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Notre collègue du jour- nal «Les Débats», Nabil Benali, a remporté, jeudi dernier, la Plume du Jury de l'édition 2017 du concours «Les Plumes Francophones» d'Amazon, pour son roman historique «L'espion d'Alger» publié en août 2017. Ce roman, paru à compte d'auteur en août 2017, nous plon- ge dans "l'Alger des cor- saires barbaresques", sous domination ottoma- ne dans les années 1600. Plumes Francophones d'Amazon Page 24 Par Saâd Taferka C’ était le 10 octobre 1980, à 13 h 30', au moment de la prière hebdomadaire du vendredi. L’ancienne El Asnam, ex- Orléansville, et les localités voisines, furent e et ébranlées par un séisme que l’Algérie n’avait pas connu depuis long- temps. Le seul tremblement de terre proche de cette date, ce fut celui toujours de l’ex- Orléansnville, à la veille du déclenchement de la révolution du 1er novembre. C'était exactement le 9 et 16 septembre 1954 (deux mouvements séparés d’une semai- ne), ayant fait plus de 1500 morts et des milliers de blessés et de sans-abris. Le tremblement de terre de 1980 avait, lui, fait plus de 3500 morts et des milliers de bles- sés, en détruisant une grande partie de la ville et en causant de gros dégâts dans les communes voisines. Ce fut la plus grande épreuve que vivra le pays dix-huit ans après son indépendance. L’élan de solida- rité pour les populations sinistrées, qui s’était exprimé à travers toutes les régions d’Algérie, n’a sans doute son équivalent que celui qui a prévalu 23 ans après, dans la wilaya de Boumerdès, lorsque cette wilaya a été frappée à son tour par un fort tremblement de terre. Après Chlef et Boumerdès, l’Algérie a connu d’autres tremblements de terres, à l’exemple de ceux de Aïn Temouchent, Tamridjt et d'autres localités, avec, il est vrai, des intensités plus ou moins faibles. Mais, il demeure entendu que l’Algérie du Nord est traversée par des lignes sis- miques dont la dynamique se manifeste de façon imprévisible, qualité qui caractérise d'ailleurs tous les séismes à l’échelle du monde. Ce qui, en revanche, donne leur cachet aux catastrophes de ce genre en Algérie, ce sont leurs séquelles sur la vie des popu- lations, sachant que, à ce jour, certains dossiers de relogement du séisme de Chlef ou de celui de Boumerdès restent pen- dants. Une secousse tellurique, avec des intensités variables, peut surgir à n’impor- te quel moment. Page 4 L'écrivain Nabil Benali lauréat ationale ont enregistré 179 morts et 1 255 blessés sur les routes du territoire national, oit durant la période allant du 18 juin au 1er juillet. Financement non conventionnel Votre quotidien national Les DEBATS Îles des Antilles Le montant des emprunts sera limité pour éviter l'inflation Page 24 En visite à Tamanrasset 39 ans après le violent tremblement de terre de Chlef Pour lutter contre l'échec scolaire Page 3 Le "plan Marshall" prévu pour l'actuelle année scolaire afin de faire face au phénomène du redou- blement des élèves et l'échec scolaire, a été lancé depuis samedi passé, annonce un conseiller auprès de la ministre de l'Education nationale. Page 2 N° 2029 - LUNDI 9 OCTOBRE 2017- PRIX : 10 DA - HTTP://WWW.LESDEBATS.COM L'Algérie envoie 30 chalets aux sinistrés de l'ouragan Irma Vivre avec les risques sismiques Un «plan Marshall» en vigueur Le général de Corps d'Armée, vice-ministre de la Défense nationale, chef d'état-major de l'Armée nationale populaire (ANP) insiste sur la disponibilité permanente et le maintien en alerte des troupes de l'Armée pour accomplir au mieux la noble mission qui lui incombe. Page 3 Gaïd Salah insiste sur la consolidation du corps de bataille de l’Armée

Les DEBATSlesdebats.com/editions/091017/Les debats.pdf2 Les DEBATS EVENEMENT N 2029 - Lundi 9 octobre 2017 Par S. A. Mohamed U n des axes important du programme du gouvernement, la

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Notre collègue du jour-nal «Les Débats», NabilBenali, a remporté, jeudidernier, la Plume du Juryde l'édition 2017 duconcours «Les PlumesFrancophones»d'Amazon, pour sonroman historique«L'espion d'Alger» publiéen août 2017. Ce roman,paru à compte d'auteuren août 2017, nous plon-ge dans "l'Alger des cor-saires barbaresques",sous domination ottoma-ne dans les années1600.

Plumes Francophonesd'Amazon

Page 24

Par Saâd Taferka

C’était le 10 octobre 1980, à 13 h30', au moment de la prièrehebdomadaire du vendredi.L’ancienne El Asnam, ex-

Orléansville, et les localités voisines,furent e et ébranlées par un séisme quel’Algérie n’avait pas connu depuis long-temps.

Le seul tremblement de terre proche decette date, ce fut celui toujours de l’ex-Orléansnville, à la veille du déclenchementde la révolution du 1er novembre. C'était

exactement le 9 et 16 septembre 1954(deux mouvements séparés d’une semai-ne), ayant fait plus de 1500 morts et desmilliers de blessés et de sans-abris. Letremblement de terre de 1980 avait, lui, faitplus de 3500 morts et des milliers de bles-sés, en détruisant une grande partie de laville et en causant de gros dégâts dans lescommunes voisines. Ce fut la plus grandeépreuve que vivra le pays dix-huit ansaprès son indépendance. L’élan de solida-rité pour les populations sinistrées, quis’était exprimé à travers toutes les régionsd’Algérie, n’a sans doute son équivalentque celui qui a prévalu 23 ans après, dansla wilaya de Boumerdès, lorsque cettewilaya a été frappée à son tour par un forttremblement de terre.

Après Chlef et Boumerdès, l’Algérie aconnu d’autres tremblements de terres, à

l’exemple de ceux de Aïn Temouchent,Tamridjt et d'autres localités, avec, il estvrai, des intensités plus ou moins faibles.Mais, il demeure entendu que l’Algérie duNord est traversée par des lignes sis-miques dont la dynamique se manifeste defaçon imprévisible, qualité qui caractérised'ailleurs tous les séismes à l’échelle dumonde.

Ce qui, en revanche, donne leur cachetaux catastrophes de ce genre en Algérie,ce sont leurs séquelles sur la vie des popu-lations, sachant que, à ce jour, certainsdossiers de relogement du séisme de Chlefou de celui de Boumerdès restent pen-dants.

Une secousse tellurique, avec desintensités variables, peut surgir à n’impor-te quel moment.

Page 4

L'écrivainNabil Benali

lauréat

ationale ont enregistré 179 morts et 1 255 blessés sur les routes du territoire national, oit durant la période allant du 18 juin au 1er juillet.

Financement non conventionnel

Votre quotidien nationalLes DEBATS

Îles des Antilles

Le montant des emprunts seralimité pour éviter l'inflation

Page 24

En visite à Tamanrasset

39 ans après le violent tremblement de terre de Chlef

Pour lutter contre l'échec scolaire

Page 3

Le "plan Marshall" prévupour l'actuelle annéescolaire afin de faire faceau phénomène du redou-blement des élèves etl'échec scolaire, a étélancé depuis samedipassé, annonce unconseiller auprès de laministre de l'Educationnationale.

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N ° 2 0 2 9 - L U N D I 9 O C T O B R E 2 0 1 7 - P R I X : 1 0 D A - H T T P : / / W W W. L E S D E B AT S . C O M

L'Algérie envoie 30chalets aux sinistrésde l'ouragan Irma

Vivre avec les risques sismiques

Un «planMarshall»en vigueur

Le général de Corps d'Armée, vice-ministre de la Défense nationale, chef d'état-major de l'Armée nationalepopulaire (ANP) insiste sur la disponibilité permanente et le maintien en alerte des troupes de l'Armée pour

accomplir au mieux la noble mission qui lui incombe. Page 3

Gaïd Salah insiste sur la consolidationdu corps de bataille de l’Armée

Page 2: Les DEBATSlesdebats.com/editions/091017/Les debats.pdf2 Les DEBATS EVENEMENT N 2029 - Lundi 9 octobre 2017 Par S. A. Mohamed U n des axes important du programme du gouvernement, la

2 Les DEBATS N° 2029 - Lundi 9 octobre 2017

EVENEMENT

Par S. A. Mohamed

U n des axes important du programme dugouvernement, la lutte contre la corrup-tion est une préoccupation majeure.

Pas moins de 2.600 agents publics ont bénéfi-cié d'une formation dans le cadre duProgramme national de formation et de sensibi-lisation anti-corruption.

C'est ce qu'a indiqué hier, le président del'Office national de prévention et de la luttecontre la corruption (ONPLC), MohamedSebaibi. "Plus de 2.600 agents publics, exer-çant dans différents départements ministériels,ont bénéficié jusqu'au 31 décembre 2016 deformation dans le cadre du programme nationalde formation et de sensibilisation contre la cor-ruption", a-t-il déclaré à l'occasion du lance-ment du 2ème cycle de formation inscrit dansledit programme lancé en février 2016. Le pre-mier cycle de formation s'est focalisé, selon M.Sebaibi, sur quatre thèmes, à savoir le cadrejuridique et institutionnel de la lutte contre lacorruption, la transparence de la vie publique,le code de conduite de l'agent public et lesrécriminations (la répression). Quant auxthèmes prévus dans le 2ème cycle, il s'agit "des

risques de fraude dans les marchés publics" etdu "contrôle interne". Il sera question dans lepremier thème, dédié particulièrement auxmembres de commissions des marchés publicsde "mettre en exergue toutes les zones de pré-dilection de risque de fraude dans les marchéspublics", alors que le second thème permettraaux participants de développer "une culturepréventive dans les différents aspects de l'auditinterne et du contrôle de gestion". Relevantque le thème la prévention et la lutte contre leblanchiment d'argent sera développé à partir de2018, le responsable a souligné que d'autresthèmes dont "les techniques d'investigation, laparticipation de la société civile à la préventionet à la lutte anti-corruption, les politiques et pra-tiques de prévention de la corruption sont austade de la maturation". Le troisième cycleprévu en 2018, "concernera la formation desformateurs, et ce, afin d'organiser une pérenni-té dans l'action de la sensibilisation et la forma-tion dans les administrations et les entités", anoté M. Sebaibi, qui estime "nécessaire" de dis-poser au sein de ces entités d'agents publics"suffisamment outillés" dans la prévention et lalutte contre la corruption. Il a expliqué que cesagents "recevront au cours du 3ème cycle une

formation permanente et actualisée en dehorsdes programmes normalisés, et d'outils adap-tés pour mener à bien leur mission sous l'auto-rité de leurs supérieurs hiérarchiques". M.Sebaibi a ajouté, par la même occasion, que le4ème cycle sera dédié à la mise en exploitationd'une plate-forme électronique "pour permettred'introduire une formation interactive et à dis-tance des agents publics", indiquant quel'Institut supérieur de gestion et de planification(ISGP) "a été désigné par l'ONPLC pour la réa-lisation d'une plateforme électronique (e-lear-ning)". Cette action "permettra de réaliser uneformation des agents publics en plus grandnombre et à des coûts réduits", a souligné M.Sebaibi qui a rappelé par ailleurs d'autresactions spécifiques menées par l'ONPLCconjointement avec certaines institutions natio-nales tels que le ministère de l'Education natio-nale et celui de l'Enseignement supérieur dansle cadre d'une politique de sensibilisation et deformation contre la corruption. Dans plusieursde ses interventions, le chef de l'Etat a toujoursinsisté sur la lutte sans merci contre la corrup-tion, pour protéger notamment l'économie natio-nale.

S. A. M.

Lutte contre la corruption

Plus de 2.600 agents publics formés

Par Karima Nacer

L e phénomène de l'échecscolaire en Algérie estde plus en plus inquié-tant. Le taux de redou-

blement est anormalement élevé,reconnaît même la première res-ponsable de secteur del'Education Nationale. Elle citeparticulièrement le collège. Laministre a imputé cet échec, engrande partie à la qualité peusatisfaisante des formations desenseignants. La responsabilitén'appartient nullement à l'écolealgérienne, dira t- elle. "Ce n'estpas l'échec de l'école, mais celuide la formation". La ministre aexpliqué que son départements'attèle à faire face aux difficultésque rencontre l'élève. Ce qui, tou-jours d'après elle, n'est faisableque si l'enseignant est accompa-gné.

Afin de pallier au nombre deredoublants pour les prochainesannées, la première responsabledu secteur a garanti que cetteannée verra le déploiement d'un

véritable "plan Marshall". Ce planlancé officiellement depuis hier,vise, à travers notamment la for-mation des enseignants, à luttercontre l'échec scolaire, a déclaréle professeur Farid Benramdane,conseiller auprès de la ministrede l'Education nationale, Lors deson passage, hier, dans l'émis-sion L'Invité de la rédaction de laChaine 3 de la Radio nationale.

L'invité de la radio nationalesitue " le taux de redoublementdes élèves en première année ducycle moyen (CEM) à 30 %, cequi veut dire qu'un tiers desélèves chute à l'issue de la pre-mière année moyenne ". Un tauxtrès élevé, indique le professeurFarid Benramdane. Pour lui, il nepeut y avoir une école de qualitéqu'avec des enseignants forméset de qualité. Il préconise de toutrevoir à la base. " Le système afonctionné sur le quantitatif,maintenant que nous voulons tra-vailler sur la qualitatif, on n'estpas outillé et pout l'être, il nousfaut la formation. C'est pour cetteraison que nous devons tout

revoir à la base ", a-t-il souligné.Par ailleurs, l'invité de la rédac-tion de la chaine III, reconnaitque sur le plan quantitatif, " lesystème a atteint tout ses objec-tifs, puisque nous sommes à 98% de taux de scolarisation desenfants du cycle primaire ". Untaux, ajoute- il, très proche desstandards de l'Organisation decoopération et de développe-ment économiques (OCDE).Leprofesseur Farid Benramdhaneestime que le ministère del'Education nationale est entrainde mettre en place " un socle deréférence ". L'objectif principald'un système scolaire, dira-t-il,est la transmission des valeursd'une société. C'est pourquoi,justifie t-il, depuis 2014, il y a euune entrée en force du patrimoi-ne culturel algérien dans lesmanuels scolaires. " Pour la pre-mière fois, on a introduit destextes d'Ibn Khaldoun, de SiMohand Oumhand et deMouloud Mammeri ", argue t-il.

Mieux encore, l'intervenantannonce la sortie, lors du pro-

chain Salon international du livred'Alger, d'" un coffret ressourcespédagogiques " qui rassembledes anthologies littéraires sco-laires, dans les trois langues(Tamazight, Arabe et Français),notamment des textes d'Apuléeet de Tertullien.

Comment éloigner l'école detous les enjeux idéologiques etpolitiques aujourd'hui ? L'invitéde la chaine III suggère qu'il fautd'abord faire la différence entreécole et système scolaire. Lesgens n'arrivent pas à faire unedifférence entre Système éduca-tif et celui d'enseignement. "L'école est un espace autonomedes autres sphères politiques,militaires ou religieuses. Elle estni un parti politique, ni une caser-ne militaire, ni une mosquée ",dira t-il. Le système scolaire c'estle contenu, explique t-il. " C'estuniquement le contenu qui doitconnaitre des changements enfonction du temps, de développe-ment technologique et des avan-cées de la science.

K. N.

Le "plan Marshall" prévu pour l'actuelle année scolaire afin de faire face au phénomènedu redoublement des élèves et l'échec scolaire, a été lancé depuis samedi passé, annonceun conseiller auprès de la ministre de l'Education nationale.

Pour lutter contre l'échec scolaire

Un «plan Marshall» en vigueur Grippe saisonnière

Disponibilité duvaccin antigrippal àpartir du 15 octobre

Le Directeur de la préventionet de la promotion de la santéau ministère de la santé, de lapopulation et de la réformehospitalière, Djamel Fourar aannoncé dimanche la disponi-bilité du vaccin antigrippal auniveau des établissementssanitaires et des pharmaciesà partir du 15 octobre 2017. Dr. Fourar a insisté, lors d'uneconférence presse, sur l'im-portance de la vaccinationnotamment pour les catégo-ries vulnérables dont lesmalades chroniques, lesfemmes enceintes et lesenfants, annonçant l'importa-tion par l'institut Pasteur de2,5 millions de doses, avec lapossibilité d'introduire desdoses supplémentaires encas de besoin. Le ministère de la santé ainvesti cette année davantagedans la communication etl'information sur l'importancedu vaccin, à travers des cam-pagnes de sensibilisation etdes spots publicitaires télévi-sés et radiophoniques, outredes panneaux d'affichagedans les espaces publics, lesétablissements sanitaires etles transports publics, a indi-qué le responsable. Les catégories les plus expo-sées au virus ont bénéficié deprès de 1,3 million de dosesdurant l'année 2016/2017, pré-cise M. Fourar, assurant uneplus grande protection auxmalades chroniques, auxfemmes enceintes, auxenfants et aux personnesâgées. La grippe est une infectionrespiratoire aigüe due auvirus grippal ou virus influen-za. Souvent considéréecomme bénigne, son évolu-tion peut être compliquée enraison d'une virulence parti-culière du virus ou à cause dela fragilité des personnesaffectées, d'où la nécessité derenforcer la prévention, a-t-ilexpliqué. Evoquant les cas de grippeaigüe enregistrés en2016/2017, M. Fourar a indi-qué que 15 cas seulement onété signalés, tandis que leministère n'a enregistréaucun décès par rapport àl'année 2015-2016, lors delaquelle 300 cas de grippeaigüe avaient été recensésayant causé 30 décès. Il a rappelé les mesuresprises par le ministère en vuede faire face à ce virus à tra-vers la réactivation de l'ins-truction promulguée à ceteffet, outre la sensibilisationà l'importance de la vaccina-tion du personnel médical etdes citoyens, outre l'affecta-tion de lits au niveau des éta-blissements hospitaliers pourla prise en charge des catégo-ries fragiles et l'action ducentre de contrôle. Selon les données del'Organisation Mondiale de lasanté (OMS), le responsablea précisé que 3 à 5 millions decas graves aigüe sont enre-gistrés annuellement, provo-quant entre 250.000 à 500.000décès à travers le monde.

R. N.

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ÉVÈNEMENTN° 2029 - Lundi 9 octobre 2017 Les DEBATS

En visite à Tamanrasset

Financement non conventionnel

Gaïd Salah insiste sur la consolidation du corps de bataille de l'Armée

L e montant des emprunts que le Trésorpublic contractera auprès de laBanque centrale dans le cadre du

mécanisme de financement non convention-nel n'est pas encore précisé mais il sera"vraiment limité" pour éviter l'inflation, a affir-mé dimanche à Alger le ministre desFinances, Abderrahmane Raouya.

"Le montant n'est pas encore précisé dufait que l'année n'est pas encore terminée, etpour 2018, on aura des prévisions", a indiquéle ministre dans un point de presse tenu àl'issue de l'adoption de la loi sur la monnaieet le crédit par l'APN.

"Bien évidement, il s'agit de prendre encompte, dès maintenant, les recettes et lesressources dont dispose l'Algérie, puis onverra les ajustements nécessaires qu'onprésentera au cours de l'année à chaquefois que cela est possible", a-t-il ajouté.

Selon lui, "en tout état cas de cause, cesera vraiment limité pour éviter l'inflation".

Par ailleurs, M. Raouya a encore assuréque le financement non conventionnelserait destiné à l'investissement et aurachat de la dette bancaire de Sonelgaz etdes titres du Trésor émis au profit de laSonatrach en vue de permettre à cesentreprises de relancer leurs projets.

S'agissant du contrôle de l'utilisation dufinancement non conventionnel, le ministrea affirmé que le contrôle serait assuré àtous les niveaux, à savoir le ministère desFinances, la Banque d'Algérie ainsi qu'à tra-

vers le décret présidentiel qui sera promul-gué après l'adoption de cette loi par leConseil de la Nation.

