L'essentiel - examen environnemental de l'Afrique du Sud

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  • 8/10/2019 L'essentiel - examen environnemental de l'Afrique du Sud

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    Afrique du SudHIGHLIGHTS2013

    Examens environnementaux

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    1995 1997 1999 2001 2003 2005 2007 2009

    Mtoe

    Source: OECD-IEA (2012), World Energy Balances .

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    LOCDE a mis au point un ensemble dindicateurs de croissance verte pour valuer les pays dans le cadre de leursexamens environnementaux : (1) la productivit de lenvironnement et des ressources ; (2) les stocks dactifs naturels ;et (3) la qualit de vie environnementale. Ces trois aspects ont t valus laide dindicateurs provenant de sourcesnationales et internationales.

    PRODUCTIVIT DE LENVIRONNEMENT ET DESRESSOURCES

    LAfrique du Sud fait partie des vingt plus gros metteurs degaz effet de serre (GES). Les missions de GES ont voluau rythme de la croissance conomique (graphiques 1 et 2).

    Les missions de GES par habitant sont leves par rapport celles de la Chine ou du Brsil, mais infrieures lamoyenne de lOCDE.

    Le secteur nergtique constitue la principale sourcedmissions de CO2, dont la part en augmentation retelimportance du charbon dans la production dnergie (74 %)et dlectricit (94 %) et la sous-tarication de lnergie.

    Malgr un fort potentiel, les nergies renouvelables (issuesen grande partie de la biomasse et des dchets) nontreprsent que 11 % des approvisionnements totaux ennergie primaire au cours des annes 2000. Les nergies

    renouvelables ne constituent que 1 % de la productiontotale dlectricit.

    La production annuelle de dchets municipaux, quine slve qu environ 300 kg par personne, demeurelargement infrieure celle de la plupart des pays delOCDE. La principale mthode de traitement des dchets,pour plus de 90 % dentre eux, reste la mise en dcharge.Plus de 80 % des communes se sont engages dans lerecyclage, mais les programmes sont rarement maintenusen raison dun manque de capacits et de nancement.En 2010, seulement 4,5 % des dchets mnagers ont t

    recycls, contre une moyenne OCDE de 24 %.

    Indicateurs de croissance verte | Afrique du Sud

    OCDE : EXAMEN ENVIRONNEMENTAL DE LAFRIQUE DU SUD

    Graphique 2 :missions de GES par unit de PIB, 2010en tonnes par 1 000 USD, prix de 2005 PPP

    Graphiques 1 :missions de gaz effet de serre et mix nergtique

    Sources dapprovisionnement en nergie

    Charbon et drivs

    Renouvelables

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    1990=100

    PIB

    Approvisionnement total en nergieCO2 mis par laconsommationd'nergie

    Source: OECD (2012), OECD Economic Outlook No. 91; OECD-IEA (2012), CO2 Emissions from Fuel Combustion;OECD-IEA (2012), World Energy Balances.

    missions et croissance

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    OCDEOCDE

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    RICHESSES NATURELLES

    Les prlvements deau par habitant en Afrique du Sud(300 m3 /an) ne reprsentent que le tiers de la moyennede lOCDE. Mais comme le pays utilise environ 25 % desressources en eau disponibles (graphique 3), il se classe

    dans la catgorie des pays soumis un stress hydriquemoyen lev. Lirrigation reprsente plus de 60 % dela consommation deau. La raret de leau est aggravepar dimportantes pertes dans des infrastructures dedistribution vtustes.

    Depuis 2006, la qualit biologique et chimique des coursdeau et des lacs est en baisse et environ un quart descosystmes uviaux sont gravement menacs. La qualitdes eaux de surface laisse particulirement dsirer enpriphrie des zones urbaines. La contamination des eauxsouterraines et supercielles provenant de linondationdes mines dsaffectes constitue une menace srieuse(page 14).

    Au total, 6,5 % des terres et 7 % des eaux ctires sontofciellement protges (graphique 4). Cependant, denombreux cosystmes ne sont pas convenablementreprsents dans le rseau des aires ofciellementprotges. Prs de la moiti des zones humides sont endanger critique. Les industries sud-africaines dextractionet de transformation des minraux exercent des pressionsimportantes sur la biodiversit et sur la nature. Lesespces exotiques envahissantes menacent de plus en plusla biodiversit et la scurit hydrique et agricole.

    La pche illicite, non rglemente et non dclare aentran une baisse considrable des prises entre 2005et 2009, ainsi que leffondrement de certains stocks. Lebraconnage et le commerce illicite font peser des menacesde plus en plus importantes sur un certain nombredespces terrestres et marines.

    QUALIT DE VIE ENVIRONNEMENTALE

    Selon lOrganisation mondiale de la sant (OMS), 16 % detous les dcs et plus dun tiers des maladies qui frappentles enfants de moins de cinq ans sont lis des facteursenvironnementaux, dont les principaux sont le manquedassainissement et la pollution de lair intrieur.

