un chantier au villagede Benharoun, relevant de la commune deDjebbahia, et le troisième, âgé de 23 ans,travaillant comme transporteur de voya-geurs, ont été appréhendés alors qu’ils s’ap-prêtaient à bord d’un fourgon appartenant autroisième, à approvisionner les terroristes endenrées alimentaires et autres médica-ments.

Pris en flagrant délit et n’ayant pu justifierla destination de la grande quantité de nour-riture retrouvée à l’intérieur du fourgon, lestrois individus ont été conduits à la brigadede la gendarmerie de Djebbahia où ils ontfini par passer aux aveux.

Déférés devant le parquet de Lakhdaria,les trois individus ont été placés sous man-dat de dépôt pour les chefs d’inculpation desoutien au terrorisme et constitution debande organisée.

H. M.

ABDERRAHMANE BENKHALFA :

«Nous devrons changer l’image de l’économiede l’Algérie à l’international d’ici la fin de l’année»

Le ministre des Finances qui reste optimiste quantà la situation économique du pays en dépit de la chutedes prix du pétrole, a assuré que son département tra-vaille beaucoup avec les différents acteurs pour qued’ici la fin de l’année en cours l’image de l’économiede l’Algérie sur le plan international change.

Phot

o : S

amir

Sid

Le ministère du Commerce a annoncé, lundi sur son site internet, l’ou-verture, à compter du 5 janvier 2016 à 8h jusqu’au 26 janvier 2016 à 16h,à l’importation, des contingents des produits agricoles et agroalimen-taires soumis au régime de licences d’importation, au titre de l’Accordd’association avec l’Union européenne, en application des dispositionsde l’article 9 du décret exécutif n°15-306 du 6 décembre 2015 fixant lesconditions et les modalités d’application des régimes de licences d’im-portation ou d’exportation de produits et marchandises.

Benkhalfa annonce une année sélective.

Phot

o : N

ewPr

ess

Page 6: LE PROJET DE RÉVISION CONSTITUTIONNELLE DÉVOILÉ La

Le Soird’Algérie Mercredi 6 janvier 2016 PAGE 7Actualité

Abder Bettache - Alger (Le Soir) -Les questions-pièges posées par l’avocatdu Trésor public à l’attention de l’ex-vice-président de Sonatrach n’ont pu remettreen cause la détermination de ce dernier àrépondre à toutes les questions.

En effet, ses réponses précises etpédagogiques ont plongé l’assistancedans un silence religieux. Les questionsde l’avocat de la partie civile n’ont rienapporté à ce qui a été déjà dit parBelkacem Boumediene lors de sonaudition par le président du tribunal cri-minel. Maîtrisant parfaitement sonsujet, il rappelle aux membres du jurydu tribunal criminel que «son interven-

tion en qualité de vice-président deSonatrach des activités amont durantsix années était conforme à la loi et à laréglementation régissant le groupe».

Mieux encore, il rappelle, en s’expri-mant tantôt en langue arabe, tantôt enlangue française, que «les cadres deSonatrach ont agi d’une manière pro-fessionnelle et conforme aux orienta-tions données par le ministre del’Energie et des Mines et du P-dg dugroupe Sonatrach».

En somme, ce énième passage à labarre du vice-président des activitésamont du groupe Sonatrach a pousséles robes noires à s’interroger si ce haut

cadre du groupe Sonatrach n’était pasvictime d’une cabale judiciaire danscette affaire.

L’autre fait marquant du passage deBelkacem Boumediene à la barre étaitlorsqu’un des avocats de Sonatrach enl’occurrence Me Sellini lui demandait«pourquoi le groupe Sonatrach s’est pré-cipité de conclure des contrats de gré àgré, alors qu’à l’époque, soit en 2005, lasituation sécuritaire était meilleure qu’aumilieu des années 1990».

Dans son franc-parler, BelkacemBoumediene répond : «La situationsécuritaire n’était pas totalement réta-blie. Il y avait des tentatives de sabotagecontre plusieurs installations deSonatrach, à l’image de ce qui s’estpassé à Skikda, à Sidi R’zine et biend‘autres installations jusqu’à l’attaquecontre le complexe gazier deTiguentourine.» Une réponse qui a plon-gé le bâtonnier dans un silence total.

Pour sa part, le procureur de laRépublique a tenté de piéger le mis encause, lorsqu’il lui exhibe une lettre

adressée par le groupe Siemens àSonatrach se plaignant «d’avoir diviséle projet de la télésurveillance en quatreparties». «Je ne suis pas au courant decette lettre et puis, cette société a ledroit de protester. Elle voulait décrochertout le marché», a-t-il répondu.

Hier, les questions-réponses desdifférentes parties concernaient tous lesmis en cause dans l’affaire de l'acquisi-tion d'équipements de télésurveillanceet de protection électronique. La veille,l'ex-directeur du département de la pro-duction à Sonatrach HassaniMustapha, lui aussi impliqué dans cetteaffaire, a été interrogé par le procureurgénéral du tribunal criminel d'Alger surles raisons de la non-résiliation descontrats douteux conclus avec le grou-pe allemand Contel Funkwerk.

Poursuivi pour les chefs d’inculpa-tion de passation de marchés en viola-tion de la législation et du règlement,octroi d'avantages injustifiés au profitd'autrui et dilapidation de denierspublics, l'accusé a répondu qu'il n'avait

aucun pouvoir pour conclure ou résilierces contrats.

Lors de son audition par le présidentdu tribunal criminel d'Alger le jugeMohamed Reggad, il avait affirmé qu'ilavait signé des contrats de gré à gréd'une valeur de plus de 10 milliards dedinars, au lieu de respecter les disposi-tions juridiques réglementaires envigueur tel l'appel d'offres international,«sur ordre» de l'ex-P-dg de Sonatrach.L'accusé a également révélé qu'il avaitété délégué par l'ex-P-dg de Sonatrachpour la signature de trois ou quatrecontrats de gré à gré. La valeur globaledes contrats est estimée à plus de 10milliards de dinars.

L'accusé a également répondu àune question sur le montant des pertessubies par Sonatrach suite à un attentatterroriste, estimé selon lui à 4 milliardsde dollars. Aujourd’hui, il est attendul’audition des mis en cause dans l’affai-re Saipem, une des parties du scandalede Sonatrach 1.

A. B.

PROCÈS DE L’AFFAIRE SONATRACH 1

L’ex-vice-président des activités Amontbouc émissaire du scandale ?

PROJET ALGER MÉDINA

Abdelwahab Rahim annonce la clôturede l’emprunt obligataire le 9 janvier

Belkacem Boumediène, le vice-président des activitésAmont du groupe Sonatrach serait-il le bouc émissaire dansl’affaire relative à la conclusion du marché concernant l'ac-quisition d'équipements de télésurveillance et de protectionélectronique évoqué dans le procès de l’affaire Sonatrach 1 ?La question a été largement évoquée hier parmi ceux quiont suivi de nouveau son passage à la barre.

Younès Djama - Alger (Le Soir) - Unesomme de 2,6 milliards de DA (sur 8 milliards DAescomptés) fut levée auprès des citoyens par lebiais de l’achat des actions du groupe cotées enBourse, et qui ont servi à financer une partie dugrand projet d’Alger Médina.

Il s’agit d’un hôtel 5 étoiles (Hilton), d'unecapacité de 450 chambres ; appartements-hôtelcomposé de deux tours de 20 et 23 étages englo-bant 160 appartements de grand standing d'unesurface allant de 70 à 600m² ; trois tours debureaux d'une superficie utile de près de 100 000m² dont l'Algeria Business Center ; un centre com-mercial «Ardis»; un parc aquatique ; un port deplaisance «Marina Bay». Ce dernier projet a enre-gistré un certain retard en raison de problèmesd’autorisation, déplore Rahim.

«Nous n’avons reçu le permis de constructionde la marina qu’au mois de mai 2015», a-t-il indi-qué tout en assurant que les travaux sontaujourd’hui entamés et la marina sera opération-nelle dans les 27 prochains mois.

Le patron du groupe Dahli s’est félicité de l’ac-cueil qu’a reçu le projet de la part des citoyensaussi bien vivant en Algérie que ceux issus de ladiaspora. Selon lui, l’entreprise fut la première dusecteur privé à se lancer dans un processus definancement avec des obligations cotées à laBourse d’Alger.

Par ailleurs, Abdelwahab Rahim a annoncé quele projet industriel automobile entre le groupeArcofina et le constructeur chinois FAW est «mis aufrigo» dans l’attente d’une meilleure opportunité.

Quant aux raisons qui ont fait que le projetn’ait pas abouti, le P-dg du groupe a souligné queles deux parties n’étaient plus «en phase» avec

ce qui avait été discuté lors de la signature ducontrat en novembre 2013. «Nous avons doncconvenu d’un commun accord de remettre ceprojet à une date ultérieure», a affirmé Rahim quipointe aussi la crise financière qui n’a pasépargné le partenaire chinois. Pour autant, etmême s’il tire un trait sur l’automobile,Abdelwahab Rahim ne compte pas moins enga-ger d’autres partenariats industriels avec des par-

tenaires chinois dont il n’a pas précisé la nature. Le coût de ce projet était, rappelons-le, estimé

à 5 milliards de DA et devait employer quelque 1000 travailleurs. L’objectif fixé, alors, consistait àarriver à créer un tissu de sous-traitance autourde cette usine de montage, avec l’espoir d’at-teindre un taux d’intégration de 40% dans les troispremières années du démarrage de l’usine.

Y. D.

Naouel Boukir - Alger (Le Soir)- L’ambassadeur palestinien, L.Mahmoud Taha Aissa, a tenu desremerciements et des mots de «gra-titude et de reconnaissance pro-fondes» pour le soutien que main-tient l’Algérie, Etat et société civile,pour la cause palestinienne «depuistoujours». Rappelant les positionsparticulièrement «marquantes» duprésident Houari Boumediène.

De plus, il a fermement condam-né «le complot israélien» aspirant à«persuader» l’opinion publique inter-

nationale d’une «existence légitime»et d’une «lutte et résistance palesti-niennes terroristes». Ayant pourobjectif une reconsidération idéolo-gique et historique de son Etat, Israëlveut faire valoir «sa personnalité»sur la scène internationale par saparticipation à des manifestationsculturelles précisément. Ceci sousprétexte de la préservation «d’unedimension culturelle et du patrimoineuniversel». L’ambassadeur a pour-suivi sa déclaration en précisant quece moyen d’action est certainement

«plus menaçant» que l’armement. Le rejoignant sur ce point, Hocine

Zehouane, moudjahid et hommepolitique, a rappelé que «le combatet le boycott du colonialisme israé-lien doit être total». Ceci en revenantsur la thématique principale de larencontre qui se veut un hommageau premier chahid palestinien,Ahmed Moussa, et à MohamedBoudia, martyr de la cause palesti-nienne. Etant son compagnon durantla révolution algérienne et bien aprèscette date, H. Zehouane a rappelé leparcours mouvementé de ce dernier.Pour qui la cause palestinienne a étéspontanément «la continuité» de l’al-gérienne. Surnommé «loup blanc»par la CIA et Israël pour son organi-sation efficace des opérations pales-

tiniennes contre le colon depuis laFrance, lors de la révolution palesti-nienne en 1963. Il a été lâchementassassiné par ces derniers dans savoiture piégée, a ajouté le militant.

Par ailleurs, L. Mahmoud TahaAissa a précisé que le martyre nedoit pas être assimilé à du terrorismecomme «on prétend» mais «lutte etpersévérance pour la récupérationde nos droits les plus absolus».Rappelant, par ailleurs, qu’il n’y aurajamais de place pour le désespoir et«notre résistance se poursuivra jus-qu’à ce que la nation se réveille».Ceci en précisant qu’il s’agit «denotre serment pour la liberté et nosmartyrs» évalués, sans grande préci-sion, à plus de 10 000 depuis 2000.

N. B.

Amel Bentolba - Oran (Le Soir) - Leministre estime que toute parole quis’adresse au cœur sensibilise, a plus dechance d’être rapidement réceptionnée etaura un impact positif. «La parole transmi-se et écrite pour communiquer avec le cer-

veau n’est pas forcément mieux perçue»,dit-il. Intervenant lors de cette conféren-ce, Bouziane Benachour, directeur dujournal El Djoumhouria, dira qu’il esttemps de mettre de l’ordre dans la pro-fession. Il exprimera son inquiétude face

à ce qu’il qualifie de «déluges de com-munication qui nous arrivent du ciel et dela terre, du satellite et des nouveauxcanaux de diffusion de l’information quis’imposent dans nos foyers et dans nosrues sans qu’on ne les y invite.»

Pour l’intervenant, le métier de jour-naliste vit une grave crise d’identité. «Ladémocratisation des télécommunica-tions de l’information, de l’internet etdes réseaux sociaux a bouleversé lemonde, porté un sacré coup à la com-munication traditionnelle, espace ettemps ont été réduits à néant».

Pour Bouziane Benachour, seul leretour aux fondamentaux, la morale,l’éthique et la déontologie peuventassurer l’exercice du métier au serviceexclusif du citoyen et ce, même si, dit-il

«on va nous considérer comme desgens dépassés».

Lors d’un bref point de presse, leministre de la Communication a indiquéque bientôt les journalistes pourrontélire leurs représentants au Conseild’éthique et de déontologie et qui seracomposé de 14 journalistes.

Concernant la carte de presse leministre dira qu’afin de permettre àd’autres journalistes de l’obtenir, le délaia été prolongé. Toujours concernant lacarte de presse qui a bénéficié à destitulaires illégaux, Hamid Grine dira«pour l’heure actuelle je n’ai pas eu depreuves concrètes, il n’empêche quej’ai chargé l’inspecteur général duministère de mener une enquête dansce sens et une plainte sera déposée».

Le ministre estime que ces cas defraudes n’ont rien à voir avec la fiabilitéou non des critères d’attribution «s’il y aun éditeur qui délivre une attestation detravail d’un journaliste à un non journa-liste, il a donc triché».

Dans l’après-midi le ministre s’estrendu au siège du journal ElDjoumhouria qui célébrait son quaran-tième anniversaire d’arabisation dujournal. Durant cette cérémonie, leministre de la Communication a une foisde plus privilégié la langue du cœur, dit-il, à la langue de bois en se remémorantdes anecdotes de son passé de journa-liste, en mettant en avant ce dictonauquel il croit : «Il n’y a pas un grandjournaliste mais un grand journal.»

A. B.

CÉLÉBRATION DE LA JOURNÉE DU CHAHID PALESTINIEN

L’ambassadeur palestinien alerte sur le complot d’Israël

Le P-dg du groupe Dahli (filiale d’Arcofina Holding) spécialisé dans l’hôtel-lerie, les loisirs et l’immobilier, Abdelwahab Rahim, a annoncé hier la clôture,le 9 janvier prochain, de l’emprunt obligataire de «Alger Médina» dont lalevée est intervenue en 2008 avec le remboursement total du capital.

MÉDIAS

Le ministre de la Communication à OranHier, Hamid Grine, ministre de la Communication, a pré-

sidé une conférence-débat ouverte à la presse et auxcitoyens au niveau de la salle de conférences de la mos-quée Ibn-Badis. Le thème retenu étant «Le citoyen a le droità l’information fiable», pour le ministre, la décennie noire aconstruit l’opinion publique sur des bases insensées met-tant en avant la diffamation, le vol, le terrorisme… obtenantainsi une information infondée. «Les journalistes sont res-ponsables de ce qu’ils disent et de ce qu’ils écrivent et toutn’est pas noir dans notre pays», dit-il.

Le forum d’El Moudjahid, en collaboration avec l’as-sociation Maâchal Echahid et l’ambassade dePalestine, a organisé hier une conférence dédiée à laJournée du chahid palestinien durant laquelle biogra-phies, témoignages et révélations se sont succédé.

Page 7: LE PROJET DE RÉVISION CONSTITUTIONNELLE DÉVOILÉ La

Cependant il faut le recon-naître, depuis quelques mois, lecadre de vie des 100 000 habi-tants, connaît d’importantesaméliorations à la grande satis-faction des citoyens.D’importantes opérations de

réhabilitation du réseau routieront été menées telles que lebitumage d’un grand nombre deboulevards, de rues et de ruelles,donnant à la cité l’aspect d’une«ville» où les piétons ont retrou-vé des trottoirs carrelés et desroutes goudronnées sans cre-vasses et sans ornières commepar le passé.L’éclairage public a été rétabli

dans la grande majorité desquartiers, pourtant la communene dispose que de 2 camionsnacelles dont un est en pannedepuis des mois pour une piècedu système de levage défectueu-se qui demeure introuvable,selon l’affirmation du maire.S’agissant de l’enlèvement

des ordures ménagères, tout lemonde a pu constater que le ser-vice fonctionne mieux avec desmoyens très réduits, en l’occur-rence le nombre restreint desbennes tasseuses et une majori-té d’agents qui émargent au filetsocial. Le manque de personnel,selon les responsables de lamunicipalité, vient de s’aggraver

avec un départ massif d’em-ployés qui ont pris leur retraiteauxquels il faudra ajouter uneautre vingtaine qui ont déposéleurs demandes de départ, soitune quarantaine en tout, qui nesont pas remplacés.Les élus locaux espèrent que

les postes devenus vacantsseront pourvus assez vite parl’autorité de tutelle pour éviterd’importantes perturbations dansle fonctionnement des services.Pour ce qui est des moyens

mécaniques, l’APC est en attented’une livraison imminente de 2camions citernes et de 5 bennestasseuses ce qui lui permettra deprocéder à l'enlèvement desordures dans les quartiers où leservice n’est pas effectué.On rappellera ici que la com-

mune de Khemis Miliana est laseule, peut-être, parmi les 1 541communes du pays, qui ne pos-sède pas de siège, le noyauadministratif fonctionnant depuisdes décades dans un anciensupermarché délabré qui datedes années 1940, avec des ser-vices éparpillés çà et là à traversla ville.A ce sujet on notera qu’il a été

entamé depuis plus de 5 annéesla construction d’un siège moder-ne, qui a coûté quelque 23 mil-liards de centimes, mais qui est à

l’heure actuelle inachevé, et oùdéjà fonctionnent tant bien quemal, faute d’espaces, les ser-vices de l’état civil, des CNI, descartes grises, et de biométrie,récemment inclus mais quin’avaient pas été prévus, ser-vices introduits tout récemmentpar le ministère de l’Intérieur.Ce siège doit être impérative-

ment achevé et occupé parce qu’ila déjà été l’objet de vols de maté-riaux. Pour cela, il faut une enve-loppe de plus de 5 milliards de cen-times pour finir les aménagementsintérieurs et extérieurs, l’installationdes ascenseurs, des équipements,du groupe électrogène....Selon des responsables de

l’APC, ces 5 milliards de cen-times ne représentent que lamoitié environ de l’enveloppesouhaitée. En attendant, les ser-vices municipaux fonctionnentdans des conditions peu relui-santes il faut le dire.