Ce projet de texte modifie et complètel'ordonnance de 2003 en introduisant unarticle 45 bis qui stipule que "la BanqueAlgérie procède, dès l'entrée en vigueur dela présente disposition, à titre exceptionnelet durant une période de cinq années, àl'achat directement auprès du Trésor, detitres émis par celui-ci, à l'effet de participer,notamment à la couverture des besoins definancement du Trésor, au financement dela dette publique interne et au financementdu Fonds National d'Investissement (FNI)."

En outre, l'article 45 bis note que "ce dis-positif est mis en £uvre pour accompagnerla réalisation d'un programme de réformesstructurelles économiques et budgétairesdevant aboutir, au plus tard, à l'issue de lapériode susvisée, notamment, au rétablis-sement des équilibres de la trésorerie del'Etat et de l'équilibre de la balance despaiements. Un mécanisme de suivi de lamise en £uvre de cette disposition, par leTrésor et la Banque Algérie, est défini parvoie réglementaire".

En vue d'introduire ce nouvel instrument,le Gouvernement a élaboré ce projet detexte dont l'objectif est d'autoriser la Banqued'Algérie, à titre exceptionnel et durant unepériode de cinq années, à procéder àl'achat direct de titres émis par le Trésor.

Il s'agira de couvrir les besoins de finan-

cement du Trésor, de financer le rembour-sement de la dette publique interne, et ce,en particulier, les titres de l'Emprunt natio-nal pour la croissance levé en 2016, les titredu Trésor émis en contrepartie du rachatde la dette bancaire de Sonelgaz et lestitres du Trésor émis au profit de laSonatrach en compensation du différentielsur les prix des carburants importés et del'eau dessalée.

Il s'agit aussi, dans le cas échéant, depermettre au Trésor de doter en ressourcesle Fonds National d'Investissement (FNI),au titre des prises de participation de l'Etatdans des investissements ou de finance-ments à long terme de programmes publicsd'investissements.

Cet instrument non conventionnel, dontl'objet est de permettre la mobilisation parle Trésor de financement exceptionnels,revêt un caractère transitoire, limité dans letemps à cinq années.

Le recours à cet instrument est destiné àaccompagner un programme de réformesstructurelles économiques et budgétairesqui, grâce à une rationalisation de ladépense publique et à une optimisation desrecettes fiscales, doit aboutir, au plus tard àl'issue de la période considérée, au réta-blissement des équilibres macroécono-miques et financiers (les équilibres de laTrésorerie de l'Etat et l'équilibre de la balan-ce des paiements).

B. M.

Par M. Ait Chabane

E n visite, hier, dans la wilaya deTamanrasset, il a rappelé cet impé-ratif à ses troupes, tout en les sen-sibilisant sur l'impérieuse nécessité

de parfaire les aptitudes professionnelles deséléments de l'Armée et rehausser leur niveaude disponibilité. "Nous accordons une trèsgrande importance au suivi de la consolida-tion du corps de bataille de l'ANP et à lasatisfaction des exigences lui permettant derehausser son niveau de disponibilité, afinde garantir et de promouvoir les aptitudesopérationnelles et de combat de toutes sesformations et composantes, au service del'Algérie, sur les pas de ses fidèles fils, quiveillent à son unité, sa souveraineté, sasécurité et sa stabilité, déterminés à triom-pher de ses ennemis, qui ont essuyé ungrand échec dans leur projet d'employer le

fléau du terrorisme au service de leurs des-seins abjects et maléfiques, et d'en faire unautre moyen pour arriver à leurs finsignobles et destructrices", a-t-il affirmé,dans une allocution prononcée à l'occasionde sa visite dans cette 6° Région militaire,selon un communiqué rendu public par leministère de la Défense nationale. C'est unappel à la vigilance qu'a lancé le vice-ministre de la Défense nationale, qui veillepersonnellement à la mobilisation continuel-le de ses troupes à travers des visitesincessantes sur le terrain, destinés à main-tenir l'Armée en alerte, notamment sur lesfrontières sud et sud-est, où les conflitsarmés au Mali et en Libye pèsent lourde-ment sur la sécurité de l'Algérie. "Partant denotre profonde conviction de la sensibilitéde cette mission, qui incombe à l'ANP, denotre conscience, voire même notre appli-cation à l'impératif de son parfait accomplis-

sement, le devoir nous appelle aujourd'hui,chacun dans ses fonctions, dans les limitesde ses compétences et dans le domaine deses responsabilités, à poursuivre, continuel-lement, méthodiquement et rationnelle-ment, sous le commandement et l'appui duprésident de la République, Chef Suprêmedes Forces armées, ministre de la Défensenationale, les efforts résolus et complémen-taires que nous avions entamés, avec l'aided'Allah le Tout-Puissant, ces quelques der-nières années, conformément à une straté-gie étudiée et à une vision clairvoyante etavertie", a-t-il encore souligné. Le Généralde Corps d'Armée a ensuite observé que"tant que nous gardons foi en ces constantsprincipes d'éthique, nous sommes d'unetotale certitude et pleinement persuadésque le moyen le plus adéquat et la meilleu-re voie permettant aux éléments de l'ANPde puiser les facteurs de rehaussement deleur moral à de hauts niveaux, et leur garan-tit une tranquillité morale et une sérénitéd'esprit, est leur sentiment individuel et col-lectif, voir leur conscience et leur fierté,d'être responsable". "Une responsabilitétotale et permanente, du bon accomplisse-ment de la sauvegarde de l'Algérie, complè-tement et continuellement, en tant que conti-nuité naturelle d'une génération en or, prodi-ge, ayant fait le serment et l'a honoré, s'estdévouée devant Allah le Tout-Puissant, àlibérer sa Patrie l'Algérie de l'une des plusabjectes des colonisations que l'humanité aeu à connaitre, une génération qui a tenu sonserment, avec fidélité et abnégation, aprèsune Révolution de nature populaire, d'essen-ce humaine et de dimensions et d'extensionsinternationales, ceux qui demeureront, pourvous et pour tous les fils d'Algérie, générationaprès une autre, un modèle parfait, une sour-ce d'admiration et un exemple à suivre entermes de nationalisme, de loyauté à Allah età la Patrie, certains d'entre eux ont atteintleur fin, d'autre attendent encore, et ils n'ontvarié aucunement", a-t-il rappelé. Lors de samême visite à Tamanrasset, Ahmed Gaid-Salah a donné de fermes instructions aux dif-

férents responsables militaires dans la pers-pective de maintenir une grande vigilancepour protéger le pays de tous les maux qui leguettent. Il s'agit particulièrement de sur-veiller de façon ininterrompue les postesfrontaliers pour prévenir tous mouvementsterroristes et combattre toutes sortes de trficsqui proviennent au-delà des frontières.

M.A.C.

Le général de Corps d'Armée, vice-ministre de la Défense nationale, chef d'état-major de l'Armée nationalepopulaire (ANP) insiste sur la disponibilité permanente et le maintien en alerte des troupes de l'Armée pouraccomplir au mieux la noble mission qui lui incombe.

Le montant des emprunts sera limité pouréviter l'inflation

Loi sur le crédit et la monnaie

Le Parti des travailleursvote "non"

Par Rachid Chihab

Le groupe parlementaire du Parti desTravailleurs a voté par un non contrel'amendement de la loi du crédit et dela monnaie lors de la séance plénièretenue, hier, à l'APN. Il considère quecette modification de la loi qui per-mettra à l'Etat de recourir au finance-ment non conventionnel est " unedangereuse fuite en avant qui vaaggraver sous peu la situation finan-cière du pays et provoquer unehyperinflation ", indique un commu-niqué du groupe parlementaire de ceparti.Le groupe parlementaire du PT rap-pelle que lors du débat sur le pland'action du gouvernement et du pro-jet de loi sur le crédit et la monnaie,il a démontré, chiffres à l'appui, quel'Etat peut éviter une telle procédure.Pour le groupe parlementaire du PT "tout est fait comme si le financementnon conventionnel allait régler, parun coup de magie, le marasme danslequel est plongé le pays particuliè-rement depuis 2015, alors que lasolution réside dans la remise encause de tous les choix politiques etéconomiques qui ont mené le pays àl'impasse actuelle (le pays étantentré en période de récession) ".Le groupe parlementaire du PT ditqu'il n'est pas inutile de rappeler "les énormes potentialités " du payset " les innombrables " causes de lacrise qui angoisse la population quis'interroge sur des lendemainsincertains. " En effet, alors que laconstitution criminalise l'évasion fis-cale, près de 14 000 milliards de DAd'impôts sont demeurés non recou-vrés à fin 2014 et aucun bilan desdiverses exonérations accordées aupatronat n'est établi (120 milliardsDA/an) n'est établi ", déplore la for-mation politique de Mme. LouizaHanoun, qui n'a pas manqué de char-ger les importateurs. " Dans le com-merce extérieur, dominé par de puis-sants lobbies, la fuite des capitaux etla surfacturation dans les opérationsd'importation saigne le pays endevises (20 milliards de dollars/an) etvont gonfler des comptes bancairesdans les paradis fiscaux et autres,sans oublier les milliers de milliardsde DA de crédits dits économiquesdemeurés non remboursés ", accu-se-t-il.Par ailleurs, le Parti des travailleurssouligne l'incapacité des autorités àfaire entrer dans la sphère écono-mique légale (échec de l'empruntobligataire, de la bancarisation del'argent de l'informel, et l'obligationde transaction par chèque…) faitperdre au Trésor Public des milliersde milliards de DA.

R.C.

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ACTUELN° 2029 - Lundi 9 octobre 2017Les DEBATS

39 ans après le violent tremblement de terre de Chlef

Vivre avec les risques sismiques

Par Saâd Taferka

L e seul tremble-ment de terreproche de cettedate, ce fut

celui toujours de l'ex-Orléansnville, à la veilledu déclenchement de la révolution du 1ernovembre. C'était exactement le 9 et 16 sep-tembre 1954 (deux mouvements séparésd'une semaine), ayant fait plus de 1500 mortset des milliers de blessés et de sans-abris. Letremblement de terre de 1980 avait, lui, faitplus de 3500 morts et des milliers de blessés,en détruisant une grande partie de la ville eten causant de gros dégâts dans les com-munes voisines. Ce fut la plus grande épreu-ve que vivra le pays dix-huit ans après sonindépendance. L'élan de solidarité pour lespopulations sinistrées, qui s'était exprimé àtravers toutes les régions d'Algérie, n'a sansdoute son équivalent que celui qui a prévalu23 ans après, dans la wilaya de Boumerdès,lorsque cette wilaya a été frappée à son tourpar un fort tremblement de terre.

Après Chlef et Boumerdès, l'Algérie aconnu d'autres tremblements de terres, àl'exemple de ceux de Aïn Temouchent,Tamridjt et d'autres localités, avec, il est vrai,des intensités plus ou moins faibles. Mais, ildemeure entendu que l'Algérie du Nord esttraversée par des lignes sismiques dont ladynamique se manifeste de façon imprévi-sible, qualité qui caractérise d'ailleurs tousles séismes à l'échelle du monde.

Ce qui, en revanche, donne leur cachetaux catastrophes de ce genre en Algérie, cesont leurs séquelles sur la vie des popula-tions, sachant que, à ce jour, certains dos-siers de relogement du séisme de Chlef oude celui de Boumerdès restent pendants.

Une secousse tellurique, avec des inten-sités variables, peut surgir à n'importe quelmoment. À défaut d'être en mesure de pré-voir la survenue des séismes- la science enest encore à ses premières ébauches dans

ce domaine-, les pouvoirs publics, les univer-sitaires et les responsables de l'aménage-ment du territoire sont appelés à se déployersur le terrain de la prévention. Les donnéesscientifiques de base relatives à la tectoniquedes plaques étant établies depuis plusieursdécennies, les failles sismiques susceptiblesde se réveiller sous forme de mouvementstelluriques, ont peu à peu été identifiées etleur tracé opéré. En Algérie, la majorité deces failles actives se trouvent dans la partienord du pays, y compris la partie des HautsPlateaux.

Ayant connu toute une série de dramesliés aux tremblements de terre- au moinsdepuis 1980, l'Algérie se trouve dans l'obliga-tion de chercher les moyens de préventionles plus efficaces pour réduire l'ampleur desdégâts lors de la survenue de secousses tel-luriques. Ces moyens sont à rechercherd'abord dans la distribution spatiale desconstructions et des infrastructures, lesrègles d'urbanisme, les études géotech-niques censées précéder les projets deconstruction, et les méthodes de constructionparasismique. Cependant, le premier outild'orientation pour la prise en charge perfor-mante de ces paramètres, reste incontesta-blement la connaissance du terrain, en iden-tifiant sur cartographie les zones de passagedes failles sismiques.

Risque imprévisible auquel ilfaut pourtant se préparer

L'importance de la carte des risques sis-miques dans la gestion et la prévention descatastrophes naturelles a été relevée il y asept ans par le ministère de l'Intérieur et desCollectivités locales, lorsque le projet de sta-tions sismologiques, issu de la coopérationalgéro-chinoise a été finalisé et couronné parl'élaboration d'une carte des risques sis-miques. Yazi Zerhouni, alors ministre del'Intérieur précisera que "c'est une carte cré-dible et précise, fruit d'un travail important fait

dans l'anonymat".L'étendue des manifestations telluriques

en Algérie s'est considérablement élargie aucours de ces vingt dernières années. Chlef,Aïn Temouchent, Tipaza, Boumerdès, BeniMaouche, Tamridjt, Mihoub, Biskra, sont lesquelques points du territoire national qui ontconnu des secousses plus ou moins puis-santes et répétitives. Les destructions occa-sionnées par les grands tremblements deterre n'ont épargné ni les vies humaines, niles biens des familles ni les infrastructures etéquipements publics.

Après tous les malheurs générés par desphénomènes de la nature de la dimensiondes séismes, on ne sait pas encore avec cer-titude si les pouvoirs publics, les élus, la com-munauté scientifique et la société tout entiè-re ont fait l'effort nécessaire de dresser lebilan, le vrai, de tous les errements et incon-séquences de la gestion du pays en matièred'urbanisme, de moralisation de la viepublique et de l'aménagement du territoire.Car, les répliques sismiques, qui accompa-gnent sur plusieurs mois la première secous-se, sont souvent dépassées en amplitude- etcertainement aussi en longévité- par lesrépliques sociales et politiques qui se maté-rialisent par un réveil brutal à un échec patentde la gestion d'un pays et par une défianceenvers les structures de l'État chargées de laconstruction et de l'habitat, défiance d'autantplus justifiée que les enquêtes promises parles pouvoirs publics pour identifier et juger lesparties défaillantes (promoteurs immobilierset agents de l'administration) finissent sou-vent en queue de poisson et peinent à révélerà l'opinion publique les tenants et les aboutis-sants d'un drame que l'on voudrait présentercomme une simple…fatalité. Si fatalité oudéterminisme il y a, c'est uniquement dans lasurvenue du séisme lui-même, mais nondans l'ampleur et la dimension des dégâtshumains et matériels. En tout cas, le silenceobservé dans ce genre d'affaires- où il y a eumauvaise gestion de l'espace et fraude dans

le bâti (matériaux et dosages), n'honore ni lespouvoirs publics ni les instances élues.

Incontestablement, dans l'état présent desconnaissances en matière de survenue deséismes, la prévision demeure du domainede l'aléatoire, voire même de l'impossible. Ceà quoi sont censés travailler les pouvoirspublics, en collaboration avec les scienti-fiques, ce sont surtout les mesures de pré-vention qui puissent limiter les dégâts par unebonne gouvernance en matière d'urbanismeet d'aménagement du territoire et par uneorganisation intelligente, performante et dili-gente des secours.

De même, l'opinion publique, et particuliè-rement les jeunes écoliers et les universi-taires, sont appelés à s'armer, dans le domai-ne de la prévention et des effets des séismes,de certaines données scientifiques, bien éta-blies, qui nous apprennent que le Nord dupays est située sur une ligne de fracture tec-tonique. Cela aurait peut déclencher desréflexes et des règles de construction bienspécifiques, une politique de l'aménagementdu territoire à même d'éviter l'exode rural quiétrangle aujourd'hui nos villes et villages et,enfin, des dispositifs de sauvetage bien inspi-rées des méthodes de la gestion des risquesmajeurs et catastrophes naturelles.

La communication : un maillon faible

Instruit par la catastrophe de Boumerdèsen 2003, le gouvernement a fait adopter en2004 une loi sur la gestion des catastrophesnaturelles et des risques majeurs. Dans cedomaine précis, intégrant aussi les inonda-tions, les incendies et les risques industriels,l'expérience, à l'échelle du monde, montreque ce genre de gestion relève surtout d'uneculture, culture qui doit être perceptible aussibien au niveau de l'administration, des collec-tivités locales, des entreprises industrielles,des organisations de la société civile que dela vie domestique et des ménages. Le secteurdes finances, concerné à plus d'un titre parles opérations d'assurance matérielle et cor-porelle, commence à peine à s'intéresser à ungrand gisement d'argent laissé longtemps enfriche. Les bilans de ces dernières annéespour le secteur des assurances en Algérietraduit une certaine avancée dans la prise encharge des risques naturels et industriels,même si l'engouement en la matière est loind'égaler le niveau connu dans les pays indus-trialisés surtout pour ce qui est des contratsd'assurances privés et domestiques. Les der-niers incendies de forêts, de l'été 2017, ontrévélé de lourdes insuffisances en la matière,particulièrement lorsque le gouvernement adécidé de recenser tous les dégâts occasion-nés à l'agriculture pour indemniser les exploi-tants.

Pour le suivi des mouvements de la terreet des phénomènes astronomique, l'Algériedispose d'un centre spécialisé (le CRAAG)domicilié à Bouzaréah. Il est chargé, entreautres, de suivre les mouvements telluriques,d'identifier leur épicentre et leur itinéraire etd'en évaluer l'intensité aux échelles connuesde Richter ou Mercali. Ses travaux permettentaussi de dégager des tendances et desoccurrences de survenue de certains phéno-mènes liés à la dynamique de la terre.Néanmoins, un segment important inhérent àla gestion des risques sismiques demeurequelque part mal servi. Il s'agit de la sensibili-sation et de la communication censés former,informer et prévenir le large public sur un cer-tain nombre de points, tels que la conduite àtenir lors d'un tremblement de terre- selon laposition de la personne-, l'explication scienti-fique du phénomène des séismes, la poli-tique de l'aménagement du territoire et durespect des règles de l'urbanisme,…etc. Lespromesses faites par l'ancien ministre de l'É-ducation, au début des années 2000, justeaprès le séisme de Boumerdès, d'introduiredes cours sur les risques majeurs, et plusspécifiquement, sur les séismes, sont res-tées lettre morte.

S. T.

C'était le 10 octobre 1980, à 13 h 30', au moment de la prière hebdomadaire du vendredi. L'ancienne El Asnam, ex-Orléansville, et les localités voisines, furent e et ébranlées par un séisme que l'Algérie n'avait pas connu depuis longtemps.

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SANTÉN° 2029 - Lundi 9 octobre 2017 Les DEBATS

C es opérations dedépistage ont per-mis de diagnosti-quer 119 cas de

cancer du sein parmi 404 casde différentes tumeurs dépis-tées en 2016 chez desfemmes et des hommes à tra-vers la wilaya, a indiqué Dr.Hocine Bouaziz, maitre-assistant en épidémiologie àl'EPH d'Ouargla.

Une hausse de 21 cas decette maladie est ainsi consta-tée par rapport à l'année2015 où avaient été enregis-trées 98 cas, et de 22 cas parrapport à l'année l'ayant pré-cédée, soit 97 cas, a-t-il préci-sé en signalant que le cancerdu sein représente, avantcelui de l'appareil gastrique,un taux de prévalence de

45% à 50% des tumeursdépistées chez les femmes,âgées notamment entre 40ans et 50 ans et très vulné-rable à cette pathologie.

