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L'Ecole valaisanne, mai 1984

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C'est bonnarcl d'avotr un livret

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. motifs complexes par réflexion dans le miroir. Certaines de ces activités sont tout à fait libres: produire des effets décoratifs amusants (selon le principe du kaléi­doscope); d'autres sont plus structurées: reproduire un motif donné à l'aide de jetons, de bâtonnets ... (certains motifs sont impossibles à reproduire d'où une nécessité de réflexion supplémentaire pour les enfants); mais toutes ces activités sont passionnantes. Le jeu comprend.' • 1 socle. 1 miroir à angle vari·able • 30 planches cartonnées 18 X 18 cm • des jetons carton • des jetons plastique • des bâtonnets • une notice pédagogique.

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Diffusé par Editions L.E.P. Loisirs et Pédagogie SA, 7, rue Saint-Martin, 1003 Lausanne - Tél. 021 / 224527

L'ÉCOLE VALAISANNE

RÉDACTEUR

DÉLAI DE RÉDACTION

ÉDITION, ADMINISTRATION, RÉDACTION

IMPRESSION, EXPÉDITION

ABONNEMENT ANNUEL

TARIF DE PUBLICITÉ

DONNÉES TECHNIQUES

RÉGiE DES ANNONCES

ENCART

Bulletin mensuel du personnel enseignant du Valais romand

Mai 1984 XXVllle année N° 9

paraît à Sion le 15 de chaque mois, juillet et août exceptés.

M. Jean-François Lovey.

Le 25 de chaque mois. (Documents photographiques en noir et blanc).

ODIS, Gravelone 5, 1950 Sion, téléphone (027) 21 6286.

Imprimerie Valprint SA, Sion.

Fr. 25.-, CCP 19 - 12, Etat du Valais, Sion (pour le personnel enseignant, l'abonnement est retenu sur le traitement).

Couverture .' 4e page avec une couleur (minimum 10 fois) mais avec changement de texte possible

111 page Fr. 3500.-112 page Fr. 1800.-114 page Fr. 1000.-118 page Fr. 600.-

Pages intérieures.'

1/1 page Fr. 300.-112 page Fr. 160.-113 page Fr. 120.-114 page Fr. 90.-118 page Fr. 50.-

2e et 3e pages avec une couleur (minimum 10 fois) mais avec changement de texte possible

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Rabais pour ?rdres fermes: 5 fois: 5 %, 10 fois: 10%.

Délai des annonces: le 1 er de chaque mois. Surface de la compositiofl ; 155 X 230 mm. Impression :offset.

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Les encarts sont acceptés. Prière de se renseigner de cas en cas auprès de Publicitas SA.

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Sommaire

ÉDITORIAL Chantal Rausis

ÉDUCA TlON ET SOCIÉTÉ Pierre Pradervand Elisabeth Sola François Pralong Anna T. Veuthey Maurice Nanchen Dr Michel Vouilloz Prévention routiére } de la police cantonale EV

ACTUALITÉ PÉDA GOGIQUE Jocelyne Gagliardi

Nicole Schrœter } et Jean-Bernard Gillioz RTVE Renée Rey ODIS

VIE CORPORATIVE Jean-Marie Abbet C. Borel Denis Métrailler

«Les jeux sont faits, les dés sont jetés » .

«Ils ont trop d'enfants» . . . . . La ménagère : une travailleuse . . La visite de Jean-Paul Il en Suisse L'homme quotidien . . . . . . . . . . . . . . . Service médico-pédagogique valaisan .. . du nouveau Le système de santé en Suisse . . . . .

L'éducation routière de l'enfant: l'exemple .

Assemblée annuelle de la SSSH . . . . .

Connaissance de l'environnement: le fichier, outil de travail Le centre écologique d'Aletsch . . . Méthodologie enfantines - 1 P - 2 P . . . . . . Cours sur le terrain . . . . . . . . . . . . . .

Expérience de théâtre dans les écoles primaires.

Information; programme .. . Le scrabble à l'école ... ? Exposition ACM

Chronique SPVal . . . . . . . Mais qui donc dirige la Suisse? Concours AEPSVR . . . . .

NOUVEAUX MOYENS D'ENSEIGNEMENT AU DÉPÔT SCOLAIRE

NOUVELLES ACQUISITIONS ODIS EV

INFORMATIONS OFFICIELLES DIP

DIP DIP V. Darbellay DIP

INFORMATIONS GÉNÉRALES

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par M.O. Luyet, Andrée Gauye, Vincent Dussex

Liste des récentes acquisitions . Les divertissements de Matix

Instructions concernant le calcul des moyennes annuelles et le passage au cycle d'orientation Statuts des remplaçants à l'école primaire ..... . Décisions du Conseil d'Etat . . . . . . . . . . . . . Caisse de retraite : informons ... . ... ... . . Inscription pour des remplacements pendant l'année sco­laire 1984/1985 pour enseignants sans poste fixe et pour ceux ayant cessé leur activité régulière . . . . . . . .

Didacta 84 .. . ...... . .. .

Photo de couverture : Oswald Ruppen

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«Les jeux sont faits, les dés sont jetés ... »

Troisième trimestre.

L'année scolaire touche à sa fin .

Dernière étape avant la coupure. Avant le repos bien mérité des vacances d'été.

Troisième trimestre: «les jeux sont faits, les dés sont jetés ... »

Ou presque .. .

Bientôt les résultats seront connus. Les gains ne seront pas forcément proportionnels aux investisse-ments.

Les deux étapes précédentes permettent presqu'à coup sûr de poser un verdict, de prédire l'issue heureuse ou malheureuse de cette année scolaire pour chaque élève.

Sans recourir à des artifices tels que la boule de cristal ou le thème astrologique, chaque maître sait que .. . Il peut se prononcer sur l'avenir scolaire de chaque petit être avec qui il a cheminé depuis septembre. Ces petits êtres qu 'on lui a confiés pour un bout de route. Un bout de vie . Une petite parcelle d'existence. Parcelle d'existence combien importante! Déterminante même pour certains. Avec option sur l'avenir. L'avenir scolaire d'abord. Mais aussi, et surtout, l'avenir tout court. Ouelle lourde responsabilité à assumer chaque année! Responsabilité envers l'enfant. Envers les parents, les autorités, les collègues des degrés suivants . Et envers soi-même ... Responsabilités d'un verdict, d'une appréciation positive ou né­gative, d'un passeport de promotion ou de non-promotion .

Bien sûr il y a les épreuves chiffrées , jalons posés tout au long de l'année, les examens, les notes, les moyennes. Toutes ces informations ne sont-elles pas le reflet objectif de l'enfant, de ses aptitudes, de ses possibilités, de son investisse­ment, de sa participation, de sa progression, de son avenir? Reflet d'une juste décision? Une justice mathématique? Sans doute, mais ...

Le verdict des deux premiers trimestres est-il encore vrai aujour­d'hui? Tient-il compte d'une éventuelle évolution tardive? Peut-on en toute quiétude, toute sérénité se dire que «les jeux sont faits, les dés sont jetés?» Le résultat des deux premières étapes est-il forcément une assurance-réussite ou alors, hélas, une assurance-échec?

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N'y a-t- il pas encore quelque chose à tenter pour chacun? Un regard neuf à poser? Un regard libéré de ce qu 'il sait déjà?

Ne faudrait-il pas encourager celui pour qui «tout va bien» à aller au bout de ses possibilités . Aller non pas plus loin ou plus vite mais plus profond . Ne pas le laisser se reposer sur ses lauriers, se complaire dans la béate satisfaction de la réussite aisée, planer dans la suffisance. On pourrait lui demander un effort supplémentaire , à la mesure de ses possibilités et non à la mesure d'une moyenne de classe.

Et celui pour qui «tout va mal »? Pour qui l'échec est presqu'inévitable. Le verdict sans appel . Va-t-on l'abandonner? Le ménager, le dorloter, le laisser sommeiller sous prétexte qu'il devra tout recommencer l'an prochain.? Est-il un moment bÙ il est trop tard pour tenter encore quelque chose? Aider un enfant à colmater les brèches sans se décourager, à consolider les fondations avant d'ajouter de nouvelles briques au mur de sa maison, le soutenir jusqu'au bout afin qu'il ne sombre pas dans «l'a quoi bon » du désespoir, n'est-ce pas lui assurer un meilleur recommencement?

Plutôt que d'admettre, comme une sorte de fatalité , que «les jeux sont faits , les dés sont jetés », ne vaudrait-il pas mieux se dire que quand tout va très mal, ça ne peut que forcémènt aller mieux un jour, et que si tout va bien, ça peut aussi aller encore mieux?

Chantal Rausis

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«Ils ont trop d'enfants» Un des préjugés les plus largement répandus chez nous concer­nant les pays du Tiers Monde est que leurs habitants ont trop d'enfants, sont incapables de «se contrôler», bref, que leur fécondité soi-disant «débridée» est une des principales causes du sous-développement. Dans les lignes qui suivent, I~ respon~ sable du Service Ecole Tiers Monde de Lausanne, qUI a passe de nombreuses années comme sociologue en Afrique à étudier ces questions, explique les raisons historiques et les cause~ sociales de cette haute fécondité - laquelle a d'ailleur commence à décliner de façon substantielle dans le Tiers Monde.

Mokhtar et Sukhéna

Lorsque je fis la connaissance de Mokhtar au début des an­nées septante à Dakar, il vivait avec une jeune femme et ses deux enfants dans la misère la plus totale. Sans emploi fixe (fréquent dans des populations urbaines où le tiers ou plus de la population est souvent au chômage), il ne pouvait se payer le luxe d'une progéniture nombreuse. Tout en cherchant un emploi pour lui, je l'informai de l'existence de méthodes de planning familial. Il en comprit rapidement l'avantage, en par­Ia à sa compagne qu'il avait entretemps épousée et pensa l'avoir persuadée. Erreur! Quelques mois plus tard, elle était de nouveau enceinte, et il découvrit qu'elle faisait avec une épingle des trous micro­scopiques dans les préserva­tifs qu'il avait obtenus gratuite­ment à une clinique de plan-,ning familial. .

Comportement irresponsable? Non, mais réaction plus que compréhensible d'une femme que la société valorise avant

tout comme procréatrice, com­me mère, et qui n'a aucun au­tre rôle pouvant lui fournir un certain prestige ou donner un sens à sa vie. Pour mieux comprendre ce type de com­portement, examinons d'abord les causes de cette haute fé­condité.

Les causes matérielles et sociales

Le premier facteur à mention­ner, de loin le plus important, est une mortalité encore au­jourd'hui très élevée. Dans cer­taines régions du Tiers Monde, deux enfants sur 10 meurent avant la première année (mor­talité infantile), et jusqu'à cinq sur dix avant l'âge de cinq ans. Cette mortalité est due à de nombreux facteurs (maladies tror:>icales, etc.). H istorique­ment, il faut y ajouter, dans le cas de l'Afrique, la terrible sur­mortalité due à la traite des esclaves et à l'occupation co­loniale. Les historiens et dé­mographes ne s'entendent pas sur l'ampleur de la première, mais une perte de 20 à 40 millions d'habitants semble

très vraisemblable . Pour l'oc­cupation coloniale, Jean Sur­et-Canale mentionne dans son ouvrage Afrique Noire - l'Ere Coloniale, 1900- 1945 (Paris, 1977) que la population de l'Afrique équatoriale française aurait passé de 15 à 3 millions entre le début du siècle et 1921 .

Une telle situation exigeait que la société compensât cette hé­morragie humaine par une fé­condité aussi élevée que pos­sible, notamment en élaborant des structures sociales encou­rageant les gens à avoir un nombre élevé d'enfants.

Un deuxième facteur tient aux structures économiques. Dans des économies basées entiè­rement sur l'agriculture (et cer­tains pays du Tiers Monde sont encore dans ce cas) avec une population peu dense, où, comme en Afrique, les terres relativement abondantes sont souvent propriété collective, une famille qui a une progéni­ture nombreuse acquiert un avantage économique décisif, surtout si ses descendants sont du sexe masculin .

De plus , dans ces sociétés agricoles, où n'existe aucune sécurité sociale telle que nous la connaissons, c'est la famille qui remplit ce rôle de protec­tion, notamment pour les vieux (en général beaucoup mieux et surtout plus humainement). Or, des calculs effectués dans plu­sieurs pays du globe ont mon­tré que, selon le niveau de mortalité (élevée ou trés éle­vée) un couple devait mettre au monde 5 à 7 enfants s'il voulait être raisonnablement

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certain qu 'un enfant de sexe masculin fût encore en vie lors­que le père atteignait 65 ans.

De nombreux autres facteurs que nouS ne pouvons pas tous énumérer jouent dans le sens d'une fécondité élevée: l'ab­sence de méthodes contra­ceptives efficaces; la domina­tion masculine - combien de fois ai-je rencontré des cou­ples où la femme, fatiguée par des grossesses successives ne voulait plus d'enfants, alor~ que le mari s'opposait à la pra­tique du planning familial; une notion du temps axée sur le passé et le présent, et où on ne pense pas à faire des pro­jets dans l'avenir (chez les Nuer du Soudan, le mot «temps » n'existait même pas), etc.

Dans certains cas, le proces­sus de modernisation et l'urba­nisation tendent même, au dé­but, à augmenter la fécondité. Ainsi, dans presque toute l'Afri­que, la tradition veut que l'épouse s'abstienne de rap­ports sexuels après la gros­sesse, et ce jusqu'à ce que son enfant marche, parfois même plus longtemps. Or, cet­te coutume - qui constituait, avec l'allaitement au sein, une forme naturelle d'espacement des naissances - disparaît en ville, d'où augmentation de la natalité. Bien sûr, on ne va pas accuser Nestlé d'avoir volon­tairement favorisé la croissan­ce démographique du Tiers Monde! Mais il n'y a aucun ?oute que l'urbanisation, jointe a la vulgarisation du biberon a bien eu cet effet, puisque l ' ~I-

( laitement au sein diminue for­tement les risques de fécondi­té, et les «bébés-biberons» (enfants nés parce que leur mére avait préféré le biberon au sein) doivent se compter par millions dans le monde.

Conséquences institutionnelles

~ne mortalité très élevée jointe a une organisation économi­que et une structure sociale

favorisant la grande famille (et n'oublions pas que ceci fut la règle en Europe jusqu'au 188

siècle, et même beaucoup plus tard dans les vallées de ce canton, comme cela ressort du livre merveilleux sur Madeleine Métrailler, Poudre de Sourire devaient nécessairement pro­duire des institutions encoura­geant une procréation élevée. Parmi ceux-ci, on peut men­tionner le mariage précoce des filles (dès 12-14 ans dans cer­taines ethnies) et la quasi inexistence du célibat, le rema­riage automatique des veuves, etc. La coutume du boudji, qui exis-tait jusqu'à tout récemment en­core chez les Diolas de Casa­mance (Sénégal) , souligne cet­te pression pronataliste de la société qui n'autorisait pas l'in­dividu à se soustraire à son devoir de reproduction. A da­tes déterminées, une sorte de police villageoise passait dans toutes les concessions pour demander à toute femme seule - qu'elle fût veuve, divorcée ou simplement non encore mariée - de désigner un homme de son choix qui devait la recevoir chez lui toutes les nuits pen­dant un délai déterminé (de 6 jours à 4 mois selon les ré­gions), tandis que l'épouse lé­gitime quittait provisoirement la maison . L'enfant né de cette alliance rejoignait son pére quand il quittait le sein mater­nel. Si Sukhéna, dans le récit qui introduit cet article , a malgré sa pauvreté tenu à avoir plus d'enfants, c'est que les structu­res sociales et la culture de sa société la valorisent unique­ment comme épouse et mère. Elle n'a pas d'autres rôles pou­vant lui procurer prestige , sa­tisfaction ou sécurité . Il faudra de profondes transformations de structures sociales - par exemple la création d'emplois féminins, de rôles les valori­sant autrement que comme mère - avant que les millions de Sukhéna du Tiers Monde ne soient poussées à limiter la taille de leurs familles .

Contrairement à un préjugé solidement ancré chez nous, la polygamie ne favorise pas une · fécondité plus élevée; certai ­nes recherches démographi­ques montreraient plutôt le contraire.

Finalement, pou r montrer à quel point le taux de natalité d'une société tient à des fac­te,urs sociaux, économiques, demographiques et écologi­ques universels, il importe de souligner que les taux de nata­lité les plus élevés jamais enre­gistrés statistiquement dans le monde ont caractérisé la popu­lation catholique d'origine fran­çaise du Québec au 178 siècle comme l'ont montré des étu~ des portant sur les registres paroissiaux de cette région. Ce sont donc des populations chrétiennes de souche euro­péenne qui ont fait preuve de l'exubérance démographique la plus étonnante de l'histoire de notre planète. Il est bon de s'en rappeler.

Vers une baisse de la fécondité dans le Tiers Monde

Le niveau de fécondité d'une société est une fonction directe d'une série de ,facteurs écono­miques, . sociologiques, maté­riels, culturels, etc. dont nous n'avons pu esquisser que quelques-uns. Il y a environ deux siècles , une série de fac­teurs comme la baisse de la mortalité, le passage à une so­ciété industrielle (avec tout ce que cela implique en termes de bouleversement des rôles) ont déclenché en Europe une baisse importante de la natali­té , baisse qui est allée si loin que certains pays comme la Suisse n'assurent même plus le renouvellement de leur po­pulation . (Le couple moyen dans notre pays met au monde environ 1,5 enfants, alors qu'il en faudrait 2,2 uniquement pour atteindre une population stationnaire, c'est-à-d ire qui n'augmente ni ne diminue.)

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Inutile de souligner que ces tendances concernent très di­rectement les enseignants!

Le même phénomène est en train de se produire dans pres­que tous les pays du Tiers Monde : la baisse de la mortali­té, les progrès de l'alphabéti­sation et de la scolarisation, l'industrialisation et l'urbanisa­tion accélérées, la généralisa­tion des services de planning familial, l'aspiration à un niveau de vie plus élevé (en général incompatible avec une famille nombreuse), ces facteurs et d'autres encore conduisent à une baisse remarquable de la natalité dans de nombreux pays du Tiers Monde, à tel point que pour la première fois dans l'histoire de la race humai­ne, la tendance séculaire à la hausse du taux de croissance de la population du globe (nais­sances moins décès par mille habitants) s'est inversé. Ce phénomène extrêmement po­sitif et porteur d'espoir est pas-

Photo UNICEF

sé totalement inaperçu des grands médias, beaucoup plus préoccupés à décrire tout ce qui va mal dans le (Tiers) Mon­de.

Certes il reste des régions im­portantes caractérisées encore par une natalité élevée - avant tout l'Afrique. Mais de plus en plus de gouvernements dans ce continent encouragent la dissémination du planning fa­milial, et la baisse de la natalité dans cette région sera d'autant plus rapide que le développe­ment économique réussit. En effet, le slogan «la meilleure pilule est le développement» reste vrai dans la mesure où un effort de développement vi­goureux met en branle les mé­canismes qui pousseront les couples à avoir des familles plus petites (aspiration à un niveau de vie plus élevé, émancipation de la femme, meilleurs services de santé disponibles pour tous, etc.). Dans la mesure où les pays

industriels encouragent ce dé­veloppement par des échan­ges économiques plus justes ils encourageront inévitable~ ment la maîtrise de leur fécon­dité par les pays du Tiers Mon­de.

Une dernière question

Un Suisse moyen consomme, en termes de ressources dites non renouvelables, autant que plusieurs dizaines de paysans africains. La Suisse, en termes de «niveau de consommation voltaïque» équivaut à peut-être 250 millions de Voltaïques (que ce soit 150 ou 350 mil­lions ne change strictement rien au raisonnement). Les schémas ci-joint, tirés du re­marquable ouvrage de R. Strahm «Pourquoi sont-ils si pauvres?» soulignent où le bât blesse. La soi-disante «exubé­rance» démographique du Tiers Monde - problème en voie de se régler - nous ren­voie à notre consommation

pantagruélique, qui, elle, n'est pas en train de se tasser, bien au contraire, comme nous le crieraient nos forêts si elles avaient droit à la parole. Un seul chiffre: nous avons en Suisse une voiture pour 2,6 ha­bitants (chiffre qui descend à

1 une voiture pour 2 habitants à Genéve, ou encore 1 pour 1,6 adultes) et près de 3 millions de véhicules à moteur (poids lourds compris). Nous avons, avec la RFA, la plus forte den­sité automobile de l'Europe, et, par km 2 de surfaces habita­bles, la plus forte densité auto­mobile du globe. Dans une vil­le comme Zurich, les risques de mourir de la pollution at­mosphérique sont aussi grands que de mourir d'un ac­cident de voiture - sont-ce là des records qui doivent nous rendre fiers?

Il y a quelques années, un arti­cle du journal Le Figaro de Pa­ris était intitulé «Démographie terrifiante des Caraïbes». Indé­pendamment de l'erreur de français grossière que contient le titre, on se demande si les mères et pères de famille des Caraïbes (et par extension de tout le Tiers Monde) trouvent leurs enfants - qu'ils aiment et

( chérissent comme nous les nôtres - «terrifiants». J'en dou­te. Pourtant, jamais Le Figaro -ni aucun journal suisse - ne songerait un instant à intituler un article «Consommation ter­rifiante des Européens».

Pourtant, c'est bien la nature et la quantité de celle-ci qui me­nace l'équilibre du globe, bien plus que la croissance démo­graphique du Tiers Monde.

Quand donc apprendrons­nous que nous pouvons com­biner un niveau de consomma­tion matériellement plus mo­deste avec une qualité de vie très supérieure? Il ne s'agit ni de se culpabiliser'- exercice le plus supcêmement inutile qui soit - ni encore moins de jouer aux ascètes (l'hédonisme am­biant ne serait pas exactement favorable à une telle pratique).

Il s'agit de réaliser que le slo­gan de demain sera inévitable­ment «Moins, c'est plus»: avec une consommation quantitati­vement moins abondante, nous pouvons atteindre une qualité de vie trés supérieure.

Photo Michel Eggs

Croire que nous pouvons évi­ter cette échéance, c'est sim­plement repousser à plus tard l'heure des comptes, et surtout la rendre plus pénible lors­qu'elle s'imposera. L'intérêt bien compris devrait nous pousser à adopter très rapide­ment un comportement de consommation plus apte et à assurer notre survie, et à la redécouverte des valeurs hu­maines et spirituelles qui seu­les peuvent assurer notre bon­heur à long terme.

Pierre Pradervand

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25 % de la population du globe consomme 80 % des ressources

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La consommation d'énergie est un indicateur du maldéveloppement

En ergie utilisée et énergie produite 1971 - 1972

Etats-Un is

Inde

par hectare 900 litres de pétrole 1:~~so~~;;~,dO carbu-

pestic ides. ctc.) Rendement: 1 ca lorie d 'énergie artifi cielle produit 0,5 ca l. alimentaire

~; par hectare 73 litres

de pétrole

Rendement:

(essentiel loment engrais)

1 calorie d 'énergie artifi ci elle produit 16 ca l. alimentaires

D'après Pimenlêl/ BorgS!fom

L'agriculture américaine ne peut servir de modèle

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Iii Ill' ·111·llil·lllll,I.I.~11111

«Votre nom, Madame? Votre prénom? Merci. Votre adres­se ... Votre profession? ... Aie!!! C'est là que le bât blesse. La Madame n'a pas de profes­sion, n'a plus de profession ou se recyclera dans dix ans! Certaines avouent «ménagè-

, re», d'autre clament «maîtres­se de maison ». Le résultat est le même. Pour l'état civil, la déclaration d'impôts, la fiche du médecin, l'assurance acci­dent, ces Madames-là sont sans profession.

Remarquez qu'une Mademoi­selle remplit toujours la case. Elle est vendeuse , gynécolo­gue ou dresseuse de lions. Mais un printemps, elle épou­se l'homme de sa vie et la situation de ménagère. De cel­le-ci , elle ne divorcera jamais. Comme elle est heureuse, elle a beaucoup d'enfants et se re­trouve «sans profession ».

Un jour de colère , une Mada­me décidée, nota sur la fiche

1 de son dentiste «cent profes­sions»! Pourtant surpris, le dentiste n'entama pas la con­versation de peur de se faire mordre!

Depuis peu, les femmes pren­nent conscience de la valeur du travail ménager.