Cependant pour la communeen général et pour l’APC en parti-culier, il demeure un grand défi àrelever, celui de la liquidation dudéveloppement anarchique quigangrène tout le centre de la villeet la couverture bétonnée del’oued Boutane qui traverse la villedu nord au sud, couverture oùs’installent des centaines et descentaines de commerçants venantde toutes parts et de toutes lesrégions donnant un spectacle cau-chemardesque de la ville.Pour réaliser cette éradica-

tion, la wilaya en collaborationavec l’APC a construit 6 marchésde proximité pouvant accueillir518 commerçants. Cependant,dès l’annonce de l’ouverture deces marchés des centaines defaux commerçants qui ont déser-té les autres communes sontvenus s’installer sur les places etsont même arrivés à glisser leursnoms dans les listes de recense-

ment, avec la complicité et lelaxisme de certains respon-sables, dit-on. Pour entériner cette pratique

mafieuse, plus de 200 décisionsd’occupation des locaux ont étéétablies. Ces décisions, à la suite des

enquêtes menées par les ser-vices spécialisés qui selon cer-taines sources ont mis au jour leclientélisme, le laxisme et lagabegie de certains élus, ont étéannulées par l’autorité de tutelle,mais l’APC, à ce jour, n’a pasencore entériné ces annulations. On ne cache cependant pas

que la liste des bénéficiaires deces locaux sera établie selon descritères objectifs et selon despriorités, «que les intrus aillentexercer leurs commerces dansleurs communes où ils résident,faute de quoi nous allons encou-rager l’exode et le dépeuplementde ces communes, que ces intrusne pourront bénéficier de locauxque dans le cas où les commer-çants objectivement éligiblesseront satisfaits et seulementaprès si les capacités d’accueil lepermettront», nous a-t-on dit.Lors de l’entretien que nous a

accordé le président de l’Exécutifde l’APC, nous avons apprisqu’un programme pour la réhabi-litation totale de 10 écoles pri-maires de la ville a été décidé,lequel programme sera financéen partie par le budget de la com-mune et le reste par leProgramme de développementcommunal, le PCD.

Karim O.

Le Soird’Algérie Mercredi 6 janvier 2016 - PAGE 8Régions

CADRE DE VIE À KHEMIS MILIANA

Nette amélioration mais beaucoup reste à faire

RELIZANE

Des mesures en faveur des SDF

La commune de Khemis Miliana, chef-lieu de daïra, laplus peuplée des 36 communes de la wilaya, depuis long-temps est confrontée à une dégradation du cadre de vie, untissu routier urbain délabré, une distribution d’eau potableparcimonieuse et aléatoire, un éclairage public défaillantqui plonge des quartiers entiers dans le noir dès la nuittombée, et surtout un manque d’hygiène et un état de salu-brité désastreux qui lui ont valu l’étiquette, de la part d’unancien responsable, de «la ville la plus sale du monde».

Lancée en étroite collabora-tion avec les services de laProtection civile, la direction desAffaires sociales et du Croissant-Rouge algérien, l’opération deramassage des SDF a ciblé plu-sieurs quartiers du centre-ville,les alentours d’El Graba, les envi-rons du siège de la Sûreté de lawilaya et autres endroits, ceci àtravers toute la wilaya de

Relizane, a-t-on appris. Menéeconformément à un programmed'action de la DAS, l'action quis'inscrit dans le cadre de la soli-darité avec les personnes dému-nies touche des hommes et desfemmes. Les SDF ont été transférés

vers Diar Er-Rahma où desrepas chauds leur ont été servisdurant leur séjour. Du côté des

services d'intervention, cesramassages sont menés suite àun travail de terrain lequel portesur l'identification et le recense-ment des personnes sans domi-cile fixe. Un plan d'action spécial, por-

tant sur le recensement de cespersonnes livrées à elles-mêmes,est mis en place pour assurer debons résultats lors de la cam-pagne menée généralement avecles éléments de la Protection civile d'Oran et les services desécurité. A. Rahmane

Une vingtaine de personnes sans domicile fixe (SDF) ontété reconduites à Diar Er-Rahma, au cours de cette semaine,par les éléments de la Sûreté de la wilaya de Relizane, selonun bilan transmis hier par la cellule de communication.

L’ALERTE A ÉTÉ DONNÉE PAR LEURS PARENTS DE ANNABA

Une douzaine de jeunes portés disparus en mer

Avec la multiplication des tentatives d’émigrationclandestine de jeunes en ce dernier mois de l’an-née 2015, les craintes de disparition en mer se sontmalheureusement vérifiées avec l’alerte donnée, cedernier lundi, par des parents inquiets relative à ladisparition d’une douzaine de leurs enfants. Selon des sources proches de ces familles, les

jeunes candidats à la Harga qui auraient pris la merde la plage de Oued Bagrat, commune de Seraïdi,dans la nuit de vendredi à samedi, n’ont plus donnésigne de vie depuis. Ils s’étaient entassés dans uneembarcation artisanale qui devait les débarquer surles côtes Sardes (Italie), destination habituelle desharraga de la région Est du pays. Ces derniers sont

majoritairement de la commune d’El Bouni, wilayade Annaba. Un incessant et inhabituel va-et-vient a été

observé devant les demeures de quelques-uns deces jeunes dans la journée d’hier mardi. D’habitude, ceux qui échappent à la surveillance

accrue des gardes-côtes et passent à travers leursmailles, dès qu’ils mettent pied à terre, annoncent àleurs proches et amis leur arrivée sur les côtesNord de la Méditerranée. Ce qui n’a pas été fait parles jeunes d’El Bouni, quatre jours après leur aven-ture en mer. Augmentant ainsi les craintes quant àleur disparition en mer.

A. B.

ÉclaircissementsRéagissant au compte-rendu sur la visite du ministre de

l’Energie à Annaba, paru dans notre précédente édition, la directionde la distribution de Annaba nous a adressé les éclaircissementssuivants :- Aucun financement n’a été accompli avec la SDE Direction de

distribution Annaba pour l’alimentation de ce site.- L’aménagement et la viabilisation du site non concrétisés.- Construction des génies civils des postes de distribution public

(MT/BT) et leurs implantations non réalisés par les opérateursconcernés (OPGI-AADL-ENPI).Ces actions sont considérées comme nécessaires pour tout nou-

veau raccordement.Le Directeur de distribution

Réponse aux éclaircissementsde la Sonelgaz Annaba

Réagissant à la déclaration du responsable de Sonelgaz relativeà l’absence de financement pour le raccordement de plusieurs mil-liers de logements prêts à être distribués à leurs bénéficiaires aupôle de Draâ Errich, le wali de Annaba, Youcef Cherfa, avait affirmédevant le ministre et la délégation présente au port de Annaba lorsde la visite de la centrale turbines à gaz : «Nous disposons de plusde 3 milliards de dinars dédiés à ce pôle. Durant ces deux der-nières années, nous avons sollicité, à maintes reprises, laSonelgaz pour le raccordement sur le réseau gaz et électricité de6 000 logements à attribuer, cela n’a pas été fait. Cela fait 4 moisqu’on me répète que le ministre n’a pas signé la convention alorsque j’ai 23 000 logements à réceptionner. C’est un important préju-dice financier dont est victime l’OPGI. Je ne peux pas attendreplus.» Nous n’avons donc fait que rapporter textuellement lesdéclarations du chef de l’exécutif de la wilaya de Annaba.

Le Soir d’Algérie

Phot

o : D

R

Page 8: LE PROJET DE RÉVISION CONSTITUTIONNELLE DÉVOILÉ La

A la poissonnerie de la villequi est bien fournie en presquetoutes sortes de poissons, lesprix ont pris de l’envol dès ledébut de cette semaine ; jugezen, la crevette royale à 3 000 DAle kilo, le pageot royal à 1 000DA, la dorade à 1 600 DA, lemerlan à 1 500 DA, le rouget deroche à 1 500 DA, le petit rougetà 800 DA et la liste est encorelongue, sans omettre notammentla sardine qui était, il n’y a pas silongtemps l’un des plats abor-dables par excellence pourtoutes les couches sociales, estdevenue par la force des choses,un produit inaccessible pour lespauvres.

La mercuriale des prix de lasardine affichait lundi dernier 600DA le kilo, donc le moins que l’onpuisse dire est que ce poissonn’est guère à la portée de tout lemonde. Voulant connaître sonpoint de vue sur cette haussesubite des prix du poisson, ledirecteur de la pêche et des res-sources halieutiques de la wilayaa avancé que la pêche est uneactivité qui se vit au rythme dessaisons, donc, pour le mois dejanvier c’est la basse saison etqu’il y a peu de poissons, consé-quence de cette hausse des prix.

Concernant l’augmentation duprix du gasoil, il a déclaré qu’uneétude est en cours par le ministè-

re pour une détaxe du gasoil auprofit des pêcheurs et des agricul-teurs et qu’en outre, son ministè-re ne lésine pas sur les moyenspour développer davantage le

secteur de la pêche et de l’aqua-culture puisqu’il accorde des cré-dits d’exploitation et d’investisse-ments à des taux d’intérêt zéropour assurer l’autosuffisance.

Ces crédits sont estimés entre5 à 10 millions de DA pour lespêcheurs et 30 à 100 millions deDA pour les investisseurs enaquaculture. A. B.

Dans un bilan annuel rendu public parla Protection civile de Mila, il est fait men-tion de 19 467 opérations d’interventions,effectuées par ses différentes unitésréparties à travers la wilaya, dont 1 416relatives aux accidents de la route, faisant50 morts et 1 776 blessés.

Dans 8 139 autres interventions, leséléments de la Protection civile ont pu

évacuer vers les hôpitaux et autres struc-tures de santé, 6 666 malades et 1 628blessés, alors que 7 420 diverses inter-ventions ont permis de secourir 599 per-sonnes, transporter 56 dépouilles mor-telles vers la morgue et l’extinction de 1121 incendies déclarés, enregistrant 36cas de brûlures de différents degrés.

A. M’haïmoud

Le Soird’Algérie Mercredi 6 janvier 2016 - PAGE 9Régions

LE GASOIL ET LA HAUSSE DES PRIX DU POISSON

Colère des patrons de pêche à Mostaganem

Faisant un état des lieux au niveau du port de pêche etde plaisance de la Salamandre, un des patrons de pêcheaffirme que : «Le carburant représente 80% des chargesd’un bateau et la première des choses à décider était desubventionner le prix du gasoil pour les pêcheurs, car iln’est pas facile de débourser quotidiennement pour descentaines de litres de gasoil sans savoir si la pêche serabonne ou pas, et il nous arrive le plus souvent de rentrerbredouilles surtout en période hivernale.» Ce sont lesmandataires et autres intermédiaires qui ont annoncé defacto la couleur en élevant les prix du poisson.

Des sources émanant dupremier responsable de ladaïra de Aïn-Beida , unelocalité située à 25 kilo-mètres à l'est du chef-lieu dewilaya, nous confirment ladistribution de plus d'un mil-lier de lots de terrain à bâtiret de plus de 700 logementsde type sociaux locatifs.

Le chef de daïra nous aprécisé que la commissionchargée d'étudier les dos-siers et composée dereprésentants élus desdeux communes appuyéepar des représentants de lasociété civile des trois com-munes, Aïn-Beida, Berriche

et Zerg, a déja préparé uneesquisse préliminaire deplus d'un millier de citoyenssusceptibles d'en bénéfi-cier.

D'autre part, les mêmesmembres des commissionsont déjà entamé l'étude desdossiers des postulants auxlogements sociaux. Pourles deux autres communes,les listes des bénéficiairesde logements sont ficelées,M. Touati nous préciseraqu' une autre liste d'attribu-tion de logements à Aïn-Beida est en cours etconcernera près de 600unités, celle-ci vient après

celle distribuée il y a deuxmois et qui a touché 648citoyens.

Les mêmes sourcesnous font part de quelque 8000 demandes de loge-ments restées en instanceen dehors des dossiersdéposés ces deux der-nières années. Pour ce quiest des lotissements à bâtir,dont le nombre pourraitatteindre un millier, le chefde daïra nous préciseraque les demandes quidépassent les 14 000 pro-posées à l'étude sont sou-mises au contrôle à l'échel-le nationale.

Pour la commune deZerg, le chef de daïra nousprécisera que la liste de 80logements sur un total de850 demandes venait defaire l'objet d'une publica-tion et les délais réglemen-taires de recours ont expiré

avec «zéro» recours ; cettecommune connaîtra, elleaussi une attribution de 180lots de terrain à bâtir.

Les mêmes sources, etconcernant la commune deBerriche, nous informentque 1 100 dossiers dedemande de logementvenaient de faire l'objetd'une étude qui s'est soldéepar une liste provisoire de240 bénéficiaires, cette listese trouve au niveau desservices de la Wilaya avantqu'elle soit proposée aucontrôle au niveau des dif-férents services.

M. Touati nous a ajoutéque le bourg de Bir Rougaâaura lui aussi un lotisse-ment de 160 parts ainsiqu'un quota de 12 loge-ments sociaux.

Moussa Chtatha

OUM-EL-BOUAGHI

Prochaine distribution de logementset de lots de terrain

M. Touati Abdelouaheb, chef de daïra de Aïn-Beida que notre journal a contacté, nous a pré-cisé que les commissions de daïra ainsi que lescommissions de Berriche et de Zerg, les deuxcommunes que comptent la daïra, sont sur lepoint de libérer des enquêtes concernant leslogements sociaux et les lots de terrain à bâtir.

Phot

o : D

R

CHLEF

Vol dans une mosquéeLe quartier Hay Essalem du chef-lieu a été le théâtre du vol d'un coffre contenant

de l’argent provenant de la zakat et entreposé dans une mosquée. Ce voleur a été surpris en flagrant délit de subtiliser des chaussures de sport au

sein du même lieu de culte. Après le dépôt d'une plainte émanant du comité de lamosquée, les services de sécurité ont réussi à arrêter le voleur qui est un repris dejustice de 35 ans et qui n'est pas à son premier larcin.

Il a été présenté au procureur de la République près le tribunal de Chlef. Il a étéplacé en détention jusqu'à son procès.

Medjdoub Ali

GUELMA

Les habitants de Aïn Tahmimine protestent

contre le non-raccordementau gaz naturel

Des habitants de la localité de Aïn Tahmimine, dansla commune de M'djez Sfa (daïra de Bouchegouf), ontbloqué lundi le tronçon de la RN 16, reliant les wilayasde Guelma et Souk-Ahras, en signe de protestationcontre le retard dans le raccordement de cette agglo-mération au réseau de gaz naturel.

Ce mécontentement a atteint son paroxysme,quand des jeunes de cette localité avaient installé desbarricades composées essentiellement de pneus etdes troncs d'arbres, provoquant de longues files d'at-tente d'automobilistes sur cet axe routier très fréquen-té, a indiqué une source bien informée.

Les protestataires sont restés campés sur leur posi-tion jusqu'à hier matin, ils ont même bloqué le tronçonqui relie Hammam N'bails à l'agglomération d'El Megfelqui a servi d'échappatoire pour les automobilistes, cequi a provoqué une intervention des forces sécuritairesqui ont réussi à dégager la voie.

Noureddine Guergour

BILAN ANNUEL DE LA PROTECTION CIVILE

1 416 accidents de la route en 2015 à Mila

Page 9: LE PROJET DE RÉVISION CONSTITUTIONNELLE DÉVOILÉ La

Le Soird’Algérie Contribution Mercredi 6 janvier 2016 - PagE 10

L’ Administration Obama et les cinqpuissances qui l’ont accompagnéedans la gestion du problème du

nucléaire iranien se sont montrées plus intelli-gentes et efficaces que le gouvernement israé-lien et les milieux républicains américains quipiaffaient d’impatience d’attaquer l’Iran pourtuer dans l’œuf la présumée menace nucléairequ’il représentait. Les 5+1 ont obtenu quel’Iran renonce définitivement au supposé voletmilitaire de son programme nucléaire, qu’iltransfère en Russie les tonnes d’uranium déjàenrichi, qu’il réduise le nombre de ses centrifu-geuses, qu’il adapte son réacteur à eau lourded’Arak aux besoins exclusifs d’un usage civil etqu’il accepte le contrôle inopiné de ses instal-lations. C’est à partir de l’exécution pleine etentière de ces conditions, consignées dansl’Accord du 14 juillet et de la vérification de leureffectivité par les experts de l’AIEA, que lessanctions économiques seront progressive-ment levées à partir de ce mois.

Qu’a gagné de son côté l’Iran au termed’une décennie de palabres, de sanctions etde négociations ? Rien. Il est retourné à lasituation d’avant ce feuilleton qui a fait passerle monde par des pics de tension dangereuxavec la remarque que ce pays atypique adépensé des dizaines de milliards de dollarsdans la poursuite d’un objectif interdit par lesconventions internationales, mais surtout parla loi du plus fort, et perdu des centainesd’autres milliards au titre du manque à gagnergénéré par les sanctions dont il attend encorela levée. Il est redevenu un acteur ordinairedes relations internationales et se prépare àcommercialiser de nouveau son gagne-paindans une conjoncture marquée par un excé-dent de l’offre sur la demande qui a déjà faitchuter les cours du baril de pétrole de moitié.D’ennemi de l’Occident, la théocratie chiite estcurieusement en train de se muer en l’un deses plus importants partenaires dans le Golfe. Qu’est-ce qui explique un tel revirement ?