    Depuis la n de lapartheid, lobjectif dapprovisionnementen eau salubre pour tous a t atteint dans la plupart desvilles, et laccs lassainissement sest amlior. Toutefois,environ 12 % des Sud-africains en sont encore rduits

    utiliser des installations sanitaires basiques, telles que desseaux ou des latrines de plein air.

    Les missions du charbon, de la parafne et du boisutiliss par les mnages pour se chauffer et cuisiner sontparmi les principaux responsables de la mauvaise qualitde lair intrieur et extrieur dans de nombreuses zonesdhabitation. La situation est particulirement grave dansles zones dhabitat informel, o plus de 60 % des foyerscuisinent et se chauffent au charbon au moyen de polesdomestiques dont le systme dvacuation des fumes estsouvent inadapt.

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    OCDE : INDICATEURS DE CROISSANCE VERTE

    Source: South African National Biodiversity Institute (2012), Ecosystem Protection Level NBA 2011, Biodiversity GIS website http:// bgis.sanbi.org/nsba/terrestrialStatus.asp.

    Figure 4:Menaces sur les cosystmesterrestres et protection

    Graphique 3:Afrique du Sud :des prlvements deau nondurables Prlvements brutsdeau douce en pourcentage desressources renouvelables, 2011

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    En grave dangerEn dangerMenaceVulnrable

    Non protgeMal protgeModrment protgeBien protge

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    Le Nouveau sentier de croissance, la stratgie conomique du pays pour la priode 2010-2020, dnit desorientations pour une conomie plus verte et plus inclusive. Lune de ses cinq priorits est de crer des synergiesentre lenvironnement, la croissance et lemploi en favorisant les technologies solaires et oliennes et lesbiocarburants. En 2011, lAfrique du Sud a lanc lAccord sur lconomie verte (GEA) pour encourager les partenariatsavec le secteur priv et dautres acteurs en vue de mettre en place une conomie verte.

    INVESTIR POUR LA CROISSANCE VERTE

    La transition vers une conomie faible en carbone, conomeen ressources et quitable ncessitera dimportantsinvestissements dans les infrastructures de lnergie, des

    transports et de lenvironnement (eau, assainissement,gestion des dchets). Toutefois, le manque de capacits deplanication, de mise en uvre et de suivi a ralenti les projetsdinfrastructures, en particulier au niveau local, et dcouragle secteur priv dinvestir. Du fait dun recours limit auxtarifs progressifs par tranches (qui augmentent avec laconsommation), de gnreux rabais, exonrations et remises,et de taux de recouvrement bas, le produit des redevances surles services est trop faible pour couvrir les cots dexploitationet dentretien, sans parler des investissements. Les pouvoirspublics procurent gratuitement aux mnages pauvres desservices de base dlectricit, deau et de gestion des dchets.Cependant, ces mesures sont mal cibles et protent aussi des mnages moins dfavoriss dans plusieurs communes.Elles risquent par ailleurs de donner croire que ces ressourcessont gratuites, alors que leur paiement pourrait assurer leurdurabilit.

    En 2012, les pouvoirs publics ont lanc un vaste programmedinfrastructures ax sur lnergie, les transports et leau.Le Plan intgr pour les ressources (IRP) xe un plafondaux missions de GES du secteur de llectricit et prvoitque prs de la moiti de laccroissement de la productiondlectricit dici 2030 viendra de sources renouvelables. En2012, aprs quelques retards dans la mise en uvre, lAfriquedu Sud est devenue le march des nergies renouvelables lacroissance la plus forte du G20. La poursuite de lamlioration

    des infrastructures de transport contribuerait rduire lacongestion, la pollution de lair et les missions de GES, ainsiqu amliorer la mobilit des populations africaines dispersessous lapartheid. Le Trsor national a attribu 800 millions ZARentre 2012 et 2015 au Fonds vert sud-africain, pour nancerdes projets dconomie verte de haute qualit, limpact fortet crateurs demplois, ainsi que le renforcement des capacitspour mieux mobiliser les investissements privs. Toutefois,il reste indispensable daccrotre le nancement priv desinvestissements environnementaux.

    EMPLOIS VERTS

    Le Nouveau sentier de croissance considre lconomie vertecomme lun des dix moteurs de lemploi et prvoit la crationde 5 millions de postes dici 2020, dont 300 000 dans lesecteur vert. Lamlioration des infrastructures, la gestion desressources naturelles, lefcacit nergtique, lattnuationdes missions et de la pollution offrent le plus fort potentielde cration demplois, y compris pour la main-duvre peuqualie. Si les prvisions concernant les effets nets surlemploi risquent de se rvler trop optimistes, il ne faudraitpas renoncer pour autant poursuivre la mise en place duneconomie plus verte.