Le chef de service de laprévention à la direction de lasanté et de la population(DSP) de la wilaya a estimé,de son coté, que l'ancrage dela culture de dépistage pério-dique du cancer du sein chezles femmes, tous âgesconfondus, demeure un fac-teur important de lutte anti-cancéreuse à même de pré-munir contre d'éventuellescomplications, ablations oudécès. Les campagnes desensibilisation périodiquesmenées dans ce sens à tra-vers les régions enclavées etdéshéritées, en sus des cara-

vanes médicales itinérantes,ont permis de dépister descas nécessitant une prise encharge urgente, a expliquéDjamel Maâmri. Initiée par ladirection de la santé et de lapopulation (DSP) dans lecadre de la mise en £uvre desprogrammes de la santé deproximité et du rapproche-ment des structures de santédu citoyen, la caravane médi-cale itinérante, qui a sillonnéentre fin octobre et débutnovembre 2016 plusieursrégions et zones de la wilayad'Ouargla, a fait profiter pasmoins de 900 femmes deconsultations gratuites, dontle dépistage précoce du can-cer du sein. Le Dr. DjamelMaâmri a signalé, en outre,que près de 200 cas suspects

dépistés (âgés de moins de40 ans) ont été orientés pourcomplément d'examens.Dotée d'équipements médi-caux nécessaires, cette cara-vane qui a été encadrée parun staff médical et paramédi-cal spécialisé, a prodigué toutau long de sa mission desconsultations gratuites spé-cialisées aux femmes descommunes de Mégarine(wilaya déléguée deTouggourt, Hassi-Benabdallah, Hassi-Messaoud et El-Hedjira.

La wilaya d'Ouargla dispo-se d'un centre anticancéreuxencadré par un staff médicalet paramédical algéro-cubain,dont des oncologues et deschimiothérapeutes.

R. M.

Ouargla

Dépistage en hausse de cas de cancerdu sein ces dernières années

Le dépistage de cas de cancer du sein a connu une hausse ces trois dernièresannées dans la wilaya d'Ouargla, grâce aux campagnes de sensibilisation surle diagnostic de cette dangereuse pathologie, a-t-on appris dimanche auprèsde l'établissement public hospitalier EPH-Mohamed Boudiaf d'Ouargla.

SSoocciiééttéé aallggéérriieennnnee ddee cchhiirruurrggiiee oorrtthhooppééddiiqquuee eett ttrraauummaattoollooggiiqquuee

Le 24ème congrès en débutdécembre à Oran

Le 24ème congrès de la Société algérienne dechirurgie orthopédique et traumatologique auralieu du 1 au 3 décembre prochain à Oran, avecla participation de plus de 200 spécialistes algé-riens et étrangers, a-t-on appris samedi desorganisateurs. Cette édition propose deuxthèmes: "Les déformations des membres infé-rieurs de l'enfant: de l'examen radio-clinique à laréparation chirurgicale" et "Les fractures ducoude chez l'enfant". "Le choix des deux thèmes n'est fortuit, puisqueles déformations ou malformations desmembres inférieurs de l'enfant sont de plus enplus courantes en Algérie, ainsi que les frac-tures du coude représentent 10 % de l'en-semble des fractures des membres supérieursavec un fort risque de complication", a-t-on sou-ligné. Cette rencontre scientifique regrouperades spécialistes en orthopédie et traumatologiedes quatre coins du pays, ainsi que des spécia-listes étrangers qui viendront exposer leursexpériences en la matière ainsi que les nou-veautés de cette spécialité. Un riche programme est concocté pour les troisjours de ce congrès comprenant des tablesrondes, des conférences d'enseignement, desséances thématiques, des communicationsorales et affichées entre autres. a-t-on indiqué.

R. T.

TTiizzii-OOuuzzoouu

43 % des cas de rage enregistrésdans la région de Boghni

43% des cas de rage humaine notifiés auCHU de Tizi-Ouzou, entre 2010 et 2017, ont étéenregistrés dans la région de Boghni, ont révé-lé des spécialistes mercredi à Tizi-Ouzou. Le Dr. Karima Taeib du Service d'épidémiologieet de médecine Préventive (SEMEP), qui a présenté les résultats de ce tra-vail lors d'une journée d'information sur la rage,a expliqué que ces cas, enregistrés entre 2010et 2017, pourraient s'expliquer par la présenced'un foyer de leishmaniose dans cette mêmerégion du sud de la wilaya de Tizi-Ouzou. Le reste des cas a été enregistré à Ouacifs,Azazga, Larbaa n'Ath Irathen et Ouaguenoune,à raison de 14,25% des cas déclarés dans cha-cune des localités, précisé l'étude, qui souligneque durant la période 2010-2017, 9 cas de ragehumaine, dont un en 2017, ont été enregistrésdans la wilaya de Tizi-Ouzou. Selon cette même étude, 50% de ces cas, dont78% sont des hommes et 22% des femmes, ontété causés par des animaux domestiques nonvaccinés. La cause de la contamination a étécausée dans 89% des cas par des morsures, etdans 21% des cas par les griffures ou le lécha-ge, a souligné Dr. Taeib. Par ailleurs, une autre étude rétrospective sur499 cas (dont 66,73% hommes et 33,27%femmes) de morsures et griffures d'animauxnotifiés au service des maladies infectieusesdu CHU de Tizi-Ouzou durant l'année 2016, adévoilé que 49,30 % de ces morsures ont étécausées par des chiens , 41,48 % par des chats,6,01% par des rats et 3,21 par d'autres animaux(chacal, cheval, âne hibou, hamster, mouton). La même étude précise que 75,95% de ces mor-sures et griffures, ont été causées par des ani-maux errants, 23,85% par des animaux domes-tiques et 0,20 par des animaux sauvages et94,19% des animaux domestique mordeursn'étaient pas vaccinés contre seulement 5,81%qui l'étaient. S'agissant de la prise en charge médicale,l'équipe du CHU de Tizi-Ouzou, qui a réalisécette étude, a observé que sur les 499 per-sonnes mordues 81,56% ont suivie une séro-thérapie tandis que le reste soit 18,64% ne l'ontpas fait. Les participants à cette rencontre ont insistésur l'importance de la prévention par la vacci-nation des animaux domestique et la consulta-tion obligatoire en cas de morsure même encas de plaies minimes très souvent considé-rées à tort comme inoffensives, de griffure oude léchage par un animal non vacciné ou incon-nu, ont insisté les médecins qui ont rappelé qu'une fois les symptômes présents, la maladieest toujours fatale, aussi bien chez les animauxque chez l'homme.

B. L.

D es chercheurs suisses ont révéléque près de 75% du miel produitdans le monde ont été contami-

nés par des pesticides qui, s'ils étaientconsommés quotidiennement, pourraientconstituer un problème à long terme pourla santé humaine, a rapporté le médiasuisse Swissinfo samedi.

L'étude réalisée par l'Université deNeuchâtel, en Suisse, a analysé près de200 échantillons de miel en provenancede différents continents, à l'exception del'Antarctique, et de nombreuses îles iso-lées. Les chercheurs ont constaté que lestrois quarts des échantillons de miel ana-lysés présentaient au moins un néonicoti-noïde. Parmi les échantillons contami-nés, 30% contenaient un seul néonicoti-

noïde, 45% en contenaient deux ou pluset 10% contenaient quatre ou cinq.

Le taux des concentrations de pesti-cides a été le plus élevé dans les échan-tillons européens, nord-américains etasiatiques. ien que les concentrationssoient inférieures aux niveaux autoriséspar l'Union européenne (UE) pour l'ali-mentation humaine et animale, les pes-ticides peuvent encore constituer unrisque pour la santé, selon l'étude.

"La concentration moyenne (dans lemiel) était de 1,8 nanogramme pargramme, tandis que les seuils de nourri-ture sont de 10 et 50 nanogrammes pargramme", a déclaré Alexandre Aebi,chercheur à l'Université de Neuchâtel.

"Nous devons imaginer que nous

ingérons ce miel tous les jours. Il estdonc important d'étudier l'effet à longterme de ces faibles doses, ainsi quel'effet cocktail dû à la présence de plu-sieurs substances", a-t-il ajouté.

Les chercheurs citent des études surles effets des néonicotinoïdes sur lesvertébrés, tels que la dysfonction de lafonction immunitaire et la croissanceretardée. Plus d'un tiers des échan-tillons de miel avaient des concentra-tions de néonicotinoïdes connues pourêtre nocives pour les abeilles, et proba-blement pour d'autres pollinisateurs.Les résultats de l'étude ont été publiéssur le numéro d'octobre de la revueScience.

R. N.

Une grande partie du miel du monde seraitcontaminée par les pesticides

Selon une étude suisse

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ECONOMIEN° 2029 - Lundi 9 octobre 2017Les DEBATS

Banques

De nouvelles mesures pour les importationsrelevant de la revente en l'état

L a première exigence sera "derendre obligatoire la domiciliation detoutes les importations de la reven-te en l'état, préalablement à toute

expédition des biens et marchandises à des-tination du territoire douanier algérien", sou-ligne le Gouverneur de la Banque centrale.

Quant à la seconde obligation, il s'agirapour l'importateur de "la constitution d'unecouverture financière auprès de la banquedomiciliataire, représentant 120% de lavaleur de l'opération d'importation, et ce, aumoins trente (30) jours avant la date de l'ex-pédition de la marchandise", ajoute-t-il.

Questionné sur l'objectif de ces mesures,M. Loukal explique qu'elles sont destinées "àréhabiliter l'acte de domiciliation en tantqu'instrument de mise en force du contratd'achat ou de la commande, à rendre plusefficient et opérationnel l'ensemble desmesures édictées en matière d'encadrementdu commerce extérieur, et à mettre en adé-quation l'allocation des ressources néces-saires, en matière de change, aux opérationsd'importations".

Ces dispositions entreront en vigueur dèsla promulgation de l'instruction de la Banqued'Algérie y afférente.

Cette mesure entre dans le cadre d'unrèglement approuvé en fin septembre der-nier par le Conseil de la Monnaie et du Créditpour l'aménagement du règlement de février2007 se rapportant aux règles applicablesaux transactions courantes avec l'étranger etaux comptes devises.

Un règlement pour lacouverture des risques de change

Par ailleurs, M. Loukal fait savoir qu'unrèglement sur la couverture des risques dechange a été adopté en juillet dernier par leConseil de la Monnaie et du crédit, dont l'ins-truction de mise en £uvre sera promulguéeincessamment et le mécanisme sera opéra-tionnel d'ici la fin 2017.

L'adoption d'un tel règlement est motivéepar le fait que le régime de change appli-cable en Algérie est un régime flottant,explique le même responsable.

En conséquence, de par la fluctuation des

cours de change, ce système expose lesopérateurs économiques et investisseurs àdes risques de change lors de la réalisationde leurs transactions internationales, pou-vant leur occasionner des pertes de changesubstantielles, ajoute-t-il.

Selon le Gouverneur de la Banqued'Algérie, ce règlement offre aux opérateurséconomiques et aux investisseurs la possibi-lité de se prémunir de ces risques de chan-ge, en permettant aux intermédiaires agréésle recours à une panoplie d'instruments decouverture de risques de change, en lesautorisant à effectuer, pour leur propre comp-te ou pour le compte de leur clientèle, desopérations de couverture de risque de chan-ge devises contre dinars.

De plus, fait-il valoir, ce dispositif encadrece segment de l'activité bancaire relatif aumarché interbancaire des changes, en l'as-sortissant de règles d'éthique et de bonneconduite très précises.

Ces règles sont applicables à tous lesintervenants sur le marché interbancaire deschanges, qui sont strictement tenus de lesrespecter, insiste-t-il.

Cependant, M. Loukal fait savoir que cerèglement concerne uniquement les biensd'équipements entrant dans le cadre de l'in-vestissement stricto sensu, les composantsindustriels entrant dans des projets d'inves-tissement et/ou de réalisation, ainsi que lesmatières premières et intrants concourant àla production nationale.

Ainsi, les opérations d'importation liées àla revente en l'état ne sont pas éligibles à cedispositif.

Pour M. Loukal, ce règlement, outre le faitqu'il s'inscrit dans la suite logique de lamodernisation de la réglementation deschanges, "constitue un jalon important dansl'amélioration du climat des affaires" en per-mettant aux opérateurs économiques etinvestisseurs d'avoir ''une meilleure lisibilitéet visibilité quant à la maîtrise des coûts etrisques liés aux transactions internationales,durant toutes les étapes de leur réalisation."

Eu égard à leur nouveauté et à leur degréde technicité élevé, les dispositions prévuespar ce règlement relatif au marché interban-caire des changes et aux instruments decouverture du risque de change, seront

mises en £uvre de façon progressive etdidactique, par l'organisation de rencontreset séances de travail régulières avec lesbanques commerciales, tout au long du pro-cessus d'élaboration des instructions d'appli-cation y afférentes.

En effet, soutient le Gouverneur de laBanque centrale, pour assurer une mise en£uvre efficace de ce dispositif, la Banqued'Algérie a choisi d'opérer par étapes, dontla première sera liée aux opérations de chan-ge à terme classiques.

Quant aux instruments plus complexestels que les opérations de change et lesswaps de devises, "ils seront introduits au furet à mesure de l'adaptation de la place ban-caire aux conditions de leur lancement",relève-t-il.

C'est dans ce sens que le Gouverneur dela Banque d'Algérie a eu ce dimanche unerencontre avec les représentants de la placebancaire et financière, qui s'inscrit dans leprocessus de dialogue et d'échanges deproximité, déjà entamé en 2016, entre laBanque d'Algérie et les établissements ban-caires et financiers du pays.

Cette rencontre a porté essentiellementsur les deux règlements en question se rap-portant, respectivement, au marché interban-caire des changes et aux instruments decouverture du risque, et au mécanisme derégulation des opérations de commerceextérieur relevant de la revente en l'état.

M. Loukal considère, en effet, que lanécessité de contact directs, notamment encontexte de persistance du choc externe, estplus que jamais de mise pour permettre unenrichissement partagé et bénéfique sur lesmoyens à mettre en £uvre dans la recherchepermanente de la stabilité de la place ban-caire et financière.

Il rappelle aussi que les réformes moné-taires et financières, d'ordre structurel, intro-duites par la Banque d'Algérie à partir dusecond semestre 2016, notamment la miseen place de nouveaux mécanismes de refi-nancement dans le cadre de la dynamisationdu marché monétaire en contexte decontraction de la liquidité bancaire "sont vul-garisés et opérationnels".

Il cite ainsi l'Open market, un des instru-ments majeurs de la conduite de la politique

monétaire, qui est opérationnel depuis le4ème trimestre 2016, se substituant progres-sivement au procédé de refinancement clas-sique et traditionnel par le biais du rées-compte, devenant marginal dans le nouveauprocessus de refinancement.

Sur ce point, il indique que le marchémonétaire, ainsi redynamisé par la formulede l'Open market, a joué un "rôle détermi-nant" dans l'allocation des ressourcesnécessaires au système bancaire dans lapoursuite du financement à l'économie (lerefinancement a atteint un montant de 670milliards DA au 2 octobre 2017) ainsi quedans le pilotage, par la Banque d'Algérie, deses taux d'intérêts directeurs lui permettantd'agir sur la liquidité des banques, en fonc-tion des besoins de "financement sain del'économie et de l'objectif de maîtrise de l'in-flation".

Il cite aussi les autres instruments vulga-risés tels que la facilité de prêt marginal per-mettant aux banques de recourir auprès de laBanque d'Algérie afin de couvrir leursbesoins ponctuels de trésorerie, et le méca-nisme des taux excessifs, destiné à contenirle coût de financement bancaire de l'écono-mie.

Rappelant que le système bancaire a étérécemment conforté dans sa liquidité par laréduction du taux de la réserve obligatoire(taux ramené de 8% à 4%), M. Loukal faitsavoir que cette disposition a conféré auxbanques des capacités additionnelles, autitre du financement de l'économie, de l'ordrede 350 milliards DA.

F. L.

La Banque d'Algérie promulguera incessamment une instruction qui introduira de nouvelles exigences dans lecadre de la régulation des importations relevant de la revente en l'état, a indiqué le Gouverneur de la Banqued'Algérie, Mohamed Loukal, dans un entretien accordé à l'APS.

Région Sud de Khenchela

Un million de m3 d'eausupplémentaire au profitdes agriculteurs

Un volume d'eau supplémentaired'un (1) million m3, destiné à l'irriga-tion, a été accordé aux agriculteursde la région Sud de la wilaya deKhenchela, a indiqué dimanche, àl'APS, le directeur des ressourcesen eau (DRE), Mohamed Boudjeltia.

La décision d'octroyer une quan-tité supplémentaire d'eau aux agri-culteurs, depuis le barrage deBabar, intervient en réponse auxrequêtes formulées par ces der-niers, tout en contribuant à la protec-tion de leur production agricole duphénomène de la sécheresse, aexpliqué le même responsable.

Une partie de cette eau a été dis-tribuée en urgence au profit desagriculteurs des communes d'ElOueldja et de Khirane qui activenttout au long du réseau de l'eau, encontrebas du barrage de Babar etceux dont les terres agricoles setrouvent sur les abords de Oued ElArab, a-t-il précisé.

Ces mêmes agriculteurs ontbénéficié, selon M. Boudjeltia, durantla période comprise entre les moisde mars et août derniers, d'un autrevolume d'eau de 5 millions m3 pourl'irrigation.

Une commission regroupant lesdirections des ressources en eau etdes services agricoles ainsi que ladaïra de Chechar sera "prochaine-ment" installée pour élaborer unprogramme relatif à la gestion decette quantité d'eau supplémentaire,destinée à l'irrigation, a-t-il signalé.

R. K.

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SOCIÉTÉN° 2029 - Lundi 9 octobre 2017 Les DEBATS

M. Bedoui était de la ministre del'Education nationale, NouriaBenghabrit et du ministre dela Formation et de l'ensei-

gnement professionnels, Mohamed Mebarki,et de la présidente du Conseil national desdroits de l'Homme, Fafa Benzerrouki.

Dans son allocution à l'occasion, M.Bedoui a indiqué que la nouvelle année aca-démique "intervient dans un contexte degrandes mutations" que connaitl'Administration publique, à la lumière deschantiers ouverts pour répondre aux aspira-tions des citoyens", ce qui dénote l'engage-ment de l'Etat "à introduire des méthodesmodernes de gestion à tous les niveaux".

Il a rappelé, à cet effet, le rôle pionnier decette école dans la formation de compé-tences nationales.

Le parcours pédagogique de l'ENA a faitl'objet de réformes ces deux dernièresannées, dans le but d'adapter les pro-grammes d'enseignement en vue de formerune élite capable de "faire face aux défis"inhérents aux mutations socio-économiques,a précisé M. Bedoui, insistant sur l'enrichis-sement de la formation de matières relativesà la modernisation du service public.

Le ministre a rappelé, à cette occasion,les réalisations de l'Algérie sous la directiondu président de la République, AbdelazizBouteflika, qui a "instauré la politique deréconciliation nationale et redonné espoir auxAlgériens pour vivre en paix, avant de deve-nir une référence et un modèle à méditer entermes de consécration des valeurs de frater-nité et de tolérance".

Rappelant l'organisation des dernières

élections législatives dans "le calme et lasérénité", le ministre a rappelé que le payss'apprêtait à amorcer une nouvelle étape duprocessus de réforme politique, celle desélections des Assemblées populaires localeschargées de "consacrer la démocratie parti-cipative", en plaçant le citoyen au centre de lagestion locale et de proximité.

Pour le ministre, le choix de la démocratieparticipative nécessite "la mise en place detous les outils juridiques et règlementairespour optimiser l'efficacité des acteurs locauxet les pousser à coopérer et à interagir" avecles élus et opérateurs économiques.

"Les prochaines élections locales sontd'une telle importance que les collectivitésrégionales sont appelées, aujourd'hui plusque jamais, à assumer pleinement leurs res-ponsabilités au service du citoyen, d'autant

que l'Etat leur a réuni les conditions néces-saires, à la faveur du programme du prési-dent de la République qui n'a eu de cesse dequalifier ces collectivités de pierre angulairedu processus de développement local", apoursuivi le ministre.

Dans ce contexte, M. Bedoui a appelé leswalis, les cadres des collectivités régionaleset les élus à "ouvrir grand la voie aux inves-tisseurs, dans le respect de la loi, en vue depromouvoir l'espace économique, générerdes richesses et contribuer au bien-être et àla

prospérité des citoyens". Il a, également, affirmé que les chantiers

lancés par l'Etat "seront renforcés par denouveaux acquis, à la faveur d'une plus largedécentralisation visant à permettre à ces col-lectivités de mieux s'adapter avec leur nou-veau rôle économique pour être "non unconsommateur des aides de l'Etat, mais plu-tôt un acteur responsable et actif dans l'éla-boration et la mise en £uvre des politiquespubliques".