On se demande si l’Iran lui-même le sait, s’ilest en mesure de faire la part des choses entresa propre volonté et celle des autres, Israël etl’Occident, qui sont habitués à planifier desstratégies des décennies avant que leurseffets n’apparaissent clairement aux Arabes etaux musulmans, comme on l’a vu avec lesaccords Sykes-Picot (mai 1916) et la déclara-tion Balfour (novembre 1917). A s’en tenir aux seuls aspects visibles,

l’Iran est en train de changer de politique vis-à-vis de l’Occident dont il se rapproche à grandevitesse et auquel il a ouvert son économie enéchange de la fin de sa mise en quarantaine etavec l’espoir d’accéder prochainement auxtechnologies industrielles et aux équipementsmilitaires nécessaires à la modernisation deson économie et de son armée et dont il aurgemment besoin pour régler de vieuxcomptes avec ses voisins arabes et sunnites,des comptes qui remontent à l’époque desquatre premiers califes. Si, comme disent lesFrançais, «un tiens vaut mieux que deux tul’auras», il est plus urgent de combattre unennemi proche qu’un ennemi lointain qui, enl’espèce, n’existe pas. L’Iran n’a d’ennemisque ses voisins musulmans. C’est à cettelogique et à ces objectifs que semblent corres-pondre les nouveaux choix stratégiques ira-niens dont nous avons vu au cours de la der-nière décennie les signes avant-coureurs auLiban, en Irak et en Syrie. Lorsque Barak Obama est arrivé à la Mai-

son-Blanche en 2008, un de ses objectifsmajeurs était de réaliser un rêve qu’aucunprésident avant lui n’a pu réaliser, l’indépen-dance énergétique. Avec l’accord sur lenucléaire iranien et la liquidation physiqued’Oussama Ben Laden, c’est ce que l’histoire

retiendra de ses deux mandats. Les Etats-Unis sont devenus l’un des principaux produc-teurs mondiaux énergétiques grâce au déve-loppement des technologies d’extraction dupétrole et du gaz de schiste qui les ont placésdans le rôle de régulateur de l'offre et lademande à leurs conditions. Qui dit indépendance énergétique améri-

caine dit autonomie de son principal fournis-seur traditionnel, la monarchie saoudienneavec laquelle le président Roosevelt a passéen février 1945 à bord du navire du croiseurQuincy, sur les eaux du canal de Suez, unpacte en cinq points pour soixante ans : éner-gie à «prix modéré» en échange d’une clauseaffirmant que «la stabilité de la péninsule Ara-bique fait partie des intérêts vitaux des Etats-Unis». Ce pacte qui a résisté à tous les chocset contre-chocs pétroliers a connu sa premièrefêlure en 2001, lorsqu’il s’est avéré que lamajorité des terroristes à l’origine des attentatsdu 11 Septembre étaient des Saoudiens.

La confiance n’était plus étanche. Les ser-vices de renseignement américains et occi-dentaux se sont mis à s’interroger sur ledouble jeu saoudien vis-à-vis du terrorismeavant et après le 11 Septembre et sur les liensde la famille régnante avec le mouvementsalafiste inspirant le djihadisme. A partir de là, ce pays qui rebutait déjà pour

le statut fait à la femme et les exécutions ausabre sur la place publique passait pour unecouveuse d’idées terroristes et donc unemenace internationale plus ou moins avouée.Dès lors, pour les Américains comme pour lereste de l’Occident, le problème de la dépen-dance énergétique se compliquait d’un problè-me sécuritaire auquel il fallait trouver discrète-ment mais rapidement une parade.Au regard de l’opinion publique occidentale

la théocratie iranienne, héritière d’une vieille etrespectable civilisation, est plus présentable etfréquentable que la théocratie saoudiennedevenue difficilement compatible avec lesvaleurs universelles. Elle n’est plus vue commeun régime islamique mais comme un régimearchaïque, fonctionnant au profit d’une famillerégnante sans base sociale ; un Etat tribal,archaïque et non un peuple moderne à l’instarde la société iranienne corsetée mais vivace,dynamique et pratiquant une certaine démo-cratie ; elle repose essentiellement sur lespétrodollars et l’activisme d’un corpsd’«homme de religion» inféodé à la dynastierégnante et véhiculant des idées d’un autreâge. Elle ne saurait représenter l’islam sunnitedans une stratégie mondiale. Le rôle seraitmieux tenu par la Turquie.En diplomatie, il est parfois recommandé

de ne pas faire le simple geste suffisant àmontrer l’oreille, mais d’effectuer délibéré-ment le long détour reproché aux imbécilespour brouiller les pistes. Le recours à l’optionmilitaire contre l’Iran a été étudié sous tousles angles par l’administration Obama puisabandonné car les évolutions stratégiquessouhaitées impliquaient un Iran fort, viable età même de remplir le rôle attendu de lui pourfaire d’une pierre cinquante coups : être leprincipal protagoniste de la guerre mondialeintra-islamique qui introduirait le chaos dansla cinquantaine de pays à majorité ou à forteminorité islamique. Quel meilleur castingpour arriver aux buts visés par la stratégie dereformatage du Moyen-Orient, et au-delà,que les deux théocraties respectivement chefde file du sunnisme et chef de file du chiismepour entraîner l’ensemble du monde musul-man dans une mêlée qui engloutira les uns etles autres ? Les musulmans ont été au siècle dernier

les supplétifs inconscients des guerres déci-dées à leur insu par les puissances qui prési-

daient à l’ordre mondial. Ils sont en ce débutde troisième millénaire les exécutants incons-cients de leur autodestruction. Il n’y a plusqu’eux au monde pour s’entretuer en se préva-lant chacun du soutien de leur Dieu commun.A peine l’imam chiite et non moins sujet saou-dien Nimr a-t-il été exécuté par les autoritéssaoudiennes sous l’accusation de terrorismeque le guide suprême de la révolution iranien-ne, l’ayatollah Khamenei, a déclaré devant unparterre de religieux, d’autant plus sûr d’êtreexaucé qu’il est censé être infaillible: «Sansaucun doute, le sang de ce martyr versé injus-tement portera ses fruits et la main divine levengera des dirigeants saoudiens.» La «fitna-l-qobra» de Siffin qui a divisé les

rangs de l’islam en chiites et sunnites est entrain de se réveiller après un sommeil dequatorze siècles. Dans les mosquées chiites,on maudit de nouveau le «gardien des Lieuxsaints de l’islam», et dans les mosquéessunnites le «guide suprême» iranien, chacuntenant l’autre pour un authentique kafer(apostat). Et comme il y a presque partoutdes chiites et des sunnites, les haines vontse propager dans les populations, les pays,les quartiers et susciter de nouvelles etdurables haines.L’Arabie Saoudite, Bahreïn et le Soudan

ont déjà rompu leurs relations diplomatiquesavec l’Iran. Des bombes ont explosé à Bagh-dad dans deux mosquées sunnites. D’autresbombes, véhicules piégés et attentats-suicidene tarderont pas à suivre dans les prochainsjours et mois dans d’autres pays, conduisant àdes affrontements récurrents entre chiites etsunnites comme on s’y est habitué en Irak, auPakistan, en Afghanistan, au Liban et en Syrie.La Turquie n'y échappera pas. L'ensemble dumonde musulman sera pris dans une spiraled'autodestruction sous le regard et avec lesencouragements discrets d'Israël et de l'Occi-dent, sans oublier la Russie. Ce sera le chaos,la destruction des infrastructures et la consoli-dation de haines stupides qui dureront tout aulong du nouveau millénaire.Ce sera une guerre moyenâgeuse sans

enjeux, sans objectifs et sans résultats positifspour aucune partie ; une guerre d’extermina-tion réciproque menée par des clergés avecdes armes de destruction modernes ; on vas’entretuer, se détruire mutuellement avec desarmes occidentales, israéliennes, russes ouchinoises et des crédits alloués par lesbanques des mêmes pays ; ce sera une guerrereligieuse aveugle, impitoyable, raciale, eth-nique et tribale ; une guerre de gueux, de fauxdévots, de bigots, d’arriérés économiques etculturels ; une guerre qui ne sera gagnée parpersonne car les mêmes fournisseurs veille-ront à ce qu’aucun belligérant ne manqued’armes et de munitions autant d’années ou dedécennies qu’il le faudra. L’Iran et l’Irak se sont fait la guerre pendant

huit ans (de 1980 à 1988) entraînant la mortd’un million de personnes de chaque côté sans

qu’aucun des deux ne l’ait formellementgagnée ou perdue. Les chefs de file du sunnis-me et du chiisme qui prétendent tous deuxdescendre du Prophète par Ali et Fatimaimplorent chacun Allah de détruire l’autre.Chacun croit ingénument que Dieu est à sescôtés car tous deux ont été nourris par le «îlmal-qadim» dont la vision de Dieu, bâtie sur lesdonnées remontant aux premiers temps del’apparition de l’islam, postule qu’Allah est der-rière toute «kabira» et «saghira». Que va-t-il se passer concrètement ? Com-

ment Dieu va-t-il faire ? Sur la base de quelscritères va-t-il décider de pencher d’un côté oude l’autre car ils ne peuvent pas avoir raisontous les deux, l’un est forcément dans son droit

et l’autre dans son tort ? Le plus probable estque tous les deux soient dans leur tort. Maiscelui qui gagnera pensera naturellement tenirla victoire d’Allah, plaçant l’autre dans uneposture confuse. En mars 2006, j’écrivais en conclusion à

mon livre L’islam sans l’islamisme ces lignes(début de citation) : «L’actualité mondiale estdominée en ce début d’année par les remousqui agitent le monde musulman : affronte-ments sanglants entre chiites et sunnites enIrak, images télévisées montrant des foulesmusulmanes défilant dans les rues pourdénoncer les caricatures du Prophète, interro-gations soulevées par la victoire électorale deHamas en Palestine, déclaration d’officiels ira-niens faisant savoir qu’en cas d’agressioncontre leurs installations nucléaires ils pertur-beraient le marché pétrolier et utiliseraientleurs missiles de longue portée, pressions surla Syrie, refus du Hezbollah libanais de renon-cer à ses moyens militaires, dopage moral dumouvement islamiste embusqué dans les paysarabo-musulmans dans l’attente d’électionsrégulières qui lui donneraient imparablementla victoire… Ces évènements sont-ils lessignes patents d’une «renaissance» ou unefois encore la désolante étendue séparant«l’infini du désir» du «très fini de la réalité»dont parle Nietzsche ? Annoncent-ils un Islamen symbiose avec le monde ou les signesavant-coureurs d’un affrontement généraliséentre lui et l’Occident ? Les musulmans doivent prendre conscien-

ce que leurs faiblesses sont en eux et qu’ils neles surmonteront que par une profonde et réel-le réforme intellectuelle et politique. Ce dont ilsmanquent avant tout, c’est d’une très forterésolution d’être, d’une puissante détermina-tion à devenir quelque chose qui compte,d’une volonté civilisationnelle comme cellequ’affichent avec intelligence le Japon, laChine et l’Inde. C’est cette volonté qui, lors-qu’elle repose sur la légitimité politique, leconsensus social et des méthodes ration-nelles, est à la base du succès.

Au lieu de se cacher à tout propos derrièreDieu ou de l’impliquer dans leurs maladresseset leurs erreurs de jugement selon le modusoperandi de la pensée traditionnelle, au lieu dedéverser leurs émotions et leurs impuissantescolères sur les plateaux de télévision ou dechauffer à blanc les foules par les procédéshabituels de la «boulitique», les musulmans engénéral et les Arabes en particulier devraientse dépêcher d’engager ces réformes quiferaient enfin d’eux ici-bas des nations respec-tables à tout point de vue. Et ces réformes nedoivent pas consister à passer des pratiquesdespotiques tramées dans le secret des palaisà l’«anarchie hurlante de la rue» (p. 526-527).

N. B.

Les musulmans ont été au siècle dernier les supplétifs inconscientsdes guerres décidées à leur insu par les puissances qui présidaientà l’ordre mondial. Ils sont en ce début de troisième millénaire lesexécutants inconscients de leur autodestruction. Il n’y a plusqu’eux au monde pour s’entretuer en se prévalant chacun du

soutien de leur Dieu commun.

Comment Dieu va-t-il faire ? Sur la base de quels critères va-t-ildécider de pencher d’un côté ou de l’autre car ils ne peuvent pasavoir raison tous les deux, l’un est forcément dans son droit et

l’autre dans son tort ? Le plus probable est que tous les deux soientdans leur tort. Mais celui qui gagnera pensera naturellement tenir

la victoire d’Allah, plaçant l’autre dans une posture confuse.

Par Nour-Eddine [email protected]

Conflit irano-saoudien : de quelcôté va pencher Allah ?

Page 10: LE PROJET DE RÉVISION CONSTITUTIONNELLE DÉVOILÉ La

Le Soird’Algérie Mercredi 6 janvier 2015 - PAGE 11Monde

Voisin et allié traditionnel deRiyad, le Koweït est devenu le cin-quième pays arabe à rompre ou àréduire ses relations avec laRépublique islamique d'Iran, aprèsl'Arabie Saoudite, Bahreïn, lesEmirats arabes unis et le Soudan.

Le Koweït a rappelé son ambas-sadeur pour protester contre lesattaques contre les missions diplo-matiques saoudiennes en Iran à lasuite de l'exécution du chef religieuxchiite saoudien Nimr al-Nimr samedien Arabie.

La chaîne de télévision saoudien-ne El-Akhbariya a annoncé hier enmilieu d'après-midi que tous lesmembres de la mission diplomatiquesaoudienne qui étaient en poste enIran avaient regagné Riyad.

Le Conseil de coopération duGolfe (CCG), qui réunit les sixmonarchies de la région et dont seulOman n'a pas réagi aux évènements,a convoqué une réunion extraordinai-re de ses chefs de la diplomatiesamedi à Riyad pour discuter «desconséquences de l'attaque» contreles représentations saoudiennes enIran.

Dimanche, ce sera au tour desministres arabes des Affaires étran-gères de se réunir au Caire.

Le Premier ministre turc AhmetDavutoglu a proposé hier l'aide deson pays pour «apaiser» les ten-sions. «Nous sommes prêts à fairetous les efforts nécessaires pourrésoudre les problèmes» entre Riyadet Téhéran, a-t-il dit.

Téhéran a minimisé hier l'effetdes annonces de l'Arabie Saoudite etde ses alliés arabes, affirmant quec'est Riyad qui pâtira le plus de la

situation. «La rupture des relationspar l'Arabie Saoudite et ses vassauxn'a aucun effet sur le développementde l'Iran», a affirmé MohammadBagher Nobakht, le porte-parole dugouvernement iranien.

Cette escalade entre les deuxrivaux chiite et sunnite est suivieavec une profonde inquiétude par lacommunauté internationale qui craintqu'elle n'accentue encore la déstabi-lisation et les conflits du Moyen-Orient. Washington, Moscou et lespays européens les ont appelés aucalme.

«La crise dans les relations entrel'Arabie Saoudite et l'Iran est trèspréoccupante» et pourrait entraîner«une série de conséquencesnéfastes dans la région», a mis engarde l'ONU.

Réuni lundi soir à New York, leConseil de sécurité a égalementexprimé «sa profonde inquiétude»après les attaques antisaoudiennesen Iran. Il a demandé à Téhéran de«protéger les installations diploma-tiques et consulaires et leur person-nel» et de «respecter pleinement sesobligations internationales» à cetégard.

L'Arabie Saoudite avait demandéinstamment au Conseil de condam-ner le saccage de ses missionsdiplomatiques, qui constituent une«violation grave des Conventions deVienne», selon son ambassadeur àl'ONU Abdallah al-Mouallimi.

La mission iranienne à l'ONUavait exprimé quant à elle les«regrets» de Téhéran et promis de«prendre les mesures pour que detels incidents ne se reproduisentpas».

La déclaration du Conseil n'a faiten revanche aucune mention del'exécution de Nimr al-Nimr, exécutéavec 46 autres personnes condam-nées pour «terrorisme», dont lamajorité pour des attentats attribuésau réseau terroriste sunnite Al-Qaïda. Le président iranien HassanRohani a de nouveau réagi hier enaffirmant que l'Arabie Saoudite nepouvait pas répondre «aux critiquesen coupant des têtes». «J'espèreque les pays européens qui réagis-sent toujours aux questions liées auxdroits de l'Homme feront leurdevoir», a-t-il ajouté.

L'Iran fait partie des pays qui exé-cutent le plus de condamnés à mortavec l'Arabie Saoudite, la Chine et

les Etats-Unis. L'exécution de Nimral-Nimr a provoqué des mouvementsde colère dans le monde chiite,notamment à Téhéran, où 3 000 per-sonnes ont manifesté lundi en huantla famille régnante d'ArabieSaoudite. L'ambassadeur saoudien àl'ONU a affirmé que la rupture desrelations avec l'Iran n'empêcheraitpas Riyad de «continuer à travaillerdur pour soutenir les efforts de paixen Syrie et au Yémen» et quel'Arabie participerait notamment auxprochains pourparlers de paix sur laSyrie, prévus en principe à partir du25 janvier à Genève sous l'égide del'ONU. L'Iran est avec la Russie leprincipal allié de Damas, alors quel'Arabie Saoudite soutient l'opposi-

tion syrienne. Dans ce contexte, lemédiateur de l'ONU pour la SyrieStaffan de Mistura a eu hier à Riyaddes entretiens séparés avec desdiplomates et des représentants del'opposition syrienne. Il doit se rendreensuite à Téhéran puis à Damas enfin de semaine. La mission de M. deMistura s'annonce particulièrementardue. Car, «pour obtenir une résolu-tion politique en Syrie, il faudrait queles Etats clés qui soutiennent chaquecamp fassent des concessions réci-proques, et poussent leurs alliéssyriens à faire de même», expliqueNoah Bonsey, expert del'International Crisis Group. Or «leschoses évoluent dans le sens inver-se».

CRISE IRANO-SAOUDIENNE

Inquiétude grandissante chez la communautéinternationale

La communauté internationale s'inquiète de plus enplus de l'aggravation de la crise entre l'Iran et l'ArabieSaoudite, qui s'est étendue hier avec la décision duKoweït de rappeler son ambassadeur à Téhéran.

La télévision iranienne a montré hier les images d'unenouvelle base souterraine contenant des missiles d'uneportée de 1 700 kilomètres, sur fond de tension avec lesEtats-Unis qui envisagent des sanctions liées au pro-gramme balistique de Téhéran.

Sur les images diffusées par la télévision d'Etat Irib, leprésident du Parlement Ali Larijani est vu en train de visi-ter une base souterraine où sont entreposés différentstypes d'engins, dont des missiles Emad.