    RFORME FISCALE VERTE

    LAfrique du Sud applique un grand nombre de taxes auxproduits nergtiques, aux vhicules, aux voyages ariens etaux dchets. Les recettes de la scalit verte (sur llectricitet les voitures, par exemple) atteignent 2,1 % du PIB en 2011,ce qui est proche de la moyenne de lOCDE. Une hausse de

    Politiques pour une croissance verte

    OCDE : EXAMEN ENVIRONNEMENTAL DE LAFRIQUE DU SUD

    QUELS MOTEURS POUR LA CROISSANCE VERTE ?

    La crise conomique mondiale a pouss lAfrique du Sud rvaluer son modle de croissance intensif en carbone et enressources.

    Un chmage lev , en particulier chez les jeunes (51 %au quatrime trimestre de 2012). Lconomie verte est unmoteur de lemploi.

    Un engagement volontaire de rduction des missionsde GESde 42 % dici 2025, par rapport un scnario destatu quo.

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    Rationaliser les mcanismes de nancement etdincitation pour accrotre les investissements dusecteur priv dans lconomie verte.

    Renforcer les moyens administratifs des communesdans le domaine des infrastructures et des services.

    Rformer la tarication de leau, delassainissement et de la collecte des dchetsde faon couvrir progressivement les cots de cesservices ; supprimer progressivement la gratuitdes services dlectricit, deau et de ramassage desordures, tout en prvoyant des transferts sociaux en

    faveur des mnages pauvres. Amliorer les infrastructures de transport et mieux

    intgrer les politiques de transport et damnagementurbain.

    Dvelopper et amliorer le recours la scalitverte ; utiliser les recettes pour rduire les impacts surles pauvres et/ou nancer les infrastructures et dautresdomaines prioritaires.

    Appliquer une taxe simple et uniforme au carbonedes combustibles et carburants , dans tous lessecteurs, pour atteindre les objectifs de rduction des

    missions de GES. Continuer de rduire les subventions implicites

    et explicites la consommation dlectricit et decharbon.

    Prochaines tapes | vers unecroissance verte

    ces taxes pourrait contribuer mettre en place une structurescale plus favorable la croissance et aux pauvres, maisncessiterait de fournir des prestations sociales compensatoiresaux nombreux mnages faible revenu.

    Mme si les taxes sur les carburants ont considrablementaugment ces dix dernires annes, elles impliquent cependantdes prix du carbone nettement infrieurs ceux de la plupart despays membres de lOCDE (graphique 5). Les prix des carburantssont aussi infrieurs ceux dautres conomies mergentes, etmme de certains pays africains plus pauvres. En 2009, lAfriquedu Sud a mis en place une taxe sur llectricit issue de sourcesnon renouvelables pour dcourager lutilisation de combustiblesfossiles et encourager les conomies dlectricit. Toutefois, cettetaxe a t clipse par la hausse des prix de llectricit. Sonmontant quivaut un prix du carbone relativement faible (delordre de 35 ZAR la tonne de CO2). Les propositions actuelles detaxe sur le carbone en ont aussi x le taux un niveau trop faibleet prvoient tout un ventail dallgements pour les secteursintensifs en nergie ou exposs la concurrence trangre. Cesallgements limiteraient lincitation rduire les missions deGES et accrotraient les dmarches administratives des pouvoirspublics et des entrepreneurs.

    RFORME DES SUBVENTIONS

    Plusieurs politiques budgtaires et nergtiques de lAfriquedu Sud subventionnent des activits potentiellement ngativespour lenvironnement. La longue priode de faiblesse des prixdu charbon et de llectricit a fait de lAfrique du Sud lunedes conomies la plus forte intensit nergtique et carbonedu monde. Laccs prfrentiel au charbon national, dont jouitEskom (lunique producteur dnergie) suppose dimportantessubventions quivalentes 2,5 % du PIB. Certaines entreprisesindustrielles trs nergivores paient llectricit un prix bien plusbas que la moyenne.

    la suite de coupures de courant, les prix de llectricit ontaugment fortement partir de 2008, et devraient continuer jusqu couvrir les cots de production et dinvestissementen 2018. Cette hausse des prix a contribu rduire les

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    Graphique 5:Fiscalit des carburants et prix bas du carbone en Afrique du Sud

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    subventions implicites la consommation dnergies fossiles,qui reprsentaient 0,3 % du PIB en 2011, contre 1,4 % du PIB auMexique et 2,5 % du PIB en Inde et en Indonsie. La suppressionprogressive des subventions la consommation de combustiblesfossiles contribuerait amliorer lefcacit nergtique etpourrait rduire les missions de GES de lAfrique du Sud de 3 %dici 2050 par rapport un statu quo (hors utilisation des terres,changement daffectation des terres et foresterie).

    Essence

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    LUTTE CONTRE LE BIOPIRATAGE.Grce aux lucratifs marchs europens, la

    population auparavant marginalise dudistrict du Suid Bokkeveld, dans la rgionFloristique du Cap, dans la province duCap-Septentrional, tire prot de la ventede th rooibos biologique. Cre en 2001,la cooprative Heiveld et ses membresont reu une certication biologique et,depuis 2003, la certication commercequitable . Une entreprise internationalea essay deux reprises dassocier lesbienfaits du rooibos ses produits sans tenircompte des lignes directrices convenuessur le partage des ressources gntiques.Les protestations, ptitions et procs qui ontsuivi ont amen cette entreprise rendre lenom de rooibos au domaine public.