Enfin, M. Bedoui a appelé les énarques à"être à la hauteur de la réputation dont jouitl'ENA, connue pour sa rigueur et sonsérieux", ajoutant que le legs de cette écoleétait basé sur "des valeurs sûres au servicedu développement et du progrès de l'Etat etdu citoyen". Le cours inaugural de cetteannée a été consacré au Service public.

K. M.

Ecole nationale d'administration

Ouverture de l'année académique 2017-2018 Le ministre de l'Intérieur, des Collectivités locales et de l'Aménagement du territoire, Noureddine Bedoui, a présidé, samedi,la cérémonie d'ouverture de l'année académique (2017-2018) de l'Ecole nationale d'administration "Ahmed Medeghri".

Installation prochained'un réseau pour lasurveillance du littoral

Un réseau national regroupantdes laboratoires spécialisés dansles sciences de la mer et ayantpour mission la surveillance de lasalubrité de l'eau et des produitsde la mer sera prochainementinstallé, a-t-on appris samedi duDirecteur général de la pêche etde l'aquaculture au ministère del'Agriculture, du Développementrural et de la Pêche. La cérémonie d'installation de ceréseau est prévue en marge du7ème Salon international de lapêche et de l'aquaculture, qui setiendra du 9 au 12 novembre auCentre des conventions d'Oran, aindiqué, à l'APS, M. TahaHammouche. La direction généra-le de la pêche et de l'aquaculturedispose d'un laboratoire et d'uncentre de recherche qui ne suffitpas pour surveiller tout le littoral,a-t-il souligné, ajoutant que leslaboratoires spécialisés de plu-sieurs organismes comme ceuxde la sûreté et de la gendarmerienationales, des universités et desinstituts feront partie de ceréseau. Plusieurs laboratoires de l'est etde l'ouest du pays travaillent déjàen réseau avec la direction géné-rale de la pêche et de l'aquacultu-re. L'installation officielle du réseaupermettra d'élargir le nombre demembres et de renforcer la colla-boration avec eux, a estimé le res-ponsable. Le réseau centre déjà actif comp-te organiser, au mois d'octobre encours, une journée d'étude pourexposer les résultats du travaileffectué s'agissant de la salubritéde l'eau et des produits halieu-tiques de la zone centre du litto-ral.

H. L.

L a nouvelle année scolaire (2017-2018)pour les apprenants adulte deTamazight a été lancée, samedi à

Bejaia, à l'issue d'une cérémonie solennelle,organisée à la maison de la culture, en pré-sences des concernés, leur enseignants, etde représentants du haut-commissariat àl'Amazighité, et de l'office national de luttecontre l'analphabétisme.

L'occasion a été saisie par les encadreursde ce dispositif pédagogique pour faire lepoint sur l'expérience acquise depuis soninauguration en 2015, et qui a vu les effec-tifs d'apprenants de 58 à 114 membres et qui

aurait pu connaitre une plus grande ampleur,si seulement, il y'avait une plus grandeouverture de postes budgétaire en faveurdes enseignants en Tamazight, expliqueraYacine Zidani, cadre au HCA, qui ne déses-père pas pour autant de lui (dispositif) don-ner plus d'impact à l'occasion de cette quicommence.

Selon son constat, il y'a une vrai deman-de, émanant au demeurant, de tous lescorps de métiers (médecin, avocats, ensei-gnants universitaire, etc..) qui se prédestineà y trouver, un vrai d'espace d'apprentissagede la langue, et parfois, juste, sa meilleure

maitrise pour un besoin, exprimé de plus enplus fort, au double plans social et profes-sionnel.

Cette nouvelle année qui commence, par-delà son objectif de réappropriation du patri-moine immatériel national , intervient au titrede la généralisation de Tamazight. Plusieursinstances et structures en ont pris la charge,notamment, le ministère de l'éducation natio-nale, le H.C.A, et l'office nationald'Alphabétisation, quoi cette année à enre-gistrer en l'espèce, dans la wilaya prés de300 inscrits.

T. K.

Béjaia

Lancement de la nouvelle année scolairepour les apprenants adulte de Tamazight

L a rentrée pédagogique dela formation en pêche eten aquaculture au titre de

l'année 2017/2018, prévuedimanche, est marquée par l'ins-cription et l'admission de 130stagiaires à l'Institut de techno-logie de la pêche et de l'aquacul-ture (ITPA) d'Oran, a-t-on apprissamedi du directeur de cet éta-blissement.

Sur 200 candidats de larégion ouest du pays ayant parti-cipé au concours d'entrée à

l'ITPA, qui s'est tenu entre le 17septembre et le 1er octobre, 60sont de nouveaux inscrits et vali-dés en admission, pour la ren-trée pédagogique 2017-2018,auxquels s'ajoutent 70 stagiairesen 2ème et 3ème année, a indi-qué à l'APS, Houari Kouicem,indiquant que les nouveaux sta-giaires vont intégrer cinq filièresde formation visant à les rendreopérationnels après un cursusde formation de 2 ans à 3années.

Il s'agit d'une formation detechniciens supérieurs en pêcheet en aquaculture, de patronscôtier, de lieutenants mécani-ciens et de lieutenants depêche, en fonction des modalitésd'admission pour chacun desstagiaires, a-t-il souligné.

Le tableau des inscriptionsdes nouveaux stagiaires fait étatd'une vingtaine d'inscrits pourl'obtention du diplôme de techni-cien supérieur en aquaculture,une vingtaine pour les diplômes

de patron côtier et de lieutenantmécanicien, selon le même res-ponsable, qui fait observer quepour les lieutenants de pêcheseront affectés au niveau desinstituts de formation d'Alger etde Collo.

Pour rappel l'ex Ecole de for-mation de pêche d'Oran, crééeen 1982 par décret exécutif, aété reconvertie en Institut detechnologie de la pêche et aqua-culture en 2011.

R. N.

Rentrée de la formation pêche

130 inscrits à l'ITPA d'Oran

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8 N° 2029 - Lundi 9 octobre 2017Les DEBATS

REGIONS

T ous les moyenshumains et matérielsont été, à cet effet,mobilisés par les diffé-

rents organismes et services(ONA, DTP, ressources, daïras,services communaux, environ-nement) dans l'objectif de menerconvenablement cette vasteopération de curage, d'assainis-sement et de prévention desinondations.

Aux opérations de curagedes oueds, des réseaux d'assai-nissement et réseaux routiersde la wilaya, vient s'incruster unéventail d'autres actions desalubrité décidé par le wali,Mohamed Belkateb depuis ledébut de l'été, à travers les 24communes de la wilaya, dans lebut de débarrasser El Tarf deplusieurs dizaines de tonnes dedétritus, qui aggraveraient lasituation en cas d'inondations.

Selon le directeur local del'office national de l'assainisse-ment (ONA), Sami Gasmi, unplan d'action a été lancé depuisle début de septembre 2017, àtravers pas moins de 69 cités decette wilaya frontalière, à l'imagede Boutella Abdellah, (communede Ain Assel), la cité 418 loge-ments à El Tarf, les cités FLN etGelas à El Kala, la cité Fedaouià Chébaita, Djenane Echouk àDréan, daïra Mustapha à BenM'Hidi et Ben Amar à El Chatt.

Se poursuivant jusqu'à lami-octobre 2017, ce dispositif

de curage et d'assainissemententre dans le cadre, a-t-il ajou-té, des préparatifs arrêtés pourprévenir et endiguer les pointsnoirs ainsi que les diversesautres contraintes pouvant sur-venir durant la période despluies.

Assainissement de11 450 mètreslinéaires de réseau

Tout en signalant que cesdispositions sont reconduiteschaque année pour pallier leséventuelles inondations, M.Gasmi a également précisé que718 regards seront curés dansle cadre de cette opération por-tant sur l'assainissement d'untotal de 11.450 mètres linéairesde réseau.

Le programme de curage etde maintenance préventiveciblera également 28 stationsde relevage implantées dans lawilaya d'El Tarf, a-t-il affirmé,où d'importants moyens maté-riels (motopompes, camions)ont été mis à la disposition des65 agents d'exploitation encharge de cette opération decurage.

Par ailleurs, une campagnede volontariat destinée au cura-ge des oueds d'El Tarf, àlaquelle prennent part diffé-rentes entreprises étatiques etprivée, vient d'être décidée parle wali, a fait savoir, de son

côté, le directeur des res-sources en eau (DRE).

Première du genre, cetteaction permet, a souligné M.Mustapha Mechati, de parer àtoute éventualité durant lapériode des pluies en procé-dant au curage d'une série depoints noirs recensés au préa-lable, a-t-il ajouté, citant parmiles oueds concernés, celui deBaffa à El Tarf, Chaâba Hamraà Oued El Assel et ouedChebounia à Guergour.

S'agissant des tonnes d'or-dures et déchets ramassés,elles seront acheminées versles décharges publiques d'ElTarf où les eaux pluviales ontinondé, l'hiver dernier, diversquartiers implantés notammentdans les communes deBerrihane, El Tarf et Boutheldja,a-t-il noté.

Entretien du réseaud'assainissement etdébroussaillage

D'autres actions sont enga-gées par la direction des travauxpublics d'El Tarf (DTP) en prévi-sion de la saison automnale2017, selon M. AbdelhamidKemouche, signalant que plu-sieurs dispositions ont été prisespour prévenir et lutter contre lesforts taux de précipitations etl'enneigement.

Parmi ces dispositions, lamême source a évoqué celles

portant sur la détermination duniveau des zones inondables etd'enneigement se trouvant surles différents axes routiers, envue d'une intervention efficace etrapide, en sus du curage desfossés bétonnés, des ouvragesd'arts ainsi que l'amélioration durôle des maisons cantonnièrespour une meilleure prise encharge des imprévus.

Des travaux d'entretien duréseau d'assainissement desaxes routiers sont parallèlementen cours à travers divers axesroutiers afin d'assurer, a-t-onaffirmé, la viabilité du réseauroutier, à l'image des RN 44, 84,82, 16 et la RN 44C ainsi quedivers chemins de wilaya (CW111, 118, 163, 105...) et l'évite-ment de Chebaita Mokhtar dansla daïra de Dréan, soit un totalde près de 210 KM.

Le drainage des eaux plu-viales, qui constitue une prioritépour mettre à l'abri cette régiondes menaces qui la guettentchaque hiver, est une opérationqui impose une série d'actionspréventives, a indiqué de soncôté le chef de daïra d'El Tarf,M. Smail Zokrami, en plus de lamise en place d'une cellule deveille au niveau de chaque com-mune chargée de la coordina-tion dans le cadre du recense-ment des points noirs et leramassage des matériaux deconstruction notamment.

G. L.

U ne assiette foncière d'unesuperficie totale de 11.113hectares a été délimitée et

réservée à la réalisation de projetsde logements et d'équipementspublics, dans les 47 communes dela wilaya de M'sila, a-t-on apprissamedi auprès des services de lawilaya. Ce foncier a été dégagé par

la direction de l'urbanisme, de l'ar-chitecture et de la construction(DUAC), suite à la réception deplus de 100 études techniques,entre plans directeurs d'aménage-ment et d'urbanisme (PDAU) etplans d'occupation du sol (POS),en attendant la mise à la dispositionde l'administration de 30 autres

études en cours, a ajouté la mêmesource.

Ces instruments d'urbanismepermettront à la wilaya, a-t-on sou-ligné, d'implanter plusieurs cen-taines de projets d'habitat et d'équi-pements publics divers, en particu-lier dans les communes où étaitenregistré un important déficit en

matière de foncier urbanisable, àl'image de M'sila, Bousaâda, SidiAïssa, Ain Lahdjel et HammamDhalaâ.

Les études de PDAU et de POSprévoient des opérations d'expro-priation pour utilité publique et detransfert de propriété des domainesde l'Etat au bénéfice des secteurs

de l'habitat et des équipementspublics, selon les services de laDUAC.

La même source a signaléqu'un montant de 60 millions de DAa été affecté, au cours des troisdernières années, pour l'élabora-tion d'études de PDAU et de POS.

L. M.

Prévention des inondations à El Tarf

Vaste opération de curage etd'assainissement des points noirs

Un important dispositif préventif de lutte contre les inondations à El-Tarf, wilayaconsidérée parmi les zones les plus humides d'Algérie et réputée pour ses précipita-tions atteignant annuellement les 1200 mm et ses chutes de neige, est en cours deconcrétisation à travers ses différentes communes, notamment les zones névralgiques.

Enorme préjudiceoccasionné par le piratage de l'électricité

Le préjudice financier occa-sionné par le piratage d'électrici-té, dans la wilaya d'El Tarf, s'élè-ve à pas moins de 300 millionsde dinars, a indiqué samedi laresponsable de la communica-tion au niveau de la société dedistribution de l'Est (SDE). Selon Mme. Chiraz Boualem, 248fraudeurs responsables de "volsrécurrents" de cette précieuseénergie ont été, à ce jour, pour-suivis en justice, rappelant quede nombreuses démarches etautres actions visant à inciter lesabonnés à honorer leurs dettesavaient été épuisées. La même source a, par ailleurs,souligné que plus de 100 misesen demeure ont été adresséesaux clients récalcitrants, à savoir70 administrations et 30 entre-prises privées et des ménages. Les coupures de courant ontconstitué "l'ultime recours" de laSDE après épuisement de toutesles voies et possibilités de recou-vrement de ses créances auprèsde ces clients, a signalé la mêmesource, indiquant que cinq (5)communes viennent d'êtreciblées par cette décision qui tou-chera également dans les tousprochains jours, plusieurs autrescommunes n'ayant pas honoréleurs dettes. Cette même source a relevé queles créances de la SDE auprèsdes communes s'élevaient à 70millions de dinars, celles desadministrations de l'ordre de 160millions de dinars, celles déte-nues des ménages évaluées à290 millions de dinars et cellesdes entreprises publiques et pri-vées ont atteint 180 millions dedinars, dont 150 millions dedinars détenues par l'algériennedes eaux (ADE). Une campagne de sensibilisationà travers les mosquées de lawilaya sera lancée incessam-ment, avec la contribution desservices de la direction desaffaires religieuses et des wakfs,a également signalé la mêmesource, et ce dans le but deconvaincre les abonnés de s'ac-quitter de leurs dettes. La responsable de la communica-tion a, en outre, indiqué que desfacilités pour le paiement de cescréances sont proposées auxclients, citant, à ce propos, laconvention de partenariat signéeentre Sonelgaz et la BNA, per-mettant aux détenteurs de cartesinterbancaires (CIB) de la BNA oude tout autre établissement ban-caire de régler leurs facturesd'électricité et de gaz via inter-net. Elle a aussi fait état de l'installa-tion d'un terminal de paiementélectronique (TPE) à l'agencecommerciale du chef-lieu dewilaya pour améliorer les presta-tions de services.

R. N.

M'sila

11.000 hectares réservés à des projets de logements

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CONFLITSN° 2029 - Lundi 9 octobre 2017 Les DEBATS

K im s'exprimait samedià l'occasion d'uneréunion du comité cen-tral du Parti des tra-

vailleurs, au cours de laquelle il aabordé la "situation internationalecomplexe", poursuivent lesmédias nord-coréens.

Les armes nucléaires de laCorée du Nord, a-t-il dit, offrentune "puissante dissuasion proté-geant solidement la paix et lasécurité dans la péninsulecoréenne et dans l'Asie du Nord-Est" face aux "menacesnucléaires des impérialistes amé-ricains".

Kim a ajouté que cette situa-tion démontrait la pertinence du"byungjin", la doctrine de déve-loppement parallèle des armes

nucléaires et de l'économie qu'il arelancée après son accession aupouvoir. Son discours a étérelayé quelques heures aprèsune énième menace de DonaldTrump, qui a déclaré samediqu'"une seule chose marchera"avec la Corée du Nord. Lorsd'une réunion avec des dirigeantsmilitaires américains et leursépouses, le chef de la Maisonblanche avait évoqué cettesemaine, sans plus de précision,"le calme avant la tempête". LaCorée du Nord se préparerait àun nouvel essai de missile, selonle député russe Anton Morozovqui s'est rendu la semaine pas-sée à Pyongyang.

A Washington, un respon-sable américain a fait état d'indi-

cations relatives à un possible tirde missile ce mardi, le 10 octobreétant l'anniversaire de la fonda-tion du Parti des travailleurs deCorée.

KIM PROMEUT SA SOEURKim a par ailleurs procédé à

des remaniements au sein de lahaute structure hiérarchique durégime, nommant notamment sasoeur cadette, Kim Yo-jong, 28ans, membre suppléante duPolitburo. Sa promotion, analyseMichael Madden, spécialiste dela Corée travaillant sur le site 38North de la Johns HopkinsUniversity, "montre que ses pré-rogatives et ses assignationssont bien plus importantes qu'onle pensait et constitue une conso-lidation supplémentaire du pou-

voir de la famille Kim".En janvier, le département

américain du Trésor a inscrit KimYo-jong sur une liste noire d'offi-ciels nord-coréens accusés de"graves atteintes aux droits del'homme". La soeur cadette deKim était alors, selonWashington, directrice adjointedu département de la propagan-de du Parti des travailleurs.

A Séoul, le ministère sud-coréen de l'Unification a estimédans un communiqué que "ceremaniement de grande ampleurreflète le fait que Kim Jong-unprend au sérieux la situationactuelle et qu'il recherche undéblocage en faisant monter unenouvelle génération de respon-sables politiques". Les autrespromotions annoncées dimancheconcernent Kim Jong-sik et RiPyong-chol, qui coordonnent lesprogrammes balistiques nord-coréens. Le chef de la diplomatienord-coréenne, Ri Yong-ho, qui aporté la contradiction à DonaldTrump le mois dernier à la tribunede l'Assemblée générale desNations unies, a été promu aurang de membre de plein droit duPolitburo.

"On peut désormais, sansrisque de se tromper, considérerRi comme l'un des principauxdécideurs politiques de Corée duNord", estime Michael Madden."Ses interlocuteurs peuvent êtreassurés que les propositionsqu'ils lui présenteront, quellesqu'elles soient, seront directe-ment relayées au sommet."

Reuters

Corée du nord

Syrie

Kim Jong-un vante la puissance dedissuasion de son arsenal nucléaire

U ne petite unité de reconnaissance del'armée turque a pénétré dimanchedans la province syrienne d'Idlib en

prévision du déploiement de rebelles soutenuspar Ankara, a-t-on appris auprès d'un com-mandant rebelle.

Les véhicules militaires turcs ont été escor-tés par des combattants de l'alliance islamisteTahrir al Cham, qui contrôle en grande partiela région et contre qui l'armée turque avaitprévu de mener son opération, ce qui laisseentendre qu'un accord pourrait avoir étéconclu entre les deux camps pour prévenir

tout affrontement. Un accrochage entre djiha-distes et soldats turcs a cependant été signa-lé dimanche matin près du village de KafrLusin par l'Observatoire syrien des droits del'homme (OSDH), qui s'appuie sur un réseaud'informateurs locaux.

Des membres de Tahrir al Cham ontouvert le feu sur un bulldozer turc qui détrui-sait des parties du mur érigé à la frontièreturco-syrienne et l'artillerie turque a riposté. Lecalme est revenu ensuite.

Le président turc Recep Tayyip Erdogan aannoncé samedi que des rebelles syriens sou-

tenus par Ankara allaient lancer une offensivedans ce secteur de l'ouest de la Syrie qui estlargement contrôlé par Tahrir alCham.L'alliance islamiste, dirigée par l'ex-Front al Nosra, ancienne branche syrienned'Al Qaïda, a prévenu que toute incursiondans la province d'Idlib ne serait pas une par-tie de plaisir pour ses ennemis.