Il y a un an, le Collège du Travail à Genève, sous la pré­sidence de Madame Jacqueli­ne Berenstein-Wavre, organi­sait un colloque sur l'importan­ce économique du travail mé­nager, et son évaluation.

Aujourd'hui les responsables du colloque publient un livre 1

sur les résultats de ce week-

La ménagère, une travailleuse

end où la serpillère donna un nouvel éclat aux laborieuses tâches ménagères.

Un siècle d'enseignement

C'est vers 1880 que s'ouvrent les premières écoles ménagè­res. La tenue des foyers in-

Photo Oswald Ruppen

quiète les autorités, et la bour­geoisie se plaint du manque de formation des cu.isinières et des femmes de chambre! Un siècle plus tard, les cours mé­nagers se donnent à la petite semaine. Quelques décennies ont suffi pour imprimer dans les gènes féminins les princi-

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Page 8: L'Ecole valaisanne, mai 1984

pes de base de la fée du logis. Mais, fidèles à la tradition, les spots publicitaires s'occupent activement de la formation continue ...

Un problème de société

«Le travail ménager n'est pas l'affaire personnelle et privée de chaque femme, de chaque famille, rappelle Anne-Marie Karlen, sociologue; c'est une réalité sociale qui concerne la collectivité, et les· problèmes qu'il pose doivent être étudiés dans leur contexte social pour qu'on puisse les résoudre.»

Le ménage, une affaire publi­que? Notion difficile à admet­tre pour les femmes qui entre­tiennent leur maison dans une solitude entrecoupée d'infor­mations radiophoniques. Plus difficile encore à concevoir, la valeur économique de leur tra­vail. Elles s'expriment trop sou­vent en termes de valeurs so­ciale et personnelle: la créati­vité, la qualité de vie, la trans­mission d'une culture etc ...

Madame ' Goldschmidt-Cler­mont de l'Université Libre de Bruxelles, insiste sur l'impor­tance des tâches domesti­ques: «Le travail ménager, même s'il n'est pas rémunéré,

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est une activité économique, productrice de biens et de ser­vices semblables à ceux des secteurs marchands de l'éco­nomie. Ainsi des enfants sont éduqués, de la nourriture est préparée, des malades sont soignés, des logements sont entretenus, gratuitement dans les familles et, contre rémuné­ration dans les hôpitaux, les restaurants,les crèches ' et les écoles ». Les composantes af­fectives ne sont, bien sûr, pas mesurables en termes finan­ciers, mais il reste tout le tra­vail qui pourrait être effectué pas une tierce personne contre rémunération.

Madame Berenstein-Wavre propose une analyse du conte­nu du travail ménager et une méthode d'évaluation globale ou des fonctions, en s'ap­puyant sur des exemples con­crets: ménages de personnes âgées, de célibataire, de cou­ple avec ou sans enfants etc .. .

Elle souhaite qu'une commis­sion d'experts puisse se char­ger, à la demande des tribu­naux, des avocats ou des as­sistants sociaux, d'évaluer, cas par cas, la valeur économique du travail ménager accompli par une personne décédée ou devenue invalide ou encore

d'autres cas analogues. Elle conclue: «J'espère qu'un jour, pas trop lointain, cette com­mission sera créée et contri­buera à la valorisation d'un tra­vail méconnu, souvent mépriSé et accompli chaque jour par encore des milliers de fem­mes».

La brochure éditée par le Col­lège du Travail présente enco­re les aspects juridique, politi­que, économique et scolaire du travail ménager. Elle permet aussi aux femmes présentent au colloque de l'année derniè­re de s'exprimer sur la réalité de leurs occupations quoti­diennes.

Un livre à lire et qui s'adresse à toutes celles et ceux concer­nés par un angle de la société longtemps laissé dans l'ombre. Et pourtant, le T.M. consomme, en ordre de grandeur, autant d'heures de travail que l'en­semble du secteur marchant de l'économie.

1 La menagere. une travailleuse.

College du travail -

". rue des Maraîchers.

1205 Geneve.

Telephone 022/28 64 95

E. Sola 1

La visite de Jean-Paul Il à l'Eglise qui est en Suisse

Du 12 au 17 juin prochain, le Pape Jean-Paul Il ~i~n~ra en ~isit~ pastorale en Suisse. Qui est donc Jean-Paul Il? Quel est son m/n/stere part/cuiter, en tant que Pape ? Pourquoi veut-il nous rendre visite? Qu'a-t-il à dire aux !e~nes ~t aux enfants? Voilà autant de questions que nous pouvons nous poser a 1 oc cas/on de cette visite prochaine du Pape en Suisse et en Valais. Voici quelques éléments de réponse pour préparer nos jeunes à mieux accueillir le VICAIRE DU CHRIST.

1. Qui est Jean-Paul II?

Au soir du 16 octobre 1978, le monde entier apprenait l'élec­tion de Jean-Paul Il, un Pape polonais, le premier Pape non italien depuis quatre siècles et demi. Le cardinal Karol Wojty­la, choisi par le conclave pour devenir le 264e pape de l'Egli­se catholique, avait alors 58 ans.

Il est né en 1920 dans la ville de Wadowice en Pologne. Son

père est lieutenant dans l'ar­mée polonaise. Son frère Ed­ward, de 15 ans son aîné, est en faculté de médecine. Sa mère meurt, alors qu'il avait 9 ans. Son père meurt à son tour en 1941.

De 1939 à 1945, son pays, la Pologne, connaît la guerre avec ses actes de violence, les déportations des Juifs et de nombreux Polonais. Karol tra­vaille dans une usine chimi­que, tout en continuant ses études. C'est alors qu 'il se dé-

cide à devenir prêtre et l'arche­vêque de Cracovie le fait en­trer en cachette au séminaire.

En janvier 1945, les Russes envahissent, comme alliés, Cracovie. Ils sont considérés alors comme des Libérateurs. Mais après la guerre, les Rus­ses refusent de laisser revenir le gouvernement exilé à Lon­dres et installent à sa place leurs propres marionnettes. Depuis lors, la Pologne catholi­que connaît un régime d'op­pression.

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Page 9: L'Ecole valaisanne, mai 1984

C'est dans ce contexte que Karol Wojtyla poursuit ses étu­des et devient prêtre, Son ar­chevêque l'envoie durant quel­ques mois à Rome pour termi­ner ses études, puis il le nom­me vicaire dans le petit village de Niegowic, où il aime faire le catéchisme aux enfants, Bien­tôt, il est nommé à la cathédra­le Saint Florian, à Cracovie, puis à Sainte-Catherine, C'est un prêtre plein d'entrain, spor­tif, Avec les jeunes, il organise des sorties à ski en hiver, des randonnées en été,

En 1956, le cardinal Wyszynski le nomme évêque auxiliaire de Cracovie, A ce titre, il participe au concile de Rome, ouvert par le Pape Jean XXIII. Et il se fait très vite connaître par ses idées, ses compétences, son esprit d'initiative,

En 1965, le nouveau Pape Paul VI le nomme archevêque de Cracovie et deux ans plus tard cardinal. Il a 47 ans, Du­rant les 10 années suivantes, Karol voyage beaucoup à l'étranger, surtout pour partici­per aux congrès eucharisti­ques, Ses discours rencontrent une grande audience, En 1976, il prononce les sermons de Carême pour le Pape et la Cu­rie romaine,

A la mort du Pape Paul VI, le cardinal Karol participe au Conclave qui élit, le 26 août 1978, le nouveau Pape Jean­Paul 1er, Mais celui-ci meurt su­bitement un mois plus tard, C'est ainsi qu'un nouveau Conclave va porter son choix sur l'archevêque de Cracovie, qui accepte de venir Pape, sous le nom de JEAN-PAUL II.

2, Quel est le ministère particulier du Pape?

Trop souvent, nos idées sur le rôle du Pape s'appuient sur l'extérieur, sur l'aspect chan­geant qui évolue depuis bien­tôt 2000 ans, Nous oublions les qualités profondes qui unis­sent tous les Papes depuis l'Apôtre Pierre,

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A, Le vrai Pape n'est pas tou­jours celui qu'on imagine

- Le Pape n'est pas le succes­seur du Christ, mais le suc­cesseur de Pierre!

Avons-nous pensé à ce qu'il y a de choquant pour un protes­tant, par exemple, dans l'ap­pellation de «successeur du Christ» appliquée au Pape? Immédiatement, ce frère pro­testant entend résonner com­me un reproche envers les ca­tholiques certaines phrases du Nouveau Testament:

«Pour moi, dit saint Paul, je n'ai rien voulu savoir parmi vous, si- · non Jésus-Christ, et Jésus­Christ crucifié. »

«De fondement, nul n'en peut poser d'autre que celui qui s'y trouve, à savoir Jésus-Christ.»

Le Nouveau Testament renou­velle souvent les déclarations de ce genre, qui montrent la place définitive, éternelle, de Jésus à la tête de l'Eglise. Suc­céder à Jésus, ne serait-ce pas dire équivalemment qu'il a dis­paru, qu'il ne remplit plus son rôle de fondement dans l'Egli­se? Bien sûr, aucun catholique n'a jamais affirmé pareille er­reur, mais notre langage est impropre: le Pape ne succède pas à Jésus; il succède à son prédécesseur immédiat, et, de Pape en Pape, il succède à Pierre auquel Jésus a voulu confier un rôle bien précis.

- Le Pape n'est pas le chef de l'Eglise, mais plutôt le «Vicai­re du Christ».

Nous disons aussi du Pape qu'il est le Chef de l'Eglise. Sachons toujours ajouter, intè­rieurement au moins, qu'il en est seulement le CHEF VISI­BLE, car le véritable Chef, l'uni­qye CHEF en définitive, c'est JESUS-CHRIST.

«Dieu le Père, dit encore saint Paul aux Ephésiens, /'a consti­tué au sommet de tout, TÊTE POUR L'EGLISE, laquelle est son Corps.»

«Jésus est l'Image du Dieu invi, sible, premier-né de toute créa, ture, car c'est en Lui que toutes choses ont été créées ... Il est en toutes choses et tout subsiste en Lui ... 1/ est la Tête dont le Corps tout entier reçoit nourriture et cohésion.» « Je suis le Bon Pasteur, dit Jé, sus ... Je suis la Voie, la Vérité, la Vie... je suis le Cep, vous êtes les sarments.»

A chaque page, le Nouveau Testament contient de sembla­bles affirmations qui ne peu­vent laisser planer aucun dou­te: jusqu'à la fin des temps Jésus demeure le seul Chef d~ l'Eglise, sa véritable Tête, invi­sible certes, mais agissante, influente, nourrissante.

Le Pape n'est donc Chef de l'Eglise que dans un sens res­treint, comme représentant vi­sible, témoin de Jésus, chargé de parler à nos oreilles pour dire les paroles de Jésus, chargé de continuer son œu­vre de Paix, de Vérité, de Justi­ce, de respect des pauvres, de sanctification des hommes, de rassemblement universel de tous les hommes de bonne vo­lonté.

- Le Pape n'est pas un Sei­gneur, mais «Le Serviteur des Serviteurs du Christ»,

De nombreuses encycliques commencent par ces mots: «X ... , Pape, serviteur des servi­teurs du Christ, à nos vénéra­bles frères en Jésus-Christ...» - S'agit-il d'humilité forcée ou d'une vieille habitude en voie de disparition? Non point, mais d'une réalité très profon­de.

Le Christ n'a-t-il pas demandé à Pierre de paître son trou­peau, sans en excepter aucun membre? Et le vrai pasteur n'est-il pas «celui qui donne sa vie pour ses brebis»? Servir jusqu'à donner sa vie, n'est-ce pas servir à l'extrême? Jésus affirmait avec force: «Je ne suis pas venu pour me faire servir, mais pour servir,»

Une des préoccupations ma­jeures .du Pape Jean-Paul ", est précise ment de promouvoir le respect des droits de l'homme et d'offrir ses services pour la justice et la paix.

Jamais l'autorité, la dignité, ne peuvent être considérées dans l'Eglise comme des moyens de se faire servir. A l'image d!3 notre seul SEIGNEUR et MAI­TRE qui se fit serviteur, le plus grand dignitaire de l'Eglise se montre seigneur dans le servi­ce d'autrui.

Nous voyons donc ce qu'il y a de déplacé dans certains re­portages qui semblent montrer d'abord dans le Pape, une sor­te de vedette, l'un des plus grands personnages du mon­de, l'un des mieux servis, l'un des plus riches. La venue pro­chaine du Pape dans notre pays est l'occasion de lui té­moigner notre respect, notre reconnaissance, mais sans tomber dans le piège du triom­phalisme ou du fanatisme.

- Le Pape n'est pas un monar-que, mais un ferment d'unité.

N'avons-nous pas tendance à considérer le Pape comme un Chef suprême, qui aurait dés­igné ses collaborateurs pour le monde entier en la personne des Evêques, uniquement pour qu'ils soient ses exécutants?

Le deuxième Concile du Vati­can nous met sur la route de la vérité lorsqu'il nous montre les Evêques du monde entier ras­semblés autour du Pape, AVEC le Pape qui les convo­que pour prendre leur avis dans la plus vaste enquête de notre siècle, et qui leur laisse la parole dans la plus grande liberté d'expression. Le monde étonné s'aperçoit de l'étroite collaboration qui unit tous ceux que le Seigneur a pris comme responsables de l'avenir spiri­tuel de l'humanité, Il croyait que le pape allait dicter ses volontés aux Evêques réunis en Concile ou en Synode à Rome, Dans ces rassemble­ments et lors des visites aux

divers pays, nous voyons le Pape écouter ses frères dans l'épiscopat, recevoir des sug­gestions, questionner, en vue d'un meilleur partage des res­ponsabilités pastorales.

Tel est le rôle du Pontife suprê­me au milieu des autres Evê­ques, que nous appelons aussi des Pontifes. Il sait que le Christ a choisi directement douze Apôtres, ses Apôtres, tout en leur donnant un cœur et une tête uniques en la per­sonne de l'Apôtre Pierre, l'un des douze, celui qui doit veiller sur l'unité et la fidélité du CORPS APOSTOLIQUE au nom de Jésus, et non pas en son propre nom. Il sait que Jésus a dit aux douze Apôtres collégialement: «Qui vous écoute m'écoute; ce que vous lierez sur la terre sera lié dans le ciel». Il sait que cela ne s'op­pose pas aux paroles identi­ques dites à Pierre seul: «Ce que tu lieras sur la terre sera lié dans le ciel».

Aussi le Pape n'agit-il pas en monarque, prenant seul toutes les décisions, mais en ferment d'unité, indispensable pour la cohésion apostolique ..

B. Le ministère particulier de l'Evêque de Rome

De nombreuses occupations partagent le temps de l'Evêque de Rome. Les reportages nous en donnent un aperçu. Mais derrière chacune d'elles, une seule responsabilité constitue l'unité de son existence: RES­PONSABILITÉ DU BIEN SPIRI­TUEL D~ TOUS LES HOMMES COMME VICAIRE DU CHRIST.

Le Pape est d'abord Evêque de Rome

On le désignait ainsi dans les premiers temps de l'Eglise. Comme tout Evêque, il réunit son clergé, visite certaines pa­roisses ou institutions (hôpi­taux, prisons, usines ... ). Il pré­side à l'orientation de son Dio­cèse, en donnant des directi-

ves aux prédicateurs du Carê­me, en convoquant un synode diocésain, comme l'a fait Jean XXIII.

Cependant, parce qu'il ne peut pas consacrer tout son temps à son Diocèse, il délègue un Evêque qui agit en liaison avec lui pour tout ce qui concerne la vie ordinaire du Diocèse de Rome.

Le Pape est également Evêque du monde entier, Pasteur uni­versel

Il agit comme le ferait Jésus en donnant sa vie, son temps, sa santé pour le salut du monde. Concrètement, voici ses princi­pales activités.

- Il reçoit les Evêques du mon­de entier - ses frères dans l'Episcopat - qui viennent le voir tous les cinq ans pour «faire le point», après lui avoir envoyé un long rapport sur la situation chrétienne de leur diocèse,

- Il les réunit parfois en Conci­le, pour «une grande révision de vie» de l'Eglise universelle. Chaque deux ou trois ans, il convoque certains d'entre eux en Synode pour étudier cer­tains problèmes comme celui de l'Evangélisation, de la Caté­chèse, de la Réconciliation ...

- Il se tient en contact avec eux, leur envoyant des messa­ges personnels, répondant à leurs questions, attirant leur at­tention sur des problèmes im­portants par des Lettres géné­rales ou ENCYCLIQUES. Des «SERVICES» l'aident dans ce rôle: les Congrégations romai­nes, les Secrétariats et les Conseils qui répercutent sa

. pensée jusque dans les dé­tails .

- Il reçoit tous les hommes de bonne volonté, spécialement ceux qui ont de lourdes res­ponsabilités dans la marche du monde. Loin de faire avec eux de la politique, il leur rap­pelle la pensée du Christ, pour qu'elle devienne la base de

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Page 10: L'Ecole valaisanne, mai 1984

leur action. Il reço it aussi les «simples chrétiens» pour tour­ner leur cœur vers Dieu . Cha­cun peut voir en lui le « Père» (ou «Pape»), comme en témoi­gnait un touriste japonais non chrétien accouru sur la place saint Pierre: «Ce pape est aus­si notre pape, car il est le pape de tous! ».

- Il guide tous les hommes par ses Messages écrits ou diffu­sés par la Radio ou la Télévi­sion, par exemple à l'occasion des fêtes de Pâques ou de Noël ou lors d'un événement important.

- Il prie pour le monde entier et préside' , prière universelle des chrétiens en certaines cir­constances, comme par exem­ple lors du Chemin de croix du Vendredi Saint, ou lors de l'An­gélus du dimanche.

En un mot, le Pape n'est pas un homme qui «a fait carriére pour arriver aux honneurs su­prêmes ». Il a été choisi dans la prière pour prolonger et coor­donner l'action de Jésus dans un service universel, en vue de conduire à Dieu tous les hom­mes de bonne volonté .

Le charisme particulier de son ministère dans le monde d'au­jourd'hui peut se ramener aux trois aspects suivants, souli ­gnés par les Evêques suisses dans leur lettre pastorale de janvier 1984:

- le service de l'unité, face à la diversité des Eglises locales et aux divisions entre les di­verses confessions religieu­ses;

- le témoignage de la foi en Jésus-Christ, fondement de l'Eglise;

- l'affermissement et l'encou­ragement des fidèles.

3. Pourquoi le Pape nous rend-il visite?

Le Pape va rendre visite à no­tre pays! Depuis quelques mois la nouvelle circule, est commentée, suggère toutes sortes de considérations, sus­cite des réactions.

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Certes, cet homme n'a cessé de nous réserver des surpri­ses. Il a pris tant d 'initiatives inattendues! Il a parcouru tant de pays proches ou lointains! Mais, chez nous, on s'était un peu fait à l'idée que tout cela était surtout pour les autres.

En effet, qu'est-ce qui pouvait l'attirer dans notre petite Suis­se à la vie bien réglée, si peu fertile en coups de théâtre? Est-ce un intérêt touristique , l'idée de contempler des beau­tés naturelles auxquelles, d'ail­leurs, il est loin d'être insensi­ble? Ou encore découvrir un pays qu'il connaît déjà, aux di­versités ethniques et culturel­les intéressantes qui, par les organisations internationales qui y ont leur siège , constitue une plaque tournante de notre monde? La réalité est pourtant, sem­ble-t-il bien plus simple.

- Le Pape vient comme un père chez ses enfants.

Le Pape, qu'on s'ètait habitué depuis longtemps à voir confi­né dans son Vatican, est le père - c'est la définition du mot «pape » - d'une famille disper­sée dans le monde entier. Un père n'est-il pas partout chez lui, là où il compte des en­fants? Le Pape ne vient donc pas en étranger, ni en touriste. Il vient en ami, en pére qui veut connaître ses enfants, partager avec eux quelques instants de leur vie.

S'il veut prier dans quelques­unes de nos églises, au Ranft et au pied de la Vierge noire d'Einsiedeln, ce n'est pas par triomphalisme ou par goût du vedettariat, mais c'est pour ré­veiller notre foi et susciter une nouvelle espérance, une joie renouvelée d'être chrétien .

Son programme comporte, certes, des réceptions, des contacts à tous les échelons. C'est normal. Mais ce qu'il souhaite avant tout, c'est d'avoir une connaissance di­recte de l'Eglise qui est en Suisse, des fidéles que nous sommes tous.

- Le Pape vient à nous comme signe d 'unité.

«Vue à l'échelle de l'Eglise uni~ verselle, l'Eglise qui est en Suis~ se apparaÎt comparativement une petite Eglise. Peut-être est~ ce pour cette raison même que nous sommes constamment ten~ tés de mettre au centre de tout notre Eglise, nos problèmes et nos façons de voir. Nous som~ mes portés à tout ramener a nous-mêmes et à ne plus voir que nous. Or le Pape vient préci~ sément à nous comme le signe vivant et le témoin de toute l'im~ mensité de l'Eglise. A aucun évêque autant qu'à celui de Rome ne revient « la sollicitude de toutes les Eglises» (2 Co 11, 28). Les détresses et les joies, les grandes mutations et les graves crises de toutes les Egli~ ses, il les connaÎt, les vit et les supporte d'une façon toute spé­ciale. A ussi le Pape apporte-t-il quelque chose de la vie de l'Eglise universelle lorsqu'il rend visite à une Eglise locale. En tant qu'évêque de Rome, il est le lien vivant de l'unité entre les nombreuses Eglises locales dis­séminées dans le monde entier. Sa visite à l'Eglise qui est en Suisse est pour nous une invita­tion à ouvrir notre esprit et notre cœur aux dimensions de l'Eglise universelle, dont le Pape vient à nous comme porte-parole. En le recevant, nous renouvellerons notre unité avec les diverses Eglises locales du monde entier. 1

Nous détournerons notre regard de nous-mêmes pour le porter sur les autres Eglises afin d'être plus ouverts et plus disponibles envers l'ensemble de l'Eglise universelle.

Comme témoin de l'Unité, le Pape vient en un pays où la division dans la foi est particuliè­rement sensible et douloureuse. Le Pape Jean Paul " est bien conscient de ces pesanteurs is­sues du passé. C'est pourquoi l'unité des chrétiens lui tient d'autant plus à cœur.»

(Lettre pastorale des Evêques suisses - 1984)

_ Le Pape vient à nous comme un héraut de l'Evangile.

Dans notre pays, comme dans d'autres pays occidentaux, nous avons trop souvent un catholicisme «spirituel », plein de bonnes intentions, mais en­fermé dans le secret de nos cœurs et refusant d'agir dans la société et dans l'histoire.

écouté parce qu'il va au cœur du drame humain d'aujour­d'hui . Il se présente partout et à tous comme serviteur de la vérité sur l'homme et de la bonne nouvelle de l'espérance et de la paix aux hommes.

Le Pape veut donc nous ren­dre plus fermes dans notre té­moignage de foi . A ce sujet,

Vers 16.30 visite au COE, au Centre orthodoxe de Chambésy Soir: voyage en train à Fribourg

Mercredi 13 juin

Matin: laudes avec les reli­gieux et religieuses, visite à l'Université

Ba sel .12.6. Kloten ZüriCh~ ,

16.6.Luzen~~ , 14.6. Kehrsatz (BE) ~ 14./15./16.6. Einsiedeln ~

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Flüeli-Ranft (OW)

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Nous avons tellement peur d'être traités de «triomphalis­tes» que nous gardons Dieu pour nous et que nous som­mes tentés de réduire notre foi à un moralisme fraternel. Le christianisme, affaire indivi­duelle de chacun? Certaine­ment pas. L'Evangile n'est pas destiné aux catacombes. L'Egli se, chargée de le trans­mettre , a une dimension com­munautaire, sociale, histori­que. Dans ses voyages, sans prétendre s'immiscer dans la politique des Etats, Jean-Paul Il se présente ouvertement comme le pèlerin de l'Evangile et le mandataire d'une Eglise «experte en humanité ». Il est entendu parce qu'il n'a pas de puissance temporelle. Il est

certains n'épargnent pas le Pape actuel dans leurs criti­ques. Il nous faut du courage pour dépasser cette peur, ac­cepter les enseignements de celui qui a reçu mission de nous confirmer dans notre foi, les étudier" plus sérieusement et nous efforcer d'en vivre.