    INITIATIVE VIN ET BIODIVERSIT.Prs de 95 % des vignobles du pays sontconcentrs dans le Royaume oral du Cap(CFK), le plus petit et le plus riche royaumevgtal au monde. Bien que reconnucomme un haut lieu de biodiversit etcomme un site du patrimoine mondial, le

    CFK est soumis des pressions croissantesde lagriculture, du dveloppement urbainet des espces allognes envahissantes. En2004, il ne subsistait plus au sein du CFK que

    4 % des vgtaux propres au renosterveld etune grande partie des cosystmes de fynbos des zones de faible altitude taient menacs.Lindustrie viticole a tabli un partenariat deconservation avec des ONG pour placer aumoins 10 % de leurs terres agricoles horsculture pour les conserver long terme,limiter au maximum les pertes de biodiversitet encourager les pratiques de gestiondurable des terres sur les exploitationsviticoles. Grce au succs de lInitiative vinet biodiversit (BWI), la supercie des terresconserves est suprieure celle des terresactuellement consacres la production de

    raisin dans les vignobles du Cap. Dautresprovinces semploient mettre en pratiquele grand nombre de prcieux enseignementsde la BWI.

    tudes de cas

    COMPENSER LES PERTES EN

    BIODIVERSIT DANS LINDUSTRIEMINIRE. Le Namaqualand (Cap-Septentrional) propose des packsde restauration qui compensent lesatteintes la biodiversit lies aux projetsdamnagement. Ces packs contiennentdes semences, des produits damendementdes sols et du matriel de plantation pourstabiliser les rsidus des mines de diamants.Anglo Coal a accept de rhabiliter deux

    zones humides

    hors site (DunnsFarm et Thubalihle)de 46 ha dans le bassinversant de lOlifant, dans laprovince du Mpumalanga. Ilsagit l du premier programmedattnuation hors site sur leszones humides dAfrique du Sud ; ila constitu une condition pralable lautorisation dexploitation minire.

    OCDE : EXAMEN ENVIRONNEMENTAL DE LAFRIQUE DU SUD

    Namaqualand

    Suid Bokkeveld

    Royaume oral du Cap

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    OCDE : ETUDES DE CAS

    INTGRER LA PLANIFICATIONECOLOGIQUE LAMNAGEMENT.La Cte sauvage dans la province duCap-Oriental est une rgion ctirepittoresque la biodiversit unique, maisgalement marque par la pauvret, lechmage et le sous-dveloppement. Leministre du Dveloppement conomiqueet de lEnvironnement du Cap-Orientala tabli des lignes directrices pourlamnagement de lespace et la gestion delenvironnement. Elles prvoient notammentun plan dradication de la pauvret, laconcentration de lhabitat humain autour de ples de dveloppement , lextension deszones protges et limplication des chefstraditionnels et responsables villageois.

    RFORME FONCIRE DANS LESRSERVES. Le projet de rserve animalirede Somkhanda, dans le Nord du KwaZulu-Natal, dmontre que lassociation de bonnespratiques de biodiversit aux rformesfoncires est utile aux populations localescomme la faune. Les Gumbi ont crla rserve de Somkhanda dans le cadredun projet de restitution de terres. Ils ontrussi rcuprer 21 500 ha au milieu desannes 90. En partenariat avec une socitimmobilire prive, qui a construit unensemble rsidentiel associ la rserve,la population locale a gagn suffisammentdargent pour assurer la gestion de larserve, dvelopper le potentiel touristique,et construire des logements. Une ONG aform la population aux techniques degestion et de suivi de la faune.

    Ce document et toute carte quil peut comprendre sont sans prjudice du statut de tout territoire, de la souverainet sexerant sur ce dernier, du tracdes frontires et limites internationales, et du nom de tout territoire, ville ou rgion.

    TRANSPORTS PUBLICS. La priode delapartheid a laiss une grande partie despopulations dfavorises dAfrique du Suddisperse dans des zones surpeuples etloignes. Un rseau dense de transportpublic contribuerait rduire ces ingalitsspatiales ainsi que les embouteillages,la pollution de lair et les missions deGES. Achev en 2012, le rseau ferroviaireGautrain, par exemple, a dj permis dediminuer les embouteillages au centre etdans la priphrie de Johannesburg.

    LECOTOURISME CRE DES EMPLOIS.Daprs une tude mene au Cap-Oriental, labandon de llevage au protde lcotourisme a multipli par quatre lerevenu par hectare et par deux le nombredemplois par hectare. Au Namaqualand(Cap-Septentrional), les donnes empiriquesfont apparatre que le Parc national deNamaqua cre deux fois plus demplois quelagriculture commerciale sur une supercie

    de terres quivalente.

