LA LETTRE DU PORT

Choses vuesLa fête de la Saint-Pierre

EcoutillesLes diamants sont éternels

Les copains d’abordMathilde est revenue

CollectifLe retour de Lou Passagin

Lou journal dou pouort de Nissa e doù siéu quartier

Journal du Port de Nice et de son quartier N° 21 I juin 2013

3 questions à

La valeur n’attend pas le nombre des années.Directeur de l’exploitation du port de Cannesdepuis 2010, Franck Dosne vient d’êtrenommé, à tout juste 40 ans, directeur desquatre ports départementaux gérés par la CCI Nice Côte d’Azur.

Franck Dosne, nouveau Directeur des ports de la CCI Nice Côte d’Azur(Cannes, Golfe Juan, Nice et Villefranche-sur-mer)

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Comment concilier le rôle sociétal des ports etleur rôle économique ?

Les deux sont indissociablement liés. Beaucoup de choses ont déjà étéfaites dans ce sens aussi bien en matière de plaisance, de croisière ou,pour le port de Nice, de transport de passagers pour la Corse et de fret.Pour preuve notre politique « zéro rejet » avec notamment la mise àdisposition des plaisanciers de stations de pompage des eaux usées ounotre politique de gestion de places qui permet l’accueil des bateaux depassage. J’ajoute la signature d’une Charte Ciment au port de Nice avectoutes les parties prenantes ou encore l’étalement en journée desrotations des ferries pour la Corse afin de conserver autour des quais unebonne qualité de circulation. En matière de transparence et d’équité, il fautciter la création, depuis deux saisons, de deux centrales de réservationpour le yachting – en place à Cannes et à Nice – ou la mise en ligneaccessible à tous via Internet des listes d’attente des demandes deplaces annuelles. Au-delà, les ports et les collaborateurs s’impliquentfortement dans la vie de la cité avec des journées portes ouvertesdestinées aux enfants (l’Ecole au Port), l’accueil de manifestations deprestige ainsi que l’organisation de grands rendez-vous festifs et familiauxcomme la Fête du Port de Nice qui fêtera ses 10 ans en septembre et quiest devenue un rendez-vous populaire azuréen de la rentrée ou le Port deCannes en Fête organisé pour la première fois cette année. Nous devonspoursuivre ce travail. Je souhaite placer l’ensemble de nos actions, denos projets et nos procédures au service de l’économie territoriale dansun souci constant d’équité, de transparence et de respect del’environnement et de services des clients et des acteurs professionnels.

3Quel directeur des ports serez-vous ?

Je vais capitaliser sur le travail qui a été fourni par mesprédécesseurs et les équipes portuaires dans le respect del’identité de chaque port avec mon style, ma personnalité et uneconviction forte : l’ouverture à l’ensemble des parties prenantes.Nos ports sont tous situés au cœur de la ville. Cannes s’estconstruite autour de son port. Une grande partie de la configurationactuelle de Nice résulte directement de la création du bassinLympia. Voilà pourquoi, l’ouverture aux autres fait partie de notreADN et doit, plus que jamais, prévaloir. S’ouvrir c’est d’abord etavant tout répondre aux nouvelles exigences de nos clients. Nosservices doivent devenir customisés, c'est-à-dire façonnés enfonction des seules attentes du client. Il faut proposer un bouquetde services sur mesure qui peut être comparé à ce qui existe dansl’hôtellerie de luxe. S’ouvrir c’est ensuite mettre nos compétencesau service de l’ensemble des professionnels du monde maritime,nautique et portuaire. C’est aussi être à l’écoute de toutes lesparties prenantes à nos activités : le Conseil général, propriétairedes ports que nous gérons, les villes dans lesquels nous inscrivonsnotre développement, les collectivités qui relayent nos actions dedéveloppement, les professionnels et bien sûr les riverains. Tout serafait pour mener nos actions dans un cadre concerté et harmonieuxqui tienne compte à la fois du rôle prépondérant de nosinfrastructures dans le développement économique du départementet de la vie des populations alentours. Le développement durable estet sera toujours au cœur de nos actions.

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Pouvez-vous vous présenter brièvement ?