La télévision n'a pas révélé la localisation de cettebase souterraine.

L'Iran avait effectué au moins un essai réussi de cetype de missile en octobre et, selon des experts del'ONU, cela constituait une violation d'une résolutiondatant de 2010 interdisant l'utilisation par l'Iran de mis-siles balistiques de peur qu'ils ne soient dotés d'une têtenucléaire. L'Iran a toujours nié chercher à se doter de l'ar-me nucléaire et affirme que ses missiles ne sont pasconçus pour supporter une telle bombe.

M. Larijani a indiqué que le Parlement soutiendraitlors de la présentation prochaine du plan quinquennal, lerenforcement du programme balistique souhaité par leprésident Hassan Rohani. Ce dernier avait dénoncé jeudiles «interventions hostiles et illégales» des Etats-Unis quivenaient d'annoncer une nouvelle série de sanctionséconomiques par la suite suspendues-liées à deuxrécents essais de missiles par l'Iran. Il avait ordonné àl'armée d'intensifier son développement de missiles et deprendre toutes les mesures nécessaires pour lancer denouveaux programmes s'ils permettaient d'améliorer ladéfense du pays. La télévision d'Etat avait déjà montréen octobre, peu après l'essai d'un missile Emad, desimages d'une base souterraine remplies de missiles,l'une des nombreuses dont affirme disposer l'Iran à tra-vers tout le pays. «Nous manquons d'espace pour stoc-ker nos missiles», a déclaré vendredi le général HosseinSalami, numéro deux des Gardiens de la révolution,armée d'élite de la République islamique d'Iran.

ARMEMENT

L'Iran dévoile une nouvelle basesouterraine de missiles

Page 11: LE PROJET DE RÉVISION CONSTITUTIONNELLE DÉVOILÉ La

Le Soird’Algérie Mercredi 6 janvier 2016 - PAGE12

Des camionsà 1,5 millionde dinars

Le projet d’assemblage de camions de lamarque chinoise JAC se concrétise de plus en plus.Une cérémonie de signature du protocole d’accordentre les représentants du groupe JianghuaaAutomobile Corporation (JAC) et la société EminAuto aura lieu demain jeudi et permettra ainsi le lan-cement des travaux de réalisation de ce complexe.

Implantée dans la nouvelle zone industrielle deTamazoura, près de Aïn Témouchent, cette unités’étend sur une superficie globale de 34 ha etemploiera dès son entrée en service 270 tra-vailleurs et passera à 450 emplois 5 années plustard. Selon les déclarations du wali, le coût de ceprojet atteint le montant de 8,243 milliards DA dont5,4 pour la partie montage.

Cette 20e unité de montage d’Emin Auto à tra-vers le monde sera édifiée en moins de quinzemois, a déclaré son chef de projet lors de la présen-tation de sa fiche technique récemment au wali.

Au début, cette chaîne de montage produira 10000 véhicules utilitaires par an, un volume qui seraporté, à la 10e année, à quelque 100 000 véhi-cules/an, a-t-on indiqué.

Le représentant d’Emin Auto a expliqué que cetinvestissement portera sur le montage de camionsJAC provenant de Chine, qui seront cédés à 1,5million DA l’unité, contre 2,5 millions DA, actuelle-ment.

PROJET JAC/EMIN AUTOCela s’est passé en 2015L’ année qui vient de s’écouler a

vu le déroulement d’une séried’événements qui ont marqué

le secteur de l’automobile en Algérie etdans le monde.

Cahier des chargeset recomposition

Chez nous, c’est incontestablementla mise en application des nouvelles dis-positions du cahier des charges et lesmesures décidées par le gouvernementpour endiguer la saignée des importa-tions qui a profondément marqué lemonde de l’automobile et qui a vu sur-tout les ventes chuter de près de 34% etannoncer inévitablement une recomposi-tion prochaine du marché local.

L’offensive Renault

C’est du jamais vu dans l’histoire dela firme au losange. Renault a été ensuper forme cette année, multipliant lesprésentations et lancements : Espace,Kadjar, Kwid, Talisman, Mégane… Unrythme presque trop soutenu, qui devraitporter ses fruits en matière de ventes en2016. Bonne nouvelle : cela ne va pass’arrêter, avec l’arrivée en 2016 du nou-veau Scénic et d’un grand SUV.

DieselgateLe fait marquant à l’international res-

tera bien sûr le «Dieselgate», ou l’affaireVolkswagen, qui a défrayé la chronique.

C’est la publication des chiffres de pollu-tion par un média américain qui entraînaune recherche qui décela que les véhi-cules VW utilisaient un logiciel de trichepour passer les normes anti-pollution.L’empire vacillera, mais ne cédera pas,jusqu’en décembre, ou VW se rétractedans un communiqué pour dire que fina-lement, juste quelques véhicules pol-luent plus que de raison. Et celui quiétait prêt à s’installer sur la premièremarche du podium des constructeursdevra finalement encore une fois cédersa place à Toyota.

La sportivité chez Peugeot

Chez Peugeot, plus que les nouveau-tés, c’est le sport qui a dominé. La 308installée, le logo GTI a refait surface,avec une voiture quasi parfaite, aussibelle que performante. La 208 GTI s’estfait une place au soleil toute seule, et arappelé à beaucoup que Peugeot, il y aquelques années, c’était un lion capablede sortir ses griffes. La 308 R hybridearrive avec une flopée d’autres modèles.

Fiat, retour en force

La marque italienne Fiat revient enforce avec la renaissance de la Tiposous une nouvelle architecture et le lan-cement d’une nouveauté pour le groupe,en l’occurrence le nouveau pick-upappelé Fullback et qui ne dissimule nul-lement sa similitude avec une référencedu segment, le japonais L200 deMitsubishi.

Toyota, domination tous azimuts

Pour Toyota, c’est le renouvellementde son mythique Land Cruiser, qui a étéprésenté récemment au Salon de Dubai.Un changement substantiel et unembourgeoisement certain. Une montéeen gamme qui semble répondre à uneattente précise de la clientèle de larégion du Moyen-Orient. Mais c’est aussil’arrivée de la nouvelle Prius dans sa 4e

génération. Si l’architecture générale n’apas beaucoup évolué, on constate enrevanche une évolution qualitativeremarquable et une volonté claire duconstructeur japonais de dominer encoreplus le segment des véhicules hybrides.

Mercedes, luxe et raffinementComme à l’accoutumée, Mercedes

mise sur le luxe et le raffinement avecl’arrivée de la S coupé et le retour de laS cabriolet. La Classe A de son côtés’est payé un bain de jouvence salutaire,tandis que la Classe C s’est offert lesservices d’un coupé. Une flopée debaroudeurs de ville débarquent avec lanouvelle nomenclature, et le best-sellerClasse E s’annonce comme un grandcru.

«Camion de l’année» pour Iveco

La nouvelle gamme Iveco Eurocargovient d’être élue «International Truck Ofthe Year 2016», prix résultant d’un votedes 25 principaux journalistes euro-péens du poids lourd représentant 25magazines européens. Ce prestigieuxtitre a été remis à M. Pierre Lahutte, pré-sident d’Iveco, lors du dîner de gala quis’est déroulé à la Chambre de commer-ce de Lyon (France). Avec pas moins de101 voix, l’Iveco Eurocargo est arrivé entête des votes, devant les Renault C &K, suivis du nouveau Ford CargoConstruction. Selon les règles del’«International Truck Of the Year», larécompense annuelle est attribuée auxvéhicules commercialisés dans les 12mois précédents, dont le lancement acontribué à une amélioration notable dutransport, basé sur différents critères,tels que l’innovation technique, leconfort, la sécurité, la maniabilité, laconsommation, l’empreinte environne-mentale et le coût total d’acquisition.

L.S.A.

A udi Algérie, membredu groupe Sovac,annonce dans un

communiqué le prolonge-ment de la garantie offerteaux clients qui passe ainside 3 ans ou 100 000 km à 4ans de garantie ou 120 000km avec une assistance surmesure, et ce, pour toutecommande effectuée à partirdu 2 janvier 2016.

Les véhicules Audi, préci-se encore le communiqué,sont garantis contre toutdéfaut de matière ou defabrication durant la périodede garantie, à compter dujour de la livraison.

Cette garantie prévoitl’élimination sans frais, maind’œuvre et/ou pièces derechange d’un défaut signa-lé par le client et/ou constatépar un atelier du réseau AudiAlgérie pendant la durée decette dernière.

La peinture des véhiculesest également garantie pourla même durée, couvrantainsi la réfection totale oupartielle de la peinture selonles standards du construc-teur en excluant les dom-mages provoqués par l’envi-ronnement tels que lesretombées chimiques, ani-males ou végétales, sable,

sel, projection de gravillons,grêle et autres facteurs exté-rieurs.

Concernant l’assistanceAudi, les clients Audi bénéfi-cient à présent d’une assis-tance passant de 3 ans ou100 000 km à 4 ans ou 120000 km (le premier des deuxtermes atteint) avec un ser-vice 24h/24 et 7 jours/7.

En cas de panne, de cre-vaison ou de n’importe quelautre imprévu qui peut sur-venir sur le véhicule en cir-culation, le client devra com-poser le 021 98 60 10, à finde bénéficier d’une largepalette de prestations.

Prolongement de garantie AUDI ALGÉRIE

PORSCHE

Les ventes ennette croissanceDans un communiqué de presse,

diffusé quelques jours avant la fin del’année, la marque germaniquePorsche annonce un bilan de vente ennette croissance par rapport à l’annéeprécédente. La firme basée à Stuttgartvient de passer un cap symbolique etinédit pour elle : la barre des 200 000ventes au cours d'une année. Le bilanfinal de 2015 sera même encore plusflatteur, puisqu'entre le 1er janvier et le30 novembre, très exactement 209894 voitures ont été livrées dans lemonde, soit une hausse de 24% parrapport à la même période de 2014.Fin décembre, la marque devraitdépasser les 220 000 immatricula-tions. Porsche indique qu'il atteint unobjectif avec plusieurs années d'avan-ce. Les puristes grinceront des dentsen découvrant que plus de la moitiédes Porsche vendues sur la planètesont des SUV. Rien d'étonnant, lamarque explosant tous ses records deventes depuis le lancement duCayenne en 2002. Le grand 4x4 rested'ailleurs le best-seller de la firme,avec environ 68 000 ventes. Mais lepetit frère Macan aimerait bien luiprendre ce statut ! A noter que lafamille Porsche va s'agrandir d'ici la finde la décennie avec une berline 100% électrique.

Phot

os :

.DR

Page 12: LE PROJET DE RÉVISION CONSTITUTIONNELLE DÉVOILÉ La

Le Soird’Algérie Sports Mercredi 6 janvier 2016 - PAGE13

Phot

os :

DR

FOOTBALLJS KABYLIE

Un mini-stage de 5 jours à Algerpour «remobiliser les joueurs»

Un mini-stage programmépour permettre au staff techniquede «remobiliser les joueurs etégalement de les éloigner de lapression», selon le présidentMoh-Chérif Hannachi. Eliminé dela Coupe d’Algérie, le club cheraux Kabyles est en train de fairele plein en terme de recrutementpour tenter de terminer le cham-pionnat dans une «place hono-rable». Actuellement, la JSKoccupe la 11e place avec 18points soit à 3 points du 3e relé-gable occupé par le CSC, le pro-chain adversaire des Canaris enchampionnat.

Ferhani : «Je suis là pour apporterun plus à l’équipe !»

Houari Ferhani est désormaiscanari pour 30 mois, soit jusqu’àla fin de la saison 2017/2018.Après plusieurs jours de tracta-tions, le latéral gauche du RCArbaâ a pu être libre à la faveurde l ’ intervention de la

Commission de règlement deslitiges (CRL) de la Fédérationalgérienne de football (FAF).Ferhani, avec cinq de ses ex-coéquipiers ont eu gain de causevis-à-vis de la direction du RCA,et sont désormais libres de toutengagement. Juste après la déci-sion de la CRL, le défenseurinternational des U23 a tout desuite paraphé son nouveaucontrat avec la JS Kabylie pour lasuite de la compétition et plusencore. «J’ai signé un contrat detrente mois en faveur de la JSK.J’avais donné mon accord àHannachi depuis un bon momentet j’ai tenu ma parole (...) Je suislà pour apporter un plus à l’équi-pe, par la suite, je devrai songerà l’EN A. Je suis un internationalolympique, c’est tout à fait nor-mal que je pense aux Verts», adéclaré le néo-défenseur del’équipe des Canaris qui devraitrejoindre ses nouveaux cama-rades à l’hôtel Samitel, leur lieu

du regroupement depuis hier.Ferhani est la 2e recrue du clubkabyle après Billel Mébarki, letransfuge de l ’ASM Oran.Hannachi compte égalementrecruter d’autres nouveaux élé-ments avant la clôture du merca-to hivernal le 15 janvier courant.D’ailleurs, Hannachi annonce lasignature imminente de

Harrouche et de Yettou. «Unechose est sûre, on a promis debons joueurs cet hiver à nos sup-porters et on est en train de fairele maximum pour réussir notrerecrutement», a indiquéHannachi qui promet que «l’équi-pe reviendra en force lors de laphase retour du championnat».

Ahmed Ammour

l Après avoir entamé la préparation de la phase retour austade de Tizi-Ouzou, la JS Kabylie est depuis hier en mini-stage àZéralda, ouest d’Alger, pour une période de 5 jours avant deretourner à nouveau au stade du 1er-Novembre pour peaufiner sapréparation avant la 16e journée du championnat de la Ligue 1Mobilis.

USM ALGER

Meftah s’en sortavec un match de

suspensionSuspendu jusqu’à audition lors de la

réunion de la commission de disciplinedu 23 décembre, à l’issue de la ren-contre USMA-MCA comptant pour lamise à jour de la 11e journée du cham-pionnat de la Ligue 1 Mobilis, et aprèsl’avoir auditionné et «suite à l’examendes pièces versées au dossier», la CDde la LFP décide d’infliger une suspen-sion d’un match au joueur de l’USMAlger, Mohamed Meftah, pour «contes-tation de décision et une amende de 50000 DA». Ainsi, le défenseur usmiste,absent lors de la dernière sortie de sonéquipe face à l’USMB comptant pour la15e journée du championnat de L1, adéjà purgé sa suspension et devraretrouver sa place dès la 16e journéeface au NA Hussein-Dey.

Ah. A.

CR BELOUIZDAD

Fin de stagesur une victoire

en amicalLe CR Belouizdad a clôturé son

stage hivernal d’une semaine àTlemcen par une victoire en amicalface à l’équipe de Nedroma (0-2). Butsde Nemdil (10’) et Izghouti (57’). Aprèsavoir réalisé un match nul, en amical,dimanche, face à la formation deHennaya (1-1), les capés du technicienfrançais Alain Michel sont rentrés àAlger hier pour poursuivre leur prépara-tion pour le match des 16es de finale dela Coupe d’Algérie samedi 9 janvierface à l’ES Sétif au stade du 8-Mai-1945 de Sétif. Deux rencontres ami-cales qui ont permis au staff techniquedu CRB de donner du temps de jeu àtout l’effectif. Et si le stage s’est déroulédans de bonnes conditions, selon lecoach belouizdadi, ce dernier risque deperdre Chebira et Cherfaoui pour laprochaine sortie du Chabab en couped’Algérie pour cause de blessures. Lestaff technique espère les récupérerd’ici samedi. Ah. A.

Quand Slimaniappréciait

LewandowskiIl y a quelques années, lors d’un

match de Champions League entre leBayern de Munich et Malaga, l’avant-centre munichois et international polo-nais, Robert Lewandowski avait inscrit unbut de toute beauté. Lancé dans le dosdes défenseurs espagnols, Lewandowskiavait pris de vitesse toute l’arrière-gardeadverse et en arrivant face au gardien, ill’effaça d’une balle piquée avant de larécupérer et de la mettre au fond desfilets malgré le retour de l’arrière-central«Malaguenô». Le lendemain, nousavions rencontré Islam Slimani au stadedu 20-Août au cours d’une séance d’en-traînement du CRB. Il avait apprécié lechef d’œuvre de l’attaquant Bavarois etnous lui avions posé la question :«Seriez-vous capable d’inscrire un telbut ?». Réaliste, Slimani avait eu cetteréponse : «Sur du tartan comme celui-ci,c’est impossible. Il faut du gazon naturelpour réussir un tel petit lob. En Europe,peut-être que je pourrais le faire.»Depuis, Slimani s’est retrouvé dans unbon championnat européen et même s’iln’a pas (encore) réalisé le même exploittechnique, on peut dire qu’il est en trainde s’affirmer comme l’un des meilleursbuteurs du Vieux Continent.

H. B.

CS CONSTANTINE

Didier Gomez : «Meghni sera notre joueurprovidentiel durant la phase retour»

l L'entraîneur franco-por-tugais du CS Constantine (Ligue1 algérienne de football) DidierGomez Da Rocha a estimé queMourad Meghni devrait être «lejoueur providentiel» lors de laseconde partie de la saison,alors que l'ancien internationalalgérien est à l'arrêt pour causede blessure.

«Je tiens toujours aux ser-vices de ce joueur talentueux.J'estime qu'il devrait être notrejoueur providentiel lors de laphase retour, pour peu qu'il récu-père bien de sa blessure. Je nepeux pas avancer la date de sonretour à la compétition, mais çareste un joueur important pournous», a affirmé le coach duCSC.

Le milieu offensif âgé de 31ans, victime de blessures à répé-tition depuis 2010, n'a plus jouéavec le CSC depuis le match àdomicile contre l'USM Blida (1-1),le 22 octobre dernier, dans lacadre de la 9e journée du cham-pionnat. Il s'agit de la premièreexpérience de Meghni enAlgérie, après avoir évoluéjusque-là notamment à Bologne,la Lazio de Rome (Italie) et auQatar (Umm-Salal, Al-Khor, etLekhouiya).

Engagé par le club constanti-nois l'été dernier alors que lejoueur était resté inactif pendantdeux saisons, Meghni a fait,jusque-là, de rares apparitionsavec l'effectif constantinois. Auterme de la phase aller, le CSCoccupe la peu reluisante 13e

place au classement avec 16

points, devançant d'une seuleunité le premier relégable, le RCRelizane. Le club de Cirta s'estfait éliminer en 32es de finale dela Coupe d'Algérie par son voisindu MC El-Eulma (1-0 a.p).