    Johannesburg

    Cap-Oriental

    Rserve deSomkhanda

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    Un programme de dcentralisation ambitieux, renforant lautorit et lautonomie des pouvoirs publics locaux,reprsente lun des principaux changements institutionnels en Afrique du Sud depuis la n de lapartheid. Auxtermes de la Constitution sud-africaine, lenvironnement relve simultanment des chelons national et provincial.De multiples niveaux dadministration peuvent ainsi produire et faire appliquer des rglementations. Cette situationcause des difficults, notamment pour lutilisation des sols et la gestion des ressources en eau, o les relationsparticulirement problmatiques entre niveaux dadministration entranent dimportants dcits de mise en uvre,de capacits, de nancement et de gestion.

    ATOUTS

    Une action locale cible.La gouvernance dcentralisepermet aux administrations locales dadapter leursinterventions an dquilibrer les cots et les bnces lchelle locale.

    Prise en compte systmatique de lenvironnement.Unsystme innovant de coordination intergouvernementale,reposant sur des accords de performance, a dj contribu la prise en compte systmatique des considrationsenvironnementales dans les politiques, les mesures et lesprogrammes des diffrents ministres.

    Des pouvoirs dexcution renforcs. La cration dun Servicedinspection de la gestion de lenvironnement dot dunits

    spcialises (voir page suivante), a permis de renforcerlapplication des nouvelles mesures environnementales.

    Une gestion intgre et moderne de leau. Le transfertaux municipalits des services de distribution deau etdassainissement leur a donn des pouvoirs de gestion etde rglementation qui devraient, en principe, amliorerlefcience et lefcacit de la fourniture de ces services.

    valuation environnementale.Le gouvernement arcemment dcid de rendre obligatoires les analysesdimpact de la rglementation (propose et existante) surlenvironnement. Auparavant, lvaluation environnementalestratgique (EES) des politiques, plans et programmes taitvolontaire et ne portait pas sur les politiques nationales.

    Coup de projecteur | la gouvernance de lenvironnement

    DES ENTREPRISES RESPONSABLES

    Le secteur priv a pris des initiatives de responsabilitsociale et environnementale. Toutes les entreprisescotes la Bourse de Johannesburg doivent intgrerau rapport annuel dinformations nancires, requispar la loi, des donnes sur la durabilit de lentreprise.LIndice dinvestissement socialement responsable dela Bourse de Johannesburg value les rsultats dune

    entreprise selon quatre critres : gouvernance, socit,environnement et conomie. Les entreprises limpactenvironnemental lev, comme dans le secteurminier, doivent obtenir une note leve selon lescritres de lindice. En 2011, sur les 100 plus grandesentreprises cotes la Bourse de Johannesburg, 78ont communiqu leur empreinte carbone, la moitistaient x des objectifs clairement dnis enmatire de rduction des missions de carbone, et lamoiti faisaient vrier leurs missions. Pratiquementtoutes les entreprises ont mis en place un comit de

    haut niveau sur les changements climatiques chargdorienter les progrs, notamment par lamliorationde lefficacit nergtique.

    OCDE : EXAMEN ENVIRONNEMENTAL DE LAFRIQUE DU SUD

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    Clarier les responsabilits entre le ministre delEnvironnement (DEA) et les principaux ministressectoriels (exploitation minire, transports et nergie) pourassurer la cohrence des politiques et raliser les objectifsgouvernementaux.

    Analyser les impacts sur lenvironnement des politiqueset plans nationaux proposs, en particulier dans lessecteurs de lnergie, des transports et de lexploitationminire ; rationaliser et renforcer les procdures dvaluationdes impacts environnementaux de chaque projet.

    Mener un examen approfondi du nancement du secteurde lenvironnement pour assurer une meilleure concordanceentre les responsabilits et les moyens nanciers.

    Renforcer les capacits des autorits provincialeset locales de faon globale et coordonne ; renforcer

    lvaluation des performances tous les niveaux desadministrations publiques.

    Continuer dtendre les rseaux de surveillance delenvironnement et concevoir une stratgie de contrle etde police de lenvironnement pour les installations les plusdangereuses.

    Adopter des lois qui intgrent mieux le dveloppement,lutilisation des sols et lamnagement de lespace et tenircompte du point de vue des populations rurales tablies delongue date.

    Mettre en place des agences de gestion des bassinshydrographiques et mieux intgrer la gestion des ressourcesen eau, la fourniture de services deau, et lutilisation des sols,en mobilisant tous les acteurs concerns.

    Prochaines tapes | vers une gouvernance de lenvironnement

    DFIS

    Dcit daction publique.La dcentralisation est loin dtreacheve. Plusieurs facteurs empchent les municipalitsde jouer un rle ambitieux en environnement. Les

    responsabilits sont fragmentes et leur rpartition entreles diffrents niveaux dadministration est mal dnie. Il estfondamental de mieux coordonner laction des diffrentsniveaux dadministration.