J’aime les challenges. De mes parents commerçants, j’ai hérité lesens de l’effort, le goût du travail bien fait et le respect des clients.Diplômé d’une Ecole Supérieure de Commerce, j’ai travaillé pendanthuit ans pour un cabinet international d’audit et de conseil auxentreprises. Après cette expérience très enrichissante par la diversitédes missions et les différents secteurs d’activités rencontrés, j’ai étérecruté par la CCI Nice Côte d’Azur en 2004 où j’ai assumé denombreuses missions stratégiques. D’abord en pilotant les activitésd’audit du groupe jusqu’en 2006, puis au CERAM (SKEMA) en tantque Directeur des Programmes Bachelors puis Directeur duDéveloppement et Admissions où j’ai eu l’occasion de participer à lafusion du CERAM avec l’ESC Lille School of Management (devenuSKEMA Business School). J’ai rejoint la Direction des ports en 2009où j’ai mené plusieurs projets portuaires transversaux. Ces missionsm’ont permis d’apprécier la richesse et la diversité des activitésportuaires et leur intérêt stratégique pour le développement de notreterritoire. J’ai pu définitivement mesurer cette importance enassurant la Direction de l’Exploitation du port de Cannes, pendanttrois ans, jusqu’à aujourd’hui.

Bien chez nous

Collectif

Une rubrique du Conseil général des Alpes-Maritimes

Le retour deLou Passagin

Il a fait sensation l’an dernier en ravivant les souvenirsdes niçois et en séduisant des centaines d’azuréenset de touristes venus essayer pour le fun ou son côté

pratique Lou Passagin. Ce pointu équipé d’un moteurrenouait avec le passé en assurant la traversée entre lequai Entrecasteaux et le quai Charles-Félix. Devant l’en-gouement suscité par cette initiative (du Conseil généralet de son président Eric Ciotti), les choses ne pouvaienten rester là. Lou Passagin a donc repris du service depuis le 15 maiet pour une période de cinq mois. 7 jours sur 7 (à moinsque la météo ne joue les trouble-fête) le pointu fera la tra-versée de 10 heures à 19 heures. De quoi ravir petits etgrands et continuer la légende des anciens « passeurs »du port de Nice. ■

Z comme Z-Card

C omplément judicieux de l’appli mobile pour smart-phone, la Z-Card nouvelle version vient de sortir.Petite par la taille, elle a été conçue pour se glisser

dans toutes les poches, la Z-Card est grande par le nombred’informations qu’elle contient. Bonnes tables, infos pra-tiques, adresses utiles, sites remarquables du quartier (duquai Rauba Capeu à la place Garibaldi), elle transformel’attente des passagers en partance pour la Corse en vé-ritables vacances avant l’heure. Pour bien se repérer unplan liste tous les endroits accessibles à pied en quelquesminutes. Cette année les restaurateurs, séduits et convain-cus par l’initiative, se sont associés au projet et proposentdes offres spéciales aux embarquants (Kir, café ou apéritifoffert) sur présentation decoupons et de titre de trans-port. Une façon de rendreencore plus agréable l’escaledes passagers et de montrerle savoir-vivre niçois ! ■

La Z-Card est disponible au bureau du port ou téléchargeable surwww.riviera-ports.com

Laurent Monsaingeon à la tête depuis 16 ans des ports de Cannes, Golfe-Juan, Nice et Villefranche-sur-Mer a été appelé àd’autres fonctions. Afin de garantir dans les meilleures conditions possibles une continuité de services à l’ensemble des acteursavec lesquels nous sommes en interface, Franck Dosne, directeur d’exploitation du port de Cannes vient d’être nommé.

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Choses vues

La chronique de Claude Coran et Sylvain Peglion

La fête de la Saint-Pierre

A Nice, la mer a toujours jouéun rôle important. Unique dé-bouché maritime de la Mai-

son de Savoie, elle a également per-mis aux niçois de se nourrir. Mais lamer est pleine de dangers car sillon-née par les barbaresques et les pi-rates. Elle est aussi pleine de périlscar les tempêtes y sont aussi sou-daines que violentes brisant lesbarques et naufrageant les pêcheurs.A cette époque, la religion est le seulrecours dont disposent les hommespour contrer la fureur des élémentset solliciter la clémence du ciel. Dèsle Moyen-âge, les pêcheurs se met-tent sous la protection de Saint-Pierre. Une fois par an ils honoraientleur saint patron lors d’une proces-sion qui se déroulait dans le Vieux-Nice. Le soir, la corporation des pê-cheurs se rassemblait sur la plagedes Ponchettes, brûlait la barque duplus pauvre d’entre eux et lui en of-frait une neuve... Cette tradition per-dure aujourd’hui. Elle se déroule, le30 juin, dans le quartier du port. Pendant plusieurs années cette fête futcélébrée sur le quai de la Douane,avant d’être transférée sur la câle dehalage du quai des docks. L’organisa-tion de la cérémonie impliquait denombreux intervenants, ce qui inévita-blement devait un jour entrainer un« couac ». Cette année-là, nous sommes dansles années quatre-vingt, il avait étéconvenu que le pointu transportant la