Itinéraire de la visite du Saint-Père en Suisse, la se­maine de Pentecôte du lundi 12 au dimanche 17 juin 1984

Mardi 12 juin

Matin: arrivée à Kloten -accueil Vers 10.30 Messe à Lugano Aprés-midi: envol pour Genève

15 h Messe - rencontre avec le Corps diplomatique Soir: rencontre avec les jeunes de Suisse romande

Jeudi 14 juin

Matin : envol vers Kehrsatz: rencontre avec la Fédération des Eglises protestantes, puis rencontre avec le Conseil fé­dérai Après-midi : envol pour le Fluë­li: Messe -Soir: envol pour Einsiedeln: accueil au monastère

Vendredi 15 juin

Matin: laudes avec les moines bénédictins Rencontre avec la Conférence des Evêques suisses et avec

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Page 11: L'Ecole valaisanne, mai 1984

les représentants du clergé suisse 15.30 Messe Soir: rencontre avec les jeunes de Suisse alémanique

Samedi 16 juin

Matin: visite aux malades de l'hôpital d'Einsiedeln, envol pour Lucerne - rencontre avec les étrangers Après-midi: Messe -puis envol pour Sion

Dimanche 17 juin

Vers 9 h Messe d'ordination à l'aérodrome puis Angélus - défilé en ville -repas Après-midi: rencontre avec le clergé de la ville puis envol pour Genève ou Rome

4. Le message du pape aux jeunes et aux enfants

Lors de sa visite en Suisse, Jean-Paul Il s'adressera à deux reprises aux jeunes de notre pays: mercredi 13 juin aux jeunes de Suisse romande rassemblés à Fribourg, et ven­dredi soir 15 juin aux jeunes de Suisse alémanique rassemblés à Einsiedeln .

Peu après son élection, s'adressant à des enfants et à des jeunes, le Pape Jean­Paul Il, leur disait sa joie de pouvoir s'entretenir avec des jeunes, parce que disait-il «vous êtes la promesse de de­main, vous êtes l'espérance de l'Eglise et de la société». Il leur donnait alors trois grandes consignes:

- «cherchez Jésus; - » aimez Jésus; - »témoignez Jésus.»

1. «Avant tout, «cherchez Jé­sus»! On ne saurait, aujour­d'hui moins que jamais, en res­ter à une foi chrétienne superfi­cielle ou de type sociologi­que... Il faut parvenir à une conviction claire et certaine de la vérité de sa propre foi chré­tienne, et donc, en premier lieu, de l'historicité et de la divinité du Christ et de la mis-

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sion de l'Eglise qu'II a voulue et fondée ». Comment chercher Jésus? Le Pape en donne quelques moyens: l'étude de l'Evangile, les cours de reli­gion, les réunions 'de parois­ses ...

2. «En deuxième lieu, je vous dis: aimez Jésus! Jésus n'est pas une idée, un sentiment, un souvenir! Jésus est une per­sonne, toujours vivante et pré­sente parmi nous.» Et le Pape cite quelques moyens concrets d'aimer Jésus:

- «Aimez Jésus présent dans l'Eucharistie ... ;

- » Aimez Jésus présent dans l'Eglise au moyen de ses prêtres, présent dans la fa­mille au moyen de vos pa­rents et de ceux qui vous aiment;

- » Aimez Jésus présent spé­cialement en ceux qui souf­frent. »

3. «Et enfin je vous dis: témoi­gnez le Christ par votre foi courageuse et par votre inno­cence. Il est vain de se lamen­ter sur la méchanceté des temps. Comme l'écrivait déjà saint Paul, il faut vaincre le mal en faisant le bien (rom 12,21). N'ayez pas peur de bannir les paroles, les gestes, les attitu­des non conformes aux idéaux chrétiens. Ayez le courage de repousser ce qui détruit votre innocence ou nuit à la fraέcheur de votre amour pour le Christ.»

S'adressant aux jeunes de France rassemblés au Parc des Princes à Paris, Jean­Paul Il leur disait également:

«Vous valez aussi ce que vaut votre cœur. Toute l'histoire de l'humanité est l'histoire du be­soin d'aimer et d'être aimé ... »Aimer, c'est essentiellement se donner aux autres. Loin d'être une inclination instinctive, l'amour est une décision cons­ciente de la volonté d'aller vers les autres. Pour pouvoir aimer en vérité, il faut se détacher de bien des choses et surtout de

soi, donner gratuitement, aimer jusqu'au bout. Cette déposses_ sion de soi - œuvre de longue haleine - est épuisante et exal_ tante. Elle est source d'équilibre. Elle est le secret du bonheur ...

y

Contemplez l'Homme-Dieu l'homme au cœur transpercé! N'ayez pas peur! Jésus n'est pas venu condamner l'amour mais libérer l'amour de ses équi­voques et de ses contrefaçons. C'est bien Lui qui a retourné le ' cœur de Zachée, de la Samari­taine, et qui opère aujourd'hui encore, par le monde entier, de semblables conversions.»

Abbé F. Pralong

QUELQUES DOCUMENTS UTILES

- Le ministère de Pierre: une catéchè­se à l'occasion du voyage du Pape­OOIS, Sion.

- Jean-Paul Il en Suisse, 1984, brochu­re de 28 pp. Canisius, Beauregard 4, 1700 Fribourg, OOIS, Sion .

- Lettre pastorale des Evêques suisses pour la visite du Pape en Suisse en 1984, Secrétariat de la Conférence des Evêques, avenue Moléson 30, 1700 Fribourg.

- Lettre pastorale pour le Carême 1984 de Mgr Schwéry, Evêché de Sion.

- Jean-Paul Il, Pape de l'an 2000, Edi­tions 24 heures : une biographie en photos, 116 pp.

L'homme quotidien

L'automne 1953. La salle de médecine-femmes d'un grand hôpital parisien. Le service du professeur L. B., doyen de .Ia Faculté de médecine de Pans.

Des lits côte à .côte à droite. Des lits côte à côte à gauche. Des lits aussi au centre même de la salle. En tout, une bonne quarantaine. Et, à l'entrée, quelques boxes pour les ca~ les plus graves. Le tout occupe par des femmes de 35 ans environ et jusqu'à 96 ans, tou­tes affublées de chemises de nuit informes, réches, identi­ques.

Et de temps en temps, rare­ment, très rarement, apparaît «le Patron». «Le Patron» avec sa cour d'étudiants, tous en blouse blanche; tous effacés; tous attentifs. Et commence «la visite».

«La visite» pas pour toutes! Certes non! «La visite» pour «les cas». Oui; eux au moins sont des «cas».

On entoure «les cas» (d'étu­diants) et on les découvre (de leurs draps) totalement. Et commence non «la visite» mais bien ... le ... cours .. .

- Un cours parfait dans une langue parfaite. .

- Un cours pour salle d'amphi­théâtre.

- Un cours tel que le présen­tent les meilleurs livres.

- Un cours aussi, démarrant des quelques données ju­gées «intéressantes» fO,ur­nies par l'interne de service et concernant, tout de même alors, la malade.

- Un beau, un très beau cours.

Mais, .. . un cours ...

Assorti parfois d'un examen plus ou moins approfondi de la malade, se contentant, le plus souvent de la simple constata­tion de l'un ou l'autre signe clinique suivie de hochements de tête entendus de la part de tous les .. . moutons.

Un éventuel tapotement de l'épaule de la patiente ... Par­fois, un vague merci; parfois, très rarement, un vague au re­voir.

On avait sans doute étudié «la» maladie telle que décrite dans les livres.

On n'avait pour sûr pas appris à connaître une malade et donc, pour sûr pas SA f"!lala: die; celle que l'on aurait du chercher à guérir.

Or, que devait-on soigner d'au­tre que SA maladie à elle?

Ou'aurait-on dû regarder, aus­culter, étudier avant tout: «la» maladie ou SA maladie? «La» maladie ou la malade?

A la suite de telles visite, des traitements étaient prescrits: comme il~ semblaient peu cor­respondre à la situation de nombre de malades!

~uoi d'étonnant? Ne fallait-il pas que signes et réactions correspondissent aux descrip­tions inscrites dans les livres et formulées à partir d'autres ex­périences issues d'autres si­tuations, issues, elles, du pas­sé?

Devant tout ce massacre, un être conscient avait envie de hurler.

Mais heureusement sans dou­te p~ur eux en de tels cas, les être conscients étaient rares ...

Pourquoi chercher plus loin? Restons dans la même salle.

Il est 8 heures du matin et la «fille de salle» ramasse les bols du petit déjeuner.

Seule pour accomplir la beso­gne, elle se hâte.

Et, au passage gronde Mada­me 7 car, une fois de plus, Madame 7 n'a pas déjeuné. Madame 7 est paresseuse. Madame 7 est indisciplinée. Madame 7 rend le service im­possible.

Madame 7 ne répond pas. Ma­dame 7 reste toujours silen­cieuse dans cette foule. Mada­me 7 a l'air triste. Mais, la tris­tesse de Madame 7, personne ne la voit.

Madame 7 est toute menue aussi. Madame 7 est âgée, très agée. Madame 7 paraît plus âgée que la doyenne des malades. Madame 7 a des rhu­matismes . Madame 7 souffre. Madame 7 adopte avec diffé­cuité la position assise et ne peut s'y maintenir longtemps.

Et dans ce service voué à la m~ladie et non au malade, per­sonne n'a su repérer les diffi­cultés de Madame 7.

Car, comme les autres, Mada­me 7 n'ayant qu'à «se se­couer», il n'est, bien sûr, pas question de l'aider.

Et, quand arrive l'heure de «, la ~> piqûre et que le corps ama,lgr!, endolori de Madame 7 fremlt

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Page 12: L'Ecole valaisanne, mai 1984

au contact et de l'aiguille et du liquide, l'infirmière décide comme pour tant et tant d'au~ tres ... «soins»: «mais, voyons, cela ne fait pas mal ... »

Non, dans cette salle comme dans tant d'autres, rien ne fai­sait mal selon le personnel soi­gnant.

Mais, aux «patientes» et à cer­tains observateurs, tout ou presque faisait mal .. . Au cœur. Mal pour les humains souf­frants. Mal pour les humains au cœur f~rmé.

Même si, surchargées et à l'époque dépourvues d'aides soignantes et d'infirmières-as­sistantes, les malheureuses in­firmières pouvaient être excu­sables.

Elles eussent pourtant mieux «travaillé» si elles avaient su entendre, si elle avaient su re­garder leurs malades.

En moins tragique peut-être, ce genre de situation en d'au­tres lieux, face à d'autres souf­frances, se reproduit à l'infini; car on reste plus attaché à la théorie qu'à l'homme. Car on impose - quand on dispose de l'autorité - au lieu de proposer et de servir.

Car on attribue l'erreur l'échec, la souffrance à tout et à tous sauf à ses propres in­conséquences, sauf à ses pro­pres erreurs.

Témoin cette note dans un rapport concernant certaines activités scolaires: «les élèves ne s'intéressent pas à ... » et survient quelques noms de matières.

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Or, ces mêmes élèves discu­tent.. . ailleurs ... de ces matiè­res, s'intéressent, fouillent, re­cherchent, interrogent. Dési­rent poursuivre leurs recher­ches ...

Et déclarent que les cours les ennuient.

Peut-on déclarer, alors, qu'ils «ne s'intéressent pas» . puis­que, ailleurs, autrement, ils s'intéressent? Ne devrait-on pas découvrir la raison si sim­ple pour laquelle leur intérêt, alors qu'intelligents, ouverts ils sont, ne parvient pas à s'éveil­ler en certains lieux?

En se posant quelques ques­tions élémentaires:

- leur parle-t-on une langue compréhensible pour eux?

- cherche-t-on à éveiller leur intérêt d'après leurs possibi­lités?

- les soutient-on, les guide-t­on, les encourage-t-on aux moments où l'on exige d'eux certains travaux, au moment où l'on aborde de nouvelles méthodes?

- sait-on leur faire sentir l'inté­rêt, l'importance du travail à exécuter?

- s'intéresse-t-on tout simple­ment et humainement à la réalité de la matière et de la classe ou parachute-t-on ses propres méthodes, ses propres connaissances sans souci aucun des capacités réel/es de la classe?

- est-on capable d'évaluer, de ressentir ces capacités?

Si l'on néglige ces réalités élé­mentaires, peut-on décider, en cas d'échec, que ces jeunes

ne s'intéressent pas ou de­vrait-on admettre qu'on n'a pas su, qu'on ne sait pas établir avec eux une relation de travail et que les ajustements à ap­porter ne doivent pas être exi­gés de seuls élèves?

Ne devrait-on pas admettre qu'il est temps de se rendre compte qu'il y a la matière qu'il yale matériau et qU~ tous, enseignant, enseigné et matière sommes tour à tour et.. matière et matériau et que sans ajustements réciproque~ l'échec se trouve inévitable­ment au bout de la route. Un échec dont le plus éclairé est, de toute évidence, le plus res­ponsable.

Un jeune qui s'ennuie est un spectacle navrant: le propre de la jeunesse est l'exubéran­ce de vie, l'enthousiasme. Les vagues à l'âme aussi, certes; ces vagues à l'âme vite dépas­sés lorsqu'est touchée la fibre qui réclame de vivre.

Un jeune qui s'ennuie n'est que très partiellement responsable de son ennui. Il ne peut savoir comment le surmonter, pas plus qu'il ne connaît la raison de ce mal qui l'habite.

Ce mal provient pour une grande part, d'erreurs, de ca­rences éducatives.

Le jeune en est-il responsa­ble? Non.

Le nouveau professeur en est­il responsable? Bien sûr que non!

MAIS le nouveau professeur EST responsable de l'utilisation de ce matériau qui lui est pré­senté et qui est le jeune.

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S'il apprend à le voir, à adapter sa langue et ses exigences, il contribuera à sortir le jeune de sa léthargie.

S'il décide que les erreurs pré­cédentes ne peuvent lui être imputées, que l'élève devrait se trouver au niveau par lui désiré même si le malheureux ne s'y trouve pas et qu'il lui parlel? langue adaptée à ce: niveau qui n'est pas celui de l'élève, s'il présente des exi­gences relevant de ce niveau, le décalage s'accentuera et l'année demeurera stérile et pour l'élève et.. pour le profes­seur .. .

Une fois de plus, la ma­tière aura occulté l'être hu­main, aura occulté la réalité.

Une fois de plus, le souci - mal compris! - de la matière aura déshumanisé ceux qu'elle de­vrait contribuer à humaniser, à rapprocher.

Une fois de plus, l'intellect seul et débranché du reste de l'être aura imposé sa loi à celle moins spectaculaire mais , oh

combien plus subtile et plus formatrice dans le sens fort du terme, et du cœur et de l'être profond. Une fois de plus, un souci «d'efficacité» non conforme à l'essentiel de la nature humai­ne aura prouvé son ... ineffica­cité. Et une fois de plus on aura accusé ses victimes de l'échec de ce type d'expérience.

Au lieu de revoir enfin EN PROFONDEUR tant et tant de méthodes stérilisantes et dés­humanisantes pour déceler les si graves lacunes de nos sys­tèmes et de nous demander simplement, honnêtement et profondément, au vu des faits et des circonstances

- quels buts et - quels biens, avec de telles

méthodes, nous poursui­vons.

Au lieu de condamner sans cesse les malheureuses victi­mes de nos faiblesses, de nos carences entretenant ainsi nos incapacités.

Au lieu d'imaginer et de cher­cher comment procèdent ces quelques merveilleux ensei­gnants qui ont réussi, qui réus­sissent et dont le souvenir de­meure à jamais inscrit dans les cœurs vivants et reconnais­sants de leurs élèves.

A l'heure du foisonnement du livre, de «l'information» omni­présente et surtout de l'infor­matique qui rend la connais­sance aussi accessible que les salades dans les marchés et les super-marchés, l'enseigne­ment DOIT, plus qu'aupara­vant, s'humaniser pour huma­niser.

Faute de quoi, la vie des ensei­gnants dotés d'un début ou d'un reste de conscience, et plus qu'auparavant, deviendra et demeurera un long et très douloureux fiasco. Avec toutes les conséquences tant pour eux que pour tous les autres.

Anna T. Veuthey

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Service médico-pédagogique valaisan ...

Créé en 1930 par le Dr Repond , le Service médico-pédagogique valaisan (SMPV) est demeuré durant plus de trente ans un organisme de taille modeste (cinq ou six personnes), effectuant à l'ombre de l'Hôpital psychiatrique de Malévoz un travail souvent d'avant-garde en matière de psychothérapie de l'enfant.

Dès 1964, nous assistons à une extension rapide du Service par la création d'équipes régionales transdisciplinaires (psycholo­gues, psychothérapeutes, logopédistes, pédopsychiatres, psy­chomotriciens). L'engagement auprès de l'école devient plus marqué.

En 1982, le SMPV tourne une nouvelle page de son histoire: il devient autonome par rapport à Malévoz et le Grand Conseil définit clairement son statut.

Promouvoir l'hygiène mentale des enfants et des adolescents

Officiellement «Service de psy­chiatrie infanto-juvénile et de psychologie scolaire », le SMPV intègre ces étiquettes différentes dans un projet glo­bal: effectuer de la prévention en matière d'hygiène mentale pour les jeunes de zéro à vingt ans.

Contrairement à ce que l'ap­pellation «médico-pédagogi­que» peut laisser penser, les collaborateurs du SMPV ne disposent pas de compéten­ces particulières en pédago­gie. La pédagogie, c'est le ter­ritoire des enseignants. Ce qui permet de dire au passage que l'organisation de soutiens ou d'appuis pédagogiques n'est pas de son ressort et relève bien de la responsabilité de l'école.

La mission du SMPV est d'in­tervenir lorsque le développe­ment d'un enfant ou d'un ado­lescent est entravé ou en dan­ger de l'être. Agir dans le sens de l'hygiène mentale c'est con-22

sidérer si un enfant se trouve dans un contexte éducatif lui permettant de grandir, c'est-à­dire d'effectuer les apprentissa­ges (cognitifs, sociaux, affectifs, relationnels) que l'on fait à un âge donné, compte tenu de-ses possibilités. Viennent alors cer­taines questions: Est-il margi­nalisé parmi ses camarades? A-t-il renoncé à s'intégrer? Sa présence dans telle classe a­t-elle cette année un sens pour lui et pour son entourage? La situation renforce-t-elle ou af­faiblit-elle son estime de soi? Se trouve-t-il placé dans des hiérarchies correctes? Est-il l'otage du conflit des adultes?

Renoncer à désigner des patients

Comme c'est le cas en péda­gogie, les connaissances en matière de psychologie de l'enfant et de l'adolescent ont beaucoup progressé ces dix dernières années.

L'illusion selon laquelle on aide un «enfant-probléme» en le transformant en objet de soins psychiatriques s'estompe au­jourd'hui. On découvre plutôt

que d'une telle perspective peuvent parfois résulter d'indé~ niables préjudices pour son bon développement. Par con~ tre, les praticiens évoluent de plus en plus vers une concep~ tion écologique des problèmes du développement. Etant don­né l'état de dépendance dans lequel le place son immaturité, l'enfant a intérêt à être consi~ déré avant tout comme un élé~ ment dans un champ relation~ nel, ou mieux dans un jeu de relations dont les règles se trouvent souvent hors de sa portée.

Pour ces raisons, le point d'im­pact des interventions que nous faisons aujourd'hui au SMPV n'est plus l'enfant en tant que tel , désigné comme «cas» ou comme «patient» mais bien plutôt une situation existentielle qui englobe plu­sieurs personnes. Notre dé­marche renonce à distinguer entre «normal» et «pathologi­que» mais vise surtout à re­chercher quelles ressources existent chez l'enfant et autour de lui pour organiser en com­mun une collaboration suscep­tible de débloquer la situation, d'interrompre les cercles vi­cieux et de ranimer l'espoir lorsque chacun se sent paraly­sé et impuissant.

Dans cette optique, le travail avec les enseignants, les pa­rents, les autorités scolaires est primordial. Non pas pour

du nouveau

charger les adultes ,de tâch~s upplémentaires mais pour re­

~échir ensemble et élaborer u,n regard nouveau sur les proble­mes de l'enfant, de sa classe, de sa famille, sur , la collabora­tion parents-enseignant.

Signaler un enfant oU un adolescent au SMPV

Entrer en contact avec le SMPV pour signaler un enfant n'est pas une démarche ?ana­le: le faisant on court le risque de marginaliser l'élève par rap­port à sa classe, d'affoler se,s parents et de détériorer le cli­mat de collaboration. Pourta~t cette démarche peut devenir enrichissante si elle se déroule dans de bonnes conditions. Voici quelques règles que nous avons établies qui de­vraient faciliter les choses:

1, Il va de soi que les parents peuvent nous appeler de leur propre chef et qu'ils se trou­vent le cas échéant, protégés par ie secret profession~el. Si le problème concerne egale­ment l'école, nous leur deman­dons l'autorisation d'entrer en contact avec l'enseignant.

2. Tout enseignant a la faculté de nous appeler pour que nous réfléchissions avec lui sur une ou plusieurs situations problématiques qu'il rencontre dans sa pratique quotidienne, ceci sans avertir les parents concernés, Avec son accord, une observation en classe peut même être organisée. Ce­pendant, aucun enfant n'est examiné ni pris en charge sans l'agrément des parents. Lors de situations délicates, nous étudions avec l'enseignant de quelle manière les parents peuvent être informés du pro­blème et associés à la ré­flexion .

3. Le signalement d'un élève par l'enseignant, après avoir obtenu l'accord des parents, est la situation la plus couran­te. Dans ce cas, nous entrons en contact et avec l'enseignant et avec la famille afin d'organi-

ser une réflexion sur la situa­tion problématique et de re­chercher en commun des solu­tions appropriées.

Ces situations problématiques sont connues : tel élève ne supporte pas la vie en grou­pe." refuse de parler en clas­se." dérange les élèves par son comportement." n'est pas motivé pour apprendre" . est motivé mais n'intègre pas grand chose ... ne parvient pas à apprendre à lire". parle de manière incompréhensible", bégaie... fait l'école buisson­nière ... vole " . se drogue".

A quel degré de gravité faut-il intervenir? Le meilleur baro­mètre est ici la sensibilité de l'enseignant: chaque fois qu'il estime qu'un dialogue avec un spécialiste peut être enrichis­sant pour l'enfant, qu'il n'hésite pas à faire la démarche appro­priée.

Dissiper deux malentendus

Vingt ans de collaboration fruc­tueuse mais parfois conflictuel­le avec l'école nous ont permis d'éclairer plusieurs malenten­dus. En voici deux.

Le temps psychologique n'est pas le même pour l'enseignant et pour le spécialiste de l'hy­giène mentale, Pour un maître, le problème qui se pose doit être partiellement résolu sur la durée d'une année scolaire. C'est dans ce temps-là que sa responsabilité est engagée et qu'il doit rendre des comptes , Du point de vue de l'hygiène mentale, le temps est celui du développement de l'enfant et l'on sait qu'en '"Ces domaines il faut parfois savoir attendre, re­culer pour mieux sauter, Nous avons un effort à faire de part et d'autre pour appréhender le point de vue du partenaire.

La psychologie de l'enfant et de l'adolescent a maintenant démontré que la même problé­matique (personnelle, familiale, socio-culturelle) pouvait s'ex­primer par des manifestations

totalement différentes ; par exemple, un enfant qui refuse de grandir peut tout aussi bien présenter des terreurs noctur­nes, une phobie scolaire qu'une incapacité à apprendre à lire. Dans cette perspective, ce qui guide le spécialiste c'est le problème de fond plutôt que ses manifestations. C'est pour­quoi nous souhaitons que de­vant une «dyslexie » ou une maladresse motrice, les ensei­gnants n'exigent pas forcé­ment l'intervention du logopé­diste ou du psychomotricien. Pour nous, c'est le décodage du problème par l'équipe transdisciplinaire qui va dicter le choix d'un spécialiste plutôt que d'un autre.