    Dcit de capacits.La loi nationale sur la gestion delenvironnement (NEMA) demande aux provinces daider lesmunicipalits intgrer les questions environnementalesdans lamnagement. Mais les provinces ont des capacitslimites et ont besoin dtre conseilles sur des questionsessentielles, comme loccupation des sols en zone rurale.La dure des procdures et les pnuries de personnel dans

    les administrations provinciales laissent saccumuler lesdossiers dtudes dimpact sur lenvironnement (EIE) nontraits et empchent la lutte contre le dveloppementdactivits illicites.

    Dcit lgislatif.Les exploitations minires sontactuellement dispenses de certaines des principalesdispositions de la NEMA.

    Dcit de nancement.Les autorits provinciales et localesont besoin dargent pour assumer leurs responsabilitscroissantes en matire denvironnement.

    Dcit de gestion.La gestion des ressources en eau relvedes autorits nationales relayes par des services rgionaux,tandis que la fourniture des services de leau incombe auxcommunes.

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    DU VENIN POUR LES SCORPIONS VERTS DAFRIQUE DU SUD ?

    La cration dun Service dinspection dela gestion de lenvironnement en 2007 aamlior les contrles environnementaux.Depuis lors, le nombre dinspecteurs

    de lenvironnement (surnomms les Scorpions verts ) a pratiquementdoubl (graphique 6). Les Scorpions vertsveillent lapplication des dispositions

    rglementaires, souvent avec le soutiendes services de la police nationale. Toutefois, les inspecteurs provinciauxhsitent souvent sanctionner les activitsnon autorises dans les communautsrurales, sachant quelles jouent un rleconomique vital pour la populationlocale. En raison des lacunes et desmodications frquentes de la lgislation,ainsi que du manque de comptences etdexprience des procureurs et des juges,bien souvent, le Ministre public narrivepas faire condamner les auteurs decrimes et dlits environnementaux.

    Graphique 6:Nombre dinspecteurs en gestion de lenvironnement

    OCDE : LA GOUVERNANCE DE LENVIRONNEMENT

    Source: DEA (2010 and 2011a).

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    Nombre

    Parcs nationaux Services environnementaux des provinces

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    Au cours de la priode post-apartheid, lAfrique du Sud a radicalement modi ses politiques de biodiversit,passant de linstallation de cltures et de la stricte protection des espces une dmarche axe sur les servicescosystmiques, la justice sociale et le dveloppement socio-conomique. Les dimensions sociales de la politiquede biodiversit, et plus particulirement la cration demplois, la rduction de la pauvret et la rparation desinjustices du pass grce laccs des populations locales aux discussions et aux richesses cres, sont bienmarques en Afrique du Sud par rapport de nombreux pays membres de lOCDE.

    ATOUTS

    Une biodiversit riche.LAfrique du Sud gure parmi les17 pays mgadivers de la plante. Elle abrite 10 % des espces

    doiseaux, de poissons et de plantes connues dans le mondeet plus de 6 % des espces de mammifres et de reptiles.Beaucoup de ces espces sont endmiques. LAfrique du Sudrecle aussi des cosystmes et des habitats exceptionnels.

    Un bon systme de protection.La supercie des zonesprotges a augment de 10 % depuis 2004. En 2011, ces espacestotalisaient 6,5 % de lensemble du territoire. Les programmesde bonne gestion de la biodiversit permettent dtendre lesaires protges un cot infrieur au traditionnel achat deterres. Ces programmes aident les propritaires fonciers conserver des habitats importants, par des dductions scales

    et autres incitations nancires.Des donnes de grande qualit.LAfrique du Sud a procd une valuation et une cartographie dtaille de sa biodiversit,qui ont permis de runir des informations scientiquesde grande qualit lappui des actions et des mesures deconservation.

    Une lgislation de pointe.Les lois dAfrique du Sud sont plusen avance que celles de nombreux pays membres de lOCDE.

    La loi NEMA sur la biodiversit (NEMBA) de 2004 vise assurerla protection de la diversit des espces et des cosystmes,lutilisation durable des ressources biologiques endmiques etun partage juste et quitable des bnces. La Stratgie et plan

    daction nationaux pour la biodiversit (NBSAP) de 2005, valeur juridique, tablit des objectifs stratgiques et des objectifs chiffrs,tout en dsignant les organismes chargs de les raliser.

    Une source de croissance verte.Lexploitation durable de labiodiversit sud-africaine cre des dbouchs conomiquesrels pour les populations locales. Le commerce intrieur deplantes mdicinales, par exemple, atteint une valeur annuellede 2,9 milliards ZAR et emploie au moins 133 000 personnes,parmi lesquelles beaucoup de femmes des zones rurales.La pche commerciale, de subsistance et de loisirs est uneactivit importante. En 2008, la valeur conomique globale

    des services cosystmiques de lAfrique du Sud tait estime environ 73 milliards ZAR par an, soit environ 3 % du PIB.Lcotourisme est lun des secteurs dactivit sud-africains lesplus dynamiques. Llevage de gibier en semi-libert, chasseincluse, gnre un montant estim 7,7 milliards ZAR par anet procure 100 000 emplois. La conservation de la biodiversit aun plus grand potentiel conomique que les activits agricolesclassiques, comme llevage, en particulier dans les zones agricolesmarginales.