statue de Saint-Pierre accosterait auquai de la Douane ou quatre jeunesgens du groupe « LA CIAMADA NIS-SARDA » en costume traditionnelporteraient la statue sur son brancard,du bateau jusqu’à l’autel. Les pointusfleuris arrivèrent après la procession,salués par les cornes de brume desyachts, et les gerbes débarquées vin-rent fleurir l’autel. Puis arriva le pointutransportant la statue ; mais… Sur-prise ! Les porteurs n’avaient pas étéprévenus. Sur le quai, fidèles, officielset badauds se posaient des questionset s’impatientaient en ne voyant rienvenir. Je compris qu’il fallait improviser. Heu-reusement, Jean Pierron, président dela Mouette, était à mes côtés. Je viségalement sur le ponton flottant à bordde leur voilier, deux plaisanciers italiensde passage, en bermuda et chemisehawaïenne. Prudent, je leur demandaissimplement de bien vouloir nous aiderà débarquer Saint-Pierre sur son bran-card. Mais une fois sur le ponton, je leurdis qu’ils n’avaient plus le choix et de-vaient avec Pierron et moi-même le por-ter jusqu’à l’autel. Las ! La taille desquatre porteurs ne fut pas prise encompte… Imaginez le tableau : devant,un grand à gauche et un petit à droite ;derrière, un grand à droite et un petit àgauche !La malheureuse statue bringuebalait degauche et de droite, tanguant pirequ’une chaloupe par gros temps. Lecuré qui ouvrait la procession en bé-nissant la foule ne parvenait plus àcontenir son fou rire. Le bouquet fut at-teint lorsque l’hélicoptère de la sécuritécivile qui venait de réaliser une évacua-tion sanitaire nous survola et, immobi-lisé au dessus de nous, nous éblouitsous ses puissants projecteurs. Nosdeux amis italiens se mirent à crier « latélévision de Berlusconi ! La télévisionde Berlusconi ! »

(par Claude Coran)

Le Port de Nice est la propriété du Conseil Général des Alpes-Maritimes, à ce titre autorité portuaire. Il est exploité par la Chambre de Commerce etd’Industrie Nice Côte d’Azur qui en est le concessionnaire. La Lettre du Port : CCI Nice Côte d’Azur, 20 bd Carabacel - CS11259 - 06005 Cedex 1 • Directeur de la publication :Bernard Kleynhoff • Rédaction et conception : Azur Communication • Crédit photos : Azur Communication, R. Palomba, CCI Nice Côte d’Azur • Contact : lettreduport@cote-azur.cci.fr• www.riviera-ports.com • ISSN 2259–0803 • Imprimeur : Zimmerman • Imprimé sur papier recyclé blanchi sans chlore (PEFC)

Ecoutilles

Les diamants sont éternels

Impossible de rater ce super yacht, un des plus beaux du monde, qui scintillaitdans les eaux du port de Nice en mai. Tout dans le « Diamonds Are Forever »fait penser à la série des James Bond : sa taille, le faste de sa cabine,

l'élégance de sa carène. Le Benetti FB 253 mesure 61 mètres de long maisc’est surtout une merveille flottante réalisée avec les matériaux les plus fins :marbre italien, onyx, bois de Madrona, feuille d'or, perles et cristal. Chaque détailcompte dans ce palais aquatique qui possède deux suites VIP avec vue pano-ramique de 180° et quatre chambres d'amis, un ascenseur, un salon à cielouvert, un pont dédié à la piste d'hélicoptère, ainsi qu'une salle de fitness et unsalon de beauté. Son propriétaire, l’américain John Staluppi, est un magnat del’automobile… Mais c’est surtout un grand amateur de la série des James Bond.Au point de baptiser son yacht en l’honneur du septième film de la saga. Si vousaussi vous avez des velléités d’agent secret, sachez qu’il vous en coûtera365 000 euros par semaine… ■

Les copains d’abord

Mathilde est revenue

Générosité

Comme son nom l’indique, lecentre de balnéothérapie Dog’sland est exclusivement réservé

à la gente canine ! Quand Cindy Danzi,la propriétaire des lieux, veut quelquechose rien ne peut l’arrêter. Très jeune,