Adresses utiles

Monthey: Service médico-pédagogique, Villa des Ifs 37, Avenue de France Tél. 025/71 77 11

Martigny: Service médico-pédagogique 18 rue de l'Hôtel de Ville Té(, 026/2 18 36

Sion: Service médico-pédagogique 40, Place du Midi Tél. 027/22 44 85

Sierre: Service médico-pédagogique Hôtel de Ville Case postale 526 Tél. 027/5541 21

Maurice Nanchen responsable

du Service médico-pédagogique pour le Valais romand

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Page 14: L'Ecole valaisanne, mai 1984

en Suisse

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Le système de santé

La santé est devenue un thè­me important; on parle de plus en plus de l'augmentation des coûts, du droit du malade, de prévention, des prouesses de la médecine de pointe, des li­mites des sciences médicales etc. Le concept de santé publi~ que a lui-même considérable­ment évolué durant ces deux dernières décennies: limitée naguère à l'hygiène, cette science ne peut se concevoir aujourd'hui sans l'apport de multiples disciplines: démo­graphie, sociologie , économie, statistiques, etc.

Le propos de cet article se limite à décrire quelques parti­cularités du système de santé suisse.

Le système de santé helvéti­que est fortement marqué par le fédéralisme; on peut même dire que notre pays comprend 26 systèmes en matière de santé. Les cantons, totalement autonomes avant la naissance de la Confédération en 1848 ont conservé dans ce domain~ une grande part d'indépendan­ce. La Constitution fédérale précise quelles sont les tâches confiées à la Confédération les cantons restant souverain~ dans la mesure où leur souve­raineté n'est pas limitée par la Constitution, ce qui représen­te, dans le domaine de la san­té, un champ d'action immen­se.

Les compétences de la Confé­dération sont notamment les suivantes: - maladies transmissibles' _ alimentation; , - radiations;

- toxiques ; - stupéfiants; - diplôme des professions

médicales (médecins, méde­cins-dentistes , vétérinaires et pharmaciens);

- assurances sociales ; - statistiques sanitaires; - environnement; - relations avec les organis-

mes internationaux.

Dès le milieu du XIXe siècle les Etats cantonaux ont encou~ ragé le développement de sys­tèmes de santé embryonnaires souvent nés de l'initiative des églises, notamment pour les soins médicaux aux indigents.

Depuis 1848, la Confédération a étendu sa sphère d'activités et pris de nouvelles responsa­bilités sans pour autant se substituer aux organismes pri­vés et aux cantons .

Ceux-ci restent entièrement li­bres d'organiser ou non la san­té publique et la prévention, d'édicter les prescriptions d'hy­giène, de développer ou non l'équipement hospitalier.

La majeure partie des établis­sements dispensant des soins sont construits et gérés par les cantons ou par des organis­mes privés. Parfois ' par des communes, dans le secteur gériatrique; ces dernières sont également responsables de l'assistance médico-sociale et des soins à domicile.

Pour que décentralisation ne soit pas synonyme d'incohé­rence , une coordination est né­cessaire: là où la législation est affaire fédérale , l'exécution des tâches est souvent confiée

t

auX cantons (denrées alimen­taires et stupéfiants par exem­ple). Le même principe est ap­pliqué entre cantons et com­munes en médecine scolaire par exemple ou pour diverses institutions d'assistance socia­le. Des connections directes existent entre Confédération et communes; c'est le cas de subventions pour la construc­tion et l'entretien de bâtiments de protection civile à vocation san itaire et pour les institutions pour handicapés.

Les tâches de coordination en­tre les divers cantons et entre cantons et Condéfération sont assumées en partie par la Conférence des directeurs des affaires sanitaires .

Le fédéralisme a beaucoup d'avantages: la décentralisa­tion des lieux de décision rac­courcit les voies hiérarchiques; les décisions inopportunes n'engagent pas le pays dans son ensemble; elles se corri­gent facilement; le système reste assez souple pour per­mettre des innovations et ex­périmenter des formules d'avant-garde; l'organisation peut respecter les diversités linguistiql:.Jes et culturelles ré­gionales.

Il ne faut cependant pas en sous-estimer les inconvé­nients, notamment les sui­vants: les différences de situa­tion économique entre les can­tons entraînent des inégalités ressenties parfois comme des injustices, certains cantons étant beaucoup mieux équipés que d'autres. D'autre part l'in­suffisance de coordination peut conduire à de doubles équip.ements, un foisonnement d'institutions privées subven­tionnées par des fonds publics, mal contrôlées par l'Etat.

C'est dans ce contexte général très spécifique à la Su isse qu'il faut interpréter les problèmes actuels de santé publique communs à l'ensemble des pays industrialisés.

Le chef du Service de la santé publique

Dr Michel Vouilloz médecin cantonal

(A suivre)

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Page 15: L'Ecole valaisanne, mai 1984

L'éducation routière de l'enfant

L'exemple

Qu'il y ait des règles à suivre, l'enfant ne l'ignore pas. Il le comprend même très tôt. Ce qu'il ne comprend pas, c'est que tant d'adultes violent la loi comme bon leur semble. Or, ne l'oublions pas, l'enfant s'ins­pire bien plus du comporte­ment des adultes que de leurs ordres ou de leurs recomman­dations. Que les grandes per­sonnes ne leur donnent donc pas le plus funeste exemple en traversant la chaussée sans respecter les règles du piéton.

L'enfant a un sens inné de l'ob­servation et il prend exemple sur les adultes, en bien ou en mal. Tant que les enfants nous font confiance, nous sommes ceux qui savent tout, peuvent

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tout et ne font rien qui ne soit juste et sage. Dès lors, quel détestable exemple ne don­nons-nous pas aux enfants, ne serait-ce que dans les situa­tions suivantes:

- traverser la route en dépit des feux rouges;

- traverser la route en dehors des passages de sécurité;

- ne pas utiliser les trottoirs;

- ne pas emprunter les passa-ges souterrains ou les pas­serelles.

Ils ne manqueront pas de co­pier tôt ou tard ces exemples regrettables.

L'enfant ne peut tout voir d'un seul coup d'œil et ne possède pas l'adresse de l'adulte. Qu'il s'agisse pour lui de voir ou d'être vu, il est singulièrement désavantagé par sa petite tail­le . Ses chances de traverser la rue sans mal en sont d'autant plus faibles.

Voici, en images, quelques conseils et exemples à donner aux enfants lorsque nous som­mes amenés à nous déplacer dans le trafic, en particulier sur le chemin de l'école ou lors d'une promenade ou d'une vi­site scolaire afin qu'ils devien­nent des usagers de la route à qui l'on puisse se fier.

Pour que l'enfant apprenne à bien connaître les règles de la circulation, il doit découvrir la réalité quotidienne avec un adulte.

Dans chaque rue, celui-ci sau­ra le rendre attentif à la bordu­re du trottoir: «Après, atten­tion, c'est la rue, c'est dange­reux!» L'enfant verra aussi que les véhicules ne roulent pas tous à la même vitesse ni dans la même direction.

r Montrez clairement que vous vous arrêtez avant de descen­dre du trottoir.

Dans la mesure du possible, ne traversez la chaussée qu'aux endroits sûrs, par exemple en empruntant les passages pour piétons, les passages sous-voies ou les passerelles.

L'enfant, lorsqu'il sera seul; fera de même.

Ne franchissez jamais les pas­sages pour piétons au «jau­ne », ni au «rouge»,

même si la route est libre.

Lorsqu'il n'y a pas de passa­ges pour piétons et 9ue, dne plus, les voitures garees ge­nent la visibilité, le danger est encore plus grand. Il faut inlas­sablement apprendre à l'enfant comment il doit traverser la chaussée.

La règle la plus importante est

s'arrêter une première fois au bord du trottoir.

Bien des choses que vous voyez demeurent cachées à l'enfant. Il faut donc faire

un deuxième arrêt à l'angle du véhicule

afin que l'enfant puisse bien observer la circulation.

La prévention routiére de la police cantonale

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Page 16: L'Ecole valaisanne, mai 1984

Programme de la SSSH

Président: Prof. Dr Thomas Gelzer Hirschengraben 11 3001 Bern

Vendredi 1 er juin

Hôtel de Ville, Grande Salle

17.30 Conférence des prési­dents

Assemblée annuelle 1984

SSSH Sierre, du 1 er au 3 juin

19.30 Vin d'honneur offert par -la Ville de Sierre

20.15 Dîner des ' présidents à l'Hôtel Terminus

Samedi 2 juin

Hôtel de Ville, Grande Salle 08.45 Assemblée des délégués. L'assemblée est publique. Les invitations, l'ordre du jour ainsi que les documents desti­nés aux délégués seront en­voyés séparément.

Programme général

Maison bourgeoisiale, avenue du Rothorn 2

15.00 Allocution de bienvenue du conseiller d'Etat Bernard Comby, chef du Département de l'instruction publique de l'Etat du Valais.

«La science défiée par l'irratio­nalisme?» Débat pluridisciplinaire présidé par le professeur François Stoll de Zurich.

Conférenciers: Prof. Dr Peter Atteslander, Augsburg; Dr med. et phil. Cécile Ernst, Zurich; 28

Prof. Dr Hans Lenk Karlsruhe' Rémy Zaugg, peint~e, Bâle '

Pause

Table ronde sUIvie d'une dis­cussion générale 19.15 Place de l'Hôtel de Ville: Départ en car pour le château de Venthône 19.30 Apéritif offert par la commune de Venthône

) '

Accueil par la Fanfare de Ven­thône

20.15 Dîner et soirée récréative avec le chœur mixte de Venthône et l'accordéoniste ' Gilbert Praz.

22.30 Retour en car à Sierre, sur de­mande.

24.00 Retour en car à Sierre.

*

pour plus de renseignement s'adresser à: Jean-Pierre Sala­min, président, Département de l'instruction publique de l'Etat du Valais, Planta 3, 1950 Sion, tél. (027) 21 62 69/72.

Qui est la SSSH? Association de droit privé fon­dée en 1946, la Société suisse des sciences humaines (SSSH) est une organisation scientifi­que faÎtiére. Elle possède le statut d'académie scientifique. A travers ses membres, les so­ciétés spécialisées, elle repré­sente la communauté scientifi­que suisse, qu'elle soit acadé­mique ou laïque, et recouvre l'ensemble des disciplines dans le domaine des sciences humaines. La SSSH vit le jour peu après la Seconde Guerre Mondiale sur l'initiative de so­ciétés savantes soucieuses, d'une part, d'encourager la re­cherche fondamentale en gé­nérai et de défendre les inté­rêts des sciences humaines en particulier, désireuses, d'autre part, d'adhérer à l'Union Aca­démique Internationale et d'of­frir ainsi la possibilité aux cher­cheurs suisses de collaborer à certains projets internationaux. Nombre de sociétés, dont l'ori­gine remonte au XIXe, pou­vaient en effet se prévaloir déjà d'une longue tradition d'encou­ragement de la recherche. Re­levons que le Musée national suisse fut fondé en 1891 à l'instigation de la Société d'his­toire de l'art en Suisse. Dans un passé plus récent, la SSSH contribua à la création du Fonds national suisse de la re­cherche scientifique. Elle a œuvré en faveur de l'ouverture

ou de la reconnaissance offi­cielle de différentes institutions de recherche. Citons, entre au­tres exemples, l'Institut suisse de recherche pour la musique populaire et les instruments de musique, l'Institut suisse pour l'étude de l'art ainsi que l'Insti­tut de recherches rhétiques.

Par la Loi fédérale sur la re­cherche, la 'SSSH est formelle­ment reconnue comme une des institutions nationales chargées d'encourager la re­cherche; elle est dotée d'une mission prioritaire de commu­nication, d'échanges et de coordination dans le domaine de la science, tant au plan na­tional qu'international. De plus, elle participe à l'élaboration de la politique de la science dans notre pays.

Fondation pour les sciences humaines

La SSSH a créé en 1983 une fondation autonome dans le but de stimuler et de garantir la réalisation de projets et de tra­vaux aptes à développer les sciences humaines sous tous les aspects de la méthode et du contenu. Les fonds disponi­bles dépendront des contribu­tions de tiers et de dons éven,­tuels.

L'encouragement de la recherche

La SSSH s"attache à promou­voir le développement des sciences humaines dans le do­maine de la recherche et de l'enseignement. Elle remplit avant tout des fonctions de communication et de coordi­nation .

Diffusion et échange de /'information

La SSSH affecte la très grande partie de ses moyens à la pu­blication d'œuvres scientifi­ques originales, sous forme de périodiques spécialisés, de sé­ries et de monographies indivi­duelles; elle organise et finan-. ce des réunions scientifiques au niveau national et interna­tional. Son assemblée annuelle et ses colloques offrent une tribune aux discussions inter­disciplinaires auxquelles des jeunes chercheurs ou des scientifiques travaillant hors des universités peuvent parti­ciper.

En tant qu'organisation faîtière, la SSSH publie un annuaire scientifique et administratif, de même qu'un «Bulletin ». Elle est responsable de l'édition de 1

deux séries dont l'une, «Aca­demica helvetica», éditée en commun avec la Société hel­vétique des sciences naturel­les, est consacrée à la publica­tion de travaux interdisciplinai­res, l'autre à la diffusion des contributions présentées lors des «Colloques de la Société suisse des sciences humai­nes».

Entreprises à long terme

La SSSH charge des commis­sions, des conseils ou des groupes de travail de missions déterminées, souvent d'intérêt national. La commission pour 1

l'archéologie classique, du Proche-Orient et égyptienne, par exemple, sert d'organe consultatif, de coordination et d'encouragement de la relève; un conseil est responsable de

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Page 17: L'Ecole valaisanne, mai 1984

la réalisation du Catalogue des manuscrits datés en Suisse, un autre encore assure l'achève­ment des travaux du fameux «Dictionnaire éthymologique français » de W. von Wartburg. Les tâches de la commission d'archéologie relèvent par contre de la politique de la recherche dans son domaine.

Aide aux jeunes chercheurs

La SSSH encourage la relève pas sa commission de la re­cherche, un organe commun avec le Fonds national suisse de la recherche scientifique. Elle accorde aussi son soutien à des séminaires de formation avancée, ainsi qu'à des comi­tés de recherche formés ou à des colloques organisés par des sociétés membres.

Politique de la recherche

La SSSH participe à la planifi­cation et à la coordination en matière de politique de la re­cherche en collaborant avec les autorités et les autres insti­tutions scientifiques suisses telles que le Fonds national, le Conseil suisse de la science, l'Office fédéral de la science et de l'éducation et les acadé­mies-sœurs.

Elle s'efforce de dégager, en consultant ses sociétés mem­bres et organes, les besoins et les priorités de la recherche et travaille à l'élaboration d'un système de détection avancée.

Au niveau des disciplines, elle soutient l'étude de projets de coordination et de documenta­tion ainsi que d'inventaires na­tionaux.

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Le service à la communauté

Prises de position sur des questions d'intérêt général

La SSSH est régulièrement in­tégrée aux procédures de consultation sur des objets concernant son champ d'acti­vité, la politique de la science ou de la culture . Elle prend position et livre des rapports d'expertise sur des questions d'intérêt général telles que l'opportunité de grands projets ou programmes de recherche et de documentation , l'élabora­tion de nouveaux textes de loi ou les objectifs culturels pour-suivis par notre pays. .

Relations publiques en faveur de la science

La SSSH s'efforce de faire con­naître auprès du public les ré­sultats de la recherche, en par­ticulier ceux susceptibles d'ap­porter une solution aux problè­mes de notre société et, le cas échéant, la vulgarisation de ces résultats en favorisant l'or­ganisation de conférences, de cours, d'expositions et la publi­cation de guides. Elle joue le rôle de porte-parole et d'inter­médiaire pour exprimer les préoccupations ou les convic­tions de la communauté scien­tifique qu'elle représente.

Responsabilité des scientifiques

La SSSH s'engage pour défen­dre les droits fondamentaux des scientifiques, notamment la liberté de travail et de dépla­cement. Elle incite par ailleurs les scientifiques à réfléchir sur la responsabilité qu'ils portent au sein de la collectivité .

Les relations internationales

Dans sa fonction d'académie la SSSH est chargée de la col~ laboration scientifique interna­tionale au plan non gouverne­mental. Elle est responsable de la représentation de la Suis­se à l'étranger, de la participa­tion suisse à des entreprises scientifiques et de l'échange de chercheurs d'horizons les plus divers . Elle est membre de l'Union Académique Inter­nationale, du Conseil interna­tional des sciences sociales et dans le cadre de la Conféren~ ce des académies scientifi­ques suisses, de la Fondation européenne de la science. Avec des académies étrangè­res, elle entretient des rela­tions bilatérales.

Un lieu de réunion entre scientifiques et laïcs

La profonde originalité de la SSSH par rapport aux autres institutions d'encouragement à la recherche réside dans sa forte implantation non seule­ment dans les milieux acadé­miques mais aussi parmi les amateurs attachés aux scien­ces humaines. De très nom­breuses sociétés sont compo­sées de sections régionales qui jouissent d'une vaste au­dience et entretiennent l'intérêt et la compréhension pour les sciences également en dehors des centres universitaires.

Financement

La SSSH tire la majorité de ses ressources directes des subsi­des alloués par la Confédéra­tion . S'y ajoutent une contribu­tion occasionnelle du «Don

suisse de la Fête nationale » et les cotisations des sociétés membres. Ces moyens sont répartis selon une procédure démocratique, avec la partici­pation des membres de la so­ciété. Notons que les subsides de la Confédération ne cou­vrent, en moyenne, que le 20 pourcent environ du total des dépenses effectuées dans le cad re de toutes les sociétés membres et de l'organisation faîtiè re. Les subventions ver­sées par les pouvoirs publics ne re présentent donc qu'une partie modeste de l'apport du secteur privé.

Organisation

Les membres

Ayant son siège à Berne, la SSSH comprend (1983) 39 so­ciétés savantes qui réunissent ensemble quelque 37 000 membres.

Les organes

L'assemblée des délégués est l'organe suprême où sont re­présentés tous les membres de la société. Elle se tient une fois par année; elle décide du programme des activités et fixe des priorités. Elle élit le président et les membres du comité, des commission et des conseils .

Le comité est l'organe exécutif de la société où siègent, à côté des membres nommés ad per­sonam, les délégués des sec­tions, deux représentants de la Confédération ainsi qu'à titre d'observateurs les deux délé­gués à l'Union Académique In­ternationale. Un bureau traite des affaires que lui confie le comité.

Sept sections regroupent cha­cune les sociétés membres d'un même domaine de re-

cherche . Elles servent de pla­te-forme d'échange d'informa­tions et participent à l'examen des projets requérant des sub­ventions .

Le secrétariat général perma­nent s'occupe de la gestion des affaires et de l'administra­tion de la SSSH. Organe d'état-major et d'exécution, il fournit des prestations de ser­vice aux membres et organes de la société ou autres requé­rants .

Huit commissions ou conseils sont chargés par l'assemblée des délégués de travaux de recherche, de coordination ou de publication spécifiques, alors que 6 commissions assu­ment la représentation et la collaboration de la Suisse au sein de projets internationaux menés en majorité par l'Union Académique Internationale.

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Page 18: L'Ecole valaisanne, mai 1984

Plusieurs d'entre vous ont ré­pondu à notre appel concer­nant l'élaboration d'un fichier de documentation à l'usage des classes des petits degrés. Nous vous rappelons que le but du fichier n'est pas de constituer des documents de synthèses mais de favoriser l'apprentissage d'une systéma­tique et de permettre le classe­ment des documents.

Cette méthode de travail est fort appréciée des enfants qui commencent à proposer de nouvelles utilisations des do­cuments .

Vous trouverez les nouvelles fiches à l'ODIS, en vente au prix de Fr. 2.- pour un jeu de 7 fiches couleurs:

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Connaissance de l'environnement

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Forêt et glacier à portée de regard et de promenades, villa sortie tout droit d'un conte d'Andersen et parfaitement in­solite dans la sauvagerie du paysage - en fait, la fameuse Villa Cassel a simplement été construite par un banquier an­glais au début du siécle com­me résidence d'été ... - le Cen­tre écologique d'Aletsch ne pouvait trouver endroit plus adéquat que ce bout de Valais pour développer le contact avec la nature, apporter des connaissances scientifiques, intensifier la recherche dans la région d'Aletsch.

Photo Bruno Clivaz

Le centre écologique d'Aletsch

Visiteurs d'un jour, vous pour­rez compléter votre balade en forêt par une visite au Centre qui vous offrira une exposition permanente sur l'histoire natu­relle de la région d'Aletsch et les recherches scientifiques entreprises dans cette région ainsi que sur l'histoire de la maison, une présentation au­dio-visuel/e, un jardin botani­que. Si vous souhaitez une informa­tion plus approfondie, le Cen­tre vous offre un vaste pro­gramme de cours portant sur la faune et la flore alpine, l'éco­logie, la géologie, la glaciolo-

gie, la biologie, la photogra­phie de la nature avec, à dis­position, une bibliothéque, une collection botanique, zoologi­que, minéralogique, et des sal­Ies de travail pouvant servir de laboratoires.

La durée de ces cours est gé­néralement d'une semaine. Au cas où ils vous intéresseraient vous pouvez consulter le cata~ logue à l'ODIS ou le demander à l'adresse suivante:

Secrétariat LSPN Case postale 73 4020 Bâle

Page 19: L'Ecole valaisanne, mai 1984

Méthodologie enfantines 1 P - 2P

La méthodologie destinée aux enseignants des classes en­fantines - 1 P - 2P sera disponi­ble dés septembre 1984 au dépôt des livres scolaires.

Elle s'adresse à la fois aux enseignants de l'école mater­nelle et à ceux de l'école élé­mentaire puisque le but de ces degrés est le développement des mêmes apprentissages : observer, se poser des ques­tions, rechercher des informa­tions, comparer les informa­tions, les communiquer ... Une distinction est faite cependant quant au choix des sujets d'études et aux objectifs .

La première partie de l'ouvra­ge développe la pédagogie de la découverte, la démarche gé­nérale, le programme et les objectifs pour chacun des de­grés concernés.

La seconde partie est consa­crée aux suggestions métho­dologiques pour l'étude d'une plante, d'un animal, d'un petit milieu, une activité humaine, la sortie, la notion d'espace et la notion de temps . La troisième partie offre des exemples de fiches à l'usage des ensei­gnants et des enfants.

Cette méthodologie trouve un prolongement dans les Ca­hiers de l'environnement, déjà présentés dans ces colonnes ~ (EV Nos 7 et 8/1984). Ces ca­hiers sont réalisés grâce à vos démarches de classe et nous souhaitons, toujours aussi vi­vement, votre collaboration.

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PROFESSEUR SUJET

DEGRÉS LIEU

JEAN.-MARC PILLET FAUNE ET FLORE DES FOLLATt:RES ENFANTINES À 6P LES FOLLATt:RES MARTIGNY

DATE MERCREDI 23 MAI, À 13H30 INSCRIPTIONS JUSQU'AU 19 MAI, À L'ODIS

027/21 ,62,86

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Expérience de théâtre dans les écoles primaires

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Depuis deux ans maintenant, grâce surtout à l'initiative de Mme Bezinge et à l'appui de M. Amherdt, nous avons introduit dans les écoles primaires de Sion des cours de théâtre et d'expression corporelle à titre expérimental.

Il serait peut-être ici intéres­sant de présenter dans les grandes lignes ce qu'on en­tend par théâtre et expression

corporelle dans des écoles et les objectifs que nous voulons atteindre.

Il ne s'agit surtout pas pour nous de créer des pièces de théâtre afin de les présenter à la fin de l'année mais au con­traire d'utiliser des techniques de concentration , de décon­traction vis-à-vis du corps, afin de susciter une prise de cons­cience spatiale et temporelle

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Page 20: L'Ecole valaisanne, mai 1984

de l'enfant face à lui-même, aux autres, à son monde réel et imaginaire. C'est-à-dire que tout ce que l'enfant ne com­prend pas, il essaie de l'expli­citer par son imaginaire qui est très proche, comme cAacun le sait, de ses rapports affectifs. Le jeu constitue pour lui le pre­mier moyen de s'ouvrir au monde ' et de découvrir les moyens de chacun pour s'affir­mer et trouver le chemin de sa personnalité. Chacun veut dé­couvrir ce dont il est capable. Chacun souhaite être apprécié dans ce qu'il fait et se sentir important dans une équipe. L'enfant veut vivre pleinement sa vie. En ce sens, il recherche les expériences nouvelles pour connaître ses limites et es­sayer de les dépasser. Quel défi captivant pour lui que la création d'une mise en scène, issue de ses rêves ou des évé­nements quotidiens qu'il rap­porte.