La province d'Idlib a été définie par laTurquie, la Russie et l'Iran comme une zonede "désescalade" où doit être mis en place uncessez-le-feu. Mais Tahrir al Cham refuse defaire taire ses armes. Reuters

Des véhicules militaires turcs entrent dans la province d'Idlib

Opération militaire contre les terroristes en Syrie

L a Turquie coopère avec laRussie au cours de l'opé-ration militaire en cours

contre les groupes terroristessévissant dans la provincesyrienne d'Idleb (nord), a annon-cé dimanche le Premier ministreturc Binali Yildirim.

"Nous allons garantir la sécu-rité à Idleb et coopérer avec laRussie", a-t-il indiqué lors d'uneréunion du Parti de la justice etdu développement (AKP, aupouvoir) dans la province centra-

le d'Afyonkarahisar. Un peu plus tôt dans la jour-

née, des obusiers turcs ont tirécinq projectiles en soutien auxforces de l'Armée syrienne libre(ASL) qui mènent dans la provin-ce d'Idleb une opération contre lacoalition terroriste "Hayat Tahriral-Cham", dominée par l'ancien"Front al-Nosra" proche d'"Al-Qaïda".

Le président turc RecepTayyip Erdogan avait annoncésamedi qu'une opération "signifi-

cative" venait d'y être lancée,mais menée sur le terrain uni-quement par l'ASL, avec l'aide dela Turquie depuis sa frontière etle soutien aérien de la Russie.Des forces turques ont échangédimanche des tirs avec des terro-ristes de l'ex-branche d'Al-Qaïdaen Syrie à la frontière de la pro-vince d'Idleb, au lendemain del'annonce par Ankara d'une pro-chaine opération dans cettezone. La province d'Idleb repré-sente l'une des quatre "zones de

désescalade" dévoilées en maipour instaurer des trêvesdurables dans plusieurs régionsde Syrie. Le 15 septembre, laRussie, l'Iran et la Turquie ontannoncé qu'ils allaient déployerensemble des forces de maintiende l'ordre à Idleb, sans toutefoisfixer de date. L'offensive turqueintervient alors que Tahrir al-Cham se trouve déjà en posturedélicate, faisant face à des défec-tions et des divisions internes,selon l'OSDH. R. I.

La Turquie dit coopérer avec la Russie

Le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un a salué la puissance de dissuasion que repré-sente l'arsenal nucléaire de la République populaire démocratique de Corée, selon despropos diffusés par les médias d'Etat dimanche quelques heures après une nouvellemise en garde de Donald Trump.

Palestine

Pas dedéménagement del'ambassadeaméricaine à Al-Qodspour l'instant

Le président américainDonald Trump a confirmé same-di que, contrairement à sa pro-messe de campagne, l'ambassa-de américaine en Israël neserait pas déménagée à Al-Qodsavant de tenter de relancer leprocessus de paix israélo-pales-tinien. "Je veux donner sa chan-ce (à un processus de paix,NDLR) avant de penser à démé-nager l'ambassade à Al-Qods",a déclaré Donald Trump dans unshow télévisé. "Nous prendronsune décision dans un avenir pastrop éloigné", a poursuivi leprésident. La Maison Blancheavait annoncé début juin queDonald Trump, qui s'étaitmaintes fois engagé à déplacerla chancellerie américaine dansla Ville sainte, avait finalementrepoussé sa décision d'aumoins six mois. Le processusde paix, sur lequel les prédéces-seurs de Donald Trump ontéchoué, est au point mortdepuis le printemps 2014. La communauté internationalen'a jamais reconnu Al-Qodscomme capitale d'Israël, ni l'an-nexion de sa partie orientaleconquise en 1967. R. N.

Il s'en prendra aux basesaméricaines au Moyen-Orient

L'Iran met en gardeWashington contre denouvelles sanctions

L'Iran s'en prendra aux basesaméricaines au Moyen-Orient siles Etats-Unis désignent lecorps des gardiens de laRévolution comme une organi-sation terroriste, a averti le com-mandant des pasdaran,Mohammad Ali Jafari.La Maison blanche a déclarévendredi que le présidentDonald Trump s'apprêtait àdévoiler de nouvelles mesuresde rétorsion contre Téhéran enréaction au "mauvais comporte-ment" de la République isla-mique. "Comme nous l'avonsannoncé par le passé, si la nou-velle loi américaine sur les sanc-tions est adoptée, ce pays devradéplacer ses bases régionaleshors de la portée de 2.000 kmdes missiles iraniens", a déclaréMohammad Ali Jafari, cité parles médias iraniens."S'il est vrai que le gouverne-ment américain est assez stupi-de pour désigner les gardiensde la Révolution comme ungroupe terroriste, les gardiensde la Révolution mettront l'ar-mée américaine et l'Etat isla-mique sur le même plan, dans lemonde entier et en particulier auMoyen-Orient", a-t-il encore pré-venu. L'Iran combat l'Etat isla-mique en Syrie et en Irak.Les gardiens de la Révolutionsont la force de sécurité inté-rieure et extérieure la plus puis-sante de l'Iran. La Force AlQods, la division de renseigne-ment extérieur des pasdaran, etcertains individus et entitésassociés aux gardiens de laRévolution figurent déjà sur laliste américaine des organisa-tions terroristes internationales,mais pas le corps des gardiensdans son ensemble. Reuters

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10 N° 2029 - Lundi 9 octobre 2017Les DEBATS

FRICA INESCôte d'Ivoire

Le quartier de Cocody à Abidjan encoreune fois sous les eaux

D es dizaines de mai-sons cossues etd'immeubles sontencerclés par l'eau

brunâtre. Dans une rue, deshabitants en short, bottes ousandales sautent de pierre enpierre pour s'extirper de lazone sinistrée.

Eau à mi-mollet, Fatoumasort pour la première fois dechez elle depuis quatre jours. "On ne peut pas sortir car l'eaurentre même à l'intérieur dansla cour. J'ai été obligé de des-

cendre pour aller chercher àmanger pour les enfants. Celafait trois jours qu'ils ne sont pasallés à l'école ", raconte-t-elle.

Même détresse pourHonorine : " L'eau a toutabîmé, on n'a plus d'habits, onn'a plus rien. Chaque annéequand il pleut c'est comme ça", se désole-t-elle.

Urbanisation endépit du bon sens

Et pour les habitantsd'Angré Château, le respon-

sable de leurs malheursdepuis plus de trois ans, c'estla " cité Fandasso ". Des rési-dences construites par unpromoteur dans une cuvetteà l'endroit où s'évacuaienthabituellement les eaux depluie, comme l'expliqueAnatole Gue, un habitant. "Le bassin d'orage est bloquépar leur mur. Donc l'eau quiavait son cheminement natu-rel ne peut plus passer ; etquand c'est comme ça, l'eauest refoulée vers nos mai-

sons et nous sommes sinis-trés ", explique-t-il.

Alerté par les habitants,l'Office national de l'assainis-sement et du drainage avaitpourtant réclamé en 2014 ladémolition du projet immobi-lier. Du côté de la municipali-té de Cocody, on se ditimpuissant. " Nous veillonssur tout ça en disant qu'iln'est pas possible deconstruire dans les bassinsd'orage, mais bon nous pre-nons des décisions et il y ad'autres décisions qui vien-nent d'ailleurs, on court-cir-cuite la mairie, se défendMathias N'Goan Aka, lemaire de la commune. Noussommes en pourparlers avecl'Etat pour le transfert decompétences. La loi de 2012nous donne des compé-tences, mais sans moyens. "

Pas de quoi rassurer lecollectif d'habitants dont leslettres adressées aux minis-tères de la Construction et del'Environnement sont restéesjusqu'ici sans réponse.

RFI

A Abidjan, de fortes pluies ces derniers jours ont une nouvelle fois sinistré lequartier d'Angré Château situé à Cocody. Les inondations, parfois meurtrières,sont récurrentes dans la capitale économique de la Côte d'Ivoire. En cause : lemanque d'infrastructures d'assainissement ou de drainage des eaux de pluie, maisaussi des anomalies dans la planification urbaine. La population est excédée.

L e ministre soudanais des Affairesétrangères a jugé samedi "para-doxale" la décision des Etats-Unis

de maintenir Khartoum sur leur liste noiredes Etats soutenant le "terrorisme" alorsqu'ils reconnaissent les efforts déployéspar le Soudan dans la lutte antiterroriste.

Ibrahim Ghandour s'exprimait au len-demain de l'annonce par les Etats-Unisde la levée des sanctions économiquesimposées au Soudan et quelques heuresaprès que le chargé d'affaires américain àKhartoum eut affirmé que les conditionsn'étaient toujours pas réunies pour discu-ter du retrait du Soudan de cette liste.

"C'est un paradoxe: nous sommes lepays coopérant le mieux dans la lutte

contre le terrorisme et dans le mêmetemps, nous sommes sur une liste depays soutenant le terrorisme", a déploréM. Ghandour qui s'exprimait lors d'uneémission télévisée programmée à l'occa-sion de la levée des sanctions améri-caines.

Le ministre s'est félicité de la fin de cetembargo vieux de 20 ans, estimant que lemoment était venu "pour construire debonnes relations avec les Etats-Unis".

Mais "nous devons maintenant com-mencer à discuter du dossier de la listeterroriste", a-t-il ajouté.

Plus tôt dans la journée, le chargé d'af-faires américain Steven Koutsis avaitdéclaré que "le gouvernement du Soudan

(savait) parfaitement bien ce qu'il (avait) àfaire pour être retiré de la liste", sans don-ner plus de détails.

Les Etats-Unis ont imposé des sanc-tions au Soudan en 1997 pour son soutienprésumé à des groupes terroristes.

Quelques jours avant de quitter laMaison Blanche en janvier, le présidentBarack Obama avait levé une partie dessanctions contre le Soudan pour unepériode probatoire de six mois. Son suc-cesseur à la Maison Blanche DonaldTrump avait décidé en juillet d'étendrecette période de trois mois. Vendredi sonadministration a décidé de la levée défini-tive de l'embargo.

R. A.

Soudan

Khartoum juge "paradoxal" son maintien surune liste noire américaine du terrorisme

A u Bénin, c'est désor-mais officiel, CandideAzannaï est dans l'op-

position. L'ancien ministredélégué à la Défense du pré-sident Talon, qui avait démis-sionné en mars 2017, l'aannoncé samedi 7 octobre,lors du conseil national deson parti, Restaurer l'espoir,qui a eu lieu à Abomey. Cetartisan de la victoire dePatrice Talon à la présiden-tielle promet d'animer le com-

bat contre le pouvoir actuel.Depuis sa démission sur-

prise du gouvernement,Candide Azannaï, connu pourson franc-parler et ses cita-tions de philosophe, s'étaitmuré dans le silence. Il lerompt donc pour clarifier sonpositionnement dans lechamp politique béninois trèsmouvant : il est dans l'opposi-tion à son ancien championPatrice Talon, une opposition" pure et nette ".

L'ancien ministre déléguéà la Défense prend ses dis-tances avec un régime qui,selon lui, menace les fonde-ments institutionnels de laRépublique, accapare lessecteurs vitaux de l'économieet combat les pauvres. Et ilest prêt pour mener cetteopposition, sans rien laisserpasser. " Nous en avons l'ex-périence ", dit celui qui avaitfarouchement combattu l'an-cien président Boni Yayi

après avoir été son ministreet, avant cela, une chevilleouvrière de sa réélection en2011.

Pas un mot, en revanche,sur les raisons de sa démis-sion. Candide Azannaï s'ex-primera lorsque la passationde service avec son succes-seur aura lieu. Depuis sondépart, il n'a pas été rempla-cé, c'est le chef de l'Etat qui arepris le portefeuille de laDéfense. RFI

Bénin

Candide Azannaï, ex-ministre de la Défense de Talon, dans l'opposition

RCA

Opération de la Minuscapour libérer Bocaranga du groupe 3R

La localité de Bocaranga, au nord-ouest de la Centrafrique, est libérée dugroupe armé 3R, affirme la Minuscaaprès une opération samedi 7 octobre.Occupée depuis maintenant deuxsemaines par ce groupe armé peul,Bocaranga s'est vidée de ses habitants.Une semaine après l'ultimatum de troisjours lancé au groupe 3R par laMinusca, la force onusienne a réagisamedi matin.Ce sont les hélicoptèresde combat qui ont commencé à survolerla ville avant qu'une vingtaine de véhi-cules blindés rentrent dansBocarangaavec à leur bord des Casques bleusrwandais et les forces spéciales portu-gaises.Après avoir essuyé quelques tirsen direction des hélicoptères, lesCasques bleus ont répondu de manièremodérée, assure-t-on à la Minusca.Plusieurs blessés sont à déplorer ducôté de 3R et de nombreuses per-sonnes ont fui la ville tandis que les 1500 déplacés de la mission catholiqueont trouvé refuge autour de la base onu-sienne.A la Minusca, on se félicite que les pre-miers objectifs soient atteints, à savoirle départ du groupe armé de la ville, quiaurait fui vers l'Ouest, sûrement endirection de Koui, que les hommes deSidiki occupent maintenant depuis plusd'un an.Désormais, le défi de laMinusca est de continuer à sécuriser laville et d'empêcher le retour des anti-balaka du général autoproclamé PassyGoulou. Autre chantier de taille : délo-ger les futures positions du groupe 3Ret de ses alliés dans la région.Vladimir Monteiro, porte-parole de laMinusca, explique la situation àBocaranga. Agence

Niger

Dernier hommage aux soldats tués dansl'embuscade à Tongo Tongo

Au Niger, les quatre soldats, tuésdans une embuscade à la frontièremalienne en compagnie des soldats desforces spéciales américaines, ont étéenterrés, samedi 7 octobre, à Niamey.La hiérarchie militaire et les membresdu gouvernement étaient présents à lalevée des corps.Le Niger vient d'enterrer ses quatre sol-dats au cimetière musulman de Niamey.Des centaines de soldats, la hiérarchiemilitaire, le ministre de la Défensenationale, Kalla Moutari, ainsi que desmembres de leurs familles, les ontaccompagnés jusqu'à leur dernièredemeure. Tous les quatre font partie dupuissant bataillon de sécurité et du ren-seignement, basé à Ouallam, à une cen-taine de kilomètres de Niamey. C'est àce titre qu'ils ont été désignés pour lamission commandée à la frontièremalienne, dans la zone du village nigé-rien de Tongo Tongo.Ils sont tombés sur le champ d'hon-neur, après une embuscade tendue pardes terroristes à bord de dix véhiculeset une vingtaine de motos.Les oraisons funèbres ont été lues surla grande place de la morgue de l'hôpi-tal national de Niamey, en présence deleurs frères d'armes, les forces spé-ciales américaines et leur ambassadri-ce, Eunice Reddick. Un moment de dou-leur et de résignation.On retiendra de ces oraisons funèbresque les quatre soldats ont tous été de "vaillants combattants ". Ils ont tous par-ticipé à plusieurs reprise, entre autres,aux batailles contre les jihadistes deBoko Haram dans le Lac Tchad, dansles montagnes du Nord Niger et sur lafrontière nigéro-malienne. A l'heure del'ultime au revoir, leurs frères d'armesnigériens et américains ont gardé enmémoire les images de militairesvaillants et dévoués. Agence

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12 Les DEBATS

EN DEBATN° 2029 - Lundi 9 octobre 2017

L'ACLU, combattante des libertésdepuis un siècle en Amérique

S on nom a même circulécette semaine parmi lesfavoris au prix Nobel dela paix, qui a finalement

été décerné vendredi à la cam-pagne antinucléaire ICAN.

Pour l'ACLU, tout a basculé le 8novembre 2016. L'organisation àbut non lucratif est entrée en résis-tance ce jour-là.

"Le candidat Trump avait faitdiverses promesses que nousjugions anticonstitutionnelles etnous avons intitulé (notre cam-pagne) "Rendez-vous au tribu-nal". C'est devenu en quelquesorte notre slogan", relate DavidCole, le directeur juridique del'ACLU.

La rubrique de mots croisés duNew York Times en a même fait ladéfinition d'un mot en quatrelettres: "Groupe ayant donné ren-dez-vous à Trump au tribunal".Réponse: "A-C-L-U".

Décret anti-immigration,mesures anti-transgenres, opacitéde la commission électorale,conflits d'intérêts présumés: surtous ces fronts et d'autres, l'ACLUa engagé le fer avec le présidentmilliardaire.

Et l'association aux 300 avo-cats a infligé des camouflets

retentissants au maître de laMaison Blanche, dont elle afficheune photo sur son site internet,avec comme légende: "La luttecontinue".

Quand la cour d'appel a confir-mé le blocage du décret migratoi-re présidentiel, se souvient M.Cole, "Trump a tweeté quelquechose dans le genre: "C'est unscandale. Rendez-vous au tribu-nal". Il nous a volé notre slogan".

Trésor de guerreDepuis l'élection de 2016,

l'ACLU a quadruplé le nombre deses adhérents, de 400.000 à 1,6million, et a vu s'envoler les donsen sa faveur, qui ont dépassé les80 millions de dollars.

Un trésor de guerre qui lui per-met de multiplier les actions enfaveur de tranches de la sociétévisées par la politique du prési-

dent républicain: les minorités, lesmigrants, les détenus, les musul-mans...

Officiellement, l'ACLU est pourla discrimination positive, le droit àl'avortement, l'égalité des droitssexuels, mais est contre la peinede mort ou les peines de prison àrallonge.

Sur d'autres thèmes, sa posi-tion peut apparaître moins éviden-te: l'ACLU est opposée à une limi-tation du financement des cam-pagnes électorales ou à l'établis-sement d'un registre national desdétenteurs d'armes à feu. Et elles'est rangée du côté d'ancienscombattants qui voulaient fairefigurer le drapeau confédéré surla plaque d'immatriculation de leurvoiture.

Son siège est à Manhattan,mais son quartier général juri-dique est sur la rue K de

Washington, où se concentrentles lobbyistes, les think tanks etles groupes de défense.L'association a par ailleurs desbureaux dans tous les Etats-Unis.

Sur son logo figure la couron-ne de la Statue de la Liberté, tan-dis que sa devise est: "Car laliberté ne peut se protéger seule".

L'Union américaine pour leslibertés civiles a été fondée en1920 par un petit groupe d'idéa-listes qui s'opposaient aux dépor-tations massives de militants gau-chistes et anarchistes sous leministère du procureur généralMitchell Palmer.

97 ans de grandscombats

Son histoire est jalonnée deprocès clés, de victoires ou decombats qui ont marqué les droitsfondamentaux des Américains:

liberté d'enseigner la théorie del'évolution (1925), internementforcé des Nippo-Américains(1942), fin de la ségrégation racia-le dans les écoles publiques(1954), droit des femmes à avor-ter (1973),... Plus récemment,l'ACLU a lutté pour les droits deshomosexuels, pour dévoiler lestortures commises par la CIA,pour tenir la religion à l'écart dessalles de classe ou encore contreles politiques d'espionnage et derestriction des libertés prises parGeorge W. Bush après le 11 sep-tembre 2001. Dans cette épopéeprincipalement judiciaire, l'ACLUn'a pas été exempte de critiques,en défendant par exemple le droità manifester de néo-nazis ou duKu Klux Klan, ou encore enapprouvant le refus de témoins deJéhovah de saluer le drapeauaméricain. AFP

Une Catalogne "indépendante"serait automatiquement exclue del'UE, qu'elle ne pourrait rejoindrequ'après un nouveau processusd'adhésion. Mais encore faudrait-ilque cette démarche respecte cer-taines conditions lui permettantd'être validée par les 28.Quelle indépendance ?Les Etats membres de l'UE "nereconnaîtront pas la Catalognecomme un Etat dès lors qu'elleserait née en violant le droit etnotamment la Constitution del'Espagne", prévient d'emblée Jean-Claude Piris, juriste spécialiste dudroit européen.Le référendum d'indépendance dela Catalogne a été organisé malgréson invalidation par la Cour constitu-tionnelle espagnole, dont les déci-sions ont servi de base au gouver-nement espagnol pour tenter d'em-pêcher le vote, au prix parfois d'unrecours décrié à la force.Le scrutin n'a par ailleurs pas béné-

ficié des garanties habituellementexigées (commission électorale,assesseurs, listes électoralespubliques, vote secret...), rendantimprobable la reconnaissance parles 28 d'une indépendance de laCatalogne proclamée sur cettebase.Si à l'issue d'une médiation Madridconsentait à organiser une nouvelleconsultation "légale", respectant àses yeux la Constitution espagnole,le résultat pourrait ouvrir la voie àune déclaration d'indépendancereconnue par la communauté inter-nationale, à commencer par l'Unioneuropéenne. A ce stade, ce scéna-rio semble toutefois hautementimprobable.