L’absence d'argent retarde l'arrivéede Mokdad

Le CS Constantine n'a pasréussi à conclure sa premièretransaction du mercato d'hiveravec le milieu de terrain offensifdu MC Alger (Ligue 1)Abdelmalek Mokdad en raison deses diff icultés f inancières, aappris l'APS hier auprès du clubde Ligue 1 algérienne de football.Mokdad, qui s'est entendu laveille pour rejoindre le CSC àtitre de prêt pour six mois, aexigé une avance sur salairespour parapher son contrat, alors

que la trésorerie de la formationde l'Est bute sur des problèmesénormes dans ce registre, préci-se la même source. Mokdad quiavait rejoint le «Doyen» l'été der-

nier en provenance du RC Arbaân'a pas bénéficié d'un temps dejeu assez conséquent qui lui per-met de continuer l'aventure avecle club de la capitale.

ES SÉTIF

Al-Shabab Essaoudi engage Benyettou Le club saoudien d'Al-Shabab (Div. 1 de foot-

ball) a annoncé hier l'engagement officiel pourdeux années de l'attaquant Mohamed Benyettou,meilleur buteur de l'ES Sétif, champion d'Algérieen titre. La direction d'Al-Shabab, via sa page offi-cielle sur Twitter, a indiqué qu'outre Benyettou,elle a également recruté le meneur de jeu brési-lien, Kamilo Farias. Benyettou était attendu hier àRyadh pour débuter sa nouvelle aventure avec leclub de la capitale saoudienne. L'attaquant de 26ans avait rejoint l'Entente en 2014 pour un contratde deux saisons en provenance du MC Oran(Ligue 1-Algérie). Sous les couleurs sétifiennes, lejoueur a inscrit 15 buts en 56 apparitions, toutescompétitions confondues. L'ESS devrait bénéficierde 700 000 dollars en guise d' indemnités,apprend-on de ce club. Durant l'intersaison,

l'Entente a enregistré déjà le départ de deux deses joueurs au Golfe. Il s'agit de Farid Mellouli (Al-Qadissiya-Arabie Saoudite) et d'Akram Djahnit(Al-Arabi-Koweït).

Page 13: LE PROJET DE RÉVISION CONSTITUTIONNELLE DÉVOILÉ La

Le Soird’Algérie Sports Mercredi 6 janvier 2016 - PAGE15

Phot

o : D

R

FOOTBALLABDERAHMANE MEHDAOUI (ENTRAÎNEUR DU CABBA) :

«Nous avons encore toutes noschances pour accéder»

l En optant pour le CABBA,Abderahmane Mehdaoui, l’ex-sélectionneur, champion dumonde avec l’EN «militaires»,n’a pas choisi la facilité et pourcause, les Bordjiens traversentune sérieuse crise financière etleur retour parmi l’élite semblecompromis. Pourtant le néo-coach de «Babya» croit à l’acces-sion, comme il le confirme danscet entretien.

Le Soir d’Algérie : LeCABBA est classé à la huitièmeplace à six points du premierclub qui accède. Quel est votreobjectif avant la phase«retour» ?

Abderahmane Mehdaoui :L’objectif demeure l’accessionmalgré les difficultés du clubnotamment sur le plan financier.Je pense que nous avons encoretoutes nos chances pour jouerl’accession et il est encore permisde rêver.

Même si le CABBA vient deperdre son gardien internatio-nal des U20 au profit de l’ESSet que Attafen et Zerrouki veu-lent partir ?

Il est vrai qu’en cas de départde ces deux éléments, cela ne vapas arranger mes affaires. C’estvrai qu’il y a des difficultés maisau même titre que pas mald’autres formations de Ligue 2. Ily a tout de même une administra-tion qui a pris l’engagement derégler la situation et on va essayerd’avancer.

Croyez-vous que vous avezun effectif capable de jouer l’ac-cession ?

Oui, moi je dis que nous avonsun bon groupe capable d’accédermais à condition que les joueurssoient motivés en étant régulari-sés financièrement.

On reproche au CABBAd’avoir une direction défaillan-te. Qu’en dites-vous ?

En toute sincérité, à chaque

fois que je rencontre le présidentou les autres dirigeants, je consta-te qu’ils font tout pour essayerd’améliorer la situation.

Est-ce que le fait d’avoir étéentraîneur national puis cham-pion du monde avec l’EN «mili-taires» a incité les dirigeants àfaire plus que d’habitude ?

Mon arrivée a peut-être fait dubien et je dois dire que j’ai été trèsbien accueilli, mais quel que soitmon passé, je ne peux rien fairetout seul. J’ai senti que les condi-tions financières commençaient às’améliorer, mais moi j’insistepour que tout le monde soit régu-larisé.

Les finances pourraientvenir des industriels de larégion. Ont-ils été sensibili-sés ?

D’après ce qu’on m’a dit, il y aune action de sensibilisation qui aété entreprise auprès de tousceux qui aiment le CABBA et quipeuvent aider le club qui possèdeune bonne infrastructure où l’onpeut effectuer du bon travail.

Vous aviez drivé le MC Saïdaen début de saison et aujourd’huile CABBA. Que pensez-vous duniveau de cette Ligue 2 ?

Pour certains matchs, j’aiconstaté que le niveau était bon etce n’est pas un hasard si la télévi-

sion a commencé à retransmettredes rencontres cette saison. Il y ade bons joueurs et de bonneséquipes. En tout cas, il y a de l’in-térêt avec des stades qui font leplein.

Vous êtes actuellement enstage à Chlef, mais le premiermatch amical prévu a été annu-lé. Pourquoi ?

Tout simplement parce que lesclubs de la région n’étaient pasdisponibles. De toute façon,comme on n’est plus concernéspar la Coupe d’Algérie, on est làpour travailler et on a encore letemps de trouver des sparring-partners.

Vous êtes un enfant duRuisseau. Comment expliquez-vous le fait que des écolescomme l’OMR ou le RCK soienten voie de disparition ?

Au rythme où l’on va, et si detels clubs ne sont plus financéspar l’Etat, ils vont atteindre le fondet ne pourront plus assurer ce rôlede formation qui était le leur.

Quand vous retrouvera-t-onà la tête d’un grand club deLigue 1 ?

Pour le moment, je suis auCABBA qui mérite de revenir enLigue 1. J’ai travaillé à plusieursniveaux et je vais là où le métierm’appelle.

Propos recueillis parHassan Boukacem

USM BEL-ABBÈS

Signatureimminentede Yalaoui

L'attaquant Nabil Yalaoui, libéré parle RC Relizane (Ligue 1 Mobilis, Algérie)est en route pour l'USM Bel-Abbès où ildevrait s'engager dans les prochainsjours, a appris l'APS hier auprès de ladirection du leader de la Ligue 2 algé-rienne de football. C'est le nouvel entraî-neur de l'USMBA, Abdelkrim Benyellès,qui a conseillé d'engager ce joueur pourdevenir la deuxième recrue des gars dela «Mekerra» après avoir tout concluavec le meneur de jeu Abou KacemHadji (ex-MO Béjaïa), ajoute la mêmesource. Yalaoui avait rejoint le RCR,nouveau promu, l'été dernier en prove-nance du CRB Aïn Fekroun. Il avait éga-lement porté les couleurs du MC Alger(Ligue 1) et du WA Tlemcen (Div. ama-teur), le club de sa ville natale.

JSM BÉJAÏA

Zerrouk rejoint legroupe à Alger

Ayant eu gain de cause auprès dela Commission de règlement des litiges(CRL) de la Fédération algérienne defootball (FAF), le désormais ex-joueurdu CABBA, Zerrouki Mourad, a intégréofficiellement sa nouvelle équipe àsavoir la JSM Béjaïa. Le néo-milieu deterrain béjaoui a d’ailleurs rejoint sanouvelle équipe à Alger dans son lieude regroupement. «La direction de laJSMB est heureuse d’annoncer qu’ellea trouvé un accord avec le joueur enquestion et qu’il est officiellement dansl’effectif du club pour la deuxième moi-tié du championnat», a annoncé laJSMB sur son site internet. Zerroukiest la troisième recrue hivernale de laJSM Béjaïa après Hicham Benmeghit(ex-RC Relizane) et Messaoud Doumi(ex-NC Magra). La JSMB, faut-il le rap-peler, a été autorisée par la FAF àrecruter durant ce mercato hivernalaprès avoir réglé ses litiges financiersavec d'anciens joueurs.

JSMB-JSMC annuléeLa rencontre amicale qui devait

opposer la JSM Béjaïa à la JSMChéraga lundi au stade de Zéralda aété annulée à la dernière minute «enraison de l’entrée en grève des joueursde la formation de Chéraga», a expli-qué la direction de la JSMB qui a préci-sé que «les dirigeants de la JSMC sesont excusés auprès de leurs homo-logues de la JSMB». Ah. A.

RC ARBAÂ

Six joueurs obtiennent gainde cause auprès de la CRL Six joueurs du RC Arbaâ (Ligue 1

algérienne de football) ont obtenulundi gain de cause auprès de laCommission de règlement des litiges(CRL) de la Fédération algérienne defootball (FAF) et sont considéréscomme libres de tout engagement, aappris l'APS auprès de la directiondu club. I l s'agit de Daoud,Harrouche, Zaâlani, Ferhani, Yettouet Moumen qui ont saisi la CRL pourn'avoir pas perçu leurs salaires.

Du coup, ces joueurs sont libresde signer là où ils veulent sans lafameuse lettre de libération lors del'actuel mercato d'hiver qui prendrafin le 15 janvier. Le latéral gauche dela sélection olympique HouariFerhani est le premier joueur à béné-ficier de cette décision puisqu'il s'estengagé dans la foulée avec la JS

Kabylie pour un contrat de deux sai-sons. Le RCA, actuelle lanternerouge du championnat va enregistrerainsi une véritable saignée avec ledépart de ces joueurs cadres.

En mauvaise posture, la forma-tion de Larbaâ a bouclé la premièrepartie de la saison à la dernièreplace au classement avec 8 pointsseulement, compromettant sérieuse-ment ses chances pour la survieparmi l'élite. Le RCA est déjà auquatrième entraîneur depuis le débutde la saison : Dziri Billel, DanielDarko Janackovic, AbdenourBousbia et Khaled Lounici. Le clubreste, tout de même, toujours en liceen Coupe d'Algérie, où il accueillerale samedi 9 janvier la formation del'USB Tissemsilt dans le cadre des16es de finale.

RC RELIZANE : IL PREND EN MAIN LA BARRE TECHNIQUE

Bracci : «Je suis venu pour tirerle club vers le haut»

Le nouvel entraîneur du RCRelizane (Ligue 1 algérienne defootball) François Bracci s'est ditemballé par ce «challenge inté-ressant», soulignant que sonobjectif dans l' immédiat étaitd'améliorer les résultats tech-niques de l'équipe.

«Je suis devant un challengeintéressant, qui va me permettrede relancer ma carrière d'entraî-neur. Il existe un gros potentiel àRelizane et mon objectif est detirer le club vers le haut», a indi-qué le technicien français dansun entretien accordé lundi soir ausite officiel du club de l'ouest.

Bracci (64 ans) a succédé àAbdelkrim Benyellès, démission-naire vendredi, en contestation àla situation qui a prévalu au seindu club marquée par la grèveenclenchée par les joueurs lasemaine dernière, avant deprendre fin lundi. «Avec monstaff, nous allons essayer deremettre un peu d'ordre et sur-tout sensibiliser les joueurs sur lasituation actuelle de l'équipe. Leclub est toujours en l ice enCoupe d'Algérie, ce qui constitueun second challenge intéres-sant», a-t-il souligné. Bracci,ancien coach du MC Alger et du

CS Constantine, est le troisièmeentraîneur du RC Relizanedepuis le début de la saisonaprès Omar Belatoui etBenyellès, parti à l'USM Bel-Abbès (Ligue 2). Au terme de laphase aller de la Ligue 1, le RCRpointe à la 14e place au classe-ment avec 15 points. La forma-tion de Relizane s'est qualifiéeen 16es de finale de la Couped'Algérie après sa victoire face àla JS Kabylie (1-0). Lors du pro-chain tour, prévu les 8 et 9 jan-vier, le RCR sera opposé endéplacement à la formation del'ESB Dahmouni.

ATHLÉTISME

Amina Bettiche (3 000m steeple) à larecherche d'un nouvel entraîneur

L'athlète algérienne du 3 000m steeple AminaBettiche, fraîchement séparée de son entraîneurMohamed Salem, est à la recherche d'un nouveaucoach en vue des échéances à venir, a-t-onappris lundi auprès de la Fédération algérienned’athlétisme (FAA). «Bettiche a indiqué que, pourdes raisons personnelles, elle a mis fin à sa colla-boration, à l'amiable, avec l'entraîneur MohamedSalem, ajoutant qu'elle est actuellement à larecherche d'un nouvel entraîneur pour l'enca-drer», selon la FAA. Bettiche (28 ans) a profité del'occasion pour demander à la FAA de lui accor-der un stage de préparation à l'étranger, pour l'ai-

der à retrouver la forme après plusieurs semainesd'arrêt. «Bettiche ne devrait, cependant, participerà aucune compétition officielle avant le mois demai 2016. Son principal objectif actuellement estde retrouver son meilleur niveau, pour êtrecapable de relever les prochains défis», a ajoutéla même source. La médaillée d'or aux Jeux médi-terranéens de 2013 à Mersin (Turquie) ambition-ne, en effet, de se qualifier aussi bien aux pro-chains Championnats d'Afrique d'athlétismequ'aux JO de Rio. Outre le 3 000m steeple(9:29.20), Bettiche court également le 3 000m plat(9:27.62) et le 1 500m (4:20.26).

Page 14: LE PROJET DE RÉVISION CONSTITUTIONNELLE DÉVOILÉ La

Le Soird’Algérie Sports Mercredi 6 janvier 2016 - PAGE16

Phot

os :

DR

FOOTBALL

ZIDANE ENTRAÎNEUR DU REAL

La presse espagnole évoquel'«inexpérience» de ZZ

l La presse espagnole aexprimé ses doutes, hier, aulendemain de la désignation deZinedine Zidane à la barre tech-nique du Real Madrid (Ligaespagnole de football), arguantson manque d'expérience et lapolitique du présidentFlorentino Perez qui «broie»coach sur coach. Les deux ZZ de Zinedine

Zidane inspirent au quotidienMarca son titre — «la soluZZion»— juste sous le visage du cham-pion à la Une. Mais le journalsportif juge que le recrutementde cette «légende du football»est un pari «risqué», du fait del'expérience «limitée et contro-versée» de Zizou comme coach.Si la majeure partie de la presses'accorde à dire qu'il fallait ren-voyer l'Espagnol Rafael Benitezau bout de seulement sept mois,le choix du Français Zidane pourle remplacer apparaît comme lagrande inconnue. «Le patch Zidane», titre en

Une le journal Mundo deportivo,qui surnomme Florentino Perezle «broyeur d'entraîneurs».«Florentino s'accroche au mytheZidane», juge le quotidien géné-raliste El Pais, qui conclut sonarticle en disant que l'inexpérien-ce de Zidane pour ce type deresponsabilité ne permet «pas desavoir avec certitude s'il est l'en-traîneur adéquat». «Florentino récupère son

galactique pour pacifier Madrid»,annonce le quotidien généralisteEl Mundo à la Une, tout en pré-sentant Zidane comme «un éten-

dard historique dépourvu d'expé-rience de haut niveau sur lebanc» des coachs. Comme d'autres journaux, le

journal sportif catalan Sport semontre très sévère envers le pré-sident du Real Madrid qui «s'estlancé dans une fuite en avant quile conduit vers le précipice».Zidane pourrait cependant être«le Guardiola de Florentino»,écrit Sport, rappelant que l'ex-footballeur Pep Guardiola n'avaitentraîné que la réserve avant decoacher le FC Barcelone et deremporter tous les titres pos-sibles pendant sa premièreannée comme coach. Sur plusde 75 000 votes enregistrés hiermatin, 57% étaient négatifs. Unsondage similaire sur le site duconcurrent El Mundo Deportivorecueillait 80% d'avis négatifs.

Ovationné pour son premierentraînement

Zinedine Zidane, nouvelentraîneur du Real Madrid, a étéchaudement applaudi hier par lessupporteurs à l'occasion de sontout premier entraînement à latête de l'équipe première du clubmerengue, a constaté sur placeun journaliste de l'AFP. Dès 11h,le Français a été sur le pont poursa première session de travail,exceptionnellement ouverte aupublic en cette veille d'Epiphanie,la traditionnelle fête des RoisMages célébrée en Espagne pardes défilés dans les rues et descadeaux. Le Français est entré ledernier sur le terrain, ovationnépar les quelque 5 000 personnesmassées sous le soleil dans lepetit stade Alfredo Di Stéfano,situé au cœur du centre d'entraî-

nement du club, dans la banlieuenord-est de Madrid. «Zizou,Zizou !», ont scandé les suppor-teurs à son entrée sur le terraindans un survêtement gris et avecdes chaussures fluos. Sur le ter-rain, on l'a vu rassembler lesjoueurs pour donner sesconsignes. Donnant de la voix, il a aussi

soulevé des «hourras» lorsque,d'un toucher de balle toujourssoyeux, il a lancé un des exer-cices. Et il a lui-même applaudises joueurs à l'issue d'un atelierréussi. Bref, l'ambiance s'est sin-gulièrement détendue après uneannée 2015 irrespirable, concluelundi soir par l'éviction de l'entraî-neur Rafael Benitez après septmois sur le banc, et par la pro-motion de Zidane, ex-techniciende la réserve.

DE MARADONA À VAN BASTEN

Grand joueur ne rime pas toujoursavec grand coach

El Pibe de Oro, sacré en 1986, rêvait dereplacer l'Argentine sur le trône mondial maisson passage à la tête de l'Albiceleste entre2008 et 2010 n'aura pas laissé de souvenirsimpérissables et l'inoubliable N.10 se feraplus remarquer par son tempérament volca-nique que par ses choix tactiques. Maradonase met rapidement à dos l'opinion publique etla presse de son pays par ses résultats déce-vants et son incapacité à mettre Lionel Messi,déjà considéré comme son possible succes-seur, dans les meilleures conditions, allantjusqu'à insulter copieusement les journalistesjuste après la qualification pour la Coupe dumonde 2010. «A ceux qui n'ont pas cru ennous, je demande pardon aux dames, qu'ilsme la sucent et continuent à me sucer !»,déclare-t-il ainsi en conférence de presse enoctobre 2009. Il est suspendu 2 mois par laFifa avant de sortir par la petite porte duMondial après une humiliation subie face àl'Allemagne en quart de finale (4-0). Il estlimogé dans la foulée puis s'offre une pigelucrative aux Emirats arabes unis (Al Wasl)qui ne rehausse pas son crédit de technicien.