    Coup de projecteur | biodiversit et services cosystmiques

    OCDE : EXAMEN ENVIRONNEMENTAL DE LAFRIQUE DU SUD

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    Procder une valuation complte des avantagesconomiques de la conservation et de lutilisation durable dela biodiversit et des cosystmes.

    Financer et mettre en uvre la Stratgie nationale pourlexpansion des zones protges (NPAES), par lachat de terreset les accords de bonne gestion de la biodiversit, en tenantcompte des droits des populations locales.

    tendre les programmes de bonne gestion de la biodiversitet les dispositifs de PSE et aider les populations locales tirer dela biodiversit des produits et services comptitifs, notammenten cotourisme.

    Amliorer lintgration de la biodiversit aux politiquessectorielles ; rformer les incitations scales prjudiciables labiodiversit (taxes foncires municipales, allgements scauxbnciant aux activits agricoles, par exemple) ; intgrer lescompensations des atteintes la biodiversit aux procdures dedlivrance de permis et licences.

    Renforcer les rglementations en matire de bioprospectionpour assurer un partage juste et quitable des bnces.

    Lutter contre le braconnage par une approche coordonne duct de loffre comme de la demande.

    Prochaines tapes | biodiversit

    DFIS

    Pressions conomiques.Lagriculture, les industriesmanufacturires, lexploitation minire et la transformationdes minraux, lurbanisation, la sylviculture et la pchefont pression sur la biodiversit. Les espces allognesenvahissantes, le commerce international illicite despcesen danger et le changement climatique ajoutent despressions extrieures. LAfrique du Sud a perdu environ20 % de ses habitats naturels, la plupart au cours du sicledernier. Aujourdhui, une espce de mammifres terrestreset de poissons deau douce sur cinq, ainsi quune espce debatraciens et doiseaux sur sept sont menaces. Les espcesallognes envahissantes provoquent elles seules chaqueanne une perte de services cosystmiques dune valeur de6,5 milliards ZAR.

    Des lois faiblement appliques.La rpression a beausintensier (multiplication des arrestations, durcissementdes sanctions), elle est dpasse par le dveloppementspectaculaire du braconnage. Parmi les principales espcesvises gurent le rhinocros, lormeau, llphant et desvgtaux comme les cycas et les succulentes rares.

    Des cosystmes deau douce et ctiers mal protgs. Malgrles pressions croissantes sur les cosystmes deau douce,prs de la moiti dentre eux ne sont pas du tout protgs.Prs de 60 % des types dcosystmes uviaux sont menacs.Les cosystmes ctiers et marins sont les grands oublis dudispositif actuel ; il conviendrait de les protger durgence.

    Bnces inexploits par les populations locales. De nouveauxdispositifs comme les paiements pour services cosystmiques(PSE) pourraient amliorer les moyens de subsistance descommunauts locales. De nombreuses initiatives localesde tourisme manquent de ressources, sont extrmementdisperses, mal commercialises et ne sont pas sufsammentexceptionnelles pour susciter lintrt.

    Des institutions locales sous-dotes. On constate des dcitsde personnel et de nancement dans la mise en uvre

    administrative des objectifs de biodiversit. La politique debiodiversit est insufsamment intgre aux autres secteurscls, notamment les industries extractives, la productiondnergie, les transports et la gestion du littoral.

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    OPRATION RHINOS

    LAfrique du Sud abrite environ 93 % des rhinocros blancsdAfrique et 35 % des rhinocros noirs du continent. Cest lepays o les actions de protection du rhinocros ont donn les

    meilleurs rsultats. Lapproche globale a permis de faire passer lenombre de rhinocros denviron 12 000 en 2004 plus de 20 000en 2009. Toutefois, malgr la multiplication des arrestations, lebraconnage sest dvelopp depuis 2008, dop par le commerceinternational illicite des cornes de rhinocros. Ce braconnage estle fait dorganisations criminelles internationales trs structures,qui sassurent la complicit de partenaires locaux dans le besoin. Lagravit de la situation a incit lAfrique du Sud lancer une Stratgienationale pour la sret et la scurit des populations de rhinocrosen 2010 et conclure des accords de coopration avec la Chine et leVietnam, principaux pays de destination des cornes de rhinocros.

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    MINES ET BIODIVERSIT

    Certaines grandes socits minires internationales en Afriquedu Sud intgrent la biodiversit leurs systmes de gestionenvironnementale, pour parer aux risques oprationnels et derputation et accder aux capitaux. Le Programme national pourla biodiversit des prairies et des milieux humides travaille avecles parties prenantes, la prise en compte de la biodiversitdans lindustrie charbonnire. Il comporte des mcanismes de

    compensation des atteintes la biodiversit, comme la mise enrserve de terres pour compenser les pertes de zones humides,et des actions de limitation des pertes des zones de biodiversitessentielles au prot dactivits extractives.