Nous commençons en début d'année par du théâtre libre, la plupart des enfants entrent à fond dans ce type d'expression et s'exécutent avec aisance dans des jeux comme celui du miroir, où ils doivent reproduire exactement les gestes de leur vis-à-vis. Pour les plus timides, c'est souvent le mime avec masques qui ouvrent la porte à l'expression des sentiments et donnent accès aux autres ex­périences thèâtrales. Quand le groupe est prêt, nous pouvons passer aux jeux d'improvisa­tion . Là peuvent se mêler mime, pantomine, expression verbale. En général, les en­fants aiment les jeux drôles et entrent dans leur personnage

de façon étonnante. Jouer un rôle c'est souvent dévoiler une partie de sa personnalité.

L'enfant évolue en créant. D'abord centré sur lui-même, tout occupé à se reconnaître, il finit peu à peu par vouloir s'ou­vrir aux autres. C'est alors qu'il sent le besoin de partager sa vitalité, de montrer sa créativi­té, l'autre devient alors pour lui une nécessité.

Pour imager une fois encore ce que nous venons de dire, cette approche particulière de l'expression gestuelle et verba­le provoque une très forte mo­tivation à s'exprimer qui s'est propagée ensuite dans les aU­tres matières de classe. (L'at­mosphère générale de la clas­se change; les relations res­treintes des petits clans se sont transformées en inter­relations multiples et variées dont les enfants moins doués et les étrangers ont le plus bénéficié) . L'auto-critique prati­quée dans les séances rend l'enfant plus responsable et plus tolérant.

Pour en venir au rôle de l'ani­mateur, tout ne coule pas de source. La difficulté principale réside dans l'équilibre à trou­ver entre sa présence et son effacement, entre le travail fait en classe et les suggestions au cours d'expression. Elle a aussi résidé durant ces deux ans, dans le fait que le temps à disposition est restreint: 10 séances par classe à raison d'une heure et demie pour l'an­née scolaire, même si ces heu­res permettent un dégrossis­sage, elles ne sont de loin pas suffisantes pour aller jusqu'au

bout d'une première découver­te globale de l'enfant et du groupe. En effet, c'est souvent au moment où nous entrons dans la véritable phase de pri­se de conscience individuelle et collective, que nous devons nous arrêter.

Comme vous pouvez le cons­tater, nous n'avons donné ici qu'une esquisse du travail et des objectifs que nous avons suivis au cours de ces deux ans.

Nous espérons dans un pro­chain numéro rentrer dans des précisions plus à même de fai­re comprendre le déroulement d'une séance et le rapport des ces activités, avec les autres matières comme le français, les maths, l'histoire, l'environ­nement..., et tout aussi impor­tant, la collaboration indispen­sable entre le maître et l'ani­mateur.

Nicole Schroefer et J.-B. Gillioz

PS : deux dossiers sont à disposition à l'ODIS. Ces cours de théâtre continue­ront peut-être l'année prochaine . Nous sommes à votre disposition pour de plus amples renseignements .

La feuille de promotion que vous tenez entre les mains est expédiée à 14 000 exemplaires à travers toute la Suisse romande. Toutefois , nous ne sommes pas certains qu'elle parvien­ne à toutes les personnes intéressées,

. ni qu'elle soit lue comme elle devrait l'être. Nous sommes d'autre part con­vaincus qu'elle est susceptible d'amé­liorations tant dans sa forme que dans son contenu. Mais dans quel séns ? Vous pouvez nous le dire et contri­bu er ainsi au perfectionnement d'un instrument d'information qui vous est destiné. Pour le faire, vous trouve­rez à l ' intérieur de cette feuille une carte postale réponse. Il vous suffira de la remplir, de l'affranchir et ~e la poster le plus rapidement pOSSIble. Même si cette feuille vous parvient tardivement , vous avez jusqu 'au 8 juin (au plus tard) pour nous la retour­ner. Attention, vos efforts pourraient être

récompensés ' toutes les cartes qui nous seront p~rvenues avant le 8 juin participeront à un tirage au sort. Dou­ze personnes ayant répondu à temps

recevront un livre: « LES AIGUILlA­GES DU RÊVE» qui accompagne la série télévisée du même titre de Pier­re Gisling. (Valeur du livre en librai­rie, environ Fr. 60.-.) Alors, à vos stylos ; tout en contri­buant à l'amélioration d'un moyen d' information qui vous est utile, vous vous offrez une chance de gagner un livre. Et merci pour vos suggestions!

Gilbert Brodard

Télévision éducative Telactualité « :Cévénement du mois» (7 et 8 flJai,' 4 et 5 juin) Deux rendez-vous avant l'été qui vous permettront d'aborder avec vo­tre classe un thème ou un événement

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«A VOUS lA CHANSON!» par Bertrand Jayet

« Récréation avec Jo Akepsimas et Maurice Carême» ' «10 Akepsimas sait qu'une bonne chanson se cultive avec une bonne musique: dans son jardin tout est fleuri de notes précises, précieuses, prêtes à se faire cueillir.» (Panorama) « 10 Akepsimas est plein de tendresse et d'une grande qualité: le langage du cœur.» (Paris-Match) 10 Akepsimas, un habitué des emlSSlons AVLC (voir fiches précédentes), nous présente cinq chansons compo­sées sur des poèmes de Maurice Carême. I..:orchestre SM et Daniel Favez au synthétiseur joueront également trois accompagnements inédits de chansons écrites par 10 en collaboration avec Mannick.

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Partitions: Un dossier complet AKEPSIMAS peut être obtenu à l'adresse suivante: A VOUS LA CHANSON Emission de la Radio éducative Radio Suisse romande La Sallaz 1010 Lausanne

Merci de joindre à votre envoi une enveloppe dûment remplie et affranchie. La pa rtition de « Pique Nique Pouille » a été éditée dans le recueil « Le jardin des chansons» (fournitures scolaires, Etat de Vaud). La partition de «Tour du Monde » a été éditée dans le recueil «La fête aux chansons » (fournitures scolaires, Etat de Vaud) . Un recueil MANNIK - 10 AKEPSIMAS « 50 chansons pour les enfants harmonisées à 2 et 3 voix » est disponible aux Editions Musicales SUYAPA, rue de l'Hermitage 27 - 93500 Pontoise (France).

Plan de l'émission 1. Le Chat et le Soleil

(accompagnement orchestral) 2. Le Chat et le Soleil

(chant) 3. Le Chat et le Soleil

(accompagnement repris 3 fois) 4. Balle au Bond

(chant) 5. Balle au Bond

(accompagnement) 6. Pique Nique Pouille

(chant) 7. Pique Nique Pouille

(accompagnement) 8. Tour du Monde

(chant) 9. Tour du Monde

(accompagnement) 10. Au cirque

(chant)

Le Chat et le Soleil Poème de Maurice Carême Musique de 10 Akepsimas

Le chat ouvrit les yeux Le soleil y entra Le chat ferma les yeux Le soleil y resta Voilà pourquoi le soir Quand le chat se réveille J'aperçois dans le noir Deux morceaux de soleil

Texte : Fondation Maurice Carême Musique: Editions Musicales SUYAPA ' 95300 Pontoise (France) Discographie: « Picoti, Picota nO 3» Disque SM 17-622

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Pique Nique Pouille Poème de Maurice Carême Musique de 10 Akepsimas

1. Pique nique pouille Nique pique rouille J'ai vu la grenouille Manger une nouille Sur un chou navet 2. Pique nique pouille Nique pique rouille J'ai vu la gargouille Filer la quenouille De mère Piquet

3. Pique nique pouille Nique pique rouille Je t'ai vu, gribouille, Grenouille, gargouille C'est toi qui y es

11. Il y a du Brouhaha dans le Potager (accompagnement inédit)

Texte: Fondation Maurice Carême Musique: Editions Musicales SUYAPA 95300 Pontoise (France) Discographie : « Picoti, Picota nO 5» Disque SM 17-706

12. Il est un peu mon Ami (accompagnement inédit)

13 . Le Chemin de la Musique (accompagnement inédit)

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Page 23: L'Ecole valaisanne, mai 1984

Balle au Bond Poème de Maurice Carême Musique de Jo Akepsimas

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Balle, balle, balle au bond Saute jusqu'à l'horizon. A la une, prends la prune A la deux, le prunier A la trois, le verger A la quatre, la dune A la cinq, le clocher A la six, le village A la sept, les rochers A la huit, les nuages A la neuf, l'arc-en-ciel, A la dix, tout le ciel. Balle, balle, balle au bond Saute jusqu'à l'horizon

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Texte: Fondation Maurice Carême Musique: Editions Musicales SUYAPA 95300 Pontoise (France) Discographie: « Picoti, Picota nO 3» Disque SM 17-622

Tour du Monde Paroles de Maurice Carême Musique de Jo Akepsimas

1. A Paris, à Paris, Sur le dos d'une souris. A Lisbonne, à Lisbonne, En roulant sur une pomme.

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A Berlin, à Berlin, En berline avec un daim. A Moscou, à Moscou, Trois colombes dans le cou. A Delhi, à Delhi, Sur un nuage de riz. 2. A Formose, à Formose, Sur un flot de poissons roses. A Tokyo, à Tokyo, Dans un palanquin d'oiseaux. A Lima, à Lima, Volant sur un panama. Mais revenir à Bruxelles Sur un cheval brabançon Avec ma maman en selle Et le cœur plein de chansons.

Texte: Fondation Maurice Carême Musique: Editions Musicales SUYAPA 95300 Pontoise (France) Discographie: « Picoti, Picota nO 5» Disque SM 17-706

Au Cirque Poème de Maurice Carême Musique de Jo Akepsimas

Ah! si le clown était venu! Il aurait bien ri, mardi soir: Un magicien en cape noire A tiré d'un petit mouchoir Un lapin, puis une tortue Et, après, un joli canard. Puis il les a fait parler En chinois, en grec, en tartare. Mais le clown était enrhumé: Auguste était bien ennuyé. Il dut fiüre l'équilibriste Tout seul sur un tonneau percé. C'est pourquoi je l'ai dessiné Avec des yeux tout ronds, tout tristes Et de grosses larmes qui glissent Sur son visage enfariné.

Texte: Fondation Maurice Carême Musique: Editions Musicales SUYAPA 95300 Pontoise (France) Discographie: « Jo Akepsimas chante pour les enfants nO 2» Disque SM 30-lll3

Il y a du Brouhaha dans le Potager Paroles de Marie-Annick Rétif (Mannick) Musique de Jo Akepsimas

• Il est un peu mon Ami Paroles de Marie-Annick Rétif (Mannick) Musique de Jo Akepsimas

N.B. Les paroles de ces deux chansons, qui ont fait l'objet d'une précédente émission, sont publiées dans les fiches de la Radio éducative de mars 1984.

Le Chemin de la Musique Paroles de Marie-Annick Rétif (Mannick) Musique de Jo Akepsimas

1. Un piano ça mange trop, Mais ne vous étonnez pas: Regardez les dents qu'il a Quand il ouvre grand la bouche.

Refrain: ILS ONT PLEIN DE MOTS MAGIQUES POUR ME DIRE LE CHEMIN, LE CHEMIN DE LA MUSIQUE DANS MA TÊTE ET DANS MES MAINS.

2. Le violon est amoureux, Mais il faut le caresser, Avec l'ombre d'un archet, Pour lui rendre la mémoire. 3. La guitare a dans le cœur Une cage sans barreaux, D'où s'échappent des oiseaux, Quand on pince bien les cordes. 4. Quand la flûte sait chanter, Dans les mains d'un pastoureau, Elle s'emplit de trémolos Sous le pas des doigts qui dansent. 5. Le banjo n'est qu'un bavard, Et vous l'entendrez souvent, Après tous les instruments, Faire un grand éclat de rire.

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(Publié avec l'aimable autorisation des Editions du Levain, Paris) Discographie: « Le Maringouin» de Mannick et Jo Akepsimas Disque SM 30-803

« À vous lA CHANSON!»

Ma première chanson Sous le haut patronage de la Direction de la Musique du Ministère de la culture, une jeune Québécoise, Anne Morel, Editions du Petit Matin, a organisé un concours de textes de chansons auprès des enfants des écoles primaires (âge maximum 12 ans). Cette idée a enthou­siasmé les enfants et les enseignants des pays franco­phones, à savoir: France, Suisse, Québec. Plusieurs milliers de textes de chansons ont été envoyés et, après une première présélection, un jury final composé . de représentants du Ministère de l'éducation nationale et de la culture, de gens de radio et de télévision, de journa­listes de la presse écrite, a retenu une cinquantaine de textes. Ces textes ont été présentés à des compositeurs-inter-prètes de langue française, tous connus du grand public. La qualité, l'originalité, la touchante simplicité et l'hu­mour des textes ont immédiatement séduit la plupart d'entre eux. Chaque artiste a choisi un texte pour lequel il a eu un coup de cœur et a composé une musique originale. Grâce à l'accord de leurs maisons de disques respectives, chaque compositeur-interprète a pu chanter et enregistrer la chanson inédite avec son équipe habituelle de musi­ciens dans une liberté totale quant au choix de l'arrangeur et du studio. Signalons enfin que la pochette du disque est illustrée par un dessin d'enfant et que tous les textes avec d'autres dessins et les photos des artistes figureront à l'intérieur.

Discographie: « Ma première chanson» . Disque Flarenasch et Anne Morel - WEA 723 656 Marie-Paule Belle, Robert Charlebois, Henri Dès, Yves Duteil, Michel Jonasz, Francis Lalane, Bernard Lavilliers, Roland Magda ne, Ricet Barrier, Alain Souchon, Fabienne Thibeault, Jean Vallée, déposent de la musique sur des textes d'enfants.

Partitions: Toutes les chansons sont éditées aux Editions du Petit Matin, 4, rue de Cerisoles, 75008 Paris, au profit de la Croix-Rouge française pour les enfants défavorisés.

La Grenouille Texte collectif de la classe 2 C Institut de l'Enfant Jésus....:. Nivelles - Belgique

Le lundi, quand l'herbe est mouillée, Elle prend son bain dans la rosée, Mais le dimanche, que fait-elle Notre petite demoiselle? Le mardi, quand le ciel est gris, Elle s'ennuie au fond de son lit. Mais le dimanche, que fait-elle Notre petite demoiselle?

Page 24: L'Ecole valaisanne, mai 1984

1.

Refrain : LA GRENOUILLE FAIT DES BONDS DANS LA MARE AUX CANARDS. LA GRENOUILLE FAIT DES BONDS SUR LES FEUILLES DE NÉNUPHARS. Mercredi, avec les sauterelles Elle va jouer à la marelle. ' Mais le dimanche, que fait-elle Notre petite demoiselle? Si le jeudi le soleil brille Elle prend le train pour l'Italie. Mais le dimanche, que fait-elle Notre petite demoiselle? Le vendredi, dans l 'herbe verte, Elle va cueillir des pâquerettes. Mais le dimanche, que fait-elle Notre petite demoiselle? Et le samedi, quand vient la nuit, Elle va danser jusqu'à minuit. Mais le dimanche, que fait-elle Notre petite demoiselle?

Composée et interprétée par Jean Vallée.

Nature Texte de Létitia Pfulg (8 ans), classe 2e primaire Les Tamaris-Savagnier (Suisse)

Aujourd'hui, il faut beau Et le ciel est tout bleu. Sur le toit, un corbeau, Vient me faire ses adieux.

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Les belles petites fleurs Se racontent entre elles Leur tout petit bonheur. Elles se trouvent très belles. 2. Juste ici, devant moi Je vois un papillon. ' bis Et voilà que mon chat Dans mes bras, fait- ro~ron. bis Il y a un nuage Qui passe sur ma tête. Ça va faire un orage Et gâcher notre fête. 3. Les abeilles font du miel Et ce sera très bon. bis Elles s'envolent dans le ciel Suivies d'un beau bourdon.' bis Mon petit cœur qui bat, C'est aussi la nature. Toutes ces choses-là Je voudrais que ça dure! 4. Aujourd'hui, il fait beau Et le ciel est tout bleu. bis

Composée et interprétée par Henri Dès.

Maman .fonce dans l'épicerie Texte de Céline (6 ans) aidée de Mireille et Loïc Classe de Marçais-Le Châtelet (18)

1. Maman fonce dans l'épicerie La dame dit oh! mes fruits! Maman vole en cerf-volant Et elle met son clignotant. Elle rencontre des nuages Des oiseaux qui déménagent Vers l'Afrique ou le Printemps C'est un voyage très fatigant. 2. Un chameau lui dit Madame Vous êtes une vraie princesse Je voudrais vous emmener Voir les manèges et les fées. Maman pense à ses enfants Elle descend très doucement Elle leur raconte l'histoire Du nuage et de l'espoir. 3. Maman fonce dans l'épicerie La dame dit oh! mes fruits! Maman vole en cerf-volant Et elle met son clignotant.

Composée et interprétée par Marie-Paule Belle.

• Tel est le titre d 'une nouvelle série de Pierre Gisling, série qui va démar­rer le samedi 5 mai prochain à 18 h. 55. Ces treize émissions n 'émanent pas de la Télévision éducative mais, com­me les précédentes, sont de nature à intéresser vivement maîtres et élè­ves .

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Cette fois-ci, la voie principale suivie - c'est le cas de le dire .. . -, c'est le chemin de fer. Les participants au vingtième camp dé dessin se sont ba­ladés en Suisse et en France voisine, le train utilisé devenant selon les cas sujet ou moyen permettant de gagner un lieu privilégié (autrement dit, à la fois support et transport). Il serait illusoire de vouloir rendre compte, en quelques lignes, d'un bouquet d'idées originales et sugges­tives . Le regard commence par se po­ser sur un cimetière de locomotives, pathétiques épaves échouées parmi les herbes folles; un musée alsacien, quant à lui, présente des engins ruti­lants mais définitivement immobiles comme des papillons de collection. Puis le convoi s'ébranle et, peu à peu, prend de la vitesse, de la couleur, de la vie; les passagers regardent les va­ches et brodent des variations sur ce thème; debout dans le wagon, ils s'initient au dessin automatique ; ils imaginent ce qui pourrait sortir de la gueule mystérieuse d'un tunnel; ils croquent les aspects insolites d'une gare. Et puis, les rails se font moins contraignants, les voyageurs sont ai­guillés vers le rêve: levers de soleil, oiseaux, univers du cirque .. .

Promotion Les aiguillages du rêve

Plutôt que d'être des leçons méthodi­ques de dessin, les émissions mon­trent diverses techniques, inatten­dues parfois, donnent envie d'en créer d'autres, s'ouvrent sur les hori­zons les plus fantaisistes. Parallèlement à la série télévisée, un livre en reprend les sujets, les ordon-

nant différemment. Les Aiguillages du Rêve, de Pierre Gisling, photos de Claude Huber; 196 pages couleur au format 24 x 31 cm Réalisée en coproduction avec trois chaînes francophones, cette série sera diffusée aussi sur FR3, les dimanches à 18 h. 30, du 10 juin au 2 septembre.

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-,,~{)trt~~i.· i· ................ ·G·is· l·in·g·.

Radio éducative primées:

Conte (9 mai, 6 juin, 27 juin)

3e concours uer: Invente une histoire Le concours de narration enfantine organisé par l'DER (Union européen­ne de radiodiffusion) est une occa­sion de favoriser les échanges inter­nationaux entre radios, d'améliorer la compréhension entre les enfants des différents pays d'Europe, de stimuler l'imagination d'une manière propre à la radio. La Radio éducative, selon son habitu­de, ne manque pas une occasion de répercuter et de faire apprécier ail­leurs le travail des élèves de Suisse romande. Elle leur offre ainsi une double chance de voir leurs créations

a) en choisissant des textes qui se­ront diffusés dans l'émission RE du 27 juin 1984;

b) en sélectionnant 5 histoires qui seront envoyées au jury de l'UER.

Participation A partir d'une bande d'effets sonores qui vous seront présentés avec des conseils pédagogiques, des exem­ples, des possibilités d'interprétation dans J'émission du 9 mai, les en­fants inventent une histoire. Les textes originaux, écrits de la main de l'enfant, doivent être accompa­gnés d'une version dactylographiée. La longueur ne doit pas dépasser 600 mots (soit 2 pages A4) . Les enfants s'inspirent du montage sonore spé­cialement conçu pour stimuler l'ima­gination (émission du 9 mai ~984). Chaque travflil doit être accompagné d'une biographie détaillée de l'en­fant.

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Page 25: L'Ecole valaisanne, mai 1984

Prix 1. Les

auteurs d Ou individ es textes diffusés duels choisis' COllectifs du 27juin ans la Radio 1!0ur être cantes en , recevront Un j'edUcative LEp _ 1110ts et en i IVre «Des

2. Seuls lesLausanne. 111ages» Ed VIDUEL auteurs des te .

Par l'UERS peuvent ~ tXtes INDI_ et e re P . Par Un di ~ seront réco n111és

/) , SUiSse. P10111e et Un 111pensés e/ai d'env . e 1110ntre

1984 01 des travau .

~n (6 JUin) lIJacheve Alice au des l1Je PflYs

Par L peilles Ch - arrolJ

Ose Pro . tréSors d" 111IS~, chOse d Ont dévef:ag,Ination qU~7' après les g~U!,invent~~es le tri111est~~ enfants . lIce, nous .es nouvelles passé,

SIOn origin 1 dIffusons la fi aventures 1110111ent Où a e .. VhistOire :n de la ver_ dans la Po t Abce introd . eprend au

111erveilleu r e qui OUVre UIt la clé d'or ." x. .. SUr le jardin

(J1 177ai et 1er .. L Jll/nI984) a Saga d

les ann' U rOck-Der' . ees 80 -l'h ' nIer rou d

Istoire d n de Cet( J?111111encé~ rock, fil ro~ga:~roche de d,~ne apOlogi~~ 1982. lJ ne s~ l~ série

. n 1110Yen' u rOck a agIt Pas

4JJtho]ogie

qUI Parle au ~ associer à und roll 111ais ~ POrels leur xJeunes des r ne,111Usique

- d'avoir uPer111ettant. ePeres te111_ le Co ne notion h'

- de se rn,111entaire IstoriqUe Pa SItUer ' r qUe grâc Par rapPort ' v,es, e aux élé111ent~ u~e épo_

EVélJebt

et d' ~elJts d'hi alljOllrd'h . et

(2s 177ai 22 . . lli lit ' JUIn)

S ~Yage en Ulsse

Les deux Centrale Cette sé' dernières ' .