Johan Cruyff : l'élégance en héritageIncarnation du «football total» avec les

Pays-Bas et le tout puissant Ajax Amsterdam

dans les années 1970, le triple Ballon d'Ordébute sa nouvelle vie d'entraîneur dans sonancien club en 1985, avec déjà un certainsuccès (1 championnat, 1 Coupe des vain-queurs de coupe, 2 Coupes nationales). Maisc'est surtout au FC Barcelone qu'il laisseraune trace indélébile à partir de 1988. Il offreaux Catalans leur première Coupe des cham-pions en 1992, quatre Ligas, une Coupe descoupes et impose le fameux style «Tiki-Taka», devenu la marque de fabrique duBarça.

Franz Beckenbauer : pour l'HistoireLe Kaiser partage avec le Brésilien Mario

Zagallo le privilège d'avoir remporté uneCoupe du monde aussi bien en tant quejoueur (1974) qu'en tant que sélectionneur(1990). C'est dire la marque immense qu'alaissée ce personnage central du football alle-mand et international durant plus de 30 ans,révolutionnant le poste de défenseur centralavant d'imposer sa poigne de fer à la tête dela Nationalmannschaft. Bernard Tapie penseainsi avoir réussi un énorme coup en le nom-mant directeur technique général de Marseilleen 1990. L'expérience vire à l'échec et il estlimogé au bout de quatre mois. Il se rattrape-ra largement avec le Bayern Munich (cham-

pionnat 1994, Coupe de l'UEFA 1996) avantde se lancer dans une carrière de dirigeant.

Michel Platini : une parenthèse mitigéeUn an à peine après sa retraite de joueur,

le mythique capitaine des Bleus est propulsésélectionneur en novembre 1988 après lamise à l'écart d'Henri Michel à la suite d'unnul piteux à Chypre (1-1). «Platoche» ne par-vient pas à redresser une situation déjà com-promise dans les qualifications au Mondial-90mais réussit un «Grand Chelem» (8 victoiresen 8 matchs) pour obtenir son billet pourl'Euro-92. La suite est beaucoup plus mitigéeet Platini mettra fin à sa courte carrière detechnicien après une élimination au 1er tour.

Marco Van Basten : un échecLa reconversion du triple Ballon d'Or néer-

landais n'est pas pour le moment une francheréussite. Sélectionneur des Pays-Bas de2004 à 2008, l'ex-avant-centre échoue en 8ede finale à la Coupe du monde puis en quartde finale à l'Euro. Il n'aura pas plus de succèsà l'Ajax (2008-09), Heerenveen (2012-2014)et l'AZ Alkmaar. Il est actuellement l'adjointdu sélectionneur Danny Blind chez lesOranje, non-qualifiés pour l'Euro-2016 enFrance.

l Un grand joueur ne fait pas forcément un grand entraîneur: avant Zinédine Zidane, plusieurs légendes du football, Cruyff,Maradona, Platini, Beckenbauer ou Van Basten, ont tenté leur chance sur le banc de touche avec des résultats contrastés.

CHAMPIONNATD'ANGLETERRE

Mahrez nominé pourle trophée du joueur

de décembreL ' in ternat iona lalgérien, RiyadMahrez, a éténominé pour letrophée dumeilleur joueurde décembreque dédie men-suellement la

Ligue de football pro-fessionnel en Angleterre.

Mahrez, deuxième meilleur buteur deLeicester City avec 13 réalisations, esten concurrence avec Mesut Ozil(Arsenal) et Edwin Eghalo (Watford). Lemilieu offensif algérien s'était notam-ment illustré au cours du mois dernierpar un triplé face à Everton, un doublécontre Swansea ainsi qu'un but et unepasse décisive contre Chelsea. Il estresté toutefois muet au cours des troisprécédents matchs du championnat toutcomme son équipe qui n'a inscrit aucunbut dans ces rencontres (une défaite etdeux nuls) lui coûtant de perdre sonfauteuil de leader au profit d'Arsenal. Letrophée du meil leur joueur de laPremier League était revenu à AndreAyew (Swansea) en août, Antoni Martial(Manchester Utd) en septembre etJimmy Vardy (Leicester City) en octobreet novembre.

COUPE DU ROI (8es ALLER)

Barça et Atleticoà l'heure

des derbies Querelles de voisinage pour les hui-

tièmes de la Coupe du Roi : trois der-bies palpitants sont programmésaujourd’hui lors des matchs aller, avecFC Barcelone-Espanyol, RayoVallecano-Atlético Madrid et BetisSéville-Séville FC. Hasard du calen-drier, ces trois mêmes affiches ont déjàeu lieu ces derniers jours en Liga, avecdes scores étriqués qui promettent desduels accrochés. Le Barça, freinésamedi sur la pelouse de l'Espanyol (0-0), a cédé ce week-end la premièreplace de la Liga à l'Atlético, après underby très rugueux où les joueurs blau-granas se sont plaints de l'agressivitédes «Periquitos». «Il est toujours diffici-le de prendre le dessus sur une équipequi joue à la limite au niveau de l'inten-sité», a résumé l'entraîneur du BarçaLuis Enrique. Au Camp Nou ce soir(19h30 GMT), le FC Barcelone pourraenfin aligner ses deux recrues estivales,le milieu offensif turc Arda Turan et lelatéral polyvalent Aleix Vidal, autorisésà faire leurs débuts après l'expiration dela sanction d'interdiction de recrutementinfligée au club. «Enfin, la sanction setermine», s'est réjoui Vidal lundi aumicro de Barça TV. «Je ne sais pasquand je pourrai disputer mes pre-mières minutes. L'entraîneur (LuisEnrique) sait que nous nous entraînonsdepuis des mois pour être au top quandon aura besoin de nous. La décision luiappartient désormais.»

Start (heure algérienne)Aujourd’hui :Athletic Bilbao - Villarreal (12h)Mirandés (D2) - Deportivo La Corogne(16h)Valence - Grenade (16h)Betis Séville - Séville FC (18h15)FC Barcelone - Espanyol Barcelone(20h30)Rayo Vallecano - Atlético Madrid (22h05)Demain :Cadix (D3) - Celta Vigo (20h30)Eibar - Las Palma (20h30)

Page 15: LE PROJET DE RÉVISION CONSTITUTIONNELLE DÉVOILÉ La

Le Soird’Algérie Culture Mercredi 6 janvier 2016 - PAgE 17

[email protected]

BiBLiOTHÈquE COMMunALE dELARBAâ-nATH-iRATHEn (Tizi-OuzOu)Vendredi 8 et samedi 9 janvier :L’Emev organise un colloque sur lethème «Ath Irathen & L’Histoire. AtYiraten d Umzruy».BiBLiOTHÈquE nATiOnALEd’ALgéRiE (EL HAMMA, ALgER)Samedi 9 janvier à 14h : Hommage àKaddour m’hamsadi, par l’Associationdes Amis de la Rampe Louni-Arezki LaCasbah et l’Onda.SALLE EL-MOuggAR (ALgER-CEnTRE) Jusqu’au 16 janvier : Film Refus demohamed Bouamari, à raison de 4séances : 14h, 16h, 18h et 20h.

Vendredi 8 janvier à 10h : Piècethéâtrale, L’eau secret de la vie del’association Kafilat Ochak El masrahd’Alger.Vendredi 15 janvier à 10h : Piècethéâtrale La promenade des Anges de lacoopérative culturelle Talahoum dedjelfa. mise en scène : Sadi El Bachir.Jeudi 7 janvier 2016 à 18h : Piècethéâtrale Moi et les autres.SALLE ATLAS (BAB-EL-OuEd, ALgER)Vendredi 8 janvier à 15h : Piècethéâtrale L’eau secret de la vie del’association Kafilat Ochak El masrahd’Alger.Vendredi 15 janvier à 15h : Piècethéâtrale La promenade des anges de lacoopérative culturelle Talahoum dedjelfa. mise en scène : Sadi Bachir.COMPLExE CuLTuREL

ABdELOuAHEB-SALiM (CHEnOuA,TiPASA) Vendredi 8 janvier à 15h : Spectacle demagie avec Bimbou d’Alger.Vendredi 15 janvier à 15h : Spectacle demarionnette Aâmi Tayeb de l’associationculturelle El Skamla deTipasa.Samedi 9 janvier à 15h00 : Célébrationde Yennayer. Soirée artistique. Poésieavec Baaziz Bouhadi Ighilasen, AliIbahriyen, Billel Annou, Tighzer Safia.du 9 au 15 janvier 2016 : Expositionartisanale : association El FounounKoléa (Ustensiles, argent, cuivre, osier).Kaâda traditionnelle : exposition encoordination avec la direction de laculture de Tipasa avec une associationde Hadjret Ennous : habits et platstraditionnels, céramique, arts plastiques.THéâTRE nATiOnAL ALgéRiEn

MAHiEddinE- BACHTARzi (ALgER)Jeudi 7 janvier à 19h : L’AARC organisele spectacle de la troupe Cheikh Zainmahmoud, chants populaires du Nil enpartenariat avec le Théâtre nationalalgérien et la Télévision algérienne(ENTv). Prix du billet : 500 dA.MuSéE nATiOnAL du BARdO(3, RuE FRAnKLin d.-ROOSEVELT, ALgER)Chaque jour : A l’occasion de l’annéede la lumière de l’Unesco, exposition «LeBardo en lumières. Le savoir-faire d’hieret le design d’aujourd’hui».gALERiE dES ATELiERS BOuFFéEd’ART (RéSidEnCE SAHRAOui, LESdEux BASSinS, BEn AKnOun, ALgER)Jusqu’au 14 janvier 2016 : Expositioncollective de peinture, par les artistesYacine Belferd, Nouredine Chegrane etAhmed Stambouli.

gALERiE d’ARTS SiRiuS (139, BdKRiM-BELKACEM,TéLEMLy, ALgER)Jusqu’au 31 janvier 2016 : Expositionde peinture «Sirocco» de l’artistevalentina Ghanem Pavlovskaya.MuSéE nATiOnAL d’ART MOdERnEET COnTEMPORAin d’ALgER (RuELARBi-BEn-M’Hidi, ALgER-CEnTRE)Jusqu’au 11 février 2016 :7e Festival international de l'artcontemporain (Fiac). Avec la perticipationde Clémentine Carsberg (France),Patrick Altes (France), Patrick maïssa(France), Francisco javier Ruiz Carrasco(Espagne), Yannis Stefanakis (Gréce),Paul Alden mvoutoukoulou (Congo),Gastineau massamba mbongo (Congo),les artistes algériens Fatiha Bouziane,Slimane Ould mohand, mohamedSkander, etc.

Merzak Allouache a expliquéque le titre de son film Bab ElWeb sorti en 2005 lui a été ins-piré par l’inscription «Bab ElWeb» (porte du web) au-dessusd’un cybercafé à Bab El Oued.Le réalisateur algérien qui rési-dait en France avait été étonnépar la capacité des jeunesAlgériens à innover malgré ladécennie noire qui avait boule-versé leur vie. Toujours auquartier de Bab El Oued, unfast-food porte le nom de«Ham Ham». C’est bien trouvé,car ce nom est un jeu de motsentre «Hamburger» et «hamham» l’équivalent local du fran-çais «miam miam». Toujoursdans le domaine de la restaura-tion, un ami a vu à Oran un res-taurant appelé «Rest’Oran».

A la placette de Birman-dreis, un salon porte le nom de«Pla7».

La création n’a pas delimites !

K. [email protected]

LE COUP DE BILL’ARTDU SOIR

Placer un nom Par Kader Bakou

LES FACÉTIES DE DJEH’A DE LOUNÈS BENREJDAL

Le fou qui enseignait la sagesse«Si je faisais comme tout le

monde, je ne serais plus Djeha»,avait dit, un jour, le célèbre per-sonnage des contes populaires.

Quelqu’un lui avait demandé oùétait son oreille... Il avait alorspassé son bras droit par-dessus latête pour toucher son oreillegauche ! Un geste d’un comiqueextravagant et déroutant. Sa répon-se illustre elle aussi combien djehaaime cultiver le sens de l’absurde.Celui qui joue le faux-naïf à l’espritfacétieux crée, de la sorte, dessituations burlesques qui fontautant rire que réfléchir. Les his-toires marrantes de djeha font par-tie du folklore et de la cultureancestrale du maghreb, du moyen-Orient, de Turquie et elles circulentmême en Pologne et en Chine.Elles se comptent par centaines etsont racontées sous forme decontes (généralement les mêmes)dans toutes les sociétés où cehéros populaire fait partie de la tra-dition orale. Et s’il continue de tra-verser les siècles, les générationset les frontières, celui dont onraconte, sans se lasser, les mêmesaventures, change seulement denom : il peut ainsi s’appeler djeha,Goha, Ch’ha, mulla Nasr Eddine,Nasr Eddine Hodja, voire Srulek.

dans Les facéties de Djeh’a, unrecueil de douze contes qu’il vientde publier aux éditions l’Harmattan,Lounès Benrejdal propose une ver-sion kabyle du personnage. Autre-ment dit, l’auteur donne à lirequelques histoires drôles parmi les

plus connues et qui s’adressent aupublic le plus large, aux enfants enparticulier. «Le conte se racontetous les soirs autour du kanoun(âtre) où se réunit toute la famillegrands et petits. à l’époque, leconte remplaçait la télévision. Il fai-sait œuvre pédagogique. En cestemps-là, l’école n’existait pas. Ilspourraient le faire encore mainte-nant, si les parents se donnaient lapeine de raconter des contes àleurs enfants pour leur transmettrenotre belle culture ancestrale,qu’on n’a pas le droit de laissersombrer dans l’oubli à l’ère dusimple clic. En général c’était lagrand-mère qui racontait aux petitset aux grands les contes mer-veilleux qui faisaient vagabonderles imaginations», écrit-il dans sonintroduction à ces récits oraux,courts et acérés qu’il propose aux

lecteurs. Il y a là, évidemment, lapatte de Lounès Benrejdal, unconteur né qui fait écouter une voixsouple et bien conduite. Le textemerveilleux est ainsi rehaussé dansle forme, mieux adapté à l’époquemoderne, l’auteur prenant soin defaire subir aux aventures de djehaquelques légères transformationsqui n’altèrent en rien les péripétiesde l’acception originale. Par lamagie de l’écriture, le lecteurpénètre alors, d’un seul coup, dansun autre monde, comme dans unjeu d’échecs.

Parmi les pièces d’échecs : leroi, la dame (la reine), le cavalier, latour, le pion et... le fou. Oui, le fou !Cette pièce qui se place, en débutde jeu, à côté du roi et de la reine etqui a l’avantage de pouvoir circulersur autant de cases qu’on le veut,en diagonale.

L’analogie est frappante, autantpar la liberté de manœuvre dedjeha que par ses actions pleinesd’enseignements («Un fou enseignebien un sage», dit le proverbe). 

La sagesse populaire enseigneégalement que le fou des contesn’est pas du tout atteint de troublesmentaux. Il se comporte d’unemanière déraisonnable, extravagan-te plutôt pour tourner en dérision labêtise humaine, l’injustice sociale, lavanité des puissants, la paresse,l’égoïsme, l’ignorance, etc.

djeha serait donc un fou intelli-gent qui chercherait à sans cesseparfaire son savoir ? Les facétiesde Djeh’a, contes facétieux parexcellence, viennent rappeler auxpetits et aux grands que «à l’ère de

l’informatique, de la parabole, de latélévision, d’internet», la sagessepopulaire doit désormais être trans-mise aux nouvelles générations parl’écrit et le multimédia, comme lesouligne l’auteur. L’humour fin, l’au-to-dérision contenus dans ces his-toires simples et qui exprimentbeaucoup de vérités invitent à laméditation et à la réflexion. «Heu-reux celui qui apprend à devenirsage aux dépens d’autrui», disait lepoète comique latin Plaute. Lesdouze contes du recueil de LounèsBenrejdal illustrent parfaitement lapertinence et le bon sens de cetteformule empruntée à la sagesseantique. douze belles leçons deconduite en société et de sensmoral, surtout que ce djeha desmontagnes kabyles «n’a pas euune enfance heureuse. Issu d’unefamille de paysans pauvres, la vieétait dure» («Les souliers dedjeh’a»).

Le personnage «vivait d’expé-dients. Travailler n’était pas sonfort»! («L’âne de djeh’a») sauf qu’ilavait plus d’un tour dans son sac :«djeh’a, sa vie durant, a été ungrand farceur qui a joué des tourset des tours à tous ceux qui l’ontapproché» («djeh’a et les œufs»).Il menait les autres par le bout dunez et ses «prouesses (...) dépas-saient largement les frontières dumaghreb» («Le double de djeh’a»).

Hocine Tamou

Lounès Benrejdal Les facé-ties de Djeh’a. Contes kabyles,éditions l’Harmattan, Paris 2015,60 pages, 10 euros.

HOMMAGE À KADDOURM’HAMSADJI

Écrivain,romancier

et dramaturge de notoriété

I nitialement reportée et repro-grammée au terme du deuilnational décrété suite au décès

de Hocine Aït Ahmed, un des pèresfondateurs de la Révolution algérien-ne, cette chaleureuse cérémonie del’évocation et du souvenir conjointe-ment consacrée par l’association desamis de la Rampe Louni-Arezki Cas-bah et l’Office national des droits d’au-teurs et droits voisins (ONdA) auralieu le samedi 9 janvier 2016 à 14h àla Bibliothèque nationale du Hamma.

Une stimulante et fructueuse initia-tive pour une rencontre de convivialitéoù la littérature de terroir et d’algéria-nité de Kaddour m’hamsadji ainsi queson parcours fécond seront revisitésen direction de la jeunesse et de lacommunauté livresque.