La 'doctrine Prodi'Les traités fondateurs de l'UE neprévoient pas la marche à suivre encas de scission d'une partie du terri-toire d'un Etat membre, mais laCommission européenne se base

depuis 13 ans sur la "doctrineProdi", du nom de Romano Prodi,ancien président de l'exécutif euro-péen.Cette "position juridique" établit leprincipe selon lequel un Etat néd'une sécession au sein de l'UE neserait pas automatiquement consi-déré comme faisant partie del'Union."Une région nouvellement indépen-dante deviendrait, du fait de sonindépendance, un pays tiers parrapport à l'Union et tous les traitésne s'appliqueraient plus à son terri-toire dès le premier jour de son indé-pendance", avait affirmé M. Prodi en2004.Il lui faudrait donc "se porter candi-date pour devenir un membre del'Union", puis des négociationsseraient engagées pour l'intégrer àl'UE après un feu vert -à l'unanimité-des 28 Etats membres.Ces négociations seraient toutefoisdifférentes de celles actuellement

en cours avec des pays des Balkansou la Turquie, auxquels l'Uniondemande au préalable d'harmoniserleur législation avec la sienne, maisaussi de s'aligner sur sa politiqueétrangère et de respecter sesnormes en matière de droits del'Homme et d'Etat de droit.Avec la Catalogne, qui fait actuelle-ment partie d'un pays de l'UE, "ceserait certes moins difficile (...) car ily aurait déjà une convergenceréglementaire", observe un diploma-te à Bruxelles.

Appels au pragmatisme

Des experts estiment toutefois qu'encas d'indépendance reconnue, lesEuropéens n'auraient aucun intérêtà aller jusqu'au bout de la "doctrineProdi"."Une fois le Rubicon de l'indépen-dance franchi, l'Europe aurait tout àperdre à mettre ces Etats en qua-

rantaine: ses entrepreneurs nepourraient plus y investir, ses jeunesy étudier, ses travailleurs y circulerlibrement, ses pêcheurs y navi-guer...", note le magistrat françaisYves Gounin, dans un article pour larevue Politique étrangère.Plaidant auprès de l'AFP pour que le"réalisme" l'emporte sur "l'ortho-doxie", il estime que "la solution laplus raisonnable serait de négociersimultanément l'indépendance etl'adhésion à l'Union européenne".

L'euro, trait d'union ?En attendant, la Catalogne devraitpouvoir continuer à utiliser l'euro.Cette devise de référence à l'inter-national est déjà utilisée commemonnaie nationale en dehors del'UE, parfois d'un commun accordavec Bruxelles, comme c'est le casà Monaco, parfois sans l'aval deBruxelles, comme au Kosovo qui adéclaré son indépendance en 2008.

AFP

Trois jours aprèsl'élection choc deDonald Trump, dansune pleine page d'unquotidien national,l'Union américainepour les libertésciviles se déclarait"prête à combattre" detoute sa "puissance defeu" pour les droitsdes Américains.Depuis, l'ACLU surfesur une vague porteu-se.

En cas d'indépendance, la Catalogne serait exclue de l'UE

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N° 2029 - Lundi 9 octobre 2017 13Les DEBATS

Cuba rend hommage à "Che" Guevara,un demi-siècle après sa mort

C élébrées pour la premièrefois en l'absence de FidelCastro, décédé fin 2016, lescérémonies seront prési-

dées par son frère et successeur Raul,dans cette ville située à 300 km à l'estde la capitale cubaine, où sont enterrésles restes du commandant de laRévolution et ceux de ses compagnonsd'armes.

Autre signe marquant un change-ment d'époque, ces commémorationsinterviennent au moment où les der-nières guérillas de gauche du continent,en Colombie, rendent les armes (Farc)ou négocient la paix (ELN, fondée en1964 en s'inspirant précisément du"Che").

Ernesto Guevara a été exécuté parun soldat bolivien à 39 ans le 9 octobre1967, mais à Cuba le jour du "guérillerohéroïque" est célébré chaque 8 octobre,jour de sa capture dans un obscurhameau andin.

Lundi, seront aussi organisées descommémorations en Bolivie en présen-ce des enfants du "Che" et du présidentEvo Morales qui a accusé cette semai-ne la CIA d'avoir "persécuté, torturé etassassiné" le "Che" lors de ses 11 moisde guérilla en Bolivie.

Le corps du guérillero argentin, jetédans une fosse en Bolivie, a été décou-vert et identifié il y a 20 ans avant deretourner en grande pompe à Cuba pourun hommage funèbre national.

Depuis 1997, plus de 4,7 millions depersonnes ont visité le mausolée sous-terrain du Che surmonté d'une imposan-te statue de bronze à Santa Clara, qui leconsidère comme un fils adoptif depuisqu'il y remporta en décembre 1958 une

victoire décisive contre les troupes dudictateur Fulgencio Batista (1952-1958).

Une 'appli' CheCes derniers jours, la presse cubai-

ne a publié de nombreux articles etcahiers spéciaux à la gloire du "Che". Ala radio et la télévision cubaine, desconcerts symphoniques et des imagesd'archives lui ont aussi rendu hommageavec des fragments de discours de celuiqui fut aussi ministre de l'Industrie dupremier gouvernement révolutionnairecubain.

Une application mobile baptisée"Siempre Che" ("Toujours Che", ndlr), etconsacrée au mausolée de Santa Clara,doit aussi être présentée en marge descommémorations dans ce pays où l'ac-cès à internet est l'un des plus limités aumonde.

Jeudi, des milliers d'étudiants ontmarché sur les pas du "Che" pour com-mémorer la bataille de Santa Clara etdimanche, plusieurs dizaines de jeunesdoivent rejoindre les rangs des"Pionniers", organisation de jeunessequi a pour consigne "Pionniers pour lecommunisme, nous serons comme leChe".

Ernesto "Che" Guevara est né le 14juin 1928 à Rosario, au sein d'une famil-le de la bourgeoisie argentine. Médecinde formation, il parcourt très jeune àvélo et à moto l'Amérique latine où ilprend conscience de la misère des plusdémunis du continent, et plus particuliè-rement les communautés indigènes. En1955, il fait la rencontre de Fidel Castroen exil au Mexique et rejoint les rangsdes révolutionnaires cubains dans la

guérilla contre Batista. Dix ans plus tard,il s'éloignera de Cuba et des Castropour mener de nouveaux combats."D'autres terres du monde réclament lacontribution de mes modestes efforts",écrira-t-il en 1965 à Fidel Castro en pre-nant congé pour porter l'insurrection enAfrique notamment. Cette lettre se ter-minait par une phrase devenue célèbre:"Hasta la victoria, siempre" ("Jusqu'à lavictoire, toujours!").

S'ensuivirent des mois de "dispari-tion" alors qu'il était au Congo à tenter -sans succès - d'y imposer la révolutionarmée, avant d'engager en Bolivie sadernière guérilla.

Son image et ses portraits sontomniprésents à Cuba, et plus particuliè-rement le plus célèbre d'entre eux mon-trant le jeune guérillero argentin, lesyeux farouches, portant béret, blousonet cheveux longs.

Cette image est l'oeuvre du photo-graphe cubain aujourd'hui décédéAlberto Korda. Mythique, elle a fait letour du monde, orné les murs de géné-rations d'étudiants et fait aujourd'huil'objet d'une forte récupération mercanti-le tout en restant omniprésente dans lesmanifestations à travers la planète.

"Certains considèrent Che Guevaracomme un martyr de la lutte révolution-naire (...) d'autres insistent sur soncaractère sanguinaire et autoritaire",mais il est devenu "une figure mythique,emblématique de la révolution de la jeu-nesse et des luttes pour la justice etl'égalité sociale", résume le directeur del'Institut des recherches cubaines del'université de Floride, Jorge Duany.

AFP

Theresa May,Première ministreen péril

Un revers électoral et un discours catastro-phique devant le Parti conservateur ont plongé laPremière ministre Theresa May dans une crisede leadership qui tombe bien mal pour leRoyaume-Uni, engagé dans des négociationscruciales sur le Brexit.Ces derniers mois ressemblent de plus en plus àune descente aux enfers pour la dirigeante de 61ans, qui avait succédé en juillet 2016 à DavidCameron, balayé par le résultat du référendumdu 23 juin 2016 sur la sortie de l'UE.Il y a d'abord eu les élections législatives antici-pées du 8 juin. Portée par des sondages flat-teurs, Theresa May organise le scrutin avec troisans d'avance, pensant renforcer sa main en vuedes négociations avec Bruxelles sur le Brexit etatomiser au passage l'opposition travailliste duradical Jeremy Corbyn.Le résultat est loin de celui escompté: lesconservateurs perdent leur majorité absolue auParlement, Corbyn se refait une santé, et l'autori-té de Theresa May, accusée d'avoir tenté un coupde poker, vole en éclats.La Première ministre espérait reprendre des cou-leurs cette semaine lors du congrès de son partià Manchester, la grande ville du nord-ouest del'Angleterre.Mais comme si le sort s'acharnait contre elle, sondiscours devant les militants et cadres des toriesa tourné à la catastrophe.Il y a eu cette irruption d'un comédien lui tendantun formulaire de licenciement. Puis ces quintesde toux à répétition. Et enfin, sur un panneauderrière elle, des lettres du slogan des conserva-teurs qui se sont détachées une à une.Grant Shapps, un ancien ministre, affirmait dansla foulée qu'un groupe d'une trentaine de dépu-tés voulaient sa tête.

Comme aller chez le dentistePour l'éditorialiste du Times Philip Collins, cettesuccession de difficultés risque de finir par "sub-merger" la Première ministre.Et pour de nombreux conservateurs, la questionn'est même plus de savoir "si", mais "quand" ellefinira par jeter l'éponge, certains évoquant 2019,date à laquelle le pays doit officiellement quitterl'UE."Se débarrasser d'elle, c'est comme aller chez ledentiste", dit un ministre britannique cité par letabloïd The Sun, sous couvert d'anonymat:"Vous ne cessez de repousser le rendez-vousparce que c'est douloureux. Mais vous finissezquand même par y aller".Les événements pourraient se préciser avec lareprise des travaux parlementaires, lundi.Parmi les successeurs potentiels de TheresaMay figure le tumultueux ministre des Affairesétrangères Boris Johnson, dont les sortiesrécentes sur le Brexit sonnent comme autant decritiques des orientations de la Premièreministre.D'aucuns citent également la ministre del'Intérieur Amber Rudd, celui du Brexit DavidDavis, ou encore le vice-Premier ministre DamianGreen.Difficile en revanche de trouver des noms parmila nouvelle garde du parti, sans doute peuenthousiaste à l'idée d'endosser le rôle du pom-pier de service au moment où les discussionssur le Brexit patinent.Le Parlement européen a encore déploré mardil'insuffisance de progrès et il semble qu'il y aitpeu de chances que le dossier ne connaissed'avancées majeures lors du sommet européendes 19 et 20 octobre à Bruxelles.

La contre-offensiveLes déboires de Theresa May ne sont pas sansrappeler les derniers jours de Margaret Thatcher,poussée dehors en 1990 par ses proprestroupes.Theresa May compte toutefois encore des sou-tiens et Iain Begg, expert de la London School ofEconomics, s'attend à "des efforts effrénés aucours du week-end pour renforcer (sa) position"."Toutes les sombres man?uvres de la politiquevont être utilisées pour contrecarrer" l'offensiveanti-May, dit-il. Et "si le cabinet (les principauxministres du gouvernement, ndlr) est derrièreelle, elle survivra".D'autant que son départ serait source de nom-breux tracas pour les conservateurs. Les unsredoutent un impact sur les négociations avecl'UE. Les autres s'inquiètent du regain de formede Jeremy Corbyn, qui s'est vanté d'incarner le"courant politique dominant" et s'est dit "prêt" àgouverner lors du congrès du Labour, fin sep-tembre.Pour le quotidien gratuit Evening Standard, Maypourrait trouver une porte de sortie en annon-çant elle-même "le calendrier de son départ".

AFP

Cuba à honoré hier à Santa Clara (centre) la figure légendaire de sa révolution,le guérillero argentin Ernesto "Che" Guevara, tué il y a 50 ans dans le maquisbolivien.

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T outes générationsconfondues, elles semanifestent bruyammentdans la section qui leur

est réservée, profitant d'une rareoccasion de s'amuser en publicdans la société afghane, qui lespréfère le plus souvent à la mai-son.

Mais après tout, l'Iran voisin lesinterdit encore de stade.

"Personne n'embête les filles ni

les harcèle ici. C'est un chouetteendroit pour les femmes", indiqueShiba Rahimi, une étudiante de 21ans qui assiste en famille à unmatch de la première divisionafghane (APL) entre les équipes duToofan Harirod de Herat (ouest) et

du Simorgh Alborz de Mazar-i-Sharif (nord).

Jeunes filles, jeunes femmes,grand-mères, elles brandissent desaffiches rouges barrées d'un énor-me "Goaaaal!" et agitent des dra-peaux afghans en scandant le nomde leur équipe favorite.

Certaines sont entièrement voi-lées, ne laissant paraître que leursyeux quand elles se coulent entreles travées sous le regard de cen-taines d'hommes pour atteindre lasection des femmes, voisine de latribune des VIP.

C'eût été bien sûr impensablesous le régime conservateur etmisogyne des talibans, qui confi-nait les femmes à la maison et leurinterdisait toute sortie sans escortemasculine, dissimulées sous laburqa.

Espace de libertéC'est dans le vieux stade voisin,

alors que le foot était à peine tolé-ré, que les islamistes au pouvoir de1996 à 2001 profitaient parfois dela mi-temps pour procéder auxexécutions publiques.

Seize ans après le renverse-ment des talibans par l'armée amé-ricaine, les femmes peuventencourager leurs équipes et jouerparfois elles-mêmes au foot, dansles grandes villes.

Au départ seul un nombre res-treint d'entre elles s'aventuraientau stade mais peu à peu, le souve-nir des années noires s'effaçant etla télévision montrant desjoueuses, elles sont apparues enplus grand nombre dans les tri-bunes et sur la pelouse - à la condi-tion d'avoir la permission de leurspères et maris.

Ce qui représente un véritableespace de liberté comparé àd'autres régimes islamiquescomme l'Iran voisin ou l'Arabie

saoudite.Dans les gradins de Kaboul,

Morsal Sadat est l'une de ceschanceuses, autorisée à 16 ans àjouer et à assister aux rencontresde son sport favori.

"Je suis venue regarder etapprendre quelques trucs de nosjoueurs", explique-t-elle à l'AFP.

Pas intimidées Bien que largement dépassées

en nombre par les spectateursmasculins parmi les 6.500 siègesdu stade, les filles les écrasent parleurs hurlements enthousiastes.

L'Afghanistan a fait beaucoupd'efforts pour promouvoir le footféminin, qui dispose même d'uneéquipe nationale lancée il y a troisans et de son propre championnatde première division.

Mais cette année la compétitiona dû être suspendue faute defonds.

La sécurité est l'une des princi-pales préoccupations pour lesspectateurs qui se rendent dansles stades et sur les terrains à tra-vers le pays, les grands rassemble-ments de foule étant aussi, sou-vent, les plus visés.

Le mois dernier, une rencontredu championnat de cricket a étéciblée par un kamikaze qui s'est faitexploser à quelques mètres dustade après avoir été intercepté parles forces de l'ordre. Trois per-sonnes ont été tuées.

Mais dans un pays où les festi-vités, et même la vie courante, sontrégulièrement interrompues pardes attentats, les filles du foot refu-sent d'avoir peur.

"L'insécurité est largementrépandue en Afghanistan, on achaque jour une ou deux explo-sions... mais on ne se laisse pasintimider, on ne peut pas laissertomber un sport qu'on adore", ditKhatira Ahmadi, 20 ans.

AFP

14 N° 2029 - Lundi 9 octobre 2017Les DEBATS KIOSQUE

Des Afghanes déchaînées dans les gradins du foot

Londres

Onze blessés dans un accidentde voiture contre des piétons

Bien que peu nombreuses

O nze personnes ont étéblessées par une voitu-re samedi près du

Museum d'histoire naturelle deLondres, dont le chauffeur a indi-qué Scotland Yard en précisantqu'il ne s'agissait pas "d'un inci-dent lié au terrorisme".

L'accident s'est produit vers14h21 (13h21 GMT) à proximitéde ce musée situé dans un quar-tier de l'ouest de la ville très fré-quenté le samedi après-midi,notamment par les touristes etles familles.

D'après les éléments rassem-blés par la police, le véhiculesemble être monté sur le trottoiret a heurté plusieurs piétons.L'enquête, a précisé ScotlandYard dans un communiqué,s'oriente vers un accident de laroute et il ne s'agit pas "d'un inci-dent lié au terrorisme".

Les premières informationsavaient pu faire penser à unattentat à la voiture bélier, alorsque le Royaume-Uni a été frappépar cinq attentats en six moisdepuis le début de l'année, pourun bilan total de 35 morts. Troisde ces attentats avaient impliquéun véhicule dans la foule.

"Nous avons traité 11patients, la plupart pour des bles-

sures à la tête et aux jambes, ethospitalisé neuf d'entre eux", ontindiqué les services ambulan-ciers de la ville, la police souli-gnant qu'aucune des victimesn'était en danger de mort.

Lui-même blessé, et hospita-lisé dans un premier temps, leconducteur, âgé d'une quarantai-ne d'années, a été interpellé etse trouvait en fin d'après-midi endétention dans un poste de poli-ce du nord de Londres, selon lecommuniqué de la police.

Scènes de paniqueDes images diffusées sur

Twitter avaient montré leconducteur présumé, vêtu d'unechemise bleue, plaqué à terre,de petites flaques de sang sousle visage, par deux autres per-sonnes, peut-être des passants.

Sur d'autres photos, il étaitpossible de voir une voiture noiredont l'avant était encastré entredeux autres véhicules garés lelong du trottoir, ainsi que dumobilier urbain partiellementdétruit et divers débris sur lachaussée.

Contexte terroriste oblige,plusieurs témoins ont raconté àl'AFP avoir assisté à des scènes

de panique."J'étais près de la station de

métro South Kensington, il yavait beaucoup de policiers. Etsoudain une policière a crié à lafoule de courir, et tout le mondeest parti dans un mouvement depanique, beaucoup de genscriaient", a déclaré Leonard, latrentaine.

"Nous étions en train dedéjeuner quand nous avons vudes policiers armés", a dit Ana,une Londonienne d'une trentained'années. "Et alors nous avonsvu des gens paniqués qui cou-raient", a-t-elle ajouté.

La Première ministre TheresaMay a adressé ses remercie-ments aux équipes d'interventionet adressé ses "pensées" auxblessés. L'incident est survenualors que se tenait, non loin delà, une marche silencieuseréunissant quelques dizaines demilliers de supporteurs de foot-ball dénonçant "l'extrémisme".

Il s'agissait d'exprimer une"inquiétude" après les récentesattaques terroristes en Europe, adéclaré John Meighan, le fonda-teur de l'organisation FootballLads Alliance, à l'origine de lamanifestation.