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POUr Ce feUiJ~ns qui a 1110b']' , eton 1:i111aginatio~ IS~ l.'énergie c' . te de qUatre debndée et la fi reatnce, perdu, ni de grands de la rad ?lle gaie_ mOdernité A Son actualité I? lJ n'a re,q~e la pr~st~:~nt la reche/cgI de sa mediens e111 l~n d'une fou e sOno_ - Microb 111enes Par p ' le de Co-- Bactérie

Us - et Claire Ierre .Ruegg

de radio et ~restent à la foP0111Inique (onctions bi~e apProche in~~~ leçon du corps hu ?gIques élé Ite des Mais la ' 111aIn. 111 en ta ires R ISsons 1 oger NOrd111 a P1U111e au

levais tOUt» dann qUi, dans 1 reRgretté

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lJ est 111 ~ - --s'est 111is

e: e Per111is d'am

série d'é !1quatre POUr I;111e~ qU'on Et Ces 111,ISSIons. reussir cette ans. .. preparatifs Ont d ' Il Y eut d' b Ure qUatre aVec Géo B~a Ord de longue "

A. la déCOUvert de l'aViat- e ... de 1- lOn Igne

Les enfants sensibles Inal vOYa ft

u 14 aVril 1955 ~« . adio c.) , ecnVait :

~ ' ~ , ;~~--" effet qUe nc. Une id' s SOIrees lu! donne parJe dévelop ~e ne Vaut en lUI assu . MIcrObus e' t P 111ent qU'on . rer l', ant n' '1 111Icrobe h b ~XIstence C' e,I fallait c:obe neut: Itant le mOIJ~:t 'tJ Petit ~Ire - et u

e -,helvétique' n 111i­

sIter le V q e de111ange l' P?Ur tout

Se du Ce au son et Un nts SOnt très de Laus~~ee des handi~a~~~~eIJe clas_ en reporta " nous Prop e la VUe Après des g~.a COintrin oSe de parti; SUr des thè IscUssions ' . la claSse d111;! divers l'uPas~Ionnées

L Eh b' aste 1110nd envIe de . Ien ! qU'il . e. VI-P~ur le cœu Y aIlle! Et le " lUI arrive 111 '~lle cerveau ]' VOIla Parti

btes, celle de It e aventure~ Ëst0111ac. lJ

1', e lYl n, ' nanI111 't ' L aVIation de ]' . .L\lOn s'est [; . 1 e de

e sYnopsis Ig?e. aIte SUr des enqUê prevoit des . d'a111bi tes, des e ~nterviews cabine ~~ce d~ns ]'aéronregistre111ent; Les enfant cap'Itaine. POrt et dans la

fO~r la R~~t SPéciale111e111ISsiops de r olbet, nous ~o ~dUcative ent re~lisée Oger SUr l'id ' 111eneront à Par GIlbert

de la SUiss ee que nous nous inter_ vOYOns tra/tpn111itive. ï?US,faisons ~

aux types d~ S'Intéressent a .

d apprendr ' d archi_ l~r et de noe a .argU111ent ' ?I~cUssion UrrIr aVec le er, ~a Par-

L ele111ent [; el} .classe ' 111~Itre la

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bté, la 111~~·111arqUées ~~~t~lastes, de; ~ ~ carnaVal IqUe, l'arch' s a 111enta_ ~ "'"\1

actérie. lJs fi 0111 ber aIn a u'r ntre, tou_ P?u'!Jons, se ero.nt connais:ux dune AInSI Va 1 . qUItteront dance aux

POUr Inen: v~e. ~l faut bie an~ le nez. radioPhoni r a bI~n tant d~ due qUe, «penser 1119ues, Il a fallu 1 aventures l'éChelle c Icrobe» . Tout °!1gte111Ps IninuScUle on~enable _ la reduire à Mais queIJ' l}1~croSCOPiqU qUelle est borateurs .e JOIe de Voir t e. JU.1ien_Fra~oU~r le jeu! ant de colla_

tes. Les appareils, à 1 .u Pllotage du Poids 9U~stions qU'il a VIe des Pilo: sagers ena[jVIde, de la caps P?sent VOnt

' ret' l" acIté e res de travail t a eqUilibre d n Pas-dotes véCUe e de repos et es heu_ les du glob s dans les Prin flUx anec_ Les élèves e. cipales vil­vail au sa sant conscie

e fait d' a111Iber' 1 a PartIr d'u en classe ~ntenc;tre c~ ~ 111USique. n ter111ine ùn~ presence ~u nre ~111usical

Autre so~· Itecture Ou le t-: c0111111e rce de réfle . '1 de Co son n01111'in ~lOn, le lac. ~

proche dift! autre écoUt 111aItre, dé-A la de erente et e et une sieurs "",111ande des enPlu.s critiqUe ap_

g r 1 "lorceau Seigna t . ,a e111ent fi x SOnt d'fj ~ s, plu-

te frustrati~~n d'éviter u~ fUse~ inté_ es années 80' sentI111ent

une certai . SOnt Ca~ '. de la new ne Installatio actensées Par Le rOck wave. n des group niqUe pr ~ntre dans le es

les C 111111unicat' diqUe fut ,qUI, ~ t l' tre C onfédérés ~on privilégié Un heu ,::./. G .~ antons . ans le la entre , rutli n'au ' P~Ut-être le c des QUa-

l~ est aUssi le:aIt

-Il Pas eu li!er;:ent du o~ntou.rent, le111~nt~gnes cél~' Le lac,

1 les Ident'fj RIghI, le B bres qui a VIlJégiatu 1 le I111111an urgenstock

de la fin d r~, Ce tau . qUable111ent .­Vi u SI' 1 nS111e d' a ous ai111ez 1 ec e passé. ebutant

Sant de p~~0111ine; les Ce~~fOrt, la tech_ (or111e de Pl~ en Plus i111 ets SPéciaux

l~' la perfectio~ etn Plus léc1~rt6ts et la

nez sans [; es SUrpr' pade sonoaute le train pIses, alors Pre

re P . OUr u -as lOIn de c ne esca_

Il}1 agin a tian echnique e. ~ n tend 111el~ngent e' ~?us les Plutot qU 'à l}1uSIqUe pts Interpé ,genres se e!e~troniqU O~te la 111ar netrent. La VIdeo]' e. batte' qUe de ]"

V' c IPS. ne, sYnth " ere 1 Ir~UPtion de 1" etiseur, a dISparition d~1age va de P .

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hez vous!

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J legère. LUI' ne l1?usique d 'l~~nt POUr Et p ' aUSSI e ICIeu

GtO-H B • Ierre W lk a travaillé ~e et U.Nc ~ Il a fait ua . er, Inetteu aVec Joie.

Ç,~~\~ CItait de l'atn

dIffiCile trava ~ en Ondes ( studio Pou InosPhère u' 1 ,- se féli_

.L .... v ~ bus : « Tou! jes répétiti~n~ ~eg~!t au ~) h.. affirIn.ait_il. e InOnde s'est ae I~ro_

Ce qUI est d Inuse» eSPérer qUe ~ bon ~Ugure et ' sOUhaitons OUs fIrez auss' NOus fait Micr?bus es~as d'autre ré/ ous ne certaIn. D ?e notre av' O!?pense. partageon epUIS le ternp IS, J en SUis apPris à cas so~ eXistence s qUe nous Sant les nô~naItre Ses se;/!ous avons vraiInent . res, Ce qui à 1 I~e!1ts. lJs

fIen de très ét a venté, n 'a onnant.

Roger NordI'>'> ,,(ann

Soit dans l~ est tr~s i111Po~~s qUe le tra­COntrÔle 111 ,s at~IJers de ré ~n.t, qUe Ce responsabl:scaniqUe, dans ;~SIon et de lutte COntre l,~e la Sécurité s services Cor:n111e tous /nCendie. Ou dans la Un JOUr d '~ es enfants .

Ou stewar etre Pilote, hôt Ils Ont rêvé trer 1 ' d. lJs S'att h esse de l' . V, es realité d' ac erOnt ' al[

oler' le ' s Un Inét' a Inon_ ils en;ore

s tInUles d'Icare 1er difficile

Une qu . es ailes? se brÛlent_' estion ' reporters répo ad laqueIJe nos .

n rOnt Peut ~ Jeunes -etre ...

- l'

4ï.

Page 26: L'Ecole valaisanne, mai 1984

~ . Radio Telévision Educative Romande. @ Programme de ,. ...... :f mai et juin 1984

Telévision Educative Mai Mardi 1" Documentaire : «Energie: pour combien de temps encore?». Suite au choc pétrolier, un tour d'horizon des problèmes posés par notre approvisionnement énergétique. LUl/di 7 et mardi 8 Telactualité : «Vévénementdumois ». Pouren savoir un peu plus surun thèmeou un événe­ment d'actualité récen te. + Les invités du jour. Mardi 15 Document : Une émission des archives de la RTSR chois ie en fonction de <<l'événement du mois» des7et8 mai. LUl/di 21 et mardi 22 TV-Scopie: « Le beau et le laid ». Lesjeunes et les modes. Les innuences des modèles et des médias. + Les invités du jour. Mardi 29 Documentaire: «La chaleur du soleil ». I:utili­sat ion de l'énergie solaire, ses problèmes et solutions (la serre et le capteur).

TÉLÉVISION ÉDUCATIVE ... DilTusions: lundi à 17 h. 15;

mardi à 14 h. 15.

Juin Lllndi 4 et mardi 5 Telactualité: «Vévénement du mois ». Pour en savoir un peu plussurunthèmeou unévéne­ment d'actualité récente. + Les invités du jour. Mardi 12 Document : Une émission des archives de la RTSR choisie en fonction de« l'événement du mois»des4 et5juin . Lundi 18 et mardi 19 TV-Scopie: «Les coulisses d'une série». Un reportage sur le tou rnage de la série: «Les Aiguillages du rêve •• de Pierre Gislinget Jean Bovon. + Les in vités du jour. Mardi 26 Documentaire : «Le monde du froid ". I:étude scientifique du froid,son utilisa ti on dans l'ali­~~ntation,larecherchespatiale,lamédecine ,

POlir pills de précisiol/ sllr les titres et les con­tenlls des émissions, se référer allX program­mes radio et TV publiés dans les quotidiens et hebdomadaires. Les personnes qlli ne reçoivent pas lafellille de promotion pellvelll l'obtenir à " Télévision éducative, Télévision Suisse romande, case postale 234,1211 Genève 8.

/;'

Radio Educative Mai M - Mercredi 9 h. JO (6- 10 ans) RSR Il V - Vendredi 9 h. JO (10-16 ans) RSR Il

M 2 Opération Feuilleton Microbus:divertissementpara-scienti­tique(I)

V 4 Opération Feuilleton Microbus : (II)

M 9 Conteàinventer Concours UER

V Il Anthologie La saga du rock: les an nées 80 (1)

M 16 Opération Feuilleton Microbus: (III)

V 18 Opération Feuilleton Microbus: (IV)

M23 A vous la chanson Récréation avec Jo Akepsimaset Mau­riceCarême

V 2S Evénements d'hier et d'atijourd'hui Voyage en Suisse centrale (V)

M30Initiationàlapoésie

Portes ouvertes sur l'école Lundi Radio Suisse romande II 10 h. -ID Ida

7 Lesenfantsont-ilsletempsdejouer? 14 Course d'école et voyage d'études,

un luxe inutile? 21 L'école, une tour de Babel? 28 Stijet d'actualité

(oules tâches annexes de l'école)

Juin

V 1 Anthologie La saga du rock: lesannées 80(11 et tin)

M 6 Conteinachevé Alice au pays des merveilles de L. Carroll (2' partie)

V 8 Actualité Un pays, 26 capitales (III)

M 13 Environnement: La rivière Fin de la séri e après la fo rê t. l'étang

V IS A vous la chanson «Ma première chanson)

M20 Initiationmusicale L'oreille en colimaçon

V 22 Evénementsd'hieret d'atijourd'hui Voyage en Suisse centrale (V I)

M27 Conte à inventer Sélection Radi o éducative

V 29 A la décoUl'erte I:aviati on de ligne

Portes ouvertes sur l'école 4 Les devoirs à domicile,

une garderie déguisée? Il Pentecôte 18 Redoubler, une chance de plus? 2S L'école apprend-elle à apprendre?

Ph il ippe Aquoisc. Lausanllc

1. Cette feuille de promotion vous informe-t-elle suffisamment des programmes de la Radio-Télévi­sion éducative romande?

OUI NON

(Prière de souligner la bonne réponse et de pré­ciser vos choix et remarques.)

3. Préfériez-vous la recevoir tou­jours à votre domicile?

OUI NON

Pourquoi?

2. Comment la · recevez-vous? (A votre domicile, à l'école, autre? Précisez ci-dessous.)

4. Que souhaiteriez-vous voir figu­rer, ou développer, sur cette feuille? (Il doit être bien entendu qu'il ne s'agit pas des informations d'une fiche pédagogique distribuée par les Centres.)

Affranchir

TÉLÉVISION ÉDUCATIVE Télévision Suisse romande Case postale 234 1211 GENÈVE 8

Page 27: L'Ecole valaisanne, mai 1984

Le scrabble à l'école ... ?

Les scrabbleurs en culotte courte ont déjà leur propre compétition en France : le championnat de France scolaire! La troisième édition a eu lieu en avril 1984 à Dax. En 1983, le plus jeune avait 10 ans et le vainqueur toutes catégories 14 ans. «Le scrabble est aussi efficace que les bonnes vieilles méthodes pédagogiques. Certains enseignants ont même récupéré sans tarder cette nouvelle discipline pour faire p/ogresser leurs élèves en français.» D'autres ont purement et simplement intégré le scrabble dans leurs cours de français. Des tirages préparés et des exercices appropriés illustrent et consolident les notions qu'ils inculquent à leurs élèves.

Jouez et faites jouer vos élèves!

1. Cherchez les suffixes justes. Mettre une croix dans les colonnes correspondantes . (Les solutions se trouvent en fin d'article).

AGE EMENT EUX EUSE ANTS ANTE

RABACHER

REBAISSER

RABATTRE

RABOTER

RACCOMMODER

RACCORDER

RACCROCHER

RACHETER

RACLER

2. Terminaisons en «ions»

Remplacez les points par la lettre adéquate de maniére à former un mot valable au scrabble . Entre parenthéses, le nombre de possibilités.

1 .... ILLION (2). 2 ... . ULSION (2). 3 .... ISSION (2). 4 . .. . ECTION (2) . 5 . .. . ICTION (3). 6 .... OCATION (2). 7. S ... DATION (2). 8 .... BLATION (2). 9 ... . ATATION (2).

10 .... OTATION (5). 11 .... UTATION (2). 12 ... . RACTION (2) .

13. EV .. . CTION (2). 14. E .. . ECTION (4). 15 . ... EGATION (2) . 16 .... ONCTION (3).

3. Cherchez la plante ou la fleur qui se cache derrière chacun de ces tirages.

Entre parenthéses, le nom­bre d'anagrammes possi­bles.

1. ACE 1 L N 0 (1). 2. A E E M N N O. 3. A E 1 MOR S (3). 4. ABC IlL S. 5. A ABD E R N (1) . 6. ACE 1 L N R (3).

ABLE OIR URE ERIE

7. A CHE N R V. 8. C E NOR S S (1). 9. ADE 0 R S S (3).

10.BEEILOP. 11 . ADE 1 N P R (2). 12. E FIL N 0 U. 13. E F M NOR T (1). 14.AGEILLU. 15. CEG 1 L N Y. 16. A CHIO R T (3). 17. B H LOO N U. 18. A ADE L N V (1) . 19. E E L N R U Z . 20. E 1 L NOR S (6). 21. E FIL M R U. 22 . E E 1 NOT T (1 ). 23. E E 1 LLO T. 24. E E 1 L NOV. 25. E E 1 LLO S (1) . 26. E liN 0 P V.

EDE

4. L'escalier Coup de pouce : définitions

~-R E 1--- :-1 l + A)

( +3) + A

+ T

+ H

+ l

+ E

+ G

( ~ ,)

(+- z )

Roue. Parti e de cheminée. Rendre plus rapide . Divulguée . Plantation.

l(~ ~

l l

Biens acquis par succession.

5. L'anagramme Cherchez l'anagramme du mot en caractéres gras.

Le Parisien prend de l' ... La ... avancera. Au zoo, on déplora la dispari-tion du ... Il ... en mangeant les fruits du néflier. Ces .. . ne débitent plus d'eau, inutile de t'obstiner ! . Il ne faut pas désobéir sinon tu au ras des ...

Solutions 1.

RABACHER: AG E; EMENT; EUR; EUSE.

RABAISSER: EMENT.

RABATTRE: AGE; EMENT ; EUR ; EUSE ; ANTS; ANTE.

RABOTER: AGE; EMENT; EUX; EUR; EUSE.

RACCOMMODER : AGE ; EMENT; EUR; EUSE; ABLE.

RACCORDER : EMENT.

RACCROCHER: AGE; EUR ; EUSE.

RACHETER: ABLE.

RACLER: AGE ; EMENT; EUR; EUSE ; OIR; URE; ETTE.

Solutions de l'exercice 2.

1. M - B. 2. M - P. 3 . M - F. 4. R - S. 5. D - F - M. 6. L - V. 7. E - U. 8. A-O. 9. D - N.

10. D - C - N - R-V. 11 . M - N. 12. F - T. 13. E - 1. 14. J - L - R-V. 15. L - N. 16.F-J-P.

Solutions 3.

1. ANCOLIE (ONCIALE). 2. ANEMONE. 3 . ARMOISE (MAORIES -

MOISERA - ORMAIES) . 4. BASILIC. 5. BARDANE (BANDERA). 6. CARLINE (CALINER -

CLARINE - LANCIER). 7. CHANVRE. 8. CRESSON (CROSNES) . 9. DROSERA (DORERAS -

REDORAS - RODERAS) .

10. EPI LOBE. 11. EPINARD (PEINARD -

PEINDRA) . 12. FENOUIL. 13. FROMENT (FORMENT). 14. GLAIEUL. 15. GLYCINE. 16. HARICOT (CHARIOT -

TORCHAI - ROCHAIT). 17. HOUBLON. 18. LAVANDE (VANDALE). 19. LUZERNE. 20. LISERON (ELIRONS -

INSOLER - LIERONS -NEROLIS - NOLISER -RELIONS) .

21 . MUFLIER. 22. NEOTTIE (NETTOIE). 23. OEILLET. 24. NIVEOLE. 25. OSEILLE (OISELLE) . 26. PIVOINE.

Solutions du jeu 4.

RE. REA (ou ARE). ATRE (ou TARE, RATE, REAT). HATER (ou HARET). TRAHIE (ou HERITA, HATIER). HETRAIE (ou HETAIRE). HERITAGE.

Réponses: 5.

Le Parisien prend de l'aspirine. La caravane avancera. Au zoo, on déplora la dispari­tion du léopard. Il renifle en mangeant les fruits du néflier. Ces robinets ne débitent plus d'eau , inutile de t'obstiner. Il ne faut pas désobéir sinon tu auras des déboires.

Page 28: L'Ecole valaisanne, mai 1984

Inciter des enseignants ' spécia­lisés à travailler avec leurs élè­ves sur un thème commun, dé­montrer qu'un thème peut être traité de manière très différen­te, animer l'ODIS, tels étaient les buts de la Section ACM/ SPVal en décidant il y a une année de mettre sur pied cette exposition .

Si au départ cette idée a inté­ressé et enthousiasmé beau­coup d'enseignants spéciali­sés, finalement, ils n'ont été qu'une douzaine à participer avec leurs élèves à cette expé­rience

Son thème:

Transformer

c'est-à-dire, se servir de maté­riaux de récupération comme le bois, le fer, les textiles, les emballages etc., et permettre aux enfants de s'exprimer en créant des réalisations en vo­lume, en relief ou encore en surface. Les travaux présentés ont été réalisés par des en­fants de 1 P à 6P.

Elèves et enseignants ont trou­vé beaucoup de satisfaction et de plaisir à travailler sur ce thème.

Cette exposition est le reflet d'une première expérience que nous espérons renouveler. Bien sûr, nous aurions peut­être pu aller plus loin dans notre recherche, mais,... l'es­sentiel n'était-il pas de partici­per?

Nous adressons nos vifs re­merciements à l'ODIS et plus particulièrement à son direc­teur, J.-François Lovey, à B. Clivaz et S. Rappaz pour leur appui et leur collaboration.

Un groupe d'enseignants ACM

Photo Bruno C/ivaz

Page 29: L'Ecole valaisanne, mai 1984

54

Chronique SPVal

DIP- SPVal échanges fructueux

C'est au Centre professionnel de Sion que se déroula le 13 avril , la deuxième des 3 ren­contres prévues par M. Panna­tie.r, ?hef de l'enseignement primaire, dans le but de renfor­cer et d'intensifier une collabo­ration nécessaire avec le CC SPVal.

Cette saine concertation ani­mée par un esprit d'écoute et de compréhension récipro­ques ne peut qu'avoir une inci­dence bénéfique dans la re­ch,erche de solutions aux pro­blemes qui, il faut en convenir ne . manquent pas, tant il est vrai , qu 'en pédagogie, le mieux est toujours possible.

Environnement: premier bilan

Il appartenait à M. Zuber, ins­pecteur et président de la Commission d'environnement de pr~s~n,ter dans un rapport fort detaille les principales éta­pes qui ont jalonné l'introduc­tion de la connaissance de l'environnement. Cette mise en place ne s'est pas faite sans difficultés et a nécessité de nombreuses périodes de re­cherches , d'expérimentation et de tâtonnements .

Les ?bjectifs ambitieux prévus au debut sont vite apparus dis­proportionnés face au peu de moyens et d'appuis didacti­ques à disposition, Si, initiale­n;ent, .Ia création de moyens d enseignement ne semblait pas nécessaire, il fallut rapide­ment travailler dans ce sens afin de répondre aux besoins urgents des enseignants, tâ-

che délicate à laquelle se Sont appliqués courageusement nos animateurs.

Objectifs 1984-1985

Mme Gagliardi et M. Taramar­caz, responsables de l'environ­nement ont ensuite donné con­naissance des objectifs prévus pour l'année 1984-1985.

Enfantines - 1 P - 2P

- méthodologie enfantines 1 P -2P

- consolidation de la démar­che (dossiers de classe transformés en cahiers' fi­chiers provenant d'échan'ges e,ntre enseignants; fiches ti­rees et vendues à l'OOIS)

- appui aux enseignants (ani­mations facultatives; cours sur le terrain; publications dans l'E.V.)

3P - 4P - 5P - 6P

- 4P: document de géogra­phie à l'usage des élèves document à l'usage des élè­ves sur les 3 périodes pré­historiques (paléo-néo-bron­ze): ouvrage méthodologi­que regroupant les trois dis­ciplines .

- 6 P: sciences: tech n 01 og ie ; étude pour arriver à réaliser un document permettant à l'élève le plus d'autonomie possible.

Consultation des enseignants

Avec une évidente satisfaction, le CC SPVal a relevé que les objectifs à court terme prévus pour 1984-1985 répondaient en partie aux souhaits émis

ar la majorité des ensei­~nants consultés par les soins des comités de district, soit:

_ plus de clarté dans le choix des objectifs;

_ une meilleure coordination verticale;

_ poursu ite des efforts dans la préparation des moyens d'enseignement;

_ création de banques de tests , de fiches d'évaluation;

_ maintien de séances d'appui (1 par trimestre);

_ maintien impératif de l'acqui­sition de connaissances .

ACM: une animation vivifiée

Activer l'animation du secteur ACM de l'OOIS, disposer des con seils et de l'appui d'un ani­mateur (trice) artistique, tels ont été les souhaits exprimés par les enseignantes ACM re­présentées par Mme Beausire et M. Rey. Dans un premier temps, M. Pannatier a promis une étude attentive et appro­fondie de la requête formulée, requ ête qui suppose une réor­ganisation et une restructura­tion assez importante.

Le CC SPVal tient à exprimer sa reconnaissance et ses re­merciements à MM. Pannatier, Besse et Zuber pour les infor­mations reçues et pour l'atten­tion et l'intérêt qu 'ils ont accor­dés aux propos des ensei­gnants.

Le CC exprime également sa gratitude à Mme Gagliardi et M. Taramarcaz, responsables ain­si qu'à tous les collègues ani­mateurs. Leur enthousiasme et leur activité ont permis d'intro­dui re dans nos classes des ho­rizons nouveaux et une bien­venue bouffée d'air frais .

Grammaire nouvelle : Klotz et Rothen

Le CC SPVal se plaît à souli­gner l'importance et le sérieux du travail réalisé par deux col­lègues MM. Klotz et Rothen. Il tient à les féliciter et les remer-cier pour l'aide substantielle

ainsi fournie à tous les ensei­gnants de 5e et 6e P dans cette phase transitoire d'introduction du français.

Consulté au sujet de «Gram­maire nouvelle » par le OIP, le CC a adopté la position sui­vante: «Le CC souhaite enco­re une année de consultation et d'examen avant l'introduc­tion dans les classes . Cette expérimentation sur une pério­de plus longue permettra de juger la qualité de ce moyen d'enseignement et certaine­ment d'y apporter quelques correctifs . Il paraît important d'associer l'IROP à cette con-

SPR - Va/ais

sultation .» Il est à préciser que la position du CC SPVal con­corde avec les conclusions ex­primees par les collègues ayant eu ce manuel en consul­tation . «Les enseignants émet­tent aussi des réserves quant à leurs réponses car ils estiment le temps de consultation trop court et ils regrettent de ne pas avoir pu expérimenter, durant une année, cette grammaire nouvelle avec leurs élèves. » (Synthèse du sondage effec­tuée par M. Jean-Pierre Sala­min.)

Pour le CC SPVal J.-M. Abbet

Deux secti ons invitent M. Maspéro

Fin mars dernier, comités et délégués des districts de Sierre et d'Hérens se réunissent -pour échanger leurs points de vue sur la marche .de «L'Ecole romande», dans un débat avec M. Jean­Jacques Maspéro, président SPR et membre du Conseil de direction de l'IROP.

De fort nombreuses questions', et non des oiseuses, ont animé cette séance, où l'on a parlé , avec passion parfois, de la doctrine et des priorités SPR, de la gestion de notre Société et du faste des congrès, des diverses affiliations et de leur utilité, de la coordination scolaire et de ce qu'elle est devenue, des innova­tions voulues ou clandestines, d'un certain déséquilibre pour notre personnalité enseignante ...