Lounis Aït Aoudia, président del’Association des amis de la

Rampe Louni-Arezki Casbah

A près une minute de silence à la mémoiredu grand patriote Hocine Aït Ahmed, m.Saâdoune, secrétaire général, passe la

parole au dr Aït djida qui annonce que la pre-mière partie de cette séance sera consacrée àun hommage au grand moudjahed Si Aboura.Pour ce faire, il demande à ceux de l'auditoirequi l'ont connu de témoigner. Kiouar Baroudi,80 ans, un compagnon de lutte et ancien syndi-caliste témoigne : «j'ai rencontré pour la pre-mière fois hadj Aboura dans les années 1951-1952 chez les Scouts musulmans algériens.Nous pratiquions la boxe avec un petit groupe.Au niveau du local, on pouvait trouver des ath-lètes. d'autres activités pour les jeunes coexis-taient. je découvris que son compagnon desport était un maçon de profession et activaitdans une cellule FLN aux côtés de Rachidi etAïdat qui pratiquaient la même discipline decombat que nous. Le plâtrier Rubio, un boxeurespagnol, nous donnait la réplique mais étaitsouvent battu. Il avait comme modèle marcelCerdan et Lamotta.»

Pour m. Klouche Abdelkader, notaire, il atenu à nous confier : «dans les années 50, je tra-vaillais avec mon père conducteur et mon frèremagasinier aux Fermes du Cheliff.

Les employés étaient payés à la quinzaine.Un staff réparait le matériel tandis que les tra-vailleurs encaissaient. Le mardi 2 novembre1954, Aboura est venu nous annoncer que le feuallait être déclenché et nous chasserons la Fran-ce même avec des jets de salive. A ce momentBounaâma était toujours à Chlef.»

Hadj Ayad, président de l’association descondamnés à mort politiques de la Révolution,raconte : «Nous avons été élevés ensemble àhaouch Baghdadi avec son frère Chahid. Nousvivions dans la misère et c'est grâce à lui que jesuis rentré dans la révolution. Il a été un grandboxeur aux côtés de Hadj miloud, Belkacemmokrane, Seffouh, Ziane Berroudja, le chahiddekar. Boyer faisait peur à tout le monde.

Il travaillait au bureau des anciens combat-tants. Aboura a réussi à l'éliminer. L'annonce dela nouvelle résonna comme une bombe dans

toute l'Algérie. C'est grâce à de tels hommesque nous pouvions faire jusqu'à cinq attentatspar jour. Il aidait aussi les pauvres.»

m. Boufellouh nous rappelle qu'il ne faut pasoublier tous ces Français qui ont épousé lacause algérienne à l'image du dr mazbœuf et quiont rendu de grands services aux moudjahidinedans les prisons. Si Ahmed Aboura a appris larésistance dans une grande école qui est lePPA.dr Aït djida va intervenir pour témoigner :«Hadj Aboura s'est imposé un silence qu'il adécidé de rompre en exigeant de moi une inter-view. des rectifications de dates s'imposaient etdes noms manquaient à l'appel. je propose lacréation d'une fondation Aboura pour que soncombat reste un exemple de sacrifice et d'inté-grité.» dr Guetarni, enseignant au départementde français, suggère de scientifiser l'histoiremême si cette matière n'est pas une scienceexacte. «A la fin de la rencontre, de la poésiepopulaire a été déclamée par Khelifa Khattabi,Boudjaltia Abdelkader et Allali miloud.»

Medjdoub Ali

CAFÉ LITTÉRAIRE DE CHLEF

Hommage à Aboura

Page 16: LE PROJET DE RÉVISION CONSTITUTIONNELLE DÉVOILÉ La

MOTS FLÉCHÉS Par Tayeb Bouamar

ENUMÉRATIONCes colonnes abritent les noms

de trois œuvres du psychologue suisse Jean Piaget.Une lettre ne peut être cochée qu’une seule fois.

Définition du mot restant =«Traité qu’il dirigea»

1- LA FORMATION DU SYMBOLE

2- LE JUGEMENT MORAL CHEZ L’ENFANT

3- LA NAISSANCE DE L’INTELLIGENCE

MOT RESTANT = PSYCHOLOGIE EXPÉRIEMENTALE

L O L E L A T N E M I RE B A I S S A N C E D EL M F A N A L T N A E PE Y O F L XJ S R N I EU U M E N EG D A L T IE N T R A L C H E Z E GM O I O C N E G I L L OE N T M E P S Y C H O L

MOTS FLÉCHÉSMOTS FLÉCHÉSGÉANTSGÉANTS

T A D J E N A N E T - A V I S AA M I E - M A O U R S - V R A IM E T - V - - T E A - L - A L NA S - A O R T E S - P A L I - TN - U N I O N S - R A M I - N OR A S E L M A - C O U P E R - UA V I S E E - N A U S E E - M TS O T - E - S A L L E S - B O AS U E Z - R E V E E S - M O N -E E S - T E R R E R - D I - T BT E - F I N I E S - C E R N E E- S C O R I E S - M O T O - E NB - O S E E S - R O M A I N - MA M U S E S - S O R T I R - T AB E L E S - B U - T E L - C A BE - E S - F O R T E S - H A I RL A S - F R I S A S - C A R G OB L - F R E T I N - D E - - A U

H - C R I M E S - S E P I A - RA B O U T I R - D O S - R A F -R E L I E R - T A R I R A - R M- S - T S - F E U T R E - M O UD O S E - R O N D E S - T E L SE I N - P E R T E S - F I L E TL N - M U S C A T - L I R E - AL - P O S T E S - A I E S - M NY U A N - E N - A M E R - G A GS A U T E R E L L E S - P L I S

MOTS FLÉCHÉSMOTS FLÉCHÉS

- C A R T E R O N - F R A N C EP A R I A - A B U S A - V A I NA G E S - N I - E U - R A T - TT E S - F O L L E - T E N T E RR S - T O I S E - L A N C E - AI - O U R S - - - - R D A - R IC A V I T E - - - - D U - F A NE M U L E - - - - - E - P E S E

- I L E - C A R I E - H A R E MC E E - T I G E S - B - N U E EO S - L O T I E - C L A N S - NA - P O T E S - S L A V E - S TC L O U E R - C A U S E - D O SH - T P M A Z E M B E - M E T -

LETTRES DELETTRES DE

PIRÉEPIRÉE

- - - - - - P O R T - - - -- - C E P H I S E - - - - -- - - - - G R E C E - - - -- - - - - Z E A S - - - - -- - - - - - A T H E N E S -- - - - - - S U L L A - - -

SSOLUTIONSOLUTIONS…S…SOLUTIONSOLUTIONS…S…SOLUTIONSOLUTIONS……

Le Soird’Algérie Détente Mercredi 6 janvier 2016 - PAGE 18

Son nom----------------Son prénom

Sonpays

Soncoéquipier

Ventila----------------Radie----------------Pronom

Pot----------------Exposer----------------Pareil àSubstance

végétale

Note----------------Céréale----------------Hideuse

Article----------------Piégée----------------GroggyCycle----------------Cube----------------Individus

Mesure----------------

Molle

Foot italien----------------

Près deTipasa

Culot----------------

Dansl’arène

Cérium----------------

Néon

Lac----------------Ouverture----------------Gosses

Peuple----------------

ChromeCries----------------Monsieur----------------Rayon

Langue----------------

PeupleCoupe

----------------Toits

Article----------------

Arrièrecentral

Fin desoirée

----------------Emblème

A payer----------------

Plante

Ile----------------Note (inv)----------------PartiPronom

----------------Danse

Calcula----------------

Chaton

Note----------------

ParenteErreur

----------------Fourrage

Barque----------------

Pareils

Ouverte----------------Préposition

Tellure----------------Humanitaire

Rappel----------------

MaillesBord

----------------Roche

Cube----------------

Rejeta

Indien----------------Figures----------------Consonnedouble

Odeur----------------Possessif----------------DémonstratifArgon

----------------Va à

LondresSonclub

Choisir----------------

Ville

Nickel----------------

Article

1- SCULPTEUR

2- PAYS

3- RÉGION

4- TOUR «PEN-

CHÉE»

5- VALLÉE

6- DÉTROIT

PISANS

1

2

3

4

5

6

7

8

9

10

11

12

LETTRES DE : Pise

Page 17: LE PROJET DE RÉVISION CONSTITUTIONNELLE DÉVOILÉ La

Par Tayeb BouamarMOTS FLÉCHÉS GÉANTSLe Soir

d’Algérie Détente Mercredi 6 janvier 2016 - PAGE 19

Odeurexquise

----------------Reptile

Doré----------------Consonnedouble

Règles----------------

PrièreSoldat----------------Ferment----------------Perdue

Dans lavessie----------------Idéaliste----------------Balbutie

Pronom(inv)----------------Pouffé----------------NéodymeEx-Assemblée----------------Néon----------------Eléments

Erbium----------------Solitaire----------------Mobylette

Fils----------------Demi-tour

Fleur----------------Dans le gué

Dansl’océan----------------Fin deséries

Troublée----------------Bouche----------------Divinité (ph)

Baguette----------------

UltimeSommet----------------Près deTlemcen----------------Egaré

Revenu----------------

LibèreDébutant----------------Etalée----------------Blessures

Cube----------------Halte----------------Pour deuxFleur----------------Domptes----------------Consonnedouble

Consonnedouble

----------------Institut

Germanium----------------Cri dedouleur----------------MesureMer----------------Remplie----------------Possessif

Redouble----------------Fermé----------------LatineIssus

----------------Rideaux

Peuple----------------Théâtre

Aluminium----------------Dinar----------------Possessif

Assoupies----------------Vermine

Diplôme----------------Possessif----------------Adverbe

Poisson----------------

SoldatEssayer

----------------Détaleras

Sincèrement----------------Exploits

Captifs----------------Fin de nuit

Marquel’hésitation----------------Rongeur

Frôlera----------------Soupçons

Paire----------------Molybdène

Avant lamatière

----------------Pronom

Etoffer----------------Bloque

Principauté----------------Caressée

Ego----------------Dans lebois

Note----------------Monsieur----------------EnduisisDémonstratif----------------Liaison

Conjonction----------------Traître----------------Végète

Rompre----------------Hurlement----------------CériumHardis----------------Dans lasoirée----------------Formations

Amas----------------

Rien àsignaler

Espace----------------

Ailles

Clair----------------Allonges

Rideaux----------------Risque----------------SondesEtain (inv)----------------

ParueExposas

----------------Piétines

Jeux----------------Baudet----------------DémonstratifExprimées----------------

PaliersGâteau

Bourrée----------------Préalable

Mesquin----------------

TitresEntières

----------------Piégea

Nuit----------------Déplaces----------------Ceintures

Molybdène----------------Station

Panoramas----------------Règlement

Arbres----------------Boisson

Mesures----------------Coupés----------------Tennis

Monnaie----------------Réalisée

Issue----------------Barques----------------Membre

Creusai----------------

TrolleyCésium

----------------Lettres du

Chili

N’a qu’unœil

----------------Platine

Palpe----------------

Loto

Sombres----------------Chrome

Invite----------------Voyelledouble

Grecque----------------

Privatif

Gratitude----------------Beauté

Féroces----------------

NationRenvoie

----------------Préfixe

Amertume----------------Poisson

Page 18: LE PROJET DE RÉVISION CONSTITUTIONNELLE DÉVOILÉ La

APPARTEMENTS––––––––––––––––––––

Vds F3, 85 m2, 3e étage - cité 350-Logts, Bougara, wilaya de Blida.

Tél.: 0771 47 13 89NS

––––––––––––––––––––Ag. Tél.: 0556 90 20 13 - 026 19 05 71 -Vds F4, 1er étage, fini, acté, cité Bekkar,

Tizi-Ouzou, Vds semi-fini, 2 façades,vue sur mer, à Tigzirt, acté, acceptecrédit B., plus F2, fini, à DBK, acté,accepte crédit bancaire, plus F2,

1er étage, très bien fini, acté, acceptecrédit bancaire, centre-ville Tizi-Ouzou.

F10598/B13

––––––––––––––––––––Vends logts 90 m2, semi-fini, Anneir-

Amellal, Tizi-Ouzou. Tél.: 0552 54 71 87F10895/B13

––––––––––––––––––––

–––––––––––––––––––– LOCATIONS

––––––––––––––––––––Ag. Tél.: 0556 90 20 13 - 026 19 05 71 -Loue F4, 2e étage, toutes commodités,

Sud-Ouest Tizi-Ouzou, plus F3,4e étage, très bien fini, centre-ville T-O,habitation ou profession libérale, plus

studio La Gare, Tizi-Ouzou, plus studioLes Genêts, Tizi-Ouzou. F10598/B13

––––––––––––––––––––Loue rDc de villa Tizi-rached, ttes

commodités, garage + jardin. -0541 70 61 74 - 0771 72 41 77

F10592/B13

––––––––––––––––––––Ag. express T.-Ouzou - 0554 24 82 95 -

0771 77 38 04 - Loue F3 au lothammoutène, rDc, prix :

15 000 DA/mois, F5 à la Nlle-Ville,3e étage, prix 30 000 DA/mois.

F10589/B13

––––––––––––––––––––Particulier loue F4, 130 m2, toutes

commodités, 2e étage, à usaged’habitation, boulevard Stiti, Tizi-Ouzou.

Tél.: 0549 24 98 45 F10585/B13

––––––––––––––––––––

TERRAINS––––––––––––––––––––

Ag. Zéralda vd ter., 246 m2, Draria,résid., coop. Nahar, acte, LF, Pc. -

0552 19 98 05 F901

––––––––––––––––––––Ag. Zéralda vd ter., chéraga, cité Amara,

230 m2, acte, LF, Pc. - 0552 19 98 05F901

––––––––––––––––––––PENSIONS

––––––––––––––––––––Dame offre colocation pour filles

travailleuses à Alger-centre.Tél.: 0668 85 28 12

F143454/B4

––––––––––––––––––––

Société de promotion immobilièrecommercialise des appartements

de haut standing dans desrésidences gardées à Chéraga.Nous contacter au : 0559 122 101

F850

Le Soird’Algérie Publicité Mercredi 6 janvier 2016 - PAGE 21

Vous voulez réussir la tessdirade votre fille ? Vous voulez que cejour soit le plus beau jour de sa vie ?

Faites appel à une profession nelleau : 0554 92 23 08 NS

––––––––––––––––Vds piano demi-queue neuf. -

0550 53 11 47 AF

––––––––––––––––

Tous travaux d’électricité. -0550 522 844 F141305

––––––––––––––––Achetez meubles & électroménagers, etpayez-le demain, chez SArAh rouiba,

leader national du crédit, le tout sur24 mois, livraison immédiate. -

Showroom : 79, Ave 1er-Novembre,rouiba (en face cimetière) -

Tél.: 0560 030 599 — 59, avenue du 1er-Novembre (place des Martyrs), rouiba. -

Tél.: 0550 969 753 F142024

––––––––––––––––Achetez meubles & électroménagers,

avec des paiements à votre convenance,c’est possible avec le BUT

ÉLECTROMÉNAGER leader national ducrédit, le tout sur 24 mois. - Showroom :

cité Sonelgaz 2 - N° 9, Gué-de-constantine, Alger. - Tél.: 05600 711 92

- 0560 07 12 96 - 021 837 837 -021 839 839 F142024

––––––––––––––––Tous travaux de peinture et papier peint,sérieux et rapidité. Tél.: 0560 30 85 45

F10595/B13

––––––––––––––––

Saisie de documents. Appeler :0553 57 59 12 - Prix raisonnable. F141303

––––––––––––––––Prends travaux de peinture, maçonnerie,

étanchéité. - 0553 08 24 47 F142032

––––––––––––––––Tous travaux d’étanchéité, plomberie -

0550 38 56 20 F142028

AVIS DIVERS

Agence de voyages à Alger chercheun directeur technique. Diplôme requis :

licence dans le tourisme.contacter : agence de tourisme et

voyages. - 0556 83 15 08 NS

––––––––––––––––crèche privée à Beni-Messouscherche éducatrice diplômée

dans différentes sections(moyenne et grande section) maîtrisant

la langue française etl’arabe pour la rentrée 2015/2016.

Veuillez nous contacterau 0550 41 55 28

Kb

––––––––––––––––rec. Femme de ménage +

Superviseur/hSe. Tél. : 021 63 27 18 - 0560 09 98 75

––––––––––––––––cherche conducteur d’offset

2 couleurs, rolland Favorite. Salaireintéressant. - Benchoubène.

Tél.: 0560 36 37 60––––––––––––––––

restaurant à Alger cherche cuisinier,aide-cuisinière. Tél.: 0540 62 50 40

NS

Réparation TV à domicile, toutes marques.Tél.: 0772 89 17 22 - 0776 33 88 56

NS

OFFRES D’EMPLOI

SOIR DE LA FORMATION

• consultation médicale • Kiné • Soins infirmiers,post-opératoires • Prélèvements, analyses et résultats• conseil, orientation, accompagnement aux hôpitaux

d’Alger • Garde-malades.Appelez-nous au : 0550 40 14 14

CYLKA - Soins à domicile• Ambulance 24h/24 •

A votre disposition et assuréspar une équipe médicale et

para médicale qualifiée

PROF DONNE COURS DE SOUTIEN maths pour élèves 4e année moyenne et BeM. - Appeler au : 0664 23 99 81 NS

cherchons en urgence donneurs de plaquettes de sang habitant Tizi-Ouzou ou dans les environs, pour sauver la vie d’une jeune fille

leucémique hospitalisée au chU de Tizi-Ouzou. — Appeler le 0550 21 33 55 (URGENCE SIGNALÉE) Gr/B13SO

SUrgent : cherche médicamentValcyte 450 mg. -Tél.: 0771 22 91 17SO

S

handicapé 100 % cherchecouches 3e âge et adultes.