AFP

Arabie saoudite

Un palais royal attaqué par unhomme armé, deux gardes tués

Un homme armé a tué deux gardes samedi 7 octobre à l'entrée d'undes palais de la famille royale saoudienne à Jeddah (ouest), ville desbords de la mer Rouge, a annoncé le ministère de l'Intérieur saoudien.Trois gardes ont également été blessés dans cette attaque dont l'au-teur, armé d'une kalachnikov et de trois grenades, a été abattu par desmembres de la Garde royale, a précisé le ministère dans un communi-qué relayé par l'agence de presse officielle SPA."Un poste de la Garde royale a été visé par des tirs d'une personnesortant d'une voiture", a indiqué le ministère ajoutant que l'assaillantétait âgé de 28 ans. Plus tôt dans la journée de samedi, l'ambassadedes Etats-Unis en Arabie saoudite avait appelé ses ressortissants à laprudence à la suite d'informations sur une attaque menée à proximitédu palais royal de Jeddah.Cette attaque survient alors que l'Agencepour la sécurité de l'Etat a annoncé jeudi le démantèlement d'une cel-lule "terroriste" liée au groupe jihadiste Etat islamique(EI). Deux desmembres de la cellule ont été tués et cinq autres arrêtés, selon lamême source. L'assaut a été mené mercredi contre trois sites sus-pects à Ryad et la police a essuyé des tirs sur l'un d'entre eux, avaitrapporté l'agence de presse officielle saoudienne SPA. Depuis 2014,l'Arabie saoudite, royaume ultraconservateur, a été la cible de plu-sieurs attentats meurtriers revendiqués par l'EI. L'organisation extré-miste sunnite cible généralement les forces de sécurité et les musul-mans chiites qu'elle considère comme hérétiques.Le royaume saoudien est membre de la coalition internationale antiji-hadistes dirigée par les Etats-Unis qui opère en Irak et en Syrie.

Huff Post

Brésil

Des enfants brûlés vifs par un gardien de crèche

Un huitième enfant, une fillette de quatre ans, est décédé samedi,trois jours après avoir été aspergé d'alcool puis brûlé vif dans unecrèche par le gardien de l'établissement, qui a également tué uneenseignante. Le drame qui bouleverse le Brésil a eu lieu jeudi matin,dans un quartier modeste de Janauba, ville de 70.000 habitants situéeà 600 km de Belo Horizonte, la capitale de l'Etat de Minas Gerais (sud-est), quand un gardien de nuit de la crèche a aspergé d'alcool ses vic-times avant de mettre le feu à l'établissement. La fillette a succombé à ses blessures samedi matin, ont indiqué lespompiers cités par l'AFP. Le bilan est donc désormais de neuf morts:huit enfants, tous de quatre ans, et leur enseignante de 43 ans qui acherché à les sauver. L'incendie a également fait une quarantaine deblessés. Samedi soir, vingt-deux d'entre eux, des enfants et desadultes, étaient toujours hospitalisés, selon le journal Folha de SaoPaulo. L'auteur du crime est également mort brûlé. Selon les autoritéslocales, il souffrait de "problèmes mentaux" depuis 2014. La mairie de Janauba a décrété un deuil officiel de sept jours et le pré-sident Michel Temer a exprimé jeudi sa "solidarité envers les victimesde cette "tragédie".

R. K.

Foulard rose discret,sagement calée aufond de son siège surles gradins du stadede Kaboul, ShibaRahimi lâche soudainun sifflet stridententre ses deux doigtspour encourager lesfootballeurs sur lapelouse. Comme desdizaines de filles etde femmes assisesautour d'elle.

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CULTUREN° 2029 - Lundi 9 octobre 2017 Les DEBATS

O rganisé avec le concours del'Office national du parc culturelde l'Atlas saharien, l'atelier vise àfaire connaitre les résultats de

l'étude précitée, fruit d'un travail d'expertsnationaux, mené en équipe pluridisciplinaire,et de permettre, ainsi, aux partenaires etacteurs intervenants sur le territoire du parcculturel de l'Atlas saharien, d'avoir des don-nées récentes et fiables sur le profil environ-nemental du parc en question et des diffé-rentes enjeux environnementaux pesant sur

ses écosystèmes, selon les organisateurs. Son objectif est d'identifier des lignes

directrices pour l'élaboration d'un plan d'ac-tion pour la conservation du patrimoine éco-culturel du parc culturel de l'Atlas saharien,qui couvre six wilayas (Laghouat, Naâma, El-Bayadh, Djelfa, Msila et Biskra), sur unesuperficie de plus de 63.900 km2, précisent-ils dans un communiqué.

Le plan, qui s'articulera autour de la miseen place d'un système de suivi de la biodiver-sité et d'une démarche de gestion collaborati-

ve, à être accompagné d'un programme derenforcement des capacités de communica-tion, sera mis en £uvre sur les sites pilotesidentifiés, est-il ajouté.

L'atelier réunira les partenaires et partiesprenantes du projet, aux niveaux central etlocal, les directeurs des offices des parcs cul-turels, les experts et chercheurs, ainsi queles médias.

Cette étude s'inscrit dans le cadre desactivités du projet des parcs culturels algé-riens, un projet de partenariat entre le minis-

tère des Affaires étrangères et de laCoopération internationale, et le Fonds pourl'Environnement mondial (FEM).

Il est coordonné par le ministère desAffaires étrangères et de la coopération inter-nationale, mis en £uvre par le programmedes Nations Unies pour le développement(PNUD) et exécuté par le ministère de laCulture, rappelle la même source.

Bilal L.

Il sera le thème d'un prochain atelier à Laghouat

Etude sur ''l'Evaluation du profil environnementaldu parc culturel de l'Atlas saharien''

D errière son objectif le photographeAmazigh Ait Hamouda, qui exposeà la maison de la culture Mouloud

Mammeri de Tizi-Ouzou, sublime et immor-talise les richesses naturelles du massif duDjurdjura.

Intitulée faune et flore du Djurdjura cetteexposition qui se tient du 3 au 5 octobrecourant, est une invitation à l'évasion pour ladécouverte et la redécouverte des pay-sages sublimes du massif central Djurdjuranotamment de la région de Ain El Hammamjusqu'à Tikjda, mais aussi un appel à la pré-servation de ce patrimoine.

Dans une photo de Tikejda, le jeuneAmazigh Ait Hamouda (25 ans), magnifie,en choisissant l'heure de la journée quidévoile le mieux les couleurs, la beautéd'une forêt de cèdres de qui borde uneroute quasiment vide de véhicules, accen-tuant d'avantage, la sensation de sérénitéque dégage le paysage.

L'enfant de Tassaft (communed'Iboudrarene), ne pouvait ne pas compterdans son palmarès photographique, unevue du fameux mont Talettat appelé aussi

la main du juif, visible à partir de son village.C'est l'une de photo qui a exigé de moisplus de temps et de technicité, pour maitri-ser la lumière a-t-il expliqué, jeudi, à l'APS.Il est vrai que le soleil se lève derrièreTalettat, et prendre une photo de cettemasse rocheuse que la nature a sculptéeen forme de main avec deux doigts dressésvers le ciel, et qui domine le villageTimeghrass (Ouacifs), n'est pas facile etexige une bonne maitrise des réglages pouréviter de contre jour.

Prendre en photo deux corbeaux poséssur un rocher n'a pas été facile pour cephotographe titulaire de deux diplômes enphotographie délivrés l'un par un établisse-ment privé et l'autre par une institutionpublique, car il avait oublié de s'équipé d'untrépied, a ajouté ce passionné de la naturequi a chois la photographie pour immortali-ser sa beauté et alerté sur la nécessité desa préservation.

"J'avais équipé mon appareil photo d'unobjectif 70/300 mm puis je me suis rendudans un endroit ou j'avais l'habitude d'aper-cevoir des corbeaux", raconte-t-il. Les

oiseaux arrivent et le photographe les cadredans son viseur en attendant le momentidéal pour les immortaliser, mais voila quele poids de l'objectif commence à se fairesentir l'obligeant a fournir un grand effortpour ne bouger toute ne restant concentrésur son objectif et les résultats fut unephoto exceptionnelle.

Un village emmitouflé sous la neige, unsinge magot qui fixe l'objectif et uneimpressionnante photo d'un cheval au galopcomplètent l'exposition et confirment "letalent de ce jeune photographe à l'avenirprometteur", comme l'a souligné la directri-ce locale de la culture Nabila Goumezianelors du vernissage.

Deux photos du coucher de soleil pla-cées l'une face à l'autre, rappelle la magiede ce moment quotidien et à chaque foisunique, lorsque l'astre diurne imprègne l'ho-rizon de teintes flamboyantes que l'hommetrop pris par les tracas du quotidien d'unesociété ou souvent l'on ne voit le mondequ'à travers les écrans des de son télépho-ne intelligent, oublie de contempler.

Bilal L.

En exposition à la maison de la culture Mouloud Mammeri

Le Djurdjura dans l'objectif du photographeAmazigh Ait Hamouda

Un atelier de restitution des résultats de l'étude sur ''l'Evaluation du profil environnemental du parc culturel del'Atlas saharien'' se tiendra les 15 et 16 octobre courant à Laghouat, à l'initiative de la direction nationale du projet''Conservation de la biodiversité d'intérêt mondial et utilisation durable des services éco-systémiques dans lesparcs culturels en Algérie''

Ksar Adegha à Adrar

Un public nombreuxvenu apprécier legenre "Tabl Chellali"

Un public nombreux est venuapprécier et découvrir le Chellali, ungenre lyrique ancestral connu loca-lement sous l'appellation de ''TablChellali, et ce dans le cadre du moisdu ksar Adegha (Adrar) pour l'au-thenticité, qui a débuté mercredisoir. Cette manifestation culturelle, quicoïncide avec l'ouverture de la sai-son touristique saharienne, vise àfaire connaitre les différents genresfolkloriques puisés du patrimoineancien de la région, a indiqué le pré-sident de l'association des arts et del'authenticité. Elle a aussi pour objectif de contri-buer à l'impulsion de la dynamiquetouristique et l'attrait de touristesdans la région, à travers l'organisa-tion d'activités valorisant desfacettes de la culture populairelocale, a ajouté M.AbdelghaniTiouririne. Le coup d'envoi de lamanifestation, qui s'est déroulé enprésence des autorités de la wilayaet d'un public nombreux au lieu dit''Rahbet El-Ksiba'', a donné lieu à laprésentation de divers genre folklo-riques par des associations cultu-relles, accompagnée de la fanfaredes scouts musulmans algériens etde troupes de cavaliers. Le choixdes organisateurs s'est porté cettefois-ci sur le genre ancestral ''TablChellali'', perpétué dans les régionsdu Sud et des Hauts-Plateaux, à tra-vers l'animation de soirées par desférus de cet art ancien, y comprisparmi la jeune génération appelée àen être le porte-flambeau. Lors de la première soirée, qui s'estpoursuivie très tard, se sont distin-gués le Meddah Cheikh MohamedLaâboubi et les jeunes artistesMohamed Belkizi et AbdelmalekHerzaoui qui ont introduit de nou-veaux instruments à ce genreancestral, lui apportant un plus quin'a pas laissé le public indifférent. Les organisateurs de cette manifes-tation, parmi le mouvement associa-tif culturel local, entendent mettrel'accent, lors des prochaines édi-tions, sur le volet académique de cepatrimoine populaire très ancienqu'ont en partage plusieurs régionsdu pays, notamment du Sud et deshauts-Plateaux, et en faire un festi-val national, avant d'£uvrer à sonclassement.

H. T.

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Quotidien national d’information

Edité par la SARLMAHMOUDI INFOLe fondateur

Abderrahmane Mahmoudi

N° 2029 - Lundi 9 octobre 2017

• Gérante Naïma MAHMOUDI • Directeur de la publication Aïssa KHELLADI •

•Direction-Administration 2, boulevard Mohamed V, Alger. Tél. : 021.78.14.16 -

Fax : 021.78.14.17 - Service Publicité : 021.78.14.17•Email : [email protected]

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Les DEBATS 17ILS ONT DIT :

" Un peu de dissimulation est le seul liensolide entre les hommes. "

Karel Capek

PAROLES DE FEMMES

" Ne savoir pas dissimuler,c'est ne savoir pas vivre. "

Christine de SuèdeFEMMES

Actu-femmesPage animée par Tinhinan

T oute la journée, il se chamaillent etn'ont pas de mots assez durs pour cri-tiquer le comportement de leur moitié.

Bref, ils ne font pas rêver. Pourtant, ils sontencore ensemble alors que les divorces semultiplient dans leur entourage. Quels sontles ressorts de ces duos ultra-conflictuels ?Notre analyse.

Un amour vache qui nes'épanouit que dans la critique

Plus personne ne veut partir avec eux envacances et on hésite même à les inviter àdîner. Il faut dire qu'ils n'ont pas leur pareilpour plomber l'ambiance... Devant leursamis, familles et même leurs collègues, ils sebalancent des missiles tellement énormesque l'on en est mal à l'aise pour eux. DeMadame qui ricane parce que son hommeparle à table de la scolarité de ses enfants"alors qu'il n'a jamais ouvert un cahier de cor-respondance de toute sa vie" à Monsieur quise plaint tout haut de la fâcheuse tendancede sa chère et tendre à se plaindre de tout etn'importe quoi, en passant par leurs éter-nelles dissensions sur les tâches ménagères,la télé, leurs mères respectives, leur relationressemble à une guerre de tranchées, oùaucune trêve n'est jamais signée...

Loin des yeux, près du cœurIls cultivent néanmoins un étrange para-

doxe : il suffit que l'un parte en séminaire ouen vacances en solo pour qu'immédiatementla flamme rejaillisse. Exit les noms d'oiseaux,le dénigrement perpétuel, place aux longuesconversations téléphoniques où ils refont lemonde , se jurent qu'ils vont faire des effortschacun de leur côté et se réaffirment leurssentiments. Alors qu'ils n'arrivent pas à vivre

ensemble, il s'avère qu'ils ne sont capables,non plus, de se passer l'un de l'autre..

Flemme, masochisme ou preuxsentiments ?

Une attitude pétrie de contradictions quipeut s'expliquer de diverses façons. Parfois,c'est effectivement la peur d'avoir à recons-truire un couple, le manque de confiance ensoi qui font qu'on reste avec son partenaire etqu'on campe sur ses acquis, même si le quo-tidien est chaotique, voire douloureux. Dansd'autres situations, c'est véritablementl'amour qui motive ce choix, même si cetamour se vit sur le mode de l'agressivité etimplique qu'on ait besoin pousser l'autre dansses retranchements. Peut-être pour le tester,le faire fuir et mieux le voir revenir ensuite...

L'assurance de vibrer, de ne jamais sombrerdans la routine.

Les vertus insoupçonnées de noschamailleries

Si l'on en croit les spécialistes de la choseconjugale, les querelles que certains d'entrenous pratiquent avec assiduité ont aussid'autres bienfaits. Ces bisbilles servent d'exu-toire, permettent d' évacuer le ressentimentplutôt de le ruminer... Comme l'a si bien ditJean de la Fontaine "la dispute est d'un grandsecours. Sans elle, on dormirait toujours".Moralité : mieux vaut un couple qui se prendle bec qu'un couple qui se tait. Tant qu'il y ades escarmouches, c'est qu'il y a de l'espoir !

Couple

Ces couples qui se disputent sans arrêt, maiscontinuent de s'aimer

Pourquoi le vrai prénom de Kate Middleton fait parler les

Les fans de la duchesse deCambridge s'interrogent :pourquoi Kate Middleton nese fait-elle pas appeler parson vrai prénom,Catherine?? D'où vient sonsurnom??

S es fans sont toujours friandsde nouveaux petits secrets.Habituée à être sous le feudes projecteurs, Kate

Middleton est enceinte et doit se reposer,l'obligeant à moins apparaître en public.Cela ne l'empêche de rester très présen-te dans les cœurs britanniques et d'avoirmême une influence sur les grossesses

des Anglaises. La duchesse deCambridge et le Prince William parvien-nent le plus souvent à garder leur intimi-té intacte au sein du KensingtonPalace et de nombreuses personnesne savent par exemple pas quel estle vrai prénom de la mère deGeorge et Charlotte et pourquoi ilinterpelle.

Kate Middleton est née CatherineElizabeth Middleton et ce vrai prénomprovoque un débat pour une partie de lapopulation anglaise. Celle qui a grandidans le petit village de Bucklebury a tou-jours été appelée Catherine par sa mèreCarole et Son père Michael. D'où vientce surnom que tout le monde connaîtaujourd'hui??" Le fait que CatherineMiddleton devienne Kate m'a toujoursrendu perplexe. D'où vient ce K??Pourquoi pas Cate?? " interroged'ailleurs un fan sur Twitter. Le PrinceWilliam avait d'ores et déjà fait référenceà son épouse en l'appelant Caherine ouCath. Selon le magazine People, ce n'estque lors de sa rencontre en 2001 avec leduc de Cambridge à l'université de StAndrews qu'elle a commencé à se faireappeler Kate.

Catherine pour les uns, Kate pour lesautres, la duchesse pour certains : lajeune femme semble préférer son sur-nom qu'elle a gagné alors qu'elle étaitétudiante. Interrogée sur le sujet par laBBC Radio One, Kate Middleton avaitsobrement répondu qu'elle " répondrait àla plupart des questions ", suggérantqu'elle prenait tout ceci avec décontrac-tion.

Paralysie Deuxétudesprometteuses pourréparer les nerfsD eux pistes prometteuses ont été évoquées par

des équipes de chercheurs britanniques etallemands. L'une utilise la thérapie génétique

et l'autre, une éventuelle méthode pharmaceutique.Les personnes souffrant d'une blessure à la colon-

ne vertébrale pourraient retrouver l'espoir de récupé-rer l'usage de leurs membres inférieurs. Deux étudesà ce sujet ont été réalisées et publiées au mêmemoment. La première, menée par une équipe dechercheurs du King's College de Londres et paruedans le Journal of Neuroscience, rapporte l'utilisationd'une thérapie génétique afin que les fibres nerveusespuisse reprendre leur croissance sans être gênéespar le tissu cicatriciel qui recouvre la lésion de la moel-le épinière. De précédentes études avaient permisd'identifier une enzyme capable de digérer ce tissu,mais impliquait des injections douloureuses à répéti-tion. Les chercheurs britanniques ont appliqué la thé-rapie génétique à ce domaine afin d'injecter l'enzymeune seule fois, tout en permettant aux cellules de lamoelle épinière de produire cette substance.

Déclencher la croissance et la réparation

Les premiers tests sur les souris ont obtenu desrésultats très prometteurs. Après 12 semaines de trai-tement, les souris avaient retrouvé l'usage de leurspattes et la réaction inflammatoire autour de la lésionavait été limitée. Pour la deuxième étude, publiée parla revue Nature Communications, des chercheursallemands et britanniques se sont concentrés sur lacapacité du système nerveux central d'enclencher larégénération des fibres nerveuses endommagées.Les scientifiques ont identifié une protéine capabled'augmenter la croissance de ces fibres. "L'objectifultime est de développer une méthode pharmaceu-tique pour déclencher la croissance et la réparationdes nerfs", déclare le principal auteur de cette étude,le professeur Simone Di Giovanni.

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L e verdict est tombé dans legroupe B des qualificationsZone Afrique où l'Algérie évo-lue, puisque le Nigeria qui

était jusque là leader a conforté sa posi-tion, ce qui lui permet de décrocher offi-ciellement le billet pour la phase finaledu Mondial qui se déroulera en Russieen 2018. Les Green Eagles ont eu doncles trois points qui les manquaient envenant à bout de la Zambie sur le scoreétriqué de (1/0) lors de cette avant der-nière journée des éliminatoires et cematch qui s'est disputé à Uyo. Le seulbut de la rencontre a été inscrit parIwobi (73') pour le Nigeria. A la faveurde cette victoire, le Nigeria totalise 13points soit 6 points d'avance sur sonpoursuivant direct la Zambie. C'est lasixième qualification des Super Egalespour une phase finale d'une coupe dumonde et la troisième de rang. Pour sapart, la sélection nationale algériennequi jouait en terre camerounaise, à

Yaoundé plus précisément, a concédéune autre défaite sur le score de (2/0).Alors que les fans s'attendaient à unrenouveau et une relance des Verts,après les changements apportés par lestaff technique, notamment, la mise àl'écart de certains cadres accusés (àtort ou à raison) de ne pas se donner àfond avec l'EN, les joueurs maintenuset ceux qui reviennent n'ont pas appor-té ce plus qu'on attendait d'eux. Certes,il y a eu un léger mieux par rapport aurendement présenté par la sélectionlors des derniers matchs, mais n'em-pêche qu'on est encore loin du niveauprésenté par l'équipe qui était sous lacoupe d'Halilhodzic par exemple. Il fautsavoir que le sélectionneur des Verts,l'Espagnol a effectué de nombreuxchangements en faisant appel cettefois-ci à des joueurs qui étaient, autre-fois, écartés, à l'image de Belfodil,Feghouli, Ferhat, Cadamoro et qui ontété titularisés pour ce match en plus de

Farés qui a joué pour la première fois.Les Verts tenaient bien jusqu'à ce quele Cameroun réussisse à ouvrir lamarque par Njie à la 25' après uneerreur de Bensebaïni qui semble avoirgrillé tous ses jokers et qui doit laisserplace maintenant à un autre joueur quidevrait pouvoir donner plus d'assuran-ce à la défense centrale. Et alors qu'ons'attendait à ce que l'EN revienne dansle match et égalise tout au moins, lesCamerounais réussiront à marquer ledeuxième but dans les ultimesmoments du match par le jeunePangop, après une autre erreur endéfense, cette fois-ci par Cadamoro quiétait pourtant irréprochable jusque là.Quoi qu'il en soit, les Verts devrontmaintenant se concentrer sur le derniermatch face au Nigeria pour tenter de legagner et terminer au moins avec unsuccès en attendant le renouveau decette sélection en perte de vitesse.