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    LAfrique du Sud possde de riches gisements de mtaux et de charbon. Son industrie dextraction et detransformation des minraux gure parmi les plus importantes au monde. Le secteur minier est compos de grandesentreprises multinationales ainsi que de petites structures artisanales, souvent illicites. Ces deux types dactivitsexercent des impacts diffrents sur lenvironnement : le principal problme des premires tant leur taille, celui dessecondes tant leur expansion incontrle et leur emploi de mtaux lourds. Si la part du secteur minier dans le PIBnational est en recul, le secteur reprsente toutefois encore prs de 60 % des exportations. Le gouvernement ladni comme lun des principaux moteurs de la croissance.

    Laugmentation de la demande dj forte en charbon et autresminraux devrait intensier les activits minires. Cependant,lexploitation grande chelle est trs tributaire de laccs uneeau bas prix et une lectricit produite partir de charbon,ce qui contribue la forte intensit dnergie et de carbonecaractristique de lconomie de lAfrique du Sud. Les activitsminires actuelles et passes, y compris le nombre lev de minesabandonnes, ont dautres impacts graves sur lenvironnement :

    Dchets: le secteur minier est celui qui produit le plus grosvolume de dchets entre 350 et 450 millions de tonnes par an,des dblais et rsidus aux dchets dangereux. Lextraction de lorgnre elle seule prs de la moiti du volume total de dchets.

    Contamination des eaux souterraines et supercielles par le

    drainage minier acide, qui contient de fortes concentrations demtaux, de sulfures et de sels provenant de linondation desmines dsaffectes. Il sensuit une accumulation de mtauxlourds et autres polluants dans les organismes tout au long de lachane alimentaire.

    Pollution de lair par des poussires de rsidus dextractionminire transportes par le vent. Ces poussires peuventcontenir des composs nocifs, comme le cyanure et larsenic.

    Perte despces sauvages et dhabitats naturelsdu fait delexpansion des activits minires et des terrils, de laltrationdes nappes phratiques et du paysage, de lintroduction

    Zoom | exploitation minire

    Permettre, comme convenu, aux autoritsenvironnementales dvaluer et de grer les impactsdes activits minires sur lenvironnement ; permettreaux inspecteurs dassurer la surveillance et la police delenvironnement dans le secteur minier.

    Renforcer le provisionnement des ressourcesnancires ncessaires la remise en tat des sitesaprs fermeture, et conseiller les oprateurs du secteurpour leur mise en conformit avec cette obligation.

    Mettre en place un systme plus cohrent etsystmatique de compensations des atteintes

    la biodiversit, qui engloberait les activits miniresen cours et celles qui suivent lexploitation, de faon remettre les sites en tat et viter toute perte nette debiodiversit.

    Prochaines tapes | exploitationminire responsable

    despces exotiques. Des demandes de droits de prospectionont souvent t dposes pour des zones la biodiversitimportante, dont certaines ne bncient daucune protectionofcielle.

    Les exploitations minires sont actuellement dispenses desprincipales dispositions de la NEMA. Des mesures lgislativeset pratiques ont t prises pour appliquer cette loi au secteurminier, mais elles ne sont pas encore mises en uvre. En outre, leministre des Ressources minrales (DMR) a pour mission la foisde promouvoir le secteur minier et den rglementer les impactsenvironnementaux, ce qui cre un conit dintrt manifeste. Unaccord cone la question des impacts des activits minires surlenvironnement aux autorits environnementales, mais il nestpas encore appliqu.

    Le cot de la remise en tat du paysage et des cosystmes aprslexploitation des mines peut tre lev. Les demandeurs depermis dexploitation minire doivent prvoir son nancement.Toutefois, cette obligation est sape par des plans de remise entat inadapts, des provisions nancires et des vricationsinsufsantes.

    OCDE : EXAMEN ENVIRONNEMENTAL DE LAFRIQUE DU SUD

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    Pour en savoir plus

    PUBLICATIONS

    OECD Environmental Performance Reviews: South Africa 2013OECD Publishing.

    http://dx.doi.org/10.1787/9789264202887-en

    Vers une croissance verteditions OCDE

    www.oecd.org/fr/croissanceverte/versunecroissanceverte.htm

    Green Economy Accord (Rpublique dAfrique du Sud, 2011)

    www.economic.gov.za/communications/publications/green-economy-accord

    WEB

    Examens environnementauxwww.oecd.org/fr/env/examens-pays

    Donnes et indicateurs environnementaux www.oecd.org/fr/env/indicateurs-modelisation-

    perspectives/donnees-et-indicateurs.htm

    CONTACT

    [email protected]

    Sources:Tous les graphiques et encadrs proviennent de la publication de lOECD

    Environmental Performance Reviews: South Africa 2013

    Crdits photo: iStockphoto.com, Fotolia.com, Dreamstime.com

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