«T ant que je n’ai pas habitéet travaillé au port, je neme suis jamais senti chez

moi, avoue Serge Garella. Pourtant jesuis né pas très loin à la Trinité. Maisc’était un autre monde. J’ai toujoursvoulu venir ici. Cela ne s’explique pas,c’est comme ça ». Cette attirancesans partage pour « son » quartier duport, Serge l’a assumée jusqu’aubout. Stagiaire pendant un an auprèsde l’équipe des pilotes niçois (le pilotede navire est le conseiller du comman-dant d'un navire qui entre ou sort duport), il part au Havre faire une forma-tion de réparation bateaux, passe soncertificat d’aptitude au nautisme et in-tègre l’équipe de pilotage de Nice. Au-jourd’hui Serge est patron de pilotine.Le métier à évolué mais le plaisir reste

la jeune entrepreneuse a décidé d’allierses deux passions les soins esthé-tiques et les animaux et d’ouvrir un sa-lon de toilettage. Mais pas n’importelequel. « Dog’s land est le seul sur laCôte à proposer des soins esthé-tiques, artistiques et un service Spaaux animaux de compagnie. En plusdes prestations habituelles, le centreest équipé d’un bain à remous spé-cialement adapté à nos amis lesbêtes ». Tout s’est fait très vite, sortiedans les premières de sa promotion,la jeune apprentie a suivi des stagesdans des centres canins esthétiques,gagné des prix artistiques et ouvert

L a Bulle Zen, c’est d’abord l’his-toire d’une amitié. Celle née en-tre Isabelle Lara et Maguy Geor-

gian qui tient une école de danse(« Melting Danse ») 18 rue Ségurane.Diplômée de sophrologie, Isabelle cher-chait un endroit où exercer. « Dans monesprit cela ne pouvait être qu’au port.Je suis née ici, j’ai fait mes études dansle quartier, je ne me voyais pas vivreou travailler ailleurs. Quand Maguym’a proposé de mettre à ma disposi-tion un de ses bureaux et de me fairebénéficier de sa salle de danse pourmes cours collectifs, je n’ai pas hésité ».Mais comment devient-on sophro-

logue ? « Je suis apnéiste par passion :maîtriser sa respiration, son souffle, gérerson stress font partie du quotidien detout plongeur ». Isabelle est membredu CIPA le Centre International de Plon-gée en Apnée basé au port de Nice etprésidé par Guillaume Néry recordmanet champion du monde d'apnée pro-fonde. « Nous organisons du 4 au 7juillet le Nice Abyss Contest. Cetteépreuve, 3e manche de la coupe deFrance AIDA d'apnée, ouverte aussiaux apnéistes étrangers, compte pourle championnat du monde. 50 athlètessont attendus dans la rade de Ville-franche ». ■

Nice Abyss Contest Entraînement : 4 et 5 juilletCompétition : 6 et 7 juillet18 rue Ségurane

L e port de Nice est toujours heu-reux de soutenir des projets as-sociatifs. Dernièrement, il a mis

ses quais à la disposition du Rose ofJericho. Ce voilier organise avec diffé-rentes associations des sorties en meren faveur de projets de solidarité. Riende tel en effet pour resserrer les liensfamiliaux ou oublier sa maladie que deprofiter de l’air du large à la manœuvred’un voilier.

Un nouveau centrede balnéothérapieau port de Nice

le même. « En 2000, les anciennes pi-lotines qui ne servaient déjà plus qu’aumanœuvre de lamanage ont été com-

plètement abandonnées. Le port enpossédait deux : l’Ondine et la Sirènequi sans entretien devinrent bien vitedes quasi épaves. Jean-Pierre Weil(ancien directeur du port de Nice) re-mit la Sirène aux chantiers navals Pas-qui de Villefranche. Après quelqueshésitations, j’ai accepté l’Ondine. J’ap-préhendais de m’en charger, maisj’étais loin d’imaginer dans quoi je melançais ». Si l’Ondine rebaptisée Ma-thilde en l’honneur de sa fille est reve-nue aujourd’hui à la vie, cela n’a pasété sans mal : « je ne compte plus niles heures, ni mes économies… Flot-taison, rouf, pont, barre, tableau debord… Tout y est passé. Et ce n’estpas fini. Mais quand on commencequelque chose, il faut aller jusqu’aubout », conclut-il philosophe. ■

La bulle Zen : retenez votre souffle

Ecoutilles

Opération « lâcher prise » le 21 avrilavec SOS Cancer du sein PACA.

Opération « moment suspendu » les 20 et 27 avril avec Anim’Famille(réseau des associations de Nice-Est)en faveur du soutien à la parentalité.

son propre salon au début de cet hi-ver… « Je n’étais même pas encoremajeure. Mes parents m’ont épauléedans cette aventure. Nous avonschoisi ce quartier pour deux raisons :d’abord c’est mon quartier, j’y suis néeet je m’y sens bien. Ensuite, parce queson potentiel me paraît bon ». Un choixjudicieux qui commence à porter sesfruits : « J’ai déjà une clientèle fidèle ».Mais pas question à dix huit ans deconsidérer cette ouverture comme unaboutissement. Cindy voit grand.« Dog’s land est une première étape.J’aimerais franchiser ce concept ».■22 rue Emmanuel Philibert

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