Imad M.

SPORTS18 N° 2029 - Lundi 9 octobre 2017

Les DEBATS

EElliimmiinnaattooiirreess dduu MMoonnddiiaall 22001188//AAlloorrss qquuee llee NNiiggeerriiaa aa aarrrraacchhéé ssoonn bbiilllleett ppoouurr llee BBrrééssiill

Les Verts continuentleur descente aux enfer

Le bureau fédéral de la FAHB a réussile gros pari d'attirer un grand nom de la peti-te balle pour conduire la sélection nationalede handball qui était resté sans coach depuisla dernière CAN où l'équipe avait raté lepodium et n'a pas pu décrocher le billet pourle mondial. En effet, la Fédération et sonprésident, Habib Labane, ont conclu unaccord avec le technicien croate, SeadHasanefendich qui sera donc le nouveausélectionneur de la sélection national et quiaura pour objectif de conduire l'équipe pour

la prochaine CAN qui se déroulera auGabon. Ancien coach de la Tunisie et de laSerbie, Hasanefendich est très connu dansles milieux de la petite balle et a surtoutréussi avec les Aigles de Carthage où il avaitremporté de nombreux titres africains etavaient enchaîné des participations auxMondiaux.

Le nouveau coach de l'équipe nationalede handball sera présent le 15 octobre àAlger pour la signature de son contrat, asouligné Habib Labane. "Nous avons trouvé

un terrain d'entente avec Hasanefendich quisera présent le 15 octobre à Alger pour lasignature de son contrat d'une durée dedeux ans. C'est un contrat avec des objec-tifs bien déterminés à savoir les prochainschampionnats d'Afrique, les Jeux méditerra-nées 2018 de Tarragone en Espagne etbien sur les championnats du monde", a-t-ilexpliqué. A trois mois des championnatsd'Afrique de handball prévus au Gabon, lesVerts vont renouer avec les regroupementsavec un premier stage sous la conduite du

technicien croate avant de prendre part à untournoi à Tunis. Pour rappel, un premier ras-semblement depuis la nomination de HabibLaban à la tête de la FAHB, avait été orga-nisé du 22 au 25 septembre avec commeprincipal objectif de jauger l'état physiquedes éléments convoqués. A cette occasion,la direction technique nationale (DTN), diri-gée par Farouk Dehili, avait fait appel à 36joueurs, tous évoluant dans le championnatnational.

I. M.

Les handballeurs du CRBordj Bou Arréridj ont remporté lepremier titre de l'histoire du clubdes hauts plateaux, en décro-chant la Supercoupe d'Algérie2017, devant le détenteur du tro-phée le GS Pétroliers sur le scorede (35-33) après prolongation(temps réglementaire: 30-30, mi-temps: 14-14), samedi à la salleHarcha-Hacène (Alger). Dans unmatch disputé de bout en boutavec beaucoup d'intensité phy-sique tout au long de la rencontre,les Pétroliers détenteurs du doublé

"coupe-championnat" ont, pour-tant, pris le meilleur départ faisantle break après 5 minutes de jeu(3-1), grâce à trois buts de l'incon-tournable Messaoud Berkous,avant de voir les Bordjis revenirdans le match et passer devantau tableau d'affichage (4-3) à la10' minute. S'appuyant sur unedéfense très agressive sur le por-teur du ballon et les exploits dugardien de but, HamoudiBouchetit, auteur d'une prestationXXL, les joueurs de Bordj BouArréridj ont pris jusqu'à deux buts

d'avance (12-10) à la 20' minutede jeu, mais le manque deconcentration et les expulsionsrépétitives pour deux minutes, ontpermis aux Pétroliers de recollerau score avant la mi-temps (14-14). Au retour des vestiaires, lematch n'a pas changé de physio-nomie avec plusieurs change-ments de leaders au tableau d'af-fichage. Les Pétroliers ont pucompter sur leur duo d'arrièreBerkous-Boussaid, alors que leCRBBA s'en est remis à son pivotBilel Ali-Larnane qui a surpris à

plusieurs reprises la vigilance del'expérimenté gardien de but duGSP, Benmenni. A égalité (24-24)avant d'aborder le money-time (10dernières minutes), les deuxéquipes se sont rendues couppour coup avant que les Bordjisne prennent l'avantage à uneminute de la fin du match (30-29),poussant l'entraîneur du GSP,Reda Zéguili, à prendre le tempsde la dernière chance. Exécutantminutieusement le schéma dessi-né par coach Zéguili, lesPétroliers sont parvenus à égaliser

à la dernière seconde par l'inter-médiaire de Djedid bien servi parBoussaid. En prolongation, lesjoueurs du CRBBA ont rapidementfait le break, prenant deux butsd'avance (32-30) après deuxminutes de jeu, avantage qu'ilsréussiront à garder jusqu'au coupde sifflet final (35-33). Avec cetteconsécration, Le CR Bordj BouArréridj a décroché le premier titredepuis sa création, alors que leGS Pétroliers qui avait remporté ledoublé coupe-championnat, ratel'occasion de s'adjuger le triplé.

Equipe nationale de handball (messieurs)

Hasanefendich à la tête de l'EN

Supercoupe d'Algérie messieurs

Le CR Bordj Bou Arréridj dispose du GSP

Tennis /Tournoi ITF juniors"Batiche-SSaïfi"

Razzia des athlètesalgériens

Trois joueurs algériens dont une fille ont dominéle tournoi international juniors "Batiche-Saïfi" detennis, organisé du 1er au 7 octobre 2017 au TennisClub de Sidi-Fredj (Alger), en s'adjugeant les quatretitres en jeu en simple comme en double. En simple garçon, Youcef Rihane, tête de série N.1s'est imposé en finale face au Français TarenceAtmane par deux sets à zero (6-3 6-2). C'est lesecond titre pour Rihane dans ce tournoi après ledouble remporté la veille avec son compatrioteMatis Amier qui ont dominé le tandem ukraino-tuni-sien, composé d'Eric Vanshelboim et MohamedSelim Benali sur le score 6-4 6-0. ''Je suis très heu-reux de cette double consécration en simple et endouble. J'ai représenté dignement l'Algérie dans cetournoi. Je me suis bien préparé pour cette finalemoralement et physiquement. L'adversaire n'étaitpas facile, il fallait bien gérer tous les points pour nepas le laisser revenir au score. Maintenant, je doisme concentrer sur le prochain tournoi qui aura lieuà Mostaganem avec l'objectif de gagner plus depoints dans le classement mondial juniors'', a indi-qué Rihane. Sa compatriote Lynda Benkaddour aimposé sa domination chez les filles en décrochantles tableaux du simple et du double. Benkaddourtête de série N 2 en simple, a battu l'EgyptienneAmira Badaoui, tête de série N.4 par deux sets à 0(6-4 6-1). Associée à la Mauricienne, Zara Lennon,Benkaddour et sa coéquipière se sont imposées enfinale du tableau double face à l'Egyptienne AminaLasheen et la Tunisienne Ferdaous Bahri sur lescore 6-3 6-2. ''La finale était un peu difficile face à l'Egyptienne.Le premier set était compliqué, mais heureuse-ment que j'ai pu remonter au score avant de legagner. Ensuite, j'ai bien géré le second set et j'aidécroché le titre. Mon objectif est atteint, mainte-nant, je vise le tournoi de Mostaganem cettesemaine, je vais tout donner pour remporter lesdeux tableaux'', a déclaré Benkaddour. Plusieursjoueurs issus de 11 pays ont pris part à cetteéchéance, il s'agit de la Tunisie, l'Egypte, la Libye,la France, la Russe, l'Ukraine, les Iles Maurice, laHongrie, la Turquie, la République tchèque etl'Algérie, pays organisateur de cette compétitionde grade 5. L'Algérie a engagé 19 athlètes dont sixfilles dans le tableau final. Le tournoi était dédié à la mémoire de BaticheSaifi, ancien joueur,entraîneur de l`équipe natio-nale et capitaine de Coupe Davis, décédé le 27sep-tembre 2014. L'édition 2016 a consacré l'AlgérienKarim Bendjamaa.

Page 17: Les DEBATSlesdebats.com/editions/091017/Les debats.pdf2 Les DEBATS EVENEMENT N 2029 - Lundi 9 octobre 2017 Par S. A. Mohamed U n des axes important du programme du gouvernement, la

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Ain Témouchent

Saisie de 45 kg de kif traité Les éléments de l'inspection divisionnai-re des douanes d'Ain Témouchent ontprocédé à la saisie de 45 kg de kif traité,a-t-on appris, dimanche de la chargée decommunication de la direction régionaledes douanes d'Oran. Agissant sur infor-mations, l'opération, menée samedi encollaboration de la brigade des douaneset de la sûreté, a permis d'intercepterdeux véhicules touristiques au niveau dela RN no 2 dans son tronçon reliant ElAmria au chef lieu de wilaya. La fouilledes véhicules a permis de découvrir unequantité de 45 kg de kif traité et l'arresta-tion de cinq personnes dont deuxfemmes. Les deux véhicules utilisésdans le trafic de drogue, ont été égale-ment saisis, ajoute-t-on de même source.La valeur vénale de la marchandise prohi-bée saisie est de l'ordre de 2,7 millionsDA. L. M.

ACTU...

Les DEBATShttp://www.lesdebats.com

par Massi M.

N otre col-lègue dujournal "L e s

Débats ", NabilBenali, a remporté,jeudi dernier, laPlume du Jury del'édition 2017 duconcours "LesP l u m e sF r a n c o p h o n e s "d'Amazon, pour sonroman historique"L'espion d'Alger"publié en août 2017.

Ce roman, paru àcompte d'auteur enaoût 2017, nousplonge dans "l'Algerdes corsaires barba-resques", sous domi-nation ottomanedans les années1600. Le personnageprincipal, CheikhMansour, est un éru-dit au service duPacha qui, se trouve,malgré lui, mêlé àune affaire de cor-saires et de trafic decaptifs chrétiens. Unthème bien maîtriséet une époque trèsbien creusée parl'auteur qui a réussi àressusciter et faireconnaître une partiepeu connue de l'his-toire de l'Algérie etde la méditerranée.Ce roman est le fruitd'un long travail derecherche et dedocumentation. NabilBenali, en recevantsa distinction, a affir-mé que cet ouvrageétait fini depuis deuxans, il l'a proposé àde nombreuses mai-

sons d'édition, " maissans succès ". " Ilsdisaient qu'il ne ren-trait pas dans le cata-logue ou peut-êtrel'ont pas lu" s'est ilexclamé. Ce qui étaitloin de découragerl'auteur journalistedont cette distinctionn'est qu'une recon-naissance pour sontalent.

D ' a i l l e u r s ,Yasmina Khadra,membre du jury etparrain de cette édi-tion, a qualifié ceroman de "pure mer-veille", dont l'"intriguehaletante" est"conduite avec talentet érudition".

Allant jusqu'àsaluer l'autoédition etaffirmer avec beau-coup de modestie : "Je me suis régalé enlisant ces auteursmagnifiques. Vousauteurs vous méritezencore plus que ceprix, vous êtes beau-coup plus intéres-sants que beaucoupd'auteurs reconnuset même plus inté-ressants que moi ! ".

La Plume desLecteurs a été décer-née à LucaTahtieazym pour sonpolar "Versus", surpour son succèspopulaire surAmazon.fr, exprimés

à travers les com-mentaires et lesnotations des lec-teurs.

Le concours "Les" P l u m e sFrancophones" d'au-to-édition récompen-se depuis 2016 deuxauteurs et décernechaque année le Prixdu Jury, composéentre autres deYasmina Khadra,écrivain et présidentdu Jury, JérômeClément, Présidentde la FondationAlliance Française,Slimane Zeghidour,Rédacteur en Chefde TV5MONDE, et lePrix des Lecteurs,qui sera décernéselon la qualité, lacréativité et d'autrescritères de succèsconstatés surAmazon.fr, telle lapopularité et lenombre deventes.Cette année,1.540 auteurs issusdu monde entier ontsoumis leurs manus-crits à la secondeédition des PlumesF r a n c o p h o n e sd'Amazon.Le lauréatde la Plume desLecteurs remporte3.000 € et la possibi-lité d'avoir sonmanuscrit traduit enanglais par AmazonPublishing. Le lauréatde la Plume du Jurysera mis en avant surTV5MONDE, et invitéà une rencontre litté-raire aux côtés deYasmina Khadra.

M M.

Espagne

Des centaines de milliersde manifestants contre

l'indépendanceDes centaines de milliers d'Espagnolsde Catalogne et d'ailleurs ont envahihier les rues de Barcelone pourmanifester leur hostilité àl'indépendance de la région, unesemaine après le référendumd'autodétermination interdit qui adéclenché une crise politique sansprécédent en Espagne depuis 40 ans."Vive la Catalogne ! Vive l'Espagne !",scandait la foule qui brandissait desmilliers de drapeaux espagnols, dujamais vu dans le pays depuis la fin durégime de Francisco Franco.C'était aussi la première grandemanifestation anti-indépendantiste àBarcelone depuis le début de la crise,avec pour mot d'ordre "Ca suffit!Retrouvons la sagesse!". Selon la policemunicipale, 350.000 personnes ontparticipé à la manifestation, 930 à950.000 selon les organisateurs."La démocratie espagnole est là pourrester et aucune conjurationindépendantiste ne la détruira", a lancéà la foule le prix Nobel de littératureMario Vargas Llosa, qui a lesnationalités espagnole et péruvienne.Les manifestants, arborant aussi desdrapeaux catalans ou européens, sevoient comme la "majorité silencieuse"qui n'a pas eu voix au chapitre depuisque les autorités indépendantistes ontorganisé le scrutin, le 1er octobre."C'est très important pour nous demontrer que nous aussi, nous sommesnombreux. On n'entend que les autres",expliquait à l'AFP, vêtu du maillot del'équipe d'Espagne et des drapeauxespagnol et catalan, Santiago Martin, 37ans, venu en voiture de Tarragone, à100 kilomètres au sud-ouest.Estimant avoir remporté le référendumavec 90% de "oui" à l'indépendance, lesséparatistes envisagent de fairesécession dans les jours qui viennent.Car, selon les sondages, si la majoritédes Catalans réclament un référendumen bonne et due forme, un peu plus dela moitié sont opposés à l'indépendancede leur région.Pour l'heure, l'impasse est totale entrele chef du gouvernement conservateurMariano Rajoy et les autoritésséparatistes.Le leader catalan Carles Puigdemontréclame une "médiation internationale".Mais Mariano Rajoy n'envisage pas dedialogue tant que les séparatistesn'auront pas retiré leur menace derupture."On ne peut rien construire si la menacecontre l'unité nationale ne disparaîtpas", a déclaré M. Rajoy à El Paisdimanche.De nombreuses personnes venaientd'autres régions d'Espagne, y comprisde Madrid où deux manifestationsavaient déjà rassemblé samedi desdizaines de milliers d'Espagnols, l'unepour "l'unité" de l'Espagne, l'autre pourle "dialogue" entre les Catalans et lereste du pays.

AFP

Tunisie

Le ministre de la santépublique décède d'unmalaise cardiaque

Le ministre tunisien de la santépublique Slim Chaker est décédé hiersuite à une crise cardiaque, selon unesource médicale. Slim Chaker a eu un malaise lors de saparticipation à un marathon à Nabeulorganisé par l'association Nourane deprévention du cancer, a précisél'agence de presse TAP, soulignantqu'"il a été admis à l'hôpital deGrombalia, avant d'être transféré àl'hôpital militaire de Tunis." Slim Chakerest né le 24 août 1961 à Sfax.

Y. L.

Plumes Francophones d'Amazon

L'écrivain Nabil Benali lauréat

GHIR HAK [email protected]

L e Directeur général de la prévention etde la promotion de la santé au ministè-re de la Santé, de la population et de la

réforme hospitalière, Dr. Djamel Fourar, a affir-mé dimanche à Alger que les cas de malariaenregistrés, de temps à autre en Algérie,étaient importés et non alarmants.

"Les cas de malaria enregistrés, de temps àautre en Algérie, sont tous importés", a préciséM. Fourar en marge de la conférence de pres-se organisée sur la vaccination contre la grip-pe saisonnière, ajoutant que "ces cas de mala-ria ne sont guère préoccupants". Il, en outre,

mis l'accent sur "le cas détecté, la semainepassée à Batna, dû au non respect de la prisede médicaments nécessaire par la personneatteinte, laquelle devait se diriger vers un paysafricain". M. Fourar a appelé, par la mêmeoccasion, tous les voyageurs vers les paysdans lesquels se propagent cette maladie, à"prendre toutes mesures nécessaires" etsuivre les conseils médicaux consistant en laprise régulière de médicaments, soulignantque plusieurs de ces derniers ne "respectent"pas la durée ni la poursuite du traitement avant,durant et après leurs retour.

En dépit des orientations du médecin et lesmesures préventives prises par le ministère dela Santé, plusieurs voyageurs vers les pays oùcette maladie se propage ne "respectent pasces instructions". Le même responsable a faitsavoir que le ministère ne pouvait pas établirun diagnostic précoce pour cette maladie"importée en l'Algérie" sauf après déclarationde cas qui sont immédiatement pris en chargeau niveau des établissements hospitaliers,soulignant que 400 à 500 cas importés ont étéenregistrés en Algérie en 2016.

R. N.

Malaria

Tous les cas enregistrés en Algérie sont importés

Îles des Antilles

L'Algérie envoie 30 chalets aux sinistrésde l'ouragan Irma

L'Algérie a envoyé, dimanche, une car-gaison d'aides humanitaires composéede 30 chalets dotés des équipementsnécessaires au profit des sinistrés del'ouragan Irma aux îles des Antilles. L'opération d'envoi de ces aides à partirdu port d'Alger a été supervisée par leDirecteur général de la protection civile,M. Mustapha Lahbiri en présence del'ambassadeur de France à Alger, XavierDriencourt et de représentants d'orga-nismes concernés par cette initiative desolidarité. Dans une déclaration à lapresse, M. Lahbiri a souligné que cesaides "interviennent sur instruction duprésident de la République, AbdelazizBouteflika en guise de solidarité avec lessinistrés", ajoutant qu'il s'agit d'"une ini-tiative humanitaire". "La France a tou-jours été aux côtés de l'Algérie" lors descatastrophes naturelles qui l'ont frap-pées à l'instar des inondations de Bab ElOued (Alger) en 2001 et le séisme qui afrappé la wilaya de Boumerdès en 2003.

R. N.

Turquie

Jusqu'à 15 ans de prisonréclamés pour 11 militantsdes droits de l'homme

Le parquet d'Istanbul a réclamé dimanchejusqu'à 15 ans d'emprisonnement pouronze militants des droits de l'homme, pourla plupart interpellés en juillet et accusésde liens avec une "organisation terroriste",selon l'agence Dogan.Parmi les accusésfigurent la directrice et le présidentd'Amnesty International en Turquie ainsiqu'un citoyen allemand et un suédois. Lesmilitants, dont huit sont actuellement endétention, sont poursuivis pour apparte-nance et assistance à une "organisationterroriste armée" précise Dogan.

Agence