Tél.: 0792 99 33 98SOS

Urgent : cherche médicamentMODOPAR 250 -

Tél.: 0555 64 77 83SOS

Perdu cachet rond portant la mention : eurlArea Voyages - rc 15/00 + 0049372 B/14 -

24, rue des frères hemdad, Tizi-Ouzou -Agr. n° 405/2014 - Tél.: 026 22 94 84 +Décline toute responsabilité quant son

utilisation frauduleuse. F10576/B13

PERDU-TROUVÉ

PERDU-TROUVÉ––––––––––––––––––––––––––––––

Suite au vol d’un cartable, nous,agence de communication,

dégageons toutes responsabilitésquant à l’utilisation frauduleuse duregistre du commerce n° 16/00-

0984859B12 daté du 25 septembre2013

RESTAURANT À ALGERcherche

• 1 chef cuisinier• Pizzaïolo

• Serveuses, serveurs.Tél.: 0794 44 18 54

NS

CADEAUX DE FIN D’ANNÉEÀ TOUTES LES ENTREPRISES

ET PARTICULIERS

POUR PLUS DE DÉTAILS,APPELEZ-NOUS AU TÉL. : 0555 70 79 19

Si vos cadeaux de fin d’année vous causentdu souci, Epsilon Communication est là pourvous en décharger.

Objets divers et prise en charge de la séri-graphie.

LE SOIR DE L’IMMOBILIER

Vend Citroën C4 Aircross4x2, année 2014, 1,6 HDI115 ch STT, 25 000 km.

Très bon état,climatisation, toit

panoramique, cuir, ABS,ESP, radar de recul,direction assistée,

retroviseurs électriques,phares antibrouillard,autoradio CD, jantesalliage, feux du jour,vitres électriques.

Contact : 05 50 70 53 22NS

CONDOLÉANCES––––––––––––––––––––Les membres du Bureau régional de la

Wilaya 7 Historique (ex-Fédération deFrance), Bureau régional de Tizi-Ouzou,profondément touchés par le décès dumoudjahed

Si El Hocine Aït-Ahmedsaluent la mémoire de ce grand révolu-tionnaire, du militant émérite qu’il a tou-jours incarné, et présentent à sa famille,ses amis, sa famille politique et à tous lesAlgériens leurs condonéances les plusattristées.

Puisse Dieu Tout-Puissant accorder àcette grande figure de l’histoire de notrepays Sa Sainte Miséricorde et l’accueilliren son Vaste Paradis. F10579/B13

––––––––––––––––––––Ayant appris avec émotion et tristesse

le décès de la grand-mère de notre frèreet collègue Kamel Amarni, journalisteau Soir d’Algerie et secrétaire du syndicatnational, suite à cette pénible et doulou-reuse circonstance, les journalistes et lescorrespondants des différents organes depresse de la wilaya d’Oum el Bouaghi luiprésentent leurs sincères condoléances etle prient de trouver ici leur compassion.

––––––––––––––––––––

NECROLOGIE

Page 19: LE PROJET DE RÉVISION CONSTITUTIONNELLE DÉVOILÉ La

Page animée par Hayet Ben

Le Soird’Algérie Le magazine de la femme

Mercredi 6 janvier 2016 - PAGE 23

[email protected]

M'hamsa

250 g de viande rouge, 1/4 de verre à thé d'huile,du sel et du poivre, paprika, 1 oignon, 2 tomatesrâpées, 200 g de m'hamsa, 1 c. à c. de concentréde tomates, 1 c. à s. de coriandre et persil hachés

Découper la viande en dés et faire revenir dans unecocotte avec l'huile, le sel, le poivre, le paprika, l'oignonet les tomates râpées. Mouiller d'un litre et demi d'eau,couvrir et porter à ébullition jusqu'à cuisson de laviande. Ajouter la m'hamsa au mélange. Avant cuissoncomplète de la m'hamsa, incorporer le concentré detomates, la coriandre, le persil et remuer. Présenterchaud.

Où secache lacaféine ?

On trouve de la caféine dans lecafé, bien sûr, mais aussi, parexemple, dans le thé, le cacao etles noix de cola. La teneur encaféine d’une tasse de café peutvarier du simple au double suivantla quantité de café employée et dutype de café utilisé. Le robusta, parexemple, contient plus de caféineque l’arabica. Dans le thé, les effets de la caféine

sont un peu atténués du fait de laprésence des tanins. Laisser infuserle thé longtemps n’augmented’ailleurs pas sa teneur en caféinemais sa concentration en tanins. Laboisson devient plus astringente.

Vous aimez refaire souvent votrecouleur pour camoufler vos cheveuxblancs, mais savez-vous qu’unecoloration inadaptée ou des mèchestrop contrastées peuvent donner uncadre trop sévère à votre visage ?

1- Quelle que soit leur couleur, lesmèches trop voyantes détournent leregard d’un joli visage : au lieu deflatter les traits, la couleur devient tropimportante.2- Une couleur subtilement dégradéepeut illuminer la chevelure et faireparaître le visage plus fin et les yeuxplus pétillants. Pour réussir cet effetlumineux, appliquez une colorationsemi-permanente de deux nuancesplus claires que votre couleur de base.Le contraste entre les mèches seraplus doux et plus lumineux.3- Des cheveux naturellement foncéstrop éclaircis prennent vite une nuancejaune. Or, cette couleur fait paraître leteint pâle ; en plus, la couleur descheveux et du visage est trop proche,ce qui efface de jolis traits.4- Pour foncer des cheveux trop clairs,mieux vaut s’en remettre à un coiffeur.Mais si vous voulez vous y risquer,évitez toutes les nuances trop froides.Elles contiennent des pigments bleus,qui, appliqués sur du jaune, leverdissent. Optez pour une couleurauburn qui efface le jaune et, unesemaine plus tard, appliquez unecouleur aux reflets bien chauds.5- Des nuances très foncées absorbentla lumière au lieu de la refléter, ce quidonne un teint terne et creuse lestraits. Et comme les pointes decheveux sont plus poreuses, ellesabsorbent plus de couleur, ce qui fait

paraître les racines plus claires et lespointes ternes.6- Pour donner du volume à descheveux très foncés, il suffit d’appliquerquelques mèches plus claires d’unecouleur caramel foncé : cette couleurchaude donne l’impression d’un coupde soleil, ce qui adoucit les traits et faitparaître le teint plus lumineux.

Astuce :Le blond donne un ton de pêche auvisage. Regardez la couleur de vosyeux. Si l’iris a des taches dorées,essayez un blond chaud. Si vous avezdes reflets gris ou argentés, optez pourune nuance plus neutre ou légèrementfroide.

BeautéNe surtout pas

rater sa coloration

La fréquence desshampooings dépendde la nature de voscheveux et de votremode de vie. - Si vous avez lescheveux secs, vouspouvez espacer lesshampooings tous les3 jours. - Si vous avez lescheveux normaux, unshampooing tous les2-3 jours suffit. - Si vous avez les

cheveux gras, évitez de les laver trop souvent, vous risquerez d'aggraverle problème. Essayez de les laver tous les 2-3 jours.

Shampooing : mode d'emploi

A fond la formeavec la banane !Pour remédier à un coup de pompe,la banane est un puissantreconstituant. En consommer le matinvers 11h donne un excellent coup defouet. Et, en y ajoutant une cuilleréede miel, vous serez rapidement en

pleine forme.

Crème de riz aux épices 1/2 tasse de farine de riz, 1 c. à c.

de carvi, 4 tasses d'eau, unepoignée d'amandes hachées, 1tasse de sucre, 1/2 c. à c. de

cannelle

Délayer la farine de riz dans un peud'eau. Dans une casserole, mettrel'eau et le sucre. Porter lentement àébullition, en remuant pour fairefondre le sucre. Ajouter la farine deriz, la cannelle et le carvi. Laissercuire jusqu'à épaississement dumélange, sans cesser de remuer.Répartir dans des assiettesindividuelles et mettre au réfrigérateur.Saupoudrer d'amandes et servir.

C'est un fait, s'il a 16 ans, vousavez du mal à le réveiller ! Est-ce la flemme ?Le manque de motivation ? Lesigne d'une génération «tropgâtée» ? Apparemment non ! La science a des explicationsà ce phénomène qui énervesouvent les adultes ! Il semblerait que le cerveaudes adolescents ne soit passensible à la lumière de lamême manière que celui desadultes. Il serait moinssensible à la lumière le matin,et plus sensible à la lumière lesoir. Or, le soir, quand l'intensitélumineuse diminue, le cerveaufabrique une hormone, lamélatonine, qui prépare lecorps à s'endormir. Le matin,au contraire, quand la lumière

du jour revient, le taux demélatonine baisse. Chezl'adolescent, le taux demélatonine s'élève pluslentement le soir, et son corpsn'est pas prêt à dormirrapidement. La nuit desommeil commence donc plus

tard. Il aurait ainsi besoin dedormir davantage le matin. Etc'est ce qu'il fait, quand il peut.Mais les horaires fixés par lesadultes lui commandentsouvent de se lever quand iln'a pas eu son content desommeil.

A d o l e s c e n t s : A d o l e s c e n t s : p o u r q u o i o n t - i l s d u m a l p o u r q u o i o n t - i l s d u m a l

à s e l e v e r l e m a t i n ?à s e l e v e r l e m a t i n ?

Phot

os :

DR

Page 20: LE PROJET DE RÉVISION CONSTITUTIONNELLE DÉVOILÉ La

Cette nouvelle année m’adonné un cafard, comme paspossible. Sérieux, je me suis

trouvé dans la situation d’une cer-velle qui reçoit des coups de mar-teau sur une enclume d’un ferron-nier en apnée. Vous voyez letableau ! Puis, il y a des moments,comme ça, qui viennent tourner enbourrique celui qui tente dedénouer l’écheveau des com-plaintes de 2016. J’en ai conscien-ce. Et ça me fout le bourdon ! Jen’avais qu’à ne pas m’en faire, medit l’autre. Oui, certainement !Laisse béton, me souffle la chan-son de Renaud. J’ai essayé, envain. Quand j’entends l’autre meparler de ses bonnes résolutionspour 2016, j’ai juste envie, uneenvie furieuse et incontrôlée, de leprendre par le collet et le bousculergrave. De quelles bonnes résolu-tions il s’agit, ya kho ? Tu devrais,me chuchote l’autre, avec sonminois espiègle, l’air de ne pas s’enfaire, t’estimer heureux. Je le soup-çonne d’avoir fait le change eneuros, il est à combien aujourd’hui,chez un cambiste illégal, maisayant pignon sur rue ; mieux enco-re, je le soupçonne de disposerd’un visa de cinq ans et qu’il s’ap-prête à atterrir là-bas, ce là-bashexagonal objet de tous nos fan-tasmes, pour un bon bout detemps. Bye-bye l’Algérie !J’aimerais bien me mettre dans uncoin de sa valoche, être invisibleaux yeux des pafistes, d’ici et de là-bas, et me retrouver à traîner lanostalgie de mon pays le long de la

Seine ; ou les yeux crevant d’enviedevant l’opulence que je ne peuxm’offrir. L’Algérie te manque déjà,me répète l’autre. J’arrive à formerun «oui» timide. Tu dribbles commecelui qui n’a jamais joué au foot,dit-il en me narguant. Oui, j’ai lanostalgie de l’Algérie ; mais de«mon» Algérie ! Là, je me paie unemini-crise de patriotard, en vertblanc rouge, une étoile et un crois-sant au centre. J’ai même failligueuler, à pleins poumons, «onetwo three, viva l’Algérie !» Sauf quej’ai pensé à notre langue officielle,l’arabe, bien sûr ! Et je me suis ravi-sé, car, l’autre là, ne cesse dem’épier de son œil de bourdon malluné. Un peu plus tard, je vous dirai

qui c’est «cet autre». Donc, l’autrepointe sur moi un index furibard etcrie à me percer les tympans :«Tamazight sera demain officiel.Ouyahia l’annoncera demain danssa conférence de presse. Puis, jetiens ça de source officielle.»Tamazight, langue officielle ? Et cesera à Ouyahia de l’annoncer. Il y adans mes oreilles comme un vacar-me qui me donne le tournis. Jemets un pied devant l’autre. Je titu-be, tombe, puis me relève. Au fait,tamazight est-il national ? Bien sûrqu’il l’est, pauvre cloche ? Tu doisvivre dans une planète de grin-cheux, finit-il par me dire, l’autre.L’autre se met à esquisser des pasde danse, puis graduellement, ilaugmente les mouvements fes-siers, pour carrément se laisseraller à une transe insoutenable. Ilse met à hurler : «2016, youpi !Tamazight, tunsibt ! Tamazight offi-ciel !» Je me mets à suivre bête-ment ses contorsions. Je devrais lesuivre dans son euphorie. Qu’ai-jeà chercher la vérité dans mes entê-

tements ? C’est vrai qu’il y a unenouvelle mouture de laConstitution. C’est une vieille his-toire. On nous bassine du matin ausoir qu’elle est consensuelle, alorsl’opposition n’a pas eu droit au cha-pitre. On nous serine du matin ausoir qu’elle va révolutionner lesmœurs politiques de notre pays.Puis, tamazight aura son trône del’officialité. Comme cela fait desannées que j’ai enterré ma dernièreillusion, je ne demande qu’à voir. Asoupeser. A étudier. A confronter. Et à entériner s’il y

a lieu. Décidément, cette nouvelleannée est une drôle de catin. Jedevrais, comme beaucoup, ouvrirgrand mes bras et la serrer, je parlede la nouvelle année, contre moncœur. Je n’y arrive pas. Je n’arrivepas à entrevoir la moindre bonnechose. Yakhi oiseau de mauvaisaugure, me dit l’autre, stoppant netson balancement. Prends ta valiseet tire-toi ! Tu vas nous coller toncafard. Et tu influes négativementsur les forces vives de la nation.Fais-toi tout petit. Baisse le son. Tachronique est un torchon. Tu saisce qu’on va en faire, tonne-t-il. Jechuchote en moi-même : «Et maliberté de pensée ? J’ai droit au res-pect. J’ai mon opinion, moi aussi.Comme tout le monde, j’insiste là-dessus. Si j’ai envie de nager àcontre-courant, c’est mon droit. Etma liberté de parole, qu’en fais-tu ?» De tes libertés, et autre khorti,j’en fais des confettis. Je te dis quetout va bien. La crise passera comme la

rumeur ; le pétrole atteindra, denouveau, les sommets, on s’yemploie, peuple et gouvernement ;c’est juste quelques augmentationsqui n’auront aucune conséquencesur le portefeuille de l’Algérien ;

serrons la ceinture, que diable ;2016 est une année charnière ; lesmalheurs sont derrière nous ; laconcorde et la réconciliation fontleur job ; Ali Benhadj a été accueillicomme un frère en Kabylie ; dequoi te plains-tu ? L’autre est intar-rissable, un mouhafedh des annéesde plomb n’aurait pas mieux tournéson discours. J’ai failli applaudir,c’est dire. J’ai beau tourner le problème

dans tous les sens, j’arrive aumême résultat. Cette année me foutle cafard. Le bourdon. La kounta. Le wes-

was. Le boukhennaq. Le boukelaq.Tout ce que vous voulez. Je ne lasens pas, cette année. Je n’ai pasde raisons de m’en réjouir. Je nesuis pas loin de la corde de Nerval.Ceux qui ont festoyé pour accueillir2016, je leur dis «youpi !» Quant àl’autre qui me tient par le bout de lalangue, c’est juste le reflet de matronche dans ce miroir dépoli.Voilà, c’est tout !

Y. M.

2016, YOUPI !

Le Soir sur Internet : http:www.lesoirdalgerie.com

E-mail : [email protected]

PANORAMAPANORAMA

TENDANCES

Par Hakim LaâlamPar Hakim LaâlamPOUSSE AVEC EUX !

Abdekka demande aux Algériens de faire encore des sacri-fices. Des sacrifices ? Comme quoi, par exemple ?Comme…

… d’écouter la lecture de son communiqué jusqu’aubout ?

J’ai tout simplement adoré ! Sur ce site électro-nique, localisé dans des douves profondes, une juxta-position que tu aurais voulu la faire volontairementque tu n’aurais pas pu ! En ouverture, tout en haut, fiè-rement campée, la déclaration triomphaliste deAbdekka lue à Oran par l’un de ses lecteurs attitrés àl’occasion d’un séminaire sur le Coran, déclarationsoulignée en gras, avec en prime une police de carac-tères énorme: «La société algérienne a réussi àéteindre le feu de la fitna et à mettre fin à l’extrémismeviolent.» Et juste en dessous, mais vraiment juste endessous, cette seconde ouverture. En un peu moinsgras. Et en police un brin moins imposante : «30 kg deTNT saisis à Sidi-Bel-Abbès.» Succulent ! Proprementsucculent ! Ne changez rien, les mecs ! Je vous sup-plie de ne rien changer. Car un jour, cette époque detélescopages incroyables, d’incohérences tragi-comiques, de cohabitations improbables me manqueraterriblement. Allez ! Pour le coup, et afin d’étoffer messouvenirs de cette période formidable, je fais une cap-ture d’écran que j’archive aussitôt. Belle pièce de vau-deville. Je vais l’installer en bonne place dans ma col-lection. Entre le crédit à la consommation qui

commence alors que les banques ne sont pas prêtes,et la Grande Mosquée Abdekka, lieu, paraît-il, totale-ment dédié au savoir et qui se construit sur les gravatset les décombres encore fumants d’une école pouraveugles et malvoyants détruite à coups de pelle-teuses républicaines. A bien y réfléchir, serais-je vrai-ment heureux lorsque ce pays sera enfin gouverné demanière cartésienne, censée et réfléchie ? Je n’en suisplus sûr du tout. Dans une société bien structurée etbien gouvernée, tu ne vivras jamais l’intensité folled’une tranche horaire où se juxtaposent aussi délicieu-sement, au millimètre près, à la microseconde près, lasentence d’un Président fantôme qui décrète la fin dela fitna et de la violence extrémiste et la saisie par l’ar-mée de 30 kg de TNT destinés à tout faire péter encette contrée de paix et de «zénétude» retrouvées !Cherche pas ! C’est impossible. Y a qu’en ce momentque de tels phénomènes sont encore possibles. MonDieu ! J’en appelle au sens civique de toutes et de tousmes concitoyens. Munissez-vous de vos caméscopeset appareils photos. A défaut, de vos téléphones por-tables et immortalisez ! Oui ! Immortalisez l’incongruélevé au rang d’art majeur. Demain, certains clichés,des vidéos, des enregistrements sons ou des copiesde Unes de journaux exemplaires vaudront leur pesantd’or. Archivez ! Engrangez ! Emmagasinez ! Maisfaites-le, tout en fumant du thé pour rester éveillés àcette époque formidable qui voit le cauchemar conti-nuer.

H. L.

J’adore ! Sans retenue, j’adore !

Youcef [email protected]