Agréable, vaine peut-être, inachevée sans nul doute, cette ren­contre n'a certes pu satisfaire tant les réponses restent sans substance, tant les contradictions apparaissent. Nous avons pu, malgré tout, mieux connaître ce qui dictait la politique de la SPR, ses influences, ses indéniables limites aussi. A l'avenir, il me paraît nécessaire de trouver une autre forme de langage pour se convaincre davantage et pouvoir aborder plus franchement, plus concrètement, nos préoccupations communes, l'enfant et l'école.

Ch. Oayer

1 Certains thèmes seront développés dans un prochain bulletin.

Page 30: L'Ecole valaisanne, mai 1984

Association valaisanne des professeurs de l'enseignement secondaire du deuxième degré

Mais qui donc dirige la Suisse?

Discussion au Forum Helveticum (29 mars 1984)

Qui dirige la Suisse ?

Hans TSCHÂNI a suscité quel­ques passions en publiant son ouvrage qui porte ce titre. Le Forum Helveticum, sorte de super-organisation réunissant les associations faîtières des groupements économiques, politiques , syndicaux, corpora­tifs de Suisse, le FH donc avait choisi pour thème de discus­sion de son assemblée an­nuelle des délégués ce sujet actuel et controversé.

Les thèses de Tschani

Le diagnostic de Tschani est brutal : la politique suisse a évolué dans le sens d'un op­portunisme désolant. La socié­té dirigeante a transformé la démocratie en une sorte d'oli­garchie, élite artificielle qui do­mine le pays. Le Parlement souffre d'une représentation outrancière de quelques mi­lieux économiques privilégiés qui font appel à des experts servant leur cause.

Le peuple donc ne parvient plus à s'exprimer. La démocra­tie est malade. Il est impératif et urgent que la manipulation disparaisse au profit d'une vé­ritable représentation populai­re.

Les réactions

Craintes infondées, analyse ro­mantique et idéalisme utopi­que, rétorque Walter Buser, Chancelier de la Confédéra­tion. Le peuple a tout à fait les moyens de réagir. Il peut, par exemple, ne plus élire ses re­présentants. Quoi qu'il en soit, il est indispensable à la bonne marche du · pays qu 'il ait une autorité forte, sachant faire la part des choses au bon mo­ment, sachant consulter les ex­perts dont elle a besoin . Des pressions? Oui, sans doute, il y en a; et leurs exigences don­nent lieu à des discussions dures parfois, mais qui abou~ tissent à des solutions juste­ment satisfaisantes parce qu'elles ne sont pas improvi­sées.

(Notons pour l'anecdote la phrase, ô combien savoureuse dans le contexte, que lança le Chancelier; commentant une décision du Conseil fédéral il lance : Nous avons ... pardon,' le Conseil fédéral a décidé ... Un large éclat de rire des quel­que 120 délégués a couvert la fin de la phrase ... )

Mme Lise Bener-Wittwer, prési­dente de l'Alliance des socié­tés féminines suisses, reprend

la question: Qui dirige la Suis~ se? Et elle répond: à coup sûr pas les femmes! Elle suit Tschani dans une partie de son analyse, mais, se déta~ chant de ses conclusions, elle pense que la situation n'est pas dramatique; la politique en Suisse est, dit-elle, «digne d'être améliorée ». Pour peu que citoyens et autorités fas~ sent preuve de courage civi~ que, les inquiétantes remar­ques de Tschani ne pourront que contribuer à trouver des solutions.

C'est un peu aussi la position de Jean Cavadini, Conseiller d'Etat neuchâtelois et Député au Conseil national. Les inter­rogations de Tschani sont sai­nes, dit-il. Car il est vrai que souvent les positions d'un dé­légué - cantonal par exemple­sont le fait d'un homme seul. Facilement l'Administration se substitue au pouvoir politique. M. Cavadini voit la solution à ce problème dans une infor­mation soutenue et précise, surtout quant aux objectifs que les autorités pousuivent, quant aux résultats qu'ils prétendent atteindre. Dans la situation ac­tuelle, «la question fondamen­tale qui se pose n'est peut-être pas de savoir qui dirige la Suisse, mais de savoir si la Suisse est dirigée» .

.Pour Markus Kamber, prési­dent de l'Union suisse des Arts et Métiers, le point de vue de Hans Tschani ne tient pas suf­fisamment compte de la réalité et du réalisme politique. Une société polymorphe comme la nôtre ne permet des solutions que si l'on admet la variété; à

'P

1

l'intérieur des groupes eux-mê­mes, la position qui satisferait tout le monde n'ex iste pas , et l'on obtient des résultats vala­bles et durables qu 'au terme de processus lents, et peut­être faits de compromis.

La re présentante des mouve­ments de jeunesse, Barbara Fischer insiste quant à elle sur la d ifficulté pour un groupe «non admis par la tradition» à se faire entendre; et elle prê­che pour le dialogue, pour un esp ri t d'innovation grâce au­quel l'audace et l'initiative pou rraient enfin s'exprimer au cent re - et non en marge -d'une société ouverte . Car il est malheureux, fait-elle remar­quer, que des forces vives se trouvent devant l'alternative suivante: se laisser « récupé­rer » ou alors accepter la mar­ginalité .

Conclusion

Qui dirige la Suisse? Le sujet valait bien quelques réflexions. Et il semble que le FH ait fait mouche avec le sujet qu'il pro­posait. Hans Tschani a en tout cas le mérite de dire ce qu'il croit. Son audace pousse peut-être ici ou là à l'exagéra­tion; son idéalisme conduit à des ·propositions finales peu convaincantes. Mais à son analyse ont répondu quelques prises de position dont le ca­ractère souvent affectif pourrait bien cacher quelque réalité .

C. Borel

Concours AEPSVR Au cours de l'automne 1983, l'Association d'éducation physique scolaire du Valais romand invitait les classes de sixième primai­re, à participer au concours

CHERCHEZ LE SIGLE

Quinze classes nous ont fait parvenir le fruit de leur rec~erche. Le jury ad hoc apprécia la qualité des travaux. Les trou~allle~ de nos jeunes écoliers prouvent qu'ils ne manquent pas d ImagIna­tion et d 'originalité .

Malgré un choix difficile, le jury a tranché . Il accorde le premier prix à la classe de

Monsieur Laurent Emery à Granges

Cette classe profitera donc du centre spo:t~f .d'Ovronnaz,. les 16 et 17 juin. Elle aura l'occasion de beneflcler des mellle~res installations du canton . Nous espérons que chaque enfant vivra un week-end sportif inoubliable.

Merci à tous les participants, vos répo~ses témoignent de l'intérêt que vous portez à l'éducation physique.

Je ne voudrais conclure sans remercier M. Michelou~, chef du Service J+S, grâce à sa générosité l'AEPSVR peut offm une telle récompense à la classe gagnante.

Pour l'AEPSVR: Denis Méfrai//er

57

Page 31: L'Ecole valaisanne, mai 1984

Nouveaux moyens d'enseignement au dépôt scolaire

«Préparation à la lecture » est un jeu de classement exerçant la maîtrise des perceptions né­cessaires à l'acquisition de la lecture: orientation, symétrie , inversions, positions relatives, groupements, rythmes etc .. .

«Préparation à la lecture » contient seize planches. Une planche comprend quatre sé­ries d'exercices disposés en lignes horizontales, soit 64 exercices par boîte. En tête de chaque ligne est présenté le modéle qui doit être répété

Préparation à la lecture

trois fois par la disposition de jetons identiques .

Parmi les jetons correspon­dants se trouvent deux leurres dont la non-conformité vient soit d'une modification du des­sin soit d'une orientation diffé­rente de la figure ... l'intérêt du jeu est de discerner les leurres, ce qui demande une analyse de la structure proposée por­tant sur l'orientation etc ... Les jetons possédent un coin cou­pé qui doit toujours être placé en haut à droite, ce qui oblige

à tenir compte de la disposi­tion initiale dans laquelle doit être déchiffrée la figure et à l'analyser en fonction de son insertion dans la série propo­sée.

Cette bOÎte (pré-lecture) con­tient des planches représen­tant des objets, des animaux, des fle.urs dont l'aspect concret donne au jeu un caractère fa­milier et facilite les repèrages. Elle convient plus particulière­ment aux enfants de 1 re enfan­tine.

PREPARAIIO ALA

LECIURE pour l'acquisition de structures

préalables à la lecture

BOITE N°l prélecture

~lem.t6tnell. cp_ ~ntr •• cH r~uealtOtt GAPP . , ... p . CUPP

FERNAND NATHAN L 90 ~~lllli~r<':~"~_t:'~",} '-;;, ' • 1· J """'<''''"'' '''" '-', ',' ,

"i_. ..- .....

+

C. FIEVEZ J. MAINIL G.Debleser A.Carlier

questionnaire

dis-moi ce que tu lis ... \Nesmael - charlier

5 - annee

G. DEBLESER C. FIÉVEZ

questionnaire 6 ' ANNÉE

dis-moi ce que tu lis ... \Nesmael-charlier

ER

«D is-moi ce que tu li s» 5e/6e p

Deux nouveaux moyens d'en­seignement en français seront à disposition des maîtres de 5e et 6e P sur le bulletin de com­mande de la scolarité 1984/1985.

Il s'agit de 4 ouvrages.

1. «Dis-moi ce que tu lis» textes 5P.

2. «Dis-moi ce que tu lis» questionnaire 5P.

3. «Dis-moi ce que tu lis» textes 6P.

4. «Dis-moi ce que tu lis» questionnaire 6P.

Pour chaque degré, ce sont deux ouvrages, jumelés à l'usage, l'un présentant une sé­rie de textes d'étude, l'autre le questionnaire correspondant.

Au total: 44 textes et 44 ques­tionnaires pour la 5e et 47 tex­tes et 47 questionnaires pour la 6e. Ces textes sont courts (1 à 2 pages) ou, pour les textes plus longs, coupés en deux ou trois leçons.

Les ouvrages sont brochés, modestes de présentation, mais certainement fort utiles aux utilisateurs. Le but qu'ils visent est d'entraîner l'enfant à

la compréhension d'un texte d'étude, domaine où nos éco­liers ne sont pas forcément bien équipés, par manque d'exercices du genre.

Le questionnaire porte sur les idées et sur l'expression util i­sée,

La commission a examiné de nombreux ouvrages de textes. Certains étaient fort bien écrits ou d'une présentation typogra­phique nettement supérieure aux ouvrages présentés ici, A chacun cependant, il manquait le questionnaire déjà élaboré, susceptible de procurer aux maîtres une aide directe, sans toutefois les priver de complé­ter ou d'enrichir les questions posées ou d'en formuler d'au­tres au double plan du fond et de la forme .

Le choix de la commission s'est fait en fonction du côté utilitaire des ouvrages retenus.

Ils ont été réservés aux maîtres pour la scolarité à venir. For­mule qui permettra aux ut ilisa­teurs de se prononcer sur leur valeur et la nécessité ' de les introduire au niveau élèves pour les scolarités ultérieures.

Page 32: L'Ecole valaisanne, mai 1984

«Le jardin des chansons»

A~ec le chanteur poète prenons un enfant par la main et 1~lssons~nous entralner ~ans «Le jardin des chansons », c'est le tl,'~re de 1 ouvr~ge propose pour actualiser l'èducation musicale à ecole enfantine.

Pour ~nt;~r dan~ ce jardin il faut ouvrir son cœur, retrouver sa facult~ d emerveillement, sa fraîcheur, sa spontanéité et devenir complice de l'enfant.

E.n choisissant des chants qui correspondent à ses capacités reelle~ ~~ mom~nt, à son développement global, nous contribue­rons a 1 epanoulssement de l'enfant.

Je p~n,se que ce jardin-là o~rira quelques moments privilégiés à nos eleves.

. l".S...e-.12 .00.12.

«Eveil s poétiques » (G. Delaunay)

Nous pouvons paraît-il compter parmi les fidèles amis du poète, le petit enfant.

Pourquoi? Le poème est un aliment substantiel pour son déve­loppement, en particulier celui de son intelligence:

- car le poème donne à voir, à réfléchir; - il ouvre sur le monde la porte des spectacles merveilleux

chargés de signification ; - il entraîne à la maîtrise de la langue parlée; - il nourrit l'imagination et la sensibilité.

Par ce recueil et ces poèmes si bien choisis nous essaierons:

- de rendre l'enfant plus réceptif au message poétique; _ de découvrir avec lui des «activités langagières» tout en

ouvrant à l'âme de l'enfant les portes du rêve,

Fiches de mathématique 2e année enfantine

... enfin elles sont nées sous la forme d'une nouvelle édition revue et corrigée. Au dépôt du matériel scolaire, elles attendent votre commande.

Joyeux travail - en couleur - avec vos élèves!

Page 33: L'Ecole valaisanne, mai 1984

Nouvelles acquisitions 0 018

Ouvrages de pédagogie

- MASCHINO, T. Maurice. - Voulez-vous vraiment des enfants idiots? Paris, Hachette, 1984, 226 pp. Suite de «Vos enfants ne m'intéressent plus », ce livre veut briser la conspiration du silence et porter sur la place publique le scandale d'une école qui ne fabrique que des cancres. Complément et approfondis­sement des thèmes: sélection, finalité de l'institution scolaire quelle réforme? '

- POGLlA, Edo. - Disparités régionales en éducation. Les cas des régions de montagne. Berne, Peter Lang, 1983, 325 pp. Mise en évidence des problèmes et des disparités éducatives dont souffrent les régions de montagne et plus généralement les régions rurales. Analyse de la situation des classes à plusieurs niveaux.

- POGLlA, Edo. - Politique et planification de l'éducation en Suisse. Un essai de systématisation. Berne, Peter Lang, 1983, 323 pp. Comment l'éducation est-elle structurée en Suisse? Quelle est la marge d'autonomie des enseignants? Quel est l'impact des facteurs économiques, sociaux et culturels?

Histoire - MARTIN-KILCHER, Stéphanie et ZAUGG, Marc. - La Suisse

antique. L'helvétie au temps des romains. Vol. 3. Lausanne, Ed. 24 Heures, 1983, 160 pp. ill. L'histoire suisse en images.

- Va//ésia. Bulletin annuel de la Bibliothèque et des Archives cantonales du Valais, Ed. St-Augustin, 1984, 308 pp.

- Notions d'instruction civique. Berne, Librairie de l'Etat. 1982, 61 pp. ill.

- LENWEITER, Jules et PAPAUX, J.-P. - Découverte du passé: document Histoire 4P. Fribourg, Office cantonal du matériel scolaire, 1982, 96 pp. ill . L'âge de la pierre taillée, l'âge de la pierre polie, l'âge des métaux, le 2e âge du fer et l'époque romaine, le Haut-Moyen­Age. A partir de ces documents, il s'agit pour l'élève de découvrir quelques aspects de la vie et de l'environnement des hommes d'autrefois. Recherches personnelles, visites, expo­sitions, musées ...

- LENWEITER, Jules et PAPAUX, J.-P. - Découverte du passé: guide méthodologique. Histoire 4P, Fribourg, Office cantonal du matériel scolaire, 1982, 201 pp. Aider l'enseignant à fixer les objectifs, à dégager l'essentiel, à obtenir des informations sur un sujet donné.

- BOLLINGER, Ernst. - La presse suisse: structure et diversité. Berne, Lang, 1976, 327 pp. Statistique sur la presse quoti­dienne suisse. Démolir la légende de la diversité traditionnelle de la presse suisse. Essai d'innovation par les méthodes d'analyse et l'approche des problèmes de la concentration et de la diversité.

Géographie

- DEFAGO, Claude 'et MARIETA,N, Ge?rg:s. - Champéry, vil/age ou station. Champéry, Cal~se Ral~elsen, 1984, ~2 pp. ill Les oracles planificateurs vOient toujours plus lOin, les p~omoteurs toujours plus haut. C'est le. progrè,s qui est en marche Mais combien d'âme restera-HI demain?

- KONING' Hans. - Amsterdam. Amsterdan, Time-Life, 1978, 200 pp. i'il . (Coll. les grandes cités).

Environnement

- SCHUTT, Peter. - Avant que forêt ne meure. Neuchâtel-Paris, Delachaux et Niestlé, 1984, 96 pp. ill.

- HANSEN, Eric. - Dans la prairie. Paris, Epigones, 1984, 62 pp. ill.

Art - Musique

- MASSIN, Brigitte et Jean. - Histoire de la mu~(que occi~en­tale. T1 : des origines chrétiennes à Mozart. POitiers, Messidor / Temps actuel, 1983, 410 pp .. ill. . . .

- MASSIN, Brigitte et Jean. - Histoire d~. la muslq~e occiden­tale, T2: de Beethoven à nos jours. POltle.rs, Messidor/Temps actuels, 1983, 444 pp. ill. . ,

- RINCE, Dominique. - La poésie romantl9ue. Pan~, Fer~and Nathan, 1983, 160 pp. Textes, commentaires et gUides d ana-

lyse. . P' F d - DUFAYET Pierre. - Faisons des poemes. ans, ernan

Nathan, 1983, 80 pp. (Coll. Vivre à la matern~IIe). Cet ou~rage présente, autour d'un certa~n ,nombre de poemes, des cles de lecture pour' aborder la poesie. . . ,

_ COUVREUX-ROUCHE, Lucienne. - Les poètes et la publicite. Paris, A. Colin. 1984, 255 pp. (Poésie No 112-114 novembre-décembre 1983). . .'

- CUVELlER, Eugène-Henri. - Le mime, le Jeu dramatique et l'enfant. Paris, Fernand Nathan, 198~, ~ 10 pp. , Respecter, préserver l'instinct de creation ch~z 1 enfant.

- COURTHION, Pierre. - La peinture hollandaise et flamande. Paris, Nathan, 1983, 184 pp. ill.

Mathématique

_ DESSOULAVY,Jean-Jacques. - Les divertissements de Matix. Denges, Delta Spès, 1984, 11,2 pp. Cet ouvrage apporte des occasions .Interess~ntes det~alcule.r, des situations attrayantes où la logique et 1 ob~ervallo~, pUIS la déduction, ont sou~ent a~tant de place ~ethe ~~~u'p .

_ THEVENET, S. - Decouvnr et calculer, a . ans,

Bordas, 1984, 128 pp. ill. A les nombres, repérer et Objectif pédagogique: connaltre mesurer, activités géométriques.

Page 34: L'Ecole valaisanne, mai 1984

Sciences techniques

- BARWI~K et GODFREY. - Sur la lune. Paris, Gamma 19 30 pp. III. (Coll. Mini-documentation). ' 84,

- ~tRWI~K, Tessa .. -. La navette spatiale. Paris, Gamma, 1984 pp. III. (Coll: Mini-documentation). '

- ROSSITE~, Mlk~ ~t CARL/ER, François. - Les secrets d _ sous-mann ~uclealre. Tournai, Gamma, 1984, 37 pp. ill . U

H.AW~ES, Nlgel.et CARL/ER, François. - La révolution électro­nG,que . les ordmateurs: 1. Leur fonctionnement Tourna'

amma, 1984, 29 pp. ill. . l,

- H.AW~ES, Nig~1 et CARL/ER, François . - La révolution électro­nIque . les o~dmadeurs: 2. Leurs usages. Tournai Gamm 1984, 29 pp. III. ' a,

- GRAHAM, lan. et CARL/ER, François . - Les secrets de l'ord'-nateur. Tour~al, Gamma, 1984, 37 pp. ill. 1

- ~EKIE, Robin et CARL/ER, François. La révolution électro­mque: les lasers. Gamma, 1984, 29 pp. ill.

- I~VIN~, M~t. ~t .CARL/ER, ~rançois . - La révolution électro­,!,que. la televlslOn et la video. Tournai Gamma 1984 29 III . ' "pp.

- Dessine-moi un droit de l'homme. Genève, EIP, 151 pp.

Diapositives

Ha 44 HA 45 HA 46 HA 47 HA 48

Les romains : art et décoration - 19 dias Les romains: édifices publics - 17 dias Les roma!ns: activit.és humaines - 13 dias Les romal~s: la maison romaine - 19 dias Les .Gaulols, les. Celtes: construction d'une ville fortifiée oppidum - 24 dlas. '

Cassettes

CE 45

Cla 02

~nvir?nnement: à la découverte des sons: une Journee de Victor (la ville) Anfangskurs English

T

JEAN-JACOU:S DESSOU.ÀIY

Vient de paraître:

Les divertissements de Matix par Jean-Jacques Dessoulavy (Editions Delta & Spes)

«Ce livre n'est pas un manuel scolaire!» s'exclame l'auteur dans les premières pages des «Divertissements de Matix» que vien­nent de publier les Editions Delta & Spes à Denges/Lausanne.

Jean-Jacques Dessoulavy n'est pas un inconnu pour les lecteurs de l'Ecole valaisanne, et les divertissements qu'il propose dans son livre sont le prolongement de ceux que notre revue a déjà eu l'occasion de publier. Destiné en effet à la fois aux enfants, aux parents et aux enseignants, ce volume a été conçu pour tous ceux qui souhaitent «passer un bon moment» en compagnie d'un professeur de mathématique qui aime poser à ses élèves comme à ses propres enfants des problèmes sortant de l'ordi­naire.

C'est un album agréable et illustré d'une manière originale et attrayante par Jean-François Jaquier qui nous est offert aujour­d'hui, et nous ne voulons pas laisser passer l'occasion de le présenter à nos lecteurs. Les titres de chapitres sont à eux seuls suffisam ment explicites: simples situations (<< Où la réflexion est plus importante que le calcul»); des nombres particuliers condui­sant à de curieuses opérations (<< Où l'observation et le calcul s'entremêlent»); la reconstitution d'opérations (<<Où le raisonne­ment basé sur la connaissance des algorithmes est indispen­sable»); lignes, triangles, carrés magiques ou diaboliques (<<Où l'observation et le raisonnement sont aussi importants que le calcul») et enfin situations géométriques (<< Où la logique est reine!»).

Bref, ce livre offre de nombreuses possibilités à exploiter en fonction des lacunes à combler ou des encouragements à apporter à des enfants auxquels le visage énigmatique du professeur Matix inspirera sans doute confiance. Car l'objectif principal est bien là: il s'agit de réconcilier l'enfant et la mathé­matique. Présenté sous forme d'album , ponctué de dessins visualisant les données des problèmes (pardon! des divertisse­ments !), jalonné par le retour incessant de Matix (il faut observer les multiples expressions de sa physionomie !), cet ouvrage répond à la vocation que l'éditeur a assignée à sa collection «Educa » : permettre un dialogue enfant-adulte dans les domaines les plus variés. Quel adulte en effet ne prendra-t-il pas plaisir à jouer «à Matix» avec un enfant? Lequel ne s'est-il pas reconnu dans telle ou telle page du livre «Avec des yeux d'enfant», déjà publié dans cette collection?

Pour conclure, rassurons les adultes anxieux de se trouver confrontés à la nécessité d'expliquer les réponses aux «colles» de Matix: ils trouveront dans ce livre toutes les solutions claire­ment expliquées. Car qui sait si les pièges tendus verront tomber plus d'enfants ... ou plus de grandes personnes (qui, c'est bien connu, doivent tout savoir!)?

Page 35: L'Ecole valaisanne, mai 1984

Instructions concernant le calcu l des moyennes annuell es et le passage au cycle d 'or i en~ation

1. Calcul des moyennes annuelles du livret scolaire

1. 1 Calcul de la moyenne annuelle par branche

C,e calcul se fait en additionnant les notes de chacun des trois trimestres et celles de l'examen: la somme est divisée par 4,

Ex, grammaire-orthographe 4 + 4,6 + 4,6 + 4,8

4 = 4,5

Dans I~s branches pour lesquelles n'existe pas l'examen de promotion, le calcul se fait en additionnant les notes de chacun des trois trimestres; la somme est divisée par 3,

Ex, ACM: 4 ,9 + 5,3 + 5,2 --3---- = 5,1

1.2 Calcul de la moyenne annuelle du premier groupe

Le calcul se fait en additionnant la moyenne annuelle (5e co­lonne) de chaque ligne; la somme est divisée par le nombre de lignes

Ex,:

4,9 + 4,5 + 4,6 + 4,3 + 4,5 + 4,5 + 4,6 7 = 4 ,6

1.3 Calcul de la moyenne annuelle générale

Le calcul se fa it en additionnant la moyenne annuelle (Se co­lonne) de chaque ligne (éviter d'y inclure la moyenne annuelle du premier groupe); la somme est divisèe par le nombre de lignes,

Ex,:

4,9 + 4,5 + 4,6 + 4,3 + 4,5 + 4,5 + 4,6 + 5,8 + 5,6 + 5,1 + 5,3 + 5,2 12 4, 9

2. Passage au CO (division A, B, BT)

2.1 Pour être promu au CO, l'élève doit obtenir au minimum une moyenne annuelle de

- 4 aux branches du 1 er groupe (Se + 6e P) et - 4 à la moyenne générale (5e + 6e P)

2.2 L'élève doit avoir réussi sa 6e primaire (double 4): en cas d'échec, il redouble la 6e P pour autant qu'il lui reste au moins 3 ans de scolarité obligatoire à accomplir,

2.3 S'il ne lui reste plus que 2 ans et s'il n'a pas réussi la 6e P, il doit fréquenter les classes terminales de la division 8 du CO,

2.4 Le point ci-dessus est applicable, par , an~logie" a~x élèves fréquentant les classes de 3e, 4e et Se primaires ainSI que les classes de développement,

2.5 Les cas particuliers (langue étran~ère, ~aladie prol,ong,ée .. ,) sont à soumettre aux inspecteurs de 1 enseignement primaire ,

3. Admission en division A du CO

3.1 Pour être admis en division A, I.'élè~e d~it, réussir un examen d'admission, Cet examen a lieu le Jeudi 14 JUin 1984,

3.2 Les élèves dont la moyenne générale (Se + 6e P) est au moins égale à S sont dispensés de cet examen ,

4. Résultats des classes d 'observation (5e + 6 e P)

4. 1 Calcul des moyennes

Moyenne 1er groupe S P = ,,""""" A* 6 P = ,, " ,," 8 * Moyenne générale S P = """, ,,,, , A 6 P = ",,"" 8 Moyenne du 1 er groupe (A * x 4) + (8* x 6) des classes d'observation " """" "" ",

10 (A x 4)+(8 x 6)

Moyenne générale des classes d'observation 10

4.2 Comme pour toutes les autres notes, I,~ moyenn~ de passage au CO se calcule au centième avant d etre arrondie au dixième supérieur ou inférieur,

Ex, S,29 = S,3 4 ,2S = 4,3 3,54 = 3,S

Département de l'instru,ction publiq~e , Service cantonal de l'enseIgnement pnmalre

et des écoles normales

Page 36: L'Ecole valaisanne, mai 1984

Statuts des remplaçants à l'école primaire:

1.2 Les remplaçants mariés reçoivent proportionnellement à la durée de leur activité les allocations de ménage et les allocations familiales prévues pour les titulaires de classes;

Si la durée de l'engagement ~v~~t le service militaire, est Inf~neure ~ l'année, la part du tr~ltement a payer est déterrni_ nee par la décision du Conseil d'Etat du 9 juillet 1969; Décision

du Conseil d'Etat du 9 juin 1978

prorogée /e 31 mars 1982

LE CONSEIL D'ETAT,

Vu la décision du Conseil d'Etat du 22 mars 1978 char­geant le Département de l'ins­truction publique d'étudier un statut particulier pour les maέtres qui n'auront pas un emploi permanent au début de l'année scolaire 1978-1979 et qui se­ront engagés dans des rem­placements;

Considérant qu'il y a lieu d'éta­blir une distinction entre les maîtres qui accomplissent des remplacements occasionnels et ceux qui ne pourront obtenir un poste fixe en raison de la pléthore;

Vu les mesures générales adoptées par le Conseil d'Etat en séance du 22 mars 1978 et destinées à éviter les effets d'une trop grave pléthore de maîtres dans l'enseignement primaire;

Sur la proposition des Dépar­tements de l'instruction publi­que et des finances,

décide:

1. Les institutrices et les insti­tuteurs formés en Valais, qui ne pourraient en raison de la pléthore occuper un poste fixe dès l'automne 1978 et qui de ce fait s'engageraient en quali­té de remplaçants bénéficient des dispositions arrêtées ci­après:

1.1 Leur traitement est celui prévu à l'article 14 du régle­ment concernant le traitement du personnel enseignant auxi­liaire et des remplaçants;

68

1.3 En cas de maladie ou d'accident survenant en cours d'activité, les remplaçants dont il est ici question sont mis au bénéfice des dispositions de l'article 10 du décret du 7 fé­vrier 1973 concernant le traite­ment du personnel enseignant des écoles primaires et secon­daires.

Le calcul du traitement de ma­ladie est basé sur celui d 'un maître titulaire et doit corres­pondre aux années de service du remplaçant et à la durée de la scolarité en vigueur dans la commune où celui-ci a exercé sa dernière activité; ce traite­ment e~t servi pour une pério­de maximale de 6 mois;

1.4 Les communes, respecti­vement les commissions sco­laires des écoles régionales assurent les remplaçants con­tre I~s risques d'accidents pro­fessionnels, au même titre que les titulaires des classes;

1.5 En cas d'interruption de travail pour cause de grosses­se et d'accouchement, le trai­tement prévu pour les titulaires est ~ersé à la remplaçante dont Il est ici question durant trois semaines au maximum ~onfor.mément aux disposi~ tlons figurant sous chiffre 8 de la décision du Conseil d'Etat du 5 mai 1976 et à celles pré­vues sous chiffre 1.3, paragra­phe 2 de la présente décision;

1.6 Lors de l'accomplissement d'un service militaire, obligatoi­re ou non obligatoire, l'Etat sert a,~ remplaçant dont il s'agit ici, s,'1 est en,gagé depuis plus dune annee au service de l'.Etat; le traitement complet du titulaire d'une classe jusqu'à concurrence de 6 mois confor­mément aux dispositions pré­vues sous chiffre 1.3, paragra­phe 2 de la présente décision.

1.7 .Tout remplacement dont la ?uree effective dépasse 90 Jours ~congés d'été, de la Toussaint, de Noël, de Carna­val et de Pâques non compris) compte comme année de ser­vice déterminante pour le cal­cu,1 de la prime d'âge et de la pnme de fidélité .

2. Les instituteurs et les insti­tU,tri .c~s concernés par cette declslon ont l'obligation de s'annoncer par écrit au Dépar­tement de l'instruction publi­que, , Service de l'enseigne­ment primaire et des écoles normales, jusqu'au 20 août qui précède l'ouverture de l'année scolaire.

3. D'entente avec les commis­sion scolaires et les directions d'écoles, le Service de l'ensei­gnement primaire et des éco­les normales s'efforce de four­nir en priorité des activités de remplacement aux maîtres sans emploi permanent dés­ignés sous chiffre 1 de I~ pré­sente décision .

Demeurent réservées les questions relatives aux qualifi­cations professionnelles.

~. Conformément aux disposi­tions du règlement du 20 juin 1963 concernant les condi­tions d'engagement du per­sonnel enseignant les com­missions scolaires ~t les direc­tions d'écoles sont tenues de signaler au Département de l'instruction publique tous les cas de remplacement. Elles font appel en priorité aux en­seignants désignés sous chif­fre 1 de la présente décision: la liste leur en est fournie par le Département de l'instruction publique.

5. La« Caisse de retraite et de prévoyance du personnel en­seignant» est priée d'étudier des possibilités d'adh'ésion

pou r les martres et les maîtres­ses d'école dont il est ici ques­tion et de présenter ses propo­sitions au Département de l'instruction publique si possi­ble avant l'ouverture de la pro­chaine année scolaire.

6. Les institutrices et les insti­tuteurs qui n'accomplissent Que des remplacements occa­sionnels sans être à la recher-

che d'un emploi permanent demeurent soumis aux ancien­nes dispositions les concer­nant. Celles contenues dans la présente décision ne leur sont pas applicables.

7. Les mesures d'application et autres dispositions de détail non contenues dans la présen­te décision sont prises d'enten­te entre le Département de

Ext rait du procès-verbal des séances du Conseil d'Etat

Séance du 31 mars 1982 res destinées à éviter la pléthore de maÎtres dans renseignement

LE CONSEIL D 'ÉTA T,

vu sa décision du 22 mars 1978, relative aux maîtres de l'enseignement primaire qui ac-, complissent un stage d'une an­née au minimum en vue de leur perfectionnement profession­nel ;

considérant que cette décision est maintenant caduque;

vu la nécessité d'en proroger ses effets en raison de la plé­thore qui touche le secteur de l'enseignement primaire ;

sur la proposition du Départe­men't de l'instruction publique,

décide :

de proroger au 31 août 1986 les effets de sa décision du 22 mars 1978 concernant les maî­tres de l'enseignement primaire qui accomplissent un stage d'une année au minimum en vu e de leur perfectionnement professionnel ,

Pour copie conforme, Le chancelier d'Etat

Moulin

Séance du 22 mars 1978 LE CONSEIL D'ÉTA T,

ouï le rapport de M , le chef du Département de l'instruction publique concernant les mesu-

primaire,'

considérant qu'il convient, dans le cadre des dispositions à pren­dre, de favoriser le perfection­nement des jeunes enseignants surtout, principalement dans la connaissance d'une deuxième langue nationale, en leur re­commandant des stages dans des pays étrangers;

attendu qu'une telle mesure, fa­vorable sur le plan pédagogique et professionnel, aurait aussi pour effet de procurer de meil­leures possibilités 'de travail à des maÎtres qui seraient sans emploi;

considérant qu'il y a lieu d'ac­corder des avantages aux maέtres de renseignement primaire qui suivraient les présentes re­commandations;

sur la proposition du Départe­ment de l'instruction publique,

décide:

1, Les maÎtres de renseigne­ment primaire qui accomplis­sent un stage d'une année au minimum en vue de leur perfec­tionnement professionnel, no­tamment dans le domaine de la connaissance d'une deuxième langue nationale, bénéficient des avantages suivants:

l'instruction publique et le Dé­partement des finances,

8, La présente décision qui entre en vigueur le 1 er septem­bre 1978 est valable jusqu'au 31 août 1982,

Pour copie conforme Le Chancelier d'Etat

a) les années de stage comp­tent comme années de service - pour l'obtention de la prime

d'ancienneté; - pour l'obtention des' titres pé­

dagogiques suivant le certifi­cat de maturité pédagogique;

b) ces années de stage ne font pas perdre le bénéfice des années antérieures dans le cal­cul de la prime de fidélité,

2 , Pour être mis au bénéfice des avantages précités, les maέtres concernés doivent s'annon­cer préalablement au Départe­ment de l'instruction publique, en lui communiquant les indi­cations relatives au stage envi­sagé (lieu, nature, durée) et en obtenir l'autorisation, A la fin de celui-ci, une attestation sera transmise au Département,

3 , La présente décision prend effet au 1 er septembre 1978, Elle vaut jusqu'au 31 août 1982, A la fin de cette période de quatre ans, la situation dans le domaine de remploi des en­seignants primaires, l'effet des mesures arrêtées ci-dessus per­mettront de décider de la proro­gation éventuelle des présentes dispositions,

4, Le Service cantonal de ren­seignement primaire et des écoles normales et la comptabi­lité générale de l'Etat sont char­gés de l'application des présen­tes dispositions,

Pour copie conforme, Le chancelier d'Etat

Moulin

Page 37: L'Ecole valaisanne, mai 1984

Séance du 31 mars 1982 LE CONSEIL D'ÉTA T,

vu sa décidion du 22 mars 1978 relative au calcul de la prime de fidélité pour les ensei­gnants du degré primaire qui interrompent provisoirement leur activité;

considérant que cette décision est maintenant caduque;

vu la nécessité d'en proroger ses effets en raison de l'aggra­vation de la situation dans le domaine de l'engagement du personnel enseignant des éco­les primaires;

sur la proposition du Départe­ment de l'instruction publique,

décide:

de proroger jusqu'au 31 août 1986 les effets de sa décision du 22 mars 1978 concernant le calcul de la prime de fidélité pour les enseignants des écoles primaires qui interrompent pro­visoirement leur activité.

Pour copie conforme, Le chancelier d'Etat

Moulin

Séance du 22 mars 19 78 LE CONSEIL D'ÉTAT,

ouï le rapport de M . le chef du Département de /'instruction publique sur les mesures desti­nées à éviter la pléthore de maέtres dans l'enseignement pri­maire;

considérant qu'il y a lieu, entre autres, dans la situation ac­tuelle, de permettre et de favori­ser les interruptions d 'activité pour procurer des possibilités de travail aux nouveaux ensei­gnants qui sortent des écoles normales;

attendu que le règlement sur la prime de fidélité a pour effet d'empêcher ou de limiter ces interruptions, dans le sens qu'un arrêt de travail d 'une an­née fait perdre tout le bénéfice des années antérieures dans le calcul de la prime;

considérant toutefois que la fi­délité à la profession est un élément positif qu'il importe de

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sauvegarder, et que les mesu­res prises en vertu de la pré­sente décision ne doivent revêtir qu 'un caractère exceptionnel et transitoire, applicable à un sec­teur nettement délimité de la fonction publique;

sur la proposition du Départe­ment de /'istruction publique,

décide :

1. Les interruptions de travail survenant dans l'enseignement primaire entre le 1er mars 1978 et le 31 août 1982 ne suppri­ment pas le bénéfice des an­nées antérieures pour le calcul de la prime de fidélité. Cette clause est subordonnée à la condition que les maÎtres con­cernés suivent au minimum une semaine par année de cours de

perfectionnement agréés par le Département de /'instruction publique.

2 . La présente décision est prise à titre exceptionnel en VUe

de libérer des postes de trallai/. 3. La situation dans le do­maine de l'emploi des ensei­gnants primaires sera revue en 1982 et pourra conduire le Con­seil d'Etat à proroger les dispo­sitions ci-dessus.

4 . Le Service cantonal de l'en­seignement primaire et des écoles normales et la comptabi­lité générale de l'Etat sont char­gés de l'application des présen­tes dispositions.

Pour copie conforme, Le chancelier d'Etat

Moulin

Caisse de retraite Informons Assurance des remplaçants

Par sa décision du 9 juin 1978, le Conseil d'Etat établit une distinction entre les maîtres qui accomplissent des remplace­ments occasionnels et ceux qui n'obtiennent pas de poste permanent en fonction de la pléthore.

Les commissions scolaires et directeurs d 'école sont tenus de faire appel en priorité à ces derniers. Pour être portés sur la liste du DIP, ils doivent s'an­noncer avant la fin juin.

Ils disposent ensuite d'un sta­tut social semblable à celui des titulaires de classe. Ainsi, dès le début de leur activité, ils adhèrent à la caisse de retraite du personnel enseignant. Les cotisations leur sont retenues d'office.

Si un cas d'incapacité de tra­vail survenait en cours d'activi­té, ils recevraient le salaire de la part de l'Etat durant six mois, et, dès le 7e mois, ils bénéficie­raient de la rente pour incapa­cité de travail de la caisse de retraite, jusqu'à ce qu'ils aient recouvré leur santé:

Si l'incapacité de travail inter­vient à une période où ils n'ont aucun engagement, l'Etat ne verse pas le salaire-maladie, par contre la caisse de retraite sert sa rente dès le 7e mois.

Pour les 6 premiers mois d'in­capacité de travail, il faut dis­tinguer entre la maladie et l'ac­cident. S'il s'agit d'un accident, l'assurance obligatoire inter­vient encore durant les 30 jours qui suivent la fin des rap­ports de travail. Après ce délai, il serait utile de conclure une assurance personnelle. En ce qui concerne la maladie, il n'existe pas d'assurance obli­gatoire. Pour être couvert du­rant ces 6 premiers mois, il est nécessaire de conclure une assurance perte de gain .

Le cas échéant, la caisse de retraite verserait également des rentes de survivants. Pour ce qui concerne la retraite, au moment où l'enseignant ob­tient un poste à plein temps, les cotisations antérieures sont transformées en années (ou en mois) de sociétariat. .

Sion. le 26 avril 1984

Le Directeur: V. Darbellay

1 Inscription pour des remplacements pendant l'année scolaire 1984 - 1985

pour enseignants(es) ayant cessé leur activité régulière

Le(la) soussigné(e): ........ . .

Nom: ........ . Prénom: ."

Date de naissance: No de téléphone (indispensable):

Domicile: .... Adresse exacte : .... ... .

Titres pédagogiques obtenus: 0 Certificat de maturité pédagogique en 19 .

o Autorisation d'enseigner en 19 . .. ........ .

o Brevet pédagogique en 19

(Marquer un x dans la case qui convient)

est disponible pour assurer des remplacements durant l'année scolaire 1984 - 1985 aux conditions approximatives suivantes:

Périodes:

Durée: du .. au .

Degrés: ..... .. ...... ..... ... ..... .............. ... .. . Régions :

Lieu et date: Signature:

REMARQUES:

Cette formule , dûment remplie, doit être retournée dès que possible, mais pour le 30 juin au plus tard, .

au Service cantonal de l'enseignement primaire et des ecoles normales

Planta 3 - 1951 SION

Page 38: L'Ecole valaisanne, mai 1984

Inscription pour des remplacements pendant l'année scolaire 1984 - 1985

pour enseignants(es} sans poste fixe (selon décisions du Conseil d'Etat du 9 juin 1978 et du 31 mars 1982)

Le(la) soussigné(e): ... ... ............ ....... .... ..... ........... ... ........... ..... . ... .. ...... .... .. ...... ..... .......... ... .... .. ..... .................. ... .

Prénom: ... . . . ..... .. .. . .. ....... . ..... . . .. . .. .. .. ...... . .... . .. .

Nom: .. .. .... ..

Date de naissance: No de téléphone (indispensable): ....

Domicile: ... .. .. . .. - . . . .... .. . . ... .... . .... . . . . .. . .. . Adresse exacte: .: .. ...

Titres pédagogiques obtenus: o Certificat de maturité pédagogique en 19 ..... . ........ ... .. .. .. . ... .

o Autorisation d'enseigner en 19 ..... .

o Brevet pédagogique en 19 ..... . ·.·· .. · .... ··· .. ·

(Marquer un x dans la case qui convient)

est disponible pour assurer des remplacements durant l'année scolaire 1984 - 1985 aux conditions

approximatives suivantes:

Périodes: .. .. .. ... .. ............ .. ...... .. ... ........... .. ..... ..... ................ .. ...................... .. ...... ... ... ..... ......... .. .................... .. ....... .. .. .

Durée: du .. ' au ..... .... ..... ...... ......... ...... .

Degrés: ...... .. .... ................. .... . Régions: .... ... ...... ... . .. .. ..... .. ..

Lieu et date: .. ... .. ... ... .. ... ..... .. . Signature: .....

REMARQUES:

Cette formule, dûment remplie, doit être retournée dès que possible, mais pour le 30 juin au plus tard,

au Service cantonal de l'enseignement primaire et des écoles normales

Planta 3 - 1951 SION

Page 39: L'Ecole valaisanne, mai 1984

Plus de visiteurs et un intérêt accru pour les nouveaux équi­pements techniques et métho­des dans l'instruction publique.

Avec 58 983 cartes d'entrée vendues, la DIDACTA 84, 20e Foire internationale du Matériel Didactique qui a fermé ses portes le samedi 24 mars 1984 après avoir accueilli pendant cinq jours ses visiteurs dans les halles de la Foire Suisse d'Echantillons à Bâle, a obtenu un très bon résultat qui dépas­se de 7,5 % celui de la derniè­re DIDACTA en 1981 (54823 visiteurs). Cette tendance à la hausse est d'autant plus ré­jouissante que la plupart des foires de matériel didactique organisées au cours de ces dernières années ont enregis­tré un chiffre de visiteurs plutôt en baisse.

Une fréquentation importante ne suffit pas à elle seule pour assurer le succès d'une foire spécialisée si la qualité et la compétence des acheteurs potentiels sont faibles. A cet égard - et selon les premières enquêtes provisoires -, la 01-DACTA 84 fait ressortir des ré­sultats particulièrement positifs avec notamment une augmen­tation de 45,6 % des cartes d'acheteur délivrées et une participation importante des vi­siteurs étrangers - visiteurs in­dividuels et délégations géné­ralement de haut niveau -. Plus de 40 % des visiteurs venaient de l'étranger, représentant au total 72 pays; outre les visi­teurs européens, la DIDACTA 84 a accueilli des visiteurs ve­nus de tous les continents. Au­tre facteur de succès, la con-

74

DIDACTA 84

ception interne de la foire a trouvé une large approbation auprès des exposants et des visiteurs.

L~offre se distinguait tout spé­cialement par sa qualité et son caractère international . Sur une surface brute d'environ 44 000 m2

, 706 exposants ve­nus de 26 pays proposaient un aperçu de produits nouveaux ou déjà dûment éprouvés. L'un des points forts de la DIDACTA 84 résidait certainement dans l'application de la microélec­tronique à l'enseignement. Le matériel de jeu et de créativité a également rencontré un lar­ge intérêt.

Les différentes présentations spéciales ont eu beaucoup de succès. En l'occurence il con­vient notamment de ~ention­ner la présentation thématique c~nsacrée au choix profes­sionnel, le laboratoire de mi­croélectronique et la présenta-

tion de tous produits ayant ob­tenu une distinct ion or, argent ou bronze dans le cadre du concours organisé pour la pre­mière fois entre ses membres par la Worlddidac, Association mondiale des fabricants de matériel didactique. Ce con­cours a pour objectif d'encou­rager la créativité et la concur­rence entre les fabricants de matériel didactique pour amé­liorer les chances économi­ques de la branche.

Le congrès «L'homme entre la communication et la micro­électronique » organise par l'Institut bâlois pour les ques­tions de l'enseignement et le perfectionnement des ensei­gnants, congrès au cours du­quel des conférenciers de re­nom ont eu l'occasion d'exami­ner cette problématique sous différents angles, constituait le point fort des divers congrès, conférences et manifestations annexes organisés dans le ca­dre de la DIDACTA 84. Le congrès d'un jour organisé par la Worlddidac et consacré aux «Nouvelles technologies: un défi pour l'éducation » a égaie­ment connu beaucoup de suc­cès, tout comme la conférence de la Société internationale de lecture, le congrès des ensei­gnants d'instruction religieuse et la semaine scolaire alémani­que. Au total, 2855 personnes ont participé aux manifesta­tions annexes de la DIDAC­TA 84.

Il semble que l'avenir de l'hu­manité et les conditions intel­lectuelles préalables à sa maî­trise intéressent de plus en plus nos contemporains.

Recommandation concernant la visite de la mine de sel du Bouillet par les enfants des les

éco-

Société vaudoise des mines et salines de Bex

Depuis de nombreuses an­nées, avec les encourage­ments des enseignants en par­ticulier, nous développons la visite de la mine de sel du Bouillet.

Le développement a conduit à:

10 600 visiteurs en 1980 22 800 visiteurs en 1981 28 500 visiteurs en 1982

dont près de la moitié sont des enfants.

Pour permettre de rendre ce magnifique patrimoine acces­sible par la route, le train, le tram et un parcours à pied de 50 minutes, un tracé a été éta­bli avec les autorités commu­nales, le tourisme pédestre , les cultivateurs et les vignerons.

Dès 1984, une présentation audio-visuelle aménagée dans deux anciens réservoirs totali­sant plus de 1000 m2 permettra de mieux présenter quatre siè­cles d'exploitation, de courage et d'ingéniosité pour obtenir ce sel indispensable à la vie des hommes et des animaux.

Actuellement, la Suisse extrait de son sol la totalité de ses besoins, 450 000 tian, ce qui

ne fut pas toujours le cas ni. .. avec les mêmes moyens qu'aujourd'hui.

Aussi, au moment où nous ar­rivons presque à l'achèvement de cet important investisse­ment financier (plus de 2 mil­lions) nous sommes navrés de recevoir les réclamations des cultivateurs et des vignerons en particulier: «non respect du sentier à suivre, sarments cas­sés, échalas enlevés, raisin ar­raché encore vert, prises d'eau ouvertes, granges . visitées, etc ... Les dégâts sont surtout causés par les classes et grou­pes de jeunes, dont les res­ponsables sont souvent insou­ciants!!! »

Ces enfants sont, comme nous, «le sel de la terre» (Ma­tthieu V-12-13) et il est impor­tant que nous obtenions que le respect des cultures et de la peine d'autrui soit notre objec­tif à tous aujourd'hui et de­main ... comme il fut hier.

Société vaudoise des Mines et Salines

de Bex

75

Page 40: L'Ecole valaisanne, mai 1984

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